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Zitiervorschau

AUDIT FINANCIER Méthodologie & Approche Générale Professeur : Dikra EL MAGUIRI

1

CHAPITRE 1: ÉLABORATION D’UN CADRE CONCEPTUEL DE L’AUDIT 2

Chapitre 1 : Élaboration d’un cadre conceptuel de l’audit Section 1 : Référence à une définition générale de l’audit. Section 2 : L’audit financier et ses frontières : audit externe, interne, contrôle interne, contrôle de gestion, contrôle budgétaire. Section 3 : Le cabinet d’audit. Section 4 : Les extensions de l’audit : audit opérationnel, audit intégré…

3

Audit : un concept flou ?!



L’audit est un domaine en pleine expansion mais encore en mal de cadre conceptuel.



Il reste un concept flou dans l’esprit de beaucoup.

4

Objectif : Clarifier la notion d’audit 

Certains l’assimilent aux vocabulaires : – – –



5

Diagnostic, contrôle de gestion, Contrôle interne, contrôle budgétaire, Commissariat aux comptes, expertise comptable, etc.…

D’autres estiment qu’il n’a pas d’objet limité.

SECTION 1 : RÉFÉRENCE À UNE DÉFINITION GÉNÉRALE DE L’AUDIT 6

Une définition générale de l’audit

7



Il est possible de fournir une définition très générale de l’audit qui en reprenne les principaux concepts.



Cette définition permet de mieux positionner l’audit financier qui est, aujourd’hui encore, le type d’audit le plus répandu.

Définition

« L’audit est l’examen professionnel d’une information, en vue d’exprimer sur cette information une opinion responsable et indépendante par référence à un critère de qualité, cette opinion doit accroître l’utilité de l’information »

8

L’audit est examen professionnel 

Le caractère professionnel de l’examen se manifeste par respect : 

D’une méthode : la démarche générale pour conduire l’examen ;



Des techniques et outils à utiliser dans le cadre de la méthode.

9

L’audit porte sur des informations Les différentes natures d’informations sur lesquelles



peut porter l’audit sont :

10



Informations analytiques ou synthétiques ;



Informations historiques ou prévisionnelles ;



Informations internes ou externes à l’entité émettrice ;



Informations quantitatives ou qualitatives ;



Informations formalisées ou informelles.

L’audit porte sur des informations



11

La très grande variété des informations qui peuvent être soumises à l’auditeur montre la très large ouverture de son champs d’application.

L’expression d’une opinion Responsable et Indépendante 

L’opinion de l’auditeur peut se traduire, soit –





12

par un simple jugement sur l’information ayant fait l’objet de l’examen, soit encore ; être complétée par la formulation d’un certain nombre de recommandations.

L’auditeur est responsable seulement de l’opinion qu’il émet.

OPINION RESPONSABLE

13

Des tâches des dirigeants 

L’auditeur n’a pas pour fonction : –





de mettre en place des procédures de contrôle interne ; à garantir la fiabilité du processus de production, ni même de s’assurer de leur bon fonctionnement.

Ces tâches incombent aux dirigeants. 14

Est du ressort de l’auditeur

15



Autant la réalisation des états financiers et l’établissement des documents produits (sur le fond et sur la forme) engage les dirigeants ;



Autant l’expression d’une opinion sur la sincérité, la régularité et l’image fidèle des comptes annuels est du ressort de l’auditeur.

La responsabilité civile 

La responsabilité civile est engagée, soit en raison de l'inexécution d'un contrat, soit en raison d'un acte volontaire ou non, entraînant pour la personne qui est fautive ou qui est légalement présumée fautive, L'obligation de réparer le dommage qui a été subi par une ou plusieurs autres.

16

La responsabilité pénale

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La responsabilité pénale de l’auditeur est engagée s’il est auteur ou complice d’une infraction ;



La mise en œuvre de cette responsabilité a pour spécificité de pouvoir aboutir à un emprisonnement légal ou à une amende ;



Ceci dit, certaines fraudes ne peuvent pas être découvertes notamment si elles émanent de la direction.

La responsabilité disciplinaire

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L’auditeur est tenu de respecter les normes et la déontologie du métier et en cas de violation de celui-ci, une action devant l’Ordre des experts comptables peut être engagée ;



Cette responsabilité n’a pas vocation à offrir à la victime une indemnisation mais l’auditeur peut encourir l’avertissement, une suspension à temps voire la radiation (interdiction d’exercer).

En cas de différend



19

En cas de différend sur la responsabilité de l’auditeur, c’est aux tribunaux que revient la fonction de déterminer si l’auditeur a ou non rempli les contrôles nécessaires.

Aux USA 

Aux USA, l’interprétation est souvent défavorable aux auditeurs : En cas de cessation de paiement d’une entreprise, les créanciers se retournent contre les auditeurs et demandent le dédommagement du préjudice subi pour cause de mauvaise information.

20

OPINION INDÉPENDANTE

21

En toute Objectivité 

L’opinion est personnelle mais elle est fondée sur des éléments objectifs sur : – – – –

22

des entretiens ; des analyses ; des justifications et des tests. (voir article 161 sur les sociétés anonymes).

La référence à un critère de qualité 

Parmi les critères de qualité les plus fréquemment utilisés, on trouvera : – Régularité – Sincérité

;

; – Les Trois E (Economie, Efficacité, Efficience). 23

LA RÉGULARITÉ

24

Régularité = Conformité 

Il s’agit de la conformité à –

Une réglementation (textes législatifs ou jurisprudence) ou, en son absence,



Aux principes généralement admis (normes élaborées par les organisations professionnelles).

On parle d’audit de conformité. 25

LA SINCÉRITÉ

26

Sincérité ou fidélité



27

C’est l’application de bonne foi des règles et procédures en fonction de la connaissance que les responsables doivent normalement avoir de la réalité et de l’importance des opérations, événements et situations.

C’EST QUOI « LES TROIS E » ?

28

Efficacité et/ou Trois E

29



Il s’agit d’un ensemble de critères qui sont eux-mêmes susceptibles de se combiner avec les critères de régularité et de sincérité ;



Ils sont décomposés en trois éléments essentiels désignés sous l’expression « les trois E »

Economie, Efficience, Efficacité 

Économie : c’est l’acquisition des ressources humaines et matérielles mises en œuvre dans un projet en quantité et en qualité appropriées au coût le plus bas ;



Efficience : rapport entre les biens ou services produits (extrants) d’une part et les ressources utilisées pour les produits d’autre part (intrants) ;



Efficacité : mesure dans laquelle les buts visés ou les effets recherchés ont été atteints.

30

L’accroissement de l’utilité de l’information

31



L’auditeur répond au besoin de sécurité des actionnaires et des tiers : son intervention permet de réduire l’incertitude et d’accroître la satisfaction des différentes personnes ayant une aversion au risque et participant à la vie de l’entreprise ;



Le principal apport de l’audit concerne en effet la crédibilité et la sécurité que l’on peut attacher à l’information pour pouvoir prendre des décisions.

ACTIONNAIRES

32

Risque Actionnaires 

Ceux-ci détiennent des titres cessibles et négociables

et

donc

ont

besoin

de

connaître leur risque ; 

Un moyen de diminuer ce risque d’une entreprise et de fiabiliser l’information.

33

CLIENTS

34

Souci Clients



35

L’audit leur permet de garantir la pérennité de leur source d’approvisionnement.

FOURNISSEURS

36

Risque Fournisseurs

37



Leur besoin de sécurité porte sur la trésorerie de l’entreprise, sa capacité à honorer à court terme ses échéances commerciales, et la rentabilité à moyen terme.



Leur risque est non seulement le nonremboursement de leur créance mais également celui de perte d’un volume d’affaires important.

LES INSTITUTIONS FINANCIÈRES

38

Vigilance Institutions Financières

39



Leur besoin de sécurité porte sur la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes à une certaine échéance moyennant le versement d’intérêts ;



Elles sont particulièrement vigilantes sur la situation patrimoniale de l’entreprise. C’està-dire sur la valeur réalisation de l’actif net.

SECTION 2 : L’AUDIT FINANCIER

40

Définition générale 

41

L’audit financier est l’examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée (argumentée) sur la régularité et la sincérité des informations financières (le plus souvent les comptes annuels) qui lui sont soumises.

Les comptes annuels se composent de :

42



Bilan d'ouverture : correspond au bilan de clôture avant répartition de l'exercice précédent ;



Compte de résultat : récapitule les charges et les produits de l'exercice, sans qu'il soit tenu compte de leur date de paiement ou d'encaissement ;



Annexe : complète et commente l'information donnée par le bilan et le compte de résultat.

Les comptes annuels 

En tenant compte du droit et des usages du pays où l’entreprise a son siège : Les Comptes annuels doivent donner une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé, ainsi que la situation financière et du patrimoine de la société à la fin de l’exercice social.

43

L’AUDIT EXTERNE

44

Traditionnellement, une définition universellement admise

45



« L’audit externe est une fonction indépendante de l’entreprise dont la mission est de certifier l’exactitude des comptes, résultats et états financiers ;



Si on retient la définition des commissaires aux comptes : certifier la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes et états financiers » Mais il existe d’autres types d’audit externes

Autres Audits externes

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L’entreprise peut être soumise à des audits externes dont l’objectif est autre que la certification des comptes annuels : – L’audit opérationnel ou – Pour une certification qualité des processus de l’entreprise…



L’audit qualité est largement comparable à l’audit externe financier. L’auditeur y joue un rôle voisin de celui décernant la certification des comptes.

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Entreprise X

Audit Interne Audits opérationnels

Audit Externe Légal / Contractuel

Objectif Fonction Achats Fabrication Comptabilité Trésorerie Entretien Ventes Sécurité Informatique Juridique RH Etc.

Régularité / Efficacité Management Stratégie Conformité

Audit Audit Audits Financier Qualité Opérationnels

L’audit financier



Il s’agit de l’examen pratiqué par un professionnel externe à l’entité sur les comptes de laquelle l’opinion est exprimée ;



L’audit financier externe se concrétise dans deux situations distinctes : – –

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Audit contractuel ; Audit légal.

AUDIT FINANCIER EXTERNE CONTRACTUEL

49

Audit financier externe contractuel

50



Réalisé à la demande d’une entité ou d’un individu, pour atteindre des objectifs qui sont définis dans la convention ou le contrat avec l’auditeur.



Ce dernier est généralement un expert comptable investi dans une mission contractuelle.

AUDIT FINANCIER EXTERNE LÉGAL

51

Commissariat aux comptes (voir articles 159-181 de la loi sur les société anonymes)

Audit financier externe légal, prescrit par la loi sur les sociétés et est constitué deux éléments distincts : Une mission d’audit financier externe ; Un ensemble d’obligations spécifiques mises à la charge du commissaire aux comptes par des dispositions légales et réglementaires.

52

Vérifications spécifiques 

Compte de Résultat et plan de financement



Tableau de financement



Situation de trésorerie

Sincérité et concordance des info données dans le rapport de gestion, dans les doc adressés aux actionnaires… 

Relevé des rémunérations versées aux dix personnes les mieux rémunérées… 

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Au Maroc 

Dans le contexte marocain, les experts comptables qui sont inscrits en ordre des experts comptables détiennent le monopole de la certification des comptes des sociétés.

Confusion Expert Comptable / Commissaire aux Comptes. 54

POSITIONNEMENT DE LA FONCTION D’AUDIT AU SEIN DE L’ENTREPRISE 55

Pour éviter les confusions 

On évitera bien des confusions en précisant comment se situe l’audit externe par rapport :

56



A l’audit interne ;



Au contrôle interne ;



Au contrôle de gestion ;



Au contrôle budgétaire.

AUDIT INTERNE

57

Pratiqué par un professionnel interne

58



La direction générale conçoit des procédures, des services ou des logiciels.



L’audit tel qu’il a été défini peut parfaitement être réalisé par un professionnel interne à l’entité.

Définition L’institut international des auditeurs IIA (1999) définit l’audit interne : « L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. 59

Définition Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systémique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »

60

Rôles 

Le rôle de l’audit est de s’assurer de la conformité et de la bonne application des procédures ;



En d’autres termes, c’est la fonction chargée de réviser périodiquement les moyens dont disposent la direction et les gestionnaires de tous niveaux pour gérer et contrôler l’entreprise.

61

Objectifs 



62

Ses objectifs principaux sont, dans le cadre de révisions périodiques, de vérifier que : –

Les procédures comportent les sécurités suffisantes et que les informations sont sincères,



Les opérations sont régulières, les organisations efficaces, les structures claires et bien adaptées.

C’est la fonction à la quelle incombe, au sein de l’entreprise, la vérification du Contrôle Interne.

Hiérarchie

63



Il s’agit d’un service indépendant des autres mais entièrement soumis à la direction générale ;



Celle-ci peut lui confier des missions très diverses et très pointues sans avoir à se soucier de l’opinion des tiers ;



Ceux-ci n’ont pas connaissance des conclusions des travaux du services d’audit interne.

Avantages

64



Le service d’audit interne jouit généralement d’un pouvoir d’investigation beaucoup plus étendu que les cabinets d’audit externe car il n’est pas limité aux procédures d’information comptable ou financière ;



Ses employés sont permanents, et le surcroît d’investigations demandé ne se traduit pas directement par une augmentation des coûts.

AUDIT INTERNE VS AUDIT EXTERNE

65

Un complément de l’Audit externe

66



L’audit interne est un complément de l’audit externe. Ce dernier peut être amené à se prévaloir de certains travaux de l’audit interne pour asseoir son jugement.



On perçoit bien à quel point il va être nécessaire que les deux parties collaborent en bonne intelligence.

Intérêt d’une coordination réciproque entre AI & AE

67



Ainsi une coordination réciproque entre les programmes, travaux et rapports réalisés par les auditeurs internes et les auditeurs externes peut être envisagée.



Elle sert à éviter la duplication des travaux et minimiser les dérangements causés par les audits aux différents services.

Audit interne statut

Auditeur

Audit externe

interne

appartient

au Prestataire de services juridiquement

personnel de l’entreprise bénéficiaires

indépendant

Les responsables de l’entreprise : Tous ceux qui ont besoin : actionnaires, managers, direction générale

objectifs

banquiers, clients, fournisseurs…

Apprécier la bonne maîtrise des Certifier la régularité, la sincérité, activités

de

recommander

l’entreprise des

actions

et

de l’image fidèle des comptes, résultats et pour états financiers.

améliorer indépendance Rattaché au niveau hiérarchique le plus Juridique et statutaire élevé afin d’auditer toutes les fonctions sans risquer le conflit périodicité

68

Missions planifiées, travail permanent

Travail intermittent

AUDIT INTERNE & CONTRÔLE INTERNE

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Audit & Contrôle interne 

La finalité de l’audit c’est l’appréciation du contrôle interne ;



Le contrôle interne est l’ensemble des mesures de contrôle comptable ou autre, que la direction définit, applique et surveille, sous sa responsabilité ; Le contrôle interne est donc l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise.

