Résumé Droit Des Assurances [PDF]

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Zitiervorschau

INTRODUCTION  : Le droit est un mode d’organisation de la vie en société. C’est un ordre normatif, un ordre social de contraintes et un ensemble de règles de conduite humaine destinées à régir les hommes vivant en société ou vivant dans telle société donnée. Toute société comprend un corps de règles obligatoires à assurer l’harmonie des rapports humains : Le droit public comprend des règles régissant l’organisation et l’activité de l’état dans le seul but de défendre l’intérêt général avec des prérogatives liées à la puissance publique. Il comprend : °Le droit constitutionnel : organise les pouvoirs de l’état, du parlement, du gouvernement et des collectivités publiques °Le droit administratif : réglemente la structure de l’administration et ses rapports avec les particuliers °Le droit fiscal : la participation des sujets de droit au budget de l’état °Les finances publiques : ensemble des règles gouvernant les finances de l’état °Le droit international public : concerne les rapports entre les états et les organisations internationales °Libertés publiques : textes qui déterminent les droits de l’individu Le droit privé : détermine les droits et obligations des particuliers et qui peut être libéral et peut être un caractère contraignant. Ses principales branches : °le droit commercial : réglemente la profession commerciale °le droit civil : rapports entre les personnes °le droit de la consommation : équilibrer les relations entre professionnels et consommateurs °le droit de la concurrence : s’applique à toutes les activités dès lors que leurs opérations ou comportements ont un effet sur la concurrence °le droit du travail : régit les relations entre un employeur et un travailleur °le droit pénal : règles applicables aux infractions Le droit des assurances, matière du droit privé car il régit une des opérations commerciales, économiques entre des particuliers de la société d’un côté et des opérateurs commerciaux purement privé. C’est une branche du droit des affaires. Il réunit des aspects du droit civil, droit du travail, droit constitutionnel, droit de la concurrence, droit de la consommation et des règles spécifiquement commerciales. Son objectif : bon fonctionnement de l’entreprise d’assurance, de l’économie nationale et la sérénité de la clientèle. Objet du cours : déterminer les règles qui doivent être suivies et les formes à respecter pour la protection de tous les participants et pour participer à l’évolution de l’économie nationale.

PRESENTATION GENERALE : 1- Introduction : L’évolution du Maroc, contribue et favorise à commettre un fait causant un dommage à autrui. Toute personne dans une société se trouve dans l’obligation d’assurer, de s’assurer et de se sentir rassurer : soi-même, patrimoine, décès. S’assurer en cas de survenance d’un danger ou d’un incident par l’assistance d’un organisme spécialisé. Elisabeth 1er d’Angleterre ‘la perte pèse légèrement sur beaucoup plutôt que lourdement sur peu’ C’est une opération collective qui consiste à collecter des primes d’un ensemble de personnes afin de faire face à un dommage survenu à l’un d’entre eux. C’est un phénomène de civilisation. Opération d’assurance : dédommager, répondre d’un dommage, assumer la responsabilité.

2- Définition : Linguistique

Juridique

Economique

‘assurer la sécurité’ c’est-à-dire rendre sûr ou libre de soucis ou mettre à l’abri d’éléments qui viendraient perturber la tranquillité de l’homme et donc sa sécurité. Le petit Robert : un sentiment de sécurité, le fait de se rassurer, la confiance en soi, un sentiment de certitude ou d’intime conviction, quiétude, aisance.

Plusieurs définitions : Picard et Besson : une opération par laquelle une partie-l’assurése fait promettre, moyennant une rémunération-la prime- une prestation par une autre partiel’assureur- en cas de réalisation d’un risque Article 1 de la loi n°17-99 relative au code d’assurance : définit des expressions propres à l’assurance ‘assurance des personnes garantissent les risques dont la survenance dépend de la survie ou du décès de l’assuré ainsi que la capitalisation, la maternité et les assurances contre la maladie, l’incapacité et l’invalidité’

C’est une mutualisation des risques et de solidarité : répartir, à égalité, un risque avec les frais, parmi les membres d’un groupe. L’assureur réalise une répartition des risques non évitables. Ces assurés sont regroupés en fonction du type de risques afin que s’opèrent entre eux une compensation. L’assureur doit au préalable essayer d’adapter au plus juste le montant de ses primes par rapport aux risques encourus conformément aux lois de la statistique. Elle répond parfaitement aux exigences économiques pour la protection des personnes, des biens et des investissements contre tous les risques de détérioration ou de perte. C’est une activité économique majeure et le Maroc et le 2éme plus gros marché sur le continent africain et le 1er des pays arabes et 47éme mondial.

Technique C’est une technique financière par laquelle un assureur organise en mutualité une multitude d’assurés exposés à la réalisation de risques déterminés et indemnise ceux d’entre eux qui subissent un sinistre grâce à la masse commune des primes collectées. Elle devient une opération anti-aléatoire de lutte collective. Pour qu’elle puisse indemniser tous les sinistres, elle organise la mutualité des risques selon des règles mathématiques qui sont le fondement de sa technique. Assurance : ‘vente de sécurité au profit de l’action’ ‘assureur est un producteur et vendeur de sécurité sous forme d’un contrat d’assurance.

3- Intérêt de la matière : L’assurance est une manifestation de l’instinct de conservation et de protection contre les événements du destin qui peuvent toucher la vie, la santé, l’intégrité physique, le patrimoine, les biens, la famille. C’est aussi bien de se protéger que de se procurer une confiance et une tranquillité dans l’avenir. Elle consiste à prévenir un dommage, à se protéger contre tous les risques éventuels, à identifier l’auteur du dommage, à rechercher la responsabilité, à l’assister, à réparer ledit préjudice soit en sa faveur ou en faveur de tierce victime et à indemniser. En effet plusieurs facteurs (augmentation du niveau de vie, affaiblissement du secteur agricole… ce qui a contribué à l’augmentation des accidents, incendies…) ont contribué à accroitre le nombre des risques et à élargir le champ d’intervention du droit des assurances.

4- Historique : Dès que l’homme existe, il a cherché à se prémunir contre les dangers et aléas de l’existence. L’assurance, organisation moderne et scientifique de la solidarité qui permet l’indemnisation financière de ceux qui ont été victimes de la malchance grâce aux contributions de ceux qui n’ont pas eu cette malchance. Cette idée d’indemnisation a été soulevée par les premières civilisations humaines précédentes. Son histoire est récente car elle repose sur des techniques récentes et évolue. Elle est devenue obligatoire dans plusieurs secteurs d’activités.

La pré-assurance

Le commerce maritime

L’émergence de l’assurance

L’islam et l’assurance

L’homme dans la société traditionnelle convoite une sorte de solidarité familiale ou corporatiste. Des preuves de l’existence de sociétés de secours mutuel (caisse d’entraide) ont été retrouvées chez les tailleurs de pierre en Egypte avant Jésus-Christ. Les babyloniens prévoyaient la répartition entre les commerçants du coût des vols et des pillages. En Mésopotamie, les chameliers répartissaient le dommage survenu à leurs biens. A l’époque romaine, il existait des associations de solidarité familiale pour organiser les funérailles par les cotisations payées vivant. Au moyen âge en Europe, solidarité entre les ouvriers, marchands et artistes (caisses de secours).

Plusieurs moyens. Les phéniciens ont mis en place une mutualisation par laquelle ils conviennent à mette en gage une certaine quantité de marchandises pour indemniser les armateurs et les marchands des pertes causées suite à des naufrages. Au moyen âge, les romains et Athéniens ont adopté une forme de pré assurance qui a permis la naissance de l’assurance. Le prêt à la grosse aventure : les marchands faisait appel à des prêteurs pour financer leurs équipages et ne perçoit son capital et intérêts qu’en cas de réussite de l’expédition. A la fin du 14éme siècle elle s’est élargie dans les grands ports de la méditerranée pour donner lieu à de véritables conventions d’assurance maritime. A Gênes : plus ancien contrat en 1347 et 1ére compagnie d’assurance maritime en 1424. Les deux ordonnances consacrées au commerce de terre et de mer de Louis XIV (1973 et 1681) qui ont inspiré le code de commerce Napoléonien ce qui a été reprit au Maroc dans le dahir relative au code commerce maritime de 1919.

Son apparition et son développement différent selon les besoins personnels et le souci de protection des biens et du patrimoine des risques éventuels. 1-assurance terrestre : Le célèbre incendie de Londres de 1666 a suscité la création des premières compagnies d’assurances contre l’incendie ‘fire office’ 1éres compagnies d’assurance contre incendie à Paris à partir de 1750. 2-assurance-vie : Apparue grâce à l’assurance maritime pour assurer la cargaison de ce qui est transporté. 1éres assurances crées en France ‘tontines’ par Tonti. Plus ancien contrat d’assurance souscrit à Londres en 1583. L’aspect pécuniaire qui tourne autour d’une vie humaine a été considérée comme immorale pendant longtemps. Le 3novembre 1787, un Edit Royale autorise la compagnie royale des assurances de Labarthe à pratiquer l’assurance sur la vie. 1ére police en Grande Bretagne créée en 1583. Au Maroc, elle n’a vu le jour qu’avec l’avènement du protectorat.

