Marché Des Produits Dérivés [PDF]

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Zitiervorschau

Année Universitaire : 2016-2017

Sommaire Introduction : ......................................................................................................................................... 3 Section 1: les différentes catégories d’intervenants ............................................................................ 4 1- Les opérateurs en couverture : ........................................................................................................ 4 2- Les spéculateurs : ............................................................................................................................ 4 3- Les arbitragistes : ............................................................................................................................ 4 Section 2: Les risques économiques et financiers couverts par les produits dérivés ....................... 6 1- Le risque de prix : ........................................................................................................................... 7 2- Le risque de taux : ......................................................................................................................... 10 3- Le risque de change : .................................................................................................................... 11 4- Le risque de crédit : ....................................................................................................................... 12 5- Le risque climatique: ..................................................................................................................... 13 6- Le risque de contrepartie: .............................................................................................................. 14 Section 3: la situation des produits dérivés au Maroc...................................................................... 16 Conclusion : ......................................................................................................................................... 17

Introduction : Qu’est-ce qu’un produit dérivé en pratique ? Il s’agit tout simplement d’un contrat financier dont la valeur est “dérivée” du prix d’un actif sous-jacent, qui peut être une devise, un taux d’intérêt ou encore une matière première, il stipule un simple principe c’est que l’acheteur achète un bien à une date future mais à un prix fixé aujourd’hui . De nature ferme ou optionnelle, ces instruments peuvent être soit standardisés – leur négociation s’effectuant alors en Bourse –, soit non standardisés, et dans ce cas, ils sont échangés de gré à gré dans l’opacité la plus totale sur le marché OTC (Over The Couter). Malgré ses détracteurs, l’utilité de cette dernière catégorie de produits dérivés n’est plus à démontrer aujourd’hui, dans la mesure où ils sont susceptibles de répondre parfaitement aux besoins spécifiques de couverture des entreprises, à la différence des instruments dérivés standardisés par exemple. Ces produits dérivés servent principalement à la couverture d’un ensemble de risques que les agents économiques peuvent rencontrer, cette opération de couverture sur un produit dérivé repose sur un principe simple : transférer le risque financier à un tiers. Dès lors, il devient possible pour un chef d’entreprise de ne plus avoir à se soucier de l’impact d’une baisse de l’euro sur ses commandes réalisées en dehors de la zone euro, ou encore d’une augmentation du prix des matières premières nécessaires à son activité... C’est le point qu’on va traiter au niveau de la deuxième section, prenant une idée d’abord sur les différents intervenants et acteurs qui interviennent sur le marché des produits dérivés par ses stratégies qu’ils mettent en place, et par conséquent les effets qu’ils exercent sur ces marchés tous ces points seront analysés au niveau de la première section, et en dernier lieu on va passer à une troisième section qui a été consacré pour braquer le projecteur sur la situation de marché des produits dérivés au Maroc.

Section 1: les différentes catégories d’intervenants Trois catégories d’acteurs opèrent sur le marché des produits dérivés, les opérateurs en couverture, les spéculateurs, les arbitragistes.

1- Les opérateurs en couverture : Les produits dérivés sont des instruments financiers de taille qui permettent aux investisseurs d’employer des mesures de prévention contre les risques; il s’agit là d’une stratégie où l’on s’engage dans une transaction financière pour contrer la perte potentielle d’une autre transaction, cette dernière étant désignée “transaction de couverture”. En soi, l'opération de couverture constitue une forme d'assurance pour l'investisseur, assurance dont le coût correspond au prix du produit dérivé et aux possibilités de bénéfice perdues (quand le marché évolue dans le bon sens)

2- Les spéculateurs : Les produits dérivés servent aussi à la spéculation. Alors que dans le cas précédent, le but poursuivi était de réduire l'exposition aux fluctuations du cours d'un actif, les spéculateurs opteront pour une position en vertu de laquelle une fluctuation prévisible quoique incertaine des prix leur permettra de réaliser un profit. En ce qui concerne les produits dérivés, la spéculation consiste essentiellement à parier sur le mouvement des marchés financiers. Si le spéculateur anticipe une baisse du prix du pétrole, peut-être achètera-t-il un contrat à terme négocié en bourse qui lui permettra de vendre du pétrole à une date donnée dans l'avenir. Ainsi, si ses prévisions se concrétisent, il réalisera un bénéfice.

