Fiches Candide [PDF]

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Zitiervorschau

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide) Activité : Introduction à l’œuvre  Objectifs : - Découvrir le contexte historique de l’œuvre.  Etudier un mouvement littéraire : Les lumières  Présenter des recherches sur l’œuvre et son auteur  Préparer l’entrée dans l’œuvre I Le XVIIIème ou le siècle des lumières Historiquement le siècle est bref, de la mort de Louis XIV (1715) à la révolution (1789), qui instituent une frontière nette entre l’ancien et le nouveau. C’est le siècle des lumières montantes et triomphantes, la fin d’un monde vieilli, tout cela presque sous un seul règne, celui de Louis XV (1723-1774). Ce siècle désigné par tous par le siècle des lumières car il a connu une grande renaissance des idées qui vont faire de la liberté leur mot d’ordre. Après la mort de Louis XIV, la monarchie s’affaiblit à cause des guerres, Philippe d’Orléans est nommé régent jusqu’à 1723 où Louis XV devient le roi des Français. La France passe par une période difficile qui provoque une vague de protestation. Le clergé et la noblesse s’affaiblissent et la bourgeoisie fait son apparition. La plupart des philosophes s’ouvrent à la société et encouragent la contestation. Le 14 Juillet 1789 constitue l’aboutissement de ce mouvement de pensée (les lumières) qui a donné lieu à la révolution française. Siècle de la passion des idées, les thèses envahissent tous les genres littéraires. Les écrivains luttent contre le pouvoir absolu, le fanatisme religieux, les guerres, etc. Ils examinent et renvoient toute l’organisation sociale et politique. Le maître mot de ce siècle est le mot RAISON. La science exerce une influence considérable sur la littérature, remise en question de la religion, des superstitions. Le cosmopolitisme caractérise ce siècle: voyages, échanges entre peuples différents. Un idéal de paix et la lutte contre les préjugés. La France est influencée par l’Angleterre: les philosophes admirent le système parlementaire anglais. II Définition du genre A) Conte: Récit d’aventures imaginaires, destiné à distraire. Le conte présente une structure caractéristique: il obéit à ne loi du genre: La quête: un manque initial conduit le héros à travers le monde. Dans Candide, il s’agit de la quête de l’amour, du pays où tout va bien, du pouvoir (argent). Candide est avant tout défini par sa fonction dans le conte par rapport à l’action. Sa psychologie est très réduite, son portrait également. Ce n’est donc pas un personnage de roman: pas de description physique, trop simple. La fantaisie, l’invraisemblance caractérisant le conte: l’aptitude de candide à sortir indemne de toutes sortes de malheurs se succédant à un rythme rapide relève du merveilleux. B) Un conte philosophique

Le conte est utilisé dans un but précis, le genre est modifié par cela. Ce conte mêle plusieurs traditions qu’il parodie: Le roman sentimental dans les scènes de retrouvailles, l’imitation du roman picaresque, parodie des mille et une nuits, du conte licencieux (les oreillons).Ce n’est pas un conte traditionnel, il y a intrusion du réel: L'Inquisition, l’esclavage, le tremblement de terre de Lisbonne. Candide développe un esprit, ce qui lui permet de réfuter la thèse de Pangloss. Le conte permettant de vulgariser des idées philosophiques

