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Support :
Candide ou l’optimisme, 1759 ; Voltaire.
Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les enjeux et les procédés d’écriture dans le conte philosophique de Voltaire : Candide ou l’optimisme.
Problématique : Candide… de Voltaire, un conte, un conte philosophique ou la synthèse des deux ?
Liminaire : Candide… de son auteur Voltaire constitue l’un des piliers du programme de la deuxième année du baccalauréat. En effet, c’est le premier projet séquentiel que nous allons voir avec les élèves sous forme de séquences didactiques. C’est un conte philosophique que les élèves sont appelés à analyser et comprendre voire détecter tous ses indices. Certes, l’œuvre est philosophique, mais vu sa richesse référentielle, elle contient un amalgame entre le narratif, l’imaginaire et les réflexions savantes et sérieuses. Ainsi, notre travail consiste à étudier les extraits de l’œuvre qui mettent en exergue la philosophie de Voltaire, les théories, les abus et les injustices qu’il dénonce et combat. Cela n’exclut pas catégoriquement les autres aspects de l’œuvre : nous attirerons l’attention des apprenants sur le merveilleux et le fictif. Par là s’annonce donc, notre axe du travail qui sera illustré par des extraits de l’œuvre où nous suivrons l’itinéraire de Candide, d’où le fait d’attirer l’attention aussi sur le roman d’apprentissage. Notre objectif sera donc, construire et développer chez l’apprenant des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être ; et ce par : *L’acquisition progressive d’un savoir encyclopédique, littéraire et culturel. *L’acquisition des savoirs instrumentaux et méthodologiques. *La familiarisation avec des méthodes de pensée et d’organisation. *La maîtrise de la langue. *L’affinement des techniques et des méthodes d’études des textes/discours littéraires. *La capacité à s’autonomiser et à s’auto-évaluer. A ce stade l’élève lui aussi sera appelé à : *Réfléchir sur la portée, la valeur et l’instrumentation des expressions littéraires. *Se forger un esprit de globalisation et de synthèse. *Elargir ses horizons de pensée et de communication.
Macro-compétence : Lire méthodiquement, repérer les indices et reconnaitre les enjeux et les procédés d’écriture dans le conte philosophique de Voltaire, Candide ou l’optimisme. Problématique : Candide…de Voltaire un conte, un conte philosophique ou la synthèse des deux ? Niveau : 2ème A.bac. Séance : T.E et A. orales. Durée : 2 heures. Sujets : *Le siècle des lumières. *Le conte et le conte philosophique. *Le titre de l’œuvre : Ses origines. *Hypothèses de lecture. Compétences visées : l’élève doit être capable d’ : effectuer des recherches pour informer et s’informer. exposer des informations relatives à l’œuvre en question. émettre des hypothèses à partir des recherches effectuées.
A- Le siècle des lumières :
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Le 18ème siècle : siècle des grands philosophes qui prennent pour modèle la monarchie anglaise, plus libérale et plus tolérante. Quel sens donner au mot lumière ? →Au 17ème S : la foi ou la clarté de l’esprit. →Au 18ème S : une clarté qui doit se propager dans toute l’humanité pour faire triompher la raison contre la superstition et l’intolérance. Les philosophes du siècle des lumières : →Sources des lumières : *l’œuvre de Descartes1 et la libre pensée qui se développe en Angleterre surtout Newton2 et Locke3. *le modèle politique anglais qui se base sur la monarchie parlementaire en accordant une grande liberté religieuse et intellectuelle. ème Ainsi, au 18 S, la France devient le principal foyer des lumières. →La première œuvre dans ce siècle : Le Dictionnaire Historique et Critique de P. Bayle (1697). →Il y a aussi d’autres précurseurs comme Fontenelle1 ou Fénelon2, mais les philosophes qui ont influencés la pensée politique française et européenne sont : -
Montesquieu : (1689-1755) : dans Les lettres persanes et L’esprit des lois (1748), il prône une séparation des pouvoirs (exécutif, législatif, judiciaire) pour éviter la tyrannie.
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Voltaire (1694-1778) : est le plus qui a marqué son siècle. Parmi ses œuvres célèbres, citons : Lettres anglaises (1734), Candide (1759), Traité sur la tolérance, Le dictionnaire philosophique… Son principal ennemi est l’église. Il n’a pas cessé de défendre la liberté et la tolérance en souhaitant un système monarchique éclairé par la pensée philosophique.
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Diderot (1713-1784) : est, avec D’Alembert, le fondateur de l’Encyclopédie (1745, 1772). Rousseau (1712-1778) : le contrat social (1762), défend l’égalité, la souveRaineté du peuple et le régime républicain. -Comment se diffusent les idées des lumières ? Paris devient la capitale spirituelle et intellectuelle de toute l’Europe et le français devient la langue de la culture et des échanges diplomatiques. Mais, les lumières restent parmi la noblesse et la haute bourgeoisie surtout financière. Or, les principaux penseurs et leur entourage se réunissent dans des salons, des cafés (Le Procope à Paris) et les journaux contribuent à les défaire au large public : Parmi les salons célèbres, ceux de Mme Tencin, de Melle Lespinasse ou de Mme Geoffrin. Multiplication des académies de lettres et des sciences. Multiplication des bibliothèques qui permettent aux livres de se diffuser facilement. ≠ une grande tension apparait entre les penseurs et l’église voire le trône, surtout dans les paroisses rurales. Ainsi, la censure est devenue plus vigilante : Encyclopédie interdite et elle circule sous le manteau. Après 1770, la révolution commence à se préparer. B- Le conte et le conte philosophique : Le conte : - En moyen âge européen : récit non épique en prose ou en vers souvent d’origine populaire. Il relate des faits fictifs : contes d’aventure, des fabliaux comme contes. -En général : récit court d’aventures merveilleuses, fantastiques et extraordinaires ; parfois il est comique voire didactique. Il se rattache à la tradition orale avant l’existence de la littérature. D’habitude, il commence par : «Il était une fois » et se termine par : « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants » Il échappe à toute temporalité et à toute localisation, son but est de divertir et détendre. C’est du mensonge autorisé puisque les personnages sont imaginaires et les faits racontés n’ont jamais existé et n’ont aucune profondeur psychologique. Son intérêt est centré sur l’action et sur le merveilleux, on voyage à un univers féérique où il y a un monde de surnaturel… Le conte philosophique : -Le précurseur c’est Voltaire : Zadig, Candide… : histoire inventée qui suscite la réflexion sur les questions de l’humanité. C’est aussi une grande question sur le mode de vie, de pensée, les traditions et les mœurs de toute une période. N.B : Il a en commun avec le conte classique, la forme brève, les péripéties, l’univers merveilleux mais l’esprit philosophique y est constamment à l’œuvre. Il contient l’esprit de révolte et de contestation transmis par l’ironie, l’humour grinçant et le comique. C- Le titre de l’œuvre : Son origine. -
Traduit de l’allemand de Mr Le Docteur Ralph. Le nom du héros (Candide) est accolé à une doctrine philosophique (l’optimisme). L’ouvrage set attribué à un écrivain allemand, peut-être James Ralph sachant que Voltaire cherche l’anonymat.
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Voltaire a dévoué son œuvre de peur d’être censuré ou emprisonné et ce à cause de l’église ; dans une lettre rédigée le 10 mars 1759, il déclare : « Dieu me garde d’avoir la moindre part à cet ouvrage(…) Comme je trouve cet ouvrage très contraire à la décision de la Sorbonne et aux décrétales, je soutiens que je n’y ai aucune part ». Le titre indique qu’il s’agit d’une œuvre qui dénonce l’optimisme : un westphalien (Candide) qui s’assure de l’inconstance du bonheur et de la fortune. Il évolue au milieu du mal : la guerre, le tremblement de terre, la cupidité, l’intolérance, les épidémies (la vérole), les caprices des rois, l’esclavage… D-Hypothèses de lecture :
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Qu’est-ce qui fait de ce titre un résumé de l’œuvre en question ? Dans quelle mesure le titre donne une idée générale sur le contenu de l’œuvre ?
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique. Durée : 2 heures. Support : Candide ou … , Voltaire Extrait 1 : chapitre l, p13 Compétence visée : l’élève doit être capable de: relever les éléments essentiels de l’incipit. Extrait 1 : Chapitre 1 COMMENT CANDIDE FUT ÉLEVÉ DANS UN BEAU CHÂTEAU, ET COMMENT IL FUT CHASSÉ D'ICELUI. Il y avait en Westphalie, dans le château de M. le baron de Thunder-ten-tronckh, un jeune garçon à qui la nature avait donné les mœurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait le jugement assez droit, avec l'esprit le plus simple ; c'est, je crois, pour cette raison qu'on le nommait Candide. Les anciens domestiques de la maison soupçonnaient qu'il était fils de la sœur de monsieur le baron et d'un bon et honnête gentilhomme du voisinage, que cette demoiselle ne voulut jamais épouser parce qu'il n'avait pu prouver que soixante et onze quartiers, et que le reste de son arbre généalogique avait été perdu par l'injure du temps. Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle même était ornée d'une tapisserie. Tous les chiens de ses basses-cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier. Ils l'appelaient tous monseigneur, et ils riaient quand il faisait des contes. Madame la baronne, qui pesait environ trois cent cinquante livres, s'attirait par là une très grande considération, et faisait les honneurs de la maison avec une dignité qui la rendait encore plus respectable. Sa fille Cunégonde, âgée de dix-sept ans, était haute en couleur, fraîche, grasse, appétissante. Le fils du baron paraissait en tout digne de son père. Le précepteur Pangloss était l'oracle de la maison, et le petit Candide écoutait ses leçons avec toute la bonne foi de son âge et de son caractère. Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Il prouvait admirablement qu'il n'y a point d'effet sans cause, et que, dans ce meilleur des mondes possibles, le château de monseigneur le baron était le plus beau des châteaux et madame la meilleure des baronnes possibles. « Il est démontré, disait-il, que les choses ne peuvent être autrement : car, tout étant fait pour une fin, tout est nécessairement pour la meilleure fin. Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avonsnous des lunettes. Les jambes sont visiblement instituées pour être chaussées, et nous avons des chausses. Les pierres ont été formées pour être taillées, et pour en faire des châteaux, aussi monseigneur a un très beau château ; le plus grand baron de la province doit être le mieux logé ; et, les cochons étant faits pour être mangés, nous mangeons du porc toute l'année : par conséquent, ceux qui ont avancé que tout est bien ont dit une sottise ; il fallait dire que tout est au mieux. » Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait Mlle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu'il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire. Il concluait qu'après le bonheur d'être né baron de Thunder-tentronckh, le second degré de bonheur était d'être Mlle Cunégonde ; le troisième, de la voir tous les jours ; et le quatrième, d'entendre maître Pangloss, le plus grand philosophe de la province, et par conséquent de toute la terre. Un jour, Cunégonde, en se promenant auprès du château, dans le petit bois qu'on appelait parc, vit entre des broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère, petite brune très jolie et très docile. Comme Mlle Cunégonde avait beaucoup de dispositions pour les sciences, elle observa, sans souffler, les expériences réitérées dont elle fut témoin ; elle vit clairement la raison suffisante du docteur, les effets et les causes, et s'en retourna tout agitée, toute pensive, toute remplie du désir d'être savante, songeant qu'elle pourrait bien être la raison suffisante du jeune Candide, qui pouvait aussi être la sienne.
Elle rencontra Candide en revenant au château, et rougit ; Candide rougit aussi ; elle lui dit bonjour d'une voix entrecoupée, et Candide lui parla sans savoir ce qu'il disait. Le lendemain après le dîner, comme on sortait de table, Cunégonde et Candide se trouvèrent derrière un paravent ; Cunégonde laissa tomber son mouchoir, Candide le ramassa, elle lui prit innocemment la main, le jeune homme baisa innocemment la main de la jeune demoiselle avec une vivacité, une sensibilité, une grâce toute particulière ; leurs bouches se rencontrèrent, leurs yeux s'enflammèrent, leurs genoux tremblèrent, leurs mains s'égarèrent. M. le baron de Thunder-ten-tronckh passa auprès du paravent, et voyant cette cause et cet effet, chassa Candide du château à grands coups de pied dans le derrière ; Cunégonde s'évanouit ; elle fut souffletée par madame la baronne dès qu'elle fut revenue à elle-même ; et tout fut consterné dans le plus beau et le plus agréable des châteaux possibles.
l-Mise en situation : 1-Situation : *Identification du chapitre : 1er chapitre de l’œuvre de Voltaire, Candide ou l’optimisme, publiée en 1759. *Contenu : Le chapitre nous informe sur les personnages, le lieu et le temps (le baron indique qu’il s’agit de la période des inégalités sociales) :
→Le chapitre remplie la fonction de l’incipit. 2-Typologie : *Genre : conte philosophique… *Type : texte narratif à dominante descriptive : caractérisation, tps verbaux… 3-Focalisation : narrateur omniscient (focalisation zéro) , il connait les soupçons des domestiques sur la bâtardise de Candide (cf. L6-7, p 13) et sait que Candide trouve la jeune Cunégonde très belle (cf. 10-11 p 15) ll-Hypothèse de lecture : Dans quelle mesure le chapitre en question présente les caractéristiques d’un incipit du conte philosophique ? lll-Axes de lecture : 1er axe : L’incipit : fonctions et caractéristiques : 1-Les personnages : Personnages Caractérisants Candide jeune, doux, droit, simple, attentif, innocent, timide, croit au bonheur… M. Le baron
puissant seigneur, riche.
Mme La baronne
grosse, considérable, honorable, digne, respectable. 17 ans, haute en couleur, fraîche, grasse… Réplique du père
Cunégonde Le fils du baron Pangloss
Oracle de la maison, le plus grand philosophe…
Interprétations Identifié par ses relations et ses dépendances, portrait vu par l’entourage de sa personne… Défini par les attributs de sa puissance, en plus de sa vanité et sa tyrannie. Définie par son apparence.
Définie par sa sensualité et son désir accablant. Education et tares héréditaires Défini par son ton doctoral, bavard, sûr de lui, flatteur, au service du pouvoir…
*A quoi peut-on résumer le caractère de chacun de ces personnages ?
-Candide : la candeur. -Cunégonde : la sensualité. -M. Le baron : l’orgueil. -Pangloss : Le bavardage. *Que représentent M. Le baron et Pangloss du point de vue social ?
-M. le baron représente la politique et l’aristocratie alors que Pangloss représente l’idéologie et la philosophie. *Qu’est-ce qui caractérise le discours de Pangloss ? Citez le texte.
-Le discours de Pangloss est long et sans logique (cf.§ 1,2 p 14). 2-Le lieu : *Où se déroulent les faits de ce conte ? Citez le texte.
-D’abord l’action commence dans le château du baron, ensuite Candide va découvrir plusieurs lieux. 3-Le temps : Y a-t-il dans le texte des indicateurs sur le temps des faits narrés ?
-Il n’y a aucune indication qui précise le temps mais les personnages tel que M. Le baron, laissent prévoir qu’il s’agit du temps de la noblesse et des inégalités sociales. Remarque : Peut-on parler d’un incipit ?
-Effectivement, ce chapitre remplit la fonction d’un incipit. 2ème axe : Les indices d’un conte philosophique : -Repérez dans le chapitre les éléments qui nous permettent de parler du début d’un conte ?
On a : la formule : « Il y avait … » qui rappelle le début des contes de fée : « Il était une fois… » le château est le lieu voire le décor par excellence du bonheur et des aventures merveilleuses. Les personnages qui sont réduits à des qualités : candeur, orgueil, sensualité, bavardage… L’absence des indications temporelles souligne l’atemporalité du conte.
Quel est le ton dominant dans ce chapitre ? Justifiez.
Exemples 1-« …son château avait une porte et des fenêtres » § 2 Ch1 p 13
Tonalité ironique
2-« ses palefreniers (valets) étaient aussi ses piqueurs » « Ils l’appelaient tous mon seigneurs » § 2 Ch1 p 13 3-« Pangloss enseignait la méta-physicocosmolo-nigologie. Il prouvait admirablement qu’il n’y a point d’effets sans causes » § 2 Ch1 p 14
justifications Fausse explication basée sur l’évidence : château ordinaire →dévalorisation Les domestiques ont plusieurs emplois : cela contredit la puissance et la noblesse, il est incapable d’avoir autant de valets. Sa puissance ne réside que dans son discours. L’expression « nigo » sous entend que le professeur et son élève sont «des nigauds » stupides
-Quelle interprétation donnez-vous à cette ironie ?
→Ridiculiser la puissance du baron et de Pangloss. →Contester le pouvoir de l’aristocratie et de la philosophie optimiste. N.B : Il s’agit donc de deux exemples qui relèvent de la dimension philosophique du conte. lV-Traces écrites : Idée générale sur la fonction de l’incipit dans un conte philosophique : à part sa fonction ordinaire (lieu, temps, personnages…) il y a présence de l’ironie. V-Prolongement : Relevez d’autres caractéristiques concernant le conte philosophique dans les chapitres ll et lll de l’œuvre en question.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1 heure. Titre : L’argumentation →construire un § argumentatif. Compétence visée : l’élève doit être capable de: Construire un § argumentatif. 1-Observons : Texte : Il me paraît presque démontré que les bêtes ne peuvent être de simples machines. Voici ma preuve : dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre ; donc, s'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. Or dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain ; donc il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments ; donc les bêtes ne sont point de pures machines. Voltaire, lettres philosophiques, 1734. 2-Compréhension et conceptualisation : 1-Relevez l'idée directrice de voltaire. → L'idée directrice de voltaire : «...les bêtes ne peuvent être de simples machines. » 2- Quels sont les arguments avancés par Voltaire ? → les arguments avancés par voltaire : « dieu leur a fait précisément les mêmes organes de sentiment que les nôtre... » « dieu de votre aveu même, ne fait rien en vain » 3- Exprimez l'expression de la supposition autrement. →. J'exprime l'expression de la supposition autrement : supposons qu'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. 4- a- Relevez les trois conséquences (conclusions) avancées par voltaire. b- Par quels liens logiques sont-elles introduites ? c- utilisez des liens équivalents pour les remplacer. → Les trois conséquences (conclusions) : a- « s'ils ne sentent point, dieu a fait un ouvrage inutile. » « il n'a point fabriqué tant d'organes de sentiment pour qu'il n'y eut point de sentiments » « les bêtes ne sont point de pures machines. » b- Ils sont introduites par : « donc ». c- Des liens équivalents : c'est pourquoi, alors, ainsi. (Ces liens ne sont pas interchangeables). 5- a-Relevez un lien logique introduisant une opposition. b- Remplacez-le par un lien équivalent. →a- Un lien logique introduisant une opposition : « or ». →b- Un lien équivalent : pourtant. 6- Quelle est le thème traité dans le texte ? → Le thème traité dans le texte : preuve de l'intelligence des bêtes.
