23 0 603KB
SEQUENCE 1 : S’INSCRIRE DANS UN DEBAT : CONVAINCRE OU PERSUADER. CONTENU DE LA SEQUENCE
EVALUATION DIAGNOSTIQUE ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 Séance 2 Séance 3 Séance 4 Séance 5 ACTIVITES DE LANGUE Syntaxe Lexique ACTIVITES D’ECRITURE EVALUATION FORMATIVE CORRIGES
EVALUATION DIAGNOSTIQUE Lis attentivement le texte suivant : L’automobile est une invention qui a connu – et connaît encore – un développement extraordinaire. Elle reste cependant très controversée car elle présente des avantages et des inconvénients. Quelle est ton opinion personnelle sur l’automobile ? Réponds en rédigeant un texte d’une trentaine de lignes. Tu veilleras à présenter un texte comportant : une partie dans laquelle tu présenteras les arguments ; une partie dans laquelle tu discuteras ces arguments et donneras ton point de vue personnel.
Cette activité te permettra de faire un premier bilan de tes compétences. Après avoir rédigé ton texte, remplis la grille d’autoévaluation cidessous pour savoir ce que tu as réussi et ce que tu n’as pas réussi. Cela te permettra de recenser les opérations pour lesquelles tu dois t’entraîner plus particulièrement.
GRILLE D’AUTOEVALUATION
CRITERES DE REUSSITE 1. J’ai posé le problème : le développement de l’automobile et la divergence des points de vue quant à son utilité. 2. J’ai rédigé une partie consacrée aux avantages de l’automobile : rapidité et confort des déplacements, indépendance par rapport aux transports publics, disponibilité immédiate en cas d’urgence, etc. 3. J’ai rédigé une partie consacrée aux inconvénients de l’automobile : risques d’accidents, pollution, frais d’entretien et de réparation importants, etc. 4. J’ai essayé d’être convaincant dans le choix des arguments. 5. J’ai classé les arguments selon leur ordre d’importance. 6. J’ai utilisé des articulateurs pour introduire les arguments : parce que, en effet, d’autant plus que, mais, malgré, cependant, etc. 7. J’ai marqué une transition entre les parties dans lesquelles j’ai présenté les arguments 8. J’ai utilisé le type de phrases qui convient (déclaratives, interrogatives) et j’ai fait attention à rédiger des phrases correctes. 9. J’ai utilisé les temps qui conviennent (le présent essentiellement). 10. J’ai essayé de faire la synthèse des deux séries d’argument pour donner un point de vue objectif et cohérent. 11. J’ai écrit lisiblement et j’ai vérifié l’orthographe.
OUI
NON
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 1 : DEBATTRE, PARTICIPER A UN DEBAT, CONVAINCRE, PERSUADER
Texte 1 : « Les OGM en question », d’après Catherine Vincent, Le Monde, 23 juin 1998.
Objectifs de la séance :
reconnaître et comprendre un débat dans un texte ; saisir la visée argumentative dans un débat, une discussion ; identifier le thème ; repérer les interlocuteurs ; saisir l’opinion développée par chacun des interlocuteurs qui participent à un débat, une discussion.
Plan de la leçon : lecture du texte questions d’analyse conclusion. Durée : 1 heure
Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.
Observe le texte suivant puis lisle et réponds aux questions. Les OGM en question.
Les organismes génétiquement modifiés (OGM) font l’objet d’un débat public, en France ; cela permettra au gouvernement de les autoriser ou pas. « Votre avis ne sera pas seul à compter. Mais c’est vous qui avez choisi le thème des questions, c’est vous qui allez les poser tout à l’heure. Votre avis prendra place à côté de celui des experts, et sera pris en compte dans le prérapport sur les OGM que je rendrai le 30 juin. A la suite de quoi, le gouvernement décidera ». En quelques mots, J.Y. Le Déaut, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, situe l’enjeu de l’événement : la première « Conférence de citoyens » durant laquelle quatorze citoyens ont débattu avec les experts de leur choix de l’utilisation des organismes génétiquement modifiés (OGM) en agriculture et dans l’alimentation. (Le Monde du 20/06/1998). Ils sont sept hommes et sept femmes. Agés de vint à cinquante ans, ils travaillent, sont retraités ou sans profession. Très vite, le ton est donné. Les quatorze « candides » prennent leur mission à cœur. « Les OGM : je savais de loin que c’était une nouvelle technique… A priori, je n’avais rien contre, mais j’avais des inquiétudes. Aujourd’hui, je n’ai toujours rien contre mais j’ai des peurs », confie G. Rozet, trentehuit ans, agent commercial. Face à eux, l’attitude de la trentaine d’experts qui participent aux débats surprend d’emblée. Par la force de leurs convictions, et surtout par la défiance qu’exprime un grand nombre d’entre eux visàvis d’une précipitation excessive des pouvoirs publics à lancer ces nouveaux produits sur le marché. Une prudence qui, au fil des débats, paraît d’autant plus relever du bon sens qu’à la plupart des questions posées ne répondent que des connaissances partielles, voire contradictoires.
Aucune certitude. Quels sont les risques potentiels des OGM sur la santé ? Pour l’environnement ? Quelle information proposer aux consommateurs ? Sur tous ces points, on ne dispose aujourd’hui d’aucune certitude. « Il y a dix ans, on pensait que les transferts de gènes entre végétaux dans la nature étaient un phénomène quasiment négligeable. On avait lancé des recherches, et on a vu que c’était faux. Le pollen migre nettement plus loin que ce qu’on croyait, les graines aussi. Et on a brusquement réalisé que les choses allaient trop vite », résume un généticien et écologue, professeur à l’Institut National d’Agronomie, avant de se prononcer pour l’adoption d’un moratoire concernant la commercialisation des OGM. Face à cette perspective, d’autres experts appellent le panel de citoyens à prendre en considération les enjeux économiques du transgénique. Leur crainte : voir les industries françaises totalement exclues des biotechniques végétales que sont en train d’accaparer quelques grands groupes étrangers. « Pour garder notre indépendance et ne pas être cannibalisés, nous devons construire notre propre offre », affirme le directeur général adjoint de la société Limagrain. Le représentant de la Fédération Nationale des Syndicats des Exploitants Agricoles souligne que les OGM peuvent aussi être porteurs d’espoirs « pour l’environnement, pour la santé des agriculteurs, pour la simplification des pratiques agricoles ». La Confédération paysanne, elle, rejette en bloc ce type d’arguments. « Toute innovation profitable aux actionnaires d’un groupe industriel n’est pas forcément profitable à l’ensemble des hommes », lance l’un des secrétaires nationaux. Attendue avec espoir par certains, taxée d’emblée de « mascarade démagogique » par d’autres, la conférence aura à tout le moins obligé les experts à répondre à leur « jury » d’une manière accessible à tous. Pour l’Office parlementaire, « les conférences de citoyens peuvent amorcer un débat national et permettre de le lancer sur des bases saines », précise J.Y. Le Déaut. D’après Catherine Vincent, in Le Monde, 23 juin 1998.
Moratoire : suspension légale de certaines obligations pendant un temps déterminé. Panel : échantillon fixe de personnes.
Questions : Observation : 1 D’où est extrait ce texte ? Qui en est l’auteur ? 2 Dans quel type de textes le classeraistu ? Lectur e analytique : 1 2 3 4 5 6 7
8
Quel est le thème abordé dans le texte ? Sous quelle forme estil abordé ? Dans quel but ? Quels sont les participants ? Quel est le rôle de chacun d’eux ? Les citoyens ont exprimé des craintes. Lesquelles ? Combien de catégories d’experts sont présentées dans ce texte ? Citeles. Dans ce débat, les participants sontils d’accord ? Justifie en formulant clairement les positions des participants et les arguments avancés. Ce débat atil été utile ? Justifie la réponse.
Affiche exprimant l’opposition aux OGM
Conclusion n° 1 Dans un débat, les interlocuteurs expriment des idées opposées ou complémentaires autour d’une question qu’on appelle « thème de la discussion ». Dans une discussion, chaque participant cherche à convaincre son interlocuteur en développant sa propre opinion. Il est indispensable de connaître son interlocuteur et de comprendre ses idées afin de pouvoir mettre en place une stratégie efficace. Il n’est pas nécessaire de parvenir à un accord général (ou consensus) dans un débat. Ce n’est pas le but recherché. Mais il faut éviter de le laisser dégénérer en dispute. Par contre, la tolérance est de mise. Elle consiste à entendre et à accepter la diversité des points de vue.
