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Fiche 01 : Evaluation diagnostique Objet d’étude : Textes et documents d’histoire. Séquence : Produire un texte pour présenter d’un fait d’Histoire. Durée :45 min Objectifs : Evaluer l’acquisition des prés-requis. Situer le niveau des élèves afin d’identifier leurs difficultés. Texte support : Le 1er novembre 1954 : Un seul héros, le peuple algérien La déclaration du 1 er novembre 1954 montre, d’une façon explicite, la volonté des Algériens de casser le joug du colonialisme, par les armes, pour arracher leur liberté. Le déclenchement de cette guerre était le thème "principal et unique" retenu "à l’unanimité" lors de la réunion historique du groupe des 22 en juin 1954 à Alger. Les participants à cette réunion, ont accepté "à l’unanimité et avec enthousiasme" le passage à la lutte armée, parce qu’ils étaient convaincus que c’était le seul moyen de se libérer du joug colonial. La date du déclenchement de la lutte armée était "minutieusement préparée" et constituait "un pas grandiose" accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l’indépendance. La répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée "avec une joie immense". La révolution algérienne s’est distinguée des autres révolutions par ses principes et sa détermination. Appelé nuit de la Toussaint par les coloniaux, nuit de l’espoir pour le peuple Algérien, qui a fait battre le cœur de ces hommes. Premier coup de feu, à 23 heures 45minutes […] Il sera aussi le mois de la déferlante coloniale, et des arrestations de Belhamiti, Sahraoui Aek, Meziane Boutaiba, Senouci, Hassaine, et ce, dès les premiers jours. Cet interlude historique, sera ponctué par de nombreux crimes perpétrés contre des civils par l’autorité coloniale dans différents régions… Les coloniaux, tuaient pour le plaisir et c’est ce qui ressort de certains témoignages, surtout concernant le Criminel De Jeanson, propriétaire à l’époque d’une ferme aux abords de Hadjadj plage (ex Bosquet). Il sera l’auteur de nombreux crimes perpétrés contre la population de Hadjadj, commettant des assassinats, et c’est dans la forêt d’Ain Brahim plage, qu’il s’adonnait à son jeu de massacre, à savoir tuer des innocents. La région de Sidi Ali « ex Cassaigne » quant à elle s’illustrait par son camp de la mort où les prisonniers subissaient les pires tortures, disparaissaient ou assassinés sans aucune forme de procès [...]. « Réflexion » Quotidien national d’information. Questions de compréhension : 1- Quel est le thème traité dans ce texte ? Le déclenchement de la guerre de libération national 1 novembre 1945. 2- Relevez le champ lexical de « Guerre ».
3- Choisissez la bonne réponse : A- Le groupe des 22 a choisis la lutte armée parce que : -C’était le seule moyen pour avoir l’indépendance. -Le colonisateur avait une faible armée. B-La répression et la souffrance que subissaient le peuple algérien l’avait poussé à rejeter la guerre ? -Vrai
-faux C- L’armée française n’attaquait pas les civils ? -vrai -faux 4- Quelle est la région citée dans le texte ou les prisonniers subissaient les pires tortures ?
5-Complétez le tableau suivant : Dates 22 en juin 1954
1 Novembre 1954
Evénements et lieux …………………………………………………………… ………………………………………………………… …………………………………………………………….. …………………………………………………………….
6- Relevez du texte une phrase qui montre la cruauté du colonisateur français. 8-l’auteur est il subjectif ou objectif dans ce texte ? justifiez votre réponse. 7-Faites le compte rendu objectif du texte. Critère d’évaluations :
Evaluation diagnostique 3AS
Enseignante :Dendani ……………..........................
Nom et prénom :
Le 1er novembre 1954 : Un seul héros, le peuple algérien
La déclaration du 1 er novembre 1954 montre, d’une façon explicite, la volonté des Algériens de casser le joug du colonialisme, par les armes, pour arracher leur liberté. Le déclenchement de cette guerre était le thème "principal et unique" retenu "à l’unanimité" lors de la réunion historique du groupe des 22 en juin 1954 à Alger. Les participants à cette réunion, ont accepté "à l’unanimité et avec enthousiasme" le passage à la lutte armée, parce qu’ils étaient convaincus que c’était le seul moyen de se libérer du joug colonial. La date du déclenchement de la lutte armée était "minutieusement préparée" et constituait "un pas grandiose" accompli par le peuple algérien pour le recouvrement de la liberté spoliée et la concrétisation de l’indépendance. La répression et les souffrances subies au quotidien ont poussé le peuple algérien à accueillir la lutte armée "avec une joie immense". La révolution algérienne s’est distinguée des autres révolutions par ses principes et sa détermination. Appelé nuit de la Toussaint par les coloniaux, nuit de l’espoir pour le peuple Algérien, qui a fait battre le cœur de ces hommes. Premier coup de feu, à 23 heures 45minutes […] Il sera aussi le mois de la déferlante coloniale, et des arrestations de Belhamiti, Sahraoui Aek, Meziane Boutaiba, Senouci, Hassaine, et ce, dès les premiers jours. Cet interlude historique, sera ponctué par de nombreux crimes perpétrés contre des civils par l’autorité coloniale dans différents régions… Les coloniaux, tuaient pour le plaisir et c’est ce qui ressort de certains témoignages, surtout concernant le Criminel De Jeanson, propriétaire à l’époque d’une ferme aux abords de Hadjadj plage (ex Bosquet). Il sera l’auteur de nombreux crimes perpétrés contre la population de Hadjadj, commettant des assassinats, et c’est dans la forêt d’Ain Brahim plage, qu’il s’adonnait à son jeu de massacre, à savoir tuer des innocents. La région de Sidi Ali « ex Cassaigne » quant à elle s’illustrait par son camp de la mort où les prisonniers subissaient les pires tortures, disparaissaient ou assassinés sans aucune forme de procès [...]. « Réflexion » Quotidien national d’information. Questions de compréhension : 1- Quel est le thème traité dans ce texte ? 2- Relevez le champ lexical de « Guerre ».
