Résumé Cours STRATEGIE INDUSTRIELLE s6 [PDF]

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Zitiervorschau

2020/2021

Résumé du cours stratégie industrielle Semestre 6 Définitions L’économie industrielle peut être définie comme l’étude des comportements des entreprises sur le marché, ainsi que leurs stratégies de concurrence. Elle permet d’étudier : ▪ La régularisation des marchés ▪ L’organisation interne des entreprises. La stratégie d’une firme : Est un moyen de définir les buts de l’entreprise à travers des objectifs de long terme et ses priorités d’allocation des ressources. Consiste à se fixer des objectifs en fonction de l’environnement (contraintes extérieures) et des ressources disponibles dans l’organisation, puis à allouer ces ressources afin d’obtenir un avantage concurrentiel durable et défendable L’avantage

concurrentiel :

Il

s’agit

d’un

élément

qui

différencie

fondamentalement l’offre d’une entreprise par rapport à ses concurrents, et qui constitue donc sa puissance de différenciation. L’avantage concurrentiel est l’élément de l’organisation qui lui permet d’être compétitive. Il doit être : ▪ Durable ou difficilement remis en cause, ▪ Défendable face aux menaces des concurrents et facilement reconnaissable.

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Les caractéristiques de l’avantage concurrentiel sont les suivantes : pour que l’avantage concurrentiel soit durable, il doit être difficile à imiter, rare, c’est-àdire difficilement accessible par les concurrents et ne doit pas être substituable. Une organisation peut acquérir ou conserver un avantage concurrentiel grâce à l’innovation, la qualité et la maîtrise des coûts. Les types d’un avantage concurrentiel : Trois types d’avantages compétitifs peuvent faire effet pour une entreprise face à ses concurrents et lui permettent d’être leader sur son marché et de réaliser des bénéfices supérieurs à ceux de ses concurrents.

Le produit

La technologie

Le marché

• peut être porteur d’une innovation de concept radical, d’une notoriété exceptionnelle et correspond parfaitement aux attentes des consommateurs.

• : L’entreprise s’appuie sur l’avance technologique qu’elle a su acquérir pour bénéficier d’une position dominante face à ses concurrents. • L’entreprise bénéficie du marché sur lequel est plantée et qui lui procurer un avantage concurrentiel s'il est particulièrement porteur.

La stratégie industrielle : L’ensemble des décisions qui structurent et organisent le système industriel et logistique de manière à atteindre les objectifs qui découlent de la stratégie générale de l’organisation. ➢ Il a pour but de modifier favorablement et durablement la position de l’organisation dans son environnement.

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➢ Elle représente le milieu entre la position actuelle de l’entreprise et sa position future. Toute E/se, pour améliorer sa position face à la concurrence, ou au moins pour se maintenir sur son marché a besoin de faire des choix : nouveau marché

nouveau produit,

investissement supplmentaire

effectif du personnel : le qualifié

La chaine de valeur : Il s’agit d’un outil fondamental de performance d'une entreprise, il détermine comment la valeur peut être créée. La chaîne de valeur permettre à une entreprise non-leader sur un marché de s’y implanter et de gagner des parts de marché. En d’autres termes, l’analyse de la chaîne de valeur est un outil d’aide à la décision permettant de formuler une stratégie performante. L’objectif consiste à identifier l’avantage concurrentiel dont dispose votre entreprise pour l’aider à se différencier de ses concurrents déjà en place et à performer sur son marché. Analyser la chaîne de valeur permet également de repérer les activités qui n’apportent aucune valeur, Que contient une chaîne de valeur ? Selon Michael Porter, deux types d’activité créent de la valeur : les activités principales (ou fonctions opérationnelles) et les activités de soutien (ou fonctions support). Les premières concourent à la création et à la vente du produit tandis que les secondes viennent en appui.

