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Zitiervorschau

Introduction L’information comptable est d’intérêt collectif, puisqu’elle sert à gérer les entreprises et donc a assurer leur pérennité, et elle est destinée également a des tiers, investisseurs, personnel, Etat, actionnaires…etc. L’opinion émise par un auditeur indépendant est essentielle, car elle constitue une garantie de la fiabilité de l’information comptable. Il existe plusieurs façons d’aborder un audit financier, ceci s’explique de l’évolution considérable que connait cette profession tant au niveau national qu’international. Pour porter un jugement sur la sincérité et la régularité des comptes, l’auditeur est amène donc à adopter une démarche pragmatique et opérationnelle qui lui permet d’aborder un audit complet. Fondamentalement, l’audit est un examen critique qui permet de vérifier les informations données par l’entreprise qui cherche, à travers son activité, à atteindre certains objectifs. La réalisation de ces objectifs concerne non seulement ceux qui interviennent directement dans sa gestion, mais également ceux qui, d’une manière ou d’une autre, contribuent a son financement ou sont intéresses par ses performances. Il s’agit notamment des dirigeants de l’entreprise, de ses propriétaires (actionnaires, associées…), des salaries, et des tiers (clients, banques, fournisseurs…). De ce fait l’audit dépasse la notion du contrôle pour englober toute l’activité économique de l’entreprise. L’auditeur dépasse le stade de la détection de la fraude pour arriver à contribuer d’une manière constructive à l’amélioration de la gestion de l’entreprise, en effet les contrôles réalises amènent à déceler des imperfections dans l’organisation et dans les procédures de la société qu’il faut communiquer à la direction générale.

Toujours dans cette optique, et à travers ce mémoire, on va essayer de présenter de manière général les immobilisations en normes marocaine CGNC et une étude comparative avec les immobilisations en normes IAS/IFRS ensuite on va essayer d’analyser la démarche d’audit en général, puis de présenter la pratique de l’audit des immobilisations au Maroc illustrée d’un cas pratique d’une société industrielle.

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PARTTIE I: LE CADRE COMPTABLE DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES. SECTION I : GENERALITES I. DEFINITION DES IMMOBILISATIONS : Les immobilisations sont les valeurs et biens durables (à usage long) employés par une entreprise et qui constituent une partie de ses actifs. L'ensemble de ses immobilisations constitue "l'actif immobilisé". L'appellation "immobilisations" fait

allusion aux capitaux

utilisés pour acquérir ces biens (moyens) et qui sont, de ce fait, immobilisés sous cette forme dans l'entreprise. Selon le Code Général de Normalisation comptable (CGNC), un actif est dit immobilisé s’il appartient à l’entreprise et qu’il est détenu durablement (supérieur à 12 mois) par celle-ci (hors élément d’exploitation). Cependant selon les normes IFRS, le droit de propriété n’est pas une condition sine qua non pour comptabiliser un bien dans son actif. C’est l’aspect économique qui est privilégié. On distingue parmi les immobilisations : -

les immobilisations corporelles : terrains, bâtiments, agencements, machines, mobilier,

véhicules, etc... -

les immobilisations incorporelles : frais de constitution de l'entreprise, frais de premier

établissement, brevet, licence, fonds de commerce, etc... -

les immobilisations financières : titres de participation détenus sur d'autres entreprises,

dépôts et cautionnement, etc... II. DISTINCTION ENTRE CHARGES ET IMMOBILISATIONS : A. Cas d’un nouvel élément :

Si la dépense engagée à pour contrepartie l’entrée d’un nouvel élément qui augmente de manière durable la valeur du patrimoine de l’entreprise, alors il s’agit d’une immobilisation. B. Cas des dépenses effectuées sur un ancien élément :

Toute dépense d’entretien ou de réparation ayant pour effet le maintien en état Normal de l’utilisation d’une immobilisation existante constitue une charge, quel que soit son montant.

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Exemples : 

Entretien courant

d’un véhicule

(vidange,

révision,

changement

de

pneumatiques…) : Compte 6133 Entretien et réparation 

Remplacements des pièces usagées d’une machine : Compte 612 Achats consommes.

En revanche, si la dépense à pour effet d’augmenter la valeur d’un élément actif Existant ou de prolonger sa durée normale d’utilisation au-delà de la période prévue, Alors il s’agit d’une dépense d’immobilisation. Exemple : Remplacement d’une pièce de rechange de valeur importante sur un véhicule : Compte 234 Matériel de transport

C. Cas des dépenses de réparation :

Lorsque les dépenses ont pour effet de maintenir ou de remettre en état normal d’utilisation de l’immobilisation, c’est à dire lorsqu’elles n’augmentent pas sa valeur ou sa durée de vie, elles constituent des charges d’exploitation. Néanmoins dans ce cas, la distinction entre charges et immobilisations doit faire l’objet d’une analyse particulière au regard des règles fiscales. Si la dépense de réparation est supérieure a la valeur résiduelle, l’administration Fiscale aura tendance a vouloir l’immobiliser. On doit être en mesure de justifier que cette réparation, aussi lourde soit-elle, ne prolonge pas la durée de vie normale du Bien. On peut s’appuyer pour cela sur les usages de la profession ou sur les documents du constructeur, mais aussi, le cas échéant, sur l’usage particulier (intensif ou non) que l’entreprise fait de cette immobilisation. D. Cas d’éléments de faible valeur :

Lorsque la dépense correspond à une immobilisation de très faible valeur, elle est Assimilée à une charge. De manière générale, certaines charges sont inscrites a l’actif conformément aux Articles cites ci-dessous : 

Les dépenses engagées a l'occasion d'opérations qui conditionnent l'existence Où le développement de l'entité, mais dont le montant ne peut pas être Rapporte à des

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productions de biens ou services détermines, peuvent être Inscrits en immobilisations incorporelles, au poste frais d'établissement. 

A titre exceptionnel, les frais de recherche appliquée et de développement peuvent être inscrits en immobilisations incorporelles a la condition de se rapporter a des projets nettement individualises ayant de sérieuses chances de réussite technique et de rentabilité commerciale et dont le coût peut être distinctement établi. L'inscription en immobilisations incorporelles des frais de recherche appliquée et de développement, constitutive d'un changement de méthode, n'est ouverte qu'aux nouveaux projets.



Les frais d'établissement ainsi que les frais de recherche appliquée et de Développement, inscrits en immobilisations incorporelles sont amortis selon Un plan et dans un délai maximal de cinq ans. A titre exceptionnel et pour des Projets particuliers, les frais de recherche appliquée et de développement Peuvent être amortis sur une période plus longue qui n'excède pas la durée d’utilisation de ces actifs. En cas d'échec des projets, les frais de recherche appliquée et de développement correspondants font immédiatement l'objet d'un Amortissement exceptionnel.



Des charges enregistrées au cours d'un exercice peuvent être différées Lorsqu’elles se rapportent à des opérations spécifiques à venir ayant de Sérieuses chances de rentabilité globale.



Le montant des primes de remboursement d'emprunt est amorti Systématiquement sur la durée de l'emprunt soit au prorata des intérêts Courus, soit par fractions égales. Toutefois, les primes afférentes a la fraction D’emprunt remboursée sont toujours amorties.



Les frais d'émission d'emprunt peuvent être repartis sur la durée de l'emprunt D’une manière appropriée aux modalités de remboursement de l'emprunt. Néanmoins, il est possible de recourir à une répartition linéaire lorsque les Résultats obtenus ne sont pas sensiblement différents de la méthode Précédente.



Les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d'actes sont exclus Du coût d'acquisition des immobilisations et peuvent être étales sur plusieurs exercices.

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III. LA GESTION DES IMMOBILISATIONS : La gestion des immobilisations apporte à l’entreprise, une fois maîtrisée, un ensemble de valeur ajoutée en termes d’optimisation fiscale, de suivi des coûts, de rationalisation de l’utilisation des biens, de gestion économique des infrastructures, de maintenance, de suivi en valeur d’assurance,… Une gestion efficace et efficiente des immobilisations passe d’abord par la tenue régulière d’un inventaire physique. Les

normes

comptables

imposent

des

inventaires

physiques

périodiques

des

immobilisations. En effet, la loi 9-88 relative aux obligations des commerçants précise dans son article 5 : « La valeur des éléments actifs et passifs de l’entreprise doit faire l’objet d’un inventaire au moins une fois par exercice, à la fin de celui-ci ». Cette obligation confirmée par le CGNC couvre l’ensemble du patrimoine de l’entreprise. A. Les objectifs et les apports d’une gestion des immobilisations : Les immobilisations corporelles ou équipements durables constituent l’autre ressource des entreprises et des collectivités. Depuis fort longtemps, les entreprises anglo-saxonnes portent une attention particulière au « tracking » des matériels. Au Maroc, la gestion des immobilisations évolue depuis peu d’années. Domaine longtemps laissé pour compte, les immobilisations bénéficient aujourd’hui de la mise en place de nouveaux logiciels informatiques de suivi et de la mise en place d’une étiquette code-barres. Enfin, l’impact de la fiscalité a incité de nombreuses entreprises à abandonner une gestion approximative de leurs actifs et à utiliser les services et les outils professionnels disponibles sur le marché. L’expérience prouve que le fichier des immobilisations reflète de façon imparfaite la réalité sur site. Les services comptables et services techniques jugent souvent que ces fichiers manquent de fiabilité, pour permettre une exploitation optimale. Les causes de cette discordance ont bien souvent pour origine les difficultés de communication entre les services opérationnels et les services comptables. Ses conséquences sont importantes, il s’agit essentiellement de la : 

Sur imposition possible à la patente ;



Surévaluation de l’actif immobilisé ;



Connaissance imparfaite du parc matériel, équipements ;



Difficulté dans l’imputation analytique et les cessions partielles…

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1. Objectifs : Parmi les principaux objectifs visés par la mise en place d’une gestion des immobilisations c’est de :  Garantir la vision comptable fidèle du patrimoine ;  Etablir une cohérence permanente entre découpage comptable et Découpage technique, en particulier au niveau des agencements et installations ;  Mettre en place un inventaire permanent ;  Formaliser les principes nécessaires à la mise en place d’un suivi des mouvements et des réformes ;  Affiner les règles standard de découpage et de regroupement des immobilisations ;  Diminuer les disparitions inexpliquées des biens ;  Optimiser les outils de travail et moderniser le système de gestion du patrimoine. 2. Apports : Les apports d’un suivi physique des immobilisations sont multiples notamment d’ordre comptable, fiscal, technique, analytique, budgétaire mais aussi purement de gestion. a. Les apports d’ordre comptable : L’inventaire physique des immobilisations permet de : 

Confirmer la vérité et la sincérité des comptes ;



Observer le respect de l’obligation d’inventaire annuel ;



Vérifier le respect des procédures internes ;



Assurer le suivi et la régularisation des désinvestissements. b. Les apports d’ordre fiscal :

Au niveau fiscal, les inventaires annuels des immobilisations permettent d’aboutir à : 

L’optimisation de la patente et de la taxe urbaine ;



La distinction entre dépenses à passer en charges ou à immobiliser ;



L’édition des bases de déclaration de la patente. c.

