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Fiscalité de l’entreprise Professeur responsable : H. BENYAMNA Niveau : Deuxième Année Semestre :4 Année universitaire : 2019/2020
ENCG-FES/Fiscalité de l’entreprise S4/ Professeur H. BENYAMNA
Introduction Au Maroc, la fiscalité s’impose comme une préoccupation majeure de l’Etat et des entreprises. En effet, depuis le début du 20ème siècle, l’impôt est la source principale de financement de l’Etat et l’instrument essentiel de la politique économique et sociale. L’impôt permet de couvrir les dépenses publiques et d’assurer une certaine redistribution de la richesse pour maintenir la paix sociale et favoriser le développement humain. Pour l’entreprise, la fiscalité occupe aussi une place de choix en raison de son implication dans la quasi-totalité des décisions de gestion et de son incidence sur la compétitivité, d’où l’intérêt d’appréhender cette discipline. C’est, en partie, l’objet du cours de ce semestre relatif à la fiscalité de l’entreprise qui va porter, après avoir clarifié les concepts clés de cette discipline (partie 1), sur l’Impôt sur les Sociétés (Partie 2) et la Taxe sur la Valeur Ajoutée (partie 3).
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Partie I Concepts de base de la fiscalité CHAPITRE I) Généralités sur la fiscalité I) Introduction au concept de la fiscalité 1- Définition de la fiscalité 2- Le droit fiscal : Définition et sources 3- Rôle de la fiscalité 4- Intérêt de la fiscalité pour l’entreprise II)
Evolution du système fiscal marocain 1- La réforme du système fiscal au Maroc 2- La structure actuelle du système fiscal marocain 3- Le champ de la fiscalité marocaine 4- Principales composantes de l’administration fiscale marocaine
CHAPITRE II) Etude technique de l’impôt I) Définition de l’impôt II) Les variantes de l’impôt 1- La taxe 2- La redevance 3- La taxe parafiscale III)La classification des impôts 1- Le critère économique 2- Le critère fonctionnel 3- Le critère administratif 4- Le critère technique IV) La technique fiscale 1- Le champ d’application de l’impôt 2- L’assiette de l’impôt 3- La liquidation de l’impôt 4- Le recouvrement de l’impôt
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CHAPITRE I) Généralités sur la fiscalité I) Introduction au concept de la fiscalité 1- Définition de la fiscalité Dans sa forme, tout prélèvement fiscal ne peut se faire sans l'existence d'un support juridique qui lui donne la légitimité adéquate. D’où une première définition de la fiscalité qui est « un l'ensemble des supports juridiques qui régit tout prélèvement fiscal ». Dans une acception plus large, la fiscalité est un ensemble de pratiques relatives à la perception des impôts et des autres prélèvements obligatoires qui permettent de financer les besoins des Etats et des collectivités. L'impôt étant l'argent collecté par l'Etat pour la couverture de ses charges. (Nous reviendrons, à la page 11 sur la définition de l’impôt). 2- Le droit fiscal : Définition et sources a- Définition Le droit fiscal est l’ensemble des règles juridiques qui gouvernent l’imposition de l’activité économique des personnes physiques et morales. b- Les sources du droit fiscal marocain Le droit fiscal marocain se caractérise par l’extrême diversité de ses sources : Les sources internes La fiscalité marocaine tire ses lois de plusieurs sources notamment : La constitution ; La loi de finances ; La loi rectificative ; La jurisprudence ; La doctrine administrative. Les sources internationales du droit fiscal marocain : Il s'agit essentiellement des conventions fiscales internationales. Ce sont des traités internationaux bilatéraux ou multilatéraux. Ces conventions ont pour but : D’éviter les doubles impositions ; De lutter contre la fraude et l'évasion fiscales.
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3- Rôle de la fiscalité Plusieurs rôles sont assignés à la fiscalité : Moyen de financement : La fiscalité permet à l’Etat d’avoir des ressources afin de couvrir les dépenses publiques ; Instrument de politique économique :dans des pays à planification indicative tel que le Maroc, la fiscalité constitue un instrument privilégié de politique économique qui permet d’orienter l’activité économique selon les objectifs des pouvoirs publics; C’est un instrument de politique sociale : En effet, l’impôt permet, entre autres : - La réduction des inégalités des revenus. Exemple :La progressivité de l’impôt sur le revenu. - La réduction des inégalités entre régions à travers l’exonération d’impôt ;pour l’investissement dans des zones défavorisées ; - L’exonération des opérations de crédit effectuées par les associations de microcrédit. 4-L'intérêt de la fiscalité pour l'entreprise Pour apprécier l'intérêt de la fiscalité pour l'entreprise, parmi les critères qu’on peut retenir : le cycle de vie de l'entreprise. Ce cycle s’étend selon trois phases : -
Au moment de la création de l’entreprise ; Quand elle se développe ; En fin d'activité.
a- Intérêt de la fiscalité lors de la création de l’entreprise Outre les aspects financiers, et économiques, les promoteurs de tout projet de création d'entreprise s'intéressent aux aspects fiscaux comme les exonérations possibles et les démarches obligatoires sans lesquelles, il y a risque de sanctions. b- Intérêt de la fiscalité pendant la phase du développement de l’entreprise Une fois l'entreprise prend son élan, les responsables du dossier fiscal doivent s'intéresser à l'impact de la charge fiscale sur les paramètres clés de l'activité tels que les prix de vente, les bénéfices, les prix de revient, etc… Ainsi qu'au suivi des déclarations fiscales, les relations avec l'administration fiscale…etc. c- Intérêt de la fiscalité en fin d'activité de l’entreprise
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Même quand une entreprise montre les signes de difficultés et les risques de cessation, le volet fiscal y est présent : les conditions d'avoir le quitus fiscal pour les associés, la radiation des registres du fisc, les conditions de taxation de certains éléments tels que les plus-values…Etc. II ) Evolution du système fiscal marocain 1) La réforme du système fiscal au Maroc Au Maroc, les institutions fiscales et les règles juridiques qui régissent le domaine des finances publiques, sont le résultat d’une longue évolution historique. En effet, fondamentalement cédulaire entre 1920 et 1986, le dispositif fiscal marocain mis en place continuait à reposer sur le principe selon lequel chaque catégorie de revenu était imposée d’après des règles et des taux particuliers, de sorte que le système fiscal marocain devenait ainsi incohérent et très complexe à cause de la prolifération des textes et leur manque d’homogénéité. Principaux impôts par catégorie de revenus avant 1984
Catégorie de revenu
Impôt
Revenu salarial
PTS
Revenu professionnel
IBP
Revenu agricole
IA
Revenu des capitaux mobiliers(dividende, intérêts)
TPA
Profit foncier (vente de bien foncier)
TU
PTS: Prélèvement sur les Traitements et Salaires ;
IBP : Impôt sur les Bénéfices Professionnels ;
IA : Impôt Agricole,
TPA : Taxe sur le Produit des Actions,
TU : Taxe Urbaine.
Pour dépasser ces inconvénients, une réforme fiscale dont les principes ont été énoncés par la loi cadre du 23 avril 1984 a été adoptée. Cette réforme fiscale structurelle s’est fixée pour principaux objectifs :
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La suppression progressive du système cédulaire et l’institution d’un système synthétique et global qui assure d’une part, une meilleure répartition de la charge fiscale et un élargissement de l’assiette et la réduction des taxes, et d’autre part un renforcement des garanties que la loi accorde aux contribuables ; Le remplacement de la taxe sur les produits et les services par la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui touche le chiffre d'affaires de toutes les activités industrielles, commerciales ou de services ; La suppression des impôts catégoriels appliqués par nature de revenu et leur remplacement par l’impôt sur les sociétés (IS) qui touche les sociétés, et l’impôt sur les revenus(IR) qui concerne les personnes physiques ainsi que les sociétés de personnes comme la société en nom collectif. Concrètement, l’application de cette réforme a débuté en 1986 par la TVA qui s’est substituée à la taxe sur les produits et la taxe sur les services (TPS). En 1987, la loi de finances a instauré l’impôt sur les sociétés en remplacement de : -
l’impôt sur les bénéfices professionnels ; l’impôt agricole ; la taxe urbaine sur les revenus locatifs.
Par contre en 1989, un Dahir vient d’instituer l’impôt général sur le revenu à la place de prélèvement sur traitement et salaire, la taxe urbaine pour les revenus locatifs, l’impôt agricole, la contribution complémentaire, la participation à la solidarité nationale et la taxe sur les produits des actions et parts sociales et revenus assimilés. 2) La structure actuelle du système fiscal marocain La structure actuelle du système fiscal marocain est bipartie : -
D’une part, elle est globale par le fait de la réforme de 1984 introduisant les impôts synthétiques à savoir la TVA, l’IS et l’IR. D’autre part elle est cédulaire par le fait de la persistance de certaines catégories de revenus ou opérations tels que : l’impôt des patentes, taxe d’habitation, taxe des services communaux et les droits de conservations foncières…etc. 3) Le champ de la fiscalité marocaine
Les prélèvements à caractère fiscal recouvrent un champ assez vaste compte tenu de l'entité qui bénéficie des recettes procurées par ces prélèvements, qu'elles soient de type direct ou indirect. A ce titre trois niveaux peuvent être mis en relief :
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a- Fiscalité du budget général de l'Etat Ce volet concerne les grandes catégories d'impôts telles que l'impôt sur les sociétés, l'impôt sur le revenu, les droits de douanes, etc.…
b- Fiscalité des collectivités locales Pour donner les moyens aux collectivités locales, le législateur leur a consacré la possibilité de bénéficier de prélèvements fiscaux. Il s’agit des taxes telles que : -
La taxe d’habitation, La taxe des services communaux, La taxe sur les terrains non bâtis, La taxe sur les spectacles…etc. c- Fiscalité au profit de certaines entités publiques
A l'image de ce qui se passe en France et afin de donner une certaine indépendance à certains institutions, le législateur a autorisé certaine entités publiques, sous conditions, à percevoir des prélèvements qualifiés de parafiscaux tels que la taxe au profit du croissant rouge marocain, les taxes au profit de l'office national de l'interprofessionnel des céréales et légumineuses. 4) Principales composantes de l’administration fiscale marocaine a- La Direction des Impôts Elle gère :
- Les impôts directs ; - La TVA ; - Les droits d’enregistrement. b- La Direction Générale des Douanes et des Impôts Indirects Elle gère : -
la fiscalité indirecte ; les droits de douane. c- La Trésorerie Générale du Royaume :
Elle assure le recouvrement des impôts
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CHAPITRE II ETUDE TECHNIQUE DE L’IMPÔT I) Définition de l’impôt « L'impôt est un prélèvement pécuniaire opéré auprès des contribuables, par voie d'autorité, à titre définitif, et sans contrepartie, en vue de la couverture des charges publiques. »
II)
Les variantes de l’impôt
L’appellation d’impôts varie selon la raison ayant occasionné son paiement. Ainsi on peut parler de : 1. La taxe A la différence de l’impôt qui n’a pas de contrepartie direct, la notion de taxe a trait à une somme perçue lors de la fourniture du service. Les recettes des taxes sont affectées au budget communal afin de réaliser des investissements sociaux tel que la taxe d’habitation et celle des services communaux. 2. La redevance Contrairement à l’impôt, la redevance s’apparente à un prix. Elle peut être définie comme étant le prix demandé directement à l’usager en contrepartie du service qui lui est personnellement rendu tel que la redevance téléphonique. 3. La taxe parafiscale Les taxes parafiscales sont des prélèvements perçus dans un intérêt économique ou social au profit d’une personne morale de droit public ou privé autre que l’Etat et les collectivités locales. C’est un prélèvement dont le revenu est réservé au budget de certains organismes pour mener une action précise tel que la taxe de la formation professionnelle. III)
Classification des impôts
Il existe plusieurs types d’impôt qu'on peut classifier selon : 1- Le critère économique : a. Impôt sur le revenu : la matière imposable est le revenu acquis par le contribuable. En effet, tout salarié, toute personne exerçant une activité
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indépendante (commerce, profession libérale) voit son revenu soumis à l’impôt. Exemple : L’Impôt sur le Revenu Salarial. b. Impôt sur la dépense : c’est une taxe qui frappe l'opération de consommation du revenu (exemple : la T.V.A.). c. Impôt sur Le capital : la matière imposable concerne un ou plusieurs éléments du patrimoine du contribuable. 2- Le critère fonctionnel: a. Impôts directs: dans ce cas, il existe une relation directe entre le contribuable (personne physique ou morale) et le trésor. Ainsi, l’impôt direct est supporté « directement » et personnellement par un contribuable. Exemples : L’IR et L’IS. b. Impôt Indirect :quand un tiers collecteur intervient et reverse l’impôt au trésor public. Exemple : la T.V.A car elle supportée par les consommateurs, mais elle est versée à l’Etat par les vendeurs. 3-Critère administratif : a. La fiscalité des personnes physiques. Exemple: L’IR; b. La fiscalité des entreprises. Exemple: IS, TVA… c. La fiscalité immobilière. Exemples: Taxe sur les profits immobiliers, droits d’enregistrement…). 4- Le critère technique : a- L’impôt réel/personnel Impôt réel : (neutre) c’est un impôt qui ne prend pas en considération la situation personnelle du contribuable. Il tient compte exclusivement de la matière imposable (ou nature des opérations). Exemple : TVA, droit de douane…Ainsi, c’est un impôt objectif car il s’attache à l’objet et non pas au sujet ; Impôt personnel : c’est impôt subjectif qui prend en considération la faculté contributive et la situation personnelle (familiale) des contribuables. Exemple : L’I.R. b- L’impôt fixe/ proportionnel/progressif Impôt fixe : L’impôt est dit fixe, lorsque son montant est constant et ne varie pas avec l’importance de la matière imposable. Il est constitué par une somme déterminée d'avance telle que les timbres fiscaux.
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Impôt proportionnel :C’est un impôt dont le taux est fixé alors que la base imposable est variable. Il est obtenu par l’application d’un taux fixe à la base d’imposition. Exemple : IS = B x T. Impôt progressif : le taux de cet impôt varie en fonction de la base imposable tel que L'I..R. c- L’impôt spécifique/ad valorem Impôt spécifique : il est établi en fonction de la valeur de la matière imposable, en fonction de la quantité de celle-ci. Il est exprimé par rapport à l'unité la plus commode de la matière imposable concertée.L’unité de mesure peut être le nombre, le poids, la surface, la longueur des objets soumis à l’impôt ou le volume. Exemple : X DH par tonne exportée, X DH par Hectolitre d’huile … L’impôt ad valorem : Il atteint la matière imposable, non dans son unité, mais dans sa valeur et se traduit par un pourcentage de cette valeur(qui est une base d’imposition). La base de l’impôt ad valorem est exprimée en valeur monétaire.L’impôt ad valorem est un impôt assit sur la valeur (DH) de la matière imposable. Exemples :l’IS et l’IR.
