Sport Et Politique [PDF]

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Zitiervorschau

GOSIF 2019/2021 Module : Sociologie du sport

Préparé par : DKHISSI Mustapha

Encadré par : M. JAZOULI Khalid

Table des matières oIntroduction oVision historique du politique oEtymologie du mot politique oDéfinition de la politique oL’objet d’étude oPremière Partie : oSystème politique au Maroc oLa politique sportive au Maroc oDeuxième Partie : oL’influence du politique sur le sport oL’influence du sport sur la politique oConclusion oBibliographie

INTRODUCTION « Le sport a le pouvoir de changer le monde. Il a le pouvoir d’unir

les gens d’une manière quasi-unique. Le sport peut créer de l’espoir là où il n’y avait que du désespoir. Il est plus puissant que les gouvernements pour briser les barrières raciales. Le sport se joue de tous les types de discrimination » Nelson Mandela.

Comme on l’a vu le sport d’après cette citation est bien plus que le divertissement ou la compétition. S’il tend à s’uniformiser, notamment avec son importance économique qui en fait un élément indispensable à nos sociétés et à la continuité ainsi qu’au développement de la mondialisation, le sport a aussi un rôle politique et social. On a pu voir le sport s’imbriquer dans les politiques intérieures et extérieures au cours de l’histoire. C’est un véritable outil politique et médiateur que les gouvernements n’hésitent pas à utiliser de différentes manières. Le sport est aussi capable de catalyser l’énergie des pays en bien ou en mal, autrement dit en diplomatie positive ou négative. Mais on peut aussi comprendre le sport comme un domaine contrôlé et exploité à des fins politiques (revendication d’une idéologie ou mise en valeur de celle-ci). Alors, Est ce qu'il existe une vraie politique Sportive au Maroc ? Et quelle corrélation entre les deux concepts sport et politique ?

Objet d’étude

La discipline sportive répond aux rapports sociaux à caractère politique, en particulier les idéologies et les forces politiques tels que le vote, le dopage et hooliganisme…… Cependant il ne faut pas oublier le rôle joué par le sport au sein de la société, notamment avec le développement de valeurs comme le nationalisme ou le patriotisme.

ETYMOLOGIE DU MOT POLITIQUE Politique = vient du mot ‘’politikos’’ est un mot du grec Il se compose de deux mots : o Polis : signifié Cité (au sens politique du terme.) o Ikos : Suffixe adjectif qui donne ‘’ique’’ en français. La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d'une communauté ou d'un Etat.

Vision historique du mot politique Dans l’antiquité le centre de la politique est l’Agora, celle-ci constitue la scène politique par excellence Or aujourd’hui, il est difficile de déterminer un lieu précis pour la pratique politique Le mot politique a commencé à être employé dans son sens actuel au 13ème siècle après JC

Définition du mot politique La politique :

L’ensemble des actions prévues ou mises en œuvre par une institution, une organisation, un parti, un Etat, une entreprise, un individu... en vue d'atteindre un objectif préalablement fixé. La politique recouvre tout ce qui a trait au gouvernement d’une communauté La toupie La politique est considérée comme :  L'art et la manière de gouverner  L’organisation des pouvoirs   La conduite des affaires publiques

 La politique selon :  PLATON

“L’art politique réalisant le plus magnifique et le plus excellent de tous les tissus, en enveloppe, dans chaque Cité, tout le peuple, esclaves ou hommes libres, les serre ensemble dans sa trame et, assurant à la Cité tout le bonheur dont elle peut jouir, commande et dirige” (Le Politique)

 WEBER

“Par politique, nous entendons l’ensemble des efforts fait en vue de participer au pouvoir ou d’influencer la répartition du pouvoir, soit entre les Etats, soit entre les divers groupes au sein d’un Etat” (L’Esprit du capitalisme)

Système politique au Maroc Régime politique : Le Maroc est une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale.

POUVOIRS POLITIQUE AU MAROC :  Le Roi Au Maroc, le Roi occupe une place de choix dans le système politique marocain, en ce sens qu’il cumule deux qualités et assume deux fonctions :    La première est d’ordre religieux. A ce titre, le Roi est Amir Al Mouminine (commandeur des croyants), Il veille au respect de l'Islam et garantit le libre exercice des cultes. 

Il préside le Conseil supérieur des Ouléma, qui est la seule instance habilitée à prononcer les consultations religieuses (Fatwas) devant être officiellement agréées, sur les questions dont il est saisi et ce, sur la base des principes, préceptes et desseins tolérants de l'Islam. (article 41 de la constitution) 



la seconde est temporelle, à savoir que le Roi est « Chef de l'Etat, son Représentant Suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre Suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume.

 Il est le Garant de l'indépendance du pays et de l'intégrité territoriale du Royaume dans ses frontières authentiques » (article 42 de la Constitution).    Le Roi est le Chef Suprême des Forces Armées Royales. Il nomme aux emplois militaires et peut déléguer ce droit (article 53 de la Constitution).