Si on revient aux préceptes de notre religion, on trouvera des traces qui s’assimilent à la fonction de l’assurance comme moyen de solidarité et de prévoyance sociale. On trouve aussi le prix du sang qui constitue une indemnisation de la famille du défunt par le responsable du décès. Sans oublier les principes fondamentaux de notre religion qui incite à la bienfaisance, la solidarité, le soutien mutuel.

5- Source du droit des assurances : (tout ce qui a contribué à créer l’ensemble des règles) La loi

Les conventions internationales

La jurisprudence

La doctrine

Règle écrite, élaborée et votée par le Parlement. Sa place est prépondérante. Tous les citoyens doivent respecter la Constitution et la loi au terme de l’article 37 de la constitution. C’est une norme fondamentale qui occupe la 1ére place dans l’arsenal juridique marocain. Art 6 : la loi est l’expression suprême de la volonté de la nation. Tous, personnes physiques ou morales, y compris les pouvoirs publics, sont égaux devant elle et tenus de s’y soumettre. Le code d’assurance terrestres vu le jour le 3octobre2002 sans oublier les textes civils, commerciales, de société, pénale…

Tout contrat conclu et ratifié entre deux ou plusieurs états ou entre des états et des organisations internationales constitue une convention qui fait la loi entre les parties contractantes. Beaucoup de domaines voient leurs règles dépendre des traités. (article 121 de la loi n°17-99) La place accordée, par le législateur marocain, aux conventions internationales est primordiale ?

L’ensemble des décisions de justice rendues par les différentes juridictions du Royaume, et plus particulièrement de la Cour de cassation. Le juge par l’interprétation qu’il donne à la règle de droit, influence le législateur lors de l’élaboration ou de révision de la loi. Son rôle est de préciser le droit écrit là où il ne l’est pas, de l’adapter aux circonstances de fait, ou même de remplacer des règles de droit inexistantes. C’est une source importante toute les fois qu’on se trouve face à une inexistence, insuffisance ou ambigüité législative.

C’est l’ensemble des opinions données par les universitaires et les juristes qui, par leurs interprétations personnelles des textes publiées, peuvent avoir une grande influence sur le législateur. Ce n’est pas une source directe du droit, mais elle est importante pour analyser et comprendre la norme juridique.

6-Arsenal juridique marocain

7-comparaison

8-composition du DA

9-fonctions du DA

Dahir n°1-02-238 Dahir n°1-95-4 Dahir n°1-60-223 Dahir n°1-02-223 Dahir n°1-14-10 Dahir n°177-84-1 Code de commerce maritime du 31 mars 1919, modifié par le dahir n°1-16-47 du 27 avril 2016.

Le DA reste un droit spécifique réservé aux seuls rapports entre deux parties. Il repose sur des mécanismes combinés du droit civil, pénal, commercial, de la consommation, maritime, des sociétés… L’assurance se trouve dans tous les domaines de la vie économique et sociale. Ils se voient appliquer des dispositions différentes et qui relèvent de diverses branches de droit.

Il touche tous les secteurs d’activité et tous les domaines de la vie. Sa composition dépend de la matière assurée et du secteur qui jouera un rôle primordial.

L’assurance est devenue une activité majeure de l’économie vue son rôle : -Rôle social : protéger les personnes et les biens contre les coups du sort. -rôle économique : mobilisation de l’épargne et dans l’économie financière. A-fonction de sécurité et prévoyance : Fonction fondamentale qui consiste à conférer une sécurité spécifique à chaque fois qu’un dommage survient à un être humain en lui donnant la certitude qu’il sera indemnisé en cas d’accident ou d’incident. Une fonction préventive dans la mesure ou le bénéficiaire de l’assurance a l’obligation d’éviter la survenance des sinistres ou d’en réduire la gravité. Indemniser et secouer des victimes de coups du sort. Permet à des entreprises de continuer à fonctionner, consolide des emplois, des productions et préserve le tissu économique. B-rôle économique : Permet de rassembler d’énormes capitaux et de les investir. Sa fonction : protection, épargne et crédit. -un moyen d’épargne : devoir de collecte d’une part important d’épargne. -un moyen de crédit : permet aux créanciers de consentir à leurs clients du crédit tout en ayant la certitude d’être payés. Permet aux assurés du crédit en renforçant les garanties qu’ils offrent à leurs créanciers. Elle permet à l’économie générale de l’Etat ou de la collectivité de bénéficier des réserves.

Partie l : les acteurs du droit des assurances : La réussite de toute opération d’assurance et la bonne exécution d’une relation de nature nécessitent de déterminer les personnes qui animent et déclenchent de tels actes. « L’assurance est une opération par laquelle une partie, l’assuré, se fait promettre, moyennant une rémunération (la prime ou cotisation), pour lui ou pour un tiers en cas de réalisation d’un risque, une prestation par une autre partie, l’assureur, qui prenant en charge un ensemble de risques, les compense conformément aux lois de la statistique » Article 1 de la loi n°17-99 : assurance des personnes  Ces définitions font ressortir les différentes parties du contrat, c’est un caractère quadruple : assuré, assureur, souscripteur et bénéficiaire. La spécificité de la matière : sa dimension collective et individuelle.

L’assureur

Assuré

Souscripteur

Bénéficiaire

Article 1 de la loi n°17-99 : l’assureur est une entreprise agrée pour effectuer des opérations d’assurance. C’est un pro de l’assurance qui détient, pratique, maitrise et offre un service déterminé (garantir l’assuré contre les risques prévus, payer la prestation indemnitaire et exécuter la prestation en cas de sinistre) en contrepartie d’une cotisation Obligations : -fixer la tarification de ses garanties de façon a toujours avoir de l’argent pour être en mesure d’honorer ses engagements futurs. -Remise d’une notice d’information (garanties, prix, exclusion, obligations de l’assuré) à ses clients -Agir avec loyauté, sincérité, transparence et dans l’intérêt des consommateurs d’assurance, dans le respect de la loi et du contrat. -Obligation d’information précontractuelle et contractuelle. C’est toujours une entreprise agrée par arrêté du ministère des finances, soumis à un contrôle de l’Etat et il a l’habilité à effectuer tours les opérations d’assurance. (société commerciale, ou un intermédiaire d’assurance ou une société à forme mutuelle ou un organisme de prévoyance sociale) Elle est divisée en deux formes : entreprise individuelle (commerçant) et entreprise sociétaire (érigée en la forme de société) C’est une entreprise à forme commerciale : Les conditions d’acquisition de la qualité d’assurer doivent se conformer à celles qui s’appliquent à un commerçant. Un acte d’assurance est un acte de commerce. C’est une opération de vente achat dans un but lucratif. Son objet social doit être limité aux opérations d’assurance dans les limites de l’autorisation accordée par l’Etat/

Article 1 de la loi n°17-99 : l’assuré est une personne physique ou morale sur laquelle ou sur les intérêts de laquelle repose l’assurance. Article 1er de l’arrêté du ministre des finances et de la privatisation : c’est le souscripteur du contrat, le propriétaire du véhicule assuré et toute personne ayant, avec l’autorisation de l’un ou de l’autre, la garde ou la conduite du véhicule assuré à l’exception des personnes auxquelles sont confiés les véhicules en raison de leur fonction/ En matière d’assurance de personne : c’est toujours une personne physique sur la tête de qui repose le risque (décès, survie, invalidité, maladie) qui entraîne le versement de la prestation par l’assureur. C’est le pivot autour duquel s’articule tout contrat d’assurance, la prime et la somme promise sont fonction de son âge, son état de santé. Obligations : art 20 de la loi 17-99 : -payer la prime ou cotisation aux dates convenues -déclarer lors de la conclusion du contrat toutes les circonstances connues de lui de nature à faire apprécier par l’assureur les risques qu’il prend à sa charge -adresser à l’assureur aux dates fixées par le contrat, les déclarations qui peuvent être nécessaires pour déterminer le montant de la prime -déclarer les circonstances qui ont pour conséquence d’aggraver les risques -de donner avis à l’assureur, dès qu’il en a eu connaissance ou au plus tard dans les 5jours de la survenance de tout sinistre de nature à entraîner sa garantie.

