39 0 3MB
REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT
MINISTERE DE l’AGRICULTURE
SUPERIEUR
Institution de la Recherche
Université de Carthage
Et de l’Enseignement Supérieur Agricoles
Stage de Fin d’Etudes Licence appliquée en Productions Animale et Fourragère
THEME Conduite des poules pondeuses dans Le Centre Avicole Ras El Ain Mateur Elaboré par : Mimouni Nesrine Ben Slimen Emna Soutenu le : Devant le Jury : Encadreur : Mme. Moujahed Aziza Président : Examinateur : Année Universitaire : 2012/2013
Dédicaces
Avant tout nous remercions Dieu le tout puissant qui nous a armé de foi et de force dans les moments les plus difficiles et qui nous a toujours soutenu et aidé
Nous dédions ce travail A nos familles, A tous nos enseignants, A tous nos ami(e) s,
Nos pensées vont aussi à tous ceux qui nous aidé de près ou de loin à mener à bien ce travail.
MIMOUNI NESRINE BEN SLIMEN EMNA
REMERCIEMENT
Avant d’entamer ce rapport de stage de fin d’étude, nous tenons à exprimer notre sincère gratitude envers tous ce qui nous ont aidé ou ont participé au bon déroulement de ce travail. Nous voudrions exprimer vivement nos remerciements à notre encadreur Mme Moujahid Aziza qui nous aidé par ses encouragement et son soutien permanant afin de mener ce travail à bien et dans les meilleurs conditions. Nous nous devons remercier Mr. Mezzi Monji pour sa générosité et son encadrement durant la période de stage aussi bien Mr. Chawech Tarek ; Mr. Loudhayef Mustafa ; Mme Baccouri Feten ; Mr. Mogaadi Azzedine ; Mr. Abdi Sami ; pour toutes les informations qui nous ont fournis sans oublier tous le staff administratif et les ouvriers du centre Avicole de nous avoir procurés tout le confort durant notre séjour par leurs qualités humaines et leurs conseils pour notre avenir professionnel. Nous tenons à remercier tous les membres de Jury qui me fait honneurs d’examiner ce travail. Plusieurs enseignants nous ont aidés tous au long des années par leurs conseils, leurs directives et expériences et ont enrichis nos connaissances dans divers domaines, qu’ils trouvent l’expression de notre profonde gratitude et notre profond respect.
Qu’ « Allah » puisse les bénir.
Sommaire Introduction générale Chapitre I : Etude monographique de l’exploitation 1) Présentation de la région 1-1-Situation géographique 1-2- Etude climatique 2) Présentation de l’exploitation 2-1-Localisation 2-2-Situation administrative 2-3-Infrastructure 2-4-Bloc de réfrigération et de conservation 2-5-Autres bâtiments 2-6-Equipements et véhicules 2-7-Facteurs humains 2-8-Activités et relation externe
Chapitre II : Système de production 1) Souches 2) Les Bâtiments 2-1-Les bâtiments d’élevage
a-Généralités b-Description 2-2- Matériels et équipements a-Batteries b-Système d’alimentation c-Système d’abreuvement d-Système d’évacuation des fientes e-Autres équipements 2-3-Frigo 3) Système de contrôle de facteurs d’ambiances 3-1-Système de conditionnement d’air 3-2-Système d’éclairage
Chapitre III : Conduite appliquée sur une bande mise en place (15-02-2013) « Bloc D » 1) Nettoyage des bâtiments 2) Désinfection et mise en vide sanitaire 3) Réception et mise en place des poulettes 4) Démarrage de la ponte
Chapitre IV : Conduite d’élevage appliquée sur une bande de 30 semaines « Bloc A » 1) Conduite des poules pondeuses 1-1- Programme lumineux
1-2-Conduite alimentaire 1-3-Conduite sanitaire 1-4-Ramassage des œufs 1-5-Conservation 1-6- Réforme 2) Commercialisation des œufs 2-1- Clients contractuels 2-2-Clients privés 2-3-Les grandes surfaces 2-4-Le GIPAC 3) Résultats de la conduite des poules pondeuses 3-1-Taux de ponte a-Définition b-Intérêt de calcul du taux de ponte c-Calcul du taux de ponte d-Facteurs de variation du taux de ponte 3-2-Taux de mortalité 3-3-Indice de consommation 3-4-Poids moyen d’un œuf 3-5-Evolution du poids des poules
Chapitre V : Etude économique
1)
Les charges
1-1-Les charges directes a-Charges variables b-Encadrement directe c-Charges de structure d-Charges de financement 1-2-Les charges indirectes 1-3-Les charges 1-4-Total des charges 1-5-Les charges globales 2)
Les produits
2-1-Les produits principales 2-2-Les sous produits 2-3-Les stocks des poules 2-4-Les résultats techniques 3) Les résultats 3-1-Observation 3-2-Proposition Conclusion générale
LISTE DES ABREVIATION GIPAC
: Groupement Interprofessionnel des Produits Avicoles et Cunicoles.
OTD
: Office des Terres Domaniales.
BAD
: Banque Africaine de Développement.
STEG
: Société Tunisienne de l’Electricité et de Gaz.
SNDP
: Société Nationale de Distribution de Pétrole.
SMHIT
: Société de Maintenance et d’Hygiène Industrielle de Tunisie.
BNA
: Banque Nationale Agricole.
SONEDE : Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux. CRDA
: Commissariat Régional au Développement Agricole.
H2S
: Sulfate d’Hydrogène.
CO2
: Dioxyde de Carbone.
CACO3
: Carbonate de Calcium
LISTES DES FIGURES Figure 1 : Relation entre le centre et l’extérieur. Figure 2 : Organigramme du centre avicole. Figure 3 : Courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A1. Figure 4 : Courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A2. Figure 5 : Courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A3. Figure 6 : Courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A4. Figure 7 : Courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A5. Figure 8 : Représentation récapitulative des différentes courbes de ponte de pondeuses logées dans le boc A. Figure 9 : Evolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A1. Figure 10 : Evolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A2. Figure 11 : Evolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A3. Figure 12 : Evolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A4. Figure 13 : Evolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A5. Figure 14 : Evolution du taux de mortalité moyen au cours du temps dans le bloc A.
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Répartition de la pluviométrie calculée sur 30 ans (CRDA Bizerte, 1982). Tableau 2 : Evolution des températures mensuelles enregistrées sur 30 ans (1982). Tableau 3 : Caractéristiques de la souche élevée. Tableau 4 : Dimension d’un bâtiment. Tableau 5 : Dimension des différents compartiments du bloc de réfrigération. Tableau 6 : Dimension d’une cage. Tableau 7 : Caractéristiques des ventilateurs longitudinaux. Tableaux 8 : Caractéristiques des ventilateurs axiaux. Tableau 9 : Caractéristiques des moteurs du spray-cooling. Tableau 10 : Programme lumineux pratiqué. Tableau 11 : Les types d’aliments distribués avant la ponte. Tableau 12 : Comparaison entre les précautions d’hygiène de la conduite et les recommandations du guide de souche. Tableau 13 : Exemple de programme de vaccination de la souche LOHMAN LSL CLASSIC. Tableau 14 : La consommation d’aliment. Tableau 15 : Estimation des poids d’œufs. Tableau 16 : Pesée du 04 / 02 /2013 au 07/03/2013.
LISTE DES PHOTOS Photo 1 : Bâtiment du centre (Poulailler). Photo 2 :L’administration. Photo 3 : Bloc sanitaire. Photo 4 : Aspect morphologique de la souche LOHMAN LSL CLASSIC. Photo 5 : Croquis du Centre Avicole Ras El Ain Mateur. Photo 6 : Un bâtiment du centre Avicole Ras El Ain Mateur. Photo 7 : Vue générale d’une batterie. Photo 8 : Un silo d’aliment. Photo 9 : La trémie d’aliment. Photo 10 : Le système chaine plate de distribution d’aliment. Photo 11 : citerne en plastique. Photo 12 : flotteur à niveau du bac à eau. Photo 13 : Un niple d’abreuvement. Photo 14 : Fosse des fientes d’un bâtiment en cours de production. Photo 15 : Un groupe électrogène. Photo 16 : Armoire électrique. Photo 17 : Bloc de réfrigération et de conservation. Photo 18 : Chambre frigorifique.
Photo 19 : Ventilateurs longitudinaux.
Photo 20 : Extracteurs axiaux. Photo 21 : Le kraft de pad-cooling. Photo 22 : Un pad-cooling installé. Photo 23 : Un autoluve. Photo 24 : Un pédiluve. Photo 25 : Un récipient de produit désinfectant. Photo 26 : Chariots de ramassage. Photo 27 : Avant la conservation les œufs est emballée et datée. Photo 28 : Œufs DIWEN. Photo 29 : Une bascule.
