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Thème :
Les outils du contrôle de gestion dans un établissement public : cas de l’ONEE BRANCHE EAU
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SOMMAIRE Sigles et abréviations Remerciement Introduction Chapitre I : Présentation générale de l’ONEE
Historique
Organisation de l’office
Les missions de la DR4
Procédure du marché public
Chapitre II : Le service du contrôle de gestion
Le contrôle de gestion au sein des établissements publics
Le contrôle de gestion au sein de l’ONEE BO
Chapitre III : Les outils du contrôle de gestion utilisés dans la DR4
La comptabilité analytique
La gestion budgétaire
La Contractualisation Interne de Performance (CIP)
Suggestions Conclusion Générale Bibliographie
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Sigles et abréviations AS
Agence de Service
AEP
Alimentation en Eau Potable
SAP
Systems, Applications and Products for data processing
BEP
Projets de Budgets d’Engagement et de Paiement
CAP
Charges A Payer
CIP
Contractualisation Interne de Performance
CP
Contrat Programme
CPC
Compte de Produits et de Charges
DG
Direction Générale
DR
Direction Régionale
DR4
Direction Régionale de l’OUEST
DSI
Direction Contrôle de gestion et Système d’informations
HCP
Haut-Commissariat au Plan
KWH
Kilowattheure
MAD
Marocain Dirhams
ONE
Office National de l’Electricité
ONEE
Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable
ONEP
Office National de l’Eau Potable
OVAR
Objectifs, Variable d’Action et Responsable
PAPE
Programme Annuel Prévisionnel d'Engagement
PVRD
Procès-Verbal de Réception Définitive
PVRP
Procès-Verbal de Réception Provisoire
RAK
Régie Autonome de Kenitra
SP
Station de Production
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Remerciement Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage :
A Monsieur JAMAL Adam, le chef de division Finances au sein de la direction régionale de l’ONEE Branche Eau, pour m’avoir donné cette opportunité d’effectuer ce stage au sein de leur direction. Je tiens à remercier vivement Mme LOUDIY Nadia (chef service contrôle de gestion) pour son accueil chaleureux et sa précieuse aide pour l’obtention de ce stage. Je tiens aussi à remercier, Mme El MOUFAREK Hanane (contrôleur de gestion) pour leur accueil, le temps passé ensemble et le partage de son expertise au quotidien malgré sa préoccupation. Grâce aussi à sa confiance j'ai pu m'accomplir totalement dans mes missions ; Enfin, je tiens à remercier tout le personnel de la DR4 qui nous a soutenu et conseillé lors de la recherche et de la réalisation du stage.
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Introduction Le stage constitue un élément important de la formation, il s’agit de la toute première réelle expérience en milieu professionnel qui permet à l’étudiant de vivre la réalité des entreprises et leurs problèmes de gestion. C’est dans ce cadre que nous avons eu à effectuer notre stage au sein de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable (ONEE) Branche-Eau (ONEE BO) pour la période allant du 1e au 31 Juillet 2021. Ce stage vise entre autres, la mise en pratique des connaissances acquises à l’université et l’amélioration des connaissances en matière administrative et de gestion nécessaire à la vie professionnelle des entreprises publiques. Il en ressort une très grande diversité en management au sein des entreprises du secteur public comme privé. De nos jours, le contrôle de gestion est devenu une fonction indispensable pour les entreprises qu’elles soient Etatiques ou privées afin d’augmenter leur performance et atteindre ses objectifs. Il devient une fonction qui joue le rôle du conseillé de la direction, permettant ainsi à cette dernière de prendre des décisions en adéquation avec les exigences de l’entreprise et du marché. L’implantation du système de contrôle de gestion reste un outil incontournable de ventilation des charges, de prévision et du contrôle au sein de l'Office National d’électricité et de l'Eau Potable Branche-Eau (ONEE BO), bras armé de l'Etat dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement des eaux usées. Le présent rapport rend compte les travaux que j’ai eu à effectuer au cours mon stage sur les outils du contrôle de gestion dans un établissement public : cas de l’ONEE BRANCHE EAU. Afin de traiter ce sujet, le travail se portera sur la problématique suivante : Quels sont
les outils du contrôle de gestion utilisés par la DR4 pour une prise de décision afin d’atteindre les performances ?
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Pour répondre à la question posée et rendre notre travail encore plus riche, nous allons dans un premier temps effectuer de manière générale une présentation de l’ONEE, ensuite au niveau de la deuxième partie, on s’attarderait sur une brève présentation de service du contrôle de gestion au sein des organismes publics en général et en particulier dans la DR4 et en dernier lieu, nous aborderons les outils du contrôle de gestion utilisés par l’ONEE BO pour ses prises de décision.
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Chapitre I : Présentation générale de l’ONEE L’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable (ONEE) est un établissement public indépendant créé en 2012 avec une autonomie financière. L’ONEE assure la gestion de son budget qui est fourni par le ministère des finances tout en respectant certains accords avec l’Etat (Contrat Programme). C’est un organisme public spécialisé dans la production, la distribution de l’eau potable et l’activité de l’assainissement des eaux usées et la généralisation de l’accès à l’électricité dans le Royaume.
I.
Historique L’ONEE, établissement public né du regroupement en 2012 de l’Office National de
l’Electricité (ONE, créé en 1963) et l’Office National de l’Eau Potable (ONEP, créé en 1972), par la loi 40-09, publiée le 17/11/2011. Cette fusion a été mise en place dans le but d’obtenir des gains en efficience, difficile à obtenir dans le cas d’une organisation séparée. Ce regroupement s’est traduit par la mise en place d’un seul Conseil d’Administration. Avec cette opération, l’ONEE se doit de se mettre à niveau et de trouver les synergies nécessaires entre ces deux branches, en tant qu’organisme public chargé de la politique de l’État sur ces deux secteurs. Depuis des années, cet Office s’investit dans plusieurs causes : généralisation de l’accès à l’électricité et à l’eau potable, épuration des eaux usées et développement du service de l’assainissement liquide, modernisation et élargissement des réseaux de production, de commercialisation et de distribution des ressources électriques et hydrauliques, lutte contre le gaspillage et l’implémentation de nouveaux instruments et techniques d’économies de l’eau et d’électricité… Actuellement, l’ONEE s’investit pleinement dans de grands projets structurants pour le Maroc, le dotant d’infrastructures de production, transport et de distribution d’électricité et d’eau potable ainsi que l’épuration des eaux usées indispensables au développement durable du pays. L’office est divisé en deux branches, soient branche eau qui assure la production et la distribution de l’eau potable et l’assainissement des eaux usées et la branche électricité qui assure la généralisation de l’accès à l’électricité.
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II. Organisation de l’office L’ONEE dont le siège social est à Rabat, possède des directions régionales un peu partout dans le pays, qui sont au nombre 10 : Direction Régionale
Signification
Ville
DRC
Direction Côte Atlantique
Rabat
DR1
Direction Régionale du Sud
Agadir
DR2
Direction Régionale du Tensift
Marrakech
DR3
Direction Régionale du Centre
Khouribga
DR4
Direction Régionale de l’OUEST
Kenitra
DR5
Direction Régionale du Centre nord
Fès
DR6
Direction Régionale de l’Oriental
Oujda
DR7
Direction Régionale du Centre Sud
Meknès
DR8
Direction Régionale des Zones Sahariennes
Laayoune
DR9
Direction Régionale du Nord
Tanger
Chacune de ces directions assure la production et la distribution de l’eau potable et l’assainissement des eaux usées et la généralisation de l’électricité de sa région. Nous nous intéresserons à l’ONEE Branche-Eau (ONEE BO) de la région de l’OUEST qui couvre la région de Rabat, Salé et Kénitra, situé au Nord-Ouest du pays, ayant une superficie de 18 305 km² et une population de 5 059 540 habitants. Quatre agences de service sont assujetties à la DR4 : 1. Agence de service Kénitra-Sidi Slimane(AS4/1) ; 2. Agence de service Sidi Kacem (AS4/2) ; 3. Agence de service Khemissat (AS4/3) ; 4. Agence de service Tamesna (AS4/4). Ces agences de service assurent la gestion des prestations de service, le suivi des réseaux et la maintenance des installations d’eau et d’assainissement. Une cinquième agence de service SP4/1 instaurée à Kenitra, est chargée du secteur de production. L’ONEE branche eau de la direction régionale de l’ouest comprend également plusieurs centres répartis un peu partout dans la région dont la gestion est assurée par les agences.
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La Direction Régionale de l’ouest (DR4) est composée de 4 divisions qui sont :
La Division Développement : Son rôle consiste à l’étude et à la planification des projets de développement dans les deux secteurs (eau potable et assainissement) dans toute la région, le contrôle des opérations réalisées et la veille à la bonne application des procédures de travail. Elle se compose de quatre services : études de l’accès à l’eau potable (AEP), travaux d’AEP, études d’assainissement et travaux d’assainissement ;
La Division Industrielle : Elle a la responsabilité de produire et d’alimenter les centres de la région en eau potable, grâce à l’exploitation et la maintenance des équipements industriels. Elle est aussi chargée du suivi des projets réalisés et du contrôle de la qualité des eaux produites et distribuées. Elle se compose de cinq services : exploitation eau potable, exploitation assainissement, contrôle de la qualité de l’eau potable, service maintenance et service gestion de stock.
La Division Support : Cette division est chargée de la gestion des ressources humaines, des moyens communs, des moyens logistiques et de la procédure et de règlement des achats de la région, ainsi que la réalisation des opérations d’achat des projets d’eau et d’assainissement. Quatre services y sont présents : le service administratif, le service des moyens communs, le service achats et le service règlement des achats.