70

Le Contrôle Interne : définition



71

Le contrôle interne d’une entreprise est l’ensemble des systèmes de contrôle (Procédures), établis par les dirigeants pour conduire l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée, pour assurer le maintien et l’intégrité des actifs, et fiabiliser, autant que possible, les flux d’information.

Procédures ?

72



Par procédures, il faut entendre les consignes d’exécution des tâches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations nécessaires à la vie de l’entreprise et à son contrôle.



Pour identifier et corriger les erreurs, la procédure doit être simple et adéquate aux besoins de l’entreprise. (Trop d’informations tuent l’information).

Objectifs du Contrôle interne La réalisation et l’optimisation des opérations (la protection et la sauvegarde du patrimoine, la régularité et la sincérité des enregistrements comptables et des comptes annuels qui en résultent…) La fiabilité et la qualité de l’information ; La conformité aux lois et aux réglementations en vigueur.

73

Pour atteindre ces objectifs 

Pour les atteindre, des procédures particulières sont mises en place telles que : – – –



74



Création de documents normalisés ; Système d’autorisation et d’approbation ; Séparation des tâches entre personnes chargées de fonctions opérationnelles : Détention des biens, d’enregistrement comptable et de contrôle ; Contrôle physique des actifs ; Constitution d’un service d’audit interne.

Principes du Contrôle Interne 

75

En fonction de la nature des activités à remplir, le contrôle interne doit assurer surtout le respect de : –

La séparation des tâches ;



La supervision ;



La conservation des actifs.

La séparation des tâches

76



Les responsabilités et les tâches de chacun doivent être clairement définies de façon à ce que personne ne puisse assurer une transaction du début à la fin.



Le but étant de détecter les erreurs involontaires, et de s’assurer que personne ne puisse détourner un actif de l’entreprise et de falsifier les informations enregistrées.

Étapes cruciales d’une transaction



77

Pour chaque transaction, on distingue ainsi trois étapes cruciales : 1.

Autorisation ou l’initialisation de la transaction ;

2.

La manipulation physique ou le contrôle des actifs ;

3.

L’enregistrement comptable de la transaction.

Pour cela



Il est souhaitable qu’aucune personne n’exerce simultanément deux de ces fonctions.



De plus, il est préférable d’établir une description précise des tâches de chacun et de sa limite d’engagement dans l’entreprise. L’entreprise doit favoriser la rotation de son personnel afin d’éviter qu’une personne ne soit affectée trop longtemps à une même tâche.

78

Grille de séparation de fonctions Personnel concerné Fonctions

79

1. Comptabilité Générale 2. Comptabilité analytique 3. Trésorerie 4. Paie 5. Personnel 6. Achats 7. Ventes 8. Crédits clients 9. Facturation 10. Comptes clients 11. Compte Fournisseurs 12. Fabrication 13. Stocks 14. Réception 15. Expédition 16. Entretien du matériel 17. Courrier 18. Informatique 19.

80

1. Réception au service courrier ; 2. Transcription des factures reçues ; 3. Rapprochement factures / bons de commande ; 4. Rapprochement factures / bons de réception ; 5. Vérification de la facture ; 6. Comptabilisation ; 7. Ordonnancement ; 8. Etablissement du chèque ; 9. Signature du chèque ; 10. Envoi du chèque.

Ex

X

C

X

C

X

C

X

A Ex

Non réalisé

X

Ex

EN A FN

Fondé de pouvoir C

Gestionnaire B

Comptable A

Tâches

Resp. achats Y

Resp. courrier X

Les informations recueillies par l’auditeur permettent de remplir la grille ciaprès :

X X X X X

La supervision 

Elle comporte l’approbation des transactions. Les responsables de services doivent assurer l’approbation finale des documents après qu’ils aient fait l’objet des contrôles de base adaptés, mais avant qu’un traitement postérieur ne soit effectué.



81

Elle comporte aussi la vérification des contrôles de base les anomalies doivent être suivies et donnent lieu à des corrections.

Exemples

82



Les factures fournisseurs doivent être approuvées avant d’être transmises au service trésorerie pour leur règlement,



Les salaires doivent être approuvées avant que les montants ne soient virés aux comptes des salariés.

La conservation des actifs 

83

Deux risques principaux concernent la conservation des actifs : –

Le premier est le risque de détournement c’est à dire le risque de non détention de l’actif ;



Le second risque est celui de dégradation d’actif c’est à dire de perte de valeur du bien.

Risque de détournement 

Provoqué soit par : –

Des vols : des dispositions de sauvegarde des actifs doivent être prises :  Chéquiers,

espaces et contrats immobiliers sont remis au coffre-fort tous les soirs,

 Les

biens mobiliers doivent être situés dans un local clos, etc.) ;

84

Risque de détournement



Soit par une inattention au maintien des conditions de propriété : l’entreprise doit effectuer régulièrement un inventaire détaillé et descriptif de l’ensemble de ses actifs : – – –

85

Dépôt des brevets et marques, Identification des créances et Relance des impayés, etc.

Risque de dégradation 

86

La dégradation est de trois sortes : –

Soit elle est inévitable et l’on parle alors d’amortissement destiné à prendre en compte l’usure du bien ;



Soit elle résulte d’une inattention ou d’une mauvaise gestion : c’est le cas d’une chaîne de distribution laissant des produits laitiers en plein soleil en attente d’un rangement ;

Risque de dégradation - Soit elle résulte d’une mauvaise anticipation stratégique.

Exemple : en informatique, l’évolution technologique entraîne une péremption rapide des produits et oblige à constater une perte de valeur pour les produits non vendus. 87

EXEMPLE DE RISQUE DE PAIEMENT MULTIPLE D’UNE FACTURE 88

Les contrôles à mettre en œuvre 

89

Les contrôles à mettre en œuvre pour éviter ce risque : –

Seules les factures originales sont enregistrées en comptabilité, la saisie des doubles ou des duplicata doit faire l’objet d’une autorisation spéciale du chef comptable ;



Les factures sont classées par numéro d’enregistrement en attente de règlement ;

Les contrôles à mettre en œuvre

90



Les moyens de paiement doivent être signés par le directeur financier ;



Lors de signature des moyens de paiement, le parapheur contient la facture correspondante sur laquelle est mentionné le numéro de chèque ou celui du billet à ordre.

Contrôle interne : Caractère endogène

91



La caractéristique fondamentale du contrôle interne est son aspect endogène à une série d’opérations structurées dans – une procédure ou – une charte d’organisation ou – les méthodes et techniques de l’entreprise



Le Contrôle Interne et sa définition sont du ressort de la hiérarchie.

Audit interne : Caractère exogène 

A contrario, l’audit interne est exogène aux activités et structures opérationnelles et professionnelles. En fait



Il s’agit d’un service dont la raison d’être est s’assurer du bon fonctionnement du dispositif du contrôle interne dans l’entreprise toute entière et

92

de recommander des améliorations.

AUDIT INTERNE & CONTRÔLE DE GESTION

93

Rôle du Contrôle de gestion 

94

Le rôle du contrôle de gestion est de : 

Veiller au maintien des grands équilibres de l’entreprise (achats, ventes, stocks, investissement…) ;



Attirer l’attention sur les déviations réalisées ou prévisibles et en recommandant les dispositions à prendre pour restaurer la situation.

Conception SI

95



Pour ce faire,  Le contrôleur de gestion est le concepteur du système d’information de l’entreprise et contribue à la définition des structures ;



Actions totalement antinomiques avec l’audit interne.

Audit interne & Contrôle de gestion

Points de convergence

96

Une finalité assez proche

L’une et l’autre fonction s’intéressent à toutes les activités de l’entreprise ; L’une et l’autre bénéficient généralement d’un attachement

hiérarchique

préservant

leur

indépendance et leur autonomie c’est-à-dire au plus haut niveau de l’entreprise.

97

Pas de pouvoir opérationnel

98



Comme l’auditeur interne, le contrôleur de gestion n’est pas un opérationnel, il attire l’attention, recommande, propose mais n’a pas de pouvoirs opérationnels.



La vocation principale est apporter aux décideurs une information synthétique sur les résultats de la gestion de chacune des activités ou fonctions de l’entreprise.

Audit interne & Contrôle interne

Points de divergence

99

Missions différentes

10 0



Le contrôle de gestion diffère de l’audit interne en ce sens que sa mission première est de traiter et d’analyser les informations et non de vérifier la fiabilité des systèmes et procédures ;



Il s’attache donc à l’analyse des résultats mais il ne comporte pas cet aspect de remise en cause systématique de l’audit.

Résultats différents

10 1



Le contrôleur de gestion s’intéresse essentiellement aux résultats réels ou prévisionnels chiffrés ou chiffrables.



L’auditeur interne va aller au delà de cette dimension notamment dans les domaines comme la sécurité, la qualité, l’environnement, les relations sociales…

Activités

10 2



L’activité de l’auditeur interne est planifiée selon une périodicité définie en fonction du risque ;



Le Contrôleur de gestion a une activité largement dépendante des résultats de l’entreprise et des priorités de la direction générale.

AUDIT INTERNE & CONTRÔLE BUDGÉTAIRE

10 3

Une source du Contrôle de gestion

10 4



C’est un système de procédures à travers lesquelles les responsables budgétaires vérifient ou comparent en permanence les informations chiffrées issues des comptes par rapport aux prévisions.



Fonction partielle, Le contrôle budgétaire est l’une des sources de contrôle de gestion.

Le but : Causes des écarts

10 5



Les résultats réels, sont – ils conformes ou non aux prévisions chiffrées préalablement exprimées dans les budgets ?



Le but est de rechercher la cause des écarts et de prendre des mesures correctives nécessaires.

SECTION 3 : LE CABINET D’AUDIT

10 6

Un cabinet d’audit ? 

Pour assurer aux actionnaires et aux tiers une certification, les auditeurs doivent être membres d’un cabinet d’audit externe à l’entreprise ;



Ce dernier est un prestataire de services ayant une forte spécialisation et une structure formelle très hiérarchisée, afin de garantir la qualité de son

10 7

opinion.

L’ACTIVITÉ DU CABINET D’AUDIT

10 8

Un cabinet d’audit est une entreprise

10 9



Ce cabinet est en effet une entreprise qui peut adopter différentes formes juridiques ;



L’auditeur peut exercer à titre individuel, aidé éventuellement de salariés, ou il peut exercer dans le cadre d’une société à responsabilité limitée ou autre formes.

Une activité civile



L’exercice de l’activité d’audit est par nature civile et non commerciale ;



Elle consiste en des prestations intellectuelles qui ne se matérialisent que sous la forme de rapports écrits remis au client.

11 0

L’audit externe : une des activités du cabinet

11 1



La fonction de l’audit externe est exercée par ces cabinets indépendants et ne se confond pas avec l’ensemble des activités des dits cabinets. En effet,



Ceux-ci exercent de plus en plus d’autres fonctions que celle d’audit externe : consultants, organisateurs…

L’ÉVOLUTION DES CABINETS D’AUDIT

11 2

Origine du développement au Maroc 

Au Maroc les cabinets d’audit se sont développés

à

partir

de

deux

origines

distinctes : –

L’exercice de la profession de commissariat aux comptes et

11 3



L’audit contractuel des cabinets étrangers.

Origine du développement au Maroc

11 4



Ces derniers ont apporté leur savoir-faire et leurs méthodes rigoureuses d’audit ;



La plupart des cabinets marocains se sont développés en fusionnant leur bureau avec des cabinets étrangers.

LA STRUCTURE D’UN CABINET D’AUDIT

11 5

LA PYRAMIDE DU LANGAGE Les associés

Les collaborateurs

Technique 11 6

Associés / Collaborateurs



11 7

La certification émise par le cabinet d’audit repose sur des procédures très fortes de supervision des collaborateurs par les associés.

Les associés L’activité de l’audit n’est pratiquement plus exercée sous forme individuelle mais plutôt en société ; Les propriétaires du cabinet sont associés. Ce sont eux qui signent les rapports 11 8

d’audit au nom du cabinet.

Les associés = Responsables En général, ce sont eux : Qui sont responsables des missions d’audit et de l’opinion émise sur les comptes ; Qui assurent le respect des normes d’audit dans la réalisation des dossiers de travail 11 9

établis par les collaborateurs.

Les collaborateurs 

Sont les salariés qui exécutent les tâches liées à la mission d’audit ;



Sous la direction d’un associé qui planifie la mission et règle les rapports avec le client, les collaborateurs établissent les dossiers de contrôle, – réalisent les tests et – formalisent les résultats. –

12 0

Une forte hiérarchie 

12 1

Au sein des collaborateurs, il existe une forte hiérarchie liée à la nécessité de : –

Formaliser les travaux réalisés,



Contrôler la rigueur avec la quelle ils ont été faits et de



Faciliter la remontée des informations.

Le manager / un délégué

12 2



Pour la gestion de la mission d’audit, l’associé délègue une partie de ses fonctions au manager qui planifie et oriente la mission ;



Il prévoit les dates d’investigation, les collaborateurs intervenants et donne l’orientation générale de la mission ;



A l’issue des contrôles, il revoit entièrement le dossier de travail.

Le chef de mission Il est responsable du bon déroulement de la mission d’audit chez le client. Il anime l’équipe d’assistants, les guide et leur corrige, Il contribue aux travaux de contrôle les plus 12 3

difficiles.

Etablit les synthèses Au cours de la mission, il établit les synthèses des travaux effectués et des anomalies relevées, Il gère les rapports quotidiens avec les cadres et les employés de l’entreprise cliente. 12 4

Les assistants



12 5

Ils réalisent les tests et le contrôle des procédures et des comptes sous la supervision directe du chef de mission.

LA PYRAMIDE DU LANGAGE Les associés

Les collaborateurs

Technique 12 6

LES RELATIONS ENTREPRISE / CABINET D’AUDIT

12 7

Des documents à l’usage du client La réalisation d’une mission d’audit ne donne lieu qu’a l’émission d’un nombre restreint de documents à l’usage du client. Les trois principaux types de documents sont : 12 8

La lettre de mission C’est

le

document

qui

précise

les

conditions d’intervention chez le client : Durée, Mode de rémunération de la prestation, Rapports remis, Objectifs poursuivis, Les moyens à mettre à la disposition des 12 9

collaborateurs.

La base de l’engagement contractuel



13 0

Cette lettre doit être signée par le client et retournée au cabinet d’audit, elle constitue la base de l’engagement contractuel.

La facturation Elle est fonction du temps passé par les collaborateurs du cabinet et de leur niveau hiérarchique. Pour les missions légales de commissariat aux comptes, il existe un barème indiquant un 13 1

nombre d’heures théoriques selon la taille de l’entreprise.

La facturation Dans les missions d’audit contractuel, il s’agit d’une négociation libre entre le client et le cabinet ; Généralement, la lettre de mission prévoit des honoraires annuels. 13 2

Suivi en interne

13 3



Le cabinet suit, en interne, le coût de sa mission en collectant auprès des collaborateurs des fiches de temps ;



Celles-ci décomposent le temps passé par chaque collaborateur sur les différents dossiers clients sur lesquels il est intervenu.

