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Régine Mérieux Yves Loiseau
Guide pédagogique
Table des crédits Photo couverture : © Max Dia/Getty Images Couverture : Chrystel Proupuech Conception maquette : Ici Design Mise en pages : Impression numérique doloise
" Le photocopillage, c'est l'usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des auteurs et des éditeurs. Largement répandu dans les établissements d'enseignement, le photocopillage menace l'avenir du livre, car il met en danger son équilibre économique. Il prive les auteurs d'une juste rémunération. En dehors de l'usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage est interdite." " La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l'usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective " et, d'autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d'exemple et d'illustration, " toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. "(alinéa 1er de l'article 40) - " Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. " © Les Éditions Didier, Paris 2005
ISBN 978-2-278-05624-7
Imprimé en France
Sommaire
1
module
Introduction
UNITÉ 1
2
module
UNITÉ 2
UNITÉ 3
UNITÉ 4
3
module
UNITÉ 5
UNITÉ 6
5
(Inter)agir à propos d’informations et d’opinions Souvenirs
10
Test Unité 1, corrigé
35
L’Amant (Marguerite Duras)
36
Test Unité 2, corrigé Préparation au DELF B1, corrigé
58 60
(Inter)agir à propos d’émotions, de sentiments Famille
62
Test Unité 3, corrigé
88
Peurs
89
Test Unité 4, corrigé Préparation au DELF B1
114 116
(Inter)agir à propos d’activités ou d’actions Conversations
119
Test Unité 5, corrigé
144
Et si Test Unité 6, corrigé Préparation au DELF B1
146 170 171
module
4
UNITÉ 7
(Inter)agir dans des situations sociales Débat Test Unité 7, corrigé
UNITÉ 8
module
221 222
Structurer son discours
UNITÉ 9
225 Test Unité 9, corrigé
UNITÉ 10
249
251 Test Unité 10, corrigé Préparation au DELF B1, corrigé
197
199 Test Unité 8, corrigé Préparation au DELF B1, corrigé
5
174
281 283
Introduction
I. ORIENTATIONS MÉTHODOLOGIQUES Connexions est un ensemble pédagogique sur trois niveaux qui s’adresse à des adultes et à de grands adolescents débutants. Il couvre 100 à 120 heures d’enseignementapprentissage par niveau. Nos choix méthodologiques ont été guidés par le contact permanent avec des enseignants en France et à l’étranger ainsi que par les récents travaux du Conseil de l’Europe décrits dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (éditions Didier, 2001). – Connexions est réaliste, à la fois par ses contenus, sa progression et la mise en œuvre du travail proposé. Son organisation est claire, régulière, rythmée par des tableaux de synthèse systématiques et ses contenus sont facilement repérables. – Les points abordés sont traités dans leur totalité, afin de respecter au mieux les processus d’apprentissage. Autrement dit, chaque point de langue est travaillé en profondeur, de la présentation jusqu’à la phase de fixation par les apprenants. – L’enseignant a la possibilité de moduler la durée de l’enseignement grâce à des activités complémentaires facultatives qui se trouvent dans le guide pédagogique. Ce choix a pour but de répondre au nombre d’heures plus élevé attribué à certaines classes de lycée, par exemple, ou de répondre, tout simplement aux différences de niveaux d’une classe à une autre. Certaines de ces activités complémentaires sont sonores, ce qui donne une richesse supplémentaire à l’ensemble. – Les documents sont riches et variés, tant dans leur thématique que dans leur nature. La plupart d’entre eux sont authentiques afin de rendre au mieux les réalités linguistiques et culturelles de la France et des pays francophones. Ces documents ont toutefois été sélectionnés avec le plus grand soin, de façon à respecter le véritable niveau des apprenants et leurs connaissances antérieures. Ils peuvent être sonores : dialogues de films, chansons, interviews, micro-trottoir, etc. ou écrits : lettres, articles de presse, messages électroniques, etc. Le manuel est largement illustré dans le but de rendre son utilisation agréable certes, mais aussi de soutenir le travail des apprenants. – Les objectifs et les contenus de Connexions ont été définis dans le plus grand respect des préconisations du Cadre européen commun de référence pour les langues : – À l’issue du niveau 3, l’apprenant aura les compétences requises au niveau B1+ du Cadre européen. – Fidèle aux préoccupations du Cadre européen, Connexions intègre la question de la pluralité des langues et des cultures ; on y parle de l’Europe, de la francophonie, de famille, de cinéma, de travail, d’humour, etc. Les apprenants sont invités à travailler sur tâches ; ils doivent par exemple, créer un tract, organiser un voyage touristique ou encore rédiger leur propre curriculum vitae. – Une évaluation formative et des bilans d’autoévaluation sont inclus dans le manuel.
II. ORGANISATION DU LIVRE DE L’ÉLÈVE
1. Structure du manuel Le livre de l’élève se compose de cinq modules de deux unités. Chaque module prend appui sur un objectif général de communication [(inter)agir à propos d’informations et d’opinions / (inter)agir à propos d’émotions, de sentiments / (inter)agir à propos d’activités ou d’actions / (inter)agir dans des situations sociales / structurer son discours] pour déterminer les savoirfaire à enseigner et proposer alors les contenus linguistiques inhérents. Dans une perspective d’autonomisation de l’apprenant, chaque module est suivi d’un bilan d’autoévaluation et d’un travail de préparation au DELF. En fin d’ouvrage, un mémento de 32 pages propose à l’apprenant des outils précieux qui le guideront tout au long de son apprentissage.
2. Évaluation Trois types d’évaluation coexistent dans Connexions : – un test sommatif qui mesure les connaissances des apprenants. Ce test se trouve dans le livre de l’élève, à la fin de chaque module ; on trouvera donc deux tests à la fin de chacun des cinq modules. Il comprend des exercices sonores et écrits. Un barème de notation figure en face de chaque exercice. L’enseignant dispose du corrigé de chaque test dans le guide pédagogique. – un bilan d’autoévaluation propose de courtes activités très ciblées. Après chaque activité, l’apprenant peut connaître son résultat chiffré et se situer immédiatement par rapport à son apprentissage. Il ne se contente donc pas de dire « je connais bien » ou « je ne connais pas très bien » tel ou tel point, il a immédiatement un exercice pour se tester. Des renvois indiquent toutes les pages du livre et toutes les activités du cahier d’exercices relatives au point traité. Ainsi, l’apprenant ne se limite pas à la lecture de son résultat mais il a immédiatement les moyens de combler ses lacunes, de revoir ses points faibles, de reprendre et corriger ses erreurs. – une préparation aux épreuves du DELF (Diplôme d’études en langue française). Cette évaluation propose des activités identiques à celles du diplôme national. L’apprenant est familiarisé avec ce type de travail tout au long de son apprentissage avec Connexions 3 et les contenus correspondent à ceux de l’unité B1.
3. Mémento L’apprenant dispose d’un outil indispensable de 32 pages qu’il peut consulter à tout moment. Ce mémento comprend : – un portfolio qui va lui permettre d’évaluer ses compétences en français. Ce document de six pages va l’aider à faire la somme de ses connaissances et à mesurer ce qu’il lui reste encore à acquérir. Il serait bon d’inviter les apprenants à se reporter au portfolio plusieurs fois dans l’année (une fois par trimestre, par exemple) afin qu’ils se rendent compte précisément de leurs progrès. Cette démarche se veut autonomisante et motivante à la fois ; – le corrigé des cinq bilans d’autoévaluation ; – un lexique des termes étudiés traduits en cinq langues : anglais, espagnol, allemand, chinois et arabe ;
– un précis de grammaire de quatre pages reprenant, de façon synthétique, les points essentiels étudiés dans le manuel et s’appuyant sur des exemples simples ; – les transcriptions de toutes les activités enregistrées du livre.
4. Descriptif d’une unité Chaque unité se compose de six doubles pages dont la structure est récurrente.
1 re double page
L’ouverture
Un document déclencheur qui peut être sonore (interview, dialogue de court ou de long métrage, de pièce de théâtre, chanson, débat, sketch comique) ou écrit (article de presse, bande dessinée, extrait littéraire, extrait de conte, tracts) contient les occurrences des points qui sont développés dans l’unité. Ce document est suivi de diverses activités de compréhension globale, puis détaillée du document. Des activités sur les éléments lexicaux nouveaux sont également proposées, Connexions accordant une large place au vocabulaire.
2 e double page
Étude des éléments de communication et des points de langue
Cette double page propose des outils nécessaires à la communication : actes de parole, grammaire, vocabulaire. Des corpus d’observation sont extraits du déclencheur pour introduire un point de langue. En premier lieu, les apprenants sont invités à observer ce corpus pour en déduire quelques règles de fonctionnement. En second lieu, par des activités de réemploi très progressives et guidées, ils acquièrent progressivement le fonctionnement du point de langue, puis une compétence suffisante pour le manipuler. Enfin, un tableau de synthèse vient confirmer les hypothèses émises à partir du corpus d’observation. Nous avons adopté une pédagogie de la découverte afin que les apprenants puissent s’impliquer fortement dans leur apprentissage et qu’ils puissent en tirer un sentiment d’efficacité et une précieuse motivation. Des titres, un pour chaque point de langue étudié, apparaissent dans les 12 pages de chaque unité, par exemple : raconter au passé, exprimer sa colère / réagir à la colère de quelqu’un, exprimer l’indifférence et la déception ou la condition et l’hypothèse, etc. Ainsi, apprenants et enseignants savent à tout moment ce qu’ils sont en train de travailler.
3 e double page
Poursuite du travail initié sur la seconde double page ou introduction du second document déclencheur
Selon les unités, on trouvera ici un nouveau document qui sera utile pour relancer l’étude de nouveaux points (cas de l’unité 6, par exemple). Après les habituelles activités de compréhension, le travail se déroule de la même manière que pour la double page précédente : observation, déduction, réemploi, systématisation d’un ou de plusieurs point(s) de langue. Si le premier document de l’unité est sonore, celui-ci sera écrit et vice versa. Dans chaque unité, on aura donc toujours un grand document sonore et un grand document écrit. Si le premier document déclencheur de l’unité est très riche, cette 3e double page fera l’objet d’étude d’autres points qui en sont extraits (cas de l’unité 1, par exemple). Dans ce cas, on trouvera le second document déclencheur à la 4e double page.
4 e double page
Introduction du second document déclencheur ou poursuite du travail initié sur la 3e double page
Si le nouveau document a été introduit sur la 3e double page, on poursuivra ici l’étude des éléments de communication et des points de langue. Sinon, cette double page contiendra le nouveau document, des activités de compréhension et de langue.
5 e double page
Poursuite du travail initié sur la 4e double page
On continue à travailler sur des éléments de communication et des points de langue, grâce à des activités variées qui portent sur toutes les compétences. La musique de la langue : une partie phonétique apparaît dans chaque unité. Elle est toujours très repérable par son titre (La musique de la langue) et par le cadre mauve qui la met en évidence. Un point différent concernant le rapport oral/écrit est présenté dans chacune des dix unités. On trouve des éléments originaux et fort utiles comme l’intonation dans l’expression des sentiments, les accents régionaux, les marques de l’oralité et du discours familier, etc.
6 e double page
Arrêt sur image
Un document visuel est proposé dans chaque unité. Il permet à la fois un travail sur l’image et une réactivation de certains points travaillés dans l’unité. À côté des documents sonores et des textes écrits, l’image est ici considérée comme un autre moyen de communiquer des informations (ainsi Pierre-Auguste Renoir a préféré peindre une scène du Moulin de la Galette plutôt que de composer un roman ou de faire une présentation orale). De plus, cette double page constitue un apport culturel non négligeable puisque les apprenants vont être invités à découvrir le sens de documents typiquement français comme un tableau impressionniste, des dessins et photos de presse, des affiches de campagnes publicitaires, des tracts, etc.
Les tableaux de synthèse Tout au long des cinq premières doubles pages des unités, on trouve régulièrement des tableaux récapitulatifs. On peut en distinguer plusieurs sortes : Des tableaux de synthèse viennent clore chaque partie titrée. – Communication : un tableau récapitulatif est présent à la fin de chaque rubrique portant sur la communication ou les savoir-faire (exprimer la confiance/la méfiance, suggérer/ conseiller, articuler son discours, etc.). Le tableau récapitule les réalisations langagières des actes de parole travaillés. – Grammaire : un tableau de synthèse apparaît à la fin de chaque rubrique présentant un point grammatical (la concordance des temps avec si, le passé simple, etc.). Des explications simples et des exemples sont donnés pour bien fixer le point traité. Des tableaux courts jalonnent les unités et apparaissent là où le point est abordé pour la première fois. Ces tableaux récapitulent les éléments du champ lexical travaillé (la description d’une personne ou d’un lieu, par exemple) ou présentent une structure grammaticale simple (quelque chose de/rien de).
Type d’activités et de documents Connexions prend soin de travailler à parts égales l’écrit et l’oral, tant en compréhension qu’en production. Pour y parvenir, la méthode propose une typologie très riche d’activités, dans le but de rendre le travail plus efficace et de ne pas lasser les utilisateurs : des exercices d’association, de complétion, de substitution, de production guidée, de créativité
totale, etc. Le travail sur les activités se fera tantôt individuellement, tantôt en grand groupe ou en petits groupes, ce qui contribuera aussi au dynamisme de la classe. Le même choix de variété a été fait concernant les documents proposés. On trouve un juste équilibre entre les documents sonores et visuels, le même équilibre entre photos et dessins, entre documents informatifs et illustratifs.
III. ENSEMBLE DU MATÉRIEL Connexions se compose de trois niveaux comprenant chacun : – un livre de l’élève, largement décrit ci-dessus ; – un guide pédagogique qui propose : • une introduction ; • pour chaque activité du livre de l’élève : des conseils méthodologiques, des pistes d’exploitation, des références culturelles, la transcription de l’enregistrement (le cas échéant) et le corrigé ; • des activités complémentaires facultatives permettant à l’enseignant de moduler la durée de son cours en fonction des besoins. Chaque unité contient au moins une activité complémentaire et on peut en compter jusqu’à quatre. Certaines d’entre elles sont sonores et leur enregistrement se trouve sur le CD ou la cassette qui accompagne le livre de l’élève ; • le corrigé des tests et des préparations au DELF. – un cahier d’exercices avec son CD audio inclus. Il suit pas à pas la progression du livre de l’élève et un système simple de renvois de pages permet à l’enseignant de sélectionner les activités du cahier en fonction du point étudié dans le livre de l’élève. Ce cahier propose de nombreuses activités écrites ou sonores et tous les corrigés sont en fin de manuel. Environ 80 % des exercices peuvent être faits en autonomie, alors que 20 % sont plutôt à faire en classe (travail par paires, exercices de prononciation, etc.). Cela offre une nouvelle possibilité à l’enseignant de moduler la durée de son cours puisqu’il peut choisir de faire ou non les exercices proposés pour la classe ; – un CD ou des cassettes audio pour la classe. On y retrouve toutes les activités enregistrées de la méthode : dialogues, chansons, interviews, activités de phonétique, etc., ainsi que les activités complémentaires du guide pédagogique ; – un site internet, www.didierconnexions.com, sur lequel on trouve : • une présentation de la collection ; • une présentation détaillée d’une unité ; • la possibilité de télécharger des extraits du manuel ; • les fiches « enseignant » du livret pédagogique du DVD qui donnent divers conseils aux enseignants pour mener à bien les douze séquences vidéo proposées par niveau et des fiches « étudiant » qui proposent des activités à partir du DVD ; • une foire aux questions et la possibilité de s’exprimer ; • des exercices interactifs et autocorrectifs qui vont inciter l’apprenant à prendre en charge son apprentissage et qui devraient contribuer à sa motivation et à ses progrès ; • les nouvelles préparations au DELF en ligne pour les niveaux 1 et 2.
et d’opinions
UNITÉ 1
1
module
(Inter)agir à propos d’informations page 10
Souvenirs Documents authentiques : extrait littéraire (Manuella de Philippe Labro), tableau de P. A. Renoir, le Bal du Moulin de la Galette
Communication et Savoir-faire
• Raconter au passé • Décrire une personne/un lieu • Dire qu’on se souvient/qu’on a oublié
Oral
• Comprendre une interview • Repérer si les personnes se souviennent/ont oublié • Comprendre des portraits • Comprendre des descriptions de lieux • Jouer une situation de retrouvailles • Décrire un tableau • Théâtraliser des scènes évoquées dans un tableau
Écrit
• Écrire un carnet de voyage • Comprendre un texte littéraire et apprécier sa poésie • Écrire son autoportrait • Décrire des lieux et des personnes • Comprendre de courts textes informatifs • Raconter un souvenir de voyage • Écrire à un ami pour lui parler d’une exposition
Analyse de l’image
Tableau : le Bal du Moulin de la Galette (P. A. Renoir)
Grammaire et vocabulaire
• L’imparfait, le passé composé, le plus-que-parfait • Les nuances de sens des adjectifs • La description d’une personne/d’un lieu
Phonétique
• Affirmation, interrogation, exclamation
Civilisation
• Les vacances des Français • La découverte d’un écrivain français (Philippe Labro) • Le regard sur l’Autre • Regards sur Paris au XIXe siècle Test 1 (livre de l’élève page 34) : corrigé
En gras : les révisions du niveau 2
Cette première unité nous emmène vers les souvenirs et la description. Elle constitue le premier volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’informations et d’opinions. À l’issue de cette unité, les apprenants pourront : – raconter au passé ; – dire qu’ils se souviennent/dire qu’ils ont oublié ; – décrire une personne ; – décrire un lieu.
UNITÉ 1
Activité de compréhension Le document audio est le récit d’un voyage effectué par une personne dans son enfance. Il permet de présenter les éléments de langue nécessaires lorsque l’on veut raconter au passé. Il introduit en particulier une nouvelle forme verbale, le plus-que-parfait. Journaliste :
Henri Le Cam :
Journaliste : Henri Le Cam :
Journaliste : Henri Le Cam :
Il y a longtemps, partir en vacances était vraiment une expédition. Et quand il était jeune Henri Le Cam partait parfois à l’autre bout du monde, en Guyane par exemple, un fantastique voyage à travers l’Atlantique et, au retour en France, des histoires fabuleuses pour faire saliver les petits copains. Henri Le Cam. Alors, cette année-là, mon père travaillait pour une compagnie qui avait des mines en Guyane, et donc on était partis le rejoindre. De Strasbourg, où on habitait, on avait pris le train jusqu’au Havre. Vous imaginez, déjà, à l’époque ? Et puis on partait du Havre, parce qu’on y allait en bateau, il n’y avait pas d’avion bien sûr. Et, ma tante euh ma cousine m’accompagnaient. Ma cousine était plutôt pas mal, alors on entendait… enfin moi j’étais bien content de me promener avec une jolie fille, même si c’était ma cousine… et puis donc, quand on passait sur les quais, on entendait les ouvriers, ah je me rappelle toujours, les ouvriers qui travaillaient sur les quais et qui sifflaient… pffuuu… pffuuu …ma cousine, elle était quand même contente, elle aussi hein…dans ses yeux, je le voyais bien, c’est des choses qu’on remarque quand on est gamin. Bon alors on montait à bord du bateau, avec les bagages… c’était…, enfin on se mettait sur le pont, le bateau faisait gueuler les sirènes, enfin des grands… beuuu… beuuu Vous le faites bien Henri Le Cam. Et après la sortie du port… le grand large, la mer à n’en plus finir pendant des jours… c’était merveilleux pour moi… bon alors après, on arrivait à Cayenne, parce que, à l’époque tout se faisait à Cayenne, Kourou n’existait pas. II y avait la ville de Cayenne et puis la forêt, c’est tout, hein… On était bien, il faisait chaud ; en France il faisait froid, c’était l’hiver, mais là, on était bien… et puis un jour mon père nous dit, on va aller explorer la forêt vierge, il voulait nous faire connaître ça. La forêt vierge c’était angoissant parce qu’il y avait des histoires, quand même terrifiantes. Il y avait des serpents, des insectes, des caïmans… des fourmis qui pouvaient vous bouffer tout cru ! Alors Henri Le Cam quand vous êtes revenu en métropole, à l’école, vos petits copains n’ont jamais dû vous croire ? Ben, j’étais quand même une espèce de héros, je racontais les voyages sur les rivières, la nuit dans la forêt, les bruits, les animaux, et puis tous mes copains faisaient cercle autour de moi. Je devenais la vedette, c’est peut-être comme ça que j’ai pris goût à raconter des histoires et que, ensuite, ben j’ai eu envie de devenir comédien.
• Faire observer le titre de l’unité et les illustrations, puis demander aux apprenants d’émettre des hypothèses sur le contenu du document. • Lire les questions de compréhension et faire une première écoute du document. • Recueillir les réponses des apprenants.
UNITÉ 1 Corrigé
1. Il allait en Guyane pour rejoindre son père qui y travaillait. 2. Avec sa tante et sa cousine. 3. Le train puis le bateau. 4. Dans la forêt vierge. 5. Il raconte son voyage à ses amis. 6. C’est un héros parce qu’il a fait un grand voyage et qu’il a vécu des aventures extraordinaires en Amérique du Sud.
INFORMATION Situé au nord du Brésil, à côté du Surinam, La Guyane est une possession française depuis 1817 et un département d’outre-mer depuis 1946. La ville de Cayenne est le chef-lieu de département et compte environ 42 000 habitants. À Kourou, ville d’environ 15 000 habitants, est installée la base de l’Agence spatiale européenne, d’où partent les fusées Ariane.
Activité 1 Cette activité permet d’affiner la compréhension du document. • Demander aux apprenants de lire les questions et faire écouter une seconde fois l’enregistrement. • Recueillir les réponses et faire une troisième écoute de vérification.
Corrigé
1. à Strasbourg 2. au Havre 3. plutôt jolie 4. angoissé 5. meilleur qu’en France 6. plus d’une journée 7. l’écoutent avec attention
Activité 2 Nous avons tiré du document quelques mots qu’il serait bon que les apprenants retiennent. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de se mettre par deux, pour trouver le sens des mots. Ils peuvent s’aider de la transcription de l’enregistrement page 184. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 1 Corrigé Faire saliver = donner très envie Gueuler = crier Explorer = visiter un endroit que personne ne connaît Bouffer = manger Être la vedette = être une personne importante Note : les termes « gueuler » et « bouffer » relèvent d’un registre de langue familier.
Activité 3 À la suite de l’activité , l’activité permet un réemploi du vocabulaire relevé. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants compléter les phrases. • Corriger collectivement, à l’oral.
Corrigé
1. fait saliver 2. la vedette 3. bouffer 4. explorer 5. gueuler
Activité complémentaire Comment passer des vacances originales avec peu d’argent ? Remue-méninges. L’objectif est d’amener les étudiants à utiliser leur imagination, à s’exprimer oralement et à échanger des informations. • Former des groupes de trois apprenants pour proposer des idées sur le sujet présenté. • Adjoindre un secrétaire à chaque groupe qui notera ce que disent ses camarades. • Expliquer les règles du jeu : – Dire tout ce qui vient à l’esprit, sans retenue ni censure sur la question proposée ; le but du jeu est d’avoir beaucoup d’idées et non pas une seule bonne idée. – Laisser les autres reprendre les idées, les transformer, les modifier ou y ajouter de nouveaux éléments et faire la même chose avec les idées des autres. – Ne jamais critiquer ou rire des idées des autres. • Fixer une durée (maximum 10 minutes) et commencer (adapter la durée selon les productions des apprenants). • Classer ensemble, au tableau la liste des propositions données par les secrétaires. • Choisir une des propositions données et recommencer le jeu en approfondissant cette idée ou recommencer à émettre des idées nouvelles sur toutes les propositions. • Classer de nouveau les propositions au tableau ; considérer alors que toutes sont de bonnes idées ou faire alors voter pour élire la meilleure idée.
UNITÉ 1
Raconter au passé Activité 4 Pour raconter au passé, il est nécessaire d’utiliser les formes verbales du passé. Un passage du récit d’Henri Le Cam permet de revoir l’utilisation du passé composé et de l’imparfait (présenté au début de Connexions , p -). • Faire lire le paragraphe et faire dire aux apprenants dans quels cas on utilise le passé composé et l’imparfait. • Corriger collectivement, à l’oral.
Corrigé On choisit l’imparfait pour présenter : le décor, le contexte, une action ou un état non limités dans le temps. On choisit le passé composé pour présenter : une action finie, une action ou un état finis à un moment précis.
Activité 5 Les activités et permettent à l’apprenant de vérifier sa compréhension de l’utilisation du passé composé et de l’imparfait par une utilisation guidée et contextualisée. Les difficultés qui pourront apparaître feront l’objet d’une discussion collective. Dans l’activité, le document de départ comporte des verbes au présent qu’il faut mettre soit au passé composé soit à l’imparfait, selon le sens de la phrase. • Faire lire, par un apprenant, le carnet de voyage de Valérie. • Demander aux apprenants de récrire le texte, individuellement. • Faire une correction avec le groupe-classe en écrivant au tableau les verbes dont l’orthographe pourrait poser problème.
Corrigé Nous marchions depuis cinq jours dans le désert pour rejoindre la frontière égyptienne, le paysage était magique mais nous n’avions pas assez d’eau et de nourriture pour finir le voyage. Heureusement, le sixième jour nous avons rencontré un guide qui nous a vendu trois chameaux. Cela nous a permis d’avancer plus vite et finalement nous avons trouvé une oasis. La dernière nuit nous avons mangé et bu sous une énorme lune qui nous a éclairés/éclairait et puis nous avons dormi au milieu des dunes immenses.
Activité 6a L’utilisation du passé composé et de l’imparfait est très liée au contexte de communication. Ici, les apprenants devront comprendre le contexte pour choisir l’une ou l’autre forme. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants de compléter les phrases individuellement puis de comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger en demandant à plusieurs apprenants de lire les phrases. Écrire les verbes au tableau.
UNITÉ 1 Corrigé
1. a) était 2. a) ai attendu 3. a) n’avons pas eu ; a plu 4. a) avait ; me sentais
b) a pu b) avait ; était b) était/a été b) a téléphoné ; a demandé
Activité 6b En prolongement de l’activité précédente, les apprenants doivent imaginer deux réponses en fonction du contexte donné par la question.
Proposition de corrigé
1. 2. 3. 4. 5.
Parce que je ne savais pas quoi leur dire. Parce que j’ai eu peur de leur réaction. Il ne se sentait pas très bien, il était malade. Quand il est arrivé, il a vu Julie et ça ne lui a pas plu de la voir à la soirée. Il n’y en avait plus à la boulangerie ! Je n’ai pas oublié, mais je me suis dit qu’on pourrait aller au restaurant ce soir tous les deux ! Tu l’as oublié quelque part. Il était dans la cuisine tout à l’heure. Bah, rien, je suis allée me promener, c’est tout ! Bah, j’étais chez Myriam, tu le savais bien !
Activité 7 L’extrait du livre de Françoise Giroud permet de présenter le plus-que-parfait en relation avec l’imparfait et le passé composé. • Lire les questions. • Demander aux apprenants de lire le paragraphe et de répondre aux questions. • Au besoin, faire un schéma indiquant la chronologie des événements comme celui-ci : elle s’est mariée
mes parents ont donné
j’ai eu peur
j’ai pris
la guerre avait éclaté
il n’y a pas eu de fête
Corrigé
1. femme qui ne s’est jamais mariée. 2. avant le mariage de la narratrice. 3. un état ou une action antérieure à une autre dans le passé. INFORMATION Françoise Giroud, de son vrai nom France Gourdji ; auteur, journaliste et ancien secrétaire d’État français à la condition féminine puis à la culture ; née à Genève en 1916, décédée à Neuilly-sur-Seine en 2003. Elle est l’auteur, entre autres, de : Ce que je crois (1978), Mon très cher amour (1994), Journal d’une parisienne (1995), Histoires (presque) vraies (2000)…
UNITÉ 1
Activité 8 Dans cette activité fermée, les apprenants vont pouvoir vérifier leur compréhension du système des temps du passé avec le passé composé, l’imparfait et le plus-que-parfait. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de conjuguer les verbes, individuellement. Passer parmi eux pour suivre l’évolution de leur travail et les aider, éventuellement. • Corriger collectivement à l’oral : faire lire le texte à plusieurs apprenants.
Corrigé j’étais vraiment épuisée ; je suis montée ; j’avais pris une place ; j’ai appelé l’hôtesse de l’air, je lui ai dit que je voulais dormir ; je lui ai demandé ; Je me suis endormie ; j’ai ouvert un œil. Je me sentais ; j’ai demandé à mon voisin s’il savait ; il restait ; Il m’a regardé ; m’a répondu : vous n’avez pas remarqué que nous n’avons pas encore décollé ; l’avion était resté au sol Tableau récapitulatif : lire ensemble le tableau qui récapitule les différents temps étudiés et s’assurer que tout est bien clair.
Dire qu’on se souvient/dire qu’on a oublié Quand on est amené à raconter ses souvenirs, il arrive que l’on ait oublié certains éléments du passé ou au contraire que d’autres reviennent en mémoire. Les activités suivantes apportent les éléments nécessaires pour exprimer ses souvenirs ou ses oublis.
Activité 9 Par les dialogues, les apprenants vont pouvoir repérer, dans un premier temps, si la personne se souvient ou si elle a oublié.
1. J’essaie de me rappeler, mais je ne me souviens pas de la date exacte de son départ. 2. Ah oui, ça me revient maintenant, c’était juste après notre mariage, n’est-ce pas ? 3. Mais si, j’ai pensé à prendre tes affaires. 4. Désolé pour notre rendez-vous, ça m’est complètement sorti de la tête. 5. Pourquoi tu me demandes ça ? Je ne sais plus moi ! 6. J’avais déjà chanté la moitié de la chanson, et puis hop ! J’ai eu un trou de mémoire, je n’ai pas pu finir. 7. Par contre moi, je n’ai pas oublié qu’il devait nous aider à trouver une maison. • Lire la consigne et le tableau à remplir. • Faire écouter la première phrase de l’enregistrement à titre d’exemple et demander aux apprenants quelle case cocher. • Faire écouter le reste de l’enregistrement et demander de cocher, individuellement, les autres cases qui conviennent. • Écouter l’enregistrement une seconde fois pour vérifier les réponses en interrompant après chaque situation.
UNITÉ 1 Corrigé Réplique n° La personne se souvient La personne a oublié
1 X
2
3
X
X
4
5
6
X
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X
7 X
Activité 10a Après la sensibilisation de l’activité , cette activité permet de découvrir les formulations liées aux actes de parole et leur construction par un repérage dans un document audio. Dialogue 1 – Ah au fait, je t’ai pas dit, hier j’ai rencontré Jacques Delaunay. Tu te souviens de lui ? – Ben non, pourquoi ? je devrais ? – Mais oui. Il était à l’école primaire avec nous ! – Attends un peu. Oui, je me rappelle de lui. On l’appelait Jacquot le coco et il détestait ça. Et est-ce que tu te souviens que nous nous cachions dans les toilettes pour qu’il nous cherche partout ? – Ben, non. Je n’ai pas le moindre souvenir de ça. Par contre, je n’ai pas oublié la vieille institutrice, Madame Delafontaine… Qu’est ce que j’avais peur d’elle ! Et je pense souvent à nos copains d’école. J’aimerais bien les revoir. Dialogue 2 – Allo chéri ? – Oui, qu’est-ce qu’il y a ? – Tu te rappelles qu’on va dîner chez les Laffitte ce soir ? – Ah zut ! J’ai oublié d’annuler mon cours de tennis et en plus, je n’ai pas noté le numéro de téléphone du prof ! – On peut le chercher, tu te rappelles son nom au moins ? – Bon écoute, j’ai du boulot là, je m’occuperai de ça plus tard. Je te laisse. – D’accord, mais n’oublie pas que tu dois passer prendre Sophie avant de rentrer. – Oui, oui ! Allez à ce soir ! • Lire la consigne et les trois colonnes pour expliquer le fonctionnement de l’activité. Expliquer que le signe « Ø » signifie qu’on ne met rien (ni « de », ni « à », ni « que »). • Faire écouter l’enregistrement une première fois et l’arrêter, pour donner en exemple, à la fin de la première réplique, la question « Tu te souviens de lui ? ». Écrire la phrase au tableau. • Corriger en faisant écouter une seconde fois l’enregistrement en l’interrompant chaque fois qu’apparaît une expression présente dans les colonnes.
Corrigé
1. Tu te souviens de lui ? / que nous nous cachions ? 2. Je me rappelle de lui. 3. Je n’ai pas le moindre souvenir de ça. 4. Je n’ai pas oublié la vieille institutrice. 5. Je pense à nos copains. 6. Tu te rappelles qu’on va dîner ? 7. J’ai oublié d’annuler mon cours. 8. Tu te rappelles son nom ? 9. N’oublie pas que tu dois passer chez Sophie.
UNITÉ 1
Activité 10b Après le repérage de l’activité a, le tableau permet de faire un bilan des constructions des différents verbes. • Lire la consigne et la première colonne du tableau. • Demander aux apprenants de répondre individuellement ou par deux. • Corriger collectivement.
Corrigé après se souvenir, on utilise après se rappeler, on utilise après penser, on utilise après oublier, on utilise après ne pas avoir le moindre souvenir, on utilise
que □ □
de □
à □ □ □ □
Ø □ □ □
Activité 11 Activité d’application. • Lire la consigne. • Si nécessaire, demander à un apprenant de faire la première phrase. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. de – que – Ø 2. de – que – à 3. à – de – que 4. Ø – de – à 5. que – de – à 6. que – de – Ø 7. Ø – que – à
Activité 12 Après avoir bien travaillé sur les actes de parole à l’écrit, il est nécessaire d’utiliser les réalisations linguistiques à l’oral. • Lire ensemble le tableau qui récapitule les différentes formulations étudiées et s’assurer que tout est bien clair. • Constituer des groupes de deux. • Lire la consigne et encourager les apprenants à utiliser les expressions étudiées. • Passer parmi eux pour relever d’éventuelles difficultés.
UNITÉ 1
La musique de la langue Affirmation, interrogation ou exclamation À l’oral, l’intonation joue un rôle important dans l’expression et la compréhension. Elle permet aussi à la personne qui parle de souligner certains éléments de son discours. Ces trois activités permettent de repérer la valeur donnée aux phrases par l’intonation.
Activité A Cette activité repose sur l’écoute et permet de sensibiliser les apprenants aux modalités de l’intonation qui était marquée par Henri Le Cam dans son récit.
1. Alors, cette année-là, mon père travaillait pour une compagnie qui avait des mines en Guyane. 2. Vous imaginez, déjà, à l’époque ? 3. C’était merveilleux pour moi, hein ! 4. Et puis un jour mon père nous dit, on va aller explorer la forêt vierge ! 5. Il y avait des serpents, des insectes, des caïmans… des fourmis qui pouvaient vous bouffer tout cru ! 6. Quand vous êtes revenu en métropole, à l’école, vos petits copains n’ont jamais dû vous croire ? 7. Ben, j’étais quand même une espèce de héros ! • Lire la consigne et le tableau. • Faire écouter la première phrase et demander au groupe-classe s’il s’agit d’une affirmation, d’une interrogation ou d’une exclamation. • Faire écouter les autres phrases et laisser les apprenants compléter le tableau. • Corriger collectivement avec une seconde écoute en arrêtant l’enregistrement après chaque phrase.
Corrigé
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.
affirmation X
interrogation
exclamation
X X X X X X
UNITÉ 1
Activité B Semblable à l’activité précédente, celle-ci propose un travail sur des phrases et des contextes variés.
1. C’est vrai, ils se sont mariés l’année dernière ! 2. Ah ! bon ? Tu n’as jamais revu Katja ? 3. C’est plutôt dangereux comme quartier ! 4. Agnès part au Pérou pour quatre ans. 5. Ils ont beaucoup grandi, pas vrai ? 6. C’est une ville étonnamment calme. 7. Vous partez avec nous, hein ? 8. Vingt kilos en moins… C’est fou, je n’en reviens pas ! • Procéder de la même façon que pour l’activité A.
Corrigé
1 affirmation interrogation exclamation
2
3
4
5
X X X
7
8
X X
X
6
X X
Activité C Après deux activités limitées à l’écoute, les apprenants doivent opposer une intonation interrogative à l’intonation affirmative qui est donnée.
1. Ah ! bon. Tu le connais… 2. Vous pensez toujours à la même chose. 3. Ils habitent toujours près de Versailles. 4. Elle n’est jamais partie à l’étranger, hein. 5. C’est un animal dangereux, le crocodile. 6. Personne ne voulait le croire. 7. Tu ne sais pas à quelle heure tu arriveras. • Lire la consigne. • Faire écouter la première phrase et demander à un apprenant de produire une intonation interrogative. • Faire écouter les autres phrases et, pour chacune, demander d’abord à un apprenant de produire une interrogation, puis à l’ensemble de la classe de répéter l’interrogation.
UNITÉ 1
Décrire une personne L’extrait du roman de Philippe Labro sert de support à un nouvel acte de parole, Décrire une personne, qui est inclus dans l’objectif général (inter)agir à propos d’informations et d’opinions. En outre, alors que le premier document était un document audio, nous établissons un équilibre avec ce document écrit.
INFORMATION Philippe Labro, écrivain et journaliste, est né à Montauban en 1936. Avec ce qui est certainement son roman le plus connu, L’étudiant étranger, il a reçu, en 1986, le prix Interallié. Le Prix Interallié a été fondé le 3 décembre 1930 par une trentaine de journalistes qui déjeunaient au Cercle Interallié à Paris en attendant les délibérations du jury du Femina. Il récompense un roman écrit par un journaliste. Philippe Labro est également l’auteur de Le petit garçon (1992), Quinze ans (1995), Tomber sept fois, se relever huit (2003)…
Activité 13 Comme nous le faisons toujours, nous commençons par une activité de compréhension globale. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de prendre connaissance du questionnaire, de lire le texte et de répondre individuellement aux questions. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. un extrait littéraire 2. de la description d’un homme 3. châtains et bien coiffés 4. une vie 5. très beau 6. parfaitement musclée 7. on ne sait pas
Activité 14 La langue n’est pas seulement une affaire de grammaire et de vocabulaire. Devant un texte littéraire en particulier, il est bon de s’interroger sur la façon dont sont exprimées les idées et de relever ce qui fait le style du texte, ce qui fait sa poésie. • Laisser les apprenants prendre connaissance du questionnaire et répondre. Préciser que pour certaines questions, on leur demande leur avis personnel, on n’attend pas une réponse précise (1 et 4). • Corriger collectivement, à l’oral, en laissant largement les apprenants donner leur opinion pour chaque question et en intervenant le moins possible.
UNITÉ 1 Proposition de corrigé
1.
Les cheveux. L’auteur explique clairement comment sont coiffés les cheveux, il compare les cheveux à de l’herbe après la pluie, il utilise des adjectifs (« touffues et courbées »). Le corps. L’auteur utilise beaucoup d’adjectifs (« parfait », « costaud », « minces », etc.) et beaucoup de noms (« délicatesse », « force et finesse », etc.). Il compare avec le corps d’une personne qui fait de la voile et avec le corps d’une ballerine. La bouche. Elle est personnifiée et prend la parole : « je suis une bouche qui parle mille langages, je suis une vie, sensuelle, imprévisible, passionnée ». Elle s’identifie à une vie et elle éprouve des sensations.
2.
« comme si elles voulaient embrasser », « une bouche qui parle mille langages », « je suis une vie, sensuelle », « tachetés de paillettes vert et or ».
3.
« dans le genre costaud mais sans gonflette », « muscles et os très allongés, minces, pas de graisse », « le dos était plus large qu’il n’y paraissait au premier coup d’œil », « malgré tout, il dégageait une impression de délicatesse ».
4. Oui, parce qu’il y a beaucoup de détails qui sont donnés. Plusieurs parties du corps sont décrites et les comparaisons permettent de se représenter la personne. De plus, la description physique du corps est associée à l’expression émotionnelle et psychique de la personne.
Activité 15 La description d’une personne s’appuie en grande partie sur l’utilisation d’adjectifs. Le texte de Philippe Labro est assez riche et est une bonne base à une étude lexicale de la description des personnes. • Lire la consigne et s’assurer qu’elle est comprise. • Laisser les apprenants associer les noms aux adjectifs avec l’aide du texte. • Corriger collectivement à l’oral et voir avec les apprenants les mots qui posent problème. Dans la mesure du possible, laisser les apprenants expliquer eux-mêmes les mots. Si les apprenants ont du mal à saisir les descriptions, les dessiner, les mimer ou trouver des photos.
Corrigé les sourcils arqués - le corps costaud - le visage ridé - les épaules carrées - les muscles allongés - le dos large - les yeux mobiles
Activité 16 Cette activité de compréhension permet de poursuivre l’étude des éléments qui servent à décrire une personne. Elodie (la secrétaire) - Publimod, bonjour ! Sylvain : Bonjour Élodie, c’est Sylvain Bogarry ; passez-moi Philippe, s’il vous plaît. […] Salut, Philippe. J’ai reçu pas mal de filles pour le nouveau rouge à lèvres Carmel. Tu sais, il faut qu’on lance notre pub en novembre. J’hésite entre deux… Elles n’ont pas du tout le même style mais je crois que les deux pourraient convenir. Philippe : Décris-les-moi. Sylvain : Bon… La première, c’est Alice, est plutôt grande avec une belle allure. Elle a de frêles épaules, une peau claire, de belles lèvres très sensuelles… Philippe : Et ses yeux ?
UNITÉ 1 Sylvain : Philippe : Sylvain : Philippe : Sylvain : Philippe : Sylvain : Philippe : Sylvain : Philippe : Sylvain :
Elle est très belle ; elle a de magnifiques yeux bleus avec de longs cils recourbés ; ça lui donne un regard vif et profond. Comment sont ses cheveux ? Elle est châtain, les cheveux légèrement frisés. Ah ! j’oubliais : elle a aussi de jolies taches de rousseur sur le visage. Ouais, pas mal, non ? Ouais, ouais, mais j’aime bien Mathilde aussi. Elle est grande aussi mais un peu moins mince. Pas trop boulotte ? Non, non, elle est jolie ; c’est juste que la première est très très mince ! Elle a la peau mate, un visage plutôt rieur, des yeux pétillants et un sourire d’enfant. Elle est brune ? Euh… oui. Elle a les cheveux raides et une jolie coiffure, la raie au milieu et des petites mèches touffues et peu coiffées. C’est le style sportive, c’est ça ? Ouais, plutôt. C’est vrai qu’elle a les épaules carrées et les muscles bien développés, mais juste ce qu’il faut, comme on dit…
• Lire la consigne et laisser les apprenants prendre connaissance des listes concernant Alice et Mathilde. Ne pas expliquer le vocabulaire inconnu. • Demander aux apprenants d’identifier, lors de l’écoute, la situation de communication (une agence de publicité qui recherche des modèles pour un rouge à lèvres). • Faire écouter l’enregistrement une première fois pour que les apprenants soulignent les mots. • Corriger collectivement en faisant écouter l’enregistrement une seconde fois. • Faire deviner d’abord, puis expliquer si nécessaire les mots soulignés qui ne sont pas connus. • Voir ensuite les autres mots.
Corrigé Alice : frêles épaules – longs cils – regard profond – cheveux frisés – taches de rousseur Mathilde : yeux pétillants – cheveux raides – raie au milieu – petites mèches peu coiffées – muscles développés
Activité 17 Les apprenants ont relevé un certain nombre d’adjectifs à partir de documents écrits et audio. Cette activité va leur permettre de revoir le vocabulaire en l’associant aux différentes parties du corps. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants compléter chaque ligne (par deux, éventuellement). • Corriger collectivement en notant les suggestions des apprenants au tableau (éventuellement les faire venir à tour de rôle au tableau pour qu’ils écrivent les mots trouvés).
Proposition de corrigé les muscles : développés, allongés, gros, minces… la peau : claire, mate, blanche, noire, bronzée... les lèvres : fines, épaisses, belles, sensuelles…
UNITÉ 1 les yeux : clairs, foncés, pétillants, beaux, verts, bleus… le nez : petit, gros, fin, long, court, en trompette… les cheveux : courts, longs, frisés, raides, blonds, noirs… l’allure : belle, élégante, féminine… le corps : costaud, musclé, maigre, magnifique… le regard : profond, sombre, vif, rieur, pétillant…
INFORMATION Les articles devant les noms de parties du corps. Devant les parties du corps, on peut trouver tantôt l’article défini (le, la, les), tantôt l’article indéfini (un, une, des). • On utilise l’article défini – quand la relation de possession est évidente. J’ai mal à l’oreille. Agathe a les yeux bleus. – quand la caractéristique exprimée est accidentelle. Il fait froid, j’ai les oreilles gelées. Sauf si la partie du corps apparaît comme une partie d’un ensemble : Il a un muscle déchiré. Elle a un doigt écorché. • On utilise l’article indéfini : – si un adjectif précède le nom. Il a un grand nez. Elle a une petite bouche. – pour apporter une nuance de jugement non objectif. Elle a des yeux magnifiques. (non objectif) opposé à Elle a les yeux verts. (objectif).
Activité 18 Les apprenants ayant acquis un certain nombre de mots nouveaux, il est important qu’ils puissent les utiliser dans une activité ouverte. • Lire ensemble le tableau qui récapitule les différents termes étudiés et s’assurer que tout est bien clair. Expliquer les expressions qui n’ont pas été vues telles que : – avoir de la brioche : avoir un ventre bien rond, comme une brioche. – avoir le nez en trompette : avoir le bout du nez qui remonte un peu. • Lire la consigne. Indiquer aux apprenants le temps dont ils disposent pour écrire (15 minutes environ). • Les inviter à être aussi précis que possible et à utiliser des comparaisons pour avoir un texte s’approchant d’un style littéraire. • Passer parmi les apprenants pour les guider et les aider. • Ramasser les productions et en prendre trois ou quatre au hasard pour retrouver collectivement et à l’oral les auteurs des portraits.
UNITÉ 1
Activité complémentaire Remue-méninges et description littéraire Il avait les cheveux châtains, les mèches touffues et courbées comme l’herbe après la pluie… • Écrire au tableau une liste, non exhaustive, d’éléments servant à décrire une personne : – l’allure – l’expression du visage – la voix – le corps – les bras, les mains – les cheveux – le visage : yeux, nez, bouche, oreille – … • Former des groupes de 3 ou 4. • Rappeler aux apprenants la phrase de Philippe Labro donnée ci-dessus. • Demander à chaque groupe de chercher, dans un remue-méninges, des associations ou des comparaisons pour chaque élément (allure, voix, corps…) en pensant à des plantes, des objets, des animaux, des machines, etc. (laisser 10 minutes de réflexion). Par exemple : – il avait des dents de lapin. – ses yeux brillaient comme un bijou dans un coffret. – son visage était un pavé, une pierre rectangulaire, froide et grise. • Demander à chaque groupe de présenter à la classe les associations trouvées. • Après la mise en commun, chaque groupe pourra faire le portrait, par écrit, d’une personne en utilisant ses expressions ou celles données par les autres groupes. • Ramasser les portraits et en faire des copies pour que tous les groupes puissent en prendre connaissance au cours suivant. Demander alors aux apprenants de choisir le portrait qu’ils préfèrent.
Décrire un lieu Après avoir découvert comment décrire une personne, ce deuxième volet permet de voir comment décrire un lieu.
Activité 19 Dans son récit, Henri Le Cam avait déjà un peu décrit l’ambiance de la forêt guyanaise. Le document qui accompagne cette activité apporte quelques éléments qui permettent de décrire un lieu. Les apprenants ont ici à retrouver les caractéristiques de chacune des villes dont il est question dans l’enregistrement. – Alors, ce voyage en Équateur ? – Génial ! C’est un magnifique pays avec des reliefs et un climat très contrastés. On est restés deux jours à Quito. On a visité le centre colonial. C’est le quartier historique habité par les Indiens. On y trouve des églises, des marchés, des petites places pavées et des ruelles très étroites qui sont bordées de belles maisons coloniales.
UNITÉ 1 On a beaucoup aimé Quito mais on n’a pas eu chaud : c’est à 2800 mètres d’altitude ! Après, on est allés à Cuenca qui se trouve plus au sud, dans la cordillère des Andes. C’est une petite ville vraiment charmante. Là aussi, on a flâné dans le centre colonial et ses petites rues pavées. Le long de la rivière, à côté d’un pont, on a vu, il y avait des femmes qui lavaient encore le linge à la main… mais ce qui rend Cuenca unique, c’est les trésors d’art colonial qu’elle cache dans ses églises et ses couvents des XVIIe et XVIIIe siècles. – Et après, vous êtes allés au Pérou ? – Oui, mais avant on est allés à Guayaquil ; c’est la plus grande ville d’Équateur et c’est aussi sa capitale économique. C’est une drôle de ville. Elle est très animée et colorée, tout semble aller plus vite qu’ailleurs et on trouve des quartiers très différents : des tours d’un côté, de très anciens quartiers restaurés joliment, de vieux immeubles voisinant avec d’autres bâtiments très modernes. C’est marrant. Oh ! et puis j’ai adoré le climat tropical ! – Vous avez eu le temps d’en profiter ? – Ah ! oui, on s’est beaucoup baladés, on est allés danser, on a fait du bateau sur le Guayas, c’est le grand fleuve qui traverse la ville… bref, on n’a pas eu le temps de s’ennuyer !
• Lire la consigne et le tableau ; indiquer que Cuenca, Guayaquil et Quito sont les noms de trois villes d’Équateur (situer ce pays sur une carte). • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger en faisant écouter une seconde fois l’enregistrement et en arrêtant à chaque caractéristique donnée dans le tableau (donc arrêter une première fois après « 2 800 mètres d’altitude »).
Corrigé Cuenca
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.
Guayaquil X
Quito X X
X X X X X X
Activité 20 Si les apprenants peuvent avoir à décrire les endroits qu’ils ont visités, ils seront souvent amenés à décrire leur ville à ceux qui ne la connaissent pas. Cette activité permet d’utiliser le vocabulaire vu précédemment à partir d’un contexte connu des apprenants. • Lire la consigne et les six éléments qui vont servir à écrire les phrases. • Demander aux apprenants de décrire leur ville. (S’ils viennent de la même ville, il est possible de constituer des groupes de trois ou quatre, de façon qu’ils aient à se mettre d’accord sur la description à produire). • Passer parmi les apprenants pour vérifier leur production et les aider éventuellement. • Faire corriger les productions par le voisin (ou le groupe voisin) et corriger collectivement les phrases qui posent problème.
UNITÉ 1 Proposition de corrigé – sa situation dans le pays : c’est une ville qui se trouve au centre du pays, – le climat : tropical, avec une saison sèche d’octobre à avril et une saison des pluies de mai à septembre, – l’altitude : c’est à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, – l’animation : c’est une ville très animée, avec beaucoup de bars, de discothèques et d’endroits pour se distraire, – les quartiers : il y a un vieux quartier avec des bâtiments anciens et de jolies petites rues, un quartier très commercial avec des rues piétonnières, des quartiers résidentiels avec de belles maisons et de grands arbres, et un quartier très moderne avec de grands immeubles où sont installées des sociétés de services et des banques, – les activités possibles : on peut profiter des belles plages, faire de la plongée sousmarine, de la voile, visiter les musées et les réserves biologiques, faire de la randonnée dans les montagnes… Tableau récapitulatif : lire ensemble le tableau qui récapitule les différentes expressions étudiées et s’assurer que tout est bien clair. Compléter éventuellement la liste avec des mots ou expressions dont les étudiants pourraient avoir besoin pour décrire le lieu où ils habitent, travaillent ou étudient.
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le CD n° 3 du Livre de l’élève, plage 17. Écoutez l’enregistrement et répondez aux questions
1. Où la première femme est-elle allée en voyage ? 2. Pourquoi l’autre femme dit-elle : « Incroyable ! » ? Comment faut-il comprendre cette exclamation ? 3. La femme qui a fait le voyage dit, en français familier : « tu te paumes assez vite ». Quel est, à votre avis, le sens de cette phrase ? 4. Quelle différence a été relevée par la femme entre le pays tel qu’il était il y a 15 ans et le pays tel qu’il est aujourd’hui ? 5. Pourquoi dit-elle que « le piéton n’est pas du tout roi là-bas » ? Activité de compréhension orale qui vient compléter l’étude des actes de paroles vus dans cette unité. H1 – Tu connais la Chine ? F1 – Oui, je connais un petit peu, j’y suis allée, il y a un an, à peu près. Et c’est… H1 – Où ça ? F1 – Je suis allée à Shanghai. H1 – Ah ! Shanghai, ça fait rêver déjà ! F1 – Ouais, ça fait rêver. Ce qui est incroyable, c’est que tout est écrit en chinois là-bas… H1 – Oui ! F2 – Incroyable ! F1 – Et donc c’est assez terrible, quand… quand tu te promènes, comme il n’y a pas beaucoup de personnes qui parlent anglais, tu te paumes assez vite. H1 – Ah, oui ! F1 – Et donc au niveau orientation, c’est pas du tout évident parce que… ben… tout est en caractères chinois donc pour arriver à retrouver à peu près ton chemin…
UNITÉ 1 H1 F1 F2 F1
H1 F1 H1 F1 F2 F1
– Et par l’architecture, les rues, enfin, c’est… c’est compliqué ? – Bah, ce qui est compliqué, c’est que tout est… oui, il y a quand même pas mal de choses qui se ressemblent, mais tu as des caric… des quartiers très très différents. – T’es partie seule ? – Non, non, non, je ne suis pas partie seule, on est partie à deux et… mais, bon, mon copain travaillait donc je me suis retrouvée seule au milieu de… de Shanghai. Mais bon, c’est agréable de se paumer. – Et ça grouille vraiment comme… comme on l’imagine ? – Ouais, ça grouille. Ça grouille. Il y a plus de voitures que… que ce à quoi je m’attendais. – Ah, c’est curieux parce qu’on imagine beaucoup de vélos. – Oui, mais je crois que c’était plutôt il y a… dix ans ou il y a quinze ans. – Trois siècles ! – Non, peut-être pas autant, non. Mais, même il y a dix quinze ans, enfin d’après ce que les gens m’ont raconté euh... Il y a des gens qui sont partis effectivement, il y a une quinzaine d’années et il y avait peut-être deux trois voitures pour une centaine de vélos, alors c’est vrai que de temps en temps, tu as des... des rues qui sont euh… qui sont coupées par des flots de vélos, euh, alors qui foncent, par contre pour traverser, il faut vraiment faire gaffe, parce que le piéton n’est pas du tout roi là-bas...
• Écrire les questions au tableau ou les reproduire sur une feuille à distribuer. • Faire écouter l’enregistrement et demander aux apprenants de répondre aux questions. • Corriger en faisant une écoute avec des pauses pour vérifier les réponses fournies. Note : Impressionnée par la ville, notre voyageuse a mal vu les panneaux dans le centre de Shanghai qui sont bilingues chinois-anglais.