Article 1 de la loi n°17-99 : c’est une personne morale ou physique qui contracte une assurance pour son propre compte ou pour le compte d’autrui et qui, de ce fait s’engage envers l’assureur pour le paiement de la prime / dénommé aux conditions particulières du contrat. C’est le preneur d’assurance : souscrit un effet de commerce, c’est la partie au contrat au nom de laquelle la police est signée et s’engage au paiement des primes. C’est le plus souvent l’assuré lui-même. L’assurance peut être contractée en vertu d’un mandat ou sans mandat pour le compte d’une personne déterminée (la partie du contrat est le mandant ou le géré non le représentant qui a déclarer agir pour autrui) L’assurance peut être contractée pour le compte de qui il appartiendra. Cette clause vaut tant comme assurance au profit du souscripteur du contrat que comme stipulation pour autrui (l’assureur s’engage à garantir le risque pour le compte bénéficiaire de la stipulation qui à la ratification devient mandant du souscripteur) au profit du bénéficiaire connu ou éventuel de ladite clause. C’est le seul tenu au paiement de la prime, les exceptions que l’assureur pourrait lui opposer sont opposables au bénéficiaire aussi. Le souscripteur dispose d’un droit de révocation tant que le bénéficiaire n’a pas accepté la stipulation.

La personne appelée à bénéficier de la prestation de l’assureur en cas de survenance du sinistre. Il peut être le souscripteur ou l’assuré, il peut être aussi un tiers au contrat. Le pas confondre le souscripteur, bénéficiaire et assuré : Le souscripteur est le cocontractant de l’assureur, le négociateur, il reste tenu au paiement de la prime qu’il soit assuré ou pas. L’assuré : personne sur laquelle pèse le risque et qui peut subir le dommage assuré. Le bénéficiaire est la personne désignée par le souscripteur pour percevoir la somme que l’assureur devrait lui verser en cas de réalisation du sinistre prévue et assuré par contrat Assurances-vie : en cas de décès de l’assurer c’est un tiers bénéficiaire définie pas le souscripteur qui reçoit la prestation promise = stipulation pour autrui. L’acceptation du bénéficiaire est indispensable et peut intervenir à tout moment. Dans un contrat d’assurance de responsabilité : l’assuré est celui sur la tête duquel pèse le risque de responsabilité et la victime n’est qu’un tiers, inconnu au moment de la souscription du contrat. Si le responsable est le débiteur de la dette de réparation, la victime est une créancière d’indemnité particulièrement protégée en droit des assurances car elle dispose d’une action directe à l’encontre de l’assureur garantissant la responsabilité civile de la personne responsable.

Partie ll : le régime juridique des opérations d’assurances : Article 159 de a loi n°17-99 : les opérations d’assurance sont toutes opérations portant sur la couverture de risques concernant une personne, un bien ou une responsabilité. Elles sont classées par catégories dont la liste est prévue par voie réglementaire. Le produit d’assurance peut être classé de diverses façons qui apparait à travers les multiples opérations auxquelles elle s’applique dont la nomenclature a été fixée par l’arrêté du ministre des finances et de la privatisation n°1548-05 ramadan 1426 (29 opérations) et par l’article 160 de la loi 17-99 (3 opérations) Cette nomenclature est la base de l’activité dont l’agrément des autorités est indispensable

Chapitre 1 : classification juridique : Cette classification se fonde sur les caractères des obligations de l’assureur découlant du contrat d’assurance. L’assureur doit, soit indemniser l’assuré ou la victime des conséquences dommageables à son patrimoine = son obligation est quantifiée par l’évaluation des préjudices causés par ce sinistre.

A-Les assurances de personnes : c’est une institution ancienne dont la naissance est due au besoin de se protéger. Appelé parfois assurance de capitaux puisqu’elles se caractérisent par la promesse d’un capital à la réalisation du risque pouvant affecter la personne de l’assuré. Ce sont des opérations qui se fondent sur un principe forfaitaire selon lequel la vie humaine n’a pas de prix et la somme assuré n’est pas une réparation. La prestation de l’assureur est fixée à un montant forfaitaire choisi d’un commun accord, calculées en fonction d’éléments prédéterminés, indépendamment du préjudice subi. C’est une évaluation approximative du préjudice subi en fonction d’éléments antérieurs. La loi 17-99 distingue : Assurance vie et capitalisation Assurance accident corporel Assurance maladie Assurance de groupe La catégorie la plus importante. Elles garantissent le Elles tendent à couvrir l’assuré, ses descendants et C’est un contrat Elles comportent des garanties dont versement de prestation en conjoints contre les éventuels maladies ou de souscrit par une l’exécution dépend de la durée de la vie principe forfaitaire à la suite maternité et assumer tous les frais médicaux et les personne morale ou humaine. d’un accident corporel soins reconnus garantis. (verser les sommes stipulés un chef d’entreprise C’est un contrat par lequel, en contrepartie (décès ou incapacité) et rembourser) dit souscripteur en vue de versements uniques ou périodiques, survenu pendant la période Elle peut être souscrite en tant que garantie de l’adhésion d’un l’assureur garantit des prestations dont de la garantie, en fonction principale soit individuellement soit collectivement ensemble de l’exécution dépend de la survie (au profit de du degré d’incapacité dont sous forme d’assurance de groupe. personnes dites la personne en vie) ou du décès de l’assuré taux est fixé suivant un Elle est devenue obligatoire au profit de toute la adhérentes répondant (pour le compte d’autrui par une clause barème prévu au contrat. population par la loi 65-00 comme suit : à des conditions bénéficiaire à condition que le décès Met à la charge de l’assureur -une assurance maladie obligatoire de base (AMO) : définies audit contrat, survienne avant une date déterminée au le remboursement des frais pour les personnes exerçant une activité lucratif, pour la couverture des contrat) médicaux de l’assuré ou ses des titulaires de pension des secteurs privé et risques de santé. L’assurance décès (pour protéger ses proches, ayants droits. public, des anciens résistants et membres de Ces adhérents doivent garantir le contractant d’un prêt et organiser C’est à la fois une assurance l’armée de libération, les personnes avoir un lien de même sa succession) se présente sous deux formes : de personnes et de économiquement faibles et des étudiants de nature avec le -temporaire décès : versement d’un capital au dommages. l’enseignement supérieur public et privé/ souscripteur. jour du décès de l’assuré lorsqu’il survient -un régime d’assistance médicale (RAMED) : fondée Les garanties de avant la date fixée au contrat. sur les principes de l’assistance sociale et de la remboursement des -vie entière : versement au jour du décès de solidarité nationale au profit de la population frais médicaux, l’assuré quelle qu’en soit sa date démunie non assujettie à aucun régime d’AMO et pharmaceutiques et La technique du contrat d’assurance-vie ne dispose pas de ressources suffisantes pour régler d’hospitalisation sont repose sur le principe de la stipulation pour les dépenses relatives aux soins nécessaires. soumises au principe autrui, il permet à un tiers bénéficiaire de Ce sont des prestations de la sécurité sociale et des indemnitaire pour devenir titulaire d’un droit propre et direct à organismes étatiques avec une complémentarité éviter que les assurés l’encontre de l’assureur. Le capital transmis des sociétés d’assurances. Il s’agit : ne soient indemnisés est réputé n’avoir jamais fait partie du -la caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS) : au-delà de leur patrimoine du souscripteur, échappant donc établissement public placé sous la tutelle du préjudice patrimonial aux créanciers et à la succession. ministère chargé de l’Emploi, des affaires sociales et réel. Ce contrat met en relation les quatre acteurs. de la solidarité (salarié, apprentis, agents titulaires Ces prestations sont assimilées à des revenus des établissements publics, journaliers, salariaux et bénéficient de l’exonération de occasionnels de l’Etat, employés des coopératives, l’IR/ employés par les propriétaires d’immeubles et les L’objectif : épargner, préparer sa retraite ou marins pêcheurs, les personnes assujetties au transmettre son patrimoine. régime de sécurité sociale et leurs ayant droits ainsi -objectif de prévoyance : maintenir le niveau que les titulaires de pensions du secteur privé. de vie de ses proches / pourvoir aux frais -la caisse nationale des organismes de prévoyance d’éducation des enfants / avantager l’un des sociale (CNOPS) : une union de 8sociétés enfants / rétablir l’égalité entre eux / mutualistes du secteur public du Maroc. apporter des liquidités pour opérer le -l’agence nationale de l’assurance maladie (ANAM) : règlement des droits de succession / régler un établissement public doté de la personnalité une dette d’emprunt. morale et de l’autonomie financière afin de veiller -Objectif d’épargne : assurer un complément sur le bon fonctionnement de l’application du de revenu pour compenser une perte de dispositif de la couverture médicale. Sa mission est revenus à venir (retraite, éducation) d’assurer l’encadrement technique de l’AMO. -Objectif de transmission : instrument efficace (organismes publics qui ne cherchent pas à gagner de transmission du patrimoine et organisation de l’argent) de la succession.

