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Zitiervorschau

Corps et santé cycle 3

Guide pédagogique JACK GUICHARD PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS

ISBN : 978-2-01-117504-5 © Hachette Livre, 2010, 43 quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15. Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés pour tous pays. Le Code de la propriété intellectuelle n’autorisant, aux termes des articles L. 122-4 et L. 122-5, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et, d’autre part, que « les analyses et les courtes citations » dans un but d’exemple ou d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite ». Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, sans autorisation de l’éditeur ou du Centre français de l’exploitation du droit de copie (20, rue des Grands-Augustins, 75006 Paris), constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal.

Avant-propos Le corps humain est un thème important des programmes de l’école élémentaire pour le cycle 3, qui se prête bien à la mise en œuvre d’une approche d’éducation à la santé dans le cadre des enseignements de sciences mais aussi d’instruction civique et morale. Ce guide pédagogique guide l’enseignant pas à pas dans la mise en œuvre dans la classe des activités proposées dans le Dossier « Corps et santé » au cycle 3. En étudiant les différents volets du Dossier, les élèves pourront prendre conscience des questions scientifiques sur le fonctionnement de leur corps et sur leur santé. Le guide pédagogique accompagne l’enseignant dans l’exploitation du Dossier avec les élèves, en indiquant comment utiliser chaque document. Pour chacun des 9 chapitres, le guide : • indique la référence aux programmes officiels, en particulier les compétences travaillées ; • donne les clés d’observation et les réponses aux questions posées sur les photographies et documents de la première double page de chaque chapitre ; • explicite la démarche scientifique de la deuxième double page de chaque chapitre qui permet de comprendre les phénomènes observés à partir de documents photographiques, de schémas scientifiques, de textes ou de scènes illustrées ; • donne des explications, des informations complémentaires et des pistes de réflexion pour la troisième double page de synthèse ; • fournit des pistes « Pour aller plus loin » en proposant notamment des idées de visites, ainsi qu’une courte bibliographie. Le guide propose également les clés d’exploitation des doubles pages du manuel « À la manière de… », pour permettre aux élèves de découvrir de manière active la méthodologie des sciences. Ce guide pédagogique est complété par des photofiches, une par chapitre, qui servent de support au travail des élèves. Au travers des divers exercices, l’élève s’approprie les savoirs acquis dans le Dossier. Les photofiches aident les élèves à se placer en situation de recherche et de réflexion et à produire un résumé de la leçon. Elles permettent également à l’enseignant de procéder à une évaluation des acquis. Le guide pédagogique permet à l’enseignant de mettre en œuvre la démarche scientifique tout en ayant une approche interdisciplinaire du thème du corps et de la santé, dans l’esprit des programmes de sciences et d’éducation à la santé. Jack Guichard

3

Sommaire général Découvrir le corps

6

La respiration

29

L’intérieur du corps

10

À la manière de… un sportif

32

De l’embryon au bébé

14

Le sang dans le corps

34

À la manière de… un pantin

18

Rester en bonne santé

38

Les transformations du corps 20

Préserver le corps des dangers

42

La digestion et l’alimentation 24

Photofiches pour les élèves

46

5

Découvrir le corps Pages 6 à 11 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « Le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette séquence fera en particulier référence à une première approche du fonctionnement du corps humain. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3 (les principaux éléments de la culture scientifique et technologique), l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 1 p. 46.

Le contexte Le corps humain est une machine vivante extraordinaire. Il convient de bien connaître son fonctionnement pour mieux l’utiliser et le protéger. Il fonctionne avec les mêmes mécanismes et les mêmes organes pour tous. Mais chacun est différent des autres. La richesse de l’espèce humaine réside dans ces différences d’aspect physique dues à notre origine, notre sexe, notre croissance et notre âge. Nous sommes à la fois tous semblables et tous différents. Il faut aussi prendre conscience de la fragilité de notre corps afin d’éviter au maximum les accidents et les maladies. Dans le Dossier, nous avons choisi de consacrer cette leçon introductive à une première approche du corps en développant la notion de vivant et en faisant une approche scientifique de la différence. • À travers les documents de la première double page, les élèves vont s’interroger sur les facteurs extérieurs qui nous montrent que le corps est en vie : il bouge et il transpire (document 1 page 6), il a besoin de nourriture pour fonctionner (document 2 page 6), il respire et le médecin peut écouter les battements de son cœur (document 3 page 7) et il peut ressentir une douleur (document 4 page 7). • Tous semblables et tous différents : c’est ce que vont montrer les documents de la deuxième double page. Malgré nos différences de taille, d’âge (document 1 page 8) et de couleur de peau (document 2 page 8), nous faisons tous partie de la même espèce et notre corps fonctionne de la même manière : il naît, il grandit et il vieillit (document 3 page 9). • Notre corps est vivant, mais il est fragile (documents 1 à 3 page 10). C’est pourquoi il faut le protéger contre les accidents (document 4 page 11).

À quoi voit-on que le corps est vivant ? Le contexte Le corps humain est vivant : il perçoit le monde autour de lui, il bouge et se déplace, il pense. Il a besoin de respirer, de boire et de se nourrir pour vivre. Il reçoit des informations du milieu extérieur par les organes des sens et se déplace et bouge grâce à des muscles.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité préalable Avant de travailler sur les documents du manuel, poser la question générale de cette première double page : « À quoi voit-on que ton corps est vivant ? » Demander ensuite aux élèves ce qu’il faut pour maintenir en vie notre corps. Recueillir leurs idées afin de stimuler leur intérêt et développer leur questionnement.

➤ Activité 1 : document 1 page 6

6

Faire observer la photographie du document 1 en répondant à la question : « À quoi voit-on que le corps des jeunes filles est en action ? » Ces filles jouent à un match de handball. Elles sont en train de courir. Quels indices nous montrent qu’elles sont en train de courir ? Les positions et les mouvements (flexion et extension) de leurs jambes et de leurs bras. Leur regard, en particulier vers la balle, guide leurs mouvements. Les bras de la joueuse au maillot vert clair au premier plan se préparent à attraper la balle : son bras droit est en extension, allongé vers la balle, et son bras gauche est en flexion pour se refermer sur la balle. Certains élèves pourront faire remarquer un autre

der autour de lui. Sans doute lors d’un freinage du train, il est déséquilibré et bouge son pied qui vient écraser celui de son voisin. Celui-ci crie alors « Aïe ! » à cause de la douleur ressentie lors de l’écrasement de son pied et il cherche certainement à le retirer en réflexe à sa sensation de douleur. La douleur est pour notre corps un signal qui peut déclencher un mouvement de réflexe pour s’écarter de la cause de l’agression de notre organisme. Ainsi, lorsqu’on touche avec la main un objet trop chaud, on la retire automatiquement grâce à un mouvement réflexe, avant de crier pour montrer qu’on a mal.

indice du mouvement : les joues roses des joueuses, preuve qu’elles sont en train de faire un effort physique et qu’elles transpirent. Faire observer un élève qui court ou qui saute, en nommant les parties du corps qui bougent. Les élèves essaient de préciser à quel moment la jambe est en flexion et à quel moment elle est en extension. C’est une première étape avant l’étude des muscles et des articulations dans la leçon suivante. Il peut être intéressant de poursuivre cette activité par l’observation d’autres photographies de sportifs : des gymnastes, des volleyeurs… Par l’étude de leurs mouvements et de la direction de leur regard, les élèves décrivent le mouvement qu’ils sont en train de faire et le mouvement qu’ils s’apprêtent à réaliser.

Tous les corps se ressemblent-ils ?

➤ Activité 2 : document 2 page 6 Faire observer la photographie du document 2 et répondre aux questions. Le document 2 et la référence à son vécu personnel lors des repas permet de constater que nous mangeons par notre bouche en croquant la pomme avec nos dents de devant, les incisives. Nos organes des sens sont en action pour nous donner envie de manger grâce à la vue de la belle pomme et à son odeur. Le plaisir du goût perçu augmente notre appétence pour la pomme ou les aliments que nous mangeons. La question 3 (« D’après toi, pourquoi est-il important de manger ? ») renvoie à la réflexion personnelle des élèves. Mettre leurs réponses en commun afin de les discuter et faire ressortir le plus important. Les élèves doivent penser au besoin d’énergie pour maintenir en vie notre corps en renouvelant ses constituants et ce qui nous permet de faire des mouvements et de nous déplacer.

Le contexte Cette deuxième double page a pour but de montrer que tous les êtres humains sont semblables mais aussi tous différents, donc que chacun est unique. Cette notion est très importante pour développer les notions de respect des autres dans leurs différences et est essentielle à l’éducation du citoyen. Chacun de nous est caractérisé par des milliers de caractères (visibles ou cachés) qui définissent génétiquement sa spécificité. Aussi chacun de nous est différent des autres quant à ses caractères physiques, à l’exception des vrais jumeaux.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 8

➤ Activité 3 : document 3 page 7 Faire observer la photographie du document 2 et répondre aux questions. On y voit un médecin, une femme, en train d’ausculter un patient. Elle se sert d’un stéthoscope afin d’écouter les bruits de son cœur et de sa respiration. Elle peut ainsi savoir si son cœur fonctionne régulièrement et correctement. Pour la respiration, le médecin peut détecter des bronches encombrées ou des problèmes d’infection, voire de maladie pulmonaire. L’auscultation par stéthoscope est un premier examen qui peut être suivi d’autres plus poussés si le médecin a détecté une anomalie. Si le corps n’était plus vivant, le médecin n’entendrait plus aucun bruit puisque la respiration serait arrêtée et le cœur ne battrait plus (question 6). L’arrêt du cœur a été longtemps considéré comme le signe de la mort. Aujourd’hui, dans certains cas, on s’assure aussi de la mort cérébrale par un électroencéphalogramme plat, qui correspond à l’absence d’activité électrique dans le cerveau.

➤ Activité 4 : document 4 page 7 Faire observer le document 7 et répondre aux questions. Les élèves doivent faire un petit exercice de description de l’illustration (question 7). Faire réaliser cet exercice à l’écrit, pour travailler la production d’écrit et la qualité de la description. La scène se déroule dans un wagon de train ou de métro. Une dame et son jeune enfant sont assis et deux hommes sont debout. L’un lit son journal sans regar-

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Demander aux élèves de comparer les tailles des personnes présentes sur la photographie du document 1. Les hommes et les femmes sont de tailles différentes. Certains sont plus minces que les autres. Ils sont d’âges différents. Sur cette photographie, la taille n’est pas liée à l’âge puisque la jeune fille en tête de file est de la même taille que la dame plus âgée en troisième position. On voit que certaines personnes sont plus jeunes que d’autres. Les trois hommes les plus grands sont d’âges un peu différents : un jeune, un plus âgé. Pour les questions 2 et 3, demander aux élèves de se comparer entre eux. • Ils se rangent par âge : les plus âgés sont-ils les plus grands ? La différence d’âge de quelques mois seulement ne peut pas permettre de faire le lien entre la taille et l’âge. Par contre, si on faisait ce classement avec des élèves du CP au CM2, on noterait une différence de taille en fonction de l’âge puisqu’on grandit de la naissance jusqu’à l’âge adulte. • Les élèves se rangent ensuite par sexe : les garçons sontils plus grands que les filles ? Vers 10 ans, les filles sont généralement plus grandes, car leur poussée de croissance commence plus tôt que celle des garçons (tout comme leur puberté). La taille des enfants à cet âge n’est donc pas révélatrice de la taille à l’âge adulte. En effet, le plus souvent, la croissance des filles s’arrête plus tôt. Les garçons

• l’âge adulte, qui se définit par l’arrêt de la croissance ; • la vieillesse, pendant laquelle les os, les muscles et les organes s’affaiblissent : le corps se tasse et la taille diminue légèrement, le visage se ride, les cheveux blanchissent souvent ou tombent.

grandissent plus longtemps car leur puberté est plus tardive : les hommes sont souvent plus grands que les femmes. Ils sont aussi plus musclés à cause de l’action des hormones mâles sur le développement des muscles. Si l’on revient à la photographie : plusieurs hommes sont plus grands que les femmes présentes. C’est fréquent, mais ce n’est pas toujours vrai et on peut trouver des femmes plus grandes que des hommes de même âge.

➤ Activité complémentaire Pour prendre conscience des différences physiques entre les individus, on peut demander aux élèves de la classe de se ranger selon différents critères. Faire d’abord au tableau une liste de critères possibles. Ne conserver que les critères concernant le physique : couleur de peau, couleur des cheveux, couleur des yeux, taille, forme des yeux, groupe sanguin s’il est connu, etc. Demander aux élèves de se ranger en fonction du premier critère, par exemple la couleur de peau. Ils vont rapidement se rendre compte que ce n’est pas si simple, car la peau est plus ou moins claire ou foncée… Ce rangement selon la couleur de la peau est impossible à faire en deux ou trois catégories. Il doit se faire de la peau la plus claire à la peau la plus sombre. Ce travail a déjà un rôle important car il remet en cause la notion de « race ». Demander ensuite aux élèves de se ranger en fonction de la couleur des cheveux. Les élèves doivent se déplacer, l’ordre est différent de celui de la couleur de peau. Refaire le rangement sur la couleur des yeux et ainsi de suite… Cet exercice montre aux élèves que nous sommes tous différents. Pourtant, même en se contentant de l’aspect physique, il n’est pas possible de se cantonner à la couleur de la peau. Cet exercice est donc très intéressant pour remettre en cause certains préjugés racistes.

➤ Activité 2 : document 2 page 8 La photographie du document 2 montre des chefs d’État lors du sommet international de la francophonie qui s’est tenu à Montréal en 2008. Il rassemble les chefs d’État de tous les pays du monde dont le français est une langue officielle. La plupart des anciennes colonies françaises, qui sont maintenant des États indépendants, font partie de la francophonie. Ces chefs d’État viennent donc de toutes les régions du monde : Europe, Afrique, Asie, Océanie et du Canada. Ils n’ont pas tous la même couleur de peau : deux sont noirs, mais avec une couleur de peau et une forme de visage différentes ; deux sont de type asiatique, mais très différents l’un de l’autre. Ceux qui ont la peau blanche sont plus ou moins bronzés. Il est donc bien difficile de classer les hommes par couleur de peau puisqu’il y a beaucoup de variantes. Il est donc impossible de réduire les différences entre les hommes à leur couleur de peau. Pour la couleur des cheveux, on en trouve de toutes les teintes, du brun très foncé au brun clair, du blond au roux et aussi un homme aux cheveux qui ont dû blanchir avec l’âge. On peut aussi remarquer la calvitie de deux hommes d’État présents. Bien entendu, on peut faire des hypothèses sur leur origine, pas seulement grâce à leur couleur de peau, mais aussi par la forme de leur visage et de leurs yeux, par leurs cheveux… Certains sont à l’évidence originaire d’Afrique ou des Antilles, d’autres probablement du Pacifique ou d’Asie.

Le corps peut-il s’abîmer ? Le contexte

➤ Activité 3 : document 3 page 9 La photographie du document 3 présente les trois générations d’une famille : • la grand-mère est la plus âgée, reconnaissable à ses cheveux blancs et son visage ridé ; • la mère est plus grande que la grand-mère. Son visage est jeune et sans rides ; • les deux enfants, plus petits ; celui dans les bras de sa mère est à l’évidence encore dans la petite enfance vu sa taille et le fait que sa mère le porte dans ses bras. Cette analyse de la photographie permet aux élèves de prendre conscience que notre corps change de taille et d’aspect avec l’âge. On peut alors décrire les âges de la vie : • la petite enfance, pendant laquelle la croissance est rapide et importante. De la naissance à 18 mois environ, le petit enfant ne tient pas debout tout seul et ne marche pas encore, il n’est pas propre (il porte des couches), il ne parle pas ou pas encore bien ; • l’enfance et l’adolescence, pendant laquelle l’enfant est autonome, mais où la croissance continue ;

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Notre corps est vivant et fragile. Il peut être malade ou blessé lors de chutes ou d’accidents. Mais il a de grandes capacités d’« autoréparation » : la peau se referme ou se reforme après une plaie, les os se ressoudent après une fracture… La peau est un organe vivant. Elle est formée de nombreuses couches de cellules : le derme et l’épiderme. Les cellules de la couche la plus superficielle, l’épiderme, se renouvellent en permanence à partir d’une couche profonde. Les cellules extérieures de la couche superficielle, l’épiderme, meurent et se desquament (se détachent) puis partent lorsqu’on se lave. Elle peut donc se réparer après une coupure ou une égratignure. Il n’y a qu’en cas de brûlure profonde, dite au 3e degré, que les cellules basales sont détruites et que la peau ne peut pas se renouveler. Seule une greffe de peau peut alors la remplacer. Les os sont vivants eux aussi. Leurs cellules se renouvellent en permanence lentement tout au cours de la vie, un peu moins rapidement à la vieillesse. En cas de fracture, il faut donc remettre en place les deux morceaux de l’os et les bloquer en bonne position. L’os se ressoude ensuite en quelques semaines.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Si le passager ou le conducteur ne portait pas de ceinture de sécurité lors d’un choc frontal (par l’avant), sa tête cognerait et briserait le pare-brise entraînant de lourdes conséquences comme de graves coupures et une fracture du crâne. Son corps pourrait même être projeté à l’extérieur du véhicule. Observer attentivement la photographie qui accompagne le texte. Faire remarquer que le mannequin qui représente le conducteur porte sa ceinture de sécurité : il subit le choc mais reste assis à sa place. Par contre, on distingue nettement un mannequin de plus petite taille projeté d’un siège à l’arrière vers le pare-brise. La photographie permet de visualiser ce qui pourrait arriver à un enfant assis à l’arrière et ne portant pas sa ceinture de sécurité. On fera ainsi comprendre aux élèves l’importance de bien attacher sa ceinture de sécurité lorsqu’ils montent dans une voiture, même pour un court trajet. L’étude de ce document doit se faire en lien avec le programme d’Instruction civique et morale : « Les règles élémentaires de sécurité routière ».

➤ Activité 1 : document 1 page 10 Faire lire et analyser le texte (document 1) pour trouver les éléments de réponse aux questions. Un bleu se forme lors d’un choc violent qui fait éclater les vaisseaux sanguins sous la peau. Le sang se répand alors sous la peau en formant un hématome. Sa couleur évolue en quelques jours avant de disparaître. De bleu, il devient vert puis jaune au fur et à mesure que l’hémoglobine du sang est détruite par les cellules spécialisées. Une plaie est une déchirure de la peau qui se cicatrise si elle a été bien nettoyée afin que les microbes ne s’y développent pas.

➤ Activité 2 : documents 2 et 3 page 10 La radiographie du bras (document 2) montre une fracture de l’humérus du bras gauche avec déplacement de l’os. L’os doit être repositionné afin de remettre les deux morceaux en place. Il doit ensuite être maintenu immobile : les deux morceaux ne doivent pas se déplacer et rester bien rapprochés afin que l’os se reforme et se ressoude progressivement. Le plâtre du garçon de la photographie du document 3 sert à maintenir les os immobiles et en bonne position le temps qu’ils se ressoudent solidement. On peut demander aux élèves s’ils pensent qu’une fracture se remet aussi vite, plus vite ou moins vite à l’âge adulte que pendant l’enfance. En effet, les fractures se solidifient plus rapidement pendant la croissance, par contre elles se solidifient très lentement chez les personnes âgées. Le calcium a un rôle essentiel dans ce renouvellement des os.

Pour aller plus loin Proposer aux élèves une activité d’arts plastiques sur les représentations du corps par les artistes. Faire rechercher des tableaux représentant le corps à différents âges. Il sera intéressant de faire comparer les différents styles de représentations selon les époques et les mouvements artistiques. Ne pas privilégier des nus, mais des portraits d’enfants, de vieillards…

➤ Activité 3 : document 4 page 11 Faire lire et analyser le texte (document 4) pour trouver les éléments de réponse aux questions. Un crash-test permet de visualiser ce qui peut arriver au corps en cas d’accident de voiture. Des capteurs permettent de mesurer les conséquences d’une collision sur le corps des passagers de la voiture, représentés par des mannequins. Il permet d’améliorer la sécurité en modifiant les caractéristiques de la voiture, des airbags ou des ceintures de sécurité.

Bibliographie – J. Guichard, L’Incroyable Encyclopédie Larousse, Le Corps humain, Larousse Jeunesse, 2010. – A. Barillé, Il était une fois… L’Encyclopédie du corps humain, Hachette Jeunesse, 2008.

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L’intérieur du corps Pages 12 à 17 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « Le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette séquence fera référence au fonctionnement du corps humain, en particulier « les mouvements corporels (les muscles, les os du squelette, les articulations) ». « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3 (les principaux éléments de culture scientifique et technologique), l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques.

Photofiche Voir photofiche n° 2 p. 48.

Le contexte Ce sujet paraît simple, car on pense que la structure générale du squelette est connue. En fait, ce n’est pas si évident que cela car les élèves ont des représentations du squelette non fonctionnelles. À la consigne « Dessine ton squelette » associée à la remise d’une silhouette dessinée sur une feuille de papier, beaucoup d’enfants de 8 ans représentent leur squelette comme un « sac d’os », même s’ils semblent avoir conscience de son rôle d’armature « pour tenir le corps ». Si les représentations globales des enfants de 9-10 ans ne sont pas aussi déstructurées, elles montrent rarement une structure du squelette compatible avec les mouvements du corps, c’est-à-dire avec des os longs d’une articulation à l’autre, et des limites des os au niveau des articulations. Quant aux muscles, les élèves les représentent soit comme la chair qui « remplit » tous les membres, soit comme de petites entités entre deux os. Comme beaucoup d’adultes, les enfants associent au mieux un os et un muscle en une représentation non fonctionnelle. Cette leçon va montrer que les mouvements du corps sont le résultat d’une succession de mouvements élémentaires de flexions et d’extensions dûs à la contraction des muscles. Les mouvements et le maintien en position debout ne sont possibles que par l’action de nombreux muscles et de nombreuses commandes nerveuses. Ainsi, la marche met en jeu une centaine de muscles différents. Pour faire des mouvements, il faut des muscles et des os, mais aussi les autres organes du corps pour fournir les aliments (organes de l’appareil digestif) et le dioxygène (appareil respiratoire), mais aussi pour les transporter jusqu’aux muscles (appareil circulatoire). Enfin, il faut des organes des sens pour fournir les informations néces-

saires et le cerveau pour traiter ces informations et déclencher les mouvements. Dans le Dossier, nous avons choisi de mettre d’abord en évidence les fonctions du squelette de soutien et de support du mouvement (documents 1 et 2 pages 12-13). Après une observation des mouvements des jambes et des bras (photographies 1 et 2 page 14), nous ferons découvrir le rôle des muscles dans les mouvements du corps (documents 3 à 6 page 15), ainsi que le rôle des autres organes dans le fonctionnement du corps (document 1 page 16) et en particulier celui du système nerveux (document 2 page 17).