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 2 : REGULER UN DEBAT, METTRE EN EVIDENCE LA POSITION DES PARTICIPANTS
Texte 2 : « Hamid Serradj réunit les fellahs », d’après Mohamed Dib, L’incendie, éd. Le Seuil, 1954. Objectifs de la séance : analyser, dans un texte, la construction d’un débat, d’une discussion ; saisir comment se développe l’alternance des prises de parole ; comprendre le rôle et l’importance du modérateur dans la régulation d’un débat ; saisir le thème du débat et ses enjeux. Plan de la leçon : lecture du texte ; analyse ; conclusion. Durée : 1 heure Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie
Observe le texte suivant puis réponds aux premières questions. Hamid Ser radj réunit les fellahs.
Nous sommes à Tlemcen en 1939 Hamid Serradj, un citadin instruit, invite les fellahs de BeniBoublen à se réunir pour réfléchir et discuter de leur condition misérable. Nous sommes ici pour discuter ensemble, fit Hamid Serradj. Il ne s’agit pas que l’un de nous fasse de beaux discours et que les autres l’écoutent. Chacun participera à la discussion et donnera son avis. Ce serait une idée parfaite ! s’écria Ba Dedouche. Mais estce que tout le monde est capable de formuler une opinion ? Si tu parles des anciens, oui : ils ont la sagesse et l’expérience ! Mais les autres… les autres… qu’estce qu’ils sont ? Ba Dedouche fronça les sourcils de défi tout en dévisageant l’assistance. Ouvrons la discussion déclarèrent quelquesuns. Nous n’avons que trop tardé ! Alors je donne mon avis, proclama Ba Dedouche, ignorant délibérément ce qui venait d’être dit. Si les citadins et les fellahs pouvaient s’unir, le passage vers un monde plus facile deviendrait possible. Mais c’est irréalisable ! Nous savons ce qu’on attend de nous, s’écriatil avec force. C’est nous qui régénérons cette terre ! Une voix profonde me dit que nous sommes désignés pour réaliser ce grand dessein. Ba Dedouche se tût et s’abîma dans une austère réflexion. Oseraisje poser une question ? fit d’une voix douce Slimane Meskine. Jusqu’alors, il avait observé une attitude pleine de réserve. Je serais heureux, très heureux de savoir si nous sommes en séance ou s’il s’agit d’une simple rencontre entre fellahs, réunis pour bavarder de choses et d’autres. Que l’assemblée remarque bien que je ne fais que poser une question. Je n’aurai pas l’indigne prétention de faire allusion à quoi que ce soit.
Je propose simplement d’ouvrir la séance, dit Hamid Serradj ; il faudrait alors un raïs ! Il donnera la parole à chacun d’entrenous, qui estime avoir quelque chose à dire. Un raïs ? Qu’estce qu’un raïs vient faire dans une réunion de fellahs ? demanda quelqu’un. Mais moi, je n’ai pas besoin d’un raïs pour prendre la parole ! protesta Ba Dedouche. Je peux la prendre tout seul ! Voilà, répondit Hamid Serradj. Nous nous sommes réunis pour discuter de choses qui nous tiennent à cœur. Nous serons donc plusieurs à vouloir parler. Mais si nous parlons en même temps, celui qui est à l’est n’entendra pas celui qui est à l’ouest. Le désordre et la confusion s’empareront de nos propos malgré toute la bonne volonté. Si les choses dont nous voulons discuter nous tiennent donc à cœur, il est indispensable qu’un raïs préside la séance, donne la parole à celui qui la demandera et veille à ce que rien ne dérange notre réunion. Tu parles bien, frère ! Bénis soient tes aïeux ! Un raïs ! Un raïs ! Qui sera le raïs ? Sid Ali ! Sid Ali ! dirent plusieurs personnes. Tout le monde est d’accord ? Sid Ali aussi ? questionna Hamid Serradj. Alors tout va bien. D’après Mohamed Dib, L’incendie, éd. Seuil, 1954.
Observation Observe les éléments périphériques au texte et dis quels sont les informations qu’ils t’apportent par rapport au texte. Lis à présent le texte et vérifie tes hypothèses.
Mohammed DIB
Couverture de L’incendie (Edition récente)
Questions : Lectur e analytique : 1 Comment se présente ce texte ? A quoi le voistu ? Quels sont les interlocuteurs ? 2 Relis à présent attentivement le texte et relève les propos de chaque interlocuteur en précisant ce que, pour toi, il veut faire ou dire. Tu peux t’aider du tableau qui suit : Interlocuteurs Propos Interprétation 3 Dans la 1 ère réplique : on annonce : le thème de la discussion ; la manière de la mener ; les participants à la discussion. Note la bonne réponse. 4 « Donner son avis ». Relève dans le texte une expression de même sens. 5 Tous les participants ontils la même attitude ? 6 Qui, parmi eux, se fait le plus remarquer ? Pourquoi ? 7 L’atmosphère se détendelle à la fin du texte ? Pourquoi ?
Conclusion n° 2 Un débat, une discussion est présidé(e) par un membre qui donne la parole à celui qui veut parler. Il est le modérateur qui facilite les échanges en essayant de concilier les positions opposées ; il régule le débat. Dans un débat, il faut respecter le point de vue d’autrui, même si on ne le partage pas.
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 3 : ADAPTER SON DISCOURS AU DESTINATAIRE Supports de la leçon : Texte 3 : « Comment reconnaître le racisme ? », Tahar Benjelloun, Le racisme expliqué à ma fille, Editions du Seuil, 1998. Texte 4 : « Le racisme expliqué aux lecteurs du journal Le Monde », Tahar Benjelloun, La xénophobie, Le Monde, Dossiers et documents, 1978. Objectifs de la séance :
repérer le thème dans un débat ou une discussion ; identifier la structure d’un dialogue argumentatif ; identifier les interlocuteurs dans une discussion ; saisir comment l’auteur adapte l’expression de ses idées à la personnalité de son interlocuteur ; savoir repérer l’explication et les exemples et comprendre leur importance comme moyens permettant de mieux convaincre son interlocuteur. Plan de la leçon : lecture des textes 3 et 4 ; analyse ; conclusion. Durée : 2 heures Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie
Comment reconnaîtr e le racisme ? J’ai le droit de ne pas aimer tout le monde. Mais comment savoir quand ce n’est pas du racisme ? Un homme ne peut pas aimer absolument tout le monde, et s’il est obligé de vivre avec les gens qu’il n’a pas choisis, il pourra vivre l’enfer et leur trouver des défauts, ce qui le rapprochera du raciste. Pour justifier sa répulsion, le raciste invoque des caractéristiques physiques ; il dira : je ne peux plus supporter un tel parce qu’il a le nez busqué, ou parce qu’il a des cheveux crépus, ou les yeux bridés, etc. Voici ce que pense au fond de lui le raciste : « Peu m’importe de connaître les défauts et les qualités individuels d’une personne. Il me suffit de savoir qu’il appartient à une communauté déterminée pour le rejeter ». Il s’appuie sur des traits physiques ou psychologiques pour justifier son rejet de la personne. Donnemoi des exemples. On dira que les Noirs sont « robustes mais paresseux, gourmands et malpropres » ; on dira que les Chinois sont « petits, égoïstes et cruels » ; on dira que les Arabes sont « fourbes, agressifs et traîtres » ; on dira « c’est du travail arabe » pour caractériser un travail bâclé ; on dira que les Turcs sont forts et brutaux » ; on affublera les Juifs des pires défauts physiques et moraux pour tenter de justifier leurs persécutions…[…] Ce sont des sottises qu’il faut combattre . Comment les combattre ? D’abord, apprendre à respecter. Le respect est essentiel. D’ailleurs, les gens ne réclament pas qu’on les aime mais qu’on les respecte dans leur dignité d’être humain. Le respect, c’est avoir de l’égard et de la considération. C’est savoir écouter. L’étranger réclame non de l’amour et de l’amitié, mais du respect. L’amour et l’amitié peuvent naître après, quand on se connaît mieux et qu’on s’apprécie. Mais, au départ, il ne faut avoir aucun jugement décidé d’avance. Autrement dit, pas de préjugé. Or le racisme se développe grâce à des idées toutes faites sur les peuples et leur culture. Je te donne d’autres exemples de généralisations stupides : les Ecossais sont avares, les Belges pas très malins, les Gitans
voleurs, les Asiatiques sournois, etc. Toute généralisation est imbécile et source d’erreur. C’est pour ça qu’il ne faut jamais dire « les Arabes sont ceci ou cela » ; « les Français sont comme ci ou comme ça… », etc. Le raciste est celui qui généralise à partir d’un cas particulier. S’il est volé par un Arabe, il en conclura que tous les Arabes sont des voleurs. Respecter autrui, c’est avoir le souci de la justice. Mais on peut raconter des histoires belges sans être raciste ! Pour pouvoir se moquer des autres, il faut savoir rire de soi même. Sinon, on n’a pas d’humour. L’humour est une force. C’est quoi l’humour, c’est le rire ? Avoir le sens de l’humour, c’est savoir plaisanter et ne pas se prendre au sérieux. C’est faire ressortir en toute chose l’aspect qui conduit à rire ou à sourire. Tahar Benjelloun, Le racisme expliqué à ma fille, Editions du Seuil, 1998.
