Le Miroir de La Victoire. Secrets Du Chemin Spirituel. [PDF]

  • Author / Uploaded
  • JOS
  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Copyright © - Éditions MeM - J. Bonnel - 2013 Tous droits reservés. Aucune partie de ce contenu ne peut être reproduite, distribuée ou transmise par aucun support, incluant photocopie, enregistrement ou toute autre méthode électronique, sans autorisation préalable de l’éditeur, excepté dans le cas de brèves citations et autres usages non commerciaux autorisés par la loi sur le copyright.

2

À mes Amis, Lecteurs et Lectrices, qui me suivent depuis de si longues années. Que tous trouvent le bonheur et soient parfaitement heureux dans la joie de recevoir, mais plus encore en celle de donner, car la plénitude ne s'obtient pas en gardant pour soi les trésors secrets, mais en les semant telles les graines à la terre pour que naissent de nouvelles germinations. Magalion

3

Table des Matières INTRODUCTION CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE ÉPILOGUE DU MÊME AUTEUR ET CADEAU DE L’ÉDITEUR

4

5

INTRODUCTION Que les années passent vite ! Je viens de réaliser que quatre années sont passées depuis la parution de mon quatrième livre. Quatre années durant lesquelles d’innombrables lecteurs ont pu trouver, en suivant les indications de ces quatre ouvrages, une plaisante ouverture sur le Chemin de l’Éveil. Le but de ces enseignements était de tracer un cheminement sérieux vers la prise de conscience des vérités spirituelles sous la forme d’un apport progressif de connaissances telles que celles programmées dans toutes les écoles courantes : enseignement élémentaire, secondaire, supérieur, etc. En effet, ces quatre livres, écrits en termes simples et intelligibles, n’avaient aucune autre raison d’être que celle de servir de guide aux voyageurs qui venaient tout juste d’emprunter le Chemin de l’Éveil et de les conduire vers la réalisation de leurs souhaits. C’est ce qu’ils continuent de faire à ce jour et, je l’espère, qu’ils pourront encore offrir durant de longues années. Pendant ces années, des centaines d’adeptes m’ont adressé des demandes d’éclaircissements, de conseils, d’aides et également des remerciements. Cela me permet de reconnaître avec joie que le Chemin de l’Éveil s’est peuplé d’un bon nombre de chercheurs bien résolus à poursuivre jusqu’à la découverte de leur véritable identité spirituelle. Pourtant il faut bien admettre que de s’engager et de parcourir ce Chemin n’est pas chose facile et surtout pas à la portée de tout un chacun, car les obstacles se dressent, inopinés, de toute sorte et, bien souvent, sans que le voyageur puisse les reconnaître. Pour cela, certains baissent les bras et abandonnent le parcours dans l’attente de moments plus propices qui, en principe ne viennent jamais. Beaucoup d’autres lecteurs ont eu la gentillesse de se procurer ces livres par pure curiosité et de les classer, après lecture, dans leur bibliothèque…sans suite. D’autres encore ont préféré les céder sur certains sites, à bas prix, faisant ainsi le bonheur de nouveaux chercheurs potentiels. Je les remercie, car c’est ainsi que l’on rend service à son prochain. J’ai donc eu le plaisir de suivre le parcours d’un grand nombre de lecteurs devenus des amis. J’ai pu me rendre compte des difficultés rencontrées par la plupart d’entre eux et prendre conscience des obstacles qui causaient leurs déceptions. Toutefois, comme je viens de vous le dire, ces livres ont bien rempli leur « devoir », car ils ont réalisé ce à quoi je les avais destinés : apporter aux adeptes de l’Esprit les premières connaissances susceptibles de les conduire vers l’éveil de la Conscience Spirituelle. Et cela a été fait. Aujourd’hui, après quatre ans de silence, je reviens vers vous. Non pas pour vous transmettre d’hypothétiques solutions ou pour vous charger d’exercices contraignants, mais pour vous accompagner, grâce à certains moyens bien éprouvés, vers la 6

réalisation de votre objectif tant désiré : l’ouverture de votre Conscience Cosmique et l’activation de vos nouvelles facultés psychiques. De ce fait, tous les obstacles responsables de vos défaillances ou de vos retards sur le Chemin se dissiperont à mesure de vos prises de conscience et la Lumière vous guidera jusqu’à votre véritable réalisation spirituelle, à la rencontre de votre « JE SUIS. » Ce que vous n’avez pu obtenir jusque-là, vous l’obtiendrez en quelques semaines sans difficulté majeure, sans exercice compliqué. Mais, évidemment, rien ne viendra sans votre « vouloir », sans votre détermination et votre sincère désir de déchirer le voile qui vous cache encore l’étincelle divine et qui ne vous a ainsi pas permis de voir au-delà de la fiction terrestre. Oui, Éthor est toujours là, prêt à me confier ses secrets. Et ce sont ces secrets que je vais vous confier à mon tour, certain que vous saurez les assimiler et les utiliser pour votre parfaite réussite. Nota : Afin d’éviter d’interminables “e” entre parenthèses, ce livre est écrit à l’intention de “l’être humain”, ceci incluant obligatoirement l’homme et la femme.

7

8

CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT Afin de vous permettre de mieux assimiler les sujets traités dans ce livre, je vous propose de nous accorder une brève révision des enseignements déjà exposés dans les quatre premiers. L’être humain est fait de chair et d’os, bien entendu, mais également d’une Âme et d’un Esprit... Pour faciliter notre travail, nous n’allons pas nous étendre sur la réalité des différents corps subtils (mental, causal, etc.), mais nous retiendrons le corps astral (ou double), car, plus proche de la matière, il nous permettra une meilleure compréhension des thèmes à étudier. L’étude de la partie matérielle ne demande finalement pas trop d’attention, car chacun connaît son corps et l’utilité qu’il offre durant le temps de notre séjour sur cette terre. Le corps et tous les attributs qui le composent font partie d’un ensemble qui n’est réel que pour la courte période de chaque réincarnation. Ce corps matériel ressemble à une grande usine dans laquelle tout est programmé, coordonné, mesuré dans un système qui n’accepte aucune dérive sous peine de maladies ou de mort. Il est donc fait, en principe, pour accomplir ses fonctions en parfait état jusqu’à son dernier jour. Mais parmi ses organes, il en est un qui ne se contente pas d’assurer le bon fonctionnement de cette merveilleuse usine. Alors que les autres s’appliquent à bien accomplir, tels des automates, leur rôle, ce grand maître s’octroie direction et pouvoirs sur toutes ses possibilités physiques et morales. C’est le cerveau. Ses capacités n’ont pas de limites et tout lui serait possible si ses pouvoirs n’étaient pas restreints par l’ignorance de l’ensemble de ses caractéristiques psychiques et spirituelles . En effet, au-delà de ses attributs physiques et de ses qualités intellectuelles, il cache, dans les méandres de ses profondeurs, un Maître tout puissant et omniscient qui reste muet depuis d’innombrables vies en attente de l’enfant prodigue, cet enfant étant la reconnaissance et l’acceptation de la vérité spirituelle par “l’ego” humain, cet ego qui apporte à l’être terrestre plaisirs et peines, rires et larmes. Nous analyserons plus en profondeur ce puissant ego dans un autre chapitre. Entrons plutôt par la petite porte qui nous mène aux hémisphères cérébraux et à leurs secrets. Nous savons que l’hémisphère gauche renferme tous les pouvoirs inhérents à la vie terrestre, à tout ce que nous avons acquis par l’éducation, l’enseignement, la religion, la culture, les traditions. En lui règnent, en parfaits souverains, l’ego, en tant qu’entité morbide bien définie et reconnue, et le subconscient , réalité abstraite encore mal conçue par la plupart des humains. L’hémisphère droit est le royaume de l’intuition, de l’illumination, des pensées spirituelles, du surconscient où règnent l’ÂME et l’ESPRIT. C’est aussi en cet hémisphère, par le lobe temporal droit, que nous pouvons créer les liaisons avec notre réelle identité spirituelle et avec les Guides Spirituels. Nous comprenons maintenant pourquoi tant de luttes viennent affliger la vie des humains. 9

L’hémisphère gauche, par l’ego, ne cherche que ses satisfactions, son bien-être, ses avantages. Il est toujours prêt à sacrifier le bonheur des autres pour obtenir le sien. Et le subconscient, quant à lui, ne demande qu’à lui apporter son secours. Car le subconscient est neutre, sourd et aveugle. Il se laisse même influencer par les vouloirs de l’ego, si celui-ci sait comment lui demander ses faveurs. Au contraire, l’Âme, par l’hémisphère droit demande la justice, la paix, l’amour, le bonheur des autres, la charité, la bonté. C’est ainsi que chaque femme, chaque homme extériorise sa personnalité, son caractère, par la suprématie des pouvoirs de l’un ou l’autre des deux hémisphères. L’ego, par le mental humain, considère tout ce qui est matériel comme seule réalité de l’existence alors que le mental spirituel voit la matière telle une expression grossière de la réalité spirituelle. L’un voit la mort comme la fin de la vie. L’autre la voit comme un éternel commencement, car c’est bien grâce à ce « décès » que l’Esprit pourra donner suite à ses réincarnations. Nous pouvons donc affirmer que le cerveau gauche est le manipulateur de tout ce qui a trait à la vie matérielle, de tout ce que l’humain peut faire avec ses membres, de tout ce qu’il peut et qu’il veut réaliser ou produire par sa pensée consciente, alors que le cerveau droit extériorise ses pouvoirs par l’intuition, la justice, la création sublime, la recherche spirituelle, la solidarité, etc. C’est ainsi que le plus grand nombre pense et croit que la mort et la décomposition soient la fin définitive de tout ce qui vit sur notre terre. Ces êtres, mal instruits, ne peuvent imaginer que d’autres vies soient présentes dans l’immense univers et surtout qu’il ne puisse exister d’autres formes de vie que celles de la matière. C'est là une grave erreur qu'il faudra bien réparer. Évidemment, ne pouvant que capter les programmes de l’hémisphère gauche par l’éducation et les enseignements reçus, ils ne peuvent intercepter les signaux que l‘Âme leur adresse par l’hémisphère droit. Et pourtant les frères prêcheurs ne font que répéter, à ceux qui veulent bien les entendre, que l’homme et depuis quelque temps déjà aussi la femme, ont une âme, et que celle-ci monte au ciel (haut, moyen, bas) lors du décès. Mais ils ne leur disent pas comment l’interroger durant la vie terrestre ni ce qu’elle fera pendant son séjour au ciel. Séjour que pour eux reste « éternel » en attente de la résurrection ! C’est ici une grave erreur, car l’être humain, retenu par ces croyances, perd toute chance de s’éveiller à la Vérité. Vous, mes chers Amis, vous avez déjà outrepassé ce stade, car tant que nous sommes sous l’emprise de l’ego nous voulons tout et tout en très peu de temps, tout réussir sans trop se dépenser. Vous, après tant de temps passé à la recherche et à la méditation, vous êtes déjà bien ancrés sur l’hémisphère droit, même si la réussite que vous espériez n’a pas encore frappé à votre porte. Ce n’est certainement qu’une question de temps ou de méthode, mais vous trouverez dans ce livre de quoi vous satisfaire. Nous avons parlé de l’ego et nous en parlerons encore.

10

Quant à l’Âme, vous connaissez sa présence et son rôle pour avoir lu les quatre premiers livres que je vous conseille de relire si nécessaire. L’Esprit, qui est notre véritable identité cosmique, est la seule partie éternelle qui n’a rien à faire de la comptabilité temporelle. Depuis des milliers d’années il se promène sur les différentes planètes, tantôt libre, tantôt prisonnier d’un corps de chair. De temps à autre, il donne un coup de fouet à l’âne dans lequel il niche pour le pousser vers la reconnaissance des vérités célestes afin de hâter sa liberté, mais il est si têtu, l’âne, qu’il fait toujours ce qu’il veut et que même il rechigne souvent à reconnaître son Maître pour le seul plaisir de s’abaisser aux ordres de son ego tout puissant. L’Esprit est notre Père Intérieur, l’Esprit est : NOUS, l’étincelle divine incarnée, ce Dieu qu’on nous a appris à chercher ailleurs, au ciel, dans les églises, partout, sauf au-dedans de nousmêmes. Il est en nous, en chacune de nos cellules. Il est Pensée, Energie, Vibration Divine, Mouvement : LA VIE ! Prenons l’exemple du grain de blé : dans la main, nous ne voyons que le grain, mais entrons dans le grain, non pas avec les yeux, mais par la Pensée. Qu’y trouvons-nous ? Cette Force invisible qui le fait germer, pousser, grandir et se multiplier en des dizaines de grains. Et il en est de même de tous les végétaux, les animaux et les humains. Il vous est donc facile d’admettre que dans tout l’Univers, sur notre Planète et en Nous il existe des Forces, des Énergies invisibles qui régissent toute la création. Mais bon nombre d’humains sont encore au stade de l’enfance : ils ne croient qu’à ce qu’ils peuvent voir et toucher, sauf les petits enfants jusqu’à trois ans. Ils jouent, eux, avec les Anges ! Le mental humain matériel est toujours en guerre contre le mental spirituel. Une partie du cerveau contre l’autre partie. Et seules la connaissance et l’ouverture de conscience de la réalité de la création et des vérités de l’Esprit pourront offrir la paix aux habitants de la Terre. Quand finalement nous pourrons vraiment maîtriser l’ego et le mental matériel et nous nous convaincrons de l’existence de l’Esprit et de tous ses pouvoirs, alors nous aurons le bonheur, la paix et la joie de vivre sur cette merveilleuse planète.

11

12

CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER Vous avez noté que le premier chapitre de ce livre s’adresse à « vous », c’est-à-dire à tous les lecteurs indistinctement. Ce deuxième chapitre nous mène à plus d’intimité, car nous entrons dans un domaine qui traite du « jardin secret. » Nous abandonnons le « vous » et adoptons le « tu. » Tu verras, c’est plus discret, plus profond, plus personnel. Et puis, ne sommes-nous pas frères en Esprit ? Pour commencer tu vas rencontrer ton premier ami-ennemi, celui qui t’apporte beaucoup de satisfactions, de plaisirs, mais qui barre la route à ton avancement spirituel. Tu as pratiqué un bon nombre d’exercices, tu as médité avec ou sans musique subliminale, tu as prié, demandé de l’aide aux maîtres et aux saints. Rien, l’œil frontal n’a pas voulu s’ouvrir, le corps subtil n’a pas voulu sortir, la porte du Père intérieur est restée fermée. Alors, comme tant d’autres tu as baissé les bras. Très déçu tu as pensé que tous ceux qui t’avaient promis la réussite n’étaient que des vendeurs d’illusions pour ne pas dire des “escrocs”. Tu n’as surtout pas pensé ni réalisé que ce fiasco pouvait peut-être venir de…toi-même ! Analysons ensemble ce problème, allons voir de plus près qui ou quoi pourrait être responsable de ces échecs, examinons les pouvoirs de ce grand guerrier : l’EGO. C’est vrai qu’il est un sérieux frein à l’évolution de l’être humain, car c’est en lui que nous cachons la plupart de nos défauts, de nos peines, de nos émotions. Mais c’est lui également qui fait de nous un être dépourvu d’amour, de compassion, de bonté et d’ouverture d’esprit. L’ego est notre meilleur atout, notre meilleur ami, mais aussi notre plus terrible ennemi, l’auteur défaitiste de nos malheurs, l'artisan de notre évolution, car les erreurs qu’il nous pousse à commettre deviennent le feu qui nous entraîne à nous engager et à poursuivre sur le Chemin. Susceptible et orgueilleux, il fait haïr les uns et dévaloriser les autres. Si tu parviens à comprendre son véritable rôle, celui qui te fait souffrir à cause des vexations ou des blessures dues à la jalousie, à l’amour propre, celui qui te fait voir le monde et la vie avec des yeux qui éveille en toi la tristesse, l’ennui, le dégoût quand ton voisin pour les mêmes événements n’éprouve que joie, bonheur et plaisir, alors tu pourras te rendre compte qu’il devient essentiel d’agir sur toi-même et tout faire pour retrouver la paix, la sérénité et l’équilibre vital. Toi, être merveilleux désormais engagé sur le Chemin, toi, Esprit éternel désormais voué à la connaissance suprême, ouvre tes yeux, sois vigilant et œuvre de toutes tes forces pour reconnaître et dépasser la dualité alimentée par ton ego ! Car ce qui t’empêche d’avancer c’est tout simplement cette entité inexistante, mais si puissante qui guide à sa guise ta personnalité et te cache l’existence de ta véritable identité, qui fait de toi un être de matière mortelle alors que tu es, en vérité, une goutte de l’Esprit Immortel Universel, toi-même un Christ éternel. Et pourtant, la Divine Providence qui opère en toi par l’Âme, qui veille sur toi et sur tous, cette Divine Providence qui t’apporte soulagement, joie et qui te protège à ton insu aux moments les plus sombres de ta vie, crée aussi pour toi des événements quelquefois douloureux, car son rôle est aussi de te fournir des situations parfois difficiles et les occasions d’affronter les expériences susceptibles d’éveiller ton attention afin que ton avancement puisse se faire bien plus rapidement. 13

Et ceci, bien que déplaisant, n’est autre que la preuve de son Amour, car tout être humain doit, plus tôt ou plus tard, s’engager sur le Chemin et parvenir à l’Éveil total de sa Conscience Spirituelle. Il te convient donc de soumettre ton ego, par l’intermédiaire de ta volonté et de ton mental, au bon vouloir de ton Âme, car si tu parviens à te dire : « Divine Providence, je me remets entièrement à toi, que ta volonté se fasse, car je sais que tu es Amour et Vérité » et garder cette promesse présente en ta pensée à tout instant, quoi que tu fasses, quoi que tu penses, le côté mauvais de l’ego perdra immédiatement de ses pouvoirs et tu auras ainsi le temps de choisir entre le bien et le mal avant toute action de ta part. Ceci te conduira à n’œuvrer que pour le bien, car tu auras reconnu l’égalité entre toutes les créatures de la terre grâce à ta reconnaissance de la présence permanente de la Divinité en chacun et en toute chose. Ainsi faisant, tu t’approches des vibrations d’une dimension supérieure, alors que la soumission à l’ego te garde lié aux vibrations grossières de la matière. Il faut donc aussi reconnaître son utilité, car sans lui il te serait impossible de survivre au milieu de la société humaine. C’est pour cette raison qu’il t’est dit de le maîtriser, de l’asservir, de le diriger en le soumettant aux vibrations de l’Âme, mais jamais de l’anéantir sous peine de sombrer dans l’illuminisme ou le mysticisme, forme nébuleuse du fanatisme. Ce qui lui donnerait des pouvoirs encore plus élevés en lui conférant les plaisirs du totalitarisme, du suprême dominateur, effaçant en toi toute possibilité d’évolution spirituelle. Dès ta décision de passer à l’action pour en acquérir la maîtrise, tu noteras son regain d’activité. Il se servira de tous les subterfuges, de tous les moyens visibles et invisibles pour te pousser à l’erreur. Il créera en toi, dans ton mental, la tristesse, le doute, la colère, l’impatience, la vengeance. Il mettra le brouillard dans tes pensées, il changera même ta vision du monde, il fera en sorte que tout apparaisse hostile autour de toi et tu connaîtras alors la peur, l’indécision, les sentiments de culpabilité suivis immédiatement des remords. Tu ressentiras la souffrance, tu jugeras l’inutilité de ton combat, du chemin sur lequel tu avais voulu t’engager et tout te paraîtra perdu. C’est alors que le moment sera venu, pour toi, de te présenter aux examens devant…toimême ! Bien droit devant un miroir, tu n’auras qu’à regarder tes mains et tes avant-bras. Si tes mains sont mollement ouvertes et tes avant-bras baissés, alors lâche tout et rentre dans les rangs du plus grand nombre. Un jour viendra, après quelques réincarnations encore, où tu reprendras ton chemin parmi les adeptes à l’Éveil. Si, par contre, tes mains sont fermées en poing et les avant-bras repliés vers l’avant, voulant dire : « Non ego, tu ne vaincras pas. JE SUIS LE CHRIST, JE SUIS L’UN, ETERNEL, JE SUIS LE VAINQUEUR ! », alors tu auras acquis, à cet instant même, le droit à la réalisation de tes désirs profonds, le droit à l’aide des Maîtres Ascensionnés, le droit à être reçu dans les rangs des Initiés. L’ego s’affaiblira progressivement et tu connaîtras les plaisirs de la liberté, de l’indépendance,

