Toute La Fonction QSSE (Qualit - S - Curit - Environnement) PDF [PDF]

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Zitiervorschau

TOUTEL AFONCTION

Qualité Santé-Sécurité Environnement Florence Gillet-Goinard Christel Monar

III

À mon père qui m’a donné le goût de l’entreprise.  À ma mère qui m’a transmis le sens du client… Un autre livre pour l’ étagère de Vannes. Florence À mon conjoint et mes enfants qui m’ont accompagnée dans cette aventure littéraire. À ma famille qui m’a appris le respect, le courage et le goût du travail, Christel Nos remerciements à Renée et Giselle qui ont posé leurs regards sur nos coquilles, Florence et Christel

Des mêmes auteurs : GILLET-GOINARD F. et MONAR C., La Boîte à outils en SantéSécurité Environnement, Dunod, 2e édition, 2013. GILLET-GOINARD F. et SENO B., La Boîte à outils du responsable qualité, Dunod, 2e édition, 2012. GILLET-GOINARD F. et MAIMI L., Toute la fonction Production, Dunod, 2007.

© Dunod, Paris, 2013 ISBN 978-2-10-059979-0

Table des matières

Partie 1 Savoirs Chapitre 1

Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

1

c À quoi sert un système de mana­­ge­­ment QSSE ?

2 2 3

La notion de sys­­tème de mana­­ge­­ment Les objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

c Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ? Les objec­­tifs d’un sys­­tème inté­­gré Avan­­tages d’un sys­­tème inté­­gré

c Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ? Quel est l’inté­­rêt de construire une car­­to­­gra­­phie des acteurs ? À qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE ? Qui peut impac­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment ? Qui sont les acteurs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? Zoom sur quelques inter­­lo­­cuteurs Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés

Chapitre 2

Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

7 7 8 11 12 13 14 15 16 17

19

c Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

20

c La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

21 22 23 24

Livre I Principes géné­­raux de pré­­ven­­tion Livre II Dis­­po­­si­­tions appli­­cables au lieu de tra­­vail Livre III Équipements de tra­­vail et moyens de pro­­tec­­tion V

Livre IV Pré­­ven­­tion de cer­­tains risques d’expo­­si­­tion Livre V Pré­­ven­­tion de risques liés à cer­­taines acti­­vi­­tés ou opé­­ra­­tions Livre VI Ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion Livre VII Contrôle Livre VIII Dis­­po­­si­­tions rela­­tives à l’Outre-­Mer

c La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment Les prin­­ci­­paux textes du code de l’envi­­ron­­ne­­ment Les autres thé­­ma­­tiques du code de l’envi­­ron­­ne­­ment

25 26 26 27 27 27 29 42

c La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

44

c Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE et la cer­­ti­­fi­­cation

45 45 51 53

L’ISO 9001 en qua­­lité L’ISO 14001 en Envi­­ron­­ne­­ment Le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 en Santé et Sécu­­rité Prin­­ci­­pales exi­­gences des deux sys­­tèmes ISO 14001 et OHSAS 18001 Cor­­res­­pon­­dance entre les spé­­ci­­fi­­ca­­tions OHSAS 18001, l’ISO 14001: 2004 et l’ISO 9001 : 2008 La cer­­ti­­fi­­cation Les autres réfé­­ren­­tiels

Chapitre 3

24

Construire un sys­­tème QSSE c Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Prin­­cipe 1 : Garder réso­­lu­­ment en vue le triple chal­­lenge visé  Prin­­cipe 2 : S’appuyer sur les 5 socles de la démarche du sys­­tème de mana­­ge­­ment Prin­­cipe 3 : Une construc­­tion de haut en bas Principe 4 : Accep­­ter de ne pas construire seul le sys­­tème QSSE Prin­­cipe 5 : Valider chaque objec­­tif QSSE Prin­­cipes 6 : Prévention et amé­­lio­­ra­­tion, deux modes de construc­­tion qui se complètent Prin­­cipe 7 : La qua­­lité, la santé-sécu­­rité et l’envi­­ron­­ne­­ment sont des actes de mana­­ge­­ment

VI

56 57 65 67

69 70 72 73 74 74 75 76 76

Prin­­cipe 8 : Le QSSE dès la concep­­tion Prin­­cipe 9 : Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite avec les four­­nis­­seurs Prin­­cipe 10 : Aider le per­­son­­nel à bien faire Prin­­cipe 11 : Uti­­li­­ser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS comme des guides Prin­­cipe 12 : Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus Prin­­cipe 13 : Déployer les prin­­cipes de retour d’expé­­rience et les méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème Prin­­cipe 14 : Les réunions minutes sur le ter­­rain Prin­­cipe 15 : Valo­­riser les réus­­sites Prin­­cipe 16 : Se positionner comme chef de pro­­jet

c Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE La logique du PDCA re­visitée

c Communication et par­­ti­­cipation au cœur de la démarche La commu­­ni­­ca­­tion La par­­ti­­cipation de cha­­cun

Chapitre 4

Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

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c Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE ? Quelle est la fina­­lité de ce métier ? À quoi sait-­on qu’un res­­pon­­sable QSSE fait bien son tra­­vail ? Ses mis­­sions prin­­ci­­pales

77 78 78 79 79 80 80 80 80 81 81 91 91 92

95 96 96 97 97

c Quelles sont les compé­­tences néces­­saires à la tenue du poste ? 102 Des compé­­tences tech­­niques Des qua­­li­­tés per­­son­­nelles clés

c Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? De la qua­­lité au QSSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

c Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ? Les 5 bons réflexes

VII

102 103 103 103 104 105 105

Partie 2 Savoir-faire Chapitre 5

Évaluer les risques en QSSE

115

c Comment mener une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels  (EVRP) santé-­sécurité au tra­­vail ? Phase 1/5 La pré­­pa­­ra­­tion de l’EVRP Phase 2/5 La réa­­li­­sa­­tion de l’EVRP : iden­­ti­­fi­­cation et hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques Phases 3/5 et 4/5 L’exploi­­ta­­tion de l’EVRP et la réévaluation Phase 5/5 La mise à jour de l’EVRP

c Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale L’Analyse Environnementale Ini­­tiale (AEI ) : boucle d’effi­­ca­­cité d’ISO 14001 La méthode de l’AEI

c La méthode AMDEC pour iden­­ti­­fier les risques Qu’est-ce que l’AMDEC ? Comment réa­­li­­ser une AMDEC-pro­­ces­­sus ?

c Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE La car­­to­­gra­­phie des risques Agir sur la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion

Chapitre 6

Mettre en place des pro­­grammes de pré­­ven­­tion c Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion  De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Une poli­­tique de pré­­ven­­tion Se fixer des objec­­tifs mesu­­rables For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme de pré­­ven­­tion

c Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel Cla­­ri­­fier l’orga­­ni­­sa­­tion en matière de QSSE  Repérer les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun For­­ma­­li­­ser les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et les compé­­tences requises des col­­la­­bo­­ra­­teurs VIII

116 116 120 133 135 137 137 138 151 151 152 157 158 159

165 166 166 167 169 169 172 172 172 173

c Défi­­nir des stan­­dards QSSE : le sys­­tème docu­­men­­taire QSSE Les docu­­ments sur les­­quels repose le sys­­tème QSSE  La per­­ti­­nence d’un manuel QSSE  Les docu­­ments opé­­ra­­tion­­nels

c Gérer le matériel Lis­­ter les maté­­riels et équi­­pe­­ments adap­­tés à l’acti­­vité Dési­­gner un res­­pon­­sable du maté­­riel Réa­­li­­ser des visites et véri­­fi­ca­­tions périodiques Tenir des registres et enregistrements

181 181 183 184 191 192 195 196 199

c Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté, iden­­ti­­fier les risques psy­­cho­­so­­ciaux Amé­­na­­ger un poste de tra­­vail pour de meilleures condi­­tions de tra­­vail : l’ergo­­no­­mie au poste L’analyse les risques psy­­cho­­so­­ciaux (RPS) L’analyse des condi­­tions de tra­­vail : syn­­thèse

c Gérer les four­­nis­­seurs Éva­­luer, sélec­­tion­­ner et suivre ses four­­nis­­seurs

201 201 203 209 211 212

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c Gérer les entre­­prises exterieures et sous-trai­­tantes inter­­ve­­nant

Chapitre 7

sur le site La réa­­li­­sa­­tion d’un plan de pré­­ven­­tion pour les entre­­prises effec­­tuant des tra­­vaux L’orga­­ni­­sa­­tion de l’inter­­ven­­tion de l’entre­­prise exté­­rieure  Le rôle des ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives du per­­son­­nel et des auto­­ri­­tés Les exi­­gences concer­­nant le char­­ge­­ment ou déchar­­ge­­ment au sein de l’entre­­prise 

217

c Garan­­tir la revue de contrat dans le pro­­ces­­sus commer­­cial

227

Assu­­rer la sur­­veillance des pro­­duits, des ins­­tal­­la­­tions et de l’orga­­ni­­sa­­tion

217 219 224 224

231

c Le contrôle pério­­dique des ins­­tal­­la­­tions en matière d’envi­­ron­­ne­­ment  La sur­­veillance des ins­­tal­­la­­tions en envi­­ron­­ne­­ment.

c Le plan de sur­­veillance pour assu­­rer la confor­­mité des pro­­duits  Les contrôles pro­­duits en qua­­lité  IX

232 232 236 236

Le plan de sur­­veillance : au-­delà du plan de contrôle

240

c Les audits internes pour sur­­veiller en interne l’orga­­ni­­sa­­tion

243 243 245 246 248 254 255

Quel est le pro­­ces­­sus d’audit ? Quels sont les dif­­fé­­rents types d’audit ? La per­­ti­­nence d’un audit La préparation de la visite d’audit La visite d’audit  L’après-visite d’audit

c La véri­­fi­­ca­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire

264 264 265

Iden­­ti­­fier les textes régle­­men­­taires appli­­cables Assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire

c Gérer les ano­­ma­­lies ou non-­conformités

269 269 273 278

Le trai­­te­­ment des ano­­ma­­lies ou non-­conformités  Le trai­­te­­ment d’un acci­­dent de tra­­vail  Le trai­­te­­ment des inci­­dents/acci­­dents envi­­ron­­ne­­men­­taux

Chapitre 8

Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

283

c Comment répondre aux exi­­gences des trois réfé­­ren­­tiels ISO 9001, OHSAS 18001 et ISO 14001 ? Répondre aux exi­­gences

c Comment construire un seul sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré? Repérer les bases communes S’appuyer sur un réfé­­ren­­tiel commun

284 284 296 296 297

c S’appuyer sur les bons fac­­teurs d’inté­­gra­­tion pour construire un sys­­tème QSSE Les fac­­teurs d’inté­­gra­­tion Exemple de manuel QSSE

300 300 300

c Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet 

303 303 304 308

Orga­­ni­­ser le pilo­­tage For­­ma­­li­­ser son plan d’action Exemple de plan­­ning de pro­­jet Cer­­ti­­fi­­cation QSSE

c Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  Grille de matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

X

310 310

Chapitre 9

Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue c De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? Rai­­son­­ner en deux étapes Une poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Se fixer des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion

c L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées Les trois niveaux d’écoute des clients L’ana­­lyse qua­­li­­ta­­tive des besoins : écoute proactive L’ana­­lyse quan­­ti­­tative de la mesure de satis­­faction : écoute active Répondre aux récla­­ma­­tions des clients et par­­ties pre­­nantes : l’écoute réac­­tive

c La mesure des coûts de non qua­­lité  La notion de COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité)

c Améliorer son bilan énergétique Effec­­tuer des diag­­nos­­tics de per­­for­­mance éner­­gé­­tique Bil­an car­­bone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES)

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c Suivre les résultats avec un tableau de bord QSSE L’inté­­rêt du tableau de bord Les prin­­ci­­paux indi­­ca­­teurs QSSE La mise en forme d’un tableau de bord

313 314 314 315 317 318 321 321 322 325 330 335 335 343 343 345 349 349 350 351

c Engager des actions cor­­rec­­tives au quo­­ti­­dien : la réso­­lu­­tion de pro­­blème Un peu de voca­­bu­­laire Être rigou­­reux sur la méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème

352 352 352

c Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en revue de direc­­tion  Les dif­­fé­­rents niveaux de pilo­­tage de la démarche QSSE Les points clés d’une revue de direc­­tion Ani­­mer une revue de direc­­tion

XI

364 364 365 366

Chapitre 10

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable : mode d’emploi c S’appuyer sur son sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  Le développement durable et la RSE Ce qu’apporte un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE S’engager dans le développement durable Déter­­mi­­ner ses enjeux RSE priori­­taires

c Enga­­ger une démarche RSE  Se lan­­cer dans la démarche Iden­­ti­­fier ses par­­ties inté­­res­­sées

c Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable : quels axes de tra­­vail ? Faire le bilan de ce qui existe Cla­­ri­­fier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable QSSE-DD

373 374 374 374 375 377 377 378 378 383 383 385

Partie 3 Savoir-être Chapitre 11

Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal c Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal : quelles dif­­fé­­rences ? Le res­­pon­­sable QSSE : mana­­ger trans­­ver­­sal et hié­­rar­­chique Les dif­­fi­­cultés du mana­­ge­­ment QSSE

c Mana­­ger son équipe  Accep­­ter son rôle de mana­­ger d’équipe Ani­­mer et moti­­ver son équipe La rela­­tion avec les cor­­res­­pon­­dants QSSE

Chapitre 12

Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE c Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son enthou­­siasme De l’adhé­­sion à l’action Être convaincu avant tout et tenir compte de son public Construire son argu­­men­­taire

XII

387 388 388 389 391 391 391 397

399 400 400 401 403

c Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Les 4 atti­­tudes défen­­sives Auto-­diagnostic : éva­­luez-vous Aller vers l’affir­­ma­­tion de soi

c Savoir prendre les bonnes déci­­sions  Les déci­­sions aux­­quelles est confronté le mana­­ger QSSE Le pro­­ces­­sus de prise de déci­­sion Au-­delà de la déci­­sion, la mise en œuvre Se remettre en cause

c Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise  Le lan­­gage finan­­cier de l’entre­­prise  Les bons réflexes 

Chapitre 13

Être un audi­­teur et un audité per­­tinent c Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant de l’audit QSSE L’audit QSSE, un moment d’échange pour pro­­gres­­ser

c Se pré­­pa­­rer à être audité Bien comprendre ce que cherche l’audi­­teur Pré­­pa­­rer une check list Adop­­ter les bonnes atti­­tudes

c Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Créer une check list spé­­ci­­fique

c Être un audi­­teur per­­for­­mant Auditer un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Acqué­­rir les compé­­tences clés de l’audi­­teur per­­for­­mant Appli­­quer le PDCA (Plan-­Do-Check-Act)

Chapitre 14



Gérer une crise

405 405 410 412 415 415 417 421 422 422 422 423

425 426 426 428 428 429 431 433 433 436 436 436 443

445

c Qu’appelle-­t-on une crise ? La notion de ges­­tion de crise

c Comment se pré­­pa­­rer en amont ? Les 6 étapes clés d’une crise

XIII

446 446 448 449

c Comment gérer une crise ? Déclen­­cher les bons réflexes S’organiser pour réagir vite et bien

Chapitre 15

Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès c Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Le rôle de la fonc­­tion QSSE

c Faire vivre la démarche d’amélioration au quo­­ti­­dien

451 451 452

459 460 460 461

For­­mer, infor­­mer les col­­la­­bo­­ra­­teurs Le rôle des mana­­gers dans l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Face aux erreurs, quel compor­­te­­ment adop­­ter ?

460 464 467 468

c Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la démarche de pro­­grès

472

c Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur

472

c Exi­­ger des plans de pro­­grès

473

c Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

474 474

Faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun

c Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès sur le ter­­rain Commu­­ni­­quer oui, mais pour­­quoi  et sur quoi ? La commu­­ni­­ca­­tion oui, mais de quoi et par qui ? Commu­­ni­­quer oui mais comment ? À quel moment commu­­ni­­quer et à quelle fré­­quence?  Au delà de la commu­­ni­­ca­­tion : ani­­mer au quo­­ti­­dien

476 477 479 482 493 496



Biblio­­gra­­phie

505



En ligne

505



Table des sigles et acro­­nymes

507



Index

511

XIV

Savoirs

Cha­­pitre 1

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre ◆◆ À quoi sert un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? ◆◆ Qu’appelle-­t-on « sys­­tème inté­­gré » ? ◆◆ Qui sont les acteurs de la démarche ?

Savoir-faire

Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

◆◆ Quel est le rôle d’un res­­pon­­sable QSSE ?

1

Savoir-être

◆◆ Comment mesure-­t-on l’effi­­ca­­cité d’un sys­­tème QSSE ?

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ? Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

CC À quoi sert un système de mana­­ge­­ment QSSE ? Prin­­cipes clés Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE (Qua­­lité Santé-Sécu­­rité Envi­­ron­­ ne­­ment est une orga­­ni­­sa­­tion qui assure : • la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE et d’éven­­tuels réfé­­ren­­ tiels choi­­sis par l’entre­­prise, • la confor­­mité des pro­­duits et services aux attentes des clients, • la santé-­sécurité du per­­son­­nel aux postes de tra­­vail, • la réduc­­tion des impacts envi­­ronnementaux de l’entre­­prise, • l’enga­­ge­­ment dans une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Ce sys­­tème est une des dimen­­sions managériales de l’entre­­prise.

La notion de sys­­tème de mana­­ge­­ment Un sys­­tème de mana­­ge­­ment, qu’il porte sur la qua­­lité, la santé-sécu­­rité ou l’envi­­ron­­ne­­ment, est une des dimen­­sions du mana­­ge­­ment glo­­bal de l’entre­­prise qui assure la conduite effi­­cace des acti­­vi­­tés et la recherche de per­­for­­mance. Cela induit : ✓✓ la défi­­ni­­tion d’objec­­tifs à atteindre, ✓✓ l’iden­­ti­­fi­­cation, la pla­­ni­­fi­­ca­­tion et la mise en œuvre des moyens pour atteindre ces objec­­tifs, ✓✓ la réa­­li­­sa­­tion des actions de mesure pour véri­­fier l’atteinte des objec­­tifs, ✓✓ le déclen­­che­­ment des acti­­vi­­tés de pilo­­tage pour ajus­­ter et réagir si besoin. Le sys­­tème de mana­­ge­­ment repose sur une struc­­ture orga­­ni­­sa­­ tion­­nelle au sein de laquelle sont défi­­nies des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et des pra­­tiques. Il est décrit dans un manuel de mana­­ge­­ment et au tra­­vers de pro­­cé­­dures. Chaque sys­­tème fonc­­tionne avec des valeurs spé­­ci­­ 2

fiques en ligne avec celles de l’entre­­prise. Sa dyna­­mique dépend de l’impor­­tance allouée par la direc­­tion. Figure 1.1 ■ Les compo­­santes d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment

Pilotage (objectifs-contrôle ajustement)

Organisation (responsabilités, processus, activités)

Flux d’informations

Ressources (humaines, matérielles, financières)

Savoirs

Système de management

Système documentaire

Savoir-faire

Bien sûr, pour être effi­­cace, les sys­­tèmes de mana­­ge­­ment se doivent d’être cohé­­rents entre eux et portent cha­­cun la stra­­té­­gie de l’entre­­prise. L’objet de cet ouvrage est le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, celui qui va gérer les trois dimen­­sions Qua­­lité, Santé-­Sécurité et Envi­­ron­­ne­­ment. Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, ou SMI, est un sys­­tème qui per­­met le pilo­­tage de ces trois domaines au sein d’un même orga­­nisme, de manière unique 

Les objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Dans un pre­­mier temps, nous allons réduire volon­­tai­­re­­ment à 4 les objec­­tifs d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. 1. La confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE et d’éven­­tuels réfé­­ren­­ tiels choi­­sis par l’entre­­prise. 2. La confor­­mité des pro­­duits et services aux attentes des clients. 3. La santé-­sécurité du per­­son­­nel au tra­­vail. 4. La réduc­­tion des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux de l’entre­­prise. Ces 4 objec­­tifs sont asso­­ciés à celui, plus glo­­bal, de ren­­ta­­bi­­lité et de compé­­titi­­vité de l’entre­­prise. Cette dyna­­mique se déploie par le 3

Savoir-être

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Valeurs et culture

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ? Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

biais de deux logiques : celle de la maî­­trise des risques et de l’amé­­ lio­­ra­­tion conti­­nue. Figure 1.2 ■ Les objec­­tifs d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Maîtrise des risques QSSE Amélioration des performances Compétitivité de l’entreprise

Sécurité des salariés Conformité à la réglementation Satisfaction des clients

Réduction des impacts environnementaux

Abor­­dons main­­te­­nant ces dif­­fé­­rentes fina­­li­­tés.

La confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion QSSE

C’est l’un des prin­­ci­­paux enjeux d’un sys­­tème QSSE : garan­­tir la confor­­mité à la réglementation. Cette régle­­men­­ta­­tion, très riche, couvre à la fois : ✓✓ la régle­­men­­ta­­tion qua­­lité asso­­ciée au pro­­duit fabri­­qué et/ou aux modes de pro­­duc­­tion ; ✓✓ la réglementation envi­­ron­­ne­­men­­tale qui s’applique à la fois par branche d’acti­­vité sec­­to­­rielle et, de manière trans­versale, à tout type d’entre­­prise. Cet aspect va impac­­ter à la fois les élé­­ments qui rentrent dans la compo­­si­­tion d’un pro­­duit ou ser­­vice, mais éga­­le­­ment les pro­­cé­­dés de fabri­­ca­­tion ; 4

Savoirs

✓✓ la régle­­men­­ta­­tion santé-sécu­­rité des salariés, regrou­­pée notam­­ ment dans le code du tra­­vail, qui impose à l’employeur de pré­­ ve­­nir les risques d’expo­­si­­tion de ses sala­­riés en agis­­sant le plus en amont pos­­sible sur l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail. Dans le terme « régle­­men­­ta­­tion » nous inté­­grons ici les dimen­­ sions d’exi­­gences légales et régle­­men­­taires, qui seront déve­­loppées plus loin. L’enjeu régle­­men­­taire est cru­­cial. La démarche QSSE se base sur ce prin­­cipe fon­­da­­men­­tal.

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La santé et la sécu­­rité du per­­son­­nel

La pro­­tec­­tion de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail des sala­­riés est deve­­nue aujourd’hui incontour­­nable dans les entre­­prises et les col­­lec­­ti­­vi­­tés. La démarche vise à iden­­ti­­fier les dan­­gers aux­­quels peuvent être confron­­tés les col­­la­­bo­­ra­­teurs et qui pour­­raient alté­­ rer leur santé men­­tale ou phy­­sique. Les dan­­gers, nous le ver­­rons plus loin, peuvent être d’ori­­gine maté­­rielle (liés aux machines, aux moyens uti­­li­­sés), associés aux condi­­tions de tra­­vail (tem­­pé­­ra­­ture, air, bruit, lumi­­no­­sité), aux modes de tra­­vail, mais éga­­le­­ment à l’orga­­ni­­sa­­tion même des acti­­vi­­tés et aux modes de mana­­ge­­ments. Plus glo­­ba­­le­­ment, cette réflexion santé-sécu­­rité va s’appli­­quer éga­­ le­­ment à toute per­­sonne pré­­sente sur le lieu de tra­­vail (contrat à durée déter­­mi­­née, sta­­giaires, inté­­ri­­maires, visi­­teurs, entre­­prises exté­­rieures).

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Savoir-être

Nous abor­­dons ici le domaine de la qua­­lité qui a pour objec­­tif d’orga­­ ni­­ser l’entre­­prise afin de four­­nir au client un pro­­duit conforme à ses attentes « du pre­­mier coup, à tous les coups, au moindre coût ». Il s’agit de concentrer la dyna­­mique de l’entre­­prise pour comprendre les attentes de ses clients et mettre en place les meilleur­es pra­­tiques pour y répondre. Nous visons la satis­­faction des clients qui assure l’opti­­mi­­sation du capi­­tal client de l’entre­­prise. Au-­delà des contrôles pro­­duit, le sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité tra­­vaille sur les bonnes pra­­tiques qui assurent l’anti­­ci­­pation des non confor­­mi­­tés.

Savoir-faire

La confor­­mité aux attentes clients

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ? Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment

La matu­­rité des entre­­prises a beau­­coup évo­­lué depuis des années même si de tout temps des réflexions ont été enga­­gées sur les inter­­ ac­­tions entre l’état de santé des hommes et leur envi­­ron­­ne­­ment. Les usines, et plus glo­­ba­­le­­ment les entre­­prises, se pré­­oc­­cupent des impacts de leur acti­­vité sur l’envi­­ron­­ne­­ment. Il s’agit pour elles de rele­­ver un triple défi : limi­­ter les consé­­quences de leur pro­­duc­­tion au quo­­ti­­dien, pré­­ve­­nir les risques en cas de situation anor­­male, et enfin, réduire la consom­­ma­­tion des res­­sources natu­­relles non renou­­ ve­­lables. Nous sommes ici dans le cadre d’une démarche qui combine 4 dimen­­sions inter­agissant entre elles, dans une logique de conformité réglementaire. Figure 1.3 ■ Les quatre dimen­­sions d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Produire les quantités visées dans le respect du budget alloué

Satisfaire les besoins des clients

Système de management QSSE

Dans le respect de l’environnement

Conformité réglementaire

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En toute sécurité pour les acteurs

CC Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Un sys­­tème inté­­gré QSSE (Qualité Santé-Sécurité Environnement) est une orga­­ni­­sa­­tion qui assure de manière cohé­­rente le mana­­ge­­ ment glo­­bal des trois élé­­ments le consti­­tuant. Il est construit en recher­­chant avant tout : • une syner­­gie d’action entre les 3 dimen­­sions • une recherche de résul­­tats équi­­li­­brés

Savoirs

Prin­­cipes clés

• une éco­­no­­mie de frais de fonc­­tion­­ne­­ment • une faci­­lité de compré­­hen­­sion et d’appro­­pria­­tion par le per­­son­­nel.

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Savoir-faire

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, au sein d’une entre­­prise, déploie des actions coor­­don­­nées pour  atteindre des objec­­tifs pré­­ dé­­fi­­nis. Ainsi, le sys­­tème de mana­­ge­­ment est l’orga­­ni­­sa­­tion, la struc­­ture qui dyna­­mise la démarche et va assu­­rer de manière cohé­­ rente : –– la satis­­faction des clients, par la confor­­mité des pro­­duits, –– la santé-­sécurité du per­­son­­nel aux postes de tra­­vail, –– le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment (milieu dans lequel se situe l’entre­­prise, qui inclut les res­­sources natu­­relles). Ceci dans une logique per­­ma­­nente de ren­­ta­­bi­­lité. L’inté­­gra­­tion consiste donc à viser une orga­­ni­­sa­­tion qui regroupe et coor­­donne les élé­­ments consti­­tutifs d’un sys­­tème qua­­lité, d’un sys­­tème santé-sécu­­rité et d’un sys­­tème envi­­ron­­ne­­ment. Il ne s’agit pas de fonc­­tion­­ner au cas par cas, tan­­tôt en qua­­lité, tan­­tôt en envi­­ron­­ne­­ment ou en sécu­­rité, mais de tra­­vailler avec le souci per­­manent de rele­­ver les trois chal­­lenges de manière coor­­ don­­née. Il s’agit de tra­­vailler de manière glo­­bale, sans perdre de vue les exper­­tises néces­­saires aux trois axes clés. Ainsi, on peut par­­fois tra­­ vailler sur des axes de manière cloi­­son­­née sur un domaine spé­­ci­­ fique, en recher­­chant au final une ges­­tion glo­­bale.

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Les objec­­tifs d’un sys­­tème inté­­gré

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...

Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Figure 1.4 ■ Le mana­­ge­­ment inté­­gré QSSE

Système de management QSSE

Actions d’expertise

Management de la qualité

Management de la santé-sécurité

Management de l’environnement

Vision globale sur les 3 domaines

Cela amène, par exemple, à uti­­li­­ser un seul manuel QSSE pour décrire le mana­­ge­­ment glo­­bal, à construire un seul tableau de bord QSSE, sans pour autant se pri­­ver du tra­­vail d’un expert qua­­lité, santé-­sécurité et/ou envi­­ron­­ne­­ment sur le ter­­rain. Deux axes clés de tra­­vail

Les deux impé­­ra­­tifs aux­­quels va être lié le sys­­tème de mana­­ge­­ment sont, rap­­pelons-­le : −−la maî­­trise des risques qualité, santé-­sécurité, envi­­ron­­ne­­ment, −−l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue des per­­for­­mances QSSE. Ces deux fon­­da­­men­­taux induisent un sys­­tème qui ras­­sure et engage l’entre­­prise dans une dyna­­mique de pro­­grès.

Avan­­tages d’un sys­­tème inté­­gré Construire un sys­­tème glo­­bal qui va trai­­ter à la fois de la qua­­lité, de la santé-sécu­­rité et de l’envi­­ron­­ne­­ment, a de mul­­tiples avan­­tages. 8

Figure 1.5 ■ Avantages d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré

Synergie des trois systèmes

Avantages d’un système intégré

Cohérence des actions engagées

Savoirs

Économie de coûts de fonctionnement

Facilité de compréhension et d’appropriation

Savoir-faire

Les trois sys­­tèmes de mana­­ge­­ment, quand ils sont construits indé­­ pen­­dam­­ment et mana­­gés de manière cloi­­son­­née, coûtent plus cher qu’un seul sys­­tème car ils induisent des élé­­ments redon­­dants. Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré per­­met de diminuer notam­­ment les coûts de struc­­ture, les coûts des audits internes et externes (de cer­­ti­­fi­­cation…), les coûts de ges­­tion des docu­­ments spé­­ci­­fiques, etc. Syner­­gie des trois sys­­tèmes

Cette approche tient en une for­­mule mathéma­­tique « magique » : 1+1+1 = 4 ! Les trois sys­­tèmes se complètent et s’enri­­chissent mutuel­­ le­­ment. Des outils spé­­ci­­fiques sont déployés, les dis­­po­­si­­tions prises pour qu’un sys­­tème fonc­­tionne bien sont capi­­ta­­li­­sées… Un sys­­tème inté­­gré évite éga­­le­­ment les redon­­dances notam­­ment docu­­men­­taires (trois ins­­truc­­tions dif­­fé­­rentes pour la qua­­lité, la santé-sécu­­rité et l’envi­­ron­­ne­­ment pour un même opé­­ra­­teur, trois séquences d’inté­­ gra­­tion suc­­ces­­sives pour un nou­­vel embau­­ché…). 9

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Économie des coûts de fonc­­tion­­ne­­ment

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment...

Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Cohé­­rence des actions

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré aide les mana­­gers et les col­­la­­ bo­­ra­­teurs à rai­­son­­ner en ET, et non plus en OU. Il ne s’agit pas de rai­­son­­ner en termes de qua­­lité ou de santé-sécu­­rité ou d’envi­­ron­­ne­­ ment, mais de cher­­cher un équi­­libre du ET. Le pilo­­tage, les prises de déci­­sions, les actions doivent assu­­rer la satis­­faction des clients et la sécu­­rité des sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. Tout cela dans une recherche per­­ma­­nente de ren­­ta­­bi­­lité. Figure 1.6 ■ Passer du OU au ET

Environnement

Qualité

Qualité

OU

ET

Santésécurité

Environnement

Santésécurité

Chaque déci­­sion est prise sous cette triple logique. Cela n’évite pas ponc­­tuel­­le­­ment les risques de contra­­dic­­tion, mais cela les réduit. Faciliter l’appro­­pria­­tion et la compré­­hen­­sion des col­­la­­bo­­ra­­teurs

Un sys­­tème simple est natu­­rel­­le­­ment plus compré­­hen­­sible que trois sys­­tèmes spé­­ci­­fiques. Trop d’infor­­ma­­tions tuent l’infor­­ma­­tion !  Un des objec­­tifs du sys­­tème inté­­gré est de mettre à la dis­­po­­si­­tion des mana­­gers et des col­­la­­bo­­ra­­teurs des fonc­­tions opé­­ra­­tion­­nelles et de pilo­­tage simples, faci­­le­­ment compré­­hen­­sibles. Un seul dis­­cours, une seule équipe, une seule vision aident à cla­­ ri­­fier l’enga­­ge­­ment. 10

Il ne serait pas jus­­ti­­fié de ne déve­­lop­­per que les avan­­tages d’un sys­­ tème inté­­gré. Nous devons donc ici mettre en garde sur les risques liés à ce type d’inté­­gra­­tion. Ces risques sont essen­­tiel­­le­­ment liés à l’approche glo­­bale, qui prend le pas sur l’exper­­tise spé­­ci­­fique. Cer­­ taines entre­­prises fonc­­tionnent avec les trois sys­­tèmes en paral­­lèle. Cela peut être un choix dû à la matu­­rité du sys­­tème, ou aux spé­­ci­­ fici­­tés de l’acti­­vité…

Savoirs

Mais aussi...

Tableau 1.1 ■ Avantages et inconvénients d’un système inté­­gré Avan­­tages

Risques

Opti­­mi­­sation des moyens (audits, veille régle­­men­­taire,...)

Perte d’exper­­tise Compré­­hen­­sion plus dif­­fi­­cile

Réduc­­tion des coûts Syner­­gie des démarches Sim­­pli­­fi­­ca­­tion dans la mise en œuvre

Savoir-faire

Faci­­lité d’appropriation par les opé­­ra­­teurs

CC Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ? Prin­­cipes clés Nous allons déter­­mi­­ner trois caté­­go­­ries de par­­ti­­cipants : • ceux à qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE, • ceux qui impactent le sys­­tème QSSE, • ceux qui font vivre le sys­­tème QSSE. Chaque acteur peut être tour à tour client et acteur… Cha­­cun four­­nit des res­­sources clés indis­­pen­­sables pour faire fonc­­tion­­ner l’orga­­ni­­ sa­­tion.

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Mutualisation des outils

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Quel est l’inté­­rêt de construire une car­­to­­gra­­phie des acteurs ? Le pano­­rama des acteurs clés du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE per­­ met de bien comprendre les enjeux du sys­­tème d’une part, et d’autre part d’iden­­ti­­fier les flux de res­­sources clés. Chaque inter­­ve­­nant va four­­nir des res­­sources qui aideront à faire fonc­­tion­­ner le sys­­tème. La car­­to­­gra­­phie se réa­­lise à trois niveaux : −−nous iden­­ti­­fions, d’une part, à qui le sys­­tème QSSE rend ser­­ vice, à qui il est en fait des­­tiné ; −−d’autre part, ceux qui sont impac­­tés par le sys­­tème QSSE ; −−enfin, nous lis­­tons les acteurs internes et externes, ceux qui font vivre la démarche QSSE Ces trois caté­­go­­ries ne sont pas for­­cé­­ment complè­­te­­ment cloi­­son­­ nées et un même inter­­lo­­cuteur peut appar­­te­­nir à deux, voire à trois sous-groupes. Figure 1.7 ■ Les trois types d’inter­­ve­­nants du sys­­tème QSSE

Les acteurs

Les impactants

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Les bénéficiaires du système de management QSSE

• autorités de contrôle (DGCCRF, ins­­pec­­tion de tra­­vail, la CARSAT, la pré­­fec­­ture, DRIEE-­IF, DREAL, les ins­­pec­­teurs du tra­­vail et des ICPE). Ils peuvent sanc­­tion­­ner l’entre­­prise en cas de non respect de la régle­­men­­ta­­tion ; • orga­­nismes cer­­ti­­fi­­ca­­teurs. Ajou­­tons que nous pou­­vons inté­­grer à cette liste les assu­­reurs, qui attendent de l’entre­­prise des garan­­ties sur la capa­­cité de l’entre­­ prise à anti­­ci­­per les risques pou­­vant mettre en péril les acti­­vi­­tés de l’entre­­prise et son image (incen­­die, risques envi­­ron­­ne­­men­­taux, alté­­ ra­­tion de l’image). 13

Savoirs Savoir-faire

Si l’on rai­­sonne en termes de ser­­vices rendus, le sys­­tème de mana­­ge­­ ment QSSE rend ser­­vice à au moins cinq inter­­lo­­cuteurs, appe­­lés aussi par­­ties inté­­res­­sées. Ces inter­­ve­­nants peuvent être posi­­tion­­nés en tant que « clients » ou « bénéficiaires » du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Ainsi, ce sys­­tème per­­met, de manière priori­­taire : ✓✓ d’assu­­rer la satis­­faction des clients externes, le respect de leurs exi­­gences tant sur le pro­­duit ou ser­­vice livré que sur les modes de pro­­duc­­tion asso­­ciés ; ✓✓ de garan­­tir au comité de direc­­tion une maî­­trise des risques QSSE liés aux acti­­vi­­tés de l’entre­­prise. Paral­­lè­­le­­ment, la direc­­tion attend du sys­­tème de mana­­ge­­ment qu’il lui per­­mette d’atteindre ses ambi­­tions en matière de qua­­lité, de santé-sécu­­rité et d’envi­­ron­­ ne­­ment, dans un souci per­­manent de ren­­ta­­bi­­lité ; ✓✓ de ras­­su­­rer le per­­son­­nel sur ses condi­­tions de tra­­vail et sur les valeurs de l’entre­­prise en matière d’envi­­ron­­ne­­ment. Le sys­­tème QSSE per­­ met éga­­le­­ment aux sala­­riés de mieux vivre leur quo­­ti­­dien (ils dis­­ posent des bonnes res­­sources, des bons moyens et par­­ti­­cipent à la dyna­­mique de pro­­grès per­­manent de l’entre­­prise) ; ✓✓ de ras­­su­­rer la col­­lec­­ti­­vité sur la capa­­cité de l’entre­­prise à gérer ses risques envi­­ron­­ne­­men­­taux (nous inté­­grons ici les asso­­cia­­tions, les élus locaux…) ; ✓✓ de démon­­trer aux orga­­nismes externes la confor­­mité à la régle­­ men­­ta­­tion QSSE et éven­­tuel­­le­­ment aux réfé­­ren­­tiels QSSE choi­­sis (ISO 9001, OHSAS 14001, ISO 14001…). Ces orga­­nismes sont les sui­­vants :

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À qui béné­­fi­­cie le sys­­tème QSSE ?

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Figure 1.8 ■ Les béné­­fi­­ciaires du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Les clients

Satisfaire Les organismes externes

La direction

Démontrer

Le système de management QSSE

Rassurer

La collectivité

Rassurer

Rassurer Le personnel

Qui peut impac­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment ? Les clients impactent le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE puis­­qu’ils en imposent cer­­taines carac­­té­­ris­­tiques (ils fixent par­­fois les carac­­té­­ ris­­tiques des pro­­duits et ser­­vices déli­­vrés…). Ils peuvent éga­­le­­ment demander à leurs four­­nis­­seurs de mettre en œuvre des réfé­­ren­­tiels de type ISO ou autre. L’État impacte bien sûr le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en impo­­sant des contraintes régle­­men­­taires. Enfin, citons éga­­le­­ment les ONG, les médias, les lea­­ders d’opi­­ nions ras­­sem­­blés autour des blogs qui peuvent valo­­ri­­ser ou dis­­crédi­­ ter une entre­­prise. 14

Qui sont les acteurs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ?

• Ceux qui donnent en interne la dyna­­mique de la démarche. La direc­­tion et chaque mana­­ger sont les moteurs de la démarche QSSE. Motivés par des rai­­sons pure­­ment régle­­men­­ taires ou per­­sua­­dés de l’impor­­tance du QSSE pour construire une entre­­prise res­­pon­­sable, ces acteurs sont les leviers d’action d’un sys­­tème QSSE. Ils donnent l’exemple et le rythme de la démarche.

Savoirs

Dans la caté­­go­­rie « acteurs », nous dis­­tin­­guons plu­­sieurs sous-élé­­ ments.

• Ceux qui four­­nissent des compé­­tences et moyens clés : les res­­ sources humaines, le ser­­vice d’infor­­ma­­tion. • Ceux qui aident le res­­pon­­sable QSSE à construire et ani­­mer la démarche QSSE : −−les membres du CHSCT (Comité d’Hygiène de Santé et des Condi­­tions de Tra­­vail), sources d’infor­­ma­­tion et moteurs clés dans la démarche santé-sécu­­rité, −−le méde­­cin du tra­­vail, qui valide l’apti­­tude des per­­sonnes au poste de tra­­vail et émet des sug­­ges­­tions. • Ceux qui apportent conseil et diverses res­­sources en matière d’infor­­ma­­tions et de for­­ma­­tions : l’INRS, l’OPPBTP, IRSN, l’ANACT, le ser­­vice dépar­­te­­ment d’incen­­die et de secours (SDIS). 15

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• Ceux qui pro­­duisent, réa­­lisent la qua­­lité des pro­­duits au quo­­ti­­dien en étant confron­­tés aux contraintes de pro­­duc­­ti­­ vité, de sécu­­rité et d’envi­­ron­­ne­­ment. Plus lar­­ge­­ment, nous inté­­gre­­rons les ser­­vices logis­­tiques, les maga­­sins, le ser­­vice commer­­cial...

Savoir-faire

• Ceux qui inter­­viennent en amont de la pro­­duc­­tion. Les ser­­vices mar­­ke­­ting, recherche et déve­­lop­­pe­­ment, indus­­tria­­li­­sa­­ tion, achats, méthodes conçoivent les pro­­duits et ser­­vices ainsi que le pro­­ces­­sus dont les impacts en matière de QSSE seront déter­­mi­­nants pen­­dant la phase de réa­­li­­sa­­tion ou d’utilisation.

1 • Les enjeux d’un sys­­tème QSSE

À quoi sert un système de mana­­ge­­ment... Qu’appelle-­t-on sys­­tème inté­­gré ?

Qui sont les acteurs d’un mana­­ge­­ment QSSE ?

Zoom sur quelques inter­­lo­­cuteurs Les préfectures-­DREAL (DRIEE-­IF)

La pré­­fec­­ture repré­­sente l’État au niveau du dépar­­te­­ment, dans le cadre de la déconcen­­tra­­tion admi­­nis­­tra­­tive (à ne pas confondre avec la décen­­tra­­li­­sa­­tion). À ce titre, elle déve­­loppe et met en œuvre la poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale du gou­­ver­­ne­­ment et, tout spé­­cia­­le­­ment, elle est char­­gée de l’exé­­cu­­tion des lois et des règle­­ments. C’est le préfet qui ins­­truit la pro­­cé­­dure de demande d’auto­­ri­­sa­­tion préa­­lable à l’exploi­­ta­­tion indus­­trielle des éta­­blis­­se­­ments assu­­jet­­tis à ce régime. C’est lui qui délivre cette auto­­ri­­sa­­tion, le cas échéant, assor­­tie d’un cer­­tain nombre d’exi­­gences et de quelques recom­­man­­da­­tions. Le préfet met en demeure les entre­­prises de régu­­la­­ri­­ser leur situa­­tion pour des défauts de confor­­mité. Ceux-­ci sont obser­­vés par les ins­­ pec­­teurs des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées, qui sanc­­tionnent leurs infrac­­ tions. Les auto­­ri­­tés envi­­ron­­ne­­men­­tales jouent un rôle essen­­tiel en matière d’envi­­ron­­ne­­ment : au niveau indus­­triel, c’est d’elles que dépend notam­­ ment le lan­­ce­­ment et la coor­­di­­na­­tion des plans d’urgence (de type ORSEC, POLMAR, etc.) pour lut­­ter contre les pol­­lu­­tions acci­­den­­ telles. Par ailleurs, par­­tout en France − sauf à Paris intra muros et en petite cou­­ronne, où il s’agit de la DRIEE-­IF (Direc­­tion régio­­nale et inter­­dé­­parte­­men­­tale de l’Envi­­ron­­ne­­ment et de l’Éner­­gie d’Île-­deFrance) rat­­ta­­chée à la préfecture de police de Paris − ce sont les DREAL (Direc­­tions régio­­nales de l’Envi­­ron­­ne­­ment, de l’Amé­­na­­ge­­ ment et du Loge­­ment), dépen­­dant des pré­­fec­­tures pour la plu­­part de leurs attri­­bu­­tions, qui sont char­­gées entre autres de la sur­­veillance des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées. Les muni­­ci­­pa­­li­­tés

Les muni­­ci­­pa­­li­­tés jouent éga­­le­­ment un rôle admi­­nis­­tra­­tif subs­­tan­­tiel dans le domaine de l’envi­­ron­­ne­­ment à l’égard des indus­­triels : 16

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Les entre­­prises indus­­trielles peuvent dans cer­­tains cas béné­­fi­­cier de conseils et d’aides finan­­cières de la part de leur CARSAT (Caisse d’assurance retraite et de la san­té au travail) pour la moder­­ni­­sa­­tion d’équi­­pe­­ments qui per­­mettent une meilleure pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels (bruit, vapeurs d’huile et de sol­­vants). Il s’agit le plus sou­­vent d’une avance de fonds (30 à 40 %) au moyen d’un contrat dit « de pré­­ven­­tion » pour un pro­­jet de 2 à 3 ans. En fonc­­tion du bilan pré­­senté à l’issue du pro­­gramme, ces sommes se trans­­forment en sub­­ven­­tion si le programme est consi­­ déré comme un suc­­cès. Dans le cas contraire, elles font l’objet d’un rem­­bour­­se­­ment (au taux d’inté­­rêt d’un livret déve­­lop­­pe­­ment durable).

Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés Chaque inter­­ve­­nant (client ou acteur), chaque par­­tie inté­­res­­sée peut être impac­­tée par le fonc­­tion­­ne­­ment du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE mais aussi en impac­­ter le résul­­tat. La réus­­site de la démarche va natu­­rel­­le­­ment dépendre de la façon dont cha­­cun a compris son rôle et ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés. Un tra­­vail préa­­lable à toute action va donc être la cla­­ri­­fi­­ca­­tion des auto­­ri­­tés et res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés dans le sys­­tème QSSE. Pour les acteurs internes, celles-­ci peuvent être rédi­­gées dans le manuel QSSE, dans des pro­­cé­­dures ou dans des fiches de fonc­­ tion. Pour les acteurs externes, des réunions de par­­tage peuvent aider à for­­mu­­ler les atten­­dus. 17

Savoirs Savoir-faire

Les CARSAT

Savoir-être

−−pour l’obten­­tion des per­­mis de construire (ins­­tal­­la­­tion, agran­­ dis­­se­­ment, modi­­fi­­ca­­tions impor­­tantes, etc.) ; −−par leur avis lors de la pro­­cé­­dure d’auto­­ri­­sa­­tion (ins­­tal­­la­­tions clas­­sées) ; −−par leurs arrê­­tés rela­­tifs à la lutte contre les nui­­sances locales ; −−par les effets, favo­­rables ou non, de leur poli­­tique en matière d’assai­­nis­­se­­ment et d’équi­­pe­­ments col­­lec­­tifs.

1 • Les enjeux d’un système QSSE

À quoi sert un système de management... Qu’appelle-t-on système intégré ?

Qui sont les acteurs d’un management QSSE ?

LES BONNES QUESTIONS À SE POSER POUR CHAQUE ACTEUR • Quelles sont ses responsabilités ? • Quelles doivent être ses autorités ? • Quelles sont ses attentes? Les attendus de la démarche ? • Que peut-il appor ter à la démarche en termes : − d’implication ? − de ressources ? − d’informations ? − de propositions d’améliorations ? • Que doit-on lui appor ter en matière de preuves ou de moyens ?

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Savoirs

Cha­­pitre 2

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre ◆◆ Comment se struc­­ture la régle­­men­­ta­­tion ? ◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Santé-Sécu­­rité ?

Savoir-faire

Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Envi­­ron­­ne­­ment ? ◆◆ Quelle est la régle­­men­­ta­­tion Qua­­lité ?

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Savoir-être

◆◆ Quels sont les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE ?

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

CC Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion Prin­­cipes clés Le droit inter­­na­­tional, euro­­péen et natio­­nal est un ensemble tech­­ nique et complexe. L’entre­­pre­­neur doit connaître les textes pour faire de ces contraintes régle­­men­­taires un outil sup­­plé­­men­­taire de sa per­­for­­mance.

La régle­­men­­ta­­tion en QSSE est consti­­tuée par un ensemble de textes juri­­diques hié­­rar­­chi­­sés que l’on peut représenter sous forme de pyra­­mide, du droit inter­­na­­tional aux cir­­cu­­laires. Le dis­­po­­si­­tif est complété par la juris­­pru­­dence. Figure 2.1 ■ La hié­­rar­­chie des sources du droit Droit international Droit européen Lois françaises Décrets d’application Arrêtés (ministériels, préfectoraux, municipaux) Codes Circulaires Jurisprudence

✓✓ Le droit inter­­na­­tional  est consti­­tué des conven­­tions inter­­ na­­tionales, réso­­lu­­tions obli­­ga­­toires, ainsi que des trai­­tés inter­­ 20

Savoirs Savoir-faire

CC La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité Prin­­cipes clés Tout employeur doit s’orga­­ni­­ser afin de répondre à son obli­­ga­­ tion géné­­rale de sécu­­rité et de santé envers ses sala­­riés. La qua­­ trième par­­tie du code du tra­­vail détaille les dis­­po­­si­­tions por­­tant sur l’hygiène, la sécu­­rité et les condi­­tions de tra­­vail (par­­tie légis­­la­­tive : articles L4121 et par­­tie régle­­men­­taire R4121).

La par­­tie 4 du code du tra­­vail consa­­crée à la santé sécu­­rité des sala­­riés est consti­­tuée de huit livres dont nous allons déve­­lop­­per les thèmes. 21

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na­­tionaux. L’inter­­ven­­tion de l’État est néces­­saire pour que la conven­­tion ou le traité s’applique en droit interne. ✓✓ Le droit euro­­péen −−la direc­­tive euro­­péenne lie tout État membre des­­ti­­na­­taire quant au résul­­tat à atteindre, tout en lui lais­­sant la compé­­ tence quant à la forme et aux moyens ; −−le règle­­ment s’applique direc­­te­­ment dans les droits internes, contrai­­re­­ment aux direc­­tives. ✓✓ La loi est une norme juri­­dique votée par le pou­­voir légis­­la­­tif. Son application est pré­­ci­­sée par des décrets. ✓✓ Le décret est pris pour pré­­ci­­ser le texte ou les moda­­li­­tés d’appli­­ ca­­tion d’une loi. ✓✓ L’arrêté est pris par une auto­­rité admi­­nis­­tra­­tive indi­­vi­­duelle : le ministre (arrêté minis­­té­­riel), le pré­­fet (arrêté pré­­fec­­to­­ral) ou le maire (arrêté muni­­ci­­pal). ✓✓ Le code est un ensemble de dis­­po­­si­­tions nor­­ma­­tives et régle­­men­­ taires ayant une teneur offi­­cielle. ✓✓ La cir­­cu­­laire est un texte éma­­nant d’un minis­­tère et des­­tiné à don­­ner une inter­­pré­­ta­­tion d’un texte de loi ou d’un règle­­ment (décret, arrêté), afin que ce texte soit appli­­qué de manière uni­­ forme sur le ter­­ri­­toire. ✓✓ La juris­­pru­­dence est l’ensemble des arrê­­tés et juge­­ments qu’ont rendu les Cours et tribunaux pour la solu­­tion d’une situa­­tion juri­­dique. Dans le cadre de la res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale, nous allons détailler la régle­­men­­ta­­tion QSSE.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Livre I Principes géné­­raux de pré­­ven­­tion L’employeur doit prendre les mesures néces­­saires pour assu­­rer la sécu­­rité et pro­­té­­ger la santé phy­­sique et men­­tale des tra­­vailleurs : −−actions de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels et de la pénibilité au tra­­vail ; −−actions d’infor­­ma­­tion et de for­­ma­­tion ; −−mise en place d’une orga­­ni­­sa­­tion et de moyens adap­­tés. Selon l’article L4121-2, l’employeur met en œuvre les mesures pré­­vues à l’article L4121-1 sur le fon­­de­­ment des 9 prin­­cipes géné­­ raux de pré­­ven­­tion décrits comme suit par l’INRS : Figure 2.2 ■ Les 9 prin­­cipes géné­­raux de santé-sécu­­rité par l’INRS Éviter les risques

Évaluer les risques

Combattre les risques à la source

• Supprimer le danger ou l’exposition à celui-ci.

• Apprécier leur nature et leur importance, notamment lors de l’élaboration du document unique d’évaluation des risques professionnels, afin de déterminer les actions à mener pour assurer la sécurité et garantir la santé des travailleurs. • Intégrer la prévention le plus en amont possible, dès la conception des équipements, des modes opératoires et des lieux de travail.

Adapter le travail à l’homme

• Concevoir les postes, choisir les équipements, les méthodes de travail et de production pour réduire les effets du travail sur la santé.

Tenir compte de l’état d’évolution de la technique

• Assurer une veille pour mettre en place des moyens de prévention en phase avec les évolutions techniques et organisationnelles.

Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas ou ce qui l’est moins

• Éviter l’utilisation de procédés ou de produits dangereux lorsqu’un même résultat peut être obtenu avec une méthode présentant des dangers moindres.

Planifier la prévention

• Intégrer dans un ensemble cohérent la technique, l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations sociales et l’environnement.

Prendre des mesures de protection collective

Donner les instructions appropriées aux travailleurs

• Utiliser des équipements de protection individuelle uniquement en complément des protections collectives ou à défaut de protection collective efficace. • Donner aux salariés les informations nécessaires à l’exécution de leurs tâches dans des conditions de sécurité optimales. Il s’agit notamment de leur fournir les éléments nécessaires à la bonne compréhension des risques encourus et ainsi de les associer à la démarche de prévention.

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Éva­­lua­­tion des risques

For­­ma­­tion du per­­son­­nel

Livre II Dis­­po­­si­­tions appli­­cables au lieu de tra­­vail Le livre II décrit les exi­­gences liées à l’envi­­ron­­ne­­ment géné­­ral des lieux de tra­­vail, telles que l’aéra­­tion et l’assai­­nis­­se­­ment (cubage d’air mini­­mum, ouver­­tures suf­­fi­­santes), éclai­­rage, inso­­no­­ri­­sa­­tion, ambiance ther­­mique, ins­­tal­­la­­tions élec­­triques, issues et déga­­ge­­ ments, risques d’incen­­dies et d’explo­­sions, ins­­tal­­la­­tions sani­­taires et res­­tau­­ra­­tion). Celles-­ci sont appli­­cables aux maîtres d’ouvrage (règles de concep­­tion appli­­cables aux bâti­­ments neufs ou trans­­for­­ més) mais éga­­le­­ment aux employeurs uti­­li­­sa­­teurs (lieux de tra­­vail et bâti­­ments en ser­­vice).

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Savoir-être

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Assu­­rer la sécu­­rité des sala­­riés sous-­entend de les for­­mer : il incombe aux chefs d’entre­­prise de four­­nir aux sala­­riés les infor­­ma­­ tions, la for­­ma­­tion et les ins­­truc­­tions néces­­saires pour assu­­rer leur sécu­­rité et pro­­té­­ger leur santé (art. L4121-1). L’accueil sécu­­rité des nou­­veaux embau­­chés, et de toute personne changeant de poste, est pré­­cisé dans l’article R4141-11 du code du tra­­vail et sui­­vant.   Pour finir, quel que soit son effec­­tif, l’employeur doit choi­­sir un ou plu­­sieurs sala­­riés pour s’occu­­per des acti­­vi­­tés de pro­­tec­­ tion et de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels de l’entre­­prise (art. L4644-1). Cette dési­­gna­­tion est effec­­tive depuis le 1er juillet 2012. Cette ou ces per­­sonnes sont dési­­gnées après avis du CHSCT ou, à défaut, des délé­­gués du per­­son­­nel (DP). Le sala­­rié nommé devant être « compétent », il peut demander à béné­­fi­­cier d’une for­­ma­­tion en matière de santé au tra­­vail.

Savoir-faire

Savoirs

L’éva­­lua­­tion des risques consti­­tue une étape essen­­tielle de la démarche glo­­bale de pré­­ven­­tion. L’employeur doit trans­­crire et mettre à jour dans un « docu­­ment unique » les résul­­tats de l’éva­­lua­­tion des risques pour la santé et la sécu­­rité des tra­­vailleurs (art. R4121-1 du code du tra­­vail).

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Livre III Équipements de tra­­vail et moyens de pro­­tec­­tion L’employeur doit mettre à dis­­po­­si­­tion des équi­­pe­­ments de tra­­vail appro­­priés, for­­mer et infor­­mer les opé­­ra­­teurs à leur uti­­li­­sation. Il est éga­­le­­ment dans l’obli­­ga­­tion de main­­te­­nir en état de confor­­mité tous les équi­­pe­­ments de tra­­vail. Le res­­pon­­sable QSSE s’assu­­re que l’employeur res­­pecte en tout point les exi­­gences du code du tra­­vail et notam­­ment des articles R4321-1 à R4324-53. Figure 2.3 ■ Obligations liées aux équi­­pe­­ments de tra­­vail Information et formation des travailleurs

Vérification des équipements

Installation des équipements

Levage de charges et équipements de travail mobiles

Autorisation de conduite

Utilisation et maintenance

Équipements de travail non soumis à des règles de conception

Livre IV Pré­­ven­­tion de cer­­tains risques d’expo­­si­­tion Les employeurs doivent pré­­ve­­nir les risques d’expo­­si­­tion aux risques chi­­miques, bio­­lo­­giques, d’expo­­si­­tion au bruit, aux vibra­­tions méca­­ niques, aux rayon­­ne­­ments, aux autres risques, et consi­­gner dans des fiches indi­­vi­­duelles les condi­­tions de pénibilité aux­­quelles leurs sala­­ riés sont expo­­sés. La loi carac­­té­­rise la pénibilité au tra­­vail par le fait d’être ou d’avoir été exposé au cours de son par­­cours pro­­fes­­sion­­nel à des risques pro­­fes­­sion­­nels liés à des contraintes phy­­siques mar­­quées, à un envi­­ron­­ne­­ment phy­­sique agres­­sif ou à cer­­tains rythmes de tra­­ 24

vail sus­­cep­­tibles de lais­­ser des traces durables, iden­­ti­­fiables et irré­­ ver­­sibles sur la santé du tra­­vailleur. Un décret du 30 mars 2011 énu­­mère les fac­­teurs de risques sus­­cep­­tibles de ren­­trer dans cette défi­­ni­­tion (article D 4121-5 du code du tra­­vail) : ✓✓ Au titre des contraintes phy­­siques mar­­quées : • les pos­­tures pénibles défi­­nies comme posi­­tion for­­cée des arti­­ cu­­lations, • les vibra­­tions méca­­niques, ✓✓ Au titre de l’envi­­ron­­ne­­ment agres­­sif :

Savoirs

• les manu­­ten­­tions manuelles de charges,

• les agents chi­­miques dan­­ge­­reux, • les acti­­vi­­tés exer­­cées en milieu hyperbare, • les tem­­pé­­ra­­tures extrêmes, • le bruit, ✓✓ Au titre des contraintes liées aux rythmes de tra­­vail : • le tra­­vail en équipes suc­­ces­­sives alter­­nantes,

Livre V Pré­­ven­­tion de risques liés à cer­­taines acti­­vi­­tés ou opé­­ra­­tions Le livre V porte sur les tra­­vaux réa­­li­­sés dans un éta­­blis­­se­­ment par une entre­­prise exté­­rieure (L 4511-1 et R 4511-1 à R 4515-11), dans des ins­­tal­­la­­tions nucléaires de base et ins­­tal­­la­­tions sus­­cep­­tibles de don­­ner lieu à des ser­­vi­­tudes d’uti­­lité publique (L 4521-1 à L 4526-1 et R 4523-1 à R 4524-10), pour le bâti­­ment et génie civil (L 4531-1 à L 4535-1 et R 4532-1 à R 4535-12) mais éga­­le­­ment aux autres acti­­vi­­tés et opé­­ra­­tions (L 4541-1 et R 4541-1 à R 4544-10) tels que manu­­ten­­tion des charges, uti­­li­­sation d’écrans de visua­­li­­sa­­tion, inter­­ven­­tion sur les équi­­pe­­ments élé­­va­­teurs et ins­­tal­­lés à demeure, 25

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• le tra­­vail répé­­titif carac­­té­­risé par la répé­­tition d’un même geste, à une cadence éle­­vée, imposé ou non par le dépla­­ce­­ment auto­­ ma­­tique d’une pièce, avec un temps de cycle défini.

Savoir-faire

• le tra­­vail de nuit dans les condi­­tions fixées par le code du tra­­vail,

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion

La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

opé­­ra­­tions sur les ins­­tal­­la­­tions élec­­triques et dans leur voi­­si­­nage, sur­­veillance médi­­cale. Un plan de pré­­ven­­tion doit notam­­ment être éta­­bli par écrit : ✓✓ pour les tra­­vaux dan­­ge­­reux (liste défi­­nie par arrêté du 19 mars 1993) ; ✓✓ si la durée pré­­vi­­sible des tra­­vaux réa­­li­­sés par l’entre­­prise  est supé­­ rieure à 400 heures sur une période de 12 mois (que les tra­­vaux soient conti­­nus ou dis­­conti­­nus). ☞ NB : la mise en œuvre du plan de pré­­ven­­tion est détaillée dans le cha­­pitre 5.

Livre VI Ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion Les ins­­ti­­tutions et orga­­nismes de pré­­ven­­tion visent un objec­­tif exclu­­sif de pré­­ven­­tion, de pré­­ser­­va­­tion de la santé et de la sécu­­rité des sala­­riés et de l’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail. Parmi ces institutions, on peut trou­­ver le Comité d’Hygiène de Sécu­­rité et des Condi­­tions de Tra­­vail (CHSCT) et les ser­­vices de santé au tra­­vail. En l’absence de CHSCT, ce sont les délé­­gués du per­­son­­nel qui exercent les attri­­bu­­tions nor­­ma­­le­­ment dévo­­lues au comité. L’appui de par­­te­­naires, comme les ser­­vices de santé au tra­­ vail, faci­­lite certes l’ana­­lyse de la situa­­tion, puis l’éla­­bo­­ra­­tion et la mise en œuvre de mesures de pré­­ven­­tion adap­­tées.

Livre VII Contrôle Les attes­­ta­­tions, consignes, résul­­tats et rap­­ports rela­­tifs aux véri­­fi­­ca­­ tions et contrôles mis à la charge de l’employeur au titre de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail comportent des men­­tions obli­­ga­­toires déter­­mi­­nées par voie régle­­men­­taire. Les obser­­va­­tions et mises en demeure noti­­fiées par l’ins­­pec­­tion du tra­­vail en matière de santé et de sécu­­rité, de méde­­cine du tra­­vail

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Livre VIII Dis­­po­­si­­tions rela­­tives à l’outre-­mer Cette par­­tie sti­­pule que les dis­­po­­si­­tions géné­­rales pré­­vues par l’article L  1511-1 du code géné­­ral des col­­lec­­ti­­vi­­tés ter­­ri­­toriales sont éga­­le­­ ment appli­­cables aux dis­­po­­si­­tions du présent livre.

Savoirs

et de pré­­ven­­tion des risques doivent être conser­­vées par l’employeur. Les constats de l’ins­­pec­­tion du tra­­vail peuvent don­­ner lieu à  des obser­­va­­tions rap­­pe­­lant les règles en vigueur, des mises en demeure de se confor­­mer à la régle­­men­­ta­­tion, ou des procès-­verbaux pour les infrac­­tions pénales.

CC La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment

Nous allons abor­­der dans cette par­­tie les prin­­ci­­pales exi­­gences du code de l’envi­­ron­­ne­­ment qui affectent une entre­­prise et prin­­ci­­pa­­ le­­ment la clas­­si­­fi­­ca­­tion des Ins­­tal­­la­­tions Clas­­sées pour la Pro­­tec­­ tion de l’Envi­­ron­­ne­­ment (ICPE) mais éga­­le­­ment les prin­­ci­­paux textes concer­­nant les subs­­tances chi­­miques ainsi que les dif­­fé­­ rents thèmes spé­­ci­­fiques tels que les rejets  eau, air, les déchets, etc.

La struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment Le code de l’envi­­ron­­ne­­ment (par­­tie légis­­la­­tive) a été publié par ordon­­ nance n°2000-914 du 18 sep­­tembre 2000. Ce code est découpé en 7 livres.

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Savoir-être

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La régle­­men­­ta­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale se compose de textes sec­­ to­­riels, spé­­ci­­fiques à cer­­tains domaines (eau, air, déchets, sols, nui­­sances sonores…) et de textes trans­verses rela­­tifs à des ins­­tal­­ la­­tions clas­­sées.

Savoir-faire

Prin­­cipes clés

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Figure 2.4 ■ Struc­­ture du code de l’envi­­ron­­ne­­ment LIVRE VII : protection de l’environnement en Antarctique LIVRE VI : dispositions applicables en Nouvelle Calédonie LIVRE V : prévention des pollutions ICPE, produits chimiques et biocides, OGM, déchets, nuisances sonores

CODE DE L’ENVIRONNEMENT

LIVRE IV : faune et flore Protection de la faune et flore, chasse, pêche en eau douce et gestion des ressources piscicoles

LIVRE I : dispositions communes Principes généraux : information et participation des citoyens, institutions et associations LIVRE II : milieux physiques Eau et milieux aquatiques, air et atmosphère LIVRE III : espaces naturels Patrimoine naturel, littoral, parcs et réserves, sites, paysages, accès à la nature

On retrouve dans l’article L  110-1 du livre  I les 4 principes généraux de la loi Barnier du 2 février 1995 : 1. Le principe de précaution, selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées visant à prévenir un risque de dommages graves et irréversibles à l’environnement à un coût économiquement acceptable ; 2. Le principe d’action préventive et de correction, par priorité à la source, des atteintes à l’environnement, en utilisant les meil­leures techniques disponibles à un coût économiquement acceptable ; 3. Le principe pollueur-payeur, selon lequel les frais résultant des mesures de prévention, de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur ; 4. Le principe de participation, selon lequel chacun a accès aux informations relatives à l’environnement, y compris celles relatives aux substances et activités dangereuses, et le public est associé au processus d’élaboration des projets ayant une incidence importante sur l’environnement ou l’aménagement du territoire. 28

Les principaux textes du code de l’environnement LIvrE v : Les installations classées pour la protection de l’environnement ( ICpE)

DéFiniTiOn Les installations classées sont toutes les installations qu’elles soient exploitées ou détenues, qu’elles soient privées ou publiques, temporaires ou permanentes, dont l’activité répond aux définitions de la « nomenclature des installations classées ».

Savoirs

La notion de nomenclature

29

Savoir-faire

Le responsable QSSE doit vérifier si les activités de son entreprise ou les substances et préparations stockées sont définies dans la nomenclature, c’est-à-dire si son entreprise est classée ICPE et dans quelle catégorie. En effet, en fonction des quantités de substances et de préparations stockées et de l’activité, l’installation sera classée sous des régimes dif férents qui sont : la déclaration, l’enregistrement ou l’autorisation (articles L 511-1 et suivants du code de l’environnement et articles R 511-9 et suivants du code de l’environnement). Plus le régime de classement sera élevé, plus les dossiers ICPE qui autorisent l’activité (à transmettre au préfet) seront contraignants. La nomenclature des installations classées est divisée en trois parties. Une installation classée peut être visée par plusieurs rubriques, chacune identifiée par un numéro à 4 chiffres dont les 2 premiers caractérisent la famille de substance ou d’activité.

Savoir-être

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La nomenclature se compose d’une liste de l’ensemble des substances et préparations dangereuses et des activités susceptibles d’avoir des conséquences néfastes sur l’environnement. Elle est notamment disponible sur le site de l’INERIS : www.ineris.fr/aida/sites/default/files/fichiers/nomenclature.pdf ture.pd f. ture.pdf.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Tableau 2.1 ■ Nomen­­cla­­ture des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées NOMEN­­CLA­­TURE 1 par­­tie : les subs­­tances

2e par­­tie : les activités réa­­li­­sées

re

10xx. Subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions

21xx. Acti­­vi­­tés agri­­coles, ani­­maux

11xx. Toxiques

22xx. Agro­alimen­­taire

12xx. Subs­­tances Combu­­rantes

23xx. Tex­­tiles, cuirs et peaux

13xx. Explo­­sifs et subs­­tances explo­­ sibles

24xx. Bois, papier, car­­ton, impri­­merie

14xx. Subs­­tances Inflam­­mables

25xx. Maté­­riaux, mine­­rais et métaux

15xx. Pro­­duits combus­­tibles

26xx. Chi­­mie, parachimie, caout­­chouc

16xx. Cor­­ro­­sifs

27xx. Déchets

17xx. Subs­­tances radio­­ac­­tives

29xx. Divers

18xx. Réagis­­sant avec l’eau

3e par­­tie : les activités « IED »

Chaque rubrique pro­­pose un des­­crip­­tif des quan­­ti­­tés de subs­­ tances ou de l’acti­­vité. En fonc­­tion de l’impor­­tance des risques ou des inconvé­­nients asso­­ciés à l’ins­­tal­­la­­tion, des seuils défi­­nissent le régime de clas­­se­­ment. Les démarches admi­­nis­­tra­­tives à mener et les pres­­crip­­tions régle­­men­­taires croissent avec le niveau de clas­­se­­ment du site. Le tableau ci-­dessous donne un exemple de nomen­­cla­­ture. Tableau 2.2 ■ Exemple d’uti­­li­­sation de la nomen­­cla­­ture Dési­­gna­­tion de la rubrique 1111 : Très toxiques (emploi ou sto­­ckage de subs­­tances et pré­­ pa­­ra­­tions) telles que défi­­nies à la rubrique 1000, à l’exclu­­sion des subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions visées expli­­ci­­te­­ment ou par famille par d’autres rubriques de la nomen­­cla­­ture et à l’exclu­­sion de l’ura­­nium et ses compo­­sés. 1. Subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions solides ; la quan­­tité totale sus­­cep­­ tible d’être pré­­sente dans l’ins­­tal­­la­­tion étant :

30

Régime

a) supérieure ou égale à 20 t

AS*

b) supérieure ou égale à 1 t, mais inférieure à 20 t

A*

c) supérieure ou égale à 200 kg, mais inférieure à 1 t

DC*

Savoirs

* AS: Autorisation avec Ser vitude d’utilité publique ; A : Autorisation ; DC : Décla ration avec Contrôle périodique

reMArQUe Attention, une fois que l’ensemble des rubriques de votre installation sont réper toriées, le classement correspondra au régime le plus contraignant.

Les régimes de classement

Déclaration

Déclaration avec contrôle périodique

Enregistrement

Autorisation

Autorisation avec servitude d’utilité publique

ExEMpLE Une société stocke 700 kg de chlore dans des fûts de 25 kg et 8 tonnes de chlorure de nickel (produit toxique) sous forme solide. Elle dispose d’un atelier mécanique de métaux et alliages d’une puissance de 700 kW et d’un atelier de charges d’accumulateur d’une puissance de 45 kW.

31

Savoir-être

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Du moins contraignant au plus contraignant

Savoir-faire

Figure 2.5 ■ Les différents régimes ICPE

32

1. substances et préparations solides ; la quantité totale susceptible d’être

1131. Toxiques (emploi ou stockage de substances et préparations) telles que définies à la rubrique 1000, à l’exclusion des substances et préparations visées explicitement ou par famille par d'autres rubriques de la nomenclature ainsi que du méthanol

2. supérieure ou égale à 50 t, mais inférieure à 250 t

1611. Acide chlorhydrique à plus de 20% en poids d’acide, formique à plus de 50%, nitrique à plus de 20% mais à moins de 70%, phosphorique à plus de 10%, sulfurique à plus de 25%, anhydride phosphorique (emploi ou stockage de)

a) Supérieure ou égale à 500 kg, mais inférieure à 1 t :

4. En récipients de capacité unitaire inférieure à 60 kg, la quantité totale susceptible d’être présente dans l’installation étant :

1138. Chlore (emploi ou stockage du)

D

D

A

Régime

Atelier de charges d’accumulateur

Atelier mécanique de métaux et alliages

LES ACTIVITÉS

Désignation de la rubrique de la nomenclature ICPE

Chlorure de Nickel …………..... 8 t

Chlore ...................................... 700 kg

LES SUBSTANCES

Figure 2.6 ■ Exemple d’un régime de clas­­se­­ment

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

à 250 t

Savoir-faire

L’installation est une ICPE soumise à autorisation car on choisit le régime le plus contraignant

La puissance maximale de courant continu utilisable pour cette opération étant supérieure à 50 kW

2925. Accumulateurs (ateliers de charge d’)

1. Supérieure à 500 kW

La puissance installée de l’ensemble des machines fixes concourant au fonctionnement de l’installation étant :

2560. Métaux et alliages (travail mécanique des)

c) supérieure ou égale à 5 t, mais inférieure à 50 t

1. substances et préparations solides ; la quantité totale susceptible d’être présente dans l’installation étant :

1131. Toxiques (emploi ou stockage de substances et préparations) telles que définies à la rubrique 1000, à l’exclusion des substances et préparations visées explicitement ou par famille par d'autres rubriques de la nomenclature ainsi que du méthanol

© 2. Dunod – Toute reproduction nonàautorisée est un délit. supérieure ou égale 50 t, mais inférieure

1611. Acide chlorhydrique à plus de 20% en poids d’acide, formique à plus de 50%, nitrique à plus de 20% mais à moins de 70%, phosphorique à plus de 10%, sulfurique à plus de 25%, anhydride phosphorique (emploi ou stockage de)

Savoir-être

33

Savoirs

NC

A

D

D

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Les dos­­siers à éta­­blir

Les dos­­siers à consti­­tuer et à trans­­mettre aux auto­­ri­­tés pour vali­­da­­ tion sont dif­­fé­­rents en fonc­­tion du clas­­se­­ment de l’acti­­vité (décla­­ ra­­tion, décla­­ra­­tion avec contrôle  ; enre­­gis­­tre­­ment, auto­­ri­­sa­­tion, auto­­ri­­sa­­tion avec ser­­vi­­tude), des pièces complé­­men­­taires doivent être adres­­sées au préfet. ✓✓ Dans le cas de la décla­­ra­­tion, le contenu du dos­­sier est indi­­qué dans l’article R 512-47 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment. ✓✓ Dans le cas de la décla­­ra­­tion avec contrôle pério­­dique, le contrôle de l’ins­­tal­­la­­tion est effec­­tué par un orga­­nisme agréé. Dans les deux cas ci-dessus, l’exploitant devra respecter l’arrêté ministériel de chaque rubrique concernée. ✓✓ Dans le cas de l’enre­­gis­­tre­­ment, le contenu du dossier est indiqué dans l’article L 512-7 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment. Les par­­ti­­cu­­la­­ rités de ce régime sont : • l’obli­­ga­­tion de réa­­li­­ser une pro­­cé­­dure de demande d’exa­­men au cas par cas pour la réalisation de l’étude d’impact ; • la consul­­ta­­tion du public. L’exploi­­tant devra res­­pec­­ter l’arrêté d’enre­­gis­­tre­­ment qui décrit les obli­­ga­­tions liées au fonc­­tion­­ne­­ment de l’ins­­tal­­la­­tion. ✓✓ Dans le cas de l’auto­­ri­­sa­­tion, le contenu du dossier est indiqué dans l’article L 512-1 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment. Doivent être notam­­ment jointes les pièces sui­­vantes : −−l’étude d’impact pré­­vue à l’article L 122-1 dont le contenu, par déro­­ga­­tion aux dis­­po­­si­­tions de l’article R 122-3, est défini par les dis­­po­­si­­tions de l’article R 512-8 ; −−l’étude de dan­­gers pré­­vue à l’article L 512-1 et défi­­nie à l’article R 512-9. Pour cer­­taines ins­­tal­­la­­tions sou­­mises à autorisation, il est éga­­le­­ ment exigé : −−une Ana­­lyse du Risque Foudre (AFR) ; −−un bilan de fonc­­tion­­ne­­ment ; 34

Savoirs

− une étude sismique ; − une déclaration annuelle des émissions polluantes et des déchets. Pour les IED, les exigences du décret n° 2013-374 du 2 mai 2013 doivent être respectées. Le dossier sera soumis à enquête publique et consultations. L’exploitant devra respecter l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter (APAE). Cet arrêté préfectoral fixe les dispositions que l’exploitant devra respecter pour assurer la protection de l’environnement. L’exploitant devra en permanence sur veiller la conformité de ses activités au regard de la législation en vigueur et notamment de l’évolution réglementaires des textes sectoriels et de l’arrêté du 2 février 1998 relatif aux prélèvements et à la consommation d’eau ainsi qu’aux émissions de toute nature des installations classées pour la protection de l’environnement soumises à autorisation. ✓ Le cas de l’autorisation avec ser vitude d’utilité publique et les sites Seveso sont à part.

Il s’agit d’un site Seveso seuil haut si l’installation entre dans le régime de l’autorisation avec ser vitude (AS).

Dans le cas d’un site Seveso, il faut réaliser les dossiers énoncés précédemment pour le régime de l’autorisation, mais il faudra en sus rédiger : • une politique de prévention des accidents majeurs (PPAM) • et pour les sites Seveso seuil haut : − mettre en place un plan de prévention des risques technologiques (PPRT) ; − organiser un système de gestion de la sécurité (SGS).

35

Savoir-être

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Une installation est un site Seveso seuil bas si les quantités de substances dangereuses présentes dans l’installation répondent aux seuils définis dans l’arrêté du 10 mai 2000.

Savoir-faire

les siTes seVesO

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Exemple de PPRT Figure 2.7 ■ Exemple de PPRT (plan de pré­­ven­­tion des risques tech­­no­­lo­­giques) d’un site indus­­triel N

1 S

2

3

S : Site industriel 1 : Expropriation 2 : Délaissement 3 : Préemption et mesures de protection sur le bâti

Source : http://rme.ac-­rouen.fr/pprt.htm

LIVRE V: La clas­­si­­fi­­ca­­tion et l’éti­­que­­tage des subs­­tances et pré­­pa­­ra­­tions dan­­ge­­reuses

Les exi­­gences liées au contrôle, à la clas­­si­­fi­­ca­­tion et à l’éti­­que­­tage des pro­­duits chi­­miques reposent sur plu­­sieurs régle­­men­­ta­­tions, notam­­ ment : • Le code de l’envi­­ron­­ne­­ment Le titre II du livre V concerne les pro­­duits chi­­miques et bio­­cides (articles R 521-1 à D 523-11). Il contient les dis­­po­­si­­tions rela­­tives au contrôle et à la mise sur le mar­­ché de ces pro­­duits. • Le contrôle de la mise sur le mar­­ché euro­­péen des pro­­duits chi­­miques : le règle­­ment REACH Le règle­­ment REACH (enRe­­gis­­tre­­ment, Éva­­lua­­tion et Auto­­ri­­sa­­ tion des subs­­tances CHi­­miques) couvre le contrôle de la fabri­­ca­­tion, de l’impor­­ta­­tion, de la mise sur le mar­­ché et de l’uti­­li­­sation des subs­­ tances chi­­miques. 36

Figure 2.8 ■ Étapes de mise en place de REACH

2007

2008

01-déc-2012 01-juin-2013

01-déc-2010

01-juin-2016

Enregistrement

substances > 1000 Tonnes/an substances R50-53 > 100 T/an substances CMR 1 & 2 > 1 T/an

Savoirs

Pré-enregistrement 6 mois Publication des pré-enregistrements

Préparation 18 mois

01-juin-2007 01-juin-2008 01-déc-2008 01-janv-2009

Evaluation par l’Agence (ECHA) Enregistrement substances > 100 Tonnes/an

Évaluation par l’Agence (ECHA) Enregistrement substances > 1 Tonnes/an

Évaluation par l’Agence (ECHA) Autorisation et restriction par les autorités nationales des États membres 2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

2016

2017

Savoir-faire

• La clas­­si­­fi­­ca­­tion et l’éti­­que­­tage des pro­­duits chimiques : le SGH et le règle­­ment CLP En complé­­ment de la régle­­men­­ta­­tion REACH, un nou­­veau sys­­ tème de clas­­si­­fi­­ca­­tion et d’éti­­que­­tage est mis en place au niveau inter­­na­­tional : le SGH (le Sys­­tème Géné­­ral Har­­mo­­nisé). Le règle­­ment CLP pour Clas­­si­­fi­­ca­­tion, Labelling and Packaging  (clas­­si­­fi­­ca­­tion, éti­­que­­tage et embal­­lage) est quant à lui l’ins­­tru­­ment régle­­men­­taire per­­met­­tant de faire appli­­quer les recom­­man­­da­­tions du SGH au sein de l’Union euro­­péenne. Il s’agit de recom­­man­­da­­tions rela­­tives aux cri­­tères de clas­­si­­fi­­ ca­­tion qui iden­­ti­­fient les dan­­gers des pro­­duits chi­­miques et déter­­ minent l’éti­­que­­tage, ainsi qu’à la commu­­ni­­ca­­tion sur ces dan­­gers (nou­­vel éti­­que­­tage et nou­­velles fiche de don­­nées de sécu­­rité). Exemple de la numé­­ro­­ta­­tion séquen­­tielle d’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers • H pour Hazard statement • 2 pour les dan­­gers phy­­siques • 3 pour les dan­­gers pour la santé • 4 pour les dan­­gers pour l’envi­­ron­­ne­­ment

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Source : d’après Écobase 21

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

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Figure 2.9 ■ Exemple de la numé­­ro­­ta­­tion séquen­­tielle d’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers H301 – Toxique en cas d’ingestion

Le sys­­tème géné­­ral har­­mo­­nisé, trans­­posé au niveau euro­­péen par le règlement CLP, comprend un ensemble de pic­­to­­grammes de dan­­ ger qui rem­­place les anciens pic­­to­­grammes de dan­­ger euro­­péens de cou­­leur orange. Figure 2.10 ■ Le nou­­vel éti­­que­­tage des subs­­tances et mélanges dan­­ge­­reux

TOXIQUE

EXPLOSIF

CORROSIF

COMBURANT

Source : d’après BMG

Le fabri­­quant ou impor­­ta­­teur de pro­­duits chi­­miques devra trans­­ mettre à l’uti­­li­­sa­­teur toutes les infor­­ma­­tions sur les subs­­tances via la Fiche de Don­­nées de Sécu­­rité (FDS) • Les infor­­ma­­tions sur les pro­­duits chi­­miques : les fiches de don­­nées de sécu­­rité (FDS) La fiche de don­­nées de sécu­­rité est un docu­­ment qui per­­met de commu­­ni­­quer des infor­­ma­­tions sur une subs­­tance chi­­mique ou un mélange le long de la chaîne d’appro­­vi­­sion­­ne­­ment. 38

• Le trans­­port de matières dan­­ge­­reuses Le trans­­port de matières dan­­ge­­reuses (TMD) peut s’effec­­tuer par voie rou­­tière, fer­­rée, mari­­time, flu­­viale ou aérienne. Il est régi par des accords inter­­na­­tionaux mais éga­­le­­ment par des spé­­ci­­fici­­tés natio­­nales fixant les règles de ce trans­­port. Toutes les matières dan­­ge­­reuses sont carac­­té­­risées par : ✓✓ La classe de dan­­ger, allant de 1 à 9 ; ✓✓ Le numéro d’iden­­ti­­fi­­cation de la matière : les matières sont carac­ térisées par un numéro ONU (orga­­ni­­sa­­tion des nations unies) ; ✓✓ Le groupe d’embal­­lage. 39

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Tout entre­­prise qui uti­­lise des pro­­duits chi­­miques doit préa­­la­­ble­­ ment avoir pris connais­­sance de l’ensemble des exi­­gences de cette FDS et doit s’assu­­rer que toutes les mesures de pro­­tec­­tion sont prises pour évi­­ter l’expo­­si­­tion du per­­son­­nel à ce pro­­duit et des consé­­ quences sur l’envi­­ron­­ne­­ment du fait de l’uti­­li­­sation de ce pro­­duit. Cette FDS doit être trans­­mise par le four­­nis­­seur à l’uti­­li­­sa­­teur. Une FDS comporte 16 rubriques : ✓✓ Iden­­ti­­fi­­cation du pro­­duit chi­­mique et de la per­­sonne phy­­sique ; ✓✓ Iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers ; ✓✓ Infor­­ma­­tion sur les compo­­sants ; ✓✓ Des­­crip­­tion des pre­­miers secours en urgence ; ✓✓ Mesures de lutte contre l’incen­­die ; ✓✓ Mesures à prendre en cas de dis­­per­­sions acci­­den­­telles ; ✓✓ Pré­­cau­­tions de sto­­ckage d’emploi et de mani­­pu­­la­­tion ; ✓✓ Contrôle de l’exposition et protections individuelles ; ✓✓ Les pro­­prié­­tés physico-­chimiques  ; ✓✓ Stabilité et réactivité ; ✓✓ Infor­­ma­­tions toxi­­co­­lo­­giques ; ✓✓ Infor­­ma­­tions éco­­lo­­giques ; ✓✓ Informations rela­­tives à l’éli­­mi­­na­­tion ; ✓✓ Information relatives au trans­­port ; ✓✓ Infor­­ma­­tions régle­­men­­taires ; ✓✓ Autres infor­­ma­­tions. La res­­pon­­sa­­bi­­lité de sa four­­ni­­ture relève du four­­nis­­seur qui est défini comme tout fabri­­cant, impor­­ta­­teur, uti­­li­­sa­­teur en aval ou dis­­ tri­­bu­­teur qui met sur le mar­­ché une subs­­tance ou un mélange.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

L’ensemble de ces infor­­ma­­tions est dis­­po­­nible à la rubrique 14 des Fiches de Don­­nées de Sécu­­rité des matières dan­­ge­­reuses. Cette règle­­ men­­ta­­tion sur le trans­­port de mar­­chan­­dises dan­­ge­­reuses implique la mise en place de mesures pré­­ven­­tives de sécu­­rité telles que : ✓✓ for­­ma­­tion des per­­sonnes inter­­ve­­nant dans le trans­­port des matières dan­­ge­­reuses par la route ; ✓✓ documents et équi­­pe­­ments obli­­ga­­toires ; ✓✓ signa­­li­­sa­­tion sur les véhi­­cules ; ✓✓ règles par­­ti­­cu­­lières de cir­­cu­­la­­tion, char­­ge­­ment, déchar­­ge­­ment ; ✓✓ consignes géné­­rales de sécu­­rité en cas d’acci­­dent ; ✓✓ cer­­tain nombre de consignes géné­­rales à  suivre dans le cadre du trans­­port ; ✓✓ actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives inté­­grées dans un rap­­port en cas d’acci­­dent. Livre V : Les orga­­nismes géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés (OGM)

Les OGM sont des orga­­nismes vivants dont le patri­­moine géné­­tique a été modi­­fié par l’homme pour leur confé­­rer de nou­­velles pro­­prié­­tés. Le titre III du livre V du code de l’envi­­ron­­ne­­ment vise ces orga­­nismes géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés (OGM) (articles D 531-1 à R 536-12). Livre V : La régle­­men­­ta­­tion rela­­tive aux déchets

Le titre IV du livre V regroupe l’ensemble des dis­­po­­si­­tions rela­­tives aux déchets (articles L 541-1 à L 542-14 ; D 541-1 à D 543-213). Le code de l’envi­­ron­­ne­­ment défi­­nit désor­­mais les notions de déchet, de sous-­produit et intro­­duit la pos­­si­­bi­­lité de sor­­tir du sta­­tut de déchet. Un décret du 11 juillet 2011 défi­­nit notam­­ment les notions des dif­­ fé­­rents types de déchets (déchets dan­­ge­­reux, inertes, etc). La nomen­­cla­­ture déchets

Cette nomen­­cla­­ture réper­­to­­rie les déchets dan­­ge­­reux et non dan­­ ge­­reux issus de diverses acti­­vi­­tés. C’est une liste unique des déchets qui figure à l’annexe II de l’article R 541-8 du code de l’envi­­ron­­ne­­ 40

ment. Les déchets consi­­dé­­rés comme dan­­ge­­reux sont signa­­lés par un asté­­risque dans cette liste (Articles R 541-7 à R 541-11 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment). Exemple de la nomen­­cla­­ture des déchets :

15 02 02* absor­­bants, maté­­riaux fil­­trants (y compris les filtres à huile non spé­­ci­­fiés ailleurs), chif­­fons d’essuyage et vête­­ments de pro­­tec­­ tion conta­­mi­­nés par des subs­­tances dan­­ge­­reuses

15 02 03

Savoirs

Tableau 2.3 ■ Exemple de la nomen­­cla­­ture des déchets

absor­­bants, maté­­riaux fil­­trants, chif­­fons d’essuyage et vête­­ments de pro­­tec­­tion autres que ceux visés à la rubrique 15 02 02.

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En priorité, il s’agit de pré­­ve­­nir et de réduire la pro­­duc­­tion et la noci­­ vité des déchets, notam­­ment en agis­­sant sur la concep­­tion, la fabri­­ ca­­tion et la dis­­tri­­bu­­tion des subs­­tances et pro­­duits et en favo­­ri­­sant le réem­­ploi, ainsi que de dimi­­nuer les inci­­dences glo­­bales de l’uti­­ li­­sation des res­­sources et d’amé­­lio­­rer l’effi­­ca­­cité de leur uti­­li­­sation. Mais aussi : ✓✓ de mettre en œuvre une hié­­rar­­chie des modes de trai­­te­­ment des déchets consis­­tant à pri­­vi­­lé­­gier, dans l’ordre : • la pré­­pa­­ra­­tion en vue de la réuti­­li­­sation ; • le recy­­clage ; • toute autre valo­­ri­­sa­­tion, notam­­ment la valo­­ri­­sa­­tion éner­­gé­­ tique ; • l’éli­­mi­­na­­tion ; ✓✓ d’assu­­rer que la ges­­tion des déchets se fait sans mettre en dan­­ger la santé humaine et sans nuire à l’envi­­ron­­ne­­ment (embal­­lage et éti­­que­­tage des déchets, équi­­pe­­ments pour le per­­sonnel, règles de sto­­ckage (réten­­tion, ven­­ti­­lation, ges­­tion des incom­­pa­­ti­­bi­­li­­tés)) ; ✓✓ d’orga­­ni­­ser le trans­­port des déchets et de le limi­­ter en dis­­tance et en volume (agré­­ment des trans­­por­­teurs, trans­­port conforme à la régle­­men­­ta­­tion du trans­­port de matières dan­­ge­­reuses pour cer­­ 41

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Les grands prin­­cipes de ges­­tion des déchets (Article L 541-1 du code de l’envi­­ron­­ne­­ment.)

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité

La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

tains déchets, bordereau de suivi des déchets, registre des déchets dan­­ge­­reux et non dan­­ge­­reux)  ; les trans­­ferts trans­frontières de déchets sont sou­­mis aux pres­­crip­­tions pré­­vues par le règle­­ment (CE) n° 1013/2006 du 14 juin 2006. ✓✓ d’assu­­rer l’infor­­ma­­tion du public sur les effets pour l’envi­­ron­­ ne­­ment et la santé publique des opé­­ra­­tions de pro­­duc­­tion et de ges­­tion des déchets. Les ins­­tal­­la­­tions de col­­lecte, tran­­sit, regrou­­ pe­­ment, tri, sto­­ckage et trai­­te­­ment de déchets sont sou­­mises à la règle­­men­­ta­­tion des ins­­tal­­la­­tions clas­­sées et doivent res­­pec­­ter leurs arrê­­tés.

Les autres thé­­ma­­tiques du code de l’envi­­ron­­ne­­ment Livre II : Régle­­men­­ta­­tion rela­­tive à l’eau

Nous retrou­­vons ces élé­­ments dans le titre 1 du livre II du code de l’envi­­ron­­ne­­ment (articles L 210-1 à L 218-86 et R 211-1 à R 218-15). La nomen­­cla­­ture de l’eau liste les Ins­­tal­­la­­tions, Ouvrages, Tra­­ vaux et Acti­­vi­­tés (IOTA) ayant une influ­­ence sur l’eau ou le fonc­­ tion­­ne­­ment des éco­­sys­­tèmes. Ces IOTA sont sou­­mis au régime de la décla­­ra­­tion ou de l’auto­­ri­­sa­­tion sui­­vant les dan­­gers qu’ils repré­­ sentent et la gra­­vité de leurs effets sur la res­­source en eau et les éco­­ sys­­tèmes aqua­­tiques. Livre II : Régle­­men­­ta­­tion sur l’air

Ce texte est à décou­­vrir dans le titre 2 du livre II du code de l’envi­­ ron­­ne­­ment (articles L 220-1 à L 229-24 et R 211-1 à R 229-44). L’article 75 de la loi n°2010-788 modi­­fiée por­­tant enga­­ge­­ment natio­­nal pour l’envi­­ron­­ne­­ment, dite loi Gre­­nelle 2, a notam­­ment intro­­duit l’obli­­ga­­tion d’éta­­blir un bilan des émis­­sions de Gaz à Effet de Serre (GES) aux : −−per­­sonnes morales de droit privé employant plus de 500 per­­ sonnes en métro­­pole, 42

Livre II : Les nui­­sances olfac­­tives

Elles consti­­tuent une pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique, l’intro­­duc­­tion par l’homme, direc­­te­­ment ou indi­­rec­­te­­ment ou la pré­­sence, dans l’atmo­­ sphère et les espaces clos, d’agents chi­­miques, bio­­lo­­giques ou phy­­ siques ayant des consé­­quences pré­­ju­­di­­ciables de nature à mettre en dan­­ger la santé humaine (article L 220-2).

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−−col­­lec­­ti­­vi­­tés ter­­ri­­toriales et cer­­tains Établissement Public de Coopé­­ra­­tion Inter­­com­­mu­­nale (EPCI) de plus de 50 000 habi­­ tants, −−éta­­blis­­se­­ments publics de plus de 250 per­­sonnes, −−à l’État.

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Deux articles du code de l’envi­­ron­­ne­­ment sont concer­­nés : les articles L 511-1 et sui­­vants et les articles R 512-1 et sui­­vants. Les sites conta­­mi­­nés par des déchets indus­­triels sont consi­­dé­­rés comme des ICPE. Les mesures de pré­­ven­­tion sont appli­­cables aux ins­­tal­­la­­tions indus­­ trielles en acti­­vité consiste en la réa­­li­­sa­­tion d’études de sols compre­­nant : ✓✓ un diag­­nos­­tic de l’état ini­­tial du site et de son envi­­ron­­ne­­ment qui doit figu­­rer dans le dos­­sier de demande d’auto­­ri­­sa­­tion d’exploi­­ter de l’ins­­tal­­la­­tion, ✓✓ une cam­­pagne de sur­­veillance des effets de l’ins­­tal­­la­­tion sur l’envi­­ron­­ne­­ment, ✓✓ des bilans décen­­naux de fonc­­tion­­ne­­ment pour les ins­­tal­­la­­tions clas­­sées assu­­jet­­ties. Livre V : Régle­­men­­ta­­tion sur les nui­­sances sonores

Les dis­­po­­si­­tions du code de l’envi­­ron­­ne­­ment ont pour objet de pré­­ve­­nir, sup­­pri­­mer ou limi­­ter l’émis­­sion ou la pro­­pa­­ga­­tion sans néces­­sité ou par manque de pré­­cau­­tions des bruits ou des vibra­­ tions de nature à pré­­sen­­ter des dan­­gers, à cau­­ser un trouble exces­­sif aux per­­sonnes, à nuire à leur santé ou à por­­ter atteinte à l’envi­­ron­­ ne­­ment.

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Livre V : Régle­­men­­ta­­tion sur les sols

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment

La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

CC La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité Prin­­cipes clés La régle­­men­­ta­­tion qua­­lité, à la dif­­fé­­rence des domaines santé-sécu­­rité et/ou envi­­ron­­ne­­ment, est très spé­­ci­­fique et asso­­ciée aux pro­­duits et ser­­vices déli­­vrés.