IV : La technique fiscale Il s’agit ici d’examiner la procédure d’imposition. En effet, pour déterminer et payer le montant de l’impôt, il faut passer par 4 étapes essentielles d’une façon successive à savoir : la définition du champ d’application, le calcul de l’assiette, la liquidation de l’impôt et enfin son recouvrement. 1- Le champ d’application Définir le champ d’application consiste à définir: Les personnes imposables; Les opérations imposables; Les règles de territorialité. 2- L’assiette : Il s’agit de déterminer la base qui sert pour la liquidation de l’impôt. Pour ce faire, trois méthodes sont généralement utilisées : La méthode directe: l’assiette est déterminée avec le maximum de précision en utilisant les principes comptables et fiscaux tel que l’IS ;
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La méthode indiciaire : l’assiette est déterminée à partir des indices extérieurs qui serviront de base pour assurer une comparaison. Tel est le cas pour la base de calcul de la taxe d’habitation ; La méthode forfaitaire : l’assiette est déterminée par estimation. Exemple : Le régime du bénéfice forfaitaire en matière d’IR. 3- La liquidation de l’impôt : Il s’agit de calculer le montant de l’impôt dû. On applique le plus souvent à la base: - Un taux (calcul de la TVA et de l’impôt sur les sociétés) - Un barème en cas d’impôt progressif (calcul de l’impôt sur le revenu) 4- Le recouvrement de l’impôt: C’est le paiement de l’impôt à l’administration fiscale. Généralement trois méthodes sont utilisées : Le versement spontané des redevables. C’est le cas des impôts où les redevables ont eux-mêmes calculé le montant (Exemple : TVA); La retenue à la source : L’impôt est prélevé à la source du revenu ; Le recouvrement par voie de rôle : Le "Recouvrement par voie de rôle" désigne le fait qu'une liste de contribuables est établie préalablement au recouvrement de l'impôt. Exemple : La taxe professionnelle. Il s’agit donc de l’émission par le trésor d’un avis d’imposition établi aux redevables à partir des « rôles » administratifs.
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Partie II L’impôt sur les sociétés : L’IS CHAPITRE I) Champ d’application de l’IS CHAPITRE II) La base imposable de l’IS Exercices d’application CHAPITRE III) La liquidation de l’IS Exercices d’application CHAPITRE IV) Le paiement de l’IS Exercices d’application Cas de synthèse
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CHAPITRE I) Champ d’application de l’IS I)
Les personnes imposable à l’IS 1- Les personnes imposables de plein droit 2- Les personnes imposables sur option
II)
Les personnes exclues du champ d’application de l’IS
III)
Les exonérations de l’IS 1- Les exonérations et imposition aux taux réduits permanentes a- Les exonérations totales permanentes b- Les exonérations totales suivies d’une réduction permanente c- Les réductions permanentes 2- Les exonérations et imposition aux taux réduits temporaires a- Exonérations suivies de l’imposition temporaire au taux réduit b- Les exonérations temporaires c- Les réductions temporaires
IV)
La territorialité de l’IS 1- Sociétés résidentes au Maroc 2- Sociétés non résidentes au Maroc
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CHAPITRE I
Champ d’application de l’Impôt sur les sociétés Remplaçant l’impôt des bénéfices professionnels (IBP), l’impôt sur les sociétés (l’IS) a été instauré au Maroc par la loi n° 24-86 promulguée par le Dahir n° 1-86-239 du 31 Décembre 1986 et publiée au bulletin officiel (B.O.) n° 3873 du 21 Janvier 1987.
I)
Les personnes imposables à l’IS
Le CGI distingue entre les personnes obligatoirement passibles de l’IS et les personnes soumises à cet impôt sur option : 1- Les personnes imposables de plein droit : Les sociétés de capitaux: les sociétés anonymes (SA) et les sociétés en commandite par action (S.C.A); Les sociétés à responsabilité limitée: S.A.R.L; Les sociétés en commandite simple (SCS) les sociétés en nom collectif(SNC) comprenant un ou plusieurs associés personnes morales ; Les sociétés civiles. Les établissements publics lorsqu'ils se livrent à une exploitation ou à des opérations à caractère lucratif. Les coopératives et leurs unions ; Les associations ainsi que leurs unions ou fédérations, lorsqu’elles se livrent à des opérations à caractère lucratif. Les fonds; …etc. 2- Les personnes imposables sur option: Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques; Les sociétés en participation. Ces trois sociétés peuvent opter pour l'I.S dès leur constitution ou au cours de leur existence1. Cette option est irrévocable. Donc elle est définitive.
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Ces sociétés ne sont pas soumises à l'impôt sur les sociétés sauf si elles optent expressément pour cet impôt soit au moment de leur constitution soit après. Dans le 1 er cas elles doivent le mentionner sur leur déclaration d'existence. Dans le 2ème elles doivent faire une demande à l'administration locale des impôts directs et taxes assimilées du lieu de leur siège social ou de leur principal établissement dans les trois premiers mois de l'exercice à partir duquel elles décident d'opter pour l’IS.
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II-
Les personnes exclues du champ d’application de l’IS
Sont exclus du champ d’application de l’impôt sur les sociétés: Les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite simple constituées au Maroc et ne comprenant que des personnes physiques, sous réserve de l’option ; Les sociétés en participation, sous réserve de l’option; Les groupements d’intérêt économique(GIE). …etc.
III- Les exonérations de l’IS Dans son article 6, le CGI distingue entre : Les exonérations et imposition aux taux réduits permanentes ; Les exonérations et imposition aux taux réduits temporaires. 1- Les exonérations et impositions aux taux réduits permanentes Le CGI a prévu certaines exonérations et de réductions à caractère permanent. a- Les exonérations totales permanentes : Exemples d’organismes totalement exonérés de l’IS : - les associations et les organismes légalement assimilés à but non lucratif ; - la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardio-vasculaires ; - la Fondation Hassan II pour la lutte contre le cancer ; - l’Université Al Akhawayne d’Ifrane, pour l’ensemble de ses activités ou opérations et pour les revenus éventuels y afférents ; - l’Agence Bayt Mal Al Quods Acharif ; - … ETC. (voir Article 6 du CGI pour le reste des exonérations totales permanentes) b- Les exonérations totales suivies d’une réduction permanente : Exemples :Les entreprises installées dans les « Zones d’accélération industrielle ». c- Les réductions permanentes : Exemples :Les entreprises exportatrices
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2- Les exonérations et imposition aux taux réduits temporaires Les exonération et réductions temporaires en matière d’IS prévu par l’article 6 du CGI concernent : a- Les exonérations temporaires : Exemple : Les sociétés industrielles b- Les réductions temporaires : Exemple : Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle
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IV- La territorialité de l’IS Sous réserve du respect de principe de prééminence des conventions fiscales internationales, tous les bénéfices et revenus des sociétés réalisés au Maroc quel que soit leur siège sont imposables à l'IS. 1. Sociétés résidentes au Maroc Les sociétés résidentes, en ce sens ayant leur siège au Maroc sont placées sous le droit marocain et de ce fait sont passibles à l’IS pour la totalité de leurs bénéfices ou revenus réalisés au Maroc (même à titre occasionnel). 2. Sociétés non résidentes au Maroc Les sociétés n'ayant pas leur siège au Maroc, appelées «Sociétés non résidentes» par le CGI, sont imposables sur les bénéfices ou revenus qu'elles réalisent en contre partie des travaux et services rendus au Maroc. Ainsi, ces sociétés sont imposables en raison des produits bruts des travaux qu’elles exécutent ou de services qu’elles rendent: • soit pour le compte de leurs propres succursales ou leurs établissements au Maroc; • soit pour le compte de personnes physiques ou morales indépendantes, domiciliées ou exerçant une activité au Maroc.
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CHAPITRE II La base imposable de l’IS I) II)
III) IV) V)
Mécanismes du passage du résult1at comptable au résultat fiscal Analyse fiscale des charges 1- Conditions générales de déductibilité fiscale des charges 2- Analyse des différentes charges Analyse fiscale des produits Le report déficitaire Les amortissements différés CAS de synthèse
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CHAPITRE II) La base imposable de l’IS I-
Mécanismes du passage du résultat comptable au résultat fiscal 1- Principe et étapes du passage du résultat comptable au résultat fiscal 2- Application (Exercice n°1)
II-
Analyse fiscale des charges 1- Conditions générales de déductibilité fiscale des charges 2- Analyse des différentes charges 2-1) Les achats a- Conditions de déduction b- Application (Exercice n°2) 2-2)Les frais du personnel a- Conditions de déduction b- Application (Exercice n°3) 2-3)Les impôts et taxes a- Les impôts déductibles et les impôts non déductibles b- Application (Exercices n°4 et N°4 Bis) 2-4)Les autres charges 2-4-1) Analyse fiscale 2-4-2) Application (Exercice n°5) 2-5)Les charges financières a- Les conditions de déductibilité b- Applications (Exercices 6 et 7) 2-6)Les amortissements et les provisions 2-6-1) Les amortissements a- Les dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs. b- Les dotations aux amortissements des immobilisations Corporelles c- Exercices d’application (Exercices 8,9, 10 et 11) 2-6-2) Les provisions a- Les conditions de déductibilités fiscales des provisions b- Traitement fiscal des provisions couramment pratiquées 2-7) Les charges non déductibles en partie
III- Analyse fiscale des produits 1-Appréciation fiscale des différents produits a- Les produits d’exploitation b- Les produits financiers c- Les produits non courants 3- Application (Exercice 12) IV) Le report déficitaire
V)
Les amortissements différés
Cas de synthèse
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CHAPITRE II La base imposable de l’IS
I)
Mécanismes du passage du résultat comptable au résultat fiscal 1- Principe et étapes du passage du résultat comptable au résultat fiscal
Le résultat fiscal constitue la base imposable de l’IS. Il est établi à partir du résultat comptable auquel on applique certaines règles fiscales qui sont, théoriquement, indépendantes des règles comptables. Il en résulte que le résultat comptable et le résultat fiscal sont différents dans la majorité des cas. En effet, le résultat fiscal imposable est déterminé, conformément à la réglementation fiscale, à partir du résultat comptable rectifié par la réintégration de toutes les charges non admises fiscalement en déduction et la déduction de certains produits exonérés totalement ou partiellement. Le passage du résultat comptable au résultat fiscal se déroule en trois étapes : 1. Détermination du résultat comptable ; 2. Détermination des corrections fiscales ; 3. Établissement du tableau extra comptable du passage du résultat comptable au résultat fiscal. Analysons donc chacune de ces étapes.
Etape 1 : Détermination du résultat comptable (RC): La tenue d’une comptabilité régulière est obligatoire en vue d’établir le compte produit et charges qui fait dégager le résultat avant impôt (le résultat comptable).
Etape 2: Détermination des corrections fiscales : Ces corrections concernent : Certains produits comptabilisés mais qui ne sont pas imposables soit totalement soit partiellement. Ces produits non imposables, appelés aussi les déductions, doivent être déduits du résultat comptable.
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Exemple de déduction : Dividende reçu d'autres sociétés ; Certaines charges même supportées par la société ne sont pas acceptés en totalité ou partiellement en déduction fiscale. On les réintègre au résultat comptable. C'est ce qu'on appelle des réintégrations ou charges non déductibles. Exemple de réintégration: valeurs des cadeaux publicitaires offerts par la société mais ne portant ni le nom ni le sigle de la société;
Etape 3: Établissement du tableau extra comptable du passage du résultat comptable au résultat fiscal : Le résultat fiscal est déterminé ainsi :
Résultat fiscal = Résultat comptable + Réintégrations - Déductions
2- Application : Exercice N°1 Une société anonyme a réalisé au titre de l’exercice 2019 un résultat avant impôt de 600 000 DH. L'analyse des produits et charges comptabilisés, fait ressortir les renseignements suivants: Parmi les charges comptabilisées on note 9000 DH de cadeaux publicitaires ne portant ni le nom ni le sigle de la société; Parmi les produits figurent des revenus financiers perçus par la société, en sa qualité d’associée d’une autre société, d’un montant de 75 000 DH. TAF : Quel est le montant du résultat fiscal de cette société pour l’exercice 2019 ?
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II)
Analyse fiscale des charges
1- Conditions générales de déductibilité fiscale des charges Pour que les charges soient déductibles fiscalement, il faut qu’elles remplissent certaines conditions : 1. Etre admises par le CGI. 2. Le rattachement : les charges doivent se rattacher à la gestion de la société et être exposées dans l’intérêt de l’exploitation. Ne sont pas donc déductibles toutes les dépenses personnelles engagées par le dirigeant ou par le personnel de la société 3. La réalité : les charges doivent correspondre à une charge effective, et être appuyées de pièces justificatives probantes ; être justifiées par une facture ou un document 4. La comptabilisation :Les charges doivent être constatées à la comptabilité. 5. La liaison à l’exercice : Les charges doivent être comptabilisées au cours de l'exercice au titre duquel elles ont été engagées. Les charges déductibles sont celles qui affectent le résultat de l’exercice au cours duquel elles ont été engagées quel que soit la date de paiement. 6. L’incidence: Ne sont pas déductibles par exemples certaines charges liées à l’acquisition des immobilisations ou au prolongement de la durée de vie de ces dernières. Les charges qui ne respectent pas ces règles sont appelés non déductibles et donc sont reprises extra-comptablement comme réintégrations.
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2-Analyse des différentes charges 2-1) Les achats a- Les conditions de déduction des achats Les achats doivent être comptabilisés pendant l’exercice à partir de leur réception même si la facture n’a pas été reçue et le prix n’a pas été payé à la fin de l’exercice.
b- Application
Exercice n°2 La Société « Media » a réalisé en N un bénéfice comptable avant impôt de 310 000 DH. Les produits comptabilisés et non imposables s’élèvent à 55 000 DH. Parmi les dépenses comptabilisées, les éléments suivants sont soumis à votre appréciation : 1. Marchandises reçues non encore payées à la fin de l’exercice 2. Avances sur marchandises non encore reçues à la fin de l’exercice 3. Achat d’Emballages perdus 4- Achat d’Emballages récupérables identifiables 5. Marchandises reçues, factures non parvenues 6. Importation des matières premières 7. Droits de douane sur importation des matières premières
120 000 10 000 15 00 25 00 30 00 50 00 20 000
8. Droits de douane sur de matériel de production
40 00
9 Achat d’un micro-ordinateur pour les besoins du bureau
10 00
10 Achat d’un logiciel d’informatique pour le service comptabilité 11 Frais portuaires relatifs à l’importation de marchandise
3800 18 000
TAF : 1- Analyser, sur le plan fiscal, chacune des dépenses présentées dans le tableau ci-dessus (réponses brièvement et clairement justifiées). 2- Calculer le résultat fiscal de la société « MEDIA » pour l’exercice N ?
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2-2) Les frais du personnel a) Conditions de déduction Les rémunérations directes et indirectes sont admises en déduction des résultats dans la mesure où elles correspondent à un travail effectif, et qu’ellesne soient pas excessivespar rapport travail rendu. b) Les composantes des frais du personnel La rémunération du personnel :Elle comprend deux éléments : la rémunération de base (déductible) et les suppléments de rémunération (exemples : les primes allouées, les indemnités, allocations et remboursements forfaitaires de frais, l'aide au logement…etc .). Ces suppléments de rémunération sont déductibles. Les charges patronales de sécurité sociale retraite : cotisation patronale de sécurité sociale, cotisation patronale de retraite, d’assurance maladie…etc. Les frais de formation de personnel :cours, stage, bourse d’étude, cours du soir au Maroc, cours à l’étranger…etc ; Les tenues de travail…etc. Remarque1 : Les rémunérations allouées aux dirigeants des sociétés soumises à l’IS sont déductibles du résultat fiscal à condition qu’elles n'excèdent pas la rétribution normale des fonctions exercées par les intéressés. Remarque 2 : Les sommes versées, avant l’impôt sur les sociétés, et correspondant à une « Participation aux bénéfices de la société », 2 cas peuvent se présenter : Les sommes distribuées au personnel dirigeant (donc non salarié) ne sont pas déductibles car elles ne sont pas considérées comme charges; Les sommes distribuées à un salarié sont déductibles car elles sont considérées comme charges salariales(En effet, il s’agit d’un complément de salaire imposable en matière d’IR).