Questions : Observation : Observe le titre du texte et le titre de l’ouvrage d’où il est extrait. 1 Sous quelle forme se présente le titre ? 2 Qu’estce que cela suggère quant au contenu du texte ? Lectur e analytique : 1 Quels sont les personnages en présence dans le texte ? 2 Que fontils ? Quel est le sujet de la discussion ? 3 D’après le père, sur quoi le raciste se basetil pour se justifier ? 4 Le but du père estil : * de se contredire ; * d’expliquer ; * d’éduquer ; * d’être d’accord ? Note les bonnes réponses. 5 Quels types d’exemples le père utilisetil ? 6 Relève, dans la 3 ème réplique, la définition que donne l’auteur du « raciste ». 7 A quels types de lecteurs ce texte s’adressetil ? Que cherchetil à faire en plus des explications qu’il donne sur le racisme ? 8 Que peuton dire quant à la langue et au raisonnement employés pour expliquer le racisme à l’enfant ?
Le racisme expliqué aux lecteurs du journal Le Monde. Au commencement, la xénophobie : l’étranger n’est pas accepté. On ne donne pas forcément de raisons. On parle à la rigueur d’incompatibilité ; on invoque le « seuil de tolérance ». En fait, on se sent menacé dans son petit bonheur, car on s’est installé dans un territoire de certitudes. A l’ouverture sur les autres, on préfère la méfiance. Cette hostilité à tout ce qui vient de l’étranger, quand elle est exaspérée, devient de la haine, l’ignorance et le manque d’information aidant. Le glissement vers le racisme affiché, vers le « racisme militant », se fait aisément en des moments de crise socioéconomique et politique. L’autre devient l’indésirable parce qu’il a le tort de renvoyer à la société où il est de passage une image où elle ne se reconnaît pas. Le Noir aux EtatsUnis est l’image qui indispose une mentalité satisfaite et encombrée de préjugés. C’est une question de couleur de peau, de faciès ; une question d’apparence. L’autre est refoulé sur simple présentation de son visage. Tout l’irrationnel du racisme est là : la haine de l’Autre à partir d’une question d’épiderme. Tahar Benjelloun, « La xénophobie », in Le Monde, Dossiers et documents, 1978.
Tahar BENDJELLOUN
Questions : Observation : 1 D’où est extrait ce texte ? Qui en est l’auteur ? 2 A qui s’adressetil ? Lectur e analytique : 1 Que fait l’auteur dans ce texte ? 2 L’auteur utilisetil des exemples comme dans le texte précédent ? Lesquels ? Quels rôles jouentils ? 3 Dans ce texte, l’auteur rejette une idée. Laquelle ? 4 Quelle est l’idée défendue ? La défendil de manière implicite ou explicite ? 5 L’auteur rejettetil les justifications de ceux à qui il s’oppose ? Justifie en repérant les arguments sur lesquels il s’appuie.
Conclusion n° 3 Dans un débat, dans une discussion, chaque locuteur doit adapter l’expression de ses idées à la personnalité de son interlocuteur. L’explication et les exemples facilitent la compréhension des idées en les rapportant à la réalité et permettent de mieux convaincre son interlocuteur.
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 4 : ILLUSTRER SON ARGUMENTATION, DEMONTRER
Texte : « Le Titanic et les OGM », d’après J.C. Membre, Contribution au forum citoyen sur les OGM, site Internet de l’Assemblée Nationale, 7 septembre 1998. Objectifs de la séance : repérer les exemples et/ou les comparaisons dans une argumentation ; repérer le passage du cas particulier au cas général ; saisir la démonstration. Plan de la leçon : lecture du texte ; analyse ; conclusion. Durée : 2 heures Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie
Le Titanic en train de couler
Le Titanic et les OGM. Quelle drôle d’idée que d’établir un pont entre le paquebot gisant par 4000 mètres de fond et le dernier cri des innovations dans l’agroalimentaire, les organismes génétiquement modifiés ! Rien de commun, à priori, sauf que, dans les deux cas, il y a innovation, c'estàdire réalisation de ce qui n’a pas été soumis à l’épreuve d’une longue expérience : l’innovation est une plongée dans l’inconnu, une escapade aux limites de nos connaissances du moment. La construction du Titanic fit appel à l’état le plus élevé des connaissances de l’époque, et pour cette raison personne ne mit en doute ses capacités à naviguer, même dans les pires conditions. Les plus puissants – les plus avisés ? – de la planète prirent place à bord. Cela situait son « capital de confiance » à un niveau élevé. Néanmoins, contre l’iceberg, le Titanic s’est brisé. Et nous avons su pourquoi lorsque des submersibles ont extrait quelques fragments de sa coque immergée. Aux analyses, l’acier utilisé pour cette coque s’est révélé très riche en soufre, et le soufre rend l’acier fragile, cassant. Incapable de la moindre souplesse, de toute élasticité et donc de plier sous la contrainte. Un acier à faible
« limite élastique » : on ne peut l’étirer, le plier, lui faire subir des chocs sans le briser. Cela, les constructeurs du Titanic l’ignoraient ; ils ne disposaient pas des moyens qui sont les nôtres pour analyser les matériaux, les caractériser et modéliser leur comportement dans des conditions de service données. Ils réalisèrent donc ce Titanic en toute bonne foi, et il serait aujourd’hui impensable de construire un navire, une grue, un pont… avec un tel acier. Aucun organisme de certification, aucune assurance ne validerait, n’apposerait son sceau sur une telle construction que l’on n’hésiterait pas à qualifier de « criminelle » tant elle serait évidemment dangereuse. Les évidences d’hier et celles d’aujourd’hui sont parfois des contraires parfaits. L’histoire en général, ici celle du Titanic, nous enseigne cela. Dans quel plateau de la balance trouveronsnous demain la certitude qu’affichent certains de la totale innocuité pour notre espèce des organises génétiquement modifiés ? Notre situation visàvis des OGM s’avère d’emblée moins confortable que celle des constructeurs du Titanic avant son naufrage : ils ignoraient tout de la nature du risque qu’ils encouraient, celui d’une fracturation, d’une brisure franche. Rien ne leur permettait de la prévoir. Au contraire, nous, nous ne pouvons ignorer que la nature « bricole » tout ce qu’elle peut à partir de ce qui est à sa portée : les gènes « sauteurs », les transferts de gènes par bactéries ou virus interposés, les mutations « génétiques » et autres altérations, nous connaissons l’existence de ces phénomènes et savons qu’ils n’ont rien d’exceptionnel. La nature « bricole » aussi sur la base des modifications que nous apporterons aux organismes : ignorant tout des « manipulations » auxquelles elle pourra se livrer, nous ne pouvons préjuger des résultats et de leurs effets. Si rien ne nous permet de prouver que les OGM représentent un danger, rien non plus ne démontre le contraire et, comme les constructeurs du Titanic, il semble nous suffire de croire que « tout ira bien ». Cette « foi » que nous avons, si elle se trouve déçue et qu’en découle une catastrophe, ce ne sera pas pour
entraîner vers les fonds marins un bon millier de passagers mais pour affecter plus ou moins l’ensemble de l’humanité. Certes, des entreprises ont beaucoup investi dans ces recherches sur l’amélioration génétique des espèces, et les actionnaires entendent se trouver payés de leurs engagements financiers : c’est surtout la voix puissante des actionnaires que nous entendons aujourd’hui dans la promotion des OGM. Lorsqu’un nouvel avion est mis en service, il a été testé de façon aussi poussée que possible : peuton en dire autant des OGM ? Alors peutêtre seraitil prudent, nécessaire, et même indispensable que les actionnaires sachent faire leur travail de financiers jusqu’au bout, et prennent également en charge les études qui nous prouveront mieux que leur bonne foi l’innocuité des produits dont ils ont permis le développement, même si cela doit durer quelques années et coûter cher. Car la prise prématurée de leurs bénéfices peut représenter pour tous, et pour longtemps, un risque démesuré. Personne ne pensait, il y a 30 ans, que la tuberculose résisterait aujourd’hui aux antibiotiques. D’après J .C. Membre, C ontribution au forum citoyen sur les OGM, site Internet de l’Assemblée Nationale, 7 septembre 1998.