La régle­­men­­ta­­tion qua­­lité est plus « simple » qu’en matière de santésécu­­rité et d’envi­­ron­­ne­­ment car elle ne touche pas toutes les acti­­vi­­tés ou ser­­vices de l’entre­­prise. Néan­­moins, cette régle­­men­­ta­­tion tend à se rap­­pro­­cher de cer­­ taines exi­­gences de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment, telles que les obli­­ga­­tions en matière d’éti­­que­­tage des pro­­duits ou l’inté­­gra­­tion de notions envi­­ron­­ne­­men­­tales dans la fabri­­ca­­tion. Dans cer­­tains cas, la régle­­men­­ta­­tion et les exi­­gences légales portent sur des exi­­gences liés aux sys­­tèmes qua­­lité (aéro­­nau­­tique, phar­­ma­­cie, agro ali­­men­­taire et l’HACCP) ; dans d’autres cas ce sont les pro­­duits qui sont sou­­mis à des réfé­­ren­­tiels, des normes NF… L’homo­­lo­­ga­­tion de cer­­tains pro­­duits peut décou­­ler de la confor­­ mité juri­­dique de ces pro­­duits à cer­­taines direc­­tives et normes. Cer­­ tains pro­­duits sont assu­­jet­­tis à des règle­­ments tech­­niques et des règle­­ments sani­­taires et phy­­to­­sa­­ni­­taires énon­­cés dans la figure 2.11.

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Figure 2.11 ■ Pro­­duits assu­­jet­­tis à des règle­­ments tech­­niques, sani­­taires et phy­­to­­sa­­ni­­taires Articles de consommation

Matières premières et intrants agricoles

• Chaudières • Outils à moteur électrique pour la construction et l’assemblage • Machines pour le travail des métaux et du bois • Équipements médicaux • Matériel pour la transformation des produits alimentaires

• Produits pharmaceutiques • Cosmétiques • Détergents de synthèse • Appareils électroménagers • Magnétoscopes et téléviseurs • Matériel pour la cinématographie et la photographie • Automobiles • Jouets • Certains produits alimentaires

• Engrais • Insecticides • Produits chimiques dangereux

Produits assujettis à des mesure sanitaires et phytosanitaires • Fruits et légumes frais • Jus de fruits et autres préparations alimentaires • Viande et produits à base de viande • Produits laitiers • Produits alimentaires transformés

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Produits assujettis à des réglements techniques Machines et équipement

Source : d’après le site de Juris International, www.jurisint.org/fr.

Pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE il est pos­­sible de s’appuyer sur des réfé­­ren­­tiels inter­­na­­tionaux type ISO ou OHSAS. Ces normes per­­mettent éga­­le­­ment d’obte­­nir une cer­­ti­­fi­­cation attri­­buée par un orga­­nisme exté­­rieur qui atteste de la matu­­rité de l’entre­­prise en matière de QSSE. La prin­­ci­­pale norme en matière d’envi­­ron­­ne­­ment, ISO 14001, et le stan­­dard en matière de santé­sécurité, OHSAS 18001, sont par­­fai­­te­­ment compa­­tibles. La norme ISO 9001 en matière de qua­­lité pos­­sède de nom­­breuses simi­­li­­tudes avec ces réfé­­ren­­tiels SSE.

L’ISO 9001 en qua­­lité L’ISO 9001 est une norme inter­­na­­tionale de mana­­ge­­ment de la qua­­ lité, uti­­li­­sable par tous les orga­­nismes. L’ISO 9001 et L’ISO 14001 sont deux normes inter­­na­­tionales dif­­fu­­sées par les comi­­tés tech­­ niques de l’Orga­­ni­­sa­­tion inter­­na­­tionale de nor­­ma­­li­­sa­­tion (Inter­­na­­ tional Orga­­ni­­sa­­tion for Standardization). L’ISO 9001 est une norme de mana­­ge­­ment de la qua­­lité. 45

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Prin­­cipes clés

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CC Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE et la cer­­ti­­fi­­cation

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

C’est une norme qui est choisie par l’entre­­prise pour struc­­tu­­rer son sys­­tème qua­­lité et/ou aller jus­­qu’à la cer­­ti­­fi­­cation ISO 9001. Cer­­tains clients imposent à leurs four­­nis­­seurs cette cer­­ti­­fi­­cation. La norme date de 1988, a fait l’objet de nou­­velles ver­­sions en 1994, 2000 puis 2008 (ver­­sion en vigueur à la date de rédac­­tion de l’ouvrage). Une nou­­velle révi­­sion est pré­­vue en 2015. L’ISO 9001 s’appuie sur 8 prin­­cipes décrits dans l’ISO 9000 : • L’orientation client : un organisme dépend de ses clients ; les produits et les services délivrés doivent répondre à leurs attentes et exigences. • L’impli­­ca­­tion de la direc­­tion qui s’engage à don­­ner les moyens et défi­­nit une poli­­tique qua­­lité. • L’impli­­ca­­tion du per­­son­­nel : le per­­son­­nel est impli­­qué dans les objec­­tifs de l’orga­­ni­­sa­­tion ; cha­­cun doit se sen­­tir concerné et motivé par l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue du sys­­tème. • L’approche pro­­ces­­sus : l’acti­­vité de l’entre­­prise est décom­­po­­ sée en pro­­ces­­sus. Chaque pro­­ces­­sus est piloté par un res­­pon­­ sable qui devra en démon­­trer l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. • L’approche sys­­tème du mana­­ge­­ment : l’effi­­ca­­cité et l’effi­­ cience d’une orga­­ni­­sa­­tion dépendent d’une approche sys­­tème donc glo­­bale des acti­­vi­­tés. • L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue : il s’agit ana­­ly­­ser l’ensemble des résul­­tats du sys­­tème, des pro­­ces­­sus, des pro­­duits obte­­nus et de se fixer ainsi de nou­­veaux axes d’amé­­lio­­ra­­tion. • Prise de déci­­sion basée sur des faits : des ana­­lyses logiques, des don­­nées et des infor­­ma­­tions (indi­­ca­­teurs) mesurables. • Des rela­­tions four­­nis­­seurs mutuel­­le­­ment béné­­fi­­ciaires afin de créer des valeurs.

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présentation de la norme ISo 9001

Savoirs

La norme ISO 9001 version 2008 est constituée de 8 chapitres : 3 traitent du domaine d’application, des références normatives, des termes et des définitions. Les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 sont les plus importants car ils décrivent les exigences concernant le système de management de la qualité Figure 2.12 ■ Les 5 chapitres de la norme ISO 9001

Chapitre 5 Responsabilité de la direction

Chapitre 4 Système de management

Chapitre 6 Management des ressources

Conformité produit Satisfaction des clients

Les 8 chapitres de la norme ISo 9001 v2008 isO 9001 1 Domaine d’application 2 Référence normative 3 Termes et définitions 4 Système de management de la qualité 4.1 Exigences générales 4.2 Exigences relatives à la documentation 5 Responsabilité de la direction 5.1 Engagement de la direction

5.2 Écoute client 5.3 Politique qualité 5.4 Planification 5.5 Responsabilité, autorité et communication 5.6 Revue de direction 6 Management des ressources 6.1 Mise à disposition des ressources 6.2 Ressources humaines

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Chapitre 7 Réalisation du produit

Savoir-faire

Besoins des clients

Chapitre 8 Mesure analyse et amélioration

2 • Les référentiels et la réglementation QSSE

Les différents niveaux de réglementation La réglementation en santé-sécurité La réglementation en matière d’environnement La réglementation en qualité

Les principaux référentiels en QSSE... 6.3 Infrastructures 6.4 Environnement de travail 7 Réalisation du produit 7.1 Planification de la réalisation du produit 7.2 Processus relatif aux clients 7.3 Conception et développement 7.4 Achats 7.5 Production et préparation du ser vice

7.6 Maî trise des dispositifs de surveillance et de mesure 8 Mesures, analyse et amélioration 8.1 Généralités 8.2 Sur veillance et mesures 8.3 Maî trise du produit non conforme 8.4 Analyse des données 8.5 Amélioration

Zoom sur les chapitres 4 à 8

Pour comprendre ce que demande la norme il faut bien avoir déterminé les objectifs associés : ✓ démontrer son aptitude à fournir régulièrement des produits conformes aux exigences clients et aux exigences réglementaires ; ✓ accroître la satisfaction client ; ✓ démontrer sa conformité au modèle pour la certification. Les chapitres 4, 5, 6, 7 et 8 vont donner des pistes pour mettre en place un système de management pertinent. Il faut bien percevoir que la norme ne donne pas de solution, elle fixe des exigences à respecter ; chaque entreprise choisit le moyen le plus adapté pour y répondre ; Par exemple si la norme impose d’avoir des documents à jour, elle ne définit pas le comment, et si elle demande de définir des critères d’évaluation des fournisseurs elle ne les impose pas précisément. Principales exigences du chapitre 4 « Système de management de la qualité »

Ce chapitre comprend deux parties distinctes. • L’approche processus : il s’agit de représenter l’entreprise non plus sous forme d’organigramme mais à l’aide de la cartogra48

• La maî­­trise docu­­men­­taire : l’entre­­prise qui suit la norme ISO 9001 rédi­­ge un manuel qua­­lité (qui comprend la poli­­ tique qua­­lité de la direc­­tion), 6 pro­­cé­­dures à minima (maî­­trise docu­­men­­taire, maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments, actions cor­­rec­­ tives, actions pré­­ven­­tives, maî­­trise du pro­­duit non conforme, audit qua­­lité interne). Les docu­­ments d’ori­­gine externe, ainsi que les docu­­ments internes néces­­saires au bon fonc­­tion­­ne­­ment de la qua­­lité, doivent être vali­­dés, dis­­po­­nibles et mis à jour régu­­liè­­re­­ment. Il doit être éga­­le­­ment défini qui archive quoi et combien de temps, où et comment (en ce qui concerne les enre­­gis­­tre­­ments rela­­tifs à la qua­­lité, c’est-­à-dire les preuves de l’appli­­ca­­tion des dis­­po­­si­­tions pré­­vues).

Savoirs

phie de pro­­ces­­sus. Les pro­­ces­­sus sont décrits, sur­­veillés, et leur per­­for­­mance est amé­­lio­­rée en continu.

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Ce cha­­pitre pose à la fois les bases néces­­saires rela­­tives à l’enga­­ ge­­ment de la direc­­tion : les impé­­ra­­tifs d’une logique de PDCA pilo­­tée par la direc­­tion et son repré­­sen­­tant qua­­lité, l’expression d’une poli­­tique qua­­lité pour don­­ner des orien­­ta­­tions, for­­mu­­ler les objec­­tifs mesu­­rables, pla­­ni­­fier les actions néces­­saires pour atteindre ses objec­­tifs, suivre les résul­­tats et enfin réagir en cas de besoin. La mesure de l’effi­­ca­­cité du sys­­tème qua­­lité doit être sui­­vie en revue de direc­­tion (réunion « offi­­cielle » où sont pas­­sés en revue les prin­­ci­­paux résul­­tats qua­­lité (retour d’infor­­ma­­tions des clients, résul­­tats produits et pro­­ces­­sus, bilan des audits internes, bilan du plan d’action , bilan des actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives, etc.) et les chan­­ge­­ments pou­­vant affec­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment. Cette réunion est un moment d’ana­­lyse, d’échanges et sur­­tout de prise de déci­­sion. Ce cha­­pitre 5 impose éga­­le­­ment que soient cla­­ ri­­fiées les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés en matière de qua­­lité pour que cha­­cun s’engage à son niveau. Il impose enfin une écoute client pour bien comprendre les besoins du client en amont de la démarche.

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Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 5 « Res­­pon­­sa­­bi­­lité de la direc­­tion »

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 6 « Mana­­ge­­ment des res­­sources »

Pour atteindre ses objec­­tifs, assu­­rer la confor­­mité des pro­­duits et la satis­­faction des clients, la direc­­tion doit assu­­rer que cha­­cun dis­­pose des moyens adap­­tés (infra­­struc­­tures, envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail). Le mana­­ge­­ment des res­­sources humaines est éga­­le­­ment au cœur des pré­­oc­­cu­­pa­­tions, les compé­­tences requises pour tenir un poste doivent être cla­­ri­­fiées et le plan de for­­ma­­tion doit per­­mettre de pla­­ ni­­fier les for­­ma­­tions néces­­saires. Tou­­jours dans la logique du PDCA les for­­ma­­tions sont orga­­ni­­sées, asso­­ciées à des objec­­tifs et mesu­­rées en terme d’effi­­ca­­cité. Cha­­cun doit être sen­­si­­bi­­lisé à son poste sur les risques de non qua­­lité. Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 7 « Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit »

Nous sommes ici dans les exi­­gences asso­­ciées aux pro­­ces­­sus métiers et sup­­ports : • Pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients : détaille comment le pro­­ces­­ sus « commer­­cial » doit assu­­rer la compré­­hen­­sion des besoins expri­­més et impli­­cites des clients et la véri­­fi­­ca­­tion de la capa­­cité de l’entre­­prise à y répondre. • Pro­­ces­­sus de concep­­tion et de déve­­lop­­pe­­ment : une concep­­ tion doit être pla­­ni­­fiée, les élé­­ments d’entrée per­­ti­­nents, les don­­nées de sor­­tie véri­­fiées et vali­­dées pour s’assu­­rer de l’effi­­ca­­ cité du pro­­ces­­sus. • Pro­­ces­­sus d’achats : il s’agit d’éva­­luer, de sélec­­tion­­ner et de suivre les four­­nis­­seurs impac­­tant sur la qua­­lité des pro­­duits et ser­­vices four­­nis. • Pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion : maîtrise des activités de réalisation du produit ou du service (consignes, contrôles), maî­­trise des dis­­po­­si­­tifs de sur­­veillance et de mesure (métrologie). La 50

norme exige que les moyens de mesure et de contrôle uti­­li­­sés soient adap­­tés, véri­­fiés, éta­­lon­­nés. En cas de dérive consta­­tée, il faut pré­­voir les actions à enga­­ger pour pro­­té­­ger le client.

• Sur­­veillance et mesure : détaille les élé­­ments de mesure « obli­­ga­­ toires » tels que la mesure de la satis­­faction du client, les contrôles pro­­duits, les sur­­veillances pro­­ces­­sus, les audits internes.

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Prin­­ci­­pales exi­­gences du cha­­pitre 8 « Mesure, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion »

Figure 2.13 ■ Les exi­­gences de la norme ISO 9001 V2008 Management Engagement direction

Écoute client

Maîtrise des achats (matières premières)

Maîtrise documentaire (méthodes)

Approche processus Conception

Management des ressources humaines (main d’œuvre)

Vente

Moyens, milieux adaptés (métrologie ; maintenance)

Production

Management des ressources humaines (main d’œuvre)

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Mesure Analyse

Conformité produit

Amélioration continue

Satisfaction

PDCA

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• Ana­­lyse des don­­nées, actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives : les don­­nées recueillies sont ana­­ly­­sées et déclenchent si besoin des actions cor­­rec­­tives. Natu­­rel­­le­­ment les non confor­­mi­­tés répé­­ titives et/ou cri­­tiques sont ana­­ly­­sées pour en décou­­vrir la cause et la sup­­pri­­mer afin d’en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment. Les actions pré­­ven­­tives per­­mettent de tra­­vailler sur les risques de non confor­­mi­­tés poten­­tielles.

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• La maî­­trise du pro­­duit non conforme : en cas de détec­­tion il faut iso­­ler le pro­­duit non conforme pour évi­­ter qu’il soit mélan­­ gé avec des pro­­duits conformes et décrire les dis­­po­­si­­tions prises pour déci­­der du trai­­te­­ment du pro­­duit (déro­­ga­­tion, déclas­­se­­ ment, retouche, des­­truc­­tion etc.).

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

La figure 2.13 regroupe l’ensemble des exi­­gences ISO 9001 sui­­ vant la logique des 5M d’ISHIKAWA néces­­saires à la maî­­trise de la qua­­lité : Matières pre­­mières, Méthode de tra­­vail, Main d’œuvre, Milieu, Moyens, aux­­quels on rajoute Mana­­ge­­ment et Mesure.

L’ISO 14001 en envi­­ron­­ne­­ment Deux réfé­­ren­­tiels existent : la norme ISO 14000 et le règle­­ment commu­­nau­­taire EMAS (Environmental Mana­­ge­­ment and Audit System) éga­­le­­ment dénommé Ecoaudit. La norme ISO 14001 défi­­nit les exi­­gences rela­­tives à l’éla­­bo­­ra­­ tion, la mise en œuvre, la main­­te­­nance et l’éva­­lua­­tion d’un Sys­­tème de Mana­­ge­­ment Envi­­ron­­ne­­men­­tal (SME). Elle conci­­lie les impé­­ra­­ tifs de fonc­­tion­­ne­­ment de l’orga­­nisme et de respect de l’envi­­ron­­ne­­ ment. Elle concerne les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux liés aux acti­­vi­­tés, pro­­duits et ser­­vices de cet orga­­nisme (inter­­ac­­tions entre les acti­­vi­­ tés, pro­­duits et ser­­vices et les compo­­santes de l’envi­­ron­­ne­­ment). Elle répond aux attentes des orga­­nismes qui sou­­haitent : ✓✓ mieux gérer les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux géné­­rés par les acti­­vi­­ tés de l’orga­­nisme, ses produits et ses services (interactions avec l’environnement) ; ✓✓ déve­­lop­­per une poli­­tique et des objec­­tifs envi­­ron­­ne­­men­­taux ; ✓✓ garan­­tir le respect de la régle­­men­­ta­­tion et être à même d’anti­­ci­­ per sur les évo­­lu­­tions à venir de cette der­­nière ; ✓✓ amé­­lio­­rer leurs pra­­tiques dans une logique de pro­­grès continu dans le sens d’une réduction des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux. Le sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal par­­ti­­cipe direc­­te­­ ment d’une ins­­crip­­tion des acti­­vi­­tés de l’entre­­prise dans une logique de déve­­lop­­pe­­ment durable. La pre­­mière ver­­sion de ces normes remonte à 1996. La ver­­sion actuelle de la norme ISO 14001 a été finalisée en décembre 2004.

52

1 Domaine d’application

4.4.1 Structure et responsabilités

2 Références normatives

4.4.2 Formation, sensibilisation et compétences

3 Termes et définitions 4 Exigences du système de management environnemental

4.4.3 Communication

4.1 Exigences générales

4.4.5 Maîtrise de la documentation

4.2 Politique environnementale

4.4.6 Maî trise opérationnelle

4.3 Planification

4.4.7 Prévention des situations d’urgence et capacité à réagir

4.4.4 Documentation

4.3.1 Aspects environnementaux

4.5 Contrôle et action corrective

4.3.2 Exigences légales et autres exigences

4.5.1 Sur veillance et mesurage 4.5.2 Non-conformité, action corrective et action préventive

4.3.3 Objectifs et cibles 4.3.4 Programme(s) de management environnemental

4.5.3 Enregistrements 4.6 Revue de direction

Nous détaillerons les 6 exigences du chapitre 4 de l’ISO 14001 après la présentation l’OHSAS 18001 pour démontrer la similitude des deux standards.

Savoir-faire

4.5.4 Audit

4.4 Mise en œuvre et fonctionnement

le référentiel oHsas 18001 en santé et sécurité Le référentiel OHSAS 18001 (Occupational Health and Safety Assessment Series) donne les exigences organisationnelles requises pour l’existence d’un système de management de la santé et la sécurité au travail. L’OHSAS est un référentiel britannique publié par la British Standards Institution (BSI), organisme de normalisation britannique. Sa première publication remonte à 1999 et une révision est parue en 2007. C’est actuellement le référentiel le plus reconnu dans le monde pour les systèmes de management de la Santé et de la Sécurité au Travail (SST). 53

Savoir-être

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Savoirs

les eXiGences De lA nOrMe isO 14001

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

La spé­­ci­­fi­­ca­­tion OHSAS 18001 a été éla­­bo­­rée pour répondre à la demande des orga­­nismes qui sou­­haitent éta­­blir un sys­­tème de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail afin d’éli­­mi­­ner ou réduire au mini­­mum les risques pour le per­­son­­nel et les autres par­­ties inté­­res­­sées qui pour­­raient être expo­­sés à des risques pour la santé et la sécu­­rité au tra­­vail liés aux acti­­vi­­tés. Elle aide à mettre en œuvre et à amé­­lio­­rer de manière conti­­nue un sys­­tème de mana­­ ge­­ment SST, tout en assu­­rant la confor­­mité avec sa poli­­tique SST. Enfin elle per­­met de viser la cer­­ti­­fi­­cation tierce par­­tie par un orga­­ nisme exté­­rieur et/ou effec­­tuer une auto-­évaluation et faire une auto-­déclaration de confor­­mité. Ce sys­­tème de mana­­ge­­ment santé-­sécurité réussi est basé sur : • une poli­­tique Santé et Sécu­­rité au Tra­­vail (SST) appro­­priée à l’orga­­ni­­sa­­tion ;  • l’iden­­ti­­fi­­cation des risques SST et exi­­gences légales appli­­cables ; • des objec­­tifs, cibles, et pro­­grammes qui assurent une amé­­lio­­ra­­ tion conti­­nue des per­­for­­mances ; • des acti­­vi­­tés de mana­­ge­­ment pour la maî­­trise des risques SST ; • la sur­­veillance des per­­for­­mances du sys­­tème de mana­­ge­­ment SST ; • des revues régu­­lières, l’ana­­lyse des résul­­tats, l’éva­­lua­­tion du sys­­ tème de mana­­ge­­ment et son amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Ce sys­­tème est par­­fai­­te­­ment compatible avec l’ISO 14001 (même struc­­ture docu­­men­­taire).

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2 Références nor­­ma­­tives

3 Termes et défi­­ni­­tions

3 Termes et défi­­ni­­tions

4 Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité du tra­­vail

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal

4.1 Exi­­gences géné­­rales

4.1 Exi­­gences géné­­rales

4.2 Poli­­tique de santé et de sécu­­rité du tra­­vail

4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­ gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­ trise du risque

4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

4.3.3 Objec­­tifs

4.3.3 Objec­­tifs et cibles

4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail

4.3.4 Pro­­gramme(s) de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ ne­­men­­tal

4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment

4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment

4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­lité

4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­ tence

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­ tences

4.4.3 Consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion

4.4.3 Commu­­ni­­ca­­tion

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion

4.4.5 Maî­­trise des docu­­ments et des don­­nées

4.4.5 Maî­­trise de la docu­­men­­ta­­tion

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

4.5.1 Mesure et sur­­veillance des per­­for­­mances

4.5.1 Sur­­veillance et mesu­­rage

4.5.2 Acci­­dents, inci­­dents, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives

4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et action pré­­ven­­tive

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments et ges­­tion des enre­­gis­­ tre­­ments

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments

4.5.4 Audit

4.5.4 Audit

4.6 Revue de direc­­tion

4.6 Revue de direc­­tion

La logique du cha­­pitre 4 est pré­­sen­­tée dans la figure 2.14 sui­­vante.

55

Savoir-faire

2 Publi­­ca­­tions de réfé­­rence

Savoirs

ISO 14001 1 Domaine d’appli­­ca­­tion

Savoir-être

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OHSAS 18001 1 Domaine d’appli­­ca­­tion

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Figure 2.14 ■ Les exi­­gences clés de l’ISO 14001 et OHSAS 18001 par cha­­pitre Conformité règlementaire Évaluation des risques et des impacts 4.3 PLANIFICATION

4.6 REVUE DE DIRECTION

Engagement de la Direction

Politique/objectifs SSE

4.4 MISE EN ŒUVRE ET FONCTIONNEMENT

4.5 CONTRÔLE ET ACTION CORRECTIVE

Prin­­ci­­pales exi­­gences des deux sys­­tèmes ISO 14001 et OHSAS 18001 ✓✓ 4.1 et 4.2 Exi­­gences géné­­rales et poli­­tique −−Défi­­nir une poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale et santé/sécu­­rité incluant le respect de la régle­­men­­ta­­tion et une amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. ✓✓ 4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion −−Iden­­ti­­fier les risques en SSE, les exi­­gences légales et fixer des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion mesu­­rables. −−Éla­­bo­­rer un pro­­gramme de mana­­ge­­ment SSE. ✓✓ 4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment −−Défi­­nir les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et mettre en place les res­­sources. −−For­­mer et sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel à la poli­­tique SSE de l’entre­­ prise, aux risques SSE asso­­ciés à l’acti­­vité et à la pré­­ven­­tion et aux pro­­cé­­dures d’urgence. 56

Savoirs Savoir-faire

Cor­­res­­pon­­dance entre les spé­­ci­­fi­­ca­­tions OHSAS 18001, l’ISO 14001: 2004 et l’ISO 9001 : 2008 Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE peut être construit sur la base des exi­­gences des trois réfé­­ren­­tiels dont les simi­­li­­tudes sont évi­­dentes. On retrouve dans ces trois sys­­tèmes : • une logique de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue (PDCA) à enga­­ger sous l’impul­­sion de la direc­­tion ; • un même exer­­cice de défi­­ni­­tion d’une poli­­tique, de décli­­nai­­son en objec­­tifs et de for­­ma­­li­­sa­­tion de plan d’action pour amé­­lio­­rer les per­­for­­mances ; 57

Savoir-être

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−−Commu­­ni­­quer en interne avec le per­­sonnel, les ins­­tances repré­­ sen­­ta­­tives du per­­son­­nel et éga­­le­­ment en externe avec les sous­traitants, les auto­­ri­­tés.… −−Mettre à disposition de la docu­­men­­ta­­tion et gérer les enre­­gis­­ tre­­ments. −−Rédi­­ger des pro­­cé­­dures qui défi­­nissent tous les aspects en rela­­ tion avec la pro­­tec­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la santé/sécu­­ rité au tra­­vail et les mesures de pré­­ven­­tion asso­­ciées, les tester pério­­di­­que­­ment. −−Maî­­tri­­ser la pré­­ven­­tion des pol­­lu­­tions, des acci­­dents et des situa­­tions d’urgence. ✓✓ 4.5 Contrôle et actions cor­­rec­­tives −−Sur­­veiller et mesu­­rer des rejets et sources de pol­­lu­­tions et les acci­­dents, la réa­­li­­sa­­tion des objec­­tifs, le respect des consignes et le respect de la régle­­men­­ta­­tion (veille régle­­men­­taire). −−Mettre en place des indicateurs SSE. −−Étalonner et entre­­te­­nir les appa­­reils de mesure. −−Ana­­ly­­ser les non-­conformités, les inci­­dents et acci­­dents en SSE et mettre en place des actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives. −−Recen­­ser les dif­­fé­­rents types d’enre­­gis­­tre­­ment. −−Mener des audits internes afin de véri­­fier le bon fonc­­tion­­ne­­ ment de l’orga­­ni­­sa­­tion. ✓✓ 4.6 Revue de direc­­tion −−S’assu­­rer de l’effi­­ca­­cité glo­­bale de ses objec­­tifs, de l’orga­­ni­­sa­­ tion et des méthodes vis-­à-vis de l’orga­­ni­­sa­­tion SSE.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

• une exi­­gence de revue de direc­­tion ; • la cla­­ri­­fi­­ca­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés ; • des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion ; • une exi­­gence de mana­­ge­­ment des compé­­tences et plus glo­­ba­­le­­ ment des res­­sources à mettre à dis­­po­­si­­tion ; • une exi­­gence de mesure et une démarche d’ana­­lyse de résul­­tats, de déclen­­che­­ment d’actions cor­­rec­­tives et /ou pré­­ven­­tives ; • une exi­­gence de maî­­trise docu­­men­­taire et de maîtrise des enre­­ gis­­tre­­ments ; • la recherche de confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion et aux exi­­gences légales ; • la néces­­sité de conduire des audits internes pour véri­­fier l’appli­­ ca­­tion et l’effi­­ca­­cité des dis­­po­­si­­tions pré­­vues ; Les trois réfé­­ren­­tiels pré­­sentent bien sûr des spé­­ci­­fici­­tés : • Le point de départ de la démarche qua­­lité est l’écoute client, celui de la démarche SST, une ana­­lyse des risques et pour l’envi­­ ron­­ne­­ment une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale initiale. • L’ISO 14001 et l’OHSAS 18001 imposent de se pré­­pa­­rer aux situa­­ tions d’urgence, de les tester et d’en amé­­lio­­rer la per­­for­­mance. • L’ISO 9001 est une approche pro­­ces­­sus, une écoute client et impose des exi­­gences spé­­ci­­fiques sur les pro­­ces­­sus métiers et sup­­ ports. Tableau de cor­­res­­pon­­dances des exi­­gences

Nous vous pro­­po­­sons deux tableaux : le premier compare les exigences des réfé­­ren­­tiels ISO 14001 /OHSAS 18001 avec la norme ISO 9001 ; le second prend comme réfé­­rence la norme ISO 9001 et y asso­­cie les exi­­gences des ISO 14001 et OHSAS 18001. Ces élé­­ments sont don­­nés à titre indi­­ca­­tif.

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ISO 14001

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives

2 Publi­­ca­­tions de réfé­­ rence

2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives

3 Défi­­ni­­tions

3 Termes et défi­­ni­­tions

3 Termes et défi­­ni­­tions

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité

4 Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité du tra­­vail

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ ne­­men­­tal

4.1 Exi­­gences géné­­rales

4.1 Exi­­gences géné­­rales

4.1 Exi­­gences géné­­rales

5.3 Poli­­tique qua­­lité

4.2 Poli­­tique de santé et de sécu­­rité du tra­­vail

4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­ men­­tale

5.4 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

5.2 Écoute client*

4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­ gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­trise du risque*

4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux*

7.2.2 Revue des exi­­gen­ ces rela­­tives au pro­­duit

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

5.4.1 Objec­­tifs qua­­lité

4.3.3 Objec­­tifs

4.3.3 Objec­­tifs et cibles

5.4.2 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité

4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité au tra­­ vail

4.3.4 Pro­­gramme(s) de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­ men­­tal

4.1 Exi­­gences géné­­rales

4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment

4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment

5.5 Res­­pon­­sa­­bi­­lité, auto­­ rité

4.4.1 Struc­­ture et res­­ pon­­sa­­bi­­lité

4.4.1 Struc­­ture et res­­ pon­­sa­­bi­­lité

6.2 Res­­sources humaines 6.2.2 Compé­­tence, sen­­ si­­bi­­li­­sa­­tion et for­­ma­­tion

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ li­­sa­­tion et compé­­tence

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ li­­sa­­tion et compé­­tence

5.5.3 Commu­­ni­­ca­­tion interne 7.2.3 Communication avec les clients

4.4.3 Communication

4.4.3 Consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion

*Péri­­mètres dif­­fé­­rents mais une même logique de point de départ de la démarche

59

Savoirs

OHSAS 18001

Savoir-faire

ISO 9001

Savoir-être

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Compa­­rai­­son ISO 9001 par rap­­port aux exi­­gences ISO 14001 et OHSAS 18001

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE... 4.2 Exi­­gences rela­­tives à la documentation

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion

4.2.3 Maî­­trise des docu­­ ments

4.4.5 Maî­­trise des docu­­ ments et des don­­nées

4.4.5 Maî­­trise de la docu­­ men­­ta­­tion

7 Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle

8.3 Maî­­trise du pro­­duit non conforme

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir 4.5.2 Acci­­dents, inci­­ dents, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir 4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et action pré­­ven­­tive

8.5 Amé­­lio­­ra­­tion

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

7. Maî­­trise des dis­­po­­si­­ tifs de sur­­veillance et de mesure 8.2 Sur­­veillance et mesures 8.2.1 Satisfaction des clients 8.2.3 Sur­­veillance et mesure des pro­­ces­­sus 8.2.4 Sur­­veillance et mesure des pro­­duits 8.4 Ana­­lyse des don­­nées

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle 4.5.1 Mesure et sur­­ veillance des per­­for­­ mances

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle 4.5.1 Sur­­veillance et mesu­­re

8.3 Maî­­trise du pro­­duit non conforme

4.5.2 Acci­­dents, inci­­ dents, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives

4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et action pré­­ven­­tive

4.2.4 Maî­­trise des enre­­ gis­­tre­­ments

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments et ges­­tion des enre­­gis­­tre­­ ments

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments

8.2.2 Audit interne

4.5.4 Audit

4.5.4 Audit

5.6 Revue de direc­­tion

4.6 Revue de direc­­tion

4.6 Revue de direc­­tion

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ISO 14001

OHSAS 18001

ISO 9001

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

1 Domaine d’appli­­ca­­tion

2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives

2 Publi­­ca­­tions de réfé­­ rence

2 Réfé­­rences nor­­ma­­tives

3 Termes et défi­­ni­­tions

3 Termes et défi­­ni­­tions

3 Défi­­ni­­tions

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ ne­­men­­tal

4 Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité du tra­­vail

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité

Savoirs

Comparaison ISO 14001 et OHSAS 18001 par rapport aux exigences ISO 9001

4.1 Exi­­gences géné­­rales (approche pro­­ces­­sus) 4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.4.5 Maî­­trise des docu­­ ments et des don­­nées 5.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion 4.2 Exi­­gences rela­­tives à 4.4.5 Maî­­trise de la docu­­ la docu­­men­­ta­­tion men­­ta­­tion 5.5.3 Enre­­gis­­tre­­ments

4.2 Poli­­tique de santé et de sécu­­rité du tra­­vail

5.1 Engagement de la direc­­tion

4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux*

4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­ gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­trise du risque*

5.2 Écoute client*

4.2.3 Poli­­tique envi­­ron­­ ne­­men­­tale 4.3.3 Objec­­tifs et cibles

4.2.3 Poli­­tique SST 4.3.3 Objec­­tifs

5.3 Poli­­tique qua­­lité

4.3.4 Pro­­gramme(s) de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­ men­­tal

4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité au tra­­vail

5.4 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion

4.4.1 Struc­­ture et res­­ pon­­sa­­bi­­lité 4.4 .3 Consultation et commu­­ni­­ca­­tion

4.4.1 Struc­­ture et res­­ pon­­sa­­bi­­lité 4.4.3 Commu­­ni­­ca­­tion

5.5 Responsabilités, auto­­rité et commu­­ni­­ca­­ tion

4.6 Revue de direc­­tion

4.6 Revue de direc­­tion

5.6 Revue de direc­­tion 6 Mana­­ge­­ment des res­­ sources

4.4.3 Consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion

4.4.3 Communication

61

6.1 Mise à dis­­po­­si­­tion des res­­sources

Savoir-faire

4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­ men­­tale

Savoir-être

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5 Res­­pon­­sa­­bi­­lité de la direc­­tion

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE... 4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ li­­sa­­tion et compé­­tence

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­ li­­sa­­tion et compé­­tence

6.2 Res­­sources humaines 6.3 Infra­­struc­­tures 6.4 Envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­ nelle

7 Réalisation du pro­­duit 7.1 Planification de la réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit 7.2 Pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients 7.3 Conception et déve­­ lop­­pe­­ment 7.4 Achats 7.5 Pro­­duc­­tion et pré­­pa­­ ra­­tion du ser­­vice 7.6 Maîtrise des équi­­pe­­ ments de sur­­veillance et de mesure

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive

8 Mesure, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion

4.5.1 Sur­­veillance et mesu­­re 4.5. Audit interne

4.5.1 Mesure et sur­­ veillance des per­­for­­ mances 4.5 Audit interne

8.2 Sur­­veillance et mesure

4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et action pré­­ven­­tive 4.4.7 Prévention des situa­­tions d’urgence

4.5.2 Acci­­dents, inci­­ dents, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives 4 .4 .7 Prévention des situa­­tions d’urgence

8.3 Maîtrise du pro­­duit non conforme

4.5.2 Non-­conformité, action cor­­rec­­tive et action pré­­ven­­tive

4.5.2 Acci­­dents, inci­­ dents, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives

8.4 Amélioration

8.1 Géné­­ra­­li­­tés

*Péri­­mètres différents mais une même logique de point de départ de la démarche

62

Établir un réfé­­ren­­tiel inté­­gré

63

Savoir-faire

La cer­­ti­­fi­­cation per­­met d’éva­­luer le fonc­­tion­­ne­­ment glo­­bal de l’éta­­blis­­se­­ment en QSSE par un orga­­nisme externe et de l’amé­­lio­­ rer. La cer­­ti­­fi­­cation ISO 14001, OHSAS 18001 ou ISO 9001 est attri­­buée par un orga­­nisme exté­­rieur accré­­dité par le CO­FRAC : BVI, AFNOR cer­­ti­­fi­­cation, SGS, etc. La cer­­ti­­fi­­cation du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité, santé-sécu­­rité et/ou envi­­ron­­ne­­ment valo­­ rise la démarche réa­­li­­sée. Elle aug­­mente la confiance des clients et des par­­ties inté­­res­­sées, crée un vrai pro­­jet mobi­­li­­sa­­teur, engage réso­­lu­­ment le mana­­ge­­ment. La ou les acti­­vité(s), objet de la cer­­ ti­­fi­­cation, doit(vent) être signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment exer­­cée(s). Dans le cas de l’interruption de l’activité, la reprise d’acti­­vité doit être pla­­ni­­ fiée avec des dates, des objec­­tifs et des condi­­tions pré­­cises de mise en œuvre. Pour se pré­­sen­­ter à la cer­­ti­­fi­­cation dans les meilleures condi­­tions, il est sou­­hai­­table que le sys­­tème de mana­­ge­­ment soit opé­­ra­­tion­­nel au moins depuis 6 mois. Il est nécessaire qu’a minima qu’il y ait eu : ✓✓ une déter­­mi­­na­­tion de la poli­­tique, des objec­­tifs et la for­­ma­­li­­sa­­ tion d’un plan d’action asso­­cié ; ✓✓ la réa­­li­­sa­­tion d’une pre­­mière revue de direc­­tion effec­­tive, la pla­­ ni­­fi­­ca­­tion des audits internes avec une réa­­li­­sa­­tion signi­­fi­­ca­­tive du pro­­gramme ; ✓✓ la mise en œuvre d’actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives. Le sys­­tème de mana­­ge­­ment doit être défini, for­­ma­­lisé et mis en œuvre. Les pro­­cé­­dures exi­­gées par les réfé­­ren­­tiels doivent être opé­­ ra­­tion­­nelles. De même les docu­­ments, jugés néces­­saires par l’orga­­ nisme pour un fonc­­tion­­ne­­ment effi­­cace et la maî­­trise de son sys­­tème de mana­­ge­­ment, doivent être iden­­ti­­fiés et maî­­tri­­sés. Pour une cer­­ti­­fi­­cation qua­­lité, il sera aussi néces­­saire que les pro­­ ces­­sus du sys­­tème de mana­­ge­­ment soient déter­­mi­­nés, que les dis­­ po­­si­­tions néces­­saires pour maî­­tri­­ser la confor­­mité aux exi­­gences

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La cer­­ti­­fi­­cation

Savoirs

Du fait des nom­­breuses cor­­res­­pon­­dances, il est pos­­sible d’ima­­gi­­ ner un réfé­­ren­­tiel QSSE pour aider à construire un sys­­tème inté­­gré. Nous l’abor­­de­­rons dans le cha­­pitre 8.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

rela­­tives au pro­­duit soient appli­­quées et que la mesure de la satis­­ faction des clients soit un élé­­ment clé. Pour une cer­­ti­­fi­­cation envi­­ron­­ne­­ment et SST, il est impé­­ra­­tif que : ✓✓ les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux et les risques SST, selon le domaine, aient été déter­­mi­­nés et que ceux ayant un impact signi­­fi­­ca­­tif aient été iden­­ti­­fiés ; ✓✓ la for­­ma­­tion et la sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion du per­­son­­nel aux risques et impacts soient enga­­gées de façon signi­­fi­­ca­­tive ; ✓✓ le pro­­ces­­sus de mise en confor­­mité régle­­men­­taire soit engagé de façon signi­­fi­­ca­­tive ; ✓✓ les tests de situa­­tions d’urgence soient pla­­ni­­fiés et tes­­tés. Les cer­­ti­­fi­­cations combi­­nées

Les cer­­ti­­fi­­cations ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001 peuvent être réa­­li­­sées en même temps de manière combi­­née. Le dérou­­le­­ment de la cer­­ti­­fi­­cation

Quand l’entre­­prise se juge prête, un dos­­sier est adressé à l’orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur choisi. L’audi­­teur véri­­fie la confor­­mité du sys­­tème avec les exi­­gences de la norme visée. Si une exi­­gence n’est pas res­­pec­­ tée, si les dis­­po­­si­­tions prises par l’entre­­prise ne sont pas appli­­quées, si les résul­­tats visés ne sont pas atteints, une non-­conformité peut être noti­­fiée, et le sys­­tème ne peut pas être cer­­ti­­fié tant que la non­conformité n’est pas levée. L’audi­­teur porte ensuite son rap­­port d’audit devant une commis­­sion qui va déci­­der de la cer­­ti­­fi­­cation ou non du sys­­tème audité.

64

Figure 2.15 ■ La cer­­ti­­fi­­cation QSSE Des visites annuelles permettent d’assurer que le système qualité continue de répondre aux exigences de la norme. La visite de suivi doit être réalisée avant le premier anniversaire de l’audit initial.

1 AN

Audits de surveillance

Recertification

3 ANS

Étape 1 : La revue documentaire Analyse du manuel qualité, du SMSST, du SME, vérification de la réalisation des audits internes et revue de direction.

Savoirs

Certification initiale

Étape 2 : Vérification que les procédures du manuel correspondent bien à la réalité du terrain.

Les autres réfé­­ren­­tiels Chaque domaine d’acti­­vité peut avoir un réfé­­ren­­tiel spé­­ci­­fique. Citons notam­­ment : • ISO TS 16949 dans l’auto­­mo­­bile • ISO 22000 dans l’agro­alimen­­taire (sécu­­ri­­taire sani­­taire) • Hôpi­­taux : cer­­ti­­fi­­cation par la Haute Auto­­rité de santé HAS . • Labo­­ra­­toires : ISO 170125 • ITIL dans le sec­­teur infor­­ma­­tique • Aéro­­nau­­tique EN 9100 En qua­­lité : EFQM

L’EFQM (European Foundation for Quality Mana­­ge­­ment, fon­­da­­tion euro­­péenne pour le mana­­ge­­ment par la qua­­lité) basée à Bruxelles, a été fon­­dée en 1988 par 14 entre­­prises euro­­péennes (Bosch, BT, 65

Savoir-être

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Dans les domaines spé­­ci­­fiques

Savoir-faire

� Toute non-conformité détectée ou écart par rapport à la norme applicable doit être levée et soldée par l'auditeur, pour que le certificat puisse être délivré. � En cas de non-conformité majeure, une vérification sur site est nécessaire pour prouver que les actions correctives ont été effectivement mises en œuvre.

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Bull, Ciba-­Geigy, Dassault, Electrolux, Fiat, KLM, Nestlé, Olivetti, Philips, Renault, Sulzer, Volkswagen), avec l’appui de la commis­­ sion euro­­péenne. L’EFQM s’est don­­né pour mis­­sion de doter les entre­­prises euro­­péennes d’un outil de réfé­­rence commun, le modèle EFQM, pour les aider à tendre vers des pra­­tiques visant l’excel­­ lence. Ce modèle per­­met aux entre­­prises d’atteindre des résul­­tats équi­­ li­­brés : résul­­tats finan­­ciers et non finan­­ciers (satis­­faction client, satis­­faction du per­­son­­nel, etc..). La par­­ti­­cipation est l’une des clés de réus­­site de ce modèle qui incite à la créa­­ti­­vité et à l’inno­­va­­tion. Notons que le modèle EFQM, bien avant l’ISO 26000, consi­­dé­­rait l’impor­­tance d’assu­­mer ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés sociétales pour un ave­­nir durable. En effet, le concept à la base du modèle consis­­te à éva­­luer la qua­­ lité selon 9 cri­­tères clés. Cinq de ces cri­­tères sont des « facilitateurs ou fac­­teurs » et quatre sont des « résul­­tats ». Les premiers concernent ce que l’orga­­ni­­sa­­tion fait et comment elle le fait. Les derniers exa­­ minent les résul­­tats obte­­nus. Il existe bien sûr des rela­­tion de cause à effet entre les deux caté­­go­­ries ; les résul­­tats sont obte­­nus par la mise en œuvre des fac­­teurs sui­­vants : • le lea­­der­­ship ; • la poli­­tique et la stra­­té­­gie ; • la ges­­tion du per­­son­­nel ; • la ges­­tion des res­­sources ; • les pro­­ces­­sus. Les résul­­tats qui en découlent : • la satis­­faction du per­­son­­nel ; • la satis­­faction du client ; • l’inté­­gra­­tion à la col­­lec­­ti­­vité ; • les résul­­tats opé­­ra­­tion­­nels. 66

Le réfé­­ren­­tiel inter­­na­­tional ILO-­OSH éla­­bore les « Prin­­cipes direc­­ teurs concer­­nant les sys­­tèmes de ges­­tion de la sécu­­rité et de la santé au tra­­vail  ». Le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 et l’ILO-OSH 2001 intègrent les mêmes notions en santé et sécu­­rité : l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion, le respect des exi­­gences régle­­men­­taires, l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue et la mobi­­li­­sa­­tion de l’ensemble du per­­son­­nel. En revanche, L’ILO-­OSH implique beau­­coup plus le tra­­vailleur, qu’il place au cœur de la démarche. L’OHSAS pro­­digue des recom­­ man­­da­­tions alors que dans le cas de l’ILO-­OSH il s’agit d’exi­­gences. De plus, le réfé­­ren­­tiel OHSAS 18001 a été consti­­tué par des orga­­ nismes pri­­vés tan­­dis que l’ILO-OSH 2001 est né d’une réflexion entre les employeurs, les tra­­vailleurs et les pou­­voirs publics publiée par l’orga­­ni­­sa­­tion mon­­diale du tra­­vail.

Savoirs

En sécu­­rité : l’ILO-OSH 2001

Savoir-faire

Le Sys­­tème euro­­péen d’audit et de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal (EMAS) est un sys­­tème d’audit et de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­ tal de l’Union euro­­péenne des­­tiné aux entre­­prises et à d’autres orga­­ni­­sa­­tions. Les exi­­gences en matière de sys­­tème de mana­­ge­­ ment envi­­ron­­ne­­men­­tal énu­­mé­­rées dans le règle­­ment EMAS sont iden­­tiques à celles d’ISO 14001. Le point qui les dif­­fé­­ren­­cie : ISO 14001 n’exige pas qu’une orga­­ni­­sa­­tion publie pério­­di­­que­­ment des infor­­ma­­tions concer­­nant ses résul­­tats envi­­ron­­ne­­men­­taux, au contraire d’EMAS. En sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment : le MASE

Le Manuel d’amé­­lio­­ra­­tion de la sécu­­rité des entre­­prises (MASE) a été créé par un grou­­pe­­ment d’asso­­cia­­tions de type « loi 1901 » dont les membres sont les entre­­prises uti­­li­­sa­­trices et les entre­­prises inter­­ ve­­nantes. Ce réfé­­ren­­tiel est basé sur 5 axes majeurs (l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion de l’entre­­prise, la compé­­tence et la qua­­li­­fi­­ca­­tion du per­­son­­nel, la pré­­pa­­ra­­tion et l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail, les contrôles, l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue) et sur le prin­­cipe d’une grille d’audit éta­­blie avec nota­­tion (revue docu­­men­­taire, ques­­tion­­naire pré­­éta­­bli, audit ter­­rain). 67

Savoir-être

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En envi­­ron­­ne­­ment : EMAS

2 • Les réfé­­ren­­tiels et la régle­­men­­ta­­tion QSSE

Les dif­­fé­­rents niveaux de régle­­men­­ta­­tion La régle­­men­­ta­­tion en santé-­sécurité La régle­­men­­ta­­tion en matière d’envi­­ron­­ne­­ment La régle­­men­­ta­­tion en qua­­lité

Les prin­­ci­­paux réfé­­ren­­tiels en QSSE...

Le MASE vise à amé­­lio­­rer la sécu­­rité et per­­mettre une meilleure prise en compte de l’envi­­ron­­ne­­ment sur les sites chi­­miques. Ce réfé­­ ren­­tiel concerne les don­­neurs d’ordres d’une part (prin­­ci­­pa­­le­­ment des pétro­­liers et chi­­mistes Seveso) et les pre­­neurs d’ordre (les entre­­ prises exté­­rieures sous-­traitantes) d’autre part. Il per­­met à l’entre­­prise de mieux struc­­tu­­rer sa démarche sécu­­rité, son hygiène indus­­trielle et son rapport à l’envi­­ron­­ne­­ment en appro­­ fon­­dis­­sant les cinq axes pré­­co­­ni­­sés.

68

Savoirs

Cha­­pitre 3

◆◆ Quels sont les prin­­cipes clés sur les­­quels s’appuyer ? ◆◆ Quelles sont les dif­­fé­­rentes étapes pour construire un sys­­

tème QSSE ? ◆◆ Comment pas­­ser d’un sys­­tème qua­­lité à un sys­­tème QSSE? ◆◆ Quels sont les pièges à évi­­ter ?

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Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Construire un sys­­tème QSSE

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

CC Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Prin­­cipes clés Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit pas à pas et de manière col­­lec­­tive. Le res­­pon­­sable qua­­lité, santé-­sécurité et/ou envi­­ron­­ne­­ment iden­­ti­­fie clai­­re­­ment dès le départ les objec­­tifs visés, ainsi que les leviers de réus­­site. Sa mis­­sion est de construire une orga­­ni­­sa­­tion per­­met­­tant de dimi­­nuer les risques QSSE dans l’entre­­ prise et de contri­­buer à la compé­­titi­­vité de l’entre­­prise.

Construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est le chal­­lenge du res­­pon­­sable QSSE. Ce défi se relève en gar­­dant en mémoire des prin­­cipes qui per­­mettent de tra­­vailler de manière coor­­don­­née et effi­­cace. Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est un sys­­tème inté­­ gré qui reprend les mêmes fonda­mentaux, que ce soit en qua­­lité, en santé-sécu­­rité ou en envi­­ron­­ne­­ment. Nous vous pro­­po­­sons ici 16 incontour­­nables : 1. Garder réso­­lu­­ment en vue le triple chal­­lenge visé : • la satis­­faction des clients, • la santé/sécu­­rité des sala­­riés, • le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. 2. S’appuyer sur les 5 socles de la démarche qui consti­­tuent les bases du sys­­tème de mana­­ge­­ment : • la régle­­men­­ta­­tion appli­­cable ; • les besoins des clients ; • les besoins des sala­­riés ; • les attentes de la col­­lec­­ti­­vité ; • les ambi­­tions de l’entre­­prise. 70

11. Uti­­liser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS comme des guides, ce sont des moyens.

13. Déployer les prin­­cipes de retour d’expé­­rience et les méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème pour faire pro­­gres­­ser l’orga­­ni­­sa­­tion et évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment.

Savoirs

14. Orga­­ni­­ser des réunions minutes avec les mana­­gers pour com­ mu­­ni­­quer les faits mar­­quants et déve­­lop­­per une logique d’amé­­ lio­­ra­­tion conti­­nue. 15. Valo­­ri­­ser les réus­­sites, les efforts déployés. 16. Se posi­­tion­­ner comme chef de pro­­jet, animer, entraîner, donner envie.

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Savoir-être

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12. Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus pour sup­­pri­­mer les bar­­rières entre les ser­­vices et déve­­lop­­per la coopé­­ra­­tion.

Savoir-faire

3. La mise en place du sys­­tème se construit de bas en haut à par­­tir d’un enga­­ge­­ment de la direc­­tion et la for­­mu­­la­­tion de ses objec­­tifs en matière QSSE. 4. Accepter de ne pas construire seul le sys­­tème QSSE. Le res­­ pon­­sable QSSE n’en est que l’archi­­tecte et a besoin de tous les métiers. 5. Valider chaque objec­­tif QSSE avec la direc­­tion en lui expli­­ quant clai­­re­­ment le plan d’action asso­­cié et les moyens néces­­ saires 6. Les deux modes de construc­­tion sont la logique de pré­­ven­­tion, asso­­ciée à celle de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. 7. La qua­­lité, la santé-sécu­­rité, l’envi­­ron­­ne­­ment sont des actes de mana­­ge­­ment. 8. Intégrer le QSSE dès la concep­­tion des pro­­duits et pro­­ces­­sus, cela per­­met de réduire les coûts notam­­ment de contrôle. 9. Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite avec les four­­nis­­seurs. 10. Aider le per­­son­­nel à faire bien.

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.1 ■ Les 16 prin­­cipes de construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Chef de projet

Un triple challenge 5 socles

Valoriser les résultats

De haut en bas

Responsable architecte

Réunions minutes

Système QSSE

Résolution de problème

Investissement

Prévention Amélioration

Approche processus

Les référentiels : des guides

Un acte de management Aider le personnel à faire bien

Avec les fournisseurs

Dès la conception

Prin­­cipe 1 : Garder réso­­lu­­ment en vue le triple chal­­lenge visé  Le res­­pon­­sable QSSE crée une orga­­ni­­sa­­tion au sein de l’entre­­prise pour mobi­­li­­ser des res­­sources et réus­­sir ce triple chal­­lenge : 72

Savoirs

✓✓ amé­­lio­­rer les pro­­duits et les ser­­vices livrés aux clients pour accroître la satis­­faction des clients ; ✓✓ garan­­tir la santé/sécu­­rité des sala­­riés et ainsi réduire au maxi­­mum les acci­­dents du tra­­vail et plus glo­­ba­­le­­ment amé­­lio­­rer les condi­­ tions de tra­­vail per­­çues par les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise ; ✓✓ assurer le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment en rédui­­sant les pol­­lu­­tions et les consom­­ma­­tions de res­­source. Chaque déci­­sion, chaque action enga­­gée, chaque orga­­ni­­sa­­tion mise en place, chaque res­­source mobi­­li­­sée doit ainsi per­­mettre de contri­­ buer au mini­­mum à un de ces objec­­tifs. Ce sont autour de ces trois thèmes que s’arti­­cu­­le­­ront les indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance QSSE.

✓✓ La régle­­men­­ta­­tion appli­­cable ✓✓ Les besoins des clients ✓✓ Les besoins des sala­­riés ✓✓ Les attentes de la col­­lec­­ti­­vité ✓✓ Les ambi­­tions de l’entre­­prise Ces 5 socles sont les bases du sys­­tème du mana­­ge­­ment QSSE :

• les besoins des clients sont le point de départ de la construc­­tion de la par­­tie qua­­lité puis­­qu’ils per­­mettent d’iden­­ti­­fier ce qu’est la qua­­lité atten­­due ; • l’ana­­lyse des besoins des sala­­riés va per­­mettre de déter­­mi­­ner les hor­­ri­­pi­­lants qui per­­turbent le per­­son­­nel ; • les attentes de la col­­lec­­ti­­vité (terme pris au sens large : mai­­ rie, rive­­rains, asso­­cia­­tions) et des auto­­ri­­tés vont être prises en compte, exploi­­tées pour enga­­ger une démarche res­­pon­­sable et par­­ti­­cipative ; • et bien sûr les ambi­­tions de la direc­­tion, ses direc­­tives en matière QSSE : que veut elle enga­­ger ? qu’est-­elle prête à mettre en œuvre en terme de moyens ? quels résul­­tats vise-­t-elle ? 73

Savoir-être

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• le sys­­tème QSSE se doit d’être conforme à la régle­­men­­ta­­tion en vigueur ;

Savoir-faire

Prin­­cipe 2 : S’appuyer sur les 5 socles de la démarche du sys­­tème de mana­­ge­­ment

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.2 ■ Cinq socles pour construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Système QSSE

La réglementation

Les attentes des clients

L’attente des collaborateurs

Les attentes des collectivités et autorités

Les ambitions de la direction

Prin­­cipe 3 : Une construc­­tion de haut en bas La mise en place du sys­­tème QSSE se construit de haut en bas. Le déclen­­cheur étant l’enga­­ge­­ment offi­­ciel de la direc­­tion et la for­­mu­­la­­ tion de ses attentes en matière QSSE. Ces orien­­ta­­tions se tra­­duisent dans le quo­­ti­­dien des opé­­ra­­teurs. Ainsi, cha­­cun par­­ti­­cipe de manière for­­melle à la démarche. Figure 3.3 ■ Une construc­­tion de haut en bas Engagement de la direction Formulation des objectifs

Contribution individuelle

Principe 4 : Accep­­ter de ne pas construire seul le sys­­tème QSSE Le res­­pon­­sable QSSE est en réa­­lité un architecte et a besoin de tous les métiers pour construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE car les réponses tech­­niques sont sur le ter­­rain. Il faut prendre garde à ne pas se concentrer uni­­que­­ment sur la pro­­duc­­tion : les pro­­ces­­sus sup­­ports sont fon­­da­­men­­taux. 74

Prin­­cipe 5 : Valider chaque objec­­tif QSSE Les objec­­tifs QSSE ne s’atteignent qu’avec l’inves­­tis­­se­­ment et l’im­ pli­­ca­­tion de cha­­cun. Il est impor­­tant de valider chaque objec­­tif avec la direc­­tion en lui expli­­quant clai­­re­­ment le plan d’action et les moyens asso­­ciés.

Savoirs

Le res­­pon­­sable QSSE n’a pas pour rôle de dire aux opé­­ra­­tion­­nels comment mieux tra­­vailler mais plu­­tôt de les aider à faire évo­­luer leurs pra­­tiques. Cha­­cun est concerné par le QSSE à des niveaux variables  ; travailler avec les mana­­gers est une des condi­­tions de réus­­site du pro­­jet.

Figure 3.4 ■ La logique de l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion

• Une ambition de la direction, des objectifs QSSE à atteindre

• une validation de la fourniture des ressources par la direction validation

Lancement des actions

Résultats QSSE

75

Savoir-être

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ressources

• Des ressources indispensables • humaines (disponibilité-nombre de jours homme) • matérielles • financières

Savoir-faire

objectifs

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Obte­­nir des résul­­tats implique d’enga­­ger des res­­sources humaines, maté­­rielles et finan­­cières. Dans ce contexte, l’atteinte des objec­­tifs fixés implique un plan d’action qui s’éva­­lue en jours, en per­­son­­nel et/ou en euros. Pour s’assu­­rer de la dis­­po­­ni­­bi­­lité des res­­sources, la vali­­da­­tion des plans d’actions en amont par la direc­­tion est donc fon­­da­­men­­tale.

Prin­­cipe 6 : Prévention et amé­­lio­­ra­­tion, deux modes de construc­­tion qui se complètent Les deux modes de construc­­tion sont la pré­­ven­­tion et l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. L’amé­­lio­­ra­­tion ne réus­­sit que si les bases de la pré­­ven­­tion sont posées. Il s’agit dans un pre­­mier temps d’iden­­ti­­fier les risques QSSE et de les réduire à un niveau accep­­table. Cette maî­­trise étant assu­­rée, l’entre­­prise peut alors s’enga­­ger dans une démarche d’amé­­ lio­­ra­­tion conti­­nue… Figure 3.5 ■ Deux modes de construc­­tion complé­­men­­taires Prévention Un système QSSE efficient Amélioration

Prin­­cipe 7 : La qua­­lité, la santé-sécu­­rité, l’envi­­ron­­ne­­ment sont des actes de mana­­ge­­ment Une des condi­­tions de réus­­site d’une démarche QSSE dyna­­mique est réso­­lu­­ment la contri­­bu­­tion de chaque mana­­ger qui intègre ces trois dimen­­sions dans ses indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance. 76

Figure 3.6 ■ Les rubriques du tableau de bord du mana­­ger

Savoirs

Créer un sys­­tème QSSE se fait avec et pour les mana­­gers. Le sys­­ tème rend ser­­vice aux mana­­gers pour les aider à assu­­rer la sécu­­rité de leurs équipes et contri­­buer à l’atteinte des objec­­tifs QSSE défi­­nis par la direc­­tion. Dans une entre­­prise res­­pon­­sable, chaque mana­­ger est éva­­lué sur ses résul­­tats QSSE donc les indi­­ca­­teurs QSSE font par­­tie inté­­grante de leur tableau de bord, au même titre que les indi­­ca­­teurs de pro­­ duc­­ti­­vité, les indi­­ca­­teurs finan­­ciers et RH.

Productivité

Environnement

Finance

Prin­­cipe 8 : Le QSSE dès la concep­­tion La qua­­lité des pro­­duits se défi­­nit dès la concep­­tion des pro­­duits et des pro­­ces­­sus. De même, la sécu­­rité des sala­­riés est assu­­rée par une réflexion sur les condi­­tions de tra­­vail réa­­li­­sée en amont. Des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux limi­­tés sont le fruit d’une réflexion sur les pra­­ tiques et les pro­­cé­­dés choi­­sis. Il s’agit de tra­­vailler sans relâche à réduire les risques en amont. Chaque pro­­jet nou­­veau, chaque nou­­veau pro­­duit, chaque évo­­ lu­­tion d’un pro­­cédé ou d’une orga­­ni­­sa­­tion s’ana­­lyse sous ces trois angles en amont afin d’anti­­ci­­per les non confor­­mi­­tés et acci­­dents. 77

Savoir-être

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Qualité

Savoir-faire

Santé-sécurité

RH

3 • Construire un sys­­tème QSSE

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Prin­­cipe 9 : Tra­­vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion étroite avec les four­­nis­­seurs La logique qua­­lité de ce prin­­cipe est de ne pas accep­­ter de non qua­­lité chez ses four­­nis­­seurs. En matière de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment le choix des machines, des pro­­cé­­dés, des condi­­tion­­ne­­ments sont fon­­ da­­men­­taux. Un four­­nis­­seur peut pro­­po­­ser des prix bas mais au final s’il livre en retard, des pro­­duits non conformes, avec des condi­­tion­­ ne­­ments superflus, la ges­­tion des déchets entre autres sera impactée. La per­­for­­mance des four­­nis­­seurs s’étu­­die de manière glo­­bale  : les four­­nis­­seurs per­­for­­mants sont ceux qui aident à pro­­gres­­ser en matière de QSSE et donnent des pistes d’amé­­lio­­ra­­tion dans ces domaines.

Prin­­cipe 10 : Aider le per­­son­­nel à bien faire Le per­­son­­nel est celui qui réalise la qua­­lité des pro­­duits et ser­­vices four­­nis. C’est lui qui va res­­pec­­ter les pro­­cé­­dures pour limi­­ter les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux et assu­­rer sa propre sécu­­rité. Pour per­­ mettre à chaque col­­la­­bo­­ra­­teur d’être un acteur per­­for­­mant de la démarche QSSE, 6 pistes d’actions sont à explo­­rer : ✓✓ expli­­quer à cha­­cun les risques QSSE asso­­ciés à son poste ; ✓✓ créer des consignes claires et pré­­cises qui per­­mettent de réa­­li­­ser une pres­­ta­­tion conforme, en toute sécu­­rité, dans le respect des contraintes envi­­ron­­ne­­men­­tales ; ✓✓ for­­mer cha­­cun aux bonnes pra­­tiques (amé­­lio­­ra­­tion des compé­­ tences) ; ✓✓ don­­ner à cha­­cun les moyens de les appli­­quer (temps, moyens maté­­riel, res­­sources) ; ✓✓ mettre en œuvre un sys­­tème de remon­­tée de sug­­ges­­tions, d’alerte sur des risques QSSE. Cha­­cun va ainsi contri­­buer à l’amé­­lio­­ra­­ tion du sys­­tème en continu ; ✓✓ inté­­grer le respect des consignes QSSE dans les cri­­tères d’éva­­lua­­ tion annuelle. 78

Figure 3.7 ■ Aider le per­­son­­nel à être acteur de la démarche

Intégrer le respect QSSE dans les évaluations

Mettre en œuvre un système de suggestions

Créer des consignes claires Le personnel au cœur du système QSSE Former aux bonnes pratiques

Savoirs

Expliquer les risques

Donner les moyens

Savoir-faire

Les res­­pon­­sables QSSE confondent par­­fois fina­­li­­tés et moyens. La cer­­ti­­fi­­cation ISO 9001, 14001, ou l’OHSAS 18001 (parmi d’autres réfé­­ren­­tiels) ne sont pas des fins en soi. C’est une étape dans la construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Ces textes sont inté­­res­­sants car ce sont des guides bien pen­­sés qui aident à construire une démarche QSSE de manière struc­­tu­­rée, mais nous consta­­tons que l’appli­­ca­­tion de ces réfé­­ren­­tiels amène à des résul­­ tats très variables selon les entre­­prises. Le résul­­tat final dépend de la démarche choisie.

Prin­­cipe 12 : Déve­­lop­­per l’approche pro­­ces­­sus L’approche pro­­ces­­sus per­­met de sup­­pri­­mer les bar­­rières entre les ser­­ vices et de déve­­lop­­per la coopé­­ra­­tion entre les métiers de l’entre­­prise. C’est un mode de mana­­ge­­ment à déployer dans l’entre­­prise. Nous y revien­­drons plus loin.

79

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Prin­­cipe 11 : Uti­­li­­ser les réfé­­ren­­tiels ISO ou OHSAS comme des guides

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Prin­­cipe 13 : Déployer les prin­­cipes de retour d’expé­­rience et les méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème Au quo­­ti­­dien, les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments per­­turbent la bonne marche de l’entre­­prise, des récla­­ma­­tions démontrent l’insa­­tis­­faction des clients, des non-­conformités sont consta­­tées sur le ter­­rain. Pour exploi­­ter ces ano­­ma­­lies et en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment, il existe des méthodes de réso­­lu­­tion de pro­­blème. Plus glo­­ba­­le­­ment, la notion de retour d’expé­­rience aide à pro­­gres­­ser.

Prin­­cipe 14 : Les réunions minutes sur le ter­­rain Il ne s’agit pas de mobi­­li­­ser les équipes de longues heures dans un bureau, mais de mettre en place des réunions de 5 à 10 minutes sur le ter­­rain pour ani­­mer le QSSE au quo­­ti­­dien. Ces réunions sont l’occa­­sion de commu­­ni­­quer sur les faits mar­­quants, rap­­pe­­ ler les consignes, recueillir des sug­­ges­­tions, résoudre un pro­­blème récur­­rent et glo­­ba­­le­­ment, de déve­­lop­­per une logique d’amé­­lio­­ra­­ tion conti­­nue.

Prin­­cipe 15 : Valo­­riser les réus­­sites Le per­­son­­nel l’exprime sou­­vent : l’indif­­fé­­rence des mana­­gers vis­à-vis de leur par­­ti­­cipation est par­­fois un fac­­teur de démotivation. Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont besoin de sen­­tir leurs efforts reconnus pour main­­te­­nir leur envie de s’impli­­quer.

Prin­­cipe 16 : Se positionner comme chef de pro­­jet Le res­­pon­­sable QSSE mobi­­lise les équipes, il fait tra­­vailler chaque niveau hié­­rar­­chique, chaque métier. Pour réus­­sir ce chal­­lenge, il doit don­­ner envie, don­­ner du sens à la démarche. Sou­­tenu par une direc­­ tion enga­­gée, il n’a de cesse d’être consi­­déré comme une aide vis­à-vis des mana­­gers. 80

CC Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QsSE

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit pas à pas. Qu’il s’éta­­blisse de manière cohé­­rente ou à par­­tir d’un sys­­tème déjà en place, il doit se déve­­lop­­per après un état des lieux complet, l’expres­­ sion d’objec­­tifs clairs et la mise en place de res­­sources adap­­tées (res­­sources maté­­rielles, humaines, docu­­men­­taires) pour maî­­tri­­ser les risques. Ces étapes réa­­li­­sées, le pilo­­tage au quo­­ti­­dien prend le pas pour réagir aux dys­­fonc­­tion­­ne­­ments et pro­­fi­­ter des erreurs pour pro­­gres­­ser col­­lec­­ti­­ve­­ment.

Savoirs

Prin­­cipes clés

La logique du PDCA re­visitée La construc­­tion d’un sys­­tème QSSE se fait selon les 4 étapes de la roue de DEMING, ou PDCA : Plan, Do, Check, Act.

Plan

Check

Do

Savoir-faire

Act

Les 4 phases de la roue du PDCA per­­mettent d’enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. • Phase 1 Plan : des objec­­tifs sont pla­­ni­­fiés, ainsi que les actions pour les atteindre (formalisation du plan d’action). • Phase 2 Do : le plan d’action est mis en œuvre. • Phase 3 Check: phase qui per­­met de mesu­­rer les résul­­tats et de les compa­­rer aux objec­­tifs fixés. • Phase 4  Act : phase de l’ajus­­te­­ment pour cor­­ri­­ger et réagir si besoin. 81

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Figure 3.8 ■ Le PDCA de Deming

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE

Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

La phase Act finalisée, de nou­­veaux objec­­tifs de progrès sont défi­­nis. Nous pro­­po­­sons de re­visiter ce PDCA pour en faci­­li­­ter la mise en œuvre sur le ter­­rain. Il ne s’agit bien sûr pas de remettre en cause ce concept qui a fait ses preuves, mais de le complé­­ter pour aider à sa compré­­hen­­sion. ✓✓ Posons dès le départ la base de l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion, puis enga­­geons le cycle de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Nous ajou­­ tons un diag­­nos­­tic pour bien éva­­luer la situa­­tion ini­­tiale : phase Diagnose. ✓✓ La phase Plan est divi­­sée en deux pour bien dis­­so­­cier une phase de défi­­ni­­tion d’objec­­tifs (Plan 1) et une phase de défi­­ni­­tion des moyens pour les atteindre (for­­ma­­li­­sa­­tion du plan d’action : Plan 2). ✓✓ La phase Do ne change pas : c’est celle de la mise en œuvre du plan d’action mais elle ne peut débu­­ter que si la direc­­tion valide le plan d’action. ✓✓ La phase Check se sub­­di­­vise elle aussi en deux étapes : Check 1 pour véri­­fier l’avan­­ce­­ment du plan d’action, puis Check 2 pour véri­­fier les résul­­tats. ✓✓ La phase Act  prend deux formes : • si les résul­­tats sont bons, on cherche à géné­­ra­­li­­ser, capi­­ta­­li­­ser les bonnes pra­­tiques pour garan­­tir le main­­tien des résul­­tats ; • si les résul­­tats ne sont pas atteints, il s’agit de comprendre pour­­ quoi et de cor­­ri­­ger : remise en cause du plan d’action ou de son appli­­ca­­tion, mise en œuvre d’actions complé­­men­­taires. ✓✓ Enfin, une phase de Control mesure dans le temps les résul­­tats pour véri­­fier qu’ils sont bien stables. ✓✓ La roue va redé­­marrer ensuite direc­­te­­ment sur la phase Plan si l’on veut redé­­fi­­nir des objec­­tifs plus ambi­­tieux, ou sur la phase Diagnose si l’on désire « atta­­quer » un autre domaine. Nous allons éga­­le­­ment rajou­­ter à toutes ces étapes deux élé­­ments clés : la commu­­ni­­ca­­tion interne et la par­­ti­­cipation de cha­­cun. 82

Figure 3.9 ■ Le PDCA re­visité Engagement de la direction

Communication, participation

Planification des objectifs

Capitalisation Ajustement

Planification des moyens

KO OK

Vérification des résultats Suivi du plan d’action

Mise en œuvre

P

Validation

D

C

La construc­­tion d’un sys­­tème QSSE se réa­­lise donc de manière structurée et suit la logique du PDCA re­visité: ✓✓ un enga­­ge­­ment de la direc­­tion ; ✓✓ un état des lieux, un diagnostic ; ✓✓ la pla­­ni­­fi­­ca­­tion (for­­ma­­li­­sa­­tion d’objec­­tifs et d’un plan d’action) ; ✓✓ la mise en œuvre ; ✓✓ la mesure, la véri­­fi­­ca­­tion ; ✓✓ l’ajus­­te­­ment et le pilo­­tage ; ✓✓ la vali­­da­­tion de la sta­­bi­­lité des résul­­tats. Exa­­mi­­nons ces 7 étapes clés. 1. L’enga­­ge­­ment de la direc­­tion

En pre­­mier lieu, rap­­pe­­lons qu’un sys­­tème QSSE se décide au plus haut niveau de la direc­­tion. Ainsi, le démar­­rage offi­­ciel consiste en l’expres­­sion par la direc­­tion géné­­rale de son enga­­ge­­ment. Celui-­ci doit être réflé­­chi. On ne décide pas de s’enga­­ger à la légère car cette déci­­sion aura un impact sur toute l’entre­­prise. Le sys­­tème QSSE va induire des inves­­tis­­se­­ments, un enga­­ge­­ment col­­lec­­tif. Cela va remettre en cause les façons de faire, les modes de mana­­ge­­ment, l’orga­­ni­­sa­­tion, la ges­­tion des compé­­tences. 83

Savoir-être

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Savoirs

A

Diagnostic

Savoir-faire

Maintien des résultats

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE

Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Cette étape est aussi pour la direc­­tion l’occa­­sion de for­­mu­­ler ce qu’elle attend du sys­­tème QSSE qui va être mis en place, ses objec­­tifs généraux en matière de santé-sécu­­rité, de qua­­lité et/ou d’envi­­ron­­ ne­­ment. Elle va également expri­­mer en quoi la démarche s’intègre dans la stra­­té­­gie de l’entre­­prise et quelle est son ambi­­tion dans ce contexte. Les orien­­ta­­tions de la direc­­tion, appe­­lées aussi poli­­tique QSSE, seront affi­­nées après la réa­­li­­sa­­tion du diag­­nos­­tic. 2. L’état des lieux QSSE

L’état des lieux pour construire un sys­­tème QSSE est vaste. Il s’agit à la fois de : ✓✓ bien comprendre les attentes de ses clients ; ✓✓ faire un recen­­se­­ment des récla­­ma­­tions clients, des ano­­ma­­lies qua­­lité détec­­tées en interne ; ✓✓ faire le bilan des acci­­dents des sala­­riés ; ✓✓ mettre en place des inter­­views du per­­son­­nel et des repré­­sen­­tants de la col­­lec­­ti­­vité ; ✓✓ ras­­sem­­bler les exi­­gences QSSE auxquelles l’entre­­prise est sou­­mise de par ses acti­­vi­­tés et le pro­­duit ou le ser­­vice fabri­­qué ; ✓✓ effec­­tuer des mesures des rejets ; ✓✓ réa­­li­­ser un exa­­men complet des risques santé-sécu­­rité aux­­quels sont expo­­sés les sala­­riés. Il s’agit la plu­­part du temps de reprendre le docu­­ment unique déjà exis­­tant ; ✓✓ réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale pour iden­­ti­­fier les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs, c’est-­à-dire les inter­­ac­­ tions fortes avec l’envi­­ron­­ne­­ment. Selon les orien­­ta­­tions défi­­nies par la direc­­tion, il peut être éga­­le­­ ment pos­­sible de : ✓✓ mesu­­rer les coûts liés à la non qua­­lité et plus glo­­ba­­le­­ment au non­respect des consignes de santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­men­­tales ; ✓✓ réa­­li­­ser un audit à blanc pour éva­­luer les écarts de la situa­­tion par rap­­port à un réfé­­ren­­tiel défi­­ni impo­­sé par le client ou choi­­si par la direc­­tion. 84

Figure 3.10 ■ Les objec­­tifs du diag­­nos­­tic QSSE Évaluer la situation de l’entreprise sous l’angle QSSE : les forces et les faiblesses de l’entreprise

Identifier les risques QSSE majeurs

Savoirs

Comprendre les attentes clés des clients

Faire le point sur la réglementation

Sélectionner les chantiers prioritaires

• Plan 2 : défi­­ni­­tion des plans d’actions Les plans d’actions for­­ma­­lisent la déci­­sion d’agir et comment sera lan­­cée l’action. Dans un plan d’action on définit l’objec­­tif visé puis qui fait quoi, comment, avec quelles res­­sources, pour atteindre le résul­­tat fixé. Toutes ces infor­­ma­­tions sont reprises dans un tableur. Le plan d’action est validé par la direc­­tion qui s’engage alors à don­­ner les res­­sources néces­­saires pour atteindre les objec­­tifs défi­­nis. Les actions à lan­­cer sont donc variables selon l’état des lieux et le niveau de matu­­rité de l’entre­­prise ; citons tou­­te­­fois quelques chan­­ tiers «  clas­­siques » à pilo­­ter pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ ment QSSE : 85

Savoir-faire

• Plan 1 : défi­­ni­­tion d’objec­­tifs priori­­taires L’état des lieux réa­­lisé nous per­­met d’avoir une vue réa­­liste de la situa­­tion en matière de QSSE. On ne peut sou­­vent pas atta­­quer tous les chan­­tiers néces­­saires. Une phase de sélec­­tion est indis­­pen­­ sable à ce stade. Nous choi­­sis­­sons les chan­­tiers priori­­taires à lan­­cer d’urgence et iden­­ti­­fions ceux qui seront éta­­lés sur l’année. Cette étape per­­met la for­­mu­­la­­tion de la poli­­tique QSSE de la direc­­tion.

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3. Pla­­ni­­fi­­ca­­tion (Plan)

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE

Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

✓✓ Établir un pro­­gramme de pré­­ven­­tion santé-sécu­­rité Si l’ana­­lyse santé-sécu­­rité met en évi­­dence des risques inac­­cep­­ tables, il est priori­­taire d’enga­­ger un pro­­gramme de pré­­ven­­tion afin d’assurer la pro­­tec­­tion des sala­­riés en cas d’acci­­dent. Il s’agit de pro­­ po­­ser au per­­son­­nel des moyens de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle (EPI : équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle) et de mettre en œuvre des équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive (EPC). Paral­­lè­­le­­ment aux actions de pro­­tec­­tion, il est fon­­da­­men­­tal de lan­­cer des actions de pré­­ven­­tion pure, c’est-­à-dire de mettre en place des actions qui évi­­te­­ront des acci­­dents. On s’attaque ici aux causes et non plus aux consé­­quences. La mobi­­li­­sa­­tion va conduire à réflé­­chir en par­­ti­­cu­­lier : −−à l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail ; −−aux pro­­tec­­tions et fonc­­tion­­ne­­ment des machines ; −−aux habi­­tudes de tra­­vail ; −−aux flux des per­­sonnes ; −−à l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail ; −−au tra­­vail sur la ges­­tion des pro­­duits chi­­miques, etc. Bien sûr la for­­ma­­tion du per­­son­­nel sera aussi au cœur de l’action. ✓✓ Établir un pro­­gramme d’action en matière d’envi­­ron­­ne­­ment L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale aura per­­mis de cibler les domaines priori­­taires. Comme en santé-­sécurité, cer­­tains chan­­tiers sont clas­­siques. Citons : −−la ges­­tion des déchets non dan­­ge­­reux et/ou dan­­ge­­reux (réduc­­ tion, tri, des­­truc­­tion, valo­­ri­­sa­­tion) ; −−la mise en place d’un plan d’éco­­no­­mie de consom­­ma­­tion de papiers, d’élec­­tri­­cité, de chauf­­fage ; −−la créa­­tion d’une zone de réten­­tion pour évi­­ter la pol­­lu­­tion des sols, etc. ✓✓ Établir un pro­­gramme d’action en matière de qua­­lité Pour garan­­tir la confor­­mité des pro­­duits et des ser­­vices déli­­vrés, le plan d’action priori­­taire clas­­sique implique sou­­vent : −−une for­­ma­­li­­sa­­tion des besoins des clients et leur tra­­duc­­tion en carac­­té­­ris­­tiques de pro­­duits ou ser­­vices ; 86

Savoirs Savoir-faire

4. Mise place du plan d’action (Do)

Le plan d’action défini pré­­cé­­dem­­ment est mis en œuvre de manière col­­lec­­tive

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−−une réflexion sur le plan de sur­­veillance en place qui doit per­­ mettre de détecter le plus en amont pos­­sible les non confor­­ mi­­tés fabri­­quées pour ne plus fabri­­quer ou livrer de non qua­­ lité ; −−un tra­­vail auprès des four­­nis­­seurs pour ne plus rece­­voir de non qua­­lité ; −−la mise en place d’un cir­­cuit effi­­cace du trai­­te­­ment des récla­­ ma­­tions clients ; −−une meilleure prise en compte des attentes clients dans le pro­­ ces­­sus de concep­­tion, etc. ✓✓ Complé­­ter par un pro­­gramme d’actions QSSE inté­­grées Aux actions défi­­nies ci-­dessus vont se rajou­­ter des chan­­tiers incontour­­nables qui amé­­liorent à la fois la qua­­lité des pro­­duits, la santé-sécu­­rité des sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. Parmi eux : −−la for­­ma­­li­­sa­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés (qui est res­­pon­­sable de quoi au sein de l’entre­­prise) ; −−la cla­­ri­­fi­­ca­­tion de l’orga­­ni­­sa­­tion au sein de l’entre­­prise : réflexion sur les pro­­ces­­sus ; −−la rédac­­tion des bonnes pra­­tiques et des procédures QSSE : procédures au sein des ser­­vices ou inter­services et modes opé­­ ra­­toires sur les postes de tra­­vail ; −−un tra­­vail sur l’iden­­ti­­fi­­cation des compé­­tences clés néces­­saires pour assu­­rer les objec­­tifs QSSE et sur le plan de for­­ma­­tion asso­­cié ; −−la mise en œuvre d’un plan de commu­­ni­­ca­­tion QSSE ; −−la mise en place d’une fonc­­tion métrologie qui va garan­­tir la per­­ti­­nence des mesures effec­­tuées ; −−la créa­­tion du tableau de bord QSSE pour suivre l’évo­­lu­­tion des résul­­tats et mesu­­rer l’effi­­ca­­cité des actions enga­­gées ; −−la créa­­tion d’un groupe de tra­­vail pour résoudre des pro­­blèmes iden­­ti­­fiés, etc.

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE

Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

5. Vérification mesure (Check)

• Check 1 : suivi de l’avan­­ce­­ment du plan d’action Le responsable QSSE a pour mis­­sion de véri­­fier le bon avan­­ce­­ ment du plan d’action : respecte-t-on les délais ? Les actions sont­elles mises en œuvre telles que pré­­vues ? • Check 2 : suivi des résul­­tats Le tableau de bord QSSE per­­met-il de véri­­fier l’atteinte des résul­­ tats visés ? Les infor­­ma­­tions conte­­nues dans ce tableau de bord sont ali­­ men­­tées par les dif­­fé­­rentes mesures QSSE réa­­li­­sées dans l’entre­­prise. Nous allons ici dif­­fé­­ren­­cier les indi­­ca­­teurs de résul­­tats et les indi­­ca­­ teurs d’appli­­ca­­tion. Les indi­­ca­­teurs de résul­­tats per­­mettent de mesu­­rer réel­­le­­ment la per­­for­­mance du sys­­tème QSSE. Par exemple : −−avons-­nous moins de récla­­ma­­tions clients ? −−constatons-­nous plus de satis­­faction clients ? −−subis­­sons-nous moins d’acci­­dents et de presqu’acci­­dents?  −−le per­­son­­nel vit-­il mieux son quo­­ti­­dien ? −−les rejets sont-­ils moins pol­­luants ? −−consommons-­nous moins d’éner­­gies ? −−délivrons-­nous moins de déchets ? Les indi­­ca­­teurs d’appli­­ca­­tion ou de pilo­­tage, nous aident à mesu­­ rer la réa­­li­­sa­­tion des actions enga­­gées, l’appli­­ca­­tion des consignes défi­­nies, etc. Par exemple : −−taux de points confor­­mi­­té à l’issue des audits internes ; −−nombres de consignes en place et appli­­quées ; −−taux de non confor­­mi­­tés aux dif­­fé­­rentes étapes de fabri­­ca­­tion, etc. Un suivi for­­mel et glo­­bal est réa­­lisé en revue de direc­­tion.

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• Act 1 : main­­tien des résul­­tats Si les résul­­tats sont atteints, le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion de mettre tout en œuvre pour s’assu­­rer du main­­tien des résul­­tats dans le temps. Il peut s’agir de : −−formaliser et géné­­ra­­li­­ser des bonnes pra­­tiques ; −−former l’ensemble du per­­son­­nel à un nou­­veau stan­­dard QSSE ; −−mettre en œuvre des groupes de dis­­cus­­sions pour amé­­lio­­rer encore l’exis­­tant.

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6. Ajus­­te­­ment et pilo­­tage (Act)

La der­­nière étape est une nou­­velle phase de mesure pour véri­­fier la sta­­bi­­lité des résul­­tats atteints dans le temps. Il ne sert à rien de démar­­rer sur d’autres objec­­tifs tant que nous ne sommes pas sûrs du main­­tien des pre­­miers résul­­tats obte­­nus dans le temps. Cette mise en œuvre des sept étapes se ter­­mine par un bilan offi­­ciel avec la direc­­tion. Elle va acter de l’atteinte stable des résul­­ tats et redé­­fi­­nir des objec­­tifs. Ainsi, pro­­gres­­si­­ve­­ment, le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit et se complète.

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7. Véri­­fi­­ca­­tion du main­­tien des résul­­tats dans le temps (Control)

Savoir-faire

• Act 2 : cor­­rec­­tion Si les résul­­tats ne sont pas atteints, il faut recher­­cher les causes du pro­­blème. S’agit-­il d’un pro­­blème d’appli­­ca­­tion ? Si oui pour­­quoi ? Par man­que de moyens ? De compré­­hen­­sion ? De for­­ma­­tion ? Faut­il remettre en cause le plan d’action défini  ? Est-­il insuf­­fi­­sant ou inadapté ? Autant de ques­­tions à poser et aux­­quelles il faut répondre. Un nou­­veau plan d’action est ensuite défini.

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE

Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème... Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.11 ■ Construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Engagement de la direction, clarification de ses attentes Diagnostic réglementaire

Analyse des risques QSSE

Analyse des données internes : Réclamations

Écoute du personnel

Analyse des risques professionnels

Accidents

Écoute des clients

Analyse environnementale initiale

Dysfonctionnements QSSE

Écoute de la collectivité

Impacts environnementaux

Fixation des orientations, des objectifs prioritaires

Définition du plan d’action

Compétences Formation

EPC EPI

Consignes QSSE

Métrologie, mesures

Responsabilités

Communication

Mesure de l’avancement du plan d’action Évaluation des pratiques Mesure des résultats

Capitalisation - Ajustement Maintien des résultats dans le temps Bilan

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CC Communication et par­­ti­­cipation au cœur de la démarche

Un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE vit au tra­­vers des col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise. Ce sont eux qui « fabriquent » la qua­­lité, qui appliquent les consignes QSSE et qui font vivre l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. La commu­­ni­­ca­­tion et la par­­ti­­cipation sont deux condi­­tions de réus­­ site de la démarche.

Savoirs

Prin­­cipes clés

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Savoir-faire

La commu­­ni­­ca­­tion per­­met d’enga­­ger les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­ prise dans la démarche. Il s’agit : ✓✓ de faire connaître le pour­­quoi (ce qui pousse l’entre­­prise à s’enga­­ ger dans une démarche QSSE) ; ✓✓ d’expli­­quer les fina­­li­­tés asso­­ciées (ce qu’appor­­tera à l’entre­­prise la démarche, en quoi elle est cohé­­rente avec le pro­­jet de l’entre­­prise, comment elle s’intègre à la stra­­té­­gie de la société) ; ✓✓ de par­­ta­­ger les objec­­tifs concrets visés : sur quels indi­­ca­­teurs se por­­tera la mesure ? ✓✓ de pré­­sen­­ter les actions priori­­taires qui vont être lan­­cées ; ✓✓ d’expli­­quer le rôle de cha­­cun dans la démarche : qui est res­­pon­­ sable de quoi ? Ces élé­­ments étant trans­­mis, la commu­­ni­­ca­­tion porte ensuite sur les résul­­tats. Cette commu­­ni­­ca­­tion est por­­tée par les mana­­gers pour que le mes­­sage asso­­cié ne laisse pas d’ambi­­guïté : il s’agit d’un mode de fonc­­tion­­ne­­ment col­­lec­­tif et non d’une démarche paral­­lèle indé­­pen­­ dante des pro­­ces­­sus de réa­­li­­sa­­tion.

Savoir-être

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La commu­­ni­­ca­­tion

3 • Construire un sys­­tème QSSE

Les 16 principes clés d’un mana­­ge­­ment QSSE Les étapes de construc­­tion d’un sys­­tème...

Communication et par­­ti­­cipation...

Figure 3.12 ■ Les thèmes de la commu­­ni­­ca­­tion

Le pourquoi, les enjeux

Les objectifs

Les responsabilités

Les actions prioritaires

Les résultats

La par­­ti­­cipation de cha­­cun Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE se construit avec le per­­son­­nel car c’est lui qui devra ensuite en assu­­rer l’appli­­ca­­tion. Le res­­pon­­sable QSSE va struc­­tu­­rer la démarche et s’appuyer sur la compé­­tence et l’expé­­rience, le vécu des col­­la­­bo­­ra­­teurs pour réa­­li­­ser l’état des lieux et ensuite construire une orga­­ni­­sa­­tion adap­­tée. Les groupes de tra­­vail sont une base de la démarche car ils vont per­­mettre col­­lec­­ti­­ve­­ment de : ✓✓ remon­­ter les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments vécus sur le ter­­rain ; ✓✓ résoudre les pro­­blèmes iden­­ti­­fiés ; ✓✓ rédi­­ger les bonnes pra­­tiques QSSE ; 92

✓✓ remon­­ter les sug­­ges­­tions, les pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion ; ✓✓ par­­ta­­ger les dif­­fi­­cultés de mise en œuvre des consignes, etc.

Travailler ensemble à résoudre les dysfonctionnements

Construire ensemble, rédiger collectivement les bonnes pratiques

Savoir-faire

Échanger les idées d’amélioration

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Savoir-être

Un personnel engagé et impliqué

Savoirs

Figure 3.13 ■ Les 3 prin­­cipes de la par­­ti­­cipation

Savoirs

Cha­­pitre 4

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre ◆◆ Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE ? ◆◆ Comment orga­­ni­­ser un ser­­vice QSSE ? ◆◆ Quelles sont ses rela­­tions avec les autres mana­­gers?

Savoir-faire

Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

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Savoir-être

◆◆ Comment démar­­rer dans sa fonc­­tion?

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

CC Quelles sont les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE ? Prin­­cipes clés La mis­­sion du res­­pon­­sable QSSE se base sur trois fon­­da­­men­­taux : • Il iden­­ti­­fie les risques QSSE et construit avec les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise les moyens de les maî­­tri­­ser. • Il met en place une dyna­­mique pour garan­­tir une logique d’amé­­ lio­­ra­­tion conti­­nue sur les per­­for­­mances qua­­lité, santé-sécu­­rité et environnement. • Il garan­­tit une orga­­ni­­sa­­tion et des pra­­tiques conformes aux attentes des clients, aux exi­­gences de la régle­­men­­ta­­tion et des réfé­­ren­­tiels choi­­sis.

Quelle est la fina­­lité de ce métier ? Le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion d’iden­­ti­­fier et d’éva­­luer les risques qualité santé-sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­men­­taux au sein de l’entre­­ prise. Ces risques dépendent bien sûr du type d’acti­­vi­­tés. Une fois ces risques repé­­rés, il pro­­pose les actions néces­­saires pour les réduire et les contrô­­ler. Il ne fait pas « à la place de »… mais fait faire ou fait avec. Sa logique de tra­­vail est la construc­­tion. Il se posi­­tionne donc dans l’entre­­prise à la fois comme un expert (il connaît les régle­­men­­ta­­ tions, les outils, les méthodes d’ana­­lyse) et comme une res­­source (il aide à construire une orga­­ni­­sa­­tion col­­lec­­tive, il donne des orien­­ta­­ tions qui aide­­ront chaque mana­­ger à pro­­po­­ser des solu­­tions).

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Ses mis­­sions prin­­ci­­pales Ses mis­­sions sont mul­­tiples, elles dépendent de la taille, de l’acti­­vité et de l’ambi­­tion de l’entre­­prise en matière de QSSE. Les mis­­sions sont ryth­­mées par 7 dimen­­sions : des acti­­vi­­tés de diag­­nos­­tic, de pla­­ni­­fi­­ca­­tion, d’ani­­ma­­tion et de commu­­ni­­ca­­tion, de for­­ma­­li­­sa­­tion, de réalisation, de mesure et de contrôle, de pilo­­tage.

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Savoir-faire

Un bon res­­pon­­sable QSSE est celui qui a réussi à « embar­­quer » les acteurs, qui a construit une réelle dyna­­mique autour de la démarche, qui est sur le ter­­rain. Cha­­cun dans l’entre­­prise a compris les risques santé-sécu­­rité aux­­quels il est confronté, il a repéré ses clients et connaît leurs attentes, il sait quels sont les impacts envi­­ron­­ne­­men­­ taux liés à son acti­­vité. Au-­delà de ces infor­­ma­­tions connues, il a appris et met en œuvre les bonnes pra­­tiques qui assurent le zéro défaut, le zéro acci­­dent et le zéro impact envi­­ron­­ne­­men­­tal (le zéro étant ici ce que l’on vise). Chaque col­­la­­bo­­ra­­teur s’implique et s’engage pour pro­­gres­­ser. De manière idéale, qui dit res­­pon­­sable QSSE, dit aussi des clients très satis­­faits, pas d’acci­­dents de tra­­vail, des impacts envi­­ron­­ne­­men­­ taux réduits, zéro non-­conformité règle­­men­­taire.

Savoir-être

À quoi sait-­on qu’un res­­pon­­sable QSSE fait bien son tra­­vail ?

Savoirs

Les autres inti­­tulés de poste sont : responsable QSE, HSE, res­ ponsable ges­­tion des risques qua­­lité et indus­­triels, chargé de pré­­ven­­ tion et de sécu­­rité, responsable qualité-prévention et orga­­ni­­sa­­tion.

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Figure 4.1 ■ Les 7 mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE Activités de communication et d’animation

Activités de pilotage

Activités de mesure et de contrôle

Activités de diagnostic

Les 7 dimensions du métier de responsable QSSE

Activités de planification

Activités de formalisation

Activités de réalisation

Les mis­­sions de diag­­nos­­tic QSSE

Le responsable QSSE a comme pre­­mière mis­­sion de faire un diag­­ nos­­tic complet lui per­­met­­tant d’éva­­luer la per­­for­­mance QSSE de l’entre­­prise. ✓✓ Un diag­­nos­­tic qua­­lité : il s’assure que les attentes des clients ont été iden­­ti­­fiées, que le niveau de satis­­faction est éva­­lué. Au sein de l’entre­­prise, il a mis en place un cir­­cuit de don­­nées lui per­­ met­­tant de connaître rapi­­de­­ment les récla­­ma­­tions clients et les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments de qua­­lité interne. Il tra­­duit ces inci­­dents en coûts de non qua­­lité. 98

Savoirs

✓✓ Après avoir éva­­lué la situa­­tion, le res­­pon­­sable QSSE pla­­ni­­fie avec les mana­­gers les actions qui assu­­rent la maî­­trise des risques au tra­­vers d’un pro­­gramme de pré­­ven­­tion et d’amé­­lio­­ra­­tion. ✓✓ Il contri­­bue à la défi­­ni­­tion de l’orga­­ni­­sa­­tion à mettre en place pour assu­­rer la qua­­lité des tra­­vaux en toute sécu­­rité et dans le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. ✓✓ Dans le cadre du pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion des per­­for­­mances QSSE de l’entre­­prise, il aide la direc­­tion à for­­mu­­ler des axes de tra­­vail en matière de QSSE, d’expri­­mer des objec­­tifs concrets qui devien­­dront le fil direc­­teur de la démarche. ✓✓ À ces objec­­tifs il asso­­cie, tou­­jours en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les res­­ pon­­sables de ser­­vices, des actions d’amé­­lio­­ra­­tion for­­ma­­li­­sées dans un pro­­gramme d’action. ✓✓ Il par­­ti­­cipe à la compé­­titi­­vité de l’entre­­prise par le biais du pro­­ gramme d’amé­­lio­­ra­­tion des per­­for­­mances QSSE. Ainsi il orga­­ nise et fait vivre une dyna­­mique de pro­­grès en réac­­tion aux récla­­ma­­tions des par­­ties inté­­res­­sées, aux injonc­­tions, aux non­conformités, aux inci­­dents ter­­rain. ✓✓ Il pla­­ni­­fie la mise en œuvre des acti­­vi­­tés clés du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE : audits internes ou externes, exer­­cice incen­­ die, simu­­la­­tion de situa­­tion d’urgence, revues d’acti­­vi­­tés, etc. Les mis­­sions de commu­­ni­­ca­­tion et d’ani­­ma­­tion

✓✓ Il éta­­blit et entre­­tient des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion avec les dif­­ fé­­rentes ins­­ti­­tutions repré­­sen­­ta­­tives et les orga­­nismes tierce par­­tie (CHSCT, syn­­di­­cats, délé­­gués du per­­son­­nel, comité d’entre­­prise, cer­­ti­­fi­­ca­­teur, orga­­nismes de contrôle, ins­­ti­­tutions­­, méde­­cine du tra­­vail, etc.). 99

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Les mis­­sions de pla­­ni­­fi­­ca­­tion

Savoir-faire

✓✓ Un diag­­nos­­tic santé-­sécurité : il réa­­lise une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels santé-­sécurité au tra­­vail. ✓✓ Un diag­­nos­­tic envi­­ron­­ne­­men­­tal : il iden­­ti­­fie les impacts envi­­ ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs de l’entre­­prise au tra­­vers de l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale. ✓✓ Un diag­­nos­­tic régle­­men­­taire en lien avec la régle­­men­­ta­­tion appli­­cable dans le sec­­teur d’acti­­vité.

