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2018/2019
GESTION ET ÉVALUATION DES STOCKS
Préparé par : BELASRI kawthar
Encadré par : Mr HASSANI Kamal
Master Gestion Financière et Fiscale
1
Introduction : ........................................................................................................................................... 2 Partie 1 : Approche conceptuelle sur la Gestion des stocks ............................................................... 3 Généralités sur le stock :.................................................................................................................. 3
I. 4.
Les techniques de la gestion de stock : ..................................................................................... 14
La partie 2 : la gestion comptable des stocks : .................................................................................. 15 I.
L’INVENTAIRE DE STOCK :................................................................................................. 15
2.
Inventaire permanent : ............................................................................................................... 15
II.
Le suivi des mouvements de stocks........................................................................................... 16
1)
Définition................................................................................................................................... 18
2)
Les raisons de l’utilisation du CMUP ....................................................................................... 18
3)
Les avantages et les inconvénients de la méthode de CMUP :................................................. 18
4)
Calcul : ...................................................................................................................................... 19
1)
Définition : ................................................................................................................................ 21
2)
Utilité de la méthode FIFO : ...................................................................................................... 21
3)
Les avantages et les inconvénients de la méthode :................................................................... 21
4)
Application : .............................................................................................................................. 21
1)
Définition : ................................................................................................................................ 22
2)
Utilité de la méthode LIFO : ..................................................................................................... 22
3)
Avantages et inconvénients de la méthode LIFO : .................................................................... 22
4)
Application : .............................................................................................................................. 23
CONCLUSION ..................................................................................................................................... 24
Introduction : L’Entreprise est une entité économique financièrement indépendante réunissant des moyens de production en vue de créer des biens et services pour la satisfaction de sa clientèle et la réalisation d’un profit. Sa croissance passe par une organisation établie sur des bases bien définies et des objectifs clairement fixés, tenant compte de son environnement et de la gestion rigoureuse de ses différentes fonctions.
2
L’une de ses principales fonctions est la fonction APPROVISIONNEMENT. Elle regroupe les opérations d’achat et de stockage des produits et permet à l’entreprise d’avoir une bonne politique de gestion des achats, lui assurant des produits à moindre coût et de bonne qualité. Ceci est possible grâce à une gestion conséquente des stocks qui suppose l’existence continue des produits en stock pour la satisfaction de la clientèle. Quelle que soit son activité, sa taille et son organisation, l’entreprise a toujours des stocks à gérer. A en croire Thierry LAVALLEE, les stocks peuvent représenter 20 à 60% des actifs de l’entreprise. Ils engendrent un besoin important d’investissement et immobilisent la trésorerie qui pourrait être consacrée au développement d’activités rentables pour l’entreprise. Il s’avère donc impérieux que les chefs d’entreprise mettent en place une meilleure organisation pour une bonne gestion de leurs stocks.
Partie 1 : Approche conceptuelle sur la Gestion des stocks I.
Généralités sur le stock : 1. Définition :
3
Le stock est un mot anglo-saxon signifiant, « une souche ».l’idée du stock est liée aux notions de prévision et de précaution : on stock pour se prémunir contre les risques d’une période possible. Exemple : des provisions de bois pour l’hiver. Les stocks1 ou les productions en cours représentent l’ensemble des biens ou des services qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise pour être : Soit vendus en l’état (marchandises) ; Soit vendus au terme d’un processus de production à venir ou en cours (produits finis, produits intermédiaires, produits résiduels) Soit consommés en premier usage (matières premières, matières et fournitures consommables, emballages) ; Les stocks peuvent être également définis comme « l’ensemble des marchandises ou des articles accumulés dans l’attente d’une utilisation ultérieure plus ou moins proche et qui permet d’alimenter les utilisateurs au fur et à mesure de leur besoins, sans leur imposer les délais et les à-coup d’une fabrication ou d’une livraison par les fournisseurs »2 En bref, Le stock est un régulateur entre l’approvisionnement, la production et l’écoulement des produits et des marchandises. D’après ces définitions de stocks, ils doivent figurer parmi les stocks de l’entreprise : Les biens dont l’entreprise est propriétaire : En font donc partie, les biens qui sont la propriété de l’entreprise mais qui sont en consignation ou en dépôt chez les tiers. Les marchandises, matières et fournitures achetées et non encore reçues, mais qui sont déjà de manière certaine la propriété de l’entreprise doivent figurer dans les achats et les stocks de l’exercice. Les marchandises, matières et fournitures réceptionnées, mais dont la facture n’a pas été reçue. Ceux-ci doivent également figurer parmi les achats et les stocks de l’entreprise parce que la livraison emporte transfert de propriété. Les biens acquis avec clause de réserve de propriété. Les stocks et en cours dans le cadre de contrats à long terme. Par contre, ceux qui ne doivent pas figurer parmi les stocks de l’entreprise : Les produits vendus, non encore livrés : Dès lors que le transfert de propriété a eu lieu, ces produits doivent être exclus du stock. Les produits livrés, non encore facturés. Les biens vendus avec clause de réserve de propriété. Les biens qui sont propriété des tiers, mais qui sont en dépôt ou en consignation chez l’entreprise. En somme, ils doivent appartenir à l’entreprise, et celle-ci doit en être propriétaire au moment de l’inventaire (même si la facture n’a pas encore été comptabilisée). D’où, la livraison emporte le transfert de propriété.