Introduction Générale En Tunisie, le secteur avicole joue un rôle prépondérant dans la fourniture de la protéine animale. Ce secteur a enregistré un développement au cours des dernières décennies et il a permis d’atteindre l’autosuffisance en produits avicoles avec une amélioration de l’offre sur le plan qualitatif et quantitatif. En effet, la valeur de la production avicole a enregistré une progression remarquable pour atteindre 29% de la valeur totale des productions animales (GIPA, 2002). La production d’œuf de consommation occupe une position très importante dans ce secteur. La quantité produite ne cesse d’augmenter passant de 1,29 milliards en 2001 à 1,353 milliards en 2002. L’effectif de pondeuses a évolué de 4,6 millions en 1997 à 5,4 millions au cours de l’année 2002. La réussite de cette production nécessite une parfaite maitrise technique permettant d’atteindre des niveaux de productivité optimum et de réduire les couts de production pour pouvoir affronter la concurrence qui sera de plus en plus importante avec la disparition prévue des barrières commerciales. L’amélioration du secteur avicole en Tunisie nécessite la collaboration de plusieurs intervenants, mais le rôle de l’éleveur reste fondamental. Celui-ci doit en effet bien maitriser les techniques d’élevage et se comporter en bon gestionnaire. La bonne conception du bâtiment d’élevage, la qualité des matériaux de construction utilisés et la maitrise d’ambiance sont autant de facteurs qui permettent de faciliter la tache de l’éleveur, de tirer profit du potentiel génétique des animaux et par suite d’accroitre la rentabilité de l’élevage. Le but de ce rapport est de résumer les différentes activités dans le centre avicole Ras El Ain, les évaluer en cherchant les différents problèmes tout en essayant de proposer des solutions.
CHAPITRE I : ETUDE MONOGRAPHIQUE DE L’EXPLOITATION
1)
Présentation de la région :
1-1-Situation géographique : La région de mateur est située dans le sud ouest du gouvernorat Bizerte, à 18km de la ville de Menzel-Bourguiba, à 38 km de la ville de Bizerte, à60 km du nord ouest de la ville de Tunis et 107 km de l est de Tabarka. La délégation de mateur couvre prés de 56549ha qui se divise essentiellement en 3 parties : 44141ha : terres cultivables 8000 ha : prairies 1630 ha : forets
1-2-Etude climatiques :
Etage bioclimatiques :
La délégation de mateur est placée dans l’étage bioclimatique subhumide. En effet, elle est caractérisée par un climat typiquement méditerranéen avec l’alternance de deux saisons : Une saison estivale chaude et sèche. Une saison hivernale fraiche et humide.
La pluviométrie :
La moyenne annuelle de pluviométrie calculée sur 30 ans est de l’ordre de 545 mm /an. Tableau1 : répartition de la pluviométrie au cours de l’année sur 30 ans (CRDA Bizerte 1982) : Saison
Automne
Mois
Sept
Oct
Hiver Nov
Dé
Printemps Jan
c
Fé
Eté
Mars
Avr
Mai
Juin Juit
At
55.2
39.2
26.1
8.1
0.1
1.1
9
9
6
9
7
8
v
Moyenne
34.4
59.4
72.0
10
76.3
mensuelle
7
2
8
0
0
72
(m m) Moyenne
165.97
248.30
120.74
9.54
saisonnièr e (m m) Moyenne
544.5
annuelle (mm)
La température :
L’étude de la température doit se basée sur deux extrêmes : Le minimum absolu : enregistré lors de la saison hivernale (Mars, Février : 6,1°C°) Le maximum absolu : enregistré lors de la saison estivale (Aout : 33,2°C)
Tableau2 : évolution de la température mensuelle enregistrée sur 30 ans(1982) : Mois
Sep
Oct
Nov Déc
Jan
Fév
Mars
Avr
Mai
Juin Juit
At
13.5
9.7
6.1
6.1
6.5
9.2
12.
17.
19.
9
4
25.
30.
9
4
t T° min
16.
absolue
2
T° max
28.
absolue
6
T° moye
22.
Mensuell
4
24.6
7.1
16.8
22.1
18.5
2
19.
16.
15.
16.
32.4
33.
9
5
3
3
19.0
14.
11.
10.
11.
11.6
15.6
19.
23.
25.4
26.
5
8
8
7
2
5
5
4
9
5
2
2
e
L’humidité relative :
La région de Ras El Ain est caractérisée par une humidité relative variant entre 72 à 75 % avec un minimum enregistrée pendant les mois de juin (35%) et un maximum d’humidité relative enregistrée pendant le mois de Décembre avec plus de 90 %.
Les autres phénomènes climatiques :
Le vent : C’est un phénomène fréquent dans la région de Mateur, le vent dominant est celui du Nord .Ouest qui devient plus intense de point de vue vitesse en hiver .Il est d’une fréquence de 15 J/an. L’orage : C’est un phénomène qui est à l’origine des premières pluies d’automne La fréquence de manifestation de l’orage dans la région de Mateur 17 J/an.
La gelée : C’est un phénomène rare, elle dépend de l’intensité des températures atteintes lors de la saison hivernale, elle est d’une fréquence de 3 J/an. La rosée : Elle figure parmi les accidents climatiques les plus fréquentes de la région, elle est d’une fréquence de 22 J/an. Le sirocco : Selon les relevées climatiques fournis par le CRDA de Bizerte, la fréquence moyenne annuelle de sirocco est de 10 jours.
2) Présentation de l’exploitation : 2-1-Localisation : Le centre avicole est situé dans la zone de Ras El Ain, route Ichkeul, la délégation de Mateur, il est délimité des 4 cotés par les terres du Complexe Agro-industriel Ghezela Mateur. Les coordonnés GPS de cette exploitation : 73° O4’ 12 ,35’’ Nord 09° 39’ 31,94’’ Est
2-2-Situation administrative :
Directeur
Service technique
Élevage
Bloc A
Entretien et maintenance
Bureau de gestion
Parc
Service administratif
Service financier
Bureau d’ordre
Section commerciale
Affaires administratives
Magasin et frigo
Service recouvrement
Bloc B
Bloc C Section caisse Bloc D
Figure 1 : Organigramme du centre avicole
2-3 Infrastructure :
Photo 1 : Bâtiments du centre (Poulaillers) -Nombre : 20 bâtiments modernes équipés -Nombre de blocs : 4 (Blocs A, B, C et D) -Capacité totale : 400 000 oiseaux (20 000 oiseaux au sein de chaque bâtiments) -superficie couverte : 25 000 m² -Les batteries d’élevage : californiennes de type (louka), cages sur 3 étages -moyenne de la production annuelle : 65 millions œufs
2-4- Bloc de réfrigération et de conservation : Bâtiments de stockage et de réfrigération (frigo) -Nombre : 01 -Superficie couverte : 400 m² -Nombre de chambres froides : 02 - Superficie des chambres froides : 2880 m3 (chacune)
- Capacité de stockage : 3 200 000 œufs régulièrement
2-5- Autres bâtiments : -Administration : 01
Photo 2: administration Superficie couverte : 660 m² (3 étage) -Logements administratifs : 05 Superficie couverte totale : 500 m² -Atelier d’entretien du matériel : 01 Superficie couverte : 240 m² -Blocs sanitaires pour les ouvriers : 06
Photo 3 : un bloc sanitaire Superficie couverte totale : 140 m² -Centre de compostage (stockage et séchage des déjections des volailles) Nombre: 02 Superficie totale de centre de compostage : 2000 m² Capacité : 7000 Tonnes
2-6-Equipements et véhicules :
Equipements :
-générateurs de courant : 05 Puissance totale : 586 KVA -Transformation électriques : 02 Puissance : 630 KVA (chacun) -Sondage : 01 Capacité de pompage : 10 litres / seconde -Réservoirs de stockage d’eau : 02
Capacité totale : 460 m3
2-7-Facteurs humains : Cadres et ouvriers : (31/01/2013) : -techniciens : 04 -Agents administratifs : 03 -Ouvriers d’encadrement : 25 -Ouvriers permanents : 43 -Ouvriers occasionnels : 29
2-8-Activités et relations externes :
Enfidha
OTD
SMTT
BNA
SNDP Le Centre Avicole Ras El Ain Mateur
SONED
Fournisseurs
Clients
STEG
Figure2 : les relations externes du centre avicole Ras El Ain Mateur
Le centre Avicole Ras El Ain Mateur a commencé son travail le 05/05/1989 .au début de son démarrage, il a le but de produire des œufs de consommation de bonne qualité et de la viande blanche, mais à partir de l’année sa production se limite aux œufs de consommation. Le Complexe Avicole est classée parmi les plus grands centre avicole en Tunisie, elle contrôle le marché tunisien avec une contribution de 7 à 8 % de la production nationale. Il joue un rôle plus important dans le secteur avicole ce qui facilite la communication avec les milieux extérieurs (banques, fournis Superficie totale : 52 ha Chiffre d’affaire : 8 000 000 D Production : nombre de poules/an : 280 000 Moyenne d’œuf/poule/an : 360 Moyenne de la production annuelle : 65 millions d’œufs
CHAPITRE II : SYSTEME DE PRODUCTION
1) Souches : La souche de poule pondeuse utilisée au centre avicole Ras El Ain Mateur est la souche Lohman LSL Classic. Cette lignée de poules pondeuses est caractérisé par : Plumes : couleur blancs Œufs : à coquilles blanches Poids : Les poulettes : 1200 g Les adultes : 1800 à 2000g Moyenne d’œufs / poules / cycle : 360 Moyenne de production annuelle : 65 millions d’œufs Le taux de ponte est élevé et atteint le 94% (Shaver 83%)
Photo 4 : aspect morphologique de la souche LOHOMAN LSL CLASSIC.