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c) Application Exercice N°3 Vous êtes assistant comptable d’une société soumise à l’IS. Il vous est demandé d’étudier différentes dépenses (montants en DH) qui sont susceptibles d’entraîner des réintégrations pour pouvoir déterminer le résultat fiscal de cette société :
Nature et montants (en DH) des charges 123456-
Salaire de gérant unique d ’une SARL : 120 000 Salaire du fils du directeur (stage de 2 mois) : 6000 Salaire de l’épouse du directeur qui se présente rarement dans la société : 80 000 Salaire d’un agent de sécurité non déclaré : 24 000 Frais du stage à l’étranger des cadres de l’Entreprise : 150 000 Cotisations patronales à la CNSS : 35 000
TAF : Quel est le sort fiscal des charges ci-dessus ? (réponses brèves et claires) Solution Exercice N°3: 1) Le salaire du gérant est déductible 2) La rémunération de ce stagiaire correspond à un travail effectif et en plus elle n’est pas excessive. Donc c’est déductible ; 3) Condition de travail effectif non remplie, donc il faut réintégrer : 80 000 DH 4) Salarié non déclaré = pas de pièce justificative. Donc il faut la réintégrer: 24 000 DH. 5) Les frais de formation sont déductibles. 6) Les cotisations patronales sont déductibles.
2-3) Les impôts et les taxes : Tous les impôts et les taxes sont déductibles sauf exception : a-Impôts déductibles et Impôts non déductibles
Impôts déductibles Taxe professionnelle ; Taxe d’habitation ; Taxe des services communaux ; Taxe de voirie : pour ceux qui utilisent les voies publiques, exemple : café, restaurant… Vignettes automobiles ; Droits de timbres ; Droits de douanes : sauf s’il s’agit DD/immobilisation ; Droits d’enregistrement si comptabilisés parmi les charges.
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Remarque : Les droits de douane relatifs à l’importation d’une immobilisation sont à ajouter au coût d’acquisition de ladite immobilisation. Donc ces droits ne sont pas déductibles.
Impôts non déductibles Impôt sur les sociétés.
b-Application
Exercice N°4 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
TVA du quatrième trimestre Droits d’enregistrement relatifs à l’acquisition d’un dépôt (immobilisés) Pénalité fiscale Amende pour retard de paiement de la TVA du troisième trimestre Pénalités relatives au non-respect de la réglementation des prix Contravention au code de la route La taxe professionnelle (TP)
Solution de l’exercice d’application n°4 1- La TVA n’est pas déductible car elle n’est pas une charge effective. En effet, l’entreprise ne fait que la collecter pour le compte de l’administration fiscale (44756: Etat tva due). 2- Les droits d’enregistrement sont ici une immobilisation en non-valeur. Donc non déductibles. 3- Les Pénalités Fiscales sont non déductibles.. 4- Les majorations (fiscales !) de retard sont non déductibles. 5- Ces pénalités ne sont pas déductibles. 6- Les contraventions relatives à l’infraction du code de la route sont non déductibles. 7- La TP est déductible.
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Complément : Les amendes, pénalités et majorations fiscales : Ne sont pas déductibles Amendes pénales : Déductibles du résultat fiscal de l'exercice au cours duquel le jugement définitif est intervenu. Ne sont pas déductibles : Les amendes, pénalités et majorations mises à la charge des sociétés pour infractions à : La législation du travail La réglementation de la circulation Le contrôle des changes ou des prix Code de de commerce SAUF MAJORATIONS ET PENALITES CONTRACTUELLES POUR CAUSES DE RETARD DE PAIEMENT
Exercice N°4 BIS Quel traitement fiscal doivent subir les éléments suivants ? 1- Taxes sur les véhicules automobiles dont 3 000 DH relatifs à la vignette de voiture de l’épouse du directeur : 38 000 DH 2- 4ème acompte d’IS de la société : 40 000 DH 3- Droits d’enregistrements relatifs à l’achat d’un point de vente(non immobilisés) : 25 500 DH 4- Taxe des services communaux : 380 DH 5- Majoration pour dépassement du délai de paiement de la taxe professionnelle : 850 DH 6- Pénalité relative au non-respect de la réglementation des prix : 700 DH 7- Contravention pour dépassement de 35% en charge autorisée d’un camion de la société transportant des marchandises à un client : 1000 DH
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2-4)Les autres charges : Cette catégorie englobe un ensemble hétérogène de fraisgénéraux qu’il convient d’étudier et d’analyser fiscalement : 2-4-1) Analyse fiscale a- Transports et déplacements Les frais du transport et déplacement sont déductibles du résultat imposable. Il s’agit : Des frais de transport de matière et produits marchandises que l’entreprise n’assure pas par ses propres moyens. Des frais de déplacement et de représentation dans la mesure où elles correspondent effectivement à des dépenses professionnelles et sont assortis de justification suffisante. b- Les loyers Les loyers des locaux professionnels, des terrains, du matériel et des locaux affectés au logement du personnel de la société constituent des charges déductibles. A noter que les loyers versés d’avance au bailleur à titre de garantie, sont inscrits au compte « 3491 : charges constatées d’avance » et ne constituent pas de ce fait des charges déductibles. c- Redevances crédit-bail Le crédit-bailest un engagement contractuel de la part d'un locataire à payer à un bailleur des redevances périodiques en contrepartie du droit à utiliser un actif lui appartenant. Les biens objet de leasing ne doivent pas figurer à l’activité du bilan pendant la période de location. Les redevances crédit-bail sont assimilées à des loyers déductibles. Si le bien est acquis par l’utilisateur à l’expiration du contrat, il est porté en Immobilisation pour sa valeur de rachat appelé Indemnité de rachat. d- Les frais d’entretien et de réparation Ces frais sont déductibles s’ils sont destinés à maintenir (entretien) et remettre en l’état normal(réparation) l’utilisation des immobilisations de l’entreprise; Ils ne seront pas déductibles s’ils augmentent la valeur de l’immobilisation. e-Rémunération d’intermédiaire et honoraires Il s'agit notamment : de commissions versées à des intermédiaires non-salariés en vue de l'obtention d'un marché (marché public, marché à l'exportation ou autres) ;
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d'honoraires versés à des cabinets de conseil en matières comptable, juridique ou fiscale, en organisation, en gestion, audits divers, etc ; de frais d'actes et de contentieux relatifs à des acquisitions d'immobilisations ou à la constitution de la société, ainsi que les frais d'hypothèques. Ces charges sont déductibles du résultat fiscal de l’exercice concerné lorsqu’elles sont engagées pour les besoins de l’activité. f-Primes d’assurance Cas de l’assurance non vie Il y’a lieu de comprendre parmi des charges déductibles dans l’exercice, les primes d’assurance payées en vue de garantir les risques courus par le personnel de l’entreprise et par ses divers éléments d’actif (incendie, responsabilité civile) Cas particulier de l’assurances-vie2 Les primes d’assurance sur la vie ne sont déductibles que si elles sont contractées au profit du personnel et non au profit de la société 3. Dans ce dernier cas, les primes d’assurance vie sont assimilées à des placements de fond (actif et non des charges). g-Les cadeaux publicitaires Les cadeaux publicitaires distribués gratuitement sont déductibles sous certaines conditions : Leur valeur unitaire maximale de cent (100) dirhams ; Ils doivent porter soit la raison sociale, soit le nom ou le sigle de la société… Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, la valeur totale des cadeaux est à réintégrer. h-Frais postaux et frais de télécommunications : Sont déductibles comme charges courantes, les frais engagés pour l'achat de timbres postaux ainsi que les frais se rapportant aux recommandés, téléphone, Internet et colis postaux…Etc.
En règle générale, l’assurance-vie ici a pour objet de compenser le préjudice qui résulterait pour la société en cas du décès de la personne visée au contrat. 3 Les primes d’assurance vie au profit de la société sont contractées sur la tête du personnel dirigeant : chef d'entreprise, administrateur ou gérant de société, directeur. 2
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i- Les dons : Le CGI a prévu trois catégories de dons : les dons déductibles sans aucune limitation, les dons déductibles, mais avec limitation et les dons non déductibles. Examinons le sort fiscal de chaque catégorie de don : Les dons déductibles sans limitation Il s’agit des dons en argent ou en nature octroyés aux organismes suivants 4 : Habous publics Entraide nationale Associations reconnues d’utilité publique Etablissements publics qui dispensent des soins de santé (hôpitaux, dispensaire) ou qui assurent des actions culturelles, cd’enseignement ou de recherche Comité olympique marocain Fédérations sportives …Etc.
Les dons déductibles à concurrence de 2 pour mille du CAHT Il s’agit des dons octroyés aux œuvres sociales des entreprises publiques ou privées. Les dons non déductibles
Tous les autres dons (non cités ci-dessus) sont non déductibles. j- Les jetons de présence et tantièmes :
Les jetons de présence Ils sont des sommes allouées aux membres de conseil d’administration (et de conseil du surveillance) par l’assemblé générale (ordinaire) sont assimilés fiscalement aux salaires (donc déductibles).
Les tantièmes spéciaux Ils sont versés aux membres du conseil d’administration pour des missions accomplies dans l’intérêt de la société. Ils sont fiscalement déductibles.
4
Voir annexe 1 pour la suite de ces organismes.
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2-4-2) Application EXERCICE N°5 Précisez le sort fiscal des charges suivantes relatives à l’exercice N d’une société de textile installée à Fès. Justifiez brièvement vos éléments de réponse ? 1. Dons en argent de 60 000 DH versés comme suit : 30 000 DH à la fondation Mohammed V pour la solidarité ; 10 000 DH pour une association culturelle de la ville de Fès ; 20 000 DH à l’Ecole Supérieure de Technologie de Fès ; 2. Frais de restauration et d’hébergement d’un consultant qui a réalisé une mission de 5 jours de consulting informatique à la société : 10 000 DH ; 3. Loyer d’un atelier situé à la zone industrielle : 5000 DH ; 4. Honoraire d’un commissaire aux comptes : 3000 DH ; 5. Frais de connexion internet : 2 400 DH ; 6. Le loyer d’un nouveau point de vente de la société, versé d’avance à titre de garantie : 10 000 DH ; 7. Impôt sur le Revenu des salariés de la société : 22 000 DH ; 8. Cotisations salariales à la CNSS : 45 000 DH ; 9. Charges relatives à un contrat de crédit bail (Machine): 7 000 DH ; 10. Indemnité de rachat du matériel ayant fait l’objet de leasing : 28 000 DH ; 11. Rénovation d’une machine de confection automatique programmable : 7 000 DH ; 12. Réparation d’une machine de repassage : 500 DH ; 13. Prime d’assurance d’accident de travail couvre la période du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017. 14. Prime d’assurance vie contractée au profit de la société au nom du dirigeant principal : 12 000 DH ; 15. Frais de réception d’un client étranger : 15 000 DH ; 16. Cadeaux pour les clients : Cinquante tee-shirts blancs unis : valeur unitaire : 90 DH ; Vingt Agendas portant le sigle de la société. Valeur unitaire 120 DH ;
Solution Exercice 5 1) -30 000 DH à la fondation Mohammed V pour la solidarité : déductibles car cette institution figure dans la liste des organismes pour lesquels les dons sont déductibles sans limitation ; -20 000 DH à l’EST de Fès : déductibles (même justification précédente) ; -10 000 DH pour une association culturelle de la ville de Fès : Non déductibles car cette association ne figure pas dans la liste précitée. 2) Les Frais de restauration et d’hébergement du consultant sont déductibles car la mission s’est faite dans l’intérêt et le cadre d’exploitation de l’entreprise; 3) Le loyer de l’atelier est relatif à local professionnel : Donc c’est une charge déductible.
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4) Honoraire d’un commissaire aux comptes est une charge engagée dans l’intérêt de la société donc déductible. 5) Les frais de connexion internet sont des frais de communication donc déductibles. 6) Le Loyer versé d’avance à titre de garantie est une créance immobilisée et non une charge donc non déductible. 7) L’IR salarial est retenu à la source et l’entreprise joue le rôle de « Tiers payeur ». Il s’agit d’impôt personnel du salarié et non une charge pour l’entreprise. Donc les 22000 DH sont non déductibles. 8) Les cotisations salariales à la CNSS sont à la charge des salariés et non de l’entreprise. Donc non déductibles. 9) Les redevances de crédit-bail sont déductibles car fiscalement, elles sont assimilées à des loyers. 10) L’indemnité de rachat du matériel ayant fait l’objet de leasing est une immobilisation (actif) et non une charge. Donc non déductible. 11) La rénovation de cette machine a pour effet l’augmentation de sa durée de vie. Donc cette charge est non déductible (condition de l’incidence). 12) La réparation a pour objet de maintenir en l’état Immobilisation concernée. Donc, il s’agit d’une charge déductible. 13) Les primes d’assurance d’accident de travail couvrent la période du 1er juillet 2016 au 30 juin 2017, donc : - la partie déductible au titre de l’exercice 2016, est celle qui correspond à la période du 01/07/2016 au 31/12/ 2016 ; - la partie non déductible est celle qui correspond à la période de 01/01/2017 au 30 juin 2017 14) Primes d’assurance-vie contractée au profit de la société au nom du dirigeant principal ne sont pas une charge déductible car ces primes sont assimilées fiscalement à des placements des fonds qu’il faudrait porter en actif et non pas en charge. 15) Les frais de réception de ce client constituent une charge engagée dans l’intérêt de la société. Donc, c’est une charge déductible ; 16) Cadeaux pour les clients : - Cinquante tee-shirts blancs unis : valeur unitaire : 90 DH : Non déductibles car il n’est pas mentionné qu’ils portent le nom ou le sigle de la société. Donc le montant non déductible est 50 x 90 = 4 500 DH ; - Vingt Agendas portant le sigle de la société. Valeur unitaire 120 DH : La valeur unitaire de l’agenda est supérieure au maximum autorisé à savoir 100 DH. Donc le montant non déductible : 120 x 20= 2400 DH.
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2-5) Les charges financières 2-5-1) La déductibilité des charges financières a- Intérêts des emprunts : Les intérêts des emprunts sont déductibles à condition que la dette soit contractée pour les besoins de la société
et s’ils sont payés aux
organismes financiers. b- Escomptes accordées aux clients : déductibles. c- Pertes des changes : Lorsqu'un règlement se traduit pour la société par une augmentation de la dette ou une diminution de la créance par rapport aux montants comptabilisés, pour cause de fluctuation monétaire, l'opération entraîne la constatation d'une perte de change déductible. d- Intérêts des comptes courants créditeurs :Les intérêts
relatifs aux sommes
avancées par les associés à la société pour les besoins de l'exploitation ne sont déductibles qu’à 3 conditions : Le capital social soit entièrement libéré ; Tout le montant total des sommes portant intérêts déductibles ne peut excéder le
montant du capital social : En effet, les sommes prêtées par les associés à la société, et portant intérêts déductibles ne peuvent excéder le montant du capital social ; Le taux des intérêts déductibles ne peut être supérieur à un taux fixé annuellement,
par arrêté du Ministre chargé des finances.
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2-5-2) Application EXERCICE N°6 Une société donnée a un capital social de 1000 000 DH intégralement libéré en 2018. Les intérêts servis aux associés et relatif au compte courant s’élèvent à 144 000 DH. Ces intérêts rémunèrent une avance en c/c de 1 200 000 DH. Informations complémentaires :
- Taux pratiqué (servi) 12 %. - Taux réglementaire 6 %. TAF :Calculer le montant des intérêts non déductibles ?