Les OGM sont obtenus au moyen de manipulations génétiques Questions : Observation : Quelles informations peuxtu tirer des éléments paratextuels ? Lectur e analytique : 1 Quels sont les deux éléments différents que l’auteur rapproche ici ? Pourquoi ? 2 Relève, dans les 2 ème et 3 ème paragraphes, les termes et expressions qui introduisent la conséquence, l’opposition et la cause.
3 Relève les oppositions entre les constructeurs du Titanic et « nous » dans le texte. Quelle conclusion l’auteur tiretil du naufrage ? 4 Quelle est la position de l’auteur par rapport aux OGM ? Estil pour ou contre ? Quels sont les trois arguments qu’il avance pour cela ? Quels sont les autres exemples que l’auteur cite ? Qu’estce que cela apporte au texte ? 5 A quelle conclusion cette argumentation aboutitelle ?
Conclusion n° 4 Dans une argumentation, on peut illustrer ou développer par des exemples ou des comparaisons. L’exemple prend valeur de démonstration lorsqu’il permet de passer du cas particulier au cas général.
ACTIVITES DE COMPREHENSION Séance 5 : ORGANISER, STRUCTURER SON ARGUMENTATION
Texte 6 : Fautil dire la vérité aux malades ? D’après P. Viansson Ponté et L. Schwartzenberg, Changer la mort, Albin Michel, Paris 1997. Texte 7 : Poème sans titre, Victor Hugo, Les contemplations Objectifs de la séance : repérer la thèse et les arguments ; repérer, dans un débat argumentatif, l’organisation selon laquelle sont présentées la thèse et les arguments ; saisir les circuits argumentatifs. Plan de la leçon : lecture du texte ; analyse ; conclusion. Durée : 2 heures
Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie
Fautil dire la vérité aux malades ? Le médecin doitil dire ou ne pas dire la vérité ? Doitil ou non révéler au malade le nom de sa maladie ? Vieux débat sans cesse repris. Quels sont les nombreux arguments avancés contre la vérité ? Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort en soi. Aton le droit de le désespérer ? L’homme est le seul être vivant qui sache qu’il doit mourir. Pourquoi le faire savoir à une seule catégorie d’êtres humains privilégiés, si l’on peut dire, de ce point de vue : les cancéreux ? Pourquoi donner à leur vie la compagnie quotidienne de la mort ? La peine capitale n’est pas la mort ; c’est de l’attendre à tout moment sans savoir exactement quand elle doit venir. Si un malade cancéreux guérit à quoi sertil de lui dire ce qu’il avait puisque, de toute façon, il va continuer à vivre avec la hantise de la rechute ? On lui impose une angoisse, un désespoir parfaitement inutiles. Pourtant, c’est sa maladie, c’est son affaire à lui. Le simple respect de l’homme exige qu’on lui dise ce qu’il en est. Pourquoi seraitil le seul à n’avoir pas le droit de savoir ce qui le touche si profondément : que la maladie va, au minimum, ralentir sa vie et, au maximum, l’interrompre ? Ce qui est terrible quand on ment au malade, ce n’est pas de lui dissimuler la vérité, c’est de lui cacher ce que les autres savent. Une telle situation crée des relations entièrement faussées où se mêlent la pitié et l’hypocrisie. Il faut réussir à faire comprendre au malade ce qu’il peut ou veut comprendre. S’il souhaite se dissimuler à luimême la vérité, alors qu’il le fasse ; qu’il soit lui, le responsable du mensonge, et non le médecin. Les rapports médecinmalade gagnent énormément lorsque la vérité est connue. Le malade comprend mieux les exigences du traitement suivi, il accepte beaucoup plus aisément d’en supporter les effets secondaires. Il participe à son propre traitement, le suit avec beaucoup plus de soin et finit parfois par mieux connaître sa maladie que le médecin luimême.
D’après P. VianssonPonté et L. Schwartzenberg,
Changer la mort, Albin Michel, Paris 1997. Questions : Observation : Sous quelle forme le titre de ce texte estil présenté ? Cette présentation te permetelle de deviner de quoi il s’agit dans le texte ? Lectur e analytique : 1 Dans ce texte, estce qu’on parle de tous les malades en général ? 2 Pourquoi ce choix ? Relève le passage qui justifie ta réponse. 3 Dans ce débat, il y a les partisans et les adversaires de la vérité. Relève le point de vue des adversaires de la vérité. 4 Quels sont les arguments avancés ? Relèveles. 5 Quel terme utilisent les auteurs pour marquer la transition entre les deux prises de position ? 6 Quel est le point de vue des auteurs de ce texte ? 7 Quels sont leurs arguments ? 8 Dresse un tableau récapitulatif pour présenter les deux points de vue avec leurs arguments respectifs.
Poème de Victor HUGO
Lis attentivement le texte qui suit et réponds aux questions. Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ? Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ? Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ? Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules. Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement Dans la même prison les mêmes mouvements. Accroupis sous les dents d’une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer. Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue. Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue. Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las. Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas ! Ils semblent dire à Dieu : Petits comme nous sommes, Notre père, voyez ce que nous font les hommes ! Ô servitude infâme imposée à l’enfant ! Rachitisme ! Travail dont le souffle étouffant Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée, La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée, Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! – D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin ! Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre, Qui produit la richesse en créant la misère, Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil ! Progrès dont on demande : où vatil ? Que veutil ? Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne en somme, Une âme à la machine et la retire à l’homme ! Que ce travail, haï des mères, soit maudit ! Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit, Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème ! Ô Dieu ! Qu’il soit maudit au nom du travail même, Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux, Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !
Victor Hugo, Les Contemplations.
Victor HUGO avec ses petitesfilles Questions : 1 Quel est le thème abordé par l’auteur ? Quelle est la thèse défendue ? Quels arguments utilise til ? 2 Comment est construite l’argumentation dans ce texte ? 3 Le raisonnement suivi estil inductif ou déductif ? Victor Hugo ne se contente pas d’avancer des arguments. A quoi faitil aussi et surtout appel pour mieux persuader le lecteur ?
ACTIVITES DE LANGUE (1) SYNTAXE : Les connecteurs
Objectifs de la séance : faire passer son opinion dans un discours ; raisonner ; repérer les outils qui structurent une argumentation, un raisonnement ; identifier les outils qui permettent d’introduire un point de vue et de se manifester dans le discours pour emporter la conviction ; réutiliser ces outils et ces articulateurs.
Plan de la leçon : Rappel. Exercices d’application. Durée : 1 heure 30mn Documents à consulter : livre de grammaire.
Rappel Faire passer son opinion dans un discours Celui qui argumente ne se contente pas d’assembler les arguments, d’organiser un raisonnement qui soit le plus cohérent possible. Il doit parfois, et c’est souvent même nécessaire, prendre position et se manifester dans son discours pour emporter la conviction.