Le taux de facturation interne 

Les temps passés sont valorisés à l’aide d’un taux de facturation interne qui comprend : –





13 4

Le coût horaire de la rémunération des collaborateurs, une quote-part correspondant au temps non facturable et une quote-part des frais généraux du cabinet.

Suivi évolution / rapprochement 

13 5

L’associé peut : –

Suivre l’évolution des facturations internes par dossier client et



Effectuer le rapprochement avec les honoraires négociés.

Les rapports écrits 

Les autres rapports écrits sont le rapport de certification des comptes et la lettre de recommandation. Celle-ci reprend : Les principales anomalies relevées et Les recommandations destinées à réduire ou supprimer ces anomalies.

13 6

La lettre de recommandation



13 7

C’est un instrument privilégié car, en dehors du rapport de certification, elle constitue l’unique document permettant de prendre connaissance des faiblesses de son système de contrôle interne et les moyens d’y remédier.

SECTION 4 : LES EXTENSIONS DE L’AUDIT 13 8

L’audit : Un cadre plus vaste



13 9

Bien que le thème central du présent cours soit l’audit financier, il nous est apparu indispensable de montrer comment cet aspect de l’audit est susceptible de s’insérer dans un cadre plus vaste et généralisé.

Applicable à toute information



14 0

En effet, il est apparu que l’audit, portant à l’origine essentiellement sur l’information financière pouvait être appliqué à d’autres types d’information, voire même à toute information.

L’AUDIT OPÉRATIONNEL

14 1

Objectif : aider les centres de décision

14 2



En leur fournissant des analyses objectives, des appréciations, des recommandations et des commentaires utiles au sujet des activités examinées ;



L’objectif d’ensemble de l’audit opérationnel est d’aider tous les centres de décisions de l’entreprise et de les soulager de leurs responsabilités.

Un objectif de précision 

14 3

Il est proposé d’adopter la notion bien connue des comptables : –

Classement par nature (comptabilité générale) et



Classement par destination (comptabilité analytique).

Des Audits par destination

14 4



Le classement par nature d’audit ou par objectif correspond aux catégories précédemment analysées : audits de conformité/régularité, audits d’efficacité et audits de management.



A ces trois catégories correspondent des audits qualifiés « par destination », qui correspondent aux différentes fonctions de l’entreprise dits « opérationnels ».



Il y’ aura donc autant de catégories d’audits opérationnels que de fonctions.

Etapes 

14 5

L’audit opérationnel suppose : – Une recherche, puis – Une étude des causes profondes des phénomènes observés qui débouchent sur – Des propositions concrètes pour l’amélioration des systèmes en place.

Autant d’audit que de fonction dans l’entité

Audit des assurances



14 6

Ce sont les assurances de l’entité qui sont l’objet d’audit sur la base des critères régularité, fiabilité, efficacité.

Audit énergie



14 7

C’est tout le système énergétique de l’entité qui est objet d’audit.

Audit fiscal

14 8



Consiste à se prononcer sur l’ensemble des structures fiscales d’une entité et de leur fonctionnement.



C’est la fiscalité dans l’entité, sous toutes ses formes (TVA, impôts indirects, douanes, enregistrement, etc.) qui est objet d’audit

Audit informatique

14 9



Son objectif est de se prononcer sur la fonction informatique elle-même, sa sécurité, son efficacité ;



On ne se doit pas confondre l’audit informatique avec l’audit dans un cadre informatique.

Audit juridique



15 0

C’est le droit dans l’entité et des structures juridiques sous toutes ses formes qui est l’objet d’audit.

Audit marketing



15 1

Les divers aspects de la politique marketing d’une entreprise sont l’objet d’audit.

Audit production



15 2

Ce sont les activités productives qui sont objet d’audit. A rapprocher de l’audit technique.

Audit qualité

15 3



Examen méthodique d’une situation relative à un produit ;



Processus organisation en matière de qualité, réalisé en coopération avec les intéressés en vue de vérifier la conformité de cette situation aux dispositions préétablies et l’adéquation de ces dernières à l’objectif recherché.

Audit qualité interne 

L’audit qualité peut être considéré dans un double contexte : Interne : au profit de la direction de l’entreprise afin de vérifier la mise en œuvre effective des dispositions de gestion de la

15 4

qualité et leur efficacité.

Audit qualité externe



15 5

Externe : dans la relation client- fournisseur –

Soit en vue d’un contrat déterminé



Soit dans le cadre de relations contractuelles pour vérifier les dispositions d’assurance de la qualité

Audit des ressources humaines



15 6

C’est un moyen de pilotage de l’entreprise, par une démarche d’observation des faits, des pratiques et des structures liées à l’emploi, à la formation et au travail humain dans l’entreprise.

Audit sécurité



15 7

C’est la sécurité dans une organisation, sous toutes ses formes, qui est l’objet d’audit.

L’AUDIT SOCIAL

15 8

L’AUDIT : DU SECTEUR PRIVÉ VERS LE SECTEUR PUBLIC 15 9

Du secteur privé vers le secteur public

16 0



Les racines les plus profondes de l’audit se trouvaient dans le secteur public



Son développement systématique s’est réalisé dans le secteur privé



Aujourd’hui, les normes, méthodes et techniques de l’audit tendent à gagner très largement le secteur public.

Besoins des citoyens 

16 1

Les fonctionnaires, les parlementaires, les citoyens veulent et ont besoin de savoir : – Si les fonds publics sont gérés convenablement et conformément aux lois et aux règlements, mais aussi – Si les organisations du secteur public atteignent les buts pour lesquels les programmes ont été autorisés et les ressources accordées et si elles le font économiquement et avec efficience.

LE JOINT AUDIT

16 2

Une opinion conjointe



16 3

Le joint- audit ou Co-commissariat consiste à confier une mission de contrôle à deux cabinets qui formulent une opinion conjointe sur les comptes d’une société.

En France



16 4

Le joint- audit est obligatoire en France pour les entreprises publiant des comptes consolidés, les banques et les institutions financières dont le total du bilan dépasse 457 millions d’euros, les groupements et les partis politiques.

En pratique

16 5



L’entreprise nomme deux auditeurs qui se partagent le travail – on parle d’une « allocation entre les différentes parties» -



Certains travaux sont réalisés en duplication avec revue conjointe de l’autre partie.

Avantages 

Cette méthode renforce l’indépendance des groupes d’audit en apportant une compétence technique plus large et la possibilité d’émettre des opinions différentes.



16 6

Grâce à l’audit conjoint, la qualité des opinions émises est meilleure grâce aux compétences élargies et la responsabilité est partagée.

Avantages 

Il permet de faire contrepoids aux sociétés qui peuvent se montrer « agressives » vis-àvis de leurs auditeurs.



Enfin, la qualité des travaux est plus élevée car la moindre erreur est relevée par le co-

16 7

auditeur.

erci pour votre attent 16 8

AUDIT FINANCIER Méthodologie & Approche Générale Professeur : Dikra EL MAGUIRI

1

CHAPITRE 2 : LES NORMES D’AUDIT FINANCIER 2

Une structure reconnue internationalement 



3

D’abord – Contours de la notion de normes en audit financier (section 1) ; Ensuite – Les normes générales (section 2) ; – Les normes de travail (section 3) ; – Les normes de rapport (section 4).

NOTION DE « NORMES » EN AUDIT FINANCIER

4

Un gage du « professionnalisme » 

L’utilisation d’une méthode, de techniques et d’outils ne peut être réellement efficace et adaptée aux objectifs de l’audit que si l’auditeur a une idée claire des normes qu’il doit appliquer.



Les normes constituent à la fois une aide dans la mise en œuvre des méthodes et techniques et un recours en cas de difficultés dans le déroulement de la mission.



5

Normes

6

Une autorité extérieure



Par définition, la notion de norme implique l’existence d’une autorité extérieure à celui qui est amené à la respecter ;



Cette autorité définit le contenu et le domaine d’application des normes qu’elle édicte.

À défaut d’unicité des normes

7



Aujourd’hui, on œuvre toujours pour une meilleure unicité de normalisation ; et



L’auditeur se trouve encore confronté à une superposition pas toujours cohérente, de dispositions normatives nationales et internationales.

Développement de normes internes Au niveau de chaque cabinet

Processus de normalisation 

8

Assez voisin dans les divers pays –

D’abord, un texte légal ou réglementaire instituant une organisation professionnelle disposant d’un pouvoir disciplinaire sur les membres de l’organisation ;



Ensuite Un « code d’éthique professionnelle » qui stipule l’obligation pour les membres de l’organisation d’appliquer les normes dans leurs missions ;

Processus de normalisation

9



Élaboration de la version finale des normes à approuver par l’organisation professionnelle disposant de pouvoir de contrôle et de sanction sur ses membres ;



Mise en place des éléments d’information et de formation pour pratiquer les missions conformément à ces normes ;



L’organisation du contrôle de qualité.

Quelques Sources des normes 



  

10

La compagnie nationale des commissaires aux comptes, L’ordre des Experts Comptables et Comptables Agrées, International Federation of Accountants, Institute of Internal Auditors, American Institute of Certified Public Accountants…etc.

Les normes internationales d'information financière « IFRS » 

11

Plus connues au sein de la profession comptable et financière sous leur nom anglais de International Financial Reporting Standards ou IFRS sont des normes comptables, destinées aux entreprises cotées ou faisant appel à des investisseurs afin d’harmoniser la présentation et la clarté de leurs états financiers (depuis 2005).

NORMES GÉNÉRALES

12

Ce sont des Normes personnelles 

Par nature, elles concernent : – – –



13

La compétence de l’auditeur Son indépendance et La qualité de son travail

Les normes sont sensées retraduire les règles figurant dans le code d’éthique des organisations professionnelles.

Au niveau national et international 

Quatre normes générales suivantes : – L’Indépendance –

La Compétence



La Qualité de travail (ou conscience professionnelle)



14

Le Secret professionnel.

INDÉPENDANCE

15

Un des fondements de la fiabilité

16



L’indépendance de l’auditeur est l’un des fondements de la fiabilité de l’opinion qu’il exprime ;



La loi, les règlements et la déontologie font une obligation à l’auditeur d’être et de paraître indépendant ;



Il doit faire preuve d’honnêteté et de sincérité.

Un auditeur indépendant doit ainsi

17



Conserver une attitude d’esprit indépendant lui permettant d’effectuer sa mission avec intégrité et objectivité ;



Être libre de tout lien réel qui pourrait être interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité ;



S’assurer également que les experts ou collaborateurs auxquels il confie des travaux respectent les règles d’indépendance.

COMPÉTENCE

18

Dispositions : Une Formation appropriée

19



Le travail d’audit et la rédaction du rapport doivent être effectué avec le soin nécessaire par personnes ayant une formation technique, une expérience et une compétence suffisante en audit.



Formé dans le cadre de programmes de formation générale et de formation technique. Il a néanmoins la possibilité de s’appuyer sur une assistance spécialisée, soit interne à son cabinet soit externe.

Informé et formé en continue

20



L’auditeur complète régulièrement et met à jour ses connaissances dans le cadre d’une formation permanente ;



Il doit se tenir continuellement au courant de l’évolution de la profession, notamment en ce qui concerne les prises de position officielles en comptabilité et en audit tant au niveau international que national, la réglementation pertinente et les exigences de la loi.

Une Mission

21

des Compétences



Il s’assure également que les collaborateurs auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et la complexité de ceux –ci ;



L’auditeur ne doit pas accepter une mission lui paraissant excéder sa compétence.

QUALITÉ DE TRAVAIL ET CONTRÔLE DE QUALITÉ

22

Pour un niveau optimum de qualité



23

L’auditeur doit exercer ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence permettant à ses travaux d’atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique et ses responsabilités.

Un système de contrôle de qualité

 





24

Indépendance, Qualités éthiques du personnel, Utilisation de spécialistes, supervision, recrutement du personnel, perfectionnement et promotion du personnel, Acceptation et conservation des clients (appréciation préalable de la possibilité d’effectuer la mission et examen périodique des événements remettant en cause le maintien de la mission) Contrôle du fonctionnement des procédures de contrôle de qualité.

SECRET PROFESSIONNEL

25

Contrainte de Secret professionnel

26



L’auditeur est astreint au secret professionnel pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance à raison de ses fonctions.



Il doit respecter le caractère confidentiel des informations recueillies à l’occasion de son travail et ne doit divulguer aucune de ces informations à un tiers sans y être expressément autorisé ou au moins qu’il n’ait une obligation légale ou professionnelle de le faire.

Idem pour le collaborateur



27

Il s’assure également que les collaborateurs sont conscients des règles concernant le secret professionnel et les respectent.

NORMES DE TRAVAIL

28

ORIENTATION ET PLANIFICATION DE LA MISSION

29

Connaissance globale de l’entreprise 

L’auditeur doit avoir une connaissance globale de l’entreprise lui permettant : – –

30

d’orienter sa mission et d’appréhender les domaines et les systèmes significatifs.

Planifier son travail de façon à pouvoir effectuer un audit dans les délais requis.

Une approche pour l’exécution 

31

L’approche conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la planification ultérieure



Déterminer la nature et l’étendue des contrôles, eu égard au seuil de signification,



Organiser l’exécution de la mission afin d’atteindre l’objectif de certification de la façon la plus rationnelle possible, avec le maximum d’efficacité et en respectant les délais prescrits.

Étapes à distinguer

32



Une étude du système et des conventions comptables ainsi que les procédés de contrôle interne en usage,



Une appréciation du degré de confiance à accorder au contrôle interne,



La définition de la nature, du calendrier et de l’étendue des procédures d’audit à appliquer,



La coordination du travail à exécuter.

APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE

33

Evaluation des systèmes significatifs 

34

L’auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes qu’il a jugés significatifs, en vue –

d’identifier d’une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite s’appuyer, et



d’autre part les risques d’erreurs dans le traitement des données

Déduire un programme de contrôle des comptes adapté

La démarche de l’auditeur en bref

35



Compréhension des procédures et des contrôles mis en place dans l’entreprise pour déterminer la nature, l’étendue et le calendrier de l’audit.



Vérification du fonctionnement des contrôles sur lesquels l’auditeur a décidé de s’appuyer.

OBTENTION DES ÉLÉMENTS PROBANTS

36

Probant : Convaincant & Concluant

37



L’auditeur doit avoir la preuve que les données provenant du système comptable sont complètes, exactes, et valables ;



A cet effet, il ne doit pas se limiter à une vérification des livres de la société, mais il dispose de diverses techniques de contrôle.

