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Zitiervorschau

SEQUENCE 1 :  S’INSCRIRE DANS UN DEBAT :  CONVAINCRE OU PERSUADER.  CONTENU DE LA SEQUENCE 

EVALUATION DIAGNOSTIQUE  ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 1  Séance 2  Séance 3  Séance 4  Séance 5  ACTIVITES DE LANGUE  Syntaxe  Lexique  ACTIVITES D’ECRITURE  EVALUATION FORMATIVE  CORRIGES

EVALUATION DIAGNOSTIQUE  Lis attentivement le texte suivant :  L’automobile  est  une  invention  qui  a  connu  –  et  connaît  encore – un développement extraordinaire. Elle reste cependant très  controversée car elle présente des avantages et des inconvénients.  Quelle  est  ton  opinion  personnelle  sur  l’automobile ?  Réponds en rédigeant un texte d’une trentaine de lignes.  Tu veilleras à présenter un texte comportant :  ­ une partie dans laquelle tu présenteras les arguments ;  ­  une  partie  dans  laquelle  tu  discuteras  ces  arguments  et  donneras ton point de vue personnel. 

Cette activité te permettra de faire un premier bilan de tes  compétences.  Après  avoir  rédigé  ton  texte,  remplis  la  grille  d’autoévaluation  ci­dessous  pour  savoir  ce  que  tu  as  réussi  et  ce  que tu n’as pas réussi.  Cela te permettra de recenser les opérations pour lesquelles  tu dois t’entraîner plus particulièrement.

GRILLE D’AUTOEVALUATION 

CRITERES DE REUSSITE  1.  J’ai  posé  le  problème :  le  développement  de  l’automobile  et  la  divergence  des  points  de  vue  quant à son utilité.  2. J’ai rédigé une partie consacrée aux avantages  de  l’automobile :  rapidité  et  confort  des  déplacements,  indépendance  par  rapport  aux  transports publics, disponibilité immédiate en cas  d’urgence, etc.  3.  J’ai  rédigé  une  partie  consacrée  aux  inconvénients  de  l’automobile :  risques  d’accidents,  pollution,  frais  d’entretien  et  de  réparation importants, etc.  4.  J’ai  essayé  d’être  convaincant  dans  le  choix  des arguments.  5.  J’ai  classé  les  arguments  selon  leur  ordre  d’importance.  6. J’ai utilisé des articulateurs pour introduire les  arguments :  parce  que,  en  effet,  d’autant  plus  que, mais, malgré, cependant, etc.  7.  J’ai  marqué  une  transition  entre  les  parties  dans lesquelles j’ai présenté les arguments  8. J’ai utilisé le type de phrases qui convient  (déclaratives,  interrogatives) et  j’ai  fait attention  à rédiger des phrases correctes.  9.  J’ai  utilisé  les  temps  qui  conviennent  (le  présent essentiellement).  10.  J’ai  essayé  de  faire  la  synthèse  des  deux  séries  d’argument  pour  donner  un  point  de  vue  objectif et cohérent.  11.  J’ai  écrit  lisiblement  et  j’ai  vérifié  l’orthographe.

OUI 

NON 

ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 1 : DEBATTRE, PARTICIPER A UN  DEBAT, CONVAINCRE, PERSUADER 

Texte  1 :  « Les  OGM  en  question »,  d’après  Catherine  Vincent,  Le  Monde, 23 juin 1998. 

Objectifs de la séance :  ­  ­  ­  ­  ­ 

reconnaître et comprendre un débat dans un texte ;  saisir la visée argumentative dans un débat, une discussion ;  identifier le thème ;  repérer les interlocuteurs ;  saisir l’opinion développée par chacun des interlocuteurs qui  participent à un débat, une discussion. 

Plan de la leçon :  ­  lecture du texte  ­  questions d’analyse  ­  conclusion.  Durée : 1 heure 

Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.

Observe le texte suivant puis lis­le et réponds aux questions.  Les OGM en question. 

Les organismes génétiquement modifiés (OGM) font l’objet  d’un  débat  public,  en  France ;  cela  permettra  au  gouvernement de les autoriser ou pas.  « Votre avis ne sera pas seul à compter. Mais c’est vous qui  avez  choisi  le  thème  des  questions,  c’est  vous  qui  allez  les  poser  tout à l’heure. Votre avis prendra place à côté de celui des experts,  et  sera  pris  en  compte  dans  le  prérapport  sur  les  OGM  que  je  rendrai  le 30  juin.  A  la suite de quoi,  le gouvernement décidera ».  En  quelques  mots,  J.­Y.  Le  Déaut,  président  de  l’Office  parlementaire  d’évaluation  des  choix  scientifiques  et  technologiques,  situe  l’enjeu  de  l’événement  :  la  première « Conférence  de  citoyens »  durant  laquelle  quatorze  citoyens  ont  débattu  avec  les  experts  de  leur  choix  de  l’utilisation  des  organismes  génétiquement  modifiés  (OGM)  en  agriculture  et  dans l’alimentation. (Le Monde du 20/06/1998).  Ils  sont  sept  hommes  et  sept  femmes.  Agés  de  vint  à  cinquante ans, ils travaillent, sont retraités ou sans profession. Très  vite,  le  ton  est  donné.  Les  quatorze « candides »  prennent  leur  mission  à  cœur.  « Les  OGM :  je  savais  de  loin  que  c’était  une  nouvelle  technique…  A  priori,  je  n’avais  rien  contre,  mais  j’avais  des inquiétudes. Aujourd’hui, je n’ai toujours rien contre mais j’ai  des  peurs »,  confie  G.  Rozet,  trente­huit  ans,  agent  commercial.  Face  à  eux,  l’attitude  de  la  trentaine  d’experts  qui  participent  aux  débats  surprend  d’emblée.  Par  la  force  de  leurs  convictions,  et  surtout  par  la  défiance  qu’exprime  un  grand  nombre  d’entre  eux  vis­à­vis  d’une  précipitation  excessive  des  pouvoirs  publics  à  lancer ces nouveaux produits sur  le  marché. Une  prudence qui, au  fil  des  débats,  paraît  d’autant  plus  relever  du  bon  sens  qu’à  la  plupart  des  questions  posées  ne  répondent  que  des  connaissances  partielles, voire contradictoires.

Aucune certitude.  Quels  sont  les  risques  potentiels  des  OGM  sur  la  santé ?  Pour  l’environnement ?  Quelle  information  proposer  aux  consommateurs ?  Sur  tous  ces  points,  on  ne  dispose  aujourd’hui  d’aucune certitude. « Il y a dix ans, on pensait que les transferts de  gènes  entre  végétaux  dans  la  nature  étaient  un  phénomène  quasiment  négligeable.  On  avait  lancé  des  recherches,  et  on  a  vu  que c’était faux. Le pollen migre nettement plus loin que ce qu’on  croyait,  les  graines  aussi.  Et  on  a  brusquement  réalisé  que  les  choses  allaient  trop  vite »,  résume  un  généticien  et  écologue,  professeur à l’Institut National d’Agronomie, avant de se prononcer  pour  l’adoption  d’un  moratoire  concernant  la  commercialisation  des OGM.  Face à cette perspective, d’autres experts appellent le panel  de citoyens à prendre en considération  les enjeux économiques du  transgénique. Leur crainte : voir les industries françaises totalement  exclues  des  biotechniques  végétales  que  sont  en  train  d’accaparer  quelques  grands  groupes  étrangers.  « Pour  garder  notre  indépendance  et  ne  pas  être  cannibalisés,  nous  devons  construire  notre  propre  offre »,  affirme  le  directeur  général  adjoint  de  la  société Limagrain.  Le  représentant  de  la  Fédération  Nationale  des  Syndicats  des Exploitants Agricoles souligne que les OGM peuvent aussi être  porteurs  d’espoirs  « pour  l’environnement,  pour  la  santé  des  agriculteurs,  pour  la  simplification  des  pratiques  agricoles ».  La  Confédération paysanne, elle, rejette en  bloc ce type d’arguments.  «  Toute  innovation  profitable  aux  actionnaires  d’un  groupe  industriel  n’est  pas  forcément  profitable  à  l’ensemble  des  hommes », lance l’un des secrétaires nationaux.  Attendue  avec  espoir  par  certains,  taxée  d’emblée  de  « mascarade démagogique » par d’autres, la conférence aura à tout  le moins obligé les experts à répondre à leur « jury » d’une manière  accessible à tous. Pour l’Office parlementaire, «  les conférences de  citoyens  peuvent  amorcer  un  débat  national  et  permettre  de  le  lancer sur des bases saines », précise J.Y. Le Déaut.  D’après Catherine Vincent, in Le Monde, 23 juin 1998.

Moratoire : suspension  légale de certaines obligations pendant un  temps déterminé.  Panel : échantillon fixe de personnes. 

Questions :  Observation :  1­  D’où est extrait ce texte ? Qui en est l’auteur ?  2­  Dans quel type de textes le classerais­tu ?  Lectur e analytique :  1­  2­  3­  4­  5­  6­  7­ 

8­ 

Quel est le thème abordé dans le texte ?  Sous quelle forme est­il abordé ?  Dans quel but ?  Quels  sont  les  participants ?  Quel  est  le  rôle  de  chacun  d’eux ?  Les citoyens ont exprimé des craintes. Lesquelles ?  Combien  de  catégories  d’experts  sont  présentées  dans  ce  texte ? Cite­les.  Dans ce débat, les participants sont­ils d’accord ? Justifie en  formulant  clairement  les  positions  des  participants  et  les  arguments avancés.  Ce débat a­t­il été utile ? Justifie la réponse.

Affiche exprimant l’opposition aux OGM

Conclusion n° 1 Dans un débat, les interlocuteurs expriment des idées opposées ou complémentaires autour d’une question qu’on appelle « thème de la discussion ». Dans une discussion, chaque participant cherche à convaincre son interlocuteur en développant sa propre opinion. Il est indispensable de connaître son interlocuteur et de comprendre ses idées afin de pouvoir mettre en place une stratégie efficace. Il n’est pas nécessaire de parvenir à un accord général (ou consensus) dans un débat. Ce n’est pas le but recherché. Mais il faut éviter de le laisser dégénérer en dispute. Par contre, la tolérance est de mise. Elle consiste à entendre et à accepter la diversité des points de vue.

ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 2 : REGULER UN DEBAT, METTRE EN  EVIDENCE LA POSITION DES  PARTICIPANTS 

Texte  2  :  « Hamid  Serradj  réunit  les  fellahs »,  d’après  Mohamed  Dib, L’incendie, éd. Le Seuil, 1954.  Objectifs de la séance :  ­  analyser,  dans  un  texte,  la  construction  d’un  débat,  d’une  discussion ;  ­  saisir  comment  se  développe  l’alternance  des  prises  de  parole ;  ­  comprendre  le rôle  et l’importance du  modérateur dans  la  régulation d’un débat ;  ­  saisir le thème du débat et ses enjeux.  Plan de la leçon :  ­  lecture du texte ;  ­  analyse ;  ­  conclusion.  Durée : 1 heure  Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie

Observe le texte suivant puis réponds aux premières questions.  Hamid Ser radj réunit les fellahs. 

Nous sommes à Tlemcen en 1939 Hamid Serradj, un citadin  instruit, invite les fellahs de Beni­Boublen à se réunir pour  réfléchir et discuter de leur condition misérable.  ­  Nous  sommes  ici  pour  discuter  ensemble,  fit  Hamid  Serradj. Il ne s’agit pas que l’un de nous fasse de beaux discours et  que  les  autres  l’écoutent.  Chacun  participera  à  la  discussion  et  donnera son avis.  ­  Ce  serait  une  idée  parfaite !  s’écria  Ba  Dedouche.  Mais  est­ce que tout le  monde est capable de  formuler  une opinion ? Si  tu parles des anciens, oui : ils ont la sagesse et l’expérience ! Mais  les autres… les autres… qu’est­ce qu’ils sont ?  Ba Dedouche fronça les sourcils de défi tout en dévisageant  l’assistance.  ­  Ouvrons  la  discussion  déclarèrent  quelques­uns.  Nous  n’avons que trop tardé !  ­ Alors je donne mon avis, proclama Ba Dedouche, ignorant  délibérément  ce  qui  venait  d’être  dit.  Si  les  citadins  et  les  fellahs  pouvaient s’unir,  le passage  vers un  monde plus  facile deviendrait  possible.  Mais  c’est  irréalisable !  Nous  savons  ce  qu’on  attend  de  nous, s’écria­t­il avec force. C’est nous qui régénérons cette terre !  Une voix profonde me dit que nous sommes désignés pour réaliser  ce grand dessein.  Ba Dedouche se tût et s’abîma dans une austère réflexion.  ­  Oserais­je  poser  une  question ?  fit  d’une  voix  douce  Slimane  Meskine.  Jusqu’alors,  il  avait  observé  une  attitude  pleine  de réserve.  ­ Je serais  heureux, très heureux de savoir si  nous sommes  en séance ou s’il s’agit d’une simple rencontre entre fellahs, réunis  pour  bavarder  de  choses  et  d’autres.  Que  l’assemblée  remarque  bien que je ne fais que poser une question. Je n’aurai pas l’indigne  prétention de faire allusion à quoi que ce soit.

­  Je  propose  simplement  d’ouvrir  la  séance,  dit  Hamid  Serradj ;  il  faudrait  alors  un  raïs !  Il  donnera  la  parole  à  chacun  d’entre­nous, qui estime avoir quelque chose à dire.  ­ Un raïs ? Qu’est­ce qu’un raïs vient faire dans une réunion  de fellahs ? demanda quelqu’un.  ­  Mais  moi,  je  n’ai  pas  besoin  d’un  raïs  pour  prendre  la  parole ! protesta Ba Dedouche. Je peux la prendre tout seul !  ­ Voilà, répondit Hamid Serradj. Nous nous sommes réunis  pour discuter de choses qui nous tiennent à cœur. Nous serons donc  plusieurs  à  vouloir  parler.  Mais  si  nous  parlons  en  même  temps,  celui  qui  est  à  l’est  n’entendra  pas  celui  qui  est  à  l’ouest.  Le  désordre et la confusion s’empareront de nos propos malgré toute la  bonne  volonté.  Si  les  choses  dont  nous  voulons  discuter  nous  tiennent  donc  à  cœur,  il  est  indispensable  qu’un  raïs  préside  la  séance, donne la parole à celui qui la demandera et veille à ce que  rien ne dérange notre réunion.  ­ Tu parles bien, frère !  ­ Bénis soient tes aïeux !  ­ Un raïs ! Un raïs ! Qui sera le raïs ?  ­ Sid Ali ! Sid Ali ! dirent plusieurs personnes.  ­  Tout  le  monde  est  d’accord ?  Sid  Ali aussi ?  questionna  Hamid Serradj. Alors tout va bien.  D’après Mohamed Dib, L’incendie, éd. Seuil, 1954. 

Observation  Observe  les  éléments  périphériques  au  texte  et  dis  quels  sont  les  informations qu’ils t’apportent par rapport au texte.  Lis à présent le texte et vérifie tes hypothèses.

Mohammed DIB 

Couverture de L’incendie  (Edition récente)

Questions :  Lectur e analytique :  1­  Comment  se  présente  ce  texte ?  A  quoi  le  vois­tu ?  Quels  sont les interlocuteurs ?  2­  Relis à présent attentivement le texte et relève les propos de  chaque  interlocuteur  en  précisant  ce  que,  pour  toi,  il  veut  faire ou dire.  Tu peux t’aider du tableau qui suit :  Interlocuteurs  Propos  Interprétation  3­  Dans la 1 ère  réplique : on annonce :  ­ le thème de la discussion ;  ­ la manière de la mener ;  ­ les participants à la discussion.  Note la bonne réponse.  4­  « Donner son avis ». Relève dans le texte une expression de  même sens.  5­  Tous les participants ont­ils la même attitude ?  6­  Qui, parmi eux, se fait le plus remarquer ? Pourquoi ?  7­  L’atmosphère se détend­elle à la fin du texte ? Pourquoi ? 

Conclusion n° 2 Un débat, une discussion est présidé(e) par un membre qui donne la parole à celui qui veut parler. Il est le modérateur qui facilite les échanges en essayant de concilier les positions opposées ; il régule le débat. Dans un débat, il faut respecter le point de vue d’autrui, même si on ne le partage pas.

ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 3 : ADAPTER SON DISCOURS AU  DESTINATAIRE  Supports de la leçon :  Texte 3 : « Comment reconnaître le racisme ? », Tahar  Benjelloun,  Le racisme expliqué à ma fille, Editions du Seuil, 1998.  Texte  4 :  « Le  racisme  expliqué  aux  lecteurs  du  journal  Le  Monde », Tahar Benjelloun,  La xénophobie,  Le Monde,  Dossiers et documents, 1978.  Objectifs de la séance :  ­  ­  ­  ­ 

repérer le thème dans un débat ou une discussion ;  identifier la structure d’un dialogue argumentatif ;  identifier les interlocuteurs dans une discussion ;  saisir comment l’auteur adapte l’expression de ses idées à  la personnalité de son interlocuteur ;  ­  savoir repérer l’explication et les exemples et comprendre  leur  importance  comme  moyens  permettant  de  mieux  convaincre son interlocuteur.  Plan de la leçon :  ­  lecture des textes 3 et 4 ;  ­  analyse ;  ­  conclusion.  Durée : 2 heures  Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie

Comment reconnaîtr e le racisme ?  ­ J’ai  le droit de ne pas aimer tout le  monde. Mais comment  savoir quand ce n’est pas du racisme ?  ­  Un homme ne peut pas aimer absolument tout le monde, et  s’il est obligé de vivre avec les gens qu’il n’a pas choisis, il pourra  vivre  l’enfer  et  leur  trouver  des  défauts,  ce  qui  le  rapprochera  du  raciste.  Pour  justifier  sa  répulsion,  le  raciste  invoque  des  caractéristiques physiques ; il dira : je ne peux plus supporter un tel  parce qu’il a le nez busqué, ou parce qu’il a des cheveux crépus, ou  les  yeux  bridés, etc. Voici  ce que pense  au  fond  de  lui  le raciste :  « Peu m’importe de connaître les défauts et les qualités individuels  d’une  personne.  Il  me  suffit  de  savoir  qu’il  appartient  à  une  communauté déterminée pour le rejeter ». Il s’appuie sur des traits  physiques ou psychologiques pour justifier son rejet de la personne.  ­ Donne­moi des exemples.  ­ On  dira  que  les  Noirs  sont  « robustes  mais  paresseux,  gourmands  et  malpropres » ;  on  dira  que  les  Chinois  sont  « petits,  égoïstes  et  cruels » ;  on  dira  que  les  Arabes  sont  « fourbes,  agressifs  et  traîtres » ;  on  dira  « c’est  du  travail  arabe »  pour  caractériser  un  travail  bâclé ;  on  dira  que  les  Turcs  sont  forts  et  brutaux » ;  on  affublera  les  Juifs  des  pires  défauts  physiques  et  moraux  pour  tenter  de  justifier  leurs  persécutions…[…]  Ce  sont  des sottises qu’il faut combattre .  ­ Comment les combattre ?  ­ D’abord,  apprendre  à  respecter.  Le  respect  est  essentiel.  D’ailleurs, les gens ne réclament pas qu’on les aime mais qu’on les  respecte dans leur dignité d’être humain. Le respect, c’est avoir de  l’égard  et  de  la  considération.  C’est  savoir  écouter.  L’étranger  réclame non de l’amour et de l’amitié, mais du respect. L’amour et  l’amitié peuvent  naître après, quand on  se connaît mieux et qu’on  s’apprécie. Mais, au départ, il ne faut avoir aucun jugement décidé  d’avance.  Autrement  dit,  pas  de  préjugé.  Or  le  racisme  se  développe  grâce  à  des  idées  toutes  faites  sur  les  peuples  et  leur  culture. Je te donne d’autres exemples de généralisations stupides :  les  Ecossais  sont  avares,  les  Belges  pas  très  malins,  les  Gitans

voleurs,  les  Asiatiques  sournois,  etc.  Toute  généralisation  est  imbécile et source d’erreur. C’est pour ça qu’il ne faut jamais dire  « les  Arabes sont ceci ou cela » ;  « les Français sont comme ci ou  comme ça… », etc. Le raciste est celui qui généralise à partir d’un  cas  particulier.  S’il  est  volé  par  un  Arabe,  il  en  conclura  que  tous  les Arabes sont des voleurs. Respecter autrui, c’est avoir le souci de  la justice.  ­ Mais on peut raconter des histoires belges sans être raciste !  ­ Pour pouvoir se moquer des autres, il faut savoir rire de soi­  même. Sinon, on n’a pas d’humour. L’humour est une force.  ­ C’est quoi l’humour, c’est le rire ?  ­ Avoir  le sens de  l’humour, c’est savoir plaisanter et ne pas  se  prendre  au  sérieux.  C’est  faire  ressortir  en  toute  chose  l’aspect  qui conduit à rire ou à sourire.  Tahar Benjelloun, Le racisme expliqué à ma fille,  Editions du Seuil, 1998.