La Division Finance : Sa mission consiste en la production d’une information comptable fiable, dans les délais requis. Elle assure la gestion du Système d’Information de la région, la coordination et la consolidation des activités juridiques et d’actions foncières. Elle pilote le processus du contrôle de gestion de la direction régionale à travers les prévisions budgétaires, la tenue de la comptabilité analytique et l’établissement de la contractualisation interne pour le contrôle des performances. La division finance regroupe quatre services : Comptabilité-finances, service commercial, service juridique et service contrôle de gestion et système d’information. Chacune de ces divisions est en relation directe avec le pôle qui la coiffe au niveau de la Direction Centrale (DSI) pour une décision ou la finalisation d’une procédure. Ces pôles sont au nombre de 4, à savoir : Pôle Développement, Pôle Industriel, Pôle Ressources et Pôle Finances.
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L’organigramme de la Direction Régionale de l’Ouest implantée à Kenitra se présente comme suit :
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III. Les missions de la DR4 L’ONEE - Branche eau direction régionale de Kenitra joue le rôle de garant de la continuité de l'alimentation du pays en eau potable, mais c’est aussi un acteur principal dans le secteur de l’assainissement dans la région de l’Ouest. Telles qu’elles ressortent de la loi promulguée par le dahir n° 1-72-103 du 18 safar 1392 (03/04/1972) relatif à sa création et modifiée par la loi n° 31-00 promulguée par le dahir n° 1-00-266 du 2 joumada II 1421 (01/09/2000), les missions de l’ONЕЕ – Branché Eau peuvent être résumées comme suit : Planification de l'approvisionnement en eau potable (AЕP) dans la région ; Production et distribution de l'eau potable dans la région de l’OUEST ; Gestion de l'assainissement liquide ; Contrôle de la qualité des eaux. En se référant aux missions citées précédemment, les principales activités de l’Office peuvent être résumées comme suit : Approvisionnement en eau potable :
Détermination des besoins en eau potable ;
Réservation des ressources en eau correspondantes dans le temps et dans l’espace ;
Coordination de tous les programmes d’investissements relatifs aux adductions d’eau potable.
Gestion de la production en eau potable :
Etude et réalisation de projets de production d’eau potable en milieu urbain et rural ;
Gestion et exploitation des installations de production (infrastructures de captage, de traitement et de transport).
Distribution de l’eau potable dans les centres ONEP et les centres confiés par les collectivités locales sous forme de gérances :
Etude et réalisation de projets de distribution d’eau potable en milieu urbain et rural ;
Gestion du service de l’eau, des installations et des réseaux de distribution.
Contrôle de la qualité des eaux :
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Contrôle de la qualité des eaux produites et de la pollution des ressources en eau susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation humaine ;
Assistance en matière de la surveillance de la qualité de l’eau.
En plus de ces missions et activités et après la nette amélioration du niveau d’approvisionnement en eau potable en milieu urbain, la nouvelle stratégie de l’Office vise la généralisation de l’accès à l’eau potable sur l’ensemble de la région et une meilleure mobilisation dans le secteur de l’assainissement liquide dans une vision globale et intégrée du cycle de l’eau. Cette stratégie s’articule autour de trois axes : La généralisation de l’accès à l’eau potable : Le Maroc a enregistré d’importants acquis dans la voie de la généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu urbain, ou la quasitotalité de la population est desservie. Pour le milieu rural, le taux d’accès à l’eau potable est passé de 14% en 1994 a environ 85% fin 2007 pour atteindre 94.5% à la fin de l’année 2014 (source : HCP) ; L’intervention dans le domaine de l’assainissement liquide : L’ONEP a fait de l’assainissement liquide un axe primordial dans ses nouvelles orientations stratégiques, matérialisé par la création d’une nouvelle direction chargée spécifiquement de l’activité de l’assainissement liquide. Ainsi, un programme d’investissement qui avoisine 15 milliards de MAD a été mis en place pour couvrir tous les centres géré s par l'ONEP sur une période de 15 ans (2003-2017) ;
Le maintien des acquis : en sécurisant les infrastructures déjà existantes à travers l’application de programmes de maintenance et réhabilitation des réseaux d’eau potable, en plus de l’amélioration du taux des branchements et du rendement de ces derniers.
La DR4 branche eau assure la production et la distribution de l’eau potable et les activités de l’assainissement dans la région. La production se fait au niveau du siège de la direction régionale alors que la distribution peut se faire comme suit :
Dans les grandes villes, la distribution est assurée par des régies. Dans la région de Kenitra, c’est la RAK qui assure la distribution pour les villes de Kenitra, de Mehdia et de Moulay Bouslham ;
Dans les petites villes, l’ONEE assure la distribution (et la relation client) via ses centres gérés par des chefs de centre qui sont attachés aux agences de la province concernée ;
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Dans certaines villes comme Rabat, Tanger et Casablanca, la distribution est assurée par des concessionnaires privés (opérateurs privés comme REDAL pour la ville de Rabat) selon un mode de gestion déléguée par l’Etat.
IV. Procédure du marché public Les projets au sein de l’ONEE sont exécutés sous forme de marché appelé « marché public ». Selon l’article sur le règlement des achats de l’ONEE, un marché public peut être défini comme « tout contrat à titre onéreux conclu entre, d'une part l’ONEE et d'autre part, une personne physique ou morale appelée entrepreneur, fournisseur ou prestataire de services ayant pour objet selon les définitions par catégorie du marché ci-après l’exécution de travaux, la livraison de fournitures ou la prestation de services.
1. Les types de marchés Il existe une variété de catégorie des marchés publics selon l’article sur le règlement des achats, mais nous nous intéressons aux marchés qui sont couramment exécutés au sein de la DR4, ils sont définis soit selon leur délai d’exécution ou selon l’objet du projet :
a. Les types de marchés selon l’objet du projet
Marchés de travaux : il s’agit du marché ayant pour objet l'exécution de travaux liés à la construction, à la reconstruction, à la démolition, à la réparation ou à la rénovation d'un bâtiment, d'un ouvrage ou d'une structure ;
Marchés de fournitures : tout contrat ayant pour objet l’achat, la prise en crédit-bail, la location ou la location-vente avec ou sans option d’achat de produit ou matériels entre un maître d’ouvrage et un fournisseur ;
Marchés de service : tout contrat ayant pour objet la réalisation de prestations de services qui ne peuvent être qualifiés ni de travaux ni de fournitures.
b. Les types de marchés selon leur délai d’exécution
Marchés ferme : il s’agit d’un marché dont le délai d’exécution ne dépasse pas une année. Ce type de marché concerne généralement des projets relatifs aux investissements qui devraient être réalisés. Selon le règlement des achats, le marché ferme est en générale le type adopté. Il définit par opposition aux marchés cadre cités ci- après, les prestations à
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réaliser avec précision sous forme d’une seule tranche, fixant leur consistance, leur quantité, leur prix, leur délai et leur modalité d’exécution.
Marchés – cadre : Un marché est dit cadre lorsqu’il concerne un marché pour lequel la qualification et le rythme d’exécution des prestations, qui présente un caractère prévisible et permanant, ne peuvent être entièrement déterminé d’avance.
Les marchés - cadre ne fixent que le minimum et le maximum des prestations, arrêtées en valeur ou en quantité, susceptibles d'être commandées au cours d'une période déterminée n'excédant pas une année budgétaire en cours et dans la limite des crédits de paiement disponibles. Ce minimum et maximum doivent être fixés par le maître d’ouvrage avant tout appel à concurrence ou à négociation. Il concerne le plus souvent des projets de fonctionnement qui peuvent être reconduits d’une année à une autre par un même fournisseur. Selon l’article sur le règlement des achats, d’autres classifications des marchés peuvent être effectuées selon le mode de règlement, les caractères du prix…
2. Le processus de passation de marché public La passation de tout marché doit respecter la procédure suivante qui s’étale sur plusieurs étapes
1ère étape : la définition des besoins Chacune de 4 divisions de la DR4 collecte et inscrit ses propres besoins dans les canevas (dans la lettre de cadrage) en concertation avec le maître d’œuvre. Pour les besoins des agences et centres qui relèvent de la DR4, le service Moyens Communs s’en charge de la collecte des besoins. Une fois les canevas remplis, ils sont envoyés au niveau de service du contrôle de gestion pour la partie budget. Les canevas budgétisés feront l’objet d’une validation au niveau d’une réunion convoquée par le responsable du contrôle de gestion en présence du maître d’œuvre du projet, le responsable budgétaire de la division concernée et le directeur régional pour la validation ou le report du projet.
2ème étape : la négociation budgétaire Le besoin défini sous forme d’un projet fera l’objet d’une négociation budgétaire au niveau central avec les responsables de la direction régionale pour convaincre les responsables centraux de l’importance du projet. Les projets discutés et acceptés lors de la négociation budgétaire sont inscrits dans le Budget d’Engagement et de Paiement (BEP) pour être exécuté. Les projets qui ne sont pas urgents sont reportés et ceux qui ne sont pas jugés utiles sont annulés.
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3ème étape : Appels d’offres ou bon de commande Lorsqu’un projet est accepté, le maître d’œuvre est appelé à élaborer un cahier de charge (comprenant 3 parties à savoir : administrative, technique et financière) qui sera par la suite déposé au service achat pour la rédaction soit :
Du bon de commande : Il peut être procédé, par bons de commande, à l'acquisition de fournitures et à la réalisation de travaux ou services et ce, dans la limite de cinq cent mille (500.000) dirhams toutes taxes comprises. La limite, visée ci-dessus, est à considérer dans le cadre d'une année budgétaire, par type de budget, en fonction de chaque ordonnateur et selon des prestations de même nature ;
D’Appel d’Offre : L’appel d’offre est la procédure par laquelle l’ONEP, attribue le marché
sans négociation, sur la base des critères objectifs préalablement portés à la connaissance des candidats. Il est diffusé au niveau de 4 journaux dont 2 en arabe et 2 en français. Le marché est attribué sur la base de proposition de la commission d’appel d’offres. L’ONEP peut choisir librement entre l’un des types ou formes d’appel d’offres ci-après, selon la procédure applicable pour chaque mode de passation. L’appel d’offre peut être national ou international. Il est dit national si la publicité se fait uniquement dans les organes de presse marocains, dans ce cas la monnaie de l’offre doit être uniquement le dirham marocain (MAD). L’appel d’offre est dit international si sa publicité est étendue à des pays étrangers. On peut distinguer deux types d’appel d’offres à savoir : o L’appel d’offre ouvert : c’est la procédure par laquelle tout candidats peut déposer une offre ; o L’appel d’offre restreint : c’est la procédure par laquelle seuls les candidats invités par l’ONEP peuvent soumissionner. Le cahier de charge est par la suite déposé au niveau du bureau d’ordre la vente aux fournisseurs intéressés pour la soumission du marché en plus du paiement d’une caution provisoire.
