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Economie monétaire et financière II : chapitre II (Le système bancaire Marocain) Eléments de cours
Qu’est ce qu’un système bancaire Système bancaire
Acteurs (établissement de crédit et assimilés)
Organes de consultation
Autorités de régulation
Bank AlMaghrib : Pour des opérations spécifiques (Office des changes, AMMC, Autorité de régulation du secteur d’assurance….
CNCE, CEC, CDEC
Banques
Sociétés de financement
Organismes assimilés
Organisations professionnelles
Gouvernement (Ministère des finances)
Etablissements de paiement, Banques offshore, associations de microcrédit, CDG, CCG, compagnies financières
GPBM, APSF
Structure actuelle du système bancaire Marocain
A fin 2015, le nombre d’établissements de crédit et organismes assimilés agréés au Maroc s’établit à 84 établissements, dont :
19 banques; 34 sociétés de financement; 6 banques offshore; 13 associations de microcrédit; 10 établissements de paiement (sociétés intermédiaires en transfert de fonds); la Caisse de Dépôt et de Gestion et la Caisse Centrale de Garantie.
Les grandes réformes bancaires
La réforme du secteur bancaire s’inscrit dans le cadre des réformes entreprises par le Maroc en vue de mettre en place un système financier moderne, en mesure d’assurer une meilleure mobilisation de l’épargne et une allocation des ressources financières plus efficiente;
S’agissant plus particulièrement du secteur bancaires, trois grandes réformes ont été mises en place dont il n’est pas sans intérêt d’en présenter les principaux rapports :
La réforme de 1993;
La réforme de 2006;
Et la réforme de 2015.
La réforme de 1993 : La réforme de la loi bancaire de 1967 intervenue en 1993 s’articule autour des principaux axes suivants:
•
Introduction de la notion de « banque universelle » :
o
Suppression des OFS et leur soumission à la loi bancaire (décloisonnement);
o
Exercice des opérations par nature (réception des fonds du public, distribution des crédits et mise à disposition et gestion des moyens de paiement) et opérations par assimilation (opérations connexes, opérations annexes et prise des participations)
Les grandes réformes bancaires •
Introduction du concept d’Établissement de crédit (banque et sociétés de financement);
•
Mécanismes de protection des déposants (Notamment le fonds de garantie des dépôts);
•
Renforcement du pouvoir de la banque centrale.
Parallèlement à ce texte fondateur, il a été procédé : Au renforcement de la réglementation prudentielle :
Capital minimum, solvabilité, division des risques, liquidité, position des changes, conditions de prise de participations;
Solvabilité = FP/risques pondérés doit être supérieur à 12% (8%);
Division des risques : FP/risques pondérés de chaque client doit être inférieur à 20%;
Liquidité = Actifs inférieur à 1 an /passif inférieur à 1 an doit être supérieur à 100%;
Position des changes : FP/position des changes 20% pour l’ensembles des devises 10% pour chaque devise;
Les grandes réformes bancaires
Prise de participation: maximum 60% des FP pour l’ensemble du portefeuille de participation, maximum 15% des FP pour chaque participation et maximum 30% des droits de vote de la société émettrice.
A la Déréglementation de l’activité bancaire :
Suppression des emplois Obligatoires;
Libéralisation des taux d’intérêt.
A la Modernisation des instruments de la Politique monétaire :
Suppression de l’encadrement du crédit;
Abolition des mécanismes de réescompte à taux fixe;
Institution d’instruments indirects de régulation monétaire…etc.
Les grandes réformes bancaires La réforme de 2006 :
Secteur bancaire : refonte des taxes de base
Loi bancaire n° 34-03 du 14 février 2006 modifiant et complétant la loi de 1993
Statuts de BAM loi n° 76-03 du 23 novembre 2005
Les grandes réformes bancaires Principaux apports de la loi bancaire de 2006 :
Renforcement de l’autonomie de Bank Al Maghrib et de ses pouvoirs en matière de contrôle et de supervision;
Refonte des attributions des différentes instances instituées par la loi bancaire en vue d’améliorer le système de supervision du secteur;
Elargissement du champs de contrôle de BAM à d’autres Organismes;
Élargissement du rôle des commissaires aux compte;
Renforcement de la protection des déposants;
Transparence et obligation de rendre compte en matière de supervision bancaire.