Corrigé
1. En Chine et plus spécifiquement à Shanghai. 2. Elle reprend ce qu’a dit la première femme : « C’est incroyable ! Tout est écrit en chinois » pour se moquer un peu de cette remarque : il est normal qu’en Chine, tout soit écrit en chinois, cela n’a rien d’incroyable. C’est une exclamation ironique. 3. Comme la ville est très grande et que tout est en chinois, il est facile de se perdre. 4. Il y avait plus de vélos il y a quinze ans. Maintenant, les voitures ont pris la place des vélos. 5. Parce qu’il y a encore beaucoup de personnes à vélo et elles ne font pas du tout attention aux piétons. Les piétons doivent faire attention aux vélos.
Nuances de sens des adjectifs Pour décrire, il est souvent nécessaire d’utiliser des adjectifs. Les adjectifs ont la particularité, en français, de pouvoir se placer devant ou derrière le nom, de parfois changer de sens selon leur place, et d’avoir un ordre de placement lorsqu’il y en a plusieurs.
UNITÉ 1
Activité 21 Pour savoir où il est possible de placer l’adjectif, il est nécessaire de savoir de quel type d’adjectif il s’agit. Cette activité permet de déterminer si les adjectifs sont « objectifs » ou « non objectifs ». • Lire la consigne. • Lire avec attention l’exemple qui permet de bien faire comprendre aux apprenants ce que nous voulons dire par « objectif » (aucune opinion personnelle n’entre en jeu : si on parle par exemple d’« une entreprise française », la qualification « française » ne relève pas d’une opinion personnelle mais d’un état de fait) et « non objectif » (l’opinion de celui qui parle est engagée : si on parle par exemple d’« une bonne affaire », la qualification « bonne » dépend du point de vue du locuteur, l’affaire pouvant être considérée comme mauvaise par d’autres). • Écrire « un vin chilien » au tableau et demander aux apprenants dans quelle colonne du tableau ils vont le placer et pourquoi. • Demander de compléter le tableau. • Corriger collectivement à l’oral. • Rappeler que « joli » fait partie des adjectifs habituellement placés devant le nom (comme beau, grand, gros, petit, jeune, vieux, bon, mauvais, nouveau, autre, premier, dernier…) et que normalement les adjectifs qui ne sont pas dans cette liste sont placés derrière le nom. • Isoler au tableau les formes « un vin excellent » et « une excellente nouvelle », « une image horrible » et « un horrible personnage », puis interroger les apprenants sur la présence de l’adjectif devant ou derrière le nom : ressentent-ils une différence entre les deux formes ? Confirmer que, en plaçant l’adjectif devant le nom, on lui donne plus d’importance (et donc un « excellent vin » est meilleur qu’un « vin excellent »).
Corrigé caractéristique non objective une charmante demoiselle un joli tableau une image horrible un vin excellent des paysages impressionnants un horrible personnage une excellente nouvelle
caractéristique objective un vin chilien une musique baroque une raison économique une organisation gouvernementale un homme politique
Activité 22a Les adjectifs présentés ici sont connus des apprenants qui ont certainement, de façon implicite, commencé à percevoir la différence de sens selon que l’adjectif est devant ou derrière le nom. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants de réfléchir sur les trois paires de phrases données. • Corriger collectivement à l’oral. • Indiquer que le nombre d’adjectifs qui changent ainsi de sens est très limité.
UNITÉ 1 Corrigé
1. 2. 3.
– la dernière semaine d’août = celle qui vient à la fin de la série des quatre semaines du mois d’août, – la semaine dernière = celle qui était avant le moment où le locuteur parle, – mon cher pays = le pays que j’aime beaucoup, comme « mon cher ami », – les pays chers = les pays où on doit dépenser beaucoup d’argent, – notre ancienne maison = la maison où nous habitions avant de déménager, – une maison ancienne = une maison construite il y a longtemps, au XVIIIe siècle, par exemple.
Activité 22b Cette partie b vient justement présenter d’autres adjectifs dont le sens peut varier. • Lire la consigne et l’exemple. Expliquer que « être jeune dans le métier » signifie être débutant, commencer un métier, ne pas avoir beaucoup d’expérience. • Demander aux apprenants de compléter les phrases. • Corriger collectivement à l’oral et relever le sens de chaque adjectif : pour la phrase 1, chic = élégant ; pour la phrase 2, chic = gentil ; pour la phrase 3, opposer « un homme seul » et « un seul homme était présent. » ; pour la phrase 4, opposer « c’est un petit garçon » et « C’est un garçon petit, assez maigre, avec des lunettes. »
Corrigé
1. une fille chic 2. un chic type 3. un homme seul 4. un petit garçon
Activité 23 Cette activité permet de faire la synthèse de ce qui a été vu dans cette double page. • Lire ensemble le tableau qui récapitule les nuances des adjectifs selon leur place. S’assurer que tout est bien clair. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants de transformer les phrases. • Proposer à des volontaires de venir écrire leur phrase au tableau. Corriger collectivement. Faire attention au changement de « des » en « de » quand il y a un adjectif pluriel devant le nom.
Corrigé
1. Elle a de grands yeux verts. 2. Nous avons fait un beau voyage organisé. 3. C’est une petite table ronde. 4. On a mangé de bons chocolats suisses. 5. Mon appareil photo numérique a des caractéristiques techniques appréciables. (Mon appareil photo numérique a d’appréciables caractéristiques techniques.) 6. Tu as d’autres amis japonais ? 7. Ce sont de petits vins rouges importés. 8. C’est une bonne œuvre littéraire française.
UNITÉ 1
Activité 24 Dans cette activité, les apprenants vont devoir réemployer tout ce qu’ils ont acquis au cours de cette unité. L’activité peut être faite en classe ou à la maison. • Lire la consigne. • Indiquer un nombre de mots approximatif (200-250) et le temps alloué pour la production. • Si l’activité est menée en classe, passer parmi les apprenants pour les aider et les encourager. • Ramasser les feuilles pour une correction individuelle.
Proposition de corrigé Lorsque j’avais 9 ans, je suis allé en Louisiane, avec mes parents, chez des amis. Je n’avais jamais voyagé aussi loin et surtout je n’avais jamais pris l’avion auparavant. C’était donc un grand voyage pour moi. Quand nous sommes arrivés en Louisiane et que nous sommes sortis de l’aéroport qui était climatisé, j’ai été vraiment surpris de la chaleur. Mes parents m’avaient dit qu’il ferait très chaud, mais je ne pensais pas qu’il puisse faire aussi chaud. Pendant notre séjour, nous avons visité beaucoup de choses qui ne m’ont pas beaucoup intéressé : des villes, des musées, des maisons anciennes, des cimetières, oui, oui, des cimetières que mes parents trouvaient exceptionnels mais que moi je trouvais très peu distrayants. Puis, un jour, nous sommes allés dans les bayous. Les bayous sont comme d’immenses marécages avec des canaux, des arbres bizarres et des animaux. On a pris un petit bateau et on a passé plusieurs heures à se promener. C’est là, pour mon plus grand bonheur, que j’ai pu voir de vrais alligators, des vrais, en liberté, pas ceux qu’on trouve dans d’horribles cages dans les zoos ! Nos amis avaient apporté des morceaux de poulet et plusieurs fois nous avons arrêté le bateau pour nourrir les alligators ! On voyait ces grosses bêtes glisser doucement sur l’eau et quand ils arrivaient assez près du poulet, ils se lançaient en l’air et, d’un terrible coup de gueule, ils arrachaient le poulet ! C’était impressionnant ! Je n’avais jamais rien vu d’aussi fantastique !
Arrêt sur image Nous avons, dans l’unité, étudié un récit de voyage avec un document audio, puis découvert la description avec un écrit littéraire. Le tableau de Pierre-Auguste Renoir vient à la suite de ces documents, il les complète et nous permet de proposer l’étude d’un autre mode d’expression. Pour présenter la scène qu’il a vécue et pour décrire le lieu et les personnes qu’il a rencontrés, Pierre-Auguste Renoir n’a choisi ni la parole, ni l’écrit, mais un art visuel. De la même façon que nous avons mené des activités pour comprendre le récit d’Henri Le Cam et pour comprendre le texte de Philippe Labro, nous allons, par quelques activités, essayer de comprendre ce qu’a voulu exprimer Pierre-Auguste Renoir.
Activité 25 Comme pour un enregistrement ou un écrit, nous partons des éléments les plus généraux de l’image avant de l’étudier de façon plus détaillée. • Lire la consigne et les questions. • Laisser les apprenants trouver les réponses, éventuellement par deux. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 1 Proposition de corrigé – On peut considérer trois plans : • un premier plan, avec à droite les trois hommes à la table, les deux femmes sur le banc et les trois hommes debout, et à gauche, partiellement visibles, une petite fille et une femme ; toutes ces personnes sont engagées dans des discussions ; • un second plan avec les danseurs, parmi lesquels un couple est plus visible ; • un arrière-plan avec une masse de personnes qu’on distingue à peine et des bâtiments. – Le noir est très présent. C’est la couleur des vêtements des hommes et de quelques robes. Le sol est sombre également. S’y opposent les couleurs claires (blanc, bleu) des robes des femmes, le jaune des canotiers, le rose des visages et le brun clair des cheveux et du soleil qui éclaire le sol. Le vert des arbres limite le haut du tableau. C’est la multitude des touches claires qui donne vie au tableau. – La présence des arbres indique que les personnes sont à l’extérieur. Les arbres protègent les personnes du soleil qui parvient cependant à pénétrer à travers les feuilles pour former les touches de lumière sur l’homme au premier plan. On retrouve les touches de lumière sur les autres personnes et sur le sol.
Activité 26 Après avoir observé de façon assez générale le tableau, nous essayons par cette activité d’entrer un peu plus dans le tableau pour analyser les relations entre les personnages. • Lire la consigne et les questions. • Laisser les apprenants trouver les réponses, éventuellement par deux. • Corriger collectivement à l’oral.
Proposition de corrigé Il y a un premier groupe de trois hommes assis autour d’une table. À leur gauche, mais distantes et séparées des hommes par le dossier du banc, se trouvent deux femmes : elles forment un groupe compact, elles sont physiquement proches, la femme en noir a la main droite posée sur l’épaule de la femme à la robe claire et striée de bleu. Elles ont fait la connaissance des hommes, le lieu semble convivial. Derrière ce premier groupe de cinq personnes, se trouve un autre groupe de cinq personnes, debout. À gauche, sur un autre banc, se trouvent une petite fille et sa mère, que l’on voit à peine. La présence de la fillette est importante : le lieu n’est pas réservé aux adultes. Au centre du tableau, un couple danse. Il semble avoir interrompu sa danse pour regarder le peintre. Le couple est détaché des autres danseurs, et on a l’impression que P.A. Renoir a réalisé un portrait à l’intérieur du tableau. Les autres danseurs forment avec les autres personnes au loin, une masse dont on ne distingue que peu de choses. Les robes sont peut-être caractéristiques du XIXe siècle. Mais les robes longues sont encore portées en ce début de XXIe siècle, même si les styles ont bien changé. Les chapeaux des hommes, canotiers jaunes et hauts-de-forme noirs, sont certainement de la fin du XIXe. Notons aussi que des hommes portent la barbe ce qui est aussi une caractéristique de la fin du XIXe siècle, tout comme les coiffures relevées des femmes.
UNITÉ 1
Activité 27 Il est important que les apprenants puissent comprendre eux-mêmes les différents éléments du tableau et que ce ne soit pas l’enseignant qui les apporte. Les deux textes de cette activité vont aider les apprenants. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des textes. • Recueillir les réponses à l’oral. • Proposer éventuellement une lecture des textes pour relever les éléments que les apprenants n’auraient pas vus, mais ne pas proposer une étude détaillée des textes.
Proposition de corrigé – « Au XIXe siècle, la butte Montmartre est une colline couverte […] d’une quarantaine de moulins à vent. » Cela explique l’existence du moulin de la Galette à cet endroit. – « Après 1850, […] les ouvriers et familles populaires viennent s’installer sur la butte. » Donc ce sont sans doute ces personnes qui vont danser au moulin de la Galette et que P.A. Renoir a représentées. – Texte 2 : « Marque de l’insouciance et de la joie de vivre, il a été adopté par beaucoup d’artistes (tels que Maurice Chevalier) et il est l’un des symboles de la belle époque. » Texte 1 : « À la Belle époque (1890-1914), le progrès industriel donne à tous l’espoir de vivre mieux, dans un foisonnement culturel particulièrement riche. Le village de la butte Montmartre devient le lieu emblématique de cette période. » Le canotier que P.A. Renoir a peint existait avant la Belle époque. Il était sans doute déjà une marque de la joie de vivre (opposé peut-être au chapeau haut-de-forme noir). La joie de vivre est très présente dans le tableau de P.A. Renoir. – « Peintres, sculpteurs, poètes en font leur terre d’élection. On peut alors y rencontrer Renoir, Utrillo, Max Jacob, Matisse, Braque, Apollinaire et Picasso. » En conséquence, P.A. Renoir devait bien connaître le moulin de la Galette et peut-être aussi les personnes qui y allaient.
Activité 28a L’activité , par ses parties a et b, permet de passer de l’expression par l’image à l’expression par la parole et de mieux comprendre les personnages en les faisant vivre. • Lire la consigne. • Former des groupes de trois et demander aux apprenants d’imaginer qui sont les personnages et le sujet de leurs discussions. Indiquer une durée de préparation des dialogues et le nombre de lignes à produire. • Demander à quelques groupes de venir jouer leur scène devant la classe.
Activité 28b Cette partie b est le prolongement de la partie précédente. • Lire la consigne. • Former des groupes de cinq (les trois hommes précédents et les deux femmes) et demander aux apprenants d’imaginer qui sont les personnages et le sujet de leurs discussions. Indiquer une durée de préparation des dialogues de cinq à dix minutes. • Demander à quelques groupes de venir jouer leur scène devant la classe.
UNITÉ 1
Activité 29 Cette dernière activité exploite tout ce qui a été étudié dans l’unité et constitue une sorte de bilan. Elle peut être faite en classe ou à la maison. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants d’utiliser dans leur lettre ce qui a été vu dans l’unité (temps du passé, description, nuance des adjectifs). Indiquer un nombre de mots approximatif (200-250) et le temps alloué pour la production. • Ramasser les feuilles pour une correction individuelle. Pour de plus amples informations sur le musée d’Orsay et Renoir, se reporter au site du musée d’Orsay : http://www.musee-orsay.fr
Proposition de corrigé Mon cher Arnaud, Le week-end dernier, j’ai eu le grand plaisir d’aller visiter le musée d’Orsay avec mon groupe d’étudiants. C’est un voyage que ma prof de français avait organisé et elle nous a bien sûr accompagnés. C’était bien qu’elle soit avec nous parce qu’elle a pu nous donner beaucoup d’informations pendant la visite. J’ai trouvé le musée absolument fantastique. C’est une ancienne gare (pour les trains) et elle a été transformée en musée du XIXe siècle. C’est là qu’on trouve un grand nombre de peintures impressionnistes. J’en avais beaucoup entendu parler avant et j’étais heureux de pouvoir enfin découvrir, en vrai, ces merveilleuses peintures. J’ai particulièrement aimé un tableau de Renoir, le Bal du Moulin de la Galette. Il symbolise assez bien la vie de la « ville lumière » à la fin du XIXe siècle et la joie de vivre qu’on associe souvent à Paris. C’est une scène qui se passe à Montmartre, et on y voit des Parisiens qui dansent dans un bal. L’avantage, c’est que, après le musée, nous sommes allés à Montmartre pour voir l’endroit même où Renoir et d’autres peintres ont vécu. Nous avons vu le vieux moulin de la Galette et ce vieux quartier typique avec ses petites rues. Il y avait encore un peu la folle ambiance qu’il devait y avoir autrefois. Ce sera sans doute mon meilleur souvenir d’ici.
INFORMATION Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), un des maîtres de l’impressionnisme français, a composé un grand nombre de chefs-d’œuvre d’après des figures humaines et des scènes de la vie quotidienne. Parmi ses œuvres les plus célèbres : Le déjeuner des Canotiers (1881), Torse de femme au soleil (1896), Les baigneuses (1918-1919)…
UNITÉ 1 CORRIGÉ DU TESTTEST page 34 1.
4 points
Cette année là, j’avais 17 ans et mes parents étaient d’accord pour que je parte en vacances avec des copains. Il y avait donc Mélinda, ma petite amie, sa sœur et deux autres copains. On avait décidé de partir loin, très loin… Nous allions en France en cyclomoteur ! D’Allemagne, c’est quand même pas à côté, la France ! Bien sûr, une fois en France, il nous est arrivé de faire des visites d’une journée en montagne et là, on prenait le car parce que… pour monter à l’Alpe-d’Huez en cyclo… aïe, aïe, aïe… On est allés au bord de la Méditerranée, près de Marseille, au bord de l’Atlantique aussi… euh… c’était à Bayonne, je crois… On s’est beaucoup amusés et moi, ce que je n’oublierai jamais, c’est quand on a remonté les Champs-Élysées à Paris, insouciants, avec tous nos bagages sur les cyclo… Ah ! c’était vraiment génial !
1. Cinq. 2. En Allemagne. 3. En France. Près de Marseille, au bord de l’Atlantique et à Paris. 4. Des cyclomoteurs ; dans les Alpes, ils prenaient un car parce que les cyclomoteurs ne pouvaient pas monter la montagne.
5. Le jour où elle est passée en cyclomoteur sur les Champs-Élysées, à Paris. 2.
9 points j’étais ; je n’aimais pas ; les vacances rimaient ; mes parents le savaient ; ils ont voulu ; ils ont réfléchi ; nous sommes partis ; mes parents avaient rencontrés ; j’ai adoré
3.
4 points
1. (de – à – que) 2. (Ø – à – de) 3. (de – à – Ø) 4. (que – de – Ø) 4.
6 points
1. carrées : les épaules. 2. mate : la peau. 3. pétillants : les yeux. 4. fines : les lèvres. 5. profond : le regard. 6. large : la bouche, le dos. 5.
7 points
1. une maison ancienne. 2. l’art baroque italien. 3. au salon international. 4. de beaux yeux bleus. 5. une chic fille.
et d’opinions
UNITÉ 2
1
module
(Inter)agir à propos d’informations page 22
L’Amant (Marguerite Duras) Documents authentiques : extrait littéraire (L’Amant de Marguerite Duras), extrait d’un court métrage (Tricycle d’Alexandre Mehring), publicités du groupe Adia
Communication et Savoir-faire
• Dire qu’on sait/qu’on ne sait pas • Exprimer la confiance/la méfiance • Rapporter les paroles de quelqu’un
Oral
• Comprendre un dialogue familier • Repérer si les personnes expriment la confiance/la méfiance • Jouer des scènes courantes de la vie quotidienne • Décrire une photographie • Débattre sur un thème de société
Écrit
• Comprendre un texte littéraire • Créer un dialogue à partir d’un extrait de roman • Rapporter les propos de quelqu’un • Comprendre un article de presse • Créer un texte publicitaire
Analyse de l’image
• Publicités du groupe Adia
Grammaire et vocabulaire
• Le discours direct/rapporté • La concordance des temps • Les mots de la langue courante
Phonétique
• Les marques de l’oralité et du discours familier • Le e caduc
Civilisation
• Une rencontre amoureuse • La découverte d’écrivains français • Les colonies françaises • Scène de rue • Les stéréotypes culturels Test 2 (livre de l’élève page 35) : corrigé Préparation au DELF B1 (livre de l’élève page 37) : corrigé
En gras : les révisions du niveau 2
L’unité constitue le deuxième volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’informations et d’opinions. Elle apporte aux apprenants les éléments de langue nécessaires pour rapporter les paroles de quelqu’un (qui inclut une étude de la concordance des temps) et exprimer sa confiance ou sa méfiance. Les documents d’études permettent en outre d’aborder les registres de langue et les marques de l’oralité et du discours familier.
UNITÉ 2
Activité de compréhension Le document écrit qui sert de premier support d’étude est un extrait de l’Amant, roman de Marguerite Duras, écrivaine dont le style d’écriture est bien connu dans la littérature francophone. • Demander aux apprenants d’observer la photographie en noir et blanc et leur demander d’émettre des hypothèses en les justifiant. Où les personnages peuvent-ils être ? (sur un balcon, sur un bateau…) D’après leurs vêtements et leur allure, que peut-on dire des personnages ? (l’homme est bien habillé et semble riche ; la jeune fille est vêtue d’une simple robe et elle ne porte aucun bijou ; l’homme lui offre quelque chose – des cigarettes) Quels mots présents sur la photographie les apprenants peuvent-ils deviner ? (ciété de tran = société de transport) Quelles informations complémentaires la photographie en couleur, en bas de la page 83, apporte-t-elle ? (l’homme et la femme sont ensemble dans un compartiment ou une voiture, ils voyagent ensemble ; la femme semble très jeune) Etc. • Regarder ensuite l’image en couleur à gauche de la photographie. Quel style artistique l’image évoque-t-elle ? (la peinture d’Extrême-Orient, à l’encre de Chine, avec peu de couleurs) Quel lien a-t-elle avec la photographie en noir et blanc ? (l’homme a un visage de type asiatique - la scène se déroule en Asie). • Lire le titre de l’unité et demander aux apprenants d’émettre des hypothèses sur le contenu du texte. • Lire les questions de compréhension. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils puissent lire le texte, individuellement, et trouver les réponses. • Recueillir les réponses, à l’oral. • Demander si les réponses correspondent aux hypothèses émises sur les documents photographiques.
Corrigé
1. Elle est française. Il est chinois. 2. Ils sont sur le bac qui traverse le Mékong. Ils vont à Saigon. C’est le matin, tôt. 3. Le texte évoque une « colonie » et Saigon : la scène se passe dans la première moitié du XXe siècle. Saigon, autrefois capitale de l’Indochine, est située au sud du Vietnam.
UNITÉ 2 INFORMATION Marguerite Donnadieu naît à Gia Dinh, en Indochine, en 1914. Son père est professeur de mathématiques (il meurt en 1918), et sa mère institutrice. Elle vit en Indochine (Phnom-Penh, Sadec, Saigon) jusqu’à son baccalauréat puis rentre en France en 1933. Elle publie son premier livre en 1942, L’Empire français, puis en 1943, Impudents sous le pseudonyme de Marguerite Duras qui restera son nom d’écrivaine. Elle commence alors à fréquenter de grands noms de la pensée française : Jean Genêt, Henri Michaux, Georges Bataille, Maurice Merleau-Ponty, René Leibowitz, Edgar Morin… Elle devient après 1945 une écrivaine très féconde et publie entre autres : Le Marin de Gibraltar (1952), Le Vice-Consul (1965), L’Amour (1971), L’Été 80 (1980) L’Amant (1984, prix Goncourt), Écrire (1993). À partir de 1959, elle entre dans le monde du cinéma en tant que scénariste (Hiroshima mon amour, pour Alain Resnais, 1959 ; Une aussi longue absence, pour Henri Colpi, 1961…) et en tant que réalisatrice : India Song (1975, qui obtient le prix de l’Association française des cinémas d’art et d’essai au Festival de Cannes), Le Camion (1977), Les Enfants (1985)… Elle meurt à Paris en 1996. La colonisation de l’Indochine a commencé en 1862. En 1900, l’Indochine française comprenait l’Annam, la Cochinchine et le Tonkin (qui forment aujourd’hui le Vietnam), le Cambodge, le Laos, et le territoire chinois de Guangzhouwan (à l’est de la ville de Canton). La France a rendu leur autonomie aux territoires entre 1943 (Guangzhouwan) et 1954 (Vietnam). Saigon a été la capitale de l’Indochine, puis du Sud-Vietnam (1954) ; elle a changé de nom en 1975 pour devenir Hô Chi Minh-Ville. Résumé du roman : Dans L’Amant, Marguerite Duras fait le récit de son enfance et de son adolescence en Indochine qui, à cette époque-là, était occupée par les Français. Le récit est marqué par deux événements majeurs : la traversée du Mékong pour aller à Saigon où se trouve l’école de la jeune protagoniste et son voyage à bord d’un bateau vapeur qui part pour retourner à Paris. La rencontre pendant la traversée du Mékong est le point capital du roman. C’est le récit d’un amour fou – son premier amour – entre la jeune fille de 15 ans et le Chinois de Cholon qui est deux fois plus âgé qu’elle, un amour pourtant sans avenir. D’autres sujets se mélangent au récit de cette relation amoureuse : les relations difficiles entre la jeune fille et sa mère, son amour pour son frère aîné que sa mère a toujours préféré et le temps qu’elle passe à l’internat de Saigon.
Activité 1 Cette activité permet d’affiner la compréhension du document. • Lire la consigne et les questions et laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils cherchent, par deux, les réponses dans le texte. • Demander à deux apprenants de lire le texte (chacun en lisant la moitié) pour le groupeclasse puis corriger collectivement, à l’oral.
Corrigé
1. L’homme est chinois. Sa famille est originaire du nord de la Chine. Il habite à Sadec. Il est riche : il a une grande maison sur le fleuve, roule en limousine avec chauffeur, fait partie d’une « minorité financière […] qui tient tout l’immobilier populaire ». Il parle français parce qu’il a fait ses études à Paris. La femme est jeune et belle. Elle est la fille de la directrice d’une école de Sadec. Sa mère a
UNITÉ 2 eu des problèmes avec une propriété au Cambodge. Elle voyage dans un car et n’est donc pas très riche. 2. L’homme tremble d’une part parce qu’il veut aborder une jeune fille, d’autre part parce que cette jeune femme n’a pas les mêmes origines ethniques et culturelles que lui. 3. La mère de la jeune femme est partie du Cambodge pour venir diriger une école. Lui appartient à une famille qui a fait des affaires immobilières. 4. Il trouve la jeune femme très jolie et d’une allure inhabituelle : elle voyage en car et porte un chapeau d’homme. Il est intrigué et a envie de faire sa connaissance. L’homme est séduisant également, sympathique et riche. Elle ne refuse pas son offre parce qu’il lui apporte un changement dans sa vie. Elle est heureuse qu’un homme tel que lui s’intéresse à elle.
Activité 2 Donner un titre à l’extrait permet d’en tirer l’idée essentielle et de le résumer. • Lire la consigne et demander aux apprenants de trouver un titre, individuellement. • Leur demander de se mettre par groupes de deux et de décider d’un titre commun. • Passer ensuite à des groupes de quatre pour obtenir un titre par groupe. • Recueillir les titres des groupes et les écrire au tableau. • Choisir tous ensemble un seul titre.
Proposition de corrigé Une rencontre. – Celui qui passait le Mékong. – Le Chinois. – Sur le bac. – La Magie du Mékong – etc.
Activité 3 Imaginer la suite d’une histoire permet de réutiliser en partie les éléments de la situation déjà acquis. Cela permet aussi d’activer et d’entretenir l’imaginaire qui est la source de toute créativité. • Lire la consigne et demander d’écrire un dialogue (éventuellement en groupe de 2 ou 3, mixte, garçon et fille, dans la mesure du possible). Rappeler aux apprenants que la scène se passe au début des années 1930. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Faire lire deux ou trois dialogues.
Proposition de corrigé Elle : Lui : Elle : Lui :
Vous êtes resté longtemps à Paris ? Deux ans. Vous avez aimé ? J’aurais aimé pouvoir rester plus longtemps. Ici, je m’ennuie. À Paris, c’était une fête continuelle. Les Parisiennes étaient charmantes. On allait dans des endroits fabuleux, la Coupole, la Rotonde… Vous connaissez la Rotonde ? Elle : Non. Lui : Mes amis y organisaient régulièrement des fêtes. On y retrouvait toujours les mêmes personnes. À la Coupole, j’ai rencontré des artistes, des écrivains… des gens avec beaucoup de talent. J’ai acheté quelques tableaux à des artistes. Vous avez entendu parler de Chagall ou Picasso ?
UNITÉ 2 Elle : Non. Lui : Dommage. Il faudra que je vous montre leurs tableaux. C’est nouveau, c’est vivant. Vous connaissez Paris, non ? Elle : Non. Vous savez, je n’ai vécu que quelques mois en France, quand j’avais sept ans. La France, c’est un pays étranger pour moi. Lui : Est-ce possible ? Mon père m’a confié la gestion de ses affaires. Je suis donc un peu condamné à rester ici alors que j’aimerais tant pouvoir voyager. Mais les voyages en bateau sont si longs… Oui, il faudra que je vous montre les quelques souvenirs que j’ai rapportés de Paris !
INFORMATION Les photographies de la page sont extraites du film L’Amant (1991) de Jean-Jacques Annaud, inspiré du livre de Marguerite Duras. Jean-Jacques Annaud (né en 1943) est un des grands cinéastes français contemporains (tout à la fois réalisateur, scénariste et producteur). Il a commencé sa carrière dans la publicité mais c’est son film La Guerre du feu (1981) qui le fait connaître du grand public, au niveau international. Presque tous les films qu’il réalise ensuite sont de grands succès cinématographiques : Le Nom de la rose (1986), L’Ours (1988), Sept ans au Tibet (1997), Deux frères (2004).
Rapporter les paroles de quelqu’un L’étude de cet acte de parole complète ce qui a été commencé à l’unité pour l’objectif de communication (inter)agir à propos d’informations et d’opinions. Cet acte de parole comportant des composantes lexicales et grammaticales complexes, son étude est menée sur deux doubles pages.
Activité 4 À partir de phrases tirées du texte de Marguerite Duras, l’activité permet de différencier le discours direct et le discours rapporté. • Lire la consigne et les deux lignes de la grille de réponse. • Demander aux apprenants de cocher les cases dans la grille. • Corriger en demandant à cinq apprenants de lire les phrases et d’indiquer quelle case de la grille ils ont cochée.
Corrigé
1 Les paroles exactes de l’homme et de la femme sont reproduites (discours direct). Une autre personne (le narrateur) raconte ce que dit l’homme ou la femme (discours rapporté).
2
3
X
X
4
5
X
X
X
UNITÉ 2
Activité 5a Les apprenants vont avoir à retrouver, dans un extrait de L’Amant, quelles ont été les paroles des deux protagonistes. Ils vont donc mener un premier travail de passage du discours rapporté au discours direct. • Lire la consigne et l’exemple. S’assurer que le travail à accomplir est bien compris : indiquer qu’il faut rechercher, dans le texte en bleu, les éléments qui vont permettre de construire les paroles des protagonistes. • Faire collectivement, à l’oral, la transformation de la première phrase du texte. • Laisser les apprenants transformer les autres phrases puis corriger collectivement à l’oral.
Corrigé Elle dit : « Je suis la fille de l’institutrice de l’école de filles de Sadec. » Elle demande : « Qui êtes-vous ? » Il explique : « Je reviens de Paris où j’ai fait mes études. J’habite Sadec moi aussi. » Elle demande : « Vous êtes étranger ? » Il confirme : « Oui, je suis chinois. Ma famille vient de Chine du Nord, de Fou-Chouen. »
Activité 5b Les apprenants ont à réfléchir sur les transformations qu’ils ont opérées pour passer du discours rapporté au discours direct et à en prendre conscience. L’activité est une synthèse des particularités des discours direct et rapporté. • Lire la consigne et demander aux apprenants d’observer le texte et les phrases de l’activité 5a, puis de compléter la grille. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
On met des guillemets « … ». On met des marques de ponctuation (?, !, : ). On modifie les pronoms personnels (je, tu, il etc.). On utilise un verbe + que pour introduire la phrase. De + infinitif est remplacé par l’impératif. Pour poser une question, on ajoute un mot interrogatif ou si. On modifie les possessifs (ma, votre etc.). On répète que devant chaque groupe sujet + verbe.
Discours direct X X X
Discours rapporté
X X X X X
Activité 6 C’est un texte de Claude Pujade-Renaud qui va permettre de mener une transformation inverse à celle menée dans l’activité et de passer du discours direct au discours rapporté. Le discours rapporté, on l’a vu dans le texte de Marguerite Duras, fait un grand usage des verbes introducteurs. Il est souvent préférable de ne pas utiliser constamment les mêmes verbes, en particulier le verbe dire. Un tableau de vocabulaire en présente quelques autres.
UNITÉ 2 • Lire le tableau de vocabulaire et s’assurer que chacun des verbes est compris par les apprenants. Demander à ceux qui connaissent les verbes de les expliquer à ceux qui ne les connaissent pas (en français !). Compléter éventuellement avec d’autres verbes connus des apprenants. • Lire la consigne et indiquer qu’il faut passer du discours direct au discours rapporté. Faire la première réplique avec le groupe-classe. • Laisser les apprenants transformer le texte, à l’écrit. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement à l’oral en faisant lire à quelques apprenants leur production.
Proposition de corrigé La femme du patron repasse, le patron est derrière le comptoir. Il lui indique que la petite maigre est revenue. La femme du patron jette un coup d’œil par-dessus son fer. Elle lui répond que ce n’est pas elle. Elle explique que la femme s’est mise à la même place que la petite maigre mais que cette femme-là est un peu plus forte. Elle ajoute que, ce qui trompe, c’est que cette femme a les mêmes yeux. Le patron avoue qu’elle a raison et que ce n’est pas elle. Mais il constate que cette femme aussi a une façon de regarder sans regarder. Le patron rince un verre, l’essuie. Il ajoute que quelque chose est bizarre, que c’est comme si quelque chose se répétait. La femme du patron appuie pensivement sur son fer. Elle confirme qu’effectivement quelque chose se répète. Francine vide sa tasse, paie, traverse.
INFORMATION Nouvelliste et romancière, danseuse, chorégraphe, et professeur d’université, Claude Pujade-Renaud a aussi été la rédactrice en chef de Nouvelles nouvelles, revue aujourd’hui disparue. Elle a publié son premier roman Le Ventriloque en 1978. Ses ouvrages ont été récompensés par de nombreux prix littéraires dont le prix de la Nouvelle du Rotary Club pour Vous êtes toute seule ? en 1991, le Goncourt des Lycéens pour Bellemère en 1994 et le prix de l’Écrit intime pour Le Sas de l’absence en 1998.
Activité 7 L’activité permet de faire la synthèse des modifications apportées lors du passage du discours direct au discours rapporté. • Lire la consigne et expliquer comment il faut lire le tableau bleu : pour chaque ligne du tableau, on a une formulation au discours direct (a) et une autre au discours rapporté (b). Les apprenants doivent comparer les deux formulations (a et b) de chaque ligne. • Lire les questions qui se trouvent sous le tableau bleu et laisser les apprenants trouver les réponses avec un partenaire. • Corriger collectivement à l’oral en demandant aux apprenants de justifier leur réponse à l’aide des phrases du tableau.
UNITÉ 2 Corrigé
1. Le sujet est : devant le verbe (par exemple, ligne 3 : « elle fera », opposé à « ferez-vous » du discours direct). 2. Que ou qu’est-ce que ou quoi sont remplacés par : ce que (par exemple, ligne 3). 3. Les mots interrogatifs sont : conservés (par exemple, ligne 1 ou 2).
Activité 8 Cette activité propose une nouvelle transformation du discours direct au discours rapporté, avec un document plus complexe que celui présenté auparavant : le questionnaire de Marcel Proust. Avant de faire cette activité, il est préférable de regarder le tableau de synthèse sur l’acte de parole en bas de page. • Expliquer aux apprenants la structure du tableau de synthèse sur « Rapporter les paroles de quelqu’un » : pour chaque modification est proposé un exemple au discours direct et son équivalent au discours rapporté. Laisser les apprenants prendre connaissance du tableau et répondre à leurs questions éventuelles (ne pas faire de lecture du tableau à voix haute, cela pourrait être fastidieux et contre-productif). • Lire la consigne de l’activité 8 et l’exemple, puis laisser les apprenants transformer le document au discours rapporté, par deux. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger en demandant à quelques-uns de lire leur production. • Demander, dans un second temps, à quelques apprenants, à l’oral, de répondre personnellement au questionnaire de Marcel Proust.
Proposition de corrigé Marcel Proust explique qu’il aime trouver, chez un homme, des charmes féminins. À l’opposé, il indique que, chez une femme, il aime trouver des vertus masculines et la franchise dans la camaraderie. Il avoue que son principal défaut est de ne pas savoir, de ne pas pouvoir « vouloir ». Il déclare qu’aimer est son occupation préférée. Il explique qu’il n’ose pas dire quel est son rêve de bonheur parce qu’il a peur que ce rêve ne soit pas assez élevé et qu’il a peur de le détruire en le disant. Il dit que son plus grand malheur serait de ne pas avoir connu sa mère ni sa grand-mère. Il indique qu’il voudrait être comme les gens voudraient qu’il soit. Il raconte dans quel pays il désirerait vivre : dans ce pays, certaines choses se réaliseraient comme par enchantement et les tendresses seraient partagées. Quand on lui demande quelle couleur il préfère, il répond que la beauté n’est pas dans les couleurs mais dans leur harmonie. Il déclare qu’il déteste ce qu’il y a de mal en lui. Il avoue qu’il aurait aimé que la nature lui donne la volonté et des séductions.
UNITÉ 2 INFORMATION Marcel Proust (1871-1922) est un des grands écrivains français, surtout connu pour son œuvre À la recherche du temps perdu (œuvre romanesque en sept parties) à laquelle il se consacrera jusqu’à sa mort. Il est aussi l’auteur de nouvelles (Les plaisirs et les jours, 1896), de chroniques artistiques ou mondaines (Chroniques, posth., 1949), de romans (Jean Santeuil, posth., 1952) et de réflexions (Contre Sainte-Beuve, posth., 1954). Il faut noter que Marcel Proust a rédigé ce questionnaire alors qu’il n’avait que 14 ans.
Activité 9 En plus de ses particularités syntaxiques et lexicales, le discours rapporté est également caractérisé par la concordance des temps, selon que le verbe introducteur est au présent ou au passé. L’activité est une activité de découverte de la règle à partir d’un corpus de phrases. • Expliquer que, dans le tableau bleu, le « verbe introducteur » est le premier verbe de chaque phrase : répondre, dire, répéter, penser. À gauche, ces verbes sont au présent, à droite au passé. • Demander aux apprenants d’observer les phrases du tableau puis, pour les six phrases qui suivent, de choisir la forme qui convient. • Corriger collectivement à l’oral : demander à six apprenants de lire les phrases en indiquant à chaque fois quelle forme verbale ils ont choisi et pourquoi. En cas d’erreur, demander aux autres apprenants de corriger et se reporter au corpus pour trouver, ensemble, les formes qui conviennent.
Corrigé
1. Il m’a affirmé qu’il avait vu Béatrice hier à l’université. 2. Moi je pensais que tu jouais très bien du piano. 3. Il lui a répondu qu’il était venu la semaine dernière. 4. Nous lui avons répété qu’elle pourrait continuer ses activités sportives durant les prochains mois. 5. Il nous a avoué qu’il perdait la mémoire. 6. J’ai pensé qu’elles seraient/étaient contentes de venir samedi prochain.
Activité 10 Après avoir découvert le fonctionnement de la concordance des temps, les apprenants vont pouvoir mettre la règle découverte en application. • Lire le tableau récapitulatif en bas de page pour confirmer le fonctionnement de la concordance des temps et s’assurer que tout est bien compris en donnant, au besoin, d’autres exemples. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants de passer du discours direct au discours rapporté et de faire attention aux modifications possibles pour les pronoms et les possessifs. • Corriger à l’oral en demandant à cinq apprenants de lire chacun une phrase. Écrire éventuellement les phrases au tableau s’il reste des ambiguïtés.
UNITÉ 2 Corrigé
1. Elle me disait toujours que j’étais très mignon. 2. Il m’a dit qu’il m’avait aimée. 3. Hugo m’a demandé si c’était notre voiture. 4. Il a dit qu’on pourrait peut-être discuter. 5. J’ai pensé qu’il ne viendrait plus.
Activité 11 C’est fréquemment ce qu’une personne a dit à l’oral que l’on doit rapporter. Après avoir utilisé l’écrit pour découvrir les structures du discours rapporté, les apprenants ont ici à reformuler un discours oral. – Et alors vous vous sentez plus française ou américaine ? – Ah, je m’attendais à cette question… Au fur et à mesure du temps, plus américaine que française, complètement. Oui oui, ma fille est surprise mais c’est comme ça. – Comment ça plus américaine, qu’est-ce qui fait que… – Ben, je sais pas, quand je suis arrivée, c’était facile, j’adorais l’idée de venir en France, il y avait euh, je suis new-yorkaise, alors, j’ai été élevée, avec Cartier-Bresson, Truffaut, tout ça. Alors moi la France, ça représentait tellement de choses et quand je suis arrivée dans les années soixante-dix, c’était en plus la guerre du Vietnam. Je sais pas, c’était facile de quitter ma famille, de quitter mes racines, de quitter cette langue, euh, de tout quitter et je me suis plongée euh dans la culture, et dans la langue française que j’aime toujours, même si je fais des fautes, mais j’adore cette langue, j’adore cette culture, j’adore ce pays, et je voulais … mon but en arrivant en France c’était d’être plus française que la Française, voilà. Je rencontre un homme, un Français, je l’épouse et pis là mon monde est devenu cent pour cent français. On habitait Strasbourg-St-Denis euh mes filles sont allées dans des écoles publiques, euh donc y avait pas beaucoup de gens qui parlaient anglais. Euh, et puis j’étais très bien, je trouvais ça très très bien. – Mais vous parliez en quelle langue à vos enfants ? – Alors voilà, tant qu’elles étaient un peu, à moi, c’est-à-dire qu’avant trois ans où elles allaient dans des écoles en anglais, parce que c’est quand même ma langue maternelle. Donc à la naissance, je me suis rendu compte que cette langue revenait malgré moi. Le coucher était que les histoires en anglais, les chansons en anglais […] L’esprit de famille de Mathias Deguelle avec Elsa Boublil, Stéphanie Stolli © INA
• Lire la consigne et les questions. Indiquer aux apprenants qu’ils n’auront qu’une seule écoute (comme dans une situation de communication normale) et qu’ils peuvent prendre des notes pendant l’écoute. Le document est un extrait de l’émission de France Inter : Esprit de famille. C’est un entretien entre la journaliste Elsa Boublil et une femme franco-américaine, Stéphanie Stolin. • Demander aux apprenants de répondre aux questions en mettant les verbes introducteurs au passé : ils doivent expliquer ce que la femme a dit ! Circuler dans la salle pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement en demandant à trois apprenants de lire leur réponse. • Écrire au tableau les erreurs qui ont pu être commises par les apprenants pour une correction collective.
UNITÉ 2 Proposition de corrigé – Elle a répondu qu’elle se sentait plus américaine. – Du fait d’un grand attachement à la France dans sa jeunesse et de son environnement très francophone, avec le temps, elle a ressenti un besoin de se rattacher à ses racines américaines et donc elle se sent désormais plus américaine. Elle a indiqué que, par son mariage avec un Français, son monde était devenu 100 % français. Elle explique que dans son entourage quasiment personne autour d’elle ne parle anglais. Vraisemblablement ce doit être par besoin de retrouver sa langue maternelle et ses racines qu’elle se sent aujourd’hui plus américaine que française. – Elle a répondu qu’elle parlait anglais avec elles.
Activité complémentaire À partir des listes, mettez-vous d’accord dans chaque sous-groupe sur ce que vous allez faire ce soir. Ensuite, le « messager » doit aller d’un sous-groupe à un autre pour discuter et obtenir un compromis sur l’activité de la soirée. Déterminez ce que vous allez faire en indiquant le lieu et l’heure. Comme dans une situation de la vie quotidienne, les apprenants auront à se mettre d’accord sur un programme de sortie. Mais le compromis doit être établi par le biais d’un intermédiaire qui va recueillir les avis de chacun et donc rapporter leurs paroles. • Constituer des groupes dans la classe d’environ 7 apprenants. Chaque groupe doit comporter 3 sous-groupes de deux ou trois apprenants et un « messager ». Dans la mesure du possible éloigner les sous-groupes les uns des autres de façon qu’ils ne puissent pas communiquer directement. • Donner à chaque sous-groupe une liste correspondant à des activités de loisirs (programme de cinémas avec les films et horaires, liste de restaurants, liste de sites touristiques, etc.). • Donner les consignes et indiquer que les sous-groupes ne peuvent communiquer que par l’intermédiaire du messager. • Indiquer un temps alloué pour parvenir à un accord (5 à 10 minutes). • Circuler dans la classe pour écouter comment se déroulent les échanges. • Quand les groupes sont arrivés à un compromis, demander aux messagers de présenter leur compromis. « Messager » Sous-groupe Groupe
Exprimer sa confiance/sa méfiance Agir sur des informations ou des opinions consiste parfois à remettre en cause ce qui est dit et réclame de savoir exprimer sa confiance ou sa méfiance. Un document écrit a commencé l’unité, un document sonore vient la compléter et sert de support à l’étude de l’acte de parole. Il s’agit d’un extrait de la bande sonore du court métrage Tricycle d’Alexandre Mehring.
UNITÉ 2
Activité 12 Cette première activité permet une compréhension globale du document et permet de découvrir quels sont les protagonistes de l’histoire et la situation de communication. – Démarre ! Démarre ! – Monsieur bonjour. C’est votre moto, ça. – Non, tu vois bien que je suis en train de la piquer. – Hou la ! Pas très efficace comme voleur, hé ! Vous avez les papiers du véhicule ? – Pourquoi ? T’es keuf ? – J’aurais préféré : « de la police », mais bon, ouais, c’est un peu ça, hein… Et voilà les papiers mon gaillard. – Vous êtes pas fermé le dimanche ? – Ben, non, tu vois. Hein ? Alors, t’as les papiers ? – Bien sûr que j’ai les papiers. – Allez, allez, allez. – J’étais sûr de les avoir pris ce matin. – Ah, ben, si tu le dis ! – Mais, écoutez, je vous jure que c’est ma bécane. Ça fait cinq ans que je l’ai, dix ans que je suis motard. – Non, mais, je suis prêt à te croire, mais avec les papiers. – Bah, je les ai pas, là. Écoutez faudrait être con pour piquer une bécane comme ça en plein jour devant tout le monde, non ? – Oh, bah, y a pas grand monde, là, hein. – Ouais d’accord. N’empêche que si j’étais un voleur, je m’y prendrais pas comme ça. – Tu t’y prendrais comment, alors ? – Je sais pas moi, de nuit, dans une ruelle déserte, comme un voleur, quoi. – Dis donc, t’as pas de sécu, là ? – Non, j’en ai pas. Ça pose un problème ? – Qu’est-ce qui me prouve que c’est ta moto ? – Je peux vous dire ma plaque : 240 BMH 91, c’est une preuve ça. – Moi, je suis pas convaincu que tu sois motard, figure-toi. – Et vous vous avez pas vraiment la tronche d’un flic, et pourtant je vous crois ! – Là, je suis pas sûr que ce soit un compliment, hein ? – Écoutez, monsieur, vous le prenez comme vous voulez, mais je vous dis que j’ai cette bécane depuis cinq ans, et depuis tout le temps, j’ai eu des problèmes de démarrage à froid. – Je doute, sans les papiers, je doute. C’est matérialiste comme réaction, mais… hé, c’est le boulot de flic qui veut ça, j’y peux rien. – On fait comment, là. – Hé ben je vais voir si c’est vraiment ta moto. – C’est pas comme pour les chevaux, c’est pas marqué sous la selle. – Amusant. C’est pas si con ton truc, mon grand. – Moi, ce que je dis, c’est pour aider, hein. – Oui, c’est ça alors, aide, dégage. – Mais qu’est-ce que vous faites, là ? – Hé ben, je viens de te le dire. – Je pige pas. – Ha, tu piges pas ? Ben, c’est tout vu. Hein ? Si t’es vraiment motard, moi, je suis flic. – Ben, mais qu’est-ce qu’il me fait, lui ? – Ma moto, arrête, reviens, c’est pas vrai ça. Tricycle © Alexandre Mehring
UNITÉ 2 • Faire observer la photographie tirée du court métrage (elle est en noir et blanc parce que le court métrage est en noir et blanc). • Lire la consigne et les questions. Ne pas expliquer immédiatement certaines des réponses proposées, elles pourront être comprises par l’écoute de l’enregistrement. • Faire écouter le document pour que les apprenants puissent cocher les cases qui conviennent. • Solliciter les réponses des apprenants pour une correction collective à l’oral. Expliquer si nécessaire les réponses qui n’auraient pas été comprises mais se limiter à ce qui est dans cette activité 12.
Corrigé
1. de démarrage 2. un policier 3. les papiers du véhicule
4. le numéro de la plaque 5. le deuxième homme
INFORMATION Alexandre Mehring est un réalisateur encore peu connu en France. Il a réalisé plusieurs courts métrages : Tricycle (1995), À deux sur la comète (2000), La vraie nature (2003). Tricyle est un court métrage de 6 minutes avec Michel Creton, Philippe Bénard, et Patrick Rousseau.
Activité 13 Cette activité permet d’entrer un peu plus dans la situation et de réfléchir à la relation entre les deux hommes. • Lire la consigne et les questions. • Faire écouter l’extrait de film. • Reprendre les questions une à une et solliciter les réponses des apprenants. Corriger en faisant écouter une autre fois le document et en l’interrompant quand apparaît une réponse aux questions.
Corrigé
1. Il dit qu’il est policier et il veut vérifier que l’homme sur la moto en est bien le propriétaire. Le « policier » n’a pas confiance en l’homme sur la moto. 2. Il est énervé parce que la moto ne veut pas démarrer, parce qu’il n’apprécie pas qu’une personne vienne le déranger et parce qu’il n’a pas les papiers de la moto. 3. Vraisemblablement. 4. Peut-être, mais comme il part avec la moto, c’est peut-être un voleur. 5. Deux hypothèses sont possibles : c’est un voleur astucieux ou c’est vraiment un agent de police et il veut montrer comment on peut voler une moto.
UNITÉ 2
Activité 14 Donner un titre à un document permet d’en tirer l’idée essentielle et de le résumer. • Lire la consigne et les deux titres proposés (les expliquer si nécessaire). • Corriger collectivement l’oral.
Corrigé Il ne faut pas se fier aux apparences
Activité 15 Dans l’extrait du film, les deux protagonistes disent clairement s’ils ont confiance ou non en l’autre. • Lire la consigne et les phrases de la grille. Ne pas expliquer ces phrases pour l’instant, s’attacher d’abord à leur sens global. • Laisser les apprenants cocher les cases qui conviennent. • Corriger collectivement à l’oral. • Résoudre avec les apprenants les difficultés que peuvent poser les phrases. Les laisser trouver eux-mêmes les explications : « keuf » par exemple peut être compris par la situation et par la réplique « j’aurais préféré “de la police” mais bon, oui, c’est un peu ça ».
Corrigé Exprime la confiance
1. Pourquoi, t’es keuf ? 2. Qu’est-ce qui me prouve que c’est ta moto ? 3. Moi, je suis pas convaincu que tu sois motard. 4. Je doute, sans les papiers, je doute. 5. Et vous, vous avez pas la tête d’un flic et pourtant je vous crois.
Exprime la méfiance X X X X
X
Activité 16a Les apprenants ont découvert plusieurs façons d’exprimer sa confiance ou sa méfiance à l’activité précédente. Par d’autres documents, ils vont en découvrir de nouvelles. Dans cette partie a, il est seulement demandé de relever le sens des phrases.
1. 2.
3.
– Alors, qu’est-ce que tu penses de la proposition de Gabriel ? – Pour être franc, ce gars ne m’inspire pas confiance. J’ai de sérieux doutes sur ses motivations. Il faudrait vérifier les prix avant de s’engager. – Alors madame, vous la prenez cette petite voiture ? – Vous savez, je me méfie des voitures d’occasion et je me méfie encore plus des garagistes, alors… – Mais je vous dis que c’est un petit bijou ! – Mouais… – Comment ça va entre Mathilde et sa mère ? – Oh, ben, elle a juré qu’elle ne recommencerait plus.
UNITÉ 2
4.
5.
– – – – – – – – – – –
Et elle la croit ? Tu sais au fond, elle a toujours eu confiance en elle, alors elle lui a donné une nouvelle chance. On va par où maintenant ? Si je me fie à mon sens de l’orientation, il faut aller vers la droite. Et il est fiable ton sens de l’orientation ? Oui, oui, vous pouvez me faire confiance. Bon, allez, tout le monde à droite ! Pourquoi t’as cet air méfiant ? J’aime pas trop les rues désertes le soir tard. Mais regarde, on est à deux pas de la maison, il ne peut rien nous arriver ! Ben, je préfère rester sur mes gardes, on ne sait jamais. • Lire la consigne et la grille. • Faire écouter les dialogues. • Corriger collectivement à l’oral. Ne pas aller, dans l’immédiat, plus loin que la seule recherche de sens.
Corrigé Dialogue
1. 2. 3. 4. 5.
Exprime la confiance
Exprime la méfiance X X
X X X
Activité 16b Après avoir relevé le sens global des phrases, les apprenants vont identifier les expressions permettant d’exprimer la confiance ou la méfiance. • Lire la consigne et expliquer aux apprenants qu’ils doivent indiquer le numéro du dialogue (1 à 5) dans lequel ils entendent les expressions. • Faire écouter une nouvelle fois les dialogues. • Demander pour le premier dialogue quelles expressions ont été entendues puis faire écouter le dialogue pour vérifier. • Procéder de même pour les quatre autres dialogues.
Corrigé il est fiable n’inspire pas confiance je reste sur mes gardes j’ai de sérieux doutes je me méfie de je me fie à vous pouvez me faire confiance elle a toujours eu confiance en elle cet air méfiant
dialogue n° 4 dialogue n° 1 dialogue n° 5 dialogue n° 1 dialogue n° 2 dialogue n° 4 dialogue n° 4 dialogue n° 3 dialogue n° 5
UNITÉ 2
Activité 17 Les apprenants vont pouvoir utiliser les expressions dans une situation de communication orale. • Lire le tableau récapitulatif et s’assurer que tout est bien compris en donnant, au besoin, d’autres exemples ou en en faisant produire par les apprenants. • Lire la consigne et les deux situations proposées. • Faire des groupes de deux et proposer à chacun de choisir une situation. Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes des expressions de la confiance ou de la méfiance. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe, de manière à ce que chacune des deux situations soit jouée au moins deux fois.
Les mots de la langue courante Le court métrage Tricycle a la particularité d’utiliser une langue familière. Le document est donc l’occasion de s’intéresser un peu au vocabulaire familier (certaines structures et certains termes ayant déjà été présentés dans Connexions et ).
Activité 18 Grâce au contexte de la communication, il est possible aux apprenants de retrouver et comprendre eux-mêmes certains mots familiers. • Lire la consigne et laisser les apprenants retrouver les mots à l’aide du dialogue. • Corriger collectivement à l’oral. Indiquer que « flic » est familier tandis que « keuf » (verlan de « flic ») est argotique (utilisé par certains groupes sociaux et non par l’ensemble de la population).
Corrigé – – – – – – –
agent de police travail moto comprendre voler idiot tête
= un flic, un keuf = un boulot = une bécane = piger = piquer = con = la tronche
Activité 19 Un second repérage permet d’exploiter un peu plus le texte et de vérifier la compréhension de quelques termes. • Lire la consigne et les mots proposés. • Laisser les apprenants retrouver les mots ou expressions. • Corriger collectivement à l’oral. • Faire lire le texte à deux apprenants en leur demandant de rester proches des intonations données dans le court métrage.