Questions :  Observation :  Observe le titre du texte et le titre de l’ouvrage d’où il est extrait.  1­  Sous quelle forme se présente le titre ?  2­  Qu’est­ce que cela suggère quant au contenu du texte ?  Lectur e analytique :  1­  Quels sont les personnages en présence dans le texte ?  2­  Que font­ils ? Quel est le sujet de la discussion ?  3­  D’après  le  père,  sur  quoi  le  raciste  se  base­t­il  pour  se  justifier ?  4­  Le but du père est­il :  * de se contredire ;  * d’expliquer ;  * d’éduquer ;  * d’être d’accord ?  Note les bonnes réponses.  5­  Quels types d’exemples le père utilise­t­il ?  6­  Relève,  dans  la  3 ème  réplique,  la  définition  que  donne  l’auteur du « raciste ».  7­  A  quels  types  de  lecteurs  ce  texte  s’adresse­t­il ?  Que  cherche­t­il à faire en plus des explications qu’il  donne sur  le racisme ?  8­  Que  peut­on  dire  quant  à  la  langue  et  au  raisonnement  employés pour expliquer le racisme à l’enfant ?

Le racisme expliqué aux lecteurs du journal Le Monde.  Au  commencement,  la  xénophobie :  l’étranger  n’est  pas  accepté.  On  ne  donne  pas  forcément  de  raisons.  On  parle  à  la  rigueur d’incompatibilité ; on invoque le « seuil de tolérance ». En  fait, on se sent menacé dans son petit bonheur, car on s’est installé  dans  un  territoire  de  certitudes.  A  l’ouverture  sur  les  autres,  on  préfère la méfiance. Cette hostilité à tout ce qui vient de l’étranger,  quand  elle  est  exaspérée,  devient  de  la  haine,  l’ignorance  et  le  manque  d’information  aidant.  Le  glissement  vers  le  racisme  affiché,  vers  le  « racisme  militant »,  se  fait  aisément  en  des  moments de crise socio­économique et politique.  L’autre  devient  l’indésirable  parce  qu’il  a  le  tort  de  renvoyer à  la société où il  est de passage une  image où elle  ne se  reconnaît pas. Le Noir aux Etats­Unis est l’image qui indispose une  mentalité satisfaite et encombrée de préjugés. C’est une question de  couleur  de  peau,  de  faciès ;  une  question  d’apparence.  L’autre  est  refoulé sur simple présentation de son visage. Tout l’irrationnel du  racisme  est  là :  la  haine  de  l’Autre  à  partir  d’une  question  d’épiderme.  Tahar Benjelloun, «  La xénophobie »,  in Le Monde, Dossiers et documents, 1978. 

Tahar BENDJELLOUN

Questions :  Observation :  1­  D’où est extrait ce texte ? Qui en est l’auteur ?  2­  A qui s’adresse­t­il ?  Lectur e analytique :  1­  Que fait l’auteur dans ce texte ?  2­  L’auteur  utilise­t­il  des  exemples  comme  dans  le  texte  précédent ? Lesquels ? Quels rôles jouent­ils ?  3­  Dans ce texte, l’auteur rejette une idée. Laquelle ?  4­  Quelle  est  l’idée  défendue ?  La  défend­il  de  manière  implicite ou explicite ?  5­  L’auteur  rejette­t­il  les  justifications  de  ceux  à  qui  il  s’oppose ? Justifie en repérant les arguments sur lesquels il  s’appuie. 

Conclusion n° 3 Dans un débat, dans une discussion, chaque locuteur doit adapter l’expression de ses idées à la personnalité de son interlocuteur. L’explication et les exemples facilitent la compréhension des idées en les rapportant à la réalité et permettent de mieux convaincre son interlocuteur.

ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 4 : ILLUSTRER SON  ARGUMENTATION, DEMONTRER 

Texte  :  « Le  Titanic  et  les  OGM »,  d’après  J.­C.  Membre,  Contribution  au  forum  citoyen  sur  les  OGM,  site  Internet  de l’Assemblée Nationale, 7 septembre 1998.  Objectifs de la séance :  ­  repérer  les  exemples  et/ou  les  comparaisons  dans  une  argumentation ;  ­ repérer le passage du cas particulier au cas général ;  ­ saisir la démonstration.  Plan de la leçon :  ­  lecture du texte ;  ­  analyse ;  ­  conclusion.  Durée : 2 heures  Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie

Le Titanic en train de couler 

Le Titanic et les OGM.  Quelle drôle d’idée que d’établir un pont entre le paquebot  gisant  par  4000  mètres  de  fond  et  le  dernier  cri  des  innovations  dans  l’agro­alimentaire,  les  organismes  génétiquement  modifiés !  Rien  de  commun,  à  priori,  sauf  que,  dans  les  deux  cas,  il  y  a  innovation,  c'est­à­dire  réalisation  de  ce  qui  n’a  pas  été  soumis  à  l’épreuve  d’une  longue  expérience :  l’innovation  est  une  plongée  dans  l’inconnu, une escapade aux  limites de  nos connaissances du  moment.  La construction du Titanic fit appel à l’état le plus élevé des  connaissances de l’époque, et pour cette raison personne ne mit en  doute ses capacités à naviguer, même dans les pires conditions. Les  plus  puissants  –  les  plus  avisés ?  –  de  la  planète  prirent  place  à  bord. Cela situait son « capital de confiance » à un niveau élevé.  Néanmoins,  contre l’iceberg,  le Titanic s’est brisé. Et nous  avons  su  pourquoi  lorsque  des  submersibles  ont  extrait  quelques  fragments de sa coque immergée. Aux analyses, l’acier utilisé pour  cette coque s’est révélé très riche en soufre, et le soufre rend l’acier  fragile,  cassant.  Incapable  de  la  moindre  souplesse,  de  toute  élasticité  et  donc  de  plier  sous  la  contrainte.  Un  acier  à  faible

« limite élastique » : on ne peut l’étirer, le plier, lui faire subir des  chocs sans le briser.  Cela,  les  constructeurs  du  Titanic  l’ignoraient ;  ils  ne  disposaient  pas  des  moyens  qui  sont  les  nôtres  pour  analyser  les  matériaux, les caractériser et modéliser leur comportement dans des  conditions  de  service  données.  Ils  réalisèrent  donc  ce  Titanic  en  toute bonne foi, et il serait aujourd’hui impensable de construire un  navire, une grue, un pont… avec un tel acier. Aucun organisme de  certification, aucune assurance ne validerait, n’apposerait son sceau  sur  une  telle  construction  que  l’on  n’hésiterait  pas  à  qualifier  de  « criminelle » tant elle serait évidemment dangereuse.  Les évidences d’hier et celles d’aujourd’hui sont parfois des  contraires parfaits. L’histoire en général,  ici celle du Titanic,  nous  enseigne  cela.  Dans  quel  plateau  de  la  balance  trouverons­nous  demain la certitude qu’affichent certains de la totale innocuité pour  notre espèce des organises génétiquement modifiés ?  Notre situation vis­à­vis des OGM s’avère d’emblée  moins  confortable  que  celle  des  constructeurs  du  Titanic  avant  son  naufrage :  ils  ignoraient  tout  de  la  nature  du  risque  qu’ils  encouraient,  celui  d’une  fracturation,  d’une  brisure  franche.  Rien  ne leur permettait de la prévoir.  Au  contraire,  nous,  nous  ne  pouvons  ignorer  que  la  nature  « bricole » tout ce qu’elle peut à partir de ce qui est à sa portée : les  gènes  « sauteurs »,  les  transferts  de  gènes  par  bactéries  ou  virus  interposés,  les  mutations  « génétiques »  et  autres  altérations,  nous  connaissons  l’existence  de  ces  phénomènes  et  savons  qu’ils  n’ont  rien  d’exceptionnel.  La  nature  « bricole »  aussi  sur  la  base  des  modifications que nous apporterons aux organismes : ignorant tout  des  « manipulations »  auxquelles  elle  pourra  se  livrer,  nous  ne  pouvons préjuger des résultats et de leurs effets.  Si  rien  ne  nous  permet  de  prouver  que  les  OGM  représentent  un  danger,  rien  non  plus  ne  démontre  le  contraire  et,  comme les constructeurs du Titanic, il semble nous suffire de croire  que « tout ira bien ». Cette « foi » que nous avons, si elle se trouve  déçue  et  qu’en  découle  une  catastrophe,  ce  ne  sera  pas  pour

entraîner  vers  les  fonds  marins  un  bon  millier  de  passagers  mais  pour affecter plus ou moins l’ensemble de l’humanité.  Certes,  des  entreprises  ont  beaucoup  investi  dans  ces  recherches  sur  l’amélioration  génétique  des  espèces,  et  les  actionnaires  entendent  se  trouver  payés  de  leurs  engagements  financiers : c’est surtout la voix puissante des actionnaires que nous  entendons aujourd’hui dans la promotion des OGM.  Lorsqu’un nouvel avion est mis en service, il a été testé de  façon  aussi  poussée  que  possible :  peut­on  en  dire  autant  des  OGM ?  Alors  peut­être  serait­il  prudent,  nécessaire,  et  même  indispensable  que  les  actionnaires  sachent  faire  leur  travail  de  financiers  jusqu’au  bout,  et  prennent  également  en  charge  les  études  qui  nous  prouveront  mieux  que  leur  bonne  foi  l’innocuité  des  produits  dont  ils  ont  permis  le  développement,  même  si  cela  doit durer quelques années et coûter cher.  Car  la prise prématurée de  leurs  bénéfices peut représenter  pour  tous,  et  pour  longtemps,  un  risque  démesuré.  Personne  ne  pensait, il y a 30 ans, que la tuberculose résisterait aujourd’hui aux  antibiotiques.  D’après  J .­C.  Membre,  C ontribution  au  forum  citoyen  sur  les  OGM, site Internet de l’Assemblée Nationale, 7 septembre 1998.