4ème étape : la commission chargée d’étude des offres Les fournisseurs intéressés déposeront leurs offres sous forme des plis (administratif, technique et financier) qui seront étudiés par la commission. Cette dernière est composée de :
Quatre responsables de la DR4 :
- Un responsable du service des achats ;
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- Un responsable du service budget ; - Le maitre d’œuvre ; - Le contrôleur des opérations
Un représentant de la direction centrale :
- Le contrôleur financier. La commission est chargée d’établir le rapport de jugement qui se fera plis par plis afin de choisir le fournisseur le moins disant. Le rapport de jugement est remis au contrôleur financier pour l’attribution du numéro de marché au projet au niveau central et par la même occasion le projet devient un marché. Le service achat envoie un ordre de service de notification au fournisseur choisi qui est aussi appelé « fournisseurs adjudicataire » avec un délai définis pour se présenter, récupérer la caution provisoire et payer la caution définitive (3% du montant de marché).
5ème étape : l’exécution du marché Lorsque le fournisseur adjudicataire respecte les normes exigées par le cahier de charge et les contions relatives au marché public et avant de débuter les travaux, ce dernier recevra un ordre de service de notification avec une précision sur la date de début des travaux. L’exécution d’un marché peut être divisé en un ou plusieurs décomptes. Un premier décompte peut être composé des pièces suivantes :
-
L’ordre de service de commencement : élaboré par le maître d’œuvre pour donner l’ordre de débuter les travaux ;
-
Assurances : elles doivent être valides durant la durée d’exécution des travaux ;
-
Une copie de la caution définitive : le paiement de la caution se fait sur le compte bancaire de l’ONEE ;
-
L’attachement (numéroté) : il donne de détail en quantité sur la consommation effectuée par le fournisseur à un niveau de réalisation des travaux et témoigné par le chef de centre ;
-
Le décompte (numéroté) : c’est un document qui donne de détail sur la consommation en valeur de l’attachement ;
-
L’état de ventilation : il décortique les projets par centre et par nature de prestation ;
-
La fiche de suivi : elle donne le pourcentage de l’état d’avancement d’un projet pour chaque attachement ;
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-
La note d’exécution : elle donne des détails sur la réalisation du projet, les normes et condition à respecter par la société adjudicatrice.
-
La facture : elle doit tenir compte de la retenue de garantie qui représente 10% de décompte dans la limite de 7% du marché ;
-
L’ordre de service d’intervention : c’est une pièce pour des projets particuliers qui nécessitent l’accord du maître d’œuvre pour intervenir ou débuter une tâche.
Le nombre de décompte peut évoluer en fonction de la nature et l’envergure du projet. La constitution des pièces composant le décompte reste identique jusqu’au dernier décompte qui contient en plus des pièces composant des décomptes précédents, de :
- La note de présentation ; - La note d’achèvement ; - Le décompte dernier - Le procès-verbal de réception provisoire (PVRP) ; - Le décompte définitif ; - La fiche des écarts ; Après l’expiration du délai de garantie (s’il existe), le maître d’œuvre est appelé à clôturer le marché par l’établissement du dossier de procès-verbal de réception définitive(PVRD). Si le PVRD est dans les normes, le service règlement transmis ledit dossier à la direction des approvisionnements et marchés pour approbation, en cas d’un montant du marché supérieur ou égal à 8 millions de dirhams, après approbation il l’envoie à la direction financière et comptable. Dans le cas des marchés dont le montant est inférieur à 8 millions de dirhams, le dossier est directement envoyé à la direction financière et comptable par bordereau d’envoi.
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Conclusion L’eau est une ressource de la vie qui doit être partagée et servie à la population, sa gestion et son développement nécessitent plusieurs intervenants et doivent être faits de manière rigoureuse et avec prudence. C’est pourquoi les objectifs confiés par l’Etat à l’ONEE sont réalisés tout en suivant un certain de normes et règlements. En guise de conclusion, nous pouvons tirer que ce chapitre a été étudié dans le but de nous donner quelques idées sur la procédure du marché public plus précisément au sein de l’Office National de l’Electricité et de l’Eau potable Branche eau de la Direction Régionale de l’Ouest. Nous pouvons constater que cette procédure est long et dépendant de l’envergure et de la nature de l’opération, elle passe par bon de commande pour un certain nombre d’opérations et l’appel d’offre pour d’autres. Qu’il soit par appel d’offre ou bon de commande, plusieurs articles et normes règlementent ces opérations.
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Chapitre II : Le service du contrôle de gestion Le concept « contrôle de gestion » est apparu suite à la crise financière de 1929 qui s’est transformé en crise économique qui a touché les 5 agents économiques à savoir les entreprises, les banques, les ménages, l’Etat et le reste du monde. L’acteur le plus touché par cette crise était les entreprises qui se sont retrouvées incapables d’honorer leur engagement envers les autres agents économiques. Pour augmenter leur résultat, ces entreprises doivent jouer sur 2 facteurs : le prix de vente et le coût de revient. Le premier étant inchangeable vu le système capitaliste, les entreprises étaient dans l’obligation de réduire le coût de revient. Pour ce faire, elles ont fait appel à certaines techniques de gestion telles que la comptabilité analytique et le contrôle de gestion. Depuis, le contrôle de gestion a connu des définitions qui ont évolué dans le temps et selon plusieurs auteurs, nous retiendrons les plus utilisées par les managers :
En 1965, ANTHONY a défini le contrôle de gestion comme un processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité et efficience pour réaliser les objectifs de l’organisation ;
En 1988, le même auteur (ANTHONY) a redéfini le contrôle de gestion comme étant le processus par lequel les managers influencent d’autres membres de l’organisation pour mettre en œuvre les stratégies de l’organisation.
En 1998, H. BOUQUIN définit le contrôle de gestion comme un outil qui cherche à concevoir et à mettre en place les instruments d’information destinés à permettre aux responsables d’agir en réalisant la cohérence économique globale entre les objectifs, les moyens et les réalisations.
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Le contrôle de gestion est un système de contrôle et d’information qui s’est développé d’abord dans le secteur privé avant d’être appliqué dans le secteur public.
I.
Le contrôle de gestion au sein des établissements publics
Alors que la fonction existe depuis des décennies dans le secteur privé, le contrôle de gestion émerge progressivement dans la sphère publique et le passage d’une logique de moyens à une culture de résultats, c’est-à-dire de performance. Quelles que soient les finalités d’une organisation, le contrôle de gestion doit répondre à diverses contraintes. Il s’adapte ainsi aux particularités des missions (leur contenu, leurs enjeux, leurs facteurs de réussite), prend en compte les objectifs que lui assignent ses dirigeants et intègre le contexte environnemental en s’appuyant sur les spécificités de son organisation. Confronté à une gamme très large de problématiques, le contrôle de gestion revêt des formes diverses dans le secteur public. Ces contraintes sont les suivantes :
La fragilité de l’information comptable et financière ;
La faiblesse du système de surveillance ;
Le non-respect des principes d’éthiques ;
L’absence d’efficacité du contrôle interne au sein des organismes ;
L’apparition récente des nouvelles technologies de l’information et de la communication ;
Le développement de la contractualisation et des contrats programmes au sein des organisations publiques.
Une telle situation entraine de nombreuses conséquences qui pourraient compromettre l’atteinte des objectifs fixés dans le contrat programme reliant l’Etat et ses organismes. Parmi ces conséquences, il faut noter :
- L’absence d’évaluation et d’optimisation des circuits de transmission de l’information financière et non financière ;
- L’impossibilité de mesurer la performance des dirigeants et des administrateurs ; - L’insuffisance et/ou l’absence des outils du contrôles de la performance des organisations ;
- L’absence des outils de la gestion budgétaire et d’analyse des écarts ; - L’insuffisance des outils d’aide à la décision et à la gouvernance. Au sein d’une entreprise publique, le système du contrôle de gestion peut être utilisé comme :
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1. L’outil d’aide à la gestion opérationnelle
Au sein des établissements publics, le contrôle de gestion devient un outil d’aide à la gestion opérationnelle. Il assure la collecte et l’analyse de données qui nourrissent les échanges entre les différents niveaux de responsabilité. A ce niveau le contrôle de gestion est une fonction rattachée à la direction financière pour assurer la gestion opérationnelle et la mobilisation des moyens financiers. Le contrôle opérationnel peut se définir comme le contrôle indissociable des opérations quotidiennes (suivi de l’activité, des réalisations, des moyens…) Ce contrôle opérationnel, s’il n’a pas vocation à s’assurer de la mise en œuvre de la stratégie, constitue un préalable souvent indispensable à la mise au point d’un système de contrôle de gestion, dans la mesure où il permet de créer les éléments fondamentaux du système d’information qui vont être utilisés pour alimenter les outils du contrôle. La mise en œuvre du système de contrôle de gestion requiert au préalable la définition des périmètres de responsabilité de chacun et son développement est très lié aux démarches de contractualisation et la « responsabilisation » des gestionnaires publics. Le contrôle de gestion est la contrepartie de cette autonomie accrue dans le sens où il permet à la fois au gestionnaire « responsabilisé » de piloter son action et à l’échelon supérieur d’être informé précisément des réalisations des échelons subordonnés ou sous tutelle.
