Audit Cycle Vente/client [PDF]

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Zitiervorschau

Master Audit et Contrôle de Gestion

Master Audit et Contrôle de Gestion

ESCA

AUDIT COMPTABLE ET FINANCIER Programme de vérification et de révision des comptes Cycle Clients/Ventes

O. BEKKAL 2006

ESCA

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Master Audit et Contrôle de Gestion

Cycle Ventes / Clients

Plan du cours

Principaux comptes concernes

Comptes bilan Comptes CPS Analyse de problèmes spécifiques

Règles générales d’évaluation Créances client libellées en monnaies étrangères Contrat à terme Traitement à la clôture des comptes Cas particuliers Programme de contrôle des comptes

Objectifs d’audit Facteurs de risque Facteurs liés aux risques inhérents Facteurs de risques liés au contrôle interne

Programme de vérification

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I - PRINCIPAUX COMPTES CONCERNES Numéro de compte

Libellé de compte

3421

Clients.

3423

Clients - retenues de garantie.

3424

Clients douteux ou litigieux.

3425

Clients - effets à recevoir.

3427

Clients - factures à établir et créances sur travaux non encore facturables.

3428

Autres clients et comptes rattachés.

3942

Provisions pour dépréciation des clients et comptes rattachés. Client - avances et acomptes reçus sur commandes en cours.

4421

4425

Client - dettes pour emballages et matériel consignés.

4427

RRR à accorder - avoirs à établir.

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Fonctionnement du compte Ce compte est débité du montant toutes taxes comprises des factures de vente de biens ou services. Ce compte est débité du montant des retenues effectuées par les clients sur le prix convenu jusqu’à l’échéance du terme prévu. Ce compte est débité par le crédit du compte 3421 «Clients» pour les créances douteuses ou litigieuses sur les clients dont la solvabilité est douteuse. Ce compte est débité à l'entrée des effets en portefeuille par le crédit du compte 3421 «Clients». Il est crédité par un compte de trésorerie à l'échéance de l'effet dans la mesure où ce dernier a été honoré. Les effets restent maintenus au débit de ce compte même dans le cas où ils sont escomptés. Ce compte est un compte transitoire qui est débité, à la clôture de l'exercice, du montant, taxes comprises, des créances imputables à la période close et pour lesquelles les pièces justificatives n'ont pas encore été établies. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contrepassées. Les créances sur travaux non encore facturables sont celles nées au cours d'un exercice sur des contrats à long terme non encore achevés et dont les travaux ou les prestations réalisés ne peuvent encore être facturés notamment du fait des dispositions contractuelles. Ce compte peut servir à enregistrer les opérations faites avec les clients et qui ne peuvent être inscrites dans aucun des comptes du poste 342 cités ci-dessus. Ce compte enregistre les provisions pour dépréciation des comptes clients et les autres comptes rattachés. Ce compte est crédité lors de l’encaissement par l’entreprise d’avances et acomptes sur commandes passées par les clients, par le crédit d’un compte de trésorerie. Il est débité par le crédit du compte client après établissement de la facture. Ce compte est crédité des sommes facturées par l’entreprise à ses clients au titre des consignations d’emballages ou de matériel par le débit du compte 3421 «Client». Ce compte est débité par le crédit du compte client en cas de restitution de l’emballage et par le crédit du compte produit dans le cas de conservation de l’emballage par le client. Ce compte est crédité à la clôture de l’exercice, du montant taxes comprises, des rabais, remises et ristournes à accorder et des avoirs non encore

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4491

Produits constatés d’avance

4495

Compte de répartition périodique des produits.

711

Ventes de marchandises.

712

Ventes de biens et services produits.

7196

Reprise sur provisions pour dépréciation de l’actif circulant. Dotations d’exploitation aux provisions pour dépréciation de l’actif circulant.

