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Gestion de l’énergie dans l’hôtellerie
Gestion de l’énergie dans l’hôtellerie
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Impresum
Hotelleriesuisse, 3001 Berne Office fédéral de l’énergie, 3003 Berne Agence de l’énergie pour l’economie, AEnEC, Zürich Auteur: Lorenz Perincioli, Ing. Büro Energie & Umwelt, 3624 Goldiwil Mis à jour: Martin Stettler, Office fédéral de l’énergie, Berne Lukas Herzog, Agence de l’énergie de l’economie, Zürich Manuel Gestion de l’énergie dans l’hôtellerie, 3ème édition 2010 Layout: Sepp Steibli, Education Design, 3110 Münsingen Editeur: Téléchargement Internet: www.hotelpower.ch
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Préface
Depuis plus de dix ans les questions énergétiques et environnementales revêtent une importance croissante. Des thèmes, tels le réchauffement climatique, la taxe sur le CO2, les contraintes liées aux énergies fossiles ainsi que la problématique de l’électricité, d’origine nucléaire ou renouvelable, sont autant de préoccupations qui agitent constamment les esprits. La Suisse s’est par ailleurs engagée à réduire ses émissions de CO2 de manière déterminante dans le cadre du protocole de Kyoto; c’est la raison d’être de la loi sur le CO2. Il s’agit en premier lieu de réduire de 10% jusqu’en 2010 les agents énergétiques provenant de matières fossiles, par rapport à leur niveau en 1990 et ceci, grâce à des mesures librement consenties. Cependant comme ces émissions n’ont pas diminué en 2007 comme prévu, le Conseil fédéral et le Parlement se sont décidés à introduire dès 2008 la taxe sur le CO2. Près de 1200 entreprises très gourmandes en énergie s’étaient déjà engagées auprès de la Confédération à réduire leurs émissions de CO2 et ont été ainsi libérées de la taxe. Parmi elles, 115 établissements hôteliers. Les objectifs de réduction du CO2 et d’efficience énergétique avaient été élaborés auparavant dans le cadre d’une convention avec la collaboration de l’Agence de l’énergie pour l’économie, pour chaque établissement en particulier, et acceptés par la Confédération. Les nombreuses mesures économiques que l’hôtellerie a réalisées volontairement jusqu’à ce jour, grâce au soutien des modérateurs de l’Agence de l’énergie pour l’économie, représentent un succès indéniable. Hotelleriesuisse se profile ainsi comme organisation faîtière de pointe de l’hôtellerie suisse, très convaincue par la nécessité et l’utilité de réduire la consommation énergétique. Il s’agit toutefois de diminuer la consommation non seulement d’énergies fossiles, mais également d’électricité. En mettant en place des mesures d’économie d’énergie, nous voudrions promouvoir deux aspects :
Tout d’abord le tourisme et l’hôtellerie tirent profit d’un environnement intact. Le changement climatique menace particulièrement les prestataires de services touristiques dans les régions de sports d’hiver. L’hôtellerie a donc tout intérêt à s’engager activement dans un processus de réduction de la consommation énergétique et à prendre grand soin de l’environnement. Dans ce contexte de grand défi économique pour notre branche, un second aspect incontournable passe à l’avant-scène. En effet, plusieurs études démontrent que la consommation énergétique d’un hôtel s’élève, en moyenne, à 3% du chiffre d’affaires. Concrètement selon le benchmark hôtelier 2008 d’hotelleriesuisse, les coûts énergétiques d’un hôtel trois étoiles se montent à CHF 119’000; pour un hôtel de villégiature cinq étoiles à CHF 675’000. Pour l’ensemble de l’hôtellerie suisse ils sont estimés à près de 300 millions de CHF. Il n’y a donc aucun doute possible: l’énergie est un facteur de coûts significatif. Par conséquent, une gestion énergétique efficace contribuera grandement à réduire les coûts de l’ensemble de la branche et à améliorer la compétitivité des établissements hôteliers. Compte tenu de la hausse des prix à long terme de l’électricité, du pétrole et du gaz, tout hôtelier serait bien avisé de s’orienter à temps vers une gestion énergétique efficace. Le présent manuel donne à l’hôtelier une vue d’ensemble précieuse sur les mesures potentielles d’économie et lui permet de contribuer activement à l’augmentation de l’efficience énergétique et à la réduction des émissions de CO2 dans l’hôtellerie. Grâce à ses indications pratiques, le rapport souligne l’énorme importance de la problématique énergétique pour notre branche, et surtout propose des solutions immédiatement applicables par les hôteliers. Hotelleriesuisse se réjouit beaucoup de l’existence de ce rapport et encourage vivement tous ses membres à profiter au mieux des solutions proposées et des enseignements dispensés, afin de diminuer les coûts d’exploitation et de contribuer activement à la baisse de la consommation énergétique. Dr.Christoph Juen CEO hotelleriesuisse, Berne
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Raccourci
Le présent document s’adresse à tous les professionnels de l’hôtellerie, désireux de réduire les coûts énergétiques, prévoyant de nouvelles installations et préoccupés par les questions énergétiques. L’objectif de ce fil rouge est de les sensibiliser au potentiel d’économie existant et de mettre à leur disposition des outils de travail actualisés, afin de réaliser des mesures d’économie. La priorité porte autant sur la diminution de la consommation électrique que sur la réduction des émissions de CO2. Le fil rouge démontre au chapitre 2, que l’hôtellerie recèle un fort potentiel d’économie et que des mesures économiques appropriées peuvent contribuer à épargner argent et énergie. En effet, l’énergie consommée par son établissement coûte cher à l’hôtelier, qui lui consacre de 2,0 à 4,5% de son chiffre d’affaires. Pour un hôtel suisse moyen, cela se traduit par des coûts annuels d’environ CHF 100’000.– (chapitre 3). Ainsi, de manière simple, tout hôtelier peut à l’aide de l‘«autodiagnostic» (chapitre 3) définir la performance énergétique de son établissement et en déduire des mesures immédiates. Qui veut en savoir plus et dispose de données plus complètes, peut calculer de manière pointue l’efficience énergétique de son établissement, répartie en chaleur des pièces/eau chaude et en production d’énergie, et les évaluer à l’aide d’une échelle de comparative. Comment y parvenir? C’est au chapitre 4 qu’il découvrira des pistes lui permettant d’optimiser au mieux son éta-
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blissement. S’il désire réduire sa consommation énergétique rapidement de manière significative sans disposer de connaissances spécifiques étendues et sans grands frais, la liste des «Mesures immédiates» au chapitre 5 lui fournira de nombreuses indications utiles. C’est aux spécialistes et concepteurs en énergie ainsi qu’aux installateurs que s’adresse la liste des «Mesures standard» du chapitre 6. Il s’agit d’un ensemble de mesures éprouvées permettant d’épargner à la fois de l’énergie et de l’argent. Si cellesci sont de plus grande envergure, il est impératif de les planifier et de les coordonner minutieusement avec tous les intervenants. De même, tous les avantages et inconvénients liés à chaque mesure doivent être pris en compte dans l’évaluation de la rentabilité en plus des économies d’énergie. L‘«Analyse énergétique» proposée au chapitre 7 (document à télécharger figurant dans les annexes) permet au spécialistes en énergie d’évaluer la performance énergétique standard de votre établissement. Elle donne notamment l’occasion à tout hôtelier novice en matière d’énergie de se familiariser avec les spécificités énergétiques particulières à son établissement grâce à une approche structurée et appropriée. Pas d’analyse sans comptabilité énergétique! A la fin des annexes figure un document à télécharger qui permet un calcul simple des valeurs de référence.
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Table des matières 1 Introduction 1.1 Situation de départ 1.2 Niveau actuel des connaissances
7 8 8
2 2.1 2.2 2.3
Potentiel d’économie dans l’hôtellerie Projet d’application dans le Berner Oberland Résultats Conclusions
9 9 9 13
3 3.1 3.2 3.3 3.4
Analyse de la consommation Autodiagnostic Calcul des valeurs de référence Valeurs de consommation de différents types d’hôtels Indices de dépense énergétique de bâtiments neufs et de transformations
15 16 17 23
4 4.1 4.2 4.3 4.4
Comment optimiser votre établissement Principes de base Motivation Mesures d’économie Rentabilité
25 25 25 25 26
5 5.1 5.2 5.3 5.4
Mesures immédiates Mesures organisationnelles Mesures techniques immédiates Savoir-faire Motivation
27 28 29 30 31
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6 Mesures standard 6.1 Enveloppe du bâtiment 6.2 Chauffage 6.3 Eau chaude 6.4 Ventilation 6.5 Cuisine 6.6 Réfrigération, froid industriel 6.7 Blanchisserie 6.8 Eclairage 6.9 Piscine couverte et espace bien-être 6.10 Pics de consommation et puissance réactive 6.11 Autres 6.12 Motivation et direction des collaborateurs 6.13 Pour qui veut en savoir plus
33 34 36 38 40 42 44 46 49 51 53 55 57 59
7 Voie à suivre pour l’analyse de l’énergie 7.1 Objectifs et mise en oeuvre 7.2 Détails concernant l’analyse énergétique
61 62 62
1 2 3 4 5
Analyse de l’énergie Données de l’hôtel (caractéristiques) Immeuble / technique du bâtiment Consommation d’énergie et d’eau Consommateurs Mesures Analyse de l’énergie
E1 E2 E4 E7 E8 E11 E13 5
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1 Introduction
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1.1 Situation de départ
1.2 Niveau actuel des connaissances
Depuis la parution de «Gestion de l’énergie dans l’hôtellerie», de nombreux hôtels ont été analysés quant à leur consommation énergétique et améliorés, particulièrement dans le cadre du programme fédéral Energie 2000. D’autres enseignements ont été tirés du travail effectué depuis 2001 dans des groupes d’hôtels accompagnés par les coachs de l’Agence de l’énergie pour l’économie. La base des données énergétiques a ainsi nettement augmenté. C’est dans le cadre de la mise à jour de la plateforme www.hotelpower.ch que nous avons actualisé ce guide de gestion énergétique. Il est évident qu’il ne peut répondre à tous les besoins individuels et couvrir tous les aspects de la branche hôtellerie, si diversifiée, mais offrir quelques approches dignes de réflexion.
Il s’agit de remettre à niveau une publication fort utilisée et appréciée «Gestion de l’énergie dans l’hôtellerie», afin de fournir aux professionnels prêts à agir un outil de travail actualisé. Les résultats de l’étude sur l’énergie effectuée en 1993, «Projet d’application dans l’Oberland bernois» seront également cités dans la nouvelle édition, puisqu’ils semblent toujours aussi actuels. Le chapitre intitulé «Mesures» a été complété par l’élaboration de deux listes de mesures («Mesures immédiates» et «Mesures standard»), toutes deux issues du projet «Hotel-Power». Les mesures immédiates ne concernent pas que les spécialistes en énergie, mais également les hôteliers. Quant au catalogue des mesures standard, il permet au spécialiste d’approfondir considérablement les nombreuses opportunités offertes par les mesures d’économie de l’énergie.
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2 Potentiel d’économie dans l’hôtellerie 2.1 Projet d’application dans le Berner Oberland
2.2 Résultats
En 1993, dans le cadre du programme d’incitation RAVEL, 22 hôtels, de taille et de type différents, ont été étudiés, dans l’Oberland bernois essentiellement, mais également dans la partie campagnarde du Mittelland et dans les villes. Les analyses ont été effectuées par 11 spécialistes en énergie venant de différents bureaux de planification énergétique. Un modèle standardisé pour cette étude a garanti la comparabilité entre les résultats et les valeurs de référence (le formulaire d’analyse se trouve dans les annexes de cette publication en tant que document à copier). Etant donné que les nouvelles analyses d’hôtels effectuées dans le cadre de l’Agence de l’énergie pour l’économie confirment la pertinence des résultats obtenus à l’époque (avec des prix actualisés), ceux-ci seront cités ci-après.
Les 22 hôtels analysés comprenant 2133 lits consommaient annuellement une quantité d’énergie correspondant à 1’820 tonnes d’équivalents mazout, dont deux tiers de carburants d’origine fossile (mazout, gaz et chauffage à distance) et un tiers d’électricité. Il en résultait des coûts annuels de l’ordre de CHF 1.8 mio, dont CHF 1.3 mio pour l’électricité. Les coûts de l’énergie représentaient donc en moyenne 2.8% du chiffre d’affaires. Le prix des énergies fossiles a fortement augmenté depuis une dizaine d’années. Par conséquent les coûts «chaleur» (chauffage/eau chaude) et «électricité» sont plus équilibrés.
Mazout, gaz, chauffage à distance Electricité Total
Electricité: Seul un tiers de l’énergie consommée, mais plus de la moitié des coûts énergétiques
énergie MWh/a %
coûts Fr./a %
prix ct./kWh
14 140
66
1 131 200.–
47
8
7 440
34
1 259 500.–
53
17.0
21 580
100
2 390 700.–
100
Légende: La consommation et les coûts d’énergie globaux des 22 hôtels de l’étude RAVEL (1993), avec des prix actualisés.
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Caractéristiques de la consommation d’énergie électrique Le graphique qui suit montre la répartition de la consommation électrique de trois hôtels différents. 100% 90% 80% 70% Divers
60%
Lingerie. machine à repasser
50%
Cuisine principale et de banquets, froid commercial inclu
40%
Ascenseur
30%
Eclairage général / ventilation
20%
Minibar
10%
Chambres des hôtes (éclairage, climatisation)
0% Hôtel 1
Hôtel 2
Hôtel 3 Hôtel urbain avec un petit restaurant Hôtel 1 Hôtel 2 Hôtel saisonnier avec un grand restaurant Hôtel 3 Hôtel touristique ouvert à l’année avec un restaurant de taille moyenne
Force est de constater que les pourcentages de consommation d’électricité pour les divers secteurs varient énormément entre les trois hôtels. Valeurs de consommation de référence Les valeurs de consommation de référence servent de valeurs de comparaison pour la qualité énergétique des établissements hôteliers. La comparaison entre les hôtels au moyen des valeurs de référence est toutefois difficile, parce que les établissements sont souvent de nature très différente. Ainsi un hôtel ayant un restaurant gourmand en électricité est difficilement comparable à un hôtel sans restaurant, n’offrant à ses hôtes que le petit-déjeuner. Afin de pouvoir maintenir la comparabilité, différents types de valeurs de référence ont été utilisés. La consommation énergétique ou les coûts de l’énergie sont à examiner en rapport avec la surface chauffée du bâtiment, le chiffre d’affaires, le nombre de collaborateurs ou les prestations proposées.
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Coefficients de dépense d’énergie Le coefficient de dépense d’énergie définit la valeur de l’énergie globalement consommée dans un établissement pendant une année par rapport à la surface de référence énergétique SRE du bâtiment. Elle peut être indiquée dans les unités suivantes: MJ/m2a ou kWh/m2a (3.6 MJ = 1 kWh; 1 litre de mazout = 0,9 m3 de gaz PCS = 11,3 kWh). Dans la norme SIA 380/1 Energie thermique dans les bâtiments, 2009, l’indice de dépense d’énergie (chaleur) EF en MJ/m2 contient la somme du besoin de chaleur pour le chauffage Qh et du besoin de chaleur pour l’eau chaude sanitaire Qww, divisée par la fraction utile de la source d’énergie [Ew = (Qh + Qww)/ηhww]. Ces indices servent
à présenter l’état «technique» du bâtiment et des installations; ils sont très utiles afin d’établir une comparaison avec des valeurs mesurées. La norme fixe pour Qh des valeurs limites et pour Qww des valeurs standard. Dans le domaine de l’électricité (éclairage, ventilation, climatisation, appareils) la norme SIA 380/4 Energie électrique dans le bâtiment, 2006, fixe des valeurs limites pour le besoin d’énergie électrique. Dans les annexes et pour les deux normes figurent des indices de dépense énergétique typiques pour les plusieurs catégories de bâtiments. Le tableau ci-dessous présente des indices pour deux catégories typiques d’hôtels. Pour les coefficients d’autres catégories voir chapitre 3.4).
L’indice de dépense d’énergie (chaleur) Bâtiments neuf (calculé avec valeurs limites) Indice de dépense d’énergie (chaleur) EF (exemple: complexe chambres d’hôtel, préparation d’eau chaude combinée au chauffage)
341 MJ/m2a oder 95 kWh/m2a (ca. 9.5 l mazout/m2a)
Transformations/ assainissements 400 MJ/ m2a oder 111 kWh/m2a (ca. 11 l mazout/m2a)
Valeurs pour d’autres énergies et systèmes de production de chaleur voire norme SIA 380/1, 2009
L’indice de dépense en énergie électrique Eel (calculé avec valeurs limites)
Bâtiments neufs/ trasformations/assainis-sements
Indice de dépense en énergie électrique Eel (exemple : hôtel avec restaurant, sans lingerie)
153 MJ/m2a oder 42 kWh/m2a
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Indices de dépense d’énergie des 22 hôtels de l’étude RAVEL Dans le diagramme ci-dessus figure le nombre d’étoiles attribuées aux hôtels. Quatre d’entre eux ne font pas partie de la classification officielle. Il ressort de façon évidente que les étoiles d’un hôtel ne jouent qu’un faible rôle par rapport à la consommation énergétique. Concernant la consommation énergétique spécifique, l’importance de la classification peut fortement varier entre les hôtels urbains et les hôtels à la campagne.
()
()
()
9
()
8
7
6
5
4
3
2
Hôtel Nr. 1
Litres/m2a 50
Consommation de mazout
40 30 20 10 0 10 11
12 13
14 15
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18 19
20 21
22
La consommation moyenne de mazout des 22 établissements étudiés se montait à 20.7 litres par m2 et par année. Elle est donc deux fois plus élevée que la valeur effective retenue par la SIA 380/1, 2009 (transformations/ assainissements). Un seul hôtel figure en dessous de cette valeur limite. La localisation (normalisation degrés-jours) n’a pas été prise en considération.