Les grandes réformes bancaires Renforcement de l’autonomie de Bank Al Maghrib et de ses pouvoirs en matière de contrôle et de supervision : Transfert des prérogatives relatives à l’exercice de l’activité des EC du Ministère des finances au Gouverneur de BAM: Exemple
Ce n’est plus le Ministre des finances mais le Gouverneur de BAM qui donne l’agrément aux EC, en cas de i) nouvelle création, changement de nationalité, changement de contrôle, fusions- absorptions entre EC;
Ce n’est plus le Ministre des finances mais le Gouverneur de BAM qui approuve les opérations de détention ou cession d’une participation dans le capital d’un EC conférant au moins 10, 20, ou 30% du capital social ou des droits de vote dans les assemblées générale;
Ce n’est plus le Ministre des finances mais le Gouverneur de BAM qui établit la réglementation applicable aux EC (Réglementation prudentielle, appel aux actionnaires….ect). Le Ministre des finances est habilité uniquement à homologuer les circulaires de BAM;
En contrepartie de ces pouvoirs renforcés, BAM a été interdite de détenir des participations dans le capital des institutions soumises à son contrôle ou de siéger dans leurs instances de gestion ou d’administration.
Les grandes réformes bancaires Refonte des attributions des différentes instances instituées par la loi bancaire en vue d’améliorer le système de supervision du secteur :
Modification des attributions du Conseil National du Crédit et de l’Epargne (CNCE) qui a remplacé le Conseil National de la Monnaie et de l’Epargne (CNME); Elargissement des attributions du Comité des Etablissements de Crédit à toutes les questions intéressant l’activité des établissements de crédit. Elargissement du champs de contrôle de BAM : Le contrôle de BAM n’est plus limité aux seules banques et sociétés de financement, mais il s’est élargi aux établissements suivants: Banques Off-shore, Associations de micro crédit, Caisse de Dépôt et de Gestion, Caisse Centrale de Garantie, Services financiers de Barid Al Maghrib (avant leur transformation en banque à part entière); De même les entreprises qui exercent, à titre de profession habituelle, le conseil et l’assistance en matière de gestion de patrimoine ainsi que celles effectuant des opérations d’intermédiation en matière de transfert de fonds, ont fait l’objet de dispositions visant à en assurer l’organisation et le contrôle de leurs activités.
Les grandes réformes bancaires L’élargissement du rôle des commissaires aux comptes :
En plus de leurs prérogatives stipulées par la loi sur la SA, les responsabilités des commissaires aux comptes désignées par les banques couvrent aussi ce qui suit: i) Le contrôle du respect par les banques des dispositions prudentielles et de contrôle interne, ii) Obligation de rendre compte de leur mission à BAM, iii) Rapporter à BAM tout fait ou décision en violation aux dispositions législatives , ou pouvant affecter la situation financière de l’EC ou porter atteinte à la profession;
Pour garantir l’indépendance de ces commissaires à l’égard des établissements contrôlés, les mandats consécutifs qu’un commissaire aux comptes peut exercer auprès d’un même établissement a été limité à deux et le renouvellement du mandat n’est possible qu’à l’expiration d’un délai de 3 ans.
Renforcement de la protection des déposants : En instituant notamment: i) Droit d’information deux mois avant la fermeture d’une agence par un EC, ii) Droit à clôturer leurs comptes ou transférer leurs fonds sans frais en cas de fermeture d’agence; Parallèlement il a été procédé par voie réglementaire à l’instauration du service bancaire minimum qui comprend 16 services bancaires gratuits (par circulaire de BAM).