6196

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établis dont le montant est suffisamment connu et évaluable. Ce compte permet de rattacher à l’exercice les produits qui le concernent effectivement, et ceuxlà seulement. Il est crédité en fin d’exercice par le débit des comptes de produits intéressés. A l’ouverture de l’exercice suivant, ces écritures sont contrepassées. Ce compte enregistre les produits dont le montant peut être connu ou fixé d’avance avec une précision suffisante et qu’on décide de répartir par fractions égales entre les périodes comptables de l’exercice selon le système dit de l’abonnement. Le compte doit être soldé en fin d’exercice. Ce poste regroupe les comptes qui enregistrent toutes les ventes de marchandise en l’état. Ce poste regroupe les comptes qui enregistrent les ventes de biens et services produits, les ventes de produits accessoires et les RRR accordés par l’entreprise. Ce compte permet de constater les reprises relatives aux provisions pour dépréciation des comptes de l’actif circulant. Ce compte permet de constater les dépréciations des comptes de l’actif circulant et notamment celles relatives aux créances clients.

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II - ANALYSE DE PROBLEMES SPECIFIQUES II-1) Règles générales d’évaluation A) Les créances

Au moment de l’entrée dans le patrimoine, les créances client sont évaluées à leur valeur nominale1 de remboursement. A l’arrêté des comptes, la valeur d’entrée des créances est maintenue en écriture en tant que valeur brute. Les plus-values constatées entre les valeurs actuelles et les valeurs d’entrée ne sont pas comptabilisées. Par contre, les moins-values sont constatées sous forme de provision (principe de prudence2).

B) Les ventes Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis sans tenir compte des dates de leur encaissement. Le chiffre d’affaires est le montant des ventes de biens et de services réalisées par l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle courante, nettes des réductions commerciales ainsi que des taxes récupérables.

C) La notion fiscale du chiffre d’affaires

Le chiffre d’affaires comprenant les recettes et les créances acquises se rapportant aux : 1) Produits livrés ; 2) Services rendus ; 3) Travaux immobiliers réalisés (ayant faits l’objet d’une réception, partielle ou totale, qu’elle soit provisoire ou définitive).

 Comptablement et fiscalement, l'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel intervient la livraison des biens (Transfert de propriété).

II-2) Créances client libellées en monnaies étrangères A - Valeur d'entrée Les créances libellées en monnaie étrangère sont converties et comptabilisées en dirhams sur la base du cours de change du jour de l'opération. Toutefois, les créances nées d'opérations dites de "couverture de change" sont converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans les contrats.

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Valeur nominale : valeur inscrite sur une monnaie, un effet de commerce ou une valeur mobilière, qui correspond à la valeur théorique d'émission et de remboursement. 2 Principe de prudence : les incertitudes susceptibles d’entraîner un accroissement des charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul du résultat de cet exercice. En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et définitivement acquis à l’entreprise, en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors qu’elles sont probables. L’application de ce principe aboutit à la détermination d’un résultat dont on a la certitude qu’il est définitivement réalisé. C’est à travers ce principe que la comptabilisation des plus-values latentes est interdite.

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Master Audit et Contrôle de Gestion Lorsque la naissance et le règlement des créances s'effectuent dans le même exercice, les écarts constatés par rapport aux valeurs d'entrée en raison de la variation des cours de change, constituent des pertes ou des gains de change à inscrire respectivement dans les charges financières ou les produits financiers de l’exercice.

B - Valeur à l’arrêté des compte

Les créances libellées en monnaie étrangère sont converties et inscrites en comptabilité par correction de l'enregistrement initial en dirhams sur la base du dernier cours de change à la date d'inventaire. Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes et celles résultant de la conversion à la date de l'inventaire sont inscrites en contrepartie des variations des créances : - A l’actif du bilan pour les pertes latentes (écart de conversion actif) ; - Au passif du bilan pour les gains latents (écart de conversion passif). APPLICATION DES PRINCIPES COMPTABLES : Cas général  Application du principe de clarté3 : Pas de compensation.  Application du principe de prudence : - Les gains latents ne sont donc pas inscrits dans les produits ; - Les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de l'inventaire, entraînent la constitution de provisions pour risques et charges. Cas exceptionnels