()
()
()
9
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8
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2
Hôtel Nr. 1
kWh/m2a 200
Consommation d’électricité
150 100 50 0 10 11
La consommation moyenne d’électricité s’élève à 103 kWh/m2a, bien loin des valeurs effectives (42 kWh/m2a) de la SIA 380/4, 2006 et témoigne d’un potentiel d’économie particulièrement important dans ce domaine. 12
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20 21
22
()
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4
3
2
Hôtel Nr. 1
% 5
Coûts de l’énergie par franc du chiffre d’affaires
4 3 2 1 0 10 11
Il s’est avéré que la grandeur de référence la plus significative et la plus simple soit le coût de l’énergie en pourcent du chiffre d’affaires (CA). Les deux montants sont des valeurs comptables faciles à saisir. Bien que la comparaison puisse ressembler à une généralisation approximative, elle permet néanmoins une estimation rapide et précise. Les hôtels cinq étoiles pourraient avoir un pourcentage de dépense énergétique par rapport au chiffre d’affaires, semblable aux établissements une étoile (voir les valeurs comparatives du chapitre 3.1).
16 17
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20 21
22
Dans les établissements étudiés, 1.9 à 4.4% du chiffre d’affaires est dépensé pour l’énergie, en moyenne 2.8%. Les coûts énergétiques, dépassant 2.0% du chiffre d’affaires, pourraient être considérés comme un potentiel d’économie, du moins en partie.
2.3 Conclusions La mise en évidence ci-dessus d’établissements, dont les dépenses énergétiques représentent 1.9 et 4.4% de leur chiffre d’affaires, devrait leur permettre de tirer la sonnette d’alarme, et ceci tout particulièrement si l’on considère que dans le reste de l’industrie les 2.0% sont rarement dépassés.
SRE
Valeurs-cibles* hôtels assainis
Potentiel d’économie sur les coûts de l’énergie Dans le tableau ci-dessous a été calculé le potentiel global d’économie d’énergie des 22 hôtels étudiés, selon les recommandations de la SIA 380/1 (1988), pour des hôtels assainis et en fonction des indices de consommation par m2 de la surface de référence énergétique: (Etablissements avec correction saisonnière de la surface de référence énergétique (SRE), mais sans correction climatique due à l’altitude, ni degrésValeurs* Prix de l’énergie effectives*
Potentiel d’économie par an
No de colonne A B C D
E E = A · (C–B) · D
11 Liter /m2a 20.7 Liter/m2a 80 Rp./Liter Mazout 73 580 m2
Fr. 570 981.– 43%
Electricité 73 580 m2 43 kWh/m2a 103 kWh/m2a 17 Rp./kWh
Fr. 625 430.– 57%
*coefficients de dépense énergétique
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Le potentiel d’économie moyen s’élève à 57% pour la consommation d’électricité et à 43% pour la consommation de chaleur (31% pour la consommation de chaleur, en tenant compte d’une correction liée au climat). Force est de constater que le potentiel d’économie de 50% est considérable et confirme la règle d’un assainissement économique de bâtiments, combiné à des sources d’énergies renouvelables et à des appareils/installations électriques et luminaires modernes. Le taux de rénovation des bâtiments stagne depuis une vingtaine d’années à un niveau très bas. Il y a d’une part pénurie de la marge d’autofinancement et d’autre part une terrible difficulté à obtenir des crédits d’investissement à de bonnes conditions. Différentes réalités comme l’augmentation du prix du mazout qui a plus que doublé ces vingt dernières années, la taxe sur le CO2 de CHF 9.– pour 100 litres d’équivalents de mazout, la perspective d’une pénurie d’électricité dans toute l’Europe, sans
oublier l’attente des hôtes quant à des prestations de service durables, ont considérablement encouragé les hôteliers à analyser et optimiser leurs établissements. Dans de nombreux cantons les conditions-cadres pour l’assainissement de bâtiments se sont améliorées grâce à l’offre de tarifs d’électricité avantageux par ex. lors d’une Convention d’objectifs avec les cantons ainsi que l’obtention de crédits d’assainissement pour une rénovation durable, conforme aux critères minergie par exemple. Une toute nouvelle incitation est le nouveau programme national pour l’assainissement des bâtiments (Programme Bâtiments). Celui-ci sera doté de plus de CHF 200 millions par an, issus de la taxe sur le CO2 (voir http://www.dasgebaeudeprogramm.ch/index.php/fr). Les entreprises non astreintes à la taxe sur le CO2 ainsi que celles qui vendent des réductions de CO2 à la Fondation Centime Climatique, sont donc exclues du programme.
Developpement des prix consommateurs (réel et indexé) 250
Index (1990=100)
200
Crise de l’huile 1981
150
100
50
0 1970
14
1990 1975 1980 1985 1995 Huile de chauffage (mazout) Electricité Gaz (naturel) Evolution des prix à la consommation sous forme d’indice
2000
2005
3 Analyse de la consommation
La consommation spécifique de l’hôtellerie a été étudiée, afin de découvrir les potentiels d’économie d’énergie et de déterminer les mesures éventuelles à réaliser.
Les deux types d’analyse suivants ont fait leurs preuves par le passé: A l’aide d’un autodiagnostic les hôteliers peuvent rapidement découvrir un premier indice de dépense énergétique de leur établissement sur la base de leurs chiffres comptables. Ils obtiennent des informations générales qui leur permettent de classer leur établissement dans une échelle de catégories allant de la bonne gestion de l’énergie («bon») au gaspillage («mauvais»). Des spécialistes en énergie ont effectué le calcul des valeurs de référence, qui peuvent servir de base de comparaison aux valeurs moyennes. Ce processus permet de souligner qu’il existe un réel potentiel d’économie qui servira de base de décision pour la suite de la démarche.
Indication: Tous les établissements, membres d’un groupe de benchmark et de modèle de l’énergie ou dans le modèle PME de l’Agence de l’énergie pour l’économie (AEnEC), bénéficient d’un calcul détaillé des valeurs de référence dans le cadre du système de monitoring. www.enaw.ch
15
3.1 Autodiagnostic Le but de l’autodiagnostic est de vérifier la part coûts de l’énergie par rapport au chiffre d’affaires. Il suffira d’additionner les coûts énergétiques pendant une période de douze mois, pour découvrir les premières conclusions approximatives d’efficience énergétique. Comme l’évolution économique peut être fort différente du développement technique, il peut arriver que l’indice économique indiqué soit qualifié de «bon», alors que l’indice technique ne soit que «moyen». Ainsi la différence de potentiel d’économie entre ces deux niveaux apparait très nettement. Année de saisie période de
à
Coûts
Mazout
Fr.
Gaz naturel
Fr.
Gaz de cuisine
Fr.
Chauffage à distance, bois etc
Fr.
Electricité (compteurs)
Fr.
Total
Fr.
Les évaluations statistiques* montrent que l’hôtel suisse moyen présente une part coûts de l’énergie de près de 2.5% par rapport au chiffre d’affaires. Si ce pourcentage est nettement plus faible, nous sommes en présence d’une gestion raisonnable de l’énergie. Si cette part est plus élevée, il y a deux scénarios possibles: dans le premier l’immeuble et les installations sont vétustes (assainissement du bâtiment et des installations à prévoir), dans le second la gestion énergétique laisse à désirer. Ainsi grâce à une analyse fouillée, nous constatons que dans les établissements ayant un petit restaurant ou n’en ayant pas, la part des coûts énergétiques par rapport au chiffre d’affaires est plus élevée que celle des hôtels possédant un grand restaurant ou que celle des restaurants sans hébergement. * étude d’arrière-plan sur www.hotelpower.ch (en allemand)
Chiffre d’affaires Fr. Part du coût de l’énergie au chiffre d’affaires
%
Part du coût énergétique par rapport au chiffre d’affaires Valeurs de comparaison Hôtel avec petit restaurant
bon
moyen
trop élevé
< 1.75%
1.75 – 2.5%
> 2.5%
Hôtel avec grand restaurant
< 1.75%
1.75 – 2.5%
> 2.5%
Restaurant, café-restaurant
< 2.0%
2.0 – 3.0%
> 3.0%
Remarque: les valeurs ont été actualisées
16
3.2 Calcul des valeurs de référence Le calcul des valeurs de référence permet une meilleure explication que l’autodiagnostic. Comme celui-ci est assez coûteux, il sera préférable d’utiliser le formulaire de calcul standard Excel*. Contenant des valeurs de référence de consommation corrigées selon des hypothèses normées, il facilite la comparaison d’une année à l’autre ainsi que la comparaison absolue avec d’autres établissements. Vous trouverez ci-après une voie à suivre, afin de mettre en œuvre pas à pas le calcul des valeurs de référence.
Les chiffres de consommation saisis comprennent toujours une année (a) ou une période de 12 mois. Définition de deux valeurs de référence: A) La consommation de chauffage des pièces ainsi que l’eau chaude (EC) sont mis en relation avec la surface de référence énergétique SRE. B) L’énergie produite consommée sera calculée par rapport au chiffre d’affaires réalisé et aux prestations de service «S», si les données correspondantes existent. * à trouver sur le site www.hotelpower.ch.
3.2.1 Valeur de référence chauffage + eau chaude Ci-après voici une instruction de calcul compréhensible en plusieurs étapes. La dépense énergétique pour le chauffage et l’eau chaude est calculée globalement, le calcul ne peut se faire que très rarement séparément. 1ère étape:
Erfassung der Energieverbräuche
Année de saisie
Consommation effective
Consommation pondérée (GEV)
Période
kWh
pondération
GEV
Source d’énergie Mazout
1.0
Gaz naturel
1.0
Chauffage à distance
0.5
Bois
0.1
Capteurs solaires
0.1
Electricité pour chauffage
2.0
Total
Total
kWh
GEV = consommation énergétique pondérée de l’AenEC Facteur de pondération et consommation énergétique pondérée (GEV): Afin de prendre en compte la pondération plus élevée de l’électricité par rapport aux énergies fossiles, l’énergie électrique obtient un facteur de pondération double pour la consommation énergétique pondérée (GEV). Les facteurs de pondération 0.5 pour le chauffage à distance et 0.1 pour le bois et le soleil tiennent comptent d’une pollution moindre par rapport aux agents énergétiques fossiles. Ils ne sont utilisés que pour le calcul du GEV et de l’efficience énergétique dans des engagements formels par l’Agence de l’énergie pour l’économie (AenEC). Les valeurs de comparaisons présentées dans ce document et dans le formulaire de calcul Excel de l’autodiagnostic (sous www.hotelpower.ch) se réfèrent à des valeurs de consommations énergétiques effectives mesurées, donc non pondérées.
Valeurs de chauffage PCI de ressources énergétiques conventionnelles, rendement d’installations solaires thermiques: Mazout: 1 Litre = 10 kWh
Bois: 1 stère = 1400–2000 kWh 1 m3 copeaux = 700–1000 kWh 1 kg pellets = 4.9 kWh
Gaz naturel: Capteurs solaires: 1 m3 = 11,3 kWh PCS 1 m2 = 400 kW/m2a Gaz en bonbonne (propane): 1 kg = 12.8 kWh 17
2ème étape: Saisie des surfaces de référence énergétique SRE Hôtel
m 2
Restaurant
m 2
Locaux annexes
m 2
Piscine couverte + espace bien-être
m 2
total
m 2
Surface de référence énergétique
A prendre en considération: Surfaces y compris les murs extérieurs et intérieurs, donc mesures prises à l’extérieur du bâtiment. Nouveau : pour une hauteur d’étage de plus de 3m, il n’y a plus de correction de la valeur de la SRE. La maison du personnel, un immeuble avec des studios etc. pourraient faire partie des annexes. Afin de tenir compte de la double consommation énergétique des piscines couvertes et des installations de bien-être (Wellness), comparée au reste du l’hôtel, ces surfaces seront multipliées par 2. 3ème étape: Calcul de la consommation de chaleur (chauffage et production d’eau chaude) par surface chauffée Chaleur consommée par m2 SRE
kWh/m2
(calculée avec des sources d’énergie effectives) 4ème étape: Correction selon ouverture saisonnière La consommation de chaleur d’un établissement saisonnier sera convertie (augmentée) comme s’il s’agissait d’un établissement ouvert à l’année. La durée d’exploitation moyenne (durée de chauffage) calculée par quinzaine exacte est considérée comme ouverture saisonnière de tout l’établissement. Les tableaux suivants montrent la répartiParts mensuelles de besoin en chauffage
tion mensuelle de la consommation de chaleur à trois altitudes différentes. Le tableau de gauche, sans part pour la réduction de l’eau chaude, et le tableau de droite, avec la production de l’eau chaude. La part d’eau chaude diminue selon l’altitude à laquelle se trouve l’établissement, donc plus l’altitude est élevée, plus la température extérieure est basse. Pour une quinzaine, il faut diviser les valeurs par deux. Parts mensuelles de besoin en chauffage et de l’eau chaude sanitaire
altitude
< 800
800–1600
> 1600
altitude
< 800
800–1600
> 1600
janvier
0.19
0.16
0.13
janvier
0.16
0.14
0.12
février
0.16
0.13
0.12
février
0.14
0.12
0.11
mars
0.14
0.12
0.11
mars
0.12
0.11
0.10
avril
0.08
0.09
0.09
avril
0.08
0.09
0.09
mai
0.03
0.05
0.07
mai
0.05
0.06
0.07
juin
0.01
0.02
0.04
juin
0.03
0.04
0.05
juillet
0.00
0.01
0.03
juillet
0.03
0.03
0.04
août
0.00
0.02
0.04
août
0.03
0.04
0.05
septembre
0.02
0.04
0.05
septembre
0.04
0.05
0.06
octobre
0.06
0.08
0.08
octobre
0.07
0.08
0.08
novembre
0.13
0.12
0.11
novembre
0.12
0.11
0.10
décembre
0.18
0.16
0.13
décembre
0.15
0.14
0.12
total
1.00
1.00
1.00
total
1.00
1.00
1.00
0.32
0.26
0.22
Part de l’eau chaude par rapport à la consom. totale: % pour vieux bâtiments et bat. assainissements 18
La correction pour une utilisation partielle peut être diminuée, si la consommation, grâce au chauffage minimal pendant la mi-saison, paraît essentielle ou si des parties de l’hôtel sont chauffées continuellement (par exemple l’appartement de l’hôtelier).
Comme l’hôtel est tempéré l’hiver ainsi que pendant les mois d’octobre à mai à 8 °C, il faut rajouter près de 25% · (1 – 0.31) = 0.18, on arrive donc à fz = 0.31 + 0.18 = 0.49 Correction ouverture saisonnière fz: est toujours = 1
Exemple : Un hôtel qui se trouve à 1’200m d’altitude est ouvert du 1er avril au 30 septembre; la préparation d’eau chaude est combinée au chauffage. fz-Saison = 0.09+0.06+0.04+0.03+0.04+0.05 = 0.31.
Conversion selon la saison: Consommation de chaleur spécifique divisée par fz (Consommation chaleur par m2 SRE) / fz kWh/m2
5ème étape: Correction climatique
DJ Période de saisie et lieu
La consommation en chaleur d’un hôtel situé par ex. à Crans Montana sera convertie en valeur moyenne de Zurich SMH, calculée à long terme avec 3’717 degrésjours DJ (normalisation selon SIA 381/2) afin d’obtenir une base de comparaison. De cette manière il sera possible de comparer des bâtiments situés à des altitudes différentes. Les hôtels de montagne profitent de meilleurs rendements solaires. Afin de tenir compte au mieux du climat à l’emplacement de l’hôtel pendant la période de mesure, elle s’effectue grâce aux degrés-jours de l’endroit ou d’une localisation disposant d’un climat semblable. Il est impératif de s’assurer que la période de saisie des DJ corresponde exactement à celle de la consommation énergétique. Les degrés-jours sont disponibles auprès du service régional de consultation de l’énergie ou sur le site www.hev-statistik.ch.
Facteur de correction climatique
fk = 1 /[partWW + [(1-partWW) x 3717 / site-DJ)] ] part WW = part de consommation énergétique pour la production d’eau chaude part WW: part de consommation énergétique pour la production d’eau chaude par rapport à la consommation énergétique globale de chaleur Emplacement Part WW Part WW du bâtiment bâtiment ancien, bâtiment neuf assainissement sous 800 m.s.m. 0.32 0.42 800-1600 m.s.m. 0.26 0.34 plus de 1600 m.s.m. 0.22 0.29 Conversion corrigée selon la saison et le climat : consommation de chaleur spécifique divisée par (fz · fk) (Consommation chaleur par m2 SRE) / (fz · fk)
6ème étape: Evaluation
f k=
kWh/m2
Valeurs de comparaison
bon
moyen
mauvais
Bâtiment ancien
kWh/m2
< 140
140 – 200
> 200
Assaini après 1990
kWh/m2
< 120
120 – 140
> 140
< 95
95 – 120
> 120
Bâtiment neuf construit depuis 2009 kWh/m2 Dans les immeubles dotés d’une pompe à chaleur récente, les valeurs de comparaison seront divisées par trois. Force est de constater que dans les chiffres comparés, tous les facteurs qui influencent fortement la consommation thermique ne sont pas pris en compte. Il s’agit entre autres des facteurs suivants:
Facteur d’enveloppe thermique: c’est la comparaison de l’enveloppe extérieure par rapport à la surface de référence énergétique (A/SRE). Les petits bâtiments et ceux qui ont des annexes à un étage ont des besoins énergétiques plus élevés que les grands bâtiments compacts. Exposition: les immeubles fortement exposés au vent ou situés à l’ombre sont plus gourmands en énergie que ceux qui se trouvent dans un endroit ensoleillé et protégé. 19
3.2.2 Energie de production Sous ce terme il faut comprendre en premier lieu l’électricité servant à l’éclairage des escaliers, corridors, caves, ascenseur(s), buanderie, piscine ou garage, donc des communs. Il en est de même pour d’autres «consommateurs»: les appareils électroménagers, machines à laver, séchoirs et ceux de l’espace bien-être comme le sauna, la piscine couverte, le jacuzzi, qui n’ont pas été répertoriés sous chaleur des locaux et eau chaude.
