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La Comptabilité des sociétés d’assurances dans la zone CIMA Définition La comptabilité est le recensement et la mesure économique de l'activité et du patrimoine d'une entité économique (entreprise, collectivité, association, État, administration publique, etc.). Ce recensement est fait chronologiquement par inscription dans des documents dits « comptables ». Le plus souvent la tenue d'une comptabilité résulte d'obligations juridiques, sociales ou fiscales. C'est un outil d'information financière tant pour l'entité elle-même que pour l'extérieur.
I – La Réglementation des Sociétés d’assurances La ratification du Code CIMA du 22/09/1992 par les Etats membres.
1.1. Objectifs : La Protection des Tiers L’article 300 du code CIMA stipule que le contrôle des entreprises d’assurances s’exercice dans l’intérêt des assurés, souscripteurs et bénéficiaires de contrat d’assurance et de capitalisation
1.2. Contenus : Les règles comptables et légales Les entreprises d’assurances des Etats membres doivent établir leur comptabilité dans la forme prévue par le code CIMA.
1.3. Moyen : le Contrôle des entreprises Les entreprises des Etats membres sont soumises au contrôle. Ce contrôle est exercé par la commission régionale de contrôle. Cette commission peut demander la communication de tous documents comptables aux entreprises qui sont tenues de les fournir, sous peine de sanctions disciplinaires (art. 309 à 312).
2. Les règles Comptables 2.1. Principes Généraux (art. 400 à 429) La comptabilité doit faire apparaître par exercice et par catégorie les principaux éléments des affaires brutes de cessions et des affaires cédées Les entreprises doivent conserver les livres et documents et toutes pièces justificatives de leurs opérations pendant 10 ans. L’inventaire annuel comprend l’estimation détaillée de tous les éléments qui entrent dans la composition de chaque année 2.2. Livres, documents et registres comptables Les livres et documents obligatoires sont : a) Un livre Journal Général relié sur lequel sont reportés les récapitulations périodes des différentes opérations. Il est tenu par ordre chronologique, sans blanc ni lacunes b) Un Grand Livre Général dans lequel sont tenus tous les comptes principaux, conformément au plan comptable des entreprises d’assurances, 1
tous les comptes nécessaires à l’établissement du bilan, du compte d’exploitation et du compte de pertes et profits c) un livre des balances trimestrielles. Ces balances, arrêtées au dernier jour de chaque trimestre civil, doivent récapituler les soldes de tous les comptes ouverts au grand livre général. Elles doivent êtres établies dans les trois mois suivant l’arrêté d) un livre relié des inventaires annuels e) un dossier des opérations d’inventaires réunissant les documents justificatifs de la comptabilité f) les livres de caisse, de banques et de chèques postaux ainsi que les relevés journaliers des avoirs en trésoreries. g) Les titres mobiliers, immeubles et prêts font l’objet d’un inventaire permanent à partir de relevés individuels et de registres de mouvements ; h) Les registres des contrats ou des assurés : les entreprises peuvent, soit délivrer des polices sous un numérotage continu, soit affecter aux assurés des numéros continus i) Le registre des sinistres : les sinistres faisant jouer ou susceptibles de faire jouer au moins une des garanties des contrats sont enregistrés dès qu’ils sont connus sous un numérotage continu. j) . cet enregistrement est effectué par exercice de survenance. Par ailleurs, les informations synthétiques relatives aux sinistres doivent être enregistrées sur un document pouvant facilement être consulté 2.3. Tenue des documents La comptabilité est tenue en partie double. La tenue au grand livre des comptes divisionnaires et sous-comptes dérivés d’un même compte de rang supérieur dispense d’y ouvrir ce dernier. La tenue de comptes ou souscomptes nécessaires à l’établissement des états prévus à l’article 422 est obligatoire, mais sous une forme laissée au libre choix des entreprises Pour les placements, les relevées individuels sont établis par valeur, dans l’ordre prévu au plan comptable, sur un registre ou sur des fiches. Chaque relevé doit comporter les indications suivantes : pour les valeurs mobilières : la désignation du titre, les dates d’entrée/sortie, le nombre de titres achetés, vendus ou remboursés , les soldes en nombre, les prix d’achat nets de frais d’acquisition, les prix de vente ou de remboursement , les prix de sortie, etc.. Les écritures doivent être enregistrées au plus tard le lendemain de la réception dans l’entreprise de l’avis d’opéré pour les immeubles : la date des opérations ; à l’entrée, les sommes versée en indiquant si besoin est, le principal et les frais d’acquisition ; à chaque inventaire , les amortissements, à la vente, le prix de vente et les sommes encaissées pour les prêts, la désignation du placement, la date et le montant, le taux d’intérêt, les échéances des intérêts et des remboursements partiels ou total Les livres et documents peuvent être établis par tous moyens et procédés conférant par eux-mêmes un caractère d’authenticité aux écriture comptables et permettant le contrôle de la comptabilité. Les entreprises doivent être à même d’apporter la justification de toutes leurs écritures comptables y compris celles relatives à l’étranger. A partir des données comptables, il doit être possible de reconstituer, à tout moment, les éléments des comptes, états et renseignements soumis à vérification ou à l’inverse, à partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver les données.
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2.4. Dispositions particulières Les traités de réassurances sont enregistrés par ordre chronologique dans un registre qui peut être à feuillets mobiles. Les opérations de coassurances sont enregistrés en comptabilité pour la quote-part souscrite comme les affaires directes et sont soumises aux mêmes règles. 2.5. Compte Rendus et documents pour Contrôle Les entreprises doivent établir un compte rendu annuel comprenant les comptes suivants établis selon le plan comptable CIMA. le compte d’exploitation générale (80). le compte général de pertes et profits (87). le compte de réparation et d’affectation des résultats (88). le bilan (89) complété d’un extrait de la classe 0 et par le tableau des renseignements concernant les filiales et participations Ce compte-rendu doit être adressé en cinq exemplaires au ministre de tutelle ainsi qu’à la commission de contrôle, dans les trente jours qui suivent l’approbation des comptes par l’assemblée générale et au plus tard le 1er août de chaque année. Le compte-rendu doit être délivré à toute personne qui en fait la demande moyennant une somme de 1.000 f Cfa. Les entreprises doivent également établir chaque année les états C énumérés à l’article 422. Ces états permettent d’analyser l’évolution de l’entreprise notamment par catégorie. Dans les mêmes conditions que pour le compte-rendu, les entreprises doivent remettre en trois exemplaires un dossier annuel, certifié par la direction de la société, comprenant : des renseignements généraux (art. 426) ; les documents énumérés à l’article 422 ; Les renseignements généraux sont relatifs à l’ »état civil » et aux principales caractéristiques de l’entreprise, ainsi qu’aux opérations spécifiques effectuées dans l’année. Les éléments statistiques nécessaires à l’établissement des états C1, C10a et C10b doivent être tenu à la disposition des commissaires contrôleurs quinze jours au moins avant la réunion de l’assemblée générale. . Pour l’automobile, des états provisoires C10a et C10b de l’exercice clôt, doivent être adressés au ministre de tutelle et à la commission de contrôle au plus tard le 31 Mars de l’année suivante. 2.6. Le plan Comptable des entreprises d’assurances Le plan comptable CIMA est un document qui codifie les règles et terminologies de l’ensemble des comptes classés dans un cadre comptable et apporte des précisions relatives aux méthodes de détermination des résultats et la présentation des comptes.d’assurances.
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2.7. Le cadre comptable Les comptes proposés par le plan comptable sont répartis en 9 classes numérotées de 1 à 8 et la classe 0 Compte de Bilan (Classe 1 à 5)
Comptes de Gestion : (Classe 6 et 7) Comptes des résultats Comptes spéciaux
Classe 1 – Compte de capitaux permanents Classe 2 – Compte de valeurs immobilières Classe 3 – Compte de provisions techniques Classe 4 – Compte de tiers Classe 5 – Compte financiers Comptes de Charges par nature Comptes de produits par nature Classe 8 –Comptes des résultats Classe 0 – Comptes spéciaux
Le numéro de chacune des classes constitue le premier chiffre des numéros de tous les comptes de la classes considérée. Chaque classe est divisée en comptes principaux dont le deuxième chiffre est numéroté de 0 à 9. Les comptes principaux sont euxmêmes subdivisés en comptes divisionnaires numérotés de 0 à 9. Chaque compte divisionnaire peut se diviser en sous-compte qui peuvent, si nécessaire, être euxmêmes subdivisés. Ainsi par exemple, pour enregistrer le paiement de congés payés à un salarié, on utilisera le sous-compte. Classe
Comptes Principaux Classe 6 60 – Prestations (Charge par 61–Frais Personnel nature) 62–Impôts et Taxes 63 – T.F.S.E
Comptes Divisionnaires
(1 chiffre)
(3 chiffres)
(2 chiffres)-
Sous Comptes
610 – Salaires Administratifs 612–Rémunérations Personnel Productif 613 – …/614 – …/615… 616 – Charges connexes 6160 – Personnel 617 – … /618 … Administratif 61600 – Congés payés (4 chiffres) (5 chiffres)
A l’inverse, il suffit de connaître le numéro d’un compte pour savoir à quel compte principal il appartient et de ce fait à quelle classe il se rattache. L’article 431 du code CIMA donne la liste détaillée des comptes principaux, divisionnaires et sous-comptes à utiliser par les entreprises. Cette liste n’est pas limitative et si besoin est, une entreprise peut créer les sous comptes dont elle aura l’utilité. Il faut remarquer que les opérations à l’étranger sont enregistrées dans des comptes principaux à dissidence 9 ; à l’intérieur de ces comptes principaux, le classement est effectué comme normalement.
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2.8. La terminologie explicative (art. 432) Le code CIMA indique pour chacun des comptes les principaux types d’opérations que l’on doit y voir figurer. Cette terminologie n’est pas exhaustive et d’autres mécanismes peuvent découler de la pratique comptable, d’autres obligations du code CIMA, de la fiscalité, etc Les comptes de bilan expriment la situation patrimoniale de l’entreprise. En cours d’exercice, ceci permet de vérifier l’existant des biens détenus et des dettes contractées. En fin d’exercice, les régularisations relatives à l’inventaire qui constatent la dépréciation des biens et enregistrent l’évaluation des dettes futures, permettent de déterminer de façon aussi proche que possible de la réalité la nouvelle situation patrimoniale. Les comptes de gestion sont destinés à prendre en charge les variations issues d’opérations exceptionnelles ou ne concernant pas directement l’exploitation normale de l’entreprise. 2.9. Les modalités de fonctionnement La section IV, relative aux états modèles donne la configuration des comptes de bilan, d’exploitation, de pertes et profits et de résultats en instance d’affectation. La conception du bilan fait ressortir les particularités suivantes : les postes de l’actif sont classés par ordre croissant de liquidité, ceux du passif par ordre croissant d’exigibilité. Les valeurs mobilières qui pourraient être considérées comme plus liquides, sont néanmoins classées en valeurs immobilières car elles représentent des engagements à long terme les amortissements cumulés et les provisions pour dépréciation figurent à l’actif en diminution des postes concernés. La dépréciation globale du portefeuille déterminée par l’application de l’article 335-12, figure en dernière ligne des valeurs immobilisées ; les provisions techniques qui représentent les engagements de l’assureur envers les contrats figurent au passif. Le compte d’exploitation fait ressortir les particularités suivantes : les opérations techniques résultant d’exercices antérieures sont considérées comme relevant de l’exploitation générale. Les variations des provisions techniques d’un exercice sur l’autre, les émissions et les sinistres des exercices antérieurs figurent en diminution des opérations brutes. Le compte général des pertes et profits fait ressortir les particularités suivantes : les autres charges ou produits des exercices antérieurs ne participant pas à des opérations techniques seront enregistrées dans les comptes de pertes et profits ; les provisions pour moins value du portefeuille placement sont constituées et reprises intégralement dans ce compte. L’importance de chaque famille d’opérations dans une entreprise peut nécessiter la création de comptabilités divisionnaires suivantes : caisse de trésorerie : enregistre les opérations relatives aux espèces, aux banques. 5
agences et courtiers : enregistre les opérations avec les agents et courtier ; placements : enregistre les opérations sur les valeurs,immeubles et prêts, compte tenu des règles spécifiques de cette comptabilité réassurances : qui peut être divisée en cessions et acceptation ; étranger : enregistre les opérations à l’étranger, établit les bilans et comptes de résultats qui sont incorporés au stade final à la comptabilité générale.
3. La comptabilité des opérations courantes Nous rappelons que le produit principal d’une société d’assurances est constitué par les primes d’assurances qu’elle émet et qui correspondent aux « Ventes » d’une entreprise classique. De même, les sinistres, principale charge d’une société d’assurances, remplacent les « achats ». Nous allons étudier l’enregistrement de ces opérations selon le type de société. 3.1. Cas des sociétés sans intermédiaires Les sociétés qui n’utilisent pas d’intermédiaires (agents, courtiers) ont gardé, la notion de client assurés. Elles ouvrent un sous-compte pour chacun de leurs assurés, le tout étant regroupé dans le compte général « 41 – Assurés ». 3.1.1. Les émissions de primes Les primes sont comptabilisées au moment de l’émission et non lorsque l’assuré paye réellement. Exemple : l’échéance du 10 Mai, une compagnie envoie une quittance de 2.00 F. à un assuré. La société va donc enregistrer, dès le 10 Janvier, cette écriture ! 41 – ASSURES D (10.5) 2.000
70 – PRIMES C
D
C (10.5) 2.000
On pourrait comparer ce processus à une vente à crédit en comptabilité « classique » où l’on passe, dans ce cas, l’écriture suivante 41 – CLIENT D (10.5) 2.000
70 – VENTE C
D
C (10.5) 2.000
Le compte de l’assuré sera soldé lorsqu’il fera parvenir son règlement à la compagnie. Dans notre exemple, la société reçoit le 15 Mai, un chèque de l’assuré 41 – ASSURES D C (10.5) 2.000 (15.5.) 2.000
70 – BANQUE D (15.5.) 2.000
C
Il existe, administrativement, deux sortes d’émissions de primes -
-
les primes au comptant : il s’agit des primes émises pour des affaires nouvelles ou des avenants. Elles sont comptabilisées à la signature des contrats ou avenants. Les primes à terme : ce sont les primes émises sur les contrats déjà en portefeuille à la société. Chaque mois, la société procède au quittancement des contrats arrivant à échéance dans le mois.