Qu’est-ce qui soutient le corps ? Le contexte

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Le squelette soutient le corps et lui donne sa forme générale, mais il a surtout un rôle fondamental pour le mouvement. Notre squelette peut se mouvoir grâce aux articulations entre les os. Les articulations sont les points de jonction entre les os ; beaucoup sont mobiles (au niveau des membres), mais certaines sont fixes (entre les os du crâne) ou semi-mobiles (entre les vertèbres). Elles permettent des mouvements différents selon leur forme : • de forme sphérique ou « en pivot », comme l’épaule qui permet de pivoter le bras dans toutes les directions ; • en forme de charnière, comme le coude qui ne peut bouger que dans un plan (d’avant en arrière). Les articulations sont tapissées d’un cartilage articulaire lisse et très dur et contiennent un liquide, la synovie, qui

moindre mesure, la hanche, permettent de pivoter le bras ou la jambe dans toutes les directions, par contre le coude ou le genou ne peuvent bouger que dans un plan.

facilite le glissement des cartilages l’un contre l’autre. Des ligaments élastiques très résistants relient les os entre eux.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

➤ Activité complémentaire Il peut être intéressant de mener des observations et des comparaisons avec un squelette en plastique. Demander à un élève de faire des mouvements avec ses bras ou ses jambes. Dans le même temps, ses camarades l’observent et essaient de l’imiter en manipulant les os du squelette. Cette démarche permet aux élèves de réfléchir et de chercher les caractéristiques du squelette permettant certains mouvements et en limitant d’autres.

➤ Activité 1 : document 1 page 12 Commencer par demander aux élèves « À quoi sert notre squelette ? » afin de stimuler leur intérêt et développer leur questionnement. Demander ensuite aux élèves d’observer la photographie du document 1 en répondant aux questions. La scintigraphie osseuse est un examen médical qui permet de détecter des maladies des os. Ce type de document n’est utilisé ici que pour permettre une visualisation du squelette en place. Les os du squelette apparaissent en bleu sur ces images du corps. Le squelette est vu de face sur la scintigraphie de gauche et vu de dos sur celle de droite. On reconnaît les bras et les jambes avec les os longs qui les constituent, le bassin avec ses larges os, le thorax avec la cage thoracique aux nombreuses côtes, les épaules, puis le crâne. Il y a deux critères principaux pour distinguer la scintigraphie vue de face de celle vue de dos : • les côtes viennent se fixer à l’arrière sur la colonne vertébrale alors qu’elles ne rejoignent pas toutes le sternum à l’avant. Le sternum n’est pas visible car il est cartilagineux ; • au niveau du crâne, on distingue la mâchoire et les orbites sur la face avant, alors que sur la face arrière on ne voit que les os crâniens. Sur la scintigraphie, les os de la jambe (fémur et tibia) sont visibles de face et peu de dos, car ils sont cachés par les muscles qui sont plus développés à l’arrière de la cuisse et de la jambe.

Qu’est-ce qui permet au corps de bouger ? Le contexte Cette double page a pour but de montrer le rôle des muscles et des articulations dans les mouvements du corps. Les muscles sont attachés aux os par les tendons de part et d’autre des articulations. Ils se contractent en se raccourcissant, ce qui déplace les os. Les os restent passifs dans le mouvement. Dans les membres, les muscles fléchisseurs rapprochent les segments alors que les muscles extenseurs les éloignent. Les muscles antagonistes travaillent en opposition lors d’un même mouvement. Par exemple, lorsque le biceps se contracte, il se raccourcit et tire sur le radius, le faisant pivoter autour de l’articulation du coude : il entraîne la flexion du bras. Dans le même temps, le triceps se relâche. Le triceps est attaché à l’extrémité du cubitus (à la saillie du coude). Lorsqu’il se contracte, il provoque l’extension du bras. Pendant ce temps, le biceps est relâché. Le biceps et le triceps sont donc des muscles antagonistes.

➤ Activité 2 : document 2 page 13 Le document 2 permet de visualiser et de nommer les os du squelette. Ce schéma du squelette ne doit pas inciter à faire apprendre par cœur les noms des os. Il n’est là que pour permettre aux élèves de se repérer, par exemple si on parle de fracture du tibia ou si on veut préciser la position d’une articulation. Il permet aussi un exercice de recherche pour répondre aux questions. Les os du membre inférieur sont le fémur dans la cuisse dans la partie supérieure de la jambe, le tibia et le péroné dans la partie inférieure de la jambe, auxquels s’ajoutent les os du pied (tarse et métatarse). Les os du membre supérieur sont l’humérus dans la partie supérieure du bras, le radius et le cubitus dans l’avantbras, ainsi que les os de la main (carpe et métacarpe). En comparant ce schéma du squelette avec le document 1, on constate que les mâchoires, le sternum et les clavicules n’apparaissent que de face. De plus, la colonne vertébrale n’apparaît dans sa totalité que sur la scintigraphie de dos, tout comme les omoplates. Proposer une activité de découverte des mouvements des articulations. En effectuant des mouvements avec leurs bras et leurs jambes, les élèves découvriront qu’elles permettent des mouvements différents : l’épaule, et, dans une

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 14

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L’observation des mouvements du corps de cette joueuse de tennis sur les photographies 1 et 2 peut aussi être remplacée par l’observation et la description par les élèves de mouvements faits au cours d’un exercice d’éducation physique, en les exécutant à vitesse réelle puis au ralenti. Dans le cas des photographies présentées, la joueuse de tennis fait avec son bras droit un mouvement de flexion (photographie 1), puis un mouvement d’extension (photographie 2) pour projeter la balle avec sa raquette. Les articulations du coude et de l’épaule sont en extension de façon synchrone. Ce mouvement est compensé par un mouvement de son bras gauche destiné à renforcer son équilibre. Un mouvement synchrone de flexion (photographie 1) puis d’extension des jambes (photographie 2) augmente la force déployée pour projeter la balle. Pour les jambes, on constate aussi un léger mouvement de flexion puis d’extension au niveau des genoux.

dans le corps ? Comment se représentent-ils l’intérieur du corps ? Connaissent-ils les noms des principaux organes ? Si oui, vérifier s’ils en connaissent le fonctionnement. La confrontation au niveau du groupe classe de quelques représentations types de certains élèves (sans mentionner qui en est l’auteur, afin d’éviter de mettre en difficulté certains élèves face au groupe classe) peut permettre de susciter le questionnement et l’intérêt des élèves pour la séance. La lecture du schéma (document 1) et de ses légendes permet aux élèves de répondre aux questions qu’ils se posent. Comment les os tiennent ensemble ? Comment peut-on faire les mouvements ? Le cerveau permet de réfléchir car il reçoit les informations de nos organes des sens et les interprète pour commander en réponse l’action de nos muscles. Certaines informations sont traitées « inconsciemment », sans que l’on s’en rende compte. Par exemple, si l’on pose la main sur une plaque chaude, la sensation de brûlure est analysée au niveau de la moelle épinière qui déclenche un mouvement réflexe du bras pour enlever la main, avant même que l’information soit traitée par le cerveau : nous ne nous rendons pas compte de la douleur. Par contre, d’autres mouvements se font consciemment : pour se déplacer d’un point à un autre, l’individu décide avec son cerveau, qui envoie alors les ordres aux muscles. Les élèves peuvent faire référence à l’auscultation qu’ils ont vécue lors d’examens médicaux pour répondre à la question « Quel organe le médecin écoute lors de la visite médicale ? » En effet, le médecin écoute les bruits du cœur et ceux de l’air qui entre et sort des poumons. Rappeler alors ce qui a été vu lors de l’étude du document 3 page 7 de la première leçon. Les poumons permettent de respirer et les reins de nettoyer le sang et d’en éliminer les déchets.

➤ Activité complémentaire Faire précéder les deux activités suivantes par celles proposées dans « À la manière de… un pantin » pages 24-25 du Dossier et pages 18-19 de ce guide.

➤ Activité 2 : documents 3 et 4 page 15 Les schémas présentent l’articulation du coude en flexion (schéma 3) et en extension (schéma 4). On constate que les muscles biceps et triceps sont attachés sur l’épaule et le haut de l’humérus dans leur partie supérieure, et sur les os de l’avant-bras pour leur partie inférieure. Le radius et le cubitus sont les deux os de l’avant-bras. Ils se situent de part et d’autre de l’articulation du coude, qui est celle mise en mouvement par la contraction du biceps et du triceps. Lorsque le biceps se contracte, il tire sur les os de l’avantbras et entraîne la flexion du bras au niveau de l’articulation du coude. Inversement, lorsque le triceps se contracte, il entraîne un mouvement d’extension du bras au niveau du coude. Ces deux muscles sont antagonistes, car ils ont des actions opposées.

➤ Activité 3 : document 5 et 6 page 15 Les schémas présentent l’articulation du genou en flexion (schéma 5) et en extension (schéma 6). De la même façon que pour l’articulation du coude, le biceps crural (appelé simplement ici « biceps » pour ne pas multiplier le vocabulaire difficile pour les élèves), en se contractant, permet la flexion de la jambe au niveau du genou, alors que le quadriceps entraîne une extension de la jambe lorsqu’il se contracte. Sur les deux schémas, on ne voit que 3 des 4 tendons qui fixent le quadriceps à sa partie supérieure, car le quatrième n’est visible que de l’autre côté de la jambe, mais il y a bien 4 têtes (tendons) à ce muscle, d’où son nom de quadriceps (contrairement au biceps qui en a 2 et au triceps qui en a 3 dans sa partie supérieure). Faire décrire les muscles qui se contractent et s’étirent lors des mouvements de la joueuse de tennis.

➤ Activité 2 : document 2 page 17 Un exercice de lecture du texte proposé permet aux élèves de répondre aux questions en cherchant dans le texte les éléments de réponse. Le cerveau est indispensable à la vie car « s’il ne fonctionne plus le corps meurt ». D’ailleurs, un électroencéphalogramme plat, qui montre un arrêt de l’activité cérébrale, est le signe de la mort. Le rôle du cerveau est de « percevoir ce qui nous entoure », « d’enregistrer ces informations dans sa mémoire » et de « commander tous les organes de notre corps ». Enfin « il nous permet de comprendre et de réfléchir ». Le cerveau doit être en permanence stimulé. En effet, les connections entre les neurones, les cellules nerveuses, se multiplient quand on les utilise et se défont lorsqu’on est longtemps sans les utiliser.

Qu’y a-t-il d’autre à l’intérieur du corps ? Le contexte Pour pouvoir bouger, le corps a besoin de l’énergie et des informations fournies par les autres organes. Le tube digestif lui apporte les nutriments et les poumons le dioxygène nécessaires au bon fonctionnement du corps. Les nutriments et le dioxygène sont conduits aux muscles par le cœur et la circulation sanguine. Enfin, le système nerveux piloté par le cerveau donne des ordres aux muscles et coordonne les mouvements.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Pour aller plus loin

➤ Activité 1 : document 1 page 16 Commencer par demander aux élèves de représenter sur une feuille de papier ce qu’il y a dans leur corps. Saventils qu’il y a d’autres choses que le squelette et les muscles

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À la Cité des enfants de la Cité des sciences de la Villette à Paris, il est intéressant de découvrir les ateliers « Voir à

l’intérieur du corps » et « Fais la course avec ton squelette », pour comprendre le fonctionnement de l’organisme.

– M. Lesggy, Mes drôles de questions sur le corps humain, M6 édition, 2002. – S. Parker, Le Corps humain, coll. « Les clés de la connaissance », Nathan, 2002. – S. Brewer, Corps humain, coll. « Poche vu junior », Gallimard Jeunesse, 2003.

Bibliographie

CD-ROM – Il était une fois la vie, Tic Edusoft.

Livres – J. Guichard, L’Incroyable Encyclopédie Larousse, Le Corps humain, Larousse Jeunesse, 2010. – A. Barillé, Il était une fois… L’Encyclopédie du corps humain, Hachette Jeunesse, 2008.

Matériel – Malette « Corps humain, cyle 3 », Jeulin. – Squelettes en plastique de 45 cm ou 85 cm de haut dans la mallette « Squelette et mouvements », Jeulin.

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De l’embryon au bébé Pages 18 à 22 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « Le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera référence à une première approche du fonctionnement du corps humain en particulier : reproduction de l’Homme et éducation à la sexualité. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des compétences 3 (les principaux éléments de culture scientifique et technologique), l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 3 p. 50.

Le contexte Ce sujet est chargé de beaucoup d’affectivité et d’émotion de la part des élèves. Il convient surtout d’en parler d’une façon détendue. Il ne faut pas médicaliser cette approche, mais l’humaniser. Les documents ont été choisis afin de ne montrer que de belles photographies du développement du fœtus, ce qui est important pour ne pas traumatiser des enfants. L’accouchement doit être présenté comme un acte naturel et un moment merveilleux de la vie, afin de ne pas impressionner les petites filles. Cet ensemble de séquences peut être réalisé en profitant par exemple d’une naissance dans une famille, mais aussi dans le cas d’un petit élevage de la classe. La leçon peut être couplée avec l’interview d’une maman d’élève qui attend un bébé ou qui vient d’en avoir un. Ce thème sensible et délicat doit s’appuyer sur les questions des élèves relevées par exemple à partir d’un questionnaire ouvert, en laissant à l’élève la possibilité de poser les questions de son choix de manière anonyme. On favorisera l’expression des élèves et les échanges. Chez les humains, la procréation est la création, par l’union d’un ovule de la mère et d’un spermatozoïde du père, d’un nouvel être humain génétiquement différent de ses deux parents. Les ovaires de la femme produisent 1 seul ovule par mois (en général) à un moment précis du mois. Lors d’un rapport sexuel (l’accouplement chez les humains), l’homme dépose avec son pénis 200 à 300 millions de spermatozoïdes dans le vagin de la femme. Seulement quelques centaines arriveront à remonter l’utérus puis la trompe de Fallope. Les spermatozoïdes se déplacent vers l’ovule (s’il est présent) grâce à leur flagelle. Un seul peut fusionner

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avec l’ovule pour le féconder. En effet, la membrane de l’ovule bloque instantanément les possibilités d’entrée des autres spermatozoïdes. Comme chez tous les mammifères, l’ovule fécondé par un spermatozoïde devient un œuf, qui se divise pour devenir un embryon, puis un fœtus. Ce n’est qu’après 2 mois de développement intra-utérin, lorsque l’embryon commence à ressembler à un bébé, qu’on parle de fœtus : lorsque les membres, la tête et les principaux organes comme le cerveau et le cœur sont formés mais pas encore fonctionnels (hormis le cœur). S’il s’agit de jumeaux, plusieurs cas sont possibles : • 1 seul ovule a été fécondé par un spermatozoïde, mais dès la (ou les) premières divisions de la cellule œuf, il y a eu séparation en deux parties identiques : on aura alors des vrais jumeaux, de même sexe et totalement identiques au moment de la naissance. • 2 ovules différents ont été fécondés par 2 spermatozoïdes différents au même moment : ce sont de faux jumeaux. Ils seront aussi différents que des frères et sœurs « classiques », sauf qu’ils auront le même âge puisqu’ils naîtront le même jour. Ils peuvent être de même sexe ou de sexe différent. • Exceptionnellement, et surtout en cas d’implantation d’embryons après fécondation in vitro, il peut y avoir des naissances de plus de deux enfants en même temps, qui sont aussi des faux jumeaux. Le fœtus se développe dans l’utérus de la mère, qui lui fournit protection et nourriture. Il est protégé et sa température est maintenue à 37 °C dans une poche de liquide amniotique. Le cordon ombilical relie le fœtus à sa mère. Il conduit le sang du fœtus jusqu’au placenta où se déroulent les échanges avec le sang maternel (arrivée de dioxy-

devront rencontrer une cellule de vie de la femme, l’ovule, pour qu’un enfant puisse être conçu. » Question 2 : la grande majorité des spermatozoïdes ne donnent pas un bébé car « ils doivent arriver au bon moment » au niveau de l’ovule. Préciser que la femme ne produit qu’un seul ovule par mois. De plus, « sur les millions de spermatozoïdes, un seul peut pénétrer dans l’ovule ». C’est pourquoi la grande majorité des spermatozoïdes ne donneront jamais de bébé.

gène et de nutriments, rejet de déchets azotés et de dioxyde de carbone). Le placenta s’est développé au niveau de l’utérus lors de l’implantation de l’embryon. Les poumons du fœtus ne sont pas fonctionnels, ils ne le seront qu’à partir du premier cri du bébé à la naissance. La circulation pulmonaire n’étant pas encore enclenchée, le sang passe directement de l’oreillette droite du cœur à l’oreillette gauche par un trou qui se referme automatiquement après la naissance. Dans le Dossier, nous avons choisi de faire une première approche de la fécondation (documents 1 à 4 page 18 et 19), puis du développement de l’embryon et du fœtus (document 1 page 20). Afin d’aborder la santé de la femme enceinte et de son bébé, nous avons décidé de présenter la surveillance de la grossesse (documents 2 et 3 page 21), avant de conclure par la naissance (document 1 page 22) et l’allaitement (document 2 page 23).

➤ Activité 2 : document 2 page 18 Ce dessin humoristique est extrait du Guide du zizi sexuel de Zep. Le recours à un personnage de bande-dessinée (Titeuf) bien connu des élèves aide à faciliter l’approche d’un tel sujet. Ce dessin représente deux personnages principaux : le spermatozoïde (reconnaissable à sa queue ou flagelle) et l’ovule. L’ovule dit « Vous êtes le 100 000 000e à me demander ça… ». Cette remarque montre qu’il y a énormément de spermatozoïdes pour un seul ovule. Pour faire un bébé, un des spermatozoïdes doit pénétrer dans l’ovule. Mettre cette phrase en relation avec le texte du document 1 : « sur les millions de spermatozoïdes… ».

Comment fait-on un bébé ? Le contexte

➤ Activité 3 : documents 3 et 4 page 19

Il s’agit dans cette double page de bien faire comprendre l’importance de la fécondation. La représentation traditionnelle de la « petite graine que le papa donne à la maman » est un obstacle important à la compréhension. Elle renforce en effet des idées préformistes mâles où les élèves croient que c’est le papa qui fournit un bébé miniature qui se développera dans le ventre de la maman, qui n’est alors qu’une nourrice ! À l’inverse, d’autres élèves ont des représentations préformistes femelles où le bébé préexiste dans le ventre de la maman, son développement étant seulement déclenché par le spermatozoïde ! Il est donc important de faire émerger les conceptions des élèves afin de les connaître et de pouvoir essayer de les modifier à travers l’exploitation et la discussion des documents scientifiques présentés.

Les schémas 3 et 4 représentent les appareils génitaux de l’homme et de la femme. Pour répondre aux questions, les élèves doivent lire les schémas. Ils suivent tout d’abord le trajet depuis l’ovaire de la femme, où sont produits les ovules. L’ovule descend dans la trompe, puis l’oviducte, avant d’atteindre l’utérus. S’il n’y a pas de fécondation, l’ovule continue sa descente vers le vagin, jusqu’à être expulsé. Les élèves passent ensuite au schéma de l’appareil génital de l’homme. Les spermatozoïdes fabriqués par les testicules suivent le canal spermatique, puis l’urètre avant d’être éjectés par le pénis. La rencontre entre l’ovule et le spermatozoïde se passe dans la trompe (de Fallope) de la femme. Le résultat de cette fécondation est un œuf, qui donnera le bébé. Les appareils génitaux ne commencent à fonctionner qu’à partir de l’adolescence.

L’exploitation pédagogique des documents en classe On peut laisser s’exprimer les élèves sur ce qui se passe chez les humains en comparant avec ce qu’ils ont déjà étudié en sciences chez les animaux. On ne réduira pas l’acte sexuel à sa fonction de procréation mais on montrera l’importance des sentiments qui différencie les êtres humains des animaux, soumis seulement à leur instinct. On respectera la pudeur de certains enfants et on mettra en valeur la dimension affective de la sexualité et le projet parental par rapport à la procréation.

Que se passe-t-il dans le ventre de la maman ? Le contexte

➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 18 Les questions posées permettent une lecture approfondie du texte du Docteur Catherine Dolto (document 1). Les élèves doivent rechercher dans le texte les éléments de réponse. Question 1 : Il faut un homme et une femme pour faire un bébé, car il faut que « les spermatozoïdes de l’homme » soient « introduits dans le vagin de la femme ». « Ils

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Faire émerger les représentations des élèves à propos de la procréation et du développement du bébé. Donner la consigne suivante : « Faire 2 dessins pour expliquer comment le bébé était dans le ventre de sa mère au début et à la fin de la grossesse ». La discussion peut être lancée au niveau de la classe à partir de la présentation de certains de ces dessins. Elle développe des questionnements auxquels certains des documents permettront de répondre. Pour le développement du fœtus, il faut signaler que les conceptions des élèves ne prennent pas en compte les transformations physiques : la plupart pensent que le bébé a toujours eu une forme de bébé, même au début de son

tance du rôle du placenta. Les vaisseaux sanguins qui irriguent le placenta permettent de nourrir le fœtus. C’est une idée importante à faire construire aux élèves. La maman fournit de la nourriture (des nutriments) et de l’oxygène au fœtus par l’intermédiaire de son sang qui irrigue le placenta ; les échanges ont lieu avec le sang du fœtus qui passe par le cordon ombilical. La maman doit faire attention à ce qu’elle mange et à ce qu’elle boit car la plupart des substances qui circulent dans son sang, passent également dans celui du fœtus, aussi bien les nutriments indispensables que l’alcool par exemple. Il en est de même pour les maladies : certains microbes peuvent passer au travers du placenta et être ainsi transmis au fœtus. L’échographie présentée sur la photographie du document 3 montre comment le médecin pratique cet examen. Il fait glisser un capteur sur le ventre de la maman afin de visualiser une image du fœtus sur l’écran. On observe bien sur la photographie le visage du bébé et un de ses bras. L’échographie sert à vérifier que la croissance du fœtus se déroule normalement et à détecter d’éventuelles malformations. Elle permet également aux futurs parents qui le souhaitent de connaître le sexe du bébé qui va naître ! Cet examen médical n’est absolument pas douloureux et est sans risque pour la mère ou son bébé. En France, trois échographies sont obligatoires au cours de la grossesse. La première échographie se fait au bout de 12 semaines. Elle permet au médecin de dater exactement la grossesse, de connaître le nombre de fœtus (s’il s’agit de jumeaux ou pas) et de déceler d’éventuelles anomalies. C’est aussi à partir de cette première échographie que va se faire le suivi du développement du fœtus. La deuxième échographie se fait entre 20 et 22 semaines de grossesse. Elle a pour but de procéder à un nouvel examen de croissance du fœtus et de dépister d’éventuels problèmes. La troisième échographie se fait entre 32 et 34 semaines de grossesse, au cours du 3e trimestre. Elle permet de s’assurer que tout se présente bien en vue de l’accouchement. Le médecin vérifie la croissance, les battements de cœur et l’emplacement du cordon ombilical.

développement. L’observation des documents photographiques présentés permettra de faire évoluer cette représentation. Pour la respiration, les élèves pensent que le fœtus respire par un petit tuyau qui le relie soit directement aux poumons de sa mère, soit au nombril de la maman. Pour la nourriture, ils pensent qu’un autre tuyau relie le fœtus à sa mère : soit une espèce de « dérivation » du tube digestif de la mère, soit d’un tuyau qui va de la bouche de la mère à la bouche du bébé, soit d’un tuyau qui vient des seins de la maman. La compréhension de la nutrition et de la respiration du fœtus via le cordon ombilical et le placenta nécessite donc d’avoir compris le rôle du sang et de la circulation sanguine dans l’organisme. L’idéal serait donc de situer cette séquence après celles sur la digestion et la respiration. Il serait intéressant de visionner des films documentaires sur le développement du fœtus. À défaut, faire commenter les photographies du Dossier. Faire travailler les élèves par groupes de deux, puis en classe entière. Ils découvriront que, lors des premiers stades de son développement, l’embryon n’a pas du tout l’aspect d’un bébé en miniature. Ils verront également que l’augmentation de taille est considérable depuis l’œuf microscopique juste fécondé jusqu’au bébé prêt à naître.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 20 À l’aide des questions posées, les élèves découvrent que le 1er mois le futur bébé ne ressemble en rien à un humain. Ce n’est qu’à 3 mois, lorsque tous les organes sont formés que l’embryon commence à ressembler à un bébé et devient un fœtus. Au début du développement, pendant le premier mois, l’embryon, n’est encore qu’un « amas de cellules ». Ses cellules se multiplient rapidement et se différencient peu à peu pour former ce que seront les futurs organes. Aux premiers stades, l’embryon ressemble alors presque à un têtard avec des ébauches de membres et de fentes branchiales. À 3 semaines, il ne mesure qu’1,5 cm et on distingue seulement la présence d’un point noir à la place de l’œil. À 1 mois, l’embryon mesure 2,5 cm et on distingue maintenant des amorces de bras et de jambes, le crâne et les yeux. À 3 mois c’est un fœtus qui a l’apparence d’un bébé. Tous ses organes sont formés et il mesure 9 cm. La croissance intra-utérine va alors s’accélérer et à 5 mois il mesure 24 cm. Il entend et il bouge dans le ventre de la maman. La naissance est possible à partir de 6 mois, mais c’est alors un prématuré qui ne peut survivre qu’en couveuse car il n’a pas terminé son développement et en particulier, ne peut pas réguler la température de son corps. La date du terme normal est de 9 mois.