1ère étape:
Sont utilisés en guise de grandeur de référence : Le chiffre d’affaires: ce rapport qui semble rudimentaire est meilleur que ce qui est communément admis; en effet, il permet la comparaison entre des établissements du même type sans recueillir de nouvelles grandeurs de référence. Toutefois les grandes fluctuations du chiffre d’affaires d’une année à l’autre exercent une influence défavorable. Prestations de service DL: dans de grands établissements, particulièrement dans les hôtels urbains, le nombre des repas chauds, les visites à la piscine couverte etc. sont souvent saisis en plus des nuitées. Dans ce cas il est pertinent et souhaitable d’effectuer un calcul plus précis.
Saisie des besoins énergétiques
Année de saisie
Consommation effective
Période
kWh
Source d’énergie Electricité en général
Gaz naturel pour cuisine, buanderie
Gaz en bonbonne pour la cuisine
Bois (cuisine, four à pizza)
Energie de production totale
2ème étape: Facteur de correction blanchisserie externe Si l’ensemble du linge est lavé à l’extérieur, il y a près de 20% d’énergie de production est dite délocalisée. Part blanchisserie externe (0–100%)
ex =
Facteur de correction blanchisserie externe
fw =
%
= 1 – (ex · 0.20)/100 (fw toujours ≤ 1) Conversion corrigée linge: énergie de production divisée par fw Energie de production / fw
kWh
3ème étape: Calcul de la valeur indicative à l’aide de la grandeur de référence CA Chiffre d’affaires pendant période de saisie
Fr.
La consommation en énergie se monte à
kWh/1000.–
20
4ème étape: Evaluation Valeurs de comparaison Hôtel avec petit restaurant kWh/Fr. 1000.–
bon
moyen
mauvais
< 85
85 – 130
> 130
Hôtel avec grand restaurant
kWh/Fr. 1000.–
< 85
85 – 130
> 130
Restaurant, café-restaurant
kWh/Fr. 1000.–
< 95
95 – 150
> 150
5ème étape: Saisie des prestations de services «S» Année de saisie
année/période
Nombre par année Conversion en S
Prestations de service nuitées
1
repas
1/3
piscine couverte/visites espace bien-être
1/3
nuitées du personnel
1/6
repas du personnel
1/6
Nombre en S
total
Exemple: 1000 nuitées + 3000 repas représentent globalement 2000 S Si d’autres prestations non énumérées sont fournies, il est impératif de les évaluer et de les incorporer.
6ème étape: Calcul de la valeur indicative à l’aide de la grandeur de référence Prestations de service La consommation énergétique par prestation se monte à kWh/S
7ème étape: Evaluation Valeurs de comparaison
bon
moyen
mauvais
****/* hôtels - Tous les types d’établissement kWh/S
< 12
12 – 18
> 18
**/* hôtels - Tous les types d’établissement
< 9
9 – 14
> 14
kWh/S
21
3.2.3 Consommation d’eau Une consommation d’eau excessive peut coûter très cher! Dans la plupart des communes l’eau potable consommée et mesurée est facturée de CHF 1.– à 4.– par m3.
1ère étape:
Le coût des eaux usées se base presque toujours sur la consommation d’eau potable et se situe dans le même ordre de grandeur. Grâce à un contrôle régulier de consommation, il est possible de déterminer une consommation excessive et involontaire et d’appliquer les mesures adéquates.
Saisie de la consommation d’eau m3
Consommation d’eau
2ème étape: Calcul des caractéristiques à l’aide du chiffre d’affaires et des prestations de service Chiffre d’affaires pendant saisie
Fr.
Consommation d’eau par rapport au CA
m3/1000.–
Prestations de service pendant saisi
S
Consommation énergétique par DL
m3/S
3ème étape: Evaluation à l’aide du chiffre d’affaires: Valeurs de comparaison
bon
moyen
mauvais
Hôtel avec restaurant
m3/Fr. 1000.–
< 1.0
1.0 – 1.5
> 1.5
Restaurant, café-restaurant
m3/Fr. 1000.–
< 0.75
0.75 – 1.25
> 1.25
Valeurs de comparaison
bon
moyen
mauvais
Hôtel
< 120
120 – 250
> 250
à l’aide des prestations de services:
litre/S
Les valeurs de comparaison choisies ci-dessus sont valables pour les établissements avec/sans piscine couverte ou espace bien-être, ainsi que pour ceux disposant ou non d’une lingerie. La précision qui en résulte est donc toute relative et la valeur-cible ne sera pas indiquée. Toutefois 22
ces valeurs serviront de référence, puisque, d’un établissement à l’autre, il existe de grandes différences au niveau des valeurs de consommation d’eau, et que pour plusieurs hôtels qui possèdent une piscine couverte et un espace bien-être, ces dernières sont jugées bonnes.
3.3 Valeurs de consommation de différents types d’hôtels Les valeurs de référence suivantes ont été recueillies par les spécialistes en énergie que sont Francoise Yalala-Morin, Urs Renggli, Lukas Herzog, André Paris et Lorenz Perincioli. Les établissements étudiés sont essentiellement des hôtels urbains de 3, 4 et 5 étoiles, des hôtels de villégiature de 3 et 4 étoiles, des auberges de campagne ainsi que des restaurants et quelques cafés-restaurants.
%E/U
PE/CA
PE/S
Wä/m2 m3/CA
I/S
Hôtels de villes avec restaurants (Conférence, Pool)
3.4
106
13.6
149
2.8
379
Nombre d’établissements recensés 2005–2009
46
48
17
33
38
18
Hôtels avec de rel. grands restaurants
2.8
114
13.0
151
2.0
254
Nombre d’établissements recensés 1997–2003
134
123
54
107
106
62
Restaurants et cafés-restaurants
2.4
108
162
1.7
Nombre d’établissements recensés 1997–2003
58
69
39
54
Hôtels de l’étude RAVEL Oberland bernois
2.8
119
22
22
Nombre d’établissements recensés (1993)
184 22
Légende: Les valeurs de référence citées ci-dessus sont des valeurs médianes, c´est-à-dire que 50% des valeurs recueillies sont supérieures et 50% inférieures à la valeur médiane. %E/CA PE/CA PE/S *Ch/m2 m3/CA Lt/S
Part coûts de l’énergie par rapport au chiffre d’affaires en % Production d’énergie par rapport au chiffre d’affaires en kWh/Fr.1000.– Production d’énergie par rapport aux prestations de services accomplies en kWh/S (PE: ici sans correction si blanchisserie externe) Chaleur des locaux y compris eau chaude par rapport aux surfaces chauffées en kWh/m2 SRE Consommation électrique de pompes à chaleur (sondes) multipliée par le facteur 3,5. Consommation d’eau par rapport au chiffre d’affaires en m3/Fr.1000.– Consommation d’eau par rapport aux prestations de service accomplies en litres/S
*Ch/m2: Avec correction saisonnière et correction climat normal
23
3.4 Indices de dépense énergétique de bâtiments neufs et de transformations Pour les hôtels, selon la norme 380/1 2009, ce sont les catégories d’ouvrages ‹habitat›, ‹Restaurants› et ‹Piscines couvertes› qui sont pris en considération. Pour calculer la valeur limite Qh, la norme tient compte du facteur d’enveloppe thermique Ath/SRE, donc du rapport de la surface d’enveloppe thermique de l’immeuble Ath et de la surface de référence SRE. Les indices de dépense énergétique (chaleur) suivants EF calculés selon la norme SIA 380/1 prennent en compte les valeurs limites Qh, les valeurs standards Qww et la fraction utile du producteur de chaleur. Elles sont valables pour les chauffages à mazout ou à gaz avec préparation d’eau chaude intégrée. Les facteurs typiques d’enveloppe thermique Ath/SRE choisis qui apparaissent dans le tableau ci-dessous s’élèvent à 1.3 pour les hôtels, à 1.5 pour les restaurants et 1.0 pour les piscines intégrées à l’hôtel et 1.5 pour les piscines couvertes ajoutées à l’hôtel. Les hôtels qui s’écartent de ces valeurs obtiendront des coefficients différents. Indices de dépense d’énergie pour bâtiments selon norme SIA 380/1 2009 et SIA 380/4 2006 Catégorie de bâtiment Bâtiments neufs
Chaleur2)
Électricité2)
Calculé avec valeurs limites
MJ/m2
kWh/m2
MJ/m2
kWh/m2
Hôtel avec petit restaurant (part 10%)
378
105
153
42
Hôtel avec grand restaurant (part 40%)
491
136
244
68
Restaurant cuisine inclue1)
715
199
777
216
Piscine couverte (intégrée à l’hôtel)
739
205
200
56
Piscine couverte (ajoutée à l’hôtel)
1053
293
270
75
1)
La norme SIA part du principe que les restaurants ont besoin de beaucoup d’eau, ce qui représente une part de 50% de la consommation de chaleur. 2) Les valeurs de références sont calculés avec la SRE réele. Il n’y a plus de corrections. Catégorie de bâtiment Bâtiments transformés/assainissement
Chaleur2)
Électricité2)
Calculé avec valeurs limites
MJ/m2
kWh/m2
MJ/m2
kWh/m2
Hôtel avec petit restaurant (part 10%)
438
122
153
42
Hôtel avec grand restaurant (part 40%)
561
156
244
68
807
224
777
216
Piscine couverte (intégrée à l’hôtel)
877
244
200
56
Piscine couverte (ajoutée à l’hôtel)
1173
326
270
75
Restaurant cuisine
1)
inclue1)
La norme SIA part du principe que les restaurants ont besoin de beaucoup d’eau, ce qui représente une part de 50% de la consommation de chaleur. 2) Les valeurs de références sont calculés avec la SRE réele. Il n’y a plus de corrections. 24
4 Comment optimiser votre établissement 4.1 Principes de base La question fondamentale qui se pose à l’hôtelier est de savoir comment procéder afin d’optimiser la consommation énergétique dans son établissement et ainsi réduire ses dépenses. Dans un premier temps il se penchera sur sa consommation énergétique et sa réduction, dans l’étape suivante il définira les mesures nécessaires et étudiera leur mise en oeuvre. Si les mesures s’avèrent plus conséquentes, il importera d’effectuer un calcul de rentabilité complet. Si l’autodiagnostic révèle un réel potentiel d’économie et qu’il est difficile d’attribuer précisément à tel appareil ou installation une consommation énergétique excessive, le spécialiste en énergie effectuera une analyse énergétique (voir chapitre 7). En 2004, l’Agence de l’énergie pour l’économie AenEC a développé presque toutes les mesures d’économie envisageables, quant à la domotique, grâce à l’outil informatique «Checkup», auquel recourront de manière ciblée les coachs des groupes benchmark de l’AenEC (www.enaw. ch).
4.2 Motivation Les installations techniques ne sont pas les seuls agents qui consomment de l’énergie, le comportement des utilisateurs est tout aussi important. Le véritable enjeu est sans aucun doute l’instauration d’un changement durable d’attitude, et ceci d’autant plus que le réexamen des processus permet d’améliorer la productivité de l’ensemble de l’établissement. Les principaux intéressés sont les hôteliers ou les responsables de la technique ainsi que tous les collaborateurs.
Voici les questions qui doivent trouver réponse : Quel profit pouvons-nous tirer d’une efficience énergétique et d’une réduction d’émission de CO2 (au point de vue financier, en terme d’image)? Quels objectifs voulons-nous atteindre ? Notre structure de gestion est-elle suffisamment solide afin de nous permettre de maîtriser cette tâche supplémentaire ? Quel système interne de stimulation faut-il mettre en place pour les collaborateurs responsables ? Connaissons-nous notre établissement ? Savons-nous que faire quotidiennement afin de réduire la consommation d’électricité de notre établissement ? Comment devrions-nous réaliser un investissement (transformation, remplacement d’appareils) en y incluant la consommation énergétique ? Qui est responsable des différents groupes d’utilisateurs d’énergie ? Ces questions trouveront réponse au sein d’un groupe de travail à l’interne ou en partenariat avec des établissements poursuivant le même but (par exemple des groupes de benchmark et de modèle de l’énergie de l’Agence de l’énergie pour l’économie, des groupes Exper d’hotelleriesuisse etc.). Un planificateur régional ou un bureau de conseil accompagnerait ce groupe de travail. De telles équipes devraient se fixer des objectifs atteignables et, en cas de succès, être récompensées. Le produit semaine d’économie d’énergie (www.ofen.ch / Suisseénergie ) est préconisé. 4.3 Mesures d’économie Bien que chaque établissement hôtelier soit unique dans l’utilisation de l’énergie, il existe aujourd’hui des mesures standardisées quant à l’enveloppe du bâtiment, aux aménagements de chauffage, de ventilation, de climatisation, d’éclairage (CVCS) et quant aux installations de production. Vu l’importance et les coûts qui en résultent, voici une classification sommaire des mesures d’économie: Mesures immédiates (peu coûteuses et fortement rentables, d’application facile) Mesures plus approfondies (à planifier dans le détail, essentiellement du point de vue économique) Mesures dans le cadre d’un assainissement pour bâtiment neuf ou une transformation. 25
Comme dans un hôtel les utilisations d’électricité et de chauffage sont souvent inextricablement liées aux mesures d’économie, ces dernières ne seront pas dissociées selon le type d’énergie. Mesures immédiates Parmi celles-ci figurent toutes les mesures que l’exploitant peut mettre en place rapidement et à peu de frais. Si ce potentiel n’est pas encore épuisé, dans le cas général, l’énergie et ses coûts baisseront de 10% (voir chapitre 5). Mesures plus approfondies Il s’agit tout d’abord d’étudier les mesures d’économie d’énergie et de les réaliser de manière planifiée. Dans ce cas, consulter un spécialiste en énergie semble fort judicieux. Une liste détaillée de mesures d’économie potentielles est proposée au chapitre 6. Les fournisseurs et installateurs mettront en oeuvre directement bon nombre de ces mesures. Il faut toutefois éviter que des solutions isolées empêchent une solution globale, plus complète et plus efficace. Assainissements, bâtiments neufs et transformations La consommation énergétique peut être planifiée. C’est la raison pour laquelle, lors d’un assainissement, les coûts d’exploitation futurs seront calculés et inclus dans la décision d’investissement. Le maître de l’ouvrage peut de concert avec le planificateur en énergie établir des consignes de consommation énergétique. Ce dernier doit donc élaborer un concept d’énergie, fixer des consommations-cibles et examiner les offres des entrepreneurs du point de vue énergétique (voir http://www.geak.ch/StartPage.aspx?cl=1, CECB®, le Certificat énergétique cantonal des bâtiments). Les critères de réduction pour les installations sont à spécifier dans la tâche à effectuer. Il est important de pouvoir mesurer la consommation d’électricité et d’eau des secteurs de poids (cuisine, lingerie, piscine couverte), par exemple au moyen de compteurs kWh privés. Après la mise en service et la remise des installations à l’exploitant, suivent quelques mesures décisives afin de réduire la consommation énergétique. Les installations seront optimisées par les installateurs sous l’égide du spécialiste en énergie, la comparaison entre l’état actuel et l’état visé effectuée et des travaux de garantie ordonnés, si nécessaires. Un contrôle de suivi après la première année d’exploitation serait fort judicieux. Il est impératif de mettre à disposition des utilisateurs de bons manuels d’utilisation ainsi qu’une description détaillée de la fonction et du maniement des installations. Dans un journal de bord tenu à jour figureront les valeurs de réglage, les valeurs mesurées et les valeurs26
cibles, les travaux de maintenance exécutés ou planifiés, les adresses des installateurs et des fournisseurs de pièces de rechange etc.. Une comptabilité régulière de l’énergie servira d’indicateur de succès.
4.4 Rentabilité Les établissements hôteliers sont des systèmes fortement interconnectés, il est donc impératif de réfléchir d’un point de vue économique global. Si nous ne considérons qu’un aspect partiel de la gestion énergétique et ne souhaitons modifier que celui-ci, nous n’atteindrons guère l’objectif principal, qui est une meilleure rentabilité. Si de nouveaux procédés, des technologies ou mesures organisationnelles inédites favorisent une réduction de la consommation d’électricité, d’eau et d’adjuvants et si les mesures influencent positivement la qualité des produits et la charge de travail, ces investissements seront très vraisemblablement rentables. Si un seul des paramètres cités influence négativement cette consommation, il faudra examiner soigneusement la justesse de cette mesure. Un exemple simple démontrera la manière globale dont il faut considérer les problèmes: Serait-il judicieux de remplacer un lave-vaisselle encore fonctionnel ou non ? Si un nouveau lave-vaisselle ne consomme que la moitié de l’eau, nous devons prendre en considération les avantages supplémentaires suivants (par ordre d’importance): Diminution de moitié des coûts d’eau Diminution de moitié des coûts énergétiques Diminution de moitié des additifs (produit à vaisselle, rince-éclat, adoucisseur) Réduction massive de la chaleur perdue, car une machine mieux isolée diminue les coûts de ventilation) Diminution des coûts de puissance (énergie électrique) et de la charge de travail (pas de séchage supplémentaire à la main) Amélioration de la qualité du lavage Dans une appréciation globale, n’oublions pas de tenir compte également de l’énergie dite grise, c›est-à-dire de celle qui a servi à fabriquer, transporter etc. la nouvelle machine. Cette dépense énergétique sera compensée par le recyclage réglementaire de l’ancienne machine.
5 Mesures immédiates
Les mesures décrites dans ce chapitre peuvent être mises en oeuvre immédiatement, sans grandes dépenses. L’économie d’énergie et d’argent qui en résulte sera considérable en prenant des précautions simples. Une attention particulière sera apportée à un contrôle régulier, par conséquent à la durabilité des mesures appliquées.
Dans les pages suivantes figurent des mesures simples à réaliser. Dans la colonne «1ère étape» du tableau/liste de contrôle vous noterez ce que vous voulez entreprendre en premier et cocherez à la fin, ce qui a été effectué ou est déjà en ordre.
Qui désire en savoir plus ou appliquer des mesures plus approfondies, consultera les mesures standardisées présentées au chapitre 6.