REMARQUE : 1- définition : Le paragraphe est une unité typologique(le premier mot est écrit en retrait) qui facilite la saisi du sens. Il contient une idée directrice (idée principale), des arguments, des explications, des exemples et des illustrations. 2-la structure du paragraphe. Dans un paragraphe, on trouve : a- l'idée principale : chaque paragraphe ne doit contenir qu'une seule idée directrice : il ne faut pas aller dans les détails dès la première phrase car en disant tout on risque de tomber dans le vide. On commence plutôt par une généralité pour pouvoir la développer par la suite… b- les arguments : sans arguments qui, viennent pour soutenir l'idée directrice, il n'y a point d'argumentation. Les arguments servent à justifier ou à expliquer l'idée avancée au début du paragraphe pour la valider. c- les exemples : avec les explications, elles servent à illustrer les arguments avancés et à les concrétiser. d- la conclusion : peut être un rappel de l'idée directrice ou une ouverture élargissant le raisonnement vers un paragraphe suivant. 3- l'ordre du paragraphe : a- le point de vue ouvre le raisonnement, qui sera suivit par les arguments et les illustrations : explications et exemples. b- le point de vue vient comme le couronnement d'un raisonnement : c'est une conséquence des arguments qui lui précédent. 3-Production : les voitures polluent l'atmosphère. L’argent fait le bonheur. Appartenir à une classe sociale précise détermine la valeur d’une personne… La cigarette tue. la publicité développe l'économie. Consigne d'écriture : développez un paragraphe argumentatif en utilisant la même structure vue dans le texte de voltaire. 4-Appropriation : Texte 1 : après bien des observations sur la nature, faites avec mes cinq sens, des lunettes, des microscopes, je dis un jour à M. Idrac : « on se moque de nous ; il y' a point de nature, tout est art : c'est par un art admirable que toutes les planètes dansent régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil fait la roue sur lui-même. » Voltaire, les oreilles du comte de Chesterfield, 1775. Questions : 1- a-où se situe le point de vue de voltaire ? b- relevez-là. 2- relevez une explication. Joue-t-elle un rôle d'illustration ou d'argument ? 3- y'a-t-il une ironie dans le raisonnement de voltaire ? Justifiez votre réponse. Réponses : 1. a- le point de vue de voltaire se situe au milieu du texte. b- « ... il y' a point de nature, tout est art. » 2. une explication : « ...c'est par un art admirable que toutes les planètes dansent Régulièrement autour du soleil, tandis que le soleil fait la roue sur lui-même. » →Elle joue un rôle d'argument.
3. une ironie dans le raisonnement de voltaire existe bel et bien : un « soleil (qui) fait la roue sur lui-même. » et des « planètes dansent » sont une façon amusante de traiter un sujet aussi sérieux que celui de la création ! Malin (dans le bon sens).Voltaire... Texte 2. Il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on paye pour tuer les gens en public. Rarement les voleurs sont-ils punis de mort en Angleterre, on les transporte dans les colonies. il en est de même dans les vastes états de la Russie, on n'a exécuté aucun criminel sous l'empire de l'autocratrice* Elisabeth… les crimes ne sont point multipliés par cette humanité, et il arrive presque toujours que les coupables relégués en Sibérie y deviennent gens de bien. On remarque la même chose dans les colonies anglaises. Ce changement heureux nous étonne, mais rien n'est plus naturel. Ces condamnés sont forcés à un travail continuel pour vivre. Les occasions du vice leur manquent : ils se marient, ils peuplent. Voltaire, commentaire sur l'ouvrage « des délits et des peines. (1766). Questions : 1-a- quelle est l'idée directrice ? b- où se trouve-t-elle ? 2- repérez et relevez tous les arguments avancés par voltaire. 3- combien d'exemples donne-t-il pour illustrer ses arguments ? Relevez-les. 4- a la fin du paragraphe, voltaire introduit une explication, par quel élément de la ponctuation le fait-il ? Réponses : 1. l’idée directrice : a- « il est évident que vingt voleurs vigoureux, condamnés à travailler aux ouvrages publics toute leur vie, servent à l'état par leur supplice, et que leur mort ne fait du bien qu'au bourreau, que l'on paye pour tuer les gens en public. ». b- elle se trouve au début du texte. 2. les arguments avancés par voltaire : « les crimes ne sont point multipliés par cette humanité,... » « ...les coupables relégués en Sibérie y deviennent gens de bien. », « les occasions du vice leur manquent... ». 3. pour illustrer ses arguments, il donne deux exemples : « rarement les voleurs sont-ils punis de mort en Angleterre,... », « il en est de même dans les vastes états de la Russie,... » 4. voltaire introduit une explication en utilisant les deux points (:) « ...: ils se marient, ils peuplent » Texte 3. La famine, la peste et la guerre sont les trois ingrédients les plus fameux de ce bas monde. On peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d'avoir recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir. On comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois mille. Ces deux présents nous viennent de la providence. Mais la guerre, qui réunit tous ces dons, nous vienne de l'imagination de trois ou quatre cents personnes répandues sur la surface de ce globe sous le nom de princes ou de ministres. (…) Ce qu'il y'a de pis, c'est que la guerre est un fléau inévitable. Voltaire, article« guerre », dictionnaire philosophique(1764). : Questions 1. a- où se repère le point de vue de voltaire ? b- relevez-la. 2. relevez les explications utilisées par voltaire. 3. relevez une antiphrase du texte. 4. pourquoi voltaire établit-il la différence entre la guerre, la famine et la peste ?
Réponses : 1. a- le point de vue de voltaire se repère à la fin du texte. b- le point de vue : « ...la guerre est un fléau inévitable. » 2. les explications utilisées par voltaire : « on peut ranger dans la classe de la famine toutes les mauvaises nourritures ou la disette nous force d'avoir recours pour abréger nôtre vie dans l'espérance de la soutenir. » « on comprend dans la peste toutes les maladies contagieuses, qui sont au nombre de deux ou trois mille. » 3. une antiphrase du texte : « ces deux présents nous viennent de la providence. » 4. voltaire établit la différence entre la guerre, la famine et la peste pour montrer que la guerre, à la différence de la famine et de la peste (fruit de la providence), elle vient des hommes. Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Croyez-vous que les origines familiales sont suffisantes pour déterminer la valeur d’une personne. Compétence visée : l’élève doit être capable de: rédiger un essai (réussir une introduction) 1ère phase : *lecture du sujet et repérage des mots-clés. *Identification du type de texte à produire : texte argumentatif. *rappel des étapes d’un texte argumentatif attirer l’attention sur le genre du texte à réaliser : essai N.B : Qu’est-ce qu’un essai ? Texte argumentatif se composant de trois étapes bien distinctes : L’Introduction est composée de trois parties: 1) Le sujet amené: reprenez le sujet avec vos propres mots. Vous pouvez lui apporter une touche personnelle en le situant dans le temps et/ou dans l'espace. Dites, par exemple, si le problème posé dans le sujet est en adéquation avec votre époque et avec votre contexte culturel et/ou géographique. 2) Le sujet posé: essayez de dégager de ce sujet une problématique, c'est-à-dire la question essentielle qui est sous-entendue dans le sujet amené. 3) Le sujet divisé: exposez brièvement votre plan. Cette partie va vous permettre de guider le lecteur dans votre développement: vous lui annoncez de quoi vous allez parler et dans quel ordre. Vous devez donc énumérer, en une phrase, les deux ou trois idées essentielles que vous allez traiter: Nous débuterons cette argumentation par... pour démontrer que... Enfin, nous nous pencherons sur... En clair, essayez de donner une articulation à vos différentes parties.
Faire le développement : Limitez-vous à un développement en deux ou trois parties qui correspondent à vos idées essentielles. - chaque partie du développement correspond à une idée essentielle, donc à un paragraphe. - chaque partie du développement doit être clairement détachée du reste du travail. Il est donc nécessaire de sauter une ligne entre chaque partie. Enfin, n'hésitez pas à sauter deux lignes pour encore mieux détacher l'ensemble du développement de l'introduction et de la conclusion. - les différentes parties doivent être équilibrées: elles doivent avoir, plus ou moins, la même longueur. - les règles de rédaction de chacune des parties sont les mêmes. - les idées essentielles doivent être suffisamment éloignées des autres (pour / contre, cause / conséquence...) afin que le lecteur ne retrouve pas d'éléments identiques ou similaires dans les différentes parties. La rédaction d'une partie répond généralement aux règles suivantes: - énonciation de l'idée essentielle: vous devez exposer, dès la première phrase, votre première idée essentielle. - argumentation (idée secondaire): votre idée essentielle peut être divisée en plusieurs idées secondaires. Traitées l'une après l'autre, ces idées secondaires vont vous permettre d'argumenter et d'aborder en détail les différents éléments de votre idée essentielle. - illustration / exemple: il est important d'illustrer la première idée secondaire avec un exemple tiré de votre expérience personnelle et/ou de votre culture générale.
Faire la conclusion : La conclusion constitue la dernière partie de votre travail. Il est important d'y apporter grand soin afin de laisser le lecteur sur une bonne impression. La conclusion est généralement composée de deux parties: 1) une synthèse de l'ensemble de votre développement: Vous reprenez ici, sans les répéter, les éléments qui vous paraissent les plus marquants de votre travail. Il s'agit, par exemple, de peser le pour et le contre des idées essentielles que vous avez développées, et qui peuvent représenter deux points de vue différents. C'est à vous d'y apporter une nuance, d'en tirer une leçon, une morale et d'en faire part au lecteur. 2) une ouverture au sujet que l'on vous a proposé au départ: Proposez au lecteur une nouvelle piste de réflexion à partir du sujet initial. Reformulez cette nouvelle piste, cette ouverture, comme s'il s'agissait d'un nouveau sujet d'essai argumentatif.
N.B : *Attirer l’attention sur le rôle important des liens logiques et des
exemples (argumentatif ou illustratif) qui doivent accompagner chaque argument →un seul exemple pour chaque argument. *Respecter l’alinéa : sauter une ligne après chaque §.
2ème phase : N.B : *accorder aux élèves un moment pour travailler individuellement (se focaliser sur l’introduction). *faire lire quelques introductions. *passer au travail collectif soit en choisissant une introduction parmi celle lue et l’affiner, soit préparer une autre collectivement. Application : Introduction : Amorcer le sujet : Certaines personnes croient encore que l’origine d’une famille lui donne le droit d’être trop valorisée… Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander si cette croyance est rationnelle / logique / acceptable… Plan : Face à cette situation, nous allons en premier temps montrer que les origines d’une personne(ne) sont (pas) source de sa valeur… Puis nous aborderons ce sujet du point de vue psychique afin de montrer son impact sur la psychologie de la personne qui y croit. Développement : Certes, certaines personnes sont tops attachées à leurs origines familiales. En premier lieu, ……………………………….. En second lieu, ……………………………………….. Puis, …………………………………………… En plus, ……………………………………………. D’ailleurs, ………………………………………. Enfin, ………………………………………….. Exemples de qqs argts : - croire à ses ancêtres et aux gloires qu’ils ont réalisées + exple -énumérer les postes qu’ils ont occupés pendant une durée bien déterminée + exple. -rappeler certains liens avec d’autres familles qui ont un certain pouvoir et une certaine influence dans le pays + exple. -se croire être capable de réaliser certaines tâches et fonctions Juste parce qu’on a un nom de famille bien connu + exple.
Or, cette manière de réfléchir n’est plus acceptable de nos jours. Ces personnes ont des troubles psychiques. Si on consulte un psychologue il n’hésitera guère de les qualifier et de les catégoriser parmi des malades psychiques qui ont besoin d’un traitement peut-être de longue durée. D’une part, ………………………………………. D’autre part, ……………………………….. En plus, …………………………… Exemples de qqs arguments : -Ces personnes vivent loin de la réalité quotidienne + exple -Elles sont incapables de s’intégrer dans la nouvelle société qui fait abstraction aux racines en faveur du travail, de la réussite et de la gloire personnelle +exple. -Ces gens sont incapables de réussir leur vie seuls, ils chantent les réussites de leurs aïeuls afin d’aboutir à leurs objectifs + exple. -C’est à cause de leurs familles et de la protection dont ils bénéficient ainsi que de fausses idées qu’ils leur inculquent que ces personnes se soumettent à leurs chimères + exple.
Conclusion : En général /Bref/ Pour résumer… Être d’origine de n’importe quelle famille importe peu ; ce qui très important c’est……………. + fermer le sujet par une idée qui peut ouvrir un autre débat / sujet argumentatif.
Remarque : Le sujet se focalisera sur la manière de préparer une introduction d’un essai mais si le profil de la classe s’avère bien, il est utile de travailler tout le sujet. Dans le cas contraire, on procédera à d’autres sujets et on effectuera des travaux de groupes sous formes d’atelier d’écriture juste pour l’introduction.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Support : Candide … Voltaire Extrait 2 : chapitre lll Durée : 2 heures Compétence visée : l’élève doit être capable de: relever les procédés de la critique que l’auteur adresse à la guerre. Extrait 2 : Chapitre 3 COMMENT CANDIDE SE SAUVA D'ENTRE LES BULGARES, ET CE QU'IL DEVINT Rien n'était si beau, si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu'il n'y en eut jamais en enfer. Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes. Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés. Candide s'enfuit au plus vite dans un autre village : il appartenait à des Bulgares, et des héros abares l'avaient traité de même. Candide, toujours marchant sur des membres palpitants ou à travers des ruines, arriva enfin hors du théâtre de la guerre, portant quelques petites provisions dans son bissac, et n'oubliant jamais Mlle Cunégonde. Ses provisions lui manquèrent quand il fut en Hollande ; mais ayant entendu dire que tout le monde était riche dans ce pays-là, et qu'on y était chrétien, il ne douta pas qu'on ne le traitât aussi bien qu'il l'avait été dans le château de monsieur le baron avant qu'il en eût été chassé pour les beaux yeux de Mlle Cunégonde. Il demanda l'aumône à plusieurs graves personnages, qui lui répondirent tous que, s'il continuait à faire ce métier, on l'enfermerait dans une maison de correction pour lui apprendre à vivre. Il s'adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit : « Que venez-vous faire ici ? y êtes-vous pour la bonne cause ? - Il n'y a point d'effet sans cause, répondit modestement Candide, tout est enchaîné nécessairement et arrangé pour le mieux. Il a fallu que je fusse chassé d'auprès de Mlle Cunégonde, que j'aie passé par les baguettes, et il faut que je demande mon pain jusqu'à ce que je puisse en gagner ; tout cela ne pouvait être autrement. - Mon ami, lui dit l'orateur, croyez-vous que le pape soit l'Antéchrist ? - Je ne l'avais pas encore entendu dire, répondit Candide ; mais qu'il le soit ou qu'il ne le soit pas, je manque de pain. - Tu ne mérites pas d'en manger, dit l'autre ; va, coquin, va, misérable, ne m'approche de ta vie. » La femme de l'orateur, ayant mis la tête à la fenêtre et avisant un homme qui doutait que le pape fût antéchrist, lui répandit sur le chef un plein... O ciel ! à quel excès se porte le zèle de la religion dans les dames ! Un homme qui n'avait point été baptisé, un bon anabaptiste, nommé Jacques, vit la manière cruelle et ignominieuse dont on traitait ainsi un de ses frères, un être à deux pieds sans plumes, qui avait une âme ; il l'amena chez lui, le nettoya, lui donna du pain et de la bière, lui fit présent de deux florins, et voulut même lui apprendre à travailler dans ses manufactures aux étoffes de Perse qu'on fabrique en Hollande. Candide, se prosternant presque devant lui, s'écriait : « Maître Pangloss me l'avait bien dit que tout est au mieux dans ce monde, car je suis infiniment plus touché de votre extrême générosité que de la dureté de ce monsieur à manteau noir et de madame son épouse. » Le lendemain, en se promenant, il rencontra un gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé, la bouche de travers, les dents noires, et parlant de la gorge, tourmenté d'une toux violente et crachant une dent à chaque effort.
l-Mise en situation : Situer le passage en question : →Situation : chassé du paradis terrestre (le château), Candide tombe entre les mains des Bulgares et assiste au pire des fléaux qui ravagent la terre, la guerre. Identifiez la typologie de ce texte en justifiant votre réponse. →Extrait narratif descriptif :*§1 : Description de l’armée en utilisant des caractérisants (adjs), qqs figures de style (voir §), en plus de l’impft. *§2 : Narration en utilisant le passé simple avec le respect de la chro -nologie. De quelle focalisation s’agit-il ? →Qui voit ? C’est Candide. →Qui rapporte les faits ? C’est le narrateur.
Focalisation interne.
ll-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qui fait de ce chapitre une dénonciation de la guerre, du fanatisme et des dogmes ?
lll-Axes de lecture : 1er axe : La guerre est absurde et atroce : *Comment Candide perçoit-il la guerre ? Pourquoi ? →Il la perçoit avec naïveté vu qu’il était habitué à une vie paisible dans un environnement Rassurant. *Relevez les champs lexicaux qui caractérisent cette guerre. → Champ lexical de la musique Champ lexical de la guerre Les trompettes, les fifres, les hautbois, les Les canons, les mousqueteries, la baïonnette, tambours… les morts… *Quelle est l’image qui se laisse dégager de cette description ? Qui s’y cache derrière ? →C’est une image absurde et illogique qui se laisse dégager. Ici, c’est Voltaire, d’un œil ironique, qui critique les boucheries opposant les Abares (les Mongols) et les Bulgares (tributs sans origines intégrées au 14ème S dans l’empire turc et russe) Parmi les indices de l’ironie trouvons-nous : Beau, cf. L1 p 19. Purificateur, cf. L6 p 19. Juste, cf. L4 p 19. *Où résident la stupidité et l’absurdité de la guerre ? Justifiez par le texte. →La guerre est organisée, d’abord sous forme d’une fête. En plus on porte un désintérêt total aux victimes. Exples : cf. §1 L 1, 2, 3 _ §2 L4, 5
*Repérez toutes les figures de style qui dénoncent la guerre. →L’accumulation : cf. §1 L1 p 19. L’antithèse : cf. L2-3 p 19. L’oxymore : cf. L12 p 19. L’euphémisme : cf. L6 p 19 : « … la mousqueterie ôta… » → « … tua… » *Quel est le ton dominant dans ces deux § ? Justifiez. →Le ton ironique. Cf. support pour justification Rque : Qu’en est-il pour l’optimisme de Candide ? Justifiez. →Candide commence à découvrir la réalité de la vie et le vrai tableau commence à se dessiner devant lui. Il va commencer à remettre en question ce qu’il apprit de Pangloss Ex : cf. L6, 11, 15 p 19 _ L5 p20 2ème axe : dénonciation du fanatisme et des dogmes dans toutes leurs formes. Devant tout ce qu’il a vu, comment devient candide ? Pourquoi ? →Il est étonné, terrifié… «Candide, qui tremblait comme un philosophe, … » cf. §1 L 11 p19 vu Qu’il pensera juste après à remettre en question le rôle de l’intellectuel surtout les dogmes et les principes de Pangloss. Relevez dans le texte les formes dogmatiques et fanatiques citées par le narrateur. →1_Le fanatisme politique : les deux rois qui visent à détruire tout ce qui est dans l’autre camp. Cf. §2 L 13 p 19. 2_ Le fanatisme religieux : *Chanter des Te Deum pour célébrer la victoire. Cf. §2 p19. *Le comportement de l’orateur avec Candide qui refuse de l’aider car ce dernier n’embrasse pas les mêmes idées que lui. Cf. L17 → L35 p20 Par quoi s’achève l’aventure de Candide ? →Par rencontrer Jacques l’anabaptiste. Cf. 37 P 20. Etablissez une comparaison entre l’orateur et jacques : → Jacques l’anabaptiste Il ne parle pas, il ne professe aucune foi (pratiquer une religion), sa réaction est dictée par l’humanité, la fraternité et la pitié. Cf. L 36p20.