SOLUTION EXERCICE 6 Condition 1) Le capital est entièrement libéré. Condition 2) Le montant de l’avance en compte courant des associés> montant capital Donc: Montant à réintégrer du fait de la limitation du capital: (1 200 000 – 1 000 000) x12% = 24 000 DH Condition 3) Le taux servi>taux règlementaire Donc: Montant à réintégrer du fait de la limitation du taux : 1000 000 x (12% - 6%) = 60 000 DH Montant total à réintégrer : 84 000 DH
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2-6) Amortissements et Provisions 2-6-1) Les amortissements a) Les dotations aux amortissements des immobilisations en non valeurs : Les immobilisations en non valeurs (exemple : les frais de constitution) doivent être amortis à taux constant, 5 ans à partir du premier exercice de leur constatation en comptabilité. Pour l’amortissement de ces immobilisations, il ne faut pas pratiquer de prorata la 1ère année.
Exercice d’application n°7 Le 20 septembre 2017, une société a acheté un terrain pour un montant de 1.000.000 DH. Les droits d’enregistrement (immobilisés) s’élèvent à 60.000 DH. TAF: Quel est le montant des annuités de l’amortissement des droits d’enregistrement de cette immobilisation, déductibles pour chacune des années concernées par cet amortissement ?
Solution: Dotations d’amortissement à appliquer en 2017 = 12 000 DH Ultérieurement Année 2018 = 12.000 DH Année 2019 = 12.000 DH Année 2020 = 12.000 DH Année 2021 = 12.000 DH
b) Les dotations aux amortissements des immobilisations corporelles: Ces dotations concernent les immobilisations corporelles qui se déprécient par le temps ou par l'usage :
Point de départ de calcul des amortissements Les dotations aux amortissements sont déductibles à partir du premier jour du mois d'acquisition des biens. Toutefois, lorsqu'il s'agit de biens meubles qui ne sont pas utilisés immédiatement, la société peut reporter leur amortissement jusqu'au premier jour du mois de leur utilisation effective.
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Remarque: En cas d’acquisition de l’immobilisation en cours de l’exercice, il faut appliquer le prorata temporis. Cependant, on considère que chaque fraction de mois est égale à 1 mois.
Exemple : -Le 28-04-19 : achat d’une machine à 100 000 DH. Durée d’amortissement : 5ans. Annuité 2019 = 100 000 x 20% x 9/12 = 20 000 x 3/4 = 15 000 DH Mais si l’on considère que la machine n’a été mise en service que le 01-07-19 : Annuité 2019 : 100 000 x 20% x 6/12= 10 000 DH.
Taux d’amortissement (linéaire) Le taux d’amortissement = (1/durée) x100. Exemple : si la durée d’utilisation d’une machine est de 5 ans, on aura ainsi : Taux d’amortissement= (1/5) x 100 = 20 % La base d’amortissement
L'amortissement se calcule sur la valeur d'origine (càd le prix de revient) hors TVA déductible sur immobilisation, telle que cette valeur est inscrite à l'actif immobilisé. Toutefois, il faut tenir compte de la valeur d’origine TTC, lorsque la TVA n’est pas déductible (exemple : voiture du tourisme). La base d’amortissement est constituée par : -Le coût d'acquisition qui comprend le prix d'achat augmenté des autres frais de transport, frais d'assurance, droits de douanes et frais d'installation ; -Le coût de production pour les immobilisations produites par l'entreprise pour ellemême ; -La valeur d'apport stipulée dans l'acte d'apport pour les biens apportés ; -La valeur contractuelle pour les biens acquis par voie d'échange.
Remarque Importante : Les amortissements fiscalement déductibles relatifs aux voitures de tourisme sont calculés sur une base MAXIMUM TTC de 300 000 DH par véhicule amortissable sur 5ans .
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Exercice n°8 Une société a acheté Le 01/01/N une voiture de tourisme à 600 000 DH HT, TVA 20% non déductible. TAF : 1. Calculer dotations comptables des amortissements. 2. Calculer le montant fiscalement déductible. 3. Calculer le montant des dotations à réintégrer.
Solution Exercice n°8 1- Calcul des dotations comptables des amortissements : Prix de revient TTC x 20% = (600 000 x 1,20) x 20% = 144 000 DH 2- Amortissement fiscalement déductibles : 600 000 300 000 donc on prend 300 000 DH comme base : 300 000 x 20% = 60 000 DH 3- Montant des Amortissements à réintégrer : 144 000- 60 000 =84 000 DH
La déductibilité des dotations aux amortissements: La déduction des dotations aux amortissements est effectuée dans les limites des taux admis d'après les usages de chaque profession, industrie ou branche d'activité. Elle est subordonnée à 2 conditions :
- Les biens doivent être inscrits dans un compte de l'actif immobilisé ; - L’amortissement doit être régulièrement constaté en comptabilité. En cas de cession ou de retrait de l'actif des véhicules dont l'amortissement est fixé comme prévu ci-dessus, les plus-values ou moins-values sont déterminées compte tenu de la valeur nette d'amortissement à la date de cession ou de retrait. Par ailleurs, la société qui n'inscrit pas en comptabilité la dotation aux amortissements se rapportant à un exercice comptable déterminé perd le droit de déduire la dite dotation du résultat dudit exercice et des exercices suivants et ce conformément aux dispositions du 11ème alinéa de l’article 10(I-F-1°-b) du C.G.I.
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Cas de l’amortissement dégressif : Ce système d'amortissement est applicable, sur option irrévocable, aux biens d’équipement, à l’exclusion des immeubles et des véhicules de transport des personnes. Le taux d’amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux d’amortissement linéaire par un coefficient de : 1,5 si la durée d’amortissement est 3 ou 4 ans ; 2 si la durée d’amortissement est 5 ou 6 ans ; 3 si la durée d’amortissement est supérieure à 6 ans.
2-6-2) Les provisions a- Les conditions de déductibilités fiscales des provisions Pour qu’une provision soit fiscalement déductible, elle doit répondre à certaines conditions de fond et de forme : Conditions de fond Les conditions de fond sont au nombre de trois : La provision doit être destinée à faire face à une dépréciation, à une perte ou à une charge déductible :Une provision n'est pas déductible si les dépenses auxquelles elle est destinée ne sont pas elles-mêmes déductibles. Les pertes et charges doivent être nettement précisées quant à leur nature : c'est-à-dire qu'il y ait individualisation soit de l'élément d'actif susceptible de faire l'objet de la dépréciation ou de perte, soit de la nature de la charge à prévoir. Le montant de cette perte ou de cette charge doit être susceptible d'être évalué avec une approximation suffisante. Les pertes et charges doivent trouver leur origine dans l'exercice en cours : La probabilité des pertes ou charges susceptibles de justifier la constitution de provisions, doit être appréciée à la date de clôture de l'exercice.
Conditions de forme Pour qu’elles soient déductibles, les provisions doivent être effectivement constatées dans les écritures comptables de l’exercice.
b-Traitement fiscal des pratiquées
Principales provisions couramment
b-1) Les provisions pour dépréciation : Les provisions pour dépréciation ont pour objet de constater une diminution de la valeur d'un élément de l'actif. Si la dépréciation est définitive, elle se traduit par une moins-value ou une perte. Les principales provisions pour dépréciation sont : les provisions pour dépréciation des immobilisations non amortissables : terrains, fonds de commerce (déductibles);
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les provisions pour dépréciation de stocks (déductibles) ; les provisions pour dépréciation de créances (créances douteuses ou litigieuses) : La déductibilité de la provision pour créances douteuses est conditionnée par l’introduction d’un recours judiciaire dans un délai de douze 12 mois suivant celui de sa constitution. Ainsi, les sociétés doivent, dans les douze 12 mois qui suivent celui de la constitution de la provision : - soit annuler la provision devenue sans objet avant l’expiration du délai précité;
- soit, exercer les poursuites judiciaires appropriées. les provisions pour dépréciation des portefeuilles titres : Pour les titres cotés en bourse, la provision pour dépréciation se justifie dès lors que le dernier cours en bourse précédant la clôture de l'exercice est inférieur au prix d'acquisition. Pour les titres non côtés, la provision se justifie dans la mesure où il est établi(grâce notamment à un rapport établi par des experts ou des commissaires aux comptes) que l'actif net réel de la société émettrice, évalué à sa valeur actuelle, s'est déprécié, notamment du fait des déficits cumulés, de la faillite ou de liquidation judiciaire. b-2) Les provisions pour risques et charges Les provisions pour risques et charges, peuvent être de nature diverse : Provisions pour procès ou litiges en cours : Lorsque des procès en cours sont intentés à l’encontre de la société, et que des risques de versements de dommages sont probables, la société peut constituer des provisions déductibles pour faire face à cette situation. Provisions pour amendes et pénalités : Lorsque la société est amenée à payer des amendes et pénalités, elle peut constituer une provision déductible, lorsque ces amendes et pénalités sont elles-mêmes déductibles. Provisions pour propre assureur : Certaines entreprises industrielles ou commerciales se constituent leur propre assureur, au lieu de se garantir auprès d'une compagnie d'assurance, pour les risques auxquels sont exposés les divers éléments de leur actif. Ces provisions destinées à faire face à un risque éventuel ne sont pas déductibles. Provisions relatives aux indemnités de licenciement : Leur déductibilité est subordonnée à la condition que les personnes dont la société envisage de se séparer aient été expressément informées, au cours dudit exercice, de la fin de leur mission ou de leur contrat dans les conditions prévues par le code du travail. Provision pour garantie : C’est la provision constituée par une société dans le but de couvrir le risque de la garantie donnée à ses clients. Cette provision n’est pas déductible.
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III)
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Analyse fiscale des produits
1) Appréciation fiscale des différents produits a- Les produits d’exploitation
Le chiffre d'affaires comprenant les recettes et les créances acquises se
rapportant aux produits livrés, aux services rendus et aux travaux immobiliers réalisés : Le CA est comptabilisé HT par les entreprises soumises à la TVA. Il comprend les ventes livrées et les services rendus par l’entreprise. La vente des produits se rattache à l'exercice au cours duquel la livraison est effectuée aux clients. Les prestations de services sont rattachées à l'exercice au cours duquel est intervenue l'exécution des prestations concernées. Le CA est imposable. Les redevances des brevets, marques, licences et droits similaires: constituent des produits imposables compte tenu des termes du contrat de concession; Les produits accessoires: constituent des produits imposables ; La variation des stocks de produits :c’est un produit imposable ; Les immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même :Il s’agit des Immobilisations qui ont été produites par l’entreprise, et utilisées de façon permanente pour ses propres besoins, cette production immobilisée est imposable. Les subventions d’exploitation : Sont celles acquises pour permettre à l’entreprise de compenser l'insuffisance du prix de vente qui lui est imposé très souvent. Elles sont donc imposées et rattachées à l'exercice où elles sont acquises ; Les jetons de présence et les tantièmes spéciaux reçus: la société peut être désignée membre du conseil d'administration d'une autre société dans laquelle elle détient une participation, en vertu des dispositions statutaires, elle peut percevoir une rémunération en sa qualité d'administrateur. Les rémunérations qui lui sont allouées sont alors imposables.
b-Les produits financiers Il s’agit entre autres de:
Produits des titres de participation Revenus des titres de placement Gains de change Intérêts créditeurs rattachés aux créances et prêts accordés par l'entreprise … Etc
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Les produits financiers sont imposables à l’exception des revenus financiers perçus par la société en sa qualité d’associée d’une autre société qui bénéficient de l’abattement de 100 % (Il s’agit, entre autres, des dividendes. Donc, ne sont pas imposables).
c-Les produits non courants : Le produit de cession des immobilisations: Ces produits sont constitués par le prix de cession d’immobilisations incorporelles, corporelles et financières. Les plus-values sont soumises à l’I.S. Les subventions : Les subventions d’équilibre : Les reprises sur subventions d’investissement :elles sont autorisées à être réparties sur 5 ans. Ainsi, la subvention reçue se vire au CPC par fractionnement et devient imposable par quote- part à chaque exercice. Les indemnités Si l’indemnité est allouée à la suite d’un vol ou de charges d’exploitation, elle constitue une recette imposable. Le capital versé par la compagnie d’assurance-vie à une entreprise constitue un produit imposable après déduction des cotisations versées qui étaient non déductibles les exercices précédents. Les dédommagements suite à une rupture de contrat, d’un retard d’exécution d’un marché ou pour d’autres raisons sont des recettes imposables. Les dégrèvements sur impôts déductibles : Ils sont imposables. Les dégrèvements accordés à la société par l'administration fiscale sur les impôts déductibles constituent des produits non courants de l'exercice de leur notification au contribuable. Il est à noter que les dégrèvements accordés en matière d’I.S. ne constituent pas un produit imposable du fait que le montant de cet impôt n’est pas déductible.
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2) Application Exercice d’application n° 12 Une société 500 000 DH.
a réalisé au titre de l’exercice 2019, un bénéfice avant impôt de
- Les charges comptabilisées mais non déductibles fiscalement sont300 000 DH. - Parmi les produits figurent les éléments suivants (montants en dirhams) : 1. Dégrèvement lié à l’IS de 2018 : 25 000 DH. 2. Transports facturés aux clients : 20 500 3. Jetons de présence perçus : 21 200 4. Intérêts bancaires reçus : 42 000 5. Dividendes reçus : 15 000 6. Profit de change : 12 400 7. Avances clients sur commandes non encore livrées : 15 000 8. Subventions d’exploitation reçue à l’exercice 2014:34 000 9. Dégrèvement d’un impôt déductible (taxe professionnelle) :15 000 10. Produits de cession des Immobilisations : 300 000
TAF : Déterminez le résultat fiscal de cette société Solution
de l’exercice n°12
ELEMENTS
Réintégrations Déductions
Résultat Comptable
500 000
Charge Non Déductibles (CND)
300 000
Les Produits Non Imposables : 1-Dégrèvement lié à l’IS de 2018 : 25 000 DH.
25 000
5-Dividendes reçus : 15 000
15 000
7-Avances clients sur commandes non encore livrées : 15 000
∑ total Résultat fiscal
15 000
800 000
55 000
745 000
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Résultat fiscal= Résultat comptable + Réintégrations – Déductions = 500 000 + 300 000 - 55 000 = 745 000 DH
Justifications : 1. Le dégrèvement d’un impôt non déductible (IS) est un produit non imposable. Donc, on déduit25 000 DH. 2. Le transport facturé aux clients est un produit accessoire imposable. 3. Jetons de présence perçus sont des produits imposables. 4. intérêt bancaire sont des produits financiers imposables. 5. Les dividendes reçus bénéficient d’un abattement de 100%. Donc, il faut déduire 15 000 DH de la base imposable. 6. Le profit de change est un produit imposable. 7. Avances clients sur commandes non encore livrées : Une avance client est une dette et non pas d’un produit : donc on déduit 15 000 DH de la base imposable. 8. Subventions d’exploitations : Produits imposable 9. Le dégrèvement d’un impôt déductible (c’est le cas de la taxe professionnelle ici) est un produit imposable. 10. La vente d’immobilisations par une entreprise constitue une opération non courante et lui procure une recette à caractère exceptionnel qui rentre dans la base imposable. IV) Le report déficitaire En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est imputé sur le bénéfice de l'exercice suivant5. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième exercicequi suit l'exercice déficitaire. Le délai d'imputation du report déficitaire étant fixé à quatre exercices, tout déficit ou fraction de déficit non déduit à l'intérieur de ce délai est considéré comme définitivement perdu pour la société. Toutefois, l’exercice du droit au report déficitaire est subordonné à certaines conditions. De plus, l’imputation des déficits reportables doit se faire dans un certain ordre :
1- Les conditions d’exercice du report déficitaire L’exercice du droit au report déficitaire est subordonné aux conditions suivantes : La constatation d’une perte réelle : Exemple: les déficits subis par des établissements exploités hors du Maroc. En effet, dès l'instant où les bénéfices réalisés par ces établissements ne sont
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Calcul du résultat net fiscal: Résultat net fiscal: Résultat brut fiscal - Reports déficitaires imputés.