C) Résumé du conte Dans le château de Thunder-ten-Tronckh, Candide mène une vie paisible auprès de son précepteur Pangloss qui ne cesse de lui répéter que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles .Cependant Candide tombe amoureux de la jeune Cunégonde, fille du baron, grand seigneur de Westphalie .Surpris entrain de l’embrasser, le jeune homme est chassé du paradis terrestre .Il découvre à sa grande surprise que le monde est totalement différent de l’image que lui donnée Pangloss. Engagé malgré lui dans l’armée Bulgare, Candide connaît les atrocités de la guerre, il fuit l’armée puis se dirige en Hollande où il retrouve par hasard son précepteur défiguré par la vérole .Au Portugal Candide assiste au violent tremblement de terre qui a ravagé la ville .Condamné à l’autodafé, il est sauvé par Cunégonde avec qui il va en Amérique du Sud. Après un séjour merveilleux en Eldorado, il rencontre d’autres atrocités : l’oppression des jésuites, l’anthropophagie et l’esclavage. Candide retourne en Europe où il rencontre plusieurs malheurs .Il fait connaissance avec Martin qui prône une philosophie opposée à celle de Pangloss .Installé à Constantinople, Candide retrouve Cunégonde devenue laide et se marient. Un vieillard lui conseille de cultiver son jardin s’il veut être heureux. D) Le schéma narratif La situation initiale : Candide vit tranquillement dans le château d Thunder-tenTronckh. L’élément perturbateur : Candide est chassé du château par le baron après la scène du baiser. Les péripéties : Candide passe par plusieurs épreuves difficiles, il découvre toutes les atrocités de la vie et remet en cause la doctrine de Pangloss. Elément équilibrant : Retrouvailles avec Cunégonde, Pangloss et le baron. Situation finale : Grâce à un vieillard, Candide a eu un déclic et a trouvé la solution : " il faut cultiver notre jardin ". Tout le monde a une occupation. E) Le schéma actantiel. Sujet : Candide le héros. Objet : Le bonheur, l’amour. Destinateur : le désir d’être heureux, la nature humaine. Destinataire : Candide Adjuvants : Martin, Pangloss, Cacambo, la vieille Opposants : les atrocités de la vie, le baron, le juif etc.

Activité

: lecture  Objectifs : - Etudier l’incipit de l’œuvre.  Dégager les caractéristiques du genre  Identifier les personnages  Préciser la tonalité et les procédés stylistiques Support : Ch. 1 « Il y avait en Vestphalie […] il fallait dire que tout est au mieux »

I) Mise en situation -Quelle est la formule habituelle qui ouvre les contes ? Pourquoi ? II) Etude de texte Lecture silencieuse -Qu’est-ce qui montre que ce texte est un conte ? -Quels sont les personnages présentés ? Quelles relations entretiennent-ils ? -Relevez les détails physiques et moraux de chaque personnage ? -Quel est le sens du mot Candide ? Précisez les détails qui mettent en relief sa candeur ? -Où se passent les événements de ce chapitre ? - En quoi le nom du Baron est-il étrange ? A t-il un sens ? - Comment est décrit le château ? En quoi cette description est-elle satirique ? - Que cherche l’auteur à travers cette description ? À valoriser ou à dévaloriser -Comment appelle-t-on ce procédé stylistique ? L’ironie –l’humour – l’hyperbole -Quels sont les moyens de l’ironie dans ce passage ? - Quelle est la tonalité dominante ? Lyrique, épique, tragique, ironique -En quoi consiste cette tonalité ? - Quels sont les autres personnages dont parle l’auteur de façon ironique. - Expliquez comment. - Qu’est-ce qui fait de cet extrait le début d’un conte philosophique -Le château a l’allure d’un faux paradis terrestre. Justifiez Lectures vocales du texte II) Synthèse Le genre de texte : Les caractéristiques : La tonalité dominante : L’étape du schéma narratif :

Activité

: Langue Objectifs : Etudier l’incipit de l’œuvre  Comprendre quelques procédés de l’ironie  Etudier la tonalité ironique