L’orateur Phraseur, professionnel du discours, aucun rapport entre ses paroles et ses actes, obsédé par sa haine envers le Pape. Cf. L 17 p20.
Commenter le tableau ci-dessus : →Contrairement au fanatisme religieux incarné par le discours de l’orateur, Voltaire oppose le modèle de la tolérance et du véritable humanisme qui émane de Jacques. C’est une critique grinçante du fanatisme de façon ironique. lV-Traces écrites : Cf axes. V-Prolongement : Cherchez d’autres formes fanatiques que Voltaire a ciblées dans les chapitres qui suivent.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1heure. Titre : L’argumentation →Les connecteurs logiques. Compétence visée : l’élève doit être capable de: reconnaitre et réemployer les connecteurs logiques. 1-Observons : a- « comme nous sommes grands amis, il me fit confidence de son amour. »(Molière) b- « un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. »(Lamartine) c- « pour grands que sont les rois, ils sont ce que nous sommes. » (Corneille) d- la critique est facile mais l'art est difficile. e-« on travaille parce qu'on a besoin de manger.» (S.well). f- il est tombé, c'est pourquoi on a dû l'emmener à l'hôpital. g-malgré son âge cet ancien athlète est toujours en forme. h- c'est parce qu'ils avaient trop peur de vaincre qu'ils échoué. i- les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. j- je m'inquiète pour toi car tu ne me donnes aucune nouvelle. k- je joue, j'écoute, donc je comprends. l-« il était généreux quoiqu'il fût économe. » (Victor Hugo) m- « je ne fais pas le bien que j'aime et je fais le mal que je hais. » (Racine) 2-Conceptualisation : a-Relevez les liens logiques contenus dans les phrases ci-dessus : b-Placez chaque lien logique dans la case qui lui convient, dans le tableau ci-dessous : Rapports logiques
la cause
la conséquence
le but
l'opposition
la concession
liens logiques
3-Production : Construisez des phrases contenant des liens logiques à partir de ce qui est indiqué ci-dessous : La cause, la conséquence, le but, l’opposition, la concession.
4-Appropriation : Texte1 : Dans le texte suivant les liens logiques entre les phrases sont implicites. Explicitez-les. « Je ne pense pas que l'importance de la science dans notre société signifie la fin de l'art et de la littérature. La science donne à l'homme un pouvoir grandissant sur le monde extérieur ; la littérature l'aide à mettre l'ordre dans son monde intérieur. Les deux fonctions sont indispensables. » (A. Maurois) Texte : 2 Relevez les liens logiques explicites du texte et dites quelle est leurs relations logiques. Y’a-t-il des liens implicites dans le texte ? « Toutes les lectures ne se valent pas, mais n'importe laquelle vaut mieux que pas de lecture du tout. Lire un journal, c'est mieux que se laisser imbiber passivement par le ronronnement audiovisuel ; lire un mauvais livre, c'est mieux que pas de livre du tout, parce que la lecture appelle la lecture, et que la « mauvaise » finira toujours par entraîner la bonne. » François Nourissier, Le Figaro magasine, 1992. Retenir : 1- Un texte n'est pas seulement une suite de phrases et de paragraphes, il est organisé selon une logique et une progression. les idées s'enchainent donc selon des rapports bien définis. 2- Dans un texte argumentatif, les idées entretiennent des relations logiques grâce à l'emploi des liens logiques explicites ou implicites. ces derniers peuvent exprimer l'opposition, l'addition, la concession, la cause, la conséquence, etc. elles permettent d'organiser et de comprendre la logique interne du texte. 3- Pour souligner la relation logique qui unit les phrases entre elles, de nombreux mots, adverbes ou locution adverbiales, conjonction de coordinations ou de subordination sont constamment utilisés. 5-Prolongement : Pour chaque relation logique emploie cinq liens logiques dans cinq phrases différentes. RELATION LOGIQUE SOULIGNÉE
TERMES D'ARTICULATION UTILISÉS
Indiquer une cause
parce que, car, en effet, puisque, vu que, à cause de, sous prétexte que, en raison de, etc.
Indiquer une conséquence
donc, ainsi, c'est pourquoi, si bien que, en conséquence, par conséquent, aussi, etc.
Opposer
or, mais, pourtant, cependant, toutefois, néanmoins, en revanche, alors que, etc.
Justifier
pour, afin de, afin que, dans le but de, etc.
Concéder
bien que, certes, c'est vrai que, sans doute.
Expliquer
en d'outres termes, c'est-à-dire, d'ailleurs.
Illustrer
par exemple, notamment, comme, c'est le cas de, etc.
Ajouter
d'une part…d'autre part, d'abord, ensuite en fin, en outre, de plus, puis, d'un côté d'un autre côté, etc. Source : Marocagreg/Rachid Idoubiya
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales (exposé) Sujet : la guerre de nos jours : causes et conséquences Compétences visées : l’élève doit être capable de: débattre d’un sujet d’ordre social, économique, politique… justifier et argumenter son point de vue. Parler librement devant un auditoire. 1ère phase : Communiquer le sujet en avance aux élèves pour le préparer à domicile. Cibler un volontaire pour qu’il prépare le sujet et le débat. 2ème phase : Orienter les élèves pour que leur travail soit bien ciblé : Plan de l’exposé : La guerre : historique : phénomène récent ? ancien ?... Ses causes : sur le plan économique…. ………… politique….. ………… social…. Ses conséquences : politiques, économiques, sociales… Quelques solutions : *développer la communication entre les peuples… comment… ? *combattre l’analphabétisme dans certains pays pour lutter contre les dictatures… *dépasser les intérêts personnels en faveur des intérêts du peuple… 3ème phase : Bilan du débat.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Le monde de nos jours est ravagé par de nombreux fléaux (guerres, maladies…) qui engendreront sûrement la disparition de l’être humain. Rédigez un texte argumentatif dans lequel vous dénoncez ces conditions. Compétences visées : l’élève doit être capable de/d’ : rédiger un texte argumentatif (réquisitoire) selon le plan analytique. exploiter les liens logiques convenablement 1ère phase : Lecture du sujet et repérage des mots-clés. Identification du type de texte à produire : texte argumentatif Rappeler les critères d’un texte argumentatif : thèse, liens logiques, exemples… Identification du plan à respecter : *causes *conséquences Plan analytique. *solutions 2ème phase : Travail collectif : la chasse aux idées sur le tableau : 3ème phase : ☺ Introduction : *Amener le sujet par une idée générale : →de nos jours, le monde est de plus en plus infecté. Des maladies incurables par là, des guerres par-ci… *Problématiser : →C’est pourquoi il faut se demander si la race humaine ne court pas rapidement à sa fin sans penser à s’en sortir et vivre dans la paix. *Annoncer le plan : →Cela nous pousse à réfléchir sur les causes ; les conséquences sans oublier de proposer quelques solutions. ☺
Développement :
Les causes : Certes, l’homme court rapidement à sa perte… Il n’est pas satisfait de sa situation… + exemple… Il ne cherche qu’à s’enrichir … + … exemple… Il ne pense qu’à ses intérêts personnels surtout sur le plan économique… + exemple… Le plus fort n’a qu’un seul objectif : assujettir le faible et l’exploiter… + exemple… Les conséquences : Naissance des conflits entre les peuples… + exemple … Absence de communication et recourt à la violence entre les nations … + exemple… Destruction des infrastructures des pays… + exemple … Anéantissement total des valeurs humaines nobles… + exemple…
Quelques solutions : Encourager la paix et veiller sur sa propagation dans le monde… Penser à l’intérêt commun et écarter tout ce qui personnel… Ouvrir le dialogue entre les peuples malgré la différence des religions, des langues… Détruire les frontières entre les nations et encourager le déplacement entre les pays… ☺ Conclusion : Conclure par une idée générale en laissant le sujet ouvert : Bref, si l’Homme continue à réfléchir ainsi, il court certainement à la perte de son espèce… Il doit revoir sa manière d’agir … mais avec le conflit d’intérêt le pourra-t-il ? Remarque : Le travail se fera au début individuellement en accordant un peu de temps aux élèves pour réaliser au moins l’introduction, puis on passera au travail collectif sur le tableau.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Support : Candide … Voltaire Extrait 3 : chapitre XVlll p 69 Extrait : « Après cette longue…. à sa majesté » Durée : 2 heures. Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier les caractéristiques de l’utopie dans l’Eldorado. Extrait 3 : Chapitre XVΙΙΙ. Ce qu’ils virent dans le pas d’Eldorado […] Après cette longue conversation, le bon vieillard fit atteler un carrosse à six moutons, et donna douze de ses domestiques aux deux voyageurs pour les conduire à la cour : « Excusez-moi, leur dit-il, si mon âge me prive de l'honneur de vous accompagner. Le roi vous recevra d'une manière dont vous ne serez pas mécontents, et vous pardonnerez sans doute aux usages du pays s'il y en a quelques-uns qui vous déplaisent. » Candide et Cacambo montent en carrosse ; les six moutons volaient, et en moins de quatre heures on arriva au palais du roi, situé à un bout de la capitale. Le portail était de deux cent vingt pieds de haut et de cent de large ; il est impossible d'exprimer quelle en était la matière. On voit assez quelle supériorité prodigieuse elle devait avoir sur ces cailloux et sur ce sable que nous nommons or et pierreries. Vingt belles filles de la garde reçurent Candide et Cacambo à la descente du carrosse, les conduisirent aux bains, les vêtirent de robes d'un tissu de duvet de colibri ; après quoi les grands officiers et les grandes officières de la couronne les menèrent à l'appartement de Sa Majesté, au milieu de deux files chacune de mille musiciens, selon l'usage ordinaire. Quand ils approchèrent de la salle du trône, Cacambo demanda à un grand officier comment il fallait s'y prendre pour saluer Sa Majesté ; si on se jetait à genoux ou ventre à terre ; si on mettait les mains sur la tête ou sur le derrière ; si on léchait la poussière de la salle ; en un mot, quelle était la cérémonie. « L'usage, dit le grand officier, est d'embrasser le roi et de le baiser des deux côtés. » Candide et Cacambo sautèrent au cou de Sa Majesté, qui les reçut avec toute la grâce imaginable et qui les pria poliment à souper. En attendant, on leur fit voir la ville, les édifices publics élevés jusqu'aux nues, les marchés ornés de mille colonnes, les fontaines d'eau pure, les fontaines d'eau rose, celles de liqueurs de canne de sucre, qui coulaient continuellement dans de grandes places, pavées d'une espèce de pierreries qui répandaient une odeur semblable à celle du girofle et de la cannelle. Candide demanda à voir la cour de justice, le parlement ; on lui dit qu'il n'y en avait point, et qu'on ne plaidait jamais. Il s'informa s'il y avait des prisons, et on lui dit que non. Ce qui le surprit davantage, et qui lui fit le plus de plaisir, ce fut le palais des sciences, dans lequel il vit une galerie de deux mille pas, toute pleine d'instruments de mathématique et de physique. Après avoir parcouru, toute l'après-dînée, à peu près la millième partie de la ville, on les ramena chez le roi. Candide se mit à table entre Sa Majesté, son valet Cacambo et plusieurs dames. Jamais on ne fit meilleure chère, et jamais on n'eut plus d'esprit à souper qu'en eut Sa Majesté. Cacambo expliquait les bons mots du roi à Candide, et quoique traduits, ils paraissaient toujours des bons mots. De tout ce qui étonnait Candide, ce n'était pas ce qui l'étonna le moins. Ils passèrent un mois dans cet hospice. Candide ne cessait de dire à Cacambo : « Il est vrai, mon ami, encore une fois, que le château où je suis né ne vaut pas le pays où nous sommes ; mais enfin Mlle Cunégonde n'y est pas, et vous avez sans doute quelque maîtresse en Europe. Si nous restons ici, nous n'y serons que comme les autres ; au lieu que si nous retournons dans notre monde seulement avec douze moutons chargés de cailloux d'Eldorado, nous serons plus riches que tous les rois ensemble, nous n'aurons plus d'inquisiteurs à craindre, et nous pourrons aisément reprendre Mlle Cunégonde. » Ce discours plut à Cacambo : on aime tant à courir, à se faire valoir chez les siens, à faire parade de ce qu'on a vu dans ses voyages, que les deux heureux résolurent de ne plus l'être et de demander leur congé à Sa Majesté.
l-Mise en situation : a-Situez le passage en question. →Situation : après s’être échappés des oreillons, candide et Cacambo découvre un pays de merveilles : l’Eldorado. b-Typologie : Quel est le type de ce passage ? Justifiez. →c’est un texte à dominante narrative : présence du passé simple, en plus de l’impft (cf. texte). c-Point de vue : De quelle focalisation s’agit-il ? Justifiez. →il s’agit de la focalisation interne : le narrateur sait autant que ses personnages. Il raconte tout ce qu’ils (les personnages) savent, en plus de la présence des verbes de perception et des indicateurs de l’espace (Cf. extrait). ll-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qui fait de ce passage un appel clair à un monde idéal (utopique) remplaçant une réalité atroce ? lll-Axes de lecture : 1er axe : Un monde utopique difficile à réaliser : Par quoi se termine la rencontre de Candide avec le bon vieillard ? Justifiez. →Se sont séparés gentiment et avoir de beaux cadeaux… Cf. § 1 p 71. Comment jugez-vous le comportement du bon vieillard avec Candide ? y a-t-il des personnes pareilles dans notre monde réel ? Justifiez. →Donner l’occasion aux élèves de s’exprimer… Qui reçoit Candide et son ami juste après ? Justifiez. →Le roi de L’Eldorado. Cf. § 3 p 71 Comment se comporte-t-il avec eux ? Justifiez. →Presque de la même façon que le vieillard. Cf. § 3 p 71 Etablissez une comparaison entre le bon vieillard et le roi dans l’Eldorado vis-à-vis Candide et son ami : → Le vieillard Bon, généreux, poli… Cf.§ 1 p71
Le roi Gracieux, poli, généreux… Cf. L1p72, §2 p 72
Relevez les figures de style qui caractérisent les deux personnages. →Cf extrait p 71-72 Quel est l’objectif du narrateur en faisant rencontrer Candide avec le vieillard et le roi ? →Montrer qu’il n’y a pas de différence entre les gens quelle que soit leur classe sociale… Par quoi se termine la rencontre du roi ? →Par visiter la ville. Cf. § 1 p72.
Qu’est ce qui caractérise cette ville ? Comparez-la avec une ville moderne de nos jours. → Ville de l’Eldorado pays cultivé pour le plaisir comme pour le besoin. utile et souvent agréable. beauté des habitants. beauté des constructions. profusion des repas. hôtellerie payée par le gouvernement « le pays où tout va bien » adore Dieu. pas de prières. Remerciements. pas de prêtre. absence de mal. générosité et sens de l'accueil. simplicité. splendeur des édifices publics. pas de cour de justice, pas de procès, pas de prison. palais des sciences. donner…
Ville moderne de nos jours guerres. brigands. sauvages. avidité. rapacité de l'Europe pour l'or et les pierres. souffrances de la faim. hôtellerie payante (payée ou prison). tout allait mal en Westphalie. grossièreté. Dieu. prières personnelles. moines enseignants. querelleurs, assassins. mesquinerie et peur de l'étranger. marques de déférences, ridicule de l'absolutisme royal. soif d'être différent des autres, d'être plus riche. payer, acheter…
Commentez cette comparaison. Quelle en est le but ? →Souligner la différence entre la réalité et ce qu’on veut… Le but est de rêver d’une ville utopique : ☺ Utopie :*pays imaginaire ou tout est au mieux… *Conception imaginaire d’un gouvernement, d’une société idéale. Identifiez les figures de style qui caractérisent la ville de l’Eldorado. →Cf. extrait Comment Candide voit-il les choses à la fin en se rappelant le château où il a vécu ? Justifiez. →Il remet en question ce qu’il apprit dans le château… Cf.L26 p 72. Que décide-t-il à la fin ? pourquoi ? →Il décide de quitter l’Eldorado… il se rappelle de Cunégonde… Cf.L26 p 72. 2ème axe : une critique acerbe à la société réelle. De quel type de société le narrateur rêve-t-il ? ses caractéristiques ? →Une société idéale où règnent justice, équité, tolérance… Que pense-t-il alors de la société réelle ? →Il est pessimiste vis-à-vis de sa société, il lui porte un regard critique. Relevez toutes les expressions et phrases implicites et explicitent qui justifient cela. →Cf. extrait. Quelle est la tonalité dominante dans ce passage ? Justifiez. →En ce qui concerne l’Eldorado, on a la tonalité laudative. Cf. Extrait. →En ce qui concerne la ville réelle, on a la tonalité ironique. Cf. Extrait.
L’idée du narrateur concernant la ville idéale rejoint une philosophie particulière. La quelle ? quel est son philosophe ? →La philosophie grecque. Son philosophe c’est Platon. lV-Traces écrites : Cf tableaux ci-dessus. V-Prolongement : Exposé : Quel regard portez-vous sur les nouvelles villes actuellement ? Apportent-elles tout ce que l’homme cherche ?
Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1heure Titre : Les temps du récit : valeurs temporelles et aspectuelles Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier les valeurs temporelles et aspectuelles des temps du récit. l-Observons : « Cacambo, qui donnait toujours d'aussi bons conseils que la vieille, dit à Candide : « Nous n'en pouvons plus, nous avons assez marché ; j'aperçois un canot vide sur le rivage, emplissons-le de cocos, jetons-nous dans cette petite barque, laissons-nous aller au courant ; une rivière mène toujours à quelque endroit habité. Si nous ne trouvons pas des choses agréables, nous trouverons du moins des choses nouvelles. - Allons, dit Candide, recommandons-nous à la Providence. » Ils voguèrent quelques lieues entre des bords tantôt fleuris, tantôt arides, tantôt unis, tantôt escarpés. La rivière s'élargissait toujours ; enfin elle se perdait sous une voûte de rochers épouvantables qui s'élevaient jusqu'au ciel. Les deux voyageurs eurent la hardiesse de s'abandonner aux flots sous cette voûte. Le fleuve, resserré en cet endroit, les porta avec une rapidité et un bruit horrible. Au bout de vingt-quatre heures ils revirent le jour ; mais leur canot se fracassa contre les écueils ; il fallut se traîner de rocher en rocher pendant une lieue entière ; enfin ils découvrirent un horizon immense, bordé de montagnes inaccessibles. Le pays était cultivé pour le plaisir comme pour le besoin ; partout l'utile était agréable. Les chemins étaient couverts ou plutôt ornés de voitures d'une forme et d'une matière brillante, portant des hommes et des femmes d'une beauté singulière, traînés rapidement par de gros moutons rouges qui surpassaient en vitesse les plus beaux chevaux d'Andalousie, de Tétuan et de Méquinez. » Extrait du chapitre XV11, Candide…, Voltaire.