NB : -versement des montants prévus au contrat -prestations forfaitaires voient donc leur montant déterminé à la souscription (non au moment du sinistre) -ne nécessitent pas une évaluation du préjudice

B- les assurances de dommages : (indemnités / d’intérêts) Elle découle du principe que toute personne ayant un intérêt à la conservation d’une chose peut la faire assurer. Elles sont fondées sur un principe indemnitaire selon lequel l’assureur est tenu à la réparation du préjudice patrimonial subi par l’assuré ou par sa victime ou encore de le garantir contre les conséquences pécuniaires de sa responsabilité civile. Son but est d’indemnisé l’assuré contre ce qui pourra affecter son patrimoine qu’après la survenance d’un sinistre, son patrimoine sera reconstitué comme si ce sinistre n’avait pas eu lieu. La subrogation : l’assuré ne peut pas demander remboursement de l’assureur et poursuivre le tiers responsable sauf pour la partie non couvertes par l’assurance. L’assureur indemnise que si le dommage n’a pas été réparé directement par le responsable. Il y a les assurances de choses ou assurances de bien et il y a les assurances de responsabilités.

Les assurances de choses ou de biens : elles couvrent la diminution d’actif c’est-à-dire qu’elles couvrent les biens appartenant directement à l’assuré, qu’ils soient déterminés ou déterminables. Elles protègent le patrimoine de l’assuré des dommages susceptibles de le toucher. Uniquement le bien (tout ce qui peut faire objet de propriété) Objectifs : la réparation (une somme d’un montant de la valeur de la chose assurée, appréciée au jour du sinistre), le remboursement des frais de remise en état, paiement de la valeur de remplacement ou de reconstruction et les pertes indirectes d’exploitation ou de jouissance. Un contrat qui garantit à l’assuré le remboursement des biens détruits à l’occasion d’un incendie. Couvrent tous les dommages causés par conflagration (mettre le feu), embrasement (incendie total) ou combustion (partiel). Extinction : Cette garantie peut s’étendre à des dommages non causés par l’incendie mais liés, tels que : dommages causés par Les assurances les mesures de secours et de sauvetage, la perte ou disparition de biens assurés survenue pendant l’incendie à moins que ça soit d’incendie du vol, la foudre qui atteint directement les biens assurés, l’explosion de gaz ou de vapeurs, dommages électriques, attentats, la chute d’appareils aérienne et aéronefs, tempêtes, grêle, neige, risque atomique, dommages ménagers. Exclusion : les feux causés naturellement ou pénalement Les assurances ‘tous risques’ ou ‘tous accidents’ couvrent les dégâts occasionnées par la grêle. La garantie ‘bris de glaces’ jouera Les assurances contre pour les parties vitrées brisées. L’assurance multirisques habitation pour dommages survenus à la maison. la grêle (tous risques La déclaration doit être faite au plus tard 5jours ouvrés de l’avènement du sinistre. L’estimation des pertes est faite par un expert. ou tous accidents) Des mesures nécessaires devraient être prises pour éviter et ne pas aggraver les dommages. C’est une technique d’assurance permettant à des émetteurs de garanties contractuelles d’acquérir auprès d’une compagnie Les assurances caution d’assurance une protection sur les engagements souscrits. L’acheteur de la garantie acquiert une garantie financière. (opération débit-crédit) Ce contrat suppose une relation bilatérale entre : un émetteur (souscripteur) de garantie contractuelles relevant soit de typologie bancaire, soit de la typologie d’assurance et une compagnie d’assurance. (le bénéficiaire de la garantie est son demandeur) exemple type : matière immobilière Assurance mortalité 22éme opération. Objectifs : protéger un bétail assuré à la survenance d’un décès indépendamment de la volonté du propriétaire souscripteur. de bétail La déclaration du décès doit être faite dans un délai de 48h (jours fériés non compris) (toutes formalités) 7éme opération, alinéa 7 du l’arrêté du ministre… Une forme d’assurance auto s’ajoute à la RC Assurance auto Une assurance complémentaire, facultative et optionnelle. collision Couvertures des dégâts causés à la voiture en cas d’interaction avec un piéton connu ou une autre voiture dont le conducteur est connu, responsable et identifiable. (tous dégât survenus) Protection du souscripteur d’abord

Les assurances de responsabilités : ‘assurance de dettes ou de passif’ elles couvrent les dommages causés et les dettes de sa responsabilité. C’est une garantie indirecte du patrimoine de l’assuré. L’assureur s’engage à payer à sa place suite à une réclamation amiable ou judiciaire faite par le tiers lésé à l’assuré ou l’assureur. La responsabilité pénale est exclue. Ce sont des assurances gouvernées par un principe indemnitaire pour éviter l’enrichissement sans cause ou la double indemnisation. Article 66 de la loi n°17-99 : interdit la demande de double indemnisation / défaut de subrogation=défaut d’indemnisation / pas de recours possible contre les proches vivant habituellement au foyer de l’assuré sauf en cas de malveillance. Objectifs : la défense en payant les frais de justice en cas de poursuites / indemnisation de la personne qui a subi l’acte / la mauvaise exécution d’un contrat. L’assurance chasse

L’assurance automobile

Obligatoire pour la demande de permis de chasse. Elle garantit, pendant la validité du permis, la responsabilité civile du chasseur pour les accidents causés par lui involontairement à des tiers. Si le contrat d’assurance est résilié ou la garantie est suspendue (ce qui doit être notifiée par l’entreprise d’assurance et de réassurance à l’autorité compétente ou l’assuré à son domicile) le permis de chasse est retiré. C’est obligatoire aux propriétaires d’automobiles, personnes physiques ou morales dont la responsabilité peut être dégagée. C’est la 1ére branche d’assurance. Elles couvrent les dommages corporels ou matériels causés à des tiers par un véhicule terrestre à moteur ou par ses remorques ou semi-remorques suite à un accident, incendie ou explosion. Le piéton est le tiers type. Les passagers, les victimes par ricochet. Elles concernent tout engin ou véhicule (même ses accessoires et les objets transportés) servant au transport des personnes ou des choses. Tout appareil attelé au véhicule doit être prévu au contrat. La responsabilité civile pèse sur le souscripteur-propriétaire-conducteur habituel. La détermination de la responsabilité : du fait personnel (conducteur), du fait des choses (garde) et du fait d’autrui (commettant). Obligation d’assurance des résidant à l’étranger qui font pénétrer un véhicule au Maroc, lorsqu’elles sont munies : d’une carte internationale d’assurance (carte verte) incluant le Maroc dans sa garantie, d’une carte inter-arabe (carte orange) et de toute autre carte conventionnelle bilatéral ou multilatérale dûment, ratifiée et publiée par le Maroc. C’est une responsabilité civile à la personne ou aux biens des tiers. D’autres garanties : vol, incendie, bris de glace, protection juridique, etc. Exclusions : dommages causés : au souscripteur, propriétaire assuré ou toute personne ayant la garde ou la conduite par leur autorisation / aux représentants légaux d’une personne morale propriétaire du véhicule / aux salariés ou préposés de l’assuré dont la responsabilité est engagé / à l’assuré participant au rallye, épreuve, course, compétition, concurrent, essai / par des matières inflammables, explosives, corrosives ou comburantes transportées / dommages subi par les choses transportées non déclarées. / dommages intentionnels causés par le souscripteur ou le propriétaire / défaut d’un permis de conduire en état de validité. Le défaut de souscription est puni d’emprisonnement d’un mois à six mois et d’une amende de 1200 à 6000 ou l’une des deux.

C’est un organisme doté de la personnalité morale crée par le dahir du 22février 1955 dont le but est la solidarité. C’est une indemnisation totale ou partielle lorsque : le responsable est inconnu ou non assuré ou lorsqu’il est incapable de dédommager (insolvabilité) Il regroupe toutes les sociétés agrées pour couvrir les risques de RC auto. Administré par un conseil d’administration, présidé par un membre élit du conseil et contrôlé par le ministre des finances. Il comprend : un représentant de l’administration, le DG de la CDS et son représentant et 7 représentants des entreprises d’assurance et de réassurance agrées pour pratiquer les opérations d’assurance de RC auto. Ses ressources : contribution obligatoire de 10% de la totalité du fonds de toutes les entreprises agréées / contribution des Le fonds de garantie assurés / prélèvement supporté par les propriétaires de véhicules sans assurance / produits des saisis sur les biens / avances du des accidents de la trésor / dons, legs / etc ses dépenses : indemnité et frais versé au titre des sinistres / dépenses d’équipement / frais de recours / coût des placements de circulation fonds / remboursement des avances du trésor  lorsque le responsable est inconnu, il faut demander indemnisation dans un délai de 3ans de la date d’accident  demande dans un délai d’un an soit de la date de transaction ou de décision de justice  indemnisation suite d’une décision judiciaire exécutoire ou suite à une transaction par les responsables non assurés  notifiée au fonds dans un délai de 30 jours par lettre recommandée avec accusé de réception.  Dans un délai de 5ans : responsable inconnu (accord avec le FGAC ou action en justice) responsable connu (transaction conclue ou action en justice) Exclusions : propriétaire, conducteur ou gardien au moment de l’accident / représentants d’une personne morale / salariés ou préposés du propriétaire / auteurs du vol du véhicule Toute fausse déclaration donne lui à l’application du code pénal en matière d’escroquerie. NB : -remise de l’assuré dans une situation identique à celle avant le sinistre -la prestation de l’assureur doit correspondre à la réparation la plus juste et non une source d’enrichissement pour l’assuré -l’application de ce principe suppose la bonne concordance entre la valeur réelle du bien assuré et celle pour laquelle il est assuré