Les apports d’ordre technique :

Sur le plan technique, les apports d’une bonne gestion des immobilisations, donc du patrimoine, permettent : 

La mise en concordance du fichier comptable avec la gestion physique des biens ;



La préparation à la mise en place d’une gestion de parc ;



Le découpage et regroupement des immobilisations selon des principes techniques ;

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L’harmonisation du suivi des biens avec d’autres applicatifs ;



De répondre aux exigences de la normalisation ISO. d. Les apports d’ordre analytique :

La maîtrise du parc des immobilisations permet : 

La répartition des charges d’amortissement selon des centres de coût ;



L’abonnement des amortissements et des taxes ;



L’amélioration de la connaissance des coûts de gestion.

e. Les apports d’ordre budgétaire : A ce niveau, le suivi physique des immobilisations constitue un observatoire permettant d’identifier, de prévoir et d’anticiper le renouvellement de matériels par constat de son état. IV. L’EVALUATIONS DES IMMOBILISATIONS : Les évaluations sont aux yeux de la comptabilité le coeur même de sa pratique. Puisqu’elle joue le rôle de donneuse d’information sur le plan des valeurs en s’exprimant en montants monétaires. Par ailleurs les normes comptables ont défini le cadre des différents modes d’évaluation. Et en précisant toutes les circonstances qui conduisent à une évaluation fiable, que ce soit au moment d’entrée de l’élément dans le patrimoine de l’entreprise d’où l’enjeu de définir convenablement la valeur d’entrée, ou que ce soit l’évaluation de la valeur actuelle à une date quelconque, ou de la valeur figurant dans le bilan nommée valeur comptable nette. L’élément à retenir en ce qui concerne ces évaluations, c’est qu’elles sont basées sur le principe du coût historique. Son utilisation permet de diminuer l’impact des tensions inflationnistes, et de procurer une plus grande fiabilité plus grande capacité de comparabilité des données comptables normalisées. A. Les immobilisations en non valeur : Ce type d’immobilisation comprend : les frais préliminaires, les charges à répartir sur plusieurs exercices, et les primes de remboursements des obligations. 1. Valeur d’entrée : La valeur d’entrée des immobilisations en non valeur peut être décidée de plusieurs manières. Soit en vertu de leur caractère propre (cas des frais préliminaires) où il est question d’étaler la somme des charges sur plusieurs exercices, soit en vertu d’une décision exceptionnelle de gestion (cas des charges à répartir), ou encore par le montant total des primes de remboursement des obligations.

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2. L’amortissement : Il s’agit de l’étalement par report sur plusieurs exercices d’une charge subie ou consommée. Cet amortissement des immobilisations en non valeur ne peut dépasser la durée de 5 exercices. 3. La valeur actuelle : Le principe de prudence ici implique que la valeur actuelle d’une immobilisation en non valeurs est supposée nulle. Toutefois, il se pourrait dans certains cas, qu’elle ne soit pas nulle, et ce dans le cadre du principe de continuité de l’exploitation. Ainsi ces éléments ne peuvent donner lieu à une constatation de « provisions pour dépréciation ». B. Les immobilisations corporelles et incorporelles : 1. La valeur d’entrée : cas général : Ce type d’immobilisation est inscrit à : Leur coût d’acquisition pour les immobilisations acquises à titre onéreux ; Leur coût de production pour celles qui sont produites et livrées par les entreprises elles même.

Le coût d’acquisition : Ce coût est formé du prix d’achat, augmenté des droits de douane, en plus d’autres impôts et taxes récupérables, et diminué des réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérable. Il est aussi formé de charges accessoires d’achat y afférentes comme les frais de transport, les frais de transit, d’assurance du transport et de réception. A l’exclusion des taxes légalement récupérables. Sont cependant à exclure des charges accessoires d’achat des immobilisations, telles que : les droits de mutation, les honoraires et commissions, et les frais d’actes. Ces charges sont à inscrire en « charges à répartir sur plusieurs exercices ». Par ailleurs, les charges d’installation sont à classer dans les charges de l’exercice (peuvent être susceptible d’être répartis sur plusieurs exercices) si elles sont nécessaires pour mettre le bien en état d’utilisation à l’exclusion des frais d’essais et de mise en point. Sont exclus aussi du coût d’acquisition les frais généraux et les charges financières engagées pour l’acquisition des immobilisations. Toutefois ceux qui sont spécifiques (de financement) se rapportant à un délai d’acquisition supérieur à un an, peuvent être inclus dans le coût d’acquisition des immobilisations, avec une mention expresse dans l’ETIC.

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Le coût de production : Le coût de production des immobilisations corporelles est calculé à partir de la somme des éléments suivants : du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de l’élément ; des charges directes de production tels les charges de personnel, les services extérieurs, les amortissements ; des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement rattachées à la production de l’immobilisation. 2. La valeur d’entrée : cas particulier : Immobilisations acquises par voie d’échange : Les immobilisations sont comptabilisées à la valeur actuelle du bien cédé, on suppose qu’elle est égale à celle du bien acquis. Toutefois lorsque l’une de ces deux valeurs actuelles est difficilement déterminable (exemple : valeur actuelle d'une " servitude " foncière), la valeur d'entrée tenue est la valeur actuelle dont l’estimation est la plus sûre. Immobilisations acquises à titre gratuit : Dans ce cas là, la valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, qui est une " valeur estimée " à la date de l’entrée en fonction du marché et de l’utilité économique du bien pour l’entreprise. Immobilisations acquises à titre d’apport : La valeur d’entrée est alors évaluée au montant stipulé dans l’acte d’apport. Immobilisations acquises au moyen de subventions d’investissement : Ces immobilisations sont à enregistrer à leur coût d'acquisition ou à leur coût de production, sans déduction de la subvention (portée au passif du bilan dans la rubrique " capitaux propres Paiement à terme : La valeur d’entrée des biens, étant fondée sur le prix convenu, reste indépendante des modalités futures de règlement en cas de paiement différé. Immobilisations obtenues en « crédit-bail » : Tant que n’est pas levée l’option d’achat, ces biens ne peuvent entrer dans le patrimoine de l’entreprise, donc ne peuvent figurer dans son bilan. En cas de levée de cette option, alors le bien est inscrit en « immobilisations » pour le prix résiduel fixé dans le contrat.

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Ensembles immobiliers : La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un terrain construit ou un immeuble acheté, Doit être ventilée entre ses deux éléments constitutifs : • La valeur d'entrée du terrain ; • La valeur d'entrée de la construction. Immobilisations acquises conjointement ou produites conjointement : La valeur d'entrée de ces immobilisations est, pour ce cas précis, déterminé à partir de leur coût global d'achat ou de production, proportionnellement à la valeur relative qui peut être attachée à chacune de ces immobilisations dès qu'elles peuvent être individualisées. C. La valeur nette d’amortissement: 1. Définition des immobilisations amortissables : Ce sont celles dont le potentiel de services attendu s'amoindrit normalement avec le temps en raison  De phénomène d'usure ou de désuétude ;  D’inadaptation aux conditions changeantes de la technique ou de l’économie (obsolescence) ;  De toute autre cause. Ces amoindrissements de potentiel, de caractère prévisible et définitif ont pour conséquence la constatation d'une réduction progressive de la valeur de l’immobilisation, tout au long de son utilisation, jusqu'à une " valeur résiduelle " souvent très faible, voire nulle, à la fin de la durée d'utilisation de l’immobilisation. 2. Définition de l’amortissement des immobilisations : L’amortissement est la répartition de la différence entre la valeur d'entrée et la valeur résiduelle, (ou montant " amortissable " sur la durée d'utilisation de l’immobilisation. Cette durée d'utilisation prévisionnelle peut être :  Soit la " durée de vie " probable de l’immobilisation, laquelle est appréciée en fonction de facteurs physiques (usure ...) ou économiques (obsolescence, marché ...) qui la conditionnent. A la fin de la « durée de vie », la valeur résiduelle prévisionnelle est généralement à considérer comme nulle ; le montant amortissable est alors égal à la valeur d'entrée ;

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 Soit une " durée d'utilisation " propre à l’entreprise, inférieure à la durée de vie, et choisie en fonction de sa politique ou de sa stratégie (renouvellement systématique au bout de n années ...), ou d'autres facteurs (exemple : limites juridiques légales ou contractuelles d'utilisation ...) Dans cette hypothèse, la valeur résiduelle prévisionnelle est en principe relativement importante ; elle doit faire l’objet d'une estimation raisonnable en fonction du prix de cession probable exprimé en dirhams de la date d'entrée, ramené le plus souvent à un pourcentage de cette valeur d'entrée ; le montant amortissable est alors égal à la différence entre la valeur d'entrée et cette valeur résiduelle. 3. Plan d'amortissement : La répartition systématique du montant amortissable sur chaque exercice pendant la durée d'utilisation du bien constitue le " plan d'amortissement " de l’immobilisation. Ce plan prend la forme d'un tableau préétabli faisant apparaître le montant des amortissements successifs, leur cumul à la fin de chaque exercice ainsi que la " valeur nette d'amortissements " en résultant. Dans le cas particulier où ce tableau ne peut être préétabli, du fait que l’amortissement annuel est calculé en fonction d'un paramètre physique ou économique (exemple : nombre d'heures d'utilisation, nombre d'unité physiques fabriquées, nombre de kilomètres parcourus ...), la règle retenue doit être clairement mentionnée dans le tableau d'amortissement (mention du nombre d'unités préétabli correspondant au montant amortissable). Le mode de répartition de l’amortissement sur les différents exercices doit être choisi sur la base de considérations essentiellement économiques : il peut conduire à des amortissements annuels

constants

(méthode

de

l’amortissement

linéaire),

dégressifs

ou

plus

exceptionnellement progressifs. 4. Amortissements dérogatoires : Devant

être

justifié

exclusivement

par

des

considérations

d'ordre

économique,

l’amortissement comptable ne coïncide pas nécessairement avec l’amortissement fiscalement ou réglementairement autorisé :  Lorsque l’amortissement fiscal est inférieur à l’amortissement comptable, ce dernier est maintenu en écritures, la différence faisant l’objet d'une " réintégration " fiscale extra comptable ;  Lorsque l’amortissement fiscal, supérieur à l’amortissement comptable, doit être, en vertu des textes législatifs ou réglementaires, enregistré dans les écritures comptables

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(et non simplement déduit de façon extra comptable), il y a lieu de porter dans les " provisions réglementées " l’excédent de l’amortissement fiscal sur l’amortissement comptable dénommé " amortissement dérogatoire ". Cette règle n'est toutefois à appliquer que si le montant des amortissements dérogatoires est significatif dans les états de synthèse, eu égard à l’objectif d'obtention d'une " image fidèle ". 5. Informations relatives aux amortissements : Pour chaque catégorie principale d'immobilisations amortissables (correspondant à un " poste " du bilan, ou, pour les postes d'un montant important, à des éléments significatifs de ce poste) l’ETIC doit mentionner la méthode d'amortissement utilisée. Les méthodes d'amortissement retenues doivent être appliquées de façon constante d'un exercice à l’autre, à moins que des circonstances nouvelles ne justifient un changement (exemple : innovation technologique devant rendre rapidement obsolète un équipement installé). la fin de l’exercice au cours duquel intervient la révision du plan d'amortissement, il y a lieu de faire mention de ce changement dans l’ETIC, en y indiquent ses motifs et son influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

D. La valeur nette actuelle des immobilisations: Conformément aux méthodes d’évaluation, la valeur actuelle d'une immobilisation incorporelle ou corporelle est déterminée à partir du marché et de l’utilité du bien pour l’entreprise. La référence du marché est normalement le prix actuel d'achat de l’immobilisation (à la date de l’inventaire), majoré des charges accessoires d'achat et d'installation, ou le coût actuel de production pour les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même et n'ayant pas d'équivalent sur le marché ; ces coûts sont corrigés en baisse en fonction de l’usure ou de l’âge de l’immobilisation. L’utilité du bien pour l’entreprise doit être tout particulièrement prise en considération car l’immobilisation doit être évaluée dans l’état et le lieu où elle se trouve en fonction de son utilisation future par l’entreprise. Dans cette évaluation, il est normalement supposé que l’entreprise restera en " continuité d'exploitation " tout au long de la durée d'utilisation prévue du bien.