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable QSSE Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

✓✓ Il rend compte à la direc­­tion des per­­for­­mances du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. ✓✓ Il orga­­nise des for­­ma­­tions, des cam­­pagnes d’ani­­ma­­tion et de sen­­ si­­bi­­li­­sa­­tion pour que chaque col­­la­­bo­­ra­­teur comprenne les enjeux et s’appro­­prie les bonnes pra­­tiques qui assurent la satis­­faction des clients, le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment et la pré­­ven­­tion des risques pour la santé et la sécu­­rité au tra­­vail. ✓✓ Il anime l’équipe QSSE (ingé­­nieurs, cor­­res­­pon­­dants QSSE) et éga­­le­­ment le réseau de par­­te­­naires exté­­rieurs : méde­­cine du tra­­ vail, experts d’assu­­rances, pré­­fec­­ture, mai­­rie, DREAL, DDASS, INRS, etc. ✓✓ Il accueille les orga­­nismes exté­­rieurs et répond aux demandes des auto­­ri­­tés de régu­­la­­tion : déli­­vrance de docu­­ments tech­­niques, remise de dos­­siers admi­­nis­­tra­­tifs, etc. Les mis­­sions de for­­ma­­li­­sa­­tion

✓✓ Il éta­­blit ou amé­­liore la docu­­men­­ta­­tion défi­­nis­­sant les règles d’orga­­ni­­sa­­tion liées au sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. ✓✓ Il s’assure de la for­­ma­­li­­sa­­tion des bonnes pra­­tiques aux postes de tra­­vail. Il met en place les enre­­gis­­tre­­ments néces­­saires pour prou­­ ver la bonne réa­­li­­sa­­tion de cer­­taines opé­­ra­­tions clés. ✓✓ Il conçoit des outils spé­­ci­­fiques (impri­­més, sup­­ports de for­­ma­­ tion, modes opé­­ra­­toires, des consignes) à des­­ti­­nation des ser­­vices internes pour faci­­li­­ter la prise de déci­­sion, assu­­rer la traçabilité et le respect des stan­­dards QSSE. ✓✓ Il rédige des demandes d’habi­­li­­ta­­tions et d’auto­­ri­­sa­­tions à des­­ti­­ nation des orga­­nismes publics. Les mis­­sions de sur­­veillance et de contrôle

✓✓ Il construit le tableau de bord QSSE pour réa­­li­­ser ou faire réa­­li­­ ser les audits QSSE (régle­­men­­taire, d’acti­­vité, de pro­­ces­­sus). ✓✓ Il suit les actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives et éva­­lue leur effi­­ca­­ cité. 100

✓✓ Il syn­­thé­­tise et ana­­lyse les don­­nées col­­lec­­tées au tra­­vers des contrôles ter­­rain (indi­­ca­­teurs, suivi des non-­conformités et actions d’amé­­lio­­ra­­tion). ✓✓ Il sur­­veille la confor­­mité des pro­­duits ou des pres­­ta­­tions.

✓✓ Après avoir mesuré et contrôlé les acti­­vi­­tés, après avoir ana­­lysé les sta­­tistiques des résul­­tats, il déclenche ou pro­­pose les actions de cor­­rec­­tion néces­­saires. ✓✓ Si les résul­­tats sont conformes aux atten­­dus, il déclenche des actions de capi­­ta­­li­­sa­­tion et de retour d’expé­­rience. ✓✓ En cas d’écart, il déclenche des actions immé­­diates après iden­­ti­­ fi­­cation des causes de dérives. ✓✓ Bien sûr, à ces mis­­sions peut se gref­­fer la mis­­sion d’obten­­tion des cer­­ti­­fi­­cations ISO 9001, ISO 14001 et/ou OHSAS 18001. Dans ce cadre, cela implique la réa­­li­­sa­­tion d’un audit ini­­tial pour éva­­ luer la confor­­mité aux réfé­­ren­­tiels, la construc­­tion et le pilo­­tage

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Savoir-faire

Les mis­­sions de pilo­­tage

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Il s’agit des mis­­sions propres à sa fonc­­tion, dont il est le seul res­­pon­­ sable. ✓✓ Le res­­pon­­sable QSSE assure la veille régle­­men­­taire, il prend les déci­­sions propres aux trai­­te­­ments des non confor­­mi­­tés pro­­duit ou ser­­vices, récla­­ma­­tions clients ou par­­ties inté­­res­­sées. ✓✓ Il apporte un avis d’expert à l’ensemble des opé­­ra­­tion­­nels pour assu­­rer la confor­­mité régle­­men­­taire et la fia­­bi­­lité des pro­­ces­­sus et ins­­tal­­la­­tions au regard des exi­­gences de qua­­lité, de santé-­sécurité, et envi­­ron­­ne­­men­­tales. ✓✓ Il pro­­pose des amé­­lio­­ra­­tions sur la concep­­tion des postes de tra­­vail, le choix des équi­­pe­­ments et moyens, la défi­­ni­­tion des méthodes. ✓✓ Il recueille et ana­­lyse les pro­­po­­si­­tions internes ainsi que les bonnes pra­­tiques des autres entre­­prises et alertes des col­­la­­bo­­ra­­teurs. ✓✓ Il déclenche des groupes de tra­­vail pour résoudre dura­­ble­­ment les pro­­blèmes et dys­­fonc­­tion­­ne­­ments QSSE. ✓✓ Il négo­­cie avec la direc­­tion les res­­sources néces­­saires.

Savoirs

Les mis­­sions de réa­­li­­sa­­tion

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable...

Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

d’un plan d’action pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment conforme aux exi­­gences de ces trois normes. ☞ Un exemple de fiche de fonc­­tion d’un res­­pon­­sable QSSE est donné dans le cha­­pitre 8.

CC Quelles sont les compé­­tences néces­­saires à la tenue du poste ? Prin­­cipes clés La mis­­sion du res­­pon­­sable QSSE néces­­site : • des compé­­tences tech­­niques (connais­­sance et pra­­tiques des outils et méthodes QSSE) ; • des compé­­tences en termes de savoir-­faire et de savoir-être qui vont l’aider à s’inté­­grer et entraîner les équipes.

Des compé­­tences tech­­niques ✓✓ Selon l’acti­­vité de l’entre­­prise, il peut être néces­­saire que le res­ ponsable QSSE ait des connais­­sances en chi­­mie, bio­­logie, ergo­­ no­­mie, tech­­niques sur les équi­­pe­­ments, etc. afin de pou­­voir dia­­lo­­guer faci­­le­­ment avec les ser­­vices spé­­ci­­fiques de l’entre­­prise. ✓✓ Une bonne connais­­sance du fonc­­tion­­ne­­ment de l’entre­­prise et de ses acti­­vi­­tés ; ✓✓ Une connais­­sance de la régle­­men­­ta­­tion QSSE et des normes Qua­­lité, Santé Sécu­­rité, et envi­­ron­­ne­­ment (ISO 9001, ISO 14000, OHSAS 18001 ou ILO-­SH..) ; ✓✓ Une pra­­tique des outils QSSE indis­­pen­­sables pour construire et ani­­mer un démarche QSSE ; ✓✓ Enfin, le chal­­lenge d’un res­­pon­­sable QSSE est bien de déve­­ lop­­per une compé­­tence pour gérer un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré sans perdre sa triple compé­­tence qualité, san­té-sécu­­rité et environnement. 102

✓✓ Une grande rigueur pour construire la démarche QSSE ; ✓✓ D’excel­­lentes qua­­li­­tés rela­­tion­­nelles pour tra­­vailler avec les dif­­fé­­ rents inter­­lo­­cuteurs internes et externes ; ✓✓ Une capa­­cité d’ana­­lyse et de syn­­thèse au regard de la somme d’infor­­ma­­tions gérées ; ✓✓ De la curio­­sité et de la créa­­ti­­vité pour l’aider à trou­­ver les solu­­ tions les plus per­­ti­­nentes sur le ter­­rain ; ✓✓ La capa­­cité de tra­­vailler en équipe ; ✓✓ De bonnes capa­­ci­­tés de négo­­cia­­tion et de force de convic­­tion pour enga­­ger l’ensemble des acteurs de la démarche ; ✓✓ Une forte capa­­cité d’adap­­ta­­tion qui lui per­­met de tra­­vailler en trans­­ver­­sal avec tous les métiers de l’entre­­prise.

Savoirs

Des qua­­li­­tés per­­son­­nelles clés…

CC Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Le poste de res­­pon­­sable QSSE peut avoir, selon l’acti­­vité de l’entre­­ prise, une conno­­ta­­tion plus ou moins forte dans une des trois dimen­­ sions (qua­­lité dans une société de ser­­vices, envi­­ron­­ne­­ment dans une société de pro­­duc­­tion indus­­trielle «  pol­­luante  », sécu­­rité dans les métiers à risques pour le per­­son­­nel, de type tra­­vaux publics).

De la qua­­lité au QSSE Depuis ces der­­nières années, le poste de responsable qua­­lité a pro­­ gressé natu­­rel­­le­­ment vers la mis­­sion de manager QSSE. Le sys­­tème inté­­gré est une conti­­nuation logique de la démarche qualité, santé­sécurité et environnement : 3 sys­­tèmes de mana­­ge­­ment construits sur des réfé­­ren­­tiels cohé­­rents, et fusionnables. 103

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Le poste de res­­pon­­sable QSSE per­­met de décou­­vrir les métiers de l’entre­­prise. C’est ainsi un atout pour évo­­luer vers d’autres fonc­­tions . Si la dimen­­sion qua­­lité ren­­voie natu­­rel­­le­­ment vers des mis­­sions en rela­­tion avec les clients, la dimen­­sion SSE est un atout pour des postes plus glo­­baux en matière de déve­­lop­­pe­­ment durable.

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Prin­­cipes clés

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable... Les compé­­tences néces­­saires...

Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ? Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Les res­­pon­­sables qua­­lité l’attestent : il leur semble «facile» de comprendre et de mettre en œuvre les fon­­da­­men­­taux des sys­­tèmes de mana­­ge­­ment santé-sécu­­rité et environnement tant les orga­­ni­­sa­­ tions sont simi­­laires. La règle­­men­­ta­­tion, riche, complexe, tou­­jours en mou­­ve­­ment dans le domaine de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la sécu­­rité, est sans doute la prin­­ci­­pale dif­­fi­­culté.

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable Aujourd’hui, l’engoue­­ment pour le déve­­lop­­pe­­ment durable dans les entre­­prises donne un nou­­veau sens à la démarche QSSE. Le sys­­ tème QSSE est une base solide et incontour­­nable pour construire une démarche de déve­­lop­­pe­­ment durable. Natu­­rel­­le­­ment, dans beau­­coup d’entre­­prises, et plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment les PME, il est per­­ tinent de faire évo­­luer le poste de responsable QSSE vers un poste QSSE–DD. Une évo­­lu­­tion logique vers une fonc­­tion plus complète et sans doute plus stra­­té­­gique qui per­­met plus que jamais de tra­­ vailler en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les métiers d’une orga­­ni­­sa­­tion. Quelles évolutions possibles ?

La connaissance des métiers de l’entreprise permet au responsable QSSE de postuler à différents types de postes  : responsable de production, méthodes et/ou organisation. On constate également que la fonction QSSE peut s’engager vers une fonction de relation client. La pratique des plans de formation permet de s’orienter vers les ressources humaines (responsable formation). La logique de prévention peut conduire à élargir le poste vers la notion plus globale de management des risques.

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Figure 4.2 ■ Res­­pon­­sable QSSE : quelles évo­­lu­­tions? RSE Management du risque

QSSE-DD

Méthodes Organisation

Savoirs

RH Relations client

QSSE

Qualité

CC Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

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La prise de fonc­­tion, comme pour n’importe quel poste, est déci­­sive. Les pre­­miers mois vont vous per­­mettre de vous ras­­su­­rer sur vos compé­­tences, d’enga­­ger l’entre­­prise dans une démarche, de ras­­ su­­rer les mana­­gers et les équipes. Démar­­rer un poste, c’est combi­­ ner obser­­va­­tion, ana­­lyse, action et commu­­ni­­ca­­tion. C’est poser des bases solides pour tra­­vailler en équipe.

Les 5 bons réflexes La prise de fonc­­tion du poste de res­­pon­­sable QSSE est un vrai chal­­lenge : le poste est impor­­tant, couvre trois domaines d’exper­­ tise, néces­­site la col­­la­­bo­­ra­­tion de tous les acteurs de l’entre­­prise. Ce métier couvre de nom­­breuses tâches que nous avons déve­­lop­­pées ci-­dessus. Face à sa mis­­sion, le res­­pon­­sable QSSE ne perd pas de vue 5 condi­­tions de réus­­site : • Se concen­­trer sur les fon­­da­­men­­taux de la mis­­sion • Cla­­ri­­fier les attentes du comité de direc­­tion • Comprendre l’entre­­prise et son contexte 105

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Prin­­cipes clés

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable... Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

• Construire son réseau d’acteurs internes et externes • Enga­­ger vite mais pru­­dem­­ment l’action Figure 4.3 ■ Les 5 bons réflexes pour réus­­sir sa prise de fonc­­tion Se concentrer sur les fondamentaux de la mission

Engager l’action vite mais prudemment

Réussir sa prise de poste

Construire son réseau

Clarifier les attentes du comité de direction

Comprendre l’entreprise

Réflexe 1 : Se concen­­trer sur les fon­­da­­men­­taux de la mis­­sion

Avant de se lan­­cer dans un poste, quel qu’il soit, le mana­­ger doit bien avoir en tête ses fon­­da­­men­­taux, son péri­­mètre. Nou­­vel­­le­­ment nommé res­­pon­­sable QSSE, vous deve­­nez : −−le défen­­seur du client ; −−l’inter­­lo­­cuteur interne avec les orga­­nismes cer­­ti­­fi­­ca­­teurs le cas échéant ; −−la réfé­­rence régle­­men­­taire ; −−un chef de pro­­jet qui va mana­­ger hors hié­­rar­­chie. Vous allez enga­­ger le per­­son­­nel dans l’action. Vous tra­­vaillez pour et avec le per­­son­­nel, et plus glo­­ba­­le­­ment pour et avec les par­­ ties pre­­nantes. Vous tra­­vaillez sur deux modes d’action : pré­­ven­­tion et amé­­lio­­ ra­­tion. Vous faites évo­­luer l’orga­­ni­­sa­­tion pour pré­­ve­­nir les risques 106

QSSE et mobi­­li­­ser les res­­sources pour amé­­lio­­rer les per­­for­­mances QSSE de l’entre­­prise. Votre tra­­vail se mesure faci­­le­­ment : les indi­­ca­­ teurs QSSE sont là pour ça.

La réus­­site de la démarche QSSE dépend de l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion. La pre­­mière tâche du res­­pon­­sable QSSE est de bien comprendre ce qu’en attend la direction. Comme tout pro­­jet, il y a les objec­­tifs affi­­chés et les impli­­cites. Prendre le temps de poser les bonnes ques­­tions est fon­­da­­men­­tal : ✓✓ Qu’attendez-­vous de la démarche QSSE ? ✓✓ En quoi le sys­­tème QSSE peut faci­­li­­ter le déploie­­ment de la stra­­ té­­gie d’entre­­prise ? ✓✓ En quoi amé­­lio­­rer la per­­for­­mance QSSE peut amé­­lio­­rer la compétivité de l’entre­­prise ? ✓✓ Comment le sys­­tème QSSE peut-il aider :

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Réflexe 2 : Cla­­ri­­fier les atten­­dus du comité de direc­­tion

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• les pro­­duc­­teurs à fabri­­quer mieux et plus vite, en toute sécu­­ rité, sans impac­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment ? ✓✓ Que voulez-vous voir chan­­ger dans l’entreprise en matière QSSE ? ✓✓ Quels sont les indi­­ca­­teurs clés pour vous ? en quoi éva­­luez-vous l’effi­­ca­­cité du sys­­tème QSSE ? ✓✓ Quels sont les moyens dont vous allez dis­­po­­ser ? ✓✓ Qu’attend le comité de direc­­tion d’un res­­pon­­sable QSSE  ? Quelles sont pour lui ses qua­­li­­tés essen­­tielles ? ✓✓ Comment veut-il fonc­­tion­­ner avec l’équipe QSSE ? Cette dis­­cus­­sion peut être décli­­née par grands dépar­­te­­ments de l’entre­­prise. Réflexe 3 : Comprendre l’entre­­prise et son contexte Apprendre de l’entre­­prise

Chaque entre­­prise est unique, chaque sys­­tème QSSE se doit de l’être aussi. Ainsi le bon res­­pon­­sable QSSE évite les « copier –col­­ler » dan­­ ge­­reux. 107

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• les commer­­ciaux à mieux vendre ?

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable... Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

Vous allez construire un sys­­tème QSSE qui dépend à la fois de la stra­­té­­gie de l’entre­­prise, de son his­­toire, de son métier, de ses ambi­­ tions, de ses moyens, mais aussi de son contexte concur­­ren­­tiel et régle­­men­­taire. Ne par­­tez pas avec des solu­­tions toutes faites. Un responsable QSSE a des compé­­tences, des convic­­tions, et sait adap­­ter et construire le sys­­tème QSSE après une période d’adap­­ ta­­tion. Pre­­nez donc le temps d’aller sur le ter­­rain recher­­cher des don­­nées fiables, de ques­­tion­­ner le per­­son­­nel, de recueillir des infor­­ ma­­tions pour comprendre l’entre­­prise, sa culture et son contexte… Cette phase d’obser­­va­­tion, d’inter­­views, de recueil de don­­nées, est clé. Elle vous per­­met de démon­­trer votre capa­­cité d’adap­­ta­­tion mais aussi d’écoute, votre volonté de tra­­vailler en équipe. Elle vous per­­met aussi d’être plus per­­tinent dans votre pro­­po­­si­­tion de plan d’action. Comprendre pour agir

À l’issue de cette phase, vous aurez iden­­ti­­fié les modes de fonc­­tion­­ ne­­ment de l’entre­­prise, « ses rites », vous aurez compris la posi­­tion des col­­la­­bo­­ra­­teurs vis-­à-vis de la démarche, ce qu’ils en attendent, vous en aurez dégagé ce qui fait ses forces et ses fai­­blesses et plus concrè­­te­­ment, ses atouts et manques en matière de QSSE (réels et per­­çus comme tel par le per­­son­­nel et le mana­­ge­­ment). Une ques­­tion peut être posée dans ce cadre aux mana­­gers et au per­­son­­nel : « si vous étiez à ma place, sur quoi travailleriez-­vous en priorité pour amé­­lio­­rer nos per­­for­­mances QSSE ? » Pen­­dant cette étape, qui peut durer quelques semaines, deve­­nez si vous le pou­­vez le client de l’entre­­prise, mettez-­vous à sa place pour mieux comprendre ses réac­­tions et obser­­vez la concur­­rence pour recher­­cher des pistes de dif­­fé­­ren­­cia­­tion. Allez en pro­­duc­­tion vivre le quo­­ti­­dien des opé­­ra­­teurs, décou­­vrir les pro­­duits, tour­­nez avec les commer­­ciaux pour comprendre leur pro­­blé­­ma­­tique…Au-­delà d’audits for­­ma­­li­­sés, abu­­sez des visites infor­­melles  ! Mettez-­vous à la place des clients, du per­­son­­nel, des rive­­rains. Vivez leur vie pour mieux comprendre leurs besoins et attentes ! 108

Figure 4.4 ■ La phase d’adap­­ta­­tion Recueillir :

Les données internes

Analyser, comprendre :

L’historique de l’entreprise

La stratégie

Les métiers de l’entreprise, ses produits

Les points forts

Les attentes des clients, du personnel, des managers Les données de la concurrence

Les atouts Les faiblesses

Définir les priorités et les modes d’action

Les opportunités

Repérer ses alliés

Savoirs

Les données réglementaires

Ce réflexe per­­met d’une part d’iden­­ti­­fier les acteurs internes et externes qui vont aider à construire et faire vivre le sys­­tème de mana­­ ge­­ment QSSE et d’autre part, de créer une rela­­tion durable avec sa hié­­rar­­chie et ses col­­lègues.

Les acteurs clés sont bien sûr les membres de l’équipes QSSE. Selon la taille de l’entre­­prise, un res­­pon­­sable QSSE peut être seul ou mana­­ger une équipe plus ou moins impor­­tante d’ingé­­nieurs ou de tech­­ni­­ciens experts ( qua­­lité, SSE, ou QSSE). Au tra­­vers des dif­­fé­­rents entre­­tiens réa­­li­­sés, vous repérez les per­­ sonnes sur les­­quelles vous allez pou­­voir comp­­ter. Ces per­­sonnes s’ins­­crivent dans cinq caté­­go­­ries : • les mana­­gers qui trouvent un inté­­rêt à la démarche QSSE car cela peut amé­­lio­­rer leur busi­­ness, vous tra­­vaillez avec eux dans un mode gagnant-gagnant ; • les col­­la­­bo­­ra­­teurs qui ont envie de par­­ti­­ci­­per, ils ont des idées et l’envie que cela bouge pour amé­­lio­­rer leur quo­­ti­­dien. Ce sont des per­­sonnes qui peuvent être nom­­mées « cor­­res­­pon­­ 109

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Iden­­ti­­fier son réseau

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Réflexe 4: Construire un réseau d’acteurs internes et externes

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable... Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

dants QSSE » au sein d’un ser­­vice, ou « audi­­teurs internes ». Elles sont des sources de sug­­ges­­tions. Ces per­­sonnes sont des appuis dans votre démarche, vous aide­­ront à avan­­cer et vous ver­­ront réus­­sir ; • les per­­sonnes qui peuvent vous aider dans votre pro­­jet en déblo­­quant une situa­­tion car elles ont un pou­­voir ou une influ­­ence ; • les per­­sonnes qui vont vous aider per­­son­­nel­­le­­ment. Elles vous aident à prendre du recul, sont « apai­­santes » ; • enfin les per­­sonnes qui ont une compé­­tence par­­ti­­cu­­lière et qui vont pou­­voir appor­­ter de la « tech­­nique ». Ces trois der­­nières caté­­go­­ries sont des res­­sources que vous allez solliciter ponc­­tuel­­le­­ment ou régu­­liè­­re­­ment. Créer une rela­­tion per­­for­­mante avec sa hié­­rar­­chie

Votre hié­­rar­­chie est a priori votre direc­­tion. Sans cher­­cher à enva­­hir son bureau tous les jours, il est impor­­tant de mettre en place des points régu­­liers au moins pen­­dant les pre­­miers mois (tous les quinze jours au début, par exemple, pour faire un bilan et sur­­tout mon­­trer comment vous vous adap­­tez et avan­­cez). Ces moments d’échanges sont aussi impor­­tants pour démon­­trer votre qua­­lité d’écoute et déve­­ lop­­per une rela­­tion de confiance (vous la ras­­su­­rez sur votre capa­­cité à gérer le pro­­jet). Pro­­fi­­tez de ces rendez-­vous pour lui pro­­po­­ser vos pre­­mières déci­­ sions, lui mon­­trer des pre­­miers résul­­tats, confron­­ter son point de vue, appre­­nez à la connaître pour adop­­ter le bon compor­­te­­ment lors des inter­­views. Aban­­don­­nez l’idée de cri­­ti­­quer son entre­­prise, de faire part de vos inquié­­tudes. Créer son équipe

Vous avez peut-­être une équipe compo­­sée d’ingé­­nieurs, de tech­­ni­­ ciens, de contrô­­leurs, d’assis­­tants qualité, santé-sécu­­rité et/ou envi­­ 110

ron­­ne­­ment. Vous avez éga­­le­­ment des rela­­tions fonc­­tion­­nelles avec des col­­la­­bo­­ra­­teurs indi­­rects :

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Les pre­­mières actions sur le ter­­rain

Quand on prend en main une fonc­­tion, il est impor­­tant de recher­­ cher rapi­­de­­ment des petites réus­­sites pour se rendre vite visible (posi­­ ti­­ve­­ment !). Les objec­­tifs QSSE sur trois ans c’est bien, mais trop long pour visua­­li­­ser rapi­­de­­ment les résul­­tats et convaincre les scep­­tiques le cas échéant. À par­­tir du moment où vous avez été nommé res­­pon­­sable QSSE, vous créez une attente de la part de la direc­­tion, des mana­­gers, des col­­la­­bo­­ra­­teurs. Cha­­cun attend de décou­­vrir vos pre­­mières déci­­sions, vos pre­­miers chan­­tiers. De la per­­cep­­tion de ce début de mis­­sion dépend votre image ! Cher­chez donc en priorité des actions rapides à forte valeur ajou­­tée pour les sala­­riés, l’envi­­ron­­ne­­ment et/ou les clients, selon l’urgence. Choi­­sis­­sez des tra­­vaux à forte chance de suc­­cès, qui ne 111

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Réflexe 5 : Engager vite mais pru­­dem­­ment l’action

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• cor­­res­­pon­­dants ou ani­­ma­­teurs QSSE qui, dans dif­­fé­­rents ser­­ vices de l’entre­­prise, relaient la dyna­­mique QSSE. ✓✓ Faites le bilan de votre équipe : repérez les compé­­tences tech­­ niques (Q, S-S, et/ou E) et rela­­tion­­nelles ainsi que leurs manques. Évaluez le niveau de moti­­vation des équipes et leurs fac­­teurs de moti­­vation pour comprendre ce qui les chal­­lenge. ✓✓ Appre­­nez à les connaître col­­lec­­ti­­ve­­ment et indi­­vi­­duel­­le­­ment. ✓✓ De l’effi­­ca­­cité de cette équipe dépend votre réus­­site personnelle. Il faut être vigi­­lant sur ce point et vite cla­­ri­­fier ce que vous atten­­ dez d’eux, déter­­mi­­nez leur domaine d’action et les modes de fonc­­tion­­ne­­ment que vous avez choi­­sis. ✓✓ Intégrez-­les vite dans un mode de fonc­­tion­­ne­­ment par­­ti­­cipatif qui pri­­vi­­lé­­giera les groupes de tra­­vail, les échanges for­­mels et infor­­mels, la commu­­ni­­ca­­tion active.

Savoirs

• audi­­teurs QSSE qui mènent des audits internes pour véri­­fier l’appli­­ca­­tion et l’effi­­ca­­cité du sys­­tème QSSE,

4 • Le rôle du res­­pon­­sable QSSE

Les mis­­sions du res­­pon­­sable... Les compé­­tences néces­­saires... Quel ave­­nir pour un res­­pon­­sable QSSE ?

Par où commen­­cer sa prise de fonc­­tion ?

demandent pas de bud­­get impor­­tant mais qui paraissent cré­­dibles pour le per­­son­­nel. Figure 4.5 ■ Critères de réus­­site d’une pre­­mière action QSSE

Les premières actions QSSE

Peu de moyens

Valeur ajoutée clients/personnel

Résultats rapides

Faciles à réaliser

Quelques exemples d’actions :

• la mise en œuvre col­­lec­­tive d’une pro­­cé­­dure esti­­mée indis­­pen­­ sable pour le per­­son­­nel ; • la réso­­lu­­tion métho­­dique d’un pro­­blème récur­­rent ; • la mise en œuvre d’un contrôle qui per­­met de réduire signi­­fi­­ca­­ ti­­ve­­ment les récla­­ma­­tions clients ; • le ran­­ge­­ment d’un ate­­lier (opé­­ra­­tion 5S) pour faci­­li­­ter le tra­­vail des sala­­riés ; • la mise en place d’une ges­­tion des déchets. Ces actions sont à réa­­li­­ser bien sûr dans un ser­­vice où vous avez le plus d’alliés et les pre­­miers résul­­tats servent de sup­­port de commu­­ ni­­ca­­tion pour démon­­trer aux scep­­tiques l’inté­­rêt de la démarche.

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Savoir-faire Savoir-être

Paral­­lè­­le­­ment aux actions immé­­diates sur le ter­­rain, la direc­­tion attend de vous une pro­­po­­si­­tion de démarche struc­­tu­­rée qui engage l’entre­­prise dans le temps. De ce pro­­jet, de cette feuille de route, dépend votre cré­­di­­bi­­lité. Vous avez observé, ana­­lysé, compris le contexte de l’entreprise, vous pou­­vez donc main­­te­­nant pro­­po­­ser à la direc­­tion des orien­­ta­­tions QSSE per­­ti­­nentes et un plan d’action asso­­cié. Struc­­tu­­rez votre pré­­sen­­ta­­tion pour démon­­trer votre rigueur d’ana­­lyse: ✓✓ Rappe­­lez la situa­­tion ini­­tiale en mon­­trant bien votre connais­­ sance de l’entre­­prise et de son envi­­ron­­ne­­ment. Expo­­sez des faits, des chiffres et non pas des impres­­sions. ✓✓ Proposez ensuite des axes de pro­­grès priori­­taires de tra­­vail tra­­ duits en bénéfices pour les clients, l’entre­­prise et/ou les col­­la­­bo­­ ra­­teurs. ✓✓ Insis­­tez sur la cohé­­rence de ces objec­­tifs avec la situa­­tion actuelle de l’entre­­prise, et sa stra­­té­­gie. La démarche QSSE doit per­­mettre de résoudre les pro­­blèmes cri­­tiques de l’entre­­prise, de ren­­for­­cer sa compé­­titivité, de répondre aux attentes du comité de direc­­tion et du per­­son­­nel. Soyez pré­­cis et concret : « Amé­­lio­­rer la sécu­­rité des sala­­riés » est bien évi­­dem­­ment une de vos priori­­tés, mais pré­­fé­­rez « La priorité de pré­­ven­­tion pour les sala­­riés devrait se concen­­trer sur les tra­­vaux en hau­­teur. » ✓✓ Pré­­ci­­sez l’objec­­tif mesu­­rable que vous visez, sans ren­­trer dans le détail, expli­­quez ensuite sur quoi il va fal­­loir agir : les compor­­ te­­ments, les res­­sources maté­­rielles et finan­­cières, les méthodes, l’orga­­ni­­sa­­tion, les compé­­tences. Puis vali­­dez ces objectifs.

Savoirs

Construire une feuille de route struc­­tu­­rée

Savoirs

Cha­­pitre 5

◆◆ Comment mener une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels

(EVRP)? ◆◆ Comment réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ? ◆◆ Comment iden­­ti­­fier les risques qua­­lité? ◆◆ Quel est l’inté­­rêt de hié­­rar­­chi­­ser les risques ? ◆◆ Comment prou­­ver que l’on maî­­trise les risques ? ◆◆ Comment faire vivre l’éva­­lua­­tion des risques?

115

Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Évaluer les risques en QSSE

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

CC Comment mener une éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels (EVRP) santé-­sécurité au tra­­vail ? Prin­­cipes clÉs Afin de construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment cohé­­rent, le res­­pon­­ sable QSSE s’appuie sur un diag­­nos­­tic complet pour éva­­luer et hié­­ rar­­chi­­ser les risques santé-sécu­­rité aux­­quels peut être confronté le per­­son­­nel de son entre­­prise. Cette ana­­lyse conduit à la rédac­­tion d’un docu­­ment unique en cohé­­rence avec les obli­­ga­­tions régle­­men­­ taires et per­­met de mettre en œuvre les actions pré­­ven­­tives néces­­ saires.

L’éva­­lua­­tion des risques en san­té et sécu­­rité se déroule en 5 étapes : ✓✓ Étape 1 : La prépa­­ra­­tion de l’ana­­lyse ; ✓✓ Étape 2 : L’iden­­ti­­fi­­cation des risques pré­­sents dans l’entre­­prise, puis leur hié­­rar­­chi­­sa­­tion ; ✓✓ Étape 3 : L’exploi­­ta­­tion de la maî­­trise des risques. Chaque risque iden­­ti­­fié fait l’objet d’actions de pré­­ven­­tion ou de pro­­tec­­tion ; ✓✓ Étape 4 : La rééva­­lua­­tion des risques ; ✓✓ Étape 5 : La mise à jour.

Phase 1/5 La pré­­pa­­ra­­tion de l’EVRP La pré­­pa­­ra­­tion de l’éva­­lua­­tion des risques se mène en 6 phases. Figure 5.1 ■ Les 6 étapes de préparation

Déterminer les unités de travail

Constituer un groupe de travail

Rassembler les éléments

116

Recueillir les informations

Intégrer la dimension santé

Établir un programme de visite

✓✓ Phase 1 : Déter­­mi­­ner chaque unité de tra­­vail (service, ate­­lier, éta­­blis­­se­­ment…) et recueillir pour cha­­cune d’elle les infor­­ma­­tions sur la situa­­tion de tra­­vail. Pour ce faire, il est néces­­saire de :

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• Recenser toutes les opé­­ra­­tions effec­­tuées au poste. • Réaliser le bilan de tous les moyens mis en œuvre lors de ces opé­­ra­­tions (outils, pro­­duits, maté­­riel, temps néces­­saire pour réa­­li­­ser la tâche). La méthode 5 M peut être uti­­li­­sée pour s’assu­­rer que l’ensemble des élé­­ments a été pris en compte pour chaque tâche réa­­li­­sée.

117

Savoir-faire

• Recueillir les infor­­ma­­tions sur l’ensemble du poste : −−les moyens maté­­riels et humains (res­­sources, compé­­tences, for­­ma­­tions) ; −−le type de tra­­vail : conduite de machine, mani­­pu­­la­­tion des pro­­duits, ana­­lyses, mon­­tage, entre­­tien… ; −−l’implan­­ta­­tion des postes : espaces, cir­­cu­­la­­tion, envi­­ron­­ne­­ ment phy­­sique ; −−les horaires, le nombre de per­­son­­nel, la rota­­tion de poste, les condi­­tions de tra­­vail, les habi­­li­­ta­­tions exi­­gées… ; −−les pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires exis­­tants ; −−les exi­­gences de pro­­duc­­tion : délais, qua­­lité deman­­dée, etc.

Savoir-être

• Analyser l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail : la défi­­ni­­tion et la répar­­tition des tâches et des postes de tra­­vail, la coor­­di­­na­­tion des acti­­vi­­tés (échanges d’infor­­ma­­tions).

Savoirs

• Faire une ana­­lyse de l’orga­­ni­­sa­­tion de l’entre­­prise et des acti­­ vi­­tés (achat, logistique, production, service commer­­cial) et des pro­­ces­­sus pouvant aider ce tra­­vail.

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Figure 5.2 ■ Méthode des 5 M Main d’œuvre pour réaliser la tâche (compétences, formations)

Matière ou Matériel pour réaliser la tâche (Matériel adapté aux normes)

Tâche à réaliser au poste Moyens pour réaliser la tâche Méthode pour réaliser la tâche

Milieu dans lequel le personnel réalise la tâche

✓✓ Phase 2 : Consti­­tuer des groupes de tra­­vail pluridisciplinaires avec des per­­sonnes ayant une bonne connais­­sance de l’unité de tra­­vail et de la métho­­do­­logie (opé­­ra­­teurs, membres de l’enca­­dre­­ ment, membres du CHSCT, méde­­cin du tra­­vail, responsable QSSE, ani­­ma­­teurs QSSE, experts ou autres inter­­ve­­nants exté­­ rieurs). Dans cette étape il s’agit d’expliquer les objec­­tifs de cette éva­­lua­­ tion et le rôle de cha­­cun pour iden­­ti­­fier les risques et mieux les maîtriser. ✓✓ Phase 3 : Ras­­sem­­bler les prin­­ci­­paux élé­­ments concer­­nant la sécu­­rité de l’unité étu­­diée, tels que : • les décla­­ra­­tions et ana­­lyses des acci­­dents du tra­­vail et des mala­­ dies pro­­fes­­sion­­nelles, des inci­­dents, des dysfonctionnements ; • les fiches d’entre­­prise du ser­­vice de santé au tra­­vail ; • les notices et consignes de sécu­­rité liées à cer­­taines acti­­vi­­tés ;

118

• les fiches de don­­nées de sécu­­rité (FDS) des pro­­duits chi­­miques auxquels sont expo­­sés les sala­­riés ;

• les rap­­ports de véri­­fi­­ca­­tion des équi­­pe­­ments par des orga­­nismes habi­­li­­tés (incen­­die, véri­­fi­­ca­­tions élec­­triques, levage, éta­­lon­­nage, etc.) et les véri­­fi­­ca­­tions internes ; • les résul­­tats des mesures des valeurs d’expo­­si­­tion : bruit, empoussièrement, VLEP (valeur limite d’expo­­si­­tion pro­­fes­­ sion­­nelle), etc. ✓✓ Phase 4 : Recueillir les infor­­ma­­tions concer­­nant les postes de tra­­vail pré­­sen­­tant des risques par­­ti­­cu­­liers :

Savoirs

• les comptes-­rendus du CHSCT et les actions de pré­­ven­­tion pro­­po­­sées ;

• pour les contrats à durée déter­­mi­­née ou en contrat de tra­­vail tem­­po­­raire ;

• pour les tra­­vailleurs béné­­fi­­ciant d’une sur­­veillance médi­­cale par­­ti­­cu­­lière ;

• pour l’emploi des tra­­vailleurs han­­di­­ca­­pés. ✓✓ Phase 5 : Inté­­grer une di­mension santé au tra­­vail à cette évaluation et notam­­ment éva­­luer, agir et pré­­ve­­nir les risques psy­­ cho­­so­­ciaux en optant pour une compré­­hen­­sion des moti­­vations du per­­son­­nel (moti­­vations per­­son­­nelles liées au contenu du tra­­ vail, liées aux rela­­tions inter­­per­­son­­nelles, liées à l’entre­­prise…). ☞☞Remarque : Cette ana­­lyse des risques psy­­cho­­so­­ciaux est déve­­lop­­pée dans le cha­­pitre 6.

✓✓ Phase 6 : Élaborer un pro­­gramme de visites afin d’iden­­ti­­fier les risques sur le ter­­rain avec le groupe de tra­­vail.

119

Savoir-être

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• pour l’uti­­li­­sation de pro­­cé­­dés de tra­­vail sus­­cep­­tibles de pro­­vo­­ quer des mala­­dies pro­­fes­­sion­­nelles ;

Savoir-faire

• pour les tra­­vailleurs expo­­sés à des subs­­tances ou des pré­­pa­­ra­­ tions chi­­miques dan­­ge­­reuses, aux rayon­­ne­­ments ioni­­sants ou à des agents bio­­lo­­giques ;

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Phase 2/5 La réa­­li­­sa­­tion de l’EVRP : iden­­ti­­fi­­cation et hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques Avant toute chose, on détermine les uni­­tés de tra­­vail qui vont être éva­­luées (ser­­vice admi­­nis­­tra­­tif, logis­­tique, pro­­duc­­tion, labo­­ra­­toire, commer­­cial,…). Exemple d’un laboratoire Partons de l’éva­­lua­­tion des risques d’une unité de tra­­vail telle qu’un labo­­ra­­toire. Nous allons expli­­quer pas à pas la construc­­tion du docu­­ment unique qui reprend les résul­­tats de l’éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels.

L’ana­­lyse de l’ensemble des opé­­ra­­tions de chaque sala­­rié

Pour réus­­sir l’éva­­lua­­tion des risques, le res­­pon­­sable QSSE s’attache à faire par­­ti­­ci­­per les sala­­riés à l’éva­­lua­­tion des risques et à les res­­pon­­sa­­ bi­­li­­ser très en amont. En effet, ce sont eux qui vont pré­­ci­­ser l’ensemble des tâches, des opé­­ra­­tions qu’ils réa­­lisent. Les sala­­riés sont sou­­vent les mieux pla­­cés pour décrire leur situa­­tion de tra­­vail et identifier les situa­­tions dan­­ge­­reuses car ils ont une vision concrète de leurs tâches, sachant que par­­fois, le tra­­vail effec­­tué réel­­le­­ment peut être dif­­fé­­rent du tra­­vail pres­­crit. Cette col­­la­­bo­­ra­­tion per­­met un gain de temps consi­­dé­­rable. Elle per­­met éga­­le­­ment à cha­­cun de prendre conscience des dan­­gers et de ce fait d’être plus pru­­dents. Exemple d’un laboratoire On débu­­te l’éva­­lua­­tion des risques de l’unité de tra­­vail «  labo­­ ra­­toire  » : la rédac­­tion du docu­­ment unique est orga­­nisé en colonnes. • La 1re colonne indi­que la réfé­­rence du risque ( « LA » pour labo­­ra­­ toire, 1 pour 1re ligne d’ana­­lyse), afin de pou­­voir se repérer dans le plan d’action. • La 2e colonne indique le poste de tra­­vail étu­­dié. • La  3e colonne pré­­cise une des opé­­ra­­tions réa­­li­­sées dans ce labo­­ra­­toire (il y aura autant de lignes que d’opé­­ra­­tions).

120

N° du risque

Poste de tra­­vail

Opé­­ra­­tion

1

2

3

LA1

Labo­­ra­­toire chi­­mie

Ana­­lyse d’échan­­tillons

Par exemple, pour qu’un pro­­duit dan­­ge­­reux pré­­sente un risque chi­­mique, il faut qu’il y ait un dan­­ger (pré­­sence d’un pro­­duit chi­­ mique cor­­ro­­sif) et une expo­­si­­tion à ce dan­­ger. Le dan­­ger d’un pro­­ duit chi­­mique est sa capa­­cité à pro­­vo­­quer un effet dom­­ma­­geable sur les sala­­riés ; le risque est la pro­­ba­­bi­­lité que cet effet se pro­­duise. La métho­­do­­logie rete­­nue par le res­­pon­­sable QSSE peut se baser sur un lis­­tage des risques géné­­riques sus­­cep­­tibles d’être ren­­contrés. L’INRS pro­­pose ainsi 18 familles de risques les plus cou­­ram­­ment ren­­contrés en entre­­prise.

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Tableau 5.1 ■ Les 18 familles de risques de l’INRS Risques d’acci­­dents de plain pied

Risques liés aux effon­­dre­­ments et aux chutes d’objet

Risques de chute de hau­­teur

Risques et nui­­sances liés au bruit

Risques liés aux cir­­cu­­la­­tions internes

Risques liés aux ambiances ther­­miques

Risques rou­­tiers

Risques d’incen­­die, d’explo­­sion

Risques liés à l’acti­­vité phy­­sique

Risques liés à l’élec­­tri­­cité

Risques liés à l’acti­­vité méca­­nique

Risques liés à l’éclai­­rage

Risques liés aux pro­­duits, aux émis­­sions et aux déchets

Risques liés aux rayon­­ne­­ments

Risques liés aux agents bio­­lo­­giques

Risques psy­­cho­­so­­ciaux

Risques liés aux équi­­pe­­ments de tra­­vail

Autres risques

☞ Remarque : dans le cas des risques psy­­cho­­so­­ciaux, l’ana­­lyse est pré­­sen­­tée dans le cha­­pitre 6 mais les résul­­tats de cette ana­­lyse doivent être inté­­grés dans l’éva­­lua­­tion des risques.

121

Savoir-faire

Risque = dan­­ger + expo­­si­­tion

Savoir-être

Une fois cette ana­­lyse réa­­li­­sée, il est essen­­tiel de déter­­mi­­ner les risques pour chaque poste de tra­­vail. Ce risque va dépendre du dan­­ ger, mais éga­­le­­ment de l’expo­­si­­tion des sala­­riés au dan­­ger.

Savoirs

L’iden­­ti­­fi­­cation des risques pré­­sents dans l’entre­­prise

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Exemple d’un laboratoire Dans la 4 colonne du document unique, nous indi­­quons les risques et dan­­gers asso­­ciés à l’opé­­ra­­tion. e

N° du risque

Poste de tra­­vail

Opé­­ra­­tion

Risque/Dan­­ger

1

2

3

4

LA1

Labo­­ra­­toire

Ana­­lyse d’échan­­tillons

Risque : Chi­­mique Dan­­ger : Pro­­duit cor­­ro­­sif

Les situa­­tions dan­­ge­­reuses

Afin d’appro­­fon­­dir cette ana­­lyse des risques, il est inté­­res­­sant de déter­­mi­­ner avec le per­­son­­nel qui réa­­lise l’opé­­ra­­tion toutes les situa­­ tions dan­­ge­­reuses propres à ces opé­­ra­­tions ; il est per­­tinent de tenir compte des inci­­dents/acci­­dents sur­­ve­­nus sur d’autres sec­­teurs ou entre­­prises afin d’en faire un retour d’expé­­rience. Pour cela, le responsable QSSE peut préa­­la­­ble­­ment lis­­ter par risque toutes les situa­­tions dan­­ge­­reuses plau­­sibles, c’est-­à-dire les situa­­tions qui pour­­raient entraî­­ner un acci­­dent, en uti­­li­­sant par exemple la méthode des 5 M. Une situation dan­­ge­­reuse peut ainsi être due à un pro­­blème de Main d’œuvre, de Méthode, de Maté­­riel ou de Matière, de Milieu ou de Moyen. Cette ana­­lyse des situa­­tions dan­­ge­­reuses évo­­lue en per­­ma­­nence en fonc­­tion du point de vue de chaque membre du groupe qui a sa propre expé­­rience en matière de sécu­­rité et peut consta­­ter des situa­­ tions dan­­ge­­reuses que d’autres n’ont pas observé. Ainsi, à chaque poste on asso­­cie par opé­­ra­­tion un risque, une situa­­tion dan­­ge­­reuse, l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux qui pour­­rait se pro­­ duire, et ses consé­­quences, c’est-­à-dire le dom­­mage pour le sala­­rié.

122

Exemple Figure 5.3 ■ Les situa­­tions dan­­ge­­reuses dans le cadre d’un risque chi­­mique ou élec­­trique SITUATIONS DANGEREUSES • Matériel défectueux, absence de mise à la terre, câbles détériorés (Matériel et Moyens) • Armoire électrique non fermée à clé (Milieu) • Personnel intervenant non habilité (Main d’oeuvre)

Savoirs

RISQUE ÉLECTRIQUE

SITUATIONS DANGEREUSES

Savoir-faire

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Exemple d’un laboratoire  • 5e colonne : les situa­­tions dan­­ge­­reuses • 6e colonne  : l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux (occur­­rence) et sa consé­­ quence et le dom­­mage (gra­­vité) c’est-­à-dire l’atteinte à l’inté­­grité de la per­­sonne

N° du risque

Poste de tra­­vail

1

2

LA1

Labo­­ra­­ toire

Opé­­ra­­tion

Risque Dan­­ger

Situa­­tion dan­­ge­­reuse (5M)

Événement dan­­ge­­reux & Dom­­mage(s) pro­­bables(s)

3

4

5

6

Ana­­lyse d’échan­­ tillons

Risque : Chi­­mique Dan­­ger : Pro­­duit cor­­ro­­sif

123

Mani­­pu­­la­­tion du pro­­duit cor­­ro­­sif sans pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle

Ren­­ver­­se­­ment de l’échan­­tillon & Brû­­lures par contact cutané

Savoir-être

RISQUE CHIMIQUE

• Manipulation de produits chimiques dangereux (Matière) • Émissions de poussières, de gaz, de fumées (Milieu)

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

La hié­­rar­­chi­­sa­­tion des risques

Une fois que les risques ont été iden­­ti­­fiés, les situa­­tions dan­­ge­­reuses dé­celées et leurs impacts et consé­­quences (dom­­mages) déter­­mi­­nés, il est néces­­saire d’éta­­blir une hié­­rar­­chie des risques pour déter­­mi­­ner les priori­­tés d’action au sein de l’entre­­prise. Pour cela, il convient de prendre en compte : • l’occur­­rence du risque (fré­­quence d’expo­­si­­tion en fonc­­tion­­ne­­ ment nor­­mal et la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion du risque) ; • la gravité, liée à l’impor­­tance des consé­­quences de l’évè­­ne­­ment ; • la maî­­trise actuelle du risque par des mesures de pro­­tec­­tion et de pré­­ven­­tion. Occur­­rence des risques

On entend par occur­­rence l’expo­­si­­tion à un dan­­ger et/ou la pro­­ba­­ bi­­lité de l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux (acci­­dent) ; elle dépend notam­­ment de la fré­­quence de l’acti­­vité. Le tableau suivant per­­met de défi­­nir cette occur­­rence en pre­­nant comme cri­­tère l’expo­­si­­tion au dan­­ger en mode nor­­mal (fonc­­tion­­ ne­­ment nor­­mal de l’entre­­prise) et la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion d’un évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux, et donc la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­rence du dom­­mage en mode acci­­den­­tel. Remarque : les cota­­tions 1, 3, 7, 15 sont don­­nées à titre indi­­ca­­tif, chaque entreprise peut créer son propre sys­­tème. Exemple d’un laboratoire En fonc­­tion­­ne­­ment nor­­mal le sala­­rié réa­­lise une à plu­­sieurs fois par jour des ana­­lyses d’échan­­tillons de pro­­duits cor­­ro­­sifs : la note est donc de 15.

124

Tableau 5.2 ■ Grille de cota­­tion de l’occur­­rence du risque (O) En mode nor­­mal Expo­­si­­tion au dan­­ger

Pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­rence

En mode acci­­den­­tel

1

Annuelle (1 ou plu­­sieurs fois par an)

Rare

Impro­­bable. Ne s’est jamais pro­­duit sur le site

3

Men­­suelle (1 ou plu­­sieurs fois par mois)

Fré­­quent

Peu pro­­bable. Ne s’est jamais pro­­duit de façon rap­­pro­­chée sur le site.

7

Heb­­do­­ma­­daire (1 ou plu­­sieurs fois par semaine)

Très fré­­quent

Pro­­bable. Ne s’est jamais pro­­duit sur le site de façon rap­­pro­­chée, mais quelques fois sur d’autres sites.

15

Quo­­ti­­dienne (1 ou plu­­sieurs fois par jour)

Extrêmement fré­­quent

Très pro­­bable. S’est déjà pro­­duit sur le site.

Savoirs

Cota­­tion

Afin de mieux comprendre la notion de pro­­ba­­bi­­lité, on peut uti­­li­­ser un dia­­ gramme qui tient compte de la pro­­ba­­bi­­lité d’évi­­te­­ment, de l’exposition au dan­­ger et de la pro­­ba­­bi­­lité de l’évè­­ne­­ment dan­­ge­­reux. Ce gra­­phique se lit de gauche à droite.

Probabilité d’évitement

Probabilité d’apparition d’un événement dangereux

Exposition au danger

OUI

Probabilité d’occurrence du dommage

Improbable

Faible

NON

Élevée

Peu probable

Faible

Probable

Élevée

Très probable

Élevée

125

Savoir-être

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Figure 5.4 ■ Dia­­gramme de défi­­ni­­tion des pro­­ba­­bi­­li­­tés

Savoir-faire

Pro­­ba­­bi­­lité

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Il est éga­­le­­ment pos­­sible de déter­­mi­­ner la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­ rence en prenant en compte à la fois la durée d’expo­­si­­tion du sala­­ rié au risque (moins de 5 min, de 5 min à 1 h,…) et la fré­­quence, c’est-­à-dire les inter­­valles de temps entre chaque expo­­si­­tion.

Durée

Tableau 5.3 ■ Grille de cota­­tion de la pro­­ba­­bi­­lité du risque > 4 h

B

C

D

D

D

D

1 à 4 h

B

C

C

D

D

D

5 min à 1 h A

B

C

C

D

D

A

B

B

C

D

1 mois

1 semaine

> 5 min

A ≥ 1 an

1 jour

1 heure

≤ 5 min

Fré­­quence : intervalle de temps entre les expo­­si­­tions Lec­­ture de la cota­­tion des pro­­ba­­bi­­li­­tés : A : rare B : peu fré­­quent   C : fréquent   D : très fré­­quent

Gra­­vité des risques

On entend par gra­­vité l’impor­­tance des consé­­quences de l’évè­­ne­­ ment dan­­ge­­reux si celui-­ci se pro­­duit. La gra­­vité tient compte des consé­­quences sur le sala­­rié : on se pose ici les ques­­tions « quels seront les dom­­mages pour le sala­­rié ? cela peut-­il entraî­­ner des arrêts de tra­­vail ? ». Tableau 5.4 ■ Grille de cota­­tion de la gra­­vité du risque (G) Cota­­tion

Gra­­vité

Type d’acci­­dent

10

Gra­­vité faible

Acci­­dent de tra­­vail sans arrêt ou acci­­dent bénin (gêne, soins)

30

Moyen­­ne­­ment grave

Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle avec inca­­pa­­cité per­­ma­­nente de moins de 3 mois

70

Grave

Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle avec inca­­pa­­cité per­­ma­­nente de plus de 3 mois

150

Très grave 

Acci­­dent de tra­­vail ou mala­­die pro­­fes­­sion­­nelle mor­­tel(le) ou inca­­pa­­cité totale

126

Exemple d’un laboratoire La brû­­lure par contact cutané suite à un ren­­ver­­se­­ment de l’échan­­ tillon pour­­rait entraî­­ner un acci­­dent de tra­­vail avec inca­­pa­­cité per­­ ma­­nente de plus de 3 mois : la note est de 70.

Une fois avoir déter­­miné l’occur­­rence et la gra­­vité, nous pou­­vons à ce stade déter­­mi­­ner la criticité du risque brut, notée Cb, qui ne tient pas compte des actions de pré­­ven­­tion en place.

Savoirs

Criticité du risque brut 

Criticité risque brut (Cb) = occur­­rence (O) × gra­­vité (G) Exemple d’un laboratoire

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Tableau 5.5 ■ Échelle de cota­­tion de la criticité du risque brut (Cb) Niveau de risque

Clas­­si­­fi­­ca­­tion

Actions à entre­­prendre

Moyens finan­­ ciers complé­­ men­­taires

Moins de 149

Insi­­gni­­fiant

Aucune

Aucun

150 à 449

Accep­­table

Main­­tien et sur­­ veillance des contrôles en cours.

Coûts faibles

500 à 1 050

Subs­­tan­­tiel

Arrêt de tra­­vail Actions de réduc­­ tion du risque.

Coûts impor­­tants

Plus de 1 050

Inac­­cep­­table

Arrêt de tra­­vail Actions de réduc­­ tion du risque.

Coûts illi­­mi­­tés

On peut aussi repré­­sen­­ter la criticité sur un tableau qui reprend en ligne la pro­­ba­­bi­­lité d’occur­­rence (fré­­quence) et en colonne la gra­­vité. 127

Savoir-être

On peut asso­­cier à ce risque brut une échelle de cota­­tion.

Savoir-faire

Le sala­­rié du labo­­ra­­toire ana­­lyse ses échan­­tillons de pro­­duits cor­­ ro­­sifs plu­­sieurs fois par semaine (fré­­quence quo­­ti­­dienne cotée 15). En cas de pro­­jec­­tion sur la peau, suite à une mau­­vaise mani­­pu­­ la­­tion, il pour­­rait subir un arrêt de tra­­vail avec inca­­pa­­cité per­­ma­­ nente de plus de 3 mois : gra­­vité moyenne, cotée 70). Ces deux cota­­tions donnent un risque brut de 1 050.

Probabilité d’occur­­rence

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Très pro­­bable Très fré­­quent

2

3

4

4

Pro­­bable Fréquent

2

3

4

4

Peu pro­­bable Peu fré­­quent

1

2

3

4

Impro­­bable Rare

1

1

2

3

Gra­­vité

Faible

Moyenne

Grave

Très grave

Niveau 1 : risque insi­­gni­­fiant Niveau 2 : risque accep­­table Niveau 3 : risque subs­­tan­­tiel Niveau 4 : risque inac­­cep­­table

Exemple d’un laboratoire Dans notre exemple, le sala­­rié ana­­lyse ses échan­­tillons de pro­­ duits cor­­ro­­sifs de manière très fré­­quente. Il pour­­rait, en cas de pro­­jec­­tion sur la peau, subir un dom­­mage moyen­­ne­­ment grave. Ces deux cota­­tions donnent un risque niveau 3.

Maî­­trise du risque

On entend par maî­­trise du risque les mesures de pré­­ven­­tion et de pro­­tec­­tion déjà exis­­tantes afin de réduire les risques, c’est-­à-dire d’en dimi­­nuer la gra­­vité ou la probabi­lité d’appa­­ri­­tion. ✓✓ Les mesures de pré­­ven­­tion limitent la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion du risque. ✓✓ Les mesures de pro­­tec­­tion ou d’inter­­ven­­tion limitent la gra­­vité du risque.

128

Parmi ces mesures, on retrouve les dis­­po­­si­­tions tech­­niques (sur­­ veillance des équi­­pe­­ments) ainsi que les dis­­po­­si­­tions orga­­ni­­sa­­tion­­ nelles (dis­­po­­ni­­bi­­lité des moyens de pro­­tec­­tion, modi­­fi­­ca­­tion des méthodes de tra­­vail, meilleure uti­­li­­sation des équi­­pe­­ments, créa­­ tions de modes opé­­ra­­toires, consignes, for­­ma­­tion du per­­son­­nel...).

Savoirs Savoir-faire

On s’aide de cri­­tères objec­­tifs de maîtrise en uti­­li­­sant une liste de ques­­tions types qui per­­mettent d’attester (ou non) de la maî­­trise des risques. Cette liste est construite sur 4 niveaux A, B, C, D (A : bonne maî­­trise, B : maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante, C : maî­­trise faible, D : aucune maî­­trise) qui comprennent cha­­cun 5 cri­­tères. Ces 4 niveaux per­­mettent de mul­­ti­­plier la note du risque de 0,1 à 1. ✓✓ Si l’on répond posi­­ti­­ve­­ment aux 5 cri­­tères de pro­­tec­­tion et de pré­­ven­­tion d’une bonne maî­­trise, on est en A et on mul­­ti­­plie la note par 0,1. ✓✓ Si un des critères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie B, on mul­­ti­­plie la note par 0,3. ✓✓ Si un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie C, on mul­­ti­­plie la note par 0,7. ✓✓ Si un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie D, on mul­­ti­­plie la note par 1. Ainsi, plus la maî­­trise est bonne, plus la cota­­tion du risque est faible ; moins il y a de maîtri­se, plus la cota­­tion est forte. Tableau 5.6 ■ Grille de cota­­tion de la maî­­trise du risque (M) Cotation A Bonne maî­­trise du risque

Note • 0,1

Pro­­tec­­tion o Équipements contrô­­lés et nor­­ma­­li­­sés  o Main­­te­­nance pré­­ven­­tive sys­­té­­ma­­tique o Enre­­gis­­tre­­ment des contrôles effec­­tués Pré­­ven­­tion o Compé­­tence iden­­ti­­fiée et gérée, for­­ma­­tions (ou sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions) adap­­tées o Pro­­cé­­dures ou consignes exis­­tantes (écrites ou orales), connues et tes­­tées si besoin

129

Savoir-être

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Les cri­­tères d’éva­­lua­­tion d’une bonne maî­­trise du risque

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

B Maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante :

• 0,3

Pro­­tec­­tion o Équipements nor­­ma­­li­­sés o Main­­te­­nance pré­­ven­­tive non sys­­té­­ma­­tique o Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés ou mal connus des inter­­ve­­nants Pré­­ven­­tion o Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais ges­­tion par­­tielle, for­­ma­­tion qui n’intègre pas l’ensemble du per­­son­­nel concerné o Pro­­cé­­dures ou consignes (écrites ou orales) incom­­plètes ou non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ ment res­­pec­­tées, mal connues et non tes­­tées C Maî­­trise faible :

• 0,7

Pro­­tec­­tion o Équipements non nor­­ma­­li­­sés et non contrô­­lés o Absence de main­­te­­nance pré­­ven­­tive mais main­­te­­nance cura­­tive en place o Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés et mal ou pas connus des inter­­ve­­nants Pré­­ven­­tion o Compé­­tence iden­­ti­­fiée par­­tiel­­le­­ment ou non gérée, pas de for­­ma­­tion o Absence de pro­­cé­­dures mais consignes de réac­­tion suite à un incident ou un acci­­dent D Aucune maî­­trise du risque

•1

Pro­­tec­­tion o Pas d’équi­­pe­­ments o Absence de main­­te­­nance o Pas d’enre­­gis­­tre­­ments Pré­­ven­­tion o Compé­­tence non iden­­ti­­fiée, pas de sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion ni de for­­ma­­tion o Absence de pro­­cé­­dure et de consigne

Exemple d’un laboratoire Après avoir listé les mesures de pré­­ven­­tion actuelles en place dans l’entre­­prise, en tenant compte des cri­­tères d’évaluation ci-­dessus, on s’aperçoit que la maî­­trise est existante mais pas suf­­fi­­sante. En effet, les EPI (équi­­pe­­ments de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelles) sont aux normes, mais en l’absence de suivi des contrôles de leur bon état, c’est-­à-dire de main­­te­­nance pré­­ven­­tive (cri­­tère B), la note est mul­­ ti­­pliée par 0,3.

130

Cotation de la criticité du risque

Tableau 5.7 ■ Grille de cotation de la criticité du risque Cotation

Critère

Priorité

500­et­plus­ou­si­G­=150

Inac­­cep­­table

Priorité­1­

250­à­499

Très­impor­­tant

Priorité­2­

50­à­249

Impor­­tant

Priorité­3

Infé­­rieure­à­50

Peu­impor­­tant

Non­priori­­taire

Savoirs

La criticité du risque, notée C, va prendre en compte la notion de maîtrise du risque existante. On multiplie l’occurrence, la gravité et la note de maîtrise du risque. Criticité du risque initial (CI) = occurrence (O) × gravité (G) × maîtrise du risque (M)

Cette notation va permettre de déterminer le niveau de risque, sa classification, et donc les actions à entreprendre.

Savoir-faire

Un­sala­­rié­du­laboratoire­ana­­lyse­chaque­jour­des­échan­­tillons­de­ pro­­duits­cor­­ro­­sifs­(occur­­rence­15,­colonne­7).­En­cas­de­pro­­jec­­ tion­sur­la­peau,­il­pour­­rait­subir­une­brû­­lure­par­contact­cutané­ et­ un­ arrêt­ de­ tra­­vail­ avec­ inca­­pa­­cité­ per­­ma­­nente­ de­ plus­ de­ 3­mois­(gra­­vité­70,­colonne­8).­Le­risque­brut­est­de­1050­(colonne­ 9).­ Nous­ avons­ vu­ que­ la­ maî­­trise­ est­ exis­­tante,­ mais­ pas­ suf­­fi­­­ sante­(cri­­tère­B,­note­×­0,3­en­colonne­10­et­11). La­cota­­tion­du­risque­initial­(C)­est­donc­15­(O)­×­70­(G)­×­0,3­(M)­ =­315­(colonne­12).­La­note­étant­entre­250­et­499,­la­priorité­est­ cotée­2­(risque­très­important).

L’ensemble des éléments constituant l’EVRP, c’est-à-dire l’analyse et les tableaux de cotations, sont rassemblés dans le document unique d’évaluation des risques (DUER). Le­sys­­tème­de­cota­­tion­est­propre­à­chaque­entre­­prise.­Il­doit­être­expli­­qué­ dans­le­docu­­ment­unique­ou­dans­une­pro­­cé­­dure­;­l’essen­­tiel­est­d’avoir­un­ sys­­tème­clair,­objec­­tif­et­compré­­hen­­sible­par­l’ensemble­du­per­­son­­nel.

131

Savoir-être

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EXEMPLE D’UN LABORATOIRE

2

1

3

Opé­­ra­­tion

4

Risque Danger

Dan­­ger : Pro­­duit cor­­ro­­sif

LA1 Laboratoire Ana­­lyse Risque : d’échan­­tillons Chi­­mique

Poste de tra­­vail

N° de risque

Manipulation du pro­­duit cor­­ro­­sif sans pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle

5 Renversement de l’échan­­tillon & Brû­­lures par contact cutané

6

Evènement dan­­ge­­reux Situa­­tion dan­­ge­­reuse & (5M) Dom­­mage(s) pro­­bables(s)

15

7

O

9

Cb

70 1050

8

G

0,3

10

M

132

- Consignes d’uti­­li­­sation des EPI mal connues

- Compé­­tence iden­­ti­­ fiée mais for­­ma­­tion qui n’intègre pas l’ensemble du per­­son­­nel concerné

- Enregistrements non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­ sei­­gnés

- Main­­te­­nance pré­­ven­­ tive ponc­­tuelle

- EPI aux normes mais absence de suivi des contrôles

11

Jus­­ti­­fi­­cation de la maî­­ trise

Tableau 5.8 ■ Exemple de rédac­­tion du docu­­ment unique pour un labo­­ra­­toire

315

12

C

5 • Évaluer les risques en QSSE Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Il s’agit d’iden­­ti­­fier les actions à mettre en place afin d’atteindre un risque rési­­duel accep­­table. Le risque rési­­duel est le niveau de risque après la mise en place sur le ter­­rain de mesures de pré­­ven­­tion et de pro­­tec­­tion néces­­saires à la mise en œuvre de mesures des­­ti­­nées à pré­­ve­­nir les risques de dom­­ mages. Elles sont pré­­ci­­sées dans un plan d’action. Elles concernent les risques priori­­taires dont la maî­­trise n’est pas suf­­fi­­sante. Par­­fois, face au constat du risque ini­­tial (inhé­­rent), on peut trou­­ver une solu­­ tion qui per­­met de sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment le risque. Par exemple, pour sup­­pri­­mer le risque chi­­mique on sup­­prime la pré­­sence de pro­­ duits dan­­ge­­reux uti­­li­­sés par les sala­­riés dans l’entre­­prise. Dans ce cas, le risque chi­­mique n’a plus rai­­son d’être.

Savoirs

Phases 3/5 et 4/5 L’exploi­­ta­­tion de l’EVRP et la réevaluation

Savoir-faire

Dans notre exemple, il reste à tra­­vailler sur le contrôle du bon état des EPI et sur la for­­ma­­tion du per­­son­­nel. Une fois ces actions réa­­ li­­sées, le docu­­ment unique évo­­lue encore puisque l’on intègre ces mesures de pré­­ven­­tion (13e colonne) et le cal­­cul du risque rési­­duel (15e colonne) à par­­tir de la nou­­velle éva­­lua­­tion de la maîtri­se M2 (14e colonne) : on passe d’une maî­­trise M1 de niveau B (maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante) à une maî­­trise M2 de niveau A (bonne maî­­trise du risque). On cal­­cule alors le risque rési­­duel, soit : 15 (O) × 70 (G) × 0,1(M2) = 105. On obtient le document unique complet (voir page suivante).

Matrice de déci­­sion

Pour chaque action pré­­co­­ni­­sée, on asso­­cie une matrice de déci­­ sion qui per­­met de véri­­fier que l’action que l’on sou­­haite mettre en place est bien conforme à la régle­­men­­ta­­tion, qu’elle n’entraîne pas un dépla­­ce­­ment du risque, qu’elle pourra être appli­­quée dans l’entre­­ prise, et les inves­­tis­­se­­ments néces­­saires à cette action. Voir l’exemple de matrice de décision en page suivante. 133

Savoir-être

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Exemple d’un laboratoire

2

N° de risque

3

4 Mani­­pu­­la­­tion du pro­­duit cor­­ro­­sif sans pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle

5 Ren­­ver­­se­­ment de l’échan­­tillon & Brû­­lures par contact cutané

6

8

9

Cb

15 70 1050

7

Evénement Situa­­tion dan­­ge­­reux Risque dan­­ge­­reuse & O G (5M) Dom­­mage(s) pro­­bables(s)

LA1 Labo­­ Ana­­lyse Risque : ra­­toire d’échan­­ Chi­­mique tillons Dan­­ger : Pro­­duit cor­­ro­­sif

Poste de tra­­vail

1

Opé­­ra­­tion

12 315

11

Risque ini­­tial (C)

- EPI aux

Jus­­ti­­fi­­cation de la maî­­trise

normes mais 0,3 absence de suivi des contrôles - Main­­te­­nance pré­­ven­­tive ponc­­ tuelle - Enregistrements non sys­­té­­ma­­ti­­ que­­ment ren­­sei­­ gnés - Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais for­­ma­­tion qui n’intègre pas l’ensemble du per­­son­­nel concerné - Consignes d’uti­­li­­sation des EPI mal connues

10

M1

Tableau 5.9 ■ Exemple de document unique complet pour un laboratoire

point sur le port des EPI du labo­­ra­­toire 2 Faire le suivi du bon état des EPI 3 Sen­­si­­bi­­ liser a l’uti­­ li­­sation des EPI lors de la for­­ma­­tion CLP (nou­­ vel éti­­que­­ tage des pro­­duits chi­­miques)

1 Faire le

13

Actions à mettre en place

0,1

14

M2

15

Risque rési­­duel 105

5 • Évaluer les risques en QSSE Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

134



Actions à mettre en place

Confor­­mité avec la régle­­ men­­ta­­tion

Non Appli­­ca­­ Inves­­tis­­ dépla­­ce­­ment bilité se­­ments du risque

1

Faire le point sur le port des EPI du labo­­ra­­toire

CONFORME

CONFORME

OUI

Aucun

2

Faire le suivi du bon état des EPI

CONFORME

CONFORME

OUI

Aucun

3

Sen­­si­­bi­­liser à l’uti­­li­­sation des EPI lors de la for­­ma­­ tion CLP

CONFORME

CONFORME

OUI

Inter­­ ven­­tion d’un for­­ ma­­teur externe

Savoirs

Tableau 5.10 ■ Exemple de matrice de décis­ion

Tableau 5.11 ■ Exemple de plan d’action Délai de réa­­li­­sa­­tion

État d’avan­­ce­­ment

Indi­­ca­­teur

1

CM

Dans le mois

80 %

Nombre d’EPI four­­nis / nombre d’opé­­ra­­teurs

2

CM

Tous les 6 mois

50 %

Nombre d’EPI contrô­­ lés et conformes / nombre d’EPI four­­nis

3

FG

Dans les 2 mois

100 %

Pourcentage de per­­ sonnes for­­mées

Phase 5/5 La mise à jour de l’EVRP Les sala­­riés et leurs repré­­sen­­tants doivent impé­­ra­­ti­­ve­­ment par­­ti­­ci­­ per à l’évo­­lu­­tion de l’éva­­lua­­tion des risques en fai­­sant part de leurs obser­­va­­tions, de leur choix de moyens de pré­­ven­­tion et de pro­­tec­­ tion adap­­tés. L’éva­­lua­­tion des risques puis l’éla­­bo­­ra­­tion du docu­­ ment unique est une oppor­­tu­­nité de ren­­for­­cer et de renou­­ve­­ler en per­­ma­­nence le dia­­logue social dans l’enceinte de l’entre­­prise. Au fil 135

Savoir-être

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Res­­pon­­sable de l’action

Savoir-faire

Le plan d’action per­­met de pla­­ni­­fier les actions jugées priori­­ taires.

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

du temps, les acteurs de l’entre­­prise vont acqué­­rir une plus grande exper­­tise dans la démarche. Infor­­mer et impli­­quer le per­­son­­nel des résul­­tats de la démarche d’éva­­lua­­tion

La pré­­ven­­tion des risques doit être expli­­quée à tout moment aux sala­­ riés. Cette approche n’est pas tou­­jours évi­­dente mais il est per­­tinent d’être présent sur le ter­­rain, d’affi­­cher l’éva­­lua­­tion des risques qui cor­­res­­pond au poste de tra­­vail visité et de réa­­li­­ser régu­­liè­­re­­ment des réunions par­­ti­­cipatives (ex. : 15 minutes QSSE pen­­dant les­­quelles l’équipe abor­­dera un risque lié au poste et déce­­ler les situa­­tions dan­­ ge­­reuses, ou bien l’état d’avan­­ce­­ment d’une action de pré­­ven­­tion). Mise à jour du docu­­ment

Le docu­­ment unique doit faire l’objet d’une mise à jour au mini­­ mum annuelle. Il doit être ponc­­tuel­­le­­ment mis à jour suite aux : • chan­­ge­­ments légis­­la­­tifs ; • sys­­tèmes de sug­­ges­­tions ; • visites de mana­­gers ; • remon­­tées d’infor­­ma­­tion des ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives et notam­­ment du CHSCT ; • audits sys­­tèmes et/ou ter­­rains ; • bilans des acci­­dents ou presqu’acci­­dents ; • nou­­veau pro­­duit ou nou­­velle tech­­no­­logie (nou­­velle machine, nou­­veau sys­­tème infor­­ma­­tique...). Pré­­ci­­sons qu’il est per­­tinent de gar­­der une trace du docu­­ment unique (par exemple en gar­­dant les dif­­fé­­rentes ver­­sions datées et les plans d’action), cela per­­met de suivre l’évo­­lu­­tion de la poli­­tique de pré­­ven­­tion et des résul­­tats obte­­nus au cours des dif­­fé­­rentes phases de la démarche mais éga­­le­­ment de tenir compte des évo­­lu­­tions régle­­ men­­taires. Notam­­ment l’inté­­gra­­tion dans ce docu­­ment unique de : 136

CC Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale Prin­­cipes clÉs

Savoirs

✓✓ l’ana­­lyse des risques psy­­cho­­so­­ciaux ; ✓✓ la pro­­por­­tion glo­­bale de sala­­riés expo­­sés aux fac­­teurs de pénibilité défi­­nis en appli­­ca­­tion de l’article L 4121-3-1 du code du tra­­vail (exemple 8%).

Dans le cadre de ses mis­­sions, le res­­pon­­sable QSSE iden­­ti­­fie les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux prin­­ci­­paux générés par les acti­­vi­­tés de son entre­­prise. Cette ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale débouche sur un programme de pré­­ven­­tion.

Savoir-faire

L’éva­­lua­­tion des risques du per­­son­­nel découle d’une exi­­gence du code du tra­­vail appli­­cable à toutes les entre­­prises de plus d’un sala­­rié même non sou­­mises au réfé­­ren­­tiel santé-sécu­­rité au tra­­vail OHSAS 18001 (dans le cadre de l’OHSAS 18001, on uti­­li­­sera l’EvRP pour répondre au para­­graphe 4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers, de l’éva­­lua­­tion du risque et de la maî­­trise du risque). L’AEI, quant à elle, n’est exi­­gible que pour les entre­­prises sou­­hai­­tant être cer­­ti­­fiées selon la norme envi­­ron­­ne­­men­­tale ISO 14001. L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale a pour but d’iden­­ti­­fier les sources d’impacts impor­­tants, géné­­rées par les acti­­vi­­tés d’un site, ainsi que les exi­­gences légales qui s’y appliquent. Les réfé­­ren­­tiels donnent les défi­­ni­­tions sui­­vantes : • Aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal  (AE) : élé­­ment des acti­­vi­­tés, pro­­ duits ou ser­­vices d’un orga­­nisme sus­­cep­­tible d’inter­­ac­­tions avec l’envi­­ron­­ne­­ment. • Impact envi­­ron­­ne­­men­­tal (IE) : toute modi­­fi­­ca­­tion de l’envi­­ ron­­ne­­ment, néga­­tive ou béné­­fique, résul­­tant tota­­le­­ment ou par­­ tiel­­le­­ment des acti­­vi­­tés, pro­­duits ou ser­­vices d’un orga­­nisme. 137

Savoir-être

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L’Analyse Environnementale Ini­­tiale (AEI ) : boucle d’effi­­ca­­cité d’ISO 14001

5 • Évaluer les risques en QSSE

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Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Note : un aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal signi­­fi­­ca­­tif (A­ES) est un aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal qui a ou peut avoir un impact envi­­ron­­ne­­ men­­tal signi­­fi­­ca­­tif.

La méthode de l’AEI L’iden­­ti­­fi­­cation de l’AEI se fait en 4 étapes. Il s’agit : ✓✓ d’iden­­ti­­fier toutes les acti­­vi­­tés du site pou­­vant impac­­ter l’envi­­ ron­­ne­­ment ; ✓✓ de faire un bilan exhaus­­tif des impacts en mode nor­­mal et anor­­ mal par thé­­ma­­tique ; ✓✓ de réa­­li­­ser le même bilan des impacts en mode acci­­den­­tel ; ✓✓ de déter­­mi­­ner alors les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs. Étape 1/4 Iden­­ti­­fier toutes les acti­­vi­­tés du site pou­­vant impac­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment

Il est impor­­tant de créer un groupe de tra­­vail plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naires incluant le per­­son­­nel puis­­qu’une par­­tie de la ges­­tion opé­­ra­­tion­­ nelle des aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux est confiée de fait au per­­ son­­nel des dif­­fé­­rents sec­­teurs de l’usine. Par exemple, en cas de déver­­se­­ment acci­­den­­tel de pro­­duits chi­­miques, c’est le per­­son­­nel présent sur les lieux de l’incident qui va gérer l’épan­­dage et gérer la ges­­tion des déchets. Le groupe col­­lecte toutes les infor­­ma­­tions néces­­saires pour pou­­voir pro­­cé­­der à l’iden­­ti­­fi­­cation des aspects et leur éva­­lua­­tion : ✓✓ le plan du site et de son envi­­ron­­ne­­ment ; ✓✓ les résul­­tats des sur­­veillances envi­­ron­­ne­­men­­tales ; ✓✓ les textes régle­­men­­taires appli­­cables sur le site ; ✓✓ la liste les pro­­ces­­sus et acti­­vi­­tés en pré­­ci­­sant les bilans entrées ; ✓✓ les dif­­fé­­rents modes de fonc­­tion­­ne­­ment de l’orga­­nisme. C’est-­àdire : • en amont, la récep­­tion, le sto­­ckage de matières pre­­mières ; • les procédés de fabri­­ca­­tion ; • les flux péri­­phériques : chauf­­fe­­rie, pro­­duc­­tion de froid, éner­­gie ; 138

Exemple d’AEI en mode normal lors des activités de routine Impact

Labo­­ra­­toires

Extraction d’air par les hottes avec émis­­sion d’efflu­ents direc­­te­­ment dans l’atmo­­sphère

Pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique /gêne des rive­­rains

Lave­­rie du labo­­ra­­toire

Pro­­duc­­tion de déchets liquides issus de la vidange du contenu des bou­­teilles échan­­tillon

Émis­­sion de déchets, pol­­lu­­tion des milieux

Chau­­dière

Consom­­ma­­tion de gaz

Appau­­vris­­se­­ment des res­­sources natu­­relles

Consom­­ma­­tion d’eau

Consom­­ma­­tion d’eau pour toutes uti­­li­­sations

Appau­­vris­­se­­ment des res­­sources natu­­relles

Étape 2/4 Faire un bilan exhaus­­tif des impacts en mode nor­­mal et anor­­mal, par thé­­ma­­tique

Savoir-faire

Aspect

L’équipe ayant en charge l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale exa­­ mine pour chaque aspect, c’est-­à-dire pour cha­­cune des acti­­vi­­tés ayant des inter­­ac­­tions avec l’envi­­ron­­ne­­ment : • les rejets dans les eaux super­­fi­­cielles et dans les eaux sou­­ter­­raines ; • les rejets dans l’air ; • la pol­­lu­­tion du sol ; • les déchets dan­­ge­­reux ou non dan­­ge­­reux ; • la nui­­sance acous­­tique ; • les vibra­­tions ; • les nui­­sances olfac­­tives ; 139

Savoir-être

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Acti­­vité

Savoirs

• en aval, le sto­­ckage de pro­­duits finis et de déchets, le condi­­ tion­­ne­­ment, l’expé­­di­­tion, etc. Pour les sites ICPE à auto­­ri­­sa­­tion, il faut se ser­­vir des études impo­­sées telles que l’étude d’impacts, l’étude de dan­­gers, les études de sols, les mesures de bruit dont vous dis­­po­­sez car elles contiennent des ren­­sei­­gne­­ments néces­­saires à votre ana­­lyse.

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

• la nui­­sance visuelle ; • les consé­­quences sur la faune, la flore ; • les rayon­­ne­­ments ioni­­sants et élec­­tro­­ma­­gné­­tiques ; • la consom­­ma­­tion d’éner­­gie, consom­­ma­­tion d’eau, etc. Il est conseillé au responsable QSSE ou à tout pilote de l’AEI d’indi­­quer sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment cette liste dans la colonne « Impact » et d’éli­­mi­­ner au fur et à mesure les impacts qui ne concernent pas l’aspect décrit. Exemple d’AEI en mode anor­­mal Le mode anor­­mal concerne les acti­­vi­­tés ponc­­tuelles, les phases d’entre­­tien et de main­­te­­nance inha­­bi­­tuelles. Une phase de main­­te­­ nance, telle que le démon­­tage d’une ins­­tal­­la­­tion, est une situa­­tion inha­­bi­­tuelle qui peut entraîner la pro­­duc­­tion de déchets inha­­bi­­ tuels. Acti­­vité

Aspect

Impact

Main­­te­­nance

Émis­­sion d’odeur ou de vapeurs dans l’air lors des inter­­ven­­tions sur des ins­­tal­­la­­tions anciennes

Pol­­lu­­tion atmo­­sphé­­rique/ gêne des rive­­rains

Main­­te­­nance

Émis­­sion de bruit ou de vibra­­tions lors d’inter­­ ven­­tions avec du maté­­ riel spé­­ci­­fique (forages, sablages...)

Nui­­sances sonores/gêne du voi­­si­­nage

Main­­te­­nance

Pro­­duc­­tion de déchets souillés issus du démon­­ tage d’ins­­tal­­la­­tions anciennes

Émis­­sion de déchets, pol­­lu­­tion des milieux

Consom­­ma­­tion d’eau

Consom­­ma­­tion d’eau pour toutes uti­­li­­sations

Apau­­vris­­se­­ment des res­­ sources natu­­relles

140

✓✓ Les risques natu­­rels : sismique, mou­­ve­­ments de ter­­rain, inon­ dation, tem­­pête, foudre… ✓✓ Les risques tech­­no­­lo­­giques : explo­­sion, incen­­die, déversement de subs­­tances dan­­ge­­reuses… ✓✓ Les risques d’ori­­gine externe : van­­da­­lisme, agres­­sions exté­­ rieures… Exemple d’AEI en mode acci­­den­­tel

Savoirs

Étape 3/4 Réa­­li­­ser le même bilan des impacts en mode acci­­den­­tel

Le mode acci­­den­­tel s’applique à une défaillance tech­­nique ou orga­­ni­­sa­­tion­­nelle entraî­­nant une situation d’urgence ou une pol­­ lu­­tion. Impact

Récep­­tion de matières pre­­mières en vrac

Dis­­per­­sion impor­­tante de pro­­duits sur le sol lors du dépo­­tage ou du char­­ge­­ ment de pro­­duits

Pol­­lu­­tion du sol et des eaux

Récep­­tion de matières pre­­mières en vrac

Pro­­duc­­tion de déchet issu de l’inter­­ven­­tion sur une dis­­per­­sion de pro­­duit

Émis­­sion de déchets, pol­­lu­­tion des milieux

On peut inté­­grer les 3 modes dans un même tableau : © Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Tableau 5.12 ■ Les 3 modes de l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale Acti­­vité

Aspect

Impact Mode nor­­mal

Fabri­­ca­­tion

Mise en déchet de rési­­dus récu­­pérés dans la réten­­tion

Fabri­­ca­­tion

Dis­­per­­sion de pro­­ duit sur le sol lors de la main­­te­­nance des ins­­tal­­la­­tions

Fabri­­ca­­tion

Fuite sur l’ins­­tal­­la­­ tion avec dis­­per­­ sion sur le sol

Savoir-faire

Aspect

Mode anor­­mal

Mode accidentel

Émission de déchets, pol­­ lu­­tion des milieux Pol­­lu­­tion du sol et des eaux Pol­­lu­­tion du sol et des eaux

141

Savoir-être

Acti­­vité

5 • Évaluer les risques en QSSE

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Étape 4/4 Déter­­mi­­ner les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs Cri­­tères de cota­­tion

Les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux sont éva­­lués en fonc­­tion de : ✓✓ la gra­­vité de l’impact qu’ils impliquent ; ✓✓ leur fré­­quence et pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion ; ✓✓ la sen­­si­­bi­­lité du milieu récep­­teur ; ✓✓ la maî­­trise du ser­­vice pour trai­­ter cet aspect ; ✓✓ la confor­­mité par rap­­port aux exi­­gences règle­­men­­taires. Certaines entre­­prises, notam­­ment celles qui sont dans une démarche de sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, pré­­fèrent avoir le même sys­­tème de cota­­tion en qualité, sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment. Néan­­moins, rien ne vous empêche d’uti­­li­­ser un autre sys­­tème de cota­­tion pour l’AEI, l’essen­­tiel est de décrire préa­­la­­ble­­ment (dans une pro­­cé­­dure par exemple) les cri­­tères de votre cota­­tion. La gra­­vité

La gra­­vité est intrinsèque : un déchet, par exemple, peut être dangereux ou non. On peut éga­­le­­ment tenir compte de la quan­­tité, du volume des effets. Afin de déter­­mi­­ner la gra­­vité, on déter­­mine une échelle de cota­­tion. Dans l’exemple ci-­dessous, on choi­­sit des valeurs de 1, 3, 7, et 15 qui per­­mettent dans l’AEI de faire res­­sor­­tir les risques majo­­rants. Tableau 5.13 ■ Échelle de cota­­tion de la gra­­vité Cri­­tères d’éva­­lua­­tion

Coef­­fi­­cient

Effet négli­­geable ou sans consé­­quence sur l’envi­­ron­­ne­­ment

1

Effet répa­­rable à très court terme

3

Effet répa­­rable à long terme

7

Effet irré­­pa­­rable - des­­truc­­teur

15

142

En fonc­­tion­­ne­­ment nor­­mal, on note la fré­­quence d’expo­­si­­tion à la situa­­tion dan­­ge­­reuse, en cas d’acci­­dent, on notera la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion de l’acci­­dent. Afin de déter­­mi­­ner la fré­­quence ou la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion, on déter­­mine une échelle de cota­­tion iden­­tique. Dans l’exemple ci-­dessous, on choi­­sit éga­­le­­ment des valeurs de 1, 3, 7 et 15 qui per­­mettent dans l’AEI de faire res­­sor­­tir les risques majo­­rants.

Savoirs

La fré­­quence ou la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion

Tableau 5.14 ■ Échelle de cota­­tion de la fré­­quence ou de la pro­­ba­­bi­­lité Fonc­­tion­­ne­­ment acci­­den­­tel

Coef­­fi­­cient

Extrê­­me­­ment rare

Moins d’une fois par an

Événement impro­­bable Ne s’est jamais pro­­duit sur le site.

1

Rare

Au moins une fois par an

Événement peu pro­­ 3 bable Ne s’est pro­­duit que de très rares fois sur le site.

Cou­­rant

Au moins une fois par semaine

Événement pro­­bable  A pu se pro­­duire quelques fois sur le site mais jamais de façon rap­­pro­­chée.

Fré­­quent

En continu ou au moins une fois par jour

Événement très pro­­ 15 bable, s’est déjà pro­­duit plu­­sieurs fois sur le site.

7

Savoir-faire

Fonc­­tion­­ne­­ment nor­­mal

La sen­­si­­bi­­lité du milieu récep­­teur

Les infor­­ma­­tions concer­­nant la sen­­si­­bi­­lité du milieu sont collectées : la loca­­li­­sa­­tion (hôpi­­tal, école, rive­­rains, réseaux rou­­tiers ou fer­­ro­­ viaires, zone pro­­té­­gée…), la géo­­logie et l’état du sol-sous-sol (pré­­ sence de nappes sou­­ter­­raines, per­­méa­­bi­­lité du sol, nature du sol…), la bio­diver­­sité autour du site, etc. On détaille ensuite les effets sur le voi­­si­­nage en par­­tant des impacts (air, eau, bruit). La cota­­tion, cette fois-­ci, est de 1, 3, 5. 143

Savoir-être

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Cri­­tères d’éva­­lua­­tion

5 • Évaluer les risques en QSSE

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Tableau 5.15 ■ Échelle de cota­­tion de la sen­­si­­bi­­lité du milieu Rejet dans l’air

Coef­­fi­­cient

Zone de den­­sité de popu­­la­­tion faible / absence d’espèces pro­­té­­ gées (faune et flore) particulières

1

Zone à moyenne den­­sité de popu­­la­­tion et/ou pré­­sence d’espèces pro­­té­­gées (faune et flore)

3

Zone urbaine et/ou espèces pro­­té­­gées (faune et flaure) sen­­sibles

5

Res­­sources (éner­­gie, eau,…)

Coef­­fi­­cient

Pas de res­tric­­tion d’eau connue de la res­­source uti­­li­­sée

1

Res­tric­­tion exceptionnelle de la res­­source uti­­li­­sée

3

Res­tric­­tion régu­­lière / récur­­rente de pré­­lè­­ve­­ment de la res­­source uti­­li­­sée.

5

Bruit

Coef­­fi­­cient

Absence de popu­­la­­tion humaine

1

Faible pré­­sence humaine

3

Forte pré­­sence humaine

5

Une fois ces cota­­tions réa­­li­­sées, il s’agit d’éva­­luer si le risque brut est maî­­trisé ou non. La maî­­trise et la jus­­ti­­fi­­cation du niveau de maî­­trise

Dans la maî­­trise, on tient compte : • des mesures de pré­­ven­­tion qui limitent la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­ tion des risques ; • des mesures de pro­­tec­­tion ou d’inter­­ven­­tion qui peuvent limi­­ ter la gra­­vité de l’impact d’une pol­­lu­­tion, par exemple ; • des dis­­po­­si­­tions tech­­niques : sur­­veillance, dépollution ; • des dis­­po­­si­­tions orga­­ni­­sa­­tion­­nelles (dis­­po­­ni­­bi­­lité des moyens, bonne uti­­li­­sation des équi­­pe­­ments, exis­­tence de modes opé­­ra­­ toires, consignes, for­­ma­­tion du per­­son­­nel….).

144

Cri­­tères d’éva­­lua­­tion A. Bonne maî­­trise de l’impact généré

Savoir-faire

Tableau 5.16 ■ Échelle de la maî­­trise du risque en mode nor­­mal Coef­­fi­­cient 1

Pro­­tec­­tion Équipements de mesure nor­­ma­­li­­sés et sui­­vis Main­­te­­nance pré­­ven­­tive sys­­té­­ma­­tique Enre­­gis­­tre­­ment des contrôles effec­­tués Pré­­ven­­tion Pro­­cé­­dures ou consignes exis­­tantes (écrites ou orales), connues et tes­­tées si besoin Compé­­tence iden­­ti­­fiée et gérée, for­­ma­­tions (ou sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions) adap­­tées

145

Savoir-être

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Dans le cadre de l’AEI, nous avons côté la gra­­vité, la fré­­quence et la sen­­si­­bi­­lité du risque. Le risque glo­­bal va être cal­­culé en y asso­­ciant une note de maî­­trise du risque. Pour déter­­mi­­ner cette note de maî­­trise, nous allons nous aider de cri­­tères objec­­tifs pour véri­­fier que le risque est bien maî­­trisé grâce aux mesures de pro­­tec­­tion et de pré­­ven­­tion. Le coefficient mul­­ti­­ pli­­ca­­teur est défini en fonc­­tion du niveau de maitrise des risques (A : bonne maî­­trise, B : maî­­trise mais insuffisante, C : maî­­trise à postériori, D : aucune maî­­trise). ✓✓ Si l’on répond posi­­ti­­ve­­ment aux 5 cri­­tères de pro­­tec­­tion et de pré­­ven­­tion d’une bonne maî­­trise, on est en A et mon coef­­fi­­cient est de 1. ✓✓ Si l’un des critères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie B, le coef­­fi­­ cient passe à 3. ✓✓ Si l’un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie C, le coef­­fi­­ cient passe à 7. ✓✓ Si l’un des cri­­tères cor­­res­­pond à la liste de la par­­tie D, le coef­­fi­­ cient passe à 15. Plus la maî­­trise est bonne, plus le coef­­fi­­cient mul­­ti­­pli­­ca­­teur est faible (×1, ×3, ×7, ×15).

Savoirs

Cota­­tion en mode nor­­mal et anormal

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

B. Maî­­trise exis­­tante mais insuf­­fi­­sante :

3

Pro­­tec­­tion Équipements de mesure nor­­ma­­li­­sés mais entre­­tien non suivi Main­­te­­nance pré­­ven­­tive non sys­­té­­ma­­tique Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés ou mal connus des inter­­ve­­nants Pré­­ven­­tion Pro­­cé­­dures ou consignes (écrites ou orales) incom­­plètes ou non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­pec­­tées, mal connues et non tes­­tées Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais ges­­tion par­­tielle, peu de for­­ma­­tion C. Maî­­trise à postériori de l’impact généré :

7

Pro­­tec­­tion Équipements de mesure non nor­­ma­­li­­sés Absence de main­­te­­nance pré­­ven­­tive mais main­­te­­nance cura­­tive en place Peu d’enre­­gis­­tre­­ments, ou enre­­gis­­tre­­ments non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment ren­­sei­­gnés et mal ou pas connus des inter­­ve­­nants Pré­­ven­­tion Absence de pro­­cé­­dures mais consignes de réac­­tion suite à inci­­ dents, plaintes… Compé­­tence iden­­ti­­fiée par­­tiel­­le­­ment ou non gérée, pas de for­­ma­­ tion D. Aucune maî­­trise de l’impact Pro­­tec­­tion Pas d’équi­­pe­­ment de mesure Absence de main­­te­­nance Pas enre­­gis­­tre­­ments Pré­­ven­­tion Ni pro­­cé­­dure ni consigne Compé­­tence non iden­­ti­­fiée, ni sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion ni for­­ma­­tion Aucune infor­­ma­­tion dis­­po­­nible sur cet impact

146

15

Cota­­tion en mode acci­­den­­tel Tableau 5.17 ■ Échelle de la maî­­trise du risque en mode acci­­den­­tel

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Mesures de pré­­ven­­tion pré­­vues mais non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment appli­­ 3 quées Per­­son­­nel formé pour les inter­­ven­­tions mais compé­­tence non main­­te­­nue Tests ou exer­­cices régu­­liers mais non docu­­men­­tés ou non ana­­ly­­sés Équipement de pro­­tec­­tion en place, à priori effi­­cace mais non sys­­ té­­ma­­ti­­que­­ment uti­­lisé Consignes incom­­plètes ou non sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­pec­­tées Peu de mesures de pré­­ven­­tion Per­­son­­nel peu formé pour les inter­­ven­­tions Tests ou exer­­cices insuf­­fi­­sants Équipements de pro­­tec­­tion en place mais non effi­­caces ou jamais uti­­li­­sés Consignes exis­­tantes incom­­plètes et mal ou pas connues

7

Absence de mesures de pré­­ven­­tion Aucune for­­ma­­tion du per­­son­­nel pour les inter­­ven­­tions Pas de tests Pas d’équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion Pas de consignes

15

Cal­­cul de la criticité : déter­­mi­­na­­tion des aspects signi­­fi­­ca­­tifs Une fois la cota­­tion des cri­­tères gra­­vité, fré­­quence, sensibilité du site et maî­­trise réa­­li­­sée, on cal­­cule la criticité en fai­­sant le pro­­duit de ces élé­­ ments. Criticité (C) = Gra­­vité (G) × Fré­­quence (F) × Sensibilité (S) × Maî­­trise (M) On déter­­mine ainsi les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs, ceux qui ont la note la plus forte. Plus la criticité est éle­­vée, plus il apparaît urgent et néces­­saire de défi­­nir des actions visant à la réduire. Dans le tableau suivant, la nota­­tion va per­­mettre de déter­­mi­­ner le niveau de risque, sa clas­­si­­fi­­ca­­tion et les actions priori­­taires à entre­­ prendre. 147

Savoir-faire

Mesures de pré­­ven­­tion pré­­vues de manière sys­­té­­ma­­tique et appli­­ 1 quées Per­­son­­nel formé pour les inter­­ven­­tions, compé­­tence main­­te­­nue Tests ou exer­­cices régu­­liers, docu­­men­­tés et ana­­ly­­sés Équipements de pro­­tec­­tion en place et effi­­caces et uti­­li­­sés Consignes complètes et res­­pec­­tées

Savoirs

Coef­­fi­­cient

Savoir-être

Cri­­tères d’éva­­lua­­tion

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP...

réaliser une analyse environnementale La méthode AMDEC... Exploiter une analyse de risques QSSE

Tableau 5.18 ■ Grille de cotation de la criticité du risque C

Critères

priorité

500 et plus ou si G=150

Inacceptable

Priorité 1

250 à 499

Très important

Priorité 2

50 à 249

Important

Priorité 3

Inférieur à 50

Peu important

Non prioritaire

LA ConForMITÉ rÉGLEMEnTAIrE Elle concerne les exigences réglementaires et autres exigences : contractuelle, du groupe, du voisinage... Dans le cadre de l’AEI, il est impor tant de compléter l’analyse par une analyse de la conformité de la réglementation ; préciser pour chaque aspect et chaque impact environnemental si l’on est conforme à la réglementation. On note OUI pour la conformité et NON pour la non-conformité.