 Le gouvernement Le gouvernement se compose du chef du gouvernement, des ministres (qui peuvent recevoir l’appellation de « ministre », « ministre d’Etat », « ministre délégué », « secrétaire général du gouvernement ») et des secrétaires d’Etat.    Le gouvernement exerce le pouvoir exécutif.    Sous l'autorité du Chef du Gouvernement, le gouvernement met en œuvre son programme gouvernemental, assure l'exécution des lois, dispose de l'administration et supervise les établissements et entreprises publics et en assure la tutelle.    Les ministres peuvent recevoir délégation de la part du chef du gouvernement pour exercer certains pouvoirs relevant de ce dernier.    Les membres du gouvernement sont pénalement responsables devant les juridictions du Royaume pour les crimes et délits commis dans l'exercice de leurs fonctions.    Le gouvernement tient une réunion hebdomadaire sous la présidence du chef du gouvernement (en principe, chaque jeudi). Cette réunion prend l’appellation de « Conseil du gouvernement ».

 Le Parlement  Le parlement marocain est le pouvoir législatif de l’Etat, il se compose de deux chambres : la chambre des représentants et la chambre des conseillers.  

o La chambre des représentants :  Cette chambre se compose de 395 membres élus pour cinq ans au suffrage universel direct.  Le Président de la Chambre des Représentants et les membres du Bureau ainsi que les présidents des Commissions permanentes et leurs bureaux, sont élus en début de législature, puis à la troisième année, de celle-ci lors de la session d'avril, et pour la période restant à courir de ladite législature.  L'élection des membres du Bureau a lieu à la représentation proportionnelle des groupes.   o La Chambre des Conseillers :

La Chambre des Conseillers comprend au minimum 90 membres et au maximum 120 (actuellement elle se compose de 120 membres), élus au suffrage universel indirect pour six ans, selon la répartition suivante :    trois cinquièmes des membres représentant les collectivités territoriales. Cet effectif est réparti entre les régions du Royaume en proportion de leurs populations respectives et en observant l'équité entre les régions.    Le tiers réservé à la région est élu au niveau de chaque région par le Conseil régional parmi ses membres. Les deux tiers restants sont élus par un collège électoral constitué au niveau de la région par les membres des conseils communaux, préfectoraux et provinciaux ;    deux cinquièmes des membres élus dans chaque région par des collèges électoraux composés d'élus des Chambres professionnelles et des organisations professionnelles des employeurs les plus représentatives, et de membres élus à l'échelon national par un collège électoral composé des représentants des salariés.

 L’organisation judiciaire La constitution de 2011 a érigé la justice en POUVOIR   Ainsi, en vertu de l’article 107 de la Constitution, «  le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif. Le Roi est le garant de l'indépendance du pouvoir judiciaire  ». Pour sa part, l’article 109 dispose ce qui suit : «  est proscrite toute intervention dans les affaires soumises à la justice. Dans sa fonction judiciaire, le juge ne saurait recevoir d'injonction ou instruction, ni être soumis à une quelconque pression.   L’organisation judiciaire comprend :  les tribunaux de première instance (au nombre de 70)  les tribunaux administratifs  (au nombre de 7)  les tribunaux de commerce  (au nombre de 8)   les cours d’appel (au nombre de 21)   les cours administratives d’appel   les cours d’appel de commerce  (au nombre de 3)  la Cour de cassation.

Politique sportive au Maroc La gouvernance du sport au Maroc Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, dès le début de la lettre décrit parfaitement ce qu’est devenu le sport au Maroc. Les premières phrases de la lettre royale font le diagnostic et précisent les responsabilités. C’est un constat on ne peut plus édifiant. Les statistiques et les résultats sont là pour le confirmer. Le sport marocain est en souffrance chronique. Il doit être secouru, réanimé et repartir d’un nouveau pied. Imprégné de sa culture profondément méditerranéenne, le Maroc a connu, de par son histoire, une multitude de pratiques physiques, ce qui a engendré chez ses populations une prédisposition naturelle et culturelle à la pratique sportive. Sa proximité avec le monde occidental et son histoire font que le Maroc est naturellement devenu une terre des sports modernes. Quasiment toutes les pratiques sportives anciennes et récentes y sont, ou y ont été pratiquées. Avide de modernité, la jeunesse marocaine ne tarde point à s’accaparer les pratiques les plus récentes et les plus sophistiquées. Cependant, l’histoire, la sollicitude royale permanente, la prédisposition de la jeunesse à la pratique sportive, la volonté politique de faire du sport un levier de promotion n’ont véritablement pas suffi au développement de celui-ci. En fait, les difficultés d’aujourd’hui s’étaient profilées depuis fort longtemps. Au début des années 70, certains dirigeants et responsables politiques avertis avaient lancé une réflexion sur le sujet, dans une tentative d’assoir une activité saine et pérenne. C’est ainsi qu’est née la première loi relative à la pratique de l’exercice physique et aux sports. L’élaboration de la loi n° 06-87 relative à l’éducation physique et aux sports n’a pas été une tâche facile et a duré environ dix ans, en raison de fortes divergences. La loi, après sa promulgation n’a, en fait, été appliquée que partiellement. Seules quelques dispositions réglementaires ont été promulguées et ont trouvé le chemin de la mise en oeuvre. Dans ce contexte, notamment lorsque l’athlétisme a commencé à ne plus cacher la forêt au milieu des années 2000, les premières démonstrations graves de la crise seront imputées à la loi qui, en fait, n’y était pour rien. Les vraies causes et les véritables problèmes seront occultés, au profit d’une refonte complète de la loi. C’est ainsi qu’est née, en 2011, la fameuse loi 30-09 qui au lieu de sortir le sport de ses difficultés devenues chroniques, celle-ci n’a fait que l’enliser. L’activité sportive au Maroc n’a pas réussi sa modernisation et, pour le moment, on peut aller jusqu’à dire qu’elle a manqué chacune des nombreuses tentatives de mise à niveau. Les efforts inlassables pour résoudre les problèmes vont, à chaque fois, se confronter à des forces de résistance, déclarées ou non, qui vont inlassablement, soit faire reculer les projets, soit les vider de leurs contenus. Certaines décisions comme celle de surseoir à la formation des cadres (fermeture de l’École Normale Supérieures qui formait les enseignants d’éducation physique et mise à l’arrêt de la formation de cadres à l’Institut des Sports Moulay Rachid) se sont avérées regrettables. Le sport marocain reste donc, à cet instant, en deçà de ce qu’il est capable d’engendrer comme résultats et de ce qu’il peut apporter à la jeunesse, à la société et à l’économie. Une vision globale, une