a) constitution partielle de la provision pour risques de change - Existence d'une couverture de change Lorsque l’opération traitée en monnaie étrangère s'accompagne d'une opération parallèle destinée à couvrir les conséquences de la fluctuation de change, la provision pour risques n'est à constituer qu'à concurrence du risque non couvert. - Quasi couverture de change résultant d'une position globale de change Lorsque les pertes et gains latents de change concernent des créances et des dettes dont les échéances sont suffisamment rapprochées les unes des autres pour constituer une "position globale de change", le montant de la dotation aux provisions peut être limité à l’excédent des pertes sur les gains. - Emprunt finançant des immobilisations à l'étranger La perte latente constatée sur un emprunt en monnaie étrangère peut être considérée comme couverte par la plus-value latente afférente aux immobilisations acquises au moyen de cet emprunt et situées dans le pays ayant pour unité monétaire ladite monnaie. Néanmoins la provision pour risques de change peut être constituée de façon étalée, en principe linéaire, sur la durée de l’emprunt (ou sur la durée de vie de l’Immobilisation si elle est plus courte). Cet étalement ne peut être retenue que si la perte de change semble raisonnablement ne pas devoir être récurrente.

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Principe de clarté : les éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les postes de charges et de produits du compte de résultat. Les opérations et les informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles. Ainsi, les comptes clients débiteurs ne doivent pas être compensés avec les comptes clients créditeurs, les comptes fournisseurs créditeurs ne doivent pas être compensés avec des comptes fournisseurs débiteurs, les dotations ne doivent pas être compensées avec les reprises, les charges financières ne doivent pas être compensées avec les produits financiers…

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- Créances ou dettes à long terme Lorsque les pertes latentes sont attachées à une opération affectant plusieurs exercices, l’entreprise peut dans des cas exceptionnels et sous la responsabilité expresse des dirigeants procéder à l’étalement de ces pertes sur lesdits exercices, de façon dégressive si possible et au moins linéaire. Cet étalement ne peut être retenu que si la perte de change semble raisonnablement ne pas devoir être récurrente. - Réajustement exceptionnel des valeurs d'entrée Dans le cas exceptionnel d'une forte perte de change latente résultant d'une grave dépréciation de la monnaie nationale affectant des dettes relatives à l’acquisition récente de biens facturés en monnaie étrangère et encore en possession de l’entreprise, celle-ci pour réajuster en hausse la valeur d'entrée de ces biens de tout ou partie de la perte latente dans la limite de la " valeur actuelle " du bien à la date du bilan.

b) Provisions calculées sur éléments définitifs Dans le cas où le règlement des créances ou des dettes intervient entre la date de clôture et la date d'établissement des états de synthèse, et que dès lors les pertes de change définitives sont connues à cette dernière date, le montant de la provision pour risques de change peut être calculé en fonction de ces éléments définitifs. TRAITEMENT FISCAL DES OPERATIONS EN DEVISES : L’article 10 du LAR a prévu des dispositions expresses relatives au mode de traitement des écarts de conversion : Les provisions pour risques et charges relatives aux écarts de conversion actifs sont déductibles ; Les écarts de conversion-passif constatés à la clôture de l’exercice constituent des produits financiers imposables de l’exercice. Donc au niveau du tableau de passage, il faut : ▪ Réintégrer l’écart de conversion Passif de l’exercice ; ▪ Déduire l’écart de conversion Passif de l’exercice précédent.

II-3) Contrat à terme A) Définition Le contrat à terme est un contrat portant sur la réalisation d'un bien ou d'un service dont l'exécution s'étale sur plusieurs exercices (dont les dates de démarrage et d’achèvement des opérations prévus se situent dans deux exercices comptables différents). Ne sont pas concernés par cette application, les contrats pour lesquels les services rendus à l’arrêté des comptes peuvent être facturés.