Les OGM sont obtenus au moyen de manipulations génétiques  Questions :  Observation :  Quelles informations peux­tu tirer des éléments paratextuels ?  Lectur e analytique :  1­  Quels  sont  les  deux  éléments  différents  que  l’auteur  rapproche ici ? Pourquoi ?  2­  Relève,  dans  les  2 ème  et  3 ème  paragraphes,  les  termes  et  expressions qui introduisent la conséquence, l’opposition et  la cause.

3­  Relève  les oppositions entre  les constructeurs du Titanic et  « nous » dans le texte. Quelle conclusion l’auteur tire­t­il du  naufrage ?  4­  Quelle  est  la  position  de  l’auteur  par  rapport  aux  OGM ?  Est­il pour ou contre ? Quels sont  les trois arguments qu’il  avance  pour  cela ?  Quels  sont  les  autres  exemples  que  l’auteur cite ? Qu’est­ce que cela apporte au texte ?  5­  A quelle conclusion cette argumentation aboutit­elle ? 

Conclusion n° 4 Dans une argumentation, on peut illustrer ou développer par des exemples ou des comparaisons. L’exemple prend valeur de démonstration lorsqu’il permet de passer du cas particulier au cas général.

ACTIVITES DE COMPREHENSION  Séance 5 : ORGANISER, STRUCTURER SON  ARGUMENTATION 

Texte 6 : Faut­il dire la vérité aux malades ? D’après P. Viansson  Ponté et L. Schwartzenberg, Changer la mort, Albin Michel,  Paris 1997.  Texte 7 : Poème sans titre, Victor Hugo, Les contemplations  Objectifs de la séance :  ­ repérer la thèse et les arguments ;  ­  repérer,  dans  un  débat  argumentatif,  l’organisation  selon  laquelle sont présentées la thèse et les arguments ;  ­ saisir les circuits argumentatifs.  Plan de la leçon :  ­  lecture du texte ;  ­  analyse ;  ­  conclusion.  Durée : 2 heures 

Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie

Faut­il dire la vérité aux malades ?  Le médecin doit­il dire ou ne pas dire la vérité ? Doit­il ou  non  révéler  au  malade  le  nom  de  sa  maladie ?  Vieux  débat  sans  cesse repris. Quels sont les nombreux arguments avancés contre la  vérité ?  Le cancer est porteur de mort et le malade atteint de cancer  porte la mort en soi. A­t­on le droit de le désespérer ? L’homme est  le  seul  être  vivant  qui  sache  qu’il  doit  mourir.  Pourquoi  le  faire  savoir à une seule catégorie d’êtres humains privilégiés, si l’on peut  dire, de ce point de vue : les cancéreux ? Pourquoi donner à leur vie  la compagnie quotidienne de la mort ? La peine capitale n’est pas la  mort ;  c’est  de  l’attendre  à  tout  moment  sans  savoir  exactement  quand elle doit venir.  Si  un  malade  cancéreux  guérit  à  quoi  sert­il  de  lui  dire  ce  qu’il  avait  puisque,  de  toute  façon,  il  va  continuer  à  vivre  avec  la  hantise  de  la  rechute ?  On  lui  impose  une  angoisse,  un  désespoir  parfaitement inutiles.  Pourtant, c’est sa maladie, c’est son affaire à lui. Le simple  respect  de  l’homme  exige  qu’on  lui  dise  ce  qu’il  en  est.  Pourquoi  serait­il  le  seul  à  n’avoir  pas  le  droit  de  savoir  ce  qui  le  touche  si  profondément :  que  la  maladie  va,  au  minimum,  ralentir  sa  vie  et,  au maximum, l’interrompre ?  Ce qui est terrible quand on ment au malade, ce n’est pas de  lui dissimuler la vérité, c’est de lui cacher ce que les autres savent.  Une  telle  situation  crée  des  relations  entièrement  faussées  où  se  mêlent la pitié et l’hypocrisie. Il faut réussir à faire comprendre au  malade  ce  qu’il  peut  ou  veut  comprendre.  S’il  souhaite  se  dissimuler à lui­même la vérité, alors qu’il le fasse ; qu’il soit lui, le  responsable du mensonge, et non le médecin.  Les  rapports  médecin­malade  gagnent  énormément  lorsque  la  vérité est connue. Le  malade comprend  mieux  les exigences du  traitement suivi,  il accepte beaucoup plus  aisément d’en  supporter  les  effets  secondaires.  Il  participe  à  son  propre  traitement,  le  suit  avec  beaucoup plus de soin et  finit parfois par  mieux connaître sa  maladie que le médecin lui­même.

D’après P. Viansson­Ponté et L. Schwartzenberg, 

Changer la mort, Albin Michel, Paris 1997.  Questions :  Observation :  Sous  quelle  forme  le  titre  de  ce  texte  est­il  présenté ?  Cette  présentation  te  permet­elle  de  deviner  de  quoi  il  s’agit  dans  le  texte ?  Lectur e analytique :  1­  Dans  ce  texte,  est­ce  qu’on  parle  de  tous  les  malades  en  général ?  2­  Pourquoi ce choix ? Relève le passage qui justifie ta réponse.  3­  Dans ce débat, il y a les partisans et les adversaires de la vérité.  Relève le point de vue des adversaires de la vérité.  4­  Quels sont les arguments avancés ? Relève­les.  5­  Quel terme utilisent les auteurs pour marquer la transition entre  les deux prises de position ?  6­  Quel est le point de vue des auteurs de ce texte ?  7­  Quels sont leurs arguments ?  8­  Dresse un tableau récapitulatif pour présenter les deux points de  vue avec leurs arguments respectifs. 

Poème de Victor HUGO

Lis attentivement le texte qui suit et réponds aux questions.  Où vont tous ces enfants dont pas un seul ne rit ?  Ces doux êtres pensifs que la fièvre maigrit ?  Ces filles de huit ans qu’on voit cheminer seules ?  Ils s’en vont travailler quinze heures sous des meules.  Ils vont, de l’aube au soir, faire éternellement  Dans la même prison les mêmes mouvements.  Accroupis sous les dents d’une machine sombre,  Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l’ombre,  Innocents dans un bagne, anges dans un enfer,  Ils travaillent. Tout est d’airain, tout est de fer.  Jamais on ne s’arrête et jamais on ne joue.  Aussi quelle pâleur ! La cendre est sur leur joue.  Il fait à peine jour, ils sont déjà bien las.  Ils ne comprennent rien à leur destin, hélas !  Ils semblent dire à Dieu : Petits comme nous sommes,  Notre père, voyez ce que nous font les hommes !  Ô servitude infâme imposée à l’enfant !  Rachitisme ! Travail dont le souffle étouffant  Défait ce qu’a fait Dieu ; qui tue, œuvre insensée,  La beauté sur les fronts, dans les cœurs la pensée,  Et qui ferait – c’est là son fruit le plus certain ! –  D’Apollon un bossu, de Voltaire un crétin !  Travail mauvais qui prend l’âge tendre en sa serre,  Qui produit la richesse en créant la misère,  Qui se sert d’un enfant ainsi que d’un outil !  Progrès dont on demande : où va­t­il ? Que veut­il ?  Qui brise la jeunesse en fleur ! Qui donne en somme,  Une âme à la machine et la retire à l’homme !  Que ce travail, haï des mères, soit maudit !  Maudit comme le vice où l’on s’abâtardit,  Maudit comme l’opprobre et comme le blasphème !  Ô Dieu ! Qu’il soit maudit au nom du travail même,  Au nom du vrai travail, sain, fécond, généreux,  Qui fait le peuple libre et qui rend l’homme heureux !

Victor Hugo, Les Contemplations. 

Victor HUGO avec ses petites­filles  Questions :  1­  Quel  est  le  thème  abordé  par  l’auteur ?  Quelle  est  la  thèse  défendue ? Quels arguments utilise­ t­il ?  2­  Comment est construite l’argumentation dans ce texte ?  3­ Le raisonnement suivi est­il  inductif ou déductif ?  Victor  Hugo  ne  se  contente  pas  d’avancer  des  arguments.  A  quoi  fait­il  aussi  et  surtout  appel  pour  mieux  persuader  le  lecteur ?

ACTIVITES DE LANGUE (1)  SYNTAXE : Les connecteurs 

Objectifs de la séance :  ­ faire passer son opinion dans un discours ;  ­ raisonner ;  ­  repérer  les  outils  qui  structurent  une  argumentation,  un  raisonnement ;  ­  identifier  les  outils  qui  permettent  d’introduire  un  point  de vue et de se manifester dans le discours pour emporter  la conviction ;  ­ réutiliser ces outils et ces articulateurs. 

Plan de la leçon :  ­ Rappel.  ­ Exercices d’application.  Durée : 1 heure 30mn  Documents à consulter : livre de grammaire.

Rappel Faire passer son opinion dans un discours Celui qui argumente ne se contente pas d’assembler les arguments, d’organiser un raisonnement qui soit le plus cohérent possible. Il doit parfois, et c’est souvent même nécessaire, prendre position et se manifester dans son discours pour emporter la conviction.