gouvernance appropriée et un bon sens managérial sont dorénavant indispensables pour l’émergence de ce secteur. Et pourtant, l’activité sportive au Maroc dispose d’acquis et d’atouts fondamentaux extrêmement importants. Il existe tout d’abord une volonté politique de faire du sport un levier culturel de développement humain, social et économique. Le Maroc bénéficie également d’un palmarès sportif remarquable dans certaines disciplines, d’un vivier de jeunes aux aptitudes physiques notoires dans certaines pratiques sportives et d’une relative qualité dans l’encadrement technique. Le sentiment profond des jeunes envers le pays et le sport, les installations sportives en nombre important (comparativement à d’autres pays à population égale ou à niveau de développement similaire) et une géographie et une climatologie exceptionnelles constituent également des atouts majeurs. A contrario, de très nombreuses et sérieuses faiblesses, souvent structurelles, sont à relever. Nous n’en citerons ici que quelques-unes : une loi qui ne répond pas aux vraies préoccupations du sport national et qui est souvent source de très nombreux problèmes, une stratégie de développement non optimale tant au niveau national qu’au niveau des différents paliers et instances responsables, une administration de l’autorité de tutelle à moderniser et à adapter aux exigences de la pratique contemporaine, des moyens humains et matériels, relevant au moins des deux entités gouvernementales, à rendre plus efficients et enfin l’adhésion des collectivités locales à la stratégie globale. Citons également l’insuffisance du système de formation des cadres et des sportifs, la fragilité des structures d’encadrement nationales et locales dues à un manque de délimitation du rôle essentiel de chacune des instances responsables et qui sont la conséquence d’une absence de cohésion et de coopération entre ces entités (fédérations et ligues), l’incapacité du système à faire émerger les compétences et à les protéger en vue de décentraliser les responsabilités au niveau des clubs, des ligues et des fédérations, ou encore les difficultés structurelles du système des fédérations, des ligues, des clubs et des associations à produire des sportifs de haut niveau. Pour ce qui concerne les infrastructures sportives, nous pouvons constater la vétusté ou l’inadaptation de certains équipements et installations, l’absence d’optimisation de leur utilisation et la non-protection des infrastructures existantes. Relevons en outre l’inaccessibilité pour les jeunes de la quasi-totalité des infrastructures existantes. D’autres problèmes affectent directement les résultats des sportifs marocains : la faiblesse de l’encadrement sportif, l’incapacité de produire des sportifs de niveau respectable à travers le système scolaire et universitaire (l’activité n’ayant pas la place qui lui est due à l’école, dans les centres de formation et à l’université), un taux non négligeable d’abandons en cours de carrière sportive par manque de foi en l’avenir. La pratique sportive de haut niveau est, quant à elle, pénalisée par un système de compétition parfois inexistant, parfois inadapté au besoin, à la géographie humaine et territoriale et donc non propice à la pratique de haute performance, ainsi que par un effectif très limité de pratiquants au vu du potentiel existant. Le mode de vie sociale est également peu favorable à la pratique, notamment celle de haut niveau, en termes d’aménagement des horaires de l’école et du travail. La prolifération, en dehors du système officiel normalisé, de pratiques inacceptables, l’absence quasi systématique d’un mode de prospection, de détection et d’orientation de talents, l’absence totale de capitalisation sur les expériences marocaines réussies et l’absence quasi totale de promotion et de protection des qualifications dans les métiers du sport aggravent encore cette situation. Enfin, le sport étant structurellement incapable de produire des richesses, il souffre d’une absence quasi totale de financement, en dehors de celui de l’État.