I Observation - Monsieur le baron était un des plus puissants seigneurs de la Westphalie, car son château avait une porte et des fenêtres. Sa grande salle était ornée d’une tapisserie. Tous les chiens de ses basses cours composaient une meute dans le besoin ; ses palefreniers étaient ses piqueurs ; le vicaire du village était son grand aumônier .Ils l’appelaient tous monseigneur et ils riaient quand il faisait des contes. - Pangloss enseignait la métaphysico-théologo-cosmolonigologie. Questions -Quel est le connecteur logique qui relie les deux premières phrases ? - Quel le lien logique exprimé ? - Y’a-t-il un vrai rapport entre la puissance du seigneur et le château ? - Comment appelle-t-on ce procédé stylistique ? -Dans le deuxième exemple en quoi consiste l’ironie ? II Conceptualisation L’ironie est un procédé stylistique qui consiste à dire le contraire de ce qu’on pense pour se moquer. Parmi les moyens utilisés  L’antiphrase : dire le contraire de ce que l’on veut faire comprendre. Ex : C’est du joli, c’est du propre / des plus puissants seigneurs  La périphrase : consiste à remplacer un mot par une expression équivalente mais dévalorisante. : "bascule à raccourcir" pour "guillotine",  Le rapprochement de mots : relier des expressions appartenant à des domaines différents Ex : la métaphysico-théologo-cosmolonigologie  Le faux rapport logique : les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes III Appropriation Identifiez les procédés ironiques dans ses phrases 1) -Maître Pangloss le plus grand philosophe de la province et par conséquence de toute la terre. -Un jour, Cunégonde en se promenant auprès du château…vit entre les broussailles le docteur Pangloss qui donnait une leçon de physique expérimentale à la femme de chambre de sa mère. -Les canons renversèrent d'abord à peu près six mille hommes de chaque côté ; ensuite la mousqueterie ôta du meilleur des mondes environ neuf à dix mille coquins qui en infectaient la surface. La baïonnette fut aussi la raison suffisante de quelques milliers d'hommes. Le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes." 2) Ecrivez un passage ironique pour critiquer une personne

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : Production écrite Objectifs :  Rédiger un sujet de réflexion  S’approprier les techniques de rédaction  Maîtriser l’argumentation Consigne : Faut-il être optimiste ou pessimiste dans la vie ? Développez cette idée en vous appuyant sur les arguments des uns et des autres. Exprimez votre point de vue personnel. I Présentation Lire la consigne et souligner les mots principaux. Définir les termes du sujet Poser clairement les questions qui découlent du sujet. II Plan de rédaction Introduction L’optimisme et le pessimisme, deux doctrines philosophiques, deux visions de monde opposées La première voit la vie en rose, la deuxième ne voit que le mauvais côté des choses. Quels sont les arguments des uns et des autres ? Développement Compléter ce tableau à l’aide des propositions d’élèves Les optimistes Les pessimistes -la vie est pleine de belles choses, il faut -Les malheurs existent partout en profiter -Parmi ces malheurs, les guerres, les -Parmi les plaisirs de la vie : l’amour catastrophes, les maladies, la mort l’argent, la réussite … - les plaisirs ne durent pas longtemps. -Vivre au jour le jour -Rien ne fait plus plaisir dans la vie. -Quels que soient les malheurs, il faut avoir de l’espoir. -Mieux vaut être heureux pour ne pas sombrer dans la tristesse … Conclusion Exprimer son avis personnel. Des mots pour le dire Enfin il apparaît clairement que En définitive, on peut déduire que A mon avis ………. Essayer de trouver un compromis entre les deux doctrines III Rédaction Rédiger en groupes les différentes parties du texte

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : lecture Objectifs :  Etudier les tonalités dominantes  Situer le passage par rapport à l’œuvre  Reconnaître les procédés ironiques  Relever les champs lexicaux dominants Support : [Comment Candide […] n’oubliant jamais Mlle Cunégonde.] I Mise en situation -Quelle est la doctrine philosophique que Pangloss a enseignée à Candide ? - Comment Candide s’est-il trouvé dans cette situation ? II Compréhension -Quelle est la scène décrite dans ce passage ? - A travers les yeux de qui est faite la description ? - Quelles sont les deux armées qui s’affrontent ? - S’agit –il d’une description valorisante ou dévalorisante ? -Relevez les figures de style suivantes ? A) l’hyperbole b) la gradation c) la comparaison - Que cherche l’auteur à travers toutes ces figures. -Quel registre est alors dominant ? -Citez les différentes atrocités commises par l’armée ? - Quelle est la réaction de Candide devant ce drame ? -En plus du registre ironique, l’auteur a eu recours à un autre registre lequel ? Pathétique – lyrique – fantastique - Complétez ce tableau à partir du texte Champ lexical de la guerre Champ lexical de l’atrocité ………………………………………….. …………………………………………… -Comment l’auteur critique-il- la guerre ? - Qui est responsable de cette guerre ? - Est-ce que l’optimisme de Pangloss est toujours de mise après cette scène ? - En quoi ce passage s’oppose –t-il à la théorie de Pangloss ? III Synthèse - Qui est le personnage principal de ce passage ? - Quelle est la scène rapportée ? - Qu’est-ce qui a changé dans la vie de Candide ? - Que constitue ce passage dans l’évolution du personnage ?