3- Choisissez la bonne réponse : a- Le groupe des 22 a choisis la lutte armée parce que : -C’était le seule moyen pour avoir l’indépendance. -Le colonisateur avait une faible armée. b-La répression et la souffrance que subissait le peuple algérien l’avait poussé à rejeter la guerre ? *Vrai.......... *Faux…………. c- L’armée française n’attaquait pas les civils ?
*Vrai …
*Faux ….
4- Quelle est la région citée dans le texte ou les prisonniers subissaient les pires tortures ? …………………………………………………………………………………. 5-Complétez le tableau suivant : Dates 22 en juin 1954
Evénements et lieux …………………………………………………………… …………………………………………………………
1 Novembre 1954
…………………………………………………………….. …………………………………………………………….
6- Relevez du texte une phrase qui montre la cruauté du colonisateur français. 7- L’auteur est il subjectif ou objectif dans ce texte ? justifiez votre réponse. 8-Faites le compte rendu objectif du texte.
Fiche n° 02 :mise en place de la séance
Enseignante :Dendani Nouara Niveau :3AS. Objet d’étude : Textes et documents d’histoire. Séquence : Produire un texte pour présenter un fait d’Histoire. Durée :45 min Objectifs : Amener l’apprenant à comprendre l’objet d’étude et l’intitulé de la séquence. Amener l’élève à tiré l’objectif final de la séquence à savoir rédiger un texte historique d’une visée informative. Présenter les séances à faire tout au long de la séquence.oralement-
Activité 01 : Ob : comprendre l’objet d’étude. Relisez l’objet d’étude et expliquez les mots qui le composent. 10 minutes
Textes et documents d’Histoire. Selon le dictionnaire Larousse : 1. un texte est : un ensemble des termes, des phrases constituant un écrit. 2. Un document : Pièce écrite servant d'information, de preuve : Recueillir des documents sur la dernière guerre. Objet quelconque servant de preuve, de témoignage : Ces films sont des documents sur la Résistance. 3. Histoire est : . Connaissance du passé de l'humanité et des sociétés humaines ; discipline qui étudie ce passé. Mémoire que la postérité conserve des faits et des personnages du passé, sorte de jugement qui semble découler de cette sélection : Un personnage dont l'histoire a retenu le nom. Suite des événements, des faits réels, des états marquant l'évolution d'un groupe humain, d'un personnage, d'un aspect de l'activité humaine, etc. : S'intéresser à l'histoire d'une région, d'une ville. Activité 02 : Relisez l’intitulé de la séquence et soulignez les mots clés : 10 minutes
Produire
Ce que je dois faire
texte
Ce que je dois produire
fait d’histoire
le thème de mon texte
Type de mon texte
Activité 03 : Remplissez le tableau suivant : Que doit-on faire ? Produire un texte historique
Qui doit faire ? Moi – l’apprenant3AS.
De quoi doit – on parler ? D’un fait d’histoire
Dans quel but ? Dans le but d’informer
A qui doit-on s’adresser ? A mes camarades de classe .
Activité 04 : Citez des faits d’histoire que vous avez déjà vu dans la matière de l’histoire ? -Déclenchement de la guerre de libération nationale… la première guerre mondiale… les conquêtes islamiques … A votre avis quel sont les points de langue que nous allons étudier dans cette séquence ? qui vont être relié au texte historique.
Lire le texte pour étudier les faits de langue (procédés) investi(s) dans le discours en relation avec la visée communicative (procédés d’objectivation, les indices de subjectivité, commentaires, discours direct/ indirect, les procédés explicatifs au service de l’information. Les procédés explicatifs. - Le discours direct / indirect - Les procédés d’objectivation (La passivation, les pronoms indéfini, impersonnel, la nominalisation) - Les modalisateurs - La synthèse de documents
La technique d’expression : le compte rendu objectif.
Compréhension de l’écrit1
Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire. Séquence : Produire un texte pour présenter un fait d’histoire . Texte support : « 11Décembre 1960 : Une date qu’il n’est pas permis d’oublier », M. Bentahar. Réflexion, quotidien national d’information, Vendredi 11Décembre 2009. Objectif global :lire et comprendre un texte d’Histoire pour dégager ses caractéristiques. I. Activité d’exploration et de découverte :(5min) Objectif : Exploiter les informations du paratexte pour émettre des hypothèses de sens. Consigne 01 : Observez le texte puis dégagez ses éléments périphériques. Le titre : 11Décembre 1960 : Une date qu’il n’est pas permis d’oublier Référence : M. Bentahar.Réflexion, quotidien national d’information Vendredi 11Décembre 2009. - L’auteur : M. Bentahar - Nom du journal : Réflexion (quotidien national de l’information) - Publié le: Vendredi 11 Décembre 2009. Le corps du texte :il contient 3 paragraphes. Consigne 2: A partir des éléments périphériques que vous venez de dégager, dites quel serait le thème du texte ? Expression libre des élèves II.
Activité de construction du savoir :(35 min)
Activité 1: (10min) Objectif : Distinguer les éléments constitutifs de la situation d’énonciation ; Lecture silencieuse et vérification des hypothèses de sens Consigne 01 : Lisez attentivement le texte tout en soulignant les termes qui renvoient au champ lexical de « Revendication ». Consigne 02 :Identifiez les éléments de la situation de communication dans le tableau suivant : Qui parle? M.Bentahar
A qui s’adresse-t-il? Aux lecteurs du journal .
