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Chapitre IV : Implantation IV.1) Introduction La réalisation de tout ouvrage de génie civil nécessite la maîtrise de plusieurs opérations faisant intervenir plusieurs spécialités. L’architecte et l’ingénieur en qualité de chef de projet doivent obligatoirement non seulement connaitre toutes ces opérations dans les moindres détails, mais aussi l’ordre chronologique où elles interviennent. Et c’est dans ce cas et uniquement dans ce cas qu’on parlera de l’art de construire. En conséquence, un projet de construction ne se résume pas en un ensemble d’idées ou d’expressions architecturales reproduites sur un plan mais doit s’étendre jusqu’au chantier. IV.2) L’implantation Elle consiste à matérialiser sur le terrain les éléments d’un projet, c'est-à-dire, d’un produit intellectuel, numérique et graphique. C’est l’action de positionner un ouvrage à construire, par rapport à des repères fixes existant sur le terrain (angle d’un bâtiment, axe de chaussée, limite de propriété…).Il faut donc reporter des distances et des directions permettant de matérialiser l’ouvrage à réaliser. L’implantation intervient souvent après le lever de terrain concerné et dans ce cas, le canevas de base qui a servi au lever est utilisé pour le piquetage des repères. IV.3) Travaux préparatoires Afin de pouvoir établir une implantation il est impératif de disposer de documents dont on citera : -
Les documents de lever de terrain ; Les plans de situation (établis sur un extrait de carte de la région où l’ouvrage est projeté) ; Les plans de masse (visualise l’ensemble du projet en délimitant la zone à construire) ; Le schéma de l’implantation de l’architecte ; Le plan béton armé du bureau d’étude.
Après examen des documents, il est nécessaire de préparer un plan de piquetage. On recherche les repères existant, les alignements publics, etc. Les procédés de piquetage sont choisis selon la précision recherchée (en général + ou –5mm) et les instruments dont on dispose. IV.4) Réalisation de l’implantation Pour réaliser correctement une implantation d’ouvrage, il est nécessaire de disposer d’un certain nombre d’éléments de base ou de référence : -
Un alignement de référence pouvant être par rapport à : un axe de voirie (route), une bordure de trottoir ou par rapport à des édifices existant…
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Un repère de nivellement pouvant être effectué sur le terrain grâce à : un point déterminé d’un niveau supérieur de la bordure d’un trottoir ou un point pris sur les ouvrages d’un réseau d’assainissement existant.
La réalisation de l’implantation passe par un ensemble d’opérations préparatoires dont on cite :
1) Le piquetage Ça consiste à reporter sur le terrain l’axe ou les limites des ouvrages ou des propriétés suivant un plan d’implantation. Cela se fait au moyen de piquets, d’où le terme, matérialisant les futures bâtiments, les clôtures, les axes de canalisations projetées ou existantes. 2) Le nivellement Sur un chantier de construction, il s’avère nécessaire de matérialiser un repère d’altitude connue tel qu’un trait de niveau tracé sur un mur ou sur un piquet de chaise d’implantation.
IV.5) Phases successives d’implantation
1) Nettoyage et débroussaillage avec un nivellement grossier du terrain. 2) piquetage de l’emprise (du péri2 4 mètre) du terrassement. C Exemple : Soit la fouille ABCDEF. 7 Les alignements 1-2, 3-4, 5-6… sont matérialisés par des piquets portant un repère d’altitude. 9
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A
D
8
10
B
E
F 1
6
3
12
5
3) Piquetage du périmètre des fouilles en plaçant des chaises d’implantation perpendiculairement aux prolongements d’axes en les éloignant de l’emprise des fouilles d’1,5m environ. Les chaises sont des planches en bois placées en équerre. Chaque axe est matérialisé par un clou ou une encoche sur le bord supérieur de la traverse de la chaise qu’il coupe. Emprise de fouille
traverse
Clou ou encoche qui représente un axe
chaises 1,5m
pieux
Détail d’une chaise d’implantation
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4) Matérialiser les axes principaux par des cordeaux cloués sur les chaises. A l’intersection des cordeaux, les axes des poteaux ou des voiles sont repérés. 5) report en fond de fouille des axes d’implantation matérialisés par les cordeaux te tendus.
IV.6) Méthodes d’implantation -
Implantation par alignement. Implantation par coordonnées polaires. Implantation par coordonnées rectangulaires. Implantation par triangulation.
IV.7) Exemples d’implantation IV.7.1) Implantation d’un bâtiment Dans l'exemple suivant, des chaises doivent être implantées parallèlement aux murs projetés d'un grand immeuble, mmeuble, et à des distances respectives a et b des limites de parcelle. 1. Établir une ligne de base AB parallèle à la limite de gauche, et à une distance choisi librement c. 2. Marquer le point A à une distance d mesurée à partir de la limite supérieure : ce sera le premier emplacement de la station totale. 3. A l'aide d'un jalon, marquerr le point B à la fin de la ligne de base. 4. Mettree en station l'instrument sur le point A, viser le point B, et implante implanter les points A1, A2 et A3 sur cet alignement, en fonction des cotes prévues pour cette façade d'immeuble. 5. Le point B étant pointé, cale caler le cercle horizontal à zéro, tourner la station totale de 100gr (90°) et implanter la deuxième ligne AC avec les points A4, A5 et A6. 3
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6. Procéder ensuite de la même façon pour implanter les points des chaises à partir des points : A1 à A6. IV.7.2) Implantation d’un repère de nivellement Sur un chantier de construction, il est souvent nécessaire de matérialiser un repère d’altitude connue tel qu’un trait de niveau tracé sur un mur ou sur un piquet de chaise d’implantation. Voyons la pose d’un trait de niveau sur un mur :
lHAR=1,105m
Plan horizontal de visée
Plan horizontal de visée m Altitude 10,50m
0,385m
9,780m R
M
Soit un trait de niveau à tracer sur un mur M à l’altitude 10,50m, à partir d’une borne R d’altitude connue 9,780m. -
Stationner un niveau à équidistance du point R et du mur M ; Effectuer la lecture arrière sur une mire placée sur la borne R (lHAR=1,105m) ; En déduire l’altitude du plan horizontal de visée (9,780+1,105=10,885m) ; Repérer, sur le mur M, le point m localisé par le fil niveleur du niveau ; Du point m, porter sur le mur, au double mètre, la différence entre l’altitude du plan horizontal de visée et l’altitude du trait de niveau recherché : 10,885-10,50=0,385m.
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