➤ Activité complémentaire : réalisation d’une frise « Neuf mois pour venir au monde »

➤ Activité 2 : documents 2 et 3 page 21 L’analyse du texte (document 2) permet de comprendre que le fœtus est relié à la maman par le placenta qui s’est développé dans la paroi de l’utérus. Cet organe est relié au fœtus par le cordon ombilical. Le texte montre l’impor-

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Répartir le travail entre les élèves de la classe. Coller bout à bout une série de feuilles A3 pour obtenir une bande de 90 cm de long. Tracer une séparation verticale tous les 10 cm et numéroter chaque compartiment de 1 mois à 9 mois. Décalquer les photographies du Dossier ou les redessiner en respectant l’échelle indiquée. Puis les coller sur la frise au bon endroit en respectant les indications de dates. Les élèves peuvent compléter la frise à partir de photographies trouvées sur Internet ou dans des magazines. Il est aussi possible d’y ajouter d’autres renseignements en légende, comme dans le Dossier. Cette belle réalisation permet de visualiser le développement de l’embryon au fœtus en le situant dans la durée, tout en prenant conscience des transformations de l’œuf fécondé au bébé à la naissance et de son extraordinaire croissance.

par les voies naturelles, mais par césarienne. Dans un certain nombre de cas prévisibles, la césarienne est programmée d’avance. Les élèves peuvent connaître ce terme si un petit frère ou une petite sœur est né de cette manière et peuvent désirer en savoir plus.

Comment le bébé vient-il au monde ? Le contexte

➤ Activité 2 : document 2 page 23

La naissance est un moment capital de la vie. Les élèves n’en ont pas une idée claire et ne savent pas tous par où sort le bébé. Il n’est pas évident pour eux de comprendre comment la dilatation du col de l’utérus et du vagin peut permettre au bébé de sortir. Ce sont les contractions des muscles de l’utérus qui expulsent le bébé du ventre de sa mère. C’est seulement quand le bébé sort que ses poumons deviennent fonctionnels. Le premier cri du bébé fait se gonfler les poumons et il commence alors à respirer normalement. L’appareil digestif devient lui aussi fonctionnel à la naissance. Le bébé peut alors téter sa mère et digérer le lait. Le médecin accoucheur ou la sage-femme coupe alors le cordon ombilical. Le bébé est autonome, il n’est plus relié à sa mère. Le placenta est expulsé quelque temps après la naissance par des contractions des muscles de l’utérus.

Pour nourrir son bébé, la maman présentée dans la photographie du document 2 donne le sein à son bébé. Le bébé tète pour aspirer le lait depuis le sein de sa maman. Le lait maternel ou le lait maternisé apportent tout ce qui est nécessaire au développement du bébé : des nutriments et des vitamines. Il est possible que des élèves posent la question concernant la fabrication de lait par la mère. Pendant la grossesse, les hormones sécrétées par la mère provoquent le développement des glandes sécrétrices du lait dans les seins. À la naissance, ces mêmes hormones déclenchent la fabrication du lait dans les glandes mammaires, donc la lactation qui est entretenue par le bébé qui tète. Certaines mamans ne peuvent pas allaiter soit pour des raisons médicales, soit parce que leurs glandes mammaires ne produisent pas ou pas assez de lait.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Pour aller plus loin

➤ Activité 1 : documents 1 à 3 page 22 La série de trois schémas sera analysée par les élèves pour répondre aux questions. Lorsque le bébé est prêt à naître, la poche de liquide amniotique qui le protégeait éclate : la maman « perd les eaux ». Ensuite, les muscles de l’utérus se contractent pour pousser le bébé vers la sortie. Le col de l’utérus et le vagin se dilatent pour lui permettre de sortir du ventre de sa mère. Lors de certains accouchements, si la maman présente certaines maladies ou une fatigue cardiaque, si le bébé est trop gros par rapport à la taille du bassin de la maman, qu’il ne se présente pas la tête la première, ou si on repère une souffrance fœtale (le bébé est mal oxygéné au moment de l’accouchement), l’accouchement ne peut pas se faire

Il peut être intéressant de faire intervenir une mère d’élève qui vient d’avoir un bébé et / ou un médecin scolaire ou une infirmière.

Bibliographie – A. Rosentiehl, La Naissance, Autrement Jeunesse, 2008. – Encyclopédie de la vie sexuelle de 4 à 13 ans, Hachette. – Docteur C. Dolto et C. Faure-Poirée, Neuf mois pour naître, Les Aventures du bébé dans le ventre de sa maman, Gallimard Jeunesse, 1998.

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À la manière de… un pantin Pages 24 et 25 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera en particulier référence aux « mouvements corporels (les muscles, les articulations) en privilégiant la démarche d’investigation. » « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. »

Compétences Dans le cadre des Compétences 3 (les principaux éléments de culture scientifique et technologique), l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Le contexte

La réalisation d’un modèle fonctionnel du bras et le test des hypothèses des élèves pour le faire fonctionner sont des activités qui permettent de faire évoluer leurs conceptions en les soumettant au test de la réalité. Les élèves en difficulté scolaire, mais à l’esprit très concret, sont souvent très pertinents dans cette activité qui peut les mettre en valeur dans la classe. La comparaison de la maquette aux mouvements réels du bras permet de faire intégrer le principe de cette maquette comme un modèle fonctionnel du bras.

Les mouvements du corps sont le résultat d’une succession de mouvements élémentaires de flexion et d’extension dûs à la contraction des muscles. • Les articulations permettent des mouvements différents selon leur forme : – de forme sphérique ou « en pivot », comme l’épaule qui permet de pivoter le bras dans toutes les directions ; – en forme de charnière, comme le coude ou le genou, qui ne peut bouger que dans un plan. Elles sont tapissées d’un cartilage articulaire lisse et très dur et contiennent un liquide, la synovie, qui facilite le glissement des cartilages l’un contre l’autre. Des ligaments élastiques très résistants relient les os. • Les muscles sont attachés aux os par les tendons de part et d’autre des articulations. Les muscles se contractent en se raccourcissant, ce qui déplace les os. Les os restent passifs dans le mouvement. Dans les membres, les muscles fléchisseurs rapprochent les segments et les muscles extenseurs les éloignent. Les muscles antagonistes travaillent en opposition lors d’un même mouvement. Lors de la flexion du bras, le biceps se contracte, il se raccourcit et tire sur le radius, le faisant pivoter autour de l’articulation du coude. Dans le même temps, le muscle antagoniste, le triceps, se relâche. C’est l’inverse pour l’extension du bras. Le triceps est attaché à l’extrémité du cubitus (à la saillie du coude) sur laquelle il tire en se contractant pour tendre le bras. Dans le même temps, le biceps est relâché. Dans cette double page, nous proposons une approche à la fois technologique et biologique des mouvements du corps. Après une activité technologique de construction de pantin (page 24), les élèves devront mener une comparaison avec les mouvements de leur propre corps (page 24), avant d’utiliser une maquette pour comprendre comment les muscles sont fixés aux os pour permettre les mouvements du bras (page 25).

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité préparatoire : Partir des conceptions des élèves Distribuer à chaque élève une silhouette vierge du corps. Ils doivent y dessiner leur squelette, puis indiquer par des flèches les endroits où le corps peut se plier. On ne corrigera pas ce dessin initial du squelette mais on incitera les élèves à discuter de leurs différentes représentations.

➤ Activité 1 : « Je construis deux pantins »

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Organiser la classe en groupes de 4 élèves. Préparer le matériel (un jeu pour chaque groupe) et leur demander de faire le montage en se référant au schéma. Certains devront réaliser le pantin à partir du schéma « de face » et d’autres à partir du schéma « de profil ». Les attaches parisiennes représentent les articulations ; on se contentera de celles de l’épaule et du coude pour le bras et de celles de la hanche et du genou pour la jambe. Faire remarquer que l’on aurait pu également mettre des attaches parisiennes à d’autres endroits du corps : au niveau des poignets et des chevilles. S’ils ont le temps et s’ils le désirent, les élèves peuvent décorer leur(s) pantin(s) : dessiner les traits du visage, colorier ou coller des papiers pour les vêtements… Cette activité peut se faire en lien avec les arts plastiques.

➤ Activité 2 : « Je compare avec les mouvements de mon corps » Faire comparer les mouvements du pantin et ceux des élèves. Après la construction, cette observation permet de prendre conscience des différentes possibilités de mouvements selon les articulations : la rotation de la jambe et du bras est totale au niveau de la hanche et de l’épaule, mais la course des articulations est réduite au niveau du coude et du genou. Faire correspondre les articulations du corps avec les articulations du pantin. La comparaison des mouvements de chaque articulation doit se faire en simultané : pendant qu’un élève fait bouger le pantin, un autre élève bouge son propre corps au niveau de la même articulation. Poser des questions pour aider à remplir le tableau. • « Quels mouvements puis-je faire et que le pantin ne peut pas faire ? » Le pantin de face ne peut effectuer que des mouvements latéraux. Il ne peut donc pas faire les mouvements du coude et du genou et seulement une partie des mouvements possibles de la hanche et de l’épaule. Le pantin de profil ne peut effectuer que des mouvements d’avant en arrière des bras et des jambes. Contrairement au corps humain, il ne peut pas faire de mouvements latéraux. • « Quels mouvements peut faire le pantin et que je ne peux pas faire ? » Les deux pantins peuvent effectuer une rotation complète des jambes et des bras au niveau des articulations (attaches parisiennes) qui correspondent au coude et au genou. Le corps humain en est incapable. • Les élèves recopient le tableau du manuel et le remplissent. Ils doivent mettre une croix quand l’articulation du pantin bouge dans le même sens que celle de notre corps. épaule

coude hanche genou

Pantin de face





Pantin de profil









À la lecture de ce seul tableau, les élèves pourraient penser que le pantin de profil est capable d’effectuer tous les mouvements des articulations du corps humain et réciproquement que le corps humain est capable d’effectuer tous les mouvements du pantin de profil. Ce n’est pas le cas. Ne pas hésiter à faire un retour vers une comparaison. • Conclusion : Aucun des deux pantins ne peut faire les mouvements de rotation dans plusieurs directions comme peuvent le faire nos articulations de la hanche et de l’épaule. Comment expliquer ces différences ? Le pantin en carton ne peut pas bouger comme l’homme lorsqu’il marche, ni prendre la position du squelette représenté dans le livre, parce que les axes de rotation des segments sont dans un seul sens. Par contre, l’homme ne peut pas faire tous les mouvements des pantins parce que la course de ses articulations est réduite, notamment au niveau du coude et du genou.

➤ Activité 3 : « Je construis une maquette » • Point de départ : Demander aux élèves de schématiser au crayon ce qui se passe dans le bras lorsqu’on le plie. On

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ne corrigera pas immédiatement le dessin initial du squelette, mais on incitera les élèves à confronter leurs différentes représentations. • Première observation sur le bras : L’auscultation de son propre bras est importante pour l’enfant. Elle va lui permettre de prendre conscience de ses muscles et de ses os. Associée à des mesures de la circonférence du bras, elle permet de se rendre compte de la contraction du biceps qui gonfle et se durcit (il se contracte en se raccourcissant) en fléchissant le bras, ainsi que de la contraction du triceps quand on tire vers le bas en mettant le bras en extension. Les élèves doivent arriver à verbaliser l’idée : os = rigide et muscle = moteur. Pour cela, ils fléchissent et étendent le bras en répondant aux questions : « Qu’est-ce qui bouge ? », « Quelles parties sont rigides ? », « Qu’est-ce qui permet de faire bouger ? » • Situation problème : construire une maquette os-muscles Au préalable, faire émerger et écrire au tableau : « En se contractant, les muscles tirent sur les os ». – Le modèle os-muscles. Rassembler le matériel nécessaire (encadré page 25). Les os de l’avant-bras sont regroupés en un seul morceau de carton. Une bande de ruban adhésif tient lieu d’articulation du coude. Faire exprimer l’intérêt d’une telle maquette par rapport à celle des bras des 2 pantins précédents : contrairement aux maquettes des 2 pantins, celle-ci représente bien les mouvements possibles du coude, avec un blocage en position d’extension. – Activité des élèves. Attacher un bout de ficelle, qui simule le muscle, avec des trombones ou une bande adhésive et rechercher les points d’ancrage en fonction des hypothèses des élèves. Cette situation problème amène à un tâtonnement expérimental. On demandera aux élèves d’expliciter leurs hypothèses et de formuler les résultats clairement lors d’une mise en commun pour tout le groupe classe. • Interprétation des résultats : comprendre comment les muscles font plier le bras La situation de réalisation et de test par les élèves de leurs hypothèses sur un modèle est particulièrement riche car elle leur permet de remettre en question leurs conceptions initiales. Laisser les élèves tâtonner et confronter leurs idées à la réalité. Après avoir trouvé les points d’attaches du muscle qui simule le biceps, leur demander de faire la même recherche pour le muscle qui permet l’extension du bras (le triceps). Ce muscle doit s’accrocher à l’extrémité du segment représentant l’avant-bras, derrière le point de rotation du coude. • Conclusion sur les mouvements des articulations et le rôle des muscles Demander aux élèves de modifier leur schéma de départ en fonction de leurs découvertes lors de cette séquence. Ils se rendent compte de leurs acquis et intègre mieux leurs nouvelles connaissances par rapport à leurs représentations initiales. Ils comprennent que, pour permettre le mouvement au niveau de l’articulation, le muscle doit être accroché des deux côtés de l’articulation.

Les transformations du corps Pages 26 à 31 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera référence au « fonctionnement du corps humain » et en particulier à une première approche de l’éducation à la sexualité, ainsi qu’au domaine de l’hygiène et de la santé : « les actions bénéfiques ou nocives de nos comportements ». « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3, l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 4 p. 52.

Le contexte Ce chapitre aborde les changements du corps liés à la croissance et à l’adolescence. Les élèves ont déjà abordé la procréation et la naissance. L’étape suivante correspond donc à la croissance du corps du bébé à l’adulte, une croissance qu’ils vivent au quotidien. Nous nous arrêterons en particulier sur la période de l’adolescence, que les élèves de CM2 vont bientôt atteindre, notamment les filles. • La croissance se déroule entre la naissance (et même depuis la fécondation) et 19 ans, mais parfois seulement jusqu’à 13 ans. L’accroissement de taille entre le bébé à la naissance et l’adulte est de 320 %. L’augmentation de masse est de 2 000 %. La taille moyenne des individus a augmenté en un siècle grâce à l’amélioration de l’alimentation. En France, elle est aujourd’hui de 1,75 m pour les hommes et 1,63 pour les femmes, alors qu’elle était en 1981 seulement de 1,72 m pour les hommes et de 1,61 m pour les femmes. La croissance n’est pas régulière. Il existe des périodes pendant lesquelles elle est plus rapide, surtout vers l’âge de 6 ans et à la puberté. Au cours de la croissance, les os grandissent en longueur et en épaisseur. Au début, les os longs sont constitués uniquement de cartilage. Tout au long de la vie, le périoste (la zone de croissance périphérique de l’os) produit tout autour des couches successives de matière osseuse. Ainsi, l’os se consolide et grossit en épaisseur et peut aussi se réparer en cas de fracture. La croissance en longueur est due à des cartilages de conjugaison qui existent aux deux extrémités : à la base de la tête de l’os. De la matière osseuse est fabriquée à partir

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de ces cartilages et les os s’allongent. Après la puberté, entre 15 et 20 ans, les cartilages de conjugaison cessent de fonctionner et disparaissent, donc la croissance s’arrête : les os ne peuvent plus grandir. • La puberté est l’âge des grandes modifications physiques chez les garçons comme chez les filles. C’est la période de la vie où les glandes sexuelles entrent en activité, ce qui donne la potentialité de procréer. Les signes directement visibles sont le développement des caractères sexuels secondaires, ce qui différencient physiquement les garçons et les filles. La puberté se caractérise par une poussée de croissance importante. La musculature et l’augmentation de poids étant plus lente que l’augmentation de taille, l’adolescent paraît souvent un peu maigre. L’âge de la puberté peut varier beaucoup d’un individu à un autre. – Chez le garçon, la puberté a lieu entre 11 et 17 ans. Elle se caractérise par l’allongement rapide des membres et l’élargissement des épaules. La musculature se développe, mais plus lentement que le squelette. On assiste donc à une poussée de croissance en taille, puis en poids. Les organes génitaux augmentent de volume et des spermatozoïdes commencent à être produits. Les premières éjaculations se produisent : elles indiquent la fabrication des spermatozoïdes. Des poils apparaissent sur le pubis, sur le visage, sous les aisselles, ainsi que sur le reste du corps. Le larynx augmente de volume : la pomme d’Adam fait saillie et la voix mue. L’arrêt de la croissance a lieu entre 18 et 20 ans. – Chez la fille, la puberté a lieu entre 8 et 16 ans et dure moins d’un an. Elle débute par le développement des seins. Le bassin s’élargit, la taille s’affine et les muscles se développent. On observe une poussée de croissance. Les

canines, entre 20 et 30 mois les molaires de lait. Au total, le jeune enfant a 20 dents de lait. Vers 6 ans, toutes ces dents du bébé, dites « dents de lait », vont tomber. Elles sont remplacées par des dents définitives qui les poussent. Cela concerne d’abord les incisives, les canines, puis les prémolaires. Ensuite, vers 12 ans, poussent les deuxièmes molaires et vers 17 ans les 3e molaires ; enfin, plus tard, mais pas chez tous les individus, les dents de sagesse. Ces dents définitives sont visibles sous les dents de lait sur une radio panoramique de la mâchoire. L’adulte a 32 dents (28 si les dents de sagesse ne poussent pas).

poils pubiens commencent à pousser, ainsi que ceux des aisselles. Les ovaires commencent à produire des ovules et les premières règles apparaissent entre 10 et 14 ans. La crise pubertaire se termine généralement entre 13 et 18 ans. Les premières règles apparaissent à la puberté. Elles indiquent le début de l’activité cyclique de l’ovaire et de l’utérus. Les règles marquent le premier jour d’un cycle. Cinq ou six jours plus tard, un follicule mûrit à la surface de l’ovaire. Le 14e jour, un ovule est libéré et capté par le pavillon des trompes utérines : c’est l’ovulation. Le follicule se transforme alors en corps jaune et sécrète des hormones. La muqueuse utérine s’épaissit et se vascularise abondamment. Elle se prépare à accueillir un embryon en cas de fécondation. S’il n’y a pas fécondation, le corps jaune dégénère et ne produit plus d’hormones. La muqueuse utérine se désagrège et s’élimine lors d’une hémorragie : ce sont les règles. • Les hormones. Les transformations de la puberté sont dues à des hormones différentes chez le garçon et chez la fille. Elles sont produites par des glandes, en particulier l’hypophyse à la base du cerveau et la thyroïde située dans le cou. Elles ont une action directe sur la croissance de l’enfant. L’hypophyse produit aussi une hormone qui stimule les glandes sexuelles, les ovaires chez la femme et les testicules chez l’homme. Les ovaires et les testicules produisent eux-mêmes des hormones sexuelles qui ont une influence sur les modifications du corps appelées caractères sexuels secondaires.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 26 Les deux premières questions invitent les élèves à mesurer sur le document 1 les proportions entre la taille de la tête et les jambes. La tête du bébé d’1 an représente 1/4 de sa taille. Pour l’adulte à 18 ans, la tête ne représente plus que 1/8e de la taille. Pour la longueur des jambes, c’est l’inverse : le bébé a une très grosse tête par rapport à son corps, mais il a de petites jambes ! Par contre, l’adulte a une petite tête par rapport à son corps, mais il a de grandes jambes. Les jambes représentent ainsi un peu plus d’1/4 de la taille du bébé ; à 8 ans elles font 2,5 unités sur 6 soit un peu plus du tiers de la taille ; et à 18 ans elles représentent 4 unités sur 8, soit la moitié de la longueur du corps. Les bras et les jambes grandissent également beaucoup au moment de l’adolescence.

Dans le Dossier nous avons donc choisi de faire découvrir les caractéristiques de la croissance du corps de la naissance à l’âge adulte (document 1 page 26) ainsi que celle des dents avec le renouvellement des dents de lait par les dents définitives (document 2 page 27). La deuxième étape correspond aux transformations du corps à la puberté (documents 1 à 4 pages 28 et 29). Enfin, nous montrerons ce qui provoque ces transformations du corps à l’adolescence (documents 1 et 2 page 30) et leurs conséquences sur la croissance osseuse (document 3 page 31).