L’intention de cor r espondants
INTENTION
communication
et
les
connecteur s
OUTILS A EMPLOYER
Selon moi à mon avis en ce qui me concerne pour ma part d’après moi je pense que il me semble que. Il est certain que il est indéniable que il va de soi. que Il est probable que il se peut que il est possible que il serait étonnant que. Non seulement… mais / encore que – et même à plus forte raison d’autant plus que. Indiquer ce qui Il en va de même on retrouve le / la même de façon identique – également de même est semblable que. Exprimer un point de vue per sonnel Exprimer ce qui est certain Exprimer ce qui n’est pas certain Insister
C’est … qui c’est … que ce qui… c’est ce que … c’est. Attirer l’attention Notons que saiton que… ? – précisons que rappelons que il faut attirer l’attention sur du locuteur le fait que… il faut mentionner que…/ signaler que… Expliquer un C'estàdire – ce qui veut dire – ce qui signifie. détail Eviter un Bien loin de – non pas pour… mais – c’est moins…que… malentendu Mettre en relief
Retiens Raisonner, c’est parvenir à une conclusion, à partir d’un point de départ connu ou admis par tous, par le moyen d’une opération de type logique telle que la déduction. Le raisonnement ne vise donc pas à convaincre, mais à mettre en évidence le caractère incontestable d’une conclusion. L’argumentation est avant tout une démonstration fondée sur un raisonnement logique. Le raisonnement inductif part de faits particuliers, d’observations pour aboutir à une conclusion de portée générale. Exemple : autrefois, on entreprenait des études de notaire et on devenait notaire (fait particulier) donc les perspectives étaient tracées (conclusion générale). Le raisonnement déductif part d’une hypothèse ou d’une idée générale pour aboutir à une proposition particulière. Exemple : Le bouleversement des traditions est tel (idée générale) que l’école a beaucoup changé (proposition particulière). Le syllogisme est un résonnement déductif qui tire une conclusion de deux propositions (ou prémisses) présentées comme vraies. Exemple : La culture est en crise (proposition 1) ; or l’école transmet la culture (proposition 2). Donc l’école est en crise (conclusion).
Les mots pour articulet les propositions dans un raisonnement :
Première proposition
On sait / Il est généralement admis que….
Seconde proposition
Or / Sachant que / Etant donné que…
Troisième proposition
On peut en conclure / déduire que…
Applications : Activité 1 : Complète les phrases du texte par le connecteur qui convient choisi dans la liste suivante : c’est moins … que, bien loin de, il se peut que, il semble, à plus forte raison, c'estàdire. Certains pensent qu’il ne faut pas dire la vérité au malade mais …………que tout malade a le droit de savoir ce qu’il a car ………………….lui nuire, cela lui permet de mieux gérer sa maladie ………….de mieux se préparer à faire face aux difficultés. ………………..cela le choque au départ et le déstabilise ………………….si la maladie s’est déclarée subitement. Mais ……………..gênant ………..d’avoir à lui mentir tous les jours. Activité 2 : Même consigne que l’activité 1 avec les connecteurs : c’est … qui ; non seulement… mais aussi, il est certain que, ce qui veut dire, je pense que, bien loin. ………………qu’un homme ne peut pas aimer absolument tout le monde mais …………….il lui est possible de vivre en communauté en acceptant ………….les différences
physiques………….de caractère …………..ne pas rejeter l’autre simplement parce qu’il est différent. En réalité, ………….d’être un inconvénient, la différence est un enrichissement. Enfin, ………….l’acceptation de l’autre avec ses différences ……..permet d’instaurer la tolérance. Activité 3 : Complète le syllogisme suivant : Tout être vivant est menacé d’extinction. Or l’homme est un être vivant. Donc………………….. ……..
ACTIVITES DE LANGUE (2) LEXIQUE :Les champs lexicaux
Objectifs de la séance : consolider la notion de champ lexical ; établir des champs lexicaux liés à différents domaines ; réutiliser les éléments de ces champs lexicaux. Plan de la leçon : rappel ; exercices d’application. Durée : 1 heure Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.
Rappel Un champ lexical est constitué par l’ensemble des mots qui se rapportent à un domaine déterminé. Activité 1 : Relis attentivement le texte « Hamid Serradj réunit les fellahs » et relève les mots qui renvoient à l’échange de propos et à l’argumentation. Activité 2: Place chaque mot de la colonne de gauche en face de la définition qui lui correspond dans la colonne de droite. Mot Polémique Conversation Débat
Discussion Dialogue
Définition Echange de propos (naturel, spontané) entre deux ou plusieurs personnes. Echange de propos entre deux personnes. Action de discuter sur une question. Echange de propos entre deux ou plusieurs personnes sur un thème important ayant pour but d’imposer ses opinions personnelles. Echange de propos par écrit, vif ou agressif, entre deux ou plusieurs personnes. Fait de d’échanger des idées à propos d’un événement, d’une décision et d’apporter des arguments.
Activité 3: Utilise chacun des mots de la colonne de gauche de l’activité précédente dans une phrase personnelle.
ACTIVITES DE SYNTHESE ET D’ECRITURE
Synthèse :
Rappel Dans un débat, les interlocuteurs expriment des idées opposées ou complémentaires autour d’une question qu’on appelle « thème de la discussion ». Dans une discussion, chaque participant cherche à convaincre son interlocuteur en développant sa propre opinion. Il n’est pas nécessaire de parvenir à un accord général (ou consensus) dans un débat. Ce n’est pas le but recherché. Mais il faut éviter de le laisser dégénérer en dispute. Par contre la tolérance est de mise. Elle consiste à entendre et à accepter la diversité des points de vue. Le modérateur facilite les échanges en essayant de concilier les positions opposées ; ainsi, il régule le débat. Il faut respecter le point de vue d’autrui même si on ne le partage pas. Dans un débat, dans une discussion, chaque locuteur doit adapter l’expression de ses idées à la personnalité de son interlocuteur.
L’explication et les exemples facilitent la compréhension des idées en les rapportant à la réalité, permettant ainsi de mieux convaincre son interlocuteur. Dans une argumentation, on peut illustrer ou développer sa position par des exemples ou des comparaisons. L’exemple prend valeur de démonstration lorsqu’il permet de passer du cas particulier au cas général.
ACTIVITES D’ECRITURE :
Objectifs : repérer et saisir la thèse défendue en fonction de la stratégie utilisée ; savoir expliciter une thèse implicite dans un dialogue argumentatif ; souligner l’organisation d’un texte en le complétant par des articulateurs ; marquer la cohérence d’un texte en remettant à sa place un argument mal placé ; adapter son discours au destinataire ; compléter des arguments par des exemples ; conclure une argumentation. Plan de la leçon : s’entrainer ; appliquer ; réécrire. Durée : 2 à 3 heures Documents à consulter : les cours précédents de la séquence 1; la fiche méthodologique pour le compte rendu; dictionnaire, encyclopédie.
Activité 1 : Lis attentivement l’article suivant. Repère les arguments. Classeles selon qu’ils sont pour ou contre l’utilisation du diester. Répondraistu par « vrai » ou « faux » à l’affirmation : « Le diester est bon pour l’écologie et pour l’économie » ? Justifie ta réponse. VRAI – FAUX Le diester, carburant vert, est bon pour l’écologie et pour l’économie. Certes, le diester arbore le surnom de « carburant vert ». Fabriqué à partir de colza, sa transformation en énergie ne produit pas de gaz à effet de serre, contrairement aux énergies fossiles comme le charbon et le pétrole. Si l’on en croit les agriculteurs, les biocarburants comme le diester pourraient être la panacée énergétique. Ils n’ont pas tort d’un simple point de vue technique : le diester peut aisément remplacer le gazole dans les réservoirs des voitures. A Dijon, par exemple, les bus de la ville utilisent ce carburant vert. En outre, 40 % du parc automobile français roule avec un moteur diesel, qui marche au gazole. Or les raffineries françaises n’en produisent pas assez : chaque année, 8 millions de tonnes de ce carburant doivent être importées. De là à imaginer que le diester est la solution d’avenir, réconciliant économie et écologie, il n’y a qu’un pas. Seulement voilà. Le label écologique ne peut lui être accordé pour au moins deux raisons. Pour fournir 500 000 tonnes de diester, il faudrait planter 500 000 hectares de colza. Au rythme d’une tonne par hectare, le développement à grande échelle d’une monoculture intensive comme le colza risquerait vite d’épuiser les sols. Ensuite, la culture du colza ne peut se faire que dans de grandes
exploitations. Le développement du diester ne peut donc en aucun cas être un palliatif à la désertification des campagnes. Quant à la rentabilité économique de cette énergie, elle est loin d’être là. Le diester comme l’éthanol – fabriqué à partir de la betterave et du blé – sont en général deux ou trois fois plus chers à produire que les carburants fossiles. La détaxation des biocarburants, décidée au début de l’année, revient à accorder des subventions de 38 000 francs par TEP (tonne équivalent pétrole) pour l’éthanol de blé et de 5 000 francs pour le diester. Cela revient ainsi à accorder une subvention de l’ordre d’un million de francs par an pour chaque emploi préservé par la production d’éthanol de betterave, et de 150 000 francs pour le diester… Plus qu’une énergie de substitution, les biocarburants sont un baume sur les plaies des agriculteurs. Libération (06/05/1992). Activité 2 : Voici des réactions suscitées par l’annonce, en France, de la suppression du service militaire national. Classeles selon qu’elles sont favorables ou défavorables. 1 Enfin ! C’était complètement anachronique ! C’est une armée professionnelle qu’il faut aujourd’hui. 2 Tant mieux ! Moi… la guerre… les armes… vous savez… Si on pouvait supprimer tout ça ! 3 Je regrette. C’était la seule occasion pour des jeunes de milieux très différents de se rencontrer, de se connaître. 4 Mais enfin… la défense de son pays, de sa patrie, on a perdu ça aussi ! 5 C’est dommage. Pour un certain nombre, c’était une deuxième chance d’apprendre quelque chose, un métier souvent. 6 C’était une année complètement perdue pour ceux qui ne pouvaient pas échapper. Ça ne servait à rien et ça ne leur servait à rien non plus.