27
5.1 Mesures organisationnelles Sous la dénomination mesures organisationnelles il est question d’une utilisation plus efficiente de l’énergie, c›est-à-dire de la mise à disposition de l’énergie nécessaire au moment où elle sera consommée; par conséquent il sera indispensable de prendre en compte cette conception
Point
dans la planification journalière du travail. Par exemple, à quel moment faut-il enclencher le bain-marie et le chauffe-assiettes, afin qu’elles soient chaudes à 10 heures? C’est la raison pour laquelle de telles mesures doivent être intégrées au programme de travail et de formation.
Description
Débrancher ce qui peut l’être
Mesure simple, mais efficace et bon marché. Débrancher tout ce qui peut l’être: un éclairage artificiel qui concurrence la lumière du jour, la ventilation du restaurant, si personne ne fume, les appareils électroménagers non utilisés.
Eviter le mode stand-by
Eviter le mode stand-by pour le plus d’appareils possibles. Utiliser l’énergie à plein régime ou déclencher les appareils (lave-vaisselle, grill, plaques de la cuisinière, bain-marie etc.). Choisir des appareils plus petits pour des commandes à la carte.
Fonctionnement continuel de la ventilationt
Réduire au strict nécessaire le temps et les niveaux de fonctionnement. Faire un essai permet de découvrir le seuil d’inconfort.
Dégagement de vapeur dans la cuisine
Ne pas enclencher toutes les plaques en même temps, mais aussi tard que possible. Ne cuire que l’eau chaude indispensable, utiliser au mieux l’eau chaude du robinet et couvrir les casseroles avec des couvercles afin d’éviter l’évaporation.
Pics de charge
Eviter la mise en marche simultanée de gros consommateurs d’électricité (lave-vaisselle, lave-linge, séchoir) afin de diminuer les pics de charge que vous devez payer à votre fournisseur d’électricité (gestion de la puissance).
Conserver les chiffres de consommation
Relever les chiffres annuels ou semestriels de consommation d’électricité, de mazout et d’eau et les comparer avec ceux de l’année précédente dans un graphique. Examiner immédiatement et avec attention les différences notables.
28
1ère étape
e.o.?
5.2 Mesures techniques immédiates Sous la dénomination mesures techniques immédiates il faut comprendre les éléments suivants: meilleurs réglages, nouvelles minuteries, ampoules économiques etc. Ces mesures seront soumises à un contrôle régulier.
Point
Description
Minuteries et régleurs
Examiner si l’heure (d’été/d’hiver) et le jour de la semaine sont corrects.
Cadences du brûleur
Si le besoin en chauffage est faible, contrôler la durée de fonctionnement du brûleur. Si ce temps est de moins de 6 min. quand il fait chaud, contacter l’installateur en chauffage.
Baisse de la température nocturne
Prévoir une baisse de performance du chauffage tôt, vers 22 heures ou même plus tôt, et de cette manière bénéficier de la chaleur accumulée dans la journée. Réduire au strict nécessaire le pompage et filtrage de l’eau des jacuzzis et des piscines intérieures. De nuit, une puissance de circulation d’eau de 30% suffit. Les pompes de circulation d’eau chaude doivent être cadencées par une minuterie, de sorte que de 22 à 6 heures elles ne fonctionnent pas. Il en est de même pour le chauffage d’appoint.
Pompage d’eau chaude
Pommes de douche
Remplacer les pommes de douche traditionnelles de 25 l de débit à la minute par des pommes de douche de 9 à 12 l/minute. Le jet d’eau n’en sera que plus doux et plus agréable.
Installation de ventilation avec minuterie
Grâce aux horloges à minuterie, rien ne marche quand c’est inutile (ventilation de la cuisine l’après-midi et du restaurant la nuit) et permet le fonctionnement du ventilateur au ralenti pour un laps de temps déterminé (15 min. à la cuisine, 30 min. au bar).
Contrôle des installations de réfrigération
Nettoyer et contrôler régulièrement les rayons des condensateurs, afin que les joints des cellules, armoires et tiroirs de réfrigération fonctionnent parfaitement bien.
Utiliser des ampoules économiques
Interdiction des ampoules conventionnelles à venir: remplacer celles-ci par des ampoules économiques ou des halogènes beaucoup plus efficientes.
Détecteur de mouvement
1ère étape
e.o.?
Recourir à des halogènes IRC (économie 30%). Examiner l‘utilisation des luminairs LED. Dans les corridors et les locaux froids préférer les détecteurs de mouvement aux interrupteurs.
29
5.3 Savoir-faire Vous vous engagerez dans la phase de savoir-faire au moment où vous voudrez en savoir davantage sur les flux d’énergie de votre établissement. Vous découvrirez ainsi la consommation énergétique, les grands consommateurs, le fonctionnement d’un régulateur et la mise en marche d’une pompe. Grâce à ce savoir-faire vous serez plus efficace et n’aurez aucune peine à fixer les bonnes priorités.
Point Comptabilité de l’énergie
Description
1ère étape
Bonne connaissance des installations
Noter au jour près dans un tableau la consommation exacte d’électricité, de mazout, de gaz et d’eau selon les factures ou les chiffres des compteurs (mazout: litres dans le réservoir en début d’année plus livraison(s) moins litres dans le réservoir en fin d’année) au moins chaque année, plutôt chaque trimestre ou chaque mois. Si la consommation grimpe soudainement sans raison, agissez! Vous éviterez ainsi des frais inutiles. Les installateurs et techniciens chargés du service, les fournisseurs d’électricité et les conseillers en énergie vous renseignent volontiers, il suffit de vous informer.
Compléter la documentation
La documentation concernant les installations doit être complétée au mieux.
Connaissances générales
Les valeurs de mise en service (par exemple celles du régleur de chauffage, des minuteries de la ventilation et des pompes à eau) seront conservées par écrit. S’adresser au service officiel de conseil en énergie de votre région.
Contrôle d’énergie par spécialiste
Un spécialiste en énergie doit examiner votre établissement. Faites-vous tout expliquer et contrôler tout ce qui consomme de l’énergie. Il en résultera un protocole détaillé avec de nombreuses mesures favorisant les économies.
Informations sur l’énergie
www.energie.ch
Services de conseil en énergie
30
Etablir un formulaire de comptabilité – voir modèle dans les annexes
Das Schweizer Portal zur Energie
www.enaw.ch
Agence de l’énergie pour l’économie, programme fitness énergétique pour PME
www.topten.ch
les meilleurs appareils d’un coup d’œil
www.enak.ch Catalogue des exigences énergétiques pour les appareils électroménagers dans l’hôtellerie et la restauration avec un aperçu des programmes cantonaux de promotion www.e-kantone.ch Service de conseil en énergie de votre région
e.o.?
5.4 Motivation Les connaissances seules ne suffisent pas et la mise en œuvre risque d’être défaillante! Vos collaborateurs et vous, devez vous engager dans une gestion de l’énergie efficiente. Votre motivation sera déterminante. Rendez-la attrayante!
Point
Description
Faire preuve de volonté et d’engagement
L’engagement personnel, la création de conditions techniques et l’implication des personnes concernées révèlent la volonté de la direction.
Parler de l’énergie
Parler d’énergie pendant les séances du groupe de travail, les formations et les entretiens avec les collaborateurs; ceci tout particulièrement dans le but de soutenir les mesures organisationnelles.
1ère étape
e.o.?
Mettre en évidence les coûts d’énergie et d’eau et expliquer les effets désastreux de hauts pics de puissance électrique. Implication des collaborateurs
Propositions de mesures d’économie par les collaborateurs, qui assument ainsi une certaine responsabilité. Promotion d’un collaborateur au rang de responsable de l’énergie; les propositions d’économie d’énergie sont évaluées (prix interne décerné).
Définition des objectifs et planification des mesures
Fixation par la direction et les collaborateurs des objectifs d’économie et planification des mesures à appliquer en y incluant bénéfices et coûts.
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32
6 Mesures standard
Le catalogue suivant, réparti en 13 domaines, permet d’approfondir un vaste potentiel d’économie d’énergie d’une portée considérable.
Dans la colonne «1ère étape» notez ce que vous désirez entreprendre en premier lieu et en dernier, cochez ce qui a été réalisé ou est d’ores et déjà en ordre.
Indication: L’Agence de l’énergie pour l’économie AenEC a développé pour les entreprises ayant fixé des objectifs communs, un «check-up» énergétique informatique pour petits et grands établissements. Vous trouverez dans cet instrument d’analyse énergétique près de 160 mesures standard avec leurs calculs dans le domaine de l’enveloppe du bâtiment et du CVCS. Un clic sur le bouton permet de voir les paquets de mesures. La réalisation du bilan et la planification des mesures est comprise dans le nouveau modèle PME de l’AEnEC. 33
6.1 Enveloppe du bâtiment Une enveloppe bien isolée et calorifuge garantit le confort, l›absence de dégâts au bâtiment et de faibles coûts énergétiques, car dans ces immeubles le confort est maximal dès 19 °C, l’humidité et les moisissures inexistantes. Si l’enveloppe est déficiente et mal isolée, la température ambiante devra être élevée pour assurer une chaleur suffisante, mais l’atmosphère n’y sera jamais vraiment agréable.
Point Contrôle de la conservation de la chaleur …dans les combles …à la cave
De plus, les coûts énergétiques seront sensiblement plus élevés; la consommation énergétique grimpe de près de 6% par degré supplémentaire de température ambiante. Dans le tableau ci-dessous, voici quelques précieux conseils, si vous voulez conserver ce degré de température, améliorer et assainir l’enveloppe de votre immeuble.
Description L’isolation est-elle bonne? En guise de comparaison, utiliser les exigences pour un immeuble neuf: exigence selon le type de construction de 16 à 20 cm d’un matériau d’isolation courant (laine minérale). Les combles ou les pans du toit sont-ils isolés? Une isolation peut être réalisée ultérieurement; elle est généralement assez bon marché, au prix de Fr. 100.–/m2 environ), si l’accès est facile. Recommandation: 12 cm d’isolation au minimum Le plafond de la cave et du parking souterrain est-il isolé? (si accès facile, prix de Fr. 75.–/m2 environ). Recommandation: 10 cm d’isolation au minimum
Isolation externe et interne?
Au cas où les façades présentent des fissures ou des dégâts d’eau et que la couche isolante disponible n’est que de 8 cm, il faudrait compléter l’isolation extérieure de l’enveloppe du bâtiment de manière impeccable. Les frais supplémentaires dus à cette isolation seront amortis dans une période raisonnable. Si tel n’est pas le cas, l’isolation sera posée à l’intérieur. Pour ce type d’isolation une vérification au niveau de la construction est toutefois indispensable. Le désavantage est évidemment la perte de surfaces utiles et de ponts thermiques (des taches grises pourront apparaître). Unique avantage: les locaux peuvent être assainis et rénovés par étapes successives.
Fenêtres mal isolées
Au cas où les battants des fenêtres sont encore en bon état, le menuisier peut effectuer une rainure dans la feuillure de fenêtre permettant la pose d’un joint (par ex. avec un profil arrondi) dont le prix n’excèdera pas 12.– le m ou 50.– le m2 (surface de la fenêtre).
Attention aux moisissures!
Les pièces ayant de grandes surfaces extérieures insuffisamment isolées sont un terrain fort propice aux moisissures. Une aération régulière pendant la période de chauffage s’impose, particulièrement si elles ne sont pas chauffées entièrement. Dans la mesure du possible, l’humidité relative ne devrait pas excéder 40%. Grâce à cette mesure, le risque d’apparition de moisissures sur des surfaces froides diminue fortement : l’aération doit être suffisante.
Fenêtres anciennes
Remplacement des fenêtres complètement dépassées, dotées d’un vitrage simple ou double (éventuellement munies d’un vieux vitrage d’isolation) et de mauvais cadres.
34
1ère étape
Interroger les architectes, consulter les plans. Examiner l’immeuble. Contrôler avec un entrepreneur Mesurer la température superficielle
e.o.?
Point Fenêtres dotées d’un ancien vitrage d’isolation
Description
1ère étape
e.o.?
Lorsque les fenêtres sont équipées d’une isolation ancienne (valeur U qui permet d’évaluer la déperdition de chaleur, devrait être d’env. 3.0 W/m2K pour double vitrage) dont les cadres sont encore bons et hermétiques, remplacer les vitrages par de nouveaux vitrages isolants à coefficient d’isolation Uverre bas (Uverre = 1.0 W/m2K), dont la déperdition de chaleur est trois fois moins élevée (coûts: Fr. 200 à 300 le m2). Les anciens triples vitrages des années 80 seront remplacés par un triple vitrage à coefficient d’isolation Uverre bas (Uverre = 0.6 W/m2K).
Remplacement des fenêtres
Portes extérieures, tamboursg
Portes automatiques
Les fenêtres neuves devraient disposer d’un coefficient d’isolation UW = 1.3 W/m2K. Ceci suppose un vitrage à coefficient d’isolation Uverre = 1.0 W/m2K et un cadre avec un UF = 1.4 W/m2K. Les meilleures fenêtres atteignent actuellement des valeurs UW de moins de 1.0 W/m2K (minergie). Des triples vitrages isolants devraient disposer d’une perméabilité énergétique totale (g) d’au moins 55%. Ainsi le rayonnement du soleil sera exploité de manière optimale. Moins le cadre est grand, plus le facteur d’isolation de la fenêtre est élevé (UW), et plus on tirera profit de la lumière du jour et des rayons du soleil. Coût de fenêtres neuves: de CHF 800 à 1’200.-/m2. Si l’on veut éviter que le vent ne s’engouffre dans le bâtiment, la stratégie est identique à celle proposée pour les fenêtres. Pour des portes fréquemment utilisées, il est conseillé d’installer un tambour. Celui-ci ne doit pas être chauffé, il permet cependant d’éviter les courants d’air désagréables. Afin d’assurer un bon fonctionnement, la distance entre les deux portes doit être suffisamment grande et une des deux portes toujours fermée. Porter une attention particulière à la plupart des portes automatiques qui protègent mal des courants d’air. Les portes tournantes automatiques, par ex. les portes tournantes en verre à déclenchement optique, sont les plus performantes.
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6.2 Chauffage La «chaudière idéale» correspond exactement au besoin de l’établissement. Un réglage bien ajusté aux besoins permettra un meilleur fonctionnement et une utilisation rationnelle de cette énergie non renouvelable qu’est l’or noir. C’est le but ! Pour de plus amples renseignements, vous trouverez le document «Der Heizkompass» sous www.energie-schweiz. ch, offres bâtiments, plateforme de produits, information détaillée etc. Point Local de chauffage propre, chaudière propre, bonne aération
Maintenance décisive!
Si vous envisagez de remplacer votre chauffage, demandez une garantie de performance de SuisseEnergie/minergie (http://www.minergie.ch/garantie-de-performance.html). Vous vous assurerez ainsi d’un produit énergétique efficient, d’un dimensionnement correct et du fonctionnement énergétique efficace de votre nouvelle installation.
Description Les chauffages modernes doivent être propres. Une atmosphère « sale » peut causer des ennuis de chauffage, augmente la suie de la chaudière et entraîne ainsi une augmentation de consommation (2% par mm de suie). Le nettoyage régulier de la chaudière est indispensable. Dans le local de chauffage, l’entreposage de sel, de produits de lessive ou de couleurs, encore moins de linge à sécher, sont à bannir. Il est important d’assurer l’arrivée d’air frais. Le moyen le plus facile est un tuyau de diamètre calculé jusqu’à terre ou au brûleur. A la fin de la saison de chauffage, le contrôle par le ramoneur, puis par le technicien responsable du brûleur est indispensable; de même qu’un contrôle de combustion effectué tous les deux à quatre ans. Les rapports doivent rester sur place et être visibles.
Au moins 6 minutes
Réglage du chauffage Performance de la chaudière trop élevée?
C’est le temps minimal de fonctionnement et d’arrêt. Si la cadence est plus courte, les pertes de mise en route sont trop grandes, la chaudière sera plus fortement encrassée et ses émissions de CO2 seront élevées. Mesures: plus grande différence de mise en marche (thermostats de la chaudière) ou un injecteur à mazout plus petit. Une sonde de température extérieure permet un préréglage de température. Combiné à une sonde (thermostat) intérieure, c’est la garantie d’un chauffage efficace. Une baisse de température nocturne plus tôt en soirée permet une meilleure utilisation de la chaleur accumulée dans l’immeuble et économise de l’énergie (Chauffer à nouveau requiert beaucoup moins d’énergie que maintenir la chaleur). Contrôle régulier des valeurs-cibles et des fonctions. Noter ces valeurs pour l’exploitation en et hors saison, ainsi qu’en été et en hiver.
Performance de la chaudière trop élevée?
Si la durée de fonctionnement de la chaudière est inférieure à 2200 ou 3000 h par année, sa performance est trop élevée et son fonctionnement peu économique. Diminuer l’injecteur du brûleur, si possible déclencher la deuxième chaudière disponible et la séparer hydrauliquement. Règle de base pour une performance optimale du brûleur (à mazout): Plateau: 1 kW pour 260 l de consommation de mazout – régions de montagne: 1 kW pour 300 l – avec piscine intérieure 1 kW pour 350 l Pour chauffage à gaz: 1 kW pour 2600/3000/3500 kWh (exploitation à l’année, y compris eau chaude sanitaire et température ambiante de 20 à 22°C)
36
1ère étape
e.o.?
Point Pompes trop grandes?
Description
1ère étape
e.o.?
Elles risquent de faire circuler trop d’eau chauffée dans l’immeuble, ce qui requiert beaucoup d’électricité. Voici la règle de base afin de déceler la quantité d’eau chaude qui circule: Quant au dimensionnement du chauffage (ex. Les Pacots: –10°C), la différence de température de départ jusqu’au retour est au moins de 15° C pour les radiateurs à basse température, 12–15° C pour les radiateurs normaux et 8–10° C pour le chauffage au sol.