L’intention  de  cor r espondants 

INTENTION 

communication 

et 

les 

connecteur s 

OUTILS A EMPLOYER 

Selon  moi  ­  à  mon  avis  ­  en  ce  qui  me  concerne  ­  pour  ma  part  ­  d’après  moi  ­  je  pense que ­ il me semble que.  Il est certain que ­ il est indéniable que ­ il va  de soi. que ­  Il  est  probable  que  ­  il  se  peut  que  ­  il  est  possible que ­ il serait étonnant que.  Non  seulement…  mais /  encore  que  –  et  même ­ à plus forte raison ­ d’autant plus que.  Indiquer  ce  qui  Il en va de même ­ on retrouve le / la même ­  de  façon  identique  –  également  ­  de  même  est semblable  que.  Exprimer  un  point  de  vue  per sonnel  Exprimer  ce  qui  est certain  Exprimer  ce  qui  n’est pas certain  Insister  

C’est … qui ­ c’est … que ­ ce qui… ­ c’est  ce que … ­ c’est.  Attirer  l’attention  Notons que ­ sait­on que… ? – précisons que  ­ rappelons que ­ il  faut attirer l’attention sur  du locuteur   le  fait  que…  ­  il  faut  mentionner  que…/  signaler que…  Expliquer  un  C'est­à­dire  –  ce  qui  veut  dire  –  ce  qui  signifie.  détail  Eviter  un  Bien  loin  de  –  non  pas  pour…  mais  –  c’est  moins…que… malentendu  Mettre en relief 

Retiens Raisonner, c’est parvenir à une conclusion, à partir d’un point de départ connu ou admis par tous, par le moyen d’une opération de type logique telle que la déduction. Le raisonnement ne vise donc pas à convaincre, mais à mettre en évidence le caractère incontestable d’une conclusion. L’argumentation est avant tout une démonstration fondée sur un raisonnement logique. Le raisonnement inductif part de faits particuliers, d’observations pour aboutir à une conclusion de portée générale. Exemple : autrefois, on entreprenait des études de notaire et on devenait notaire (fait particulier) donc les perspectives étaient tracées (conclusion générale). Le raisonnement déductif part d’une hypothèse ou d’une idée générale pour aboutir à une proposition particulière. Exemple : Le bouleversement des traditions est tel (idée générale) que l’école a beaucoup changé (proposition particulière). Le syllogisme est un résonnement déductif qui tire une conclusion de deux propositions (ou prémisses) présentées comme vraies. Exemple : La culture est en crise (proposition 1) ; or l’école transmet la culture (proposition 2). Donc l’école est en crise (conclusion).

Les mots pour articulet les propositions dans un raisonnement : 

Première proposition 

On  sait  /  Il  est  généralement  admis que…. 

Seconde proposition 

Or  / Sachant que  / Etant donné  que… 

Troisième proposition 

On  peut  en  conclure  /  déduire  que… 

Applications :  Activité 1 :  Complète les phrases du texte par le connecteur qui convient choisi  dans  la  liste suivante : c’est  moins … que,  bien  loin de,  il se peut  que, il semble, à plus forte raison, c'est­à­dire.  Certains  pensent  qu’il  ne  faut  pas  dire  la  vérité  au  malade  mais  …………que  tout  malade  a  le  droit  de  savoir  ce  qu’il  a  car  ………………….lui  nuire,  cela  lui  permet  de  mieux  gérer  sa  maladie ………….de mieux se préparer à faire face aux difficultés.  ………………..cela  le  choque  au  départ  et  le  déstabilise  ………………….si  la  maladie  s’est  déclarée  subitement.  Mais  ……………..gênant ………..d’avoir à lui mentir tous les jours.  Activité 2 :  Même consigne que l’activité 1 avec les connecteurs : c’est … qui ;  non seulement…  mais aussi,  il  est certain que, ce qui  veut dire, je  pense que, bien loin.  ………………qu’un homme  ne peut pas aimer absolument  tout  le  monde  mais  …………….il  lui  est  possible  de  vivre  en  communauté  en  acceptant  ………….les  différences

physiques………….de  caractère  …………..ne  pas  rejeter  l’autre  simplement parce qu’il est différent.  En  réalité,  ………….d’être  un  inconvénient,  la  différence  est  un  enrichissement.  Enfin,  ………….l’acceptation  de  l’autre  avec  ses  différences  ……..permet d’instaurer la tolérance.  Activité 3 :  Complète le syllogisme suivant :  Tout être vivant est menacé d’extinction.  Or l’homme est un être vivant.  Donc………………….. ……..

ACTIVITES DE LANGUE (2)  LEXIQUE :Les champs lexicaux 

Objectifs de la séance :  ­ consolider la notion de champ lexical ;  ­ établir des champs lexicaux liés à différents domaines ;  ­ réutiliser les éléments de ces champs lexicaux.  Plan de la leçon :  ­ rappel ;  ­ exercices d’application.  Durée : 1 heure  Documents à consulter : dictionnaire, encyclopédie.

Rappel Un champ lexical est constitué par l’ensemble des mots qui se rapportent à un domaine déterminé.  Activité 1 :  Relis attentivement  le texte « Hamid Serradj réunit  les  fellahs » et  relève  les  mots  qui  renvoient  à  l’échange  de  propos  et  à  l’argumentation.  Activité 2:  Place chaque mot de la colonne de gauche en face de la définition  qui lui correspond dans la colonne de droite.  Mot  ­ Polémique  ­ Conversation  ­ Débat 

­ Discussion  ­ Dialogue 

Définition  ­  Echange  de  propos  (naturel,  spontané)  entre  deux ou plusieurs personnes.  ­  Echange  de  propos  entre  deux  personnes.  Action de discuter sur une question.  ­  Echange  de  propos  entre  deux  ou  plusieurs  personnes  sur  un  thème  important  ayant  pour  but d’imposer ses opinions personnelles.  ­  Echange  de  propos  par  écrit,  vif  ou  agressif,  entre deux ou plusieurs personnes.  ­  Fait  de  d’échanger  des  idées  à  propos  d’un  événement,  d’une  décision  et  d’apporter  des  arguments. 

Activité 3:  Utilise  chacun  des  mots  de  la  colonne  de  gauche  de  l’activité  précédente dans une phrase personnelle.

ACTIVITES DE SYNTHESE ET D’ECRITURE 

Synthèse : 

Rappel Dans un débat, les interlocuteurs expriment des idées opposées ou complémentaires autour d’une question qu’on appelle « thème de la discussion ». Dans une discussion, chaque participant cherche à convaincre son interlocuteur en développant sa propre opinion. Il n’est pas nécessaire de parvenir à un accord général (ou consensus) dans un débat. Ce n’est pas le but recherché. Mais il faut éviter de le laisser dégénérer en dispute. Par contre la tolérance est de mise. Elle consiste à entendre et à accepter la diversité des points de vue. Le modérateur facilite les échanges en essayant de concilier les positions opposées ; ainsi, il régule le débat. Il faut respecter le point de vue d’autrui même si on ne le partage pas. Dans un débat, dans une discussion, chaque locuteur doit adapter l’expression de ses idées à la personnalité de son interlocuteur.

L’explication et les exemples facilitent la compréhension des idées en les rapportant à la réalité, permettant ainsi de mieux convaincre son interlocuteur. Dans une argumentation, on peut illustrer ou développer sa position par des exemples ou des comparaisons. L’exemple prend valeur de démonstration lorsqu’il permet de passer du cas particulier au cas général.

ACTIVITES D’ECRITURE : 

Objectifs :  ­  repérer  et  saisir  la  thèse  défendue  en  fonction  de  la  stratégie utilisée ;  ­  savoir  expliciter  une  thèse  implicite  dans  un  dialogue  argumentatif ;  ­ souligner l’organisation d’un texte en le complétant par des  articulateurs ;  ­ marquer la cohérence d’un texte en remettant à sa place un  argument mal placé ;  ­ adapter son discours au destinataire ;  ­ compléter des arguments par des exemples ;  ­ conclure une argumentation.  Plan de la leçon :  ­  s’entrainer ;  ­  appliquer ;  ­  réécrire.  Durée : 2 à 3 heures  Documents à consulter :  ­  les cours précédents de la séquence 1;  ­  la fiche méthodologique pour le compte rendu;  ­  dictionnaire, encyclopédie.

Activité 1 :  Lis attentivement l’article suivant.  Repère  les  arguments.  Classe­les  selon  qu’ils  sont  pour  ou  contre  l’utilisation du diester.  Répondrais­tu par « vrai » ou « faux » à l’affirmation : « Le diester  est bon pour l’écologie et pour l’économie » ?  Justifie ta réponse.  VRAI – FAUX  Le  diester,  carburant  vert,  est  bon  pour  l’écologie  et  pour  l’économie.  Certes, le diester arbore le surnom de « carburant vert ». Fabriqué à  partir de colza, sa transformation en énergie ne produit pas de gaz à  effet  de  serre,  contrairement  aux  énergies  fossiles  comme  le  charbon  et  le  pétrole.  Si  l’on  en  croit  les  agriculteurs,  les  biocarburants  comme  le  diester  pourraient  être  la  panacée  énergétique.  Ils  n’ont  pas  tort  d’un  simple  point  de  vue  technique :  le  diester  peut aisément remplacer le gazole dans les réservoirs des voitures.  A Dijon, par exemple, les bus de la ville utilisent ce carburant vert.  En outre, 40 % du parc automobile  français roule avec un  moteur  diesel,  qui  marche  au  gazole.  Or  les  raffineries  françaises  n’en  produisent  pas  assez :  chaque  année,  8 millions  de  tonnes  de  ce  carburant doivent être importées. De là à imaginer que le diester est  la  solution  d’avenir,  réconciliant  économie  et  écologie,  il  n’y  a  qu’un pas.  Seulement voilà. Le label écologique ne peut lui être accordé pour  au  moins  deux  raisons.  Pour  fournir  500  000  tonnes  de  diester,  il  faudrait planter 500 000 hectares de colza. Au rythme d’une tonne  par hectare, le développement à grande échelle d’une monoculture  intensive comme le colza risquerait vite d’épuiser les sols. Ensuite,  la  culture  du  colza  ne  peut  se  faire  que  dans  de  grandes