Tableau 3 : caractéristique de la souche élevée
Production d’œufs
Age à 50 % de la production Taux de ponte
140-150 jours 92-95%
Nombre d’œufs par poule démarrée En 12 mois de ponte
315-320
En 14 mois de ponte
355-365
Masse d’œuf par poule démarrée En 12 mois de ponte En 14 mois de ponte
19.5-20.5 kg 22.0-23.0 kg
Poids moyen des œufs
Caractéristiques d’œufs
En 12 mois de ponte
62.0 – 63.0 g
En 14 mois de ponte
62.5-63.5 g
Couleur de la coquille Résistance à la rupture
Consommation d’aliment
blanc pur 40 newton
De la 1 ère à la 20ème semaine
7.0-7.5 kg
Période de production
105 – 115 g / j
Indice de consommation Poids vif
Viabilité
20 – 2.1 kg / kg d’œuf
A 20 semaines
1.3 -1.4 kg
En fin de période de production
1.7 – 1.9 kg
élevage
97 – 98 %
période de ponte
94 – 96 %
2) Les Bâtiments : 2-1-Les bâtiments d’élevage : a-Généralités : -Le centre avicole de Ras El Ain Mateur comporte 4 blocs identiques A, B, C et D qui sont disposés parallèlement deux à deux : A et C B et D Les blocs sont suffisamment éloignés les uns des autres. En effet, B et D (aussi B et D) et D et C (aussi A et B) sont respectivement éloignés par les distances suivantes : 179 m et 252 ,5 m
Photo 5 : Croquis du Centre Avicole Ras El Ain Mateur Chaque bloc se divise en 5 bâtiments qui sont éloignés les uns des autres d’une distance de 65 m Chaque bloc est muni de son propre bloc sanitaire (vestiaires, toilettes, douches…), aussi chacun a ses propres chefs, ouvriers et adjoints pour éviter les risques sanitaires et assurer un meilleur contrôle du travail. NB : chaque bloc (4 bloc) ont la même conduite d’élevage.
Pendant notre stage ; les blocs A, B et D été en production .En effet, le bloc A contient des poules âgées de (30 semaines), les poules de bloc B sont âgées de (73 semaines), et le bloc D renferme des poules de (17 semaines), alors que le bloc C est en vide sanitaire. b-Description : Les bâtiments sont orientés contre le vent dominant (Nord-Ouest) ; ils ont tous la direction Nord-Ouest, Sud-est. Tableau 4 : Dimension d’un bâtiment Longueur (m)
90
Largeur
12.5
(m)
Superficie (m2)
1162.5
Hauteur
6.8
(m)
Photo 6 : un bâtiment de centre avicole Ras El Ain Mateur Les bâtiments est construit par : -les murs : double cloison en brique de 6cm avec un vide de 4 cm, une enduit interne et une enduit externe 2 cm chacune.
-Le toit du bâtiment est à double pente avec une surface totale de 12676m2.Il est constitué de deux plaques de tôles ondulées, superposées, ayant une épaisseur de 0.5mm l’une. Ces tôles reposent sur une charpente métallique et sont séparées par une couche de laine de verre de 6cm d’épaisseur, assurant l’isolation thermique du bâtiment. - La première tôle qui se trouve à l’intérieur: en aluminium La deuxième tôle à l’extérieur : en tôle galvanisée -la fosse à fiente est construite par : La fondation : en béton armé Les murs : en brique de 12 Longueur : 90m Largeur : 12.5m Profondeur : 1.44m
2-2-Matériels et équipements : a-batteries (cages) : Les batteries sont de type Californien (louka) .L’élevage est fait dans des cages doubles à 3 étages. La capacité de chacune est de 4 poules. Les séparations (entre les cages) sont en fer ou en acier et sont trouées afin d’assurer une meilleure aération. Une ligne comporte 210 cages doubles à 3 étages, chaque batterie contient donc 1260 cages : 210*2*3 = 1260 Avec : 210 : cages / ligne 2: cage double 3: étages Chaque bâtiment contient 5040 cages vu qu’il contient 4 batteries.
Photo 7 : vue générale d’une batterie Tableau 5 : Dimension d’une cage Largeur
40,7 cm
Longueur
46 cm
Surface totale
1872,2 cm²
Surface / poule
1872,2 / 4 = 468,05 cm²/poules
Utilisé Surface / poule
450 cm² / poule
Selon le guide Nombre de poules par cage
Hauteur en arrière
4
40 cm
Conclusion: La surface poule logée est supérieure à la norme (les législations tunisiennes) b-Système d’alimentation : A coté de chaque bâtiment, il existe un silo d’alimentation de capacité 17 Tonnes.
Photo 8 : un silo d’aliment Il existe un système vis sans fin qui transporte l’aliment du silo vers 4 trémies de capacité de 100 à 110 kg.
Photo 9 : la trémie d’aliment L’alimentation à l’intérieur du bâtiment est assurée par un système de chaine plate en acier spiral de largeur 10,5 cm (norme : 10 cm) et dont les caractéristiques sont les suivantes : -Résistance à la rupture 1100 kg -Débit : 150 à 400 kg selon le réglage -Vitesse : 11 m / min
Photo 10 : le système chaine plate de distribution d’aliment
Le système d’alimentation est entrainé par : 4 moteurs pour la chaine et un moteur pour le silo. Les caractéristiques de ces moteurs sont les suivants : -moteurs pour chaines : tension 380 v Vitesse de sortie 1420 tours /min -moteur pour silo : tension 380 v Vitesse de sortie 1400 tours / min NB : on a observées pendant notre stage que malgré que les silos sont très anciens mais ils sont en bon état grâce à l entretien. c-Système d’abreuvement : Le système d’abreuvement comprend : -2 citernes en plastique de 500 litres/citerne, fixées au mur à une hauteur de 3m
Photo 11 : citerne en plastique
Photo 12 : flotteur à niveau du bac à eau -2 flotteurs à niveau constantes -2 filtres -1 compteur - 2 accessoires de connexion en tube PVC Les cages sont équipées chacune de deux niples en acier inoxydables vissées sur une rampe carré, Les nioles se situent une gouttière pour la récupération d’eau perdue. Le débit d’une niple est de 4 l/h.
Photo 13 : niple d’abreuvement
Chaque batterie est équipée par 3 bacs à eau de 8 litres/bac d-Système d’évacuation des fientes :
Photo 14 : fosse des fientes d’un bâtiment au cours de production Les fientes sont stockées dans des fosses semi-profondes (1,44m) pour être évacuer ensuite par pompage qui se fait chaque trois mois d’où on remarque qu’il ya une grande production des chaleurs au niveau des animaux qui cause une saturation de l’air en gaz toxique tels que l’ammoniac, gaz carbonique. L e rythme d’évacuation varie en fonction de la quantité de fientes présentes dans les fosses et de la saison (soit par des ouvriers à l’aide de brouettes et de pelles). e-Autres équipements (poste cabine électrique) : Ce poste alimente le centre en énergie électrique assurée soit par le poste de transformation (du courant de le STEG) soit par le groupe électrogène.
Photo 15 : un groupe électrogène On note que chaque bloc dispos de son propre générateur -Poste groupe électrogène Le centre dispose de 4 groupes électrogènes fonctionnels hors STEG (de marque ANSALDO) de puissance 66 KVA et de tension 380 V chacun. Ils servent d’éviter le risque de coupure de courant en cas de panne au niveau du réseau de STEG Dimensions : 12,4 m de longueur et 7,7 m de largeur -Poste de transformation Dans une armoire électrique générale, sont installés deux transformateurs de puissance totale 260 KVA (630 KVA *2), chacun fonctionne 6 mois (pendant la période de fonctionnement de l’un, l’autre sert de secours)
Photo 16 : armoire électrique
Ces derniers transforment l’énergie livrée au centre par le STEG pour passer de moyenne en basse tension La transformation se fait comme suit : STEG : 30 000 V 12 A
400V 900 A
Cinq départs protégés par des disjoncteurs partent de l’armoire pour distribuer l’énergie électrique aux différents compartiments du centre
2-3- Frigo : Il couvre une surface de 400 m² et a une capacité de stockage de 4 millions d’œufs. Le frigo est constitué de 2 chambres frigorifiques de 2880 m3 de volume, une chambre de réception contenant un bureau de contrôle, des palettes et deux chariots élévateurs et aussi une salle à machines où se font l’emballage et la datation.