14

de la puissance. Ton corps physique aura perdu de son poids, pas forcément matériel, mais tu auras une sensation de légèreté mentale et les habituels soucis matériels n’auront plus d’emprise sur toi. Il te faut absolument travailler sur ton ego, vaincre les peurs et les doutes, te forger une nouvelle conscience, te créer un nouveau mental, changer ton regard afin que tes yeux ne voient plus que le bien, le beau, le simple, le positif. Jusqu’à ce jour, sous l’emprise de l’ego, tu as dû cacher bien d’événements, bien de pensées, bien d’actions personnelles aux autres, mais aussi à toi-même. Ton jardin secret s’est rempli de cachotteries plus ou moins louables et tu as dû vivre avec ce fardeau pas toujours agréable à porter. Par la maîtrise de l’ego que l’on peut plus facilement obtenir en veillant à se tenir présent, par la conscience de veille, dans le mental afin que toute pensée soit analysée, vérifiée, canalisée provoquant ainsi le contrôle de toute action et surtout des réactions, tu offres la possibilité à ton Être intérieur de t’ouvrir les portes de sa réelle présence. Car à Lui, ton véritable JE, tu n’as rien à cacher, tu ne peux rien cacher. De là jaillira TA Lumière, celle qui te mènera à l’ouverture de la Conscience Spirituelle. Tu peux facilement comprendre maintenant que si tu veux vraiment réussir, si tu veux goûter à l’Éveil, tu dois agir sur tes pensées, maîtriser ton mental afin d’éloigner une fois pour toutes la peur, le doute et l’indécision. C’est ainsi que tu parviendras à la maîtrise de l’ego. Tu vois, j’insiste, je répète jusqu’à t’ennuyer, mais ce n’est pas pour remplir des pages. C’est pour que toutes ces répétitions puissent s’intégrer à ton subconscient de manière positive et te pousser ainsi, à ton insu, à te jeter corps et âme à l’ouvrage. En effet, tu peux te procurer mille et une méthodes, tu peux suivre des dizaines de cours et de séminaires, tu peux passer des journées entières en méditation, tu n’arriveras pas à éveiller tes pouvoirs sublimes ni à ouvrir la porte conduisant au Père intérieur si tu n’es pas parvenu d’abord à la maîtrise de l’ego, car c’est lui, justement, qui cache la clé de cette porte. Si tu analyses le chemin parcouru jusqu’ici, tu reconnaîtras que depuis le commencement tu t’es tenu au service de ton mental, de ton imagination, de ton ego et tout cela inconsciemment, tel un automate. Alors, cher frère, mets-toi au travail, car personne ne peut et ne pourra faire cela à ta place, même pas ceux qui honteusement promettent de tout te donner sans sueur ni peine de ta part. Tu es à la recherche de ta véritable identité, de ton « JE SUIS » éternel. Qui d’autre que toimême serait-il en mesure de t’apporter ce présent céleste, cet autre toi-même que tu ressens en toi, que tu aperçois dans le brouillard, mais qui ne peut éclore à cause de ton manque de persévérance, de volonté ou d’initiative ? Pose-toi des questions, interroge-toi, regarde-toi, écoute tes pensées défiler dans ton mental, éveille-toi à cette nouvelle conscience et tu verras devant toi cette nouvelle réalité. Tout au cours de cette bataille, ton ego voudra te prouver ses pouvoirs, ses prérogatives de domination, mais sache que tout cela n’est qu’illusion et que tu peux t’en défaire à ta guise en restant humble. En effet, comme je t’ai déjà expliqué dans mes autres livres, l’ego craint l’humilité. Il est hautain, méprisant, fier, il se croit tout permis et de ce fait il a horreur de l’humilité, car celle-ci lui donne l’impression d’être soumis, faible, impuissant.

15

Si tu veilles à cultiver cette graine, lentement, mais sûrement, tu rendras l’ego ton esclave. Il se soumettra à ta volonté et tu pourras t’en servir pour le meilleur de ta vie terrestre. Mais cela n’est pas tout. Par l’humilité, tu atteindras les plans de conscience les plus élevés, tu verras la vie et le monde d’un œil nouveau et tu ressentiras la présence de ton Âme et de ton Esprit comme tu ressens maintenant les battements de ton cœur. Bannis de ton mental toutes les réactions venant des insultes, des vexations, de la jalousie, de l’envie, de l’incompréhension, de la colère, du besoin de domination. Bats-toi contre l’orgueil et chaque fois que l’ego veut réagir contre un événement extérieur susceptible de vexer son amour propre, dis-lui : « vas-y mon ami, essaye toujours, nous verrons bien qui est le pus fort ! » et souris, amuse-toi avec lui comme fait le chat avec la souris (enfin, comme faisait le chat avec la souris quand c’était encore, il y a quelques années, son devoir ; quand les boîtes de Félixminou n’existaient pas). Avant d’inclure cet exposé dans le présent ouvrage, j’ai voulu le confier à plusieurs lecteurs qui m’ont suivi jusqu’ici et auxquels j’ai demandé de me faire connaître les raisons de leurs retards et de leurs échecs. Tous, sans exception, m’ont assuré qu’ils avaient effectué les exercices conseillés dans les livres, mais que leur plus grand problème, leurs plus durs obstacles se présentaient lors de leurs essais volontaires sur les tentatives de maîtrise de l’ego. Suite à cet exposé pratiqué consciencieusement pendant quelques semaines, presque tous m’ont fait part de leur satisfaction et de leurs réussites. Je suis certain qu’il en sera de même pour toi si vraiment tu prends l’engagement sincère de te battre et de vaincre.

16

17

CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE Mon exposé sur l’ego a pu éveiller en toi un sentiment de frustration ou même d’incertitude quant à tes capacités de réussite et je comprends ton appréhension, mais sois sans crainte, car je vais tout faire pour te faciliter autant que possible la tâche. N’oublie pas que tous les efforts que tu offres à ton Âme dans le combat contre l’ego t’apporteront d’immenses satisfactions sur tous les plans de la vie quotidienne. Non seulement tu éprouveras un agréable contentement dû aux premières victoires, mais tu ressentiras de nouvelles vibrations dans ton mental, un désir de sourire à la vie, un besoin curieux de t’ouvrir aux autres, de leur apporter aide et secours, de les aimer en tant que frères. Les cellules de l’hémisphère droit jusqu’alors en sommeil léthargique, stimulée par ces sentiments de bonté, s’éveilleront progressivement et te manifesteront leur activité. Je te ferai part, plus avant dans ces chapitres, des méthodes que tu auras à employer pour parvenir aux résultats tant espérés, mais il me faut d’abord te donner tous les détails sur le parcours que tu auras à suivre et ceci pour que tu puisses écarter et dépasser les obstacles qui ne manqueront pas de te barrer la route. Tu connais déjà le plus important de ces obstacles : l’ego. Tu t’appliqueras donc à suivre les instructions du précédent chapitre du mieux que tu pourras afin de le soumettre à ta volonté. Ce qui te permettra d’entrer résolu et confiant dans les méandres de la réalité intérieure. Depuis ta naissance, tu as appris à connaître le monde matériel et la vie terrestre. Tout te semble clair et naturel et tu vois passer le bien et le mal, le beau et le laid, sans trop de préoccupations puisque, comme on t’a souvent dit, « c’est la vie !. » De ce fait, tu fais comme tout le monde ; tu vis avec les autres, tu les admires ou les détestes, tu les aides si tu peux, mais tu penses surtout à toi-même, à tes intérêts, à ton bonheur…comme tout le monde. Et tu as bien raison, car finalement chacun a son chemin à parcourir. Chemin qu’il s’est luimême tracé et qu’il doit suivre, quelles que soient les circonstances et les conditions. Toutefois, comme beaucoup d’autres (pas trop), tu as pu prendre conscience que l’être humain n’est pas constitué seulement d’organes rattachés aux fonctions matérielles et physiologiques, mais également d’autres, dédiés aux activités mentales, psychologiques et spirituelles. C’est donc cette « vie cachée » que nous allons ensemble explorer afin d’y découvrir les secrets des pouvoirs sublimes. Sur le fronton du Temple de Delphes sont gravés ces mots : « connais-toi toi-même » et tu connaîtras la Vie et l’Univers avec tous ses mystères, ses délices et ses perfections. Évidemment, tu connaîtras également ses misères, ses souffrances et ses défaillances, mais mieux vaut ouvrir ta conscience à ces connaissances plutôt que d’avancer péniblement dans l’ignorance. Grâce à ton mental tu pourras pénétrer dans les profondeurs de ton être, te familiariser avec ton subconscient, admirer la douce lumière de ton âme et parvenir à ta première rencontre avec 18

ton JE SUIS, ta véritable identité cosmique. Or, pour que ceci puisse se réaliser tu dois te voir, te convaincre de qui tu es en réalité. En effet, si tu t’arrêtes à la reconnaissance du seul corps physique, aux pouvoirs et performances de ton cerveau, de ton intellect, de ton mental, tu n’iras pas plus loin. Il t’est absolument nécessaire de réaliser, de croire, d’avoir la plus profonde certitude que tu es l’ESPRIT ÉTERNEL prisonnier de ton corps physique. Tu es le CHRIST VIVANT en attente de ta libération. Durant des milliers d’années, tu as voyagé d’un corps matériel à un autre et chaque fois tu inscrivais sur les pages de ton Âme toutes les expériences vécues. Finalement, tu es arrivé au niveau actuel. Niveau auquel ton Ame a pu ouvrir ta conscience de veille, ta conscience mentale à la reconnaissance de ta présence en tant qu’Être Spirituel Éternel. Ne sois pas réticent à cette appellation de « Christ. » Ce n’est pas parce que l’Église en a nommé un seul, tout pour elle, qu’il n’en existe pas d’autres. En fait, Jésus s’est appelé « Christ » lors de son Eveil (la descente de l’Esprit Saint sur lui à l’occasion du baptême). De ce fait, tous les hommes, toutes les femmes sont également des « Christ » dès que leur conscience spirituelle s’est éveillée, dès que grâce à leur mental ils reconnaissent leur véritable identité, dès qu’ils ressentent la certitude absolue d’être « ESPRIT » dans la matière. Le principe absolu de la Connaissance est la certitude d’ÊTRE « JE SUIS. » Si tu parviens à l’affirmer, à en faire une croyance indiscutable, alors tu ressentiras en toi toutes les forces, toutes les énergies nécessaires à ton avancement, à ta réussite. Certes, depuis notre naissance nous avons tous été éduqués conformément aux idées reçues, aux principes dictés par la religion, la société, les parents, les tabous de la tradition et cela comble de difficultés nos désirs de changements. Vider le mental des vieilles croyances pour le renflouer de nouvelles idées sans fondement palpable devient ouvrage ardu et seule une extraordinaire quantité de bonne volonté peut nous faire triompher. Pourtant, les difficultés peuvent être amoindries par notre savoir-faire. Nous avons vu que l’ego a horreur de l’humilité. Si nous parvenons à nous ressentir humbles et simples comme les petits enfants et que, tout comme eux, nous jouons à croire à la présence de l’Âme et de l’Esprit prisonniers en nous, nous évitons les obstacles qu’il a tendance à placer sur notre chemin. L’ego aime le jeu et nous jouons avec lui à cache-cache. Ne disait-il pas, Jésus : « Si vous ne devenez pas comme ces petits enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux. » Finalement, il faudra bien s’en rendre compte et admettre, après tant d’expériences, de souffrances, d’incertitudes, que la vie du corps physique n’est qu’illusion, car l’énergie qui le meut ne peut être faite de matière mortelle, mais sûrement alimentée par l’Esprit. Le seul principe, la seule unité vivante indivisible et indestructible est l’Esprit, car le corps physique s’efface en poussière, le corps astral se fond et se transforme lors de chaque réincarnation suivante, l’Âme se fusionne à l’Esprit lors de la dernière réincarnation. L’Energie Vitale, la Vie, nous est donnée exclusivement par l’Esprit. Or, si tu parviens à inculquer cette vérité dans ton mental, dans ta conscience et à l’imprimer dans ton subconscient, il te sera facile alors de transformer tes croyances reçues en certitudes personnelles.

19

Tu ne seras plus cet être humain de chair et d’os soumis aux impulsions de l’intellect, du mental, de l’ego, ballotté par les sentiments et les émotions, mais un Être Spirituel finalement conscient de sa réelle nature et de ses origines Divines. Oui, tu es Esprit, oui tu es Immortel, oui tu es une goutte de l’océan cosmique, oui tu es le Christ ! Jette toutes tes anciennes croyances tout en respectant celles des autres, vis ta vie terrestre en respectant les lois et les règlements de la société, mais dans ton jardin secret nourris les vérités reçues par la Connaissance et offertes à ta conscience par ton Âme et par ton Esprit éveillé, soit : par toi-même ! Pour cela, tu dois t'approuver, t'aimer et aimer les autres. N’oublie pas que le but suprême de TOI ESPRIT c’est l’Amour et la Beauté, et ceci pour tous les plans de l’existence, car après tant de peines subies à travers les cycles de tes réincarnations pour parfaire ton chemin transcendantal, tu aspires à l’aboutissement de l’état qui mettra fin à tes réincarnations. Ceci ne fait pas encore partie de tes certitudes, mais sois sans crainte, car dès que tu auras entrepris le voyage vers les profondeurs de ton être intime, tu en reconnaîtras les subtilités et tu ressentiras l’essence de ta divinité pénétrer progressivement ton entendement mental. Tes origines sont d’un Plan sur lequel les vibrations sont tellement sublimes que pour pouvoir t’adapter et supporter ton séjour dans la matière tu as dû te revêtir de certains vêtements fluides pour te protéger de ses vibrations plus lourdes. Ces vêtements s’effacent au fur et à mesure de tes prises de conscience et de tes efforts pour aboutir à l’éveil. C’est pour cette raison qu’il t’est si difficile d’établir le contact avec JE SUIS, car la rencontre advient en mode bilatéral. D’une part, tu avances vers Lui grâce à tes connaissances et à l’ouverture de ta conscience, et de l’autre, JE SUIS se dévoile à toi grâce à la dilution de ses vêtements fluides le rendant pur et lumineux. Ainsi, tu prends conscience de sa présence et Il s’approche de sa libération. C’est la rencontre, ce qui fait le deux UN, ce que cherche l’Initié et ce que disait Jésus (Évangile de Thomas) : « Lave la boue qui me cache à tes yeux et nous ferons le deux UN », et : « Quand tu verras celui qui n’a pas été engendré de la femme, prosterne-toi et adore-le, car c’est là ton Père », et encore : « Si deux font la paix dans leur maison, ils seront UN et le UN sera source de miracles. » Et l’unique force qui permet cette rencontre est le DÉSIR de l’un et de l’autre. Toi être humain qui désire la venue du Père et le Père qui désire la venue du fils prodigue. C’est le miracle de l’union des DEUX qui sont maintenant UN, c’est la naissance du véritable Initié, la naissance du Christ. Mais comment suivre le Chemin et progresser jusqu’à la porte du Père ? Par la Connaissance, le Désir et la Volonté. La Connaissance te vient de tes recherches et tu peux déjà t’en prévaloir, car depuis que tu suis le Chemin tu as certainement su en assimiler plus que nécessaire. Le Désir tu le prouves continuellement puisqu’en cas contraire tu n’aurais pas ce livre entre tes mains.

20

La Volonté c’est ce que tu démontreras dorénavant si tu veux parvenir à tes fins et, sois-en certain, il arrivera enfin le moment où tes espoirs se réaliseront. Cela viendra quand, après avoir soumis ton ego, tu ne tiendras plus compte des émotions, des sentiments et sensations de la conscience mentale. Alors tu trouveras tout d’abord le vide et cela te déconcertera, mais bien vite tu comprendras que ce vide est rempli de Lumière, de pur Esprit, ce qui t’ aidera à te libérer des limites imposées par tes anciennes croyances, par les tabous et les principes, par les intolérances de la conscience mentale. Parvenu à ce niveau, tu ne pourras plus revenir en arrière, car ton Âme aura pris possession de toutes les impulsions du subconscient et tu offriras tout simplement au monde tes effluves d’Amour et de compassion. Cependant, tu réalises que pour en arriver à cette situation il sera nécessaire d’y consacrer une très importante quantité de travail et de temps, mais c’est là le prix à payer pour mettre enfin un terme aux vies dans la matière et retrouver notre héritage divin. Ce qui t’importe tout d’abord c’est de trouver les moyens de pénétrer dans le labyrinthe de ton subconscient après avoir détourné l’attention de ton ego, car c’est avec son aide que tu pourras ensuite t’approcher de ton Âme et enfin de…TOI ! Pour trouver la vérité, il faut se défaire des mensonges, des démences que la société, les parents et les éducateurs ont fourvoyés dans notre conscience et par conséquent dans notre subconscient. Si tu es prêt, retrousse tes manches, tu es sur le Chemin de la réussite !