7 La vie en caserne, c’était l’honneur ! Les petits chefs qui en profitent pour vous humilier. La bêtise générale, le machisme, terminé ! Ouf !… 8 Une armée de métier, moi je trouve ça dangereux. Les militaires, on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire. Rappelezvous le putsch des généraux. Heureusement qu’il y avait des conscrits à ce momentlà ! 9 De toute façon, c’était inégalitaire. Les plus favorisés ne le faisaient pas. Ils se débrouillaient tous pour y échapper. 10 Et qu’estce qu’on va faire des jeunes pendant ce temps, hein ? Encore un peu plus de chômeurs… Voilà tout ! Activité 3 : Introduis les trois articulateurs manquant pour rendre explicite le raisonnement développé dans ce texte. Attention à la ponctuation. Le sport est la base de toute hygiène de vie. La pratique du sport est incompatible avec l’usage du tabac. Faites du sport et ne fumez pas. Si vous ne pouvez pas vous en empêcher, fumez dehors. Les nonfumeurs ont droit à l’air pur
Activité 4 : Le texte qui suit manque de cohérence parce qu’un argument est mal placé. Retrouvele et replacele correctement. Je pense qu’il faut enseigner aux enfants une langue étrangère le plus tôt possible. D’abord, parce que les jeunes enfants l’apprennent très facilement. Regardez les enfants d’immigrés : ils parlent souvent mieux que leurs parents ! D’autre part, les échanges avec d’autres pays se sont multipliés à notre époque. L’apprentissage d’autres langues est
donc fondamental, bien plus important que d’autres matières enseignées aux enfants. Enfin, il est important de sensibiliser les jeunes enfants à la variété des cultures. Il est bon qu’ils découvrent d’autres manières de penser, de voir le monde que celles de leurs parents, et cela s’apprend en même temps qu’une langue étrangère. Il faut ouvrir très tôt l’oreille à d’autres sons que ceux de sa langue maternelle. Quand on est adulte, on a beaucoup de mal à bien entendre, à bien distinguer des sons étrangers, et cela pose de gros problèmes pour apprendre la langue. C’est pourquoi je pense que l’apprentissage d’une langue étrangère devrait être au programme de l’école primaire. Activité 5 : Voici trois arguments ; complèteles à l’aide d’exemples pertinents. L’électricité d’origine nucléaire n’est pas sans danger. On se rappelle, par exemple… Les rejets polluants des industries chimiques entraînent des conséquences désastreuses. Ainsi… Les constructions anarchiques sur les lits des oueds asséchés sont dangereuses. En effet… Activité 6 : Qu’estce que le civisme ? Dans deux textes d’une quinzaine de lignes chacun, explique cette notion pour convaincre de l’obligation d’un comportement respectueux des valeurs sociales : un adolescent de ton quartier, irrespectueux ; ta petite sœur, écolière. Tu adapteras les exemples et le registre de langue à l’âge et au niveau culturel de chacun de tes interlocuteurs.
Activité 7 : Voici le schéma de deux circuits argumentatifs. Quelle serait la conclusion dans chacun d’eux ?
Sujet du débat
Fautil dire la vérité au malade ?
Argument pour
Certains pensent qu’il ne faut pas le désespérer. Pourtant, le médecin ne doit pas lui cacher la vérité.
Argument contre Conclusion
Sujet du débat
Fautil dire la vérité au malade ?
Argument pour
Certains pensent qu’on ne doit pas lui mentir. Mais lui dire la vérité serait le choquer encore plus.
Argument contre Conclusion
Activité 8 : Sur le modèle du texte « Fautil dire la vérité au malade », rédige une quinzaine de lignes sur le thème « Fautil obliger les enfants à faire du sport ? ».
EVALUATION FORMATIVE L’idée que la guerre peut avoir des fonctions propres a conduit certains théoriciens à en vanter les mérites. Hegel prétend qu’elle incarne le moment où l’état se réalise pleinement ; Joseph de Maistre va jusqu’à la glorifier comme le moyen de fortifier la nature humaine ; Nietzsche trouve dans les « vertus » guerrières le meilleur stimulant au dépassement de soimême ; plusieurs évolutionnistes croient pouvoir tirer de la loi de sélection naturelle une justification des pertes qu’engendre la guerre ; L. Gumplowicz fait même de la guerre la source de toutes les institutions et de la civilisation. Enfin, les sociologues ont parfois hasardé une comparaison de la guerre et de la fête, en leur attribuant des fonctions analogues, notamment l’exaltation collective et le renversement des règles habituelles. Pourtant les arguments de divers ordres ne manquent pas contre les théories bellicistes. On peut, à l’encontre de ceux qui prônent les vertus militaires, faire d’abord état des statistiques qui prouvent l’augmentation de la criminalité à la suite des guerres. S’il est vrai que les grandes civilisations se sont répandues par la force des armes, estil utile de rappeler que c’est de la même façon qu’elles ont disparu ? Aux progrès techniques et économiques qu’elle provoque, il est aisé en effet d’opposer un calcul des coûts de la guerre, qui sont de plus en plus élevés à mesure qu’elle devient totale. Enfin, s’il est vrai que la guerre présente bien des caractères de la fête, n’en diffèretelle pas en même temps, du fait qu’elle oppose un groupe à un autre et tend plus spécifiquement à la destruction ? D’après J. Cazeneuve, Guerre et Paix, Encyclopédia Universalis, 1995
Jean Cazeneuve Hegel et Nietzsche : philosophes allemands. Joseph de Maistre : écrivain français. L. Gumplowicz : sociologue autrichien. Questions : I. Compréhension : 1 Quel est le thème abordé dans le texte ? 2 Combien de thèses y sontelles exprimées ? Sontelles identiques, opposées ou complémentaires ? Note la bonne réponse. 3 Quels sont les arguments avancés pour chaque thèse ? Dresse un tableau récapitulatif pour les questions 2 et 3. 4 Quel connecteur l’auteur utilisetil pour passer d’une thèse à une autre ? Qu’en déduistu à propos de la thèse qu’il introduit ? II. Expression écrite : Sujet : Sur le modèle du texte précédent, rédige un texte à l’intention des jeunes de ton quartier pour leur montrer qu’il est plus bénéfique de dialoguer que de faire preuve d’agressivité.
CORRIGÉS ACTIVITES DE COMPREHENSION
Séance 1 : Texte : Les OGM en question, d’après Catherine Vincent, Le Monde, 23 juin 1998. Observation : 1 Texte extrait du journal Le Monde du 23 juin 1998. L’auteur en est Catherine Vincent. 2 On peut le classer dans le type argumentatif. Lectur e analytique : 1 Le thème abordé est l’utilisation des OGM en agriculture et dans l’alimentation. 2 Il est abordé sous la forme d’un débat. 3 Dans le but de permettre au gouvernement d’autoriser ou de ne pas autoriser l’utilisation des OGM. 4 Les participants et le rôle de chacun d’eux : le public : 14 participants, 7 hommes et 7 femmes, qui doivent donner leur avis en tant que citoyens ; les experts, qui doivent donner des arguments pour convaincre le public ; J.Y. Le Déaut, président de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques, qui préside la Conférence. l’auteur qui rend compte. 5. Les citoyens ont exprimé des craintes à propos des risques potentiels des OGM pour la santé et l’environnement.