A quel sujet? (Vérification des hypothèses de sens.) Des manifestations du 11 décembre 1960. En Algérie.
Activité 02 : (5min) Objectif : Identifier les grandes unités de sens. Consigne 01 : pourquoi le peuple algérien s’est soulevé le 11 décembre 1960 ? Revendiquer l’indépendance et rejeter l’Algérie française. Consigne 02 : Répondez par vrai ou faux : a)Le général De Gaulle a accordé l’indépendance aux Algériens dans un geste magnanime. Faux b)Grâce à ces manifestations, la question algérienne a pu obtenir l’attention des autres nations.Vrai c)Une partie des Algériens étaient pour « L’Algérie française ».Vrai d)Le commandant Boujnaha veut dire par un « Second souffle de la révolution » : un second handicap de la révolution. Faux Activité 03 : (10min) Objectif :*Repérer des témoignages *Identifier le discours rapporté ; Consigne 01 : a) Dans le 2ème paragraphe, l’auteur introduit des « dires », à qui appartiennent-ils? A Si Blgacem ancien militant et au commandant Boujnaha. b) Que présentent-ils ?
-
a) Des commentaires. b) Des témoignages. c) Des illustrations. Choisissez la bonne réponse.
Consigne 02 : Par quoi l’auteur introduit-il des témoignages dans son texte ? par les verbes introducteur : a dit , a ajouté, parle . Consigne 03 :A) Sous quelle forme se présentent ces témoignages ? Discours rapporté style direct . Activité 04 : (10min) Objectif : Identifier le degré d’implication de l’auteur dans son texte. Consigne 01 : a) L’auteur est-il objectif dans son texte ? Justifiez votre réponse par des termes pris du texte. Il est subjectif , les termes qui nous permet de le savoir sont : - le titre , plus qu’un évènement à commémorer, une journée au cœur de l’histoire, très particulière , exprimer fermement , a affirmé sa volonté, les figures de style ,la phrase interrogative l’ironie … b) Comment appelle-t-on ces termes ?* les modalisateurs c) Quel est le but de l’auteur en les utilisant ? Pour marquer sa subjectivité sa position envers les manifestations.
Consigne 02 : Quel sont les temps qui se trouve dans le texte ? le passé composé, le passé simple, l’imparfait et le présent . ce sont les temps de narration. Consigne 03 : Selon certains,De Gaule a accordé l’indépendance pour l’Algérie. L’auteur est-il d’accord avec cette idée ? Justifiez votre réponse en relevant le commentaire qu’il a inséré dans son texte. L’auteur est contre cette idée : n’était ce pas lui qui organisa les grandes opérations ? Consigne 04 : Quelle est la visée communicative de l’auteur dans ce texte ? la visée communicative du texte est informative et commémorative. III. Activité d’évaluation du sens :(5min) Consigne : Complétez l’énoncé suivant:revendications/ remarquables / abominables / monde entier. Le 11 décembre 1961 est l’un des événements les plus………………….de la guerre de libération nationale. Les …………………..du peuple algérien, ce jour-ci, ont permis au ………………………… de prendre conscience des conditions ……………….dans lesquelles vivaient les Algériens. IV.
Activité de synthèse: (5min)
Consigne : Complétez le passage ci-dessous par les mots et expressions suivants : point de vue, les modalisateurs, explicitement, des témoignages, exprimer. Lorsque le narrateur relate un événement historique, il ne se manifeste pas……………….. Toutefois, il peut ………… son ……………..et sa prise de position en utilisant ……………………. Pour authentifier les faits rapportés, l’auteur introduit ……………………. dans son texte. V.
Activité d’intégration partielle : (10min)
Consigne : « Quant au commandant Boujnaha, il parle de « Second souffle de la révolution » -
Expliquez l’expression soulignée dans deux phrases personnelles L’expression veut dire que les manifestations du 11 décembre représente un nouveau départ pour la guerre de la révolution. Faite le compte rendu du texte .
11 DECEMBRE 1960 : Une date qu’il n’est pas permis d’oublier Ce 11 décembre 1960 est plus qu’un événement à commémorer. C’est une journée, au cœur de l’histoire, très particulière durant laquelle, spontanément, le peuple algérien, à travers l’ensemble des villes, s’est soulevé pour crier haut et fort « non à l’Algérie française ». Des slogans fusaient de partout. Des hommes, des femmes et même des enfants ont investi la rue pour exprimer fermement leur attachement aux valeurs de novembre 54, bravant les forces coloniales qui leur faisaient barrage. Unanime, le peuple algérien a affirmé sa volonté de mener le combat jusqu’à la victoire finale. Si Belgacem, un ancien militant, a dit des événements de décembre 1960 : « Ce sont des manifestations populaires mais organisées. » et a ajouté : « Après le 11 décembre, c’est le réveil national ». Quant au commandant Boujnaha, il parle de « Second souffle de la révolution ». En investissant la rue et en manifestant, les Algériens ont brandi l’emblème national pour montrer leur détermination et prouver aux ultras qui croyaient tant à l’Algérie française, qu’ils défendraient jusqu’à la dernière goutte de sang, s’il le fallait, l’indépendance du pays. Cette indépendance si chère aux Algériens, défendue auparavant par El Moukrani, Fatima N’soumer, l’Emir Abdelkader, Bouamama, a été arrachée après 7 années et demie de lutte et de perte en vies humaines, contrairement à ceux qui continuent de croire que De Gaulle l’a accordée à l’Algérie dans un geste magnanime. N’était-ce pas lui qui organisa les grandes opérations ? Il y en avait trois types : les grandes opérations avec des postes de fixation, les ratissages et les opérations dites de routine. Et c’est aussi après 1958 que furent lancées les opérations dites « jumelles précieuses ». A cela s’ajoute une autre arme redoutable qu’est le plan Challes, une pure inspiration du vaillant général. Et que dire de la terre brûlée ? Il va sans dire que les manifestations du 11 décembre ont permis aux nations entières de se rendre compte de la gravité de la situation en Algérie. [...] M.Bentahar-Réflexion, quotidien national d’information, Vendredi 11 décembre 2009.