UNITÉ 2 • Regarder enfin le dessin et expliquer que l’expression « elle est à la Reine d’Angleterre » est ironique, que l’on peut utiliser quand on ne veut pas répondre à une question (avec des variantes, du style : « Si tu es motard, moi, je suis la Reine d’Angleterre »).
Corrigé – – – – – –
intelligent être sûr personne arrêt en pleine nuit inefficace
≠ ≠ ≠ ≠ ≠ ≠
con ne pas être convaincu tout le monde démarrage en plein jour efficace
La musique de la langue Les marques de l’oralité et du discours familier. La langue familière orale comporte des particularités que le court métrage nous permet également d’aborder.
Activité A Les phrases extraites du court métrage permettent dans un premier temps de revoir l’élision du premier élément de la négation (« ne ») à l’oral. L’activité propose seulement de repérer quelles phrases sont négatives ou affirmatives.
1. Vous êtes pas fermé le dimanche ? 2. Bah, je les ai pas. 3. oh, bah, y a pas grand monde, là, hein. 4. je m’y prendrais pas comme ça. 5. je sais pas moi, de nuit, dans une ruelle déserte, comme un voleur, quoi. 6. et pourtant, je vous crois. 7. J’étais sûr de les avoir pris ce matin. 8. Là, je suis pas sûr que ce soit un compliment, hein ? 9. j’y peux rien. 10. je suis prêt à te croire, mais avec les papiers. • Lire la consigne. Indiquer aux apprenants que les phrases sont tirées du court métrage et qu’ils les ont donc déjà entendues. • Dire qu’il n’y aura qu’une seule écoute et qu’ils doivent cocher les cases au fur et à mesure. • Corriger en écoutant une seconde fois l’enregistrement et en l’interrompant après chaque phrase pour vérifier que la case qui convient a été cochée.
Corrigé
1 affirmative négative
X
2 X
3 X
4 X
5 X
6
7
X
X
8
9
X
X
10 X
UNITÉ 2
Activité B Cette seconde activité met l’accent sur la prononciation du « e » et de la particularité du « e » dit « muet ». Les phrases de l’activité sont une nouvelle fois tirées du document. Les deux activités d’écoute ont pour objectifs de repérer quels sont les « e » qui ne sont pas prononcés.
a) 1. Vous êtes pas fermé le dimanche ? 2. Bien sûr que j’ai les papiers. 3. J’étais sûr de les avoir pris ce matin. 4. je vous jure que c’est ma bécane. 5. Je sais pas moi ! b) 1. Tu vois bien que je suis en train de la piquer. 2. moi, ce que je dis ! 3. je viens de te le dire. a) • Lire la consigne. • Faire écouter la première phrase et, collectivement, les « e » non prononcés. • Faire écouter les autres phrases pour que les apprenants poursuivent l’activité. • Corriger en faisant réécouter une seconde fois et en interrompant l’enregistrement à chaque phrase. • Pour la dernière phrase, faire noter que « je sais pas » devient « chais pas ».
Corrigé 1. Vous ête/s pas fermé le/ dimanche/ ? 2. Bien sûr que/ j’ai les papiers. 3. J’étais sûr de/ les avoir pris ce/ matin. 4. Je/ vous jure que/ c’est ma bécane/ ! 5. Je/ sais pas moi !
b) • Lire la consigne et indiquer aux apprenants qu’ils auront là plusieurs « e » de suite. • Faire écouter les phrases pour que les apprenants barrent les « e » non prononcés. • Corriger en faisant réécouter et en interrompant l’enregistrement à chaque phrase. • Lire le tableau récapitulatif « le e muet ou caduc ».
Corrigé
1. Tu vois bien que/ je/ suis en train de/ la piquer. 2. Moi, ce/ que je/ dis ! 3. Je/ viens de/ te le/ dire/.
UNITÉ 2
Activité C La connaissance des caractéristiques de la langue orale familière va permettre de différencier quatre dialogues selon qu’ils sont d’un registre standard ou non.
1. – Bon, on dîne où finalement ? – Laisse-moi encore quelques minutes pour réfléchir. – Allez laisse-moi faire, je m’occupe de faire des réservations chez Milano.
2. – Ben quoi ! Je viens de te le dire, faut pas passer à droite. – Oh, ça va, je suis pas sourd, pas la peine de s’énerver comme ça.
3. – Nous pensons tous beaucoup à vous. Si, si, réellement. – Oh, c’est gentil, mais vous savez c‘est pas la peine de vous inquiéter, ça va plutôt bien.
4. – Pour ce que j’en dis, moi ! C’est comme vous voulez. – Ouais, c’est ce qu’on dit toujours, mais moi, allez, je sais ce que pensent les gens !
• Lire la consigne et indiquer aux apprenants qu’ils vont écouter quatre dialogues et qu’ils doivent, à partir de ce qui a été vu dans les activités A et B, déceler si le dialogue est d’un registre standard ou familier. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement en faisant une seconde écoute. Si nécessaire, réécouter les dialogues pour relever les marques du registre familier.
Corrigé Prononciation et style Dialogue n° 1 Dialogue n° 2 Dialogue n° 3 Dialogue n° 4
Plutôt standard X
Plutôt familiers X
X X
Activité D Après plusieurs activités d’appropriation du fonctionnement de la langue orale familière, les apprenants vont pouvoir s’entraîner à faire varier leur expression selon le registre de langue. • Lire la consigne et laisser les apprenants lire les phrases par deux. • Demander ensuite à quelques-uns de produire les phrases en langue familière. Corriger la prononciation si nécessaire.
UNITÉ 2 Proposition de corrigé
1. Bah, je/ t’assure/ que tout ce/ que je/ te dis est vrai. 2. Mais, euh, non, je/ n/ ’ai pas besoin de/ te le/ dire/ , tu l’as déjà noté ! 3. Ah, ça, c’est incroyable/ ! Il/ te/ faut tout ce/ temps-là pour faire/ démarrer ta moto. 4. Comment est-ce/ que je/ peux te/ faire/ comprendre/ ça, hein ? 5. Euh, moi, je/ préfère/ que tu prévienne/ s la police/ .
Arrêt sur image L’affiche de l’entreprise Adia est un bon exemple de communication sur ce qui fonde la confiance et la méfiance. La communication s’établit ici sur trois niveaux de lecture : l’image en elle-même, un texte en grands caractères et un texte en caractères plus petits. Plusieurs activités vont permettre aux apprenants de déchiffrer l’affiche d’Adia.
INFORMATION Adia constitue le quatrième réseau français de travail temporaire avec ses 460 agences. L’entreprise s’est fait largement connaître ces dernières années avec ses campagnes de promotion très provocatrices. Les deux affiches présentées dans le livre de l’élève font partie de ces campagnes de promotion.
Activité 20 Cette activité s’attache d’abord à l’étude de la photo. La compréhension de la photo est nécessaire pour établir un lien avec le texte. • Lire la consigne. • Solliciter les réponses des apprenants à l’oral.
Proposition de corrigé Le jeune homme est seul devant un fond de couleur neutre. On le voit de profil, il a la peau noire et une petite moustache. Il semble avoir autour de 25 ans. Il a des vêtements plutôt portés par les jeunes : une veste de survêtement, un jean, un bonnet. Il a une allure décontractée qui ne ressemble pas à l’allure que pourrait avoir un employé de banque, par exemple. Il ne sourit pas et a un air grave.
Activité 21 Après avoir découvert la photo, les apprenants peuvent y associer le texte et le déchiffrer, en étudiant d’abord les mots en gros caractères puis les phrases en petits caractères.
a) • Lire la consigne. • Solliciter les réponses des apprenants à l’oral.
UNITÉ 2 Corrigé
1. jeune 2. casseur b) • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des deux documents et répondre à la question. • Solliciter les réponses des apprenants à l’oral et vérifier qu’ils ont compris les mots relevés. • Ne pas mener d’étude des deux documents : le seul objectif est de mieux comprendre les mots utilisés dans l’affiche d’Adia pour qualifier le jeune homme.
Corrigé
1. un casseur
2. forcer
3. un cancre
Activité 22 La lecture demandée pour l’instant aux apprenants correspond à la première lecture, superficielle, que faisaient les Français lorsqu’ils croisaient l’affiche d’Adia. Une seconde lecture, plus approfondie, permet de prendre connaissance du véritable message d’Adia. • Lire la consigne et présenter les deux colonnes de la grille que les apprenants doivent compléter. • Laisser les apprenants remplir la grille et comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger collectivement à l’oral. Expliquer les éléments de réponse qui ne seraient pas compris (par exemple : « casseur d’idées reçues », « forcer le respect »…).
Proposition de corrigé Mots et expressions positifs – un casseur d’idées reçues – il enchaîne les heures de formation – il multiplie les expériences – le respect – fiez-vous aux compétences
Mots et expressions négatifs – un casseur – un cancre – il ne sait rien faire – en train de forcer une voiture
Activité 23 Une dernière activité sur l’affiche permet de faire le bilan des lectures successives. • Lire la consigne et laisser quelques minutes aux apprenants pour trouver des réponses. • Mettre les réponses en commun en laissant les apprenants s’exprimer largement.
UNITÉ 2 Proposition de corrigé
1. Il ne faut pas juger les personnes sur leur apparence physique et il faut rechercher les qualités de chacun.
2. Il oppose : – « c’est un casseur » et « c’est un casseur d’idées reçues » – « forcer une voiture » et « forcer le respect » – « ne vous fiez pas » et « fiez-vous » 3. Les différents niveaux de lecture et les jeux de mots la rendent difficile à comprendre. Elle est provocatrice et peut choquer si on s’arrête au premier niveau de lecture.
Activité 24 La construction de l’affiche Adia permet de proposer un travail de production qui fait appel à l’imagination et qui sort de l’ordinaire. La production à partir d’une autre affiche d’Adia permet de rester dans la même thématique et la même structure de discours. • Lire la consigne et faire un remue-méninges pour trouver les mots qu’il serait possible d’utiliser dans le slogan (écrire les mots au tableau). • Demander aux apprenants, par groupes de 2, de trouver un slogan. • Assembler les groupes pour constituer des groupes de 4 et demander à chaque groupe de choisir un des deux slogans qu’il possède. • Former ensuite des groupes de 8 pour à nouveau choisir un slogan commun. • Mettre en commun les slogans choisis par les groupes de 8.
Proposition de corrigé Cette femme est un poids lourd dans sa spécialité. Les compétences multiples qu’elle a acquises avec Adia font d’elle une championne sur le marché du travail. Vous l’imaginez comme un embarras dans l’organisation de votre entreprise alors qu’elle saura vous débarrasser de nombreuses tâches qui gâchent votre temps et votre argent.
Activité 25 Le travail mené avec les affiches d’Adia et le thème de la confiance et de la méfiance permettent de proposer un sujet de débat aux apprenants. • Constituer des groupes de 5 à 8 comportant chacun un secrétaire. • Lire la consigne et indiquer aux apprenants qu’ils vont mener le débat à l’intérieur des groupes. Le secrétaire aura pour tâche de prendre en note les remarques des membres du groupe pour un bilan final. Indiquer le temps qui leur est laissé pour le débat. • Circuler dans la salle pour avoir un aperçu des discussions. • À la fin du temps alloué, demander aux secrétaires de présenter ce qui a été dit à l’intérieur de chaque groupe.
UNITÉ 2 CORRIGÉ DU TEST page 35 1.
5 points Pierre-Yves : – Laurie, tu veux te promener le long de la mer ? Laurie : – Il ne fait pas très chaud et j’aimerais mieux manger une crêpe et boire un bon chocolat chaud. Pierre-Yves : – Alors, allons à La Bigouden ! C’est une excellente crêperie sur le front de mer. Laurie : – Hum… nous sommes faits pour nous entendre.
2.
8 points Giovanna a annoncé à Monsieur Valentini qu’il devait faire quelque chose parce que qu’il y avait des rats dans les classes. M. Valentini a répondu que ce n’était pas des rats mais des souris. Giovanna n’était pas d’accord et a répliqué que c’était des rats et que s’ils étaient arrivés au rez-de-chaussée, ils pouvaient aussi être à la cantine, ou au magasin. Pour finir, M. Valentini a affirmé à Giovanna que c’était des souris et il lui a demandé comment elle pouvait croire autre chose.
3.
7 points
1. Elle m’a dit qu’on ne partirait pas. 2. Il me demandait souvent ce que j’allais faire aux États-Unis. 3. Elle a demandé à Louis s’il travaillait toujours chez Leroy et fils. 4. Sa mère m’a murmuré que je n’avais / que nous n’avions pas eu de chance. 5. Le médecin nous a recommandé de ne jamais boire d’alcool et de nous coucher tôt. 6. Il m’a demandé ce qui me plaisait dans cette exposition. 7. Le professeur m’a demandé pourquoi je n’avais pas relu le texte chez moi. 4.
4 points
1. – – 2. – – 3. – – 4. – –
Ah ! oui… cette voiture n’a jamais été accidentée… Moi je n’y connais vraiment rien en voiture… j’espère que c’est vrai. Je connais Monsieur Ferreira et on peut avoir confiance. S’il le dit… C’est quoi, cet appareil ? Tu es sûr que je peux l’utiliser, ce n’est pas dangereux ? Euh… Attends… J’ai des doutes moi aussi. Toute cette neige sur la route, j’ai un peu peur… Fais-moi confiance, je conduis depuis 15 ans, j’ai l’habitude ! Ne te fie pas à ce qu’elle t’a dit, c’est peut-être faux. Oui, je sais, d’accord.
confiance : n° 1 - 3 méfiance : n° 2 - 4
UNITÉ 2 TEST 5.
4 points
1. – –
2. – –
3. – –
4. – –
Ah ! oui… cette voiture n’a jamais été accidentée… Moi je n’y connais vraiment rien en voiture… j’espère que c’est vrai. Je connais Monsieur Ferreira et on peut avoir confiance. S’il le dit… C’est quoi, cet appareil ? Tu es sûr que je peux l’utiliser, ce n’est pas dangereux ? Euh… Attends… J’ai des doutes moi aussi. Toute cette neige sur la route, j’ai un peu peur… Fais-moi confiance, je conduis depuis 15 ans, j’ai l’habitude ! Ne te fie pas à ce qu’elle t’a dit, c’est peut-être faux. Oui, je sais, d’accord.
1. On peut avoir confiance. 2. J’ai des doutes. 3. Fais-moi confiance. 4. Ne te fie pas à ce qu’elle t’a dit. 6.
2 points Regarde/ ! Il neige/ ! J’ai lu trois livre/ s en une/ semaine/ .
module
1
UNITÉS UNITÉ 31etet42 CORRIGÉ DU DELF
Compréhension de l’oral 1. Conversation – Comment est-ce que vous avez choisi cette destination ? – J’aime me multiplier, alors, quelle destination, plus que l’Inde, au génie incomparable, pouvait me satisfaire autant ? J’aime écouter battre le cœur du monde et ce pays, sans cesse en mouvement m’a fasciné : la foule, les paysages, le soleil, la pluie… Je n’ai pas choisi l’Inde, l’Inde m’a choisi. – Quelles impressions essentielles gardez-vous de votre voyage ? – Un voyage renversant qui m’a fait apprécier les facultés de l’esprit, des sens et surtout oublier tout ce qui est superflu, pesant ou fade. En Inde, le cœur, le sens et l’esprit sont toujours en mouvement et je garde en moi une grande transformation intérieure depuis ce voyage.
1. Il a choisi d’aller en Inde. 2. Il aime avant tout se multiplier. 3. Il a découvert un pays toujours en mouvement. 4. Il a été choisi par ce pays. 5. Le voyageur a pu oublier le superflu et le fade. 2. Émission de radio Signes particuliers, Pierre Edouard Deldique – Bonjour. Kenza, ce nom vous dit sans doute quelque chose. C’est celui d’une jeune femme dont la France entière a parlé, il y a quelques années, avec l’apparition du « loft ». Elle a publié un témoignage sur son retour en Irak, le pays dont elle est originaire, dans un livre intitulé J’ai deux amours, livre publié aux éditions Numéro 1. Nous allons l’entendre maintenant ; Signes particuliers, réalisé par Vanessa Rovensky. – Bonjour, Kenza. – Bonjour. – Ravi de vous accueillir dans ce studio pour cette nouvelle édition de Signes particuliers pour ce livre dont j’ai parlé à l’instant qui s’intitule J’ai deux amours. Qui sont ces deux amours ?
– Ah… Alors, c’est, c’est, c’est très simple… Les deux amours, c’est mes deux cultures. Ça veut dire que c’est la culture, euh, de mes origines euh, le pays dans lequel je suis née, ce qui veut dire l’Irak, donc mes origines orientales et mon deuxième amour, c’est bien sûr la deuxième culture qui m’a accueillie il y a 14 ans, c’est la culture occidentale, donc en l’occurrence la France. – Alors aujourd’hui, euh… Kenza, … vous avez vécu, euh, en gros, 14 ans en Irak, 14 ans en France. J’en déduis que vous avez 28 ans, donc. – Oui. – Euh… Vous êtes véritablement, donc, partagée entre ces deux cultures mais vous êtes quand même un peu plus française, même dans votre façon d’être, dans votre façon de penser, sans doute, quand même aussi ? – Oui c’est vrai mais c’est aussi parce que j’ai choisi euh j’ai choisi la France comme le pays dans lequel j’avais envie de vivre et dans lequel je continue, en tout cas à vivre, mais c’est vrai que, l’équilibre… je ne sais pas si on arrive un jour à trouver en tout cas, un équilibre parfait entre les deux cultures. C’est vrai que moi, je suis très attachée à ma culture, euh… à ma culture d’origine et j’ai besoin aussi de temps en temps de revenir à mes sources, par forcément en prenant l’avion et en retournant en Irak régulièrement mais c’est vrai que j’ai besoin d’avoir une atmosphère orientale autour de moi, j’ai besoin d’avoir ces choses qui me rappellent un peu mon enfance et, et surtout d’où je viens. Voilà. Signes particuliers, Pierre Edouard Deldique © RFI 07/04/04
1. Kenza est connue en France parce que elle a participé à l’émission télévisée : « Le Loft ». 2. J’ai deux amours est un livre. 3. Kenza est née en Irak. 4. Kenza a vécu autant en France qu’en Irak. 5. Pour revenir à ses sources, Kenza a besoin de retrouver une atmosphère orientale.
Compréhension des écrits La Guadeloupe est la destination la mieux adaptée à la demande : tout est compris, il y a quatre restaurants, on peut pratiquer tous les sports nautiques, l’animation fonctionne 24 heures sur 24 et il y a des clubs pour les enfants de 4 à 14 ans.
module
2
UNITÉS UNITÉ 33etet44 CORRIGÉ DU DELF
Production écrite Essai – Proposition de production À mon avis, il faut du temps pour être sûr que les personnes qui nous entourent sont de vrais amis. On doit faire vivre cette amitié quelque temps, connaître ensemble des moments joyeux, certes, mais aussi quelques périodes difficiles. Il est vrai que c’est quand on est dans le besoin que l’on peut voir à qui on peut se fier. Une de mes amies a eu une très grave maladie dont, heureusement, elle est sortie en bonne forme. Elle me racontait récemment qu’au début de sa maladie, beaucoup de personnes venaient la voir à l’hôpital, l’entouraient de diverses façons. Puis, sa maladie durant et son état se dégradant, de moins en moins de personnes ont continué à lui rendre visite et elle s’est trouvée très malade et très seule au moment où elle aurait eu le plus besoin d’être entourée. Elle a pu ainsi mesurer la confiance qu’elle pouvait accorder à ses amis. En revanche, il me semble que quand nos relations se sont révélées être fiables, on peut leur faire entièrement confiance. On doit pouvoir partager ses joies et ses peines avec ses amis.
Production orale 1. Entretien informel – Proposition de production Pistes de discussion : – Je m’appelle … ; J’ai … ans ; J’habite à … / au … ; Je suis célibataire / marié(e) / J’ai … enfants. Ils s’appellent … et ils ont … (âge) / Je suis (profession) / J’ai étudié … à … – J’aime … / J’adore … / Je déteste … et donc je pratique … (activité, sport). Je n’aime pas du tout … alors … – J’adore la montagne, alors pour moi, les vacances idéales, c’est partir en France ou à l’étranger pour découvrir de nouveaux paysages. Bien sûr, comme j’aime beaucoup le sport, j’apprécie de randonner sur les chemins avec des amis pour partager de bons moments de plaisir. L’été dernier, je suis allé en Suisse. Nous avons fait le tour du Cervin en huit jours.
C’était dur physiquement mais c’était tellement magique qu’on oubliait qu’on avait mal aux jambes ! …
2. Exercice en interaction – Proposition de production – Ah ! oui, monsieur Merringer… Bonjour, Monsieur. – Bonjour. – On vient de m’appeler pour votre changement de vol. – Mon changement de vol ? – Euh… oui. Le chef de cabine m’a annoncé que quelques passagers de votre vol AF208 étaient transférés sur le vol CSA 300 qui part à 20 h 15 et fait escale à Francfort. – Mais je ne veux pas faire escale à Francfort et je ne veux pas changer de vol non plus ! La compagnie Air France est digne de confiance et je ne suis pas sûr de vouloir changer. – Ah ! mais, monsieur Merringer, CSA est une excellente compagnie également. Vous pouvez avoir toute confiance en elle. Vous aurez le même confort à bord de l’avion et vous pouvez exceptionnellement profiter du salon d’attente réservé aux passagers privilégiés. Vous pourrez lire les journaux, vous connecter à l’internet, prendre des boissons chaudes ou fraîches … – Bon d’accord, si vous le dites. Et puis, je n’ai pas trop le choix mais merci quand même de votre aide.
3. Monologue suivi – Proposition de production Le thème principal du texte concerne les dépenses des Français durant leurs vacances. Pistes de discussion : – Je trouve normal / incroyable / surprenant / drôle que 42 % des gens aiment aller au restaurant pendant leurs vacances … parce que... – Ça m’étonne beaucoup que … / Je suis surpris(e) que… / C’est un peu bizarre que 34 % évoquent les produits régionaux … – À mon avis, … / Je pense que … / Je crois que … / Moi, je dirais que … mes dépenses essentielles concernent toutes les activités que j’aime faire en vacances : visites de sites, activités sportives ou culturelles, achats de vêtements, concerts, sorties en boîtes de nuit, etc.
de sentiments
UNITÉ 3
2
module
(Inter)agir à propos d’émotions, page 40
Famille Documents authentiques : extrait de la pièce de théâtre Un air de famille d’A. Jaoui et J.P. Bacri, extrait du conte L’étoile de Noël de M. Piquemal et M. Matje, BD satirique de Cabu
Communication et Savoir-faire
• • • •
Exprimer sa colère Réagir à la colère de quelqu’un Interroger sur la joie et la tristesse Exprimer la joie et la tristesse
Oral
• • • • • • •
Comprendre un extrait de dialogue de film et imaginer sa suite Repérer les registres de langue dans un dialogue Repérer si les personnes sont tristes, en colère, indifférentes, heureuses Raconter une histoire à partir d’images Donner son opinion sur quelques affirmations Jouer des situations de colère Interroger sur la joie ou la tristesse dans un dialogue spontané
Écrit
• • • • • • • •
Repérer les expressions de la colère Analyser un conte de Noël Comprendre un conte et repérer ses différentes étapes Imaginer et écrire la suite d’un conte Comprendre une BD satirique Retrouver le sens de mots inconnus grâce à des définitions Comprendre des définitions de dictionnaire Comprendre les traits d’humour d’une BD
Analyse de l’image
• BD satirique de Cabu extraite de Le Canard enchaîné
Grammaire et vocabulaire
• Le subjonctif : ses divers emplois • Indicatif ou subjonctif • Le passé simple
Phonétique
• L’intonation dans l’expression des sentiments
Civilisation
• Découverte de Un air de famille, pièce de théâtre et film français • Regards sur la France actuelle à travers une BD satirique : réalités françaises, traits d’humour, etc. Test 3 (livre de l’élève page 64) : corrigé
En gras : les révisions du niveau 2
Cette première unité du module constitue le premier volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’émotions, de sentiments. Elle a pour thème la famille, thème qui sera traité de façon originale à partir du dialogue de la pièce de théâtre d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri : Un air de famille.
UNITÉ 3
Activité de compréhension. Le document audio comprend des conversations successives qui permettent d’introduire les éléments de langue nécessaires pour exprimer sa colère, réagir à la colère de quelqu’un et pour présenter de nouveaux emplois du subjonctif. – Ça va, Henri ? – Ben… oui, ça va, pourquoi, qu’est-ce qu’il y a ? – Il y a rien, je te demande si ça va, c’est tout… – Tu me dis « ça va Henri ? » avec un air, là, on dirait un docteur !… – Mais enfin c’est incroyable, je te demande gentiment si ça va, je ne t’ai rien fait ! – Oui, le Père Tranquille, j’écoute. Ah ! alors, t’es où ?… Mais tu sais quelle heure il est ? … Ah bon ? Et pourquoi ? … Mouais… Ah bon… Mouais… Mmmmmh… Et t’as besoin de partir chez ta copine pour réfléchir, tu peux pas réfléchir à la maison ?… Mais à quoi ? À quoi tu veux réfléchir ? … Je comprends rien, je comprends pas ce que tu me dis… Qui c’est qui t’a foutu ces idées dans la tête, d’abord ?… Et tu choisis le vendredi soir, pour me faire ça ?… Bon. Écoute, Arlette, écoute, je vais te proposer quelque chose : tu viens ce soir… Et tu commences à réfléchir à partir de demain, par exemple… Bon, eh ben, prends-la ta semaine, prends quinze jours, prends toute la vie, si tu veux, j’en ai rien à foutre !… Je te parle comme je te parle !… « C’est pas la peine d’en faire un drame », il faudrait que je rigole, que je prenne ça calmement, tu vas voir si je vais prendre ça calmement, je vais aller là-bas, je vais lui foutre mon poing dans la gueule à celle-là ! – Ah oui, ça peut la toucher, ça… – C’est nouveau, ça, d’aller réfléchir une semaine, réfléchir à quoi ?… Voilà ! Qu’est-ce que je vais leur raconter, maintenant, il vont me dire euh… « elle est où, Arlette ? », je vais leur répondre quoi, moi ? Elle est avec quelqu’un, c’est ça ? – Nooooon… – C’est quoi, alors ? J’ai pas de considération, moi ? – … C’est à dire … ? – De la considération, je ne sais pas, je comprends même pas ce que ça veut dire, il paraît que je n’ai pas de considération pour elle, qu’est-ce que tu comprends, toi ? – Je ne sais pas, que vous la traitez mal, non ?… – Moi ? ! Moi, je la traite mal ? – C’est ce qu’elle dit … – Je la traite très bien !… De toute façon, on se voit jamais, je voudrais la traiter mal que j’aurais pas le temps… Je travaille treize heures, je mange, je dors, et voilà… C’est tout ce que je fais !… Pffffff… Je suis dégoûté… dégoûté… Extrait de la pièce de théâtre Un air de famille © Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Avant-scène Théâtre, n°956, 1994
• Faire observer le titre de l’unité et les illustrations. Demander de quel type de document il s’agit (une affiche de film) et faire relever les éléments qui permettent de justifier cette réponse (liste des acteurs, titre du film, mention « un film de Cédric Klapisch », bande images sur la gauche de la page 40). • Faire observer l’environnement et trouver où se passe cette scène (dans un restaurant) puis l’expression des personnages et demander de faire des hypothèses sur le scénario du dialogue qu’on va écouter. • Lire les questions de compréhension et faire une première écoute du document. • Mettre en commun les réponses des apprenants et donner quelques informations sur la pièce ou le film (voir ci-après). • Si nécessaire, faire une seconde écoute pour confirmer ou infirmer certaines hypothèses. • Corriger collectivement en vérifiant les réponses des apprenants avec l’enregistrement.
UNITÉ 3 Corrigé
1. Du début du dialogue à « je ne t’ai rien fait », on assiste à une conversation entre Henri et Denis ; ensuite, Arlette, la femme d’Henri lui téléphone. Pour finir, de « c’est pas la peine d’en faire un drame » à la fin, Henri discute de nouveau avec Denis. 2. Non, cela semble l’énerver. Le ton qu’il utilise (agressif) et ses réponses le montrent : « pourquoi, qu’est-ce qu’il y a ? », « on dirait un docteur. ». 3. Il s’agit du restaurant dans lesquels les deux hommes se trouvent. 4. Arlette est la femme d’Henri. Il n’est pas gentil du tout avec elle. Il essaie d’être compréhensif à certains moments mais sa colère revient très vite. 5. Arlette a l’intention de partir chez une amie pendant une semaine pour réfléchir. Arlette se pose certainement des questions sur sa vie de couple avec Henri. 6. C’est un homme très dur qui n’a l’air de ne penser qu’à son propre bien-être. Le fait que sa femme parte une semaine l’ennuie plutôt pour ce qu’il va devoir dire aux gens que parce qu’il l’aime et qu’elle va lui manquer (Qu’est-ce que je vais leur raconter, maintenant, il vont me dire « elle est où, Arlette ? », je vais leur répondre quoi, moi ?). Et tu choisis le vendredi soir, pour me faire ça ? : cette réplique montre qu’il se désintéresse totalement du mal-être de sa femme et qu’il pense surtout qu’elle lui fait subir quelque chose de désagréable.
INFORMATION Vendredi soir. Comme chaque semaine, le bar du « Père tranquille », perdu dans un coin désertique de la banlieue, tenu par Henri, assisté de son serveur Denis, voit la famille se réunir pour le repas habituel du vendredi. Il y a là Philippe, le frère « qui a réussi », Yolande, sa femme, Betty, la sœur rebelle, et la mère ! Mais, ce soir-là, trois événements majeurs viennent perturber l’atmosphère. Arlette, la femme d’Henri, a décidé de quitter son mari une semaine pour « réfléchir », Yolande fête ses 35 ans, et Philippe est fort angoissé de sa prestation dans le journal télévisé régional... Il va y avoir de l’électricité dans la salle... Cette pièce de théâtre écrite par le couple Agnès Jaoui-Jean-Pierre Bacri a été adaptée au cinéma par Cédric Klapisch. Il s’agit d’une « comédie dramatique », c’est-à-dire d’une pièce ni franchement drôle, ni réellement tragique. En une heure et demie sont concentrés toutes les souffrances, les non-dits, les désespoirs secrets, les frustrations, les rancœurs, les jalousies qui gangrènent certaines relations familiales.
Activité 1 Cette activité est à la fois créative et permet d’affiner la compréhension du document. • Lire la consigne et indiquer aux apprenants qu’il s’agit du dialogue au téléphone entre Arlette et Henri et qu’ils vont devoir imaginer les répliques d’Arlette. • Faire faire ce travail par petits groupes de deux ou trois. • Circuler dans les groupes pour guider, aider, répondre aux éventuelles questions. • Demander à quelques groupes volontaires de lire, par deux, leur dialogue. • Évaluer tous ensemble les productions, selon des critères qui auront été définis par avance : adéquation à la situation, syntaxe, humour, etc.
UNITÉ 3 Proposition de corrigé Henri : Oui, Le Père Tranquille, j’écoute. Arlette : C’est moi. Henri : Ah ! Alors, t’es où ? Arlette : Chez Patricia. Henri : Mais tu sais quelle heure il est ? Arlette : Oui. Mais je ne rentrerai pas ce soir. Henri : Ah bon ? Et pourquoi ? Arlette : Parce que ce serait trop difficile pour moi. Henri : Mouais… Arlette : Oui, Henri, je trouve qu’en ce moment, ça ne va plus entre nous deux, plus du tout. Henri : Ah bon… Mouais… Arlette : Oui, et j’ai besoin de réfléchir à nous, à ce que je veux faire… Henri : Mmmmmh… Et tu as besoin de partir chez ta copine pour réfléchir, tu peux pas réfléchir à la maison ? Arlette : Non, je préfère ne pas te voir pour mieux réfléchir. Henri : Mais à quoi ? A quoi tu veux réfléchir ? Arlette : À toi, à moi, à nous… à notre couple, quoi. Henri : Je comprends rien, je comprends pas ce que tu me dis… Arlette : Henri, on ne peut pas continuer comme ça, tu es bien d’accord ? Henri : Qui c’est qui t’a foutu ces idées dans la tête, d’abord ? « Un air de famille » d’Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri, Paris, Éditions de l’Avant-Scène théâtre, collection des Quatre-Vents, 2005.
Activité 2 Cette activité a pour but d’identifier quelques caractéristiques propres au registre de langue familier. • Lire la consigne et, pour rappel, faire préciser ce que sont les trois registres. • Demander la réponse à la question posée. • Faire relever par les apprenants quelques exemples propre à ce registre : élisions (t’es où), structures (Qui c’est qui t’as foutu), termes (foutre pour mettre)…
Corrigé Le registre familier
Exprimer sa colère/réagir à la colère de quelqu’un L’extrait du dialogue de Un air de famille est idéal pour aborder ces deux actes de parole complémentaires. L’expression de la colère a déjà été travaillée dans Connexions (Unité , pages et ) et on va ici aborder de nouvelles formulations, plus complexes, plus élaborées.
Activité 3 Activité qui va servir à repérer quelques formulations pour exprimer sa colère et de les distinguer de celles qui expriment l’indifférence ou la tristesse. • Lire la consigne et demander de répondre aussitôt à la première question posée. • Faire réécouter le document déclencheur de l’unité en demandant aux apprenants de prendre des notes quand ils repéreront des expressions de la colère dans le dialogue.
UNITÉ 3 • Mettre en commun les notes des apprenants et écrire les différentes formulations au tableau. • Si nécessaire, faire réécouter une dernière fois l’enregistrement, afin que toutes les formulations soient inscrites au tableau.
Corrigé Henri est en colère. On dirait un docteur ! Qui c’est qui t’a foutu ces idées dans la tête, d’abord ? J’en ai rien à foutre ! Je te parle comme je te parle ! Je vais lui foutre mon poing dans la gueule à celle-là !
Activité 4 Les apprenants doivent maintenant repérer, dans une liste de formulations, celles qui correspondent à l’expression de la colère. On trouve dans cette liste d’autres formulations qu’ils connaissent déjà comme celles utiles à l’expression de l’inquiétude ou de la joie. Ils pourront donc repérer facilement ce qui leur est demandé. • Faire faire le travail demandé par groupes de deux en précisant au préalable qu’il y a dix expressions à sélectionner. • Corriger collectivement, à l’oral.
Corrigé Ça commence à bien faire ! Je suis furieux qu’il ait refusé ! Tu dépasses les bornes ! Ça va pas, non ? J’en ai plein le dos de toi !
Ça commence à bien faire ! Qu’est-ce que tu peux m’agacer ! Ça me met hors de moi ! Alors là, c’est trop fort ! Qu’est-ce que tu peux être énervant !
Activité 5 En réaction à la colère, l’interlocuteur essaie en général de calmer la personne. Voici donc une première activité qui présente quelques formulations pour réagir à la colère de quelqu’un. – – – – –
Ça va, Henri ? Ben… oui, ça va, pourquoi, qu’est-ce qu’il y a ? Il y a rien, je te demande si ça va, c’est tout… Tu me dis « ça va Henri ? » avec un air, là, on dirait un docteur !… Mais enfin c’est incroyable, je te demande gentiment si ça va, je ne t’ai rien fait ! • Lire et expliciter la consigne. • Faire lire les cinq phrases proposées. • Réécouter l’extrait indiqué (du début du dialogue à « je ne t’ai rien fait ! »). • Demander la réponse au groupe-classe.
UNITÉ 3 Corrigé Je ne t’ai rien fait !
Activité 6 Activité de compréhension orale qui va permettre de repérer, en contexte, les expressions utilisées pour exprimer sa colère et pour réagir à la colère de quelqu’un.
1. – Tu comprends, Juliette, j’en ai plein le dos de tes petites histoires de maladie ! Tu n’avais pas appris ta leçon, c’est plutôt ça. – Mais non, Monsieur, c’est vrai, j’étais malade ! Personne ne me croit, j’en ai marre ! – Sois polie, s’il te plaît et calme-toi un peu…
2. – Tes chaussures dans l’entrée, ton manteau sur le canapé, ton sac au milieu du salon… et maintenant, je trouve un paquet de gâteaux sous ton lit. Alors là, tu dépasses les bornes, Gauthier ! – Mais maman, t’as pas besoin d’hurler comme ça. C’est pas un drame quand même !
3. – Écoutez Madame, calmez-vous, ce n’est qu’une voiture. Vous n’êtes pas blessée. – Comment ça, qu’une voiture. Ça me rend folle que vous puissiez dire ça. Vous savez combien elle a coûté ma « qu’une » voiture ? – Non, mais ça ne sert à rien de crier comme ça !
4. – Qu’est-ce que vous pouvez être exigeant, à la fin ! Je vous sers un café, vous ne le trouvez pas bon, les pâtes, vous dites que ça fait cantine… et le vin n’est pas assez frais. Ça commence à bien faire ! – Ce n’est pas la peine de vous énerver ; je vous dis ce que je pense et puis, le client est roi, non ? • Lire la consigne et observer la grille de réponse. Indiquer aux apprenants qu’ils vont écouter quatre dialogues et que pour chacun, ils vont devoir remplir la grille proposée. • Faire écouter l’enregistrement en demandant à chacun qu’il commence à remplir sa grille. • Laisser quelques minutes pour que chaque apprenant compare ses réponses avec celles de son voisin. • Faire une deuxième écoute pour permettre de comprendre davantage d’éléments et de remplir la grille un peu plus précisément. • Corriger collectivement en faisant réécouter les dialogues un par un pour vérifier les réponses.
UNITÉ 3 Corrigé
1
2
3
4
Où ?
à l’école
à la maison
dans la rue
dans un restaurant
Qui ?
le professeur et Juliette
une mère et son fils, Gauthier
deux automobilistes
le serveur et un client
Motif de la colère
Juliette n’est pas venue à l’école
Gauthier ne range pas du tout ses affaires
Ils ont eu un léger accident
Le client est trop exigeant le jour du test
– J’en ai plein le dos
– Tu dépasses les bornes !
– Ça me rend folle que…
– Qu’est-ce que vous pouvez être exigeant ! – Ça commence à bien faire !
– J’en ai marre – Calme-toi un peu
– Tu n’as pas besoin – Calmez-vous de hurler comme ça ! – Ça ne sert à rien – C’est pas un drame de crier comme ça
– Ce n’est pas la peine de vous énerver.
Expressions utilisées pour : … exprimer sa colère
… réagir à la colère
Activité 7 Après avoir découvert les actes de parole à travers diverses activités sonores et écrites, il est nécessaire d’utiliser les réalisations linguistiques à l’oral. • Lire ensemble le tableau récapitulatif en s’assurant que tout est clair. Éventuellement, rajouter des formulations vues dans les activités précédentes comme J’en ai rien à faire / à foutre, etc. • Constituer des groupes de deux, lire la consigne et inviter chaque groupe à choisir la situation qu’il préfère. • Encourager les apprenants à utiliser les expressions étudiées. • Passer parmi les groupes pour guider et relever d’éventuelles difficultés.
Activité complémentaire Choisissez une de ces situations et écrivez un dialogue. 1. Il y a déjà huit personnes dans l’ascenseur où vous vous trouvez et une neuvième personne veut monter. Vous lui dites gentiment que la charge est limitée à huit personnes et vous lui montrez l’écriteau. Cette personne ne veut pas vous écouter et monte quand même dans l’ascenseur. Celui-ci se bloque rapidement entre deux étages… Vous réagissez. 2. Vous essayez de parler aux deux amis avec qui vous êtes mais ils ont le fou rire. Ils ne peuvent pas s’arrêter et cela vous énerve légèrement…
UNITÉ 3 Activité d’expression écrite qui va permettre de retravailler sur les actes de parole : exprimer sa colère/réagir à la colère de quelqu’un. • Lire la consigne et les deux situations. • Constituer des groupes de deux à quatre personnes. • Faire rédiger des dialogues et circuler dans les groupes pour apporter une aide éventuelle. • Corriger chacun des dialogues et proposer d’en lire quelques-uns en classe.
Proposition de corrigé – Désolé, Madame, mais là, je crois que c’est complet. – Ce n’est pas grave, je vais monter quand même. – Mais non, j’ai peur qu’on soit en surcharge, on est déjà huit personnes ! – Je vais au 9e étage, vous ne croyez quand même pas que je vais monter à pied ! – Pourquoi pas ? – Même si vous ne montez pas à pied, vous pouvez très bien rappeler cet ascenseur quand nous serons descendus. Ça commence à bien faire, on ne va pas rester coincés là pendant un quart d’heure ! – Eh oh, du calme… Laissez-moi monter ! Quelques secondes plus tard. L’ascenseur se bloque entre deux étages. – Bravo ! Vous avez gagné. Grâce à vous, Madame, on est tous bloqués. – Ça va pas, non ! Ce n’est pas grâce à moi si certaines personnes ici sont trop lourdes ! Moi, je pèse 54 kilos, c’est peu, non ? – Alors là, vous dépassez les bornes ! Vous montez la dernière alors que nous étions déjà huit, l’ascenseur se bloque et c’est de la faute des autres ? – Bon. Ce n’est pas la peine d’en faire tout un plat. On va attendre tranquillement le dépannage et puis c’est tout.
La musique de la langue L’intonation que l’on met dans les phrases traduit l’intention qu’on veut donner. Cette notion est particulièrement essentielle dans l’expression des sentiments. Grâce à quatre activités progressives, les apprenants vont d’abord reconnaître si les intentions énonciatives sont positives ou négatives ; ils vont ensuite produire, puis ils vont découvrir qu’une même expression peut exprimer deux choses totalement opposées et pour finir, ils vont s’entraîner à produire certaines phrases en contexte.
Activité A Activité d’écoute et de reconnaissance.
1. Pas question ! 2. Excellent ! 3. Rien à redire… 4. C’est insupportable.
5. Ça me rend triste. 6. Génial ! 7. N’importe quoi ! 8. Ouais, bof…
UNITÉ 3 a) • Faire une écoute de l’ensemble des phrases. • Faire une seconde écoute en arrêtant l’enregistrement après chaque réplique et en faisant aussitôt répéter cette phrase par une ou deux personnes. Rester très exigeant sur le respect de l’intonation car on verra un peu plus loin que parfois, c’est elle seule qui peut permettre d’interpréter le contenu d’une phrase.
b) • Lire la consigne et observer le tableau de réponse. • Faire écouter l’ensemble de l’enregistrement, en demandant aux apprenants de cocher la réponse qui convient. • Corriger.
Corrigé
1
2
3
sentiment positif sentiment négatif X
X
X
4
5
X
X
6
7
8
X
X
X
Activité B Activité de production. Les apprenants vont maintenant réutiliser ce qu’ils viennent de repérer dans l’activité A. • Rappeler que l’essentiel réside dans le ton et l’intonation. • Faire des groupes de deux et attribuer deux expressions à chaque groupe. • Laisser environ 5 minutes pour que chaque groupe prépare ses deux dialogues. Encourager les apprenants à ne pas écrire leur dialogue, l’oral étant ici primordial. • Inviter quelques groupes volontaires à jouer leurs dialogues devant la classe.
Proposition de corrigé
1. – Tu passes me prendre à cinq heures en voiture et on va ensemble chez Louis et Nadia. – Pas question ! Je ne vais pas traverser la ville à cinq heures pour venir te chercher. Tu peux prendre le bus, non ? – D’accord. Ne t’énerve pas. Je prendrai le bus.
2. – Le guide était excellent. Il connaissait sa région sur le bout du doigt. Il nous a toujours emmenés dans des endroits très intéressants. Les visites étaient extrêmement bien organisées, l’hôtel vraiment confortable, on a toujours très bien mangé… – Rien à redire, quoi. – Non, rien à redire, c’était parfait.
3. – Je pense que ce n’est pas très prudent de laisser un jeune de 16 ans partir en vacances sans ses parents. – N’importe quoi, papa ! Marc n’a pas 16 ans, il en a bientôt 18 ! – Ah ! Ça change tout, alors.
UNITÉ 3 4. – On va passer un bon week-end : on ira à la plage, on ne fera rien de la journée, à part regarder la mer… Ça te dit ? – Ouais, bof… Moi je préfère bouger, tu le sais bien.
Activité C Activité d’écoute. Les apprenants vont découvrir que la même expression peut servir à exprimer deux intentions totalement opposées, selon le ton et l’intonation donnés par le locuteur.
1. Eh ben, j’étais contente… hein ! 2. J’ai revu Michel ; ah bah, j’étais contente ! 3. Félicitations ! 4. Super ! 5. C’est terrible ! 6. Bravo, t’as tout gagné ! 7. C’est terrible ! 8. Super ! 9. Félicitations ! 10. Bravo, t’as tout gagné !
• Lire et expliquer la consigne. Donner un exemple : prononcer, par exemple « Très bien ! » de façon positive (à un apprenant qui reçoit une note excellente à son test) et la même phrase de façon négative (à un apprenant qui n’a pas fait les exercices que le professeur avait demandé de faire à la maison). Selon la vie de la classe, on pourra imaginer d’autres contextes. • Faire écouter l’enregistrement et demander aux apprenants de compléter leur grille de réponse. • Corriger tous ensemble. • Faire réécouter les phrases une par une et les faire répéter aussitôt par un ou deux apprenants.
Corrigé
1 contente en colère
X
2
3
X
X
4
5
6
7
X X
8
9
X X
X
10 X
X
Activité D Après les diverses activités qui ont permis aux apprenants de comprendre le phénomène, ils vont à leur tour produire des énoncés en intégrant une intention négative ou positive. • Lire la consigne, l’exemple et faire tous ensemble le travail sur la première phrase. • Demander aux apprenants d’imaginer, deux par deux, de courts dialogues, en respectant les indications entre parenthèses. • Circuler dans les groupes pour apporter de l’aide, si besoin. • Demander à quelques groupes de lire, par deux, leurs productions.
UNITÉ 3 Proposition de corrigé
1. – –
2. – –
3. – –
4. – –
5. – –
6. – –
Je me suis présenté à trois concours cette année et je suis reçu aux trois ! Quand je pense que tu ne travaillais pas du tout au lycée !... Je n’aurais jamais cru que tu puisses faire ça un jour. Tout va bien chez toi ? Ah oui, tout va parfaitement bien ! Mes deux enfants sont malades et ma femme vient de perdre son boulot ! Ah bah là, j’ai tout gagné ! Il y avait douze tasses sur mon plateau et tout est cassé ! Ça, ce sont les risques de ton métier… Je vais à Grenoble la semaine prochaine et je passerai vous dire un petit bonjour. C’est formidable, on ne s’est pas vus depuis si longtemps ! Un accident grave ? Oui, c’était terrible : les gens criaient, on entendait les sirènes des ambulances, une femme pleurait de douleur… Ah ! désolée Madame, j’ai aussi besoin de votre ancien passeport. Ça alors, c’est la meilleure ! Je vous ai demandé par téléphone la liste des papiers à fournir, j’ai tout apporté et maintenant, il manque encore quelque chose. Non, là vous exagérez !
Le subjonctif Ce mode a été vu plusieurs fois au cours de l’apprentissage avec Connexions et Connexions . On le trouve dans Connexions avec « je voudrais » et « il faut ». On le retrouve dans Connexions avec l’expression du but puis avec l’expression des sensations. Ici, on va revoir tous les emplois de ce mode et introduire quelques utilisations et nuances plus complexes.
Activité 8 Activité de découverte. Grâce au corpus et aux questions posées, les apprenants vont s’interroger sur la différence entre l’indicatif et le subjonctif. • Lire le titre et demander quand on emploie le subjonctif. Ne pas attendre ici une réponse exhaustive de la part des apprenants mais quelques généralités, comme « l’action n’est pas réalisée » ou quelques emplois précis. • Lire ensemble le premier groupe de phrases et demander quelle est la différence. • Demander ensuite de faire le travail demandé par groupes de deux. • Discuter de l’emploi des deux modes pour chaque groupe de phrases. • Compléter ensuite collectivement les parties a, b et c de l’activité.
Corrigé
a) Le verbe au subjonctif décrit une action non réalisée ou un jugement subjectif. b) Le verbe à l’indicatif décrit une action réalisée ou un jugement objectif. c) Plus on est sûr de l’opinion exprimée, plus on utilisera l’indicatif.
UNITÉ 3
Activité 9 Activité d’application. • Lire la consigne. • Pour rappel, demander aux apprenants comment on forme le subjonctif et rappeler la règle si besoin (voir Connexions 2 page 23). • Demander à un apprenant de faire la première phrase. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. puisse ; peut, fassent 2. a ; puisse, est 3. peut ; soit, peut, doit, marche
Activité 10 Activité de réemploi qui porte sur les multiples emplois du subjonctif. • Lire ensemble le tableau récapitulatif. S’assurer que tous les cas sont clairs, en donnant, au besoin, d’autres exemples. • Faire faire le travail individuellement puis demander à chacun de comparer ses réponses avec celles de son voisin. • Corriger collectivement en demandant de justifier l’emploi des modes utilisés.
Corrigé
1. puisse 2. n’est pas venue 3. sache 4. réussira/va réussir 5. reveniez 6. soit 7. doive 8. connaisse
Activité 11 Activité de production orale qui va permettre de réemployer le subjonctif de façon semi-guidée : les verbes principaux des phrases sont donnés mais les apprenants pourront produire des phrases supplémentaires s’ils le souhaitent. • Observer les deux dessins et les décrire : dans une entreprise, un employé est devant son ordinateur et il a l’air inquiet. Il a un sandwich dans la main gauche mais semble ne pas oser le manger. Comme dans beaucoup d’entreprises françaises, il est certainement interdit de manger dans les bureaux. On voit ensuite le même employé dans le bureau du directeur. Ce dernier a l’air très en colère. • Faire faire l’activité deux par deux et encourager les apprenants à rajouter des phrases sous chaque vignette, à ne pas se contenter de compléter celles qui sont amorcées. • Corriger.
UNITÉ 3 Proposition de corrigé Première vignette : Il a peur que quelqu’un le voie manger son sandwich / Il a peur que le patron apprenne qu’il mange parfois au bureau. Il veut que le règlement soit plus souple. Il voudrait que le directeur comprenne que les employés mangent au bureau quand ils ont trop de travail. Il aimerait bien avoir le temps de sortir du bureau pour aller manger dans un petit restaurant. Il ne comprend pas que ce soit interdit de manger au bureau. Deuxième vignette : Il a peur que tout le monde fasse comme lui et mange devant les ordinateurs/Il a peur que la nourriture salisse les bureaux. Le directeur veut absolument que tout le monde suive le règlement de l’entreprise. Il n’est pas d’accord que chacun fasse ce qu’il a envie sans lui en parler. Il ne croit pas que ce soit une bonne chose de rester au bureau entre 12 heures et 14 heures. Il pense que tout le monde a besoin de se détendre un peu entre le matin et l’après-midi.
Activité 12 Pour clore cette rubrique sur le subjonctif, cette activité de production libre devrait permettre un bon réemploi de ce mode dans divers de ses emplois. • Faire lire les quatre affirmations. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils notent quelques idées ou quelques phrases. Ne pas exiger qu’ils utilisent le subjonctif dans toutes les phrases, les productions seraient artificielles. • Interroger trois ou quatre apprenants sur chaque opinion et demander si d’autres ont une opinion différente qu’ils aimeraient faire connaître au reste du groupe. • Au fur et à mesure des productions, relever les plus grosses erreurs de langue et corriger ensuite tous ensemble.
Proposition de corrigé
1. Je ne suis pas d’accord. Je pense que maintenant, il faut que chacun connaisse au moins deux langues étrangères pour espérer avoir une bonne activité professionnelle.
2. C’est vrai mais il faut aussi connaître les règles du savoir-vivre, les habitudes des gens, ce qu’ils aiment, ce qu’ils n’aiment pas… Je crois que cela aussi fait partie de la culture. Et puis, la culture d’un pays est peut-être composée de plusieurs cultures… Il faut que chacun soit conscient qu’il n’y a pas une culture unique dans un pays. 3. Oui et non. Au théâtre, je pense qu’il faut que les acteurs soient surtout très concentrés parce qu’ils ne peuvent pas recommencer une même scène plusieurs fois. Au cinéma les scènes peuvent être rejouées à l’infini mais les acteurs doivent être très expressifs car les images sont plus rapprochées qu’au théâtre. 4. Moi, je suis d’accord avec ça. Il faut qu’on ait une grande Europe, capable de rivaliser commercialement avec les grandes puissances mondiales. Bien sûr, chaque pays a des efforts à accomplir soit pour bien s’intégrer, soit pour bien intégrer les pays entrants mais pour moi, cela est possible.
UNITÉ 3
Exprimer la joie/la tristesse – interroger sur la joie/ la tristesse L’introduction de ce conte de Michel Piquemal va permettre de travailler sur l’expression de la joie et de la tristesse. Ce sera aussi l’occasion de découvrir ce nouveau type d’écrit et ses particularités. Ce conte constituera un bon support pour travailler le passé simple.
INFORMATION Michel Piquemal est né à Béziers. Il est titulaire d’un doctorat de lettres modernes. Il a enseigné jusqu’en 1988. Aujourd’hui, il est écrivain pour la jeunesse, scénariste-télé et parolier de variété. Michel Piquemal co-dirige avec Marc de Smedt, les collections « Carnets de Sagesse », « Paroles » et « La vie des grands guides spirituels » chez Albin Michel. Il a reçu le Grand Prix du Livre pour la Jeunesse en 1989.
Activité 13 Activité de compréhension globale du texte et d’expression de son opinion sur cette première approche du conte. • Faire observer l’illustration au centre du document, le titre du conte (L’Étoile de Noël) et demander d’identifier le type de document. Expliquer rapidement ce qu’est un conte. • Lire le texte à voix haute puis laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils le relisent silencieusement. Au préalable, les rassurer en leur disant qu’il n’est pas nécessaire de comprendre absolument tout mais qu’une compréhension globale est suffisante dans un premier temps. • Après cette première lecture, laisser les apprenants s’exprimer sur leurs réactions : aiment-ils ou non ce type d’écrit ? Pourquoi ? Que préfèrent-ils ? etc.
INFORMATION Le conte est un récit de fiction généralement assez bref qui relate au passé les actions, les épreuves, les péripéties vécues par un personnage (ou parfois un groupe de personnages). Ce qui distingue d’emblée le conte des autres formes de récit, c’est sa « fictivité avouée » : l’histoire racontée se déroule dans un autre temps (la narration se fait toujours au passé) et un autre lieu que ceux où prennent place le conteur et le destinataire. Les célèbres formules comme « Il était une fois » ou « En ce temps-là » qui ouvrent un grand nombre de contes suggèrent d’entrée de jeu la distance qui sépare l’univers du conte et notre monde, la fiction et le réel.
