Rapport de Stage Audit Des Associations [PDF]

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Zitiervorschau

AUDIT DES ASSOCIATIONS : PROBLEMATIQUES DES RISQUES ET TRAITEMENT COMPTABLES DES SUBVENTIONS

Sommaire REMERCIEMENTS ..................................................................................................................................... 2 INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 3 PARTIE I : GENERALITES............................................................................................................................. 4 Section II : PRISE DE CONNAISSANCE DE LA DEMARCHE D’UNE MISSION D’AUDIT .............. 4 I. GENERALITES .................................................................................................................................. 4 II. DEMARCHE GENERALE DE L’AUDIT ......................................................................................... 5 PARTIE III : PROBLEMATIQUES LIEES A LA PRATIQUE DE L’AUDIT DES ASSOCIATIONS ...... 17 Section I : PROBLEMATIQUE DES RISQUES ........................................................................................ 17 I. NOTION DE RISQUES .................................................................................................................... 17 II. PRESENTATION DU CAS PRATIQUE (MISSION D’AUDIT DE L’ASSOCIATION ALPHA) ................................................................................................................................................................. 26 III. FACTEURS DE RISQUES LIES À LA PRATIQUE DE L’AUDIT D’UNE ASSOCIATION ................................................................................................................................................................. 27 IV.PROPOSITIONS DE PROCEDURE D’UNE MISSION D’AUDIT D’ASSOCIATION .............. 29 V. MISSIONS CONNEXES .................................................................................................................. 37 Section II : TRAITEMENTS COMPTABLES SPECIFIQUES (CAS DES SUBVENTIONS ET AUTRES SOURCES EXTERNES) ............................................................................................................................ 40 I. LES SUBVENTIONS ....................................................................................................................... 40 II. RESSOURCES COLLECTEES PAR DONS ................................................................................... 44 CONCLUSION ........................................................................................................................................... 52 BIBLIOGRAPHIE ...................................................................................................................................... 54 ANNEXES .................................................................................................................................................. 55

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REMERCIEMENTS

vant toute autre chose, j’estime d’une nécessité impérieuse le fait de remercier toutes

A

les personnes qui m’ont aidé, en quelques domaines que ce soit et sans lesquelles ce rapport n’aurait pu être mené à terme. Je citerai particulièrement Dr. JEBBAR, Enseignant chercheur à l’Ecole Nationale de

Commerce et de Gestion d’Agadir et qui m’a encadré durant la réalisation de ce rapport de stage. Je voudrais aussi remercier énormément les membres du jury pour l’effort qu’ils fournissent pour l’évaluation de mon travail. Au terme de ce stage, je tiens à exprimer ma profonde gratitude à tous ceux qui ont rendu possible la réalisation de ce travail. Il m’est alors agréable de porter mes vifs remerciements à M.LOTFOALLAH Hassan, expert comptable et commissaire aux comptes, pour son soutien et son appui. Je souhaite également remercier tous ceux qui ont participé de prés ou de loin à la préparation et au bon déroulement de ce stage.

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INTRODUCTION Le secteur associatif est l'objet d'un intérêt croissant de la part des pouvoirs publics et de la société civile. La nouvelle réglementation qui le régit intervient suite à une large concertation engagée sur le rôle des associations en tant qu'acteurs dans la stratégie de développement économique et social du Maroc. Les associations sont présentes dans la plupart des secteurs économiques. Leur nombre et leur importance économique, les fonds qu'elles gèrent, les emplois qu'elles sont en mesure de générer et le fait que certaines d'entre elles font appel à la générosité publique, justifient l'intérêt qui leur est porté. Les associations ont besoin de disposer d'un système d'information normalisé et adapté pour répondre aux besoins de leurs membres, des donateurs, du public et de leurs partenaires de façon générale, et pour rendre compte de l'utilisation des fonds qui leur sont confiés. Et depuis les associations, à l'instar d'autres entités, sont appelées à tenir une comptabilité selon un plan comptable normalisé. L'objectif étant de mettre à la disposition des associations un cadre de référence, à apporter de l'ordre dans les règles de gestion des Associations, à garantir la transparence des informations financières qui seraient contrôlées par des Commissaires aux Comptes et à faciliter l'accès au financement des Associations, du fait de la certification de leurs états financiers. Certification qui s’avère être une étape phare d’un audit financier et comptable. Cependant l’audit des associations étant assez récent dans le monde économique marocain, il en résulte qu’il est encore sujet à certains perfectionnements de la part des différents experts comptables et commissaires aux comptes. C’est dans cette optique que j’ai effectué mon stage p r o f e s s i o n n e l à l’ENCG au sein du cabinet d’expertise et commissariat légale CECL : Sous le thème de : AUDIT DES ASSOCIATIONS : PROBLEMATIQUES DES RISQUES ET TRAITEMENT COMPTABLE DES SUBVENTIONS, ce afin d’avoir une idée claire de l’audit des associations et du secteur associatif ; et par le biais de ce travail, de fort modeste manière, participer au perfectionnement de l’audit des associations.

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PARTIE I : GENERALITES Section II : PRISE DE CONNAISSANCE DE LA DEMARCHE D’UNE MISSION D’AUDIT I. GENERALITES 1 - Définition et nature d’une mission d’audit : Une mission d’audit des états de synthèse a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états de synthèses ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable identifié et qu’ils traduisent d’une manière régulière et sincère, la situation financière de la société, ainsi que le résultat de ses opérations et le flux de sa trésorerie.

2 - Les missions autres que l’audit légal : Examen limité : l’auditeur exprime son opinion, sur la base de procédure ne mettant pas en œuvre toutes les diligences requises pour un audit. Examen selon procédures convenues : l’auditeur met en œuvre des procédures d’audit définit d’un commun accord avec les destinataires du rapport qui tireront eux-mêmes les conclusions des travaux de l’auditeur. Compilation : le professionnel utilise ces compétences de comptable pour recueillir, classer et faire la synthèse d’informations financières sans avoir à fournir une assurance sur ces informations financières. Les notions à retenir : Régularité : la conformité des comptes aux règles comptables et lois en vigueur. La sincérité : des informations contenus dans les états de synthèse, eu égard aux opérations réalisés. L’image fidèle s’apprécie par rapport aux conventions de comptabilisations, d’évaluation

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et de présentation des états de synthèses. Obligations de moyens et non de résultat pour l’auditeur. Règle de non immixtion dans la gestion : l’auditeur ne peut être « juge et partie » Caractère permanent de la mission : le CAC a un pouvoir permanent de contrôle, mais pas un contrôle permanent. Le CAC est investit d’une mission d’intérêt général.

3 - Dispositif juridique relatif au CAC (Commissariat aux comptes) Sociétés anonymes et société en commandite par action: obligation d’avoir au moins un Commissaire Au Comptes, mais pour les sociétés faisant appel public à l’épargne, 2 CAC (Commissaire au compte) au moins. Société à Responsabilité Limitée (SARL) et Société en Nom Collectif SNC : obligation d’avoir un CAC au moins, si le chiffre d’affaire dépasse 50 millions Dhs HT. Si ce seuil n’est pas atteint, les associés peuvent nommer à la majorité un ou plusieurs CAC ou être demandé par un associé ( ¼ du capital pour la SARL) au président du tribunal, statuant en référé. Les associations : Il n’y a pas d’obligation d’avoir un commissaire aux comptes mais il y a de plus en plus d’audit contractuel sur les associations demandés par les bailleurs de fonds. Cependant, les associations reconnues d’utilité publique

doivent tenir un rapport annuel à

remettre au secrétaire général du gouvernement. Ce rapport doit être certifié par un expert comptable inscrit à l'ordre des experts comptables, attestant

la sincérité

des comptes

qu'il

décrit, sous réserve des dispositions de la loi relative au code des juridictions financières.

II. DEMARCHE GENERALE DE L’AUDIT 1 - Acceptation du mandat : Les 6 diligences d’acceptation et de maintient des missions :

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 Procéder à une prise de connaissance globale de l’entreprise.  Procéder à une appréciation de l’indépendance et de l’absence d’incompatibilités. L’indépendance est la qualité d’agir avec intégrité et objectivité,

la loi interdit

d’exercer une autre activité de nature à porter atteinte à son indépendance. Les incompatibilités : les fondateurs, les apporteurs en nature, bénéficiaire d’avantage particulier ainsi que les administrateurs de la société ou de l’une de ces filiales, les conjoints, parents et alliés jusqu’au 2ème degré des personnes citées, ainsi que les sociétés d’experts comptables dans l’un des associés se trouve dans l’un des cas précédent.  Procéder à un examen de la compétence disponible pour le type d’entreprise concernée.  Contacter, éventuellement, le CAC précédent.  Prendre la décision d’acceptation ou de refus du mandat. (matérialisé par écrit)  Veiller au respect des autres obligations professionnelles découlant de l’acceptation du mandat.

2 - Orientation et planification : Principales étapes de la planification : a. Organiser la réunion de la planification : Activité de l’entreprise, prise de connaissance des risques majeurs liés à l’activité de l’entreprise, relecture des rapports de l’exercice N-1 et discussion des points relevés et des réserves, transmissions des connaissances entre les membres de l’équipe, nouveautés de l’exercice N, lecture des instructions d’audit en cas de « job référé » b. Prendre connaissance de l’activité de l’entreprise, de son secteur et des normes Travaux important la première année et mise à jour les années suivantes.