Depuis quelque temps déjà, force est d’acter l’inconstance des résultats sportifs marocains, avec une tendance plutôt baissière, conséquence naturelle de ce qui a précédé. La crise n’est pas seulement au niveau des résultats à l’international, elle se manifeste aussi dans les effectifs de pratiquants. Nous sommes extrêmement loin des ratios universels : nombre de pratiquants/importance de la population. Les disciplines sportives les plus pratiquées comptent un nombre d’adhérents en déca de ce qu’il devrait au regard de l’importance de la population et de son jeune âge. D’autres disciplines sportives comptent un nombre de pratiquants tellement réduit qu’il ne dépasse guère le nombre d’élèves inscrit au sein d’une école primaire moyenne. D’autres encore ont une activité quasi confidentielle, sans parler des disciplines sportives ayant presque disparu ou qui sont en cours de disparition. Par ailleurs les intérêts personnels, les accointances politiques et autres comportements compliquent les rapports entre les différentes forces en présence. Certains dirigeants paralysent même l’activité de certaines disciplines sportives. Alors même que la production de performances sportives requiert une constance, une stabilité et une continuité, les renouvellements des responsables sont très fréquents et sont opérés dans l’anarchie. La loi 30-09 va y contribuer davantage en raison du mode de scrutin imposé et de la durée des mandats fixée à deux ans seulement. Ces dysfonctionnements se manifestent aussi dans le fait que certains investissements importants ne sont pas du tout fructifiés. Une fois construites, certaines infrastructures sportives ne sont pas accessibles aux pratiquants ou ne le sont que partiellement. D’autres n’ont simplement jamais été ouvertes ou ne respectent pas les prescriptions initiales. À cela s’ajoute la politisation du sport national par la nomination de ministres politiques et leurs passages plus que brefs aux responsabilités, dont les conséquences sont l’impossibilité de concevoir et de mettre en œuvre une stratégie le temps d’un court mandat. Ainsi, le rôle du sport dans le renforcement d’une identité nationale forte, celui de constamment raffermir le sentiment d’appartenance, de participer à construire une société démocratique apaisée, digne et fière, respectant des valeurs consensuelles, est à restaurer. Pendant trois décennies, les dirigeants sportifs expliquaient le manque de résultats par un manque présumé de moyens. Sensible à cet argument, Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, va donner ses instructions pour mettre à la disposition du Ministère de la jeunesse et des sports et du Comité National Olympique Marocain, un budget véritablement conséquent pour la préparation olympique dans la perspective des JO de Londres. À cela s’ajoutent les contrats de mise à niveau que certaines fédérations ont directement signés avec l’État. L’argent comme une providence, conjugué à une grosse dose d’enthousiasme, devait régler tous nos problèmes. On a considéré, à tort sûrement, avoir dépassé la situation que traversait et que traverse toujours notre mouvement sportif. On pensait alors le temps du manque de résultats probants révolu. Les résultats de Rio vont démonter, hélas, encore une fois, l’ampleur de la tâche. L’autre volet régulièrement évoqué dans cette situation du sport national concerne le sport scolaire, vivier incontournable dans toute vision ou toute stratégie de développement du sport. Le sport scolaire a beaucoup perdu de sa superbe et s’éloigne de plus en plus des missions qui étaient les siennes et qui lui sont, à ce jour, assignées. Les arrangements administratifs et managériaux successifs dont il a été l’objet auraient été inefficaces devant les nombreux facteurs bloquants. Censé être le pilier fondamental du sport national, comme partout ailleurs dans le monde, le sport scolaire n’arrive plus à