2-Compréhension et conceptualisation : Quel est le type de ce texte ? justifiez votre réponse. →C’est un texte narratif : présence des temps du récit à savoir le passé simple, l’imparfait… En plus du discours… Soulignez tous les verbes contenus dans le texte, indiquez leur temps et la valeur temporelle et aspectuelle pour chacun en complétant le tableau ci-dessous : → Verbe Donnait
Temps Imparfait
Ils voguèrent Nous n’en pouvons plus
Passé simple
nous avons assez marché
Passé composé
était cultivé
Présent
P-Q-P
Valeur temporelle Habitude La narration Enonciation : rendre les faits réels. Antériorité par rapport au présent Antériorité par rapport à l’impft.
Valeur aspectuelle Action accomplie (achevée) Action accomplie Action accomplie Action accomplie Action accomplie
Remarque : Action accomplie : action finie, achevée, coupée de la situation de l’énonciation. Action inaccomplie : action en train de se produire. 3-Production : Phase réservée aux élèves : ils sont appelés à construire des phrases.
4-Appropriation : Soulignez dans le texte ci-dessous les temps du récit et indiquez leurs valeurs aspectuelles et temporelles : Il donna l'ordre sur-le-champ à ses ingénieurs de faire une machine pour guinder ces deux hommes extraordinaires hors du royaume. Trois mille bons physiciens y travaillèrent ; elle fut prête au bout de quinze jours, et ne coûta pas plus de vingt millions de livres sterling, monnaie du pays. On mit sur la machine Candide et Cacambo ; il y avait deux grands moutons rouges sellés et bridés pour leur servir de monture quand ils auraient franchi les montagnes, vingt moutons de bât chargés de vivres, trente qui portaient des présents de ce que le pays a de plus curieux, et cinquante chargés d'or, de pierreries et de diamants. Le roi embrassa tendrement les deux vagabonds. Ce fut un beau spectacle que leur départ, et la manière ingénieuse dont ils furent hissés, eux et leurs moutons, au haut des montagnes. Les physiciens prirent congé d'eux après les avoir mis en sûreté, et Candide n'eut plus d'autre désir et d'autre objet que d'aller présenter ses moutons à Mlle Cunégonde. « Nous avons, dit-il, de quoi payer le gouverneur de Buenos- Aires, si Mlle Cunégonde peut être mise à prix. Marchons vers la Cayenne, embarquons- nous, et nous verrons ensuite quel royaume nous pourrons acheter. »
Extrait du chapitre XV111, Candide… , Voltaire.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales (exposé) Durée : 2heures. Sujets : 1/La république de Platon 2/La cité idéale du philosophe musulman AL FARABI 3/ L’Eldorado de Voltaire.
Compétences visées : l’élève doit être capable d’: effectuer des recherches pour informer et s’informer. exposer et comparer des informations concernant un thème précis.
N.B : Le travail sera effectué par les élèves sous forme d’un exposé. On désignera trois élèves pour traiter trois axes : 1er axe : La république de Platon :
La République de Platon (Analyse & Résumé)
Résumé de la République de Platon : La République est le livre le plus célèbre et le plus influent de la philosophie de Platon. Mais en soi, la République n’existe pas, ni en théorie ni en pratique à son époque. Elle est donc inventée, construite par l’architecte Socrate. Mais le thème majeur de ce dialogue est celui de la justice ou : comment organiser la cité ?
Le livre est organisé en 10 livres distincts, durant lesquels Platon présente les différents aspects de sa cité idéale, de la place des philosophes dans la cité à la conception de la subjectivité en passant par l’éducation des enfants.
Livre 1 de la République : Dans le Livre I, Socrate donne deux définitions distinctes de la justice. La première est fournie par Polémarque, qui suggère que la justice consiste à “faire du bien à vos amis et causer des dommages à vos ennemis.” Cette définition, qui est une traduction de la morale conventionnelle, est prise en considération. Cependant, très vite, ses défauts apparaissent clairement : comment peut-on savoir qui est un ami et qui est un ennemi ? Les amis ne sont-ils pas capables de faire du mal ? Et qu’est-ce que faire du bien ? Ici affleure déjà l’idée qu’une définition doit reposer sur des notions solides : il faut donc remonter à l’essence du concept et non se contenter de fausses apparences. Une deuxième définition, donnée par Thrasymaque, est la suivante : «La justice est l’obéissance à l’intérêt du plus fort». Mais selon Socrate, la justice est bonne à la fois dans ses moyens et dans sa fin et ne peut donc exiger la soumission en tant que moyen. Selon Socrate, la justice est “l’excellence de l’âme”. Socrate sait cependant qu’il a été trop vague et qu’il devra se faire plus précis. Le livre I se termine par une autre question. La vie juste est-elle plus gratifiante que la vie injuste? Même si le premier livre n’a pas avancé de manière déterminante dans la définition de la justice, il a réussi néanmoins à poser le cadre et la méthode utilisée.
Livre 2 de la République : Au début du livre 2, une nouvelle définition apparaît : la justice est un compromis conçu pour la protection mutuelle des citoyens d’un État. En d’autres termes, la justice est un artefact crée par l’Etat pour empêcher les citoyens de se nuire les uns les autres. Mais Socrate n’aime pas l’idée que la justice soit non-naturelle, instituée. Socrate affirme que l’Etat ne doit faire que refléter la justice naturelle. Ainsi commence l’immense édifice de l’Etat juste. Socrate aborde d’abord la division du travail entre les classes de la société.
Livre 3 de la République : Les arts dans l’éducation sont traités dans le livre 3. La poésie, accusée de déformer le réel, est la cible de toutes les attaques de Socrate. En lieu et place de la poésie, bannie de la Cité, Socrate prône l’enseignement de la musique, seule à même de développer les vertus chez les citoyens : courage, sagesse, tempérance. La deuxième partie de l’éducation est consacrée à l’éducation physique. La formation physique est au moins aussi importante que la formation intellectuelle des citoyens. Le livre se termine avec le mythe phénicien, lequel affirme que les citoyens sont faits d’un certain mélange de métaux, d’or, d’argent, de fer et de laiton. Ce mélange détermine leur position sociale.
Livre 4 de la République: Dans le livre 4 il est question bonheur des gardiens. La raison d’être de l’Etat est d’exister pour le bien du plus grand nombre et non pour celui-ci de quelques-uns. Fondé sur la division des tâches, la question de la défense et de la sécurité apparaît : les guerriers seront les gardiens de la Cité. Estimant la Cité est parfaite, Socrate repose la question de la justice en partant de quatre vertus : il définit le courage, la tempérance et la sagesse, mais il doit ouvrir une parenthèse avant d’atteindre la justice. La digression donne les trois principes de l’âme: la raison, la passion et l’appétit. Lorsque ceux-ci existent en harmonie, la justice règne. Mais il s’agit d’une définition provisoire.
Livre 5 de la République : La question abordée est : comment éviter que cette cité idéale disparaisse ? Socrate présente plan très futuriste détaillant le contrôle de la population et une forme élaborée d’eugénisme. Les forts doivent se forte reproduire plus souvent que les plus faibles. Les enfants faibles sont éliminés ou cachés sans même que leur soit donné un nom. Socrate envisage aussi une manière d’améliorer les Etats existants : pour cela, il faut que les philosophes deviennent rois ou, plus probablement, que les rois deviennent philosophes. Mais à son tour, Socrate pose la question: qu’est-ce qu’un philosophe? Cela conduit Socrate à développer sa théorie des formes, l’idée que le réel n’est qu’une illusion et que le philosophe, grâce à la contemplation des idées, accès aux essences, à la vérité. Le philosophe, par la dialectique, cherche et monte vers le vrai.
Livre 6 de la République : Socrate fait face aux critiques dans le livre 6, dirigées contre sa classe des guerriers : Adimante estime que les gardiens sont des monstres. Socrate défend leur noblesse et leur altruisme en s’appuyant sur la parabole du pilote et son équipage. La multitude selon Socrate ne sait pas ce qui est le mieux pour elle. Ils faut des individus désintéressés et compétents pour les gouverner. Socrate est obligé alors de développer la relation entre les gardiens et la philosophie. Gardiens, dit-il, cessent d’être les gardiens quand ils abandonnent la vérité.
Livre 7 de la République : Le livre 7 est dominé par l’allégorie de la caverne. Socrate peint une scène : une grotte obscure est l’hôte d’un groupe de prisonniers, enchaînés de telle façon qu’ils ne peuvent pas bouger la tête. Ils sont forcés de regarder le mur face à eux. Un feu reflète les ombres sur ce mur. Ayant toujours été dans la grotte, ils croient que les ombres sont vraies. Puis, un jour, un prisonnier est libéré. Il découvre que les ombres sont une illusion, il est aveuglé par la lumière en sortant de la grotte. Retournant livrer sa vérité aux autres prisonniers, il doit affronter leurs rires. Ce prisonnier libéré est le philosophe qui, riche de la vérité, va la répandre auprès de ceux qui vivent dans les ténèbres.
Livre 8 de la république : Socrate analyse les différentes formes de régimes politiques. Il existe quatre formes corrompues : la timocratie, l’oligarchie, la démocratie et la tyrannie. Ce dernier est présenté comme le pire des régimes.
Livre 9 de la république : Le livre 9 explore la figure du tyran et la compare à celle du philosophe. Le tyran agit pour son propre bien, est régi par des appétits insatiables, est menacé de tous les côtés et à chaque instant par la trahison et l’assassinat. Ainsi, son pouvoir est en réalité une forme extrême d’esclavage. Le tyran est le paradigme du désordre et de l’injustice. Socrate achève le livre 9 sur l’idée que même si l’Etat idéal est une construction théorique, le philosophe doit toujours vivre comme si il était réel à l’intérieur de lui.
Livre 10 de la république: Le dernier livre de la République pose l’immortalité de l’âme et traite de sa destinée après la mort. Bien que l’homme juste tire de grandes récompenses dans la vie mortelle, c’est dans l’au-delà que sa vertu est le mieux reconnue. Les dieux reçoivent l’homme juste, qui a cherché toute sa vie à les imiter, sur un pied d’égalité.
Conclusion : La République est sans conteste le dialogue majeur de Platon, dans la mesure où l’étendue des thèses exposées est prodigieuse. La Cité Idéale, fondée sur la justice, inspirera l’ensemble de la philosophie politique après Platon. Source : Internet
2ème axe : La cité idéale/vertueuse d’AL FARABI : Les éléments fondateurs de la cité vertueuse d’AL FARABI : La cité se base sur la religion. Existence d’un seul Dieu, chef suprême qui a tout crée sans participation de quiconque. L’être humain doit vivre en groupe, il ne peut réaliser ce qu’il veut tout seul. Il est né pour s’associer aux autres afin de progresser … En ce qui concerne le chef de la cité : il est pour cette cité comme le cœur pour le corps et ses auxiliaires doivent lui ressembler. Ses caractéristiques : →il doit être chef par nature (caractéristique innée), c’est un don pour lui. →il doit avoir la forme et la vocation d’être chef de la cité. Tout cela Tout cela ne peut se réaliser que si le chef est doté de 12 qualités : Il ne doit avoir aucun défaut dans ses membres. Compréhensible et compréhensif. Apprend bien pour ne rien oublier Très intelligent. Eloquent (bien parler) et aime l’apprentissage. Non gourmand (en ce qui concerne la nourriture, les boissons et le sex) Aime la vérité et déteste le mensonge. Déteste l’injustice et partisan de la volonté et de la patience. 3ème axe : L’Eldorado de Voltaire :
I- Les caractéristiques de l'utopie • • •
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1- Le luxe et la richesse les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe " les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de draps d'or" l'abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour Candide, l'exotisme représente une luxe. Les récipients même indiquent la richesse du village : ils sont faits dans "un espèce de cristal de roche". les larges pièces d'or que Candide et Cacambo ont ramassés sont "des cailloux de grands chemins" aux yeux des habitants : les conquistadors cherchaient de l'or, mais cet or n'a dans cet endroit aucune valeur. cette impression de grande richesse est encore accentuée par la gratuité : le gouvernement offre la nourriture aux habitants et aux étrangers, et il leur offre le luxe aussi : le gouvernement lui aussi est riche (par opposition à la France : misère est grande, et le gouvernement est pauvre lui aussi) 2- Un monde de plaisir et de bonheur Plaisir des sens : "musique très agréable" => plaisir de l'ouïe, écoute est agréable "odeur délicieuse" => plaisir de l'odorat également "ragoûts exquis, pâtisseries délicieuses" => plaisir du goût les enfants qui les servent sont beaux et bien vêtus => plaisir de la vue Les sens sont ravis, pleinement satisfaits, accentuant le bonheur et le plaisir des habitants et des voyageurs. Les habitants sont heureux et montrent leur bonheur : ils rient ("éclatèrent de rire"). Il y a un équilibre : on compte autant de filles que de garçons (" deux garçons et deux filles") : la population est stable, équilibrée. Les habitants sont généreux : après avoir servi un repas pantagruélique, ils s'excusent de la mauvaise chère qu'ils ont présentée aux voyageurs.
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3- Politesse et savoir-vivre Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous) Les habitants sont honnêtes : aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais ils les informent. Conclusion partielle : Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. Ce monde idéal émerveille Candide et Cacambo qui ne croient pas ce qu'ils voient. Mais cette incrédulité est aussi celle du lecteur, car Voltaire force les traits de l'utopie à dessein.
II- La satyre : l'ironie de Voltaire • •
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1- Il force les traits de l'utopie et l'aspect merveilleux C'est un monde plein de sensations agréables : le ravissement de tous les sens montre que les deux voyageurs évoluent dans un rêve. L'abondance du repas montre elle aussi que ce n'est qu'un rêve : tout y est trop abondant pour être réel : le morceau de viande qu'ils mangent "pesait deux cent livres" ; jamais, dans un monde réel, l'abondance est aussi extrême. La gratuité du repas provoque l'incrédulité de Candide, mais, en même temps que Candide, les lecteurs n'y croient pas non plus. Voltaire, en exagérant, se moque de ce monde idéal, il le caricature. 2- La morale de Voltaire Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour être réel. Dans la dernière réplique de Candide, c'est Voltaire qui s'exprime : quand il parle de ce monde idéal, il dit qu'il "faut absolument qu'il y en ait de cette espèce". Par cette phrase, il explique que l'on veut absolument qu'un monde parfait existe, mais que ce n'est qu'un rêve. Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est qu'un rêve.