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Tenant compte de ces références, la valeur actuelle de l’immobilisation peut être considérée comme étant le prix qu'accepterait d'en donner un acquéreur éventuel de l’entreprise dans l’état et le lieu où elle se trouve. La valeur actuelle de l’immobilisation ne doit pas, en conséquence, être confondue avec son prix actuel de revente éventuelle. En revanche, en l’absence de continuité d'exploitation, la valeur actuelle doit tenir compte de la perspective plus ou moins proche de cession voire de liquidation de l’entreprise ou de la branche d'entreprise concernée, ou de celle de la cession de l’immobilisation ; la référence de marché devient alors le prix probable de cession sous déduction des frais relatifs à cette cession (tels que démontage, transport ...).

V. CADRE FISCAL DES IMMOBILISATIONS : A. TRAITEMENT IMPOT SUR LA SOCIETE : Selon l’article 10 de Code Général des Impôts CGI 2011, Les dotations concernent les immobilisations corporelles et incorporelles qui se déprécient par le temps ou par l'usage. Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement, la société peut différer leur amortissement jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective. L’amortissement se calcule sur la valeur d’origine, hors taxe sur la valeur ajoutée déductible, telle qu’elle est inscrite à l’actif immobilisé. Cette valeur d’origine est constituée par : le coût d’acquisition qui comprend le prix d’achat augmenté des autres frais de transport, frais d’assurance, droits de douanes et frais d’installation ; Le coût de production pour les immobilisations produites par l’entreprise pour ellemême ; La valeur d’apport stipulée dans l’acte d’apport pour les biens apportés ; La valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d’échange. Pour les immobilisations acquises à un prix libellé en devises, la base de calcul des amortissements est constituée par la contre valeur en dirhams à la date de l’établissement de la facture. La déduction des dotations aux amortissements est effectuée dans les limites des taux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité.

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Elle est subordonnée à la condition que les biens en cause soient inscrits dans un compte de l'actif immobilisé et que leur amortissement soit régulièrement constaté en comptabilité. Toutefois, le taux d'amortissement du coût d'acquisition des véhicules de transport de personnes, ne peut être inférieur à 20% par an et la valeur totale fiscalement déductible, répartie sur cinq (5) ans à parts égales, ne peut être supérieure à trois cent mille (300 000) dirhams par véhicule, taxe sur la valeur ajoutée comprise. En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules, les plus-values ou moins-values sont déterminées compte tenu de la valeur nette d’amortissement à la date de cession ou de retrait. Lorsque lesdits véhicules sont utilisés par les entreprises dans le cadre d'un contrat de créditbail ou de location, la part de la redevance ou du montant de la location supportée par l'utilisateur et correspondant à l'amortissement au taux de 2O% par an sur la partie du prix du véhicule excédant trois cent mille (300 000) dirhams, n'est pas déductible pour la détermination du résultat fiscal de l'utilisateur. Toutefois, la limitation de cette déduction ne s'applique pas dans le cas de location par période n'excédant pas trois (3) mois non renouvelable. Les dispositions des alinéas précédents ne sont pas applicables : Aux véhicules utilisés pour le transport public ; Aux véhicules de transport collectif du personnel de l'entreprise et de transport scolaire ; Aux véhicules appartenant aux entreprises qui pratiquent la location des voitures affectés conformément à leur objet ; Aux ambulances. La société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire ladite dotation du résultat dudit exercice et des exercices suivants. Les sociétés qui ont reçu une subvention d’investissement qui a été rapportée intégralement à l’exercice au cours duquel elle a été perçue, peuvent pratiquer, au titre de l’exercice ou de l’année d’acquisition des équipements en cause, un amortissement exceptionnel d’un montant égal à celui de la subvention. Lorsque le prix d'acquisition des biens amortissables a été compris par erreur dans les charges d'un exercice non prescrit, et que cette erreur est relevée soit par l'administration, soit par la société elle-même, la situation de la société est régularisée et les amortissements normaux sont pratiqués à partir de l'exercice qui suit la date de la régularisation.

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B. LA TVA ET LES FLUX DES IMMOBILISATIONS : 1. Acquisition des immobilisations : L’acquisition des immobilisations au Maroc est soumise à la taxe sur la valeur ajoutée, cependant les biens d’investissement importés, inscrits dans un compte d’immobilisation et ouvrant droit à déduction sont exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée à l’importation. Cette exonération est subordonnée à la production par l'importateur d'un engagement, établi sur un imprimé fourni par l'administration et comportant le numéro d'identification à la taxe sur la valeur ajoutée. Par lequel l'intéressé s'engage à inscrire dans un compte d'immobilisation les biens d'investissement importés susceptibles d'ouvrir droit à déduction. 2. Cession des immobilisations : Les biens susceptibles d'amortissement éligibles au droit à déduction, doivent être inscrits dans un compte d'immobilisation et être conservés pendant une période de cinq années suivant leur date d'acquisition. A défaut de conservation du bien déductible pendant le délai précité, la déduction initialement opérée donne lieu à régularisation. Selon la loi 30-85, cette régularisation s'effectue comme suit: Le bénéficiaire de la déduction est tenu de reverser au Trésor une somme égale au montant de la déduction initialement opérée au titre desdits biens, diminuée d'un cinquième par année ou fraction d'année écoulée depuis la date d'acquisition de ces biens. Ce reversement doit intervenir dans des délais bien précis. Il est à signaler que pour le calcul du montant à reverser à l’Administration fiscale l'année d'acquisition ou de cession d'un bien est comptée comme une année entière.

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PARTIE I : L'AUDIT DES IMMOBILISATIONS CORPORELLES CAS D’UNE SOCIETE INDUSTRIELLE SECTION I : LA DEMARCHE D’AUDIT EN GENERALE I.

DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : A. Prise de connaissance générale de la démarche d’audit : La prise de connaissance de l’entreprise et de son environnement est une étape essentielle

pour le bon déroulement de l’audit, elle a pour objectif ultime d’identifier les risques d’anomalies significatives pesant sur les comptes et d’en tirer les conséquences nécessaires en terme de planification de la mission. Cela permet au commissaire aux comptes de constituer un cadre de référence dans lequel il planifie son audit et exerce son jugement professionnel pour évaluer le risque d’anomalies significatives dans les comptes et répondre à ce risque tout au long de son audit. Pour se faire, le commissaire aux comptes doit prendre connaissance de : De la nature du secteur d’activité (production, négoce, prestation de services, l’immobilier, au sein duquel l’entreprise évolue car certaines activités, bien que relevant de la même catégorie, peuvent présenter des caractéristiques différentes selon la durée du cycle d’activité, mais elle doit également tenir compte de son environnement réglementaire, ainsi que des conditions économiques générales 

Des caractéristiques (taille, typologie de la clientèle, moyen de production, situation

financière,…) qui permettent au commissaire aux comptes d’appréhender les catégories d’opérations, les soldes des comptes et les informations attendues dans l’annexe des comptes. 

Des objectifs de l’entité et des stratégies mises en œuvre pour les atteindre dans la

mesure où ces objectifs pourront avoir des conséquences financières ce qui risque d’avoir une incidence sur les comptes En somme, cette première étape consiste à prendre connaissance des caractéristiques de l’entreprise et de son environnement de façon à délimiter le champ d’intervention. Il s’agit donc de recueillir des informations sur : 

La nature de l’activité de l’entreprise ;



La réglementation spécifique touchant l’entreprise ;

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La structure et l’organisation générale de l’entreprise ;



Les objectifs stratégiques et la politique de l’entreprise en question ;



Les projets en cours ; B. LE CONTROLE INTERNE :

1. DEFINITIONS & OBJECTIFS: a. DEFINITIONS :

Définition de l’OEC français « Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour but, d’un côté, d’assurer la protection, la sauvegarde du patrimoine et la qualité de l’information, de l’autre, l’application des instructions de direction et de favoriser l’amélioration des performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et procédures de chacune des activités de l’entreprise pour maintenir la pérennité de celle-ci ». Définition COSO (Committee of sponsoring organisations of the Treadway Commission):« Le contrôle interne est un processus mis en œuvre par le conseil d’administration, les dirigeants et le personnel d’une organisation destiné à fournir une assurance raisonnable quant à la réalisation des objectifs suivants: 

la réalisation et l’optimisation des opérations;



la fiabilité des informations financières



la conformité aux lois et réglementations en vigueur » b. Objectifs :

Les définitions qui précèdent permettent de faire ressortir les principaux objectifs de contrôle interne: 

la protection du patrimoine de l’entreprise



la qualité de l’information, et en particulier de l’information financière;



l’amélioration des performances;



l’application des instructions de la direction La définition de la commission Treadway introduit une notion importante l’assurance

raisonnable » signifiant que le contrôle interne ne peut constituer une garantie totale.

19

C. Audit des immobilisations :

1. Objectifs de l’audit des immobilisations : Pour émettre une opinion fondée, l’auditeur doit veiller au respect des sept principes suivants:  Exhaustivité : l’ensemble des dépenses liées aux immobilisations ont été comptabilisées  Exactitude : les immobilisations sont enregistrées dans les comptes adéquats, une mauvaise comptabilisation peut entraîner un mauvais calcul des dotations aux amortissements. La comptabilité doit différencier entre les investissements et les charges d’entretien.  Séparation des exercices : les mises en service des immobilisations ont un impact direct sur les dotations aux amortissements.  Valorisation : l’estimation de la valeur de l’immobilisation lorsqu’elle est produite par l’entreprise doit faire l’objet d’un suivi particulier de l’auditeur. ce dernier doit s’assurer que l’ensemble des frais immobilisés sont conformes au PCG : risque de surestimation ou de sous estimation du résultat.  Droits et obligations : la société doit tenir à jour le registre des immobilisations, elle doit aussi effectuer un inventaire des immobilisations afin de s’assurer de leur état (dépréciation exceptionnelle)  Présentation : chaque immobilisation devrait être rattachée au poste qui lui est désigné afin que le lecteur ait une idée claire sur les immobilisations de l’entreprise  Existence : les écritures comptables sont fondées sur des flux existants. Le risque est que des écritures soient passées sans fondement juridique précis. 2. Procédures d’audit des immobilisations a.