jouer ce rôle essentiel de pourvoyeur de talents détectés et initiés aux fondamentaux de la pratique sportive de performance. Même au niveau de l’animation sportive, le sport scolaire ou ce qu’il en reste s’éloigne de plus en plus du rôle qui lui échoit. Plusieurs facteurs seraient à l’origine de ce recul. Il y a d’abord le fait que le sport scolaire ait été détaché de l’éducation physique, considérée comme une matière, alors que la pratique sportive elle, est perçue comme une pratique ludique quasiment para scolaire. Les élèves, même s’ils payent une cotisation annuelle pour participer aux deux demi-journées proposées par des associations sportives chaque semaine, ne profitent pas, en grande majorité, des séances, soit parce qu’elles ne sont tout simplement pas programmées, faute d’espace et/ou de plages horaires, soit parce que les élèves vont lui préférer la révision de matières valorisantes, les attractions modernes disponibles à profusion ou, enfin, l’errance dans les rues. L’autre facteur pointé du doigt en sport scolaire est l’inadaptabilité des infrastructures sportives scolaires, voire leur absence pure et simple. Dans certains établissements, les espaces sportifs auraient été sacrifiés pour la construction de salles de cours par exemple. Les conditions de salubrité et de sécurité dans les vestiaires constitueraient également, un obstacle majeur entravant la participation aux séances. Les effectifs démesurés dans les classes sont un autre handicap souvent mentionné. La faible qualification et le manque de motivation des enseignants ont été aussi pointés du doigt comme facteur bloquant, au même titre que le contenu même des séances d’éducation physique. Ces dernières sont sensées susciter les vocations et encourager la pratique sportive à travers la consolidation de la motricité des enfants, la découverte du sport et de soi. En outre, le Maroc n’a toujours pas réussi à introduire véritablement l’éducation physique et le sport au niveau du cycle primaire qui s’étale pourtant sur 6 ans. Sans doute, les années plus importantes dans la structuration de l’enfant et donc du futur citoyen. Naguère faisant la jonction avec les clubs et les associations, les enseignants d’éducation physique ne trouveraient plus la motivation d’exercer en tant qu’entraîneurs dans le civil et assurer ce lien nécessaire entre sport scolaire et sport civil. Une recherche aurait même conclu que l’élève, lors d’une séance d’éducation physique ne seraient réellement actif et sollicité intensément, que quelques minutes voire quelques secondes par séance. Ces facteurs et d’autres encore, vont progressivement réduire l’enthousiasme, l’engagement et la motivation des enfants à pratiquer l’exercice physique. Les séances d’éducation physique et de sport seraient perçues comme une corvée et ne procureraient plus le plaisir recherché. Le recul de certains sports, trouverait ici un élément d’explication logique, notamment pour les sports mineurs ou sports pratiqués en bas âge, qui, partout dans le monde, ne reposent que sur le scolaire. La crise du sport national est donc due, évidemment, à une superposition de causes dont le démantèlement serait une condition sine qua non à toute réussite future. Afin de sortir le sport national de l’ornière et dépasser une situation qui n’a que trop duré, il y a lieu de redéfinir avec exactitude, sur le plan philosophique, le concept du sport et de l’activité physique au Maroc et d’en préciser les contours, ce que la loi ne fait pas par exemple. Il convient par ailleurs de revenir et de respecter les fondamentaux universellement admis en ce qui concerne la performance sportive, autant qu’il est impératif d’en optimiser les facteurs de succès au niveau national. Le sport se doit de produire de la valeur humaine, des icônes pour la jeunesse, de la fierté pour la société; comme il a pour mission de développer le sentiment d’appartenance.

La performance physique est l’acte par lequel on exécute un geste ou un ensemble de gestes avec un maximum d’efficacité et de rendement. La performance sportive est, quant à elle, synonyme d’expression des potentialités physiques et mentales, en respectant les règles admises dans une discipline sportive donnée. La performance sportive est une expression culturelle, elle est volontaire, voulue et programmée dans un environnement et un temps préalablement délimités. Elle obéit à des règles qu’on ne peut ignorer ou transgresser qu’au risque de la voir ne pas se réaliser et ses objectifs s’éloigner. Ces règles sont elles-mêmes basées sur des fondamentaux d’ordre physiologique qui constituent la base du savoir en matière d’exercice physique et d’entrainement. Ces fondamentaux sont aussi d’ordre psychologique et comportemental : cognitif, biomécanique et sociologique. D’autres, enfin, sont d’ordre technique et tactique. Ces derniers fondamentaux reposent sur les premiers et ne peuvent s’en séparer, au risque d’impacter la performance, justement. Les fondamentaux scientifiques doivent être à la base de la formation des cadres et sont, par ailleurs, les fondements sur lesquels reposent l’entrainement et la préparation de tout sportif ou collectif de sportifs, quelle que soit la discipline pratiquée. À partir de là, selon la discipline sportive concernée, émergent des facteurs favorisants et d’autres limitatifs dont on ne peut, là aussi, ignorer l’existence et l’influence directe sur la performance. Une fois précisée, la définition des facteurs favorisants la performance, ces derniers doivent, de fait, se traduire par les mesures d’accompagnement nécessaires et des actions au service de la performance sportive telles que l’identification des talents et leur orientation, la disponibilité des cadres et des infrastructures, la participation volontaire des jeunes, l’acceptation de l’enjeu sportif par l’ensemble des forces en présence, l’esprit d’équipe à tous les niveaux, ou encore la continuité et la persévérance. Mettons également en lumière l’importance de l’optimisation des structures et des moyens mobilisables, la précision de la stratégie et de la planification adoptées, le développement de la recherche scientifique et l’accompagnement rationnel de toutes les actions entreprises. Enfin, la prise en compte de toutes les expériences cumulées et de l’expertise acquise, le suivi et le système d’évaluation, la capacité d’évolution et de remise en question et la motivation et les encouragements. Cette logique scientifique dans la préparation de nos sportifs devrait prévaloir ! Toute vision ou stratégie nouvelle se doit de respecter quatre impératifs essentiels, à savoir : la consolidation des acquis du sport national et la capitalisation des expériences réussies, l’amélioration progressive du niveau des performances sportives nationales avec un échelonnement clair, un cap intelligemment fixé et doté d’une échéance précise, le renforcement du rôle du sport comme levier de développement durable pour la jeunesse marocaine et la promotion de la performance sportive et du spectacle sportif comme levier de l’image et de l’économie du pays. La vision nouvelle s’articulerait alors autour des dix axes suivants: Refonte du cadre juridique et sa réadaptation aux impératifs de la pratique moderne, en fonction du besoin réel et des règles universelles, Fusionnement des moyens humains, des infrastructures, des équipements à la disposition du sport au sein d’une seule institution chargée de l’éducation physique et sportive, du sport de masse et du sport de compétition. Il s’agirait en fait de confier le sport, dans toutes ses composantes, à une administration de mission, Réglementation de l’accès aux responsabilités dans le domaine sportif en précisant la qualification et les niveaux pré requis pour chaque mission ou fonction,