Les grandes réformes bancaires Transparence et obligation de rendre compte en matière de supervision bancaire :
Publication d’un rapport annuel sur le contrôle, l’activité et les résultats des EC;
Bank Al-Maghrib est tenue de notifier, dans un délai de 120 jours maximum à compter de la date de réception définitive de l’ensemble des documents et renseignements requis, ses décisions relatives aux demandes d’agrément et de motiver toutes celles emportant refus;
Mise en place de la commission de coordination entre les autorités de régulation du secteur financier : « Comité de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier »
Les grandes réformes bancaires La réforme de 2015 : les principaux apports sont :
L'instauration d'un cadre législatif régissant l'activité des banques participatives;
Soumission des associations de micro-crédit et les banques offshore à la loi bancaire;
Introduction du statut des établissements de paiement;
Définition des conglomérats financiers et introduction des dispositions spécifiques les concernant;
Elargissement des attribution du Comité des Etablissements de crédit;
Introduction du concept d’administrateur indépendant pour améliorer la gouvernance des banques;
Mise en place d'un cadre de surveillance macro-pruclendefie et de gestion des crises systémiques en créant un comité dénommé « Comité de Coordination et de Surveillance des Risques Systémiques » qui remplace le « Comité de Coordination des Organes de Supervision du Secteur Financier.
Les organes de tutelle Le ministère des finances (MF) : Après le transfert de ses principales prérogatives à la banque
centrale à partir de 2006, le Ministère des finances dispose désormais des pouvoirs limités. Il est notamment habilité de: -fixer pour l’ensemble des établissements de crédit ou pour chaque catégorie ou sous-catégorie de ces établissements, les conditions de collecte de fonds du public et de distribution de crédits, après avis du Comité des établissements de crédit (CEC); en vue de :
Assurer le développement de l’économie; Défendre de la monnaie nationale; Protéger les déposants et les emprunteurs.
Bank Al Maghrib : Ses pouvoirs se sont progressivement élargis dont les plus importants sont comme suit Délivrer l’agrément d’exercice de la profession d’établissement de crédit et à fixer le capital minimum et ce, après avis du CEC ; Prononcer le retrait de l’agrément à un établissement de crédit :
Soit à la demande de l’établissement de crédit lui- même ;
Les organes de tutelle
Soit lorsque l’établissement de crédit :
o
N’a pas fait usage de son agrément dans un délai de douze mois, à compter de la date de notification de la décision portant agrément ;
o
N’exerce plus son activité depuis au moins six mois ;
o
Ne remplit plus les conditions au vu desquelles il a été agréé ;
soit lorsque la situation de l’établissement de crédit est considérée comme irrémédiablement compromise. L’avis de la Commission de discipline des établissements de crédit est requis dans ces deux derniers cas.
Déterminer les modalités d’application des dispositions de cette loi et les textes pris pour son application (Réglementation comptable, prudentielle, contrôle interne….) ; Surveiller l’activité des établissements de crédits ; Assurer la gestion du Service de Centralisation des risques (il centralise l’ensemble des crédits accordés par tous les établissements de crédits et leur fournit en retour des renseignements sur l’ensemble des crédits accordés à chaque bénéficiaire, afin de les tenir informés de la situation de leurs clients vis-à-vis de l’ensemble des organismes déclarés) et le service de la centralisation des incidents de paiement (non paiement d’un chèque par défaut « opposition, nonconformité de la signature » ou insuffisance de provision). Remarque : la banque centrale a externalisé ces services (ExpérianMaroc: credit bureau); Par ailleurs, le pouvoir de sanction de la Banque centrale a été renforcé : elle peut, si elle l’estime nécessaire, interdire ou limiter la distribution de dividendes par un établissement de crédit et s’opposer à la nomination d’une personne donnée au sein de ses instances d’administration ou de gestion. Elle est, par ailleurs, habilitée à imposer le respect de niveaux de règles prudentielles plus contraignants pour les établissements qui présentent un profil de risque élevé.
Les organes de consultation Le Conseil National du Crédit et de l’Epargne (CNCE) : Remplaçant l’ex CNME (Conseil Nationale de la monnaie et de l’épargne, le CNCE est composé de représentants de l’administration, des organismes à caractère financier, des chambres professionnelles, des associations professionnelles et de personnes désignées par le Premier Ministre en raison de leur compétence dans le domaine économique et financier. Il a pour missions de :
Débattre de toutes les questions intéressant le développement de l’épargne et l’évolution de l’activité des établissements de crédit;
Mener toutes les études qu’il juge utiles ou qui peuvent lui être confiées par le Ministre chargé des finances ou le gouverneur de la banque centrale.