Conduites
Vannes de thermostat
Astuce pour optimiser l’exploitation: au cas où les différences de température sont minimes, baisser d’un cran les groupes de pompes de chauffage, échelonnées à l’aide d’un compte-tours; contrôler la différence de température 2 jours plus tard. Lors d’un remplacement de la pompe, recalculer sa performance. Les pompes modernes sont plus efficientes. (voir également http://www.minergie.ch/garantie-de-performance.html, fiche: Aide au dimensionnement des pompes) Les conduites d’eau chaude devraient être isolées de manière impeccable, particulièrement à la cave (degré d’isolation correspondant au diamètre de la conduite, 3 cm d’isolation assure un apport notable).
Tous les radiateurs ainsi que le chauffage au sol doivent être équipés de vannes de thermostat auto-régulatrices, tout particulièrement dans les pièces situées au sud. Les vannes de thermostat dans les chambres d’hôtel sont généralement réglées sur 3, pour les chambres non utilisées sur 1, à l’extérieur de la période chauffage sur 5 (pause); ceci empêche le blocage des vannes.
37
6.3 Eau chaude Le robinet d’eau chaude et la pomme de douche sont de grands consommateurs secrets d’eau, d’électricité et d’argent. Même si rien ne fonctionne, le gaspillage d’énergie est considérable: les chauffe-eau et une circulation continuelle d’eau chaude dans de longues conduites mal isolées consomment d’incroyables quantités d’énergie, 24 heures sur 24.
Point Température
Hygiène
Pompe de circulation Chauffage d’appoint
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Description Dans les chauffe-eau la température doit se situer à 60°C. Dans les chambres des hôtes elle sera à 50° C. L’utilisation d’éléments économiques de robinetterie (par ex. pommes de douches économiques) réduit la consommation d’eau, produit un jet d’eau agréable et abaisse considérablement les coûts d’eau chaude. L’eau du robinet contient en règle générale des légionnelles, une bactérie que l’on respire dans la vapeur ou les gouttelettes d’eau, et qui peut causer une maladie infectieuse ressemblant à une pneumonie. Recommandation: température de l’eau chaude lors de sa production de 60° C au minimum et lors de sa consommation de 50°C au minimum. Pour des installations de production d’eau chaude où ces températures moyennes ne peuvent pas être atteintes pour des raisons techniques, il serait judicieux de prévoir un chauffage périodique à 60° C (recommandation: une fois par jour, pendant une heure). Voici quelques alternatives à mettre en place, au cas où ces températures de sécurité ne peuvent être atteintes pour des raisons techniques ou économiques: – Désinfection au moyen d’ozone, UV et ionisation – Désinfection chimique avec de l’eau de Javel ou de l’H2O2 – Désinfection électrique (www.newtec-berlin.de) Toutefois les exigences techniques minimales sont à observer: – Contrôle régulier de la température de l’eau chaude – Conduites aussi courtes que possibles – Supprimer la partie des conduites qui n’est plus en fonction (pas de secteurs morts) – Pas d’eau stagnante – Vitesse optimale de l’écoulement de l’eau dans les conduites (choisir de préférence des petits diamètres de conduites) – Ne prévoir que le volume d’eau chaude en réserve correspondant à la quantité d’eau chaude consommée en un jour, de sorte que le volume d’eau chaude soit renouvelé complètement une fois toutes les 24 heures. – S’assurer d’un bon rinçage du réseau. – Choisir le matériau des conduites ayant une surface lisse et résistant à la chaleur. – Nettoyage régulier des pommes de douche et des filtres à eau – Rinçage du réseau d’eau du robinet avant le début de la saison – L’eau froide ne doit pas pouvoir se réchauffer à plus de 15°C à cause d’un local de chauffage surchauffé et d’armatures d’eau chaude non isolées etc. Voir le document «Légionelles et légionellose» de l’OFS www.bag.admin.ch, [email protected] et SSIGE-MB «Légionelles dans les installations d’eau potable» Si la demande en eau chaude est très faible, arrêter l’eau chaude la nuit et éventuellement également l’après-midi à l’aide d’une minuterie. L’arrêter la nuit. Le limiter à des parties fortement utilisées du réseau d’eau. Ne tolérer aucun câble sur une conduite non isolée. Température courante de 45 °C, – en tous les cas plus basse que la température du chauffe-eau. Chauffage d’appoint à remplacer à 60 °C ou l’arrêter (par ex. Raychem HWAT-R, cable rouge).
1ère étape
e.o.?
Point
Description
Conduites
Une bonne isolation ininterrompue est capitale (le degré d’isolation devrait correspondre au diamètre de la conduite), les conduites d’eau chaude et d’eau froide éloignées les unes des autres.
Limitation de la consommation
Utiliser des pommes de douche économiques de 12 l/min au plus. Economie de près de 10 ct/minute
1ère étape
e.o.?
Mitigeur à levier doté d’une installation d’économie d’eau d’origine. Utiliser des économiseurs d’eau de 6 l/min. Remplacer les vannes non étanches dans les lavabos, réservoirs et vannes de sécurité. Contrôle de la consommation
Installer un compteur à l’entrée de l’eau froide dans le chauffe-eau et contrôler tous les trimestres. L’eau potable est de plus en plus chère. (L’eau chaude coûte de CHF 7.– à 11.–/m3).
Adoucir
En règle générale, il est judicieux d’adoucir l’eau chaude au préalable à 15° fH, si la dureté de l’eau dépasse 25 °fH. De préférence avec un système à échangeurs d’ions : frais d’exploitation y compris les frais d’investissement de CHF 3.–/m3 environ.
Installations de capteurs solaires
Dans le procédé d’osmose, adoucir le moins possible, car coûteux, friand en énergie et déperdition supplémentaire d’eau. Tous les trois mois par un jour ensoleillé, contrôler la performance de l’installation: pression du système, températures de départ, de retour, d’accumulation et heures de service. Tous les 3 ans contrôler le fluide caloporteur ainsi que les soupapes de sécurité et de retour.
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6.4 Ventilation Les installations de ventilation exigent un examen attentif pour deux raisons: un échange d’air disproportionné entraîne une consommation excessive d’électricité et d’eau. Généralement les heures d’exploitation peuvent être raccourcies sans baisse de confort. Dans les restaurants, les salles pour fumeurs requièrent de 50 à 70 m3 d’air frais par fumeur et par heure; dans les salles non-fumeurs 12 à 30 m3 suffisent.
Point Autant que nécessaire
L’humidification de l’air n’est pas nécessaire. Elle est très gourmande en énergie et favorise le développement d’agents pathogènes. 40% d’humidité relative suffisent au bien-être. De l’air trop sec résulte d’une arrivée d’air frais trop importante, issue du système de ventilation en hiver.
Description Déterminer la quantité d’air frais nécessaire afin de satisfaire aux exigences posées. Aérer intentionnellement trop peu, vous permettra de découvrir la limite inférieure de confort.
1ère étape
essayer
Adapter les heures d’exploitation aux heures effectives d’utilisation. Automatisation
Grâce à un détecteur de particules polluantes ou de CO2 de l’air ambiant, il est envisageable d’automatiser la ventilation de manière économique. Les détecteurs mesurent la qualité de l’air et mettent en marche l’installation de ventilation qui ne fonctionne qu’en cas de besoin. Si les heures d’utilisation sont régulières, les minuteries sont idéales (par ex. dans les toilettes, locaux d’entreposage etc.). Il est possible de prévoir un fonctionnement par intervalles (10 min. marche, 20 min. arrêt) dans des locaux peu utilisés.
Récupération de chaleur
Si le ventilateur d’apport d’air frais est déclenché, la pompe de chauffage doit l’être également (exception faite en cas de protection contre le gel). Mesure des températures avant et après la récupération de la chaleur, puis estimation du degré d’efficience (par un spécialiste); Contrôle personnel de l’encrassement; Contrôle du by-pass pour les températures estivales.
Humidification
Les humidificateurs ne sont pas indispensables, il faut même éloigner les humidificateurs électriques à vapeur qui véhiculent des gènes pathogènes et consomment inutilement de l’énergie. Une exigence de 50% d’humidité relative entraîne le double de la consommation énergétique.
Ventilation de la cuisine
Le deuxième cran de ventilation exige beaucoup plus d’énergie que le premier. C’est pourquoi il faut l’enclencher à l’aide d’une minuterie à bouton-poussoir, de sorte qu’elle se remette au premier cran après 15 ou 30 minutes de fonctionnement..
Entretien
Accorder une grande importance au nettoyage des filtres ou à leur remplacement, à la propreté des grilles de ventilation, des canaux et échangeurs thermiques (risque d’incendie si les canaux sont graisseux).
En été: ‹free cooling›
40
Bien aérer votre établissement, bénéficier de l’air frais du matin, rafraîchir avant qu’il ne fasse trop chaud à l’extérieur.
contrôle semestriel service-abo
e.o.?
Point Aération par les fenêtres
Description
1ère étape
e.o.?
Si vous ne disposez pas d’une ventilation mécanisée: – aérer 3 x 3 min par jour – aérer intensivement les chambres pendant leur entretien, la salle à manger après les repas. Ensuite fermer les fenêtres! Pendant la période de chauffage éviter les fenêtres inclinables toujours ouvertes. Elles augmentent la consommation énergétique et rendent l’air sec. Installer des commutateurs magnétiques en vue de déclencher la limatisation/chauffage en cas d’ouverture.
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6.5 Cuisine Cuisiner consomme beaucoup d’énergie. Sans compter la déperdition, 1 kWh permet de dégeler 10 kg de glace, de faire bouillir 10 litres d’eau et d’évaporer près de 2 litres d’eau. Force est de constater que tous les processus thermiques requièrent beaucoup d’énergie et sont coûteux. Préparer un repas chaud exige en moyenne 4 kWh. Il en résulte un coût par client de 80 centimes. Dans des cas particuliers le coût peut s’élever à 2 francs. Se pencher sur le problème de l’énergie est très sage, puisqu’il peut occasionner de fortes dépenses. Point
D’ailleurs, dans une cuisine efficiente au point de vue énergétique, l’atmosphère est plus agréable, car il y a moins de rayonnement thermique et moins de vapeur. Pour économiser de l’énergie et de l’argent, et, de plus, jouir d’une atmosphère plus agréable, il importe de diminuer au maximum la déperdition de chaleur: Il s’agit de planifier l’utilisation des appareils, d’en laisser le plus petit nombre en mode stand-by, de n’enclencher les plaques qu’au moment judicieux. Economiser davantage l’eau et ne faire bouillir que la quantité nécessaire, car le surplus qui s’évapore par la suite est un non-sens énergétique.
Description
«just in time»
La production de petites quantités dans des appareils modernes (cuisinière à induction et combisteamer) est plus efficiente au point de vue énergétique que la production de grandes quantités en réserve dans de grands appareils (par ex. marmites basculantes), qu’il faut ensuite réfrigérer, réchauffer (régénérer) et maintenir sur des sources de chaleur.
Généralités
Affichage des plans de mise en marche de tous les appareils dans les diverses langues.
Remplacement des appareils
La rentabilité d’un appareil dépend de sa performance et de ses coûts annuels d’exploitation; son prix d’acquisition n’est que secondaire. Il importe donc d’examiner sa consommation d’eau et d’énergie, son raccordement à l’eau chaude et adoucie, ses frais de nettoyage, la chaleur d’échappement, son besoin d’autres ressources ainsi qu’à l’économie de travail. Cuisson avec le moins d’eau possible et utilisation maximale de l’eau chaude du robinet. La cuisson un peu au-dessous du point d’ébullition diminue considérablement le processus d’évaporation, très gourmand en énergie. Couvrir les casseroles et réduire la puissance énergétique. L’utilisation de casseroles en acier au lieu de casseroles en fonte diminue la déperdition de chaleur.
Cuisiner avec cuisinière classique
Cuisiner avec l‘induction
Fours, à air chaud, grill à poulets
Utilisation d’un plan de cuisson à induction, particulièrement pour les commandes ‹à-la-carte›. Avantages : la productivité du cuisinier s’en trouve plus élevée et la consommation énergétique plus faible, l’atmosphère de la cuisine est meilleure, car moins de déperdition de chaleur et de nettoyage. Pour un essai, demander en prêt un réchaud à induction à un fournisseur. Utilisation optimale de la chaleur résiduaire, par ex. éteindre le four 10 min. avant la fin de la cuisson.
1ère étape
Test déjà tenté ou sur le point de l’être!
Les combisteamer polyvalents sont beaucoup plus efficients (La perte de poids de la viande est beaucoup plus faible). Grill plat
Utilisation d’un grill plat doté d’un revêtement anti-émission ainsi que nettoyage régulier, car seul un revêtement propre émet moins. Préparer les grillades à-la-carte dans la poêle à frire ou sur des plaques à gaz.
Gratiner
D’anciennes salamandres réagissent très lentement et la durée d’enclenchement est beaucoup trop longue. Elles peuvent augmenter de façon insupportable la température de la cuisine. Les appareils modernes réagissent très vite et s’enclenchent ou s’arrêtent automatiquement grâce à un capteur.
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Essayer
à tout prix
e.o.?
Beaucoup d’énergie se perd par émission; ainsi une plaque de grill en fonte ordinaire émet 1.5 kWh à l’heure, une plaque en acier n’en émet que la moitié, si elle est propre et sèche. Chauffer de telles plaques de grill exige 1.5 kWh de plus. Une cuisinière à induction ou à gaz et le combisteamer font partie d’une catégorie d’appareils électroménagers efficients du point de vue énergétique. Quant aux installations de lavage de la vaisselle, l’organisation de cette tâche est déterminante pour les coûts d’eau, d’énergie et d’adjuvants chimiques.
Point
Dans la mesure du possible, utiliser des produits frais, qui pour des raisons énergétiques sont préférables aux surgelés, puisque la chaîne du froid doit être contrôlée d’un bout à l’autre, du producteur jusqu’au consommateur. Le groupe de travail ENAK (Energetischer Anforderungskatalog an Geräte für die Verpflegung und Beherbergung) élabore constamment des valeurs de référence pour la consommation d’énergie et d’eau, décisives pour l’hôtelier en cas d’achat. www.enak.ch
Description
Chauffe-plats
Ceux-ci servent à tenir au chaud quelques instants des mets prêts à être servis. Les chauffe-plats modernes disposent de capteurs et ne permettent pas un usage de longue durée.
Armoire chauffante pour vaisselle
Si cette dernière sert en même temps de buffet à vaisselle, elle sera forcément trop sollicitée. Ne chauffer que la vaisselle nécessaire.
1ère étape
e.o.?
Cette armoire doit être dotée de 4 cm d’isolation au moins. Lavage de la vaisselle
Cette installation est généralement la plus friande en énergie. Une fiche d’instructions détaillées avec étaiement est impérative. Le circuit vaisselle doit être planifié avec soin, les doseurs automatiques de produits à vaisselle contrôlés régulièrement. Raccorder l’appareil à l’eau chaude.
Lave-vaisselle à corbeilles
Une bonne organisation fait toute la différence: pour un travail efficace, il faut disposer de suffisamment de place pour une dizaine de corbeilles à utiliser avant ou après le passage au lave-vaisselle. Mise en route quand les 10 corbeilles sont pleines, faire passer une corbeille après l’autre, puis arrêter l’appareil. Si l’on a assez de temps, les plus petits lave-vaisselle effectuent le même travail que les grands. En disposant de compteurs d’électricité et d’eau séparés, la consommation d’énergie et d’eau s’en trouvera optimisée.
43
6.6 Réfrigération, froid industriel Entreposer des aliments réfrigérés ou surgelés est fort agréable, toutefois il faut y consacrer une énergie de grande valeur. Imaginons le chemin que suit un filet de poisson : il est congelé dans la fabrique à poisson et y séjournera dans le même état grâce à une chaîne du froid sans lacunes jusqu’au moment où il sera frit et arrivera bien doré dans l’assiette du consommateur. – Quelle destinée gourmande en énergie!
Point Exploitation
Les aliments frais transportés par avion requièrent encore beaucoup plus d’énergie. Prenons par exemple l’agneau de Nouvelle-Zélande. Pour le transport jusque chez nous 60 kWh par kg de viande sont nécessaires. Pour le surgeler et ensuite le dégeler, il faudra près de 0.2 kWh par kg pour chacune des deux opérations. Pour l’entreposage l’énergie dépensée est généralement beaucoup plus grande.
Description Ne jamais entreposer de mets chauds dans les chambres froides. Les surgelés doivent dégeler en chambre froide (prévoir à l’avance!).
Température de réfrigération
Contrôler régulièrement la température du froid. La température des cellules de congélation ne devrait pas excéder –18 °C! Une température de congélation de –24 °C au lieu de –18 °C requiert 30% d’énergie supplémentaire.
Eclairage
Les ampoules électriques fonctionnant avec l’ouverture ou la fermeture de la porte sont idéales. Attention: les réfrigérateurs éclairés, munis de portes en verre sont de gros consommateurs d’énergie. Alternative : les lampes économiques ou les lampes fluorescentes qui brûlent pendant tout le temps du travail, mais pas la nuit. Ceux-ci indiquent la chaleur perdue et doivent être régulièrement nettoyés. Une bonne circulation d’air est également indispensable.
Condensateurs
Décongélation
Il s’agit, grâce à une minuterie, de programmer la phase de décongélation pendant les heures de bas tarif. Au lieu de faire évaporer l’eau de la décongélation, la diriger vers la conduite d’écoulement.
Portes et joints
Les portes et leurs joints doivent être dans un état impeccable.
Compresseurs refroidis à l’eau
Les vannes d’eau peuvent être bloquées et, dans ce cas, font bondir la consommation d’eau brusquement (il ne doit pas s’écouler d’eau froide). Un système de refroidissement à eau est un processus coûteux et devrait, à l’occasion, être remplacé par un refroidissement à air.
Appareils de réfrigération individuels
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Ces derniers réchauffent l’atmosphère environnante. Si possible les raccorder à une installation de réfrigération centrale. Les appareils de plus de 20 ans utilisent environ le double d’énergie. Description des meilleurs appareils sur le site www.topten.ch
1ère étape
e.o.?
Dans l’exploitation d’un hôtel, un concept de réfrigération bien réfléchi est impératif: petit nombre de cellules de réfrigération ou d’appareils frigorifiques, même bien isolés du point de vue thermique, et de compresseurs centraux, même si la dépense de chaleur est optimale et les conduites de réfrigération courtes et bien isolées.