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Dossier permanent : contient toutes les informations nécessaires (données sur la mission, l’entreprise et son organisation, le contrôle interne, comptable, juridique, fiscale et sociale) lors du déroulement de la mission de l’auditeur. Mis à jour pour ne pas perdre son caractère opérationnel. Dossier annuel : des données générales et de synthèse, sur l’évaluation des risques inhérents et des risques liées au contrôle, et de contrôle. c. Effectuer une revue analytique préliminaire C’est un outil déterminant pour identifier les éléments significatifs de l’entreprise en raison de leurs poids relatifs ou de leur nature, en raison de leur apparition ou évolution. Cet examen permet de détecter des modifications de structure, des événements ponctuels ou exceptionnels et de comparer l’entreprise à d’autres entreprises du même secteur d’activité. d. Evaluer l’environnement de contrôle Elle se fait à travers de l’évaluation de ces principales composantes : Rôle du conseil d’administration, politique et procédure en matière de RH, respect des lois et réglementation… Les facteurs ayant un impact sur l’environnement de contrôle sont : l’intégrité, l’éthique et la compétence du personnel, la politique de délégations, de formation… e. Evaluer les risques Risque d’audit= risque inhérent + risque de contrôle + risque de non détection Risque inhérent : le risque qu’un compte ou qu’une catégorie d’opérations comportent des anomalies significatives isolées ou cumulées avec d’autres anomalies, liés au secteur d’activité, à la réglementation et à la complexité des opérations. Risque de contrôle : risque de non détection d’une anomalie malgré le contrôle interne du fait propre de l’entité elle-même. Risque de non détection : responsabilité de moyen de l’auditeur. f. Déterminer le seuil de signification préliminaire Le montant à partir duquel des omissions ou inexactitude isolées ou cumulées, aurait pour effet,

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compte tenu des circonstances, de modifier ou influencer le jugement d’une personne raisonnable se fiant aux états de synthèses. La détermination ne peut découler que du jugement de l’auditeur à partir d’une combinaison de critères. Si résultat ≈ 0 en retient un pourcentage du chiffre d’affaire (0,5 à 1%) Si résultat d’exploitation sont mauvais, en retient un % des capitaux propres (1à 5% K) Si les capitaux propres ≈ 0, en retient un % du total bilan (0,5 à 2%) g. Identifier les composants (cycles ou comptes) significatifs Ceux qui peuvent receler des erreurs significatives, en se basant sur : •

L’importance

des

comptes

par

rapport

au seuil

de signification

et

à la

probabilité d’erreurs ; • La revue analytique ; • La part que représente un compte donné par rapport aux comptes annuels ; Comptes qui sont fortement affectés par les jugements (comptes de provisions) ; Comptes qui font appel à des techniques comptables complexes (valorisation des stocks) ; •

Comptes

qui

présentent

des

anomalies

apparentes (comptes

d’attente

à

régulariser); • Préparer le calendrier d’intervention, la répartition des tâches et le budget ; Documenter la stratégie d’audit et préparer un programme de travail ; • Préparer le plan de mission. C’est un document de synthèse qui récapitule les travaux et décisions prises au niveau de la planification. 3 parties essentielles : données de base sur l’entité, données de base sur la mission et organisation de la mission.

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3 - Evaluation du contrôle interne : a. Caractéristiques : Ensemble de méthodes et procédures, visant à organiser les activités de l’entreprise et à sauvegarder son patrimoine. Cet outil permet de prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes, et de s’assurer de l’exactitude et de l’exhaustivité des enregistrements comptables. b. Mise en œuvre de l’évaluation du contrôle interne :  Identification des cycles et des opérations significatifs : Ce sont les cycles qui traitent des données ayant une incidence significative sur les états de synthèse (ventes, encaissements, achats…).  Compréhension du flux des opérations significatives : Il s’agit de recueillir les différentes étapes de circulation des documents et des informations ainsi que les différentes personnes intervenant dans le processus, à l’aide de flow-chart et si besoin d’un narratif. 

Identification des endroits ou des erreurs pourraient se produire :



Identification et compréhension des contrôles pertinents

Les objectifs du contrôle : CAViaR Completeness : Exhaustivité des enregistrements Accuracy : Exactitude des enregistrements Validity : validité des enregistrements (autorisation et caractère réel) Reducted acces : accès restreint aux actifs et aux enregistrements Les contrôles d’applications couvrent ces 4 objectifs, se sont les procédures mises en œuvre pour assurer la fiabilité des enregistrements Les contrôles de pilotage contrôlent les risques et permettent de déceler les erreurs

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potentiels et/ou fraudes. Ils s’apprécient au niveau d’un cycle (achat, vente) Les 7 principes de contrôle interne : • Principe d’organisation : des responsabilités et des objectifs définis, des moyens de contrôle et une séparation des fonctions. • Principe

d’intégration : étapes

successives

de

circulation

des

documents,

informations et hommes. • Principe de permanence : contrôle constant sur toute l’année • Principe d’universalité : doit concerner tous les lieux et toutes les personnes • Principe d’indépendance : respect des objectifs du contrôle interne indépendamment des l’importance des moyens et des méthodes • Principe d’information : fiable, utile, claire et vérifiable • Principe d’harmonie

: adaptation du contrôle interne au fonctionnement de la compagnie.

Evaluation de l’efficacité des contrôles, évaluation des risques et les conséquences Evaluation du risque

Orientation des tests vers les risques identifiés

Les contrôles sont efficaces et nous Limité : les éléments rassemblés avons l’intention de nous appuyer indiquent que des erreurs sont peu dessus. Le risque d’erreur est faible. susceptibles de se produire. Les conditions sont efficaces mais n’avons pas l’intention de nous appuyer dessus

Préventif : (nous n’attendons pas d’erreur) test élaborés raisonnablement pour détecter les erreurs.

Les contrôles ne sont pas efficaces et le risque d’erreur est moyen

Etendu : test étendu pour détecter les erreurs et estimer leur impact potentiel.

Les contrôles sont non efficaces et le risque d’erreurs est élevé

Extrapolation : nous attendons des erreurs importantes, les tests sont réalisés pour estimer leur impact potentiel

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4 - Contrôle des comptes : a. Les assertions d’audit : Exhaustivité : toutes les transactions et événements qui se sont produits et qui auraient dus être enregistrés l’ont bien été. Exactitude : les opérations sont enregistrées à leurs valeurs exactes Spécialisation des exercices : les transactions ont été enregistrées dans la bonne période Existence : les actifs et les passifs existent à la date de clôture Valorisation : les éléments financiers sont bien évalués Droits et obligations : les actifs et passifs de l’entreprise correspondent respectivement aux droits et obligations de l’entreprise à la date de clôture. Présentation et information : les états de synthèses sont bien présentés y compris l’information à l’ETIC.

b. Les techniques de contrôles : L’examen analytique : c’est l’analyse des fluctuations par rapport aux budgets aux chiffres des années précédentes et à tous autres chiffres de référence appropriés. L’observation physique : consiste en l’examen des procédures et de leur mise en œuvre (l’inventaire). La circularisassions des tiers : permet d’obtenir directement des informations sur les opérations effectués avec l’entité contrôlé. La validation par rapport aux pièces justificatives : Le CAC sélectionne l’échantillon sur lequel il va appliquer ses procédés de vérification. Les recoupements internes : plus il y aura des sources d’information différentes, meilleur sera la véracité d’un élément. L’appréciation des évaluations : pour certain postes, il suffit à l’auditeur d’en vérifier l’existence, pour d’autres le contrôle de l’existence se double d’une appréciation des évaluations. (Stock, immobilisations)

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La

lettre

d’affirmation :

elle

permet

de

rappeler

aux

dirigeants

sociaux

leur

responsabilité dans la préparation des états de synthèse et dans l’information communiquées aux commissaires aux comptes.

c. Les événements postérieurs à la clôture : Traitement comptable : Si la continuité d’exploitation est menacée, il convient de le mentionner dans l’ETIC. Evénement ayant un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos, il doit être rattaché à l’exercice. Si l’incidence financière est mesurable, les comptes doivent être ajustés. Si elle n’est pas mesurable, les comptes de l’exercice clos ne sont pas ajustés mais une information est donnée dans l’ETIC. Evénement n’ayant pas un lien direct et prépondérant avec l’exercice clos, il n’est pas rattaché à l’exercice. Incidence sur les travaux de l’auditeur : Le CAC s’assure qu’ils ont reçus un traitement conforme aux principes comptables et que l’information en a été donnée dans les documents destinés aux associés. Il informe de leur incidence dans le rapport général. d. Les travaux de fin de mission : Synthèses des travaux : Cette étape vise à s’assurer que le plan de mission a été mené à terme. Contrôle des états de synthèses Revue des événements postérieurs à la clôture Note de synthèse : Elle récapitule la démarche d’audit et les termes justifiant l’opinion émise.

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5 - Continuité d’exploitation et vérification spécifiques : a. Risque de non continuité d’exploitation Appréciation des difficultés de l’entreprise : Pas de critère absolu pour apprécier si la situation de l’entreprise est définitivement compromise, c’est l’accumulation des critères défavorables et leur combinaison qui permet au CAC de fonder son jugement. Conséquences de la difficulté sur la certification : • Continuité assurée : - Les informations concernant les doutes sont décrites dans l’ETIC - Le CAC formule une opinion sans réserve, en ajoutant un paragraphe d’observation. • Continuité incertaine : Le CAC formule une réserve ou refuse les comptes • Continuité non assuré : Si les états de synthèses ne sont pas établis en valeurs liquidatives, le CAC formule une réserve ou refuse les comptes. b. Vérification spécifique : Conventions réglementées Conventions ne portant pas sur des opérations courantes et non conclues dans des conditions normales entre la société et ces administrateurs ou par personne interposés. Le CAC se doit de présenter un rapport spécial sur ces conventions et

informer les administrateurs

et

les

actionnaires (rapport général) dans le cas d’une convention interdite. Actions de garantie En cas

d’irrégularité,

le CAC

en

informe

les

administrateurs

pour

procéder

aux

régularisations qui s’impose et le mentionne dans son rapport de gestion.

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Egalité entre actionnaire Dans le cas de rupture illicite de l’égalité, le CAC fait mention des irrégularités dans son rapport général. Rapport de gestion et Documents adressés aux actionnaires Dans le cas où les informations du rapport de gestion, établi par le conseil d’administration, ne sont pas toutes cités et/ou si les informations chiffrés ne concorderai pas avec les états de synthèses, le CAC fait mention des irrégularités dans son rapport général. Acquisition d’une filiale, prise de participation et de contrôle Le CAC doit mentionner dans son rapport de toute acquisition

de filiale, prise de

participation ou de contrôle.