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : langue Objectifs :  Reconnaître et maîtriser certaines figures de style I Observation Rien n’était si beau si leste, si brillant, si bien ordonné que les deux armées. Les trompettes, les fifres les hautbois, les tambours, les canons, formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer .Les canons renversèrent d’abord à peu près six mille coquins qui en infectaient la surface .La baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes .le tout pouvait bien se monter à une trentaine de mille âmes .Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux pendant cette boucherie héroïque. Relevez les figures de style suivantes contenues dans ce passage A Hyperbole B énumération C Oxymore D Gradation E antiphrase F comparaison II Conceptualisation l’…. elle consiste à exagérer un trait, une image, un fait… Elle vise à impressionner le destinataire. « Ces moments me seront toujours présents, quand je vivrais cent mille ans… » J.J Rousseau  La …. elle rapproche deux éléments auxquels on trouve au moins un point commun. Elle est constituée d’un comparé, d’un comparant et d’un outil grammatical. Paul est fort comme un tigre  La ……………………………………… : c’est une comparaison sans outil grammatical. La relation entre le comparé et le comparant est donc beaucoup plus forte. « Votre âme est un paysage choisi ». Verlaine l’………………………………… :  il réunit dans une même expression deux réalités opposées. « sénile nourrisson » Mallarmé  La ………………………………………. : succession de mots ou de groupes de mots d’intensité croissante ou décroissante. Je le vis, je rougis, je pâlis à sa vue. Racine, Phèdre  L’…………………………………: elle consiste à supprimer tout mot de liaison entre des groupes syntaxiques qui sont pourtant liés. « …le poison me consume ; ma force m’abandonne ; la plume me tombe des mains… » Montesquieu  L…………………………………………. : figure phare de l’ironie, elle consiste à exprimer le contraire de ce que l’on veut dire. Que tu es intelligent ! III Appropriation -J’étais froid comme le marbre -Mourir de rire. Une avalanche de cadeaux. -Bravo ! C'est réussi ! -J’entends un immense murmure Pareil aux hurlements de la mer et des loups -La ville était sombre, humide, crasseuse et terrifiée. - Cette obscure clarté qui tombe des étoiles - «Le plus grand film de l’histoire du cinéma» -J’offris ma journée pour quinze sous, pour dix sous, pour cinq sous. Point !Que faire ? -Les héros abars l’avaient traité de même .

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : Production écrite Objectifs :  Résumer un chapitre  Synthétiser  S’approprier les techniques de résumé I Mise en situation Rappeler les techniques du résumé Résumer c’est réduire un texte à l’essentiel ,le condenser. Les étapes 1) Lire le texte 2) Soulignez les articulations et les mots clés 3) Repérer les différentes parties 4) Schématiser le texte 5) Rédiger le résumé à partir du schéma 6) Affiner l’ensemble pour obtenir un texte . II Compréhension -Où se trouve Candide Dans la première partie de ce chapitre ? - A quoi assiste t-il ? - Comment était ce spectacle ? -Quels sont les deux armées en guerre ? - En combien de parties peut-on diviser ce chapitre ? -Que lui arrive-t-il en Hollande ? -Qui rencontre-t-il ? Qui lui vient en aide ? -Qui rencontre –il le lendemain ? Dans quel état était-il ? III Schématisation -Candide assista à la bataille entre Bulgares et Abares -Il vit toutes les atrocités commises par les deux armées -Il s’enfuit du champ de bataille en pensant à Cunégonde -Le jeune Garçon se rendit en Hollande -Il demanda la charité et fut menacé. -Un orateur et sa femme le maltraitèrent parce qu’il n’avait pas la même croyance qu’eux -Mais un anabaptiste l’emmena chez lui et lui donna à manger. -Le lendemain, il rencontra un gueux en piteux état. IV Rédaction et affinement