renforcement et développement du dispositif de formation des cadres et des sportifs, mise à disposition d’infrastructures et de cadres en nombre adéquat, au service des jeunes, des associations et des clubs, définition et mise en place d’un système de management et de valorisation des sportifs et de l’encadrement, développement, réhabilitation des infrastructures et leur mise à la disposition des associations et des clubs, mise à niveau des systèmes de compétitions en fonction des données géographiques, des disponibilités, des niveaux réels des pratiquants et des calendriers internationaux, redéfinition des compétences et réorganisation des fédérations, de leurs composantes régionales et locales et développement et amélioration de la pratique du sport de masse à travers la promotion du concept de sport pour tous. Ce n’est qu’à ce prix qu’il nous sera possible de redorer le blason du sport national et de rencontrer enfin l’esprit, le contenu et la vision de la lettre royale de 2008.

L

es fédérations sportives nationales sont devenues des acteurs essentiels de la vie

politique, sociale et économique dans les pays développés. Organisatrices de grands événements sportifs en relation avec de grandes entreprises des secteurs économique et médiatique, gestionnaires principales des pratiques sportives compétitives et souvent de loisirs, partenaires des États dans la mobilisation à des fins éducatives et socialisantes des pratiques physiques et sportives, les fédérations sont très présentes. Pourtant le dynamisme de ces organisations ne peut masquer leur fragilité telle qu’elle peut parfois apparaître dans les médias sous forme de conflits internes entre dirigeants, de difficultés voire de dérapages aux plans financiers ou éthiques, ou de tensions et même de ruptures avec certains de leurs partenaires publics ou privés. Or ces organisations, disposant d’un rôle majeur dans l’évolution du système des sports, sont encore peu étudiées, générant ainsi méconnaissance ou incompréhension des phénomènes qui les touchent. L’objet de ce papier sera précisément d’analyser ces organisations dans leurs modes de fonctionnement. Il s’agira d’en caractériser et de mettre en question l’un des points clés : la gouvernance fédérale. Un cadre d’analyse, établissant les fédérations comme des configurations organisationnelles, sera proposé secondairement comme cadre d’action visant à améliorer l’efficience de ces organisations atypiques vers plus de transparence et une meilleure responsabilisation de leurs dirigeants. 2Dans un premier temps, nous proposons de cerner, à partir d’une courte revue de la littérature, la notion de gouvernance afin de construire un cadre d’analyse de la gouvernance des fédérations sportives. Dans un deuxième temps nous appliquons ce cadre à l’étude de fédérations appartenant à deux terrains d’étude, la Belgique et la France. Les caractéristiques et la nature hybride de ces organisations sont mises en évidence dans une troisième partie. Les conclusions de ce travail d’analyse rendent possible la définition d’un cadre d’action et la formulation de préconisations pour une meilleure gouvernance fédérale.

2. Les paramètres de la gouvernance des fédérations sportives, acteurs et logiques d’action 8La gouvernance, dont nous avons vu qu’elle se traduit par la participation de l’ensemble des parties prenantes à une action collective à laquelle elles trouvent de l’intérêt, peut être analysée sous l’angle des positions, des statuts, des fonctions ou des rôles des acteurs concernés. C’est le cas, ici, des rapports entre dirigeants (bénévoles élus ou salariés) et leurs collaborateurs salariés, domaine d’analyse auquel nous nous cantonnons.

9Par position ou statut, nous entendons le fait que les acteurs (élus ou collaborateurs) sont bénévoles ou rétribués à la prestation. Il n’existe généralement pas (ou très peu), dans les fédérations, d’élu rétribué. Ces élus sont bénévoles, même s’ils sont indemnisés des frais qu’ils peuvent engager. Dans les limites du cadre que nous nous sommes données, à savoir « la structure fédérale réunie au siège de la ligue ou de la fédération », les collaborateurs ont un statut de salarié, au niveau du noyau administratif et de la direction technique, tandis que les adjoints de la direction technique, les logisticiens et la consultance, lorsqu’ils existent, sont rétribués à la prestation. 10La notion de fonction ou de rôle se rapporte non plus à la position statutaire mais à la nature même de l’activité déployée par ces acteurs au sein de l’organisation, bref à la position fonctionnelle des acteurs dans l’organigramme de la fédération. Trois types de fonctions sont généralement observés, les fonctions stratégique, managériale et opérationnelle. 11La fonction stratégique recouvre notamment la prise des décisions, l’allocation de moyens adaptés et valide leur mise en œuvre par les acteurs de la fédération. Elle est aux mains des dirigeants bénévoles du conseil d’administration. La fonction managérialea trait à la mise en œuvre des décisions stratégiques en en définissant les modalités opérationnelles. Elle assure leur réalisation, les évalue, les pilote et rend compte au niveau stratégique. Elle devrait être assurée par des professionnels qualifiés. La fonction opérationnelle se rattache aux tâches d’exécution sous l’égide des professionnels du niveau managérial. Elle devrait être confiée à des professionnels aux qualifications plus limitées.