Photo 17 : bloc de réfrigération et de conservation
Photo18 : chambre frigorifique Leur marque est COMEF CoPELAND .Ils sont alimentés par un moteur électrique de puissance 1,3 KW couplé par une courroie, un condenseur et un tour de refroidissement .Ce dernier est équipé par des ventilateurs et un adoucisseur pour donner une bonne qualité d’eau de circulation .On trouve aussi un groupe électrogène qui est outil de secours de puissance 66 KVA. Tableau 6 : Dimensions des différents compartiments du bloc de réfrigération Largeur (m) Chambre de
Longueur (m)
22,17
10,43
Chambre frigorifique
12
10
Bureau de contrôle
3
réception
Salle de machines
3.80
3
7.00
Dimensions : 4 m de longueur et 4 m de largeur
3) système de contrôle de facteurs d’ambiances : 3-1-système de conditionnement d’air : Il se fait par la combinaison des deux systèmes : la ventilation et le refroidissement de l’air. Dans notre stage, on a découvert que le bâtiment D4 a un problème de pénétration d’air grâce à des ouvertures au dessous de la tôle de la toiture. Afin de la refroidir, on utilise l’eau pour créer un brouillard servant à rafraichir les poules. La ventilation : -
L objectif de la ventilation est de renouveler l’air dans le bâtiment d’élevage.
-
Une onde d’air frais passe par 500poules et remonte chargée de gaz nocif : H2S, CO2, NH3,..... Elle est évacuée du bâtiment grâce aux extracteurs d’air (ventilateurs)
-
La largeur du bâtiment de 12.5m (normes : 12.5 à 16.5m)
-
Dans chaque bâtiment on trouve trois types de ventilation : ventilation dynamiques, ventilation longitudinale, ventilation axiale.
Ventilation longitudinale :
Elle a été installée en 1997 pour effectuer la ventilation pendant les heures de nuit. Dans ce système, on a deux ventilateurs extracteurs placés sur le pignon du bâtiment à une hauteur de 3.4m avec un espacement de 1.95m. Ils sont recommandés à partir de l armoire électrique générale.
Tableau 7 : caractéristiques des ventilateurs longitudinaux
PUISSANCE
0.75
VITESSE
1420 tours /min
DEBIT THEORIQUE
DEBIT PRATIQUE
37500m3/h
37500 -10% = 33750 m3/h
Photo 19 : ventilateurs longitudinaux
Le débit total assuré par cette ventilation est égale à : 33750 * 2 = 67500 m3/ h
Ventilation axiale :
C’est le système de ventilation installé lors de la création des bâtiments au départ. Dans ce système, on à 26 ventilateurs extracteurs fixées à 3.5 m. ils sont commandés deux à deux (soit 13 commandes) à partir de l’armoire électrique générale.
Photo 20 : extracteurs axiaux
Tableau 8 : caractéristiques des ventilateurs axiaux PUISSANCE
0.75Kw
VITESSE DEBIT THEORIQUE
DEBIT PRATIQUE
1500 tours /min 10000 m3 /h
(10000 – 10%)= 9000m3/h
Le besoin d’un bâtiment en cubage d’air est de 200000m3/h. Théoriquement : 1 ventilateur permet de ventiler 10000m3/h Donc 26 ventilateurs permettent de ventiler : 26* 10000=260000m3/h 260000 m3/h > 200000 m3/h Donc: 26 ventilateurs sont largement suffisamment pour couvrir les besoins d’un bâtiment, aussi la pratique confirme que le nombre de ventilateurs est suffisant puisque le débit total pratique assuré est de : 9000 * 26= 23400m3/ h > 200000 m3/h. Remarque : Il y a 6 ventilateurs de secours ; lorsque l’un ces 26 ventilateurs tombe en panne, on le réparé immédiatement. Le refroidissement de l’air : Ils sont assurés dans certains bâtiment par le vieux système qui est le système Spraycooling et dans d’autre par le nouveau qui est le système Pad -cooling.
Il est composé de : -
Une installation complète de 64 pulvérisateurs disposés de deux C.-à-d. À l’intérieur du bâtiment et deux dessus de cage
-
Deux centrales d’eau
-
Deux centrales d’air comprimé
-
Une armoire électrique avec une sonde thermostatique et hygrométrique doublée d’un système de commande manuelle
-
Tuyauterie en PVC et accessoire de raccordement
Principe de fonctionnement : Chaque Spray- cooling comprend 2 moteurs qui provoquent une pression d’air de l’ordre de 1 bar permettant ainsi à l’eau se trouvant dans les conduites ou dessus des batteries de sortir sous forme de goulettes fines à travers les buses. Chaque moteur contrôle le fonctionnement de 32 buses (16 de chaque coté). Le nombre total de buse est de 64. Tableau 9 : caractéristiques des moteurs du Spray-cooling
PUISSANCE
2.2km
TENSION
380v
VOLUME D’AIR SORTANT
60m3 /h
PRESSION
1 bar
Le système d’humidification par le sac en jute humidifiés : Ce système se base sur l’humidification de l’air, projettent de l’eau admis passe à travers ces sacs, perd sa chaleur et sera ainsi refroidi. Remarque : Le système de conditionnement d’air cité ci-dessus (ventilation et refroidissement) a vieilli et son entretien est devenu couteux vu le non disponibilité des pièces de recharge ; donc le centre a puis décision d’adapter un nouveau système plus efficace. Autours de notre stage ; les blocs A, B et C sont munis d’un pad –cooling alors que le bloc D est en cours d’installation (il reste que le bâtiment D1).Le nouveau système de refroidissement : Le pad-cooling est un système de refroidissement constitué par des feuilles de cellulose ondulées en forme de panneau sandwich permettant l’évaporation de l’eau à fin d’assurer la circulation de l’air froid dans le bâtiment .Le Kraft utilisé doit être de bonne qualité.
Photo 21 : Le kraft de pad-cooling
Dans le centre, les pad-cooling ont une surface de 36m2, dont la norme est de 31.5m2 varie selon les besoins des animaux (21 cm de longueur et 1.5m de hauteur).
Photo 22 : un pad –cooling installé Donc la valeur utilisée dans le centre est largement suffisante. Le bâtiment est équipé par un pad de chaque coté alimenté chacun par un basin en bétonnâmes assurant l’èchanchèitè et par suit maintenir l’eau froide, son volume est de 3m3. Chaque bassin est équipé d’une pompe pour arroser le Kraft et un flotteur à niveau qui permet d’avion un volume constant d’eau. Remarque : Le bassin distribue l’eau sur la surface de Pad-cooling d’une façon uniforme afin d’assurer que la totalité de la surface en contact avec l’air reste mouillée en permanence. En effet, lorsque la quantité d’eau retenue et la vitesse d’air augmentent, on assure d’arrosage en été puisque l’évaporation s’élève à 30% de la quantité absorbée. Sur la paroi opposée, 4 ventilateurs de plus ont été installé afin d’aspirer l’air du pad .Cette opération va faire un contact entre le flux d’air et l’eau, ce qui entraine l’évapotranspiration de l’eau.
Au niveau de la toiture, des extracteurs sont éliminés, et en cas de pannes seulement 8 ont été retenus pour le secours.
3-2-système d’éclairage : L’éclairage du bâtiment est assuré par 5 guirlandes, chacune contient 17 ampoules de 40 Watts répartis d’une façon symétrique et homogène. Les lampes sont fixées à une hauteur de 2.4m et sont espacées de 5 m, les point lumineux sont placés dans l’axe du couloir, on trouve aussi deux pointe lumineux pour l’éclairage du couloir de service et la porte d’accès.
CHAPITRE III : CONDUITE APPLIQUEE SUR UNE BANDE MISE EN PLACE (15-02-2013) «Bloc D »
1) Nettoyage des bâtiments : C’est une étape de grande importance et sa réussite conditionne énormément la réussite de l’élevage des bandes installées. Après une période d’élevage longue 15 mois, l’opération de nettoyage doit se fait totalement, efficacement, rapidement, méthodiquement, et enfin logiquement. Le nettoyage et la préparation d’un bloc (5 bâtiments) dure en moyenne 2 mois. Le nettoyage est basé sur les étapes suivantes : -
Faire vider les chaines d’alimentation, les trémies, et les silos d’alimentation.
-
Faire nettoyer la cave des fientes et les caches fientes puis transporté vers le centre de compostage.
-
Nettoyer la totalité du bâtiment sans rien oublier (balayer, brosser, racher et gratter le sol, le mur et le plafond).
NB : le nettoyage se fait de haut en bas et de l’intérieur vers l’extérieur. Exemple : Le nettoyage de la toiture et des murs par l’eau en utilisant le karcher.
Autours de notre stage, le bloc C a été en vide sanitaire.