Niveau : 3as Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire. Séquence : Produire un texte pour présenter un fait d’histoire Compétence : Compréhension de l’écrit.2 Texte support : « Serkadji », FATOUMA (Combattante) Le Monde 05/07/1999 Objectif global : Lire et comprendre un texte d’Histoire pour déterminer la position de l’auteur par rapport aux faits historiques racontés ; -Rappel sur le discours rapporté. I. Activité d’exploration et de découverte :(5min) Objectif : Exploiter les informations du paratexte pour émettre des hypothèses de sens. Consigne 01 : Observez le texte puis dégagez ses éléments périphériques. Le titre : Serkadji La référence : FATOUMA (Combattante) Le Monde 05/07/1999 - L’auteur : FATOUMA - Nom du journal : Le Monde - Date de publication: 05 juillet 1999 Le corps du texte :Il contient trois paragraphes. Consigne 2: A partir des éléments périphériques que vous venez de dégager, dites quel serait le thème du texte ? Expression libre des élèves. La prison Serkaji pendant la colonisation. II.
Activité de construction du savoir
Activité 1: (10min) Objectif :Distinguer les éléments constitutifs de la situation d’énonciation ; Lecture silencieuse et vérification des hypothèses de sens. Consigne 01 :Lisez attentivement le texte tout en soulignant les termes qui renvoient au champ lexical de « prison ». Consigne 02 :Identifiez les éléments de la situation de communication dans le tableau suivant : Qui parle?
A qui s’adresse-t-il?
De quoi ? (Vérification des
LA COMBATTANTE FATOUMA
hypothèses de sens.) AUX LECTEURS DU De l’exécution et de la JOURNAL LE MONDE souffrance des combattantes dans la prison Serkaji pendant la colonisation.
Activité 02 : (15min) Objectifs : Identifier les grandes unités de sens. -
Déterminer la position de l’auteur par rapport aux faits historiques racontés ;
Consigne 01 : Choisissez la bonne réponse : A- Ce texte est l’œuvre d’un : a) Ecrivain ; b) Témoin ; c) Historien. Consigne 02 : Par quoi était terrifiée Fatouma ? * Des éxécutions . Consigne 03 : Comment réagissaient les prisonnières après chaque exécution ? Elles se lèvent s’accrochent aux grilles...elles chantaient des nachids … y en a celles qui s’évanouissaient … des crises cardiaques…elles refusaient la nourriture… Consigne 4 ; Réécrivez les deux premières phrase en commençant ainsi ; Fattouma a dit que le plus terrible à Serkaji….. A quel discours appartient la phrase obtenu ? au discours rapporté indirect. Comment appelle-t-on le verbe dire ? verbe introducteur . *Fattouma a dit que le plus terrible à Serkaji c’était les exécutions et qu’elle était dans le plus proche de la porte et quand elle ne dormait pas , elle entendait ,à cause d’un tuyau qui passait prés de sa paillasse , le grincement du portail qu’on ouvrait et que c’était abominable ! Consigne 05 :L’auteur s’implique-t-il dans son texte ? Justifiez votre réponse en relevant 3 termes qui le montrent dans le texte . l’auteur est subjectif « présent » dans le texte : « je,ma, nous » Consigne 06:Quelle est la visée communicative de l’auteur dans son texte? Informative à travers un témoignage. III. Activité d’évaluation du sens :(5min) Consigne : Compétez l’énoncé ci-dessous : Fatouma, une ancienne ………combatante..………..,de la guerre d’Algérie présente un……témoignage………… dans lequel elle ……raconte…………. le cauchemar qu’elle a vécu avec ses sœurs …algériennes après chaque exécution ….à la ………….prison Serkaji. IV.
Activité de synthèse: (5min)
Complétez le passage suivant par les mots et les expressions suivants donnés dans le désordre: Témoignage l'évènement - une description morale - évènement historique - personnage – introduire – vécus. " Le témoin d'un ………………………. rapporte les faits ………………... Il peut également exprimer à travers son…………………… ce qu'il a ressenti et comment il a réagi par rapport aux faits. De narrateur, il devient …………………et, de ce fait, son discours n'est plus neutre et il peut…………………dans sa narration ……………………………..des personnes avec qui il a vécu …………………….. "
V.
Activité d’intégration partielle :(5min)
Consigne : Ton camarade était absent et souhaite savoir le contenu du cours. Rédige-lui l’accroche du compte rendu objectif du texte étudié.