3- Les arbitragistes : Un acteur détecte une incohérence entre la valeur de marché d'un instrument dérivé et celle de sous-jacent. Il prend alors position en sens inverse simultanément sur le marché au comptant du sous-jacent et sur l'instrument dérivé. Ce type de stratégie permet des gains minimes sur chaque transaction, mais sans risque. Elle doit être mise en œuvre de manière systématique pour générer des profits importants. L'arbitrage exerce un effet bénéfique sur les marchés en éliminant les incohérences ce qui fiabilise le processus de formation des prix. La spéculation apporte de la liquidité aux marchés et permet donc aux « hedgers » de trouver plus facilement une contrepartie pour se couvrir.

En voici un exemple : un contrat à terme se vendant 96,50 dirhams à Toronto est offert à 95,50 dirhams à la bourse de Chicago. En se procurant le contrat à terme à Chicago et en le revendant à Toronto, l'investisseur réalisera un bénéfice de 1 dirham. Les opérateurs en couverture, les spéculateurs, les arbitragistes sont obligés de passer par les intermédiaires, membres de la bourse eux-mêmes membres de la bourse sur laquelle ils interviennent.

Section 2: Les risques économiques et financiers couverts par les produits dérivés

A l’origine, les produits dérivés ont été crées pour permettre de se couvrir contre différents types de risques, on peut dire qu’ils ont été créés dans un souci assuranciel. Le principe d’une opération de couverture sur un produit dérivé repose sur un principe simple transférer le risque financier à un tiers. Dès lors, il devient possible pour un chef d’entreprise de ne plus avoir à se soucier de l’impact d’une baisse de l’euro sur ses commandes réalisées en dehors de la zone euro, ou encore d’une augmentation du prix des matières premières nécessaires à son activité. Mais il est nécessaire qu’une entreprise cherche à faire une évaluation des risques avant de chercher à les couvrir. Evaluer le risque avant de chercher à le couvrir : Pourtant, face à un environnement marqué par une forte volatilité sur les marchés des devises, des taux d’intérêt ou encore des matières premières, les TPE-PME peuvent difficilement faire abstraction des produits dérivés pour gérer leurs risques financiers. En effet, la probabilité de voir une entreprise perdre de l’argent en raison d’une absence de couverture est loin d’être négligeable, avec à la clé de possibles difficultés financières susceptibles de remettre en question son existence. Mais au-delà d’un tel scénario catastrophe, il est clair que dans un contexte économique rendu difficile par la crise, “une gestion rigoureuse des risques financiers s’avère plus que jamais nécessaire”, Malgré tout, “les TPE-PME n’ont pas toujours conscience des risques encourus”, Bien souvent, les mauvaises surprises arrivent lorsque l’évolution du cours de l’euro ou encore le niveau de taux d’intérêt, par exemple, connaissent un changement brutal de tendance. Et c’est tout aussi brutalement que les entreprises se rendent compte, après coup, de la nécessité de mettre en place systématiquement une opération de couverture en cas d’exposition non couverte sur les marchés financiers. Pour autant, ce type de constat ne doit pas être généralisé. En effet, “certaines TPE-PME ont parfaitement connaissance de ces dangers, mais ne savent pas pour autant les identifier et les quantifier en amont avec précision”, Si des solutions de couverture existent sur les marchés dérivés, encore faut-il bien évaluer le risque et choisir la réponse adaptée. Une étape que trop de petites entreprises négligent encore.