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pas imposables au Maroc, leurs déficits subis hors du Maroc ne peuvent pas être également imputés sur les bénéfices réalisés au Maroc. La réalisation de cette perte dans le cadre de la même société : Les sociétés ne peuvent imputer sur leurs bénéfices que les déficits qu'elles ont elles-mêmes subis. Exemple : En cas de cession d'une entreprise déficitaire, la société cessionnaire ne peut imputer sur ses propres bénéfices le déficit subi par la société cédante6.
2- Ordre d'imputation des déficits reportables Le résultat fiscal d'une société doit être déterminé en imputant les déficits reportables dans l'ordre prioritaire suivant ; D’abord, la part des déficits, hors amortissements, dont le report est limité dans le temps (4 ans) ; Ensuite, la part du ou des déficits correspondant aux amortissements, dont le report n'est pas limité dans le temps. Donc, la limitation des 4 ans ne s’applique pas au déficit ou fraction de déficit correspondant à des amortissements régulièrement comptabilisés et compris dans les charges déductibles de l’exercice. (voir complément suivant).
v)Les amortissements différés Lorsqu’un exercice comptable est déficitaire, la législation fiscale permet à la société de déduire ce déficit du résultat (bénéficiaire) de l’exercice comptable suivant. Lorsque le résultat de l’entreprise suivant ne permet pas l’absorption du déficit (en totalité ou en partie) celui-cipeut être déduit des exercices comptables suivant jusqu’ au 4ème exercice. La limitation du délai de déduction n’est pas applicable au déficit ou à la fraction du déficit correspondant à un amortissement régulièrement comptabilisé. Le déficit (produits – charges) peut être scindé en 2 parties : Le déficit hors amortissements: reportable sur les 4 exercices suivants ; Le déficit dû aux amortissements : reportable sur les exercices suivants sans limite. Une société a donc intérêt à imputer en priorité les déficits (hors amortissements) avant les amortissements pour ne pas perdre ce droit d’imputation des déficits.
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Dans une opération de vente de tout ou d'une partie du capital d'une entreprise, le cédant est celui qui vend les titres. Le cessionnaire est, lors de cette opération, celui qui achète les titres.
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Exemple 1 : Une société a réalisé au titre de l’exercice 2019 un déficit de 100 000 DH. Les amortissements comptabilisés de l'exercice 2019 s'élèvent à 20 000 DH. Le droit du report du déficit sera prescrit au 31/12/2023 (à défaut de bénéfice) mais uniquement pour 80 000 DH (càd : 100 000 – 20 000). En effet, les 20 000 DH correspondant aux amortissements n'ont aucune limitation dans le temps pour être imputés
• • •
Exemple 2 : Déficit 2014: 60 000 DH dont amortissements : 10 000 DH Déficit 2015 : 30 000 DH dont amortissements : 7 000 DH Bénéfice 2019 : 120 000 DH
Donc, si l’entreprise décide de déduire tous les déficits précédents (On suppose que le taux est X%): •
IS 2019 = ( 120.000 - 10 000 – 30 000 ) * X % Explication : Le déficit hors amortissements est reporté sur les 4 années suivantes: donc en fin 2019, le droit du report est prescrit (terminé) pour 50 000 DH mais pas pour 10 000 car les déficits correspondant aux amortissements différés sont reportables sans limite dans le temps.
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Chapitre III) La liquidation de l’IS I)
Les taux de l’IS 1- Les taux normaux
Bénéfice net (en DH)
Taux IS
Inférieur ou égal à 300 000
10%
De 300 001 à 1000 000
20%
Au-delà de 5 000 000
31%
Remarques importantes : Remarque 1: Le taux de l’IS est fixé à 20% à la tranche dont le montant du bénéfice net est supérieur à un 1000 000 DH pour certains contribuables telles que :
-
Les entreprises exportatrices de produits ou de services, à l’exclusion des entreprises exportatrices des métaux de récupération ; Les établissements privés d’enseignement ou de formation professionnelle ; …Etc. Remarque 2 :
Pour les sociétés exerçant une activité industrielle, à l’exclusion de celles dont le bénéfice net est égal ou supérieur à 100 000 000 DH, le taux du barème de 31% est ramené à 28%. Remarque 3 : Un taux d’IS de 37% est fixé pour les établissements de crédit, Bank Al Maghrib, la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), les sociétés d’assurance et de réassurance, et les sociétés de crédit-bail
2- Les taux spécifiques Certains taux spécifiques de l’IS sont prévus dans le CGI. Exemple : un taux d’IS de 15% est appliqué pour les entreprises qui exercent leurs activités dans les « Zones d’accélération industrielle », et ce après une période de 5 ans d’exonération.
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II)
La cotisation minimale
La cotisation minimale (CM) est la somme minimale d’IS que doit payer une société, bénéficiaire ou déficitaire aux services des impôts. CM = Base x Taux
1-La base de la CM La base de la cotisation minimale est égale à la somme des produits suivants :
CAHT ; Autres produits d’exploitation (Voir plan comptable) ; Produits financiers (Exception faite pour les dividendes !) ; Subventions.
Remarque : Les subventions d’exploitation et celles d’équilibre sont imposables à 100% pour l’IS ainsi que pour la CM, alors les subventions d’investissement ne sont imposables qu’à concurrence de 1/5 chaque exercice.
2-Le taux de la CM Taux normal : 0,5% 7 Taux réduit : 0,25% en faveur des sociétés de distribution de produits énergétiques, celles de vente de produits de première nécessité et de certains médicaments.
Remarque importante : Le montant de la CM ne peut être inférieur à 3000 DH. Exemple: Suite au calcul de son IS, une société donnée obtient les renseignements suivants :
L’IS = 900 DH. La CM= 1 200 DH Cette société doit retenir la plus grande valeur, donc celle de la CM qui égale à 1 200 DH. Or, cette somme reste est inférieure à 3000 DH. Donc la société doit payer 3000 DH qui est la somme minimale exigée par la loi.
ce taux est porté à 0,60%, lorsqu’au-delà de la période d’exonération, le résultat courant hors amortissement est déclaré négatif par l’entreprise, au titre de deux exercices consécutifs 7
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3) L’exonération de la CM Les entreprise nouvellement crées sont exonérées de la cotisation minimale pendant les premiers 36 mois de leurs création (création = inscription au rôle des patentes). Ce droit peut être prolongé jusqu’à la fin des premiers 60 mois de la date de création de la société.
4) Application Exercice n° 13 Les produits réalisés par une société de textile en l’année N sont les suivants : CAHT 12500 000 Produits financiers 320 000 Subventions d’exploitation 160 000 Revenus des immeubles non affectés à 300 000 l’exploitation
Dans les produits financiers on relève les éléments suivants ; Intérêts reçus : 80 000 DH. Escompte de règlement obtenu : 60 000 DH Dividendes : 180 000 DH.
TAF :Calculer le montant de l’IS dû par cette société en sachant que son résultat fiscal imposable est de 120 000 DH.
Solution exercice n°13 Calcul de l’IS IS = 120 000 x 10% = 12 000 DH Calcul de la CM :
La base de la CM
CAHT Autres Produits d’exploitation Produits financiers (Sauf dividendes) Subventions d’exploitation
+ + +
12 500 000 300 000 140 000 160 000
= 13 100 000 Le montant de la CM =13 100 000x 0.5% = 65 500 DH L’IS effectif (ou exigible) : CM > IS65 500 > 12 000 Donc la société doit payer 65 500 DH au titre de l’IS relatif à l’année N.
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Chapitre IV) Le paiement de l’IS I)
Déclaration du résultat fiscal
Conformément aux dispositions de l’article 20-I du C.G.I., les sociétés, qu’elles soient soumise à l’I.S. ou qu’elles en soient exonérées, sont tenues de souscrire leur déclaration du résultat fiscal. Ces déclarations peuvent être souscrites sur un imprimé modèle de l’administration ou par procédé électronique.
1- Délais de dépôt de la déclaration La déclaration du résultat fiscal doit être souscrite dans les trois (3) mois qui suivent la date de la clôture de chaque exercice comptable.
2- Destinataire de la déclaration La déclaration du résultat fiscal de la société doit être adressée, en un seul exemplaire, à l'inspecteur des impôts du lieu du siège social de la société.
II)
Le paiement de l’IS
L’IS doit être versé spontanément selon un système d’acomptes trimestriels avec régularisation, une fois que le résultat fiscal est définitivement connu.
1) Les acomptes provisionnels L’Etat exige aux sociétés de payer l’IS avant même son calcul, en se basant sur le résultat de l’exercice précédent, sous forme de 4 acomptes.
Le 31/03/N 25% de l’IS de N-1 Le 30/06/N 25% de l’IS de N-1 Le 30/09/N 25% de l’IS de N-1 Le 31/12/N 25% de l’IS de N-1
L’IS de l’exercice N est payé en partie sous forme d’avances ou acomptes provisionnels calculés sur la base de l’IS de l’exercice précédent N-1, le solde (différence entre IS et le total des acomptes) est versé au 31/03/N+1.
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2) Les régularisations: Une fois le résultat de l’exercice est connu, on procède à des régularisations: Lorsque l’impôt dû au titre d’un exercice est supérieur aux acomptes versés, le reliquat doit être payé spontanément avant l’expiration du 3ème mois suivant la date de clôture de l’exercice; lorsque l’impôt dû est inférieur au montant des acomptes versés, l’excédent payé est imputé d’office sur le 1er acompte de l’exercice suivant et le cas échéant sur les autres acomptes.
Exemple d’illustration: L’exercice comptable d’une SA coïncide avec l’année civile : Ø IS définitif de 2017 =82000 DH Acomptes provisionnels à verser en 2018 1er acompte (31/03/18) : 82000/4= 20500 DH 2eme acompte (30/06/18) : 82000/4= 20500 DH 3eme acompte (30/09/18) : 82000/4= 20500 DH 4eme acompte (31/12/18) : 82000/4= 20500 DH Ø IS définitif de 2018 = 96000 DH Il reste donc un reliquat à payer au plus tard le 31/03/2018 de96000-82000= 14000 Acomptes provisionnels à verser en 2019 1er acompte (31/03/19) : 96000/4= 24000 2ème acompte (30/06/19) : 96000/4= 24000 3ème acompte (30/09/19) : 96000/4= 24000 4ème acompte (31/12/19) : 96000/4= 24000
Ø IS définitif de 2019 = 78000 DH La société a versé 96000DH en acomptes prévisionnels (au cours de 2019) et ne doit à l’Etat que 78 000DH, elle dispose d’un excèdent à récupérer de : 96 000 – 78 000 = 18000DH Acomptes provisionnels à verser en 2020 : 1er acompte (31/03/20) : 78000/4= 19500-18000=1500DH (Déduction de 18000 DH) 2ème acompte (30/06/20) : 78000/4= 19500 3ème acompte (30/09/20) : 78000/4= 19500 4ème acompte (31/12/20): 78000/4= 19500
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Etude de Cas : Impôt sur les Sociétés Cas de « T&A » Constituée par 4 actionnaires, « T&A », une SARL au capital de 2 000 000 DH entièrement libéré, est spécialisée dans la fabrication et la commercialisation des produits alimentaires biologiques. Après des débuts difficiles où elle a réalisé 4 résultats comptables déficitaires successifs, non encore imputés fiscalement, la société a réalisé en N un chiffre d’affaires (HT) de 8 000 000 DH et un résultat comptable de 250 000 DH. Afin de pouvoir préparer la déclaration fiscale du résultat de « T&A », au titre de l’année N, il vous est demandé de juger s’il est nécessaire d’apporter des corrections fiscales à certains éléments comptabilisés. Parmi les produits, l’entreprise a comptabilisé : 1. Revenus financiers perçus par « T&A » en sa qualité d’associée d’une société multinationale leader dans le marché Bio : 20 000 DH 2. Dégrèvement des droits d’enregistrement notifié par l’administration fiscale le 15/09/N : 14 500 DH ; 3. Intérêts perçus :30 000 DH ; 4. Indemnités d’assurance non-vie perçues par la société : 59 000 DH ; 5. Gains de change réalisés : 14500 DH ; 6. Dédommagements de 100 000 DH versés par un fournisseur en faveur de « T&A » qui était victime d’un vice caché dans un lot de matières premières et ayant dégradé la qualité de certains produits de la société. Parmi les charges comptabilisées par la société on relève : 1- Transports sur ventes payés à l’ONCF: 22 300 DH ; 2- Aide au logement en faveur du personnel de la société : 72 000 DH 3- Honoraires payés à un notaire, par chèque bancaire barré non endossable, à l’occasion de l’acquisition d’une maison secondaire par le PDG de la société : 12 000 DH ; 4- Don de 1000 briques (d’un litre) de lait de soja à la Fondation Mohammed V pour la solidarité. Valeur comptable du don : 24 000 DH HT ; 5- Participation aux bénéfices de la société distribuée aux salariés: 35000 DH ; 6- Intérêts sur compte courant d’associé : 57 000 DH. Ces intérêts rémunèrent une somme de 800 000 DH prêtée à la société le 01/04/N par de Mr Jad, son associé principal.
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Informations complémentaires: L’évolution du résultat comptable de « T&A » est fournie par le tableau suivant (Montants en DH): N-5 -200 000 50 000
Résultat Comptable Amortissements* *Régulièrement comptabilisés
N-4 -150 000 50 000
N-3 -100 000 60 000
N-2 -110 000 55 000
N-1 300 000 -
N 250 000 -
• Le conseil d’administration de la société« T&A », réuni le 15/12/N, a décidé à
• • • •
l’unanimité, dans le cas éventuel d’un résultat bénéficiaire, d’imputer sur ce dernier uniquement la fraction des reports déficitaires qui risque d’être perdue après le 31/12/N. La société « T&A » est soumise à un taux d’IS de 30%. L’IS en N-1 est de 31 400 DH. Le taux de rémunération des comptes courants fixéen N, par l’arrêté n° 1984 du Ministre chargé des finances, est de 4,5 %. La société n’a bénéficié d’aucune subvention durant les 5 dernières années.
Travail à faire : 1. Calculez le résultat fiscal de l’année N de la société « T&A » (justifications séparées du tableau de détermination du résultat fiscal). 2. Procédez à la liquidation de l’IS dû par la société au titre de l’exercice N ; 3. Procédez au paiement de l’IS NB : Les réponses aux 3 questions ci-dessus doivent être clairement justifiées
Solution 1.
Calcul du résultat fiscal de l’année N de la société « T&A » : Analyse fiscale des produits :
1. Revenus financiers perçus en tant que dividendes :c’est un produit non imposable qui doit bénéficier d’un abattement de 100%. Donc, le montant de 20 000 DH est à déduire. 2. Les dégrèvements des impôts déductibles (ici droits d’enregistrement) sont des produits imposables. Donc, 14500 DH sont imposables. 3. Les intérêts perçus (30 000DH) sont des produits financiers imposables. 4. Les indemnités d’assurance non-vie perçues par la société (59 000 DH) est un produits non courant imposable. 5. Gains de change réalisés (14500 DH) est un produit financier imposable. 6. Dédommagements de 100 000 DH versés par un fournisseur est un produit non courant imposable.