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On recense, parmi les activités principales, on distingue : ➢ L’approvisionnement : ce sont tous les services qui concernent les stocks (réception de marchandises, stockage, distribution…), ➢ La fabrication/production : ce sont les services qui transforment les matières premières en produits finis, ➢ La commercialisation : ce sont les processus de collecte, de stockage et de distribution des produits finis ou marchandises, ➢ La vente et le marketing : ce sont les procédés qui permettent aux clients de connaître l’offre et d’acheter le bien en question, ➢ Les services : ce sont toutes les opérations qui augmentent et maintienne la valeur d’un produit vendu (installation, garantie, SAV) Les activités de soutien comprennent, pour leur part : ➢ Les infrastructures de l’entreprise : ce sont les services essentiels (administratif, comptable, contrôle de gestion, financier…), ➢ Les ressources humaines : c’est le service qui assure la gestion du personnel et sa coordination, ➢ La recherche et le développement : ce sont des services qui mobilisent un certain savoir-faire et une capacité à innover, ➢ Les achats : c’est le processus qui permet à l’entreprise d’acquérir les ressources nécessaires pour produire. L’utilité de l’économie industriel II fournit des outils d’analyse conceptuelle des marchés et les stratégies des firmes elle permet de comprendre, évaluer, anticiper la réaction des marchés.

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Au niveau de décision privée : Elle permet à l’entreprise de déterminer si sa position relative actuelle ou potentielle, est suffisamment différenciée, protégée, pour en retirer un profit substantiel. Elle lui permet de savoir comment entrer et ou se maintenir sur le marché ? Quel positionnement de ses produits ? Quelle politique tarifaire adopter ? Au niveau des politiques publique : Elle permet de déterminer si les forces spontanées de la concurrence caractérisant le marché conduisent à une allocation efficace des ressources et à des distributions socialement acceptables. Elle permet, également, au pouvoir public de décider de quelle politique de concurrence adopter, de quelle politique industrielle et de quelle politique d’aménagement du territoire appliquer. Les écoles de l’économie industrielle L’école de Harvard : L’E.H a fourni des lignes directrices à la politique de la concurrence. Le principe de cette école repose sur le Paradigme ”SCP” La structure de marché (nb vendeurs, différenciation, coûts...) influence le comportement des entreprises (prix, investissements...), ce qui détermine la performance du marché (efficacité, variété...). L’école de Chicago : L’E.C remet en cause le paradigme (SCP), et développe en réaction (CPS) approche comportement - performance – structure. Le mécanisme régulateur du marché est la libre concurrence entre les entreprises. Peu d’actions sur la structure... Comportement, structure et performance s’influencent mutuellement.

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La structure de marché : Le fonctionnement du marché dépend de plusieurs facteurs, parmi les principaux se trouve sa structure ; ✓ La structure du marché représente les caractéristiques qui influent sur le choix et les stratégies des entreprises en matière du profit attendu, le prix de vente, le volume de production… ✓ Plusieurs structures sont envisagées selon le nombre d’intervenants sur le marché (comme est montré dans le tableau suivant :

Demandeur

Offreurs Un seul

Un seul

Monopole bilatéral

Un petit nombre

Un très grand nombre

Enchères

Monopole

Un petit nombre

Appel d’offre

Oligopole bilatérale

Oligopole

Un très grand nombre

Monopsone

Oligopsone

CPP

Chapitre I : Les Marchés Concurrentiels Le marché CCP ➢ La concurrence devait être pure : aucun des acteurs ne pouvant agir unilatéralement et directement sur le prix du marché. ➢ La concurrence devait être parfaite : tous les acteurs disposant d’une information complète. C’étaient les conditions requises pour que le marché fonctionne à l’avantage des consommateurs, en leur proposant un prix le plus bas possible.

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Le modèle de la CPP supposait que les cinq conditions suivantes soient réunies : ➢ La transparence : information totale et complète ➢ La mobilité : les F. P (k, T) se déplace selon les besoins du marché. ➢ L’atomicité : se caractérise par un grand nombre d’acheteurs. ➢ La fluidité : est la possibilité, pour une entreprise, d’entrer sur un marché ou d’en sortir sans coût (excessif). ➢ L’homogénéité : est celle du produit : il s’agit d’un produit unique ou similaire. Il existe cinq conditions du marché : les trois premières pour que la concurrence soit “pure” et les deux suivantes pour qu’elle soit “parfaite”. ➢ L’atomicité du marché : l’offre et la demande sont composées d’une grande multitude d’agents, si bien qu’un seul agent n’est pas en mesure d’influencer l’une ou l’autre ; ➢ L’homogénéité des produits : les produits sont identiques et interchangeables en termes de qualité ou de caractéristiques. Tout produit différent constitue un nouveau marché. Seul le prix est donc susceptible de modifier le comportement de l’agent ; ➢ La fluidité du marché : l’entrée ou la sortie du marché sont libres, tout agent peut s’y introduire sans condition ou barrière à l’entrée ou à la sortie. On ne peut s’opposer à l’entrée de nouveaux acteurs, (pas de protectionnisme ou de numerus clausus1 par exemple) ; 1