UNITÉ 3
Activité 14 Activité de compréhension globale du texte. • Lire les questions. • Demander aux apprenants de rechercher dans le texte les réponses aux questions. • Reprendre une à une chacune des questions et trouver les réponses collectivement. • Les activités 16 et 17 du cahier d’exercices approfondissent le travail sur ce conte. On pourra choisir de les mener en classe ou de les faire faire à la maison pour la prochaine séance de cours.
Corrigé
1. Le héros est un jeune garçon qui est très triste car il sait que, contrairement à la plupart des enfants, il n’aura pas de cadeau pour Noël. Il est seul et il pleure. 2. Il lui manque d’abord beaucoup de choses matérielles puisqu’il vit dans la rue : nourriture, vêtements, argent mais aussi de la chaleur humaine, de la compagnie et certainement l’amour d’une famille ou d’amis. 3. L’homme qu’il rencontre sur son chemin. 4. Il peut faire penser au Père Noël avec sa barbe épaisse et aussi par le fait qu’il fait un cadeau à Jonathan. On peut aussi penser à un magicien (« il portait un chapeau melon flambant neuf et ses yeux brillaient d’une étrange lumière »). 5. Le froid, la neige, des enfants pauvres et malheureux, l’étoile du berger, l’apparition d’un personnage magique (comme le Père Noël), les cadeaux, la solidarité, la cathédrale, un cantique, l’espoir et l’histoire qui finit bien. 6. Proposition : Jonathan et la petite fille ne se quittèrent plus jamais. Ils continuèrent à partager leur étoile avec d’autres malheureux qu’ils rencontrèrent sur leur chemin. Quand ils furent assez riches grâce à leur bonne étoile, ils achetèrent un magnifique château où ils purent accueillir tous les pauvres de la ville à qui ils donnèrent toujours nourriture, vêtements et surtout beaucoup de chaleur humaine.
Activité complémentaire Recherchez les mots dans le texte et découvrez leur sens. Associez un mot à une définition. 1. flocon a) manger très vite et avidement. 2. landau b) étonner positivement. 3. épater c) malheur extrême. 4. bâiller d) être un peu ouvert, mal fermé. 5. clochard e) plaisanter. 6. misère f) personne très pauvre qui n’a ni travail ni domicile. 7. engloutir g) petite charrette dans laquelle on promène les bébés. 8. blaguer h) petite boule de neige qui tombe du ciel. Activité de vocabulaire qui permet de rentrer un peu plus dans la compréhension du texte. • Lire la consigne et les mots à rechercher dans le texte. • Faire travailler les apprenants en petits groupes. • Corriger.
Corrigé 1h – 2g – 3b – 4d – 5f -6c – 7a – 8e
UNITÉ 3
Activité 15 Activité d’écoute qui va permettre de découvrir différentes façons d’interroger sur la joie et la tristesse et également d’exprimer ces sentiments.
1. – Ça n’a pas l’air d’aller. Tu as des soucis ? – Bah non, pas particulièrement, mais je me sens déprimée. C’est peut-être à cause du temps. Il pleut tout le temps dans ce pays !
2. – – – –
Tu as une drôle de tête. Ça ne va pas ? Si, au contraire ! Ça me fait même très plaisir de te voir ! Ah bon. Pourtant tu n’es pas comme d’habitude. C’est juste que je reviens de la piscine, c’est pour ça…
3. – Tu pleures ? Bah, qu’est-ce qui t’arrive ? – C’est le cauchemar au bureau, je n’en peux plus !
4. – Qu’est-ce qu’il y a, Émilie ? – Petit frère, je suis émue. J’ai le grand plaisir de t’annoncer mon mariage avec Didier. – Ouah ! C’est trop bien, on va faire la fête !
5. – Qu’est-ce qui se passe ? – Mon père est toujours à l’hôpital, je n’ai pas le moral.
a) • Lire la consigne et les formulations de la colonne de gauche. • Faire écouter le premier échange et trouver ensemble la réponse qui convient. Faire inscrire 1 en face de Ça n’a pas l’air d’aller et de Tu as des soucis ? • Faire écouter les autres minidialogues et laisser les apprenants compléter la colonne de gauche. • Lire ensuite les phrases de la colonne de droite servant à exprimer la joie / la tristesse et faire une nouvelle écoute des cinq minidialogues. • Corriger.
Corrigé interroger sur la joie/tristesse
dialogue n°
exprimer sa joie
dialogue n°
Tu as une drôle de tête. Qu’est-ce qui se passe ?
2 5
J’ai le plaisir de… C’est trop bien !
4 4
Qu’est-ce qui t’arrive ? Tu as des soucis ? Ça ne va pas ? Ça n’a pas l’air d’aller…
3 1 2 1
exprimer sa tristesse C’est le cauchemar. Je me sens déprimée. Je n’ai pas le moral.
3 1 5
UNITÉ 3 b) Ce travail permet d’entrer plus finement dans la compréhension. • Lire la consigne et s’assurer que tout est clair. • Pour stimuler le travail de repérage, faire des groupes de trois et demander aux apprenants, dans chaque groupe, de décider qui va essayer de retrouver dans l’enregistrement comment on interroge, qui va devoir retrouver la formulation qui exprime la joie et enfin qui va se charger de la phrase exprimant la tristesse. Les groupes sont ainsi mis en compétition. • Faire écouter l’enregistrement une seule fois puis corriger.
Corrigé interroger sur la joie/tristesse Qu’est-ce qu’il y a ? (4)
exprimer sa joie Ça me fait très plaisir de (2)
exprimer sa tristesse Je n’en peux plus (3)
Activité 16 Activité de production qui va constituer la synthèse de ce que l’on vient d’étudier sur la double page. • Lire le tableau récapitulatif du bas de page, le faire lire avec la juste intonation et s’assurer que tout est clair. • Lire les deux situations, constituer des groupes de deux et demander à chaque groupe de choisir l’une des situations proposées. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe.
Proposition de corrigé Situation 1 – Salut Maria. – Salut Emmanuel. – Oh, qu’est-ce qui t’arrive, tu n’as pas l’air très en forme ? – Ah ! bon ? Si, au contraire, je suis super heureuse. – Super heureuse ? Mais pourquoi donc ? – Tu ne devineras jamais. – Bah si, tu as réussi tous tes examens, c’est ça ? – Euh… non. Ça, ça m’angoisse plutôt. C’est autre chose… – Ah ! C’est Frédéric, alors. Il t’emmène en voyage au bout du monde ? – Non, mieux que ça… – Attends, je ne vois pas du tout… – Il me demande en mariage ! Ça me fait plaisir, tu ne peux pas imaginer ! – Non, c’est vrai, je ne peux pas imaginer. Moi tu sais, le mariage… – Mais c’est trop bien ! On ne va plus se quitter, on sera toujours ensemble. Je suis tellement heureuse, Emmanuel ! – C’est bien. Je suis très content pour toi aussi.
UNITÉ 3
Le passé simple Le conte étudié sur la double page précédente est l’occasion d’introduire le passé simple, temps de l’indicatif que les apprenants croiseront ou ont déjà croisé dans des écrits littéraires ou journalistiques. L’important est de bien signaler que ce temps est réservé à l’écrit.
Activité 17 Cet extrait du conte va constituer un corpus de repérage grâce auquel les apprenants vont découvrir la valeur du passé simple. • Lire la consigne puis la question sous l’extrait. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils relisent l’extrait silencieusement. • Répondre à la question collectivement.
Corrigé Il serait possible de récrire l’histoire en mettant les verbes en gras au passé composé.
Activité 18 Activité d’application du point que les apprenants viennent de découvrir. Ils vont ainsi mieux sentir la valeur du passé simple : événements ou actions accomplis à un moment précis du passé. • Après avoir lu la consigne, faire faire l’activité rapidement puis faire lire le texte par un ou deux apprenants. • Au fur et à mesure, noter les formes verbales au tableau en soulignant certains accords du participe passé (est montée, par exemple).
Corrigé Il a couru à toutes jambes dans les rues de la ville, gai comme il ne l’avait jamais été. Puis, il s’est arrêté près de la cathédrale pour chanter à pleins poumons un cantique de Noël. Deux vieilles dames lui ont donné un peu de monnaie. Un boulanger lui a porté une grosse miche de pain chaud. Jonathan a tourné les yeux vers son étoile pour la remercier. Il est allé s’asseoir sous un porche près d’un tas de chiffon et a arraché un bout de croûte de son pain. Une délicieuse odeur lui est montée aux narines. C’est alors que le tas de chiffon a bougé.
Activité 19 Maintenant, les apprenants vont repérer les formes au passé simple dans un extrait du texte, afin d’apprendre à les reconnaître dans les textes qu’ils sont susceptibles de rencontrer ultérieurement. • Lire la consigne, revenir à la page précédente et ensemble, repérer l’extrait indiqué (de : Il courut à toutes jambes … à le tas de chiffon bougea). • Faire faire le travail par groupes de deux. • Corriger oralement et noter la correction au tableau.
Corrigé courut courir – s’arrêta s’arrêter – donnèrent donner – porta porter – tourna tourner – alla aller – arracha arracher – monta monter – bougea bouger
UNITÉ 3
Activité 20 Un travail sur la morphologie du passé simple est maintenant proposé. Grâce aux formes verbales présentes dans le conte, les apprenants vont découvrir l’essentiel de la conjugaison au passé simple. • Lire la consigne et s’assurer qu’elle est bien comprise. Préciser aux apprenants que la plupart des formes à compléter ici sont à retrouver dans les formes verbales du conte. Celles qui ne sont pas dans le conte suivent la logique de la conjugaison et le travail ne devrait pas poser de problème. • Faire faire les recherches par deux et corriger aussitôt.
Corrigé – Pour les verbes en -er : ai, as, a, âmes, âtes, èrent. – Pour la plupart des verbes en -ir, la plupart des verbes en -re et les verbes voir, prévoir, asseoir : is, is, it, îmes, îtes, irent. – Pour les verbes en -oir, courir, mourir et quelques verbes en -re (connaître, boire, lire, vivre…) : us, us, ut, ûmes, ûtes, urent. – Pour venir, tenir et leurs dérivés (retenir, soutenir…) : ins, ins, int, înmes, întes, inrent. Quelques verbes ont une conjugaison irrégulière, comme être et avoir, par exemple : être : sois, sois, fut, soyons, soyez, soient. avoir : eus, eus, eut, eûmes, eûtes, eurent.
Activité 21 Activité de production écrite qui va permettre d’utiliser le passé simple dans une version détournée du conte populaire français de Charles Perrault, Le petit Chaperon rouge. • Lire le tableau récapitulatif et souligner l’utilisation quasi exclusive du passé simple à l’écrit. • Lire la consigne, observer rapidement la BD et faire remarquer qu’il manque les trois dernières vignettes. • Demander aux apprenants, par groupes de deux, de raconter oralement l’histoire décrite par les images et de se mettre d’accord sur une fin possible. • Circuler dans les groupes pour aider les apprenants, si besoin. • Le travail écrit peut ensuite se faire en classe ou à la maison pour le cours suivant. • Le professeur ramassera les productions pour les corriger puis il les rendra aux apprenants et, lors de la séance de correction, les apprenants volontaires liront leur histoire au reste du groupe-classe.
Proposition de corrigé La petite fille qu’on appelait Le petit Chaperon rouge marchait dans la forêt. Un jour, elle rencontra un loup et elle lui expliqua qu’elle allait chez sa vieille grand-mère pour lui apporter quelques gâteaux et un peu de lait. Elle ajouta que sa grand-mère était malade mais aussi assez riche et que si le loup voulait, il pouvait la manger pour qu’ensuite, ils puissent partir en vacances avec l’argent de la grand-mère. Aussitôt, le loup courut à toutes jambes jusque chez la grand-mère, il se jeta sur elle et la dévora. Ensuite, le petit Chaperon rouge arriva chez sa grand-mère et chercha partout son argent et quelques papiers de banque. Finalement, au fond d’un tiroir, elle trouva le papier nécessaire pour retirer tout l’argent de sa grand-mère à la banque.
UNITÉ 3 Avec le loup, elle partit dans la forêt jusque chez elle. Elle annonça la bonne nouvelle à sa mère qui fut très heureuse. Comme la grand-mère était vraiment très riche, Le petit Chaperon rouge, sa mère et le loup partirent tous les trois s’installer sur une superbe île ensoleillée où ils vécurent très heureux dans un grand hôtel. Ils n’eurent plus jamais besoin de travailler…
INFORMATION Quino, auteur de bandes dessinées est né en Argentine en 1932. En 1945, Quino choisit de s’inscrire aux Beaux Arts de Mendoza. En 1949, Quino lassé, quitte les Beaux Arts. Une seule issue professionnelle lui semble possible : réaliser des bandes dessinées humoristiques. En 1966, l’éditeur Jorge Alvarez publie le premier recueil de Mafalda. Sortis peu avant Noël, les 5 000 exemplaires édités se vendent en quelques jours. C’est en 1969, en Italie, que Mafalda apparaît pour la première fois à l’étranger. C’est le début du succès mondial que connaît toujours la célèbre petite Mafalda. Les gens sont méchants, album d’où est extraite cette planche, est sorti en 1997 aux éditions Glénat. Quino ausculte, décortique et projette sur une feuille de papier les pensées secrètes qui agitent chacun de nous. Le maître argentin devient le marionnettiste du grand théâtre des hommes.
Arrêt sur image Dans l’unité, nous avons travaillé sur un dialogue de film, puis étudié, avec différents supports, comment exprimer sa colère. Cette BD de Cabu intitulée Les nouveaux beaufs sont de plus en plus radins qui est parue dans un numéro du Canard enchaîné de , vient compléter le travail effectué et nous permet de proposer l’étude d’un autre mode d’expression. Cabu exprime par son art les nombreuses critiques qu’il a à l’encontre de notre société. De la même façon que nous avons mené des activités pour comprendre le dialogue de film et le conte de Noël, nous allons, par quelques activités, essayer de comprendre ce qu’a voulu exprimer Cabu.
INFORMATION Jean Cabut, dit Cabu est né à Châlons en Champagne (Marne) en 1938. Il a suivi des études artistiques à Paris et publié ses premières illustrations en 1954, dans L’Union Magazine. En 1963, il rejoint le journal Pilote, dans lequel il développe le personnage de Duduche, inspiré de ses souvenirs de collégien. Caricaturiste accompli et dessinateur politique, Cabu a disséminé son oeuvre dans d’innombrables publications. Depuis 1992, il est un collaborateur régulier de Charlie Hebdo et du Canard enchaîné. Le Canard enchaîné est un hebdomadaire satirique français, paraissant le mercredi. Fondé en septembre 1915, c’est l’un des plus anciens titres de la presse française actuelle. Son slogan est « La liberté de la presse ne s’use que si l’on ne s’en sert pas ». Ceci résume assez bien la ligne éditoriale de cet hebdomadaire : Le Canard parle de tous les scandales publics (politiques, économiques, judiciaires, etc.) en France mais aussi dans les autres pays. Pour conserver sa totale indépendance, il refuse d’accueillir dans ses pages la moindre publicité, ce qui en fait un cas rare dans la presse française. On peut prendre comme gage de son sérieux qu’au cours de son histoire, Le Canard n’a jamais perdu aucun des procès qui lui ont été intentés pour les faits qu’il avait révélés, souvent plusieurs mois (voire années) avant que le reste des médias n’en parle.
UNITÉ 3
Activité 22 Comme pour un enregistrement ou un écrit, nous partons des éléments les plus généraux de l’image avant de l’étudier de façon plus spécifique. • Pour commencer, interroger les apprenants sur le style du dessin (très détaillé, expressif, brut, sans complaisance) ; leur demander s’ils l’aiment ou non et d’expliquer pourquoi. • Lire la consigne et les questions. Préciser qu’il est, pour le moment, inutile de lire attentivement les textes mais qu’il faut simplement parcourir la BD. • Expliquer rapidement qui est Cabu et demander aux apprenants s’ils connaissent Le Canard enchaîné. Donner quelques explications si besoin (voir page 83). • Laisser les apprenants trouver les réponses, éventuellement par deux. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. – Sur les images n° 1 et 2, le personnage est dans sa voiture. On voit le véhicule, le volant, l’homme en train de conduire. On peut reconnaître le mot conduite. – Sur l’image n° 3, il est dans une station service. On le voit mettre de l’essence dans son véhicule. – n° 4 : il est au bureau de tabac. Il vient de jouer au loto, on aperçoit la commerçante et des rayons contenant certainement des paquets de cigarettes ou de tabac. – Sur les images 5 et 6, le personnage est dans la rue. Il paie son stationnement à l’horodateur (5), puis un homme lui distribue un journal gratuit (6). On aperçoit au second plan une voiture et une femme qui marche dans la rue. – Sur l’image n° 7, il est dans un café. On voit un autre client avec un verre à la main. Il y a un téléviseur en hauteur.
2. Ils sont très laids. Leurs traits sont grossis, certainement pour accentuer leur expression (colère). Ce sont des caricatures.
3. Le texte vient compléter les images. Chaque image comporte au moins une bulle de texte qui donne du sens à l’ensemble de la BD.
4. On pourrait difficilement comprendre l’histoire sans le texte ou sans les images. Les images pourraient très bien entraîner d’autres propos et les textes seuls sont difficiles à comprendre sans l’image. L’image et le texte sont donc complémentaires dans cette BD.
Activité 23 Après avoir observé de façon très générale la BD, nous essayons par cette activité d’entrer un peu plus dans le document pour commencer à cerner un peu le personnage principal. • Lire la consigne et chercher la réponse collectivement.
UNITÉ 3 Corrigé Cet homme cumule les infractions au volant : il explique à quelqu’un au téléphone qu’il a eu une contravention parce qu’il a conduit en état d’ivresse. De plus, le taux d’alcool qu’il annonce est très élevé et il utilise le terme « seulement », ce qui indique qu’à ses yeux, c’est peu et qu’il doit être habitué à avoir un tel comportement. Il téléphone en conduisant, ce qui est totalement interdit en France et passible d’amende également. Pour finir, cet homme a un gros cigare dans la bouche et semble vouloir montrer par là quelques signes extérieurs de richesse. Fumer ce cigare en conduisant peut également nuire à son attention, à sa vigilance et provoquer un nouveau comportement dangereux.
Activité 24 Après avoir travaillé sur les éléments généraux et sur l’image, nous entrons maintenant dans la compréhension du texte avec cette activité facilitante pour aborder un vocabulaire nouveau. Les définitions sont données et grâce à elles, les apprenants vont comprendre le sens de certaines phrases difficiles. • Lire la consigne. • Lire lentement chacune des définitions. • Faire faire le travail demandé par deux et en temps limité (une ou deux minutes), ce qui stimulera les apprenants et donnera une dimension ludique à l’activité. • Dès qu’un groupe a fini, contrôler si ses réponses sont bonnes et laisser le temps restant pour les autres groupes. • Corriger et désigner le groupe vainqueur (le premier qui a fourni toutes les réponses justes).
Corrigé • partir en retraite • choper • une rançon
• une vache-à-lait • le racket • une prune
Activité 25 Activité de compréhension. Les phrases proposées contiennent des éléments lexicaux nouveaux et aident à comprendre le texte de la BD. • Lire la consigne et faire tous ensemble le travail sur la phrase 1 pour être sûr que l’activité est bien comprise. • Former des groupes de deux ou trois et demander aux apprenants de trouver la correspondance entre les phrases proposées et les images de la BD. • Corriger collectivement.
UNITÉ 3 Corrigé
1. image n° 1 2. image n° 6 3. image n° 3
4. image n° 7 5. image n° 1 6. image n° 2
Activité 26 Les apprenants vont maintenant cerner davantage le personnage et plus particulièrement son côté « beauf », au sens où l’entend Cabu (définition du Petit Robert). • Lire ensemble la consigne et les deux définitions de dictionnaire. • Citer ensemble un élément du personnage qui montre que c’est un beauf (exemple : il a l’air très fier de sa voiture). • Faire chercher, par groupes de deux ou trois, les autres éléments. • Mettre en commun les réponses des groupes.
Corrigé – image 1 : le personnage a l’air très content de lui avec son gros cigare dans la bouche, son téléphone « dernier cri », ses lunettes noires et sa grosse voiture. – image 3 : il est toujours négatif et râle tout le temps. Il pense que l’état « rackette » les gens en leur vendant du carburant. Il prend de l’essence avec son cigare dans la bouche, ce qui est très dangereux. Pour lui, l’apparence est très importante et il n’a certainement pas conscience du danger tant il a l’air stupide. – image 4 : il choisit de jouer au loto mais râle encore (certainement parce qu’il a perdu…). – image 5 : on voit de nouveau que le personnage est très « radin » puisqu’il insinue encore que l’état « rackette » les gens en faisant payer le stationnement des voitures en ville. – image 6 : il traite le monde de « pourri », ce qui est encore très négatif. De son côté, il ne tente rien pour rendre sa vie meilleure. Il se réjouit qu’enfin, on puisse trouver quelque chose de gratuit (le petit journal). – image 7 : son égoïsme est à son comble quand il crie qu’il ne veut pas payer quoi que ce soit pour faire libérer des journalistes pris en otages.
Activité 27 Cette BD permet, à travers les thèmes qu’elle aborde, de découvrir quelques réalités françaises. • Lire la consigne. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes pour cocher les réponses. • Corriger oralement.
Corrigé
1. vrai 2. faux 3. vrai 4. faux 5. vrai 6. vrai
UNITÉ 3
Activité 28 Maintenant que les apprenants ont compris le sens global de la BD, ils vont pouvoir déduire celui du titre. • Lire la question a et y répondre tous ensemble : il est surtout préoccupé par son argent. • Lire le titre : Les nouveaux beaufs sont de plus en plus radins. • Lire la question b et faire deviner le sens de « radin ». Préciser que ce mot est un peu familier et réservé à la langue orale.
Corrigé radin = avare
Activité 29 Cette activité de synthèse va permettre de revoir toute la BD et de relever ses traits d’humour. • Lire la consigne et donner quelques précisions si cela est nécessaire. • Laisser quelques minutes pour que les apprenants puissent rechercher des éléments dans la BD et les noter. • Mettre en commun le résultat des recherches de chacun.
Corrigé Le personnage a toujours l’air très content de lui. Il pense certainement qu’il est très intelligent, il a des opinions sur tout, alors que bien souvent, ses opinions sont très étriquées. – image 1 : Le personnage minimise la gravité de son comportement (seulement 3,8 grammes). – image 2 : il se trouve des excuses pour conduire en état d’ivresse et pense que la police exagère (on ne peut même plus fêter un départ en retraite). À l’avant, sa voiture a une insigne qui ressemble à des cornes ; cela donne l’impression d’un animal féroce et le beauf est lui-même assez féroce. Le personnage qui a pris place à ses côtés dans la voiture a l’air tout aussi dur. – image 3 : l’expression du beauf est tellement exagérée (colère extrême) qu’elle est comique. Il est dans l’exagération la plus totale puisqu’il dit que c’est un impôt « forcé », alors que l’état n’oblige personne à jouer au loto. – image 6 : on ne voit pas le personnage lire le journal. Il semble qu’il l’ait pris pour la seule raison qu’il était gratuit. – image 7 : il établit un parallèle entre la gratuité de certains journaux et le fait que l’état serait susceptible de payer une rançon pour faire libérer les otages. Ce raisonnement est très étriqué. L’autre client du bar a l’air encore plus stupide que le héros de la BD. Il crie : « y en a marre de payer », sans sembler comprendre le sujet de l’information.
UNITÉ 3
Activité complémentaire a) Dans ces extraits de journaux, toutes les deuxièmes phrases ont été mélangées. Rendez à chaque extrait sa deuxième phrase.
a)
b)
c)
Le radar automatique de la porte de Pantin a photographié un automobiliste à 178 km/h (au lieu des 80 km/h autorisés) ce jeudi 24 janvier, à 2 h 40. Par chance, aucun passager n’a été blessé.
Un homme roulant avec 0,8 gramme d’alcool dans le sang a provoqué un accident entre deux véhicules près de Châteauneuf, sur la RN 147. Les autorités françaises tentent de rentrer à nouveau en contact avec les ravisseurs.
L’essence sans plomb et le gazole vont augmenter de 0,3 % le 1er juillet. Près de 800 000 journaux sont distribués chaque jour dans la capitale.
d)
e)
Jacques Dutrin, journaliste à La libre presse, a été fait prisonnier lundi matin dans les environs de Falouja. Bien évidemment, son permis de conduire lui a été retiré immédiatement.
La part des journaux distribués gratuitement dépasse, à Paris, celle des journaux nationaux. Le prix d’un litre de gazole sera donc en moyenne de 1,02 euro (dont 87 % de taxes) et celui du super sans plomb 95 de 1,17 euro.
Activité de compréhension qui reprend quelques éléments lexicaux de la BD en contexte et qui devrait permettre de mieux les assimiler. • Lire la consigne et s’assurer qu’elle est bien comprise : chaque extrait comporte deux phrases mais la seconde n’est jamais à la bonne place, ce qui fait que chaque extrait n’a pas de sens. Il s’agit de reformer cinq extraits cohérents. • Faire des groupes de deux ou trois et laisser quelques minutes pour lire chaque extrait silencieusement et déplacer les phrases. • Corriger oralement.
Corrigé
a)
b)
c)
Le radar automatique de la porte de Pantin a photographié un automobiliste à 178 km/h (au lieu des 80 km/h autorisés) ce jeudi 24 janvier, à 2 h 40. Bien évidemment, son permis de conduire lui a été retiré immédiatement.
Un homme roulant avec 0,8 gramme d’alcool dans le sang a provoqué un accident entre deux véhicules près de Châteauneuf, sur la RN 147. Par chance, aucun passager n’a été blessé.
L’essence sans plomb et le gazole vont augmenter de 0,3 % le 1er juillet. Le prix d’un litre de gazole sera donc en moyenne de 1,02 euro (dont 87 % de taxes) et celui du super sans plomb 95 de 1,17 euro.
d)
e)
Jacques Dutrin, journaliste à La libre presse, a été fait prisonnier lundi matin dans les environs de Falouja. Les autorités françaises tentent de rentrer à nouveau en contact avec les ravisseurs.
La part des journaux distribués gratuitement dépasse, à Paris, celle des journaux nationaux. Près de 800 000 journaux sont distribués chaque jour dans la capitale.
UNITÉ 3 b) Attribuez un titre à chaque extrait. Un journaliste pris en otage Prix des carburants Ivresse au volant : 2 blessés 178 km/h sur le périf Les journaux gratuits progressent • Après avoir corrigé la partie a, laisser les apprenants par groupes et leur octroyer une ou deux minutes pour attribuer chaque titre à un extrait. • Corriger.
Corrigé Un journaliste pris en otage : d Prix des carburants : c Ivresse au volant : plus de peur que de mal : b 178 km/h sur le périf : a Les journaux gratuits progressent : e
UNITÉ 3 CORRIGÉ DU TEST page 64 1.
1. – –
2. – 3.
– – –
9 points
J’ai préparé tout le repas et maintenant tu ne m’aides même pas à débarrasser la table ! Attends, ça commence à bien faire ! Tu le fais si bien, mon chéri… Qu’est-ce que tu es pénible, alors ! Arrête de fumer dans le bureau au lieu d’ouvrir tout le temps la fenêtre ! Ça caille ! T’es drôle, toi, j’essaie mais je n’y arrive pas. Il faut que je voie un médecin. J’en ai plein le dos de ces tests, pas toi ? Si. Surtout en français, ce n’est jamais facile…
1. Un couple – La femme n’aide pas son mari à débarrasser la table – Ça commence à bien faire ! 2. Deux collègues – L’un fume et dérange l’autre – Qu’est-ce que tu es pénible, alors ! 3. Deux étudiants – Ils font trop de tests – J’en ai plein le dos (de) 2.
7 points
1. vas 2. puisse 3. sache 4. n’aient pas 5. doit / devrait 6. s’endorme 7. soit 3.
6 points
Proposition de corrigé
1. - Tu as des problèmes ? / Ça ne va pas ? / Qu’est-ce qui t’arrive ? 2. - Ça n’a pas l’air d’aller… / Tu n’es pas en forme ? / Qu’est-ce qu’il y a ? 3. - Qu’est-ce qui se passe ? / Qu’est-ce qu’il y a ? / Tu es en forme ? 4. - Qu’est-ce qui se passe ? / Qu’est-ce qui ne va pas ? / Tu as des soucis ? 4.
4 points
1b – 2a – 3c – 4d
5.
4 points
En ce jour ensoleillé de 2002, la mère et la fille se retrouvèrent enfin après de longues années de séparation. Bien sûr, chacune fut très émue de revoir l’autre et elles se tinrent immobiles durant de longues minutes. C’est Ana qui parla la première.
de sentiments
UNITÉ 4
2
module
(Inter)agir à propos d’émotions, page 52
Peurs Documents authentiques : articles de magazines (L’Express, Psychologies), Melodica, chanson des Rita Mitsouko, photo de presse (Lizzie Sadin)
Communication et Savoir-faire
• • • •
Exprimer la peur et l’inquiétude Exprimer la cause et la conséquence Exprimer l’espoir Exprimer l’indifférence et la déception
Oral
• • • • • • •
Comprendre un entretien extrait d’une chronique à la radio Comprendre le sens général d’une chanson Jouer des situations dans lesquelles on exprime la peur ou l’inquiétude Comprendre le récit d’une anecdote Créer des minidialogues Exprimer spontanément l’indifférence ou la déception Raconter une anecdote sur soi-même.
Écrit
• • • •
Écrire sur un forum d’Internet au sujet de ses peurs Écrire une lettre pour faire suite au texte d’une chanson Repérer comment on exprime l’espoir Écrire à un journal pour exprimer sa déception
Analyse de l’image
• Photo de presse : Lizzie Sadin
Grammaire et vocabulaire
• La cause et la conséquence • Le participe présent (formation et emploi) • Le vocabulaire de la peur
Phonétique
• L’insistance dans l’expression des sentiments
Civilisation
• Les peurs et les inquiétudes en France et à l’étranger • Découverte d’une chanson française Test 4 (livre de l’élève page 65) : corrigé Préparation au DELF B1 (page 67) : corrigé
En gras : les révisions du niveau 2
L’unité constitue le deuxième volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’émotions, de sentiments. Elle apporte aux apprenants les éléments de langue nécessaires pour exprimer la peur et l’inquiétude, la cause et la conséquence, l’espoir et l’indifférence et la déception.
UNITÉ 4
Activité de compréhension Trois articles servent de premier support d’étude à l’unité. Comme dans les unités précédentes, les premières activités visent à amener l’apprenant à comprendre le contexte de communication. • Lire d’abord le titre et demander aux apprenants ce qu’il leur inspire, à quoi il leur fait penser. Les laisser parler librement sans relever les formulations incorrectes ou approximatives. • Ne pas tenir compte dans l’immédiat des deux images. • Lire la consigne de cette activité de compréhension et les questions se rapportant aux trois textes. Laisser les apprenants lire les textes et préparer leurs réponses. Leur indiquer qu’ils disposent de 10 minutes pour trouver les réponses. • Corriger collectivement à l’oral. Demander à un ou deux apprenant(s) de lire le premier texte à voix haute puis solliciter les réponses pour ce premier texte. Procéder de la même manière pour les deux textes suivants. • Pour la compréhension du troisième texte, demander de regarder l’image du haut de la page. Demander quelle peut être l’origine de « T’es pas cap ! » (« Tu n’es pas capable ! ») et quel peut être le sens de la réponse « Chiche ! » (« Je te prends au mot. », « J’accepte ton défi. »). • Demander aux apprenants s’ils comprennent la situation dans la seconde image (solliciter une explication seulement si certains ne comprennent pas : un homme habitué à des animaux qui habituellement font peur est, paradoxalement, effrayé par un petit chat). • Ne pas fournir, dans l’immédiat, d’autres explications pour les textes.
Corrigé
a) –
– – –
b) – – –
c) – –
Texte n° 1 Christophe André est un psychiatre ; il a écrit un livre (Psychologie de la peur). Odile Jacob est le nom de l’éditeur de Christophe André. Jacqueline Rémy est journaliste ; elle a écrit un article dans le magazine L’Express. Cet auteur est Christophe André. La peur constitue un « système d’alarme » qui prévient lorsqu’il y a un danger. Le cerveau de l’homme, comme celui des animaux, réagit à certaines situations et la peur est une réaction au contexte. Texte n° 2 Les enfants comprennent rapidement quand il y a un problème dans la famille quant à l’emploi ou l’argent. Ils peuvent imaginer des conséquences importantes et éprouver de grandes angoisses. Il faut leur donner des informations rassurantes. Texte n° 3 Par leurs jeux et en ayant recours à l’imagination. « T’es pas cap’ » est l’abréviation de « Tu n’es pas capable. » Les enfants l’utilisent pour lancer des défis et amener leurs amis à faire des choses difficiles.
UNITÉ 4
Activité 1 Le travail proposé sur le vocabulaire dans les activités à est un moyen de mieux comprendre le texte. Dans cette première activité, le rapprochement entre mots de même famille permet de comprendre le sens des termes inconnus. • Lire la consigne et les quatre phrases. • Laisser les apprenants retrouver les mots de la même famille. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. sain 2. sécurisée
3. perte 4. s’exercer
Activité 2 Le travail sur le vocabulaire est mené ici à partir de termes de sens équivalent. • Lire la consigne et les quatre phrases. • Laisser les apprenants retrouver les mots de même sens. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. fouille (texte 1) 2. système d’alarme (texte 1)
3. éprouver des sensations (texte 1) 4. on touche des allocations (texte 3)
Activité 3 Dans cette troisième activité, les termes extraits des textes sont placés dans d’autres contextes pour aider à leur compréhension. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants lire les différentes situations et écrire (par deux, éventuellement) quatre nouvelles phrases. • Circuler dans la salle pour vérifier le travail et apporter une aide si nécessaire. • Demander à quatre apprenants de lire leurs phrases et les écrire au tableau. Faire évaluer les productions par le groupe-classe. • Donner éventuellement certains dérivés de ces mots [la gourmandise, gourmand(e) ; se nourrir, nourrir, la nourriture ; un défi, défier quelqu’un]. • Faire relire le texte n° 3 et expliquer certains mots inconnus tels que : ogres, sorcières, montagnes russes, manège…
UNITÉ 4 Proposition de corrigé
1. Je ne sais pas résister à la gourmandise. Quand on me propose quelque chose de bon, je ne dis jamais non.
2. Nous avons trouvé un jeune animal blessé sur le bord de la route. Nous l’aurions bien apprivoisé, mais la loi interdit d’avoir des animaux sauvages chez soi.
3. Le magazine Toute la santé propose de nombreux conseils pour bien se nourrir. 4. Après avoir appris le français et l’arabe, Irina s’est donné un nouveau défi : apprendre le coréen.
Exprimer sa peur et son inquiétude Activité 4 Quelques mots servant à exprimer la peur ou l’inquiétude ont été extraits du texte. En les insérant dans de nouveaux contextes, les apprenants vont mieux saisir leur sens et leur construction dans la phrase. • Lire la consigne et les mots proposés. • Laisser les apprenants rechercher les mots dans le texte et compléter les phrases. • Corriger collectivement à l’oral et demander à plusieurs apprenants de lire les phrases. Écrire les réponses au tableau.
Corrigé
1. fait peur 2. m’inquiète 3. rassurant 4. effrayant 5. ai peur
Activité 5 Les trois mots proposés sont moins fréquents que le mot « peur ». L’association permet de les différencier. • Lire la consigne, les trois mots et les phrases à associer. • Laisser les apprenants trouver les associations puis corriger collectivement à l’oral. Si nécessaire, donner d’autres exemples d’emploi de ces mots.
Corrigé angoisse = Oh là là, j’ai un test de français demain matin. crainte = J’ai dû traverser la moitié de la ville, toute seule, à une heure du matin. phobie = Aaaaaah ! Au secours ! Une araignée !
UNITÉ 4
Activité 6a Un document audio va permettre de découvrir un nouveau terme relatif à la peur : la terreur. Cette première partie aide d’abord à la compréhension du contexte. – Question posée sur Internet par Marielle : je réalise mes objectifs, j’assure un bon développement clientèle et pourtant je vis sous la terreur de mon patron, écrit Marielle, la moindre de ses remarques me liquéfie. Avec la psychanalyste Isabelle De Labrière, consultante de notre radio, voyons d’où peut venir cette terreur. – D’abord elle peut venir du patron, parce qu’il y a des patrons qui sont objectivement terrifiants, il y a notamment les patrons paranoïaques qui se prennent pour les maîtres du monde. Ces patrons-là peuvent très bien finir par terrifier leurs salariés même si les salariés n’avaient pas au départ de problèmes particuliers… – Qu’est-ce que ça génère justement dans la tête du collaborateur, ce genre de situation ? – Il y a deux choses, je crois, qui peuvent provoquer la terreur. La première c’est que les salariés se sentent souvent pris au piège et condamnés à subir. Et puis je crois que ces patrons-là sont terrifiants aussi parce qu’en fait ils sont fous ; leur folie, c’est de ne pouvoir reconnaître aucune limite, et ça, ça fait peur inconsciemment aux autres. – Est-ce que cette terreur peut avoir d’autres raisons, d’autres origines ? – Bien sûr, il y a des raisons personnelles, c’est-à-dire, ce que l’idée même du patron peut faire revivre inconsciemment à un salarié : l’employé qui toute son enfance a eu peur de son père ou de sa mère peut rejouer ça avec son patron, même si la situation ne s’y prête pas parce que, quand même, un patron, c’est quelqu’un qui est dans une position qu’on peut dire paternelle…
• Lire la consigne et les questions. • Faire écouter le document et recueillir les réponses. • Corriger en faisant écouter une seconde fois le document et en interrompant l’écoute quand apparaît une réponse.
Corrigé – Marielle a peur de son patron, elle vit sous la terreur de son patron. – Le patron est décrit comme terrifiant, paranoïaque et fou. – Un employé qui a eu peur de son père ou de sa mère peut voir son patron comme l’un de ses parents.
Activité 6b Cette seconde partie complète l’étude lexicale relative à la peur. • Lire la consigne. • Faire écouter une autre fois l’enregistrement. • Écrire au tableau les deux mots donnés par les apprenants. Si nécessaire, donner de nouveaux exemples d’utilisation de ces mots (La première fois qu’on passe un entretien pour un travail, c’est souvent terrifiant. – Il a des difficultés à prendre la parole devant un public, cela le terrifie.)
Corrigé terrifiant(e)(s) ; terrifier
UNITÉ 4
Activité 7 Un certain nombre de mots ayant d’ores et déjà été découverts, l’activité permet de faire un premier bilan lexical. • Lire la consigne. • Compléter la première ligne du tableau avec le groupe-classe. • Laisser les apprenants compléter le tableau. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire au tableau les mots donnés par les apprenants.
Corrigé nom la terreur la peur la crainte la frayeur l’inquiétude l’angoisse
verbe ou expression verbale terrifier faire peur - avoir peur craindre effrayer inquiéter - s’inquiéter angoisser
adjectif terrifiant apeuré craintif effrayant inquiétant angoissant
Activité 8 Les mots étudiés jusqu’alors n’ont pas tous la même construction syntaxique. Cet exercice d’association sert d’introduction à l’activité, plus difficile, qui suit. • Lire la consigne et les éléments des deux colonnes. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils associent (éventuellement par deux) les éléments entre eux (le contexte donné dans chaque phrase facilite le travail). • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Elle a peur que son frère n’accepte pas de vendre la maison familiale. 2. Ça m’angoisse de ne pas avoir de nouvelles de lui. 3. Avec toute cette neige, il craint surtout que les avions ne puissent pas décoller. 4. Elle était complètement terrifiée à l’idée de perdre son travail.
Activité 9 Lors de l’apprentissage d’un nouveau mot, la connaissance de sa construction syntaxique a autant d’importance que la connaissance de sa valeur sémantique. Cette activité permet aux apprenants de s’assurer de la construction des mots relatifs à l’expression de la peur et de l’angoisse. • Lire le tableau récapitulatif « Exprimer sa peur et son inquiétude ». S’assurer que les phrases sont comprises. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants compléter les phrases. Leur demander de comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 4 Corrigé
1. d’ ; de 2. qu’
3. des 4. pour
5. de 6. pour
Activité 10 Les apprenants disposent maintenant d’un bagage linguistique suffisant pour mener une activité de réemploi ouverte. • Lire la consigne et les deux situations. Constituer des groupes de deux et demander aux apprenants d’imaginer la situation, d’entrer dans leur rôle et faire attention à la façon dont ils expriment leurs sentiments par les gestes ou l’intonation (pour ce faire, leur laisser un peu de temps de préparation). • Laisser les groupes jouer les situations puis demander à certains de venir présenter une situation devant le groupe-classe.
Proposition de corrigé
Situation 1. – Tu sais quoi ? Vendredi, je vais à Francfort pour un entretien d’embauche. – Ah, bon ? À Francfort ? Super ! Et c’est pour quel genre de boulot ? – Bah, c’est une boîte allemande qui veut ouvrir un bureau en France. Ils ont déjà des bureaux à Paris et Lyon et ils veulent en ouvrir un autre ici. C’est une boîte d’informatique. – Et tu ferais quoi ? – Bah, ils voudraient que je prenne en charge le bureau. – C’est génial. – Je travaillerais avec deux autres personnes mais c’est moi qui serais en liaison avec le siège en Allemagne et je dirigerais l’affaire ici. – Dis donc, c’est un travail super, ça ! – Oui, mais, euh, je suis un peu angoissé pour vendredi. Je crois que l’entretien ne va pas être facile parce que je n’ai jamais eu autant de responsabilités, alors, ça me fait un peu peur. – Oh, mais ça va bien se passer. – Bah, j’aimerais bien. Parce que c’est vraiment un bon poste, alors j’aimerais bien l’avoir. Je suis surtout inquiet parce que je ne sais pas du tout ce qu’ils vont me demander. – Il ne faut pas t’inquiéter, tu dois juste à répondre à leurs questions. – Oui, mais tu vois, c’est important, et j’ai peur de ne pas répondre correctement, ou de ne pas arriver à m’expliquer comme il faut. En plus, l’entretien sera en allemand, tu imagines ! Je n’ai jamais fait ça ! – Bon, si tu veux, on peut préparer ensemble. – Ça ne te dérange pas ? Ce serait sympa !
UNITÉ 4
Activité 11 Après un premier exercice à l’oral, les apprenants doivent maintenant raconter par écrit une situation relative à la peur. • Lire la consigne. • Indiquer aux apprenants les conditions dans lesquelles ils doivent produire leur message. Si le travail est mené en classe, indiquer le nombre de mots approximatif (150-200) et le temps imparti (30 à 40 minutes). La production peut être réalisée hors classe : indiquer le nombre de mots demandé (200 mots). • Si le travail est fait en classe, laisser les apprenants composer individuellement. • Circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter une aide éventuelle. • Ramasser les productions pour une correction hors classe.
Proposition de corrigé Avant, je n’avais pas peur des serpents. J’aimais même assez aller les voir dans des vivariums, dans les zoos. Et puis, il y a deux ans, je me promenais dans une forêt avec un copain. À un moment, on s’est assis par terre pour se reposer un peu, et mon ami a malheureusement posé la main sur un serpent. Le serpent n’a pas beaucoup apprécié et il l’a mordu. Mon ami a hurlé et en plus, je ne sais pas comment, le serpent s’est retrouvé sur mes genoux. Je me suis relevée d’un coup. Jamais je n’ai eu aussi peur ! Mon ami qui avait été mordu était terrifié ! Il criait qu’il allait mourir, c’était l’angoisse totale ! J’ai réussi à me calmer, je lui ai dit de se calmer et j’ai couru jusqu’à la voiture qu’on avait laissée à l’entrée de la forêt, à deux kilomètres. Je sentais l’inquiétude monter en moi. Je n’ai jamais couru aussi vite. Je suis revenu le chercher avec la voiture et je l’ai conduit à la pharmacie la plus proche. Tout s’est arrangé, mais, depuis, je ne supporte plus les serpents : dès que j’en vois un, même derrière une vitre, ça me fait peur, j’ai l’impression qu’il va m’attaquer et me mordre.
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le cédé n° 3 du Livre de l’élève, plage 18. Écoutez l’enregistrement et répondez aux questions 1. Un des hommes dit qu’il y a quelque chose qu’il n’aime pas, quelque chose qu’il ne peut pas faire, quelque chose qui lui fait peur. De quoi s’agit-il ? 2. Comment la peur se manifeste-t-elle chez cet homme, de façon physique ? 3. Dans quelle situation l’homme pense-t-il qu’il pourrait mourir de peur ? 4. Que disent les autres personnes pour expliquer leur plaisir de se faire peur ? Activité de compréhension orale qui vient compléter l’étude sur le plaisir de se faire peur abordé dans les textes. – – – – – –
Mais quel est le plaisir ? Quel plaisir tu prends à avoir peur ? Ce n’est pas de la peur, c’est… C’est de l’adrénaline, c’est, c’est… Ouais, c’est de l’adrénaline. L’accélération… de la… Des frissons… C’est ça qui est bien. Hum !
UNITÉ 4 – Ah, moi j’adore ça ! – C’est vrai, tu n’aimes pas ça ? – Ah, non, mais je ne peux pas, ce n’est pas que je n’aime pas, c’est que je ne peux pas, c’est physique… – Et pourquoi tu ne peux pas ? – Ah, je sais pas, j’ai l’impression de ne plus avoir mes jambes, de ne plus, de ne plus avoir, tu sais, le le sang, euh, le… je ne sais pas, il y a une impression de vide comme ça et… ah ! incroyable ! – C’est marrant ça ! – Et ça, ça vous… ça, ça vous plaît ? – Ah, ouais, moi, ça me procure un… – D’ailleurs, tous… tous les gens tu les entends crier. Enfin, quand ils sont dans ces manèges-là… Tu as : « Aaaahhh ! » – Mais c’est des cris de plaisir ! – Ah, c’est des cris de plaisir ? – Ou alors c’est de la peur, mais, mais… – Mais ça fait du bien d’avoir peur ! – Ça fait du bien, voilà, c’est… – Mais où ça fait du bien ? – Partout ! – Parce qu’on ne sait pas ce qui va arriver, on ne sait pas ce que… je ne sais pas… – Toi, ça te fait peur ? – Non, non, c’est une sensation qui m’est très désagréable, de... – C’est de voir la réaction la réaction des autres ou c’est euh… ta propre réaction ? – Non, non, j’ai… j’ai essayé comme ça sur un… sur un petit manège. – Un carrousel. – Tu sais les petits, euh… oui, euh… – Ouais, ouais… – Les petits manèges, quoi, et je me suis dit, un grand, je meurs. • Écrire les questions au tableau ou les reproduire sur une feuille à distribuer. • Faire écouter l’enregistrement et demander aux apprenants de répondre aux questions. • Corriger en faisant une écoute avec des pauses pour vérifier les réponses fournies.
Corrigé
1. Il a peur de monter sur des manèges, en particulier les grands manèges, et n’y trouve aucun plaisir. 2. Il a l’impression de ne plus avoir de jambes. 3. Il est déjà monté sur de petits manèges mais il a l’impression que, s’il montait sur un grand manège, il mourrait. 4. Ils aiment éprouver des sensations inhabituelles grâce à la vitesse et l’accélération, avoir des frissons parce qu’ils ne savent pas ce qui va arriver (et des réactions physiques quand leur corps produit de l’adrénaline).
UNITÉ 4
Exprimer la cause et la conséquence Face à des sentiments de peur ou d’inquiétude, on est souvent amené à en chercher les causes et les conséquences, comme le font les documents écrits présentés au début de cette unité. Déjà abordée dans Connexions et , l’expression de la cause et de la conséquence est ici approfondie, en particulier avec l’utilisation du participe présent.
Activité 12 L’observation d’un corpus permet de relever différentes formulations pour l’expression de la cause et de la conséquence. • Lire la consigne. Indiquer qu’en cas de difficulté il est possible de reformuler les phrases avec « parce que » ou « donc ». • Laisser les apprenants découvrir eux-mêmes les phrases et relever les éléments. • Corriger collectivement à l’oral. Faire remarquer les constructions syntaxiques, en particulier celle de « d’où » qui ne peut être suivi que d’un nom. Ne pas insister, en revanche, sur la construction avec le participe présent qui est étudiée à l’activité 14.
Corrigé
1. car (cause) 2. étant (participe présent - cause) 3. Du fait que (cause) 4. De ce fait (conséquence) 5. En effet (cause) 6. d’où (conséquence)
Activité 13 L’activité permet d’utiliser les termes relevés à l’activité précédente. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants d’écrire les phrases avec un des éléments entre parenthèses. • Corriger collectivement à l’oral. • Demander éventuellement aux apprenants de produire une phrase avec les mots qui n’ont pas été utilisés dans l’activité.
Corrigé
1. Sébastien ne viendra pas car il est malade. 2. Vous recevrez, dans les huit jours, un chèque de 1 500 euros. En effet, vous avez été choisie parmi tous les candidats à notre jeu « Les euros gagnants ».
3. Oui, vous pouvez recevoir une allocation du fait que votre mari a perdu son travail. 4. On m’a tout volé : passeport, billet d’avion, carte bancaire… si bien que j’ai dû aller à l’Ambassade pour qu’on m’aide à rentrer en France.
UNITÉ 4
Activité 14a Les apprenants ne seront pas totalement surpris par la morphologie des verbes en « -ant » qu’ils ont entrevue avec l’étude du gérondif dans l’unité de Connexions . Bien évidemment, l’utilisation du participe présent est fort différente de celle du gérondif et sa construction syntaxique (avec « en » pour le gérondif) tout autant. Cette activité permet de découvrir cette construction syntaxique. • Rappeler aux apprenants que cette forme verbale, le participe présent, sert à exprimer la cause. Relire la phrase 2 de l’activité 12. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des phrases et répondre aux questions. • Corriger collectivement à l’oral en reprenant les questions une par une et en demandant aux apprenants de justifier leurs réponses.
Corrigé
1. Le sujet du verbe au participe présent est toujours le sujet du verbe principal dans la phrase : faux
2. S’il y a un sujet devant le verbe au participe présent, ce sujet est un nom. 3. La forme du verbe au participe présent change quand le sujet est féminin ou pluriel : faux 4. L’événement présenté par le verbe au participe présent se déroule dans le passé, dans le présent ou dans le futur.
Activité 14b La règle étant découverte, une activité d’application vient renforcer l’apprentissage. • Lire le tableau récapitulatif en haut de la page 57. • Lire la consigne et l’exemple. • Laisser les apprenants transformer les phrases. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. N’étant pas français, vous devez demander une autorisation. 2. Ne voulant pas vous déranger, elle est partie sans attendre. 3. Ne sachant pas quoi faire, j’ai téléphoné à l’agence. 4. Ayant dépassé la date limite d’inscription, vous ne pouvez pas suivre cette formation.
Activité 15 Les activités précédentes concernaient essentiellement la cause. Cette activité propose aux apprenants d’imaginer des conséquences à quatre situations. • Lire la consigne et les quatre phrases en relevant les éléments exprimant la cause ou la conséquence. • Laisser les apprenants compléter les phrases. Circuler dans la salle pour vérifier les productions. • En guise de correction, demander à certains de donner une phrase. Écrire les phrases au tableau.
UNITÉ 4 Proposition de corrigé
1. Du fait de l’augmentation du prix du pétrole, le déficit budgétaire de la France va encore s’aggraver.
2. On n’a pas eu de nouvelles depuis un mois, de ce fait je ne sais pas du tout si le contrat va être signé. 3. Les médias disent chaque jour que le monde n’est pas sûr, d’où la peur qui se développe dans la population. 4. Le directeur n’ayant pas eu de vos nouvelles, il a donné le poste à quelqu’un d’autre.
Activité 16 Après avoir bien travaillé à l’écrit, les apprenants vont pouvoir s’exprimer à l’oral et recourir à leur imagination. • Lire la consigne et les trois questions. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour réfléchir par deux ou trois et imaginer une réponse. L’objectif n’est pas de trouver la véritable raison mais de s’exprimer sur des faits en recherchant une cause possible. • Mettre en commun.
Corrigé
(origines avérées)
1. Quand les machines à écrire ont été inventées à la fin du XIXe siècle, les lettres étaient portées par de petites tiges en métal qui avaient tendance à ce coincer parce que les secrétaires tapaient trop vite. Par conséquent, pour ralentir un peu la frappe, on a d’abord éloigné les lettres utilisées en combinaison, tel que, en français le Q et le U, le P et le R, le A et le N, etc. De plus, les lettres les plus fréquentes ont été placées de façon qu’il soit moins facile de les actionner : de ce fait, le A, très fréquent, doit être tapé avec le petit doigt, alors que le très rare K est tapé avec l’index. Enfin, puisque la plupart des personnes sont droitières, on a placé à gauche les lettres les plus fréquemment utilisées : E, S, A, R, T. Avec les ordinateurs, comme les problèmes mécaniques ont disparu, il serait possible d’adopter une disposition de clavier plus adaptée. 2. Dans l’Antiquité, les soldats portaient un bouclier de leur main gauche et une épée ou une lance de leur main droite. Si bien que, dans les combats, ils se protégeaient en affrontant leur adversaire sur leur gauche. En conséquence, l’habitude était, pour les individus et les groupes armés, de marcher sur la droite des chemins, et cette habitude a été transmise dans tout l’Empire romain. Au XIIe siècle, en Angleterre, la cavalerie s’est développée de façon importante. On saisissait toujours son épée de la main droite mais, à cheval, l’on circulait à gauche parce que l’on voulait pouvoir éventuellement affronter, avec plus de force, son adversaire sur sa droite. Bien sûr, tout le monde s’est mis à circuler à gauche : hommes, chevaux et voitures à cheval. Et la tradition a perduré. 3. Depuis l’antiquité jusqu’au XVIIIe siècle, on préférait comme base de calcul le 12, le 20 et le 60 à la place du système décimal (avec pour base le nombre 10). En effet, le nombre soixante a l’avantage de pouvoir être divisé par beaucoup d’autres nombres : 2, 3, 4, 5, 6, 10, 12, 15, 20, et 30 (100 n’est pas divisible par 3, 6, 12 ou 15). Le jour était donc divisé en deux fois douze heures (le zénith constituant le milieu du jour - le midi - le milieu de la nuit est placé douze heures plus tard - la minuit), divisée chacune en 60 minutes comptant 60 secondes. Le système a été conservé. On trouve d’autres traces de ces anciens systèmes dans, par exemple, la douzaine d’œufs, les 360 degrés d’un cercle et les nombres 70, 80 et 90. Quand, au XXe siècle, ont été créés des chronomètres capables de mesurer des unités de temps plus petites, on a toutefois adopté le système décimal pour créer les dixièmes et les centièmes de seconde.
UNITÉ 4
Exprimer l’espoir L’espoir est étroitement lié à l’inquiétude. Un nouveau document sert de support à l’expression de ce sentiment et permettra d’enchaîner sur l’expression de l’indifférence et de la déception : une chanson du groupe Rita Misouko, Melodica.
