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PRISE EN CHARGE DE
L’OBESITE Dr. FEKI Mnif Mouna Service endocrinologie sfax 17 Mai 2014
PROBLEME DE SANTE PUBLIQUE FREQUENCE : «Véritable explosion épidémique» OMS GRAVITE : Multiplicité et interactions des co-morbidités COUT : 5-10 % du budget de la santé dans les pays développés
PREVALENCE DE L’OBESITE DANS LE MONDE
33,2% 73.5% 12,4% 12,8% 9,9% 26,9% (Source: Organisation Mondiale de la Santé)
2.15%
Des pays les moins avancés aux pays les plus développés la surcharge pondérale est en progression
2003
Enquête De Dr. Said HAJEM : 2003 N =7253 cas Prévalence de surcharge: 24,5% Prévalence d’obésité : 14,2%
Définition et méthodes d’évaluation Obésité = Augmentation de la masse grasse > 1/3
Indice de masse corporelle (IMC)= Indice de QUETELET P (kg)
Kg/m2
T2(m2) Normal
: 18 IMC < 25 Kg/m2
Surcharge pondérale : 25 IMC < 30 Kg/m2 Obésité : IMC 30 Kg/m2
Evaluation de la corpulence par l’IMC Surcharge pondérale Obésité modérée Obésité sévère Obésité morbide
POIDS (Kg)
BMI (kg/m2)
40 35 30
120 110 OBESITES
100
25
90
SURPOIDS
80 70
60 50 1,4
1,5
1,6
1,7
1,8
1,9
Taille (m)
Répartition Tissu adipeux Circonférence de la taille Répartition androïde T. T 102 cm (homme) 88 cm (femme)
Différents Types d’obésité
Obésité gynoide
Obésité androïde
Complications différentes selon type
Obésité mixte
d’obésité
Prévalence élevée de l’obésité abdominale au niveau mondial hommes (%) USa 36.9 Spainb 30.5 Italyc 24.0 UKd 29.0 Francee – Netherlandsf 14.8 Germanyg 20.0 Tunisie sousse96* 49.7
femmes (%) 55.1 37.8 37.0 26.0 – 21.1 20.5 30.1
Total (%) 46.0 34.7 31.5 27.5 26.3 18.2 20.3 36
TT: >102 cm chez l’homme ou >88 cm chez la femme *RTH >0,9 aFord
2001
et al 2003; bAlvarez-Leon et al 2003; cOECI 2004; dRuston et al 2004; eObepi 2003; fVisscher & Seidell 2004; gLiese et al
Composition corporelle: 1/3 de masse grasse Masse maigre
Graisse corporelle
Organes, muscles ,
Tissu adipeux
os,sang
ou masse grasse
Dépense d’Enérgie
Masse hydrique
Stockage d’Enérgie
Dépense énergétique
apport énergétique
Équilibre Déséquilibre
Etiopathogenie de l’obésité
Aliment
F.Génetiques
F. psychologiques
Environnement OBESITE
Sédentarité
Médicament
F. endocriniens
Obésité - Histoire naturelle
Phase de constitution : Interaction Gènes/Environnement Obésité Constituée
E=S
Poids
ES
Maladie chronique du tissu adipeux
Constitution
Aggravation
Symptôme sociétal à l’origine l’obésité se transforme en une maladie chronique et partiellement irréversible du tissu adipeux
Complications médicales de l’obésité Problèmes psychologiques Dépression, faible estime de soi, troubles du sommeil
Maladies pulmonaires apnée du sommeil: 40% 70% des patients avec SAS ont un IMC ≥30
Foie gras non-alcoolique Stéatose, stéatohépatite, cirrhose
Maladies de la vésicule biliaireRisque de lithiase vésiculaire symptomatique X par 2 chez femmes obèses X par 7 SI IMC≥ 45kg/m2 Anomalies gynécologiques Menstruations anormales (f), infertilité (f), syndrome des ovaires polykystiques (f), déficience androgénique partielle (h)
Hypertension intracrânienne idiopathique Accident cérébrovasculaire
Maladie coronarienne Risque de coronaropathie X2
Diabète Parmi les diabétiques , 46% ont une obésité Dyslipidémie Hypertension Risque x 5,6 (20 – 45 ans)
Cancer Sein, utérus, col de l’utérus, côlon, oesophage, pancréas Rein, prostate
Pancréatite sévère Phlébite, Ostéoarthrite stase veineuse
PRISE EN CHARGE NUTRITIONNELLE DE L’OBESE
SPECTRUM OF OBESITY MANAGEMENT