2. L’outil de pilotage ou de la gestion stratégique
On comprend par-là que la mise en œuvre d’une démarche de contrôle de gestion implique de définir le cadre stratégique dans lequel s’inscrit l’action des gestionnaires. Le contrôleur de gestion est à ce niveau rattaché à la direction générale pour participer à la gestion stratégique. Il fournit à la direction générale des informations sur le passé et le futur afin que cette dernière puisse prendre des décisions au présent. Ainsi, il est préférable que le gestionnaire connaisse la planification à moyen terme de l’échelon supérieur pour élaborer son budget (construit sur un horizon annuel, le plus souvent). Le contrôle de gestion favorise l’expression des acteurs les plus proches du terrain et contribue à la diffusion de bonnes pratiques de gestion en proposant toute action corrective permettant l’atteinte des objectifs définis dans le respect des moyens alloués. En cela, il est souvent présenté comme un moyen d’autocontrôle et aussi un outil de pilotage pour l’échelon
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supérieur, qui peut ainsi piloter, à l’aide de certaines méthodes, des échelons dont il à la tutelle ou sur lesquels il a autorité, c’est le « reporting ». Le contrôle de gestion est souvent présenté comme un moyen de la mise en œuvre de la stratégie, cela se vérifie par la définition donnée par ANTHONY : « le contrôle de gestion est un processus destiné à motiver les responsables et à les inciter à exécuter des activités contribuant à l’atteinte des objectifs de l’organisation » Il précisait que «le contrôle de gestion est le processus par lequel les dirigeants d’une organisation influencent les autres membres d’une organisation pour mettre en œuvre les stratégies de celle-ci ». A ce niveau le système de contrôle de gestion a pour ambition de contrôler la mise en œuvre de la stratégie, il doit donc être distingué du contrôle opérationnel.
3. L’outil d’aide à la décision La mise en place d’un certain nombre d’indicateurs permet de procéder à l’arbitrage en fonction d’une connaissance approfondie des activités, de chacune des politiques, et de chacun des programmes adoptés par une organisation. Dans le cadre de l’aide à la décision, les éléments issus du contrôle de gestion doivent être de nature à optimiser les moyens disponibles. La mesure des efforts consacrés à une activité permet, en effet, de vérifier les résultats obtenus par rapport aux objectifs fixés. Il s’agit donc d’utiliser les résultats dans le cadre éventuel d’un redéploiement des moyens pour obtenir avec des moyens équivalents un niveau de service supérieur prévu ou de développer la qualité du service sans accroître les moyens à engager. Les effets correctifs mis en œuvre à travers les résultats obtenus peuvent être optimisés lorsque les indicateurs de performance sont définis et arrêtés par les décideurs eux-mêmes. En termes de technique d’évaluation, ce sont les outils du contrôle de gestion qui permettent de proposer des méthodes pour déterminer et évaluer un certain nombre de coûts. L’opportunité de mettre en œuvre des systèmes de contrôle de gestion dans les organisations publiques ne fait guère de doute. Leur finalité est acceptable dans le public dès lors que l’hypothèse est faite que les organisations concernées ne cherchent pas seulement à assurer le respect des normes juridiques dictées, mais intégrer bien les différentes dimensions des actions et des politiques publiques (moyens, réalisation, objectifs et impact).
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II. Le contrôle de gestion au sein de l’ONEE-BO La fonction Contrôle de Gestion au sein de l’ONEE - Branche Eau est érigée du point de vu organisationnel, par une Direction Centrale "la Direction Contrôle de Gestion et Système d'Information (DSI)" relevant du pôle Finance. Dans une perspective d’amélioration des performances et d’optimisation du pilotage de l’Office, que le système de Contrôle de gestion n’est plus rattaché comme un service à la Division de Comptabilité de Gestion, mais valorisé en tant qu’activité principale de la Direction. Cette dernière fut créée comme une entité indépendante d’aide à la décision ayant sous sa charge plusieurs services contribuant au bon déroulement de la mission du Contrôle de gestion.
1. Les missions Le Contrôle de gestion au sein de la DR4 est utilisé comme un outil permettant de piloter le processus du contrôle de gestion de la Direction Régionale, piloter le processus d’élaboration du budget, suivre l’exécution budgétaire, piloter la préparation et l’exécution du programme annuel des engagements et gérer le système d’information et informatique à travers les fonctions suivantes :
Prévisions budgétaires ;
Contrôle des performances ;
Contractualisation interne ;
Tableaux de bord et reporting ;
Exploitation et maintenance de l’infrastructure matérielle et systèmes informatiques.
2. Les attributions
Les attributions du service du contrôle de gestion de la DR4 sont regroupées en 2 volets : a. La gestion budgétaire C’est un outil permettant de réaliser la prévision budgétaire, la négociation budgétaire, le suivi du budget et l’exécution du budget accepté dans le Budget d’Engagement et de Paiement
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(BEP) au niveau central. La gestion budgétaire a également pour but de calculer les écarts, détecter leur nature et les analyser afin de proposer des actions correctives pour l’amélioration. Il s’agit de la partie du contrôle de gestion chargée de piloter le processus budgétaire de l’Office. Ces actions doivent :
Veiller à la détermination, l’analyse et le commentaire régulier des coûts de revient et résultats analytiques établis périodiquement par axe d’analyse (centre, activité, produit, niveau organisationnel, zone géographique etc. …) ;
Veiller à la mise à jour régulière du positionnement analytique du personnel aux fins de comptabilisation mensuelle des charges salariales ;
Assurer le suivi et le contrôle de cohérence des données physiques de facturation et d’exploitation servant d’unités d’œuvre pour le calcul des coûts de revient analytiques (volume vendu, volume produit, volume distribué, nombre d’abonné, nombre de branchements neufs, quantité de KWH consommée etc.…) ;
Tenir à jour le référentiel analytique et budgétaire de la région ;
Contribuer à la valorisation des stocks (comptabilisation des sorties et validation des travaux d’inventaire de fin d’exercice en concertation avec les entités concernées etc. …).
b. La Contractualisation interne et contrôle des performances La contractualisation interne des performances est telle qu’un tableau de bord utilisé par l’ONEE – Branche eau pour détecter les fails et leur nature et prendre des actions correctives afin d’évaluer ses performances et atteindre ses objectifs. Elle regroupe les outils et indicateurs stratégiques de la DR4 destinés à l’évaluation des activités de l’organisme :
Participer aux études stratégiques de l’office et à la définition des objectifs de la direction régionale ;
Assurer la préparation et le suivi périodique des indicateurs relatifs à la réalisation et au suivi/évaluation des contrats de gestion ;
Analyser les écarts par rapport aux objectifs fixés et veiller à l’application des mesures correctives qui en découlent ;
Participer aux actions contributives à l’optimisation de l’allocation des ressources humaines, financières et techniques ;
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Participer à l’élaboration du bilan d’activité notamment financier de l’Office destiné aux tiers (Conseil d’Administration, communes en gérance AEP/ assainissement etc.) ;
Contribuer à l’amélioration des systèmes de gestion et d’information de l’Office.
3. Les techniques mises en place Pour permettre à la fonction contrôle de gestion et SI de la DR4 d’atteindre ses objectifs, plusieurs outils et instruments efficients de pilotage ont été mis en place : Une comptabilité générale répondant aux normes ; Une comptabilité de gestion répondant aux besoins des managers pour la prise des décisions ; Une comptabilité budgétaire respectant la structure de la comptabilité analytique ; Un système de contractualisation interne matérialisant une gestion participative par objectifs ; Un système de Tableaux de Bord, de rеporting et d'évaluation périodique ; Un Système d’Information et informatique assurant la conception, la planification et le bon suivi des acquisitions, des réalisations des projets et de l’infrastructure.
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Conclusion
Le contrôle de gestion est utilisé lors de la crise économique par des entreprises généralement privées comme un outil permettant d’instaurer une stratégie qui a pour but de rationaliser les ressources afin donc d’optimiser le coût pour pouvoir réaliser des profits et honorer des engagements. De nos jours, il devient un moyen permettant à une entreprise qu’elle soit privée ou publique de réaliser ses objectifs avec efficacité, efficience et pertinence pour atteindre la performance. Son développement dans le domaine public devient de plus en plus primordial pour une bonne gouvernance des organismes de l’Etat. Au sein de l’ONEE – Branche eau, le contrôle de gestion est un outil de collecte d’informations, de négociation budgétaire, de ventilation des charges, de la gestion budgétaire et d’évaluation de la performance.
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Chapitre III : Les outils du contrôle de gestion utilisés dans la DR4 Il faut comprendre que le concept « utilisation des outils du contrôle de gestion » ici est synonyme tout d’abord de la maîtrise de la mise en application de certaines techniques du contrôle de gestion. Les dirigeants d’une entreprise doivent avoir la maîtrise de sa gestion, cette maîtrise nécessite la mise en œuvre des outils leur permettant de bien collecter la totalité des informations nécessaires pour prendre des décisions pertinentes, mais aussi de s’assurer que leurs décisions sont bien appliquées tout en tenant compte des moyens à mettre en place. Au sein de la Direction Régionale de l’OUEST, le contrôle de gestion se base en particulier sur les outils suivants : La comptabilité analytique (ventilation des charges d’exploitation et analyse des coûts) ; La gestion budgétaire (élaboration des budgets et analyse des écarts) ; Elaboration de la Contractualisation Interne de Performance (indicateurs d’évaluation de la performance de la DR4). Pour ce faire, plusieurs outils du contrôle de gestion sont utilisés par l’ONEE pour la ventilation des charges d’exploitation, établir la procédure budgétaire, déterminer et analyser les écarts et évaluation les performances de l’Office.
I.
La comptabilité analytique De manière générale, la comptabilité analytique est une des techniques qui met en œuvre
la comptabilité de gestion. Elle s'intéresse au calcul des coûts des produits ou activités et permet de fournir les éléments qui vont éclairer le processus de la prise de décision. Lorsqu’elle est appliquée dans une entreprise commerciale, elle se base sur le calcul du coût d’achat et la gestion de stock tandis que dans une entreprise industrielle, elle est mise en place pour le calcul du coût réel (coût de revient) de produit ou activité, plusieurs méthodes peuvent être utilisées : méthode des sections homogènes, méthode des coûts variables, méthode des coûts directs, méthode de l’imputation rationnelle, méthode ABC ou Comptabilité à Base d’Activités, etc.
