Contrat de Distribution [PDF]

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Zitiervorschau

TECHNIQUES D’ASSURANCE

Thème : LES CONTRATS DE DISTRIBUTION

Réalisé par :

Réalisé par : KARAMA Soufiane BEN ELKHATEM Ouiame EL HEDDIOUI Hajar EL OUARNAZI Salma Ibtissam

BEN ELKHATEM Encadré parOuiame : Mr. EL HEDDIOUI Hajar BADIE OUALID EL OUARNAZI Salma BOUSS Hicham

ANNEE UNIVERSITAIRE

PLAN

Introduction

2017-2018

I.

Contrat de distribution : 1. Généralité a. Intérêt du contrat de distribution b. Contenu du contrat de distribution c. Cadre légale du contrat de distribution 2. Limites, contraintes et inconvénients du contrat de distribution a. Les limites du contrat de distribution b. Les contraintes et inconvénients du contrat de distribution

II.

Contrat de commission : 1. La forme du contrat de commission 2. Les clauses du contrat de commission a. Clauses obligatoires b. Clauses facultatives

III.

Contrat de courtage : 1. Définition 2. Les clauses du contrat de courtage a. Clauses obligatoires b. Clauses interdites

CONCLUSION

INTRODUCTION

La notion de distribution vise l'ensemble des opérations matérielles et juridiques qui tendent à la commercialisation de produits auprès des distributeurs ou de l'utilisateur final. Il importe peu cependant que ces derniers possèdent la qualité de commerçant.

Les contrats de distribution impliquent nécessairement l'intervention d'un intermédiaire qui a pour activité principale de promouvoir les produits du vendeur et d'aider à la conclusion de contrats commerciaux.

Le contrat de distribution a pour objet de régir la relation contractuelle entre un fournisseur de services et/ou de produits qui confie à une entreprise -le distributeur- le soin de les commercialiser auprès du consommateur final. Le contrat de distribution encadre les opérations matérielles et juridiques de commercialisation des produits et des services.

Il est nécessaire de vérifier certaines modalités avant de conclure un contrat de distribution. Tout d’abord les clauses insérées dans le contrat doivent être parfaitement rédigées, car elles ont pour objet de préciser les droits et obligations des parties, qui doivent par ailleurs être des professionnels commerçants.

PARTIE I : CONTRAT DE DISTRIBUTION

Un contrat de distribution est un contrat conclu entre un fournisseur et un intermédiaire, c'est-à-dire un distributeur dont la fonction est de vendre ou de promouvoir les services ou les produits du fournisseur avec qui il a signé le contrat de distribution en question. C’est en fonction de la forme du contrat ainsi que de l’accord négocié entre les parties prenantes que dépendront leurs droits et leurs obligations. Le contrat de distribution est l’accord passé entre un fournisseur et un intermédiaire chargé de vendre les produits ou les services du fournisseur, soit le distributeur. Juridiquement très encadré et en constante évolution, il doit respecter certaines conditions et intégrer des mentions et clauses précises. Le contrat de distribution formalise l’accord par lequel un distributeur commercialise les produits ou services d’un producteur ou d’un fournisseur. Il pose le cadre légal de la relation commerciale entre fournisseur et distributeur. Contrat de franchise, de concession, sous forme de commission ou par agent commercial... : le contrat de distribution peut prendre plusieurs formes juridiques, et son champ d’action est vaste. Il peut être exclusif ou non, il peut être limité géographiquement, ou dans le temps... tout dépend de l’accord de distribution passé entre les deux contractants.

1. Généralité : A. Intérêt du contrat de distribution :

S’accorder entre fournisseur et distributeur autour de la commercialisation d’un produit ou d’un service peut avoir plusieurs avantages. Au fournisseur ou producteur, il permet de faire connaître ses produits, mais aussi, le plus souvent, de laisser au distributeur toute la charge logistique et administrative qu’implique la commercialisation : financement et recouvrement de créances, dédouanement, acheminement et stockage... Le distributeur peut prendre également en charge une part importante de la promotion du produit ou du service. C’est un moyen de commercialiser efficacement son produit, en profitant du réseau et du savoir-faire d’un bon distributeur. Le producteur peut également imposer l’exclusivité à son distributeur : en ajoutant une clause d’exclusivité d’approvisionnement, le distributeur ne pourra se fournir qu’auprès du seul producteur. Pour le distributeur, l’avantage du contrat de distribution est de bénéficier de la notoriété des produits. Il peut également rester autonome dans la gestion de son affaire, dans la limite du cadre imposé par le contrat. Le distributeur peut également imposer une clause d’exclusivité territoriale à son fournisseur : celui-ci ne pourra proposer ses produits qu’au seul distributeur, le distributeur sera le seul à les vendre. 

