Projet de Fin D'étude de Hamdi Ouzzin [PDF]

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Zitiervorschau

E S E F

PROJET DE FIN D’ETUDES ET RAPPORT DE STAGE D’IMMERSION ET D’INITIATION A LA RECHECHE ACTION EN EDUCATION

LES FACTEURS DE L’INATTENTION DES APPRENANTS DU SECONDAIRE LORS DE L’ACTIVITE DE LECTURE

Encadré par : M.Karra Anouar Présenté par : Hamdi Ouzzin

Soutenu le 20 JUIN 2022 devant le jury Pr.Karra Anouar Pr.Aberchoum Amina Pr.Souidi Rachid

Encadrant Co-encadrant Examinateur

Année universitaire 2021-2022 Université Ibn-Tofail, Ecole Supérieure de l’Education et de la Formation – Kénitra https://esef.uit.ac.ma/

2

Résumé : L’enseignement de la lecture au secondaire est ouvert à maints problèmes qui pourraient rencontrer à la fois l’enseignant et l’apprenant, en outre l’inattention reste généralement l’une des contraintes majeures des processus de compréhension, de perception, de mémorisation et d’apprentissage, en effet elle constitue un obstacle à l’encontre des activités d’enseignement apprentissage, de surcroît ce problème est assurément dû à des facteurs qui affectent les ressources attentionnelles de l’apprenant, par ailleurs des approches et des méthodes d’enseignement pourraient réduire l’effet de certains facteurs de l’inattention.

Mots-clés : Attention, apprentissage, lecture, TDA/H, ennui, sommeil, différenciation. Abstract : Reading education in secondary school is open to many problems that could affect both the teacher and the learner, in addition inattention is usually one of the major constraints in the processes of understanding, perception, memorization and learning, in fact it constitutes an obstacle to teaching activities, moreover this problem is undoubtedly due to factors that affect the attentional resources of the learner, moreover teaching approaches and methods could reduce the effect of certain factors of inattention.

Keywords : Inattention, teaching, reading, learner, approaches, factors, attention.

3

Avant-propos La meilleure façon d’inaugurer ce travail est à travers une citation de Jean Jacques Rousseau : « Commencer donc par mieux étudier vos élèves; car très assurément vous ne les connaissez point »1, ainsi nous nous attacherons au cours de ce projet de fin d’étude à l’apprenant qui ne cesse d’être le centre de toute action d’enseignement-apprentissage, nous devrions en tant que futur enseignant orienter tout notre focus vers lui en s’intéressant à ses besoins, à ses intérêts et à ses émotions, de ce fait nous serons appelés à mobiliser toutes les méthodes permettant de l’impliquer lors de la construction de la leçon voire de rendre compte à tout élément qui pourrait l’interrompre, à travers ce travail de recherche nous envisagerons mettre l’accent sur l’un des problèmes rencontrés par les enseignants, de plus nous proposerons un projet qui pourrait réduire ses effets, nous espérons avoir l’occasion de le mettre en place dans le terrain.

1

Rousseau, J. J. (1762). Emile ou De l'éducation. Paris: Flammarion. pp :46-47.

4

Table des matières Liste des figures ________________________________________________________________ 8 Liste des annexes _______________________________________________________________ 8 Liste des abréviations ____________________________________________________________ 8

Remerciements _____________________________________________________________ 9 Introduction générale _______________________________________________________ 10 CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL ___________________________________________ 13 Chapitre Premier : Importance de l’attention dans le milieu éducatif _________________ 13 Introduction __________________________________________________________________ 13 I.

L’attention________________________________________________________________ 13 1. 2. 3.

II.

Définition de l’attention ____________________________________________________________ 13 Types de l’attention ________________________________________________________________ 13 Fonctionnement de l’attention _______________________________________________________ 14

Rôle attention dans le domaine scolaire ________________________________________ 15 4. 5. 6. 7. 8. 9.

III. 10. 11. 12.

Définition de l’apprentissage ________________________________________________________ 15 Importance de l’attention dans le processus d’apprentissage ______________________________ 15 Rôle de la motivation dans le fonctionnement du processus d’attention _____________________ 16 Rôle de l’attention dans le mécanisme de la perception ___________________________________ 17 Rôle de l’attention dans le mécanisme de la mémorisation ________________________________ 18 Variabilité de l’attention en fonction des paramètres de l’activité pédagogique ________________ 19

Intervention de l’attention dans le processus de la lecture _______________________ 21 Définition de la lecture ___________________________________________________________ 21 Impact de l’attention sur le processus de la compréhension de l’écrit _____________________ 22 Rapport entre l’attention et la lecture _______________________________________________ 23

Conclusion partielle ____________________________________________________________ 24

Deuxième chapitre : Facteurs de l’inattention des apprenants ______________________ 24 Introduction __________________________________________________________________ 24 IV. 13. 14. 15. 16.

Facteurs circonstanciels qui contribuent à l’inattention de l’élève _________________ 25 Impact de La fatigue _____________________________________________________________ 25 Impact des distractions externes ___________________________________________________ 26 Impact de l’échec de l’implication des élèves sur les ressources attentionnelles _____________ 27 Impact de l’ennui ________________________________________________________________ 27

V. Impact des troubles d’apprentissages et du trouble déficitaire de l’attention/hyperactivitéimpulsivité____________________________________________________________________ 29 17. 18. 19.

Définition du TDA/H _____________________________________________________________ 29 Sous-types du TDA/H ____________________________________________________________ 30 Impact des troubles d’apprentissage sur l’attention ____________________________________ 31

Conclusion partielle ____________________________________________________________ 31

Troisième chapitre : approches et pédagogies permettant le maintien de l’attention de l’apprenant _______________________________________________________________ 32 Introduction __________________________________________________________________ 32 5

VI.

Approches ______________________________________________________________ 32

20. 21.

VII.

Approche actionnelle ____________________________________________________________ 32 Approche interactive _____________________________________________________________ 33

Lecture à l’ère numérique _________________________________________________ 36

22. 23.

VIII.

Lecture à l’écran ________________________________________________________________ 37 Lecture auditive _________________________________________________________________ 37

Pédagogie différenciée ____________________________________________________ 37

24. 25. 26. 27. 28.

Définition de la pédagogie différenciée ______________________________________________ 37 Origine de la théorisation de cette pédagogie _________________________________________ 38 Types de différence entre les apprenants ____________________________________________ 38 Objectifs de la pédagogie différenciée _______________________________________________ 38 Potentiel de la pédagogie différenciée dans le maintien l’attention _______________________ 39

Conclusion partielle : ___________________________________________________________ 40

PARCOURS MÉTHODOLOGIQUE ET EXPÉRIMENTAL _______________________________ 41 Chapitre Premier : validation des données théoriques par une étude quantitative ______ 41 Introduction __________________________________________________________________ 41 I.

Posture du chercheur _______________________________________________________ 41 1. 2. 3. 4.

I.

Définition de la posture du chercheur _________________________________________________ 41 Triangulation : combinaison entre la méthode qualitative et quantitative ____________________ 42 Définition de l’enquête par questionnaire ______________________________________________ 42 Population ciblée __________________________________________________________________ 43

Déroulement de l’enquête par questionnaire avec les apprenants ___________________ 43 5. 6. 7.

II.

Modèle du questionnaire destiné aux apprenants _______________________________________ 43 Résultat du questionnaire dédié aux apprenants_________________________________________ 44 Analyse du résultat ________________________________________________________________ 48

Déroulement de l’enquête par questionnaire avec les enseignants __________________ 49 8. Modèle du questionnaire destiné aux enseignants _______________________________________ 50 9. Résultat du questionnaire destiné aux enseignants _______________________________________ 50 10. Analyse du résultat ______________________________________________________________ 55

Conclusion partielle ____________________________________________________________ 57

Deuxième chapitre : Proposition didactique de remédiation ________________________ 58 I.

Elaboration d’un scénario pédagogique ________________________________________ 58 Synopsis______________________________________________________________________________ 58 Introduction __________________________________________________________________________ 58 1. Modalités d’application _____________________________________________________________ 59 2. Méthodes et pédagogies ____________________________________________________________ 59

II.

Déroulement de la séance ___________________________________________________ 59 3. 4. 5.

III.

Structure ________________________________________________________________________ 59 Itinéraire_________________________________________________________________________ 60 Evaluation des apprentissages _______________________________________________________ 61

Résultats estimés ________________________________________________________ 62

Conclusion générale ________________________________________________________ 63 Bibliographie ______________________________________________________________ 65 6

Webographie _____________________________________________________________ 66 Glossaire _________________________________________________________________ 68 Annexes __________________________________________________________________ 70

7

Liste des figures Figure 1 Schéma montre le rapport entre le filtre attentionnel et la mémorisation ...................... 18 Figure 2 Variations de l'attention au cours de la journée d'après Testu (1995) ............................ 20 Figure 3 Représentation de l'interaction lecteur et texte ................................................................. 34

Liste des annexes Annexe 1 fiche pédagogique ............................................................................................................... 71 Annexe 2 exemple du questionnaire destiné aux apprenant............................................................ 73 Annexe 3 exemple du questionnaire destiné aux enseignants.......................................................... 75

Liste des abréviations FLE : Français langue étrangère TDA/H : Trouble déficitaire d’attention et d’hyperactivité CECR : Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues

8

Remerciements Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage, qui ont pris part à mon projet de fin d’étude depuis sa conception jusqu’à son impression, mais aussi pour les soutiens apportés au cours de la formation. J’adresse mes remerciements les plus vifs ainsi : À mon encadrant M. Karra Anouar pour le suivi engagé depuis le début de ma recherche, pour les nombreux conseils et pour les aides apportés lors de la rédaction de ce projet. À mes encadrantes durant le stage d’immersion Madame Laiti Leila et Madame et Ghazlale Meryem qui m'ont accueilli dans leurs classes, et m’ont beaucoup aidé en m’orientant, en fournissant tous les documents et en répondant à toutes mes questions. À tous mes enseignants à l’Ecole Supérieur de l’Education et de Formation qui m’ont amené à ce stade aujourd’hui, surtout mesdames Aberchoum Amina, et El Hadki Meryem, messieurs Souidi Rachid, et Abdenacceur Boukni pour leur soutien quotidien et leurs encouragements. Au corps administratif de l’ESEF, sous la présidence de Moulay Mustapha Hafid pour leur disponibilité, leur bienveillance et leurs efforts afin de garantir une vie étudiante de haut calibre. Tous mes sentiments de reconnaissance à mes parents, à mes frères et ma sœur, à mes oncles, à mes tantes et à toute ma grande famille d’avoir foi en moi et à mes choix, de me soutenir le long de mon parcours scolaire et universitaire.

9

Introduction générale Le domaine de l’éducation évolue au fil du temps en s’adaptant aux besoins du monde qui est en perpétuel changement, le Maroc a lancé une révolution énorme dans ce domaine afin d’assurer une réforme qui contribue à un système éducatif accessible et de qualité, dans cette optique la situation de l’apprenant est changée dans toutes les disciplines scolaires grâce à l’adoption de nouvelles approches et méthodes qui ont pour but de développer les compétences de l’élève sur le plan personnel, social et culturel. De ce fait, l’apprenant en classe du Français langue étrangère est censé d’être un acteur, constructeur de son apprentissage en se servant de tous ses prérequis qui se manifestent sousforme : des savoirs antérieurs, des connaissances disciplinaires et des compétences de base, voire l’enseignant n’est plus celui qui détient le savoir, et celui qui le diffuse, dorénavant, on pourrait bénéficier de tous les ressources scientifiques et éducatives facilement par le truchement d’internet. Désormais, l’enseignant incarne le rôle de médiateur, c’est celui qui favorise, qui facilite et qui oriente l’apprenant au cours de son apprentissage et son développement, en suscitant sa motivation et en attirant son attention vers ce qui lui permet de progresser dans sa vie active. D’ailleurs, durant le processus d’apprentissage, l’élève interpelle l’ensemble des dispositions mentales et des fonctions cognitives afin de s’approprier des savoirs et des savoirfaire requis pour le développement de ses compétences, ainsi pour atteindre tel but, l’apprenant devrait doter d’un processus cognitif indéniable assurant qu’il soit conscient lors de n’importe quelle activité cognitive. En effet, c’est l’attention, qui était souvent un sujet qui préoccupe les chercheurs dans le domaine de l’enseignement, de plus elle se considère comme un prérequis indispensable dans l’exécution des tâches scolaires émanant de l’action pédagogique car les apprenants doivent mobiliser l’attention visuelle et auditive lors des activités scolaires qui participent à l’acte de percevoir, de mémoriser et d’apprendre. L’activité de lecture est considérée comme une phase incontournable dans l’enseignement de la langue, en outre elle est la première activité d’une séquence didactique qui doit subir actuellement à une logique de décloisonnement et de complémentarité en rapport avec les quatre activités.