Chapitre 2 : classification technique : Imposée par la gestion des fonds considérables assemblés par les entreprises d’assurance et qui sont affectés à la garantie des assurés pour leur propre intérêt ainsi que de l’économie nationale. Les assurances doivent adopter un seul mode de gestion Assurance de capitalisation=non autorisée à assurer des risques gérés en répartition Assurance en réparation peut couvrir les risques accessoires au risque principal agréé

Assurance de répartition

Les assurances gérées en capitalisation

-C’est un mode de répartition des cotisations encaissées par les assureurs entre les sinistrés, au cours d’une période donnée -Répartition des risques au sein d’une mutualité d’assurés -les primes ne servent qu’à l’indemnisation -assurances de dommages et deux de l’assurance de personnes (maladie et accidents corporels) =but lucratif

-c’est un contrat par lequel l’assurance s’engage, moyennant un versement unique ou des versements périodiques, à payer un capital déterminé, soit à l’échéance du contrat soit par anticipation -assurance de personne souscrites à long terme et dont les primes sont capitalisées -les primes sont mises en réserve et majorées d’intérêts composées à un taux fixé par le ministère -les primes sont versées en prévision du risque et sont destinées à la constitution du capital promis -il s’agit des assurances sur la vie, natalité et nuptialité, capitalisation et la prévoyance collective.

Chapitre 3 : classification fondée sur la nature des risques : Les assurances maritimes

Les assurances terrestres

Une assurance qui répartit les risques entre ceux qui pratiquent une activité maritime pour garantir à chacun et à leur victime, l’aléa de cette profession. Les risques concernent les corps de navires, les marchandises transportées, les personnes naviguant ou passagers. Deux modes d’assurances : -tous risques  -franc d’avaries particulières : l’assureur couvre la perte totale, avarie commune, à l’exception des avaries particulières. Régie par : le dahir formant le code de commerce maritime, la police française d’assurance maritime sur facultés et les conventions internationales (la Haye Visby, Hambourg, Bruxelles)

Régie par la loi n°17-99 Exclue les assurances fluviales et celles de crédits C’est le droit commun des assurances car elles couvrent tous les risques autres que maritimes et fluviales. Les assurances sociales : Ce sont des assurances de personnes : maladie, invalidité, accident de travail

Chapitre 4 : classification fondée sur la forme de l’entreprise d’assurance : Les assurances à primes fixes Cherchent à réaliser des bénéfices et à attirer le maximum de clientèle. S’engagent de façon incommutable (ne peut changer de possesseur) moyennant le payement d’une prime fixée invariablement.

les assurances mutuelles Rassemblent un ensemble de personnes soumises aux risques en cause qui s’assurant collectivement les unes les autres. Ce sont des sociétés mutuelles ou des organismes qui ne cherchent pas à réaliser les bénéfices C’est la prévoyance et la solidarité. Son contrat n’est qu’une technique juridique qui se modifie en suivant les aspirations de sécurité des assurés à travers : -sécurité du patrimoine : de dommage à caractère indemnitaire, gérées en répartition. -sécurité des personnes : assurances de dommages corporels, gérées en répartition. -sécurité financière : assurance sur la vie.

Partie 3 : le contrat d’assurance : Le contrat (document) ou convention (contenu du contrat) est tout accord intervenu entre deux ou plusieurs personnes en vue de créer un droit subjectif, de le modifier, de le transmettre ou de l’éteindre. Le contrat d’assurance est celui qui s’opère dans toute relation d’assurance dans laquelle une partie cherche à se prémunir contre un danger et s’oblige envers une autre partie, l’assureur qui répond de ces actes. L’intérêt est de justifier, de protéger et de concrétiser la volonté des parties contractantes. Art 1 de la loi n°17-99 : c’est une convention passée entre l’assureur et le souscripteur pour la couverture d’un risque et constatant leurs engagements réciproques.

Chapitre 1 : les caractères du contrat d’assurance : L’autonomie de la volonté Elle suppose que chaque individu soit libre de contracter et de s’engager. De ce fait, il ne peut être tenu d’obligations que d’après les clauses qu’il a acceptées.

La force obligatoire des contrats

Les parties sont tenues par l’engagement (volonté humaine, souveraine et libre) qu’elles ont concluent et doivent l’exécuter de bonne foi. Cette force s’applique aussi au juge à condition que le contrat soit également formé. Le contrat est irrévocable sauf accord mutuel des parties. Le juge ne peut que dégager clairement le sens du contrat pour mieux assurer l’exécution.

Chapitre 2 : classification du contrat d’assurance : Selon le type Selon la formation C’est un contrat nommé : existence d’une législation particulière qui commande la nature et le fonctionnement de tous les engagements d’assurance. C’est une convention principale pour la couverture d’un risque et comprenant tous les engagements contractuels. Il peut s’associer d’un accord additionnel (avenant).

C’est un contrat consensuel : le consentement des parties est suffisant pour la formation et la validité du contrat d’assurance. C’est un contrat d’adhésion qui s’explique par une réglementation claire et expresse. La loi impose un contrattype qui s’applique à tous et comprend un ensemble d’éléments (disposition de la formation, durée et la résiliation sont unanimes)

Selon l’objet C’est un contrat synallagmatique : engagement réciproque des deux parties. C’est un contrat à titre onéreux : échange de règlement ou d’indemnité Contrat aléatoire : seul un risque aléatoire peut faire objet d’assurance Contrat à exécution successive : s’échelonne toujours dans le temps (soit une durée d’un an soit une fois l’activité assurée prend fin. Contrat à durée déterminée : prévue dans le contrat, si elle dépasse un an elle doit être mentionnée en caractères apparents sinon le contrat sera réputé souscrit pour une année. Pour l’assurance vie, elle prend fin à la réalisation du dommage prévu au contrat.

Chapitre 3 : la formation du contrat : conditions essentielles : art 02 du DOC Le consentement La capacité C’est l’accord des volontés des parties contractantes. C’est lorsque l’assureur accepte de garantie le risque qui lui est proposé par l’assuré et qu’il l’a tarifié. Il se manifeste par la signature de l’assuré conformément à la proposition de l’assureur. Il a abouti tant à protéger les parties qu’à les contraindre Les deux parties restent tenues par une série d’obligations réciproques. Les vices du consentement : -l’erreur portant sur un élément déterminant du consentement -le dol par des manœuvres frauduleuses. Par une réticence dolosive -la violence soit suffisamment grave, injuste et illicite.

-Capacité de conclure (18ans pour le souscripteur et l’assureur) -Capacité de jouissance (12ans pour l’assurance décès) -Capacité d’exercice Pour l’individu frappé d’incapacité doit être assisté par son représentant ou avoir une déclaration de majorité.

L’objet C’est la matière de l’obligation. Il faut que la chose existe, déterminée ou déterminable (certain) et licite.

La cause Doit exister, être licite et relever de l’une des opérations autorisées

Chapitre 4 : la preuve du contrat : il doit être rédigé par écrit, en caractères apparents. Même pour tous les documents pouvant justifier les droits des parties. L’assureur est tenu d’informer son client avant la conclusion du contrat. Elle décrit les garanties assorties des exclusions, le prix et les obligations de l’assuré.

La notice d’information

La proposition

Un document écrit par lequel le futur souscripteur (proposant), demande à l’assureur de garantir le risque dont les caractéristiques sont précises et peut être accompagnée par des justificatifs. Elle doit être signée, remplie et datée par le proposant. Son contenu l’engagera lorsque le contrat d’assurance sera établi. C’est le document matérialisant le contrat d’assurance. C’est un mode de preuve. Indique les conditions générales et particulières. Elle peut être négocié et être rédiger adaptée à son objet conformément aux lois et en respectant les mentions obligatoires fixés par la législation. -Le législateur a déterminé les conditions générales pour les contrats de la même catégorie d’assurance qui sont : Terme du contrat + risques couverts + garanties + exclusions + obligations des parties + dispositions relatives aux sinistres + règles de compétence et de prescription en cas de litige Ces conditions sont rédigées et imprimées sous forme de brochure ou de livret par chaque compagnie d’assurance. Ceci pour des raisons de sécurité et d’économie. Elles s’appliquent à tous les assurés et expliquent le mécanisme de couverture proposé. Elles précisent comment déclarer le sinistre, modalités de paiement, dates de prescription

La police d’assurance

La note de couverture Les avenants Les attestations d’assurance Les avis d’échéance La quittance