CONCLUSION Ce monde idéal nous est présenté avec ironie par Voltaire: ce pays est absolument merveilleux, tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi consistent nos rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire? Le texte qui termine Candide répond à cette question : Candide et ses amis achètent une ferme et cultivent leur jardin. C'est la morale de Candide : Voltaire nous rappelle que le bonheur est le fruit du travail et non du rêve. => Rapprochement : Lettres Persanes, de Montesquieu : dans la lettre 12, il parle des troglodytes, et dénonce lui aussi l'utopie d'un monde idéal. Lu par Laetitia - source : litteratureaudio.com
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Vous avez certainement une conception personnelle sur la ville. En tant que jeune, rédigez un texte (argumentatif, descriptif…) dans lequel vous tracez les grandes ligne d’une ville idéale comme vous l’imaginez. Compétence visée : l’élève doit être capable de : rédiger un texte (argumentatif) relevant des caractéristiques utopiques. 1ère phase : Lecture du sujet et repérage des mots-clés. Rappel du type de texte à rédiger : argumentatif et descriptif. Attirer l’attention sur la structure argumentative, sans oublier de mentionner le type de plan à suivre : plan simple avec liens logiques, arguments et exemples. 2ème phase : ☺ Côté pratique : Accorder un peu de temps aux élèves pour préparer quelque chose sur leur brouillon. Faire lire quelques uns. Choisir un sujet parmi ceux des élèves et le finaliser ensemble, sur le tableau sinon travailler ensemble en désignant un secrétaire. ☺ Plan exemple : Introduction : *amener le sujet par une idée générale : →Tout être humain rêve de vivre dans la paix, la quiétude et la stabilité… *exprimer son point de vue sous forme de thèse : →C’est pourquoi, il me semble qu’il (L’Homme) mérite de vivre dans une cité/ville/pays idéale, non pas comme celle décrite par les grands philosophes comme Platon, mais une ville lui offrant les possibilités d’être heureux… Développement : *Reprendre autrement la thèse : →En effet, l’Homme mérite une cité convenable… D’une part, le milieu doit être doté de tous les moyens technologiques qui lui favoriseront une vie paisible à savoir… D’autre part, il ne doit rien payer, surtout si on sait que les gouvernements élus sont faits pour veiller sur le citoyen… Puis, la justice doit être la clé de cette ville. Nul mendiant, ni vagabond, ni gueux ne doit exister, tout le monde doit jouir d’une vie aisée… En plus, sur le plan santé, le citoyen doit avoir accès aux soins gratuitement, et les hôpitaux doivent être bien équipés et à sa disposition… Enfin, les gens doivent se sentir libre de s’exprimer, d’avoir de bonnes justifications sur toutes les réactions des responsables sans que ces derniers se gênent et recourent à la punition… Ce dernier acte doit être banni de la société… Conclusion : *Résumer tout ce qui à été dit autrement… →Bref, l’Homme depuis son existence a été toujours honoré, il mérite une vie meilleure loin de tout ce qui peut troubler sa paix…
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Durée : 2 heures Support : Candide … Voltaire Extrait 4 : chapitre XIX. p 75 De : « En approchant… A :… Surinam » Durée : 1 heure. Compétence visée : l’élève doit être capable de: déceler un plaidoyer éloquent contre l’esclavage. Extrait du chapitre xɪx : Ce qu’il arriva à Surinam, et comment Candide fit connaissance avec Martin. « … En approchant de la ville, ils rencontrèrent un nègre étendu par terre, n'ayant plus que la moitié de son habit, c'est-à-dire d'un caleçon de toile bleue ; il manquait à ce pauvre homme la jambe gauche et la main droite. « Eh, mon Dieu ! lui dit Candide en hollandais, que fais- tu là, mon ami, dans l'état horrible où je te vois ? - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. C'est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe. Cependant, lorsque ma mère me vendit dix écus patagons sur la côte de Guinée, elle me disait : " Mon cher enfant, bénis nos fétiches, adore-les toujours, ils te feront vivre heureux, tu as l'honneur d'être esclave de nos seigneurs les blancs, et tu fais par là la fortune de ton père et de ta mère. " Hélas ! je ne sais pas si j'ai fait leur fortune, mais ils n'ont pas fait la mienne. Les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous. Les fétiches hollandais qui m'ont converti me disent tous les dimanches que nous sommes tous enfants d'Adam, blancs et noirs. Je ne suis pas généalogiste ; mais si ces prêcheurs disent vrai, nous sommes tous cousins issus de germains. Or vous m'avouerez qu'on ne peut pas en user avec ses parents d'une manière plus horrible. - Ô Pangloss ! s'écria Candide, tu n'avais pas deviné cette abomination ; c'en est fait, il faudra qu'à la fin je renonce à ton optimisme. - Qu'est-ce qu'optimisme ? disait Cacambo. - Hélas ! dit Candide, c'est la rage de soutenir que tout est bien quand on est mal. » Et il versait des larmes en regardant son nègre, et en pleurant il entra dans Surinam… »
Ι-Mise en situation : 1-Situez le passage en question →Situation : Candide et Cacambo quittent l’Eldorado dans l’espoir de retrouver Cunégonde mais la situation de l’esclave rencontré les rend tristes et émus devant cette abomination. 2-Typologie : Passage à dominante narrative : *respect de la chronologie. *respect des temps de la narration : P.S et prést narratif (cf. texte) N.B : la composante discursive rend les faits réels (cf. passage)
3-Focalisation : On a la focalisation interne : on perçoit les choses à travers la pensée et les yeux du personnage en question (l’esclave). ΙΙ-Hypothèse de lecture : Qu’est ce qu’est fait de ce passage un plaidoyer retentissant contre l’esclavage ? ΙΙΙ-Axes de lecture : 1er axe : La mise en scène de la situation du nègre : Identifiez les personnages de ce passage, leur situation sociale et ce qu’ils symbolisent : →Tableau : Personnages Candide
Cacambo
Le nègre
Situation sociale et origine Européen, noble
Valet d’origine de Cadix. C’est un métis entre l’espagnol et le Tucuman (ville d’Argentine) Africain, misérable
symbolisation Complice de la traite mais il s’oppose à ses compatriotes par sa douceur, sa sympathie et son esprit philosophique. Il sait tout faire et tout être : moine, laquais, soldat… C’est le bras droit de Candide. Il l’aide dans son périple. Soumission, maltraitance, esclavage…
Identifiez le portait du nègre : →Cf. § 2 : … étendu par terre, moitié habillé, jambe gauche et mains droite coupées. Pourquoi une telle description ? →Attirer l’attention de Candide et surtout du lecteur pour s’interroger sur la condition de l’être humain, particulièrement les esclaves Déclencher une polémique. Quelle réflexion philosophique mène Candide dans ce passage ? Justifiez. →Candide élève le niveau du débat à la controverse (polémique) philosophique. La question de Cacambo « qu’est-ce qu’optimisme ? » est un tournant décisif dans la vie de Candide qui dévoile son ignorance sur l’état des nègres (cf. § 2 p 76). 2ème axe : Plaidoyer éloquent contre l’esclavage : Quel est le type de discours utilisé par le nègre en parlant de sa situation ? Justifiez. →Discours argumentatif : Thèse : ma situation est lamentable. Argts : -mon maitre m’a traité ainsi (Vanderdendur). -c’est l’usage. -on nous donne un caleçon… cf. § 1 p76. -ma mère m’a vendu. Liens logiques : cf. § 2 pp 75/76
Quel genre de relation y a-t-il entre l’esclave et son seigneur ? →Relation de soumission, d’assujettissement, de dominant/dominant… Relevez les formules les plus frappantes dans le discours du nègre : →*c’est à ce prix que vs mangez du sucre en Europe. *les chiens, les singes et les perroquets sont mille fois moins malheureux que nous… Que reproche le nègre à ses exploitants (les chrétiens) ? →*Il les traite d’hypocrites surtout qu’ils veillent à convertir les esclaves… *Il les traite de menteurs car ils leurs disent qu’il n’y a pas de différence entre Blancs et Noirs, alors qu’eux, ils les vendent et les traitent plus malhonnêtement que leurs animaux domestiques (cf. p 76) A quelle valeur l’Homme est-il réduit dans ce passage ? Justifiez. →Il est réduit à une valeur de 10 écus (cf. p 76). Quels procédés stylistiques met en œuvre le nègre pour justifier sa situation ? justifiez par des exemples en les expliquant. →*L’ironie : « le fameux négociant… » Vanderdendur : son nom indique sa cruauté. Le discours de la mère : « tu as l’honneur d’être esclave de nos seigneurs les blancs. » Elle lui promet « l’honneur » alors que son état est lamentable, d’où l’emploi de « Hélas » qui rejette le raisonnement de la mère en montrant son inutilité. *L’hyperbole : « Les chiens, les singes… que nous » L’animal est très bien traité par rapport à l’homme, en Europe. Quel est l’objectif d’une telle présentation ? →présenter un plaidoyer retentissant contre l’esclavage en Europe. Quelle transformation crée-t-il cet épisode dans le parcours de Candide ? Justifiez. →Il subit un grand choc qui le conduit à se révolter, pour la première fois, contre l’optimisme : « il faudra qu’à la fin je renonce à ton optimisme. » cf. p 76. ΙV-traces écrites : Conclusion : Que dénonce Voltaire ? Comment ? Avec quels procédés ? ☺ Voltaire dénonce le commerce triangulaire des êtres humains et critique l’optimisme de Pangloss. Pour ce faire, il utilise l’ironie et le discours direct (discours du nègre) C’est un plaidoyer pour la liberté de l’être humain voire l’égalité et la fraternité. V-Prolongement : Exposé autour de la situation des nègres au 18ème siècle « l’esclavage »
Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 1 heure. Titre : L’exemple dans le texte argumentatif. Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier le rôle de l’exemple dans un texte argumentatif. Support : 1. Le mot intolérance est un mot fort, il dénonce une attitude que tout le monde récuse1 et que 2.toutes les idéologies2 condamnent. Il évoque les guerres de religion, les persécutions, toutes les 3.barbaries fondées sur le refus de l’autre. Il couvre aussi des comportements plus insidieux3 : 4.bien des intolérances sont vécues au quotidien. 5. Lors d’une séance de travail de l’académie universelle des cultures, consacrée à la 6.réflexion sur l’enseignement de la tolérance, l’ancien directeur du centre culturel italien de 7.New York, Furio Colombo, a raconté une expérience conduite dans une école américaine. 8.L’institutrice avait réparti ses élèves en deux groupes aléatoires4 et numériquement égaux, 9.celui des bleus et celui des rouges. Elle avait alors mis une politique de discrimination5 10.caractérisée : elle ne s’occupait que des élèves bleus, ne réglait son enseignement que sur eux. 11. Eux seuls étaient autorisés à venir s’asseoir près d’elle et à bavarder avec elle, tant et si bien 12.que les bleus commençaient à croire qu’ils étaient réellement supérieurs aux enfants de l’autre 13.groupe. 14. Et puis le lundi suivant, tout avait changé : c’était devenu le tour des rouges d’être l’objet 15.de toute les attentions et de jouir de tous les privilèges, tandis que les bleus étaient tenus à 16.l’écart et bientôt méprisés par les rouges qui avaient oublié l’époque où ils étaient traités 17.comme les parias6 de la classe. Au bout d’un certain temps, l’institutrice avait arrêté 18.l’expérience et rendu à tous ses élèves un statut et un traitement rigoureusement paritaire7. 19. C’est alors qu’elle avait pu attirer leur attention sur ce que cela signifie dans notre société 20.d’être marginalisé8, en raison de son appartenance à un groupe ethnique9 ou à une classe 21.sociale. 22. Il est relativement facile de démontrer l’absurdité des idéologies du mépris ou de la 23.haine. C’est l’objet de toute éducation civique. […] Françoise Barret-Ducroco ; Le Monde de l’éducation, avril 1997.
1-Que personne n’admet. 2-Doctrines, croyances, systèmes de pensée… 3-Sournois, trompeurs. 4-constitués au hasard.
5-Traitement différent par rapport à l’autre. 6-Personnes tenues à l’écart, méprisées. 7-Egaux. 8-Mis à l’écart. 9-Relatif à un même groupe de population.
Ι-Compréhension et conceptualisation : 1-Situation d’énonciation : *Quel est le thème en question dans ce texte ? L’éducation. *Qu’annonce le titre ? L’éducation qui s’oppose à la marginalisation et l’exclusion. *Sur quel problème de société l’auteur se penche-t-elle ? Le problème de l’intolérance. Il est complètement *Que révèle le vocabulaire du 1er § sur la position de l’auteur ? Justifier. er opposé à tout acte de discrimination (cf. 1 §) *Que veut démontrer l’auteur ? Démontrer les conséquences de l’intolérance (cf. L2-4) *Quelle est sa thèse, reformulez-la? L’intolérance doit être exclue de la société.
*Dans quelle partie du texte se trouve-t-elle ? Dans le 1er § (cf. L1-2) *Que rapportent les §2 et 3 Ils rapportent une expérience (cf. texte) *Quel moyen l’auteur utilise-t-elle pour convaincre le lecteur ? Elle utilise l’exemple. 2-Le rôle de l’exemple : Complétez le tableau ci-dessous en repérant les 5 étapes de l’expérience de l’institutrice : → Indices de tps Etapes de l’expérience Réaction des élèves Répartition des élèves en 2 P.Q.P grpes aléatoires, égaux avec L8-L10 la mise en œuvre d’une Aucune politique de discrimination. L’institutrice ne s’occupait Les bleus croyaient qu’ils Impft + P.Q.P que des élèves bleus en étaient supérieurs aux L10-L13 ignorant les rouges. rouges. Le tour des rouges est venu et Les bleus ont oublié ce Lundi suivant + P.Q.P elle a négligé les bleus à tel qu’ils ont fait aux rouges L14-L17 point de les mépriser. Au bout d’un certain Expérience terminée et retour L17-L18 temps +P.Q.P au climat normal Ø Morale tirée : comprendre ce Les élèves se sont rendu que c’est le fait d’être compte de la valeur d’une P.Q.P marginalisé à cause de sa telle expérience. L19-L21 classe sociale ou de son appartenance à un grpe ethnique déterminé *En quoi consiste l’expérience de l’institutrice ?
Sensibiliser les élèves des dangers de la Discrimination qui mène à l’intolérance. *Quel est son objectif ? Propager entre les élèves l’idée de la tolérance et de l’égalité quelle que soit l’appartenance sociale et ethnique. *Vs semble-t-il atteint ? Certainement, puisqu’il n’y avait aucune réaction de la part des élèves. *Pourquoi l’auteur relate-t-elle cette expérience ? Montrer les dangers de l’intolérance et prouver que l’éducation civique commence à l’école. *Quelle est la valeur de cet exemple ? Est-il illustratif ou argumentatif ? Justifiez. C’est un exemple matériel, il a été vécu, donc il est témoin d’un ensemble de faits qui pourront aider à dépasser certains conflits et aideront à apprendre l’éducation civique. Il est donc argumentatif puisqu’il soutient la thèse avancée dans le 1er §. 3-Traces écrites : Pour comprendre le rôle d’un exemple dans un texte argumentatif, il faut : dégager la thèse défendue par l’auteur du texte, c.-à-d. la position qu’il adopte sur un problème et défend par des arguments. repérer les passages où il est question d’un cas particulier concret (événement, anecdote, expérience personnelle…)
se demander si l’exemple sert à expliquer ou à préciser un argument (exple illustratif) ou s’il sert d’argument et est indispensable à la démonstration (exple argumentatif). ΙΙ-Réemploi : Rédigez un article sur l’éducation à la solidarité. Utilisez ou à défaut imaginez sur ce thème une expérience qui constituera l’argumentation.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales et T.E (exposé) Durée : 1 heure. Sujet : Identifiez et exposer les différentes formes d’esclavage dans le monde actuel.
Compétences visées : l’élève doit être capable d’: se documenter sur un thème universel. Exposer des informations. 1ère phase : Partager la classe en groupes. Expliquer le sujet. Lancer le travail de deux façons différentes : *soit en classe en permettant à chaque grpe de bénéficier d’une connexion afin de lui faciliter les recherches. *soit de leur demander de préparer le travail En dehors de la classe. ème 2 phase : Chaque groupe désignera son porte-parole et les autres sont appelés à les écouter, les critiquer et leur montrer les lacunes en leur proposant des solutions. 3ème phase : traces écrites : Recopier les axes essentiels sur le cahier de cours.
Plan exemple :
Quelques formes de l’esclavage moderne : Le trafic d’être humain comme nouvelle forme d’esclavage… Le travail des enfants… Les travaux forcés… Les mariages forcés… Le servage pour dette… Esclavage sous contrat…
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Rédigez un plaidoyer contre l’esclavage moderne. Compétence visée : l’élève doit être capable d’ : exprimer et défendre son point de vue. 1ère phase : • Lecture du sujet et repérage des mots-clés. • Identification du type de texte à produire
texte argumentatif à plan simple : thèse + arguments + illustrations
2ème phase : Accorder du temps aux élèves pour préparer le sujet sur le brouillon. 3ème phase : Faire lire quelques élèves sinon passer entre les rangs et corriger le maximum de production. 4ème phase : Se mettre d’accord avec les élèves sur un sujet qui parait remplir les critères demandés, le réécrire sur le tableau et l’affiner ensemble. 5ème phase : Traces écrites.
Plan exemple : Introduction : • Amener le sujet par une idée générale : l’esclavage n’a jamais été éradiqué de al société mondiale… • Problématiser : C’est pourquoi il faut se demander s’il est possible un jour de voir la société mondiale lutter contre cette abomination.
Développement : • Rappeler le thème : En effet, nombreuses sont les formes de l’esclavage dans le monde actuel (revenir sur ce qui a été traité dans la séance des T.E) + les exemples (Voltaire) • Montrer son point de vue clairement : être contre toutes formes de l’esclavage : frapper fort sur les mains de toutes les personnes qui y participent, fournir de l’aide aux pays qui sont sources de cette abomination…, développer le niveau de vie des citoyens afin qu’ils ne pensent pas quitter leurs pays comme le cas des subsahariens…
Conclusion : • Résumer ce qui a été dit brièvement sans tomber dans la répétition. • Ouvrir le sujet par une question, une proposition ou une idée générale sous forme de solution
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Durée : 2 heures. Support : Candide … Voltaire Extrait 5 : chapitre XXX. P 121. Durée : 2 heures.. Compétences visées : l’élève doit être capable de: déceler les indices de l’excipit dans le conte philosophique. découvrir la maturité du héros. Chapitre XXX : CONCLUSION Candide, dans le fond de son cœur, n'avait aucune envie d'épouser Cunégonde. Mais l'impertinence extrême du baron le déterminait à conclure le mariage, et Cunégonde le pressait si vivement qu'il ne pouvait s'en dédire. Il consulta Pangloss, Martin et le fidèle Cacambo. Pangloss fit un beau mémoire par lequel il prouvait que le baron n'avait nul droit sur sa sœur, et qu'elle pouvait, selon toutes les lois de l'Empire, épouser Candide de la main gauche. Martin conclut à jeter le baron dans la mer. Cacambo décida qu'il fallait le rendre au levanti patron et le remettre aux galères ; après quoi on l'enverrait à Rome au père général par le premier vaisseau. L'avis fut trouvé fort bon ; la vieille l'approuva ; on n'en dit rien à sa sœur ; la chose fut exécutée pour quelque argent, et on eut le plaisir d'attraper un jésuite et de punir l'orgueil d'un baron allemand. Il était tout naturel d'imaginer qu'après tant de désastres, Candide, marié avec sa maîtresse et vivant avec le philosophe Pangloss, le philosophe Martin, le prudent Cacambo et la vieille, ayant d'ailleurs rapporté tant de diamants de la patrie des anciens Incas, mènerait la vie du monde la plus agréable ; mais il fut tant friponné par les Juifs qu'il ne lui resta plus rien que sa petite métairie ; sa femme, devenant tous les jours plus laide, devint acariâtre et insupportable ; la vieille était infirme et fut encore de plus mauvaise humeur que Cunégonde. Cacambo, qui travaillait au jardin, et qui allait vendre des légumes à Constantinople, était excédé de travail et maudissait sa destinée. Pangloss était au désespoir de ne pas briller dans quelque université d'Allemagne. Pour Martin, il était fermement persuadé qu'on est également mal partout ; il prenait les choses en patience. Candide, Martin et Pangloss disputaient quelquefois de métaphysique et de morale. On voyait souvent passer sous les fenêtres de la métairie des bateaux chargés d'effendis, de bachas, de cadis, qu'on envoyait en exil à Lemnos, à Mytilène, à Erzeroum. On voyait venir d'autres cadis, d'autres bachas, d'autres effendis, qui prenaient la place des expulsés et qui étaient expulsés à leur tour. On voyait des têtes proprement empaillées qu'on allait présenter à la Sublime Porte. Ces spectacles faisaient redoubler les dissertations ; et quand on ne disputait pas, l'ennui était si excessif que la vieille osa un jour leur dire : « Je voudrais savoir lequel est le pire, ou d'être violée cent fois par des pirates nègres, d'avoir une fesse coupée, de passer par les baguettes chez les Bulgares, d'être fouetté et pendu dans un auto-da-fé, d'être disséqué, de ramer en galère, d'éprouver enfin toutes les misères par lesquelles nous avons tous passé, ou bien de rester ici à ne rien faire ? - C'est une grande question », dit Candide. Ce discours fit naître de nouvelles réflexions, et Martin surtout conclut que l'homme était né pour vivre dans les convulsions de l'inquiétude, ou dans la léthargie de l'ennui. Candide n'en convenait pas, mais il n'assurait rien. Pangloss avouait qu'il avait toujours horriblement souffert ; mais ayant soutenu une fois que tout allait à merveille, il le soutenait toujours, et n'en croyait rien. Une chose acheva de confirmer Martin dans ses détestables principes, de faire hésiter plus que jamais Candide, et d'embarrasser Pangloss. C'est qu'ils virent un jour aborder dans leur métairie Paquette et le frère Giroflée, qui étaient dans la plus extrême misère ; ils avaient bien vite mangé leurs trois mille piastres, s'étaient quittés, s'étaient raccommodés, s'étaient brouillés, avaient été mis en prison, s'étaient enfuis, et enfin frère Giroflée s'était fait turc. Paquette continuait son métier partout, et n'y gagnait plus rien. « Je l'avais bien prévu, dit Martin à Candide, que vos présents seraient bientôt dissipés et ne les rendraient que plus misérables. Vous avez regorgé de millions de piastres, vous et Cacambo, et vous n'êtes pas plus heureux que frère Giroflée et Paquette. - Ah, ah ! dit Pangloss à Paquette, le ciel vous ramène donc ici parmi nous, ma pauvre enfant ! Savez-vous bien que vous m'avez coûté le bout du nez, un oeil et une oreille ? Comme vous voilà faite ! Et qu'est-ce que ce monde ! » Cette nouvelle aventure les engagea à philosopher plus que jamais. Il y avait dans le voisinage un derviche très fameux, qui passait pour le meilleur philosophe de la Turquie ; ils allèrent le consulter ; Pangloss porta la parole, et lui dit : « Maître, nous venons vous prier de nous dire pourquoi un aussi étrange animal que l'homme a été formé. - De quoi te mêles-tu ? dit le derviche, est-ce là ton affaire ? - Mais, mon Révérend Père, dit Candide, il y a horriblement de mal sur la terre. -Qu'importe, dit le derviche, qu'il y ait du mal ou du bien ? Quand Sa Hautesse envoie un vaisseau en Égypte, s'embarrasse-t-elle si les souris qui sont dans le vaisseau sont à leur aise ou non ? - Que faut-il donc faire ? dit Pangloss. - Te taire, dit le derviche. - Je me flattais, dit Pangloss, de raisonner un peu avec vous des effets et des causes, du meilleur des mondes possibles, de l'origine du mal, de la nature de l'âme et de l'harmonie préétablie. » Le derviche, à ces mots, leur ferma la porte au nez.