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Comptablement, ces deux types d’émission s’enregistrent strictement de la même façon. 3.1.2. Les taxes et accessoires de primes La prime payée par l’assuré est majorée du montant des accessoires et coûts de police, ainsi que des taxes sur les contrats d’assurances : les accessoires et coûts de police sont un produit pour la compagnie et sont donc comptabilisés dans le compte « 70 – Primes Emises » comme la prime elle-même. Les taxes sur les contrats d’assurances sont perçues par la société pour le compte de l’état et sont réservées périodiquement à celui-ci. On enregistre, à l’émission, cette taxe due à l’état au crédit du compte « 435 – Etat » Exemple : Une prime de 1.000 F (accessoires et coûts de police compris), à échéance du 20 Mai est envoyée à un assuré. La taxe sur ce contrat est 10%. Le 20 Mai, la compagnie va comptabiliser : 41 – ASSURES D (20.5) 1.100
70 – PRIMES C
D
C (20.5) 1.000 435 – ETAT - T AXES DUES
D
C (10.5) 100
Le compte « Etat » sera soldé lors du reversement par la compagnie de cette taxe à l’Etat, par le crédit du compte « Banque »
3.1.3. Les annulations de primes La société peut être amenée à annuler des quittances (changement de contrat, résiliation, etc..) Dans ce cas, on comptabilise l’écriture strictement inverse, sans omettre de reprendre la taxe dans le compte « 435 – Etat – Taxes Dues ». Supposons que la compagnie annule le 31 Mai, le contrat émis le 20 Mai. 41 – ASSURES D 1.100
C (31.5) 1.100
70 – PRIMES D (31.5) 1.000
C 1.000
435 – ETAT - T AXES DUES D (31.5) 1.00
C 100
Les comptes « Primes », « Etat » et « assurés » sont donc bien soldés après cette contre passation. 3.1.4. Les sinistres et Recours Lorsqu’un assuré déclare un sinistre à sa compagnie, celle-ci va ouvrir un dossier, mais ne comptabilisera rien à ce moment. En effet, l’évaluation de ce sinistre peut-être relativement longue et difficile quant à son montant. On ne comptabilise les sinistres qu’au moment du paiement
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Exemple : Un assuré déclare un sinistre le 30 Juin « N » à sa compagnie. Celle-ci paye effectivement le 5 Janvier de l’année suivante, 4500 F. Le 30 Juin de l’année « N », la compagnie ouvre un dossier sinistre, mais ne comptabilise rien à ce moment. Le 31 Décembre « N» , elle évaluera le montant probable à payer qu’elle inscrira dans ses charges (nous verrons ce processus lors de l’étude des Provisions techniques). En revanche, le 5 Janvier N + 1, elle enregistre : 41 – BANQUE D
60 – SINISTRES
C (5.1) 4.500
D (5.1) 4.500
C
Egalement, on enregistre les recours lorsque la compagnie les encaisse. Ces recours sont une diminution de charges pour la société et sont donc comptabilisés au crédit du compte « 60 – Sinistres » ou, pour mieux les distinguer, au crédit d’un sous compte de celui-ci « 6029 – Recours ». Ce compte étant regroupé dans le compte principal « 60 – sinistres » en fin d’année Exemple : sur un sinistre du 30 Juin « n » ; le 20 Janvier n + 1, la compagnie encaisse un recours de 900 F. 56 – BANQUE D (20.1) 900
6029 – SINISTRES C
D
C (20.1) 900
En fin d’année le compte 6029 – Recours sera soldé par le crédit du compte « 60 – Sinistres » et viendra donc diminuer ceux-ci. 3.2. Cas des sociétés avec intermédiaires Ainsi que nous l’avons souligné, beaucoup de sociétés utilisent des intermédiaires : agents, courtiers etc.… La comptabilisation des opérations vues ci-dessus ne diffère pas essentiellement dans les principes, mais le compte assurés est remplacé par le compte « - C/C – agents », puisque pratiquement la majorité des opérations va transiter par ceux-ci. La divergence principale réside dans le fait que ces intermédiaires sont rémunérés à la commission qui est proportionnelle aux primes qu’ils encaissent. 3.2.1. Les agents D’une part, les primes sont également comptabilisées au moment de l’émission par la compagnie et non lorsque l’assuré paye l’agent. D’autre part, on calcule le montant de commission allouée à l’agent sur la montant de prime nette. Cette commission est une charge pour la compagnie et est enregistrés au débit du compte « 65 – Commissions » par le crédit du compte « 41 – C/C Agents » Exemple : Une prime de 1.000F (accessoires et coûts de police compris), à échéance du 20 Mai est envoyée à un assuré. La taxe sur ce contrat est de 100F et la commission de 200. Le 20 Mai, la compagnie va comptabiliser : 41 – C/C AGENTS D (20.5) 1.100
70 – PRIMES C
(20.5) 200
D
C (20.5) 1.000
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65 – COMMISSIONS D (20.5) 200
C
D
435 – ETAT – TAXES DUES C (20.5) 1.00
Dans un premier temps, nous avons calculé la taxe que nous avons ajoutée au montant de la prime ; Dans un second temps, nous avons calculé la commission de l’agent sur la prime hors taxe et hors accessoires et coûts de polices, puis nous avons constaté cette commission dans les charges de la compagnie d’assurances. Les annulations de primes donnent lieu bien évidemment, à une reprise de la commission versée à l’agent. Il faudra donc calculer celle-ci et reprendre la commission par une écriture du type : 65 – COMMISSIONS D (20.5) 200
41 – C/C AGENTS C
(….5) 200
D (….5) 200
C
Les autres opérations ne diffèrent pas de ce que nous avons vus en 2.1. ; Sauf qu’elles transitent par les comptes « Agents » au lieu d’ «assurés » 3.2.2. les courtiers Les opérations effectuées avec les courtiers sont identiques comptablement avec celles des agents. On utilise des sous-comptes du compte 41. Exemple : Emission de prime à terme pour un courtier. Prime 2.000 F. taxe de 10% et commission au courtier 20%. -
à l’émission de la prime : 70 – PRIMES
41– COUTIER D 2.200
C 400
D
C
D
65 – COMMISSIONS D 400
-
C 2.000 435 – ETAT – TAXES DUES C 200
au paiement de la prime par l’assuré 562 – BANQUE
D
41 – COURTIER C
D
C 2.200
2.200
-
au paiement de la commission au courtier 562 – BANQUE
D
41 – COURTIER C 400
D
C 400
De même, les autres opérations vont transiter par ce compte COURTIER selon les mêmes modalités que celles étudiées précédemment. 9
Nous rappelons que les taxes sont calculées sur les primes hors taxes et qu’elles doivent être rajoutées à celles-ci, car c’est le montant toutes taxes comprises que les assurés payent. 4. La comptabilité des Placements La comptabilisation des achats de valeurs est faite au prix d’achat, les frais d’achat sont enregistrés au compte 675 – Frais d’achat des titres. Pour les immeubles, les frais d’acquisition sont portés au compte 204 – Frais d’acquisition des immobilisations (compte d’actif fictif) qui doit être « amorti » en totalité la première année ou par fraction sur cinq ans au maximum. 4.1. Comptabilisation des Entrées et Sortie de Valeurs Le plan comptable CIMA retient pour les sorties de valeurs : la méthode du premier entrée / premier sorti (ou « P.E.P.S ») pour les titres acquis (art. 410) Une fiche, ou relevé individuel, est tenu pour chacun des titres possédés. L’ensemble des fiches compose le Grand Livre Divisionnaire des Placements ». 4.2. Exemple Les opérations suivantes, concernant les titres TROCK, ont été effectuées pendant le mois de mai : - 05 Mai : achat de 100 titres à 140 F l’un. Frais 120 - 07 Mai : achat de 50 titres à 150 F l’un. Frais 200 - 08 Mai : Vente de 50 titres à 170 F l’un - 15 Mai : Vente de 70 titres à 160 F l’un - 17 Mai : achat de 50 titres à 165 F l’un. Frais 150
Action Trock Dates 05/05 07/05
Entrées Quantité 100 50
P Unit 140 150
Sortie Montant
Quantité
P Unit
P. Total
P. Vente
+ ou Stocks – P Quantité Montant Unit value
14.000 7500
100 100 50
140 140 150
14.000 21.500
08/05
50
140
7.000
8.500
+1500
50 50
140 150
14.500
15/05
50 20
140 150
10.000
12.500
+1.200
30
150
4500
17/05
50
165
8.250
30 50
15 165
12.750
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La comptabilisation au journal divisionnaire se fera de la façon suivante : 0505/9…. 23 Valeurs mobilières 14.000 675 Frais d’achat des titres 200 56 Banque 14.200 Achat de 100 actions TROCK
07/07/9…. Valeurs mobilières Frais d’achat des litres
23 675 56
7.500 120 Banque
7620
Achat de 50 titres
08/06/9… 56
Banque 23 845
8.500
valeurs mobilières Profit provenant de la réalisation des placements
7.000 1500
Vente de 50 titres
15/05/9… 56 23 845
Banque A valeurs mobilières 11.200 Profit provenant de la réalisation des placements Vente de 70 titres
1.200
17/05/9… Valeurs mobilières Frais d’achat des titres
23 675 56
10.000
8 250 150 Banque
8 400
Achat de 50 titres
5. Les Provisions Techniques Le 31 Décembre de chaque année, date obligatoire de clôture des comptes imposée par la loi, les compagnies d’assurances doivent évaluer les engagements pris envers leurs assurés et bénéficiaires des contrats. Ces évaluations font partie, pour les compagnies d’assurances, des travaux d’inventaires effectués en fin d’années. Les engagements techniques évalués, appelées Provisions techniques, sont une charge de l’exercice et figurent en contrepartie au passif du bilan. Les provisions mathématiques en assurance vie La provision pour risques en cours La provision pour sinistres à En assurance Dommage payer
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Nous étudierons ici les principes qui régissent ces provisions, ainsi que leur enseignement en comptabilité.
5.1. La Provision pour risques en cours La plupart des sociétés d’assurances dommages émettent leur contrat en cours d’année au moment de la souscription pour une durée généralement d’un an. Elles reçoivent donc à la souscription puis à la date anniversaire d’échéance des contrats, le montant de prime pour un an. Enfin d’année, il faut donc évaluer la fraction de prime qui correspond à la couverture du risque jusqu’à la prochaine date anniversaire d’échéance du contrat, et que l’on va « mettre de côté » pour l’année suivante : on constitue une provision. Certaines sociétés émettent tous leurs contrats à échéance du 31 Décembre, les assurés venant en cours d’exercice ne payent qu’un prorata de prime jusqu’à la fin de l’année. Dans ce cas, elles n’ont pas à constituer de provisions pour risques en cours puisque tous les contrats sont échus en fin d’exercice. La provision pour risque en cours est calculée pour chacune des catégories dommages, catégories par catégories. Deux méthodes de calcul sont imposées pour évaluer cette provision pour risques en cours (pour simplifier, on n’envisagera tout d’abord que le cas des primes annuelles). 8.1.1. La méthode de 36% L’article 334.10 du code des assurances stipule que la provision pour risques en cours doit au minimum être égale à 36% des primes émises dans l’exercice, dont les échéances dépassent le 31 Décembre. En revanche, l’article 334,9 stipule que cette évaluation est suffisante aux conditions suivantes :
La répartition des émissions de primes doit être homogène tout u long de l’exercice La décomposition statistique des primes dans la catégorie doit être conforme à l’hypothèse ci-après
Pour une prime de 100 francs, la ventilation statistique est la suivante - Commissions d’apport et de gestion - Fais d’établissement (ou de quittancement des contrats Total des frais dépensés à l’émission du contrat (ou chaque année à la date anniversaire d’échéance)
20 8 28
- Prime pure (sinistres payés ou restant à payer - Fais de gestion courant pendant la durée du contrat Total des frais courant pendant la durée du contrat
66 6 72
Total de la Prime
100
Il ressort de cette ventilation que les frais dépensés lors de l’établissement du contrat ou lors de son quittancement à l’échéance annuelle sont de 28%, alors que ceux courant jusqu’à la prochaine sont de 72%.
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Si l’on suppose qu’une société puisse réunir dans une catégorie les deux conditions – répartition et décomposition des primes, on se retrouve devant la cas de figure suivant : si ses émissions de primes sont réparties uniformément dans l’exercice, elle a besoin, pour couvrir les risques des contrats de « mettre de côté » pour l’année suivante, la moitié des primes émises ou, plus simplement 36% des primes émises de l’année. Cette règle des 36% correspond à des conditions qui ne se trouvent guère dans la réalité, mais la loi indique qu’il s’agit d’un minimum ; il faut donc le calculer. 5.1.2. La méthode de l’article 334.9 Lorsque des conditions requises pour l’application de la méthode des 36% ne sont pas réunis, ce qui est toujours le cas (on imagine difficilement une société émettre exactement autant de prime chaque jour de l’année), les compagnies d’assurances sont en outre, tenues de calculer la provision pour risque en cours en tenant compte : de l’inégale répartition des primes de l’année. de la décomposition statistique de la prime dans la catégorie. Si la société est dotée de moyens informatiques adaptés, elle va pouvoir calculer, contrat par contrat le nombre de jours exacts qui dépassent le 31 Décembre et donc déterminer précisément le prorata de primes à reporter sur l’exercice suivant. Il ne lui restera alors, qu’à appliquer à ce montant de primes à reporter, le taux qui est nécessaire pour couvrir les risques jusqu’à leurs échéances. Ce taux, nous l’avons vu, tient compte du montant de prime pure afférent au risque augmenté des frais de gestion courant pendant la durée du contrat. Avant, peu de sociétés étaient équipées de moyens informatiques adaptés pour calculer contrat par contrat le montant de primes à reporter. On avait recours alors à la méthode de calcul qui permettait de déterminer approximativement ce repport de primes sur l’exercice suivant : il s’agit de la méthode dite de 1/24eme. Cette méthode des 1/24e consiste à dire qu’on peut supposer que tous les contrats émis au cours d’un mois sont uniformément répartis dans ce mois. C’est comme si on avait émis une seule prime (égale au total du mois) le 15 du mois. A partir de ce postulat, on peut dire que toutes les primes annuelles émises au cours du mois de Janvier sont considérées comme étant une seule prime émise le 15 Janvier, et qui doit donc « courir » jusqu’au 15 Janvier de l’exercice suivant. Le 31 décembre, il faudra calculer 15 jours de prorata de prime à reporter sur l’exercice suivant pour les contrats annuels émis en Janvier. Or, 15 jours (ou un demi mois), par rapport à une prime annuelle, égalent eme 1/24 . Il suffira donc multiplier les primes annuelles de Janvier par 1/24 e pour obtenir le prorata de prime à reporter jusqu’au 15 janvier de l’année suivante. De même, pour les primes annuelles émises en février, on considère qu’il s’agit d’une prime émise le 15 février reporter 1 mois 15 jours des primes de Février sur l’exercice suivant : Pour les primes de Mars il faudra reporter Mois et jours (ou demi mois) soit 5/24e , pour celles d’Avril 3 mois et 15 jours, soit 7/24e ; et ainsi de suite, jusqu’aux primes émises en Décembre qu’il faudra reporter sur 11 mois et 15 jours, soit 23/24e . Exercice 1997 Janv. Fev.