1 2
« La comptabilité analytique », GERARD MELYON, 3eme édition RAMBEAUX « Gestion économique des stocks », Edition DUNOD 1969, p21. 4
2. La classification des stocks : Il existe une multitude des classifications, a. La classification de plan comptable général3 :
les stocks proprement dits comprennent : les approvisionnements : matières premières (et fournitures), matières consommables (et fournitures) ; les produits : produits intermédiaires, produits finis, produits résiduels ; les marchandises. Les productions en cours sont des biens (ou des services) en cours de formation au travers d’un processus de production. Il convient également de noter : Suivant leur degré d’élaboration et leur origine ; Les biens pour lesquels une décision d’immobilisation a été prise ne figurent pas dans les stocks. Ils sont comptabilisés dans la classe des immobilisations. b. La classification des stocks en fonction de leur usage industriel : Cette classification se base sur le critère que les indirectement liés à la production.
stocks
sont
directement ou
Les stocks de production : Les stocks de production regroupent l’ensemble des matières qui après transformation permet d’avoir les produits finis. Ce sont les stocks des : Matières premières : ils regroupent les matières premières, les ébauches, les composants achetés par l’entreprise aux fournisseurs. Produits Semi-finis : ils regroupent les ensembles prêts au montage, les rechanges ou les accessoires fabriqués par l’entreprise pour la fabrication ou la clientèle. Encours de fabrication : il s’agit tous les articles dont le processus de transformation est non encore terminé. Produits finis : ils regroupent les produits immédiatement livrables à la clientèle. A ce stade, les produits peuvent, ou non, être emballés. Les stocks hors production : Les stocks hors production sont ceux qui n’entrent pas dans la transformation, mais accompagnent la production. Ils sont aussi dénommés stocks ERO4 (Entretien, Réparation, Opération). On retrouve dans cette catégorie les stocks de : Pièces de rechange : ils regroupent les articles de maintenance utiles pour la réparation des machines, les outils ou les postes de travail. Consommables des machines : ils regroupent les articles comme les lubrifiants, les carburants et les nettoyants des machines. Emballages : il s’agit d’une part les emballages perdus (boîtes métal, cartons, etc.) que l’entreprise s’est approvisionnée auprès d’une société d’emballage et qui ne feront pas l’objet d’une facturation particulière (leurs prix sont compris dans le prix des marchandises) au moment de la vente. D’autre part, on retrouve également les emballages récupérables et non identifiables, qui peuvent être utilisés plusieurs fois (exemple : les caisses). 3 4
« La comptabilité analytique », GERARD MELYON, 3eme édition Voir le lien www.logistiqueconseil.org/ gestion des stocks 5
Déchets : ils regroupent les matières premières incorporées dans le cycle de production et qui ne se retrouvent pas dans le produit final (exemples : limailles, sciures, chutes de tissu, etc.). c. La classification des stocks suivant leurs flux : Les stocks à commandes régulières : Ce sont les stocks d’articles régulièrement consommés. Ils concernent les consommables et les pièces de rechange qui sont étroitement liées à l’activité courante de l’entreprise. Les stocks de projet : Ce sont des stocks qui prennent naissance au début d’un projet et disparaissent à la fin de ce dernier. Les commandes de tels articles sont faites directement par le chef de projet qui seul maîtrise ses besoins. On rencontre ce type de stock dans les entreprises qui travaillent avec des contrats à long terme (exemple : les bâtiments et travaux publiques, etc.). Les stocks d’usure : Il s’agit des articles placés en stock, qui sont sortis en cas de besoin pour réaliser un travail et qui ensuite sont retournés au magazine. Ils concernent les machines-outils et de l’outillage en général. Les stocks de transbordement : il s’agit les articles dont l’entreprise n’est pas le propriétaire et joue le rôle du « mandataire ». Elle reçoit les marchandises accompagnées d’instructions précises sur leur future destination et limite ses responsabilités aux opérations de contrôle, réception, dégroupage, groupage par destination, emballage, colisage, marquage, étiquetage et enfin expédition au lieu indiqué par le donneur d’ordre. d. Classification selon la fonction jouée par le stock : Stock de transit : ils servent à alimenter les réseaux d’approvisionnement et de distribution reliant une entreprise à ses fournisseurs et à ses clients, de même que les divers points de son réseau de transport interne. Leur existence s’explique par la nécessité de déplacer les matières d’un lieu à un autre. Stocks cycliques : l’existence de ces stocks est expliquée par la décision prise par la direction d’acheter, de produire ou de vendre en lots et non pas à l’unité, ou d’une manière continue. On les accumule en divers points des systèmes opérationnels. Cependant, dans un contexte de juste à temps, les stocks de ce genre deviennent moins nécessaires par suite de la réduction des frais et du temps de mise en route. Stock d’anticipation : on accumule un stock d’anticipation dans le but de répondre à un besoin futur déterminé. Ces stocks se distinguent des stocks de sécurité par le risque moindre qu’ils entraînent, découlant de la certitude qu’ils seront utiles. A titre d’exemple, les stocks agricoles qu’on entrepose au moment de la récolte afin de les traiter plus tard au cours de l’année. Stock tampons : l’existence d’un stock tampon reliant les principales étapes du processus permet d’effectuer les opérations qui s’y rattachent d’une façon relativement indépendante. On détermine l’ampleur et l’emplacement des stocks