Pendant cette conversation, la nouvelle s'était répandue qu'on venait d'étrangler à Constantinople deux vizirs du banc et le muphti, et qu'on avait empalé plusieurs de leurs amis. Cette catastrophe faisait partout un grand bruit pendant quelques heures. Pangloss, Candide et Martin, en retournant à la petite métairie, rencontrèrent un bon vieillard qui prenait le frais à sa porte sous un berceau d'orangers. Pangloss, qui était aussi curieux que raisonneur, lui demanda comment se nommait le muphti qu'on venait d'étrangler. « Je n'en sais rien, répondit le bonhomme, et je n'ai jamais su le nom d'aucun muphti ni d'aucun vizir. J'ignore absolument l'aventure dont vous me parlez ; je présume qu'en général ceux qui se mêlent des affaires publiques périssent quelquefois misérablement, et qu'ils le méritent ; mais je ne m'informe jamais de ce qu'on fait à Constantinople ; je me contente d'y envoyer vendre les fruits du jardin que je cultive. » Ayant dit ces mots, il fit entrer les étrangers dans sa maison : ses deux filles et ses deux fils leur présentèrent plusieurs sortes de sorbets qu'ils faisaient eux-mêmes, du kaïmac piqué d'écorces de cédrat confit, des oranges, des citrons, des limons, des ananas, des pistaches, du café de Moka qui n'était point mêlé avec le mauvais café de Batavia et des îles. Après quoi les deux filles de ce bon musulman parfumèrent les barbes de Candide, de Pangloss et de Martin. « Vous devez avoir, dit Candide au Turc, une vaste et magnifique terre ? - Je n'ai que vingt arpents, répondit le Turc ; je les cultive avec mes enfants ; le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice, et le besoin. » Candide, en retournant dans sa métairie, fit de profondes réflexions sur le discours du Turc. Il dit à Pangloss et à Martin : « Ce bon vieillard me paraît s'être fait un sort bien préférable à celui des six rois avec qui nous avons eu l'honneur de souper. - Les grandeurs, dit Pangloss, sont fort dangereuses, selon le rapport de tous les philosophes : car enfin Églon, roi des Moabites, fut assassiné par Aod ; Absalon fut pendu par les cheveux et percé de trois dards ; le roi Nadab, fils de Jéroboam, fut tué par Baaza ; le roi Éla, par Zambri ; Ochosias, par Jéhu ; Athalia, par Joïada ; les rois Joachim, Jéchonias, Sédécias, furent esclaves. Vous savez comment périrent Crésus, Astyage, Darius, Denys de Syracuse, Pyrrhus, Persée, Annibal, Jugurtha, Arioviste, César, Pompée, Néron, Othon, Vitellius, Domitien, Richard II d'Angleterre, Édouard II, Henri VI, Richard III, Marie Stuart, Charles Ier, les trois Henri de France, l'empereur Henri IV ? Vous savez... - Je sais aussi, dit Candide, qu'il faut cultiver notre jardin. - Vous avez raison, dit Pangloss : car, quand l'homme fut mis dans le jardin d'Éden, il y fut mis ut operaretur eum, pour qu'il travaillât, ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos. - Travaillons sans raisonner, dit Martin ; c'est le seul moyen de rendre la vie supportable. » Toute la petite société entra dans ce louable dessein ; chacun se mit à exercer ses talents. La petite terre rapporta beaucoup. Cunégonde était à la vérité bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière ; Paquette broda ; la vieille eut soin du linge. Il n'y eut pas jusqu'à frère Giroflée qui ne rendît service ; il fut un très bon menuisier, et même devint honnête homme ; et Pangloss disait quelquefois à Candide : « Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles ; car enfin, si vous n'aviez pas été chassé d'un beau château à grands coups de pied dans le derrière pour l'amour de Mlle Cunégonde, si vous n'aviez pas été mis à l'Inquisition, si vous n'aviez pas couru l'Amérique à pied, si vous n'aviez pas donné un bon coup d'épée au baron, si vous n'aviez pas perdu tous vos moutons du bon pays d'Eldorado, vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches. - Cela est bien dit, répondit Candide, mais il faut cultiver notre jardin. »
FIN Ι-Mise en situation : a-Situation : C’est le dernier chapitre du conte philosophique de Voltaire, Candide ou l’optimisme. Après tant d’épreuves et de malheurs, Candide retrouve enfin Cunégonde. Il remet en question progressivement la philosophie de son précepteur Pangloss, c’est l’arrivée à la maturité : le chapitre en question constitue dons le texte de clôture (excipit). b-Typologie :
Le texte est à dominante narrative (impft, passé simple…), en plus la composante discursive constitue une bonne partie dans le chapitre (rendre les faits réels). C-Focalisation :
Le narrateur est omniscient, il sait tout de ses personnages…en plus des pronoms personnels (il, je, vous…) et les verbes de perception… cf. texte : c’est donc la focalisation zéro. ΙΙ-Hypothèse de lecture : Dans quelle mesure peut-on considérer l’excipit de ce conte philosophique comme une arrivée à la maturité du héros ?
ΙΙΙ-Axes de lecture :
1er axe : La naissance du héros dans l’excipit : • Qu’est-ce qui fait de ce passage l’épilogue (conclusion) du conte ? Justifiez →L’union des personnages à la fin. Le mariage de Candide avec Cunégonde. Cf. § 2 p 121. La décision de travailler (cultiver son jardin pour pouvoir vivre. • Relevez dans les propos et l’attitude de Candide ce qui montre qu’il s’est affranchi de la philosophie de Pangloss. →Le retour de Candide dans sa métairie est un retour sur soi-même (cf. § 2 L 20 p 124). Candide […] fit de profondes réflexions… (cf. §2 L 20 p 124) « Je sais aussi, dit Candide […] notre jardin. » (cf. L 36 p 124). « […] mais il faut cultiver notre jardin » (cf. p 125) • Peut-on dire que Candide a achevé son parcours initiatique ? Justifiez. →Effectivement, puisque son raisonnement dépasse celui de Pangloss, en plus il s’est convaincu qu’il faut travailler pour vivre et pour changer le monde. • Que pensez-vous du raisonnement de Pangloss dans le 1er et le dernier § ? →Il n’a pas changé, il s’attache tjrs à sa philosophie et son faux-raisonnement même s’il a vécu le contraire de ce qu’il pense (cf. pp 121/125). • Peut-on dire que Candide est devenu héros à la fin de l’œuvre ? Comment ? →Certainement, puisqu’il a commencé à raisonner et voir le monde de façon réelle, il a même décidé de travailler.
2ème axe : La métamorphose du héros : causes et effets. • La rencontre de Candide avec le vieillard et le derviche est décisive, montrez comment ? →Le derviche refuse de dialoguer avec Candide et ses amis sur la métaphysique, ce qui les pousse à chercher des solutions de certaines questions, qu’ils vont trouver chez le vieillard. Ce dernier apaisera leur soif (cf. p 123, 124). • Etablissez une comparaison entre le vieillard et le derviche en montrant leur influence sur Candide et ses amis. → Le derviche Le plus grand philosophe de la Turquie. Refuse de s’engager dans les débats métaphysiques. Pas d’explication logique concernant le rapport entre le bien et le mal. Il préfère se replier dans le silence. Refuse de partager son savoir et donner des éclaircissements (Cf .§2, p 123).
Il aggrave la situation du grpe qui devient de plus en plus pessimiste.
Le vieillard ☺ Il donne un sens à sa vie en cultivant son jardin avec ses enfants. ☺ Il refuse la politique et il travaille pour éloigner « le vice, le besoin et l’ennui » (Cf. § 3 p 123)
Il influence positivement Candide et ses amis en les poussant à travailler à l’exception de Pangloss, l’inchangeable.
• Que devient l’état des personnages avant et après avoir décidé de « cultiver le jardin » ? →Ils ont subi une grande métamorphose dans cet espace clos qu’est le jardin : Avant : Cunégonde : plus laide, acariâtre (querelleuse/ acerbe) insupportable. La vieille : infirme, de mauvaise humeur. Cacambo : excédé (fatigué) de travail, maudit sa destinée. Cf. L23 p 121→ L9 p 122. Pangloss : désespéré. Martin : accroché à son pessimisme, prend les choses en patience. Après : Cunégonde : excellente pâtissière. Paquette : brodeuse. La vieille : s’occupe du linge. Frère Giroflée : menuisier, honnête homme. Pangloss : aucun changement.
Cf. 125.
ΙV-Traces écrites : La clausule du conte indique que le héros a atteint sa maturité et le renversement du fond en comble s’est effectué : si Pangloss a refusé le changement ; Candide l’a accepté.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : langue et communication. Durée : 2 heures. Titre : Le discours direct / indirect. Compétence visée : l’élève doit être capable d’: identifier les caractéristiques du discours rapporté. Ι-Compréhension et conceptualisation : Le style indirect est employé pour rapporter des paroles. Ce rapport nécessite quelques transformations grammaticales dans les verbes entre guillemet. Le verbe introducteur est intouchable. En effet, ces changement se réalisent quant le verbe introducteur est au passé, sinon il n’ya aucune transformation grammaticale concernant les verbes entre guillemets : LES CHANGEMENTS : VERBE INTRODUCTEUR AU PASSE : Présent => imparfait : EX : Il m'a dit: 'je vais bien'. → Il m'a dit qu'il allait bien Futur => conditionnel simple : Ex : Il m'a dit: 'je téléphonerai' → Il m'a dit qu'il téléphonerait Futur antérieur => Conditionnel passé : EX : Il m'a dit:' nous aurons terminé la chambre avant de venir.' →Il m'a dit qu'ils auraient terminé la chambre avant de venir. Passé composé => Plus que parfait : EX : Il m'a dit:'J'ai tout vendu'→Il m'a dit qu'il avait tout vendu. Passé simple→P.Q.P : EX : Il répondait : →Il répondait qu’Ali avait travaillé.
ATTENTION !!!!!!!! Les règles de concordance de temps sont des règles mécaniques, mais il arrive qu’elles ne soient pas appliquées si le sens de la phrase l’autorise : 1er cas : Le présent de vérité générale ne change pas au D.IND même si le verbe introducteur est au passé : EX : Le professeur nous a dit : > →Le professeur nous à dit que l’eau bout à cent degré. ème 2 cas : Le futur qui n’est pas encore réalisé ne change pas au D.IND même si le verbe introducteur est au passé : EX : La radio a dit : . →La radio a dit qu’en l’an 3000, les hommes auront plus de loisirs. ème 3 cas : Le conditionnel, le subjonctif, l’imparfait, le P.Q.P ne subissent aucun changement en passant di D.D vers le D.INDIRECT quelque soit le temps du verbe introducteur. EX : Il a répondu : → Il a répondu qu’Ali finisse son travail. LES CHANGEMENT DES INDICATEURS SPATIO-TEMPORELS: ATTENTION !!!!! Les indicateurs spatio-temporels changent quelque soit le temps du verbe introducteur : Les indicateurs de temps : Aujourd'hui => Ce jour-là. EX : Lucile pensait :' Je vais faire les courses aujourd'hui' →Lucile pensait qu'elle allait faire les courses ce jour-là Hier => La veille. EX : Le commerçant lui a dit: 'J'ai été livré hier' →Le commerçant lui a dit qu'il avait été livré la veille.
Demain => Le lendemain. EX : Mais il a ajouté : 'votre commande n'arrivera que demain'. →Mais il a ajouté que sa commande n'arriverait que le lendemain. Le (jour) prochain => Le (jour) suivant. EX : Il a terminé par: si /s’ (avec il) : EX : Je lui ai demandé: 'Est-ce que tu viendras?' *Qu'est-ce que / que => Ce que : EX : Il m'a demandé ' Qu'est-ce que tu fais?'
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Il m'a demandé ce que je faisais.
*Qu'est-ce qui / qui => Ce que : Ex : Il m'a demandé ' Qui est-ce qui est volontaire'? *Qu'est-ce qui=> Ce qui : EX : Il m'a demandé ' Qu'est-ce qui te fait plaisir?' *Les questions inversées =>si : EX : Il lui dit; 'Croyez-vous qu'elle viendra?'
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Je lui ai demandé s’il viendrait
Il m'a demandé qui était volontaire.
Il m'a demandé ce qui me faisait plaisir.
Il lui a demandé s'il croyait qu'elle viendrait.
*Les questions directes ne commençant pas par 'est-ce que' : => gardent le pronom interrogatif : EX : Il me demande ' Depuis quand dors-tu?' → Il me demande depuis quand je dors. EX : 'Où vas-tu'? → Il me demande où je vais *L'impératif => De+ infinitif : EX : Il lui a dit 'Pars!' → Il lui a dit de partir.
LE DISCOURS INDIRECT LIBRE : Le discours indirect libre est un type de discours indirect, dont la particularité est de ne pas utiliser de verbe introducteur. C'est la transcription exacte des paroles prononcées ou écrites, mais sans les embrayeurs du discours citant (ex : il a dit que, il répond en disant que, dit-il etc. ) Dans le discours indirect libre, la voix du personnage et celle du narrateur sont mêlées, enchevêtrées, on ne sait jamais parfaitement si c'est le narrateur ou le personnage qui parle ou qui pense. Ce style est appelé superposition de voix, ou encore polyphonie : Exemples : 1. Le professeur se mit alors en colère. Il ne supportait plus la paresse de son élève. Il finirait par ne plus s'en occuper si celui-ci trouvait sans arrêt des excuses pour ne pas faire ses devoirs… 2. Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir a-t-il eu depuis qu'il est au monde ?
(La Fontaine - La Mort et le Bûcheron) Réécriture en d’autres styles : 1. Discours indirect lié : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Il se demande quel plaisir il a eu depuis qu'il est au monde.
2. Discours direct lié : Il met bas son fagot, il songe à son malheur : « Quel plaisir ai-je eu depuis que je suis au monde, se demande-t-il ? »
3. Discours direct libre : Il met bas son fagot, il songe à son malheur. Quel plaisir ai-je eu depuis que je suis au monde ?
D’après Encyclopédie Wikipedia ΙΙ-Réemploi : A/Transformez au discours rapporté : 1/Il déclara : 'demain nous ne serons plus ici'=>……………………………………………………………… 2/Pierre m'a demandé: 'Manges-tu ici ce midi'? =>………………………………………………………………… 3/Philippe dit: 'Je travaille ici =>…………………………………………………………………………………………… 4/'Marlène arrivera à 21 heures' me dit Julien. =>…………………………………………………………………… 5/'Accepteras-tu de relire mon texte'? me demande Paul. =>…………………………………………………… 6/'Viens tout de suite' dit la maman à son enfant. =>………………………………………………………………… 7/Mon collègue m'a dit 'Je ne m'occupe pas de ce secteur aujourd'hui'. =>……………………………………………………………………………………………………………………………………………. 8/Luc m'a dit : 'J'ai toujours eu peur du noir'. =>………………………………………………………………………
9/Alain me demande ' veux-tu me prêter ton stylo'? Je lui ai répondu 'je suis d'accord mais rappelle-toi qu'il est à moi' =>…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. B/Même exercice : 1/Elle m'a avoué : ' J’ai peur de monter en avion. ' →………………………………………………………………………. 2/ Vous avez déclaré : ' Nous déménageons à la fin de la semaine’. →…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 3/Nous avons annoncé à nos amis : ' Notre fille s'installe à Paris cette année’ →……………………………………………………………………………………………………………………………………………. 4/Ils ont demandé : ' Est-ce que quelqu'un nous accompagne ? ' → …………………………………………………………………………………………………………………………………………… 5/J'ai reconnu : ' Je n'aime pas le fromage. ' →…………………………………………………………………………………. 6/ Tu as ajouté : ' Mes voisins organisent une fête ce jour ' →………………………………………………………… 7/Elle a assuré : ' Les enfants sont très calmes.'→…………………………………………………………………………… 8/ Tu as admis : ' Je mange trop de chocolat en ce moment ' →……………………………………………………… 9/ Elle a ajouté : ' Nous marchons très lentement. ' →……………………………………………………………………… 10/Nous avons précisé : ' Notre avion décolle à 4 heures du matin. ' →…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. C/Même exercice : 1. Où est-il? ==> Je ne sais pas……………………………………………… 2. Pourquoi as-tu dit une chose pareille? ==> Je ne comprends pas………………................................... une chose pareille. 3. Avez-vous trouvé une solution? ==> Je ne sais pas……………………………………….. une solution. 4. Comment viendront-ils? ==> Est-ce que tu sais……………………………………………………………….. 5. Que voulez-vous? ==> Dites-moi……………………………………………………………………………………. 6. Quel âge a-t-il? ==> J'ignore………………………………………………………………. 7. Qu'est-ce que tu penses de tout ça? ==> Je voudrais bien savoir…………………………….. de tout ça. 8. Est-ce qu'il y a du pain pour ce soir? ==> Je ne sais pas………………………….. du pain pour ce soir. 9. Que se passe-t-il? ==> Je ne sais pas………………………………………………….. 10. Qu'est-ce qu'il veut? ==> Je me demande…………………………………………………….. D/Même exercice : 1. Le médecin lui ordonna : 'Faites-le attendre cinq minutes à cet endroit '. →…………………………………………………………………………………………………………………………………………. 2. Elle m'a précisé : 'Votre dossier sera étudié dès demain '. →………………………………………………………………………………………………………………………………………….. 3. L'hôtesse annonça : 'Les passagers pour Rio sont priés de se rendre dans le hall d'embarquement’→……………………………………………………………………………………………………………… 4. 'D'où arrive cet avion 'demanda t-il ?→…………………………………………………………………………….. 5. 'Faites attention à la falaise ' leur conseilla le guide.→…………………………………………………………………. 6. Elle m'a répondu : 'Je n'ai qu'une chambre libre demain maintenant'. →…………………………………………………………………………………………………………………………………………… 7. Elle lui avoua : 'J'ai perdu mon bracelet, hier '→…………………………………………………………………………… 8. Le médecin m'a dit : 'Votre perfusion sera terminée le lendemain'. →………………………………………………………………………………………………………………………………………………………. 9. Une affiche annonçait: 'Nous recherchons une vendeuse en ce moment '. →……………………………………………………………………………………………………………………………
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales et T.E (exposé) Durée 2 heures. Sujet : fiche de lecture Compétences visées : l’élève doit être capable de: réaliser une fiche de lecture. fournir des informations acquises après fin d’étude de l’œuvre. 1ère phase : Partager la classe en groupes de 5 ou de 6 élèves. Eclaircir aux élèves l’objectif ciblé : préparer une fiche de lecture sur des fiches bristols, en insistant sur les éléments suivants : Buts recherchés : Quelle que soit la longueur de l’œuvre proposée à l’analyse, il s’agit d’en rendre compte en deux pages environ. Il faut donc donner avec précision les éléments caractéristiques de l’ouvrage à l’exclusion de tout aspect secondaire. L’erreur principale à éviter serait de ne s’intéresser qu’à l’intrigue, ou à "l’histoire" ; bien sûr le compte-rendu devra s’attacher au caractère, à la psychologie des personnages, à la portée symbolique de certains thèmes, au genre auquel appartient l’ouvrage (roman, comédie, tragédie, documentaire, etc.), à la doctrine ou courant littéraire qu’il représente : classicisme, romantisme, populisme… Ce résumé doit renseigner le lecteur de façon précise sur le contenu de l’œuvre choisie, sur ses aspects essentiels. Méthode On peut en distinguer deux : •
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La plus facile consiste à respecter la structure de l’œuvre choisie, à suivre le déroulement du récit. Il convient ici de rappeler qu’une « histoire », une intrigue au théâtre tout particulièrement passe par des étapes obligées qui ont pour nom exposition (présentation des protagonistes, des liens qui les unissent, des raisons qui les opposent), nœud (événements qui vont précipiter l’action), péripéties (déroulement de cette action qui en général s`accélère jusqu’à un paroxysme) et dénouement (nouvel équilibre qui résulte d’une fin heureuse ou malheureuse). La plus difficile mais souvent la meilleure consiste à s’affranchir de la structure du récit, pour caractériser son contenu, en classant les éléments qui le constituent par ordre d’importance sans nécessairement respecter leur enchaînement chronologique.