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : Lecture cursive Objectifs : - Vérifier la lecture hors classe - Reconstituer les étapes du récit - Etudier le vraisemblable et le merveilleux - Repérer quelques procédés stylistiques Support : Chapitres V et VI I Vérification de la lecture - Comment Candide est-il parvenu à cet endroit ? - Qui L’accompagnent ? - Dans quelle ville Arrivent-ils et comment ? - Qu’est-ce qu’ils y trouvent ? - Pourquoi les sages de Lisbonne veulent-ils donner un autodafé ? - Qu’est-ce qu’un autodafé ? - Qui sont les personnages qui seront brûlés ? Et pourquoi ? - Qu’est-ce qui est arrivé à Candide à la fin ? II Etude du texte -Classez les éléments du réel et les éléments merveilleux dans ce tableau : Le vraisemblable Le merveilleux …………………………………….. ………………………………………. - Quelle tonalité domine dans le chapitre V ? -A quel événement historique se réfère ce texte, -En quoi ces deux chapitres contredisent la théorie de Pangloss ? -Relevez les passages où l’auteur fait allusion à cette théorie. -Selon vous, qu’est-ce qui domine le mal ou le bien ? Justifiez à partir du texte. -Est-ce que Pangloss est convaincu ? -Quel est le point de vue de Candide ? - Relevez quelques figures de style étudiées et précisez leurs effets III Synthèse -Quels sont les deux événements relatés dans ces deux chapitres ? -Quel est l’objectif de l’auteur ? Comment appelle-t-on ce genre d’arguments ? Niveau

:

2ème du Baccalauréat

Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide Activité : langue Objectifs : Identifier le registre pathétique . Maîtriser les caratéristiques de ce registre . I Observation

Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. Ici des vieillards criblés de coups regardaient mourir leurs femmes égorgées, qui tenaient leurs enfants à leurs mamelles sanglantes ; là des filles éventrées après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs ; d'autres, à demi brûlées, criaient qu'on achevât de leur donner la mort. Des cervelles étaient répandues sur la terre à côté de bras et de jambes coupés ---------------------------------------------------------------------[…] la mer s'élève en bouillonnant dans le port, et brise les vaisseaux qui sont à l'ancre. Des tourbillons de flammes et de cendres couvrent les rues et les places publiques ; les maisons s'écroulent, les toits sont renversés sur les fondements, et les fondements se dispersent ; trente mille habitants de tout âge et de tout sexe sont écrasés sous des ruine - Qu’est-ce qui est décrit dans les deux textes ? - Comment trouvez –vous ces deux scènes ? - Sur quoi l’auteur veut-il mettre l’accent ? - Quels sont les mots qui suscitent la pitié ? - Que cherche l’auteur à créer chez le lecteur ? II Conceptualisation Le ton, la tonalité du texte (ou d'un passage) sont liés à l'effet produit sur le destinataire ou le lecteur. La tonalité pathétique: émeut, inspire la pitié, fait pleurer - vocabulaire du sentiment et de la douleur - priorité est donnée aux scènes déchirantes (un enfant qu’on sépare de sa mère) - phrases expressives (exclamatives etc) III Appropriation -Lire le chapitre 18 et identifiez les procédés pour créer le pathétique. -Ecrire un passage pathétique sur les conditions des enfants des rues

Niveau : 2ème du Baccalauréat Module 1 : Lire un conte philosophique (Candide

Activité : lecture Objectifs :