Diverses techniques de contrôle

38



L’inspection physique, inventaire et l’observation,



La confirmation écrite directe (La circularisation) pour les montants dus à l’entreprise ou les marchandises qu’elle possède, mais qui sont entreposées dans les magasins généraux ou chez tout autre dépositaire,



L’examen des documents reçus ou créés par l’entreprise,

Exemple de demande de confirmation des comptes clients •

39

Lettre rédigée sur papier à en-tête de la société auditée et signée par l’un de ses dirigeants :

« Messieurs, « Notre commissaire aux comptes M…procédant à la vérification de notre comptabilité, vous prie de bien vouloir lui confirmer la position de votre compte dans nos livres à la date de… « A cette fin, nous vous serions obligés de signer la formule ci-jointe, d’y apposer votre cachet et de lui faire parvenir directement à l’aide de l’enveloppe affranchie ci-jointe. « Nous vous remercions de ne pas prendre en considération les règlements qui seraient intervenus entre la date précisée ci-dessus et la date à laquelle vous recevrez cette demande. Nous tenons à préciser que la présente demande a uniquement pour objectif le contrôle de nos comptes dans le cadre de l’accomplissement normal de sa mission par notre commissaire aux comptes. En vous remercions par avance de votre réponse, nous vous prions … ».

Diverses techniques de contrôle

40



Les analyses, estimations, rapprochements effectués entre les diverses informations obtenues,



L’examen analytique (examen de tendances et ratios, examens de données antérieures, postérieures et prévisionnelles de l’entreprise),



Les informations verbales obtenues des dirigeants et salariés de l’entreprise.

Choix / Mise en œuvre / Etendue

41



L’auditeur doit indiquer dans ses dossiers les raisons des choix qu’il a effectués.



Il lui appartient de déterminer les conditions auxquelles il soumet la mise en œuvre de ces différentes techniques ainsi que l’étendue de leur application.

DÉLÉGATION ET SUPERVISION

42

L’audit : un travail d’équipe



L’auditeur peut se faire assister ou représenter par des collaborateurs ou des experts indépendants. Mais



43

L’auditeur ne peut déléguer tous ses travaux et exerce un contrôle approprié des travaux qu’il a délégué.

La supervision & délégation Elles Consistent

44



A donner les instructions nécessaires aux collaborateurs ;



A déterminer si le travail confié a été exécuté correctement.

Pour une supervision efficace

45



A suivre les problèmes rencontrés par les collaborateurs au fur et à mesure de l’avancement de la mission afin d’être en mesure d’évaluer leurs conséquences,



A établir l’indispensable processus de communication et d’information entre les membres de l’équipe participant à la mission.

DOCUMENTATION DES TRAVAUX

46

En vertu des dispositions légales 



47

L’auditeur a l’obligation de constituer des dossiers de travail qui comporte à la fois : –

Les feuilles de travail établies par l’auditeur et ses collaborateurs, et



Des documents ou copies de documents recueillies.

Cette documentation doit être suffisamment fournie en qualité et en volume pour justifier le contenu du rapport d’audit.

Objectifs assignés aux dossiers 

48

On citera : –

L’aide à l’auditeur dans l’exécution de son travail,



La possibilité de contrôle de la délégation,



La preuve de l’exécution des travaux.

UTILISATION DES TRAVAUX DE CONTRÔLE EFFECTUÉS PAR D’AUTRES PERSONNES

49

Travaux d’autres personnes 



50

L’auditeur peut s’appuyer sur les travaux : –

Des auditeurs internes,



De l’expert comptable,

La norme rappelle la responsabilité unique et indivisible de l’auditeur exprimant une opinion sur les comptes annuels.

Le jugement définitif : Du ressort de l’auditeur externe



51

Les travaux effectués par d’autres auditeurs peuvent répondre à l’objectif de l’auditeur. Mais

Quelque soit la décision prise quand au degré de confiance et d’utilisation du travail d’un autre auditeur, les jugements définitifs concernant la révision des comptes annuels sont du ressort exclusif de l’auditeur externe.

Normes 

52

Principes des relations

La norme fixe les principes qui conditionnent ces relations : –

Indépendance des fonctions,



Echange d’information dans le respect des règles du secret professionnel,



Règles de confraternité et de courtoisie dans les relations.

NORMES DE RAPPORT

53

Par définition



54

Dans l’ensemble que constituent les normes d’audit, la partie relative aux rapports est celle qui sera perçue le plus directement par les utilisateurs de l’information financière externe.

LE RAPPORT GÉNÉRAL DU COMMISSAIRE AUX COMPTES

55

Le rapport général comporte

56



Un paragraphe d’introduction qui situe la mission, précise l’origine de la nomination, le nom de l’entreprise, l’exercice concerné et présente les deux parties de la mission ;



« L’opinion sur les comptes annuels » qui comprend : – un paragraphe sur l’étendue de la mission faisant référence aux normes de la profession et – le paragraphe de l’opinion proprement dite ;

Le rapport comporte 

57

Les « vérifications et informations spécifiques » qui concernent les informations données aux actionnaires notamment : 

dans le rapport de gestion, la relation des irrégularités qui n’affectent pas les comptes annuels (irrégularités de nature juridique, infractions…) et



des informations, prévues par la loi, sur les participations et l’identité des personnes détenant le capital.

CERTIFICATION SANS RÉSERVE

58

Résultats satisfaisants

59



Le commissaire aux comptes a pu mettre en œuvre, sans restrictions, les diligences qu’il a estimé nécessaires et satisfaire aux normes relatives à la certification ;



Le résultat de ces contrôles s’est révélé satisfaisant et a permis aux commissaires aux comptes d’obtenir l’assurance raisonnable que les comptes annuels sont établis selon les règles en vigueur et les principes comptables généralement admis ;

Informations suffisantes 

60

L’information donnée dans les comptes annuels, y compris l’annexe apparaît suffisante pour que ceux- ci donnent une image fidèle de la situation financière, du résultat des opérations et du patrimoine de l’entité concernée.

CERTIFICATION AVEC RÉSERVE(S)

61

À préciser dans le rapport



62

Quelle que soit la situation, le commissaire aux comptes précise clairement dans son rapport la nature du désaccord ou la limitation qui l’a conduit à formuler des réserves.

Le commissaire aux comptes est en désaccord

63



Est en désaccord avec le choix ou l’application des règles et méthodes comptables et l’incidence de ce désaccord, bien que significative, est insuffisante pour refuser de certifier les comptes annuels ;



Un tel désaccord peut ainsi résulter de l’absence ou l’insuffisance d’information donnée dans l’annexe.

Incidence à clarifier

64



L’incidence de chaque réserve est, dans la mesure du possible, chiffré.



Les indications chiffrées précisent l’incidence sur le poste des comptes annuels concerné, sur le résultat de l’exercice en distinguant, le cas échéant, l’incidence sur le résultat courant et sur le résultat exceptionnel.

Limitations à l’étendue des travaux

65



On n’a pas pu mettre les diligences qu’il a estimé nécessaires bien que les effets possibles des limitations qui lui ont été imposées ne lui semblent pas suffisamment significatifs pour refuser de certifier les comptes annuels.



Le commissaire aux comptes précise les montants figurant dans les comptes annuels qui pourraient être affectés par la limitation de ses contrôles.

Origine des limitations

66



Soit imposées par des événements extérieurs (exemples : incendie ayant détruit les pièces justificatives) ;



Soit imposées par les dirigeant (exemples : refus de mise en œuvre d’un contrôle, refus d’honoraires, refus d’appel à un expert extérieur).

REFUS DE CERTIFICATION

67

L’auditeur est en désaccord

68



Est en désaccord avec le choix ou l’application des règles et méthodes comptables et l’incidence de ce désaccord est suffisamment importante pour affecter l’ensemble des comptes annuels,



Il indique qu’à son avis les comptes annuels ne sont pas réguliers et sincères et ne donnent pas une image fidèle ;

Des Limitations

69



L’auditeur n’a pas pu mettre en œuvre les diligences qu’il a estimé nécessaires ;



Les limitations, imposées par les dirigeants ou les circonstances, sont telles qu’il ne lui est pas possible de se former une opinion sur l’ensemble des comptes annuels.

Constats extrêmes



70

L’auditeur constate dans certains cas extrêmes, des incertitudes graves et multiples risquant d’affecter de façon très significative les comptes annuels.

À communiquer



71

Dans ces diverses situations, le commissaire aux comptes communique le même type d’informations sur la nature des désaccords et limitations, et sur leur incidence chiffrée, que dans les cas de certification avec réserve.

LE RAPPORT SUSCEPTIBLE D’ÊTRE ÉMIS PAR L’AUDITEUR EXTERNE DANS LE CADRE DE SA MISSION D’AUDIT DES COMPTES ANNUELS

72

Rapport des informations particulières



73

Il est toujours possible que l’auditeur fournisse aux dirigeants un rapport des informations particulières qui par leur nature ou leur importance relative n’ont pas à figurer dans le rapport général d’audit.

Faiblesses et recommandations



74

Ce rapport trace les faiblesses décelées, les irrégularités et les inexactitudes qu’il aurait découvertes, les risques qui en découlent, les constatations et recommandations, les améliorations nécessaires…

Merci pour votre attention

75

AUDIT FINANCIER Méthodologie & Approche Générale Professeur : Dikra EL MAGUIRI 1

CHAPTRE 3 L’approche de l’audit financier

2

L’approche de l’audit financier L’auditeur ne peut procéder à un contrôle exhaustif de toutes les informations financières qui lui sont soumises. Il doit donc mettre en œuvre, en fonction des normes de la profession, des moyens de contrôle qui lui permettront à la fois de : 3

Motiver son opinion ET C'est-à-dire obtenir les informations probantes nécessaires et suffisantes pour démontrer que les informations sont régulières et sincères Et non pas, comme on entend, parfois, procéder uniquement à une recherche d’erreurs.

4

Obtenir la meilleure efficacité des moyens mis en œuvre C'est-à-dire choisir le moyen de contrôle (ou la combinaison de moyens) qui permet d’obtenir, pour chaque objectif, le meilleur rapport entre : - Les coûts de contrôle et - Le niveau de confiance obtenu. 5

Ainsi La démarche d’audit financier décrite dans la suite de ce chapitre synthétise les étapes du raisonnement qui est suivi pour atteindre ces objectifs et leur enchaînement. 6

Phase préliminaire

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable des données exceptionnelles

Contrôle des comptes

Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

7

La mise en œuvre de ces différentes étapes doit être guidée par la prise en considération des éléments suivants : - Nature de l’information financière (section 1)

- Nature des risques auxquels est conforté l’auditeur (section 2)

8

Section 1 NATURE DE L’INFORMATION FINANCIÈRE

9

Des données de nature différente Les comptes annuels d’une entreprise sont le reflet de son activité et le résultat du processus général de traitement de l’information qu’elle utilise. Ce processus traite des données de nature différente : - Informations répétitives ; - Informations ponctuelles ; - Informations exceptionnelles. 10

1- Les données répétitives Celles qui résultent des opérations de routine (factures d’achats, de vente, salaires, etc.,) et qui sont générées régulièrement par le système ;

11

2- Les données ponctuelles

Celles qui sont complémentaires des données précédentes, mais qui sont saisies ponctuellement. (Inventaire physique de fin d’exercice par exemple) 12

3- Les données exceptionnelles

Celles qui ne résultent pas de l’exploitation normale de l’entreprise. (Décision de réévaluation, fusion, etc.) 13

Conséquence de cette diversité de nature Le volume d’opérations concerné et la nature des risques qu’elles comportent conduisent l’auditeur à aborder de façon différente le contrôle de ces différents types de données. 14

Section 2 NATURE DES RISQUES

15

Adéquation : Moyens de contrôle / gravité des erreurs Différents facteurs de risque à prendre en compte ?

La fiabilité de l’information financière peut être influencée par différents facteurs de risques que l’auditeur doit prendre en considération afin d’obtenir une bonne adéquation entre les moyens qu’il met en œuvre et la gravité des erreurs qui sont susceptibles de se produire.

16

Il faut Une confiance suffisante Plus un facteur de risque (ou la conjonction de plusieurs) sera grand, Plus l’auditeur devra mettre en œuvre des moyens lui permettant de s’assurer avec une confiance suffisante qu’il ne s’est pas produit d’erreur réelle (ou s’il s’en est produit, d’en évaluer l’incidence). 17

Niveaux de probabilité d’erreur

Il est essentiel, à ce stade, de bien comprendre que s’il y a risque d’erreur, il n’y a pas nécessairement erreur réelle, et qu’il existe différents niveaux de probabilité d’erreur. 18

Les erreurs potentielles

Sont celles qui théoriquement pourraient se produire si aucun contrôle n’était mis en place pour les empêcher ou les détecter et les corriger ;

19

Les erreurs possibles

Sont celles qui pourraient effectivement se produire du fait de l’absence de contrôle dans l’entreprise ; 20

Les erreurs réelles Sont celles qui se produisent effectivement.

Il est donc nécessaire pour l’auditeur de bien connaître les premières, d’identifier les secondes et d’adapter en conséquence ses contrôles pour évaluer les troisièmes. 21

Huit risques à aborder 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8.

Risque liés aux objectifs de régularité et sincérité Risques dus au secteur d’activité Risques propres à l’entreprise risques dus à la nature des opérations Risques dus à la valeur des opérations Risques dus à la conception d’un système Risques dus au fonctionnement d’un système Risques propres à l’auditeur 22

Les risques liés aux objectifs de régularité et sincérité

23

Une information régulière et sincère ?

Pour qu’une information financière puisse être régulière et sincère, l’auditeur doit répondre à plusieurs questions essentielles remplissant les critères suivants : 24

Exhaustivité Est ce que toutes les opérations devant être enregistrées ont été toutes comptabilisées ? Par exemple, pour les comptes clients, on doit trouver tous les règlements clients. 25

A

titre

d’exemple,

pour

vérifier

que

l’objectif

d’exhaustivité de la saisie du chiffre d’affaire est bien rempli, l’auditeur utilise généralement : - Sa connaissance préalable de l’entreprise

et du

secteur ; - La fiabilité de la conception du système ; - Les résultats de ses sondages sur le fonctionnement effectif du système ; - La confirmation directe de certains clients ; - Des

sondages

sur

le

respect

du

principe

de

séparation des périodes (Cut-Off) ; - Les résultats de l’examen analytique.

26

Réalité Tous les enregistrements portés dans les comptes sont-ils la traduction correcte d’opérations réelles ? Seules les transactions réalisées par l’entreprise sont reflétées. 27

Propriété Tous les soldes apparaissant au bilan représententils éléments d’actif et de passif existant réellement ?