« nombre fermé »

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➢ La libre circulation des facteurs de production (le travail et le capital), qui peuvent se déplacer et aller là où ils sont le mieux rémunérés. La main d’œuvre est logiquement attirée là où il y a une demande de travail supérieure à l’offre. La libre circulation suppose l’absence à la fois de coûts et de délais de transport ; ➢ La transparence de l’information : tout agent sait tout ce qu’il se passe sur le marché dans lequel il se situe, l’information est gratuite et immédiate, notamment celle portant sur les prix n’importe où sur le marché. Il n’y a aucune asymétrie d’information. ✓ Dans Le CPP suffit qu’une parmi les cinq ne soit pas vérifiée, la concurrence est considérée comme imparfaite. ✓ La réalité des marchés actuels montre que aucunes des cinq conditions ne peut être véritablement réalisée. Remise en cause les cinq conditions le CPP L’atomicité est l’une des conditions rarement atteintes. Cependant les petits vendeurs (PME et les entrepreneurs individuels) constituent l’essentiel du monde de l’entreprise, La concentration industrielle peut-être définie comme le processus au cours duquel la taille des unités de production (établissement, société, groupe) s’accroît et les parts de marché des unités les plus importantes s’accentuent. La concentration : se font principalement par acquisition (une entreprise en achète une autre) ou fusion (deux entreprises s’associent pour n’en former plus qu’une).

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On distingue généralement les concentrations Horizontales (deux entreprises concurrentes d’une même branche), Verticales (deux entreprises de branches complémentaires, soit des fournisseurs ou des distributeurs) et conglomérales (deux entreprises de branches complètement différentes). La transparence : condition essentielle pour accéder à toutes les informations du marché, et ce gratuitement, permet théoriquement aux consommateurs comme aux autres producteurs de prendre en toute connaissance la bonne décision. Aujourd’hui, si le progrès technique a considérablement amélioré l’accès à l’information, en réduisant plus particulièrement le temps d’accès, on est cependant loin de la gratuité : l’information a un coude plus en plus important. Par ailleurs, si le consommateur est de mieux en mieux informé, il faut noter qu’il est souvent influencé par les campagnes publicitaires et que l’asymétrie d’information est la règle. L’asymétrie d’information : décrit une situation dans laquelle tous les participant à un marché ne disposent pas de la même information « les vendeurs d'un produit peuvent disposer de renseignements que n'ont pas les acheteurs » La fluidité : des marchés est une autre condition nécessaire du modèle de la concurrence parfaite.

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Cette fluidité est aujourd’hui principalement remise en cause par la recherche d’économie d’échelle, qui seule permet d’atteindre la capacité de produire par un coût plus bas. Mais les économies d’échelle ont un coût, et des conséquences directes contraires au principe d’atomicité. Ce coût s’identifie aux besoins de capitaux, à leur mobilisation seule capable de permettre d’atteindre la taille optimale leur permettant d’affronter la concurrence. Toutes les entreprises ne disposent pas des moyens financiers capables de les réaliser. Dans un marché dominé par la petite entreprise, un petit nombre d’entre elles sera capable de mobiliser les capitaux nécessaires. Les autres devront disparaître à long terme. Parmi les conséquences directes de cette recherche d’économie d’échelle : ➢ Une diminution importante de PME ; ➢ L’arrivée sur le marché d’entreprises de taille de plus en plus importante. On s’éloigne ainsi à grands pas du principe d’atomicité. L’homogénéité des produits est remise en cause par La différenciation, elle permet de mieux affronter la concurrence directe, pour une même branche d’activité. Cette différenciation peut dépasser le produit lui-même et se traduire dans le service après-vente, l’emballage, se le traduire. L’homogénéité a fait donc place à l’hétérogénéité. La mobilité des facteurs est souvent contradictoire. En ce qui concerne :

