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Enoncés
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Séries de Fourier et équations différentielles Exercice 1 [ 03331 ] [correction] Soit α ∈ C\iZ et f continue sur R à valeurs dans C et 2π-périodique. Soit y solution de l’équation y 0 + αy = f a) Montrer que y est de la forme −αx
y(x) = e
Z
x
y(0) +
αt
f (t)e dt 0
b) Montrer que y est 2π-périodique si, et seulement si, y(0) = y(2π) (on pourra utiliser que z(x) = y(x + 2π) est solution de l’équation différentielle). c) En déduire qu’il existe une unique fonction φ, 2π-périodique solution de l’équation différentielle. d) Montrer que φ admet un développement en série de Fourier et l’exprimer en fonction des coefficients complexes de f .
Exercice 2 [ 03327 ] [correction] Soit f : R → C 2π-périodique dérivable telle qu’il existe λ ∈ R vérifiant ∀t ∈ R, f 0 (t) = f (t + λ) (*) a) Montrer ∀n ∈ Z, (in − einλ )cn (f ) = 0 b) Pour quel(s) λ ∈ R existe-t-il des fonctions 2π-périodiques, autres que la fonction nulle, vérifiant (*) ?
Exercice 3 [ 03439 ] [correction] On considère la fonction f : R → C 2π-périodique donnée par f (x) =
ix sur ]−π, 0[ ∪ ]0, π[ , f (0) = 1 et f (π) = 0 eix − 1
Développer f en série de Fourier.
Exercice 4 [ 00967 ] [correction] Déterminer les solutions 2π périodiques de l’équation différentielle y 00 + eit y = 0
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Corrections
Corrections
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et cn (f 0 ) =
Exercice 1 : [énoncé] a) On vérifie que Z −αx y˜ : x 7→ e y(0) +
x
αt f (t)e dt
0
est solution de l’équation différentielle et vérifie y˜(0) = y(0) donc par le théorème de Cauchy, y˜ = y. b) Si y est 2π-périodique alors y(0) = y(2π). Inversement, si y(0) = y(2π) alors z : x 7→ y(x + 2π) est solution de l’équation différentielle et vérifie z(0) = y(0) donc z = y. Par suite y est 2π-périodique si, et seulement si, y(0) = y(2π) i.e. Z 2π y(0)(e2πα − 1) = f (t)eαt dt
2πα
(avec e 6= 1 car α ∈ / iZ). d) Cette solution est de classe C 1 donc développable en série de Fourier. φ(x) =
+∞ X
Z
f (t + λ)e−int dt =
2π
cn = cn (φ) = et
cn (φ0 ) = incn (φ) donc
cn (f ) cn = in + α
f (t + λ)e−in(t+λ) dt = einλ cn (f )
2π
est vérifiée alors nécessairement |n| = 1 et alors eiλ = i Si la condition eiλ = i n’est pas vérifiée alors la propriété ∀n ∈ Z, (in − einλ )cn (f ) = 0 entraîne ∀n ∈ Z, cn (f ) = 0 et donc f est la fonction nulle (en vertu de la formule de Parseval ou parce que f est de classe C 1 donc développable en série de Fourier. . . ) Inversement, si eiλ = i alors les fonctions f (t) = αeit + βe−it vérifient la relation (*) (et ce sont les seules) et parmi celles-ci figurent des fonctions non nulles. On en déduit qu’une condition nécessaire et suffisante pour qu’il existe des fonctions 2π-périodiques non nulles vérifiant (*) est que eiλ = i i.e.
cn einx
1 1 cn (f − φ0 ) = (cn (f ) − cn (φ0 )) α α
Z
in = einλ
λ∈
n=−∞
avec
1 inλ e 2π
On en déduit la relation proposée. b) Si l’égalité
0
avec e2πα − 1 6= 0. c) Par suite, il existe une unique solution φ 2π-périodique à l’équation différentielle, solution déterminée par Z 2π 1 φ(0) = 2πα f (t)eαt dt e −1 0
1 2π
π + 2πZ 2
Exercice 3 : [énoncé] La fonction f est de classe C 1 par morceaux et régularisée donc développable en série de Fourier. Puisque sur (eix − 1)f (x) = ix, on a sur ]−π, π[ (eix − 1)f 0 (x) + ieix f (x) = i donc cn−1 (f 0 ) − cn (f 0 ) + icn−1 (f ) = iδ0,n
Exercice 2 : [énoncé] a) On a par intégration par parties cn (f 0 ) = incn (f )
Par intégration par parties (avec ici f (π − ) 6= f (−π + )) cn (f 0 ) = i
(−1)n+1 + incn (f ) 2 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD
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ce qui donne (−1)n + n (cn−1 (f ) − cn (f )) = δ0,n Pour n > 0, on obtient n
cn (f ) = cn−1 (f ) +
X (−1)k (−1)n = c0 (f ) + n k k=1
Or cn (f ) → 0 donc c0 (f ) = ln 2 puis, pour n > 0, +∞ X (−1)k−1 k
cn (f ) =
k=n+1
De façon analogue, pour n > 0 c−n (f ) =
+∞ X (−1)k−1 k
k=n
Exercice 4 : [énoncé] Une telle fonction f est nécessairement de classe C ∞ et donc égale à la somme de sa série de Fourier. On peut donc écrire f (t) =
+∞ X
cn eint
n=−∞
Puisque cn (f 0 ) = incn (f ), la satisfaction de l’équation différentielle donne n2 cn (f ) = cn−1 (f ) On en déduit cn = 0 pour tout n < 0 et cn = c0 /(n!)2 pour tout n ∈ N. Inversement, les coefficients proposés définissent une fonction qu’on vérifie être de classe C 2 (par un argument de convergence normale) et par calcul on vérifie que celle-ci est solution de l’équation différentielle.
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