28

Evaluation correcte Les éléments d’actif et de passif sont-ils valorisés, lors de leur entrée dans les livres et à la date de clôture, conformément

aux

principes

comptables

généralement admis à leur juste valeur ? 29

Enregistrement dans la bonne période CUT OFF Toutes les opérations comptabilisées durant l’exercice concernent-elles la période écoulée et elle seule ? Inversement, des opérations concernant cette période ne sont –elles pas enregistrées dans un autre exercice ? 30

CUT OFF • Le cut off est un principe de comptabilité bien spécifique. Il a pour objectif de déterminer avec précision la fin et le début d'un exercice. • Le rôle du cut off est de séparer les différents exercices pour bien les différencier. • En clair, le principe du cut off est de ne pas ajouter des charges concernant un exercice sur un autre. 31

CUT OFF : Exemple pratique • Le loyer des locaux de votre entreprise coute 1200 dhs/an et est payé chaque année le 01 octobre. • Selon le principe du cut off, sur les 1200 dhs payés, vous devez constater 400 dhs (3mois / 12 mois) dans vos comptes de charges, pour que votre résultat de l'année ne soit impacté qu'à hauteur du service consommé durant l'année(Octobre-novembredécembre) • Les 800 dhs seront portés en charge payée d'avance donc dans votre bilan. Ils n'impacteront pas votre résultat. 32

Imputation correcte Enregistrement dans les bons comptes auxiliaires. Exemple : différencier entre les comptes fournisseur

et

les

comptes

fournisseur

d’immobilisation. 33

Information adéquate Toute

information

financière

doit

être

accompagnée des explications nécessaires et suffisantes à son utilisation par les destinataires, l’annexe aux comptes par exemple.

34

Totalisation et centralisation correcte - Totalisation

et

centralisation

correcte :

fiabilité du processus comptable.

Toute opération traitée, et quelle que soit l’entreprise, est porteuse du risque potentiel que ces critères (ou l’un d’entre eux) ne soient pas remplis. 35

Souci de l’auditeur Dans le cadre de sa mission, l’auditeur devra, pour chaque type de transaction significative réalisée par l’entreprise : - s’assurer que l’information fournie

répond à

chacun de ces critères et - choisir la source d’information probante la mieux adaptée à chaque critère. 36

Les risques dus au secteur d’activité

37

À titre d’exemple - Le secteur des travaux publics est confronté à des problèmes d’évaluation des en cours qui n’existent pas dans le négoce ; - Les

banques

sont

soumises

à

une

réglementation spécifique qui ne concerne pas les autres secteurs. 38

Ainsi, avant de réaliser toute mission Il appartient donc à l’auditeur, d’inventorier ces risques spécifiques et d’en apprécier les incidences possibles sur la nature et l’étendue de ses travaux. Il doit également connaître les spécificités de chaque entreprise pour pouvoir identifier la cohérence des chiffres qui lui seront présentés. 39

Exemple

Par exemple, dans une activité de vente de matériel, il sera à priori anormal de ne pas avoir de provision pour garantie. 40

Les risques propres à l’entreprise

41

Les risques ne sont pas les mêmes A

l’intérieur

d’activité,

chaque

d’un

même

entreprise

secteur a

des

caractéristiques qui la distinguent de ses concurrents.

42

Par exemple - Dans une entreprise dont la direction et le personnel sont fortement sensibilisés aux problèmes de l’information financière et de contrôle interne que dans une entreprise ou chacun est libre d’agir comme il l’entend ; 43

Exemple

- Dans une entreprise qui a une situation financière saine que dans une entreprise qui a des difficultés. 44

Les risques dus à la nature des opérations

45

Opérations répétitives A titre d’exemple Si le système de traitement fonctionne mal, toutes les opérations traitées par ce système risquent d’être erronées (et réciproquement) ; 46

Opérations ponctuelles Si elles sont mal organisées, elles peuvent ne pas pouvoir être corrigées. Exemple : un inventaire physique de fin d’année mal organisé et aboutissant à des résultats anormaux ne pourra pas être refait à la même date et générera des surcoûts très importants). 47

Pour éviter ce risque

Il est donc essentiel de bien examiner, à l’avance, les modalités de déroulement de ces opérations afin d’éviter qu’elles ne se révèlent inacceptables.

48

Opérations exceptionnelles l’entreprise ne dispose pas de critères préalablement définis, ni de chiffres comparatifs permettant d’identifier des variations anormales. Il existe donc plus de risque que pour les autres qu’une erreur se produise et ne soit pas détectée. 49

L’auditeur devra donc avoir une connaissance suffisante de la nature des données traitées par chaque entreprise afin d’adapter ses méthodes de contrôle à chaque nature. 50

Les risques dus à la valeur des opérations

51

Plus la valeur (individuelle ou cumulée) d’un type d’opération est forte, plus, si une erreur se produit, il y aura de risque qu’elle ait une incidence significative sur l’information financière. Notamment pour les passifs, apprécier cette forte valeur par rapport aux chiffres apparents, mais aussi théoriques (cas de provisions pour risques, par exemple). 52

Les risques liés à la conception d’un système

53

Pour les opérations répétitives, qui sont donc traitées par des systèmes qui s’appliquent à chacune d’elle, il est nécessaire que le système soit conçu de façon à empêcher les erreurs de se produire ou à permettre leur détection et leur correction, sinon toutes les opérations traitées par ce système risquent d’être erronées. 54

Les risques dus au fonctionnement d’un système

55

Même si la conception d’un système est théoriquement bonne, il existe toujours un risque que son fonctionnement réel soit défaillent (contrôle prévu mais non exécuté). C’est pourquoi lorsque l’auditeur a identifié des points de contrôle importants dans un système, il doit en vérifier le fonctionnement régulier. 56

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

57

Certains facteurs viennent accroître les risques liés au fonctionnement des systèmes : - Rotation excessive du personnel ; - Système trop complexe ; - Absence de formation du personnel et de supervision.... 58

Les risques propres à l’auditeur

59

Pour réaliser sa mission, l’auditeur exerce son jugement et procède à des contrôles par sondages. Les risques qui lui sont propre sont donc ceux qui peuvent l’amener à tirer des conclusions erronées de ses travaux et plus particulièrement : 60

1. A émettre une opinion sans réserve sur des informations financières erronées de façon significative, ou 2. A émettre des réserves sur des informations financières sincères et régulières. 61

En règle générale, le deuxième risque est limité dans la mesure où, avant d’émettre une telle opinion :  L’auditeur

procédera

à

des

contrôles

complémentaires (il se pose alors un problème d’efficacité des moyens engagés) ;  L’entreprise fera valoir ses arguments pour convaincre l’auditeur qu’il a tort. 62

Le premier risque est beaucoup plus grave et c’est pour le limiter que les organisations professionnelles et les cabinets ont développé et mis en place : - Des normes professionnelles ; - Des méthodologies rigoureuses ; - Des actions de formation ; - Des structures permettant d’assurer une revue systématique et à différents niveaux des décisions prises et des travaux réalisés. 63

Section 3 PROCESSUS D’ACQUISITION DE LA CONFIANCE DE L’AUDITEUR

64

L’opinion émise, en fin de mission, par l’auditeur est la résultante de la confiance qu’il a pu obtenir, A chaque étape de sa mission et pour chaque type d’opération significative qui sont reflétées dans les comptes annuels ou autres informations financières qui lui sont soumis, Qu’aucune erreur significative n’a pu se produire et n’être détecté ni par l’entreprise ni par lui-même. 65

Pour construire sa confiance finale, l’auditeur dispose de plusieurs sources d’informations probantes qui sont utilisées soit seules, soit le plus souvent conjointement. 66

A

titre

d’exemple,

pour

vérifier

que

l’objectif

d’exhaustivité de la saisie du chiffre d’affaire est bien rempli, l’auditeur utilise généralement : - Sa connaissance préalable de l’entreprise

et du

secteur ; - La fiabilité de la conception du système ; - Les résultats de ses sondages sur le fonctionnement effectif du système ; - La confirmation directe de certains clients ; - Des

sondages

sur

le

respect

du

principe

de

séparation des périodes (Cut-Off) ; - Les résultats de l’examen analytique.

67

Section 4 SCHÉMA GÉNÉRAL DE LA DÉMARCHE

68

Phase préliminaire

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable des données exceptionnelles

Contrôle des comptes

Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

69

AUDIT FINANCIER Méthodologie & Approche Générale Professeur : Dikra EL MAGUIRI 1

CHAPTRE 4 La phase préliminaire / Prise de connaissance générale de l’entreprise

2

Phase préliminaire

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable des données exceptionnelles

Contrôle des comptes

Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

3

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 4

Avant de soumissionner • Lorsqu’un auditeur est sollicité pour soumettre une proposition d’intervention à un client potentiel, il est nécessaire : – Qu’il recueille des informations de base et – Qu’il procède à une évaluation préliminaire de l’entreprise (particularités, forces et faiblesses apparentes du contrôle interne, etc.). 5

Objectif de l’étape • Apprécier si la mission demandée est possible, dans quels délais ? Et à quel coût ? • En effet, avant d’accepter une nouvelle mission, l’auditeur évalue les risques inhérents à l’entreprise et les moyens qui lui seront nécessaires pour pouvoir émettre une opinion sur les comptes annuels. 6

Diagnostic audit • Dans le cadre d’un premier audit, Diagnostic Audit ou Prise de connaissance générale de l’entreprise, sont deux phases intimement liées. • La deuxième n’est généralement qu’un prolongement de la première dont l’aboutissement est la lettre de proposition.

7

L’objectif premier de la prise de connaissance générale • Permettre à l’auditeur d’avoir une vue et une compréhension d’ensemble suffisante pour orienter sa mission en fonction des particularités de l’entreprise : – Approche par les systèmes ou approche spécifique, – Concentration des efforts sur un domaine ou sur un autre, etc. 8

Une Démarche et des particularités • Si la démarche de l’audit financier est toujours la même, • Chaque mission comporte des particularités que l’auditeur doit identifier afin d’orienter ses travaux de contrôle.

9

1ère mission / Missions ultérieures • Cette phase préliminaire est particulièrement importante dans le cas d’une première mission, Mais • Les missions ultérieures, elle devra faire l’objet d’une révision annuelle afin de prendre en considération l’évolution de l’entreprise. 10

Réalisée par un auditeur expérimenté • Réalisée par un auditeur expérimenté, cette analyse préliminaire permet par la suite à tous les membres de l’équipe intervenante de : – de comprendre les particularités de la mission, – de procéder aux travaux de révision en fonction du contexte et non pas de façon mécanique.

11

Guide de mise en œuvre • La prise de connaissance aboutit à la rédaction de la note d’orientation générale de la mission. • Sa mise en œuvre doit être guidée par la prise en considération des éléments suivants : – Les informations recherchées (section 1) ; – Les techniques utilisées (section 2) ; – La synthèse de la phase préliminaire (section 3).

12

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 13

Exemple de contenu de la note d’orientation générale I. Présentation du client - Dénomination - Structure - Historique - Activité - Localisation - Noms à connaître - etc. II. Chiffres significatifs - Comparaison avec les concurrents - Budgets - Réalisations - Seuil de signification - Etc. III. Informations Comptables - Particularités du système - Principes comptables suivis

14

Les principes comptables fondamentaux •

• • • • • • •

le principe de continuité d'exploitation ; le principe de permanence des méthodes ; le principe du coût historique ; le principe de spécialisation des exercices ; le principe de prudence ; le principe de clarté ; le principe d'importance significative. 15

IV. Définition de la mission - Légale ou contractuelle - Autres réviseurs - Répartition des travaux avec les autres réviseurs V. Points forts & points faibles VI. Orientations du programme de travail - Appréciation du contrôle interne : quelles fonctions - Travaux particuliers - Confirmations directes - Inventaires physiques - Assistance de spécialistes (informatique, fiscal, etc.) VII. Equipe de révision et budget VIII. Planification - Dates d’intervention ; - Liste des documents à émettre avec leurs dates limites. 16

Section 1 LES INFORMATIONS RECHERCHÉES : LA CONNAISSANCE DE : - ENVIRONNEMENT DE L’ENTREPRISE - SPÉCIFICITÉS DE L’ENTREPRISE - EVALUATION DES RISQUES PARTICULIERS 17

1. CONNAISSANCE DE L’ENVIRONNEMENT

18

L’environnement de l’entreprise • Est conditionné par : – Le secteur d’activité et par – La situation économique sectorielle ou géographique.

19

Le secteur d’activité • Selon le secteur d’activité, les besoins informationnels de l’entreprise ne sont pas les mêmes. • Les procédures de traitement de l’information différent et les contrôles à effectuer n’ont pas la même importance. 20

Exemple Secteur de la distribution • Trois facteurs sont fondamentaux : les ventes, les achats et les stocks de marchandises.

• Les procédures de contrôle interne doivent être renforcées pour s’assurer que toutes les marchandises achetées finissent par être vendues. 21

Exemple Secteur du raffinage • Le facteur clé est la transformation d’une ou plusieurs matières premières en plusieurs produits finis.

• Le contrôle interne sera particulièrement important au niveau du contrôle des flux de matières pour s’assurer que toutes les matières qui entrent dans la production sont transformées et sortent sous forme de produits finis ou, éventuellement, sous forme de déchets. 22

Secteur du bâtiment travaux publics • Dans le secteur du bâtiment travaux publics, le risque principal porte sur : – L’évaluation des travaux en cours et sur – Litiges avec les clients.

23

La situation économique • La situation économique conditionne fréquemment la santé financière d’une entreprise. • Pour l’appréhender, il est nécessaire de tenir compte : – du secteur d’activité, – de la concurrence, – des débouchés et – des approvisionnements 24

Exemple : Secteur de la construction automobile • Le secteur de la construction automobile est sensible : – à la conjoncture générale (les particuliers achètent moins de voiture en période de récession), – au renouvellement des gammes des constructeurs étrangers, – aux incitations fiscales à l’achat d’une voiture, au prix du carburant. 25

Le risque principal pour l’auditeur • Le risque principal pour l’auditeur est celui de cessation de paiement. • Ce risque est d’autant plus important que la situation économique est mauvaise.

26

Options de présentation • Le client a tendance à choisir les options de présentations qui l’arrangent le mieux. • Dans le cas des états financiers, ces options peuvent fausser l’image que les comptes devraient donner de l’entreprise.

27

2. CONNAISSANCE DES SPÉCIFICITÉS DE L’ENTREPRISE

28

Les spécificités de l’entreprise • Les spécificités de l’entreprise sont : – A sa structure organisationnelle, – A sa politique stratégique, – A sa position concurrentielle et – A son actionnariat. 29

Structure organisationnelle • Selon l’organisation de l’entreprise, les flux d’information et les procédures ne sont pas les mêmes.

30

Entreprises très hiérarchisées • Les entreprises très hiérarchisées ont souvent des procédures très formalisées et une des bases de leur contrôle interne est l’approbation hiérarchique.

• L’auditeur devra s’assurer que les décisions critiques font l’objet d’une approbation hiérarchique systématique. 31

Entreprises très décentralisées • Dans les entreprises très décentralisées, le contrôle se fait souvent à posteriori sur la base d’un Reporting ou d’un contrôle budgétaire.

• L’auditeur devra s’assurer qu’il existe des procédures de contrôle interne applicables et appliquées pour le déroulement des transactions. 32

Politique / stratégique • Une entreprise en forte croissance ne présente pas les mêmes risques qu’une entreprise en déclin.

33

Entreprises en déclin • Les procédures sont souvent bien définies mais elles ne sont plus forcément appliquées. • Le contrôle devient routinier et ne prend pas forcément en compte les nouveaux risques auxquels est confrontée la société.