Plusieurs acteurs et différentes approches thérapeutiques complémentaires. Objectifs pondéraux raisonnables , adaptés aux situations individuelles et progressifs : *Arrêt de la prise pondérale *Réduction de 5 à 10 % du poids initial et maintien à long terme : bénéfices réels pour la santé *Réduction >20 % (respect de l’équilibre nutritionnel, somatique, psychologique et social)
Réduction pondérale de 10 % (Rapport des experts écossais) *Diminution de
10 mmHg de la PAS 20 mmHg de la PAD
*Réduction de la glycémie à jeun de *Réduction :
50 %
du cholestérol total de 10 % des triglycérides de
30 %
du LDL-cholestérol de 15 % *Augmentation du HDL-cholestérol de
8%
Changement du “lifestyle”: FINNISH DIABETES PREVENETION STUDY GROUP
23%
Risque de
(17– 29 CI)
diabète reduit de 58% Aprés
4 ans
11% (6–15 CI)
Intervention Control % with Diabetes Tuomilehto J et al. N Engl J Med 2001;344:1343-1350.
Moins de 10% de poids Visceral Adipose Tissue
Altéré
Profile Lipidique
Triglycerides HDL cholesterol
Altéré Obésité viscérale
Activité physique Diététique
Insulin Sensitivity
TADV 30%
Amélioré
Amélioré
Insulinémie
Glycémie
Altéré Elevé
Risque de thrombose
Marqueurs inflammation
Fonction endothéliale Risque cardiovasculaire
Amélioré
Bas
Relation entre modifications du poids et facteurs de risque cardiovasculaires
Wilson et al Arch Intern Med 1999 159 110 - 114
OBJECTIFS II *Traitement des troubles du comportement alimentaire *Traitement des complications * Qualité de vie et confort psychologique
MOYENS THERAPEUTIQUES
Diététique Activité physique Psychothérapie Pharmacothérapie Chirurgie bariartrique
MOYENS THERAPEUTIQUES
Diététique Activité physique Psychothérapie Pharmacothérapie Chirurgie bariartrique…
DIETETIQUE «HYGIENE ALIMENTAIRE»
« On ne se débarrasse pas d’une habitude en la flanquant par la fenêtre ; il faut la faire descendre l’escalier marche par marche » Mark Twain
Équilibre énergétiques Apports
=
Dépenses
Protéines
30% ACTIVITE PHYSIQUE
Lipides
Glucides
ADS
10%
Équilibre 60%
«HYGIENE ALIMENTAIRE» PRÉLIMINAIRES *Motivation du sujet *Démarche longue *Perte de poids progressive
«HYGIENE ALIMENTAIRE» Pilier de la prise en charge de l’obèse *Personnalisée *Conditionnée par le bilan nutritionnel spontané *Négociée avec le patient en respectant ses goûts, sa liberté de choix, ses habitudes… *Préservant le plaisir procuré par les aliments et la
convivialité des repas
ENQUETE ALIMENTAIRE
*Préalable indispensable à toute prescription diététique *Support aux conseils diététiques personnalisés *Une estimation des apports quantitatifs et qualitatifs Habitudes, goûts, préférences, vécu familial Rythmes, horaires, lieux des repas, mode de cuisson…
MESURES QUANTITATIVES Restriction calorique * Modulée par la ration calorique spontanée *Réduction du 1/3ou du 1/4 des apports spontanés *Pas de régimes très restrictifs : Mal supportés
Rapidement abandonnés Sources fréquentes de carences nutritionnelles
MESURES QUALITATIVES Rythme alimentaire régulier Trois repas principaux et 2 à 3 collations Répartition équilibrée des principaux nutriments
≤8% AGS 10% AGPS 15% AGPS
Choix des aliments
*Valeur nutritionnelle *Densité calorique
Réduction des aliments riches en lipides
*Facilité de stockage
Forte densité énergétique Faible pouvoir satiétogène Thermogenèse post prandiale réduite
Privilégier les aliments glucidiques à index glycémique bas Pouvoir de rassasiement élevé Freinent le grignotage Faible capacité de stockage