-Etudier la clausule du conte -dégager les idées principales -Analyser les discours des personnages I ) Rappel des événements ultérieures Après l’épisode de Surinam quels sont les autres événements vécus par Candide et ses compagnons ? -Rencontre de Martin, l’homme le plus malheureux du monde -Arrivée en France ,dépravation et escroquerie . - Départ à Venise ,rencontre avec Paquete et Giroflée - Voyage à Constontinople pour rencontrer Cunégonde -Retrouvailles II étude de la clausule Quelle est la théorie philosophique que l’œuvre cherche à démentir ? Quels sont les différents arguments utilisés par l’auteur ? A quoi peut-on s’attendre à la fin du conte ? Qui sont les personnages de ce chapitres ? Où se trouvent-ils ? Qu’est-ce que Candide a acheté dans ce pays ? Pourquoi ? Quelle signification peut-on donner Au jardin ? Relevez les passages du récit et ceux du discours ? Quels sont les temps utilisés ? Qu-est-ce qui domine ? En quoi le 2ème § marque-t-il une progression par rapport au premier ? Tout le monde s'est mis au travail, et semble avoir trouvé le rôle qui lui convient - à l'exception de Pangloss. Importance considérable des connotations appréciatives : "beaucoup, excellente pâtissière, très bon menuisier..." Qui est le leader dans le groupe ? Candide prend toute sa dimension de leader ; il ne subit plus passivement les discours ni les événements, et c'est lui qui a le dernier mot. Le passage de l'itératif ("Pangloss disait souvent...") au singulatif ("Candide répondit") marque le fait que Candide coupe la parole au philosophe, et lui impose silence. C'est le pendant de l'interruption du 1er paragraphe A quoi vous fait penser ce dénouement ? 0 une comédie pourquoi ? Tous les personnages se trouvent réunis en un seul lieu, et voient leur sort fixé de manière heureuse. En quoi la métairie s'apparente-t-elle au chateau de Thunder-Ten-Tronkh ? Lieu fermé, hors des atteintes du monde, et vivant en autarcie ; mais ici la métairie appartient au réel : une métairie (= ferme) et non un château, et la prospérité décrite est modeste, mais bien réel. Le dénouement de Candide, c'est la perte des illusions, et l'ancrage dans le réel. Le sens de la formule "il faut cultiver notre jardin" : - Retour à l'action, à la place des discours creux de Pangloss ; - Retour au quotidien, au réel, à des ambitions modestes, mais réalisables ; il ne s'agit plus de courir le monde, ni de chercher l'Eldorado, mais de se contenter de ce que l'on a. A mettre en parallèle avec l'action bien réelle de Voltaire à Ferney. - Mais c'est aussi renoncer à changer le monde ! "notre" s'oppose au monde extérieur. - "notre jardin" peut aussi être métaphorique : il faut trouver en soi nos propres ressources, et ne pas tout attendre du monde extérieur Etude de texte (Mme B.Fatima Zohra)

Passage : « Apres le tremblement de terre……..Le même jour la terre trembla de nouveau avec un fracas épouvantable » Chapitre6, p.28, 29. Questions : 1) Révélez l’art du conter chez Voltaire 2) Quel procédés utilise –il pour critiquer les maux de la société ? Réponses : Situation du passage par rapport à ce qui précède : Apres le tremblement de terre de Lisbonne auquel Candide et Pangloss ont survécu, nos deux personnages ont été arrêtés par un familier de l’inquisition à cause d’un discours suspect de Pangloss. A) Voltaire, dans ce passage révèle son art de conteur : Le passage présente dés le début, au premier paragraphe, une situation initiale : 1) Où se passe la scène ? – A Lisbonne. 2) Quand ?- Apres le tremblement de terre. 3) Quel est l’événement ?- Un autodafé. 4) Qui en sont les instigateurs ?- Les « sages du pays », « l’université de coimbre ». 5) Pourquoi ?- Pour empêcher la terre de trembler de nouveau. Le paragraphe suivant comporte : - Les supposés crimes des différents condamnés : Le Biscayen pour avoir épousé sa commère, les deux portugais pour avoir enlevé le lard au poulet avant d’en manger, le philosophe Pangloss pour avoir tenu un discours et son disciple Candide pour l’avoir écouté. - La cérémonie/spectacle. 1. 2.