Activité 17a Il est important, pour chaque document d’en avoir une vision globale et d’en comprendre le sens général. S’agissant ici d’une chanson, il est nécessaire de s’attarder un peu sur la musique. • Lire la consigne et les questions. Indiquer que l’objectif est de s’intéresser à la musique et à la mélodie et qu’il n’est pas nécessaire de porter une trop grande attention aux paroles, même si le texte participe à la mélodie. • Écouter la chanson une fois. • Mettre en commun les réponses à l’oral. Reprendre les questions une à une et laisser les apprenants donner librement leurs sentiments.
Proposition de corrigé
1. Le rythme est lent et marqué fortement par la batterie ; la mélodie est douce et elle s’interrompt plusieurs fois de façon brusque. 2. La voix est douce, un peu grave et un peu triste. 3. La chanson s’arrête de façon brusque et on attend qu’elle continue comme cela s’est passé plusieurs fois avant. 4. La batterie est très présente et elle donne le rythme ; l’orgue donne la mélodie et accompagne la chanteuse ; la guitare est un peu décalée et semble parfois jouer une autre mélodie également interrompue de temps à autre.
Activité 17b Une seconde écoute permet de s’intéresser au message donné par les paroles. • Lire la consigne et les questions. • Écouter la chanson une nouvelle fois. • Recueillir les réponses à l’oral. Laisser les apprenants exprimer librement ce qu’ils ont compris (l’activité 19 permettra de comprendre l’histoire de façon plus précise).
Proposition de corrigé
1. Une femme. 2. Il y a eu un problème entre la femme et un homme (« mon vieux »). 3. Elle dit que, le lendemain, elle va tout réparer, que tout ira bien et que ce sera un autre début pour eux. 4. À l’homme avec qui elle était pendant la soirée. 5. Satanée soirée – Une promesse – J’ai bon espoir – Un autre début – etc.
UNITÉ 4
Activité 18 Les paroles de la chanson ne sont pas constituées d’un récit logique mais d’une suite d’expressions entre lesquelles l’auditeur doit établir des liens. La compréhension de ces expressions permet de saisir la base de l’histoire de la chanson. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants lire les questions et trouver les réponses. Leur demander de comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger collectivement à l’oral. • Proposer éventuellement d’autres contextes dans lesquels les expressions pourraient être trouvées (en particulier pour « Je ne l’ai pas fait exprès »).
Corrigé
1. La soirée s’est mal passée. 2. Ce n’est pas ce que je voulais faire. 3. J’ai fait ce que je pouvais faire. 4. Fais-moi confiance !
Activité 19 Les activités précédentes ont permis de deviner grandement l’histoire présentée dans la chanson. Les apprenants vont avoir à imaginer les éléments manquants. Les paroles de la chanson sont données comme aide à l’écriture. • Lire la consigne et le début de la lettre à droite. • Dire qu’il est possible de suivre les paroles de la chanson mais qu’il est nécessaire d’imaginer ce qui s’est passé entre les deux personnes. • Indiquer le temps alloué (20 à 30 minutes). • Circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter une aide si nécessaire. • Demander à certains de lire leur lettre. Ramasser les productions pour une correction individuelle si toutes les lettres n’ont pas pu être vérifiées pendant le temps de classe.
Proposition de corrigé Mon amour, Excuse-moi pour hier soir. Je ne voulais pas être aussi agressive. Tu sais bien que je ne suis pas comme ça. Les choses ont mal tourné. C’est quand même trop bête de se fâcher comme on l’a fait juste pour une histoire de rendez-vous manqué. Je sais que j’aurais dû t’appeler parce que ce rendez-vous avec Claire Reulier était important pour nous deux. Et j’ai voulu t’appeler, mais j’étais prise par mon travail et le temps a passé sans que je m’en rende compte. J’ai tellement de pression au travail… Tu sais que je ne l’ai pas fait exprès. Quand je me suis rendu compte de l’heure qu’il était, je suis partie immédiatement. J’ai fait comme j’ai pu pour ne pas arriver trop tard, mais hélas… Je vais appeler Claire Reulier pour tout arranger et tout se passera bien. Fais-moi confiance, donne-moi encore une chance, crois en moi. Je sais que je t’ai déjà déçu plusieurs fois, mais cela n’arrivera plus, c’est une promesse. Tu verras, tous les deux, on peut y arriver. J’ai bon espoir. Je t’embrasse. Catherine.
UNITÉ 4 INFORMATION Catherine Ringer (née en 1957) et Frédéric Chichin (né en 1954) ont formé le groupe Rita Mitsouko en novembre 1980. Huit mois plus tard, leur nom apparaît déjà dans le magazine Rock & folk, un magazine de référence en matière de musique et chanson. Leur premier disque sort en 1982, mais c’est en 1985 qu’ils connaissent la gloire avec leur album intitulé « Rita Mitsouko » et leur chanson Marcia Baïla (un hommage à la danseuse argentine Marcia Moretto). Depuis, le groupe Rita Mitsouko est reconnu dans la chanson française, tant en France qu’à l’étranger. Son 8e album est sorti en 2002 et s’intitule « La femme trombone ».
Activité 20a La chanson des Rita Mitsouko est tout entière tournée vers un espoir. L’espoir peut être exprimé par certaines structures que les apprenants vont découvrir par le biais de cinq situations. Cette première activité est un simple repérage. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des minidialogues et relever les expressions. • Corriger en demandant à plusieurs de lire les dialogues. Écrire les expressions au tableau. Si les apprenants peinent à retrouver les expressions, leur proposer de trouver ce qui peut être remplacé par « je voudrais » dans les situations 2 à 5.
Corrigé
1. j’ai bon espoir 2. Pourvu que 3. J’espère que 4. Je compte bien 5. on espère
Activité 20b L’activité permet de porter l’attention sur la construction de trois formes servant à exprimer l’espoir. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants réaliser l’activité. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Le verbe espérer est suivi :
d’une phrase à l’infinitif (par ex. : venir demain) d’une phrase à l’indicatif (par ex. : qu’il va venir demain) 2. L’expression pourvu que est suivie : d’une phrase au subjonctif (par ex. : qu’il vienne demain) 3. Le verbe compter est suivi : d’une phrase à l’infinitif (par ex. : venir demain)
UNITÉ 4
Activité 21 Activité orale de réemploi des formes étudiées. Les apprenants doivent réagir de la même façon qu’ils pourraient avoir à le faire dans une véritable situation de communication orale.
1. Tu as vu tous ces gros nuages gris ? 2. Chérie ! La banque a téléphoné ce matin. Il faudrait qu’on passe les voir demain après-midi. 3. Non, Julie n’est pas là aujourd’hui, elle est malade. 4. Vite, il est presque 10 heures. 5. Franck n’a pas encore trouvé d’appartement ? 6. Euh, tu peux venir voir l’ordinateur. L’écran est devenu tout noir tout d’un coup.
• Lire le tableau récapitulatif sur l’expression de l’espoir. • Lire la consigne. • Désigner deux ou trois apprenants qui auront à répliquer à la première phrase de l’enregistrement. • Faire écouter la première phrase et recueillir aussitôt les répliques. • Procéder de la même manière pour les cinq autres phrases.
Proposition de corrigé
1. Oh là là, oui ! Mais, bon, je compte bien pouvoir manger sur la terrasse aujourd’hui ! 2. Oh, pourvu qu’ils aient accepté de nous prêter tout l’argent qu’on a demandé. 3. Malade ! J’espère que ce n’est pas trop grave ! 4. Oh là là, pourvu qu’on arrive à temps ! Je ne veux pas rater ce train ! 5. Non, mais il compte bien en trouver un rapidement. 6. Pourvu que tu n’aies rien cassé !
Exprimer l’indifférence et la déception Lorsqu’une personne n’obtient pas ce qu’elle espérait, un sentiment de déception apparaît souvent et une manière de cacher sa déception est de feindre l’indifférence. Une expression tirée de la chanson des Rita Mitsouko sert d’amorce à l’étude de ces sentiments.
Activité 22 De la chanson Melodica, nous avons retiré l’expression « tant pis » qui est relativement fréquente en français. • Lire la consigne et les quatre choix proposés (s’assurer que les choix sont compris). • Demander à deux apprenants de lire le dialogue. • Recueillir le choix des apprenants. • Proposer éventuellement d’autres exemples de l’utilisation de « tant pis » et donner (ou rappeler) son équivalent positif « tant mieux ».
Corrigé Ce n’est pas important !
UNITÉ 4
Activité 23 De nouvelles situations vont permettre de relever, en s’appuyant sur le contexte, différentes manières d’exprimer l’indifférence ou la déception.
1. 2. 3.
4.
5.
6. 7. 8.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
Tu ne vas pas être content : je ne vais pas pouvoir aller avec toi à Strasbourg. Tant pis, j’irai tout seul ! Ce sera moins gai, mais bon… Euh, j’ai comme un petit problème… Ton livre : j’ai renversé un peu de café dessus. Tu vois, là. Oh, peu importe, c’est un vieux livre, ce n’est que du papier après tout… Ah, bah, oui, mais, quand même… J’avoue que ça m’angoissait un peu… Bon, bah, on se voit samedi de toute façon ! Non, non, samedi, je n’y vais pas. Ah, bon ? Oh, c’est dommage ! Je pensais que tu viendrais. J’étais tellement content… Oui, mais ça me dit rien. Du coup, je ne sais pas si je vais y aller, moi ! Tu as lu le dernier livre de Jean-Paul Dubois. Ouais, bof ! Comment ça ? Bah, c’est un peu gentillet. Ça commence bien, et puis… Non, ce n’est pas mal… Mais bon… Tu veux boire quelque chose ? Ouais, qu’est-ce que tu as ? Ce que tu veux : thé, café, jus de fruit… Un jus de fruit, c’est bon. Euh, orange, pomme, pamplemousse ? Je m’en fous. Ce que tu as d’ouvert ? Alors, ce sera pamplemousse ! Excellent ! Alors, tu as aimé le film ? Euh, franchement, là, non, je suis déçu… Ah, bon ! Moi, j’ai bien aimé ! Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ce week-end ? Alors, là, ça m’est égal ! Tu as appelé Isabelle ? Ils font quoi ? Ils ne savent pas. Justement. Alors, ces travaux, terminés ? Oui, mais alors, quelle déception ! Comment ça ? C’est horrible ! Sur le papier, ç’avait l’air bien, mais le résultat est une horreur !
• Lire la consigne et les douze expressions. • Faire écouter le premier dialogue et demander quelle expression il contient. • Faire écouter les autres dialogues. • Corriger en faisant écouter une nouvelle fois les dialogues et en interrompant l’enregistrement après chaque dialogue.
Corrigé dialogue expression
1
2
3
4
5
6
7
8
n° 11
n° 1
n° 5
n° 6
n° 9
n° 12
n° 3
n° 4
UNITÉ 4
Activité 24 Le verbe faire est souvent utilisé dans des expressions. Il est important de surveiller la construction des expressions pour connaître la forme correcte du verbe. • Lire la consigne et les deux colonnes. • Laisser un temps de réflexion aux apprenants. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Qu’est-ce que ça peut faire ? 2. Je n’en ai rien à faire ! 3. Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ?
Activité 25 L’insertion des expressions dans des minidialogues permet de vérifier leur bonne compréhension. • Avant de mener l’activité, observer la citation d’Anna Gavalda sur la droite de la page. Lire la citation et faire relever les deux expressions « Je m’en fous. » et « Ça ne me fait ni chaud ni froid. ». S’assurer de la compréhension des expressions et de la citation. Indiquer que l’expression « Je m’en fous. » relève d’un niveau de langue très familier (voire vulgaire) et qu’il est préférable de la remplacer en situation formelle par « Je m’en moque » ou « Peu importe. » • Lire la consigne et les six phrases. • Demander aux apprenants de composer les dialogues par deux, à l’écrit. • Circuler dans la salle pour vérifier la production et apporter de l’aide si nécessaire. • Demander à certains de jouer un de leurs dialogues.
Proposition de corrigé
1. 2. 3. 4. 5. 6.
– J’aimerais bien aller à la plage demain. Ou alors, on peut aller voir Alice et Franck. Qu’est-ce que tu préfères ? – Ça m’est égal ! On fait ce que tu veux ! – Vous connaissez l’Antimanuel de philosophie de Michel Onfray ? – Oui, enfin, je connais le nom, c’est tout. – C’est dommage que vous ne l’ayez pas lu. – J’ai fait tout ce que j’ai pu pour réussir le test, vraiment. – Vos résultats sont très décevants. – Caroline, on a un problème, le transporteur vient d’appeler, il n’a pas de véhicule pour nous le week-end du 15, on n’a plus de transporteur ! – Peu importe ! On en trouvera un autre. – Et comment Stéphanie a-t-elle réagi ? – Elle a été très déçue de votre réponse. – Ah, mais, non, comment voulez-vous que je parvienne à faire tout ça pour vendredi ? En plus cette semaine, ça tombe vraiment mal, Nicolas est absent lundi et mardi, et … – Je n’en ai rien à faire ! Débrouillez-vous !
UNITÉ 4 INFORMATION Anna Gavalda est une jeune écrivaine à deux titres : elle est née en 1970 et a publié son premier livre, un recueil de nouvelles, en 1999 : Je voudrais que quelqu’un m’attende quelque part. C’est tout de suite un succès phénoménal et le livre est rapidement traduit en une vingtaine de langues. En 2002, elle publie son premier roman, Je l’aimais, et un livre pour adolescents 35 kilos d’espoir. En 2004, sort son quatrième livre, Ensemble c’est tout, un imposant roman de quelque 600 pages. L’aventure continue…
Activité 26 Alors que dans l’activité précédente, les apprenants pouvaient prendre un temps de réflexion dans la composition de leur dialogue à l’écrit, ils vont avoir à improviser ici à l’oral, comme ils pourraient avoir à le faire dans une situation de communication réelle.
1. Oh, je suis désolé, j’ai oublié que c’était ton anniversaire aujourd’hui ! 2. Tu n’es pas trop fâché que Valérie ait été choisie pour la présentation à Mexico. 3. Tu sais quoi ? On pourrait dîner ensemble samedi, non ? Ça te dirait ? 4. Oh là là, c’est la cata ! On n’a pas reçu les livres. Ils vont arriver demain seulement. 5. Euh, non, je n’irai pas avec toi. Léa m’a invité chez elle et… • Lire le tableau récapitulatif sur l’expression de l’indifférence et de la déception. S’assurer que tout est bien compris. • Demander aux apprenant d’observer le dessin tiré d’Astérix et les Normands. Leur demander s’ils connaissent Astérix (c’est le petit personnage à droite), qui sont les Normands (les habitants de la Normandie, ici ce sont les Vikings venus de Scandinavie), et comment sont les Gaulois (ils sont indifférents à la présence des Normands et ils n’ont jamais peur). Relever l’expression « Bah ! Quelle importance ! » et demander de produire un exemple d’utilisation de cette expression. • Lire la consigne et indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Désigner trois apprenants qui devront réagir à la phrase qu’ils vont entendre. • Faire écouter la première phrase de l’enregistrement et recueillir les réactions des personnes désignées. Faire évaluer les productions par les autres apprenants. • Procéder de la même façon pour les quatre autres phrases. • Les abréviations étant d’un usage relativement fréquent en français, relever dans la phrase 4 « la cata », équivalent familier de « la catastrophe ».
Proposition de corrigé
1. Oh, tu sais, ça m’est égal, je n’ai pas l’habitude de le fêter. 2. Pas trop fâché ? Attends ! Je suis vraiment déçu qu’on préfère l’envoyer elle plutôt que moi. 3. Ouais, comme tu veux. Mais on pourrait rester à la maison, non ? 4. Bon, tant pis. On fera sans les livres demain. L’essentiel est qu’on les ait jeudi matin. 5. Léa ? Ah, d’accord ! Dommage ! J’avais prévu un super programme, mais, bon…
UNITÉ 4 INFORMATION Astérix est le héros (avec ses amis Obélix et Idéfix) des aventures d’Astérix le Gaulois, une bande dessinée créée par René Goscinny et Albert Uderzo en 1959. Astérix est membre d’un village gaulois qui résiste à l’envahisseur romain. Astérix et son village constituent une caricature des Français. Trente albums constituent les aventures d’Astérix (traduits en plus de 50 langues) et ils sont la base de plusieurs films cinématographiques.
Activité 27 Après des activités menant à des productions courtes, les apprenants vont avoir à produire un texte plus long et structuré. Des questions préparatoires vont les guider dans leur composition. • Lire la consigne et les questions. • Constituer des groupes de deux ou trois et donner le temps alloué pour la production (20 à 30 minutes). • Circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter une aide si nécessaire. • Ramasser les productions des groupes si le temps de classe n’a pas permis de mener toutes les corrections.
Proposition de corrigé Madame, Monsieur, J’ai été fort surprise de lire dans votre édition d’hier la critique de votre journaliste Alexandre Combier relative au livre de Claude Follereau, Un triste bilan. J’ai été très déçue par l’article d’Alexandre Combier et j’en viens à me demander s’il a réellement lu Un triste bilan. Je ne comprends d’abord pas comment Alexandre Combier peut qualifier le livre de Claude Follereau « d’ouvrage clair et remarquablement bien documenté ». Il est regrettable de ne pas avoir relevé toute la subjectivité du livre qui, s’il est « bien documenté », ne donne à voir qu’une partie de la réalité. En effet, il ne comporte que la moitié des documents qui permettraient d’analyser correctement les événements. De plus, Claude Follereau tient un discours souvent complexe, mélangeant des citations sans lien entre elles, et il oublie souvent de prendre du recul et de remettre en cause les choix politiques et économiques. Quel dommage ! Je ne comprends pas non plus comment Alexandre Combier parvient à décrire Claude Follereau comme l’un des meilleurs spécialistes en politique internationale. Si Claude Follereau est connu des médias, il l’est surtout pour ses coups d’éclat et pour ses déclarations faites pour choquer la population. Il n’a encore jamais publié d’ouvrages reconnus par les spécialistes et il serait bien incapable de produire le moindre article s’il n’avait pas un bon service de documentation qui nourrit la totalité de ses écrits. Il est très décevant de voir que votre journal peut aussi facilement se tromper sur la qualité d’un livre. Je m’interroge maintenant sur la qualité de votre journal lui-même. Avec regrets. Linda Caballero
UNITÉ 4
La musique de la langue L’insistance dans l’expression des sentiments Le français dispose de plusieurs systèmes d’insistance. Nous voyons ici l’allongement syllabique en fin de groupe rythmique et la segmentation des syllabes. D’autres procédés seront présentés à l’unité .
Activité A Premier procédé d’insistance : allongement de la dernière syllabe.
a) Activité d’écoute et de repérage. 1. Mais, ça me fait peur ! 2. Quelle horreur ! 3. C’est terrible ! • Lire la consigne et faire écouter l’enregistrement une première fois. • Demander comment l’insistance est marquée dans les phrases (allongement de la dernière syllabe et intonation montante). • Faire écouter une nouvelle fois l’enregistrement en invitant les apprenants à répéter chaque phrase.
b) Activité de production • Lire la consigne et faire lire chaque phrase par trois ou quatre apprenants. • Corriger l’intonation et la prononciation, si nécessaire.
Activité B Second procédé : segmentation des syllabes.
a) Activité d’écoute et de repérage. 1. Elle est terrifiée. 2. C’est vraiment angoissant. 3. Non, ce n’est pas possible ! • Lire la consigne et faire écouter l’enregistrement une première fois. • Demander comment l’insistance est marquée dans les phrases (les trois ou quatre dernières syllabes sont nettement séparées les unes des autres et lues avec force). • Faire écouter une nouvelle fois l’enregistrement en invitant les apprenants à répéter chaque phrase.
b) Activité de production • Lire la consigne et faire lire chaque phrase par trois ou quatre apprenants. • Corriger la prononciation si nécessaire et veiller à ce que les syllabes soient bien séparées les unes des autres.
UNITÉ 4 INFORMATION La phrase « Il faut éliminer. » a été largement utilisée (avec la marque d’insistance présentée ici) il y a quelques années dans une campagne publicitaire pour une eau minérale, parallèlement au slogan « Buvez, éliminez ! ». Le message était que la consommation de cette eau minérale était bonne pour le corps parce qu’elle permettait de perdre du poids et donc d’éliminer les kilos.
Arrêt sur image Il est souvent facile de lire sur un visage les sentiments qu’une personne éprouve. Par ses photographies, Lizzie Sadin nous donne à voir, souvent avec plus de force que les mots ne peuvent le faire, ce que vivent et ressentent certaines personnes.
Activité 28 L’activité a pour objectif d’aider l’apprenant à comprendre la photographie. • Lire la consigne. • Lire les questions une à une en sollicitant des réponses. Laisser pour chaque réponse un temps de réflexion.
Proposition de corrigé
1. Le noir et blanc laisse à l’esprit une part d’interprétation. L’absence des couleurs fait que la photographie ne correspond pas exactement à la réalité et cela permet d’avoir un autre regard sur la scène présentée. 2. La lumière fait ressortir certains éléments de la photographie, les visages en particulier, et elle accentue certains traits du visage par un contraste entre le noir et le blanc. 3. Peut-être dans la rue (à l’arrière plan, on croit deviner un magasin), la nuit (parce qu’il y a peu de lumière à l’arrière plan). 4. La femme a un visage qui montre qu’elle est sans doute en train de pleurer. Elle a son bras sur la poitrine comme si elle voulait se protéger ou qu’elle avait froid. Elle ne regarde pas l’autre personne, son regard porte dans le vide, comme si elle était perdue dans ses pensées. L’homme a un insigne sur la poitrine qui laisse apparaître qu’il est policier. Il regarde la femme et semble être en attente d’une réponse ou d’une réaction. Il semble calme et prêt à aider la femme. 5. La femme a sans doute eu un problème dont elle est la cause ou la victime. La police a été appelée pour résoudre le problème. Selon le cas, le policier apportera une aide à la femme (si elle est victime) ou il lui fera prendre conscience de sa responsabilité dans le problème qu’elle a causé.
Activité 29 Activité de production libre. • Lire la consigne. • Indiquer le temps alloué pour l’écriture. • Circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter une aide éventuelle.
UNITÉ 4 Proposition de corrigé Elle :
Lui : Elle : Lui : Elle : Lui :
– J’étais au guichet automatique où j’avais retiré 20 E et puis un type est arrivé avec un couteau et il m’a dit de lui donner mon argent. Moi, j’ai eu peur, j’ai crié mais j’étais tellement effrayée que je n’arrivais pas à bouger. Et puis, quand il a vu que je n’avais que 20 E, il m’a obligé à remettre la carte dans la machine. Mais je tremblais tellement que je n’arrivais pas à faire rentrer la carte. Lui, il s’est énervé. Il s’est mis à crier. Et puis mon mari qui était dans la voiture est arrivé, il a essayé de s’interposer, mais le type lui a mis un coup de couteau et il est parti en courant. Oh là là ! Mon mari était à terre, il saignait, j’ai crié, j’étais terrifiée. – Il était comment ce type ? – Je ne sais pas, ça s’est passé si vite. J’ai eu tellement peur. Et puis, la nuit… Il était plus grand que moi, 1,80 m. Jeune, en vêtement de sport. – Bon, on reverra ça plus tard. Bon, vous n’êtes pas blessée, on prend soin de votre mari. Ça va aller, hein… – Mais, mais, mon mari, il n’a même pas… Quelle horreur ! Comment, comment c’est possible des choses pareilles ? – Allez, allez, calmez-vous, on s’occupe de lui.
INFORMATION Lizzie Sadin est photographe et présidente de l’Association des femmes journalistes. Elle a obtenu plusieurs prix pour ses œuvres photographiques dont : – Prix spécial du jury, Angers, 1997 – Prix Care International du reportage humanitaire, Perpignan, 1998 – Prix Attention talent, FNAC, 2002 La photographie présentée dans le livre est celle d’une femme victime de violences conjugales.
Activité 30 Une bande dessinée permet de revenir sur la peur et les phobies. • Lire la consigne et les questions. • Laisser les apprenants prendre connaissance de la BD et répondre aux questions. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. L’image 3 nous informe qu’ils sont dans un avion. 2. Les autres personnages sont d’autres personnes qui voyagent dans l’avion. 3. Elle a peur que l’avion s’écrase. Pour penser à autre chose, elle s’intéresse aux fonderies (elle a peut-être acheté un magazine sur les fonderies).
4. Son argument (« tu n’auras même pas le temps de t’en apercevoir ») n’est pas de nature à calmer une personne qui panique.
UNITÉ 4 INFORMATION Christian Binet (né en 1947) est scénariste et dessinateur. En 1977, il commence à travailler avec le mensuel Fluide Glacial, une revue de bandes dessinées. Il crée pour ce célèbre journal, le personnage de Kador, un chien intelligent qui lit Kant. Rapidement, les maîtres de Kador, Raymonde et Robert Bidochon, prennent plus d’importance que leur chien. À partir de 1980, les aventures des Bidochon connaissent un immense succès - un film sera même tiré de la bande dessinée. Parmi la vingtaine d’albums, on peut citer : Les Bidochon en habitation à loyer modéré (1982), Les Bidochon en voyage organisé (1984), Les Bidochon usent le forfait (2000).
Activité 31 Un document audio présente une autre situation où une personne a connu la peur. La situation étant toutefois plus insolite, cette activité permet de finir l’unité en douceur. – Je vous trouve bien essoufflée ce matin, Emmanuelle. – Je suis peut être arrivée un peu trop vite au studio. En fait, j’ai eu la frousse de ma vie ! – Non, mais qu’est-ce qui s’est passé ? – J’avais une voiture en arrière de moi et, à 4 heures du matin j’aime pas beaucoup ça, surtout que je partais de… des Laurentides, du nord, – Ouais. – Et… il y a quand même du monde un peu éméché sur les routes à 4 heures du matin et je n’aimais pas l’idée d’avoir une voiture qui soit vraiment serrée en arrière de moi, alors j’ai accéléré négligemment pour finalement m’apercevoir que c’était une voiture de police, qui roulait en arrière de moi, qui m’a gentiment arrêtée et qui simplement s’inquiétait, lui, pendant ce temps-là, de me voir accélérer, mais il a suffit que je lui explique en fait l’erreur et le quiproquo. – Non, mais il a été d’une grande gentillesse. – Il a été d’une grande gentillesse… – Non mais c’est toi qui as un charme fou. – Et d’une grande compréhension, je dirais. Mais ça prouve aussi que l’honnêteté paie. C’est la moralité de l’histoire il faut toujours dire la vérité aux policiers quand on vous arrête.
• Lire la consigne et les questions 1 à 5. Indiquer que les questions 6 et 7 seront vues dans un second temps. • Faire écouter l’enregistrement une première fois et recueillir les réponses. • Corriger collectivement à l’oral. • Lire les questions 6 et 7. • Faire écouter l’enregistrement une seconde fois et recueillir les réponses. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Emmanuelle a eu peur sur la route, en pleine nuit. 2. Il y avait une autre voiture derrière la sienne et cette voiture la suivait de trop près. 3. Elle a accéléré pour prendre de la distance. 4. Parce qu’elle roulait trop vite et il était inquiet de la voir rouler si vite. 5. Il faut toujours dire la vérité aux policiers quand ils vous arrêtent. 6. C’est la plus grande peur que j’aie eue dans ma vie. 7. Derrière moi.
UNITÉ 4
Activité 32 Après les nombreuses activités sur l’expression des sentiments et les trois situations présentées dans cette dernière double page, les apprenants ont à produire un texte relatant un événement marqué par la peur ou l’inquiétude. • Lire la consigne. • Indiquer aux apprenants les conditions dans lesquelles ils doivent produire leur récit. Si le travail est mené en classe, indiquer le nombre de mots approximatif (150-200) et le temps imparti (30 à 40 minutes). La production peut être réalisée hors classe : indiquer le nombre de mots demandé (200 mots).
Activité complémentaire Exprimez-vous sur la photo que votre professeur vous a distribuée, en suivant les consignes données. – Regardez la photo. Vous êtes le photographe qui a pris cette photo. Vous en expliquez les circonstances. – Regardez la photo. Vous la regardez comme un spectateur, un touriste qui regarderait un paysage, une scène de rue... Imaginez que dans cette scène, tout à coup, est arrivé un événement ou un personnage inattendu. Décrivez la scène et dites ce que vous avez fait. – Regardez la photo. Votre photo illustre un article de journal. Imaginez cet article. – Regardez la photo. Vous connaissiez autrefois la personne sur la photo... L’objet sur la photo vous appartenait... Vous venez de le/la retrouver après des années de séparation. A-t-il/elle changé ? Quels sentiments éprouvez-vous à le/la revoir ? Que représentait-il/elle pour vous ? Les photographies sont des supports faciles à manier pour susciter l’expression orale et de multiples activités (autres que la description) sont possibles avec ces documents. Il est aussi relativement simple de se procurer des photographies (à trouver par exemple dans les journaux, les magazines…) à agrandir à un format A4 pour qu’elles soient facilement visibles de tous les apprenants. • Constituer des groupes de 3 à 5 apprenants qui auront, chacun, une photographie qui leur est propre. • Choisir l’une des consignes données ci-dessus et la donner, oralement, aux apprenants. Indiquer qu’ils disposent de quelques minutes de réflexion avant de parler de leur photo aux autres membres du groupe. • Circuler dans la salle pour écouter discrètement ce qui est dit dans chaque groupe. • Proposer à plusieurs apprenants de faire leur présentation devant l’ensemble du groupe-classe. • Corriger éventuellement, au tableau, des erreurs de formulation qui ont été relevées.
UNITÉ 4 CORRIGÉ DU TEST page 65 1.
3 points
1. une allocation 2. un défi 3. éprouvez 2.
1.
2.
3. 4.
5.
6.
– – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – – –
6 points
Et comment va Christophe ? Pas très bien. Il y a quelques problèmes dans son entreprise. Mais ce n’est pas si grave, si ? Si, il a très peur de perdre son boulot. Ça fait déjà une heure qu’on marche sur cette route. Oui, bah, sois patiente, on est presque arrivés. Presque arrivés, c’est toi qui le dis. Et le soleil qui commence à se coucher. On n’en a pas pour longtemps. Oui, bah, moi, je ne suis pas rassurée. On est perdus au milieu de nulle part et il n’y a pas une maison à l’horizon. Marielle, comme c’est ton anniversaire aujourd’hui, je t’ai préparé une surprise ! On va faire un jeu. Oh là là, je crains le pire. Tu peux venir ici ? Euh, Véronique va préférer prendre le train. Bah, ce serait plus sympathique qu’on y aille en voiture. Oui, mais depuis son accident, elle est terrifiée à l’idée de devoir monter dans une voiture. Oh, non, on ne va pas prendre le train ! Oui, c’est vrai, on a bien vu qu’elle allait moins bien, qu’elle avait l’air moins heureuse, ou plus fatiguée. Et ça ne vous a pas inquiétés ? Moi, j’ai pensé que c’était ses études. Non, vous savez, on a tous des hauts et des bas. Et on ne pense jamais qu’il peut y avoir des problèmes. Comment s’est passé ton entretien ? Assez bien, je crois. Le directeur était sympa. On a bien discuté. Je crois qu’il a apprécié ce que je lui ai dit. Évidemment, ça va dépendre de ce qu’ont dit les autres candidats. Oh là là, je ne sais pas comment tu fais. C’est terriblement angoissant ces recherches d’emploi.
1. il a très peur de 2. je ne suis pas rassurée 3. je crains le pire 4. elle est terrifiée à l’idée de 5. ça ne vous a pas inquiétés 6. c’est terriblement angoissant 3.
3 points
1. Ne sachant pas comment vous joindre, elle a décidé de me téléphoner. 2. Votre abonnement se terminant le 17 avril, nous vous invitons à le renouveler rapidement. 3. Ma société ayant modifié les conditions de vente, je dois revoir tous mes contrats.
UNITÉ 4 CORRIGÉ DU TEST page 65 4.
3 points
1. Je ne peux pas venir puisque j’ai un autre rendez-vous. 2. Votre dossier est arrivé en retard, de ce fait votre demande n’a pas été acceptée. 3. Il y a plus de demandes que de logements, par conséquent les prix augmentent. 5.
4 points
1. Pourvu qu’ils soient d’accord avec nous. 2. Je compte la voir à Munich. 3. Espérons que Marion pourra venir. 4. J’espérais que tu parviendrais à la persuader. 6.
Proposition de corrigé
1. 2. 3.
7.
6 points
– Je suis passé au théâtre, mais il n’y avait plus de place pour « Au petit bonheur la chance ». – Ah ! Dommage ! Je voulais vraiment voir cette pièce ! – J’aurais bien aimé aller avec vous à Chamonix, mais, là, cette année, c’est un peu difficile. – Oh, bah, tant pis ! Tu viendras l’année prochaine ! – Il faut absolument que vous alliez à Istanbul pour discuter du projet Elmas. – Mais je ne connais pas du tout le projet ! – Peu importe ! Valérie vous accompagne, elle vous informera.
5 points
1. finisse ; soient 2. s’est occupé 3. se passera 4. ait choisi
module
2
UNITÉS 3 et 4 CORRIGÉ DU DELF
Compréhension de l’oral 1. Document de radio – Groupama banque, bonjour ! – Oui, bonjour, euh… je me permets de vous appeler parce que j’ai un problème avec mon chien. – Oui, mais nous sommes une banque. – Alors, voilà, quand je lui lance un bâton, il reste là sans bouger, il me regarde et c’est tout. – Oui, mais nous sommes une banque. – Alors, justement, vous ne pourriez pas lui apprendre à rapporter ? Avec vous, l’argent rapporte, alors un chien… – Oui, mais, comment vous dire, nous sommes une banque. – Venez découvrir les solutions actives de Groupama banque, dans votre agence Groupama, votre argent ne dort jamais, il rapporte. Groupama, donnons à la vie toutes ses chances. – Votre caisse régionale Groupama est intermédiaire en opération de banque du Groupama banque. © Groupama
1. 2. 3.
Une publicité. Parce qu’il a un problème avec son chien. Parce que l’employé de la banque pense que l’homme n’a pas compris que la banque ne peut pas résoudre le problème qu’il a avec son chien ou parce que le problème présenté est tellement inattendu que l’employé de la banque ne trouve pas autre chose à dire. 4. Dans cette banque, l’argent rapporte, on gagne de l’argent avec ce qu’on met dans la banque.
pendant six mois. Et puis, le 28 janvier, bon, c’était fini, l’usine était fermée pour tout le monde. Et, moi, bah, depuis, je n’ai jamais retrouvé de travail, rien, ni un travail, ni un… comment, ni une formation, un stage, absolument rien. Voilà. Alors, là, on se bat pour que, euh,… – Donc, vous êtes au chômage, et euh, là, maintenant, vous êtes en fin de droit ? – Ah, bah, non, non, non, le chômage, c’est fini pour moi. Moi, je ne touche plus rien depuis deux ans et demi. – Alors, vous avez, euh… vous êtes au RMI ? – Au RMI ? Non non. Non, non, on n’a pas le droit. Parce que mon mari travaille. Heureusement en un sens. Mais si on a un mari qui travaille et que, euh, il gagne une certaine somme, alors, on n’a pas droit au RMI, on n’a absolument le droit à rien. Mais oui. C’est comme ça. Il ne faut pas croire, il ne faut pas écouter tout ce qu’ils disent… il faut regarder. Moi, si vous voulez, je peux vous apporter les fiches de paye, les déclarations d’impôts. – Et comment vous avez vécu ça, cette histoire chez Wolber ? – Oh, bah, vous savez, quand on est sans travail comme ça… Et quand on sait comment ça s’est passé. Ç’a été difficile vous savez. Même encore maintenant, il y a, il y a beaucoup de peine… beaucoup de désespoir… Je préfère même plus en parler. Hein.
1. 30 ans. 2. Les employés ont appris que l’usine allait fermer. 3. Elle n’a trouvé aucun emploi. 4. Son mari travaille et il gagne assez d’argent pour tous les deux.
2. Émission de radio – Bon, alors, comment ça s’est passé, pour vous, chez Wolber ? – Moi, en 99, j’étais entrée chez Wolber en 1969, ça faisait 30 ans que je travaillais chez Wolber. Alors, le 26 juillet, c’était la veille des vacances, on allait partir en vacances, et on nous a dit, on nous a annoncé que l’usine allait fermer. Vous imaginez le choc ? Hein ! On était désespérés. On ne comprenait pas ce que, ce qui nous arrivait. Et bon, on s’est dit que, euh, peut-être, ce n’était peut-être pas fini. Alors on s’est mobilisé et puis on a décidé de rester dans l’usine, d’occuper l’usine, sans travailler. Mais, vous savez, le moral n’y était pas hein. Ça,
5. Elle a beaucoup de peine et beaucoup de désespoir.
Compréhension des écrits 1.
L’encre pour les imprimantes des ordinateurs est vendue à des prix très élevés. 2. L’or noir est le pétrole. 3. D’une part parce que, comme le pétrole, l’encre est souvent noire, d’autre part parce qu’elle permet à ceux qui la produisent de gagner beaucoup d’argent. 3. Lexmark est la société qui vend son encre au prix le plus élevé. 4. 2 000 E. 5. Parce qu’il faut faire beaucoup de recherche et investir en développement pour produire des encres de qualité.
6.
Les fabriquants attirent le client avec une imprimante bon marché parce qu’ils savent que, plus tard, le client devra dépenser beaucoup d’argent pour acheter l’encre nécessaire à cette imprimante.
Production écrite
Malheureusement, le monde d’aujourd’hui fait que nous sommes de plus en plus égoïstes et que nous partageons de moins en moins. Ça, ça m’inquiète beaucoup…
2. Exercice en interaction – Proposition de production
Courrier – Proposition de production Monsieur le directeur, Notre entreprise participera, du 8 au 10 novembre prochain, aux Rencontres internationales des producteurs de café à Yaoundé, au Cameroun. J’ai été très surprise de constater que la personne choisie pour nous représenter était David Nussbaumer. En 2002 et 2004, lors des dernières RIPC, c’est moi qui avais représenté l’entreprise. Je m’étais alors pleinement engagée dans ce secteur, laissant à des collègues d’autres secteurs dont je m’occupais alors. Parce qu’il me semblait clair que je serais présente à Yaoundé, j’ai participé activement au cours des derniers mois à la préparation de ces RIPC et j’ai déjà pris des rendez-vous avec certains de nos collaborateurs étrangers que je connais depuis longtemps et qui seront eux-mêmes à Yaoundé. Pour toutes ces raisons, je comprends mal pourquoi il a été décidé que David Nussbaumer serait notre représentant et je dois dire que j’en suis assez déçue. Je reconnais que David Nussbaumer a su souvent nous apporter des marchés difficiles à obtenir. Je pense cependant que, dans le cas spécifique des RIPC, j’ai des compétences qui dépassent celles de mes collègues. En conséquence, je souhaiterais que soit de nouveau étudié le choix de notre représentant aux RIPC de Yaoundé. Cordialement, Birgül OZKAN
Production orale 1. Entretien informel – Proposition de production Pistes de discussion : Beaucoup de personnes disent que je suis souvent dynamique et de bonne humeur. C’est vrai que, pour moi, la journée commence le matin comme une fête… Je crois que, la seule chose qui me mette en colère, ce sont ces gens qui n’ont aucune considération pour les autres et qui ne s’occupent que de leurs petits problèmes personnels… Je suis triste quand je vois des personnes qui souffrent, quand ce sont des enfants en particulier…
– Allo ! – Allo, Julien, c’est Eun Young. – Salut, ça va ! – Euh, non, pas trop… – Ah ! bon ? – Oui, tu sais, je suis venue à l’aéroport Charles de Gaulle pour accueillir Sang Min… – Ah, oui, c’est vrai, elle arrive aujourd’hui. – Oui, mais je ne la trouve pas. – Ah ! bon ? Mais… elle devait arriver à quelle heure ? – À huit heures trente. Et il est onze heures et quart, ça fait presque trois heures que j’attends. – Oh là là ! – Elle ne t’a pas téléphoné ? – Non, non… Mais… tu es sûre que tu es dans le bon terminal ? – Oui, le numéro de son avion était indiqué ici et c’était écrit que l’avion était arrivé. – Est-ce que les autres personnes de l’avion sont sorties de la zone internationale ? – Oui, oui, j’ai vu beaucoup de gens sortir, des Coréens, ils avaient des étiquettes sur leur bagage avec le numéro du vol. Mais ça, c’était il y a déjà plus d’une heure. Alors, je ne comprends pas, je ne sais pas où elle est. – Tu es sûre qu’elle n’a pas raté son avion. – Bah, oui, sinon elle m’aurait téléphoné de Séoul. – Elle a peut-être été arrêtée par la police… – Hein ? – Oui, si son passeport était faux ou si elle transportait des choses interdites… – Quoi ? – Mais non, je plaisante… – Oh, ce n’est pas drôle. – Elle a dû avoir un problème de bagages. Tu sais les déclarations sont toujours un peu longues. Sois patiente…
3. Monologue suivi – Proposition de production Le texte présente le problème des personnes qui habitent près des aéroports et qui doivent supporter le bruit des avions. Pistes de discussion : C’est un problème important en Europe ou dans les pays avec peu d’espace. L’idéal serait de pouvoir construire des aéroports loin des villes et de ne pas autoriser la construction d’habitations autour des aéroports... Le problème risque de devenir de plus en plus important. Le nombre de personnes qui prennent l’avion augmente continuellement et les compagnies sont obligées de proposer toujours plus de vols... . Il est vrai que les avions et les aéroports apportent beaucoup de gêne aux habitants des villes, mais il y a beaucoup d’autres bruits qu’il faudrait faire disparaître...
ou d’actions
UNITÉ 5
3
module
(Inter)agir à propos d’activités page 70
Conversations Documents authentiques : extrait d’un dialogue de court métrage (Une visite de Philippe Harel), document promotionnel de La Poste
Communication et Savoir-faire
• • • •
Proposer à quelqu’un de faire quelque chose ensemble Répondre en hésitant/en refusant Exprimer la condition et l’hypothèse Suggérer/conseiller
Oral
• • • •
Comprendre un extrait de court métrage Comprendre un dialogue en situation professionnelle Repérer les intentions de communication (proposer, refuser…) Jouer des situations de proposition, de refus
Écrit
• • • •
Analyse de l’image
• Analyse d’un document promotionnel de La Poste
Grammaire et vocabulaire
• • • • • • •
Phonétique
• L’insistance sur un élément particulier de la phrase
Civilisation
• Un peu de français du Québec • La communication sur les spectacles • Les Français et leurs économies
Écrire un minidialogue avec des expressions usuelles Écrire une lettre pour refuser une proposition professionnelle Comprendre les avis exprimés sur un forum de discussion Écrire sur un forum de discussion pour donner son opinion sur une pièce et donner des conseils • Comprendre une publicité, son dessin, son slogan, son intention…
Le conditionnel dans l’expression d’une probabilité La condition et l’hypothèse Les phrases avec si Vocabulaire utile à la critique de spectacles N’avoir qu’à, y a qu’à, etc. Quelques expressions imagées Vocabulaire du conseil
Test 5 (livre de l’élève page 94) : corrigé En gras : les révisions du niveau 2
Cette première unité du module constitue le premier volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’activités ou d’actions. Elle a pour thème des conversations en situations diverses (familiale, professionnelle, sur un forum…). À partir de ces différents documents, les apprenants étudieront comment proposer et répondre à une proposition, comment suggérer ou conseiller. L’expression de la condition et de l’hypothèse, déjà abordée dans Connexions (unité ) sera approfondie.
UNITÉ 5
Activité de compréhension Le document audio comprend deux dialogues : – le premier entre une jeune fille et ses parents qui viennent lui rendre visite dans la ville où probablement elle travaille ou fait ses études ; ils discutent du programme de la journée et de la soirée ; – l’autre entre le directeur d’une école de commerce et un chef d’entreprise ; le directeur de Sup de Co de Brest appelle le chef de l’entreprise NRP pour le convaincre d’accepter quelques-uns de ses étudiants en stage. Ces différentes conversations permettent d’introduire les éléments de langue nécessaires pour faire une proposition et y répondre ainsi que pour exprimer l’hypothèse. Dialogue 1 : – Sinon, à part ça, il y a quelque chose que vous avez prévu de faire ? Il y a un truc qui vous ferait envie, il y a un endroit où vous avez envie d’aller ? Ou… – Non. Et toi, Françoise ? – Non, pas spécialement. Bon éventuellement, j’aurais bien fait un petit tour aux Galeries Lafayette, comme ça on aurait pu faire un saut chez Marks & Spencer. Enfin, bon, tu sais comment est ton père. – Mais je peux vous accompagner. – Tu as horreur des magasins. Et puis moi, tu sais, moi, quand j’y vais, j’aime bien avoir le temps, regarder… alors si c’est pour te sentir derrière mon dos à râler tout le temps parce qu’il fait trop chaud, comme la dernière fois, c’est pas la peine. – De toute façon, il faut qu’on déjeune. Alors, en fait, moi, ce que je vous propose, soit on fait les courses et puis on mange un petit truc ici, soit on peut aller en bas dans une brasserie que je connais qui est vraiment très très bien. Et puis comme ça, moi, après j’accompagne maman dans les magasins, et puis toi, papa, soit tu restes ici pour te reposer un peu, soit tu viens avec nous. Hein ? Ça vous va comme programme ? – Oui, oui, très bien. – Et puis j’ai pris des billets de théâtre pour ce soir, comme on avait prévu. – Bon, bah, pour ce midi, on n’a qu’à manger ici, c’est pas la peine d’aller au restaurant puisqu’on ira demain ! – Et demain, c’est moi qui vous invite ! Dialogue 2 : – NRP et fils, bonjour ! – Bonjour Madame. Je suis le directeur de l’école Sup de Co de Brest. J’aimerais parler à Monsieur Subileau, s’il vous plaît. – Un instant, je vais voir s’il peut recevoir votre appel… Je vous passe Monsieur Subileau. – Allo ? – Bonjour Monsieur Subileau. François Lepetit, directeur de l’École de Commerce. J’avais pris contact avec vous il y a quelque temps au sujet d’une convention de stage pour nos étudiants. – Oui. – Ceux-ci doivent effectuer un stage de deux mois en entreprise lors de leur 2e année d’étude et un autre de quatre mois à la fin de leur 3e année. – Hmm, hmm. – Nous avons déjà des accords avec le Crédit agricole, Air liquide, France Télécom… – Oui, mais ça, c’est d’énormes sociétés. Vous savez, nous, on est une petite entreprise familiale, et… – D’accord mais votre secteur d’activité nous intéresse beaucoup ; il y a très peu de spécialistes en microélectronique dans la région et la réputation de votre société n’est plus à faire. – Hum… Votre demande mérite réflexion. Il faut que j’aie assez de personnel pour pouvoir s’occuper de vos étudiants et chacun est toujours très pris.
UNITÉ 5 – Vous savez, les étudiants doivent surtout observer le travail, choisir un sujet et rédiger ensuite un mémoire. Ils sont assez autonomes et auront surtout des questions à adresser aux salariés. En échange je pourrais vous proposer qu’on fasse des choses ensemble. – Il faut voir… Quelles choses, par exemple ? – Nous pourrions monter de bons programmes de formation à la fois pour vos salariés et nos étudiants de dernière année. – Je regrette mais ça, ce n’est pas une bonne idée. Je n’ai absolument pas le temps de m’occuper de ça. – Justement, nous, on s’occuperait de trouver les intervenants, d’organiser un programme, on pourrait également recevoir le public dans notre école… – Et nous alors, on ferait quoi ? – On déciderait ensemble des sujets de formation, puis vous n’auriez qu’à proposer à vos salariés intéressés d’assister aux journées. Et puis, bien sûr… vous accepteriez de prendre quelques-uns de nos étudiants en stage dans votre entreprise… – Vous alors, vous ne perdez pas le nord ! – Je trouve que ce serait intéressant de pouvoir réunir plus souvent des étudiants en commerce et des professionnels, autant pour les uns que pour les autres. Ça ne vous dirait pas ? – Je vais y réfléchir tranquillement. Je peux vous rappeler la semaine prochaine ? – Oui, bien sûr. Je vous donne mon numéro : 06 71 12 85 35. – C’est noté. À bientôt, Monsieur Lepetit. – Merci et à bientôt.
• Faire observer le titre de l’unité et les photos. Préciser qu’on est en présence de deux situations différentes et essayer de faire deviner où et entre quelles personnes ces deux conversations peuvent bien se tenir. • Ne pas fournir la bonne réponse, se contenter d’écouter les propositions des apprenants et leur faire éventuellement justifier ces propositions (les deux hommes à droite portent une chemise et l’un d’eux une cravate et on peut supposer qu’on est dans un contexte professionnel, etc.) • Lire les questions correspondant au dialogue 1 et faire écouter ce premier dialogue en demandant aux apprenants de répondre aux questions. • Lire les questions correspondant au dialogue 2 et procéder de la même manière que pour le dialogue 1. • Mettre en commun les réponses des apprenants et valider les réponses correctes. • Faire une seconde écoute pour confirmer ou infirmer certaines hypothèses. • Corriger collectivement en vérifiant les réponses des apprenants avec l’enregistrement.
Corrigé Dialogue 1 1. On entend deux femmes et un homme. Il s’agit d’une jeune fille et de ses parents. 2. Ils sont dans la grande ville où la jeune fille habite (probablement pour faire ses études ou travailler). Il est question des Galeries Lafayette qui est un grand magasin qu’on trouve seulement dans les grandes villes tout comme les magasins Marks & Spencer, autre grande enseigne britannique qui avait des magasins dans quelques grandes villes françaises jusqu’en 2001. 3. La mère de la jeune fille a envie d’aller dans les magasins. 4. Elle propose de déjeuner chez elle ou dans une petite brasserie, puis d’aller faire un tour dans les magasins avec sa mère pendant que son père se reposerait, à moins qu’il ne préfère les accompagner. Enfin, en soirée, elle a prévu une sortie au théâtre pour toute la famille.
UNITÉ 5 Dialogue 2 1. Monsieur Lepetit est le directeur de l’école supérieure de commerce de Brest (Sup de Co) et monsieur Subileau dirige l’entreprise NRP et fils. 2. Monsieur Lepetit voudrait que monsieur Subileau accepte de signer une convention de stage pour ses étudiants. Ils doivent faire un stage en entreprise d’une durée de deux mois à la fin de leur 2e année d’étude et un autre de quatre mois après la 3e année. 3. C’est une petite entreprise familiale de microélectronique. 4. Non. Monsieur Subileau demande à réfléchir et propose à monsieur Lepetit de le rappeler la semaine suivante.
Activité 1 Activité de compréhension plus détaillée. • Lire la consigne et les questions correspondant au dialogue 1. Demander si quelqu’un peut d’ores et déjà répondre à l’une ou l’autre de ces questions. Comme précédemment, se contenter d’écouter les propositions des apprenants s’ils en font. • Faire réécouter le dialogue 1 pour confirmer les éventuelles réponses fournies et trouver les autres. • Mettre en commun les propositions des apprenants et valider les bonnes réponses. • Suivre les mêmes étapes de travail pour le dialogue 2.
Corrigé Dialogue 1 1. Non, elle ne souhaite pas du tout la présence de son mari parce qu’elle dit qu’il n’aime pas les magasins et qu’il passe son temps à râler (relever le verbe et l’expliquer = il n’est pas content et exprime donc sans cesse sa mauvaise humeur), ce qui fait qu’elle ne peut pas prendre son temps pour regarder les articles. 2. Elle s’adresse à sa fille et dit qu’elle aurait aimé faire les magasins mais que ce sera impossible puisque son mari n’aime pas ça et qu’il s’opposera forcément à cette proposition (faire noter la présence du conditionnel passé – j’aurais bien fait un tour – qui indique le regret). Par cette phrase implicite, elle insinue que les défauts de son mari sont tellement connus des deux femmes que ce n’est pas la peine d’en parler plus précisément. 3. Ils mangeront chez la jeune fille aujourd’hui et demain, ils iront au restaurant. 4. Ils vont aller au théâtre. Dialogue 2 5. Non, il n’accepte pas parce qu’il explique que l’entreprise qu’il dirige est petite et qu’il doit s’assurer d’avoir assez de personnel disponible pour s’occuper des étudiants. 6. Ensuite, monsieur Lepetit propose à monsieur Subileau qu’ils fassent des choses ensemble, comme par exemple monter des programmes de formation qui pourraient s’adresser aux salariés de l’entreprise NRP et aussi aux étudiants de dernière année. 7. Ne pas perdre le nord signifie ne pas perdre de vue l’idée qu’on a en tête. Monsieur Lepetit est fermement décidé à obtenir satisfaction et même si la conversation l’entraîne vers autre chose, il revient toujours à sa demande auprès de monsieur Subileau de prendre des étudiants en stage. Il ne perd jamais le nord, tout comme une boussole qui se tourne toujours vers le nord. 8. Les deux hommes rient parce que justement, monsieur Lepetit ne perd pas le nord et revient avec une insistance un peu exagérée sur sa demande auprès de monsieur Subileau. (Et puis, bien sûr… vous accepteriez de prendre quelques-uns de nos étudiants en stage dans votre entreprise…). 9. Monsieur Subileau ne prend pas de décision. Il veut prendre le temps de réfléchir et il propose à monsieur Lepetit de le rappeler la semaine suivante.
UNITÉ 5
Activité 2 Cette activité a pour but d’affiner la compréhension orale mais aussi de travailler sur le vocabulaire. Les apprenants doivent en effet repérer des expressions équivalentes ou des synonymes, ce qui contribuera à enrichir leur bagage lexical. Dialogue 1 – Sinon, à part ça, il y a quelque chose que vous avez prévu de faire ? Il y a un truc qui vous ferait envie, il y a un endroit où vous avez envie d’aller ? Ou… – Non. Et toi, Françoise ? – Non, pas spécialement. Bon éventuellement, j’aurais bien fait un petit tour aux Galeries Lafayette, comme ça on aurait pu faire un saut chez Marks & Spencer. Enfin, bon, tu sais comment est ton père. – Mais je peux vous accompagner. – Tu as horreur des magasins. Dialogue 2 – D’accord mais votre secteur d’activité nous intéresse beaucoup ; il y a très peu de spécialistes en microélectronique dans la région et la réputation de votre société n’est plus à faire. – Hum… Votre demande mérite réflexion. Il faut que j’aie assez de personnel pour pouvoir s’occuper de vos étudiants et chacun est toujours très pris. – Vous savez, les étudiants doivent surtout observer le travail, choisir un sujet et rédiger ensuite un mémoire. Ils sont assez autonomes et auront surtout des questions à adresser aux salariés. En échange je pourrais vous proposer qu’on fasse des choses ensemble. – Il faut voir… Quelles choses, par exemple ? – Nous pourrions monter de bons programmes de formation à la fois pour vos salariés et nos étudiants de dernière année.