-des conditions particulières non régies par la loi servent d’annexe et d’encadrement aux conditions générales pour les adapter aux sous-catégories de risques et à l’assuré. Elles sont précises, plus courtes, plus importantes et liées au besoin d’assurance. Chaque compagnie opte des clauses particulières à adopter pour personnaliser un contrat : Profil du souscripteur + personnes et biens assurés + valeur des biens assurés + capital maximum d’indemnisation + montant des primes + montant des franchises + date de couverture + modalité de versement des primes. Elles personnalisent le contrat au profil de chaque souscripteur. Elles priment sur les conditions spéciales. -conditions spéciales qui servent à spécifier la relation d’assurance unique. C’est un document signé conjointement et qui sert de preuve de l’existence du contrat. Elles sont en partie pré imprimées et complétées par voie manuscrite ou électronique par les mentions indispensables à la personnalisation des garanties : Nom et domicile des parties + définition de la chose ou la personne assurée + nature des risques garanties + date d’effet et durée du contrat + montant des garanties et franchises + montant de la cotisation et date de paiement + condition de tacite reconduction + obligations particulières imposées à l’assuré + délais de paiement du capital ou de l’indemnité + procédures et règles relatives à l’estimation des dommages. Elles complètent les conditions générales. Quelques-unes priment sur les conditions générales. Appelée note de garantie. Elle constate qu’une garantie provisoire est accordée par l’assureur à effet immédiat et pour une durée limitée. Elle permet de couvrir un risque immédiatement en attendant la rédaction du contrat définitif ou que l’étude du risque soit complétée. Un accord additionnel entre l’assureur et l’assuré modifiant ou complétant une police d’assurance dont il fait partie intégrante. Un certificat délivré par l’assurance constatant l’existence de l’assurance. Un document qui sert à justifier devant des autorités de contrôle ou suite à une demande émanant d’une autorité spécialisées, de l’existence d’une assurance couvrant une personne ou un intérêt particulier. Ex : demande de visa. Un document par lequel l’assureur informe son assuré de la prochaine expiration du contrat et une invitation à conclure un nouveau contrat. C’est des reçus justifiant le règlement d’une indemnité, d’un capital ou d’une rente. Elle est signée par le bénéficiaire comme réceptionnaire.

Chapitre 5 : la conclusion du contrat : L’assurance peut être contractée en vertu d’un mandat général ou spécial ou sans mandat, pour le compte d’une personne déterminée qui profite de l’assurance. Elle peut aussi être contractée pour le compte de qui il appartiendra (un tiers), cette clause vaut tant comme assurance au profit du souscripteur que comme stipulation pour autrui au profit du bénéficiaire connu ou éventuel. Assurance pour le compte de qui il appartiendra Assurance pour le compte d’une personne déterminée Un contrat souscrit par une personne non seulement à son bénéfice mais aussi à celui d’autres Le souscripteur s’engage pour son propre compte ou personnes. Il repose sur le mécanisme de stipulation pour autrui afin de lui faire bénéficier. pour celui d’une personne déterminée de façon La garantie de cette assurance devrait couvrir soit la responsabilité d’une personne soit les nominative. biens d’une autre et non les deux. Le souscripteur doit déclarer les risques et fournir les éléments nécessaires à l’appréciation. L’assurance ne peut accepter la couverture d’un risque et fixer le montant de prime adapté à ce risque sans apprécier l’assurabilité ni l’étendue exacte. L’assuré peut être déterminé au contrat ou déterminable. Il présente la double particularité d’être tiers et bénéficiaire. Ce qui se présente en deux cas : -contrat mentionne seulement une assurance pour compte + risque décrit que par événement aléatoire et ne détaille par les intérêts de l’assurance + nature du risque non détaillé = au moment du sinistre, l’intérêt d’assurance permet de désigner l’assuré qui a droit à garantie. -si le contrat prévoit deux assurances, l’une de responsabilité de l’auteur du dommage et l’autre de la chose endommagée. En cas d’ambiguïté, le juge pourra déduire que l’assurance pour compte est à la fois une assurance de choses et de responsabilité.

Chapitre 6 : l’extinction du contrat : Un contrat peut s’éteindre de plusieurs façons : -La nullité absolue : toute personne peut l’invoquer si le contrat est contraire à l’ordre public -La nullité relative : seule la partie protégée peut l’invoquer en cas d’incapacité ou de vice de consentement -la résiliation : annuler le contrat pour l’avenir Le code prévoit les circonstances dans lesquelles les parties peuvent mettre fin au contrat par anticipation : changement de situation ou d’intérêt si cela modifie le risque assuré ou la faculté du souscripteur de s’acquitter de ses droits. La résiliation par l’assureur est due : °en cas de non-paiement d’une prime ou cotisation °en cas d’aggravation des risques par l’assuré °en cas d’omission ou d’inexactitude intentionnelle de l’assuré dans la déclaration du risque quand cette fausse déclaration change l’objet du risque ou diminue l’opinion pour l’assureur °en cas de retrait d’agrément °en cas de stipulation de faculté de résiliation après un sinistre °en cas de liquidation judiciaire de l’assureur °en cas de liquidation judiciaire de l’assuré °en cas de décès ou d’aliénation de la chose assurée, l’assureur, l’héritier ou le nouvel acquéreur pourrait demander résiliation. Effet de la résiliation : La notification de la résiliation, à l’assuré par lettre recommandée, prend effet à l’expiration du 30éme jour de la date d’envoi de la lettre de mise en demeure. (50éme si c’est hors Maroc) Ces délais ne sauraient être réduits mais souvent allongés par l’envoi de la mise en demeure plusieurs semaines après la date d’échéance. Prorogation : le contrat suspendu peut faire objet de prolongation ou de modification par lettre recommandée, par une proposition faite à l’assureur Prescriptions : les actions relatives à un contrat se prescrivent par deux ans à compter de l’événement qui y donne naissance. Exceptions : _omission ou fausse déclaration sur le risque couru, que du jour où l’assureur en a eu connaissance. _non-paiement de primes ou d’une fraction de primes, que du 10éme jour d’échéance. _sinistre, que du jour où les intéressés en ont connaissance, s’ils prouvent qu’ils l’ont ignoré jusque-là. Les actions relatives à un contrat d’assurance de personnes : 5ans à compter de l’événement qui en donne naissance. Les actions relatives à un contrat d’assurance vie et de capitalisation : 10ans lorsque le bénéficiaire n’est pas le souscripteur

La prime : somme due par le souscripteur d’un contrat d’assurance en contrepartie des garanties accordées par l’assureur La cotisation: somme, correspondant à la prime, due par l’assuré en contrepartie d’un contrat d’assurance souscrit auprès des sociétés d’assurances mutuelles C’est le prix de l’assurance. Techniquement, elle représente le coût de la garantie du risque. Juridiquement, c’est la contrepartie de la sécurité vendue par l’assureur. Le calcul de la prime relève d’une évaluation technique L’obligation de paiement de la prime constitue la cause de l’obligation corrélative de garantie de l’assurance en cas de sinistre Le montant de la prime varie en fonction de la durée du contrat, l’intensité du risque et les chances de sa réalisation, l’âge de l’assuré, l’état du bien assuré et autres. La fixation de la prime est librement effectuée par les parties. Par ailleurs, c’est l’assureur qui a le devoir de fixer la tarification de ses garanties de telle façon qu’il ait toujours assez d’argent disponible pour être en mesure d’honorer ses engagements futurs. Ce qui détermine les composantes de la prime commerciale, à savoir : 1La prime brute ou pure : Généralement, la prime est payable au début de la période garantie afin de pouvoir régler les sinistres qui surviennent au cours de l’année. C’est le souscripteur du contrat qui s’engage à en payer les primes. Il peut être un mandataire ou le maitre d’affaire. En cas de transmission de contrat, suite à une aliénation de la chose assurée ou de décès du souscripteur, l’assurance continue de plein droit au profit de l’acquéreur ou de l’héritier, il doit exécuter toutes les obligations de l’assuré antérieur. La prime est le plus souvent stipulée payable par période annuelle. Il peut y avoir des assurances à prime unique payable d’avance soit, au contraire

Chapitre 2 - Le sinistre : C’est : « la survenance d’un événement prévu par le contrat d’assurance ». art1 C’est la réalisation du risque garanti par un contrat d’assurance valable en cours d’exécution. Dans tous les contrats d’assurance la déclaration du sinistre est une obligation légale qui pèse sur tout souscripteur. C’est l’assureur qui devra supporter le poids du sinistre. Il est donc nécessaire qu’il soit prévenu dès que possible afin d’être en mesure de défendre ses intérêts et l’assuré est tenu de lui donner très rapidement un avis succinct sur la réalisation de l’accident. Il est toujours utile qu’il se réserve une preuve de sa déclaration. Le délai commence à courir le lendemain du jour ou l’assuré a eu connaissance du sinistre et se termine à minuit au terme du dernier jour désigné. Les délais de déclaration sinistreà ne peuventune êtrefois réduits contraire ils peuvent prolongés commun accord entre les Le règlement du sinistre du incombe l’assureur selonpar les convention modalités prévues au;contrat et laêtre production desd’un pièces et documents justificatifs dans les délais permettent de s’assurer de la véracité du sinistre et de ses conséquences avant le règlement. 1- L’expertise : -L’expertise peut être privée effectuée à la seule demande de l’une des parties ; ou judiciaire qui est une mesure contradictoire et d’instruction imposée par le juge afin de l’informer sur les aspects techniques qui dépassent ses compétences. -L’expert est un des praticiens, agréé, d'une fonction technique et spécialisé dans un domaine précis afin d’éclaircir des points relevant de sa