21

22

23

CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE Tu viens certainement de réaliser que le parcours que je te présente en ce livre ne t’offre que des procédures parsemées d’obstacles et de difficultés quasi insurmontables. Les combats contre l’ego, la marche dans le labyrinthe de l’inconscient et maintenant les démarches avec le Bicéphale. Cela a de quoi te détourner de ton engagement. Mais, tout comme pour l’ego, je t’assure que ces obstacles te paraîtront insignifiants dès lors que tu auras fait les premiers pas après avoir pris connaissance des méthodes que je vais te dévoiler. Le Bicéphale ? Qu’est-ce ? Ce n’est rien d’autre que ce “néant” qu’on appelle : SUBCONSCIENT. “Néant”, car il est inconnu à la plupart des humains et mal reconnu par ceux qui l’acceptent sans s’en servir. Bicéphale, car tel ce fameux animal à deux têtes, il sert et favorise indistinctement les deux hémisphères du cerveau humain, l’ego et le mental, la volonté et la rêverie. C’est le meilleur ami de l’homme et de la femme, le meilleur serviteur, mais également le plus misérable ennemi, car il agit dans l’ombre et les conduit là où il pense trouver ses meilleures satisfactions. Le subconscient est l’instrument de travail du corps astral et à ce titre il lui obéit aveuglement. Toutes les actions, les croyances, les pensées, les œuvres qu’un être humain produit ou mûrit au cours de sa vie terrestre sont englobées en lui et inscrites dans les archives du corps astral. Ainsi, lors du décès, le défunt peut visionner l’ensemble des actes accomplis durant toute sa vie terrestre et se juger. Ensuite, lors de la réincarnation suivante, l’Esprit, par l’intermédiaire de l’Âme, reforme un nouveau corps astral comportant les modifications et les réparations à effectuer durant la nouvelle vie terrestre. De cela, tu peux facilement comprendre pourquoi nous venons en ce monde avec certains défauts et autres qualités que nous appelons “innées”. Revenons à notre Bicéphale. Bien calé en nous, il se sert de tous nos attributs physiques, mentaux, intellectuels conscients et inconscients. Il nous dirige tels, parfois, des automates. Il nous charge de bien-être ou de maladies, de sourires ou de larmes, de bonté ou de méchanceté, de courage ou de lâcheté. Combien de fois t’es-tu déjà trouvé à regretter un acte malheureux en te disant : « mais pourquoi ai-je fait ça ? » Tu ne savais pas d’où venait le besoin d’accomplir cet acte ni la nécessité de le regretter, pourtant dans ton mental tu t’en es attribué la faute. Sache que toutes les maladies, tous les accidents, tous les échecs, toutes les misères de ce monde te viennent de lui, mais aussi toutes les guérisons, toutes les victoires, tous les bienfaits et toutes les richesses. Tout est inscrit en lui bien avant que cela ne t’arrive. Et tu vas me dire : « Alors, cher ami, je vais m’allonger sur mon lit et je laisse faire !. » Oui, si tu veux, mais es-tu sûr d’être l’auteur de cette décision ? N’est-ce pas lui qui te suggère de t’allonger sur le lit ? Dans tous les cas, il sait très bien que tu n‘y resterais pas trop longtemps. 24

Mais n’y a-t-il pas des moyens de conclure un accord avec lui ? Oui, certainement. Un seul. Aller lui parler en court-circuitant l’attention de l’ego, du mental, de la conscience de veille. Et pour ce faire, il existe plusieurs moyens tels que : les phrases subliminales, une certaine forme de méditation, certaines drogues (à ne pas utiliser), des musiques spéciales, l’auto hypnose et l’hypnose. Mais le meilleur moyen est encore la pensée consciente de la nuit, juste avant de s’endormir et lors de chaque interruption du sommeil. Tu voudrais peut-être des explications plus complètes concernant le subconscient, mais je te rappelle que cela a déjà été traité dans les quatre premiers livres de Magalion (Éditions MeM). En outre, les méthodes te seront données aux derniers chapitres de ce livre. Tu sais déjà que le subconscient peut être considéré comme une partie de l’iceberg : le Conscient est la partie hors de l’eau et le Subconscient la partie cachée dans l’eau, donc la partie la plus importante. En effet, d’après la science, le cerveau contient environ une dizaine de milliards de cellules et le cerveau conscient humain n’en utilise que la 10ème partie. Pense donc ce que tu pourrais faire si tu pouvais te servir de même seulement quelques millions de cellules de plus. Et ceci tu pourras le faire lorsque tu sauras t’entretenir avec ton Subconscient. Car il s’occupe de tout, ce cher ami. De tes sentiments, de tes émotions, de tes pensées, de tes cinq sens et même du sixième, et tout ceci à la barbe de ta conscience. C’est en prenant conscience de ses pouvoirs, de son fonctionnement, de ses modes d’opérer que tu parviendras à te servir de ses capacités. Elles sont, dans tous les cas, à ta disposition pour t’apporter le bonheur auquel tu as droit et à te sauvegarder des épreuves et des chagrins que tu pourrais connaître sans son aide. Ta conscience agit sur tout ce qui a trait aux parties logiques et analytiques de ta vie quotidienne sociale, familiale, professionnelle, à ton alimentation, à ton travail, à ton repos. Le subconscient, lui, ne pense qu’à ton bien-être ou à ton malheur, car il ne se pose pas de question, il est neutre et le bien et le mal ont pour lui exactement les mêmes valeurs. Que tu sois un saint ou un criminel, aucune importance, aucun hommage ni aucune critique, aucune satisfaction, aucun reproche. Si reproche il y a, cela vient de ton Âme, mais jamais de lui. L’infortune de l’être humain vient de la période infantile, car c’est justement par les premières éducations, les premiers enseignements donnés selon les tabous, les idées préconçues, les principes trompeurs, que le subconscient prépare le caractère et la personnalité. Ces derniers le suivront durant toute sa vie terrestre et définiront ainsi son comportement physique, psychique et moral. Le subconscient se programme automatiquement à partir des pensées constamment entretenues, des paroles, des gestes, des événements vécus, des idées reçues que l’on accepte comme vraies. Il ne se pose aucune question, il avale tout ce qui, passé furtivement hors du contrôle de la conscience logique, arrive à sa bouche. De là, toujours furtivement, il agit sur le mental, sur les sens, sur le système nerveux, sur le moral, le psychisme et même sur le corps physique conformément aux programmes reçus. Il gère notre santé et toutes les fonctions organiques, et il réalise pour nous tout ce que nous 25

croyons profondément que ce soit pour le bien ou pour le mal. Et il est là, dans les profondeurs de notre être, dans la brume de la pensée, dans l’obscurité de l’intellect en attente de notre appel au secours. Il veut nous aider, il veut se donner à notre bonheur, mais il ne peut le faire sans notre accord, sans notre choix de l’événement à réaliser. Alors, sans notre requête ponctuelle, il agit à sa guise suivant les programmes gravés en ses mémoires. Tu sais maintenant que ta meilleure chance est d’apprendre à le connaître et à lui parler, car c’est ainsi que tu pourras concevoir avec lui les programmes de ta future réussite. Et pour y parvenir, tu n’as qu’un seul geste à faire : lui offrir ta foi !

26

27

28

CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE Tu as noté une réelle ressemblance entre l’ego et le subconscient et tu te demandes pourquoi avoir à consacrer autant d’efforts sur les deux alors qu’il suffirait d’en maîtriser un pour obtenir les résultats escomptés. La raison est que l’ego peut se maîtriser par la volonté, l’attention et la pensée consciente du présent, ce qui n’est pas le cas du second. Le subconscient ne peut absolument pas être maîtrisé, mais seulement être suggestionné par des pensées infiltrées à l’insu de la conscience de veille. Il peut également accepter un curetage grâce aux changements volontaires de croyances, d’habitudes, de jugements, de répétitions bien choisies. Il s’habitue volontiers aux représentations logiques du mental si elles ont été acceptées comme vraies et réelles par l’intellect. Tes pensées volontaires, tes paroles, tes actes, tes mouvements, les occupations de ta conscience font partie de ta vie visible et tangible, mais pour entrer dans le royaume du subconscient tu dois ouvrir la porte qui mène à l’invisible. Pour ceci tu n’as qu’une clé : la conviction devenue certitude, devenue croyance, devenue FOI, car tu n’auras rien pour te prouver son existence, aucun indice de sa réalité. Mais si tu parviens à faire mûrir en toi cette certitude, tu pourras ensuite suivre le sentier qui te mènera à la rencontre de l’Âme et de ton TOI suprême. Tu pourras alors voyager hors de ton corps physique et expérimenter consciemment ce que tu éprouves inconsciemment actuellement au cours de tes rêves. Le Subconscient est l’outil d’action du Corps Astral, qui est, lui, le coffre-fort qui contient tous tes faits et gestes, toutes tes pensées, toutes tes connaissances enregistrées depuis ta naissance. Le moindre signe est gravé sur sa « peau » et il ouvre toute cette richesse à la requête de l’Âme. L’Âme est un corps de Lumière qui enveloppe l’Esprit et qui se purifie et devient de plus en plus brillant à mesure de ton évolution. Alors que le Corps Astral enregistre et supporte toutes les actions bonnes ou mauvaises de l’être humain, l’Âme n’accepte et ne distribue que le beau et le bien non pas suivant l’évaluation de la pensée, de la culture, de la religion ou des croyances des humains, mais uniquement selon l’entendement divin, c'est-à-dire : l’Amour. C’est donc en posant ses yeux sur la « peau » du Corps Astral qu’elle vérifie ton niveau, tes besoins et le charge de déterminer la suite des événements de ta vie quotidienne que tu penses ingénument programmer toi-même par ton libre arbitre. Prends également conscience de la possibilité d’être détourné de ton chemin par un autre ennemi très puissant : le doute ! Alimenté par les fausses croyances, les tabous et les principes inculqués dans ton mental et ton intellect, il sape ton moral et te rend indécis créant des raisons illusoires et des événements sournois sans fondement réel. Je te le répète encore une fois, deviens comme un petit enfant, crois aux choses invisibles, passe outre les convictions du plus grand nombre et crée-toi ton monde solitaire dans lequel tu peux évoluer à ta guise. Quoi que tu fasses de conforme aux conventions sociales, tu seras 29

immanquablement critiqué et ceci renforcera encore plus tes doutes. C’est dans la solitude que tu trouveras ton chemin et le plaisir de tes découvertes personnelles. Ainsi tes doutes se changeront en réalités et les choses invisibles éclateront devant tes yeux en autant de vérités. Quand tu auras fait de ton Subconscient un véritable ami, il t’ouvrira lui-même la porte du couloir et tu connaîtras ton Âme. Ne pense pas voir une dame assise sur un trône ! L’Âme est le corps de Lumière qui entoure l’Esprit, tout comme le Corps Astral entoure le corps physique. Ce sont donc ces deux corps, le plus lourd (le matériel) et le plus pur (l’Esprit) qui détiennent chacun sa propre conscience : la conscience humaine et la Conscience Spirituelle Cosmique. Ces sujets ayant déjà été traités dans les quatre premiers livres, tu en as certainement gardé le souvenir. Je préfère donc t’en présenter un autre très important : tes pouvoirs invisibles. L’être humain qui ne connaît que son corps physique et ses facultés mentales ne peut que se soumettre aux influences, à l’autorité et aux pouvoirs des autres. L’ouvrier et l’employé se soumettent au chef d’entreprise tout comme le soldat se soumet aux gradés. Le malade s’adresse au médecin et le justiciable à l’avocat. Les malheureux s’adressent à la Chance et les superstitieux aux grigris. L’un a besoin de l’autre, car c’est bien plus facile de demander de l’aide que de se forcer soi-même à trouver les solutions. Celui qui se connaît soi-même et qui connaît les Énergies invisibles qui règnent dans son corps sait se rendre professionnellement indépendant. Le malade sait que son Médecin est en lui et qu’il peut trouver lui-même de quoi se soigner, sauf cas exceptionnels. Quant à la justice, nous pouvons nous en passer en nous comportant de manière juste et conforme aux lois, quitte à régler soi-même, poliment, les éventuels différends. Les malheureux et les superstitieux peuvent facilement s’adresser à leur Subconscient qui, si leur karma le permet, leur donnera les solutions nécessaires. Il t’est facile maintenant de comprendre de quels avantages tu peux te gratifier en suivant diligemment le sentier de ton éveil. Plusieurs chercheurs modernes qu’on appelle « les trouveurs » (car il existe des chercheurs bien rémunérés par l’argent public ou par les dons quémandés à force de publicités, qui cherchent, cherchent, mais ne trouvent jamais rien, sauf des nouvelles maladies !) ont su reconnaître et employer une nouvelle énergie subtile qu’ils ont appelée « quantique. » C’est certainement la manne de l’avenir tant pour la médecine que pour l’industrie. Mais cette énergie, qui oeuvre en tout l’Univers, est évidemment présente également dans le corps humain et, pour t’en dire plus, elle EST le corps humain, car elle pénètre toute la création, toute la matière, toutes les substances, toutes les molécules. Elle est la VIE ! Et comme les « trouveurs » ont su l’utiliser pour leurs inventions, il s’agit pour nous d’apprendre à l’utiliser pour nos besoins et pour notre évolution. Quand tu auras assimilé les méthodes décrites dans ce livre, tu sauras comment te servir de cette Énergie et comment en capter un surplus dans la nature, la distribuer dans tes organes pour

30

les vivifier et les guérir si nécessaire. C’est également cette même Énergie que tu pourras utiliser pour la guérison de tes éventuels patients. Cette Énergie vitale est, dans le corps humain, l’apanage de l’Âme et de l’Esprit, car elle s’épand de la Pensée de Dieu qui EST LA VIE. C’est l’Énergie qui fait germer le grain, qui fait mûrir les fruits, qui fait qu’un simple spermatozoïde devient homme ou femme. C’est la Vie, c’est DIEU. Et maintenant, tu sais qui tu es, car si tu peux concevoir que ton corps physique n’est qu’une enveloppe matérielle renfermant une telle Énergie, tu en déduiras que tu n’es pas une enveloppe, mais bien celui qui l’habite. Dès lors, il ne te reste que de t’en convaincre, d’en convaincre ton Subconscient, lequel, bien programmé par cette nouvelle vérité, te facilitera la marche vers Celui qui t’attend. Tu ne peux imaginer combien de temps, combien de peines, combien d’efforts tu vas pouvoir éviter si tu parviens à effacer de ton mental les doutes, les anciennes croyances et autres tabous et les remplacer par ces vérités devenues pour toi une absolue certitude. Et c’est ici que je vais me trouver dans l’obligation de soulever du fond de la mare le vieux crapaud qui depuis des milliers d’années détient les clés de la liberté spirituelle, les clés de la Lumière de l’Homme, les clés de l’éveil du Christ. Ce crapaud s’appelle « Religion ! » Mais ces clés n’ouvrent pas la porte de la liberté, de la Lumière et de l’éveil. Ces clés ont enchaîné toute possibilité de l’ouvrir et ceci uniquement pour garder la suprématie sur toutes les âmes humaines en en faisant des réceptacles d’orgueil, d’hypocrisie et d’ignorance. Loin de moi le désir de t’éloigner de tes croyances ou de ta paroisse ! Près de toi vivent ta famille, tes amis, tes collègues de travail. Tous ont des habitudes, des principes, des croyances, des obligations. On t’invite au mariage de la belle cousine, au baptême du bébé de la belle-sœur, aux funérailles du grand père de monsieur le maire, et pour cela il faut t’agenouiller en première file, juste là devant l’autel, sous les yeux de monsieur le curé. Comment refuser ? Ce serait la fin de l’amitié, du respect, de la bienveillance, de la considération. Dans la rue, certains changeront vite de trottoir au passage de l’hérétique ! Non, je ne peux pas te souhaiter cela ni te le conseiller. Je peux, par contre, te dire de ne pas changer tes habitudes, de continuer tranquillement à fréquenter tes amis et tes voisins, d’offrir un beau sourire à monsieur le curé, quitte à éviter, si possible, le premier rang pour ne pas trop ”friser’ son regard, car finalement toutes ces pratiques ne touchent que l’extérieur de ta personnalité et tu peux donc, comme on te l’a enseigné depuis ton plus jeune âge, te laisser aller à un tout petit peu de salutaire hypocrisie. Et garde-toi bien serein, sans aucun sentiment de culpabilité, car à trois marches plus haut du premier rang tu as vu un de ceux qui se sont déclarés depuis des siècles ministres de Dieu, pourvoyeurs de ses bénédictions, juges de la sainteté et de la damnation, annonciateurs de la vie éternelle et de la résurrection des vivants et des morts. Tu sais tout comme moi que toutes les religions, quelles qu’elles soient, n’ont pas que du négatif. Mais elles inculquent dans le subconscient de leurs adeptes, et finalement de tous les 31

êtres humains, la croyance en un Dieu tout puissant qu’ils n’ont jamais vu (et même jamais cru) et qu’ils ont créé de toutes pièces en déformant les paroles des Saints Initiés venus offrir à l’humanité les moyens de trouver et de suivre le véritable chemin de la rédemption et de l’ascension, tels que Rama, Bouddha, Jésus et bien d’autres. Ces Initiés ont tous prêché la paix, la bonté,la tolérance et le respect des autres en enseignant l’unique vérité sur la réelle Présence de Dieu et où et comment le rencontrer. Je ne parle pas de cette autre religion dont les origines sentent le tranchant du sabre, mais je suppose qu’elle soit, comme toutes les autres, tout aussi porteuse d’une petite quantité de bien pour le peuple et d’énormes avantages pour ceux qui la dirigent. Certes, leurs enseignements sont conformes aux droits des hommes et la bonté, la miséricorde, le pardon, la générosité et tant d’autres qualités sont prônés du haut de toutes les chaires du monde, mais que cachent-elles ces ferventes incitations sinon l’espoir d’en retirer d’autres avantages ? Quoi qu’il en soit leurs zélées ouailles se nourrissent de ces admirables préceptes et en saturent leur progéniture. C’est ainsi que naît le respect, l’obéissance, l'estime pour les aînés, l'honnêteté, l'amour et la générosité ainsi que la satisfaction éprouvée à juger ses propres actions. C’est là une face de la médaille, mais malheureusement toute médaille a son revers, et ce revers est ce qui va saturer le subconscient de peurs, de sentiments de culpabilité, de fausses croyances, de principes et de tabous. Car sous l’égide du bien, les démons néfastes veillent et rusent, tels les renards. Ces derniers étant créés par les enseignements subtils de nature subliminale dissimulés dans les belles paroles captées directement par la conscience intérieure. De sorte que le subconscient fixe durablement dans sa mémoire ces émoluments négatifs, faiseurs d’émotions néfastes, de craintes, de regrets et de fausses convictions du péché. Viennent alors les souffrances, les maladies, les dépressions, toutes sortes de calamités et s’éveillent la méchanceté, la rancune, le dégoût de la vie, l’égoïsme et évidemment les difficultés à trouver le chemin de l’éveil spirituel, les vibrations de l’âme ne pouvant s’accorder avec les émanations discordantes du subconscient. Dans tous les cas, ouvre bien tes yeux et prends le temps de t’offrir une promenade dans les siècles passés et de parcourir le chemin des religions. Tu y trouveras de quoi rassasier ta curiosité. Persécutions et guerres entre adeptes de croyances concurrentes, inquisition, tortures, bûcher et massacres des récalcitrants, condamnations et meurtres, sans jugement, de coupables et de justes, mortifications et humiliations envers les femmes décrétées sans âme et sans droit, ce qui est encore pratiqué de nos jours par une certaine religion et dans certaines contrées. Tout ceci non pas pour éveiller ta colère ou ta haine, car heureusement les temps ont apporté la sagesse, mais pour que tu te prépares à abandonner ce vieux chemin, si encore tu t’y trouves ancré, et te diriger confiant vers la nouvelle lumière de la vérité spirituelle. Pour cela, je ne vais pas te demander de renier ta religion, mais tout simplement d’en entreprendre l’étude en suivant les véritables enseignements du seul Maître venu nous transmettre la Voie Royale de la Connaissance : Maître Zéhoshua ( Jésus). Nous savons que les événements concernant sa naissance sont rattachés à la légende d’autres “messies”, tel Krishna, 32

et que la suite de sa vie terrestre, cachée de ses 12 ans à ses 30 ans, et de sa mort n’est qu’une vague parodie des premiers pères de l’Église. Quant à ses paroles et à ses discours, ces braves pères, s’en sont donnés à cœur joie pour lui faire confirmer la douceur des fruits de leur imagination. Toutefois, l’essence de ses enseignements a été partiellement conservée, ci et là dans les quatre évangiles choisis par l’église, mais nous pouvons la retrouver plus claire et précise dans les évangiles retrouvés en Égypte en 1945, soit principalement : L’évangile de Thomas, de Philippe, de la Vérité, de Marie que tu peux te procurer dans les librairies. Il s’agit alors de reporter sur un cahier toutes les paroles (et seulement les paroles) prononcées par Jésus que l’on trouve sur les 4 évangiles de l’église (Mathieu, Marc, Luc et Jean) et les quatre gnostiques indiqués ci-dessus. Tu auras maintenant à apprendre à lire “entre les lignes”, car c’est ainsi que tu trouveras toute la vérité sur les enseignements de Jésus. L’église te dit : « Dieu est au Ciel. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont au Ciel, tous les trois en une seule personne ! » Mais Jésus dit : « Le Royaume du Père est au-dedans de vous. Le Père est en vous ! » L’église : « Quand vous mourrez vous irez au Ciel, auprès de Dieu (ou beaucoup plus bas !) », mais Jésus dit : « Ne cherchez pas Dieu dans les cieux, car les oiseaux y seraient plus près que vous. Ne Le cherchez pas dans l’océan, car les poissons Le verraient avant vous. Mais cherchez-Le en vous, car là est votre Père ! » (tu trouveras tout ceci dans les évangiles que je t’ai indiqués.) Car tu sais déjà que quand l’Esprit se réincarne il perd le souvenir de son passé alors que le subconscient et l’intellect se gravent des enseignements dictés par les lois du monde terrestre. Or, la mission des églises qui disent enseigner la spiritualité serait de transmettre tout simplement les paroles du Maître, mais évidemment, toutes ces vérités mettraient à nu la véritable raison de leur existence. Mieux vaut donc fermer la porte du Père Intérieur et Le placer là-haut dans les cieux, bien loin de la curiosité des femmes et des hommes assoiffés de Lumière Divine. Mais ces femmes et ces hommes sont maintenant très nombreux à vouloir percer ces mystères. Ils s’éloignent donc de leur paroisse et s'adonnent à la reconquête de la force spirituelle assoupie au plus profond d’eux-mêmes afin de retrouver l’unité divine en prenant conscience de leur mission sacrée. C’est cela que je désire t’offrir, si tu veux me suivre.