B) Méthode de comptabilisation de l’exécution des contrats à terme Méthode à l’achèvement Cette méthode consiste à constater le résultat dégagé par le contrat, au moment de son exécution intégrale, c'est-à-dire au moment où le produit est définitivement acquis par l’entreprise. Au cours de l’exécution du contrat Donc à la clôture de chaque exercice, les travaux en cours doivent être constatés en stock. Ces travaux sont valorisés à concurrence des charges engagées en vue de neutraliser l’impact des charges sur le résultat comptable de l’exercice.

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A la fin du contrat Le compte travaux est soldé par le compte variation de stock et la facturation globale est constatée en compte vente de biens et services produits.

 La totalité du résultat se voit ainsi constaté au niveau de l’exercice d’achèvement. Méthode à l’avancement (produit net partiel) Cette méthode consiste à prendre en compte un produit net en fonction de l’exécution des obligations contractuelles à la date de l’arrêté des comptes. Le montant de ce produit net est déterminé par application au bénéfice global un pourcentage d'avancement retenu, dont l’entreprise doit justifier le bien-fondé. La prise en compte d'un produit net au cours de l’exécution d'un contrat à terme implique qu'un bénéfice global puisse être estimé avec une sécurité suffisante en respectant les conditions spécifiques prescrites par le CGNC. A l'arrêté des comptes, le produit net est enregistré en produit, par le débit du compte 34272 «Clients -créances sur travaux non facturables». Les travaux en cours, correspondant à l'exécution partielle du contrat, étant inscrits dans les en-cours.

 Le résultat se voit ainsi constaté au fur et à mesure de l’avancement du contrat. NB :  L’option retenue pour chaque contrat engage l’entreprise jusqu'à la réalisation complète de ce contrat.  Toute perte future probable doit être provisionnée pour sa totalité, dès lors que l’accord des parties est définitif, même si l’exécution du contrat n'a pas commencé. DIVERGENCES AVEC LES NORMES IFRS  Le plan comptable marocain traite des «Contrat à terme» alors que la norme IAS11 choisi le terme «Contrat de construction».  La méthode de l’avancement est obligatoire selon IAS11.

II-4) Traitements à la clôture des comptes : A) Factures à établir

Lorsque le bien livré n'a pas encore fait l'objet de facturation, la créance est ajoutée aux produits d'exploitation de l'exercice par l'intermédiaire d'un compte de régularisation (3427 : Clients - factures à établir).

B) Produits constatés d’avances Lorsqu'une recette concerne un produit non encore livré, le produit comptabilisé d'avance est éliminé des produits de l’exercice par l'intermédiaire du compte «produits constatés d'avance» ou d'un compte équivalent rattaché. Fiscalement, l'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel intervient la livraison des biens.

C) Provisions

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Master Audit et Contrôle de Gestion Les provisions peuvent être définies comme une constatation comptable d’une diminution de valeur d’un élément d’actif (Provisions pour dépréciation), ou d’une augmentation du passif exigible (Provisions pour risques et charges). Elles doivent être précises quant à leur nature mais incertaines quant à leur réalisation. CONDITIONS DE CONSTITUTION DE PROVISIONS :

1. Les risques et charges doivent être individualisés. Il n’est pas possible de constituer des provisions pour des risques non définis. 2. Les provisions pour risques et charges ne concernent que les éléments affectés d’incertitude. 3. La probabilité de risque ou de charge doit résulter d’événements déjà nés à la date de clôture de l’exercice. CONDITION DE DEDUCTIBILITE FISCALE DE LA PROVISION POUR CREANCE DOUTEUSE :

La déductibilité de la provision pour créances douteuses est conditionnée par l’introduction d’un recours judiciaire dans un délai de 12 mois suivant celui de sa constitution. (Article 11 du LAR) _ Le caractère probable de la provision doit être prouvé. _ L’administration exige l’utilisation d’une estimation basée sur des techniques de calcul fiables et précises à une estimation forfaitaire ou statistique.