6 - Rapport d’audit et interventions connexes : a. Rapport général Forme : écrit, il doit être clair et concis. Il doit faire ressortir en substance • L’étendue des travaux • Les éventuelles limitations à sa mission • Les réserves éventuelles • L’opinion finale •

Les informations prévues par la loi ou celles jugées utiles d’être portées à la

connaissance des associés ou des tiers. Destinataires : doit être libellés à l’intention des associés qui l’ont mandaté. Datation : la date portée sur le rapport engage la responsabilité du CAC pour ce qui concerne les événements post-clôture. La date du rapport doit être celle de la fin des travaux de vérification dans la société. Signature en cas de pluralité de CAC : un rapport commun signé par tous les CAC, en cas de désaccord, le rapport indique les différentes opinions exprimés (nommément si exigé)

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Etendue de la mission Opinion sans réserve : le CAC donne son avis sur l’image fidèle des états de synthèses conformément aux principes comptables admis. Opinion avec réserve : une réserve peut être de 3 natures : • Désaccord : l’incidence de la réserve devra être dans la mesure du possible chiffré • Limitation des contrôles ou incertitude : préciser les montants figurant dans les comptes annuels qui pourraient être affectés. • Opinion avec refus : une impossibilité d’exprimer une opinion, ou une opinion défavorable. Observation du CAC : le rapport du commissaire aux comptes peut dans certain cas intégrer un paragraphe d’observation pour mettre en lumière un élément affectant les états financiers et qui fait l’objet d’une note annexe. Continuité d’exploitation : le CAC s’assure que les comptes annuels ont été établis dans le respect de la convention comptable de base de continuité de l’exploitation. Irrégularité et inexactitudes : Quand elles sont relatives à l’objet direct de sa mission, et qu’elles présentent un caractère significatif. b. Rapport spécial : L’obligation : les conventions réglementées font l’objet d’un rapport spécial destiner à informer les actionnaires. Objectif recherché : assurer la transparence des opérations sociales et prévenir des éventuels abus des dirigeants. Contenu : L’énumération des conventions soumises à l’approbation de l’assemblée générale, les noms des intéressés, la nature et l’objet desdites conventions, les modalités essentielles de ces conventions et aucune opinion personnelle sur l’opportunité des conventions.

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En l’absence de convention, le CAC présente un rapport dans lequel il exprime qu’il n’a eu connaissance d’aucune convention réglementée. c. Rapports spéciaux – interventions connexes : Interventions connexes : Augmentation du capital par compensation avec des créances, suppression du droit préférentiel de souscription, émission d’obligation convertibles en action, réduction de capital, transformation de la société, émission de certificats d’investissements, création d’actions à dividende prioritaire, convocation de l’assemblée générale en cas de carence des organes sociaux, attestations et visas particuliers et certification du bilan et chiffre d’affaire semestriel. Rapports spéciaux (exemple Augmentation du capital par compensation avec des créances) Le CAC certifie l’exactitude de l’arrêté de compte et vérifie que les créances enregistrées sont liquides et exigibles (circularisation des tiers).

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PARTIE III : PROBLEMATIQUES LIEES A LA PRATIQUE DE L’AUDIT DES ASSOCIATIONS Section I : PROBLEMATIQUE DES RISQUES I. NOTION DE RISQUES 1 - Notions générales de risques Le risque peut être défini comme étant une conséquence plus ou moins prévisibles pouvant affecter l’atteinte des objectifs d’une organisation .il existe plusieurs types de risques selon le genre d’activités

réalisées

par

l’entreprise,

les

caractéristiques

propres de

ses

opérations,

l’environnement dans lequel les biens sont produits et les services sont rendus, Le risque est également une incertitude, menace ou opportunité (résultant d’une action ou inaction) que l’entreprise doit anticiper, comprendre et gérer pour protéger ses actifs, atteindre ses objectifs dans le cadre de sa stratégie et créer de la valeur. Ainsi, nous pourrons distinguer deux types de classification des risques auxquels une entreprise peut être confrontée.  La première classification consiste à classer les risques en deux types : •

Les risques spéculatifs, qui sont l’essence même de l’entreprise : investir des

capitaux dans une nouvelle usine, se lancer sur de nouveaux marchés, lancer un nouveau produit … ces prises de risques sont conscientes, et elle ont pour objet d’engendrer un profit. •

Les risques purs, traditionnellement définis comme étant le résultat du hasard, ce sont

des événements (tels que les incendies, explosions, atteinte à l’environnement…) engendrés par l’activité de l’entreprise qui se réalisent à la suite de concours de circonstance et sur lesquels il est possible d’agir de manière préventive ou moyennant un refinancement.  La deuxième classification comporte les risques suivants : • Le risque inhérent, est celui qui existe en soi sans tenir compte des mécanismes

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de contrôle et de maîtrise présents dans l’entreprise .on dit aussi ,que c’est celui que l’on retrouve dans l’environnement des activités humaines, qui fait partie de l’existence. •

Le risque de non contrôle, on le définit comme la probabilité qu’une mesure de

contrôle ou un mécanisme de contrôle faille à prévenir ou à détecter une menace présente que l’on veut absolument éviter. •

Le risque de non détection : c’est la probabilité qu’une mauvaise conclusion soit

tirée des résultats de travaux d’audit interne ou d’autres analyses effectuées par des personnes habilitées. On retrouve cela normalement en matière de comptabilité publique. • Le risque résiduel, c’est le risque qui subsiste après l’application des techniques de maîtrise des risques. Plus précisément, Le risque est, selon l’institut de l’audit interne (IIA :Institute of Internal Auditors) : « la possibilité qu’il se produise un événement susceptible d’avoir un impact sur la réalisation des objectifs .le risque se mesure en termes de conséquences et de probabilités. » En effet, nous retenons la définition du risque selon l’institut de l’audit interne pour les raisons suivantes : • La transversalité de la définition fait qu’elle peut être applicable dans n’importe quel domaine, au niveau de toute entreprise ou de ses processus, il suffit qu’il y ait des objectifs à atteindre ou à réaliser. • La perception du risque sous une forme quantitative (probabilité et impact) qui permet l’évaluation du risque selon des critères simples, mesurables et reproductibles. La définition de l’IIA est une définition normée et sert de base pour l’identification et l’évaluation des risques dans le cadre de la démarche de la maîtrise des risques.

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2 - Maitrise des risques a. Définition La maîtrise des risques est l’ensemble des initiatives souhaitables qu’une entreprise devrait adopter pour faire face aux principaux risques inhérents à ses activités. En d’autres termes, maîtriser les risques c’est prendre les initiatives pour éviter les ennuis et pour ne pas manquer les opportunités. C’est une démarche managériale qui existe souvent mais de manière non globale et non structurée. Sa possession procure un avantage compétitif majeur puisqu’elle permet une meilleure : • Efficacité dans l’atteinte des objectifs Sécurité dans la protection des actifs Transparence vis-à-vis des parties prenantes.

b. La valeur de la maîtrise des risques  L’aspect organique : La maîtrise des risques bénéficie davantage à l’organisation puisqu’elle permet de ne maintenir que les dispositifs efficaces. La maîtrise des risques est plus susceptible de couvrir l’ensemble des préoccupations des gestionnaires puisqu’elle fonde son analyse sur les risques plutôt que de repérer et d’analyser les mécanismes de contrôle. Ainsi, la maîtrise des risques permettra de préciser les risques et d’évaluer les moyens qu’empruntent les gestionnaires pour atténuer ceux-ci. En d’autres termes, la maîtrise des risques va permettre de valoriser tout dispositif de contrôle interne adopté puisque ne sera retenu que le dispositif permettant : La fiabilisation : elle est atteinte, en adoptant une approche systématique des bonnes pratiques face aux risques identifiés de survenance d’ennuis. La stimulation : ceci en systématisant les bonnes initiatives face aux risques identifiés de ratage d’opportunité

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La simplification : par la maîtrise des risques permettra de ne maintenir que les dispositifs utiles et de ce fait, éliminer les contrôles bureautiques ou autres non légitimés par un risque quelconque. La délégation : en maîtrisant les risques et en adoptant des contrôles internes adéquats, le top management pourra déléguer sans risque les responsabilités. La transparence : un dispositif de contrôle interne basé sur la maîtrise des risques permet de mieux assurer les actionnaires et les met en confiance.  L’aspect économique : La maîtrise des risques confère un avantage concurrentiel majeur. En effet, en réduisant les coûts évitables futurs, la maîtrise des risques permet de restreindre les coûts liés aux risques inhérents de majoration de coûts normaux prévus ou de minoration de gains normaux prévus. Ainsi, la maîtrise des risques se veut un outil quantitatif de mesure de la valeur économique et permettra à l’ingénierie de maîtrise (assistance à la maîtrise des risques) et à l’ingénierie de fonctionnement (direction générale, stratégie et développement) d’apprécier l’efficacité économique à partir du niveau des coûts liés aux risques futurs.  L’aspect financier L’aspect financier de la maîtrise des risques consiste en la mise en place et en une surveillance des principes d’indemnisation financière, sur les risques difficilement maîtrisables, mais assurables. A ce titre, il incombe au directeur financier de gérer ces différents risques, soit de les transférer (cas assurances) ou de les traiter (cas instruments financiers (option, swap.)

c. Frontière de la maîtrise des risques au sein du management global des risques 

Le management global des risques

La maîtrise des risques s’inscrit dans le cadre de la gestion des risques qui vise à identifier les

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risques à l’échelle de l’entreprise, à mesurer financièrement l’ensemble des risques, à prendre en compte cette mesure du risque dans l’appréciation des performances des activités et à mettre en place des processus de suivi des risques intégrés à la gestion des opérations.

Ceci nécessite au préalable, la mise en place d’une architecture de gestion globale des risques afin de doter l’entreprise de moyens nécessaires pour réussir l’intégration de la gestion des risques dans les processus de gestions opérationnelle et stratégique de l’entreprise. A défaut de ce dispositif, les risques ne peuvent être analysés, divulgués, comparés et gérés d’une manière cohérente et efficace à tous les niveaux de l’organisation considérée dans son ensemble .les principaux éléments d’un dispositif de management des risques sont :

Des politiques et des directives claires et cohérentes en matière de management des risques. Des moyens adaptés à la diffusion d’information sur les risques et à leur analyse Une définition claire des responsabilités et des pouvoirs en matière de gestion des risques, et leurs attributions à des personnes clés. Des procédures et des programmes de gestion des risques adéquats Et un dispositif adéquat de suivi et de revue des processus de management des risques (audit) permettant notamment de tirer en permanence les enseignements de l’expérience acquise au sein de l’entreprise.



La position de la maîtrise des risques au sein du management global des risques.