33

34

35

CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL La lecture des chapitres précédents a dû éveiller en toi une certaine appréhension et même un sentiment d’anxiété, car jusque-là je ne t’ai présenté que le côté “noir”, pénible, lassant du Chemin. Mille questions sont venues tourmenter ton mental en considération du travail à fournir et du temps à accorder à ces recherches, à ces méditations, à ces études sans aucune certitude sur la réalisation des résultats escomptés. C’est bien vrai que l’adepte au Chemin de l’Éveil doit s’attendre à des années de dur labeur, surtout s’il s’y engage en solitaire. Et c’est justement en solitaire qu’il doit parcourir ce Chemin, car Celui qui l’attend est UN avec lui et personne d’autre ne peut l’accompagner jusqu’à Lui. Je vais donc tout faire dorénavant pour alléger ton fardeau, te redonner l’espoir, faciliter ton travail et faire en sorte que ton voyage soit comblé de satisfactions et de joie. Mais, évidemment, je ne peux user de ma volonté ni agir à ta place. À toi de vouloir et de ne céder devant aucun obstacle, à toi de t’accrocher au seul désir de parvenir à la victoire finale. Mon devoir est de te donner le maximum d’explications, de t’apporter les connaissances inhérentes aux réalités de la vie d’ici et de l’au-delà pour que tu puisses poursuivre ton chemin en toute confiance, libéré de tout risque inattendu. Ainsi, sachant exactement à qui et comment t’adresser lors de tes voyages hors de la sphère matérielle, tu pourras éviter les doutes, les mauvaises surprises et même la peur. Je vais donc commencer par te livrer les premiers secrets que tout adepte à l’initiation doit absolument connaître bien avant d’entreprendre son voyage. Beaucoup d’hypothèses ont été formulées sur ce sujet et autant de voyageurs ont été bernés, par de conteurs de belles aventures, que ces éclaircissements deviennent nécessaires. Sache donc que jamais tu ne dois t’engager sur le Chemin pour le seul désir d’acquérir certains pouvoirs que l’on appelle “psychiques”, “supérieurs”, “occultes”. Si telle est ta pensée, sois certain que jamais tu n'obtiendras ces pouvoirs. Et si, comme certains prétendus sorciers ou magiciens en font étalage, c’est qu’ils les ont obtenus uniquement par la voie matérielle et intellectuelle. De ce fait, ils auront, d’une manière ou d’une autre, à rendre des comptes à la Loi Cosmique. Mais cette sorte de pouvoir n’a aucun lien commun avec les facultés sublimes éveillées grâce au cheminement spirituel. En effet, ces facultés combleront les autres acquis de l’Initié de façon tout à fait naturelle, car ce ne sont pas des “pouvoirs” recherchés pour la gloire, mais des fruits mûris grâce à l’éveil du Christ Intérieur. Et celui qui les détient n’en fait et n’en fera jamais étalage, car c’est dans l’humilité et pour le bien de ses semblables qu’il les utilisera, même secrètement, tant qu’il séjournera sur cette Terre (et bien entendu là où il sera dans sa nouvelle demeure). Le seul but de ton engagement est et doit être “l’Eveil Spirituel”, la rencontre avec ton Père Intérieur, la prise de conscience de ta véritable identité. Et tout cela te sera donné quand tu auras obtenu la certitude que tu n’es pas celui que tu vois et que tu touches, l’habitacle, mais Celui qui vit éternellement, provisoirement prisonnier de cette 36

maison. Quand tu auras finalement réalisé non pas seulement par ta pensée, en ton mental, mais en ton cœur, en chacune des cellules de ton corps, par tes sentiments, par tes émotions, par ta Foi la plus profonde, par une intarissable certitude que tu ES cet ESPRIT, maître de ce corps, que tu ES le Christ toujours vivant, que tu ES ce Père qui t’attend depuis si longtemps dans le secret, que tu ES l’Errant, le Fils Prodigue qui vient de retrouver sa véritable maison, alors, mon cher Ami terrestre et cher Frère spirituel, tu pourras te reposer dans les bras de la Victoire. Car voici ce que te dit ton “Père”, si tu sais l’écouter : « Fils, ça fait longtemps que J’essaie de te parler, mais tu ne m’écoutes pas et tes oreilles ne m’entendent pas. Pourtant Je t’adresse des signes, des appels, mais ton attention est dirigée ailleurs. Si tu voulais m’accorder ta pensée, Je pourrais m’établir concrètement près de toi et te faire comprendre que Je pourrais te donner de merveilleux présents, soulager tes peines, tarir tes soucis. Je sais, bien des gens t’ont dit que Je n’existe pas ou que Je suis si haut dans les cieux que personne ne peut me joindre tant qu’il vit sur terre. On t’a dit aussi que pour me parler tu dois passer par mes ministres ; ministres qui ne me connaissent pas non plus, car ils se sentent très loin de moi et ne savent pas où j’habite ! Pourtant, depuis des milliers d’années on parle de moi et cela signifie que J’existe. Le seul problème est que tous ces ministres ont perdu mon adresse. Tu vois, cher fils, depuis ton actuelle naissance et depuis toutes les naissances par lesquelles tu es passé, J’ai toujours été à tes côtés, près de toi, en toi. J’ai attendu, attendu que tu prennes conscience de ma présence, que tu t’adresses à moi, que tu me parles, mais tu ne l’as jamais fait. C’est pourquoi Je m’adresse à toi maintenant, car tu as mûri et tu es prêt à me reconnaître. Je suis avec toi depuis toujours et Je te connais bien. Je t’ai toujours écouté et aidé dans le silence quand tu pleurais pour tes peines et gémissais pour tes souffrances. Je t’ai soutenu lors de tes désespoirs et J’ai partagé avec toi les joies et les jours heureux. J’étais avec toi quand tu m’adressais tes bénédictions et également quand tu me gardais rancune. Jamais Je ne me suis offensé, car Je n’ai nourri pour toi qu’un seul sentiment : l’Amour. Et cet Amour ne connaît ni offenses ni blasphèmes. Il est imperturbable, immuable. Écoute-moi, il suffit que tu prennes conscience de ma présence en toi pour que nous puissions coordonner nos intentions et commencer à produire des petits miracles pour améliorer ta vie terrestre. Combien de fois as-tu peiné pour trouver la solution à tes problèmes personnels et familiaux ! Combien de fois as-tu perdu de ton sommeil en essayant de trouver la juste formule pour évincer une situation pénible concernant ton emploi ou ta situation financière ! Si tu te fusses adressé à moi tout calmement, par une simple pensée chargée de pure confiance, Je t’aurais susurré, dans le silence de la nuit ou dans le rêve du matin, la juste conduite à suivre et tu aurais gagné temps, paix et santé. Oui, Je comprends, jusqu’à présent personne ne t’a expliqué comment t’adresser à moi, ni

37

même comment me chercher. On t’a incité à te rendre à l’église, à t’agenouiller devant la statue d’un saint ou d’une vierge ou même devant la mienne, le Christ Universel, et de prier, prier et encore prier, les yeux tournés vers le ciel et d’attendre que le miracle se fasse. Et parfois, le miracle a pu venir récompenser tes prières, si ta foi a su déplacer la montagne, mais ne trouves-tu pas plus simple de venir me prier dans ton cœur ? Quelle crois-tu qu’elle soit ma préférence, l’église ou ton cœur ? S’il y a un boulanger dans ton village, vas-tu acheter ton pain à la ville ? Mais maintenant, tu sais où Je suis et tout pourra changer pour toi, car plus tu t’approcheras de moi, mieux Je pourrai te révéler les gestes et les paroles qui te permettront de m’entendre et de me connaître. Jusqu’ici, Je suis venu à toi lors de tes rêves. Je t’ai parlé, conseillé, consolé, mais à ton réveil tu avais tout oublié, car tu ne connaissais pas ma présence. Or, si tu acceptes de te tourner vers moi dès maintenant pour conduire ta vie avec ces nouvelles règles sur ce nouveau chemin, Je veillerai sur toi, Je te protégerai et te donnerai de précieux conseils. Tu sais que de grands bouleversements sont à l’horizon et l’humanité ne sera sauvée que par l'intervention des Maîtres ascensionnés et des Maîtres Initiés qui opèrent déjà de la résidence secrète dissimulée sous les grands plateaux du Tibet. Aujourd’hui, les hommes de pouvoir se sont revêtus des habits de la présomption. Ils se croient tout puissants et ils ont enchaîné le monde dans une boîte à tout faire faisant d’eux les patrons de la terre. L’honnêteté, la compassion, l’entraide et toutes les valeurs humanistes et humanitaires ont été rejetées pour ne retenir que la mesure de l’argent. De sorte que les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent créant ainsi une crise collective porteuse d’une vague déferlante mondiale de rébellion qui ne manquera pas d’éclater quand la rivière aura débordé. Ces hommes vêtus d’orgueil qui défient la terre et les cieux, pensant n’avoir aucune limite, tomberont d’eux-mêmes lorsqu’ils auront perdu la mesure de leur argent. Alors le monde sombrera dans une terreur incontrôlable et ces hommes égarés et confus rendront les comptes par leur vie et la boîte à tout faire demeurera silencieuse. C’est à ce moment-là que s 'engageront les Maîtres sauveurs et les humains retrouveront leur paix et l’entraide humanitaire. Une grande purification viendra grâce aux habitants d’autres planètes et les humains se mettront en marche vers la vie de leurs origines à racines spirituelles. C’est pour cette raison que les plus audacieux des hommes des temps présents sont déjà sur le Chemin de l‘Éveil et leur nombre s’accroît inlassablement, car ce seront eux qui auront à préparer la purification de la terre en attente de la venue des Frères Cosmiques. Mais entre-temps, les funestes religions auront préparé le choc mortel, car le croissant de lune aura fleuri sur l’usé continent, faute aux négligences des hommes vêtus d’orgueil pour lesquels rien ne comptait que la mesure de leur argent. Les peuples du Sud et d’orient, aveuglé par leur religion auront foulé aux pieds les terres de l’occident et le sang coulera sur ces terres. 38

Famines, massacres, douleurs et larmes seront leur pain pour de longs jours, tant que le bras du croissant sera vaincu et rejeté. Et le sang coulera alors sur les terres du Sud et de l’orient. Ce sera dans ces tourments que les temps changeront et que commencera la nouvelle civilisation forgée de paix et de justice. Je te dis toutes ces choses, car ainsi tu peux plus facilement te rendre compte de la nécessité d’aller au bout de ton engagement et, bien mieux, d’entraîner avec toi d’autres compagnons que tu auras considérés prêts à l’appel. En effet, plus grand sera le nombre d’élus sur le Chemin de l’Éveil avant ces temps de peines, plus facile sera la reprise de la vie sous le signe de la Paix, de l’Amour et de la Justice au temps de la purification. Tu m’as suivi jusqu’ici et Je suis heureux de pouvoir enfin te parler, mais maintenant Je voudrais te confier quelques secrets pour que tu puisses vraiment prendre conscience de ma réalité. Tu sais déjà que l’être humain, instruit de génération en génération par une éducation basée sur des lois et des principes produits par le raisonnement du cerveau, ne peut assimiler les notions de la spiritualité puisque ce sont des connaissances imperceptibles et invisibles. De ce fait, si tu veux arriver jusqu’à moi, tu ne peux le faire qu’en te servant de tes émotions et de ta foi. C’est ton corps tout entier qui doit ressentir ma présence et non pas le cerveau seulement. Si tu y parviens, ton Âme enverra à ton cerveau droit ses pures vibrations et tu pourras déjà intercepter émotivement un sentiment de joie et de bien-être. En effet, ces vibrations de l’Âme si pures et subtiles pénètreront au plus profond des cellules de tout ton corps et ainsi, pendant que l’Âme cherchera à se connecter à ta conscience mentale, celle-ci fera de même pour se connecter à l’Âme. Ceux qui cherchent la connaissance ou le savoir des choses de l’Esprit par leur intellect ou par leur intelligence, y trouveront certainement de grands avantages, mais qu’en restera-t-il lors de leur départ d’ici-bas ? Tout s’en ira avec la perte de la conscience et leurs efforts auront été inutiles. Donc, si tu veux bien me comprendre, si tu veux absolument me connaître, tu ne peux rien faire d’autre que d’ÊTRE MOI-MÊME ! Tu ne peux plus raisonner, penser, agir avec tes capacités intellectuelles, avec la logique du “cerveau gauche”, mais seulement avec tes facultés intuitives du “cerveau droit”, avec le ressenti intuitif et vibratoire de la totalité de ton corps. Tu SAIS que tu ES MOI ! Tu comprendras finalement que tu n’as pas à chercher le CHRIST en toi, tu n’as pas à chercher le PÈRE en toi, car JE SUIS LE CHRIST et LE PÈRE à la fois et tu es moi « JE SUIS », tu es le CHRIST et le PÈRE ! Alors l’Éveil te mènera à ceci: Quoi que tu aies fait au cours de toutes tes vies en tant qu’être humain incarné sur terre ou ailleurs, tu n’as aucune faute à te reprocher devant la justice divine, car tu es pur et innocent puisque tu es JE SUIS. Et tout ce que tu as pu faire en tant qu’être humain sur le plan terrestre reste à la terre et ne servira qu’à nourrir la mémoire et les souvenirs, bons ou mauvais, des êtres humains qui se souviendront de toi. 39

Par contre, certaines mauvaises actions, les peines et les douleurs infligées aux autres par lesquels tu aurais pu charger ton karma, viendraient peser sur lui lors de ta réincarnation suivante, si tu n’étais pas encore parvenu à t’en libérer grâce à ton Eveil Spirituel, grâce à ta fusion en MOI. Et dans ce cas, je resterai encore prisonnier de ce nouveau corps matériel jusqu’à ce que tu t’ouvres à la Conscience Universelle. Et comment pourrais-tu te fusionner en moi ? Tu n’as qu’une solution : le silence ! Mais ce silence n’est pas celui de l’ouïe. C’est le silence de la pensée, du mental, de l’ego. C’est le silence qui te cache toute sensation d’exister sur le plan physique, le silence qui t’amène à l’oubli de tout sentiment, de toute émotion, le silence qui passe au-delà des contrôles du conscient et du subconscient, qui te donne la légèreté d’une feuille qui monte vers le ciel portée par le vent. Là, ce n’est plus la pensée guidée qui t’amène à Moi, c’est la puissance spirituelle de l’Energie Divine présente en chacune des cellules de ton corps qui cède à l’attraction de ma volonté. À cet instant, en une intense étreinte comblée d’Amour, la Réalité Divine fusionne les deux consciences et le UN est né. Désormais éveillé à la réalité cosmique, tu peux reprendre le cours de ta vie terrestre. Tu es physiquement et mentalement celui que tu étais et rien ne changera dans ton comportement naturel face aux autres. Ton cœur, tes centres nerveux et énergétiques, tes pensées, ton intellect, ta vision du monde et l’imagination seront pour toujours ensemencés d’un don sublime : l’Amour Universel. Cet état désormais naturel ne peut nullement être compris ni éprouvé sans en avoir fait l’expérience, car même la pensée ne possède les moyens de formuler ou de créer une telle scène, la connaissance intellectuelle étant bien pauvre face aux réalités spirituelles. Ma joie est grande d’avoir pu te parler et bien heureux que tu m’aies écouté. Tout ceci peut te paraître, à première vue, difficile à réaliser, et tu n’as pas entièrement tort, mais je peux te dire que les difficultés ne sont telles que pour ceux qui les craignent et pour ceux qui pensent ne pas s’en sortir bien avant d’avoir commencé. Arrête-toi quelques instants, étudie profondément la situation, pèse les inconvénients et les avantages et si le côté positif l’emporte, alors mets-toi à la tâche et visualise la réalisation de ton but parfaitement à ta portée. À chaque étape, visualise la réalisation de la suivante et fixe ta pensée sur la réussite. Rien ne te résiste, « d’autres y sont parvenus, je serai moi aussi victorieux ! » telle est ta devise. Et puis, maintenant que tu as pris conscience de ma présence, comment pourrais-tu négliger cette rencontre ? Tu sais que je t’attends et que le temps de notre réunion est venu, car nous avons été séparés très longtemps par l’ignorance et l’inconscience, mais nous sommes nés “UN” et nous revenons “UN”.

40

41

42

CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS Ce que tu viens de lire dans le précédent chapitre t’a certainement apporté l’aide que tu attendais pour définir tes choix. Je reviens donc à toi pour t’entretenir des avantages dont tu pourras te servir pour agrémenter ta vie et soulager les souffrances de ceux qui ne manqueront pas de passer, consciemment ou pas, par ton chemin. En effet, grâce à l’éveil de ta Conscience Spirituelle, les propriétés magnétiques et occultes de ton corps élèveront leurs vibrations et éveilleront une sublime attirance vers toi de ceux qui t’entourent ou qui t’approchent. Non seulement ils ressentiront inconsciemment cette attirance, mais ils verront en toi un Etre à qui s’adresser pour résoudre leurs problèmes, demander des conseils utiles ou soulager leurs tribulations. Car tu auras compris que tout problème personnel quel qu’il soit, a son origine dans le mental, le psychisme et le subconscient du souffrant et il en est ainsi également de tout ce qui a trait à la santé physique et morale. Tout événement fastidieux, les soucis, le stress, les colères, les outrages, les offenses, les mépris, les trahisons, la solitude et autres misères provoquent maladies et tourments dans le corps et l’esprit. Sachant cela, tu pourras, déjà pour toi-même et aussi pour les autres, parvenir à les convaincre de changer, s’ils désirent retrouver leur bien-être, le contenu de leur mental, car la pensée crée et tout ce qu’elle croit, avec la plus profonde certitude, se réalise. Ainsi, si un jour de pluie tu penses : « si je sors par ce temps je vais m’attraper un rhume », et tu sors quand même, tu as neuf chances sur dix de t’éveiller le lendemain avec ce rhume. Mais si tu penses : « je peux sortir tranquillement, je ne risque rien », tu as neuf chances sur dix de garder ta bonne santé. C’est cela qui te permettra de te préparer à rendre service aux autres en leur apprenant les formules de l’autoguérison. Tout ce qui est pour le bien te sera révélé grâce à la connexion de ta pensée avec les cellules de ton cerveau droit devenues les messagères de “JE SUIS”. Par cela, tu auras créé et mis à ton service un fabuleux pouvoir contre les effets des éléments néfastes de la nature, mais aussi de toute vibration négative quelle qu’elle en soit sa source. Tes connaissances ne feront que s’épanouir et tu auras une vue claire et immuable sur tous les sujets inhérents à la vie et aux situations personnelles des humains. D’autres avantages te seront offerts grâce à tes rêves. En effet, jusqu’ici tes rêves tombaient presque toujours dans l’oubli dès ton réveil, ou seulement quelques rares scènes revenaient à ta mémoire. Ceci pour la simple raison que durant tes rêves tu sortais, oui, de ton corps physique pour voyager dans l’espace, mais n’étant pas encore relié à ton “Je Suis” tu ne pouvais pas encore voir et entendre par ton œil et ton ouïe spirituels. Tu t’en tenais aux ressentis de tes organes physiques, tel un aveugle, et évidemment les événements vécus restaient, au réveil, dans la mémoire astrale. 43