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Et ensuite le calcul de résultat analytique qui est la différence entre les ventes (chiffre d’affaires) et le coût de revient pour les différents produits ou activités de l’entreprise. Au sein de l’ONEE et pour atteindre ses objectifs, le système de comptabilité analytique est adapté exactement à la structure organique de l’Office et aux activités d’exploitation qu’il exerce. La comptabilité analytique est utilisée comme une technique pour le calcul et l’optimisation des coûts au niveau central. Elle permet à la Direction Centrale de : Veiller à la détermination, l’analyse et le commentaire régulier des coûts de revient et résultats analytiques établis périodiquement par axe d’analyse (centre, activité, produit, zone géographique…) ; Veiller à la mise à jour régulière du positionnement analytique du personnel aux fins de comptabilisation mensuelle des charges sociales ; Tenir à jour le référentiel analytique et budgétaire de la région. Au niveau régional (la DR4), la comptabilité analytique est établie d’une façon partielle car c’est au niveau central qu’elle est réalisée dans sa globalité. Dans ce contexte, chaque maitre d’œuvre envoie les informations relatives à l’activité et au centre rattaché pour les affecter au centre de coût approprié. La comptabilité analytique est en concertation directe avec la comptabilité générale. Elle est spécialement chargée de : Etablir l’état de ventilation des charges d’exploitation : affectation des dépenses relatives à un projet aux centres de coûts adéquats (voir annexe n°1 : Etat de ventilation). Le document est établi par le maître d’œuvre et traiter au niveau de service contrôle de gestion pour la prise en charge budgétaire (renseigner le comptable les centres de coûts concernés) ; Etablir l’état de positionnement analytique de charges de personnel : L’affectation des charges de personnel aux centres de coût adéquats est faite à travers des clés de répartition. Cette technique n’est plus utilisée depuis l’installation du système SAP – RH qui repartit automatiquement les salaires du personnel dans les centre de coût appropriés ; Etablir l’état de positionnement de police d’énergie : il s’agit d’un contrat relatif à la consommation des charges d’électricité. Depuis la fusion en 2012 avec l’Office National d’Electricité (ONE), l’ONEP n’établit plus l’état de positionnement de police d’énergie. Une fois les charges de la Direction Régionale ventilées, elles sont envoyées à la Direction Générale et sont réparties comme suit :
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Les charges directes qui concernent le siège de la Direction Régionale de l’OUEST (DR4) branche eau ainsi que celles des agences qui lui sont rattachées appelées également charges de structure sont réparties selon les centres de coûts adéquats ;
Les charges directes d’énergies électriques de la DR4 et de ses centres rattachés pour la répartition aux coûts appropriés ;
Les charges du personnel de la DR4 et de ses centres rattachés pour être affecté aux coûts les concernant.
II.
La gestion budgétaire
Le budget est considéré à la fois comme un instrument d’anticipation permettant de mettre en œuvre une politique volontariste de développement, mais aussi un outil de coordination verticale et horizontale :
Un outil de coordination verticale dans la mesure où il s’agit d’un contrat entre le manager et le responsable opérationnel ;
Un outil de coordination horizontale car il prend en compte et harmonise les exigences et contraintes de chaque fonction (rationalisation des ressources).
La gestion budgétaire constitue la méthode de contrôle de gestion la plus utilisée par les entreprises pour prévoir, suivre l’exécution et contrôler les écarts dégagés par une activité. La gestion budgétaire de l’ensemble de la DR4 et les centres qui lui sont rattachés est soumise au contrôleur de gestion de région qui est en concertation avec la direction centrale.
1. La structure budgétaire Le budget de l'ONEE-Branche eau est divisé en deux grandes catégories, qui suivent des processus assez distincts aussi bien dans la phase d'élaboration que celle d'exécution. On parle de budget de fonctionnement et budget d'équipement. a. Budget d’investissement Ce budget (voir l’annexe n°2) couvre l'ensemble des prévisions annuelles concernant les projets d’investissement. Ces prévisions sont effectuées pour un couple Cantre/Projet. Un projet peut s'étendre sur plusieurs exercices donc il faut différencier le montant du budget global par exercice. Il existe également plusieurs enveloppes de budget d'équipement pour un centre ONEE–Branche eau :
Assainissement (Rural et Urbain) ;
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Production (Rural et Urbain) ;
Distribution (Rural et Urbain).
Dans chacune de ces enveloppes, il existe un budget d'investissement "Opé rations communes". b. Budget de fonctionnement Ce budget couvre l’ensemble des prévisions annuelles concernant l'exploitation au niveau des sections analytiques. Ces prévisions sont rattachées aux comptes de produits et de charges (classe 6 et 7). Il existe plusieurs enveloppes de budget de fonctionnement pour un centre ONEE– Branche eau :
Assainissement (Rural et Urbain) ;
Production (Rural et Urbain) ;
Distribution (Rural et Urbain).
2. La fixation des orientations Les orientations budgétaires sont déterminées au niveau d’une note d’orientation nommée la lettre de cadrage. C’est un document uniforme élaborée au niveau central et destinée aux différentes directions régionales du Royaume, qui rappelle les principes, les règles générales, les standards budgétaires et les orientations en matière de performance à atteindre pour la préparation des prévisions budgétaires. Cette lettre englobe aussi l’ensemble des canevas et modèles de situation à préparer dans le cadre de ce processus budgétaire. Son objet est principalement l’élaboration des contrats internes de performance et les prévisions budgétaires au titre de l’exercice N+1. Il s’agit d’un document contenant un ensemble d’orientations pour l’élaboration de la liasse budgétaire qui en plus des annexes nécessaires, se compose de :
Projets de contrats internes de performance(CIP) ;
Projets de budgets chiffrés issus des objectifs et des plans d’actions définies dans les CIP en alignement avec la stratégie globale de l’Office et en conformité avec leurs stratégies métiers ;
Projets de Budgets d’Engagement et de Paiement (BEP) correspondant à cette première version du budget et reflétant les objectifs et les plans d’action du CIP ;
Fichiers de changement du budget d’investissement qui doit être conforme aux propositions budgétaires et respectant les règles de codifications pour les nouveaux projets.
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Chaque Direction Centrale Budgétaire est en mesure d’actualiser annuellement ses notes de cadrage, conformément aux domaines de compétence et d’expertise dont elle a la charge, en respectant un délai spécifique. Lancement du processus budgétaire
Juin N
Collecte et consolidation
Juillet N
Analyse, négociations et validation des budgets et des CIP Validation des budgets en interne de la branche eau Consolidation du budget ONEE (les deux branches) et
Septembre, octobre N Fin Octobre N Novembre N
accord de la DG Négociation du budget avec instances d’approbation
Décembre N
Présentation du budget ONEE au conseil d’Administration
Décembre N
et approbation Diffusion du budget de l’année N+1 pour exécution et
Janvier N+1
présentation des CIP dans le circuit de signature par la DG
Au moment de la préparation du budget prévisionnel, certains règles et principes doivent être respectés :
Les projets doivent être détaillés par opération pour le budget de fonctionnement, et par lot pour le budget d’investissement conformément aux canevas définis à cet effet ;
Les commissions budgétaires sont instituées pour la validation des propositions budgétaires. Toutes les Direction Responsable Budgétaire (DRB) doivent assister à ces commissions pour confirmer les niveaux pré-validés de chaque entité. Toute négociation budgétaire ou de moyens faites en dehors des délais, des commissions budgétaires ou de l’encadrement de la DSI, ne sera pas prise en considération.
Au début de l’exercice, et après la validation définitive du budget de fonctionnement et d’investissement, vient le rôle des systèmes du suivi budgétaire.
3. Le processus budgétaire L’un des principaux rôles du Service Contrôle de Gestion est de veiller au respect de la discipline budgétaire, c'est-à-dire gérer les différentes étapes et négociations et établir les documents nécessaires du processus de gestion. Au sein de la DR4, le processus budgétaire se fait en 2 phases : la préparation et l’exécution budgétaire
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a. La préparation budgétaire C’est la première étape, elle consiste à la collecte des besoins des agences de service (au maximum 3% du budget de l’année précédente). Ces besoins vont être présentés sous forme soit du budget de fonctionnement ou budget d’investissement. Les budgets établis sont d’abord négociés et validés au niveau régional avant de faire l’objet d’une discussion entre les différents responsables lors de la réunion de négociation budgétaire avec la Direction Générale. Les budgets acceptés sont inscrits dans le Budget d’Engagement et de Paiement (BEP). Cette phase peut se résumer en 7 étapes suivantes : Etapes 1
Phase préparation budgétaire Le lancement de recueil des besoins budgétaires par l’entité opérationnelle en remplissant les canevas définis dans la lettre de cadrage ; La consolidation des besoins par le service du contrôle de gestion au niveau
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régional en établissant les CPC prévisionnels pour les budgets de fonctionnement et les portefeuilles d’activités pour les budgets d’investissement (activités urbaines, rurales et assainissement liquide) ; La négociation budgétaire au niveau régional convoqué par le service du contrôle de gestion en présence des chefs d’agence pour représenter les différents services
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attachés à l’agence, le responsable budget pour juger l’utilité de l’opération et le directeur régional pour donner l’approbation ; La négociation budgétaire au niveau central dirigée par la Direction Générale en présence du contrôleur de gestion pour le pilotage des niveaux arrêtés et
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l’intermédiation entre les responsables, le responsable budget et le directeur régional pour défendre le budget vis-à-vis des responsables budgets centraux qui gèrent les portefeuilles de toutes les directions régionales. Les projets peuvent être acceptés, annulés ou reportés selon leur utilité pour l’Office ;
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La réunion de mise au point entre les responsables centraux pour la validation des projets de budget arrêtés lors de la négociation budgétaire ;
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L’envoi de budget au niveau du ministère des finances pour vérification et approbation ; L’établissement des Budgets d’Engagement et de Paiement (BEP) qui regroupe les
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projets de budgets acceptés et diffusion de ces derniers à la direction régionale concernés pour exécution.