Son avis n’est plus requis sur les questions afférentes à la politique monétaire et à la réglementation prudentielle.
Le Comité des Etablissements de Crédit (CEC) : Il est composé de représentants de BAM, du Ministère des finances et des associations professionnelles bancaires, le CEC donne son avis sur toutes les questions intéressant l’activité des établissements de crédit notamment :
Les organes de consultation l’octroi, le renouvellement ou le retrait de l’agrément ;
l’exercice d’une autre activité autre que celles prévues dans la loi bancaire ;
les conditions de prise de participation dans le capital des entreprises ;
les conditions de publication des comptes annuels et semestriels ;
la création de filiales, l’ouverture de succursales et d’agences à l’étranger ;
les modalités de fonctionnement du « Fonds collectif de garantie des dépôts »;
Conditions de collecte de dépôts et de distribution des crédits.
Lorsque le Comité est saisi de questions intéressant les établissements de crédit à titre individuel, sa composition est restreinte aux seuls représentants de BAM et à ceux du Ministère des finances
Les organisations professionnelles de coordination Il s’agit : Du Groupement Professionnel des Banques du Maroc (GPBM) ; De l’Association Professionnelle des Sociétés de Financement (APSF). Ces deux organes ont pour rôle : D’assurer la coordination entre la profession et les organes de décision ; D’étudier toute question intéressant l’amélioration de l’exercice de l’activité bancaire (technique de banques, introduction des nouvelles technologies, formation du personnel…) ; De veiller au respect de la réglementation en vigueur tout en avisant les autorités monétaires de tout manquement relevé dans ce domaine ; De défendre les intérêts de la profession.
Les Banques Une banque se définit de manière fonctionnelle; en référence aux fonctions qu’elle remplisse Opérations par nature; Opérations par assimilation. Opérations par nature : Article premier de la loi bancaire « sont considérés comme établissements de crédit les personnes morales qui exercent leur activité au Maroc, quels que soient le lieu de leur siège social, la nationalité des apporteurs de leur capital social ou de leur dotation ou celle de leurs dirigeants et qui effectuent, à titre de profession habituelle, une ou plusieurs des activités suivantes a) La réception des fonds du public b) Les opérations de Crédit c) La mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion. critères d’entrée à la profession sont alors alternatifs et non pas cumulatifs
Les Banques Les opérations effectuées par les banques : Opérations par nature :
mise à la disposition de la clientèle de tous moyens de paiement ou leur gestion : Par nature: 2 grandes catégories
•
Crédits par décaissement;
Réception des fonds du public : opérations de Crédit : •
Trois conditions :
Remise des fonds (quelque soit le support);
•
Libre disposition;
•
Crédits par signature.
•
Obligation de restitution.
•
Par assimilation :
•
les opérations de crédit-bail et de location avec option d'achat et assimilées ;
•
les opérations d'affacturage ;
•
les opérations de vente à réméré d'effets et de valeurs mobilières ; et
Principales formes :
•
Compte à vue
•
Dépôt avec un terme;
• •
Dépôt avec stipulation affectation spéciale
d'une
Les fonds dont la réception donne lieu à la délivrance, par le• dépositaire, d'un bon de caisse ou de tout billet portant intérêt ou non.
les opérations de pension.
Moyens de paiement: tous les instruments qui permettent à toute personne de transférer des fonds, quel que soit le support ou le procédé technique utilisé, (chèque, virement.. ).