Légumes, légumes secs, céréales complètes
Apport suffisant en fibres alimentaires : 30 g/ Principales sources : céréales, légumineuses, légumes
frais et fruits Vertus multiples : Améliore le profil glucidique et lipidique de l’obèse Propriétés antioxydantes. Effet favorable sur la réduction pondérale
ANTI-OXYDANTS NATURELS •Réduction de la peroxydation des LDL •Protection contre les radicaux libres oxygénés Vitamine E et C oléagineux, légumes, fruits
Sources alimentaires
carotène et caroténoïdes : légumes et fruits jaunes
Oligo-éléments Sélénium : viande,
poissons, lait, céréales complètes manganèse : végétaux, thé zinc : viandes, poissons, volailles, céréales complètes Flavonoides (polyphénols végétaux) vin rouge, thé
Alliacés (allicine) ail, oignon, poireau
Réduction de la densité énergétique
Augmentent le volume des aliments
Effet favorable sur la réduction pondérale
Très faible valeur énergétique
Pouvoir Satiétogène élevé
Mastication importante
BOISSONS *Restriction hydrique injustifiée et déconseillée 1,5 – 2 l/j *Eau, Infusions, Tisanes non sucrées *Proscription des boissons gazeuses
REGIMES ABERRANTS, ANARCHIQUES ! Régimes dissociés
Cure d’un seul aliment Soupe de choux, vinaigre de pomme… Dangereux !!
Carences nutritionnelles sévères
Effet éphémère sur la réduction pondérale
MOYENS THERAPEUTIQUES
Diététique Activité physique Psychothérapie Pharmacothérapie Chirurgie bariartrique
ACTIVITE PHYSIQUE Couplée à la diététique et adaptée au goût, disponibilité du patient… Activités « à la carte » Programme d’activité physique structuré : marche, natation, cyclisme… Réductions des activités sédentaires
ACTIVITE PHYSIQUE II Majore l’efficacité de la diététique Adiposité viscérale
Bénéfices multiples
Augmente la masse musculaire et sa capacité fonctionnelle
Améliore le profil glucidique, lipidique et tensionnel
Augmente les capacités cardio-respiratoires
Dérivatif aux préoccupations du patient
MOYENS THERAPEUTIQUES
Diététique Activité physique Psychothérapie Pharmacothérapie Chirurgie bariartrique
PSYCHOTHERAPIE « Je ne te demande pas quelle est ta race, ta nationalité ou ta religion, mais quelle est ta souffrance ».
Soutien indéniable dans le vécu et le quotidien des obèses Thérapie comportementale en groupe ou en famille=> rééducation du comportement alimentaire.
Thérapie congnitive (positiver, relativiser) Relaxation.
MOYENS THERAPEUTIQUES
Diététique Activité physique Psychothérapie Pharmacothérapie Chirurgie bariartrique
PHARMACOTHERAPIE ?
Option controversée Echec de la combinaison diététique – activité physique Efficacité limitée : reprise pondérale à l’arrêt du traitement Effets secondaires parfois dangereux Prescription et surveillance médicale strictes Amphétanines Hormones thyroïdiennes Diurétique et laxatifs dexfenfluramine Dépendance
Masse maigre Dangereux HTAP
Déplétion Hydrosodée et K+
PHARMACOTHERAPIE II NOUVEAUX MEDICAMENTS ORLISTAT « XENICAL » Inhibition selective des lipases gastrointestinales Réduction de 30 % l’absorption des lipides alimentaires
Essais cliniques multiples : 120 mg en 3 prises (1-3 ans) Réduction pondérale (6 - 12 %),
Amélioration des paramètres lipidiques ( LDL-C, HDL-C) Amélioration de la tolérance glucidique (XENDOS STUDY)
NOUVEAUX MEDICAMENTS II Inhibiteurs de l ’ glucosidase « Glucor »
efficacité
discutée
Sibutramine : « Sibutral » : sérotoninergique
et 1 adrénergique : satiété, prise alimentaire. ETUDE STORM (2000) Réduction pondérale de 5 % à 6 mois chez 94 % des patients.