3. Les objectifs de stocks : (Opportunité de tenir un stock) : L’objectif principal de la constitution d’un stock est de gérer les articles disponibles dans l'entreprise en vue de satisfaire les besoins à venir. Ces besoins seront à satisfaire au bon moment, dans les bonnes quantités et d'une manière permettant la bonne utilisation du stock, la rupture du stock est la non capacité de satisfaire un besoin à l'aide du stock. 6
Le choix de mettre en place ou non un stock relève de la stratégie industrielle et de l’adéquation entre le besoin en délai du marché et le délai d’obtention organisé dans l’entreprise. Le marché et les concurrents imposent plus ou moins un délai et chaque entreprise possède des contraintes en interne qui conduisent à un délai d’obtention. Ces contraintes sont traditionnellement les suivantes5 : Besoin de file d’attente du processus de production pour effectuer l’ordonnancement court terme et avoir suffisamment de temps pour actionner les leviers de capacité. Puisque les entreprises n’ont pas forcément la possibilité de travailler à capacité infinie, elles effectuent ce que l’on appelle une adéquation charge capacité. Cela signifie qu’elles régulent la capacité en fonction de la charge afin de tenir les délais tout en optimisant les rendements atelier. Ces décisions de mise en œuvre de capacité n’étant pas instantanées (changer de schéma horaire en production prend plusieurs jours), il est nécessaire de gérer une file d’attente plus ou moins longue devant les postes de travail, ce qui génère du stock à différents endroits du processus de fabrication. Quantité minimum en approvisionnement ou fabrication: pour amortir les temps de réglage ou les frais liés à la passation des commandes. La multiplication des réglages en fabrication ou des commandes d’approvisionnement (qui eux entraînent des réglages pour le fournisseur) entraînent des pertes de rendement et donc un risque d’augmentation des prix de revient. Temps de transport et de stockage : En fonction du positionnement des fournisseurs (ou des clients) et de la nécessité d’optimiser le coût de transport, il est parfois judicieux de positionner des stocks à divers endroits stratégiques. Cependant, Plusieurs raisons peuvent expliquer la mise en place d’un stock, à savoir6 :
Objectif Objectif de régulation
Objectif économique
Explication Le stock n’a pas pour but seulement d’accumuler les marchandises mais d’ajuster économiquement les flux de livraison aux flux de consommation Une grande quantité achetée au
Exemple *Un stock de matières premières permet d’amortir les fluctuations de délai et de quantité *Se protéger contre l’arrêt de production. achat de grande quantité
5
« Gestion des stocks et des magasins », FABRICE MOCELLIN, Édition DUNOD « Comptabilité analytique », SMAIL KEBBAJ, SAID YOUSSEF, collection l’expert
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Objectif commercial
Objectif financier
Objectif de sécurité
fournisseur peut permettre d’obtenir une réduction des couts, à l’inverse un important stock financé par l’entreprise grève sa trésorerie (augmentation des couts) Un service de meilleure qualité peut être proposé au client avec des délais de livraison courts grâce à un stock suffisant de produits finis, marchandises… L’entreprise peut essayer de se prémunir contre la spéculation en stockant des biens dont les couts fluctuent Par la constitution de stocks, l’entreprise à minimiser le risque de rupture qui est source de problèmes : arrêts de la production, insatisfaction de la clientèle ce qui fait baisser la chiffre d’affaires et détérioration de l’image de marque de l’entreprise.
pour bénéficier de tarifs avantageux
Diminuer les délais livraison à la clientèle.
de
*Stabiliser les cours. *Réaliser des plus-values en cas d’augmentation des prix (spéculation) Se prémunir contre l’instabilité de l’environnement (cas du pétrole)
4. Les fonctions de stocks : Le stock a plusieurs fonctions : Fonction de régulation : Les stocks permettent le lissage des irrégularités d'approvisionnements et/ou de la production, réduisent les risques de ruptures et favorisent le maintien d’une activité continuelle. Fonction logistique : les stocks permettent de maintenir les articles à proximité de leur lieu de consommation. Ils limitent considérablement les délais d’attente. Fonction économique : lorsque le fournisseur accorde des remises importantes pour des achats en grande quantité, le stockage peut s’avérer utile. De même pour un souci d’optimisation des approvisionnements, la constitution d’un stock est généralement une solution indiquée. Fonction d'anticipation – spéculation : Le stockage permet de se mettre à l’abri des hausses de prix des matières ou des produits achetées ou vendues. Il s’agit donc ici de stocks saisonniers.
II.
La gestion des stocks :
La gestion des stocks est une discipline très technique car elle fait appel à de nombreux concepts de gestion, de statistiques et nécessite d’une bonne vision du fonctionnement de la chaîne logistique de l’entreprise. La simulation et la prise de risque sont également des facteurs clés de réussite limités heureusement par les gestionnaires maîtrisant parfaitement leurs fondamentaux. La gestion des stocks peut être considérée comme une discipline de gestion, appartenant à la famille des techniques d’organisation logistique 8
(gestion des flux des entreprises) et dont l’enjeu principal consiste à disposer de ressources suffisantes (pour ne pas bloquer les différents processus de production ou de vente), tout en cherchant à la limiter (la ressource) pour des questions de performance économique.