34

En forte croissance • Les entreprises en forte croissance connaissent souvent un décalage entre leur organisation et leurs besoins organisationnels. • L’organisation croit très vite sans avoir le temps ni d’établir les procédures nécessaires, ni de prévoir les contrôles adaptés. 35

Entreprises en forte croissance • L’auditeur devra être attentif aux ratios de liquidité de l’entreprise • L’objectif est de s’assurer qu’elle ne risque pas d’être en cessation de paiement en raison d’une forte croissance accompagnée d’un financement insuffisant. 36

Le ratio de liquidité générale • C’est une comparaison des actifs à court terme d'une entreprise à ses passifs à court terme. • Par exemple, si les actifs à court terme d'une entreprise sont de 50 000 000 dhs, et ses passifs à court terme sont de 40 000 000 dhs, son ratio de liquidité est déterminé comme suit : Ratio de liquidité générale = Actifs à court terme/Passif à court terme = 50 000 000 / 40 000 000 = 1,25 37

Niveau de liquidité acceptable • Les ratios acceptables dépendent du secteur, mais un ratio d'environ 2 est considéré comme raisonnable. • Si ses dettes à court terme dépassent les actifs à court terme (c'est-à-dire si le ratio est inférieur à 1), l'entreprise peut ne pas être en mesure de tenir ses engagements, tandis que si le ratio est trop élevé, il est possible que l'entreprise n'utilise pas efficacement ses actifs. 38

Liquidité-FDR • Le ratio de liquidité générale est un indicateur de la liquidité d'une entreprise et de sa capacité à rembourser ses dettes à court terme. • Avoir un ratio de liquidité générale supérieur à 1 équivaut à avoir un Fonds de roulement positif. 39

Trois niveaux de liquidité • Ratio de liquidité générale = (Actifs circulants)/(Passif exigible a court terme) • Ratio de liquidité réduite = (Actifs circulants stocks)/(Passif exigible à court terme) • Ratio de liquidité immédiate = (Actifs de trésorerie)/(Passif exigible à court terme) 40

Position concurrentielle • Elle conditionne sa viabilité et son développement. • Une entreprise vivant sur un marché protégé, qui du jour au lendemain se retrouve confortée à une forte concurrence, peut disparaître en moins d’une année. • Si la concurrence avec la route ou le transport aérien n’existait pas, l’ONCF par exemple, serait prospère. 41

L’analyse de la restructuration • Le besoin de restructuration est souvent lié à une évolution technologique, mais il est rendu nécessaire par la concurrence. • Au niveau comptable et financier l’analyse des provisions pour restructuration ne peut pas se faire indépendamment de la mesure de la pression concurrentielle. 42

Actionnariat • Dans les sociétés anonymes, le risque de l’actionnaire est limité à son apport. • Cependant, dans les grands groupes, cette règle souffre des exceptions en raison des flux de biens et services qui unissent les filiales d’un groupe. 43

Garanties de la société mère • Grâce aux garanties que la société mère accorde à ses filiales, une entreprise peut compter sur traverser une passe difficile. La même société mais indépendante serait en cessation de paiement. • L’auditeur prend en compte les garanties que l’appartenance à un groupe donne à une entreprise. 44

3. EVALUATION DES RISQUES PARTICULIERS

45

Les risques particuliers • Les risques particuliers de l’entreprise peuvent résulter : – de la situation financière, – de la situation sociale ou – des changements organisationnels.

46

La situation financière • L’analyse financière d’une entreprise permet de faire ressortir les faiblesses et les risques liées : – à la rentabilité de l’entreprise, – à ses besoins de financement (besoin en fonds de roulement et acquisition d’immobilisations) et – à sa structure de financement. 47

L’auditeur • L’auditeur peut mesurer la capacité de l’entreprise à régler ses dettes à court terme, • Mais il peut également évaluer la capacité de l’entreprise à maintenir une rentabilité positive tout en assurant le financement de ses opportunités de croissance.

48

La situation sociale • C’est une variable qui n’est prise en compte que quand tout va mal. • La grève des employés peut remettre en cause non seulement les prévisions de résultat de l’entreprise, mais également sa continuité d’exploitation.

49

L’auditeur • La situation sociale peut avoir un impact non négligeable sur la qualité de l’application des procédures et des contrôles. • Des employés découragés sont souvent moins impliqués dans leur travail.

• L’auditeur doit se mettre au courant des problèmes sociaux liés au secteur d’activité ou à l’entreprise. 50

Les changements organisationnels • Les changements organisationnels internes revêtent de multiples aspects.

51

Modification du système de traitement de l’information • Il peut s’agir d’une modification du système de traitement de l’information : – Logiciels comptable,

– Commercial, – de trésorerie…

52

Auditeur/Risques • Dans ce cas, les risques sont au niveau : – de la fiabilité des nouveaux systèmes d’information (les logiciels répondent-ils aux besoins ?) et – de l’utilisation de ces nouveaux systèmes par les employés en place (les employés sont-ils consultés, ont-ils été formes ?) 53

Changement des tâches • Les changements organisationnels peuvent concerner la répartition des tâches, ou les mesures de restructuration liées à une acquisition ou à une fusion. • La réalisation, soit de nouvelles tâches, soit des anciennes tâches par de nouveaux employés, constitue un risque lié à un apprentissage insuffisant. 54

L’auditeur/Risque • Pour l’auditeur, les risques d’erreur deviennent importants et, • Pendant la période d’adaptation, les procédures de contrôle interne risquent d’être peu respectées.

55

Section 2 LES TECHNIQUES UTILISÉES

56

Les entretiens /Interviews • Il est important de préciser que le niveau hiérarchique des personnes auxquelles doit s’adresser l’auditeur varie selon les entreprises. • C’est à l’auditeur de juger jusqu’à quel niveau de la hiérarchie il doit descendre pour obtenir une bonne compréhension générale de l’entreprise. 57

L’exploitation des documents existants • Documents externes : – Documentation spécifique à l’activité professionnelle exercée (plan comptable, directives, publications des organismes spécialisés) ; – Statistiques ; – Rapports rédigés par d’autres professionnels. 58

L’exploitation des documents existants • Documents internes – organigrammes ; pouvoirs des mandataires sociaux ; – manuel de procédures ; diagramme de circulation ; – note de service ; rapports des auditeurs internes ; – rapports antérieurs des conseils d’administration ; – registres légaux ; états financiers antérieurs : bilan, comptes de résultat, annexe ; – budgets, plan de développement, plan de financement. 59

L’analyse des derniers comptes annuels de l’entreprise • Les données financières utilisées étant soit celle de l’année précédente, soit des données intermédiaires non auditées, • Elles peuvent être modifiées par des événements propres à l’exercice en cours.

60

L’auditeur • Procède à un examen analytique, en particulier pour identifier les flux financiers significatifs. • L’auditeur devra donc s’assurer qu’aucun événement majeur n’a échappé à son analyse préliminaire.

61

Une visite des locaux de l’entreprise • Lieux de production, de stockage, bureaux, etc. • La qualité de systématisation et la discipline sont visibles dans l’arrangement physique et l’ordre.

Apprend beaucoup à un auditeur expérimenté sur le système comptable du client et ses contrôles. 62

L’auditeur • Un tour d’usine permet de sentir les problèmes de contrôle et de mieux comprendre la société et ses opérations. • La visite permet à l’auditeur également de se poser de nombreuses questions relatives par exemple à la propriété des biens, à leur entretien, aux assurances… 63

Étude des organigrammes • A la suite des entretiens et des questionnaires, l’auditeur peut être amené à élaborer un organigramme si : – Dans l’entreprise il n’en existe pas ou bien – S’assurer de l’exactitude de celui qui lui a été communiqué. 64

Anomalies existantes • L’organigramme permet de prendre connaissance de la structure de l’entreprise et de révéler les anomalies existantes : – Dualité ou charge de commandement : à cet égard, il convient de préciser qu’un supérieur hiérarchique ne peut commander qu’un nombre limité de personnes ; – Nombre de niveaux hiérarchiques trop important. 65

L’auditeur • L’auditeur doit noter que l’information obtenue par l’étude d’un organigramme ne tient pas compte de situations particulières, de liens « hors hiérarchie » ; • Exemple : liens familiaux entre le directeur général et un chef de service dépendant hiérarchiquement d’un directeur technique. 66

L’auditeur • Ces situations peuvent expliquer certaines réactions ou attitudes qu’une simple étude de l’organigramme ne permet pas de déceler et dont la connaissance est indispensable pour bien comprendre le fonctionnement réel de l’entreprise.

67

Étude des pouvoirs des différents responsables • La connaissance des pouvoirs exacts possédés par les différents responsables permet à l’auditeur de savoir si toutes les opérations sont autorisées par les personnes habilitées à le faire.

68

Répartition/Limitation du Pouvoir • Les pouvoirs sont souvent repartis par catégories (signature conjointe, signature seule), et peuvent être limités. • Exemple : Seules les opérations intéressant l’actif immobilisé ne peuvent pas être signées par une telle catégorie de personnes ;

69

L’auditeur • L’auditeur doit analyser tout d’abord les pouvoirs donnés aux mandataires sociaux et aux fondés de pouvoir. • Il doit ensuite analyser les pouvoirs des autres responsables de l’entreprise (autorisation des commandes, modification de prix, émission d’avoir…). 70

Pour la vérification des documents sociaux • Pour chaque intéressé, il indique le nom, le prénom, la fonction et les pouvoirs attribués. • Il recueille également un spécimen de signature et de visa qui sera utile ultérieurement pour la vérification des documents sociaux.

71

Établissement des tableaux d’incompatibilité des fonctions • L’auditeur doit connaître précisément les fonctions du personnel. • Un manuel de procédures ou des descriptifs de postes, s’il existe, peut lui rendre service. • Les fonctions étant définies, il doit ensuite vérifier qu’elles ne sont pas contraires aux principes du contrôle interne. 72

Principes du contrôle interne 1. Organisation ; 2. Séparation des fonctions ; 3. Intégration ou auto – contrôle (Recoupement/Contrôle réciproque) ; 4. Bonne information ; 5. Qualité (compétence) du personnel ; 6. Harmonie ; 7. Universalité ; 8. Indépendance ; 9. Permanence. 73

Séparation des fonctions • Il est habituel de distinguer cinq fonctions : – fonction de décision : • d’autorisation, • d’approbation ; – fonction de détention des biens physiques (magasiniers) ; 74

Cinq fonctions – fonction de détention des valeurs monétaires (trésoriers) ; – fonction d’enregistrement (comptables); – fonction de contrôle.

• Une même personne ne peut assurer deux ou plus de deux de ces fonctions à l’intérieure d’une même procédure. 75

Tâches /service • Il est possible également de retenir comme critères les tâches à exécuter dans chaque service : – accès aux pièces ; – accès aux valeurs ; – exécution ; – enregistrement ; – contrôle. 76

Incompatibilités des tâches • Ainsi une même personne ne peut assurer deux de ces tâches. • Par exemple, elle ne peut pas avoir accès aux valeurs et à la comptabilité ni effectuer des tâches d’exécution et de contrôle.

77

Tableau des incompatibilités • Pour examiner les différentes fonctions, l’auditeur établit un tableau des incompatibilités par procédure. • Ce document mentionne clairement les différentes tâches exécutées par une même personne.

• Le contrôle de la séparation des fonctions est ainsi beaucoup plus facile à réaliser. 78

Grille de séparation de fonctions (Diagnostic Audit) Personnel concerné Fonctions 1. Comptabilité Générale 2. Comptabilité analytique 3. Trésorerie 4. Paie 5. Personnel 6. Achats 7. Ventes 8. Crédits clients 9. Facturation 10. Comptes clients 11. Compte Fournisseurs 12. Fabrication 13. Stocks 14. Réception 15. Expédition 16. Entretien du matériel 17. Courrier 18. Informatique 19. 79

Conséquences du non respect de la séparation des fonctions • L’exercice, par une seule et même personne, de deux de ces quatre fonctions n’a pas le même niveau de gravité.

80

Par exemple : – Si le chef magasinier dispose du pouvoir d’approuver lui-même des ordres de réassortiment des stocks,

– Il existe le risque de le laisser commettre des erreurs (stocks commandés en surabondance, coûts d’achats trop élevés…) ; 81

Par exemple : – Si la personne qui dispose du pouvoir de décider des acquisitions d’immobilisations dispose également de la signature sociale,

– Il existe le risque de lui laisser régler le fournisseur aussitôt la commande faite, y compris dans les cas où l’utilité du bien commandé est douteuse. 82

Néanmoins • Néanmoins, si ces erreurs ou fraudes sont regrettables, leur gravité est en général limitée. • Il existe en revanche deux fonctions qui ne doivent jamais être tenues par la même personne : – Celle de disposer de la signature sociale ; et – Celle d’avoir accès à la comptabilité. 83

Jamais • Le comptable ne doit jamais : – manipuler des espèces, des chèques ou tout autre titre de paiement, et – ne doit jamais avoir sa signature autorisée auprès d’une banque.

84

Dans les systèmes d’informatisés • Dans les systèmes informatisés, le comptable ne doit pas avoir accès au système qui permet d’effectuer des virements bancaires ; • Réciproquement : le trésorier ne doit jamais avoir accès au système d’enregistrement comptable. 85

Fraudes fort aisées • Dans les cas contraire les fraudes suivantes sont fort aisées : – Comptabiliser des achats fictifs et les payer aussitôt ; – Voler des chèques reçus des clients et annuler les créances par une écriture d’avoir ou de perte sur créance irrévocable ; 86

Ou encore – Comptabiliser une vente pour un montant inférieur à celui qui figure sur la facture adressée au client, puis une fois le règlement du client reçu, conserver la différence entre le montant reçu et le montant comptabilisé ; – Subtiliser une partie du paiement fait par un client et comptabiliser aussitôt une écriture de remise accordée. 87

Section 3 LA SYNTHÈSE DE LA PHASE PRÉLIMINAIRE 88

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 89

Note d’orientation générale • Toutes les informations recueillies sont : – Classées dans le dossier permanent et – Synthétisées dans la note d’orientation générale de la mission, également appelée programme général de travail ou plan de mission.

90

La documentation • La documentation précise de cette première étape facilite : – La préparation du budget, de la lettre de mission et du planning ; – La mise à jour ultérieure de ces informations de base (cette mise à jour est indispensable si l’on veut que l’approche de la mission soit toujours adaptée au client) ; 91

À tous les membres • La transmission de l’information aux autres membres de l’équipe ou aux nouveaux arrivants dans l’équipe, les années suivantes. • La connaissance générale de l’entreprise doit en effet être commune à tous les membres de l’équipe afin de leur permettre de réaliser leurs travaux avec un maximum d’efficacité. 92

Exemple de contenu de la note d’orientation générale I. Présentation du client - Dénomination - Structure - Historique - Activité - Localisation - Noms à connaître - etc. II. Chiffres significatifs - Comparaison avec les concurrents - Budgets - Réalisations - Seuil de signification - Etc. III. Informations Comptables - Particularités du système - Principes comptables suivis

93

IV. Définition de la mission - Légale ou contractuelle - Autres réviseurs - Répartition des travaux avec les autres réviseurs V. Points forts & points faibles VI. Orientations du programme de travail - Appréciation du contrôle interne : quelles fonctions - Travaux particuliers - Confirmations directes - Inventaires physiques - Assistance de spécialistes (informatique, fiscal, etc.) VII. Equipe de révision et budget VIII. Planification - Dates d’intervention ; - Liste des documents à émettre avec leurs dates limites. 94

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 95

Budget détaillé • La connaissance de l’entreprise va permettre à l’auditeur d’établir un budget détaillé. • L’expérience acquise d’année en année permettra d’affiner le budget.