La maîtrise des risques est l’un des trois thèmes du management globale des risques qui sont: l’économie des risques (RISK ECONOMICS), la maîtrise des risque elle même, et le financement du risque (RISK FINANCING). L’économie des risques intervient lors de la prise de décision sur les choix des investissements et projets arrêtés par l’entreprise, avec l’assistance de la direction de la stratégie .l’économie des risques a pour objet de traiter les aspects stratégiques de l’entreprise ainsi que les nouvelles

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orientations. Le support est assuré par la direction de la stratégie et l’objectif étant d’évaluer le couple (risque / opportunité). Une fois les décisions prises, la maîtrise des risques intervient pour veiller à ce que les objectifs tracés initialement (lors de la prise de décision) soient atteints. L’objectif est, à cet effet, d’évaluer les risques susceptibles d’entraver la réalisation des objectifs et d’élaborer les plans d’action idoines. Le support à la maîtrise des risques est assuré par la direction business control où contrôle général. Le financement du risque par contre, se situe directement après la maîtrise des risques puisqu’il tâchera de gérer tout risque jugé non maîtrisable (difficile). Ainsi, le financement des risques pourra faire l’objet d’un transfert du risque (sous- traitance) ou un financement pur moyennant un contrat d’assurance ou une provision contre le risque .le support du financement du risque est assuré par la direction financière.

d. le sens de la démarche de la maîtrise des risques Tout dirigeant désireux de structurer la maîtrise des risques se pose les questions suivantes : comment initier la démarche ? Où commencer ? La mise en place de la maîtrise des risques s’appuie en premier lieu sur la définition du risque. Comme nous avons cités précédemment, nous préconisons la définition normée du risque de l’institut de l’audit interne. Sur la base de cette définition, les risques seront dans un premier temps identifiés, analysés, évalués, de manière subjective par les managers de l’entreprise en faisant appel aux quatre notions suivantes : objectifs, risques, contrôle et alignement.  Les objectifs Dans la mesure où les risques sont définis comme les éléments pouvant avoir un impact sur la capacité de l’entreprise à réaliser ses objectifs, il est important de commencer par

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répertorier les objectifs qui concernent l’ensemble soumis à l’examen : l’entreprise dans sa globalité, la fonction, l’unité opérationnelle ou le processus .ils sont ensuite comparés à ceux du niveau inférieur ou supérieur, et ainsi de suite selon une approche pyramidale. Cette première étape permet notamment de s’interroger sur la cohérence effective entre les objectifs des différents niveaux de l’organisation et de mettre en évidence le cas échéant les risques liés à une situation d’incohérence, de flou dans la définition ou d’incompréhension des objectifs.  Les risques Les risques sont ensuite identifiés sur la base des objectifs répertoriés lors de la phase précédente. Il est procédé ainsi pour chaque niveau d’organisation de l’entreprise, en partant du niveau le plus global sans pour autant atteindre, les sous processus élémentaire au risque d’alourdir le processus d’identification des risques .après synthèse et mise en cohérence, les risques sont évalués puis hiérarchisés en considèrent leurs probabilités d’occurrence et leurs conséquences potentielles.  Le contrôle La notion de contrôle recouvre d’une part les réponses apportées par le management pour gérer le risques et d’autre part le dispositifs de contrôle donnant l’assurance au management que ces réponses sont effectives .les réponses aux risques comprennent les

dispositifs

de

prévention, de protection et de transfert du risque sur autrui ou l’acceptation pure et simple du risque.  L’alignement Il convient enfin de s’assurer de la cohérence entre objectifs, risques et contrôle à un niveau donné ou d’un niveau à l’autre de l’organisation ou encore entre unités comparables de l’entreprise. En effet, une approche globale des risques implique toutes les activités et tous les niveaux de l’organisation dans l’entreprise.

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Pour éviter les zones non couvertes et les redondances dans le dispositif global d’identification et d’évaluation des risques, il faut s’assurer que chaque activité et chaque niveau de l’organisation agissent dans le même sens. Tous les éléments nécessaires au diagnostic d’ensemble sont alors réunis et il s’ensuit, le cas échéant, un plan d’action pour améliorer la situation.  Le processus de la maîtrise des risques Le processus de la maîtrise des risques supposes un dispositif de maîtrise des risques global et construit sur la base d’éléments structurés et adaptés au contexte de l’entreprise. Il s’agit d’établir un cadre, de recenser les processus, d’identifier les risques, les évaluer, les hiérarchiser (cartographie des risques) et de traiter ces dits risques. Ce processus est continuellement amélioré, il permet de faire évoluer la cartographie des risques (identification …hiérarchisation) préétablie et de faire passer les risques d’une zone de criticité à une zone de couverture. Aussi, il s’agit d’effectuer des revues d’audit interne pour évaluer le dispositif de maîtrise des risques selon la figure ci-dessous :

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 Etapes de la méthodologie Le processus d’évaluation globale des risques peut être réparti en deux phases : • Une phase d’identification, évaluation et traitement des risques • Une phase de revue du processus. Etape1 Lors de cette étape, on définit un cadre, et on identifie les risques affectant les ressources de l’organisation .on peut distinguer les ressources humaines, techniques, informationnels, financières ou naturelles. Etape 2 La deuxième phase concerne la revue indépendante du dispositif d’évaluation des risques pour une amélioration continue du processus et afin de s’assurer de la pertinence de chaque

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étape d’évaluation des risques.

II. PRESENTATION DU CAS PRATIQUE (MISSION D’AUDIT DE L’ASSOCIATION ALPHA) Cette partie est inspirée d’une mission d’audit à laquelle j’ai eu à participer durant mon stage. Pour des raisons de confidentialité ni le nom de l’association ni aucune autre information considérée comme confidentielle par le cabinet ne figurerais dans ce mémoire. Pour ce faire, un style assez impersonnel est utilisé durant toute cette partie.

1 - Brève présentation de l’association ALPHA L’association ALPHA est une association ayant pour mission de lutter contre l’abandon des enfants handicapés. C’est une association présente à l’échelle internationale mais dont le siège est basé en France. Elle gère plusieurs projets allant toujours dans le sens de sa mission. L’association étant à la base une association chrétienne catholique elle n’a pas le droit d’être représentée au Maroc à cause de son objet. Elle travaille donc au Maroc sous la coupole d’une autre association BETA et mène ces actions à travers cette dernière.

2 - Cadre de la mission d’audit ALPHA est financé à hauteur de 85% par l’union européenne, 10% par d’autres organismes basés en Europe et les 5% sont composé d’autofinancement. Ceci étant cette mission d’audit représentait un audit contractuel pour le compte de l’Union Européenne qui voulait savoir si les fonds octroyés pour le projet X étaient gérés à bon essien. La mission s’est déroulée en plusieurs étapes en passant par l’acceptation du mandat, l’orientation et la planification de la mission. Par ailleurs la période de mon stage a coïncidé avec la l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes.

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Ce faisant, cette partie sera essentiellement consacré aux observations tirées des tests concernant ces deux parties que sont l’évaluation du contrôle interne et le contrôle des comptes et en outre les vérifications spécifiques.

III. FACTEURS DE RISQUES LIES À LA PRATIQUE DE L’AUDIT D’UNE ASSOCIATION 1 - Facteurs liés aux risques inhérents : Lors d’une mission d’audit concernant une association, l’auditeur doit faire attention à des risques inhérents au secteur afin de mener à bien sa mission. La liste n’est pas exhaustive mais les risques fréquents auxquels un auditeur devrait faire face lorsqu’il audite une association, sont les suivants : a. Les fonds octroyés par les organismes donateurs font l’objet de critères particuliers quant à leur utilisation. b. Des associations exercent des activités sans une autorisation préalable des autorités compétentes (Distribution de micro crédits, distribution de l’eau potable). c. Les statuts peuvent prévoir des dispositions spécifiques conclues entre l’association et ses membres ou entre l’association et des organes d’administration. d. Utilisation des fonds dédiés à un projet pour le financement d’un autre. e. Des associations possèdent des antennes éloignées géographiquement. f. Des associations diversifient leurs ressources en créant des activités lucratives. g.

La documentation des décaissements peut permettre des manipulations ou des

détournements par le personnel. h. Les achats ne sont pas faits habituellement chez des fournisseurs importants et informatisés. i. Des virements de fonds sont effectués en devise. j. Recours au personnel occasionnel.

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2 - Facteurs liés au contrôle interne De Nombreux facteurs de risques sont liés au contrôle d’interne d’une association. Ainsi ces risques sont classés en fonction des différentes sections auditées. a. Section Système comptable Lors de l’évaluation du contrôle interne d’une association l’auditeur est souvent confronté au fait que : • Le suivi comptable est effectué dans la majorité des cas à l’aide de tableur est non d’un logiciel spécialisé. • Les journaux comptables à partie double sont souvent absents. b. Section Projet On remarque que les dépenses engagées et les stocks ne sont généralement pas suivis pas projet. Ce qui rend difficile la dissociation des dépenses et des stocks relatifs aux différents. c. Section Trésorerie La trésorerie des associations est généralement affectées des problèmes de : • Manque de pièces justificatives probantes pour des montants importants payés en espèce. • Absence des bons de commandes et des bons de livraison • Absence des états de rapprochements bancaires. En outre, il est à noter qu’au niveau budgétaire des dépassements sont souvent observés suite à certaines négligences.

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IV.PROPOSITIONS DE PROCEDURE D’UNE MISSION D’AUDIT D’ASSOCIATION L’auditeur dans le cadre de sa mission légale ou contractuelle doit s’imprégner du même cadre que celui qui résulte de la loi 17-95 sur les sociétés anonyme en tenant compte des spécificités du secteur. Il est de principe que beaucoup de mécanismes utilisés dans le secteur commercial ont une connotation toute différente en milieu associatif ; il convient donc de se défier des réflexes, conditionnés par la pratique du secteur commercial : Le commissaire aux comptes a une mission générale qui comprend la certification des comptes et les vérifications spécifiques. Il procède également à des interventions connexes à la mission générale. Lorsque la mission du commissaire aux comptes au sein d’une association résulte de la loi, elle présente un caractère légal et doit s’exercer dans le cadre des lois qui la réglementent et en observant les normes établies par l’ordre des experts comptables. Il peut arriver qu’une association à laquelle la loi n’impose pas de nommer un commissaire aux comptes décide néanmoins de désigner, en dehors de toute contrainte légale, afin d’affermir la crédibilité de ses comptes, une personne chargée d’effectuer une mission de contrôle. Dans une telle hypothèse, l’association peut, soit nommer un commissaire aux comptes, soit désigner un contrôleur qui effectuera contractuellement une mission déterminée de façon particulière par les statuts ou par un organe de l’association ayant pouvoir de définir ladite mission. Dans ce dernier cas, le commissaire aux comptes désigné devrait, à notre avis, effectuer sa mission dans les mêmes conditions que s’il avait été choisi dans le cadre légal et ce, même s’il est nommé à l’initiative d’une association en dehors de toute obligation légale. Dans l’hypothèse où l’association non assujettie de par la loi au commissariat aux comptes souhaite confier à un commissaire aux comptes une mission plus restrictive à sa mission générale (mission d’évaluation…), il convient de s’interroger sur la possibilité d’une telle mission. Il semble difficile d’admettre qu’une mission soit acceptée en qualité de commissaire aux

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comptes et que ce titre soit utilisé sans que le contenu de ladite mission recouvre celui des missions habituellement dévolues aux commissaires aux comptes par la loi.