CONSEILS STABILISATION POIDS Perte poids initiale Atteinte du poids désiré par le patient Activité physique régulière Prise alimentaire régulière ++ petit déjeuner
Contrôle comportement alimentaire motivation ++ perte poids Support social
Savoir faire face aux stress Stabilité psychologique K. el fag obesity reviews 2005 6 67 -85
CONCLUSION Eat to
Live!
Live to Eat!
CHIRURGIE BARIATRIQUE II INDICATONS-CONTRINDICATIONS Ultime recours Limitée aux obésités morbides : IMC 40 kg/mg ou IMC 35 kg /m²+comorbidités sévères
Echec d’une prise en charge synthétique et multidisciplinaire (1 an) Indications bien pesées : évaluation des risques et bénéfices Respect des contre indications (âge, déficit intellectuel, dépression sévère, troubles du comportement alimentaire, pathologie grave évolutive…)
Bilan préopératoire exhaustif : clinique, nutritionnel, psychiatrique, risque anesthésique… Equipe expérimentée Suivi et surveillance post opératoire
Efficacité prouvée sur la réduction pondérale (20-30 kg) durable (2 ans) –SWEEDESH OBESITY STUDY (SOS)
Chirurgie plastique : Lipectomie Liposussion Ballonet intragastrique Technique non invasive (réduction du volume gastrique). Solution transitoire (6 mois) Résultats intéressants sur la réduction pondérale (1012 kg) Indiquée en cas d’urgence à la réduction pondérale (interventions chirurgicales programmées).
L’EDUCATION NUTRITIONNELLE Capitale, conditionne l’efficacite des prescriptions diététiques Interactive : groupes homogènes Acquisition d’un savoir, d’un savoir faire et changements
de comportements
Messages simplifiés, pertinents, ciblés… Equilibres alimentaires
Densité et valeurs énergétiques des aliments Equivalences alimentaires Modes de cuisson sains Démonstrations pratiques : confections avec
participation active du patient de menus personnalisés, équilibrés, variés…
Eat to
Live!
Live to Eat!
Contrôle de la prise alimentaire
Ghreline
Leptine Insuline
PYY
CCK
J Marx Science 2003
La densité énergétique des régimes influence la perte de poids à court terme
Rolts et Bell Med Clin North Ame 2000 84 401
*I.CARDIAQUE 2 fois plus fréquente chez obèse, homme ++
*MALADIE THROMBOEMBOLIQUE
Complications respiratoires
*Apnée du sommeil :40% 70% des patients avec SAS ont UN IMC ≥30 Echelle d’Epworth
*Hypoventilation alvéolaire Hypoxémie 102cm/ 88cm
1,50 g/L
< 0,40 g/L/ 0,50 g/L
130 / 85 mm Hg 1,10 g/L
Complications gastro hépatobiliaires
* Reflux gastro oesophagien Risque X de 1,94 chez obèses , 1,78 œsophagite et 2,78 adénocarcinome oesophagien
* Lithiase vésiculaire Risque de lithiase vésiculaire symptomatique X par 2 chez femmes obèses X par 7 SI IMC≥ 45kg/m2 +++ si amaigrissement rapide
* Stéatose hépatique 60% des obèses et 90% des obèses morbides Risque de 2-3 d’avoir des transaminases et de 15 d’avoir un aspect échographique
*Complications articulaires Gonarthrose et lombalgie
* Cancers
Femme:utérus, col utérus,seins,vésicule biliaire Homme:colon,prostate
*Complications dermatologiques Mycose
,Difficulté de cicatrisation
lymphoedeme
* Complications gonadiques
* Complications rénales *Complications psychologiques et sociales