Engager les actions prioritaires

Les aspects environnementaux significatifs sont analysés et étudiés. Il apparaît bien entendu indispensable d’agir en premier lieu sur la conformité. On agira ensuite autant que possible sur les autres critères (gravité, probabilité d’apparition). Les priorités d’actions seront donc : ✓ une réponse NON à la conformité réglementaire ; ✓ un risque critique. On ne peut cependant pas réduire à zéro tous les impacts sur l’environnement et il convient de se fixer des priorités d’action : on définit ainsi un seuil de criticité au delà duquel l’impact est jugé comme non acceptable. Les aspects associés à ces impacts sont alors appelés aspects « significatifs ». Le plan d’action sera ensuite revu par étapes successives, dans un objectif d’amélioration continue. 148

Exemple de cota­­tion au sein d’une AEI

Savoirs

Dans le cadre de l’acti­­vité de pro­­duc­­tion d’une entre­­prise (colonne  2), la pro­­duc­­tion de déchets souillés entraîne des interactions avec l’envi­­ron­­ne­­ment (colonne 3) et a pour impact la pro­­duc­­tion de déchets (colonne 4) : • la fré­­quence de cette pro­­duc­­tion de déchets est une fois par jour (note 15, colonne 7) ; • les effets (gra­­vité) sont sans consé­­quence notable sur l’envi­­ron­­ ne­­ment (note 1, colonne 8) ; • l’entre­­prise se situe dans une zone sans rive­­rains (note  1, colonne 9) ; • la maî­­trise existe mais est insuf­­fi­­sante puisque les consignes écrites de tri des déchets ne sont pas sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment res­­ pec­­tées et que les opé­­ra­­teurs ne sont pas for­­més  (note  3, colonne 10).

Pro­­duc­­ tion de chif­­fons souillés, d’huiles et graisses

Impact

Impact

condi­­tions

condi­­tions

d’exploi­­

d’exploi­­ta­­

tation

tion anor­­

nor­­males

males

Impact condi­­tions d’exploi­­ta­­tion acci­­den­­telles

Pro­­duc­­tion de déchets

15 1

Au moins 1 fois par jour

Effet négli­­geable ou sans consé­­quence sur l’envi­­ron­­ne­­ment

149

9

10

8

6

7

5

1

3

Absence de rive­­rains qui pour­­raient être génés par le trans­­port des déchets

Maî­­trise exis­­tante mais non suf­­fi­­sante

Savoir-être

Pro­­duc­­ tion

Aspect

4

Gra­­vité

Acti­­vité

3

Maî­­trise

1

2

Sen­­si­­bi­­lité

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N° de réfé­­rence

1

Fré­­quence

C = 15 × 1 × 1 × 3 = 75.

Savoir-faire

Note glo­­bale de Criticité du risque initial : Fré­­quence × Gra­­vité × Sen­­si­­bi­­lité × Maî­­trise, soit :

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP...

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC... Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Nous pou­­vons ainsi coter la criticité qui est de 75, quantifiée dans la colonne 12. Ce risque est coté important car il est situé entre 50 et 249. Nous sommes ici conforme à la régle­­men­­ta­­tion (colonne 14). Les actions de pré­­ven­­tion ou de pro­­tec­­tion indi­­quées dans la colonne 15 nous per­­mettent d’avoir une nou­­velle note de maî­­trise de 1 (colonne 16) avec un risque rési­­duel qui passe de 75 à 15 puisque la nou­­velle cota­­tion est de 15 × 1 × 1 × 1. 11

12

13

14

Jus­­ti­­fi­­cation du niveau de maî­­trise

Note glo­­ bale de criticité FxGxSxM

Qua­­li­­fi­­ca­­ tion

Confor­­ mité régle­­ men­­taire

75

Important

Équipements nor­­ma­­li­­sés : récu­­pé­­ra­­teurs conformes. Maintenance pré­­ ven­­tive des récu­­ pé­­ra­­teurs. Consignes écrites de tri des déchets non sys­­té­­ma­­ti­­ que­­ment res­­pec­­ tées. Enregistrements (BSDD- Registre des déchets). Compé­­tence iden­­ti­­fiée mais absence de for­­ ma­­tion des opé­­ ra­­teurs.

OUI

15 Actions d’amé­­lio­­ ra­­tion

16

17

Nou­­ Risque velle rési­­ note de duel Maî­­trise

1 Rap­­pe­­ ler les consignes au per­­ son­­nel. For­­mer le per­­son­­nel à la ges­­ tion des déchets.

15

Une fois les actions mises en place, on passe d’une maî­­trise exis­­ tante mais insuf­­fi­­sante (B) à une bonne maî­­trise (A), c’est-­à-dire à un risque résiduel accep­­table (de 1 à 50).

150

lA Mise À JOUr De l’Aei

Cette mise à jour est impor tante puisqu’elle va ser vir de base à l’établissement d’objectifs et cibles environnementaux et ce dans plusieurs cas : changements de technologies ou de paramètres de production, changements législatifs, suite à des audits des managers, suite à des incidents/ accidents, suites à des remontées d’informations du personnel…

c LA MÉThoDE AMDEC pour IDEnTIFIEr LES rISQuES

L’AMDEC est l’Analyse des Modes de Défaillances du produit ou processus, de leurs Effets et de leur Criticité. Le responsable QSSE utilise cette méthode dans le but d’évaluer les risques qualité de son entreprise en amont dans la phase conception. Il s’agit d’identifier les défaillances possibles du processus en matière de qualité (génération de non-conformités), de les hiérarchiser et sur tout de déclencher des actions de prévention adaptées.

Que signifie l’AMDEC ? L’AMDEC est l’acronyme de l’Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité. C’est une technique d’analyse qui part de l’examen des causes possibles de défaillance des éléments d’un système pour aboutir aux effets de ces défaillances pour les hiérarchiser. 151

Savoir-être

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PrinciPes clés

Savoir-faire

Le responsable QSSE détermine la fréquence et les modalités de mise à jour afin de prendre en compte les évolutions qui pourraient affecter les activités et/ou sites concernés afin d’élaborer les modes opératoires correspondants.

Savoirs

La prévention des risques environnementaux doit être expliquée à tout moment aux salariés. Le responsable QSSE identifie les zones à risques de pollution et vérifie régulièrement que les mesures de prévention sont comprises par le personnel et efficaces.

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

La méthode AMDEC...

Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

On éta­­blit une dis­­tinction entre l’AMDEC produit, cen­­trée sur l’amé­­lio­­ra­­tion en conception des per­­for­­mances du pro­­duit, et l’AMDEC pro­­cédé, qui s’inté­­resse aux moyens de pro­­duc­­tion (machines, lignes, installations), ainsi qu’au pro­­ces­­sus de pro­­duc­­ tion (gammes de fabri­­ca­­tion). Dans cet ouvrage nous allons étu­­dier l’AMDEC pro­­ces­­sus pour éva­­luer les risques qua­­lité liés à un pro­­ ces­­sus de fabri­­ca­­tion.

Comment réa­­li­­ser une AMDEC pro­­ces­­sus ? La réa­­li­­sa­­tion d’une AMDEC pro­­ces­­sus sup­­pose le dérou­­le­­ment des 5 étapes sui­­vantes : 1. La consti­­tution d’un groupe de tra­­vail plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naire ; 2. la formalisation du pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion à étu­­dier : for­­mu­­la­­tion des atten­­dus étape par étape en matière de confor­­mité pro­­duit ; 3. l’iden­­ti­­fi­­cation des défaillances poten­­tielles en matière de qua­­lité ; 4. l’éva­­lua­­tion de ces défaillances et la déter­­mi­­na­­tion de leur criticité ; 5. l’iden­­ti­­fi­­cation des actions de maîtrise des risques. Cette ana­­lyse des défaillances du pro­­ces­­sus revient à répondre de la façon la plus complète pos­­sible aux ques­­tions simples : ✓✓ Qu’est-­ce qui peut défaillir sur le pro­­ces­­sus, quelles sont les non confor­­mi­­tés qui pour­­raient apparaitre à chaque étape ? ✓✓ Quelle serait la fré­­quence de ces ano­­ma­­lies ? ✓✓ Quels peuvent être ses effets sur le client ou sur la suite du pro­­ces­­sus ? ✓✓ Ces effets sont-­ils graves ? ✓✓ Quelles peuvent en être les causes ? ✓✓ Comment peut-­on y remé­­dier ? ✓✓ Avons-­nous un moyen de détecter ses non confor­­mi­­tés avant qu’elles ne passent à l’ étape sui­­vante ? De manière idéale, l’AMDEC pro­­ces­­sus est réa­­li­­sée en phase de concep­­tion du pro­­ces­­sus, mais il est pos­­sible de la réa­­li­­ser sur un pro­­ces­­sus exis­­tant pour prendre du recul, vali­­der et opti­­mi­­ser le plan de sur­­veillance en place. 152

Une étude AMDEC est un tra­­vail de groupe, composé, selon les cas, du pilote de l’AMDEC, d’une per­­sonne qui connaît bien la méthode et qui sera l’ani­­ma­­teur du groupe, des opé­­ra­­teurs et du chef de pro­­duc­­tion qui sont des experts du process étu­­dié et/ou du pro­­duit, ainsi que d’un res­­pon­­sable déci­­sion­­naire. Le groupe est complété de per­­sonnes qui apportent une exper­­tise ou un éclai­­rage sur le sujet (ser­­vice qua­­lité, ser­­vice après vente, mar­­ke­­ting et/ou commer­­ciaux etc.).

Savoirs

1. Constituer un groupe de tra­­vail

3. Réa­­li­­ser l’ana­­lyse des défaillances

Une fois la pré­­pa­­ra­­tion réa­­li­­sée, l’étude des défaillances prop­­re­­ ment dites peut démar­­rer. On recherche à ce stade les dif­­fé­­rentes non-confor­­mi­­tés pos­­sibles à chaque étape du pro­­ces­­sus, ainsi que les consé­­quences de ces non confor­­mi­­tés, sur le client en priorité, mais éga­­le­­ment sur les étapes sui­­vantes du process. Le groupe de tra­­vail étu­­die ensuite les causes pos­­sibles de ces défaillances (un mode de défaillance peut résul­­ter de la combi­­nai­­ son de plu­­sieurs causes, une cause peut être à l’ori­­gine de plu­­sieurs modes de défaillances). Pour cela, il est pos­­sible ici encore d’uti­­li­­ser aussi la méthode 5M : Moyens de pro­­duc­­tion, Matière pre­­mière, Milieu, Méthode de fabri­­ca­­tion, Main d’œuvre. 153

Savoir-être

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Avant de se lan­­cer dans la réa­­li­­sa­­tion prop­­re­­ment dite des AMDEC, le res­­pon­­sable de l’AMDEC s’assure que le groupe a tous les élé­­ments pour connaître pré­­ci­­sé­­ment le sys­­tème étu­­dié (pro­­duit ou pro­­ces­­sus) et son envi­­ron­­ne­­ment. Ces infor­­ma­­tions sont géné­­ra­­le­­ment, pour le pro­­ces­­sus, le des­­crip­­tif pré­­cis du pro­­ces­­sus par étapes. Le pro­­ces­­sus est décom­­posé et chaque étape est asso­­ciée à des cri­­tères de confor­­mité-pro­­duit attendue (liés aux spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­ duits).  Un his­­to­­rique du fonc­­tion­­ne­­ment concer­­nant le sujet à ana­­ly­­ser (retour et plaintes des clients, défauts de fabri­­ca­­tion, arrêts de pro­­ duc­­tion…) est éta­­bli. Un plan­­ning est for­­ma­­lisé.

Savoir-faire

2. Pré­­pa­­rer l’étude, la for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

La méthode AMDEC...

Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

On ter­­mine l’étude en recen­­sant, pour chaque non-­conformité poten­­tielle, le dis­­po­­si­­tif de contrôle prévu qui per­­met­­tra, si la non­conformité apparait, de la détecter et de la blo­­quer avant qu’elle ne passe au stade sui­­vant : contrôles pro­­duit, auto­contrôle, etc. 4. L’éva­­lua­­tion de ces défaillances et la déter­­mi­­na­­tion de leur criticité

Les non-­conformités poten­­tielles repé­­rées, il est pos­­sible de les coter et de les hié­­rar­­chi­­ser en tenant compte de leurs effets, de leurs causes iden­­ti­­fiées et du dis­­po­­si­­tif de contrôle prévu. Cette ana­­lyse va per­­ mettre de repérer les étapes du pro­­ces­­sus les plus cri­­tiques et de pro­­ po­­ser alors les actions pour y remé­­dier. Le cal­­cul de la criticité de chaque non-­conformité se fait en effectuant le pro­­duit des notes de gra­­vité, pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion et de non-détec­­tion des défaillances. Criticité = occur­­rence × gra­­vité × non-­détection • occurren­ce ou pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion :  on estime la fré­­ quence à laquelle la défaillance est sus­­cep­­tible de se repro­­duire. Plus la pro­­ba­­bi­­lité est éle­­vée, plus la note est impor­­tante. • gra­­vité : elle exprime l’impor­­tance de l’effet sur le client ; plus la non-­conformité va avoir un impact grave sur le client, plus la note est impor­­tante. • non-­détection : elle exprime la non-effi­­ca­­cité du sys­­tème à détecter la non-­conformité si elle appa­­raît ; moins la détec­­tion est fiable, plus la note est impor­­tante Le groupe de tra­­vail peut défi­­nir d’autres cri­­tères, mais il va sur­­ tout s’assu­­rer que chaque cri­­tère est éva­­lué dans une plage de notes pré­­dé­­fi­­nies. Ci-après, 3 grilles de cota­­tion gra­­duées de 1 à 5 ; seuls les niveaux 1, 3 et 5 sont pré­­sen­­tés. Remarque : cer­­taines grilles affutent la cota­­tion avec 10 niveaux. 154

Tableau 5.19 ■ Exemple de grille de cota­­tion

5

Per­­manente

Note G

Gra­­vité

5

Perte du client Non-­conformité régle­­ men­­taire Fortes pertes finan­­ cières

3

Fré­­quente

3

Insa­­tis­­faction client forte Per­­tur­­ba­­tion du pro­­ ces­­sus en aval

1

Rare

1

Peu grave pour le client ; occa­­sionne une irri­­ta­­tion

Note D

Pro­­ba­­bi­­lité de non-­détection

5

Aucune pro­­ba­­bi­­lité de détec­­tion

3

Un sys­­tème de détec­­tion est en place mais n’est pas infaillible

1

Le sys­­tème de détec­­tion est infaillible

Savoirs

Occurrence ou pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion

Note F

Exemple d’AMDEC processus

Savoir-faire

La grille ci-­dessous pré­­sente une AMDEC d’une entre­­prise qui fabrique des meubles sur mesure, et s’inté­­resse à deux étapes du pro­­ces­­sus : la découpe du bois et le condi­­tion­­ne­­ment.

Effet de la défaillance

Moyens de détec­­ tion G

O

D

C

Mau­­vais réglage machine ; déréglage machine

Insa­­tis­­faction client forte Coûts sup­­ plé­­men­­taires

Contrôle aléa­­toire non for­­ ma­­lisé

5

3

3

45

Erreur humaine

Insa­­tis­­faction client

Aucun contrôle for­­ma­­lisé

3

Étape du pro­­ ces­­sus

Non­conformité pro­­duit

Cause de la défaillance

Découpe bois

Dimen­­sion non conforme

Condi­­ tion­­ne­­ ment

Erreur d’iden­­ti­­fi­­ cation

Mesures pré­­ven­­ tives cor­­ rec­­tives mélio­­ra­­ tives

155

Criticité

À déter­­mi­­ner 3

3

27

Savoir-être

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On note ici par exemple la non-­conformité poten­­tielle, la cause la plus pro­­bable et la consé­­quence l’impact de la non-­conformité. La criticité est ensuite cal­­cu­­lée en s’appuyant sur le tableau de cota­­tion donné ci-­dessus.

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale

La méthode AMDEC...

Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Dans ce tableau la criticité maximale est de 75 (5×5×5) puisque la gra­­vité, l’occur­­rence, la détec­­tion sont éva­­luées de 1 à 5. On peut fixer un seuil de criticité inac­­cep­­table. Par exemple, trai­­ter toute non-­conformité supé­­rieure à 27. Ici, les deux non-­conformités poten­­tielles sont à étu­­dier pour en réduire la criticité.

5. Réduire la criticité des défaillances

L’AMDEC est une méthode de pilo­­tage de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue qui va au-­delà des simples aspects d’ana­­lyse de risques. C’est un très bon outil de commu­­ni­­ca­­tion et de sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion du per­­son­­nel aux consé­­quences d’une non-­qualité en pro­­duc­­tion, puisque ce travail est fait en groupe de tra­­vail. Elle va per­­mettre de faire res­­sor­­tir les points faibles de chaque pro­­ces­­sus étu­­dié. À par­­tir de don­­nées obte­­nues, on déter­­mine des actions à mettre en œuvre afin de réduire les criticités les plus impor­­tantes. On tra­­vaille en priorité en agis­­sant sur les causes poten­­tielles pour évi­­ter l’appa­­ri­­tion de la défaillance. Si cela n’est pas pos­­sible ou pas suf­­fi­­sant, on agit sur les contrôles qui permettront d’arrêter la défaillance. Il peut s’agir de mettre en œuvre des modi­­fi­­ca­­tions tech­­no­­lo­­giques ou orga­­ni­­sa­­tion­­nelles du pro­­ces­­sus. Dans cer­­tains cas, il est pos­­sible d’ima­­gi­­ner des sys­­tèmes anti erreurs (poka-­yoke) pour faire en sorte qu’il ne soit pas pos­­sible de pro­­duire une non­conformité. Les actions, pour être effi­­caces, doivent faire l’objet d’un suivi. On éta­­blit ainsi : ✓✓ un plan d’action ; ✓✓ un res­­pon­­sable d’action ; ✓✓ un délai et un bud­­get. La criticité est rééva­­luée après mise en place de l’action et retour des résul­­tats. Une fois les actions de maî­­trise des risques mises en place, on rééva­­lue la criticité des pro­­ces­­sus selon des para­­mètres nou­­veaux. Ce tra­­vail implique donc une per­­pé­­tuelle remise en 156

Repre­­nons l’exemple pré­­cé­­dent après les mesures prises pour réduire la criticité des défaillances. Non confor­­mi­­ Criticité tés à trai­­ter ini­­tiale

Actions

Gra­­vité

Occur­­ rence

Non détec­­tion

Criticité

Découpe : 45 Erreur dimen­­sion

1 Réglage 5 machine Entre­­tien pré­­ ven­­tif 2 Contrôle for­­ma­­lisé des pièces (enre­­ gis­­tre­­ment sur le bon de fabrication)

3

1

15

Erreur d’iden­­ ti­­fi­­cation (étiquetage)

Auto­contrôle

3

1

9

27

3

CC Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE Prin­­cipes clÉs L’ana­­lyse des risques QSSE débouche sur deux axes de tra­­vail qui ont pour but de réduire le niveau de risques à un niveau accep­­table : celui de la pro­­tec­­tion (mettre en œuvre des actions pour dimi­­nuer la gra­­vité des risques) et celui de la pré­­ven­­tion (réduire la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion en agis­­sant sur la cause).

157

Savoir-être

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Nous voyons dans cet exemple que les criticités sont réduites de 45 à 15 et de 27 à 9 en agis­­sant sur les causes et/ou les contrôles.

Savoir-faire

Exemple d’AMDEC processus

Savoirs

cause de l’exis­­tant et un suivi rigou­­reux d’un point de vue plan d’action/impact des plans d’action. L’AMDEC doit constam­­ment être chal­­len­­gée afin de revoir sa per­­ti­­nence. Il s’agit de pour­­suivre la démarche en uti­­li­­sant la méthode PDCA.

5 • Évaluer les risques en QSSE

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Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

La car­­to­­gra­­phie des risques Une fois l’éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels réa­­li­­sée, l’ana­­ lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale ter­­mi­­née et les AMDEC ­processus finalisées, le res­­pon­­sable QSSE a iden­­ti­­fié les risques QSSE ini­­ tiaux les plus importants. Ce sont ceux dont la criticité est la plus forte : leur pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion est la plus grande et/ ou leur gra­­vité, en terme de consé­­quences, est la plus forte. Il est alors pos­­sible de repré­­sen­­ter les risques QSSE les plus impor­­ tants, plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment ceux qui sont inac­­cep­­tables, dans une car­­to­­gra­­phie des risques. Figure 5.5 ■ Cartographie des risques QSSE Gravité Forte

Risque initial inacceptable

Moyenne

Faible Probabilité d’apparition Faible

Moyenne

Forte

Le tableau ci-­dessous pré­­sente 3 exemples de risques QSSE majeurs dans une acti­­vité. Tableau 5.20 ■ Exemples de risques QSSE majeurs Qualité Acti­­vité

Opé­­ra­­tion

Risque

Situa­­tion dan­­ ge­­reuse

Occur­­ rence

Gra­­vité

Production

Dosage des pro­­duits

Poids non conforme

Ana­­lyse faus­­ sée

MOYENNE

FORTE

158

Risque

Situa­­tion dan­­ ge­­reuse

Occur­­ rence

Gra­­vité

Pro­­duc­­tion

Ana­­lyse d’échan­­ tillons

Chi­­mique

Inha­­la­­tion du pro­­duit chi­­ mique sans mesures de pro­­tec­­tion

FORTE

FORTE

Ana­­lyse jour­­na­­lière

Intoxi­­ca­­ tion de l’opé­­ra­­ teur

Envi­­ron­­ne­­ment Acti­­vité

Opé­­ra­­tion

Impact

Situa­­tion dan­­ ge­­reuse

Occur­­ rence

Gra­­vité

Logis­­tique

Déchar­­ge­­ ment de liquides inflam­­mables

Pol­­lu­­tion des eaux et sols

Déchar­­ge­­ ment dans une zone sans réten­­tion et sans sys­­ tème d’obtu­­ ra­­tion

FORTE

FORTE

Déchar­­ ge­­ment toutes les heures

Pol­­lu­­ tion de la rivière à proxi­­ mité du lieu de déchar­­ ge­­ment

Agir sur la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion

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Pré­­vision

La pré­­vi­­sion consiste à iden­­ti­­fier tous les risques QSSE liés à une acti­­vité et à les coter en termes de gra­­vité et de pro­­ba­­bi­­lité pour abou­­tir à une car­­to­­gra­­phie des risques. La car­­to­­gra­­phie est le point de départ du pro­­gramme de pré­­ ven­­tion qui per­­met de réduire les risques initiaux à un niveau accep­­table. Nous avons pré­­vu les risques et il faut main­­te­­nant agir en pro­­tec­­tion (mise à dis­­po­­si­­tion d’équi­­pe­­ments) et en pré­­ ven­­tion (mesures orga­­ni­­sa­­tion­­nelles pour pré­­ve­­nir le risque) : ces deux actions complé­­men­­taires sont sou­­vent regroupés dans le terme « pré­­ven­­tion ». Pro­­tec­­tion

Pour une démarche opti­­male de pré­­ven­­tion des risques pro­­fes­­sion­­ nels, une bonne pro­­tec­­tion doit être recher­­chée afin de réduire les 159

Savoir-faire

Opé­­ra­­tion

Savoir-être

Acti­­vité

Savoirs

Sécu­­rité

5 • Évaluer les risques en QSSE

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Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

consé­­quences d’un acci­­dent. Le choix des équi­­pe­­ments est déter­­ miné en fonc­­tion du risque et des condi­­tions de réa­­li­­sa­­tion des tâches à accom­­plir. Dans la car­­to­­gra­­phie des risques, on agit sur l’échelle de la gra­­ vité. Figure 5.6 ■ Réduire la gravité des risques par la protection Gravité Forte

Risque résiduel

Moyenne Agir sur les conséquences Faible

Probabilité d’apparition Faible

Moyenne

Forte

Exemples de mesures de pro­­tec­­tion • Dans le tableau ci-­dessus, en sécu­­rité, la toxi­­cité des pro­­duits chi­­miques repré­­sente un dan­­ger pour la santé des uti­­li­­sa­­teurs. La mise en place d’une sorbonne per­­met une mani­­pu­­la­­tion sécu­­risée puis­­qu’elle capte, confine et extrait vers l’exté­­rieur les éma­­na­­tions chi­­miques. • En envi­­ron­­ne­­ment, en cas de déver­­se­­ment de liquides inflam­­ mables, la mise en place d’un obtu­­ra­­teur anti-­pollution per­­met de rete­­nir le pro­­duit le temps qu’il soit pompé ou de le dévier vers un bas­­sin de réten­­tion afin d’évi­­ter une pol­­lu­­tion. • Dans le cadre de la non-qua­­lité, on peut pré­­voir un contrôle pour arrê­­ter au plus tôt la non-­conformité donc en réduire les consé­­ quences chez le client.

160

Pré­­ven­­tion

Figure 5.7 ■ Réduire la fréquence des risques par la prévention

Savoirs

La pré­­ven­­tion cherche à dimi­­nuer la pro­­ba­­bi­­lité d’appa­­ri­­tion. La mesure de pré­­ven­­tion est un moyen qui éli­­mine ou réduit un risque : on agit ici sur les causes. Dans la car­­to­­gra­­phie des risques, on agit sur l’échelle de la pro­­ ba­­bi­­lité d’occur­­rence.

Gravité Risque résiduel Forte

Moyenne

Prévention : agir sur les causes Moyenne

Forte

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Exemple de mesures de pré­­ven­­tion • Dans notre exemple, en sécu­­rité, on peut réduire  le risque d’inha­­la­­tion en for­­mant le per­­son­­nel aux risques chi­­miques et en lui trans­­met­­tant des consignes de sécu­­rité indi­­quant les EPI à por­­ter, les réflexes à avoir en mode dégradé ou d’urgence.  • Face au risque qua­­lité, on peut for­­mer les opé­­ra­­teurs et sen­­ si­­bi­­liser les four­­nis­­seurs, affi­­cher clai­­re­­ment les dosages pour dimi­­nuer le risque d’erreur et mettre en place une main­­te­­nance pré­­ven­­tive pour évi­­ter le déréglage des machines. • Afin de réduire le risque d’épan­­dage, en envi­­ron­­ne­­ment, on va rédi­­ger avec le trans­­por­­teur un pro­­to­­cole de sécu­­rité pré­­ci­­sant toutes les mesures à prendre lors du déchar­­ge­­ment des pro­­ duits et sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel en interne au respect étapes liées au déchar­­ge­­ment et à l’uti­­li­­sation des sys­­tèmes d’obtu­­ ra­­tion.

161

Savoir-faire

Faible

Probabilité d’apparition

Savoir-être

Faible

5 • Évaluer les risques en QSSE

Comment mener une EVRP... Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale La méthode AMDEC...

Exploi­­ter une ana­­lyse de risques QSSE

Obte­­nir des risques rési­­duels accep­­tables

Au final, agir sur la pré­­ven­­tion ou la pro­­tec­­tion nous per­­met d’atteindre un niveau de risque accep­­table. L’effi­­ca­­cité des deux actions menées dans le cadre d’un pro­­gramme glo­­bal de pré­­ven­­tion peut être mesu­­rée par une nou­­velle cota­­tion des risques. Figure 5.8 ■ Passer de risques initiaux inacceptables à des risques résiduels acceptables

Gravité

Forte

Q : contrôle automatique des poids avec alerte S : mise en place d’une sorbonne E : mise en place d’un obturateur anti-pollution

Risque résiduel inacceptable

Protection : agir sur les effets

Q : formation des opérateurs S : formation du personnel aux risques chimiques, transmission des consignes de sécurité E : sensibilisation du personnel et des transporteurs aux risques pendant le déchargement

Moyenne

Risque résiduel acceptable Faible

Prévention : agir sur les causes Faible

Moyenne

Probabilité d’apparition Forte

Nous allons détailler dans le cha­­pitre sui­­vant les actions types que nous pou­­vons enga­­ger pour réduire l’appa­­ri­­tion des risques en agis­­sant sur les causes, et comment le for­­ma­­li­­ser dans un pro­­ gramme de pré­­ven­­tion. Tout cela sous l’impul­­sion d’une direc­­tion enga­­gée dans une poli­­tique de pré­­ven­­tion.

162

Savoir-être

163

Épandage de pro­­ duits dan­­ ge­­reux

Envi­­ron­­ ne­­ment

Inha­­la­­tion de pro­­duit chi­­mique

Santé­Sécurité

Poids non conforme

Qua­­lité

Pro­­ba­­ bi­­lité P

Risque ini­­tial GxP

Actions de pro­­tec­­ tion ou de contrôle

Forte Forte

Forte Forte

Savoir-faire

Réten­­tion

Inac­­ Obtu­­ra­­teur cep­­table anti-­pollution

Enre­­gis­­tre­­ ment des contrôles

Sorbonne Inac­­ cep­­table nor­­ma­­li­­sée et contrô­­lée

Forte Moyenne Inac­­ Autocontrôle cep­­table auto­­ma­­tique des poids avec alerte

Gra­­ Risques vité G

Sen­­si­­bi­­li­­ sa­­tion du per­­son­­nel

Pro­­to­­cole de sécu­­rité

Consignes de sécu­­rité

Per­­son­­nel formé

For­­ma­­tion opé­­ra­­teur

Réglage machine

Actions de pré­­ ven­­tion

Tableau 5.21 ■ Maîtrise des risques QSSE : synthèse Pro­­ba­­ bi­­lité

Faible

Faible

Accep­­ table

Risque rési­­ duel

Savoirs

Moyenne Accep­­ table

Moyenne Accep­­ table

Moyenne Faible

Gra­­vité

Savoirs

Cha­­pitre 6

◆◆ Quel pro­­gramme de pré­­ven­­tion mettre en place? ◆◆ Comment assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel pour réduire

les risques QSSE? ◆◆ Quels stan­­dards QSSE défi­­nir pour aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs sur le ter­­rain? ◆◆ Comment gérer au mieux le maté­­riel ? ◆◆ Dans quel envi­­ron­­ne­­ment faire tra­­vailler son per­­son­­nel ? ◆◆ Comment gérer les entre­­prises exté­­rieures et les four­­nis­­seurs ? ◆◆ Comment gérer l’inter­­face avec les clients dans les pro­­ces­­sus commer­­ciaux ?

165

Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Mettre en place des pro­­grammes de pré­­ven­­tion

6 • Mettre en place des pro­­grammes de pré­­ven­­tion

Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel Le système documentaire QSSE Gérer le matériel Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté… Gérer les four­­nis­­seurs Gérer les entre­­prises exterieures… Garan­­tir la revue de contrat…

CC Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion  Prin­­cipes clÉs Le pro­­gramme de pré­­ven­­tion consiste à pla­­ni­­fier les actions pré­­ ven­­tives qui vont être mises en place dans l’entre­­prise pour réduire les risques à un niveau accep­­table. Engagé sous l’impul­­sion de la direc­­tion, ce pro­­gramme est un pre­­mier pas incontour­­nable pour pro­­gres­­ser.

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue La mise en place d’une démarche QSSE démarre sous l’impul­­sion de la direc­­tion et s’appuie sur un pro­­gramme de pré­­ven­­tion. Face aux impé­­ra­­tifs de la régle­­men­­ta­­tion et sa mise en confor­­mité, des résul­­tats des ana­­lyses des risques SSE ainsi que des risques de non qua­­lité (qui suit bien sûr une écoute des besoins des clients), l’entre­­prise s’orga­­nise pour réduire au maxi­­mum ses risques en agis­­sant, nous l’avons vu, sur deux axes complé­­men­­taires : la pro­­tec­­tion et la pré­­ven­­tion. Pour réduire les risques, nous tra­­vaillons à nou­­veau sur les 5 M. ✓✓ Ma­in d’œuvre : compé­­tence et responsabilisation du per­­son­­nel ; ✓✓ Méthodes : for­­ma­­li­­sa­­tion des bonnes pra­­tiques, la mise en place d’une orga­­ni­­sa­­tion adap­­tée ; ✓✓ Moyens : mise à dis­­po­­si­­tion de moyens, maté­­riels per­­for­­mants ; ✓✓ Milieu : créa­­tion d’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail sécu­­ri­­sant, adapté ; ✓✓ Matières pre­­mières : tra­­vail en amont sur les four­­nis­­seurs afin qu’ils four­­nissent des pro­­duits conformes aux attentes. Des priorités sont fixées, des objectifs définis. Les résultats sont mesurés. Un bilan valide les acquis et redéfinit, si besoin, les objectifs. 166

On ajoute cou­­ram­­ment à ces cri­­tères ceux du Mana­­ge­­ment moteur ainsi que la Mesure qui per­­met de véri­­fier l’effi­­ca­­cité des actions enga­­gées pour maî­­tri­­ser les risques des pro­­ces­­sus clés. Figure 6.1 ■ Les étapes de la démarche de prévention Analyse des risques SST Analyse des impacts significatifs en environnement Analyse des risques qualité Écoute client

Analyse de la conformité réglementaire Veille réglementaire

Savoirs

Engagement de la direction

Risques clés QSSE

Politique de prévention

Compétences Responsabilités

Objectifs risques résiduels

Système documentaire

Processus maîtrisés

Résultats

Mesures

Bilan

Une fois cette étape réus­­sie, l’entre­­prise peut s’enga­­ger dans une démarche réelle d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue basée sur le pro­­grès continu, que nous abor­­de­­rons dans le cha­­pitre 9.

Une poli­­tique de pré­­ven­­tion À la lec­­ture des résul­­tats de l’état des lieux (bilan régle­­men­­taire, ana­­lyse de risques en SST, ana­­lyse des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux et ana­­lyse de don­­nées internes et externes en qua­­lité), la direc­­tion déter­­mine sa poli­­tique QSSE de pré­­ven­­tion, et plus concrè­­te­­ment les 167

Savoir-être

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Gestion du matériel, des moyens et du milieu

Savoir-faire

Actions soustraitants

6 • Mettre en place des pro­­grammes de pré­­ven­­tion

Struc­­tu­­rer un pro­­gramme de pré­­ven­­tion Assu­­rer la compé­­tence du per­­son­­nel Le système documentaire QSSE Gérer le matériel Défi­­nir un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté… Gérer les four­­nis­­seurs Gérer les entre­­prises exterieures… Garan­­tir la revue de contrat…

objec­­tifs mesu­­rables à atteindre. Ainsi, la poli­­tique QSSE exprime les orien­­ta­­tions don­­nées par la direction dans ces domaines, elle donne le sens de la démarche : c’est la réfé­­rence per­­ma­­nente pour les discours et les actions du res­­pon­­sable QSSE. Exemple de poli­­tique de pré­­ven­­tion QSSE « Notre société, CELY, a pour objec­­tif d’assu­­rer la qua­­lité de nos pro­­duits tout en pré­­ser­­vant l’envi­­ron­­ne­­ment et la santé-­sécurité de nos sala­­riés, et ce en nous appuyant sur la régle­­men­­ta­­tion appli­­cable et sur des mesures per­­ma­­nentes de pré­­ven­­tion. Plus spé­­ci­­fi­­que­­ment, notre poli­­tique de pré­­ven­­tion QSSE, éla­­bo­­ rée après une ana­­lyse des risques QSSE de nos acti­­vi­­tés, s’arti­­ cule autour des cinq axes sui­­vants : 1. Véri­­fier que l’ensemble de nos équi­­pe­­ments est normalisé, adap­­té et contrô­­lé. 2. Mettre en place des res­­sources et une orga­­ni­­sa­­tion interne pour assu­­rer une main­­te­­nance préventive sys­­té­­ma­­tique de nos équi­­ pe­­ments. 3. Rédi­­ger des pro­­cé­­dures et des consignes les faire connaître aux sala­­riés et en véri­­fier régu­­lièrement la bonne compré­­hen­­ sion, et leur appli­­ca­­tion. 4. Iden­­ti­­fier, gérer les compé­­tences néces­­saires en matière de QSSE, dé­terminer les for­­ma­­tions et sen­­si­­bi­­li­­sa­­tions néces­­ saires et s’assu­­rer de leur efficacité. 5. Accompagner nos équipes par un mana­­ge­­ment exem­­plaire et faci­­li­­tant. Ces axes de tra­­vail doivent nous aider à réduire nos risques QSSE à un niveau accep­­table, garan­­tir la satis­­faction de nos clients à tous les coups, assu­­rer la sécu­­rité de nos sala­­riés au quo­­ti­­dien et réduire nos impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux à un niveau rai­­son­­ nable. » Mon­­sieur X, président de CELY

168

Une fois les grandes orien­­ta­­tions don­­nées par la direc­­tion à tra­­vers la poli­­tique QSSE, il est impor­­tant de fixer des objec­­tifs de pro­­grès mesu­­rables. Chaque objec­­tif sera par la suite asso­­cié à une valeur cible qui for­­mule les valeurs concrètes à atteindre. Cette approche assure la mise en œuvre opé­­ra­­tion­­nelle de la poli­­tique de l’entre­­ prise. Les objec­­tifs et cibles per­­mettent de pas­­ser de l’inten­­tion à l’action. Ils peuvent être décli­­nés par ate­­lier ou par acti­­vité. Les objec­­tifs dans ce cadre sont sou­­vent liés à la réduc­­tion de la criticité des risques. En effet, à tra­­vers des mesures de pré­­ven­­tion, on cherche à réduire les risques et leur criticité.

Savoirs

Se fixer des objec­­tifs mesu­­rables

Exemples d’objec­­tifs QSSE Cible

Qualité

Sup­­pri­­mer les défauts poten­­tiels de ser­­rage Criticité ini­­tiale : 80

Criticité < 30

Santé-­sécurité

Réduire les acci­­dents dus aux cou­­pures Criticité inac­­cep­­table

Réduire le risque à un niveau accep­­ table

Envi­­ron­­ne­­ment

Sup­­pri­­mer le risque de déver­­ se­­ment de pro­­duits toxiques au déchar­­ge­­ment

Réduire le risque à un niveau accep­­ table

Savoir-faire

Objectif

For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme de pré­­ven­­tion L’étape de pla­­ni­­fi­­ca­­tion se ter­­mine par la for­­ma­­li­­sa­­tion d’un plan d’action qui déter­­mine qui fera quoi et dans quel délai. Le plan d’action per­­met de for­­ma­­li­­ser les actions à mettre en œuvre pour atteindre les objec­­tifs fixés, les moyens nécessaires pour réus­­sir, ainsi que les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés asso­­ciées. Il peut être notam­­ment complété par des fiches d’action. Une fois validé par la direc­­tion, sa réa­­li­­sa­­tion est sui­­vie régu­­liè­­re­­ment.

169

Savoir-être

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Domaine QSSE

Envi­­ron­­ne­­ment Réduire les impacts sur l’eau

Sécu­­rité Réduire le risque de cou­­ pure en sen­­si­­bi­­ li­­sant le per­­son­­ nel au port des gants

Orien­­ta­­tions de la poli­­tique

170

Res­­pon­­ sable de l’action

3 mois 3 mois

Cor­­res­­pon­­ dants QSSE

Moyens : four­­nir des gants aux normes et adap­­tés aux risques Matière/Maté­­riel : véri­­fier le bon état des Cor­­res­­pon­­ EPI, leur date de péremp­­tion et/ou leur dants QSSE durée d’uti­­li­­sation

3 mois

Ser­­vice main­­ 3 mois te­­nance

Milieu : mettre une signa­­lé­­tique sur chaque poste à risque

6 mois

A réa­­li­­ser

Réa­­lisé

Réa­­lisé

En cours

En cours

Réa­­lisé

2 mois

Res­­pon­­sable QSSE et mana­­gers

Réa­­lisé

1 mois

Délai de État réa­­li­­sa­­ d’avan­­ tion ce­­ment

Méthode : for­­ma­­li­­ser à tra­­vers des consignes les EPI à por­­ter par poste de tra­­vail

Main œuvre : cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés Direc­­tion QSSE et mettre en place des relais pour le contrôle du port des gants Mettre en œuvre une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion au Mana­­gers port des gants pour chaque poste à risque

Actions

Sup­­pri­­mer les Main œuvre : mettre en œuvre une sen­­ Res­­pon­­sable risques de déver­­se­­ si­­bi­­li­­sa­­tion aux risques liés au déchar­­ QSSE ments ge­­ment Objec­­tif : zéro acci­­ dent lié au déver­­ se­­ment

Réduire les acci­­ dents dus aux cou­­ pures à un niveau modéré Criticité mesure > plans d’actions

Un plan d’action qui défi­­nit les objec­­tifs, et qui fait quoi pour les atteindre avec les délais

Cha­­pitres 6 et 9

286

Des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés défi­­nies

Cha­­cun sait connait son rôle et ses res­­ pon­­sa­­bi­­li­­tés dans la démarche qua­­lité

Une for­­ma­­li­­sa­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­ cun y compris de la direc­­tion (fiche de fonc­­ tion, pro­­cé­­dures..)

Cha­­pitre 6

5.6 Revue de direc­­tion

Des revues de direc­­ tion sont réa­­li­­sées à inter­­valles régu­­liers pour exa­­mi­­ner les résul­­tats et sta­­tuer sur l’effi­­ca­­cité du SMQ

Un bilan du sys­­tème qua­­lité et des prises de déci­­sions pour l’amé­­lio­­rer

Ordre du jour de la revue modèle

Cha­­pitre 9

Savoirs

5.5 Res­­pon­­sa­­ bi­­lité, auto­­rité et commu­­ni­­ ca­­tion

La direc­­tion met à dis­­po­­si­­tion les res­­ sources néces­­saires

Les moyens et res­­ sources adap­­tés sur le ter­­rain

Bilan, for­­ma­­li­­sa­­tion des besoins

Cha­­pitre 6

6.2 Res­­sources humaines

Gérer les res­­sources humaines pour assu­­ rer la compé­­tence du per­­son­­nel Sen­­si­­bi­­liser le per­­ son­­nel à la qua­­lité

Du per­­son­­nel qua­­li­­fié et/ou habi­­lité Du per­­son­­nel conscient des consé­­ quences de la non qua­­lité à leur poste

Bilans de compé­­tences (entre­­tien) Plan de for­­ma­­tion Bilan des for­­ma­­tions Accueil au poste Entretiens annuels

Cha­­pitre 6

6.3 Infra­­struc­­ tures

Mettre à dis­­po­­si­­tion des infra­­struc­­tures adaptées

Le per­­son­­nel dis­­pose des infra­­struc­­tures lui per­­met­­tant d’assu­­ rer la qua­­lité de ses tra­­vaux

Bilan des besoins Lien avec les autres pro­­ces­­sus : supports, système d’information, maintenance

6.4 Envi­­ron­­ne­­ ment de tra­­vail

Mettre à dis­­po­­si­­tion un envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail adapté

Les condi­­tions de tra­­ vail sont cohé­­rentes avec les besoins du poste pour assu­­rer la confor­­mité des tra­­vaux Cha­­cun dis­­pose des moyens et compé­­ tence pour faire bien !

Bilan des besoins 5S

287

Savoir-faire

6.1 Mise à dis­­ po­­si­­tion des res­­sources

Savoir-être

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

6 Mana­­ge­­ment des res­­sources

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

7 Réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit

7.1 Pla­­ni­­fi­­ ca­­tion de la réa­­li­­sa­­tion du pro­­duit

Pla­­ni­­fi­­ca­­tion des pro­­ces­­sus de pro­­ duc­­tion

Le tra­­vail est orga­­nisé

Plan­­ning

Cha­­pitre 6

7.2 Pro­­ces­­ sus rela­­tif aux clients

Les besoins des clients sont compris avant la vente au moment de la signa­­ ture du contrat

Cor­­res­­pon­­dance entre ce qui est vendu/pro­­ posé au client et ses besoins Zéro défaut à la vente !

Revue de contrat Vali­­da­­tion des offres Commu­­ni­­ca­­tion avec le client

Cha­­pitre 5

7.3 Concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ ment

Une concep­­tion pla­­ ni­­fiée, pilo­­tée, véri­­ fiée et vali­­dée

Ne pas conce­­voir de non qua­­lité !

Plan­­ning de concep­­tion Liste des don­­nées d’entrées obli­­ga­­toires Tests, vali­­da­­tion des pro­­to­­types, AMDEC

Cha­­pitre 6

7.4 Achats

Des four­­nis­­seurs éva­­lués, sélec­­tion­­ nés et sui­­vis

Des four­­nis­­seurs performants, des commandes d’achats sans ambi­­guï­­tés : ne pas rece­­voir de non qua­­lité !

Pro­­ces­­sus de sélec­­tion d’un nou­­veau four­­ nis­­seur Cri­­tères de sélec­­tion et de suivi

Cha­­pitre 6

7.5 Pro­­duc­­tion et pré­­pa­­ra­­tion du ser­­vice

Une pro­­duc­­tion orga­­ni­­sée pour assu­­ rer la qua­­lité de la pro­­duc­­tion

Un pro­­ces­­sus cla­­ri­­fié Des ins­­truc­­tions claires Des contrôles adap­­tés Ne pas pro­­duire de non qua­­lité

AMDEC pro­­ces­­sus Consignes de poste Consignes de contrôles

Cha­­pitre 6

288

Des appa­­reils de contrôles adap­­tés, véri­­fiés, éta­­lon­­nés, pro­­té­­gés,

Évi­­ter les erreurs de mesures !

Liste des appa­­reils de contrôles Qua­­li­­fi­­ca­­tion des appa­­ reils Pro­­cé­­dure de véri­­fi­­ ca­­tion Fiche de vie des appa­­ reils de contrôles Pro­­cé­­dure de rap­­pel pro­­duit si besoin

Cha­­pitre 6

Savoirs

7.6 Maî­­trise des dis­­po­­si­­tifs de sur­­veillance et de mesure

8. Mesures, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion

Mesure des pro­­duits, pro­­ces­­sus, Mesure de la satis­­ faction client Audits internes

Confor­­mité pro­­duits Mesure de la qua­­lité per­­çue par les clients Mesure de l’appli­­ca­­ tion et de l’effi­­ca­­cité des audits internes Détecter la non qua­­ lité !

Plan de sur­­veillance et résultats Enquête de satis­­faction et résultats Plan­­ning d’audits internes Pro­­cé­­dure d’audits internes Rapport d’audits, équipe d’auditeurs

Cha­­pitre 8

8.3 Maî­­trise du pro­­duit non conforme

Iso­­ler et trai­­ter le pro­­duit non conforme

Des pro­­duits non conformes mis de côté des cir­­cuits de déci­­ sions cla­­ri­­fiés Trai­­ter la non qua­­lité !

Pro­­cé­­dure de trai­­te­­ ment des pro­­duits non conformes Trai­­te­­ment des récla­­ ma­­tions « pri­­son » : lieu pour iso­­ler les pro­­duits non conformes

Cha­­pitre 9

8.4 Ana­­lyse des don­­nées

Ana­­ly­­ser, étu­­dier les don­­nées qua­­lité dis­­ po­­nibles

Idem

Tableau de bord ; indi­­ ca­­teurs qua­­lité

Cha­­pitre 7

8.5 Amé­­lio­­ra­­ tion : actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives

Déclen­­cher si besoin des actions cor­­rec­­ tives (pour évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment de la non qua­­lité) ou pré­­ven­­tives pour en évi­­ter l’appa­­ri­­tion

Des pro­­blèmes, dys­­fonc­­tion­­ne­­ment, erreurs abou­­tissent à des actions de pro­­grès Les causes d’erreur sont sup­­pri­­mées Progresser ! Anticiper les erreurs !

Pro­­cé­­dures d’actions cor­­rec­­tives et pré­­ ven­­tives Fiches d’actions cor­­ rec­­tives et pré­­ven­­tives Méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème

Cha­­pitre 9

289

Savoir-faire

8.2 Sur­­ veillance et mesures

Savoir-être

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8.1 Géné­­ra­­li­­tés

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Répondre aux exi­­gences de l’ISO 14001 : décryp­­tage Cha­­pitre de l’ISO 14001

Les prin­­ci­­pales exi­­gences

Résul­­tats atten­­dus

Comment y répondre ?

Cha­­pitres de l’ouvrage abor­­dant ce thème

4 Exi­­gences du sys­­tème de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal

Mettre en place d’un sys­­tème de mana­­ge­­ ment envi­­ron­­ne­­men­­ tal confor­­mé­­ment aux exi­­gences de la pré­­ sente Norme inter­­na­­ tionale et déter­­mi­­ner comment il satis­­fait à ces exi­­gences

Un sys­­tème répon­­dant aux points de la norme

Un manuel envi­­ron­­ ne­­ment éven­­tuel­­ le­­ment

Cha­­pitre 9

4.2 Poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­ tale

Rédi­­ger une poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale, dif­­fu­­sée, comprise.

Un enga­­ge­­ment de la direc­­ tion

La rédac­­tion d’une poli­­tique

Cha­­pitres 6 et 9

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion 4.3.1 Aspects envi­­ron­­ne­­men­­ taux

Iden­­ti­­fier les aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux des acti­­vi­­tés, pro­­ duits et ser­­vices en déter­­mi­­nant ceux qui ont des impacts signi­­fi­­ca­­tifs sur l’envi­­ ron­­ne­­ment

Éta­­blir et main­­te­­nir une pro­­ cé­­dure d’iden­­ti­­fi­­cation des aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux

Une étude des acti­­vi­­tés ayant des inter­­ac­­tions avec l’envi­­ron­­ne­­ment

Cha­­pitre 5

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

Iden­­ti­­fier et accé­­der aux exi­­gences légales

Éta­­blir et main­­te­­nir une pro­­cé­­dure per­­met­­tant d’iden­­ti­­fier et de retrou­­ver les exi­­gences légales et autres exi­­gences aux­­quelles l’orga­­nisme a sous­­crit et qui s’appliquent aux aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux de ses acti­­vi­­tés, pro­­duits ou ser­­ vices

Une étude des textes régle­­men­­ taires

Cha­­pitres 6 et 9

4.3.3 Objec­­tifs et cibles

Éta­­blir et main­­te­­ nir des objec­­tifs et cibles docu­­men­­tés en accord avec les aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs

Objec­­tifs et cibles éta­­blis, main­­te­­nus et docu­­men­­tés, tenant compte des exi­­ gences (légales et autres) et des aspects envi­­ron­­ne­­men­­ taux signi­­fi­­ca­­tifs, cohé­­rents avec la poli­­tique envi­­ron­­ne­­ men­­tale

Des objec­­tifs et cibles défi­­nis dans le plan d’action

Cha­­pitres 6 et 9

290

Des orien­­ta­­tions en envi­­ ron­­ne­­ment avec des objec­­ tifs, des mesures, un plan d’action

Un plan d’action qui défi­­nit les objec­­tifs, et qui fait quoi pour les atteindre avec les délais

Cha­­pitres 6 et 9

4.4 Mise en œuvre et fonc­­ tion­­ne­­ment 4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­ bi­­li­­tés

Éta­­blir une struc­­ture et des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés défi­­nies

Mise à dis­­po­­si­­tion de moyens néces­­saire, un ou des res­­pon­­sables nom­­més pour la ges­­tion du SME

Une for­­ma­­li­­sa­­tion des res­­pon­­sa­­bi­­ li­­tés de cha­­cun y compris de la direc­­tion (fiche de fonc­­tion, pro­­cé­­ dures,..)

Cha­­pitre 6

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­tences

Iden­­ti­­fier les besoins en for­­ma­­tion, les sen­­ si­­bi­­li­­sa­­tions au fonc­­ tion­­ne­­ment du SME

Les for­­ma­­tions en matière d’envi­­ron­­ne­­ment sont mises en place pour le per­­son­­nel dont le tra­­vail peut avoir un impact

Tableau de bord des for­­ma­­tions Matrice de compé­­tences Suivi des formations

Cha­­pitre 6

4.4.3 Commu­­ni­­ ca­­tion

Garan­­tir une commu­­ ni­­ca­­tion en interne concer­­nant le SME Répondre aux demandes externes

Enre­­gis­­tre­­ment des demandes per­­ti­­nentes des par­­ties inté­­res­­sées

Réunions flash, tableau de commu­­ ni­­ca­­tion et d’ani­­ ma­­tion

Cha­­pitre 15

4.4.4 Docu­­men­­ ta­­tion

Décrire et for­­ma­­li­­ser les élé­­ments du SME

Pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­ tion interne et externe rela­­tifs à ses aspects envi­­ron­­ne­­men­­ taux et à son SME.

Une ges­­tion docu­­ men­­taire adap­­tée. Des pro­­cé­­dures : Iden­­ti­­fi­­cation des aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux Iden­­ti­­fi­­cation et accès aux exi­­ gences légales et autres Éva­­lua­­tion de la confor­­mité aux exi­­ gences légales Commu­­ni­­ca­­tion interne et externe Maî­­trise de la docu­­ men­­ta­­tion Sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion….

Cha­­pitre 6

4.4.5 Maî­­trise de la docu­­men­­ ta­­tion

Défi­­nir et maî­­tri­­ser la docu­­men­­ta­­tion du SME

Des docu­­ments vali­­dés, dif­­ fu­­sés, dis­­po­­nibles et à jour

Tableau des enre­­ gis­­tre­­ments

Cha­­pitre 6

291

Savoir-faire

Savoirs

Défi­­nir un pro­­gramme envi­­ron­­ne­­men­­tal qui répond aux exi­­ gences envi­­ron­­ne­­ men­­tales

Savoir-être

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

4.3.4 Pro­­ gramme(s) de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle

Iden­­ti­­fier les opé­­ ra­­tions et acti­­vi­­tés asso­­ciées aux aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux et prou­­ver que l’on maî­­trise les opé­­ra­­tions

S’assu­­rer que les acti­­vi­­ tés asso­­ciées aux risques iden­­ti­­fiés signi­­fi­­ca­­tifs sont réa­­li­­sées dans les condi­­tions requises

Modes opé­­ra­­toires, consignes au poste

Chapitre 6

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir

Ana­­ly­­ser les acci­­ dents poten­­tiels et réagir face aux situa­­ tions d’urgence

Des pro­­cé­­dures décrites et tes­­tées

Exer­­cices de simu­­ la­­tion Fiches réflexes

Cha­­pitres 7 et 15

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­ tive 4.5.1 Sur­­ veillance et mesu­­rage

Sur­­veiller et mesu­­rer les carac­­té­­ris­­tiques des opé­­ra­­tions et acti­­vi­­tés

Pro­­cé­­dures de sur­­veillances des acti­­vi­­tés, opé­­ra­­tions, exi­­ gences légales

Plan de sur­­ veillance, Tableau d’indi­­ca­­teurs, veille régle­­men­­taire

Cha­­pitres 6 et 9

4.5.2 Non­conformité, action cor­­rec­­ tive et action pré­­ven­­tive

Ana­­ly­­ser et enre­­gis­­trer les non-­conformités pour les iden­­ti­­fier et mener des actions cor­­rec­­tives et pré­­ ven­­tives

Trai­­te­­ment des non­conformités Suivi des actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives

Fiche d’amé­­lio­­ra­­ tion et fiche de suivi

Cha­­pitre 9

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ ments

Iden­­ti­­fier les don­­nées, les mises à dis­­po­­si­­ tion, l’archi­­vage

Procédures d’iden­­ti­­fi­­cation, de main­­tien et de des­­truc­­tion des enre­­gis­­tre­­ments

Un enre­­gis­­tre­­ment des docu­­ments, les résul­­tats d’audit, de revue de direc­­ tion,…

Cha­­pitre 6

4.5.4 Audit

Auditer votre sys­­tème

Mesure de l’appli­­ca­­tion et de l’effi­­ca­­cité des audits internes

Rap­­ports d’audit Fiches écarts

Cha­­pitre 6

4.6 Revue de direc­­tion

Réa­­li­­ser des revues de direc­­tion à inter­­ valles régu­­liers pour exa­­mi­­ner les résul­­tats et sta­­tuer sur l’effi­­ca­­ cité du SME

Un bilan du SME et des prises de déci­­sions pour l’amé­­lio­­rer.

Ordre du jour de la revue modèle

Cha­­pitre 10

292

4 Éléments du sys­­tème de mana­­ ge­­ment de la santé et de la sécu­­rité du tra­­vail 4.1 Exi­­gences géné­­ rales

Défi­­nir et docu­­men­­ ter un Sys­­tème de mana­­ge­­ment de la santé sécu­­rité au tra­­vail

Un sys­­tème répon­­ dant aux exi­­gences du réfé­­ren­­tiel

Sys­­tème docu­­men­­ taire Manuel sécurité éventuellement

Cha­­pitre 8

4.2 Poli­­tique de santé et de sécu­­rité du tra­­vail

For­­ma­­li­­ser son enga­­ge­­ment et sa poli­­tique santé et sécu­­rité

Un enga­­ge­­ment de la direc­­tion

Lettre d’enga­­ge­­ ment, poli­­tique santé/sécu­­rité, commu­­ni­­ca­­tion

Cha­­pitres 6 et 9

4.3 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion 4.3.1 Pla­­ni­­fi­­ca­­tion de l’iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers, de l’éva­­lua­­ tion du risque et de la maî­­trise du risque

Iden­­ti­­fier les dan­­ gers et les appré­­cier. Mettre en œuvre des mesures de maî­­trise néces­­saires.

Éta­­blir et main­­te­­ nir une pro­­cé­­dure d’iden­­ti­­fi­­cation des risques en santé sécu­­rité

Ana­­lyse de risques (docu­­ment unique) Plan de pré­­ven­­tion Pro­­to­­cole de sécu­­ rité

Cha­­pitre 5

4.3.2 Exi­­gences légales et autres exi­­gences

Repérer les textes régle­­men­­taires appli­­ cables.

Éta­­blir et main­­te­­nir une pro­­cé­­dure per­­ met­­tant d’iden­­ti­­fier et de retrou­­ver les exi­­gences légales et autres exi­­gences

Veille régle­­men­­taire

Cha­­pitres 2 et7

4.3.3 Objec­­tifs

Défi­­nir des objec­­tifs de pro­­grès et cibles mesu­­rables.

Objec­­tifs et cibles éta­­blis, main­­te­­nus et docu­­men­­tés, tenant compte des exi­­gences (légales et autres) et des risques en santé sécu­­rité

Des objec­­tifs et cibles défi­­nis dans le plan d’action

Cha­­pitres 6 et 9

4.3.4 Pro­­gramme de mana­­ge­­ment de la santé et de la sécu­­ rité au tra­­vail

For­­ma­­li­­ser son pro­­ gramme de santé et sécu­­rité

Des orien­­ta­­tions en en santé sécu­­rité avec des objec­­tifs des mesures, un plan d’action

Plan d’action Santé Sécurité et qui fait quoi, comment, quand et pour­­quoi

Cha­­pitres 6 et 9

293

Comment y répondre ?

Savoirs

Les prin­­ci­­pales exi­­gences

Savoir-faire

Résul­­tats atten­­ dus

Cha­­pitres de l’ouvrage abor­­ dant ce thème

Cha­­pitre de l’OHSAS 18001

Savoir-être

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

Répondre aux exi­­gences de l’ OHSAS 18001/ Décryp­­tage

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

4.4 Mise en œuvre et fonc­­tion­­ne­­ment 4.4.1 Struc­­ture et res­­pon­­sa­­bi­­lité

Assu­­rer la dis­­po­­ni­­bi­­ lité des res­­sources glo­­bales. Défi­­nir les rôles, res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés de cha­­cun y compris du res­­ pon­­sable sécu­­rité. Iden­­ti­­fier et vali­­der les compé­­tences.

Mise à dis­­po­­si­­tion de moyens néces­­ saire, un ou des res­­ pon­­sables nom­­més pour la ges­­tion du SMSS

Formalisation des responsabilités de chacun, y compris de la direction : fiches de fonction, procédures, etc.

Cha­­pitre 6

4.4.2 For­­ma­­tion, sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et compé­­tence

Détecter, pla­­ni­­fier, suivre et vali­­der l’effi­­ca­­cité des for­­ ma­­tions.

Les for­­ma­­tions en matière de santé sécu­­rité sont mises en place pour le per­­son­­nel, dont le tra­­vail peut entraî­­ ner des risques en S/S, dis­­po­­sant de compé­­tences néces­­ saires

Plan de for­­ma­­tion. Matrice des compé­­ tences Suivi de la formation Accueil au poste

Cha­­pitre 6

4.4.3 Consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion

Défi­­nir le péri­­mètre de la consul­­ta­­tion et commu­­ni­­ca­­tion externe et interne.

Pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion interne et externe rela­­tifs à ses risques

Poli­­tique et mode de consul­­ta­­tion / et commu­­ni­­ca­­tion interne Pro­­cé­­dure de trai­­te­­ ment des demandes des par­­ties inté­­ res­­sées

Cha­­pitre 15

4.4.4 Docu­­men­­ta­­tion

Défi­­nir et maî­­tri­­ser la docu­­men­­ta­­tion du SMSS

Des docu­­ments vali­­ dés, dif­­fu­­sés, dis­­po­­ nibles et à jour

Pro­­cé­­dure de gestion docu­­men­­ taire Des pro­­cé­­dures : Iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers Iden­­ti­­fi­­cation et accès aux exi­­gences légales et autres Éva­­lua­­tion de la confor­­mité aux exi­­ gences légales Commu­­ni­­ca­­tion interne et externe Maî­­trise de la documentation….

Cha­­pitre 6

294

4.4.6 Maî­­trise opé­­ra­­ tion­­nelle

Iden­­ti­­fier les opé­­ ra­­tions et acti­­vi­­tés asso­­ciées aux aspects envi­­ron­­ne­­ men­­taux et prou­­ver que l’on maî­­trise les opé­­ra­­tions

S’assu­­rer que les acti­­vi­­tés asso­­ciées aux risques iden­­ti­­ fiés signi­­fi­­ca­­tifs sont réa­­li­­sées dans les condi­­tions requises

Pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires (aussi pour les sous­traitants)

Cha­­pitre 6

4.4.7 Pré­­ven­­tion des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir

Pré­­voir les situa­­tions d’urgence poten­­ tielles Tester les pro­­cé­­ dures pré­­vues et les faire évo­­luer si besoin

Des pro­­cé­­dures décrites et tes­­tées

Plan d’éva­­cua­­tion, plan d’urgence, tests régu­­liers

Cha­­pitres 9 et 15

4.5 Contrôle et action cor­­rec­­tive 4.5.1 Mesure et sur­­ veillance des per­­for­­ mances

Sur­­veiller les per­­for­­ mances enre­­gis­­trées

Pro­­cé­­dures de sur­­veillances des acti­­vi­­tés, opé­­ra­­tions, exi­­gences légales

Indi­­ca­­teurs, enre­­gis­­ tre­­ments

Cha­­pitres 6, 7 et 9

4.5.2 Acci­­dents, inci­­dents, non­conformités, actions cor­­rec­­tives et actions pré­­ven­­tives

Iden­­ti­­fier et cor­­ri­­ger les acci­­dents, non­conformités, inci­­ dents, déclen­­cher des actions cor­­rec­­ tives et en véri­­fier l’effi­­ca­­cité

Trai­­te­­ment des non-­conformités Suivi des actions cor­­rec­­tives et pré­­ ven­­tives

Fiche d’inci­­dents Fiche d’action cor­­ rec­­tive Réso­­lu­­tion de pro­­ blèmes

Cha­­pitre 9

4.5.3 Enre­­gis­­tre­­ ments et ges­­tion des enre­­gis­­tre­­ments

Éva­­luer le besoin de modi­­fier la docu­­ men­­ta­­tion Maî­­tri­­ser les enre­­gis­­ tre­­ments

Procédures d’iden­­ti­­ fi­­cation, de main­­tien et de des­­truc­­tion des enre­­gis­­tre­­ments

Pro­­cé­­dure : qui archive quoi, combien de temps Tableau des enre­­gis­­ tre­­ments

Cha­­pitre 6

4.5.4 Audit

Mettre en place des audits internes

Mesure de l’appli­­ca­­ tion et de l’effi­­ca­­cité des audits internes

For­­ma­­tion audi­­teurs Planning d’audits Rapport d’audits

Cha­­pitre 6

4.6 Revue de direc­­tion

Des revues de direc­­ tion sont réa­­li­­sées à inter­­valles régu­­liers pour exa­­mi­­ner les résul­­tats et sta­­tuer sur l’effi­­ca­­cité du SMSS

Un bilan du SMSS et des prises de déci­­ sions pour l’amé­­ lio­­rer

Ordre du jour de la revue modèle

Cha­­pitre 10

295

Savoirs

Des docu­­ments vali­­ dés, dif­­fu­­sés, dis­­po­­ nibles et à jour

Savoir-faire

Défi­­nir et maî­­tri­­ser la docu­­men­­ta­­tion du SMSS

Savoir-être

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

4.4.5 Maî­­trise des docu­­ments et des don­­nées

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences...

Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC COMMENT CONSTRUIRE UN SEUL SYS­­TÈME DE MANA­­GE­­MENT INTÉ­­GRÉ? Prin­­cipes clés Pour construire un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, on peut soit fusion­­ner trois sys­­tèmes de mana­­ge­­ment exis­­tants, soit s’appuyer sur un sys­­tème déjà en place et en élar­­gir le péri­­mètre, ou enfin, la méthode que nous vous pro­­po­­sons dans ce cha­­pitre : tra­­vailler sur un réfé­­ren­­tiel unique qui va ser­­vir de base de tra­­vail.

Repérer les bases communes Il n’existe pas aujourd’hui de réfé­­ren­­tiel unique ISO sur un sys­­ tème de mana­­ge­­ment inté­­gré, tou­­te­­fois, nous l’avons vu dans le cha­­ pitre 3, il y a de nom­­breuses simi­­li­­tudes dans les trois réfé­­ren­­tiels. Détaillons en 11 points les élé­­ments clés qui vont gui­­der la construc­­ tion du sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré.

Tableau 8.1 ■ Les 11 élé­­ments du SMI Les élé­­ments clés 1  Responsabilité de la direc­­tion

Tra­­vailler avec le sou­­tien permanent la direc­­tion qui fixe les orien­­ta­­tions et four­­nie les moyens

2 Diagnostic

Construire le sys­­tème sur des bases solides : une iden­­ti­­fi­­cation des exi­­ gences légales, une ana­­lyse des risques santé sécu­­rité au tra­­vail (OHSAS 18001), une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale (ISO 14001) ou une écoute client (ISO 9001) selon le cas

3 Management des pro­­ces­­sus

L’iden­­ti­­fi­­cation et le mana­­ge­­ment des pro­­ces­­sus sont une exi­­gence de l’ISO 9001 mais vont être un élé­­ment clé de l’inté­­gra­­tion

296

Les trois réfé­­ren­­tiels imposent de rédi­­ger des pro­­cé­­dures pour for­­ma­­li­­ser les bonnes pra­­tiques. Seul l’ISO 9001 impose un manuel mais un manuel QSSE aide à struc­­tu­­rer le sys­­tème (nous vous pro­­po­­sons un som­­maire de manuel QSSE plus bas)

6  Communication

Le commu­­ni­­ca­­tion est au cœur du sys­­tème : une commu­­ni­­ca­­tion interne (exi­­gence des trois réfé­­ren­­tiels, plus appuyée dans l’OHSAS 18001), commu­­ni­­ca­­tion externe (ISO 14001 avec les par­­ties inté­­res­­sées et ISO 9001 avec les clients)

7  Maîtri­se opé­­ra­­ tion­­nelle

Qu’il s’agisse de maî­­tri­­ser ces risques SST, maî­­tri­­ser la confor­­mité des pro­­duits , ou maî­­tri­­ser ses impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux, l’entre­­prise doit mettre en place les moyens, la struc­­ture pour être effi­­cace sur le ter­­rain

8 Situations d’urgence

Les situa­­tions d’urgence sont une exi­­gence de la norme ISO 14001 et OHSAS 18001. Elle sont abor­­dées dans le cadre du rap­­pel pro­­duit dans l’ISO 9001 mais la déno­­mi­­na­­tion « situa­­tion d’urgence » n’est pas expli­­ cite. Néan­­moins, c’est dans ces trois domaines que le Res­­pon­­sable QSSE gère ses situa­­tions de crise ou d’urgence

9  Sur­­veillance et mesu­­rage

Les acti­­vi­­tés sont à contrô­­ler dans les trois domaines pour en véri­­fier l’effi­­ca­­cité

10 Maîtri­se des non confor­­mi­­tés

Que ce soit un acci­­dent du tra­­vail, une non-­conformité pro­­duit, un dys­­ fonc­­tion­­ne­­ment ou une pol­­lu­­tion envi­­ron­­ne­­mental, le res­­pon­­sable QSSE s’assure que les dis­­po­­si­­tions sont pré­­vues pour gérer effi­­ca­­ce­­ment ses non- confor­­mi­­tés

11  Amélioration : action cor­­rec­­tive et pré­­ven­­tive

Face aux inci­­dents, aux presqu’acci­­dents, l’entre­­prise déclenche les actions cor­­rec­­tives et/ou pré­­ven­­tives appro­­priées ( afin d’évi­­ter l’appa­­ri­­ tion des risques poten­­tiels ou sup­­pri­­mer les causes des dys­­fonc­­tion­­ne­­ ments et en évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment )

Savoirs

5  Système docu­­ men­­taire

Savoir-faire

Les trois réfé­­ren­­tiels imposent de sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel, d’iden­­ti­­fier les compé­­tences du per­­son­­nel néces­­saires pour garan­­tir la maî­­trise QSSE et pou­­voir défi­­nir ces compé­­tences notam­­ment par la for­­ma­­tion

S’appuyer sur un réfé­­ren­­tiel commun Nous vous pro­­po­­sons ici un réfé­­ren­­tiel commun qui reprend les exi­­ gences de la norme ISO 9001, ISO 14001 et OHSAS 18001pour visua­­li­­ser dans sa glo­­ba­­lité un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré qua­­ lité santé sécu­­rité envi­­ron­­ne­­ment.

297

Savoir-être

© Dunod – Toute reproduction non autorisée est un délit.

4 Management des res­­sources humaines

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences...

Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Référentiel de système de mana­­ge­­ment intégré QSSE • Domaine d’appli­­ca­­tion, objec­­tifs du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE • Réfé­­rences • Termes et défi­­ni­­tions • Élé­­ments du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE 1  Responsabilité de la direc­­tion −−enga­­ge­­ment de la direc­­tion −−poli­­tique QSSE, objec­­tifs et cibles −−pla­­ni­­fi­­ca­­tion −−revue de direc­­tion 2  Diagnostic QSSE −−exi­­gences légales et autres −−iden­­ti­­fi­­cation des dan­­gers, éva­­lua­­tion des risques SST −−iden­­ti­­fi­­cation des aspects envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs −−écoute client et ana­­lyse des risques qua­­lité −−bilan des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments QSSE 3  Management des pro­­ces­­sus −−iden­­ti­­fi­­cation des pro­­ces­­sus −−pilo­­tage des pro­­ces­­sus et amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue 4  Management des res­­sources humaines −−défi­­ni­­tion des rôles, res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés −−repré­­sen­­tant de la direc­­tion −−compé­­tence, for­­ma­­tion −−sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux impacts QSSE −−commu­­ni­­ca­­tion, par­­ti­­cipation, ani­­ma­­tion −−accueil au poste 5  Système docu­­men­­taire QSSE −−manuel QSSE −−docu­­ments obli­­ga­­toires −−maî­­trise de la docu­­men­­ta­­tion

298

−−docu­­ments d’ori­­gine exté­­rieure −−maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments

7  Maîtrise opé­­ra­­tion­­nelle −−infra­­struc­­ture et envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail −−maî­­trise du pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion/livrai­­son −−maî­­trise des achats −−concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ment −−pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients −−pro­­ces­­sus sup­­ports

Savoirs

6  Commu­­ni­­ca­­tion −−interne −−externe

Savoir-faire

9  Mesure et sur­­veillance −−mesure de la satis­­faction client −−mesure de la confor­­mité du pro­­duit −−mesure et sur­­veillance QSSE des pro­­ces­­sus −−audits internes −−maî­­trise des équi­­pe­­ments de mesure et de contrôle −−éva­­lua­­tion de la confor­­mité régle­­men­­taire −−ana­­lyse des don­­nées 10  Maîtrise des non confor­­mi­­tés, ges­­tion des acci­­dents, inci­­dents −−maî­­trise du pro­­duit non conforme −−ges­­tion des acci­­dents, atteintes à la santé-­sécurité −−ges­­tion des non-­conformités envi­­ron­­ne­­men­­tales 11  Amé­­lio­­ra­­tion −−action cor­­rec­­tive −−action pré­­ven­­tive

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Savoir-être

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8  Prévention des situa­­tions d’urgence et capa­­cité à réagir −−iden­­ti­­fi­­cation −−pré­­pa­­ra­­tion −−test et retour d’expé­­rience

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de...

S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC S’appuyer sur les bons fac­­teurs d’inté­­gra­­tion pour construire un sys­­tème QSSE Prin­­cipes clés Pour construire un sys­­tème inté­­gré, il faut tra­­vailler sur 4 fon­­da­­men­­ taux  : la régle­­men­­ta­­tion QSSE, un manuel QSSE qui struc­­ture le sys­­tème, une seule poli­­tique QSSE pour don­­ner un sens commun, une approche pro­­ces­­sus glo­­bale.

Les fac­­teurs d’inté­­gra­­tion Que ce soit dans le cadre de la fusion de trois sys­­tèmes exis­­tants ou de la construc­­tion directe d’un sys­­tème inté­­gré, les quatre fac­­teurs qui faci­­litent la visua­­li­­sa­­tion et la construc­­tion du SMI (sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré) sont : • le recueil des exi­­gences légales et régle­­men­­taires appli­­cables (don­­nées d’entrée du sys­­tème), • l’éla­­bo­­ra­­tion d’une poli­­tique QSSE pour décli­­ner conjoin­­te­­ ment des objec­­tifs Qua­­lité, Santé/sécu­­rité, Envi­­ron­­ne­­ment et/ ou QSSE, • l’approche pro­­ces­­sus pour inté­­grer la maî­­trise des risques dans les acti­­vi­­tés et glo­­ba­­li­­ser le pilo­­tage inté­­gré QSSE par les mana­­ gers, • la construc­­tion d’un sys­­tème docu­­men­­taire QSSE. Exemple de manuel QSSE Nous avons vu au cha­­pitre 8 comment construire des pro­­cé­­dures QSSE ou spé­­ci­­fiques à un domaine ; voici un exemple de som­­ maire de manuel QSSE.

300

a. Enga­­ge­­ment de notre direc­­tion b. Res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés et auto­­ri­­tés en matière de QSSE par­­ ta­­gées au sein de notre entreprise c. Poli­­tique QSSE et objec­­tifs asso­­ciés : le fil direc­­teur de notre dyna­­mique d. Formalisation et pilo­­tage du plan d’amé­­lio­­ra­­tion e. Revue de direc­­tion, moment clé de la démarche QSSE f. Communication interne et externe g. Animation de la démarche au quo­­ti­­dien

Savoirs

1. Domaine d’appli­­ca­­tion du manuel QSSE 2. Réfé­­rences, termes et abré­­via­­tions 3. Pilo­­tage de notre sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

5. Le mana­­ge­­ment de nos res­­sources humaines a. Les ressources humaines au cœur de notre sys­­tème QSSE i. La ges­­tion des compé­­tences ii. L’accueil au poste iii. L’impli­­ca­­tion du per­­son­­nel b. La ges­­tion des ressources maté­­rielles, infra­­struc­­tures c. La maî­­trise des équi­­pe­­ments de sur­­veillance et de mesure d. L’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail de nos sala­­riés e. Les infra­­struc­­tures

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Savoir-être

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a. Confor­­mité et veille régle­­men­­taire b. Écoute de nos clients et par­­ties inté­­res­­sées c. Éva­­lua­­tion des risques SST au sein de nos acti­­vi­­tés d. Évaluation des risques qua­­lité e. Ana­­lyse des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs liés à nos acti­­vi­­tés

Savoir-faire

4. Les bases de construc­­tion de notre sys­­tème de mana­­ge­­ ment QSSE

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de...

S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

6. La ges­­tion de la docu­­men­­ta­­tion et des enre­­gis­­tre­­ments QSSE a. Les dif­­fé­­rents types de docu­­ments QSSE b. Cas par­­ti­­cu­­liers des docu­­ments d’ori­­gines extérieures c. La ges­­tion des docu­­ments d. La maî­­trise des enregistrements 7. L’approche pro­­ces­­sus dans une logique QSSE a. Car­­to­­gra­­phie de nos pro­­ces­­sus b. Le pilo­­tage de nos pro­­ces­­sus c. Notre processus commer­­cial d. Le pro­­ces­­sus achats e. La maî­­trise du pro­­ces­­sus de concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ ment f. Le processus de pro­­duc­­tion et de livrai­­son g. Les pro­­ces­­sus sup­­ports 8. Pré­­pa­­ra­­tion et simu­­la­­tion aux situa­­tions d’urgence QSSE 9. Mesure, ana­­lyse et amé­­lio­­ra­­tion a. La maî­­trise des équi­­pe­­ments de sur­­veillance et de mesure b. La mesure de la satis­­faction des par­­ties pre­­nantes c. La mesure de la confor­­mité du pro­­duit d. La mesure des per­­for­­mances SSE e. La maî­­trise du pro­­duit non conforme, la ges­­tion des acci­­dents et inci­­dents, f. Le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions g. Les audits internes QSSE, sur­­veillance des pro­­ces­­sus h. L’ana­­lyse des don­­nées i. Le déclen­­che­­ment des actions cor­­rec­­tives et/ou pré­­ ven­­tives

302

CC Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet 

Une démarche de cer­­ti­­fi­­cation se gère comme un pro­­jet balisé par un début (lan­­ce­­ment offi­­ciel du pro­­jet par la direc­­tion) et une fin (obten­­tion du cer­­ti­­fi­­cat). Charge au res­­pon­­sable QSSE de main­­te­­nir ensuite la dyna­­mique pour ins­­tau­­rer une logique de pro­­grès continu. Le pro­­jet s’orga­­nise, se for­­ma­­lise au tra­­vers du plan d’action.

Savoirs

Prin­­cipes clés

Orga­­ni­­ser le pilo­­tage Lors du lan­­ce­­ment d’un pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation, le res­­pon­­sable QSSE se doit de démon­­trer sa capa­­cité à pilo­­ter le pro­­jet, de ras­­su­­rer le per­­son­­nel en struc­­tu­­rant une feuille de route simple et adap­­tée afin d’expli­­quer le rôle de cha­­cun et four­­nir les res­­sources.

L’ani­­ma­­tion

Un comité de pilo­­tage va être mis en place afin de pilo­­ter cette démarche : ce sera un orga­­nisme déci­­sion­­nel qui valide les grands jalons et donne les moyens. Paral­­lè­­le­­ment, un comité opé­­ra­­tion­­nel joue un rôle trans­­ver­­sal ; il peut être consti­­tué des prin­­ci­­paux mana­­ gers impli­­qués et/ou des cor­­res­­pon­­dants. Des groupes de tra­­vail sont créés dans chaque ser­­vice. Enfin, dans le cadre de l’ISO 9001, les pilotes de pro­­ces­­sus vont avoir un rôle clé de des­­crip­­tion et d’ani­­ma­­ tion de pro­­ces­­sus.

303

Savoir-être

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La direc­­tion doit expli­­quer clai­­re­­ment pour­­quoi elle a choisi la cer­­ti­­fi­­ cation, en quoi c’est un pro­­jet priori­­taire pour l’entre­­prise et les résul­­ tats opé­­ra­­tion­­nels atten­­dus. Plus que le diplôme, l’accent doit être mis sur la valeur ajou­­tée du sys­­tème de mana­­ge­­ment qui va être mis en place. Le res­­pon­­sable QSSE est posi­­tionné comme l’archi­­tecte ou le chef de ce pro­­jet col­­lec­­tif auquel va contri­­buer chaque col­­la­­bo­­ra­­teur.

Savoir-faire

Le lan­­ce­­ment 

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs...

Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet

Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

For­­ma­­li­­ser son plan d’action Il s’agit de struc­­tu­­rer toutes les actions qu’il est néces­­saire de mener à bien dans le cadre du pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation. On peut dis­­tin­­guer : ✓✓ Les actions de concep­­tion : on décide de ce qu’il faut mettre en place, on le décrit ; ✓✓ Les actions de pla­­ni­­fi­­ca­­tion : on struc­­ture les actions décidées dans un plan­­ning ; ✓✓ Les actions de mise en œuvre : on réa­­lise ce qui a été décidé ; ✓✓ Les actions de for­­ma­­tion : on donne aux col­­la­­bo­­ra­­teurs les compé­­ tences néces­­saires ; ✓✓ Les actions de commu­­ni­­ca­­tion : on aide cha­­cun à faire vivre le pro­­jet ; ✓✓ Les actions de véri­­fi­­ca­­tion : on valide la mise en place des actions pré­­vues et leur effi­­ca­­cité. Nous vous don­­nons ci-­après, à titre indi­­ca­­tif, les prin­­ci­­pales actions à enga­­ger en pré­­ci­­sant avec un asté­­risque les actions spé­­ci­­ fiques au réfé­­ren­­tiel ISO 9001, ISO 14001 ou OHSAS 18001 Par où commen­­cer

• De la commu­­ni­­ca­­tion : cha­­cun doit comprendre ce qu’il va se pas­­ser, pour­­quoi le pro­­jet est lancé et quel sera son rôle ; • De la for­­ma­­tion : les acteurs clés doivent avoir la compé­­tence pour mener à bien le pro­­jet ; • De l’enga­­ge­­ment : la direc­­tion montre son impli­­ca­­tion. Ensuite, poser les bases

Le responsable QSSE a 7 chan­­tiers priori­­taires avec les équipes concer­­nées : 1. La rédac­­tion de la pro­­cé­­dure de ges­­tion docu­­men­­taire et celle de la maî­­trise des enre­­gis­­tre­­ments

304

2. Le recueil de la régle­­men­­ta­­tion et autres exi­­gences légales appli­­cables 4. Le diag­­nos­­tic des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments iden­­ti­­fiés en interne et per­­çus en externe (récla­­ma­­tions clients, enquête de satis­­ faction, rive­­rains) (*ISO 9001/*ISO 14001) 5. L’ana­­lyse des risques QSSE (vali­­da­­tion du docu­­ment unique exis­­tant) *OHSAS 18001 6. L’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale pour iden­­ti­­fier les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux signi­­fi­­ca­­tifs *ISO 14001

Savoirs

3. L’écoute client (*ISO 9001)

7. La construc­­tion de la car­­to­­gra­­phie des pro­­ces­­sus *ISO 9001. Cette cartographie pourra être élargie aux dimensions QSSE (voir exemple suivant). Les résul­­tats de cette étape font l’objet d’une commu­­ni­­ca­­tion et d’une for­­ma­­tion auprès du per­­son­­nel.

305

Savoir-faire

À ce stade, il est pos­­sible de faire for­­ma­­li­­ser à la direc­­tion sa poli­­ tique QSSE. Les pilotes de pro­­ces­­sus (préa­­la­­ble­­ment for­­més) peuvent décrire leur pro­­ces­­sus en tra­­vaillant plus spé­­ci­­fi­­que­­ment si besoin : ✓✓ Pour les achats sur les cri­­tères et méthodes de sélec­­tion, éva­­lua­­ tion et suivi des four­­nis­­seurs, la rédac­­tion de cahiers des charges *ISO 9001 ✓✓ Pour les pro­­ces­­sus rela­­tifs aux clients : sur la manière dont est ana­­ly­­sée la demande client ou la façon dont est vali­­dée l’offre de l’entre­­prise sou­­mise aux clients *ISO 9001 ✓✓ Pour les pro­­ces­­sus concep­­tion et déve­­lop­­pe­­ment : comment est pla­­ni­­fié la concep­­tion, les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, les moda­­li­­tés de vali­­da­­ tion des don­­nées de sor­­tie de la concep­­tion *ISO 9001 ✓✓ Pour les pro­­ces­­sus de pro­­duc­­tion : la rédac­­tion des ins­­truc­­tions néces­­saires pour assu­­rer la confor­­mité du pro­­duit *ISO 9001

Savoir-être

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Enfin, construire le sys­­tème de mana­­ge­­ment

EXIGENCES PARTIES INTÉRESSÉES RÉGLEMENTATION

306

Gérer les RH

Gérer les ressources financières

PROCESSUS-SUPPORT

Acheter et approvisionner

Concevoir

Maintenir en état le matériel et les locaux

Assurer la veille réglementaire

Gérer les déchets

Produire-livrer

Assurer le SAV

PROCESSUS METIERS

Vendre

Prévenir les risques QSSE et progresser en continu

Déployer une politique QSSE

MANAGEMENT QSSE

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs...

Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

Exemple dE CARTOGRAPHIE DES PROCESSUS SATISFACTION PI CONFORMITÉ RÉGLEMENTATION

Nom du processus Pilote Clients de processus

Activités de surveillance QSSE

Indicateurs QSSE associés

Finalités (intégrant une logique de productivité, de qualité, de sécurité des acteurs, de réduction des impacts environnementaux)

Réglementation associée

Activités clés contributeurs

Risques QSSE Impacts environnementaux associés

Entrées/sorties y compris les déchets Interfaces avec les autres processus

Procédures QSSE clés associées

Savoirs

Exemple de données à intégrer dans la fiche processus

Savoir-faire

Le res­­pon­­sable QSSE s’attelle à : ✓✓ S’assu­­rer que les contrôles et sur­­veillances sont mis en place et effec­­tifs ✓✓ Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment des non confor­­mi­­tés et inci­­ dents qu’ils soient qua­­lité, santé/sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­men­­taux ✓✓ Rédi­­ger la pro­­cé­­dure d’action cor­­rec­­tive et pré­­ven­­tive ✓✓ For­­mer les acteurs pour que ces deux pro­­cé­­dures soient mises en œuvre ✓✓ For­­ma­­li­­ser la conduite à tenir en cas de situa­­tion d’urgence (ges­­ tion de crise) et orga­­ni­­ser les tests pour en véri­­fier l’effi­­ca­­cité ✓✓ Décrire les pro­­ces­­sus de mana­­ge­­ment et d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue ✓✓ S’assu­­rer de l’effi­­ca­­cité des contrôles, du trai­­te­­ment des inci­­dents et du déclen­­che­­ment d’actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives Pour ter­­mi­­ner :

✓✓ Il faut enfin mettre en œuvre les audits internes (for­­mer les audi­­teurs, pla­­ni­­fier les audits, rédi­­ger la pro­­cé­­dure, pré­­pa­­rer les audités, mener les pre­­miers audits). Les audits per­­mettent de 307

Savoir-être

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Paral­­lè­­le­­ment :

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs...

Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet

Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

véri­­fier l’appli­­ca­­tion des dis­­po­­si­­tions pré­­vues et leur effi­­ca­­cité. En cas d’écart constaté, un plan d’action est engagé. Un audit spé­­ci­­fique régle­­men­­taire peut être réa­­lisé à ce stade. ✓✓ En fonc­­tion des résul­­tats, il est pos­­sible d’éva­­luer une date d’audit de cer­­ti­­fi­­cation. Au préa­­lable l’orga­­nisme de cer­­ti­­fi­­cation est choisi et une date est fixée. ✓✓ Une revue de direc­­tion est réa­­li­­sée. Elle per­­met de sta­­tuer sur l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE et de prendre les déci­­sions adé­­quates. Nous vous pro­­po­­sons à la page sui­­vante un exemple de plan­­ning de pro­­jet de cer­­ti­­fi­­cation QSSE. Nous par­­tons de l’hypo­­thèse d’une entre­­prise qui ne dis­­pose d’aucun sys­­tème de mana­­ge­­ment et qui doit « tout » mettre en place. Bien sûr, chaque entre­­prise réa­­lise en amont un audit à blanc pour iden­­ti­­fier ce qui existe déjà et adap­­ter son plan d’action.

Exemple de plan­­ning de pro­­jet Cer­­ti­­fi­­cation QSSE Tableau 8.2 ■ Exemple de planning de pro­­jet de certification QSSE Actions

Qui

Lancer offi­­ciel­­le­­ment la démarche, for­­ma­­li­­ser l’enga­­ge­­ment de la direc­­tion

OP

Réa­­li­­ser un bilan régle­­men­­taire

OP

Réa­­li­­ser une écoute client (étude des besoins, mesure satis­­faction)

DE

Faire un bilan des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments internes et externes

CM

Rédi­­ger la pro­­cé­­dure de maî­­trise docu­­men­­taire et de maî­­trise des enre­­gis­­ tre­­ments

CM

Finaliser l’ana­­lyse des risques SST

OP

Iden­­ti­­fier les pro­­ces­­sus clés (car­­to­­gra­­phie)

LM

Réa­­li­­ser une ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale

LM

Rédiger la poli­­tique QSSE, définir des indi­­ca­­teurs clés et les objec­­tifs asso­­ ciés

OP

308

J

F

M A M

J

J

A

S

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Faire des points d’avan­­ce­­ment

CP

Défi­­nir les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, auto­­ri­­tés QSSE Nommer les pilotes de pro­­ces­­sus, décrire leurs res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, les for­­mer

OP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

OP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Rédiger les Fiches d’iden­­tité, de fonc­­tion

CP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pla­­ni­­fier et orga­­ni­­ser la rédac­­tion des pro­­cé­­dures métiers

JJ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

For­­mer le per­­son­­nel

CM

Mettre en œuvre les pro­­ces­­sus (sur­­veillance – indi­­ca­­teurs QSSE)

DE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orga­­ni­­ser la métrologie (plan­­ning, pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires etc.)

JJ

Mettre en place le recueil et le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions

CL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Orga­­ni­­ser une for­­ma­­tion à la réso­­lu­­tion de pro­­blème

CM

Rédi­­ger et mettre en œuvre la pro­­cé­­dure de trai­­te­­ment des non confor­­mi­­tés

CL

Rédi­­ger et mettre en œuvre la pro­­cé­­dure d’Action cor­­rec­­tive epréventive

CL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pro­­gram­­mer et réa­­li­­ser les revues de pro­­ces­­sus

CP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vali­­der le pro­­ces­­sus « vendre »

IJ

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tra­­vail sur la ges­­tion des compé­­tences pro­­ces­­sus RH

GE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Tra­­vail sur le pro­­ces­­sus achats

JM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vali­­der le pro­­ces­­sus pro­­duire et les points de maî­­trise opé­­ra­­tion­­nelle

JO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Décrire les pro­­ces­­sus mana­­ge­­ment et amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue QSSE

CL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Décrire et tester les situa­­tions d’urgence

CM

Commu­­ni­­quer

MC

Rédiger le manuel QSSE

OP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Former les audi­­teurs internes

CP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mettre en place les audits internes

CL

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Commu­­ni­­quer

LR

Réa­­li­­ser une revue de direc­­tion

PM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réaliser un audit à blanc régle­­men­­taire

LO

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Réa­­li­­ser un audit à blanc et cor­­ri­­ger si besoin

LM

Choisir l’orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur

LM

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pré­­pa­­rer l’audit de cer­­ti­­fi­­cation

CP

 

 

 

 

 

 

 

 

 

309

Savoirs

FG

Savoir-faire

CP

Communiquer à l’ensemble du per­­son­­nel

Savoir-être

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For­­ma­­li­­ser le plan d’action asso­­cié

8 • Être conforme aux réfé­­ren­­tiels QSSE

Comment répondre aux exi­­gences... Comment construire un seul sys­­tème de... S’appuyer sur les bons fac­­teurs... Enga­­ger et struc­­tu­­rer son pro­­jet

Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de...

CC Mesu­­rer la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  Prin­­cipes clés Une fois le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en place, il est pos­­sible de mesu­­rer la matu­­rité de son sys­­tème par grands thèmes. Nous vous pro­­po­­sons ici un exemple de grille d’ana­­lyse.

Grille de matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Cette grille peut être uti­­li­­sée dans le cadre de la revue de direc­­tion afin d’éva­­luer la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment et se fixer de nou­­velles orien­­ta­­tions de pro­­grès. Ce tra­­vail est à faire en groupe, en argu­­men­­tant chaque niveau. Il a été éta­­bli sur la base des 11 cha­­pitres du réfé­­ren­­tiel commun SMI pro­­posé plus haut. Pour l’uti­­li­­ser, il convient de noter le niveau de matu­­rité de son entre­­prise sur chaque cri­­tère, puis de faire la somme pour mesu­­rer la matu­­rité. −−Fonc­­tion­­ne­­ment de base : cota­­tion de 1à 3 points −−Défini : cota­­tion de 3 à 6 points −−Amé­­lioré : de 6 à 8 points −−Maî­­trisé : de 8 à 10 points Tableau 8.3 ■ Auto-éva­­lua­­tion du SMI Fonc­­tion­­ne­­ment de base

Dé­fini

Maîtrisé

Bonnes pra­­tiques

1-Responsabilité de la direc­­tion Votre note 2-Diag­­nos­­tic

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 3-Mana­­ge­­ment des pro­­ces­­sus

1à3

3à6

6à8

9 à 10

310

6à8

9 à 10

Votre note 5-Sys­­tème docu­­ men­­taire

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 6-Communication

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 7-Maîtri­se opé­­ra­­tion­­nelle

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 8-situa­­tions d’urgence

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 9- Sur­­veillance et mesu­­rage

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 1à3 10-Maîtri­se des non confor­­mi­­tés

3à6

6à8

9 à 10

Votre note 11- Amélioration : action cor­­rec­­tive et pré­­ven­­tive

1à3

3à6

6à8

9 à 10

Votre note totale

1 à 33

33 à 63

66 à 88

89 à 110



Savoirs

3à6

Savoir-faire

1à3

Positionnez-­vous La somme de vos notes est de : • 1 à 30 : un sys­­tème imma­­ture • 30 à 60 : en cours de construc­­tion • 60 à 80 : un sys­­tème de mana­­ge­­ment for­­ma­­lisé, déployé. Reste quelques ajus­­te­­ments. • 80 à 110 : Bravo !