Le commissaire aux comptes dans le cadre de sa mission : • A une mission générale qui comprend la certification des comptes et des vérifications spécifiques • Procède à des interventions connexes à la mission générale

1 - Programme de vérifications L’audit des associations étant récent au Maroc, ce qui fait qu’il n’y a pas de procédures ou d’étapes universelle concernant ce genre de mission. Nous allons juste essayer de vous proposer un programme de vérification inspiré des pratiques faites dans le métier au Maroc. Ainsi les étapes proposées sont les suivantes : • Vérification des clauses statutaires. • Vérification de la conformité de la procédure de création de l’association aux dispositions de la loi 75-00. • Contrôle des conventions réglementées • Contrôle des documents adressés aux adhérents • Vérification de la cohérence du budget • Vérification de la sincérité et de la régularité des reportings comptables • adressés au bailleur de fonds. • Examen des cycles : - Dons monétaire et en nature ; - Apports avec droit de reprise ;

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- Subventions publiques ; - Cotisations et droit des adhérents ; - Charges de fonctionnement ; - Charges relatives aux programmes ; - Immobilisations ; - Paie personnel ; - Impôts et taxes ; - Trésorerie. • Faire des examens limités lorsqu’ils sont demandés par les bailleurs de fonds. Dans le but de développer cette partie de façon efficace nous allons attarder sur la certification des comptes, les vérifications spécifiques et les conventions réglementées.

2 - Certification des comptes Le commissaire aux comptes exerce sa fonction dans les conditions prévues par la loi sur les sociétés anonymes, sous réserve des règles qui sont propres aux associations. a. Modalités de certification des comptes annuels Dans son rapport, il doit certifier que les comptes annuels sont réguliers et sincères et qu’ils donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que de la situation financière et du patrimoine de l’association à la fin de cet exercice. Le contrôle des comptes doit s’appuyer sur les règles du code général de normalisation comptable et du plan comptable particulier applicable aux associations. Le commissaire aux comtes doit veiller, notamment, au respect des règles particulières concernant : • Les fonds associatifs externes, avec ou sans droit de reprise, • Les fonds de réserve, • Les fonds réglementés,

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• Les subventions d'investissement et de fonctionnement, • Les dons et legs, les apports, • Les contributions volontaires, Il sera également attentif : • A la détermination et à l’affectation du résultat, • Aux modalités de financement des investissements, • Au traitement des contributions volontaires. La réglementation comptable applicable aux associations renforce donc la nécessité de cerner les particularités comptables des associations, notamment les fonds dédiés ou le suivi des subventions. S’il refuse de certifier les comptes annuels, il fait état dans son rapport des motifs pour lesquels il a cru devoir refuser cette certification. L’organe délibérant reste libre néanmoins d’approuver les comptes. Il peut aussi assortir sa certification de réserves, par exemple lorsqu’il a décelé des erreurs ou des irrégularités mais que celles-ci n’altèrent pas l’image de la situation de l’association donnée par les comptes. Dans ce cas, il doit préciser dans son rapport les motifs de ses réserves. Etant donné la structure éclatée que peuvent revêtir certaines associations, le commissaire aux comptes peut être confronté à la difficulté de l’identification des documents à certifier. La certification des comptes porte sur les comptes annuels de la personne morale, en tant que telle, que constitue l’association. La mission de contrôle ne consiste pas, à notre sens, en la certification des comptes d’ensemble de la personne morale que constitue l’association. L’existence de contrôles administratifs à l’encontre d’établissements d’associations bénéficiant de certains financements ne doit pas avoir pour effet de limiter les diligences minima des commissaires aux comptes. Les missions étant différentes, les contrôles administratifs ont pour principaux objectifs de s’assurer de la bonne utilisation des fonds publics.

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b. Modalités de certification des comptes consolidés Les associations, en l’absence de disposition applicable, ne sont pas tenues d’établir des comptes consolidés. Les associations ayant des participations dans des sociétés commerciales peuvent souhaiter les établir. Il y a lieu d’apprécier si le commissaire aux comptes doit se prononcer ou non sur lesdits comptes. Il convient, tout d’abord, d’opérer une distinction entre les associations qui établissent des comptes consolidés dans une optique strictement interne, de celles qui établissent des comptes consolidés et les présentent à l’instance chargée d’approuver les comptes annuels (l’assemblée) et les diffusent éventuellement à l’extérieur de l’association. Dans ce dernier cas, les comptes consolidés de l’association ne sont plus de simples outils de gestion interne. Comme pour les sociétés commerciales, si les comptes consolidés ont été établis librement et arrêtés par l’organe de direction (l’équivalent d’un conseil d’administration), ils doivent être conformes aux normes comptables de consolidation ainsi qu’aux règles juridiques requis (certification et communication à l’assemblée).

Quant

à l’obligation

de

nomination

d’un

deuxième

commissaire aux comptes, en l’absence de disposition à cet égard, elle ne s’applique pas. A l’instar des sociétés commerciales, lorsqu’une association établit des comptes consolidés, le commissaire aux comptes certifie qu’ils sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ainsi que du résultat de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans la consolidation.

3 - Vérifications spécifiques Les commissaires aux comptes ont pour mission permanente, à l’exclusion de toute immixtion dans la gestion, de vérifier les valeurs et les documents comptables de l’association et de contrôler la conformité de sa comptabilité aux règles en vigueur. Ils vérifient

également

la

sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion et dans les documents adressés aux adhérents sur la situation financière et les comptes annuels.

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Ils effectuent un examen limité (et non une certification) en vue de s’assurer que les informations financières sont cohérentes avec ce qu’il connaît de l’activité de l’association, dans le cadre de sa mission générale. Cet examen limité consiste, pour l’essentiel,

à

effectuer

un

examen

analytique des informations et à obtenir, par entretien avec les dirigeants, les informations jugées utiles. Il est, ainsi, de principe que les documents adressés à d’autres personnes que les adhérents sont exclus des vérifications spécifiques du commissaire aux comptes. La compagnie nationale des commissaires aux comptes française précise dans son guide de contrôle des associations (page 80) que la responsabilité éventuelle du commissaire aux comptes vis à vis des organismes de contrôle ou de tutelle ne saurait être étendue à des obligations de contrôle qui ne relèvent pas de sa mission : il n’a pas à vérifier (ni à certifier) les comptes administratifs, les budgets ou toute information de nature comptable ou financière dont la production est exigée par ces organismes dans le cadre de l’exercice de leurs propres responsabilités, sauf s’ils sont mis à la disposition des adhérents. Cependant, dès lors que la communication des documents erronés à des tiers conduit une association à obtenir des subventions majorées et dès lors que cette majoration peut avoir une incidence significative sur le comptes annuels, il appartient au commissaire aux comptes d’en tirer les conséquences sur la sincérité, la régularité, et l’image fidèle des comptes en formulant, le cas échéant, une réserve dans son rapport général. Il convient de souligner que le commissaire aux comptes d’une association n’a pas à satisfaire aux obligations de vérifications spécifiques propres aux sociétés commerciales (actions de garantie, égalité entre les actionnaires…). En revanche, il doit se prononcer sur la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans les documents qui seraient éventuellement adressés aux adhérents par analogie avec les dispositions de l’article 166 de la loi 17- 95 relative à la société anonyme. Nous étudierons donc les différents documents concernés à savoir :

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• Budgets, • Rapports d’activité, • Conventions réglementées a. Budget La notion de budget est fondamentale dans la comptabilité publique, le budget y étant l’acte par lequel sont prévues et autorisées les recettes et les dépenses des organismes publics. Or, ce besoin existe également dans les associations où la recherche de l’équilibre financier étant prioritaire, la prévision budgétaire s’impose naturellement. La présentation de budgets est du reste prescrite dans de nombreux cas, notamment dans les associations reconnues d'utilité publique et dans les associations bénéficiant d’un financement public. Le budget d’une association, dès lors qu’il est communiqué à l’organe délibérant de la personne morale, entre dans le champ des vérifications spécifiques du commissaire aux comptes (bulletin de la compagnie générale des commissaires aux comptes n° 82, 6-1991, page 262). Le commissaire aux comptes ne devra donc pas ignorer lors de sa mission l’existence éventuelle d’un budget. L’établissement d’un budget, s’il n’est pas prescrit par une réglementation, figure généralement dans les statuts. Le commissaire aux comptes doit vérifier : • que ce budget est établi sur des bases raisonnables. Dans le cas contraire, il doit réagir et si le problème persiste et est jugé significatif, il doit le mentionner dans son rapport. • et que ce budget est présenté dans les délais aux différents organismes concernés. b. Rapports d’activité Il existe deux sortes de rapports : • Rapport de gestion pour certaines associations tenues d’en établir un,

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• Rapport moral et financier de caractère général prévu statutairement qui peut tenir lieu de rapport de gestion dans la mesure où il reprend les informations que ce dernier doit comprendre. Le commissaire aux comptes vérifie la sincérité et la concordance avec les comptes annuels des informations données dans le rapport de gestion. Sa mission est ainsi articulée, d’après le guide de contrôle de la compagnie nationale des commissaires aux comptes française (78 s.), autour de la mise en œuvre des diligences suivantes : • Le commissaire aux comptes vérifie que les informations chiffrées d’ordre comptable et financier et les méthodes

d’évaluation

ou de présentation indiquées dans le

rapport de gestion sont en accord avec les comptes annuels. • Le commissaire aux comptes vérifie que les informations comptables et financières sont sincères : les informations données sont laissées à la libre appréciation des dirigeants tant au niveau de la forme que de la précision apportée. Il vérifie essentiellement que les informations mentionnées ne sont ni déformées, ni mal interprétées et permettent une information complète. • Le commissaire aux comptes doit demander les modifications qu’il estime nécessaires après en avoir informé l’organe d’administration. IL ne signale que les erreurs manifestes et présentant un caractère significatif en faisant des observations. c. Conventions réglementées En l’état actuel de la législation marocaine, aucune disposition particulière ne prévoit la procédure des conventions réglementées et interdites. En l’occurrence, pour sécuriser les relations d’affaires, une association – entreprise se doit, à notre avis, de prévoir dans ces statuts la procédure des conventions réglementées. Cette procédure concerne toutes les conventions intervenant entre une association et l’un de ses administrateurs directement ou par personne interposée. Sont également concernées par cette

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procédure les conventions intervenant entre l’association et une entreprise, administrateurs

de l’association

est propriétaire,

si

l’un

des

gérant, directeur, membre du conseil de

cette entreprise. Le commissaire aux comptes n’a pas à établir de rapport spécial sur des conventions qui ne sont pas réglementées par des textes spécifiques contrairement aux règles en vigueur concernant les sociétés commerciales. Ainsi, les statuts constituent la loi interne de l’association. Il convient pour le commissaire aux comptes, de s’assurer de la stricte application des procédures d’agrément des conventions si lesdits statuts comportent des spécificités sur la question. En somme, le commissaire aux comptes n’a pas à établir, à notre sens, faute de texte de portée générale analogue à ceux des sociétés commerciales, de rapport spécial sauf si la résolution de sa nomination l’a prévu expressément.