Par l’union avec “Je Suis” ce seront tes sens spirituels qui s’ouvriront lors de tes rêves. Tu voyageras effectivement dans les sphères supérieures, tu feras des rencontres, tu verras des parents et amis déjà entrés dans l’au-delà et aussi ceux qui, comme toi, seront en état de rêve, mais qui ne pourront te voir. Progressivement, car cela ne se passera pas en quelques jours, l’énergie spirituelle viendra pénétrer les cellules de ton corps et Kundalini, cette Force Divine qui sommeille au bas de ta colonne vertébrale montera en puissance jusqu’au sommet de ton crâne et éveillera les facultés sublimes de ton cerveau et en particulier les cellules, encore en léthargie, du lobe temporal droit. Intuition, clairvoyance, claire audience et bien d’autres facultés seront à ton service si employées avec honnêteté et humilité. Je t’ai déjà parlé des pouvoirs de la pensée, mais je voudrais encore en souligner ses effets parfois assez variables. C’est une force qui opère en nous, invisible et silencieuse, mais d’une puissance inqualifiable. Pour le commun des mortels elle est même indomptable et pourtant elle crée, mais elle crée aussi bien les événements fastes que les néfastes, le bien que le mal. L’adepte à l’initiation a tout intérêt à s’en approprier le comportement, car par l’ouverture de ses nouvelles facultés il pourrait être porté à trop s’en servir pour ses avantages personnels ou à en user, même inconsciemment, en défaveur des autres. Cela représenterait pour toi, si tu agissais ainsi, un grave danger, car ton “Je Suis” n’hésiterait pas à refermer les portes et à remettre en léthargie les cellules correspondantes, ce qui te ferait perdre tous les avantages si péniblement acquis. N’oublie donc pas le conseil que je t’ai déjà donné : « Avance avec le seul désir de t’unir à ton “JE SUIS” et ne pense nullement à l’acquisition des “pouvoirs”, car ceux-ci te seront uniquement donnés en compensation du dur labeur que tu auras fourni, dans l’humilité et la sincérité, pour parvenir à ton Eveil Spirituel. » N’oublie pas non plus qu’avec “Je Suis” tout devient possible sur tous les plans de ta vie, mais toi-même te maintiendras sur ton chemin de manière simple et naturelle ne demandant que le juste nécessaire à ta vie terrestre et à l’aide que tu voudras apporter aux autres, car cela aussi ne te sera pas refusé. Tu te serviras de ta pensée pour éveiller les forces de guérison déjà vivantes en toi, car toutes tes cellules seront saturées d’énergie vitale créatrice et il te suffira de mettre en œuvre sa capacité d’action. Ta pensée guidera la visualisation des organes à traiter et l’énergie délivrera sur eux ses pouvoirs guérisseurs. Par l’éveil de tes nouvelles facultés, tu pourras également voir et interpréter l’aura des personnes qui désirent bénéficier de tes services. En effet, les différents maux et maladies se présentent au niveau des organes sous la forme de taches de couleurs foncées. C’est ici que tu pourras donner les preuves de ta valeur, car grâce à ton magnétisme et à la force de ta pensée, tu parviendras à dissiper ces taches sur le corps astral et la maladie s’évanouira du corps physique. Ce sont là les secrets des vrais guérisseurs. Le magnétisme sans les pouvoirs de la pensée 44

ne sert qu’à alléger les douleurs. La guérison ne peut venir que lorsque le mal a été effacé du corps astral, et pour cela la vision de l’aura est absolument nécessaire. Mais il me faut te mettre en garde contre certains effets néfastes rattachés au travail du guérisseur. Malgré toutes les précautions, parfois les fluides restés sur le corps physique du patient, après le nettoyage des taches, se collent aux mains du guérisseur et c’est alors pour lui une obligation de vite passer ses mains et ses bras sous un robinet d’eau bien chaude pendant quelques minutes, car en cas contraire ces fluides pénétreraient immanquablement dans ses organes et de guérisseur il deviendrait patient. Mais les vrais guérisseurs sont également maîtres d’un autre secret d’une importance capitale. Quand le mal passe du corps astral au physique, de gros dommages viennent détériorer l’arbre de vie : la colonne vertébrale. Entre les vertèbres, à part le cartilage, passent les nerfs qui alimentent d’énergie vitale tous les organes. Or, ces nerfs sont facilement écrasés entre deux vertèbres même légèrement déplacées. De là, les organes ne recevant plus l’énergie de vie périssent et la maladie éclot. Dans ce cas, le guérisseur ne peut se contenter d’agir pour le nettoyage du corps astral, mais doit subvenir aux réparations du corps physique en remettant les vertèbres à leur juste place. Et je te prie de me croire, cher Ami, des dizaines et même des centaines de maladies pourraient être soignées et évincées si les médecins et thérapeutes décidaient d’examiner l’arbre de vie avant de saturer de produits chimiques l’estomac de leurs patients. Je ne veux pas, par ceci, rejeter les médecins ni la médecine officielle. Parfois ils, et elle, rendent de bons services, mais tu as pu noter avec quelle facilité ils se servent du bistouri et autres appareils de radio- thérapie pour éradiquer des maux qu’ils pourraient éliminer tout simplement en collaborant avec un ostéopathe ou un étiopathe. Je ne me permets pas de faire allusion à une confiante entente entre eux et les guérisseurs, car je ne voudrais pas leur enlever cet agréable plaisir qu’ils ont à déclarer à tout vent que tous les guérisseurs sont des charlatans du moment qu’ils ne peuvent exposer, comme eux, ce fameux diplôme qui leur donne l’assurance de ne pas être officiellement des charlatans ! Je vais maintenant te parler brièvement des facultés inhérentes à la clairvoyance. Les cellules du lobe temporal droit étant éveillées, elles entrent en liaison avec l’épiphyse. Cette glande commande l’ouverture de ce qu’on appelle le 3ème œil. Cet œil n’existe pas physiquement, mais il appartient à l’Esprit, “Je Suis”, et donc, durant tes méditations, lorsque tu es en contact avec Lui, que tu es Lui, tu vois avec cet œil. Tu vois tout, tout ce que l’on ne peut voir avec les yeux du corps physique. Et cela chaque fois que tu en ressens le besoin. Évidemment, certaines personnes qui se disent voyantes extra-lucides ne sont pas passées par ce chemin, et je parle ici de celles qui sont vraiment sincères, car il en existe qui n’ont de sincère que le prix demandé à leurs pigeons. Les honnêtes peuvent très bien se servir de cette faculté pour l’avoir reçue, comme elles le disent, en don de leur grand-mère. Or, la grand-mère n’a rien à voir avec cela. Elles ne font qu’exploiter une aptitude déjà

45

maîtrisée lors de leur précédente réincarnation grâce à un engagement sur le Chemin de l’Éveil et, si par hasard la grand-mère avait aussi ce don, c’est qu’elles se sont réincarnées dans la même famille, car le don de voyance n’est en rien une « maladie » génétique, mais un attribut absolument personnel. Dans tous les cas, ceux qui ne possèdent pas cette aptitude doivent absolument soit parvenir à l’Éveil de leur conscience spirituelle, ce qui leur permet de recevoir tous les dons inhérents à l’Esprit, soit suivre des cours et s’employer à des méthodes spéciales d’éveil de cette seule faculté. Avant de terminer ce chapitre, je voudrais encore te faire part de la présence parfois obsessionnelle d’un obstacle dont j’ai déjà traité, mais qui mérite d’être revu compte tenu de l’importance de ses dégâts si mal maîtrisés : la peur. La peur est un état mental dont la source est bien ancrée dans le subconscient. C’est prioritairement pendant l’enfance que l’on reçoit ce regrettable cadeau, car certains parents et amis prennent un véritable plaisir à répéter aux petits enfants des contes incrustés de dragons et de loups quand ce n’est pas de diables et de vilaines sorcières et cela reste gravé parfois durant toute la vie. Les églises y sont également pour une bonne dose. Leur fixation turbide du péché, relative surtout à la transgression même inconsciente des lois soi-disant divines, mais inventées, étudiées et promulguées par elles-mêmes, laissent des traces indélébiles dans toutes les mémoires. Cellesci reviennent à la conscience dès que la ressemblance d’une copie de l’un de ces péchés se pointe à l’horizon. De ce fait, qu’on le veuille ou pas, que l’on ose l’exposer ou le masquer, cela devient un véritable obstacle pour le libre arbitre de chacun. Il est absolument nécessaire de se soumettre à une analyse très approfondie, en soi-même, afin de reconnaître le contenu exact de ces peurs. Celles-ci reconnues, il devient facile de prendre conscience de leur inutilité et de s’en libérer par sa propre volonté.

46

47

48

CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE Je n’ai pas par habitude de me laisser aller à de longs discours et de ne traiter que de connaissances spéculatives. Je préfère les applications concrètes et les méthodes pratiques qui apportent de bons résultats tangibles. Pourtant, pour que le voyageur emprunte le chemin avec confiance et sérénité, il devient nécessaire de lui expliquer tout d’abord pourquoi on l’incite à s’y engager, comment il devra suivre ce chemin, quels seront les difficultés et les obstacles auxquels il aura à faire face et quelles seront les récompenses qu’il pourra obtenir grâce à son courage et à sa constance. Je t’ai présenté tout cela dans ces premiers sept chapitres et je regrette d’avoir été quelque peu rébarbatif, mais tu comprends certainement que mes répétitions n’ont fait qu’appuyer des sujets sur lesquels tu aurais dû mieux concentrer ton attention. Le moment est venu de te donner tous les moyens nécessaires à ta réussite. Pour cela, je vais te livrer les secrets que j’ai moi-même reçus d’un grand Maître humble et simple dont le cœur ne battait plus que pour une seule raison : l’Amour. J’écris “battait”, car il ne bat plus depuis quelques mois, ayant lui-même programmé son départ pour ses 95 ans. Si tu as lu mes premiers quatre ouvrages, tu connais le Chemin que j’ai suivi et tu sais que pour moi cela a été très long malgré les merveilleuses rencontres dont j’ai pu bénéficier dès le commencement. En ces temps-là, les Maîtres instructeurs suivaient encore les méthodes enseignées par des confréries aux obédiences millénaires et certains moyens plus rapides étaient encore en léthargie dans la mémoire collective. Voici donc comment j’ai rencontré ce Maître. Depuis bien d’années j’ai par habitude d’aller vivre, avec mon épouse, nos vacances d’été à la montagne. J’ai commencé par les Alpes puis j’ai été deux fois en Auvergne, trois fois dans les Pyrénées et je suis revenu aux Alpes. C’est ici où je me sens le mieux, peut-être aussi à cause des souvenirs qui me rappellent Berger et Gino, le guérisseur du “Mont Bonheur”. Et c’est encore dans ces montagnes que j’ai rencontré Maître Marcellin. C'était au matin d'une belle journée ensoleillée que nous nous sommes engagés sur un sentier caillouteux pour gravir cette pente que nous observions déjà depuis plusieurs jours sans ressentir le courage de l'attaquer. Par les fenêtres du chalet que nous venions de louer, nous ne voyions que ce versant rocheux qui nous cachait la vue de l'ensemble montagneux facile à deviner à sa suite, car de chaque côté nous pouvions admirer les merveilleuses forêts de sapins qui entouraient les verdoyantes prairies dans lesquelles broutaient goulûment des dizaines de brebis. Sac au dos, bâton de berger, nous étions bien parés pour défier ce géant qui semblait nous attendre avec une certaine ironie. Et c'est avec une joyeuse envie de vaincre que nous nous sommes mis à l'ouvrage. Nous nous sommes trouvés seuls durant plus de deux heures et finalement aux abords d'une énorme grotte nous avons rencontré un groupe de randonneurs assis autour d'un feu de branches 49

sur lequel rôtissaient quelques charcuteries. Après les présentations d'usage, nous avons repris notre chemin et c'est en arrivant derrière un grand rocher que nous avons été surpris de constater la présence, sur un plan de terre entouré de végétations diverses, d'une cabane apparemment en bois couverte de plaques de pierre grisonnante. Un grand silence régnait tout autour, coupé seulement par le chant des oiseaux. Après nous être consultés, comme attirés par une main invisible, nous décidons d'abandonner notre sentier et de nous rendre à cette cabane écartée d'à peine trois ou quatre cents mètres. Une centaine de mètres avant la cabane, une végétation très épaisse nous offre une fraîcheur très agréable et nous nous arrêtons pour “espionner” furtivement les alentours afin d'éviter une éventuelle rencontre mal acceptée. Le silence nous rassure et nous avançons lentement jusqu'à la porte légèrement entrouverte. Je lance un appel: « y a-t-il quelqu'un ? » pas de réponse. Avec la pointe du bâton, j'écarte la porte et l'ouvre entièrement. Aucun mouvement, aucun bruit. « Que faites-vous ici ? » D'un mouvement brusque et violent, nous nous retournons et la surprise nous laisse sans paroles. Devant nous, un homme à la longue barbe et aux cheveux blancs paraissant soixante ou soixante-dix ans se tient tout souriant, un peu appuyé sur son bâton, parfaitement à l'aise, comme si nous étions les bienvenus. « Excusez-moi de vous avoir fait sursauter. Je vous ai vus venir depuis le sentier d'en face et j'ai voulu tout simplement m'amuser un peu à vous faire peur. Je vois que j'ai bien réussi et que ce sursaut vous a donné de la vigueur, la force de l'autodéfense. Suivez-moi, nous allons nous reposer dans le “salon”. Nous le suivons à l'arrière de la cabane. Un mûrier chargé de feuilles et un saule pleureur forment une toiture naturelle à ce qu'il appelle “mon salon”. Une table en bois de sapin façonnée avec la simplicité des montagnards et quatre troncs d'arbres en guise de fauteuils. Juste après, un petit recoin contenant les outils forestiers et plus loin un monceau de bois déjà coupé constituant certainement la réserve pour l'hiver. Le sourire toujours aux lèvres, sous sa longue barbe touffue, il nous demande de nous asseoir en attendant qu'il revienne de la source, toute proche, avec son bouteillon d'eau fraîche. « Je pense que vous avez l'habitude de boire autre chose que de l'eau, mais ici il n'y a que la nature, et nous, moi et les animaux de la forêt, nous nous contentons de ce qu'elle nous donne. » « Avant que vous vous expliquiez sur les raisons de votre venue à ma cabane, je dois vous dire que je vous attendais. Je vis ici depuis plus de quinze ans et je n'ai jamais été si heureux, car l'Amour que je porte à la forêt et à tous ses habitants m'est rendu au centuple. Regardez devant vous, là-haut les écureuils, vers la droite les marmottes, celui que vous voyez se cacher derrière ce châtaignier c'est un loup. Je l'ai vu arriver un soir, tout seul sur trois pattes et la quatrième saignait. Je me suis approché et je l'ai soigné. Depuis il ne me quitte plus et même les autres animaux ne le craignent pas. Les renards jouent avec lui et les chèvres sauvages en font autant. Ici, autour de cette cabane, il y a un seul roi : l'Amour. Et les animaux ressentent ses vibrations et le vivent entre eux comme seules peu de sociétés humaines savent le faire.

50

Quant à moi, j'ai ici tout le nécessaire pour me nourrir : Le pain m'est donné par les châtaignes, le lait et le fromage par les brebis de mes voisins, les abeilles m'offrent le miel, les champignons remplacent les viandes (que je ne consomme plus depuis cinquante ans), la terre fait pousser les graines que je lui confie et les fruits des bois viennent agrémenter mes repas quotidiens. Vous voyez, je suis encore en bonne forme et je peux faire face à tous mes devoirs, envers moi-même et pour mes amis de la forêt, mais les années commencent à me peser. Je viens de fêter, avec mes marmottes, mes 93 ans. Oui, vous ouvrez grands vos yeux et je sais que vous m'en donnez bien moins, mais cela m'est donné grâce à ma vie associée à la nature et à l'éveil de mes facultés psychiques et spirituelles. Mais maintenant, je voudrais me confier, à toi Louis, car c'est de toi qu'est venu me parler le Maître que tu connais bien et qui est actuellement au Tibet pour des raisons que tu connais également. M'ayant donné tous les renseignements te concernant, j'ai opéré spirituellement de manière à ce que tu puisses intercepter mon appel. Tu es venu avec ta femme et c'est très bien puisque ce sont ces vacances dans les Alpes qui ont provoqué notre liaison. Pourtant, il faudra bien que tu reviennes me voir en solitaire, car ton épouse ne pourra nullement supporter le nombre d'heures durant lesquelles nous aurons à parler et, d'autre part, nos entretiens traiteront de sujets qui lui sont encore incompréhensibles en ce moment. Lors de nos présentations, je t'ai donné mon prénom d'homme, Marcellin, mais tu as certainement deviné, puisque Maître L. est venu me parler de toi, que j'ai également un nom spirituel, Ethor. En effet, j'ai suivi les enseignements de cet Ordre et je suis resté avec mes compagnons durant de longues années, bien avant que tu en prennes connaissance. Plus tard, lors de ma mise à la retraite, je me suis mis à la recherche d'autres vérités, d'autres enseignements et c'est là que, tout à fait par hasard, j'ai pu avoir entre mes mains le carnet secret de Léonard de Vinci, cahier qu'il avait baptisé : “Il Regno di Leonardo”. Car Léonard était un réel Initié et entretenait une vie secrète avec quelques-uns de ses compagnons auxquels il avait livré le secret de l'éveil des facultés psychiques et spirituelles, à la barbe de l'église qui en ces temps-là n'hésitait pas à allumer le bûcher. Fils illégitime de l'amour, il dû supporter bon nombre de vexations lors de sa première jeunesse, mais pourvu d'une forte volonté et assurément orienté par ses connaissances reçues lors de sa vie antérieure, il devint le talentueux génie que le monde reconnaît encore de nos jours et qui ne mourra jamais. Ce cahier fut retrouvé par son compagnon et serviteur lors de son décès au manoir du ClosLucé près d'Amboise le 2 Mai 1519 et remis à la confrérie secrète qu'il avait créée à Florence. Caché et oublié suite à la mise en sommeil de la confrérie à cause des continuelles persécutions de la part de l'Église romaine, il réapparaît en 1865 lors de la restauration du palais préparé pour le roi du Piémont, devenu roi d'Italie, qui avait fait de Florence la capitale de son royaume avant de la transférer à Rome. Par bonheur, ce fut un adepte d'une confrérie laïque d'ouvriers qui le découvrit dans un tombeau, sur la poitrine de ce qui restait d'un homme aux habits de guerrier, enfermé dans une 51

boîte métallique encore en bon état, avec une quantité non négligeable de pièces d'or. L'adepte eu la bonne idée d'aller présenter le cahier au supérieur de sa confrérie lequel, bien heureux d'avoir un tel document entre ses mains, lui laissa le butin en or. Et l'adepte quitta la confrérie après avoir fait le serment de garder et d'oublier le secret. Depuis, la confrérie se changea en Ordre qui est toujours opérant de nos jours. Il dispense des enseignements secrets, mais garde les instructions de Léonard seulement pour les meilleurs et les plus fidèles de ses adeptes. C'est grâce au grand-maître de cet Ordre, que j'ai eu l'avantage de connaître lors d'une conférence à Florence, que j'ai pu en prendre connaissance et en relever les principales informations. Tu connais maintenant tout le chemin de ce cahier et, grâce à la demande de ton Ami et à l'autorisation que j'ai reçue du grand-maître florentin, je suis disposé à t'en faire part pour que tu puisses divulguer ses secrets à tes lecteurs. Dans tous les cas, il n'y a aucun risque pour que ces méthodes puissent porter préjudice à ceux qui voudront les pratiquer, car seuls ceux dotés d'une bonne volonté, d'une parfaite constance et d'une pure sincérité obtiendront les résultats escomptés. Les autres, les éternels quémandeurs du “je veux tout sans rien donner”, n'auront aucun mal, mais n'obtiendront absolument rien, sauf le plaisir de pouvoir recommencer quand ils auront acquis plus de sagesse. Je pense que vous avez perdu tous deux l'occasion de continuer votre escapade en montagne, mais le soleil se lèvera demain encore. Si tu acceptes, je t'attendrai ici n'importe quel jour après le 15 septembre pour un séjour d'une semaine. Tu auras à te séparer de ta femme, mais je sais qu'elle acceptera, car elle sait quel est ton devoir. Je vous souhaite de bonnes vacances et le meilleur que la vie peut vous donner.Tu m'enverras la date par courrier, car ici il n'y a pas d' autres moyens.