Exercice 1998 Mars
Avril
Janv.
Fev.
Mars
Avril
13
Après avoir calculé le montant total des primes à reporter à l’exercice suivant, il faut appliquer à ce montant le taux de report nécessaire pour couvrir les risques et les frais de gestion de la catégorie concernée et déterminer ainsi le montant de Provision pour risque en cours Cette provision pour risques en cours calculée avec cette méthode est à comparer avec celle déterminée par la méthode des 36%. On retiendra le montant de Provision pour risque en cours le plus élevé. 5.1.3. Exemple de calcule des primes annuelles Nous allons illustrer cette double évaluation par les deux méthodes, des 36% et des 1/24e en prenant un exemple Une compagnie d’assurance, pour une catégorie dommage, a émis les primes annuelles suivantes pendant l’année
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL
Montant (en millier) 480 480 960 1.20 2.400 1.800 1.200 480 1.440 2.400 2.400 3.600 18.840
Calcul du minimum de Provision pour risque en cours à constituer selon la méthode des 36% : 18.840 (milliers de F.) X 36% = 6.784.400 F C’est ce montant qui doit normalement être retenu s’il est plus élevé que celui que nous allons déterminer par la méthode des 1/24e Pour calculer selon la méthode des 1/24e, on va multiplier chaque mois par le nombre de 24e nécessaire, sans effectuer à chaque fois la division par 24, il suffira de diviser le total des nombres obtenus une fois par 24, pou arriver au même résultat On détermine les nombres de 1/24e selon la démarche expliquée plus haut : Mois Janvier Février Mars Avril Mai
Montant 480 480 960 1.20 2.400
Nbre de 1/24 1 3 5 7 9
Montant X Nbre de 1/24 480 1.440 4.800 8.400 21.600 14
Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL
1.800 1.200 480 1.440 2.400 2.400 3.600 18.840
11 13 15 17 19 21 23
19.800 15.600 7.200 24.480 45.600 50.400 82.800 282.600
Primes à reporter…….. 282.600 / 24 = 11.775 (milliers de F.) Après avoir déterminer le montant des primes à reporter sur l’exercice suivant , il faut lui appliquer le taux nécessaire pour couvrir le risque dans cette catégorie. On indique que pour cette catégorie le montant des sinistres représente 70% des primes et que le taux des frais de gestion courant pendant la durée du contrat, est de 8%. On va donc multiplier les primes à reporter par 70% + 8% = 78%, pour obtenir la provision pour risques en cours 11.775.000 X 78% = 9.184.500 F. On retiendra ce montant car il est plus élevé que celui déterminé par la méthode des 36%. Remarque Importante : Le taux à appliquer aux primes à reporter calculés selon la méthode de l’article 334.9, ne doit jamais être inférieur à 72%, même si la décomposition de la prime dans la catégorie est très inférieure à ce taux. 5.1.4. Comptabilisation de la provision pour risque en cours L’évaluation des provisions techniques fait partie des travaux d’inventaire des sociétés d’assurances et leur enregistrement en comptabilité s’effectue en fin d’exercice, après établissement de la balance avant inventaire, au moment du regroupement des comptes de gestion dans le compte d’exploitation générale (CEG en abrégé). La provision pour risques en cours nous l’avons vu, est destinée à couvrir les risques des contrats jusqu’à leur prochaine échéance dans l’exercice suivant. Il s’agit de reporter à l’année suivante la fraction des primes dépassant le 31 Décembre de l’exercice en cours. En fin d’exercice, on met en quelque sorte « de côté » des produits qui seront repris l’année suivante. Au compte d’Exploitations Générale, il faut donc « soustraire » des primes émises, ce montant pour le mettre en « provision pour risques en cours ». dans notre exemple, ceci se présentera de la façon suivante : 80 – Exploitation Générale Charges Exploitation Générale A déduire Provision pour risques en cours à la clôture de l’exercice
Produits 18.840.000 9.184.500
Comme nous en comptabilité à partie double, cette déduction au crédit du CEG équivaut à un Débit : le crédit contrepartie est le compte 320 – Provision pour risque en cours qui figurera comme compte créditeur au Passif du bilan. L’écriture correspondante au journal est la suivante :
15
80 320
0505/9…. Exploitation Générale (déduction du crédit = débit) Provision pour risques en cours à la clôture de l’exercice Constitution de la provision au 31 Décembre
9.184.500 9.184.500
Mais à la fin de l’exercice précédent la société avait également constitué une provision pour Risques en Cours (à moins d’avoir démarré son exploitation pendant l’année). Il faut reprendre dans les produits de cette année la provision constituée à la fin de l’exercice précédent En supposant, dans notre exemple que la provision constituée l’an passé était de 8.576.400, le CEG se présentera en fait de la façon suivante : Charges
Produits Primes Emises (Total) 18.840.000 A déduire Provision pour risques en cours à la clôture 9.184.500 de l’exercice A ajouter Provision pour risques en cours à l’ouverture 8.576.400 de l’exercice Primes d l’exercice 18.231.900
Vous remarquerez que le sous-total « Primes de l’exercice » correspond bien à ce qui appartient réellement à l’exercice puisque : d’une part, on déduit des primes émisse dans l’nnée la provision à constituer pour l’exercice suivant, d’autre part, on rajoute la provision provenant de l’exercice précédent l’écriture de reprise de l’ancienne provision au journal est la suivante : 320
Provision pour risques en cours (déduction u crédit = débit) Exploitation Générale Reprise de l’ancienne provision au 1/1/n
8.576.400 8.576.400
Le compte « 320 – Provision pour risques en cours » fonctionne donc une fois par an, en fin d’exercice, d’une façon identique, à celle du compte « 37 – Stocks de Marchandises » en comptabilité classique. Après passation des écritures, il se présente de la manière suivante. 320 – Provision pour Risques en Cours Débit Virement au CEG l’ancienne provision)
de
8.576.400
9.184.500 17.760.900
Crédit 8.576.400 (Provision constituée en fin d’exercice précédent) 9.184.500 Constitution de la nouvelle provision en fin d’exercice) 17.760.900 16
Le solde du compte a bien été rectifié et c’est ce nouveau montant de provision qui figurera en fin d’exercice au Passif du bilan. 5.1.5. Cas des Primes Semestrielles Dans le cas des primes semestrielles, le principe de calcul de la provision pour risques en cours ne diffère pas fondamentalement de ce qui vient d’être étudié. Ce dont il faut se souvenir impérativement, c’est ce la provision pour risques en cours n’a lieu d’être calculée que pour les primes dont l’échéance dépasse le 31 Décembre Ceci exclue les primes semestrielles émies avant le 1er Juillet de l’exercice. On ne commencera donc à calculer le prorata de primes à reporter sur l’exercice suivant que pour les primes semestrielles émises après le 30 Juin de l’exercice. D’autre part, le prorata de primes calculé selon la méthode des 1/24e est à rapporter à une peine semestrielle et non plus à une prime annuelle. Par exemple, pour une prime semestrielle émise en Juillet, qui court jusqu’au 15 Janvier de l’exercice suivante prorata est donc de 15 jours (ou un demi mois), rapporté à une prime de 6 mois, ceci représente 1/12e de la prime ou 2/24e si l’on effectue tous les calculs en 24e, pour des questions de commodité. De même, une prime semestrielle émise au mois d’août court jusqu’au 15 février : le prorata de prime à reporter est de 3 fois 15 jours, reporté à6 mois, soit 3/12 e ou 6/24e, ainsi de suite 5.1.6. Exercice d’application (Corrigé en fin de fascicule) Pour une catégorie dommage, une société d’assurances a émis les primes annuelles et semestrielles suivantes, au cours de l’exercice 1997.
Mois Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre TOTAL
Primes Annuelles Semestrielles 1.200 1.500 960 1.100 1.440 950 2.400 740 2.400 740 720 490 1.200 1.440 1.440 1.200 4.800 1.320 2.640 960 2.400 720 3.600 480 25.200 11.810
On vous indique que dans cette catégorie, le montant des sinistres représente 62% des primes et les frais de gestion courant pendant la durée des contrats s’élèvent à 6%. Travail à Faire 1) Calculer le montant de provision pour risques en courts à constituer au 31/12/1997 2) Présenter l’extrait du CEG faisant ressortir le montant de « Primes de l’exercice », sachant que la provision pour risques en cours constituée au 31/12/96, s’élevait à 12.290.000 F 5.2. La Provision pour Sinistres à Payer 17
A la clôture de l’exercice, il reste des sinistres à payer en plus de ce qui déjà été payé dans l’année. En effet, il existe toujours un délai plus ou moins long entre la date de survenance d’un sinistre et son paiement par la compagnie. Celle-ci doit donc indiquer dans ses dettes, au passif du bilan, le montant de tous les sinistres qu’elle doit au 31 décembre, c’est à dire tous les sinistres survenus avant cette date et qu’elle n’a pas encore payées. Il faut donc ajouter aux sinistres payés, une provision pour sinistres restant à payer à la date de clôture de l’exercice. La constitution de cette provision est une charge de l’exercice. L’évaluation de cette provision présente quelques difficultés car les sinistres ne sont pas forcément connus avec précision quant à leurs montants en fin d’année. On peut e trouver devant les cas de figure suivant : les sinistres peuvent être réglés mais restant à payer, c’est à dire qu’administrativement ils sont évalués quant à leur montant, mais reste à payer effectivement ; il peut s’agir de sinistres non réglés, c’est à dire qu’ils sont survenus et que la compagnie en a connaissance mais pour lesquels on ignore le montant qu’il y aura à payer : ils feront l’objet d’une évaluation ; il peut s’agir de sinistres non connus, c’est à dire que la société n’en a pas connaissance et qu’il va falloir estimer. La provision pour sinistres à payer (PSAP en abrégé) se calcule pour chacune des catégories dommages, par exercice de survenance, c’est à dire que l’on regroupe par année que l’on regroupe par année les sinistres survenus dans un même exercice. Par exemple, au 31 décembre 1997, dans la catégorie « dommages auto », on évaluera séparément la provision à constituer pour les sinistres survenus en 1997, celles ^pour les sinistres survenus en 1996, celles pour lres sinistres survenus en 1995, etc… L’évaluation de cette provision s’effectue sans tenir compte de la réassurance ni des recours éventuels. Selon les catégories, différentes méthodes d’évaluations peuvent être exigées. Nous en étudierons ici que les principes généraux. 5.2.1. la méthode de base : dossier par dossier Cette méthode consiste à recenser tous les dossiers de sinistres de la catégorie et à évaluer pour chacun leur coût en frais et principal. Une récapitulation est effectuée par exercice de survenance. Le total des évaluations de la catégorie est majoré d’un chargement de gestion de 5% minimum. Le montant total, majoré du chargement de gestion, s’appelle alors la provision pour sinistres à payer. La méthode dossier par dossier doit être calculée pour chacune des catégories dommages. Remarque Importante : Les méthodes ci-après peuvent être utilisées et retenues pour les deux derniers exercices de survenance, après accord de la commission de contrôle. 5.2.2. La Méthode des Coûts Moyens Il s’agit de déterminer, par exercice de survenance, le coût moyen des sinistres de la catégorie. Pour les exercices précédents, il suffit de diviser le montant des sinistres payés, augmenter de l’évaluation des sinistres restant à payer, par le nombre des sinistres survenus dans chaque exercice A partir des coûts moyens des exercices de survenance antérieurs, on extrapole le coût moyen probable des sinistres de l’exercice qui se clôt. Il suffit de multiplier ce 18
coût moyen par le nombre de sinistres survenus dans l’année pour obtenir le coût total prévisionnel de l’exercice. Le montant ainsi déterminé sera comparé avec l’évaluation selon la méthode dossier par dossier : on retiendra l’évaluation la plus élevée. 5.2.3 La Méthode de la Cadence des Règlements Statistiquement, pour une catégorie donnée on observe que les paiements de sinistres s’échelonnent dans le temps d’une façon sensiblement constante. Il suffit donc de connaitr cette statistique pour l’appliquer aux données de l’exercice qui se clôt et obtenir ainsi une évaluation de ce qui devrait être payé dans l’avenir Exemple : Une société d’assurances constate pour une catégorie dommage pour 100% de sinistres payés concernant un exercice donné, 30% sont payés dans l’année même, 35% l’année suivante, 25% au bout de 2 ans et 10% au bout de 3 ans. A la clôture de l’exrcice 1997, le montant des sinistres payés dans l’année s’élevait à 227.200 au total. Ceci correspondait aux sinistres des exercices de survenance : -
1997 1996
78.000 74.200
-
1995 1994
60.000 15.000
Si on suppose la statistique valable, on peut en déduire que pour 1997, les 78.000 F payés représentent 30% du total des sinistres à payer pour cet exercice, et qu’il faut mettre en provision 35% + 25% + 10% = 70% de ce total soit : 78.00 / 30% x 70% = 182.000 F Pour 1996 les 74.200 représentent 35% du total des sinistres à payer pour cet exercice, et qu’il faut mettre en provision 25% + 10% = 35% de ce total, soit : 74.200 / 35% = 74.200 F Pour 1995, les 15.000 F représentent 10% du total des sinitres à payer pour cet exercice, mais d’après la statistique, il ne doit plus rien y aavoir à mettre en provision pour cet exercice. On compare, pour chacun des deux derniers exercices de survenance, entre les méthodes dossier par dossier, coûts moyens de sinistres et cadence des règlements. On retient le montant le plus élevé de ces méthodes pour les deux derniers exercices de survenances. Important Le total des évaluations brutes définies par ces méthodes doit être majorés de 5% minimum à titre de chargement pour la gestion des dossiers de sinistres. Il ne faut pas confondre ce chargement de gestion avec le taux de frais de gestion courant pendant la durée des contrats utilisés pour le calcul de la provision pour risques en cours. 5.2.4. La Comptabilisation de la Provision pour Sinistres à Payer Cette provision constate en fait, qu »en plus des sinistres déjà payés, la compagnie aura par la suite d’autres paiements à effectuer concernant l’exercice en cours et ceux précédents. C(est donc une charge qu’il faut ajouter aux sinistres payés, en contrepartie, on inscrira cette provision pour sinistres à payer au passif du bilan