1. Les enjeux de la gestion du stock : Les responsables de la gestion des stocks doivent perpétuellement rechercher l’équilibre entre le niveau de satisfaction des consommateurs et les coûts engendrés par la constitution des stocks. Une quantité élevée de stocks (sur-stockage) peut provoquer :
Des charges financières élevées. Des charges fixes (bâtiment, étagères, engins lourds de manutention …) et des charges variables (Salaires du personnel, frais d’entretien, quittances d’électricité, pertes dues à la détérioration ou à l’obsolescence des produits stockés …) ;
Des immobilisations des capitaux. Chaque article qui entre en stock est valorisé et réduit ainsi les facilités de trésorerie;
Une quantité trop faible de stocks (sous stockage) peut provoquer :
Une augmentation des risques de rupture de stocks, avec quelques conséquences financières graves;
La désorganisation d’un système de production entier (goulots d’étranglement, augmentation des stockages intermédiaires) ;
Une diminution des bénéfices de vente et une perte de la clientèle déçue par la mauvaise qualité de service (retard de livraison, disponibilités insuffisantes, ruptures …).
fois
des
2. Les niveaux de stock : a. Stock de sécurité : C’est le niveau de stock qui permet de limiter les ruptures de stock dues à différents aléas lies à l’amont comme à l’aval (demandes accrues non prévus, délai d’approvisionnement auprès des fabricants ou des fournisseurs), -il permet de réaliser une commande exceptionnelle tout en évitant la rupture de stock-. Stock de sécurité : stock d’alerte – stock minimum
9
b. Stock critique / d’alerte : Il correspond donc au niveau du stock à partir duquel on déclenche une commande afin d’éviter toute rupture de stocks. Stock d’alerte = stock minimum + stock de sécurité
c. Stock minimum ou stock de couverture : C’est le niveau le plus bas du stock déclenchant la passation de commande lorsqu’il est atteint, il permet de répondre aux commandes de la clientèle durant la période de réapprovisionnement 10
Stock minimum = stock d’alerte – stock de sécurité
d. Stock maximum : C’est le niveau maximal, le plafond de stock à ne pas dépasser pour un article donné. Il est à définir selon des critères propres à chaque entreprise, par exemple : l’emplacement disponible dans les stocks, couts d’achat, etc... Stock maximum = besoins quotidiens * couverture maximale
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Mise en situation : L’entreprise GFF est spécialisée dans la confection des vêtements pour enfants. Le service approvisionnement nous fournit les renseignements suivants :
La consommation journalière est de 100m de tissu. L’intervalle de variation du stock est entre 400m et 2500m. Le délai de réapprovisionnement normal est de 4 jours.
Lorsque le stock atteint 600m, le magasinier avise le service d’approvisionnement du niveau du z Suite à une grève des transporteurs routiers, la livraison n’a été reçue qu’après 2 jours de la date prévue. Questions : a. Que signifie l’expression soulignée ? b. Que représente les niveaux de stocks cités dans le document (400, 2500 et 600m) c. L’entreprise a-t-elle raison d’avoir constitué un stock supplémentaire ? Justifier Réponses : a. Le délai de réapprovisionnement c’est l’intervalle de temps entre la passation de la commande et la date de réception. b.
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400m représente : le stock minimum 2500m représente le niveau de stock qu’il ne faut jamais dépasser : c’est le stock maximum
https://pro-spareblog.com/2015/09/03/les-differents-types-de-stocks/ 12
600m représente le stock qui déclenche le réapprovisionnement : c’est d’alerte
le stock
c. L’entreprise avait raison d’avoir constitué un stock supplémentaire de 200m, car il lui a permis de se prémunie contre le retard causé par la grève. Ce stock est appelé : stock de sécurité ou (stock de réserve ou stock outil)
3. Les couts engendrés par les stocks8 : Les stocks supportent trois sortes de frais. Les frais de passation de commande (parfois appelés frais d’acquisition) tiennent à la constitution et au renouvellement du stock et viennent s’ajouter au prix d’achat des articles. Les frais de possession du stock, inhérents à l’existence même d’un stock, vont majorer les prix à la sortie du magasin. Les frais de rupture de stock engendrés par le fait que le stock ne permet plus de satisfaire la demande. Pour arriver à une bonne gestion des stocks, c’est le total de ces trois catégories de frais qu’il faut minimiser. Dans ce qui suit, on verra en détail les composantes de chaque catégorie de frais. a. Les couts de passation ou de lancement de commandes : passer une commande crée des charges : certaines sont directes (frais de courrier ou fax, Frais de réception et d’essais des articles achetés-il s’agit des frais de contrôle de la qualité-, Frais de déplacement des agents…) , d’autres indirectes (suivi de commandes). L’ensemble de ces charges forme le cout d’obtention des commandes. b. Les couts de possession : Posséder un stock génère deux catégories des charges bien distinctes : charges financières et frais de magasinage : Les charges financières pèsent sur les sommes investies dans les stocks ; ce sont les intérêts des emprunts émis sous diverses formes pour financer les achats. Les frais de magasinage sont constitués des éléments principaux suivants : coût de fonctionnement des magasins : salaires, charges salariales, éclairage, chauffage, force motrice, entretien des locaux ; Amortissement ou loyer des locaux ; Amortissement de l’équipement des locaux et des engins de manutention ; Coût de l’obsolescence pouvant être très élevé pour certains articles qui se démodent rapidement, tels que les articles de mode ou les articles fabriqués suivant des techniques très évolutives ; … Il est exprimé par un taux de possession, par exemple : un taux de possession annuel de 6% signifie que le cout de possession annuel du stock de composants s’élève à 6% de la valeur du stock moyen. c. Les couts d’insuffisance de stock :
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« Comptabilité analytique », SMAIL KEBBAJ, SAID YOUSSEF, collection l’expert 13
Ce sont les frais engendrés par le fait qu’à un moment donné, le stock étant épuisé, il n’est plus possible de satisfaire la demande. En fait, il paraît nécessaire de préciser cette notion de rupture de stock. En effet, un stock peut être nul pendant un certain temps sans que, pour autant, il n’y ait à proprement parler rupture de stock ; D’un autre côté, un stock non nul peut être insuffisant pour satisfaire intégralement la demande qui se reportera sur un autre produit. Reste à évaluer le coût d’une rupture de stock ; il peut être un manque à gagner, la perte d’un client, une pénalité de retard de livraison, une augmentation de prix de revient par substitution de matière... Il est généralement très difficile, sinon impossible, d’évaluer de tels coûts ; mais on peut affirmer, que généralement, ils sont très élevés. Il s’agit donc de minimiser le total des frais d’acquisition, des frais de possession du stock et des frais de rupture de stock. L’ensemble de ces trois couts – cout de passation, cout de possession, cout rupture – constitue le cout de gestion des stocks on y ajoutant le cout d’achat des objets stockés, on obtient le cout de stock.