Reste ensuite pour les TPE-PME à se faire ouvrir les portes des marchés dérivés, par le biais d’une banque ou d’un intermédiaire financier. Et c’est loin d’être facile en pratique, car ces produits sont difficilement accessibles à la plupart des entreprises de taille modeste, en particulier lorsque les sommes en jeu sont peu élevées. Restent alors les solutions alternatives qui permettent notamment aux TPE-PME de souscrire des assurances pour se protéger contre le risque de change sans intervenir sur les marchés dérivés. Malheureusement, pour les entreprises concernées, ce leader mondial de l’assurance-crédit ne propose pas d’assurances de ce type pour se prémunir contre les variations de taux d’intérêt ou de matières premières entrant dans le coût de fabrication de certains produits industriels. Une raison supplémentaire pour les TPE-PME soucieuses d’une gestion rigoureuse de leurs risques, de s’intéresser aux produits dérivés. Reste que les réticences des petites structures à l’égard de ces instruments sont nombreuses. Citant alors les principaux risques que l’entreprise peut rencontrer et qui sont couverts par les produits dérivés :

1- Le risque de prix : C’est un Risque lié ; comme son nom l’indique, à la variation de prix des matières premières. Ce risque est important et impose des techniques de couverture spécifiques. Pour certains produits, le risque peut augmenter de façon soudaine sans qu’il soit possible de s’en prémunir. Les produits dérivés permettent le transfert de risque de marché d’un opérateur à un autre. Citant à titre d’exemple :

Un fabricant de confiture qui s’engage sur un prix constant sur l’année, il ne peut donc pas répercuter les fluctuations du prix du sucre sur celui des pots de confiture. Quand il détermine le prix de vente de ses pots, il doit donc faire l’hypothèse d’un prix moyen de sucre pour la suite de l’année. S’il achète son sucre au prix de marché il peut alors rencontrer deux situations : Si le prix réel est inférieur de ses prévisions, il augmente ses marges, il fait donc une rentrée d’argent inattendue. Si le prix réel est supérieur de ses prévisions cela entraine des problèmes qui risquent d’affecter le processus industriel. Dans le pire des cas, ont peut imaginer qu’il n’est plus assez d’argent pour acheter le sucre au prix de marché et qu’il soit obligé de stopper sa production. Il ressort de ce cas deux conséquences à prévoir : En positif : une entrée d’argent non prévu. En négatif : un blocage potentiel de la production. Il serait donc préférable pour le fabricant de laisser ce risque spéculatif à d’autres. C’est ce qu’il peut faire en achetant par exemple en Janvier des options d’achat de sucre pour chacun des mois de l’année, autrement dit, signer un contrat à terme avec un producteur de sucre en mettant d’accord sur une quantité précise , une date de livraison, un prix à payer à la livraison pour la suite de l’année quelque soit l’évolution du prix de sucre par la suite..

Donnons un deuxième cas à titre d’illustration :

Si une firme a besoin de pétrole dans 6 mois, elle cherchera à se prémunir d’une hausse de prix qui pourrait intervenir entre temps. On dit qu’elle est en position « courte » en pétrole. Elle va acheter alors un « contrat future pétrole » d’une valeur, par exemple, de 1,20 euros le litre qui représente la valeur du sous jacent (le pétrole) coté au comptant. Dans 6 mois, la valeur du contrat aura changé. Si le prix du pétrole a diminué, par exemple, à 1.00 euro le litre, la vente du contrat future engendrera pour la firme une perte de 0.20 euro par litre. Cette perte sera exactement compensée par le gain qu’elle réalisera, à ce moment-là, par l’achat du sous-jacent, le pétrole, à 1.00 euro le litre. Le gain sera en effet ici de 0.20 euro le litre par rapport à un prix initial, 6 mois auparavant, de 1.20 euro. Tout se passe finalement pour la firme comme si elle avait choisi de payer son pétrole à 1.20 euro le litre, quelque soit l’évolution future de son prix, 6 mois plus tard. Si, en effet, le prix du pétrole avait au contraire augmenté, la firme aurait gagné sur le marché du « future », mais aurait perdu sur le marché du sous-jacent. Une situation inverse est celle, par exemple, d’un producteur de pétrole qui, lui, peut craindre une baisse de prix sur un horizon plus ou moins long. On dit qu’il est en position « longue » en pétrole. Pour se prémunir contre cette baisse, il vendra aujourd’hui des contrats futurs pour les racheter, ensuite, au moment où il aura décidé de vendre sa production. Si une baisse intervient effectivement à cette échéance, il subira en vendant son pétrole une moins value par rapport à son anticipation, mais par contre, il réalisera un gain par le rachat du produit dérivé, compensant ainsi cette perte.