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➢ La mobilité du capital technique : Elle est souvent rendue difficile par les coûts qu’elle génère –ce qui n’empêche pas pour autant de constater des mouvements importants de délocalisations d’entreprises. ➢ La mobilité du facteur travail : Elle est souvent constatée dans les pays émergents comme la Chine et l’Inde, et, à un degré moindre, dans les pays anglo-saxons où la pratique du contrat à durée déterminée est souvent la règle. Par contre, dans les pays de l’UE, les contraintes sociales et le droit du travail sont souvent des obstacles à la fluidité. De la concurrence imparfaite a la concurrence monopolistique : JOAN ROBINSON remet en cause la théorie néoclassique de la concurrence parfaite qui selon elle n’a aucun lien avec la réalité économique. Elle affirme que la concurrence est imparfaite puisque les entreprises, via l’image de marque et la différentiation du produit, bâtissent des monopoles qui leurs permettent de fixer leurs prix et de faire davantage de profits. C’est ce que l’économiste EDWARD CHAMBERLIN nomme plus tard « la concurrence monopolistique ». Ce qui va l’amener à définir une nouvelle structure de marché :la concurrence monopolistique, structure où cohabitent à la fois monopole et concurrence. En résumé, la concurrence monopolistique n’étant que la conséquence d’une concurrence imparfaite. La concurrence monopolistique répond aux trois conditions suivantes, réunies simultanément :

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➢ Il y a libre entrée et libre sortie des firmes dans la filière ; ➢ Chaque firme dispose de sa propre clientèle ; ➢ Chaque entreprise considère les prix de ses concurrents comme une donnée. La différenciation L’hypothèse de la différenciation du produit, remet totalement en cause l’hypothèse d’homogénéité : ➢ La différenciation d’un produit se traduit par le fait que des firmes différentes offrent, pour satisfaire des besoins identiques, des produits qui ne sont pas identiques, même s’ils portent souvent le même nom. ➢ Cette différenciation devient un élément du marché pouvant constituer une barrière à l’entrée et donc limiter la concurrence La différentiation spatiale Dans le modèle Hotteling 1928, propose un Example c’est : « deux blanchisseries qui ne se distinguent que par leur localisation (le long d’une rue, par exemple) ». Le service proposé, ainsi que le prix qui s’y rattache, sont identiques. La problématique qui se pose est double : La détermination de la clientèle de chacune des deux blanchisseries ? La localisation optimale des offreurs (en l’occurrence, ici, les blanchisseries) ? La résolution de ces problèmes dépend du :

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Comportement des clients et les coûts du transport L’analyse du coût des transports des clients est nécessaire pour déterminer la clientèle de ces deux blanchisseries. H. Hotelling fait une autre hypothèse concernant le comportement des acheteurs : celle de la minimisation du coût de transport, ce qui va permettre de déterminer une clientèle, dans la partie de la ville où il est moins cher de se rendre. Localisation des entreprises : Les entreprises cherchent le point d’établissement qui permettra le plus de profits, deux idées ont été avancées : La différenciation minimale : Les producteurs devaient être le plus près possible l’un de l’autre et du centre de la ville : c’est le principe de différenciation proposé par Hotelling. La différenciation maximale : estime que, en réalité, les producteurs devraient se situer près des extrémités de la ville pour éviter une concurrence trop forte. Prix et coût de transport Se pose la question comment intègre-t-il les coûts de transport ? Puisque c’est le producteur qui transporte les produits ou services (et non plus le consommateur comme précédemment) Deux techniques peuvent être pratiquées :

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Prix FOB (free on board) : les prix des marchandises sont fixés “départ usine” et le transport est tarifié à part, en fonction de son coût. Prix uniforme livré : les prix sont définis transport compris et uniformes pour l’ensemble des clients, quel que soit le coût du transport La charge du transport est répartie différemment dans ces deux systèmes. La différentiation horizontale : se caractérise par l’existence, sur un même marché, de produits ayant un usage identique ou similaire, une appellation souvent identique et une apparence différente. Dans son analyse de la concurrence monopolistique, c’est cette approche que retient E. H. Chamberlin. Dans cette représentation, chaque offreur est considéré comme disposant d’une partie de la demande totale. Une variation du prix de l’un des biens aura peu d’effets sur la demande des autres biens. La différentiation verticale : Les firmes proposent des produits répondant au même besoin du consommateur mais avec des caractéristiques différentes, des qualités différentes. La différence entre les produits peut être objective ou subjective (c’est le rôle de la publicité). Le choix de consommateur dépend des caractéristiques de l’objet Les fonctions d’utilité et de demande ont comme arguments les caractéristiques, et la demande de chaque bien n’est qu’une demande composée des caractéristiques.