- La chute en une seule phrase : « le même jour la terre trembla avec un fracas épouvantable ». Cette chute met en valeur l’inefficacité de la cérémonie (l’autodafé). - Des pauses descriptives à l’imparfait:

Description des costumes : « le mitre et le san-benito de Candide étaient peints de flammes renversées et de diables qui n’avaient ni queues ni griffes…. » Description de la prison «… on n’était jamais incommodé du soleil » L’accélération du rythme par moments : « huit jours après », ellipse par rapport au procès. On passe sous silence huit jours la narration pour faire accélérer le récit. Le narrateur met en œuvre tous les éléments de la narration pour raconter cet événement : une situation initiale où il évoque les personnages, le lieu et le temps, les temps par excellence du récit : le passé simple et l’imparfait, en plus d’une description sur un ton plaisant qui, malgré la tragédie de l’événement, va certainement amuser le lecteur de ce conte. B) Un procédés omniprésent : l’ironie 1) Des le début du chapitre cette ironie apparaît clairement sous différentes figures de style : L’insistance, une redondance des phrases qui veulent dire la même chose et qui avertit le lecteur sur le contenu du paragraphe. La périphrase par rapport à l’autodafé « spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu ». L’antithèse « spectacle » (amusement) et « brûlées à petit feu » (horreur) L’oxymore « bel/ autodafé » Toutes ces figures de style, avec la mise sur le même plan des mots « cérémonie »et « spectacle »mélangeant ainsi le coté solonnel et le divertissement pur révèlent le comble de l’action « donner au peuple un bel autodafé « dont le seul objectif est de satisfaire le peuple.

2) Le deuxième paragraphe n’échappe pas à l’ironie du narrateur : « En conséquence » qui est un connecteur logique, analyse dans ce passage, un lien de cause à effet qui n’a aucune raison d’exister. Ce n’est pas parce qu’on a décidé de satisfaire le peuple en donnant un autodafé qu’on doit trouver des coupables ; L’absurdité des condamnations qui reposent toutes sur des apparences (parfois même douteuses) ; Alors que le lecteur s’attendait à des informations sur l’état d’âme des victimes, le narrateur s’attarde dans la description bien détaillée des costumes Ne faisant aucune allusion quant à la psychologie des personnages ; L’évocation de la prison à travers une périphrase élogieuse relève de l’ironie : « des appartements d’une fraîcheur extrême dans lesquels on n’était jamais incommodés du soleil » ; La description qui se fait insistante sur le déroulement harmonieux de la cérémonie reléguant au second plan le châtiment ; Le commentaire ironique du narrateur « quoique ce ne soit pas la coutume » montre le coté innovant de cette nouvelle torture.

Conclusion : Dans ce texte, le narrateur ne se contente pas seulement d’utiliser son art de conter, mais en plus, il prend une distance ironique qui nous oblige à voir ce passage comme un texte de dénonciation : dénonciation du fanatisme et de l’intolérance et dénonciation de la superstition. C’est un texte qui s’inscrit dans le combat mené par Voltaire et les philosophes des lumières contre l’obscurantisme de l’époque.

Etude de texte : Passage : « La moitié des passagers étaient…………..tu as bien trouvé ton homme avec ta raison universelle » (Chapitre5 p.24, 25,26) Questions : 1. 2. 3.

situez le texte par rapport à ce qui précède divisez le texte en deux parties suivant les lieux où se trouvent les personnages Donnez à chaque partie un titre