D) Les opérations postérieures à la clôture de l’exercice Selon le CGNC tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de clôture et avant celle d'établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les produits de l’exercice considéré. Les événements qui peuvent survenir postérieurement à la date de clôture, sans qu’ils puissent être rattachés à l’exercice clôturé, ne doivent pas être pris en compte au niveau de l’arrêté des comptes. Toutefois lorsqu’ils revêtent une importance significative, ces événements doivent être mentionnés sur l’ETIC et le rapport de gestion.

II-5) Cas particuliers A) L’affacturage L’affacturage est un procédé, d’origine anglo-saxonne, qui permet à l’entreprise de se décharger sur une société spécialisée de toutes les formalités et démarches de recouvrement de ses créances. La société d’affacturage s’engage à payer, sous déduction de sa propre rémunération, à l’entreprise qui utilise ses services, les sommes que ses clients lui doivent. Lors du transfert des créances, les comptes clients concernés par l’opération sont soldés par le débit d’un compte enregistrant la créance détenue envers la société d’affacturage. La commission d’affacturage (rémunération des services de la société d’affacturage) est portée en charge.

B) Vente avec clause de réserve de propriété

La clause de réserve de propriété a pour objet dans un contrat de vente, de suspendre le transfert de la propriété à l’acheteur jusqu’au moment du paiement de la totalité du prix. Tant que le prix n’est pas réglé, le bien vendu reste la propriété du vendeur. Conditions : La clause de réserve de propriété doit être constatée par écrit ; Les biens objet de la clause doivent être identifiés précisément.

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Master Audit et Contrôle de Gestion Selon le Plan Comptable Français, les ventes assorties d’une clause de réserve de propriété sont enregistrées comme de simples ventes.

C) Vente avec reprise

C'est une vente dans laquelle le paiement est effectué en partie par un autre bien donné en reprise par l'acquéreur au vendeur. Comptablement et fiscalement, il y a lieu de considérer que l'opération est génératrice d'une double vente : – Le vendeur doit facturer à son client le prix de vente total du matériel neuf, qu'il doit par ailleurs comptabiliser au compte de produits. – Le client doit également facturer à son fournisseur la vente du matériel d'occasion donné en reprise, vente qu'il doit également comptabiliser au compte de produits.

D) Vente en état futur d'achèvement Il s'agit d'un contrat par lequel le vendeur transfert immédiatement à l'acquéreur ses droits sur le sol, ainsi que sur la propriété des constructions existantes. Les ouvrages à venir deviennent la propriété de l'acquéreur au fur et à mesure de leur exécution. L'acquéreur est tenu de payer le prix au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Il y a lieu donc de constater un produit pour chaque stade d’avancement.

E) Les arrhes et acomptes

Arrhes : Ils représentent une faculté de dédit. L'acheteur peut librement renoncer ultérieurement à son achat, en abandonnant la somme versée, le vendeur s'il renonce à livrer la marchandise, doit verser à l'acheteur une somme préalablement stipulée au contrat. Acomptes : des versements faits par l'acheteur avant paiement complet. La vente est définitive dès le premier acompte, et ni l'acheteur, ni le vendeur ne peuvent se dédire sans s'exposer à se voir réclamer des dommages intérêts. Sur le plan comptable et fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits d'exploitation dès lors qu'ils correspondent à de simples avances sur commande en cours. Toutefois, ils deviennent des produits exceptionnels lorsque l'acheteur se dédit. En ce qui concerne l'acompte, la vente est réputée fiscalement réalisée dès l'instant où la marchandise est livrée à l'acheteur. Par ailleurs, sur le plan de la TVA, la taxe relative aux avances, acomptes et arrhes est due au moment de leur encaissement.

III - PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES III-1) Objectifs d’audit  Obtenir l’assurance que les produits et créances enregistrés sont bien acquis à l’entreprise (réalité des enregistrements).  Obtenir l’assurance que toutes les créances et tous les produits sont enregistrés (exhaustivité des enregistrements).  S’assurer que le principe d’indépendance des exercices est respecté (Bonne période).  S’assurer que les créances et produits sont inclus dans les états de synthèses pour un montant approprié (évaluation).