6. Il y a quatre catégories d’experts : le directeur général adjoint de la société Limagrain, un généticien écologue, le représentant de la Fédération Nationale des Syndicats des Exploitants agricoles et le représentant de la Confédération paysanne. 7. Dans ce débat, il y a des participants qui sont d’accord pour commercialiser les OGM et d’autres qui ne le sont pas. Les positions des participants et les arguments avancés : Thèse 1 : il ne faut pas commercialiser les OGM parce que le danger peutêtre terrible pour la santé et pour l’environnement et que seuls les grands industriels vont en profiter. Thèse 2 : il faut commercialiser les OGM parce que nous perdrons les marchés (aspect économique) si nous réfléchissons trop longtemps et que les OGM sont bénéfiques pour la santé de l’environnement. 8. Oui, ce débat a été utile parce que d’une part, il a obligé les experts à répondre à leur jury d’une manière accessible à tous. D’autre part, ces conférences peuvent amorcer un débat national et permettre de le lancer sur des bases saines. Séance 2 : Texte 2 : Hamid Serradj réunit les fellahs, d’après Mohamed Dib. Observation : Le titre, un chapeau, le titre de l’œuvre d’où est extrait le texte, le nom de l’auteur, l’édition, tous ces éléments nous renseignent clairement sur le thème qui va être abordé dans le texte. Qui ? Hamid Serradj
Que faitil ? Où Réunit les A Beni fellahs Boublen, Tlemcen
Quand ? Pour quoi ? 1939 Pour réfléchir et discuter de leur condition.
Lectur e analytique : 1 Le texte se présente sous la forme d’un dialogue. On le voit aux tirets et au retour à la ligne qui indiquent le changement d’interlocuteur. Les interlocuteurs sont Hamid Serradj, Ba Dedouche, Slimane Meskine et les fellahs. 2 Interlocuteurs Propos Interprétation Hamid Serradj Nous………….son Il invite les fellahs à avis s’exprimer un par un. Ba Dedouche
Ce serait……….ils sont
Il approuve partiellement l’idée de Hamid Serradj
Quelques fellahs
Ouvrons ……tardé ! Il ne faut pas perdre de temps.
Ba Dedouche
Alors….dessein
L’union fait la force. Mais c’est aux fellahs que revient la tache de la libération de leur terre.
Slimane Meskine
Oseraisje …..question ?
Demande la parole pour poser une question
Hamid Serradj Je propose ….dire
Propose d’élire un raïs.
Un fellah
Etonné.
Ba Dedouche
Un Rais ? Qu’est ce… ? Je n’ai …seul !
Hamid Serradj Voilà…réunion Les fellahs
Sid Ali….
N’accepte pas la présence d’un raïs. Explique que le rôle d’un raïs est de gérer le débat. Election de Sid Ali
3 Dans la 1 ère réplique, on annonce la manière de mener la discussion. 4 « Donner son avis ».Une expression du texte de même sens : « formuler une opinion ». 5 Tous les participants n’ont pas la même attitude. 6 C’est Ba Dedouche qui se fait le plus remarquer parce qu’il prend souvent la parole et semble vouloir s’imposer. 7 L’atmosphère se détend à la fin du texte parce que les fellahs sont arrivés à un accord. Séance 3 : Texte 3 : Comment reconnaître le racisme ? Tahar Benjelloun. Observation : 1 Le titre sous la forme se présente sous la forme d’une phrase interrogative. 2 Cela suggère que le texte va répondre à la question. Lectur e analytique : 1 Les personnages en présence dans le texte : un père et sa fille. 2 Ils discutent. Le sujet de la discussion est le racisme. 3 D’après le père, le raciste se base, pour se justifier, sur les traits physiques et psychologiques. 4 Le but du père est d’expliquer ; d’éduquer. 5 Le père utilise des exemples simples mais pertinents qui font partie du quotidien. 6 Dans la 3 ème réplique, l’auteur donne cette définition du « raciste » : « Le raciste est celui qui généralise à partir d’un cas particulier. S’il est volé par un Arabe, il conclura que tous les Arabes sont des voleurs. »
7 Ce texte s’adresse à sa fille des enfants, mais aussi à tous les enfants. En plus de l’explication, il veut leur apprendre des comportements sains. 8 Pour expliquer le racisme à l’enfant, l’auteur a employé une langue simple et un raisonnement adapté à son niveau. Texte 4 : Le racisme expliqué aux lecteurs du journal Le Monde, Tahar Benjelloun Observation : 1 Ce texte est extrait du journal Le Monde, « Dossiers er documents », 1978. L’auteur en est Tahar Benjelloun. 2 Il s’adresse aux lecteurs du journal. Lectur e analytique : 1 Dans ce texte, l’auteur explique le « racisme ». 2 Il utilise des exemples comme dans le texte précédent : couleur de la peau, faciès, apparence… Ils permettent de mieux convaincre l’interlocuteur. 3 Dans le texte, l’auteur rejette la xénophobie, le refus de l’étranger, la méfiance visàvis de l’autre. 4 L’idée défendue est l’ouverture sur les autres. Il la défend de manière explicite. 5 L’auteur rejette les justifications de ceux à qui il s’oppose dans le paragraphe 2. Il s’appuie sur ces arguments : l’autre renvoie à la société une image dans laquelle elle ne se reconnaît pas ; mentalité encombrée de préjugés ; haine de l’Autre.
Séance 5 : Texte 5 : Le « Titanic » et les OGM, d’après J.C. Membre Observation : Titre : comparaison entre les OGM et le Titanic. La source : il s’agit d’une contribution au forum citoyen sur les OGM publié sur le site Internet de l’Assemblée Nationale, le 7 septembre 1998. Lectur e analytique : 1 Les deux éléments différents que l’auteur rapproche ici sont le Titanic et les OGM à cause du manque d’information, de la précipitation dans leur emploi, de leur utilisation avant de les mettre à l’épreuve d’une longue expérience. 2 Dans les 2 ème et 3 ème paragraphes, les termes et expressions qui introduisent la conséquence : pour cette raison, pourquoi ; l’opposition : néanmoins ; la cause : donc. 3 Relevé des oppositions entre les constructeurs du Titanic et « nous » dans le texte : Les constructeurs ne disposaient pas des moyens qui sont les nôtres pour analyser les matériaux, les caractériser et modéliser leur comportement dans des conditions de service données. 4 L’auteur est contre les OGM. Les arguments qu’il avance pour cela : rien ne nous permet de démontrer que les OGM ne présentent pas un danger ; c’est surtout la voix puissante des actionnaires que nous entendons aujourd’hui dans la promotion des OGM ; les OGM n’ont pas été testé de façon aussi poussée que possible. Il cite aussi les exemples des avions et de la tuberculose. Cela apporte au texte une valeur de démonstration, donc de crédibilité.
5 Cette argumentation aboutit à une conclusion qui se trouve dans l’avantdernier paragraphe : « Alors peutêtre seraitil prudent, nécessaire, et même indispensable que les actionnaires sachent faire leur travail de financiers jusqu’au bout, et prennent également en charge les études qui nous prouveront mieux que leur bonne foi l’innocuité des produits dont ils ont permis le développement, même si cela doit durer quelques années et coûter cher. » Séance 6 : Texte 6 : Fautil dire la vérité aux malades ? d’après P. Viansson Ponté et L. Schwartzenberg, Observation : Le titre sous forme de phrase interrogative totale, ce qui amène à dire qu’il s’agit peutêtre d’un texte argumentatif dans lequel on parle de la sincérité des médecins envers leurs patients et du problème de qui se pose pour certains : dire ou ne pas dire la vérité. Lectur e analytique : 1. Dans ce texte, on parle seulement des malades atteints de cancer. 2. Parce que le cancer est une maladie grave, mortelle la plupart du temps : «Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer porte la mort en soi. » 3. Point de vue des adversaires de la vérité : on ne doit rien dire au malade. 4. Arguments avancés : on n’a pas le droit de désespérer le malade ; on n’a pas le droit de faire savoir à certains seulement quand ils vont mourir ; on ne doit pas les obliger à vivre avec la présence quotidienne de la mort. 5. Terme utilisé pour marquer la transition entre les deux positions : poutant.