V. MISSIONS CONNEXES En dehors de leur mission de contrôle permanent et de certification des comptes, les commissaires aux comptes sont appelés à intervenir dans de nombreux cas. Il s’agit notamment pour certaines associations de la procédure d’alerte et du contrôle de la valorisation des apports.

1 - Procédure d’alerte La procédure d’alerte consiste à faire part aux dirigeants de l’association de tout fait de nature à compromettre la continuité de l’activité. En l’état actuel des textes aucune disposition ne rend l’application de la procédure d’alerte obligatoire pour les associations. En pareilles circonstances, il y a lieu de savoir si le déclenchement de la procédure d’alerte est une possibilité ou une obligation pour le commissaire aux comptes d’une association. La procédure d’alerte étant, selon nous, une composante de la mission du commissaire aux

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comptes, qui a pour rôle de la déclencher si les circonstances l’exigent. Le commissaire aux comptes d’une association doit, en conséquence, mettre en œuvre la procédure d’alerte dès qu’il relève des faits de nature à compromettre la continuité de l’activité. Les procédures à mettre en œuvre sont différentes, à l’instar de la différenciation établie par le décret Français du 01/03/1985

(art. 26), selon que l’organe collégial chargé de

l’administration est distinct ou non de l’organe chargé de la direction :



Association avec organe collégial chargé de l’administration distinct de l’organe chargé de la direction

Le commissaire aux comptes informe les dirigeants des faits de nature à compromettre la continuité de l’exploitation qu’il a relevés à l’occasion de sa mission ou lors de l’examen des documents communiqués. A défaut de réponse, ou s’il juge que la réponse donnée ne permet pas d’être assuré de la continuité d’exploitation, le commissaire aux comptes doit, par lettre recommandée avec demande d’avis de réception, inviter les dirigeants à réunir l’organe collégial pour qu’il délibère sur les faits relevés. A titre de précision, la notion de dirigeant ne correspond pas à celle de directeur salarié, mais vise le président de l’organe collégial ès qualités. En pratique, l’organe collégial désigné ici correspond à un conseil d’administration ou équivalent La convocation de l’organe collégial, le rapport spécial du commissaire aux comptes ainsi que l’information du président du tribunal, tels le cas pour les sociétés commerciales (article 546 et 547 de la loi 15-95 portant code de commerce), sont des procédures qui s’appliquent, à notre sens, de la même manière que pour les associations. 

Association sans organe collégial chargé de l’administration distinct de l’organe chargé de la direction

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La procédure reste la même sauf que l’interlocuteur du commissaire aux comptes est, en l’occurrence, le président de l’organe de l’association. Il est à noter, par ailleurs, qu’en cas d’existence de plusieurs organes (exemple : président, bureau, organe collégial, organe délibérant, on analysera, au niveau de la direction, quel est l’organe qui a le plus d’importance pour ramener la procédure à deux niveaux (dirigeants et organe collégial).

2 - Commissariat aux apports Le commissaire aux apports, investi d’une mission d’évaluation des apports en nature faits à une association, doit établir, sous responsabilité, un rapport sur le mode d’évaluation adopté et les raisons pour lesquelles il a été retenu. Concernant, par exemple, les club de sport, la compagnie française de commissariat aux comptes (bulletin CNCC n° 90, juin 1993, p. 181) rappelle dans un avis technique, compte tenu des spécificités les caractérisant en l’absence de critère précis quant à la démarche et aux méthodes de valorisation applicables en cas d’apport, un certain nombre de règles et de principes généraux de nature à faciliter l’appréciation que les commissaires aux apports doivent porter sur la valeur des apports. Selon le bulletin précité, le commissaire aux apports sera ainsi conduit à s’assurer : • De la nature incorporelle des biens apportés en tant qu’éléments de l’actif immobilisé du club, • De la pertinence du mode d’évaluation retenu et de l’objectivité des critères utilisés, • De la pérennité dans le temps de ces critères. Le bulletin souligne également qu’il appartient aux commissaire aux apports d’être particulièrement vigilant sur la pertinence des critères retenus pour valoriser les éléments incorporels apportés (qu’ils s’agisse de contrats joueurs ou d’autres éléments, le cas échéant), notamment dans la mesure où ceux-ci permettront aux clubs, sous le contrôle de leurs

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commissaires aux comptes, de suivre l’évolution dans le temps des valeurs correspondantes et d’apprécier ainsi les amortissements ou, le cas échéant, les provisions qu’il convient d’effectuer. Le commissaire aux apports d’une association est, par ailleurs, soumis aux mêmes règles d’incompatibilités que le commissaire aux comptes.

Section II : TRAITEMENTS COMPTABLES SPECIFIQUES (CAS DES SUBVENTIONS ET AUTRES SOURCES EXTERNES)

I. LES SUBVENTIONS L’attribution d’une subvention obéit à des règles qui sont fréquemment fixées par convention. Il existe trois catégories de subvention : • Subvention de fonctionnement et conventions de financement, • Subvention d’investissement, • Subvention d'équilibre.

1 - Obligations générales si la subvention relève du public a. L’association doit remplir les conditions d’attribution. b. L’aide financière apportée doit être utilisée à l’objet pour lequel elle a été accordée. L’association ou la fondation doit pouvoir justifier l’emploi des fonds reçus.

2 - Subvention de fonctionnement et convention de financement Les conventions d’attribution contiennent généralement des conditions suspensives ou des conditions résolutoires.

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a. Conditions suspensives Une condition suspensive non levée ne permet pas d’enregistrer la subvention en produits. b. Conditions résolutoires Une condition résolutoire permet de constater une subvention en produits. L’association devra constater une provision pour reversement de subvention dès qu’il apparaîtra probable qu’un ou plusieurs objectifs fixés dans la condition résolutoire ne pourront être atteints. Lorsque l’association constatera de manière définitive que ces objectifs ne pourront être atteints, une dette envers le tiers financeur, sera constatée. A cet égard, il est à noter qu’aucun numéro de compte spécifique n’a été prévu par le plan comptable contrairement au plan comptable français des associations. c. Etalement sur plusieurs exercices Une subvention accordée pour plusieurs exercices est répartie en fonction des périodes ou étapes d’attribution définies dans la convention ou à défaut, au prorata temporis. La partie rattachée à des exercices futurs est inscrite en « produits constatées d’avance ». d. Comptabilisation Lorsque la décision de la subvention ne contient pas de condition suspensive, la subvention est comptabilisée lorsqu’elle est signifiée, c’est à dire quand l’association ou la fondation a reçu notification définitive d’attribution, et non pas lors de son encaissement. •

Subvention d'exploitation : elle est accordée par l’état, les collectivités territoriales ou

autres organismes pour faire face à certaines charges d’exploitation, ou pour compenser l’insuffisance de produits d’exploitation. Elle a un caractère structurel et souvent forfaitaire, par conséquent, elle est un élément du résultat courant (compte 71). •

Subvention

d'équilibre

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:

elle

est

accordée

par

l’état,

les

collectivités

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territoriales ou autres organismes pour compenser tout ou partie d’un déficit global de fonctionnement. Elle a un caractère aléatoire et par conséquent, elle est un élément du résultat non courant (compte 75). e. Schémas d’écritures à travers un Exemple : Soit une subvention de 800 accordée dans le cadre d’un projet de 2 ans, réparti en deux étapes de respectivement 500 (année n) et 300 (année n+1) dans la convention de financement, versement en une fois en n :

f. Non utilisation totale des fonds dédiés Lorsqu’une subvention de fonctionnement inscrite, au cours de l’exercice, au compte de résultat dans les produits, n’a pu être utilisée en totalité au cours de cet exercice, l’engagement d’emploi pris par l’association envers le tiers financeur est inscrit en charges sous la rubrique

«

engagements à réaliser sur ressources affectées » (sous compte 6811 « engagements à réaliser sur subventions attribuées ») et au passif du bilan sous le compte 194 « fonds dédiés sur subvention de fonctionnement ». Les sommes inscrites sous la rubrique « fonds dédiés » sont reprises au CPC au cours des exercices suivants, au rythme de réalisation des engagements, par le crédit du compte 78. « Report sur ressources non utilisées des exercices antérieurs ». Une information est, dans ce

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dernier cas, donnée dans l’ETIC.

3 - Subvention d’investissement a. Principe Les associations peuvent recevoir des subventions d'investissement destinées au financement d’un ou plusieurs biens dont le renouvellement incombe ou non à l’organisme. L’association doit analyser la convention de financement et prendre en considération les contraintes de fonctionnement de l’organisme. b. Comptabilisation Les subventions d'investissement affectées à un bien renouvelable par l’association sont maintenues au passif dans les fonds associatifs avec ou sans droit de reprise (compte 111 ou 112). Les subventions d'investissement affectées à un bien non renouvelable par l’association sont inscrites au compte 131 « subvention d'investissement affectée à des biens non renouvelables » et sont reprises au CPC au rythme de l’amortissement du bien (compte 757). c. Schéma d’écritures Exemple : Subvention

de

600

accordée

début

n

pour

l’acquisition

immédiate

d’une

immobilisation, amortissable en 5 ans, pour le prix de 750

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II. RESSOURCES COLLECTEES PAR DONS Les associations et fondations ayant la personnalité morale peuvent bénéficier de soutiens de la part de personnes désireuses de contribuer à la réalisation d’actions correspondant à l’objet social de l’association. Selon les cas, leur enregistrement comptable peut être différent.

1 - Dons manuels Dans la pratique, toutes les associations déclarées, quel que soit leur objet social, peuvent recevoir des fonds privés sous forme de dons manuels provenant des personnes physiques ou morales. Les dons manuels (espèces, chèques…) sont des ressources qui sont portées au crédit d’un compte de produits. Si ces dons ont un caractère répétitif (exemple : campagnes annuelles de collecte …), ils sont enregistrés dans une subdivision du compte 718 « autres produits d’exploitation ». Dans le cas contraire le compte 75 « produits exceptionnels » doit être utilisé conformément au code général de normalisation comptable.