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Master Audit et Contrôle de Gestion  Les créances et produits sont correctement présentés, imputés et décrits dans les comptes annuels, y compris dans l’annexe, conformément aux principes comptables généralement admis, appliqués de façon constante.

III-2) Facteurs de risque Avant de déterminer le programme d’audit, il faut étudier l’effet des facteurs de risques repérés lors de la phase de prise de connaissance. Ces facteurs influencent notre évaluation des risques inhérents et des risques liés au contrôle interne.

A) Facteurs liés aux risques inhérents  Le prix de vente change fréquemment.  Le volume des ventes est important.  Le mode de facturation est complexe (taux d’avancement des travaux…).  La structure de tarification est complexe.  Les ventes sont conclues sous conditions (essai…).  Les quantités de retours de marchandises sont importantes.  Baisse importante de l’activité de l’entreprise.  Les factures sont émises en différents lieux.  La fonction expédition est décentralisée.  Les ventes sont à terme.  Les ventes en espèce sont importantes.  Les modes de recouvrement ont été considérablement modifiés.  Il y’a d’importantes créances en devise.  Les caractéristiques des clients (des clients PME, des personnes physiques…)  Il y’a un nombre considérable de clients.  Il y’a un nombre très réduit de clients.

B) Facteurs de risques liés au contrôle interne  Les Bons de Commandes ne sont pas systématiquement envoyés par les clients (commande orale).  Fichier client non fiabilisé et absence de suivi du risque client.  Les quantités expédiées sont souvent différentes des quantités commandées.  Des erreurs sur les références, les prix, les quantités ou les calculs sont constatées sur les factures.  Les factures ou avoirs peuvent être émis sans autorisation.

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Master Audit et Contrôle de Gestion  Les plafonds des crédits ne sont pas définis, mal définis ou ne sont pas soumis à autorisation.  Il n’a pas d’analyse fiable des créances dont l’échéance est dépassée.  Pas de rapprochement entre le chiffre d’affaires comptabilisé et les statistiques de vente du service commercial.

III-3) Programme de vérification : A) Vérification des états comptables  Pointer les soldes d’ouverture de l’exercice avec les soldes de l’exercice précédent.  Vérifier les additions des journaux vente et encaissement.  Vérifier la centralisation des totaux du journal des ventes dans le grand-livre.  Rapprocher les comptes auxiliaires avec le compte collectif.  Pointer le grand-livre avec la balance générale, la balance auxiliaire et les états de synthèse.

B) Revue analytique  Procéder à une analyse des ratios significatifs liés aux comptes clients et des variations par rapport à l’exercice précédent. Les créances clients en pourcentage du chiffre d'affaires ; Les RRR en montant et en pourcentage des ventes ; Les avoirs sur ventes en pourcentage du chiffre d'affaires ; Le délai d’encaissement des créances clients ; La dotation aux provisions pour dépréciation des comptes clients en pourcentage du chiffre d'affaires. _ Apprécier les ratios obtenus, si possible, par rapport au secteur d’activité.  Etudier la vraisemblance de la marge commerciale en multipliant le taux de marge par le chiffre d’affaires comptabilisé.  Etudier la vraisemblance du chiffre d’affaires en multipliant, pour chaque produit, les unités vendues par un prix de vente moyen.  Faire un rapprochement entre des quantités facturées, expédiées et commandées.  Comparer les ventes des quelques jours précédant et suivant la date de clôture avec la moyenne des ventes journalières de l’année.  Revoir le rapport entre certains types de charge et les ventes (commission, transport sur vente…)

C) Ventes/Clients  Vérifier la valorisation et l’exactitude arithmétique des factures de vente ainsi que l’imputation comptable.