96

Ce budget doit comprendre : – Une évaluation du temps nécessaire pour effectuer les contrôles. Cette évaluation distingue chaque grande rubrique du contrôle ; – Une répartition de ce temps par niveau de collaborateur selon la complexité du travail à exécuter et la structure du cabinet ; – Une valorisation de ces temps par niveau de collaborateur en fonction des taux horaires pratiqués par le cabinet. 97

Formalisation du budget • La formalisation de ce budget facilite : – La discussion avec le client qui est plus à même de comprendre le pourquoi des honoraires demandés ; – L’adéquation des moyens du cabinet à ses engagements ; le suivi du temps consacré par chaque collaborateur et l’analyse des écarts éventuels entre budget et réel. 98

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 99

Lettre de mission • Après avoir pris connaissance de l’entreprise, établi la note d’orientation générale de la mission et évalué les coûts de l’intervention, Il est souhaitable que : • L’auditeur confirme par écrit, à l’entreprise, les éléments relatifs à la mission.

100

Confirmation et avantage • Cette confirmation, qui peut prendre la forme d’une lettre de mission ou d’un compte rendu d’entretien, • Elle présente l’avantage d’éviter les malentendus ou incompréhensions réciproques pouvant résulter d’un échange oral sur des problèmes techniques. 101

Le compte rendu rappelle • La lettre de mission ou le compte rendu rappelle : – – – – – –

L’objet de la mission ; La période d’intervention ; Les délais à respecter ; Les responsabilités de l’entreprise ; Les conditions financières ; Les interventions, etc. 102

L’accord du client • L’accord du client sur les termes de cette lettre est matérialisé par : – soit la contre- signature de la lettre, – soit une lettre d’acceptation qui y fait référence.

• Ces documents sont conservés dans le dossier permanent. 103

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 104

La planification • La planification des travaux doit se faire à deux niveaux : – Le dossier et – Le cabinet.

105

Au niveau du Dossier • Les travaux prévus par le plan d’approche s’étalent dans le temps en fonction de chaque mission. • En effet, les délais d’établissement des comptes de l’entreprise, les dates d’inventaire, etc. varient.

106

Dates d’intervention • Il est donc nécessaire de fixer pour chaque dossier les dates d’intervention. • Ces dates sont – Soit impératives (inventaire par exemple), – Soit possible à modifier (appréciation du contrôle interne par exemple).

107

Au niveau du Cabinet • Après une première planification par dossier, il est indispensable d’établir un planning pour l’ensemble du cabinet afin d’éviter les chevauchements et/ou les périodes creuses, au niveau global ou pour certains collaborateurs. • L’identification claire des dates fixes et des dates modifiables par dossier permet de garder la souplesse nécessaire au bon fonctionnement du planning général. 108

Planification générale • Cette planification générale doit intervenir le plus tôt possible dans la saison de façon à pouvoir : – Résoudre les chevauchements ; – Informer les clients des dates d’intervention souhaitées, suffisamment tôt pour qu’ils prennent leurs dispositions 109

Disponibilités/Engagements – Connaître les disponibilités de chacun (en cas de nouvelle mission par exemple) ; – Contrôler que tous les engagements pris (qu’ils soient légaux ou contractuels) pourront être tenus dans les délais prévus ou, engager à temps les actions nécessaires, telles que recrutement de collaborateurs. 110

GUIDE DE DIAGNOSTIC D’AUDIT FINANCIER

111

Objectifs • Collecter une partie des informations de base sur l’entreprise ; • Faire une évaluation préliminaire du système de contrôle pour s’assurer qu’il n’existe pas de faiblesse majeure ou pour les identifier; • À partir des informations recueillies, déterminer si la mission est possible ou souhaitable et préparer un budget de temps qui servira de base pour l’estimation des honoraires; • Permettre l’établissement d’une lettre de proposition. 112

Remarques • Se reporter aux questionnaires de contrôle interne relatifs à chacune des sections avant d’entreprendre les enquêtes ; • Ne pas oublier qu’il ne s’agit en aucun cas d’effectuer une évaluation détaillée des procédures ni de vérifier le système ou les comptes. Les documents comptables de base ne doivent pas être examinés, sauf dans des conditions spécifiques où ils pourraient servir à éclairer une situation particulière ; • La règle de conduite doit être d’obtenir le maximum d’informations et d’éléments pour établir un budget raisonnable dans le minimum de temps 113

Méthode • Après avoir considéré chacun des points du guide, préparer une note générale sur l’orientation de la mission. Cette note devra contenir les informations suivantes : – Contacts dans l’entreprise ; – Description de l’entreprise : nom, forme, objet social et nature de l’activité ; emplacement des lieux de production, position dans le secteur d’activité et tendance du secteur ; – Objectif de la mission. 114

– Brève description de l’organisation des différents services, du système comptable et du système de contrôle interne ; – Problèmes éventuels résultant de la nature de l’activité, des méthodes comptables particulières ; – Faiblesses apparentes du système de contrôle interne et effet éventuel sur l’étendue des sondages ; – Postes significatifs et fonctions sur lesquels notre travail devra être concentré et pour quelles raisons ; – Ratios les plus significatifs ; – Nombre de collaborateurs nécessaires et niveaux requis ; – Budget de temps par section 115

• Discuter le résultat du diagnostic avec l’associé responsable et lui faire approuver le budget ; • Préparer un projet de lettre de proposition ; • Réunir l’ensemble des documents et informations obtenus pour constituer le dossier permanent. 116

Sommaire • • • • • •

Généralités Système comptable Immobilisations Frais d’établissement Portefeuille titres Valeurs d’éxploitation 117

• • • • • •

Ventes-clients Trésorerie Achats – fournisseurs Paie – personnel Résultat Impôts & taxes 118

Grille de séparation de fonctions Personnel concerné Fonctions 1. Comptabilité Générale 2. Comptabilité analytique 3. Trésorerie 4. Paie 5. Personnel 6. Achats 7. Ventes 8. Crédits clients 9. Facturation 10. Comptes clients 11. Compte Fournisseurs 12. Fabrication 13. Stocks 14. Réception 15. Expédition 16. Entretien du matériel 17. Courrier 18. Informatique 19.

119

GUIDE DE PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE

120

Objectif • L’objectif de ce guide est de fournir à l’auditeur une liste indicative des informations ou documents nécessaires à la phase d’étude préparatoire de l’entreprise et à la constitution du dossier permanent

121

MERCI POUR VOTRE ATTENTION

122

AUDIT FINANCIER Méthodologie & Approche Générale Professeur : Dikra EL MAGUIRI 1

CHAPTRE 5 L’appréciation du contrôle interne

2

Phase préliminaire

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable des données exceptionnelles

Contrôle des comptes

Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

3

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 4

Le contrôle interne • Le contrôle interne d’une entreprise est l’ensemble des systèmes de contrôle (procédures), établis par les dirigeants pour conduire l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée, pour assurer le maintien et l’intégrité des actifs, et fiabiliser, autant que possible, les flux d’information.

5

Procédures • Par procédures, il faut entendre les consignes d’exécution des tâches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations nécessaires à la vie de l’entreprise et à son contrôle. • Pour identifier et corriger les erreurs, la procédure doit être simple et adéquate aux besoins de l’entreprise. (Trop d’informations tuent l’information). 6

Principes du contrôle interne 1. Organisation ; 2. Séparation des fonctions ; 3. Intégration ou auto – contrôle (Recoupement/Contrôle réciproque) ; 4. Bonne information ; 5. Qualité (compétence) du personnel ; 6. Harmonie ; 7. Universalité ; 8. Indépendance ; 9. Permanence. 7

Principes du contrôle interne • En fonction de la nature des activités à remplir, le contrôle interne doit assurer surtout le respect de :

– La séparation des tâches ; – La supervision ; – La conservation des actifs.

8

La séparation des tâches • Les responsabilités et les tâches de chacun doivent être clairement définies de façon à ce que personne ne puisse assurer une transaction du début à la fin. • Le but étant de détecter les erreurs involontaires, et de s’assurer que personne ne puisse détourner un actif de l’entreprise et de falsifier les informations enregistrées. 9

Ainsi • Pour chaque transaction, on distingue ainsi trois étapes cruciales : – Autorisation ou l’initialisation de la transaction ; – La manipulation physique ou le contrôle des actifs ; – L’enregistrement comptable de la transaction.

10

Pour cela • Il est souhaitable qu’aucune personne n’exerce simultanément deux de ces fonctions. • De plus, il est préférable d’établir une description précise des tâches de chacun et de sa limite d’engagement dans l’entreprise.

L’entreprise doit favoriser la rotation de son personnel afin d’éviter qu’une personne ne soit affectée trop longtemps à une même tâche. 11

La supervision • Elle comporte l’approbation des transactions. • Les responsables de services doivent assurer l’approbation finale des documents après qu’ils aient fait l’objet des contrôles de base adaptés, mais avant qu’un traitement postérieur ne soit effectué. • Elle comporte aussi la vérification des contrôles de base ainsi, les anomalies doivent être suivies et donnent lieu à des corrections. 12

Exemples • Les factures fournisseurs doivent être approuvées avant d’être transmises au service trésorerie pour leur règlement ; • Les salaires doivent être approuvées avant que les montants ne soient virés aux comptes des salariés.

13

La conservation des actifs • Deux risques principaux concernent la conservation des actifs : – Le premier est le risque de détournement c’est

à dire le risque de non détention de l’actif ; – Le second risque est celui de dégradation d’actif

c’est à dire de perte de valeur du bien. 14

Risque de détournement • Provoqué soit par : – Des vols : des dispositions de sauvegarde des actifs doivent être prises : • Chéquiers, espaces et contrats immobiliers sont remis au coffre-fort tous les soirs, • Les biens mobiliers doivent être situés dans un local clos, etc.) ; 15

Risque de détournement • Soit par une inattention au maintien des conditions de propriété : l’entreprise doit effectuer régulièrement un inventaire détaillé et descriptif de l’ensemble de ses actifs : – Dépôt des brevets et marques, – Identification des créances et – Relance des impayés, etc. 16

Risque de dégradation • La dégradation est de trois sortes : – Soit elle est inévitable et l’on parle alors d’amortissement destiné à prendre en compte l’usure du bien. – Soit elle résulte d’une inattention ou d’une mauvaise gestion : c’est le cas d’une chaîne de distribution laissant des produits laitiers en plein soleil en attente d’un rangement. 17

Risque de dégradation • Soit elle résulte d’une mauvaise anticipation stratégique Exemple : en informatique, l’évolution technologique entraîne une péremption rapide des produits et oblige à constater une perte de valeur pour les produits non vendus.

18

Exemple de risque de paiement multiple d’une facture • Les contrôles à mettre en œuvre pour éviter ce risque : – Seules les factures originales sont enregistrées en comptabilité, la saisie des doubles ou des duplicata doit faire l’objet d’une autorisation spéciale du chef comptable ; – Les factures sont classées par numéro d’enregistrement en attente de règlement ; 19

Les contrôles à mettre en œuvre – Les moyens de paiement doivent être signés par le directeur financier ; – Lors de signature des moyens de paiement, le parapheur contient la facture correspondante sur laquelle est mentionné le numéro de chèque ou celui du billet à ordre.

20

CHAPTRE 5 L’appréciation du contrôle interne

21

Phase préliminaire

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable des données exceptionnelles

Contrôle des comptes

Examen des comptes annuels

Travaux de fin de mission et rédaction du rapport d’audit

22

LA PHASE PRELIMINAIRE DIAGNOSTIC

PRISE DE CONNAISSANCE GENERALE DE L’ENTREPRISE NOTE D’ORIENTATION GENERALE

BUDGET DETAILLE

LETTRE DE MISSION

PLANIFICATION 23

Section 1 PRINCIPE ET MODALITÉS DE L’APPRÉCIATION DU CONTRÔLE INTERNE 24

Le contrôle interne • Le contrôle interne d’une entreprise est l’ensemble des systèmes de contrôle (procédures), établis par les dirigeants pour conduire l’activité de l’entreprise d’une manière ordonnée, pour assurer le maintien et l’intégrité des actifs, et fiabiliser, autant que possible, les flux d’information.

25

Procédures • Par procédures, il faut entendre les consignes d’exécution des tâches, les documents utilisés, leur contenu, leur diffusion et leur conservation, les autorisations nécessaires à la vie de l’entreprise et à son contrôle. • Pour identifier et corriger les erreurs, la procédure doit être simple et adéquate aux besoins de l’entreprise. (Trop d’informations tuent l’information). 26

L’appréciation du contrôle interne • L’appréciation du contrôle interne est une norme établie par les instances professionnelles. Elle est aussi une nécessite pour l’audit. • Le nombre important d’opérations répétitives traitées par les entreprises rend en effet impossible la seule vérification de tous les éléments constitutifs des comptes annuels. 27

L’objectif principal de l’auditeur • L’auditeur doit donc rechercher, dans les systèmes mis en place dans l’entreprise, les contrôles effectifs sur lesquels il pourra s’appuyer pour limiter ses travaux de contrôle des comptes. • L’objectif principal de l’auditeur, dans cette étape, est de s’assurer que le contrôle interne de l’entreprise est suffisant pour que les informations financières significatives soient sincères et régulières. 28

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

29

Section 2 LE CHOIX DES FONCTIONS

30

Lors de l’analyse préliminaire • Lors de l’analyse préliminaire de l’entreprise, l’auditeur a sélectionné, en fonction de la valeur relative des éléments traités et des risques potentiels, les flux d’informations financières significatifs pour sa mission.

31

L’appréciation du contrôle interne • L’appréciation du contrôle interne porte sur : – Les données répétitives, mais aussi sur – Les données qui génèrent les informations de base utilisées pour les opérations ponctuelles et exceptionnelles.

32

Exemple • Pour déterminer le montant de la provision pour clients douteux, la direction examine la liste des clients en retard de paiement qui lui est soumise par la comptabilité client. • L’auditeur ne procède pas à l’analyse des procédures utilisées pour déterminer le montant de la provision (jugement), mais le fait pour déterminer si le système est suffisant pour que toutes les créances en retard de paiement figurent sur la liste soumise à la direction. 33

Section 3 LA DESCRIPTION DU SYSTÈME

34

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

35

Description des procédures à évaluer • La mise en œuvre de l’appréciation du contrôle interne exige dans sa phase préliminaire une description des procédures à évaluer ; • En effet, avant de pouvoir juger d’un système de contrôle interne, il est indispensable que l’auditeur ait compris son fonctionnement. 36

Pour comprendre le système • Pour comprendre le système, l’audit peut utiliser : – les procédures écrites de l’entreprise ; – les entretiens avec le personnel concerné ; – les dossiers des auditeurs ; etc.