Texte support : Serkadji Le plus terrible à Serkadji ce sont les exécutions. J’étais dans le plus proche de la porte et quand je ne dormais pas,j’entendais, à cause d’un tuyau qui passait près de ma paillasse, le grincement du portail qu’on ouvrait, c’était abominable ! Alors je savais…je commençais à trembler…je réveillais les sœurs…Après on entendait crier le chahid : « Allahou Akbar (Dieu est le plus grand), tahia el Djazaïr (vive l’Algérie) » et tous les frères répondaient. Vite on se levait, on s’accrochait aux grilles, on grimpait les unes sur les autres pour arriver aux tambourins et on chantait des nachid : Min Djibalina (de nos montagnes), Ikhouani la tansaouchouhadakoum (mes frères n’oubliez pas vos martyrs), et de nombreux autres. Il y avait des filles qui s’évanouissaient, certaines faisaient des crises cardiaques. Tout de suite, le hall se remplissait de CRS avec leurs matraques, ils voulaient nous faire taire, nous leur jetions tout ce qu’on trouvait : des quarts, des chaussures, des morceaux de savon noir, de l’eau de javel…ils demandaient les clés aux surveillantes : « donnez les clés qu’on rentre les mater », elles ne voulaient pas. Après chaque exécution nous refusions la nourriture, nous faisions le ramadan ; pour celles qui ne croyaient pas c’était la grève de la faim. Nous tombions malades à cause des exécutions. Puis nous avons été transférées à El Harrach. Au procès, j’ai eu cinq ans avec sursis. Je suis sortie. Mais, j’ai été emmenée au camp de Béni Messous, j’ai été encore interrogée. Ils avaient un gros chien loup. Ils voulaient me faire dire que je regrettais, que j’étais avec la France, mais j’ai dit que j’étais avec le FLN,encore plus après avoir été arrêtée. FATOUMA (Combattante) Le Monde 05/07/1999
Compétence:Compréhension de l’écrit.3 Texte support : « La société européenne d’Algérie », Mahfoud Kaddache, La Conquête Coloniale et la Résistance, ALGERIE, Editions Nathan-Enal, 1988 Objectifs : Amener l’apprenant à : -
Lire et comprendre le texte pour dégager son plan;
-
Identifier l’objectivité de l’auteur.
-
Se rappeler des procédés explicatifs ;
- Identifier les indicateurs temporels dans le texte. 1. Activité d’observation : (5min) Consigne 01 :Relevez les éléments périphériques du texte. Le titre :« La société européenne d’Algérie », Le titre est écris en gras et il s’agit d’une phrase nominale. La source :Mahfoud Kaddache, La Conquête Coloniale et la Résistance, ALGERIE, Editions NathanEnal, 1988 - Le nom de l’auteur : Mahfoud Kaddache. -
Le nom de l’œuvre :La Conquête Coloniale et la Résistance.
- La maison d’édition : Nathan-Enal en 1988 Le corps du texte :Le texte se compose de 3 paragraphes. Consigne 02 :A partir de ces éléments périphériques dites quel serait le thème traité dans le texte. Expression libre des élèves. 2) Activité de lecture :(5 min) Lecture silencieuse et vérification des hypothèses de sens Consigne 01 : Lisez attentivement le texte tout en soulignant les termes qui désignent «Colonisateurs » et ceux qui désignent « Colonisés » Vérification des hypothèses de sens. - Le thème traité dans ce texte est : L’installation des européens en l’Algérie pendant la colonisation.
Les termes qui désignent «Colonisateur » sont : Peuplement européens / Européens/ citoyens français/ colons / immigrants. Les termes qui désignent «colonisés » sont : Indigènes, civilisation musulmane. Consigne 02 :Complétez la situation d’énonciation suivante : Qui parle ? L’historien algérien Mahfoud kaddache
A l’intention de qui ? Aux lecteurs
De quoi ? L’installation des européens en l’Algérie pendant la colonisation.
Pourquoi ?
Comment ?
Pour donner des informations
Il raconte des événements historiques en expliquant
3) Activités de compréhension : 10 min Activité 01 : Consigne 01 : Quelle période de l’Histoire de l’Algérie évoque l’auteur dans son texte ? La période coloniale ? (pendant) Consigne 02 :Quelle fut la conséquence de la colonisation dans le texte ? L'intrusion d'une population minoritaire à la mentalité de vainqueur. Consigne 02 :Quelle était la qualité de population venue en Algérie ? Il y avait des petits propriétaires de Provence, des agriculteurs, des éleveurs de chèvres, des maçons et tâcherons. Consigne 03 :A quoi renvoient les dates du texte ?
Fait historique(En quoi il a consisté)
Date (quand il s'est déroulé)
Augmentation du nombre d’Européens installés principalement dans les Janvier 1840 grandes villes à 25000. L'arrivée de petits propriétaires de Provence du Nord –Est De 1842 à 1846 Installation de 15000 immigrants
1847
Consigne 04: Dans quel ordre les évènements sont-ils présentés ? Les événements sont présentés dans un ordre chronologique croissant. Activité 02 : 15min Consigne 01 : Repérez les quatre indications chiffrées données par l’auteur et dites pourquoi les a-t-il utilisés. Indications
Ellesrenvoient à
25000
Le nombre des Européens installés principalement dans les grandes villes.
44%
Pourcentage des EuropéensFrançais
15000
Immigrants qui s'installentenAlgérie
100000
Des hectares offerts par Paris aux habitantsd'Alsace-Lorrain.
Il les a utilisées pour donner des statistiques pour assurer la crédibilité des faits racontés. Pour expliquer l'importance du phénomène d'immigration qui a accompagné l'occupation française de notre pays. Consigne 02 :Relevez les procédés explicatifs employés dans le texte. -
Définition :« un bloc qui se définit par la supériorité de la civilisation française sur la civilisation musulmane » = la société européenné Précision :« le nombre des Européens s’élevait à 25000, installés principalement dans les grandes villes, mais 44% seulement d’entre eux étaient français. » Enumération : «de petits propriétaires de Provence et du Nord-Est, de bons agriculteurs espagnols, des Maltais éleveurs de chèvres, des Italiens maçons et sur- tout tâcherons. » Comparaison : « l’infériorité des « indigènes » par rapport aux citoyens français. »
Consigne 03 : Quel est le temps dominant dans le texte ? Justifiez son emploi. Le temps dominant dans le texte est le passé simple. L'historien narre des événements historiques, il les décrit et les analyse dans le passé. Consigne 04 : Relevez les indicateurs spatiotemporels dans le texte. -
Indicateurs de temps : janvier 1840 ; 1842 à 1846 ; 1846 ; 1847 ; 1870.