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Master Audit et Contrôle de Gestion  Vérifier la séquence numérique des factures de ventes et s’assurer qu’il n’existe pas de saut sur le listing des factures comptabilisées.  Rapprocher les ventes comptabilisées avec l’état extracomptable des produits commandés et expédiés.  Rapprocher les ventes comptabilisées avec l’état extracomptable des ventes édité par le service commercial.  Sélectionner un échantillon des bons d’expéditions relatifs aux derniers jours avant la clôture et voir s’ils ont été correctement sortie de stock et facturé. (Même procédure pour les retours marchandises)  Sélectionner un échantillon des bons d’expéditions relatifs aux premiers jours après la clôture et voir s’ils n’ont pas fait l’objet ni de sortie de stock et ni facturation anticipée. (Même procédure pour les retours marchandises)  Vérifier que toutes les réductions commerciales accordées par l’entreprise ont été correctement rattachées à l’exercice.  Examiner les résultats des contrats à terme et voir s’ils sont correctement évalués.  Vérifier que la distinction est correctement faite entre produits d’exploitation, produits financiers et produits exceptionnels.  Enquêter sur les avoirs importants ou inhabituels émis après la date de clôture de l’exercice.  Vérifier la bonne application des prix autorisés sur les factures de vente. Vérifier si toute modification est dûment autorisée.  Examiner les soldes clients inhabituels, les soldes créditeurs et les comptes qui pourraient ne pas être des créances d'exploitation, ou dont la classification en créances clients peut ne pas être correcte (par exemple, créances sur le personnel).  Examiner les éléments inhabituels dans les comptes clients et ventes.  Passer en revue les justifications et analyses de compte client établies par la société et examiner les dysfonctionnements ressortant.  Vérifier que les créances exprimées en devises ont été correctement comptabilisées.  Examiner la balance âgée et notamment les créances anciennes pour lesquelles aucune provision n’a été constituée.  Pour les créances provisionnées, examiner le bien-fondé de leur constitution et taux de couverture du risque.  Vérifier l’utilisation des provisions antérieurement constituées.  Examiner le bien fondé des créances passées en perte.  Procéder à la confirmation directe des soldes clients et effets à recevoir : Choix de la liste des clients à confirmer ; Choix de la forme de confirmation ; Rédaction de la lettre type servant de base à la confirmation ; Envoi des lettres ; Exploitation des résultats.

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Master Audit et Contrôle de Gestion  Si la confirmation directe a eu lieu avant la date d’arrêté des comptes elle doit être complétée par une revue globale des opérations et un examen des éléments clés enregistrés entre la date de confirmation et celle de l’arrêté.  Etre attentif sur la possibilité de fourniture de marchandises, sans facturation ni règlement, aux membres de la direction ou à d’autres personnes.  Vérifier que les comptes clients créditeurs correspondent bien à des avances ou acomptes reçus et sont classés au passif du bilan.  S’assurer que les provisions ont été calculées sur la base de montants H.T.  S’assurer que les provisions non déductibles sont réintégrées au niveau du tableau de passage.  S’assurer de la régularisation de la TVA sur les ventes annulées.  S’assurer que les événements postérieurs à la clôture de l’exercice ont été mentionnés dans l’ETIC et le rapport de gestion.

D) Encaissement des créances  Comparer la liste des encaissements et le relevé de trésorerie avec les écritures du journal des encaissements.  Pour les compensations entre les créances et les dettes vis-à-vis d’un même tiers (à la fois client et fournisseur) s’assurer de l’existence d’une convention permettant la compensation (ou pour les étrangers d’une autorisation des échanges s’il y a lieu).  Comparer les règlements postérieurs à la clôture avec les comptes clients à la clôture.  Rapprochement entre la comptabilité et l’inventaire physique des effets.  Voir si les effets à l’encaissement ont été encaissés après la date de clôture.  Vérifier le bien-fondé des éléments en suspens sur l’état de rapprochement bancaire.  Rapprocher le solde en caisse-recettes avec l’inventaire physique de la caisse et voir s’il n’y a pas d’encaissement non comptabilisé ou comptabilisation fictive d’encaissement.  Examen des éléments inscrits en compte d’attente.

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