→ De toute façon, il convient dans tous les cas de fournir une réponse à ces axes de recherche : •
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Situation de l’œuvre : o dans la production et la vie de l’auteur ; o dans le contexte historique et culturel de l’époque. Détermination du genre. Détermination du sujet : ce que raconte l’œuvre, du thème : les problèmes abordés par cette œuvre. Découpage de l’œuvre, progression de l’action. Analyse des personnages, de leur caractère, de leurs relations. Étude du décor (part observée, imaginée, correspondances avec les problèmes abordés, avec les sentiments qui agitent les personnages). Étude du style, des manies de l’auteur. Étude de la portée philosophique et morale de l’ouvrage.
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Étude éventuelle des sources et de la descendance de l’œuvre, la comparaison avec des textes qui ont traité le même sujet aide souvent à mieux comprendre les intentions de l’auteur.
Procédés pratiques : •
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Présenter d’abord l’œuvre en général : qui est son auteur ? à quelle époque a-t-elle été écrite ? fait-elle partie d’un cycle, d’un ensemble plus vaste ? Citer les particularités éventuelles liées à sa conception ou sa rédaction. Présenter ensuite les personnages principaux en tenant compte de leur rôle dans le récit, de leurs caractéristiques psychologiques, morales, physiques ou sociales essentielles sans toutefois les analyser. Le récit se déroulant dans le temps et l’espace, il conviendra de situer avec précision le cadre spatio-temporel et de montrer l’évolution des situations. Pour faire sentir dans quel contexte particulier se déroule l’histoire (ce qu’on pourrait appeler à la suite de Maurois le « climat » du livre) on peut recourir à la citation courte sans abuser car le compte-rendu est un travail personnel qui sous-entend une expérience du texte propre à chaque individu et autour de laquelle doit s’organiser l’analyse. On peut aussi rechercher à partir des thèmes abordés dans l’œuvre ou des caractéristiques de l’histoire d’autres œuvres littéraires, cinématographiques… en examinant ressemblances et différences. On peut relever quelques citations marquantes. Cet exercice demande la concision, il faudra donc abandonner les digressions du récit, les épisodes secondaires, les personnages accessoires. Il faudra utiliser des phrases simples, des termes précis, éviter les énumérations de termes semblables qui permettent d’exprimer les nuances. Enfin il peut être nécessaire de privilégier certains détails qui ont une grande valeur symbolique, très révélatrice des intentions avouées ou cachées de l’auteur. Source : Ce document a été rédigé par Jean-Luc. Lire la suite sur : http://www.etudes-litteraires.com/fiche-de-lecture.php#ixzz2dfTXoEXI
2ème phase : Accorder suffisamment de temps aux groupes pour préparer leurs travaux. Surveiller les travaux des élèves en les guidant et en les renseignant. 3ème phase : Passer à l’application : chaque groupe désignera un secrétaire qui affichera le travail sur le tableau, le présentera et le groupe le défendra suite aux remarques des autres élèves. 4ème phase : Evaluation générale du travail et chaque groupe rédigera sur son cahier les axes principaux de son travail.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 2 heures. Sujet : commentaire composé Extrait : « Après le tremblement… avec fracas épouvantable » Chapitre VΙ pp 29-30 Compétence visée : l’élève doit être capable de: maitriser les éléments essentiels d’un commentaire composé en se focalisant sur l’introduction (réussir une introduction) Extrait du chapitre VΙ pp 29-30 : « Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. On avait en conséquence saisi un Biscayen convaincu d'avoir épousé sa commère, et deux Portugais qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard : on vint lier après le dîner le docteur Pangloss et son disciple Candide, l'un pour avoir parlé, et l'autre pour avoir écouté avec un air d'approbation : tous deux furent menés séparément dans des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels on n'était jamais incommodé du soleil ; huit jours après ils furent tous deux revêtus d'un san-benito, et on orna leurs têtes de mitres de papier : la mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées et de diables qui n'avaient ni queues ni griffes ; mais les diables de Pangloss portaient griffes et queues, et les flammes étaient droites. Ils marchèrent en procession ainsi vêtus, et entendirent un sermon très pathétique, suivi d'une belle musique en faux-bourdon. Candide fut fessé en cadence, pendant qu'on chantait ; le Biscayen et les deux hommes qui n'avaient point voulu manger de lard furent brûlés, et Pangloss fut pendu, quoique ce ne soit pas la coutume. Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable. » Ι-Phase théorique : •
Qu’est-ce qu’un commentaire composé ? Déf : C’est un exercice qui consiste à présenter avec ordre un bilan de lecture du texte proposé. L’organisation du commentaire peut adopter différentes présentations : →analyser le texte en allant de l’observation à l’interprétation. →s’inspirer des structures mêmes du texte et de sa composition. →organiser le commentaire d’après les effets qui se développent dans le texte ou à partir des thèmes. •
Comment s’organise un commentaire composé ? →Le commentaire composé est construit sur le schéma connu de la dissertation : ce schéma comprend une introduction, un développement et une conclusion : L’introduction : fournit les principaux éléments d’information sur le texte (nom de l’auteur, source du texte, sujet, genre, tonalité, intentions de l’auteur). Elle annonce les différents aspects qui seront traités dans le développement. Le développement : analyse et commente les aspects avancés dans l’introduction, en introduisant : *des liens logiques convenables. *des citations qu’il faut mettre entre « … ». N.B : en général, le texte doit s’offrir sous forme d’un support argumentatif où le passage d’une partie à une autre doit se signaler par une phrase qui récapi -tule l’idée précédente et annonce dans une autre phrase ce qui va suivre.
La conclusion : rassemble les principales découvertes réalisées dans le développement et propose un élargissement sur une question d’ordre littéraire. N.B : Du point de vue forme, la disposition du commentaire devra faire apparaitre avec évidence ces différents ensembles dans la page en : distinguant par des blancs (une à deux lignes) l’introduction, le développement, la conclusion. distinguant dans le développement les différentes parties (centres d’intérêt). distinguant par un alinéa les différents points traités dans chaque partie. • Qu’est-ce qu’on repère dans le texte, pour le commentaire ? On repère pour l’analyse dans un commentaire : 1-le niveau lexical : champs lexicaux, polysémie, sens des mots. 2- le niveau grammatical : étude de la phrase, des temps, des modes, des pronoms, des articulations du discours… 3-le niveau rhétorique : la composition du discours, les figures et les registres littéraires. 4-les figures rythmiques et prosodiques : études des vers, des rythmes, des sons… N.B : Quand il s’agit d’un récit, il faut attirer l’attention sur : ☺ le rythme de la progression du récit. ☺ le mode des présentations des faits. ☺ le rôle de la focalisation. Mais, si le texte est une description ou un portrait, il faut voir : ☺ le mode de la caractérisation des personnages. ☺ les contrastes. ☺ le caractère élogieux ou dépréciatif. ☺ La fonction de la description / ou du portrait. Et en général, il faut traiter : ☺ la tonalité dominante. ☺ le traitement original d’un thème connu. ☺ la transformation ou la transfiguration du réel ou du quotidien. ☺ le caractère symbolique d’un élément essentiel. ☺ la fonction du texte : informer, critiquer, se moquer… • Ce qu’il ne faut pas faire dans un commentaire ! Distinguer artificiellement entre le fond et la forme en construisant un commentaire. Suivre le fil de texte en accompagnant de façon mécanique chaque élément d’une observation. Aligner des remarques « ponctuelles et discontinues », sans liens entre elles et sans perspectives. ΙΙ-Phase pratique : ☺ Introduction : De quelle œuvre le texte est-il extrait ? De quel écrivain ? A quelle époque appartientil ? Le texte qui nous intéresse ici est un extrait de l’œuvre intitulée Candide ou l’optimisme de Voltaire publié en 1759. C’est un écrivain qui appartient au siècle des lumières et qui a marqué son temps.
Situez le passage par rapport à son œuvre. Le passage se situe dans la première partie du conte, au moment où Candide vit des expériences cruelles qui remettent en question son optimisme aveugle. Candide prend le bateau avec Jacques et son maitre Pangloss mais ils font naufrage et débarquent à Lisbonne où, après un tremblement de terre, ils sont condamnés par le tribunal de l’inquisition pour avoir tenu des propos hérétiques (incroyants). Dégagez le thème du passage à commenter. Ainsi, les sages du pays et l’université de Coïmbre décident, pour remédier au tremblement de terre, d’organiser un autodafé. Quelle est la visée de l’auteur ? Par là, Voltaire attaque violemment l’inquisition… Quelles sont les grandes parties à développer ? et organise dans son œuvre un combat à trois aspects : la mise en scène, les objectifs et les armes. ☺ Développement : La mise ne scène : Que fait Voltaire pour combattre l’inquisition ? Se plonge-t-il dans un monde fictionnel ou recourt-il au réel ? Pour s’échapper à la censure, Voltaire invente un univers de fantaisie qui, à partir des données du réel, satisfait l’imagination. Il met en scène un spectacle où les personnages évoluent d’une façon alerte et plaisante. Comment est le rythme de l’action ? Justifiez votre réponse. En effet, on assiste à un rythme rapide. Plusieurs événements s’accumulent en quelques lignes : la décision d’organiser l’autodafé, la réunion des accusés, le déroulement de la cérémonie et l’exécution de la sentence « citation : cf. texte » Que fait Voltaire pour donner au spectacle plus de pittoresque et d’étrangeté ? Ainsi, la description, de manière facétieuse les costumes annoncent le type de sanction de chaque personne et la coiffure qu’elle porte nous informe sur son sort, rend le spectacle pittoresque et étrange : « […] ils furent tous les deux revêtus d’un san-benito, et orna leurs têtes… et les flammes étaient droites ». Quelle relation s’établit entre la coiffure et le sort des personnages ? La caractérisation des flammes annonce donc la peine de mort si elles sont « droites » ou la remise de celle-ci si elles sont « renversées ». Quel est le point de vue de l’auteur vis-à-vis de cette situation ? Voltaire alors, au début fait semblant d’être parmi les inquisiteurs, mais tout de suite il adopte la vision naïve de Candide. Comment apparait la vision naïve de Candide ? Par quelle figure de style s’éclaircit la situation des condamnés ? Quel est l’effet crée par l’auteur ? Certes, le lieu où ils sont emmenés se présente comme espace idéal : « tous deux furent… jamais incommodé du soleil », et l’euphémisme que Voltaire utilise rend la prison un endroit plaisant,
répond à l’optimisme du jeune philosophe. L’inquisition apparait donc comme un organisme de bienfaisance pour les prisonniers ; cela attire l’attention et crée une énorme surprise chez le lecteur qui voit le contraire de ce qu’il pense et de ce qu’il connait sur les prisons. La cérémonie met-elle fin aux tremblements de terre ? Que signifie cela ? Toutefois, la terre récidive « le même jour, la terre trembla de nouveau, avec un fracas épouvantable », ce qui montre l’absurdité et trivialité de cette pratique religieuse à tel point que le spectateur se met dans une situation de spectateur et de juge. Les objectifs : Relevez les arguments mis en œuvre pour montrer l’absurdité de cette cérémonie. Autrement dit, cet acte reste celui d’une superstition qui s’appuie sur une raison aberrante : « le spectacle de quelques personnes… la terre de trembler ». Ainsi sommes-nous face à un autre acte où il n’y a aucun rapport de cause à effet, entre le tremblement de terre et l’arrestation d’un Biscayen : « on avait en conséquence saisi un Biscayen » A quel pouvoir s’attaque Voltaire dans ce passage ? Il s’avère bien alors que Voltaire s’attaque au pouvoir des inquisiteurs (pouvoir religieux) qui dispose de la vie des gens pour des raisons dérisoires : « … un Biscayen (soldat de la province basque de l’Espagne) d’avoir épousé sa commère (femme qui soigne un soldat) » et le motif est encore plus dérisoire avec « les portugais, qui en mangeant un poulet en avaient arraché le lard (la peau) », alors que l’emprisonnement des deux philosophes est simplement réduit aux verbes « parler » et « écouter ». Quel est le plus grand reproche qu’adresse Voltaire à l’inquisition ? Ainsi se montre clairement le majeur reproche adressé à un tel organisme est celui de n’avoir aucune relation avec la foi. C’est un spectacle de carnaval vidé de tout contenu spirituel et sentimental : Les armes : l’ironie et l’humour : Relevez les passages ironiques et humoristiques. « Le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie », l’atrocité du crime est soulignée par le contraste comique entre la familiarité de l’expression « brûlées à petit feu » et la pompe impliquée par « en grande cérémonie ». « Candide fut fessé en cadence, pendant qu’on chantait » , le terme logiquement attendu pour le supplice (châtiment) est « flagellé », or cette réalité grave devient risible et triviale (banal) par le déplacement du sens que produit le mot « fessé » Cela montre que Voltaire, en ironisant, semble au début du texte être en accord avec ses adversaires. C’est pourquoi il recourt à l’antiphrase : les mots « sage », « bel » et « efficace » sont à prendre dans le sens contraire. C’est ainsi que le second paragraphe doit être pris au sens ironique. Voltaire fait mine de justifier l’autodafé et tous les motifs qu’il se crée alors qu’il le critique violemment et la dernière phrase « le même jour, la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable », fait concassement (broiement) écho à la première. La catastrophe contre laquelle on voulait se prémunir est produite contrairement à ce qui est prévu.
☺ Conclusion : Rédigez une synthèse de ce qui a été dit dans le développement. Voltaire met sa fantaisie au service d’une violente satire contre l’inquisition par les moyens de l’humour et l’ironie. Il combat toutes formes de persécution et surtout lorsqu’elle provient d’un fanatisme religieux. Quelle leçon apporte cette épreuve à la formation de Candide et de Pangloss ? Ainsi, cette expérience des deux philosophes constitue une nouvelle preuve de l’omniprésence du mal et un démenti supplémentaire à l’optimisme de Pangloss. C’est par l’apport de ces preuves que Candide commence à remettre en question les leçons de son maitre mais ce qui reste à savoir, jusqu’à quand ce dernier restera-t-il attaché à son meilleur des mondes possibles.
AUTOUR DE LA POÉSIE : Niveau : 2ème A.bac. Séance : A. Orales (exposé) Sujets : 1-la poésie en vers libre. 2-la poésie en prose. Compétence visée : l’élève doit être capable de: se documenter sur un sujet littéraire pour informer et s’informer. présenter les caractéristiques de certaines formes poétiques (poème chanté). 1-La poésie en vers libre : a-Déf : Un vers libre est un vers qui n'obéit pas à une structure régulière : ni mètre, ni rimes, ni strophes. De son côté, le vers traditionnel observe un nombre fixe de syllabes par vers et de vers par strophe. Cependant, le vers libre conserve certaines caractéristiques du vers traditionnel : la présence d’alinéas d’une longueur inférieure à la phrase ; la présence de majuscules en début de ligne, mais pas toujours ; une mise en page laissant respirer les blancs ; des séquences de vers de dimensions variables séparées par un saut de ligne ; des longueurs métriques variables mais repérables ; des effets d’enjambement ; des échos sonores ; etc. b-Ses origines : La première utilisation de l'appellation « vers libres » a été faite par Blaise de Vigenère (1523-1596), secrétaire de Henri III, traducteur et (al) chimiste, dans son Psautier de David Torne en prose mesurée ou vers libres, publié chez Abel L'Angelier, à Paris, en 1588. Dans sa traduction des Psaumes Pénitentiels de David, publiés en 1587 chez le même éditeur, Blaise de Vigenère n'employait que le terme de « Prose mesurée ». « Il m'a semblé devoir tenir un moyen chemin entredeux ; non du tout destitué de mesures, cadences et nombres, n’y est du tout astreint aussi aux lois et règles strictes de la Poésie ; n'ayant pas été le premier en cela, car plusieurs autres de notre temps s'y sont exercés, comme pour s'y égayer et ébattre et par fois reprendre plus à l'aise et en liberté leurs Esprits; Ainsi que l'Arioste en ses Satyres, et feu M. de Ronsard en certaines Odes" (Epistre au Roy). » D'autres l'avaient fait, certes, mais Blaise de Vigenère est le premier à nommer cette forme poétique, trois siècles avant qu'on ne croit inventer l'appellation de « vers libre ». Il est donc malaisé d’attribuer la paternité du vers libre à tel ou tel poète. D’aucuns se le réclament d’ailleurs. La « création » de ce (non) procédé métrique prend en réalité forme sous l’impulsion de plusieurs écrivains, eux-mêmes influencés par leurs prédécesseurs, à une époque où la poésie commence à s’affranchir des règles strictes auxquelles elle obéit depuis tant de siècles. Le vers libre apparaît dans un contexte qui fait suite au classicisme et aux Parnassiens (fin du XIXe siècle), il est esquissé par certains, concrétisé par d’autres, et participe surtout à la « modernisation » de la poésie. Bien avant que n’apparaisse l’appellation commune de « vers libre », la poésie française s’autorisait déjà des libertés métriques. Il s’agissait alors du « vers irrégulier ». Ainsi La Fontaine avait-il choisi ce procédé et en expliquait la raison dans la préface de ses premiers Contes : « L’auteur a voulu éprouver lequel caractère est le plus propre pour rimer des contes. Il a cru que les vers irréguliers ayant un air qui tient beaucoup de la prose, cette manière pourrait sembler la plus naturelle, et par conséquent la meilleure ». C’est aussi le vers de Molière dans l’Amphitryon. La versification s’était sensiblement assouplie au fil des siècles (avec des auteurs comme Victor Hugo ou Mérimée). On ne confondra cependant pas le vers libre avec le poème en prose, tel celui du poète Charles Baudelaire (1821-1867). La postérité reconnaîtra surtout à ce poète le mérite d’avoir « annoncé » la poésie moderne, en fondant les bases de ce que l'on appellera plus tard le symbolisme.