2) Désinfection et mise en vide sanitaire : Après le nettoyage, on doit faire dépoussiérage ; on note qu’il y a deux méthodes : -
Le dépoussiérage manuel à l’aide de gonfleurs.
-
La désinfection se fait en 2 étapes: le 1 er se fait par le chaulage du bâtiment à l’intérieur et l’extérieur.
Remarque : Apres réintroduction le matériel préalablement lavé et désinfecté et fermer le bâtiment, l’accès à ce lieu sera strictement interdit. Un mois avant l’entrée de la nouvelle bande ; on ouvre le bâtiment afin d’effectuer des retouches : Faire la soudure des fenêtres existantes dans la cave des fientes à l’aide d’un poste soudure. Faire changer les tuyaux d’eau, les becs à l’eau cassés et les filtres. Installer les ampoules. Contrôler l’armoire électrique. Faire la répartition des ventilateurs cassés. Faire la peinture du matériel après la réparation du matériel. Puis, on fait la 2emedèsinfèction ; lorsque tous tout le matériel est place (on note l’absence de chaulage dans cette étape) et on referme le bâtiment. Pour assurer une bonne circulation d’air, on ouvre le bâtiment 48 heurs avant l’entrée d’une nouvelle bande. Le vide sanitaire est achevé par la mise en place de la bande et le démarrage.
3) Réception et mise en place des poulettes : Réception des poulettes : (Agréage des poulettes) En parallèle aux travaux réalisés au centre, un suivi rigoureux est appliqué aux prochaines bandes qui seront réceptionnées. En effet, et en collaboration avec la direction de production animale et le centre de démarrage de Grombalia, les future pondeuses mises en place. Au centre KOBBAT ENNOUR seront supervisées pour avoir des poules conformes aux normes.
Le suivi consiste à appliquer l’agréage des poulettes qui consiste à : -
Etablissement du programme lumineux.
-
Etablissement du programme de transfert.
-
Appréciation du débecquage.
-
Suivi l’uniformité des poulettes dès la 14eme semaine d’âge et jusqu’au transfert : 16 semaines.
Remarque : Dans notre stage ; le poids est confort et homogène suite à la pesée des poulettes on calcule le % de l’uniformité. Le contrôle sanitaire vers la 13eme semaine qu’il est basé sur :
L’analyse biologique (salmonella, Ecoli)
L’analyse sociologique (MG : mycoplasma gallisepticum, MS : mycoplasma synovia)
-
Contrôler les os pulvien.
-
Contrôler l’état des pattes.
La mise en place des poulettes :
Les poussins d’un jour sont fournis par la société POULINA. La phase de démarrage est faite au centre de démarrage de GROMBALIA qui fait partie de la société précédente, les poulettes sont arrivées au centre à l’âge de 16 semaines. Cette opération doit se faire :
Rapidement : favoriser une adaptation rapide (transfert de 10000 poulettes/ jour soit 10 jours pour 100000 poulettes.
Convenablement : assurer des bonnes conduites de remplissage et de transfert.
Sans risque : on évite les stress et les pannes pendant toutes les opérations.
4) Démarrage de la ponte : a- Le pesé : Au cours de notre stage, nous avons effectuée plusieurs pesées dans les bâtiments du bloc D pour déterminer le poids moyen d’une poule, ainsi nous avons calculé l’uniformité et la conformité. Comparant au guide de la souche, nous avons remarqué que l’uniformité et la conformité sont acceptables, ce qui explique une bonne conduite d’élevage. b- Les traitements : Les traitements pratiqués pendant notre stage :
Vigosine :
C’est un supplément nutritionnel et sirop diététique, augmente ainsi l’appétit et la consommation d’eau s’utilise également en période de prégavage et gavage afin d’optimiser l’efficacité alimentaire. L’utilisation : 1à2ml/100L d’eau pendant 3jours dès que l’arrivée de poulettes.
Bronipra-ND :
C’est un vaccin inactivé contre la bronchite et la maladie de NEWCASTEL en émulsion injectable L’injection intramusculaire : dans le pectoraux ou sous cutanée à l’arrière du cou. (0.5 ml /oiseau)
Floxyne 100 :
C’est une antibiotique contre les bactéries (les bacilles GRAM, les bacilles GRAM +, et les mycoplasmes pendant la phase préponte -
Utilisation : (voie orale) 0,5 mI / 1l pendant 5 jours consécutifs.
c-L’aliment : L’aliment consommée par les poulettes pendant la phase préponte est le PiF3, Dès la 20 eme semaine arrivant à la phase ponte on le remplace par le PiF4 avec une diminution de la quantité pour augmenter le taux d’énergie et de protéine produits par la poulette. La quantité consommée : 120 g / poulette.
CHAPITRE IV : CONDUITE D’ELEVAGE APPLIQUEE SUR UNE BANDE DE 30 SEMAINE (Bloc A)
1) Conduite des poules pondeuses : La conduite des poules pondeuses pendant les premières semaines est très délicate, elle doit atteint ses objectif pour réussir le démarrage de la ponte et pour atteindre ces objectif il faut :
1-1-Programme lumineux : « Le programme lumineux conditionne le démarrage de la ponte, par conséquent il y a une influence sur les performances en production.
La lumière permet donc dans une certaine
limite d’adapter la production aux besoins du marché. L’élevage en bâtiment clair suivi d’un transfert en bâtiment de production obscur est entièrement déconseillé. La forte diminution de l’intensité lumineuse pourrait entrainer, des baisses de performances. L’élevage en poulailler obscur suivi d’une attention particulière et des soins très attentifs. Le plus simple est de mettre en place un programme lumineux pour poulaillers est de mettre en place un programme lumineux pour poulaillers obscurs, là ou on maitrise la durée et l’intensité de la lumières. » (Guide de souche) Le programme lumineux pratiqué est résumé dans le tableau suivant :
Tableau 10 : programme lumineux pratiqué
Age
Besoin
Ouverture
fermeture
(semaines)
d’éclairement
16-17
12.30
6.00
18.30
17-18
13.30
6.00
19.30
18-19
14.00
5.30
19.30
19-21
14.30
5.30
20.00
21-22
15.00
5.00
20.00
22-23
15.30
4.30
20.00
23-réforme
16.00
4.00
20.00
En effet, tous les bâtiments de cette unité sont obscurs, les poulettes arrivent au centre avec 12 heures de l’éclairage. A l’âge de 23 à 27 semaines, les poulettes reçoivent une durée stable d’éclairage égale à 16 heurs (de 4h à 20h) jusqu’à la réforme suivant le programme lumineux exécuté.
1-2-Conduite alimentaire : « Il est primordial d’apporter une alimentation équilibrée dont la formule doit être adaptée aux besoins afin d’obtenir le maximum du potentiel génétique de cette pondeuse » (guide de souche) Dans cette exploitation, les animaux ont reçus trois types d’aliments qui sont fournis par l’usine d’ENFIDHA qui appartient à l’OTD. Tableau 11 : les types des aliments distribués
Age
Aliment
Taux de protéines de l’aliment
1j-6s
PF1
20%
7s-12s
PF2
18%
12s-l’entrèe
PF3
16 à 17%
en Ponte
Au centre, les aliments utilisée, variant aussi avec l’âge, on a deux types :
l’aliment PF3 distribué aux poulettes juste après le Transfert.
l’aliment PF4 distribué aux poules pondeuses de l’âge 21 semaines.
La quantité d’aliment distribué sont estimée à partir du nombre de fois que la trémie a été remplie (100 kg / remplissage). La mise en marche de la chaine d’alimentation dure 20 minutes Les besoins sont calculés selon le guide d’élevage de la souche et effectif présent. Remarque : Les changements d’alimentation entre l’entrée en ponte et le pic de ponte doivent être planifiés correctement.
1-3-Conduite sanitaire :
barrières sanitaire et désinfection :
A l’entrée du centre, il y a un autoluve contenant de l’ammonium (forte aldéhyde) à dose de 2%.
Photo 23 : un autoluve Remarque : Un litre de ce produit désinfectant coute 13D.
A l’entrée de chaque bâtiment, on note la présence d’un pédiluve contenant une autre gamme désinfectante à base d’iode. Ce dernier est à spectre plus large et la dose est de 5%.
Photo 24 : un pédiluve Remarque : A l’intérieur du bâtiment, il y a un bassin plastique contenant un produit de désinfectant afin d’assurer plus de sécurité surtout lorsque c’est le cas d’animaux jeunes.
Photo 25 : un récipient de produit désinfectant
On note que malgré la grande densité de poules au même endroit (environ 400000), ce qui est d’habitude déconseillé, et la présence des oiseaux migrateurs dans la région (lac Ichkeul), Il n’y a pas de problème sanitaires grâce à la présence des barrières et au respect des règles d’hygiène. On note qu’on dépense 200 D/mois pour acheter les produits désinfectant. Remarque : Depuis les années 1999, on n’a pas enregistré aucune transmission virale et le centre avicole Ras El Ain Mateur est le seul en Tunisie non contaminé par la grippe aviaire (H9N2).