-
Indicateurs de lieu : les grandes villes ; l’Algérie ; Nord est ; Alsace Lorraine ; Nord de la méditerranée.
Consigne 05 : L’auteur s’implique-t-il dans son texte ? Justifiez votre réponse. Non, l’auteur ne s’implique pas dans son texte. Il est objectif. Il est en train d’informer le lecteur dans donnez son point de vue. Consigne 06 : Quelle est la visée communicative de l’auteur dans son texte ? La visée communicative de l’auteur est informative . Il informe et renseigne le lecteur sur la population européenne en Algérie pendant la colonisation. III. Quatrième moment : 4. Activité de synthèse : 5min Consigne : Elaborez le plan du texte. Introduction :L'intrusion des européens en Algérie avec une mentalité de supériorité. Développement : L’augmentation du peuple européen de 1840 à 1847 en ramenant des immigrants espagnols, maltais et italiens. (En encourageant l’immigration européenne en Algérie) Conclusion :La naturalisation dans le but de renforcer la société française et la rendre supérieure à la société musulmane (algérienne).
IV. Cinquième moment : 5. Activité d’intégration : Activité à faire à la maison et à corriger sur le facebook. Les élèves doivent m’envoyer leur travail par messenger . Consigne : En vous aidant du plan que vous avez élaboré, faites le compte rendu objectif du texte étudié. Une proposition du compte-rendu du texte « La société européenne d’Algérie » :
Dans ce texte d’Histoire intitulé « la société européenne d’Algérie », extrait de l’ouvrage « La conquête coloniale et la résistance », édité dans « Edition Nathan-ENAL » et paru en 1988, l’auteur « Mahfoud Kaddachenous informe de l’intrusion des européens en Algérie pendant la colonisation. L’auteur commence son texte par annoncer que ces européens sont venus avec une mentalité de supériorité. Ensuite, il poursuit en déclarant que la France encourageait l’immigration en Algérie, ce qui a causé l’augmentation du nombre des Européens travailleurs pauvres et pour qui ce pays devint un exil.Dans la dernière partie, le scripteur affirme que la France a offert des terres fertiles aux français d’Alsace-Loraine et qu’elle a favoriséla naturalisation dans le but de renforcer la présence coloniale et de rendre la société française supérieure à la société musulmane (algérienne). SUPPORT :
La société européenne d’Algérie La colonisation entraîna l’intrusion d’un peuplement européen minoritaire à la mentalité de vainqueur, privilégié par ses droits de citoyen et la supériorité de ses moyens économiques et techniques. En janvier 1840, le nombre des Européens s’élevait à 25000, installés principalement dans les grandes villes, mais 44% seulement d’entre eux étaient français. Dans les préfectures de la métropole, on chercha par la publicité, à recruter des ouvriers spécialisés et des colons. De 1842 à 1846, arrivèrent de petits propriétaires de Provence et du Nord-Est, de bons agriculteurs espagnols, des Maltais éleveurs de chèvres, des Italiens maçons et sur- tout tâcherons. En 1847, 15000 immigrants s’installèrent. L’Algérie devint l’exutoire des populations pauvres du nord de la Méditerranée. […] Après la guerre franco-allemande de 1870, Paris offrit 100 000 hectares en Algérie aux habitants d’Alsace-Lorraine. Parallèlement à cette immigration organisée, la colonisation libre se poursuivait. […]La naturalisation, accordée automatiquement aux fils d’étrangers, renforça la faible majorité française et cimenta un bloc qui se définit par la supériorité de la civilisation française sur la civilisation musulmane et l’infériorité des « indigènes » par rapport aux citoyens français. Mahfoud KADDACHE, La Conquête Coloniale et la Résistance, ALGERIE , Editions Nathan-Enal, 1988
Niveau : 3as Objet d’étude : Textes et documents d’Histoire. Séance : Production écrite. Objectif : - Elaborer la grille d’évaluation de la production écrite. I. Sujet de production :(15min) lecture et analyse du sujet de production Le 17 octobre 1961, les ouvriers algériens immigrés vivant en France sont sortis dans des manifestations pacifiques, répondant à l’appel de la fédération du FLNde France. La police française a fait preuve d’une répression sans précédent (manifestants jetés dans la Seine/ arrestations abusives,…) Vous avez vu à la télévision un documentaire à ce sujet. Infligé et choqué par les images diffusées, vous avez décidé de partager ce que vous avez ressenti avec vos camarades. Rédigez un court texte d’Histoire (15 lignes) dans lequel vous dénoncerez les massacres commis par la police française. - Soulignement et interprétation orale des mots clés. II. Qui? Moi élève en 3AS
Situation de communication :(5min) A l’intention de qui ? De mes camarades
De quoi ? Des évènements du 17 octobre 1961
Comment ? En rédigeant un texte historique
Dans quel but ? D’informer et de dénoncer
III.