Risques d’audit liés aux immobilisations :

Les risques d’audit peuvent être analysés selon les principes essentiels auxquels doivent répondre les comptes d’immobilisations à savoir : Les risques liés à la réalité ; Les risques liés à l’exhaustivité ; Les risques liés à la valorisation. Ces risques généraux peuvent être détaillés de différentes manières. Nous proposons de les analyser en deux grandes catégories de risques : Les risques inhérents, qui sont des risques induits naturellement par chaque type d’activité économique quelque soit l’entité économique qui les entreprend ;

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Les risques de procédure : en vue de faire face aux risques inhérents ci-dessus l’entreprise met en place un dispositif « de contrôle interne ». Les risques de procédures expriment ainsi les insuffisances de ce dispositif à éviter ou à alerter sur la possibilité ou la survenance effective d’un risque inhérent.  Risques liés à la réalité des immobilisations Les risques généraux qui peuvent toucher la réalité des immobilisations se résument comme suit : La comptabilisation d’actifs fictifs ; La sortie ou la perte non comptabilisées d’actif. Si ces risques surviennent, la réalité comptable des immobilisations se trouve surestimée par rapport à leur réalité « physique » (en particulier pour les immobilisations corporelles). Pour les immobilisations qui n’ont pas de matérialisation physique (certaines immobilisations incorporelles telle que la recherche et développement …), la réalité est généralement établie grâce à la justification, par des pièces et documents juridiques authentiques et probants (factures, contrats, procès verbaux, décomptes…), qui concernent l’entreprise. Basée sur la notion de patrimoine, la réalité « physique » d’une immobilisation est liée à une réalité juridique. L’immobilisation corporelle est définie comme étant « une chose sur laquelle s’exerce un droit de propriété ». Cependant, à cette réalité juridique il y a deux exceptions : La première d’ordre particulier : en effet, certaines immobilisations incorporelles telles que les brevets, les marques, les droits similaires peuvent être inscrits à l’actif sans être nécessairement la propriété de l’entreprise ; La seconde d’ordre général : en effet, l’entreprise peut, sous certaines conditions, déroger au principe de la patrimonialité et adopter le principe de la prééminence de la réalité sur l’apparence juridique retenu par l’IASCF. La norme n° 9 de cette instance internationale stipule que « les transactions et autres événements de la vie de l’entreprise doivent être enregistrés et présentés conformément à leur nature et à leur réalité financière sans s’en tenir uniquement à leur apparence juridique ». Ainsi, exception faite des cas ci-dessus la réalité physique des immobilisations inscrites en comptabilité doit être appuyée par une réalité juridique.

21

Les principales sources des risques liés à la réalité des immobilisations se détaillent comme suit : Risques inhérents : ces sources se rapportent à des caractéristiques relatives aux activités, aux structures et aux politiques de l’entreprise telles que :  L’implantation géographique éparpillée ;  L’évolution technologique trop rapide ;  Des participations dans des secteurs en crise ;  Des échecs fréquents des projets de recherche ;  Des équipements acquis à l’étranger ;  Des emballages consignés auprès des revendeurs, … Risques de procédure : ces facteurs concernent la qualité des procédures en place dans l’entreprise et en particulier à leur capacité à prévenir ou détecter ces risques. Aussi, quelque soit l’activité, la structure et les politiques de l’entreprise, le dispositif de contrôle interne doit intégrer des contrôles-clés dont l’objectif est de prévenir ou détecter ces risques. Ces contrôles clés sont multiples et comprennent principalement :  Une organisation basée sur la séparation des tâches d’engagement, de réception, de conservation, de comptabilisation et de contrôle des immobilisations ;  Des inventaires physiques des immobilisations et leur rapprochement avec ce qui figure dans les comptes ;  Le

suivi

du

budget

d’investissement

et

le

contrôle

régulier

des

réalisations/prévisions ;  La confirmation et contrôle régulier des immobilisations détenues par des tiers… 

Risques liés à l’exhaustivité des immobilisations

La non exhaustivité des immobilisations se matérialise par les risques généraux suivants : Entrées d’actifs non comptabilisées ; Entrées d’actifs comptabilisées à tort en charges ; Sorties ou pertes fictives comptabilisées. La non exhaustivité se traduit souvent par une minoration de la réalité comptable des immobilisations par rapport à leur réalité physique et juridique. Les sources de risques liés à l’exhaustivité des immobilisations sont multiples et peuvent être classés en :

22

Risques inhérents :  Implantation géographique éparpillée des sites administratifs et des sites de production ;  Importance et fréquence des dépenses d’entretien, de réparation et leur diversité ;  composition complexe de coûts des immobilisations (coûts des matières, charges engagées par l’entreprise, frais d’approche …). Risques de procédure : ces sources engendrées par l’incapacité des procédures de contrôle à détecter ou prévenir le risque de non exhaustivité. Ceci se matérialise souvent par les failles suivantes :  Absence d’une séparation des tâches liées à l’engagement, la réception, la conservation, la comptabilisation et au contrôle des immobilisations ;  Absence de procédures permettant le respect d’une bonne séparation des exercices ;  Absence des règles claires et préalablement définies de distinction entre charges et immobilisations ;  Absence d’inventaires physiques et de raccordements avec la comptabilité … 

Risques liés à l’évaluation des immobilisations

Les risques liés à l’évaluation des immobilisations sont appréhendés en égard au respect des principes, méthodes et règles de présentation comptables. Ils se traduisent par des mouvements ou situations d’immobilisations (entrées, sorties ou valeurs d’inventaire) :  Mal évalués ;  Comptabilisés dans la mauvaise période ;  Comptabilisés dans le mauvais compte ;  Mal totalisés ou centralisés. Les sources de risques liés à l’évaluation des immobilisations peuvent se résumer comme suit : Risques inhérents :  Équipements acquis à l’étranger ;  Complexité et multiplicité de certains coûts d’immobilisations ;  Abandon d’activité ou de branches d’activité ;  Système comptable à prédominance manuelle. Risques de procédure, qui découlent souvent des situations suivantes :  Absence de règles claires et précises en matière de composition et de suivi des coûts d’immobilisations acquises ou produites ;

23

 Inadéquation de la politique d’amortissement par rapport aux durées de vie économique et aux taux d’usage dans le secteur d’activité ;  Mauvaise application des règles comptables… Signalons que si les risques ne peuvent être complètement éliminés, ils peuvent tout au moins être considérablement réduits en maîtrisant les sources des risques de non maîtrise. En effet, si les premiers risques sont indépendants de la volonté et de l’action de l’entreprise, les seconds dépendent fortement de ces deux facteurs. Par ailleurs, à côté des risques liés à l’entreprise et à son contrôle interne, il existe des risques liés à l’auditeur luimême à savoir :  Les risques liés à l’utilisation de procédures d’audit inadaptées ou incomplètes ;  Les risques liés à une mauvaise application des procédures d’audit ;  Le risque d’échantillonnage. La diversité de ces risques doit être connue. Elle ne manquera pas d’avoir un impact certain sur l’opinion de l’auditeur. b. Principales procédures d’audit des immobilisations :

Les principales procédures d’audit concernent :  Le tableau des mouvements des immobilisations.  Les tests des éléments probants.  Le contrôle de l’évaluation des immobilisations (amortissement).  La circularisation L’objectif est de contrôler les mouvements des immobilisations durant l’exercice avec la balance générale et le fichier des immobilisations. Le tableau de mouvement se présente comme suit :

24

Tests des acquisitions, des cessions, des transferts, et de mises au rebut : Test des acquisitions : La base à retenir pour effectuer des sélections est la valeur brute des acquisitions de l’exercice. L’objectif de la validation des acquisitions est double :  Validité : s’assurer que les acquisitions de l’exercice ne comprennent pas de montants présentant un caractère de charges.  Comptabilisation : s’assurer que les acquisitions sont comptabilisées pour le bon montant et sont rattachés au bon exercice. Le travail d’audit consiste à : Vérifier la validité : -

pointer le montant immobilisé avec les documents justificatifs (factures fournisseurs,

contrats d’acquisition…), et s’assurer que les acquisitions de l’exercice ont été approuvées par un responsable habilité par le management de la société (autorisation d’investissement). Vérifier la correcte comptabilisation : - s’assurer que les frais accessoires sont des éléments constitutifs du prix de revient ainsi que la TVA non déductible.

Le tableau modèle relatif aux acquisitions d’immobilisations se présente comme suit : Les cessions ou mises au rebut : Les cessions réduisent la valeur des immobilisations. Elles sont donc testées pour sous évaluation.

25

L’objectif de validation des cessions permet de :  S’assurer qu’il n’y a pas lieu de provisionner tout ou une partie de la valeur résiduelle d’un bien.  Déceler des sous-évaluations de cession ou mises au rebut.  Tester les plus ou moins-values de cessions et leur correcte comptabilisation Le travail d’audit consiste à :  Examiner les documents justificatifs de cessions et vérifier que le prix de cession est raisonnable par rapport à la nature et l’âge de l’immobilisation.  Recalculer la plus ou moins-value de cession et s’assurer de sa correcte comptabilisation.  S’assurer que les acquisitions significatives de renouvellement ont entraîné la mise au rebut ou la cession du bien remplacé  S’assurer que les cessions ou mises au rebut de l’exercice ont été approuvées et autorisées par un responsable habilité par le management de la société Le tableau-modèle relatif à la revue de cessions d’immobilisations se présente comme suit :

Les transferts : Les transferts concernent

généralement

des

mouvements entre les comptes

d’immobilisations en cours vers le compte d’immobilisation correspondant à l’investissement au moment de la mise en service de l’immobilisation. La procédure de validation des transferts est la même que celle de validation des acquisitions c. Test de cohérence sur les dotations aux amortissements :

Les principales étapes à suivre se déclinent comme suit :

26

 Identifier les immobilisations totalement amorties à la date d’ouverture,  Classer les différents éléments du tableau de passage des immobilisations (montant balance d’ouverture, acquisitions, et cessions) par durée ou taux d’amortissement,  Estimer les dotations aux amortissements de l’exercice,  Rapprochement des dotations estimées avec les dotations comptabilisées sur la balance générale. L’estimation des dotations aux amortissements de l’exercice se fait selon l’hypothèse suivante : les opérations d’acquisitions et de cessions sont effectuées en milieu d’année. Tout écart significatif devra être rationalisé. Le tableau récapitulatif de cette phase se décline comme suit :

d.