4. Les techniques de la gestion de stock : a. Zéro stock La technique zéro stock signifie que l’entreprise ne va commander que ce qui est nécessaire au moment voulu. Par conséquent, l’entreprise ne supporte pas un coût de stockage élevé. Elle va stocker uniquement une quantité qui est adaptée à la consommation. b. Le juste à temps(JAT) Le JAT est un système de gestion de la production dont l’objectif essentiel est la réduction des délais entre :
Les différents stades du processus de production ; Les commandes des clients et la production correspondante ; L’approvisionnement et la mise en œuvre du processus de production.
Le JAT permet de minimiser ou de supprimer les en-cours de production. Elle permet également une réduction considérable des coûts et une grande flexibilité de l’entreprise ce qui lui permet de faire face aux exigences des consommateurs en matière de qualité et d’innovation. Ceci a permis à l’entreprise d’être plus compétitive. Donc selon le JAT, l’entreprise doit acheter seulement :
Ce dont elle a besoin (ni plus ni moins) Quand elle en a besoin (ni avant ni après) Dans la qualité voulue ;
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La partie 2 : la gestion comptable des stocks : Il faut marquer que la détermination des couts est inséparable de la comptabilité des stocks. En effet les matières et les fournitures utilisées, les biens et les marchandises vendus font l’objet de stock respectivement avant leur vente et utilisation. Les entrées en stock ne posent aucun problème d’évaluation mais pour les sorties l’évaluation n’est pas une tâche aisée, d’une part lorsqu’il s’agit des biens interchangeables, et d’une autre part en raison des fluctuations de l’environnement économique de l’entreprise et des conditions d’exploitation interne qui entrainent des variations de cout. Pour pallier à cette difficulté d’évaluation, diverses méthodes sont utilisées. Avant de présenter ces méthodes, il est nécessaire de traiter la technique d’inventaire et l’évaluation des entrées.
I.
L’INVENTAIRE DE STOCK :
L’inventaire de stock est une opération effectuée au moins une fois tous les douze mois, généralement à la clôture de l’exercice, afin de relever en quantité et en valeur manuellement l’ensemble des éléments constitutifs du stock faisant partie du patrimoine de l’entreprise. Selon la fréquence et d’un point de vue comptable, on distingue deux types d’inventaires de stock : l’inventaire permanent et l’inventaire intermittent.
1. Inventaire intermittent9 Cette technique d’inventaire des stocks est utilisée en comptabilité générale. Elle conduit à renoncer à la comptabilisation des mouvements de stock dans le compte de stock lors des achats ou des ventes. Un comptage périodique des stocks permet au gestionnaire de connaitre les existants et, compte tenu des entrées, de déterminer les sorties de la période. L’égalité fondamentale des stocks : Stock initial + Entrées = Sorties + Stock final Permet d’écrire, selon les éléments connus par l’entreprise en plus des existants initiaux et finaux : Si elle connait les entrées : Sorties = Stock initial + Entrées – Stock final Si elle connait les sorties : Entrées = Stock final + Sorties – Stock initial
2. Inventaire permanent : En comptabilité analytique, l’importance d’un suivi rigoureux de la valeur des stocks, pour le calcul des couts, nécessite de recourir à l’inventaire permanent (I.C.P) 9
« La comptabilité analytique », GERARD MELYON, 3eme édition 15
Cette technique d’inventaire correspond à « une organisation des stocks qui, par l’enregistrement des mouvements, permet de connaitre de façon constante, en cours de l’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeur, la méthode10 s’applique plus particulièrement aux stocks. » Il concerne tous les éléments de stocks : marchandises, matières premières, produits finis…. Etc. Contrairement à l’inventaire intermittent qui ne permet de connaitre les existants en stock qu’à la fin de l’exercice, l’I.C.P permet de connaitre les quantités et valeur des stocks à tout moment ce qui aide l’entreprise à calculer des couts selon une périodicité rapprochée (1 mois, 2 mois…)
II.