• Lire la consigne et faire lire le dialogue n° 1. • Expliquer qu’il y a quelques différences entre les dialogues enregistrés et ceux qui sont dans le livre. • Laisser quelques instants aux apprenants pour qu’ils parcourent les dialogues du livre et faire écouter le dialogue 1. • Si les apprenants en expriment le besoin, faire écouter une seconde fois ce dialogue. • Faire de même avec le dialogue 2 et corriger collectivement en précisant bien que les dialogues écrits et enregistrés ont exactement le même sens. Il s’agit simplement de reformulation et d’emploi de synonymes.
Corrigé Dialogue 1 – Sinon, à part ça, il y a des trucs quelque chose que vous avez prévu de faire ? Il y a un truc qui vous ferait envie, il y a un lieu endroit où vous avez envie d’aller ? Ou… – Non. Et toi, Françoise ? – Non, pas spécialement. Bon éventuellement, j’aurais bien fait un saut petit tour aux Galeries Lafayette, comme ça on aurait pu faire un saut chez Marks & Spencer. Enfin, bon, tu sais comment est ton père. – Mais je peux aller avec vous vous accompagner. – Tu détestes les as horreur des magasins.
UNITÉ 5 Dialogue 2 – D’accord mais votre branche secteur d’activité nous intéresse beaucoup ; il y a très peu d’experts de spécialistes en micro-électronique dans la région et la renommée réputation de votre société n’est plus à faire. – Hum… Votre demande mérite réflexion. Il faut que j’aie assez de personnes personnel pour pouvoir s’occuper de vos étudiants et tout le monde chacun est toujours très pris. – Vous savez, les étudiants doivent surtout observer le travail, choisir un sujet et écrire rédiger ensuite un rapport mémoire. Ils sont assez indépendants autonomes et auront surtout des questions à poser adresser aux salariés. En échange je pourrais vous proposer qu’on fasse des choses ensemble. – Il faut voir… Quels trucs quelles choses, par exemple ? – Nous pourrions monter de bons programmes de formation à la fois pour vos salariés et nos étudiants de dernière année.
Activité 3 Activité de production. Les apprenants vont maintenant réutiliser ce qu’ils viennent de repérer dans les activités précédentes. • Faire des groupes de deux et attribuer une expression à chaque groupe. • Laisser environ deux ou trois minutes pour que chaque groupe prépare son dialogue. • Inviter quelques volontaires à jouer leurs dialogues devant la classe.
Proposition de corrigé
1. – Ça vous dirait de faire un tour dans la vieille ville ? – Pourquoi pas ? On pourrait même manger une petite salade en terrasse plutôt que de dîner à la maison. – C’est une bonne idée, il fait tellement beau !
2. – Bon, comme vous le savez, les productions de notre société augmentent. C’est une bonne nouvelle mais on n’est plus assez efficaces pour répondre à la demande. Je vous propose deux choses : soit vous acceptez de travailler deux heures de plus par semaine et bien sûr, vous serez payé en heures supplémentaires, soit vous refusez de travailler plus et j’engage un nouveau salarié. – Votre proposition mérite réflexion. Je dois vous donner une réponse maintenant ? – Non, prenez le temps de réfléchir et on se revoit la semaine prochaine, d’accord ?
3. – On peut s’arrêter pour prendre un café ? – Oh ! On n’a pas beaucoup de temps et il faudrait qu’on passe au supermarché en vitesse. En plus, il faut que je retire de l’argent à la BNP. – Bah, il y a un bar en face de la BNP, on pourra prendre un petit café, vite fait ! – Ah ! toi, tu ne perds pas le nord, hein ?
Proposer/répondre à une proposition En début d’apprentissage du français, les apprenants auront appris comment proposer, accepter et refuser de façon simple. Maintenant, il s’agit plus précisément de proposer à quelqu’un de faire quelque chose ensemble. On va aussi découvrir les différentes nuances de réponse : hésitation, refus net, etc.
UNITÉ 5
Activité 4 Activité de compréhension orale qui va servir à repérer quelques formulations pour exprimer les actes de parole introduits. Dans la première partie de l’activité, les apprenants doivent juste repérer dans un dialogue l’expression demandée. Quand cela est fait, il doit trouver ce que chaque phrase exprime : une demande, une acceptation, un refus…
1. 2. 3. 4. 5. 6.
– D’accord mais après le ciné, on va où ? – Bah, on va d’abord retrouver Patricia et José qui sortiront du théâtre et on ira chez moi pour dîner. Ça vous va comme ça ? – J’aurais besoin d’emprunter 2 000 E que j’aimerais rembourser sur une année. C’est possible ? – Euh… Je ne peux pas vous répondre comme ça. Il faut voir… – Si tu veux, je passe te prendre et on va ensemble au bureau. – C’est gentil mais Édouard m’a proposé la même chose et j’ai accepté. – Je serais très heureux que vous puissiez assister à notre réception du 18 février. – Malheureusement, je ne peux pas vous le promettre, je ne sais pas si je serai rentré de Francfort. – Il y a un endroit où vous auriez envie d’aller ? – Oui. Moi, j’aimerais bien faire un tour à l’Institut du monde arabe et puis après on pourrait se balader à Saint-Germain des Près, c’est à côté. – On n’a qu’à parler de ce problème à Annie ; elle saura nous conseiller. – Non, ça ne me dit rien d’en parler à Annie. On va se débrouiller tout seuls.
• Lire la première phrase de la consigne, s’assurer que tout est clair et préciser qu’on va écouter six minidialogues. • Lire les neuf expressions de la colonne de gauche et montrer aux apprenants qu’ils doivent inscrire le numéro du dialogue dans la case prévue à cet effet. • Faire écouter l’enregistrement en demandant à chacun d’essayer de faire le travail demandé. • Si nécessaire, faire une deuxième écoute, afin que tout le monde puisse remplir les neuf lignes du tableau. • Corriger. • Lire la seconde phrase de la consigne puis les propositions de la colonne de droite. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour que, par groupes de deux, ils réfléchissent aux réponses. • Corriger collectivement.
Corrigé
1. Il faut voir… 2. … vous auriez envie de 3. Ça ne me dit rien. 4. Je ne peux pas vous répondre… 5. Je serais très heureux que… 6. Ça vous va… ? 7. C’est gentil, mais… 8. Je ne peux pas vous le promettre… 9. On n’a qu’à…
Dialogue n° 2 5 6 2 4 1 3 4 6
UNITÉ 5 demander à quelqu’un de faire quelque chose : n° 2, demander à quelqu’un de faire quelque chose ensemble : n° 1, 3, 4, 5, 6 répondre en acceptant : n° 5 répondre en refusant : n° 3, 6 répondre en hésitant : n° 2, 4
Activité 5 Approfondissement du repérage. Maintenant, les apprenants doivent chercher dans les deux dialogues de départ de l’unité des formulations servant à proposer, hésiter et refuser. • Lire la consigne et diriger les apprenants vers les deux dialogues indiqués. • Leur demander de faire le travail par groupes de deux. • Corriger collectivement, en notant au tableau toutes les formulations trouvées. Si toutes n’ont pas été citées, demander aux apprenants de rechercher celles qui manquent.
Corrigé Proposer à quelqu’un de faire quelque chose ensemble : – On aurait pu faire un saut chez Marks & Spencer. – On n’a qu’à manger ici. – En échange, je pourrais vous proposer qu’on fasse des choses ensemble. – Nous pourrions monter de bons programmes de formation… – On déciderait ensemble des sujets de formation… – Ça ne vous dirait pas ? Répondre en hésitant : – Hum… Votre demande mérite réflexion. – Il faut voir… – Je vais y réfléchir tranquillement. Répondre en refusant : – Je regrette mais ça, ce n’est pas une bonne idée.
Activité 6 Cette activité va permettre aux apprenants de distinguer les nuances de probabilité et de certitude, notamment dans l’acte de proposer. Ce travail prépare également la réflexion sur la condition et l’hypothèse, point qui sera travaillé sur la double page suivante et dans l’unité . • Lire la consigne puis observer le tableau et notamment ce qui est demandé dans les deux colonnes de droite. • Faire lire le premier groupe de phrases et interroger sur la certitude et la probabilité de chacune de ces phrases. • Cocher les cases appropriées et faire de même pour le second groupe de phrases.
Corrigé
Nous pouvons monter des programmes de formation. Nous pourrions monter des programmes de formation. J’ai besoin d’emprunter 2 000 E J’aurais besoin d’emprunter 2 000 E
C’est sûr
C’est probable
□
□ □
□
UNITÉ 5
Activité 7 Activité d’application du point que les apprenants viennent de découvrir. Ce travail peut être fait en classe ou à la maison. • Constituer des groupes de deux, lire la consigne et l’exemple. • Laisser quelques minutes, puis corriger collectivement.
Corrigé
1. seraient 2. semblent 3. prendrait 4. pourrais 5. donne
Activité 8 Activité de production qui va constituer la synthèse de ce que l’on vient d’étudier sur la double page. • Lire les tableaux récapitulatifs du bas de page et s’assurer que tout est clair. • Laisser un peu de temps pour que les apprenants lisent les deux situations, constituer des groupes de deux et demander à chaque groupe de choisir l’une des situations proposées, sachant que la situation n° 1 est plus guidée que la 2e puisqu’un canevas est proposé. Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et cela risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes de ces formulations. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe.
Proposition de corrigé Situation 2 : – Mais pourquoi est-ce qu’on n’irait pas vivre à la campagne ? Ça ne te dirait pas un grand jardin avec des arbres et de jolies fleurs tout autour de la maison ? – Non, ça ne me dit rien. On passerait nos week-ends à faire le jardin, à tailler les arbres… au lieu d’aller voir nos amis, d’aller au ciné. Non merci, la campagne, ce n’est pas pour moi ! Mais toi, ça ne te ferait pas plaisir de vivre au centre-ville, de pouvoir descendre acheter le journal et boire un petit café au bar le matin ? – J’aimerais bien mais tu as vu le prix des maisons en ville ? C’est incroyable ! – On n’a pas besoin d’une maison, on peut vivre dans un bel appartement, non ? – Ah ! non, je regrette ma chérie, mais je ne retournerai pas en appartement. Il nous faut une maison. – Attends un peu, nous pourrions peut-être chercher une maison un peu au sud de la ville, près de la Loire. Il y a de jolis quartiers par là. J’ai d’ailleurs une collègue qui y habite. – On pourrait peut-être demander à ta collègue ce qu’elle pense du quartier, alors. – Ben oui, je lui en parlerai demain. Tu n’es pas contre cette idée ? – Non, il faut que j’y réfléchisse…
UNITÉ 5
Activité 9 Activité d’expression écrite dans laquelle les apprenants vont d’une part retravailler sur proposer/ répondre à une proposition et d’autre part réactiver de nombreux acquis antérieurs. Il s’agit d’écrire un message électronique, ce qui ne nécessite aucune mise en forme particulière, puisqu’il n’y a pas toutes les conventions d’une lettre lorsqu’on écrit un courriel. Cette activité peut être faite à la maison. • Lire la consigne. • Constituer des groupes de deux ou trois et préparer un message par groupe. • Circuler dans la classe pour apporter de l’aide et corriger les productions lorsqu’elles sont terminées. Bien exiger les deux arguments de refus demandés dans la consigne de l’activité. • Demander aux groupes volontaires de lire leur production ou désigner quelques groupes pour le faire.
Proposition de corrigé Cher Monsieur, Suite à notre conversation du 23 janvier dernier, je reprends contact avec vous pour vous faire connaître ma décision quant à une éventuelle convention de stage avec votre école. Je tiens tout d’abord à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à notre société et pour votre confiance. Malheureusement, je suis désolé de ne pouvoir vous donner satisfaction. En effet, comme je le craignais, je n’aurais pas assez de personnel qui puisse s’occuper de vos étudiants durant cette période car beaucoup d’entre eux seraient en congés ou en formation. J’ai bien compris que vos étudiants étaient autonomes mais ils devront quand même pouvoir poser des questions et comprendre l’entreprise et personne ne sera disponible pour répondre à ces attentes. De plus, je dois avouer que nous avons déjà eu plusieurs stagiaires d’une autre grande école de la région et que leur présence n’a pas été bénéfique pour notre entreprise. Cela avait même quelque peu perturbé notre travail et je reste sur ce mauvais souvenir. J’aurais aimé vous aider en acceptant votre demande mais, pour ces deux raisons, je ne peux pas et j’espère que vous le comprendrez. Je reste néanmoins à votre disposition pour une éventuelle collaboration future. Bien à vous, Patrice Subileau
UNITÉ 5
Activité complémentaire Mettez-vous par groupes de trois. L’un tire un papier, le déplie, et fait aussitôt une proposition aux deux autres personnes, selon l’indication inscrite sur le papier. La deuxième personne répond aussitôt en hésitant, alors que la troisième répond en refusant. Changez ensuite les rôles et continuez jusqu’à ce que vous ayez déplié tous les papiers. Activité d’expression orale qui permet de revoir les trois actes de parole étudiés : proposer à quelqu’un de faire quelque chose ensemble, répondre en hésitant, répondre en refusant. • L’enseignant aura préparé des petits papiers de manière à ce que chaque groupe en ait entre cinq et sept. Sur chacun des papiers, il aura écrit une proposition puis il aura plié les papiers de manière à ce que les textes restent invisibles. • En classe, constituer des groupes de trois et distribuer cinq à sept petits papiers à chaque groupe. • Lire la consigne et s’assurer que tout est clair. Préciser que les questions et les réponses doivent être spontanées puisque le point de communication a beaucoup été travaillé. • Si besoin, faire relire rapidement les tableaux au bas de la page 73, puis fermer les livres. • Lancer l’activité et passer dans les groupes pour apporter des corrections éventuelles. Exemples de propositions pouvant figurer sur les papiers : sauter en parachute – aller danser ce soir – rendre visite à des amis – faire une promenade en forêt – aller au concert de X ou Y – aller au restaurant – réviser ensemble les examens – faire un cadeau au professeur de français - faire un tour en montgolfière – repeindre l’appartement – essayer de réparer la voiture – acheter des vêtements pour un anniversaire…
Condition/hypothèse/phrases avec si La condition et l’hypothèse est un point de langue assez complexe car c’est le choix des temps grammaticaux qui permet d’exprimer la certitude plus ou moins forte de la réalisation du projet exprimé. De plus, la concordance des temps permet de produire des énoncés cohérents et sans ambiguïté. Un travail progressif est donc nécessaire sur ce point. Dans Connexions (unité ), nous avons abordé les cas les plus simples : si + présent, si + imparfait et deux autres moyens d’exprimer la condition (voir page ). Dans cette unité , les apprenants vont revoir si + présent, et poursuivre leur étude avec si + passé composé et de nouvelles expressions. Dans l’unité , la concordance des temps avec tous les cas étudiés sera abordée.
Activité 10 Activité de repérage. Grâce à un corpus de cinq phrases, les apprenants vont dégager les règles d’emploi de si + passé composé. • Lire la consigne et faire lire chacune des cinq phrases. • Par groupes de deux, demander aux apprenants d’observer le corpus et de cocher les cases qui conviennent. • Corriger collectivement en demandant à chaque apprenant interrogé de donner le numéro de la phrase dans laquelle il a trouvé son résultat. • Dans la mesure où tous les temps proposés sont possibles, faire relever les différences de sens avec chacun d’eux.
UNITÉ 5 Corrigé Quand la condition /l’hypothèse est au passé composé, le résultat peut être : au futur à l’impératif au présent au passé composé au subjonctif présent
Activité 11 Activité de réemploi grâce à laquelle les apprenants vont devoir réfléchir au sens de chaque phrase pour choisir le temps qui convient. En effet, si + passé composé peut entraîner cinq temps différents mais le choix ne se fait pas de façon aléatoire, le sens est déterminant. • Lire la consigne et faire ensemble la première phrase. • Laisser quelques instants aux apprenants pour qu’ils préparent leurs réponses, par groupes de deux. • Corriger collectivement.
Corrigé
1. Si le patron a appris cette nouvelle, (il organise – il va organiser – il a organisé) une réunion demain matin. 2. (Dis-le nous – Tu nous l’as dit – Tu nous le diras) si tu t’es ennuyé à cette soirée. 3. Si elle reçoit la lettre, (qu’elle aille – elle a été – elle ira) à la mairie très rapidement. 4. Si Lionel est rentré tôt, (il a déjà mangé – il mange déjà – qu’il mange), c’est sûr et certain. 5. Si Paul a réussi hier, (il réussira – il a réussi – il va réussir) demain. 6. Si tu as fini, (partons – nous sommes partis – nous partirons) tous ensemble !
Activité 12 Repérage de quelques expressions qui servent à exprimer la condition. Si les apprenants ont travaillé avec Connexions , quelques-unes sont déjà connues.
1. En cas de doute vous pouvez toujours m’appeler au 06 13 25 52 25. 2. C’est sûr que, avec une voiture plus puissante, on serait déjà arrivés. 3. Imaginez qu’on ne puisse pas arriver à l’heure à la réunion, est-ce que ce serait très grave ? 4. J’irai avec toi en admettant que je puisse sortir tôt du bureau. 5. Oui, c’est très intéressant la chimie, à condition d’y comprendre quelque chose ! 6. Nous pouvons y arriver, à supposer que tout le monde fasse un petit effort. • Lire la consigne et préciser qu’on va écouter des phrases dans lesquelles certaines des expressions sont proposées et qu’il s’agit simplement de les repérer. • Faire une première écoute. • Demander aux apprenants combien d’expressions ils ont repérées ; si la majorité n’a pas trouvé toutes les expressions, faire une deuxième écoute. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé en admettant que – au cas où – à condition de – à supposer que – à condition que – avec – imaginez que – en cas de
UNITÉ 5
Activité 13 Activité de réemploi semi-guidée. À partir des deux situations proposées, les apprenants vont devoir construire des phrases dans lesquelles ils devront utiliser quelques-unes des expressions étudiées. • Lire le tableau récapitulatif. S’assurer que tout est bien compris et si besoin, demander de trouver des exemples supplémentaires. • Lire la consigne et les deux situations. • Constituer des groupes de deux ou trois personnes et demander à chaque groupe de fournir au minimum trois phrases sur chacune des situations. • Circuler dans la classe pour apporter de l’aide et vérifier la justesse des phrases. • Demander à chaque groupe de lire une ou deux phrases à voix haute.
Corrigé
1. – Je veux bien oublier tous vos retards à condition que vous soyez toujours à l’heure à partir d’aujourd’hui. – À supposer que je vous fasse à nouveau confiance, est-ce que vous vous sentiriez capable d’arriver à l’heure tous les jours ? – Sans vos retards fréquents, vous seriez une très bonne employée. – En cas de nouveau retard, je serais obligé de vous renvoyer.
2. – Imagine que j’aie besoin de te joindre pour une urgence, je fais comment ? – En admettant que nous t’ayons autorisé à sortir le vendredi soir, c’est normal que tu restes à la maison le samedi. – Je veux bien que tu sortes un peu le week-end, à condition de toujours me dire où tu vas. – Avec ces comportements, comment veux-tu que je te fasse confiance, Théo ?
La musique de la langue Nous avons vu dans l’unité que l’intonation attribuée à une phrase traduit l’intention que la personne qui parle veut donner. Il en va de même pour l’insistance sur certains mots ou certaines syllabes. Selon que l’accentuation portera sur tel mot ou telle syllabe, le sens de la phrase et surtout l’intention du locuteur variera.
Activité A Activité d’écoute et de repérage.
1. On ne s’est pas seulement mariés à cause de ça. 2. Ç’a toujours été difficile ! 3. Il faudrait vraiment que ça s’arrange. 4. Tout à fait d’accord. 5. Je ne sais pas comment faire. a) • Expliquer rapidement le phénomène de l’insistance et lire la consigne. • Faire écouter la première phrase et trouver la réponse collectivement. • Faire écouter la suite de l’enregistrement, puis corriger.
UNITÉ 5 Corrigé Voir les éléments en gras dans la transcription ci-dessus.
b) • Lire la consigne et faire lire chaque phrase par trois ou quatre apprenants. • Corriger l’intonation et la prononciation, si besoin. • Montrer que dans chacune des phrases, l’élément important est le mot sur lequel porte l’insistance, en l’occurrence les adverbes pratiquement, exactement, vraiment et très.
Activité B Cette activité travaille toujours l’insistance mais cette fois-ci, les apprenants doivent cocher le mot sur lequel porte l’insistance.
1. Si tu ne viens pas, je dis tout à ton père ! 2. Si tu continues, tu auras de vrais problèmes ! 3. Est-ce qu’il pourrait me téléphoner ? 4. Vous devez attendre votre tour. 5. Si elle n’est pas contente, qu’elle écrive un courrier ! a) • Lire la consigne et indiquer que le travail est le même que précédemment. • Faire écouter la première phrase et trouver la réponse collectivement. • Faire écouter la suite de l’enregistrement, puis corriger.
Corrigé Voir les éléments en gras dans la transcription ci-dessus.
b) • Lire la consigne et faire lire chaque phrase par trois ou quatre apprenants. • Corriger l’intonation et la prononciation, si besoin. • Demander ensuite de faire varier le sens des phrases en insistant sur un autre mot (donner d’abord en exemple la phrase 1 accentuée comme suit : Si tu n’as rien dit, qui lui a dit ?). On pourra obtenir, par exemple : Ça va coûter cinq cents euros, au moins ! – Vous ne pouvez pas entrer – C’est la question que tout le monde se pose, etc.
Suggérer/conseiller Le premier grand document de l’unité comprenait deux dialogues enregistrés. Voici maintenant le deuxième document : il s’agit d’un forum de discussion de l’internet. Le thème est en rapport avec le premier dialogue de l’unité dans lequel la jeune fille invitait ses parents au théâtre. Les membres de ce forum québécois donnent leur avis sur L’Homme de la Mancha, pièce de Dale Wasserman. Après « proposer » et « répondre en hésitant/en refusant », les apprenants vont, à travers ce document, découvrir de nouveaux éléments de langue pour cette fois « suggérer » et « conseiller ».
UNITÉ 5 INFORMATION L’Homme de la Mancha est une comédie musicale, écrite par Dale Wasserman, Mitch Leigh et Joe Darion. Elle s’inspire d’un roman écrit par Miguel de Cervantès en 1605 : Don Quichotte de La Mancha et fut créée à Broadway en 1965. Jacques Brel, le célèbre chanteur franco-belge, a un coup de foudre et décide d’adapter l’œuvre en français. La suite est bien connue : l’interprétation de Don Quichotte par le grand Brel est mémorable et La Quête devient l’un des plus grands succès du chanteur. Plus de trente ans après l’adaptation de Jacques Brel, L’homme de la Mancha est mis en scène par RenéRichard Cyr. Ce chef-d’œuvre musical et théâtral s’est vu décerner en 2003 le Masque du public LotoQuébec ainsi que celui de la meilleure production de théâtre privé par l’Académie québécoise du théâtre. Don Quichotte de la Mancha : premier roman de la littérature moderne (1605), traduit dans toutes les langues, le Don Quichotte de Cervantès – courageux chevalier qui n’hésite pas à défendre les plus malheureux, les plus pauvres ni à risquer sa vie au nom de sa belle promise et de souffrir dans son corps et son esprit sans se plaindre – représente la drôlerie, l’anecdote, le fantastique, dans l’individu qui improvise sa vie, au gré des fantaisies du jour. Le héros est à la fois brillant, intrépide, mais aussi impulsif, colérique et égocentrique. Don Quichotte permet surtout à l’auteur de dire des vérités sociologiques, à une époque de grande sévérité religieuse, de rigidité sociale, sous le couvert de la farce. En regard de l’église, de la royauté, de la noblesse, l’espace critique était mince et un mot de trop vous envoyait aux galères. Cervantès (1547-1616) eut lui-même une vie très mouvementée, pour ne pas dire hyperactive ; il combattit à Lepante (grande bataille navale réussie contre les Turcs) où il perdit une main ; il fut cinq ans prisonnier des pirates de Barbarie, puis commissaire aux vivres de l’invincible Armada, excommunié, puis encore emprisonné et enfin familier de la cour de Philippe III. Dans ses heures de réclusion, il composa ses romans à partir de ses rêveries d’évasion.
Activité 14 Activité de compréhension globale du document. • Faire observer et identifier le document, sans lire en détail. • Faire trouver aux apprenants qu’il s’agit d’un forum sur lesquels les gens s’expriment sur un spectacle puis donner quelques explications sur la comédie musicale et sur le roman de Cervantès (voir les informations ci-dessus). Ne pas dire qu’il s’agit d’un forum québécois ; cela est à découvrir grâce aux questions. • Lire la consigne et les sept questions. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils lisent en silence les commentaires du forum et complètent le tableau au fur et à mesure. • Faire comparer les résultats de chacun avec ceux de son voisin. • Corriger en demandant à chacun de justifier sa réponse en citant l’extrait du forum dans lequel est contenue l’information.
Corrigé
1. vrai 2. vrai 3. on ne sait pas 4. on ne sait pas 5. vrai 6. faux 7. on ne sait pas
UNITÉ 5
Activité 15 Activité qui va permettre de travailler sur les qualificatifs attribués au spectacle présenté dans le document et d’enrichir le vocabulaire permettant de justifier une suggestion ou un conseil pour un spectacle. • Lire la consigne et les huit expressions. • Constituer des groupes de deux et préciser qu’on n’attend pas une réponse unique, des nuances pouvant être possibles. • Circuler dans la classe pour voir les propositions des apprenants, les confirmer ou les critiquer. • Corriger collectivement, en demandant à plusieurs groupes de donner leurs propositions.
Proposition de corrigé
2. Quelle voix désagréable ! 3. Quelle étrange mise en scène ! 4. Quel horrible spectacle ! 5. Mauvais spectacle.
6. Des acteurs très médiocres ! 7. Les occasions sont fréquentes ! 8. Un succès limité !
Activité 16 Activité de sensibilisation aux diversités du français. Plusieurs fois nous avons abordé le sujet de la francophonie et de la diversité de la langue, notamment à l’unité de Connexions (pages et ). Ici, nous faisons relever quelques particularités du français du Québec, tout en permettant une meilleure compréhension du document. • Demander dans quel pays habitent les membres de ce forum de discussion. La réponse est très simple puisque cette information aura été découverte à l’activité 14. • Lire la première phrase, la faire rechercher dans les commentaires et répondre collectivement. • Faire de même avec la seconde phrase.
Corrigé Vous devriez endisquer = vous devriez faire un disque. Je ne me tanne pas = Je ne m’ennuie pas.
Activité 17 Activité de repérage des formulations utiles pour conseiller. • Lire la consigne et les huit expressions en précisant qu’elles sont toutes extraites des commentaires du forum. • Faire faire le travail demandé par groupes de deux, sans indiquer combien d’expressions sont à cocher, la tâche étant assez simple. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 5 Corrigé
1. □ Vous êtes un grand créateur ! 2. Je vous conseille ce spectacle. 3. □ Vous ne serez pas déçu. 4. Vous n’avez qu’à aller le vérifier sur place ! 5. Tous et chacun devrait courir voir cette superbe production. 6. Je vous encourage vigoureusement à savourer ce spectacle. 7. □ Il serait dommage de s’en priver. 8. Vous devriez vous laisser tenter.
Activité 18 Activité de réemploi de la structure « n’avoir qu’à + verbe » découverte dans l’activité . • Lire la consigne et la phrase à observer. Faire relever la structure : « n’avoir qu’à + verbe » à l’infinitif. • Constituer des groupes de deux ou trois apprenants et laisser quelques minutes pour faire l’activité. • Corriger tous ensemble oralement.
Proposition de corrigé
1. Tu n’as qu’à appeler un taxi. 2. Vous n’avez qu’à sortir un peu plus tôt du bureau. 3. Tu n’as qu’à prendre un cachet d’aspirine. 4. On n’a qu’à leur téléphoner.
Activité 19 Activité de compréhension orale qui constitue un réemploi de la structure « n’avoir qu’à », à l’oral cette fois, à des temps, des formes et des personnes variés.
1. – – – – – –
Christophe, j’ai lu votre dossier, vous êtes sûr de ce que vous avez écrit ? Comment ça ? Bah, c’est-à-dire que je trouve un peu bizarres les résultats que vous donnez. Bizarres ? Oui, euh… un peu surprenants. Vous êtes sûr que vous n’avez pas fait une erreur ? Écoutez, si vous n’avez pas confiance, vous n’avez qu’à vérifier vous-même.
2. – – – –
Allo ! Valérie ? C’est Adeline. Salut, ça va ? Salut, euh, dis, excuse-moi, je suis un peu pressée, j’ai une petite question. Tu connais Patrick Manetti, de la société Ribeiro ? – Euh, Manetti ? Oui. – Moi, je l’ai croisé juste une fois et j’aurais besoin de le contacter. Tu aurais ses coordonnées sous la main ? – Oh, oui, mais il faudrait que je cherche dans mes dossiers. Tu n’as qu’à demander à Laurent, il te donnera ça tout de suite !
UNITÉ 5 – Ah, oui, Laurent, pourquoi, je n’y ai pas pensé ? Merci ! – Je t’en prie !
3. – – – –
Euh, dis donc, on ne s’amuse pas beaucoup ce soir ! Je ne te le fais pas dire ! On s’en va ? Maintenant ? Mais, qu’est-ce que Julie va dire si on part maintenant ? Bah, on n’a qu’à lui dire que tu es malade, que tu as une migraine…
4. – Bon, tu dis à Julien qu’il passe à mon bureau vers 14 h 30 demain. Je devrais être là. – Euh, et si tu n’es pas là, qu’est-ce qu’il fait ? – Eh, bien, il n’aura qu’à laisser les documents au secrétariat, comme d’habitude !
5. – – – –
Oh là là ! Tu as vu l’heure ? Moi, à cinq heures, il faut que je parte. Oui, mais, on n’a pas fini ! Je sais, mais bon, on finira demain. Demain ? Puufff ! Bon, écoute, il n’y a qu’à ne pas s’occuper de la commande des livres. Je demanderai à Noura de faire ça demain.
• Lire la consigne et la grille. Préciser qu’on va entendre cinq dialogues et que pour chacun, il faudra indiquer le sujet de la discussion et donner les expressions utilisées pour donner un conseil. • Faire écouter le premier minidialogue donné en exemple et s’assurer que le travail demandé est bien clair. • Faire écouter les dialogues un par un, en arrêtant l’enregistrement après chacun, afin que les apprenants aient le temps de compléter la grille de réponse. • Faire une seconde écoute pour qu’ils puissent confirmer ou modifier leurs premières hypothèses. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé Sujet de la discussion Dialogue 1 Dialogue 2 Dialogue 3 Dialogue 4 Dialogue 5
Les résultats donnés dans un dossier Adeline cherche les coordonnées de M. Manetti Ils s’ennuient à une soirée Le rendez-vous de demain avec Julien au bureau Ils ont beaucoup de travail et ils n’ont pas fini
Expression utilisée pour donner un conseil. Vous n’avez qu’à vérifier vous-même. Tu n’as qu’à demander à Laurent. On n’a qu’à lui dire que tu es malade. Il n’aura qu’à laisser les documents au secrétariat. Il n’y a qu’à ne pas s’occuper de la commande des livres.
UNITÉ 5
Activité 20 Activité écrite de réemploi. Ce travail semi-guidé permet aux apprenants de construire des phrases avec la structure « n’avoir qu’à + infinitif » et de réutiliser les formulations utiles pour suggérer ou conseiller. • Lire la consigne et faire lire le tableau récapitulatif en s’assurant que tout est clair. • Montrer que les choix de formulations pour compléter les phrases sont nombreux mais qu’il faut, bien sûr, veiller à ce que les phrases soient bien construites. • Faire faire le travail par groupes de deux et circuler dans la classe. • Corriger en demandant à plusieurs groupes de lire leurs propositions.
Proposition de corrigé
1. Pourquoi ne pas allumer le chauffage ? 2. Tu n’as qu’à aller chercher le double à la maison. 3. Vous avez intérêt à mettre vos imperméables. 4. Elle devrait nous appeler d’une cabine. 5. Vous n’avez qu’à ne pas sortir et tout ira bien.
Activité 21 Activité de production orale dans laquelle les apprenants vont devoir réutiliser les formulations étudiées pour suggérer et conseiller. • Lire la consigne et les quatre situations proposées. Faire observer le dessin humoristique et demander à quelle situation il correspond (n° 1). • Faire des groupes de deux ou de trois personnes (situation 4) et attribuer une situation à chaque groupe (ou laisser le choix). Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes de ces formulations. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe, de manière à ce que chacune des quatre situations soit jouée au moins une fois.
Proposition de corrigé Situation 1 – J’ai besoin d’aide : le petit est en pleurs, l’aîné ne veut pas m’écouter et regarde la télévision depuis que je suis arrivée et Amélie me dit qu’elle s’ennuie… – Vous ne pourriez pas leur proposer un jeu ? – Ils ont trop de différence d’âge et c’est difficile de trouver un jeu qui convienne aux deux. – Alors, je vous conseille de faire de la peinture avec eux. Les enfants adorent ça et ça va les calmer un peu. – Ah ! oui, c’est peut-être une bonne idée, la peinture… Je pourrais aussi essayer de faire un peu de chimie ? Le grand a eu « le coffret du chimiste » pour Noël. – Je n’ai pas de conseil à vous donner mais il vaudrait mieux éviter ça parce qu’il faut être très attentif et le soir, les enfants sont fatigués. Moi, à votre place, je choisirais un bon film et on le regarderait tous ensemble, c’est tout ! – Oui, finalement, c’est peut-être la meilleure idée.
UNITÉ 5
Activité 22 Activité écrite qui va permettre de réactiver les acquis des deux doubles pages suggérer/conseiller : les apprenants vont devoir écrire un témoignage à la façon de ceux du forum, ils utiliseront une partie du vocabulaire étudié en page et, naturellement, ils se serviront de formulations pour exprimer le conseil. Cette activité peut être menée en classe ou donnée en travail à la maison.
INFORMATION Lydie Muller est actrice, auteur et metteur en scène. Pour l’heure, elle signe Au petit bonheur la chance ! (texte et mise en scène) qui voit les salles du théâtre Essaïon se tordre de rire soir après soir. Au petit bonheur la chance ! Sept comédiens, en quête de gloire, cherchent à monter une comédie musicale. Ils s’improvisent chanteurs et danseurs ; ils décident de créer un spectacle musical sur la préhistoire et présentent Lucie, la femme caverne. Le seul producteur présent dans la salle n’est bien évidemment pas convaincu. S’ensuit un enchaînement de scènes, chorégraphies et chansons qui retracent le joyeux parcours de ces comédiens qui en viennent à chanter tout et n’importe quoi pour être produits à tout prix… Les tableaux de leurs pétillantes aventures s’enchaînent à vive allure… Au petit bonheur la chance ! A mi-chemin entre le café théâtre et le music-hall, cette comédie très musicale est un spectacle qui se veut frais et léger, drôle et atypique, plein de couleurs et de rêves ; un spectacle qui réveille la joie de vivre, qui donne du baume au cœur…
• Lire la consigne et faire observer l’affiche. • Demander de quel type de spectacle il s’agit et quels détails permettent de répondre (spectacle musical : « comédie très musicale », musiques de Emmanuel Touchard). • Demander ce qui peut montrer, sur l’affiche, qu’il s’agit d’une comédie : visages enjoués des comédiens, dessin très coloré. • Demander si l’expression au petit bonheur la chance est connue et l’expliquer si personne ne la connaît (cela signifie « au hasard »). • Demander quelle est la signification du trèfle à quatre feuilles et la donner, si besoin : le trèfle à quatre feuilles est très rare et on dit qu’il porte chance à la personne qui en trouve un. • Faire trouver comment ce dessin symbolique peut être relié au titre de la pièce. (Le mot « chance » est contenu dans le titre et dans l’explication symbolique du trèfle à quatre feuilles. On peut penser aussi que c’est un grand hasard de trouver un trèfle à quatre feuilles, que c’est un peu « au petit bonheur la chance »… • Laisser quelques minutes aux apprenants pour que chacun écrive son témoignage. Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Demander à quelques groupes de lire leur production puis proposer le corrigé type.
UNITÉ 5 Proposition de corrigé Une comédie musicale hilarante à l’Essaïon. L’histoire d’une compagnie prête à tout pour réussir est le thème de ce spectacle étonnant : Au petit bonheur la chance. Sept comédiens bien décidés à aller loin, décident de monter un spectacle et laissent parler leur imagination. Ils commencent par « Lucie, la femme des cavernes ». C’est un tableau désopilant d’une longue série de tentatives – une nouvelle version de « Chantons sous la pluie » ou de « Fame » – pour séduire un producteur... Leurs pétillantes aventures sentent le vécu auquel vient s’ajouter un vrai sens de l’humour. La jeune compagnie l’Art Brabulle offre là un spectacle complet, des musiques originales, des chorégraphies impeccables, le tout mené magistralement. À voir absolument !
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le CD n° 3 du Livre de l’élève, plage 21. Écoutez et répondez.
1. Quel est le sujet de discussion des trois personnes ? 2. Comment la première version était-elle par rapport à celle-ci ? 3. À quel moment du spectacle la scène du puits se situe-t-elle ? 4. L’homme le plus âgé aime-t-il cette scène ? Qu’en dit-il ? 5. Est-ce que l’homme le plus jeune partage son opinion ? Pour lui, qu’est-ce que l’auteur a voulu faire ? 6. D’après la jeune femme, qu’est-ce qui aide à comprendre qu’on n’est pas dans le réalisme ? 7. Qu’est-ce que l’homme le plus âgé pense du spectacle ? Pourquoi ? 8. D’après ce qu’il dit, pouvez-vous donner un sens à « épicurien » ? 9. Quelle est l’opinion des deux hommes sur l’entracte ? 10. Au total, combien de temps le spectacle dure-t-il ? Activité de compréhension orale en rapport avec le thème des spectacles, traité précédemment. – Oui, bon bah, écoute on entre dans un débat qui n’est plus… – Oui. Non, non, c’est un peu… On va… – Revenons à nos moutons… – Oui, ah oui, il vaut mieux oui… – Elle, elle est bien… – Oui – La pièce est pas mal foutue… – C’est bien écrit hein quand même. – C’est bien écrit… – Très, très bien écrit. – Mais il paraît que le, le… la première mouture avant qu’il tombe malade, parce que tu sais qu’il est malade, et ben, il paraît que c’était plus, plus… plus serein et on lui a demandé de rajouter la fameuse scène du… du puits, là… qui, qui… – Quand il revient ? Quand il revient à la fin, tu veux dire ? – Oui, il tombe dans le puits, c’est vraiment grotesque. On dirait une opérette de… avec Annie Cordy.
UNITÉ 5 – Oui… mais moi je trouve qu’il y a une distance… – C’est bien Annie Cordy ! – C’est un clin d’œil, tu crois ? – Non, mais c’est du théâtre symboliste, là. – Oui. – Oui, surtout le jeu de lumière à ce moment là, oui, ça aide. – Oui, on vous fait comprendre quand même qu’on n’est pas dans un réalisme… – Oui, oui tout à fait. – C’est une distance qui est prise… – Moi, c’est un peu long, un peu long. Parce que moi, quand je vais au spectacle, moi c’est… – Attends, deux heures et demie… attends, il y a des spectacles de quatre heures, maintenant. – Moi, moi, moi je joins l’utile et l’agréable : je vais voir une bonne pièce pour aller manger après, bien ! – Oui, ça évidemment… Attends deux heures et demie, en même temps… Oui, à 11 heures… – Je suis un épicurien. – Oui. – Mais là, deux heures et demie… Ça commence à 9 h 20 à cause de l’histoire du projecteur… – Oui, et puis l’entracte. Il y a l’entracte quand même. – Et puis, cet entracte, c’est ridicule, c’est fini, l’entracte ! Hein, c’est, c’est fini, ça… – C’est vrai que… Ça fait quoi ? Ça fait… On est à trois heures… avec l’entracte, oui. – Ah ! oui, moi, j’avais peur de manger froid, tu vois. – Oui. • Lire la consigne et les dix questions. • Avant la première écoute, demander aux apprenants de se focaliser seulement sur les trois premières questions et d’essayer d’en trouver les réponses. Lancer l’écoute. • Mettre en commun les résultats de chacun, ce qui permettra de situer la conversation et de bien préparer le travail qui suit. • Demander aux apprenants s’ils ont entendu d’autres informations. Accepter toutes les hypothèses, sans donner de réponses exactes. • Laisser un instant pour que les apprenants relisent en silence les sept questions restantes. • Faire une deuxième écoute puis mettre en commun les informations découvertes. • Une troisième écoute sera certainement nécessaire avant de faire une correction collective à l’orale.
Corrigé
1. Les trois personnes parlent d’une pièce de théâtre qu’ils ont vue. 2. La première version du spectacle était plus sereine. 3. La scène du puits se situe à la fin du spectacle. 4. Non, il ne l’aime pas, il la trouve grotesque. Il dit qu’on dirait une opérette (petit opéra comique de caractère léger) avec Annie Cordy (comédienne et chanteuse de variétés, célèbre il y a une trentaine d’années). 5. Non, il pense que l’auteur a voulu mettre une distance avec la réalité, qu’il a voulu montrer un théâtre symboliste. 6. Elle pense que le jeu de lumière aide à comprendre cela. 7. Il pense que le spectacle est trop long parce qu’il aime bien aller manger après le spectacle. 8. On peut deviner qu’il s’agit de quelqu’un qui aime bien manger. 9. Ils pensent que cela ne se fait plus de nos jours, que c’est étrange d’avoir encore un entracte dans un spectacle de théâtre. 10. La pièce dure trois heures avec l’entracte.
UNITÉ 5
Arrêt sur image En relation avec l’acte de parole étudié précédemment – suggérer –, nous proposons ce document publicitaire de La Poste, qui porte sur l’épargne. Le document présente un groupe de cochons de tailles différentes surmonté du slogan invitant à épargner pour que l’argent fructifie.
Activité 23 Découverte du document et compréhension très globale. • Lire la consigne et répondre collectivement aux questions.
Corrigé
1. Le dessin représente une famille de cochons, une mère et ses petits. 2. C’est une publicité pour un compte d’épargne. 3. Le mot « épargne » est présent dans le slogan. La publicité propose de « multiplier » l’épargne. Cela veut dire que la Poste va offrir des intérêts qui vont faire augmenter l’épargne.
Activité 24 Activité de compréhension plus détaillée. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils recherchent les réponses. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Le texte de la publicité est une proposition. 2. Les cochons représentent des tirelires, petites boîtes que l’on offre aux enfants et qui sont destinées à recevoir l’argent qu’ils veulent économiser. La fente sur le dos permet de glisser les pièces de monnaie. 3. Le mot « se multiplier », répété quatre fois dans le slogan et le fait que les cochons se multiplient également.
Activité 25 Activité d’expression orale. • Lire la consigne et engager une discussion dans la classe. Accepter toutes les hypothèses des apprenants, celles-ci pourront être vérifiées dans l’activité 27. Si besoin, relancer la discussion avec des questions ou des remarques. • Penser à noter les erreurs les plus importantes durant la discussion et attendre la fin des échanges pour corriger collectivement ces erreurs de langue.
UNITÉ 5
Activité 26 Activité d’expression orale qui est à mener comme la précédente puisqu’on trouvera la validation des réponses dans l’activité . • Lire la consigne et demander si les apprenants connaissent la banque française qui a choisi l’écureuil comme logo (la Caisse d’Épargne). • Demander quel est cet animal (l’écureuil) et quelle est sa caractéristique (il fait des réserves de noisettes et d’autres fruits pendant la mauvaise saison). • Tout comme à l’activité 25, accepter toutes les hypothèses des apprenants et si besoin, relancer la discussion avec des questions ou des remarques. • Penser à noter les erreurs les plus importantes durant la discussion et attendre la fin des échanges pour corriger collectivement ces erreurs de langue.
Activité 27 Activité de compréhension écrite. Ce court texte informatif va donner les réponses aux questions des activités et . • Lire ensemble la consigne et rappeler les différentes hypothèses émises en réponses aux questions des activités 25 et 26. Les inscrire rapidement au tableau. • Lire le texte et redemander pourquoi les tirelires ont souvent une forme de cochon et ce que symbolise l’écureuil. • Faire relire le texte par quelques apprenants et expliquer le vocabulaire pouvant entraver la compréhension globale de ce texte (véritable = vrai / couver = garder sous soi / engraisser = nourrir, etc.).
Corrigé Le cochon représentait souvent la seule richesse des paysans, toutes leurs économies. L’écureuil est un petit animal qui est joli et qui cache précieusement ses noisettes. On peut imaginer que les personnes suivront son exemple et épargneront leur argent comme l’écureuil épargne ses fruits.
Activité 28 Activité de vocabulaire qui se veut ludique puisqu’elle porte sur des expressions imagées contenant toutes le mot cochon. • Lire la consigne et expliquer que chaque expression contient le mot cochon. • Constituer des groupes de deux ou trois et laisser quelques minutes pour faire deviner les définitions correspondant à chaque expression. Ces dernières étant en contexte dans des phrases, l’activité ne devrait pas poser de problème. • Corriger oralement.
Corrigé
1. c – 2. e – 3. d – 4. b – 5. a – 6. g – 7. f
UNITÉ 5
Activité 29 Activité de compréhension écrite, d’expression orale et appel à la réflexion sur les cultures par la comparaison des valeurs symboliques de la culture des apprenants et de la culture française. • Lire la première phrase de la consigne et faire lire les expressions de la colonne de gauche. • Laisser quelques minutes pour que chacun essaie de trouver les associations. • Corriger. • Lire ensuite la seconde phrase et aider les apprenants à formuler des idées en les mettant sur la voie : demander par exemple si le cochon a la même valeur symbolique dans leur pays qu’en France, que symbolise le chien ou l’âne, etc. • Pour finir, lire la troisième phrase de la consigne et faire réfléchir les apprenants quelques minutes en groupes de deux à quatre personnes. Mettre en commun les propositions de chaque groupe et échanger sur les diverses traductions.
Corrigé Il est moche comme un pou = Il n’est pas beau du tout. Il est têtu comme un âne = Il ne veut jamais changer d’avis. Il a une vie de chien = Sa vie est très difficile et très triste. Il fait un temps de chien = Il fait un très mauvais temps. Il fait un froid de canard = Il fait vraiment très froid. Elle m’a posé un lapin = Elle n’est pas venue à notre rendez-vous. Il a une araignée au plafond = Sa tête ne fonctionne pas très bien.
UNITÉ 5 CORRIGÉ DU TEST page 94 1.
5 points
1.
– Myriam, j’ai pensé, pour nos importations de Tunisie, ce serait peut-être bien de les faire passer par notre filiale en Italie, comme on importe aussi beaucoup à… – Euh, oui, Frank, je vais y réfléchir. Je vois ça plus tard, d’accord…
2.
– – – – –
3.
– T’es prêt pour la réunion, demain après-midi ? – Euh, non, pas trop justement, il y a plusieurs choses que j’aurais bien aimé revoir avec toi. Tu as du temps là ? – Maintenant, non, pas maintenant, mais on n’a qu’à voir ça demain dans le train. – Dans le train, pourquoi pas ?
4.
– Ah, enfin le week-end ! Ouf, la semaine a été difficile ! – Oui, génial, on n’a rien de prévu ce week-end ! Qu’est-ce que tu dirais d’aller faire une grande randonnée à vélo ? – Euh, tu ne préfères pas qu’on reste à la maison tranquillement ?
5.
– Madame Boulic, la société Douze télécommunication a le plaisir de vous offrir un téléphone portable Sakem 3700. – Un téléphone portable ? – Oui, un Sakem 3700, c’est le dernier né de la gamme Sakem. Il vous suffit pour… – Oui, oui, mais, là, voyez-vous, ça ne me dit rien, vraiment. – C’est un très bel appareil, madame.
Donc, je vous propose… on pourrait arriver à un taux d’intérêt de 3,9 %. 3,9 % ? Oui, j’ai calculé au plus juste. Vous ne trouverez pas mieux. Oui, euh… c’est à voir. Croyez-moi, étant donné votre situation…
Elle propose à quelqu’un de faire quelque chose ensemble. : n° 4 et 3 Elle répond en refusant : n° 5 Elle répond en hésitant : n° 1, 2
2.
5 points
1. pourra 2. sembleraient 3. apprécierait 4. fera 5. viendrait 3.
3 points
1. ……, il faut aller à la mairie. 2. Si elle n’a pas reçu les informations, …… . 3. ……, je la recevrai aujourd’hui ou demain.
UNITÉ 5 CORRIGÉ DU TEST page 94 TEST 4.
5 points
1. ne marcherait pas 2. apportiez 3. doit/devrait 4. le savoir 5. puisse 5.
3 points
1. C’est vraiment trop cher. 2. Il ne va jamais accepter ça ! 3. Mais ça, je l’ai déjà fait hier ! 6.
4 points
1. Tu n’as qu’à chercher une cabine téléphonique. 2. Elles n’ont qu’à prendre un rendez-vous et revenir. 3. Vous n’avez qu’à essayer d’y aller en septembre. 4. On n’a qu’à commander une pizza. 7.
5 points Si j’étais toi, je prendrais huit jours de vacances à Noël. Vous feriez mieux de lui dire la vérité. Il vaudrait mieux lui proposer une autre solution. Vous n’avez rien à perdre à accepter son offre. Si tu veux un conseil, parles-en avec ton banquier rapidement.
ou d’actions
UNITÉ 36
3
module
(Inter)agir à propos d’activités, page 82
Et si… Documents authentiques : planche de BD (Les Gnangnan de Claire Bretécher, extrait de court métrage (Ça aurait dû être moi d’Alain Gagnol et Jean-Loup Félicioli), tract « Contribuables Associés »
Communication et Savoir-faire
• Regretter une action • Reprocher quelque chose à quelqu’un
Oral
• • • •
Écrit
• Comprendre une bande dessinée • Compléter un message électronique en intégrant des notions de doute, de probabilité ou de certitude • Comprendre le tract d’une association • Créer un tract
Analyse de l’image
• Tract de l’association « Contribuables Associés »
Grammaire et vocabulaire
• • • • • • •
Phonétique
• Intonation et expressivité
Civilisation
• Découverte de quelques réalités sociales françaises : revenus, impôts, taxes, etc.
Identifier les expressions du regret/du reproche Jouer des situations dans lesquelles on exprime le regret Comprendre un récit dans un court métrage Réagir à des situations données
Vocabulaire de la description psychologique d’une personne Le conditionnel passé Conditionnel présent ou passé La concordance des temps avec si Le doute, la probabilité, la certitude Le gérondif (temps, manière et condition) Vocabulaire du regret, du reproche
Test 6 (livre de l’élève page 95) : corrigé En gras : les révisions du niveau 2
Cette seconde unité du module constitue le deuxième volet de l’objectif de communication (inter)agir à propos d’activités, ou d’actions. Elle a pour thème le regret et le reproche, qui seront traités à travers différents supports : une planche de BD de Claire Bretécher extraite de Les Gnangnan tout d’abord, un dialogue de court métrage ensuite et, pour finir, le tract d’une association qui milite pour que les contribuables de France prennent conscience de leurs droits.
UNITÉ 6
Activité de compréhension Cette planche de BD ne présente pas de difficulté de compréhension particulière. C’est la raison pour laquelle nous proposons, sur cette première double page, un travail lexical sur les mots contenus dans le document (activité ) et sur d’autres adjectifs introduits spécialement (activité ). • Faire observer rapidement la partie haute de la double page et demander de trouver dans quel univers on se trouve et de justifier cette réponse : on se trouve dans un univers enfantin (les dessins de la BD, le papier coloré, les crayons de couleur et les pinceaux.). • Lire la consigne de l’activité et les questions au fur et à mesure, en y répondant collectivement. • Après la question 2, on peut demander aux apprenants ce qu’ils remarquent concernant le texte des bulles et de donner leur avis : ils sont écrits à la main avec une écriture un peu enfantine, et parfois le texte devient plus gros. On voit même des mots qui n’en sont pas vraiment (des onomatopées) signifiant peut-être que les enfants exagèrent…
Corrigé
1. On voit un petit garçon et une petite fille. 2. Ils sont simples et le trait est nerveux, ce qui donne beaucoup de dynamisme et de vie à l’ensemble. Oui, ces dessins sont originaux car les personnages ont une très grosse tête par rapport à leur corps. De plus, avec quelques traits seulement, l’expression des visages est très bien rendue. 3. On remarque qu’au cours de l’évolution de l’histoire, son expression change. Sur la première vignette, il semble en colère car il n’apprécie pas d’être dérangé par la petite fille. Ensuite, on voit qu’il est de plus en plus intéressé par ce que la petite fille lui raconte, jusqu’à ce qu’il affiche un sourire sur la vignette de droite (1re ligne). Son sourire s’élargit encore lorsqu’il dit : « D’accord, on joue ». Juste après, son sourire se fane car il constate que la petite semble réfléchir… À l’avant-dernière vignette, l’expression de sa bouche change quand il voit l’hésitation de la petite fille. Pour finir, il a l’air vraiment triste devant le refus de cette dernière.
INFORMATION Claire Bretécher est née en 1940 à Nantes. Après avoir travaillé au journal Tintin, puis Spirou, son premier petit chef d’œuvre s’appelle Les Gnangnan, (éditions Glénat, 1969-70). À Pilote elle crée « Cellulite » qui lui permet de faire une œuvre féministe tout en se moquant des excès du féminisme. En 1972, elle fonde avec Gotlib et Mandrika l’Écho des savanes. L’année suivante, elle passe au Nouvel Observateur où elle crée « les Frustrés ». En plus de ses ouvrages à succès édités par elle-même comme les Mères, 1982, Agrippine 1988-91, ou encore Agrippine et les inclus 1995, Claire Bretécher pratique la peinture. Les Gnangnan : ce sont de très jeunes enfants qui tiennent des conversations très sophistiquées, bien plus que celles de leurs parents. Les Gnangnan savent tout. Ce qu’ils ne savent pas, ils l’inventent et ce n’est pas gênant si c’est faux. Les héros sont des enfants de quelques années à peine. Des garçons et des filles déjà féministes.
UNITÉ 6
Activité 1 Activité de compréhension plus détaillée. • Lire la consigne. • Lire les questions une par une et y répondre collectivement. Il ne devrait pas y avoir de difficulté pour saisir le sens global. Il faut surtout s’assurer que tout le monde comprend bien la chute de l’histoire, ce qui fait l’objet de la question 4.
Corrigé
1. Elle lui a demandé si elle pouvait jouer avec lui. (« Je peux jouer avec toi ? », « On joue tous les deux au train ? », etc.) 2. Elle imagine un accident de train dans lequel le petit garçon serait en quelque sorte le héros puisqu’il saurait freiner à temps. Elle s’attribue le mauvais rôle puisqu’elle aurait fait une « faute professionnelle », en oubliant de fermer la barrière. 3. Elle choisit une histoire dans laquelle ils auraient tous les deux un rôle (pour qu’elle puisse jouer, bien sûr) et surtout dans laquelle le garçon aurait un très beau rôle. Il serait flatté, valorisé puisqu’il saurait garder son sang-froid et certainement éviter une catastrophe. C’est très habile de la part de la petite fille. 4. Non. Une fois qu’elle a réussi à convaincre le garçon d’accepter sa présence dans ses jeux, elle lui dit avec désinvolture qu’elle n’a plus envie de jouer. Cela est une vengeance de sa part. Elle a donné envie au petit garçon de jouer avec elle et maintenant, elle décide de disparaître car il n’a pas été gentil avec elle au début de l’histoire.