311

Savoir-être

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Votre note 4-Mana­­ge­­ment des res­­sources humaines

Savoirs

Cha­­pitre 9

◆◆ Comment aller au-­delà de la maî­­trise des risques  et enga­­ger

une véri­­table logique de pro­­grès continu ? ◆◆ De quelle manière s’appuyer sur les coûts de non qua­­lité et un bilan éner­­gé­­tique pour enga­­ger des axes d’amé­­lio­­ra­­tion ? ◆◆ Comment faire de chaque dys­­fonc­­tion­­ne­­ment une occa­­sion de pro­­grès ? ◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site dans l’éla­­bo­­ra­­tion d’un tableau de bord QSSE, véri­­table outil de pilo­­tage ? ◆◆ Comment faire de la revue de direc­­tion un moment d’échange et de prise de déci­­sion ?

313

Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? Prin­­cipes clés La pré­­ven­­tion est bien sûr en soi une amé­­lio­­ra­­tion mais conduit en pre­­mier lieu à une maî­­trise des pro­­cé­­dés : les risques sont sup­­pri­­ més, les résul­­tats visés sont atteints. Cette sta­­bi­­li­­sa­­tion assu­­rée, il est alors pos­­sible de recher­­cher des axes de pro­­grès pour amé­­lio­­ rer de manière conti­­nue la santé-­sécurité des sala­­riés, les per­­for­­ mances envi­­ron­­ne­­men­­tales et la satis­­faction des clients.

Rai­­son­­ner en deux étapes Si le tra­­vail sur les risques nous donne des axes priori­­taires de tra­­vail en matière de pré­­ven­­tion, le res­­pon­­sable QSSE conti­­nue et étoffe son sys­­tème de mana­­ge­­ment en choi­­sis­­sant d’amé­­lio­­rer ses per­­for­­ mances QSSE. Nous ne cher­­chons plus ici à réduire les risques mais à pro­­gres­­ser sur des domaines qui nous per­­mettent d’amé­­lio­­rer en continu la qua­­lité per­­çue par les clients, réduire de manière conti­­nue les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux (pol­­lu­­tion, consom­­ma­­tion, etc.) et amé­­lio­­rer la sécu­­rité des sala­­riés.

314

Figure 9.1 ■ De la maî­­trise du risque à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Engagement de la direction

Analyse de la conformité réglementaire Veille réglementaire

Niveau 1 Maîtrise des risques

Stratégie d’entreprise

Politique d’amélioration continue

Niveau qualité perçue par les parties prenantes Réclamations Données QSSE internes Benchmarking

Savoirs

Analyse des risques SST Analyse des impacts significatifs environnementaux Analyse des risques qualité Écoute client

Objectifs QSSE

Compétence

Organisation Réingénierie de processus

Plan d’action d’amélioration

Processus en amélioration continue

Mesure

Actions correctives préventives

Revue de direction

Niveau 2 Amélioration continue

Une poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue À la lec­­ture des résul­­tats et de l’ana­­lyse des indi­­ca­­teurs QSSE, la direc­­tion, aidée par le res­­pon­­sable QSSE, défi­­nit des orien­­ta­­tions de tra­­vail qui engagent réso­­lu­­ment l’entre­­prise dans une démarche de pro­­grès continu. On vise plus de satis­­faction client, plus de fidélisation, de meilleures per­­for­­mances envi­­ron­­ne­­men­­tales, un per­­ son­­nel encore plus sécu­­risé et serein. Il est pos­­sible éga­­le­­ment de 315

Savoir-être

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Résultats

Savoir-faire

Innovation technologique

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

s’appuyer sur d’autres sources de don­­nées pour iden­­ti­­fier des pistes de pro­­grès : les besoins latents des clients et par­­ties inté­­res­­sées, la veille régle­­men­­taire, les enquêtes auprès des sala­­riés, les sug­­ges­­tions, le benchmarking auprès d’entre­­prises per­­for­­mantes, les coûts de non qua­­lité, le bilan de gaz à effet de serre ou le bilan éner­­gé­­tique que nous allons abor­­der plus loin. Les déci­­sions des axes d’amé­­lio­­ra­­tion se font sou­­vent au moment de la revue de direc­­tion. Dans ce cadre, la poli­­tique QSSE doit être consi­­dé­­rée avant tout comme un axe stra­­té­­gique, une décli­­nai­­son des grands chan­­tiers de l’entre­­prise qui per­­met­­tront d’accé­­der à la posi­­tion sou­­hai­­tée. Exemple de politique d’amÉlioration « TEXTOPLUS a la volonté d’être le par­­te­­naire pré­­féré des grands indus­­triels en offrant une qua­­lité de ser­­vice irré­­pro­­chable et en démon­­trant sa res­­pon­­sa­­bi­­lité dans les domaines de la santé­sécurité et de l’envi­­ron­­ne­­ment. C’est la rai­­son pour laquelle, en cohé­­rence avec le pro­­jet stra­­té­­gique, nous avons déve­­loppé une poli­­tique ambi­­tieuse d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue en matière de Qua­­ lité, de Santé-­Sécurité et d’Envi­­ron­­ne­­ment. Notre politique Qua­­lité : nous visons à atteindre l’excel­­lence pour l’ensemble de nos pro­­duits et pro­­ces­­sus en combi­­nant ren­­ta­­bi­­lité éco­­no­­mique et haut niveau de satis­­faction clients. Notre poli­­tique qua­­lité repose sur 3 axes priori­­taires : 1 – Travailler en col­­la­­bo­­ra­­tion avec nos four­­nis­­seurs pour amélio­­ rer la qua­­lité de nos compo­­sants et donc réduire le taux de pannes asso­­ciées 2 – Accroître l’effi­­cience de nos pro­­ces­­sus en rédui­­sant les gas­­ pillages 3 – Réduire nos délais et notre réac­­ti­­vité glo­­bale au regard des exi­­gences de nos clients Notre poli­­tique Santé Sécu­­rité : 1 – Renforcer la sécu­­rité de nos locaux pour tout le per­­son­­nel et les visi­­teurs. Cet enga­­ge­­ment sera déployé par tout l’enca­­dre­­ ment et les comi­­tés Santé-­Sécurité

316

Notre poli­­tique envi­­ron­­ne­­men­­tale : 1 – Notre objec­­tif priori­­taire est d’amé­­lio­­rer notre per­­for­­mance envi­­ron­­ne­­men­­tale sur tout le cycle de vie de nos pro­­duits en inté­­ grant l’envi­­ron­­ne­­ment dès la concep­­tion des nou­­veaux pro­­duits 2 – Réduire nos déchets et embal­­lages 3 – Rechercher en per­­ma­­nence de nou­­velles solu­­tions per­­met­­ tant de réduire la consom­­ma­­tion d’eau, d’éner­­gie Dans le cadre glo­­bal du QSSE nous visons à : 1 – Améliorer les délais de trai­­te­­ment des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments QSSE 2 – Mettre en œuvre des visites managériales QSSE pour véri­­fier l’appli­­ca­­tion des bonnes pra­­tiques QSSE et iden­­ti­­fier en per­­ma­­ nence les risques non pris en compte »

Savoirs

2 – Travailler à une meilleure ergo­­no­­mie des postes de tra­­vail notam­­ment au mon­­tage 3 – Améliorer le respect des ports des EPI

Tableau 9.1 ■ Exemple de grille d’objec­­tifs d’après la poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion Thème Qua­­lité

Axes de la poli­­tique QSSE 1. Faire par­­ti­­ci­­per les four­­nis­­seurs pour réduire le taux de pannes des compo­­sants 2. Diminuer les gas­­pillages 3. Réduire les délais de livrai­­sons 4. Améliorer la réac­­ti­­vité

317

Objec­­tifs visés - 3 réunions mini­­mum de tra­­vail avec les four­­nis­­seurs stra­­té­­giques - Réduire le taux de pannes de 20% - Réduire les coûts de non qua­­lité de 30% - Passer d’une livrai­­son de 3 jours à deux jours sans alté­­rer la qua­­lité du ser­­vice - Réduire le temps de rédac­­tion des pro­­po­­si­­tions commer­­ciales : 90% des pro­­po­­si­­tions sous 24 heures

Savoir-être

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Les orien­­ta­­tions sont tra­­duites en objec­­tifs mesu­­rables pour mettre en œuvre le PDCA. Nous répon­­dons ainsi à la ques­­tion : Comment saurons-­nous concrè­­te­­ment que nous avons réussi ce chal­­lenge  ? Que visons-­nous concrè­­te­­ment ? Ainsi, pour l’ensemble des orien­­ta­­tions que nous avons pré­­senté ci-­après, nous pou­­vons for­­mu­­ler des objec­­tifs mesu­­rables.

Savoir-faire

Se fixer des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

Santé Sécu­­rité

Envi­­ron­­ne­­ment

QSSE

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Ren­­for­­cer la sécu­­rité des locaux

Note sécu­­rité visite ate­­lier >130

Tra­­vailler sur l’ergo­­no­­mie

2 postes étu­­diés et amé­­lio­­rés au montage

Amé­­lio­­rer le port des EPI

100% des EPI por­­tés

Inté­­grer l’éco-­conception

Inté­­gra­­tion de l’éco-­conception dans les deux pro­­chains déve­­lop­­ pe­­ments :

Réduire les déchets et condi­­tion­­ne­­ ments

– 30% de déchets en volume

Réduire la consom­­ma­­tion d’éner­­gie et d’eau

– 20% de consom­­ma­­tion d’eau et d’éner­­gie

Amé­­lio­­rer le délai de trai­­te­­ment des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments

80% des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments sol­­ dés en 1 mois (niveau 1)

Mettre en place des visites managériales

3 visites par mois et par ate­­lier avec plan d’action soldé dans les quinze jours

+ 10% de déchets valo­­ri­­sés

For­­ma­­li­­ser son pro­­gramme d’amé­­lio­­ra­­tion Une fois les objec­­tifs défi­­nis, il reste à for­­ma­­li­­ser le plan d’action pour défi­­nir qui fait quoi, dans quel délai, pour atteindre les résul­­ tats visés. Il s’agit de cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, éva­­luer les moyens néces­­saires et le faire vali­­der par la direc­­tion géné­­rale. Le res­­pon­­ sable QSSE pilote la rédac­­tion de ce plan d’action en s’appuyant sur les mana­­gers de l’entre­­prise. L’exemple de plan d’action ci-­dessous est complété par un bud­­get éco­­no­­mique et une éva­­lua­­tion des res­­sources humaines asso­­ciées.

318

Tableau 9.2 ■ Exemple de plan d’action d’après la poli­­tique d’amé­­lio­­ra­­tion

Qua­­lité

Objectifs 3 réunions mini­­mum de tra­­vail avec les four­­nis­­seurs stra­­té­­ giques

Réduire le taux de pannes de 20%

Actions Infor­­ma­­tion four­­nis­­seurs

Qui

Quand

MP

Jan­­vier

Orga­­ni­­sa­­tion des réunions, déclen­­che­­ment de plans d’actions compo­­sants

MP

Jan­­vier

MP

Mars­Septembre

Vali­­der et mettre en œuvre le pro­­gramme amé­­lio­­ra­­tion compo­­ sants

OM

Septembredécembre

Amé­­lio­­rer les modes de mon­­ tages

LP

Avril décembre

Contact four­­nis­­seurs

Savoirs

AXE

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Pas­­ser d’une livrai­­son de 3 jours à deux jours sans alté­­rer notre qua­­lité de ser­­vice

Santé Sécu­­rité

Décrire le pro­­ces­­sus

OP

Février

Réduire le temps de pannes machine 78

KL

mars-­juin

Modi­­fier les tour­­nées

MI

Février-­juin

Réaf­­fec­­ter les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés

HU

février

Équi­­per les commer­­ciaux de por­­tables

HU

mars

Réduire le temps de rédac­­tion des pro­­po­­si­­tions commer­­ciales : 90% des pro­­po­­si­­tions sous 24 heures

Modi­­fier le sys­­tème d’infor­­ma­­tion

HU

fev-­sept

Note Sécu­­rité visite ate­­lier > 130

Éta­­blir un plan­­ning d’audit compre­­nant les thèmes sécu­­rité priori­­taires

TO

Jan­­vier

Pré­­pa­­rer le ques­­tion­­naire

TO

Jan­­vier

Réa­­li­­ser les audits et remon­­ ter les non-­conformités, axes d’amé­­lio­­ra­­tion et points forts

PL

Juin

Ana­­ly­­ser les contraintes pos­­ tu­­rales

Ergonomie

Mars

Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel aux bonnes pos­­tures

Ergonomie

Avril

Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel

AM

Février

Auditer l’ensemble des postes

AM

Avril

2 postes étu­­diés et amé­­lio­­rés au montage

100% des EPI Por­­tés

319

Savoir-être

Réduire les coûts de non qua­­lité de 30%

Savoir-faire

Tra­­vailler sur le pro­­ces­­sus pro­­ duc­­tion ate­­lier 1 et 7

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

Envi­­ron­­ ne­­ment

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Inté­­gra­­tion de l’écoconcep­­tion dans les deux pro­­chains déve­­lop­­pe­­ ments

Ana­­ly­­ser le cycle de vie de 4 pro­­duits phares

TO

Mars

-30% de déchets en volume

Limi­­ter et maî­­tri­­ser la pro­­ duc­­tion de déchets à la source

AS

Février

Inci­­ter les four­­nis­­seurs à réduire leur sur­embal­­lage

ALS

Mars

Juin

Réa­­li­­ser une ana­­lyse sur le retour éco­­no­­mique de l’éco-concep­­tion

Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel aux éco-­gestes +10% de déchets valo­­ ri­­sés

Sélec­­tion­­ner les filières de trai­­te­­ment les mieux adap­­tées

PR

Avril

-20% de consom­­ma­­tion d’eau et d’éner­­gie

Détecter toutes les fuites d’eau dans l’entre­­prise

KY

Mars

MV

Avril

BV

Février Juin

Sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel aux éco-­gestes QSSE

80% des dys­­fonc­­tion­­ne­­ ments sol­­dés en 1 mois (niveau 1)

Déter­­mi­­ner le res­­pon­­sable de l’action et éta­­blir un plan­­ning de réa­­li­­sa­­tion

3 visites par mois et par ate­­lier avec plan d’action soldé dans les quinze jours

Éta­­blir un plan­­ning et réa­­li­­ ser les visites des ate­­liers Mettre en place un plan d’action

Nous allons ci-­après détailler plu­­sieurs axes de tra­­vail qui nous per­­mettent d’iden­­ti­­fier des pistes de pro­­grès : l’écoute des clients et par­­ties inté­­res­­sées, la mesure des coûts de non qua­­lité ainsi que le bilan éner­­gé­­tique. 320

CC L’écoute des clients et des  par­­ties inté­­res­­sées

L’écoute des clients et plus glo­­ba­­le­­ment des par­­ties inté­­res­­sées est une source inépui­­sable de pro­­grès. Une entre­­prise res­­pon­­sable adopte une pos­­ture d’écoute et de respect de ses inter­­lo­­cuteurs par l’iden­­ti­­fi­­cation de leurs besoins, la prise en compte de leurs insa­­tis­­ factions, la recherche per­­ma­­nente d’amé­­lio­­ra­­tion de leur per­­cep­­ tion.

Savoirs

Prin­­cipes clés

Savoir-faire

La démarche qua­­lité vise à la satis­­faction des clients ou plus glo­­ ba­­le­­ment leur fidélisation. Le chal­­lenge est bien celui de l’opti­­mi­­ sation du capi­­tal client de l’entre­­prise qui va lui garan­­tir sa ren­­ta­­ bi­­lité. Dans le cadre de la démarche QSSE, les sala­­riés sont aussi consi­­ dé­­rés à part entière comme une par­­tie pre­­nante (dont on doit en priorité satis­­faire les besoins de santé et de sécu­­rité) tout comme les rive­­rains, la col­­lec­­ti­­vité (qui peuvent être affec­­tés par les acti­­vi­­tés de l’entre­­prise) et les auto­­ri­­tés à qui l’on garan­­tit la confor­­mité régle­­ men­­taire des ins­­tal­­la­­tions. Il existe trois niveaux d’écoute : • l’écoute proactive qui per­­met la compré­­hen­­sion des besoins et des attentes des clients (terme uti­­lisé au sens large et qui inclut les par­­ties pre­­nantes) • l’écoute active de la mesure de la satis­­faction • l’écoute réac­­tive  dans laquelle sont pris en compte les récla­­ ma­­tions des clients Dans cette logique, l’écoute qua­­li­­ta­­tive des besoins se fait très en amont. 321

Savoir-être

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Les trois niveaux d’écoute des clients

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

L’ana­­lyse qua­­li­­ta­­tive des besoins : écoute proactive Cette ana­­lyse per­­met de bien comprendre les attentes des clients et des par­­ties pre­­nantes et de mettre en place les pro­­duits, les ser­­vices, les actions adap­­tées. Sans cette étape, il y a tou­­jours le risque de mettre en œuvre des dis­­po­­si­­tifs qui ne créent au final pas de valeur ajou­­tée pour les par­­ties pre­­nantes. Cette écoute se réa­­lise sou­­vent sur la base d’inter­­views semi direc­­tives  en face à face. L’idéal est de faire réa­­li­­ser ses inter­­views par les per­­sonnes de l’entre­­prise : cela tra­­duit une atti­­tude orien­­tée client et faci­­lite l’appro­­pria­­tion des attentes par les acteurs internes de l’entre­­prise.  Les ques­­tions que l’on peut poser aux par­­ties pre­­ nantes pour recueillir leurs attentes sont des ques­­tions « ouvertes ». Par exemple : • Pour les clients : −−Sur quels cri­­tères avez-­vous choisi notre entre­­prise ? −−Sur quels cri­­tères évaluez-­vous notre per­­for­­mance ? −−Qu’est-ce qui pour­­rait vous faire chan­­ger de four­­nis­­seurs ? −−Quelles sont vos atten­­tes vis-­à-vis du pro­­duit/ pres­­ta­­tion que nous vous déli­­vrons ? Comment pourrions-­nous encore mieux répondre à vos besoins ? −−Quelles sont les carac­­té­­ris­­tiques impor­­tantes du pro­­duit /ser­­ vice acheté ? • Pour les sala­­riés : −−Comment évaluez-­vous votre cadre de tra­­vail ? −−Qu’attendez-­vous de notre entre­­prise ? −−Que proposez-­vous pour amé­­lio­­rer vos condi­­tions de tra­­ vail ? • Pour les rive­­rains/pour la col­­lec­­ti­­vité −−Comment percevez-­vous notre entre­­prise  ? Comment la qualifieriez-­vous ? 322

Savoirs

−−Qu’attendez-­vous de notre entre­­prise ? en termes de commu­­ ni­­ca­­tion ? d’infor­­ma­­tion ? ou autres ? Remarque : il est impor­­tant pour un res­­pon­­sable QSSE de consi­­ dé­­rer que les mana­­gers sont éga­­le­­ment « les clients » du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, de les écou­­ter pour comprendre leurs propres attentes vis-­à-vis de la démarche. • Vis-­à-vis des mana­­gers −−Qu’attendez-­vous de la démarche QSSE  ? Que peut vous appor­­ter le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? −−En quoi la démarche peut vous aider dans vos acti­­vi­­tés ? La don­­née de sor­­tie de l’écoute est la liste des attentes clés des clients et autres par­­ties inté­­res­­sées. Cette écoute, qui se fait la plu­­ part du temps en ciblant un péri­­mètre pré­­cis, va gui­­der, orien­­ter l’action et ser­­vira de base à la construc­­tion de l’enquête de satis­­ faction. Nous pro­­po­­sons ci-­dessous un exemple de dia­­gramme des attentes des clients et des par­­ties pre­­nantes.

Savoir-faire

Exemple du dia­­gramme des attentes client d’un fabri­­cant de fenêtres

Attentes de nos clients

Produit

Service

Respect des délais annoncés

Conformité commande (quantité, référence)

Alerte en cas d’anomalie

Réponse sous 24h aux réclamations

Réactivité commerciale

Juste rapport qualité/prix

Montage performant

Conformité aux spécifications

Aucun défaut d’aspect critique

Identification produit

Nettoyage du chantier

323

Conditionnement

Fiches suiveuses complétées

Savoir-être

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Figure 9.2 ■ Exemple de dia­­gramme des attentes client

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple du dia­­gramme des attentes des rive­­rains d’un dépôt logis­­tique Figure 9.3 ■ Exemple de dia­­gramme des attentes des rive­­rains

Attentes des riverains

Fournir les informations clés des dispositions prises pour leur sécurité Limiter le bruit dû aux camions

Respecter la réglementation

Limiter les embouteillages

Assurer un environnement vert autour du dépot

Tra­­duire les attentes en spé­­ci­­fi­­ca­­tions et/ou pro­­cé­­dures interne

Une fois les attentes comprises, l’entre­­prise s’orga­­nise pour répondre aux exi­­gences de ses clients. Par­­fois le client exprime dans ses attentes des carac­­té­­ris­­tiques pré­­cises de pro­­duit (une fenêtre de 100 × 60) mais le plus sou­­vent il for­­mule des besoins très glo­­baux. Charge à l’entre­­ prise, aux ingé­­nieurs de déve­­lop­­pe­­ment de conce­­voir le pro­­duit qui va répondre aux besoins. Les exi­­gences sont donc alors tra­­duites en spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­duits ou ser­­vices mesu­­rables (par exemple le client veut être livré rapi­­de­­ment (quel délai cible se fixer ?), il veut un pro­­ duit de cou­­leur vive (quelle réfé­­rence choi­­sir ?), il désire un pro­­duit 324

peu encom­­brant (quelle taille défi­­nir ?), puis en en pro­­cé­­dure garan­­ tis­­sant le respect de ses spé­­ci­­fi­­ca­­tions. 

Figure 9.4 ■ De la qua­­lité atten­­due à la qua­­lité pré­­vue Attentes clients

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Exemple de tra­­duc­­tion qua­­lité atten­­due/ qua­­lité pré­­vue

Organisation

Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE dans sa dimen­­sion qua­­lité a pour mis­­sion de répondre aux attentes des clients. L’effi­­ca­­cité du sys­­tème se mesure donc avant tout par la qua­­lité per­­çue par ses clients et par­­ ties inté­­res­­sées. Chaque attente est sou­­mise à l’appré­­cia­­tion du client qui for­­mule son niveau de satis­­faction. Cette mesure quan­­ti­­tative de besoin s’effec­­tue par le biais d’enquêtes de satis­­faction. Construire son enquête de satis­­faction

La fré­­quence des enquêtes de satis­­faction dépend de l’acti­­vité de l’entre­­prise, ainsi une société de for­­ma­­tion peut faire le choix de mesu­­rer en continu la satis­­faction de ses clients, une entre­­prise de fabri­­ca­­tion de pièces fera le choix d’adop­­ter un rythme d’enquête annuel. Pour démar­­rer, chaque entre­­prise déter­­mine la cible de l’enquête, le «  client » sur lequel va por­­ter l’enquête (client final, dis­­tri­­bu­­tion, 325

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L’ana­­lyse quan­­ti­­tative de la mesure de satis­­faction : écoute active

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Spécifications

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

per­­son­­nel, col­­lec­­ti­­vité..) puis le péri­­mètre de l’enquête : plu­­tôt que de faire des enquêtes trop complexes, on fait sou­­vent le choix de défi­­nir un péri­­mètre pré­­cis : par exemple le pro­­ces­­sus commer­­cial, le pro­­duit ou la dis­­tri­­bu­­tion. Il existe plu­­sieurs façons de réa­­li­­ser ces enquêtes, par inter­­net, par cour­­rier, par télé­­phone, en face à face, etc. Tout dépend du pro­­duit ou ser­­vice vendu, du nombre et du type de clients cibles. Chaque type d’enquête a ses avan­­tages et ses inconvé­­nients que nous sché­­ ma­­ti­­sons ci-­dessous. Figure 9.5 ■ Avantages et inconvé­­nients des types d’enquêtes Face à face

Courrier

Téléphone

Mail

Pour les clients VIP Permet de recupérer des commentaires Un réel dialogue

Facile pour une grande quantité de clients Peut être mis à disposition des clients sur le terrain

Permet de recueillir des commentaires Assure un bon taux de retour

Facile à adresser Adapté aux nouvelles générations Rapide

Coûteux Non valable pour une cible large

Taux de retour faible

Accès pas toujours facile

Taux de retour faible

Plus riche en commen­­taires, en verbatim, le face-­à-face est en revanche plus coû­­teux que l’e-­mail ou le cour­­rier. Le télé­­phone est inté­­res­­sant pour les clients éloi­­gnés et ceux dont les bases de don­­nées est mal ren­­sei­­gnée. Le télé­­phone et le face à face aident l’enquê­­teur à recueillir des commen­­taires sur­­tout en cas d’insa­­tis­­faction, toutefois ces modes peuvent être per­­çus comme intrusifs par les clients. Dans tous les cas, il faut consi­­dé­­rer que le client va pas­­ser peu de temps à répondre à l’enquête (3-4 minutes pour un cour­­rier ou un mail). En 326

cas de mail ou de cour­­rier, l’enquête est à soi­­gner sur le fond et la forme, le modèle doit don­­ner envie, être facile à rem­­plir. L’idéal est de tester le ques­­tion­­naire au préa­­lable.

• Glo­­ba­­le­­ment quel est votre niveau de satis­­faction ? • Comment jugez-­vous notre rap­­port qua­­lité prix ? ✓✓ Mais aussi éven­­tuel­­le­­ment : • Comment percevez-­vous l’évo­­lu­­tion de la qua­­lité de nos pres­­ ta­­tions : • en amé­­lio­­ra­­tion, en régres­­sion ou stable ? ✓✓ Lais­­ser la place aux commen­­taires. ✓✓ Si cela n’a pas été fait en amont, il peut être judi­­cieux de demander au client l’impor­­tance qu’il attri­­bue aux attentes énon­­cées (ce recueil sera fon­­da­­men­­tal pour l’exploi­­ta­­tion des résul­­tats). ✓✓ On peut éga­­le­­ment demander le point fort et le plus cri­­tique tels qu’ils sont per­­çus par le client. ✓✓ Ne pas oublier de remer­­cier le client. 327

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• Recommanderiez-­vous notre entre­­prise ou notre pro­­duit ?

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✓✓ Réa­­li­­ser une intro­­duc­­tion courte. ✓✓ Poser les ques­­tions dans un ordre logique pour le client. ✓✓ À chaque attente, il est demandé au client son niveau de per­­cep­­ tion et de satis­­faction. On pri­­vi­­lé­­gie 4 niveaux de satis­­faction pour « enga­­ger »  le client : −−Très insa­­tis­­fait −−Insa­­tis­­fait −−Satis­­fait −−Très satis­­fait −−Le « sans opinion » peut être ajouté. On peut aussi uti­­li­­ser un sys­­tème de nota­­tion, qui apporte plus de nuances, ou une for­­mu­­la­­tion d’affir­­ma­­tion auquel le client répond « tout à fait d’accord », « d’accord », « pas d’accord », « pas du tout d’accord ». ✓✓ Ter­­mi­­ner le ques­­tion­­naire par trois ques­­tions glo­­bales :

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Quelques règles de construc­­tion de ques­­tion­­naire 

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple d’enquête client d’une société de bou­­teilles plas­­tiques Vous tra­­vaillez avec notre entre­­prise depuis 1 an. Notre volonté est de vous satis­­faire plei­­ne­­ment, nous aime­­rions donc de façon for­­ melle recueillir votre niveau de satis­­faction à tra­­vers ce ques­­tion­­ naire. Nous vous remer­­cions pour votre impli­­ca­­tion, vos réponses nous seront pré­­cieuses pour nous amé­­lio­­rer

Note d’impor­­tance

Très Satis­­fait Peu satis­­fait satis­­fait

Pas du tout satis­­fait

Vos commen­­ taires

Notre pro­­duit Respect des spé­­ci­­fi­­ca­­tions pro­­duit Prop­­reté des bou­­teilles Confor­­mité du condi­­tion­­ne­­ ment Docu­­ments asso­­ciés aux livrai­­sons Notre ser­­vice Respect des délais Réac­­ti­­vité en cas de pro­­blème Notez de 1 à 7 l’impor­­tance que vous attri­­buez à cha­­cune de vos attentes (7 : attente priori­­taire, 5 : attente forte, 3 : attente moyenne, 1 : attente faible)

Très Satis­­fait Peu satis­­fait satis­­fait Glo­­ba­­le­­ment, comment évaluez-­vous la qua­­lité de nos pres­­ta­­tions ? Comment jugez-­vous notre rap­­port qua­­ lité prix ? Recommanderiez-­vous notre entre­­prise et notre pro­­duit ? * cer­­tai­­ne­­ment * peut-­être * sûre­­ment pas Quel est pour vous notre point fort ? Quel est pour vous notre axe priori­­taire de pro­­grès ?

328

Pas du tout satis­­fait

Vos commen­­ taires

Le NPS (Net Promoter Score)

Il est faci­­le­­ment cal­­culé en fai­­sant la différence entre le pour­­cen­­tage des pro­­ mo­­teurs (ceux qui notent 9 ou 10 sur 10 à la ques­­tion de recommandation) et le pour­­cen­­tage des détrac­­teurs (qui notent 6 ou moins de 6). Les clients qui notent 7 ou 8 sont consi­­dé­­rés comme des pas­­sifs et ne sont pas pris en compte dans le cal­­cul.

Savoirs

Le NPS est un indi­­ca­­teur qui se déve­­loppe énor­­mé­­ment ces der­­nières années. Il ren­­seigne sur l’incli­­nai­­son des clients à recom­­man­­der le pro­­ duit/ser­­vice (ou même glo­­ba­­le­­ment l’entre­­prise) sur une échelle de 1 à 10. Il s’appuie sur les réponses à la ques­­tion «  Recommanderiez-­vous cette marque ou ce pro­­duit à un ami ou col­­lègue ? ».

Figure 9.6 ■ Calcul du NPS Passif 0....1.....2…..3……4…..5…..6…….7…….8……9………10

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NPS : % des promoteurs − % des détracteurs

Exploi­­ter son enquête de satis­­faction

Les résul­­tats sont exploi­­tés sous forme de don­­nées chif­­frées complé­­ tées de gra­­phiques, de courbes en glo­­bal et attente par attente. On exploite par exemple le pour­­cen­­tage de clients très satis­­faits ou insa­­ tis­­faits et très insa­­tis­­faits. L’enquête per­­met de faire un constat à un ins­­tant t pour déclen­­cher un plan de pro­­grès qui vise à amé­­lio­­rer la satis­­faction des clients dans un but de fidélisation. C’est l’évo­­lu­­tion de la satis­­faction qui importe (en étant prudent quant aux extra­­po­­ la­­tions faites compte tenu de la taille de l’échan­­tillon). Les priori­­tés d’action sont don­­nées : • aux attentes priori­­taires insa­­tis­­faites puis aux attentes priori­­ taires non tota­­le­­ment satis­­faites ; • aux attentes impor­­tantes non satis­­faites. 329

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Promoteurs

Savoir-être

Détracteurs

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Tableau 9.3 ■ Les 3 actions priori­­taires à la suite d’une enquête de satis­­faction Attentes clés

Impor­­tance % clients % clients notée sur 5 très satis­­faits satis­­faits

Respect des dé­lais

5

20%

Infor­­ma­­tion tout au long de la commande

5

30%

Clarté du bon de livrai­­son

3

100%

Dis­­po­­ni­­bi­­lité des pro­­duits

3

Confor­­mité de la livrai­­son

5

Pro­­tec­­tion des pro­­duits

3

Infor­­ma­­tions sur des pro­­ duits complé­­men­­taires

1

50%

80%

2

% clients très insa­­tis­­faits

20%

20%



80%



 1

% clients peu satis­­faits

3

20% 55%

80%

45% 50%

50%

Atten­­tion à ne pas trop glo­­ba­­li­­ser les résul­­tats : 95% de clients satis­­faits et très satis­­faits peut sem­­bler un bon résul­­tat, tou­­te­­fois 5% de très satis­­faits et 90% de clients satis­­faits est un socle moins per­­ for­­mant que 90% de clients très satis­­faits et 5% de satis­­faits. Dans un souci réel d’écoute et de prise en charge des clients insa­­tis­­faits, il est impor­­tant de reve­­nir vers les per­­sonnes qui ont exprimé une insa­­tis­­faction dans le cadre de l’enquête tout comme celles qui expriment natu­­rel­­le­­ment une récla­­ma­­tion.

Répondre aux récla­­ma­­tions des clients et par­­ties pre­­nantes : l’écoute réac­­tive Le troi­­sième niveau d’écoute des clients et par­­ties inté­­res­­sées, après l’écoute des besoins et la mesure de la satis­­faction, est la prise en compte des récla­­ma­­tions. On consi­­dère comme une récla­­ma­­tion 330

Trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions : que vise-­t-on ?

Savoirs

l’expres­­sion d’insa­­tis­­faction d’un client qui peut conduire si elle est mal gérée à la perte de confiance du client vis-­à-vis de l’entre­­prise four­­nis­­seur. Chaque récla­­ma­­tion, dans le cadre d’une démarche QSSE, se doit d’être consi­­dé­­rée comme infor­­ma­­tion pré­­cieuse, une oppor­­tu­­nité d’amé­­lio­­rer les pres­­ta­­tions de l’entre­­prise vis-­à-vis de ces par­­ties pre­­nantes. Ainsi, le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions doit garan­­ tir au sein de l’entre­­prise un traitement équi­­table, rapide, effi­­cace et trans­­parent de toutes les récla­­ma­­tions pré­­sen­­tées.

Les récla­­ma­­tions sont trai­­tées à trois niveaux :

• au niveau pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment : le responsable QSSE suit régu­­liè­­re­­ment les indi­­ca­­teurs clés de cette acti­­vité : respect des délais de réponse, niveau de satis­­faction des clients ayant réclamé. L’impor­­tance de la dimen­­sion rela­­tion­­nelle

Dans le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, la rela­­tion qui s’ins­­taure entre l’entre­­prise et le client mécontent est fon­­da­­men­­tale. Le client mécontent peut être, selon les cas, déçu, inquiet, furieux. Il s’attend à être écouté, ras­­suré, pris au sérieux. Il recherche des pro­­fes­­sion­­nels qui vont lui faci­­li­­ter la tâche et répondre rapi­­de­­ment à sa demande. Les per­­sonnes face aux clients mécontents doivent donc déve­­ lop­­per des qua­­li­­tés d’écoute, de cour­­toi­­sie, de tact mais éga­­le­­ment d’affir­­ma­­tion de soi. Ils savent être à la fois empathiques et pro­­fes­­ sion­­nels. Ils ne minimisent pas l’impact pour le client, protègent l’image de l’entre­­prise. Ils doivent s’enga­­ger vis-­à-vis des clients mécontents : sur le délai des réponses, sur les actions envisagées. Le 331

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• au niveau glo­­bal : chaque récla­­ma­­tion jus­­ti­­fiée est le témoi­­ gnage d’une inef­­fi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Toutes les récla­­ma­­tions reçues font l’objet d’une ana­­lyse pério­­ dique, une prise de recul per­­met une remise en cause objec­­tive et le déclen­­che­­ment d’actions de pro­­grès ;

Savoir-faire

• au niveau indi­­vi­­duel pour gérer l’insa­­tis­­faction du client et de la par­­tie inté­­res­­sées : l’objec­­tif ici est de conser­­ver sa confiance, de lui démon­­trer la capa­­cité de l’entre­­prise à assu­­mer (le cas échéant) ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ;

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

risque d’insa­­tis­­faction étant encore plus fort, ces col­­la­­bo­­ra­­teurs ont une res­­pon­­sa­­bi­­lité forte : res­­pec­­ter les enga­­ge­­ments, démontrer l’effi­­ ca­­cité de l’entre­­prise en étant constam­­ment proactifs. Le recueil des récla­­ma­­tions et leur enre­­gis­­tre­­ment

La récla­­ma­­tion peut arri­­ver par télé­­phone, mail, fax ou cour­­rier ou encore ora­­le­­ment auprès d’une per­­sonne en contact avec les clients ou tout autre par­­ties inté­­res­­sées, les commer­­ciaux, les col­­la­­bo­­ra­­teurs de l’accueil, les mana­­gers de pro­­duc­­tion etc. Toute per­­sonne pou­­vant rece­­voir une récla­­ma­­tion doit savoir : −−comment l’enre­­gis­­trer (mail ? fiche ?) ; −−quelles infor­­ma­­tions mini­­males recueillir : nom client, numéro commande, télé­­phone et/ou mail de la per­­sonne ; −−à qui la trans­­mettre (ser­­vice QSSE ou autre). Le trai­­te­­ment cura­­tif de la récla­­ma­­tion

✓✓ La pre­­mière tâche dans le trai­­te­­ment de la récla­­ma­­tion, une fois sa per­­ti­­nence vali­­dée, est la cla­­ri­­fi­­ca­­tion du motif de la récla­­ma­­ tion. Il s’agit de bien comprendre sur quoi porte la récla­­ma­­tion et ce que sou­­haite réel­­le­­ment le client : un dédom­­ma­­ge­­ment ? un pro­­duit en rem­­pla­­ce­­ment ? une expli­­ca­­tion ? ✓✓ Une fois recueillie, la récla­­ma­­tion est ana­­ly­­sée pour en véri­­fier la per­­ti­­nence. Démarre alors le trai­­te­­ment prop­­re­­ment dit. Une fiche de trai­­te­­ment de récla­­ma­­tion est rem­­plie. ✓✓ Après ana­­lyse avec les ser­­vices concer­­nés une proposition est effec­­ tuée au client. La solu­­tion pour trans­­for­­mer ce client mécontent en client à nou­­veau satis­­fait dépend à la fois de sa demande mais éga­­le­­ment du pré­­ju­­dice qu’il a subi, et de l’impor­­tance du client : avoir, échange, répa­­ra­­tion, reprise, pres­­ta­­tion complé­­men­­taire, infor­­ma­­tions, excuses, annu­­la­­tion du contrat, etc. ✓✓ Le client valide la pro­­po­­si­­tion. Il peut alors se dérou­­ler une phase de négo­­cia­­tion. 332

Savoirs

✓✓ Une fois la déci­­sion prise, l’action cura­­tive est mise en œuvre dans les délais deman­­dés. ✓✓ L’effi­­ca­­cité de la démarche est mesu­­rée soit par un contact client à postériori soit dans le cadre d’une enquête de satis­­faction plus glo­­bale Bien sûr, dans le cadre de l’anti­­ci­­pation, une récla­­ma­­tion peut déclen­­cher des actions pré­­ven­­tives : si le pro­­duit livré s’avère non conforme et occa­­sionne une récla­­ma­­tion client, il peut être néces­­ saire de déclen­­cher par exemple un tri des pro­­duits en maga­­sin ou un rap­­pel pro­­duit chez les autres clients

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Une fois le pro­­blème résolu coté client, il faut regar­­der en interne ce qui a pu conduire à cette récla­­ma­­tion et déclen­­cher les actions de pro­­grès néces­­saires pour en sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment l’appa­­ri­­tion. Certains clients imposent d’ailleurs cette démarche sur les actions cor­­rec­­tives, ils en ont besoin pour conser­­ver la confiance vis-­à-vis de leurs four­­nis­­seurs et pré­­ser­­ver la rela­­tion future. Le res­­pon­­sable QSSE, en tant que pilote, peut donc apporter aux clients toute infor­­ma­­tion sur la suite don­­née en interne  aux récla­­ma­­tions : l’évo­­lu­­tion des pro­­cé­­dures, une réor­­ga­­ni­­sa­­tion, une modi­­fi­­ca­­tion du pro­­duit…  En conclu­­sion, le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions est une des compo­­ santes du sys­­tème d’écoute de l’entre­­prise au même titre que  la mesure de la satis­­faction client ou les retours d’infor­­ma­­tions des clients. Ana­­ly­­ser la glo­­ba­­lité des récla­­ma­­tions

Les récla­­ma­­tions QSSE sont enre­­gis­­trées dans une base de don­­ nées infor­­ma­­tique qui per­­met de réa­­li­­ser un bilan et/ou une étude sta­­tistique en vue de consta­­ter les évo­­lu­­tions et d’éven­­tuelles dérives.

333

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Le trai­­te­­ment cor­­rec­­tif de la récla­­ma­­tion

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ?

L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Exemple FICHE DE TRAI­­TE­­MENT DE LA RÉCLAMATION Date de récep­­tion de la récla­­ma­­tion: ……………………………par :……… 1 Infor­­ma­­tions sur le client  Client VIP * oui * non Nom : Tel :

Mail : Horaires pour le contac­­ter :

2 Infor­­ma­­tions sur le pro­­duit/ser­­vice concerné Déno­­mi­­na­­tion :

N° lot /commande : …

Date de récep­­tion par le client :

Quan­­tité comman­­dée

3 Objet de la récla­­ma­­tion Contact client le

mode :

par :

Des­­crip­­tion par le client : ……………………………………………………………….. Quan­­tité concer­­née : ……………………………………………………………………. Pro­­ces­­sus concerné : …………………………………………………………………… Ce que demande le client : …………………………………………………………….. 4 Acceptation récla­­ma­­tion * OUI Gra­­vité

*  Cri­­tique

* NON

*  Moyenne

*  Faible 

Commen­­taires : ………………………………………………………………………….. Déclen­­che­­ment d’actions pré­­ven­­tives (autres clients) : 5 Proposition faite au client : ………………………………………………………… * NON

Validation par le client * OUI

le

6 Mise en œuvre de l’action : ………………………………………………………… Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité * OUI

* NON

le

par :

7 Déclen­­che­­ment action cor­­rec­­tive Récla­­ma­­tion récur­­rente * OUI

* NON

Gra­­vité * OUI

* NON

Actions à mettre en œuvre :       No fiche d’action : Fait-­le :

Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité * OUI

334

* NON Le

par :

Étudier le pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions

• le nombre de récla­­ma­­tions par mois/ année (ou le pour­­cen­­tage de récla­­ma­­tions par rap­­port à la quan­­tité pro­­duit ou livrée) ; • le nombre ou pour­­cen­­tage de récla­­ma­­tions cri­­tiques, le nombre ou pour­­cen­­tage de récla­­ma­­tions sur les clients stra­­té­­giques ;

Savoirs

Le pro­­ces­­sus de trai­­te­­ment est for­­ma­­lisé dans une pro­­cé­­dure qui déter­­mine qui fait quoi, quand et dans quel délai. En revue de direc­­ tion, quand on ana­­lyse l’effi­­ca­­cité du trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, le res­­pon­­sable QSSE pré­­sente par exemple :

• le Pareto des récla­­ma­­tions (les dif­­fé­­rents types de récla­­ma­­tions par cri­­tère, par pro­­duit ou ser­­vice, par pro­­ces­­sus, etc.) ; • le délai de pre­­mière réponse (objec­­tif : 48 heures), le délai moyen de trai­­te­­ment glo­­bal ; • les récla­­ma­­tions ayant fait l’objet d’actions cor­­rec­­tives.

La mesure des coûts de non qua­­lité per­­mettent d’éva­­luer finan­­ciè­­re­­ ment les coûts dus à la non maî­­trise de la qua­­lité dans l’entre­­prise. Consi­­dé­­rés comme du gas­­pillage, les coûts peuvent repré­­sen­­ter 10 à 12% du chiffre d’affaires.

La notion de COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité) Le COQ (Coût d’Obten­­tion de la Qua­­lité) regroupe l’ensemble des frais enga­­gés pour ne pas pro­­duire et/ou ne pas livrer de pro­­duit non conforme aux clients, ainsi que le coût liés aux non qua­­li­­tés et plus globalement aux dys­­fonc­­tion­­ne­­ments. L’enjeu d’une démarche qualité est de réduire les coûts liés aux non qua­­lité en ajus­­tant aux mieux les inves­­tis­­se­­ments enga­­gés.

335

Savoir-être

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Prin­­cipes clés

Savoir-faire

CC La mesure des coûts de non qua­­lité 

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées

La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Figure 9.7 ■ La logique des coûts asso­­ciés à la qua­­lité Augmenter les coûts engagés pour assurer la qualité

Réduire les coûts liés à la non qualité

L’esti­­mation des coûts de la non-qua­­lité per­­met très sou­­vent de sen­­si­­bi­­liser les diri­­geants à la culture qua­­lité. C’est une approche impor­­tante car elle assure de rai­­son­­ner dans une même logique finan­­cière. Tra­­vailler sur ces coûts c’est agir pour accroître la compé­­ tence de manière opé­­ra­­tion­­nelle. La mesure va aussi éga­­le­­ment sen­­si­­bi­­liser le per­­son­­nel sur les impacts des non qua­­lité au-­delà de la satis­­faction des clients. Si l’on foca­­lise sou­­vent dans la mesure sur les coûts de non-qualité, il est aussi indis­­pen­­sable de s’inté­­res­­ser aux coûts enga­­gés pour assu­­rer la qua­­lité des pro­­duits  afin d’assu­­rer l’équi­­libre finan­­cier du sys­­ tème. Tout inves­­tis­­se­­ment (au sens large) est à mettre en regard des gains finan­­ciers obte­­nus. La balance fra­­gile est à main­­te­­nir en équi­­ libre : quand on arrête d’inves­­tir, les coûts de non-­qualité risquent de s’accroitre. Inves­­tir trop, c’est aller vers la surqua­­lité inutile. COQ (coût d’obten­­tion de la qua­­lité) = coûts de non qua­­lité + dépenses pour la qua­­lité Le coût d’obten­­tion de la qua­­lité est la somme des coûts liés au non qua­­lité et des coûts des dépenses pour la qua­­lité. Plus en détail, il existe 4 rubriques clés pour le COQ : • Deux rubriques pour les coûts de non qua­­lité : celles détec­­tées en interne (défaillances internes) et celles détec­­tées en externe (chez le client) ; 336

• Deux rubriques pour les dépenses qua­­lité appe­­lées coût qua­­ lité : ceux du contrôle et ceux de la pré­­ven­­tion.

Savoirs

Figure 9.8 ■ Les 4 rubriques du COQ

COQ

Coûts de non qualité

Formation

Prévention

Détail des rubriques du COQ

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Les coûts de pré­­ven­­tion

Les coûts des investissements humains et maté­­riels sont enga­­gés pour réduire les risques de non-­qualité, évi­­ter que la non qua­­lité soit conçue, ache­­tée, pro­­duite et/ou livrée. Ils incluent les actions de pré­­ven­­tion pure pour maî­­tri­­ser les risques et celles enga­­gées dans le cadre d’actions cor­­rec­­tives (pour évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment d’un dys­­ fonc­­tion­­ne­­ment). Exemples de coûts de pré­­ven­­tion : −−les heures pas­­sées à rédi­­ger une pro­­cé­­dure (temps pas­­sés × nombre de per­­sonnes concer­­nées × taux horaire moyen) ; −−les salaires de l’effec­­tif qua­­lité affecté à la pré­­ven­­tion (ceux par exemple qui tra­­vaillent sur les actions cor­­rec­­tives) ; −−les charges du ser­­vice qua­­lité asso­­ciées aux actions de pré­­ven­­ tion (dépla­­ce­­ment, audit four­­nis­­seur, test pro­­duit en pré­­ven­­tif, coûts de secré­­ta­­riat etc...) ; −−la for­­ma­­tion à la qua­­lité (heures pas­­sées plus les coûts d’achats le cas échéant) ; 337

Savoir-faire

Externes + (CNQ E)

Savoir-être

Internes + (CNQ I)

Coûts qualité

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées

La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−la concep­­tion et la mise en œuvre de sys­­tèmes anti-erreur ; −−le temps de rédac­­tions des cahiers des charges ; −−le coût des amdec (temps passé aux actions de réduc­­tion des risques) ; −−le coût de qua­­li­­fi­­ca­­tion des four­­nis­­seurs ; −−la mise en place des actions cor­­rec­­tives (achat maté­­riel, temps passé, etc). Les coûts de contrôle ou de détec­­tion

Ce sont les dépenses enga­­gées pour véri­­fier la confor­­mité du pro­­duit et détecter la non qua­­lité. Exemples: −−salaires de l’effec­­tif qua­­lité affecté au contrôle (récep­­tion, en cours ou final) ; −−temps de contrôle réa­­lisé par les opé­­ra­­teurs ; −−loca­­tion de maté­­riel de contrôle ; −−coûts de la métrologie ; −−coûts des enquêtes de satis­­faction ; −−amor­­tis­­se­­ments du maté­­riel de contrôle et d’essais ; −−bud­­get de fonc­­tion­­ne­­ment d’un ser­­vice contrôle ; −−coût de des­­truc­­tion des pro­­duits contrô­­lés ; −−achats de contrôles exté­­rieurs et/ou d’exper­­tise. Les coûts de non-­qualité internes

Ce sont les frais occa­­sion­­nés par le pro­­duit qui ne satis­­fait pas aux exi­­gences de la qua­­lité avant d’avoir quitté l’entre­­prise. Exemples : −−coûts des rebuts (pro­­duits finis ou en cours à la pou­­belle) ; −−coûts des matières pre­­mières obso­­lètes ; heures de reprise des pro­­duits non conformes asso­­ciées au coût des matières pre­­ mières sup­­plé­­men­­taires etc. ; −−heures d’arrêt machine dues à des pro­­blèmes de non qua­­lité ; −−pertes de chiffre d’affaires dues au déclas­­se­­ment du pro­­duit ; 338

Savoir-faire

Ce sont les dépenses géné­­rées quand le pro­­duit qui a quitté l’entre­­ prise ne satis­­fait pas aux exi­­gences qua­­lité. Exemples : −−rebuts chez le client (couts des recours) ; −−heures de reprise chez le client ; −−heures d’arrêt machine chez le client (dédom­­ma­­ge­­ments) ; −−frais de trans­­port excep­­tion­­nel pour livrer le client ; −−visite chez le client mécontent ; −−coût de trai­­te­­ment de la récla­­ma­­tion client ; −−avoirs, remises au client mécontent ; −−péna­­li­­tés de retard ; −−coûts du ser­­vice après-­vente sous garan­­tie ; −−perte de chiffre d’affaires par rup­­ture de contrat due à une mau­­vaise qua­­lité Pour éta­­blir une mesure du COQ, il faut d’une part recen­­ser le coûts des opé­­ra­­tions de contrôle dans l’entre­­prise mais aussi iden­­ti­­ fier toutes les actions de pré­­ven­­tion et d’amé­­lio­­ra­­tion lan­­cées dans l’orga­­ni­­sa­­tion. Un bon réflexe est d’ajou­­ter une rubrique «  coût  » dans la fiche de non-­conformité uti­­li­­sée pour enre­­gis­­trer le trai­­te­­ ment d’ano­­ma­­lie et de dys­­fonc­­tion­­ne­­ment, tout comme pour celle du trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions, et celle des actions cor­­rec­­tives. Les coûts de non qua­­lité peuvent repré­­sen­­ter 10 à 20  % d’un chiffre d’affaires. Exploi­­ter le COQ

La non-qua­­lité fait perdre de l’argent à l’entreprise, un sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité per­­met d’en éco­­no­­mi­­ser. Si les pro­­ces­­sus ne sont pas maîtrisés et peuvent occa­­sion­­ner des non qua­­lité, il faut alors mettre en place un système de contrôle pour fil­­trer les non confor­­mi­­tés. Ce contrôle à un coût. De plus, 339

Savoir-être

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Les coûts de non-­qualité externes

Savoirs

−−temps pas­­sés en réunion de «  litige  » (réunion au cours de laquelle on décide du deve­­nir des pro­­duits non conformes) ; −−temps d’immo­­bi­­li­­sa­­tion du pro­­duit non conforme ; gas­­pillages de matière pre­­mières ; −−heures de dépas­­se­­ment du bud­­get

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées

La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

l’efficacité du contrôle engendre des coûts de trai­­te­­ment des pro­­ duits non conformes iso­­lés (répa­­ra­­tion, de retouche, ou de rebut, etc). Plus la non qua­­lité est détec­­tée tard, plus elle engendre des coûts supé­­rieurs sans comp­­ter l’image néga­­tive de l’entre­­prise vécue par le client qui peut l’ame­­ner à pas­­ser dura­­ble­­ment à la concur­­rence. On peut repré­­sen­­ter plu­­sieurs niveaux de matu­­rité des sys­­tèmes qua­­lité du point de vue des coûts : • Niveau 1 inconscience. Des coûts de non qua­­lité externes élevés, des clients insa­­tis­­faits : COQ très élevé. • Niveau 2 conscience. Des coûts de contrôles éle­­vés, des coûts de défaillance internes éle­­vés : COQ élevé mais des clients satis­­faits.  • Niveau 3  matu­­rité. Des coûts de prévention éle­­vés per­­ mettent des coûts de contrôle réduit. Il y a moins de produits non conformes donc des coûts de non qua­­lité faible : COQ faible. La mesure du COQ est donc l’une des pre­­mières actions à mettre en place pour rendre cré­­dible la démarche. Si l’entre­­prise n’a aucun sys­­tème du coût de la qua­­lité elle ne peut en mesu­­rer les béné­­fices et valo­­ri­­ser les gains. C’est aussi un bon moyen de sor­­tir la qua­­lité de l’abs­­trait, d’inté­­ res­­ser les mana­­gers, d’aider les opé­­ra­­teurs à prendre conscience de l’impact de leurs erreurs.

340

Figure 9.9 ■ Les 3 niveaux du COQ

Pas de maîtrise qualité Pas de prévention

Des contrôles optimisés

Des produits non conformes détectés et traités

Peu de non conformités internes

Des clients insatisfaits

COQ très élevé

Niveau 1 Inconscience

Des clients satisfaits

COQ élevé

Niveau 2 Conscience, qualité subie

Clients satisfaits

COQ optimisé

Niveau 3 Maturité

Rai­­son­­ner pro­­duc­­tion puis pro­­ces­­sus

Il est évident que l’on ne mesure jamais réel­­le­­ment les coûts de la non qua­­lité, nous sommes dans une esti­­mation. Mais mieux vaut esti­­mer les coûts que de ne rien cal­­cu­­ler du tout. La mesure des coûts est le plus sou­­vent et sur­­tout dans une usine de pro­­duc­­tion à enga­­ger en fabri­­ca­­tion (où se trouvent la plu­­part des coûts de non qua­­lité et des coûts qua­­lité) mais il est tou­­jours inté­­res­­sant d’élar­­gir cette mesure à tous les pro­­ces­­sus de l’entre­­prise et donc au sein des dif­­fé­­rentes fonc­­tions de l’entre­­prise. Cela demande une col­­la­­bo­­ra­­ tion forte des ser­­vices contrôles de ges­­tion. 341

Savoir-être

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Investissement en prévention

Beaucoup de contrôles

Pas de détection de filtres des produits non conformes

Savoirs

Pas de prévention

Pas de contrôle

Savoir-faire

Pas de maîtrise

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées

La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Viser l’amé­­lio­­ra­­tion per­­ma­­nente

Le suivi des coûts de non qua­­lité est à effec­­tuer dans un objec­­tif d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. Leur esti­­mation consti­­tue un excellent moyen pour quan­­ti­­fier les dys­­fonc­­tion­­ne­­ments en termes finan­­ciers et orien­­ter uti­­le­­ment les actions à mettre en œuvre pour un retour sur inves­­tis­­se­­ment qui peut être quan­­ti­­fié. Dans la logique du PDCA les coûts de non qua­­lité n’ont de sens que dans l’objec­­tif d’une réduc­­tion mesu­­rable. Élargir au QSSE

La notion de coûts de non qua­­lité peut être élar­­gie aux domaines de la santé-­sécurité et de l’envi­­ron­­ne­­ment. Exa­­mi­­nons comment nous pou­­vons complé­­ter les 4 rubriques du COQ que nous appel­­le­­rons plus glo­­ba­­le­­ment coûts liés au sys­­tème inté­­gré : • les coûts enga­­gés (pour assu­­rer le QSSE) ; • les coûts des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments.

Tableau 9.4 ■ Répar­­tition des coûts liés au sys­­tème inté­­gré de QSSE Santé sécu­­rité Coûts enga­­gés

Environnement

Pré­­ven­­tion

Veille régle­­men­­taire Coûts des EPI Coûts des EPC Coûts de l’éva­­lua­­tion des risques SST Coûts des visites mana­­gers Coût du plan de pré­­ven­­tion Inves­­tis­­se­­ment pré­­ven­­tifs

Veille régle­­men­­taire Coûts des investissements de nou­­velles tech­­no­­logies Coûts de l’AEI Coûts des visites mana­­gers Inves­­tis­­se­­ments pré­­ven­­tifs Coûts de l’éco concep­­tion

Contrôle

Coût des visites médi­­cales Coûts des contrôles des équi­­pe­­ments

Coûts des contrôles des rejets Coûts des contrôles pério­­ diques obli­­ga­­toires

342

Internes

Coûts des acci­­dents Coûts des presqu’acci­­dents Coûts de fonc­­tion­­ne­­ment de l’infir­­me­­rie

Coûts des dépollutions Coûts des situa­­tions majo­­rantes

Externes

Coûts des amendes Coûts des pro­­cès Coûts des indem­­ni­­tés Coûts des exper­­tises

Coûts des amendes Coûts des pro­­cès Coûts des indem­­ni­­tés Coûts des exper­­tises

Savoirs

Coûts des dys­­fonc­­tion nements

CC AMÉLIORER SON BILAN ÉNERGÉTIQUE

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Effec­­tuer des diag­­nos­­tics de per­­for­­mance éner­­gé­­tique Le diag­­nos­­tic de per­­for­­mance éner­­gé­­tique est une étude appro­­fon­­ die des dif­­fé­­rents postes consom­­ma­­teurs d’éner­­gie qui per­­met de détecter des gise­­ments d’éco­­no­­mies d’éner­­gie poten­­tiels et de déter­­ mi­­ner les actions et inves­­tis­­se­­ments néces­­saires pour par­­ve­­nir à exploi­­ter ces gise­­ments au meilleur coût pour l’entre­­prise. Le diag­­nos­­tic porte sur les consom­­ma­­tions d’éner­­gie des équi­­pe­­ ments de pro­­duc­­tion (le «process» ou les «pro­­cé­­dés») et sur les uti­­ li­­tés (éclai­­rage, chauf­­fage, cli­­ma­­ti­­sation, ven­­ti­­lation, trans­­port). Ce diag­­nos­­tic peut être réa­­lisé par le res­­pon­­sable QSSE ou toute autre per­­sonne interne ou externe dis­­po­­sant des compé­­tences clés. Il se réa­­lise en plu­­sieurs étapes : ✓✓ un des­­crip­­tif des ins­­tal­­la­­tions et de leur fonc­­tion­­ne­­ment : plan du site avec sur­­face et dési­­gna­­tion des locaux, fac­­tures de gaz, d’élec­­tri­­cité, de fuel, et don­­nées carac­­té­­ri­­sant l’entre­­prise (chiffres d’affaires, ton­­nages pro­­duits, etc.) 343

Savoir-être

S’enga­­ger dans une démarche envi­­ron­­ne­­men­­tale, au-­delà des exi­­ gences régle­­men­­taires, dans un but d’amé­­lio­­rer son bilan éner­­gé­­ tique, c’est accep­­ter de tra­­vailler sur chaque pro­­jet sous «  l’œil  » impact envi­­ron­­ne­­men­­tal, revoir ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment et agir indi­­vi­­duel­­le­­ment et col­­lec­­ti­­ve­­ment et consom­­mer moins et mieux.

Savoir-faire

Prin­­cipes clés

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité

Améliorer son bilan énergétique

Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

✓✓ l’identification des gise­­ments d’éco­­no­­mies ainsi que la quan­­ti­­fi­­ cation des gains poten­­tiels. Pour cela on peut par­­tir d’un tableau des consom­­ma­­tions.

Exemple de tableau de consom­­ma­­tions Consom­­ma­­tion annuelle en kW

% de la consom­­ ma­­tion totale

Bureaux

12000

4,55

Ves­­tiaires

10000

3,7

Labo­­ra­­toires

23000

8,6

Éclai­­rage

35000

13,1

Eau chaude sani­­taire

12000

4,55

Air comprimé

85000

31,8

Ven­­ti­­la­­teurs d’extrac­­tion

90000

33,7

TOTAL consom­­ma­­tion

267000

100

Coût en euros

Consom­­ma­­tion élec­­tri­­cité Chauf­­fage :

Pro­­cé­­dés

✓✓ l’éla­­bo­­ra­­tion d’un plan de suivi des consom­­ma­­tions d’éner­­gie (voir le plan de sur­­veillance du cha­­pitre 7) ; Il convient éga­­le­­ment de décrire ces solu­­tions aussi pré­­ci­­sé­­ment que pos­­sible et de don­­ner une pre­­mière approche du coût de mise en œuvre et du temps de retour. Les pré­­co­­ni­­sa­­tions portent :

344

• sur les bonnes pra­­tiques compor­­te­­men­­tales (sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion et for­­ma­­tion du per­­son­­nel, suivi des consom­­ma­­tions…) ;

• sur des actions néces­­si­­tant des inves­­tis­­se­­ments plus consé­­ quents (modi­­fi­­ca­­tions sur pro­­cé­­dés ou sur la ges­­tion des uti­­li­­ tés, équi­­pe­­ments plus effi­­caces en éner­­gie,…).

CONCEPTION DU BÂTIMENT

CHAUFFAGE ET CLIMATISATION

ÉCLAIRAGE

• La démarche Haute Qualité Environnementale - HQE ® et, à plus long terme, les bâtiments à énergie positive. Cette démarche vise à maîtriser les impacts des bâtiments sur l’environnement extérieur notamment par l’amélioration de la performance énergétique :

• Installation de thermostat avec horloge programmable • Entretenir les équipements • Réaliser une bonne isolation des locaux (murs, plafonds, double vitrage) • Prévoir des auvents, des volets, des stores à l’extérieur

• Comportement des salariés à travers les éco-gestes • Bien choisir ses équipements : lampes, détecteurs, variateurs

Savoir-faire

• Emplacement et orientation du bâtiment • Utilisation des ressources naturelles : soleil, vent, végétation, température ambiante • Autonomie des bâtiments : éclairage naturel, capteurs solaires thermiques pour produire de l’eau chaude ou photovoltaïques pour produire de l’électricité, chaufferies urbaines ou industrielles au bois.

Bil­an car­­bone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES) Le bilan car­­bone est une méthode de comp­­ta­­bi­­li­­sa­­tion des émis­­sions de gaz à effet de serre devant tenir compte de l’éner­­gie pri­­maire et de l’éner­­gie finale des pro­­duits et ser­­vices à par­­tir de don­­nées faci­­le­­ ment dis­­po­­nibles. Elle four­­nit une bonne éva­­lua­­tion des émis­­sions directes ou induites par une acti­­vité ou un ter­­ri­­toire. La méthode s’applique à tout type d’acti­­vité : entre­­prises indus­­trielles ou ter­­ tiaires, admi­­nis­­tra­­tions, col­­lec­­ti­­vi­­tés et même au ter­­ri­­toire géré par les col­­lec­­ti­­vi­­tés. Elle vise à poser les bases de solu­­tions effi­­caces de réduc­­tion de la consom­­ma­­tion éner­­gé­­tique. 345

Savoir-être

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Exemples d’actions per­­met­­tant de réduire les consom­­ma­­tions

Savoirs

• sur l’exploi­­ta­­tion des ins­­tal­­la­­tions (conduite des ins­­tal­­la­­tions, main­­te­­nance, entre­­tien...) ;

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité

Améliorer son bilan énergétique

Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Le bilan car­­bone per­­met éga­­le­­ment d’étu­­dier la vul­­né­­ra­­bi­­lité d´une acti­­vité éco­­no­­mique ou d’une col­­lec­­ti­­vité et tout par­­ti­­cu­­liè­­re­­ ment sa dépen­­dance aux éner­­gies fos­­siles, dont le prix devrait aug­­ men­­ter dans les pro­­chaines années selon les prospectivistes. Il est notam­­ment uti­­lisé en France pour le cal­­cul du Bilan des émis­­sions de gaz à effet de serre (BEGES), que la loi Gre­­nelle II en France a rendu obli­­ga­­toire pour un cer­­tain nombre d’enti­­tés. La méthode bil­an carbone

Cette méthode déve­­lop­­pée par l’ADEME est compa­­tible avec la norme ISO 14064, l’ini­­tiative GHG Proto­col et les termes de la directive «per­­mis» n° 2003/87/CE rela­­tive au sys­­tème d’échanges de quo­­tas de CO2. Cette éva­­lua­­tion est la pre­­mière étape indis­­pen­­ sable pour réa­­li­­ser un diag­­nos­­tic « effet de serre » de son acti­­vité ou de son ter­­ri­­toire. En hié­­rar­­chi­­sant les postes d’émis­­sions en fonc­­tion de leur impor­­tance, il vous sera plus facile de prioriser les actions de réduc­­tion des émis­­sions. Un bil­an carbone est obli­­ga­­toi­­re­­ment consti­­tué de 3 élé­­ments : ✓✓ une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux pro­­blé­­ma­­tiques du réchauf­­fe­­ment cli­­ma­­ tique et à l’appau­­vris­­se­­ment des éner­­gies fos­­siles ; ✓✓ une mesure des émis­­sions directes et indi­­rectes de gaz à effet de serre. Cette mesure doit être réa­­li­­sée sur le péri­­mètre le plus glo­­ bal pos­­sible ; ✓✓ un plan d’action de réduc­­tion plu­­ri­­an­­nuel. Au-­delà de la mise en confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion, les béné­­ fices pour l’entre­­prise sont nom­­breux : réduction géné­­rale des dépenses de l’entre­­prise (réduc­­tion des consom­­ma­­tions d’éner­­gie), réduc­­tion de la dépen­­dance aux hydro­­car­­bures directe (consom­­ ma­­tions de l’entre­­prise) et indi­­recte (les consom­­ma­­tions des four­­ nis­­seurs et des four­­nis­­seurs des four­­nis­­seurs), enga­­ge­­ment dans une démarche res­­pon­­sable. 346

• Scope 1 : le péri­­mètre interne cor­­res­­pond à ce qui se passe sur votre « site » (consom­­ma­­tions éner­­gé­­tiques) ; • Scope 2 : le péri­­mètre inter­­mé­­diaire est ce qui est « de votre res­­pon­­sa­­bi­­lité » (fret sor­­tant, trans­­ports, visi­­teurs,…) ; • Scope 3 : le péri­­mètre glo­­bal est celui des « inter­­ac­­tions » (matières pre­­mières, déchets…).

Savoir-faire

Figure 9.10 ■ Les 3 scopes d’émis­­sions

Source : d’après energies-­environnement.fr

L’ana­­lyse des don­­nées

L’extrac­­tion des don­­nées per­­met d’obte­­nir la répar­­tition des émis­­ sions. Ces don­­nées sont ana­­ly­­sées flux par flux et poste par poste pour savoir d’où pro­­viennent les prin­­ci­­pales émis­­sions et quelles solu­­tions de réduc­­tion sont à envi­­sa­­ger. Le bil­an carbone tra­­duit toute l’acti­­vité en tonnes équivalent CO2. Bil­an car­­bone et BEGES

Le péri­­mètre du BEGES régle­­men­­taire est assez dif­­fé­­rent de celui du bilan car­­bone. Le BEGES régle­­men­­taire s’appuie sur la norme ISO 14 067, avec laquelle le bilan car­­bone est entiè­­re­­ment compa­­tible. En revanche, le bilan car­­bone doit étu­­dier tous les postes alors que le BEGES peut choi­­sir de limi­­ter le péri­­mètre. 347

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Savoirs

Le péri­­mètre des émis­­sions (3 scopes)

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité

Améliorer son bilan énergétique

Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Figure 9.11 ■ L’ana­­lyse des don­­nées car­­bone poste à poste Émissions par poste, en tonnes équivalent carbone 3 000

2 500

2 411

2 000

1 832

1 747

1 500 1 178 1 000

Immobillisations

Déchets directs

Déplacements

8

0

0 Fin de vie

75 Fret

Futurs emballages

Hors énergie 2

Hors énergie 1

Énergie 2

Énergie 1

0 Intrants

0

0

0

Utilisation

390

500

Source : d’après ADEME.fr

Le tableau sui­­vant réca­­pi­­tule la prise en compte des postes d’émis­­sions, selon l’approche. Tableau 9.5 ■ Comparaison des postes d’émis­­sion bil­an car­­bone et BEGES Postes d’émissions

Bilan Carbone

Bilan GES Grenelle 2

Energie des installations fixes

Oui en totalité

Oui hors émissions a nont des combustibles

Emissions fugitives

Oui en totalité

Oui pour les activités détenues ou opérées

Matériaux Entrants

Oui en totalité

Non

348

Oui en totalité

Uniquement pour les transports avec des véhicules détenus ou opérés. Combustion uniquement

Transport de marchandises

Oui en totalité

Uniquement pour les transports avec des véhicules détenus ou opérés. Combustion uniquement

Transport et traitement desdéchets

Oui en totalité

Non

Immobilisation et équipements d’infrastructure

Oui en totalité

Non

Utilisation des produits vendus

Oui en totalité

Non

Fin de vie des produits vendus

Oui en totalité

Non

Plan d’actions

Oui à court moyen et long terme

Oui pour les 3 années qui suivent la réalisation du bilan.

Simulation économique

Oui

Non

Savoirs

Transports de personnes

CC SUIVRE LES RÉSULTATS AVEC UN TABLEAU DE BORD QSSE

Une fois le plan d’amé­­lio­­ra­­tion engagé, le res­­pon­­sable QSSE suit l’avan­­ce­­ment du plan et son effi­­ca­­cité au tra­­vers des indi­­ca­­teurs QSSE et plus glo­­ba­­le­­ment au tra­­vers de son tableau de bord QSSE. Ce tableau de bord est un outil de pilo­­tage qui per­­met de démon­­trer la mise en œuvre rigou­­reuse du PDCA.

L’inté­­rêt du tableau de bord Le tableau de bord QSSE, consti­­tué d’indi­­ca­­teurs clés, per­­met de mesu­­rer les résul­­tats des actions enga­­gées dans le plan d’action (atteinte des objec­­tifs, cibles). Il mesure l’effi­­ca­­cité du sys­­tème QSSE. C’est aussi un outil indis­­pen­­sable pour commu­­niquer et main­­te­­nir la moti­­vation du per­­son­­nel. Élément fon­­da­­men­­tal de la phase C (check ) du PDCA, il aide le res­­pon­­sable QSSE à agir, réagir 349

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Prin­­cipes clés

Savoir-faire

Source : conseils.xpair.com

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique

Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives… Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

et prendre les bonnes déci­­sions. Enfin, il consti­­tue un élé­­ment de preuve objec­­tive des pro­­grès réa­­li­­sés et de l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment. Un indi­­ca­­teur est donc un évé­­ne­­ment, un fait obser­­vable, mesu­­ rable et déter­­miné par un cal­­cul qui iden­­ti­­fie de façon qua­­li­­ta­­tive ou quan­­ti­­tative une amé­­lio­­ra­­tion ou dégra­­da­­tion du sys­­tème QSSE. C’est aussi une don­­née dont on a besoin pour pro­­gres­­ser.

Les prin­­ci­­paux indi­­ca­­teurs QSSE Dans ce tableau de bord, le res­­pon­­sable QSSE peut pré­­sen­­ter des indi­­ ca­­teurs de per­­for­­mance qui per­­mettent de prou­­ver que le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE rem­­plit bien sa fina­­lité ou bien des indi­­ca­­teurs de sur­­veillance qui assurent le bon dérou­­le­­ment du sys­­tème. Atten­­tion, l’indi­­ca­­teur doit être utile, per­­tinent, simple et asso­­cié à un objec­­tif. Exemples d’indi­­ca­­teurs en QSSE Qua­­lité

Coût de non qua­­lité % de pro­­duits non-­conformes % de clients très satis­­faits % de clients fidèles Niveau qua­­lité de la pres­­ta­­tion ou du pro­­duit

Santé­Sécurité

Taux de fré­­quence et taux de gravité des acci­­dents Taux de fré­­quences des pre­­miers soins Nombre de per­­sonnes for­­mées avant de commen­­cer leur poste % de per­­sonnes ne por­­tant pas leurs EPI suite à audit

Envi­­ron­­ ne­­ment

% de réduc­­tion des déchets % de déchets valo­­ri­­sés % réduc­­tion de la consom­­ma­­tion d’éner­­gie % réduc­­tion de la consom­­ma­­tion d’eau

QSSE

Pour­­cen­­tage d’actions cor­­rec­­tives sol­­dées Nombre de récla­­ma­­tions des par­­ties inté­­res­­sées % de confor­­mité suite aux audits QSSE Nombre de sug­­ges­­tion d’amé­­lio­­ra­­tion du per­­son­­nel Délai de réponses aux sug­­ges­­tions ou plaintes

350

Le tableau de bord est un outil de commu­­ni­­ca­­tion et de moti­­ vation. Le responsable QSSE doit faire en sorte que le lec­­teur, à tra­­vers ce tableau, sache pour­­quoi l’on suit les indi­­ca­­teurs, quelle est la situa­­tion ini­­tiale de l’entre­­prise, quelles est celle visée et ce qui a été mis en œuvre pour atteindre l’objec­­tif. Ce tableau doit per­­mettre de : ✓✓ dis­­po­­ser d’élé­­ments fac­­tuels chif­­frés ; ✓✓ véri­­fier l’atteinte des objec­­tifs ; ✓✓ démon­­trer, ras­­su­­rer et aler­­ter ; ✓✓ mesu­­rer l’effi­­ca­­cité de la mise en œuvre du PDCA : pla­­ni­­fi­­ca­­tion des objec­­tifs, suivi des résul­­tats, ana­­lyse et pilo­­tage.

Savoirs

La mise en forme d’un tableau de bord

Exemple de tableau de bord

100

SÉCURITÉ 100 % des EPI portés : objectif atteint

déchets non valorisés déchets valorisés

50 0

2012 2013

QUALITÉ Réduire de 20% le taux de panne : objectif atteint

150

QSSE Réduction des dysfonctionnements récurrents : en cours

JUIN 2013 - 25 %

Un effort s’impose !

100 50 0

351

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ENVIRONNEMENT + 10 % déchets valorisés : objectif atteint

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Figure 9.12 ■ Le plan d’action mis en œuvre

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC Engager des actions cor­­rec­­tives au quo­­ti­­dien : la réso­­lu­­tion de pro­­blème Prin­­cipes clés Les erreurs, les crises, les récla­­ma­­tions sont sources de pro­­grès. Le res­­pon­­sable QSSE met en œuvre dans ces mis­­sions des réflexes de pro­­grès continu par l’ana­­lyse et le trai­­te­­ment des pro­­blèmes. Il s’agit de choi­­sir les pro­­blèmes les plus graves et/ou les plus fré­­quents, et d’en iden­­ti­­fier les causes pour mettre en œuvre des actions cor­­rec­­tives.

Un peu de voca­­bu­­laire Dans le cadre de la réso­­lu­­tion de pro­­blème, on cherche à mettre en œuvre des actions cor­­rec­­tives qui sup­­priment les causes du pro­­blème. À la dif­­fé­­rence des actions cura­­tives qui traitent les effets (déci­­sion sur le deve­­nir d’un pro­­duit non conforme, des soins à appor­­ter à un blessé, des actions immé­­diates à mettre en place suite à une pol­­lu­­ tion), l’action pré­­ven­­tive elle, se met en œuvre en amont, pour évi­­ter des pro­­blèmes poten­­tiels.

Être rigou­­reux sur la méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème Méthode Nous pro­­po­­sons ici 5 étapes clés pour résoudre un pro­­blème, qu’il soit un pro­­blème qua­­lité, santé-sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­ment. Une méthode que l’on retient avec l’acro­­nyme CARIM :

✓✓Étape 1 : Choisir le problème ✓✓Étape 2 : Analyser le problème ✓✓Étape 3 : Rechercher les causes réelles ✓✓Étape 4 : Imaginer les solu­­tions pour sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ve­­ment les causes ✓✓Étape 5 : Mettre en œuvre et véri­­fier l’effi­­ca­­cité des solu­­tions 352

Savoirs

À cha­­cune de ces étapes sont asso­­ciés des outils. Pour choi­­sir, on se base sur des matrices de déci­­sions ou un Pareto ; l’ana­­lyse du pro­­ blème est réa­­li­­sée à l’aide du QQOQCCP  (Qui fait quoi  ? Où  ? Quand ? Comment ? Combien ? Pour­­quoi ?). Pour recher­­cher les causes on uti­­lise les 5M, l’arbre des causes ou les 5 Pour­­quoi, très effi­­caces s’ils sont asso­­ciés à l’ana­­lyse des faits et l’obser­­va­­tion ter­­rain et les inter­­views. Pour vali­­der les causes réelles on s’appuie sur des tests sur le ter­­rain ou des exper­­tises. La mise en œuvre se combine à un plan d’action et la mesure de l’effi­­ca­­cité ne peut avoir lieu qu’en s’appuyant sur des indi­­ca­­teurs et des obser­­va­­tions ter­­rains. La réso­­lu­­tion de pro­­blème est une méthode à déployer en groupe plu­­ri­­dis­­cip­­li­­naire pour gagner en effi­­ca­­cité. On intègre des experts, les per­­sonnes concer­­nées mais aussi des can­­dides. Figure 9.13 ■ Les 5 étapes de la méthode CARIM et les outils asso­­ciés Pareto Matrice de décision QQOQCCP

Analyser de problème

Entonnoir, 5M, Arbre des causes 5 Pourquoi

Rechercher les causes racines

Mettre en œuvre et vérifier l’efficacité

Test indicateurs

Étape 1 Choi­­sir le pro­­blème

Les pro­­blèmes en matière de QSSE peuvent être nom­­breux dans une entre­­prise. Il ne s’agit pas de s’atta­­quer à chaque pro­­blème auquel nous sommes confron­­tés (sauf cas excep­­tion­­nels) mais choi­­ sir les pro­­blèmes en fonc­­tion de leur gra­­vité et leur fré­­quence, mais aussi leurs coûts. Par­­fois on peut déci­­der de cher­­cher à résoudre en priorité des pro­­blèmes qu’il est pos­­sible de trai­­ter rapi­­de­­ment. Pour choi­­sir les pro­­blèmes priori­­taires, deux outils ont fait leurs preuves : la matrice de déci­­sion et le « Pareto » 353

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Imaginer les solutions

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Choisir le problème

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Le dia­­gramme de Pareto

Il peut être uti­­lisé pour iden­­ti­­fier les pro­­blèmes priori­­taires que l’on doit trai­­ter ou pour décom­­po­­ser un pro­­blème rela­­ti­­ve­­ment vaste en sous pro­­blèmes afin de déter­­mi­­ner les­­quels sont priori­­taires. Le « Pareto » est un outil visuel qui per­­met de choi­­sir le pro­­blème à trai­­ ter en priorité tra­­vaillant sur des don­­nées fac­­tuelles chif­­frées. Il est basé sur la loi des 80/20 :(80% des pro­­blèmes dans une entre­­prise sont occa­­sion­­nées par 20% de causes). La construc­­tion d’un dia­­gramme de Pareto néces­­site de recueillir des don­­nées chif­­frées, de les clas­­ser par ordre décrois­­sant et de tra­­duire les don­­nées en pour­­cen­­tage puis de cal­­cu­­ler le pour­­cen­­tage cumulé. Ces étapes se font à l’aide d’un tableau.

Tableau 9.6 ■ Exemple de tableau de don­­nées pour un dia­­gramme de Pareto Répar­­tition des presqu’acci­­dents par poste

Nombre de presqu’acci­­dents

Pour­­cen­­tage

Pour­­cen­­tage cumulé

poste 1

154

51,7 %

51,7 %

poste 2

78

26,2 %

77,9 %

poste 3

37

12,4 %

90,3 %

poste 4

12

4,0 %

94,3 %

poste 5

10

3,4 %

97,7 %

poste 6

5

1,7 %

99,4 %

poste 7

2

0,6 %

100,0 %

298

100,0 %

TOTAL

354

Figure 9.14 ■ Exemple de dia­­gramme de Pareto 100,0%

Répartition des presqu’accidents

80,0% 70,0% 60,0%

Pourcentages

50,0%

Pourcentages cumulés

40,0% 30,0% 20,0% 10,0%

Dans cet exemple, 2 postes sur 7, soit 13 % des postes occasionnent 78 % des presqu’accidents. Ces deux postes seront donc examinés en priorité. La matrice de déci­­sion

Elle est utile quand on veut choi­­sir le pro­­blème factuellement selon des cri­­tères préa­­la­­ble­­ment définis, par exemple : • la gra­­vité (impact fort pour le client, consé­­quence grave pour les sala­­riés, pour l’envi­­ron­­ne­­ment) ; • la fré­­quence (on choi­­sit des pro­­blèmes qui sont pré­­sents à minima une fois par mois). 355

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po st e 1 po st e 2 po st e 3 po st e 4 po st e 5 po st e 6 po st e 7

0,0%

Savoir-faire

Proportions trouvées

90,0%

Savoirs

On vérifie que le cumul des pour­­cen­­tages est égal à 100 % (aux écarts d’arrondi près). On trace ensuite le gra­­phique de Pareto: l’his­­to­­gramme des pour­­cen­­tages par ordre décrois­­sant. On gradue l’échelle ver­­ti­­cale de 0 à 100 %, en respectant l’ordre décrois­­sant du tableau : on obtient un « esca­­lier » qui des­­cend de gauche à droite sur le gra­­phique. Il est pos­­sible d’ajou­­ter sur le gra­­phique la courbe des pour­­cen­­tages cumu­­lés (par seg­­ments de droite).

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Nous allons ajou­­ter éga­­le­­ment pour l’exemple la notion de coûts (le pro­­blème occa­­sionne des pertes fortes). Ces élé­­ments sont ana­­ly­­ sés dans une grille. Tableau 9.7 ■ Exemple de matrice de déci­­sion Pro­­blèmes

Qua­­lité : erreur de concen­­tra­­ tion pro­­duit

Santé-Sécurité : mau­­vaise mani­­pu­­ la­­tion du cut­­ter

Gra­­vité forte

OUI

NON

OUI

Fré­­quence forte

OUI

OUI

NON

Coûts

OUI

OUI

OUI

Cri­­tères

Envi­­ron­­ne­­ment : épandage de pro­­ duits sur les sols

Dans le cadre de cet exemple nous allons choi­­sir de tra­­vailler sur le pro­­blème d’erreur de concen­­tra­­tion du pro­­duit fabri­­qué puisque c’est un pro­­blème grave, fré­­quent et qui coûte de l’argent à l’entre­­ prise. Étape 2 : Ana­­ly­­ser le pro­­blème

Nous allons ici décor­­ti­­quer le pro­­blème pour le comprendre, recueillir sur le ter­­rain toutes les infor­­ma­­tions s’y affé­­rant. Cela évite que chaque membre du groupe ait sa propre repré­­sen­­ta­­tion du pro­­blème. L’outil clé à cette étape est le QQOQCCP une série de 7 ques­­tions qui assure l’ana­­lyse complète du pro­­blème. Nous ne conseillons pas d’uti­­li­­ser des listes types car la recherche des ques­­tions aux­­quelles il faut une réponse est en soit un tra­­vail construc­­tif.

356

Tableau 9.8 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion du QQOQCCP Ques­­tions

Réponses

QUI Qui est concerné ?

Les opé­­ra­­teurs de l’ate­­lier pré­­pa­­ra­­tion

Qui a détecté le pro­­blème ?

Le ser­­vice QSSE

Savoirs

Pour notre exemple d’erreur de concen­­tra­­tion du dosage, nous allons appli­­quer le QQOQCCP. Dans un pre­­mier temps, la liste des ques­­tions est éla­­bo­­rée en groupe et dans un deuxième temps le groupe va recher­­cher les réponses sur le ter­­rain en s’appuyant sur des faits.

QUOI Quel est le pro­­blème de dosage ?

Nous devions avoir une concen­­tra­­tion à 13% du pro­­duit T et nous sommes à 8%

Quel pro­­duit est concerné ?

Rap­­pel tolé­­rance 13% plus ou moins 0,5



Dans l’ate­­lier condi­­tion­­ne­­ment

Où cela se passe-­t-il ?

Dans le bac de pré­­pa­­ra­­tion

Depuis quand avons-­nous ce pro­­blème ?

Depuis 2 mois

Quand cela se passe-­t-il ?

Pas de pério­­di­­cité réelle

COMMENT Il y a un mode opé­­ra­­toire MOP 88. La concen­­tra­­tion dépend de la quan­­tité du pro­­duit T ajouté dans le volume glo­­ bal de la pré­­pa­­ra­­tion (qui est juste). Comment contrôle-­t-on ?

Le contrôle se fait par dosage chi­­mique

COMBIEN Quelle est la fré­­quence de ce pro­­blème ?

Pas de fré­­quence fixe.

De combien sommes-­nous non conformes ?

Nous avons eu ce pro­­blème 4 fois en deux mois (dosage non conforme entre 2 à 5 %)

POUR­­QUOI Quel objec­­tif visons-nous ?

Nous visons 100 % des dosages conformes

357

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Comment se réa­­lise la pré­­pa­­ra­­tion ?

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QUAND

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Étape 3 : Recher­­cher les causes 5M et méthode de l’enton­­noir

Une fois le pro­­blème compris et ana­­lysé, le groupe en cherche les causes. Nous appli­­quons ici la tech­­nique de l’enton­­noir, par un brains­­ tor­­ming (qui favo­­rise la créa­­ti­­vité : pas de cen­­sure, pas d’argu­­men­­ta­­ tion, on recherche un maxi­­mum d’idées en un mini­­mum de temps). On liste toutes les causes pos­­sibles, clas­­sées à l’aide du dia­­gramme des 5 M (Main d’œuvre, Milieu, Matières pre­­mières, Moyens, Méthodes). Cette approche per­­met de véri­­fier que les 5 types de causes ont bien été évo­­qués. Parmi ces causes pos­­sibles, sont sélec­­ tion­­nées des causes pro­­bables qui vont être tes­­tées. Dans notre exemple, voici les 5M issus du brains­­tor­­ming : Figure 9.15 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion des 5M Main d’œuvre

Personnel non formé

Méthode

Moyens Doseur non adapté

Erreur sur les instructions Confusion de MOP

Erreur de réglage du doseur

Manque de lumière

Problème dosage Concentration du produit T non conforme Matières premières

Milieu

Dans ce cas, 2 causes sur toutes les causes possibles ont été tes­­ tées : le concen­­tré de pro­­duit T et une erreur de réglage du doseur. Une fois que l’on véri­­fie la cause à l’ori­­gine de l’effet, du pro­­blème consi­­déré par des tests sur le ter­­rain, on remonte de cette cause réelle à la cause racine à l’aide des 5 Pour­­quoi. On pose de façon théo­­rique 5 fois la ques­­tion « Pour­­quoi ? », mais en pra­­tique 2 ou 3 fois peuvent suf­­fire pour remon­­ter à la cause racine et pour décou­­vrir le « fond du pro­­blème ». Ainsi, nous avons mis en œuvre la tech­­nique de l’enton­­noir. 358

Créativité

Causes possibles

5M

Causes probables

Causes racines

Dans notre exemple, nous avons véri­­fié que la cause est bien une erreur de dosage par l’opé­­ra­­teur. Appli­­quons les 5 Pourquoi : −−Pour­­quoi le nou­­vel opé­­ra­­teur a-­t-il commis cette erreur ? −−Parce qu’il n’a pas été suf­­fi­­sam­­ment formé à la prise de poste. −−Pour­­quoi n’a-­t-il pas été suf­­fi­­sam­­ment formé ? −−Nous n’avons pas cla­­ri­­fié, for­­ma­­lisé les atten­­dus de la prise de poste. Dans ce cas nous pou­­vons arrê­­ter ici : la cause racine est le manque d’effi­­ca­­cité de la prise de poste. L’arbre des causes

En santé-­sécurité, on uti­­lise beau­­coup l’arbre des causes qui per­­ met de remon­­ter aux causes racines direc­­te­­ment et de s’inté­­res­­ser aux rela­­tions entre les évé­­ne­­ments déclen­­cheurs. Pour construire l’arbre des causes, il faut par­­tir du fait ultime (bles­­sure, incident…) en remon­­tant pas à pas et se poser les ques­­tions clés sui­­vantes pour chaque fait : −−Qu’a-­t-il fallu pour que le fait X se pro­­duise ? (Cause Y1) −−La cause Y1 était-­elle néces­­saire pour que X se pro­­duise ? −−La cause Y1 était-­elle suf­­fi­­sante pour que X se pro­­duise ? (Cause Y2) 359

Savoir-être

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5 pourquoi

Savoir-faire

Tests

Causes réelles

Savoirs

Figure 9.16 ■ Tech­­nique de l’enton­­noir

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

Trois types de liai­­sons entre anté­­cé­­dents en découlent : • Les enchaî­­ne­­ments : un fait (X), une cause (Y) Nous sommes en pré­­sence d’un enchaî­­ne­­ment, si la cause (Y) est à la fois néces­­saire et suf­­fi­­sante pour que (X) se pro­­duise. Figure 9.17 ■ Enchaî­­ne­­ment X

Y

• Les dis­­jonc­­tions : plu­­sieurs faits (X1, X2), une cause (Y) On a une dis­­jonc­­tion lors­­qu’une même cause entraîne plu­­sieurs faits ou consé­­quence. Figure 9.18 ■ Dis­­jonc­­tion X1 Y X2

• Les conjonc­­tions : un fait (X), plu­­sieurs causes (Y1, Y2) Nous sommes en pré­­sence d’une conjonc­­tion, si la cause (Y1) est néces­­saire mais pas suf­­fi­­sante pour que (X) se pro­­duise ; il faut éga­­ le­­ment la cause (Y2) pour que (X) se pro­­duise. Figure 9.19 ■ Conjonc­­tion Y1 X Y2

360

Exemple d’arbre des causes appli­­qué au pro­­blème de dosage Figure 9.20 ■ Exemple d’appli­­ca­­tion de l’arbre des causes

Personnel non formé à la prise de poste

Concentration du produit non conforme

Confusion du MOP Erreur d’instructions

Dosage non conforme

Savoirs

Erreur de réglage du doseur

Savoir-faire

Les causes iden­­ti­­fiées doivent être sup­­pri­­mées pour évi­­ter le renou­­ vel­­le­­ment du pro­­blème. Pour sup­­pri­­mer les causes, on cherche à mettre en œuvre des solu­­tions, des actions cor­­rec­­tives. Il est tou­­ jours inté­­res­­sant de s’obli­­ger à cher­­cher plu­­sieurs solu­­tions pos­­sibles et d’en éva­­luer la per­­ti­­nence (par­­fois par une simple grille effi­­ca­­cité/ coût). Dans notre exemple, pour évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment du pro­­ blème, il faut faire en sorte que l’opé­­ra­­teur ne recom­­mence pas cette erreur : ✓✓ Action cor­­rec­­tive 1 : for­­ma­­tion et accueil au poste plus effi­­cace. ✓✓ Action cor­­rec­­tive  2 : rédi­­ger une pro­­cé­­dure d’accueil, inté­­grer dans l’accueil une sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion aux consé­­quences de la non qua­­lité, une phase de tra­­vail en double avec une vali­­da­­tion par une qua­­li­­fi­­ca­­tion offi­­cielle. Étape 5 : Mettre en œuvre les solu­­tions et en véri­­fier l’effi­­ca­­cité

La mise en place des solu­­tions demande de for­­ma­­li­­ser un plan d’action et d’en suivre le dérou­­le­­ment. Une fois les actions mises en place, il est impor­­tant d’en véri­­fier l’effi­­ca­­cité à chaud dès la mise en œuvre des actions mais éga­­le­­ment après 3 à 4 mois pour s’assu­­ rer que le pro­­blème n’est pas réap­­paru. Dans notre exemple, il sera 361

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Étape 4 : Ima­­gi­­ner les solu­­tions

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau…

Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

aussi impor­­tant de véri­­fier l’effi­­ca­­cité de l’accueil lors de l’inté­­gra­­ tion d’un nou­­veau col­­la­­bo­­ra­­teur. Deux étapes complé­­men­­taires  Élargir aux actions pré­­ven­­tives

Une fois le pro­­blème résolu et les actions cor­­rec­­tives mises en place, on peut aussi prendre du recul et se demander s’il n’est pas pos­­ sible d’élar­­gir la mise en œuvre des solu­­tions sur d’autres sec­­teurs en pré­­ven­­tif (dans notre exemple, l’accueil des nou­­veaux opé­­ra­­teurs va se faire sur tous les postes, même ceux où il n’y a jamais eu de pro­­blème). On peut ainsi consta­­ter que des causes ne sont pas cette fois à l’ori­­gine du pro­­blème mais auraient pu l’être, d’où la néces­­sité de déclen­­cher des actions pré­­ven­­tives. Enre­­gis­­trer les déci­­sions et les actions

Il s’agit de gar­­der pré­­cieu­­se­­ment en mémoire ce qui a été décidé et mis en œuvre. C’est l’objet des fiches d’amé­­lio­­ra­­tion (actions cor­­ rec­­tives et pré­­ven­­tives). Ce docu­­ment reprend la description du pro­­blème, la (ou les) cause(s) réelles du problème, avec l’action cor­­rec­­tive ou pré­­ven­­ tive, la pla­­ni­­fi­­ca­­tion et l’attri­­bu­­tion de res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés. Une fois les actions mises en place, le res­­pon­­sable QSSE s’assure de l’efficacité des solu­­tions et peut les mesu­­rer à l’aide d’indi­­ca­­teurs. Dans ce cas l’enre­­gis­­tre­­ment et la traçabilité des solu­­tions sont impor­­tants.

362

Exemple de fiche d’amé­­lio­­ra­­tion FICHE D’AMÉLIORATION n°:

Nom de l’émet­­teur :

Date d’émis­­sion

NC interne

Action cor­­rec­­tive 

NC externe Action  pré­­ven­­tive Qua­­lité

Origines :

N°client :

Récla­­ma­­tion client 

N°affaire :

Réclamation  four­­nis­­seur

Ser­­vice :

Savoirs

Description de la non-conformité ou risque observé :

Ateliers : Audit interne 

SantéSécu­­rité

Produit : Audit externe 

Envi­­ron­­ne­­ ment

Exigences légales 

QSSE

Accident/incident  Presqu’accident 

Nom du détecteur :

Délai de réponse :

Nom du pilote de l’action :

Actions cor­­rec­­tives ou préventives

Res­­pon­­ sable

Délai

Méthode Matière Main d’œuvre Moyen Milieu Vali­­da­­tion de l’effi­­ca­­cité À chaud À froid SUIVI DES FICHES D’AMÉLIORATIONS Fiche d’amé­­lio­­ra­­ tion

Res­­pon­­sable

Date de la der­­ nière action

363

Date de la der­­nière véri­­ fi­­ca­­tion

Date de solde

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RECHERCHE DES CAUSES réelles ou potentielles

Savoir-faire

Des­­crip­­tion du pro­­blème constaté ou de l’idée d’amé­­lio­­ra­­tion :

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

CC Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE en revue de direc­­tion  Prin­­cipes clés Les revues de direc­­tion sont des moments impor­­tants qui per­­mettent à la direc­­tion de faire le bilan du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, d’en éva­­luer son effi­­ca­­cité, sa per­­ti­­nence et sur­­tout de prendre les déci­­sions pour amé­­lio­­rer en continu.