Les conséquences de la différenciation

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La différentiation permet à l’entreprise de passer dune demande à élasticité infinie2 à une demande à élasticité finie3 La différenciation va permettre de fidéliser une clientèle : l’élasticité finie de la demande sera le plus souvent faible en valeur absolue. A cours terme l’entreprise augmente la demande par la baisse des prix ce qui génèrera un surplus de profit, et ce malgré les coûts de production engendré par la différentiation. Plus l’entreprise se différentié moins la demande qui s’adresse à elle est sensible au prix. L’élasticité prix est plus forte qu’en monopole, mais moins forte qu’en concurrence pure, et le degré de différenciation devient un déterminant important de la demande. Le marché n’est plus un lieu d’échange de biens strictement homogènes, mais devient un lieu d’échange de l’ensemble des biens différenciés. Il n’existe donc plus un prix unique sur le marché, mais un prix différent pour chaque bien différencié. À court terme, comme en CPP, le nombre d’entreprises est donné. Chacune d’entre elles maximise son profit sans prendre en compte les décisions des concurrents.

2 3

Pour un prix déterminer les consommateurs achète n’importe quelle quantité L’inverse

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Du fait de la fidélisation au produit, elle se comporte comme un monopole, avec un prix d’équilibre supérieur au coût marginal. Comme en monopole, les quantités produites sont plus faibles que celles obtenues en CPP. Pour autant, l’entreprise dispose alors d’un véritable pouvoir de marché. La concurrence prend une autre dimension, et ne se résume plus à la seule concurrence par les prix, mettant en évidence le rôle de la publicité Les oligopoles : désigne une forme de marché caractérisé par un petit nombre de vendeurs face à une multitude d'acheteurs, c’est oligopole Lorsqu'il n'y a que 2 vendeurs, on emploie le terme de duopole. Le terme « duopole » : désigne la forme la plus simple d’un oligopole, caractérisé par deux entreprises offrant un même produit ou service. Cette structure de marché est une situation de concurrence imparfaite avec la présence de deux vendeurs face à de nombreux acheteurs. L’analyse théorique revient à distinguer des conclusions qui aboutissent à une : Situation d’équilibre Situation du déséquilibre La situation d’équilibre Deux types de duopoles peuvent représenter la situation d’équilibre : • Le duopole de A.-A. Cournot • Le duopole de J. Bertrand.

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Le duopole de Cournot Pour étudier le comportement des entreprises sur un marché, A.-A. COURNOT avance deux hypothèses simplificatrices, à savoir : ➢ Le marché est celui d’un bien homogène à coût nul de production ; ➢ La variable stratégique est le volume de production, et non le prix Dans le cas d’un marché dominé par deux entreprises A et B Le profit de A dépend des quantités Q1 et Q2 produites par A et B et réciproquement, pour le profit de B. L’interdépendance entre A et B est ainsi mise en évidence. Les quantités de A et de B qui maximisent leur profit sont égales. À l’équilibre, la demande n’est pas totalement satisfaite, ce qui ne peut que contribuer à faire monter les prix. Le duopole de J. Bertrand : Dans le duopole de Bertrand, chacune des deux entreprises fixe son prix en considérant le prix de l’autre comme une donnée. Que se passe-t-il alors si les entreprises choisissent de faire jouer la concurrence par les prix ? le consommateur retient toujours le producteur qui pratique le prix le plus bas. La décision sur les prix est prise par les entreprises de façon simultanée avec les consommateurs puisque, ils réagissent par rapport au prix proposé. Contrairement au duopole de Cournot, le duopole de Bertrand aboutit à une solution concurrentielle ;

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Le prix d’équilibre auquel on parvient est celui de la CPP, bien qu’il n’y ait pas atomicité du marché. Cette tarification au coût marginal entraîne donc la disparition du profit. Un des paradoxes de la démarche est qu’il suffirait que deux entreprises se livrent à une concurrence par les prix pour que l’on retrouve le schéma de concurrence pure. La résolution de ce paradoxe passe par la modification de la qualité des produits et la prise en compte de la capacité de production. La modification de la qualité des produits proposés va se traduire par la présence de produits différenciés, se substituant aux produits homogènes. Un duopole de déséquilibre : Le duopole de Stackelberg : L’analyse du duopole s’enrichit et répond à certaines critiques faites aux duopoles de Cournot et de Bertrand : Les hypothèses ne sont plus les mêmes, même s’il s’agit toujours d’un marché à deux entreprises. L’auteur suppose que ces deux entreprises ne sont pas symétriques, taille différente et la part de chacune aussi pas la même L’une sera considérée comme leader, l’autre suiveur (satellite). L’analyse, ensuite, n’est pas statique, mais se place dans une logique évolutive, dynamique. Rien n’est figé comme chez Cournot ou Bertrand.