➤ Activité 2 : document 2 page 27

Quelles sont les étapes de la croissance ? Le contexte Le corps de l’enfant se transforme : le plus évident est qu’il grandit. Les os longs des membres s’allongent, alors que le crâne déjà fort développé à la naissance grandit moins vite. Aussi les proportions de la hauteur de la tête par rapport au corps se modifient avec l’âge. Une autre modification notable intervient : celle des dents. À la naissance, le bébé n’a pas de dents. Ce n’est que vers 6 mois qu’il a sa première dent, une incisive du bas puis la deuxième. Vers 8 mois apparaissent les 2 incisives centrales du haut, vers 10 à 14 mois les incisives latérales, entre 12 et 18 mois les prémolaires, entre 1 et 2 ans les

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Le document 2 est une radio panoramique des mâchoires d’un enfant de 6 ans. Cette image nous montre quelques dents de lait qui ne sont pas encore tombées. On les repère parce qu’il y a au-dessous une dent définitive. Les dents définitives qui ne sont pas encore sorties apparaissent en violet sur la radiographie. On compte au total 28 dents, les futures dents de sagesse ne sont même pas présentes en attente dans la mâchoire. On observe 5 dents de lait sur la radiographie : en haut les canines droite et gauche et les secondes prémolaires droite et gauche ; en bas, seule la seconde prémolaire de lait est encore en place à droite, tandis qu’à gauche elle a déjà été remplacée par la dent définitive. Les dents définitives sont les dents qui poussent après l’âge de 6 ans et qui ne seront jamais remplacées naturellement. Les dents définitives en attente sont celles qui sont encore sous des dents de lait : les incisives et les secondes prémolaires du haut, ainsi que la seconde prémolaire du bas à droite. Les secondes molaires en bas et en haut sont bientôt prêtes à sortir, mais sont encore enfoncées dans la mâchoire, car on observe qu’elles sont bien en-dessous par rapport au niveau de celles qui sont en place. La seconde prémolaire du bas à gauche est en train de sortir, elle a fait tomber la dent de lait, mais elle n’a pas encore atteint le niveau des dents voisines.

aussi se rencontrer parfois lors de la prise de la pilule et dans différents types de problèmes gynécologiques. Les règles disparaissent aussi après la ménopause, en général entre 45 et 55 ans, c’est-à-dire le moment où la femme n’a plus d’ovulation (le nombre d’ovule est limité), donc ne peut plus avoir de bébé.

Que se passe-t-il à l’adolescence ? Le contexte Cette double page a pour but de montrer les transformations du corps à l’adolescence sur lesquelles les élèves ont des conceptions très hétéroclites. Il est intéressant de les aborder en amont, en particulier les règles chez les filles. La découverte dans les documents du Dossier leur permettra d’aborder sereinement ces questions. L’adolescence commence avec la puberté. À partir de ce moment, la fille et le garçon peuvent procréer. C’est le moment de l’apparition et du développement des caractères sexuels secondaires : • vers 10 à 12 ans chez les filles, avec le développement des seins, les poils sur le pubis, la production d’ovules et les premières règles ; • vers 12 à 14 ans chez les garçons, avec l’apparition des poils sur le pubis et sous les bras, la barbe sur le visage, la voix qui mue et la production de spermatozoïdes. En même temps, les cellules reproductrices commencent à être produites : production continue des spermatozoïdes chez le garçon, production cyclique des ovules chez la fille (ovulation). La croissance cesse rapidement après la puberté.

➤ Activité 2 : documents 3 et 4 page 29 Le dessin humoristique du document 3 montre une des transformations les plus visibles des garçons au moment de l’adolescence : l’apparition de poils sur le visage et sur le corps. Mais comme le montre le tableau (document 4), il a bien d’autres transformations visibles ou non visibles. Pour les transformations visibles, on peut noter : la moustache et la barbe, la pomme d’Adam dans le cou, les poils sous les aisselles et parfois la poitrine, ainsi qu’autour du sexe, et l’augmentation de taille, en particulier des jambes, suivie plus tard d’une augmentation du volume des muscles. Pour les transformations moins visibles extérieurement, on peut constater la voix qui mue en devenant plus grave et les testicules qui commencent à fabriquer des spermatozoïdes, donc la faculté du garçon à procréer.

Qu’est-ce qui provoque ces transformations du corps ?

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Le contexte

➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 28 L’analyse du tableau permet de lister les transformations que subit le corps d’une fille à l’adolescence. Les transformations visibles sont l’augmentation de la taille, en particulier au niveau des membres, les poils qui poussent sous les aisselles et autour du sexe, et surtout le développement des seins. De l’acné peut aussi apparaître sur le visage. La taille s’affine et le bassin s’élargit. La puberté est donc le moment des transformations du corps liées à la maturation sexuelle, c’est-à-dire à la capacité de procréer et la possibilité de faire un enfant. L’apparition des règles est en liaison avec des transformations non visibles liées aux premières ovulations au niveau des ovaires. Le texte (document 2) permet de comprendre ce que sont les règles, ce qui correspond à une question fréquente des petites filles qu’il est important d’aborder avant que les premières règles n’apparaissent afin de dédramatiser ce phénomène naturel. Chaque mois, après chaque ovulation (l’émission d’un ovule par un ovaire), l’utérus se prépare à recevoir un embryon : sa paroi s’épaissit avec le développement de beaucoup de petits vaisseaux sanguins. Si l’ovule n’a pas été fécondé, il est expulsé 14 jours après l’ovulation avec le sang dont l’utérus s’est gonflé. C’est pour cette raison que les femmes perdent du sang au moment des règles. Lorsqu’une femme en âge de procréer, donc d’avoir un enfant, n’a plus ses règles, cela signifie dans la plupart des cas qu’un embryon s’est implanté dans la paroi de son utérus, donc qu’elle est enceinte. Cette absence de règles peut

La puberté apparaît sous l’influence des hormones sexuelles qui sont sécrétées en grande quantité à ce moment. Chez les filles, ce sont les œstrogènes qui sont responsables de l’ovulation. Chez les garçons, la production des spermatozoïdes est dûe à la testostérone. Ces hormones sexuelles permettent également l’apparition des caractères sexuels secondaires.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 30

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La lecture du texte (document 1) permet de comprendre à quoi servent les hormones citées. Elles agissent sur les transformations du corps à l’adolescence. D’après le texte, les hormones hypophysaires et thyroïdiennes favorisent la croissance en longueur des os tandis que les hormones produites par les ovaires et les testicules entraînent les transformations du corps comme l’apparition des poils et la mue de la voix. Le texte indique aussi que l’hormone de croissance est produite par l’hypophyse au début de la nuit, dans les phases de sommeil profond, d’où l’importance de bien dormir longtemps lorsqu’on est enfant en période de croissance. Le schéma du document 2 montre que la thyroïde et l’hypophyse sont des glandes hormonales communes à l’homme et à la femme, alors que les ovaires sont spécifiques à la femme et les testicules spécifiques à l’homme.

sécrétée par l’hypophyse stimule cette croissance osseuse. Après l’adolescence, ce cartilage de conjugaison disparaît, donc l’os ne peut plus grandir puisque les cellules qui permettaient la croissance osseuse ont disparu.

En mettant en relation ce qui a été lu dans le texte et le schéma, les élèves peuvent répondre à la question sur les glandes responsables des transformations du corps du garçon à la puberté, c’est-à-dire les testicules et de celles de la fille, c’est-à-dire les ovaires. Mais l’hypophyse a aussi un rôle déterminant dans le processus.

Bibliographie

➤ Activité 2 : document 3 page 31 La comparaison des radiographies de la main d’un enfant et d’un adulte montre que les os grandissent en s’allongeant au niveau des cartilages de conjugaison qui se situent à la base de la tête des os. L’hormone de croissance

• Encyclopédie de la vie sexuelle de 4 à 13 ans, Hachette. • Le Corps humain, questions réponses 6-8 ans, Nathan, 2005.

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La digestion et l’alimentation Pages 32 à 37 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera en particulier référence au fonctionnement du corps humain, avec une première approche des fonctions de nutrition : la digestion, ainsi que les actions bénéfiques ou nocives de nos comportements, notamment dans le domaine de l’alimentation. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3, l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 5 p. 54.

Le contexte La question de l’alimentation est très importante à notre époque où les problèmes d’obésité chez l’enfant se développent de façon dramatique. Cette question est centrale dans une éducation à la santé de l’enfant. Mais pour la comprendre, il faut commencer par étudier ce que deviennent dans notre corps les aliments que nous mangeons. • L’appareil digestif et la digestion L’appareil digestif n’est pas un simple tuyau allant de la bouche à l’anus, contrairement à ce que pensent souvent les élèves. C’est une série d’organes où passent les aliments et d’organes associés (glandes digestives) qui produisent des substances permettant la transformation des aliments (voir schéma page 33). La digestion associe trois types de phénomènes : – des actions mécaniques de broyage et de malaxation : la mastication dans la bouche par les dents, le brassage dans l’estomac par des contractions (le péristaltisme) qui permettent aux aliments de progresser dans tout le tube digestif ; – des transformations chimiques sous l’action d’enzymes digestives ou de sucs digestifs (salive, sécrétions de l’estomac, sucs pancréatiques, sucs intestinaux). Ces enzymes réduisent les molécules des substances alimentaires en molécules plus petites (glucose, acides aminés, acides gras). Leur action est optimale à 37 °C. L’estomac sécrète aussi de l’acide qui tue les bactéries et crée les bonnes conditions d’acidité pour ces réactions et transformations chimiques. La bile (produite par le foie et stockée dans la vésicule biliaire) facilite la digestion des graisses en les émulsionnant, c’est-à-dire en les réduisant en très fines gouttelettes sur lesquelles les enzymes peuvent alors agir ;

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– l’action de bactéries dans le gros intestin : elles digèrent en particulier la cellulose des fibres végétales en en extrayant du glucose et certaines vitamines. Ces fibres sont très utiles car elles facilitent le transit intestinal. Les bactéries sont aussi responsables de la putréfaction des protéines (avec production de gaz malodorants) et d’une très importante réabsorption d’eau qui transforme les résidus non absorbés en une matière fécale assez sèche et solide. • L’absorption intestinale : ces phénomènes chimiques permettent de rendre solubles ces substances (que l’on appelle alors « nutriments »), ce qui leur permet de passer au travers de la paroi intestinale pour entrer dans le sang et être transportées dans l’ensemble du corps afin de nourrir toutes les cellules de nos organes et de nos muscles. Ces nutriments constituent une source d’énergie pour nos cellules, de matières premières pour la synthèse de matière vivante nouvelle et de réserves. La surface d’absorption est augmentée par les villosités (replis) des parois de l’intestin (visibles sur la radiographie) et l’importance de l’irrigation sanguine (densité des vaisseaux capillaires) ; elle représente une surface de 550 m2. • Alimentation et besoins de l’organisme Manger, c’est fournir au corps les aliments dont il a besoin. Pour grandir, bouger et rester en bonne santé, il faut avoir une alimentation saine, variée et suffisante. Il faut manger chaque jour des aliments de tous les groupes. Les besoins alimentaires sont différents selon l’âge et l’activité. L’organisme a besoin d’un certain nombre de substances (glucides, protéines, protides, lipides, sels minéraux, vitamines, eau) pour fonctionner, renouveler ses cellules et se développer (croissance de l’enfant). L’alimentation doit fournir toutes ces molécules qui ne se trouvent jamais dans une seule sorte d’aliments (à part le

lait dont la composition très complète correspond aux besoins du nourrisson). L’organisme a donc un besoin quantitatif et qualitatif en fonction de l’âge, de la taille, du sexe et des activités. Il est donc difficile de définir avec précision les besoins alimentaires de chacun, d’où les différences de propositions selon les diététiciens, les époques et les pays. Mais il faut fournir à l’organisme des molécules de tous les types. Les classifications sont différentes selon les auteurs, mais celle que nous proposons est bien adaptée à la compréhension des élèves et facile à mettre en œuvre sans savants calculs. Ses limites correspondent au fait qu’elle repose sur les aliments (et leur composition dominante) et non sur leur composition chimique précise ; en effet, la plupart des aliments comportent des glucides, des lipides et des protides, ce sont les proportions qui changent beaucoup de l’un à l’autre. On peut classer les aliments en différentes catégories selon leur composition chimique, comme ci-dessous. Mais dans le Dossier, pour les enfants, nous avons préféré une classification par type d’aliments, plus simple à retenir car elle fait référence aux aliments qu’ils connaissent et pas à leur composition chimique. On peut classer les « nutriments » en plusieurs catégories : – Les protéines servent à renouveler les cellules des organes (croissance et entretien permanent toute la vie). Elles assurent l’entretien, la construction et la réparation des tissus cellulaires. Chaque protéine est formée d’un certain nombre d’acides aminés dont certains ne sont pas synthétisables (fabricables par notre organisme), ce qui amène à les trouver spécifiquement dans certains aliments. Il existe des protéines animales (dans les viandes, œufs, poissons, lait et fromages) et des protéines végétales (en moins grande proportion dans les légumes secs, les céréales, la pomme de terre). – Les lipides et les glucides apportent surtout de l’énergie aux cellules de tous les organes et en particulier aux muscles. L’excès de lipides ralentit la digestion, celui de sucres rapides par rapport aux féculents déséquilibre la digestion et fatigue l’appareil digestif. À plus long terme, l’excès de glucides ou de lipides provoque l’obésité et favorise les maladies cardio-vasculaires. Les glucides peuvent être sous forme de sucres simples (comme le glucose) directement assimilables par l’organisme, ou de sucres complexes formés de grosses molécules qui doivent être transformées lors de la digestion pour être assimilées par l’organisme (amidon des féculents ou glycogène) ou non assimilées (fibres de cellulose qui favorisent le transit, donc le bon fonctionnement du tube digestif). Le taux de glucose dans le sang (taux de glycémie) est maintenu constant, il est donc intéressant de coupler des sucres d’absorption lente (dans les féculents) et des sucres d’absorption rapide (glucose). Les glucides se trouvant pratiquement dans tous les aliments, les apports spécifiques de « sucres » ne sont pas indispensables et constituent un apport supplémentaire. On en consomme en général en excès et il faut apprendre à les dépister par la lecture des étiquettes des aliments. Les lipides (huiles, graisses animales, graisses végétales) sont très énergétiques. Ils apportent certaines vitamines à l’organisme (A, D, E, K). Certains contiennent des acides gras indispensables à l’organisme (acides linoléique et linolénique) car responsables du

fonctionnement des membranes cellulaires et des cellules nerveuses. Il ne faut donc pas les supprimer complètement, mais seulement en limiter la consommation, en particulier en faisant attention aux matières grasses « cachées » dans la charcuterie, les fromages et certaines viandes. – Les sels minéraux ont un rôle régulateur des réactions biochimiques de nos cellules et certains sont indispensables pour la construction de l’os (calcium, phosphore). Certains sont indispensables en quantités infimes : les oligo-éléments. L’eau de boisson et la plupart des aliments contiennent des sels minéraux. – Les vitamines permettent des réactions biochimiques vitales : elles sont donc indispensables au bon fonctionnement de l’organisme. Le manque de certaines vitamines provoque des maladies de carence, comme le scorbut qui découle d’une insuffisance en vitamine C. Certaines sont transportées par l’eau (hydrosolubles) comme les vitamines C, PP ou B ; d’autres sont transportées par les lipides (liposolubles). – L’eau représente 66 % de notre corps. Elle est indispensable au fonctionnement des cellules et des organes. L’enfant devrait en boire 1,5 litre et l’adulte 2 à 2,5 litres par jour. Dans le Dossier, nous commençons par faire comprendre ce qui se passe quand on mange (documents des pages 32 et 33), en mettant l’accent sur les phénomènes de la digestion (document 3 page 32), afin de fournir des éléments pour comprendre l’importance d’une éducation à la santé au travers d’une alimentation équilibrée. Les élèves sont ensuite informés des apports des différentes catégories d’aliments (document 1 page 34), avant d’être sensibilisés à la question des comportements alimentaires (document 2 page 35) et surtout au risque d’obésité, ses causes et ses conséquences (document 3 page 35). Enfin, les élèves pourront connaître les règles d’une bonne alimentation équilibrée (documents des pages 35 et 36), qu’ils pourront mettre en application en proposant un menu (photofiche).

Que se passe-t-il quand on mange ? Le contexte

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Poser aux élèves la question « Pourquoi mangeonsnous ? » Recueillir leurs propositions et mettre en valeur les plus pertinentes : pour grandir, avoir des forces, bouger, travailler, être en bonne santé, ne pas être malade… Compléter ensuite par « Pourquoi mangeons-nous différentes sortes d’aliments ? » ou « Que faut-il manger pour rester en bonne santé ? » afin de les faire se questionner sur l’apport des différents aliments pour l’organisme. Cet exercice est intéressant car les élèves ont des conceptions erronées du tube digestif et du cheminement des aliments dans le corps. Ils imaginent souvent deux tuyauteries séparées, au moins sur une partie du trajet, pour les liquides et les solides. L’idée des deux tuyaux est renforcée par l’expression populaire « Tu as avalé par le mauvais tuyau » lorsqu’un aliment s’engage dans la trachée (tube respiratoire) au lieu de l’œsophage. Cette représentation du tube digestif comme un tuyau de plombier est un obs-

nisme. Elle permet également de sensibiliser à la répartition des prises de nourriture et surtout aux dangers de l’obésité.

tacle à la notion d’absorption des aliments et de passage des nutriments dans le sang. Le relevé de leurs conceptions leur permet ainsi de s’interroger en réfléchissant au problème fonctionnel. Il stimule et oriente la recherche dans les documents du Dossier pour modifier leur schéma de départ. Les élèves se rendent compte de leurs nouveaux acquis et ancrent mieux leurs nouvelles connaissances en opposition avec leurs conceptions initiales.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 34

Le document 3 est un compte rendu d’expérience historique de l’abbé Spallanzani qui date de 1785. Le chercheur teste l’hypothèse d’une digestion chimique des aliments. Pour ce faire, il utilise un tube de bois afin d’empêcher une action de digestion mécanique par l’estomac. La viande « gélatineuse et défaite » récupérée prouve qu’il y a bien eu transformation lors du parcours dans le tube digestif. La viande a bien été digérée sans action mécanique, donc par digestion chimique.

En étudiant le tableau, les élèves découvrent qu’il faut manger des fruits et légumes pour fournir les fibres nécessaires à un bon transit intestinal, donc une bonne digestion, et pour se procurer des vitamines qui permettent de rester en bonne santé. Ils remarquent que beaucoup d’aliments contiennent du sucre souvent caché (pâtisseries, boissons sucrées, glaces, bonbons…) et prennent conscience qu’il faut en limiter la consommation, car ils sont inutiles et dangereux pour la santé, ce qui sera précisé par le document 3 page 35. Enfin, ils sont sensibilisés à l’intérêt du lait et des produits laitiers, indispensables car ils contiennent du calcium « pour grandir et garder les os solides » à un moment de leur vie où ils grandissent et doivent développer leurs os (calcium) et leur musculature (protéines). En synthèse de l’exploitation du tableau, demander aux élèves de citer divers aliments de chaque catégorie : • les aliments bâtisseurs. Ils servent à la construction et à l’entretien du corps. Ils sont riches en calcium (lait et produits laitiers) et en protéines (viande, volaille, poisson, œuf) ; • les aliments énergétiques. Ceux riches en glucides apportent l’énergie nécessaire au fonctionnement des muscles (sucre et produits sucrés, pâtes, pommes de terre). Ceux riches en lipides constituent des réserves d’énergie (beurre, huile, crème fraîche) ; • les aliments protecteurs. Riches en vitamines, fibres et sels minéraux, ils protègent le corps et assurent son bon fonctionnement (fruits et légumes).

➤ Activité 3 : document 4 page 33

➤ Activité 2 : document 2 page 35

Proposer aux élèves une situation problème : « Quel est le chemin d’un morceau de pomme que je mange ou de l’eau que je bois ? » Donner à chaque élève un morceau de pomme ou du pain et de l’eau et leur demander de les manger. Ils en dessinent le cheminement sur une silhouette du corps (voir photofiche). Ce relevé de leurs conceptions les fait réfléchir au problème. Il est intéressant de demander à une partie de la classe « Quel est le chemin de la pomme que vous mangez ? » et à l’autre « Quel est le chemin de l’eau que vous buvez ? » Les élèves pourront ainsi confronter leurs idées et échanger au sein d’un petit groupe, puis du groupe classe. Dans un second temps, les élèves recherchent des indices dans les documents du Dossier, puis discutent entre eux par groupe. Ils modifient leurs schémas pour s’approcher de celui du livre. Ils ajoutent des flèches pour visualiser le trajet de l’eau et de la pomme en montrant bien le passage dans le sang.

Le document 2 permet d’exploiter les connaissances acquises dans l’activité précédente. Les élèves commencent par rechercher sur les dessins les comportements à éviter pour rester en bonne santé : • l’enfant qui mange des viennoiseries sur le trajet de l’école. En effet, les viennoiseries contiennent beaucoup de sucres et de graisses. Le grignotage à longueur de journée est une cause de déséquilibre et de surpoids ; • l’enfant qui mange des frites en buvant du soda allongé devant la télé. Cette situation présente toutes les caractéristiques d’une mauvaise alimentation constituée exclusivement de sucres rapides et de graisses avec beaucoup de féculents (pomme de terre), donc tous les ingrédients pour aller vers une situation de surpoids. De plus, si l’enfant passe son temps inactif devant la télévision au lieu de bouger, il ne peut pas dépenser toutes les calories qu’il avale. Dans un second temps, faire repérer les comportements à privilégier pour rester en bonne santé : • l’enfant qui prend un petit-déjeuner avec un verre de jus de fruit, un bol de lait, des biscottes beurrées. Il est en effet important de manger avant de commencer la journée avec une alimentation équilibrée qui apporte 5 catégories d’aliments utiles. • l’enfant qui mange à table avec ses parents une assiette de poisson et de légumes. Remarquer qu’il y a aussi des fruits

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 32 Une première approche permet aux élèves de se rendre compte du rôle de la bouche et des dents comme première phase. La photographie du bébé fait le lien avec les découvertes du chapitre précédent sur l’absence de dents chez le nouveau-né : il ne peut donc manger que de la nourriture liquide ou des bouillies. Le document 1 montre ainsi le rôle important des dents et de la mastication pour préparer les étapes ultérieures de la digestion. La question du devenir des aliments est importante, car les élèves pensent parfois qu’ils ressortent dans les selles après avoir été digérés et ne pensent pas que ce ne sont que des déchets non digérables qui sont rejetés par l’anus.

➤ Activité 2 : document 3 page 32

Qu’est-ce qui est bon et mauvais pour le corps ? Le contexte Cette double page a pour but de montrer les catégories d’aliments en fonction de leur(s) apport(s) pour l’orga-

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petite quantité) et boire de l’eau. Il faut éviter trop de graisses et surtout trop de produits sucrés. Puis, en se reportant au tableau (document 1 page 36), les élèves complètent leurs menus en notant à côté de chaque aliment le nom de la catégorie à laquelle il appartient. Ils vérifient qu’au moins un aliment de chaque catégorie est présent et qu’il n’y a pas trop d’aliments des catégories « matières grasses » et « produits sucrés ». Sinon, demander de modifier les menus pour que ce soit le cas. Chaque élève peut ensuite proposer dans la 3e colonne du tableau de la photofiche les modifications nécessaires afin que l’alimentation de sa journée soit équilibrée. Ils remplacent les aliments en excès par des aliments de catégories manquantes. Cette approche permet notamment de montrer qu’on ne peut pas se contenter de gâteaux et de chips et qu’il faut manger un peu de tout pour rester en bonne santé. Ce travail peut aussi être réalisé au niveau de la classe à partir de cartes réalisées par les élèves : ils dessinent sur chaque carte un aliment, composent ensuite les menus en rangeant les cartes sur la table, puis analysent en supprimant et remplaçant des cartes. Le document 2 permet de faire réfléchir les élèves sur une alimentation équilibrée en listant les aliments présents sur la table : poisson, grande diversité de fruits et légumes, eau à boire. En se référant au tableau (document 1), ils peuvent indiquer ce que chacun de ces aliments apporte à l’organisme.

sur la table. Cette situation est à valoriser car il est important de manger à table et dans le calme de vrais repas équilibrés, la relation familiale s’en trouvant privilégiée.