Autres travaux complémentaires :

Revue de la permanence des méthodes :

C’est une procédure commune à l’ensemble des postes audités. Elle a pour objet de s’assurer que les principes et méthodes appliqués en matière de comptabilisation des amortissements et des immobilisations sont respectés par rapport aux exercices précédents. 

Revue des résultats de l’inventaire physique :

L’inventaire physique est une obligation légale. L’auditeur doit revoir les résultats des inventaires physiques quand ils ont lieu et s’assurer de leur prise en compte en comptabilité. Ils peuvent servir de justificatifs pour certaines procédures de validation. 

Tests sur les comptes de charges d’entretien et de réparation :

Conformément à la matrice directionnelle, l’auditeur teste les comptes de charges d’entretien et de réparation pour surévaluation (donc en partant des comptes) pour détecter des sousévaluations d’immobilisations. L’intérêt que l’auditeur porte à ces comptes en particulier

27

s’explique

par

les

risques

d’erreur

de

comptabilisation

dans

la

distinction

Immobilisations/Charges. 

Contrôle des immobilisations en cours :

S’assurer que le compte « immobilisations en cours » ne contient pas des éléments déjà en service, ou des avances sur projets interrompus. 

La circularisation :

La circularisation des immobilisations permet de valider notamment :  les terrains détenus par la société  le montant des dépôts et cautionnement constitués par la société  le montant des prêts immobilisés accordés par la société  le montant des titres de participation détenus par la société La revue des comptes des immobilisations passe par :  Une revue du dispositif de contrôle interne afin de dégager les principaux risques liés à la gestion des immobilisations,  Une analyse des flux annuels sur la base de tests,  Une validation des dotations aux amortissements de l’exercice. En complément de ces travaux, une revue spécifique doit être effectuée, concernant notamment les immobilisations en cours, les méthodes d’amortissement utilisées et les résultats de l’inventaire physique. En conclusion de ce rapport, j’ai mis en évidence certains points de recommandation qui devraient être communs à l’ensemble des sociétés industrielles pour une gestion efficace de leurs immobilisations.

28

SECTION II : CORPORELLES.

CAS

PRATIQUE

D’AUDIT

DES

IMMOBILISATIONS

I. PRSENTATION DE LA SOCIETE EOLANE MAROC : EOLANE MAROC Spécialisée dans la fabrication d’équipements ménagers et domestiques, elle réalise également des équipements pour l’automobile et les télécommunications. Fabrication de cartes traditionnelles (composants traversants). Fabrication de cartes mixtes (CMS + traversants). Fabrication de cartes 100% CMS (filière de refusion). Ses moyens de production sont destinés aux fabrications de moyennes et grandes séries. Le groupe EOLANE avait investi il y a Cinq ans au Maroc, en créant EOLANE MAROC. Cette 6ème filiale était destinée dans un premier temps à répondre à la demande de compétitivité des marchés industriels de ses filiales françaises. Sa configuration s’orientait dans ce sens avec un minimum de structure et un fort soutien technique déployé depuis la France. Quelques mois après le démarrage de l’usine en 2005, certains clients éclairés, ont incité la direction à faire évoluer ce positionnement stratégique. Leurs attentes étaient plus importantes : EOLANE MAROC, pour des raisons de réactivité évidentes, devait pouvoir répondre directement aux clients sur des questions techniques et la gestion de la qualité, en somme, être beaucoup plus autonome. EOLANE Maroc se configura dès lors comme une entité à part entière vis-à-vis de ses grandes soeurs françaises. Elle a acquis aujourd’hui une indépendance technique pour le pilotage et la maintenance de ses différents moyens de production. Ses dirigeants ont créé un service qualité en recrutant du personnel qualifié et expérimenté qui a en charge aujourd’hui, les relations directes avec les clients. EOLANE MAROC a obtenu ISO 9001 v2000 depuis le début de l’année 2007 et envisage la certification EN9100 (Aéronautique défense) pour 2008. EOLANE MAROC a développé un service méthodes pour la gestion des données techniques et l’adaptation des instructions à la culture locale. Tous les moyens installés dans l’établissement, sont la propriété d’EOLANE MAROC et sont financés en interne. Elle dispose d’une capacité de pose de 3 millions de composants CMS / semaine avec deux processus identifiés avec ou sans plomb (ROHS), de 2 lignes de soudage vague avec ou sans plomb, des bancs de test in situ et fonctionnels avec les compétences techniques

29

associées, d’une capacité de vernissage de qualité avec une ligne équipée d’un robot automatisé « Nordson ». EOLANE MAROC a diversifié son offre depuis deux an, en proposant ses services aux marchés aéronautiques, militaires et ferroviaires. Elle a acquis les compétences nécessaires en s’appuyant sur l’expérience de ses collègues d’Eurintel et Altrel. Ces activités en forte croissance vont représenter 20 000heures en 2007, pour atteindre 75 000h en 2009, soit 25% du volume global. EOLANE MAROC emploie aujourd’hui 200 personnes dans une usine de 2000m² et doit atteindre un effectif de 300 personnes dans les trois prochaines années, avec l’acquisition d’un bâtiment complémentaire de 2500 m² en 2008 portant sa surface de production totale à 4500 m². En complément des commandes issues des sociétés du groupe éolane, EOLANE MAROC développe une politique commerciale autonome avec un service dédié. Elle prospecte ses clients Africains et Européens directement. II. OBJECTIF DE NOTRE MISSION D’AUDIT : Le contrôle des immobilisations doit permettre de vérifier si :  Elles existent ;  Elles appartiennent à l’entreprise ;  Elles sont correctement évaluées (valeurs brutes et nettes) ;  Elles sont correctement enregistrées ;  La distinction entre charges et immobilisations est correctement effectuée ;  Les informations incluses dans l’ETIC sont suffisantes et correctes. Pour réaliser ces objectifs souhaités au profit de l’entreprise EOLANE MAROC il faut :  Vérifier les titres de propriétés de la société en ce qui concerne les terrains et les immeubles et s’assurer qu’ils ne font pas l’objet d’une sûreté réelle.  S’assurer que les soldes au fichier des immobilisations correspondent aux totaux inscrits sur le compte du grand-livre.  Vérifier l’exactitude des totaux du tableau des mouvements (brut et amortissement).  Tester l’exactitude des calculs arithmétiques du fichier des immobilisations.  Vérifier les principales acquisitions de l’exercice physiquement et avec les contrats, PV du Conseil d’Administration, les budgets d’investissement et les justificatifs (commandes, factures, paiement).  S’assurer que l’entreprise n’a pas passé en charges des éléments constitutifs du prix de revient des immobilisations (honoraires d’architectes, coût d’installation et travaux d’aménagement d’un terrain, taxe d’équipement etc.…).

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 S’assurer qu’aucune charge n’a été immobilisée en tant qu’immobilisation.  Vérifier les principales cessions avec les documents justificatifs (facture, autorisation, encaissement du prix…).  Vérifier que la valeur brute et les amortissements ont été sortis des comptes et du fichier.  En cas de cession, s’assurer que les plus ou moins-values réalisés sont comptabilisés correctement.  Déterminer si la base d’évaluation et les taux utilisés pour l’amortissement sont appropriés, compte tenu des durées de vie probable des actifs et de leurs utilisations durant l’exercice.  Vérifier avec le dossier permanent que les taux utilisés (et mode) sont les mêmes que ceux de l’exercice précédant .Sinon évaluer l’impact du changement sur le résultat.  Vérifier que la dotation d’amortissement de l’exercice a été correctement calculée et enregistrée.  S’assurer que le compte « immobilisations en cours » ne contient pas des actifs déjà en service.  Rapprocher les montants immobilisés de ceux portés sur la déclaration de l’impôt des patentes.  Lorsque les immobilisations ont été évaluées, s’assurer que leur valeur d’utilité ne s’est pas dépréciée III. PROGRAMME DE MISSION :  Il faut noter que le programme de travail doit être établi en fonction des risques détectés et des failles liées aux procédures mises en place.  Préparer une feuille maîtresse des soldes et pointer les soldes avec · La balance générale · Le grand livre · Les états financiers · Le Système des immobilisations  Pour les principales acquisitions de l’année demander les pièces justificatives et vérifier que l’enregistrement comptable a été correctement effectué.  S’assurer que la valeur d’entrée ne comprend pas des éléments qui ne sont pas immobilisables  Vérifier les titres fonciers en ce qui concerne les terrains et les immeubles et s’assurer qu’ils ne font pas l’objet de sûreté réelle.

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 Calcul des amortissements : 

Vérifier si les bases d’amortissement et les taux utilisés pour l’amortissement sont corrects.



Vérifier que la charge d’amortissement a été correctement calculée et enregistrée



Vérifier l’application du prorata temporis sur les acquisitions et cessions de l’exercice



Examiner

la dotation aux amortissements sur les immobilisations antérieurs et

la concordance entre le montant passé en charge et les mouvements au bilan.  Rédiger le mémo de synthèse IV. CONTROLE INTERNE DE CYCLE DES IMMOBILISATIONS : A. GRILLE D'ANALYSE :

L’auditeur établit la grille d’analyse des tâches qui vise s’assurer du respect du principe de la séparation des tâches. ELEMENTS

Demande d’achat Approbation de la demande d’acquisition

UTILISATEUR

RESPONSABLE D'ACHAT

COMPTABILITE & TRESORERIE

RESPONSABLE TECHNIOQUE

X X

Choix des fournisseurs

X

Edition des bons de commandes

X

Vérification des bons de commande

X

X

Réception des immobilisations

X

X

X

Signature des bons de livraison

X

X

X

Enregistrement des acquisitions et cessions Signature des traités après rapprochement de la facture, le bon de commande et la facture approuvée Demande de mise au rebut Autorisation de mise au rebut

X X X X

Paiement des acquisitions

X

La tenue d’un fichier immobilisations

X

Demande de cession Autorisation Rectification du fichier immobilisations après cession Rapprochement du fichier immobilisation avec la comptabilité Encaissement des chèques reçus

X X X X X

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B. QUESTIONNAIRE D'EVALUATION :

L’objectif de ce questionnaire d’évaluation de cycle des immobilisations est de :  S’assurer que toutes les acquisitions et les cessions d’immobilisations, ainsi que les amortissements correspondants sont saisis et enregistrés (exhaustivité).  S’assurer que toutes les factures enregistrées correspondent à des acquisitions réelles.  S’assurer que tous les achats enregistrés sont correctement évalués  S’assurer que tous les achats ainsi que les produits et charges connexes sont enregistrés dans la bonne période.  S’assurer que tous les achats ainsi que les charges et les produits connexes sont correctement imputés, totalisés et centralisés.