10

L’acte de lire met en œuvre maints mécanismes mentaux et cérébraux orientés vers le traitement du texte par le truchement de l’attention, alors il faudrait souligner l’impact des ressources attentionnelles dans la lecture et l’activité d’étude de texte parce qu’elle conditionne l’efficience cognitive dans tous les processus d’enseignement-apprentissage. A la lumière de cette mise en situation afin de délimiter sur les champs d’intervention de l’attention dans le milieu scolaire, il serait judicieux de se rendre compte de l’impact du déficit d’attention chez les apprenants, en mettant l’accent sur les facteurs qui entravent le maintien de l’attention de l’apprenant durant l’activité de lecture. D’ailleurs, ces facteurs pourraient être pathologiques à savoirs les troubles d’apprentissage et le trouble déficitaire de l’attention, ainsi ils pourraient être moins affectant l’échec scolaire s’ils sont bien traités par les enseignants en instrumentalisant les pédagogies et les méthodes qui ont pour but d’interagir les apprenants et de les impliquer le long de la séance. En s’intéressant à la question de l’enseignement-apprentissage de la langue, l’enseignant est appelé à être conscient de tous les éléments appartenant au domaine de la didactique, la pédagogie, et de la psychologie cognitive qui modulent le processus d’apprentissage. Le choix de tel sujet n’était pas fait par coïncidence, mais il était accompagné d’une réflexion et d’un questionnement sur la source de l’inattention des apprenants surtout lors de l’activité de lecture, en fait après des séances d’observations du déroulement du cours au sein d’un établissement, il paraît que les élèves ne puissent pas maintenir leur attention le long des séances, en dépit des tentatives des enseignants de la capter, mais ils n'arrivent que pendant une durée très restreinte. En outre, certains apprenants n’arrivent pas à prêter attention pendant toute la séance, puis nous avons remarqué qu’ils sont impulsifs et hyperactifs. De surcroît, en tant que futur enseignant il nous semble utile de repérer des pistes de recherche à propos de ce phénomène, pour cela notre travail de recherche est détourné vers la quête des facteurs qui impliquent l’inattention des élèves en classe de FLE surtout chez ceux du secondaire, de plus de suggérer des méthodes pratiques permettant de réduire l’effet de ses facteurs en captant l’attention des élèves le plus long possible. Afin de mener une étude théorique à vérifier par l’expérimentation, nous devrions nous demander : Quels sont les facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants lors de l’activité de lecture ? 11

Dans quelle mesure, l’inattention constitue-t-elle une contrainte majeure au déroulement de l’activité de lecture ? Quelles sont les méthodes qui pourraient contribuer au maintien de l’attention des apprenants ? A travers la problématique qui orientera notre travail, nous pourrons formuler les hypothèses suivantes : ❖ Le processus d’apprentissage pourrait fonctionner en dépit de l’inattention de l’apprenant. ❖ L’activité de lecture nécessiterait les ressources attentionnelles lors du traitement du texte. ❖ L’inattention résulterait de maints facteurs qui entravent le maintien de l’attention de l’apprenant. Notre projet est divisé en deux macro-parties, dans un premier temps, nous inaugurons ce travail par une partie théorique où nous effectuerons un voyage au travers de notre thématique, ainsi nous aborderons en premier lieu l’attention en montrant notamment sa place dans le milieu éducatif, spécialement son importance dans l’activité de lecture, en deuxième lieu, nous essayerons de délimiter les facteurs magistraux de l’inattention, en troisième, nous nous attacherons aux approches pédagogiques permettant l’enseignement efficace de la lecture en dépassant certains facteurs de l’inattention, et dans un second temps, en terme d’une expérimentation à travers des outils méthodologiques, nous vérifierons les conceptions des auteurs à travers une étude quantitative en exploitant l’enquête par questionnaire, de plus nous proposerons un scénario pédagogique permettant le maintien de l’attention lors du même activité.

12

CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL Chapitre Premier : Importance de l’attention dans le milieu éducatif Introduction Ce chapitre est divisé en deux parties, dans une première proportion, nous aborderons le concept de l’attention en avançant une définition claire et précise, en délimitant ses types, et en clarifiant le mode de fonctionnement du processus de l’attention, puis nous nous attacherons notamment à repérer le rôle de l’attention dans un contexte scolaire tout en nous approchant des aspects fonctionnels de ce concept, enfin, nous nous intéresserons spécialement au rôle de l’attention lors de l’activité de lecture.

I.

L’attention

1. Définition de l’attention Les définitions de l’attention sont diverses, mais toutes ces dernières s’accordent sur le fait qu’elle est un mécanisme psychique et cérébral, comme l’indique William James dans sa définition, d’une manière implicite « L'attention est la prise de possession par l'esprit, sous une forme claire et vive, d'un objet ou d'une suite de pensées parmi plusieurs qui semblent possibles [...] Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »2, en outre ce mécanisme fonctionne volontairement, de plus elle est un processus cognitif permettant à l’individu de concentrer son esprit sur un objet précis, voire elle incarne le rôle d’un filtre en mobilisant la capacité de percevoir et de choisir les objets et les informations afin de lancer leur traitement après avoir tamisé et avoir éliminé ceux qui sont impertinentes.

2. Types de l’attention a)

L’attention soutenue : c’est la concentration totale et la vigilance, c’est

l’attention maintenue de façon durable pour pouvoir réaliser une tâche ou mener une activité.

2

James,William.(1842-1910), psychologue et philosophe américain. Récupéré en ligne sur https://www.lfval.net/fr/instances/cafeparents_contenus/pdf/Attention_et_concentration_introduction(p our_aller_plus_loin).pdf p.1.

13

b)

L’attention sélective : l’attention se focalise sur une source

d’informations restreinte en négligeant toute autre distraction : « Elle implique le retrait de certains objets afin de traiter plus efficacement les autres. »3 Il existe deux types d’attention sélective : ➢

L’attention sélective endogène : le sujet choisit les

informations individuellement, elle représente un caractère volontaire (par exemple l’élève choisit d’être attentif au discours de l’enseignant en négligeant les distractions suscitées par ses camarades). ➢

L’attention sélective exogène : un signal extérieur qui

attire l’attention de l’individu et qui bat en brèche son système attentionnel, elle est involontaire. c)

L’attention divisée : elle consiste à mener deux ou plusieurs micro-

tâches en même temps de ce fait l’attention du sujet se partage entre deux stimulus à condition qu’ils ne visent pas la même entrée sensorielle, et qu’une parmi ces deux soit automatisée par exemple manger en marchant.

3. Fonctionnement de l’attention L’attention d’un être humain ne s’illustre pas comme un courant électrique inépuisable, mais elle change relativement de niveau, parfois on la trouve en haut niveau parfois son degré baisse, ainsi « on considère en général qu’après 20 min environ, l’attention d’un auditoire baisse de façon dangereuse et l’esprit commence à vagabonder »4 De ce fait, l’attention ne peut pas être captée éternellement, les ressources attentionnelles sont limitées, de plus ils s’épuisent en quelques minutes après le premier stimulus. « L’attention est comme un projecteur qui n’éclaire qu’une cible à la fois »5. Cette citation rend compte d’un principe primordial dans le fonctionnement de l’attention : le système attentionnel s’intéresse à une seule tâche, celle qui est « éclairée » et vers laquelle la personne a dirigé toutes ses capacités attentionnelles.

3

Ibid. Harouchi Abderrahim, Apprendre à Apprendre, 2020, p.59-60 5 Bonnet, Melissa. (2020). Quand le cerveau apprend. Paris: ESF Sciences humaines. 4

14

L’attention ne pourrait pas être captée par deux tâches à la fois, « C’est une illusion de l’attention partagée »6, mais il se peut qu’une parmi ces dernières soit « automatisée » ceci signifie que les capacités attentionnelles ne s’intéressent qu’à quelques phases clés dans cette tâche, par conséquent l’individu ne l’accorde pas beaucoup d’importance parce qu’il s’est habitué à l’accomplir, en effet il s’intéresse à l’autre tâche non automatisée voire il focalise toutes ses capacités attentionnelles dans son accomplissement.

II.

Rôle attention dans le domaine scolaire

4. Définition de l’apprentissage Vygotski7 postule que l’apprentissage « est une activité de type intellectuel qui permet l’application de principes structuraux, acquis au cours de la résolution d’une certaine tâche à la solution de toute une série d’autres tâches. »8, cet auteur conçoit que l’apprentissage est une mise en œuvre des connaissances et des savoirs acquis lors d’une activité dans la résolution d’une autre activité ou tâche scolaire par les processus cognitifs parce que l’apprentissage est considéré comme une activité intellectuelle. Une définition plus claire de l’apprentissage : « Apprendre est un processus par lequel une personne acquiert des connaissances, maîtrise des habiletés ou développe des attitudes. »9, elle montre qu’il permet à l’apprenant de s’approprier des savoirs et des connaissances qui lui permettent de développer ses compétences.

5. Importance de l’attention dans le processus d’apprentissage Le rôle de l’attention dans tout enseignement-apprentissage est crucial car la personne inattentive n’est pas capable de traiter les informations reçues parce qu’elle manque d’un « prérequis » indispensable à tout processus cognitif, ainsi « L’attention est une fonction cognitive complexe qui contribue à régler, à moduler le fonctionnement des autres processus psychologiques : la perception, la mémoire, le langage »10, en outre la réalisation des tâches scolaires s’articule a priori sur les fonctionnalités de l’attention voire sur les fonctions

6

Ibid.

7

(1896-1934), un pédagogue psychologue russe, connu pour ses recherches en psychologie du développement et sa théorie socioconstructiviste. 8

Brossard, M. (2004). Chapitre 4. Apprentissage et développement I. Récupéré sur OpenEdition books: https://books.openedition.org/septentrion/14167?lang=fr#tocfrom1n6

Bruno ROBBES. (2019). Qu’est-ce qu’apprendre ? Récupéré en ligne sur https://www.meirieu.com/ECHANGES/ROBBES_APPRENDRE.pdf . 10 Gantois, M. (2013, 09 18). DUMAS. Récupéré sur https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00863568 . 9

15

cognitives comme la mémorisation, la compréhension et le langage qui sont à fortiori dépendantes de la faculté de l’attention. Danielle Lap conçoit que l’attention, la concentration et la motivation sont des fonctions cognitives incontournables dans tout processus d’apprentissage en élaborant une chaine des apprentissages11 qui montre l’importance de ces fonctions.

Motivation

Attention

Concentration

Organisation

Apprentissage

La chaîne de Daniel Lapp illustre chacun de ses éléments comme un intermédiaire et un tremplin pour atteindre l’apprentissage, en dépit de la différence des degrés d’influence de ces maillons, ils sont tous indispensables pour l’existence de cette chaîne. D’abord la personne doit être motivée afin de solliciter son attention, ensuite une fois l’attention sera captée elle se concentre, puis la concentration engendre l’apparition d’une conception de l’objet étudié, enfin, ceci appelle la composante organisatrice pour arriver à une construction du savoir autrement dit l’apprentissage, d’ailleurs l’élève se focalise mieux sur l’activité dont l’intérêt est clairement compréhensible, donc il sera plus attentif.

6. Rôle de la motivation dans le fonctionnement du processus d’attention La motivation précède l’attention dans la chaîne des apprentissages de Daniel Lapp, en effet la motivation influence sur les capacités attentionnelles. D’ailleurs, il existe deux types de motivation, d’après la théorie d’autodétermination12 de Deci et Ryan (2002) : • La motivation intrinsèque : c’est une motivation auto stimulée, en fait c’est l’individu qui voudrait s’engager volontairement dans tel ou tel acte, parce qu’il est conforme à ses intérêts et il suscite du plaisir chez lui.

11

Lapp, Daniel., Améliorez votre mémoire à tout âge, Paris, Dunod, 2016, (p.289). Deci, E. L. et Ryan, R. M. (2000). Self-Determination Theory and the Facilitation of Intrinsic Motivation, Social Development, and Well-Being. American Psychologist, 55(1), 68-78. Recupéré en ligne sur https://selfdeterminationtheory.org/SDT/documents/2000_RyanDeci_SDT.pdf 12

16

• La motivation extrinsèque : c’est la motivation que la personne reçoit extérieurement d’une autre qui voudrait la pousser à accomplir une tâche, elle est liée généralement à une récompense ou à une punition. D’après Alain Caron (2002), les élèves recevant une motivation extrinsèque (stimulée) auraient une attention moins importante que ceux qui se motivent intrinsèquement, en effet ces derniers seraient plus résistants aux distractions. « La motivation est définie comme le processus qui initie, sélectionne et maintient le comportement orienté vers un but. »13, dans cette citation il faut souligner l’action du « maintien du comportement » qui explique le maintien de l’attention pendant la production de ce comportement, d’ailleurs il est nécessaire de suggérer la dimension du double renforcement qui s’agit d’une part du renforcement de la motivation par la récompense ou le plaisir attendu « Lorsque ce circuit est activé par l'anticipation d'une satisfaction »14, d’autre part, le renforcement du système attentionnel qui sera activé.

7. Rôle de l’attention dans le mécanisme de la perception L’attention intervient dans le fonctionnement de la perception qui est une fonction cognitive importante dans toutes les activités d’apprentissage à savoir la lecture, les activités orales et écrites, ainsi , « L’attention est une disposition mentale essentielle pour y percevoir les choses ; on peut la comparer à un faisceau de lumière qui éclaire ce qu’il y a à avoir, à écouter… et donc à percevoir »15, en outre la perception met en œuvre deux types d’attention, premièrement, elle intègre dans son fonctionnement l’attention sélective : « l’attention anticipe aussi les déplacements oculaires en s’orientant vers les objets jugés important »16, Cette citation montre le rôle crucial de l’attention dans le processus de perception en incitant le sujet à fixer son regard sur l’objet pertinent, deuxièmement, l’attention soutenue est mise en jeu pour mieux percevoir l’objet en négligeant toute autre distraction.

13

Mazeau, M., & Pouhet, A. (2014). Neuropsychologie et troubles des apprentissages chez l'enfant. Issy-lesMoulineaux cedex: Elsevier Masson.p.225.

14

Ibid.

15

Harouchi, Abderrahim. (2001). La pédagogie des compétences. Casablanca: Métamorphoses Casablanca.

16

Gantois, Maud. (2013, 09, 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention soutenue d'un élève du primaire en France.p.7. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas00863568

17

8. Rôle de l’attention dans le mécanisme de la mémorisation L’attention intervient dans le fonctionnement de la mémorisation sous différentes manières à savoir le modèle du filtre attentionnel de Broadbent (1958), et le modèle de Baddeley (1986).17 a)

L’importance du filtre attentionnel dans la mémorisation

Information

Filtre attentionnel

Information pertinente

Mémorisation

Information non pertinente

Figure 1 Schéma montre le rapport entre le filtre attentionnel et la mémorisation Broadbent a élaboré pour la 1ére fois en 1958 un modèle du filtre attentionnel qui allie l’attention et la mémorisation. En fait l’acte de mémoriser n’aura pas lieu sans être soutenu par l’attention, celle-ci joue un rôle très important dans les transitions entre la mémoire sensorielle et la mémoire à court terme. L’idée du filtre signifie que les systèmes attentionnels ont pour fonction de trier, de tamiser et de lancer le feu vert aux informations pertinentes et d’interrompre les informations non-pertinentes pour que le passage de la mémoire sensorielle à la mémoire à court terme ne soit privilégié qu’à une série d’information importantes dans un contexte donné parce que en 1964 Treisman postule que le filtre attentionnel diminue seulement l’importance des informations non-pertinente dans un contexte mais il ne les bloque pas au niveau de la mémoire sensorielle. b)

Le modèle de Baddeley : l’attention et la mémoire du travail

Le modèle de la mémoire de travail de Baddeley propose une autre forme du rapport entre attention et mémoire, où l’attention est dotée d’un rôle central dans le fonctionnement de la mémoire du travail, ainsi il est nécessaire de savoir que la mémoire de travail participe dans

17

Ibid.p.8.