Précaution d’hygiène :
Tableau12 : comparaison entre les précautions d’hygiène de la conduite appliquées et les recommandations du guide de souche
Recommandations du guide
Commentaires (cas de centre avicole Ras El Ain)
L’élevage doit être isolé de tout autre
-
poulailler et entouré d’une clôture.
Les blocs sont dispersés sur toute la surface et éloignés les uns des autres (ils couvrent à peu près 1/20 de surface totale)
-
Le centre est muni d’une clôture.
L’élevage ne doit comporter qu’un seul
Chaque bloc a sa propre bande ; les
âge
poulettes entrent en production et se réforment au même âge.
L’élevage ne doit comporter aucune autre espèce aviaire
-
Cette exploitation ne comporte que des poules pondeuses de
souche LOHMAN LSL CLASSIC.
Aucun visiteur ne doit entrer
-
dans le poulailler
A l’intérieur de l’élevage, le personnel
Les visiteurs n’entrent pas dans les bâtiments.
-
Le personnel porte une blouse et
doit porter des vêtements de protection
des bottes avant l’entrée aux
mis à sa disposition
bâtiments. -
Les vêtements de protection sont
Des vêtements de protection doivent
stérilisés; garder dans un endroit
être mis à la disposition des vétérinaires,
propre.
des intervenants et des techniciens
Désinfecter les bottes avant d’entrer
A l’entrée de chaque bâtiment, il y a un
dans le poulailler
pédiluve et un récipient contenant des produits désinfectants.
Acheter de préférence des aliments en
-
vrac. Ne pas laisser pénétrer les chauffeurs de camion dans le poulailler
Les chauffeurs n’ont pas le droit d’accéder au bâtiment.
-
Les aliments sont en vrac.
Préserver les bâtiments des oiseaux et des Même s’ils sont fermés, les bâtiments insectes nuisibles
sont nettoyés et désinfectés.
Lutter efficacement contre les rats et les souris.
Eliminer les cadavres
Cette tache unique se fait par les ouvriers spécifiques
Prophylaxie et vaccination :
« Les vaccinations sont une mesure préventive importante dans la lutte contre les maladies. Les variations des situations épizootiques d’une région à l’autre nécessitent des programmes de vaccination adaptés. Il convient donc de suivre les recommandations des vétérinaires locaux compétents ou des services vétérinaires spécialisés en aviculture » (Guide de la souche) Le vétérinaire du centre intervient durant la période d’élevage et enregistre ses interventions sur le rapport journalier. Ces interventions sont faites essentiellement par le rappel de vaccination contre le NEWCASTEL et la BRONCHITE INFECTIEUSE… En effet il fait : -
Rappel pour la maladie de NEWCASTELE et BI vaccin combiné à l’âge de 20 semaines.
-
Rappel pour la maladie de NEWCASTEL à l’âge de 40 semaines.
-
Rappel pour la maladie de NEWCATSTEL à l’âge de 60 semaines.
La vaccination est une mesure préventive importante dans la lutte contre les maladies. On a deux méthodes de vaccination : La vaccination via l’eau de boisson : l’eau qui sert à la préparation de la solution ne doit pas contenir de désinfectant.
En période d’élevage, supprimer l’eau 2 heures avant la vaccination, réduire cette durée par temps chaud. La quantité d’eau contenant le vaccin doit être calculé de façon à être consommée entre 2 et 4 heures environ. Remarque : Cette méthode de vaccination ne demande pas beaucoup de travail mais elle doit être exécutée avec un soin minutieux pour être efficace. La vaccination individuelle par injection, gouttes oculaires …. Généralement très efficace et bien tolérée. Remarque : Cette méthode engendre une quantité importante de travail. Tableau13 : exemple de programme de vaccination de la souche LOHMAN LSL CLASSIC
Maladies Newcastle + BI (combiné) Gumboro Bronchite infectieuse (H120 – H52) Newcastle (HB1) Variole Encephalo myélite NEWCASTEL
Méthode de vaccination Eau de boisson Eau de boisson /nébulisation Eau de boisson Eau de boisson Transfixion des ailles Eau de boisson Injection
1-4-Ramassage des œufs : L’ouvrier pénètre au poulailler avec un charriot contenant des alvéoles, il ramasse les œufs, les met dans les alvéoles. Lorsque le charriot est rempli, une camionnette transport les œufs vers le frigo. Cette opération se fait quotidiennement par une main d’œuvre spécialisée :
-
Une seule fois par jour au début de la ponte.
-
Deux fois par jours pendant et après le pic de ponte. Dans le centre avicole RAS EL AIN MATEUR ; le ramassage des œufs a un temps précis : de 8.45h à 13h.
Photo 26 : chariots de ramassage
1-5-Conservation : « Stocker les œufs à des températures comprises entre 5 et 10 °C et à 80-85%
d’humidité.
Le stockage à des températures supérieures à 10 °C ou dans une atmosphère ou l’humidité de l’air est inferieure à 80%, provoquerait un échange de gaz important et entrainerait une perte rapide de poids et une détermination de la qualité du blanc d’œuf » (guide de souche) Dans le centre avicole RAS EL AIN, le frigo sert à stocker les œufs au froid. Il est constitué de deux chambres froides. La première est de capacité de 1500000 œufs, et la température de refroidissement est de 3°C et la deuxième chambre est de capacité de 2500000 œufs et sa température de refroidissement est de 2.78°C. L’humidité des deux chambres froides est respectivement de 80 à 85%. La durée de stockage dépend de la température de refroidissement :
Si la température diminue, la durée augmente et vice versa. Ces basses températures résultent de l’échange entre le gaz et l’eau. On note la présence de moteurs de froid programmés grâce à un groupe fonctionnel afin de contrôler le gaz et par conséquent le froid et on note aussi la présence de deux évaporateurs de froid. On cas ou la température dans les chambres froides dépasse 4C°, Il y a déclenchement d’une alarme afin de résoudre le problème. On doit attribuer beaucoup d’attention lors du stockage des œufs, surtout vis-à-vis de la température, car on risque d’avoir des œufs qui noircissent jour après la sortie. L’alotement des œufs se fait par couloir et on note l’indication de la date et de la durée du stockage sur chaque lot. Remarque : On note que 10% de la production sont stockés, selon le marché, il y a vente au stockage : si les prix sont en hausse, il y a vente des œufs, si non il y a stockage.
Photo 27 : avant la conservation les œufs est emballée et datés
1-6-Reforme :
A partir de la 70eme semaine d’âge des poules pondeuses, une étude économique est réalisée pour décider la date adéquate de la réforme en prenant aussi en considération le statut sanitaire. Au centre, le travail à réaliser et le programme de repeuplement des bâtiments. Remarque : Cette opération est très délicate
2) Commercialisation des œufs: Devant un tel potentiel de production (65 millions d’œufs par an) Le centre avicole RAS EL AIN Mateur est dans l’obligation de développer des circuits faibles de commercialisation. On distingue trois catégories de clients.
2-1-clients contractuels : Le centre avicole assure la livraison des œufs à ces clients dont le besoin s’élève à 15% de la quantité totale commercialisée. Les clients contractuels présentent des collectives publiques et essentiellement le ministre de l’éducation nationale, le ministre de l’intérieur et le ministre de défense ….
2-2-Client privés : 60 % de la quantité commercialisée est vendu à des clients privés selon l’offre et la demande.
2-3-Les grandes surfaces : La commercialisation des œufs emballés par le centre avicole RAS EL AIN Mateur ; et portant le nom « le DIWEN » est estimé à 20% de la production soit presque 12 millions d’unités.
Photo 28: œufs DIWEN
2-4-Le GIPAC : Le groupement interprofessionnel des produits avicoles et cunicoles est devenu un client du centre de mateur et achète une quantité de 3 à 4 million d’œufs par an pour les besoins du mois de Ramadan (5 à 7% de la quantité produite).