Le suivi des mouvements de stocks
La comptabilité analytique se doit de calculer les coûts selon une périodicité rapprochée (souvent le mois). Elle ne peut se contenter de connaître les stocks et dont les consommations une fois par an comme le fait la comptabilité générale à l'aide de l'inventaire physique. Elle met donc en place une organisation comptable qui enregistre les mouvements de stock (entrées et sorties) en quantité et valeurs et permet ainsi de déterminer à tout moment le stock final théorique
1. Le suivi des mouvements en quantité des stocks11 Les documents qui permettent de suivre les flux en quantité sont généralement les suivants : Les bons d’entrée : qui permettent de noter les entrées effectives en stock, autrement dit, ils attestent que la marchandise est bien entrée dans l’entrepôt. Les procédures de contrôle sont indispensables et repose sur un rapprochement systématique de plusieurs documents (bon de livraison, de commande…) Les bons de sortie : qui permettent de noter les sorties effectives et qui sont à rapprocher systématiquement des réquisitions émanant des services demandeurs (exemple : les ateliers pour les matières premières). Les bons de réintégration : qui assurent le suivi des retours en magasin des sorties antérieures excédentaires.
2. Le suivi des mouvements en valeur des stocks Le document qui permet de suivre les flux en valeur est la fiche de stock ;
Modèle d’une fiche de stock : 12 Dates
Libellés
Entrées
Sorties
Stocks
10
Plan comptable marocain, Titre V, Dispositions diverses, p 34. « Comptabilité analytique », SMAIL KEBBAJ, SAID YOUSSEF, collection l’expert 12 « Comptabilité analytique », SMAIL KEBBAJ, SAID YOUSSEF, collection l’expert 11
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Quantité
PU
Mt
Quantité
Mt
Quantité
PU
Mt
PU
Total a. La valorisation des entrées : L’évaluation de cout des entrées, s’effectue différemment selon que les mouvements d’entrées en stocks sont d’origines internes ou externes. Les entrées d’origine externe proviennent des tiers et concernent les opérations d’acquisition et d’approvisionnement (matières premières, matières et fournitures consommables, marchandises). Leur évaluation s’effectue au cout d’achat Les entrées d’origine interne sont issues du processus de production. Elles concernent les en cours de production, les produits semi-finis, les produits finis et les produits residuels, leur évaluation à l’exception des produits residuels s’effectue au cout de production ; Cout de production= Cout d’achat des matières + Charges directes et indirectes de production *les produits residuels sont pour leur part évalués à leur valeur probable de réalisation b. La valorisation des sorties : La valeur des sorties est déterminée pour une période donnée en fonction du cout des entrées et de la valeur du stock en début de période ; L’évaluation des sorties s’effectue : Soit par le calcul d’un cout moyen. Soit par l’identification de chaque lot à un cout déterminé. Les méthodes de valorisation sont nombreuses. Mais le plan comptable marocain a retenu que deux : Méthode des couts moyens pondérés (Méthode du cout moyen unitaire pondéré «après chaque entrée», méthode du cout moyen pondéré de «de fin de période» Méthode du Premier Entré Premier Sorti « F.I.F.O » Il a également reconnu l’existence d’autres telles que : Méthode du « Dernier Entré, Premier Sorti », L.I.F.O Méthode de la valeur de remplacement appelée parfois N.I.F.O Méthode des couts approchés, et des couts standards. Ces trois dernières méthodes sont utilisées seulement dans le cadre de la gestion et elles ne sont pas retenues au niveau de la comptabilité générale pour l’évaluation des stocks. Il faut souligner que La valorisation du stock et le type de méthode employé ont un impact direct sur le résultat de l’entreprise, notamment pour les entreprises qui ont 17
des stocks importants. Ainsi, le choix et la permanence des méthodes d’une année sur l’autre sont très importants et le changement de méthode doit être justifié dans les annexes. Méthode de cout moyen pondéré (C.M.U.P) 1) Définition La méthode de CMUP consiste à valoriser les sorties au cout unitaire moyen des entrées (stock initial et entrées de la période). Chaque cout unitaire est pondéré par la quantité entrée à ce cout. Il en existe deux variantes :
Le coût unitaire moyen pondéré de fin de période ; Le coût unitaire moyen pondéré après chaque entrée.