18

le traitement de l’information, de ce fait elle est comparée à la mémoire vive de l’ordinateur qui stocke les informations instantanément, voire cette fonction est mise en jeu dans diverses tâches scolaires qui nécessitent un raisonnement comme l’études de textes, la compréhension du langage et du vocabulaire…. La mémoire de travail est une fonction cognitive qui permet de préserver les produits du processus de la perception (informations perçues par les sens), afin de pouvoir les traiter en mobilisant les procédures favorables à cette action, elle a pour fonction : ❖

de trier des informations et la sélection de celles qui nécessite un

traitement, ainsi elle active les prérequis nécessaires ; ❖

de mobiliser des opérations liées à la réalisation des diverses

activités.

9. Variabilité de l’attention en fonction des paramètres de l’activité pédagogique 9.1. La variation en fonction des périodes de la journée Arthur Irving Gates18 (1916) était parmi ceux qui ont découvert que l’attention variait en fonction des périodes de la journée. Elle augmente pendant la période matinale pour atteindre son apogée entre 10h30 et 11h, ensuite elle connaît un déclin à partir de 13h-14h, enfin elle rehausse à la fin de l’aprèsmidi, en partant de ce qui précède où nous avons affirmé le rôle Sin Qua Non de l’attention dans tout processus cognitif et intellectuel, nous pourrions considérer que le début de la matinée et de l’après-midi se caractérisent par une baisse du degré de l’attention, ainsi l’apprentissage n'est pas efficace tel que celui qui aurait lieu pendant les périodes d’excès du niveau de l’attention.

18

Variations in Efficiency During the Day : Together with Practise Effects, Sex Differences, and Correlations, 1916

19

Figure 2 Variations de l'attention au cours de la journée d'après Testu (1995)19 9.2.

La variation en fonction du type d’activité

Le niveau d’attention varie en fonction de divers éléments qui portent sur l’activité qu’on vient d’accomplir, en effet la complexité de la tâche a assurément un impact sur le laps de temps réservé à sa réalisation voire sur le niveau d’attention requis. Dans ce contexte, une tâche difficile à accomplir implique une durée importante, de plus d’une concentration qui résulte de la hausse du niveau d’attention et de son maintien pendant longtemps, généralement ce type d’activité dissipe une grande partie de la réserve attentionnelle de l’individu, « et ce surtout dans des tâches difficiles du fait qu’elle interfère (surcharge, distrait, inhibe) avec les capacités attentionnelles limitées de l’élève »20 Mark Worth21 (1958) postule qu’une activité ou une tâche ordinaire provoquent une baisse d’efficacité si la personne continue à l’exécuter continuellement surtout lorsqu’elle est simple. La réalisation d’une tâche courte stimule une attention plus efficace en la comparant à celle qui est impliquée en réalisant une tâche de longue durée car la première présente un but proche ceci rehausse la motivation qui interpelle l’attention. Bref, l’attention varie en fonction de plusieurs paramètres durant l’apprentissage ou n’importe quel autre acte de la vie. L’apprentissage d’une langue étrangère vise le développement des quatre habilités qui sont selon les orientations pédagogiques : la compréhension de l’oral et de l’écrit et la production de l’oral et de l’écrit, il faut donc obligatoirement travailler sur des textes (écrit ou oral) pour acquérir les compétences linguistiques, d’ailleurs le rôle de la lecture est primordial dans l’enseignement-apprentissage du FLE, mais elle nécessite évidemment un ‘prérequis’ incontournable à tout processus d’apprentissage qui est l’attention, nous nous attacherons dans ce troisième axe à délimiter les rapports entre la lecture et l’attention.

19 20

21

Ibid.p11. Dutrévis, M., & Marion, C. (2010). Psychologie des apprentissages scolaires. de boeck supérieur. p.129. Gantois, Maud. (2013, 09, 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention soutenue d'un élève du primaire en France.p.. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas00863568

20

Intervention de l’attention dans le processus de la lecture

III.

10. Définition de la lecture 10.1.

Qu’est-ce que « Lire » ?

Selon le Dictionnaire de l’Académie Française, lire c’est « Reconnaître, en les parcourant des yeux, les signes graphiques qui transcrivent une langue, les sons auxquels ils correspondent ou les combinaisons qu’ils forment, de manière à saisir leur sens. ».22 Lire signifie la prise de connaissance du contenu d’un texte en reconnaissant les graphèmes et les phonèmes appropriés par le biais de la perception, ensuite il consiste à déchiffrer le texte écrit en décodant les combinaisons qui existent entre les signes graphiques associés, l’action de lire pourrait s’effectuer mentalement et à voix haute. 10.2.

Qu’est-ce que la lecture ?

La lecture ne peut pas être définie par une seule opération cognitive parce qu’elle implique plusieurs processus cognitifs interdépendants (perception, compréhension, mémorisation), ces derniers sont primordiaux dans le traitement d’un texte écrit. La lecture ne désigne pas seulement le fait de lire un passage au milieu scolaire, alors qu’elle est devenue une compétence qui s’acquiert et qui se développe tout au long de la vie, d’ailleurs la compétence de la lecture consiste à approprier les capacités de perception, de décodage, du déchiffrage du sens véhiculé par le texte en maîtrisant des opérations propres à ce processus (déchiffrage), de plus de la capacité de tisser entre le texte et les connaissances préalables, à vrai dire il n’y aura pas de processus de lecture sans avoir la capacité d’identifier les graphèmes, en outre elle se considère comme un processus cognitif et affectif qui vise la construction d’un savoir chez le lecteur, ainsi l’apprentissage s’appuie essentiellement sur la lecture. En fait, le lecteur compétent possède à la fois des structures cognitives (les connaissances sur la langue et sur le monde) et des structures affectives qui se manifestent dans l’activité de lecture par l’intérêt qu’un élève éprouve à la lecture de tel ou tel texte. En définitive, la lecture est assurément une pièce à multiples facettes, en englobant maintes dimensions (cognitive, culturelle, sociale, institutionnelle et psychoaffective).

22

Dictionnaire de l'Academie francaise. récupéré en ligne sur : https://www.dictionnaireacademie.fr/article/A9L0973

21

11. Impact de l’attention sur le processus de la compréhension de l’écrit La compréhension en lecture nécessite la mise en œuvre des processus internes permettant le traitement des indices linguistiques (lexicaux, morphologiques, syntaxiques), de plus l’apprenant s’engage dans la production d’une situation mentale (disposition mentale) exigée lors de la lecture. De surcroît la compréhension porte une dimension séquentielle car le traitement de chaque proportion de l’écrit (un mot, une expression, une phrase) contribue à l’acquisition d’une information, tout en activant des chaînes de significations basées sur les connaissances préalables du lecteur. En effet, ce processus pourrait être impossible sans une présence mentale solide de l’apprenant ou n’importe quel lecteur, c’est ainsi qu’à travers d’une faible attention, l’apprenant pourrait seulement capter ou non l’information, en revanche avec un haut degré d’attention il arriverait à intégrer l’information. La compréhension d’un texte implique premièrement, la capacité de lire tous les mots (graphèmes) d’une manière rapide et par précision en exploitant les processus de type phonologique et Visio-orthographique. Deuxièmement, l’acte de comprendre est modulé par l’activation des connaissances (prérequis) de tous les types : sémantiques, linguistiques et syntaxiques en rapport avec le mot lu. Ce duo nécessite obligatoirement les ressources attentionnelles, donc en tombant dans un état d’inattention, l’apprenant n’arriverait ni à décoder, ni à activer les connaissances et par la suite il serait inapte à comprendre et à acquérir les savoirs véhiculés lors de l’activité de lecture.

22

Cette figure montre les deux sous-processus de la compréhension de l’écrit : ➢

L’identification des mots écrits s’appuie essentiellement sur la perception qui est

évidemment modulée par la focalisation permettant l’inhibition de tout élément impertinent en détournant l’attention vers les graphèmes. ➢

La compréhension orale (des mots prononcés) ne pourrait pas avoir lieu sans

vigilance du lecteur surtout le moment du traitement cognitif du texte.

12. Rapport entre l’attention et la lecture Dans toutes les étapes de la lecture, l’attention est une nécessité indiscutable car elle figure comme un lien qui attache le lecteur au texte, dans ce cas elle est captée par ce qui est visuel, donc l’apprenant doit avoir tous ses réserves attentionnelles centrés sur le texte qu’il lit pour appréhender le sens. Giasson conçoit que la lecture est un : « Processus plus cognitif que visuel, un processus dynamique, un processus actif et interactif, un processus de construction de sens et de communication »23, encore elle mobilise assurément des fonctions cognitives à savoir l’attention, la perception, la mémorisation pour réussir le traitement du texte. Une vigilance de la part du lecteur contribue à une bonne lecture en traitant efficacement les signes graphiques, de plus en effectuant des liens entre les connaissances personnelles et les données du texte, ainsi des ressources attentionnelles importantes sont mises en œuvre afin 23

GIASSON, JOCELYNE. (1991). « La compréhension en lecture », revue française de pédagogie, pp. 125-127

23

d’exécuter tous ces mécanismes, de perception, de décodage, de compréhension, et d’interprétation.

Conclusion partielle Les études effectuées sur la notion de l’attention sont très nombreuses, ainsi les chercheurs dans le domaine de la psychologie cognitive ont montré qu’elle est un acte volontaire appartenant au groupement des processus cognitifs interagissant dans la majorité des autres processus cognitifs, de plus elle fonctionne comme un flux lumineux qui éclaire les objets pertinents pour lancer leur traitement ainsi et elle incarne le rôle d’un filtre qui ne permet le passage qu’aux informations pertinentes, en outre nous avons abordé les différents types de l’attention pour déterminer l’utilité de chaque type qui suscite d’autres concepts à savoir la concentration et la focalisation. Désormais, l’importance de l’attention dans tous les processus cognitifs et sensoriels est avouée surtout en montrant son rôle crucial dans le domaine éducatif en intervenant dans le fonctionnement de la compréhension, la mémorisation et la perception qui sont des facteurs principaux de l’action d’apprentissage des apprenants, or l’attention est considérée comme un maillon dans la chaîne d’apprentissage, il faudrait donc qu’elle soit présente lors de l’activité de lecture pour que l’apprenant soit en mesure d’abord de lire, ensuite de comprendre en déchiffrant les éléments composant la macrostructure du texte, enfin d’interpréter le texte après avoir eu une interaction entre ses lecture préalables et celle qu’il est en train de mener, puis le maintien de l’attention lors de cette activité et dans tout processus d’apprentissage est enrayé à cause des facteurs que nous aborderons par la suite.

Deuxième chapitre : Facteurs de l’inattention des apprenants Introduction L’apprenant est avant tout un être humain qui s’influence par tout ce qui lui entoure, son attention pourrait être captivé par l’enseignant comme elle pourrait être distraite, or l’inattention est effectivement due à certaines causes que nous tiendrons de définir par la suite, nous consacrons ce chapitre aux facteurs qui entravent le maintien de l’attention de l' apprenant et qui empêchent aussi l’accomplissement de l’action d’apprentissage, de plus ces derniers sont divisés entre ceux qui relèvent des circonstances et qui sont naturels, et ceux qui sont pathologiques.

24

Facteurs circonstanciels qui contribuent à l’inattention de

IV. l’élève

L’attention est comme toute autre fonction cognitive pourrait être atteinte par des facteurs qui nuisent au fonctionnement des systèmes attentionnels ainsi ils influent la périodicité des rythmes de l’attention et ils peuvent engendrer le manque de l’attention aussi.

13.

Impact de La fatigue

Arthur Irving Gates24 conçoit que la fatigue est un facteur indéniable qui nuit à toutes les fonctions mentales, voire il empêche l’efficacité dans leurs fonctionnements, en effet il menace l’affectivité des êtres humains soit sur le plan mental soit sur le plan affectif, ainsi il influence sur les ressources attentionnelles qui sont impliquées dans tous nos actes intellectuels et comportementaux. La fatigue est due à plusieurs causes, commençant en 1er lieu par la privation de sommeil. a. Epuisement provoqué par la privation du sommeil La privation du sommeil constitue une source de frustration pour les élèves normaux, de ce fait la personne n’arrive pas à rester éveiller pendant toute la journée, Batejat et Al affirment que la qualité et la durée du sommeil décident du niveau d’attention de l’apprenant durant la journée, par conséquent il y’aura des conséquences sur l’état physiologique et mental à savoir les performances intellectuelles. D’ailleurs, la durée moyenne du sommeil est 8-9 heures par nuit, d’ailleurs Bonnet(2020) affirme qu’un adolescent (14-18 ans) a besoin de 8 à 9 heures de sommeil, par conséquent pour se lever à 7h du matin il devrait dormir au minimum à 22h00, de plus les nuits courtes seraient maléfiques sur le rendement de l’élève parce qu’elles constituent une source de fatigue attentionnelle qui a pour conséquences des difficultés mentales dans la prise des décisions précises, de plus de l’incapacité de résister aux distractions qui amène l’apprenant à commettre des erreurs continuellement etc. « Le sommeil est l’étape finale de consolidation de tout l’apprentissage ».

24

25

Cité par Gantois, Maud. (2013, 09 19). Influence des services périscolaires sur la courbe journalière d'attention

soutenue d'un élève du primaire en France. Récupéré sur dumas: https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-00863568 25

Bonnet, Melissa . (2020). Quand le cerveau apprend. Paris: ESF Sciences humaines.

25

D’ailleurs, le sommeil influe indirectement sur l’apprentissage par son impact sur les fonctions attentionnelles, en outre il complète les phases d’apprentissage par la consolidation des savoirs. b. Impact de la baisse d’énergie et de la durée de la journée scolaire Tout être aurait des moments d’épuisement et de fatigue après un effort de n’importe quel type, entre autres l’élève dissipe la majorité de son capital énergétique dans les activités scolaires qui pourraient durer longtemps ainsi, « le cerveau, tel un muscle, consomme plus de 20% de nos apports en énergie par jour »De ce fait, les activités complexes consomment le capital attentionnel de l'élève, par conséquent l’un des facteurs de la perte d’énergie qui influe les systèmes attentionnels est l’augmentation de la durée de la journée scolaire.