Chapitre 3 - Le risque : -Le risque peut être défini comme étant un événement futur et incertain donc imprévisible et aléatoire qui sera le fait générateur d’un sinistre. Le risque est l’activité ou la personne menacée par un événement redouté et auxquels s’applique la garantie. C’est l’élément central du contrat d’assurance, il en est l’objet. -Le risque doit donc être réel et licite affèrent a une catégorie autorisée par les pouvoirs publics et par les bonnes mœurs. -Pour être assurable, les risques doivent être susceptibles de former une mutualité, qui se prête à l’analyse statistique et sa tarification. A défaut, il s’agirait plus d’un pari que de l’assurance. -La détermination des risques garantis s’étend aux objets assurés en cas de sinistre. Si certains sont exclus, on exploite indifféremment l’expression -exclusion de risque-

exclusions deB-déterminatio Les A- La

B- L’assureur sinistre :face au face auA- L’assuréde la prime :B- Le de paiement la prime :A- L’évaluation

Partie IV : Les éléments du contrat d’assurance : prime, risque, sinistre et garantie

-Lors de la conclusion du contrat, le législateur a imposé à l’assuré la déclaration exacte des risques ; toutes les circonstances connues de de nature à faire apprécier par l’assureur les risques a garantir qu’il prend à sa charge. Ce qui se réalise suite à un questionnaire limitatif, précis sur tous les éléments intéressants l’assureur. -Au cours de l’exécution du contrat, les circonstances qui ont présidé à sa conclusion peuvent changer, ce qui nécessite l’adaptation C’est pourquoi l’article 20 de la loi 17-99 impose une obligation de déclaration des circonstances nouvelles qui peuvent soit aggrave défaut, l’assureur le contrat un l’assurance, délai de 30j si l’assuré ne donne de suite à la d’événements proposition deou l’assureur  ;art 24), Des exclusions de peut risquerésilier peuvent rejeter dans hors de objet du contrat, un pas certain nombre de dommages etsoit ce pour effet une « non couverture d’assurance ». Ces risques peuvent être exclus soit par la loi, soit par la volonté des parties manifestée d clause expresse de la police. 1- De l’exclusion légale : a- L’assurance ne peut couvrir des faits de guerre. C’est ce qui ressort de l’article 45 de la loi n° 17-99 qui édicte une exclusion légale, ma impérative, des risques de guerre étrangère et civile

Chapitre 4 - La garantie

La garantie est la prestation due par l’assureur soit à l’échéance du contrat, soit lors du décès de l’assuré dans l’assurance en cas de décès, soit en cas de maladie ou d’accidents. En assurances de dommages, l’objet de la garantie dont la perte donnera lieu à l’indemnisation de l’assureur devra être précisé dans le contrat. Il peut s’agir de pertes matériels ou de pertes immatériels. Le montant de la garantie est soumis au principe indemnitaire En assurance de responsabilité : la police doit préciser la nature de l’activité qui suscitera la responsabilité de l’assuré (responsabilité professionnelle, industrielle). Le montant de la garantie est soumis au montant de la réparation due au tiers lésé par l’assuré. En assurances de personnes, il convient de préciser la nature de la garantie en matière d’intégrité physique ou personnelle. Il s’agit du décès, incapacité… le montant de la garantie au versement de capitaux forfaitaires prévus et au remboursement de prestations. La garantie s’exprime soit par l’encaissement des primes versées par le souscripteur soit par le versement d’une indemnité à titre de répartition des risques. Son effet reste subordonné à la réalisation du risque. Si celui-ci ne se réalise pas, la garantie tombe et devient caduque à la fin du contrat. Il est à noter que les formes d’exclusion du risque sont exonératoires de la garantie. L’assureur peut imposer dans le contrat des « limitations de garantie » qui peuvent se conjuguer avec des « découverts » et des « franchises ».

Les plafonds de garantie :

Les découverts et les franchises :

En assurance de choses : la valeur déclarée constitue une limite d’indemnisation par la volonté de l’assuré ; elle correspond à la « valeur d’assurance » du bien. En assurance de responsabilité : C’est alors l’assureur qui limitera sa garantie en fixant au contrat un plafond au-delà duquel il n’est plus tenu.

-Le découvert obligatoire : cette clause intéresse l’assuré à la non réalisation du risque en l’obligeant à conserver à sa charge une part du dommage fixé soit par une fraction du sinistre soit par une somme déterminée. L’acceptation par l’assuré d’un découvert obligatoire substantiel lui permettrait de bénéficier d’un taux de prime moins élevé. -La franchise est une modalité de saine gestion, car les petits sinistres entrainent des frais de gestion parfois plus élevés que le dommage lui-même. Pour déjouer une telle manœuvre de mauvaise foi de l’assure (exagérer leurs petits dommages afin de recevoir une indemnité intégrale), les contrats peuvent prévoir une « franchise absolue » qui est déduite de l’indemnité quelle que soit l’importance du sinistre. La franchise absolue se distingue néanmoins du découvert obligatoire par son caractère non impératif : l’assuré peut en obtenir la garantie soit auprès de son assureur moyennant une surprime, soit auprès d’un autre assureur. Ces limitations de garantie sont opposables aux tiers, même aux victimes agissant par l’action en subrogation.

Partie 6 : Les sociétés d’assurance et des intermédiaires d’assurance Il convient de distinguer les entreprises d'assurances qui sont les seules parties au contrat qui s'engagent à une prestation en cas de sinistre, des intermédiaires d'assurance qui assument la distribution de l'assurance dans le public. Généralement, ces entreprises ne peuvent se saisir de toute opération d'assurance que si elles sont agréées par l'administration.

Chapitre 1- L'agrément L'agrément n'est accordé, sur leur demande, qu'aux entreprises régies par le droit marocain ayant leur siège social au Maroc et après avis du comité consultatif des assurances (sous réserve des accords de libre-échange passés par le Maroc avec d'autres pays dûment ratifiés et publiés au B.O). Cet agrément est accordé selon les catégories d'opérations d'assurance classées par voie réglementaire ou d'autres pouvant s'assimiler aux : -Opérations qui font appel à l'épargne en vue de la capitalisation et comportant, en échange de versements uniques ou périodiques, directs ou indirects, des engagements déterminés ; -Opérations ayant pour objet l'acquisition d'immeubles au moyen de la constitution de rentes viagères aux bénéfices de sociétés gérées ; - Opérations qui font appel à l'épargne dans le but de réunir les sommes versées par les adhérents en vue de la capitalisation en commun, en les faisant participer aux bénéfices de sociétés gérées ou administrées directement ou indirectement par l'entreprise d'assurance et de réassurance. L'agrément des entreprises d'assurance est une des prérogatives essentielles des autorités de tutelle. L'entreprise ne peut pratiquer que les opérations pour lesquelles elle est agréée, elles se prononcent au vu des éléments suivants : -Les moyens techniques et financiers dont la mise en œuvre est proposée et leur adéquation au programme d'activité de l'entreprise ; - L'honorabilité et la qualification des personnes chargées de la conduire ; - La répartition de son capital et la qualité des actionnaires ou, pour les sociétés mutuelles, les modalités de constitution du fonds d'établissement ; -L'impact sur la stabilité et les conditions concurrentielles du marché. Cet agrément peut être retiré après avis du comité consultatif des assurances suite à une mise en demeure adressée à l'assureur qui doit présenter ses observations par écrit dans un délai de 15 jours. Ce retrait peut être pour des raisons suivantes : -Si l'entreprise n'a pas commencé à pratiquer les opérations correspondantes dans le délai d'1 an à dater de la publication au BO de l'acte administratif d'agrément, ou si une entreprise ne souscrit, pendant 2 exercices consécutifs, aucun contrat relatif à une catégorie d'opérations d'assurances pour laquelle elle est agréée; - Lorsque l'intérêt général l'exige; - L'entreprise ne fonctionne pas conformément à la législation et à la réglementation en vigueur; - Lorsque l'assureur refuse de souscrire une assurance automobile ;

- En cas de refus de l'assureur de présenter un plan de redressement ou d'inexécution dans les délais impartis ; Ce retrait entraîne la dissolution et la liquidation de l'entreprise et, par conséquent la nomination d'un liquidateur par l'administration qui s'occupera de la gestion. Cet agrément ne peut être accordé à une personne condamné irrévocablement pour crime ou délit, pour infraction à la législation des changes, si le gérant a administré une société qui a fait l'objet d'une liquidation judiciaire ou a été radié d'une profession réglementée.