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Analyse fiscale des charges : 1- Le transports sur ventes (22 300 DH) est une charge déductible (Rappel :compte 61426) 2- L’aide au logement en faveur du personnel de la société (72 000 DH) est un supplément de rémunération qui fait partie des frais du personnel. Donc, c’est une charge déductible. 3- Honoraires payés à un notaire sont à réintégrer car cette dépense n’a pas été engagée dans les besoins de l’exploitation de l’entreprise. Donc la somme de 12 000 DH est à réintégrer. 4- Don à la Fondation Mohammed V pour la solidarité ( 24 000 DH) est déductible car cet organisme figure parmi ceux à qui on peut accorder des dons fiscalement déductibles sans limitation. 5- Participation aux bénéfices de la société distribuée aux salariés (35000 DH) :Cette participation aux bénéfices de la société est accordée à un personnel non dirigeant donc déductible car elle est considérée comme une charge. 6- Intérêts sur compte courant d’associé : 57 000 DH. 1ère condition de déductibilité de ces intérêts est vérifiée car le capital de la société T&A est entièrement libéré ; 2ème condition de déductibilité :le montant total des avances n’excède pas le montant du capital ( 800 000 DH < 2 000 000 DH ) ; 3ème condition de déductibilité: Le taux servi par l’entreprise ne doit pas excéder celui fixé par le ministre des finances. Donc, calculons le taux pratiqué par l’entreprise pour rémunérer les prêts de son associé principal : 800 000 * X * 9/12= 57 000 DH X = 9,5%> 4,5% Donc il faut corriger la limitation relative au taux de rémunération des comptes courants d’associés : 800 000 * 4,5% * 9/12= 27 000 DH 57 000 – 27 000 = 30 000 DH. Cette somme n’est pas déductible, donc on doit la réintégrer à la base imposable.
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Tableau du passage du résultat comptable au résultat fiscal Eléments • •
Résultat comptable Produits :
•
Charges:
Réintégrations
dividendes Honoraires Intérêts du d’associés
Déductions
250 000 20 000 compte
courant
12 000 30000
292 000
20 000
Résultat Fiscal Brut = 250 000 + 12 000 + 30 000 – 20 000 = 272 000 DH Résultat fiscal Net= Résultat Fiscal Brut – Reports déficitaires Or la société a décidé de n’imputer que la fraction des reports déficitaires qui risque d’être perdue, donc on ne déduit que le déficit hors amortissements de l’année N-4, car on ne dispose que de 4 années pour opérer cette déduction (les amortissements différés restent reportables sans limitation dans le temps). Résultat Fiscal Net = 272 000 - 100 000=172 000DH
2- liquidation de l’IS : L’IS (théorique) = 172 000 x 10%= 17 200 DH On doit calculer la CM pour la comparer à l’IS théorique et ce afin de déterminer l’IS effectif (ou exigible): Calcul de la base de la CM : CAHT + Produits Financiers + Autres pts d’exploitation + Subventions 8 000 000 + (30 000 + 14 500 ) + 0 + 0 Base de la CM= 8 044 500 DH CM= 8 044 500 x 0,5% = 40 222,5 DH > 17 200 DH Donc l’IS effectif de l’exercice N = 40 222,5 DH DH
3. Paiement de l’IS L’IS de N-1 = 31 400 DH. l’IS de N = 40 222,5 DH DH Montant de la régularisation est: 40 222,5 DH - 31400= 8822,5 DH Ce montant est à payer au trésor public avant le 31.03.N+1 Le paiement de l’IS de N sera payé sous forme de 4 acomptes provisionnels selon l’échéancier suivant : • Le 31/03/N+1 : 25% de l’IS de N, soit 10055,62 DH • Le 30/06/N+1 : 25% de l’IS de N, soit 10055,62 DH • Le 30/09/N+1: 25% de l’IS de N, soit 10055,62 DH • Le 31/12/N+1: 25% de l’IS de N, soit 10055,62 DH
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Partie III La Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA)
La TVA est un impôt général indirect. Elle est perçue à chaque étape de transformation ou négociation d'un produit par l'entreprise concernée, pour le compte de l'Etat, même si c'est le consommateur qui paie réellement l'impôt, au bout du processus. Chapitre I) Champ d’application de la TVA L'étude du champ d'application de la TVA conduit à examiner successivement: la territorialité de cette taxe; les opérations imposables de droit ou par option; les exonérations : exonérations sans droit à déduction ; exonérations avec droit à déduction ; régime suspensif. I) Territorialité de la TVA La TVA s'applique aux opérations réalisées ou exploitées à l'intérieur du territoire du Royaume Marocain. Selon l’article 88 du CGI, les opérations sont réputées faites au Maroc : s'il s'agit d'une vente, lorsque celle-ci est réalisée aux conditions de livraison de la marchandise au Maroc (à l’exception de la Zone d’accélération industrielle du port de Tanger) ; s'il s'agit de toute autre opération, lorsque la prestation fournie, le service rendu, le droit cédé ou l'objet loué sont exploités ou utilisés au Maroc. Pour les prestations de services, le principe fondamental qui détermine leur imposabilité à la TVA est constitué par le lieu d'utilisation et d’exploitation du service. En principe, le lieu où le service est rendu n'est pas déterminant. Il en est de même du lieu de résidence du prestataire ou du bénéficiaire du service.
II)
Les opérations obligatoirement imposables ou par imposables option 1- Opérations obligatoirement imposables: Selon l’article 89 du CGI, sont soumis à la TVA:
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a. les ventes et les livraisons par les entrepreneurs de manufacture de produits extraits, fabriqués ou conditionnés ; b. les ventes et les livraisons en l'état réalisées par : - les commerçants grossistes ; - les ventes et les livraisons en l'état réalisées par les commerçants dont le chiffre d'affaires réalisé au cours de l'année précédente est supérieur ou égal à 2 000 000 de dirhams. c. les ventes et les livraisons en l'état de produits importés réalisées par les commerçants importateurs ; d. les opérations d'installation ou de réparation; e. les livraisons à soi-même des produits énumérés ci-dessus; f. les opérations d'hébergement et/ou de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place ; g. les locations portant sur les locaux meublés y compris les éléments incorporels du fonds de commerce ; h. les opérations de banque et de crédit et les commissions de change ; i. les opérations effectuées, dans le cadre de leur profession, par toute personne physique ou morale au titre des professions d’avocat, notaires, architecte, vétérinaire… j. …etc. 2- Opérations imposables par option L'option pour l'assujettissement à la TVA est ouverte limitativement à certaines personnes exerçant des activités, soit exonérées par une disposition expresse de la loi, soit situées en dehors du champ d'application de la TVA. Ainsi, peuvent sur leur demande, prendre la qualité d'assujettis à la taxe sur la valeur ajoutée : 1. Les commerçants et prestataires de services qui exportent directement les produits, objets, marchandises ou services pour leur chiffre d'affaires à l'exportation, en vertu des dispositions de l’article 92-I-1° du CGI ; 2. Les petits producteurs et des petits prestataires bénéficiant de l'exonération en vertu des dispositions de l'article 91-II- 1° du CGI, c'est à dire ceux dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas le seuil de 500.000 dirhams par an et qui exercent leur activité dans les conditions définies au même article ; 3. Les commerçants non assujettis, revendeurs en l'état de produits et denrées (autres que le pain, le lait…).
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Complément INTERET DE L'OPTION Pour les commerçants exportateurs L'option leur permet, soit de s'approvisionner en suspension de la TVA en vertu de l’article 94 du C.G.I , soit d'obtenir le remboursement prévu à l’article 103 du C.G.I de la taxe ayant grevé les achats de biens et services ouvrant droit à déduction. Pour les petits fabricants, les petits prestataires et les revendeurs en l'état La position d'assujetti à la TVA leur permet de déduire la taxe ayant grevé leurs achats de biens et services déductibles PORTÉE DE L'OPTION L'option peut être globale ou partielle et peut porter sur tout ou partie des ventes ou des prestations. C'est ainsi que lorsqu'un contribuable exerce deux ou plusieurs activités exonérées ou situées en dehors du champ d'application de la taxe, l'option peut porter sur une seule de ses activités professionnelles. De même, l'option peut concerner une seule opération ou un seul client. Toutefois, ladite option est maintenue pour une période d’au moins trois années consécutives. MODALITES DE L'OPTION L'option s'exerce sur simple demande de la personne intéressée. La déclaration doit être adressée sous pli recommandé au service local des impôts dont le contribuable dépend. L'option devient effective dans un délai de 30 jours à compter de la date de l'envoi de la demande et s'exerce à toute époque de l'année. Toutefois, pour les contribuables déjà identifiés au service en tant qu’exportateurs de produits ou de services, l’option s’exerce du seul fait d’avoir réalisé des opérations d’exportation. CONSEQUENCES DE L'OPTION La personne qui a opté pour l'assujettissement volontaire à la TVA, est soumise à toutes les obligations déclaratives et comptables prévues par le CGI. Bien entendu, en cas de renonciation, le contribuable est tenu de procéder aux régularisations prévues par la loi pour les entreprises qui cessent leur activité
III) Les exonérations à la TVA Certaines opérations de production, de distribution ou de prestation de services, bien que situées dans le champ d'application de la TVA ou effectuées par des personnes légalement assujetties, en sont expressément exonérées en vertu des articles 91, 92 et 94 du CGI. Les raisons de l’exonération ? Les exonérations en matière de TVA trouvent leur justification principalement dans des considérations d’ordre : Social :L’objectif de l’exonération serait d’aider les personnes démunies ou celles ayant des charges dépassant leur pouvoir d’achat. En effet, la loi
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organique de la TVA fait bénéficier certains produits de grande importance d’une réduction sur le prix d’achat obtenue par la suppression de la TVA sur l’opération. Exemple : exonérer les produits de large consommation (lait, farine….) Economique : Le législateur vise à encourager l’activité de certains secteurs de l’économie. Exemples :l’exportation, la pêche…etc. Culturel : si l’Etat a exonéré les œuvres culturelles de la TVA, cette exonération vise à développer l’action culturelle. Exemples: Les journaux, les publications, les livres, les travaux de composition, d’impression et de livraison y afférents, la musique imprimée ainsi que les CD-ROM reproduisant les publications et les livres sont exonérés. En règle générale, les exonérations sont d'application restrictive et ne sauraient être étendues par voie d'analogie à des opérations non expressément visées par le CGI. De même, et sauf dérogations légales et expresses, les exonérations ne peuvent donner lieu à paiement volontaire de la TVA. Les opérations exonérées peuvent être classées en trois catégories : exonération sans droit à déduction ; exonération avec droit à déduction ; Régime suspensif. 1)Exonération sans droit à déduction Elle oblige l’assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA sans pouvoir pour autant la récupérer. Il s’agit de: a- Des ventes, autrement qu’à consommer sur place, portant sur le pain, le couscous, le lait, les dattes, le sel, les bougies, le sucre, le savon, l’alcool à bruler, la viande…; b- Des ventes et prestations réalisées par les petits fabricants et les petits prestataires qui réalisent un chiffre d'affaires annuel égal ou inférieur à cinq cent mille (500.000) dirhams ; c- Des opérations d'exploitation des douches publiques, de "Hammams" et fours traditionnels ; d- Des opérations effectuées par les compagnies d’assurance ; e- Des opérations de transport international; f- ….Etc NB : La liste ci-dessus est non exhaustive. Les opérations citées ci-dessus regroupent les opérations exonérées sans droit à la déduction de la TVA grevant les inputs utilisés pour obtenir le produit ou le service.
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2) Exonération avec droit à déduction: L’exonération avec droit à déduction signifie que le redevable, malgré qu’il vend sans TVA, a le droit de récupérer TVA payée lors de ses achats par le biais de la déduction ou du remboursement. Il s’agit principalement: a- Des produits livrés et les prestations de services rendues à l'exportation par les assujettis; b- La vente des engrais ; c- La vente du matériel destinés à usage exclusivement agricole (tracteurs, pompes, moissonneuse batteuse, ramasseuses presses ; d- Les médicaments anticancéreux, les médicaments antiviraux et les médicaments destinés au traitement du diabète, de l’asthme, des maladies cardiovasculaires… e- Les produits livrés et les prestations de services rendues aux zones d’accélération industrielle et provenant du territoire assujetti ; f- …etc 3) Le régime suspensif Le régime de la suspension de taxe prévu par l’article 94 du C.G.I, a pour objet d'éviter de faire payer la taxe que le bénéficiaire aurait dû normalement régler à l'occasion de ses achats taxables de biens et services. Il vise par le biais de la détaxation au niveau même de l'approvisionnement à encourager certains secteurs de l'économie. Au Maroc, le bénéfice dudit régime est limité aux seules entreprises exportatrices des produits et services. Ainsi, ces entreprises peuvent, à leur demande, être autorisées à recevoir en suspension de la TVA, les marchandises, matières premières et emballages irrécupérables, nécessaires aux opérations d’exportations.
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CHAPITRE II Les règles d’assiette de la TVA I-
Le fait générateur de la TVA : Le fait générateur signifie l’événement qui entraîne l’exigibilité de la TVA au profit de l’Etat. En général, le fait générateur de la TVA prend naissance soit suite à l’encaissement des sommes dues ou suite à la simple facturation au client. D’où la distinction entre deux régimes (Art 95 du CGI) : Le régime de l’encaissement; Le régime des débits. 1- Le régime d’encaissement: C’est un régime de droit commun. Selon le régime d’encaissement, la déclaration de la TVA exigible doit être faite après le règlement du client (encaissement) quelle que soit la date de facturation. Cela veut dire que pour le redevable ayant opté pour ce régime, la TVA devient exigible dès l’encaissement de la vente, de la livraison, ou de la prestation. Il s’agit donc de toutes les sommes réellement perçues au titre des opérations imposables à la TVA, quelle que soit leur nature (Prix de marchandises vendues, avances acomptes, arrhes, règlement des factures antérieures…). Ne sont donc pris en considération que les montants effectivement réglés par les clients au comptant sous formes d’espèces ou de chèques honorés et figurant sur les relevés bancaires de l’entreprise pour les opérations réglés à terme ou payable par effets de commerce. L’entreprise n’est tenue de déclarer la TVA correspondante qu’à l’expiration du terme et l’encaissement effectif des sommes dues. Lorsqu’ une traite est remise à l’escompte avant sa date d’échéance, l’entreprise n’est tenue de déclarer la TVA correspondante qu’à l’échéance. Notons que pour la livraison à soi-même, le fait générateur est constitué par la livraison des produits. Tableau récapitulatif du régime de l’encaissement Chez l’acheteur Chez le vendeur La TVA, bien que figurant sur la facture, La TVA, facturée par le fournisseur ne ne sera exigible qu’à la réception du pourra être récupérée qu’après le paiement paiement: c’est-à-dire à l’encaissement. effectif de la dette.
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A retenir ! Le régime des encaissements consiste que la tva devient exigible dès l’encaissement de la vente, de la livraison de la présentation de service. 2- Le régime des débits Selon ce régime, la déclaration de la TVA exigible doit être faite dès la constatation de la créance sur le client quel que soit le mode de règlement. En effet, les entreprises ayant opté pour le régime des débits doivent déclarer la TVA sur toutes leurs ventes imposables, qu’elles soient réglées instantanément par les clients ou ayant fait l’objet d’un règlement à terme. Autrement dit, dans le cas où l’assujetti opterait pour le régime de la facturation, toutes les factures deviennent déclarables qu’elles aient été encaissées ou non. Toutefois si l’encaissement précède la facturation, le montant encaissé devient taxable.