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b. L’exécution budgétaire Au niveau régional, le contrôle budgétaire a pour objectif la vérification régulière des dépenses engagées pour les différentes opérations en cours ou nouvellement lancées. Cette étape concerne le suivi des engagements et des réalisations par des canevas sur Excel. Suivi des engagements : sous le contrôle de la DR4, toutes les entités dont les projets de budget sont approuvés au niveau du Budget d’Engagement et de Paiement, peuvent émettre au service de contrôle de gestion une demande d’accord de lancement afin de débuter les activités. Le contrôleur de gestion régional vérifie à son tour via cette demande 3 informations :
La nature de l’opération ;
Le coût de l’opération ;
Le paiement de l’opération au cours de l’exercice en cours.
La conformité de ces trois éléments avec les données figurées au niveau du Budget d’Engagement et de Paiement, permet la validation de la demande d’accord de lancement. Par un visa du service budget et la signature du Directeur Régional, le lancement du marché ou la consultation restreinte de la lettre de commande peut avoir lieu pour l’exécution des opérations prévues. A cette occasion, une copie du marché signée parvient au service budget en vue de garder une traçabilité sur l’engagement des opérations. Le contrôleur de gestion régional enregistre cette opération au niveau de la base de données des engagements. Suivi des réalisations : après le lancement du marché et l’accomplissement de toutes les procédures qui s’en suivent par le service achat, ce dernier émet une note de service de commencement au maître d’œuvre en vue de commencer l’exécution de l’opération. Ensuite, un dossier de règlement est préparé par le maître d’œuvre et le fournisseur, contenant des pièces diverses, notamment la facture, l’attachement (écrit informant sur l’état d’avancement de la prestation), le décompte (déduction faite sur le solde du compte), l’état de ventilation au cas où la prestation concerne plusieurs centres de coût, etc. Ce dossier de règlement est le document permettant au contrôleur de gestion de suivre le paiement des opérations programmées de façon périodique par imputation budgétaire. Il veille à ce que le budget prévu par imputation budgétaire ne soit pas dépassé. Lorsqu’il y a un dépassement budgétaire, trois 3 décisions peuvent être prises :
Demande de réaménagement budgétaire (voir l’annexe n°3) : c’est la prise en charge budgétaire assurée par le transfert inter-rubriques avec l’accord de la Direction
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Générale. La Direction Responsable Budgétaire (DRB) concernée examine et accorde ces transferts tout en respectant les règles en vigueur ;
Demande de rallonge budgétaire : c’est l’augmentation d’une rubrique d’un projet de budget, cela est fait lorsqu’il n’y a pas de possibilité de transfert et nécessite l’obtention d’un accord spécifique auprès de la DRB concernée ;
Rejet de l’opération : ce qui est très rare à survenir, il s’agit de rejeter ou annuler l’opération.
Les demandes de transfert ou de rallonge sont préparées et adressées aux DRB au niveau central pour validation. La décision de rejet, de rallonge et de transfert est prise après la vérification et détection de la cause du surplus. Après de l’exécution budgétaire, le contrôleur de gestion est chargé d’établir les différents bilans de réalisation possibles au cours de l’exercice. Ces bilans donnent une situation réelle sur l’état de réalisation de chaque projet : o Bilan de Juin : il regroupe les opérations réalisées par la DR4 et ses agences lors du premier semestre de l’année ; o Bilan d’Août-Septembre : il prend en compte les réalisations du premier semestre, l’approche du 2ème semestre et les charges à payer (CAP) du 1er semestre ; o Bilan de fin d’année : il englobe les réalisations du 1er et 2ème semestre et les charges à payer (CAP) supportées durant l’année. Le bilan comptable qui détaille les situations réelles annuelles de l’ensemble des directions régionales est établi par la direction centrale pour le besoin fiscal.
III. La Contractualisation Interne de Performance (CIP) Le Contrat Interne de Performance est un contrat qui vise l’instauration, le déploiement, le suivi et l’évaluation d’un système de management des performances, tant individuelles que collectives. Il permet la mobilisation des ressources afin de réaliser des objectifs assignés à la DR par la Direction Générale notamment dans le cadre du Contrat Programme. Il s’agit d’un document établi par le contrôleur de gestion et à travers lequel, le Directeur Régional s’investit personnellement dans l’atteinte des objectifs assignés avec l’utilisation rationnelle et économe des moyens et ressources mis à sa disposition pour réaliser les plans d’actions et atteindre les performances élaborées à cette fin. D’une manière générale, le
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Directeur Régional, s’engage à fédérer et impliquer l’ensemble du personnel de la DR et à les encadrer pour la réalisation des objectifs qui leurs sont assignés dans le cadre du CIP. Le CIP est conclu entre la Direction Générale de l’ONEE d’une part, et la Direction Régionale de l’Ouest, d’autre part et est composé des indicateurs qui permettent de mesurer la performance annuelle de l’entité régionale.
1. Objectifs de la contractualisation interne de performance L'ONEE - Branche Eau a fait recours à la contractualisation interne comme outil fondamental et efficace pour instaurer un système de management par objectif. C’est un processus par lequel un responsable hiérarchique et son collaborateur établissent des objectifs et négocient les moyens et les délais requis pour les réaliser. Pendant ou à la fin de période, les deux parties procèdent aux ajustements nécessaires et définissent le cas échéant de nouveaux objectifs. Rechercher la performance à travers l'atteinte des objectifs et l'optimisation des ressources, est devenu une nécessité pour l'Office. Comme tout contrat, le CIP fixera les engagements de chaque partie :
- D'une part les objectifs et les performances à atteindre par l’entité régionale ; - D'autre part les stratégies, ressources et moyens à mettre en place par la Direction centrale pour atteindre de ces objectifs. En effet, le CIP est un système qui permet de refléter : Le niveau de contribution de chaque Direction aux objectifs assignés ; Les plans d'actions et les moyens additionnels nécessaires à la réalisation des objectifs ; La procédure de suivi des réalisations : mesure de réalisations, analyse des écarts significatifs, proposition des actions correctives pour les écarts défavorables et rétribution des performances. Le Contrat Interne de Performance est établi pour une durée d’une année et prend effet à compter du 1er janvier de l’exercice contractuel. Il tient compte des objectifs globaux de la Direction Régionale qui peuvent être résumés comme suit : La satisfaction de la demande : il s’agit de la demande en eau potable, la demande d’assainissement liquide, des actions de sensibilisation la maîtrise de la demande ; Le plan de développement et programme d’investissement : il s’agit des plans et programmes de production, d’adduction et de distribution d’eau potable, de généralisation
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de l’accès à l’eau potable en milieu rural, d’assainissement liquide et le programme d’investissement ; L’amélioration des performances et de la gestion : on parle à ce niveau de l’amélioration de performances techniques et commerciales, recouvrement des créances commerciales, le développement des produits accessoires, rationalisation des charges, externalisation des activités non stratégiques, optimisation de la gestion des RH et le contrôle de la qualité des eaux.
2. Le processus d’élaboration de CIP Le processus d’élaboration de CIP comprend trois étapes fondamentales qui seront détaillées comme suit : a. Préparation Sur la base des lettres de cadrage, l’entité régionale concernée prépare un projet de contrat à travers la définition d’objectifs cohérents, la proposition d’un plan d’actions conforme et l’expression des besoins en moyens nécessaires. Le volet relatif aux moyens fait l’objet des préparations budgétaires qui sont validées de manière définitive dans le programme d’engagement. Les objectifs de la DR4 : les objectifs doivent découler des engagements de l’ONEEBranché Eau de telle manière à ce que la consolidation de l’ensemble des performances des différentes entités régionales s’enregistre dans les orientations stratégiques de l’Office ; Les plans d’actions : la DR4 est tenue d’arrêter un plan d’actions, elle doit solliciter un ensemble de moyens résumés comme suit : o Humains : il s’agit des moyens humains supplémentaires à mettre à la disposition de l’Office pour faire face à l’accroissement des activités et les nouvelles prises en charge ; o Financiers : il s’agit d’une part du budget d’investissement relatif à la généralisation de l’accès à l’eau potable, l’alimentation en eau potable en milieu urbain ainsi que l’assainissement et le budget de fonctionnement ; o Matériels : il s’agit des différents types de matériel dont l’achat est encore centralisé et non délégué au niveau régional. A la fin du mois de septembre de l’exercice N, la Direction Régionale établit une approche des réalisations au titre de l’exercice et propose le contrat interne de performance de l’exercice N+1 afin de procéder à sa négociation et sa validation. Le projet du CIP est validé au sein de l’entité concernée par tous les services ayant participé à son élaboration. Ensuite, il incombe au service
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contrôle de gestion au niveau régional d’assurer la consolidation et la validation des données. Le projet est par la suite envoyé à la DSI début octobre pour vérification et approbation avant de le soumettre à la négociation. b. Négociation La négociation et la validation sont effectuées sur une ou plusieurs réunions pilotées par la DSI au niveau central en présence d’une commission regroupant l’ensemble des entités centrales. A l’issue de ces réunions de négociation, un arbitrage sera arrêté en fonction des arguments formulés par les deux parties et une version finale du CIP est figée. c. Evaluation et suivi Le suivi des réalisations des objectifs du présent CIP, de la concrétisation des plans d’action y afférent, et de la mise en place des moyens nécessaires à sa réalisation, sera effectué par le service contrôle de gestion de la Direction Régionale avec la collaboration de toutes les structures de la DR. L’évaluation des réalisations par rapport aux engagements en termes d’objectifs et moyens est établie par la DR sous formé de rapports d’évaluation semestriels et annuels. Les écarts significatifs sont expliqués avec la proposition d’actions correctives à engager. Des explications sont demandées auprès des entités dont les objectifs ne sont pas atteints. Evaluation semestrielle : Une évaluation semestrielle commentée des réalisations au titre du Contrat Interne de Performance sera faite par le Directeur Régional au cours du mois suivant la fin du semestre conformément aux termes du CP encours. Pour faciliter la comparabilité du CIP, l’évaluation semestrielle s’accompagne d’une approche du prochain semestre, ce qui permet de comparer les résultats et dégager les écarts. Des explications sont demandées auprès des entités avérées sources de défaillance ou de performance anormale, ce qui enrichit l’évaluation du CIP en termes de commentaires. Evaluation annuelle : à la fin du mois de septembre de l’exercice N, le Directeur Régional établira une approche des réalisations au titre de l’exercice et proposera le Contrat Interne de Gestion de la période N+2 aux fins de sa négociation et sa validation. A la fin du mois de février de l’exercice N+1, le Directeur Régional procédera à la présentation des réalisations de l’exercice N sur la base des réalisations réelles constatées. Sur la base des bilans reçus des différentes entités, DSI établit un bilan annuel commenté qu’elle expose lors du séminaire d’évaluation annuelle. Le séminaire est organisé avant la
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fin du mois de février de l’année N+1 avec la participation de toutes les entités centrales et régionales. Dans ce séminaire, DSI présente le bilan de la performance annuelle de l’Office pour l’exercice écoulé qui sera suivi par un exposé de chaque DRi et DRB présentant à leur tour leur bilan annuel. Le rapport annuel d’évaluation est préparé par DSI et diffusé à l’ensemble des entités de l’Office après information de DG, et ce, avant le 31 mars de l’année N+1. Le reporting mettra en évidence la réalisation des objectifs et des principaux indicateurs de performance, et proposera d’éventuelles recommandations d’amélioration.