Point Utilisation des rejets de chaleur
Vitrines de boissons, vitrines en verre
Minibar
Description
1ère étape
e.o.?
Utilisation judicieuse de la chaleur issue des cellules frigorifiques. La meilleure solution est de l’utiliser pour chauffer l’eau chaude dans un boiler de préchauffage. L’efficience de cette perte de chaleur (condensateur de la machine à froid) doit être contrôlée régulièrement (boiler de préchauffage devrait être chauffé à 45°C tôt le matin). Donner la préférence à des meubles de réfrigération à portes. Les vitrines ouvertes doivent être vidées le soir ou être fermées avec des volets roulants par exemple.
Il serait judicieux de renoncer à ces appareils ou, si déjà, de les remplacer par des appareils plus efficients. Ce remplacement peut aujourd’hui engendrer une réduction de la consommation énergétique approchant 50%. Le plus simple pour l’hôtelier est d’exiger du fournisseur des chiffres provenant d’une instance de contrôle indépendante. C’est la seule manière de comparer divers produits similaires. Alternative: remplacer ces appareils par des automates à boisons à l’étage ou au foyer (l’alternative correspond aux exigences de la classification hôtelière 2006 pour établissements à 3 et 4 étoiles).
Climatisation
Faire contrôler régulièrement l’efficience et la commande des climatiseurs. Combiner la climatisation au ‹free cooling›. Adapter la température de refroidissement à la température extérieure. Ne climatiser que si la protection contre le soleil est complète (extérieure). D’abord éviter la chaleur, ensuite refroidir! Eviter la possibilité de refroidir et de chauffer simultanément dans l’installation de climatisation. Utiliser les rejets de chaleur de la machine à froid pour préchauffer l’eau utile.
45
6.7 Blanchisserie La question est la même pour tout hôtel: faut-il s’occuper du linge à l’hôtel ou faire exécuter le travail par un tiers? Les raisons relatives à la gestion du linge comme par exemple le nombre de personnes nécessaires, l’équipement, la quantité, le genre et l’usure du linge par le blanchissage, sont déterminantes. En tenant compte de la consommation énergétique, une lingerie interne peut être plus efficiente du point de vue énergétique qu’une blanchisserie externe standard. Point
Voici quelques éléments particulièrement importants pour l’entretien du linge: une infrastructure moderne et bien conçue est significative, si le but est une consommation énergétique faible d’eau et de produits à lessive, ainsi que des coûts bas de personnel. Il faut également tenir compte d’autres facteurs doux comme le type de textiles, la gestion de la blanchisserie et l’implication des collaborateurs et des hôtes.
Description
Décision des hôtes
Les hôtes doivent codécider de la fréquence de changement de leur linge de lit et de salle de bain. Le personnel de chambre agira selon le désir du client. Sinon, la mesure n’apporte rien!
Textiles
Choix de textiles finement tissés, prévus pour une température de lavage de 60 °C avec désinfection chimique. Pendant la durée de vie du linge, le prix d’acquisition ne représente que 5 à 10% comparé aux frais d’entretien. Il est donc évident que seuls les meilleurs textiles, faciles d’entretien, sont économiques!
Extracteurs de lavage
Les textiles de qualité représentent une valeur sûre. S’équiper de machines à laver le linge ou plus exactement d’extracteurs de lavage à faible consommation d’eau et à nombre maximal de tours d’essorage. Humidité résiduelle < 55% (les appareils de plus de 20 ans requièrent le double de consommation par rapport aux appareils modernes). Prévoir le raccordement à l’eau chaude. Raccordement aux eaux usées visible afin de contrôler s’il ne se produit aucun écoulement pendant le lavage. Adoucir l’eau dès 15–20 °fH (à l’aide d’un échangeur d’ions). Dosage automatique des produits à lessive liquides. Contrôle périodique du niveau d’eau de la machine ainsi que du dosage des produits à lessive par le fournisseur et nouveau réglage. Prévoir éventuellement des réservoirs à colonne, afin d’économiser de l’eau chaude et de la lessive pour le prochain lavage.
Lavage
Les fournisseurs de machines calculent l’économie d’énergie et de coûts lors du remplacement d’une machine. Trier et laver séparément le linge très sale. Ne programmer qu’exceptionnellement le prélavage. Bonne alternative: tremper le linge. Dans la mesure du possible limiter la température de lavage à 60 °C (désinfection chimique). Remplir correctement le tambour: degré de remplissage: 1:12 pour du linge normal et 1:16 pour le linge fin/léger, c’est-à-dire pour le tambour de 200 litres d’une machine à 20 kg remplir avec 13 à 17 kg de linge. Par sécurité établir une liste du linge ou le peser (par exemple 28 draps représentent un remplissage).
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1ère étape
e.o.?
Point Lavage
Consommation par lavage et par kilo Données approximatives avec remplissage 1:12, sans raccordement à l’eau chaude et récupération de l’eau, dureté de l’eau: 20°fH
Essorage avec centrifugeuse
Sèche-linge
Description
1ère étape
e.o.?
La durée où la machine est à la bonne température est décisive pour le lavage et la désinfection; elle requiert peu d’énergie par rapport à la mise à température. Faire contrôler périodiquement le dosage des produits à lessive et le niveau d’eau par le fournisseur des produits et les adapter au degré de dureté de l’eau. Le dosage exact permet une pollution minimale de l’eau et un meilleur résultat de lavage. Pour machines plus anciennes (20 à30 ans) Energie: 60 °C: nvelle: 0.30 kWh anc.: 0.4–0.6 kWh 90 °C : nvelle: 0.55 kWh anc.: 0.7–1.0 kWh Eau : 60 °C: nouvelle: 16 litres, anc.: 35 litres 90 °C : nouvelle: 16 litres, anc.: 35 litres prod. lessive: 60 °C: nouvelle: 0.15 g, anc.: 25 g 90 °C : nouvelle: 0.20 g, anc.: 35 g humid. résid.: nouvelle: 45–55%, anc.: >100% Un raccordement à l’eau chaude réduit la consommation énergétique de 20 à 40% et le temps de lavage de 10 à 15%. Les appareils à gaz requièrent 25% d’énergie et 5% d’eau supplémentaires. Les centrifugeuses sont complètement désuètes, car trop compliquées.
Les sèche-linge modernes ont une part d’air frais inférieure à 30%, le reste est de l’air ambiant. Disposer d’un capteur d’humidité pour éviter le surséchage. Enveloppe bien hermétique – cela signifie qu’il n’y a pas de surchauffage pendant le fonctionnement. Arrivée d’air frais facile et filtre à air frais accessible. Le nettoyer plusieurs fois par jour. Sèche-linge à gaz nécessite 0.8 kWh/kg, sèche-linge à pompe à chaleur 0.35 kWh/kg.
Local séchoir
Doté d’un déshumidificateur réglable. Il importe que le local soit chauffé et fermé. Besoin en énergie: 0.3 à0.45 kWh/kg
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Point Calandre
Description
1ère étape
Repasser avec une calandre demande beaucoup de travail ! Concentrer ce type de repassage avec un bon appareil sur quelques après-midi par semaine. Sécher auparavant à 25% d’humidité résiduelle augmente la performance de la calandre. Pourvoir la calandre d’une protection pour diminuer la chaleur perdue.
Wet-Cleaning
Utilisation de la chaleur résiduelle
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Les calandres consomment près de 0.4 à 0.5 kWh/kg. Procédé nouveau de lavage, approprié aux duvets, coussins, linges de cuisine, rideaux et tenues de sport comme les vestes et pantalons de ski etc. Lavage industriel qui ménage le linge, désinfecte à 40°C avec les adjuvants chimiques adéquats. Idéal pour des machines neuves dotées d’un doseur à liquides. DLa chaleur de l’air qui s’échappe des sèche-linge et des calandres n‘est judicieusement réutilisable que dans de grandes blanchisseries, puisque le potentiel de chaleur est relativement faible et la technique exigée considérable. Un nettoyage conséquent est à prévoir, car l’humidité est élevée. Il est préférable d’investir de l’argent dans des appareils peu gourmands en énergie. Il est important d’installer vers l’extérieur des conduites à air chaud bien dimensionnées. (Attention que le bruit et la vapeur s’échappant de ces conduites ne dérangent pas les clients.)
Offres de Schulthess AG; Chemie AG Worblaufen à examiner
e.o.?
6.8 Eclairage Un bon éclairage favorise beaucoup le bien-être. Une bonne utilisation de la lumière du jour, des pièces de couleur agréablement claire, une séparation nette entre l’éclairage général et un éclairage à effets, ainsi qu’un choix astucieux de luminaires et de lampes, sont des points décisifs. Une bonne planification du système d’éclairage, ainsi que le choix de moyens efficaces abaissent nettement et rapidement les coûts d’électricité et d’entretien.
Point Lumière du jour
A prendre en compte: toutes les 1’000 h il faut changer une ampoule qui coûte CHF 1.–. Pour la changer il faut environ 10 minutes ou CHF 10.-. Après 10’000 h de fonctionnement, le coût sera déjà plus élevé que celui d’une ampoule économique. Une grande dépense pour une consommation d’électricité quatre fois plus importante!
Description
1ère étape
e.o.?
La lumière du jour est la plus économique, sachons l’utiliser au mieux! Installer des interrupteurs séparés pour les zones avec et sans lumière du jour.
Choix des couleurs
Adapter les heures de fonctionnement aux besoins effectifs (interrupteur de décroissance lumineuse et minuterie). Choix de couleurs claires pour les parois, les plafonds et les sols.
Interdiction d’ampoules
Les ampoules conventionnelles vont disparaître du marché. Les remplacer par des ampoules halogènes IRC (30% d’économie d’énergie).
Lampes à fluorescence
Emploi à bon escient pendant < 2 h par jour, possibilité d’enclenchement de la lumière à l’aide d’un détecteur de mouvement. Aujourd’hui il existe des ampoules économiques tamisables. Les lampes fluorescentes ou les tubes néon deviennent toujours plus fins (16 mm) et efficients (économie d’énergie: 20%). Les ballasts électroniques EVG évitent le vacillement de la lumière et peuvent être enclenchés ou déclenchés presque éternellement; de plus ils économisent près de 30% d’énergie par rapport à des lampes traditionnelles KVG (ballasts conventionnels). Au lieu de 2 flammes, installer des lampes de cadre de miroir à une flamme (potentiel d’économie: 30%). Les lampes modernes ont une intensité lumineuse réglable. Dans les locaux de production et de séminaires, installer une commande tenant compte de la lumière du jour (économie d’énergie: 40%). Idéal comme éclairage de base direct ou indirect. Remplacer les vieilles lampes fluorescentes par des lampes modernes.
Lampes économiques
Couleurs de la lumière: dans la partie réservée aux clients: 827/830 (chaud, blanc chaud), cuisine et lingerie 840 (blanc neutre). Les ampoules économiques ou les lampes fluorescentes compactes deviennent de plus en plus petites, plus jolies et plus faciles à utiliser. Disponibles également avec une forme d’ampoule, observer le développement (dès CHF 4.–). Pour connaître le rapport qualité/prix, voir le site www.topten.ch Les lampes économiques à intensité variable de lumière ont des socles enfichables et une alimentation particulière. Les lampes économiques vissées ne peuvent pas être tamisées. (Exception: intensité lumineuse à deux crans pour Osram «El Vario»)
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Point Lampes halogènes
LED
Description C’est un éclairage idéal comme éclairage à effets. Les lampes halogènes ne sont pas parfaites comme éclairage général, car elles dégagent beaucoup de chaleur et leur consommation électrique est importante. Les lampes halogènes IRC requièrent 30% d’énergie de moins que les halogènes conventionnelles et durent beaucoup plus longtemps (coûts d’exploitation plus bas). La nouvelle technologie LED offre des possibilités intéressantes: très économiques, avec une durée de vie de 50’000 h, les LED ne dégagent aucune chaleur indésirable, permettent divers degrés d’intensité lumineuse blanche (4000 K) ou colorée, pour l’instant dotées de peu de performance et relativement chères. Le développement de la technologie LED est ultrarapide. Ne le perdez pas des yeux! Standard: lampes de lecture et éclairage des couloirs Nouveauté: colonnes lumineuses en remplacement des tubes néon 12 V: à fixer au lieu de lampes halogènes (examiner la sous-charge du transformateur). 230 V: avec un culot E27 comme spot.
Eclairage extérieur
Régulation à l’aide d’un interrupteur crépusculaire.
Eclairage de corridors, toilettes, garages souterrains, etc.
Eclairage minimal avec lampes fluorescentes compactes ou LED.
Chambres des hôtes
Lampes économiques ou LED au lieu d’ampoules conventionnelles et halogènes pour l’éclairage général (y compris l’armoire à glace).
Fonctionnement de l’éclairage complet au moyen d’un détecteur de mouvements et d’une durée de 15 min. par exemple, ce qui diminue le nombre d’enclenchements.
Le masterswitch combiné à la fermeture de la porte déclenche tous les consommateurs d’électricité au moment où le client quitte sa chambre.
Plan d’enclenchement
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Utiliser un système qui permet d’enregistrer l’éclairage dans l’état où le client l’a laissé en quittant sa chambre. Si le plan d’enclenchement n’est pas automatisé, poser un plan de mise en marche et d’arrêt pour l’éclairage intérieur et extérieur à la réception.
1ère étape
e.o.?
6.9 Piscine couverte et espace bien-être Les piscines couvertes et les installations de bien-être sont de gros consommateurs d’énergie parce qu’il y règne une température élevée de l’air et de l’eau, que beaucoup d’eau s’évapore, que les nombreuses pompes sont très performantes et que les heures d’ouverture sont longues. Mais l’efficience énergétique est envisageable, même dans l’espace bien-être!
Point Infrastructure
Description
1ère étape
e.o.?
L’enveloppe du bâtiment y compris les locaux techniques et le plafonds de la cave peuvent être beaucoup mieux isolés (au moins 20 cm d’isolation, valeur U < 0.2 W/m2K) effet : température des surfaces plus élevée. Attention particulière à la bonne isolation des fenêtres Uverre < 1.0 W/ m2K), afin de minimiser l’afflux d’air froid. Remplacement des fenêtres/ vitrages : choisir triple vitrage (Uverre = 0.6 W/m2K, voire chap. 6.1). Exclusion maximale des ponts thermiques, afin d’éviter des dégâts dus à des foyers de condensation et à l’humidité. L’écoulement de l’eau au sol des piscines par des pentes transversales appropriées permet une évaporation plus faible. Utilisation conséquente de la chaleur perdue : prévoir d’utiliser la chaleur perdue se trouvant dans les eaux usées des bassins, du lavage rétroactif des filtres, du jacuzzi et des douches. Couverture automatique de la piscine surtout lorsqu’elle n’est pas utilisée la nuit. Installation de compteurs d’électricité et d’eau séparés. Ceux-ci facilitent une optimisation des installations et permettent de découvrir les erreurs.
51
Point
Description
1ère étape
Service d’exploitation – y-a-t-il des hôtes?
Sans porter atteinte aux désirs des hôtes, réduction maximale des heures d’exploitation (lumière, production de vapeur, sauna, couverture de la piscine, ventilation).
essayer
Optimisation de l’exploitation
Accepter une humidité ambiante plus élevée seulement s’il ne se forme aucune condensation sur les vitres et les parois (ca. 50 à 60% en hiver). En cas de remplacement des fenêtres/vitrages, choisir triple vitrage avec une valeur Uverre basse (< 1.0 W/m2K, voire chap. 6.1).
Essayerà tout prix
Augmenter l’humidité de l’air pendant la nuit. La ventilation se fera avec le moins d’air possible provenant de l’extérieur. Réduire fortement le rythme de fonctionnement des pompes de renouvellement et de filtration de l’eau: performance de 30% la nuit. Ne pas freiner la performance de la pompe, mais la réduire, donc nombre de tours réglé ou échelonné entre 9 et 12 l de débit à la minute. Douches avec bouton poussoir de minuterie. Ventilation
Bain de vapeur
Sources d’énergie alternatives
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Tâche principale de la ventilation: en plus du renouvellement de l’air, déshumidification. Moyens performants: Pompes à chaleur permettant de déshumidifier. Ventilateurs à plusieurs crans facilitant une exploitation selon le besoin spécifique ambiant d’humidité (automatisation). Prêt à l’usage à 30°C, vapeur à 45°C: pression par le client sur le bouton de mise en marche. La minuterie déclenche l’installation 15 min plus tard pour un nouvel usage.
Comme l’exploitation à longueur d’année requiert une consommation énergétique considérable, des capteurs solaires et des couplages chaleur force sont particulièrement efficients.
e.o.?
6.10 Pics de consommation et puissance réactive L’acheteur industriel d’énergie électrique se voit facturer non seulement l’énergie achetée, les kilowattheures (kWh), mais encore la puissance maximale achetée (kW). Cette dernière est facturée selon le maximum de puissance: pendant chaque période de 15 min la puissance moyenne est calculée et la moyenne mensuelle la plus élevée est facturée.
Point
De hautes pointes de puissance résultent de l’exploitation simultanée de gros consommateurs. Il ne s’agit pas ici d’une économie d’énergie, mais de la réduction de la puissance facturée! Souvent un achat excessif de puissance réactive figure également sur la facture. La puissance réactive se produit en faisant fonctionner des tubes fluorescents et des moteurs électriques. De surcroît, il alourdit le réseau électrique. Si elle dépasse une certaine mesure, elle sera facturée par la plupart des fournisseurs d’électricité. Elle peut être réduite grâce à des installations de compensation.