14. Impact des distractions externes L’apprenant serait inattentif lorsqu’il subit des distractions qui perturbent sa vigilance. Souvent la fatigue et la privation du sommeil augmenteraient les cas d’apprenants distraits. Les distractions incarnent plusieurs formes, elles se présentent comme toutes informations étrangères de la tâche ou de l’acte qu’un apprenant est en train d’accomplir (par exemple le bruit, les mouvements des passagers, les élèves en séance de lecture sont préoccupés par d’autre matière… etc.). Cependant l’apprenant sera attentif et concentré (attention soutenue) sur une tâche ou une activité quand il abstrait toute sorte de distraction en négligeant ce qui se passe autour de lui au profit de l’objet d’étude ou de la tâche à accomplir. En effet le travail cognitif de l’élève ne soit pas rentabilisé que lorsqu’il neutralise les informations. Les distracteurs sont divers et se divisent entre ceux qui sont internes, en rapport avec la psyché de l’élève à savoir les émotions, la somnolence prandiale, la fatigue, l’anxiété, le stress …. Ces derniers sont difficiles à cerner, et des distracteurs externes qui sont en rapport avec la perception d’un bruit ou d’un élément visuel.

26

15. Impact de l’échec de l’implication des élèves sur les ressources attentionnelles a) Intérêt du savoir à enseigner pour les élèves La finalité de tout enseignement-apprentissage est d’acquérir les savoirs, les connaissances et les compétences programmés, ainsi l’élève est sensé de les développer et de les mettre en œuvre dans des situations dans sa vie active. L’une des contraintes majeures de l’enseignement, qui stimule l’inattention chez les apprenants, est la difficulté de les détourner vers des activités sans lien direct avec leurs goûts et leurs appétits mais qui sont en rapport étroit avec leurs besoins. En fait, l’attention d’un élève subit à l’influence de ses centres d’intérêt, ces derniers représentent ses prédilections et ses préférences, par lesquelles il affirme son existence et sa personnalité, d’ailleurs entre les élèves il existe des différences qui donnent lieu à divers modes d’apprentissage (certains se concentreront facilement sur les occupations manuelles, d’autres préfèrent les cours magistraux). b) Influence des intérêts sur la motivation L’intérêt de l’activité d’apprentissage pour l’apprenant lui accorde l’envie de s’intégrer dans cette dernière parce qu’il est motivé par conséquent il prêterait toute son attention durant ses phases. Quand l’apprenant ressent l’utilité d’une activité voire elle appartient à son centre d’intérêt, il s’auto motive, c’est pourquoi il serait plus à l’aise lors de cette activité car son achèvement dégagerait un effet de plaisir pour lui et comme nous avons déjà avancé ce type de motivation dite intrinsèque permettrait à l’apprenant de résister aux distractions externes. Au contraire, si l’activité ne relève pas du centre d’intérêt de l’apprenant, il serait difficile pour lui de maintenir son attention durant toutes ses phases parce qu’il lui manque la motivation intrinsèque, cependant « la récompense » lui attache au contenu qu’il apprend, cette forme de motivation dite extrinsèque est générée par celui qui motive l’élève en lui désignant des récompenses, et il n’essaye pas de montrer à l’apprenant l’utilité de ce qu’il apprend.

16. Impact de l’ennui L’ennui est l’un des facteurs marquants de l’inattention, comme le souligne Daniel Favre (2010) dans son ouvrage : « Cessons de démotiver les élèves » que de plus de la difficulté de se concentrer à une tâche ou à une activité scolaire qu’il crée, l’ennui fait partie de ce quatuor qui nuit à l’attention et délivre l’élève dans un état d’inattention. 27

16.1.

Définition de l’ennui L’ennui est un état psychique qui est difficile à définir, en fait il s’illustre par un

état de démotivation et de désintérêt qui se manifeste dans la vie quotidienne, outre c’est « l'état aversif de vouloir, mais de ne pas pouvoir s'engager dans une activité satisfaisante. »26 L’ennui au milieu scolaire intéresse les auteurs depuis le XIXème siècle : « on trouve au 19ème siècle, dans les correspondances épistolaires de Baudelaire et Flaubert, des descriptions de l’ennui sur les bancs de l’école ». 27 16.2.

L’ennui à cause des pratiques enseignantes L’ennui se dégage aussi chez les apprenants à cause de l’enseignant qui ne

réussit pas à les impliquer, ainsi à cause des postures enseignantes handicapées, en fait Filloux (1974) avance que la nature de l’apprenant l’oblige d’être passif dans la mesure où il n’arrive pas à avancer tout seul mais il est attaché toujours à son enseignant, ceci veut dire que ce dernier assume la quasi-totalité de la responsabilité dans l’échec scolaire parce qu’il ne réussit pas à gérer et à guider l’action pédagogique, en outre ses méthodes provoquent l’ennui des apprenants qui baillent au lieu d’être réveillé et d’être acteur de son apprentissage. D’ailleurs, les élèves s’ennuient à cause de la mauvaise représentation de leurs rôles en classe laissée par les pédagogies traditionnelles, en effet l’élève croit qu’il est un simple spectateur ou seulement un acteur secondaire de son apprentissage. 16.3.

L’ennui à cause les activités ordinaires Il ne faut pas négliger une cause très imminente de l’ennui qui se manifeste dans

les rapports de l’élève avec les notions, les leçons, les tâches et les activités d’apprentissages. L’élève s’ennuie devant la répétition des tâches, devant les activités routinières et vis-à-vis des notions déjà acquises en absence d’innovation de la part de l’enseignant comme le souligne Daniel Favre : « RIEN N’EST PLUS DÉCOURAGEANT pour les

26

Perspectives, P. S. (2012 ). Récupéré sur https://www.santelog.com/actualites/psycho-lennui-un-trouble-delattention#:~:text=Leur%20analyse%20des%20%C3%A9tudes%20publi%C3%A9es,m%C3%A9canis mes%20d'attention%20du%20cerveau.

27

Ferrière, Sevine. (2007). Représentations de l’ennui chez les professeurs de l'école. Représentations de l’ennui chez les professeurs de l'école. Strasbourg, France: Actualité de la Recherche en Education et en Formation, Strasbourg 2007 .

28

élèves que de ne rien comprendre à un cours, et rien n’est plus ennuyeux que d’entendre des explications sur des notions que l’on a déjà bien comprises »28.

V.

Impact des troubles d’apprentissages et du trouble déficitaire de l’attention/hyperactivité-impulsivité Tous les facteurs de l’inattention que nous avons abordés dans la première partie de

ce chapitre sont occasionnels ou circonstanciels, d’où toutes les personnes normales risquent d’être dans l’un de ces cas qui contribuent à l’inattention ou à la baisse des ressources attentionnelles, dans cette deuxième partie nous nous attacherons à un facteur majeur duquel résulte l’inattention pathologique.

17. Définition du TDA/H Le TDA/H ou trouble déficitaire d’attention et d’hyperactivité (chez les Anglo saxons ADHD :

ATTENTION

HYPERACTIVITY

DISORDER),

est

un

trouble

neurodéveloppemental qui se manifeste dès l’enfance, ainsi il désigne : « un déficit spécifique (intrinsèque) du développement des fonctions attentionnelles chez l’enfant »29. Le TDA/H se proclame par la présence des symptômes suivants : le déficit d’attention (l’inattention pathologique), l’hyperactivité de l’individu en outre de son impulsivité avec un degré plus élevé par rapport aux personnes normaux, en outre ce trouble se manifeste aussi par la présence de tous ces syndromes à la fois. Comme nous avons déjà avancé, le TDA/H apparait d’emblée chez l’enfant qui rencontre en effet des difficultés pour s’adapter et pour persévérer devant les tâches proposées d’une manière stable et durable, puis les enfants ayant un trouble d’attention seraient moins agités et moins remarquables que ceux qui sont hyperactifs ou impulsifs. Cependant, le TDAH ne concerne pas seulement les enfants ou les élèves de la maternelle, il se présente chez les collégiens, les lycéens et même chez les adultes : « Les adolescents et les adultes avec TDA/H continuent donc de présenter des difficultés scolaires, professionnelles et relationnelles. »30.

28

Favre, Daniel. (2010). Cessons de démotiver les élèves. Paris: Dunod.p.85.

29

Mazeau, M., & Pouhet, A. (2014). Neuropsychologie et troubles des apprentissages chez l'enfant. Issy-lesMoulineaux cedex: Elsevier Masson.

30

Kipfer Nadine, H.-S. C.-L. (2009, 4). Remédier aux difficultés d’apprentissage des élèves présentant un trouble déficit d’attention et hyperactivité (TDA/H) par une approche métacognitive :revue de la littérature. Récupéré sur cairn: https://www.cairn.info/revue-l-annee-psychologique1-2009-4-page731.htm

29

18. Sous-types du TDA/H Le Manuel Diagnostique et Statique des troubles mentaux31 distingue trois sous-types du TDA/H en fonction de la prédominance du déficit : sous-type hyperactivité-impulsivité, sous-type de l’inattention, ou sous-type mixte ou les deux soient combinés, en effet chacun de ces sous-types se caractérise par des critères spécifiques. 18.1.

Sous-type de l’inattention

Commençons d’abord par définir l’inattention : « Aussi l’inattention n’étant qu’un terme générique pour désigner les différentes formes d’activité dans lesquelles peut s’analyser l’acte d’attention ».32 En fait l’inattention signifie le manque d’attention, de plus elle permet de dégager les formes d’activités cognitives où l’attention intervient. Parmi les critères de ce sous-type, nous trouvons souvent : ❖

les difficultés de maintenir l’attention et l’ennui dans les devoirs ;



les travaux, les jeux ludiques ou d’autres activités qui pourraient

être portante des détails ; ❖

les distractions visuelles et auditives affectent facilement

l’attention de l’élève ; ❖

le caractère de l’oubli devant toute forme d’activité. ;



le « Zapping » des tâches et des activités qui présentent des

difficultés ; ❖

l’incapacité d’être attentif lorsqu’on est dans une situation

discursive ; ❖

l’absence d’ordre et d’organisation dans ses travaux et ses

activités ; ❖ 18.2.

l’insoumission aux consignes dans les tâches proposées.

Sous-type de l’hyperactivité-impulsivité Définissons en premier lieu les deux notions qui constituent le sous-type.

L’Association américaine de psychiatre publie Le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux qui est un ouvrage de référence qui décrit et classifie les troubles mentaux. 32 Wallon, H. (2018, 5 9). Les causes psycho-physiologiques de l'inattention chez l'enfant [article]. Récupéré sur persee: https://www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1959_num_12_3_1453 31

30

18.2.1. Impulsivité C’est la difficulté de contrôle de soi, et de ses émotions que rencontre un individu, généralement l’impulsivité et l’hyperactivité sont indissociables. Et nous trouvons parmi ses critères : ❖

la personne n’arrive pas à attendre son tour ;



la personne est agitée et elle interrompt les autres pour

imposer sa présence ; ❖

lorsque quelqu’un lui pose une question, elle répond qu’il

termine son énoncé. 18.2.2. L’hyperactivité C’est un excès dans l’activité motrice qui est caractérisé par l’agitation motrice et des difficultés à rester stagné dans une situation pendant longtemps. Elle pourrait avoir pour critères : ❖

l’incapacité de rester stable, il y’aura souvent des mouvements

des mains et des pieds (par exemple en classe, l’individu se tortille à sa place). ❖

il bouge continuellement, il se lève dans des lieux où il est

supposé qu’il est assis. ❖

il parle fréquemment trop.



il a souvent du mal à être taciturne.

19. Impact des troubles d’apprentissage sur l’attention Dr. Monique Touzin33 postule que Les troubles de l’oral et de l’écrit constituent des contraintes importantes à l’encontre du maintien de l’attention voire au fonctionnement des processus attentionnels ; dans le même contexte les troubles d’apprentissage perturbent la mémoire immédiate verbale, les aptitudes phonologiques, visuo-attentionnelles, gestuelles qui participent à l’acquisition des langages oral et écrit, de la lecture, et de l’orthographe.

Conclusion partielle L’apprenant est menacé par des facteurs qui nuisent au maintien de son attention lors de tout processus d’apprentissage, alors l’inattention est stimulée par certains éléments qui nuisent

33

Touzin, Monique , Apprentissages, langage et troubles de l’attention. Récupéré sur TDAH FRANCE: https://www.tdah-france.fr/Apprentissages-langage-et-troubles.html (2013, 02 6).

31

à l’attention, ainsi elle est issue de l’inadéquation d’une des conditions ou des circonstances sur le plan psychique de l’apprenant, ou sur le plan organisationnel de l’action pédagogique. Désormais, il est avoué que la fatigue, la privation de sommeil, l’ennui de plus l’échec de la motivation et l’implication de l’apprenant sont des causes magistrales de la perte d’attention des apprenants, sans nier l’impact des pratiques enseignantes sur le déroulement du processus d’enseignement-apprentissage. De plus , le TDA/H prédirait l’échec scolaire car il rend l’élève incapable d’être attentif dans n’importe quelle activité, en effet l’élève au cours des séances d’apprentissage pourrait être « sur la lune », son corps est en classe pourtant son esprit vagabonde ailleurs, en fait les élèves atteints de ce trouble s’ennuient continuellement et rien ne les intéresse, ainsi l’accumulation des difficultés non comblées pour l’enfant inattentif/hyperactif-impulsif pourrait provoquer des troubles d’apprentissage ultérieurement. Les facteurs provoqués par des raisons de l’implication, l’ennui et l’absence de motivation pourraient être dépassés grâce à la professionnalisation de l’enseignant et sa mise en œuvre d’approches et de pédagogies efficaces, de même l’effet du trouble déficitaire de l’attention pourrait être réduit grâce aux méthodes que nous étudierons par la suite.

Troisième chapitre : approches et pédagogies permettant le maintien de l’attention de l’apprenant Introduction Dorénavant, l’apprentissage d’une langue étrangère s’appuie sur la lecture qui se considère comme une charpente cruciale, par ailleurs, pour les didacticiens la lecture est un maillon indispensable dans le chemin de l’acquisition et le développement des compétences linguistiques et communicationnelles, voire la psychologie cognitive ne voit plus la lecture comme une activité qui vise seulement l’acquisition des informations mais elle considère qu’elle est au-delà de cela et qu’elle doit ouvrir les champs à l’élaboration des hypothèses sur le sens du texte étudié, de ce fait des stratégies doivent être employées pour assurer le bon déroulement de cette activité en captant l’attention de l’apprenant le plus long possible, en outre en suscitant son intérêt tout au long de la séance.

VI.