QUESTIONS Exhaustivité des Immobilisations Toutes les acquisitions reçues sontelles enregistrées : a) sur des documents standard ? b) pré- numérotés ? Toutes les cessions, et les amortissements correspondants sontils enregistrés : a) sur des documents standard ? b) pré- numérotés ? Le service comptable vérifie-t-il la séquence numérique des documents de support comptable Le service comptable tien t’il un registre des réceptions pour lequel les factures n’ont pas été reçues ? le service comptable fait-il régulièrement des inventaires des immobilisations L’inventaire est il rapproché des fichiers des immobilisations ? les cessions et mises au rebut d'immobilisations sont- elles accompagnées de factures de vente ou d'avis de destruction ?

N/A

OUI

Oui

Oui

NON

COMMENTAIRES

Les acquisitions d'immobilisations sont traitées par un système des immobilisations intégré qui permet d'imprimer des documents standards et pré numérotés. Toutes les cessions et les amortissements sont enregistrés dans le système d’immobilisations qui permet de dégager mensuellement les situations sur les dotations d’amortissement et cession

OUI

OUI

OUI

La société fait l’inventaire physique deux fois par an

OUI

Les écarts constatés entre les inventaires réalisés et les documents comptables ont été très significatifs Les cessions sont accompagnées d'avis de cession. Cependant, dans quelques dossiers, les factures de ventes s'avèrent inexistantes

OUI

33

le service comptable adopte-il une politique d'amortissement ? Si, oui, est elle fondée sur une estimation réaliste de la durée normale d'utilisation des immobilisations ? LA REALITE DES IMMOBILISATIONS Les factures reçues ne peuvent- elles être enregistrés que s'ils sont rapprochés d'un bon de réception et commande ?

Les bons de réception, retour ou réclamation sont-ils accrochés aux factures pour éviter l’utilisation multiple ? Les factures sont-elles rapprochées des bons de livraison, et des bons de commande pour éviter les erreurs de facturation ? La liste de fournisseurs autorisés estelle régulièrement mise à jour et contrôlée ?

Les opérations diverses relatives aux opérations d'acquisitions sont-elles soumises à autorisation avant enregistrement ? les opérations de cession et mises au rebut sont-elles approuvées par la direction avant enregistrement? EVALUATION CORRECTE DES IMMOBILISATIONS les factures sont-elles vérifiés quant aux : -Quantités -Prix unitaires ? -TVA ? Les immobilisations détenues par des tiers sont elles régulièrement contrôlées La comptabilisation des immobilisations et amortissements

oui

Les amortissements sont pratiqués aux taux en vigueur par le système

oui

Avant réception de la facture, un dossier d'achat est constitué. Il contient l'expression du besoin du service concerné, le BC et le BL. Avant de classer la facture dans son dossier correspondant, le comptable vérifie la concordance de celle-ci avec le BL et le BC afin de l’enregistrer dans le systeme de des immobilisations et comptabilité. Toutes les pièces qui sont en relations avec la facture sont accroches dans un dossier (BL, BC, FR…)

OUI

OUI

Le demandeur d'achat et le comptable vérifient l'exactitude arithmétique de la facture ainsi que sa concordance avec le BC et le BL La société a une liste des fournisseurs locales ou étrangers statique mais a chaque fois elle besoin d’une immobilisation nouvelle elle fait la mise a jour selon le fournisseur corresponds

OUI

Non

OUI

Les immobilisations ne peuvent être cédées ni mises au rebut qu'après émission d'un PV de cession et de mise au rebut qui doit être signé par le responsable technique

OUI

Avant l’enregistrement dans le système des immobilisations ou de comptabilité le comptable vérifie l'exactitude arithmétique de la facture NON

OUI

La comptabilisation des acquisitions se fait au moment même de la réception de la

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est- elles à jour ?

Les bons de commande non honorés sont-ils : a) chiffrés ? b) totalisés ? pour évaluer l’engagement de la société. Les calculs des factures sont-ils vérifiés ? PERIODE En fin de période la comptabilité utilise t elle a)la liste des bons de livraison non facturés ? b) la liste des factures connexes (frais de transport) ? IMPUTATIONS DES IMMOBILISATIONS Les personnes chargées d'imputer les factures disposent-elles : a) d'une liste des codes fournisseurs? b) d'un plan comptable ? c) de règles d'imputation ? Ces documents sont-ils régulièrement mis à jour ? vérifie-t-on que ces mises à jour sont diffusées et imputées Les imputations données sur les factures sont-elles vérifiées de façon indépendante ? Les relevés reçus des fournisseurs sont-ils régulièrement rapprochés des fichiers des immobilisations ?

facture. Les amortissements sont comptabilisés automatiquement par le système des immobilisations et importés mensuellement au système de comptabilité pour avoir la situation nette des immobilisations chaque mois NON

OUI

Le comptable vérifie l'exactitude arithmétique des factures avant chaque Enregistrement

OUI

Le principe de spécialisation des exercices est bien respecté dans ce sens

OUI OUI OUI OUI OUI NON

OUI

NON

Les imputations en immobilisation sont elles contrôlées par des personnes indépendantes ? PAIEMENT DES FACTURES Les factures sont- elles approuvées par une personne autre que celle qui

Les documents sont mis à jour chaque fois il y a un changement

OUI

Toutes les imputations données sur les factures sont vérifiées par le cabinet d’audit Le rapprochement des fichiers des immobilisations avec les relevés reçus des fournisseurs fait par le service de comptabilité et le cabinet d’audit lors d’une mission d’audit Toutes les imputations sont vérifiées par le cabinet d’audit

Les factures sont approuvées par le responsable de la trésorerie qui lui aussi les

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les vérifie avec les pièces justificatives ?

vérifie avec les pièces justificatives

S'assure-t-on de l'existence et de la réalité des fournisseurs ?

OUI

Les paiements sont-ils effectués seulement au vu de l'original des factures ? Les factures et les pièces justificatives sont-elles revues par la personne qui signe les chèques ? Utilise-t-on une machine pour la préparation et la signature des chèques ? Les cachets de signature sont-ils détenus par la personne dont la signature est sur le cachet ?

OUI

Cette personne contrôle-telle l'utilisation du cachet et vérifie-t-elle les chèques émis?

OUI

Les chèques sont-ils expédiés sans passer par les mains de l'une des personnes intervenant dans le circuit des factures jusqu'à leur paiement?

Les fournisseurs de la société sont connus par la plupart des départements autres que le département comptable & trésorerie Toutes les pièces justifiantes pour le paiement sont originales

OUI

NON

OUI

Les chèques sont préparés et signés manuellement.

Les cachets sont détenus par le responsable de la trésorerie qui, lui-même, est chargé de la signature des chèques. Donc, le risque de fraude à ce niveau reste très réduit. Le responsable de la trésorerie est la seule personne apte à utiliser ce cachet - à l'exception bien évidemment de ses supérieurs hiérarchiques qui, eux aussi ont le pouvoir d'émettre des chèques. NON les chèques enregistrent dans la comptabilité après leur expédition

C. Synthèse de l’évaluation du contrôle interne : 1. Les points forts du contrôle interne du cycle des immobilisations

Du point de vue comptable, la principale force réside dans le fait que la société utilise un système des immobilisations intégré pour gérer ses immobilisations. Donc, systématiquement : - Toutes les acquisitions reçues sont enregistrées dans des documents standards et pré numérotés. - Toutes les cessions sont enregistrées sur des documents standards et pré numérotés et les amortissements correspondants sont systématiquement annulés. - Tous les amortissements sont enregistrés automatiquement à la fin de chaque mois. De plus, la Direction comptable et trésorerie de la société dispose de personnels compétents et Hautement qualifié, ce qui réduit le risque d’erreurs lors des traitements comptables. Enfin, La complémentarité au niveau des différents services permet de contrôler tous les opérations d’acquisitions, cessions, et payement facilement.

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2. Les points faibles du contrôle interne du cycle des immobilisations

CONSTATS

RISQUES

RECOMMANDATIONS

Le risque d’oublier de cocher certaines options qui permettent d’imputer les opérations d’acquisitions, cessions et amortissements Au niveau de système des immobilisations Non envoi de la demande d’offres simultanément auprès de l’ensemble des fournisseurs consultés Les demandes d'achats ne figurent pas dans tous les dossiers

Risques d’erreurs aux niveaux des imputations et montants

proposer une formation pour les personnels de service concerné

Risque de collusion avec les fournisseurs.

Instaurer un contrôle rigoureux des achats pour s’assurer de l’objectivité du choix des fournisseurs

Mauvais suivi des dossiers d’investissements et manque d’information sur la source du besoin (principe de réalité)

Instaurer une règle d’achat de ne pas accepter d’acquérir une immobilisation sans demande justifiant un besoin au niveau de cycle d’investissement de la société

D. Tableau de mouvements des immobilisations corporelles : En vue de valider les valeurs brutes des immobilisations corporelles à la clôture de l’exercice, un tableau des mouvements détaillant, par catégories d’immobilisations, les soldes d’ouverture et de clôture, les acquisitions, cessions de l’exercice, ainsi que les amortissements cumulés d’ouverture, de clôture et enfin les dotations et reprises relatives à l’exercice, de façon à vérifier la formule suivante

Immobilisations corporelles brutes à l’ouverture +Acquisitions de l’exercice – Cessions de l’exercice = Immobilisations corporelles brutes à la clôture.

Ensuite, il faut : - Vérifier l’exactitude arithmétique des soldes. - Pointer le solde des immobilisations corporelles brutes à l’ouverture aux papiers de travail de l’exercice précédent - Pointer le solde des acquisitions et cession de l’exercice clos et avec les fichiers de la société

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-pointer le solde des immobilisations corporelles à la clôture avec la balance générale de l’exercice clos et avec le fichier des immobilisations. REVUE ANALYTIQUE GENERAL DES IMMOBILISATIONS :

La revue analytique consiste à passer en revue les mouvements par catégorie d’immobilisations durant l’exercice et évaluer leur caractère raisonnable compte tenu des données historiques et du contenu actuel de l’entreprise. Le tableau de mouvements des immobilisations et des amortissements de la société EOLANE se présente comme suit : Société :EOLANE MAROC Revue Analytique