3. Les indicateurs de performance du CIP La notion de performance correspond à l’atteinte d’objectifs ou de résultats attendus, et plus largement à la création de valeur. Si dans le monde de l’entreprise, la création de valeur est généralement associée à l’accroissement du profit, elle doit être entendue dans le secteur public comme une optimisation des services rendus aux citoyens. Cette performance peut être mesurée à travers des indicateurs jugés utiles, pertinents, cohérents, fiables, clairs et souples définis par les responsables. Ces indicateurs permettent de mesurer avec efficacité, efficience et pertinence l’écart entre le résultat obtenu et les objectifs poursuivis, pour déterminer si ces derniers sont en voie d’être atteints. Il faut au préalable s’assurer que les indicateurs ont fait l’objet d’une définition explicite et partagée, afin de limiter les erreurs de construction et les interprétations divergentes : pour cela, il est indispensable de positionner la valeur de l’indicateur par rapport à une valeur de référence ou une cible à atteindre (une norme, une prévision, une moyenne ou un objectif). L’ONEE – Branche Eau comprend un ensemble d’indicateurs permettent de d’évaluer la performance de ses activités. Ces indicateurs sont regroupés en 3 volets :
a. La satisfaction de la demande Il s’agit de la contribution et du soutien de la Direction Régionale dans le périmètre géographique qu’elle couvre pour permettre à l’office de prendre les mesures nécessaires afin d’assurer la satisfaction de la demande nationale en eau potable d’une part et pour répondre dans le cadre du Programme National d’Assainissement (PNA) au besoin d’équipement en infrastructures d’assainissement liquide d’autre part. Pour ce faire, la DR établit des plans d’action pour la réalisation des projets de production d’eau potable :
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i.
La demande d’eau potable
Plusieurs indicateurs sont utilisés à ce niveau pour mesurer l’évolution de la demande en eau potable et la maitrise de cette demande pour la période contractuelle. L’évolution de la demande en eau potable : pour répondre aux besoins en eau potable caractérisés par des accroissements différenciés selon le développement démographique et socio-économique que connaît chaque ville, la DR s’engage à déployer les davantage d’efforts pour rationaliser la demande à travers l’amélioration des rendements des réseaux de production et de distribution. Cette action est mesurée par le Débit en mètre cube de l’eau potable produite et le Débit global à équiper en comparaison avec les prévisions dans le Contrat Programme. L’action à mener est généralement l’équipement de nouveaux forages sur la région concernée. La maîtrise de la demande en eau potable : la DR s’inscrit dans les efforts de l’ONEE en matière de maîtrise de la demande en eau potable en apportant sa contribution et son soutien et ce, à travers plusieurs axes, dont notamment :
Les actions de communication ainsi que de sensibilisation de l’utilisation rationnelle en eau potable ;
La maîtrise de la consommation des grands clients et ceux à consommation jugée exagérée ;
L’amélioration des rendements à la production et à la distribution.
Les indicateurs de comparaison avec les projets inscrits dans le CP et de mesures de performance sont notamment : le rendement de production et le rendement de distribution. Rendement de production = volume distribue / volume produit Rendement de production = volume distribué / volume consommé ii.
La demande d’assainissement liquide
En ce qui concerne l’assainissement liquide, la planification de l’intervention de l’Office dans ce secteur se fait à travers l’évaluation de l’état de l’assainissement liquide dans les villes et centres arrêtés dans le cadre du PNA où l’ONEE assure le service de distribution d’eau potable et tenant compte de l’impact des projets programmés sur l’environnement et notamment les ressources en eau et du nombre de ménages bénéficiaires. iii.
Les actions de sensibilisation à la maîtrise de la demande
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En vue d’appuyer les actions de l’Etat en matière d’efficacité énergétique et de lutte contre le gaspillage d’eau, l’ONEE a prévu de renforcer la communication de proximité avec ses clients par le lancement à partir de 2014 des actions larges et ciblées de sensibilisation. L’objectif étant de permettre, à travers différents supports appropriés, à tous les clients de l’Office de s’informer d’une manière rapide et simple sur les mesures et moyens existants pour rationaliser l’utilisation de l’électricité et de l’eau potable. Une somme d’argent non négligeable a été allouée à ces actions. Plusieurs actions ont été organisées par la DR4 à savoir : organisation de séminaires, visites d’ouvrages au profit d’élèves, journée de sensibilisation et d’évènements liquides au profit d’élèves, production de banderoles, etc.
b. Le plan de développement et programme d’investissement Pour faire face aux défis sociaux, économiques et environnementaux du Pays, l’ONEE s’emploiera, à travers ses structures régionales, au développement optimal des infrastructures d’eau potable et d’assainissement liquide afin de disposer des capacités suffisantes pour répondre à la demande dans les meilleures conditions de coût, de qualité, de délai et de sécurité. i.
La production d’eau potable
Pour accompagner l’accroissement démographique et le développement socio-économique du pays, la DR4 apportera sa contribution et son soutien pour renforcer sa capacité de production tout en s’efforçant de minimiser les prélèvements à partir des nappes qui connaissent une surexploitation importante et ce, à travers :
L’équipement d’un débit supplémentaire par la mise en service des projets d’équipement de nouveaux forages ;
La préservation des ressources souterraines conformément aux orientations des Pouvoirs Publics.
Les indicateurs utilisés pour la comparaison avec les prévisions indiquées dans le CP sont : le Débit global à équiper et le Nombre de stations à mettre en service. ii.
La distribution d’eau potable
Pour répondre à l’urbanisation croissante de plus de 80 villes et centres où la DR4 assure le service de distribution d’eau potable et pour améliorer le taux de branchement aux réseaux de distribution, des projets concernant plusieurs villes et centres sont inscrits dans le programmes.
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Les outils de comparaison entre le réel et la prévision sont : Nombre de centres gérés, Conduites nouvelles de distribution par an, taux de branchement et Nombre d’abonnés. Taux de branchement = population branchée / population totale iii.
La généralisation de l’accès à l’eau potable en milieu rural
La concrétisation de ces projets de généralisation de l’accès à l’eau potable par bornes fontaines et la demande croissante des populations rurales et communes, l’ONEE a instauré en concertation avec la Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur un montage financier arrêtant la contribution des ménages et des communes. Taux d’accès à l’eau potable = population desservie / population totale iv.
Assainissement liquide
En 2014, la DR avait 3 stations d’épuration avec une capacité d’épuration permettant d’atteindre un taux de dépollution de 6,25% en intervenant dans 16 villes et centres. Le Contrat Programme 2014-2017 prévoit une augmentation de la capacité d’épuration, une amélioration du taux de dépollution et la prise en charge de la gestion du service d’assainissement liquide dans 3 villes et centres. Les indicateurs utilisés à ce niveau peuvent être résumés comme suit : Capacité d’épuration Nombre de stations Taux de dépollution Taux de raccordement Centres d’intervention
Taux de raccordement = population raccordée au réseau d’assainissement / population totale (18 centres) Taux de dépollution = taux de raccordement * 1 ( si STEP # 1)
c. Amélioration des performances techniques et de la gestion En plus de ses programmes de développement, la DR s’engage à poursuivre avec rigueur, ses efforts pour l’amélioration de ses performances techniques et commerciales, la productivité de ses ressources humaines et la rationalisation des charges.
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i.
Performances techniques
Il s’agit de l’ensemble des actions visant l’amélioration des performances techniques des installations de production, de transport et de distribution. Ces performances sont mesurées par les indicateurs suivants : rendement de production, rendement de distribution et ratio de consommation énergétique. ii.
Performances commerciales
Cette performance regroupe l’ensemble de la stratégie commerciale et marketing de l’ONEE qui se base principalement sur les actions suivantes :
Suivi de la satisfaction clientèle ;
Amélioration de la relation clientèle ;
Externalisation des activités non stratégiques ;
Mise en place de solutions adaptées au milieu ;
Réduction du délai de paiement.
Les principaux indicateurs pour la mesure de la performance commerciale sont : Evolution du Chiffre d’affaires Nombre de clients Evolution du nombre de clients Evolution du taux de relève Délai de recouvrement des clients particuliers
iii.