Les Banques Opérations par assimilation : de change, sur or, métaux précieux et pièces de monnaie
liées à l’assurance de personnes et l’assurance –crédit Location, CB… De services d’investissement (appellation nouvelle loi bancaire de 2015) :
La gestion des instruments financiers; La négociation pour compte propre ou pour compte de tiers d’ instruments financiers; La réception et la transmission d’ordres pour le compte de tiers; Le conseil et assistance en matière de gestions de patrimoine; L’ingénierie financière; Le placement sous toutes ses formes; Le service de notation de crédits;
Opérations connexes aux services d’investissement : Octroi de crédit à un investisseur/transaction sur des instruments financiers Conseil et services aux entreprises: structure de capital, de stratégies, fusions, rachats
Les Banques prises de participation (Limites réglementaires) Sous réserve du respect des limites réglementaires
60% des FP de l’EDC en ce qui concerne le montant total du portefeuille des titres de participation 15% des FP de l’EDC , en ce qui concerne chaque participation, 30% du capital social ou des droits de vote de la société émettrice, pour ce qui est de chaque participation. Exemple : Soit une banque dont les FP s’élève à 1000. Cette banque détient i) action A pour un montant de 200, ii) Action B: 300, iii) action C :100 1. La banque a-t-elle la possibilité d’acquérir l’action D pour un montant de 50 2. Dans l’exemple précédent, quelles sont les participations qui ne respectent pas les limites réglementaires individuelles, sachant que le capital social de A est de 100000, de B est de 200000 et C est de 100.
Les Banques Opérations annexes : Devant être fixées par arrêté du ministre des finances sous certaines conditions : Effectuées habituellement par les EDC sur les places financières internationales ; L'exercice de ces opérations n'est pas de nature à empêcher, restreindre ou fausser le jeu de la concurrence au détriment des entreprises qui les effectuent à titre principal. Elles doivent demeurer d'une importance limitée par rapport aux opérations par nature. Jusqu’à présent, cette disposition n’a jamais été activée. Remarque : Certaines banques, même si elles ont le caractère universel, interviennent dans des créneaux spécifiques : Bank Al Amal : elle contribue au financement des projets d’investissement visant la réinsertion des MRE ; Médiafinance : elle participe à l’animation du marché des capitaux, notamment du compartiment monétaire et du compartiment secondaire de la dette négociable publique et privée à travers les opérations de vente avec faculté de rachat et de placement d’effets publics ou privés ou de valeurs mobilières. Elle peut également exercer toute activité de conseil ou d’assistance en matière de gestion et d’ingénierie financière. Casablanca finance Markets : elle est habilitée à réaliser toutes opérations de banque et jouera plus particulièrement un rôle actif sur le marché des titres négociables de la dette. Le Fonds d’Equipement Communal : sa mission principale est de concourir au développement des collectivités locales en leur accordant tous concours techniques ou financiers, en particuliers sous forme de prêts ou avances pour le financement des études et des travaux d’équipement.
Les Banques
Les Banques Autres établissements de crédit : Sous le vocable Etablissement de crédit, on regroupe les banques et les sociétés de financement. En quoi se distingue l’activité des banques de celle des SF ? Les banques : sont les seules qui peuvent : Exercer toutes les activités par nature et celles dites « connexes » ; Et recevoir des fonds à vue ou d'un terme égal ou inférieur à 2 ans. Les sociétés de financement : Ne peuvent exercer parmi ces activités, que celles précisées dans les décisions d'agrément qui les concernent ou, éventuellement, dans les dispositions législatives ou réglementaires qui leur sont propres. Elles ne peuvent recevoir du public des fonds d’un terme inférieur ou égal à deux ans. Par dérogation, elles peuvent être agréées à recevoir du public des fonds d'un terme supérieur à un an. Les sociétés de financement ne peuvent effectuer que les opérations pour lesquelles elles ont été agréées. C’est pourquoi l’on trouve des sociétés de financement spécialisées dans: i) crédits à la consommation, ii) crédit-bail, iii) crédit immobilier, vi)affacturage, v) warrantage, vi) cautionnement…….
Les Banques
Les sociétés de crédits à la consommation : elles sont spécialisées dans le financement des achats à crédits de biens de consommation durable ou de biens d’équipement (véhicules, matériel électroménager…).
Les Banques
les sociétés de crédit-bail : location des biens d’équipement, de matériel ou d’outillage, ou de bien immobiliers à usage professionnel, avec possibilité pour le locataire d’acquérir à une date fixée avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu.