B. Contenu du contrat de distribution : Un contrat de distribution peut être très simple, comme très complexe, selon qu’il :  Couvre un territoire régional, national ou international  Est conclu par le distributeur pour lui-même ou également pour le compte de filiales  Impose des obligations d’exclusivité (exclusivité de représentation, de vente, d’approvisionnement)  Prévoit des critères auxquels le distributeur doit se conformer (distribution sélective)  Impose au distributeur de distribuer les produits sous la marque du fournisseur (distribution en franchise)  Prévoit une simple représentation ou au contraire contient des obligations relatives à des volumes de ventes, à un plan marketing ou de développement, au renouvellement des stocks, impose des comptes-rendus périodiques, etc.  Impose au distributeur d’obtenir les autorisations ou agréments de mise sur le marché des produits, d’assurer une veille réglementaire, de suivre les réclamations et contentieux du fait des produits,  Etc.

Pour fonder une relation pérenne, solide et dans l’intérêt des parties, le contrat de distribution doit s’établir sur la base d’un partenariat où chacun est gagnant et dans lequel personne n’est lésé. Avant de le rédiger, certains aspects essentiels doivent être mis au clair pour apparaître ensuite dans le contrat :  Qui est propriétaire de la marque ?  Qui fait les investissements marketing ?  Une indemnité sera-t-elle versée aux distributeurs ?  Les clauses spéciales : Faut-il prévoir une exclusivité de territoire ou de distribution, avec une clause de rendement ou non ?...  La durée de l’accord  Etc.

C. Le cadre légal du contrat de distribution : En laissant beaucoup de liberté aux négociateurs, le contrat de distribution se doit aussi de respecter certaines contraintes légales. La réglementation prévoit quelques conditions et obligations concernant :  Le respect du droit de la concurrence,  L’obligation d’information précontractuelle en cas de cession de contrat de distribution,  L’obligation pour les deux parties d’être sous statut commerçant,  La mise sur le marché et la distribution spécifique au produit concerné,  Les délais de paiement,  Le statut du distributeur – agent commercial, vrp...  La responsabilité vis-à-vis des produits  Etc.

2. Limites, contraintes et inconvénients du contrat de distribution : A. Les limites du contrat de distribution : Quel que soit le contenu du contrat de distribution, ses clauses doivent être conformes à certaines dispositions d’ordre public de droit français, communautaire et, s’agissant de contrats de distribution internationale, du pays dans lequel les produits sont distribués.

Ces dispositions sont notamment relatives :  Au droit de la concurrence  Aux aspects réglementaires relatives à la mise sur le marché et à la distribution du produit concerné  Au statut particulier prévu par la loi pour les agents commerciaux, vrp, etc., notamment en ce qui concerne les indemnités de fin de contrat dont ils peuvent bénéficier  Aux règles relatives aux délais de paiement  A la responsabilité des parties, notamment du fait des produits  Etc. La conception et la rédaction d’un contrat de distribution nécessite une compréhension claire des objectifs des parties, ainsi qu’une parfaite connaissance des règles juridiques applicables et notamment de leurs limites.

B. Les contraintes et inconvénients du contrat de distribution du contrat de distribution : Le distributeur peut se voir imposer une politique de commercialisation, ou de management des produits. Le producteur reste quant à lui très dépendant de la bonne commercialisation du distributeur, notamment en cas de contrat de distribution exclusive. Inconvénients pour l’un, intérêts pour l’autre... chacun doit pouvoir trouver son intérêt dans la relation commerciale.

Le contrat de distribution doit pouvoir être un garant pour chacune des parties, par son contenu et ses clauses.

PARTIE II : CONTRAT DE COMMISSION :

Le contrat de commission est un contrat par lequel une personne, le commettant, fait appel à un intermédiaire, le commissionnaire, qui agira en son nom et pour son compte. Lorsqu'un contrat de commission est conclu avec un particulier, le contrat de commission est, comme un mandat, soumis aux dispositions du Code civil pour tout ce qui n'est pas indiqué par le Code de commerce. Le commissionnaire est un intermédiaire de commerce qui agit pour le compte d'un commettant. Le commissionnaire est un mandataire indépendant. À la différence de l'agent commercial qui représente les intérêts du client et le fait au nom de ce dernier, dont l'identité est connue, le commissionnaire, quant à lui, réalise des opérations commerciales en son nom sans que l'identité de son commettant ne soit révélée. Pour sa rémunération, le commissionnaire a droit à une commission.