➤ Activité 3 : document 3 page 35 Le texte sur l’obésité doit sensibiliser les élèves aux causes et aux risques de l’obésité. Il est important que les enfants en prennent conscience le plus tôt possible, avant qu’il ne soit trop tard, en particulier avant l’adolescence durant laquelle il est facile de prendre du poids. L’obésité est un excès de graisses dans le corps. Elle fait courir des risques de problèmes cardiaques, de diabète et beaucoup d’autres ennuis de santé. Elle est favorisée par le grignotage, qui augmente la quantité de nourriture ingérée, et surtout par l’absorption d’aliments riches en graisses et en sucres, dont les sucres cachés dans les sodas et autres boissons sucrées. Mais elle est aussi favorisée par un manque d’activité physique qui ne permet pas au corps d’utiliser tous ces sucres et graisses absorbés. Revenir au document 2 : demander d’identifier les enfants qui risquent l’obésité.

➤ Activité complémentaire Proposer une lecture d’emballages alimentaires pour découvrir la composition des aliments, en particulier la présence de sucres (glucides), de protéines, de vitamines et de graisses (lipides). Faire relever les dates limites de consommation. Cet exercice va initier les élèves à une connaissance des aliments sains.

➤ Activité 2 : document 3 page 37 Cette affiche a été créée et diffusée par les ministères de la Santé et des Solidarités, de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ainsi que par l’Assurance Maladie et l’Institut National de Prévention et d’Éducation par la Santé (INPES) dans le cadre du « Programme National Nutrition Santé » afin de sensibiliser les jeunes à faire attention à leur alimentation et à leur condition physique. Elle conseille de faire de l’activité physique : « Bouger de 30 minutes à 1 heure par jour ». L’activité physique permet de dépenser une partie des calories apportées par l’alimentation et surtout de maintenir le cœur en bonne santé. Elle définit également une alimentation équilibrée : limiter la consommation de sucré, de gras et de salé ; boire de l’eau à volonté ; manger à chaque repas des féculents, 5 fruits et légumes par jour, 3 ou 4 produits laitiers, de la viande, du poisson ou des œufs 1 à 2 fois par jour. L’affiche indique que l’on peut trouver des informations complémentaires sur le site www.mangerbouger.fr. Les élèves peuvent concevoir une affiche du même type à afficher dans la classe ou à apporter dans les familles pour sensibiliser leur entourage et améliorer leur alimentation.

Comment avoir une bonne alimentation ? Le contexte Le but de cette séance est de faire réfléchir les élèves sur la nécessité d’une alimentation équilibrée pour rester en bonne santé. Elle doit aussi sensibiliser au fait de limiter la quantité d’aliments selon notre activité et éviter le grignotage entre les repas. Quelques-unes des notions proposées s’opposent à beaucoup de pratiques courantes et il convient de le faire comprendre aux élèves : prendre un petit-déjeuner complet le matin, éviter le grignotage, éviter les boissons sucrées, boire beaucoup d’eau, manger des fruits et légumes (fibres et vitamines), avoir une alimentation variée et équilibrée, ne pas manger trop de viande, limiter les aliments trop gras (chips) et trop sucrés (sucreries), ne pas resaler systématiquement les aliments.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 et 2 page 36 Demander d’abord à chaque élève d’écrire son menu préféré pour le petit-déjeuner, le repas de midi, le repas du soir et entre les repas (photofiche n° 5). Les élèves exploitent ensuite les renseignements du tableau en répondant aux questions. Il faut manger chaque jour des fruits et légumes, des féculents, du lait et produits laitiers, de la viande, du poisson, des matières grasses (en

Pour aller plus loin

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• L’INPES est un organisme gouvernemental, indépendant des marques agro-alimentaires, qui diffuse des documents impartiaux sur l’alimentation : il est possible d’en télécharger sur le site Internet.

INPES : Institut National de Prévention et d’Éducation pour la Santé, 42, bd de la Libération, 93203 SaintDenis Cedex, Tél : 01-49-33-22-22, www.inpes.fr. • Exemples d’affiches pour la classe : « La santé vient en mangeant et en bougeant ! », « La santé dans ton assiette (les 7 groupes d’aliments) ». • Beaucoup de « marques » alimentaires proposent aussi des documents, ces derniers privilégiant bien sûr l’intérêt de leur produit…

Bibliographie • J. Guichard, L’Incroyable Encyclopédie Larousse, Le Corps humain, Larousse Jeunesse, 2010. • Ce que nous mangeons, coll. « Questions-réponses », Nathan Jeunesse. • V. Theinhardt, A. Vidal, C. Trémolières, Bon appétit la vie, coll. « Grain de sel », Hatier, 2001. • P. Ventura, L’Alimentation, des origines à nos jours, Gründ, 1994.

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La respiration Pages 38 à 43 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera référence au fonctionnement du corps humain, en particulier avec une première approche des fonctions de nutrition : la respiration. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3, l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 6 p. 56.

Le contexte La respiration fait partie des fonctions de nutrition par l’apport de dioxygène indispensable au maintien de la vie. Les poumons sont un lieu d’échanges gazeux d’oxygène et de dioxyde de carbone entre l’air et le sang. Les enfants assimilent la respiration à la vie, ce qui a d’ailleurs été pendant longtemps le repère de la vie par rapport à la mort. Cette conception supprime tout questionnement. Au cycle 3, les élèves réduisent la respiration aux poumons lorsqu’ils les connaissent, sinon à une espèce de sac dans le ventre ; c’est d’ailleurs à ce niveau qu’ils situent parfois les poumons, car ils voient leur ventre bouger lorsqu’ils respirent. Parfois, ils associent la respiration à certains moments (course, essoufflement) ou pensent qu’elle concourt aux battements du cœur. Au mieux, ils réduisent la respiration aux phénomènes observables d’échanges d’air entre les poumons et l’extérieur, alors qu’il faut qu’ils construisent la notion de passage dans le sang pour atteindre les organes (qui utilisent le dioxygène et produisent le dioxyde de carbone). Contrairement à ce que beaucoup pensent, nous n’inspirons pas que du dioxygène et nous n’expirons pas que du dioxyde de carbone. Nous inspirons de l’air riche en dioxygène et nous expirons de l’air plus riche en dioxyde de carbone et moins riche en oxygène. L’homme respire de l’air par le nez. Il fait des mouvements respiratoires : inspiration (l’air entre dans les poumons) et expiration (l’air ressort). L’air pénètre dans la trachée, puis entre dans les poumons par des tubes de plus en plus fins : les bronches. Les bronches se terminent par des petits sacs entourés de vaisseaux sanguins : les alvéoles. C’est au travers des parois des alvéoles pulmonaires que se font les échanges gazeux de

dioxygène et de dioxyde de carbone entre l’air et le sang. Mais ce sont aussi les cellules de tous les organes de notre corps qui respirent. Les réactions chimiques de respiration cellulaire fournissent de l’énergie à partir des nutriments (glucose en particulier) et du dioxygène (O2) et en rejettent du dioxyde de carbone (CO2) et de l’eau. Remarque : Il faut utiliser dès le cycle 3 les termes scientifiques de « dioxygène » (au lieu d’oxygène) et de « dioxyde de carbone » (au lieu de gaz carbonique) afin de faciliter l’accès des élèves aux programmes de collège. Un obstacle à surmonter concerne la compréhension du passage des gaz dans le sang. Ce passage ne peut être perçu que si le concept de dissolution de gaz est appréhendé. Dire qu’un homme qui a bu rejette de l’alcool par les poumons. Cette remarque permet de prendre conscience du rôle de la circulation si cette séquence a lieu après celle sur la digestion.

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Dans le Dossier, nous avons choisi de faire découvrir la respiration en sensibilisant aux échanges gazeux de notre corps avec l’extérieur (document 1 page 38) et en mettant en évidence les mouvements ventilatoires (document 2 page 38), en particulier par des radiographies pulmonaires (documents 3 et 4 page 39). Ensuite, les élèves peuvent voir sur un schéma la structure des poumons (document 1 page 40), puis analyser les échanges de dioxygène et de dioxyde de carbone qui s’y déroulent (documents 2 et 3 page 41) et comprendre ce que devient le dioxygène dans notre corps (document 4 page 41). Enfin, ils sont sensibilisés à l’adaptation de notre rythme respiratoire en fonction de nos activités (documents 1 et 2 page 42), ainsi qu’aux problèmes de l’asthme (document 3 page 43).

position entre l’inspiration et l’expiration : il se contracte et s’abaisse pour faire gonfler les poumons pendant l’inspiration ; il se relâche et se courbe passivement vers le haut lors de l’expiration pour laisser les poumons se dégonfler.

Comment respire-t-on ? Le contexte Les élèves peuvent facilement « localiser » la respiration sur eux : entrée et sortie d’air (sentir son souffle sur le dos de sa main), mouvements du thorax (mettre ses mains sur la poitrine), relation entre les deux (une main sur la poitrine et l’autre devant le nez), mesures de la cage thoracique aux deux stades inspiration / expiration (modélisation sur une bande de papier pour visualiser l’augmentation de volume ou mesure directe avec un mètre de couturière). Les phénomènes mécaniques de la respiration sont perçus aisément par les élèves : inspiration et expiration, protection des poumons par la cage thoracique. Mais le rôle actif des mouvements respiratoires n’est souvent pas distingué, les élèves pensant que c’est l’air qui gonfle la poitrine.

➤ Activité complémentaire

L’exploitation pédagogique des documents en classe

L’objectif de cette double page est de montrer le trajet de l’air dans les poumons et le passage du dioxygène dans le sang, ainsi que le rejet de dioxyde de carbone depuis le sang vers les alvéoles pulmonaires. Les documents proposés permettent de comparer les compositions de l’air inspiré et de l’air expiré, ainsi que ce que devient le dioxygène dans le corps.

La construction d’un modèle de poumon et de cage thoracique (photofiche n° 6) permet de comprendre le rôle du diaphragme. En se contractant, il entraîne passivement les poumons qui se gonflent à l’inspiration et inspirent alors de l’air. Inversement, pour l’expiration, le diaphragme se relâche et les poumons se dégonflent, expulsant alors de l’air.

Où va l’air dans le corps ? Le contexte

➤ Activité 1 : document 1 page 38 Demander aux élèves d’observer la photographie du document 1 en répondant aux questions. Les plongeurs portent une bouteille sur le dos afin qu’elle leur fournisse le dioxygène nécessaire à leur respiration sous l’eau. Leur nez est relié à la bouteille par un tuyau. Sans cet apport de dioxygène, les plongeurs ne pourraient pas rester dans l’eau sans respirer. Certains plongeurs sont capables de rester quelques minutes sous l’eau en apnée, c’est-à-dire sans respirer, mais ils doivent être très entraînés et ne peuvent résister très longtemps. En effet, notre corps a besoin d’être approvisionné en permanence en dioxygène, sinon nos cellules s’asphyxient et meurent rapidement, à commencer par celles de notre cerveau. Sur la photographie, les indices qui nous permettent de voir que les plongeurs respirent sont les bulles d’air qui s’échappent de leur nez et remontent vers la surface.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 40 Utiliser le schéma du document 1 page 40 pour travailler sur la photofiche n° 6. Les élèves représentent par des flèches de couleurs différentes, le trajet de l’air entrant et sortant. Il faut faire comprendre que ces voies respiratoires sont indépendantes de l’appareil digestif, sauf pour la cavité buccale. L’élève matérialisera ainsi le trajet de l’air et pourra le décrire : l’air entre par le nez (parfois aussi la bouche) ; il descend par la trachée, puis les bronches qui se ramifient dans chaque poumon pour devenir des canaux de plus en plus fins, les bronchioles, avant d’arriver dans les alvéoles pulmonaires. L’air ressort en sens inverse, mais il n’a pas la même composition. Dans les alvéoles pulmonaires, le dioxygène passe dans le sang. Le dioxygène est ensuite transporté par le sang jusque dans tous les organes du corps qui l’utilisent dans leur fonctionnement et produisent du dioxyde de carbone. Le dioxyde de carbone sort du sang au niveau des alvéoles pulmonaires pour être ensuite expiré. Les alvéoles pulmonaires sont donc le lieu des échanges gazeux. Pour répondre aux questions 4 et 5, les élèves devront se référer au texte (document 4 page 41).

➤ Activité 2 : documents 2, 3 et 4 pages 38 et 39 On peut faire mesurer à quelques enfants leur tour de poitrine en inspiration et en expiration. Puis leur faire observer les schémas (document 2 page 38) et les deux radiographies (documents 3 et 4 page 39). Ils vont associer leur mesure au repérage du rétrécissement de la cage thoracique (contraction des muscles du thorax) en passant de l’inspiration à l’expiration, et surtout en découvrir le soulèvement du diaphragme dû à sa contraction musculaire. L’analyse des schémas (document 2) confirme ce qui a été directement observé : l’inspiration se fait par le gonflement des poumons et de la cage thoracique, l’expiration en vidant l’air des poumons (le ballon se gonfle) par le rétrécissement de la cage thoracique. Les radiographies 3 et 4 permettent de compléter la compréhension du phénomène : le diaphragme (en violet sur les documents) est un muscle. Il a un rôle actif dans la respiration car il permet aux poumons de se gonfler et de se dégonfler en fonction de ses contractions. Il change de

➤ Activité 2 : documents 2, 3 et 4 page 41

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La lecture du premier tableau de chiffres (document 2) amène les élèves à repérer et à calculer des différences. Ils découvrent que l’air inspiré est plus riche en dioxygène (21 – 16 = 5 litres) et que l’air expiré est plus riche en

Faire observer les situations du document 1. Le rythme respiratoire est différent selon les activités : 12 inspirations par minute en dormant, 16 inspirations par minute en restant assis à son bureau, 25 inspirations par minute en marchant, 35 inspirations par minute en courant. Le rythme respiratoire est le plus rapide en courant et le plus lent en dormant. Il varie donc en fonction de l’intensité de l’activité physique : plus elle est forte, plus le rythme respiratoire est rapide. Le document 2 confirme ces observations. Commencer par expliquer l’essoufflement : il se produit lors d’un effort trop rapide ou trop important, lorsque la respiration n’arrive pas à fournir aux muscles le dioxygène de façon assez importante. L’analyse des résultats du tableau (document 2) montre que c’est au repos que le corps a le moins besoin d’air (0,5 litre × 16 fois par minute = 8 litres par minute) et pendant l’effort que le corps en a le plus besoin (3 litres × 35 fois par minute = 105 litres par minute). L’air inspiré, et tout particulièrement le dioxygène, est utilisé par notre corps pour lui fournir l’énergie nécessaire. Sur le tableau, on constate que l’organisme récupère lentement : après l’effort, le rythme et le volume respiratoire diminuent. Mais il faut 15 minutes pour retrouver les valeurs du repos initial.

dioxyde de carbone (5 – 0 = 5 litres). On peut donc émettre l’hypothèse suivante : au niveau des poumons, du dioxygène entre dans le sang et du dioxyde de carbone passe du sang à l’air. Ces échanges avec le sang se font dans les alvéoles pulmonaires très vascularisées. Le dioxygène n’est pas le gaz présent en plus grande quantité dans l’air. En effet, l’air que l’on respire contient surtout de l’azote (79 litres sur 100 litres d’air). L’analyse des résultats montre que le gaz présent dans l’air et qui est utilisé par le corps est le dioxygène. En effet, il entre dans le corps, où il est utilisé puisqu’il n’en ressort quasiment pas. Par contre, une quantité infime de dioxyde de carbone entre dans le corps alors que 5 litres en sortent : cela prouve que le dioxyde de carbone est produit par l’organisme. Le second tableau (document 3) confirme cette hypothèse en permettant de repérer l’augmentation de la concentration en dioxygène du sang entre l’entrée et la sortie des poumons (+ 8 litres) et la diminution de celle en dioxyde de carbone (– 8 litres). Le document 4 confirme cette hypothèse en expliquant que le dioxygène sert, avec les nutriments, à fournir l’énergie indispensable au bon fonctionnement des organes. Sans dioxygène les organes n’auraient plus d’énergie pour vivre. C’est le sang qui assure son transport dans tout le corps. Si on respire du monoxyde de carbone (produit par des appareils de chauffage mal réglés), ce gaz prend définitivement la place du dioxygène dans les globules rouges (hématies) qui transportent le dioxygène. Les cellules de l’organisme reçoivent donc de moins en moins de dioxygène et risquent de mourir asphyxiées. Il faut mettre très rapidement les personnes qui ont respiré du monoxyde de carbone sous masque à oxygène et si l’asphyxie est grave, leur faire une transfusion de sang afin de leur redonner des globules rouges capables de transporter le dioxygène.

➤ Activité 2 : document 3 page 43 L’asthme est une maladie respiratoire avec une gêne respiratoire, une toux, des sifflements et une oppression dans la poitrine. Les crises d’asthme se manifestent par une difficulté à respirer. La personne pourrait en mourir par asphyxie. Pour soigner une crise d’asthme, on utilise généralement un inhalateur qui projette une substance permettant de dilater les voies respiratoires. Les crises d’asthme peuvent être provoquées par une allergie à certaines substances (pollens, poussières, acariens, poils, fumée de cigarette). Elles peuvent également survenir après un effort physique, mais aussi suite à un effort, à de l’inquiétude ou de l’énervement.

Respire-t-on toujours de la même façon ?

Pour aller plus loin

Le contexte La respiration évolue selon les besoins de l’organisme. Ainsi, plus on fait d’activités physiques, plus nos muscles ont un besoin rapide d’énergie et plus il faut leur fournir de dioxygène. Le rythme respiratoire augmente donc de façon automatique.

Il est possible de prévoir une visite à la Cité des enfants de la Cité des sciences de la Villette à Paris, avec l’atelier « L’intérieur du corps », qui permet aux élèves de comprendre le fonctionnement de la respiration de façon ludique.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 42 « Que se passe-t-il quand on fait un effort physique ? Et après l’effort ? » Pour répondre, on peut faire observer aux élèves ce qui se passe pour eux au cours d’une séance de sport. Ils remarquent l’augmentation du rythme respiratoire pendant l’effort et l’essoufflement après un effort prolongé. Les activités proposées dans le « À la manière de… un sportif » (pages 44 et 45 du livre et pages 32 et 33 de ce guide) permettront d’aller plus loin.

Bibliographie

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• J. Guichard, Incroyable Corps humain, L’Incroyable Encyclopédie, Larousse Jeunesse, 2010. • A. Barillé, Il était une fois… L’Encyclopédie du corps humain, Hachette Jeunesse, 2008. • S. Parker, Le Corps humain, cette étonnante machine, Hachette Jeunesse, 1987.

À la manière de… un sportif Pages 44 et 45 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera en particulier référence à une première approche du fonctionnement du corps humain, avec la respiration et la circulation sanguine, mais aussi les actions bénéfiques ou nocives de nos comportements, notamment dans le domaine du sport. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3, l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Le contexte Les rythmes du cœur et de la respiration s’adaptent aux besoins de l’organisme : ils s’accélèrent lors d’un effort physique. En effet, l’organisme a plus de besoins pendant un effort physique : les organes et les muscles travaillent plus et plus vite et ont donc besoin de plus d’énergie, donc de nutriments et de dioxygène pour fonctionner. Pendant l’effort, le rythme cardiaque double en passant de 70 pulsations par minutes au repos à 160 à la fin de l’effort. Dans le même temps, le rythme respiratoire augmente dans la même proportion : de 16 à 35 inspirations par minute. Le volume d’air inspiré est multiplié par 6 en passant de 0,5 litre à 3 litres à chaque inspiration. Les données indiquées sont des moyennes qui correspondent à un adulte en bonne santé. Pour un enfant, les volumes par inspiration sont inférieurs car les poumons sont plus petits. Après l’effort, lors de la phase de récupération, l’ensemble des valeurs diminue progressivement jusqu’à revenir aux valeurs du repos. Lors d’une mise en condition, c’est-à-dire lorsqu’on sait qu’on va faire un effort physique, notre organisme se prépare à l’effort involontairement, sans que nous en ayons conscience, par une augmentation des rythmes respiratoire et cardiaque et du volume d’air inspiré et expiré à chaque fois : on parle de préadaptation de l’organisme à l’effort. Lors d’un effort physique, le débit cardiaque peut être multiplié par 3, grâce à l’accélération du rythme des contractions cardiaques. Avec de l’entraînement, le cœur devient plus puissant et son rythme au repos diminue (il descend à 50, avec des variations selon les individus). Ainsi, la pratique régulière d’un sport permet d’entretenir et même d’augmenter les possibilités cardiaques et respiratoires : le rythme cardiaque de base devient plus lent, ce qui laisse une marge

plus importante d’accélération du rythme lors de l’effort, sans fatigue du cœur. Pour l’enfant, ce rythme de base est d’autant plus rapide qu’il est jeune et petit (de 80 à 90 vers 9-10 ans). Dans ce « À la manière de… », nous avons choisi de faire en liaison avec l’éducation physique une expérience dont les élèves sont « les héros ». Ils doivent mesurer leurs rythmes respiratoire et cardiaque lors d’un effort et lors du temps de récupération après l’effort. Enfin, ils auront à rédiger un compte rendu d’expérience. Il est important de faire acquérir aux élèves une méthodologie scientifique pour leur faire prendre conscience des variations de leurs rythmes cardiaque et respiratoire. De plus, l’intérêt d’une telle double page est de leur faire acquérir des connaissances sur la respiration et la circulation sanguine et de bien comprendre les rythmes respiratoire et cardiaque.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : « Je mesure mon rythme cardiaque et mon rythme respiratoire »

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Les élèves s’entraînent à prendre leur rythme respiratoire et cardiaque comme indiqué dans la consigne. • Le rythme cardiaque. Le plus simple pour le repérer est de placer l’index au niveau de la carotide. S’assurer que tous les élèves sentent bien les pulsations sous leur doigt. Donner le top de départ pour le début du comptage et un second top pour arrêter après 30 secondes. Il est possible de demander aux élèves comment faire pour obtenir le nombre de pulsations en 1 minute : il faut multiplier par 2 ! Les élèves obtiennent ainsi leur rythme cardiaque, c’est-à-dire le nombre de battements du cœur, en 1 minute. Pour s’assurer de la pertinence des résultats obtenus par chacun, il faut savoir que les enfants ont un rythme car-

mentation importante entre le repos et l’effort. Le temps de récupération peut lui aussi être assez différent d’un élève à l’autre. En effet, les sportifs ont un temps de récupération plus court. L’augmentation importante des rythmes respiratoire et cardiaque (qui peuvent doubler) lors de l’effort, répond à un besoin d’oxygénation des muscles pour fonctionner (le débit sanguin au niveau des muscles est multiplié par 10). Les élèves rédigeront un compte rendu d’expérience en décrivant l’évolution de leurs rythmes cardiaque et respiratoire entre le repos et l’effort, puis 5 minutes après l’effort. Après avoir comparé leurs résultats avec ceux de leurs camarades, ils comparent leurs résultats à la moyenne de la classe calculée par l’enseignant, ou au résultat le plus faible et à celui le plus élevé. On leur fera remarquer les résultats des élèves les plus sportifs, afin de conclure sur l’intérêt de la pratique régulière d’une activité physique.

diaque normal plus rapide que celui de l’adulte : 85 à 95 pulsations par minute, contre 70 en moyenne pour l’adulte. • Le rythme respiratoire. Pour mesurer son rythme respiratoire, c’est-à-dire le nombre d’inspirations et d’expirations en 1 minute, chaque élève met la main sur la poitrine. S’assurer que les élèves comptent seulement les moments où leur poitrine se gonfle, c’est-à-dire les inspirations, et pas à la fois les inspirations et les expirations. Dans le Dossier, il est dit de compter pendant 1 minute. Il est aussi possible de ne compter que pendant 30 secondes et de procéder ensuite comme pour le rythme cardiaque en multipliant le résultat obtenu par 2. Les élève doivent trouver des chiffres entre 12 et 30 par minute (16 en moyenne), alors qu’il est de 12 à 20 chez l’adulte. Cette référence est un moyen de s’assurer que les élèves ont tous correctement mesuré leur rythme respiratoire.