Tableau récapitulatif du régime des débits Chez l’acheteur
Chez le vendeur
La TVA est exigible dès l’émission La TVA, facturée par le fournisseur ne pourra de la facture être récupérée qu’après le paiement effectif de la dette
Remarque Les régimes de l’encaissement et des débits concernent exclusivement la TVA sur les ventes. Pour la TVA récupérable (sur charges et sur les immobilisations), le montant payé ne peut être déduit de la TVA facturée qu’après le paiement effectif de la charge ou de l’immobilisation.
II) Détermination de la base imposable Selon les dispositions de l’article 96 du CGI, la base de taxation est constituée par le chiffre d'affaires imposable qui comprend le prix des marchandises, des travaux ou des services et les recettes accessoires qui s'y rapportent. En effet, la base imposable se compose de tous les éléments facturés au client à savoir: Le chiffre d’affaires est constitué à titre d’exemple pour les ventes:
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Du montant des ventes facturé au client diminué le cas échéant des réductions commerciales ou financières accordées (remises, rabais, ristournes ou escompte) ; Des frais de transport facturés au client; Du prix des emballages non récupérables facturés …
Exercice 1 Un marchand revend au détail des jouets dont une partie est importée par lui et l'autre est achetée localement. Son chiffre d'affaires réalisé est de 1.000.000DH dont 350 000 DH provient de la vente locale. TAF : Quelle est la base imposable à la TVA pour ce marchand ?
Exercice 2 Un revendeur du sanitaire et de la quincaillerie importe une partie de ses produits, une partie de ses ventes concerne du matériel agricole importé. Le chiffre d'affaires réalisé est de l'ordre de 8000000 DH dont : ventes de produits importés = 3 500 000 ventes de matériel agricole importé = 500 000 ventes de produits achetés localement = 4 000 000 TAF : Quel est le chiffre d'affaires à imposer pour ce commerçant ?
Exercice 3 Un commerçant a réalisé, en 2008, les opérations suivantes: Revente à des revendeurs de produis taxables= 500 000 DH Reventes au détail de produits taxables= 500 000 DH Revente de produits exonérés = 250 000 DH Revente de produits hors champ=1000000 DH C.A. total= 2 250 000 Les ventes réalisées au cours du mois d'avril 2009 se répartissent comme suit : Ventes en gros et au détail de produits taxables=.120 000 Ventes de produits exonérés= 160 000 Ventes de produits hors champ.= 200 000 C.A. total = 480 000 TAF : Ce commerçant est-il assujetti à la TVA ? Si oui en quelle année et quelle est le montant de la base imposable ?
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CHAPITRE III La liquidation de la TVA I) Les taux de la TVA 1) taux « Ad-valorem »: Le taux normal de 20%: il s’applique à toutes les opérations imposables, sauf celles pour lesquelles un autre taux ci-dessous est prévu par la loi. Le taux de 7% : ce taux s’applique avec ou sans droit à déduction : 7% avec droit à déduction: Les produits concernés par l'application de ce taux sont des produits réputés de "première nécessité". Ce dit taux s’applique au ventes et les livraisons portant sur : Produits alimentaires : Produits destinés à l'alimentation humaine : Huiles fluides alimentaires: sont concernées par ces dispositions à l'exception de l'huile d'olive exonérée, toutes les huiles végétales, extraits de graines et de fruits oléagineux ainsi que les importations de graines, fruits oléagineux et huiles végétales utilisés pour la fabrication des huiles alimentaires ; Aliments composés pour enfants ; ...Etc ;
Produits destinés à l'alimentation animale les aliments destinés à l’alimentation de bétail ; Les produits pharmaceutiques, les matières premières et les produits entrant intégralement ou pour une partie de leurs éléments dans la composition des produits pharmaceutiques ; Fournitures scolaires: Entrent dans cette catégorie en général tous les articles à usage courant chez l'écolier ou l'étudiant ; Eau et énergie :Il s'agit notamment des produits pétroliers et l'eau livrée aux réseaux de distribution publique ; …ETC.
Le taux de 7% sans droit à déduction (TVA non récupérable) Profession judiciaires et médicales : Toutes les personnes physiques ou morales exerçant dans le cadre d'une profession libérale une activité judiciaire (avocat, interprète, notaire, huissier de justice) ou médicale (vétérinaire, exploitant de clinique, maison de santé ou de traitement, exploitant de laboratoires d'analyses médicales). Le taux de 10% avec droit à déduction: Il s’applique entre autres aux : opérations de vente de denrées ou de boissons à consommer sur place réalisées dans les restaurants ;
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opérations de crédit, professions libérales, restauration, opérations de
location d’immeuble à usage d’hôtels… ventes de certains aliments tels que le riz usiné ; Gaz, pétrole…etc. Le taux de 14% avec droit à déduction: le beurre, le transport, l’énergie électrique (Liste non exhaustives); Le taux de 14% sans droit à déduction: Les prestations de services rendues par tout agent démarcheur ou courtier d’assurances à raison de contrats apportés par lui à une entreprise d’assurances.
2) Taux spécifiques: Exemple :Les livraisons et les ventes de tous ouvrages ou articles, autres que les outils, composés tout ou en partie d'or, de platine ou d'argent sont soumises à la TVA fixée à: 5 Dh / gramme d’or et de platine et 0,10 DH par gramme d’argent. II) Le régime des déductions en matière de TVA 1) Le principe de déduction : Le mécanisme des déductions constitue la caractéristique essentielle de la TVA. Le principe de déduction est simple : la TVA récupérable réglée aux fournisseurs en amont sur les achats est déduite de la TVA facturée aux clients en aval sur les ventes. C'est cette imputation "taxe de taxe" qui est appelée déduction. Si le solde est positif, il y a lieu de le régler à la Perception (Trésor public) un mois après le mois ou le trimestre considéré Si le solde est négatif, il est reporté au mois ou trimestre suivant où il est déduit en même temps que la TVA récupérable de cette période. 2) Les conditions d’exercice du droit de déduction L’exercice du droit à déduction est subordonné à un certain nombre de conditions. Ainsi, la déduction porte sur des biens et services: Ayant supporté en amont la TVA; Ayant participé à une opération taxable; Sont exclusivement affectés à l’exploitation; Et ne sont pas expressément exclus par la loi du droit à déduction. Mais plus généralement, l’exercice du droit à déduction est subordonné à la réalisation d’un certain nombre de conditions : de forme et de fond.
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2-1) Conditions de forme La TVA doit figurer sur un document justificatif : la facture doit comprendre : la désignation de la marchandise ou du service, le Prix unitaire hors TVA facturée, les modalités de paiement, le numéro d’identification du fournisseur, le nom, prénom ou raison sociale de l’acheteur. Le paiement de la taxe : seul le paiement effectif donne le droit à l’entreprise de récupérer la taxe payée en amont à ses fournisseurs.
2-2) Conditions de fond : Les biens doivent être la propriété de l’entreprise ; Les biens doivent être nécessaires à l’exploitation ; Les biens concourent à la réalisation d’une opération taxable ; La TVA ne doit pas faire l’objet d’une interdiction expresse du droit à déduction par la loi. 3-Régime des biens amortissables
Les biens susceptibles d'amortissement éligibles au droit à déduction :
doivent être inscrits dans un compte d'immobilisation. les biens immeubles (constructions)doivent, en outre, être conservés pendant une période de 10 années suivant leur date d'acquisition A défaut de conservation du bien déductible pendant le délai précité la déduction initialement opérée donne lieu à la régularisation ; c’est à dire le reversement de la TVA. (Voir au chapitre IV la régularisation de la tva des biens immeubles). 4-Opérations exclues du droit à déduction N'ouvre pas droit à déduction, la taxe ayant grevé : les biens, produits, matières et services non utilisés pour les besoins de l'exploitation ; les immeubles et locaux non liés à l'exploitation ; les véhicules de transport de personnes, à l'exclusion de ceux utilisés pour les besoins du transport public ou du transport collectif du personnel des entreprises ; les produits pétroliers non utilisés comme combustibles, les frais de mission, de réception ou de représentation ; …etc.
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5- Le cas des assujettis partiels à la TVA : Le prorata de déduction Si en matière des déductions la situation des assujettis à la T.V.A. sur l’ensemble de leur chiffre d’affaires ne pose pas de problème, celle des assujettis partiels mérite une analyse particulière. La taxe déductible est affectée d’un prorata. En effet, lorsqu’une entreprise exerce exclusivement une activité soumise la taxe ou une activité exonérée avec droit a déduction ou les deux activités à la fois, la taxe payée par elle à l’amont est déductible en totalité de la taxe quelle facture ou collecte. Par contre les entreprises effectuant simultanément des opérations taxables et des opérations situées en dehors du champ d’application de la taxe, le montant de la taxe déductible ou remboursable est affecté d’un prorata. Donc les entreprise partiellement assujetties sont les entreprises soumises à la TVA sur une partie de leur chiffre d’affaires dans ce cas, le droit a déduction ne peut être que partiel. Cette déduction partielle est calculée par l’application à la taxe ayant grevé les biens et les services un pourcentage unique dit prorata de déduction. a) Intérêt du prorata : Lorsque le contribuable utilise simultanément des biens et services pour la réalisation d'opérations imposables et d'opérations exonérées sans droit à déduction ou hors champ, il est dans l'obligation d'appliquer la règle du prorata. La règle du prorata a pour objet de permettre aux assujettis partiels de bénéficier de la déduction proportionnellement au montant de leurs opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée. b) mode de calcul du prorata : Le pourcentage général de déduction applicable au cours d’une année civile résulte des opérations de l’année civile précédente. Le prorata applicable à l’année 2020 par exemple, est celui dégagé à partir des résultats de 2019 et ce quelle que soit l’importance de la variation des données en 2020. Ce prorata est un coefficient ou un rapport, dont les termes sont déterminés comme suit : Le numérateur : composé de : du chiffre d’affaires(CA) Taxable ; le CA exonéré avec droit à déduction. Remarque importante !: Ces CA doivent être entendus Taxe comprise
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Le dénominateur : composé de : le total figurant au numérateur le CA exonéré sans droit à déduction le CA des opérations situées en dehors du champ d’application de la Taxe. Le prorata de déduction P peut s’écrire ainsi : CA imposable TTC + (CA exonéré avec droit à déduction + TVA fictive) Numérateur + CA exonéré sans droit à déduction+ CA hors champ Remarques importantes : Cas des personnes déjà assujetties Le prorata applicable est annuel. En effet, il est déterminé par l'assujetti à la fin de chaque année civile à partir des opérations réalisées au cours de ladite année. Ce prorata est retenu pour le calcul de la taxe à déduire au cours de l'année suivante. Cas des nouveaux assujettis Les dispositions de l'article 104 du C.G.I impliquent, pour les nouveaux assujettis tels que les nouvelles entreprises, la détermination d’un prorata « provisoire » à partir de leurs prévisions d’exploitation. Ce prorata est applicable jusqu'à la fin de l’année qui suit celle de la création d’entreprise. Si le prorata dégagé à la fin de cette période ne marque pas une variation de 10 points par rapport au prorata provisoire, il est définitivement retenu pour la période écoulée. Dans le cas contraire, une régularisation s’impose pour les immobilisations. (voir chapitre IV).
Complément Prorata L’intérêt du prorata ? la règle du prorata de déduction est une méthode de déduction réservée aux assujettis mixtes c.-à-d. des activités exonérées, imposables et hors champs d'application à la fois, dans laquelle les taxes grevant les biens et les services utilisés pour l'ensemble de l'activité ne sont déductibles que selon un pourcentage. Le prorata est un pourcentage appliqué uniquement par les entreprises qui exercent des activités mixtes Exemple ? Une société qui exerce des activités mixtes, reçoit la facture de téléphone : montant 2400 DH TTC. La question qui se pose: Est-ce que la société a le droit de déduire la totalité de la TVA correspondant aux frais de téléphone ? Réponse : tout simplement non car ces frais se sont servis dans des activités qui sont hors champs d'application et qui sont exonérées sans droit à déduction. Alors la société doit calculer un prorata ou autrement dit un pourcentage qui lui permettra de savoir la partie déductible et la partie non déductible. supposant que : Le prorata = 70% tva récupérable sur frais de téléphone: 2000 * 20% = 400 lasociété n'a le droit de récupérer que 70% soit 280 DH tva récupérable sur les combustibles : 2600 * 7% = 182 mais la société n'a le droit de récupérer que 70% soit 127.4
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Exercice 4: Une entreprise assujettie à un taux de TVA de 20 %, a réalisé pendant l’année 2019 un chiffre d’affaires total de 8.000.000 H.T réparti comme suit : 2.000.000 de Dhs Ventes de produits hors champ 1.500.000 de Dhs Ventes de produits exonérés sans droit à déduction 1.000.000 de Dhs Ventes de produits exonérés avec droit à déduction 3.500.000 de Dhs Ventes de produits taxables TAF : Quelle est le prorata de déduction de la TVA pour cette entreprise
Exercice 5 Une Sté X a réalisé au titre de l’année 2019, le chiffre d’affaires suivant : - Ventes soumises à la TVA au taux de 20% : 780.000 dhs (HT) - Ventes des produits taxables mais destinés à l’export (exonéré) :200.000 dhs - Ventes exonérés : 100.000 dhs - Ventes liées à des opérations hors champs de la TVA : 50.000 dhs COMPLEMENT : 1- Le taux appliqué pour le calcul d la TVA "Théorique" est le taux normale de 20% 2- La location des appartements sans meubles est hors champs d'application de la TVA. TAF : Quelle est le prorata de déduction de la TVA pour cette entreprise ? 6) Les modalités d’exercice du droit de déduction Les modalités de déduction sont au nombre de trois : L’imputation ; Le remboursement(ou la restitution) ; Le transfert(ou de transmission). 6-1) L’imputation Les assujettis opèrent globalement l’imputation de la TVA ayant effectivement grevé leurs acquisitions sur la TVA facturée.
Si le solde est positif, le montant est versé au trésor, S’il est négatif, il constitue un crédit de TVA qui sera en principe reportable sur la TVA des mois ou trimestres suivant jusqu’ à l’épuisement
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total, sans limitation de délai. Autrement dit, l’excédent n’ayant pas été imputée est reporté de façon indéfinie sur les déclarations suivantes. 6-2)Le remboursement de la taxe La loi prévoit des situations où l’excédent des taxes récupérables peutfaire l’objet d’un remboursement. C’est le cas des entreprises exonérées et bénéficiant du droit à déduction qui se trouvent structurellement dans une situation de crédit de TVA. Le remboursement se justifie par le fait que leur produit étant exonéré, l’entreprise ne peut pas pratiquer son droit à déduction, dans la mesure où elle ne collecteaucune taxe à la vente.
6-3) Le transfert (ou la transmission) du droit à déduction : Le transfert du droit de déduction est une procédure qui permet dans certains cas, au titulaire d’un droit à déduction de le déléguer à une autre personne. Exemple : Dans le cas de fusion, de scission, d’apport en société ou de transformation dans laforme juridique de l’entreprise, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les valeursd’exploitations peut être transférée à la nouvelle entité qui en opère la déduction.