La contrepartie à ces contrats dérivés sera, à chaque fois, un investisseur financier qui fait un pari inverse à ceux qui cherchent à se couvrir ; cet investisseur spécule ainsi et espère, au bout de cette période, tirer un profit du contrat. Il y a par conséquent deux contreparties dans un contrat future : celle qui cherche à se couvrir contre une évolution défavorable du prix du sous-jacent ; et l’autre partie (un investisseur financier) qui contracte le future dans l’espoir, au contraire, de voir le prix du sous-jacent évoluer en sens inverse. Finalement, pour ceux qui cherchent à se couvrir, la compensation peut être totale si le produit financier dérivé possède exactement les mêmes caractéristiques que celles du produit sous-jacent.

2- Le risque de taux : Risque d’une évolution défavorable du taux d’intérêt lorsqu’un agent économique est engagé dans une opération financière à taux variable. En effet, une augmentation du taux d’intérêt peut être défavorable pour un emprunteur et favorable pour le créancier, alors que la diminution du taux d’intérêt peut être

défavorable pour un créancier et favorable pour

l’emprunteur.

Le risque de taux, d'un actif financier (respectivement passif financier) est la variation du prix ou de la valorisation de cet actif (respectivement passif) résultant d'une variation des taux d'intérêt.

Les mesures du risque de taux utilisées sur les marchés financiers sont calculées sur des montants nominaux. Il s'agit généralement de la pvbp, abréviation de l'anglais price variation per basis point, c'est-à-dire la variation de prix résultant d'un mouvement d'un point de base (0,01 % de taux actuariel). La mesure utilisée par les gestionnaires de fonds et par les particuliers est la sensibilité, qui est une élasticité, c'est-à-dire calculée en pourcentage de la valeur actualisée totale de l'actif. Une banque dont les prêts à long terme à taux fixe sont financés en partie par des ressources à court terme (ou des ressources à taux variable) risque de voir le taux de ses ressources atteindre ou dépasser le taux de ses prêts en cas de hausse des taux du marché monétaire. L'inverse, quoique plus rarement présent dans la pratique, est tout autant risqué, si les ressources sont à taux fixe et les emplois à taux variable, une baisse de ces taux nuit à la rentabilité. L'objectif du département ALM d'une banque est de ne pas être exposé à la hausse ou à la baisse sur les taux et ceci dans le cadre de l'ensemble des maturités. Pour ce faire elle peut disposer d'actifs et de passifs de même maturité et en même quantité ou bien se couvrir par des dérivés financiers, notamment des swaps de taux d'intérêts. C'est généralement une combinaison de ces deux méthodes qui est la solution retenue par les banques.

3- Le risque de change : Risque d’une modification de la contre-valeur en monnaie nationale d’un flux de devises à payer ou à recevoir. Une dépréciation de la monnaie nationale pénalisera l’agent économique qui doit honorer une dette libellée en monnaie étrangère tandis qu’une dépréciation de la monnaie étrangère pénalisera un agent devant recevoir une créance libellée dans cette même monnaie.

Par exemple un créancier marocain à emprunter 10000 DH à un français. Lors du contrat, 1 euro est l’équivalent de 10DH, c'est-à-dire le montant de l’emprunt est de 1000 euros. Mais le jour de paiement, 1 euro est égale à 9DH. Alors le débiteur à payer 9000 DH et c’est l’équivalent de 1000 euros. Donc à cause de la dépréciation de l’euro, le créancier a reçu 9000 DH au lieu de 10000 DH.