Cycle des Immobilisations EN KDH

Arrété : 31/05/2011

31/12/2011 ccompte

COMPTE

dcumul

31/05/2011

ccumul

21130000 FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL

dcumul

SOLDE

ccumul

31/12/2011

VARIATION 2010 -2011 31/05/2011 VAR

%

63,32

-

63,32

-

63,32

63,32

-

0%

21210000 FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS

220,59

-

220,59

-

220,59

220,59

-

0%

21280000 AUTRES CHARGES A REPARTIR

333,15

-

333,15

-

333,15

333,15

-

0%

23130000 TERRAINS BATIS

1 229,80

-

1 229,80

-

1 229,80

1 229,80

-

0%

23210000 BATIMENTS

2 729,00

-

2 729,00

-

2 729,00

2 729,00

-

0%

23310000 INSTALLATIONS TECHNIQUES

6 568,36

-

6 568,36

-

6 568,36

6 568,36

-

0%

23320000 MATERIEL ET OUTILLAGE

5 674,90

-

6 472,12

-

5 674,90

6 472,12

797,21

14%

23510000 MOBILIER DE BUREAU

290,24

-

338,76

-

290,24

338,76

48,52

17%

23520000 MATERIEL DE BUREAU

135,61

-

135,61

-

135,61

135,61

-

0%

23550000 MATERIEL INFORMATIQUE

537,90

-

583,18

-

537,90

583,18

45,28

8%

4 833,91

-

4 867,74

-

4 833,91

4 867,74

33,84

1%

23920000 IMMOB. CORPOR. EN COURS DES TERRAINS ET CONSTRUCT. 24,49

-

24,49

-

24,49

24,49

-

0%

96,22

96,22

199,79

199,79

-

-

-

22 737,49

96,22

23 765,91

199,79

23560000 AGENCEMENT, INSTALLATION & AMENAGT DIVER

23930000 IMMO.CORP.EN COURS MATERIEL ET OUTILLAGE TOTAL

22 641,26

23 566,11

924,85

0,40

Revue Analytique des Amortissement 31/12/2011 ccompte COMPTE

dcumul

31/05/2011

ccumul

dcumul

SOLDE

ccumul

31/12/2011

VARIATION 2010 -2011 31/05/2011 VAR

%

28113000 AMORT. FRAIS PRELIMINAIRES

-

49,83

-

53,24

-

49,83

-

53,24

-

3,41

7%

28121000 AMORT. FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATION

-

216,22

-

216,66

-

216,22

-

216,66

-

0,44

0%

28128000 AMORTISSEMENT AUTRES CHARGES A REPARTIR

-

300,43

-

318,67

-

300,43

-

318,67

-

18,24

6%

28321000 AMORTISSEMENTS DES BATIMENTS

-

1 038,77

-

1 115,15

-

1 038,77

-

1 115,15

-

76,38

7%

28331000 AMORT/INST TECH MAT ET OUTI

-

4 703,19

-

4 837,32

-

4 703,19

-

4 837,32

-

134,13

3%

28332000 AMORTISSEMENT MAT. ET OUTILL.

-

3 088,53

-

3 447,07

-

3 088,53

-

3 447,07

-

358,54

12%

28351000 AMORTISSEMENT MOBILIER DE BUREAU

-

193,99

-

210,94

-

193,99

-

210,94

-

16,95

9%

28352000 AMORTISSEMENT MATERIEL DE BUREAU

-

121,19

-

126,71

-

121,19

-

126,71

-

5,52

5%

28355000 AMORTISSEMENT MATERIEL INFORMATIQUE

-

296,55

-

330,43

-

296,55

-

330,43

-

33,87

11%

28356000 AMORT. AGENC. INSTAL. ET AMENAG. DIV.

-

2 677,59

2 895,08

-

2 677,59

-

2 895,08

-

217,50

8%

TOTAL

-

12 686,29

13 551,26

-

12 686,29

-

13 551,26

-

864,98

-

-

Conclusion de test : Tous les soldes au 31/12/2010 de la société EOLANE ont été pointés conformément aux états financiers, Pointes avec Balance générale au 31/12/10, Pointes avec Balance générale au 31/05/11 aussi le Calcul arithmétique vérifié conforme ; On constate qu’il y a un décroissement plus important dans l’actif immobilise dans une courte durée de 924,85 passant d’une valeur de 22 737,49 KMAD au 31/12/2010 à 23 765,91 KMAD au 31/05/2011 , cette variation est due aux élément suivants :  Acquisitions de matériels et outillage (86 % de matériels acquis);

38

 Acquisitions mobilièrs de bureau (5 % de matériels acquis);  Acquisitions matérielles informatiques (5 % de matériels acquis);  Aménagements et Installations techniques (4 % de matériels acquis). E. VALIDATIONS DES ACQUISITIONS :

Après avoir récupérer le détail des acquisitions, on essaye de vérifier, grâce à un test sur les acquisitions, qu’il n’y a pas de charges immobilisées à tort. L’auditeur sélectionne, par sondage, des immobilisations figurant exclusivement parmi les soldes d’ouverture de l’exercice, en retenant comme base la valeur nette à l’ouverture, et vérifie que leur maintien à l’actif est justifié (absence de dépréciation prévisible…). L’auditeur sélectionne des immobilisations figurant parmi les acquisitions de l’exercice considéré et encore détenus à la clôture de l’exercice et procède aux contrôles suivants : 

Pointer la valeur comptable des immobilisations corporelles sélectionnées avec les documents justificatifs.



S’assurer que les acquisitions de l’exercice ont fait l’objet d’une autorisation en bonne et due forme, ou ont été approuvées par le conseil d’administration (vérification des procès-verbaux).

En ce qui concerne la société EOLANE MAROC, Une sélection des acquisitions de l’exercice a été faite sur la base des immobilisations .Le scope global obtenu est de 100%. En effet, le niveau de confiance accordé aux contrôles est élevé étant donné les risques liés à l’existence et à l’évaluation des immobilisations importées. Sur Le SCOPE obtenu les assertions suivantes ont été validées :  Pointage avec facture,  Pointage avec bon de commande,  Pointage avec bon de livraison,  Valorisation correcte de l’immobilisation vérifiée,  Non confusion entre charges et immobilisations vérifiées,  Bonne imputation comptable et bonne période vérifiée,  Durée d’amortissement cohérente,  Immobilisation prévue dans le budget d’investissement Le tableau de test des acquisitions de la société EOLANE MAROC se présente comme suit :

39

Société : EOLANE MAROC

FEUILLE DE TEST

Date de factures

Num Fr

SCOOP 100%

Libelle SELEM F 21512 SERIGRAPHIEUSE W-TECH F 1963 COMPTEUSE CMS RESTEL F 5 PINCE COUPANTE+BRUCELLE ADELEC F 110103 PARTIE MACHINE DEK ALPHA ELECTRONIC F AL110082 STATION SOUD SEICA FRANCE F 1855 MACH OMRON ALPHA ELECTRONIC F AL110161 CHAISE ANTIQ

04/01/2011

21512

12/01/2011

1963

18/01/2011

5

20/01/2011

110103

28/01/2011

110082

03/02/2011

1855

06/02/2011

110161

11/02/2011

10234

ALPHA ELECTRONIC F10234 STAT SOUDAGE+LAM

17/02/2011

38632

EOLANE ANGERS F 38632 PRESSE AVES ACCESO

17/02/2011

13

TRAM INDUSTRIE F 13/11 TABLE AVEC CHAISE

17/02/2011

110304

ALPHA ELECTRONIC F 110304 CHAISES ANTIST

18/02/2011

05.05.2011

EOLANE COMBREE F 05.05.2011/DEK MACHINE

18/02/2011

2240+2294

16/03/2011

16175

17/03/2011

111689

18/03/2011

220

W-TECH F2240+2294/ARMOIRE CHAUFFANTE KITEA F 16175 BUREAU+FAUTEUIL SENATEUR ADELEC F AD111689 CHAISES 12.00NB BENDAHOU TRADING F 220 IMPRIMANTE+PC

11/04/2011

mars-13

INFO-AMI SARL F 11/4819 PC DELL

18/04/2011

1103-0306

BENDAHOU TRADING F11030306 2PC PORTABLE

21/04/2011

18

26/04/2011

1834

30/04/2011

1855

17/05/2011

1855

20/05/2011

11399174

13/06/2011

1,0293E+10

13/06/2011

2294

13/06/2011

2240

13/06/2011

1009200

13/06/2011

2240+2294

14/06/2011

11759272

ECO-CHAOUIA F18/04/11TRAVAUX AMENAG SEICA FRANCE F 1834 FORM/MACH OMRON SEICA FRANCE F 1855 MACH OMRON SEICA FRANCE F 1855 MACH OMRON DT DOUANE QN°11399174/SEICA MACH OMRON DHL F 10293200211/DOS /SEICA MACH OMRON W-TECH F 2294 ARMOIRE CHAUFFANTE W-TECH F 2240ARMOIRE CHAUFFANTE GEODIS F1009200 TRANSP W TECH W-TECH F2240+2294/ARMOIRE CHAUFFANTE DT DOUANE Q11759272/WTECH ARMOIRE

Arrêté : 31/05/2011

Fournisseurs

Affectation

1

SELEM

23320000

o

W-TECH

23320000

RESTEL

2

3

4

o

o

o

o

o

o

23320000

o

o

ADELEC

23320000

o

ALPHA

23320000

SEICA France

5

6

7

8

9

10

o

o

o

o

O

o

o

o

o

o

o

O

o

o

o

o

o

o

o

O

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

ALPHA ELECTRONIC ALPHA ELECTRONIC EOLANE ANGERS TRAM INDUSTRIE ALPHA ELECTRONIC EOLANE COMBREE W-TECH

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

N

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23320000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

KITEA

23510000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

ADELEC

23510000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

BENDAHOU TRADING INFO-AMI SARL BENDAHOU TRADING ECO-CHAOUIA

23550000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23550000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23550000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

23560000

o

N

o

o

o

o

o

o

O

o

SEICA France

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

SEICA France

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

SEICA France

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

DOUANE

23930000

NA

NA

o

o

NA

o

o

o

NA

NA

DHL

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

W-TECH

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

W-TECH

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

GEODIS

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

W-TECH

23930000

o

o

o

o

o

o

o

o

O

o

DOUANE

23930000

NA

NA

o

o

NA

o

o

o

NA

NA

40

On note :    

1 : EXISTANCE DU BON DE COMMANDE

        

5 : CONTRÔLE DE CONCORDANCE FR BL BC 6 : CALCUL AR 7 : VALORISATION 8 : COMPTABILISATION IMPUTATION ET LA DATE 9 : CONTRÔLE DE LA RECEPTION 10 : INVENTAIRE PHYSIQUE O: OK N : NON NA : NON APLIQUE

2 : EXISTANCE DU BON LIVRAISON 3 : EXISTANCE DE LA FACTURE 4 : EXISTANCE DES EVIDANCE DE CONTRÔLE SUR LES DOCUMENTS

Conclusion de test :

Le test a été satisfaisant sauf quelques anomalies non significatives qui ont été relevées on cite :  Les bons de livraison et les bons de commande ne sont pas systématiques lors des acquisitions des immobilisations F. VALIDATIONS DES AMORTISSEMENTS :

Pour la société EOLANE MAROC, toute immobilisation acquise est enregistrée au niveau du système de suivi des immobilisations.et immédiatement le service de comptabilité assure d’enregistrer chaque mois les dotations d’amortissement sur la base de l’état mensuel du système des immobilisations. Parmi les informations saisies figurent la nature de l’immobilisation, le mode d’amortissement adopté (linéaire ou dégressif), le mois de début des amortissements, la durée d’amortissement et le coefficient dégressif (en cas d’amortissement dégressif). L’objectif de ce test est de s’assurer de l’exactitude de la dotation aux amortissements, comptabilisée par l’entreprise EOLANE. Pour ce faire, nous avons procédé au cours de la mission de la façon suivante :  Obtenir le fichier des immobilisations tout en le rapprochant au montant des immobilisations enregistrées en comptabilité et aux dotations aux amortissements comptabilisés,  Sélectionner des fiches d’immobilisations dont la dotation de l’année est importante,