52

53

54

CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE Après ce long discours et la faveur de nous faire goûter sa confiture aux fruits des bois, maître Marcellin se lève nous signifiant ainsi, sans paroles, que le moment est venu de nous quitter. Je lui promets alors de lui adresser le courrier pour fixer la date de notre prochaine rencontre et, avec ma femme, nous prenons congé et suivons le sentier du retour vers notre chalet de vacances. Les jours suivants, malgré l'emploi du temps très chargé en randonnées pédestres et visites aux villages des alentours, je ne peux libérer ma pensée de ce que m'a confié le Maître et mille suppositions tourbillonnent dans ma tête quant au contenu du cahier secret. Je sais que Léonard de Vinci touchait à tout, qu'il était peintre, sculpteur, ingénieur, architecte, musicien, poète, inventeur, fabricant de machines de guerre. Il détestait la guerre, était philosophe, végétarien et amoureux de ses amis. Cependant je n'ai jamais entendu parler de ses travaux d'initiation inhérents à l'éveil de la conscience cosmique, quoique, en y pensant bien, qui pouvait être plus initié que lui ? C'était le temps de la Renaissance et à cette époque la jeunesse commençait à mettre en cause la doctrine de l'Église romaine fondée sur les dogmes. Des idées nouvelles venaient rejeter les tabous, les principes et les persécutions. Les écrits philosophiques des anciens maîtres grecs revenaient à la mode et de ce fait les enseignements de l'école mystique de Pythagore avaient dû éveiller la curiosité de ce jeune rebelle et provoquer la création de son école initiatique secrète. Il ne pouvait qu'en être ainsi et cela ne faisait que stimuler ma curiosité et le désir de revenir à la cabane en bois le plus tôt possible. On pouvait tout s'attendre de la part de Léonard, car s'il était capable de fouiller dans les entrailles des cadavres, de disséquer êtres humains et animaux pour ses études d'anatomie, pourquoi n'aurait-il pas fouillé également dans l'esprit de ses compagnons ou commencer par appliquer les méthodes pratiques de Pythagore par lui-même ? Tel qu'il était, il ne se serait certainement pas contenté de suivre à la lettre ces méthodes, furent-elle celles de ce grand Maître. Il n'aurait pu que faire et défaire, pratiquer et rejeter, vérifier et tester sur ses compagnons avant de les pérenniser sur un carnet qui aurait et qui a traversé les siècles. Enfin, pourquoi 'ruminer' autant de suppositions alors qu'il est si simple de fixer un rendezvous ? Et c'est ce que je fais dès notre retour de vacances en demandant au Maître, par courrier, de me réserver la semaine à partir du 18 septembre. Six jours plus tard, je reçois la réponse et j'attends patiemment le jour du départ. Sous une pluie battante, j'arrive au village vers quinze heures et je choisis de retenir une chambre à la vieille auberge pour la première nuit, car je trouve impensable de m'engager sur ce sentier, sous cette pluie, pour presque trois heures de marche. La nuit est longue, le tonnerre, les éclairs et la pluie offrant une telle musique que même un sourd en aurait perdu le sommeil. Finalement vers quatre heures, le calme revenu, je peux m'endormir, mais me réveiller en sursaut par les appels de l'aubergiste auquel j'avais demandé ce service pour huit heures. 55

Le ciel s'étant éclairci et l'aubergiste m'ayant offert une place dans sa cour pour ma voiture, après un léger repas je m'engage sur le sentier pour ma longue promenade et je rejoins la cabane sans autre entrave. Maître Marcellin, toujours souriant, m'accueille fraternellement et me demande de le suivre à l'intérieur de sa maisonnette dans un recoin pourvu d'un simple placard et d'un lit d'une place, le tout fait par ses mains, qu'il dit avec un semblant d'orgueil (qu'il n'a certainement pas). Je dépose mon sac avec plaisir, car mes épaules en sont arrivées à saturation après ces trois heures de marche. « Veux-tu prendre une douche ? » me demande le Maître. Surpris, je lui réponds : « Mais où avez-vous la douche dans cette cabane ? » « Eh, mon enfant, pour commencer tu vas me tutoyer, tout comme le font les vrais compagnons, et ensuite, sache qu'avec les mains et un peu de bonne volonté je peux tout faire dans cette cabane ! » Il me fait signe de le suivre, il ouvre une petite porte au bout de la pièce qui lui sert de cuisine et de coin-repas et pointe son doigt vers le haut. Un vieux bidon d'une centaine de litres est fixé contre la paroi du fond, juste en bas de la pente de la toiture de telle sorte que l'eau de pluie coulant de la toiture et amenée par la gouttière, également en bois, descend immanquablement dans le bidon. Un robinet vissé au bidon permet donc de se “doucher” confortablement. « Mais comment fais-tu quand le bidon est vide ? » je lui demande. « Le bidon n'est jamais vide, car ici il pleut très souvent et je suis le seul à m'en servir. Et si jamais cela arrive, il me reste la source qui, elle, ne se tarit jamais. » Je me soumets donc à cette nouvelle douche et je me délecte sous cette eau à peine fraîche qui dissipe toute la fatigue de la marche. En sortant, je le remercie et lui demande comment il peut se servir de cette eau pendant l'hiver. Sa réponse est brève : « L'hiver je fais exactement comme l'été, je me douche avec ma douche, car il n'y a rien de mieux que l'eau bien froide pour revigorer le corps. » Après m'avoir fait visiter les pièces restantes, sa chambre à peine plus grande que mon recoin, et le garde-manger, il m'entretient avec ses souvenirs de sa longue vie jusqu'à l'heure du dîner après quoi, au clair de la lumière d'un vieil appareil à carbure, il m'invite à une partie de belote, ce dont je suis très satisfait, car c'est là l'un de mes jeux préférés. « Demain, nous nous mettrons au travail. J'espère n'avoir à te retenir qu'une semaine, mais cela dépend de toi. » C'est ainsi que nous nous sommes souhaités la bonne nuit et que j'ai pu profiter d'un long et agréable sommeil. À l'aube, les oiseaux remplaçant la sonnerie du réveil, c'est avec une douce sensation de bien-être que je sors de la cabane pour aller admirer la beauté de la forêt dans la brise matinale. Le soleil pointe déjà à l'horizon et toute la forêt s'éveille aux cris joyeux des animaux. À l'arrière de la maisonnette j'entends les appels que Maître Marcellin lance à son loup et aux chèvres sauvages, certainement pour leur proposer le repas du matin ou à boire. Je me dirige vers lui et je le vois effectivement tournoyer un bâton dans une bassine en bois. Le repas est prêt, mais le loup et les chèvres s'arrêtent sur place dès mon apparition. 56

Le Maître me demande alors de repartir au-devant de la maison, car les animaux craignent les inconnus. J'obéis et je l'attends assis sur le banc à la porte d'entrée. Après quelques minutes, il me rejoint, bien satisfait de son travail, et m'invite au petit déjeuner, du pain de châtaignes accompagné de fromage de brebis dont j'apprécie la saveur et la valeur. Le repas terminé, le Maître m'interpelle ainsi : « Voici, cher Louis, aujourd'hui nous allons entreprendre la première phase de nos études. Prends ton bâton et ce sac à dos que j'ai préparés, car nous allons traverser cette forêt, grimper sur ce pic que tu vois à l'arrière, ensuite nous consommerons notre repas là-haut et ne rentrerons que vers la soirée. Chaque jour, je te ferai connaître une partie des découvertes heureuses de Léonard, mais je te demande de ne rien écrire. Tout ce que tu apprendras durant ces jours tu le graveras dans ta mémoire et tu partiras d'ici sans rien de plus que ce que tu avais lors de ton arrivée. Je te dirai certaines choses que tu ne pourras communiquer dans tes livres et qui ne doivent être transmises qu'oralement aux Initiés déjà parvenus à l'éveil total de leur conscience cosmique. C'est une promesse que tu dois me faire en t'engageant à garder le secret coûte que coûte, car il en va de la santé vitale de ceux qui pourraient s'en servir sans en être à la hauteur. J'ai reçu l'ordre de t'en faire part, car il faut bien que je transmette mon héritage, et ces secrets ne peuvent se perdre à mon très proche départ. Tu en feras de même en les confiant aux compagnons que tu jugeras prêts à les accueillir. » Ma promesse faite, nous prenons le chemin de la forêt et je constate que les animaux acceptent maintenant ma présence. Tout au long du sentier, je vois de magnifiques cèpes et autres champignons. En apparence, les randonneurs ne poussent pas leur curiosité jusqu'ici ou alors le Maître connaît le moyen de les tenir éloignés. C'est ce que je lui demande. « Non, ne craint rien, je ne fais rien de mal contre les randonneurs. Les gens du village savent qu'ici il y a un loup et le disent à tous les promeneurs. Ceci suffit pour qu'ils n'empruntent pas le sentier de la cabane et d'ailleurs le maire l'a bien indiqué sur les dépliants publicitaires de la commune. Quant au villageois, ils respectent ma solitude et ils ont d'autres endroits où aller faire leur cueillette. À ce propos, je te demande aussi de m'aider à les cueillir, car c'est ma réserve pour l'hiver et jusqu'à l'automne prochain. Nous prendrons une heure ou deux par jour pour accomplir cette tâche si tu me l'accordes, bien entendu. » Et bien entendu, je dis “oui”. C'est un plaisir de cueillir les champignons ! La forêt traversée, nous nous trouvons devant une paroi rocheuse et empruntons un sentier escarpé que nous suivons lentement en évitant de faire rouler les rochers et même les gravillons. Finalement, après deux heures de marche nous arrivons au sommet. Je pose le sac et je m'apprête à m’asseoir quand le Maître me dit : « Non, reste debout. C'est la meilleure solution pour ne pas perdre tes énergies. Il te semble qu'en t'asseyant tu trouves le repos, mais c'est faux, car la fatigue te revient dès que tu te lèves. Et puis, tu obéis aux habitudes et aux dires des autres. Apprends à juger et à agir par toi-même. » Une vue magnifique sur toutes les vallées et au loin les traits de fumée et de brouillard d'une

57

grande ville. Il a raison le Maître, je ne ressens plus aucune fatigue. La respiration est plus profonde et lente, j'ai le sentiment d'être sur une autre planète. Je sens monter en moi, dans mon cœur, une sorte d'envie de prier, de remercier, de bénir. Et Maître Marcellin me surveille à la dérobée, son petit sourire toujours au coin des lèvres. Finalement, il rompt le silence : « Je vois que tu te réjouis de cette vue et de ce bien-être soudain. Alors, retiens ceci : ce que tu ressens maintenant, tu dois en faire un sentiment naturel et permanent. Où que tu sois, quoi que tu fasses, tu dois garder ce que j'ai pu lire dans ta pensée : l'envie de prier, de remercier, d'aimer et de bénir. C'est là la première leçon que tu auras à transmettre à ceux de tes lecteurs qui désirent suivre le Chemin de l'Éveil. En effet, ce sont là les signes de l'éveil de la conscience du Christ en toi : l'Amour. Regarde devant toi. Admire la beauté de ces montagnes, de ces vallées, du ciel, du soleil, de ces oiseaux qui sifflotent allègrement autour de toi. Rends-toi compte des merveilles de la nature et de la joie de ceux qui vivent dans cet univers paradisiaque. Pose maintenant ton regard là-bas, sur ce brouillard et cette ville couverte de fumées et imagine-toi la manière de vivre de tous ces hommes et ces femmes, jeunes et vieux, qui mènent leur vie quotidienne sous ce ciel lourd et saturé de poisons de toute nature. Lesquels de ces êtres humains ressentent-ils plus facilement l'appel de la divinité intérieure ? Tu peux avoir tendance à me répondre : les premiers, ceux du ciel bleu. Je te réponds : non, tous ont le droit d'entendre l'appel et de s'engager sur le Chemin, car nous sommes tous issus de la Divinité, mais ce qui change ce sont les moyens, les possibilités de parvenir à la réalisation de ses désirs. Tu en as maintenant la preuve : en bas, tu te sentais bien, maître de tes sentiments, de ton vouloir, de tes pensées, mais ici ton ressenti, tes sentiments dépassent ton vouloir, ton comportement normal. Ici, tu te sens lié à l'Univers, ton ego s'efface, tu te trouves UN avec la nature, en communion avec tous les habitants de la planète. De ce fait, il t'est facile d'entrer par la pensée en toi-même et de ressentir profondément la présence de ton JE SUIS. » « Faut-il que tous les habitants des villes viennent vivre à la montagne ? » « Bien sûr que non, car alors les montagnes deviendraient des villes et tout serait à recommencer. Par contre, ceux qui se sentent prêts à s'initier sur le Chemin de l'Éveil devraient profiter de leurs vacances pour jouir d'un bref séjour à la montagne et profiter de cette chance providentielle pour accroître leurs connaissances et s'engager plus sérieusement à l'ouverture de leur conscience. En effet, bien souvent il suffit d'un déclic soudain pour que s'ouvre la compréhension de sujets jusqu'alors jugés inintelligibles et, qu'on le veuille ou pas, l'air plus raffiné de ces hauteurs joue un rôle très important sur les réalisations spirituelles. Remarque que cela est également possible à la mer, du moment que nous sommes seuls, assis sur un rocher d'une falaise, les yeux fixés loin à l'horizon, la pensée attachée à la recherche du soi intérieur. »

58

Je suis toujours à l'écoute, mais le Maître garde le silence, s'assoit sur le bord d'un rocher, les yeux fermés, les mains ouvertes sur la poitrine, aucun mouvement. Cinq minutes, dix. Finalement, il ouvre les yeux, tourne la tête vers moi avec toujours son sourire et reprend : « Je t'ai laissé seul quelques minutes, car j'ai entendu l'appel d'une de mes connaissances qui demandait de l'aide. Elle a subitement ressenti des douleurs à la poitrine et sa première pensée a été pour moi. Ce n'était pas si grave et elle s'est maintenant bien remise. Je te donnerai le moment venu le secret de ces interventions, mais cela fait partie des moyens que tu ne pourras publier, car réservés aux Initiés de haut niveau, ce que peuvent devenir ceux de tes lecteurs qui désirent vraiment suivre le Chemin jusqu'au bout. L'heure est venue pour nous de consommer notre repas. Ouvre le sac et sors ce qu'il contient. Ensuite, je te donnerai les instructions concernant justement l'entretien du corps physique, car cela a une importance capitale sur le parcours du Chemin. ». Je vide le sac : un bouteillon d'eau, deux pains de châtaignes, une boîte contenant une sorte de pâté, deux tranches de fromage dur de brebis. Tout en changeant quelques idées sur des sujets anodins, nous savourons notre déjeuner et, à ma demande concernant la composition du pâté, il me répond tout simplement que c'est une purée de champignons dont il a su trouver le mode de conservation avec du sel et de l'huile d'olive. Je l'ai quand même trouvé très savoureux, d'un goût tel à remplacer avantageusement n'importe quelle viande. Le repas terminé, le Maître me demande de l'accompagner pour une brève promenade, car, dit-il, cela fait partie du repas et aide efficacement à la digestion. Quinze minutes après nous revenons à nos rochers et l'Enseignant reprend ses leçons : « Concevrais-tu un adepte de l'éveil spirituel en train de se goinfrer avidement d'un épais steak mi-cru comme nous en voyons souvent dans certains restaurants de renommée mondiale ? Comment voudrais-tu que cet adepte puisse ressentir l'énergie sublime des vibrations de l'Âme et de l'Esprit ? Tu en conviens avec moi, ce serait tout à fait impossible ! Donc, je vais maintenant t'instruire de la manière d'alimenter le corps physique telle que conseillée par Léonard dans son carnet secret. Il place en premier lieu les légumes frais consommés crus, car c'est ainsi que l'on peut préserver toutes les vitamines et les minéraux. Il poursuit avec les œufs frais (aujourd'hui on dirait “bio”, alors qu'en son temps il n'existait pas de produits chimiques). Les fromages non fermentés principalement de brebis, car le lait de vache n'est pas adapté à l'estomac de l'humain et le lait de chèvre peut entraîner des inflammations aux intestins. Les fruits, quels qu'ils soient, mais de saison, le pain complet de farine de blé et de châtaignes. C'est peu et certains diront qu'on ne vit qu'une fois (c'est faux) et qu'il ne faut pas se priver, pourtant il existe des dizaines de légumes, des dizaines de fromages de brebis et des dizaines aussi de fruits différents. De quoi changer de menu chaque jour y compris avec les œufs, car si nous sommes saturé de ceux de poule on peut changer, aujourd'hui, avec ceux de caille et même 59

d'autruche. Léonard, qui s'est instruit par lui-même en fouillant dans les entrailles des morts, nous dit que toute chair d'animaux quels qu'ils soient et tout produit dérivant de ces chairs, endommage très gravement le corps humain, le psychisme, l'âme et l'esprit. Il ajoute à ces chairs toutes sortes de poissons. Évidemment, en ces temps-là il n'existait pas trop de choix, mais nous pouvons ajouter à ceci toutes les sauces, les graisses et huiles chaudes, les fritures, les sucres, les biscuits et tout ce qui sort des fours et des cuisines d'avance préparés, tous les aliments en boîte, les vins blancs et rosés, les champagnes, les apéritifs et digestifs, etc. Il reste quand même une consolation : un verre (UN) de bon vin rouge au repas du midi. Éviter d'en boire le soir, car les rêves peuvent en être déformés. Léonard ne pouvait parler de tabac, mais il laisse une note au sujet des drogues qu'il faut absolument s'interdire, quelles qu'elles soient. Tes lecteurs vont déprimer en lisant ces pages et une bonne partie d'entre eux va vite passer aux suivantes. Pourtant, les accrocheurs, les combatifs ne vont pas se laisser aller en si bon chemin. Ils savent que la victoire dépend de leur ténacité. J'ai moi-même commencé à me préparer les menus indiqués ci-dessus il y a une cinquantaine d'années. Au début, c'était quelque peu contraignant, mais en quelques semaines, l'habitude aidant, tout est devenu naturel, normal et mon corps m'a remercié. Tu viens de goûter l'un de mes repas, qu' en penses-tu ? » « Je l'ai trouvé excellent, mais tu dois savoir que depuis bien longtemps je me passe de viandes et d'autres produits néfastes. Par contre, je consomme encore quelques fois du poisson, produit que je vais immédiatement repousser. » « Tu dois alerter tes lecteurs des dangers qu'ils encourent en étant carnivores. Il suffit de regarder autour de soi et de constater le nombre toujours croissant de maladies anciennes ou nouvelles dérivant des produits alimentaires, des produits chimiques et des médicaments pharmaceutiques. Par une alimentation simple et saine, nous conservons un corps et un esprit sains. Nous nous passons des médecins et de leurs médicaments. À ce propos, j'étais il y a quelques jours à la pharmacie du village pour me fournir en bandes et compresses stériles nécessaires aux soins des animaux (et pour moi en cas de besoin), quand arrive une dame demandant une boîte de vitamine C Acérola. Elle dit à la pharmacienne : « le médecin m'a conseillé de n'en consommer qu'un quart de comprimé, car les compléments alimentaires sont très dangereux. » Et la pharmacienne : « Oui, il a raison le médecin, mais si vous voulez j'ai de la vitamine C des laboratoires pharmaceutiques. Un peu plus chère, mais bien plus efficace et sure. » Je n'ai pu me retenir : « Madame, l'Acérola est une vitamine naturelle et vous pouvez en consommer un comprimé, soit 500 mg par jour, alors que les laboratoires vous conseillent seulement 60 mg. C'est-à-dire une quantité qui ne vous sert à rien. D'autre part, l'Acérola ne contient aucun produit chimique, alors que la vitamine que vous propose votre pharmacienne est

60

fabriquée avec des produits de synthèse et de l'aspartame, produit très dangereux qui prépare à la maladie d'Alzheimer. Quant à votre médecin, au lieu de vous apeurer en vous disant que les compléments alimentaires sont dangereux, ce qui est faux si consommés suivant les indications, il ferait mieux de vous alerter sur les effets indésirables et vraiment dangereux des médicaments chimiques qu'il vous prescrit, car ils mènent souvent à la mort, mais il ne le fait pas, car il sait qu'il est protégé par son diplôme. La pharmacienne et les clients sont restés bouche bée, la dame m'a remercié et la pharmacienne ne me parle plus, mais cela ne me dérange pas, car je n'aime pas les mensonges des farfelus. Tout comme celles de ce grand professeur qui criait haut et fort à la radio que l'homéopathie n'est qu'une escroquerie, car dans ces granules il n'y a absolument rien, que c'est un placebo au service des pigeons qui s'y laissent prendre. De ce fait, tous les laboratoires homéopathiques sont remplis d'escrocs, tous les médecins homéopathes sont des escrocs et pourtant ils ont le même diplôme que ce grand professeur. Qui est l'idiot ? Je vais aussi attirer ton attention, et tu le feras pour tes lecteurs, sur un fait que personne ne soupçonne : Les grands mangeurs de viande sont fragiles au froid, ils aiment bien chauffer leur appartement et leur lit l'hiver, alors que les végétariens peuvent tranquillement s'en passer. En outre ces derniers sont moins sujets aux maladies hivernales et passent tranquillement la saison sans grippe ni rhume. Quand tu penses, devant un steak ou un rôti, que tu es en train d'avaler un morceau de cadavre mort déjà depuis plusieurs jours, comment peux-tu ne pas ressentir une répugnance, un dégoût, un désir de tout jeter. D'autre part, tu ne dois pas oublier que ces animaux ont atrocement souffert lors de l'abattage. Déjà durant le transport ils tremblent de peur, car ils savent très bien quelle est leur destination. Puis arrive le moment crucial et là c'est la haine qu'ils éprouvent envers ceux qui les tuent, même si ceux-ci pensent que ces bêtes n'ont pas de conscience, ce qui est encore faux. Finalement, cette peur, cette haine, toutes leurs souffrances s'intègrent dans la chair et dans les organes et donc dans la chair et les organes de ceux qui les consomment. Tu as là la source de tant de maladies très dangereuses et particulièrement des cancers dont tu peux en trouver un bel exemple chez les mangeurs des viandes de taureau vendues allègrement après la mise à mort dans l'arène. Pour certains, ces explications seront l'objet de sarcasmes, mais les vrais adeptes en tiendront compte et se passeront ainsi d'innombrables souffrances. Ils pourront compter sur plus d'années de vie en bonne santé. Il ne faut pas non plus oublier que depuis quelques dizaines d'années les animaux sont nourris avec des substances fortement imbibées de produits chimiques à risques, d'antibiotiques et autres médicaments nocifs. Cela aussi passe dans le corps des consommateurs innocents et grandit la liste des souffrants, aux grands avantages des laboratoires pharmaceutiques qui peuvent ainsi distribuer, contre large rémunération, d'autres produits chimiques leur apportant la gloire pour de bons services rendus à l'humanité.

