Texte Support Plaidoyer Pour L'instruction [PDF]

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Plaidoyer pour l’instruction Après le pain, l’instruction est le premier besoin des hommes. On rougit de ne pas apprendre. On ne rougit pas de savoir. Par savoir vient avoir. L’ignorance mène toujours à la servitude. Un bon élève, assidu, ponctuel, travailleur, laborieux, courageux, consciencieux, réfléchi, appliqué, studieux, perspicace, opiniâtre, qui étudie ses leçons avec attention, fait ses devoirs avec enthousiasme et met en application les conseils de l’enseignant, est sûr d’avoir un emploi stable, rémunérateur : d’arriver à une situation convenable, enviable. L’ignorant, qui ne sait ni lire, ni écrire, le paresseux souvent borné, l’indifférent, qui ne cherche pas à comprendre, en général ne réussiront pas dans la vie. L’instruction forme l’intelligence, émancipe l’esprit, stimule la réflexion, libère l’individu de l’ignorance et de la sottise, permet de juger et de raisonner sainement, de discerner le vrai du faux, la vérité de l’erreur et de se procurer une véritable nourriture intellectuelle. Oh ! Mon père, mon pauvre père, comme vous aviez raison de le dire : «Quelle belle chose que l’instruction ! ». S’instruire ! Autant dire se fortifier avec l’esprit des autres ; s’imbiber le cœur des sentiments qui vous agréent ; lutter avec ceux qui luttent ; oublier ses mauvaises heures dans les tristesses d’un poète, l’aimer, le suivre, le combattre ou l’applaudir selon que ses pensées s’accordent aux vôtres ou s’en séparent…Quelle consolation dans la vie que l’instruction ! Quelle désolation que l’ignorance ! Ah ! Si j’avais su, si je savais ce que tu sais, qui sait ce que j’aurais dit, ce que j’aurais fait pas mon savoir ?

Cours de F.F.P, Fernand Nathan.