Approches

20. Approche actionnelle L’approche actionnelle se base sur l’action qui doit être au cœur de l’apprentissage, outre elle favorise la réalisation des tâches en se servant des compétences et des savoirs, en 32

effet cette approche pourrait être l’une des solutions pour maintenir l’attention des apprenants qui préfèrent les activités d’apprentissage présentant des tâches manuelles, de surcroît, elle favorise l’apprentissage à travers l’action, donc l’élève serait appelé à réaliser des tâches ce qui nécessitent la focalisation de toutes ses ressources attentionnelles sur elles, dans cette optique le CECRL (Cadre Européen Commun de Référence pour les Langues) qui a vu le jour en 2001 la définit comme : « La perspective privilégiée ici est, très généralement aussi, de type actionnel en ce qu’elle considère avant tout l’usager et l’apprenant d’une langue comme des acteurs sociaux ayant à accomplir des tâches (qui ne sont pas seulement langagières) dans des circonstances et un environnement donné, à l’intérieur d’un domaine d’action particulier. » (CECR, chap. 2.1, p. 15) D’ailleurs, la théorie constructiviste34 considère l’apprenant comme étant le centre de tout processus d’enseignement-apprentissage, de ce fait l’élève est actif et il possède un rôle principal dans ce processus, en effet l’approche actionnelle semble favorable pour maintenir cette conception dans les classes de langue parce qu’elle met en jeu les tâches et la pédagogie par projet qui font agir l’apprenant pour participer au développement de ses compétences, ainsi elle permet à l’apprenant de ressentir l’utilité des contenus enseignés car il les utilise dans des situations actives qui sont inspirées de la vie réelle par conséquent l’apprenant serait motivé d’apprendre, or il prête attention lors du processus d’apprentissage. En définitive, l’adoption de telle approche en classe de FLE35, surtout pendant la séance de lecture est évident parce qu’elle implique l’apprenant et elle le rend acteur en interagissant avec le groupe et l’enseignant et en effectuant des tâches demandées par le truchement des consignes professorales.

21. Approche interactive Cette approche considère la lecture comme un acte actif, dans lequel l’apprenant s’inscrit dans une interaction avec le texte, de ce fait l’approche interactive est une méthodologie qui consiste de comprendre le texte en le reliant aux prérequis du lecteur, outre elle permet à ce dernier de générer des hypothèses de lecture et de les vérifier, à travers cette approche l’apprenant effectue une lecture active du texte.

34 35

Théorie d’apprentissage, qui a été développée par Jean Piaget et d’autres à partir de 1923. Français langue étrangère

33

➢ Lecture active La lecture active constitue une méthode de production des savoirs, en effet c’est une sorte d’apprentissage dans la mesure où elle génère du sens, ainsi la lecture est une tâche qui n’est pas passive, le lecteur se trouve entre deux rives, une c’est les données du texte (structure textuelle, contenu référencie) et l’autre est ses connaissances antérieures (autres textes, projet de lecture) entre lesquelles il doit effectuer un va-et-vient, un lien et une interaction. L’apprenant travaille le texte càd il lit sous les lignes, il cherche à construire des savoirs et il génère des synthèses.

Autres texte

Connaissances

Lecteur

Texte

Habitudes de lecture

Lecteur

Interaction

Structure textuelle, Contenu

Texte

Figure 3 Représentation de l'interaction lecteur et texte

21.1.

Formes d’interactions

➢ L’interaction dans le sens apprenant/texte Le lecteur doit percevoir le texte véhiculant un sens à développer et non pas comme un texte préexistant qui est déjà là. ➢ L’interaction texte/apprenant L’effet produit du texte sur le lecteur se manifeste pendant la lecture, lorsque celui-ci s’identifie au personnage ou le récit évoque pour lui quelque chose peut-être qu’il a vécu une expérience similaire. ➢ L’interaction entre les membres d’un groupe Ce type suscite un travail collectif, collaboratif qui comportent plusieurs hypothèses mises en comparaison, et qui donne lieu à un échange sur les résultats des lectures des membres, à titre d’exemple : un groupe effectue un travail sur les thématiques abordées, un autre sur les personnages, un autre sur les champs lexicaux etc. 34

21.2.

Etapes d’une lecture interactive La démarche interactive s’appuie sur quatre étapes essentielles et successives

dans son déroulement : ➢

étape d’activation et d’orientation des connaissances :

Préparation de la lecture en incitant l’élève à activer la masse de ses connaissances qui sont en rapport avec le texte, l’enseignant attire l’attention du lecteur, en outre il essaye de le préparer pour qu’il soit maintenue dans les autres étapes ; ➢

étape d’observation, repérage d’indice : tirer les indices du

texte par la lecture balayage afin d’anticiper quelques éléments à propos du sens, l’objectif est de familiariser l’élève avec le texte ; ➢

étape de lecture en s’attachant à un objectif : c’est une lecture

orientée par les consignes proposées par l’enseignant afin de trouver une entrée pour accéder au sens, ainsi il se peut qu’il y’aura des groupes de lecture, cette étape permet à l’enseignant de détourner l’attention de l’apprenant vers ce qui important ; ➢

étape de réaction et de tissage des connaissances : Interaction

entre les apprenants engendre l’acquisition de nouvelles connaissances, l’approfondissement de la compréhension est accompagnée d’une expression des opinions des élèves. 21.3.

Stratégies de lecture Ce sont les méthodes utilisées lors de la lecture d’un texte, « il est à noter qu’à

un texte ne correspond pas une stratégie de lecture ».36 a.

Lecture studieuse : c’est une lecture attentive qui vise

l’extraction du maximum d’informations afin de mémoriser les éléments importants du texte, l’apprenant recourt aussi au crayon et au petit bloc-notes. b.

Lecture Balayage : elle évoque le fait de balayer, de prise de

connaissance du texte, l’apprenant ne vise pas à connaitre les détails, l’apprenant veut capter l’essentiel, il mobilise l’attention sélective qui lui permet de se focaliser sur ce qui pertinent et d’éliminer les éléments moins importants.

36

Cicurel, Francine. (1991). Lectures interactives . Paris: Hachette. p.16.

35

c.

Lecture oralisée : la lecture du texte à voix haute, l’orateur soit

il s’attache au texte et le lit dans sa globalité, soit il jette un regard de temps à autre sur l’écrit qui aide la mémoire, mais cette lecture repose nécessairement sur la mémoire à court terme. 21.4.

Consignes de la lecture

22.4.1. Définition des consignes Les consignes de lecture ont pour but de favoriser la compréhension parce qu’elles guident le lecteur-apprenant, elles mènent l’apprenant à la bonne voie pour assimiler le message véhiculé par le texte tout en maintenant son attention lors de l’activité de lecture et en la détournant sur les éléments importants, la même finalité qu’avaient les questions de compréhension qui accompagnent le texte. Les consignes ont une forme de « demande de faire » par un verbe à l‘impératif (cherchez, soulignez, relisez …). 22.4.2. Catégories des consignes Les consignes sont divisées en trois catégories : Une demande de lire : elle indique aux élèves ce qu’ils doivent lire, la manière de lire et l’objectif de la lecture. Une demande de faire : elle est suivie d’un fait qui peut-être un repérage, une localisation ou un soulignement dans le texte, elle est précédée d’une recherche. Une demande de dire : elle suit une demande de faire où les élèves expriment le résultat de leur lecture-recherche ainsi elle permet à l’enseignant de mesurer la compréhension des élèves. Plus l’apprenant est actif plus ses mécanismes cérébraux sont en perpétuel fonctionnement, plus son attention est captée, ainsi l’enseignant assure que son apprenant est occupé par l’activité plus que les autres propos qui pourraient le distraire, de plus l’enseignant employant telle approches devrait animer le cours tout en se rendant compte du potentiel de la motivation surtout intrinsèque

VII.

Lecture à l’ère numérique Personne ne peut nier que la quasi-totalité des élèves ont appris la lecture à l’école

au primaire par le biais des livres en papier. Désormais, l’apogée technologique génère des térabits d’informations consultables sur Web, en outre la lecture numérique remet en question la pérennité et la pertinence de la lecture sur papier. Même si la lecture numérique 36

reste novatrice mais elle semble efficace pour l’apprenant, d’abord parce qu’elle représente une richesse au niveau des ressources, ensuite l’apprenant est censé travailler en autonomie, en effet les apprenant à l’ère numérique sont bénit des options pédagogiques diverses (Ebook, livre audio, vidéo interactive, plateforme ludique etc.) selon les intérêts et le rythme de chacun, ceci crée une motivation d’innovation.

22. Lecture à l’écran L’omniprésence des écrans numériques dans les activités quotidiennes facilite l’accès aux sources d’informations qui se caractérisent par la pertinence et la diversité, ainsi elle attire les jeunes plus que la lecture sur papier, il faut exploiter cet attachement des élèves aux écrans de plus de leur engouement par cette méthode.

23. Lecture auditive La lecture audio a un grand potentiel dans l’apprentissage de la lecture, parce qu’elle favorise cette pratique chez eux grâce à son attrait des jeunes, de plus elle contribue au développement psychique et émotionnel de ces derniers tout en facilitant la lecture au sein ou en dehors de la classe. Le livre audio sollicite les mêmes compétences cognitives qu’un livre en papier, en effet une étude qui date d’août 2019 de la Société des neurosciences montre que le cerveau perçoit et mémorise les informations de la même manière qu’elles soient écrites ou parlées.

VIII.

Pédagogie différenciée

24. Définition de la pédagogie différenciée La pédagogie différenciée peut être définie comme une pédagogie des individus, elle s’intéresse à la singularité dans la mesure où l’apprenant est un individu qui a ses propres représentations vis-à-vis d’une situation d’apprentissage. Ainsi, « Différencier, c’est avoir le souci de la personne sans renoncer à celui de la collectivité, s’appuyer sur la singularité pour permettre l’accès à des outils communs, en un mot : être en quête d’une méditation toujours plus efficace entre l’élève et le savoir »37.

Différencier la pédagogie des objectifs à l’aide individualisée « réussir à l’école, des enseignants relèvent le défi » Edition Vie Ouvrière (P. MEIRIEU – N. ROUCHE) 1987. Récupérée en ligne sur : https://institutrice.com/la-pedagogie-differenciee-definition-et-finalites/ 37

37

25. Origine de la théorisation de cette pédagogie Cette pédagogie repose sur deux pensées, d’un côté, le fait de croire aux performances de l’individu qui contribuent à son apprentissage, d’un autre côté, le droit à l’égalité des chances tout en admettant les différences. La différenciation est le fruit de considérer l’élève comme une personne avant tout, ce concept se manifeste dans les travaux de Cousinet Roger

38

, Freinet Célestin

39

, Oury40 qui

conçoivent que l’existence de l’apprenant est accompagnée de ses désirs, de ses soucis et de ses potentialités, de ce fait ils théorisent une pédagogie qui reconnaît l’apprenant comme le centre en s’intéressant à ses intérêts.

26. Types de différence entre les apprenants La différenciation commence d’abord selon Philippe Meirieu41 par l’observation pour rendre compte des différences existantes. Cette pédagogie présente une diversité au niveau des modalités, des contenus et des méthodes afin de permettre à chaque apprenant d’apprendre selon son rythme et son mode d’acquisition des connaissances. Elle s’intéresse de l’hétérogénéité des apprenants à travers : ❖ Différences intellectuelles des apprenants selon la capacité d’acquisition des connaissances, selon la diversité et la richesse de leurs processus mentaux qui requièrent : des stratégies d’apprentissage, mode de pensée, les images et les représentations mentales etc. ❖ Différences socioculturelles : appartenance aux groupes sociaux, religieux, codes sociaux, codes langagiers, valeurs etc. ❖ Différence sur le plan psychologique : le côté personnel déterminant les motivations des apprenants, leur volonté, leur attention, leur plaisir, leur rythme…

27. Objectifs de la pédagogie différenciée Premièrement, elle a pour objet, l’amélioration des rapports entre les enseignés (apprenants) et les enseignants, ainsi les émotions positives (plaisir, encouragement, satisfaction) suscitent une motivation intrinsèque chez l’apprenant qui lui permet de

(1881-1973), c’est un pédagogue français, il était enseignant au primaire à Paris. (1896-1966), c’est un pédagogue français, de plus sa pédagogie consiste à mettre l’apprenant au centre des apprentissages. 40 (1924-2014), c’est un psychiatre français, il est le fondateur de la psychothérapie. 41 Né en 1949, il est un chercheur, essayiste et spécialiste dans les sciences de l’éducation. 38 39

38

persévérer, en outre elles favorisent selon Jean Pierre Changeux42 chercheur en psychologie cognitive, le mécanisme de la mémorisation des connaissances par le biais des deux hémisphères cérébraux, en effet sans ses entités (la mémorisation et la motivation), l’apprentissage n’aurait pas lieu parce que la motivation allume l’attention, de plus la mémorisation permet de stocker les informations à court ou à long terme, ainsi les bons rapports enseignants/apprenants sont rentables, elles sont accueillantes par la pédagogie différenciée qui rend compte aux émotions. Deuxièmement, elle favorise l’autonomie et le travail personnel, ainsi le psychologue Carl Rogers43 conçoit que le développement de l’imagination et de la créativité facilite la compréhension, pour atteindre tel but, l’atmosphère joue un rôle incontournable pour assurer la sécurité et la liberté de choix, de décision, d’innovation. Par le biais de la pédagogie différenciée qui favorise le travail individuel et autonome, l’évaluation formative, la pédagogie par projet et bien d’autres méthodes pertinentes, l’apprenant se développe sur le plan cognitif et personnel. Troisièmement, elle vise l’enrichissement des interactions sociales qui permettent à l’apprenant d’évoluer au sein d’un groupe, ainsi il s’approprie des savoirs, des savoir-faire, et des savoir-être par soi-même en étant un acteur de son apprentissage, dans cette optique la pédagogie différenciée s’inspire du constructivisme de Jean Piaget et du socioconstructivisme de Lev Vygotsky en admettant que le développement d’un apprenant s’effectue à l’intérieur d’une interaction sociale, ainsi l’échange et l’action auraient une importance dans le processus d’apprentissage, tout en montrant le sens et en accentuant l’intérêt derrière l’exécution d’une tâche.

28. Potentiel de la pédagogie différenciée dans le maintien l’attention A partir des objectifs de cette pédagogie nous constatons, qu’elle centralise l’apprenant à l’axe du processus d’enseignement-apprentissage, en l’impliquant dans la construction de son apprentissage, en l’intégrant dans des groupes classes pour garantir sa participation et son engagement, de plus elle mobilise tous les outils afin de motiver l’apprenant en lui attribuant une liberté d’innovation et de création dans son travail individuel. L’exploitation de telle pédagogie lors de l’activité de lecture garantit le maintien de l’attention des apprenants parce qu’elle lutte contre l’ennui des apprenants en différenciant les processus d’apprentissage, les contenus et les méthodes ainsi elle crée de l’envie chez eux de 42 43

Né en 1936 à Dumont, c’est un neurobiologiste et professeur honoré au collège de France. (1902-1987), psychologue humaniste américain.