III) Les régimes de déclaration et calcul de la TVA L’imposition des redevables à la TVA s’effectue soit sous le régime de déclaration mensuelle, soit sous celui de la déclaration trimestrielle. 1-Modalités de déclaration a- La déclaration mensuelle : Sont obligatoirement imposés sous ce régime : Les redevables dont le chiffre d’affaires taxable, hors taxe réalisé au cours de l’année précédente atteint ou dépasse 1 000 000 DH. Toute personne n’ayant pas d’établissement au Maroc et effectuant des opérations taxables. b- La déclaration trimestrielle : Sont imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle :
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Les redevables dont le chiffre d’affaires taxable hors taxe réalisé au cours de l’année écoulée, est inférieur à 1 000 000 DH Les redevables exploitants des «établissements saisonniers », ainsi que ceux exerçant uneactivité périodique ou effectuant des opérations occasionnelles. Les nouveaux redevables pour la période de l’année civile en cours. 2-Calcul de la TVA due 2-1) Calcul du montant de la déclaration mensuelle Le montant de la TVA à déclarer se calcule, pour un mois donné M, de la manière suivante : TVA due au titre du mois M = TVA facturée au cours de M – TVA récupérable sur les immobilisations de M –TVA récupérable sur les charges de M – Crédit* TVA de (M-1) * si un crédit de tva existe En général, deux cas peuvent ce présenter : Cas 1 : Le résultat est positif : Ici, on parle de TVA due. En effet, la TVA facturée est supérieure à la TVA récupérable. L'entreprise doit verser le reliquat à l'Etat: elle a une dette envers l’Etat. Cas 2 : Le résultat est négatif : Ici, on parle de Crédit TVA. En effet, la TVA facturée est inférieure à la TVA récupérable. L'entreprise a un crédit de TV A à reporter sur la déclaration suivante. NB : Si la TVA facturée est égale à la TVA récupérable (cas très rare), il n'y a ni crédit de TV A ni TV A due.
Exercice 6: Afin d’établir la déclaration de TVA, d’une entreprise donnée ; du mois de février N, on détient les informations suivantes: TVA récupérable sur charges de février N : 25.000 DH ; TVA récupérable sur immobilisations de février N : 30.000 DH ; TVA facturée durant le mois de février N: 50.000 DH ; TVA payée suite à la déclaration de janvier N: 15.000 DH. TAF : Calculer la TVA du mois de février
Exercice 7 : Pour l’établissement de la déclaration du mois de mars N de la même entreprise, les données sont les suivantes : TVA récupérable sur charges de mars N : 12.000 DH ; TVA facturée au cours de mars N : 50.000 DH ; TVA récupérable sur immobilisations de mars 2000 :10.000 DH. TAF : Calculer la TVA du mois de Mars.
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CHAPITRE IV Le paiement de la TVA I) Le recouvrement de la TVA 1) Déclaration mensuelle : Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration mensuelle doivent déposer avant le 20 de chaque mois auprès du receveur de l’administration fiscale, une déclaration du chiffre d'affaires réalisé au cours du mois précédent et verser, en même temps, la taxe correspondante. Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, ils doivent souscrire avant l’expiration de chaque mois une déclaration du chiffre d’affaires réalisé au cours du mois précédent et verser, en même temps, la taxe correspondante. Les dates limites de la déclaration et de versement de TVA "Mensuelle": Dans la déclaration mensuelle, la TVA due doit être déclarée et versée au trésor public au plus tard le 20 du mois M+1. 2) La déclaration trimestrielle Les contribuables imposés sous le régime de la déclaration trimestrielle doivent déposer, avant le 20 du premier mois de chaque trimestre, auprès du receveur de l’administration fiscale, une déclaration du chiffre d'affaires réalisé au cours du trimestre écoulé et verser, en même temps, la taxe correspondante. Toutefois, pour les contribuables qui effectuent leur déclaration par procédé électronique, ils doivent souscrire avant l’expiration du premier mois de chaque trimestre une déclaration du chiffre d’affaires réalisé au cours du trimestre précédent et verser, en même temps, la taxe correspondante. II)-Les régularisations de la TVA Une déduction régulièrement opérée peut être révisée ou remise en cause. Cette opération communément appelée régularisation s’effectue dans les cas suivants: Lorsqu’un bien immeuble cesse de concourir à l’exploitation dans une durée inférieure à 10 ans la déduction de la TVA ayant grevé l’immobilisation opérée initialement ; Une variation du prorata Dans d’autres cas (note d’avoir, disparition injustifiée d’une valeur d’exploitation…) 1) Régularisations suite à la cession d’un bien immeuble : Lorsque l’entreprise ne conserve pas le bien immeuble acquis pendant le délai légal de 10 ans, elle doit reverser au Trésor une partie de la TVA déduite initialement atténuée par un cinquième (1/10) par année ou fraction d’année écoulée depuis la date d’acquisition.
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2) Régularisation suite à une variation du prorata: La régularisation de la TVA suivant changement de prorata est appliquée pour les assujettis partiels. Cette régularisation concerne exclusivement les immobilisations. Dans le cas de l’acquisition d’une immobilisation, la déduction de la TVA pratiquée peut être révisée lorsqu’ au cours d’une période de 5 ans suivant l’année de l’achat, le prorata, subit une variation de plus de 5 points par rapport au prorata initial appliqué à l’immobilisation à son acquisition. En effet, l’entreprise doit procéder dans ce cas à des régularisations de la TVA afférente à cette immobilisation : Une variation positive supérieure à 5 points donne lieu à une déduction complémentaire ; Une diminution de plus de 5 points donne lieu à un reversement de TVA La régularisation à opérer (déduction supplémentaire ou reversement) est égale au 1/5 de la différence entre la déduction initiale et la déduction calculée sur la base du nouveau prorata et ce sur une période de 5 années à partir de l’année suivant celle de l’acquisition de l’immobilisation. a- Régularisation supplémentaire d’une fraction de la TVA: Lorsque la variation du prorata enregistre une augmentation dépassant 5%, l’entreprise a le droit de récupérer un supplément de TVA. La récupération supplémentaire à déduire sur la déclaration périodique est déterminée comme suit: 1/5 (TVA sur facture d’acquisition de l’immobilisation × variation du prorata) Le montant de la TVA récupérée constitue une créance sur le trésor à soustraire des TVA facturées au même titre qu’une TVA récupérable. b- Reversement d’une fraction de la TVA initialement récupérée: Lorsque la variation du prorata enregistre une baisse dépassant (-) 5%, l’entreprise est tenue de reverser une partie de la TVA initialement déduite, cette fraction est calculée comme précédemment: 1/5 (TVA sur facture d’acquisition de l’immobilisation × variation du prorata)
Le reversement représente une dette envers le trésor, il doit être rajouté aux TVA facturées de la période. Remarque: Toute régularisation suite à un changement de prorata doit intervenir au titre du mois de janvier de chaque année, car c’est au courant de ce mois que les entreprises déterminent le prorata réel qui devrait être appliqué.
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Illustration Une société X, a acheté en 2019, un matériel de bureau pour 20.000 HT
En 2019 : TVA déduite sur ce matériel est de ; 20.000 *20%*89% = 3560dhs En 2020: Le taux de prorata en 2020, calculé sur les éléments du chiffre d’affaires de 2019, est de 75%. Donc en 2020, le taux du prorata enregistre une baisse de 89-75=14% (donc mois que 5%), donc il aura lieu à un reversement de Tva de :1/5(20.000*20%*14%= 112 DH
Exercice 8 Une entreprise est assujettie partiellement à la TVA. En juin N, elle a acquis un microordinateur pour une valeur HT de: 30.000 Dh. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires de l’année N-1 s’est fixé à 72%. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires de l’année N s’est fixé à 84%. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires l’année N+1 s’est fixé à 62% Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires l’année N+2 s’est fixé à 69% TVA initialement déduite par l’entreprise: (30 000 × 20%) × 72% = 4 320 DH TAF : Procéder aux régularisations nécessaires de la TVA 3) autres régularisations: 3-1) La note d’avoir: C’est la note qu’établit le fournisseur en cas de retour de marchandises, sur cette note d’avoir figure la TVA rendue par le fournisseur, si cette TVA a déjà fait l’objet d’une déduction, elle doit être reversée à l’Etat. Complément : A la suite de l’établissement d’une note d’avoir de la part du fournisseur, si le bien est rendu au fournisseur sans être utilisé, la taxe déduite est à reverser en totalité au Trésor.
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3-2) La disparition non justifiée Lorsque, suite à une disparition de marchandise ou de matières premières, aucune justification valable n’est fournie par l’entreprise, il y’a lieu de reverser la TVA ayant grevé l’achat de ces marchandises si elle a été déjà déduite par l’entreprise. C’est le cas notamment du vol, d’incendie, du détournement au profit personnel ou d’autres personnes. La disparition est considérée injustifiée lorsqu’elle n’est pas provoquée par un cas de force majeure tel que : Inondation, accident de la circulation. Au contraire, si l’entreprise justifie la disparition ou la constate par un procès-verbal, aucune régularisation ne s’impose. % FIN DU COURS DE LA TVA%
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ENNONCES & SOLUTIONS TD-TVA/FSCALITE S4
Exercice 1 Un marchand revend au détail des jouets dont une partie est importée par lui et l'autre est achetée localement. Son chiffre d'affaires réalisé est de 1.000.000DH dont 350 000 DH proviennent de la vente locale. TAF : Quelle est la base imposable à la TVA pour ce marchand ?
Solution En vertu des dispositions légales ledit marchand doit être assujetti pour ses ventes de produits importés. Pour les ventes de jouets acquis localement, étant détaillant, cette activité est exonérée de la T.V.A. Le chiffre d'affaires à soumettre à l'impôt sera de : (1000000- 350 000) = 650. 000 DH
Exercice 2 Un revendeur du sanitaire et de la quincaillerie importe une partie de ses produits, une partie de ses ventes concerne du matériel agricole importé. Le chiffre d'affaires réalisé est de l'ordre de 8000000 DH dont : ventes de produits importés = 3 500 000 DH ventes de matériel agricole importé = 500 000 DH ventes de produits achetés localement = 4 000 000 DH TAF : Quel est le chiffre d'affaires à imposer pour ce commerçant ?
Solution Le chiffre d'affaires à imposer est : (4 000 000 + 3 500 000 ) = 7 500 000 DH L'assiette de la taxe pour les importateurs négociateurs est constituée par toutes les recettes afférentes à la vente des produits importés
Exercice 3 Un commerçant a réalisé, en 2008, les opérations suivantes: Revente à des revendeurs de produis taxables= 500 000 DH Reventes au détail de produits taxables= 500 000 DH Revente de produits exonérés = 250 000 DH
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Revente de produits hors champ=1000000 DH C.A. total= 2 250 000 DH Les ventes réalisées au cours du mois d'avril 2009 se répartissent comme suit : Ventes en gros et au détail de produits taxables= 120 000 DH Ventes de produits exonérés= 160 000 DH Ventes de produits hors champ.= 200 000 DH C.A. total = 480 000 DH TAF : Ce commerçant est-il assujetti à la TVA ? Si oui en quel année et quelle est le montant de la base imposable ? SOLUTION Le seuil de 2 000 000 DH de CA total étant dépassé en 2008, ce commerçant sera désormais assujetti à la TVA en 2009. Le chiffre d'affaires à soumettre à la taxe sera constitué uniquement des ventes de produits taxables soit 120 000 DH.
Exercice 4: Une entreprise assujettieà un taux de TVA de 20 %,a réalisé pendant l’année 2010 un chiffre d’affaires total de 8.000.000 H.T réparti comme suit : 2.000.000 de DH Ventes de produits hors champ 1.500.000 de DH Ventes de produits exonérés sans droit à déduction 1.000.000 de DH Ventes de produits exonérés avec droit à déduction 3.500.000 de DH Ventes de produits taxables
TAF : Quelle est le prorata de déduction de la TVA pour cette entreprise
Solution Prorata de déduction pour l’année 2011. 3.500.000 x 1,2 + 1.000.000 x 1,2 P= 3.500.000 x 1,2 + 1.000.000 x 1,2+ + 2.000.000 + 1.500.000 • • •
Prorata de déduction : 5.400.000 / 8.900.000 = 60,67 % Applicable en 2011 Ce pourcentage sera appliqué aux dépenses communes relatives aussi bien aux immobilisations qu’aux charges ; TVA admise en déduction: TVA facturée par le fournisseur × P
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EXERCICE 5 Une Sté X a réalisé au titre de l’année 2012, le chiffre d’affaires suivant : - Vente soumis à la TVA au taux de 20% : 780.000 DH (HT) - Ventes des produits taxables mais destinés à l’export (exonéré) :200.000 DH - Ventes exonérés : 100.000 DH - Ventes et recettes en provenances desopérations hors champs de la TVA: 50.000 DH Prorata=(780.000*1.2+200.000+(200.000*20%))/(780.000*1.2+200.000*1.2+100.000 +50.000)=0.89=89% Donc, le taux du prorata à retenir en 2013, est 89%
Exercice 6: Afin d’établir la déclaration de TVA, d’une entreprise donnée ; du mois de février N, on détient les informations suivantes: TVA récupérable sur charges de février N : 25.000 DH ; TVA récupérable sur immobilisations de février N : 30.000 DH ; TVA facturée durant le mois de février N: 50.000 DH ; TVA payée suite à la déclaration de janvier N: 15.000 DH. TAF : Calculer la TVA du mois de février :
Solution: Comme il y a eu paiement pour le mois de janvier N, il n’y a pas de crédit TVA à répercuter sur la déclaration de février N : TVA à déclarer = 50.000 – (25.000 + 30.000) = - 5.000 DH0 Il s’agit donc d’une TVA due que l’entreprise se doit de verser au trésor au plus tard le 20 avril N.
Exercice 8 Une entreprise est assujettie partiellement à la TVA. En juin N, elle a acquis un microordinateur pour une valeur HT de: 30.000 DH. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires de l’année N-1 s’est fixé à 72%. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires de l’annéeN s’est fixé à 84%. Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires l’année N+1 s’est fixé à 62% Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires l’année N+2 s’est fixé à 69% TVA initialement déduite par l’entreprise:(30 000 × 20%) × 72% = 4 320 DH
TAF : Procéder aux régularisations nécessaires de la TVA
Solution 1ère régularisation (Janvier N+1) : Le prorata de déduction calculé sur la base du chiffre d’affaires de l’annéeN-1 est le prorata applicable en N. Ce prorata = 72% Prorata applicable en N+1 : 84% Donc la variation du prorata de N à N+1 est : 84% - 72% = 12% Soit une augmentation de plus de 5%. Dans ce cas une régularisation de la TVA du Micro-ordinateur initialement déduite en N est nécessaire. Ainsi, l’entreprise a le droit à une récupération supplémentaire de TVA en N+1 de : 1/5 ((30.000 × 20%) × 12%) = 144 DH
2ème régularisations (Janvier N+2): Variation du prorata de N+1 à N+2 est : 62% - 72% = - 10% La variation a enregistré une baisse dépassant (-) 5%, l’entreprise doit retourner à l’Etat une partie de la TVA calculée ainsi : 1/5 ((30.000 × 20%) × 10%) = 120 DH
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3ème régularisation (Janvier N+3): Variation du prorata = 69% - 72% = - 3% - La variation ne dépasse pas moins 5%, l’entreprise ne procède donc à aucune régularisation.
REMARQUE TRES IMPORTANTE : L’entreprise doit suivre les variations du prorata, encore pour les deux autres années qui restent N+4 et N+5 et procéder le cas échéant à des régularisations. Après la 5ème année, la TVA de l’immobilisation en question n’est plus régularisable.
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