41

 Rapprocher le montant de la dotation et de la valeur d’acquisition avec celui du fichier des immobilisations,  Vérifier le calcul de la dotation pour ces fiches,  Comparer le total de la dotation calculée par le fichier avec le total de la dotation comptabilisée. 1. VALIDATIONS DES A NOUVEAUX AMORTISSEMENT : Avant de commencer d’auditer les dotations des amortissements de l’an 2011 sachant que la société passe les écritures mensuellement sur la base de système des amortissements. Nous avons procédé à contrôler les A Nouveaux des amortissements afin de régulariser s il ya des écarts. Le tableau des a nouveaux des amortissements se présente comme suit : Compte libelle 21130000

Comptabilité

système des Amorti

Ecarts K Mad

49,83

49,83

-

216,22

216,22

-

300,43

302,24

21280000

FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS AUTRES CHARGES A REPARTIR

23130000

TERRAINS BATIS

-

-

-

23210000

BATIMENTS

1 038,77

1 038,77

-

23310000

INSTALLATIONS TECHNIQUES

4 703,19

4 689,30

13,89

23320000

MATERIEL ET OUTILLAGE

3 088,53

3 082,71

5,82

23510000

MOBILIER DE BUREAU

193,99

191,98

2,02

23520000

MATERIEL DE BUREAU

121,19

121,19

-

23550000

MATERIEL INFORMATIQUE

296,55

299,63

23560000

AGENCEMENT, INSTALLATION & AMENAGT DIVER IMMO.CORP.EN COURS MATERIEL ET OUTILLAGE TOTAL

2 677,59

2 677,56

0,02

-

-

-

12 686,29

12 669,42

16,87

21210000

23930000

-

-

1,81

3,07

Conclusion de test : Le test sur les a nouveaux des amortissements a fait ressortir un écart de 16.87 K MAD non justifié entre le système des amortissements et la comptabilité Les écritures de régularisations seront comme suit :  On Crédite le compte amortissements des autres charges à répartir (28128) et on crédite les comptes autres charges non courants (6586) pour un montant de 1,81 KDH  On Débite le compte amortissements des installations techniques (2833) et on débite le compte autres produits non courants (7586) pour un montant de 13,89 KDH

;

 On débite le compte amortissements du Matériels et outillage ( 28332) et on débite le compte autres produits non courants (7586) pour un montant de 5,82 KDH

;

42

 On débite le compte amortissements du Mobilier de bureau (28351) et on débite le compte autres produits non courants (7586) pour un montant de 2,02 KDH ;  On credite le compte amortissements du Matériel Informatique (28355) et on débite le compte autres charges non courants (6586) pour un montant de 3,07 KDH ;  On debite le compte Amortissements des Agencements, installation & aménagements divers et on crédite le compte autres produits non courants (7586 pour un montant de 0,02 KDH, 2. VALIDATION DES A NOUVEAUX DE VALEURS D’ORIGINE :

Compte

libelle

21130000

FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL

21210000 21280000

FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS AUTRES CHARGES A REPARTIR

23130000

comptabilité

systeme des amortis

Ecarts

63,32

63,32

-

220,59

220,59

-

333,15

333,15

-

TERRAINS BATIS

1 229,80

1 229,80

-

23210000

BATIMENTS

2 729,00

2 729,00

-

23310000

INSTALLATIONS TECHNIQUES

6 568,36

6 568,36

0,00

23320000

MATERIEL ET OUTILLAGE

5 674,90

5 674,90

0,00

23510000

MOBILIER DE BUREAU

290,24

290,24

-

23520000

MATERIEL DE BUREAU

135,61

135,61

-

23550000

MATERIEL INFORMATIQUE

537,99

537,90

0,09

23560000

AGENCEMENT, INSTALLATION & AMENAGT DIVER IMMO.CORP.EN COURS MATERIEL ET OUTILLAGE TOTAL

4 833,91

4 833,91

-

24,49

16. 83

8,11

22 641,35

22 633,16

8,20

23930000

Conclusion de test : Le test sur les a nouveaux des amortissements a fait ressortir un écart de 16.87 K MAD non justifié entre le système des amortissements et la comptabilité Les écritures de régularisations seront comme suit :  On crédite le compte Matériel informatique et débite en contre partie le compte autres charges non courants pour un montant de 0,09 KDHS  On crédite le compte immobilisations corporelles en cours matériel et OUTILLAGE et on débite en contre partie le compte autres charges non courants pour un montant de 0,09 KDHS

43

G. POINTAGE BILAN ET BALAN GENERAL DES AMORTISSEMENT : Balance generale dcumul ccumul solde 21130000 FRAIS D'AUGMENTATION DU CAPITAL 63 324,00 0,00 63 324,00 21210000 FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATIONS 220 589,26 0,00 220 589,26 21280000 AUTRES CHARGES A REPARTIR 333 145,20 0,00 333 145,20 TOTAL DE FRAIS PRELIMINAIRES 617 058,46 0,00 617 058,46 23130000 TERRAINS BATIS 1 229 800,00 0,00 1 229 800,00 TOTAL DE TERRAIN 1 229 800,00 0,00 1 229 800,00 23210000 BATIMENTS 2 728 999,05 0,00 2 728 999,05 TOTAL CONSTRUCTION 2 728 999,05 0,00 2 728 999,05 23310000 INSTALLATIONS TECHNIQUES 6 568 358,10 0,00 6 568 358,10 23320000 MATERIEL ET OUTILLAGE 5 674 903,42 0,00 5 674 903,42 TOTAL INST.TECH.MAT ET OUTILLAGE 12 243 261,52 0,00 12 243 261,52 23510000 MOBILIER DE BUREAU 290 240,16 0,00 290 240,16 23520000 MATERIEL DE BUREAU 135 613,41 0,00 135 613,41 23550000 MATERIEL INFORMATIQUE 537 898,98 0,00 537 898,98 23560000 AGENCEMENT, INSTALLATION & AMENAGT DIVER 4 833 905,14 0,00 4 833 905,14 MOBILIER MATERIEL DE BUREAU ET AMENAG DIVERS 5 797 657,69 0,00 5 797 657,69 23920000 IMMOB. CORPOR. EN COURS DES TERRAINS ET CONSTRUCT. 24 486,00 0,00 24 486,00 23930000 IMMO.CORP.EN COURS MATERIEL ET OUTILLAGE 96 224,82 96 224,82 0,00 IMMO CORP EN COURS 120 710,82 96 224,82 24 486,00 24110000 PRETS AU PERSONNEL 70 500,00 27 500,00 43 000,00 24861000 Dépôts 2 000,00 0,00 2 000,00 24864000 CAUTIONNEMENTS 178 070,00 0,00 178 070,00 TOTAL PRETS IMMOB 250 570,00 27 500,00 223 070,00 28113000 AMORT. FRAIS PRELIMINAIRES 0 49 834,02 -49 834,02 28121000 AMORT. FRAIS D'ACQUISITION DES IMMOBILISATION 0,00 216 218,43 -216 218,43 28128000 AMORTISSEMENT AUTRES CHARGES A REPARTIR 0,00 300 428,32 -300 428,32 AMORT EN NON VALEURS 0,00 566 480,77 -566 480,77 28321000 AMORTISSEMENTS DES BATIMENTS 0,00 1 038 768,16 -1 038 768,16 AMORT DE CONSTRUCTIONS 0,00 1 038 768,16 -1 038 768,16 28331000 AMORT/INST TECH MAT ET OUTI 0,00 4 703 187,47 -4 703 187,47 28332000 AMORTISSEMENT MAT. ET OUTILL. 0,00 3 088 527,37 -3 088 527,37 AMORT. INST.TECH.MAT ET OUTILLAGE 0,00 7 791 714,84 -7 791 714,84 28351000 AMORTISSEMENT MOBILIER DE BUREAU 0,00 193 994,02 -193 994,02 28352000 AMORTISSEMENT MATERIEL DE BUREAU 0,00 121 187,65 -121 187,65 28355000 AMORTISSEMENT MATERIEL INFORMATIQUE 0,00 296 554,11 -296 554,11 28356000 AMORT. AGENC. INSTAL. ET AMENAG. DIV. 0,00 2 677 586,61 -2 677 586,61 AMORT MMB ET AMENAG. DIVERS 0,00 3 289 322,39 -3 289 322,39 ccompte

icompte

Chiffres du Bilan

ECART

617 058,46

0,00

1 229 800,00

0,00

2 728 999,05

0,00

12 243 261,52

0,00

5 797 657,69

0,00

24 486,00

0,00

223 070,00

0,00

-566 480,77

0,00

-1 038 768,16

0,00

-7 791 714,84

0,00

-3 289 322,39

0,00

Conclusion de test :

   

: Pointé avec Balance générale au 31/12/10 : Pointé avec Balance générale au 31/05/11 : Conforme aux Etats financiers : Calcul arithmétique vérifié conforme

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H. LE MEMO DE SYNTHESE :

Après avoir réalisé tous les tests, l’auditeur doit faire une synthèse des points essentiels soulevés lors de ses tests. Cette synthèse sera incorporée dans la note de synthèse générale de la mission qui sera présentée à l’associé directeur. En ce qui concerne la société EOLANE les conclusions issues des tests sont les suivants :  Toutes les acquisitions reçues sont enregistrées dans des documents standards et pré numérotés ;  Toutes les cessions sont enregistrées sur des documents standards et pré numérotés et les amortissements correspondants sont systématiquement annulés ;  Tous les amortissements sont enregistrés automatiquement à la fin de chaque mois ;  Tous les soldes au 31/12/2010 de la société EOLANE ont été pointés conformément aux états financiers, Pointes avec Balance générale au 31/12/10, Pointes avec Balance générale au 31/05/11 aussi le Calcul arithmétique vérifié conforme ;  Les bons de livraison et les bons de commande ne sont pas systématiques lors des acquisitions ;  Le contrôle sur Les amortissements a fait ressortir un écart de 16.87 K MAD non justifié entre le système des amortissements et la comptabilité ; 

Le test sur les a nouveaux des amortissements a fait ressortir un écart de 16.87 K MAD non justifié entre le système des amortissements et la comptabilité ;

 la balance générale est conforme aux états de synthèses

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Conclusion En guise de conclusion, nous pouvons constater que les problématiques liées aux immobilisations peuvent être nombreuses et parfois très complexes surtout dans le secteur industriel comme notre cas EOLANE MAROC. Ce qui est important, c’est de pouvoir mettre en place un système de contrôle interne fiable permettant la vérification de l’exhaustivité, de l’exactitude et de la réalité des enregistrements. Des instruments efficaces doivent permettre une bonne gestion des immobilisations d’une entreprise. C’est pourquoi, il demeure primordial de pouvoir les repérer et de les mettre en place afin d’assurer une certaine crédibilité par rapport aux informations financières devant être diffusées.

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