Situation du passage : Apres avoir rencontré son maître Pangloss en Hollande, Candide et le philosophe partent en voyage en vaisseau avec leur bienfaiteur Jacques l’anabaptiste vers Lisbonne .Ils sont En mer quand une tempête se déchaîne. Analyse : On peut diviser le texte en deux parties : a) De « la moitié des passagers …..après avoir échappé à la tempête » : Tempête et naufrage b) De « A peine ont-ils mis les pieds…..tu as bien trouvé ton homme avec ta raison universelle » : le tremblement de terre A: Tempête et naufrage

L’agitation D’abord le narrateur décrit les passagers, il y en a qui sont « affaiblis », « expirants », tellement faibles au point d’être incapable de concevoir le danger qui les guette. D’autres, au contraire s’agitent. Cette agitation est à son comble « personne ne s’entendait », le vaisseau n’a plus de commandant « personne ne commandait », c’est le chaos total. Les dégâts matériels sont graves « voiles déchirées », « mats brisés », « vaisseau entrouvert ». Au milieu de ce tumulte surgit l’action. Elle est d’autant plus vive et plus rapide qu’elle est exprimée par le présent de narration « le matelot frappe », « l’étend », « Jacques court », « l’aide », « Candide approche », « voit ».. Le mal et le bien Le chaos donne naissance à l’apparition du mal symbolisé ici par le matelot. Il frappe Jacques qui ne lui a rien fait. Ce dernier va plutôt lui sauver la vie. Ce bon geste va –il être récompensé ? Pas du tout, le marin laisse mourir l’anabaptiste « sans daigner seulement le regarder » .Attitude ingrate de la part du matelot .Mais l’attitude la plus scandaleuse est celle de Pangloss, qui, non seulement empêche Candide d’aller au secours de leur bienfaiteur mais il essaie de démontrer que ce naufrage était destiné pour faire périr Jacques. Le narrateur dénonce ici le mal, des adjectifs appréciatifs qui révèlent sa position « le bon Jacques », « le vertueux anabaptiste », « ce brutal de matelot », le coquin », mais le mal existe et existera toujours, car en faisant mourir Jacques et en laissant en vie, le matelot, personnage sans foi (il a marché sur le crucifix) ni loi alors que tous les passagers excepté lui et nos deux héros ont péri au naufrage, Voltaire rompe avec le conte traditionnel où c’est toujours le bon qui l’emporte sur le mauvais. B-le tremblement de terre

Un fait divers : La description des dégâts matériels est accentuée par : L’énumération des éléments touchés par le séisme : la mer, les vaisseaux, les rues, les maisons, les toits, les fondements les habitants. Rien n’a été épargné. Le chiffre avancé pour les victimes de cette catastrophe naturelle « trente mille habitants » Le présent employé pour actualiser les faits « la mer s’élève…et brise les vaisseaux », « des tourbillons de flammes et de cendres couvrent les rues », « les maisons s’écroulent », « les fondements se dispersent ».Tout l’art de l’auteur se combine pour créer un vrai fait divers d’autant plus que l’événement est bien réel. : Le désastre de Lisbonne. Deux réalités historiques surgissent dans ce passage : D’abord c’est le tremblement de terre de Lisbonne en 1755et qui a provoqué la destruction totale de la capitale du Portugal, puis c’est la marche sur le crucifix à laquelle le matelot fait allusion .En effet, à Nagasaki, au 17ème siècle, et pour leur permettre d’emprunter le pont de Deshima, les japonais obligeaient les marins hollandais à fouler de pieds le symbole du christianisme. Cette marque de mépris ne sera abolie qu’en 1857. En introduisant ces événements réels dans son conte, Voltaire rompe une fois encore avec le traditionnel conte populaire où tous les événements sont imaginaires et met sa touche personnelle qui place le texte dans un cadre philosophique.

Conclusion : Ce texte révèle, en plus de l’art du conteur (ton plaisant, enchaînement des événements et

successions des actions rapides), l’habilité du narrateur derrière lequel on retrouve le porte parole de son siècle et le dénonciateur du mal .Mais, dans sa position contre le mal, Voltaire reste réaliste envers ce fléau et ne va pas jusqu’à le bannir de la société. Etude de texte proposée par Mme B.Fatima.Zohra