Coût unitaire moyen pondéré calculé en fin de période La valorisation des stocks ne s'effectue qu'en fin de période en calculant le coût unitaire moyen pondéré par les quantités des éléments en stock selon la formule : Valeur du stock + Valeur des entrées de la période Stock initial en Quantité + Entrée en Quantités Coût unitaire moyen pondéré après chaque entrée Le principal reproche fait à la méthode précédente provient de ce qu'il faut attendre la fin de la période de référence pour pouvoir valoriser les sorties de stock, ce qui est en contradiction avec le principe de base de l'inventaire permanent : pouvoir déterminer à tout moment la valeur du stock final. Le CUMP après chaque entrée en stock permet la valorisation des sorties tant qu'un nouveau lot de matières n'est pas réceptionné. Du fait de sa lourdeur, cette méthode de calcul du CUMP reste peu employée bien qu'elle permette la valorisation des sorties en tems réel. 2) Les raisons de l’utilisation du CMUP La méthode CUMP est généralement utilisée pour des produits qui peuvent faire se conserver longtemps c’est-à-dire des produits non périssables et des produits qui ne prennent pas de la valeur avec le temps. C’est le cas le plus souvent rencontré puisque c’est la façon de ranger le stock qu’utilisent les personnes qui n’ont pas de méthode particulière pour le ranger. En effet, à la différence du FIFO qui veut que les produits entrés en premier dans le stock en sortent en premier, et à la différence du LIFO qui veut les produits qui sont entrés en dernier dans le stock en sortent en premier, le CUMP prévoit que n’importe quel produit sorte lors d’une commande, peu importe qu’il ait était entré en premier ou en dernier. En outre, cette méthode est importante dans la mesure où elle permet la valorisation en temps réel des sorties. 3) Les avantages et les inconvénients de la méthode de CMUP : Les avantages : Cette méthode a pour énorme avantage est de lisser les variations de prix d’achat, autrement dit, de rester au même prix que les concurrents. Ce système permet aussi une bonne 18
organisation au niveau des stocks puisque tous les produits sont au même prix du coup qu’ils soient entrée dans le stock il y a 30 jours ou hier cela revient au même pour l’entreprise. Les inconvénients : Le principal inconvénient de cette méthode réside dans le fait qu’il faut attendre la fin de la période analytique pour pouvoir valoriser les sorties de stocks, ce qui est en contradiction avec le principe de l’inventaire permanent : pouvoir déterminer à tout moment la valeur du stock. Il y a également l’inconvénient de la marge, en effet comme le prix du produit est recalculé à chaque nouvel apport, le produit acheté il y a plusieurs mois, si le produit perd plus de 50% de sa valeur initiale, le produit sera vendu sans marge voir même quasiment une perte. Ainsi, le retard dans le calcul des couts en raison de l’évaluation des sorties en fin de période ; 4) Calcul : Le fonctionnement de la fiche de stock : Dans la fiche de stock (ou compte de stock permanent), les informations sont saisies comme suit : Enregistrement en quantité et en valeur des entrées de la période. Le stock final du période précédente est considère comme la première entrée de la période de référence ; Détermination en fin de la période du CMUP Enregistrement des sorties en quantité en raison du calcul du CMUP effectué en fin de la période ; Valorisation du total des sorties en fin du période au CMUP précédemment calculé. Le montant du stock (en quantité) est obtenu soit par addition (cas d’entrée), soit par soustraction (cas d’une sortie). La valorisation du stock s’effectue de façon identique ou en multipliant la quantité en stock par la CMUP. Application : Les mouvements de stock de la matière « M », pour le mois de janvier, sont les suivants : 01/03 : Stock initial 7000Kg à 6DH/Kg. 04/03 : Bon de sortie n°10 : 5000Kg. 10/03 : Réception de 4000Kg à 6,20 Kg. 15/03 : Bon de sortie n°11 : 5500 Kg. 20/03 : Réception de 5000 Kg à 6,28 Kg 29/03 : Bon de sortie n°12 : 4400 Kg. N.B : les frais relatifs à la réception du stock s’élèvent à 0.50 DH/Kg Travail à faire : Etablir la fiche d stock par la méthode C.M.U.P après de chaque entrée et la méthode de C.M.U.P de fin de période. Solution: 19
1. après de chaque entrée Dates
Libellés
Entrées Qt
01/03
SI
04/03
Sortie
10/03
Entrée
15/03
Sortie
20/03
Entrée
29/03
Sortie
Total
(1) (2) (3) (4) Dates
Sorties
PU
Mt
Qt
5000
PU
6
Stocks Mt
30000
4000 6,70 (1) 26800 6,47
35585
5000 6,78 (2) 33900
Mt
7000 6
42000
2000 6
12000
500
6,47
3235
5500 6,75 (4) 37125 4400
60700
PU
6000 6.47 (3) 38820 5500
9000
Qt
6,75
14900
29700
1100 6,75
7425
95285
6,70 = 6,20+0.50 (frais de réception du stock) 6,78 = 6,28 + 0,50. 6,47 = 12000 + 26800 / 2000 + 4000 = 6,47DH/Kg 6,75 = 3235+33900 / 500+5000 = 6,75DH/Kg Libellés
Entrées Qt
01/03
SI
04/03
Sortie
10/03
Entrée
15/03
Sortie
20/03
Entrée
29/03
Sortie
Total
Sorties
PU
Mt
Qt
5000 4000
6,70
6,78
32100
6,42
35310
33900 4400
9000
6,42
Mt
26800 5500
5000
PU
Stocks
60700
14900
6,42
28248
Qt
PU
Mt
7000
6
42000
2000
6,42
12840
6000
6.42
38520
500
6,42
3210
5500
6,42
35310
1100
6,42
7062
95658
CMUP- de fin période = 42000+26800+33900 / 7000+4000+5000 = 6.42 DH/Kg
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Méthode du Premier Entré Premier Sorti « F.I.F.O » 1) Définition : Dans cette méthode, le premier article sorti est le premier entré, également connue sous le nom de First In First Out, (FIFO), constitue l’une des méthodes dites d’épuisement des lots, elle repose sur une consommation séquentielle et chronologique des lots entrés dans les aires de stockage. Le lot entré en premier sera consommé le premier. En d’autres termes, la méthode FIFO est fondée sur le principe que les actifs produits ou achetés en premier, sont les premiers à sortir à nouveau du stock, en étant soit utilisés intégralement, soit vendus ou jetés. Donc, l’entreprise se débarrasse en premier des actifs acquis en premier. 2) Utilité de la méthode FIFO : La méthode FIFO est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits périssables dont une longue conservation est peu recommandée à cause de la perte de valeur ou de qualité (produits laitiers, produits agro-alimentaires). 3) Les avantages et les inconvénients de la méthode : Avantages : Contrairement à LIFO, cette méthode est autorisée par les autorités fiscales au Maroc !