3) Résultat de la conduite des poules pondeuses : 3-1-Taux de ponte : a-Définition : Le taux de la ponte (TP) est l’un des paramètres techniques les plus importantes dans la conduite des poules pondeuses, il appelé aussi intensité de ponte (IP) ou pourcentage de ponte. Le TP exprime le nombre d’œufs pondus par un troupeau de poules pendant un nombre donnée de jours de ponte. Il s’agit en fait du nombre d’œufs pondus par jour et par un effectif de 100 poules. b-Intérêt du calcul du taux de ponte : La mesure de l’intensité de ponte (la longueur moyenne des séries et la fréquence moyenne des jours de pause) permet à l’éleveur de contrôler chaque jours la production du son
troupeau afin d’intervenir rapidement s’il y a une chute brutale de ponte suite à un problème. c-Calcul du taux de ponte : Dans la pratique, l’intensité de la ponte est rapportée : Soit au nombre initial de poule mises en place (poules départ), Soit au nombre de poules vivants (poules présents) au moment de la mesure. En fait ce dernier mode d’expression tient compte des mortalités (pendant la période de la ponte), donc sa valeur est toujours à la limite égale (taux de mortalité=0) à celle du premier mode. Les modes de calcul du taux de pontes sont données par les formules suivantes : TPPD= (Q / NK)*100 TPPP= (Q/n1+n2+…………..+ni+……………. + nk)*100 Avec : TPPD : Taux de Ponte par Poules Départ TPPP : Taux de Ponte par Poules Présents Q : nombre total d’œufs produits dans le poulailler en K jours N : nombre initial de poules mises en place n1+n2+…………. +ni+……………...+nk: somme des nombres de poules présentes chaque jour depuis le jour 1 jusqu’au jour k. NB : l’intensité de ponte est calculée sur la base journalière (k=1) ou sur une base hebdomadaire (k=7) et quelques fois sur des périodes de 4 semaines (k=28). Dans le Centre Avicole Ras El Ain, le taux de ponte est calculée à partir de l’effectif présent et sur une semaine donnée est calculé à partir de la formule suivante : Taux de Ponte = Nombre des œufs pondus / Effectif des poulettes
A partir des taux de ponte calculée, on peut tracer la courbe de ponte d’une bande donnée. Cette courbe est caractérisée par 3 phases : -phase ascendante. -pic de ponte. -phase descendante. * Analyse de la courbe de ponte :
Phase ascendante :
Elle commence de l’entrée en ponte (âge de l’apparition du premier œuf) et se termine au début de pic de ponte. Entre les deux stades, il s’écoule généralement une période de 4 à 6 semaines. Sur le plan physiologique, cette montrée progressive du taux de ponte est due au fait que les poules n’ont pas exactement la même maturité sexuelle. Durant cette phase, on constate l’apparition des plusieurs anomalies telles que : Production d’œufs mous à coquille très mince ; Production d’œufs à double jaune ; Ponte par la même poule de plus d’un œuf par jour dont un généralement anormal ; Pauses prolongées ;
Pic de ponte :
Le pic de ponte ou cloche est obtenu 4 à 6 semaines après l’entrée en ponte. Cette phase sera obtenue d’autant plus rapidement que le troupeau est homogène, elle dépend de l’espèce et du croisement et des facteurs de conduite. Dans notre stage, les poules pondeuses (LOHMAN LSL CLASSIC) ont un pic de ponte souvent proche de 95 %.
Phase descendante :
Après le pic, l’intensité de ponte décroit linéairement (1% par semaine) en fonction du temps (avec l’âge). Pour des considérations commerciales, la production n’est plus souvent rentable lorsqu’elle devient inférieure à 60-65% vers l’âge de 70 à 72 semaines. * Traçage de courbes de ponte : A partir des taux de ponte calculées, on peut tracer les courbes de ponte du bloc A (qui contient 5 bâtiments : A1, A2, A3, A4, A5).
% de ponte
100.00 90.00 80.00 70.00 60.00 50.00 40.00 30.00 20.00 10.00 0.00
age en semaine 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63 66 69 72 A1 N
Figure 3 : courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A1
% de ponte 120.00 100.00
80.00 60.00 40.00 20.00
age en semaine
0.00 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63 66 69 72 A2
N
Figure 4 : courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A2
% de ponte 120.00 100.00
80.00 60.00 40.00 20.00
age en semaine 0.00 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63 66 69 72 A3 N
Figure 5 : courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A3
% de ponte
120 100 80 60
40 20
age en semaine
0 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 A4
N
Figure 6 : courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A4
% de ponte
120.00 100.00
80.00 60.00 40.00 20.00
age en semaine
0.00 15 18 21 24 27 30 33 36 39 42 45 48 51 54 57 60 63 66 69 72 A5
N
Figure 7 : courbe de ponte des pondeuses logées dans le bâtiment A5
% de ponte
100.00 90.00 80.00 70.00 60.00 50.00 40.00 30.00 20.00 10.00 0.00
age en semaine 151719212325272931333537394143454749515355575961636567697173 A1
A2
A3
A4
A5
Normes
Figure 8 : représentation récapitulative des différentes courbes de ponte de pondeuses logées dans le bloc A
Conclusion :
La production a commencé à l’âge de 15 semaines avec un taux de ponte inférieur à la norme pendant la phase ascendante car les poules du bloc « A » sont entrées en production avec un mauvais agréage, et avec un poids non conforme (uniformité et conformité faible). Ensuite, la production augmente régulièrement pour atteindre un pic de ponte égale à 96% qu’est supérieur à la norme à l’âge de 34 semaines. Ainsi, elle a eu une chute de production à l’âge de 38 semaines à cause de la maladie de salmonelle qui affecte les poules. Cette chute de production due à une mauvaise conduite au niveau de l’élevage.
d-Les facteurs de variation du taux de ponte : Le taux de ponte évolue selon l’âge, toute fois plusieurs facteurs peuvent influencer sa valeur et causer une chute brutale du taux de ponte. Ces facteurs sont : Maladies ; Coupure d’abreuvement ; Coupure brutale de la lumière ;
Stress ; Modification ou réduction de la ration ; Non respect des conditions d’ambiance : température, ventilation…
3-2-Taux de mortalité : Sur le plan pratique, le seuil de mortalité tolérable dans un élevage de pondeuses ne doit pas dépasser 1% par mois (soit 0,25% par semaines). Le taux de mortalité varie d’une semaine à une autre selon l’une ou l’autre des causes suivantes :
La mortalité au cours de la ponte ; Le picage au niveau du cloaque ; Et l’immobilisation de la poulette entre la mangeoire et le collecteur des œufs.
0.30%
Taux demortalité (%)
0.25% 0.20% 0.15% 0.10% 0.05% 0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 Age en semaine
Normes
Figure 9 : évolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A1
Taux de motalité (%)
0.30% 0.25% 0.20% 0.15% 0.10% 0.05% 0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 Age ne seamine
Normes
Figure 10 : évolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A2
Taux demortalité (%)
0.30% 0.25% 0.20% 0.15% 0.10% 0.05% 0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45 Age en semaine
Normes
Figure 11 : évolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A3
0.30%
Taux de mortalité (%)
0.25%
0.20% 0.15% 0.10% 0.05% 0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45
Normes
Age en semaine
Figure 12 : évolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A4
Taux de mortalité (%)
0.30% 0.25% 0.20% 0.15% 0.10% 0.05% 0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45
Normes
Age en semaine
Figure 13 : évolution du taux de mortalité au cours du temps dans le bâtiment A5
Taux de mortalité (%)
0.30%
0.25% 0.20% 0.15% 0.10% 0.05% Normes
0.00% 17 19 21 23 25 27 29 31 33 35 37 39 41 43 45
moyenne
Age en semaine
Figure 14 : évolution du taux de mortalité moyen au cours du temps dans le bloc A
Conclusion :
Les taux de mortalité du « Bloc A » sont inférieurs à la norme. En effet, ils sont de l’ordre de 0,03% : une valeur qui est sensiblement inférieure à la norme de la souche (0,25% par semaine).Cette faible mortalité est attribuée à un respect des facteurs d’ambiance (éclairement, température, humidité…) et une bonne maitrise de la conduite de l’élevage au niveau de la conduite alimentaire
3-3-Indice de consommation : Quantité d’aliment consommée (g/jour/poule) = Quantité totale d’aliment consommée (g/jour) / Effectif des poules Indice de conversion = Quantité d’aliment consommée (g/jour/poule) / Nombre d’œufs produits (œuf /poule/jour)
Indice de consommation = Indice de conversion / poids de l’œuf
Tableau 14 : La consommation d’aliment Les bâtiments
A1
A2
A3
A4
A5
mois 164,3
140,06 152,11
122,36
149,05
Novembre g/j/poule Œuf/poule/j 108
107
100,57
100,1
104,92
Décembre g/j/poule
127,8
137
168,57
150,40
133,15
Œuf/poule/j 116,3
114
104,46
115,33
113,71
g/j/poule
127
131,95
130,8
128,78
Œuf/poule/j 118
118,2
118,76
119
118,66
g/j/poule
124,4
124,91
125,98
125,61
Œuf/poule/j 118,3
118,9
118,21
118,9
118,18
g/j/poule
125,1
123,86
125,40
127,26
Œuf/poule/j 118,4
118,3
118,30
118,40
124,16
g/j/poule
126,8
125,7
130,59
130,3
126,90
Œuf/poule/j 120,4
119,8
120,32
120,20
119,95
Janvier
Février
Mars
Avril
127
126
128
Conclusion : Comparant avec le guide de la souche, la consommation d’aliment g/poule/jour est acceptable, ce qui signifie une bonne conduite alimentaire respectant l’âge et le poids vif.