Activité 2 Activité de vocabulaire qui permet de mieux comprendre le texte de la BD dans son détail. • Lire la consigne et expliquer que le sens de chacun des mots peut être découvert grâce au contexte. Lire les six mots. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes aux apprenants pour rechercher les mots dans le texte et trouver la définition qui convient. • Corriger oralement.
Corrigé
1. ensemble de pièces de bois ou de métal qui sert à fermer un passage. 2. frapper, heurter violemment. 3. accident par lequel une voiture fait un tour complet. 4. petite vallée étroite à versants raides. 5. personne dont le métier est de réparer les machines. 6. ralentir la marche d’une machine.
Activité 3 Activité de compréhension orale et de repérage. Les apprenants doivent simplement repérer, dans la liste proposée, les adjectifs qu’ils entendent dans les cinq minidialogues. Cette activité élargit le travail effectué sur la BD et prépare les deux activités suivantes.
UNITÉ 6 1. – Mélanie a bien su défendre son opinion pendant notre discussion ; c’est bien ! – Le problème, c’est que son opinion change souvent selon qui elle rencontre… Tu sais, elle est bien gentille mais très influençable.
2. – Alors, ton frère viendra pour tes 50 ans ? – Je n’ai pas été assez persuasif et je crois qu’il n’est toujours pas décidé.
3. – Tu es fâché avec Sophie ? – Fâché, non, mais je trouve qu’elle n’est pas très maligne d’avoir dit ça. Par moment, elle m’énerve !
4. – Pourquoi Isabelle ne parle-t-elle plus à Sylvie ? – Tu sais, elles se sont fâchées il y a longtemps mais Isabelle n’a pas pardonné. Elle est très rancunière.
5. – Qu’est-ce qu’il est mignon votre petit Samuel… – Oui, beau comme sa mère mais têtu comme son père ! Il ne fait que ce qu’il a décidé et il n’écoute rien !
• Lire la consigne et chacun des mots, sans les expliquer pour le moment. • Avant la première écoute, demander aux apprenants de repérer de qui on parle dans chaque minidialogue. • Mettre en commun leurs réponses après la première écoute. • Faire maintenant une 2e écoute qui devrait permettre aux apprenants de faire le travail demandé. • Corriger collectivement, en réécoutant une dernière fois chaque minidialogue et en donnant des éclaircissements sur le sens, si besoin. En principe, les adjectifs apparaissant en contexte, les apprenants devraient deviner leur sens approximatif.
Corrigé pardonnable – imaginatif – maligne – vivante – influençable – têtu – persuasif – entêté – intelligente – rancunière
Activité 4 Travail lexical. Maintenant que la planche de BD est comprise et que la plupart des adjectifs proposés sont connus, les apprenants doivent en attribuer certains à chacun des enfants. • Lire la consigne et la liste d’adjectifs. Faire expliquer ceux qui restent obscurs et aider, si besoin. • Faire faire le travail par groupes de deux. • Corriger à l’oral en demandant à chaque groupe de justifier ses réponses. Laisser discuter les groupes entre eux s’ils ne sont pas d’accord, tous les moments de communication authentiques étant bénéfiques.
UNITÉ 6 Proposition de corrigé La petite fille : créative, imaginative, maligne, intelligente, persuasive, rancunière, comédienne, vivante. Le petit garçon : pardonnable, influençable, déçu.
Activité 5 Activité de réemploi qui va se faire rapidement et individuellement. • Lire la consigne. • Laisser une minute ou deux et corriger aussitôt.
Corrigé
1. pardonnable 2. persuasive 3. créatif
Activité complémentaire Retrouvez dans la grille ces neuf adjectifs qui peuvent qualifier la petite fille de la BD. drôle imaginative coquine rancunière vivante maligne entêtée créative comédienne
R T E V I T A E R C E
A D R A C U M E P M V
N I F E Z I D B I E I
C O Q U I N E O E H T
U V U I N N V E B L A
N M I M T I D N O G N
I S L E V E T G A O I
E J T A K L S I V E G
R E N T A O P L B P A
E T O B E R G A R N M
E N N E I D E M O C I
Activité ludique de vocabulaire qui reprend la plupart des adjectifs étudiés sur la double page. • Lire la consigne et préciser qu’on peut lire horizontalement, verticalement et en diagonale. • Faire faire ce travail par groupes de deux. • Circuler dans la classe pour observer la progression des apprenants et les aider, si besoin.
Le conditionnel passé La connaissance de ce temps est nécessaire pour exprimer le regret, le reproche et également les différents degrés de certitude dans les phrases avec si.
UNITÉ 6
Activité 6 Activité de repérage. Grâce à la forme donnée dans le tableau de droite, les apprenants n’auront aucune difficulté à relever les formes au conditionnel dans la BD. • Lire la consigne et faire observer la forme au conditionnel passé donnée dans le tableau ( j’aurais pu). Faire remarquer que contrairement au conditionnel présent, ce temps est composé. • Faire faire le travail rapidement par groupes de deux et corriger aussitôt.
Corrigé présent : le car ferait, tu serais, tu freinerais passé : j’aurais pu, j’aurais oublié, le train aurait tamponné
Activité 7 Activité d’observation qui va permettre la formulation de la règle de formation du conditionnel passé. • Inviter les apprenants à observer les trois formes relevées dans l’activité précédente. • Interroger un ou deux apprenants et rédiger la règle de formation au tableau.
Corrigé être ou avoir au conditionnel présent + participe passé du verbe.
Activité 8 Activité de compréhension qui permet de découvrir certains emplois du conditionnel passé.
1. Les joueurs de l’équipe de France seraient arrivés ce matin à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. 2. À ta place, je serais partie. 3. Tu aurais quand même pu nous envoyer un message ! 4. Tu aurais été le mécanicien et tu aurais réparé le train. 5. Mais Philippe, tu aurais dû me le dire ! 6. Ah ! bon ? J’aurais payé cette facture en retard ? Ça m’étonne de moi… 7. J’aurais voulu être un artiste. 8. C’est dommage parce que j’aurais pu faire la garde-barrière et un jour… • Lire la consigne et la grille de réponses. • Demander aux apprenants s’ils savent exprimer certains de ces actes de parole autrement qu’avec le conditionnel passé. Ils se souviendront certainement que la plupart peuvent être exprimés avec le conditionnel présent. Ce temps a été vu dans l’unité précédente et aussi dans Connexions 2 (unité 9, voir pages 98 et 99). Par exemple, pour une information incertaine : Le président américain arriverait demain à Paris, pour un conseil : Vous devriez faire un disque, etc. • Faire écouter les huit répliques sans pause entre chacune. • Faire une première mise en commun des hypothèses sans donner les bonnes réponses. • Faire une deuxième écoute en arrêtant un court instant l’enregistrement entre chaque phrase. • Laisser les étudiants cocher et comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
UNITÉ 6 Corrigé
1 un fait imaginaire un reproche une information incertaine un regret un doute un conseil
2
3
4
5
6
7
8
X
X
X X
X
X X X
Activité 9 Activité écrite d’application. Cette activité prépare également à l’apprentissage de l’acte de parole que les apprenants découvriront plus en détail en page suivante : regretter une action. Cette activité peut se faire à la maison. • Lire la consigne. • Constituer des groupes de deux et laisser un temps limité pour compléter les phrases. • Corriger collectivement en notant chaque forme verbale au tableau.
Corrigé – Je crois que ça m’aurait plu d’être professeur. – Prof ? Ouais, bof... Moi, j’aurais aimé être médecin. – Mais tu aurais dû faire dix ans d’études ! – D’accord, mais après, j’aurais exercé ma profession à l’étranger, j’aurais participé à des actions humanitaires, je sais que j’aurais aimé ça ! – Je vois, je vois… et tu te serais marié avec une jolie femme et vous auriez vécu heureux bien loin de l’Europe… – Bah oui. Pourquoi pas ? On peut rêver, non ?
Activité 10 Activité de réemploi qui peut se faire en classe ou à la maison. Il s’agit, selon le sens des phrases, de choisir le conditionnel présent ou passé et de mettre l’infinitif à la forme qui convient. Cette activité permet de réfléchir à ce qui a été travaillé dans l’activité : le regret, le reproche… et de revoir certaines utilisations du conditionnel présent, comme la proposition, par exemple. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Laisser quelques minutes et circuler dans la classe. • Corriger collectivement en demandant à l’apprenant interrogé de justifier son choix.
Corrigé
1. Vous auriez dû me dire que vous ne vous sentiez pas bien. 2. Il faudrait qu’on parte tôt le matin pour profiter de la plage ; ça vous dit ? 3. Elle aurait aimé être peintre et finalement elle enseigne la musique. 4. Tu ne prendrais pas un petit café bien serré avec moi avant de repartir ? 5. Ah ! bon ? Personne n’était au courant ? J’aurais oublié de diffuser l’information ?
UNITÉ 6 Tableau récapitulatif • Faire lire le tableau et s’assurer que tout est clair. • Demander aux apprenants de proposer d’autres exemples au fur et à mesure de la lecture.
Regretter une action Le regret a été abordé dans Connexions , unité , avec le subjonctif. Il s’agit maintenant d’étudier des formulations plus élaborées, des structures plus complexes, pour dire qu’on regrette une action.
Activité 11 Activité de compréhension orale et de repérage. Le reproche a été étudié avec des formulations simples dans l’unité de Connexions . Dans cette première activité, les apprenants doivent distinguer les énoncés qui expriment un reproche de ceux qui expriment un regret.
1. Ah ! Pardon, j’étais avant vous ! J’ai le numéro 26 ! 2. Je suis stupide, j’aurais pu comprendre ça toute seule ! 3. Il aurait fallu que tu connaisses mon grand-père. 4. Tu as trop parlé et maintenant Louise est fâchée avec Élodie et Ronan. 5. Si j’avais su, je ne serais pas allé courir ce matin. 6. Dis donc, tu sais quelle heure il est ? 7. C’est dommage qu’on ne chante pas dans la même chorale. 8. Il regrette de ne pas avoir invité Marc et David.
• Lire la consigne et faire écouter la première réplique. Trouver collectivement la case à cocher pour ce numéro 1. • Faire écouter les sept autres répliques et demander aux apprenants de cocher les cases qui conviennent. • Leur laisser quelques minutes pour comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Faire une seconde écoute pour que chacun puisse affiner ses réponses. • Corriger collectivement à l’aide de l’enregistrement. • Faire écouter les répliques une à une et les faire répéter aussitôt par un ou deux apprenant(s), ce qui permettra de travailler le rythme et l’intonation.
Corrigé
1 regret reproche
X
2
3
X
X
4
5
6
X X
7
8
X
X
X
UNITÉ 6
Activité 12 Repérage de quelques expressions qui servent à exprimer le regret. Ce travail permet aussi de revoir quelques formulations exprimant une proposition (étudiées à l’unité ). • Lire la consigne et préciser qu’il faut sélectionner uniquement les phrases qui expriment un regret (les souligner ou les relever sur une feuille ou sur le cahier). • Faire lire les phrases une à une. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes pour que les apprenants réfléchissent et sélectionnent les phrases qui conviennent. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé phrases 1, 2, 4, 6.
Activité 13 Activité écrite de réemploi. Les apprenants vont devoir observer attentivement la structure de chaque phrase et choisir la formulation adéquate parmi les quatre propositions, en fonction de ce qu’ils ont observé au cours des deux activités précédentes. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Préciser qu’il est indispensable de bien observer la construction de chaque phrase et de s’aider des deux activités précédentes. • Circuler dans la classe pour apporter de l’aide et vérifier la justesse des propositions. • Corriger collectivement en apportant les éclaircissements nécessaires (expliquer pourquoi, par exemple, on est obligé de rejeter telle ou telle réponse).
Corrigé
1. b – 2. d – 3. c – 4. c
Activité 14 Activité de production orale dans laquelle les apprenants vont devoir réutiliser les formulations étudiées pour regretter une action. • Lire le tableau récapitulatif et s’assurer que toutes les formulations sont comprises. • Lire la consigne et les deux situations proposées. Faire observer la photo de Monastir et demander à quelle situation elle correspond (n° 2). Demander aux apprenants s’ils connaissent la Tunisie et le Maroc. Si certains connaissent l’un de ces pays, les encourager à en parler. • Faire des groupes de deux et proposer à chacun de choisir une situation. Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes de ces formulations. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe, de manière à ce que chacune des deux situations soit jouée au moins deux fois.
UNITÉ 6 Proposition de corrigé Situation 2 – Alors ? Tu es content ? On a passé une magnifique soirée, hein ? – Ah ! oui, c’était une très belle fête d’anniversaire, je suis vraiment content. Il y avait tous mes amis, mes parents, ma sœur et mes deux frères, tout le monde était là ! – Et le Maroc, tu pars quand ? – Je ne sais pas encore… – Ça te plaît d’y retourner, non ? – Oui mais tu sais, j’y suis déjà allé quatre fois ! – Mais je croyais que tu adorais ce pays. Tu ne connais pas Mekhnès ni Fès ? – Non, c’est vrai, mais c’est dommage de retourner au Maroc, alors que je n’ai jamais mis les pieds en Tunisie, par exemple. – Ah… Tu aurais préféré un voyage en Tunisie ? – Bah ! oui… – Je n’y ai pas pensé, tu ne me l’avais jamais dit. – Ce n’est pas grave. J’aurais dû en parler avec toi, c’est vrai. Bruno et Sylvie le savaient, c’est dommage qu’ils ne s’en soient pas souvenus. – Oh ! On a eu tort de vouloir te faire la surprise, on aurait dû te demander avant quelle destination te ferait plaisir. – Mais ne t’inquiète pas, Stéphane, je suis quand même très heureux de retourner au Maroc. Je ne vais quand même pas me plaindre d’un aussi beau cadeau !
La concordance des temps avec si Le document de départ de l’unité était écrit puisqu’il s’agissait d’une bande dessinée. Voici maintenant le deuxième document. Il s’agit de la bande sonore du court métrage : Ça aurait dû être moi. Dans ce court métrage, le narrateur raconte que, ce jour-là, un train a déraillé et que s’il n’avait pas été en retard pour aller au travail, il aurait été écrasé par le train. Il explique que ce qui l’a sauvé, c’est le fait de ne pas avoir trouvé une de ses chaussettes et d’avoir dû la chercher partout… La situation permet de revoir le conditionnel passé et les phrases avec si.
INFORMATION « Ça aurait dû être moi » est extrait des Tragédies minuscules, collection de dix films d’animation courts d’Alain Gagnol et de Jean-Loup Felicioli. Les Tragédies minuscules racontent les histoires de personnages au prise avec la réalité quotidienne dans ce qu’elle a de plus étrange et de plus cruel. Des moments de leur vie les placent face à eux-mêmes. Ils sont rattrapés par leur lâcheté et leurs angoisses les plus profondes.
UNITÉ 6
Activité 15 Activité de compréhension globale. Ça aurait dû être moi En voyant l’accident, j’ai eu froid dans le dos. Sur le chemin que je prends pour aller à mon travail, un train venait de dérailler. Si je n’avais pas été en retard, je me serais trouvé à cet endroit précis au moment de l’accident. Ça aurait dû être moi qu’on aurait retrouvé écrasé sous le wagon. Moi. J’ai cherché ce qui m’avait sauvé. Je me suis souvenu avoir mis longtemps à me coiffer, à cause d’une mèche. Une mèche. J’ai essayé avec un peigne, mais ça ne servait à rien. Avec de l’eau, avec de l’eau. Avec de l’eau, j’ai réussi à la plaquer dans le même sens que les autres cheveux. Avec de l’eau. Point par point, j’ai repensé à tout ce que j’avais fait ce matin-là. Je m’étais coupé, je m’étais coupé en me rasant. Ce qui m’a fait perdre le plus de temps c’est d’avoir cherché ma chaussette, ma chaussette, d’avoir cherché ma chaussette. Je n’en avais trouvé qu’une. Ma femme, ma femme, ma femme, comme à son habitude, avait rangé les affaires n’importe comment. J’ai cherché sous le lit, dans les tiroirs et même dans les autres pièces de la maison. Je me suis souvenu avoir copieusement disputé ma femme au sujet de la chaussette. Je lui ai reproché de me faire perdre un temps fou, de me faire perdre un temps fou. Un temps fou. En me rappelant cette phrase, je me rends compte que c’est une chose que je lui reproche souvent. En fait, je dois lui dire ça plusieurs fois par semaine : « Tu me fais perdre un temps fou, mais tu me fais perdre un temps fou ! » En général, je dis ça en regardant ma montre. C’est évident maintenant, je lui dis ça au moins une fois par jour, une fois par jour, je lui répète tellement que je suis sûr qu’elle ne l’entend plus maintenant. Pour elle, ça doit être comme si j’éternuais ou si je toussais. Il faudrait peut-être que je lui fasse des excuses. Ça doit être possible de lui montrer que j’ai eu tort. Il faut que je m’excuse. Il faudrait faire une fête de cette chaussette mal rangée. J’avais mis dix minutes avant de la retrouver, dix minutes, dix minutes avant de la retrouver encore étendue sur le rebord de la fenêtre. On devrait instituer un nouveau jour férié. Le jour de la chaussette égarée. Ce jour-là, chacun pourrait accrocher une chaussette à sa fenêtre. Jamais, jamais, je ne laverai, ni ne rangerai aucun vêtement de ma vie. Si je l’avais fait, je serais mort. J’ai repris ma route. Je me disais que je ne devrais peut-être pas arriver trop vite. Si j’avais couru dans la rue, jusqu’à ma voiture, je serais mort. Si je ne m’étais pas attardé en m’habillant, un énorme morceau de tôle aurait broyé mon visage. En arrivant à mon bureau, j’ai cassé ma montre pour ne plus savoir si je suis à l’heure ou en retard. Ça aurait dû être moi, d’Alain Gagnol et Jean-Loup Félicioli, Collection Les tragédies minuscules © Folimage/Arte 1995
• Faire observer l’illustration et expliquer qu’elle est extraite d’un court métrage d’animation dont on va écouter la bande sonore. • Faire décrire l’illustration : un homme est dans sa voiture. Il se trouve dans un embouteillage, dû, apparemment, à un accident de train. Cela permet d’identifier le sujet du film. • Lire les questions de la grille puis lancer la première écoute en proposant aux apprenants de prendre des notes sur les éléments qu’ils comprennent.
UNITÉ 6 • Inviter chacun à compléter ce qu’il peut de la grille, grâce à ses notes. • Faire une deuxième écoute pour affiner les réponses. • Corriger collectivement, à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé
1. faux 2. vrai 3. ? 4. faux 5. vrai 6. vrai 7. vrai 8. vrai
Activité 16 Activité de compréhension plus fine du document. L’enregistrement étant assez long, cette activité va permettre de bien faire comprendre les détails du récit. • Lire la consigne et bien préciser que d’une part il y a des erreurs dans ce qui est écrit et que d’autre part, le récit est à compléter. • Faire faire le travail individuellement, en circulant dans la classe pour confirmer ou infirmer les propositions des apprenants et leur apporter une aide, si besoin. • Corriger oralement.
Proposition de corrigé Par miracle, un homme a échappé à un accident de train. Il a été sauvé car ce jour là était un jour férié il était en retard pour partir au travail. Il est quand même allé au bureau mais il a pris son mis beaucoup de temps pour se préparer et il est arrivé plus tard que d’habitude. Il avait eu du mal à bien se coiffer, il s’était coupé en se rasant et surtout, il avait perdu une de ses chaussettes. Il avait beaucoup disputé sa femme au sujet de la chaussette égarée. En plus, il avait cassé sa montre et il ne savait pas vraiment quelle heure il était Arrivé au bureau, il avait cassé volontairement sa montre pour ne plus jamais essayer d’être à l’heure. Finalement, heureusement qu’il était en retard ce matin-là, sinon, il serait certainement mort.
Activité 17 Activité de synthèse qui sert à contrôler si l’histoire a bien été comprise. • Lire la consigne et les trois titres proposés. • Demander à chacun d’écrire la lettre correspondant au titre qu’il propose. • Corriger collectivement à l’oral. • Demander à ceux qui se sont trompés quel titre ils proposaient et trouver ensemble pourquoi on ne peut l’accepter. Cela permettra d’éclaircir certains points. • Faire une dernière écoute du dialogue et si besoin, expliquer ce qui entrave encore sa compréhension.
Corrigé titre a
UNITÉ 6
Activité 18 Activité de repérage de la concordance des temps dans les phrases avec si. Un corpus constitué de phrases extraites ou non des documents déclencheurs, permet de revoir la structure « si + imparfait + conditionnel présent » et de découvrir « si + plus-que-parfait + conditionnel passé ». • Lire la consigne et faire lire les phrases du corpus. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes pour faire l’activité, sans expliquer les structures. Pour les apprenants, il est plus motivant et efficace de les découvrir eux-mêmes. • Corriger tous ensemble oralement.
Corrigé
1. serais arrivé(e) 2. feriez
3. serait 4. aurait pu
Activité 19 Activité de réemploi des deux structures étudiées dans l’activité et révision de « si + présent » et de « si + passé composé ». • Lire la consigne et faire faire l’activité rapidement et individuellement. La correction collective permettra de préciser certains points si besoin, de faire prendre conscience de certaines impossibilités d’association dues aux temps grammaticaux. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. S’il n’avait pas plu, je ne serais pas tombée dans la rue. 2. Si tu savais qui a fait ça, tu me le dirais ? 3. S’il n’a pas reçu ton message, il ne pourra pas t’aider. 4. Si j’avais su, je serais allée voir ma copine Fabienne. 5. Si vous voulez, passez prendre un verre demain soir. 6. Même s’il voulait, il ne pourrait pas m’aider. 7. Si Pierre t’avait téléphoné, tu me l’aurais dit ?
Activité 20 Activité de production orale pour le réemploi. Les apprenants vont devoir exprimer le regret et éventuellement construire des phrases avec si. • Lire la consigne et faire décrire la situation. Un couple se marie et chacun a l’air un peu triste car il pense à sa vie de célibataire qui s’en va… Faire relever le comique de la situation : tous les deux, alors qu’ils devraient être heureux, semblent avoir peur de leur acte et pensent secrètement à la même chose. Finalement, peut-être sont-ils faits pour s’entendre ?... • Activité à réaliser en grand groupe. Les apprenants réfléchissent et lèvent la main quand ils sont prêts à formuler une des pensées de l’homme ou de la femme. Si les apprenants ne sont pas assez actifs, les mettre sur la voie en montrant les petits dessins au-dessus de chacun des personnages, dessins qui illustrent ses pensées profondes.
UNITÉ 6 Proposition de corrigé Pensées de la femme – J’ai peut-être eu tort d’accepter. Je ne pourrai plus aller danser avec mes copines… – Si j’avais su, j’aurais attendu un peu plus… je vais devoir aller à la plage avec lui et ce sera moins drôle… – S’il n’accepte pas que je sorte sans lui quelquefois, je pense qu’on se disputera… – C’est bête que je n’aie pas pensé plus tôt que je serais certainement moins libre… Pensées de l’homme – Avant de me marier, il aurait fallu que j’invite Élise une dernière fois au restaurant. – Je n’aurais peut-être pas dû la demander en mariage aussi rapidement, on avait le temps… – Si elle ne veut pas que je joue aux jeux vidéo avec mes copains, je lui ferai la tête. – C’est dommage qu’elle n’aime pas les jeux vidéo, on aurait pu jouer tous les deux.
Activité 21 Activité de compréhension qui porte sur le repérage des degrés de certitude : doute, possibilité, certitude. • Lire la consigne. • Faire faire le travail par petits groupes, afin que les apprenants échangent sur les nuances de sens, réfléchissent ensemble et sélectionnent la réponse qui leur semble convenir. • Corriger, en faisant justifier par chaque apprenant interrogé sa réponse et, éventuellement, montrer l’inadéquation de quelques autres propositions par rapport à la situation donnée.
Corrigé
1. Il se peut qu’il vienne. Au cas où il viendrait, il m’a dit qu’il m’appellerait.
2. Il est impossible qu’elle soit encore malade. Sans aucun doute, elle est guérie.
3. En admettant qu’il veuille m’aider, il m’appellerait.
Activité 22 Activité écrite de réemploi. Une femme écrit à une de ses amies et son message électronique est à compléter avec des formulations exprimant différents degrés de certitude. Ce travail permet de synthétiser les acquisitions sur la concordance des temps avec si. • Lire le tableau récapitulatif et s’assurer que tout est bien compris en donnant, au besoin, d’autres exemples ou en en faisant produire par les apprenants. • Faire identifier le document, l’expéditeur, le destinataire et l’objet du message. • Faire faire le travail demandé par groupes de deux. • Corriger collectivement. • Faire ensuite lire le message à voix haute par plusieurs apprenants et apporter d’éventuels éclaircissements ou explications.
UNITÉ 6 Proposition de corrigé mon avion atterrirait/arriverait… / Si je suis seule, je pourrai tout de suite… / Après on pourra se balader un peu… / Bien sûr, si tu veux ! / Si je viens avec mon patron, je serai moins libre / ce sera moins facile ! / Si je pouvais, je viendrais sans lui…
Activité complémentaire Jeu du cadavre exquis Lisez la règle du jeu et amusez-vous à produire des minidialogues surréalistes. Activité ludique qui permet de revoir le conditionnel et la concordance des temps. La même activité pourra être faite avec des phrases avec « si + imparfait » et une principale au conditionnel présent. Règle du jeu : chaque apprenant prend une feuille de papier. Il inscrit une phrase de son invention qui commence par « si + plus-que-parfait ». Il replie la feuille en arrière, de manière à ce que son voisin de gauche, l’apprenant B ne puisse pas voir ce qu’il a écrit. Il passe la feuille à B (qui lui-même passe sa feuille à son voisin de gauche) et il y inscrit la suite possible de la phrase, donc une proposition principale au conditionnel passé. Et ainsi de suite, jusqu’à ce que les feuilles soient remplies. À ce moment-là, chaque apprenant déplie la feuille qu’il a en main et lit les phrases complètes une à une. Les productions peuvent parfois être bizarres, amusantes, etc.
Reprocher quelque chose à quelqu’un Après l’expression du regret, les apprenants vont étudier tout particulièrement l’expression du reproche avec, entre autres structures, quelques-unes au conditionnel.
Activité 23 Activité de repérage qui sert de révision de points étudiés antérieurement, comme la conséquence ou l’hypothèse. • Lire la consigne. • Faire faire l’activité deux par deux. • Corriger collectivement.
Corrigé une conséquence : phrase n° 4 un regret : phrase n° 3
un reproche : phrase n° 1 une hypothèse : phrase n° 2
UNITÉ 6
Activité 24 Activité de compréhension orale et de repérage. Parmi six répliques, les apprenants doivent retrouver celles dans lesquelles un reproche est exprimé.
1. Mais comment est-ce que tu as pu croire des choses pareilles ? 2. Tu devrais retourner voir ton médecin. 3. Tu aurais dû parler de ce problème bien plus tôt. 4. Si tu continues, je ne te parlerai plus jamais ! 5. Ce qui ne me va pas, c’est que tu contestes toujours mes critiques. 6. Il n’est pas question que je fasse tout ce que tu me demandes !
• Lire la consigne et préciser aux apprenants qu’ils vont écouter six phrases et qu’il faut simplement indiquer le numéro de celles qui expriment un reproche. • Faire écouter l’enregistrement, en demandant aux apprenants de noter individuellement leurs résultats. • Circuler dans la classe pour évaluer globalement leur degré de compréhension. • Faire une seconde écoute, si besoin. • Corriger à l’aide de l’enregistrement. Demander, au passage, ce qu’exprime chacune des phrases qui n’avaient pas à être sélectionnées (n° 2 : conseil, n° 4 : hypothèse et menace, n° 6 : refus et colère).
Corrigé phrases n° 1, 3, 5.
Activité 25 Après le repérage, voici le réemploi. Il s’agit de choisir la réplique qui convient pour réagir dans la situation proposée. • Lire la consigne, la première situation et les trois propositions. • Lire les deux autres situations, sans les propositions. • Constituer des groupes de deux et demander à chacun de préparer ses réponses. Préciser que plusieurs répliques peuvent convenir à une même situation. • Corriger oralement.
Corrigé
1. 2. 3.
Tu aurais pu m’appeler hier. Mais comment pouvez-vous faire ça sans prévenir vos clients ? Si vous m’en aviez informée, j’aurais retiré mon argent à un distributeur de votre banque ! Dis donc, tu n’aurais pas pu me dire hier que tu ne rentrerais pas après tes cours ? Ce que je te reproche, c’est de ne pas m’avoir averti.
UNITÉ 6
Activité 26 Activité de production orale dans laquelle les apprenants vont devoir réutiliser les formulations étudiées pour reprocher quelque chose à quelqu’un. • Lire le tableau récapitulatif et s’assurer que toutes les formulations sont comprises. • Lire la consigne et les deux situations proposées. L’une se situe dans la vie quotidienne, l’autre dans un contexte professionnel. • Faire des groupes de deux et proposer à chacun de choisir une situation. Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes de ces formulations. • Laisser un temps limité pour préparer le dialogue et demander à quelques groupes de jouer la scène devant le reste du groupe-classe de manière à ce que chacune des deux situations soit jouée au moins deux fois.
Proposition de corrigé Situation 1 – Dites-moi, Émilie, vous avez envoyé un courrier à M. Barreyre ? – Monsieur Barreyre… Euh… oui, la semaine dernière. C’est fait, Monsieur. – Comment ça, c’est fait ? – Bah oui, monsieur Barreyre devait encore plus de 1 500 euros à notre société et je lui ai demandé par courrier qu’il règle ses factures au plus vite. – Mais, Émilie, vous auriez pu m’en parler, quand même… – Il ne fallait pas ? – Non, il ne fallait rien réclamer à monsieur Barreyre. – J’ai pris l’initiative, je croyais bien faire… – Vous avez pris l’initiative, c’est bien ce que je vous reproche. Il y a au moins trois semaines, nous avons reçu le règlement de toutes les factures que monsieur Barreyre nous devait. – Ah ! bon ? Mais vous auriez dû me le dire, Monsieur… – Non, non, Émilie, c’est vous qui auriez dû vérifier les paiements avant d’envoyer votre courrier ! – Ah ! oui, pardon…
Le gérondif Ce point a été abordé dans Connexions (unité , voir pages et ). Il y a été vu sa formation et son utilisation dans l’expression de la simultanéité de deux actions. Cette fois-ci, les apprenants vont découvrir cette construction dans l’expression de la manière et de la condition.
UNITÉ 6
Activité 27 Activité de découverte et de repérage. Les apprenants doivent observer les phrases du corpus et retrouver ce que chacune exprime : simultanéité, manière ou condition. • Lire la consigne et les phrases du corpus. • Faire ensemble le travail sur la première phrase en montrant aux apprenants que pour trouver la bonne réponse, il faut s’entraîner à formuler chaque phrase autrement. Ici, on peut dire « Quand j’ai vu l’accident, j’ai eu froid dans le dos ». Cette phrase apporte donc une information sur le temps. • Demander aux apprenants de réfléchir aux quatre autres phrases par groupes de deux. • Corriger oralement, en reformulant chaque phrase. • Demander, pour finir, comment se forme le gérondif (nous allons en allant ; exceptions : être en étant, avoir en ayant, savoir en sachant).
Corrigé
temps manière condition
phrase 1 X
phrase 2
phrase 3
X
X
phrase 4
phrase 5 X
X
Activité 28 Activité de réemploi. Les différentes phrases proposées apportent de l’information tantôt sur le temps, tantôt sur la manière et enfin sur la condition. Ainsi, les apprenants se familiarisent avec la structure. Ils constatent aussi que la proposition au gérondif peut être en début ou en fin de phrase. • Lire la consigne et faire faire le travail par groupes de deux. • Corriger aussitôt collectivement et demander quel type d’information chaque phrase donne : sur le temps, la manière ou la condition. Faire remarquer que la proposition contenant le gérondif peut se trouver en début ou en fin de phrase.
Corrigé
1. c – 2. d – 3. b – 4. g – 5. f – 6. a – 7. e
Activité 29 Travail de manipulation. Les apprenants doivent observer des phrases contenant des informations de temps, de manière ou de condition et les reformuler avec un gérondif. En bref, il s’agit du travail inverse de celui que les apprenants ont fait lors de l’activité précédente.
a) • Lire la consigne. • Faire lire les huit phrases. • Faire faire le travail par groupes de deux. Circuler dans la classe pour apporter de l’aide éventuelle. • Corriger collectivement et écrire chaque forme du gérondif au tableau.
UNITÉ 6 Corrigé
1. En sortant du restaurant, j’ai rencontré Béa et Serge qui y entraient. 2. En écoutant bien ce qu’on te dit, tu n’auras aucun problème. 3. En marchant tranquillement, elle s’est tordu la cheville. 4. Il a quitté la salle de réunion en criant très fort. 5. En étant plus gentil avec tes parents, tes problèmes s’arrangeront. 6. En mangeant une pomme hier soir, j’ai perdu une dent. 7. En lui parlant très doucement, il a réussi à la calmer. 8. En continuant à travailler aussi régulièrement, tu vas faire des progrès énormes. b) • Faire relire chaque phrase mise au gérondif par un apprenant différent et lui demander ce qu’elle exprime. • Si la réponse n’est pas convenable, discuter tous ensemble et apporter des éclaircissements si besoin.
Corrigé
1. temps – 2. condition – 3. temps – 4. manière 5. condition – 6. temps – 7. manière – 8. condition
Activité 30 Activité de synthèse qui permet de reprendre le point sous tous ses aspects. On aborde également le fait que le gérondif doit toujours avoir le même sujet que le verbe principal de la phrase. • Lire le tableau récapitulatif en haut de la page 91 et s’assurer que tout est clair. • Lire la consigne et demander quelle condition est requise pour que l’utilisation du gérondif soit possible (le sujet du gérondif et celui du verbe principal de la phrase doit être le même). Le montrer avec un exemple : En sortant du restaurant, j’ai rencontré Béa et Serge qui y entraient (c’est moi qui sortais du restaurant et c’est moi aussi qui ai rencontré Béa et Serge). • Faire faire le travail individuellement et laisser quelques minutes pour que chacun puisse échanger avec son voisin et parler de ses résultats. • Corriger en justifiant les impossibilités trouvées.
Corrigé En allant à son cours de piano, Émilie a rencontré son ami Alexandre. Ils ont discuté un peu et, comme il faisait froid, ils ont décidé de continuer leur conversation dans un café. Au moment où Émilie entrait1 dans le café, ils ont aperçu Jérôme, le père d’Émilie qui prenait un verre avec une collègue. En le voyant, Émilie a été surprise mais il a dû l’être encore plus de rencontrer sa fille car quand elle s’est dirigée2 vers lui pour le saluer, il est parti en courant.
1. transformation impossible car « Émilie » est le sujet de « entrait » et « ils » est le sujet de « ont aperçu ». 2. transformation impossible car « Émilie » est le sujet de « s’est dirigée » et « il » est le sujet de « est parti ».
UNITÉ 6
La musique de la langue Intonation et expressivité On a déjà vu que l’intonation attribuée à une phrase traduisait l’intention du locuteur, puis qu’il en était de même avec l’insistance sur certains mots ou certaines syllabes. Maintenant, nous abordons la question de l’intonation dans l’expression des sentiments, des sensations.
Activité A Activité d’écoute. La même phrase est dite trois fois avec une intonation différente, donc une intention particulière à chaque fois. Les apprenants doivent retrouver à qui peut bien s’adresser chacune de ces phrases. Excuse-moi, j’ai eu tort, je suis désolé.
a) • Lire la consigne et rappeler que selon l’intonation, on peut exprimer la joie, la colère, et toutes sortes de sentiments avec une même phrase. • Expliquer aux apprenants qu’ils vont entendre trois phrases et qu’ils doivent retrouver celle que le narrateur du court métrage adresse à sa femme. • Faire écouter les trois phrases et faire trouver la réponse collectivement.
Corrigé Phrase 1.
b) • Lire ensuite la consigne b. • Faire réécouter les trois phrases et demander aux apprenants de réfléchir par groupes de deux. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
2. à une petite fille 3. à un collègue de travail
Activité B Là encore, une seule et même phrase va être dite six fois de façon différente selon que la personne est en colère, joyeuse, idiote, surprise, snob ou triste. Il a refusé. • Lire la consigne. • Observer les visages et demander ce que chacun exprime (colère, tristesse, etc.). • Préciser qu’une fois encore, on va écouter une seule et même phrase et que selon la manière dont elle est dite, elle pourra venir de l’une ou de l’autre de ces personnes.
UNITÉ 6 • Faire écouter l’enregistrement globalement sans que les apprenants n’aient à faire quoi que ce soit, cela pour un premier repérage. • Demander maintenant de faire, individuellement, le travail demandé. • Corriger tous ensemble à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé
1. colère 2. joyeux 3. idiot
c b f
4. snob 5. triste 6. surpris
a e d
Activité C Activité de production libre. • Mettre les apprenants par groupes et les laisser s’entraîner à prononcer les phrases proposées ou d’autres, en fonction des expressions qu’ils choisiront : l’un impose l’expression (choqué, amusé, déçu) et la phrase, l’autre prononce la phrase, puis on intervertit les rôles. Circuler dans la classe pour vérifier le bon fonctionnement de cette activité, ludique, certes, mais cependant utile et sérieuse. • On peut également choisir de mener cette activité avec l’ensemble de la classe. Debout dans un grand cercle, chacun doit donner une intonation différente et les autres doivent deviner quel sentiment il éprouve.
Arrêt sur image En relation avec l’acte de parole étudié précédemment – reprocher quelque chose à quelqu’un – nous proposons un travail sur un tract de l’association « Contribuables Associés ». Diverses activités sont proposées pour faire comprendre le dessin, le slogan et, à travers ce document, les apprenants vont découvrir certaines réalités françaises comme le budget de l’État, les taxes et les impôts.
INFORMATION « Contribuables Associés » (www.contribuables.org) est une association qui milite pour une bonne gestion de l’argent public. Leur action tient en quatre mots : sensibiliser, informer, mobiliser, convaincre. Les Contribuables Associés sont des citoyens responsables, leurs actions s’inscrivent dans l’esprit de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et elles respectent scrupuleusement la légalité.
Activité 31 Découverte du document et compréhension très globale. • Lire la consigne et répondre collectivement aux questions.
Corrigé Il s’agit d’un tract pour une association (on trouve le mot « associés » dans son nom, d’ailleurs).
UNITÉ 6
Activité 32 Activité de compréhension de l’image. • Lire la consigne et répondre de nouveau collectivement aux questions. Donner quelques indices aux apprenants s’ils éprouvent des difficultés à répondre.
Corrigé
1. On voit un prisonnier qui tire un boulet. On comprend que c’est un prisonnier car il porte les vêtements qu’on donnait autrefois à tous les prisonniers et il a un boulet attaché à la cheville. 2. L’homme semble très fatigué. Son boulet est probablement très lourd et c’est difficile pour lui de le traîner. On voit qu’il transpire et qu’il est courbé en avant pour appuyer fort avec sa jambe libre. 3. En France, il y a beaucoup de sigles et comme ceux-là semblent très lourds, on peut imaginer qu’il s’agit de charges à payer. 4. L’auteur du dessin a certainement voulu montrer que les Français ne sont pas libres, qu’ils doivent payer des charges à l’État sans pouvoir contrôler la gestion de l’argent public.
Activité 33 Activité de compréhension plus détaillée du document. • Lire la consigne et les six questions. • Demander si quelqu’un comprend le terme « contribuable » et au besoin, le définir : personne qui contribue aux charges publiques en payant des impôts. • Inviter les apprenants à observer le document dans ses détails : slogan, texte… Ne pas s’attarder sur les taxes, leur sigle et leur fonction, ce serait trop fastidieux. L’essentiel est de comprendre que ce sont des taxes payées par les contribuables. • Constituer des groupes de deux ou trois et laisser un peu de temps aux apprenants pour qu’ils recherchent les informations. • Circuler dans la classe pour apporter un peu d’aide si besoin. • Corriger collectivement, en demandant aux apprenants de justifier leurs réponses.
Corrigé
1. faux (texte de bas de page : « nous avons travaillé uniquement pour l’État »). 2. ? 3. vrai (texte de bas de page : « Vous trouvez ça normal ? » « Réagissez ») 4. faux 5. vrai 6. vrai
Activité 34 Activité d’observation qui apporte aux apprenants quelques informations sur le système du travail en France, par la découverte d’un bulletin de salaire. • Sans lire la consigne, faire observer le document et demander de l’identifier. • Lire la consigne et faire rechercher l’information demandée par groupes de deux. • Corriger collectivement à l’oral. • Demander ensuite quel est le salaire brut de cette personne et montrer toutes les
UNITÉ 6 sommes « à déduire ». Expliquer qu’au final, la personne touchera un salaire « net » d’environ 22 % inférieur au salaire brut. • Sans entrer dans le détail, parcourir quelques lignes et indiquer que « cot. » veut dire cotisation, que « cont. » veut dire contribution et que tous ces mots sont à peu près synonymes et désignent des charges.
INFORMATION La CSG (Contribution sociale généralisée) et le RDS (Remboursement de la dette sociale) sont des taxes créées par l’État pour tenter de réduire la dette publique. Ces taxes sont prélevées mensuellement sur le salaire des contribuables. TVA (Taxe sur la valeur ajoutée) : impôt général prélevé par l’État sur la consommation. Il est directement facturé aux clients sur les biens qu’ils consomment ou les services qu’ils utilisent en France. Le taux de TVA le plus commun pour les biens et services est en France de 19,6 %. IRPP (Impôt sur le revenu des personnes physiques) : impôt unique, calculé sur l’ensemble des revenus des personnes physiques, quelle qu’en soit l’origine : salaire, loyers, activité agricole... C’est un impôt progressif. Le contribuable va déclarer au fisc, chaque année, les revenus qu’il a perçus l’année précédente, au moyen d’un imprimé appelé « déclaration des revenus ». L’administration fiscale calculera le montant de l’impôt à verser et enverra à la personne un avis d’imposition, détaillant le montant des revenus formant la base de l’imposition et le montant des sommes dues. ISF (Impôt de solidarité sur la fortune) : toute personne physique doit déposer une déclaration d’ISF si elle possède un patrimoine taxable d’une valeur nette supérieure à 732 000 euros au 1er janvier 2005, qu’elle soit domiciliée en France ou à l’étranger. Sécu : abréviation de « sécurité sociale » qui est l’ancien nom de la « Caisse primaire d’assurance maladie ». Tous les contribuables cotisent à cette caisse qui rembourse certains soins médicaux et des médicaments.
Corrigé CSG (non déductible et déductible) RDS
Activité 35 Activité de compréhension et de production écrites. Cet autre tract de « Contribuables Associés » est incomplet ; les apprenants ayant maintenant compris la philosophie de l’association, vont devoir le comprendre et le compléter. • Lire ensemble la première partie de la consigne (jusqu’à la question) et faire observer le tract sans entrer dans les détails. • Essayer de faire trouver pourquoi l’association a choisi un bébé pour son tract. Mettre les apprenants sur la voie, s’ils ont des difficultés et, au besoin, lire avec eux le petit texte de bas de page dans lequel on trouve : « Les générations futures ne doivent pas naître avec une dette de plus de 15 000 E dès le berceau. » • Lire la fin de la consigne et discuter tous ensemble du message que l’association veut faire passer. • Constituer des groupes de deux ou trois et montrer aux apprenants que le slogan est manquant et qu’ils doivent en imaginer un. • Laisser un peu de temps et circuler dans la classe pour apporter des éclaircissements et aider les groupes, si besoin. • Corriger.
UNITÉ 6 Corrigé – Ils ont choisi un bébé qui pleure car, alors qu’il vient de naître, il semble déjà ressentir qu’il y a un malaise dans son monde. – L’association veut montrer que dès la naissance, vivre en France est douloureux car on a déjà une dette énorme. – Voir le slogan sur le document original.
© Contribuables associés (www.contribuables.org)
Activité 36 Activité de créativité. • Faire un remue-méninges dans la classe : quels sont les problèmes importants dans notre/votre pays ? • À la suite de la discussion, sélectionner un problème ou plusieurs. • Lire la consigne et mettre les apprenants par groupes de deux ou trois. • Laisser un temps limité pour effectuer la tâche demandée (15 minutes environ). • Faire présenter à chaque groupe son projet et évaluer les projets tous ensemble (juger l’illustration s’il y en a une, l’organisation du tract, la pertinence du slogan, les textes, etc.).
UNITÉ 6 CORRIGÉ DU TEST page 95 1.
6 points
1. aurais aidé(e)(s) 2. aurait explosé 3. serait 4. auriez fait 5. vivraient 6. devrait 2.
4 points
1. Vous auriez pu nous le dire, quand même ! 2. Ils ne se seraient pas revus depuis ce jour ? Vous croyez vraiment ? 3. Je n’aurais jamais dû accepter ce poste, j’étais mieux avant. 4. Si j’étais toi, je ne donnerais pas de nouvelles et je n’aurais même pas répondu à cette lettre. dialogue 1 : un reproche dialogue 2 : un doute
3.
dialogue 3 : un regret dialogue 4 : un conseil
5 points
1. b - 2. a - 3. c - 4. b - 5. a 4.
9 points Les phrases suivantes sont à lire par le professeur.
1. Tu ne devrais pas parler comme ça de tes parents, Marlène. 2. Si j’avais pu imaginer, je ne serais jamais allé à cette soirée. 3. Tu as dit oui, mais c’est incroyable ! Comment tu as pu accepter ça ? 4. Ce qui ne me va pas dans cette histoire, c’est que jamais tu n’as été sincère. 5. Tu ne m’écoutes pas et je ne peux pas m’expliquer. Tu vois comme tu es, hein ? 6. On pense tous que tu aurais dû refuser ce poste, c’est tout. 7. Vous pourriez venir avec nous, qu’est-ce que vous en dites ? 8. Vous auriez peut-être pu prévenir tout le monde, vous ne croyez pas ? Phrases 1 3 4 5 6 8
5.
Expression du reproche Tu ne devrais pas Comment tu as pu accepter ça ? Ce qui ne me va pas…, c’est Tu vois comme tu es, hein ? tu aurais dû Vous auriez peut-être pu
3 points
1. arrangerait 2. aurais dit 3. avais su 6.
3 points
1. En perdant un peu de poids, vous vous sentirez beaucoup mieux. / Vous vous sentirez beaucoup mieux en perdant un peu de poids. 2. En tombant dans la rue, elle s’est fracturé la jambe ! / Elle s’est fracturé la jambe en tombant dans la rue. 3. Je bois beaucoup de thé en travaillant à mon bureau. / En travaillant à mon bureau, je bois beaucoup de thé.
module
3
UNITÉS 5 et 6 CORRIGÉ DU DELF
Compréhension de l’oral 1. Conversation – Monsieur Moréno, est-ce que je pourrais vous voir quelques minutes, s’il vous plaît ? Pas nécessairement aujourd’hui, quand vous pourrez. – Euh… oui, bien sûr Anne-Marie. Écoutez, venez donc tout de suite parce qu’après ma journée est bien remplie et demain je pars au Maroc. – Merci beaucoup, je vous suis alors. (dans le bureau du patron) – J’aimerais vous parler un peu de mon travail. Le mois dernier, j’ai eu souvent l’occasion de travailler avec l’équipe « système » sur le projet SGF, puisque Ludivine était malade et Philippe en stage. – Oui, je sais et Éric m’a d’ailleurs dit que vous leur aviez donné un bon coup de main. – Je l’espère en tout cas… J’ai donc pu découvrir le travail d’ingénieur système qui m’a énormément plu. – Ah… je vous vois venir… – Bah oui, j’aimerais bien vous proposer mes services auprès d’Éric et de son équipe parce que je sais qu’ils ont un surcroît de travail et comme plein de nouveaux projets arrivent chaque semaine… – C’est vrai que c’est un service qui se développe sans cesse, mais, alors, vous laisseriez votre poste de responsable d’exploitation ? – Bah oui, si c’était possible, j’aimerais bien changer. Ça fait bientôt huit ans que je suis à l’exploit’ et, vraiment, le travail que j’ai fait au système me plaît énormément… – Bon, je ne peux pas vous répondre tout de suite mais je vous propose d’étudier cette question et de vous en reparler la semaine prochaine. Ça vous convient ? – Oui, bien sûr. Merci beaucoup, Monsieur Moréno.
1. Monsieur Moréno est le directeur de la société dans laquelle Anne-Marie est responsable d’exploitation. 2. Anne-Marie voudrait voir Monsieur Moréno quand il sera disponible. 3. Anne-Marie a travaillé sur le projet SGF. 4. Son expérience auprès de l’équipe d’Éric a été très intéressante. 5. Anne-Marie aimerait changer de poste. 6. Monsieur Moréno ne donne pas encore de réponse.
2.
Émission de radio
– De la pianiste Hélène Grimault, on connaît son visage de mannequin, sa passion pour les loups, on connaît moins son parcours un peu chaotique. De son enfance en Provence, elle retient la solitude, les angoisses et une hyperactivité qui la fait longtemps souffrir. Stéphane Barsac est son directeur littéraire aux éditions Robert Lafont. Elle avait ce qu’on appelle des TOC, des troubles obsessionnels compulsifs, qui n’étaient rien d’autre que la manifestation d’une énergie non employée. Ses parents ont essayé de lui faire faire toutes sortes d’arts martiaux, de tennis, de danse, et donc le piano a été un exutoire. Alors que les enfants prodiges démarrent le piano à deux ans, elle fait ses débuts à huit mais l’ascension est fulgurante. Admise à l’unanimité au conservatoire national de Paris à 13 ans, premier disque à 15 mais le grand écart entre sa maturité musicale et sa fragilité d’adolescente est parfois difficile. Elle détonne par rapport aux autres, d’abord parce qu’elle est plus jeune ensuite parce qu’elle manifeste une forme de génie, à savoir un tempérament excessif, bouillonnant, une présence terrible parfois, pour les uns ou pour les autres. À l’époque, tout le monde est convaincu qu’elle est hors normes et pour preuve, elle enregistre un disque très tôt. Succès immédiat, mais Hélène veut garder le contrôle et faire sa carrière sans être dirigée, au risque de passer pour caractérielle. Le salut viendra des États-Unis où elle s’installe en 1990, une rencontre avec Alawa, une louve élevée par un vétéran du Vietnam et c’est la révélation. Elle crée alors avec son ami photographe un centre pour élever les loups dans les forêts du Connecticut, loin du cliché glamour de la belle et la bête. Pendant des années et des années, elle va suivre des cours d’éthologie à l’université, elle va aller sur le terrain en suivant des stages, elle va suivre des missions scientifiques et donc petit à petit, elle a été diplômée, elle a reçu les autorisations nécessaires et donc tout ça s’est fait de la manière la plus légale possible, il n’y a rien de farfelu derrière. Objectif, faire connaître les loups pour protéger l’espèce, après cette rencontre qui a permis à Hélène Grimault de conserver un brin de sauvagerie dans la vie comme au piano. Hélène Grimault Destins de femmes par Marion Bernard © INA
1. Se deux passions sont le piano et les loups. 2. Elle souffrait de troubles obsessionnels compulsifs (TOC) et le piano a amélioré son état.
3. Elle a débuté à huit ans. 4. Ses débuts ont été difficiles et exceptionnels. 5. Tout d’abord elle est très jeune et son ascension musicale a été fulgurante. Deuxièmement, Hélène Grimaud manifeste une forme de génie, elle a un tempérament excessif et bouillonnant. 6. Elle vit aux États-Unis d’Amérique. 7. Sa rencontre avec Alawa, une louve, a représenté un grand changement dans sa vie. 8. Avec son ami, elle a créé un centre pour élever les loups dans les forêts du Connecticut.
Compréhension des écrits 1. Il est question de nouveaux horaires pour les spectacles de théâtre. 2. Les habitués des théâtres n’ont d’abord pas cru à cette nouvelle formule et ils riaient doucement. Non, ils n’avaient pas raison car la nouvelle formule proposée est une réussite. 3. 18 h 30 peut sembler une bonne heure car les gens peuvent venir au théâtre dès qu’ils sortent du bureau. Ils évitent ainsi du temps de transport entre le bureau et la maison puis de la maison au théâtre et en plus, cette formule peut permettre de faire des économies de baby-sitter pour ceux qui doivent faire garder leurs enfants. 4. Les séances à horaires avancés connaissent plus de monde et des prix un peu plus bas. 5. Certains grands théâtres n’ont pas changé leurs horaires car 70 % de leur public est constitué d’abonnés et ces derniers sont habitués aux séances de 20 h 30.
Production écrite Essai – Proposition de production Moi aussi j’ai acheté le dernier CD de Françoise Hardy, Tant de belles choses. Oui, ce sont de bien belles choses auxquelles Françoise fait référence dans ce magnifique album, et elles nous touchent, ces choses, pourtant si simples : la vie, l’éphémère, la nostalgie... Les textes sont magnifiquement écrits, les arrangements impeccables, et la voix pure de Françoise Hardy nous envoûte. Je trouve les mélodies nostalgiques et apaisantes. Ah ! comme ça fait du bien ! Dans notre monde où les gens sont de plus en plus stressés et stressants, Françoise nous envoie une bouffée d’air pur. La toute première chanson (Tant de belles choses) est particulièrement émouvante, et le reste de l’album est très homogène, doux et reposant. Je trouve ce CD
bouleversant et indispensable et je vous recommande de l’acheter au plus vite. Promis, vous ne le regretterez pas ! Je retrouve celle qui m’a émue quand j’étais adolescente, et je dis bravo. On en veut encore de ces belles choses !
Production orale 1. Entretien informel – Proposition de production Je suis professeur d’anglais depuis six ans. J’ai d’abord travaillé deux ans dans une école avec des enfants de trois à sept ans. C’était intéressant ; les enfants s’expriment très facilement et librement, ils n’ont pas peur de se tromper et sont donc très spontanés. C’est bien quand on veut apprendre à parler une langue étrangère ! Depuis que je suis très jeune, je veux être professeur. Au début, je voulais enseigner les mathématiques. Je suis parti vivre une année à Londres quand j’avais 18 ans et j’ai découvert que j’aimais beaucoup cette langue. J’ai donc fait des études d’anglais et voilà comment je suis devenu professeur d’anglais. Maintenant, je donne des cours à des adultes en entreprise. Le travail est complètement différent et présente d’autres avantages et inconvénients… Les adultes veulent toujours parler sans erreur et souvent, ils ne parlent pas, alors que pour apprendre, il faut absolument oser communiquer, même avec des fautes ! En revanche, ce qui est très intéressant avec les adultes en entreprise, c’est qu’ils sont très motivés…
2. Exercice en interaction – Proposition de production – Bonjour Monsieur. Je viens vous demander s’il serait possible de faire une surprise à Emmanuel pour son départ de notre société. – À quel type de surprise est-ce que vous pensez ? – Comme il aime beaucoup le théâtre, on avait envie de préparer une petite pièce comique et de la jouer dans notre grande salle de réunion. Après, on proposerait à tout le monde de prendre un verre et on offrirait un cadeau à notre collègue. Certains d’entre nous prépareront des salades ou feront des gâteaux. – Vous ne pourriez pas plutôt faire ça dans un café ou un restaurant que vous avertiriez à l’avance ? – Bah… on préférerait le faire ici. – Oui, mais notre société n’est ni un cirque, ni un théâtre et je regrette de devoir vous dire non.