39

découvrir et elle suscite leur curiosité de telle sorte que l’apprenant se montrerait vigilant et focalisé en classe. Ainsi, cette pédagogie se concentre sur l’apprenant, voire elle privilégie toutes les méthodes pour réussir l’activité, en outre elle se rend compte du rôle du contenu, de plus elle attire l’attention de l’apprenant en lui montrant l’intérêt de toute activité dans son développement.

Conclusion partielle : Toute les méthodes concises dans ce chapitre visent l’implication de l’apprenant dans l’activité de lecture afin de réussir son apprentissage, ainsi, ces approches et pédagogies permettraient de la rendre plus active et plus dynamique en intégrant des actions, et des interactions pour engager l’apprenant dans cette activité, de plus elles ont montré une efficacité et un potentiel pédagogique à travers leurs richesses et la diversité qu’elles présentent surtout en adoptant une pédagogie différenciée qui prend en considération l’hétérogénéité dans une classe pour multiplier les méthodes, les activités et les structures afin de répondre aux besoins spécifiques des apprenants, de plus l’approche interactive rend la lecture plus fonctionnel et active, et ce permettrait à l’élève de participer véritablement à son apprentissage en fournissant lui-même une lecture personnel du texte, dorénavant les enfants, les adolescents, et les adultes sont plus accroché aux écrans plus que le livre en papier donc nous pouvons dire que la lecture à l’écran est plus récurrente et elle capte l’attention de la majorité actuellement. Or, ces approches et la pédagogie différenciée représentent des outils efficaces pour capter l’attention de l’apprenant en luttant contre certains facteurs qui contribuent à l’inattention des apprenants.

40

PARCOURS MÉTHODOLOGIQUE ET EXPÉRIMENTAL Chapitre Premier : validation des données théoriques par une étude quantitative Introduction Tout ce que nous avons déjà avancée reste une assise théorique incontournable qui doit être complétée par une expérimentation, il est évident que les idées des auteurs, des didacticiens et des psychologues dans notre sujet sont fructueuses, mais l’objet de notre recherche est de les projeter dans le domaine d’enseignement au Maroc. Il serait judicieux d’inaugurer notre parcours expérimental en définissant la posture du chercheur, pour déterminer le chemin d’étude que nous suivrons dans notre recherche.

I.

Posture du chercheur 1. Définition de la posture du chercheur La posture de recherche est définie comme : « la position que le chercheur occupe par

rapport à ses objets de recherche, à ses interlocuteurs, à son terrain, mais aussi à ses pairs et aux institutions qui structurent et ou financent des activités »44, donc la posture de recherche implique un paradigme de recherche qui justifie les choix théoriques et méthodologiques. La posture de recherche est définie en fonction de la problématique de recherche, le terrain de recherche et les acteurs qui le composent, elle constitue un groupement de matériaux qui rendent le chercheur une partie engagé dans le social, en outre elle se peut qu’elle soit envisagée comme la construction d’un chemin argumentatif. Dans notre cas nous devrons interroger les acteurs majeurs du paradigme de l’enseignement, à savoir les enseignants et les apprenants, ainsi nous effectuerons une analyse objective puis nous pourrions exprimer notre point de vue en se référant aux théories psycho cognitives, didactiques et pédagogiques qui portent sur notre thématique, dans cette optique nous convoquons à la fois le paradigme épistémologique constructiviste en essayant de construire la connaissance à travers la récolte des données théoriques et empirique, d’ailleurs la recherche scientifique s’appuie sur deux niveaux qui sont le niveau théorique qui s’intéresse aux théories qui étudient le sujet mis en cause et le niveau empirique qui consiste à projeter ces théories sur la réalité pour les valider, et le paradigme positiviste en essayant de comprendre le

Bobbé S. et Alphandery P. (dir.), « Chercher. S’engager ? », Communications, n° 94, Paris, Seuil, p. 165, 2014. Récupérée en ligne de : http://alcor-institute.com/faire-avec-et-pour-quelle-posture-du-de-la-chercheur-sedans-la-recherche-en-action-du-terrain-a-lepistemologie/ 44

41

phénomène en partant de l’observation de la réalité de plus de l’investigation par une méthode scientifique qui génère des données concrètes. Evidemment, afin de vérifier la conformité des théories propres aux auteurs à ce qui existe véritablement sur le terrain, nous allons procéder à une étude quantitative.

2. Triangulation : combinaison entre la méthode qualitative et quantitative Elle constitue une association de la méthode qualitative et quantitative, ainsi elle requiert les données générées par ces deux méthodes, de ce fait elle présente une source riche en informations de différents types dans le but de regrouper plusieurs perspectives à propos du même sujet. Ainsi, la triangulation est exploitée pour vérifier la conformité des données théoriques avec les données empiriques, de plus elle permet de valider les résultats de la recherche. 2.1.

La méthode qualitative

En respectant la logique de l’approche qualitative, elle était la première phase de notre travail de recherche. A travers cette méthode nous avons pu effectuer une étude qui explore les concepts clés de notre problématique, ainsi les lectures que nous avons menées sont en d’autres termes des sources d’informations qualitatives. 2.2.

La méthode quantitative

Elle fait partie de notre démarche de recherche, elle sert à rassembler et à collecter un ensemble de données statistiques, structurées et concrètes afin de vérifier les hypothèses et elle nous aide à tirer des conclusions. Dans notre cas, le dispositif pratique qui illustre cette étude quantitative est l’enquête par questionnaire.

3. Définition de l’enquête par questionnaire L’enquête par questionnaire est un ensemble de questions posées d’une manière structurée et logique, il constitue un outil méthodologique qui génère des données statistiques qualifiables et comparables en rapport avec une population précise. Dans un premier lieu, nous avons élaboré un questionnaire qui nous a permis de dépouiller la question de l’importance de l’attention lors de l’activité de l’activité de lecture aussi celle des facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants d’un point de vue professoral. 42

Dans un deuxième lieu, en tant qu’élément important dans le triangle didactique (savoir, apprenant, enseignant), l’apprenant est aussi interpellé dans cette enquête. 4. Population ciblée A la lumière de notre stage d’immersion au lycée Mohamed Chraïbi, nous avons décidé de proposer un questionnaire à 40 élèves de la première année baccalauréat, en vue de l’importance majeure de l’activité de lecture pour cette catégorie d’élèves, ainsi elle constitue le point de départ et la base des autres activités de la séquence didactique, de plus, ce sont des élèves dont l’âge est compris entre (15-17 ans), donc ce sont des adolescents et nous savons l’importance de cette période, en effet elle décisive dans le parcours d’apprentissage et développement des apprenants, en outre ces apprenants auraient un examen régional en langue française, nous voudrions nous interroger sur les facteurs qui entravent le maintien de leur attention dans telle activité cruciale dans l’apprentissage du FLE, voire nous pourrions par la suite en fonction des résultats concevoir un outil ou une méthode pour réduire l’effet des facteurs de l’inattention.

I.

Déroulement de l’enquête par questionnaire avec les apprenants 5. Modèle du questionnaire destiné aux apprenants Nous avons élaboré ce questionnaire (voir annexe 5) qui est composé de 14 questions,

dont les réponses se présentent en cochant sur ‘Oui’ ou ‘Non’ pour faciliter la tâche aux apprenants qui pourraient avoir des problèmes dans l’expression par l’écrit, ainsi nous ciblerons le maximum des apprenants. En outre, les questions portent sur l’importance de l’attention, sur les facteurs de l’inattention étudiés dans la partie théorique et sur un dispositif qui pourrait contribuer au maintien de l’attention des apprenants. Il a été distribué aux apprenants en classe où ils ont répondu immédiatement aux questions pour assurer que les résultats seraient crédibles et autonomes, nous avons eu des résultats numériques transformés en résultats statistiques suivant exploités en diagrammes.

43

6. Résultat du questionnaire dédié aux apprenants

44

45

46

47

7. Analyse du résultat La majorité des apprenants croient qu’ils sont plus attentifs pendant la période matinale plus que l’après-midi en raison de la baisse d’énergie et de la fatigue, en fait cet avis s’accorde avec celui des chercheurs parce que généralement les apprenants venaient à l’école endormis encore donc il leur faut une bonne durée pour réveiller et s’engager dans l’action pédagogique, ainsi pour certains c’est l’humeur qui décide dans ce point parfois ils seraient moins vigilants le matin à cause d’un problème ou à cause de la démotivation, d’ailleurs la majorité des apprenants n’arriveraient pas à être attentifs tout au long de la séance du Français ainsi 57,7% élèves questionnés le confirment, en fait les auteurs affirment que l’apprenant n’arrivent à maintenir son attention que dans les 20 minutes après l’alerte première, si l’attention n’est pas orientée par l’enseignant l’apprenant serait inattentif, en outre 70% des apprenants affirment qu’ils n’arriveraient pas à maintenir leurs attention tout au long de l’activité de lecture, cela pourrait être dû aux pratiques enseignantes qui ne rendent pas compte de l’importance de l’attention des apprenants, en outre 84,6% n’arrivent pas à maintenir leurs attentions lorsqu’ils n’ont pas bien dormi, donc il faudrait assurément avoir un bon sommeil pour que les apprenants soient attentifs car en dormant les organes reposent par conséquent il y’aurait une régénération des réserves énergétiques qui permet à l’individu de mener les activités quotidiennes normalement , d’ailleurs la fatigue influe négativement les apprenants, à vrai dire elle cause souvent l’inattention, en affectant les réserves attentionnelles qui exigent un certain taux d’énergie, généralement les apprenants fatigués n’arrivent pas à capter leurs attentions, ainsi le bien-être et la sanité de l’élève sont importants pour réussir son apprentissage, de plus, la motivation des apprenants influe aussi sur les capacités attentionnelles, de ce fait 70% des 48

apprenants questionnés ont opté pour le rôle primordial de la motivation pour attirer leur attention et la maintenir, dans le même contexte les apprenants non motivés s’ennuient facilement, ainsi 57,5% des apprenants s’ennuient lors de l’activité de lecture, et cela pourrait à l’origine de d’autres éléments comme la négligence de l’apprenant par l’enseignant, et le contenu proposé par ce dernier, puis les apprenants qui présentent un trouble d’attention seraient plus affectés par l’ennui, et les distractions qui entravent le maintien de l’attention de 50% des apprenants consultés, par ailleurs le choix des textes qui ne suscitent pas un intérêt pour l’élève affecte le degré d’attention et il semble un facteur sérieux de l’ennui et de l’inattention par la suite, généralement les apprenants qui ne trouvent pas l’utilité dans un texte s’ennuieraient, de surcroit quand l’apprenant est inattentif il n'arriverait pas à déchiffrer le texte, et à relever les faits linguistiques qui l’organisent la preuve en est que 74,4% des apprenants questionnés n’arriverait pas à comprendre le texte quand ils sont inattentifs, et 90% parmi eux n’arriveraient pas à dégager les éléments qui contribuent à l’analyse du texte quand ils sont inattentifs, donc l’attention est un prérequis pour assimiler le texte parce qu’elle influe le mécanisme de la compréhension et en gros celui de la lecture, par ailleurs il semble que la lecture numérique ne pourrait pas être utilisée à des fins pédagogiques parce que la majorité des apprenants trouvent que ce type de lecture n’est pas intéressant et que la lecture sur papier est plus efficace que la première mais la contradiction existe dans leur attachement aux écrans que cela soit pour le divertissement ou les recherches des résumés par exemple donc il faudrait tenir compte du potentiel de ce type de lecture et de la diversité des ressources qu’elle présente.

II.

Déroulement de l’enquête par questionnaire avec les enseignants En vue des contraintes rencontrées pendant la période du stage de prise en charge, voire

l’indisponibilité des enseignants, nous avons décidés de recourir à une méthode fiable pour continuer notre étude, le questionnaire était le dispositif le plus convenable, ainsi 14 enseignants du secondaire ont été interpellés dans cette enquête pour rassembler les résultats statistiques cidessous afin d’aboutir à une analyse affirmant ou infirmant les thèses des auteurs dans le contexte de cette étude. Le questionnaire a été remplis sur Google Forms, sur le lien suivant : https://docs.google.com/forms/d/1F2KyPKX-rQkXZy0rlaTjYRV7a_XCpiB_nzjyZmgFAc/edit?usp=forms_home&ths=true .

49

8. Modèle du questionnaire destiné aux enseignants Le questionnaire que nous avons élaboré en faveur des enseignants du secondaire (voir annexe 6) comprend 19 questions qui ont pour but de dégager les facteurs influant le maintien de l’attention des apprenants lors de l’activité de lecture rencontrés par les enseignants, de plus des méthodes mise en œuvre par ces derniers afin de maintenir l’attention des apprenants.

9. Résultat du questionnaire destiné aux enseignants

50

3.

Si non, pendant combien de temps un élève pourrait-il être attentif ?