➤ Activité 2 : « Je fais une expérience »

➤ Activité 3 : « Je conclus sur les avantages du sport pour ma santé »

« Que se passe-t-il pendant un effort physique ? Et après ? » Ces deux questions invitent les élèves à réfléchir sur les changements des rythmes cardiaque et respiratoire lors d’un effort physique. La première mesure permet de faire le lien entre l’effort physique et le rythme cardiaque. La seconde mesure permet de faire le lien entre le rythme respiratoire et l’effort physique. Pour répondre aux questions, faire observer aux élèves ce qui se passe pour eux au cours d’une séance de sport. On propose par exemple de mesurer les rythmes cardiaque et respiratoire au repos et après un effort (20 flexions ou 50 mètres de course). On peut aussi utiliser une séance d’EPS, comme une course, monter un escalier, soulever une table…). Cet effort physique entraîne une augmentation du rythme cardiaque. Les élèves remarquent l’augmentation des rythmes respiratoire et cardiaque pendant l’effort et l’essoufflement après un effort prolongé. Ils notent chacun leurs résultats dans un tableau similaire à celui de la page 45 du manuel. Comparer les résultats des différents élèves sur le tableau de la classe. Constater que, au-delà des variations individuelles, l’augmentation des rythmes respiratoire et cardiaque pendant l’effort est mesurable pour tous. Les variations seront toutes dans le même sens, celui d’une aug-

La conclusion de cette séance doit aboutir à faire prendre conscience aux élèves des avantages d’une pratique régulière d’activités physiques ou de sport pour la santé. En effet, les rythmes respiratoire et circulatoire du sportif sont plus lents au repos et montent moins vite et moins haut. De plus, les rythmes du sportif reviennent plus rapidement à la normale après l’effort. Cet état physique permet d’avoir un cœur qui fonctionne plus lentement et plus régulièrement donc qui se fatigue moins.

Bibliographie • J. Guichard, L’incroyable corps humain, coll. « L’Incroyable Encyclopédie », Larousse Jeunesse, 2010. • A. Barillé, Il était une fois… L’Encyclopédie du corps humain, Hachette Jeunesse, 2008. • Collectif, Le Corps humain, coll. « Les Clés de la connaissance », Nathan, 2002. • Collectif, Le Corps humain, coll. « Vu poche », Gallimard Jeunesse, 2003.

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Le sang dans le corps Pages 46 à 51 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : « le fonctionnement du corps humain et la santé ». Cette leçon fera référence au fonctionnement du corps humain, en particulier à une première approche des fonctions de nutrition : la circulation sanguine avec une approche d’éducation à la santé. « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Dans le cadre des Compétences 3, l’élève sera capable de : • pratiquer une démarche d’investigation : savoir observer, questionner ; • maîtriser des connaissances dans divers domaines scientifiques ; • mobiliser ses connaissances dans des contextes scientifiques différents et dans des activités de la vie courante.

Photofiche Voir photofiche n° 7 p. 58.

Le contexte La question des échanges de dioxygène et de dioxyde de carbone a été abordée dans la leçon précédente sur la respiration. Les élèves vont maintenant découvrir la suite du trajet du dioxyde de carbone et du dioxygène jusqu’aux organes et aux muscles et le rôle fondamental du sang. • La circulation du sang a une place centrale dans les échanges entre les organes et l’extérieur (air des poumons, nutriments du tube digestif, urine). Les artères apportent le dioxygène et les nutriments jusqu’à tous les organes du corps, qui les utilisent. Les organes, en fonctionnant, produisent du dioxyde de carbone et des déchets qui sont transportés par le sang jusqu’aux poumons et aux reins pour être rejetés. Le sang est propulsé en permanence par le cœur. Il circule en sens unique dans un circuit continu : l’appareil circulatoire constitué de vaisseaux sanguins. Le sang va du cœur aux organes par les artères et retourne des organes au cœur par les veines. Une fois revenu au cœur, le sang repart par les artères pulmonaires en direction des poumons ; puis il revient au cœur par les veines pulmonaires. • Le cœur est un muscle constitué de deux parties dont la circulation est séparée. Dans la partie droite du cœur, le sang riche en dioxyde de carbone provenant du fonctionnement des organes arrive par les veines caves inférieures et supérieures. Le sang entre dans une cavité, l’oreillette droite, dont la contraction le propulse dans le ventricule droit. La contraction du ventricule droit l’envoie vers les poumons par les artères pulmonaires. Dans la partie gauche du cœur, l’oreillette gauche reçoit le sang oxygéné venant des poumons par les veines pulmonaires et le pousse dans le ventricule gauche. La contraction de ce dernier propulse le sang oxygéné par l’artère aorte vers le reste de l’organisme.

• Le fonctionnement des organes. Pour vivre, les cellules de tous les organes de notre corps se nourrissent et respirent. Les réactions chimiques de respiration cellulaire à partir des nutriments (en particulier le glucose) et du dioxygène (O2) fournissent de l’énergie en rejetant du dioxyde de carbone (CO2), de l’eau et des déchets azotés (urée). Dans le Dossier, nous avons choisi de faire comprendre les principes et le rôle de la circulation sanguine. « Comment le sang circule-t-il dans notre corps ? » Il est possible d’en avoir un aperçu après une blessure (document 1 page 46) ou grâce à une artériographie (document 2 page 46). Pour pousser le sang dans l’organisme, il faut une pompe : c’est le cœur (document 3 page 47) ; et il faut un circuit de distribution : c’est l’appareil circulatoire (document 1 page 48). Cette pompe doit être protégée par une bonne hygiène de vie (document 4 page 47). Un schéma de synthèse (document 2 page 49) permet de comprendre le rôle du sang dans l’organisme comme transporteur des nutriments et des déchets. Les élèves pourront également découvrir que le sang est constitué de cellules différentes qui ont chacune un rôle très précis dans l’organisme (document 3 page 49). La sensibilisation à l’importance du sang qu’il faut donner pour aider des malades ou des blessés est développée (documents 1 et 2 page 50) sans toutefois faire l’impasse sur les maladies (document 3 page 51) dans le cadre d’une éducation à la santé.

Comment le sang circule-t-il dans le corps ? Le contexte

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Pour comprendre comment le sang circule dans le corps, les élèves doivent d’abord en constater sa présence. Ils

qui sont à côté. Le muscle du ventricule gauche est donc plus gros et plus puissant.

découvriront dans un second temps l’appareil circulatoire et le cœur indispensable pour faire circuler le sang. Les battements du cœur ne sont souvent perçus par les jeunes enfants que « lorsqu’on a le cœur qui bat » lors d’un effort ou d’une émotion, et non comme un phénomène automatique et permanent. Toutes les expressions populaires avec le mot cœur comme « avoir mal au cœur » les amènent à avoir une vision erronée de son rôle.

➤ Activité 4 : document 4 page 47

L’exploitation pédagogique des documents en classe

L’étude du cœur est l’occasion d’une éducation à la santé. Elle permet de comprendre les bienfaits de l’activité physique. Le sport renforce le cœur, qui devient plus puissant : il bat plus lentement et se fatigue donc moins. L’étude du texte permet de comprendre qu’on peut réduire les risques d’infarctus en ne fumant pas, en faisant du sport pour entraîner notre cœur et en diminuant les graisses et les sucres dans notre alimentation.

➤ Activité 1 : document 1 page 46

➤ Activité complémentaire

À l’occasion d’une petite blessure, on peut observer que le sang coule : on saigne parce que l’on a coupé de petites veines. L’expérience personnelle des élèves permet de faire une éducation à la santé au sujet du traitement des petites plaies : nettoyage et désinfection avec un antiseptique (pas d’alcool), puis protection pendant la cicatrisation. Il est possible de revenir au document 1 page 10 pour expliquer pourquoi il est important de désinfecter et de protéger une plaie.

Demander aux élèves de rechercher différents points du corps où l’on sent le sang passer. Ils proposent en général la poitrine et le cou. Les points les plus faciles à trouver sont au niveau du cœur (5e intercostale gauche), au niveau du poignet (pouls), au niveau du cou (artères carotides), mais aussi au niveau de la cheville. Faire compter ensuite le nombre de pulsations à chacun de ces points pendant 30 secondes. L’enseignant donne le top de début et de fin. Les élèves vont remarquer que les nombres de pulsations trouvés sont très voisins. Discuter la précision des relevés pour comprendre que tous les nombres sont peu différents aux incertitudes près. Cette analyse permet de faire proposer aux élèves un schéma de circulation qui met en liaison le cœur avec tout l’organisme par les vaisseaux sanguins (voir le schéma « La circulation sanguine » à l’intérieur de la couverture). Il permet de préparer la séquence suivante.

➤ Activité 2 : document 2 page 46 Afin de faire découvrir que le sang circule partout dans le corps par un réseau de canaux (les vaisseaux sanguins), on fera observer aux élèves leurs veines gonflées lorsqu’ils mettent leurs mains vers le bas. Comparer cette observation avec l’artériographie des vaisseaux sanguins dans la main. Une artériographie est une radiographie avec injection d’un produit opaque aux rayons X. On y repère bien les vaisseaux sanguins (identifiables ici en rouge) qui deviennent de plus en plus fins au bout des doigts. La densité de l’irrigation du bout des doigts permet de comprendre pourquoi on saigne beaucoup lorsqu’on se blesse au bout du doigt.

À quoi sert le sang ?

➤ Activité 3 : document 3 page 47 L’analyse du schéma du cœur permet de répondre aux questions. Le cœur est une pompe qui pousse le sang dans les artères. Le circuit du sang dans le cœur se déroule en deux parties. Le sang non oxygéné venant du corps arrive dans l’oreillette droite par les veines caves inférieure et supérieure. De l’oreillette droite, il est poussé dans le ventricule droit, puis à nouveau poussé par la contraction du ventricule vers les poumons par les artères pulmonaires. Au retour des poumons, c’est du sang oxygéné qui arrive à l’oreillette gauche par les veines pulmonaires. Il passe ensuite dans le ventricule gauche qui pousse le sang dans l’artère aorte. Le sang oxygéné est conduit vers tout le corps. Le cœur est un muscle. On peut dire qu’il est « une pompe » car il pousse le sang vers un circuit de vaisseaux sanguins. On peut d’ailleurs remarquer que les parois du cœur sont musculeuses et que celles du ventricule gauche sont plus épaisses que les autres. En effet, le ventricule gauche doit avoir beaucoup de force pour envoyer le sang dans tout l’organisme à chaque contraction, alors que le ventricule droit n’a à le propulser que dans les poumons,

Le contexte

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Cette double page a pour but de montrer le circuit du sang dans le corps. Cette visualisation de l’appareil circulatoire est importante car les vaisseaux sanguins ne sont pas perçus par les élèves dans la continuité du système circulatoire. Ils sont souvent réduits aux « veines », sans liaison avec le cœur. Cette conception est d’ailleurs renforcée par le fait que, lors d’une petite coupure, on saigne et on ne voit pas les petits vaisseaux sanguins coupés (car ce sont généralement de minuscules artérioles ou veinules non visibles à l’œil nu). On remarquera qu’on a volontairement colorié le sang sans utiliser de bleu. La représentation traditionnelle du sang en bleu pour les veines et rouge pour les artères est classique dans les planches anatomiques, mais elle ne correspond pas à la réalité de la couleur du sang, comme le croient souvent les enfants. Dans le Dossier, nous avons choisi de représenter le sang oxygéné en rouge vermillon et le sang non oxygéné en rouge sombre comme dans la réalité, afin de ne pas faire croire que ce sont deux circuits sanguins différents mais au contraire pour faire comprendre la continuité du circuit sanguin.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

sent pour fonctionner en produisant des déchets et du dioxyde de carbone, eux-mêmes transportés par le sang, jusqu’aux poumons pour le dioxyde de carbone et jusqu’aux reins pour les autres déchets, afin d’être éliminés.

➤ Activité 1 : document 1 page 48 Afin de comprendre le principe de la circulation sanguine et la structure de l’appareil circulatoire, les élèves suivent avec le doigt le trajet du sang dans le cœur et sur le schéma de la circulation générale, en citant les « lieux » par lesquels il passe. L’enseignant peut leur faire exprimer à voix haute en demandant à plusieurs élèves à tour de rôle de citer les différentes parties de ce circuit ainsi que les organes irrigués. Une goutte de sang qui quitte l’oreillette gauche du cœur est une goutte de sang riche en dioxygène. La contraction de l’oreillette gauche la pousse dans le ventricule gauche. La contraction du ventricule la propulse ensuite dans l’artère aorte et vers d’autres artères plus petites qui irriguent les organes. Par exemple, pour atteindre et alimenter le biceps du bras, la goutte de sang va passer dans une artère plus petite, puis des artérioles, et enfin des capillaires dans le muscle lui-même. Dans l’organe, elle se décharge alors de son dioxygène et se charge en dioxyde de carbone. Elle repart dans des veinules pour rejoindre la veine cave qui arrive dans l’oreillette droite du cœur. La goutte est ensuite poussée dans le ventricule droit qui, en se contractant, la propulse dans les artères pulmonaires, puis les artérioles et enfin des capillaires au niveau d’une alvéole pulmonaire. Là elle se débarrasse de son dioxyde de carbone et se recharge en dioxygène. Elle repart alors par les veinules puis les veines pulmonaires vers l’oreillette gauche du cœur. Le sang qui part du cœur vers la circulation générale est du sang oxygéné, alors que celui qui revient est du sang riche en dioxyde de carbone. Pour vérifier la compréhension de ce schéma général de la circulation sanguine dans l’organisme, poser des questions sur un « tronçon » seulement. • « Par où passe successivement le sang pour aller des poumons jusqu’aux muscles ? » Le sang oxygéné qui sort des poumons est dirigé vers la partie gauche du cœur par les veines pulmonaires. La contraction du cœur propulse le sang par l’artère aorte jusqu’aux muscles et aux autres organes. • « Par où passe le sang pour aller des muscles jusqu’aux poumons ? » Le sang chargé de dioxyde de carbone part des muscles, remonte au cœur par la veine cave inférieure (pour les muscles situés dans la partie basse du corps, ceux qui sont représentés par le schéma). Il arrive dans la partie droite du cœur. Le cœur le pousse alors vers les poumons.

➤ Activité 3 : document 3 page 49 Le texte sur les cellules du sang présente les différentes composants du sang : • les plaquettes sont des éléments du sang qui agglutinent le sang en cas d’hémorragie. • le plasma est le liquide du sang dans lequel circulent tous les autres composants et les cellules ; il transporte du dioxyde de carbone sous forme dissoute des organes aux poumons. • les globules rouges (hématies) transportent le dioxygène des poumons aux organes du corps ; • les globules blancs (leucocytes mono et polynucléaires, c’est-à-dire avec un seul ou plusieurs noyaux) mangent (on dit « phagocytent ») les microbes et les cellules mortes dans tout l’organisme. Ils peuvent même sortir des vaisseaux sanguins au travers de la paroi des capillaires sanguins pour pénétrer dans les tissus entre les cellules afin d’atteindre les cellules mortes ou des microbes ; • les lymphocytes détectent les microbes et les tuent chimiquement. La vaccination met en contact les lymphocytes avec des microbes spécifiques de la maladie correspondante. Elle leur « apprend » en quelque sorte à les reconnaître pour mieux les repérer par la suite et les détruire plus vite en cas d’infection. C’est pour cette raison que la vaccination est très utile.

Pourquoi faut-il donner son sang ? Le contexte Cette double page est destinée à sensibiliser les élèves au don du sang afin qu’ils comprennent son importance et qu’ils deviennent éventuellement des donneurs à leur majorité. La transfusion sanguine est une découverte médicale relativement récente puisqu’elle n’a qu’un siècle environ. Le préalable à des transfusions sanguines réussies a été la découverte et la compréhension de l’existence de groupes sanguins différents, avec des incompatibilités entre eux. Si le sang est source de vie, il peut aussi transmettre des maladies, comme le SIDA.

➤ Activité 2 : document 2 page 49

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Répéter l’exercice précédent sur ce schéma fonctionnel : les élèves suivent le trajet du sang. Cette activité leur rappelle que le sang sert d’intermédiaire entre les organes, les poumons, le tube digestif et les reins. Cela permet une approche globale des fonctions de nutrition et d’excrétion des déchets de l’organisme (CO2 et urée). On remarque en particulier que le sang transporte le dioxygène et les nutriments jusqu’aux organes et aux muscles. Ceux-ci les utili-

Les transfusions sanguines permettent de fournir du sang à un blessé ou à un opéré qui en a beaucoup perdu. Sans la transfusion, ils n’auraient plus assez de sang et mourraient. La transfusion permet également à des malades en état de grande faiblesse de régénérer leurs cellules sanguines et donc d’être mieux armés pour combattre la maladie.

➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 50

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• Le sang peut transmettre des maladies. Chez une personne atteinte du SIDA, le virus HIV détruit les lymphocytes et donc les défenses immunitaires, empêchant l’organisme de lutter efficacement contre les virus qui l’envahissent. Le SIDA se transmet par le sang et par voie sexuelle, d’où les règles de prévention connues (ne pas toucher à du sang d’une personne qu’on ne connait pas sans prendre de gants étanches, utiliser des préservatifs lors de rapports sexuels, ne pas utiliser de seringue usagée).

Avant 1900, quand on essayait de transfuser du sang à un blessé grave, il était fréquent que la personne meure. En effet, les médecins ne connaissaient pas encore l’existence de différents groupes sanguins (A, B, AB, O) ni que l’on ne peut transfuser du sang qu’entre personnes qui ont le même groupe sanguin. En fait, les personnes du groupe O sont des donneurs universels, c’est-à-dire qu’ils peuvent donner leur sang à tous les autres. Quel que soit notre groupe sanguin, nous pouvons tous recevoir du sang du groupe O. Par contre, les personnes du groupe O ne peuvent recevoir que du sang de groupe O. Il est donc très important de respecter les règles de compatibilité entre les groupes sanguins. Il faut également veiller à ce que le sang transfusé ne soit pas contaminé par des virus. C’est pourquoi le don du sang est très surveillé. Tout le monde ne peut pas donner : il faut être majeur, peser un certain poids minimum, ne pas avoir eu de relations sexuelles à risques dans les semaines précédant le don, ne pas avoir subi d’infection ou de traitement médical dans les semaines précédant le don… En plus de ce questionnaire confidentiel pratiqué par un médecin, des analyses sont faites sur le sang prélevé pour vérifier qu’il est sain et donc bon à transfuser. L’affiche sur le don du sang (document 2) indique que ce geste peut sauver des vies. Il est en effet important que les hôpitaux disposent en permanence de stocks de sang suffisants afin de pouvoir faire face à l’arrivée de blessés graves ou pour des opérations importantes. Le don est gratuit et ne prend qu’une petite demi-heure. Il n’entraîne aucune complication, si ce n’est une légère fatigue passagère.

Pour aller plus loin À la Cité des enfants de la Cité des sciences de la Villette à Paris, il est intéressant de découvrir l’atelier « Voir à l’intérieur du corps » pour comprendre le fonctionnement de l’organisme.

Bibliographie Livres • J. Guichard, L’Incroyable Encyclopédie Larousse, Le Corps humain, Larousse Jeunesse, 2010. • A. Barillé, Il était une fois… L’Encyclopédie du corps humain, Hachette Jeunesse, 2008. • M. Lesggy, R. Poisson, P. Bonnel, Mes drôles de questions sur le corps humain, M6 Éditions, 2002. • Collectif, Le Corps humain, coll. « Les Clés de la connaissance », Nathan, 2002. • Collectif, Le Corps humain, coll. « Vu poche », Gallimard Jeunesse, 2003. • Collectif, Le SIDA, coll. « B.T. », n° 1093, Publications de l’École Moderne Française, 1997.

➤ Activité 2 : document 3 page 51 • Le sang peut être atteint par des maladies. L’hémophilie empêche le sang de coaguler et entraîne donc des hémorragies graves. En cas de blessure accidentelle, le malade peut perdre tout son sang et donc mourir. La leucémie est une maladie du sang, un cancer des cellules qui fabriquent les globules du sang dans la moelle des os ; elle se caractérise par un manque de globule rouges, de polynucléaires et de plaquettes sanguines.

CD-Rom • Il était une fois la vie, coll. « CD-Rom 100 % malin », Tic Edusoft.

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Rester en bonne santé Pages 52 à 57 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : le fonctionnement du corps humain et la santé. Cette séquence fera en particulier référence à une éducation à la santé : les actions bénéfiques ou nocives de nos comportements, notamment dans le domaine du sport, de l’alimentation. Les programmes préconisent de faire percevoir aux élèves la justification de quelques comportements souhaitables en matière de santé et de prévention des risques. Pour cela il faut faire se rappeler aux élèves quelques règles d’hygiène et de civisme en s’en tenant à des informations objectives et limitées, comme les risques de la rue… « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Les compétences reposent sur : • l’appropriation de connaissances utiles pour comprendre et agir ; • la maîtrise de méthodes de pensée et d’action ; • le développement d’attitudes, telles que l’estime de soi, le respect des autres, la solidarité, l’autonomie, la responsabilité.

Photofiche Voir photofiche n° 8 p. 60.

Le contexte L’éducation à la santé passe par la prévention des risques et la promotion de l’activité physique. Il est important de sensibiliser les jeunes dès l’école primaire aux dangers des addictions : tabac, alcool, dopage, drogues. Ils doivent savoir qu’il est plus facile de ne pas commencer que d’être obligé de s’arrêter. • Le tabac. Pour aborder les risques du tabac avec les enfants, leur faire comprendre qu’un grand fumeur ne peut pas être un grand sportif. En effet, les fumeurs manquent de souffle. Si on fume 25 cigarettes par jour, on augmente 4 fois le risque d’avoir une crise cardiaque et 30 fois celui d’avoir un cancer des poumons. En plus, on fait courir ce risque à ceux qui nous entourent et qui respirent cette fumée. • L’alcool est une drogue qui augmente les risques d’accident de la circulation. Il peut aussi entraîner des cancers ou des cirrhoses du foie. Il tue 40 000 personnes par an en France. L’alcool est une drogue, car il entraîne une dépendance : on commence par un verre, puis on en boit davantage, enfin au bout de quelques années on ne peut plus s’en passer. • Toutes les drogues entraînent irrémédiablement une addiction : elles engendrent lentement mais surement une dépendance physique et psychologique dont la conséquence est une impossibilité ou une extrême difficulté à arrêter leur consommation. La consommation régulière de drogues entraîne d’une part une dépendance et d’autre part une accoutumance au produit qui conduit à augmenter régulièrement les doses afin d’en percevoir l’effet.