19
Exemple : En reprenant l’exemple utilisé en 5.2.3 , on saiyt que l société a payé dans l’année, pour cette catégorie dommages 227.200 de sinistres. L’évaluation selon la méthode dossier par dossier (hors chargement de gestion) s’élève par chacun des exercices de survenance aux montant suivant : Exercices de Survenance - 1997 - 1996 - 1995 - 1994
Evaluations 180.000 75.000 25.000 1.000
La société désire retenir le montant le plus élevé entre les deux évaluations. On compare par exercice de survenance entre les deux méthodes et on retiens, pour les deux exercices de survenance, le montant le plus élevé Exercices de Survenance -
1997 1996 1995 1994
Evaluation selon les Méthodes Dossier par Cadence des Dossier Règlements 180.000 182.000 75.000 74.200 25.000 XXX 1.000 XXX Total des Evaluations à Retenir
Montants à Retenir 182.000 75.000 25.000 1.000 283.000
Il ne faut pas omettre d’ajouter le chargement de gestion de 5% minimum PSAP à constituer = 283.000 + (5% x 283.000) = 297.150 80 – Exploitation Générale Charges Sinistres payés (total) 227.200 A ajouter : Provision pour Sinistres à Payer à 297.150 la Clôture de l’exercice
Produits
Comme nous sommes en comptabilité à partie double, le fait d’ajouter un montant au débit du CEG entraîne un crédit en contrepartie au compte 325 – Provisions pour sinistres à Payer qui figure comme compte créditeur au passif du bilan. L’écriture correspondante au journal est la suivante :
80 325
31/12/97 Exploitation Générale Provision pour Sinistres à Payer Constitution de la provision au 31 décembre
297.150 297.150
Mais la fin de l’exercice précédent la société avait également constitué une provision pour sinistres à payer (à moins d’avoir démarré son exploitation cette année). Il faut reprendre en déduction des charges de cette année la provision constituée à la fin de l’exercice précédent qui n’a plus de raison d’être puisque la provision constituée fin 1997 comprend tous les sinistres qui restent à payer, y compris ceux des exercices précédents. Charges
Produits 20
Sinistres payés (total) A ajouter : Provision pour Sinistres à Payer à la Clôture de l’exercice A déduire : Provision pour sinistres à payer l’ouverture de l’exercice Charges de Sinistres de l’exercice
227.200 297.150
273.8000 250.550
Cette déduction dans un débit correspond donc à un crédit. La contrepartie, (débit au compte 325 – Provision pour Sinistres à Payer) représente l’annulation de la provision au 31 Décembre précédent. Vous remarquerez que le sous total « Charges des sinistres payés dans l’année la provision à constituer en fin d’exercice et d’autre part, on retranche la provision constituée à la fin de l’exercice précédent. L’écriture de reprise de l’ancienne provision au journal est la suivante
325 80
31/12/97 Provision pour Sinistres à Payer Exploitation Générale Reprise de l’ancienne provision au 1/1/97
273.800 273.800
Le compte 325 – Provision pour sinistres à payer » fonctionne donc une fois par an, en fin d’exercice, d’une façon identique à celle du compte « 37 – Stocks de Marchandise » en comptabilité classique. Après passation des écritures , il se présente de la manière suivante : Débit (Virement au CEG de l’ancienne provision) Solde Créditeur
273.800
273.800
297.150
297.150
570.950
570.950
Crédit Provision constituée en fin d’exercice précédent Constitution de la nouvelle provision en fin d’exercice
Le solde du compte a bien été rectifié et c’est le nouveau montant de provision qui figurera en fin d’exercice au passif du bilan. 5.2.5. Exercice d’application Pour la catégorie incendie, on vous donne les chiffres suivants extraits de la comptabilité d’une société d’assurances : Sinistres payés en 1997, par exercice de survenance : -
exercice de survenances 1997 exercice de survenances 1996 exercice de survenances 1995 exercice de survenances 1994
700.000 680.000 340.000 85.000
La cadence des règlements observée dans cette catégorie est la suivante 33% sont réglés dans l’exercice de survenance 21
35% sont réglés la 2e année 27% sont réglés la 3e année 5% sont réglés la 4e année L’évaluation selon la méthode dossier par dossier pour cette catégorie donne les montants de sinistres restant à payer suivants : -
1.330.000 Pour l’exercice de survenance 1997 - 412.000 Pour l’exercice de survenance 1996 - 82.000 Pour l’exercice de survenance 1995 - 5.000 Pour l’exercice de survenance 1994
Les provisions pour sinistres à payer au 31/12/1996 était de 1.912.250 F. La société a obtenu l’accord de la commission de contrôle pour utiliser la méthode statistique de la cadence des règlements Travaux à faire 1) Déterminer la provision pour sinistres à payer selon la méthode de la cadence des règlements, par exercice de survenance. 2) Déterminer le montant total de provision pour sinistres à payer à constituer selon le Code Cima 3) Présenter l’extrait du compte d’exploitation générale faisant ressortir le sous total : « Charge de Sinistres de l’exercice » 4) Enregistrer au journal de la société , l’écriture de variation de provision 5) Présenter le compte « Provision pour sinistres à payer » 5.3. La provision pour annulation de primes Il s’agit d’une estimation, basée sur la statistique des annulations des années précédentes, destinées à prendre en compte les annulations probables sur les primes arriérées à la fin de l’exercice. Comme les provisions précédentes, si le calcul en est effectué. Nous ne donnerons donc ci-après que les grands principes qui permettent d’effectuer une estimation aussi proche que possible de la réalité. La provision pour annulation de primes doit figurer dans le compte « 3209 » en net de commission, mais brut de cession en réassurance, comme pour la provision pour risques en cours. 5.3.1. Exemple de Calcul
5.3.2. Comptabilisation de la provision pour annulation de primes Nous rappelons Comptabilisation de la provision pour annulation de primes Nous rappelons que les primes sont enregistrés dans les comptes de produits au moment de l’émission des contrats. La provision pour annulation de primes, nous l’avons vu, est destinée à couvrir les risques d’annulation de ces primes En fin d’exercice, il s’agit de diminuer les produits de l’entreprise. Au Compte d’Exploitation Générale, comme pour la provision pour risques en cours, il faut donc « soustraire » ce montant des primes émises. Dans notre exemple, ceci se présentera de la façon suivante : 80 – Exploitation Générale Charges Produits Primes émises, nettes d’annulations XXXXXX A déduire Provision pour annulation de primes à la 5.640.000 clôture de l’exercice 22
Cette déduction au crédit de CEG équivaut à un Débit : la contreprtie se trouve au compte « 3204 – Provision pour annulation de primes » qui figurera comme compte créditeur au Passif du bilan L’écriture correspondante au journal est la suivante :
80
31/12/n Exploitation Générale (déduction du crédit = débit ) 3204 Constitution de la provision au 31 décembre
5.640.000 5.640.000
Mais à la fin de l’exercice précédent, la société avait également constituée une provision pour annulation de primes. Or les annulations réelles effectuées ne sont pas comptabilisées en diminution de cette provision puisque celle-ci est déterminée de façon statistique. Il faut donc reprendre dans les produits de cette année , la provision constituée à la fin de l’exercice précédent. En supposant, dans notre exemple que la provision constituée l’an passé était de 5.500.000, le CEG se présentera en fait de l façon suivante :
Charges
80 – Exploitation Générale Produits Primes émises, nettes (total) A déduire Provision pour annulation de primes à la clôture de l’exercice Provision pour annulation de primes à la clôture de l’exercice
L’écriture de reprise de l’ancienne provision au journal est la suivante : 320 Provision pour annulations de primes 5.500.000 (déduction du crédit = débit) 320 Exploitation générale Reprise de l’ancienne provision au 1/1/n
3204 – Provision pour Annulation de primes Débit (Virement au CEG de 5.500.000 l’ancienne provision) Solde Créditeur 5.640.000
5.500.000 5.640.000
XXXXXX 5.640.000 5.500.000
5.500.000
Crédit Provision constituée en fin d’exercice précédent Constitution de la nouvelle provision en fin d’exercice
11.140.000 11.140.000 Le solde du compte a bien été rectifié et c’est ce nouveau montant de provision qui figurera en fin d’exercice au Passif du bilan. On remarque que cette provision fonctionne dans le même sens que la provision pour Risques en Cours : on fera donc figurer l’ensemble de ces deux provisions sur une même ligne au CEG et au bilan, sous l’appellation « Provision de Primes ». nous aurons alors : 23
80 – Exploitation Générale Charges Primes émises, (total) A déduire Provision de primes à la clôture de l’exercice ‘à ajouter Provision de primes à l’ouverture de l’exercice Primes de l’exercice
Produits XXXXXX 5.640.000 5.500.000 XXX
5.4. Les Provisions Mathématiques Dans les sociétés travaillant en vie – capitalisation, le risque est fonction de temps. En effet, l’assuré en cas de décès par exemple, devrait normalement payer une prime croissante avec sa probabilité de décès. Ceci ne serait pas très commercial, ce serait lui rappeler qu’il vieillit et qu’il a plus de probabilité de décéder que l’année précédente. Les sociétés ont remplacé la prime croissante par une prime nivelée, c’est à dire qu’on ajoute à la prime de risque, une prime d’épargne variant en sens inverse. L’actualisation et la rentabilité financière de ces primes d’épargne font l’objet de calculs financiers complexes et nombreux dans les compagnies, c’est le travail du service actuariat. Ce service indique en fin d’année à la comptabilité générale, le montant de provisions mathématiques à constituer. Ces provisions sont ajoutées aux charges (sinistres, capitaux, arrérages et rachats payés dans l’exercice, en contrepartie, elles figurent au passif du bilan De même que pour les provisions pour sinistres à payer, l’ancienne provision constituée en fin d’exercice précédent, qui n’a plus de raison d’être, est reprise en déduction des charges. Exemple : Un extrait de la balance avant inventaire d’une société Vie – Capitalisation donne les comptes suivants à la fin d’un exercice : Nos Comptes Débit Crédit 3104 Provisions 12.152.000 Mathématiques 6010 Sinistres 1.086.000 6012 Capitaux Echus 214.000 6013 Arrérages Echus 206.000 6014 Rachats 211.000 70 Primes Emises 3.766.000 Le service actuariat indique que les provision mathématiques à constituer au 31 Décembre s’élèvent à :13.966.000 F 80 – Exploitation Générale Charges Produits Sinistres 1.086.000 Primes Emises 3.766.000 Capitaux Echus 214.000 Arrérages échus 206.000 Rachats 211.000 1.717.000 13.996.000 Provisions Mathématiques à la clôture de l’exercice ‘à déduire 12.152.000 Provisions 24
Mathématiques à ‘ouverture de l’exercice Le compte 3104 – Provision Mathématiques se présentera ainsi 3104 – Provisions Mathématiques Virement au compte 12.152.000 variation de l’ancienne provision Solde créditeur qui 13.996.000 s’inscrira au Passif du bilan 26.148.000
12.152.000
Montant à l’ouverture
13.996.000
Création de la nouvelle provision pour le compte variation de provision
26.146.000
5.5 Les autres Provisions techniques Nous nous bornerons ici à les énumérer en indiquant brièvement leur objet. Provision pour risques croissants En maladie et invalidité, différence des valeurs actuelles des engagements de l’assureur et de l’assuré. La prime est constante mais le risque s’aggrave avec le vieillissement de l’assuré Provision pour Egalisation Pour les risques cycliques tels que le grêle Provisions pour Ristournes à Payer aux assurés Provision pour Appareils de Prothèse Destinées à faire face au renouvellement des appareils de prothèse alloués par décision judiciaire dans les assurances accidents du travail Provisions pour participation aux excédents Destinées à prendre en charge les participations dans le résultats alloués ux assurés et non versées à l’inventaire dans le cas où cette provision de participation obligatoire des assurés vie (loi du 1er janvier 1967) n’a pas été incorporée à la provision mathématique. Provisions de recours à encaisser Ce sont des provisions négatives. Légalement facultatives,elles préviennent en fait une réintégration fiscale encaissée au titre de l’exercice par rapport aux sinistres à charge (paiement – provisions) au titre de ce même service, ne peut être supérieure à celle constatée lors de l’inventaire (à la fin de l’exercice) les trois derniers exercices de survenance précédents. Exception faite de la participation aux excédents, la comptabilisation de ces provisions techniques diverses se fait conformément au principe habituel des provisions techniques par annulation au crédit, puis reconstitution au débit du compte variations des provisions 5.6. Présentation au bilan des provisions La dotation technique, qui est une charge de l’exercice s’enregistre comme nous l’avons vu, en contrepartie dans des comptes de la classe 3 qui figurent au passif du bilan des compagnies ‘assurances. Ces provisions représentent les engagements des assureurs envers les assurés et bénéficiaires des contrats : ce ne sont pas des capitaux propres de l’assureur et ce sont pas non plus des dettes au sens classique du terme. Elles vont donc figurer en dehors de ces deux rubriques au passif du bilan
Capitaux Propres 25
Capital social Réserves Total des capitaux propres et réserves Provisions Techniques Provisions techniques de primes Provisions techniques de sinistres Total des Provisions Techniques Dettes Etc..