Durées de vigilance d'une apprenant 7 6 5 4 3 2 1 0 Nb d'enseignats 20 min

51

30 min

45 min

1h30

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53

54

10. Analyse du résultat Tous les enseignants s’accordent sur l’idée que l’apprentissage serait impossible sans une faculté indispensable dans tout processus intellectuel à savoir l’attention, ainsi 100 % des enseignants consultés ont confirmé ce propos, d’ailleurs les enseignants se rendent compte inconsciemment de l’importance de cette fonction cognitive dans leur prise en charge des cours en interrogeant les apprenants à toute occasion convenable en disant ‘ faites attention ‘, et en stimulant continuellement l’attention des élèves, autrement les enseignants croient que l’attention d’un apprenants ne peut pas être captée toute au long de la séance, elle alterne entre des moments de haut potentiel (pic) et des moments de baisse de l’attention, dans cette perspective 85,7% des enseignants affirment que l’attention ne peut pas être captée toute au

55

long de la séance, de plus 50% des enseignants consultés pensent que l’attention pourrait être captés pendant 30 minutes par conséquent nous pouvons déduire que l’apprenant ne pourrait être attentif que pendant une durée limitée qui va généralement de 20 à 45 min selon les conditions quotidiennes à savoir la qualité du sommeil, la qualité de motivation et le taux d’existence des distractions, ainsi en fonction des périodes de la journée le degré d’attention est alternatif, de ce fait la majorité des enseignants conçoivent que les apprenants seraient plus attentifs pendant la période matinale, or 100% des enseignants confirment que le bon sommeil serait une condition indispensable afin de pouvoir être attentif pendant une durée normale de la journée sans ressentir une fatigue gratuite dès le matin parce que cela influe directement sur les performances attentionnelles, de plus l’effet de la motivation serait indiscutable la preuve en est que 100% des enseignants confirment que les apprenants motivés seraient plus attentifs que les non-motivés, en effet le degré et le type de motivation influe nécessairement sur le réserve attentionnel destiné à la tâche ; Effectivement, les distractions sont le contraire de l’attention parce qu’elles entravent le maintien de l’attention voire ils entrainent l’inattention des apprenants, de ce fait 100% des enseignants affirmeraient que l’inattention est due aux distractions, de plus 69,2% des enseignants pensent que les apprenants distraits pourraient être inattentifs lors de l’activité de lecture, c’est pourquoi la majorité des enseignants dans cette enquête ont confirmé que l’inattention entravent les processus de compréhension, de déchiffrage et d’acquisition des savoirs construit de l’activité de lecture, d’ailleurs la perte d’attention empêche l’interaction entre l’apprenant et le texte, or tout cela rend du rôle primordial de l’attention dans les processus cognitifs relatifs à l’étude de texte, de surcroit, le manque d’envie et l’ennui seraient stimulés à cause des facteurs suivants : les pratiques enseignantes, la complexité des tâches, le trouble d’attention et surtout à cause du contenu proposé, tous ces éléments ont une influence sur l’apprenant, en effet les pratiques enseignantes qui ne l’impliquent pas suscitent un désintérêt pour l’apprentissage, de plus la complexité des tâches surtout si ces dernières sont longues dissipe son réserve attentionnelle au lieu de l’insister à se reproduire par des résultats à court terme qui stimulent la motivation intrinsèque chez lui, voire le trouble d’attention avec ou sans hyperactivité influe sur la psyché de l’apprenant, ce dernier s’ennuie facilement, il serait facile de lui distraire de plus du déficit d’attention qu’il rencontre toujours, toutefois, si le contenu proposé, lors de l’activité, serait un texte loin de son centre d’intérêt, l’apprenant perdait la motivation par conséquent il serait inattentif. Afin de réduire l’effet de ses facteurs et d’empêcher l’inattention des apprenants, les enseignants fait recours à la méthode interactive et interrogative en adoptant plusieurs pédagogies à savoir la pédagogie active, différenciée, actionnelle qui ont pour but d’impliquer l’apprenant et de lui 56

rendre acteur de son apprentissage, ainsi les enseignants proposent d’intégrer la lecture théâtralisée qui entraîne une dimension ludique, elle favorise le travail en groupe, et l’interaction entre les apprenants et l’enseignants cela permettrait de développer les apprenants sur le plan personnel et culturel, outre ils proposent de diversifier les ressources en mettant l’accent sur les ressources numérique qui attirent actuellement les apprenants, il serait pertinent de les intégrer dans l’activité de lecture pour capter l’attention des apprenants.

Conclusion partielle L’analyse des deux questionnaires contribue à la même conclusion, que l’attention est une fonction indispensable dans le processus d’enseignement-apprentissage, ainsi l’activité de lecture nécessite une disposition mental complète de l’apprenant outre d’une attention maintenue pour arriver à lire, à comprendre et à interagir avec le texte et avec les pairs, puis l’efficience de l’activité cognitive de l’apprenant se manifeste dans un laps très restreint de (10h à 12h) car les fonctions cognitives sont éveillés complètement, par surcroît, cette période se caractérise par le pic du degré d’attention, ainsi des facteurs comme la privation du sommeil ou sa mauvaise qualité, l’absence de motivation et d’envie, l’ennui, et l’inadéquation du contenu influe négativement sur les ressources attentionnelles, en définitive à la fois les enseignants et les apprenants s’accordent sur l’efficacité du travail en groupe lors de cette activité ainsi les apprenants partagent la même importance, et ils arrivent à s’engager avec des pairs experts pour se développer.

57

Deuxième chapitre : Proposition didactique de remédiation I.

Elaboration d’un scénario pédagogique Synopsis Notre préoccupation en tant que futur enseignant serait de réussir notre cours en

développant les compétences de nos apprenants, jusqu’à ce point nous avons la foi dans l’importance des ressources attentionnelles dans l’action pédagogique, de ce fait nous voudrions nous servir des approches, des méthodes et des pédagogies qui présentent une efficacité à l’encontre du problème de l’inattention pour contribuer à capter l’attention des apprenants lors de l’activité de lecture ou étude de texte. Nous voudrions exploiter nos savoirs, savoir-faire et savoir-être acquis le long de notre formation pour entretenir l’attention des apprenants maintenue le maximum possible, ainsi nous envisagerons appliquer ce projet dans le cycle secondaire qualifiant parce que les apprenants à ce stade sont plus responsables de leurs apprentissages, de plus les apprenants pourraient s’engager dans ce projet facilement car ils les préparent sur le plan personnel et culturel, de ce fait nous avons choisi spécialement le niveau de la première année pour notre expérience modeste durant le stage de prise en charge avec cette catégorie d’élèves, donc nous verrons que ce projet est plus adapté pour ce niveau.

Introduction Comme nous avons déjà avancé que la visée de ce projet est de réduire l’effet de certains facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants, de plus, nous cherchons à exploiter les méthodes intégratives pour les rendre plus occupés par leur apprentissage, ainsi nous voudrions exploiter la préférence des apprenants du travail collaboratif de plus de leur attachement aux écrans et au monde numérique pour des fins éducatives, lors des séances de l’activité de lecture ce scénario pédagogique aurait un potentiel parce qu’il cherche l’intérêt des apprenants en rendant compte de leurs besoins.

58

1. Modalités d’application D’abord nous devrons définir les compétences qu’on voudrait développer afin d’extérioriser les modalités et les outils adéquats : 1.1. Compétences visées : ➢ Compréhension du texte à travers la lecture et l’écoute. ➢ Pouvoir situer le texte. ➢ Dégager les axes de lecture, les faits linguistiques, les registres littéraires. ➢ Générer une petite analyse du texte. 1.2. Support Une œuvre intégrale quelconque de la première année baccalauréat, en vue de différenciation nous pourrons réserver à chaque ouvrage des méthodes propres à lui. 1.3. Durée d’activité Chaque extrait aurait la durée qu’il mérite en raison de longueur, d’importance pour les apprenants, allant de 1h à 2h en décloisonnant l’activité de lecture avec l’activité des outils de langue.

2. Méthodes et pédagogies Nous voudrions exploiter la lecture interactive qui relève de l’approche interactive dans ce travail en attribuant aux apprenants des tâches interclasses en rapport avec l’étude de texte à accomplir en groupe dans le but d’effectuer une différenciation et d’appliquer l’approche actionnelle, ainsi nous rendrons compte du potentiel des tâches dans l’apprentissage, de ce fait l’activité de lecture serait sans doute active et interactive, nous orienterons ce travail par des consignes de lecture, ainsi les apprenants seront appelés à comprendre le texte et en dégageant les indices, de plus nous mettrons en œuvre la lecture auditive qui s’appuie sur des ressources numériques, en effet nous intégrons les TIC pour travailler l’écoute chez l’apprenant tout en attirant son attention auditive.

II.

Déroulement de la séance

3. Structure Prélecture autonome : les apprenants devraient découvrir le texte à la maison, en essayant d’effectuer une micro-étude personnelle afin de participer lors de l’activité de lecture en classe.

59

Prélecture interclasse : lecture auditive en classe Lecture collective : lecture orientée et guidée par des consignes. Modération et interaction : le modérateur du groupe expose leur intervention. Evaluation formative : vérification des acquis des apprenants.

4. Itinéraire Les prérequis : contexte du texte proposé, appropriation des outils langagiers, capacité de la lecture et de la compréhension, l’attention de l’apprenant. Nous allons procéder à une subdivision de la durée de l’activité, en proportion de 10 min par phase, afin de stimuler l’attention des apprenants après chaque 10 minutes pour redorer le blason, ainsi John Medina affirme dans son ouvrage les pouvoirs cachés de notre » que l’apprenant n’arrive à maintenir son attention que dans 10 min au max. Durant la séance l’enseignant devrait animer toutes les étapes en prenant en charge la motivation des apprenants, l’intérêt des apprenants et de l’activité et d’assurer que la garantie des bonnes conditions de travail. Premièrement, lors de la prélecture les apprenants devraient savoir la situation du passage par le biais de la préparation qu’ils ont déjà effectuée, ainsi les apprenants auraient une idée sur le texte à étudier, dans notre projet on ne néglige pas ceux qui n’ont pas pu préparer, pour cela nous réservons la mise en situation pour mettre les tous les apprenants dans le contexte et dans la même égalité au niveau des connaissances en rapport avec le texte, de plus ce serait une occasion pour susciter les émotions de ces derniers, voire nous devrions éveiller leur curiosité et leur intérêt envers le texte, de ce fait les apprenants seraient motivés. Deuxièmement lors de la prélecture interclasse, nous espérons intégrer la lecture auditive par un outil multimédia pour cibler les élèves qui ont une préférence et qui prêtent plus d’attention à ce qui est auditif plus qu’au visuel, l’objectif de cette phase est de développer l’écoute chez les apprenants et la compréhension de l’oral, de plus pour capter leur attention auditive, autrement les apprenants devraient effectuer en même temps une tache automatisée qui est la lecture attentive soit sur leurs romans soit sur l’écran qui stimule plus l’attention visuelle, par le truchement de cette phase, les apprenants sont

60

censé comprendre le texte et formuler des hypothèses de lecture pour commencer par la suite la lecture collective. Troisièmement, la formulation des groupes doit reposer sur l’équité et l’égalité des chances en essayant d’hétérogénéiser les groupes par des éléments qui sont avancés et d’autre qui sont moins compétents, le groupe ne doit pas dépasser quatre apprenants, nous devrons par la suite à chaque groupe une piste de travail différente de l’autre pour coopérer tous à la construction de la leçon qui serait morcelée d’où chaque groupe aurait une tâche à faire ainsi nous éviterons les multitâches et les apprenants seraient focalisés sur la partie attribuée à son groupe, à l’intérieur de ce dernier il y’aurait un conflit sociocognitif et une interaction entre les apprenants qui vont collaborer entre eux afin de répondre à la question attribuée par l’enseignant pour les orienter dans la quête des indices dans le texte, en effet nous pourrions distribuer les axes par hasard ou en fonction du niveau des apprenants à titre d’exemple, le premier s’occupe du premier axe, le deuxième du deuxième axe, le troisième du champs lexical relatif une thématique, le quatrième des figures de style, le quatrième des registres littéraires. Après avoir distribué les tâches à chaque groupe devrait effectuer une lecture collective ou tous les apprenants participent pour construire leur partie afin de la présenter par la suite. Quatrièmement, la phase d’exposition des travaux des apprenants par le modérateur du groupe qui s’attache à présenter leur travail, nous animerons les présentations et l’interaction entre les élèves qui participeraient par leurs questions et leurs interventions, nous devrons guider les débats vers les bonnes voies et vers la construction d’un savoir à exploiter par la suite, cette phase représente une différenciation extrême parce que les apprenants en classe de FLE sont habitués à des méthodes différentes comme la méthode interrogative mais à travers ce projet nous viserons à exploiter toutes les méthodes possibles pour garantir le cours, au cours des séances nous vérifierons le développement des compétences tout en vérifiant l’objet principal de ce projet qui est le maintien de l’attention des apprenants.

5. Evaluation des apprentissages Nous proposerons aussi dans ce projet une méthode innovante pour évaluer l’acquisition du sens à travers cette activité, parce qu’il nous importe aussi que les élèves acquièrent de plus des outils permettant le développement des compétences d’analyse du texte, les connaissances en rapport avec l’œuvre enseignée parce qu’ils auraient un 61

examen régional qui pourrait être sur le même extrait, au bout du compte, l’apprenant devrait rédiger les traces écrites par soi-même en exploitant les éléments mémorisés au cours de la séance, notre rôle en tant qu’enseignant de proposer un modèle à suivre pour que les traces écrites soient formelles et structurées, ainsi nous pourrions vérifier les apprenants qui ont bénéficié de cette activité et qui ont réussi le processus d’apprentissage lors de cette séance.

III.

Résultats estimés Nous espérions qu’à travers ce projet les apprenants pourraient véritablement

maintenir leurs attentions en se débarrassant des problèmes de l’ennui, de la motivation et de la non implication, en vue de l’engouement des apprenants par le travail en groupe et la lecture auditive, nous viserons que ceux-ci bénéficieraient d’une expérience de lecture rentable et innovante, ainsi elle ciblerait la majorité des apprenants. De plus ces derniers s’impliqueraient lors de ses activités de lecture parce qu’ils ressentiraient qu’ils sont responsables de leur apprentissage à travers ce projet, voire ils auraient l’occasion de développer non pas seulement des compétences en rapport avec l’activité de lecture, mais aussi leurs compétences communicationnelles et orales en prenant la parole pour exposer leurs travaux à chaque séances, ainsi nous tenons-nous les compétences linguistiques des apprenants tout en garantissant qu’ils sont attentifs.

62

Conclusion générale

A

fin de générer une réponse concise, précise et vitaminée à notre problématique nous avons piloté un voyage réflexif à travers la recherche dans l’entité cognitive de l’apprenant sur les domaines de participation de l’attention dans le processus d’apprentissage, et plus précisément lors de la lecture qui se considère comme une activité purement cognitive en mobilisant divers fonctions et processus cognitifs interdépendants et complémentaires.