6. Point de vue des auteurs du texte : ils sont pour dire la vérité au malade. 7. Leurs arguments : Le malade comprend mieux les exigences du traitement suivi. Il accepte beaucoup plus aisément d’en supporter les effets secondaires. Il participe à son propre traitement. Il finit parfois par mieux connaître sa maladie. 8. Tableau récapitulatif : Les opposants à la vérité Aton le droit de désespérer le malade ? Pourquoi le faire savoir à une seule catégorie de privilégiés ? Pourquoi donner à leur vie la compagnie quotidienne de la mort ? La peine capitale est d’attendre la mort à tout moment Conclusion partielle : contre la vérité
Les auteurs (partisans de la vérité) Le respect de l’homme exige qu’on lui dise la vérité. Le mensonge crée des relations faussées. Laisser le choix aux malades de se dissimuler à euxmêmes… Les rapports médecinmalade gagnent énormément. La contribution du malade à son propre traitement.
Texte 7 : Poème sans titre, Victor Hugo, Les Contemplations 1 Le thème abordé par l’auteur est le travail des enfants. Victor Hugo dénonce le travail des enfants car ce travail prive les enfants de leur liberté et met en péril leurs qualités physiques et morales. 2 Cette argumentation est basée sur un raisonnement inductif. 3 Victor Hugo ne se contente pas d’avancer des arguments ; il fait appel aux sentiments, à la pitié du lecteur pour mieux le persuader.
ACTIVITES DE LANGUE I SYNTAXE: Activité 1 : Certains pensent qu’il ne faut pas dire la vérité au malade mais il semble que tout malade a le droit de savoir ce qu’il a car, bien loin de lui nuire, cela lui permet de mieux gérer sa maladie, c'estàdire de mieux se préparer à faire face aux difficultés. Il se peut que cela le choque au départ et le déstabilise, à plus forte raison si la maladie s’est déclarée subitement. Mais c’est moins gênant que d’avoir à lui mentir tous les jours. Activité 2 : Il est certain qu’un homme ne peut pas aimer absolument tout le monde mais je pense qu’il lui est possible de vivre en communauté en acceptant non seulement les différences physiques mais aussi de caractère, ce qui veut dire ne pas rejeter l’autre simplement parce qu’il est différent. En réalité, bien loin d’être un inconvénient, la différence est un enrichissement. Enfin, c’est l’acceptation de l’autre avec ses différences qui permet d’instaurer la tolérance. Activité 3 : Tout être vivant est menacé d’extinction. Or l’homme est un être vivant. Donc l’homme est menacé d’extinction.
II LEXIQUE Activité 1 : On peut relever : discuter, se réunir, réfléchir, beaux discours, participer à la discussion, donner son avis, expérience, sagesse, formuler son opinion, déclarèrent, une austère « réflexion », poser une question, donner la parole à chacun, avoir quelque chose à dire, protesta, nos propos, présider la séance, réunion… Activité 2: Mot Conversation Dialogue Débat
Polémique Discussion
Définition Echange de propos (naturel, spontané) entre deux ou plusieurs personnes. Echange de propos entre deux personnes. Action de discuter sur une question. Echange de propos entre deux ou plusieurs personnes sur un thème important ayant pour but de défendre ses opinions personnelles. Echange de propos par écrit, vif ou agressif, entre deux ou plusieurs personnes. Fait de d’échanger des idées à propos d’un événement, d’une décision et d’apporter des arguments.
Activité 3: Réponses libres, l’essentiel étant l’utilisation correcte de ces mots.
ACTIVITES DE SYNTHESE ET D’ECRITURE Activité 1 : Pour le diester
1
Contre le diester
Pas de gaz à effet de serre. La monoculture du colza Peut aisément remplacer le épuiserait les sols. gazole dans les réservoirs. Deux à trois fois plus cher que les carburants fossiles. 2 Faux. L’article répond aux arguments "pour", qui sont donnés d’abord, et met l’accent sur les inconvénients. Activité 2 : Réactions favorables : 1, 2, 6, 7, 9. Réactions défavorables : 3, 4, 5, 8 et 10. Activité 3 : Introduire : or – donc – car. Le sport est la base de toute hygiène de vie. Or, la pratique du sport est incompatible avec l’usage du tabac. Donc, faites du sport et ne fumez pas. Si vous ne pouvez pas vous en empêcher, fumez dehors. Car les nonfumeurs ont droit à l’air pur. Activité 4 : L’argument mal placé est : « Il faut ouvrir très tôt l’oreille … de gros problèmes pour apprendre la langue ». On peut l’intercaler entre les deux phrases du 2 ème paragraphe (juste avant : « Regarder les enfants d’immigrés »).
Je pense qu’il faut enseigner aux enfants une langue étrangère le plus tôt possible. D’abord, parce que les jeunes enfants l’apprennent très facilement. Il faut ouvrir très tôt l’oreille à d’autres sons que ceux de sa langue maternelle. Quand on est adulte, on a beaucoup de mal à bien entendre, à bien distinguer des sons étrangers, et cela pose de gros problèmes pour apprendre la langue. Regardez les enfants d’immigrés : ils parlent souvent mieux que leurs parents ! D’autre part, les échanges avec d’autres pays se sont multipliés à notre époque. L’apprentissage d’autres langues est donc fondamental, bien plus important que d’autres matières enseignées aux enfants. Enfin, il est important de sensibiliser les jeunes enfants à la variété des cultures. Il est bon qu’ils découvrent d’autres manières de penser, de voir le monde que celles de leurs parents, et cela s’apprend en même temps qu’une langue étrangère. C’est pourquoi je pense que l’apprentissage d’une langue étrangère devrait être au programme de l’école primaire. Activité 5 : Réponses libres Activité 6: Réponses libres
Activité 7 :
Sujet du débat
Fautil dire la vérité au malade ?
Argument pour
Certains pensent qu’il ne faut pas le désespérer. Pourtant, le médecin ne doit pas lui cacher la vérité. Il faut dir e la vérité au malade
Argument contre Conclusion
Sujet du débat
Fautil dire la vérité au malade ?
Argument pour
Certains pensent qu’on ne doit pas lui mentir. Mais lui dire la vérité serait le choquer encore plus. Il ne faut pas dir e la vér ité au malade.
Argument contre Conclusion
Activité 8 : Réponse libre.
EVALUATION FORMATIVE
ICompréhension : 1 C’est le thème de la guerre qui est abordé dans le texte. 2 Il y a deux thèses exprimées ; elles sont opposées : l’une est pour la guerre, l’autre contre. 3 Arguments avancés Arguments des partisans de la guerre Elle incarne le moment où l’Etat se réalise pleinement. C’est un moyen de fortifier la nature humaine. C’est le meilleur stimulant au dépassement de soimême. C’est la source de toutes les institutions et de la civilisation. Elle est semblable à une fête d’exaltation collective et le renversement des règles habituelles.
Arguments des opposants à la guerre Il est aisé d’opposer un calcul des coûts de la guerre qui sont de plus en plus élevés à mesure qu’elle devient plus totale Augmentation de la criminalité à la suite des guerres. C’est de la même façon que ces civilisations ont disparu. Elle tend plus spécifiquement à la destruction.
4. L’auteur utilise le connecteur logique « pourtant » pour passer d’une thèse à une autre. Il annonce que la thèse qu’il introduit est opposée à la précédente.
Expr ession écrite : Tu dois : Produire un texte argumentatif sur le même modèle que celui de l’auteur sur le thème de l’agressivité. Prendre position contre l’agressivité au bénéfice du dialogue. Pour convaincre les jeunes, il faudra trouver des arguments et éventuellement quelques exemples pris dans leur réalité quotidienne. User du vocabulaire de l’agressivité et du dialogue. Utiliser des connecteurs logiques. Adapter ton langage à leur âge et à leur niveau. Relire une dernière fois ton texte pour vérifier : la présentation, l’orthographe, la ponctuation, etc.