61

Tu vois donc que tes lecteurs peuvent faire leur choix entre deux solutions : se nourrir sagement et vivre en bonne santé ou céder à la gourmandise et se préparer à souffrir à plus ou moins brève échéance. J'espère que mon sermon, si tu le présentes tel que je te le transmets, pourra convaincre bon nombre de tes lecteurs, car j'aurais pour le moins le plaisir de les avoir “soignés” même sans les connaître. Ceci dit, le corps physique bien nourri, allons voir ce que nous laisse Léonard dans son carnet. Il nous incite à nous rendre souvent dans la forêt et à nous appuyer torse nu contre un grand chêne. Commencer par l'enlacer des deux bras en appuyant fortement la poitrine contre son écorce pendant une quinzaine de minutes et durant ce temps se visualiser à l'intérieur de l'arbre, juste en son centre et ressentir toute l'énergie de l'arbre pénétrer dans le corps. Ceci fait, se retourner et appuyer le dos contre le chêne pour autant de temps, fermer les yeux et se visualiser de nouveau à l'intérieur. Cette fois, il est impératif de visualiser le canal central, conducteur de sa sève, pénétrer par la fontanelle à l'intérieur du crâne, laisser couler la sève tout au long de la colonne vertébrale et aller remplir l'espace entre le sacrum et le coccyx. C'est ainsi que le corps prend au chêne une utile quantité de force et de vigueur non pas matérielle, mais d'une sublime valeur spirituelle qui agit immédiatement sur le corps astral. Si cela est pratiqué au moins une fois par semaine, l'espace entre le sacrum et le coccyx se sature de cette énergie vitale et, le moment venu, l'heureux adepte pourra parvenir à l'ouverture des portes permettant la montée de ce que Léonard appelle la “Sacra Dea”, la Déesse Sacrée, que nous connaissons sous le nom de Kundalini. » * * * « Le temps passe vite et l'heure est venue de redescendre à notre cabane, mais sur notre chemin, dans la forêt, il y a un magnifique chêne. Tu pourras vérifier les dires de Léonard et juger de sa sincérité. Je voudrais que tu te soumettes à tous les exercices que je vais te présenter, car tu ne peux les conseiller à tes lecteurs si tu n’en as pas éprouvé la valeur. » Nous reprenons la descente d'un pas un peu plus rapide afin d'avoir le temps d'exécuter l'exercice du chêne, que nous ne tardons pas à rencontrer. Je suis à la lettre les ordres du Maître et me colle à l'arbre torse nu, étendant les bras comme pour l'enlacer. Je n'arrive même pas à la moitié de la circonférence de ce roi majestueux et je me visualise à l'intérieur, à l'endroit même de son “âme”. Je n'ai pas eu à attendre longtemps. De la tête jusqu'aux pieds je ressens une douce sensation de bien-être et après quelques minutes des légères vibrations aux muscles des bras et des jambes. La respiration ralentit. Il me semble que les poumons se sont élargis et en même temps les vibrations passent dans tout mon corps me donnant une impression de force, de vive énergie. Je me retourne et appuie mon dos contre l'arbre en gardant les mains à plat sur ma poitrine. Comme m'explique le Maître, je me visualise au centre du chêne à la place de son âme, le canal conducteur sur ma tête, enfoncé dans ma fontanelle. Là, je vois la sève descendre vers le cervelet, entrer dans ma colonne vertébrale, se mélanger à la moelle épinière et venir se répandre au bas 62

de mon dos jusqu'au coccyx. Jamais je n'ai ressenti de telles sensations de paix, de douceur, de bien-être et en même temps la perte de la conscience de mon corps physique. C'est la voix toute en douceur du Maître qui me ramène à la réalité : « Louis, reviens, ouvre les yeux et tout lentement éloigne-toi de l'arbre, nous devons repartir. » Je m'exécute tel un automate, mais après quelques instants je reprends tous mes sens. « Alors, qu'en penses-tu ? » « Je suis pourtant familier de tous ces exercices et tu sais bien que les Maîtres m'en ont conseillés des dizaines, mais jamais je n'ai ressenti un tel bonheur grâce à un arbre. » « L'arbre t'a donné ses énergies, mais tout le reste te vient de ta visualisation, des vibrations divines de ton “Je Suis”. C'est pour cette raison que la réussite de cet exercice dépend de l'état spirituel de l'adepte, car certains y parviendront en une ou deux séances, mais pour d'autres il en faudra bien plus. » Sur ce, nous redescendons vers la maisonnette à l'arrière de laquelle loup et chèvres sont en attente des services de Maître Marcellin. Satisfaits des progrès de la journée, nous nous employons tous deux à la préparation d'une soupe d'eau et de pain de châtaignes que le loup a daigné accepter après tant de refus et de jours à ventre vide. Quant aux chèvres un peu d'eau leur suffit puisqu'elles ont l’habitude de brouter à leur guise. Je nettoie et prépare la petite table du “salon” et j'attends que mon Maître termine sa besogne, ce qu'il ne tarde pas à faire. Nous nous mettons à table et consommons notre repas tout simple tout en passant en revue les événements de la journée dont nous sommes très satisfaits. La belote nous attend. L'ayant vaincu le soir précédent, il vient, tout décidé à m'offrir une défaite humiliante. Et il a eu raison. Il s'est certainement servi de l'un de ses “pouvoirs”, je pense. « Non mon fils, je ne me sers jamais de ce que tu appelles “pouvoirs” pour m'avantager. Fais donc attention à ce que tu penses, car tes pensées sont pour moi des paroles. » Je me tais, un peu honteux. Il sourit, tout est bien. « Ce matin, nous allons nous promener dans les prés à la recherche d'une herbe très jolie dont les brebis sont très gourmandes, car elle constitue un fourrage très nourrissant. Je ne sais pas si les brebis n'y trouvent pas autre chose d'intéressant, mais Léonard nous dit qu'elle contient des molécules aux propriétés antispasmodiques et aptes à soulager l'insomnie, les troubles nerveux, les dépressions et les palpitations. Ceci pour le peuple. Car il nous certifie aussi que la totalité de cette herbe, aux fleurs jaune-orangé très belles et les fruits terminés en forme de gousse avec une petite corne ont des propriétés légèrement hypnotiques, ce qui est très intéressant pour assoupir l'ego, le mental et la conscience de veille et faciliter ainsi la méditation et le voyage vers “Je Suis”. Ceci ressemble à l'autohypnose, mais sans exercice pénible ni suggestion bien souvent sans effet. En outre, ce n'est pas une drogue puisque Léonard déconseille ces produits, mais une herbe de nos prés alpins à la portée de tous ceux qui croient aux énergies subtiles. Mais pour plus d'effet, il nous conseille de l'associer aux fleurs du simple coquelicot que nous trouvons partout

63

dans nos contrées. Remets le sac sur ton dos et suis-moi. » Une bonne heure de marche et nous voici au milieu d'une magnifique prairie aux herbes déjà très hautes assurément réservées pour les coupes d'hiver, car il n'y avait aucun signe du passage des brebis. Je marche à côté du Maître qui, lui, observe de tous les côtés comme s'il cherchait les champignons. Finalement, nous voyons devant nous une belle floraison jaune-orangée étendue sur une centaine de mètres carrés. Maître Marcellin s'approche, vérifie les feuilles trifoliées, la forme des fleurs et des fruits et dit, tout satisfait : « Nous y sommes, c'est bien le Lotier Corniculé. Nous pouvons remplir notre sac. » Nous nous mettons à l'ouvrage et au bout d'une heure notre cueillette nous laisse devant un pan de pré d'une seule couleur, le vert de l'herbe sans lotier. Les fleurs et les feuilles bien rangées dans le sac, nous rentrons à la cabane. « Maintenant, nous allons étaler cette herbe à l'ombre pour qu'elle puisse sécher. Il ne faut jamais la faire sécher au soleil, car ses propriétés pourraient en souffrir. Cette herbe séchée tu peux la garder et t'en servir jusqu'à la saison prochaine. En attendant, tu vas en prendre une bonne poignée et préparer la première tisane que tu goûteras. Ne crains rien, je t'accompagnerai. Sache que cette plante n'a aucun effet secondaire. Elle ne peut que te donner du bien-être, à condition, bien entendu, que tu n'en avales pas dix litres à la fois ! Pour le moment, nous n'avons que le Lotier et nous verrons déjà ce qu'il peut nous apporter. Demain, nous irons à la recherche des coquelicots. La saison est désormais passée, mais je connais une dame de ces montagnes qui en fait une bonne récolte chaque année pour servir un herboriste de la ville. Je pense qu'elle a encore toute sa récolte, car elle doit auparavant la faire sécher. » Me voilà donc en train d’allumer le feu dans le poêle à bois de la cuisine et y mettre dessus un récipient avec l'eau de la source. Le moment venu, j'ajoute l'herbe de Lotier et, puisque c'est une plante fraîche, je laisse bouillir deux minutes puis je sors la casserole et laisse infuser cinq minutes, suivant les ordres du Maître. « Maintenant, tu laisses refroidir, nous allons déjeuner et nous boirons cette tisane deux heures après le repas. Nous pourrons ainsi nous rendre compte des vertus du Lotier Corniculé. » Le métier de cobaye commence à me plaire ! L'heure venue, nous préparons nos verres, filtrons la tisane, ajoutons le miel et savourons lentement notre boisson magique au goût très agréable. Suivant les indications du Maître, nous attendons quinze minutes puis, allongés sur l'herbe, nous nous mettons en méditation. Le sommeil hypnotique ne s'est pas fait attendre. Une légère perte de conscience, juste une sensation de demi-sommeil et de bien-être. La respiration et les battements du cœur plus lents. Je peux encore diriger le but de ma méditation. Je fixe donc ma pensée sur le voyage intérieur en me plaçant sur le haut d'un escalier tournant. Je commence ma descente et je ressens

64

maintenant une sensation nouvelle : alors qu'auparavant pour le même voyage j'éprouvais des difficultés à maintenir la stabilité de la pensée, à présent c'est comme si tout était réel, je descends réellement l'escalier et je me trouve dans une petite salle contenant une simple table et une chaise en son centre et tout autour, insérés dans les murs, des sortes de tiroirs sur chacun desquels brillait une inscription dorée. J'ouvre le premier tiroir pensant y trouver des objets ou des documents, mais voici que se lève un tout petit bonhomme, un gnome avec un grand sourire. Je suis stupéfait, je le regarde et il me regarde sans perdre son sourire, mais quelques secondes après il me parle : « Je m'appelle Célestin et je suis le gardien de la mémoire de tes conduites envers les autres. Dans chaque case, tu trouveras l'un de mes frères qui garde la mémoire de chacun de tes actes non seulement de ta vie présente, mais de toutes tes incarnations. » Et il me révèle des secrets que j'avais entièrement perdus et que je ne peux évidemment pas dévoiler. Je n'ai pu continuer, pour cette fois, et je remonte l'escalier. Le choc a été trop vif et je trouve la force de vaincre les effets relaxants du Lotier, d'ouvrir les yeux et de me remettre sur pieds. Le Maître, encore souriant, m'attendait. « Tu reviens déjà ? Je t'ai vu sursauter et j'ai pensé que tu avais dû faire une mauvaise rencontre, mais je ne veux rien savoir de ton jardin secret. Puisque tu as l'air en forme maintenant, nous allons dans la forêt pour un autre exercice et demain matin nous irons à la recherche des coquelicots. » « Cher Maître, je sais que tu es discret, mais je tiens à te raconter mon aventure, car j'ai besoin de ton aide. Et puis-je savoir pourquoi le Lotier n'a pas eu les mêmes effets sur toi ? » « Pour une raison toute simple : C'est moi qui gouverne mon esprit et non pas le Lotier. Mais sois sans crainte, tu y parviendras plus tôt que tu n'y penses. » Et je lui raconte mon aventure avec toutes les précisions, telle que je l'ai vécue. Il ne paraît pas du tout ému et il me précise que j'en verrai bien d'autres, car lui aussi est passé par ce chemin et il remercie le ciel de lui avoir consenti de telles faveurs. Nous convenons que les effets du Lotier sont absolument salutaires, car ils ne font qu'assoupir la conscience de veille et permettre à notre “vouloir” de suivre le chemin qu'il a choisi de parcourir et, en outre, ils facilitent la réalisation du but recherché : la rencontre et l'union avec “JE SUIS”. De là, nous nous sommes éloignés dans la forêt pour un exercice qui fait partie de ceux à garder au secret. * * * La nuit, calme et sereine, m'a offert un agréable repos et, d'après sa façon de chantonner, il en fut de même pour le Maître. Nous prenons joyeusement le petit déjeuner et nous mettons en route vers le village à la recherche de la dame aux coquelicots. Compte tenu des heures consacrées à la marche, je m'aperçois que finalement je me suis accordé une semaine supplémentaire de vacances. De quoi jalouser ma femme à qui je vais téléphoner profitant de notre passage dans le village.

65

Nous arrivons vers onze heures chez la dame qui, comble de gentillesse, veut nous offrir un verre de bon vin en guise de café dont elle est provisoirement dépourvue. Elle affirme ne pas nous en vouloir pour notre refus et nous fait signe de la suivre dans un grand hangar rattaché à la maison. Dans celui-ci se trouvent des fleurs de coquelicots à peine séchées en grande quantité. La dame doit les remettre au grossiste de la ville lequel aura à servir herboristes et pharmaciens. À notre demande, elle nous en prépare la quantité demandée et ensemble nous remplissons le sac à dos. Le Maître voulait m'assurer la quantité nécessaire jusqu'à la saison prochaine, mais quant à moi je pense en avoir pour plusieurs années, sauf à profiter de ses autres propriétés médicinales : soigner l'angine, la bronchite, les coliques et la toux que je peux proposer à d’autres, moins immunisés que moi contre ces maladies. Après mille remerciements de la part du Maître, car elle refuse tout paiement, nous nous dirigeons vers la vieille auberge pour le déjeuner. Chose faite, je m'avance pour payer la note, mais l'aubergiste, tout comme la dame aux coquelicots, refuse catégoriquement mon geste trouvant que Maître Marcellin mérite mieux que ça. En effet, lorsque les habitants du village l'appellent, le jour ou la nuit pour des soins urgents, il n'hésite pas, même à son âge, à cavaler jusqu'à eux pour les secourir (ce sont ses mots). Il est vrai que le plus proche médecin exerce à une trentaine de kilomètres du village et les habitants ne vont le voir que lorsqu'ils doivent se présenter à lui “la tête sous le bras” (encore des mots de l'aubergiste). Trois heures plus tard, nous sommes à la cabane et toute envie d'exercices s'évanouit à cause de la fatigue subie par cet aller-retour, mais avec le Maître pas moyen de jouer au “traînesavates”. « Tu sais ce que l’on va faire aujourd'hui ? La cueillette ! Les champignons sont à point et ils nous attendent. Veux-tu préparer les deux paniers que tu vas trouver dans le recoin derrière la maison ? En deux heures, nous les aurons bien remplis. » Nous voilà partis, couteau à la main. « Il ne faut pas les arracher. La racine doit rester à la terre » dit-il. Encore une journée bien remplie. Repas du soir, belote (ça me plaît), repos. Le jour se lève et je me demande ce qu'il va me trouver, mon Maître adoré. Puisque je dois jouer au cobaye, je m'attends à tout, mais je sais qu'avec lui je ne risque pas grand-chose. Cette fois je suis prêt avant lui. Il ouvre grands les yeux en me voyant et ne trouve rien d'autre à dire que: « Encore un élève qui veut dépasser le Maître ! Viens, nous allons grimper sur ce pic. Tu vas apprendre à créer un “Génie”. » Léonard avait créé son Génie et il s'en servait pour se concentrer lors de ses inventions. Il l'avait nommé : ”Esprit Inventif”. Il ne faisait rien sans auparavant s'être concentré sur son Génie. Non loin de Florence, il est une ville du nom de Carrara. C'est la ville des marbres. Léonard s'y était rendu et avait cherché dans les carrières la pierre qui, disait-il, l'attendait. Il lui fallut plusieurs jours jusqu'à ce que ses yeux furent attirés par une 66

lumière scintillante bleutée. Il s'approcha et mis sa main sur une magnifique pierre qui, hors des rayons bleutés du sous-sol, était incolore et transparente présentant six faces et deux pointes. C'était un magnifique quartz d'une qualité exceptionnelle qui beaucoup plus tard fut appelé “Diamant d'Herkimer” à cause de ceux trouvés dans une mine dans l'état de New York. Il pesait 70 grammes, d'après ce qu'il écrit dans son carnet. Léonard s'attacha à ce cristal si profondément et lui offrit tellement d'amour que même ses compagnons en étaient jaloux. Il le gardait toujours sur lui et la nuit le serrait dans sa main droite pour le saturer de sa volonté. Posé sur son front il le visualisait tel un Ange, un Guide prêt à réaliser tous ses désirs. Il écrit qu'après l'avoir “traité” durant 77 jours et 77 nuits, l'Esprit de son Guide Spirituel était fusionné dans le cristal et qu'en le gardant dans sa main gauche il pouvait lui demander et obtenir tout ce dont il avait besoin. Le cristal était devenu son “Génie”. J'ai moi-même mon Génie que j'ai formé avec une pierre d'aimant ou magnétite, que je te conseille et que tu peux conseiller à tes lecteurs, car non seulement nous pouvons lui intégrer un esprit guide, mais en plus en la posant une quinzaine de minutes sur le front nous obtenons la clarté mentale et en le tenant sur le sommet de la tête, sur le chakra royal, nous stimulons la glande pinéale et par conséquent le 3ème œil. Toutefois, on peut créer un Génie avec n'importe quelle pierre, même celle que tu trouves sur la plage ou sur le pic où nous allons nous rendre. L'important c'est de prendre celle qui a attiré ton attention. Et sois certain que, quel que soit le lieu de ta recherche il y a toujours une pierre dont les vibrations s'harmonisent avec les tiennes. Nous allons monter au pic, mais ne pense pas pouvoir créer le Génie aujourd'hui. Il est nécessaire de le “travailler” jour et nuit durant deux ou même trois mois. Ce que je veux de toi aujourd'hui c'est que tu apprennes la méthode juste pour la transmettre à tes lecteurs. Ensuite, chacun choisira la pierre qu'il préfère entre toutes les précieuses, semiprécieuses ou autres. Quand le Génie est créé, c'est comme si son auteur se trouvait devant la lampe d'Aladin Et ne ris pas de cette comparaison, car si l'histoire d'Aladin est une fable, n'oublie pas que chaque fable cache un secret à décrypter. » Sur le faîte du pic et le Maître me demande de me laisser choisir par une pierre parmi les centaines qui nous entourent. Je fais trois fois le tour du plateau et finalement mes yeux se posent sur une pierre grisonnante ronde présentant des points brillants, signe de la roche siliceuse. « Prends-la dans ta main droite, me dit le Maître, et assieds-toi le dos contre le rocher devant toi. Pose-la sur ton front et tiens-la avec la paume de ta main, ferme les yeux et visualise devant toi un Maître lumineux (tu peux lui donner la ressemblance que tu préfères) qui pose sa main droite sur la tienne contre ton front. Un rayon argenté sort de sa main, traverse la tienne et pénètre entièrement la pierre. La pierre devient un bloc d'argent et tu ressens sa chaleur sur ta main. Garde cette vision quelques minutes jusqu'à ce que je t'arrête. * * * Puis, la Présence lumineuse retire sa main de ton front et pose les deux sur ta tête. Tu lui