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Enfin, les stratégies privilégiées sont conjecturales (aléatoires) et non conjoncturelles (occasionnelles). Avec H. von Stackelberg, chacune des deux entreprises anticipe la réaction de l’autre à sa propre décision. Les hypothèses de départ ne sont pas les mêmes. L’entreprise A et l’entreprise B ne sont pas de même puissance, c’est pourquoi le son duopole est asymétrique. A et B vont, toutes deux, anticiper les réactions que leurs propres décisions auront sur les choix de l’autre. L’entreprise leader est celle qui cherche à maximiser son profit en supposant que l’autre se comporte en satellite. À l’inverse, l’entreprise satellite suppose que l’autre est leader avec une production considérée comme une donnée. L’entreprise satellite ne connaît alors que sa fonction de réaction, et son comportement est celui décrit dans le duopole de Cournot Les conséquences stratégiques L’analyse de Stackelberg repose sur une hypothèse forte, celle de la capacité d’anticipation de l’entreprise aux réactions de l’entreprise concurrente. Cela suppose également que l’on puisse identifier les deux entreprises, puisque dans la réalité, ce n’est pas si simple. Le duopole de Stackelberg revient à distinguer quatre situations possibles. Deux sont des situations d’équilibres, et les deux autres des situations de déséquilibre.

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Les deux situations d’équilibre ➢ Situation 1 : A comme leader et B comme suiveur, ➢ Situation 2 ; A comme suiveur et B comme leader La firme leader, si elle veut maximiser son profit, devra tenir compte du comportement de la firme satellite, et pour cela devra intégrer la fonction de réaction de l’entreprise satellite à sa propre fonction de profit. Les deux situations de déséquilibre ➢ Situation 3 : les deux entreprises pensent être leaders ➢ Situation 4 : les deux entreprises pensent être satellites Alors il s’agit d’une erreur d’anticipation Cette erreur aura une conséquence indiscutable, celle d’aboutir à une situation de déséquilibre. Analyse de la situation 3 : Dans la situation A et B pensent être leader, cette situation, aboutit nécessairement à une surproduction. Cela entraînera, à terme, une baisse des prix et des profits réalisés par A et B Trois hypothèses sont alors possibles L’une des deux entreprises capitule et devient l’entreprise satellite. On se retrouve alors dans les situations 1 et 2. Est que A et B se retrouvent en double satellisation. Dans ce cas, on sera en situation de Cournot.

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Celle d’une entente entre A et B pour se partager le marché, on parlera alors de maximisation des profits joints. Analyse de la situation 4 : L’absence d’entreprise leader identifiée par le marché revient à une situation de sous-production par rapport à la demande. Les prix vont augmenter, ainsi que les profits. L’analyse de Stackelberg prend en compte l’asymétrie de l’information. Dans une certaine mesure, elle est un passage obligé entre la microéconomie et l’économie industrielle. L’oligopole différencié de SWEEZY En économie industrielle, la Théorie des prix et leur détermination jouent un rôle essentiel. En concurrence, les prix baissent ; en monopole, les prix augmentent. Que se passe-t-il alors en oligopole ? Dans une économie de marché, on sait l’importance de la demande dans la détermination du prix d’un bien ou d’un service. En 1939, P. M. SWEEZY, en remettant en cause le caractère linéaire de la courbe de demande. P. M. Sweezy va rejeter l’hypothèse de l’homogénéité du produit et l’hypothèse de la parfaite information du consommateur. Ce qui va lui permettre de conclure que l’unicité du prix n’est plus nécessairement la règle.

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L’interdépendance conjecturale et les anticipations asymétriques selon que la décision concerne une hausse, ou une baisse des prix, caractérisent l’oligopole de Sweezy. Fait par : ETUDIANT

‫م‬ ‫نسأل نكم الدعأء لي ولوالدي‬