Sport et Politique I. L’influence du sport sur la politique « Le sport est devenu le nouveau terrain d’affrontement — pacifique et régulé — des États. C’est la façon la plus visible de montrer le drapeau, d’exister aux yeux des autres et d’être présent sur la carte du monde », M. Boniface dans son livre 

 Le sport un symbole de PUISSANCE : Il s’agit sans doute de la manifestation la plus évidente du pouvoir politique dans le sport. Des États, quelle que soit leur taille, se servent de leurs succès sportifs pour se montrer plus forts que les autres. « Le sport est un instrument de puissance tant par l’organisation des compétitions que par les victoires dans ces dernières », explique le professeur Boniface dans son ouvrage, en notant que le sport est l’un des rares domaines où la suprématie d’un pays ne suscite pas le rejet, mais l’admiration. La Russie a par exemple tenté d’impressionner la planète en 2014 à Sotchi, en organisant des Jeux plus coûteux que jamais et en terminant au sommet du tableau des médailles, avant que la découverte d’un système de dopage généralisé ne lui fasse perdre sa première place. Le Qatar a quant à lui choisi de délier les cordons de sa bourse pour éblouir. D’abord en achetant le mythique club de soccer du Paris Saint-Germain en 2011, puis en étant désigné pour organiser la Coupe du monde de soccer 2022. Il y a un an, le ministre des Finances qatarien a affirmé sans gêne que le pays allait dépenser 500 millions de dollars par semaine jusqu’en 2021 pour construire les infrastructures en vue de la compétition.  Le sport donne une existence aux pays « Disputer la Coupe du monde, participer aux Jeux olympiques, c’est affirmer sa souveraineté, c’est démontrer son existence et son indépendance aux yeux du monde entier », écrit Pascal Boniface.

Plus récemment, la Palestine est parvenue à faire sa place sur l’échiquier mondial grâce au sport. Son comité olympique a été reconnu par le Comité international olympique en 1995 et deux de ses athlètes ont pu participer aux Jeux d’Atlanta l’année suivante. L’acceptation de la Palestine comme État observateur non membre de l’Organisation des Nations unies n’est survenue qu’environ vingt ans plus tard, en 2012. C’est ainsi qu’en 1912, lors des Jeux de Stockholm, l’Autriche et la Hongrie ont défilé séparément, alors qu’elles appartenaient encore au même État, l’Autriche-Hongrie, lequel a éclaté au terme de la Première Guerre mondiale.  Le sport pour unir les peuples en conflit Le sport est souvent parvenu à unir un peuple divisé, le temps d’une compétition ou d’un match important. C’est le cas des Kurdes, qui ont mis de côté leurs revendications politiques en 2002 pour soutenir l’équipe nationale turque dans sa conquête de la troisième place lors de la Coupe du monde de soccer. « Alors que la mondialisation a un effet dissolvant sur l’identité nationale, le sport en est un élément régénérateur et reconstituant », souligne M. Boniface dans Géopolitique du sport. Dans un autre ouvrage sur le même sujet, l’ancien journaliste du quotidien Le Monde Jean-Jacques Bozonnet fait remarquer que, dès sa première présentation en 1903, le parcours du Tour de France, l’une des épreuves cyclistes les plus prestigieuses au monde, « sous-tendait une volonté d’unité nationale » en reliant les grandes villes du pays. Au fil des ans, le sport a également permis de rapprocher des États aux antipodes, comme ce fut le cas cette semaine avec les deux Corées. L’Inde et le Pakistan, dont les relations bilatérales ont souvent été houleuses, sont parvenus à se rapprocher à plusieurs reprises grâce à des matchs de cricket opposant les deux pays. En 2013, les États-Unis, la Russie et l’Iran ont également mis de côté leurs divergences d’opinions pour sauver la lutte, cette discipline emblématique des Jeux olympiques qui a bien failli être exclue du programme.

II. L’influence du politique sur le sport Sport et pouvoir politique sont aujourd’hui intimement liés. Comme on l’a vu précédemment le sport peut influencer des décisions politiques, notamment dans la politique extérieure avec l’avènement d’une ouverture du pays ou dans d’autres cas la fermeture diplomatique de certains pays menant à des relations belliqueuses (que l’on retrouve sur le terrain et dans les relations diplomatiques). Il faut ainsi comprendre que le sport peut-être utilisé par le pouvoir politique dans un but précis. Ce fût ainsi le cas des régimes totalitaires qui voyaient dans le sport la possibilité d’encadrer masses, et notamment d’éduquer spécifiquement la jeunesse. Le fascisme italien a inauguré cette pratique en exploitant politiquement le football. Ils pensaient que ce sport permettait de rassembler dans un « espace propice à la mise en scène des foules considérables; d’exercer sur celles-ci une forte pression et d’entretenir les pulsions nationalistes des masses ». Le régime fasciste a permis aux sportifs italiens de s’illustrer sur la scène internationale dans les Années 30. A cette époque les stades fleurissent dans toute l’Italie, comme celui de Turin nommé Stade Benito Mussolini, d’une capacité de 50.000 places. Le point ultime sera atteint en 1934  lorsque l’Italie organise la Coupe du Monde de football et la remporte (voir l’affiche officielle). Au lendemain de la victoire, on peut lire dans le journal Il Messaggero : « Au lever du drapeau tricolore sur la plus haute hampe du stade, la multitude ressent l’émotion esthétique d’avoir gagné la primauté mondiale dans le plus fascinant des sports. Et dans cet instant où est consacrée la grande victoire – fruit de tant d’efforts – la foule offre au Dulce sa gratitude. C’est au nom de Mussolini que notre équipe s’est battue à Florence, à Milan et hier à Rome, pour la conquête du titre mondial ». Le Nazisme imitera le régime mussolinien. Dans Mein Kampf, Hitler écrivait déjà : « des millions de corps entraînés au sport, imprégnés d’amour pour la patrie et replis d’esprit offensif pourraient se transformer en l’espace de deux ans en une armée ». Il avait très bien compris l’intérêt politique que pouvait représenter le sport. C’est dans ce contexte atypique que prennent place les Jeux Olympiques de Berlin en 1936. Rappelons tout de même que les jeux avaient été attribués avant