Elaboration de la grille d’évaluation 25 min : Grille Critères de réussite Indicateurs Mise en page et respect de la consigne
Rédaction d’un texte informatif; Respect du volume imposé « 15 lignes » ; Respect de la mise en page dans la présentation du texte : Le titre ; Les paragraphes ; L’alinéa ;
Cohérence et cohésion textuelle
Structure
Correction de la langue
La lisibilité. Présenter l’évènement historique en question: la date, le lieu, les personnes impliqués dans cet évènement ; Présentation d’un fait d’Histoire sous forme d’un plan: - Introduction : Présenter le fait d’Histoire. - Développement : Les circonstances de l’événement (Où, quand et comment) -Insertion des commentaires personnels. - Conclusion : Synthétiser la perception de l’événement. L’emploi des procédés de subjectivité (modalisateurs); Utiliser le lexique relatif au thème de l’expression écrite. Usage des indicateurs spatio-temporels ; Emploi des articulateurs d’organisation ; Emploi des connecteurs chronologiques ; Choix des temps et des modes. Conjugaison correcte (en fonction du type d’écrit) ; Production de phrases correctes sur le plan syntaxique ; Correction de l’orthographe (écriture correcte des mots) ; Ponctuation adéquate.
17 octobre 1961 : "Ce massacre a été occulté de la mémoire collective" L'exécution de plus d'une centaine de manifestants algériens à Paris le 17 octobre 1961 reste méconnue, souligne l'historien Gilles Manceron. Par Soren Seelow Publié le 17 octobre 2011 à 09h37 - Mis à jour le 17 octobre 2016 à 13h53
Un Algérien blessé est emmené par le photographe Elie Kagan et un journaliste américain à l'hôpital de Nanterre, le 17 octobre 1961. Elie Kagan
A cinq mois de la fin de la guerre d'Algérie, le 17 octobre 1961, Paris a été le lieu d'un des plus grands massacres de gens du peuple de l'histoire contemporaine de l'Europe occidentale. Ce jour-là, des dizaines de milliers d'Algériens manifestent pacifiquement contre le couvre-feu qui les vise depuis le 5 octobre et la répression organisée par le préfet de police de la Seine, Maurice Papon. La réponse policière sera terrible. Des dizaines d'Algériens, peut-être entre 150 et 200, sont exécutés. Certains corps sont retrouvés dans la Seine. Pendant plusieurs décennies, la mémoire de ce épisode majeur de la guerre d'Algérie sera occultée. L'historien Gilles Manceron, auteur de La Triple Occultation d'un massacre (publié avec Le 17 octobre des Algériens, de Maurice et Paulette Péju, éd. La Découverte), explique les mécanismes qui ont contribué à cette amnésie organisée. Portfolio sonore : Les photos inédites du 17 octobre Chronologie : La "bataille de Paris" racontée par les archives du "Monde" Pourquoi la répression de la manifestation du 17 octobre 1961 a-t-elle été occultée pendant si longtemps ? Il s'agit d'un événement d'une gravité exceptionnelle, dont le nombre de morts a fait dire à deux historiens britanniques [Jim House et Neil MacMaster, Les Algériens, la République et la terreur d'Etat, Tallandier, 2008] qu'il s'agit de la répression d'Etat la plus violente qu'ait jamais provoquée une manifestation de rue en Europe occidentale dans l'histoire contemporaine. Comment une répression de cette ampleur a-t-elle pu ne pas être considérée pendant plusieurs décennies comme un événement de notre histoire ? L'historien Pierre Vidal-Naquet a employé le terme d'"énigme". Je me suis interrogé sur les facteurs qui permettent d'expliquer comment ce massacre a été occulté de la mémoire collective. Il me semble tout d'abord qu'il y a une volonté de faire le silence de la part des autorités françaises. En premier lieu, bien sûr, les autorités impliquées dans l'organisation de cette
répression : le préfet de police de la Seine, Maurice Papon, le premier ministre, Michel Debré, ainsi que Roger Frey, ministre de l'intérieur. Mais également le général de Gaulle, qui de toute évidence a pourtant été très irrité par cet épisode. Il a néanmoins voulu tirer le rideau sur cette affaire et fait en sorte que les Français passent à autre chose. Par quels moyens le pouvoir a-t-il réussi à imposer le silence, et donc cette amnésie ? Sur le moment, il y a eu censure de la presse, avec l'empêchement des journalistes à se rendre sur les lieux de détention des Algériens, par exemple. Et puis très vite, les instructions judiciaires ont été closes sans aboutir. Il y en a eu une soixantaine, elles ont toutes débouché sur des non-lieux. Une volonté d'oubli judiciaire, qui s'est combinée avec les décrets d'amnistie, qui couvraient les faits de maintien de l'ordre en France, une difficulté à accéder aux archives, l'épuration d'un certain nombre de fonds... tout cela a contribué à ce phénomène d'occultation jusqu'à la fin des années 1970. Par la suite, d'autres facteurs ont pris le relais. En 1961, Gaston Deferre, à l'époque sénateur, avait protesté de façon très vigoureuse contre la répression policière. Mais quand Jean-Louis Béninou, journaliste à Libération, va le voir pour lui demander de faire la lumière sur cet événement, au début des années 1980, M. Deferre, devenu ministre de l'intérieur, lui répond qu'il n'en est pas question. Il a fait le choix de ne pas ouvrir ce dossier. Cinquante ans plus tard, il existe encore une confusion entre le 17 octobre 1961 et la manifestation de Charonne, le 8 février 1962, au terme de laquelle neuf personnes ont trouvé la mort... La mémoire de Charonne, une manifestation pour la paix en Algérie et contre les attentats de l'OAS – mais pas pour l'indépendance ! –, s'est en effet superposée à celle d'octobre 1961. Il faut dire que la gauche française a eu plus de réactivité par rapport à la violence qui s'est déployée lors de la manifestation de Charonne, qu'elle avait organisée. Cette attitude a été celle du PCF, mais également de la Ligue des droits de l'homme, qui a décidé la constitution d'une commission d'enquête après Charonne alors qu'elle ne l'avait pas fait au lendemain du 17 octobre. On voit là les limites de l'engagement de la gauche française de l'époque. A l'exception du petit PSU et de l'UNEF, rares étaient les partis qui étaient réceptifs à l'idée d'une indépendance algérienne. Le plus surprenant, c'est que la mémoire de Charonne ait occulté celle du 17 octobre y compris au sein de certaines familles algériennes... Oui. La famille d'une des victimes du 17 octobre, une jeune lycéenne, qui devait avoir 15 ou 16 ans, Fatima Bédar, dont on avait retrouvé le corps dans le canal Saint-Martin, a longtemps cru et répété qu'elle était morte à Charonne. Au sein même de l'immigration algérienne, le mot de "Charonne" était plus présent que la référence au 17 octobre. Au lendemain de l'indépendance, comment cet événement a-t-il été utilisé par les nouvelles autorités algériennes ?