XXXXX XXXXX XXXXX XXXXX XXXXX XXXXX
En IARD la principale provision technique de primes que nous avons est la provision pour risque en cours et la provision pour sinistres à payer est la plus importante des provisions techniques de sinistres
1- LES AUTRES REGULARISATIONS D’INVENTAIRE De même que les sociétés industrielles et commerciales, les compagnies d’assurances doivent rattacher à l’exercice les charges et produits étudiés en fascicule s’y rapportant. Les mécanismes de rattachement des charges et des produits étudiés en fascicule 3, § 4. 2. et 4. 3. sont également utilisés en comptabilité d’Assurances, mais les comptes sont différents.
1. 1. Régularisations des charges et des produits 1. 1. 1. Produits à recevoir En fin d’exercice, on crédite le compte de produit concerné par le débit du compte 458 – produits à recevoir. En début d’exercice suivant l’écriture est contrepassée à la réouverture des comptes. Enfin, à la réception du produit, l’écriture est comptabilisée normalement. Néanmoins, certaines opérations sont particulières aux sociétés d’Assurances et nécessitent une étude plus approfondie : il s’agit essentiellement des primes à recevoir et des intérêts ( coupons sur emprunts obligatoires à encaisser. 1. 1. 2. Primes à Recevoir Pour certains contrats, les primes sont émises à termes échu car la police est établie selon des critères qui ne peuvent être exactement connus qu’à posteriori (salaires du personnel d’une société, chiffre d’affaires réalisé, etc.). En fin d’exercice, la société d’assurances évalue le montant approximatif de prime Acquise et Non Emise. Par ailleurs, d’autres primes peuvent concerner une exercice et, pour des raisons techniques, ne pas avoir été émises à la date d’inventaire. En vertu des principes de rattachement à l’exercice des charges et produits y afférents, la société va comptabiliser dans l’exercice ces primes Acquises et Non Emises ( P. A. N. E.)
26
Il convient également de calculer la commission due sur ces primes. Le net est porté en contrepartie au compte de régularisation Actif 468 – Primes Acquises Non Emises. Exemple : Evaluation de prime 1 000 f. Commission 20% L’écriture au journal sera du type : 31 / 12 / n 800 486 65
- Primes Acquises et Non Emises - Commission sur P. A. N. E. 70
200
Evaluation des P. A. N. E.
1 000
Il est à noter que cette écriture est en même temps une régularisation de charges (commissions ) et de produits ( Primes ). Cette écriture sera contre passée à la réouverture des comptes de l’exercice suivant, afin que l’émission réelle de ces primes donnent lieu à des écritures classiques. Nous aurons donc, à la réouverture des comptes : 01 / 01 / n + 1 70 486 65
- Primes Emises - Primes Acquises Non Emises
1 000 800
- Commissions
200
Puis à l’émission normale de la prime : …/…/n+1 41 65
Agent, Assurés ou Courtiers Commissions 70
Primes Emises
800 200 1 000
Les comptes 65 – Commissions et 70- Primes Emises ont enregistré dans l’exercice n les montants y afférents, mais ils sont nuls pour cette opération dans l’exercice n + 1 Le compte 486 – Primes Acquises et Non Emises et un compte d’Actif. 1. 1. 3 Coupons courus au 31 Décembre Les sociétés d’assurances, nous l’avons vu en fascicule 4, possèdent au minimum un tiers de leurs placements en obligation. A l’inventaire, on peut se trouver face à deux possibilités : 27
- le coupon annuel ( l’intérêt servi ) de l’obligation vient d’échoir et n’a pas encore été encaissé. Dans ce cas, le montant est connu et l’écriture suivante sera comptabilisée :
545
Coupons et intérêt échus et non recouvrés
7731
×
Revenus des Obligations
×
Le compte 545 est un compte d’Actif. - la date d’échéance du coupon annuel est passée et il convient donc de calculer pour chaque titre dans ce cas, le prorata d’intérêt couru jusqu'à la date d’inventaire ( intérêt appartenant à l’exercice ). Dans ce cas, le compte de régularisation Actif 4857 – intérêts courus et non échus, sera utilisé :
4857
Intérêts courus et non échus
7731
×
Revenus des obligations
×
Cette écriture sera contre-passé à la réouverture des comptes en début d’exercice suivant de façon à pouvoir comptabiliser normalement l’encaissement du coupon à la date d’échéance. Le compte 458 – Produits à Recevoir est un compte d’Actif.
1. 1. 4. Produits constatés d’avance C’est exactement le même mécanisme que celui étudié en fascicule 3, § 4. 3. 2., mais le compte utilisé est le suivant : 475 – Produits perçus ou comptabilisés d’avance au lieu et place de 487 – produits constatés d’avance. 1.1. 5 Charges à paye Selon le même mécanisme que celui vu en fascicule 3, § 4. 2. 2. , on débite le compte de charges concerné par le crédit du comptes : 470 – charges à payer au lieu de place des sous-comptes indiqués en comptabilité générale. En début d’exercice suivant, l’écriture est contrepassée à la réouverture des comptes et sur paiement effectif de la charge, l’écriture est comptabilisée normalement. Le compte 470 – Charges à payer est un compte de Passif 1. 1. 5 Charges constatées d’avance
28
Le compte 486 – Charges constatées d’avance, utilisé en comptabilité générale, est remplacé par le compte 480 Charges payées ou comptabilisées d’avance en comptabilité d’Assurances. Le mécanisme vu en fascicule 3, § 4. 2. 1. , est strictement identique en comptabilité d’assurances. Le compte 480 – Charges payées ou comptabilisées d’avance est un compte d’Actif. 1. 1. 6. Charges à répartir sur plusieurs exercices Bien que le mécanisme soit sensiblement identique dans l’esprit, la démarche suivie en comptabilité d’Assurances est légèrement différente. On enregistre les charges à répartir directement en compte 20 – Frais d’établissement qui figure à l’Actif en début des comptes d’immobilisations, puis, ce compte est amorti comme s’il s’agissait d’un bien, mais selon des critère particuliers étudiés plus loin, en 1. 4. 1. 2. Les Provisions Pour dépréciation Hormis les provisions pour dépréciation étudiées à l’occasion de l’évaluation des placements en fascicule 4, les autres provisions pour dépréciation d’éléments d’actif fonctionnent selon les mêmes principes que ceux définis en comptabilité classique ( fascicule 3 ). Mais ici encore, les comptes utilisés en comptabilité d’Assurances différent de ceux étudiés en fascicule 3. Les numéros des comptes de provisions pour dépréciation d’éléments d’actif s’obtiennent en plaçant le chiffre 9 à la fin des numéros des comptes d’actifs correspondants ( et non en se plaçant en deuxième position à partir de la gauche ). Les différents comptes de Dotations aux Provisions seront indiqués au fur et à mesure des exemples indiqués ci-après. 1. 2. 1. Provision pour dépréciation de valeurs immobilisées Certaines valeurs de placement telles que terrains, immeubles, titres non cotés en Bourse, peuvent faire l’objet d’une provision pour dépréciation par suite d’une perte de valeur par rapport à la valeur d’achat. Cette dépréciation doit être constatée avant d’effectuer l’évaluation globale des placements selon l’art. R 332- 20 ( voir fascicule 4 ). C’est donc la valeur nette de dépréciation qui sera prise en compte dans l’évaluation des placements. Il s’agit d’une dépréciation hors exploitation. L’écriture sera du type :
29
839
Dotations aux Provisions pour dépréciation
×
2109 (210) – Provision pour dépréciation du compte … 2129 (212) – Provision pour dépréciation du compte … 2139 (213) – Provision pour dépréciation du compte …
×
Remarque : Le compte 839 – Dotation aux Provisions pour dépréciation exceptionnelle remplace en comptabilité d’assurances le compte 686 – Dotation au Provisions financières utilisé en comptabilité générale ( cf. fascicule 3, § 3. 1. 1. )
1. 2. 2. Provision pour dépréciation des placements non admis Les placements non admis en représentation des engagements règlementés (comptes 51 et 55 ) font l’objet, à l’inventaire, d’une évaluation valeur par valeur comme en comptabilité générale ( voir fascicule 3, § 3. 1. 2.). Il n’y a pas de compensation effectuée entre les valeurs en plus value et celles dépréciées. La constatation de cette dépréciation hors exploitation donnera lieu à une écriture du type :
839
Dotations aux Provisions pour dépréciation 519 559
(51) – Provision pour dépréciation du compte … (55) – Provision pour dépréciation du compte …
×
×
Remarque : On utilise le compte 839 – Dotation aux provisions pour dépréciation exceptionnelle au lieu du compte 686 – Dotation aux provisions financières. 1. 2. 3. Provision pour dépréciation des comptes de tiers Lorsque des créances sur les Agents, Courtiers ou Assures présentent des aléas quant à leur recouvrement, il convient de le constater en les virant du compte ordinaire au compte 416 – Créances douteuses. Ceci est à rapprocher du virement des créances douteuses au compte 416 – Clients douteux étudié en fascicule 3, § 3. 1. 3. 2. 30
L’écriture de dotation aux provisions pour dépréciation du compte de tiers sera du type :
689
Dotations aux Provisions pour dépréciation 409 419 459 469
×
(40) – Provision pour dépréciation du compte … (41) – Provision pour dépréciation du compte … (45) – Provision pour dépréciation du compte … (46) – Provision pour dépréciation du compte …
×
Remarque : Le compte 689 – Dotation aux provisions pour dépréciation remplace en comptabilité d’assurances le compte 681 – Dotation aux provisions utilisées en comptabilité générale. La provision pour dépréciation des comptes de tiers est une provision d’exploitation. 1. 2. 4. Utilisation des provisions Quand le montant de la perte réelle est connu ( vente du bien déprécié, en encaissement de la créance douteuse ), celui-ci est enregistré au compte 820 – pertes sur exercices antérieurs en contrepartie du compte 416 – créances douteuses. La provision constituée au compte 419 – provision pour dépréciation est reprise en contrepartie du compte 829 – Utilisation des provisions et, en cas de surplus de provision par rapport à la perte réelle, ce surplus est enregistré au compte 828 – Reprises sur provisions antérieures. Exemple : Une société d’assurances possède une créance de 15 000F sur un agent. Une provision de 2 000F doit être constituée. 31 / 12 / n. 416
Créances douteuses 15 000 410
689 419
Compte avec les Agents
Dotation aux Provisions Provision pour dépréciation compte Agent constitution Provision
15 000
2 000 2 000
1er hypothèses : la compagnie récupère 12 000F …/…/n+1
31
562 820 416
419
829
Banque
12 000
Pertes sur exercices antérieurs Créances douteuses Paiement de l’Agent x
3 000
Provision pour dépréciation Du compte Agent
2 000
15 000
Utilisation des provisions Reprise provision constituée
2 000
2e hypothèse : la compagnie recupère 14 000F
…/…/n+1 562
Banque
14 000
820
Pertes sur exercices antérieurs Créances douteuses Paiement de l’Agent x
1000
Provision pour dépréciation Du compte Agent
2 000
416
419
828
829
Reprises sur provisions antérieures Utilisation des provisions Reprise provision constituée
15 000
1 000
1 000
Remarque : Les comptes 828 et 829 remplacent les comptes 78 – Reprises sur provisions vus en comptabilité générale.
32
1. 3. Les provisions pour pertes et charges Bien que la dénomination générale de ces comptes soit légèrement différente, ces provisions ont déjà été étudiées en comptabilité classique sous le titre Provisions pour Risques et Charges ( voir fascicule 3. § 3. 4. ). Lors de la constitution, on crédite le compte de Provision intéréssé par le débit des comptes : - 685 – Dotations aux Provisions, lorsque la charge prévue fait partie de l’exploitation normale de la société. - 835 – Dotations aux Provisions pour perte, lorsque la perte prévue est hors exploitation. - 87 – Pertes et Profits, lorsque le compte crédité est 150 – Provision pour garantie des moins- values sur titres gérés ; il s’agit de titres appartenant à d’autres organismes que la société d’assurance gère, et pour lesquels elle s’est engagée à répondre de la dépréciation subie.
1. 3. 1. Utilisation des Provisions pour Pertes et Charges Comme en comptabilité classique, le processus est différent selon qu’il s’agit de charges d’exploitation ou de pertes hors exploitation ; seuls les numéros et noms des comptes de pertes et Profits changent par rapport à la comptabilité classique. 1.3.1.1. Provision correspondant à une charge d’exploitation Deux cas peuvent se présenter : -
Provision constituée inférieure au montant de la charge réelle, même écriture que vue en fascicule 3 § 3.4.4. ; Provision constituée supérieure au montant de la charge réelle, le surplus enregistré au compte 828 – Reprises sur provisions antérieures.