• Une description du système doit pouvoir être réutilisé tout au long de la mission et pour les années d’après. • Elle nécessite, un investissement en temps qu’il faut éviter autant que possible, de répéter chaque année. 37

Pour matérialiser cette description • L’auditeur peut se servir : – Description narrative/notes descriptives ; – Diagrammes de circulation • Diagramme détaillé ; • Diagramme sommaire. 38

Différentes normes de diagrammes • Il existe de nombreuses normes de diagrammes qui présentent chacune des avantages et des inconvénients. • Ce qui est important à ce stade, c’est que les mêmes normes soient utilisées par le personnel d’un cabinet donné pour permettre une compréhension mutuelle. 39

Il est fondamental • Il est fondamental qu’un diagramme ne reflète que les informations significatives pour l’auditeur et celles, moins significatives, mais qui permettent la compréhension de l’enchaînement des opérations. • Dans sa description des systèmes, l’auditeur ne doit pas se limiter aux opérations strictement comptables. • Il doit également rechercher les opérations extracomptables qui pourraient lui être utiles. 40

Exemple • Dans une procédure des ventes, outre l’enregistrement comptable des expéditions et des facturations, l’entreprise peut avoir développé un système de statistiques de gestion extracomptables permettant de suivre l’évolution des marges par produit ; • L’auditeur ne devra pas le négliger, notamment pour sa vérification de la valeur nette de réalisation des stocks. 41

Pas de diagramme en cas de • La préparation de diagrammes de circulation n’est pas nécessaire dans les cas suivants : – Quand l’entreprise a ses propres diagrammes de circulation ou manuel de procédures et que ces derniers correspondent aux besoins de l’auditeur ; – Les procédures de l’entreprise sont en cours de modification, il est alors préférable d’attendre les nouvelles procédures ; 42

Et – L’entreprise est trop petite : il n’y a pas de procédures formelles ou les procédures sont virtuellement inexistantes et des « note sur les procédures » sont plus appropriées dans ce cas que des diagrammes de circulation ; – La nature même des opérations décrites se prête mieux aux notes : si la saisie des mouvements physiques de stock se prête bien au diagramme, la méthode de valorisation est plus souvent décrite par voie narratif. 43

Section 4 LA VÉRIFICATION DE L’EXISTENCE DU SYSTÈME (TESTS DE CONFORMITÉ)

44

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

45

L’auditeur • Lors d’un premier audit, l’auditeur court le risque, lors de la matérialisation de sa compréhension des systèmes, de déformer de la réalité. • Pour éviter de mettre en œuvre les autres étapes de son travail sur des bases erronées, il doit s’assurer que sa description correspond à la réalité. • Pour les audits suivants, l’auditeur doit s’assurer rapidement que les conclusions tirées l’année précédente sont toujours valables. 46

Modalités de vérification • L’auditeur sélectionne une transaction typique du circuit décrit (ou plusieurs). Si ce système comporte plusieurs variantes, il est indispensable de tester chacune d’entre elles ; Par exemple : ventes locales, ventes exportation, au personnel, ventes deuxième choix), Et • et la suit du « berceau au tombeau » c'est-à-dire tout au long de son diagramme en vérifiant que les opérations décrites sont conformes à la réalité. 47

Client ABC

Code

Test de vérification de l’existence du système

Exercice 2005

Diagramme 1

Collaborateur

Système Achat

ZIANI

Fichier 1 Date : 17/10/2006

(a) Description des

(b) Documents consultés

(c) Commentaires

opérations

1.

Demande

d’achat

DA n° 2527 du 20/09

OK

émise par l’ingénieur de production 2.

Signature

du

Vu visa

contrôleur 3.

Bon

de

valorisé

commande à

partir

BC n° 4930 du 22/09

du

Correspond à la DA et au fichier

fichier fournisseur 4.

Création d’un bon de

BR n° 6248 du 02/10

OK

BC n° 4930 et BR n° 6248

En fait non matérialisé

réception 5.

Rapprochement de

Bon

Commande/Bon

diagramme corrigé (d)

de réception 6.

Enregistrement

du

Vu registre page 12

OK

Non trouvé sur le registre

Omission,

bon de réception en attente de facture par la comptabilité 7.

Enregistrement de la facture à réception

8.

les

autres

sont

enregistrés (e)

Contrôle de la facture

Fa 2992 du 04/10

OK

Conclusion

Le diagramme reflète bien la procédure du client.

48

Section 5 EVALUATION PRÉLIMINAIRE DES PROCÉDURES

49

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

50

La phase capitale de l’analyse des procédures • Après avoir décrit le système, l’auditeur doit s’interroger sur l’aptitude de ce système à répondre aux objectifs fondamentaux du contrôle interne en matière d’informations financières. • Elle permet ainsi de dégager les points forts du système (sécurités du contrôle interne) et de déceler les points faibles du système (défaillance du contrôle interne). 51

La première évaluation du contrôle interne • Cette appréciation constitue la première évaluation du contrôle interne ou évaluation préliminaire. • Elle porte sur la conception de l’organisation en place mais ne présume pas de sa bonne application par les exécutants. 52

A chaque mission et pour chaque fonction • Pour porter son jugement, l’auditeur peut : – Définir les contrôles nécessaires au respect des objectifs (Objectifs CI pour chaque fonction signifiante) et – Déterminer si ces contrôles existent ou non dans le système.

• Cette façon de procéder nécessite une grande expérience et demande un temps important. 53

Avantages de (Q.C.I) • L’utilisation de questionnaires de contrôle interne (Q.C.I) préétablis présente l’avantage de: – de faire gagner du temps et – de servir de guide de l’étalon à l’auditeur, en listant des contrôles les plus habituels pour satisfaire à un objectif de contrôle.

• Ces questionnaires doivent servir de guide exigeant une adaptation à chaque entreprise et non de programme standard figé et de ce fait inadapté. 54

La structure des Q.C.I • Les Q.C.I sont structurés de la façon suivante : – Division en sections : ces sections correspondent aux principaux flux d’informations financières ou systèmes d’une entreprise (achats, ventes, paie, immobilisations, etc.) ; – Pour chaque section, définition des objectifs de contrôle interne ; – Ces objectifs sont suivis de questions permettant de juger si les objectifs sont remplis. 55

Formulation des Questions • Toutes les questions sont formulées de façon que : – La réponse « oui » indique une situation favorable et que – La réponse « non » indique une situation défavorable.

56

Utilisation du Q.C.I • Il existe des modèles de Q.C.I préétablis. Il prévoit des sections correspondant aux principaux flux d’une entreprise : – Achats-Fournisseurs ; – Paie-Personnel ; – Immobilisations ; – Stocks ; – Ventes-Clients ; – Trésorerie-Dépenses ; – Trésorerie-Recettes. 57

Compléter les QCI • Selon les besoins spécifiques, l’auditeur complète le Q.C.I préétabli avec des objectifs ou des questions complémentaires ; • Il n’est en effet pas possible de prévoir toutes les sources d’erreurs possibles pour tous les systèmes.

58

Les réponses au Q.C.I • Le Q.C.I est en principe rempli par celui qui a décrit le système, mais doit être revu par le responsable de la mission, de préférence avant que les étapes suivantes soient engagées. • S’il est correctement rempli, le Q.C.I servira plusieurs années : seules les modifications de procédures, identifiées lors du test de vérification de l’existence du système nécessitent une mise à jour du Q.C.I. 59

À ce stade • Il est donc très important à ce stade, avant de répondre oui à une question, que l’auditeur se demande : – Si le contrôle qu’il a identifié répond effectivement à l’objectif qu’il a défini ; – Si le contrôle est suffisamment matérialisé (signature, visa, tampon, etc.) pour pouvoir être vérifiable. 60

Lorsque le Q.C.I est rempli • L’auditeur est confronté à deux situations : – Les contrôles nécessaires ou alternatifs n’existent apparemment pas évaluation impact ; – Les contrôles (y compris les contrôles alternatifs compensatoires) sont prévus par la procédure :

L’auditeur va devoir s’assurer que, dans la pratique, ces contrôles fonctionnent réellement. 61

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

62

Section 6 DÉFINITION DES GRANDES LIGNES DES PROGRAMMES DE CONTRÔLE

63

Lignes de programmes de contrôle • Apres avoir identifié les contrôles qui existent et qui sont vérifiables, l’auditeur établit les grandes lignes des programmes pour : – La vérification du fonctionnement des procédures et – Le contrôle des comptes. 64

En particulier • En particulier, l’auditeur décide quelles sont les procédures sur lesquelles il veut s’appuyer pour limiter ses contrôles sur les comptes et quelles sont, par contre, les fonctions pour lesquelles le contrôle interne est apparemment insuffisant. • L’audit assure à cette étape le lien entre l’appréciation du contrôle interne et les contrôles qui doivent en découler. 65

Cette étape permet • Cette étape est essentielle dans la mesure où il permet dés ce stade : – de programmer les contrôles sur le fonctionnement des procédures ; – de prévoir en fonction de ce qui est attendu des contrôles sur les procédures, les grandes lignes des contrôles sur les comptes qui doivent suivre ; – de décider que certains contrôles ne pourront se faire que sur les comptes. 66

Section 7 LA VÉRIFICATION DU FONCTIONNEMENT DU SYSTÈME

67

L’auditeur • Avant de s’appuyer réellement sur le contrôle interne pour limiter ses travaux de contrôle des comptes, l’auditeur doit s’assurer que, dans la pratique, le contrôle fonctionne correctement.

68

Exemple • La société tient un registre de rapprochement entre les bordereaux d’expédition et les factures émises qui permet de contrôler l’intégralité des factures : L’auditeur doit s’assurer que : – tous les bordereaux d’expédition sont reportés sur le registre ; – les références de factures portées en face de chaque bordereau d’expédition sont correctes ; – les bordereaux d’expédition non facturés font d’objet d’un suivi régulier. 69

P.V.P par Sondage de conformité • Lors de la rédaction de ce programme, l’auditeur doit : – Suivre l’ordre du Q.C.I. Si certaines questions du Q.C.I ne nécessitent pas de contrôle, il convient de le préciser pour éviter les recherches ultérieures. – Prendre le soin de formuler clairement les contrôles à effectuer : il sera ainsi possible de déléguer l’exécution des sondages à un assistant 70

Le recours au sondage • Pour réaliser ses contrôles, l’auditeur a nécessairement recours au sondage ; • L’audit est de par sa nature même un contrôle par sondages ; • Quelle que soit la nature du contrôle, le degré de confiance recherché et l’étendue des sondages sont fonction de l’importance accordée au contrôle par l’auditeur. 71

Nature de sondages • Dans l’entreprise on distingue deux catégories de contrôles : – Les contrôles de prévention : ceux qui sont exécutés au jour le jour sur les transactions individuelles (ex : contrôle des calculs des factures fournisseurs). – Les contrôles de supervision ou de détection : mis en place pour détecter les anomalies qui auraient échappé aux contrôles précédents (rapprochement, contrôles globaux, etc.). 72

Objectif de l’auditeur • Par ses sondages, l’auditeur va chercher à démontrer que ces contrôles sont : – réellement faits ; – correctement effectués ; – réalisés par des personnes habilitées.

73

Trois techniques • Examen de l’évidence des contrôles ; • Répétition des contrôles ; – Ces deux types de contrôle seront généralement effectués parallèlement.

• L’observation physique.

74

Conclusion • Si le résultat des sondages est satisfaisant, l’auditeur peut conclure que les contrôles identifiés fonctionnent et peuvent être utilisés pour limiter son travail de contrôle des comptes.

75

Conclusion • Si le résultat des sondages n’est pas satisfaisant, l’auditeur se trouve confronté à la même situation que lorsqu’il a répondu non à certaines questions du Q.C.I ; • Un contrôle non appliqué équivaut à une absence de contrôle. 76

Toutefois • Toutefois, avant de tirer sa conclusion, l’auditeur doit déterminer : – Si les anomalies constatées sont isolées, et par conséquent sans incidence significative sur la suite des travaux, ou – Répétitives auquel cas il conviendra de modifier le diagramme et le Q.C.I. 77

Section 8 EVALUATION DE L’IMPACT DES FAIBLESSES

78

Faiblesses • Au cours des phases précédentes, l’auditeur a identifié : – Les faiblesses inhérentes au système (Q.C.I) ; et – Les faiblesses d’application du système.

79

Feuille d’Évaluation du système • Cas d’incidence significative : – Lorsque les faiblesses peuvent avoir une incidence significative sur les comptes annuels ; elles sont reportées sur la feuille d’évaluation du système. – Cette feuille est la clef de voûte de la méthode car c’est sur ce document que seront déterminés les travaux nécessaires à l’évaluation de l’incidence réelle des faiblesses sur les comptes de l’exercice. 80

Une feuille de travail • Cas d’incidence non significative – Lorsque les faiblesses ne peuvent pas avoir d’incidence significative sur les comptes annuels ; mais méritent néanmoins d’être portées à la connaissance du client en vu d’améliorer la performance de son système. – Ce type de faiblesse sera recensé sur une feuille de travail afin de le porter à la connaissance de l’entreprise. 81

Section 9 RAPPORT SUR LE CONTRÔLE INTERNE

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Rapport du contrôle interne • La meilleure façon de rapporter les résultats de ses contrôles à l’entreprise, est d’instituer une discussion coopérative et constructive et pour pallier les faiblesses apparentes dans les systèmes. • Normalement, ces discussions avec l’entreprise seront confirmées dans un rapport appelé « rapport de contrôle interne ». 83

Rapport du service rendu • Un tel rapport est également l’expression du « service rendu » à l’entreprise du fait de sa contribution constructive à l’amélioration des procédures de la société. • De préférence, le rapport sur le contrôle interne sera envoyé suffisamment tôt avant la fin de l’année pour permettre à l’entreprise d’engager une action corrective sur les points faibles. 84

Etapes

Supports

Choix des fonctions

Description Des systèmes

Note d’orientation Générale

Diagrammes et notes

Vérification de l’existence du système

EVALUATION PRELIMINAIRE DU CONTROLE INTERNE

Test de vérification de l’existence

Questionnaire de contrôle interne

Fiable

Vérification du fonctionnement du système

Fonctionne

Evaluation de l’impact

CONSTRUCTION DU PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES

Feuille d’évaluation du système

Rapport sur le contrôle interne

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CONTROLE DES COMPTES : SCHEMA GENERAL

Opérations exceptionnelles et jugements

Appréciation du contrôle interne

Analyse préalable Fiable

PROGRAMME DE CONTROLE DES COMPTES Contrôles Limités

Contrôles étendus

contrôle spécifiques

REALISATION DES CONTROLES

EXAMEN DES COMPTES ANNUELS

REDACTION DU RAPPORT DE CERTIFICATION

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MERCI POUR VOTRE ATTENTION

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