67

demandes de te donner le nom de ton Génie. Sois attentif, car ce nom te vient immédiatement dans ton mental, ton esprit. La Présence s'évapore, tu peux ouvrir tes yeux, le Génie est dans ta pierre, mais il ne sera actif que lorsque tu l'auras fusionné en toi même et tu l'auras saturé de ta volonté par des visualisations volontaires de jour et de nuit durant le temps nécessaire. N'oublie pas que lors de tes exercices tu ne dois te servir que de la main droite. La gauche te servira pour recevoir son aide le moment venu. Nous pouvons maintenant descendre. Aujourd'hui, nous allons terminer la cueillette de champignons. » Durant les trois derniers jours je reçois du Maître d'innombrables instructions, la plupart sur des sujets à ne pas mettre entre toutes les mains, me dit-il, car pour les comprendre et s'en servir il aurait fallu avoir atteint déjà un bon niveau sur le chemin de l'éveil spirituel, chose dont ne peuvent encore se prévaloir beaucoup de lecteurs. C'est l'avant-jour de mon départ qu'il m'offre le contenu de la dernière partie du carnet de Léonard. Éthor m'en avait déjà susurré une partie et je l'avais traitée dans un de mes livres sans toutefois en approfondir l'utilisation. Dans tous les cas, je ne savais pas que cela pouvait venir de Léonard ou alors certaines parties du carnet secret avaient déjà été dévoilées. Il me demande de m'asseoir sur une chaise du “salon” et il commence l'enseignement. « Ce que je vais t'enseigner maintenant est le summum des techniques utilisées en vue de l'Éveil. Je dis “summum”, car il réunit la rapidité et la simplicité face au travail que le chercheur aurait dû effectuer en s'appuyant sur des dizaines d'exercices contraignants et aux résultats incertains. Rapide, car en quelques semaines les résultats sont bien tangibles et simple, car il ne s'agit plus d'heures de méditation, d'efforts soutenus contre les agressions de l'ego ou les caprices du mental et les fourberies du subconscient. Un seul exercice les contient tous. Pour cela, je vais te demander de me suivre dans la chambrette que je t'ai attribuée. Je t'ai préparé la tisane de Lotier à laquelle j'ai ajouté 3 têtes de coquelicot. Remarque que cet exercice peut se faire sans se servir de ces produits, ou avec l'un ou l'autre seulement, mais je trouve que les résultats sont bien meilleurs avec les deux. Bois donc la tisane et dans quinze minutes je t'apprendrai la suite. Voici donc : assois-toi sur le lit, le dos appuyé contre le coussin que j'ai placé au mur. Je vais mettre à tes pieds ce tableau sur lequel j'ai accroché un miroir de 30 cm de hauteur sur 25 de largeur. Ces mesures sont idéales pour bien effectuer l'exercice, mais cela reste libre du moment que l'on peut bien fixer le contour de la tête. Léonard indique seulement “uno specchio” = un miroir, mais je préfère qu'il soit assez large pour mieux pouvoir admirer l'aura de la tête. Les effets de la tisane devraient maintenant se faire ressentir. » « Oui, je ressens une légère somnolence. » « Alors, écoute-moi : je vais allumer une bougie et la placer sur le sol du côté de ton bras droit de telle sorte qu'elle puisse à peine éclairer ton corps et ta tête, car je vais fermer la porte et j'ai

68

déjà mis une couverture à la fenêtre pour qu'il n'y ait que la lueur de la bougie. Tu n'as qu'une seule chose à faire : garde les yeux bien ouverts, malgré ta somnolence, et fixe le contour de ta tête. Fais attention, rappelle-toi ce que je t'ai déjà dit : LA PENSÉE CRÉE, donc ne pense à rien d'autre qu'au contour de la tête. Plus tard, je te dirai pourquoi. Je te laisse et je reviendrai dans une demi-heure. » * * * J'entends le bruit de la porte qui s'ouvre et le Maître retire la couverture qu'il avait accrochée à la fenêtre. Je me frotte les yeux pour adoucir les picotements dus à la fixation prolongée sur le miroir. « Alors fils, comment te sens-tu ? As-tu profité de ton sommeil ? » « Non, Père, je n'ai pas dormi, mais tu m'as bien jeté dans la bouche du loup ! » « C'était si grave que ça ? Allons, raconte-moi. » « Je n'ai pas réalisé si c'est la tisane ou le miroir qui a provoqué ces magnifiques visions, mais c'est bien la première fois que je vois de telles choses en état de veille. J'ai commencé par me sentir un peu étourdi, mais cela doit venir du Lotier et du Coquelicot, rien de grave, plutôt agréable même. Ensuite, j'ai commencé par apercevoir autour de ma tête comme une auréole d'abord grisonnante se transformer très lentement en plusieurs couleurs. Du bleu clair, du jaune, du violet léger, du vert clair et au-dessus de la tête un trait argenté, le tout légèrement voilé d'une brume blanchâtre. À part la surprise, je me sentais bien, un sentiment de joie et un bien-être parfait. Mais voilà, pendant que j'admirais ce beau tableau j’ai vu apparaître, derrière ces couleurs, un visage pas trop agréable à voir, les yeux fixés sur les miens, immobile et grave. Je me suis retourné pour m'assurer qu'il n'était pas derrière mon dos, mais apparemment il n'était que dans le miroir. Je me suis remis à fixer le miroir et je ne voyais plus ni le visage ni les couleurs. C'est à ce moment que tu as ouvert la porte. » « Bien, tu vois donc que l'exercice a été une réussite. Et c'est ce que je voulais que tu obtiennes, car tu peux présenter cette méthode à tes lecteurs qui en tireront d'énormes avantages. Tu as compris que c'est là un moyen rapide de se connaître soi-même grâce aux couleurs de l'aura (et chacun pourra en trouver la signification, car il existe une multitude de livres qui traitent des couleurs de l'aura). Mais ce qui nous importe c'est qu'en effectuant cet exercice au moins une ou deux fois par semaine, non seulement nous nous libérons de toute négativité physique, psychique et astrale, mais nous ouvrons progressivement les facultés latentes du cerveau droit, nous maîtrisons l'ego et le mental, nous éliminons les programmes néfastes du subconscient. De ce fait, l'Âme peut s'accorder avec les vibrations positives du corps astral et s'éveillent alors les sentiments d'amour et de bonté qui ouvrent le chemin vers l'union avec le Christ Intérieur. Concernant le visage désagréable, ce n'est rien d'autre que l'expression de ton subconscient qui, encore maître de certaines prérogatives, rechigne à te libérer de ses griffes.

69

Mais je t'ai également dit : attention, la pensée crée ! C'était pour t'avertir que lorsque tu es dans cet état contemplatif devant le miroir, si tu te laisses dominer par un sentiment de peur et que tu penses même inconsciemment à l'apparition de quelques esprits maléfiques, ces apparitions se présentent réellement. Et cela c'est ta pensée qui les crée, tout spécialement si pendant ton enfance tu as reçu une éducation par trop religieuse ou si tu as dû subir des peurs à cause de contes ou de menaces d'apparitions de fantômes. Il s'agit donc de faire face en se disant que rien ne peut contrarier ton avancement sinon ta propre pensée. Voici, mon cher compagnon, je pense t'avoir tout dit, et, dans tous les cas, tu sais où me trouver en cas de nécessité. Je sais que tu reviendras, car tu aimes, et ta femme également, les vacances montagnardes. Je te souhaite un bon retour, la paix et le bonheur. » * * * Oui, je reviendrai chez mon Maître, chaque fois que son appel retentira dans ma conscience. C'est avec une sincère tristesse que j'ai repris le sentier du village après m'être retourné plusieurs fois pour un dernier geste de salut. Et le Maître me suivait du regard jusqu'au virage qui nous a séparés. Je suis revenu voir le Maître encore deux fois durant mes vacances d'été. Toujours le même, sourire aux lèvres, heureux dans sa forêt avec ses compagnons. Et chaque fois, il me confiait des brins de connaissance qu'il appelait “mes doux secrets”. La triste nouvelle m'est parvenue un matin de septembre. C'était l'aubergiste, la voix serrée : Magalion, je viens vous annoncer le décès de Marcellin. Hier à midi nous sommes allés, moi et ma femme, lui rendre visite, car il nous avait invités pour le déjeuner puisque c'était notre jour de fermeture. Tout au long du sentier, nous entendions les hurlements du loup et cela nous paraissait de mauvais augure. Nous l'avons trouvé étendu sous le saule pleureur, sans vie, entouré du loup et des chèvres. Sur la table étaient, bien en vue, des feuilles sur lesquelles il avait écrit ceci : « Chers Amis, merci d'être venus, ainsi vous vous occuperez de mes tristes besognes. Je voudrais reposer ici, sous le grand chêne, mais je sais que cela est interdit. Mettez-moi seulement dans une “boîte” en bois léger, en terre sans pierre tombale, car je ne veux pas rester trop longtemps rattaché à la sphère terrestre. Et, je vous en prie, acceptez mon conseil pour vous et pour ceux que vous aimez. N'allez pas reposer sous des monuments en béton. Laissez sur vous une terre légère, et surtout évitez l'incinération, car par celle-ci vous souffririez les pires souffrances et vous en rapporteriez les traces dans votre esprit lors de votre réincarnation. Voyez-vous le comportement inadéquat et même dangereux de quantité de jeunes et même de moins jeunes. Ils se vengent des souffrances subies lors de leur précédent décès : Lourdes pierres tombales, monuments ou incinération. 70

J'ai laissé mes instructions au maire du village, il y a quelques jours, sous enveloppe fermée. Je vous laisse ma maisonnette et les deux hectares de forêt, mais je vous demande de loger ici une personne ou un couple besogneux qui s'engage à entretenir la forêt et à s'occuper de mes compagnons que nous disons sauvages, mais qui sont bien plus civilisés que tant d'êtres humains. Faites part de mon voyage à Magalion et dites-lui que ma dernière pensée à été pour lui et pour sa femme. Je vous remercie tendrement et, de là-haut, je penserai à vous. Vivez heureux pour de longues années et en bonne santé. Marcellin. » Le maire a décidé les funérailles pour demain samedi, car on ne peut attendre lundi. Je pense qu'il vous sera impossible de venir, mais nous ajouterons une couronne de votre part et reparlerons de tout cela l'été prochain si vous nous gratifiez de votre séjour chez nous. »

71

72

73

ÉPILOGUE Cher Ami, je t'ai laissé bien longtemps avec le Maître, mais tu en as reçu d'énormes avantages. Tu as maintenant entre tes mains une méthode tellement simple et rapide, susceptible de te guider sur le Chemin, que tu n'aurais jamais pu l’envisager. Pour résumer le contenu de ce livre et t'indiquer la manière de l'utiliser, je n'ai à te dire que ceci : a) Assimile profondément la partie théorique afin d'obtenir la “connaissance”. Ceci t'est donné par la première partie du livre. b) Analyse tes possibilités intérieures et fixe tes capacités à maîtriser l'alimentation de ton corps physique. c) Si tu commences, vas jusqu'au bout, mais étudies d'abord consciemment et sérieusement les leçons de Maître Marcellin. d) Pour te procurer le Lotier et le Coquelicot, si tu es loin de la montagne (ne vas pas les chercher dans les campagnes, car tu avalerais trop de produits chimiques), adresse-toi à une herboristerie (il y en a encore dans les grandes villes) ou à une pharmacie qui commercialise aussi les herbes au détail. En outre, en parapharmacie ou en ligne sur Internet, tu peux te procurer les deux produits, la plante entière de Lotier et le Coquelicot, en gélules. C'est bien plus simple et tu obtiens les mêmes effets. Le dosage est : 2 gélules de Lotier et 2 gélules de Coquelicot à avaler avec un demi-verre d'eau. e) Oublie tous les exercices contraignants que tu as pu trouver par tes longues recherches et emploie-toi à observer diligemment ceux présentés par le Maître. f) Ne baisse pas les bras si tu n'arrives pas au résultat souhaité dès les premiers essais. Continue, car les hommes ne sont pas tous les mêmes. Certains ont naturellement plus de possibilités que d'autres, mais tous peuvent réussir. Concernant la montée de Kundalini, si tu effectues l'exercice de l'arbre, tu y parviendras assez vite en visualisant son élévation du coccyx au centre de ton cerveau, mais tu peux également y parvenir en visualisant cette montée tous les matins dès ton réveil. Place-toi face à l'Est, exécute quelques respirations profondes puis vois un rayon d'énergie dorée monter en tourbillonnant tout au long de la colonne vertébrale jusqu'au cerveau. Et n'oublie pas de remercier : « Divine Mère Kundalini, au Nom de la Divine Providence, du Christ et de l'Amour Universel, merci de m'avoir purifié et de m'avoir donné ta Force et ta Conscience. » Et pour finir, sache que tu peux très bien réussir l'exercice du miroir sans te servir du Lotier et du Coquelicot. Cela dépend des aptitudes de ta Pensée et de tes possibilités à la concentration. Cher Ami terrestre et cher Frère Cosmique, je te remercie pour ta patience, car je sais que j'ai été parfois un peu ennuyeux, mais je t'ai donné ce que j'ai reçu. J'espère que tu pourras trouver, dans ces quelques pages, les graines que tu sauras faire germer afin de pouvoir cueillir les fruits de ton dur labeur. Ta satisfaction et ta réussite sont pour moi la plus fabuleuse récompense et je te remercie 74

pour l'appréciation ou la critique que tu voudras bien m'adresser, si tu le désires, par l’intermédiaire de l'éditeur : [email protected] Je te souhaite le meilleur que la vie peut te donner, ainsi que la Paix, le Bonheur et la Chance en tout. * * * En guise de cadeau, je voudrais t'offrir l'extrait d'un poème qui ne m'appartient pas, mais qui s'adapte bien aux enseignements de Maître Marcellin. Aimons toujours ! Aimons encore ! Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit. L'amour, c'est le cri de l'aurore, L'amour c'est l'hymne de la nuit. Ce que le flot dit aux rivages, Ce que le vent dit aux vieux monts, Ce que l'astre dit aux nuages, C'est le mot ineffable : aimons ! L'amour fait songer, vivre et croire. Il a pour réchauffer le cœur, Un rayon de plus que la gloire, Et ce rayon c'est le bonheur ! Aime ! qu'on les loue ou les blâme, Toujours les grands cœurs aimeront : Joins cette jeunesse de l'âme À la jeunesse de ton front ! Aime, afin de charmer tes heures ! Afin qu'on voie en tes beaux yeux Des voluptés intérieures Le sourire mystérieux ! Aimons-nous toujours davantage ! Unissons-nous mieux chaque jour. Les arbres croissent en feuillage ; Que notre âme croisse en amour ! Soyons le miroir et l'image ! Soyons la fleur et le parfum ! Les amants qui, seuls sous l'ombrage, Se sentent deux et ne sont qu'un. Victor Hugo

75

76

Du même auteur et cadeau de l’éditeur Déjà paru : LE CHEMIN DU PÈRE. Le best-seller qui pose les bases du travail spirituel proposé par Magalion. Simplement droit au but...

GUÉRISSEUR, SOURCE DE VIE. Magalion vous donne toutes les clés pour devenir vous même guérisseur. Guérissez-vous et guérissez vos proches de leurs maux physiques ou psychiques grâce à vos mains et votre seule concentration. La magie de l’énergie universelle fera le reste. À paraître : AU ROYAUME DE LA VIE. Un voyage multidimensionnel au cours duquel Magalion vous donne toutes les clés pour vous connecter à vos Guides ou Anges Gardiens LES 5 POUVOIRS. L’enseignement des Maîtres de sagesse et des pratiques hors du commun pour activer vos 5 pouvoirs. * * * Les Éditions MeM - les Mots Ensemencent le Monde - sont nées d'une idée simple : tout dans notre monde provient des idées. Chaque idée est transmise par des mots. Les mots changent le monde à chaque instant, que l'on en soit conscient ou non. Par nos publications, nous souhaitons participer activement à cet ensemencement des consciences pour un monde d'harmonie, de santé et de paix. Notre ligne éditoriale : - la santé et l'éducation alternative, - la réalisation de soi, - la spiritualité. N’hésitez pas à vous inscrire sur la liste des Éditions MeM afin de découvrir nos prochaines parutions à prix avantageux. Un livre gratuit vous y attend pour vous remercier :

77

DEVENIR RICHE, UNE SCIENCE EXACTE de Wallace D. Wattles Une œuvre majeure sur la science de l’esprit et son pouvoir sur la matière. Retrouvez confiance en votre immense pouvoir créateur ! Un forum est également en préparation afin de pouvoir poser toutes vos questions à nos auteurs, notamment sur l’enseignement de Magalion et les pratiques décrites dans ce livre. * * * Vous avez aimé ce livre ? Laissez votre témoignage sur Amazon ou sur la prochaine page de ce livre (sur certaines liseuses). C’est toujours un grand plaisir pour un auteur d’avoir un retour de ses lecteurs sur son œuvre. * * * Par ailleurs, si vous faites partie des milliers de chercheurs spirituels, qui depuis plus de 20 ans ont vu dans les livres de Magalion un enseignement de grande valeur, envoyez vos questions, votre expérience personnelle, vos prises de conscience, ou encore vos souhaits pour les prochains volumes de son enseignement, sur [email protected]. Nous les transmettrons, sans délai, à l’auteur. Également aux éditions MeM : CES MERVEILLEUSES ENTITÉS. Le livre évènement de Philippe de Ségur, le « médium photographe ». Plus de 80 photos du monde invisible et le récit qui a mené à chaque prise de vue.

Nous vous souhaitons Conscience, Force et Joie sur le Chemin ! Les Éditions MeM - Les Mots Ensemencent le Monde

Photo de couverture : bigstockphoto.com

78

Table des matières INTRODUCTION CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE ÉPILOGUE Du même auteur et cadeau de l’éditeur

79

6 9 13 18 24 29 36 43 49 55 74 77