1.3.2.1. Provision correspondant à une perte hors d’exploitation. -
La perte est enregistrée, au moment du paiement, dans le compte correspondant de pertes exceptionnelles. La provision constituée est reprise en contrepartie du compte 829 – Utilisation des provisions pour le moment de la perte, le surplus éventuel étant enregistré au compte 828 – Reprises sur provisions antérieures. Exemple : Provision constituée 20.000F 1ère hypothèse : Perte de 25.000F
84 562
15
Pertes exceptionnelles Banque Paiement de la perte
25.000
Provision pour Pertes et Charges
20.000
25.000
33
829
Utilisation des Provisions Reprise provision constituée
20.000
2ème Hypothèse : Perte de 18.000F
84
Pertes exceptionnelles Banque Paiement de la perte
18.000
562
Provision pour Pertes et Charges Utilisation des Provisions Reprise sur provisions antérieures Régularisation provision constituée
20.000
829 828
15
18.000
18.000 2.000
1.4 Les Amortissements Le principe de l’amortissement fonctionne selon le même principe que celui défini en comptabilité générale, c'est-à-dire l’incorporation de chaque année dans les charges d’une fraction de la valeur des biens amortissables en fonction de leur durée d’utilisation. Les numéros de compte correspondants d’amortissements des éléments d’Actif s’obtiennent en plaçant le chiffre 8 à la fin du numéro des comptes d’Actif correspondants. 20
- Frais d’établissement
212
– Constructions
208 - Amortissements des Frais d’établis 2128 - Amortissement des Constructions
214
- Matériel et Outillage 2148 – Amortissement du Mat et Outil
215 - Matériel de Transport 216 - Autres immobilisations corpor 2160 - Mobilier, Mat de Bureau 2162 - Agencements, Aménagements, Installations 218 - Immobilisations incorporelles 2183 - Brevets d’invention
2158 – Amortissement du Mat de Transport 2168 – Amortissements des Autres immobilisations corporelles 2188 – Amortissements des Immobilisations incorporelles
Ce qui diffère essentiellement de la comptabilité générale, ce sont les taux à appliquer d’une part et, d’autre part, l’amortissement de l’Actif fictif. 34
1.4.1. Amortissement des Frais d’Etablissement Outre les de recherche, d’études, de constitution, d’acquisition des immobilisations, dans les compagnies d’assurances ce compte peut enregistrer des commissions payées d’avance et des frais d’acquisition des contrats précomptés (art.R322-9 et 76 et R332-33). Pour ce qui concerne les frais de recherche, d’études, de constitution et ceux d’acquisition des immobilisations, ils sont amortis, comme en droit commun au maximum en cinq ans par l’intermédiaire du compte 680- Dotations aux Amortissements. Pour les commissions et frais d’acquisition de contrats, le délai peut être porté à dix ans sur autorisation du Ministère des Finances. Le compte de dotations aux amortissements est un sous – compte du compte 65-Commissions. Il s’agit du compte 658- Amortissement des Frais d’acquisition précomptés. En fait, cette procédure n’est utilisée pratiquement que par les sociétés qui débutent et qui n’ont pas de moyens financiers suffisants pour incorporer ces charges directement dans l’exercice. 1.4.2 Amortissement des Autres Eléments d’Actif Les immeubles sont amortis sur cent ans, aux taux de 1%. Ce taux est également applicable pour les parts et actions de sociétés immobilières et non cotées qui sont, dans ce cas, assimilées à des immeubles. Certains immeubles à dépréciation rapide peuvent être amortis plus rapidement (supermarchés, bâtiments industriels) Le matériel et le mobilier sont amortis au taux minimum de 10% par an. Le compte principal de dotation est le compte 681 – Dotation aux amortissements des immobilisations 1.5. Présentation des Comptes d’une Société d’Assurances Compte tenu des particularités évoquées jusqu’à présent, le processus de regroupement des comptes d’une société d’assurances s’effectue selon les mêmes principes généraux que ceux étudiés pour la comptabilité classique avec la particularité de dresser un compte général supplémentaire regroupant les éléments exceptionnel (hors exploitation) établissement de la balance avant inventaire, en fin d’exercice calcul des provisions techniques, des amortissements et autres provisions enregistrement des écritures d’inventaire relatives aux provisions, aux amortissements et aux régularisations des comptes de gestion. Etablissement du compte d’Exploitation Générale, du Compte Perte et Profits et du Bilan Pour mieux illustrer notre propos, nous allons, dans un premier temps, vous donner les représentations des CEG, compte PP et Bilan agrémentés de commentaires sur leur contenu puis, au travers d’un exercice synthétique, mettre en application ce qui a été énoncé précédemment. Enfin nous verrons au chapitre 4 que la présentation qui est donnée ci-après n’est qu’indicative puisqu’elle ne tient pas compte des particularités de présentation dues à l’incidence de la réassurance. 1.5.1. Présentation du Compte d’Exploitation Nous avons étudié dans le fascicule 4, les provisions techniques et leur présentation au CEG, nous ne reviendrons donc pas sur ce point
35
En ce qui concerne les comptes de charges, ceux-ci sont présentés comme la Charge de Sinistres en sous –groupes : commissions versées aux intermédiaires qui, outre les comptes de commissions versées, regroupent les comptes d’amortissement des frais d’acquisition des contrats : autres charges qui regroupent les comptes de charges 61 à 66 inclus, ainsi que les dotations aux amortissement et Provisions des valeurs autres que celles de placements admis en couverture : charges de placements qui outre, les frais financiers, regroupent les dotations aux amortissements enregistrés dans les comptes de la classe 8. en effet, ceux-ci sont regroupés dans le compte général de Pertes et Profits étudiés en 1.5.2. Nous vous présentons ci-après un compte d’Exploitation Générale d’une société d’Assurances IARD en indiquant les comptes qu’il regroupe : Compte d’Exploitation Générale. N° Compte 60 Prestations et frais payés A ajouter : Provision de 325 Sinistres à clôture A déduire : Provision de 325 sinistres à l’ouverture Charge de Sinistres Sous total - Commissions 65 (y compris 658) - Autres Charges - Frais de Personnel 61 - Impôts et Taxes 62 - T.F.S.E 63 - Transports et Déplac 64 - F.D.G. 66 - Dotations aux Amort et 680-681 Provisions (autres que placements 685-689 admis) Sous total autres Charges Commissions et autres charges - Charges des Placements - Frais Financiers 67 - Dot aux amortissements 681 des valeurs de placements - Solde Créditeur Total -
N° Compte Primes Emises A déduire : Provision primes à la clôture A ajouter : Provision primes à l’ouverture Primes de l’exercice Produits Financiers
- Solde Créditeur
70 de 320 de 320 Sous total 77
Total
36
1.5.2. Présentation du Compte Pertes et Profits Comme indiqué précédemment, on y regroupe les comptes se résultats de la classe 8. Il reprend à son débit les pertes, les dotations aux provisions hors exploitation et les dotations aux réserves (voir chapitre 3), l’impôt sur les bénéfices ainsi que les provisions pour moins-values des placements à la clôture déterminées selon les articles R 332-19 et 20 (voir fascicule 4, chapitre 4) A son crédit, il reprend les profits, les reprises et utilisations de provisions constituées, ainsi que les provisions pour moins values des placements à l’ouverture, déterminées selon les art. R332-19 et 20. en fait, le compte général de Pertes et Profits, en ce qui concerne cette provision des art. 332-19 et 20, joue le rôle de compte de dotations selon le même principe que celui étudié en comptabilité d’assurances (fascicule 4) pour la constitution et la reprise des provisions techniques Compte Général des Pertes et Profits N° N° Compte Compte 80 Pertes d’exploitation de 80 Profits d’exploitation l’exercice Pertes sur exercices 820 Profits sur exercices 822 antérieurs antérieurs Provision pour moins 192 Provisions pour moins- 192 values des placements à la values des placements clôture à l’ouverture Dotation de l’exercice aux 831 Reprises sur provisions 828 Réserves Diverses antérieures Dotation de l’exercice aux 831 Utilisation des 829 Réserves Réglementaires provisions précédemment constituées pour couvrir des pertes 833 845 Dotation aux Provisions pour Profits Exceptionnels dépréciation 835 Pertes Exceptionnelles 839 Impôts sur les Bénéfices 840 Bénéfice (Solde Créditeur) Perte (Solde Débiteur) Total Total Vous noterez que les comptes 840 et 845 enregistrent les Pertes et Profits exceptionnels au lieu et place des comptes 65, 67 et 77 en comptabilité générale. 1.5.3. Le Bilan Il se présente pratiquement comme un bilan classique avec, bien sûr, la particularité de ne pas avoir de stocks de marchandises, la classe 3 étant utilisée au PASSIF pour les Provisions Techniques Vous remarquerez également qu’il n’y a pas de grands regroupements de postes comme la comptabilité générale, à savoir : actif immobilisé, circulant, dettes etc.. Il n’y a pas de compensation des créances et dettes envers les tiers. Ainsi, si une société a à la fois des créances sur les agents et des dettes envers les agents, les créances figureront intégralement à l’actif, de même les dettes au Passif (Voir Bilan – type pages suivantes) Actif Montants
Amort. et
Montants 37
20
21
23 A 27
19
4
bruts
Provisions Comptes
Frais d’Etablissement Frais d’acquisition immobilisation Frais d’acquisition des contrats Total des Frais d’Etablissement
204 205 -----------
2048 2058 -----------
Immobilisation en France Immeubles (terrains et constructions) Matériel, Mobilier Installations Immobilisation en cours
210-212 213-219 214-215 216 22
21.8-21.9
23 24 25
239 249 259
Autres Valeur Immobilières France Valeurs Mobilières Admises Prêts et Effets assimilés Titres de participation
Nets
22.9
en
Provision pour dépréciation des immobilisations et titres (192) Total des Valeurs Immobilisées nettes Valeurs Réalisables à Court Terme ou disponibles Créances sur les Agents 419 Créances diverses Comptes de régularisation Actif Titres de placement non admis Banque et C.C.P. Caisse
1920 – 1921 -----------
1920 – 1921
----------
41 (y compris416) 46 48 55 56 57
469 ---559 -----
Total des comptes de tiers et des comptes financiers 87
Résultat (Perte de l’exercice) Total Général
Comptes N° Capitaux Propres et Réserves 0 - Capital 1 - Réserves 3 - Réserves Réglementées 2 - Report
10 110 à 119 130 à 135 12 38
Total Capitaux Propres et Réserves 5
- Provision pour pertes et Charges
6 et 8
Dettes - Total des Provisions et Dettes à Long Terme
1 a 8
7
X
- Provisions Techniques - Primes - Sinistres Total
4 et 5
15
310 – 320 – 330 315 – 325 – 335 X
Dettes à Court Termes - Compte avec les agents - Personnel - Etat (taxes dues) - Compte de régularisation Total des dettes à court terme
41 42 43 47 X
- Bénéfice avant affectation
X X
Total Général
1.5.4. Exercice d’application Synthétique On vous donne la balance avant inventaire de la société d’assurances Dommages ASSURIX au 31 Décembre 1983 N° Comptes Soldes 10 Capital Débit Crédit 112 Réserves statutaires 100.000 113 Réserves Spéciales des plus values nettes 20.000 à long terme 12 Report à Nouveau 50.000 134 Réserves pour fluctuation de charges 2.000 157 Provisions pour charges à répartir 28.000 192 Provisions pour dépréciation des titres 3.000 204 Frais d’acquisition des immobilisations 45.000 2048 Amortissement des frais d’acquisition des 10.000 immobilisations 205 Frais d’acquisition des contrats 6.000 précomptés 2058 Amortissement des frais d’acquisition des 25.000 contrats 210 Terrains 35.000 212 Constructions 200.000 39
2128 215 2158 2160 2168 23 24 25 320 325 410 411 416 419 42 43 46 55 562 57 602 61 62 63 64 65 66 67 702 77 820 845
Amortissement des constructions 35.000 Matériel de Transport 86.000 Amortissement du Matériel de transport 43.6000 Mobilier, Matériel de Bureau 20.000 Amortissement du Mobilier, Matériel de 10.000 Bureau Valeurs Mobilières 2.050.000 Prêts et effets assimilés 746.000 Titres de participation 78.000 Provisions Techniques de Primes 512.000 Provisions Techniques de Sinistres 2.450.000 Dettes envers les Agents 12.000 Créances sur les Agents 245.000 Créances douteuse ( Agents) 10.000 Provision pour dépréciation des comptes 6.000 Agents Dettes envers le Personnel 13.000 Etat (taxes dues) 25.000 Créances diverses 23.700 Titres de placements non admis 80.000 Banque 85.000 Caisse 6.000 Prestations et frais payés 1.430.000 Frais de Personnel 192.800 Impôts et Taxes 12.300 YTFSE 30.000 Transports et Déplacements 10.900 Commissions 423.100 Frais divers de Gestion 52.000 Frais Financiers 48.500 Primes Emises 2.252.800 Produits Financiers 221.500 Pertes sur Exercices antérieurs 15.000 Profits Exceptionnels 65.000 Totaux 5.914.900 5.914.900 On vous indique par ailleurs les renseignements suivants : la provision pour pertes et charges correspond à une charge d’exploitation d’environ 9.000 F à payer en 1984. Les frais d’acquisition des immobilisations correspondent à des frais de mutations sur un immeuble acheté début 1980. la commission figurant au compte 205 sont des commissions à amortir sur cinq ans. Elles ont été payées en 1980 Le mobilier est amorti au taux minimum. Le matériel de transport est amorti de 20% l’an. Aucun mobilier ni matériel de transport n’a été acheté en 183. L’évaluation des valeurs de placement indique qu’il convient de constituer, fin 1983, une provision de 6.000 F avait été constituée, vient de régler 5.000 F ces jours-ci par chèque. Aucune écriture n’a tét comptabilisée L’Agent Y vient d’être mis en faillite ce mois-ci et la société pense récupérer 60% de la créance qu’elle avait sur lui. Le solde de son compte courant était
40
débiteur de 10.000 F. Tous les clients de cet agent lui avaient payé leur quittance. Aucune écriture n’a été enregistrée. L’agent Z, sur lequel la société avait une créance de 4.000 F, a disparu. On peut considérer cette créance comme définitivement perdue. Une expertise des terrains donne une évaluation de 32.000 F Un des titrese de placements non admis est évalué à 5.000 F en prime. La commission est de 15% Tous les coupons échus ont été encaissés, en revanche , les intérêts courus et non échus des obligations se montent à 5.000 F Il reste à payer des Provisions Techniques donne au 31 Décembre 1983 les montants suivants Provisions pour risques en Cours : 2.533.200 F Prévisions pour Sinistres à Payer 2.620.500 F TRAVAIL A FAIRE 1) Calculez les amortissements et provisions à effectuer 2) Enregistrer les écritures d’inventaire au journal 3) Etablissez le compte d’exploitation Générale, le Bilan et le compte de Pertes et Profits NB : Profitez de cet exercice d’application pour vous familiariser avec les comptes du Plan comptable d’assurances