• Une vie saine. La pratique d’un sport maintient l’organisme en bonne forme physique et intellectuelle. Mais il faut faire attention au danger des entraînements trop intensifs qui fatiguent le cœur et les articulations. Pour être bien dans sa peau et rester en bonne santé, il faut être propre. Laver ses dents après chaque repas limite les risques de caries. Se laver les mains après être allé aux toilettes et avant chaque repas évite de se transmettre des microbes. En plus, cela évite de sentir mauvais ! Il faut aussi se laver les cheveux régulièrement et traiter les poux si nécessaire. Le sommeil est réparateur. Il faut dormir 9 à 10 heures par nuit pour rester en forme.

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Dans le Dossier, nous avons choisi de faire une première éducation à la santé en commençant par la découverte des substances qui nuisent à la santé (document 2 page 52), en particulier le tabac (document 1 page 52) et l’alcool (document 3 page 53), mais aussi le dopage (document 4 page 53). La sensibilisation à l’intérêt de pratiquer une activité physique se fait avec la connaissance des bienfaits du sport (documents 1 et 2 page 54). Les effets bénéfiques du sport sur la santé (document 3 page 55) sont aussi traités à travers l’exemple concret d’une étude du rythme cardiaque en fonction de l’entraînement physique (document 4 page 55). Enfin, pour que les élèves s’approprient les règles d’une bonne hygiène de vie, nous les plaçons en situation de recherche face à des illustrations de la vie quotidienne (document 1 page 56). Ils seront ensuite sensibilisés au rôle des visites médicales (docu-

• Le dopage est à la fois un risque pour la santé des sportifs et une triche par rapport aux autres compétiteurs. Il est donc condamné par les instances sportives, comme dans cet exemple où le gagnant de l’épreuve olympique est démis de son titre. • Les médicaments peuvent être extrêmement dangereux pour la santé, comme dans cet exemple : des enfants ont absorbé des médicaments en jouant à la dînette. Chaque médicament est dosé différemment selon qu’il s’agit d’un enfant ou d’un adulte et traite une maladie particulière. Il ne faut donc jamais en prendre sans avis médical et toujours bien respecter les doses prescrites. L’ingestion de médicaments en surdose par un enfant, ou même un adulte, peut donc se traduire par un empoisonnement et entraîner la mort. • La manchette de journal sur l’alcool indique un cas de décès suite à une absorption d’alcool trop importante : on parle de coma éthylique. Il ne faut pas boire d’alcool quand on est enfant et, adulte, n’en boire qu’en petite quantité. • Pour le tabac, le titre de l’article présente un homme mort d’un cancer des poumons dû au tabac, comme plus d’1 million de personnes chaque année dans le monde !

ment 2 page 57) et à l’importance du sommeil (document 3 page 57).

Quelles substances nuisent à la santé ? Le contexte Le tabac, l’alcool et les produits dopants sont des drogues. Ce Dossier ne veut pas être moralisateur, il présente des faits et des situations à partir desquels on peut faire dialoguer les élèves pour qu’ils prennent conscience de leurs responsabilités présentes et futures. L’enseignant organisera la discussion et la réflexion en fonction de sa connaissance de ses élèves et de leur environnement. Ce chapitre ne prétend pas fournir une liste exhaustive des substances nocives, mais attire l’attention sur les plus répandues et celles auxquelles des enfants de cet âge peuvent commencer à être sollicités.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 52

➤ Activité 3 : document 3 page 53

On commencera par demander aux élèves de définir le tabagisme passif, c’est-à-dire le fait de vivre dans une atmosphère enfumée parce qu’un ou les deux parents fument dans les pièces où l’enfant se trouve. Cette affiche de lutte contre le tabagisme sensibilise au tabagisme passif avec la phrase : « Il ne sait pas encore parler, mais il tousse très bien. » Il est possible de mener une petite étude de ce nouveau type de document : l’affiche. Demander aux élèves comment s’appelle la phrase d’accroche : le slogan. À quoi sert-elle ? À retenir l’attention et à faire passer le message. Ce slogan montre que, même sans fumer soi-même, on peut être victime du tabac et être malade. Ce jeune enfant respire lui aussi dans l’atmosphère enfumée de son appartement : il respire la même fumée que ses parents et peut contracter des maladies des bronches ou des poumons, auxquelles il est encore moins résistant que les adultes. L’affiche donne également des faits objectifs, des chiffres sur les risques de maladies provoquées par le tabagisme passif sur les enfants : 72 % de risque de bronchites en plus par rapport aux enfants non exposés, 52 % de crises d’asthme et 48 % d’otites en plus.

Cet article du journal de l’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) donne des éléments factuels montrant le danger de l’alcool au volant, auquel il est important de sensibiliser les futurs adolescents que sont nos élèves. 23 jeunes sont tués sur les routes chaque semaine, près de 1 250 par an, parce que le conducteur de la voiture avait bu avant de conduire. L’alcool est la première cause de mortalité chez les 15-24 ans. Boire de l’alcool présente aussi d’autres dangers : violence, échec scolaire ou professionnel, ainsi que des maladies comme le cancer, la cirrhose du foie, des problèmes cardiovasculaires et digestifs, ainsi que des troubles du comportement comme la dépression et l’anxiété. Le logo doit être présent chez les commerçants qui vendent de l’alcool pour rappeler que la loi interdit de vendre de l’alcool aux mineurs de moins de 18 ans. Elle rappelle la loi aux commerçants et indique la loi aux jeunes qui seraient tentés d’en acheter.

➤ Activité 4 : document 4 page 53

➤ Activité 2 : document 2 page 52 Le point commun entre tous ces titres d’articles de journaux est de montrer les risques et les conséquences que peut avoir la prise de drogue, d’alcool, de tabac ou de médicaments. Une discussion avec les élèves permettra de lister des éléments de réponses complémentaires : la sanction contre le dopage des sportifs, le risque avec les prises de médicaments, le risque de boire une trop grande quantité de boisson alcoolisée, le risque à long terme de cancer des poumons à cause du tabac.

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Certains sportifs prennent des produits dopants pour avoir de meilleures performances sportives dans des compétitions. Ces produits sont tous interdits par la loi. La pratique du dopage est contraire à l’esprit sportif car elle fausse la compétition en favorisant les tricheurs. Mais les sportifs qui ont recours au dopage sont désormais de plus en plus souvent détectés grâce aux contrôles lors des compétitions. S’ils prennent un risque sportif de se faire prendre, disqualifier et exclure des compétitions, ils prennent également de grands risques pour leur santé : en effet, de plus en plus de scientifiques font désormais le lien entre la prise de produits dopants et des cancers voire des morts prématurés.

rythme cardiaque pendant l’effort permet d’amener plus de dioxygène aux muscles. Le rythme cardiaque au repos d’un homme ne faisant jamais d’activité physique est multiplié par 2,5 s’il doit faire un effort, alors que le sportif de haut niveau l’augmente de 4 fois (son rythme passe de 40 à 160 pulsations par minute). Cette augmentation lui donne le double avantage d’une meilleure oxygénation des muscles, sans fatiguer autant son cœur (puisque le rythme pendant l’effort est toujours plus lent que celui de l’homme qui ne fait pas de sport). L’intérêt de pratiquer régulièrement une activité physique est donc de diminuer son rythme cardiaque : on fatigue moins son corps. En se référant au texte du document 3, on peut préciser que cela est lié au fait que le cœur est plus fort et plus endurant et se fatigue donc moins vite.

Pourquoi faut-il faire du sport ? Le contexte Cette double page a pour but de montrer l’importance de la pratique d’une activité physique régulière pour rester en bonne santé. Les documents vont permettre aux élèves de connaître les bienfaits du sport pour l’épanouissement personnel mais aussi pour la santé, à travers l’exemple concret de l’évolution du rythme cardiaque en fonction de l’entraînement physique.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 2 page 54 Faire travailler sur les caractéristiques du document 1 en tant qu’affiche publicitaire. Quel est son slogan ? « Pars devant, j’te rattrape dans 10 ans. » Quel organisme est à l’origine de cette affiche ? La Fédération Française d’Athlétisme. Quel est l’objectif de cette affiche ? Promouvoir les disciplines de l’athlétisme en donnant envie à des jeunes de s’inscrire dans les clubs d’athlétisme. Que représentet-elle ? L’affiche montre le départ d’une compétition d’athlétisme de sprint. La photographie et le slogan indiquent que, avec de l’entraînement, un enfant peut espérer atteindre des performances dignes des plus grands. Le texte du document 2 donne des arguments pour montrer les bienfaits du sport sur la santé : il renforce le squelette, fortifie, améliore la condition physique en fortifiant le cœur et les poumons et limite les risques de surpoids. Le sport est aussi un moyen de se faire des amis en rencontrant des personnes venant de milieux différents que l’on n’aurait peut-être pas croisées dans la vie courante. Pour aller plus loin, on peut demander à chaque enfant d’exprimer par un texte libre sa propre approche de ses relations avec les copains dans la pratique des activités physiques à l’école ou en dehors de l’école.

Comment prendre soin de son corps ? Le contexte Dans le cadre de l’éducation à la santé, il est nécessaire de faire comprendre aux élèves que, pour être bien dans sa peau et rester en bonne santé, il faut être propre. La sensibilisation aux règles d’hygiène doit s’étendre au lavage des dents après chaque repas, qui limite les risques de caries. L’épidémie de grippe A a permis de renforcer le message fondamental qui est de se laver les mains pour éviter de se transmettre des microbes. À l’école, la sensibilisation au lavage des cheveux régulièrement permet d’éviter les poux. De même pour le sommeil et son rôle important pour grandir et récupérer des fatigues de la journée. Un enfant de cet âge doit dormir 9 à 10 heures par nuit pour rester en forme.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 page 56

➤ Activité 2 : document 3 page 55 L’analyse du texte permet de lister les éléments concernant l’intérêt pour le corps de faire régulièrement du sport : le cœur devient plus fort et plus endurant, le sport prévient des maladies cardiovasculaires en agissant sur des facteurs de risques tels que l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité... De plus, l’activité physique améliore la qualité de la respiration et le volume d’usage des poumons augmente. On absorbe donc davantage d’air à chaque inspiration et l’organisme peut être mieux oxygéné.

➤ Activité 3 : document 4 page 55 L’analyse du tableau montre que l’homme qui a le rythme cardiaque le plus élevé au repos (70 pulsations par minute) et pendant l’effort (190 pulsations par minute) est celui qui ne pratique aucune activité physique. Son cœur travaille davantage et plus vite car il n’est pas entraîné. Ce rythme cardiaque élevé fatigue davantage le cœur qu’un rythme plus lent. Pour l’organisme, l’augmentation du

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Cette grande illustration présente plusieurs enfants mis en scène au cours des moments clés d’une journée. Des pendules permettent d’identifier à chaque fois le moment de la journée. Commencer par faire relever les actions bénéfiques pour bien prendre soin de son corps : dans la salle de bain une fille se lave les dents avant de partir à l’école à 8 heures ; un garçon se douche à 18 heures ; ils dînent à table et en famille à 19 heures 30 ; ils font du sport dans une salle de judo ; la fille va à l’école à pied. Puis faire relever les situations qui ne sont pas bonnes pour le corps : le matin à 8 heures, le garçon refuse de se laver les dents ; au moment du dîner à 19 heures 30, le garçon sort des toilettes et se met à table sans s’être lavé les mains ; dans la salle de judo, trois enfants qui mangent des sucreries et des viennoiseries au lieu de faire du sport ; le matin à 8 heures 10, le garçon qui se laisse conduire en voiture à l’école au lieu de marcher ; l’enfant qui joue encore avec sa console de jeux à 23 heures au lieu d’être en train de dormir.

– 10 à 11 heures pour les enfants de 6 à 12 ans ; – 9 à 10 heures chez d’adolescent ; – 6 à 10 heures pour les adultes (8 heures en moyenne).

Chacune de ces situations très proches du quotidien des enfants peut donner lieu à un petit débat dans la classe.

➤ Activité 2 : document 2 page 57 La photographie de la visite chez l’ophtalmologiste, donc le médecin des yeux, permet de sensibiliser les élèves à l’état de leur vision et plus généralement à la nécessité de consulter un médecin pour surveiller sa santé. Pour la vue, une vérification régulière permet de détecter à temps des troubles visuels qui pourraient être des handicaps pour l’apprentissage : une myopie débutante qui empêche de bien voir au tableau, ou un strabisme divergeant qui gêne la lecture… Faire répondre à la question 5 pour mettre l’accent de voir régulièrement des médecins différents : le pédiatre pour le suivi et les vaccins, l’ophtalmologiste pour les yeux, le dentiste pour les dents…

Pour aller plus loin Il est possible d’organiser des visites d’expositions temporaires organisées par des mutuelles, des associations, des caisses primaires d’assurance maladie.

Bibliographie – A. Delautre, Le Sommeil et les rêves, Zoom éditions, Mertzig (Luxembourg), 2006. – Dr. Fr. Tastoin-Faugeron, Le Sommeil, Nathan, 2002. – L. Newson, Comme un sou neuf !, « Castor Doc », Flammarion, 2007. – La Santé vient en bougeant : le guide nutrition pour vous, INPES. – M.-J. Auderset, Se droguer, c’est risqué, La Martinière jeunesse, 2001. – S. Guérin, Copain des sports : le guide des petits sportifs, Milan Jeunesse, 2003.

➤ Activité 3 : document 3 page 57 La photographie de l’enfant qui dort doit sensibiliser les élèves au rôle du sommeil qui a déjà été abordé dans le Dossier à propos de la croissance. Une discussion avec la classe permet de mettre en évidence le rôle réparateur du sommeil pour lutter contre la fatigue et le stress, son rôle favorable aux apprentissages et à la mémorisation. Le besoin de sommeil varie d’un individu à l’autre et surtout varie en fonction de l’âge : – 16 heures chez le nouveau-né ;

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Préserver le corps des dangers Pages 58 à 63 du Dossier

Référence aux Instructions officielles Les programmes de 2008 mentionnent en sciences et technologie au cycle 3 : le fonctionnement du corps humain et la santé. Cette leçon fera en particulier référence à une éducation à la santé : les actions bénéfiques ou nocives de nos comportements, notamment dans le domaine du sport, (et) de l’alimentation. Les programmes préconisent de faire percevoir aux élèves la justification de quelques comportements souhaitables en matière de santé et de prévention des risques. Pour cela, il faut faire se rappeler aux élèves quelques règles d’hygiène et de civisme en s’en tenant à des informations objectives et limitées entre autres sur les risques de la rue… Cette leçon pourra se faire en lien avec l’instruction civique et morale : « la responsabilité de ses actes ou de son comportement, les règles de sécurité et l’interdiction des jeux dangereux, les gestes de premiers secours, les règles élémentaires de sécurité routière ». « Observation, questionnement, expérimentation et argumentation pratiqués sont essentiels pour atteindre ces buts. C’est pourquoi les connaissances et les compétences sont acquises dans le cadre d’une démarche d’investigation. Ces recherches développent la curiosité, la créativité, l’esprit critique et l’intérêt pour le progrès scientifique et technique. » Familiarisés avec une approche sensible de la nature, les élèves apprennent à être responsables face à la santé.

Compétences Les compétences en sciences reposent sur : • l’appropriation de connaissances utiles pour comprendre et agir ; • la maîtrise de méthodes de pensée et d’action ; • le développement d’attitudes, telles que l’estime de soi, le respect des autres, la solidarité, l’autonomie, la responsabilité. Les compétences en instruction civique et morale (Compétences 6) : • faire quelques gestes de premier secours ; • savoir si une activité, un jeu ou un geste de la vie courante présente un danger vital.

Photofiche Voir photofiche n° 9 p. 62.

Le contexte Les programmes préconisent de faire percevoir aux élèves la justification de quelques comportements souhaitables en matière de santé et de prévention des risques. Pour cela, il faut rappeler aux élèves quelques règles d’hygiène et de civisme en s’en tenant à des informations objectives et limitées, notamment sur les risques de la rue et de la maison. Cette éducation doit commencer très tôt, car beaucoup de comportements favorables à la santé et à la prévention des risques de la vie quotidienne s’acquièrent d’autant plus aisément que les enfants y sont sensibilisés très jeunes. L’objectif est de sensibiliser les élèves aux risques d’accidents domestiques qui sont la première cause de mortalité des enfants : à la maison, on risque des accidents en courant, en montant sur des chaises, en laissant traîner des objets coupants… On peut aussi être étouffé en jouant avec des sacs en plastique. Il faut être prudent en jouant ou en utilisant des appareils électriques. Il ne faut pas utiliser à main nue ou porter à sa bouche les produits de nettoyage. On doit aussi les sensibiliser aux dangers de la rue. Afin de les éviter, il faut marcher sur les trottoirs, ne pas tra-

verser la rue en dehors des passages protégés, bien vérifier des deux côtés qu’aucune voiture ou moto n’arrive, ou attendre qu’elles soient arrêtées. Il ne faut pas jouer au ballon, ni courir dans la rue. En vélo, il faut rouler sur les pistes cyclables et bien s’arrêter au stop, et surtout porter un casque pour limiter les blessures à la tête en cas d’accident. De manière générale, que l’on soit piéton, cycliste ou dans un véhicule, il faut respecter le code de la route : rouler dans le même sens que les voitures, s’arrêter aux feux tricolores, etc. Enfin, il est important d’informer les élèves sur les gestes qui sauvent : en cas d’accident, il faut protéger le blessé et prévenir rapidement les pompiers (en composant le 18) ou le SAMU (le 15). En attendant les secours, il faut parler au blessé pour le maintenir éveillé, mais ne pas le bouger.

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Dans le Dossier, nous avons choisi de faire une première sensibilisation à cette éducation à la santé et à la sécurité : d’abord aux risques domestiques dans la maison (document 1 pages 58-59), puis à l’extérieur et en particulier dans la rue (document 1 pages 60-61), enfin en leur apprenant quelques gestes qui sauvent (documents 1 à 5 pages 62 et 63). Les différentes séances peuvent être mises en place par une démarche active à partir des illus-

la circulation. Ils sont la principale cause de décès des jeunes enfants : 500 enfants de 1 à 15 ans meurent chaque année d’un accident de la vie courante. La cuisine, la salle de bain et le séjour sont les lieux où ils se produisent le plus. Il est donc important de sensibiliser les élèves du cycle 3 à ces dangers.

trations proposées auxquelles les élèves peuvent s’identifier. On favorisera la discussion et le débat pour dégager les informations importantes. Le rôle de l’enseignant y est fondamental en organisant ce dialogue afin de faire prendre conscience aux élèves des risques et de leur responsabilité.

L’exploitation pédagogique des documents en classe

Quels sont les dangers à la maison ?

➤ Activité 1 : document 1 pages 58-59 Demander aux élèves d’observer l’illustration en cherchant à repérer tous les risques d’accidents potentiels dans cette maison. Dans un second temps, leur demander que faire dans chaque situation ou ne pas faire pour éviter l’accident.

Le contexte Les accidents domestiques sont très nombreux : 20 000 en France chaque année, soit 3 fois plus que les accidents de Risque d’accident Dans le salon Risque d’étouffement pour le petit enfant qui commence juste à marcher et se jette sur une assiette de cacahuètes salées à apéritif. Risque de chute dans l’escalier dont la rambarde n’a pas de barreaux ni de barrière de sécurité ou par le balcon. Risque de brûlure avec le feu dans la cheminée ouverte. Dans la cuisine Risque de brûlure avec le manche de la casserole d’eau bouillante qui dépasse. Risque d’intoxication de l’enfant avec les produits toxiques à portée de main dans le placard. Risque de blessure avec le grand couteau pointu qui dépasse de la table. Risque de coupure avec le pot en verre sur la table qui risque de tomber. Risque de brûlure ou d’incendie avec la plaque électrique toujours allumée. Dans la chambre d’enfant Risque d’électrocution avec le fil dénudé. Risque de chute sur les balles qui traînent au sol. Risque de brûlure avec l’eau bouillante qui fuit du radiateur. Risque de court-circuit avec l’eau qui fuit du radiateur et qui risque de tomber sur les fils dénudés. Dans la salle de bain Risque d’électrocution à cause du sèche-cheveux branché qui peut tomber dans la baignoire remplie. Risque de chute en glissant sur le savon. Dans la chambre des parents Risque de brûlure et d’incendie avec le fer à repasser laissé branché sans surveillance. Risque d’intoxication avec les médicaments qui traînent sur la table de nuit. Dans l’atelier de bricolage Risque de blessure très grave avec la scie circulaire qui traîne et qui est toujours branchée. Risque d’électrocution avec les prises multiples de courant. Risque de chute sur l’escabeau en étant sur la pointe des pieds sur la dernière marche. Risque de blessure avec le marteau rangé sur une étagère trop haute. Risque d’intoxication avec les produits toxiques à portée de main ou avec les vapeurs de solvant et de colle.

Moyen d’éviter l’accident Ne pas laisser traîner des cacahuètes (ou de petits aliments) sans surveillance. Sécuriser les rambardes et les escaliers et ne pas laisser courir les jeunes enfants dans ces zones. Surveiller et former les jeunes enfants à ne pas s’en approcher. Placer la casserole sur le feu le plus loin du bord et ne pas laisser dépasser le manche. Mettre les produits toxiques dans une armoire fermant à clef. Ne pas laisser traîner de couteau pointu sur la table. Ne pas laisser traîner de récipient en verre à la portée de jeunes enfants sans surveillance. Ne pas laisser de plaque allumée sans casserole dessus.

Supprimer les fils dénudés ou les remplacer. Ranger les petits jouets et les balles. Contrôler le fonctionnement des radiateurs. Contrôler les installations électriques et la présence d’eau à proximité. Ne pas poser un appareil électrique branché à proximité de la baignoire ou du lavabo. Ne pas laisser de savon traîner par terre et nettoyer. Ne pas laisser le fer à repasser branché quand on quitte la pièce. Ne pas laisser des médicaments à la portée des jeunes enfants. Ne pas laisser une scie circulaire branchée et sur un plan de travail après utilisation. Utiliser des prises de courant sécurisées et ne pas laisser des rallonges branchées. Utiliser un escabeau à la bonne taille. Ne pas ranger des outils lourds en hauteur. Mettre tous les produits dangereux dans des armoires fermant à clef et ne pas les laisser traîner après usage.

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Quels sont les dangers à l’extérieur ? Le contexte Cette double page a pour but de sensibiliser aux risques à l’extérieur et plus particulièrement dans la rue. Ces risques sont élevés chez les enfants de cet âge qui commencent à se déplacer seuls à pied ou en vélo. C’est en effet en ville qu’il y a le plus d’accidents, dans les rues calmes où les enfants se croient seuls et chez eux, puis sur les grandes avenues où les voitures roulent trop vite, enfin sur les passages protégés lorsque des voitures tournent sans faire attention. On peut commencer par demander aux élèves de lister les comportements à risques dans la vie de l’école : dans la Risque d’accident Un enfant piéton risque de se faire renverser par un vélo car il traverse au feu vert (le bonhomme est rouge). Un enfant en pousse un autre qui risque de tomber sur la route et de se faire renverser par la voiture. L’automobiliste qui est en train de freiner ne porte pas sa ceinture de sécurité. La cycliste roule sur le trottoir et ne regarde pas où elle va : elle risque de tomber dans le trou des travaux.

classe, la cour de récréation et en sortant de l’école et à la maison. Demander aux élèves de proposer des conduites à tenir à la fois pour éviter les risques d’accident pour soi et pour les autres, ainsi que les mesures de civisme. Il est intéressant de faire débattre les élèves, de confronter leurs points de vue puis de valider les comportements à privilégier.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : document 1 pages 60-61 Faire analyser la grande illustration en demandant d’abord aux élèves de lister les personnages qui risquent un accident et ceux qui les mettent en danger. Pour chaque cas, faire préciser les moyens d’éviter l’accident. On présentera les résultats sous forme de tableau. Moyen d’éviter l’accident Attendre le feu rouge (bonhomme vert) pour traverser.