C'est ici qu'un troisième facteur d'occultation a joué : la volonté du pouvoir algérien de ne pas mettre en valeur une initiative prise par la Fédération de France du FLN, qui avait organisé la manifestation du 17 octobre. La Fédération de France était en effet devenu un fief d'opposition au nouveau pouvoir en raison de son ouverture aux idéaux et aux valeurs de la gauche européenne, syndicale et politique. Lors de la crise de l'été 1962 qui vit s'affronter, au sein du FLN, les prétendants au pouvoir, elle avait misé sur les civils du GPRA [le gouvernement du FLN en exil] contre les militaires de l'armée des frontières du colonel Boumediene. Elle se retrouva ainsi dans le camp des vaincus et les autorités de la nouvelle République algérienne évitèrent de lui faire de la publicité, en passant plus ou moins sous silence la répression du 17 octobre... Comment s'est finalement faite toute la lumière sur l'ampleur du massacre ? A travers des publications, notamment. Le roman policier de Didier Daeninckx [Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1984], qui associe la recherche sur le passé de Maurice Papon sous l'Occupation à son rôle en 1961, ou des travaux d'historiens comme La Bataille de Paris, de Jean-luc Einaudi [1990, Seuil], ont joué un rôle. Et puis avec la constitution d'une association, Au nom de la mémoire, par des enfants issus de l'immigration algérienne, la mémoire a commencé à émerger. La procès de Maurice Papon pour complicité de crimes contre l'humanité en tant que secrétaire général de la préfecture de la Gironde pendant l'Occupation a certainement contribué à ouvrir le dossier du 17 octobre 1961 et à le faire surgir dans l'espace médiatique. Lors du procès Papon en 1997-1998, des témoins ont parlé de sa personnalité, de son rôle en Algérie et à la préfecture de police de Paris. Parmi eux, Jean-Luc Einaudi, qui a publié une tribune dans Le Monde du 20 mai 1998, où il employait le terme de "massacre" à propos du 17 octobre. Papon a trouvé bon de poursuivre Einaudi pour diffamation. Il a été débouté de sa plainte. Le terme de "massacre" a été considéré comme légitime par le tribunal. C'est un véritable tournant. Cinquante ans après les faits, l'Etat français a-t-il reconnu sa responsabilité ? Il y a une reconnaissance de la part de collectivités locales, notamment la mairie de Paris en 2001 qui a fait un geste fort avec l'apposition d'une plaque commémorative sur le pont StMichel. D'autres communes de la banlieue ont fait des gestes similaires. Et le cinquantenaire, cette année, va être marqué par toute une série d'initiatives, dont un boulevard du 17-Octobre devant la préfecture des Hauts-de-Seine, à Nanterre. Mais de la part de l'Etat, il n'y a toujours aucun signe de reconnaissance. Comment expliquer que cette répression ait eu lieu alors que venaient de s'ouvrir les négociations d'Evian, qui allaient aboutir à l'indépendance de l'Algérie ? Les négociations d'Evian entre des représentants français et ceux du FLN s'ouvrent en mai 1961. A ce moment-là, on pouvait penser que le sort de la guerre ne pouvait déboucher que sur une indépendance. C'était la volonté du général de Gaulle, approuvée par les Français et les Algériens. En janvier 1961 un référendum avait donné une très nette majorité (75 %) en France métropolitaine comme en Algérie en faveur de ce processus.
Mais cette politique était contestée par un certain nombre de forces, parfois au sein même de l'appareil d'Etat. Le premier ministre, Michel Debré, qui avait été dessaisi du dossier algérien par de Gaulle, avait insisté pour qu'on lui laisse celui du maintien de l'ordre en France métropolitaine, et il a pu déployer une action qui prenait le contre-pied de l'action mise en œuvre par le général de Gaulle. Pour ce faire, il s'entoura de Roger Frey, nommé au ministère de l'intérieur en mai 1961 au moment où s'ouvrent les négociations d'Evian, en remplacement de Pierre Chafenet. Surtout, il obtient le remplacement fin août d'Edmond Michelet, le garde des sceaux, qui s'opposait aux méthodes brutales et illégales mises en œuvre par Papon. Il sera remplacé par Bernard Chenot, un homme jugé plus accommodant, ce qui laissera les mains libres à Papon pour se livrer à la répression du 17 octobre. Le général de Gaulle, qui est arrivé au pouvoir avec l'aide de Michel Debré en 1958, est un peu prisonnier des conditions de son accession au pouvoir. Il essaye de préserver l'essentiel, c'est-à-dire la fin de la guerre via les négociations, et fait des concessions. Il cherche à garder à ses côtés des gens qui lui sont fidèles, quand bien même ces derniers désapprouveraient sa politique algérienne. Il fait donc savoir son mécontentement à Michel Debré au lendemain du 17 octobre, mais s'abstient de rendre publique sa désapprobation. Il garde le silence, et prolonge d'une certaine manière l'occultation de cet événement.