41
42
Société ASSURIX
20
Bilan au 31 Décembre 1983 (avant affectation du Résultat) Montants Nets
10.000 25.000 35.000
8.000 20.000 28.000
2.000 5.000 7.000
Capitaux Propres et Réserves
Immobilisation en France Immeubles (terrains et constructions) Matériel, Mobilier Installations
235.000 106.000
23
Autres Valeur Immobilières en France
A 27
Valeurs Mobilières Admises Prêts et Effets assimilés Titres de participation
19
Provision pour dépréciation des immobilisations et titres (192) Total des Valeurs Immobilisées nettes
4 et 5
Amort. et Provisions
Frais d’Etablissement Frais d’acquisition immobilisation Frais d’acquisition des contrats Total des Frais d’Etablissement
21
Montants bruts
2.050.000 746.000 78.000
3.215.000
Valeurs Réalisables à Court Terme ou disponibles Créances sur les Agents Créances diverses
241.000 23.700
Comptes de régularisation Actif (17.000 + 5.000) Titres de placement non admis Banque (85.000 + 5.000) Caisse
22.000 80.000 90.000 6.000
40.000 72.800
195.000 33.200
------------
2.050.000 746.000 78.000
1920 – 1921
1920 – 1921
158.800
3.056.200
4.000
10 112 113
Capital Sinistres statutaires Réserve spéciale des plus values nette à long terme 12 Report à nouveau 1311 Réserve pour fluctuation de change Total Capitaux Propres et Réserves
et
6.000
31 à 38
Provisions Techniques Primes 533.000 Sinistres 2.620.500 Total …………………………
3.153.700
23.700
5.000
Total des Comptes de tiers et des comptes financiers………………………………….. Total Général………………
22.000 75.000 90.000 6.000
453.700
200.000
Provision Charges
237.000
87
Pertes
2.000 28.000
15
4 et 5
pour
100.000 20.000 50.000
Dettes à Court Terme Compte avec les Agents Personnel Etat (taxes dues) Compte de Régularisation Passif
12.000 13.000 25.000 7.200
Total des dettes à court terme
57.200
Résultat (bénéfice avant affectation
100.000 3.516.900
3.516.900
43
44
2. Les opérations de réassurances Au cour des chapitres, nous avons été amenés à parler de réassurances sans préciser ce dont il s’agissait, ceci afin de ne pas perturber la démonstration de l’enchaînement des opérations comptables d’inventaire. La réassurance est une technique par laquelle l’assureur direct (appelé dans ce cas cédant) cède à un Réassureur une partie des sinistres. Cette technique répond à deux objectifs, d’une part, augmenter la capacité de souscription de l’assureur direct et, d’autre part, diviser les risques souscrits. L’incidence de la réassurance sur la comptabilité est très grande ; en effet , il importe de présenter les comptes de cessions en Réassurance en diminution des comptes d’exploitation pour conserver l’homogénéité de compréhension des résultats. Par ailleurs, les contrats de cessions en Réassurance (appelés traités) sont révisables et dénonçables annuellement ; ceci entraîne l’obligation de calculer des arrêtés de comptes techniques qui prendront en compte les primes et sinistres qui débordent du traité (entrées et sorties de Portefeuille) Enfin, les multiples opérations qui s’effectuent entre assureur et Réassureur ont entraîné la création de comptes –courants d’une part, et de comptes de dépôts, d’autre part 2.1. Les différentes sortes de traités de Réassurances Nous vous rappelons ci-après les différents types de réassurance ainsi que leurs principales caractéristiques. Pour de plus amples précisions, nous vous conseillons de revoir votre cours de droit des assurances de fin de BP 2 ou BTS préparatoire Il existe deux catégorie de traités selon qu’ils sont proportionnels ou non 2.1.1. Les Traités proportionnels Ces traités sont appelés proportionnels car l’assureur cédant donne au réassureur une partie des primes qu’il a encaissées, en contrepartie, celui-ci lui rembourse la fraction de sinistre éventuel en fonction du pourcentage de prime que l’assureur direct lui a verse. Il existe deux sortes de traités proportionnels - Le traité en participation ou quote-part C’est la forme de réassurance la plus simple dans le principe : l’assureur direct donne au réassureur une quote-part identique des primes émises pour les contrats entrant dans le traité. En contrepartie, le réassureur lui rembourse la même quote-part sur les sinistres afférents à ces contrats. Exemple : L’assureur a cédé au réassureur Y 50% des primes émises en incendie risques simples. Le réassureur prendra en charge 50% des sinistres en incendie Risques simples. Le Traité en excédent de capitaux L’assureur et le réassureur définissent, pour la catégorie donnée, le montant de capitaux garantis conservé par l’assureur direct : c’est le plein de conservation. L’assureur cède au(x) réassureur(s) la partie dépassant ce plein de conservation. En cas de sinistre, le réassureur prendra en charge la quote-part correspondant à la fraction de prime perçue portant sur la partie au-delà du plein de conservation. La gestion d’un tel type de traité est très lourde puisqu’il convient de déterminer pour chaque contrat s’il atteint le plein de conservation et, dans ce cas, quel est le montant à céder au réassureur. En cas de sinistre, la même recherche doit être effectuée. Ceci peut se compliquer par le fait que la partie cédée dépassant le plein de conservation peut être fractionnée en plusieurs réassureurs. Remarque concernant les traités proportionnels Ces deux traités ne sont applicables qu’aux contrats à capitaux garantis fixés, ce qui exclut les contrats comportant de la RC. L’assureur direct cède au réassureur une fraction de la prime. Or nous l’avons vu en étudiant le provision pour risques en cours (voir fascicule 4, § 3.2.1.), une partie de la prime sert à payer les dépenses de la société (commissions, frais généraux). L’assureur direct continuant à assurer la gestion des contrats, le réassureur lui reverse un montant sur la fraction de prime qu’il perçoit. Ce montant destiné à rembourser à l’assureur direct les frais généraux sur la partie 45
cédée des contrats est appelée Commission réassurance et figure au compte de Produits 75 – Commission de Réassurance chez l’assureur direct. Les traités de réassurance sont des contrats révisables annuellement le 31 Décembre. Pour permettre au réassureur de prendre en charge les sinistres dès le 1 er Janvier, l’assureur direct verse la partie de primes reportables de l’exercice précédent : c’est l’entrée de portefeuille. De même, en fin d’exercice, le réassureur réserve à l’assureur direct la fraction de primes reportables à l’année suivante qu’il a perçue : c’est la Sortie de portefeuille. La commission de réassurance, définie plus haut, est calculée sur les entrées et sorties de porte feuille. 2.1.2. Les traités non proportionnels Alors que les traités proportionnels étaient basés sur la cession par le cédant d’une partie des primes au réassureur, les traités non proportionnels ne prennent pour base que les sinistres. Une étude statistique est faite par le réassureur sur une catégorie donnée. En fonction de cette étude, le réassureur demandera à l’assureur direct une rémunération forfaitaire pour l’année, en contrepartie, il prendra en charge une partie des sinistres selon les termes du traité. Le traité excédent de sinistres (Excess-Loss) Dans ce traité, le réassureur prend en charge la partie des sinistres dépassant un montant déterminé avec l’assureur en contre partie d’une prime forfaitaire pour l’année. Cette franchise (ou seuil) est appelée priorité. Cette priorité déterminée en fonction des statistiques de l’assureur direct. Plusieurs réassureurs peuvent intervenir au-delà de cette franchise. Comme défini plus haut, ce traité ne s’applique que sur les sinistres de la catégorie définie dans le traité, ce qui limite les calculs (moins de sinistres que de contrats). Ce type de traité peut donc s’appliquer aux contrats qui n’ont pas de garanties fixées (RC) Le traité excédent de taux de sinistres ( (Stop – Loss) Le réassureur, moyennant une prime forfaitaire annuelle, rembourse au cédant un certain montant lorsque le total des sinistres payés ou à payer pour une catégorie représente plus d’un pourcentage donné du montant des primes acquise de la catégorie (pourcentage Sinistres/Primes). Ce pourcentage de sinistralité est fixé dans le traité. Plusieurs réassureurs peuvent intervenir dans ce type de traité. Exemple : Les traités passés entre l’assureur A et le réassureur X, Y et Z prévoient qu’au-delà de 80% de sinistralité , X interviendra jusqu’à 110%, Y de 110 à 130% et Z au-delà de 130%. Chacun de ces réassureurs s’engage à rembourser à l’assureur A, moyennant une prime forfaitaire pour chacun, un certain montant de telle sorte que les sinistres ne dépasses pas 80% des primes de la catégorie. Ce type de traité est de gestion très facile car il se base sur les chiffres annuels de la catégorie. Il peut s’appliquer aux catégories de contrats sans capitaux fixés (RC) 2.2. Les comptes de Réassurance Les opérations comptables qui découlent des traités que nous venons d’étudier, sont regroupées dans les comptes courants tenus, pour chacun des réassureurs, par l’assureur direct. N’oubliez pas qu’un assureur peut se réassurer auprès d’autres réassureurs et il est alors appelé cédant ou réassureur direct. Mais il peut également être le réassureur d’autres sociétés. Dans ce cas, il perçoit des primes (acceptations) dont la comptabilisation sera effectuée au reçu des comptes des cédants. Pour comptabiliser les opérations au compte courant, l’assureur direct établit des comptes techniques par exercices de références. 2.2.1. Les comptes techniques Ces comptes sont dressés par le cédant pour le montant réassuré total : la comptabilisation, pour chaque réassureur intervenant, sera effectuée en appliquant au résultat du compte global le pourcentage revenant à chacun des réassureurs Exemple L’assureur direct X se réassure pour la catégorie incendie – Risques agricoles par un traité en quote-part auprès de différents réassureurs dont les participations varient selon les exercices : 46
Réassureur A Réassureur B Réassureur C Réassureur D
Quote-part : 10% Quote-part : 20% Quote-part : 10% Quote-part : néant Total Cession : 40%
Quote-part : néant Quote-part : 20% Quote-part : 20% Quote-part : 10% Total Cession : 50%
Les renseignements comptables sont les suivants : - Primes de 1984 comptabilisées en 1984 - Primes de 1985 comptabilisées en 1985 - Sinistres de 1985 comptabilisés en 1985
350.000 410.000 78.000
Les traités indiquent que la commission de réassurance est de 30%. Les entrées et sorties de portefeuille seront calculées au taux de 40% des primes. L’assureur X établira, début 1985, le compte technique final de l’exercice 1984 afin que le réassureur A puisse « sortir ». pour ce faire, il va calculer, selon les termes du traité, le montant de primes que ce réassureur a reçu dans l’exercice 1984 mais qui dépassent le 31 Décembre 1984. Les primes doivent « revenir » au cédant puisque le réassureur A ne remboursera pas les sinistres survenus après le 31 Décembre 1984 : c’est la Sortie de portefeuille. Elles sont évaluées dans cet exemple à 40% des Primes de 1984. Dans le même temps, l’assureur X remboursera A la commission que celui-ci lui avait versée (en remboursement des Frais Généraux) sur ces primes, soit ici 30% de la sortie de portefeuille. Elles sont évaluées dans cet exemple à 40% des primes de 1984. dans le même temps, l’assureur X remboursera au réassureur A la commission que celui-ci lui avait versée (en remboursement des frais généraux) sur ces primes soit ici 30% de la sortie de portefeuille. Le compte est établi pour les chiffres totaux. COMPTE TECHNIQUE A 100% EXERCICE 1985 EN 1985 - Sortie de Portefeuille (40% x 350.000) - Commissions de Réassurance (40% x 350.000) Solde Technique à 100%
140.000 42.000 98.000 140.000
140.000
Le réassureur A avait une quote-part de 10% en 1984, il prendra donc en compte 10% du solde technique, soit : 10% x 98.000 = 9.800 F Pour les autres réassureurs l’assureur détermine l’entrée de portefeuille ainsi que les autres éléments de 1985 à 100% COMPTE TECHNIQUE A 100% EXERCICE 1985 EN 1985 - Entrée de Portefeuille 140.000 (40% x 350.000) Commissions sur entrée de portefeuille (30% x 140.000) - Prime de 1985 410.000 Commissions sur prime de 1985 (30% x 410.000) Sinistre de 1985 Solde Technique à 100% 550.000
42.000
123.000 78.000 307.000
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Chaque réassureur prendra la quote-part des soldes techniques qui lui revient : - le réassureur B : - à son débit 20% du solde 1984, soit ………… …… 19.600 - à son crédit 20% du solde 1985, soit………………. 61.400 Net à son crédit…………………………………………… 41.800 L’entrée et sortie de portefeuille n’influent pas pour ce réassureur puisque sa quote-part est identique en 1984 et 1985. - le réassureur C : - à son débit 10% du solde 1984, soit ………… …… 9.800 - à son crédit 20% du solde 1985, soit………………. 61.400 Net à son crédit…………………………………………… 51.600 Cette augmentation est normale puisque sa participation passe de 10% à 20% Le réassureur D ne prendra en compte que le compte technique de 1985, qui, seul, le concerne - à son débit 10% du solde 1985, soit 30.700 2.2.2. Enregistrement Comptable En fonction des comptes techniques qu’il a dressés l’assureur direct va comptabiliser globalement les cessions de primes et de sinistres, le détail des soldes techniques étant imputé au compte des réassureurs. Reprenons l’exemple étudié en 2.2.1., les écritures au journal sont les suivantes : 75 400
Commission de réassurance (10% x 42.000) Compte courant de réassureur A Part du réassureur A dans les primes 1984 (10% x 140.000)
4.200 9.800 14.000
Sortie du Réassureur A Enregistrement des Traités 1985 709 Part des réassureurs dans les primes Cession totale - 50% x 240.000) 400 Compte courant des Réassureurs dans les sinistres (50% x 78.000) 609 Part des réassureurs dans les sinistres ( 50% x 78.000) 75 Commission de Réassurance sur primes (30% x 205.000) Cession aux Réassureurs à 50%
205.000 104.500 39.000
61.500
Le compte 400 – Compte Courant des Réassureurs Crédité de 104.500 à l’enregistrement des traités 1985 se ventile ainsi : - Réassureur B (40% x 104.500) = 41.800 - Réassureur C (40% x 104.500) = 41.800 - Réassureur D (20% x 104.500) 20.900
48