Cette esquisse de révolution poétique tenait surtout à la nouveauté du style des Petits poèmes en prose. Attention, ne confondons pas « vers libre » et « prose poétique ». En effet, cette dernière reste de la prose, c'est-à-dire un texte avec des phrases et une ponctuation cohérentes, mais qui se distingue de la prose traditionnelle par un lyrisme plus grand et par le recours à des procédés d’écriture poétique (allitérations, métaphores, …). Cette prose poétique avait déjà pris naissance chez Chateaubriand et Aloysius Bertrand, par exemple, mais sera mal accueillie par les grands auteurs romantiques. C’est Baudelaire qui la remettra à l’honneur, mais là n’est pas son seul mérite. En effet, Baudelaire a bel et bien composé pour la deuxième édition des Fleurs du mal (1861) un épilogue dans lequel il pratique le vers libre. Ce poème moins connu restera inachevé et ne paraîtra même pas dans la troisième édition de 1868. Il est pourtant d’une importance capitale, et l’on comprend pourquoi Baudelaire écrivit dans une lettre à son éditeur Poulet-Malassis à propos de ce poème qu’il « vous étonnera » (1860). Il faut essayer en le lisant de percevoir la nouveauté de la forme pour cette époque : Tranquille comme un sage et doux comme un maudit, J’ai dit: Je t'aime, ô ma très belle, ô ma charmante... Que de fois... Tes débauches sans soif et tes amours sans âme, Ton goût de l'infini Qui partout, dans le mal lui-même, se proclame… Tes bombes, tes poignards, tes victoires, tes fêtes, Tes faubourgs mélancoliques, Tes hôtels garnis, Tes jardins pleins de soupirs et d'intrigues, Tes temples vomissant la prière en musique, Tes désespoirs d'enfant, tes jeux de vieille folle, Tes découragements; Et tes jeux d'artifice, éruptions de joie, Qui font rire le Ciel, muet et ténébreux. Ton vice vénérable étalé dans la soie, Et ta vertu risible, au regard malheureux, Douce, s'extasiant au luxe qu'il déploie... […]
Après Baudelaire vient un jeune poète dont le talent précoce a indiscutablement contribué à la modernisation de la poésie en cette fin de XIXe siècle. Arthur Rimbaud (1854-1891) s’est non seulement illustré dans le style de la prose poétique, mais il a également écrit deux poèmes que beaucoup considèrent comme des vers libres dans ses Illuminations (date incertaine) : « Marines » et « Mouvement ». Avait-il lu l’épilogue des Fleurs du mal ? Avait-il seulement conscience de l’originalité de son écriture ? L’impact des poésies de Rimbaud aura été, comme on le sait, considérable, et le poème que voici est l’un des plus stupéfiants : Marines Les chars d'argent et de cuivre Les proues d'acier et d'argent Battent l'écume, Soulèvent les souches des ronces Les courants de la lande, Et les ornières immenses du reflux, Filent circulairement vers l'est, Vers les piliers de la forêt, Vers les fûts de la jetée, Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.
En 1886 (mai et juin), sont publiées les Illuminations de Rimbaud, dont la lecture bouleverse le poète français Jules Laforgue (1860-1887). Comme sa correspondance indique, ce dernier avait été influencé par la poésie de Gustave Kahn au commencement des années 1880. Laforgue, dont la participation à une modernisation de l’écriture est bien attestée, pratiquait déjà une métrique qui s’affranchissait du vers traditionnel (par l’usage du vers impair notamment et sous l’influence de Verlaine entre autres). Après la lecture de « Marines » et « Mouvement », Laforgue fera évoluer sa poésie jusqu’au vers libre dans ses œuvres posthumes Des Fleurs de bonne volonté (1890) et Derniers vers (1890). Signalons également que Laforgue fit la traduction française du recueil Leaves
of Grass de l’américain Walt Whitman (1819-1892), qui écrivait en « blank verse »1. Voici un extrait de Simple agonie (octobre 1886) : Oh! Que Devinant l'instant le plus seul de la nature, Ma mélodie, toute et unique, monte, Dans le soir et redouble, et fasse tout ce qu'elle peut Et dise la chose qu'est la chose, Et retombe, et reprenne, Et fasse de la peine, Ô solo de sanglots, Et reprenne et retombe Selon la tâche qui lui incombe. Oh! Que ma musique Se crucifie, Selon sa photographie Accoudée et Mélancolique!....
Grand ami de Jules Laforgue et directeur de la revue La Vogue dans laquelle seront publiées les Illuminations de Rimbaud en 1886, Gustave Kahn (1859-1936) était un poète symboliste français. Certains le reconnaissent comme auteur du premier recueil de poésie en vers libres, les Palais nomades (1887), recueil qu'il qualifiera lui-même dans la préface de ses Premiers poèmes comme "le livre d'origine du vers libre". S’il n’a pas inventé le vers libre, il s'en est surtout fait le théoricien, en reprenant et développant ce qu'il avait déjà proposé en 1888, dans la Revue indépendante : «L'importance de cette technique nouvelle […], sera de permettre à tout poète de concevoir en lui son vers ou plutôt sa strophe originale, et d'écrire son rythme propre et individuel […] ». Ces explications proposèrent une « officialisation » du vers libre. Notons qu’à cette date, Rimbaud avait déjà écrit « Marines » et « Mouvement » depuis une dizaine d’années. Un dernier nom mérite d’être mentionné, surtout parce que certains lui attribuent la création du vers libre : il s’agit de l’artiste polonaise Marie Krysinska (1864-1908) qui publia en 1890 Rythmes pittoresques, un recueil en vers libres. Après cela, nombreux sont les poètes qui cultivèrent le vers libre : Francis Vielé-Griffin, André Salmon, Émile Verhaeren, Paul Claudel, Guillaume Apollinaire, Henri Michaux, Louis Aragon, René Char et beaucoup d’autres. Le poème suivant de Paul Éluard est un exemple de vers libres modernes : Mes mains brûlantes glissent sur les murs glacés J’ai peu d’espoir de mémoire Déjà j’ai tout perdu Je n’ai plus ces maisons de roses pénétrées Ni les rues ces rameaux de l’arbre le plus vert Mais les derniers échos de l’aube maternelle Ont adouci mes jours. Le livre ouvert (1938-1940).
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Dernière remarque : le vers libre dans son essor n’a pas pris le monopole de l’écriture poétique. Au XXe siècle, les poètes sont encore très friands des vers à rythmes réguliers, de type alexandrins, et des sonnets et des quatrains Wikipedia, l’Encyclopédie libre 2-La poésie en prose : a-Déf : Distinguer « vers » et « prose » : Le vers : ligne d’un poème caractérisée par sa rime finale et son mètre (nombre de syllabes). La prose : tout ce qui n’est pas le vers ! Donc tout écrit qui n’est pas disposé en vers et en strophes, le langage oral, … COMMENT LA PROSE PEUT-ELLE ETRE POETIQUE ? Musicalité : allitérations et assonances, répétitions, anaphores, … Rythme
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Le poème en prose présente une souvent des associations d’images au lieu d’une histoire. (même si parfois il peut suivre un schéma narratif) Lexique et syntaxe très recherchés : un texte très construit. Multitude de figures de style (comparaison, métaphore, etc.) CARACTERISTIQUES DU POEME EN PROSE Il est rédigé comme tout texte en prose : disposé en paragraphes avec des alinéas qui les précèdent, il occupe tout l’espace de la ligne contrairement au vers. Il n’a pas de rimes mais des échos sonores internes (rimes intérieures, allitérations et assonances) Forme brève (quelques paragraphes en général) Comme le poème en vers, le poème en prose est suggestif et évocateur par le biais des images. Les thèmes fréquents : l’imaginaire, l’onirisme (le rêve), le fantastique, la ville moderne, la vie quotidienne (présentée comme terrible ou alors sublimée). b-Ses origines : - XVIIIe : le poème en prose n’existe pas encore mais l’on commence à se rendre compte que la prose aussi peut être poétique. Certains romans de Rousseau et Chateaubriand comporte des passages très poétiques que l’on a appelés « prose poétique ». On comprend alors que la poéticité d’un texte n’est pas forcément liée à son genre et sa forme. - XIXe : Naissance du poème en prose Gaspard de la nuit d’Aloysius Bertrand est considéré comme le 1er poème en prose en 1842. Cette forme nouvelle n’acquerra ses lettres de noblesse qu’avec Baudelaire dans son recueil Les Petits poèmes en prose, parus en 1869 et sous-titré « Le Spleen de Paris ». Lautréamont, Chants de Maldoror, 1869. Ces chants laissent libre cours à l’imagination et à une révolte virulente. On peut parler de poésie hallucinée en raison de l’abondance d’images oniriques et de la déformation du réel. Une veine satanique et bouffonne traverse cette œuvre. Rimbaud, Illuminations, 1870, à comprendre comme un anglicisme « illuminations » signifiant « enluminures » en français, puisque les textes se présentent comme des visions hallucinatoires. - XXe : le poème en prose est très en vogue car il est associé, grâce à Baudelaire, à l’idée de modernité et de liberté. Il permet de s’éloigner du carcan contraignant de la rime qui emprisonne les idées. Très prisé par le mouvement surréaliste, il permet aux auteurs de donner libre au cours à toute la force évocatrice de l’imagination, du rêve et de l’inconscient. Henri Michaux René Char Francis Ponge, Le parti pris des choses, 1942. Dans ce recueil, Ponge a choisi de mettre à l’honneur les éléments les plus banals et prosaïques de notre quotidien comme le suggèrent le titre des poèmes : « Le pain » qu’il décrit comme une croûte terrestre merveilleuse, « La bougie », « Le cageot », « Le lézard » dont la lettre « z » symbolise et définit le reptile de même que le « v » du « verre » qui donne l’image d’un contenant. A partir de définitions de dictionnaire, l’auteur se prend à rêver et à sublimer les mots les plus quotidiens. Bac de français – Le poème en prose.
Cette fiche sur le poème en prose vous est offerte par Mme Parmoli, professeur de français au lycée.
Niveau : 2ème A.bac. Séance : Lecture méthodique Support : La colombe, Brel.J Durée : 2 heures Compétences visées : l’élève doit être capable de: repérer les caractéristiques de la poésie libre. déceler le thème contenu dans le poème chanté (dénoncer la guerre).
Paroles : musique Pourquoi cette fanfare Quand les soldats par quatre Attendent les massacres Sur le quai d'une gare Pourquoi ce train ventru Qui ronronne et soupire Avant de nous conduire Jusqu'au malentendu Pourquoi les chants les cris Des foules venues fleurir Ceux qui ont le droit de partir Au nom de leurs conneries Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi l'heure que voilà Où finit notre enfance Où finit notre chance Où notre train s'en va Pourquoi ce lourd convoi Chargé d'hommes en gris Repeints en une nuit Pour partir en soldats Pourquoi ce train de pluie Pourquoi ce train de guerre Pourquoi ce cimetière En marche vers la nuit Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
Pourquoi les monuments Qu'offriront les défaites Les phrases déjà faites Qui suivront l'enterrement Pourquoi l'enfant mort-né Que sera la victoire Pourquoi les jours de gloire Que d'autres auront payés Pourquoi ces coins de terre Que l'on va peindre en gris Puisque c'est au fusil Qu'on éteint la lumière Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer Pourquoi ton cher visage Dégrafé par les larmes Qui me rendait les armes Aux sources du voyage Pourquoi ton corps qui sombre Ton corps qui disparait Et n'est plus sur le quai Qu'une fleur sur une tombe Pourquoi ces prochains jours Où je devrais penser A ne plus m'habiller Que d'une moitié d'amour Nous n'irons plus au bois la colombe est blessée Nous n'allons pas au bois nous allons la tuer
☺ Contexte historique : "Brel a une longue histoire avec la guerre d´Algérie. Durant la visite de Brel en Algérie en 1954, il fut contacté par les dirigeants du CRUA, qui deviendra plus tard le FLN qui lui ont exposé la justesse de leur combat pour la liberté ; Brel a montré bien sa compréhension. Des ultras au courant de cette entrevue, avaient longuement scandé "Algérie Française "au cours de son concert, il a eu simplement cette réponse: "je m´en fous, je suis Belge". C´est durant cette visite qu´il a rencontré Jojo, Georges Pasquier de son vrai nom qui a exercé dans le pétrole au Sahara. Il abandonnera sa carrière pour l´amitié de Brel, amitié que beaucoup compareront à celle de Damon et Pythias de l´antiquité. Jojo deviendra le confident de Brel, son chauffeur, son régisseur, son homme de confiance, son ami le plus proche et le plus intime. En 1956 et en pleine guerre d´Algérie, Brel écrira et composera "Quand on a que l´amour"; chanson qui sera reprise aux Etats-Unis: «if we only have love" dans les manifestations contre la guerre du Vietnam. En 1959, il écrira et composera sa célèbre « Colombe», chanson anti-militariste contre la guerre d´Algérie, chanson qui sera reprise elle aussi aux Etats-Unis par la célèbre « Joan Baez et Juddy Collins » ☺ Qui est Jacques Brel ? Jacques Romain Georges Brel est issu d'une famille catholique flamande d'industriels ; son père, Romain Brel, né à Zandvoorde, est francophone de souche flamande, et sa mère Lisette Van Adorp1 est bruxelloise. Enfant, il est peu intéressé par l'école, excepté par les cours de français. Avec son frère, Pierre, de 6 ans son aîné, Jacques connaît une éducation entre collège catholique et scoutisme. Il écrit à 15 ans de longs poèmes et des nouvelles après avoir lu Jules Verne et Jack London2. À 16 ans, il crée une troupe de théâtre avec quelques copains et écrit lui-même des pièces qu’il joue en amateur au sein de la Franche Cordée (mouvement de jeunesse catholique)3. Son père le fait entrer dans la cartonnerie familiale « Vanneste & Brel » où il est affecté de 1947 à 1953 au service commercial, travail pour lequel il n'a aucun goût4. Il songe très sérieusement à une reconversion, soit en tant qu'éleveur de poules, soit en tant que cordonnier, soit comme chanteur. Il choisit cette dernière voie et écrit n'importe où, n'importe quand. Amateur de musique classique (principalement de Maurice Ravel et de Schubert), il compose ses premières mélodies sur le piano familial et sur sa guitare sans jamais avoir pratiqué la musique auparavant. Le 1er juin 1950, il épouse Thérèse Michielsen, dite « Miche », secrétaire dans une entreprise d'électricité, qu'il a rencontrée trois ans plus tôt dans la Franche Cordée. Le 6 décembre 1951 naît sa fille Chantal (morte en 1999). Cette année est aussi celle où il commence à chanter. À partir de 1952, il écrit et compose ses premières chansons qu'il chante dans le cadre familial, et à diverses soirées dans des cabarets bruxellois regroupés dans le quartier de l'« îlot sacré »5. Il fait déjà preuve de cette puissance lyrique (tant dans les textes que dans son interprétation encore trop teintée de scoutisme) qui rebute sa famille. Elle tente, en vain, de le dissuader de continuer dans cette voie. Lui persévère. Ι-Mise en situation: 1-Situez le poème en tenant compte du contexte historique : →Situation : Le texte qui nous intéresse ici est un poème écrit et chanté par Jacques Brel en l’occasion de sa visite en Algérie en 1954, qui connaissait une guerre contre la France pour sa libération. 2-Dégagez les éléments de l’énonciation contenus dans le poème. • Qui parle ? Jacques Brel • A qui ? aux citoyens, aux responsables… • De quoi ? de la guerre et de ses atrocités • Où ? en France • Quand ? en 1959 • Comment ? Plaidoyer contre la guerre.
3-Versification : Forme :
4 strophes de 12 vers 4 strophes de 2 vers
Un douzain. Un distique. Type de vers : nombre de syllabes non respecté (5, 7, 12 syllabes) Poème libre. Type de rimes : rimes féminines et masculines (cf. support). Qualité des rimes : rimes pauvres, suffisantes, riches ou léonines(cf. support pour justifier). Registre de langue : registre familier, cf. Poème ΙΙ-Hypothèse de lecture : Qu’est-ce qui fait de ce poème un plaidoyer contre la guerre ? ΙΙΙ-Axes de lecture : 1er axe : la dénonciation de la guerre : Quelle est le thème essentiel évoqué dans ce poème ? →Le thème de la guerre. Quelle est la position de l’auteur vis-à-vis la guerre ? → Il s’y est oppose Qu’est-ce qui le justifie ?→ cf. poème. Relevez dans le poème les figures de style qui dénonce la guerre. →Fréquence de la fausse question (cf. strophes) : Pourquoi ? → dénier la guerre… La personnification : V 3, 5, 6… L’anaphore : cf. Strophe 2 L’hyperbole: cf. V9-10’Strophe 3. L’oxymore: cf. V 5, strophe 5 Comparaison: cf. V7-8, strophe 7 Quel est le champ lexical dominant? Justifier votre réponse. →Le champ lexical de la guerre (cf. Support). Comment les soldats conçoivent-ils cette guerre, selon le chanteur ? Justifiez. →Eux aussi la refusent (cf. strophes 1, 5) 2ème axe : un appel fort à la paix : Qu’est-ce qui justifie l’appel fort du poète à la paix ? Justifiez. →La récurrence de la question rhétorique. Cf. Poème. Par quoi le poète-chanteur symbolise-t-il la paix ? Justifiez. →Par la colombe et le bois. Cf. strophes de 2 vers. Quel message cherche-t-il à transmettre à travers ce poème ? Pourquoi ? →Il veut que la guerre s’arrête puisqu’il n’est pas la notre ; on la fait à cause des fautes des autres (Cf. strophes 1, 5) Qu’est-ce qu’il défend dans ce poème ? Justifiez. →Il défend l’humanité en général et sa civilisation, et spécialement les enfants innocents. (Cf. strophe 3, 5…) ΙV-Traces écrites : Après avoir visité l’Algérie, Brel ressentit la souffrance de ses habitants avec le colonisateur. Dès son retour, il compose un poème-chanté pour les défendre en appelant à instaurer la paix dans le monde. Son but est de voir l’humanité vivre dans la quiétude surtout les nouveaux-nés. V-Prolongement : Exposé : Vous semble-t-il qu’après le départ du colonisateur des pays du Maghreb arabe que ses peuples sont indépendants ?
Niveau : 2ème A.bac. Séance : A.P.E. Durée : 1 heure. Sujet : Rédigez un pastiche sur un thème de votre choix à l’instar du poème étudié. Compétence visée : l’élève doit être capable de: produire un poème semblable à celui étudié.
1ère phase : Lecture du sujet et repérage des mots-clés. Identification du genre de support à produire Un poème libre. Choix du thème : guerre, paix, amour, tolérance, liberté…
2ème phase : Accorder aux élèves le temps suffisant pour préparer leurs travaux.
3ème phase : Faire lire les productions et choisir les meilleurs travaux qu’il faut récompenser par ajouter des points aux élèves afin de les motiver, et pourquoi pas les afficher dans le lycée…
N.B : Certaines leçons ont été prises de certains sites comme Marocagreg… vous trouverez certainement le lien en dessous de chaque élément tiré de l’internet. Vos remarques et suggestions, voire critiques nous seront très utiles. Projet réalisé par : Berbara Abderrezak
Professeur du cycle secondaire qualifiant au lycée Med Derfoufi, Agadir.