exploitations. Le développement du diester ne peut donc en aucun  cas être un palliatif à la désertification des campagnes.  Quant  à  la  rentabilité  économique  de  cette  énergie,  elle  est  loin  d’être  là.  Le  diester  comme  l’éthanol  –  fabriqué  à  partir  de  la  betterave et du blé – sont en général deux ou trois fois plus chers à  produire  que  les  carburants  fossiles.  La  détaxation  des  biocarburants, décidée au début de  l’année, revient à accorder des  subventions  de  38  000  francs  par  TEP  (tonne  équivalent  pétrole)  pour l’éthanol de blé et de 5 000 francs pour le diester. Cela revient  ainsi  à  accorder  une  subvention  de  l’ordre  d’un  million  de  francs  par an pour chaque emploi préservé par la production d’éthanol de  betterave,  et  de  150  000  francs  pour  le  diester…  Plus  qu’une  énergie  de  substitution,  les  biocarburants  sont  un  baume  sur  les  plaies des agriculteurs.  Libération (06/05/1992).  Activité 2 :  Voici  des  réactions  suscitées  par  l’annonce,  en  France,  de  la  suppression du service  militaire  national.  Classe­les selon qu’elles  sont favorables ou défavorables.  1­  Enfin !  C’était  complètement  anachronique !  C’est  une  armée  professionnelle qu’il faut aujourd’hui.  2­  Tant  mieux ! Moi…  la  guerre…  les  armes…  vous  savez…  Si  on pouvait supprimer tout ça !  3­  Je regrette. C’était la seule occasion pour des jeunes de milieux  très différents de se rencontrer, de se connaître.  4­  Mais enfin… la défense de son pays, de sa patrie, on a perdu ça  aussi !  5­  C’est dommage. Pour un certain nombre, c’était une deuxième  chance d’apprendre quelque chose, un métier souvent.  6­  C’était  une  année  complètement  perdue  pour  ceux  qui  ne  pouvaient pas échapper. Ça ne servait à rien et ça ne leur servait  à rien non plus.

7­  La  vie  en  caserne,  c’était  l’honneur !  Les  petits  chefs  qui  en  profitent  pour  vous  humilier.  La  bêtise  générale,  le  machisme,  terminé ! Ouf !…  8­  Une  armée  de  métier,  moi  je  trouve  ça  dangereux.  Les  militaires, on ne sait pas ce qu’ils peuvent faire. Rappelez­vous  le  putsch  des  généraux.  Heureusement  qu’il  y  avait  des  conscrits à ce moment­là !  9­  De  toute  façon,  c’était  inégalitaire.  Les  plus  favorisés  ne  le  faisaient pas. Ils se débrouillaient tous pour y échapper.  10­ Et qu’est­ce qu’on va faire des jeunes pendant ce temps, hein ?  Encore un peu plus de chômeurs… Voilà tout !  Activité 3 :  Introduis les trois articulateurs manquant pour rendre  explicite le raisonnement développé dans ce texte. Attention à la  ponctuation.  Le sport est la base de toute hygiène de vie.  La pratique du sport est incompatible avec l’usage du tabac.  Faites du sport et ne fumez pas.  Si vous ne pouvez pas vous en empêcher, fumez dehors.  Les non­fumeurs ont droit à l’air pur 

Activité 4 :  Le  texte  qui  suit  manque  de  cohérence  parce  qu’un  argument  est  mal placé. Retrouve­le et replace­le correctement.  Je pense qu’il faut enseigner aux enfants une langue étrangère  le  plus  tôt  possible.  D’abord,  parce  que  les  jeunes  enfants  l’apprennent très facilement. Regardez  les enfants d’immigrés :  ils  parlent souvent mieux que leurs parents !  D’autre  part,  les  échanges  avec  d’autres  pays  se  sont  multipliés  à  notre  époque.  L’apprentissage  d’autres  langues  est

donc  fondamental,  bien  plus  important  que  d’autres  matières  enseignées aux enfants.  Enfin,  il  est  important  de  sensibiliser  les  jeunes  enfants  à  la  variété des cultures. Il est bon qu’ils découvrent d’autres manières  de  penser,  de  voir  le  monde  que  celles  de  leurs  parents,  et  cela  s’apprend  en  même  temps  qu’une  langue  étrangère.  Il  faut  ouvrir  très tôt  l’oreille à d’autres sons que ceux de  sa  langue  maternelle.  Quand on est adulte, on a beaucoup de mal à bien entendre, à bien  distinguer des sons étrangers, et cela pose de gros problèmes pour  apprendre la langue.  C’est  pourquoi  je  pense  que  l’apprentissage  d’une  langue  étrangère devrait être au programme de l’école primaire.  Activité 5 :  Voici trois arguments ; complète­les à l’aide d’exemples  pertinents.  ­ L’électricité d’origine nucléaire n’est pas sans danger. On se  rappelle, par exemple…  ­ Les rejets polluants des industries chimiques entraînent des  conséquences désastreuses. Ainsi…  ­  Les  constructions  anarchiques  sur  les  lits  des  oueds  asséchés  sont dangereuses. En effet…  Activité 6 :  Qu’est­ce que  le civisme ? Dans deux textes d’une quinzaine de  lignes  chacun,  explique  cette  notion  pour  convaincre  de  l’obligation  d’un  comportement  respectueux  des  valeurs  sociales :  ­ un adolescent de ton quartier, irrespectueux ;  ­ ta petite sœur, écolière.  Tu  adapteras  les  exemples  et  le  registre  de  langue  à  l’âge  et  au  niveau culturel de chacun de tes interlocuteurs.

Activité 7 :  Voici  le  schéma  de  deux  circuits  argumentatifs.  Quelle  serait  la  conclusion dans chacun d’eux ? 

Sujet du débat 

Faut­il dire la vérité au malade ? 

Argument pour 

Certains  pensent  qu’il  ne  faut  pas le désespérer.  Pourtant, le médecin ne doit pas  lui cacher la vérité. 

Argument contre  Conclusion 

Sujet du débat 

Faut­il  dire  la  vérité  au  malade ? 

Argument pour 

Certains  pensent  qu’on  ne  doit  pas lui mentir.  Mais  lui  dire  la  vérité  serait  le  choquer encore plus. 

Argument contre  Conclusion 

Activité 8 :  Sur le modèle du texte « Faut­il dire la vérité au malade », rédige  une quinzaine de lignes sur le thème « Faut­il obliger les enfants à  faire du sport ? ».

EVALUATION FORMATIVE  L’idée  que  la  guerre  peut  avoir  des  fonctions  propres  a  conduit certains théoriciens  à en  vanter  les  mérites. Hegel prétend  qu’elle  incarne  le  moment  où  l’état  se  réalise  pleinement ;  Joseph  de  Maistre  va  jusqu’à  la  glorifier  comme  le  moyen  de  fortifier  la  nature humaine ; Nietzsche trouve dans les « vertus » guerrières le  meilleur  stimulant  au  dépassement  de  soi­même ;  plusieurs  évolutionnistes croient pouvoir tirer de la loi de sélection naturelle  une justification des pertes qu’engendre la guerre ; L. Gumplowicz  fait  même  de  la  guerre  la  source  de toutes  les  institutions  et  de  la  civilisation.  Enfin,  les  sociologues  ont  parfois  hasardé  une  comparaison  de  la  guerre  et  de  la  fête,  en  leur  attribuant  des  fonctions  analogues,  notamment  l’exaltation  collective  et  le  renversement des règles habituelles.  Pourtant  les  arguments  de  divers  ordres  ne  manquent  pas  contre  les  théories  bellicistes.  On  peut,  à  l’encontre  de  ceux  qui  prônent  les  vertus  militaires,  faire d’abord état des statistiques qui  prouvent l’augmentation de la criminalité à la suite des guerres. S’il  est vrai que les grandes civilisations se sont répandues par la force  des  armes,  est­il  utile  de  rappeler  que  c’est  de  la  même  façon  qu’elles  ont  disparu ?  Aux  progrès  techniques  et  économiques  qu’elle provoque, il est aisé en effet d’opposer un calcul des coûts  de  la  guerre,  qui  sont  de  plus  en  plus  élevés  à  mesure  qu’elle  devient  totale.  Enfin,  s’il  est  vrai  que  la  guerre  présente  bien  des  caractères de la fête, n’en diffère­t­elle pas en même temps, du fait  qu’elle oppose un groupe à un autre et tend plus  spécifiquement à  la destruction ?  D’après J. Cazeneuve, Guerre et Paix,  Encyclopédia Universalis, 1995

Jean Cazeneuve  ­ Hegel et Nietzsche : philosophes allemands.  ­ Joseph de Maistre : écrivain français.  ­ L. Gumplowicz : sociologue autrichien.  Questions :  I. Compréhension :  1­  Quel est le thème abordé dans le texte ?  2­  Combien  de  thèses  y  sont­elles  exprimées ?  Sont­elles  identiques, opposées ou complémentaires ? Note la bonne réponse.  3­  Quels  sont  les  arguments  avancés  pour  chaque  thèse ?  Dresse  un tableau récapitulatif pour les questions 2 et 3.  4­  Quel  connecteur  l’auteur  utilise­t­il  pour  passer  d’une  thèse  à  une autre ? Qu’en déduis­tu à propos de la thèse qu’il introduit ?  II. Expression écrite :  Sujet :  Sur le modèle du texte précédent, rédige un texte à l’intention des  jeunes de ton quartier pour leur montrer qu’il est plus bénéfique de  dialoguer que de faire preuve d’agressivité.