Enregistrement des entrées de portefeuille en 1985 709 Part de Réassurances dans les primes exercices 1984 (Augmentation Réass. C – 10% x 140.000) 400 Compte courant du Réassureur C 75 Commission sur entrée de portefeuille (30% x 14.000) Augmentation quote-part Réassureur C 709
Part de Réassurances dans les primes exercices 1984 (entrée Réass. D – 10% x 140.000) 400 75
Compte courant du Réassureur D Commission sur entrée de portefeuille (30% x 14.000) Augmentation quote-part Réassureur C Entrée du Réassureur D
14.000 9.800 4.200
14.000
9.800 4.200
Pour le réassureur D, nous retrouvons ce qui a été dit plus haut, soit à son crédit négatif qui viendra donc au CEG en diminution du compte 70 – Primes Emises. Les comptes 609 – Part de Cessionnaires dans les sinistres ainsi que le compte 75 – Commission de Réassurance sont des comptes de charges négatifs qui viendront donc au CEG respectivement en diminution pour le premier du compte 60 – sinistres payés et, pour le second, du total des Commissions et autres charges 2.3. Incidence fe la réassurance sur les comptes Comme nous l’avons indiqué en fascicule 4 lors de l’étude des provisions techniques, celles-ci doivent être calculées sans tenir compte de la réassurance. Elles doivent figurer en brut de réassurance au Passif du Bilan (article L111-3) Or, nous venons de voir en 2.2 qu’un assureur peut céder à des réassureurs une partie de ses primes, en contrepartie ceux-ci doivent être calculés sans tenir compte de la réassurance. Elles doivent figurer en brut de réassurance au Passif du Bilan (article L 111-3) Or, nous venons de voir en 2.2. qu’un assureur peut céder à des réassureurs une partie de ses primes, en contrepartie ceux-ci prendront en charge une partie des sinistres. Les réassureurs ont donc une partie des Provisions Techniques à leur charge. Il convient donc de calculer dans un premier temps les provisions techniques brutes de réassurances puis, dans un second temps, celles à la charge des réassureurs Ces provisions techniques à la charge des réassureurs est admise en diminution des engagements du passif à condition qu ‘elle soit garantie par un nantissement de Valeurs mobilières L’assureur direct va donc demander au réassureur de constituer un dépôt de nantissement qui sera enregistré hors bilan dans les comptes de la classe 0 figurant en bas du bilan Exemple 07 Valeurs déposées par des tiers X ‘à restituer 07 Enregistrement de restitution de valeurs X
49
2.3.1. Incidence de la Réassurance Récapitulation - les provisions techniques brutes figurent intégralement au Passif (art. L11-3) - la part des réassureurs dans les provisions techniques figure à l’actif - les opérations techniques figurent dans les comptes – courants - les dépôts de nantissement est enregistré dans les engagemnts figurant en bas du bilan
Bilan
21 à 28
Immobilisations Et valeurs Immobilisées 31 à 38
39
Part des réassureurs dans les provisions techniques 400 Compte – Courant 400 Compte – Courant 562 Banque
07
Valeurs déposées
07
Engagement Restitution
de
En reprenant l’exemple utilisé en 2.2.1 et 2.2.2, nous complétons les renseignements en indiquant que les provisions techniques sont évaluées de la façon suivante : Provision pour Risques en Cours : 75% des primes reportables qui sont définies dans l’exemple à 40% des primes de l’exercice. Provisions pour Sinistres à Payer : la méthode d’évaluation dossier par dossier pour l’exercice de survenance 1985 donne un montant brut de réassurance de 200.000 F Pour l’exercice de survenance 1984, le montant brut de la Provision pour Sinistres à Payer évaluée selon la méthode dossier par dossier est de 80.000 F à fin 1985 et de 140.000 F à fin 1984. Pour les exercices de survenance antérieurs à 1984, les évaluations donnent les montants suivants : Montant brut Part des Réassureurs - à fin 1984 100.000 30.000 - à fin 1985 25.000 10.000 Les montants de PSAP, sont donnés hors chargement de gestion Dans un premier temps, nous allons déterminer les provisions techniques brutes de réassurance fin 1985 et fin 1984. provisions pour Risques en Cours 1985 : 75% x 40% x 410..000 = 123.000 1984 : 75% x 40% x 350..000 = 105.000 Provision pour Sinistres à Payer : 50
à fin 1985 = 200.000 + 80.000 + 25.000 = 305.000 y compris chargement de Gestion 305.000 x 1.05 = 320.000 à fin 1984 = 140.000 + 100.000 = 240.000 y compris chargement de Gestion 240.000 x 1.05 = 252.000 ce sont ces montants qui figurent au Passif du Bilan dans un deuxième temps, nous déterminerons la part des Réassureurs dans les provisions techniques : Provisions pour Risques en Cours En 1984, cession à 40% soit 40% x 105.000 = 42.000 En 1985, cession à 50% soit 50% x 123.000 = 61.500 Provisions pour Sinistres à Payer En 1984, cession à 40%, soit 40% x 140.000 = 56.000 F
Donc 56.000 + 30.000 = 86.000
En 1985 - pour l’exercice de survenance 1984, cession à 40% soit 40% x 80.000 = - pour l’exercice de survenance 1985, cession à 50% soit 50% x 200.000 = - pour les autre exercices de survenance -
32.000 100.000 10.000 142.000
En définissant que les dépôts effectués par les réassureurs se montrent à 110.00 F fin 1984 et 200.000 F pour 1985, les bilans 1984 et 1985 présenteront les particularités suivantes :
39
40
Part des Réassureurs dans les Provisions Techniques Primes Sinistres Compte courant réassureur
07
Valeurs déposées
42.000 86.000
31 à 38 40
110.000 07
Provisions Techniques Primes Sinistres Compte Courant Réassureur Engagement de restitution
105.000 252.000
110.000
Bilan 1985 39
40
Part des Réassureurs dans les Provisions Techniques Primes Sinistres Compte courant réassureur
07
Valeurs déposées
61.500 142.000
31 à 38 40
200.000 07
Provisions Techniques Primes Sinistres Compte Courant Réassureur Engagement de restitution
123.000 320.000
200.000
2.3.2. Incidence de la Réassurance sur le CEG Comme nous l’avons dit plus haut, les cessions en réassurance viennent en diminution des comptes de gestion concernées. Pour ce faire, le CEG se présente pour les Charges et les Produits, en trois colonnes : Opérations brutes, dans lesquelles sont portés les montants figurant dans les comptes avant cession Cessions, dans lesquelles sont portés les montants cédés aux réassureurs 51
Opérations nettes, dans lesquelles, figurent les différences entre les deux colonnes définies précédemment On donne les renseignements complémentaires suivants concernant l’exemple étudié les sinistres payés en 1985 au titre des exercices antérieurs se montent à 100.000 F les commissions versées par l’assureur direct sont de 64.800F le sous total Autres Charges est de 69.700 pour cette catégorie les Produits des Placements sont de 22.000 F et la Charge des Placements est de 8.800 F. Les commentaires que nous pourrions faire sur ce CEG avec réassurances sont les suivants : si la société ne s’était pas réassurée à 50% le CEG aurait dégagé un bénéfice pour cette catégorie. En effet, la perte est essentiellement due à l’augmentation de la cession d’une année sur l’autre puisque la société a versé une entrée de portefeuille correspondante. D’autre part, la commission de Réassurance ne rembourse pas tout a fait 50% du total des Frais Généraux dans ces conditions, on peut supposer que cette perte ne devrait pas se reproduire dans les exercices futurs, à condition de réajuster la commission de Réassurance et de ne pas augmenter la cession de cette catégorie enfin on peut penser que cette augmentation de cession est inscrite dans une politique d’expansion de cette catégorie puisqu’elle permet au cédant de souscrire davantage sans augmenter ses risques. 2.4. Exercice d’application Soit un traité en participation pour une catégorie IARD dont les caractéristiques sont les suivantes :
Conservation Réassureur A Réassureur B Réassureur C
Exercice 1984 35% ----50% Cession 15% 65% 100%
Exercice 1985 30% 20% 50%
Cession 70ù
100ù
Les commissions prévues au traité sont de 30% Les données comptables sont les suivantes -
Primes de 1985 comptabilisées en 1985 Sinistres de 1985 comptabilisés en 1985 Les entrées et sorties de portefeuille seront calculés au taux de 50 Les primes de 1984 comptabilisées en 1984 s’élevaient à Les sinistres de 1985 restant à payer fin 1985 s’élevaient à Les risques en cours à la charge des réassureurs sont calculées à 36% Les sinistres de 1984 restant à payer à fin 1984
1.000.000 200.000 800.000 700.000
600.000
NOTA : Toutes les émissions indiquées concernent des primes annuelles payables d’avance. Les sinistres restant à payer sont indiqués, hors chargement de gestion de 5% Travail à Faire 52
1) Présenter les comptes techniques à 100% et les écritures correspondantes au journal de la cédante 2) Indiquer la quote-part à la charge des réassureurs sont nanties par les titres déposés. enregistrez les écritures d’ajustement des dépôts à fin 1985. 3. Les réserves Ces réserves sont appelées réglementaires car elles font l’objet d’une réglementation. Nous n’en ferons ici qu’une étude succeinte. 3.1.1. La réserve de capitalisation C’est une réserve destinée à palier la dépréciation des valeurs évaluée conformément à l’article R 332-19 et également la diminution de leur revenu. Cette réserve est alimentée par des versements effectués lors de la vente, avec bénéfice, des valeurs de l’art. R 332-19. Dans le cadre d’investissement nouveau dans des valeurs de ce type, on prendra sur cette réserve le montant nécessaire pour acheter suffisamment de titre afin de concerver un rendement financier identique. L’écriture de dotation sera du type : Débit 8335 135
Dotation à la réserve de capitalisation Réserve de Capitalisation
Crédit
X X
Le prélèvement s’effectue selon le processus inverse. 3.1.2. Réserve de fluctuation de change Elle prend en charge les plus-values nettes de moins values résultant de la conversion des monnaies étrangères au jour de l’inventaire et servant à compenser les moins-values nettes qui pourront apparaître lors des inventaires ultérieurs. Ces plus-values non définitives ne sont pas acquises à l’exercice mais mises en réserve. L’écriture de dotation sera de type Débit 8334 134
Dotation aux comptes de réserve pour fluctuation de change Réserve pour fluctuation de change
Crédit
X X
Ecriture inverse pour les exercices où l’on enregistre une moins-value. 3.1.3. Réserve pour Remboursement de l’emprunt pour fond d’établissement Elle permet de remboursement de l’emprunt pour fonds d’établissement lorsque ce remboursement est inférieur à celui résultant de l’annuité constante. a) Utilité de l’emprunt Les sociétés à forme mutuel sont obligées à avoir un fonds d’établissement minimal destiné à faire face aux dépenses des trois premières années prévu au plan de financement. Ce fonds doit être entièrement versé dès la constitution définitive de la société . il est le p)lus souvent constitué par recourt à l’emprunt. Les mutuelles peuvent également emprunter pour constituer un fonds social complémentaire. b) Principes de la Réserve Il est fait obligation à la société emprunteuse de porter chaque année dans les charges de l’exercice une somme constante correspondant u paiement des intérêts et au remboursement de l’emprunt ou bien au paiement des intérêts et à la constitution d’une réserve pour amortissement de l’emprunt. En fait deux situations sont possibles : le remboursement obéit à la formule de l’annuité constante : chaque année on rembourse les intérêts et une partie du capital emprunté 53
le remboursement du capital est reporté à la fin du période, les intérêts étant payé chaque année. Il est nécessaire dans ce dernier cas de constituer chaque année une réserve pour remboursement de l’emprunt pour fonds d’établissement. 3.1.4. Provisions pour Investissement La dotation est effectuée dans la limite des sommes affectées à la participation de l’exercice précédent. L’écriture de dotation sera de type Débit 8336 136
Dotation à la provision pour investissement Provision pour investissement
Crédit
X X
En cas de non utilisation dans les délais, l’incorporation dans le compte de Pertes et Profits L’écriture sera de type Débit Crédit 136 Provision pour investissement X 8336 Dotation à la Provision pour X investissement 3.1.5. Réserve pour cautionnement à l’étranger (compte 119) Elle correspond à la part du cautionnement dans un pays étranger qui ne représente pas les engagements techniques dans ce pays. L’exploitation à l’étranger des sociétés peut, en effet, être subordonnées au dépôt d’un cautionnement en valeur ou en espèces. (compte 2861). « Cautionnement Relatif aux opérations d’assurances ».. il ne peut y avoir compensation entre les excédents de cautionnement sur certains pays et les insuffisances de cautionnement sur d’autres pays. L’écriture de dotation sera de type 831 119
Dotation aux réserves diverses Réserves pour cautionnement à l’étranger
Débit X
Crédit X
Et en cas de perte probable des actifs correspondants, l’écriture sera de type Débit 835 Dotation aux provisions pour pertes X 1599 provisions pour pertes de X cautionnement
Crédit
Toutes ces réserves sont données par l’intermédiaire des comptes de Pertes et Profits et viennent donc amputer le résultat à distribuer. 3.2. Les réserves libres Le résultat qui ressort du compte d e pertes et profits est donc un résultat net d’impôts et d’obligation l égale particulière des sociétés d’assurances Nous abordons donc maintenant un processus d’affectation du résultat. Le résultat du compte de Pertes et Profits augmenté du report à nouveau de l’exercice précédent et donc réparti conformément aux décisions de l’Assemblée des Actionnaires entre les différents postes ci-dessous : 54
Réserves dotées par des impératifs fiscaux Réserves correspondant à une exigence des statuts Réserves diverses (Réserves facultatives) Dividendes aux Actionnaires Tantième aux administrateurs
Exercices d’application Reprenons les résultats qui ressortent du compte général de pertes et profits de l’exercice 1.5.4 soit 100.000 L’assemblée générale des actionnaires décide en juin 1984 de répartir ce bénéfice de la façon suivante : affectation à la réserve des plus-values nettes à long terme : 20.000 affectation à la réserve statutaire : 400.000 dividendes distribuées aux actionnaires : 41.000 TRAVAIL A FAIRE Compte tenu du report à nouveau de l’exercice précédent qui s’élève à 2.000 F 1) Présentez le compte de résultat en instance d’affectation 2) Enregistrez au jour les écritures d’affectation des bénéfices
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