L’attention est une entité complexe voire elle a de multiples aspects, elle pourrait être une fonction cognitive qui intervient dans les autres processus cognitifs, et elle pourrait être un processus cognitif qui permet à l’apprenant de se focaliser sur un acte et de négliger tous les autres qui n’ont pas de relation avec lui. En outre, au terme de notre recherche nous avons pu retenir que l’attention joue un rôle crucial lors de l’activité de lecture qui est avant tout une tâche d’apprentissage qui nécessite la motivation, l’implication, la participation et l’engagement de l’apprenant qui est pris pour le centre de tout processus d’enseignement-apprentissage, de plus l’absence d’une disposition mentale de l’apprenant à travers l’orientation de ses ressources attentionnelles vers un autre objet que le texte mis en jeu perturbe les processus de perception, de décodage et de compréhension, ainsi l’inattention est véritablement une contrainte majeure pour l’apprentissage en général et pour l’activité de lecture en particulier. D’ailleurs, lors de cette activité la difficulté de maintenir l’attention est stimulée par des facteurs internes et externes qui influent négativement sur le côté cognitif de l’apprenant surtout si ce dernier est atteint d’un trouble déficitaire d’attention et d’hyperactivité qui se considèrent aussi parmi les causes de l’inattention, mais dans ce cas ce problème accompagne l’élève souvent pour ne pas dire toujours, en outre l’ennui et les distractions externes pourraient facilement accaparer ce genre d’apprenant comme ils pourraient être un véritable facteur entravant le maintien de l’attention. Personne ne peut nier l’influence des pratiques enseignantes sur l’action pédagogique, de plus sur l’apprenant en étant l’une de ces parties importantes, de ce fait elles ont un grand potentiel pour retenir l’attention comme pour la disperser, dans cette optique l’enseignant est responsable de ce problème en négligeant les apprenants, en optant pour des méthodes qui ne

63

visent pas l’implication de ces derniers, ou en choisissant un contenu qui ne s’inscrit pas dans leur centre d’intérêt. La motivation aussi affecte les ressources attentionnelles en suscitant l’envie chez l’apprenant de prêter et de maintenir son attention sur un acte que son accomplissement génère un sentiment de plaisir chez l’élève, voire l’humeur est l’un des états internes influant sur les processus cognitifs, en effet toutes les conditions à la fois internes et externes pourraient déterminer le degré et le type d’attention de l’apprenant. Ainsi, l’enseignant devrait prendre en considération l’importance de l’attention dans le mécanisme d’enseignement, de ce fait il serait appelé de mettre en œuvre tous les outils raisonnables permettant d’attirer et de capter l’attention de ses apprenants, voire il devrait garder un contact continu avec eux afin de comprendre ce qui les gênent dans le but de les soutenir pour surmonter tous les problèmes et pour développer leurs compétences. Avant de clôturer notre travail de recherche, nous avons proposé un scénario pédagogique que nous ayons souhaité l’appliquer pour analyser les résultats, en gros ce scénario exploite les différentes approches, méthodes et pédagogies que nous avons trouvé utiles pour capter l’attention de l’apprenant lors de l’activité de lecture. En définitive, comme Jean Jacques Rousseau l’avancée dans l’Emile, « Je puis avoir très mal vu ce qu’il faut faire ; mais je crois avoir bien vu le sujet sur lequel il faut opérer »45, notre proposition de remédiation pouvait avoir des limites et des inconvénients, mais le choix du sujet était bien fait parce qu’il met en exergue un problème qui pourrait être une cause de l’échec de l’apprentissage de la langue française.

45

Rousseau, J. J. (1762). Emile ou De l'éducation. Paris: Flammarion. pp :46-47.

64

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67

Glossaire Approche par compétences : cette approche représente une révolution dans le monde de l’enseignement apprentissage, parce qu’on a passé d’un enseignement qui se base sur les objectifs et leurs réalisations à un enseignement qui s’appuie sur les compétences. C’est une approche qui considère les savoirs comme des outils mis en œuvre dans le fonctionnement des compétences, outre à travers cette méthode pédagogique développée par George D.Kuh, les élèves doivent maitriser des compétences au lieu de vomir des savoirs sans utilités. Elle était intégrée aux curricula de l’enseignement au Maroc en 2001 avec la parution du Livre Blanc. Compétence : la mobilisation des savoirs, savoir-faire, savoir-être et des savoirs disciplinaires dans la résolution d’une tache, c’est aussi la capacité de la mise en œuvre des bonnes ressources favorables à l’activité à accomplir, Guy le Boterf propose une définition : "La compétence est la mobilisation ou l'activation de plusieurs savoirs, dans une situation et un contexte données". 46 Cognition : c’est la capacité d’un être humain à effectuer un traitement des informations, elle s’appuie sur la perception comme un récepteur des stimulus provenant de l’extérieur, de plus elle se réfère à la connaissance qui signifie le stock des informations acquises durant la vie : à travers l’apprentissage, et les expériences de la vie. Ainsi à travers la cognition, un individu parvient à approprier les informations perçues en les joignant à ses connaissances, elle réunit plusieurs processus cognitifs à savoirs l’attention, l’apprentissage, la mémoire…. Didactique : la didactique veut dire : « l'ensemble des procédés, méthodes et techniques qui ont pour but l'enseignement de connaissances déterminées »47 Elle s’intéresse à trois problématiques : ➢

L’élaboration des savoirs : c’est la transposition interne qui

représente le passage des savoirs savants au savoirs programmés. ➢

Intervention didactique : Transposition interne, faite par

l’enseignant, elle consiste au passage des savoirs programmés au savoirs enseignés

46

Le Boterf, G. (1995). De la compétence, essai sur un attracteur étrange. Paris: Editions d'organisations.

47

Merieu, P. (s.d.). Récupéré sur https://www.meirieu.com/DICTIONNAIRE/didactique.htm

68



Appropriation des savoirs

Pédagogie : « La pédagogie est ce champ de la transformation de l’information en savoir par la médiation de l’enseignant, par la communication, l’action interactive dans une situation, les prises de décision dans l’action ; le pédagogue est celui qui facilite la transformation de l’information en savoir… »48. C’est un art qui permet d’enseigner par le biais de multiples méthodes et techniques ainsi le pédagogue est une personne qui fait preuve de compétence en matière d’éducation. Processus cognitif : ce sont les processus mentaux qui participent à l’intégration et le stockage et l’utilisation de nouvelles connaissances, ils mettent en œuvre les fonctions cognitives comme : la perception, le raisonnement, la mémoire…. Constructivisme : il a été théorisé par Jean Piaget, de plus ce courant apporte une théorie d’apprentissage pesante qui influence sur le domaine d’enseignement contemporain, il a pour principe dogmatique que l’apprenant est un « acteur » de ses apprentissages, ainsi il participe à la construction des leçons par l’accompagnement de l’enseignant en ayant la foi que les savoirs ne sont que des moyens pour le développement de l’apprenant. Socio-constructivisme : c’est une poursuite de la pensée de Piaget dans la mesure ou l’apprentissage doit être centré sur l’apprenant, il a vu le jour grâce à son précurseur Ley Vygotsky qui se met contre Piaget dans l’idée que le développement précède l’apprentissage, en effet pour Vygotsky c’est l’apprentissage qui module le développement, ainsi le socio-constructivisme installe un tournant de pensée qui accordent l’importance au milieu social dans le processus d’apprentissage en croyant que l’apprenant ne peut pas évoluer seul, ou plutôt il apprend à l’intérieur d’un groupe social mieux qu’il le peut seul.

48

Altet, M. (1994). La formation professionnelle des enseignants, p.5. Paris: PUF.

69

Annexes Nature du document : Fiche pédagogique Nom de l’enseignant : Hamdi Ouzzin Activité : Titre : Outils pédagogiques : Manuel : l’heure de français Support : Prérequis : Etapes de l’activité

70

Niveau : 1 ACSC

Période 1 : le récit

Durée d’activité : 1h

Compétence : Ecrire une suite d’un récit Projet : Dossier sur un fait divers Séquence 2 : Raconter des histoires Sous-séquence : La nouvelle Objectif (s) :

Consignes de l’enseignement

Taches de l’enseignant

I.

Mise en situati on

Qui peut me rappeler le genre de récit qu’on à étudier dans la séance de lecture ? Quelles sont les caractéristiques du genre ‘nouvelle’ ? Quelles sont les étapes du schéma narratif ? Quelles sont les temps du récit ?

Tiser les prérequis aux nouveaux savoirs. Faire un lien entre les activités pour faciliter la compréhens ion. Annoncer l’objectif

II.

Obser vation

Selon le schéma narratif, dans quelle étape se situe l’action du texte support ? Qu’est ce qu’on présente dans cette étape ? le cadre spatio-temporel Quel évènement ce texte rapporte-t-il ?

III.

Décou verte

Sujet : « Le gars de quatorze ou quinze ans » connaissait l’histoire de Simon. Essaie d’imaginer une suite convenable à ce texte en respectant le schéma narratif. Consigne : Imaginer ce que les gens de quinze connait de Simon.

Expliquer le texte support. Aider les élèves à comprendr e la situation. Faire lire la consigne. Expliquer le travail demandé ? Garantir la compréhens ion du sujet.

Taches de l’apprena nt Se rappeler des prérequis pour construire les nouvelles connaissa nces.

Dur ée

Observer le texte support et l’assimiler .

5 min

Lire le sujet et la consigne. Répondre aux questions du professeur .

15 min

5 min

Les événements doivent être vraisemblable. Raconter dans un texte harmonieux les évènements en utilisant les de récits ? 1. Qui pourra décrire le caractère de Simon à partir du texte ? 2. Est-ce que Simon est un enfant normal (comme les autres) ou il est différent des autres ?

Poser des questions qui facilite la tâche.

IV.

Produ ction

Le travail est individuel. La rédaction doit avoir lieu en classe après avoir recopier la consigne sur le cahier.

Veiller sue l’avanceme nt de la rédaction

Rédiger la suite en respectant la consigne.

25 min

V.

Evalua tion format ive

Corriger les travaux réalisés selon les critères donnés ? Est-ce que vous avez respecté le schéma ? Est-ce que vous avez exploité les temps de récits ? Est-ce que le récit est complet et le sens est clair ?

Corriger les rédactions des élèves. Interroger les élèves dans cette évaluation.

Donner son avis sur le travail de ses camarade s.

10 min

Annexe 1 fiche pédagogique

Questionnaire pour un objet de recherche Sujet : les facteurs qui entravent le maintien de l’attention des apprenants durant l’activité de lecture Présentation :

71

Ce questionnaire est élaboré dans le cadre d’une recherche qui porte sur la place de l’attention dans le domaine scolaire et les facteurs qui enrayent le maintien de l’attention des apprenants en classe, il est destiné aux apprenants du cycle secondaire. Questions : Il est souhaitable que les réponses soient autonomes. 1. Quand êtes-vous plus attentifs ? 8-10h

10-12h

12h-14h

14h-16h

16h-18h

2. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention tout au long d'une séance de français ? o Oui o Non 3. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention tout au long de l'activité de lecture ? o Oui o Non 4. Est-ce que vous arrivez à vous concentrer lorsque vous n’avez pas bien dormi ? o Oui o Non 5. Est-ce que vous arrivez à être attentif lorsque vous êtes fatigué ? o Oui o Non 6. Est-ce que vous ennuyez souvent pendant la séance de lecture ? o Oui o

Non

7. Est-que vous arrivez à être attentif lorsqu’un texte est loin de vos centres d’intérêt ? o Oui o Non 8. Est-ce que vous arrivez à maintenir votre attention lorsque vous n’êtes pas motivé ? o Oui o Non 9. Est-ce que vous arrivez à comprendre le texte lorsque vous n’êtes pas attentif pendant l’activité de lecture ?

72

o Oui o Non 10. Est-ce que vous pouvez dégager les éléments qui contribuent à l’analyse de texte lorsque vous n’êtes pas attentif pendant l’activité de lecture (étude de texte) ? o Oui o Non 11. Est-ce que les distractions visuelles (mouvement des passagers) ou auditives (bruit, chuchotement) entravent le maintien de votre attention ? o Oui o Non 12. Est-ce que vous préférez un cours : o Présenté totalement par l’enseignant o Ou vous réagissez o Ou vous collaborez avec le groupe 13. Est-ce que vous trouvez que la lecture numérique est intéressante ? o Oui o Non 14. Croyez -vous que la lecture numérique soit mieux que la lecture à papier ? o Oui o Non Annexe 2 exemple du questionnaire destiné aux apprenant

Questionnaire de recherche destiné aux enseignants du Français Ce questionnaire est élaboré dans le cadre d’une étude qui cherche à montrer l’importance de l’attention en rapport avec l’activité de lecture de plus des facteurs qui entravent le maintien de l’attention des élèves pendant l’enseignement-apprentissage de la lecture (étude de texte). Classes enseignées : 1. L’attention est-elle une fonction cognitive indispensable dans l’apprentissage ? Oui 2.

Non Croyez-vous qu'un élève puisse être attentif pendant toute une séance

de l’activité de lecture ? Oui

73

Non

Si non, pendant combien de temps un élève pourrait-il être attentif ? ………………… 3.

Pendant quel laps de temps trouvez-vous que les apprenants sont plus

concentrés ? 8-10h

4.

5.

10-12h

12h-14h

14h-16h

16h-18h

La qualité du sommeil influe-t-elle sur les fonctions attentionnelles ? o

Oui

o

Non

Les distractions externes causent-elles la perte d'attention des

apprenants ?

6.

o

Oui

o

Non

Est-ce que les apprenants distraits seraient-ils attentifs pendant

l’activité de lecture ?

7.

o

Oui

o

Non

A votre avis, les élèves s’ennuient-ils plus à cause de :

o Pratiques enseignantes o Le contenu proposé o La complexité des taches o Un trouble d’attention/hyperactivité 8.

Pensez-vous que le manque d'envie à apprendre peut-il un facteur

d'inattention de l'apprenant ?

9.

o

Oui

o

Non

Est-ce que le choix des textes qui sont loin du centre d'intérêt de

l'apprenant peut être un facteur son inattention ?

10.

o

Oui

o

Non

Pensez-vous que les apprenants motivés prêtent plus d’attention lors

d'une activité de lecture que les apprenants non motivés ?

74

11.

o

Oui

o

Non

Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à comprendre le texte

? o Oui o Non 12.

Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à déchiffrer les

procédés linguistiques utilisés ?

13.

o

Oui

o

Non

Est-ce que les apprenants inattentifs arrivent-ils à mémoriser les

connaissances transmises pendant l’activité de lecture ?

14.

o

Oui

o

Non

Est-ce que les apprenants inattentifs peuvent-ils acquérir des savoirs

en rapport avec la lecture ?

15.

o

Oui

o

Non

Est-ce que vous procédez à la méthode interactive, interrogative ou

traditionnelle pendant l’étude de texte ?

16.

o

Interactive

o

Interrogative

o

Traditionnel

Est-ce que la lecture numérique peut-elle être un moyen propre à

capter l’attention des apprenants ? 17.

Comment procédez-vous pour attirer et capter l'attention élèves ?

18.

Quelles sont les pédagogies et les approches utilisées que vous utilisez

pour maintenir l'attention vos élèves lors l'activité de lecture ? Annexe 3 exemple du questionnaire destiné aux enseignants

75