CORRIGÉS  ACTIVITES DE COMPREHENSION 

Séance 1 :  Texte  :  Les  OGM  en  question,  d’après  Catherine  Vincent,  Le  Monde, 23 juin 1998.  Observation :  1­  Texte  extrait  du  journal  Le  Monde  du  23  juin  1998.  L’auteur en est Catherine Vincent.  2­  On peut le classer dans le type argumentatif.  Lectur e analytique :  1­ Le thème abordé est l’utilisation des OGM en agriculture et  dans l’alimentation.  2­ Il est  abordé sous la forme d’un débat.  3­ Dans le but de permettre au gouvernement d’autoriser ou de  ne pas autoriser l’utilisation des OGM.  4­ Les participants et le rôle de chacun d’eux :  ­  le  public :  14  participants, 7  hommes  et  7  femmes,  qui  doivent donner leur avis en tant que citoyens ;  ­  les  experts,  qui  doivent  donner  des  arguments  pour  convaincre le public ;  ­  J.­Y.  Le  Déaut,  président  de  l’Office  parlementaire  d’évaluation  des  choix  scientifiques  et  technologiques,  qui  préside la Conférence.  ­ l’auteur qui rend compte.  5.  Les  citoyens  ont  exprimé  des  craintes  à  propos  des  risques  potentiels des OGM pour la santé et l’environnement.

6. Il y a quatre catégories d’experts : le directeur général adjoint  de la société Limagrain, un généticien écologue, le représentant  de  la  Fédération  Nationale  des  Syndicats  des  Exploitants  agricoles et le représentant de la Confédération paysanne.  7. Dans ce débat, il y a des participants qui sont d’accord pour  commercialiser les OGM et d’autres qui ne le sont pas.  Les positions des participants et les arguments avancés :  ­  Thèse  1 :  il  ne  faut  pas  commercialiser  les  OGM  parce  que le  danger  peut­être  terrible  pour  la  santé  et  pour  l’environnement et que seuls  les grands  industriels  vont en  profiter.  ­ Thèse 2 : il faut commercialiser les OGM parce que nous  perdrons les marchés (aspect économique) si nous réfléchissons  trop  longtemps  et  que  les  OGM  sont  bénéfiques  pour  la  santé  de l’environnement.  8. Oui, ce débat a été utile parce que d’une part, il a obligé les  experts à répondre à leur jury d’une  manière accessible à tous.  D’autre  part,  ces  conférences  peuvent  amorcer  un  débat  national et permettre de le lancer sur des bases saines.  Séance 2 :  Texte 2 : Hamid Serradj réunit les fellahs, d’après Mohamed Dib.  Observation :  Le titre, un chapeau, le titre de l’œuvre d’où est extrait le texte, le  nom  de  l’auteur,  l’édition,  tous  ces  éléments  nous  renseignent  clairement sur le thème qui va être abordé dans le texte.  Qui ?  Hamid  Serradj 

Que fait­il ?  Où  Réunit les  A Beni  fellahs  Boublen,  Tlemcen 

Quand ?  Pour quoi ?  1939  Pour  réfléchir et  discuter de  leur  condition.

Lectur e analytique :  1­ Le texte se présente sous la forme d’un dialogue. On le voit  aux  tirets  et  au  retour  à  la  ligne  qui  indiquent  le  changement  d’interlocuteur.  Les  interlocuteurs  sont  Hamid  Serradj,  Ba  Dedouche,  Slimane  Meskine et les fellahs.  2­  Interlocuteurs  Propos  Interprétation  ­ Hamid Serradj  Nous………….son  Il invite les fellahs à  avis  s’exprimer un par un.  ­ Ba Dedouche 

Ce serait……….ils  sont 

Il approuve partiellement  l’idée de Hamid Serradj 

­ Quelques  fellahs 

Ouvrons ……tardé !  Il ne faut pas perdre de  temps. 

­ Ba Dedouche 

Alors….dessein 

­ L’union fait la force.  Mais c’est aux fellahs  que revient la tache de la  libération de leur terre. 

­ Slimane  Meskine 

Oserais­je  …..question ? 

Demande la parole pour  poser une question 

­ Hamid Serradj  Je propose ….dire 

Propose d’élire un raïs. 

­ Un fellah 

Etonné. 

­ Ba Dedouche 

­ Un Rais ? Qu’est­  ce… ?  Je n’ai …seul ! 

­ Hamid Serradj  Voilà…réunion  ­ Les fellahs 

Sid Ali…. 

N’accepte pas la  présence d’un raïs.  Explique que le rôle d’un  raïs est de gérer le débat.  Election de Sid Ali

3­  Dans  la  1 ère  réplique,  on  annonce  la  manière  de  mener la  discussion.  4­ « Donner son avis ».Une expression du texte de même sens :  « formuler une opinion ».  5­ Tous les participants n’ont pas la même attitude.  6­ C’est Ba Dedouche qui se fait le plus remarquer parce qu’il  prend souvent la parole et semble vouloir s’imposer.  7­ L’atmosphère se détend à la fin du texte parce que les fellahs  sont arrivés à un accord.  Séance 3 :  Texte 3 : Comment reconnaître le racisme ? Tahar Benjelloun.  Observation :  1­  Le  titre  sous  la  forme  se  présente  sous  la  forme  d’une  phrase interrogative.  2­  Cela suggère que le texte va répondre à la question.  Lectur e analytique :  1­  Les  personnages  en  présence  dans  le  texte :  un  père  et  sa  fille.  2­  Ils discutent. Le sujet de la discussion est le racisme.  3­  D’après  le père,  le raciste se  base, pour se  justifier, sur  les  traits physiques et psychologiques.  4­ Le but du père est d’expliquer ; d’éduquer.  5­ Le père utilise des exemples simples mais pertinents qui font  partie du quotidien.  6­  Dans  la  3 ème  réplique,  l’auteur  donne  cette  définition  du  « raciste » : « Le raciste est celui qui généralise à partir d’un cas  particulier. S’il est volé par un  Arabe,  il  conclura que tous  les  Arabes sont des voleurs. »

7­ Ce texte s’adresse à sa fille des enfants, mais aussi à tous les  enfants.  En  plus  de  l’explication,  il  veut  leur  apprendre  des  comportements sains.  8­ Pour expliquer le racisme à l’enfant, l’auteur a employé une  langue simple et un raisonnement adapté à son niveau.  Texte 4 : Le racisme expliqué aux lecteurs du journal Le Monde,  Tahar Benjelloun  Observation :  1­  Ce  texte  est  extrait  du  journal  Le  Monde,  « Dossiers  er  documents », 1978. L’auteur en est Tahar Benjelloun.  2­  Il s’adresse aux lecteurs du journal.  Lectur e analytique :  1­  Dans ce texte, l’auteur explique le « racisme ».  2­  Il  utilise  des  exemples  comme  dans  le  texte  précédent :  couleur  de  la  peau,  faciès,  apparence…  Ils  permettent  de  mieux convaincre l’interlocuteur.  3­  Dans  le  texte,  l’auteur  rejette  la  xénophobie,  le  refus  de  l’étranger, la méfiance vis­à­vis de l’autre.  4­  L’idée  défendue est  l’ouverture  sur  les  autres.  Il  la  défend  de manière explicite.  5­  L’auteur  rejette  les  justifications  de  ceux  à  qui  il  s’oppose  dans le paragraphe 2.  Il s’appuie sur ces arguments :  ­  l’autre renvoie à la société une image dans laquelle elle ne  se reconnaît pas ;  ­  mentalité encombrée de préjugés ;  ­  haine de l’Autre.

Séance  5 :  Texte 5 : Le « Titanic » et les OGM, d’après J.­C. Membre  Observation :  Titre : comparaison entre les OGM et le Titanic.  La  source :  il  s’agit  d’une  contribution  au  forum  citoyen  sur  les  OGM  publié  sur  le  site  Internet  de  l’Assemblée  Nationale,  le  7  septembre 1998.  Lectur e analytique :  1­  Les deux éléments différents que l’auteur rapproche ici sont  le Titanic et les OGM à cause du manque d’information, de  la précipitation dans leur emploi, de leur utilisation avant de  les mettre à l’épreuve d’une longue expérience.  2­  Dans les 2 ème  et 3 ème  paragraphes, les termes et expressions  qui  introduisent  la  conséquence :  pour  cette  raison,  pourquoi ; l’opposition : néanmoins ;  la cause : donc.  3­  Relevé des oppositions entre les constructeurs du Titanic et  « nous » dans le texte :  ­ Les constructeurs ne disposaient pas des moyens qui sont  les  nôtres  pour  analyser  les  matériaux,  les  caractériser  et  modéliser leur comportement dans des conditions de service  données.  4­  L’auteur  est  contre  les  OGM.  Les  arguments  qu’il  avance  pour cela :  ­  rien  ne  nous  permet  de  démontrer  que  les  OGM  ne  présentent pas un danger ;  ­  c’est  surtout  la  voix  puissante  des  actionnaires  que  nous  entendons aujourd’hui dans la promotion des OGM ;  ­  les  OGM  n’ont  pas  été  testé  de  façon  aussi  poussée  que  possible.  Il  cite  aussi  les  exemples  des  avions  et  de  la  tuberculose.  Cela apporte au texte une valeur de démonstration, donc de  crédibilité.

5­  Cette argumentation aboutit à une conclusion qui se trouve  dans l’avant­dernier paragraphe :  « Alors  peut­être  serait­il  prudent,  nécessaire,  et  même  indispensable  que  les  actionnaires  sachent  faire  leur travail  de  financiers  jusqu’au  bout,  et  prennent  également  en  charge les études qui nous prouveront mieux que leur bonne  foi  l’innocuité  des  produits  dont  ils  ont  permis  le  développement, même si cela doit durer quelques années et  coûter cher. »  Séance 6 :  Texte 6 : Faut­il dire  la  vérité aux  malades ? d’après P. Viansson­  Ponté et L. Schwartzenberg,  Observation :  Le  titre  sous  forme  de  phrase  interrogative  totale,  ce  qui  amène  à  dire  qu’il  s’agit  peut­être  d’un  texte  argumentatif  dans  lequel  on  parle  de  la  sincérité  des  médecins  envers  leurs  patients  et  du  problème de qui se pose pour certains : dire ou ne pas dire la vérité.  Lectur e analytique :  1. Dans ce texte, on parle seulement des malades atteints de cancer.  2. Parce que le cancer est une maladie grave, mortelle la plupart du  temps :  «Le  cancer  est  porteur  de  mort  et  le  malade  atteint  de  cancer porte la mort en soi. »  3. Point de vue des adversaires de la vérité : on ne doit rien dire au  malade.  4. Arguments avancés :  ­ on n’a pas le droit de désespérer le malade ;  ­  on  n’a  pas  le  droit  de  faire  savoir  à  certains  seulement  quand ils vont mourir ;  ­  on  ne  doit  pas  les  obliger  à  vivre  avec  la  présence  quotidienne de la mort.  5. Terme utilisé pour marquer la transition entre les deux positions :  poutant.