Les sociétés de crédit immobilier : elles sont spécialisées dans le financement des activités immobilières (terrains, logement, travaux de construction, viabilisation des lotissements).
Les Banques
Les sociétés d’affacturage : la loi bancaire définit l’affacturage comme étant une convention par laquelle un établissement de crédit s’engage à effectuer le recouvrement et, éventuellement, la mobilisation de créances commerciales que détiennent les clients, soit en acquérant les dites créances, soit en se portant mandataire du créancier avec, dans ce dernier cas, une garantie de bonne fin.
Les sociétés de cautionnement : "Le cautionnement est un contrat par lequel une personne, physique ou morale, s’oblige envers le créancier à satisfaire à l’obligation du débiteur si celui-ci n’y satisfait pas luimême". Au Maroc il existe deux sociétés de cautionnement : La Caisse Marocaine des Marchés : qui accorde des crédits par signature, sous forme d’aval et d’acceptations, aux entreprises adjudicataires de marchés publics ou de marchés privés présentant un intérêt public. Elle facilite le financement de leurs besoins de trésorerie par les banques pour rendre aisée l’exécution de ces marchés. Dar Ad-damane : Elle a pour objet de garantir le remboursement des prêts consentis par les banques, en particulier les prêts "subordonnés" accordés par Bank Al Amal.
Les Banques
Les sociétés de gestion des moyens de paiement : leur activité consiste exclusivement en la gestion de cartes magnétiques émises par elles mêmes ou par des établissements de crédits affiliés. On distingue trois types de cartes :
Les cartes de retrait servant à retirer des espèces auprès d’agences bancaires ou de guichets automatiques. Les cartes de paiements utilisées pour régler des achats de biens ou des prestations de services auprès de commerçants adhérents.
Les cartes de crédit permettant au porteur bénéficiant d’une ligne de crédit auprès d’établissement émetteur d’effectuer des achats auprès de magasins affiliés. Certaines cartes peuvent remplir plus d’une de ces trois fonctions.
Les Banques Autres sociétés :
Les sociétés de financement sur nantissement de marchandises : Il existe une seule société de ce genre au Maroc c’est la Société Marocaine des Magasins Généraux (SMMG). Elle a pour activité la "gestion des entrepôts qui reçoivent en dépôts des matières premières, des marchandises ou de denrées que lui confient des industriels, des commerçants ou des agriculteurs. Elle est responsable de la garde et de la conservation des matières déposées et perçoit en contrepartie des droits de garde. Elle fournit au déposant deux documents : Le récépissé qui atteste de la propriété de la marchandise déposée ; Le warrant permettant au déposant de mettre en nantissement la marchandise déposée à titre de garantie d’une avance (appelée avance sur warrant) que peut lui consentir un préteur, notamment la SMMG ou un autre établissement de crédit.
Les Banques Les compagnies financières : Ce sont des sociétés qui ont pour principale activité de prendre et gérer des participations et contrôlent plusieurs établissements de crédit dont au moins un recevant des fonds du public. La caisse de dépôt et de gestion et la caisse centrale de garantie ; Les associations de micro-crédit; Les banques off-shore.
Les Banques
Les Banques
Les Banques Les établissements non assujettis à la loi bancaire : Ne sont pas soumis aux dispositions de la présente loi : Bank Al-Maghrib ; Trésorerie générale ; Les entreprises d’assurances et de réassurance; Les organismes à but non lucratif qui, dans le cadre de leur mission et pour des raisons d’ordre social, accordent sur leurs ressources propres des prêts à des conditions préférentielles aux personnes qui peuvent en bénéficier en vertu des statuts de ces organismes ; Le Fonds Hassan II pour le développement économique et social; Les institutions financières internationales et les organismes publics de coopération étrangers autorisés par une convention conclue avec le gouvernement marocain à exercer une ou plusieurs opérations d'intermédiation en matière de transfert de fonds consistant en la réception ou l'envoi, par tous moyens, de fonds à l'intérieur du territoire marocain ou l'étranger.