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2 - Legs et donations a. Destinés à être cédés Pour les biens meubles ou immeubles provenant d’une succession, legs ou donation et destinés à être cédés par l’association, les étapes suivantes doivent être respectées : • Acceptation par l’organisme : Les legs et donations doivent être acceptés par l’organe statutairement compétent. A la date de l’acte, les legs et donations sont alors enregistrés dans l’ETIC parmi les engagements reçus pour leur valeur estimée nette des charges d’acquisition. • En cours d’opération : Au fur et à mesure des encaissements et décaissements liés à la cession de ces biens, le compte 4472 « legs et donations en cours de réalisation » est débité ou crédité des montants décaissés ou encaissés et le montant de l’engagement inscrit dans l’ETIC est modifié sur la base des versements constatés. Il est à noter qu’en cas de gestion temporaire du bien légué ou donné, les produits d’exploitation perçus sont inscrits au CPC ainsi que les charges de fonctionnement correspondantes. • Réalisation effective et définitive : A cette étape, le compte correspondant de produits (courant ou non courant) est crédité du montant exact et définitif de la vente, net des charges d’acquisition ayant grevé le bien pendant sa transmission, par le débit du compte 4472 « legs et donations en cours de réalisation » qui est ainsi soldé pour le bien concerné. b. Affectés à un produit particulier Les procédures décrites ci-dessus lors de la phase d’acceptation et en cours d’opération s’appliquent également en cas d’affectation à un projet particulier. 

Legs et donations inscrits en produits

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La partie non employée en fin d’exercice est inscrite dans le compte 197 « fonds dédiés sur legs et donations affectés », au crédit avec comme contre partie un compte de charges 6813 « engagements à réaliser sur legs et donations affectés ». Elle fait l’objet d’une information dans l’ETIC. 

Legs et donations correspondant à des biens durables

Ces biens, mis à disposition de l’association pour la réalisation de son activité, sont considérés comme des apports au fond associatif au compte 1115 « legs et donations avec contrepartie d’actifs immobilisés » ou 1035 (legs et donations avec contrepartie d’actifs immobilisés assortis d’une obligation ou d’une condition. Le compte 4472 « legs et donations en cours de réalisation » est débité pour solde lors de la constatation de ces apports.

3 - Ressources en nature a. Principes généraux Il convient de distinguer les dons manuels (donation de la main à la main, l’opération consistant en la remise gratuite des meubles corporels) des legs et dons par actes authentiques. Les ressources reçues en nature peuvent être soit utilisées par l’organisme pour les besoins de son activité, soit stockées, soit vendues. b. Comptabilisation Les dons en nature consommés ou redistribués en l’état par l’organisme pour les besoins de son activité sont traités en comptabilité conformément aux contributions volontaires en nature qu’on étudiera ci-après. Les ressources stockées qui représentent une valeur significative, et qu’il est possible d’inventorier et de valoriser sans entraîner des coûts importants font l’objet d’une information dans l’ETIC.

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4 - Contributions volontaires à titre gratuit a. Principes généraux Les contributions volontaires sont des actes par lesquels une personne physique ou morale fournit à une autre personne morale (association) un travail, des biens ou autres services à titre gratuit. Il s’agit d’un contrat unilatéral qui dépend de la seule volonté du bénévole. Elles correspondent au bénévolat, aux mises à disposition de personnes par des tierces ainsi que des biens meubles ou immeubles, auxquels il convient d’assimiler les dons en nature redistribués ou consommés en l’état par l’association. b. Information dans l’ETIC Dès lors que ces contributions présentent un caractère significatif, elles font l’objet d’une information appropriée dans l’ETIC portant sur leur nature et leur importance. A défaut renseignements

quantitatifs

suffisamment

fiables,

des

de

informations qualitatives sont

apportées, notamment sur les difficultés rencontrées pour évaluer les contributions concernées. c. Option possible pour la comptabilisation en compte de la classe 0 Les contributions volontaires en nature n’entraînent pas de flux financiers puisqu’elles sont gratuites et ne peuvent qu’être évaluées. Elles ne sont pas inscrites au CPC. Si l’association dispose d’une information quantifiable et valorisable sur les contributions volontaires significatives obtenues, ainsi que des méthodes d’enregistrement fiables, elle peut opter pour leur inscription en comptabilité dans la classe 0, c’est à dire : Au crédit des comptes 05. « Contribution volontaire en nature » par le débit des comptes 04. « Emploi des contributions volontaires en nature ». L’ETIC indique les méthodes de quantifications et de valorisations retenues.

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5 - Ressources affectées provenant de la générosité du Public a. Principes généraux Dans le cadre de leurs appels à la générosité du public, les dirigeants des associations sollicitent dans certaines circonstances leurs donateurs pour la réalisation de projets définis préalablement à l’appel par les instances statutairement compétentes. Les sommes reçues sont considérées comme des produits perçus et affectés aux projets définis préalablement. b. Comptabilisation La partie des ressources non utilisée en fin d’exercice est inscrite en charge comme suit :

c. Information dans l’ETIC Une information est donnée par projet ou catégorie de projets en fonction de son caractère significatif, précisant : Les sommes inscrites à l’ouverture et à la clôture de l’exercice en «fonds dédiés », Les fonds dédiés inscrits au bilan à la clôture de l’exercice précédent, provenant de la générosité publique, et utilisés au cours de l’exercice. Les dépenses restant à engager financées par des dons reçus au titre des projets particuliers et inscrites au cours de l’exercice en « engagements à réaliser sur dons affectés », Les fonds dédiés correspondant à des projets pour lesquels aucune dépense

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significative n’a été enregistrée au cours des deux derniers exercices.

6 - Apports avec ou sans droit de reprise Contrairement à la donation qui est un acte à titre gratuit et irrévocable, l’apport s’analyse comme une transmission par un apporteur privé au profit d’une association, d’un bien utile à son fonctionnement. L’apporteur peut le reprendre pour lui même ou pour ses ayants droit, soit à la fin du contrat d’apport (contrat à durée déterminée), soit à la dissolution de l’association. Il existe deux types d’apports : • L’apport consenti pour les objectifs généraux de l’association (apport de biens non affectés). • L’apport consenti pour un objectif particulier dont l’apporteur se réserve le droit de vérifier à tout moment la bonne affectation (apport de biens affectés). a. Apports sans droit de reprise  Définition L’apport sans droit de reprise implique la mise à disposition définitive d’un bien au profit de l’association.  Comptabilisation Pour être inscrit en fonds associatifs, l’apport doit correspondre à un bien durable utilisé pour les besoins propres de l’association (compte 1114). Dans le cas contraire, il est inscrit au CPC.  Amortissement des biens apportés Ces biens devenant la propriété de l’association, sont enregistrés à l’actif du bilan ; la contrepartie est comptabilisée dans le compte 1114 « Apports sans droit de reprise ». Les amortissements

sont comptabilisés

conformément

au code général de

normalisation comptable.

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b. Apport avec droit de remise 

Définition

L’apport avec droit de reprise implique la mise à disposition provisoire d’un bien au profit de l’association, bien repris par l’apporteur soit à la fin du contrat d’apport, soit à la dissolution de l’association. 

Comptabilisation

Cet apport est obligatoirement enregistré au compte « 1124 fonds associatifs avec droit de reprise ». En fonction des modalités de reprise, l’organisme doit enregistrer les charges et les provisions lui permettant de remplir ses obligations par rapport à l’apporteur. 

Amortissement des biens apportés avec droit de reprise

Les biens apportés, devenant la propriété de l’association pour une durée déterminée, sont enregistrés à l’actif du bilan. La contrepartie est comptabilisée dans le compte « 1124 fonds associatifs avec droit de reprise ». Les amortissements sont constatés conformément au code général de normalisation comptable. Si le bien ne doit pas être renouvelé par l’organisme, la contrepartie de l’apport inscrit dans le compte « 1124 fonds associatifs avec droit de reprise » doit être diminuée pour un montant égal à celui des amortissements par le crédit d’un compte « autres produits courants ». 

Schéma d’écritures

Les écritures comptables sont les suivantes :

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c. Prêt à usage ou commodat  Définition Certaines

associations

bénéficient

d’une

mise

à

disposition

gratuite

de

biens

immobiliers, à charges pour elles d’utiliser ces biens conformément aux conventions et d’en assurer l’entretien pendant la durée du prêt ou commodat.  Comptabilisation Afin d’informer les tiers sur leur origine, ces biens sont inscrits : • A l’actif : au compte 20 « immobilisations grevées de droit » • Au passif : au compte 132 « droit des propriétaires » L’amortissement de ces biens est constaté conformément au code général de normalisation comptable.

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CONCLUSION Ces 4 semaines passées au sein de CECL ont été pour moi l’une des expériences les plus enrichissantes de mon cursus universitaire. En effet grâce à ce stage j’ai pu appréhender les réalités du monde des cabinets d’audit et ainsi voir l’importance qu’à l’audit dans le système économique d’un pays. Outre cela j’ai

appris

et ce à travers

le

personnel

de CECL

que la réussite

professionnelle rime obligatoirement avec assiduité, amour du travail bien fait, disponibilité, rigueur, et travail d’équipe et que sans ces principes aucune entreprise ne résisterait au flot de concurrents qui s’accroît de plus en plus avec la mondialisation. Ainsi toutes ces expériences acquises m’amènent à me questionner sur l’avenir du secteur associatif et de l’audit des associations au Maroc. En effet les associations malgré les efforts fournis par le législateur pour mettre en place un cadre organisationnel bien structuré sont dans bien des cas sujettes à un désordre tant sur le plan organisationnel que comptable et financier. Rendant ainsi l’audit des associations assez délicat. La difficulté se trouvant surtout au niveau des risques liées au manque de formalisme des associations et à l’analyse des traitements comptables des subventions et des autres sources externes de financement. En effet les associations subsistent en majorité grâce aux subventions et à d’autres sources externes. Le traitement comptable de ces subventions étant auparavant ambiguë, il est dorénavant bien explicité dans le plan comptable des associations. Cependant il s’avère que très peu d’associations sont mises à jour quant au traitement de ces subventions comme prévues dans le plan comptable des associations. L’auditeur doit ainsi lors de sa mission, en plus des autres étapes à respecter être très attentif à la maîtrise de ces risques et au traitement comptable de ces subventions.