6. Point de vue des auteurs du texte : ils sont pour dire la vérité au  malade.  7. Leurs arguments :  ­  Le  malade  comprend  mieux  les  exigences  du  traitement  suivi.  ­ Il accepte beaucoup plus aisément d’en supporter les effets  secondaires.  ­ Il participe à son propre traitement.  ­ Il finit parfois par mieux connaître sa maladie.  8. Tableau récapitulatif :  Les opposants à la vérité  ­ A­t­on le droit de désespérer le  malade ?  ­  Pourquoi  le  faire  savoir  à  une  seule catégorie de privilégiés ?  ­  Pourquoi  donner  à  leur  vie  la  compagnie  quotidienne  de  la  mort ?  ­  La  peine  capitale  est  d’attendre  la  mort  à  tout  moment  ­ Conclusion partielle : contre la  vérité 

Les auteurs  (partisans de la vérité)  ­  Le  respect  de  l’homme  exige  qu’on lui dise la vérité.  ­ Le mensonge crée des relations  faussées.  ­  Laisser  le  choix  aux  malades  de se dissimuler à eux­mêmes…  ­  Les  rapports  médecin­malade  gagnent énormément.  ­  La  contribution  du  malade  à  son propre traitement. 

Texte 7 : Poème sans titre, Victor Hugo, Les Contemplations  1­  Le  thème  abordé  par  l’auteur  est  le  travail  des  enfants.  Victor Hugo dénonce  le travail des enfants car ce travail prive  les  enfants  de  leur  liberté  et  met  en  péril  leurs  qualités  physiques et morales.  2­ Cette argumentation est basée sur un raisonnement inductif.  3­ Victor Hugo ne se contente pas d’avancer des arguments ; il  fait  appel  aux  sentiments,  à  la  pitié  du  lecteur  pour  mieux  le  persuader.

ACTIVITES DE LANGUE  I­ SYNTAXE:  Activité 1 :  Certains  pensent  qu’il  ne  faut  pas  dire  la  vérité  au  malade  mais il  semble que tout malade a  le droit de savoir ce qu’il  a car,  bien loin de  lui  nuire, cela  lui permet de  mieux  gérer sa  maladie,  c'est­à­dire de mieux se préparer à faire face aux difficultés.  Il se peut que cela  le choque au départ et le déstabilise,  à  plus  forte  raison  si  la  maladie  s’est  déclarée  subitement.  Mais  c’est moins gênant que d’avoir à lui mentir tous les jours.  Activité 2 :  Il  est  certain  qu’un  homme  ne  peut  pas  aimer  absolument  tout  le  monde  mais  je  pense  qu’il  lui  est  possible  de  vivre  en  communauté en acceptant non seulement les différences physiques  mais  aussi  de  caractère,  ce  qui  veut  dire  ne  pas  rejeter  l’autre  simplement parce qu’il est différent.  En  réalité,  bien  loin  d’être  un  inconvénient,  la  différence  est  un  enrichissement.  Enfin, c’est l’acceptation de l’autre avec ses différences qui permet  d’instaurer la tolérance.  Activité 3 :  Tout être vivant est menacé d’extinction.  Or l’homme est un être vivant.  Donc l’homme est menacé d’extinction.

II­ LEXIQUE  Activité 1 :  On  peut  relever :  discuter,  se  réunir,  réfléchir,  beaux  discours,  participer  à  la  discussion,  donner  son  avis,  expérience,  sagesse,  formuler  son  opinion,  déclarèrent,  une  austère  « réflexion »,  poser  une question, donner la parole à chacun, avoir quelque chose à dire,  protesta, nos propos, présider la séance, réunion…  Activité 2:  Mot  ­ Conversation  ­ Dialogue  ­ Débat 

­ Polémique  ­ Discussion 

Définition  ­  Echange  de  propos  (naturel,  spontané)  entre  deux ou plusieurs personnes.  ­  Echange  de  propos  entre  deux  personnes.  Action de discuter sur une question.  ­  Echange  de  propos  entre  deux  ou  plusieurs  personnes  sur  un  thème  important  ayant  pour  but de défendre ses opinions personnelles.  ­  Echange  de  propos  par  écrit,  vif  ou  agressif,  entre deux ou plusieurs personnes.  ­  Fait  de  d’échanger  des  idées  à  propos  d’un  événement,  d’une  décision  et  d’apporter  des  arguments. 

Activité 3:  Réponses libres, l’essentiel étant l’utilisation correcte de ces mots.

ACTIVITES DE SYNTHESE ET D’ECRITURE  Activité 1 :  Pour le diester 

1­ 

Contre le diester 

­  Pas de gaz à effet de serre.  ­  La  monoculture  du  colza  ­  Peut  aisément  remplacer  le  épuiserait les sols.  gazole dans les réservoirs.  ­  Deux  à  trois  fois  plus  cher  que les carburants fossiles.  2­ Faux.  ­  L’article  répond  aux  arguments  "pour",  qui  sont  donnés  d’abord, et met l’accent sur les inconvénients.  Activité 2 :  ­ Réactions favorables : 1, 2, 6, 7, 9.  ­ Réactions défavorables : 3, 4, 5, 8 et 10.  Activité 3 :  Introduire : or – donc – car.  Le sport est la base de toute hygiène de vie.  Or, la pratique du sport est incompatible avec l’usage du tabac.  Donc, faites du sport et ne fumez pas.  Si vous ne pouvez pas vous en empêcher, fumez dehors.  Car  les non­fumeurs ont droit à l’air pur.  Activité 4 :  L’argument  mal  placé  est :  « Il  faut  ouvrir  très  tôt  l’oreille  …  de  gros problèmes pour apprendre la langue ».  On peut l’intercaler entre les deux phrases du 2 ème  paragraphe (juste  avant : « Regarder les enfants d’immigrés »).

Je pense qu’il faut enseigner aux enfants une langue étrangère  le  plus  tôt  possible.  D’abord,  parce  que  les  jeunes  enfants  l’apprennent  très  facilement.  Il  faut  ouvrir  très  tôt  l’oreille  à  d’autres  sons  que  ceux  de  sa  langue  maternelle.  Quand  on  est  adulte, on a beaucoup de mal à bien entendre, à bien distinguer des  sons  étrangers,  et  cela  pose  de  gros  problèmes  pour  apprendre  la  langue. Regardez les enfants d’immigrés : ils parlent souvent mieux  que leurs parents !  D’autre  part,  les  échanges  avec  d’autres  pays  se  sont  multipliés  à  notre  époque.  L’apprentissage  d’autres  langues  est  donc  fondamental,  bien  plus  important  que  d’autres  matières  enseignées aux enfants.  Enfin,  il  est  important  de  sensibiliser  les  jeunes  enfants  à  la  variété des cultures. Il est bon qu’ils découvrent d’autres manières  de  penser,  de  voir  le  monde  que  celles  de  leurs  parents,  et  cela  s’apprend en même temps qu’une langue étrangère.  C’est  pourquoi  je  pense  que  l’apprentissage  d’une  langue  étrangère devrait être au programme de l’école primaire.  Activité 5 :  Réponses libres  Activité 6:  Réponses libres

Activité 7 : 

Sujet du débat 

Faut­il dire la vérité au malade ? 

Argument pour 

Certains  pensent  qu’il  ne  faut  pas le désespérer.  Pourtant, le médecin ne doit pas  lui cacher la vérité.  Il faut dir e la vérité au malade 

Argument contre  Conclusion 

Sujet du débat 

Faut­il  dire  la  vérité  au  malade ? 

Argument pour 

Certains  pensent  qu’on  ne  doit  pas lui mentir.  Mais  lui  dire  la  vérité  serait  le  choquer encore plus.  Il ne faut pas dir e la vér ité au  malade. 

Argument contre  Conclusion 

Activité 8 :  Réponse libre.

EVALUATION FORMATIVE 

I­Compréhension :  1­ C’est le thème de la guerre qui est abordé dans le texte.  2­ Il y a deux thèses exprimées ; elles sont opposées : l’une est  pour la guerre, l’autre contre.  3­ Arguments avancés  Arguments des partisans de la  guerre  ­  Elle  incarne  le  moment  où  l’Etat se réalise pleinement.  ­ C’est un  moyen de  fortifier  la  nature humaine.  ­  C’est  le  meilleur  stimulant  au  dépassement de soi­même.  ­  C’est  la  source  de  toutes  les  institutions et de la civilisation.  ­  Elle  est  semblable  à  une  fête  d’exaltation  collective  et  le  renversement  des  règles  habituelles. 

Arguments des opposants à la  guerre  ­  Il  est  aisé  d’opposer  un  calcul  des coûts de la guerre qui sont de  plus  en  plus  élevés  à  mesure  qu’elle devient plus totale  ­ Augmentation de la criminalité  à la suite des guerres.  ­ C’est de la même façon que ces  civilisations ont disparu.  ­ Elle tend plus spécifiquement à  la destruction. 

4.  L’auteur  utilise  le  connecteur  logique  « pourtant »    pour  passer  d’une  thèse  à  une  autre.  Il  annonce  que  la  thèse  qu’il  introduit est opposée à la précédente.

Expr ession écrite :  Tu dois :  ­  Produire un texte argumentatif sur le même modèle que celui  de l’auteur sur le thème de l’agressivité.  ­ Prendre   position contre l’agressivité au bénéfice du dialogue.  ­ Pour convaincre les jeunes, il faudra trouver des arguments et  éventuellement  quelques  exemples  pris  dans  leur  réalité  quotidienne.  ­ User du vocabulaire de l’agressivité et du dialogue.  ­ Utiliser des connecteurs logiques.  ­ Adapter ton langage à leur âge et à leur niveau.  ­  Relire  une  dernière  fois  ton  texte  pour  vérifier :  la  présentation, l’orthographe, la ponctuation, etc.