Les dif­­fé­­rents niveaux de pilo­­tage de la démarche QSSE Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est animé par le res­­pon­­sable QSSE mais son pilo­­tage est assuré par le comité de direc­­tion qui donne les orien­­ta­­tions, fixe les ambi­­tions, donne les moyens et éva­­ lue les résul­­tats. La revue de direc­­tion est un moment offi­­ciel de la démarche au cours de laquelle le comité de direc­­tion éva­­lue, au tra­­vers de l’ana­­lyse de don­­nées fac­­tuelles, la per­­ti­­nence du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE et décide de son évo­­lu­­tion. Les revues de direc­­tion ne se sub­­sti­­tuent pas : • aux points régu­­liers à réa­­li­­ser avec la direc­­tion (que l’on peut nom­­mer comité de pilo­­tage QSSE pour faire le bilan de l’avan­­ce­­ment du pro­­gramme QSSE et trai­­ter les dys­­fonc­­tion­­ ne­­ments impor­­tants) ; • aux réunions opé­­ra­­tion­­nelles ter­­rain avec les mana­­gers pour trai­­ter, selon les cas, les chan­­tiers en cours ; • aux revues de pro­­ces­­sus ani­­mées par les pilotes envi­­ron deux fois par an. Elles ont pour objec­­tifs d’ana­­ly­­ser les résul­­tats du pro­­ces­­sus (indi­­ca­­teurs de per­­for­­mance), l’avan­­ce­­ment des plans 364

• aux réunions pure­­ment QSSE regrou­­pant le réseau QSSE : membres de la struc­­ture QSSE, cor­­res­­pon­­dants QSSE, ani­­ma­­ teurs QSSE, etc. Ces points d’équipe per­­mettent de re­cadrer si besoin les actions, tra­­vailler sur le fonc­­tion­­ne­­ment même de la démarche et faire un bilan des points forts et des axes d’amé­­ lio­­ra­­tion.

Savoirs

d’actions, les résul­­tats des audits internes, et faire le bilan des faits mar­­quants (non-­conformités pro­­duit, acci­­dents majeurs, inci­­dents envi­­ron­­ne­­men­­taux,…). Elles per­­mettent éga­­le­­ment de faire un point sur les actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives, de pro­­po­­ser des actions d’amé­­lio­­ra­­tions. Ce bilan du pro­­ces­­sus est une don­­née d’entrée de la revue de direc­­tion ;

Les points clés d’une revue de direc­­tion

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Voici quelques don­­nées d’entrées à exa­­mi­­ner : • Celles qui per­­mettent de faire le bilan du sys­­tème : −−Les déci­­sions prises lors de la revue pré­­cé­­dente −−Les indi­­ca­­teurs liés aux objec­­tifs QSSE −−La réa­­li­­sa­­tion du plan d’action QSSE −−Les faits mar­­quants : récla­­ ma­­tions, inci­­dents, acci­­ dents, non confor­­mi­­tés, crises, etc. −−Le bilan des contrôles pro­­ duits −−La revue des pro­­ces­­sus

−−Le bilan des audits internes −−L’état des actions cor­­rec­­ tives et pré­­ven­­tives −−Le bilan des éva­­lua­­tions régle­­men­­taires −−La maî­­trise des risques QSSE −−Le bilan de l’ani­­ma­­tion QSSE • Celles qui remettent en cause éven­­tuel­­le­­ment sa struc­­ture −−Les nou­­veaux besoins clients ou par­­ties inté­­res­­ sées 365

Savoir-être

✓✓ Don­­nées d’entrée

Savoir-faire

✓✓ Fré­­quence et par­­ti­­cipants : la revue de direc­­tion est menée une à deux fois par an et regroupe le plus sou­­vent le comité de direc­­tion avec le cas échéant les pilotes des pro­­ces­­sus clés.

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−Une nou­­velle régle­­men­­ta­­ tion −−L’évo­­lu­­tion de la struc­­ture/ infra­­struc­­ture de l’entre­­ prise influant sur le sys­­ tème de mana­­ge­­ment −−Une nou­­velle orien­­ta­­tion stra­­té­­gique −−Le lan­­ce­­ment d’un nou­­ veau pro­­duit

−−Les sug­­ges­­tions clients/ per­­sonne/mana­­gers/par­­ties pre­­nantes • Celles qui sont à revoir pour évo­­lu­­tion éven­­tuelle −−L’ana­­lyse des risques QSSE −−La car­­to­­gra­­phie des pro­­ ces­­sus −−La poli­­tique QSSE −−Le sys­­tème docu­­men­­taire −−Les besoins en res­­sources

✓✓ Don­­nées de sor­­tie Les par­­ti­­cipants au regard de ces don­­nées : • Évaluent l’effi­­ca­­cité du sys­­ tème de mana­­ge­­ment • Iden­­ti­­fient ses forces et ses fai­­blesses. • Décident de faire évo­­luer ou pas le sys­­tème  et en par­­ti­­cu­­lier : −−La poli­­tique QSSE, les objec­­tifs

−−Le pro­­duit au regard des exi­­gences clients et impacts envi­­ron­­ne­­men­­ taux −−L’orga­­ni­­sa­­tion, le sys­­ tème de mana­­ge­­ment QSSE −−Les besoins en res­­sources

Ani­­mer une revue de direc­­tion Cette réunion est sou­­vent consi­­dé­­rée comme un moment dif­­fi­­cile pour le res­­pon­­sable QSSE car elle est très for­­melle. Elle se limite à une trans­­mis­­sion d’infor­­ma­­tions très des­­cen­­dantes (lec­­ture de slides) qui se ter­­mine par une phase réduite de prise de déci­­sions. Cette réunion à contrario doit être un moment d’échanges et de par­­tages. Voici un mini guide pra­­tique pour faire de la revue de 366

367

Savoirs Savoir-faire Savoir-être

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direc­­tion un rendez-­vous appré­­cié de tous. Dans un pre­­mier temps ne pas pré­­voir plus de 2h30, ensuite : ✓✓ Avant de démar­­rer : Prépa­­rer la salle, affi­­cher au mur un paperboard repre­­nant les chiffres clés, les faits mar­­quants sélec­­tion­­nés, et éga­­le­­ment deux affiches « Ce que vous avez aimé », « Ce que vous vou­­driez voir évo­­ luer dans le sys­­tème ». Dis­­tri­­buer le docu­­ment pré­­paré au préa­­lable qui reprend toutes les donné­es d’entrée avec leur ana­­lyse. Penser au café qui donne un côté convivial. Accueillir chaque par­­ti­­cipant avec le sou­­rire et un mot de bien­­ve­­nue. ✓✓ Première étape de votre réunion   Demander aux membres du comité de direc­­tion de rem­­plir les affiches dès leur arri­­vée et de décou­­vrir les faits mar­­quants. Pré­­ciser que cela sera repris plus tard. ✓✓ Deuxième étape : les faits mar­­quants  de l’année Demander aux par­­ti­­cipants ce qui les a mar­­qués à la lec­­ture des résul­­tats des affiches. Complé­­tez par 5 ou 7 slides maxi­­mum pour faire un bilan très syn­­thé­­tique de l’année. Uti­­liser des smiles,  des mini vidéos ou autres flashs pour ani­­mer la pré­­sen­­ta­­tion, commenter les résul­­tats ora­­le­­ment quand il faut appor­­ter des élé­­ments complé­­men­­ taires. Atten­­tion à structurer la pré­­sen­­ta­­tion, par exemple : −−Ce que nous disent nos clients et les par­­ties inté­­res­­sées (résul­­ tats d’enquête,  récla­­ma­­tions, verbatim..) ; −−Performance glo­­bale QSSE avec les résul­­tats clés QSSE au regard des objec­­tifs visés (taux d’acci­­dents, gra­­vité, mesures envi­­ron­­ne­­men­­tales, démé­­rite pro­­duit, taux de ser­­vice, etc.) ; −−Ce que l’on apprend par les audits et les contrôles internes ; −−Comment fonc­­tionnent les pro­­ces­­sus ? −−Où en est-on en terme de confor­­mité régle­­men­­taire ? −−Maîtrisons-­nous nos risques QSSE ? Lais­­ser deux ou trois minutes aux par­­ti­­cipants pour étu­­dier, par­­ cou­­rir le docu­­ment remis. Déclen­­cher si besoin des prises de déci­­ sions en fonc­­tion des résul­­tats. ✓✓ Troi­­sième étape : exa­­men des pro­­ces­­sus Chaque pilote de pro­­ces­­sus/ res­­pon­­sable d’acti­­vi­­tés   va  main­­ te­­nant avoir 3 minutes chrono pour pré­­sen­­ter la per­­for­­mance de

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

son pro­­ces­­sus ou de son acti­­vité en deux slides : les résul­­tats clés, les faits mar­­quants et les besoins en res­­sources et commu­­ni­­ca­­tion, les demandes d’évo­­lu­­tion éven­­tuelles. Ce point va per­­mettre d’abor­­der la for­­ma­­tion du per­­son­­nel, la qua­­lité des achats, la per­­for­­mance de la pro­­duc­­tion, etc. Déclen­­cher si besoin des prises de déci­­sions en fonc­­tion des résul­­tats. ✓✓ Qua­­trième étape : le bilan Reprendre les résul­­tats du tra­­vail de début de séquence sur les res­­ sen­­tis, en faire une ana­­lyse et une syn­­thèse. Rebon­­dir sur une ques­­ tion clé : à quoi sert le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? Comment sert-­il la stra­­té­­gie d’entre­­prise ? Appor­­ter son point de vue de res­­ pon­­sable QSSE : comment per­­ce­­vez-vous la dyna­­mique QSSE de l’entre­­prise (points forts et axes de pro­­grès) ? Faire voter : au vu des résul­­tats pré­­cé­­dem­­ment ana­­ly­­sés, comment éva­­luer le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ? Nous pro­­po­­sons 4 cri­­ tères d’ana­­lyse : • La per­­ti­­nence Les objec­­tifs fixés sont-­ils judi­­cieux et cohé­­rents par rap­­port à la matu­­rité de notre sys­­tème (risques rési­­duels, confor­­mité régle­­men­­ taire, résul­­tats), les attentes de nos par­­ties pre­­nantes, la stra­­té­­gie de notre entre­­prise ? 2 Oui tout à fait 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non • L’adap­­ta­­tion Au regard des objec­­tifs visés, les moyens mis en place sont-­ils adap­­tés ? Mettons nous à dis­­po­­si­­tion des res­­sources appro­­priées ? 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non 2 Oui tout à fait • La per­­for­­mance, l’effi­­ca­­cité Les résul­­tats obte­­nus atteignent-­ils les prin­­ci­­paux objec­­tifs visés ? 1 Oui mais par­­tiel­­le­­ment 0 Non 2 Oui tout à fait 368

369

Savoirs Savoir-faire

Cha­­cun vote en asso­­ciant à son éva­­lua­­tion des faits signi­­fi­­ca­­tifs. Une note glo­­bale est ainsi attri­­buée. On peut compa­­rer ce bilan aux années pré­­cé­­dentes. ✓✓ Cinquième étape : les évo­­lu­­tions poten­­tielles Il s’agit de demander à la direc­­tion d’expri­­mer  le contexte de l’année qui com­mence, ses ambi­­tions stra­­té­­giques. On apporte les élé­­ments de veille régle­­men­­taire et autres élé­­ments clés. On compare les élé­­ments recueillis sur les affiches au départ de la séquence « Ce que vous aimez  » et «  Ce que vous vou­­driez voir évo­­luer  ». Faire commenter ces élé­­ments en fonc­­tion des pré­­oc­­cu­­pa­­tions métiers et des évo­­lu­­tions poten­­tielles du contexte. On fait ensuite une syn­­thèse en prenant en compte les idées d’amé­­lio­­ra­­tion. Déclen­­cher si besoin des prises de déci­­sions. For­­muler de nou­­ veaux objec­­tifs QSSE ; rebondir si besoin sur une nou­­velle for­­mu­­la­­ tion de la poli­­tique QSSE. Faire également le point sur les besoins de mise à jour de l’ana­­lyse des risques, de la documentation, de la car­­to­­gra­­phie etc. ✓✓ Sixième étape : déployer les objec­­tifs des pro­­ces­­sus à par­­tir des objec­­tifs et /ou des nou­­veaux axes de la poli­­tique QSSE expri­­mée pré­­cé­­dem­­ment Affi­­cher au mur les pro­­ces­­sus/acti­­vi­­tés de l’entre­­prise. Noter les objec­­tifs QSSE qui ont été décidés pour l’année à venir. Demander aux pilotes de pro­­ces­­sus de noter comment  ils peuvent contri­­buer à l’atteinte des objec­­tifs QSSE (idées d’actions sur des post it). Pré­­ci­­ser que ce tra­­vail va per­­mettre de fixer les objec­­tifs des pro­­ces­­sus  pour chaque pilote.

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• L’évo­­lu­­tion du sys­­tème Dans son ana­­lyse glo­­bale, et en ana­­ly­­sant l’évo­­lu­­tion des résul­­ tats et des moyens mis en place, comment pouvons-­nous qua­­li­­fier le sta­­tut de notre sys­­tème QSSE ? 0 Sans 2 En nette amé­­lio­­ra­­tion   1 En légère pro­­gres­­sion pro­­grès notable ou en régres­­sion

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

✓✓ Sep­­tième étape : conclure Reprendre les déci­­sions que vous aviez pris à la pré­­cé­­dente revue de direction. Faire le bilan et noter quel en est le pour­­cen­­tage de réa­­li­­sa­­tion. Lis­­ter les déci­­sions prises lors de votre revue au paperboard. Faire vali­­der et fixer un taux de réa­­li­­sa­­tion de 100% pour la pro­­chaine revue. Choisir une date pour faire un point à la mi année. Exemple de compte rendu de revue de direc­­tion Compte rendu de la revue de direc­­tion de la société CHAUMONTIN Par­­ti­­cipants :

Da­te :

Som­­maire 1  Rap­­pels a. Points de la der­­nière revue de direc­­tion b. Notre poli­­tique QSSE 2  Bilan de notre sys­­tème QSSE a. Ana­­lyse des indi­­ca­­teurs QSSE prin­­ci­­paux en lien avec notre poli­­tique b. Commen­­taires c. Déci­­sions 3  Retours des clients/ par­­ties pre­­nantes a. Don­­nées b. Ana­­lyses c. Déci­­sions 4  Bilan des pro­­ces­­sus a. Mesure de leur matu­­rité b. Pro­­po­­si­­tions

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5  Audits internes a. Respect du plan­­ning b. Audi­­teurs QSSE c. Résul­­tats des audits internes, type d’écart, % d’actions sol­­dées par pro­­ces­­sus d. Audits régle­­men­­taires : points, état d’avan­­ce­­ ment des actions e. Résul­­tats des audits externes ; type d’écart, actions enga­­gées, actions non sol­­dées 6  Écarts, non-­conformités, actions cor­­rec­­tives et pré­­ven­­tives a. Type d’écarts, d’incidents, répar­­tition par pro­­ces­­sus/ par ser­­ vice

Exemple de conclu­­sions et déci­­sions prises en revue de direc­­tion Glo­­ba­­le­­ment le sys­­tème de mana­­ge­­ment a été jugé : ✓✓ Moyennement adapté (besoin en sys­­tème d’infor­­ma­­tion et en for­­ma­­tion) ✓✓ Per­­tinent

Savoirs

b. Attentes des par­­ties pre­­ nantes c. Concur­­rence d. Évolution interne e. Déci­­sions 10  Mesure de l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ ge­­ment 11  Évo­­lu­­tions du sys­­tème a. Besoins en res­­sources b. Besoins de for­­ma­­tion c. Besoins divers d. Vali­­da­­tion de la poli­­tique QSSE -Choix des objec­­ tifs QSSE pour l’année­chantiers priori­­taires

Savoir-faire

b. Bilan des actions cor­­rec­­ tives  ilan des actions pré­­ven­­ c. B tives d. Déci­­sions 7  Car­­to­­gra­­phie des risques QSSE a. Revue des risques clés b. Rex sur les tests de situa­­tions d’urgence c. Déci­­sions 8  Actions QSSE réa­­li­­sées par le réseau a. Bilan b. Déci­­sions 9  Évolutions du contexte a. Régle­­men­­ta­­tion

✓✓ En pro­­gres­­sion Prin­­ci­­pales déci­­sions : −−Amé­­lio­­rer signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment le pro­­ces­­sus livrer pour dimi­­nuer les récla­­ma­­tions clients cri­­tiques −−Mettre en œuvre un retour d’expé­­rience REX pour capi­­ta­­li­­ser sur le vécu −−Aug­­men­­ter la fré­­quence des visites médi­­cales des agents de l’ate­­lier LL −−Sol­­der les 3 écarts cri­­tiques dans les deux mois −−Ren­­for­­cer le plan de sur­­veillance à l’étape condi­­tion­­ne­­ment −−Inci­­ter à l’émis­­sion de rap­­ports d’éton­­ne­­ment par le per­­son­­nel −−Mettre en œuvre des visites managériales dans les ate­­liers

371

Savoir-être

✓✓ Moyen­­ne­­ment per­­for­­mant

9 • Enga­­ger une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion ? L’écoute des clients et des par­­ties inté­­res­­sées La mesure des coûts de non qua­­lité Améliorer son bilan énergétique Suivre les résultats avec un tableau… Engager des actions cor­­rec­­tives…

Démon­­trer l’effi­­ca­­cité de son sys­­tème…

−−Mettre en œuvre un comité de suivi du plan d’action QSSE tri­­mestriel −−Revoir la fré­­quence des audits pro­­ces­­sus au cas par cas, mieux cibler les thèmes d’audits −−For­­mer l’enca­­dre­­ment à la réso­­lu­­tion de pro­­blème −−Lan­­cer une AMDEC pro­­ces­­sus pour le nou­­veau pro­­duit −−Fusion­­ner les ins­­truc­­tions qua­­lité et SSE −−Parmi les actions non réa­­li­­sées du plan pré­­cé­­dent, prioriser les 3 plus impor­­tantes −−Limi­­ter à 10 les actions clés de cette année

372

Savoirs

Cha­­pitre 10

◆◆ Comment s’appuyer sur un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

pour déve­­lop­­per une res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale ? ◆◆ Comment fixer les enjeux déve­­lop­­pe­­ment durable dans son entre­­prise ? ◆◆ Quelles actions complé­­men­­taires enga­­ger pour étof­­fer son sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré et lui don­­ner une dimen­­sion plus glo­­bale? ◆◆ Quelles sont les règles à suivre pour commu­­ni­­quer en matière de déve­­lop­­pe­­ment durable ?

373

Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable : mode d’emploi

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème… Enga­­ger une démarche RSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

CC S’appuyer sur son sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE  Prin­­cipes clés Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE est un socle fon­­da­­men­­tal à la Res­­pon­­sa­­bi­­lité Sociétale des Entre­­prises (RSE). Pour s’enga­­ger en matière de déve­­lop­­pe­­ment durable, l’entre­­prise peut donc choi­­sir une démarche en deux temps : d’abord la construc­­tion d’un sys­­ tème de mana­­ge­­ment QSSE posant les bases d’une ges­­tion des hommes et de l’envi­­ron­­ne­­ment dans un souci per­­manent de satis­­ faction des clients et de ren­­ta­­bi­­lité, puis étof­­fer ce sys­­tème pour un pro­­jet plus ambi­­tieux.

Le développement durable et la RSE Le développement durable est un mouvement mondial qui vise à un développement économique combinant respect des hommes et de la planète. Les constats sont alarmants : un déséquilibre creusé entre les populations riches et pauvres, une pollution de la planète, la raréfaction des ressources, des conditions inacceptables de certains travailleurs, des droits de l’homme bafoués. En raisonnant à court terme, l’économie se fait parfois au détriment des hommes et de l’environnement. La responsabilité sociétale est l’engagement des entreprises respon­ sables qui choisissent de concilier rentabilité, impératifs sociaux et envi­ronnementaux.

Ce qu’apporte un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, s’il est bien construit garan­­tit la mise en œuvre dans l’entre­­prise d’une orga­­ni­­sa­­tion apte à répondre aux exi­­ gences de la régle­­men­­ta­­tion en matière de QSSE, aux attentes des clients, aux besoins de santé sécu­­rité des sala­­riés, dans un souci de réduc­­tion des impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux. Au-­delà des pro­­cé­­dures et des dis­­po­­si­­tions mises en œuvre, le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE entraîne l’entre­­prise dans une dyna­­mique conti­­nue d’amé­­lio­­ra­­tion et de pré­­ven­­tion. 374

S’engager dans le développement durable Figure 10.1 ■ La démarche RSE vue par la norme ISO 26000 7 questions centrales

Savoirs

Droits de l’homme Loyauté des pratiques Communautés et développement local Gouvernance Relations et conditions de travail

Identification hiérarchisation et écoute des parties prenantes (PP)

Environnement Questions relatives aux consommateurs

Identifier sa responsabilité sociétale Écoute et dialogue avec les PP

Intégrer et déployer la RSE dans l’organisation

Lors­­qu’une orga­­ni­­sa­­tion choi­­sit de pra­­ti­­quer la res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale, elle vise à appor­­ter une contri­­bu­­tion maximale au déve­­lop­­pe­­ ment durable. Pour débu­­ter, le comité de direc­­tion doit avoir assi­­milé les prin­­cipes de la RSE : redevabilité, compor­­te­­ment éthique, reconnais­­ sance des inté­­rêts des par­­ties pre­­nantes, respect des droits de l’homme, prise en compte des normes inter­­na­­tionales de compor­­te­­ments. Ces prin­­cipes étant compris et accep­­tés, le comité de direc­­tion iden­­ti­­fie comment va se tra­­duire concrè­­te­­ment sa res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale. Il s’agit de s’appuyer sur les 7 ques­­tions cen­­trales de l’ISO 26000 pour repérer les domaines d’actions per­­ti­­nents. Ce tra­­vail se fait bien sûr en cohé­­rence avec les attentes des par­­ties pre­­nantes iden­­ti­­fiées. 375

Savoir-faire

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- Redevabilité - Comportement éthique - Transparence - Reconnaissance des intérêts des PP - Respect des Droits de l’Homme - Prise en compte des normes internationales de comportement

Savoir-être

7 principes

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème… Enga­­ger une démarche RSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Regar­­dons de plus près comment les élé­­ments d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE s’intègrent dans cette logique RSE vue dans le cadre de l’ISO 26000. Si l’on met en regard les 7 prin­­cipes de la RSE, les 2 pra­­tiques clés et les 7 ques­­tions fon­­da­­men­­tales pré­­co­­ni­­ sées par l’ISO 26000 pour s’enga­­ger, on constate un lien avec les prin­­cipes du sys­­tème de mana­­ge­­ment qua­­lité (SMQ), santé sécu­­rité au tra­­vail (SMSST), envi­­ron­­ne­­men­­tal (SME) et même QSSE (le sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré SMI).

Figure 10.2 ■ Mana­­ge­­ment QSSE et démarche RSE Conformité réglementaire

Principes de la RSE

Droits de l’Homme SMQ

Communautés et développement local

Relations et conditions de travail

SMSST

Gouvernance

SMQ

Questions relatives aux consommateurs

SMI

Environnement

SME

Loyauté des pratiques

Identifier sa responsabilité sociétale

Écoute des parties intéressées

376

Le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE traite donc d’une par­­tie de la res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale sans tou­­te­­fois répondre à l’ensemble de ses domaines d’action.

Savoirs Savoir-faire

Les 4 approches de construc­­tion complé­­men­­taires de la RSE sont : ✓✓ l’approche régle­­men­­taire (même si elle est lar­­ge­­ment élar­­gie dans le cadre de la RSE) la confor­­mité régle­­men­­taire reste une étape clé dans ces deux sys­­tèmes ; ✓✓ l’approche par l’écoute des par­­ties pre­­nantes. Dans le cadre d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment inté­­gré (SMI), les par­­ties pre­­nantes priori­­taires sont les clients, l’état, les rive­­rains, la col­­lec­­ti­­vité, le per­­son­­nel et les action­­naires. La liste des par­­ties pre­­nantes s’élar­­ git dans le cadre de la RSE, nous allons en iden­­ti­­fier d’autres. Cela implique de mettre en œuvre de nou­­veaux cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion et d’écoute ; ✓✓ l’approche par les impacts, les risques sociaux, sociétaux et envi­­ron­­ne­­men­­taux de l’entre­­prise en lien avec ses acti­­vi­­tés et celles de ses sous-trai­­tants. Dans le cadre du SMI, la démarche s’appuie prin­­ci­­pa­­le­­ment sur l’AEI et l’EvRP (ana­­lyse envi­­ron­­ne­­ men­­tale initiale et éva­­lua­­tion des risques pro­­fes­­sion­­nels). Sous l’angle de la RSE, l’étude des impacts prend une autre dimen­­ sion ; la dimen­­sion sociale est inté­­grée (à la fois au sein de l’entre­­ prise qu’à l’exté­­rieur), le péri­­mètre envi­­ron­­ne­­men­­tal est élargi pour trou­­ver de nou­­velles pistes d’actions ; ✓✓ l’approche par les nou­­velles oppor­­tu­­ni­­tés métiers que crée le déve­­lop­­pe­­ment durable pour l’activité de l’entre­­prise

CC Enga­­ger une démarche RSE  Prin­­cipes clés Au-­delà de la compré­­hen­­sion des 7 prin­­cipes fon­­da­­teurs, le point de départ de la RSE est une nou­­velle vision de la car­­to­­gra­­phie par­­ ties pre­­nantes : il s’agit d’iden­­ti­­fier les par­­ties pre­­nantes internes et externes qui vont être au cœur de la démarche puis ensuite d’iden­­ ti­­fier les enjeux priori­­taires.

377

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Déter­­mi­­ner ses enjeux RSE priori­­taires

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème…

Enga­­ger une démarche RSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Se lan­­cer dans la démarche La RSE est une manière de mana­­ger l’entre­­prise, de gérer ses hommes, de rai­­son­­ner. C’est une autre façon de regar­­der la per­­for­­mance de son entre­­prise. La RSE peut être choi­­sie pour trois rai­­sons : ✓✓ Comme une réponse à des risques : La RSE est choi­­sie face aux risques d’image aux­­quels pour­­raient être confron­­tés l’entre­­prise au regard de ces pra­­tiques ou celles de ces sous-­traitants. ✓✓ Comme une oppor­­tu­­nité de déve­­lop­­pe­­ment : le déve­­lop­­pe­­ment durable repré­­sente pour beau­­coup de métiers de nou­­velles niches de déve­­lop­­pe­­ment de nou­­veaux mar­­chés en cohé­­rence avec les nou­­veaux compor­­te­­ments des consom­­ma­­teurs. Les risques et/ ou les oppor­­tu­­ni­­tés iden­­ti­­fiés peuvent avoir des réper­­cus­­sions directes (gain ou perte de mar­­ché immé­­diats, impact sur les résul­­tats éco­­no­­miques de l’entre­­prise…) ou indi­­rectes (impact média­­tique affec­­tant posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­ment la répu­­ta­­tion de l’entre­­prise, mobilisation ou démo­­bi­­li­­sa­­tion des équipes, perte ou gain de confiance des par­­ties pre­­nantes etc.) sur la créa­­tion de valeur et la péren­­nité de l’entre­­prise. ✓✓ Comme un choix en lien à des convic­­tions per­­son­­nelles. Les direc­­tions concernées refusent de faire du pro­­fit à n’importe quel prix et veulent être les acteurs d’un futur res­­pon­­sable. Elles veulent limi­­ter les impacts néga­­tifs de leur entre­­prise et deve­­nir un acteur du déve­­lop­­pe­­ment durable. Il est impor­­tant que la direc­­tion comprenne ce que signi­­fie son enga­­ge­­ment dans la démarche RSE, les règles du jeu asso­­ciées (notam­­ment les prin­­cipes direc­­teurs) et for­­mule ses ambi­­tions.

Iden­­ti­­fier ses par­­ties inté­­res­­sées Les par­­ties inté­­res­­sées (internes et externes) sont les per­­sonnes ou groupe de per­­sonnes qui sont ou peuvent être affec­­tées par les acti­­ vi­­tés de l’entre­­prise (par les pro­­ces­­sus et leurs impacts, par les acti­­vi­­ tés de la sous-­traitance, par l’uti­­li­­sation des pro­­duits et ser­­vices tout 378

−−Envers qui avons-­nous des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés, des obli­­ga­­tions légales ? −−Qui pour­­rait être affecté posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­ment par les déci­­sions ou acti­­vi­­tés de l’orga­­ni­­sa­­tion ? −−Qui peut influer sur la capa­­cité de l’orga­­ni­­sa­­tion à s’acquit­­ter de ses res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ? −−Qui peut être affecté par les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux et sociaux de nos acti­­vi­­tés tout au long du cycle de vie de nos acti­­vi­­tés ? −−Qui peut être affecté par l’uti­­li­­sation de nos pro­­duits et nos ser­­vices tout au long de leur durée de vie ? −−Qui peut nous obli­­ger à nous acquit­­ter de nos res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés ? −−Qui serait désa­­van­­tagé s’il était exclu du dia­­logue ? −−Quels sont les risques asso­­ciés à ces fac­­teurs sur notre image, notre per­­for­­mance éco­­no­­mique à court et à long terme ? Quels sont les acteurs asso­­ciés ? −−Quelles pour­­raient être les consé­­quences (posi­­tives ou néga­­ tives) de leurs influ­­ences sur les per­­for­­mances de mon entre­­ prise à court et long terme ? 379

Savoirs Savoir-faire

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Les ques­­tions à se poser pour iden­­ti­­fier ses par­­ties inté­­res­­sées

Savoir-être

au long de leur cycle de vie). Ce sont éga­­le­­ment celles qui peuvent influer sur l’entre­­prise. Les étapes de cette démarche : 1. Iden­­ti­­fier de manière exhaus­­tive les par­­ties inté­­res­­sées 2. Esti­­mer leur capa­­cité à influ­­en­­cer (posi­­ti­­ve­­ment ou néga­­ti­­ve­­ ment) les per­­for­­mances de l’entre­­prise 3. Esti­­mer l’impor­­tance de l’impact posi­­tif ou néga­­tif que l’entre­­ prise peut avoir sur ces par­­ties inté­­res­­sées. 4. Sélec­­tion­­ner les 5 ou 6 par­­ties inté­­res­­sées priori­­taires 5. Entre­­prendre une écoute de ses par­­ties inté­­res­­sées clés 6. Mettre en regard les enga­­ge­­ments que l’entre­­prise peut prendre vis-­à-vis d’elles 7. Mettre en place des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion ascen­­dante et des­­cen­­dante ; voire de véri­­tables rela­­tions de par­­te­­na­­riats 8. Véri­­fier régu­­liè­­re­­ment la per­­cep­­tion de ses par­­ties pre­­nantes et enga­­ger si besoin des actions de pro­­grès

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème…

Enga­­ger une démarche RSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Exemple de par­­ties pre­­nantes Figure 10.3 ■ Exemples de par­­ties pre­­nantes d’une entre­­prise

Clients ONG Associations

Actionnaires Investisseurs

Entreprise

Clients

Pouvoirs publics État

Personnel

Riverains Communautés Fournisseurs sous traitants

Hié­­rar­­chi­­ser les par­­ties pre­­nantes

Les par­­ties pre­­nantes peuvent être hié­­rar­­chi­­sées en tenant compte de leur influ­­ence et de l’impact que l’entre­­prise a sur eux Tableau 10.1 ■ Par­­ties pre­­nantes priori­­taires Très influ­­ent

Par­­ties pre­­nantes priori­­taires

Impact Influ­­ent des PP sur l’entre­­prise Peu influ­­ence Aucune influ­­ence Aucun impact

Impact faible Impact fort

Très fort impact

Impact de l’entre­­prise sur les par­­ties pre­­nantes

380

Les par­­ties pre­­nantes iden­­ti­­fiées, l’entre­­prise se met à leur écoute pour bien comprendre leurs attentes, leurs exi­­gences et/ou inquié­­ tudes. Paral­­lè­­le­­ment, l’ana­­lyse des ques­­tions cen­­trales telles que pré­­ co­­ni­­sées dans l’ISO 26000 aident à for­­mu­­ler une liste de domaines d’actions pos­­sibles. Cette liste peut être complé­­tée par l’ana­­lyse des bonnes pra­­tiques sec­­to­­rielles et des ini­­tiatives de la concur­­rence ou autres entre­­prises. Après avoir iden­­ti­­fié le large éven­­tail des domaines d’action per­­ ti­­nents, l’entre­­prise sélec­­tionne ceux qui sont les plus inté­­res­­sants et qui ont le plus d’impor­­tance pour elle et ses par­­ties pre­­nantes Dans un pre­­mier temps, une pre­­mière sélec­­tion peut se faire en tenant compte uniquement de deux fac­­teurs : la per­­for­­mance actuelle de l’entre­­prise dans les domaines d’action et l’impor­­tance attri­­buée par les par­­ties pre­­nantes.

Savoirs

Tableau 10.2 ■ Actions priori­­taires La non prise en compte de cette action remet en cause Impor­­ la per­­for­­mance tance pour de l’entre­­prise

l’entre­­ prise

Actions priori­­taires

Impact fort Impact moyen Peu d’impact Meilleures pra­­tiques

Maî­­trise au-­delà de En cours Aucune la régle­­men­­ta­­tion d’évo­­lu­­tion maî­­trise

Per­­for­­mance de l’entre­­prise

381

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Iden­­ti­­fier les domaines d’actions priori­­taires

Savoir-faire

Pour mesu­­rer l’impact de la par­­tie pre­­nante sur l’entre­­prise, on peut se demander quelle aide (limi­­tée ou forte) la par­­tie pre­­nante peut appor­­ter à l’entre­­prise pour l’aider à atteindre ses objec­­tifs ou comment elle peut à l’inverse remettre en cause l’exis­­tence même de l’entre­­prise. Pour mesu­­rer l’impact de l’entre­­prise sur la par­­tie pre­­nante, on mesure les consé­­quences réelles des acti­­vi­­tés sur les parties pre­­nantes (santé, sécu­­rité, conséquences finan­­cières, sociales, consé­­quences morales, etc.).

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème…

Enga­­ger une démarche RSE Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

On peut éga­­le­­ment tra­­vailler avec plu­­sieurs cri­­tères pour affi­­ner la prise de déci­­sion : • l’impact éco­­no­­mique pour l’entre­­prise ; • la pres­­sion régle­­men­­taire, si elle existe ; • le risque asso­­cié en cas d’inac­­tion ou l’urgence à agir ; • Le lien avec les attentes des par­­ties pre­­nantes priori­­taires ; • la moti­­vation que va engen­­drer cette action auprès du per­­son­­ nel. Il est pos­­sible de coter par exemple chaque action poten­­tielle avec une note de 1 à 10 et de faire la somme ensuite pour repérer les notes les plus fortes. Cer­­taines entre­­prises donnent en plus des coef­­fi­­cients aux cri­­tères. Cette sélec­­tion per­­met de concen­­trer son plan d’actions sur les aspects éco­­no­­miques, envi­­ron­­ne­­men­­taux et sociaux les plus sen­­sibles. Chaque action est alors asso­­ciée à un pilote et un indi­­ca­­ teur de per­­for­­mance. Cal­­cul des priori­­tés Tableau 10.3 ■ Grille de cal­­cul des priori­­tés Action 1

Action 2

Action 3

Action 4

Impact éco­­no­­ mique

8

2

2

5

Pres­­sion régle­­ men­­taire

1

1

1

10

Impact par­­ties pre­­nantes

5

5

2

8

Risque/urgence

5

5

1

5

Impact per­­son­­nel

5

3

8

5

Total

24

16

14

33

382

Action priori­­taire

CC Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable : quels axes de tra­­vail ? Prin­­cipes clés

Savoirs

Une entre­­prise qui dis­­pose d’un sys­­tème QSSE effi­­cace ne part pas de zéro quand elle s’engage dans la RSE. Elle compte déjà un socle solide pour pro­­gres­­ser dans sa contri­­bu­­tion au déve­­lop­­pe­­ ment durable.

Faire le bilan de ce qui existe

Tableau 10.4 ■ Les conver­­gences des actions RSE et QSSE Actions pos­­sibles RSE Déve­­lop­­per une stra­­té­­gie RSE et la déployer sur le ter­­rain

x

x

x

Le prin­­cipe

Effec­­tuer une revue des actions et des résul­­tats

x

x

x

Le prin­­cipe

Veille et confor­­mité régle­­men­­taire

x

x

x

Élargir le péri­­mètre

Iden­­ti­­fier, hié­­rar­­chi­­ser, écou­­ter les par­­ties pre­­nantes

x

Créer des cir­­cuits de commu­­ni­­ca­­tion bila­­ té­­rale

x

Créa­­tion de struc­­tures et pro­­ces­­sus de prises de déci­­sion inté­­grant prin­­cipes et RSE Pro­­mou­­voir la RSE, inci­­ter à la par­­ti­­cipation

Par­­ties pre­­nantes

Droits de l’Homme Respect des droits de l’Homme

383

Élargir le péri­­mètre x x

x

Élargir le péri­­mètre

Savoir-être

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Gouvernance

Q SS E

Savoir-faire

Pour faire évo­­luer le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE vers la RSE, le responsable QSSE commence par un bilan de l’exis­­tant. Tout dépend bien sûr de la matu­­rité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE, mais sou­­vent un cer­­tain nombre de dis­­po­­si­­tions adap­­tées et effi­­caces existent déjà. Dans le tableau ci après nous repre­­nons des élé­­ments clés de la RSE en les identifiant à ceux qui trouvent déjà leur place dans un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE.

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème… Enga­­ger une démarche RSE

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Absence de discrimination Liberté d’opi­­nion Droit au dia­­logue Faci­­lité d’accès à l’édu­­ca­­tion et la for­­ma­­tion Aide aux accès, aux biens pri­­maires Rela­­tions et condi­­ Respect de la réglementation droit du tra­­vail tions de tra­­vail

x

Élargir le péri­­mètre

x

Élargir le péri­­mètre

Respect des don­­nées per­­son­­nelles Respect des sous-trai­­tants, four­­nis­­seurs Condi­­tions de tra­­vail conformes à la légis­­ la­­tion Garan­­tie de la santé sécu­­rité des sala­­riés Enre­­gis­­tre­­ment ana­­lyse des acci­­dents pour déclencher des actions

x

Équilibre tra­­vail et vie pri­­vée

x

Élargir le péri­­mètre

Égalité des salaires Dialogue social

Envi­­ron­­ne­­ment

Loyauté des pra­­tiques

Par­­ti­­cipation des sala­­riés

x

x

x

Élargir le péri­­mètre

Déve­­lop­­pe­­ment du capi­­tal humain

x

x

x

Au sens large

Connais­­sance des impacts

x

Uti­­li­­sation durable des res­­sources

x

Pré­­ven­­tion de la pol­­lu­­tion

x

Réduc­­tion de gaz à effets de serre

x

Pro­­tec­­tion de la bio­diver­­sité

x

Lutte contre la cor­­rup­­tion Concur­­rence loyale Pro­­mo­­tion de la RSE

Ques­­tions rela­­tives aux consom­­ma­­teurs

Infor­­ma­­tion claire, suf­­fi­­sante et honnête sur le pro­­duit

384

x

À déve­­lop­­per

Aucune pra­­tique frau­­du­­leuse ou trom­­peuse Pro­­tec­­tion de la santé sécu­­rité du consom­­ ma­­teur

x

Pro­­cé­­dure rap­­pel pro­­duit

x

À déve­­lop­­per

Pro­­duits, consom­­ma­­tion durable, éco concep­­tion SAV, réso­­lu­­tion des litiges

x x

Accès aux biens et ser­­vices

Savoirs

Pro­­tec­­tion des don­­nées

Éducation et sen­­si­­bi­­li­­sa­­tion Commu­­nau­­tés et déve­­lop­­pe­­ment local

Impli­­ca­­tion

Éducation et culture Créa­­tion d’emploi et déve­­lop­­pe­­ment des compé­­tences Santé

Si cer­­taines direc­­tions consi­­dèrent comme logique cette évo­­lu­­tion du QSSE au DD, cer­­taines ont plus de mal à voir la pas­­se­­relle natu­­ relle entre les deux domaines. Le res­­pon­­sable QSSE aura inté­­rêt à bien expli­­quer au comité de direc­­tion les nou­­velles donnes de la démarche. La démarche QSSE est basée sur la pré­­ven­­tion, la régle­­men­­ta­­ tion, la logique d’amé­­lio­­ra­­tion. Le res­­pon­­sable QSSE est à un niveau assez opé­­ra­­tion­­nel et struc­­ture le sys­­tème de mana­­ge­­ment autour du fonc­­tion­­ne­­ment des pro­­ces­­sus opé­­ra­­tion­­nels. Il tra­­vaille avec les équipes pour mettre en place des bonnes pra­­tiques qui garan­­tissent le bon fonc­­tion­­ne­­ment des pro­­ces­­sus, la confor­­mité des pro­­duits dans le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment et en toute sécu­­rité pour les sala­­ riés. 385

Savoir-être

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Cla­­ri­­fier l’enjeu de la RSE et le poste de responsable QSSE-DD

Savoir-faire

Inves­­tis­­se­­ment dans la société

10 • Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable

S’appuyer sur son sys­­tème… Enga­­ger une démarche RSE

Du QSSE au déve­­lop­­pe­­ment durable…

Le res­­pon­­sable QSSE-­DD va donc élar­­gir son domaine d’action. Encore plus trans­­ver­­sal, encore plus stra­­té­­gique, ce poste devient véri­­ta­­ble­­ment une fonc­­tion de coor­­di­­na­­tion, de commu­­ni­­ca­­tion et de reporting. En matière de coor­­di­­na­­tion, le res­­pon­­sable QSSE-­DD va aussi tra­­vailler beau­­coup plus en trans­­ver­­sal selon les chantiers engagés et en fonction des différents thèmes de travail, les métiers concernés sont très variés. Thèmes de tra­­vail

Axes de tra­­vail

Fonc­­tions/Métiers concer­­nés

Gouvernance

Les pra­­tiques Les valeurs Les organes de déci­­sions

Comité de direc­­tion

Environnement

Réduc­­tion des impacts en pro­­duc­­tion Opti­­mi­­sation des res­­ sources Lutte contre la pol­­lu­­tion Achats durables Éco­concep­­tion

Pro­­duc­­tion-Méthodes-­Logistique-

Lutte contre la dis­­cri­­mi­­ na­­tion Diver­­sité Accom­­pa­­gne­­ment social Dia­­logue social

Res­­sources Humaines

Rela­­tions avec les par­­ties pre­­nantes

Direc­­tion, RH, juristes, ins­­tances repré­­ sen­­ta­­tives, commu­­ni­­ca­­tion, etc.

Social

Sociétal

386

Services géné­­raux

Achats Mar­­ke­­ting, Recherche et déve­­lop­­pe­­ment

Ins­­tances repré­­sen­­ta­­tives

Savoirs

Cha­­pitre 11

◆◆ Quelles dif­­fé­­rences entre mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique

et trans­­ver­­sal ? ◆◆ Comment struc­­tu­­rer et ani­­mer son équipe? ◆◆ De quelle manière gérer les situa­­tions dif­­fi­­ciles liées à sa fonc­­tion? ◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site d’un mana­­ge­­ment trans­­ver­­sal ? ◆◆ Au final, comment être à la fois un bon res­­pon­­sable d’équipe et un chef de pro­­jet moti­­vant pour toute l’entre­­prise ?

387

Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

Savoir-faire

Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal

11 • Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique

Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal... Mana­­ger son équipe

CC Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal : quelles dif­­fé­­rences ? Prin­­cipes clés • Le mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique est le mana­­ge­­ment qu’exerce un chef de ser­­vice sur son équipe repré­­sen­­tée en des­­sous du res­­ pon­­sable dans l’orga­­ni­­gramme. Ce mana­­ge­­ment est basé pour beau­­coup sur l’auto­­rité. • Le mana­­ge­­ment fonc­­tion­­nel ou trans­­ver­­sal est celui d’un chef de pro­­jet sur son équipe, d’un pilote de pro­­ces­­sus sur les inter­­ve­­ nants du pro­­ces­­sus, ou encore d’un res­­pon­­sable QSSE dans le cadre de sa mis­­sion de déploie­­ment d’objec­­tifs. Il n’a pas d’auto­­ rité hié­­rar­­chique et doit faire coopé­­rer les membres de son réseau par sa capa­­cité à influ­­en­­cer.

Le res­­pon­­sable QSSE : mana­­ger trans­­ver­­sal et hié­­rar­­chique Le res­­pon­­sable QSSE prend tour à tour une posi­­tion de mana­­ger trans­­ver­­sal et de mana­­ger hié­­rar­­chique : ✓✓ mana­­ger  hié­­rar­­chique quand il est res­­pon­­sable d’une équipe ; ✓✓ mana­­ger trans­­ver­­sal quand il anime la démarche QSSE dans toute l’entre­­prise et qu’il doit moti­­ver, impli­­quer les col­­la­­bo­­ra­­ teurs hors de son ser­­vice. Plus pré­­ci­­sé­­ment il peut coor­­don­­ner en temps que chef de pro­­jet des chan­­tiers QSSE. Ces deux posi­­tion­­ne­­ments induisent des règles du jeu dif­­fé­­ rentes. Le mana­­ge­­ment trans­­ver­­sal est condi­­tionné par le fait que la démarche QSSE concerne, engage toute l’entre­­prise. Le res­­pon­­sable QSSE déve­­loppe donc des capa­­ci­­tés pour inter­agir avec tous les acteurs de l’entre­­prise. Fonc­­tion­­ner en mode trans­­ver­­sal, c’est faire tra­­vailler ensemble les métiers dif­­fé­­rents d’une orga­­ni­­sa­­tion, influer, enga­­ger sans le poids de l’auto­­rité hié­­rar­­chique. 388

Tableau 11.1 ■ Les deux posi­­tions de mana­­ger du res­­pon­­sable QSSE Prin­­ci­­paux modes d’action

Mode de rela­­tion

Évaluation de la per­­for­­mance

Mana­­ger hié­­rar­­chique

Res­­pon­­sable/ col­­la­­bo­­ra­­teur ou subor­­donné

Auto­­rité hié­­rar­­chique Ani­­ma­­tion d’équipe Délé­­ga­­tion

Per­­for­­mance de l’équipe

Mana­­ger trans­­ver­­sal

Mana­­ger trans­­ver­­sal/ col­­la­­bo­­ra­­teurs hors de l’équipe

Coopé­­ra­­tion

Indi­­ca­­teurs de résul­­tats col­­lec­­tifs

Influ­­ence

Savoirs

Posi­­tion

Citons que le res­­pon­­sable QSSE est éga­­le­­ment managé puis­­qu’il dépend de son res­­pon­­sable (sou­­vent la direc­­tion) et qu’il peut par­­ ti­­ci­­per en tant que membre d’équipe à des pro­­jets trans­­ver­­saux. Il prend tour à tour 3 posi­­tions pour un même poste : mana­­ger trans­­ ver­­sal, mana­­ger hié­­rar­­chique et managé.

Savoir-faire

Figure 11.1 ■ Les posi­­tions du res­­pon­­sable QSSE Direction

Responsable QSSE

Managé

Manager transversal

Manager

Manager

Manager

Collaborateurs

Collaborateurs

Collaborateurs

Les dif­­fi­­cultés du mana­­ge­­ment QSSE Mana­­ger une équipe n’est pas simple, il s’agit d’orga­­ni­­ser le tra­­ vail des col­­la­­bo­­ra­­teurs, de défi­­nir et d’atteindre col­­lec­­ti­­ve­­ment des objec­­tifs, d’aider ses col­­la­­bo­­ra­­teurs à pro­­gres­­ser, à gérer leur 389

Savoir-être

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Manager hiérarchique

11 • Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique

Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal... Mana­­ger son équipe

dif­­fi­­cultés, faire face au quo­­ti­­dien, aux doutes et aux conflits internes, savoir fêter aussi les réus­­sites et don­­ner tou­­jours et encore envie. Mana­­ger en trans­­ver­­sal implique de tra­­vailler avec tous les métiers de l’entre­­prise sur des domaines par­­fois inconnus. Un mana­­ger QSSE doit tout à la fois : ✓✓ Gérer une équipe en tenant compte des indi­­vi­­dua­­li­­tés ; ✓✓ S’adap­­ter aux par­­ti­­cu­­la­­ri­­tés des dif­­fé­­rents ser­­vices de la société (voca­­bu­­laire, fonc­­tion­­ne­­ment, compor­­te­­ments,…) ; ✓✓ Struc­­tu­­rer son ser­­vice, confier des mis­­sions en assu­­rant un mini­­ mum de poly­valence au sein des équipes ; ✓✓ Réagir vite aux demandes de la direc­­tion en pre­­nant le temps de la réflexion ; ✓✓ Mana­­ger un sys­­tème QSSE sans perdre d’effi­­ca­­cité dans un des trois domaines ; ✓✓ Impo­­ser des règles de fonc­­tion­­ne­­ment dans une logique de mana­­ ge­­ment par­­ti­­cipatif ; ✓✓ Mana­­ger son équipe mais éga­­le­­ment un sys­­tème ; ✓✓ Tra­­vailler sur des plans annuels en gérant les moda­­li­­tés du quo­­ ti­­dien ; ✓✓ Être capable avec son équipe de tra­­vailler avec tous les métiers de l’entre­­prise ; ✓✓ Se faire res­­pec­­ter en tant que mana­­ger pour obte­­nir des résul­­ tats en pré­­ser­­vant un bon cli­­mat dans l’équipe mais aussi dans l’entre­­prise ; ✓✓ Faire faire et faire avec ; ✓✓ Tra­­vailler pour et avec les mana­­gers, les équipes, les clients ; ✓✓ Équi­­li­­brer son dis­­cours entre contraintes régle­­men­­taires et pro­­grès col­­lec­­tif ; ✓✓ Apprendre à négo­­cier pour avan­­cer.

390

CC Mana­­ger son équipe 

Deve­­nir mana­­ger d’une équipe ne s’impro­­vise pas. C’est un chan­­ ge­­ment qui implique d’accep­­ter de pas­­ser d’un sta­­tut « auto­­nome » à un sta­­tut « res­­pon­­sable de col­­la­­bo­­ra­­teurs ». Cela impose aussi de décou­­vrir et d’appli­­quer de nou­­veaux prin­­cipes : ceux du mana­­ge­­ ment d’hommes. Le res­­pon­­sable de ser­­vice délègue, anime, struc­­ ture et motive.

Savoirs

Prin­­cipes clés

Savoir-faire

Le mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique est un enga­­ge­­ment vis-­à-vis des membres de son équipe. Être mana­­ger implique de deve­­nir res­­ pon­­sable de ses propres objec­­tifs mais sur­­tout des résul­­tats de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs. Pour réus­­sir, le res­­pon­­sable de ser­­vice défi­­nit les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun, anime son équipe, délègue des objec­­tifs. La prise de res­­pon­­sa­­bi­­lité de mana­­ger, donc d’une équipe, impose de chan­­ger ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment. Dorénavant, nommé mana­­ger QSSE, vous allez « vous repo­­ser sur votre équipe », accep­­ter de délé­­guer en lui fai­­sant confiance. Il ne s’agit plus d’être l’expert, c’est-­à-dire de faire, mais de faire faire par des col­­la­­bo­­ra­­ teurs éven­­tuel­­le­­ment plus compé­­tents tech­­ni­­que­­ment que soi. C’est aussi accep­­ter que votre réus­­site est main­­te­­nant celle de votre équipe. Vous devez être res­­pon­­sable des résul­­tats, de per­­sonnes que vous devez moti­­ver, entraî­­ner.

Ani­­mer et moti­­ver son équipe La mis­­sion prin­­ci­­pale d’un mana­­ger est de faire fonc­­tion­­ner son équipe de manière opti­­male pour qu’elle pro­­duise les résul­­tats atten­­ dus. Les per­­sonnes qui consti­­tuent l’équipe sont dif­­fé­­rentes, elles pos­­sèdent cha­­cune sa façon de tra­­vailler. L’équipe apprend à se connaître, à fonc­­tion­­ner en commun. Elle s’orga­­nise se régule. Par­­fois au sein des ser­­vices l’équipe reste une somme d’indi­­vi­­dua­­li­­tés qui sera au final moins per­­for­­mante car elle ne béné­­fi­­ciera pas de la syner­­gie du groupe ! 391

Savoir-être

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Accep­­ter son rôle de mana­­ger d’équipe

11 • Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique

Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...

Mana­­ger son équipe

Ani­­mer et moti­­ver son équipe, c’est tra­­vailler sur les 6 axes sui­­vants : 1. Défi­­nir les rôles de cha­­cun et les règles du jeu 2. Don­­ner du sens aux mis­­sions 3. Cla­­ri­­fier les objec­­tifs et résul­­tats atten­­dus 4. Accom­­pa­­gner cha­­cun et l’équipe 5. Déve­­lop­­per les compé­­tences 6. Répondre aux attentes de cha­­cun 1. Défi­­nir les rôles et les règles du jeu

Pour fonc­­tion­­ner ensemble, cha­­cun doit avoir compris ce que l’on attend de lui et ce qu’apporte les autres membres du groupe. Cela rejoint de for­­ma­­li­­ser la struc­­ture du ser­­vice, son orga­­ni­­gramme. Cette base évite les pertes de temps, les inter­­ro­­ga­­tions et les risques de dou­­blons. Au-­delà de la struc­­ture, il faut aussi que l’équipe par­­ tage des règles de fonc­­tion­­ne­­ment qui seront autant de points de repère pour tra­­vailler effi­­ca­­ce­­ment ensemble. Cela peut débou­­cher sur le choix des valeurs qui guident l’action. Cer­­tains res­­pon­­sables d’équipe créent des chartes sous dif­­fé­­rentes formes. L’impor­­tant est de mutaliser le fonc­­tionnement sur le fond et la forme. Ces règles sont par­­fois asso­­ciées à des rituels : café commun le matin, réunion d’équipe à date fixe, déjeu­­ner commun men­­suel, fête des anni­­ver­­saires ou des départs en vacances.  Une équipe qui fonc­­ tionne est une équipe qui par­­tage une mis­­sion mais éga­­le­­ment des moments d’échange où cha­­cun apprend à se connaitre et à s’appré­­cier. Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont besoin de sen­­tir qu’ils appar­­tiennent à une équipe, une vraie. 2. Donner du sens

Ce qui va favo­­ri­­ser l’éner­­gie déployée par l’équipe, c’est la compré­­ hen­­sion et l’envie, la compré­­hen­­sion de ce qui est demandé mais sur­­tout de la valeur ajou­­tée du ser­­vice QSSE. Il s’agit de bien cla­­ 392

3. Clarifier les objec­­tifs et les résul­­tats atten­­dus

Une fois le sens donné, le mana­­ger explique concrètement les objec­­ tifs visés et donc sur quels résul­­tats sera jugée l’équipe. Ces cibles sont ancrées dans la stra­­té­­gie de l’entreprise et vont être décli­­nées en actions et en objec­­tifs indi­­vi­­duels. Le cha­­risme du mana­­ger va aider chaque membre à s’enga­­ger, il sait expli­­quer sim­­ple­­ment et don­­ner confiance.

Savoirs

ri­­fier en quoi ce ser­­vice apporte à la valeur ajou­­tée à l’entre­­prise… et quel est le sens des orien­­ta­­tions prises au sein du ser­­vice. Toute déci­­sion qui implique l’équipe est ana­­ly­­sée et expli­­quée : pour­­quoi et pour quoi engageons-­nous notre équipe ? Et cela avant de mettre en action les membres du ser­­vice. Valo­­ri­­ser le ser­­vice, valo­­ri­­ser leur rôle va aider cha­­cun à s’impli­­quer.

• les réunions d’équipe qui per­­mettent de faire des points, répondre aux ques­­tions, main­­te­­nir l’enthou­­siasme, lever les inquié­­tudes, écou­­ter les pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion. Deux heures suf­­fisent sou­­vent mais on ne peut omettre d’orga­­ni­­ser des sémi­­naires pour prendre le temps ; 393

Savoir-faire

L’équipe est une entité créée à par­­tir d’indi­­vi­­dus qui ont cha­­cun une per­­son­­na­­lité, des compé­­tences clés et des modes de fonc­­ tion­­ne­­ment par­­ti­­cu­­lier. Ses dif­­fé­­rences sont des chances et des oppor­­tu­­ni­­tés. Il appar­­tient au res­­pon­­sable d’équipe de les iden­­ti­­ fier, de les mana­­ger. Une des prin­­ci­­pales compé­­tences du mana­­ ger est d’être capable d’entre­­te­­nir une rela­­tion construc­­tive avec chaque membre de son équipe, de savoir s’adap­­ter à leur carac­­tère, de comprendre leurs attentes et fac­­teurs de moti­­vation. Le mana­­ ger sti­­mule aussi au sein de son ser­­vice le fonc­­tion­­ne­­ment en sous groupe ou en groupe. Pour entre­­te­­nir la moti­­vation de son équipe, il sait écou­­ter, il sait obser­­ver et repérer les compor­­te­­ments qui atteste­­raient d’une « baisse de moral ». Il est là quand on a besoin de lui, il sait inter­­ ve­­nir quand per­­sonne ne l’a appelé mais qu’il sent pour­­tant que sa pré­­sence est néces­­saire. Les points de ren­­contre sont de plu­­sieurs types :

Savoir-être

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4. Accompagner cha­­cun et l’équipe

11 • Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique

Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...

Mana­­ger son équipe

• les réunions, les points indi­­vi­­duels à échéancer selon les per­­ sonnes. Elles sont l’occa­­sion de vali­­der les atten­­dus et « dire les choses » face à face ; • les points infor­­mels qui tissent les liens ; • les points de ren­­contre sont aussi l’occa­­sion d’attri­­buer des signes de reconnais­­sance à ces équipes. 5. Développer les compé­­tences de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs

Cette mis­sion est fon­­da­­men­­tale, il s’agit d’accom­­pa­­gner chaque col­­la­­bo­­ra­­teur dans son par­­cours pro­­fes­­sion­­nel mais éga­­le­­ment l’équipe collectivement dans le déve­­lop­­pe­­ment ses compé­­tences. L’aider à pro­­gres­­ser, à mieux rem­­plir ses tâches et/ou en déve­­lop­­per de nou­­velles. Les compé­­tences col­­lec­­tives sont celles dont a besoin l’équipe pour fonc­­tion­­ner ensemble, il peut s’agir de : • tra­­vailler en équipe ; • résoudre ensemble un problème ; • mieux commu­­ni­­quer en interne et en externe. Les entre­­tiens de fin d’année sont l’occa­­sion de faire le point sur les compé­­tences indi­­vi­­duelles, iden­­ti­­fier les pistes de pro­­ grès, repérer des sou­­haits d’évo­­lu­­tion. Le mana­­ger s’assure éga­­ le­­ment en per­­ma­­nence que les qua­­li­­fi­­ca­­tions de son équipe sont en phase avec la stra­­té­­gie de l’entre­­prise, il anti­­cipe les besoins de for­­ma­­tion en tenant compte des contraintes actuelles ou futures (nou­­velles régle­­men­­ta­­tions à appli­­quer, nou­­velles tech­­no­­logies à mettre en place, études spé­­ci­­fiques à lan­­cer, nou­­veaux outils QSSE à uti­­li­­ser...). Chaque besoin est asso­­cié à un objec­­tif opé­­ra­­tion­­nel et à une réponse qui peut prendre des formes dif­­fé­­rentes :  for­­ma­­tions, coaching, immer­­sion dans une autre entre­­prise, abon­­ne­­ment à un jour­­nal, ins­­crip­­tion à un club, etc. Le choix se fait en fonc­­tion de la per­­sonne, de son mode d’appren­­tis­­sage, de sa moti­­vation, etc. 394

Figure 11.2 ■ Faire pro­­gres­­ser l’équipe

Un objectif mesurable

Des moyens à mettre en œuvre

Savoirs

Un mode d’apprentissage

Développement des compétences collectives et individuelles

395

Savoir-faire

Mana­­ger, c’est délé­­guer. Quand un mana­­ger délègue une tâche à un de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs, il le res­­pon­­sa­­bi­­lise et lui démontre de la confiance. La délé­­ga­­tion est une source de moti­­vation mais aussi un échange : ✓✓ Le mana­­ger confie une tâche, une mis­­sion qu’il pou­­ vait rem­­plir lui-­même (et appré­­cier  !), il cla­­ri­­fie les objec­­ tifs, les atten­­dus et éven­­tuel­­le­­ment les méthodes requises. Il croit en la capa­­cité de son col­­la­­bo­­ra­­teur à atteindre les résul­­ tats visés et défi­­nit avec lui si besoin les moyens et res­­sources complé­­men­­taires à lui four­­nir. ✓✓ Le managé reçoit, accepte cette res­­pon­­sa­­bi­­lité qui peut s’asso­­ cier à des risques mais lui per­­met de déve­­lop­­per son auto­­no­­mie. Il valide sa compré­­hen­­sion du tra­­vail demandé et en accepte les règles du jeu. Le binôme mana­­ger/managé va éga­­le­­ment s’accor­­der sur les moda­­li­­tés de suivi (plus ou moins impor­­tantes selon le niveau d’auto­­no­­mie du col­­la­­bo­­ra­­teur). L’accom­­pa­­gne­­ment et les points de contrôle assurent la mesure des résul­­tats de la délé­­ga­­tion, ils en attestent la réus­­site ou l’échec et déclenchent les actions complé­­men­­taires si besoin.

Savoir-être

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6. Accepter de délé­­guer

11 • Accepter son rôle de mana­­ger hié­­rar­­chique

Mana­­ge­­ment hié­­rar­­chique et trans­­ver­­sal...

Mana­­ger son équipe

Tableau 11.2 ■ Les niveaux d’auto­­no­­mie du col­­la­­bo­­ra­­teur Niveau d’auto­­no­­mie du col­­la­­bo­­ra­­teur Très faible, car peu de compé­­tence

Moda­­li­­tés de délé­­ga­­tion et d’accom­­pa­­gne­­ment

Quel besoin du col­­la­­bo­­ra­­teur satis­­faire ?

Être direc­­tif, pré­­cis dans les consignes et les atten­­dus

Besoin de sécu­­ri­­sa­­tion

Former, planifier le déroulement des tâches du simple au compliqué, faire des points de suivi fréquents, rassurer Ins­­tau­­rer le droit à l’erreur Très faible car peu d’envie

Être direc­­tif et pré­­cis dans les atten­­dus

Besoin de valo­­ri­­sa­­tion

Prévoir des points de suivi fréquents, valoriser les résultats Insis­­ter sur la fina­­lité de la tâche, sa valeur ajou­­tée et l’intérêt per­­son­­nel pour le col­­la­­bo­­ra­­teur

Auto­­no­­mie moyenne car Laisser faire mais former compé­­tence moyenne Prévoir des points réguliers Auto­­no­­mie forte car compé­­tence, confiance et moti­­vation

Besoin de for­­ma­­tion

Besoin de liberté et de Allé­­ger avec accord le suivi au mini­­mum reconnais­­sance

Accep­­ter l’auto­­no­­mie

Prendre en compte ses pro­­po­­si­­tions

Figure 11.3 ■ La délé­­ga­­tion : une rela­­tion entre mana­­ger et managé Le manager confie une mission Quoi ? Qui ? Comment ? Pour quels résultats ? Avec quel dispositif de suivi ?

Confiance

Délégation

Le managé accepte une responsabilisation

396

Confiance, envie

397

Savoirs Savoir-faire

Nous l’avons vu, dans les grandes struc­­tures il est pos­­sible de nom­­ mer des cor­­res­­pon­­dants QSSE, ani­­ma­­teurs ou délé­­gués QSSE qui cumulent, en plus de leur métier, une mis­­sion QSSE (à 10, 20, 30 % de leur temps). Ces cor­­res­­pon­­dants dépendent de leur chef de ser­­ vice mais sont en rela­­tion fonc­­tion­­nelle avec le res­­pon­­sable QSSE dont ils reçoivent des direc­­tives et des axes de tra­­vail. La rela­­tion mana­­ger/cor­­res­­pon­­dant/ res­­pon­­sable QSSE est alors une rela­­tion tri partite à cla­­ri­­fier : ✓✓ Le res­­pon­­sable hié­­rar­­chique accepte de délé­­guer une res­­source dans un cadre défini : tâches, volumes d’heures, orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail. Ce n’est pas pour autant qu’il se « décharge » de ses res­­ pon­­sa­­bi­­li­­tés propres en tant que mana­­ger, il s’appuie sur cette res­­source. ✓✓ Le res­­pon­­sable QSSE cla­­ri­­fie les modes de fonc­­tion­­ne­­ment et accepte de res­­pec­­ter les règles du jeu. ✓✓ Le cor­­res­­pon­­dant QSSE valide sa nou­­velle mis­­sion : ani­­ma­­tion de la démarche QSSE dans son entité, mise à jour des pan­­neaux d’affi­­chage, tenue à jour de la docu­­men­­ta­­tion, pré­­pa­­ra­­tion des audits, ges­­tion des actions cor­­rec­­tives avec le mana­­ger, etc. Ainsi, les cor­­res­­pon­­dants QSSE font par­­tie du « réseau QSSE » qu’anime le res­­pon­­sable QSSE et qui inclut de la même manière les audi­­teurs QSSE. Il en assure aussi le main­­tien des compé­­tences, leur donne des direc­­tives régu­­lières sur les axes de tra­­vail et s’assure de leur impli­­ca­­tion. Il demande éga­­le­­ment en amont à la direc­­tion d’offi­­cia­­li­­ser ces mis­­sions (lettre de mis­­sion, affec­­ta­­tion défi­­nie de temps). Dans les éva­­lua­­tions indi­­vi­­duelles de fin d’année, le res­­ pon­­sable QSSE trans­­met au mana­­ger ses bilans pour qu’ils soient inté­­grés dans l’entre­­tien annuel. C’est indis­­pen­­sable pour légitimiser leur contri­­bu­­tion, leur don­­ner de la valeur.

Savoir-être

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La rela­­tion avec les cor­­res­­pon­­dants QSSE

11 • Accepter son rôle de manager hiérarchique

Management hiérarchique et transversal...

Manager son équipe

AniMer VOTre PreMiÈre réUniOn Avec votre équipe, il s’agit de créer rapidement des relations solides. Bien sûr, vous allez rencontrer chacun de vos collaborateurs individuellement, mais la première réunion d’équipe reste un moment fort de votre prise de fonction. Elle va vous permettre de : ✓ faire connaissance avec l’ensemble de l’équipe ; ✓ en découvrir quelques modes de fonctionnement et explique les vôtres ; ✓ vous présenter, présenter votre projet ; ✓ répondre aux questions clés. Nous n’avons qu’une fois la chance de faire une bonne impression, aussi l’organisation de cette première réunion est à soigner. Quelques consignes simples : • faites rapide (une heure à une heure trente) ; • présentez le contenu ; • laissez chacun se présenter en confiant un cadre facile (fonction, expé­ riences passées, hobbies,...) ; • présentez votre parcours rapidement ; • exposez votre projet pour l’entreprise, le mode de travail avec votre équipe ; • insistez sur vos valeurs, le mode de fonctionnement que vous voulez par­ tager ; • laissez chacun s’exprimer ; • identifiez les points à traiter ultérieurement ; • faites un compte rendu dans les 48 heures en précisant les prochains chantiers.

398

Savoirs

Cha­­pitre 12

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre ◆◆ Quelles sont les clés pour convaincre et commu­­ni­­quer son

enthou­­siasme ? ◆◆ De quelle manière prendre les bonnes déci­­sions ?

Savoir-faire

Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

◆◆ Pour­­quoi est-­ce impor­­tant de par­­ler le lan­­gage finan­­cier

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Savoir-être

de l’entre­­prise ? ◆◆ Quelles atti­­tudes déve­­lop­­per pour accom­­pa­­gner le chan­­ge­­ment ?

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

CC SAVOIR CONVAINCRE ET COMMU­­NI­­QUER SON ENTHOU­­SIASME Prin­­cipes clés Peu de res­­pon­­sables QSSE béné­­fi­­cient de direc­­tions natu­­rel­­le­­ment convain­­cues et véri­­ta­­ble­­ment moteurs de la démarche. Ils sont sou­­ vent obli­­gés de convaincre le comité de direc­­tion pour les enga­­ger dans l’action. Réus­­sir ce chal­­lenge, c’est accep­­ter de pré­­pa­­rer ses argu­­ments en tenant compte des pré­­oc­­cu­­pa­­tions et attentes de ses inter­­lo­­cuteurs.

De l’adhé­­sion à l’action Le responsable QSSE « vend » son sys­­tème de mana­­ge­­ment au comité de direc­­tion, aux mana­­gers et au final à l’ensemble des sala­­riés. Tou­­ te­­fois, nous vous conseillons de réser­­ver votre éner­­gie à convaincre les mana­­gers. Pour­­quoi ? Parce que des mana­­gers enga­­gés induisent du per­­son­­nel impli­­qué. Le responsable QSSE doit donc dis­­po­­ser des qua­­li­­tés qui l’aident à trou­­ver les argu­­ments qui font « mouche » et donnent aux mana­­gers les bonnes rai­­sons d’adhé­­rer à la démarche et de deve­­nir les meilleurs relais de la dyna­­mique. Convaincre, c’est en fait enga­­ger un pro­­ces­­sus qui doit ame­­ner l’autre dans son monde et sur­­tout, dans le cadre d’une démarche QSSE, le conduit à agir comme nous le sou­­hai­­tons. Ainsi, cher­­cher à impli­­quer quelqu’un est sou­­vent un faux pro­­ blème. Si l’on demande au comité de direc­­tion s’il est impli­­qué dans la démarche QSSE, il est à peu près sûr qu’il répon­­dra oui. Mais à la ques­­tion « Comment démontrez-­vous au quo­­ti­­dien votre impli­­ca­­ tion ? », la réponse sera sans doute plus dif­­fi­­cile ! Un res­­pon­­sable QSSE cherche à enga­­ger les mana­­gers dans l’action. Qu’ils adhé­­rent à l’idée est la pre­­mière étape. Qu’ils mettent en cohé­­ rence leurs actions avec leur enga­­ge­­ment exprimé est la fina­­lité. 400

Figure 12.1 ■ De l’adhé­­sion à l’action Adhérer à l’idée

Démontrer son engagement sur le terrain

Le res­­pon­­sable QSSE, quand il s’attèle à convaincre, struc­­ture son plan d’action. Cela se tra­­duit par 4 ques­­tions clés : ✓✓ Qui dois-­je convaincre ? ✓✓ Comment fonc­­tionne cet inter­­lo­­cuteur ? Quelles sont ses pré­­oc­­ cu­­pa­­tions ? Ses inté­­rêts, ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment ? ✓✓ Quelle est l’idée du concept-­clé auquel il va adhé­­rer ? ✓✓ Quelles actions concrètes doit-­il accep­­ter de mener? Comment saurais-­je que j’ai réussi mon argu­­men­­taire ? Par exemple :

Savoirs

Être convaincu

• Pour la direc­­tion : inter­­ve­­nir dans un groupe de tra­­vail QSSE ; • Pour un mana­­ger : repérer et inter­­ve­­nir en cas de non-­respect du port des EPI ;

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Être convaincu et tenir compte de son public Avant même de cher­­cher à convaincre les autres, il est indis­­pen­­sable de se demander si l’on est soi-­même convaincu. Une évi­­dence ? Pas si sûr. Le responsable QSSE ne peut demander à ses inter­­lo­­cuteurs un dyna­­misme, une convic­­tion qu’il n’aurait pas. Vou­­loir convaincre, c’est trouver les bons argu­­ments et sur­­tout don­­ner envie à l’autre de vous écou­­ter et de vous entendre. Une atti­­tude enthou­­siaste, des convic­­tions pro­­fondes sur ce que peut appor­­ter à l’entre­­prise une démarche QSSE sont des atouts impor­­tants. Faire pas­­ser ses idées implique donc de prendre en compte les pré­­oc­­cu­­pa­­tions de celui que l’on cherche à convaincre, c’est réus­­sir à trou­­ver les argu­­ments qui ont du sens pour ses inter­­lo­­cuteurs et non pour soi. Exa­­mi­­nons quelques publics, leurs carac­­té­­ris­­tiques et quelques argu­­ments clés. Bien sûr, cette ana­­lyse reste carica­­tu­­rale. 401

Savoir-être

• Pour les four­­nis­­seurs : for­­ma­­li­­ser un plan de pro­­grès.

Savoir-faire

• Pour les sala­­riés : appli­­quer une pro­­cé­­dure, aler­­ter en cas de doute ;

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Tableau 12.1 ■ Typo­­logie des publics Public Direc­­tion

Ce qui l’inté­­resse Ce qui contri­­bue au déve­­lop­­pe­­ment éco­­no­­ mique de l’entre­­prise Ce qui pro­­tège l’entre­­ prise de risques majeurs Un lan­­gage clair porté sur les faits, les résul­­tats

Ce qui l’agace Ce qui est compli­­qué ou trop tech­­nique

Le QSSE est source de ren­­ta­­bi­­lité

Ce qui est éloi­­gné de ses pré­­oc­­cu­­pa­­tions

C’est un sys­­tème simple et effi­­cace

Ce qui va coû­­ter de l’argent

Il maî­­trise les risques

Des per­­sonnes qui savent por­­ter un pro­­jet Ce qui l’aide à atteindre ses propres objec­­tifs Ce qui est simple à comprendre et mettre en œuvre Ce qui l’aide à gagner du temps ainsi qu’à ses équipes Des résul­­tats rapides Sala­­riés

Être consul­­tés en amont des grandes déci­­sions Des consignes claires et appli­­cables Des res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés justes cla­­ri­­fiées Être acteur Être reconnu

Le sys­­tème va s’inté­­ grer pro­­gres­­si­­ve­­ment dans le fonc­­tion­­ne­­ment de l’entre­­prise Le sys­­tème per­­met une réduc­­tion de res­­pon­­sa­­ bi­­lité en cas d’acci­­dent

Des résul­­tats concrets Mana­­ger

Des argu­­ments clés sur le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE

Les réunions de tra­­ vail à répé­­tition trop longues et sans résul­­ tats

Une aide pour faire bien son métier

Les pro­­cé­­dures complexes qui compliquent le tra­­vail L’ingé­­rence dans ses équipes Le chan­­ge­­ment per­­ manent qui ne change rien !

Un gain de temps

Les orga­­ni­­sa­­tions compli­­quées

Une par­­ti­­cipation à l’amé­­lio­­ra­­tion

L’injus­­tice

Moins de risques au tra­­vail

Le manque d’écoute et de valo­­ri­­sa­­tion

Une dimi­­nu­­tion des « hor­­ri­­pi­­lants »

Une cohé­­rence entre les dis­­cours et les actions

Au-­delà de ces typo­­logies de public, il faut bien sûr tenir compte des métiers. Cha­­cun est carac­­té­­risé par ses propres pro­­blé­­ma­­tiques. 402

Figure 12.2 ■ Argu­­ments par métiers Pour les RH :

Pour les commerciaux :

- permet de faire participer le personnel, - gestion des compétences (qualification)

- des arguments pour mieux vendre - un traitement efficace des réclamations

Une fois le pro­­fil de l’inter­­lo­­cuteur ana­­lysé, il est aussi inté­­res­­sant d’obser­­ver ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment. On dis­­tingue habi­­tuel­­le­­ ment 4 grandes familles de per­­sonnes : • les per­­sonnes orien­­tées vers l’action  à qui il faut par­­ler objec­­ tifs, résul­­tats, per­­for­­mance. Ces per­­sonnes appré­­cient géné­­ra­­le­­ ment les pré­­sen­­ta­­tions syn­­thé­­tiques, fac­­tuelles et concrètes. • les per­­sonnes tour­­nées vers les méthodes qui s’inté­­ressent au «  comment  ». Elles aiment les pré­­sen­­ta­­tions struc­­tu­­rées, logiques accom­­pa­­gnées de plan d’actions. • les per­­sonnes tour­­nées vers les hommes : ces per­­sonnes aiment par­­ler des gens et la manière dont ils tra­­vaillent ensemble. Vos pré­­sen­­ta­­tions pour elles mettent l’accent sur le qui et avec qui. • les per­­sonnes tour­­nées vers les idées. Ce groupe aime la dis­­cus­­ sion autour du concept.

Savoirs

Pour les achats : - améliorer la qualité des achats - une base de négociation des prix

Savoir-faire

Pour la production : - une production responsable, - une organisation pour travailler plus efficacement

Construire son argu­­men­­taire Construire son argu­­men­­taire c’est pré­­pa­­rer en amont ses argu­­ments de manière struc­­tu­­rée en 4 étapes : ✓✓ Se fixer un objec­­tif concret et réa­­liste • Quel est l’objet de la dis­­cus­­sion ? Sur quoi voulez-­vous por­­ter la dis­­cus­­sion ? • Comment saurez-­vous concrè­­te­­ment que vous avez convaincu votre inter­­lo­­cuteur ? 403

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QSSE

12 • Les 4 qualités du responsable qsse

savoir convaincre et communiquer son… Savoir s’affirmer sans agressivité Savoir prendre les bonnes décisions Adopter le langage de l’entreprise

✓ Définir le profil de son interlocuteur • Que savez­vous de lui ? • Savez­vous ce qui l’intéresse, ce qui l’agace ? • Quelles sont ses préoccupations ? ✓ Recenser puis sélectionner ses arguments • Lister les arguments possibles • Retenir les arguments en vérifiant leur adéquation aux problé­ matiques de vos interlocuteurs • Valider leur dimension factuelle et non interprétable • Préparer votre intervention en tenant compte du profil de la personne ✓ Prépa rer les réfutations • Imaginer les objections possibles • Y associer des réfutations 8 réFleXes POUr cOnVAincre Celui qui sait convaincre est celui qui sait allier le fond et la forme. Le res­ ponsable QSSE convaincant est celui qui sait choisir les bons arguments, mais qui sait également adopter 8 bons réflexes : 1. Faire preuve de simplicité et de clarté. Que vous énonciez d’abord vos arguments et ensuite la demande ou le contraire, exposez vite et simple­ ment ce que vous attendez de l’autre, appuyez­vous sur des faits. 2. Trouver le bon moment et le bon endroit pour rentrer dans ce type de discussion. 3. S’entraîner pour que votre interlocuteur sente votre propre conviction. 4. Préparer votre présentation en tenant compte de votre interlocuteur, de ses préoccupations, de son mode de fonctionnement : est­il centré sur les résultats (le quoi ?) la façon de faire (le comment) le sens (le pour quoi), les hommes (le qui ?) 5. Écouter l’autre et rebondir sur ses réfutations de manière positive. Enga­ gez un dialogue constructif et positif.

404

C sAvoir s’AffirMer sAns Agressivité

Savoirs

6. Regarder votre collègue pour repérer les arguments qui font mouche, ceux sur lesquels vous pouvez vous appuyer. 7. Accepter de déboucher par fois sur une négociation qui permettra de trou­ ver une solution acceptable pour chacun. 8. S’affirmer. Face aux objections ne montez pas le ton, ne fuyez pas, conti­ nuez la discussion de manière équilibrée (voir ci­après).

PrinciPes clés

Face aux réactions des autres en particulier celles qui peuvent être déstabilisantes, il existe 4 manières classiques de réagir : ✓ Attaquer ✓ Chercher à manipuler ✓ Fuir ✓ S’affirmer Les trois premiers comportements ne permettent pas de régler dans la durée les problèmes et de garantir des relations constructives avec les interlocuteurs. Le quatrième garantit des résultats positifs. La passivité ou la fuite

C’est une attitude d’évitement. Celui qui adopte cette attitude choi­ sit de se taire, se soumet ou préfère s’en aller quand il y a conflit. Il a du mal à dire non et à défendre ses idées. Il est persuadé que son attitude passive évite qu’une situation ne dégénère, qu’il faut savoir 405

Savoir-être

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Les 4 attitudes défensives

Savoir-faire

Le responsable QSSE est en relation avec ses équipes et avec les autres managers. Chaque jour les conflits, les sous­entendus, les remarques négatives vis­à­vis du système QSSE peuvent enveni­ mer les relations qu’il entretient avec les collaborateurs de l’entre­ prise. Pour faire face à ses situations tendues, l’affirmation de soi est l’attitude la plus adaptée.

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…

Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

s’effa­­cer . Il a du mal à convaincre et à négo­­cier. Son retrait per­­ manent le rend peu cré­­dible. En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il recherche le consen­­ sus per­­manent, cherche à être aimé et a du mal à s’impo­­ser. Lors­­ qu’il trans­­met une consigne à l’un de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs, il emploie une forme imper­­son­­nelle (« il fau­­drait faire cela » ou bien « on pense qu’il vau­­drait mieux ...  »), plu­­tôt qu’une forme à la pre­­mière per­­ sonne : « je vous demande de ... ». Il peut lais­­ser beau­­coup de liberté à ses équipes. Avec sa hié­­rar­­chie, il ne rentre pas dans le conflit, s’oppose rare­­ ment aux déci­­sions et finit tou­­jours par être d’accord même quand il pense le contraire. Der­­rière cette rela­­tion har­­mo­­nieuse se cache la peur de déplaire et l’angoisse de ne pas réus­­sir. Avec les mana­­gers de l’entre­­prise, il adopte une atti­­tude con­ sensuelle. Il a ten­­dance a don­­ner rai­­son au der­­nier qui a parlé et a du mal à s’affir­­mer et à convaincre de la valeur ajou­­tée du sys­­tème QSSE. Face aux autres il se sent déva­­lo­­risé, se posi­­tionne en infé­­rieur et les autres en supé­­rieurs. Figure 12.3 ■ La rela­­tion aux autres dans une posi­­tion de pas­­si­­vité

LES AUTRES ++

MOI ––

L’agres­­si­­vité

L’agres­­si­­vité est un compor­­te­­ment qui engage l’opposition aux autres. L’agres­­sif veut les sou­­mettre ou les faire plier en les inti­­mi­­dant, en les rabais­­sant ; il conteste les avis des autres, parle géné­­ra­­le­­ment fort, et inter­­rompt ses inter­­lo­­cuteurs. Il est per­­suadé d’avoir rai­­son. 406

Savoirs

En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il uti­­lise son autorité. Il impose ses déci­­sions sans dis­­cus­­sion. Il laisse peu de liberté à ses équipes. Avec sa hié­­rar­­chie, il peut faire preuve d’un fort esprit de contra­­ dic­­tion ; le moindre sous-entendu, la plus petite remarque sur le sys­­ tème QSSE peut déclen­­cher une vive dis­­cus­­sion. Il est res­­pon­­sable du sys­­tème QSSE et le fait savoir. Avec ses col­­lègues mana­­gers, il a du mal à prendre en compte les pré­­oc­­cu­­pa­­tions des autres ser­­vices. Pour lui, une entreprise se manage par la qua­­lité, la santé-sécu­­rité des sala­­riés et/ou par la ges­­ tion de l’envi­­ronnement. Les autres visions de l’entre­­prise ne l’inté­­ ressent pas. Il est per­­suadé que pour réus­­sir il faut s’impo­­ser et sur­­tout ne pas se faire mar­­cher sur les pieds ; il se sent supé­­rieur aux autres. Figure 12.4 ■ La rela­­tion aux autres dans une posi­­tion d’agres­­si­­vité

La mani­­pu­­la­­tion

La mani­­pu­­la­­tion vise à atteindre un objec­­tif en uti­­li­­sant le men­­ songe ou tout au moins une pré­­sen­­ta­­tion fal­­la­­cieuse de la réa­­lité. Le mani­­pu­­la­­teur consi­­dère qu’il ne sert à rien d’abor­­der les autres «de front», de cher­­cher à ouvrir une « vraie » dis­­cus­­sion alors qu’il est si facile de les «contour­­ner» en ima­­gi­­nant un scé­­na­­rio ou une mise en scène de telle manière qu’ils ne peuvent faire autre­­ment que d’agir dans le sens sou­­haité. Le mani­­pu­­la­­teur ne craint pas de tenir des dis­­cours dif­­fé­­rents selon ses inter­­lo­­cuteurs. Il sait utiliser les phrases à double sens. Il peut se mettre en retrait dans les phases de débat pour agir « en sous marin » auprès des acteurs lors des pauses. Il sait mettre en confiance pour mieux convaincre, uti­­li­­ser flat­­te­­rie et/ou séduc­­tion et même la 407

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LES AUTRES ––

Savoir-faire

MOI ++

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…

Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

culpa­­bi­­li­­sa­­tion. Il peut se pré­­sen­­ter comme un inter­­mé­­diaire utile, sinon indis­­pen­­sable, un inter­­lo­­cuteur à qui l’on peut faire confiance. Mais ses inter­­lo­­cuteurs ont vite fait de sen­­tir un trouble et de per­­ce­­ voir qu’il joue un rôle ambigu. Pro­­po­­ser à d’autres des alliances ou des combines pour tour­­ner les règles fait éga­­le­­ment par­­tie des tac­­ tiques du mani­­pu­­la­­teur. Selon les cas, il est dif­­fi­­cile de cer­­ner où se situe son inté­­rêt dans l’affaire, mais l’on peut être sûr qu’il existe ! Il ne joue la fran­­chise que lorsque cela lui sert. En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il sait s’adapter à cha­­ cun pour arri­­ver à obte­­nir ce qu’il veut de ses col­­la­­bo­­ra­­teurs. Il sait si besoin cacher les infor­­ma­­tions si cela peut lui ser­­vir et créer la dis­­corde. Avec sa hié­­rar­­chie, il sait se montrer dis­­ci­­pliné, enthou­­siaste et ima­­gi­­na­­tif. Il veut sur­­tout évi­­ter qu’elle ne traite direc­­te­­ment avec ses col­­la­­bo­­ra­­teurs.Il a besoin de res­­ter le « chef » de sa tribu. Avec ses mana­­gers col­­la­­bo­­ra­­teurs, il est dans la logique « diviser pour mieux régner » et n’hésite pas à cri­­ti­­quer cer­­tains pour obte­­ nir les faveurs des autres. Il se sent géné­­ra­­le­­ment supé­­rieur aux autres. Figure 12.5 ■ La rela­­tion aux autres en situa­­tion de mani­­pu­­la­­tion

MOI ++ LES AUTRES ––

L’assertivité

L’atti­­tude asser­­tive est celle de l’affir­­ma­­tion de ses opi­­nions sans complexe et de façon construc­­tive. L’assertif cherche à défendre ses droits sans cher­­cher à empié­­ter sur ceux des autres. C’est la 408

Savoirs Savoir-faire

Figure 12.6 ■ La rela­­tion aux autres en situa­­tion d’affir­­ma­­tion de soi

LES AUTRES

MOI ++

++

409

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manière la plus logique d’éta­­blir des rela­­tions construc­­tives avec les autres. Là où le pas­­sif choi­­sit de ne rien dire, où l’agressif attaque de manière viru­­lente et où le mani­­pu­­la­­teur ment pour s’en sor­­ tir, l’assertif dira exac­­te­­ment ce qu’il pense en pre­­nant soin de prendre en compte le point de vue de son inter­­lo­­cuteur et de le res­­pec­­ter. L’assertif entre­­tient ainsi des rela­­tions posi­­tives avec son entou­­ rage. Il sait écou­­ter, tra­­vailler avec un groupe de per­­sonnes dif­­fé­­ rentes de lui. On le res­­pecte pour ces qua­­li­­tés. En tant que res­­pon­­sable hié­­rar­­chique, il joue «  la trans­­pa­­ rence » en expli­­quant à cha­­cun ce qu’il attend de lui. Il laisse son équipe s’expri­­mer. Quand il donne une consigne, il écoute la per­­cep­­ tion de son inter­­lo­­cuteur. Quand un col­­la­­bo­­ra­­teur a un pro­­blème, il est là pour aider cha­­cun à pro­­gres­­ser. Il ne fait pas « à la place de », il aide à faire bien. Il sait être ferme, mais tou­­jours dans le respect de l’autre. Avec sa hié­­rar­­chie, il consi­­dère qu’il a le droit et le devoir de s’exprimer quand il n’est pas d’accord, sans agres­­si­­vité. Il donne son avis et accepte celui des autres. Il sait aller vers l’autre et trou­­ver des compro­­mis intel­­li­­gents. Avec ses col­­la­­bo­­ra­­teurs mana­­gers, il est à l’écoute. Il sait se mon­­ trer convain­­cant pour démon­­trer la valeur ajou­­tée de la démarche QSSE sans jamais oublier de se pré­­oc­­cu­­per de ses collègues. Il a une atti­­tude de res­­source, cherche à se mettre au ser­­vice de l’autre dans le péri­­mètre de sa mis­­sion : il se posi­­tionne d’égal à égal avec l’autre.

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…

Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Syn­­thèse des compor­­te­­ments Tableau 12.2 ■ Syn­­thèse des atti­­tudes Assertif

Pas­­sif

Agressif

Manipulateur

Respect des droits des autres

Oui

Oui

Non

Non

Respect de ses propres droits

Oui

Non

Oui

Oui

Commu­­nique ses besoins

Oui

Non

Oui

Non

Franchise

Oui

Non

Oui

Non

Crée des rela­­tions construc­­tives

Oui

Non

Non

Non

Auto-­diagnostic : éva­­luez vous Il est impor­­tant pour pro­­gres­­ser de pou­­voir s’auto-évaluer. Il existe de véri­­tables ques­­tion­­naires pour éva­­luer vos ten­­dances. Nous vous pro­­po­­sons ici de vous aider à repérer vos atti­­tudes pos­­sibles dans cha­­cune des 4 atti­­tudes : • Plu­­tôt agres­­sif : −−Je suis plu­­tôt auto­­ri­­taire. −−Je ne crains pas de cri­­ti­­quer et de dire ce que je pense aux autres, sans me soucier du moment ou de l’impact. −−On me reproche par­­fois mon esprit de contra­­dic­­tion sys­­ té­­ma­­tique. −−J’ai sou­­vent du mal à écou­­ter vrai­­ment les autres. −−Je coupe sou­­vent la parole pour don­­ner mon avis. −−J’ai des objec­­tifs pré­­cis et suis prêt à tout pour les atteindre. −−On a peu de risque de m’inti­­mi­­der. 410

411

Savoir-faire

• Plutôt dans la fuite : −−Vous dites oui alors que vous vou­­driez dire non. −−Vous n’osez pas refu­­ser des mis­­sions qui ne sont pas du tout de votre res­­sort. Vous n’aimez pas vous faire mal voir. −−Vous n’osez pas demander de l’aide de peur de pas­­ser pour un incom­­pé­­tent au yeux de vos col­­lègues. −−Vous êtes timide face à vos inter­­lo­­cuteurs, n’osez pas expri­­ mer ce que vous pen­­sez ou res­­sen­­tez. −−Vous avez du mal à prendre parti ou prendre une déci­­sion. −−Vous avez sou­­vent l’impres­­sion de géner. −−Vous êtes ser­­viable et avez ten­­dance à vous faire exploi­­ter. −−Vous pré­­fé­­rez obser­­ver que par­­ti­­ci­­per pour ne pas être sur le devant de la scène. −−Vous vous lais­­sez faci­­le­­ment impo­­ser des points de vue. −−Vous avez ten­­dance à remettre à plus tard ce que vous avez à faire.

Savoir-être

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• Plutôt mani­­pu­­la­­teur : −−Je pré­­fère dis­­si­­mu­­ler ce que je res­­sens ou ce que je pense quand je ne connais pas très bien la per­­sonne. −−Je sais agir de façon détour­­née, par per­­sonne inter­­po­­sée. −−J’aime ne pas inter­­ve­­nir et obser­­ver pour voir comment évo­­ luent les situa­­tions. −−Je m’arrange pour obte­­nir des confi­­dences qui vont me ser­­vir. −−Créer des conflits peut s’avé­­rer très effi­­cace pour atteindre ses objec­­tifs. −−Je sais bien faire adhé­­rer mes inter­­lo­­cuteurs à mes idées. −−Je sais jouer la comé­­die pour mettre les autres en confiance. −−Je sais tirer parti d’un sys­­tème. −−Flat­­ter une per­­sonne peut s’avé­­rer très per­­tinent par­­fois. −−Je sais m’entou­­rer des bonnes rela­­tions.

Savoirs

−−Faire peur aux autres me per­­met de les influ­­en­­cer. −−La vie est pour moi un rap­­port de force. −−Quand je me suis fait avoir, j’ai à cœur de prendre ma revanche.

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son…

Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

• Plutôt dans l’affir­­ma­­tion de soi : −−Vous défen­­dez vos droits sans remettre en cause ceux des autres. −−Vous ne crai­­gnez pas de don­­ner votre opi­­nion, même face à des inter­­lo­­cuteurs viru­­lents. −−Vous aimez les rap­­ports basés sur la confiance. −−En cas de conflits, vous recher­chez des solu­­tions satis­­faisantes pour cha­­cun. −−Vous aimez jouer carte sur table, de manière franche. −−Vous n’avez pas peur de par­­ler en public. −−Vous vous pré­­sen­­tez tel que vous êtes. −−Vous menez jus­­qu’au bout ce que vous avez décidé, mais pas à n’importe quel prix. −−Vous êtes à l’aise dans les contacts face à face. −−Vous ne pen­­sez pas que la mani­­pu­­la­­tion soit un bon moyen de réus­­sir.

Aller vers l’affir­­ma­­tion de soi La volonté de déve­­lop­­per des rela­­tions construc­­tives avec les autres est un atout pour tout responsable QSSE qui veut être res­­pecté et écouté. Sor­­tir de la pas­­si­­vité

La pas­­si­­vité implique la crainte de réagir, de dire les choses sim­­ ple­­ment, de s’enga­­ger per­­son­­nel­­le­­ment. Elle est sou­­vent liée à un manque de confiance en soi. C’est une atti­­tude d’évi­­te­­ment devant les gens, les évé­­ne­­ments qui amène à cen­­su­­rer ses propres idées pour s’adap­­ter à ce que pense l’autre. Ce compor­­te­­ment induit une inef­­fi­­ ca­­cité en termes d’ini­­tiative. On n’ose pas dire non, contre­­dire une per­­sonne, pro­­po­­ser des idées, s’oppo­­ser à une déci­­sion de sa direc­­ tion, demander de meilleures condi­­tions de tra­­vail, une meilleure impli­­ca­­tion des mana­­gers. 412

Figure 12.7 ■ De la pas­­si­­vité à l’affir­­ma­­tion de soi

Prendre la parole sans attendre d’être sollicité

Savoirs

Sor­­tir de sa pas­­si­­vité, c’est accep­­ter de s’expri­­mer. Exprimer son avis, ses besoins, ses demandes, et son point de vue sans avoir peur d’être jugé. Par­­tez du pos­­tu­­lat que les autres sont bien­­veillants. Dites ce que vous res­­sen­­tez. Par­­lez dans les pre­­miers en groupe pour vous mettre en valeur. Osez dire non quand vous le pen­­sez.

Oser plus souvent dire “non” pour se faire respecter.

Dire "je" Exprimer ce que l’on ressent

Regarder dans les yeux et poser sa voix

Postuler que les autres sont bienveillants

Sor­­tir de l’agres­­si­­vité

L’agres­­si­­vité induit la volonté, plus ou moins consciente, de domi­­ ner autrui, d’avoir la bonne réponse, de vou­­loir se mettre en valeur quitte à s’oppo­­ser, igno­­rer, déva­­lo­­ri­­ser les autres. Cette atti­­tude consomme de l’éner­­gie et ne per­­met pas de rela­­tions construc­­tives. Ce compor­­te­­ment peut induire une sou­­mis­­sion, une démotivation, un manque d’ini­­tiative, ou encore de l’agres­­si­­vité de la part de ses col­­lègues ou col­­la­­bo­­ra­­teurs. Cela peut créer un niveau de stress pour soi et les membres de son équipe. Faire face à ces réflexes d’agres­­si­­vité, c’est accep­­ter d’être plus ouvert, plus tolé­­rant, plus à l’écoute. 413

Savoir-être

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Exprimer son point de vue sans se justifier

Savoir-faire

Sortir de sa passivité

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité

Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.8 ■ De l’agres­­si­­vité à l’affir­­ma­­tion de soi Apprendre à dire “oui”plutôt que “oui mais”. Ne pas hausser la voix, ne pas interrompre

S’intéresser à ses interlocuteurs

Sortir de l’agressivité Laisser les autres proposer des solutions sans imposer les siennes

Chercher des accords dans ses échanges avec les autres

Laisser l’autre s’exprimer et l’écouter vraiment, pouvoir reformuler

Sor­­tir de la mani­­pu­­la­­tion

Le mani­­pu­­la­­teur se veut habile, les moyens clas­­siques qu’il uti­­li­­se sont les flat­­te­­ries, la séduc­­tion, les sous-­entendus, l’exa­­gé­­ra­­tion de ce qui a été dit, les rumeurs. Face à un mani­­pu­­la­­teur, les per­­sonnes peuvent se retirer ou deve­­nir agres­­sives et /ou perdre toute confiance. La mani­­ pu­­la­­tion engendre une ambiance peu pro­­pice au tra­­vail d’équipe, à la syner­­gie, et ralen­­tit la réa­­li­­sa­­tion du tra­­vail. Il s’agit de déve­­lop­­per des rela­­tions gagnant-­gagnant où les objec­­ tifs de cha­­cun sont énon­­cés clai­­re­­ment et les accords res­­pec­­tés.