1. La forme du contrat de commission : Le contrat de commission n'est soumis à aucune condition de fond ni de forme. Il n'est pas nécessairement écrit et peut être tacite. Le contrat peut être à durée déterminée ou indéterminée. Il est préférable de rédiger un écrit pour pouvoir agir en cas de recours et posséder des preuves. La rémunération du commissionnaire peut être forfaitaire ou proportionnelle à la valeur de l'opération. La commission correspond à 5 à 10 % de l'opération.

2. Les clauses du contrat de commission : A. Clauses obligatoires : Un contrat de commission doit comporter certaines clauses afin de définir au mieux son rôle :  Objet du contrat : il doit décrire la nature de l'opération ;  Durée du contrat : le contrat peut être conclu pour une durée déterminée ou indéterminée. La plupart des contrats de commission sont à durée déterminée ;

 Intuitu personae : signifiant « en fonction de la personne ». C’est une caractéristique du contrat qui est réputé avoir été conclu essentiellement en raison des qualités personnelles de son cocontractant. Cette caractéristique restreint la faculté de céder le contrat à un tiers. Les contrats de distribution sont souvent conclus intuitu personae, mais seulement en ce qui concerne le distributeur, l’enseigne devant conserver la possibilité de céder le réseau sans l’accord de ses membres.

B. Clauses facultatives : On peut trouver un certain nombre de clauses particulières dans les contrats de commission :  Clause sur la rémunération : elle peut être forfaitaire ou proportionnelle (généralement 5 à 10%) à la valeur de l’opération. A défaut de fixation, les usages du lieu d’exécution du contrat ou le juge peuvent la fixer. Le commettant est également redevable des débours au commissionnaire.  Clause d’exclusivité : le commissionnaire exclusif ne doit pas traiter d’opérations pour un commettant concurrent à peine de responsabilité  Clause de ducroire : le commissionnaire se porte garant envers son commettant de la complète exécution de l’opération par les clients avec qui il traite. En contrepartie il reçoit une commission plus élevée.  (L’obligation de ducroire rend donc tout intermédiaire solidaire des dettes de son client occasionnées dans le cadre de la mission qu’il a reçue).

PARTIE III : CONTRAT DE COURTAGE : Le courtage est une forme d’entremise. Le rôle du courtier se limite à rapprocher les parties (Le donneur d’ordre et son éventuel cocontractant) pour qu’elles concluent un contrat, mais sans participer, lui-même, à la conclusion de ce contrat. Il met en relation. Le courtier n’est pas un représentant, c’est un intermédiaire agissant en toute indépendance ; il doit donc être distingué du mandataire, de l’agent commercial mais également du commissionnaire. Le courtier, agissant à titre professionnel et donc de manière habituelle, est un commerçant. La première obligation du courtier est donc de rechercher des partenaires et de faciliter leur rapprochement. Il ne s’agit que d’une obligation de moyen. Il n’est en aucun cas tenu à la conclusion du contrat, il n’engage sa responsabilité qu’en cas de faute : présentation au donneur d’ordre d’une société inexistante partenaire juridiquement incapable de contracter. Il n’est également pas tenu à la bonne exécution du contrat.

1. Définition : En droit commercial, le courtage se définit comme un contrat par lequel un intermédiaire indépendant appelé 'courtier' se charge à titre professionnel de mettre en rapport deux ou plusieurs personnes en vue de leur permettre de conclure entre elles une opération juridique à laquelle il n'est pas lui-même partie. Il en résulte que la mission essentielle du courtier est la mise en contact de deux ou plusieurs personnes qui ont, au préalable, défini quelle était la finalité de la rencontre. Le contrat de courtage ne fait pas l'objet d'une réglementation propre dans le Code civil. Ce contrat s'apparente toutefois au contrat de louage d'ouvrage et peut se voir appliquer le régime juridique applicable à celui-ci dès lors que le courtier est un entrepreneur qui offre, contre rémunération, de manière permanente et à titre professionnel, un service d'entremise afin de permettre à autrui de conclure des opérations économiques. Par ailleurs, la plupart des activités de courtage font l'objet de lois particulières en vue de réglementer l'accès et l'exercice de la profession de courtier d'une part et de protéger le client consommateur d'autre part.

2. Les clauses du contrat de courtage : A. Clauses obligatoires :

1/ Les contrats de courtage doivent contenir une clause de rétractation par laquelle le consommateur peut, pendant une certaine période, se rétracter du contrat. Le délai de rétractation varie selon l’endroit où le contrat est conclu, à savoir soit ‘au sein de l’entreprise’ soit ‘en dehors de l’entreprise. a. La clause de rétractation doit indiquer 7 jours ouvrables si le contrat est conclu au sein de l’entreprise. b. La clause de rétractation doit indiquer 14 jours calendrier si le contrat est conclu en dehors de l’entreprise. Pour les contrats conclus ‘au sein’ de l’entreprise : Si la mission de courtage est réalisée dans les 7 jours ouvrables à dater du lendemain de la signature du contrat, pour autant que le commettant n’ait pas encore exercé à ce moment son droit de rétractation.