Recouvrement des créances commerciales
Il s’agit des actions à mener par la DR4 en concertation avec les directions centrales concernées pour le recouvrement des arriérés relatifs aux créances commerciales et des créances auprès des communes au titre de leur contributions aux investissements dans les programmes d’AEP rurale et d’assainissement liquide. iv.
Rationalisation des charges
En plus des efforts déployés en matière d’amélioration des performances techniques et commerciales, l’Office s’engage à entreprendre des actions visant à consolider son plan d’action en termes de rationalisation et maitrise de ses charges.
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La performance de ces actions est mesurée par des rapports suivants : Achats de matières et fournitures / Chiffre d’affaires Autres charges externes / Chiffre d’affaires Charges du personnel / Chiffre d’affaires Frais financiers / Chiffre d’affaires
v.
Optimisation de la gestion des Ressources Humaines
L’Office s’emploie des moyens adéquats afin d’assurer une gestion des ressources humaines visant à accompagner le plan de développement de la DR et à améliorer la productivité et l’efficacité de son capital humain. Les indicateurs de performance sont :
Produit moyen par agent (CA / effectifs)
Marge moyenne par agent ;
Charges du personnel / Chiffre d’affaires
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Conclusion Ce chapitre sur les outils du contrôle de gestion nous a permis d’étudier la démarche et les moyens mis en œuvre par le Service du Contrôle de Gestion pour remplir sa mission. Ces outils qui sont au nombre de trois (3) répondent aux besoins suivants :
La comptabilité analytique : c’est un outil utilisé par le service de contrôle de gestion de la DR4 pour ventilation de ses charges d’exploitation selon les centres de coût adéquats ;
La gestion budgétaire est un moyen de collecte des besoins auprès des différents services et agences attachés à la DR4 et de la négociation budgétaire au niveau régional et central. Elle est également utilisée pour la préparation et l’exécution des projets de budget ;
La contractualisation interne de performance : utilisé comme un tableau de bord regroupant l’ensemble des objectifs de la DR et les indicateurs permettant de mesurer l’atteinte de ces objectifs, le contrat interne de performance permet à la l’Office de mesurer sa performance et proposer des actions correctives pour combler les écarts.
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Suggestions Nous remercions énormément l’Office National d’Electricité et de l’Eau Potable Branche Eau, Direction Régionale de l’OUEST pour son accueil chaleureux particulièrement à l’endroit de la Division Finance. C’est un organisme très organisé avec des dirigeants respectueux et généreux. Si on parle de la famille dans une organisation, la DR4 forme les cinq (5) doigts de la main. Les taches sont exécutées avec rigueur au niveau de chaque service. Mais au niveau des outils du contrôle de gestion utilisé par la DR4, on remarque une certaine insuffisance plus précisément la non utilisation du tableau de bord. C’est un outil qui permet de comparer l’état actuel (pouvoir, réalisation) aux objectifs fixés au départ (vouloir) afin de dégager et analyser les écarts. C’est un moyen d’analyse à postériori qui met en évidence les dysfonctionnements lorsqu’ils sont effectivement présents. Le tableau de bord comprend des indicateurs pertinents qui permettront à la DR de bien suivre l’état d’avancement des projets et de leur réalisation, de rendre compte le niveau de performance et de dialoguer entre niveaux hiérarchiques à travers le reporting. Le tableau de bord doit clarifier trois situations essentielles pour le contrôle de la performance :
S1 : la situation de gestion par rapport aux objectifs fixés : le vouloir par rapport au pouvoir
S2 : la dérive par rapport à la trajectoire prévue, au moyen d'indicateurs, ce qui permettra de déterminer le moment d'une action corrective et les moyens à mettre en œuvre : l’écart entre le vouloir et le pouvoir
S3 : les conséquences des actions correctives au niveau de chaque centre de responsabilité : une interprétation mettant au clair comment réduire l’écart
Le tableau de bord peut être utilisé de deux (2) manières :
a. Le modèle français : la méthode OVAR Au niveau de cette méthode, la construction du tableau de bord est faite selon une approche top-down pour une meilleure qualité de la communication interne et externe, renforcer la cohérence des équipes et augmenter la convergence des actions.
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La méthode OVAR répond à 3 types de besoins :
- Piloter la performance - Offrir une méthodologie de dialogue - S’appuyer sur une démarche formalisée Les composantes de la méthode : O : Objectifs : selon la méthode, l’objectif doit être SMART (Spécifique et précis, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporellement définis) ; VA : Variable d’Action : c’est le facteur sur lequel le responsable doit agir pour atteindre les objectifs ; R : Responsable : il s’agit de définir avec précision les contours du « domaine de responsabilité » et préciser en quoi ses prises de décisions affectent ou non la réalisation des objectifs globaux. Un responsable ne peut s’engager et par conséquent ne peut être évalué que sur les éléments qui sont sous son contrôle.
b. Le modèle américain Il s’agit du tableau de bord prospectif qui contrairement au tableau traditionnel (actionnarial) est un tableau de bord partenarial qui traduit la mission et la stratégie d’une organisation en un ensemble d’indicateurs de performance constituant la base d’un système de pilotage de la stratégie. Il mesure la performance selon les 4 axes équilibrés :
Axe financier ;
Axe clients ;
Axe processus ;
Axe apprentissage organisationnel.
Le tableau prospectif ou équilibré peut être un outil important pour la DR4 dès lors qu’il tient compte de Planet (environnement vivable), de People (vie sociale) et Profit (viable) pour participer au développement durable. Il met l’accent sur le pouvoir des dirigeants (équitable), le vouloir des actionnaires, le Devoir de l’environnement et le Falloir de l’Etat pour assurer une RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) en tenant compte du passé et le futur.
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Conclusion Générale Tout service a besoin d’une bonne organisation fonctionnelle pour mener à bien les tâches qui lui incombe. Le Service du Contrôle de gestion a un rôle capital au sein de la DR4. Le stage effectué au sein de ce service constitue une expérience riche et dynamique car cela m’a permis d’évaluer non seulement mes acquis en les rapportant aux réalités du terrain mais aussi et surtout un contact imminent avec la vie active. Cette étape de la formation m’a beaucoup aidé à comprendre le fonctionnement et l’importance de Services du Contrôle de gestion au sein d’un établissement public ainsi que le grand écart qui existe entre la théorie et la pratique et d’autre part d’acquérir les performances nécessaires pour mieux s’adapter à la situation de notre future vie professionnelle. La mission que je me suis engagé à réaliser pendant la durée de ce stage avait des retombées positives sur la rédaction de ce rapport au niveau personnel ainsi que professionnel dans la mesure d’une compréhension du processus budgétaire depuis son élaboration jusqu'à son contrôle et exécution et les outils et indicateurs utilisés par la DR4 pour analyser les écarts, proposer des actions correctives et mesurer la performance. Ce stage à L’ONEE Branche Eau régional de l’OUEST (DR4) effectué pendant une période d’un mois m’as permis de savoir que sur le plan de travail, le contrôleur de gestion dispose d’une vue d’ensemble sur toutes les fonctions. Il fournit, aide et conseille pour l’ensemble des opérateurs, ce qui rend sa mission de plus en plus délicate.
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Bibliographie Documents internes :
Lettre de cadrage ;
Le contrat interne de performance (2017-2019) ;
Articles de règlement des achats ;
Manuel des missions et attributions DR4-Division finance ;
Le Contrat Programme entre l’Etat et l’Office National de l’Electricité et de l’Eau Potable pour la période 2014-2017
Ouvrage :
CONTROLE DE GESTION STRATEGIQUE (Outil de pilotage de l’entreprise et de maîtrise de ses performances) Nacer-Eddine SADI Docteur en Economie Appliquée.
Webographie :
www.balancedscorecard.org www.compta-facile.com www.manager-go.com www.onep.org.ma
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Table des matières SOMMAIRE ................................................................................................................................2 Sigles et abréviations ....................................................................................................................3 Dédicaces ........................................................................................ Error! Bookmark not defined. Remerciement ..............................................................................................................................4 Introduction ..................................................................................................................................5 Chapitre I : Présentation générale de l’ONEE................................................................................7 I.
Historique ...............................................................................................................................7
II.
Organisation de l’office ...........................................................................................................8
III.
Les missions de la DR4 ..................................................................................................... 11
IV.
Procédure du marché public ............................................................................................... 13
1.
Les types de marchés ......................................................................................................... 13
2.
Le processus de passation de marché public ....................................................................... 14
Conclusion .................................................................................................................................... 18 Chapitre II : Le service du contrôle de gestion............................................................................. 20 Le contrôle de gestion au sein des établissements publics....................................................... 21
I. 1.
L’outil d’aide à la gestion opérationnelle ........................................................................... 22
2.
L’outil de pilotage ou de la gestion stratégique................................................................... 22
3.
L’outil d’aide à la décision................................................................................................. 23 Le contrôle de gestion au sein de l’ONEE-BO ....................................................................... 24
II. 1.
Les missions ...................................................................................................................... 24
2.
Les attributions .................................................................................................................. 24
3.
Les techniques mises en place ............................................................................................ 26
Conclusion .................................................................................................................................... 27 Chapitre III : Les outils du contrôle de gestion utilisés dans la DR4 ............................................ 29 I.
La comptabilité analytique..................................................................................................... 29
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La gestion budgétaire ............................................................................................................ 31
II. 1.
La structure budgétaire ...................................................................................................... 31
2.
La fixation des orientations ................................................................................................ 32
3.
Le processus budgétaire ..................................................................................................... 33
III.
La Contractualisation Interne de Performance (CIP) .......................................................... 36
1.
Objectifs de la contractualisation interne de performance ................................................... 37
2.
Le processus d’élaboration de CIP ..................................................................................... 38
3.
Les indicateurs de performance du CIP .............................................................................. 40
Conclusion .................................................................................................................................... 46 Suggestions ................................................................................................................................ 47 a.
Le modèle français : la méthode OVAR ................................................................................. 47
b.
Le modèle américain ............................................................................................................. 48
Conclusion Générale................................................................................................................... 49 Bibliographie .............................................................................................................................. 50
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