4- Le risque de crédit : Le risque de crédit est le risque qu'un emprunteur ne rembourse pas tout ou une partie de son crédit aux échéances prévues par le contrat signé entre lui et l'organisme préteur (généralement une banque). La maitrise du risque de crédit est au cœur du métier du banquier car il détermine la rentabilité des opérations effectuées. Si l'établissement financier sous-évalue ce risque, le montant prêté et les intérêts dus ne seront pas perçus et viendront s'inscrire en perte. L'évaluation du risque de crédit passe par une bonne connaissance du client et, si c'est une entreprise, par une bonne évaluation de son projet et du secteur dans laquelle elle exerce son activité. La banque s'appuie pour son évaluation du risque de crédit sur son expérience et éventuellement sur des outils statistiques (scores ou systèmes experts). Pour une opération donnée le risque de crédit peut être minoré par la prise de garanties (cautions d'une personne ou d'une société de cautionnement, suretés réelles comme des hypothèques, ...) mais également en incorporant dans le taux d’intérêt une marge dont la valeur dépend du niveau de risque. Lorsque l'opération concerne une grande entreprise la banque peut également réduire ce risque en limitant sa participation à hauteur d'une partie de la somme empruntée grâce à la mise en place d'un pool bancaire.

5- Le risque climatique:

Le climat a un impact significatif sur plusieurs sphères de l’activité économique, La liste des activités assujetties au risque climatique est longue et comporte entre autres, les producteurs et grands consommateurs d’énergie, les producteurs agricoles, les chaines de supermarchés, l’industrie de l’hôtellerie et du loisir. Avec des phénomènes tels que le réchauffement climatique et le dérèglement climatique, le marché potentiel reliée à ce type de risques devient important. Le risque climatique impacte donc tous les pays et toutes les activités économiques. Dans ce qui suit, nous détaillons l’impact de ce risque sur les économies de trois grandes catégories de pays (pays industrialisés, pays en développements et Afrique, Sud de la Méditerranée et Maroc).  Au niveau des pays industrialisés : A des niveaux de température plus élevés, les économies des pays industrialisés courent un plus grand risque de chocs de grande envergure – par exemple, les coûts accrus des phénomènes climatiques extrêmes pourraient affecter les marchés financiers mondiaux au travers de coûts d’assurance plus élevés et plus volatiles.  En Afrique et dans les pays en développement : Alors qu’un climat sévère impacte tous les pays, il serait plus sévère dans le cas des pays en d´développement et des économies émergentes ; prenons l’exemple du seul secteur agricole qui est un pilier essentiel de subsistance de la population locale et du PIB national dans beaucoup de pays africains ; Ce secteur est particulièrement sensible au climat, y compris les périodes de la variabilité climatique. les agriculteurs doivent composer avec d’autres contraintes telles que la faible fertilité des sols, les ravageurs qui sont souvent aggravés par des périodes de sécheresse prolongées.

Il ressort alors qu’une entreprise exerçant une activité liée forcement aux conditions climatiques ; fait recourt au marché financier pour chercher des investisseurs qui acceptent de conclure un contrat à terme avec elle et de les transféré un risque de changement dans l’avenir. Les changements climatiques diffèrent des produits dérivés conventionnels en sens qu’il n’existe pas à la base un sous –jacent négociable ou ayant un prix négociable, ce qui contredit la structure normale d’un produit dérivé. A titre d’exemple, les dérivés financiers sont basés sur les actions, les indices boursiers, les taux de change, ou les devises, les taux d’intérêt, sont tous eux même des actifs négociables, contrairement au climat. Le sous-jacent des dérivés climatiques est basé sue les données relatives aux conditions météorologiques, telles que la température ou le niveau des précipitations, qui influent le volume des transactions de certains biens.