Elle permet de tenir compte des prix actuels du marché
Elle permet de tenir compte de l’usure et de l’obsolescence progressive des actifs, puisque les plus anciens sont graduellement éliminés du stock
Elle correspond à ce qui est généralement effectué en pratique, physiquement par l’entreprise, les actifs les plus anciens étant utilisés avant les plus récents
Inconvénients: Elle ne permet pas de tenir compte de la variation des prix au cours du temps
En période d’inflation, elle surestime la marge brute lors de la vente d’actifs
Son utilisation nécessite de connaître le prix de chacun des lots acquis et de les gérer de manière différenciée
Elle conduit à sous évaluer les consommations, il en résulte un gonflement fictif du résultat
4) Application : TAF : En utilisant les données de l’application précédente, établir la fiche de stock par la méthode FIFO Solution : Dates
Libellés
Entrées Qt
01/03 04/03 10/03
SI Sortie Entrée
PU
4000 6,70
Sorties Mt
26800
Stocks
Qt
PU
Mt
Qt
PU
5000
6
7000 5 30000 2000 6 2000 6
Mt 42000 12000 12000 21
15/03
Sortie
20/03
Entrée
29/03
Sortie Total
2000 3500
6 6.70
5000 6,78
33900
9000
500 6,70 3900 6,78 60700 14900
4000 6,70 12000 500 6,70 23450 500 6,70 5000 6,78 3350 1100 6,78 26442 95242
26800 3350 3350 33900 7458
La méthode du « Dernier Entré, Premier Sorti », L.I.F.O : 1) Définition : Elle constitue la seconde méthode dite d’épuisement des lots, les lots entrés sont indivualisés mais les sorties s’effectuent, par épuisement successif des lots, des plus récents aux plus anciens. Autrement dit, les actifs produits ou achetés en dernier, sont les premiers à sortir à nouveau du stock, en étant soit utilisés intégralement, soit vendus ou jetés. Donc, l’entreprise se débarrasse en premier des actifs acquis le plus récemment. Avec la méthode LIFO, lorsque l’on sort des actifs du stock, on indique leur valeur comme étant le prix des derniers actifs de ce type qui ont été entrés en stock. 2) Utilité de la méthode LIFO : Le stockage de certaines catégories de marchandises obéit strictement à cette règle. Car plus leur séjour dans les aires de stockage est long, plus les produits acquièrent de la qualité et de la valeur. 3) Avantages et inconvénients de la méthode LIFO : Avantages : •Elle permet de tenir compte de la variation éventuelle des prix au cours du temps. •Elle est donc fortement indiquée en période d’inflation forte, pour tenir compte du fait que le prix des actifs du stock augmente au fil du temps. •Si le stock figure en comptabilité avec une valeur plus faible, il peut éventuellement y avoir des avantages pour l’entreprise en termes de taxation et d’impôts • Dans le cas d’un actif produit, elle donne le coût de fabrication le plus juste car le plus récent. Inconvénients : • Elle résulte en une valorisation de l’inventaire plus faible que les prix actuels. Elle n’indique alors pas une valeur très exacte des actifs restant en stock. • Si l’entreprise mettait effectivement en pratique la méthode LIFO en retirant physiquement de son stock systématiquement les actifs les plus récents, elle finirait par ne plus avoir en stock que des actifs vieux, voire obsolètes. Cependant, l’utilisation de la méthode LIFO en comptabilité ne signifie pas du tout que l’entreprise est tenue de la mettre en pratique physiquement, concrètement.
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D’ailleurs quasiment personne ne le fait. La méthode est choisie sur la base de ses avantages comptables. 4) Application : TAF : En utilisant les données de l’application précédente, établir la fiche de stock par la méthode LIFO Solution : Dates
Libellés
Entrées Qt
01/03
SI
04/03
Sortie
10/03
Entrée
15/03
20/03
29/03
PU
Sorties Mt
5000
6
Mt
Qt
PU
Mt
7000
5
42000
30000 2000
6
12000
2000
6
12000
4000
6,70
26800
500
6
3000
500
6
3000
5000
6,78
33900
500
6
3000
600
6,78
4068
4000
6,70
26800
1500
6
9000
5000 6,78 33900
Sortie
Total
PU
4000 6,70 26800
Sortie
Entrée
Qt
Stocks
4000
9000
60700 14900
6,78
29832
95632
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CONCLUSION
Le but de toute entreprise est la recherche efficiente de son profit pour se hisser à un niveau optimal de la compétitivité. La rude concurrence qui caractérise l’environnement économique impose à L’entreprise la dynamisation de ses services pour une bonne rentabilité de ses activités. Pour se faire, elle devra avoir une vision prospective de sa politique d’approvisionnement et de gestion de ses stocks pour une satisfaction des besoins de sa clientèle, gage de son essor.
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Bibliographie « La comptabilité analytique », GERARD MELYON, 3eme édition « Gestion économique des stocks », RAMBEAUX, Edition DUNOD 1969 « Gestion des stocks et des magasins », FABRICE MOCELLIN, Édition DUNOD « Comptabilité analytique », SMAIL KEBBAJ, SAID YOUSSEF, collection l’expert Le Plan Comptable Marocain Autres références : www.logistiqueconseil.org/ gestion https://pro-spareblog.com/2015/09/03/les-differents-types-de-stocks/
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