Pour les contrats conclus ‘en dehors’ de l’entreprise : Si la mission de courtage est réalisée dans les 14 jours calendriers à dater du lendemain de la signature du contrat, pour autant que le commettant n’ait pas encore exercé à ce moment son droit de rétractation.

2/ En cas de prolongation tacite du contrat, la clause de prolongation tacite doit figurer au recto de la 1ère page, en caractères gras et dans un cadre distinct du texte. Cette clause doit obligatoirement mentionner :  la date ultime à laquelle le consommateur peut s’opposer la reconduction tacite du contrat, sachant que le délai de préavis ne peut être supérieur à 1 mois, et les modalités selon lesquelles il doit notifier cette opposition ;

 le fait que le consommateur peut, après la reconduction tacite du contrat, résilier le contrat à tout moment et sans indemnité au terme d’un délai de préavis de maximum 1 mois. 3/ Il faut notamment indiquer si vous avez le pouvoir de conclure le contrat (de vente ou de location) au nom et pour le compte de votre commettant. Si vous avez le pouvoir de négocier le prix et/ou les conditions de vente ou de location : une description claire de cette possibilité et des limites de celle-ci, notamment par

une spécification du prix minimum de vente ou de location et des conditions de vente ou de location.

4/ Le tarif (commission) doit être indiqué et doit être le tarif global, y compris la TVA, toutes autres taxes et le coût de tous les services à payer obligatoirement.

5/ La durée du contrat : En cas d’exclusivité (ou de co-exclusivité), la durée du contrat est de maximum 6 mois. Le contrat peut toutefois être prolongé.

6/ Le contrat doit toujours contenir une clause de résiliation permettant au consommateur de mettre fin au contrat sans devoir donner de motif. Le contrat doit toujours indiquer qu’en cas de non réalisation de la vente ou de la location en raison d’une condition (suspensive ou résolutoire), aucun honoraire ni aucune commission n’est réclamée à votre commettant.

B.  Clauses interdites : Sont totalement interdites les clauses suivantes : 1/ Les clauses pénales de plus de 75 % de la commission ou des honoraires.  2/ Pour les contrats à durée déterminée, les clauses de résiliation qui prévoient un préavis de plus d’un mois avant la fin du contrat. 3/ Les clauses qui entretiennent une confusion entre une faculté de résiliation et les clauses pénales. 4/ Les clauses pénales qui ne sont pas réciproques et équivalentes.

CONCLUSION Dans le nouveau contexte de la concurrence au Maroc, le système de distribution tel qu’il se présente aujourd’hui au niveau de ses structures, son organisation et son mode de gestion, traduisent la réalité d’un secteur qui accumule depuis des décennies d’énormes obstacles qui handicapent son développement. En plus de ces contraintes internes, il existe d’autres facteurs externes qui favorisent ces dysfonctionnements dont notamment, la pléthore des textes juridiques, des structures administratives qui interviennent dans le secteur, un contexte économique difficile et un environnement social désavantageux. De nos jours, on assiste à un accroissement accru de la vente moderne et des grandes surfaces spécialisées dans de nouveaux domaines tels que l’électroménager, l’informatique et l’ameublement. Par conséquent, ceci conduit à affirmer que la grande distribution au Maroc, ainsi que la distribution exclusive, qu’elle soit sous forme de franchises ou d’approvisionnements et fournitures exclusives, est amenée à évoluer de manière considérable notamment avec l’expansion de l’investissement étranger au paysage marocain de la distribution. Les contrats, sont souvent passés entre les parties, qui traitent elles-mêmes, ou par des mandataires, qui ne sont que des portes parole. Les contrats commerciaux, sont passés avec un nombre considérable de clients, souvent très éloignés, et que le producteur ou le distributeur ne connaît pas lui-même.

Il est donc nécessaire de les atteindre, par des agents et représentants, et de recourir a des courtiers, qui rapprochent les parties. D’où un nombre important d’intermédiaires, dont les services sont d’aider à la conclusion des opérations commerciales, et qui agissent à titre professionnel. Ces intermédiaires peuvent être des commerçants, parce qu’ils opèrent en leur nom, ou de simples salariés agissant au nom d’autrui ; la distinction n’est pas toujours facile à faire.