414

Figure 12.9 ■ De la mani­­pu­­la­­tion à l’affir­­ma­­tion de soi

Respecter les personnes

Aller droit au but

Sortir de la manipulation

Savoirs

Poser des questions claires, exprimer son objectif

Répondre directement aux questions posées

Exprimer ses opinions sans ambiguité

CC Savoir prendre les bonnes déci­­sions 

«  Tout ce qu’accom­­plit un direc­­teur, il l’accom­­plit en pre­­nant des déci­­sions » Peter Drucker. Le responsable ou direc­­teur QSSE ne cessent de faire des choix, de prendre des déci­­sions qui vont influer sur l’effi­­ca­­cité de l’orga­­ni­­ sa­­tion. Ces déci­­sions au quo­­ti­­dien peuvent affec­­ter chaque par­­tie pre­­nante.

Les déci­­sions aux­­quelles est confronté le mana­­ger QSSE Bien sûr, la direc­­tion de l’entre­­prise est le déci­­sion­­nel ultime, mais en amont les déci­­sions sont induites par des pro­­po­­si­­tions du mana­­ ger QSSE. Plus la direc­­tion fait confiance à son mana­­ger, plus l’atti­­ tude de celui-­ci est impor­­tante. 415

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Prin­­cipes clés

Savoir-faire

Respecter les accords conclus

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité

Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Le res­­pon­­sable QSSE prend des déci­­sions lors­­qu’il : • signe une déro­­ga­­tion pro­­duit ou pro­­cé­­dure ; • arrête une ligne car il éva­­lue les risques qua­­lité, santé-sécu­­rité ou envi­­ron­­ne­­ment trop impor­­tants ; • décide de mettre en œuvre, une méthode QSSE spé­­ci­­fique ; • défi­­nit la cota­­tion des risques cri­­tiques ; • iden­­ti­­fie des actions cor­­rec­­tives à lan­­cer ; • for­­ma­­lise avec les direc­­tions le pro­­gramme QSSE ; • choi­­sit de ne pas déci­­der ! Déci­­der, c’est défi­­nir la meilleure solu­­tion pour obte­­nir un objec­­ tif pré­­cis. Figure 12.10 ■ Le contexte d’une prise de déci­­sion Stratégie, valeurs d’entreprise Attentes des parties prenantes Réglementation Prise de décision

Objectif visé

Risques

Coûts

Cha­­cune de ces déci­­sions engage des moyens et induit des consé­­ quences sur le per­­son­­nel, les clients, l’envi­­ron­­ne­­ment et autres par­­ties pre­­nantes. Elles vont éga­­le­­ment influer sur l’image du res­­pon­­sable 416

Le pro­­ces­­sus de prise de déci­­sion Prendre une déci­­sion peut être très rapide, voire ins­­tinctif. Compte tenu des enjeux, mieux vaut s’y atte­­ler avec sérieux et de manière struc­­tu­­rée.

Savoirs

QSSE vis-­à-vis de la direc­­tion et du comité de direc­­tion. Son défi est donc de démon­­trer sa capa­­cité à ini­­tier des déci­­sions réflé­­chies et per­­ti­­nentes, cohé­­rentes avec la stra­­té­­gie de l’entre­­prise, les attentes des par­­ties pre­­nantes et la régle­­men­­ta­­tion. La déci­­sion devient alors par­­ fois un compro­­mis asso­­cié à des risques qu’il faut accep­­ter.

Les mau­­vais réflexes

Plu­­sieurs pos­­si­­bi­­li­­tés s’offrent à nous quand nous devons prendre une déci­­sion :

• l’absence de déci­­sion. On fait le choix de ne pas déci­­der soit par peur des consé­­quences soit par inconscience du besoin réel ;

• prendre la bonne déci­­sion trop tard ! Le bon mana­­ger sait agir quand il le faut, au bon moment ni trop tôt, ni trop tard. Il faut donc agir vite et bien. Orga­­ni­­ser sa réflexion

La prise de déci­­sion est un pro­­ces­­sus qui conduit à trans­­for­­mer des don­­nées fac­­tuelles en une solu­­tion qui per­­met­­tra d’atteindre un but défini. Ce pro­­ces­­sus est d’autant plus effi­­cace qu’il se fait en groupe, avec les per­­sonnes qui devront le cas échéant mettre en œuvre cette déci­­sion et par­­fois avec une per­­sonne qui aide à prendre du recul et véri­­fier que toutes les dimen­­sions clés ont été prises en compte.

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• se repo­­ser sur les évi­­dences : on prend une déci­­sion « stan­­ dard » sauf que le contexte n’est pas tou­­jours le même ;

Savoir-faire

• la déci­­sion solo, facile à mettre en œuvre, peut-­être plus rapide mais pour le coup très ris­­qué car sans prise de recul. Variante : res­­ter seul et ne prendre en compte que son intui­­tion ;

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité

Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.11 ■ Le pro­­ces­­sus de déci­­sion

1 - Définition de l’objectif

2 - Collecte et analyse de données factuelles 3 - Recherche et analyse des différentes solutions 4 - Choix de la solution

5 - Atteinte de l’objectif

Les étapes clés de la prise de déci­­sion Étape 1 La défi­­ni­­tion de l’objec­­tif

Prendre la bonne déci­­sion c’est poser la bonne ques­­tion. Cette ques­­ tion est « Quel est notre objec­­tif ? » ou ses variantes : « Que visons­nous  ?  », «  Que recherchons-­nous  ?  », «  À quoi saurons-­nous que nous avons pris la bonne déci­­sion ? », « Que doit nous appor­­ter cette déci­­sion ? », « Quels sont les écueils que nous vou­­lons évi­­ter ? ». Cette phase est essen­­tielle, elle condi­­tionne la réus­­site du pro­­ces­­ sus de déci­­sion. Inutile d’aller plus loin si l’objec­­tif est flou ou même non par­­tagé. Plus la déci­­sion est impor­­tante et stra­­té­­gique, plus il est capi­­tal de vali­­der l’objec­­tif avec la direc­­tion.

418

Il s’agit de recueillir ici toutes les don­­nées néces­­saires à la prise de déci­­sion, des don­­nées internes mais aussi externes si besoin. Cette ana­­lyse peut inclure la recherche de « bonnes pra­­tiques » au tra­­vers de benchmarking, de visites, réseau, forum… Nous tra­­vaillons ici avec le fil direc­­teur du besoin : « de quelles don­­nées per­­ti­­nentes et fac­­tuelles ai-­je besoin pour prendre la bonne déci­­sion qui me per­­ met­­tra d’atteindre le but défini ? » Une déci­­sion se prend au regard des faits recueillis et ana­­ly­­sés, pas d’impres­­sions, d’opi­­nions ou de fausses convic­­tions. Par­­fois une infor­­ma­­tion manque et ne peut être obte­­nue. Elle induit une ana­­ lyse de risque à prendre en compte. Face à la déci­­sion, un mana­­ger réduit le péri­­mètre de l’inconnu et éva­­lue les dan­­gers associés aux manque d’infor­­ma­­tion.

Savoirs

Étape 2 Col­­lecte et ana­­lyse de don­­nées fac­­tuelles

419

Savoir-faire

La faci­­lité, face à pro­­blème, est de recher­­cher une seule solu­­tion.  La bonne tech­­nique est de s’effor­­cer à trou­­ver plu­­sieurs solu­­tions pos­­sibles. Ce qui impose de faire œuvre de créa­­ti­­vité et d’ima­­gi­­na­­ tion. Il s’agit de tra­­vailler en se deman­­dant : « Comment atteindre notre objec­­tif ? », « Quelles sont les options pos­­sibles ? » Cette étape va ame­­ner le mana­­ger à rai­­son­­ner aussi en néga­­ tif : « Quelles solu­­tions prises nous amè­­ne­­raient à l’échec et pour­­ quoi ? ». On exa­­mine ensuite toutes les solu­­tions pos­­sibles, sous dif­­fé­­rents angles : −−l’effi­­ca­­cité bien sûr, c’est-­à-dire leur capa­­cité à nous aider à atteindre notre objec­­tif. À ce niveau, et de manière idéale, il faut tester les solu­­tions éven­­tuelles ce qui n’est pas tou­­jours pos­­ sible ; −−la cohé­­rence avec la stra­­té­­gie et les valeurs de l’entre­­prise ; −−la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion le cas échéant. Mais aussi, selon les cas : −−la rapi­­dité de mise en œuvre ; −−la faci­­lité de mise en œuvre ; −−l’impact de cette déci­­sion sur les par­­ties pre­­nantes ;

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Étape 3 : recherche et ana­­lyse des solu­­tions pos­­sibles

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité

Savoir prendre les bonnes déci­­sions Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

−−les risques induits : il y a peu de prise de déci­­sion impor­­tante sans prise de risque ; −−le coût asso­­cié, les efforts, res­­sources, moyens à enga­­ger ; −−la cohé­­rence ; −−les consé­­quences qu’auront la déci­­sion sur d’autres domaines, par exemple les impacts en res­­sources humaines, l’orga­­ni­­sa­­tion ou sur le sys­­tème d’infor­­ma­­tion. Étape 4 : choix de la solution-­prise de déci­­sion

La déci­­sion doit conduire à une solu­­tion qui per­­met d’atteindre l’objec­­tif visé avec un mini­­mum d’impacts néga­­tifs. Dans le cadre d’une démarche QSSE,  et plus glo­­ba­­le­­ment celui de la res­­pon­­sa­­ bi­­lité sociétale, le chal­­lenge à rele­­ver est de prendre la déci­­sion qui assure l’effi­­ca­­cité du mana­­ge­­ment QSSE. On éli­­mine donc les solu­­ tions qui cor­­res­­pondent aux lignes de conduite inac­­cep­­tables par l’entre­­prise et toutes celles qui n’apportent pas un équi­­libre avan­­ tages/risques ou inconvé­­nients posi­­tifs. Le choix n’est pas tou­­jours évident. Pour s’aider, il est oppor­­tun d’uti­­li­­ser une matrice de déci­­sion multi­critères qui fixe les impé­­ra­­ tifs aux­­quels doit répondre la solu­­tion (on y répond par oui ou par non, de façon binaire) et des sou­­haits, qui peuvent par exemple être cotés de 1 à 5. Exemple d’une matrice de déci­­sion Nous décri­­vons ici une matrice de déci­­sion liée au choix d’un équi­­pe­­ment de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duel (EPI). Cet EPI doit à la fois être effi­­cace (réduire le` risque auquel est confronté le per­­son­­ nel), être dis­­po­­nible de suite (dans la semaine) et être conforme à la régle­­men­­ta­­tion. On y asso­­cie 3 sou­­haits : l’EPI doit être peu contrai­­gnant pour le per­­son­­nel, de faible coût, et facile à entre­­te­­nir. 3 équi­­pe­­ments sont pos­­sibles : E1, E2, E3. On uti­­lise la cota­­tion de 1 (ré­pond fai­­ble­­ment au sou­­hait) à 5  (répond très bien au sou­­hait).

420

E1

E2

E3

Effi­­cace

OUI

OUI

OUI

Dis­­po­­nible

NON

OUI

OUI

Conforme

OUI

OUI

OUI

Sou­­haits

E1

E2

E3

Peu contrai­­gnant

4

4

Coût faible

2

4

Entre­­tien facile

2

5

Total

8

13

Savoirs

Impé­­ra­­tifs

La solu­­tion E1 est éli­­mi­­née dès la pre­­mière étape car elle ne répond pas à l’impé­­ra­­tif de dis­­po­­ni­­bi­­lité. La solu­­tion E3 est choi­­ sie car elle répond mieux aux sou­­haits iden­­ti­­fiés.

• d’une part, ce qui a amené à prendre une déci­­sion, les rai­­sons qui ont conduit à devoir déci­­der ; • d’autre part pour­­quoi cette déci­­sion et comment elle a été prise. Le tra­­vail réa­­lisé pré­­cé­­dem­­ment et la grille de déci­­sion repré­­ sentent ici des élé­­ments clés pour argu­­men­­ter son choix. La vente est en soi une étape à part entière. Si la déci­­sion affecte le tra­­vail de per­­sonnes, il est impor­­tant que les per­­sonnes concer­­nées aient par­­ti­­cipé en amont à l’ana­­lyse et à la défi­­ni­­tion des solu­­tions pos­­sibles.

421

Savoir-être

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Cette phase peut par­­fois néces­­si­­ter de « vendre »  la déci­­sion à sa direc­­tion (qui la valide peut-­être au final). La « vente » est à orien­­ter aussi vers ceux qui met­­tront en appli­­ca­­tion la déci­­sion. La prise de déci­­sion ne devient réelle que si elle est mise en œuvre. « Vendre », c’est expli­­quer :

Savoir-faire

Au-­delà de la déci­­sion, la mise en œuvre

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions

Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.12 ■ De la déci­­sion à l’action

Décision

Vente

Mise en œuvre

Se remettre en cause Nous sommes confron­­tés aux résul­­tats de nos déci­­sions. Elles sont par­­fois excel­­lentes et quelque­­fois conduisent à des résul­­tats non atten­­dus. Notre appren­­tis­­sage passe par l’exa­­men objec­­tif de nos déci­­sions pour pro­­gres­­ser : il peut s’agir de remettre en cause notre capa­­cité à expri­­mer l’objec­­tif visé, à asso­­cier à notre réflexion les bonnes per­­sonnes , à être trop lent ou trop rapide dans l’ana­­lyse, à ne pas choi­­sir les bons cri­­tères de choix...

CC ADOP­­TER LE LAN­­GAGE DE L’ENTRE­­PRISE  Prin­­cipes clés Le res­­pon­­sable QSSE se doit d’être «  tech­­ni­­que­­ment bilingue  », c’est-­à-dire qu’il doit savoir par­­ler outils et méthodes QSSE, mais éga­­le­­ment finance. Parce que les finances sont le cœur de l’entre­­ prise, il s’agit de démon­­trer que la QSSE s’intègre dans la logique de per­­for­­mance finan­­cière.

Le lan­­gage finan­­cier de l’entre­­prise  Un des prin­­cipes de fonc­­tion­­ne­­ment de l’entre­­prise est sa ren­­ta­­bi­­lité. Le fonc­­tion­­ne­­ment éco­­no­­mique impose que pour être cré­­dible, un métier démontre sa valeur en termes de finance. 422

Déci­­dons de sor­­tir de notre bulle tech­­no­­lo­­gique pour plon­­ger dans le monde des pro­­duc­­tifs. Le chal­­lenge est de  dé­montrer que le sys­­tème QSSE est une source de pro­­fit. Cela est pos­­sible en : ✓✓ S’atta­­quant aux gas­­pillages de consom­­ma­­tions d’éner­­gie, de matières pre­­mières, de condi­­tion­­ne­­ment, de stock exces­­sif etc. ; ✓✓ Rédui­­sant les coûts de non qua­­lité internes et externes (récla­­ ma­­tions) ; ✓✓ Rédui­­sant les temps d’arrêts dus aux presqu’acci­­dents, pro­­duits non conformes. donc en amé­­lio­­rant la pro­­duc­­ti­­vité ; ✓✓ Sup­­pri­­mant les acti­­vi­­tés sans valeur ajou­­tée pour les clients ; ✓✓ Recher­­chant un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE simple et effi­­ cace.

423

Savoirs Savoir-faire

Les bons réflexes 

Savoir-être

Un des pre­­miers à mobi­­li­­ser les direc­­tions qua­­lité dans cette voie de réflexion a été Philippe CROSBY, célèbre amé­­ri­­cain qui éva­­luait les coûts de non qua­­lité dans une entre­­prise aux alen­­tours de 15% du chiffre d’affaire. Il en a fait le titre de son livre La qua­­lité c’est gra­­ tuit (1979), car l’inves­­tis­­se­­ment engagé est vite ren­­ta­­bi­­lisé. Il en est de même pour l’envi­­ron­­ne­­ment et la santé sécu­­rité. Le fait est qu’aujourd’hui encore, et sûre­­ment pour encore quelques années, l’entre­­prise reste un domaine où la culture finan­­cière pré­­do­­ mine. Pour être pris au sérieux et pour être écou­­tés, les res­­pon­­sables QSSE doivent par­­ler ren­­ta­­bi­­lité. Il ne s’agit pas de renier ses convic­­tions pro­­fondes, mais de se fondre dans le pay­­sage, de faire du mimé­­tisme pour se faire accep­­ ter. Il est vrai qu’un mana­­ger QSSE capable de démon­­trer que la démarche va per­­mettre à une direc­­tion de pro­­duc­­tion de réduire ses coûts de fonc­­tion­­ne­­ment, est plus cré­­dible qu’un autre mana­­ger empê­­tré dans ses indi­­ca­­teurs et son lan­­gage tech­­nique. Ainsi, si l’on veut être inté­­gré à la logique d’entre­­prise, il faut déci­­der de s’impré­­ gner de son mode de fonc­­tion­­ne­­ment, celui de la finance. Faire un pas vers ce monde qui rai­­sonne bud­­get et ren­­ta­­bi­­lité pour que ce monde vienne vers nous !

12 • Les 4 qua­­li­­tés du res­­pon­­sable QSSE

Savoir convaincre et commu­­ni­­quer son… Savoir s’affir­­mer sans agres­­si­­vité Savoir prendre les bonnes déci­­sions

Adop­­ter le lan­­gage de l’entre­­prise

Figure 12.13 ■ Les axes de tra­­vail pour une démarche QSSE ren­­table

Réduire les gaspillages

Réduire les coûts liés aux accidents, non qualité

Supprimer les activités sans valeur ajoutée

Permettre d’améliorer la productivité

Un système de management QSSE simple

Une démarche QSSE rentable

Tra­­vaillons nos modes de fonc­­tion­­ne­­ment de manière à : ✓✓ Inté­­grer dans les indi­­ca­­teurs QSSE le coût de non qua­­lité ; ✓✓ Valo­­ri­­ser en euros les gains obte­­nus (réduc­­tion des consom­­ma­­ tions, réduc­­tion/valo­­ri­­sa­­tion des déchets, ...) dans le cadre de la ges­­tion envi­­ron­­ne­­men­­tale ; ✓✓ Tra­­duire les baisses d’acci­­dents du tra­­vail en coûts (arrêt mala­­ die, arrêt lignes) ; ✓✓ Apprendre avant d’enga­­ger la mise en place d’actions cor­­rec­­ tives à cal­­cu­­ler le retour sur inves­­tis­­se­­ment (quels coûts en terme d’achats, de temps hommes ? quels gains  asso­­ciés?) ; ✓✓ Cher­­cher inlas­­sa­­ble­­ment à faire simple et effi­­cace : un sys­­tème QSSE, agile et effi­­cace !

424

Savoirs

Cha­­pitre 13

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre ◆◆ Comment pré­­pa­­rer un audit QSSE en tant qu’audité ? ◆◆ Quelles sont les atti­­tudes clés de l’audi­­teur QSSE ? ◆◆ De quelle manière inci­­ter les audités à par­­ti­­ci­­per à l’audit ?

Savoir-faire

Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

425

Savoir-être

◆◆ Quelles sont les condi­­tions de réus­­site d’un audit QSSE ?

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer Être un audi­­teur per­­for­­mant

CC Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant de l’audit QSSE Prin­­cipes clés Un audit réussi est un audit qui per­­met de consta­­ter factuellement une situa­­tion. de véri­­fier l’appli­­ca­­tion de ce qui est prévu et son effi­­ ca­­cité. Pour réus­­sir ce moment d’échange, audi­­teur et audité doivent adop­­ter les bonnes atti­­tudes : • un audi­­teur à l’écoute, impar­­tial qui connait son sujet ; • un audité qui a pré­­paré, qui porte un regard objec­­tif sur sa manière de tra­­vailler et pro­­pose des solu­­tions.

L’audit QSSE, un moment d’échange pour pro­­gres­­ser L’audit QSSE sert à véri­­fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures et autres dis­­po­­si­­tions du sys­­tème de mana­­ge­­ment ainsi que leur per­­for­­mance. Nous sommes ici dans la recherche de la double confor­­mité appli­­ca­­ tion et résul­­tats. Bien loin d’une simple véri­­fi­­ca­­tion de pro­­cé­­dures, l’audit est un moment clé dans la démarche QSSE, une prise de recul pour regar­­der objec­­ti­­ve­­ment l’effi­­ca­­cité glo­­bale de ce qui a été pensé sur le ter­­rain. Une occa­­sion unique d’échan­­ger avec les col­­la­­ bo­­ra­­teurs de l’entre­­prise et décou­­vrir le vécu des opé­­ra­­tion­­nels. La fina­­lité des audits reste dans tous les cas l’amé­­lio­­ra­­tion du sys­­ tème QSSE en place. Au-­delà du constat, les audits n’ont de sens que s’ils déclenchent des actions de pro­­grès. Figure 13.1 ■ Des audits source de pro­­grès Préparation

Actions de progrès

Interviews

Ce pro­­ces­­sus demande une pré­­pa­­ra­­tion sans faille de la part des audi­­teurs en amont des inter­­views et une impli­­ca­­tion en aval des audités qui mettent en œuvre si besoin un plan d’action. Dis­­tin­­ 426

Le res­­pon­­sable QSSE prend tour à tour trois fonc­­tions : ✓✓ Il est audi­­teur interne et audi­­teur externe chez les four­­nis­­seurs. ✓✓ Il est audité quand les clients ou une autre par­­tie pre­­nante réa­­lise un audit dans l’entre­­prise. ✓✓ Il est aussi celui qui aide cha­­cun à se pré­­pa­­rer lors d’un audit de cer­­ti­­fi­­cation ou d’un audit client. 427

Savoirs Savoir-faire

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Figure 13.2 ■ L’échange auditeur-­audité

Savoir-être

guons ici les audits internes réa­­li­­sés par les audi­­teurs QSSE internes (ou un orga­­nisme exté­­rieur), et les audits externes menés par les clients, un orga­­nisme cer­­ti­­fi­­ca­­teur ou autre orga­­nismes habi­­li­­tés. La transparence est une condi­­tion de réus­­site. L’objec­­tif des audits internes est de savoir vrai­­ment ce qui se passe sur le ter­­rain, les dif­­fi­­cultés ren­­contrées. Bien sûr, lors des audits externes les audités répondent avec sin­­cé­­rité sans aller au-­delà. Dans les deux cas, pour créer un véri­­table moment d’échange, audi­­teur et audité doivent être sur une même logique d’écoute et de respect. L’entre­­tien se joue d’adulte à adulte dans un respect mutuel. Lors d’un audit, les audités sont tou­­jours pré­­ve­­nus pour don­­ner le temps de se pré­­pa­­rer. Il ne s’agit pas de « prendre en faute » les per­­ sonnes mais de consta­­ter avec eux si oui ou non ils appliquent ce qui est prévu et si cela per­­met d’atteindre les objec­­tifs fixés L’audit, par son coté par­­ti­­cipatif, sa dimen­­sion diag­­nos­­tic et son obli­­ga­­tion de résul­­tats, devient alors au delà de son image d’« inves­­ ti­­gation  » un for­­mi­­dable moyen d’impli­­quer les acteurs d’un sys­­ tème QSSE, de les enga­­ger dans l’action et de les valo­­ri­­ser en fai­­sant émer­­ger les bonnes pra­­tiques et les pro­­grès consta­­tés.

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…

Se pré­­pa­­rer à être audité

Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer Être un audi­­teur per­­for­­mant

Décou­­vrons quelles atti­­tudes par­­ti­­cu­­lières il déve­­loppe pour chaque fonc­­tion.

CC Se pré­­pa­­rer à être audité Prin­­cipes clés Le res­­pon­­sable QSSE est le prin­­ci­­pal inter­­lo­­cuteur des par­­ties pre­­nantes lors des audits externes. Il a donc en charge de don­­ ner par son compor­­te­­ment, son sérieux, une image res­­pon­­sable. Son audit se pré­­pare sur le fond et la forme.

Bien comprendre ce que cherche l’audi­­teur Quand un audi­­teur engage une demande d’audit, il doit obli­­ga­­toi­­re­­ ment préciser sur quels péri­­mètres et bases va repo­­ser son audit : • Quel est le péri­­mètre : sys­­tème qua­­lité, santé-sécu­­rité et/ou envi­­ron­­ne­­ment ? un pro­­ces­­sus en par­­ti­­cu­­lier ? sur un pro­­duit ou une pres­­ta­­tion don­­née ? • Sur quels réfé­­ren­­tiels  porte l’audit : une régle­­men­­ta­­tion par­­ ti­­cu­­lière ? la norme ISO 9001 ou 14001 ? le stan­­dard OHSAS 18001 ? Le réfé­­ren­­tiel spé­­ci­­fique du client ? des pro­­cé­­dures ? L’audi­­teur observe comment fonc­­tionne l’entre­­prise pour s’assu­­ rer qu’il peut avoir confiance dans son orga­­ni­­sa­­tion. Il cherche à trou­­ver des élé­­ments fac­­tuels, objec­­tifs qui lui garan­­tissent : • que l’entre­­prise et plus pré­­ci­­sé­­ment la direc­­tion, et chaque mana­­ger s’engagent à garan­­tir la satis­­faction du client, la sécu­­ rité de ses sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment ; • que les orien­­ta­­tions QSSE défi­­nies par la direc­­tion sont ancrées dans la stra­­té­­gie de l’entre­­prise ; • que les exi­­gences de la régle­­men­­ta­­tion, les besoins des clients, sont des élé­­ments clés de l’orga­­ni­­sa­­tion ; 428

Figure 13.3 ■ Démon­­trer la per­­for­­mance du sys­­tème QSSE Une direction engagée Une démarche de prévention et de maîtrise - Des managers des risques Une logique d’amélioration moteurs - Connaissance de la continue - Des moyens en place réglementation - Des plans d’actions - Une politique QSSE - Identification des structurés en phase avec risques QSSE - Des actions la stratégie - Compréhension des correctives et besoins des clients préventives

Satisfaction des clients Sécurité santé des salariés Respect de l’environnement Conformité règlementaire

Savoirs

• que les risques cri­­tiques QSSE sont connus et maî­­tri­­sés, que les moyens sont en place sur le ter­­rain, sont mis en œuvre et effi­­caces ; • Qu’une logique d’amé­­lio­­ra­­tion struc­­tu­­rée et pla­­ni­­fiée est opé­­ ra­­tion­­nelle et entr­aine l’ensemble des col­­la­­bo­­ra­­teurs.

opérationnelles - Une démarche participative

Savoir-faire

Afin de répondre aux attentes de l’audi­­teur externe, le responsable QSSE pré­­pare les inter­­views  et les inter­­viewés. Il doit s’atta­­cher à véri­­fier que les bases de mise en œuvre du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE sont issues d’une écoute client et d’une ana­­lyse des risques et impacts QSSE. Il s’assure éga­­le­­ment que ces actions sont pla­­ni­­fiées et mises en œuvre. Leurs résul­­tats déclenchent si besoin des actions de pilo­­tage (logique du PDCA). Figure 13.4 ■ Fon­­da­­men­­taux à véri­­fier

Planifier

• État des lieux QSSE • Analyse des risques • Connaissance de la réglementation

Mettre en œuvre

• Mise en œuvre de ce qui est prévu

Vérifier

• Vérification de l’efficacité

429

Piloter

• Actions correctives et préventives • Évolution du SMQSSE

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Pré­­pa­­rer une check list

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…

Se pré­­pa­­rer à être audité

Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer Être un audi­­teur per­­for­­mant

Cette véri­­fi­­ca­­tion peut se tra­­duire par une check list des points clés en 3 par­­ties : ✓✓ ce que nous prévoyons et devons mettre à jour, ✓✓ ce que nous devons appli­­quer, ✓✓ ce à quoi nous devons faire atten­­tion. Thème 1 Les 13 élé­­ments d’ana­­lyse et de pla­­ni­­fi­­ca­­tion dont on véri­­fie la mise à jour

1 2 3 4 5 6 7 8

Le tableau de bord QSSE ligné à la poli­­tique QSSE ; Les plans d’action QSSE (entre­­prise, pro­­ces­­sus, ate­­lier) ; Le programme de pré­­ven­­tion appli­­qué ; Les plans d’audits et de contrôles ; Le plan de for­­ma­­tions (obli­­ga­­toires et autres) ; Les visites médi­­cales ; Le plan de métrologie et de contrôle des moyens Les dif­­fé­­rents documents QSSE (manuel, fiches pro­­ces­­sus, pro­­ cé­­dures) ; 9 Les tableaux d’affichage (régle­­men­­taires ou pas) ; 10 Le document unique réac­­tua­­lisé le cas échéant ; 11 Une analyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale actua­­li­­sée le cas échéant ; 12 Une veille régle­­men­­taire effec­­tive ; 13 Des comptes ren­­dus de dif­­fé­­rentes revues du SMQSSE. Thème 2 Les 11 élé­­ments dont on véri­­fie l’appli­­ca­­tion effec­­tive

1 Les contrôles QSSE défi­­nis : −−Pro­­duit ; −−Maté­­riels ; −−Four­­nis­­seurs ; −−Pro­­ces­­sus ; −−Évaluation satis­­faction client et par­­ties pre­­nantes ; −−Métrologie ; 2 Les audits internes ; 3 Les for­­ma­­tions pré­­vues glo­­ba­­le­­ment et aux postes ; 430

Adop­­ter les bonnes atti­­tudes Le responsable QSSE est aussi la plu­­part du temps audi­­teur. Il sait donc comment fonc­­tionne un audit. Il pose des ques­­tions ouvertes pour obte­­nir des réponses à ses ques­­tions fer­­mées (voir le cha­­pitre 5). Se retrou­­ver audi­­té n’est pas tou­­jours une posi­­tion facile. Voici quelques recom­­man­­da­­tions pour être «  un bon audité  » tout au long des audits. ✓✓ En réunion d’ouver­­ture, positionnez-­vous comme le pilote du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE mais faites inter­­ve­­nir très rapi­­ de­­ment la direc­­tion et les mana­­gers pour qu’ils démontrent leur enga­­ge­­ment et leur rôle moteur. 431

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✓✓ Le trai­­te­­ment de résul­­tats non conformes qu’ils concernent les pro­­duits, pro­­ces­­sus, four­­nis­­seurs etc. : −−Actions cura­­tives (trai­­te­­ment de l’effet) ; −−Actions cor­­rec­­tives (recherche de solu­­tion per­­met­­tant d’éli­­mi­­ ner la cause) ; −−Actions pré­­ven­­tives complé­­men­­taires ; ✓✓ Le trai­­te­­ment des écarts détec­­tés lors des audits internes et externes ; ✓✓ Les déci­­sions prises lors des revues pro­­jet, pro­­ces­­sus ou direc­­ tion ; ✓✓ Les actions de pilo­­tage issues de l’exa­­men des tableaux de bord ; Chaque élé­­ment à véri­­fier amène la recherche de preuves fac­­ tuelles (enre­­gis­­tre­­ments).

Savoirs

Thème 3 Et plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment

Savoir-faire

4 Les qua­­li­­fi­­ca­­tions aux postes ; 5 Les pro­­grammes d’actions et de pré­­ven­­tion ; 6 Le port des EPI et l’uti­­li­­sation des EPC ; 7 La signa­­li­­sa­­tion des zones dans les ate­­liers ; 8 L’inté­­gra­­tion des nou­­velles règlementations, exi­­gences clients ; 9 Les revues de pro­­ces­­sus ; 10 Les revues de direc­­tion ; 11 Le trai­­te­­ment des récla­­ma­­tions des par­­ties pre­­nantes.

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant…

Se pré­­pa­­rer à être audité

Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Lors des inter­­views : • n’hési­­tez pas à faire répé­­ter et refor­­mu­­ler une ques­­tion que vous ne compre­­nez pas (plu­­tôt que répondre à côté) ; • il est tou­­jours plus facile pour un audité (et pour l’audi­­teur) de prendre un exemple pour expli­­quer ses modes de fonc­­tion­­ne­­ment, donc dès que l’occa­­sion se pré­­sente optez pour un exemple ; • il ne faut pas hési­­ter à expli­­quer à l’audi­­teur que ses ques­­tions sortent du cadre de vos res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés (et indi­­quer à qui il peut s’adres­­ser) ; • anti­­ci­­per la demande des audi­­teurs d’ana­­lyse de preuves, donc mon­­trer tout de suite les enre­­gis­­tre­­ments, les docu­­ments pré­­ parés, ame­­ner rapi­­de­­ment l’audi­­teur sur le ter­­rain ; • appor­­ter dans votre dis­­cours les élé­­ments qui donnent confiance à l’audi­­teur : parlez-­lui de maî­­trise des risques et amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue, impact client, per­­son­­nel et envi­­ron­­ne­­ment ; • n’hési­­tez pas, à la fin d’un thème, à demander son retour à l’audi­­teur pour vous assu­­rer qu’il a bien compris et que vous avez balayé le péri­­mètre. Cela vous per­­met­­tra de rebon­­dir. Il ne faut pas oublier qu’en tant que res­­pon­­sable QSSE vous pou­­ vez être amené à suivre toutes les inter­­views et notam­­ment celles où vous ne serez qu’obser­­va­­teur. Vous devez alors res­­ter dis­­cret et n’inter­­ve­­nir que si l’audi­­teur vous le demande ou vous l’auto­­rise. Il est par contre impor­­tant de tout noter (même les élé­­ments que l’audi­­teur ne sou­­ligne pas) pour les exploi­­ter ensuite. Si vous en res­­sen­­tez la néces­­sité, à la fin des inter­­views, pro­­po­­sez à l’audi­­teur d’appor­­ter un complé­­ment d’infor­­ma­­tions. ✓✓ En réunion de clô­­ture, vous allez rece­­voir de la part des audi­­ teurs leurs conclu­­sions. Cette réunion a pour but de faire vali­­der aux audités les constats, c’est donc un moment d’échange. Vous pou­­vez lors de cette réunion appor­­ter des don­­nées sup­­plé­­men­­ taires qui peuvent modu­­ler ou modi­­fier les conclu­­sions des audi­­ 432

• sur le fond : vous êtes en désac­­cord sur l’impor­­tance don­­née à un écart ou même sur la per­­ti­­nence de l’écart. Dans ce cas, charge à vous d’appor­­ter les argu­­ments, les élé­­ments fac­­tuels qui vous aide­­ront à convaincre les audi­­teurs. Il ne s’agit pas de contester pour le plai­­sir mais de rai­­son­­ner objec­­ti­­ve­­ment sur ce qui a été constaté pen­­dant les audits. Les écarts n’ont de sens que dans le péri­­mètre de l’audit et par rap­­port aux réfé­­ren­­tiels fixés ;

Savoirs

teurs (mieux vaut d’ailleurs leur don­­ner avant pour qu’ils aient le temps de les ana­­ly­­ser). Vous pou­­vez éga­­le­­ment contester les conclu­­sions sur le fond et sur la forme :

• sur la forme : vous aidez alors les audi­­teurs à refor­­mu­­ler les écarts.

CC Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Créer une check list spé­­ci­­fique Cha­­cun attend que le res­­pon­­sable QSSE pilote la démarche, donne des direc­­tives avant un audit pour l’aider à se pré­­pa­­rer. Nous l’avons vu, lors des audits internes, cha­­cun va jouer le rôle de la trans­­pa­­rence, et dans le cadre d’un audit externe, les audités se limitent à répondre aux ques­­tions de l’audi­­teur. Dans les deux cas, ils apportent aux audi­­teurs les élé­­ments de preuves qui leur don­­ne­­ront confiance dans l’appli­­ca­­tion sur le ter­­rain des pra­­tiques QSSE défi­­nies. Pour bien se pré­­pa­­rer, l’audité doit connaître en amont les points suivants :

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Savoir-être

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L’audit reste tou­­jours un exer­­cice dif­­fi­­cile pour les audités ; Afin de les aider à vivre serei­­ne­­ment ce moment, le res­­pon­­sable QSSE doit aider cha­­cun à se pré­­pa­­rer, à adop­­ter les bons compor­­te­­ments. La créa­­tion de check list peut s’avé­­rer très utile et pra­­tique.

Savoir-faire

Prin­­cipes clés

13 • Être un auditeur et un audité pertinent

Le binôme auditeur-audité : duo gagnant… Se préparer à être audité

Aider les collaborateurs à se préparer Être un auditeur performant

• Le périmètre de l’audit (sur quoi il va être audité, le thème) ; • Sur quels référentiels externes (normes, réglementation, le cas échéant) et plus précisément les référentiels internes : sur quelles procédures de l’entreprise ; • La durée de l’interview et l’heure définie. En plus de ses éléments, le Responsable QSSE­DD peut apporter d’autres précisions très utiles : • Quelles sont les questions types que va poser l’auditeur ? • Quels enregistrements présenter ? • Sur quoi insister ? • Quelles sont les versions des documents susceptibles d’être demandées ? Cela peut prendre la forme d’un tableau spé­ cifique. cOnseils AUX AUDiTés, les cOMPOrTeMenTs À PriViléGier Nous retrouvons les attitudes développées ci­dessus : ✓ ne pas hésiter à faire répéter et reformuler une question qu’il ne comprend pas (plutôt que répondre à coté) ; ✓ prendre des exemples rapidement pour expliquer son travail, aller si besoin sur le terrain ; ✓ ne pas hésiter à expliquer à l’auditeur, si besoin, que ses questions sortent du cadre de ses responsabilités (et indiquer à qui il peut s’adresser) ; ✓ anticiper la demande des auditeurs d’analyse de preuves donc mon­ trer tout de suite les enregistrements, les documents, que vous avez préparés ; ✓ montrer aux auditeurs que vous attachez de l’impor tance à la satis­ faction de vos clients que vous êtes conscients des risques associés à votre poste et/ou à ceux de vos collaborateurs, que vous connaissez et savez maî triser les impacts environnementaux de votre activité ; ✓ demander un feed back à l’auditeur en fin d’inter view ou chaque ques­ tion pour vérifier sa compréhension.

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Exemple de check list d’audit NOM AUDITÉ : Mr QUALIDIAS

DATE DE l’AUDIT : 23 février

FONC­­TION : CHEF d’EQUIPE

HORAIRE : 14H - 14H45

Orga­­nisme audi­­teur : CLIENT Ste CHAUMONT pro­­duit : pièce réf 88 Plus par­­ti­­cu­­liè­­re­­ment les contrôles pro­­duits et les actions à enga­­ger en cas de détec­­tion de Non-­conformité QSSE Réfé­­ren­­tiel : celui du client Pro­­cé­­dures internes

Pro­­cé­­dures maî­­trise du pro­­duit non conforme PNC V3 Pro­­cé­­dure Actions cor­­rec­­tives

Modes opé­­ra­­toires

MOP QSSE 2 à 6 toutes en ver­­sion 2

Enre­­gis­­tre­­ments à pré­­sen­­ter

Les fiches de contrôle pro­­duit (ver­­sion 3)

Savoirs

Péri­­mètre de l’audit : sys­­tème QSSE sur le pro­­ces­­sus de fabri­­ca­­tion

Les fiches Non confor­­mi­­tés QSSE (ver­­ sion 4) Les fiches actions cor­­rec­­tives (ver­­sion 5) Le docu­­ment unique (du 7/6/13) Le port des EPI L’état de vali­­da­­tion des appa­­reils de contrôle La ges­­tion des déchets

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Le suivi des actions cor­­rec­­tives en cours L’iden­­ti­­fi­­cation des pro­­duits non conformes dans la zone rouge

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Savoir-être

À véri­­fier

Savoir-faire

La fiche de poste et de qua­­li­­fi­­ca­­tion

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Être un audi­­teur per­­for­­mant

CC Être un audi­­teur per­­for­­mant Prin­­cipes clés Un bon audi­­teur est celui qui adopte une atti­­tude d’écoute et d’échange. A son compor­­te­­ment, s’ajoute éga­­le­­ment ses compé­­ tences d’obser­­va­­tion, d’ana­­lyse. Chaque audit per­­met de s’amé­­ lio­­rer, charge à l’audi­­teur de se remettre en cause à chaque étape de l’audit : pré­­pa­­ra­­tion, réunion de lan­­ce­­ment, inter­­view, réunion de clô­­ture, rédac­­tion et suivi du plan d’action.

Auditer un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE Être audi­­teur QSSE impose de connaître les prin­­cipes, enjeux et fon­­da­­men­­taux des trois domaines : qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ ron­­ne­­ment. Il est impor­­tant d’auditer de manière homo­­gène, sans omettre l’une des dimen­­sions. Être un audi­­teur QSSE per­­for­­mant c’est aussi réus­­sir à obte­­nir des réponses pré­­cises et fac­­tuelles aux ques­­tions qui nous per­­mettent de véri­­fier la confor­­mité, l’effi­­ca­­cité, la per­­ti­­nence d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. C’est enfin créer une dyna­­mique, une envie d’agir aux audités pour pro­­gres­­ser. Un responsable QSSE audite en interne son entre­­prise, c’est­à-dire son propre sys­­tème de mana­­ge­­ment (ce qui ne faci­­lite pas tou­­jours son impar­­tia­­lité) et en externe chez ses four­­nis­­seurs.

Acqué­­rir les compé­­tences clés de l’audi­­teur per­­for­­mant La recherche d’une relation gagnant-­gagnant

Un bon audi­­teur part réa­­li­­ser son audit dans un esprit « gagnantgagnant ». L’audit ne doit pas être consi­­déré comme une démarche oppo­­sant audi­­teur et audité, mais comme un exa­­men d’une situa­­tion faite en col­­la­­bo­­ra­­tion avec les audités dans un but commun :  celui de faire pro­­gres­­ser le sys­­tème de mana­­ge­­ment 436

Savoirs

QSSE audité. L’audi­­teur aide ainsi les audités à prendre du recul, à repérer les pistes de pro­­grès. Ces constats ne peu­vent être réa­­li­­sés que si les audités sont dans une logique de participation active. Cela implique donc que les audités en aient compris le sens et qu’ils aient été pré­­ve­­nus en amont. L’audi­­ teur ne tra­­vaille pas seul dans son coin, il ana­­lyse des constats avec les audités, valide avec eux les conclu­­sions pour les enga­­ger dans l’action. 6 compor­­te­­ments vont per­­mettre de créer un vrai dia­­logue : la rigueur de l’audi­­teur dans sa pré­­pa­­ra­­tion et au cours des inter­­views, sa capa­­cité d’adap­­ta­­tion, sa volonté de créer de la valeur, sa capa­­cité d’écoute, d’obser­­va­­tion, de recueil des faits et d’ana­­lyse. Figure 13.5 ■ Les 6 comportements clés de l’audi­­teur 6. Savoir recueilir les faits

Les compétences clés de l’auditeur 2. Méthode dans les interviews

3. Capacité d’adaptation

Pré­­pa­­rer effi­­ca­­ce­­ment son audit

Avant de réa­­li­­ser la visite d’audit, la phase de pré­­pa­­ra­­tion est indis­­ pen­­sable pour : ✓✓ Réunir et étu­­dier les docu­­ments de réfé­­rence par rap­­ port aux­­quels se feront l’audit : réfé­­ren­­tiels ISO 9001, ISO 14001, OHSAS 18001, le manuel QSSE, (s’il existe), les prin­­ci­­paux textes régle­­men­­taires en vigueur, les des­­crip­­tifs pro­­ces­­sus, les pro­­cé­­dures asso­­ciées, le rap­­port d’audit pré­­cé­­dent. L’audi­­teur va sur le ter­­rain quand il a compris dans sa glo­­ba­­lité 437

Savoir-être

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4. Volonté de créer de la valeur

Savoir-faire

1. Préparation

5. Écoute

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Être un audi­­teur per­­for­­mant

l’orga­­ni­­sa­­tion de l’entre­­prise auditée, ses pro­­ces­­sus et ses prin­­ci­­ pales pro­­cé­­dures. ✓✓ Prendre connais­­sance du contexte de l’entre­­prise (quand il s’agit d’un audit externe), son envi­­ron­­ne­­ment, le cadre socio­économique, l’ancien­­neté du sys­­tème QSSE, les carac­­té­­ris­­tiques du métier. ✓✓ Pla­­ni­­fier avec rigueur sa visite d’audit : • pré­­voir de réa­­li­­ser une réunion d’ouver­­ture (même rapide) parce qu’il est impor­­tant de faire comprendre l’esprit dans lequel vous faites cet audit, • pré­­voir le timing en inté­­grant les temps de trans­­ferts entre bureaux, bureaux et ate­­liers qui peuvent s’avé­­rer chrono­phages, • se lais­­ser du temps pour pré­­pa­­rer sa réunion de clô­­ture, • s’assu­­rer que ce ne sont pas tou­­jours les mêmes per­­sonnes qui sont auditées d’un audit à l’autre, • pri­­vi­­lé­­gier les inter­­views sur le ter­­rain plu­­tôt que les audits en salle. ✓✓ Éta­­blir la liste des points clés à véri­­fier, les obser­­va­­tions à faire, les docu­­ments à recueillir. Être métho­­dique pen­­dant les inter­­views

Être rigou­­reux dans le cadre d’un audit c’est comme nous l’avons vu, bien pré­­pa­­rer son audit, être rigou­­reux dans le cadre de sa ges­­tion du temps mais éga­­le­­ment savoir struc­­tu­­rer effi­­ca­­ce­­ment ses inter­­views : voici quelques conseils pour gagner en effi­­ca­­cité : ✓✓ Ne pas sor­­tir du péri­­mètre de l’audit, res­­ter concen­­tré sur les thèmes défi­­nis. ✓✓ Abor­­der les ques­­tions dans un ordre logique (du plus impor­­tant au plus pré­­cis). ✓✓ Ouvrir le dia­­logue avec des ques­­tions ouvertes. ✓✓ Recher­­cher dans le dia­­logue et l’ana­­lyse la réponse aux ques­­tions fer­­mées ce qui impose de savoir recen­­trer les échanges. 438

Une des compé­­tences clés de l’audi­­teur est la capa­­cité de s’adap­­ter aux dif­­fé­­rents métiers et dif­­fé­­rents audités qu’il ren­­contre. Chaque audité est dif­­fé­­rent, et c’est ce qui rend les audits pas­­sion­­nants. Ainsi, l’audi­­teur doit tour à tour cal­­mer un audité agres­­sif, faire par­­ ler un timide, ras­­su­­rer un audité inquiet, frei­­ner un inter­­lo­­cuteur trop bavard, etc. Il se fond éga­­le­­ment dans le milieu audité et c’est natu­­rel­­le­­ ment qu’il en adopte son voca­­bu­­laire, ses termes, ses pro­­cé­­dures et bien sûr les tenues de sécu­­rité. Il sait aussi adap­­ter ses ques­­tions en tenant compte de son inter­­lo­­cuteur tant sur le fond que sur la forme. Il évite ainsi natu­­rel­­le­­ment les ques­­tions trop glo­­bales ou complexes à un opé­­ra­­teur, des ques­­tions trop opé­­ra­­tion­­nelles aux mana­­gers. 439

Savoirs Savoir-faire

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S’adap­­ter à l’inter­­lo­­cuteur et au contexte

Savoir-être

✓✓ Prendre des notes au fur et à mesure sur son ques­­tion­­naire d’audit en indi­­quant à chaque réponse les élé­­ments de preuves appor­­tées (réfé­­rence de documents, réfé­­rence pro­­duit, obser­­va­­ tions ter­­rain). ✓✓ Accep­­ter les dos­­siers pré­­parés par les audités mais complé­­ter l’ana­­lyse par des élé­­ments pris au hasard. ✓✓ Faire un point après chaque inter­­view pour vali­­der les constats avec les audités. ✓✓ Savoir prendre du recul pour véri­­fier la cohé­­rence des réponses dans leur ensemble, et pou­­voir prendre de la hau­­teur pour ses conclu­­sions (cohé­­rence par exemple entre les dires des mana­­gers et les actions ter­­rain, entre les réponses des dif­­fé­­rents ser­­vices pour un même thème, cohé­­rence entre la poli­­tique QSSE et les objec­­ tifs pré­­sen­­tés, cohé­­rence entre les docu­­ments du SMQSSE). ✓✓ Ne pas être juste dans la logique de véri­­fier que c’est fait, mais dans celle de véri­­fier que c’est bien fait et que c’est per­­tinent. Par exemple, véri­­fier que l’on fait les contrôles c’est bien, s’assu­­rer qu’ils cor­­res­­pondent aux besoins clients c’est mieux. De même, s’assu­­rer que l’ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale a été faite c’est bien, mais on véri­­fie aussi qu’elle couvre l’ensemble des acti­­vi­­tés de l’entre­­prise et que la hié­­rar­­chi­­sa­­tion des aspects signi­­fi­­ca­­tifs a été réa­­li­­sée métho­­di­­que­­ment et avec dis­­cer­­ne­­ment…

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Être un audi­­teur per­­for­­mant

Le bon audi­­teur sait en outre tenir compte du contexte de l’entre­­ prise, du niveau de matu­­rité du Sys­­tème de mana­­ge­­ment en place (il est d’autant plus exi­­geant quand le métier est à risque et le sys­­tème QSSE en place depuis un moment). Et bien sûr il a appris à s’adap­­ter aux impré­­vus (chan­­ge­­ment d’horaires, d’inter­­lo­­cuteurs...). Figure 13.6 ■ Capacités d’adap­­ta­­tion de l’audi­­teur

Contexte

Imprévus

Métier

Adaptation de l’auditeur

Procédures

Audité

Sa capa­­cité d’adap­­ta­­tion trouve aussi son sens dans sa volonté d’enga­­ger un dia­­logue équi­­li­­bré. Il n’est pas celui qui sait, il n’est pas là pour sanc­­tion­­ner. Il est là pour réa­­li­­ser avec les audités un constat fac­­tuel. Le bon audi­­teur a avant tout une atti­­tude res­­pec­­tueuse vis­à-vis des audités. Appor­­ter de la valeur ajou­­tée aux audités

Les audits servent aux audités en leur appor­­tant des axes de réflexion et d’action. Les écarts qui vont être consta­­tés doivent donc être source d’un pro­­grès réel pour les audités. Et sur­­tout pour le sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE : ils assurent plus de sécu­­rité aux clients, aux sala­­riés et à l’envi­­ron­­ne­­ment. 440

Savoirs Savoir-faire

Adop­­ter une réelle atti­­tude d’écoute

L’atti­­tude d’ouver­­ture et d’écoute de l’audi­­teur per­­met d’enga­­ger un dia­­logue construc­­tif et aide à recueillir les infor­­ma­­tions dont on a besoin pour répondre aux ques­­tions clés de l’audit. L’écoute n’est pas tou­­jours évi­­dente dans les audits car de nom­­breux audi­­teurs consi­­ dèrent qu’ils mènent l’entre­­tien et sont plus pré­­oc­­cu­­pés à poser leurs ques­­tions qu’à écou­­ter les réponses. Écou­­ter de manière dyna­­mique, c’est s’inté­­res­­ser réel­­le­­ment à ce qui est dit. Cela implique de : ✓✓ Démar­­rer chaque inter­­view avec l’envie de tra­­vailler avec les audités ; ✓✓ Regar­­der l’autre, se détacher de ses docu­­ments ; ✓✓ Accep­­ter que l’audité puisse interpréter d’une autre façon un docu­­ment ou rai­­son­­ner dif­­fé­­rem­­ment ; 441

Savoir-être

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La cré­­di­­bi­­lité de l’audi­­teur est en jeu à chaque for­­mu­­la­­tion d’écart. On reproche sou­­vent aux audi­­teurs des constats sans valeur ajou­­tée, sans réel apport pour l’entre­­prise, des écarts issus d’une ana­­ lyse tatillonne et admi­­nis­­tra­­tive. Pour s’enga­­ger, les audités ont besoin de voir, au-­delà des constats fac­­tuels, l’inté­­rêt pour eux et pour les par­­ties pre­­nantes de déclen­­ cher des actions de pro­­grès. L’audi­­teur QSSE s’assure donc de la per­­ti­­nence de ses conclu­­sions, des écarts for­­mu­­lés et de leur juste hié­­rar­­chi­­sa­­tion. Il se pose suc­­ces­­si­­ve­­ment les ques­­tions sui­­vantes : ✓✓ L’écart constaté est-­il réel ? a-­t-il été validé sur le ter­­rain au moment des inter­­views avec les audités ? ✓✓ Cet écart remet-­il en cause la confor­­mité à la régle­­men­­ta­­tion ou aux exi­­gences des réfé­­ren­­tiels choi­­sis (ISO 9001, 14001, OSHAS 18001 par exemple) ou aux exi­­gences des par­­ties inté­­res­­sées ? ✓✓ Est-­il ponc­­tuel ou géné­­ra­­lisé ? ✓✓ Induit-­il un risque réel pour le per­­son­­nel, l’envi­­ron­­ne­­ment ou le client? ✓✓ Remet-­il en cause l’effi­­ca­­cité glo­­bale du SMI ? ✓✓ Comment le for­­mu­­ler en termes de consé­­quences réelles ou poten­­tielles ? La valeur ajou­­tée appor­­tée lors des audits porte aussi sur la capa­­ cité de l’audi­­teur à valo­­ri­­ser les points forts, consta­­ter les pro­­grès réa­­ li­­sés. L’effi­­ca­­cité de l’audi­­teur ne se mesure pas aux nombres d’écarts consta­­tés. Elle dépend de la per­­ti­­nence glo­­bale des conclu­­sions.

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Mon­­trer de l’inté­­rêt, être convivial ; ✓✓ S’inté­­res­­ser réel­­le­­ment à l’autre, à son uni­­vers ; ✓✓ S’adap­­ter si besoin ; ✓✓ Refor­­mu­­ler, relan­­cer, re­cadrer ; ✓✓ Savoir aussi se remettre en cause, reconnaître ses erreurs ; ✓✓ L’atti­­tude d’écoute est une atti­­tude neutre ; l’audi­­teur sait s’affir­­ mer sans agres­­si­­vité ni fuite. L’atti­­tude d’écoute est d’ autant plus impor­­tante en réunion de clô­­ture, réunion au cours de laquelle les audités doivent vali­­der les conclu­­sions de l’audi­­teur. À ce moment pré­­cis de l’audit, ce der­­nier doit démon­­trer sa capa­­cité à prendre en compte les commen­­taires des audités. Il doit à la fois faire preuve de rigueur, de fer­­meté mais aussi de flexi­­bi­­lité. Savoir recueillir des faits, faire des obser­­va­­tions

L’audi­­teur se doit de pas­­ser ses conclu­­sions sur des élé­­ments fac­­tuels et non sur des impres­­sions ou des res­­sen­­tis. Il sait donc, au-­delà de ce qui est dit, por­­ter son ana­­lyse tel un can­­dide sur ce qui est écrit, mis en œuvre et sur les résul­­tats réels obte­­nus. Sur le ter­­rain il a appris à : ✓✓ Obser­­ver, regarder les flux, les pro­­duits et repérer les risques de confu­­sion, de dégra­­da­­tion. ✓✓ Écou­­ter le bruit des ate­­liers, des machines. ✓✓ Se mettre à la place du client et des autres par­­ties pre­­nantes (rive­­ rains). ✓✓ Exa­­mi­­ner les postes de tra­­vail, les flux pour repérer d’éven­­tuels risques non pris en compte. ✓✓ Savoir faire le tour des bâti­­ments et des ter­­rains. ✓✓ Étu­­dier les docu­­ments remis et en véri­­fier leur cohé­­rence dans le sys­­tème QSSE. ✓✓ Remar­­quer des pro­­duits éti­­que­­tés combu­­rants et inflam­­mables sto­­ckés ensemble au même endroit. ✓✓ Obser­­ver les tableaux d’affi­­chage et étu­­dier les indi­­ca­­teurs commu­­ni­­qués. 442

Appli­­quer le PDCA (Plan-­Do-Check-Act) L’audi­­teur peut demander un retour sur sa pres­­ta­­tion auprès des audités direc­­te­­ment ou de ses col­­lègues audi­­teurs, il peut aussi s’auto-­évaluer à l’aide d’un guide de ce type :

Atti­­tude

Maî­­tri­­sée

À amé­­lio­­rer

Non acquise

Effi­­ca­­cité de la pré­­pa­­ra­­tion Ani­­ma­­tion de la réunion de clô­­ture

Savoirs

Tableau 13.1 ■ Guide d’auto-­évaluation de l’audi­­teur

Atti­­tude « gagnant gagnant » Ges­­tion du temps Recueil et ana­­lyse de preuves Respect du péri­­mètre de l’audit Ouver­­ture du dia­­logue (ques­­tions ouvertes) Re­cadrage en cas de besoin Cor­­dia­­lité des échanges, respect de l’audi­­té

Savoir-faire

Affir­­ma­­tion de soi, sans fuite ni agres­­si­­vité Prise de notes effi­­cace Capa­­cité d’adap­­ta­­tion

Atti­­tude d’ouver­­ture lors de la réunion de clô­­ture Rédac­­tion d’un rap­­port d’audit à forte valeur ajou­­tée Iden­­ti­­fi­­cation des bonnes pra­­tiques Juste hié­­rar­­chi­­sa­­tion des écarts

Ces don­­nées recueillies l’aident à pro­­gres­­ser. Il peut ainsi appli­­ quer le prin­­cipe du PDCA pour pro­­gres­­ser en tant qu’audi­­teur, cela l’oblige à : ✓✓ Identifier ses pistes de pro­­grès en faisant un point après chaque audit : déter­­mi­­ner les points essen­­tiels sur les­­quels il peut pro­­ gres­­ser (P). ✓✓ Décider de mettre en œuvre ces axes lors du pro­­chain audit (D) 443

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Capa­­cité d’obser­­va­­tion sur le ter­­rain

13 • Être un audi­­teur et un audité per­­tinent

Le binôme auditeur-­audité : duo gagnant… Se pré­­pa­­rer à être audité Aider les col­­la­­bo­­ra­­teurs à se pré­­pa­­rer

Être un audi­­teur per­­for­­mant

✓✓ Vérifier à l’aide de son col­­lègue audi­­teur, en auto-éva­­lua­­tion ou en inter­­ro­­geant direc­­te­­ment les audités l’effi­­ca­­cité réelle de ces chan­­ge­­ments(C). ✓✓ Ajuster, tra­­vailler ses der­­niers points faibles (A). L’amé­­lio­­ra­­tion des compé­­tences de l’audi­­teur est un pro­­ces­­sus en continu. La for­­ma­­tion ini­­tiale l’aide à démar­­rer dans sa fonc­­tion, à être qua­­li­­fié, mais chaque audit est ensuite source de pro­­grès. Figure 13.7 ■ L’amé­­lio­­ra­­tion des compé­­tences de l’audi­­teur

Bilan de son fonctionnement Formation Qualification

444

Amélioration en continu des compétences de l’auditeur

Savoirs

Cha­­pitre 14 Gérer une crise

◆◆ Comment s’y pré­­pa­­rer effi­­ca­­ce­­ment ? ◆◆ Quels sont les bons compor­­te­­ments à adop­­ter pour aider

l’entre­­prise à pas­­ser ce cap ?

445

Savoir-être

◆◆ Qu’est-­ce qu’une crise ?

Savoir-faire

Les ques­­tions aux­­quelles répond ce cha­­pitre

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ? Comment se pré­­pa­­rer en amont ? Comment gérer une crise ?

CC Qu’appelle-­t-on une crise ? Prin­­cipes clés Une crise est un moment par­­ti­­cu­­lier dans l’entre­­prise où les pertes de repères induisent un désordre inadapté à la rigueur qu’impose la réso­­lu­­tion de la situa­­tion. Le Res­­pon­­sable QSSE a pour tâche de pré­­ve­­nir la crise, de l’anti­­ci­­per mais éga­­le­­ment de pré­­pa­­rer son entre­­prise à sa ges­­tion effi­­cace.

La notion de ges­­tion de crise La crise est une situtation excep­­tion­­nelle, pertubante et instable qui induit l’adop­­tion des pra­­tiques per­­met­­tant à l’entre­­prise de retrou­­ ver sa situa­­tion nor­­male. À la dif­­fé­­rence de dysfonctionnements quo­­ti­­diens que la société a appris à gérer, la crise ponc­­tuelle inquiète et crée le désordre. Figure 14.1 ■ Du simple dys­­fonc­­tion­­ne­­ment à la crise

Dysfonctionnement

• Maîtrisé en terme de conséquence • Événement connu • Procédures associées intégrées au fonctionnement • Traité par les opérationnels • Gestion de l’information et du nombre d’intervenants • Ne remet pas en cause le devenir de l’entreprise

446

La crise

• Une ampleur importante • Déstabilise le fonctionnement, situation inconnue • Peu d’entrainement associé • Nécessite des actions rapides et conséquentes • Implique le dirigeant • L’absence d’action aggrave les impacts • Peut remettre en cause le devenir de l’entreprise

• rap­­pel pro­­duit à fort impact client ; • incident envi­­ron­­ne­­men­­tal à fortes consé­­quences ;

Savoirs

• acci­­dents per­­son­­nel cri­­tiques ; • crise chez un concur­­rent qui pour­­rait avoir des réper­­cus­­sions sur sa propre entre­­prise…

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Savoir-être

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• non-­conformité pro­­duit média­­tisé ;

Savoir-faire

La crise induit le plus sou­­vent : la sur­­prise (nous ne sommes pas pré­­parés), la peur (la crise peut avoir des consé­­quences irré­­mé­­ diables), la panique (on ne sait plus comment réagir) et l’inco­­hé­­ rence (perte de coor­­di­­na­­tion, absence de fil direc­­teur et de consignes à appli­­quer). Quand la crise sur­­vient, l’entre­­prise perd son savoir­faire. Pour évi­­ter ce déreglement, le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­ sion de se pré­­pa­­rer à toutes éven­­tua­­li­­tés. Une crise se pré­­voit. En matière de qua­­lité, santé-­sécurité et/ou envi­­ron­­ne­­ment, les ana­­lyses de risques réa­­li­­sées dans le cadre d’une AMDEC (ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale ou éva­­lua­­tion des risques pro­­ fes­­sion­­nels) assurent une connais­­sance des crises pos­­sibles et aident à l’anti­­ci­­pation : c’est ce que l’on appelle mode d’urgence à la dif­­fé­­ rence du mode nor­­mal ou dégradé. Le res­­pon­­sable QSSE se doit de pré­­pa­­rer son entre­­prise aux crises aux­­quelles elle pour­­rait faire face. Ces crises appa­­raissent à la suite de dom­­mages tou­­chant les clients, le per­­son­­nel, l’envi­­ron­­ne­­ment ou autres par­­ties pre­­nantes. Elles peuvent être dues à une catas­­trophe natu­­relle, une erreur humaine, une dérive de pro­­cé­­dés, le non respect de pro­­cé­­dures défi­­ nies ou sim­­ple­­ment une absence de consignes défi­­nies à un moment donné. Il peut s’agir de :

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ?

Comment se pré­­pa­­rer en amont ? Comment gérer une crise ?

Figure 14.2 ■ Les fac­­teurs de gra­­vité d’une crise Impacts/ Conséquences

Difficulté de mise en œuvre rapidement des solutions

Gravité

Difficulté de recueil d’analyse et d’interprétation des données

Nombre d’intervenants et divergence de points de vue

La ges­­tion de la crise peut concer­­ner une par­­tie de l’entre­­prise ou son ensemble. Elle peut entraî­­ner des consé­­quences émo­­tion­­ nelles, finan­­cières, des atteintes à l’image. En effet, plus le nombre de par­­ties concer­­nées sera élévé plus sa complexité sera évi­­dente (lieu, sujet, dif­­fi­­culté de receuil et d’ana­­lyse de don­­nées , diver­­gence d’exper­­tise, etc …).

CC Comment se pré­­pa­­rer en amont ? Prin­­cipes clés Une crise est dan­­ge­­reuse. Elle désta­­bi­­lise l’entre­­prise et peut la mettre en péril. Le res­­pon­­sable QSSE a pour mis­­sion de pré­­pa­­rer en amont l’entre­­prise dans le cadre des situa­­tions d’urgence QSSE.

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Les 6 étapes clés d’une crise

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Savoirs Savoir-faire

✓✓ AVANT que la crise ne sur­­vienne 1. Pré­­voir les crises poten­­tielles par une ana­­lyse et une hié­­rar­­ chi­­sa­­tion des risques. Nous éva­­luons les situa­­tions cri­­tiques qui auraient des consé­­quences for­­te­­ment impactantes néga­­ti­­ve­­ment pour l’entre­­prise (en terme finan­­cier, d’image ou consé­­quences humaines et envi­­ron­­ne­­men­­tales). 2. Pré­­ve­­nir : faire en sorte que la crise ne sur­­vienne pas. Les actions de pré­­ven­­tion sont mises en place sur les tech­­niques, les méthodes, les condi­­tions de tra­­vail, etc. et bien sûr en impli­­ quant et for­­mant le per­­son­­nel. Ces actions de pré­­ven­­tion sont cou­­plées avec des actions de pro­­tec­­tion pour limi­­ter la gra­­vité des risques. 3. Pré­­pa­­rer la situa­­tion d’urgence : for­­ma­­li­­ser les pro­­cé­­dures, l’orga­­ni­­sa­­tion à mettre en œuvre en fonc­­tion de l’évè­­ne­­ment. L’objec­­tif est que cha­­cun sache ce qu’il doit faire et que l’on dis­­ pose bien des moyens adé­­quats. Des mises en situa­­tions sont orga­­ni­­sées pour tester l’effi­­ca­­cité de ses dis­­po­­si­­tions (exer­­cices incen­­die en sécu­­rité, éva­­cua­­tion, POI, plan d’opéra­­tion interne pour cer­­tains sites ICPE,…) Les mesures prises et pré­­vues incluent par­­fois le Plan de Conti­­ nuité des Acti­­vi­­tés (PCA) pour assu­­rer le main­­tien des acti­­vi­­tés de l’entre­­prise. 4. Mettre en place des modes de détec­­tion prédictive. Il s’agit ici d’iden­­ti­­fier quels signes avant-­coureurs nous per­­mettent de détecter une dérive dans les pra­­tiques qui pour­­raient conduire à une crise (indi­­ca­­teurs, audits internes, obser­­va­­tions infor­­melles et for­­melles, etc.), ou comment détecter le plus rapi­­de­­ment et le plus effi­­ca­­ce­­ment pos­­sible que la crise est là (ana­­lyse des récla­­ma­­tions, des plaintes des rive­­rains, des remon­­tées d’infor­­

Savoir-être

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Savoir gérer une crise, c’est défi­­nir en amont les bonnes pra­­tiques à mettre en place pour aider l’entre­­prise à retrou­­ver le plus rapi­­de­­ment pos­­sible et avec le moins de consé­­quences durables néga­­tives une situa­­tion à nou­­veau stable. Voici donc les 6 étapes clés de la ges­­tion de crise  qui s’ins­­crivent dans une logique avant/pen­­dant/après:

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ?

Comment se pré­­pa­­rer en amont ? Comment gérer une crise ?

ma­­tion du per­­son­­nel, fia­­bi­­lité des mesures, étude per­­ma­­nente des médias, rela­­tions avec les par­­ties pre­­nantes, veille per­­ma­­ nente). Ce moment est capi­­tal, il faut alors déve­­lop­­per une capa­­cité de diag­­ nos­­tic, d’ana­­lyse et de déci­­sion. ✓✓ PEN­­DANT la crise 5. Ré­agir effi­­ca­­ce­­ment. Si mal­­gré toutes les actions enga­­gées pré­­ cé­­dem­­ment une situa­­tion excep­­tion­­nelle apparait, et que cette situa­­tion peut remettre en cause les résul­­tats de l’entre­­prise, la satis­­faction des par­­ties pre­­nantes, il est impor­­tant que cha­­cun retrouve ses points de repères en dis­­po­­sant de consignes claires. En cas de crise les éner­­gies et compé­­tences sont concen­­trées pour réagir vite, bien et de manière cohé­­rente. Ces élé­­ments se pré­­parent en amont. Le res­­pon­­sable QSSE s’assure qu’en cas de crise, une struc­­ture spé­­ci­­fique sera mise en place, que cha­­cun saura quoi faire avec qui et de quelle manière. Orga­­ni­­sa­­ tion préa­­lable et commu­­ni­­ca­­tion adap­­tée sont deux fac­­teurs de réus­­site de la ges­­tion de crise. Ce point est déve­­loppé ci-­après. Exemples de consignes envi­­ron­­ne­­men­­tales pour le per­­son­­nel CONSIGNES D’URGENCE EN ENVI­­RON­­NE­­MENT IDEN­­TI­­FI­­CATION DES RISQUES

DÉMARCHES À ENGA­­GER

1. Pol­­lu­­tion des eaux • Hydro­­car­­bures • Sol­­vants • Pein­­tures

Déploie­­ment kits anti­­pol­­lution + suivre la consigne à proxi­­mité des kits Déclen­­che­­ment vanne d’obtu­­ra­­tion

2. Pol­­lu­­tion des sols • Hydrocarbures lors du dépo­­tage

Déploie­­ment kits anti­­pol­­lution + suivre la consigne à proxi­­mité des kits Déclen­­che­­ment vanne d’obtu­­ra­­tion

3. Pol­­lu­­tion de l’air • Pous­­sière de pon­­çage

Déploie­­ment consignes « aspi­­ra­­tions »

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• Remettre en cause les mesures de détec­­tion de la crise (ont-­elles été effi­­caces ou pas), les mesures de prise de déci­­sion (a-­t-on déclen­­ché assez tôt la crise ?) • Évaluer l’effi­­ca­­cité des dis­­po­­si­­tions pré­­vues: Etaient-elles com­ prises, dis­­po­­nibles  ? Ont-­elles été appli­­quées  ? Ce sont elles avé­­rées effi­­caces ? a-­t-on oublié des pra­­tiques indis­­pen­­sables ? des acteurs ? que doit-­on amé­­lio­­rer dans l’orga­­ni­­sa­­tion ? quelle éva­­lua­­tion faire de la commu­­ni­­ca­­tion interne et externe qui a été réa­­li­­sée ?

Savoirs

✓✓ APRÈS la crise 6. Tenir compte de l’expé­­rience. La crise pas­­sée, réso­­lue, il n’en est pas moins vrai qu’elle a secoué signi­­fi­­ca­­ti­­ve­­ment l’entre­­prise, les per­­sonnes. Après une crise il est impor­­tant de prendre le temps de faire un point for­­mel sur ce qui s’est passé :

Prin­­cipes clés

Déclen­­cher les bons réflexes La ges­­tion de crise est un pro­­jet qui débute à par­­tir du moment où a été prise la déci­­sion du déclen­­che­­ment et se ter­­mine au moment où sera jugé le retour à une situa­­tion nor­­male.  Le pro­­ces­­sus comporte plu­­sieurs phases dis­­tinctes : l’orga­­ni­­sa­­ tion de la cel­­lule de crise, le recueil et l’ana­­lyse des don­­nées, la prise de déci­­sion, la mise en œuvre et le suivi, la clô­­ture.

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Savoir-être

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La réus­­site de la ges­­tion de la crise passe par la créa­­tion d’une cel­­ lule de crise qui per­­met de s’orga­­ni­­ser de manière effi­­cace.Cette cel­­ lule de crise est la seule struc­­ture apte à ana­­ly­­ser et pro­­po­­ser des solu­­tions à la direction. Elle s’appuie sur les pro­­cé­­dures exis­­tantes.

Savoir-faire

CC Comment gérer une crise ?

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ? Comment se pré­­pa­­rer en amont ?

Comment gérer une crise ?

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Figure 14.3 ■ Le pro­­ces­­sus de ges­­tion de crise

S’organiser pour réagir vite et bien Dès lors la décla­­ra­­tion de la crise déclenche la nomi­­na­­tion d’un res­­ pon­­sable qui tra­­vaille en étroite col­­la­­bo­­ra­­tion avec la direc­­tion. À ce moment là, chacun doit savoir ce qu’il doit faire et quand il doit le faire. Les procédures d’urgence sont appliquées. Dans l’orga­­ni­­sa­­tion des sites Seveso, un Plan d’Opé­­ra­­tion Interne (POI) est mis en place. Il s’agit d’une orga­­ni­­sa­­tion des secours et de l’inter­­ven­­tion en cas d’acci­­dent qui vise à pro­­té­­ger les per­­son­­nels, les popu­­la­­tions et l’envi­­ron­­ne­­ment immé­­diat ainsi qu’à remettre l’ins­­tal­­la­­tion dans un état de sûreté le moins dégradé pos­­ sible. Lors de cette orga­­ni­­sa­­tion, des moyens humains sont recen­­sés, des fiches réflexes sont rédi­­gées et des exer­­cices d’entrainement per­­ mettent de véri­­fier leur dis­­po­­ni­­bi­­lité et leur réac­­ti­­vité. Pour chaque fonc­­tion, un sys­­tème de rem­­pla­­ce­­ment est sys­­té­­ma­­ti­­que­­ment mis en place afin de s’assu­­rer qu’une ou plu­­sieurs per­­sonnes pour chaque fonc­­tion soient pré­­sentes en cas de crise : • La fonc­­tion exploi­­ta­­tion : elle alerte, éva­­lue et limite le sinistre, pour­­suit ou arrête la marche des ins­­tal­­la­­tions, éva­­cue le per­­son­­ nel ou le dirige sur les zones de repli ;

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• La fonc­­tion opé­­ra­­tion : elle porte secours aux bles­­sés, pro­­tège le per­­son­­nel

• La fonc­­tion logis­­tique : elle accueille, contrôle les accès, met en place le P.C (poste de contrôle), le maté­­riel, les engins, … ; • La fonc­­tion obser­­va­­tion : elle note l’évo­­lu­­tion du sinistre, consti­­tue les archives, recueille les pièces déter­­mi­­nantes ; • La fonc­­tion rela­­tions exté­­rieures : elle pré­­pare l’infor­­ma­­tion des admi­­nis­­tra­­tions, médias, siège social,…sous l’auto­­rité du direc­­teur des secours ; • La fonc­­tion direc­­tion des secours : elle assure le comman­­de­­ ment unique, coor­­donne l’action des moyens et les liai­­sons, dif­­fuse les infor­­ma­­tions.

Savoirs

• La fonc­­tion liai­­sons opé­­ra­­tion­­nelles : elle assure les rela­­tions télé­­pho­­niques entre cel­­lules et struc­­ture de direc­­tion ;

Exemple de fiche réflexe

Sous l’auto­­rité du direc­­teur du site: −−Coor­­donne, sur le ter­­rain, les actions de l’équipe d’inter­­ven­­ tion, −−Rend compte, à tout moment, de la situa­­tion au direc­­teur des opé­­ra­­tions internes. MOYENS −−En per­­son­­nel : 3 per­­sonnes d’inter­­ven­­tion + le res­­pon­­sable de la fonc­­tion, −−Pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles, −−Maté­­riel de lutte contre la pol­­lu­­tion : cous­­sins d’obtu­­ra­­tion d’eau plu­­viale, bacs à sable, pelles, bâche les­­tée, −−Maté­­riel de secours aux bles­­sés : bran­­card, infir­­me­­rie, −−Maté­­riel de trans­­mis­­sion – télé­­phone : Sys­­tème Numéris.

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Savoir-être

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MIS­­SIONS

Savoir-faire

Fiche réflexe « Res­­pon­­sable fonc­­tion inter­­ven­­tion »

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ? Comment se pré­­pa­­rer en amont ?

Comment gérer une crise ?

ACTIONS RÉFLEXES −−Ras­­sem­­bler les effec­­tifs, −−Éva­­luer la situa­­tion, −−S’assu­­rer que l’ensemble de l’équipe d’inter­­ven­­tion porte les pro­­tec­­tions indi­­vi­­duelles appro­­priées, −−Mettre en action l’équipe d’inter­­ven­­tion : −−Éva­­cua­­tion, en sécu­­rité, des bles­­sés, −−Mise en place du maté­­riel de lutte contre la pol­­lu­­tion, • Si pos­­sible, mise en sécu­­rité des uni­­tés voi­­sines (iso­­la­­tion du local des produits toxiques, éva­­cua­­tion des cha­­riots élé­­ va­­teurs, etc.), • Mise en place d’un péri­­mètre de sécu­­rité, • Accueil des secours exté­­rieurs.

Si les opérationnels gèrent la crise sur le terrain de manière opérationnelle (procédures de secours, d’évacuation, application des procédures d’urgence prédéfinies), le rôle de la cellule de crise est de prendre du recul pour comprendre, analyser et aider l’organisation à se réguler et lancer les actions complémentaires, notamment de communication. Selon les sujets, les acteurs seront différents : en qualité : mar­­ ke­­ting, commerciaux ; en environnement : technique, ingénieurs tech­­niques ; en santé-sécurité : RH, médecin du travail, préven­ teurs. La cellule de crise se compose si besoin d’experts et/ou de consul­­ tants qui leur apportent des compétences bien spécifiques et les aident à prendre du recul. Elle peut aussi comprendre des représentants locaux dans le cas de crise délocalisée. La cel­­lule de crise s’appuie sur trois enti­­tés :

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Savoirs Savoir-faire

• L’entité d’ana­­lyse : C’est la cel­­lule des experts qui recueille, valide, ana­­lyse les don­­ nées pour rendre fac­­tuelle la prise de déci­­sion par la cel­­lule de crise. Il s’agit de recen­­ser : −−les faits, tous les élé­­ments concrets de l’évé­­ne­­ment. Ce qu’il s’est passé, où, quand, à quelle heure et avec qui ? −−les faits anté­­rieurs : y a-­t-il eu déjà des dys­­fonc­­tion­­ne­­ments de ce type ou de cette taille ? −−les consé­­quences  réelles: qui est concerné et quels sont les dom­­mages réels ? −−les consé­­quences poten­­tielles le cas échéant −−les causes pos­­sibles et les causes réelles (elles ne peuvent pas tou­­jours être iden­­ti­­fiées tout de suite mais il est pos­­sible de faire un pre­­mier tri). Ce tra­­vail d’ana­­lyse réa­­lisé, l’entité va pro­­po­­ser les pre­­mières actions à mener pour pro­­té­­ger et/ou répa­­rer. Dans le cadre d’une non-­conformité pro­­duit le Res­­pon­­sable QSSE iden­­ti­­fie les lots concer­­nés, les fabri­­ca­­tions poten­­tiel­­le­­ment dan­­ge­­reuses. Pour un acci­­dent grave, les opé­­ra­­tions de secours ont déjà été lan­­cées mais sont-­elles adap­­tées aux consé­­quences ? a-­t-on pensé aux vic­­ times indi­­rectes ? Dans le cadre d’un acci­­dent envi­­ron­­ne­­men­­tal seront mises en place des actions de pro­­tec­­tion immé­­diate des milieux et une commu­­ni­­ca­­tion auprès des auto­­ri­­tés et des per­­ sonnes impac­­tées. Par la suite, le cas échéant et afin d’évi­­ter le renou­­vel­­le­­ment de crise, des actions cor­­rec­­tives devront être mises en œuvre.

Savoir-être

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• L’entité logis­­tique Elle apporte toutes les solu­­tions pra­­tiques et aide la cel­­lule à fonc­­tion­­ner au quo­­ti­­dien : réser­­va­­tion de salle, de visio-confé­­rences, commande de pla­­teau repas, achat de trans­­ports si besoin, créa­­tion de lignes télé­­pho­­niques. Elle libère donc la cel­­lule de crise de toutes les contraintes maté­­rielles ;

14 • Gérer une crise

Qu’appelle-­t-on une crise ? Comment se pré­­pa­­rer en amont ?

Comment gérer une crise ?

• L’entité commu­­ni­­ca­­tion Elle a pour but de recen­­ser les acteurs impac­­tés ainsi que les acteurs influ­­ents. Elle choi­­sit les médias et les cir­­cuits les plus adap­­ tés et construit sa stra­­té­­gie de commu­­ni­­ca­­tion (ce point va être déve­­loppé plus loin). Elle rédige préa­­la­­ble­­ment des fiches types de comptes rendu de situa­­tion. Figure 14.4 ■ La cel­­lule de crise Cellule de crise

Logistique

Analyse Gestion

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Communication

les criTÈres De réUssiTe Les­ cri­­tères­ sur­ lesquels­ les­ inter­­lo­­cuteurs­ jugent­ l’entre­­prise­ sont­ nom­breux.­Nous­en­rete­­nons­11­:

­ 2­ ­Pré­­voir­ la­ coor­­di­­na­­tion­ qui­ assure­ le­ lien­ entre­ les­ acteurs­ internes­ et­ externes­ ­ 3­ ­Adop­­ter­une­approche­fac­­tuelle­des­faits.­Le­res­­pon­­sable­QSSE­aidé­de­ son­ équipe­ recherche­ des­ don­­nées­ chif­­frées,­ fi­ables,­ reprend­ l’his­­to­rique,­fait­des­obser­­va­­tions­visuelles­sur­le­ter­­rain.­Il­est­sur­le­ter­­rain­afi­n­ d’inter­­vie­­wer­les­témoins­et­poser­les­bonnes­ques­­tions.

Savoirs

­ 1­ ­S’adap­­ter­au­contexte.­Chaque­crise­est­unique­et­doit­être­consi­­dé­­rée­ comme­telle.

­ 4­ ­Iden­­ti­­fi­er­tous­les­acteurs­et­per­­sonnes­impac­­tées.­Il­s’agit­de­comprendre­ et­de­répondre­à­leurs­besoins. ­ 5­ ­Prendre­en­compte­des­inquié­­tudes­engen­­drées­par­la­crise­face­aux­quelles­cha­­cun­va­réagir­dif­­fé­­rem­­ment.

­ 7­ ­Adap­­ter­le­dis­­cours :­face­à­la­crise­la­sim­­pli­­cité­est­de­mise.­Pas­de­long­ dis­­cours­compli­­qué,­tech­­nique. ­ 8­ ­Être­dans­l’action :­dès­lors­que­la­crise­est­décla­­rée­et­que­la­cel­­lule­de­ crise­est­créée­l’entre­­prise­mobi­­lise­ses­actions­et­ses­moyens­à­réus­­sir­ le­chal­­lenge­;­sor­­tir­de­la­crise­en­pro­­té­­geant­le­maxi­­mum­de­per­­sonnes,­ sans­alté­­rer­l’image­des­diri­­geants­et­glo­­ba­­le­­ment­de­l’entre­­prise­ ­ 9­ Recher­­cher­une­commu­­ni­­ca­­tion­sin­­cère,­trans­­pa­­rente­et­adap­­tée

Savoir-faire

­ 6­ ­Être­dans­l’empa­­thie :­il­s’agit­de­res­­pec­­ter­les­vic­­times­directes­et­indi­rectes­de­la­crise,­se­mettre­à­leur­place­sans­jamais­cher­­cher­à­minimi­ser­les­consé­­quences­;­

10­ Res­­ter­fl­exible­en­fonc­­tion­de­chaque­nou­­veau­fait­recueilli

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Savoir-être

11­ ­Clô­­tu­­rer­ avec­ un­ retour­ d’expé­­rience­ qui­ fera­ gran­­dir­ l’entre­­prise­ et­ la­ pro­­té­­gera­d’éven­­tuelles­crises.

Savoirs

Cha­­pitre 15

◆◆ Quels compor­­te­­ments déve­­lop­­per pour assu­­rer en per­­ma­­

nence l’équi­­libre productivité-­QSSE ? ◆◆ Comment faire ren­­trer la voix du client dans l’entre­­prise ? ◆◆ Quelles sont les clés pour déployer une culture du pro­­grès continu dans les ate­­liers ? ◆◆ Quels sont les leviers de la proactivité ? ◆◆ Par quels moyens inté­­grer les four­­nis­­seurs dans une démarche d’amé­­lio­­ra­­tion ?

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Savoir-être

Les ques­­tions aux­­quelles doit répondre ce cha­­pitre :

Savoir-faire

Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

CC Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue Prin­­cipes clés • Bien plus qu’une exi­­gence des réfé­­ren­­tiels QSSE, l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue est aujourd’hui, compte tenu du contexte concur­­ren­­tiel dans lequel vivent (sur­­vivent ?) les entre­­prises, une obli­­ga­­tion de mana­­ge­­ment ! • Une démarche de pro­­grès ne peut réus­­sir que si elle repose sur la contri­­bu­­tion de cha­­cun, mana­­gers et col­­la­­bo­­ra­­teurs. Elle s’appuie sur les pro­­grammes de pré­­ven­­tion et les ambi­­tions de la direc­­tion en matière de QSSE. • Le res­­pon­­sable QSSE est l’ini­­tia­­teur de la démarche, il donne envie en don­­nant du sens.

De la pré­­ven­­tion à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue… La recherche de per­­for­­mance QSSE se base sur le prin­­cipe de la pré­­ ven­­tion. Ce tra­­vail est un vrai investissement qui mobi­­lise les métiers. Il abou­­tit à la mise en place de pro­­cé­­dures de tra­­vail, de déve­­lop­­pe­­ ment des compé­­tences du per­­son­­nel, d’actions auprès des four­­nis­­ seurs mais éga­­le­­ment à l’évo­­lu­­tion des pro­­cé­­dés et tech­­niques. Chaque constat de non maî­­trise des risques est donc l’occa­­sion de remettre en cause le pro­­gramme de pré­­ven­­tion défini, les dis­­ po­­si­­tions pré­­vues en tra­­vaillant sur une méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème adapté. Nous tra­­vaillons à ce niveau sur le SDCA (on a stan­­dar­­disé un résul­­tat ou une action, on la met en œuvre, on véri­­fie son effi­­ca­­cité et en cas de dérive, on cor­­rige). Le pro­­grès per­­manent dans le cadre de la pré­­ven­­tion, c’est éga­­le­­ment la mise à jour de l’ana­­lyse des risques à chaque nou­­velle évo­­lu­­tion, pro­­cédé, pro­­ces­­sus ou pro­­duit. 460

Savoirs Savoir-faire

• Une faible pente engage les équipes dans une amé­­lio­­ra­­tion pas à pas, et qui ne néces­­site pas de grands moyens. On agit sur les méthodes, sur l’envi­­ron­­ne­­ment de tra­­vail, par touches. • Une forte pente du pro­­grès induit par­­fois une réelle rup­­ture. Le comité de direc­­tion fixe des objec­­tifs ambi­­tieux, qui vont entrainer de pro­­fonds chan­­ge­­ments dans l’ orga­­ni­­sa­­tion, les pra­­ tiques ( on vise ainsi à dimi­­nuer de 50% le volume de déchets, le zéro acci­­dents avec arrêt sur l’année, zéro récla­­ma­­tions cri­­ tiques, réduire de 80% les coûts de non qua­­lité, etc.). Le choix des objec­­tifs est un vrai tra­­vail de réflexion qui prend en compte le contexte concur­­ren­­tiel, les moyens en place, la régle­­ men­­ta­­tion. Il ne s’agit pas de pro­­gres­­ser «  par plai­­sir » ou parce que les réfé­­ren­­tiels QSSE l’exige mais parce que cela répond à un besoin de l’entre­­prise. Il s’agit donc de « cana­­li­­ser » l’éner­­gie pour évi­­ter de lan­­cer des actions inco­­hé­­rentes d’où l’impor­­tance du fil direc­­teur qu’est la poli­­tique QSSE (ancrée dans la stra­­té­­gie de l’entre­­prise).

Le rôle de la fonc­­tion QSSE La fonc­­tion QSSE, si elle est ini­­tiatrice du mana­­ge­­ment de l’amé­­lio­­ ra­­tion dans l’entre­­prise (en matière de QSSE), doit lais­­ser les mana­­ gers gérer la démarche dans leur péri­­mètre. Elle aide le comité de direc­­tion à comprendre la situa­­tion, four­­nit des don­­nées chif­­frées, informes sur les bonnes pra­­tiques exis­­tantes, recherche les résul­­tats des entre­­prises per­­for­­mantes, donne envie d’entre­­prendre une action struc­­tu­­rée et ambi­­tieuse. Elle convainc la direc­­tion de l’impor­­tance 461

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L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue passe aussi par la prise en compte des sug­­ges­­tions du per­­son­­nel qui au quo­­ti­­dien est confronté à la réa­­lité du ter­­rain et plus sou­­vent compétent pour trou­­ver une amé­­lio­­ra­­tion des pro­­cé­­dés. Enfin, le pro­­grès continu se met en œuvre sur des pro­­jets annuels, dans la logique du PDCA : chaque année le comité de direc­­tion et le res­­pon­­sable QSSE se fixent des objec­­tifs de pro­­ grès. Leur volonté est d’amé­­lio­­rer la per­­for­­mance de l’entre­­prise en matière de qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment.  Dans cette démarche de pro­­grès, les mana­­gers de l’entre­­prise choi­­sissent la pente du pro­­grès, c’est-­à-dire l’ambi­­tion asso­­ciée:

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

de pro­­gres­­ser, de s’adap­­ter aux exi­­gences sans cesse plus fortes des clients et autres par­­ties pre­­nantes. Il sait lui faire comprendre la néces­­sité de res­­ter en adé­­qua­­tion avec les chan­­ge­­ments de contexte. Une fois les objec­­tifs défi­­nis, il aide les mana­­gers à struc­­tu­­rer le plan d’action et à défi­­nir les moyens néces­­saires à l’atteinte des résul­­ tats choi­­sis. Enfin c’est lui qui assure le pilo­­tage du plan d’action dans le temps. Il anime le comité de pilo­­tage , fait des points sur les résul­­tats, alerte en cas de dérive, remonte et ana­­lyse les dif­­fi­­cultés… Le mana­­ger QSSE a aussi la responsablité de valo­­ri­­ser les résul­­tats obte­­nus au tra­­vers des indi­­ca­­teurs QSSE et finan­­ciers. Figure 15.1 ■ Le rôle du res­­pon­­sable QSSE dans la démarche d’amé­­lio­­ra­­tion

Donner envie

Proposer des objectifs

Structurer les plans d’action

Suivre, animer le projet

Valoriser les résultats

Être rigou­­reux dans la for­­mu­­la­­tion des objec­­tifs et l’éla­­bo­­ra­­tion du plan d’action asso­­cié

✓✓ L’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue impose de for­­mu­­ler des objec­­tifs mesu­­ rables, asso­­ciés à des indi­­ca­­teurs clairs et per­­ti­­nents Exemple de for­­mu­­la­­tion d’objec­­tifs Nous vou­­lons amé­­lio­­rer notre consom­­ma­­tion d’éner­­gie Objectif : d’ici 6 mois, nous devons réduire notre consom­­ma­­tion d’élec­­tri­­cité de 20%. Cet objec­­tif ne se réa­­li­­sera pas au détriment des condi­­tions de tra­­vail.

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Savoirs

Cela induit aussi que les indi­­ca­­teurs soient réa­­listes (pour ne pas décou­­ra­­ger) mais suf­­fi­­sam­­ment ambi­­tieux pour être moti­­vants. Ces objec­­tifs géné­­raux pour­­ront ensuite être décli­­nés par ate­­liers en sous objec­­tifs. Ensuite ils sont limi­­tés en nombre. L’adhé­­sion des per­­sonnes dans l’ate­­lier sera d’autant plus forte qu’ils ne seront pas dis­­persés. Ils ne sont pas incompa­­tibles entre eux. Ils sont asso­­ciés à un délai et glo­­ba­­le­­ment à un plan d’action qui va défi­­nir comment seront atteints ses objec­­tifs et avec quels moyens (humains, struc­­tu­­rels, finan­­ciers). Les col­­la­­bo­­ra­­teurs comprennent ainsi que s’il y a un enga­­ge­­ment for­­mel sur des objec­­tifs à atteindre, il existe aussi un enga­­ge­­ment sur les moyens à mettre en place pour réus­­sir. Ils sont commu­­ni­­qués et expli­­qués.

Savoir-faire

L’atti­­tude du responsable QSSE, le dis­­cours qu’il porte auprès des équipes, les déci­­sions et les arbi­­trages qu’il prend sont aussi impor­­ tants car ils induisent une image de la démarche QSSE Chaque commu­­ni­­ca­­tion, chaque inter­­ven­­tion, chaque compte rendu d’audits qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment doit ainsi per­­mettre de véhi­­cu­­ler l’image d’une démarche basée sur l’amé­­lio­­ ra­­tion conti­­nue, cen­­trée sur des résul­­tats et une vision glo­­bale. Le res­­pon­­sable QSSE démontre à chaque ins­­tant que son sys­­tème de mana­­ge­­ment n’est pas une orga­­ni­­sa­­tion sta­­tique où seule compte l’appli­­ca­­tion de pro­­cé­­dures. Tableau 15.1 ■ Conseils pour un dis­­cours QSSE cohé­­rent À évi­­ter dans le dis­­cours

À pri­­vi­­lé­­gier dans le dis­­cours

Les pro­­cé­­dures : fina­­li­­tés de la démarche

Les pro­­cé­­dures, outils de la maî­­trise des risques

La cer­­ti­­fi­cation, une fin en soi

La cer­­ti­­fi­cation, un moyen de pro­­gres­­ ser

L’amé­­lio­­ra­­tion par le ser­­vice QSSE

L’amé­­lio­­ra­­tion par cha­­cun

Le QSSE c’est le ser­­vice QSSE

Le QSSE est un acte de mana­­ge­­ment

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Un dis­­cours cohé­­rent avec la logique d’amé­­lio­­ra­­tion

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…

Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Les audits internes per­­mettent de véri­­ fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures

Les audits internes per­­mettent de véri­­ fier l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures et leur effi­­ca­­cité

Des indi­­ca­­teurs sans objec­­tifs

Des indi­­ca­­teurs avec objec­­tifs

Des groupes de tra­­vail en salle avec les mana­­gers

Des groupes de tra­­vail sur le ter­­rain avec les mana­­gers et les opé­­ra­­teurs

SSE : la régle­­men­­ta­­tion tou­­jours et encore !

La fina­­lité les enjeux de la démarche SSE

La confor­­mité pro­­duit

La satis­­faction client

CC FAIRE VIVRE LA DÉMARCHE D’AMÉLIORATION AU QUO­­TI­­DIEN Prin­­cipes clés L’amé­­lio­­ra­­tion est une logique qui se décide en comité de direc­­ tion mais qui se vit sur le ter­­rain sous l’impul­­sion des mana­­gers et avec la par­­ti­­cipation de chaque col­­la­­bo­­ra­­teur. Pour main­­te­­nir la dyna­­mique, le res­­pon­­sable QSSE commu­­nique l’avan­­ce­­ment des plans d’actions, les résul­­tats. Il est sur le ter­­rain pour ani­­mer avec les chefs de ser­­vice l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.