3-4- Poids des œufs :
Pesées :
Au cours de notre stage, nous avons effectué plusieurs pesées dans les bâtiments du bloc A pour déterminer le poids moyen d’un œuf.
Matériel :
Une bascule et un support métallique,
Photo 29 : Une bascule Nombre de personne : 2 : une qui effectuer les pesées et une autre prend les valeurs.
Mode opératoire :
On pèse 20 plateaux à œufs (deux à deux) pour déterminer le poids moyen d’un plateau à œuf. On effectue quelque pesée de 10 alvéoles (ensemble) pour déterminer le poids moyen d’une alvéole. Poids des œufs (d’un plateau) = poids d’un plateau (rempli) – poids d’une alvéole. Ainsi, connaissant le nombre d’œufs par plateau, on peut déterminer le poids moyen d’un œuf. Remarque : les plateaux et les alvéoles à peser sont aléatoirement choisis et il faut faire le réglage de la bascule avant de peser, normalement elle doit indiquer 0 avant la pesée.
Tableau 15 : Estimation des poids d’œufs Bâtiments Age (semaine) Date de pesée Poids des œufs (g) Norme du poids des œufs (g)
A1 33
A2 33
A3 35
A4 36
A5 37
11/02
20/02
O7/O3
14/03
21/03
62,4
63,5
64,80
64,33
65 ,12
Sup à 60
Sup à 60
Sup à 60
Sup à 60
Sup à 60
Conclusion :
Comparant au guide de la souche, nous avons remarqué que la moyenne obtenue est supérieure à la norme. Cette augmentation du poids des œufs est due à un petit excès au niveau de distribution d’aliment, lord d’arrive des poulettes qui ont un poids insuffisant, pour cela le responsable de l’élevage à augmenter la ration distribuée pour récupérer cette insuffisance.
3-5-Evolution du poids des poules : Tableau 16 : Pesée du 04 /02 /2013 au 07/03/2013 Bâtiments Age en semaine A1 A2 A3 A4 A5
33 34 34 35 35
Taille Poids échantillons moyen en g 295 1590 216 1620 252 1640 234 1613 270 1620
Poids norme en g 1644 1646 1646 1648 1648
Homogénéité Conformité en % en % 83,05 87 ,35 87,88 75,8O 86,43
79,66 91 ,26 90 ,50 89,75 89, 79
Conclusion :
Comparent au guide de la souche, nous avons remarqué que les pesées obtenue des poules de bloc « A » ont inférieurs à la norme.
Par ailleurs, l’homogénéité et la conformité sont acceptables pour les 5 bâtiments, ce qui explique une bonne conduite d’élevage
CHAPITRE V : ETUDE ECONOMIQUE
1) Les charges : 1-1-Les charges directes : a- Les charges variables : Postes
Unité
Quantité
Valeurs
1-Stock de poules au 01/09/2011
Poules
137 904
377 789
2-Achat de poulettes pendant l’exercice
Poulettes
191 486
1 108 137
8 441,25
4 441 127
148 356
3- Alimentation (=a+b)
a-Finition PF3
Tonne
248,26
b-Pondeuses PF4
Tonne
8 156,99
c-CACO3+autres
4 292 771
1440
4-Transport des poulettes et aliments achetés
Tonne
172 201
5-Main d’œuvre (permanente+occasionnelle)
Jour
17 593
221 633
6-Mécanisation
Heure
2911
43 167
7-Frais et produits vétérinaires
47 879
8-Produit de désinfections
24 781
9-Entretien et réparation bâtiment et matériel+Pièces de recharge
43 901
10-Petit matériel et outillage
4 924
m3
11-Eau (bâtiments)
39 814
8522
12-Electricité (bâtiment)
113 653
13-Assurance des bâtiments
5057
14-Alvéoles
Unité
2 108 344
168 668
15-Habillement
Charge Variable : 6 863 856
b-Encadrement direct : Postes Unité Encadrement direct Encadrement direct : 75 724
Quantité
Valeurs 75 724
c-Charge de structure :
Postes
Unité
Quantités
Valeurs
1-Amortissement des bâtiments
59 837
2-Amortissement du matériel
205 781
Charges de structure : 265 618
d-Charges de financement : Postes
Unité
Quantité
1-Intérêt sur les bâtiments
120 099
2-Intérêt sur le matériel et l’installation Charges de financement : 120 099
1-2-Les charges Indirectes : Postes 1-Encadrement 2-Direction et Administration
Unité
Quantités
Valeurs 48 945 171 577
11 054 3-Travaux, fourniture et service extérieur
4-Frais Divers de production de l’exploitation
Valeurs
61 021
5-Participation au Fonctionnement de l’administration Centrale 6-Transport et Déplacement + Frais Financier de Fonctionnement Charges Indirectes : 565 923
269854
3472
1-2-Charges de commercialisations : Postes Unité Quantité 1-Frais de Frigo 2-Transport des produits au marché -Frais d’enregistrement des contrats 3-Frais de convoyeurs Charges de commercialisation : 267 303
1-3-Total des charges : I) II)
Charges directes Charges Indirectes Total des charges : 7 891 220
7 325 297 565 923
1-4-Charges globales : I)
Charges de commercialisation
267 303
II)
Total des charges
7 891 220
Total des charges : 8 158 523
Valeurs 142 466 111 912
6 775
6 170
2) Les produits : 2-1-Produits Principal : Postes 1-Stocks Initial d’œufs (01/09/2011) 2-Production d’œufs de l’exercice -Achat de l’exercice 3-Vente d’œuf pendant l’exercice 4-Perte (casse)
Unité Œufs
Quantité 256 640
Œufs
61 408 078
5-Stock final d’œufs (31/03/2012) -Produits principal
Valeurs
Œufs Œufs
60 826 536
Œufs
778 402
Œufs
59 780
Œufs
60 629 676
8 366 767
2-2-Sous produits : Postes 1-Vente de réforme 2-Vente de Fiente Sous produits
Unité Poules
Quantités 126 098
Valeurs 224 191
Tonne
--
-224 191
Quantités 167 459
Valeurs 551 384
Quantités 276 000
Valeurs
2-3-Stock des Poules au 31/08/2012 : Postes Stock des poules
Unité Poules
2-4-Résultats techniques : Postes 1-Capacité de réception des bâtiments
Unité Poule
2-Effectif Moyen de l’exercice 3-Taux moyen d’occupation des bâtiments 4-Mortalité
Poule
208 795
%
75,65
Poule
36 923
5-Taux moyen de mortalité par mois 6-Taux moyen de casse 7-Taux moyen de ponte 8-Consommation d’aliment
%
1,47
%
1,28
%
90,80
G Al / œuf
137,46
3) Résultats :
Le cout de revient est calculé par rapport à la différence : Production effective –
casse.
Cout de production directes = charges directes / produit principal.
Cout de production = (cout de production + charges indirectes) / produit principal.
Résultat = prix de vente – cout de revient. Avec : Prix de vente : valeurs des ventes / quantité vendue. Cout de revient = (cout de production + charges de commercialisation).
Cout de production directe Cout de production
Millimes/œufs
108,03
Millimes/œufs
117,36
Cout de revient
Millimes/œufs
121,77
Prix de vente moyen
Millimes/œufs
137,55
Résultat
Millimes/œufs
15,78
3-1-Observation: Durant la période de notre stage au sein de Centre Avicole Ras El Ain Mateur, nous avons pu constater plusieurs défaillances qui, une fois améliorer, peuvent optimiser la production et la productivité :
La chaine d’alimentation n’est pas protégé (le pignon).
Le silo ne permet pas le passage d’aliment.
La fosse de fiente, relativement peu profond oblige l’utilisation de la main d’œuvre pour réaliser ce travail lent et pénible.
Le point de vente se trouve près de blocs.
Les batteries sont très anciennes.
Les cages sont cassées, ce qui pose une distribution hétérogène.
Le passage de rongeurs.
Le nombre de blocs sanitaires n’est pas insuffisant pour les ouvriers.
3-2-Proposition :
Il faut protéger la chaine d’alimentation (le pignon) pour éviter les accidents de travail.
Le silo possède un voyant pour la mesure d’aliment.
Dégagement de la fiente doit être mécanique (tapis roulante, racleur…) pour économiser la main d’œuvre et gagner du temps.
Le point de vente doit être isolé.
Renouveler les batteries.
Renouveler les cages.
Le pad-cooling doit être disposé par un gréage pour éviter les rongeurs.
Augmenter le nombre de blocs sanitaires : il doit être égal aux nombres des ouvriers.
Conclusion générale
L’œuf est une source essentielle de protéine animale, il constitue aussi un aliment de base dans l’alimentation humaine.
Le centre avicole de l’OTD Ras El Ain Mateur, est le plus grand centre de production d’œuf de consommation en Tunisie et l’un des plus grands en Afrique.
Il occupe une place importante au sein de l’économie nationale et il a connu un développement important. Il faut donc adopter les nouvelles technologies et essayer toujours d’améliorer ce secteur.