Description
1ère étape
Coûts de pointes de puissance
Si les coûts de pics de puissance représentent plus de 20% de la facture d’électricité, il faut procéder à des mesures!
contrôler
Pics de puissance/ stand by
A combien se monte la puissance facturée (kW)? Déterminer la hauteur de la puissance maximale souhaitée pour votre établissement. Valeur indicative: coûts des pics de puissance de 20% (25% au plus) du total des coûts d’électricité. La plupart des fournisseurs d’électricité effectuent gratuitement des relevés de la courbe de charge (photo p. 54). Ces données représentent une source d’information importante, car elles montrent les heures du jour où la consommation est maximale. Prévoir les mesures pendant deux semaines de forte exploitation. Ce relevé sera encore plus informatif, si vous notez simultanément pendant deux jours de pointe les heures où vos gros consommateurs fonctionnent. La consommation nocturne à 04.00 heures du matin détermine la charge de base. Si elle dépasse de plus de 30% la charge diurne moyenne, il est impératif d’examiner, si tous les appareils enclenchés sont vraiment nécessaires. C’est là où l’électricité est transformée en chaleur, que vous trouverez vos gros consommateurs comme par exemple le lave-vaisselle, la machine à laver, le sèche-linge, la calandre, le four et les plaques de cuisson en fonte (+ le boiler électrique d’eau chaude).
contrôler
Gros consommateurs
Mesures organisationnelles
e.o.?
Ne pas faire fonctionner tous les gros consommateurs en même temps, mais échelonner leur mise en marche. Etablir éventuellement un ordre d’activité et marquer les appareils ou faire en sorte qu’ils se verrouillent mutuellement s’ils ne doivent pas fonctionner simultanément. Accord entre cuisine et lingerie. Quel secteur est prioritaire? Mettre à disposition des plans d’exploitation dans les langues nécessaires.
Mesures techniques simples
Elles servent à soutenir les mesures organisationnelles. Dans des établissements plus petits un signal optique ou acoustique peut signaler à quel moment la puissance maximale est dépassée et qu’il serait judicieux de déclencher un gros consommateur d’électricité (une transmission radio réduit les coûts d’installation).
53
Point Système de la gestion de puissance LMS
Puissance réactive
Description
1ère étape
Ce sont les véritables «briseurs de pointe»: Si le système électronique LMS constate que pendant la période des 15 min. en cours la puissance sera probablement dépassée, il déclenche automatiquement les consommateurs non prioritaires, et si cette mesure n’est pas suffisante, également ceux ayant un degré de priorité plus élevée. Exclure les gros consommateurs dans le secteur de la lingerie et de la cuisine, ainsi que ceux qui consomment du courant de manière permanente (armoires chauffantes, appareils de réfrigération) et qui peuvent être complètement déclenchés. Dans un premier temps ne pas déclencher tous les appareils, uniquement leur source de chaleur. La machine à laver par exemple continue de marcher, mais son chauffage est temporairement interrompu. Les appareils modernes sont équipés de tels systèmes. Afin qu’il n’y ait pas retard dans l’avancement du travail, il est conseillé d’examiner en détail et de faire un essai des priorités de déclenchement établies, de la durée maximale de déclenchement ainsi que des durées minimales d’enclenchement et de déclenchement. La puissance réactive est-elle facturée?
e.o.?
examiner
Le remède n’est autre que la création d’installations de compensation de puissance réactive. Ce type d’installations appropriées s’amortissent rapidement.
Puissance [kW] 120 Consommation de pointe 100
80
60 Le relevé de la courbe de charge pendant un jour de pointe renseigne sur le moment où il faut le plus d’énergie et sur la part des consommateurs constants. 54
40
20 Consommation continue 0 0
3
6
9
12
15
18
21
24 Temps [h]
6.11 Autres Souvent ce sont les innombrables petits appareils fonctionnant continuellement, qui globalement consomment également beaucoup d’énergie et coûtent cher. Les appareils électriques peuvent être déclenchés et tout de même donner l’impression qu’ils dégagent de la chaleur. Où il y a chauffage, il y a consommation d’électricité. Souvent il s’agit des adaptateurs (transformateurs) constamment sous tension.
Point Chambres des hôtes
Appareils de bureau
Téléviseurs
Conduire une voiture avec le style de conduite adéquat et sans perdre de temps permet d’économiser de 10 à 20% de carburant. Faisons de même!
Description
1ère étape
e.o.?
Equiper les chambres des hôtes avec un interrupteur général (masterswitch) combiné par exemple à la fermeture de la porte de l’extérieur (ce moyen technique permet de déclencher l’électricité chaque fois que le client ne se trouve pas dans sa chambre) – c’est un point de gagné pour atteindre la norme supérieure d’hotelleriesuisse (établissements de 3 à 5 étoiles). Donner un plan aux femmes de chambres, qui les informe sur le réglage de la vanne du thermostat, l’aération en ouvrant les fenêtres, l’appareil qui chauffe les draps de bain etc. Les écrans plats sont beaucoup plus efficients du point de vue énergétique que les écrans classiques des moniteurs. Ecrans, imprimantes et photocopieuses devraient disposer d’une fonction ‹Energy-Saver›. Presque tous les appareils de bureau présentent des pertes d’énergie en mode stand-by. Même déclenchés, leurs adaptateurs (transformateurs) restent sous tension. C’est la raison pour laquelle les raccorder à un bloc multiprise avec interrupteur est une solution astucieuse. L’écran plat est l’avenir de la télévision. La consommation sur le mode stand-by de < 1 W et de < 100 W lorsqu’il fonctionne, garantit le plaisir de vos hôtes qui regardent la TV et le vôtre puisqu’ils le font avec une faible consommation d’électricité.
Appareils électroménagers
Ascenseurs
Interconnexions électroniques
Le marché des appareils électroménagers informe peu sur la consommation énergétique. L’étiquette énergie avec sa classification de A à G est très informative (A, A+ et A++ sont les meilleurs). Le site www.topten.ch vous renseigne sur les 10 meilleurs appareils de chaque type. Les cages d’ascenseurs devraient être complètement isolées, à l’intérieur comme à l’extérieur, donc ne pas passer d’une cave non chauffée à un étage chauffé. Les ascenseurs pourvus de moteurs régulés (convertisseurs de fréquence), nécessitent près de 25% d’énergie en moins. Même des modèles plus anciens sont modernisables. Les ascenseurs hydrauliques sont beaucoup plus friands en énergie que les autres (problème de chaleur perdue en plus). Les ascenseurs non hydrauliques peuvent être installés même s’il y a peu de place disponible. Contrôler la vitesse: une vitesse légèrement réduite ne dérange certes pas les hôtes, mais économise jusqu’à 30% d’énergie. Des bus de liaison à basse tension (réseaux électroniques) des chambres des clients à la réception permettent un concept d’utilisation de l’immeuble conforme aux besoins : Ne sont chauffés que les locaux où se trouvent ou bien se trouveront les hôtes. En l’absence de clients, la chambre est sans électricité. Si les fenêtres sont ouvertes, le chauffage s’arrête; les stores sont baissés si le soleil chauffe inutilement. Autres avantages: Décompte de l’accès internet, des taxes téléphoniques et de TV ainsi que de l’utilisation du minibar.
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Point Interconnexions électroniques
Description Dans des immeubles existants ces connexions sont envisageables grâce à ‹Powerline› et au réseau 230 Volt, mais les coûts sont considérables. Dès le début de la planification, il est impératif d’impliquer par contrat tous les entrepreneurs. Lors de travaux de rénovation de corridors et de chambres, prévoir la pose de bus de liaison à basse tension.
Chéneaux et rampes chauffantes
Ces dernières requièrent des capteurs d’humidité et de température. Une lampe-contrôle offre une sécurité supplémentaire, afin que les grands consommateurs d’énergie ne fonctionnent pas inutilement.
Mobilité
Prévoir un service de transfert entre la gare ou le téléphérique et l’hôtel (cette mesure rapporte 2 voire 3 points afin d’atteindre la norme supérieure d’hotelleriesuisse pour les établissements de 4 et 5 étoiles). Donner la préférence à des voitures de petites cylindrées d’un poids modeste. Les véhicules à diesel consomment de 20 à 30% de carburant en moins, ils doivent cependant être équipés de filtres à particules fines, afin d’être plus écologiques. Encore moins polluants sont sans aucun doute les voitures roulant avec du gaz naturel, encore mieux celles fonctionnant au biogaz. La solution la plus écologique reste sans aucun doute l’utilisation des transports publics. Offres pour les hôtes: par ex. vélos, vélos électriques ou véhicules électriques. SuisseEnergie/liste de véhicules du TCS (www.energieetikette.ch)
Conduite efficace
Les listes de véhicules ATE (Association Transports et environnement) informent sur les voitures les moins polluantes (http://www.ate.ch/). Voici les quatre règles d’or d’une conduite efficace: 1. Rouler à la vitesse la plus élevée avec le nombre de tours le plus bas (ecodrive). 2. Accélérer rapidement. 3. Passer à la vitesse supérieure tôt et rétrograder tard. De cette manière le nombre de tours conservera un effet optimal sur le moteur. 4. Conduire avec prévoyance et constance en évitant freinages et changements de vitesse intempestifs. Quant à la pression des pneumatiques, aller au maximum autorisé et la contrôler régulièrement tous les quatre mois; ne pas transporter de matériel inutile dans le coffre ou sur le toit de la voiture. Un style de conduite efficace peut être acquis grâce à des cours ou au simulateur (www.eco-drive.ch).
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1ère étape
e.o.?
6.12 Motivation et direction des collaborateurs Si hôtelières et hôteliers sont décidés à économiser l’énergie et ses coûts, ils ou elles n’y arriveront qu’assistés d’une équipe convaincue. Comment gagner à sa cause collaborateurs, gouvernante et chef de cuisine, alors que ce défi représente pour eux un travail supplémentaire ? Dans les points suivants, voici quelques voies à exploiter, afin que votre action soit couronnée de succès.
Point L’énergie, thème prioritaire
Description
1ère étape
e.o.?
DClairement démontrer la volonté de la direction d’économiser énergie et coûts inutiles. Faire partie de l’Agence de l’énergie pour l’économie AenEC et participer à un des groupes d’intérêt «Hotellerie» (analyse/planification des mesures sont compris dans les prestations de l’AenEC). (http://www.energie-agentur.ch/webexplorer.cfm?id=1&tlid=2) Quantités et coûts de consommation d’énergie et d’eau doivent être mis en évidence, la conséquence de hautes pointes de consommation électriques expliquée. Fixer un objectif clair, par ex.: établir des lignes directrices écologiques dans un système de gestion de la qualité ou comme objectif partiel de l’entreprise: «Nous voulons économiser …. kWh ou … Fr. jusqu’à…….».
Impliquer collaboratrices et collaborateurs
Créer des conditions techniques favorables Démontrer sa volonté
Pour direction et collaborateurs : Représenter consommation mensuelle ou trimestrielle sur feuille d’info ou tableau. Communiquer aux collaborateurs et aux hôtes les améliorations réalisées. L’énergie devient l’un des thèmes traités dans les séances d’équipes et les entretiens avec les collaborateurs. Nommer un responsable de l’énergie (évent. un groupe de travail), établir un cahier des charges, intégrer cette tâche dans le descriptif du poste de travail. Le responsable de l’énergie tient la comptabilité énergétique. (Représente 1 point supplémentaire dans les normes supérieures d’hotelleriesuisse pour établissements hôteliers de 3 à 5 étoiles.) Les collaborateurs peuvent faire des propositions d’économie. Pourquoi ne pas lancer un concours? Rendre la consommation énergétique mesurable et contrôlable autant que possible (installer compteurs partiels pour eau + électricité à la lingerie, à la cuisine, compteurs pour le mazout). Recourir à des appareils de grande efficience énergétique, optimiser l’exploitation des installations et appliquer des mesures immédiates. La direction doit démontrer clairement son propre engagement, créer des conditions techniques favorables et impliquer les personnes concernées dans l’économie d’énergie. Faire intervenir adroitement un leader d’opinion.
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Point Promouvoir la mise en oeuvre
Description Les collaborateurs et le responsable de l’énergie reçoivent des feedbacks constructifs sur leurs comportements (prendre sur le fait lors de bonnes actions) et/ou sont confrontés aux différences entre ce qu’ils devraient faire et ce qu’ils font réellement. Poser des panneaux humoristiques (dessin, texte) aux endroits adéquats. Transmission d’informations et d’arguments convaincants par des spécialistes reconnus comme les conseillers en énergie. Charger des tiers (installateurs électriques et de chauffage) d’optimiser les installations afin de réaliser ainsi des mesures d’économie. (voir Energiesparcontracting ww.hotelpower.ch).
Instruction du personnel
Agender tous les trois ans une semaine d’information sur le thème de l’économie d’énergie (www.energiesparwochen.ch). Prévoir le thème énergie dans la formation continue des collaborateurs (par ex. cuisine, service, femmes de chambres, lingerie) Cours externes comme instruments de motivation et d’information.
Communication avec les hôtes, soin apporté à l’image de marque
Les hôtes doivent être informés des efforts et des succès de l’établissement et de ses collaborateurs dans le but de conserver «leur» environnement de vacances. Le champ d’action est la revalorisation qualitative de la prestation énergétique et non de l’économie d’argent. Slogan: «Ce que nous préférons, c’est aller chercher nos hôtes à la gare!» «Fais le bien et parles-en». Indications pour les hôtes dans les chambres, sur la carte de menus et la brochure de l’hôtel; articles dans le rapport annuel. «Nous chauffons depuis peu avec des pellets, carburant indigène de nos forêts. C’est un peu plus cher, mais les pellets n’émettent pas de CO2 et ne nécessitent pas de longs transports». Des hôtes motivés économisent la lumière, l’eau chaude et le linge afin de favoriser leur environnement de vacances.
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1ère étape
e.o.?
6.13 Pour qui veut en savoir plus Elargir ses connaissances ne présente que des avantages. Un accès à l’internet est souvent la voie la plus rapide. Voici donc quelques sites internet qui traitent du thème de l’énergie.
Adresse
Description
http://www.dasgebaeudeprogramm.ch/ index.php/fr
Le Programme Bâtiments est un programme national d’assainissement des bâtiments, doté de 200 millions de CHF par an de 2010 à 2020, grâce à une affectation partielle de la taxe sur le CO2.
www.energie-schweiz.ch
Portail du programme d’action national de SuisseEnergie pour l’efficience énergétique et les énergies renouvelables
www.e-kantone.ch
Portail des services cantonaux et régionaux de l’énergie et services d’information en matière d’énergie – Vue d’ensemble des programmes cantonaux de promotion dans le domaine de la construction et des énergies renouvelables Portail de l’organisation faîtière de l’hôtellerie suisse
www.hotelleriesuisse.ch www.hotelpower.ch www.enaw.ch www.eae-geraete.ch www.enak.ch
Plateforme pour les hôteliers sur le thème de l’efficience énergétique et de la réduction des émissions de CO2, trucs et astuces pour abaisser les coûts énergétiques, études de cas, mesures immédiates, mesures standard etc. AenEC Agence de l’énergie pour l’économie – convention d’objectifs sur une base volontaire ou obligatoire en vue de réduire les émissions de CO2 L’Agence-énergie-appareils électriques est issue d’une initiative économique de la branche appareils électriques, afin de promouvoir une utilisation économique et rationnelle de l’énergie dans le secteur des appareils. ENAK – Catalogue d’exigences quant aux appareils électriques utilisés dans le secteur de l’hôtellerie et restauration
www.aee.ch
Portail pour les associations de promotion des énergies renouvelables (soleil, bois, pompes à chaleur, etc.)
www.energieeffizienz.ch
SAFE Agence Suisse pour l’efficacité énergétique – élaboration de projets dans le domaine éclairage, appareils électroménagers, domotique et installations de base
www.topten.ch
Informations actualisées sur la consommation énergétique des appareils électroménagers, de bureau, des luminaires, des infrastructures économiques et des voitures de tourisme
www.energieetikette.ch
Indication de la consommation énergétique (étiquette) pour appareils électroménagers et voitures de tourisme
www.minergie.ch
Actualités sur les standards minergie dans le cadre du confort et de la durabilité
www.swisscontracting.ch
Contracting énergétique: sous-traitance de la planification, du financement, de l’aménagement et de l’exploitation d’installations de production d’énergie
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Légende: La plateforme de connaissances www.hotelpower.ch a été complètement revue en 2010 et enrichie au point de vue thématique. Les contenus existants ont été actualisés et permettent une approche nouvelle des techniques énergétiques pour l’hôtellerie. 60
7 Voie à suivre pour l’analyse de l’énergie Modèle à reproduire dans les annexes
La présente étude énergétique est en fait une analyse approximative et s’adresse essentiellement à des spécialistes de l’énergie. L’analyse fine d’établissements entiers s’avère généralement improductive, car en comparaison des coûts épargnés, elle est considérée comme coûteuse. S’il résulte de l’analyse grossière quelques points de repère clairs, qui détectent une consommation excessive, il importe de les examiner dans le détail.
Indication: Dans ses conventions d’objectifs pour entreprises partenaires, l’Agence de l’énergie pour l’économie AenEC a développé un check-up énergétique sous forme informatique pour les petits et les grands établissements. Près de 160 mesures standard dans les domaines enveloppe du bâtiment, chauffage, ventilation, climatisation et électricité sont retenues dans cet instrument d’analyse énergétique chiffrée. Les résultats de cet ensemble de mesures peuvent être consultés d’un simple clic.