For­­mer, infor­­mer les col­­la­­bo­­ra­­teurs Pro­­gres­­ser col­­lec­­ti­­ve­­ment en matière de QSSE implique que cha­­cun ait compris l’enjeu de cette amé­­lio­­ra­­tion. On ne décrète pas le pro­­ grès. Les mana­­gers et le res­­pon­­sables QSSE l’expliquent et donnent les moyens à cha­­cun de le mettre en œuvre. Il est impor­­tant d’expli­­ quer à l’ensemble du per­­son­­nel la néces­­sité du mou­­ve­­ment : Pourquoi faut il pro­­gres­­ser ? Est-ce statégique ? Est-ce un pro­­jet porté par la 464

✓✓ Le per­­son­­nel est formé au pro­­duit ou au ser­­vice déli­­vré , il connaît les clients, leurs attentes, l’uti­­li­­sation des pro­­duits et les prin­­ci­­ paux concur­­rents. ✓✓ Le per­­son­­nel sait mesu­­rer, éva­­luer objec­­ti­­ve­­ment la qua­­lité des pro­­duits fabri­­qués, des ser­­vices déli­­vrés. L’auto-contrôle fait par­­ tie des pra­­tiques en pro­­duc­­tion. ✓✓ Le per­­son­­nel a pris conscience des consé­­quences d’une non qua­­ lité pro­­duit pour le client (surtout si c’est lié à des points de sécu­­ rité) et pour l’entre­­prise (coûts de non qua­­lité asso­­ciés). ✓✓ Les per­­sonnes qui générent de la non qua­­lité sont celles, quand cela est pos­­sible, qui retouchent le pro­­duit. ✓✓ Le per­­son­­nel a un retour sur la satis­­faction ou mé­contentement des clients (qua­­lité per­­çue). ✓✓ Les mana­­gers consi­­dèrent la qua­­lité comme un des leviers de per­­ for­­mance de son acti­­vité.

Savoirs

En matière de santé sécu­­rité

✓✓ Les mana­­gers connaissent et acceptent leurs res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés en matière de santé sécu­­rité vis-­à-vis de leurs équipes. ✓✓ Ils suivent des indi­­ca­­teurs spé­­ci­­fiques à leurs acti­­vi­­tés. ✓✓ Chaque col­­la­­bo­­ra­­teur a été sen­­si­­bi­­lisé aux risques encou­­rus dans le cadre de son tra­­vail. ✓✓ Les EPI et EPC nécessaires sont à leur disposition et ils savent les utiliser. En matière de ges­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment

✓✓ La ges­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment est une pra­­tique quo­­ti­­dienne, visible : tri des déchets, respect des normes de rejet, pro­­cé­­dures en place… 465

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En matière de qua­­lité

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direc­­tion ? Où en sont les concur­­rents ? Quels risques si l’on ne fait rien ? Quels gains per­­son­­nels si nous réus­­sis­­sons ? Avant de s’enga­­ger dans l’amé­­lio­­ra­­tion, cha­­cun se doit donc d’avoir com­pris ce qui a été mis en place dans l’entre­­prise pour assu­­ rer la satis­­faction des clients, la sécu­­rité des sala­­riés et le respect de l’envi­­ron­­ne­­ment. Cha­­cun a compris le sens donné à la démarche et il a été formé afin qu’il puisse deve­­nir un acteur de la pré­­ven­­tion et de l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue.

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…

Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

✓✓ Les col­­la­­bo­­ra­­teurs ont compris l’impact de leur acti­­vité sur l’envi­­ ron­­ne­­ment et savent comment le limi­­ter. ✓✓ Ils connaissent à la fois les éco gestes appli­­cables au quo­­ti­­dien quel que soit leur métier mais aussi les pro­­cé­­dures à appli­­quer et pour­­quoi. En matière de QSSE

✓✓ Le per­­son­­nel a les moyens et les compé­­tences asso­­ciées de faire bien. ✓✓ Le per­­son­­nel sait comment agir en cas de détec­­tion de non­conformité pro­­duit ou face à une situa­­tion d’urgence SSE. ✓✓ Le per­­son­­nel est éva­­lué sur ses ren­­de­­ments mais aussi sur la qua­­ lité de son tra­­vail, sur son compor­­te­­ment en matière de sécu­­rité et sur l’appli­­ca­­tion des stan­­dards QSSE. ✓✓ Chaque incident va conduire à faire pro­­gres­­ser l’orga­­ni­­sa­­tion plu­­tôt que d’enga­­ger la chasse aux cou­­pables. ✓✓ Les mes­­sages sont expli­­cites au sein du mana­­ge­­ment : «  Livrer dans les délais n’est pas notre objec­­tif si l’on doit mettre en cause la sécu­­rité des sala­­riés, on ne tran­­si­­gera pas sur le respect des consignes envi­­ron­­ne­­men­­tales pour amé­­lio­­rer la pro­­duc­­ti­­vité, on ne livrera pas ce pro­­duit non conforme à notre client. » Ces bases posées, le res­­pon­­sable QSSE peut enga­­ger le pro­­grès continu. Cela implique : • une réelle volonté managériale, • des objec­­tifs et des plans d’actions commu­­ni­­qués et par­­ta­­gés, • la mise en place d’un sys­­tème simple de recueil de sug­­ges­­tions et des idées d’amé­­lio­­ra­­tion ( tableau, réunions d’expres­­sion, fiche d’amé­­lio­­ra­­tion qua­­lité), • des mana­­gers impli­­qués et acteurs.

466

Volonté du manager Exemplarité des managers

Une recherche d’équilibre en matière de productivité et de QSSE Des moyens adaptés

Envie de bien faire des collaborateurs

Capacité à bien faire

Le mana­­ger effi­­cace sait demander à ses col­­la­­bo­­ra­­teurs le meilleur d’eux-­mêmes pour obte­­nir des résul­­tats et sur­­tout sait faire tra­­vailler ses col­­la­­bo­­ra­­teurs en équipe. En clair il manage, ne passe pas son 467

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Figure 15.2 ■ De la volonté de mana­­gers à l’impli­­ca­­tion des col­­la­­bo­­ra­­teurs

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Sur le ter­­rain, nous consta­­tons que les entre­­prises qui ont déve­­ loppé une forte culture QSSE par­­ta­­gée sont celles qui ont un corps managérial exem­­plaire en terme d’impli­­ca­­tion QSSE. Des chefs de ser­­vice managent une équipe dans un souci per­­ manent de satis­­faction des clients, de santé et de sécu­­rité du per­­son­­ nel et de recherche de réduc­­tion d’impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux. Le chal­­lenge n’est pas simple. Ils se doivent d’être exem­­plaires, moteurs et d’enga­­ger dans leurs équipes une véri­­table dyna­­mique de pro­­ grès. C’est avant tout la volonté du mana­­ger, sa convic­­tion qui feront avan­­cer les choses sur le ter­­rain. Quand les mana­­gers expriment régu­­liè­­re­­ment leur enga­­ge­­ment, ils font pas­­ser un mes­­sage fort. Quand ils mettent en cohé­­rence leur déci­­sion avec leur dis­­cours c’est encore mieux. Cette approche, cette volonté de mettre le client au coeur de leurs pré­­oc­­cu­­pa­­tions , de res­­pec­­ter l’envi­­ron­­ne­­ment et de ne jamais tran­­si­­ger sur la santé et la sécu­­rité de l’entre­­prise se trans­­forme ainsi en une for­­mi­­dable éner­­gie col­­lec­­tive qui cherche l’amé­­lio­­ra­­tion en continu.

Savoirs

Le rôle des mana­­gers dans l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…

Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

temps der­­rière un ordi­­na­­teur à faire du reporting. Il est présent sur le ter­­rain à coté de ses équipes, il sait ne pas tom­­ber dans les pièges des acti­­vi­­tés chrono­phages qui l’éloignent de son vrai rôle de mana­­ger. Dans la démarche d’amé­­lio­­ra­­tion, les mana­­gers : • fixent les objec­­tifs QSSE (décli­­nai­­sons de ceux qui lui ont été attribués par la direc­­tion) et savent négo­­cier les moyens, • orga­­nisent le tra­­vail de manière à ce que cha­­cun sache ce qu’il doit faire et quand le faire. Ce tra­­vail se fait en tenant compte des obser­­va­­tions/ sug­­ges­­tions des col­­la­­bo­­ra­­teurs, • donnent envie en agis­­sant sur les leviers de moti­­vation de leurs col­­la­­bo­­ra­­teurs (cela implique qu’ils les connaissent), • éva­­luent les résul­­tats QSSE, ana­­lysent les résul­­tats, et assurent eux -même un reporting à leur direc­­tion, • savent encou­­ra­­ger mais aussi re­cadrer leur équipe quand elles ne res­­pectent plus les règles du jeu, • connaissent les outils QSSE et savent les « vendre » à leur équipe, • sont convain­­cus, convain­­cants et exem­­plaires, • adoptent un compor­­te­­ment qui assure la confiance de leurs col­­la­­bo­­ra­­teurs, • incitent les membres de leur équipe à signa­­ler leurs dif­­fi­­cultés, leurs erreurs pour aider le col­­lec­­tif à pro­­gres­­ser.

Face aux erreurs, quel compor­­te­­ment adop­­ter ? Les mana­­gers tout comme le res­­pon­­sable QSSE sont confrontés aux erreurs des opé­­ra­­tion­­nels. Ces erreurs peuvent être volon­­taires (rares) ou non (plus fré­­quent, il s’agit alors d’un oubli, d’une erreur d’inat­­ten­­tion). 468

Face à l’erreur 3 atti­­tudes sont pos­­sibles

• Ne rien dire (par peur de vexer, par las­­si­­tude ou par manque d’inté­­rêt) ;

Savoirs Savoir-faire

• Uti­­li­­ser cette occa­­sion pour faire pro­­gres­­ser l’organisation. Les deux pre­­mières réac­­tions sont inef­­fi­­caces. Elles ne servent à rien sinon à démon­­trer un manque de moti­­vation et d’enga­­ge­­ ment des mana­­gers. Face à une erreur, il faut réagir, en remet­­tant en cause ce qui a été pensé ou ima­­giné. La sanc­­tion peut bien sûr s’impo­­ser par­­fois en cas d’erreurs répé­­tées quand on s’est assuré que le col­­la­­bo­­ra­­teur concerné dis­­pose de tous les moyens et compé­­ tences pour « faire bien ». Ces erreurs deviennent alors des fautes pro­­fes­­sion­­nelles. La troi­­sième atti­­tude per­­met d’exploi­­ter les erreurs pour pro­­gres­­ser. Exploi­­ter une erreur, c’est déci­­der que cette erreur ne se repro­­duira pas. Cela va néces­­si­­ter de comprendre ce qui s’est passé et d’accep­­ter à priori une co-responsabilité indi­­vidu/ entre­­prise. Il faut donc foca­­li­­ser non pas sur qui a commis l’erreur (recherche du cou­­pable), mais sur ce qui a amené l’indi­­vidu à commettre cette erreur et faire en sorte qu’il ne la repro­­duise pas. Mieux, que ses col­­ lègues ne la repro­­duisent pas ! On peut ainsi se poser 4 ques­­tions clés : ✓✓ La personne qui commet l’erreur a-­t-elle les bonnes infor­­ma­­tions  pour faire bien? ✓✓ A-­t-elle reçu la for­­ma­­tion  néces­­saire? ✓✓ Sait-­elle pour­­quoi elle doit tra­­vailler ainsi ? ✓✓ A-­t-elle les bonnes consignes ? Droit à l’erreur et au doute

Se ser­­vir des erreurs pour apprendre néces­­site aussi que chaque indi­­ vidu dans l’entre­­prise puisse signa­­ler quand il se trompe ou quand il a peur de faire mal ou encore en cas de doute. Nous sommes ici dans le domaine du droit à l’erreur et au doute.

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• Hur­­ler, sanc­­tion­­ner, sans cher­­cher à comprendre ;

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion…

Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Il est évident que 5 réponses « plu­­tôt vrai » » posent les bases d’un ter­­rain pro­­pice à l’amé­­lio­­ra­­tion conti­­nue. En des­­sous de 4 bonnes réponses, le per­­son­­nel n’a à priori pas suf­­fi­­sam­­ment confiance dans la struc­­ture pour s’expri­­mer libre­­ment. Tableau 15.2 ■ Test du droit à l’erreur Plu­­tôt vrai

Plu­­tôt faux

Un opé­­ra­­teur qui commet une erreur dans votre entre­­prise peut-il la signaler sans que cela déclenche pour lui des consé­­quences néga­­tives ? Peut-­on signa­­ler la défaillance d’un ser­­vice sans se don­­ner l’image d’un « déla­­teur » ? Les col­­la­­bo­­ra­­teurs de votre entre­­prise peuvent-ils expri­­mer leur dif­­fi­culté à rem­­plir leur tâche si besoin ? Fait-­on avec le per­­son­­nel régu­­liè­­re­­ment des bilans pour éva­­luer leur compé­­tence tech­­ nique et les moyens à leur dis­­po­­si­­tion ? Écoute-­t-on les idées d’amé­­lio­­ra­­tion des ­ col­­la­­bo­­ra­­teurs ?

Face à l’erreur et au doute, une ana­­lyse s’impose. Le res­­pon­­ sable QSSE et le mana­­ger engagent une écoute sans juge­­ment pour recueillir la per­­cep­­tion des opé­­ra­­teurs. Cou­­plée à une étude sur le ter­­rain, l’ana­­lyse va conduire à des actions d’amé­­lio­­ra­­tion qui engagent à la fois l’entre­­prise et le col­­la­­bo­­ra­­teur.

470

Figure 15.3 ■ De l’erreur au pro­­grès Engagement de l’individu Écoute Échanges

Comprendre ce qui s’est passé Pourquoi ? Engagement de l’entreprise

Chaque constat d’erreur grave ou répé­­titif déclenche ainsi un entre­­tien avec le col­­la­­bo­­ra­­teur concerné à l’issue duquel est défini un double contrat : −−celui de l’indi­­vidu qui s’engage à pro­­gres­­ser, −−celui de l’entre­­prise qui s’engage à lui don­­ner les moyens (tech­­ niques, orga­­ni­­sa­­tion­­nels, per­­son­­nels) de faire bien.

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Droit à l’erreur et au doute

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• Celles qui sont de la res­­pon­­sa­­bi­­lité du ser­­vice, du mana­­ge­­ment, du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE ; • Celles qui sont de la res­­pon­­sa­­bi­­lité de l’indi­­vidu. Ces déci­­sions devront être élar­­gies à l’équipe si l’erreur a été com­ mise par plu­­sieurs per­­sonnes réa­­li­­sant le même type d’opé­­ra­­tion : 471

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Conseils pour un entre­­tien d’ana­­lyse d’erreur

✓✓ Rap­­pe­­ler les faits puis les consé­­quences asso­­ciées (internes et/ou externes) sans culpa­­bi­­li­­ser l’indi­­vidu ; ✓✓ Cadrer l’entre­­tien : on va cher­­cher à comprendre ce qui s’est passé et mettre en place les actions pour évi­­ter que ce pro­­blème ne réap­­pa­­raisse ; ✓✓ Recher­­cher ensemble les causes en ayant le souci de remon­­ter aux causes racines. Ainsi on se pose la ques­­tion : qu’est ce qui a conduit la per­­sonne à faire cette erreur  ? que lui a-­t-il man­­ qué  ? quels élé­­ments l’ont conduite à faire ainsi  ? A-­t-elle pris conscience de l’impact de cette erreur ? ✓✓ Iden­­ti­­fier les actions à mettre en œuvre pour sup­­pri­­mer défi­­ni­­ti­­ ve­­ment ses causes (cela néces­­si­­tera peut être un entre­­tien en deux temps pour pou­­voir véri­­fier les causes à l’ori­­gine). On aura soin de dis­­tin­­guer :

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la…

Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

✓✓ For­­ma­­li­­ser cet enga­­ge­­ment mutuel ; ✓✓ Déci­­der ou pas de faire un bilan ulté­­rieur ; ✓✓ Valo­­ri­­ser en conclu­­sion ces prises de déci­­sions.

CC INTÉGRER SES FOUR­­NIS­­SEURS DANS LA DÉMARCHE DE PRO­­GRÈS Prin­­cipes clés • Un four­­nis­­seur qui connaît son client, son métier, ses contraintes et les attentes de son acti­­vité, de ses pro­­duits, a plus de faci­­lité à comprendre l’impor­­tance de chaque demande d’amé­­lio­­ra­­tion de son client et d’accep­­ter un tra­­vail en asso­­cia­­tion à plus long terme. • Aujourd’hui un four­­nis­­seur est éva­­lué à la fois sur la qua­­lité des pro­­duits qu’il livre à ses clients mais éga­­le­­ment sur la manière dont il a fabri­­qué sa pro­­duc­­tion, sur son taux d’acci­­dent (notam­­ ment pour les entre­­prises exté­­rieures inter­­ve­­nant dans des sites dan­­ge­­reux) et sur son enga­­ge­­ment vis à vis du respect de l’envi­­ ron­­ne­­ment, de la pla­­nète.

CC Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Le pro­­ces­­sus d’achat est un pro­­ces­­sus fon­­da­­men­­tal dans un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Ainsi, le pro­­ces­­sus achat assure la livrai­­son de matières pre­­mières et autres compo­­sants conformes aux attentes de la pro­­duc­­tion dans les délais deman­­dés. Ses attentes couvrent bien sûr la qua­­lité des achats mais éga­­le­­ment les exi­­gences en matière de condi­­tion­­ne­­ment et d’éti­­que­­tage. Au delà du cahier des charges pro­­ duit, les ser­­vices achats assis­­tés du ser­­vice QSSE éva­­luent la manière dont sont fabri­­qués les pro­­duits ache­­tés et en quoi les pro­­ces­­sus sont maî­­tri­­sés sous le quatruple angle délai-­qualité-santé-sécu­­rité des sala­­riés – envi­­ron­­ne­­ment. 472

En cas de non respect du cahier des charges que cela soit constaté en contrôle réception en cours de fabrication ou même lors d’un audit QSSE, il est alors exigé des fournisseurs une action corrective qui va assurer le non renouvellement de l’incident. Cette demande est formalisée par écrit. L’objectif n’est pas d’alerter le fournisseur au moindre écart mais d’émettre une réclamation en cas de non conformité critique ou répétitive.

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C exiGer des pLans de proGrÈs

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Voici­quelques­pistes­pour­trans­­for­­mer­vos­four­­nis­­seurs­en­acteurs­de­votre­ démarche­de­progrés­:­ ✓­­Faites­ visi­­ter­ votre­ entre­­prise­ aux­ four­­nis­­seurs,­ ame­­nez-les­ chez­ vos­ clients­; ✓­Présentez-­leur­votre­poli­­tique­QSSE­; ✓­­Demandez-­leur­ leurs­ idées­ pour­ réduire­ les­ condi­­tion­­ne­­ments­ jetables­; ✓­Assurez-­vous­de­leur­respect­de­la­régle­­men­­ta­­tion­; ✓­­Faites-les­commen­­ter,­le­cas­échéant,­leur­FDS­(fi­che­de­don­­nées­de­ sécu­­rité)­; ✓­­Si­les­pro­­duits­ache­­tés­peuvent­impac­­ter­la­sécu­­rité­des­sala­­riés,­faites­le­leur­obser­­ver­sur­le­ter­­rain­; ✓­­Faites-les­par­­ti­­ci­­per­à­des­réunions­internes­d’amé­­lio­­ra­­tion­QSSE­et/ou­ pro­­duc­­ti­­vité­; ✓­Met­­tez­en­place­un­sys­­tème­de­sug­­ges­­tions­four­­nis­­seurs­struc­­turé­; ✓­Faites­des­clas­­se­­ments­four­­nis­­seurs­pour­les­aider­à­se­posi­­tion­­ner­; ✓­­Allez­chez­vos­fournisseurs­pour­dis­­cu­­ter­avec­les­collaborateurs­hors­ récla­­ma­­tion­ou­hors­audits­; ✓­Faites­des­réunions­for­­melles­au­moins­annuelles­; ✓­Jouez­le­gagnant­gagnant,­réellement­!

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inCLure Les Fournisseurs dans une démarChe de proGrÈs

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès

Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

En retour, on attend du four­­nis­­seur une action cura­­tive (il dépanne, il traite le pro­­blème en urgence, il pro­­pose un dédom­­ma­­ ge­­ment) puis une action cor­­rec­­tive qui impose que le four­­nis­­seur ait cher­ché et trouvé la cause de l’incident et ait mis en place des solu­­ tions qui sup­­priment ces causes. L’action cor­­rec­­tive est for­­ma­­li­­sée par un délai et un pilote res­­pon­­sable de l’action. De facon plus glo­­bale, il est de la res­­pon­­sa­­bi­­lité des achats, accom­­pa­­gnés par le res­­pon­­sable QSSE, de faire des bilans régu­­liers avec ses four­­nis­­seurs pour les enga­­ger dans une démarche de pro­­ grès. Il s’agit d’une pré­­sen­­ta­­tion fac­­tuelle de leurs points forts et leurs points d’amé­­lio­­ra­­tions, ce qui amène à la construc­­tion d’un plans de pro­­grès sur des points pré­­cis et mesu­­rables.

CC FAVO­­RI­­SER LA CRÉA­­TI­­VITÉ Prin­­cipes clés • Cha­­cun dans les ate­­liers ou les bureaux peut être contributeur de la démarche d’amé­­lio­­ra­­tion QSSE ; Chaque idée, chaque nou­­velle pro­­po­­si­­tion est à pro­­té­­ger et à exploi­­ter… • Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité c’est créer un cli­­mat pro­­pice à l’expres­­sion des idées.

Faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun Pour pro­­gres­­ser en matière de QSSE, l’entre­­prise a besoin de la contri­­bu­­tion et de la participation de cha­­cun. Les habi­­tudes, la peur du chan­­ge­­ment, la rou­­tine, le quo­­ti­­dien, l’urgence : le regard des autres sont autant de fac­­teurs qui peuvent tuer l’ima­­gi­­na­­tion et l’expres­­sion des idées. Quand nous dis­­cu­­tons avec les col­­la­­bo­­ra­­teurs dans les dif­­fé­­rents ser­­vices de l’entre­­prise, 474

tableau 15.3 ■ Test de la production d’idées non, jamais

oui, peut-être une fois

oui, souvent

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nous entendons souvent les mêmes remarques : beaucoup de col­ laborateurs ont de bonnes idées, mais parfois ces idées ne sont pas exprimées parce que : « Personne ne nous écoute », « cela ne sert à rien, on l’a déjà dit », « y a que les idées des chefs qui sont les bonnes »… La fatalité bloque aussi le progrès permanent. Faites le test, avez­vous déjà entendu chez vous ces phrases ?

« Les groupes de travail ne servent à rien. » « On a toujours travaillé comme ça. » « On est dejà bon sur ces points. » « Chez nous, sûrement pas. » « Le personnel n’ a pas d’idées. » « Ca va nous coûter trop cher. »

Favoriser la production d’idée, c’est favoriser l’innovation, libérer le potentiel créatif de chacun et mettre en place une organisation de recueil des propositions : boîtes à idées, réunions minutes, tableau d’affichage, travail en groupe sont autant de moyens de centraliser les idées. L’attitude des managers est ici encore primordiale : elle assure une évaluation réelle des propositions et non pas un jugement rapide et radical parce que l’idée est originale. Protéger les idées originales, c’est bien là le challenge ! 10 cOnseils POUr FAVOriser l’innOVATiOn 1 Faire visiter au personnel des ateliers/productions dif férents pour les aider à sor tir de leur routine. Aller dans des entreprises de référence en matière de QSSE. 2 Accepter soi­même de remettre en cause ses idées.

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Savoir-être

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« On a déjà essayé. »

Savoir-faire

« Ca ne servira à rien. »

15 • Être le leader de la dynamique de progrès

Créer un climat favorable à l’amélioration… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses fournisseurs dans la… Clarifier la relation avec le fournisseur Exiger des plans de progrès Favoriser la créativité

Communiquer et animer le progrès…

3­ ­For­­mer­les­mana­­gers­aux­méthodes­de­créa­­tion­d’idées­et­posi­­tion­­ner­ce­ modèle­comme­une­compo­­sante­du­mana­­ge­­ment. 4­ ­Mettre­en­place­des­dis­­po­­si­­tifs­simples­de­recueil­d’idées­(tableau­blanc,­ réunions­fl­ash,­site­intra­net­etc.). 5­ ­Féli­­ci­­ter,­encou­­ra­­ger,­valo­­ri­­ser­les­personnes­qui­émettent­des­idées,­affi­­cher­ces­idées­! 6­ Créer­dans­votre­entre­­prise­des­prix­d’amé­­lio­­ra­­tion. 7­ ­Réser­­ver­des­réunions­pour­repen­­ser­complè­­te­­ment­les­méthodes­de­tra­vail,­les­pro­­ces­­sus,­les­tech­­niques…­À­par­­tir­de­ces­idées­créa­­tives,­cher­cher­des­pistes­de­pro­­grès­solides. 8­ ­Une­ fois­ les­ idées­ émises,­ aider­ les­ col­­la­­bo­­ra­­teurs­ à­ argu­­men­­ter­ leurs­ idées. 9­ ­Dans­le­cadre­d’un­sys­­tème­de­sug­­ges­­tions­libres­expli­­quer­le­choix­de­ vos­déci­­sions­(cri­­tères­de­choix­pour­rete­­nir­des­idées). 10­ ­Réser­­ver­du­temps­pour­des­vraies­séances­de­créa­­ti­­vité­où­le­délire­est­ accepté­et­même­sou­­haité.

C CommuniQuer et animer Le proGrÈs sur Le terrain PrinciPes clés Chaque­jour­est­une­occa­­sion­de­pro­­gres­­ser.­La­mise­en­place­du­ ou­ des­ pro­­ces­­sus­ de­ ­commu­­ni­­ca­­tion­ doit­ prendre­ en­ compte­ les­ étapes­ d’ana­­lyse­ des­ infor­­ma­­tions­ recueillies,­ ainsi­ que­ la­ mesure­ de­l’effi­­ca­­cité­de­la­commu­­ni­­ca­­tion.­La­commu­­ni­­ca­­tion­va­aider­cha­cun­ à­ comprendre,­ décou­­vrir­ ce­ qui­ se­ passe­ dans­ l’entre­­prise­ et­ par­­ta­­ger­les­résul­­tats­obte­­nus.

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Trop sou­­vent, lors des audits, on constate que la commu­­ni­­ca­­tion se limite à une affiche de la poli­­tique QSSE qui reste méconnue du per­­son­­nel . La commu­­ni­­ca­­tion interne et externe est une exi­­gence des réfé­­rences ISO 9001 et 14001 mais éga­­le­­ment de l’OHSAS 18001 Au-­delà du coté nor­­ma­­tif, la commu­­ni­­ca­­tion reste une condi­­ tion de réus­­site d’un sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE par­­tagé. Les 4 grands chan­­tiers de la commu­­ni­­ca­­tion

Savoirs

Commu­­ni­­quer oui, mais pour­­quoi et sur quoi ?

Figure 15.4 ■ Les 4 chan­­tiers de commu­­ni­­ca­­tion QSSE

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Responsabilités et autorités

Communication externe (parties prenantes, sous traitants, fournisseurs)

Il n’est plus à démon­­trer qu’un par­­tage effi­­cace de l’infor­­ma­­tion favo­­rise la compré­­hen­­sion par tous de la poli­­tique et des objec­­tifs de l’entre­­prise, ras­­surant ainsi l’ensemble du per­­son­­nel en lui don­­nant un fort sen­­ti­­ment d’appar­­te­­nance au groupe, ce qui est un des fac­­ teurs de moti­­vation du per­­son­­nel. La décou­­verte des risques SST aide éga­­le­­ment cha­­cun à faire accep­­ter l’appli­­ca­­tion des pro­­cé­­dures et autres modes opé­­ra­­toires. La for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion est lais­­sée à la libre ini­­tiative de l’entre­­prise qu’elle soit interne ou externe (clients, entre­­prises par­­te­­naires, filiales, col­­lec­­ti­­vi­­tés et socié­­tés,…) mais la démarche est iden­­tique. Les res­­pon­­sables QSSE, recru­­tés sou­­vent pour leurs compé­­ ten­ces tech­­niques doivent donc pos­­sé­­der éga­­le­­ment des apti­­tudes à construire une commu­­ni­­ca­­tion struc­­tu­­rée et adap­­tée à chaque public. 477

Savoir-faire

Communication interne sur les risques SST, les aspects environnementaux, les risques de non conformité produit, les résultats QSSE

Savoir-être

Engagement de la direction, politique QSSE et déclinaison des objectifs Résultats

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Les infor­­ma­­tions «en retour du ter­­rain» doivent être aussi for­­ mel­­lement ana­­ly­­sées ; c’est une par­­tie du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­ tion qui per­­met­­tra d’enga­­ger des actions d’amé­­lio­­ra­­tion, visibles par l’ensemble du per­­son­­nel. La commu­­ni­­ca­­tion vec­­teur de pro­­grès

Le pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion s’appuie sur le compor­­te­­ment et l’état de récep­­ti­­vité des per­­sonnes, favo­­ri­­sant : −−le tra­­vail de groupe ; −−l’entre­­tien de la moti­­vation ; −−les échanges d’idées ; −−l’inno­­va­­tion ; −−la responsabilisation de l’indi­­vidu ; −−l’appro­­pria­­tion par tous des valeurs et ambi­­tions de l’entre­­prise. Cette commu­­ni­­ca­­tion peut être : • des­­cen­­dante, de la direction vers les opé­­ra­­teurs. Elle peut consis­­ ter par exemple en un déploie­­ment de la Poli­­tique ou une commu­­ ni­­ca­­tion por­­tant sur les résul­­tats des audits et des revues. Cette commu­­ni­­ca­­tion démontre l’impli­­ca­­tion de la direc­­tion. Elle est reprise en relais par chaque mana­­ger auprès de ses équipes ; • ascen­­dante : à encou­­ra­­ger parce que par­­ti­­cipative. Elle concerne les remon­­tées ter­­rain à sus­­ci­­ter, enca­­drer (cadre d’expres­­sion), faci­­li­­ter (outils, moyens). Les infor­­ma­­tions en retour de ter­­rain sont ana­­ly­­sées et per­­mettent d’enga­­ger des actions d’amé­­lio­­ra­­ tion visibles par les membres du per­­son­­nel et sou­­vent à forte valeur ajou­­tée pour eux. Les concer­­ta­­tions ponc­­tuelles sur des pro­­blé­­ma­­tiques pré­­ci­­sées, pré­­parées à l’avance et conduites de bout en bout aident à la construc­­tion de sys­­tème par­­ta­­gée. • trans­­ver­­sale : entre les dif­­fé­­rents ser­­vices par l’entre­­mise de réunions de tra­­vail par exemple. L’échange d’infor­­ma­­tions assure une bonne rela­­tion entre four­­nis­­seur interne. 478

Savoirs

La commu­­ni­­ca­­tion, en interne ou en externe a donc pour objec­­ tifs de : ✓✓ Faci­­li­­ter la compré­­hen­­sion de la poli­­tique et des objec­­tifs, et donc l’appropriation et sa mise en appli­­ca­­tion ; ✓✓ Minimi­­ser les conflits internes ou externes par les échanges anti­­ ci­­pés ; ✓✓ Amé­­lio­­rer la confiance des clients, action­­naires… ; ✓✓ Ren­­for­­cer en per­­ma­­nence les valeurs QSSE au sein de l’orga­­ nisme et favo­­ri­­ser l’impli­­ca­­tion des per­­sonnes ; ✓✓ Ras­­su­­rer, réduire la crainte (en interne ou en externe) d’être exposé à un risque sans qu’il soit prévu et maî­­trisé, … ; ✓✓ Cla­­ri­­fier les res­­pon­­sa­­bi­­li­­tés de cha­­cun ; ✓✓ Démon­­trer l’avan­­ce­­ment des résul­­tats pour main­­te­­nir la moti­­ vation ; ✓✓ Mobi­­li­­ser en cas de besoin.

Il est néces­­saire de lis­­ter d’une part les per­­sonnes relais en termes de commu­­ni­­ca­­tion (la direc­­tion, le res­­pon­­sable QSSE, les cor­­res­­pon­­ dants QSSE, les mana­­gers, les pilotes de pro­­ces­­sus)et d’autre part , les infor­­ma­­tions sur les­­quelles il est per­­tinent de commu­­ni­­quer : • Les enjeux de la démarche QSSE, les fina­­li­­tés, la valeur ajou­­tée pour l’entre­­prise et chaque col­­la­­bo­­ra­­teur ; • Les risques santé-sécu­­rité aux­­quels cha­­cun peut être confronté, les impacts envi­­ron­­ne­­men­­taux des acti­­vi­­tés, les non confor­­mi­­ tés qua­­lité poten­­tielles aux postes de tra­­vail ; • Les dis­­po­­si­­tions prises pour réduire ses risques ; • La poli­­tique QSSE, les objec­­tifs de pro­­grès annuels asso­­ciés, les plans d’actions mis en œuvre pour les atteindre ; • L’avan­­ce­­ment des objec­­tifs et des  pro­­grammes d’actions : les objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion assi­­gnés à chaque per­­sonne (ser­­vice ou direc­­tion) et les résul­­tats obte­­nus par rap­­port à ces objec­­tifs 479

Savoir-être

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La commu­­ni­­ca­­tion interne entre les dif­­fé­­rents niveaux et fonc­­tions

Savoir-faire

La commu­­ni­­ca­­tion oui, mais de quoi et par qui ?

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

méritent éga­­le­­ment d’être pério­­di­­que­­ment dif­­fu­­sés afin que le per­­son­­nel concerné soit informé des résul­­tats de ses efforts ; • Les indi­­ca­­teurs de per­­for­­mances QSSE et leur évo­­lu­­tion ; • Le retour d’expé­­rience sur les inci­­dents, acci­­dents, presqu’acci­­ dents, situa­­tions d’urgence ; • Le suivi et bilan des écarts et actions cor­­rec­­tives/pré­­ven­­tives ; • Les résul­­tats d’audits ; • Les conclu­­sions de la revue de direc­­tion… La commu­­ni­­ca­­tion inhé­­rente aux demandes externes 

En rela­­tion avec ses clients, l’entre­­prise met en œuvre une commu­­ ni­­ca­­tion effi­­cace et res­­pon­­sable  sur : • les pro­­duits et les ser­­vices ven­­dus, • le trai­­te­­ment de sa demande • le suivi de ses récla­­ma­­tions Elle met à leur dis­­po­­si­­tion un manuel qua­­lité pour ras­­su­­rer ses clients sur sa capa­­cité à répondre à ses exi­­gences de manière sys­­té­­ ma­­tique. Dans le domaine du B to C (busi­­ness to customer) l’entre­­ prise peut uti­­li­­ser son site web pour commu­­ni­­quer plus en détail sur les ré­sultats de contrôles spé­­ci­­fiques per­­ti­­nents pour gagner la confiance de ses clients. Avec les autres par­­ties pre­­nantes , la stra­­té­­gie de commu­­ni­­ca­­ tion de l’entre­­prise défi­­nit les thé­­ma­­tiques sur les­­quelles sera menée la commu­­ni­­ca­­tion  externe : L’infor­­ma­­tion peut por­­ter sur une pro­­blé­­ma­­tique par­­ti­­cu­­lière choi­­sie par l’entre­­prise, par exemple : • objec­­tif de réduire les conflits avec les rive­­rains : commu­­ni­­ca­­ tion sur un type de rejet atmo­­sphé­­rique, le bruit… 480

L’iden­­ti­­fi­­cation des exi­­gences appli­­cables per­­met de déter­­mi­­ner l’ensemble des élé­­ments sur les­­quels il est régle­­men­­tai­­rement obli­­ ga­­toire de commu­­ni­­quer. Selon le domaine, les infor­­ma­­tions seront commu­­ni­­quées à l’orga­­ nisme compétent : préfecture, Ins­­pec­­tion des Ins­­tal­­la­­tions Clas­­sées, Mai­­rie, Ins­­pec­­tion du Tra­­vail, CARSAT, la méde­­cine du tra­­vail, ser­­vices de secours (pom­­piers), gen­­dar­­me­­rie... Exemples en envi­­ron­­ne­­ment : −−Infor­­ma­­tions à four­­nir défi­­nies par l’Arrêté Pré­­fec­­to­­ral d’Auto­­ri­­ sa­­tion d’Exploi­­ter (quan­­ti­­tés de déchets, rejets…) pour les ins­­tal­­ la­­tions sou­­mises à auto­­ri­­sa­­tion au titre des Installations Clas­­sées, −−Décla­­ra­­tion annuelle des émis­­sions pol­­luantes et des déchets, défi­­nie par l’arrêté du 31/01/2008, −−Décla­­ra­­tion annuelle à l’Agence de l’Eau, −−Décla­­ra­­tion annuelle des émis­­sions de gaz à effet de serre pour les ins­­tal­­la­­tions auto­­ri­­sées dans le cadre du sys­­tème d’échange de quo­­tas de gaz à effet de serre (articles L 229-5 et sui­­vants, R 229-20 et sui­­vants du code de l’envi­­ron­­ne­­ment), Bilan des émis­­sions de gaz à effet de serre pour les entre­­prises de plus de 500 employés (articles L 229-25 et R 229-45 et sui­­vants du code de l’envi­­ron­­ne­­ment). Exemples en sécu­­rité : −−Rap­­port et pro­­gramme annuel de pré­­ven­­tion des risques pro­­ fes­­sion­­nels et d’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail (article L 4612-16 du code du tra­­vail), −−Ordre du jour et pro­­cès ver­­bal de la réunion du CHSCT (article L 4613-1 du code du tra­­vail), 481

Savoirs Savoir-faire

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La commu­­ni­­ca­­tion des infor­­ma­­tions régle­­men­­taires

Savoir-être

• objec­­tif de res­­taurer la confiance des élus et rive­­rains : commu­­ni­­ ca­­tion sur la pré­­ven­­tion du risque incen­­die ou légionellose… ou bien sur la poli­­tique glo­­bale en matière de qua­­lité, d’envi­­ron­­ ne­­ment ou SST, au tra­­vers des objec­­tifs d’amé­­lio­­ra­­tion, des indi­­ca­­ teurs, des résul­­tats obte­­nus : objec­­tif d’amé­­lio­­rer la per­­cep­­tion des clients, des action­­naires : commu­­ni­­ca­­tion des taux de gra­­vité, taux de fré­­quence, commu­­ni­­ca­­tion sur la maî­­trise des entre­­prises exté­­ rieures inter­­ve­­nantes, sur la for­­ma­­tion SST...

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

−−Infor­­ma­­tions éven­­tuel­­le­­ment défi­­nies par l’Ins­­pec­­tion du Tra­­ vail (rap­­ports de contrôle), −−Taux de fré­­quence et de gra­­vité des acci­­dents pour le cal­­cul des coti­­sations sociales, −−Commu­­ni­­ca­­tion en cas d’acci­­dent,…

Commu­­ni­­quer oui mais comment ? Vers l’exté­­rieur

La commu­­ni­­ca­­tion auprès des par­­ties pre­­nantes peut se faire nous l’avons vu de manière très variées : • docu­­ments admi­­nis­­tra­­tifs ; • manuels QSSE repre­­nant l’ensemble des dis­­po­­si­­tifs QSSE mis en œuvre dans l’entre­­prise démon­­trant sa maî­­trise dans ces trois domaines ; • site web de l’entre­­prise (qui peut comprendre un espace pour lais­­ser s’expri­­mer les clients ou autre par­­ties pre­­nante au tra­­vers de ques­­tions ou de récla­­ma­­tions) ; • jour­­naux d’entre­­prise remis en externes ; • journaux hedbomadaires ou autres valo­­ri­­sant une bonne pra­­ tique ; • dispositifs internes visualisables par les par­­ties pre­­nantes au cours d’une visite de l’entre­­prise. Vers l’inté­­rieur

L’infor­­ma­­tion à commu­­ni­­quer vers le per­­son­­nel peut l’être éga­­le­­ ment via dif­­fé­­rents types de média (réunion, affi­­chage…) mais il est conseillé d’uti­­li­­ser plu­­sieurs medias en fonc­­tion du public pour dif­­ fu­­ser une même infor­­ma­­tion afin de garan­­tir de meilleurs résul­­tats, 482

Savoirs

chaque indi­­vidu étant plus ou moins récep­­tif au mode de commu­­ ni­­ca­­tion uti­­lisé (conver­­sa­­tion, image, texte…). Il est néces­­saire de prendre garde à bien asso­­cier à chaque media, un objec­­tif de commu­­ni­­ca­­tion. Il convient par exemple de s’inter­­ro­­ ger pério­­di­­que­­ment sur l’uti­­lité de cer­­taines réunions ou affi­­chages. De plus, il est impor­­tant de s’atta­­cher à la lisi­­bilité des infor­­ma­­ tions dif­­fu­­sées en fonc­­tion des cibles, quitte à en réduire la quan­­tité. Ainsi il est néces­­saire d’adap­­ter la commu­­ni­­ca­­tion au public visé en uti­­li­­sant un lan­­gage appro­­prié, éven­­tuel­­le­­ment en fai­­sant usage d’exemples et de sup­­ports visuels et attrac­­tifs per­­met­­tant une meilleure compréhension des infor­­ma­­tions complexes Quels sont les modes de commu­­ni­­ca­­tion ?

Nous vous pro­­po­­sons d’en par­­cou­­rir 6 dif­­fé­­rents :

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1. Réunions par la direction, les mana­­gers, le responsable QSSE ou les cor­­res­­pon­­dants QSSE

Objec­­tifs : Les réunions sont un moyen de par­­ta­­ger, au sein d’un groupe de per­­sonnes, un même niveau de connais­­sance sur un sujet ou un pro­­ blème et de prendre des déci­­sions col­­lec­­ti­­ve­­ment. Qui plus est, des déci­­sions prises col­­lec­­ti­­ve­­ment, avec des repré­­sen­­tants des dif­­fé­­rentes enti­­tés concer­­nées, seront beau­­coup plus faci­­le­­ment accep­­tées de tous. Néan­­moins, les réunions devront être les plus courtes pos­­sible et menées dans un sou­­cis d’effi­­ca­­cité, afin notam­­ment de débou­­cher sur des actions concrètes : les 15 minutes QSSE sur le ter­­rain seront très effi­­caces pour récol­­ter les remon­­tées d’infor­­ma­­tion du per­­son­­ nel. L’objec­­tif de la tenue d’une réunion doit être mûre­­ment réflé­­ chie afin de ne pas céder aux tra­­vers de la « réunionnite aigüe »  : −−Quel est l’objec­­tif de la réunion ? quelle durée adap­­tée ? −−Une réunion télé­­pho­­nique peut-­elle être suf­­fi­­sante ? −−Une web confé­­rence suffirait-­elle ? 483

Savoir-faire

• Le sys­­tème de sug­­ges­­tions • Le flash info • L’intra­net

Savoir-être

• Les réunions • L’affi­­chage • Les vidéos

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Figure 15.5 ■ Les points clés d’une réunion QSSE Sur le terrain

Une durée limitée De 10 minutes à 1 heure

Informer Alerter Engager Constater

Des participants concernés: multi fonctions, multi services

Un fréquence à définir

Une des bonnes pra­­tiques en matière de commu­­ni­­ca­­tion QSSE est la réunion de ser­­vice au cours de laquelle le mana­­ger inclut un temps à la démarche QSSE. Cette pra­­tique démontre son impli­­ca­­ tion et posi­­tionne le QSSE comme étant véri­­ta­­ble­­ment une compo­­ sante de la per­­for­­mance du ser­­vice. Il vaut mieux parfois que le res­­pon­­sable QSSE « s’invite » aux réunions d’équipe plu­­tôt que de réaliser des réunions indé­­pen­­dantes. A­vantage de la réunion : ✓✓ Per­­met la par­­ti­­cipation du per­­son­­nel, l’inter­­ac­­tion. ✓✓ Peut être rapide. ✓✓ Aide cha­­cun à deve­­nir acteur. ✓✓ Faci­­lite la remon­­tée d’infor­­ma­­tions du per­­son­­nel. Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Res­­pec­­ter le temps de réunion prévu. ✓✓ Alter­­ner les modes d’ani­­ma­­tion. 484

✓✓ Faci­­li­­ter l’expres­­sion de cha­­cun. ✓✓ Pri­­vi­­lé­­gier les réunions sur le ter­­rain autour du tableau d’affi­­ chage pour le per­­son­­nel opé­­ra­­tion­­nel. Exemple d’ordre du jour d’une réunion

Savoirs

ORDRE DU JOUR RÉUNION D’ÉQUIPE THÈME : SÉCURITÉ Date : Durée : 30 minutes Réf.

Éléments de dis­­cus­­sion

Inter­­ve­­nant

1

Objec­­tifs annuels en sécu­­rité et pro­­gramme asso­­cié

FG

2

Iden­­ti­­fi­­cation des nou­­velles exi­­gences régle­­men­­taires

CM

3

Inci­­dents/Acci­­dents du der­­nier tri­­mestre

CM

4

Remon­­tées d’infor­­ma­­tions du CHSCT et du per­­son­­nel

FG

5

Inves­­tis­­se­­ments / équi­­pe­­ments

AM

Par­­ti­­cipants : équipe de la logis­­tique

Objec­­tifs : Le tableau d’affi­­chage comme son nom l’indique per­­met de trans­­mettre des infor­­ma­­tions variées qui correpondent au per­­son­­nel du lieu concerné. Il va conte­­nir à la fois les infor­­ma­­tions à carac­­tère régle­­men­­taire : −−exi­­gences du code du tra­­vail telles que coor­­don­­nées de l’ins­­pec­­ tion du tra­­vail avec le nom de l’ins­­pec­­teur du tra­­vail compétent ; coor­­don­­nées du ser­­vice de santé au tra­­vail compétent pour l’éta­­ blis­­se­­ment  ; coor­­don­­nées des ser­­vices de secours d’urgence  ; consignes en cas d’incen­­die ; règle­­ment inté­­rieur,….), −−don­­nées plus glo­­bales sur la démarche QSSE, −−infor­­ma­­tions à durée illi­­mi­­tées ou presque  (orga­­ni­­gramme, pro­­ cé­­dures, objec­­tifs, infor­­ma­­tions pro­­duits, points d’alerte), −−infor­­ma­­tions renou­­ve­­lables ( consignes ponc­­tuelles , résul­­tats, récents inci­­dents ou récla­­ma­­tions …).

485

Savoir-être

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2. Affi­­chage

Savoir-faire

Signa­­ture

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Il est sou­­vent animé par le res­­pon­­sable QSSE et son équipe (cor­­res­­pon­­dants). Mais le tableau d’affi­­chage est plus qu’un lieu d’infor­­ma­­tion où sont par­­ta­­gés les résul­­tats, les actions en cours, les consignes géné­­rales. Dans les démarches dyna­­miques il devient un lieu de ren­­contre et de « quick mee­­ting » (réunions rapides ani­­mées par les mana­­gers). Pour inci­­ter les per­­sonnes à consul­­ter ce tableau, il doit être placé sur un lieu de pas­­sage (on pri­­vi­­lé­­gie les cou­­leurs, les des­­sins). Chaque per­­sonne doit pou­­voir lire le tableau à son rythme : rapi­­de­­ment en flash, pour cer­­taines infor­­ma­­tions. Dans cer­­tains postes cri­­tiques, un mini pan­­neau d’affi­­chage peut être envi­­sagé. NB : En matière de QSSE, nous l’avons vu, un cer­­tain nombre d’infor­­ma­­tions sont du domaine régle­­men­­taire. Tableau 15.4 ■ Contenu du tableau d’affi­­chage obli­­ga­­toire AFFI­­CHAGE OBLI­­GA­­TOIRE - Horaires de tra­­vail­ - Ins­­pec­­tion du tra­­vail­ - Méde­­cine du tra­­vail­ - Numé­­ros de secours­ - Ordre des départs en vacances­ - Accords col­­lec­­tifs et conven­­tions col­­lec­­tives­ - Éga­­lité de rému­­né­­ra­­tion­ - Égalité pro­­fes­­sion­­nelle­ - Lutte contre le har­­cè­­le­­ment moral et sexuel.­ - Inter­­dic­­tion de fumer­ - Règle­­ment inté­­rieur­ - Membres du comité d’hygiène et de sécu­­rité des conditions de tra­­vail­ - Élections pro­­fes­­sion­­nelles (2 pan­­neaux)­ - Mise à dis­­po­­si­­tion du document unique Le plus : les consignes incen­­dies

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Objec­­tifs : La vidéo informe ponc­­tuel­­le­­ment ou régu­­liè­­re­­ment (jour­­nal vidéo) sur les thèmes QSSE (satis­­faction clients, non-­conformités pro­­duit, acci­­dents, pro­­jets futurs…) ; Elle peut être très utile sur les grands sites. Elle per­­met par exemple la trans­­mis­­sion d’une poli­­tique QSSE d’une direc­­tion ne pou­­vant se dépla­­cer sur chaque entité, ou rap­­pe­­ler une consigne QSSE en argu­­men­­tant par la démons­­tra­­tion, cela peut être aussi un témoi­­gnage de client (posi­­tif ou non ), l’expli­­ ca­­tion d’une nou­­velle régle­­men­­ta­­tion.

487

Savoir-faire

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3. La vidéo

Savoir-être

Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Atten­­tion à la sur­infor­­ma­­tion. ✓✓ Rai­­son­­ner uti­­lité. ✓✓ Struc­­tu­­rer le pan­­neau d’affi­­chage ; infor­­ma­­tions per­­ma­­nentes/ infor­­ma­­tions renou­­ve­­lables, faire apparaitre clai­­re­­ment les objec­­tifs QSSE et les résul­­tats, ainsi que les plans d’actions en cours. ✓✓ Varier les cou­­leurs, les modèles. ✓✓ Lais­­ser une grande place aux sug­­ges­­tions. Régu­­liè­­re­­ment, une expé­­rience simple à réa­­li­­ser consiste à demander à une per­­sonne de l’entre­­prise de vous commen­­ter les infor­­ma­­tions du pan­­neau qua­­lité sécu­­rité envi­­ron­­ne­­ment et de situer sa contri­­bu­­tion aux résul­­tats affi­­chés : la qua­­lité des réponses vous éclai­­rera sur le niveau d’effi­­ca­­cité de la commu­­ni­­ca­­tion…

Savoirs

Avan­­tages : ✓✓ Il per­­met de par­­ta­­ger faci­­le­­ment l’infor­­ma­­tion. ✓✓ Cha­­cun peut aller cher­­cher l’infor­­ma­­tion dont il a besoin. ✓✓ Permet de don­­ner une infor­­ma­­tion « flash » déve­­lop­­pée si besoin dans des commen­­taires : on a la pos­­si­­bi­­lité d’avoir plu­­sieurs niveaux de lec­­ture.

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Exemple de tableau d’affi­­chage QSSE dans un ser­­vice de pro­­duc­­tion Affichage règlementaire • Les conditions de circulation dans l’entreprise; • Les conditions d’exécution du travail; • La conduite à tenir en cas d’accident ou de sinistre

Notre processus Les risques QSSE et les procédures clés associées

L’équipe (Organigramme Planning Événements clés)

Les objectifs QSSE, le plan d’action associée Qualité SST Environ.

VOS SUGGESTIONS QSSE Suggestions Actions décidées

État d’avancement

Réaliser la Accord méthode 5S par la direction

Mise en place en logistique

Informations clés QSSE Clients, produits Risques qualité Risques SST Impacts environnementaux

Réduire les défauts d’aspects Respect du port des EPI Améliorer le tri des déchets

0 critique 0 nonconformité 80% conformes

BILAN ACCIDENTS / NON CONFORMITÉS ACTIONS Réclamations clients sur le produit Suite au quick meeting du 4, mise 90 erreurs de pièces au montage en place d’un système anti-erreur le 2 octobre (en place depuis le 8 octobre-audit de validation prévu le 15 octobre) ACCIDENT /NON CONFORMITÉ

Chute de plain-pied suite à la présence de liquide inflammable sur le sol le 6 novembre

- rappel : effectuer un contrôle lors de l’arrêt de la machine - Mettre en place un planning de nettoyage des zones (prévu le 20 nov.)

Zoom sur l’indicateur ENVIRONNEMENT Qualité du tri des Déchets Dangereux Obj ectif : 80 % 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

TRIEZ VOS CHIFFONS !

Aérosols

Chiffons

Bidons en plastique

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Avan­­tages : ✓✓ Fort impact mal­­gré la ten­­dance à la bana­­li­­sa­­tion de l’image. ✓✓ Compréhension, adhé­­sion et mémo­­ri­­sa­­tion faci­­li­­tées. ✓✓ Public large.

Savoirs

La vidéo est inté­­res­­sante car elle per­­met de sor­­tir de la lec­­ture et faci­­lite la compré­­hen­­sion d’un large public. Aujourd’hui ces vidéos sont faci­­le­­ment chargeables sur les télephones et donc faci­­le­­ment acces­­sibles au public sur le ter­­rain (commer­­ciaux, chefs d’équipes tra­­vaux publics, etc.).

Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Ne pas faire de l’image pour l’image : risque de bana­­li­­sa­­tion. ✓✓ Attention à l’humour : effet ampli­­fi­­ca­­teur posi­­tif ou néga­­tif.

Avan­­tages : ✓✓ Per­­met de faire par­­ti­­ci­­per cha­­cun. ✓✓ Une façon simple d’exploi­­ter les idées des opé­­ra­­tion­­nels qui sont sur le ter­­rain tous les jours. ✓✓ Un mode d’impli­­ca­­tion au quo­­ti­­dien ✓✓ Peut don­­ner lieu à des chal­­lenges par ate­­lier. 489

Savoir-faire

Objec­­tifs : Le sys­­tème de sug­­ges­­tions, basé sur l’écoute du per­­son­­nel, va per­­mettre à cha­­cun de deve­­nir un par­­ti­­cipant actif de la démarche en émet­­tant des pro­­po­­si­­tions d’amé­­lio­­ra­­tions. Il per­­met de faire cir­­ cu­­ler l’infor­­ma­­tion remon­­tante , de don­­ner la parole aux sala­­riés, de recueillir les sug­­ges­­tions Afin d’amé­­lio­­rer la qua­­lité, la sécu­­rité et le respect de l’envi­­ron­­ ne­­ment au sein d’un orga­­nisme, il faut à la fois être direc­­tif (impo­­ ser des règles expli­­quées) et collaboratif (demander à cha­­cun ses idées). Si chaque col­­la­­bo­­ra­­teur exprime une sug­­ges­­tion, au final ce sont les per­­for­­mances glo­­bales des entre­­prises en matière de qua­­lité, santé sécu­­rité et envi­­ron­­ne­­ment qui peuvent s’amé­­lio­­rer.

Savoir-être

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4. Le sys­­tème de sug­­ges­­tions géré par les cor­­res­­pon­­dants QSSE

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Pré­­voir un cir­­cuit de trai­­te­­ment simple et par­­tagé (tableau d’affi­­ chage). ✓✓ Assu­­rer un retour d’infor­­ma­­tion rapide aux émet­­teurs (une semaine maxi­­mum). ✓✓ Clarifier les condi­­tions de trai­­te­­ment des idées (sur quels cri­­tères seront elles sélec­­tion­­nées ?) ✓✓ Inciter d’une manière ou d’une autre l’émis­­sion de sug­­ges­­tions : bons d’achats, concours de la meilleure sug­­ges­­tion, etc... Exemple de fiche de sug­­ges­­tions VOS IDÉES SONT LES BIEN­­VE­­NUES ! Merci de noter ci-­après le risque que vous avez iden­­ti­­fié, ou la pro­­po­­si­­tion d’amé­­lio­­ra­­tion dont vous vou­­lez nous faire part : Votre constat : Risque :

Amé­­lio­­ra­­tion :

Votre pro­­po­­si­­tion : Réservé au ser­­vice QSSE – Suite à don­­ner

5. Le flash info

Objec­­tifs : Le flash info QSSE a pour objec­­tif de trans­­mettre rapi­­de­­ment des infor­­ma­­tions ciblées concer­­nant à la fois les résul­­tats, les chan­­tiers en cours, les nou­­velles pro­­cé­­dures, les bonnes idées. Il est l’occa­­sion de faire des rap­­pels aussi sur des bonnes pra­­tiques. La concep­­tion du flash info demande du temps de la réflexion sur la forme et le fond. Pour être effi­­cace, elle est menée en groupe. Vous pou­­ vez éga­­le­­ment uti­­li­­ser des codes cou­­leurs (jaune pour la qua­­lité, orange pour la sécu­­rité, vert pour l’envi­­ron­­ne­­ment par exemple). Le ton adopté 490

Exemple de flash info Le Flash info QSSE SEP­­TEMBRE Résul­­tats QSSE Q : Aucune non-­conformité ce mois-­ci SSE : Atten­­tion au port des EPI E : Tri des déchets encore non conforme depuis 5 mois

Pro­­chains audits internes

- Le 3 sep­­tembre : Ate­­lier 1 avec Mathilde et Lucas. - Le 10 octobre : Ate­­lier 2 avec Flo­­rence et Jean-­François

Atten­­tion !

La pro­­cé­­dure inté­­gra­­tion des nou­­veaux embau­­chés est en cours de modi­­fi­­ca­­tion. Elle sera dis­­po­­nible sur intra­net en octobre.

Équipe QSSE

Nous avons besoin de nou­­veaux cor­­res­­pon­­dants QSSE. Contactez-­nous !

Pen­­sez à faire part de vos idées et sug­­ges­­tions !

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Savoir-être

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Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Bien défi­­nir au préa­­lable le ton et la forme du flash info en consé­­ quence. ✓✓ Pri­­vi­­lé­­gier de petites rubriques à de longs articles. ✓✓ Don­­ner la parole aux acteurs : pilotes, mana­­gers, audi­­teurs, col­­ la­­bo­­ra­­teurs. ✓✓ Valo­­ri­­ser les bonnes pra­­tiques. ✓✓ Rap­­pe­­ler régu­­liè­­re­­ment les bons réflexes QSSE. ✓✓ Mesu­­rer le niveau de satis­­faction des lec­­teurs pour amé­­lio­­rer le flash info.

Savoir-faire

Avan­­tages : ✓✓ Un outil qui touche l’ensemble des col­­la­­bo­­ra­­teurs. ✓✓ Il faci­­lite la trans­­mis­­sion d’infor­­ma­­tions simples telles que l’avan­­ ce­­ment du plan d’action et les résul­­tats asso­­ciés. ✓✓ Il per­­met de faire par­­ti­­ci­­per à sa rédac­­tion une équipe multi­ fonctions.

Savoirs

est à l’image de la démarche que veut don­­ner le res­­pon­­sable QSSE. Ce flash info est piloté par le res­­pon­­sable QSSE en col­­la­­bo­­ra­­tion avec le res­­pon­­sable de commu­­ni­­ca­­tion (s’il existe). Il laisse la place aux témoi­­ gnages du per­­son­­nel (mana­­gers, pilotes, col­­la­­bo­­ra­­teurs). Les cor­­res­­pon­­ dants QSSE peuvent cha­­cun pilo­­ter une rédac­­tion. Dans cer­­tains cas, le flash info QSSE est une des par­­ties du jour­­nal d’entre­­prise.

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

6. L’intra­net pour l’équipe QSSE

Objec­­tifs : L’Intra­net va per­­mettre à l’équipe QSSE de trans­­mettre, par­­ta­­ ger des infor­­ma­­tions à l’ensemble du per­­son­­nel en matière de QSSE tels que : • La poli­­tique QSSE • Les objec­­tifs QSSE • Le pro­­gramme d’action QSSE • Les résul­­tats QSSE • Les résul­­tats de l’ana­­lyse des risques et impacts : docu­­ment unique, ana­­lyse envi­­ron­­ne­­men­­tale, ana­­lyse des risques QSSE • Les rap­­ports de contrôles • Les rap­­ports d’audits internes • Les Fiches de don­­nées de Sécu­­rité • Les PV des réunions CHSCT • Les arrê­­tés pré­­fec­­to­­raux pour les ICPE • Les sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion,… Cha­­cun doit pou­­voir trou­­ver rapi­­de­­ment (avec un mot clé) les infor­­ma­­tions dont il a besoin. Le choix des «  entrées  » est donc impor­­tant : par pro­­ces­­sus, par acti­­vi­­tés, par poste, par pro­­duit , par client, par fonc­­tion ? Avan­­tages : ✓✓ Facile d’accès pour l’ensemble du per­­son­­nel. ✓✓ Ras­­semble l’ensemble des infor­­ma­­tions en QSSE. ✓✓ Per­­met de mettre à dis­­po­­si­­tion des infor­­ma­­tions à jour. ✓✓ Aide à la recherche d’informations clés. ✓✓ Donne des infor­­ma­­tions sur les pra­­tiques et les résul­­tats. 492

✓✓ Per­­met d’alter­­ner des vidéos, des docu­­ments, des ren­­vois à des sites etc..

7. Les autres outils de commu­­ni­­ca­­tion 

−−les tableaux de bord, que nous évo­­que­­rons plus loin, −−les sémi­­naires qui sont des moments plus longs et plus struc­­tu­­rés que les réunions et per­­mettent des échanges plus intenses.

Savoirs

Pré­­cau­­tions à prendre : ✓✓ Le faire vivre. ✓✓ L’infor­­ma­­tion doit être trou­­vée rapi­­de­­ment pour évi­­ter la perte de temps.

À quel moment commu­­ni­­quer et à quelle fré­­quence ? 

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Savoir-faire

Afin de s’assu­­rer que la commu­­ni­­ca­­tion est réa­­li­­sée en per­­ma­­nence et de façon per­­ti­­nente, la mise en place d’un plan de commu­­ni­­ ca­­tion mais éga­­le­­ment d’un plan d’ani­­ma­­tion est très effi­­cace. Le plan de commu­­ni­­ca­­tion rythme la démarche QSSE par la trans­­ mis­­sion d’infor­­ma­­tions pla­­ni­­fiées aux dif­­fé­­rents acteurs de l’entre­­ prise. Il per­­met d’impli­­quer les mana­­gers et d’alter­­ner les modes de commu­­ni­­ca­­tion (intra­net, réunions, affi­­chage, jour­­nal interne). Il donne régu­­liè­­re­­ment de l’infor­­ma­­tion et aide cha­­cun à conser­­ver de l’inté­­rêt pour les actions enga­­gées. L’idéal est de trans­­mettre une infor­­ma­­tion chaque mois ou chaque tri­­mestre  selon la matu­­rité de la démarche: objec­­tifs, résul­­tats, inci­­ dents, réus­­sites, évé­­ne­­ments (audits, nou­­velles machines …). Le plan struc­­ture ainsi les actions de commu­­ni­­ca­­tion qui seront orga­­ni­­sées sur un an mais atten­­tion, les modes de commu­­ni­­ca­­tion sont à adap­­ter aux inter­­lo­­cuteurs : aussi bien au niveau des mots uti­­ li­­sées qu’au niveau des façons de les commu­­ni­­quer: On ne commu­­ nique pas de la même façon à un comité direc­­tion et au per­­son­­nel d’un ate­­lier de pro­­duc­­tion.

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Le plan de commu­­ni­­ca­­tion

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Exemple de plan de commu­­ni­­ca­­tion interne THÈME QUALITÉ

QUI Direc­­tion

COMMU­­NIQUE QUOI Poli­­tique qua­­lité

À QUI

SOUS QUELLE FORME

QUAND FRÉQUENCE

Per­­son­­nel

Réunion ou vidéo (selon le site)

En début année

Résul­­tats Satisfaction clients Managers

Objec­­tifs qua­­lité et plan d’action

Son équipe

Réunion

Février

Managers

Résul­­tats qua­­lité

Son équipe

Réunion

Chaque mois

Res­­pon­­sable QSSE

Pro­­gramme d’action glo­­bal entre­­prise (avec avan­­ce­­ment)

Mana­­gers et équipes

Lettre d’infor­­ Tous les mois ma­­tion

Res­­pon­­sable QSSE

Bilan des récla­­ ma­­tions

Per­­son­­nel

Flash info

Pilote de ­ pro­­ces­­sus

Tableau de bord

Mana­­gers et équipes

Lettre d’infor­­ Tous les mois ma­­tion et réunion

Résul­­tat de l’audit sys­­tème

Affi­­chage

Tous les ­ tri­­mestres

Direc­­tion

Poli­­tique et objec­­ Ensemble du tifs sécurité per­­son­­nel

Réunion

Res­­pon­­sable QSSE

Pro­­gramme d’action

Mana­­gers et équipes

Lettre d’infor­­ Tous les mois ma­­tion et réunion

Ser­­vice logis­­ tique

15 mn sécu­­ rité

SANTÉ

En début d’année

SÉCURITÉ

Résul­­tat des audits ter­­rains Cor­­res­­pon­­ dants QSSE

Port des EPI obli­­ ga­­toire

494

Tous les mois si besoin

ENVI­­RON­­NE­­MENT Direc­­tion

Nou­­velles exi­­ gences régle­­men­­ taires

Ensemble du per­­son­­nel

Réunion

Mana­­gers et équipes

Lettre d’infor­­ Tous les mois ma­­tion et réunion

Équipe main­­ Point sur les te­­nance contrôles des équi­­pe­­ments et les rejets

Res­­pon­­sable QSSE

Rap­­port

Tous les mois

Res­­pon­­sable QSSE

Ensemble du per­­son­­nel

Intra­net

En début d’année

En début d’année

Res­­pon­­sable QSSE

Pro­­gramme d’action Indi­­ca­­teurs Rejets

Plan­­ning d’audit Résul­­tats d’audits

Savoirs

Poli­­tique envi­­ron­­ ne­­men­­tale

En cours d’année Tout le petrsonnek

Équipe métrologie/ main­­te­­nance

Point sur les contrôles des équi­­pe­­ments

Res­­pon­­sable QSSE

Rap­­port

Tous les mois

Cor­­res­­pon­­ dants

Rap­­ports audits ter­­rains

Res­­pon­­sable QSSE

Réunion

Tous les mois

QSSE

Ano­­ma­­lies et sug­­ ges­­tions d’amé­­ lio­­ra­­tion

Lettre d’infor­­ À défi­­nir ma­­tion Réunion 15 mn QSSE

15 mn QSSE

Atten­­tion: pour cer­­taines infor­­ma­­tions dif­­fu­­sées revê­­tant un caractére confi­­den­­tiel, il peut être néces­­saire de pré­­ci­­ser cette don­­ née au moment de la dif­­fu­­sion. For­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion

La for­­ma­­li­­sa­­tion du pro­­ces­­sus de commu­­ni­­ca­­tion est lais­­sée à la libre ini­­tiative de l’entre­­prise qu’elle soit interne ou externe (clients, entre­­prises par­­te­­naires, filiales, col­­lec­­ti­­vi­­tés et socié­­tés,…) mais la démarche est iden­­tique. Il s’agit de défi­­nir les types d’infor­­ma­­tions à commu­­ni­­quer, la cible les don­­nées d’entrées de cette commu­­ni­­ca­­tion , qui valide la commu­­ni­­ca­­tion , qui dif­­fuse et comment sera-­elle revue ? 495

Savoir-être

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QSSE

Rap­­ports d’audits de cer­­ti­­fi­cation internes et externes

Savoir-faire

Res­­pon­­sable QSSE

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Au delà de la commu­­ni­­ca­­tion : ani­­mer au quo­­ti­­dien On peut élar­­gir le plan de commu­­ni­­ca­­tion à un plan d’ani­­ma­­tion. En effet il est per­­tinent de pla­­ni­­fier des actions qui per­­mettent d’ani­­ mer la qua­­lité, la santé-­sécurité et l’envi­­ron­­ne­­ment au quo­­ti­­dien. Le plan d’ani­­ma­­tion

L’objec­­tif de l’ani­­ma­­tion est de per­­mettre l’appro­­pria­­tion par cha­­ cun des prin­­cipes de qua­­lité, santé-­sécurité et envi­­ron­­ne­­ment dans un cadre « ludique ». Le plan d’ani­­ma­­tion va per­­mettre au res­­pon­­sable QSSE d’orga­­ni­­ser les ani­­ma­­tions et de ryth­­mer la démarche. Exemple de plan d’ani­­ma­­tion Type d’ani­­ma­­tion

Jan­­vier

février

Mars

avril

mai

Juin…

Petits ­ déjeu­­ners

Poli­­tique QSSE et objec­­tifs de l’année

Les inves­­tis­­ se­­ments ­ QSSE ­ de l’année

La car­­to­­ gra­­phie des risques de la société

Se pré­­pa­­rer à l’audit de cer­­ti­­fi­cation

Pas­­ser de l’ISO 9001 à l’ISO 14001 et l’OHSAS 18001

Les tra­­vaux d’été : vos sug­­ges­­ tions

Séminaire

 

Formation à l’arbre des causes

 

Séminaire des relais et audi­­teurs QSSE

 

 

mani­­fes­­ta­­tion ponc­­tuelle Jeux concours

Challenge 5S Quiz : règle­­ men­­ta­­tion envi­­ron­­ne­­ men­­tale

Jeu concours Système docu­­men­­ taire

Lancement Jeu Affiche des ­ sug­­ges­­tions

Quiz : consignes incen­­die

Sensibilisation

 

 

 

Module 2 risques chi­­ miques

 

Salon pollutech

 

 

Visite ­ four­n ­ is­s­ eurs

Module 1 Risques ­ chi­­miques

Visites

Visite de l’entre­­prise

Audit qua­­lité client

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Savoirs

Les ani­­ma­­tions sont très variées et per­­mettent de gar­­der un rythme pour évi­­ter la las­­si­­tude. Citons ce que nous obser­­vons fré­­ quem­­ment dans les entre­­prises  (et qui marche !) par exemple : • les dif­­fé­­rents types de commu­­ni­­ca­­tion que nous avons vu plus haut, • les audits ter­­rain , les rondes managériales, • les petits déjeu­­ners ou cau­­se­­ries, • les visites d’entre­­prises per­­for­­mantes, • les sémi­­naires qui couplent for­­ma­­tion et tra­­vail d’équipe, • les jeux, les quizz, les challenges.

Savoir-faire

L’objec­­tif des chal­­lenges est de créer une dyna­­mique autour de la démarche QSSE et de sus­­ci­­ter la par­­ti­­cipation d’un maxi­­mum de per­­ sonnes. C’est l’occa­­sion aussi de faire tra­­vailler ensemble les équipes. Nous vous pro­­po­­sons ci-­après quelques chal­­lenges que nous avons pu décou­­vrir et/ou mettre en œuvre dans des entre­­prises : −−chal­­lenge 5S (le bureau ou l’ate­­lier le mieux « rangé ») −−concours de la meilleure affiche/du meilleur slo­­gan sécu­­rité −−concours des idées pour sau­­ver la pla­­nète ! −−chal­­lenge sur des sug­­ges­­tions pour dimi­­nuer les risques QSSE −−le meilleur score : nombre de jours sans presqu’acci­­dents par ate­­lier −−chal­­lenge réduc­­tion de consom­­ma­­tion d’éner­­gie par ate­­lier −−concours de la meilleure vidéo «  être acteur QSSE c’est quoi ? » −−concours de des­­sin pour illus­­trer la poli­­tique QSSE Exemple Les 5S La méthode dite des «  5S  » est un appren­­tis­­sage du respect de l’ordre et de la prop­­reté. Elle tire son nom des cinq pre­­mières lettres de mots japo­­nais qui carac­­té­­risent 5 étapes à réa­­li­­ser pour main­­te­­nir en per­­ma­­nence en par­­fait état un espace de tra­­vail. Cet outil aide à la qua­­lité de fabri­­ca­­tion des pro­­duits, la sécu­­rité des sala­­riés et faci­­ lite la mise en œuvre des pro­­cé­­dures envi­­ron­­ne­­ment. C’est un outil qui mobi­­lise tous les col­­la­­bo­­ra­­teurs, qui abou­­tit à des lieux de travail propres et ran­­gés où cha­­cun prend du plai­­sir à tra­­ vailler : c’est donc à la fois un outil pour amé­­lio­­rer la sécu­­rité, faci­­li­­ter les consignes envi­­ron­­ne­­ment mais aussi moti­­ver le per­­son­­nel.

497

Savoir-être

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1.  Les chal­­lenges : vec­­teurs d’ani­­ma­­tion

15 • Être le leader de la dynamique de progrès

Créer un climat favorable à l’amélioration… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses fournisseurs dans la… Clarifier la relation avec le fournisseur Exiger des plans de progrès Favoriser la créativité

Communiquer et animer le progrès…

Figure 15.5 ■ Les 5S en bref DÉBARRASSER S comme SEIRI

STANDARDISER 4e S comme SEIKETSU

ENRACINER e

5 S comme SHITSUSE

RANGER 2e S comme SEITON

NETTOYER 3e S comme SEISON

Comment réaLiser Le ChaLLenGe 5 s ? Chaque­ ate­­lier,­ ser­­vice­ pose­ un­ dos­­sier­ expli­­quant­ ses­ moti­­vations.­ Des­ photos­sont­prises­de­la­situa­­tion­ini­­tiale. Le­dos­­sier­complet­va­compor­­ter­la­pla­­ni­­fi­­ca­­tion­des­tra­­vaux­,­les­photos­à­ la­fi­n­du­chan­­tier­et­à­plus­trois­mois,­les­témoi­­gnages,­les­indi­­ca­­teurs­clés­ asso­­ciés.­Une­visite­peut­être­orga­­ni­­sée­sur­le­ter­­rain­à­l’impro­­viste­par­le­ pilote­du­concours. Chaque­ entre­­prise­ choi­­sit­ son­ chal­­lenge­ en­ fonc­­tion­ de­ l’avan­­ce­­ment­ de­ sa­ démarche,­ du­ ton­ qu’elle­ veut­ don­­ner­ ;­ en­ effet,­ un­ ton­ convivial­ à­ la­ démarche­per­­met­à­cha­­cun­de­par­­ti­­ci­­per­et­créée­un­esprit­d’équipe.

498

3.  L’ani­­ma­­tion par objec­­tif :

Une autre méthode permettant de communiquer sur les objectifs en QSSE est de réaliser des piqûres de rappel à travers des animations 499

Savoirs Savoir-faire

Afin de véri­­fier l’effi­­ca­­cité du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE des audits ter­­rains (visites, ins­­pec­­tions, obser­­va­­tions…), nous l’avons vu, peuvent être pla­­ni­­fiés afin de s’assu­­rer de la bonne compré­­hen­­sion par le per­­son­­nel des objec­­tifs à atteindre, des exi­­gences régle­­men­­ taires, de la compa­­ti­­bi­­lité entre ce qui est écrit (pro­­cé­­dures, modes opé­­ra­­toires, consignes, etc.) et ce qui est réa­­lisé sur le ter­­rain. Ces audits per­­mettent éga­­le­­ment de faire pas­­ser des mes­­sages régu­­liè­­re­­ment (piqûre de rap­­pel sur des points impor­­tants) et de récol­­ter les ano­­ma­­lies et sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­tion. Pour être le plus effi­­cace pos­­sible, ces audits doivent combi­­ner des audits de mana­­ge­­ment mais éga­­le­­ment des audits réa­­li­­sés au plus près du ter­­rain : audits de poste ou audits pro­­cé­­dure. En effet, le per­­son­­nel a ten­­dance a vite oublier les mes­­sages et il est par consé­­quent nécéssaire de rap­­pe­­ler quotidiennement nos attentes… Les audits de poste sont à pro­­gram­­mer réguilèrement en tenant compte de la criticité des postes : ils peuvent ne durer que 15 minutes mais per­­mettent d’exa­­mi­­ner avec les opé­­ra­­teurs les points clés de son acti­­vité : Au-­delà de ces audits for­­mels, des rondes QSSE ou encore les visites QSSE peuvent être réa­­li­­sées entre le res­­pon­­sable QSSE et le mana­­ger d’acti­­vité pour obser­­ver de manière objec­­tive ce qui se passe sur le ter­­rain. Pla­­ni­­fiées ou non, ces rondes ont pour objec­­tif d’une part de démon­­trer l’enga­­ge­­ment des mana­­gers dans la démarche QSSE, et d’autre part de véri­­fier visuel­­le­­ment, sur le ter­­rain l’appli­­ ca­­tion réelle des consignes QSSE. Elles per­­mettent éga­­le­­ment de repérer de nou­­veaux risques non encore iden­­ti­­fiés. Sur la base d’un par­­cours ter­­rain, un rap­­port d’éton­­ne­­ment est éla­­boré au fur et à mesure de la visite qui est ponc­­tuée d’obser­­va­­ tions : on regarde, on éva­­lue, on pose des ques­­tions. À la dif­­fé­­rence des audits très for­­mels, les visites déclenchent sur le champ les actions cura­­tives néces­­saires sous l’impul­­sion des mana­­gers.

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2.  Les audits ter­­rains pour faire pas­­ser des mes­­sages et recueillir des sug­­ges­­tions

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

diversifiées, avec une périodicité définie préalablement (tous les deux mois par exemple).

Figure 15.6 ■ Exemple de pro­­gramme d’ani­­ma­­tions autour des tri des déchets Quiz sur le meilleur mode de valorisation des déchets

Organisation du stockage des déchets Tri déchets

J

Petit déjeuner

F

Explication des objectifs liés au tri

Petit déjeuner

M

Causerie

M

Visite

Visite d’un centre de tri

J

Jeux

S

Audit SME

Audit système

N

salon

Salon Pollutec

4.  Causeries / quick mee­­ting / petits déjeuners 15 mn QSSE

Les cau­­se­­ries ou quick mee­­ting ou petits dejeuners 15 mn QSSE per­­mettent de dis­­cu­­ter régu­­liè­­re­­ment avec les gens du ter­­rain sur des thèmes de l’enga­­ge­­ment QSSE (rap­­pel des objec­­tifs, du plan d’action), sur l’évo­­lu­­tion de la démarche (tableau de bord, indi­­ca­­ teurs), sur les inci­­dents/acci­­dents (flash QSSE) mais éga­­le­­ment de leur per­­mettre de déce­­ler les ano­­ma­­lies et de pro­­po­­ser des sug­­ges­­ tions d’amé­­lio­­ra­­tions. En fait les cau­­se­­ries et petits déjeu­­ners sont plus en échange et le quick mee­­ting en tra­­vail de réso­­lu­­tion de pro­­blème et/ou de pré­­ ven­­tion. 500

Savoirs

En effet, même si la fiche « sug­­ges­­tion QSSE », pré­­sen­­tée pré­­cé­­ dem­­ment est impor­­tante, cer­­tains sala­­riés n’ont pas le réflexe de les rédi­­ger ; il est donc impor­­tant de les inci­­ter à s’expri­­mer lors de ces 15 mn QSSE et ensuite de recen­­ser par écrit toutes leurs pro­­po­­si­­ tions d’amé­­lio­­ra­­tion. Ces points d’ani­­ma­­tion sont à pla­­ni­­fier dans l’année et/ou à déclen­­cher en cas de besoin. On pri­­vi­­lé­­gie le côté convivial tout en res­­tant très struc­­turé sur le déroulé. Exemple de plan­­ning de cau­­se­­ries Tableau 15.5 ■ Planning de causeries THÈME DES CAU­­SE­­RIES 4

Sec­­teur : Ate­­lier 1 Per­­sonnes habilitées pour réa­­li­­ser des cau­­se­­ries : AM /MV/ SO/ TO J

F

Suivi des objec­­tifs et du plan d’actions QSSE

TO

AM

M

J

J

MV

Auto-main­­te­­nance des équi­­pe­­ments

TO

Sug­­ges­­tions d’amé­­lio­­ra­­ tion/ rap­­port d’éton­­ne­­ ment (avec mini visites)

SO

A

S

O

AM

MV

Respect des consignes QSSE

N

D

MV

SO AM

AM

TO SO

SO

MV Ana­­lyse des situa­­tions dan­­ge­­reuses / Ano­­ma­­lies en QSSE Ana­­lyse des inci­­dents / acci­­dents QSSE

A

MV

AM

SO

TO

TO

TO

MV

AM

AM

TO

SO

SO

TO

5. Visite d’une entre­­prise per­­for­­mante

Il est inté­­res­­sant de pro­­po­­ser à des sala­­riés de visi­­ter des entre­­prises. Cette ini­­tiative per­­met de prendre connais­­sance des bonnes pra­­ tiques ou, à contrario, de se ras­­su­­rer sur leur bon fonc­­tion­­ne­­ment. 501

Savoir-être

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Tri des déchets

M

OP

Savoir-faire

Les nou­­veaux points de vigilance QSSE

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Cette visite per­­met­­tra d’échan­­ger par la suite sur les nou­­velles tech­­no­­logies l’orga­­ni­­sa­­tion du tra­­vail la ges­­tion des situa­­tions dan­­ ge­­reuses les remon­­tées d’infor­­ma­­tion… La visite se pré­­pare (quelles obser­­va­­tions réa­­li­­ser ? qui inter­­vie­­wer ?) et se ter­­mine par un rap­­port d’éton­­ne­­ment col­­lec­­tif et un plan d’action le cas échéant. 6.  Les sémi­­naires

Les sémi­­naires sont des inves­­tis­­se­­ments lourds. Ils n’ont de sens que si les objec­­tifs asso­­ciés sont réa­­listes et opé­­ra­­tion­­nels : faci­­li­­ter le dia­­ logue entre les équipes, leur faire par­­ta­­ger des valeurs QSSE, tra­­ vailler sur un sujet pré­­cis en équipe, etc . Les sémi­­naires QSSE peuvent être réa­­li­­sés par le responsable QSSE pour son équipe, pour les cor­­res­­pon­­dants QSSE ou pour les audi­­teurs QSSE : dans ce cas ils tra­­vaillent sou­­vent en plus sur les points forts et les axes de pro­­grès de leur mis­­sion. Ils peuvent être aussi des­­ti­­nés pour tous les col­­la­­bo­­ra­­teurs dans le cadre ou pas d’un sémi­­naire d’entre­­prise. L’idée est de ryth­­mer ce sémi­­naire par des ate­­liers vivants et variés. Par exemple : • quiz pour retrou­­ver les résul­­tats QSSE de l’année et les objec­­ tifs de l’année pro­­chaine, • inter­­views d’acteurs et res­­ti­­tution en plénière, • sketch des nou­­veaux embau­­chés pour « paro­­dier » leur inté­­gra­­ tion au poste, • sketch pour simu­­ler des situa­­tions (déli­­cates) d’audits, • tra­­vail en sous groupe : sup­­pri­­mer définitivement et col­­lec­­ti­­ve­­ ment un probleme QSSE, • ate­­lier pote­­rie ou grand mur des tags : représenter la qua­­lité, la santé, la sécu­­rité par un objet, un dessin… 502

Exemple de QUIZ QSSE

R1 : Ate­­lier 1

R2 : Ate­­lier 2

R3 : Ate­­lier 3

R4 : Ate­­lier 4

Ques­­tion 2 : Quelle est la prin­­ci­­pale action envi­­ron­­ne­­men­­tale enga­­gée cette année dans nos ate­­liers ? R1 : La réduc­­tion des condi­­tion­­ne­­ ments

R2 : La réduc­­tion des consom­­ma­­ tions en eau

R3 : Les éco-­gestes

R4 : Le plan de dépla­­ce­­ment des sala­­riés

Ques­­tion 3 : Quelle est la prin­­ci­­pale récla­­ma­­tion de nos clients sur les six der­­niers mois ? R1 : Le respect des délais

R2 : Les erreurs de fac­­tu­­ra­­tion

R3 : La dis­­po­­ni­­bi­­lité pro­­duit

R4 : Les défauts d’aspect

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Savoir-être

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Ques­­tion 1 : Quel est l’ate­­lier qui a le plus de risques cri­­tiques en santé sécu­­rité ?

Savoir-faire

Le quiz per­­met de véri­­fier de façon ludique la bonne compré­­hen­­sion du sys­­tème de mana­­ge­­ment QSSE. Une pré­­sen­­ta­­tion d’une ving­­ taine de ques­­tions per­­met d’inter­­ro­­ger sur les thèmes impor­­tants du sys­­tème QSSE de manière facile. L’appren­­tis­­sage par le jeu est effi­­cace. On apprend, on s’inter­­roge, on dis­­cute… Les quiz sont réa­­li­­sés lors de réunions d’infor­­ma­­tions (dans ce cas l’ani­­ma­­teur crée deux à trois équipes multi­fonctions), par cour­­ rier (cha­­cun peut répondre en allant cher­­cher les réponses éven­­tuel­­ le­­ment sur l’intra­net) ou encore direc­­te­­ment sur l’intra­net QSSE. Afin d’encou­­ra­­ger les répon­­dants, il est toujours judi­­cieux de pré­­voir des petits cadeaux pour les bonnes réponses (ou même tous les par­­ ti­­cipants !). En réunion, on pré­­pare des slides avec 2, 3 ou 4 réponses pos­­ sibles. Sur la base de « qui veut gagner des mil­­lions ? » on peut éga­­ le­­ment pré­­voir des jokers : lec­­ture du manuel QSSE, décou­­verte de l’intra­net QSSE, sup­­pres­­sion de mau­­vaises réponses ou encore coup de fil à un cor­­res­­pon­­dant QSSE.

Savoirs

7.  Le quiz, les jeux

15 • Être le lea­­der de la dyna­­mique de pro­­grès

Créer un cli­­mat favo­­rable à l’amé­­lio­­ra­­tion… Faire vivre la démarche d’amélioration… Intégrer ses four­­nis­­seurs dans la… Cla­­ri­­fier la rela­­tion avec le four­­nis­­seur Exi­­ger des plans de pro­­grès Favo­­ri­­ser la créa­­ti­­vité

Commu­­ni­­quer et ani­­mer le pro­­grès…

Pour ter­­mi­­ner… QUIZ Qu’avez-vous retenu de ce livre ?

1 appel au public…

3 JOKERS

1 joker…

1 coup de fil à un ami…

Ce livre vous a …..

Motivé à partir en voyage

Motivé à changer de poste

Apporté une multitude d’informations en QSSE

Incité à lire un roman

Bonne réponse !

504

Biblio­­gra­­phie Brunetti W., Les 7 clés du progrès de l’entreprise, Dunod, 1996. Detrie P., Conduire une démarche qualité, Éditions d’Organisation, 2001. Diridollou B. et Vincent C., Le client au cœur de votre organisation, Éditions d’Organisation, 1997. Gillet-Goinard F. et Seno B., La Boîte à outils du responsable qualité, Dunod, 2e édition, 2012. Gillet-Goinard F. et Monar C., La Boîte à outils en Santé-Sécurité Environnement, Dunod, 2e édition, 2013. Juran J., Juran’s Quality Handbook, McGraw Hill, 6e édition, 2010. Lainé C., Portanéry E. et Roy É., Guide CEGOS Révélez vos talents de leader, ESF Éditeur, 2007. Massard-Guilbaud G., Histoire de la pollution industrielle, Éditions de l’EHESS, 2010. Muller J.-L. (dir.), Guide du management et du leadership, Retz, 2007. Ohana P., Total Customer Management, Éditions d’Organisation, 2001. Roth G. et Kurtyka M., Profession dirigeant, Dunod, 2007. Watkins M., Les 90 jours pour réussir sa prise de poste, Pearson, 2003.

En ligne Rapport Brundtland, 1987. www.diplomatie.gouv.fr/fr/sites/odyssee-developpement-durable/ files/5/rapport_brundtland.pdf Galileo 3 « Qu’est-ce qui fait avancer les déchets ? », Veolia Propreté www. veolia-proprete.com/veolia/ressources/files/1/73,GALILEO_3_ FR_QS_ZU.pdf Legault P., Support de cours Initiation à la qualité, PLG Consulting et EPITA, 2008. fire.demic.eu/mastercorp/a1/cours/qualite/2008_support_cours_ qualite.pdf 505

Table des sigles et acro­­nymes A ADEME Agence de l’envi­­ron­­ne­­ment et de la maî­­trise de l’éner­­gie ADR European agreement concerning the inter­­na­­tional carriage of dangerous goods by road AEPC Agence euro­­péenne des pro­­duits chi­­miques AEI Ana­­lyse Envi­­ron­­ne­­men­­tale ini­­tiale A­ES aspect envi­­ron­­ne­­men­­tal signi­­fi­­ca­­tif AFR Ana­­lyse du Risque Foudre AMDEC A na­­lyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de  leurs Criticités  gence natio­­nale pour l’amé­­lio­­ra­­tion des condi­­tions de tra­­vail ANACT A APAE Arrêté pré­­fec­­to­­ral d’auto­­ri­­sa­­tion d’exploi­­ter AQF Assu­­rance qua­­lité four­­nis­­seur 

B BEGES Bilan de gaz à effets de serre BSI Bristish Stan­­dards Ins­­ti­­tution

C CARSAT Caisse d’Assu­­rance Retraite et de la Santé au Tra­­vail CAS Chemical Abstracts Ser­­vice CE Comité d’entre­­prise CHSCT Comité d’Hygiène de Santé et des Condi­­tions de Tra­­vail CLP Clas­­si­­fi­­ca­­tion, Labelling and Packaging CO­FRAC Comité fran­­çais d’accré­­di­­ta­­tion COQ Coût d’Obten­­tion de la Qua­­lité COV Compo­­sés Orga­­niques Vola­­tils CPAM Caisse pri­­maire d’assu­­rance mala­­die 507

D DDASS Direc­­tion dépar­­te­­men­­tale des affaires sani­­taires et sociales DGCCRF Direc­­tion géné­­rale de la concur­­rence, de la consom­­ma­­tion et de la répres­­sion des fraudes DREAL Direc­­tions régio­­nales de l’envi­­ron­­ne­­ment, de l’amé­­na­­ge­­ment et du loge­­ment DRIEE-­I Direc­­tion Régio­­nale et Inter­­dé­­parte­­men­­tale de l’Envi­­ron­­ne­­ment et de l’Éner­­gie d’Île-­de-France DP Délé­­gués du per­­son­­nel DUER Docu­­ment Unique d’éva­­lua­­tion des risques

E EFQM European Foundation for Quality Mana­­ge­­ment EINECS European inventory of existing commer­­cial chemical subs­­tances ELINCS European List of Notified Chemical Subs­­tances EMAS Environmental Mana­­ge­­ment and Audit System EPCI Établissement Public de Coopé­­ra­­tion Inter­­com­­mu­­nales EPC Équipements de pro­­tec­­tion col­­lec­­tive EPI Équipements de pro­­tec­­tion indi­­vi­­duelle EVRP Évaluation des risques pro­­fes­­sion­­nels

F FDS Fiche de Don­­nées de Sécu­­rité

H HACCP Hazard Analysis Critical Control Point HAS Haute Auto­­rité de santé

I IATA Inter­­na­­tional Air Trans­­port Asso­­cia­­tion ICPE Installation clas­­sée pour la pro­­tec­­tion de l’envi­­ron­­ne­­ment IED Direc­­tive rela­­tive aux Émis­­sions Indus­­trielles IM­DG Inter­­na­­tional Maritim Dangerous Goods 508

INRS Ins­­ti­­tut natio­­nal de recherche et de sécu­­rité IOTA Ins­­tal­­la­­tions d’ouvrages, de tra­­vaux et d’acti­­vi­­tés IPPC Integrated Pol­­lu­­tion Prevention and Control IRSN Ins­­ti­­tut de Radio­­pro­­tec­­tion et de Sûreté Nucléaire ITIL Infor­­ma­­tion Technology Infra­­struc­­ture Library, Biblio­­thèque pour l’infra­­ struc­­ture des tech­­no­­logies de l’infor­­ma­­tion IUPAC Inter­­na­­tional Union of Pure and Applied Chemistry

L LIE Limite infé­­rieure d’explosivité

M MASE Manuel d’amé­­lio­­ra­­tion de la sécu­­rité des entre­­prises MRP Méthode de réso­­lu­­tion de pro­­blème MSA Mutualité sociale agri­­cole MSP Maîtri­se statistique des procédés

N NPS Net Promoter Score NRE Nou­­velles Régu­­la­­tions Économiques

O OCDE Orga­­ni­­sa­­tion de coopé­­ra­­tion et de déve­­lop­­pe­­ment éco­­no­­miques OGM Organismes géné­­ti­­que­­ment modi­­fiés OIT Orga­­ni­­sa­­tion Inter­­na­­tionale du Tra­­vail ONU Orga­­ni­­sa­­tion des Nations unies OPPBTP Orga­­nisme Pro­­fes­­sion­­nel de Pré­­ven­­tion du Bâti­­ment et des Tra­­vaux Publics ORSEC Orga­­ni­­sa­­tion de la Réponse de SÉcu­­rité Civile

P PDCA Plan-­Do-Check-Act POI Plan d’opé­­ra­­tion interne 509

PPI Plan par­­ti­­cu­­lier d’inter­­ven­­tion POLMAR Pollution mari­­time PPAM Politique de pré­­ven­­tion des acci­­dents majeurs PPRT Plan de pré­­ven­­tion des risques tech­­no­­lo­­giques PTI Pro­­tec­­tion du Tra­­vailleur Isolé

Q QSSE Qualité Santé-Sécurité Environnement

R REACH Enregistrement, éva­­lua­­tion et auto­­ri­­sa­­tion des pro­­duits chi­­miques RH Res­­sources humaines RID Regulations concerning the International carriage of Dangerous goods by rail RPS Ana­­lyse les risques psy­­cho­­so­­ciaux RSE Res­­pon­­sa­­bi­­lité sociétale des entre­­prises

S SDIS Service dépar­­te­­ment d’incen­­die et de secours SGS Système de ges­­tion de la sécu­­rité SGH Système géné­­ral har­­mo­­nisé SME Système de mana­­ge­­ment envi­­ron­­ne­­men­­tal SMQ Système de mana­­ge­­ment de la qua­­lité SPC Statistical Process Control SST Santé et Sécu­­rité au Tra­­vail

T TMD Transport de matières dan­­ge­­reuses TMS Troubles musculo-­squelettiques TQM Management total de la qua­­lité

510

Index A Accident 185, 278 Accident de travail 273 Affichage obligatoire 486 Affirmation de soi 405 AMDEC processus 152 Analyse Environnementale Initiale (AEI ) 137 Animation QSSE 496 Arbre des causes 359 Audit QSSE 426 Audits internes 243 B Bilan carbone et bilan de gaz à effet de serre (BEGES) 345 Bilan énergétique 343 C CARSAT 17 Cartographie des acteurs 12 Cartographie des processus 306 Cartographie des risques 158 Causerie QSSE 500 Certification 63 Code de l’environnement 27 Code du travail 21 Communication QSSE 476 Correspondants QSSE 397

Coût d’obtention de la qualité (COQ) 335 Crise 446 D Développement durable 374 Diagramme des attentes 323 Diagramme de Pareto 354 DREAL 16 DRIEE-IF 16 Droit à l’erreur 469 E Écoute active 325 Écoute proactive 322 Écoute réactive 330 EFQM 65 Enregistrements 189 Équipement de Protection Collective (EPC) 192 Équipement de Protection Individuelle (EPI) 193 Évaluation des risques profes­ sionnels (EVRP) 116 Évaluation ergonomique 201 F Fiche d’amélioration 363 Fiche d’écart 261 Fiche de données de sécurité 38 511

O

Fiche de notification 279 Fiche de suggestions 490 Fiche processus 307 Fiche réflexe 453 Flash info 490 Fournisseur 213, 472

OHSAS 18001 53, 57, 284 P

G Gestion de crise 446 Gestion des déchets 41 I ICPE (installations classées pour la protection de l’environnement) 29 Incidents 278 Indicateurs QSSE 350 ISO 9001 45, 57, 284 ISO 14001 51, 57, 284 ISO 26000 375 M Maîtrise des risques 163 Management hiérarchique 388 Manager d’équipe 391 Manager transversal 388 Manuel QSSE 300 Matrice de décision 355, 420 Maturité du système 310 Méthode bilan carbone 346 Méthode CARIM 353 Méthode des 5M 358 Méthode FRIC 257 N Net Promoter Score (NPS) 329 Non-conformité 185, 269, 270 512

Pareto 354 PDCA (Plan-Do-Check-Act) 81, 443 Pénibilité 24 Plan d’animation 496 Plan de communication 493 Plan de contrôle 240 Plan de formation 178 Plan de prévention 217 Plan d’Opération Interne (POI) 452 Politique de prévention 168 Principes généraux de prévention 22 Procédure 185 Programme d’amélioration 318 Programme de prévention 166 Protocole de sécurité 225, 226 Q Questionnaire d’audit 249 R Rapport d’audit 255 Résolution de problème 352 Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) 374 Réunion QSSE 484 Revue de contrat 227 Revue de direction 365 Risques psychosociaux 201

S

T

Situation d’urgence 280 Suivi fournisseur 216 Système de management 2 Système documentaire QSSE 181 Système intégré 7, 300

Tableau d’affichage 485 Tableau de bord 351 V Veille réglementaire 267

513