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Il n’en demeure pas moins que les législations récemment mises en vigueur commencent à rentrer progressivement dans les mœurs des dirigeants et bailleurs de fonds

des dites

associations. Surtout que les fonds octroyés ne font que s’accroître aiguisant ainsi l’intérêt de tous les acteurs économiques sur la transparence et la clarté des activités menées par ces dernières (les associations). Je demanderais ainsi aux acteurs économiques marocains de garder un œil sur l’évolution du secteur associatif vu l’ampleur qu’il commence à prendre tant par le nombre

d’associations,

et d’emplois créés que par sa participation à l’essor économique et social du Maroc.

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BIBLIOGRAPHIE

Plan comptable des associations

Dahir n° 1-58-376 du 3 joumada I 1378 (15 novembre 1958) réglementant le droit d'association. Séminaire du cycle d’expertise

G. SOUSI :

comptable sur l’audit des associations

Le fonctionnement des associations :

étude Jurisprudentielle L'HERMES

1980 Loi n°24-86 Instituant l’impôt sur les sociétés. Loi n°17-89 instituant l’Impôt Général sur le Revenu.

Associations : U n

Nouveau Statut, Publications Masnaoui Mazars.

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ANNEXES EXTRAIT DU PLAN COMPTABLE DES ASSOCIATIONS

MODELE NORMAL

1. Plan de comptes 11. Fonds associatifs et réserves 111. Fonds associatifs sans droit de reprise 1111. Valeur du patrimoine intégré 1112. Fonds statutaires (à ventiler en fonction des statuts) 1114. Apports sans droit de reprise . 1115. Legs et donations avec contrepartie d'actifs immobilisés 1116. Subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables 112. Fonds associatifs avec droit de reprise 1124. Apports avec droit de reprise 1125. Legs et donations avec contrepartie d'actifs immobilisés assortis d'une obligation ou d'une condition 1126. Subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables. 113. Ecarts de réévaluation 1131. Ecarts de réévaluation sur des biens sans droit de reprise 1132. Ecarts de réévaluation sur des biens avec droit de reprise 115. Réserves 1152. Réserves indisponibles 1153. Réserves statutaires ou contractuelles 1154. Réserves réglementées 1158. Autres réserves (dont réserves pour projet associatif) 116. Report à nouveau 117. Résultat sous contrôle de tiers financeurs

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13. Fonds propres assimilés 131. Subventions d'investissement affectées à des biens non renouvelables 132. Droits des propriétaires (Prêt à usage) 15. Provisions durables pour risques et charges 15. Provisions pour risques d'emploi 19. Fonds dédiés 194. Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement 195. Fonds dédiés sur dons affectés 197. Fonds dédiés sur legs et donations affectés 20. Immobilisations grevées de droits 44. Dettes du passif circulant 447. Usagers 4471. Confédération, fédération, union, association affiliées 4472. Legs et donations en cours de réalisation 65. Charges non courantes. 657. Subventions exceptionnelles versées 67. Impôts sur les résultats Ce compte enregistre l'impôt sur les résultats pour autant que l'association y soit assujettie en fonction de ses opérations. 68. Dotations aux amortissements, provisions et engagements 681. Engagements à réaliser sur ressources affectées 6811. Engagements à réaliser sur subventions attribuées 6812. Engagements à réaliser sur dons affectés 6813. Engagements à réaliser sur legs et donations affectés 71. Produits d'exploitation 715. Cotisations 78. Report des ressources non utilisées des exercices antérieurs (à ventiler par type de ressources)

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04. Emplois des contributions volontaires en nature (à ventiler par nature) 05. Contributions volontaires en nature (à ventiler par catégorie)

2. Fonctionnement des comptes Le poste 111 « fonds associatifs sans droit de reprise » est constitué de fonds qui ne peuvent pas être repris par les membres de l'association, et par des subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables. Le compte 1111 « valeur de patrimoine intégré » est utilisé pour l'établissement d'un bilan de départ lors du passage d'une comptabilité de trésorerie à une comptabilité d'engagement avec 14 intégration du patrimoine, et après avoir, le cas échéant, isolé le montant des subventions d'investissement. Le compte 1112 « fonds statutaire » enregistre notamment dans les associations reconnues d'utilité publique la contrepartie des valeurs placées conformément à l'article 12 du dahir n° 158- 376 du 15 novembre 1958 tel que modifié et complété par la loi 75-00 visant les valeurs mobilières de ces associations qui doivent être placées en titres immatriculés au nom de l'association, l'aliénation des valeurs ainsi immatriculées, leur conversion, leur emploi en autres valeurs ou en immeubles, ne pourra avoir lieu qu'après autorisation par arrêté du Premier ministre. Les produits financiers de ces titres sont comptabilisés au crédit du compte 73 conformément au CGNC. Le poste 112 « fonds associatifs avec droit de reprise» est constitué d'apports des membres qui peuvent être repris dans les conditions prévues par la convention d'apport, et les subventions d'investissement affectées à des biens renouvelables.

Le poste 117 « résultats sous contrôle de tiers financeurs » est constitué des résultats réalisés sur des projets qui sont pris en considération par les organismes de financement pour déterminer le montant des ressources à attribuer pour les exercices suivants. Ce poste est utilisé, le cas échéant, lors de l'affectation du résultat (Excèdent ou Insuffisance) par les instances

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statutairement compétentes. n fait l'objet d'une ventilation par exercice. ETATS DE SYNTHESE - Bilan Actif Normal Association - Bilan Passif Normal Association - CPC 1 Normal Association - CPC 2 Normal Association - CPC Global Normal Association - ETIC Association : Ventilation des charges par projet MODELE SIMPLIFIE Le modèle simplifié, «emboîtable» dans le modèle normal, est considéré comme suffisant aux besoins d'information concernant les petites associations. Les critères à retenir pour les associations pouvant recourir au modèle simplifié, sont à fixer par les pouvoirs publics. Par rapport aux prescriptions du CGNC, les simplifications portent sur les méthodes d'évaluation, l'organisation de la comptabilité, le plan de comptes et les états de synthèse.

Plan de comptes L'association est autorisée à n'utiliser que les comptes prévus par le modèle simplifié du CGNC et nécessaires pour l'établissement des états de synthèse selon la nomenclature des comptes jointe en annexe. Etats de synthèse

Les états de synthèse du modèle simplifié comprennent : - Le Bilan ; - Le compte de Produits et Charges. CLASSE 1 : Comptes de financement permanent

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11. Fonds associatifs et réserves 111. Fonds associatifs sans droit de reprise 112. Fonds associatifs avec droit de reprise 115. Réserves 116. Report à nouveau 117. Résultats sous contrôle de tiers financeurs 119. Excédent - Insuffisance de l'exercice 13. Fonds propres assimilés 130. Fonds propres assimilés 14. Dettes de financement 140. Dettes de financement 15. Provisions durables pour risques et charges 150. Provisions durables pour risques et charges 19. Fonds dédiés 194. Fonds dédiés sur subventions de fonctionnement 195. Fonds dédiés sur dons affectés 197. Fonds dédiés sur legs et dotations affectés CLASSE 2 : Comptes d'actif immobilisé 20. Immobilisations grevées de droit 21. Immobilisations en non-valeurs 210. Immobilisation en non-valeur 22. Immobilisations incorporelles 223. Fonds commercial 227. Immobilisations incorporelles diverses 23. Immobilisations corporelles 231. Terrains 232. Constructions 233. Installations techniques, matériel et outillage 234. Matériel de transport 237. Immobilisations corporelles diverses 24. Immobilisations financières

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240. Immobilisations financières 28. Amortissements des immobilisations 281. Amortissements en non-valeur 282. Amortissements des immobilisations incorporelles 283. Amortissements des immobilisations corporelles 29. Provisions pour dépréciation des immobilisations 292. Provisions pour dépréciation des immobilisations incorporelles 293. Provisions pour dépréciation des immobilisations corporelles 294. Provisions pour dépréciation des immobilisations financières CLASSE 3 : Comptes d'actif circulant (hors trésorerie) 31. Stocks 311. Marchandises 317. Stocks divers 34. Créances de l'actif circulant 342. Clients et comptes rattachés 346. Comptes sociétaires Débiteurs 347. Débiteurs divers 349. Comptes de régularisation-Actif 35. Titres et valeurs de placement 350. Titres et valeurs de placement 39. Provisions pour dépréciation des comptes de l'actif circulant 391. Provisions pour dépréciation des stocks 394. Provisions pour dépréciation des créances de l'actif circulant 395. Provisions pour dépréciation des titres et valeurs de placement CLASSE 4 : Comptes de passif circulant (hors trésorerie) 44. Dettes du passif circulant 45. Autres provisions pour risques et charges 44. Dettes du passif circulant 441. Fournisseurs et comptes rattachés 446. Comptes sociétaires Créditeurs 447. Usagers 449. Comptes de régularisation-passif

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45. Autres provisions pour risques et charges 450. Autres provisions pour risques et charges CLASSE 5 Comptes de trésorerie 51. Trésorerie – Actif 511. Chèques et valeurs à encaisser 514. Banques, trésorerie générale et chèques postaux-débiteurs 516. Caisses, Régies d'avances et accréditifs 55. Trésorerie - Passif 552/553. Crédits de trésorerie 554. Banques (soldes créditeurs) 59. Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie 590. Provisions pour dépréciation des comptes de trésorerie CLASSE 6 : Comptes de charges 61. Charges d'exploitation 611. Achats revendus de marchandises 612. Achats consommés de matières et fournitures 613/614. Autres charges externes 616. Impôts et taxes 617. Charges de personnel 618. Autres charges d'exploitation 619. Dotations d'exploitation 63. Charges financières 630. Charges financières 65. Charges non courantes 650. Charges non courantes 657. Subventions exceptionnelles versées 67. Impôts sur les résultats 670. Impôts sur les résultats

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CLASSE 7 : Comptes de produits 71. Produits d'exploitation 711. Ventes de marchandises 712. Ventes de biens et services produits 713. Variation des stocks de produits 714. Immobilisations produites par l'entreprise pour elle -même 715. Cotisations 718. Autres produits d'exploitation 719. Reprises d'exploitation; transferts de charges 73. Produits financiers 730. Produits financiers 75. Produits non courants 750. Produits non courants CLASSE 8 81. Comptes d'excédent – insuffisance 810. excédent 811. insuffisance ETATS DE SYNTHESE - Bilan Actif Simplifié Association - Bilan Passif Simplifié Associatio

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