61
7.1 Objectifs et mise en oeuvre L’analyse énergétique contenue dans les douze pages suivantes a été réalisée sous forme de modèle à reproduire et permet l’examen et l’évaluation systématiques d’un établissement à l’aide de valeurs de référence standard. Il s’agit en premier lieu d’établir un potentiel d’économie et d’évaluer la consommation des différents « gros consommateurs d’énergie ». Il importe donc de faire une liste des mesures immédiates à mettre en œuvre rapidement et à peu de frais. De plus, il est impératif de définir certaines bases de décision pour engager le processus qui suivra. Tâches Les domaines suivants doivent être examinés et les données conservées par écrit: Caractéristiques de l’hôtel Saisie de l’état énergétique (enveloppe du bâtiment/ CVCSE) Détermination de la consommation globale de l’énergie Calcul des indices de dépense énergétique et des valeurs de référence spécifiques Saisie des consommateurs d’énergie les plus importants Evaluation du potentiel d’économie Définition des mesures immédiates Appréciation concernant des mesures plus approfondies L’analyse approximative ne comprend pas de mesures, mais une à deux visites minutieuses de l’hôtel. Ce faisant, l’hôtelier ou la personne responsable de la domotique devra être à la disposition du spécialiste en énergie. Une discussion de fond détaillée des résultats avec la direction de l’hôtel aura lieu après avoir achevé l’analyse et tiré des conclusions. Réalisation Pour la réalisation de l’analyse grossière sont en cause les planificateurs et les conseillers en énergie, particulièrement ceux qui viennent des domaines de l’électricité, mais également d’autres secteurs comme CVCS. Coûts Pour un planificateur d’énergie expérimenté, la dépense pour l’analyse approximative d’un établissement hôtelier se monte à 15 – 30 heures de travail, en fonction de la taille et de la complexité de l’établissement. Si les documents et les données indispensables ont été rassemblés à l’avance par l’exploitant de l’établissement, le travail en sera facilité (Analyse énergétique: E2 et E3). Le calcul exact de la surface de référence énergétique ou de la surface brute de l’immeuble effectué par l’hôtelier ou son architecte constituera un gain de temps considérable pour le planificateur en énergie. Le montant de référence pour une analyse énergétique s’élève de CHF 2000.– à 3000.–, à condition que la documentation de toutes les installations importantes soit complète. 62
Il serait opportun d’examiner l’affiliation à l’un des groupes hôteliers modèle énergétique ou modèle benchmark de l’AEnEC, puisque les prestations de service de l’analyse énergétique ainsi que le coaching (jusqu’en 2012) sont compris dans la cotisation annuelle de l’AEnEC. Protection des données Aucune donnée, aussi bien parmi les données saisies que parmi les données calculées, ne peut être divulguée à un tiers sans l’autorisation expresse de l’hôtelier. Résultat L’analyse énergétique menée à terme et les annexes éventuelles représentent le fondement de la planification des mesures. Il est impératif que l’hôtelier comprennent les résultats de l’analyse et puisse ainsi mieux connaître les forces et faiblesses de son établissement. Grâce à leur simplicité et leur plausibilité les mesures proposées doivent motiver le mandant à la mise en œuvre d’une analyse énergétique. Un entretien sur les résultats avec un spécialiste en énergie est à recommander.
7.2 Détails concernant l’analyse énergétique Page de garde (résumé de l’analyse grossière) Caractéristiques de l’hôtel étudié avec ses valeurs de référence Détermination du spécialiste en énergie Résumé des consommations Calcul des valeurs de référence Application des facteurs de correction (selon chapitre 3.2) Comparaison des valeurs-cibles avec les valeurs effectives A remplir par l’hôtelier: Caractéristiques de l‘hôtel Les pages E2 et E3 doivent être complétées par l’hôtelier avant la visite du spécialiste en énergie. Un certain nombre des données requises ne sont pas directement nécessaires au calcul des valeurs de référence, mais permettent cependant de caractériser l’établissement. Les composantes du chiffre d’affaires sont indispensables à la détermination des valeurs de référence de l’hôtel. Immeuble(s) et domotique Saisie de la surface de référence énergétique de toutes les parties du bâtiment selon les recommandations SIA 180/4, mais sans correction de temps partiel. Composition et état de l’enveloppe du bâtiment et de son isolation (matériaux, coefficients d’isolation, isolations, ponts thermiques). Données techniques et état du chauffage et de la préparation d’eau chaude, ventilation et installations frigorifiques).
Consommation d’énergie et d’eau La consommation d’énergie et ses coûts seront répartis dans les domaines ‹chaleur des pièces + eau chaude› ainsi que ‹énergie de production›. Ce dernier domaine comprend toutes les consommations d’énergie à l’exception de celles dont le but est de chauffer, donc l’électricité servant aux communs, le gaz de cuisine etc. Cette répartition permet une détermination des valeurs de référence plus pointue. Les consommations effectives sont définies selon la lecture des compteurs ou les factures. Si vous les multipliez par les coefficients de pondération imposés, vous disposerez de la consommation énergétique pondérée ‹GEV› selon l’AenEC. Cette dernière est un élément pour calculer l’efficience énergétique des engagements formels ou volontaires de l’AenEC. Il résulte de la division des consommations pondérées par les grandeurs de référence adéquates, des valeurs de référence spécifiques qui permettent une évaluation et une comparaison avec les valeurs-cibles. Cela se fait dans le tableau de la première page (E1) du formulaire de l’analyse énergétique ‹Consommations et valeurs de référence›. Pour une appréciation globale, la consommation d’eau et ses coûts doivent également être pris en compte. Liste des consommateurs Liste des consommateurs d’électricité principaux répartis en groupes de consommateurs, avec une estimation de la consommation et des indications sur les opportunités d’économie. Contrôle des estimations de consommation par addition de toutes les valeurs estimées et comparaison avec la consommation effective globale. Observation approximative des pics de puissance électrique achetés.
Mesures Dans la liste des mesures immédiates figurent toutes celles qui sont réalisables sans grande préparation ni grands frais. Elles sont de nature organisationnelle, comme par exemple l’optimisation du déroulement des tâches, l’instruction des collaborateurs et la saisie de la consommation énergétique, ou de nature technique comme l’installation de détecteurs de mouvements et de pommes de douche économiques, ainsi qu’une amélioration de l’ajustage des régleurs (voir chapitre 5 et 6). Le coût approximatif de ces mesures sera comparé à l’économie évaluée ou calculée. Des mesures plus approfondies requièrent des clarifications plus fines, un calcul de rentabilité, des offres etc. et doivent éventuellement entrer dans le budget. Comptabilité énergétique Une comptabilité énergétique tenue et interprétée de manière régulière est le principal indicateur de succès de l’établissement. Le succès ou l’échec deviennent donc mesurables, car, sans contrôle, les mesures d’économie seront rapidement peu crédibles. Le modèle de comptabilité énergétique ci-dessous peut être photocopié ou servir de modèle, comme s’il s’agissait d’un formulaire de saisie informatique spécialement conçu pour votre établissement. Vous pouvez également télécharger le fichier Excel sur le site internet www.hotelpower.ch et l’adapter à vos besoins.
63
64
Analyse de l’énergie
Analyse énergétique guidée (analyse approximative) pour établissements hôteliers
Download: www.hotelpower.ch
hôtel: responsable: adresse:
tél/Fax: courriel: type d‘hôtel:
Image de l’établissement
catégorie:
-étoiles
Saison
été:
hiver:
Ouvert à l’année:
Nombre de lits:
SRE:
m2
CA:
Part restaurant
%
Prestations de service S:
Spécialiste en énergie:
Avant l’analyse veuillez remplir au mieux le questionnaire (pages E2 et E3). Date de l’analyse énergétique: Consommations et valeurs de référence Période données de consommation (12 mois): Chauffage + eau chaude
Energie de production
Sources d’énergie Consommation effect. (kWh)
Consommation effect. (kWh)
Mazout, gaz kWh Chauffage à distance kWh Energies renouvelables kWh Electricité kWh Total Correction blanchisserie externe
fw=
Correction saison
fz=
Correction climat+saison fk =
(fk·fz) =
Indication en kWh effectifs bon
actuel
bon
actuel
Coefficient chaleur par rapport à SRE Coefficient énergie prod. par rapport au CA Coefficient énergie prod. par rapport aux S Coefficient énergie prod. rel. aux SRE actuel Consommation énergétique selon page E7, calcul des Coefficient coûts énergétiques par rapport au CA % valeurs indicatives, des facteurs Coefficient consommation d’eau m3/kFr. de correction, des valeurs-cibles Coefficient consommation d’eau l/S par dérivation, voir chapitre 3 D’autres indications
E1
bon
Questionnaire pour l’hôtelier
1 Données de l’hôtel (caractéristiques) 1.1 Documents indispensables En vue de la préparation de l’analyse énergétique, les établissements sont priés de préparer les documents suivants, ainsi que de remplir les paragraphes 1.2 à 1.9.
Plans de l’immeuble Calcul des surfaces d’étages chauffées (surface de référence énergétique SRE) Consommation de mazout Factures de gaz, de chauffage à distance Factures d’électricité Factures d’eau
1.2 Indications générales Type d’hôtel, particularité Catégorie (étoiles) Année de construction Nombre de chambres Dernière rénovation (année) Nombre de places au restaurant Nombre de lits Salle, salle de conférence Appartements Lingerie à l‘hôtel à
% Quantité de linge par année
Spa – comprenant Piscine intérieure(surf. local
kg
m2)
Saison d‘hiver
de:
à:
jours /
mois
Saison d‘été
de:
à:
jours /
mois
1.3 Prestations de service fournies S
par année/période:
Nuitées des hôtes
A:
Repas des hôtes
B:
Nuitées des collaborateurs
C:
Repas des collaborateurs
D:
Entrées piscine/spa
E:
F:
Prestations fournies S
A + B/3 + C/6 + D/6 + E/3 + F/
=
1.4 Personnel (converti en postes à plein-temps y compris direction) Total nombre
dont habitent à l’hôtel
1.5 Chiffre d’affaires période: CA d’hébergement
Fr./a
Restaurant (CA F+B)
Fr./a
Total CA (important pour calculer les valeurs de référence)
Fr./a
E2
Questionnaire pour l’hôtelier
1.6 Equipement et prestations particuliers (piscine intérieure, espace bien-être, séminaires etc.)
1.7 Problèmes et manques connus 1.8 Mesures énergétiques exécutées ou planifiées Existe-t-il une comptabilité énergétique: Contrôles et études déjà effectués:
oui non
Mesures d’économie d’énergie effectuées pendant les dix dernières années: Mesures et modifications d’utilisation prévues: 1.9 Personnes de contact (noms et numéros de tél.) Hôtel Direction: Techn. Dienst: Domotique: Cuisine: Installateurs Chauffage: Ventilation: Froid: Electricité: E3
2 Immeuble / technique du bâtiment 2.1 Surface de référence énergétique SRE
Immeuble
Etages
m2 SRE
SRE Total m2
2.2 Enveloppe du bâtiment Toit / Sous-toit degré d’isolation, isolation complète, étanchéité, neige fondante, formation de glace, isolation complémentaire envisageable
Murs extérieurs isolation extérieure et inté rieure, degré d’isolation, le matériau d’isolation semble humide, dégâts dus à l’humidité, taches grises, ponts thermiques, isolation complémentaire envisageable Fenêtres et portes étanchéité, type de joint coefficient d’isolation Uverre, âge des vitrages, possibilités d’amélioration
Cave / Plafond de la cave isolation du plafond pour conserver le froid, d egré d’isolation, matériau d’isolation, dégâts dus à l’humidité, ponts thermiques, isolation complémentaire envisageable
E4
m2 SRE
m2 SRE
m2 SRE
2.3 Chauffage Local de chauffage propreté, air Source de chaleur performance, année de constr. températures horaire de fonctionnement du brûleur Répartition de la chaleur températures, pompes, isolation des conduites Dégagement thermique radiateurs vannes
Réglage limite de chauffage, courbe de chauffage, baisse n octurne
2.4 Eau chaude (EC) Réservoirs d’eau chaude nombre/contenu températures Préchauffage Utilisation de la chaleur sortante du froid, solaire Radiateurs électriques Raccordement-kW Tarif/électr. de nuit Compteurs de consommation Compteur du débit d’eau Circulation Chauffage d’appoint Interruption Réseau de conduites Isolation des conduites + armature Addition d’eau froide température du réseau Consommateur économe? pommes de douche robinets Hygiène température désinfection Adoucissement Degré de dureté °fH procédé
E5
2.5 Ventilation cuisine A. frais.: m3/h; kW- ventilateur A. sortant: m3/h; kW-ventilateur RC : crans; commande restaurant A. frais.: m3/h; kW-ventilateur A. sortant: m3/h; kW-ventilateur RC : crans; commande chambres des hôtes air sortant des salles de bainsventilation
RC: récupération de chaleur
2.6 Froid Groupe central agents frigorifiques Utilisation de la chaleur sortante Condensateurs Réfrigération de secours Cellules de réfrigération Températures Etat
Différents appareils Condensateurs Etat
2.7 Optimisation de la puissance électrique/compensation de la puissance réactive Système de gestion de la charge
Compensation de la puissance réactive
E6
3
Consommation d’énergie et d’eau
Consom. énergie chauffage et eau chaude
coûts
Période:
Fr.
*Mazoutl (
litres)
prix ct./kWh
kWh m3,
*Gaz naturel (
Consommation effective kWh
kg) kWh
Chauffage à distance
kWh
Electricité (coûts y compris puissance)
kWh
Puissance facturée d’électricité
kW
Energies renouvelables:
kWh
autres
kWh
Total chaleur
kWh
*Mazout: 10 kWh/litre; gaz naturel: PCS = 11,3 kWh/m3
Consommation énergie de production
Energie
coûts
Période:
Consommation effective
prix Fr. Fr.
Electricité (coûts y compris puissance)
kWh
Puissance facturée d‘électricité
kW
*Gaz (
kg, m3)
kWh
Chauffage à distance
kWh
Energies renouvelables
kWh
kWh
weitere
Total énergie de production
kWh
Propane: 12.8 kWh/kg; gaz naturel: PCS = 11,3 kWh/m3
Consommation d’eau
Quantité
Coûts
Prix
Période:
m 3
Fr.
Fr./m3
Eau potable Eaux usées Taxes Total eau
E7
4 Consommateurs 4.1 Liste des consommateurs d’électricité
Somme E8
Consommation (kWh/d) ou (kWh/a)
Heures d’exploita tion (h/d) ou (h/a
Performance moyenne (kW) ou utilisation (%)
Consommateur (Désignation et nombre)
Puissance nominale (kW)
Il ressort du listage des consommateurs d’électricité les plus importants la répartition de consommation des différents appareils par rapport à la consommation globale et les économies envisageables. Il importe également de grouper les consommateurs de la cuisine, de la lingerie etc. (page E10 à reproduire plusieurs fois.)
Améliorations envisageables, potentiel d’économie
Somme
E9 Consommation (kWh/d) ou (kWh/a)
Heures d’exploita tion (h/d) ou (h/a
Performance moyenne (kW) ou utilisation (%)
Puissance nominale (kW)
Consommateur (Désignation et nombre) Améliorations envisageables, potentiel d’économie
Consommation (kWh/d) ou (kWh/a)
Heures d’exploita tion (h/d) ou (h/a
Performance moyenne (kW) ou utilisation (%)
Puissance nominale (kW)
Consommateur (Désignation et nombre)
Améliorations envisageables, potentiel d’économie
Somme
4.2 Somme des consommateurs et comparaison avec la consommation réelle Consommation
Performance installée
Groupe:
kWh
kW
Groupe:
kWh
kW
Groupe:
kWh
kW
Groupe:
kWh
kW
Groupe:
kWh
kW
Groupe::
kWh
kW
Total consommation selon inventaire des appareils
kWh
kW
Total consommation selon saisie compteurs
kWh
Part saisie de la consommation globale E10
%
5 Mesures 5.1 Liste des mesures immédiates Les mesures ci-dessous peuvent être réalisées rapidement, sans grandes clarifications. Nr. Description des mesures
Somme
E11
Coûts des mesures (estimation) (Fr.)
Economie Economie de chaleur d’électricité (kWh/a) (kWh/a) (l.mazout/a)
Economie de coûts énergétiques (Fr./a)
5.2 Indications pour des mesures plus approfondies Avant d’appliquer ces mesures, il importe de clarifier au mieux la situation.
Date
Annexes
E12
Signature
E13
kWh/S
S
(
eau
)
Energie
Energie
frs.
frs.
frs.
(
eau
)
Energie
Energie
frs.
frs.
frs.
(
eau
)
Energie
Energie
frs.
frs.
frs.
(
eau
)
Energie
Energie
frs.
frs.
frs.
(
eau
)
Energie
Energie
responsable:
frs.
frs.
frs.
Les services suivants correspondent à un service (1 S): 1 nuitée, 3 repas, 3 entrées piscine couvert/Wellness, 6 nuitées pour le personel, 6 repas pour le personel.
Surface de référence énergétiqe (SRE) contient tous les surfaces de plancher chauffées, y compris les murs exterieurs. Les SRE des piscines couvertes + Wellness sont à doubler.
pouvoir calorifique: mazout: 10 kWh/litres, gaz naturel PCS: 11.3 kWh/m3, Propane/gaz au bouteille: 12.8 kWh/kg, bois déchiquettés: 700 – 1000 kWh/m3, bûches: 1400 – 2000 kWh/stère, pellets: 4.9 kWh/kg
Légende: L'énergie de production contient toutes les énergies non-chauffage et non-eau chaude. Indice chaleur sans corrections de saison et degrésjours.
eau Consommation et coûts eau potable + usées m3 Consommation par S litres/S Consommation par frs. 1000.- CA m3/kfrs.
Services (S) par mois/année Energie de production par S
Chiffre d'affaires par mois/année frs. Coûts de l'énergie par frs. chiffre d'affaires % Energie de production p.chiffred'affaires kWh/kfrs.
m2
kWh kWh
Gaz (cuisine, lingerie), bois Energie de production total
surface de référence énergétique (SRE) Chaleur par m2 l/m2 ou kWh/m2
kWh kW
Consommation énergie de production Electricité (coûts totaux) Puissance électricité facturé
frs.
kWh
Chauleur total
Coûts total de l'énergie
kWh kWh kWh
Consommation chauffage et eau chaude Mazout Gaz naturel, chauffage à distance, bois Electricitié (coûts totaux)
année/période:
(pour analyses mensuelles, trimestrielles, annuelles)
mois/année Durée de la saison (mois) / degrés-jours (DJ)
hôtel:
Analyse de l'énergie
SuisseEnergie Office fédéral de l’énergie OFEN, Mühlestrasse 32, CH-3063 Ittigen · Adresse postale: CH-3003 Bern Tél. 031 322 56 11, Fax 031 323 25 00 · contact @ bfe.admin.ch · www.suisse-energie.ch Téléchargeable: www.hotelpower.ch