Chapitre 2- Les entreprises d'assurance L’article 168 du code des assurances, limite les formes juridiques des entreprises d'assurance à deux : la SA et la société d'assurance mutuelle.

A- La société anonyme

B- La société d'assurance mutuelle

-Les sociétés commerciales d'assurances ont toujours la forme de SA. Les SA d'assurance sont soumises aux règles prévues par la loi n° 17-95 sur les SA, sous réserve de certaines dérogations apportées par le code des assurances pour tenir compte de la spécificité des opérations d'assurances. -L'article 171 de la loi n° 17-99 prévoit que toutes les entreprises d'assurance et de réassurance doivent justifier d'un capital social d'au moins (50.000.000) de dirhams. Ce qui doit être entièrement versé en numéraire. -L'administration devrait approuver, dans un délai de 30 jours de la réception de la demande tout changement de majorité, toute cession de plus de 10% des actions et toute prise de contrôle direct ou indirect supérieur à 30% du capital social.

-Ce sont des entreprises qui ont un caractère civil à but non lucratif, tenue de s'immatriculer au RC. Ces mutuelles peuvent être à cotisation fixe ou à cotisation variable. C'est une forme de société constituée d'un fonds d'établissement minimum de (50.000.000) de dirhams entièrement libérés par les fondateurs dans un compte bancaire ouvert au nom de la société. Elle doit aussi justifier d'un nombre minimum de sociétaires fixé par voie réglementaire et qui ne peut être inférieur à 10.000 personnes. -Elles cherchent : > A garantir au profit de leurs membres sociétaires le règlement intégral de leurs engagements, en cas de réalisation des risques dont elles ont pris la charge ; > A répartir les excédents de recettes entre leurs membres dans les conditions fixées par leurs statuts et après constitution des provisions et réserves et remboursement des emprunts ; > A n'attribuer aucune rémunération à leurs administrateurs à l'exception des jetons de présence et la rémunération accordée au titre d'une autre activité exercée pour le compte de la société. -Le législateur a simplifié et démocratisé le fonctionnement des sociétés d'assurance mutuelles : > L'assemblée générale constitutive est composée de tous les sociétaires. > Un conseil d'administration est composé d'administrateurs dont le nombre ne peut être inférieur à 6 ni supérieur à 15. Ce conseil choisit parmi ses membres, un ou plusieurs directeurs > 2 commissaires aux comptes au moins doivent être désignés dans cette société. Toutes les conditions relatives à cet organe proviennent de la loi n° 17-95 ; Outre les sociétés — commerciales et mutuelles — il existe des organismes publics soumis à un statut particulier et dont le fonctionnement ne relève pas de la réglementation des assurances. Il s'agit des organismes de prévoyance sociale tel que la C.N.S.S.

Chapitre 3: Les intermédiaires d'assurance Est intermédiaire d'assurances toute personne agréée par l'administration, en qualité d'agent d'assurances personne physique ou morale, ou en qualité de société de courtage. Ils ont une obligation d'obtention d'un agrément de l'administration après avis du comité consultatif des assurances. Le législateur a réglementé la profession des intermédiaires d'assurance dans les objectifs suivants : Fixer un niveau minimal de qualification pour tous les intermédiaires ; distinguer clairement les intermédiaires indépendants des intermédiaires qui dépendent plus au moins directement de la compagnie d'assurance.

A- Les agents généraux d'assurance - c’est le mandataire de la compagnie articles 393 à 404 du code de commerce : il s’engage à négocier ou à conclure toutes opérations commerciales au nom et pour le compte d'un commerçant, ou d'un autre agent commercial, lesquels s'engagent, de leur côté à le rémunérer (il s’agit le plus souvent de commission). - L'agent d'assurance est la personne habilitée par l’entreprise d'assurances dont il est le mandataire, à présenter au public les opérations d'assurance d'une ou deux entreprises, après l'accord de l'entreprise contractante en premier. Il remplit ses fonctions dans l'indépendance qui caractérise l'exercice d'une profession libérale. Si c’est une personne morale, celui-ci doit être constitué sous la forme de SA ou de SARL.

B- Les courtiers d'assurance Articles 405 à 421 du cc : un contrat qui fait intervenir un intermédiaire qui met en relation des personnes désireuses de traiter entre elles, sans conclure lui-même le contrat. Le courtier est un commerçant indépendant inscrit au RC et soumis aux obligations des commerçants. La société de courtage, une SA ou SARL, représente ses clients auprès des entreprises d'assurance et de réassurance. Le courtier, souvent appelé assureur-conseil, effectue des actes d'entremise en plaçant les risques de ses clients, auprès des compagnies qui lui semblent les plus aptes à les garantir. Il est propriétaire de son portefeuille. Et aussi mandataire de ses clients-assurés, il engage sa responsabilité lorsqu'il commet une faute dans l'accomplissement de son mandat.

Les obligations d’agent

Les obligations du mandant

Les obligations du courtier

Les Obligations du donneur d'ordre :

-l'exécution du mandat en bon professionnel et rendre compte de sa gestion, - Assurer la confidentialité des informations concernant la stratégie commerciale du mandant, - Obligations de loyauté et d'information, - Interdiction de représenter une entreprise concurrente sans l'accord du mandant, (obligation de non-concurrence) - L'interdiction d'exercer une activité personnelle concurrente

-loyauté et information, -mettre l'agent commercial en mesure d'exécuter son mandat, -Exécution des engagements souscrits par l'agent conformément au pouvoir qui lui a été donné, -Exclusivité territoriale attribuée à l'agent commercial, -L'obligation de rémunérer l'agent commercial,

1-Obligation de chercher un cocontractant : Il doit trouver un acquéreur ou un vendeur dont l'offre correspondra à celle émise par le donneur d'ordre et se borne, à constater l'accord des parties et à le notifier à chacune d'elles, le jour de l'opération. 2-Obligation d'information : Le courtier doit informer de manière exacte et complète les futurs contractants sur l'opération projetée, sous peine de devoir réparer le préjudice subi par le donneur d'ordre induit en erreur. 3-Obligation de loyauté et de bonne foi. Il est tenu, envers chacune des parties de présenter les affaires avec exactitude, précision et bonne foi et de les renseigner sur toutes les circonstances relatives à l’affaire.

1-Conclusion de l'opération : Si le donneur d'ordre a émis une offre ferme en précisant les conditions auxquelles il entend contracter, il ne peut refuser de traiter avec le cocontractant présenté par le courtier pour conclure l'opération aux conditions exprimées dans l'offre. Le tiers pourrait alors demander indemnisation pour retrait intempestif de l'offre, sauf pour motif légitime. Tant que le donneur d'ordre ne répond pas à la confirmation adressée par le courtier, il ne peut être engagé. 2-Paiement du courtage : en principe par les deux parties. Le contrat ou les usages prévoient généralement qui des deux supportera la charge du courtage déterminée par les parties. -Ce contrat prend fin soit volontairement par l'accord des parties, soit pour l'une des causes de rescision prévue par la loi, soit par l'arrivée du terme du contrat. -Comme tous les assureurs, l'agrément accordé aux intermédiaires d'assurances peut être retiré, en plus des cas susvisés, pour ce qui suit : - manque de conditions nécessaires à l'octroi de l'agrément, - traité de nomination dénoncé par l'entreprise d'assurances dont il est le mandataire et après accord de l'administration, - lorsqu'il renonce à son agrément, - lorsqu'il n'a pas commencé son activité de présentation, dans un délai d'1 année ou a cessé pendant une année - toute cessation d'activité dépassant 1 mois doit être portée à la connaissance de l'administration. Le code des assurances ajoute d’autres catégories d'assureur, une autre dénommée : démarcheurs qui sont des personnes physiques désignées par les entreprises ou les intermédiaires d'assurance, et ce afin de présenter pour leur compte et sous leur responsabilité des opérations d'assurance.

En cas de cessation de ses relations avec le mandant, l'agent commercial a droit à une indemnité compensatrice sauf en cas de faute grave de l'agent, rupture du contrat à l'initiative de l'agent etc.)

4-Le courtier est garant de l'identité de ses clients Le courtier peut se voir imposer d'autres obligations par une disposition du contrat de courtage. Il peut aussi recevoir mandat de préparer le contrat ou de vérifier la qualité de la marchandise, voire de contracter au nom et pour le compte d'une partie. Il peut aussi être tenu d'une obligation de secret ou de non concurrence à l'issue du

Leur mission se limite à se rendre habituellement au domicile ou à la résidence des personnes ou sur leurs lieux de travail ou dans les lieux publics en vue de conseiller la souscription d'un contrat ou d'exposer

contrat de courtage.

oralement ou par écrit à un souscripteur éventuel des conditions de garantie d'un contrat d'assurance. De façon générale, les intermédiaires d’assurances sont soumis au contrôle de fonctionnaires assermentés délégués par l’administration.