l’arrivée d’Hitler au pouvoir. De plus quelques partis politiques européens (notamment le Front Populaire) avaient milité pour le boycott de ces jeux notamment avec la mise en place de jeux parallèles à Barcelone, qui furent un échec avec la prise de pouvoir de Franco en Espagne. Ainsi à Berlin, l’Allemagne Nazie a montré au monde sa splendeur, et a tenté de sublimer la race aryenne. Ils ont exposé une société et ses valeurs qu’ils pensaient comme idéales et qu’ils voulaient universelles à terme. Cette grandeur s’inscrit dans l’environnement olympique créé pour l’occasion. D’une part avec le magnifique stade olympique de Berlin (qui a accueilli la récente finale de Coupe du Monde de football en 2006). Ensuite avec l’impressionnante et militarisée cérémonie d’ouverture. Enfin pour la première fois, les Jeux Olympiques sont filmés. Avec Les Dieux du Stade, Leni Riefenstahl réalise une prouesse qui servira de base aux futures réalisations de montage sportif (rail qui suit la course, multiplication des angles de vue, instauration du ralenti). D’une manière générale, l’attribution des grandes manifestations sportives est toujours le fruit d’un choix politique. Une nation organise une grande manifestation car elle est puissante. En devenant organisateur, le pays montre son influence mondiale, sa grandeur économique, politique ou culturelle. Comme nous l’avons expliqué dans la première partie, ce n’est pas un hasard si la Chine a organisé les JO de 2008 ou si le Brésil le fera en 2016. Même chose pour le Qatar et la coupe du monde de foot en 2022. Quoique le Qatar est encore un exemple plus intéressant. Ce minuscule pays qui certes est influent dans le monde économique (et notamment du sport) n’a aucune structure sportive digne de ce nom à l’heure actuelle. Ce pays n’a jamais réussi à se qualifier pour une grande compétition footballistique, ses résultats sont assez médiocres (classés 101 ème équipe mondiale aujourd’hui). Les Qataris tentent même aujourd’hui de naturaliser des joueurs étrangers pour élever le niveau de la sélection (notamment des brésiliens). On peut également rajouter que les conditions climatiques de ce pays en été ne permettent pas la tenue d’évènements sportifs. On peut donc se demander sur quels critères s’est basé ce choix surprenant. Il est certain que le lobbying qatari fût puissant et c’est lui qui a permis ce résultat (soutien de grandes stars du ballon rond comme Zinédine Zidane).

Conclusion

Il est indéniable que le sport agit considérablement sur la société. Cet impact est perçu différemment par la population. Il peut être négatif ou positif. Dans tous les cas, le sport est un objet d’attention particulier. Le sport paraît avoir une fonction de rassemblement, d’unité. Il permet à la population d’un pays de s’unir derrière leurs représentants, le sport suppose une part de nationalisme et de patriotisme. On peut cependant distinguer l’impact du sport collectif et du sport individuel. Le sport collectif semble catalyser le nationalisme. En effet, la population se rassemble facilement derrière une équipe, une sélection qui représente les couleurs de la nation. Le sport individuel suppose surtout la force individuelle, on aime l’athlète pour son charisme, sa force, sa nationalité est plus secondaire. Néanmoins les Jeux Olympique font resurgir le sentiment nationaliste envers le sport individuel (hymne national, village olympique, classement des médailles). Le nationalisme est plus ou moins fort selon les pays et les sports.

Bibliographie Ouvrages : 

‘‘Le Maroc Juridique’’ Ahmed Zejjari



L’Esprit du capitalisme Max Wheber

 Géopolitique du sport Pascal Boniface

 La politique sportive au Maroc “‫ ”السياسة الرياضية بالمغرب‬Moncef el Yazghi

Sites web : 

https://www.batal.ma/2017/12/24/gouvernance/



https://www.cairn.info/revue-francaise-de-gestion-2008-7-page-15.htm



https://sportetmondialisation.wordpress.com/2013/05/18/iii-sport-et-geopolitique-2/



https://www.maghress.com/al3omk/110