6- Le risque de contrepartie:

Parfois il peut être difficile pour une institution financière de trouver une institution appelée Contrepartie qui accepte de conclure un contrat. Il existe certes des intermédiaires pour faciliter la rencontre des parties. Mais on peut imaginer que certains contrats ne puissent pas être conclus faute de contrepartie intéressée. Citant ainsi à titre d’illustration : une société qui parvient à trouver une contrepartie potentielle .si cette dernière sait qu’elle est la seule à être intéressée par le contrat proposé par la société elle peut profiter de son pouvoir de monopole pour obtenir un prix très intéressant pour elle, donc il peut être difficile de conclure un contrat ou que cette conclusion ne sera possible qu’à un prix désavantageux pour celui qui propose le contrat.

Un autre point à ne pas passer par exemple

durant

l’année avenir les taux d’intérêt

augmentent et donc que le prix des bons de trésor chute. Une telle société peut décider de faire défaut sur le contrat qu’elle a conclue avec une autre, car il lui est possible d’acheter des titres moins chers directement sur le marché ou bien elle fasse faillite au cour de l’année avenir ou que les difficultés financières l’empêchent d’honorer le contrat. Car il n’existe aucune institution indépendante chargée de garantir la bonne exécution du contrat.

Section 3: la situation des produits dérivés au Maroc Au Maroc, il n’existe pas de marchés organisés de produits dérivés, les seuls marchés de taux d’intérêt en dehors des titres du Trésor sont le marché des obligations d’entreprise et le marché des titres de créance négociables (TCN). Tout cela en effet est expliqué par le fait que ces engagements hors bilan sont pour l’essentiel liés au commerce. Cependant, le Maroc et la Banque Mondiale ont signé un Accord-cadre sur produits dérivés qui permettra au Maroc d'utiliser une série d'instruments de couverture de risques financiers, notamment contre les fluctuations de devise, pour aider à gérer les risques de devises et de taux d'intérêt de son portefeuille de la dette souveraine, le Maroc aura l’accès a un menu élargi de produits d’atténuation du risqué pour la gestion de ses dettes. Le nouvel accord permettrait au Gouvernement du Maroc d'avoir accès à une série d'instruments de couverture de risques financiers offerts par la Banque mondiale, y compris les swaps de devises, swaps de taux d'intérêt, caps et collars et swaps des prix des produits de base. Les instruments de couverture de risques financiers offerts par la Banque mondiale permettent aux emprunteurs d'utiliser des techniques de marché standard pour transformer les caractéristiques de risque de leur portefeuille de l'encours de la dette dans le cadre de la gestion de l'actif et du passif du gouvernement.

Conclusion : Les produits financiers dérivés n'ont cessé de voir leur popularité s'accroître en tant qu'instrument financier au cours des deux dernières décennies. Pratiquement tous ceux qui participent au marché financier y recourent à des degrés divers et les produits dérivés ont vite été adoptés par les différentes bourses internationales, en plus de faire naître un marché hors bourse très dynamique. L'expansion du marché des produits dérivés et le recours généralisé aux nouvelles stratégies que cela suppose par les gestionnaires de portefeuille ont créé une demande pour des renseignements plus détaillés sur les portefeuilles et les transactions de produits dérivés, tant au niveau des investisseurs qu'à celui de l'économie entière. Tel qu'indiqué, les produits dérivés sont des instruments financiers secondaires dont la valeur repose sur la valeur des actifs primaires sous-jacents ou apparentés. Les produits dérivés sont nés du besoin d'instruments susceptibles d'atténuer les risques, d'une concurrence accrue sur les marchés financiers, d'un réalignement des courants d'épargne et d'investissement dans le monde, de la mondialisation des marchés financiers et des progrès technologiques. Les participants aux marchés financiers ont adopté ces innovations en raison de leur utilité comme couverture, pour la spéculation et la poursuite de stratégies de placement. De plus, le potentiel d'amplification important des produits dérivés en fait des substituts efficaces des instruments classiques du marché monétaire. On a pu répartir les produits dérivés en quatre grandes catégories : les contrats à terme de type Forward, les contrats à terme de type Futures, les options et les swaps, chaque produit a des caractéristiques spécifiques, mais ils ont la même vocation, celle de la gestion des risques financiers.