Ne pas jouer sur les trottoirs et ne pas pousser un copain dans la rue. Toujours porter sa ceinture de sécurité en voiture, que l’on soit à l’avant ou à l’arrière. Porter un casque pour faire du vélo. Regarder devant soi pour prévenir les dangers éventuels. Ne pas rouler sur le trottoir. Un enfant en skate-board risque de faire tomber la dame. Ne pas jouer avec un skate-board sur les trottoirs au milieu des passants. En jouant au ballon, un enfant court sur la route pour le Ne pas jouer au ballon dans les rues. rattraper et risque de se faire renverser par une voiture. Un enfant se fait agresser et racketter par des plus grands Alerter les adultes en cas de racket ou d’agression. que lui. Une dame glisse sur une grille d’arbre. Faire attention où on marche. En conclusion, amener les élèves à dire que, dans la rue, il faut faire attention à tous les dangers qui peuvent survenir et qu’il faut bien se comporter pour éviter de provoquer un accident pour soi comme pour les autres.

Quels sont les gestes qui sauvent ? Le contexte Face aux accidents, la rapidité de l’alerte puis l’efficacité des premiers gestes permet d’en améliorer considérablement le pronostic vital. Il est donc très important dès l’école d’en informer les élèves afin qu’ils connaissent quelques gestes à faire face à une situation ou à une personne en danger. Les enfants qui ont été sensibilisés dès le plus jeune âge sont capables de réagir dans une situation dangereuse. De plus, ils peuvent avoir un rôle d’alerte très important pour prévenir les adultes et les services de secours.

L’exploitation pédagogique des documents en classe ➤ Activité 1 : documents 1 et 3 page 62 Les activités de cette page consistent à sensibiliser les élèves aux gestes à faire dans certaines situations d’ur-

gence. On commencera par leur demander par groupe ce qu’ils feraient dans ces trois situations (face au feu, en cas de brûlure et en cas de fuite de gaz). Seulement après on se reportera aux images et aux consignes du Dossier afin qu’ils améliorent leur comportement spontanément exprimé. • Face au feu. Il est capital de vite téléphoner aux pompiers en composant le 18. Si le feu est dans la maison ou dans l’appartement, il faut quitter la pièce en refermant la porte. Par contre, si le feu est dans un autre appartement et que des fumées s’échappent dans l’escalier, il vaut mieux s’enfermer dans une pièce donnant sur la rue et attendre les pompiers en faisant des signes, maintenir la porte humide et bloquer le passage des fumées sous la porte avec un tissu humide. Si ses propres vêtements sont en feu, il faut se rouler par terre pour éteindre les flammes. Si les vêtements d’une autre personne sont en feu, jeter une couverture de laine sur elle (jamais un tissu synthétique qui fond à la chaleur et brûle en restant collé à la peau). Enfin, il ne faut jamais jeter d’eau sur un appareil électrique en feu, sous peine d’être électrocuté ; il faut d’abord couper l’électricité au disjoncteur. • Si on sent une odeur de gaz. Il faut ouvrir immédiatement les fenêtres, puis couper le gaz au compteur. Surtout il ne faut pas téléphoner de l’intérieur de la maison, car le signal électrique du téléphone produirait une explosion.

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De même, il ne faut surtout pas toucher à un interrupteur électrique, ni à une sonnette, ni une allumette ou un briquet. Les étincelles, électriques ou non, feraient exploser la maison !

Bibliographie Livres

➤ Activité 2 : documents 2, 4 et 5 pages 62-63

– Le Chemin de Tête-en-l’air, J-Média, MAIF, 2004. – La Sécurité routière, La Petite Abeille, 2003. – P. Desjours, La Rue et la prudence (Association nationale des petits débrouillards), Albin Michel jeunesse, 2001. – C. Faure, Attention danger, Belin, 1991. – S. Girardet, La Rue de tous les dangers ou Comment les apprivoiser, Hatier, 2000.

« Que faire en face d’une blessure ? » Il est possible de partir des pratiques des élèves. On pourra ainsi mieux les faire évoluer si nécessaire. • En cas de brûlure. Le geste important à connaître est de faire immédiatement couler de l’eau froide du robinet pendant 10 minutes sur l’endroit brûlé même au travers des vêtements afin de faire descendre la température de la peau. Ne pas retirer les vêtements en contact avec la peau, ils pourraient l’arracher. En cas de brûlure grave, consulter un médecin. • En cas d’égratignure ou de petite plaie. Il faut la nettoyer à l’eau, puis la désinfecter avec une compresse et un désinfectant qui tue les microbes (mais pas d’alcool à 90°C qui brûle la peau). Recouvrir ensuite avec un pansement stérile afin d’éviter l’intrusion de microbes et donc une infection. • Face à un blessé grave. Il peut avoir des fractures, il faut donc éviter de le bouger. En effet, des morceaux d’os pourraient se déplacer. Au niveau de la colonne vertébrale, un déplacement peut déchirer la moelle épinière et paralyser à vie le blessé. Un enfant peut simplement recouvrir le corps de la victime afin qu’il n’ait pas froid et surtout appeler ou faire appeler les pompiers (le 18) ou le SAMU (le 15). En attendant les secours, il faut parler au blessé pour le rassurer et le maintenir éveillé.

Brochures – La Prévention Routière propose des brochures, des livrets pédagogiques, ainsi que des documents audiovisuels pour les classes adaptés au cycle 3 : www.preventionroutiere.asso.fr. – La Fondation MAIF met à disposition des brochures et des logiciels comme « L’Enfant piéton », et pour la sécurité domestique des brochures et un CD-Rom « Vivons la sécurité ». Voir l’offre sur le site : www.maif.fr à la rubrique « Conseil, prévention ». Vous y trouverez aussi les possibilités de se faire aider par l’association « Prévention Maif ». – L’INPES (Institut national de prévention et d’éducation pour la santé) propose des affiches et des documents pour les élèves (disponibles dans la rubrique « Le catalogue ») : www.inpes.sante.fr. – Brochure « Apprendre à porter secours » téléchargeable sur le site du Centre national de documentation pédagogique : www.cndp.fr.

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Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Découvrir le corps Dossier pages 6 à 11

1. Observe les documents des pages 6 à 11, puis réponds aux questions. a. D’après toi, à quoi voit-on que le corps est vivant ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Qu’est-ce qui montre que le corps est en action ? Tu peux t’aider du document 1 page 6. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

c. Quelles parties du corps utilise-t-on pour manger ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

d. Comment le médecin ausculte-t-il le corps du patient (document 3 page 7) ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

© HACHETTE LIVRE 2010.

e. À quoi voit-on que les hommes et les femmes sont tous différents (documents 1 à 3 pages 8 et 9) ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

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2. Complète ce texte avec les mots suivants :

sang – vaisseaux sanguins – hématome –

bleu – choc. Un bleu se forme lors d’un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le choc fait éclater les . . . . . . . . . . . . . . . . . . .................

sous la peau. Le . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . se répand sous la peau en formant un

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Sa couleur évolue en quelques jours : de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ,

il devient vert puis jaune au fur et à mesure que l’hémoglobine du sang est détruite.

3. Lis le texte, puis réponds aux questions. Un crash-test Choc frontal : les voitures sont projetées à 64 km/h contre une barrière métallique déformable. 40 % de la voiture uniquement (côté conducteur) heurte la barrière. […] Pour ce choc, on installe deux mannequins bardés de capteurs, mesurant les contraintes, déformations, et chocs des principaux organes du corps. Ensuite, les ingénieurs mesurent et évaluent l’efficacité des airbags, du déplacement du volant, des déchirures du plancher, et bien sûr des contraintes exercées sur les mannequins. www.crash-test.org

a. À quelle vitesse la voiture de ce crash-test roule-t-elle ? .........................................................................................................................

b. Comment heurte-t-elle l’obstacle ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

c. Qui est dans la voiture ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

d. Que mesurent les ingénieurs ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

Résume la leçon en utilisant les mots :

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vivant – corps – différences – blessures.

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

L’intérieur du corps Dossier pages 12 à 17

1. Observe ton bras en faisant des mouvements. Utilise le vocabulaire des schémas du livre pour répondre aux questions.

a. Où se trouve le muscle qui se contracte quand tu soulèves un poids ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Où se trouve le muscle qui se contracte quand tu étends le bras vers le bas ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

2. Observe les documents 3 et 4 de ton Dossier page 15, puis réponds aux questions. a. Donne un titre à chaque schéma. b. Sur chaque schéma, complète le dessin des muscles en indiquant leur point d’attache sur l’articulation.

c. Sur chaque schéma, colorie en rouge les muscles qui sont en contraction pour effectuer le mouvement du bras.

d. Complète les légendes. ..............................

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Titre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Titre : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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3. Observe le document 2 de ton Dossier page 13, puis réponds aux questions. a. Donne la définition de : • Une articulation en pivot : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

• Une articulation en charnière : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

b. Complète le tableau pour connaître les articulations en pivot et les articulations en charnière du corps humain. L’épaule

Le coude

Le poignet

La hanche

Le genou

La cheville

Articulation en pivot

Articulation en charnière

4. Relie l’organe à sa fonction. les reins • le foie • la vessie • les poumons • le cerveau • le cœur • l’estomac •

• Il commande les muscles et les organes et nous permet de réfléchir. • Il commence la digestion. • Ils nettoient le sang. • Il fait circuler le sang dans le corps. • Il aide la digestion et arrête les toxines. • Elle stocke l’urine. • Ils permettent de respirer.

Résume la leçon en utilisant les mots :

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articulations – mouvements – muscles – squelette – organes.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

De l’embryon au bébé Dossier pages 18 à 23

1. Complète ce texte avec les mots suivants :

fécondation – ovule – testicules – ovaires –

spermatozoïde. La femme a des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . qui produisent des ovules. L’homme a des . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . qui produisent des spermatozoïdes. Suite à un rapport sexuel, un . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . peut pénétrer dans l’. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . : c’est la . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . L’œuf ainsi formé s’installe dans la paroi de l’utérus de la femme.

2. Observe les documents de ton Dossier page 20, puis réponds aux questions. a. Quelles parties du corps reconnais-tu sur les différentes photographies ? • De l’embryon : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

• Du fœtus : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

b. Quelles sont les points communs entre ces deux stades de développement ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

c. Quelles sont les différences ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

d. À partir de combien de mois le bébé commence-t-il à ressembler à un être humain ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

3. Observe les documents de ton Dossier pages 20 et 21, puis réponds aux questions. a. Comment le fœtus est-il protégé dans le ventre de sa maman ? .........................................................................................................................

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.........................................................................................................................

b. Comment le fœtus se nourrit-il avant la naissance ?

.....................................................

.........................................................................................................................

c. Comment le fœtus respire-t-il avant la naissance ?

.......................................................

.........................................................................................................................

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4. Observe les documents de ton Dossier page 22, puis réponds aux questions. a. Que signifie l’expression « perdre les eaux » ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Qu’est-ce que le nombril ? Tu peux faire une recherche dans un dictionnaire ou une encyclopédie. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

5. Observe les documents de ton Dossier pages 22 et 23, puis réponds aux questions. a. Comment le bébé se nourrit-il après la naissance ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Comment le bébé respire-t-il après la naissance ? ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

6. Relie la description du développement à la période qui correspond. L’embryon est fixé dans l’utérus et mesure 1,5 cm. • L’embryon devient un fœtus et mesure 9 cm. •

• après la fécondation • 3 semaines

L’œuf se divise en milliers de cellules et mesure 0,1 mm. •

• 1 mois

Le fœtus mesure 24 cm, entend et bouge. •

• 3 mois

L’embryon mesure 2,5 cm et son coeur bat. •

• 5 mois

Résume la leçon en utilisant les mots :

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appareils génitaux – fécondation – développement du fœtus – naissance.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Les transformations du corps Dossier pages 26 à 31

1. Observe le document 1 de ton Dossier page 26, puis réponds aux questions. a. Sur le schéma, combien d’intervalles la tête représente-t-elle… • à 1 an ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

• à 8 ans ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

• à 18 ans ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

b. Sur le schéma, combien d’intervalles les jambes représentent-elles… • à 1 an ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

• à 8 ans ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

• à 18 ans ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

c. Quel est le rapport de taille de la tête par rapport aux jambes… • à 1 an ? tête . . . . / jambes . . . . • à 8 ans ? tête . . . . / jambes . . . . • à 18 ans ? tête . . . . / jambes . . . .

d. Quelle partie du corps grandit le plus entre 1 an et 18 ans ? .........................................................................................................................

2. Observe le document 2 de ton Dossier page 27, puis complète le schéma. a. Colorie en rouge les dents définitives en attente. b. Colorie en vert les dents de lait. c. Colorie en bleu les dents définitives qui sont sorties.

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d. Colorie en jaune les dents définitives qui sont en train de pousser.

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3. Observe les documents de ton Dossier pages 28 et 29, puis complète le tableau. Garçon

Fille

Visage Cou Aisselles Poitrine Ventre Bas du ventre Bras et jambes

4. Observe les courbes de croissance d’une fille et d’un garçon, puis réponds aux questions.

a. À quel âge la croissance est-elle la plus rapide ? Entre . . . . . . . . . . ans et . . . . . . . . . . ans.

b. À partir de quel âge la croissance ralentit-elle chez la fille ? ...................................................

c. À partir de quel âge la croissance ralentit-elle chez le garçon ? ...................................................

d. Quelle est la taille du garçon à 18 ans ? ...................................................

e. Quelle est la taille de la fille à 18 ans ? ...................................................

f. À partir de quel âge le garçon grandit-il plus que la fille ?

Taille (en cm) 180 175 170 165 160 155 150 145 140 135 130 125 120 115 110 105 100 95 90 85 80 75 70 65 60

...................................................

Fille 1

2

4

6

8

10

12

Garçon 14

16 18 Années

Résume la leçon en utilisant les mots :

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croissance – transformations – puberté – procréer – hormones.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La digestion et l’alimentation Dossier pages 32 à 37

1. Observe le document 4 de ton Dossier page 33, puis réponds aux questions. a. Complète les légendes du schéma de l’appareil digestif. b. Dessine des flèches pour indiquer le trajet d’un aliment dans le corps.

.....................................

.....................................

.....................................

.....................................

..................................... .....................................

.....................................

.....................................

.....................................

c. Décris les transformations subies par un aliment dans chacun des organes de l’appareil digestif. Tu peux t’aider des documents de ton Dossier et faire une recherche dans d’autres ouvrages.

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• Les dents : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • L’estomac : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • L’intestin grêle : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Le gros intestin : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . • Les vaisseaux sanguins : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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2. Complète le tableau. a. Écris ton menu préféré pour chaque repas. b. Pour chaque aliment, écris la catégorie à laquelle il appartient. c. Pour chaque repas, vérifie si toutes les catégories d’aliments sont représentées pour savoir si les menus sont équilibrés. Si ce n’est pas le cas, modifie ton menu. Repas

Mes menus préférés

Catégorie d’aliments

Modifications pour une alimentation équilibrée

Petit-déjeuner

Déjeuner

Goûter

Dîner

Résume la leçon en utilisant les mots :

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digestion – nutriments – organes – alimentation équilibrée – activité physique.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

La respiration Dossier pages 38 à 43

1. Complète le schéma de l’appareil respiratoire. a. Complète les légendes. b. Indique par des flèches vertes le trajet de l’air pendant l’inspiration. c. Indique par des flèches bleues le trajet de l’air pendant l’expiration.

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..............................

..............................

..............................

2. Suis les instructions pour construire un modèle de poumon et de cage thoracique, puis réponds à la question. Matériel • 1 bouteille d’eau d’un demi-litre • 1 sac en plastique • 1 gant de latex jetable • 1 élastique

élastique bouteille en plastique sac en plastique

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Que peux-tu conclure de cette expérience ? ..................................................... .....................................................

gant

..................................................... .....................................................

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3. Observe les documents 2 et 3 de ton Dossier page 41, puis réponds aux questions. a. Compare les teneurs en oxygène de l’air inspiré et expiré dans le tableau du document 2. Que constates-tu ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

b. Émets une hypothèse pour expliquer les variations observées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........................................................................................................................

c. Le tableau du document 3 confirme-t-il ton hypothèse ? Pourquoi ?

.................................

.........................................................................................................................

d. Souffle sur une vitre ou une règle en plastique. Que remarques-tu ? .........................................................................................................................

e. Complète la phrase suivante : De . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . est aussi rejetée par les poumons.

4. Construis un graphique sur les variations du rythme respiratoire d’un adulte lors d’un effort à partir des valeurs du tableau ci-contre.

Rythme respiratoire (nombre d’inspirations par minute) Au repos 16 Pendant l’effort 35 5 minutes après l’effort 18 15 minutes après l’effort 16 Pour un adulte

Nombres d’inspirations (par minutes) 40 35 30 25 20 15 10 5 0 Au repos Pendant l’effort

5 minutes après l’effort

15 minutes après l’effort

Résume la leçon en utilisant les mots :

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respiration – dioxygène – inspiration – expiration – dioxyde de carbone – rythme respiratoire.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le sang dans le corps Dossier pages 46 à 51

1. Suis les instructions pour réaliser cette expérience. a. Recherche différents points de ton corps où tu sens des pulsations (un choc sourd à intervalles réguliers). ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Compte le nombre de pulsations que tu sens pendant 30 secondes à chacun de ces points. Rythme mesuré (nombre de pulsations en 30 secondes)

Points du corps

.......................................................... .......................................................... ..........................................................

c. Interprète les résultats. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

2. Observe le document 3 de ton Dossier page 47, puis réponds aux questions. a. Décris le circuit du sang non oxygéné dans la partie droite du cœur. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

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b. Décris le circuit du sang oxygéné dans la partie gauche du cœur. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

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3. Observe le document 1 de ton Dossier page 48, puis réponds aux questions.

a. Complète les légendes des organes du schéma de la circulation sanguine.

b. Dessine les flèches pour indiquer le trajet du sang dans le corps.

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...........................

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c. Décris le trajet des nutriments et du dioxygène absorbés par notre corps.

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..................................... .....................................

........................... ...........................

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..................................... .....................................

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..................................... ..................................... .....................................

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.....................................

d. Décris le trajet du dioxyde de carbone produit par le fonctionnement de nos organes. ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

Résume la leçon en utilisant les mots :

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cœur – circulation sanguine – dioxygène – dioxyde de carbone – transfusion – maladies.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Rester en bonne santé Dossier pages 52 à 57

1. Lis ce texte, puis réponds aux questions. Le coureur Tom Simpson meurt sur le Tour de France Le célèbre champion Tom Simpson a trouvé la mort sur les pentes du mont Ventoux lors de la 13e étape du Tour de France 1967. La chaleur était étouffante sur les pentes du mont Ventoux. On a retrouvé des cachets d’amphétamines dans les poches de son maillot. Cette drogue lui a empêché de sentir ses limites physiques et a provoqué le dépassement des capacités de régulation de la température de son corps, ce qui a entraîné son évanouissement puis sa mort. La prise d’amphétamines est maintenant interdite, car ce sont des substances dopantes.

a. Quelles sont les causes de la mort de ce coureur ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

b. Pourquoi la prise d’amphétamines a-t-elle entraîné sa mort ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

c. Pourquoi ces drogues sont-elles maintenant interdites ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

2. Pourquoi pratiquer un exercice physique est important pour la santé ? ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... ......................................................................................................................... .........................................................................................................................

3. Écris un texte pour expliquer pourquoi le sport est un moyen de se faire des amis. .........................................................................................................................

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60

4. Observe le document 1 de ton Dossier page 56, puis complète le tableau. Les actions qui permettent de prendre soin de son corps et de sa santé

Les actions qui ne sont pas bonnes pour son corps ou sa santé

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5. Observe les documents de ton Dossier pages 54 et 55, puis entoure Vrai ou Faux. • La pratique du sport est bénéfique pour la croissance.

Vrai

Faux

• Le sport augmente les risques de surpoids.

Vrai

Faux

• Une activité sportive peut donner mauvais caractère.

Vrai

Faux

• Avec l’entraînement, le cœur se fatigue et devient moins fort.

Vrai

Faux

• Le sport augmente la qualité de la respiration.

Vrai

Faux

• Le sport permet de prévenir des maladies cardio-vasculaires.

Vrai

Faux

• Un rythme cardiaque élevé est bon pour le cœur.

Vrai

Faux

Résume la leçon en utilisant les mots :

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drogue – dépendance – tabac – alcool – hygiène de vie.

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Préserver le corps des dangers Dossier pages 58 à 63

1. Observe la grande scène du document 1 de ton Dossier pages 58 et 59, puis complète le tableau pour connaître les dangers dans la maison et les moyens de les éviter. Risque d’accident

Moyen d’éviter l’accident

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Dans le salon

Dans la cuisine ..........................................................

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Dans la chambre d’enfant ..........................................................

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Dans la salle de bain ..........................................................

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Dans la chambre des parents ..........................................................

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Dans l’atelier de bricolage ..........................................................

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62

2. Observe la grande scène du Document 1 de ton Dossier pages 60 et 61, puis complète le tableau pour connaître les risques d’accident dans la rue et les moyens de les éviter. Risque d’accident

Moyen d’éviter l’accident

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3. Observe les documents de ton Dossier pages 62 et 63, puis relie chaque geste de premiers secours à sa situation. Tu sens une odeur de gaz.



Faire couler dessus de l’eau froide pendant 10 min. Ne pas retirer les vêtements en contact avec la • peau brûlée. Montrer sa brûlure à un adulte et aller chez le médecin en cas de besoin.

Un feu se déclare.



Ne pas bouger le blessé. Le recouvrir avec une cou• verture pour qu’il n’ait pas froid. Appeler les pompiers (le 18).

Tu te fais une égratignure.





Ouvrir la fenêtre. Ne toucher à aucun appareil électrique ni un téléphone. Prévenir un adulte.

En cas de brûlure.





Nettoyer et désinfecter la plaie. La recouvrir avec un pansement stérile.

Tu vois une personne blessée. •



Faire le 18 pour appeler les pompiers. Quitter la pièce en refermant la porte derrière soi.

Résume la leçon en utilisant les mots :

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accidents domestiques – dangers – gestes qui sauvent – secours.

Responsable de projets : Delphine DEVEAUX Avec la participation de : Emmanuelle SAINT Création de la maquette de couverture : Estelle CHANDELIER Création de la maquette intérieure : TYPO-VIRGULE Mise en pages : TYPO-VIRGULE Illustration de la couverture : Alain BOYER Illustrations : Gilles POING Fabrication : Nicolas SCHOTT