– C’est vraiment dommage que vous ne nous aidiez pas à faire plaisir à Emmanuel. Il a toujours bien fait son travail et nous pensons que vous êtes content de lui. – Je n’ai rien à lui reprocher, c’est vrai, et tant mieux pour lui s’il a décidé de partir vivre à l’étranger. Quant à votre demande, vous n’avez qu’à trouver un autre lieu ; ici, ce n’est pas possible. Je regrette. – D’accord. Au revoir Monsieur.
3. Monologue suivi Le thème principal du texte concerne la candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2012 et particulièrement les arguments des personnes qui sont contre ce projet. Pistes de discussion : – Je trouve normal / incroyable / surprenant / drôle que huit Français sur dix étaient pour la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2012. – Ça m’étonne beaucoup que … / Je suis surpris(e) que … / C’est un peu bizarre que Paris n’ait pas gagné … – À mon avis, … / Je pense que … / Je crois que … / Moi, je dirais que … les Jeux olympiques auraient dû se dérouler dans un pays pauvres parce que …
sociales
UNITÉ 7
4
module
(Inter)agir dans des situations page 100
Débat Documents authentiques : tract (association Attac), cartes du monde
Communication et Savoir-faire
• Participer à un échange : prendre la parole, organiser son discours, empêcher quelqu’un de parler • Articuler son discours
Oral
• Comprendre l’essentiel d’un débat politico-économique • Repérer les façons d’organiser un discours (demander/prendre la parole, annoncer son développement…) • Comprendre les intentions de communication et les différents degrés • Débattre sur l’organisation d’un voyage professionnel • Débattre sur l’évolution démographique
Écrit
• Comprendre un tract d’appel à participation • Comprendre le contenu des différentes parties d’un texte • Construire un texte articulé à partir d’informations désordonnées
Analyse de l’image
• Cartes géographiques et schémas
Grammaire et vocabulaire
• • • •
Phonétique
• Divers accents français régionaux
Civilisation
• Les représentations culturelles du monde • Les données géographiques et économiques • L’Union européenne
Vocabulaire de l’économie et de l’organisation politique Les dérivés de porter Les articulateurs de conséquence, d’opposition-concession, d’énumération Les indéfinis (adjectifs et pronoms)
Test 7 (livre de l’élève page 124) : corrigé
L’unité constitue le premier volet de l’objectif de communication (inter)agir dans des situations sociales. Elle apporte aux apprenants les éléments de langue nécessaires pour participer à un échange et organiser un discours oral. L’unité est également largement tournée vers l’Union européenne et la vie politico-économique.
UNITÉ 7
Activité de compréhension Le document audio est un débat, relatif à la politique économique de l’Union européenne, dans lequel un syndicaliste présente son point de vue. L’intervention du syndicaliste est un modèle de discours oral très organisé et le document est une introduction au lexique économique. – Je veux dire deux ou trois choses. La première, c’est, incontestablement, l’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui est sans aucun doute une Europe libérale, construite autour d’une colonne vertébrale qui est la concurrence et nous, en tant que syndicalistes, nous nous y confrontons tous les jours. – Depuis le traité de Rome. – Depuis le traité de Rome. On a même, c’est vrai, pu obtenir quelques avancées sociales en s’appuyant sur des articles liés à la concurrence. Mais, dans les faits, c’est quand même la concurrence qui l’a emporté. La deuxième chose, c’est qu’on a pu aussi obtenir un certain nombre de contrepoids par rapport à cette Europe : dans le domaine social, il y a sur les conditions de travail, il y a sur la non-discrimination, et puis il y a quelque chose, de nouveau d’ailleurs, qui apparaît, qui était un objectif revendicatif des syndicalistes, c’est l’inclusion de la charte des droits fondamentaux. Cependant, c’est très loin de ce que nous revendiquons comme rééquilibre. Alors, la position de la CGT, elle est, à ce stade d’apporter une contribution au débat. – Pas de consigne de vote ? – Nous en discuterons ultérieurement, mais pour l’instant nous discutons du contenu de la constitution.
• Avant de faire écouter l’enregistrement, faire observer les illustrations et les « dates de l’Union européenne ». La photo de gauche a été prise le 29 octobre 2004, au moment de la signature du « Traité établissant une Constitution pour l’Europe », à Rome (la phrase « Europaeae rei publicae status » sur la banderole bleue signifie « États de la République européenne »). Sur la photo du centre, faire remarquer le drapeau de l’UE. Lire les dates et les informations qui les accompagnent. [En 1986, l’Acte unique européen est l’accord qui a permis à l’UE de construire un marché unique et d’établir, entre autres, la liberté de circulation des marchandises, des services et des capitaux. En 1992, un accord a créé l’euro qui a été d’abord utilisé dans les échanges financiers à partir de 1999, avant que les pièces et billets soient utilisés à partir de 2002. En 1995, les accords de Shengen permettent aux membres de l’UE de voyager librement entre les pays membres. De ce fait, un étranger autorisé à entrer dans un des pays signataires des accords de Shengen a également le droit de circuler librement dans les autres pays signataires (le Royaume-Uni, l’Irlande et les pays membres depuis 2004 ne font pas partie de la zone de Shengen). Indiquer que, en 2005, le référendum sur la Constitution en France a abouti à un rejet (55 % de « non », 45 % de « oui »).] Inviter les apprenants à apporter d’autres informations sur l’UE (sur les pays membres, par exemple). • Lire les informations sous le titre « Réplique » et indiquer que l’enregistrement correspond à cette émission. • Lire la consigne et les questions de l’activité. Indiquer aux apprenants qu’il n’y aura qu’une écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 7 Corrigé
1. un représentant d’un syndicat. 2. le projet de constitution de l’Union européenne. 3. l’économie. INFORMATION L’Union européenne. – Les pays membres : l’Allemagne, la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-bas (1958), le Danemark, l’Irlande, le Royaume-Uni (1973), la Grèce (1981), l’Espagne, le Portugal (1983), l’Autriche, la Finlande, la Suède (1995), Chypre, l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie (2004). Il est prévu que la Bulgarie et la Roumanie entrent dans l’UE en 2007. – Les membres de la zone euro : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, les Pays-bas, le Portugal. – La population de l’UE en 2005 est de 455 millions d’habitants environ. – La superficie de l’UE est de 3,892 millions de km2. Elle inclut des territoires qui ne sont pas situés sur le continent européen : les départements d’outre-mer français (la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion et la Guyane), les Canaries (territoire espagnol) et les Açores (territoire portugais).
Activité 1 Les trois questions de cette activité résument le point de vue du syndicaliste et aident ainsi à la compréhension du document audio. • Lire la consigne et les affirmations. • Faire écouter une nouvelle fois le débat. • Laisser trente secondes aux apprenants pour qu’ils cochent les cases qui leur conviennent. • Corriger collectivement à l’oral en faisant écouter à nouveau l’enregistrement et en l’interrompant lorsqu’apparaît une réponse.
Corrigé
1. faux. 2. vrai. 3. vrai.
Activité 2 Le travail proposé sur le vocabulaire dans les activités à est un moyen de mieux comprendre le document sonore. Cette activité permet de relever les mots économiques clés du discours du syndicaliste. • Lire la consigne et préciser que les phrases de la colonne de gauche sont une explication des termes de la colonne de droite. • Laisser les apprenants prendre connaissance des deux colonnes et faire les associations. • Corriger collectivement à l’oral.
UNITÉ 7 Corrigé
1. revendiquer. 2. le système libéral. 3. la concurrence. 4. une avancée sociale.
Activité 3 Une nouvelle écoute permet d’élargir le vocabulaire en travaillant sur les mots de même famille. • Lire la consigne et les quatre lignes de l’activité. Indiquer aux apprenants qu’ils peuvent vérifier leurs réponses avec celles de leur voisin et qu’ils ne doivent pas oublier de mettre un article (le, la, un, une) devant les noms. • Faire écouter une nouvelle fois l’enregistrement. • Laisser une minute aux apprenants pour qu’ils écrivent leurs réponses. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. nom : la concurrence 2. verbe : revendiquer 3. nom : une inclusion 4. nom : une contribution
verbe : concurrencer adjectif : revendicatif
Activité 4 L’occasion est donnée par le document sonore de s’intéresser aux mots dérivés de porter. Il est utile de travailler sur la dérivation, cela aide les apprenants à organiser mentalement leur apprentissage du vocabulaire. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants lire les phrases et, par deux, remplacer les verbes par des équivalents. • Corriger collectivement à l’oral. Faire remarquer le pronom « l’ » qui accompagne le verbe « emporter ». Il faut donc opposer le verbe « emporter » au verbe « l’emporter », ce dernier étant synonyme de « gagner ». • Indiquer que le document comprend également l’expression « par rapport à ». Faire d’abord comprendre le sens de « rapport » en écrivant des exemples au tableau : « Vous ferez un rapport de votre visite dans l’entreprise. » ; « Votre réponse n’a pas de rapport avec la question posée. » Présenter ensuite un exemple avec « par rapport à » : « La vie à Paris est chère par rapport à la vie à Brest ou à Rouen. »
Corrigé
1. a gagné / a été la plus forte. 2. donner / fournir / produire. 3. déplacée / repoussée. 4. vend / envoie à l’étranger. 5. Je ne peux pas accepter / Je déteste. 6. a / est composé de.
UNITÉ 7
Participer à un échange Pour participer à un échange, dans un contexte formel en particulier, il faut savoir prendre la parole et organiser son discours pour qu’il soit intelligible.
Activité 5a Les deux activités a et b sont très rapides. Elles ont pour seul objectif de relever la façon dont il est possible d’amorcer son discours. Le document de l’activité a reprend partiellement le discours du syndicaliste. Je veux dire deux ou trois choses. La première, c’est, incontestablement, l’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui est sans aucun doute une Europe libérale. La deuxième chose, c’est qu’on a pu aussi obtenir un certain nombre de contrepoids par rapport à cette Europe. Cependant, c’est très loin de ce que nous revendiquons comme rééquilibre. Alors, la position de la CGT, elle est, à ce stade d’apporter une contribution au débat.
• Lire la consigne et indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Recueillir la réponse. Faire réécouter le début de l’enregistrement si nécessaire.
Corrigé Je veux dire deux ou trois choses.
Activité 5b Le document de cette activité reste dans le même thème de la politique de l’UE. Il s’agit d’un échange entre trois personnes : un intervenant, un animateur et un second intervenant nommé Jean-Michel Ménard. – Et les services publics, c’est considéré, dans la Constitution, comme… c’est fondateur de la cohésion sociale. Et c’est pas mal, quand même, cette histoire. C’est plutôt de gauche. C’est pour ça, c’est pour cette raison que... – Ah, ah – Qu’est-ce qui fait rire Jean-Michel Ménard ? – Parce que… parce que simplement la santé, ça les fait rire, à droite, il faut voir l’état de l’hôpital aujourd’hui en France. Évidemment, l’université publique… – Est-ce que je peux répondre sur ce point ? – Et l’école publique… Il faut voir l’état de l’université et de la recherche française aujourd’hui. Évidemment que ça les fait rire. – Est-ce que… – Oui, oui, vous allez répondre. • Lire la consigne et indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Recueillir la réponse et vérifier en faisant réécouter l’enregistrement et en l’interrompant quand apparaît la réponse.
UNITÉ 7 Corrigé Est-ce que je peux répondre sur ce point ?
Activité 6 Cette activité complète les précédentes et présente d’autres manières de prendre la parole. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des expressions et, par deux, choisir les réponses. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé Je voudrais dire quelque chose ! À mon avis,… Si vous permettez… Un mot seulement.
Activité 7a Les activités et permettent d’analyser comment le discours est structuré. Là encore, les activités sont à mener rapidement, seules les expressions constituant la structure sont à relever. C’est une nouvelle fois le discours du représentant syndical qui introduit cette étude. Je veux dire deux ou trois choses. La première, c’est, incontestablement, l’Europe telle qu’elle existe aujourd’hui est sans aucun doute une Europe libérale, construite autour d’une colonne vertébrale qui est la concurrence […] On a même, c’est vrai, pu obtenir quelques avancées sociales en s’appuyant sur des articles liés à la concurrence. […] La deuxième chose, c’est […] qu’on a pu aussi obtenir un certain nombre de contrepoids par rapport à cette Europe […] cependant, c’est très loin de ce que nous revendiquons comme rééquilibre. Alors, la position de la CGT, elle est, à ce stade, d’apporter une contribution au débat.
• Lire la consigne et les trois phrases à compléter. Indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement en faisant réécouter l’enregistrement et en l’interrompant quand apparaissent les réponses. Écrire les trois expressions au tableau.
Corrigé Partie 1 : La première… Partie 2 : La deuxième chose… Partie 3 : Cependant…
UNITÉ 7
Activité 7b Le dernier point donné par le représentant syndical constitue une conclusion. Une dernière écoute permet de relever comment la conclusion est amenée dans le discours. Même document qu’à l’activité précédente.
• Lire la consigne. • Faire écouter une nouvelle fois l’enregistrement. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire la phrase au tableau, à la suite des trois expressions de l’activité précédente.
Corrigé Conclusion : « la position de la CGT, elle est, à ce stade, d’apporter une contribution au débat. » Mot de liaison : alors
Activité 8 Quatre documents sonores permettent de voir d’autres façons d’organiser le discours et de compléter l’étude commencée avec les activités a et b.
1. Bon, alors, notre préoccupation actuelle, c’est d’abord de découvrir les plantes rares, les nommer, les caractériser et puis après éventuellement prendre des mesures pour les protéger. 2. L’Agence intergouvernementale de la francophonie met en place un projet, le projet AMAF (accès au marché de l’accès au financement) qui comporte trois grandes lignes, pour simplifier les choses, premièrement la mise en ligne de toutes les informations concernant les procédures et les mécanismes de financement ; deuxième chose, la mise en place d’un système de veille électronique des offres financières ; troisièmement, la mise en ligne des projets d’affaires du secteur privé des pays membres. 3. L’Union européenne considère les mesures proposées comme particulièrement opportunes. En premier lieu, elles visent à mettre fin à de trop grandes différences dans le fonctionnement économique des pays membres de l’UE. En second lieu, ces mesures marquent un souci de collaboration entre les acteurs économiques et politiques. En troisième et dernier lieu, ces mesures permettront de renforcer la place de l’UE au niveau mondial. 4. À partir des éléments que je viens de nommer, je voudrais soulever deux questions. Le premier point concerne l’équilibre économique entre les pays membres de l’Union européenne, entre les pays connaissant un fort produit intérieur brut et ceux encore peu industrialisés. Le second point porte sur les stratégies politiques mises en œuvre pour l’intégration rapide des pays ayant un faible PIB. Pierre Martineau © Radio Canada
• Lire la consigne. Indiquer qu’il y a deux réponses attendues pour les interventions 1 et 4, trois réponses pour les interventions 2 et 3. Préciser qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Faire écouter l’enregistrement en l’interrompant après chaque intervention pour que les apprenants aient le temps de prendre en note les expressions. • Corriger en faisant réécouter l’enregistrement et en recueillant les réponses des apprenants après chaque intervention. • Faire remarquer que, dans la première intervention, le locuteur est québécois et qu’il a une prononciation différente des autres locuteurs (voir spécialement la prononciation de « rare »).
UNITÉ 7 Corrigé Document 1 : d’abord ; et puis après Document 2 : premièrement ; deuxième chose ; troisièmement Document 3 : en premier lieu ; en second lieu ; en troisième et dernier lieu Document 4 : le premier point (concerne) ; le second point (porte sur)
Activité 9 Après avoir pris la parole et organisé son discours, il peut être nécessaire d’empêcher une autre personne de prendre la parole. Les activités et présentent les expressions que l’on peut alors utiliser. L’activité est un échange entre une animatrice et un de ses invités à qui elle indique à plusieurs reprises qu’il doit interrompre son discours. – Ce n’est pas nous qui avons inventé le système libéral. – Le système libéral, ce n’est pas nous non plus qui l’avons inventé. D’ailleurs, ce système c’est quoi ? – Sylvie Legal. – C’est un système qui prône la libre entreprise. – Je vous pose à vous aussi… Pardon. – Voilà, c’est très simple. Il n’y a pas… – S’il vous plaît… – Il n’y a pas de système économique… – Non, non, mais attendez, une seconde, soit vous présentez l’émission à ma place, soit vous acceptez d’en être l’un des invités, et vous avez largement pris la parole depuis le début de cette émission. Je vous demande de laisser parler d’autres personnes. • Faire un schéma au tableau pour indiquer qu’il y a trois personnes dans l’échange : l’animatrice, Sylvie Legal et l’invité qui n’arrête pas de parler. Sylvie Legal ne prend pas la parole dans l’extrait enregistré mais l’animatrice s’adresse à elle. • Lire la consigne et la question 1. Indiquer aux apprenants qu’ils répondront à la seconde question après une deuxième écoute. • Faire écouter l’enregistrement et solliciter une réponse des apprenants. Corriger collectivement. • Lire la question 2 et faire écouter une nouvelle fois l’enregistrement. • Corriger collectivement en faisant réécouter une dernière fois l’enregistrement et en l’interrompant quand apparaissent les réponses.
Corrigé Question 1 Parce que son premier invité a déjà beaucoup parlé pendant l’émission et l’animatrice voudrait donner la parole à d’autres personnes. Question 2 1. – Sylvie Legal. 2. – Pardon. 3. – S’il vous plaît… 4. – Non, non, mais attendez, une seconde. 5. – Je vous demande de laisser parler d’autres personnes.
UNITÉ 7
Activité 10 Quatre autres situations permettent de découvrir d’autres expressions pour empêcher quelqu’un de parler. Le contexte des situations aide à obtenir un classement des expressions.
1. –
Ah, tu as vu la tête de celui-là ! Mortel ! Il est ouf, ce film ! Oh ! Silence ! Oh ! Tu vois pas que tu gênes la dame ! Pardon, madame ! Oh, la ferme, toi ! 2. – Ce que vous avez fait là est inacceptable ! Ce n’est pas de cette manière que… – Mais, ce n’est pas moi, c’est… – Taisez-vous ! Je n’ai pas fini ! Et il n’y a aucune excuse qui tienne ! 3. – Oh, maman, regarde ! Un écureuil ! – Où ça ? – Là-bas ! Regarde ! – Chut ! Ne crie pas, tu vas lui faire peur ! – Là-bas, près de l’arbre… – Oui, je le vois. 4. – La concurrence doit remplacer les monopoles d’État, c’est ce qui se dit partout en Europe, y compris chez les socialistes. Et je mets la concurrence… – Il n’y a qu’à voir comment les chemins de fer britanniques ont progressé au cours... – Vous n’avez pas la parole ! Laissez Philippe Leclerc terminer. – Je mets la concurrence au bénéfice… – Ils sont dans la concurrence ! – … du service public. – – – – –
• Lire la consigne et les quatre expressions. Indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement à l’oral pour obtenir un classement. • Faire réécouter l’enregistrement pour vérifier le classement. Demander, après chaque dialogue quel peut être le contexte de communication (1. Deux jeunes et une femme au cinéma ; 2. Un employé et un responsable dans un bureau ; 3. Un enfant et sa mère dans un parc ; 4. Des intervenants à une émission de radio ou télévision). • Faire écouter une dernière fois le dialogue 1 pour relever « La ferme ! » qui est une expression plutôt agressive pour interdire à quelqu’un de parler et qui ne doit être utilisée que dans un contexte familier. Pour information : dans ce même dialogue 1, « il est ouf » est une formule argotique (issue du verlan) qui signifie « il est fou, absurde, stupide ».
Corrigé Chut ! - Silence ! - Vous n’avez pas la parole ! - Taisez-vous !
UNITÉ 7
Activité 11 Cette activité permet d’utiliser tous les éléments étudiés dans la double page. • Lire les tableaux récapitulatifs en bas de la page et s’assurer que tout est clair. • Constituer des groupes de 5 à 7 apprenants. Dans chaque groupe, choisir une personne qui sera chargée de contrôler les tours de parole et qui présentera le projet final devant la classe. • Lire la consigne et demander à chaque groupe de décider quelle est la nature du voyage : touristique ou professionnel. • Lire ensuite les questions. Inviter les apprenants à réfléchir, individuellement ou par deux, aux questions de la partie 1. Indiquer que c’est seulement lorsque des réponses ont été trouvées pour ces questions qu’il est possible à chaque groupe de passer à la partie 2. Bien évidemment, chaque groupe devra aboutir, après présentations des projets individuels, à un projet commun. Ne pas imposer aux apprenants l’utilisation des expressions du tableau, ce serait artificiel et cela risquerait de bloquer leur spontanéité. En principe, les situations devraient entraîner naturellement l’emploi de quelques-unes de ces formulations. • Laisser un temps limité pour la réponse aux questions de la partie 1 (10 minutes) et pour la discussion dans chaque groupe (15-20 minutes). Il peut être possible de demander aux apprenants de préparer la discussion (réponses aux questions de la partie 1) à la maison. • Demander au représentant de chaque groupe de venir présenter le projet devant la classe. Inviter les apprenants, après les présentations, à choisir le meilleur projet, par un vote à main levée.
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le CD n° 3 du Livre de l’élève, plage 19. Écoutez l’enregistrement et répondez aux questions. D’après la première femme qui parle, que trouve-t-on dans les « annexes » de la Constitution de l’UE ? 2. Pourquoi l’autre femme n’a-t-elle pas lu la Constitution ? 3. Quel est le problème des SDF ? 4. Quelle était l’opinion de la Polonaise interrogée à la radio ?
1.
Activité de compréhension orale qui vient compléter le thème politique de l’UE. L’enregistrement de cette conversation a été fait avant le référendum français sur le « traité établissant une Constitution pour l’Europe ». Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, discutent de ce projet de Constitution. – Parce qu’ils sont bien gentils de nous faire un débat sur, euh… et patati et patata 1, il y a quatre, il y a quatre parties, et euh… – Il y a des parties qui reprennent des… – Bon enfin bref, un langage très fleuri quoi, si tu veux, qui veut dire tout et son contraire, mais si tu lis les annexes, bah, de toute façon, tout est repris et contredit dans les annexes. Quand on te parle d’ouverture, sur le droit social, etc., ouais, ouais, c’est ça, va voir dans les annexes… – Moi, je n’ai rien lu.
UNITÉ 7 – … et tu verras, tu vas tout comprendre – Je n’ai rien lu, je n’ai rien acheté, je ne me suis pas renseignée parce qu’ils n’arrêtent pas de dire qu’ils vont l’envoyer et ils ne l’envoient pas alors… – Mais, ils vont l’envoyer dix jours… – Mais maintenant elle est payante… – Il faut la demander à la mairie. – D’ailleurs elle est payante maintenant. – Tu peux aussi la consulter sur Internet. – Comment ça, payante maintenant ? – Oui, elle est payante, maintenant. Tiens d’ailleurs, ce matin, sur France Infos, j’ai entendu, euh… ils interviewaient un type dans la rue, un pauvre type, un SDF, alors je ne sais pas comment ça se fait, mais il a toujours le droit de vote, alors, enfin, c’est normal, bien sûr, mais quand tu n’as pas de domiciliation… – Ah oui ! – … comment tu fais pour voter ? – Je ne sais pas. – Tu vois, c’est bizarre, quoi ! – Et alors ? – Quand tu es SDF… – Et alors, il avait reçu la… – Non ! Mais, justement, ce qui était très bizarre, alors, il ne disait pas pourquoi – Quelle horreur ! – Vous l’avez reçue où ? – Quai de Conti 2. – … il allait voter, si tu veux, mais ce qui était, ce qui était étonnant, c’est qu’il disait, oui, oui, moi, ça me concerne vachement… Il vivait avec des Polonais dans un squat3, enfin, je ne sais pas où, quoi, euh, bon. Et, euh, et donc il disait que l’Europe c’était très très important, etc., on ne comprenait pas bien, en fait, vu… – En compte… – … ouais… – … tous les trucs qui allaient se passer, etc. – … de quel côté il se situait, tu vois, quand il parlait des choses, mais, bon, euh… – Mais tu n’as pas entendu à la radio, il y avait une interview, il y a environ quinze jours, trois semaines, il y avait justement une Polonaise qui était interviewée et qui disait moi, je suis polonaise, bien sûr je vote oui, mais je serais française, je voterais non.
Notes : 1. « et patati et patata » est une expression qui sert à résumer un discours ennuyeux (équivalent de « bla bla bla »).
2. Le « Quai de Conti » est un des quais de la Seine. Il est situé au centre de Paris, près du Pont Neuf, devant l’Hôtel des Monnaies.
3. Un squat est un logement habité illégalement, sans autorisation du propriétaire. • Écrire les questions au tableau ou les reproduire sur une feuille à distribuer. • Indiquer aux apprenants que les Français ont dû voter, lors d’un référendum en 2005, et dire s’ils acceptaient que la France adopte le projet de Constitution pour l’Union européenne. Ce référendum a été l’occasion, pendant plusieurs mois, d’un très grand nombre de débats entre spécialistes politiques ou économiques et d’un grand nombre de discussions entre les citoyens français.
UNITÉ 7 • Lire la consigne et les questions. Indiquer aux apprenants qu’il n’y aura qu’une seule écoute. Expliquer le sigle SDF (Sans domicile fixe : clochard) s’il n’est pas connu. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement à l’oral. • Faire réécouter le début de l’enregistrement jusqu’à « Tiens d’ailleurs, ce matin, sur France Infos, j’ai entendu… » et faire remarquer qu’on a un discours croisé avec d’un côté les hommes (« – Mais, ils vont l’envoyer dix jours… – Il faut la demander à la mairie. – Tu peux aussi la consulter sur Internet. »), et de l’autre, les femmes (« – Mais maintenant elle est payante… – D’ailleurs elle est payante maintenant. – Comment ça, payante maintenant ? – Oui, elle est payante, maintenant. »). • Faire réécouter la fin de l’enregistrement à partir de « Il vivait avec des Polonais dans un squat. » pour relever le malentendu entraîné par la mauvaise compréhension d’un mot. Expliquer que la femme veut dire : « Et, euh, et donc il disait que l’Europe c’était très très important, etc., on ne comprenait pas bien, en fait, de quel côté il se situait, tu vois, quand il parlait des choses, mais, bon, euh… ». Mais, comme elle prononce mal, l’homme comprend « Et, euh, et donc il disait que l’Europe c’était très très important, etc., qu’on ne prenait pas bien… » et c’est pour cette raison qu’il continue la phrase en disant « … en compte tous les trucs qui allaient se passer, etc. » (verbe « prendre en compte »).
Corrigé
1. On trouve tout le contraire de ce qui est dit dans les autres parties de la Constitution. 2. Parce qu’elle ne l’a pas reçue. On ne la lui a pas envoyée, comme il était prévu. 3. S’ils sont sans domicile, ils n’ont pas d’adresse et donc ne savent pas où ils peuvent voter. En outre, ils ne peuvent pas recevoir la Constitution. 4. En tant que Polonaise, elle vote oui, mais si elle était française, elle voterait non.
Articuler son discours L’interaction sociale se traduit parfois par des communications sous une forme écrite. Les messages formels doivent, pour une meilleure compréhension, être, comme les discours, correctement articulés.
Activité 12 Un appel du groupement ATTAC, lié à des préoccupations économiques évoquées au début de l’unité, constitue ici la base de l’étude de l’articulation du discours. Une compréhension globale du texte permet de cerner le contexte. Demander aux apprenants de regarder la photographie en haut de la page 104 et de dire ce qu’elle représente (une manifestation) et ce qu’on peut y lire (quelques mots ou sigles : « stop » « AGCS » « …ttac » ; seuls de bons yeux permettent de lire aussi « Les services ne sont pas compris ! » sur l’affiche que porte l’homme, allusion bien sûr à l’indication « service compris » que l’on trouve sur les tickets de café ou de restaurant). • Lire la consigne et le titre du texte. Relever qu’on y retrouve le sigle « AGCS », ce qui permet d’établir un lien entre la photographie et le texte. • Laisser les apprenants prendre connaissance du texte et trouver les réponses aux questions de compréhension globale. • Corriger collectivement à l’oral. Se limiter aux réponses des trois questions de l’activité et ne pas aller plus loin, pour l’instant, dans la compréhension du texte.
UNITÉ 7 Corrigé
1. La dernière ligne du document indique que le coupon est à renvoyer à « Attac ». C’est certainement Attac qui a composé le texte. Ce dernier est adressé à tous les citoyens : ils peuvent obtenir des informations en renvoyant leurs coordonnées. 2. L’OMC veut que tous les services fonctionnent selon le principe du marché libre et de la concurrence entre les entreprises et certains services, comme La Poste ou les bibliothèques, pourraient « être livrés à la concurrence », ce qui constitue un danger selon Attac. 3. Il peut participer aux États généraux les 13 et 14 novembre et envoyer son nom et son adresse.
Activité 13 Cette seconde activité permet d’affiner la compréhension grâce à une reformulation de certains points présents dans le texte. Elle familiarise en outre les apprenants avec le vocabulaire. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des questions et y répondre, par deux éventuellement. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. de conserver ou d’améliorer les services publics. 2. faire fonctionner tous les services dans un système économique de concurrence. 3. l’OMC. 4. des entreprises privées. 5. une augmentation des problèmes sociaux. 6. de refuser l’AGCS.
Activité 14 Résumer en une phrase un paragraphe permet d’en faire sortir l’idée principale. • Lire la consigne et les phrases du tableau. • Laisser les apprenants rechercher les paragraphes. • Corriger collectivement à l’oral. • Si certains points du texte restent obscurs à l’issue de cette activité, répondre aux questions. Toutefois, ne pas faire une étude détaillée, mot par mot, du texte. • Demander aux apprenants s’ils comprennent la situation présentée dans le dessin du haut de la page. Si certains ne comprennent pas, essayer collectivement de trouver une explication (la femme hésite : elle ne sait pas dans quelle boîte aux lettres mettre son enveloppe. Si le service public de La Poste devait être livré à la concurrence, on pourrait bientôt voir des boîtes aux lettres concurrentes à côté des boîtes jaunes de La Poste).
Corrigé
1. paragraphe n° 3 2. paragraphe n° 2 3. paragraphe n° 4 4. paragraphe n° 1
UNITÉ 7 INFORMATION ATTAC est le sigle de Association pour une taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens. Au mois de décembre 1997, Ignacio Ramonet écrit dans Le Monde diplomatique un éditorial en faveur de l’établissement de la taxe Tobin (taxe sur les transactions financières) et suggère de créer une organisation en faveur de cette taxe. Son appel reçoit de nombreuses réponses et Attac est créée en juin 1998. Attac s’intéresse à tous les aspects qui se rapportent à la mondialisation et souhaite encourager des politiques économiques respectueuses des aspects sociaux et environnementaux. Elle est présente dans 55 pays et elle comptait fin 2004 environ 30 000 membres, individuels ou collectifs (associations, syndicats, journaux... ).
Activité 15 Pour qu’un texte soit compréhensible, il est nécessaire de lier les phrases et les paragraphes entre eux par des articulateurs indiquant la cause, le but, l’opposition, la conséquence, etc. Le texte d’Attac présente l’avantage d’être construit avec plusieurs de ces articulateurs. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants trouver des équivalents aux mots en gras ou les expliquer, par deux éventuellement. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire au tableau les mots en gras et les équivalents proposés.
Proposition de corrigé
1. Ainsi : donc, en conséquence, alors 2. au contraire : mais, à l’opposé 3. de cette façon : donc, en conséquence 4. pas seulement… mais aussi : de plus, également 5. Telles sont les raisons pour lesquelles : donc, c’est pourquoi
Activité 16 Après avoir trouvé, à l’activité précédente, le sens de chacun des articulateurs, il s’agit ici d’en effectuer un classement. • Lire la consigne. • Reproduire, au tableau, la grille à compléter. • Demander aux apprenants de compléter la grille avec d’abord les mots relevés dans l’activité 15, puis avec d’autres mots qu’ils connaissent. • Corriger collectivement et écrire les mots au tableau. • Comparer le tableau obtenu avec le tableau récapitulatif en haut de la page 107.
UNITÉ 7 Proposition de corrigé
– – – – – –
articulateur de conséquence ainsi de cette façon telles sont les raisons pour lesquelles donc en conséquence …
articulateur d’opposition-concession – au contraire – mais – à l’opposé – …
– – – –
articulateur d’énumération pas seulement …, mais aussi de plus également …
Activité 17 Activité de réemploi. Les apprenants vont avoir à compléter les phrases en fonction du sens des articulateurs proposés. • Lire la consigne et la première phrase. S’assurer que le travail demandé est clair. Indiquer qu’il y a beaucoup de réponses possibles mais que la fin proposée pour chaque phrase doit être cohérente avec le début. • Laisser les apprenants compléter les phrases. • Circuler dans la classe pour vérifier les productions. • Corriger en sollicitant, pour chaque phrase, une fin qui servira de corrigé type et qui sera écrite au tableau.
Proposition de corrigé
1. Les entreprises en concurrence doivent baisser leurs prix pour trouver des clients. De cette façon, les clients pourront trouver des produits à des prix peu élevés.
2. Les économistes présentent l’augmentation de la consommation comme utile à la vie économique. Le groupe Attac, au contraire, pense que la vie économique doit servir les populations et qu’il ne faut pas obligatoirement augmenter la consommation. 3. Les collectivités locales veulent développer les petites industries régionales. Ainsi, dans chaque région, chacun aura un emploi et pourra vivre correctement. 4. La croissance économique ne doit pas seulement profiter aux pays les plus riches, mais aussi apporter aux pays les plus pauvres tout ce dont ils ont besoin.
Activité 18 Activité de réemploi : les apprenants vont avoir à construire un texte à partir de phrases données qu’il faut lier avec des articulateurs. • Lire la consigne et les sept phrases. Préciser que le texte doit être construit avec l’ensemble des sept phrases données mais qu’il est possible, et certainement préférable, de modifier l’ordre des phrases. • Laisser les apprenants construire leur texte, par deux éventuellement, et circuler dans la salle pour vérifier les productions. • En guise de corrigé, demander à deux ou trois apprenants de lire leur texte.
UNITÉ 7 Proposition de corrigé La multiplication des échanges économiques rend de plus en plus nécessaire la connaissance des langues étrangères. De plus, apprendre des langues étrangères permet de découvrir les autres cultures. De ce fait, il faudrait que chaque citoyen de l’UE puisse parler deux langues étrangères. Telles sont les raisons pour lesquelles la France, et beaucoup d’autres pays de l’UE, proposent des enseignements de langue étrangère dès l’école primaire. Avec 25 membres, l’Union européenne a l’avantage d’avoir de nombreuses langues et cultures sur son territoire. En conséquence, non seulement les voyages scolaires à l’étranger sont faciles à organiser, mais aussi les étudiants peuvent étudier un semestre dans une université d’un autre pays de l’UE.
La musique de la langue Les accents français régionaux Même si le « français parisien » (ou « français standard ») tend à s’imposer un peu partout en France, à travers les médias en particulier, il reste encore possible d’entendre des prononciations particulières dans certaines régions françaises. Nous proposons ici une sensibilisation à quelques prononciations régionales. Dans l’unité , une sensibilisation à des prononciations d’autres régions francophones sera proposée.
Activité A Les prononciations du sud de la France sont celles qui résistent le plus à l’avancée de la prononciation « standard ». Une comparaison est proposée entre les deux prononciations.
1. Elle nous a glissés dans la poche de sa chemisette. 2. Elle est fauchée, elle espère une récompense en échange de l’album. 3. Mais non, crétin, elle, elle est amoureuse. a) • Lire la consigne. • Recueillir les impressions des apprenants. • Faire écouter à nouveau les trois phrases et faire trouver la réponse collectivement.
Corrigé Les « e » sont tous prononcés de façon marquée. Les sons « en », « an » et « in » sont prononcés plus avec la bouche qu’avec le nez et ont une sonorité plus orale (avec un « n » légèrement prononcé) que nasale.
b) • Lire la consigne. • Faire écouter les trois phrases dites avec une prononciation « standard » et comparer la prononciation des « e » et des voyelles nasales.
UNITÉ 7
Activité B Un même texte, divisé en trois parties, va être dit par deux interlocuteurs avec une prononciation différente. Il s’agit de repérer celui qui possède les caractéristiques du sud de la France.
1. Ça, l’oie grise s’apprivoise comme il faut. Tiens, on en avait une, nous. Je l’avais trouvée au nord du lac, maigre comme un clou. 2. Et un jour, elle est remontée avec les autres canards dindes à la maison. C’est la faim qui l’a faite monter. Et elle a vécu dix ans ici. Et vous ne seriez pas rentré à la cour, hein ! Comme un chien de garde ! 3. Et après, une fois qu’elle était… vous étiez avec nous, elle s’approchait de vous et… cac cac cac cac… Vous étiez amis, c’était fini !
• Lire la consigne et spécifier que chaque phrase va être dite deux fois par deux personnes différentes : une avec l’accent standard, l’autre avec l’accent du sud. • Faire écouter l’enregistrement pour que les apprenants choisissent leur réponse. • Corriger en faisant écouter une nouvelle fois l’enregistrement et signaler de temps à autre les particularités de l’accent du sud.
Corrigé
1. a 2. a 3. b
Activité C Il est toujours difficile de relever ce qui fait un accent, surtout pour des non-spécialistes ; il s’agit avant tout ici de proposer une sensibilisation. Les apprenants vont pouvoir écouter deux autres prononciations et essayer d’en trouver les caractéristiques.
1. Moi,
je dis que, le corse, ça s’apprend naturellement à la maison, avec, avec les Corses. Parce que, maintenant, voyez, tout petits, les tout petits on leur parle français tout de suite, n’importe qui, même les parents qui sont illettrés complètement, ils parlent français à ses petits. Mes enfants, ils parlent le corse comme moi. C’est moi qui leur aie appris à parler corse. 2. Vous savez en Alsace on aime bien les bonnes choses hein. On aime bien la charcuterie, le baekeoffe, le kougelhopf, surtout, on a vraiment un excellent vin blanc, le gewürztraminer. En Alsace, on aime bien aussi la nature, hein, aller se p…, se promener dans les Vosges, ou sur les bords du Rhin.
• Lire la consigne et les indications données dans la grille. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger en écoutant une nouvelle fois l’enregistrement. Les « r » de l’accent corse sont faciles à relever. Pour les « e » de l’accent corse, s’arrêter sur, par exemple, « corse » ou « naturellement ». Pour l’accent alsacien, s’arrêter sur « charcuterie » ou « baeckeoffe » ; faire aussi noter la prononciation de « vin blanc », « Vosges » ou « bords » (où le « v » s’approche d’un « f » et le « b » s’approche d’un « p »).
UNITÉ 7 Corrigé
Tous les « e » sont prononcés Les « r » sont très marqués L’accent rythmique n’est pas sur la dernière syllabe des mots composés de plusieurs syllabes.
avec l’accent corse X X
avec l’accent alsacien
X
Les indéfinis La cohérence d’un discours est à rechercher, à côté de l’articulation entre les phrases ou les paragraphes, dans l’utilisation des déterminants et des pronoms. Nous étudions ici un type de déterminants et de pronoms spécifiques : les indéfinis.
Activité 19 Deux courts paragraphes (le premier tiré du texte d’Attac) permettent de présenter deux adjectifs et deux pronoms indéfinis. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de lire les deux paragraphes et de trouver des équivalents aux quatre mots. • Corriger collectivement à l’oral.
Proposition de corrigé tous = la totalité de, l’ensemble de quelques = deux ou trois certains = deux ou trois programmes d’autres = deux ou trois programmes différents des précédents
Activité 20 Un document sonore permet de découvrir, dans un contexte humoristique, l’adjectif indéfini « aucun ». – Oui, voilà, vous pouvez passer chercher vos billets d’avion à l’agence quand vous voulez. Bonne journée. Merci. Au revoir. Au revoir… Alors, qu’est-ce que je peux faire pour vous ? – Alors, on voudrait faire un voyage quelque part… – Ah, vous avez besoin de changer d’air ? – Oui, c’est cela, oui. Et comme on n’a pas de destination préférée, si vous pouviez nous donner des idées… – Sauf que moi, attention, je veux pas de moustiques, pas de cafard, aucun animal, aucune maladie. – Et puis, aucun frais supplémentaire, bien sûr, aucune construction en béton, aucune pollution, et puis aucun touriste français, hein. – Alors, à votre avis, où est-ce qu’on pourrait aller ? – Aucune idée !
UNITÉ 7 • Faire observer la photo à droite de l’activité et demander aux apprenants d’essayer de définir le contexte (un couple et un employé dans un bureau + des brochures illustrées et un appareil photo = une agence de voyage). • Lire la consigne et la grille de réponses. Indiquer qu’il n’y aura qu’une seule écoute pour compléter la grille et qu’il faut prendre des notes. • Faire écouter le dialogue et laisser deux minutes aux apprenants pour qu’ils complètent la grille. • Corriger collectivement. Écrire les réponses au tableau. • Faire écouter une nouvelle fois le dialogue pour vérifier les réponses données. Demander aux apprenants ce qu’ils pensent des exigences du couple et de la réponse de l’employé.
Corrigé Sujet de la conversation un couple cherche un lieu de voyage
Exigences des clients pas de moustiques pas de cafard aucun animal aucune maladie aucun frais supplémentaire aucune construction en béton aucune pollution aucun touriste français
Proposition de l’employé aucune idée
Activité 21 Cette activité permet une réflexion sur l’utilisation de « aucune » (adjectif ou pronom) et de la place qu’il peut prendre dans la phrase. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des phrases et répondre aux questions. • Corriger collectivement à l’oral. Demander pourquoi « aucune » n’est pas accompagné d’un nom dans les phrases 2 et 3 (il est utilisé seul et est donc un pronom) et pourquoi il n’a pas la même place dans ces phrases (le pronom est sujet dans la phrase 2 et complément direct dans la phrase 3). • Revoir éventuellement les phrases s’il y a des difficultés de compréhension.
Corrigé
Aucun(e) se place toujours devant un nom. Aucun(e) s’emploie toujours avec ne. Aucun(e) se place derrière le verbe. Aucun(e) se place devant le verbe.
Vrai □
Faux □ □ □
UNITÉ 7
Activité 22 Activité d’application. Les apprenants ont à choisir l’adjectif ou le pronom indéfini approprié. • Lire le tableau « Quelque chose de, rien de », à droite de l’activité. Expliquer les phrases qui ne sont pas comprises en donnant d’autres exemples ou en les mettant en contexte. Faire remarquer en particulier « Qu’est-ce que tu as fait de beau ? » où « beau » est utilisé comme équivalent de « bien » (la question signifiant simplement « Qu’est-ce que tu as fait ? ») et « Quoi de neuf ? », une question relativement fréquente, équivalente de « Quelles sont les nouvelles ? », utilisée lorsque l’on rencontre quelqu’un (dans un contexte plutôt familier). • Lire la consigne et les indéfinis proposés. • Laisser les apprenants compléter les phrases, par deux éventuellement, et circuler dans la salle pour vérifier la production. • Corriger collectivement en demandant à plusieurs apprenants de lire chacun une phrase.
Corrigé
1. personne 2. Quelqu’un 3. toutes ; quelques-unes
4. Certains ; d’autres 5. aucun 6. Chacun
Activité 23 Activité de réemploi. Quelques situations vont permettre aux apprenants de produire des phrases dans lesquelles ils pourront insérer des indéfinis. • Lire la première ligne du tableau récapitulatif en bas de la page 109 (« On les utilise pour désigner… ») et demander aux apprenants de lire la colonne située à gauche. Vérifier que tout est bien compris et donner d’autres exemples si nécessaire. Faire de même pour la colonne de droite. Finir en lisant la remarque en bas du tableau avec les trois exemples. • Lire la consigne et demander aux apprenants quelles sont les situations représentées dans chaque dessin (1. un guide donne des informations sur la Joconde ; 2. une femme semble s’ennuyer pendant que d’autres dansent ; 3. un homme voit sur une affiche la voiture qu’il conduit ; 4. un agent de sécurité limite l’accès à un bâtiment ; 5. une personne âgée offre des confiseries à un enfant). • Désigner les dessins un après l’autre et demander aux apprenants de produire des phrases avec un indéfini pour chacun.
Proposition de corrigé Dessin 1 : Vous connaissez tous la Joconde. Est-ce que certains d’entre vous savent quand elle a été peinte ? Je vous laisse l’observer quelques minutes avant de vous donner d’autres explications. Dessin 2 : Ils sont tous en train de danser. Aucun n’est venu m’inviter à danser. Dans chaque fête, c’est la même chose. Dessin 3 : Ma voiture est la même que celle de l’affiche sur le bus. Il y a plusieurs jours que je l’ai achetée. Je change de voiture chaque année. Dessin 4 : Il y a beaucoup de monde à l’intérieur et quelques personnes seulement peuvent entrer. Certains attendent déjà depuis une heure. C’est la même chose chaque année à Noël. Dessin 5 : Viens, je vais te donner quelques bonbons. Tu peux en prendre plusieurs si tu veux. Mais ne mange pas tout, donnes-en quelques-uns à tes amis.
UNITÉ 7
Arrêt sur image La carte proposée dans cette unité permet d’aborder à nouveau les thèmes de l’Union européenne et des situations politiques et économiques. Par ailleurs, de la même manière qu’il existe différentes structures possibles pour un discours ou un texte, il est possible d’adopter différentes formes graphiques pour présenter des données ; ici, au lieu d’un tableau chiffré, d’un histogramme ou d’une carte géographique « normale », une carte aux formes inhabituelles présente une estimation de la population mondiale en .
Activité 24 Une série de questions va permettre de déchiffrer, petit à petit, les éléments présents sur la carte. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de lire chaque question et de trouver des réponses, par deux. Les inviter à prendre quelques notes. Leur indiquer que les réponses seront discutées collectivement à l’oral. • Donner le temps accordé pour trouver les réponses (10 minutes environ). • Corriger collectivement en laissant les apprenants débattre des réponses proposées.
Proposition de corrigé
1. La forme rectangulaire est plus simple pour avoir une correspondance avec des nombres : si, par exemple, on propose 1 mm2 = 1 million d’habitants, alors un rectangle de 3 mm sur 5 mm (= 15 mm2) représente 15 millions d’habitants. En outre, il est plus facile de mettre, les uns à côté des autres, des rectangles que des cercles ou des triangles. 2. Le nombre d’habitants. 3. L’Asie du Sud, avec en particulier la Chine et l’Inde, occupe une place imposante : environ la moitié de la carte. L’Indonésie et le Pakistan occupent également une grande place par rapport à la superficie de leur territoire. L’Australie, en revanche, habituellement bien visible sur les cartes, semble bien petite à côté de ses voisins géants. En Amérique du Nord, le Mexique a une place très honorable à côté des États-Unis d’Amérique et bien plus imposante que le Canada. L’Afrique a une forme très différente de ce qu’elle est habituellement sur les cartes géographiques. Le Nigéria se détache nettement du reste du continent alors qu’il ne figure pas généralement parmi les premiers dans les cartes géographiques, politiques ou économiques. 4. L’Antarctique est absente : personne n’y habite, personne n’est citoyen de l’Antarctique. 5. Habituellement, les pays d’Europe sont assez peu visibles sur les cartes géographiques, écrasés entre l’Afrique, l’Amérique, l’Asie et les océans. Ils ne sont pas immenses ici, mais, de la France à l’Ukraine, ils ont une place plus importante. 6. On voit que les pays autrefois membres de la CEE (en terme de population) constituent une part importante de l’UE à 25. 7. La Turquie a une population importante, plus importante que celle, par exemple, de l’Allemagne ou de la France. Si la Turquie devient membre de l’UE, elle permettra à la population de l’UE de beaucoup augmenter.
UNITÉ 7
Activité 25 Cette seconde carte respecte les contours géographiques. Un code de couleurs apporte des informations économiques. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des phrases et choisir leurs réponses, par deux éventuellement. • Demander à quelques apprenants de lire les 7 phrases et de donner leurs réponses. • Comme la phrase 7 invite à le faire, demander aux apprenants quelles remarques soulève la comparaison de la carte de la population avec celle-ci (la différence la plus forte est que les pays les plus peuplés sont parmi les moins riches).
Corrigé
1. vrai. 2. vrai. 3. faux. 4. faux : ce sont ceux pour lesquels on n’a pas de données. 5. faux. 6. vrai. 7. faux.
Activité 26 Les graphiques sont un autre moyen de présenter des informations. Ceux-ci présentent une évolution sur plusieurs années qu’une carte saurait difficilement visualiser. Ils complètent judicieusement la carte vue à l’activité précédente. • Lire la consigne. • Laisser les apprenants prendre connaissance des phrases et les corriger. • Corriger collectivement à l’oral. • Demander aux apprenants quelles informations complémentaires à la carte de l’activité 25 sont apportées par les schémas (on voit que les pays riches sont de plus en plus riches ; la situation de la Chine est meilleure que celle de l’Afrique ; la situation de l’Europe est meilleure que celle de l’Amérique du Nord ; etc.).
Proposition de corrigé
1. Seul le schéma 1 présente des informations en dollars. Le schéma 2 donne des pourcentages.
2. Phrase correcte. 3. La progression de la moyenne mondiale du PNB a pour origine la progression des pays les plus riches. 4. L’Afrique n’a pas connu d’évolution de son PNB depuis 20 ans. 5. Au contraire de l’Europe, l’Amérique du Nord n’a pas réussi à conserver une place importante dans les échanges économiques mondiaux. 6. Phrase correcte. Mais la part de l’Asie avait beaucoup progressé entre 1963 et 1993.
UNITÉ 7
Activité 27 Les informations apportées dans cette double page, en matière d’économie et de population, vont pouvoir servir de base à une production écrite. Les apprenants pourront également mettre à profit leur connaissance acquise dans l’unité sur l’organisation du discours. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de répondre, par groupes de deux ou trois, en faisant attention à l’articulation de leur texte. • Leur indiquer le nombre de mots attendus (environ 200) et le temps qui leur est laissé (environ 30 minutes). Il est également possible de demander aux apprenants de produire leur texte hors de la classe. • Si le travail est mené en classe, circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter une aide éventuelle. • Ramasser les productions pour une correction hors classe. • Au moment de rendre les productions corrigées, écrire au tableau les erreurs les plus importantes qui peuvent concerner tous les apprenants et leur demander de fournir une correction de ces erreurs. Faire des copies et distribuer les meilleures productions des apprenants ou la proposition de corrigé ci-dessous.
Proposition de corrigé En soixante-quinze ans, la population du monde a été multipliée par trois. C’est la plus forte croissance qu’ait connue la Terre. On peut, bien sûr, se féliciter de cette augmentation de la population. En effet, le monde est suffisamment riche pour accueillir toutes ces personnes et pour en accueillir plus encore. Toutefois, cette augmentation importante rencontre trois problèmes liés à la situation politique et économique du monde. En premier lieu, il n’y a pas de partage des richesses : malgré tous les discours des hommes politiques, on voit toujours les pays riches devenir de plus en plus riches et ne pas se préoccuper de la vie des pays les plus pauvres. En second lieu, les pays qui ont les plus importantes populations ne sont pas les pays qui ont les plus grands territoires. En conséquence se pose un problème de partage des terres. Enfin, bien que toutes ces informations soient connues des pouvoirs politiques, on assiste à une fermeture des frontières. De ce fait, on fait comme si les problèmes n’existaient pas et on attend passivement de voir comment la situation va évoluer.
UNITÉ 7 CORRIGÉ DUTEST TEST page 124 1.
5 points
1. importés 2. reportée 3. comporte 4. supporter 5. l’emporter 2.
Proposition de corrigé
1. 2. 3.
4 points
– C’était quoi cette manifestation, dans le centre, ce matin ? – C’était des personnes qui revendiquaient des améliorations de travail dans leur entreprise. – Dominique Pinon, je l’ai découvert dans le film Delicatessen. – Oui, je crois que c’est ce film qui a contribué à le faire connaître.
5 points
– Les médias aujourd’hui, les médias devraient peut-être se remettre en cause, quand on voit la situation du pays, la situation du monde même, on peut s’interroger sur la responsabilité des médias dans… – Je vous reconnais bien là dans vos critiques. – Dans l’état de la… – Mais ça fait dix ans que vous dites la même chose ! Les médias ! Les médias ! – Vous n’avez pas la parole ! Dans l’état, je disais, de la connaissance politique et économique de la population. – Bon, j’ai quelque chose à dire. Et je trouve que cette attaque contre les médias… En premier, en premier lieu, on ne peut pas mettre tous les médias dans le même paquet, il n’y a pas qu’un journal en France, on a des variétés, de, de… je sais pas Le Figaro, à… au Canard enchaîné … pareil pour la télé et la radio, et les livres aussi. Et puis, en second lieu, les gens, chacun, enfin chacun a le droit euh… chacun est libre. – Mais non, justement, on n’est pas libre ! On nous impose de… – Laissez-moi parler ! Chacun est libre de chercher les informations dont il a besoin, et la qualité des médias, ce sont les gens qui la font, et non l’inverse !
• prendre la parole : Bon, j’ai quelque chose à dire. • organiser le discours : en premier lieu ; en second lieu • empêcher quelqu’un de parler : Vous n’avez pas la parole ! ; Laissez-moi parler !
4.
4 points
1. L’association n’a pas seulement reçu des subventions départementales, mais elle a aussi reçu des subventions municipales.
2. L’association n’a jamais été oubliée par la mairie au contraire, elle a souvent reçu des subventions de la ville.
3. L’association avait été choisie pour l’élaboration d’un projet de l’UE, de ce fait, elle a reçu des subventions de l’Union européenne.
UNITÉ 7 CORRIGÉ DUTEST TEST page 124 4. L’association n’a pas pu obtenir de subventions nationales, toutefois, elle a reçu des subventions municipales.
5.
4 points
1. Tu n’as trouvé personne d’intéressé par le projet ? 2. Avez-vous, dans vos services, quelqu’un de compétent en ce domaine ? 3. Il n’y a rien de nouveau. 4. Alors, tu nous as préparé quelque chose de bon ? 6.
4 points
1. certain 2. quelque 3. aucun 4. tel 7.
4 points
1. Nous les importons tous du Maroc. 2. Elles sont toutes réservées. 3. Je les ai tous laissés à mon bureau. 4. Ils sont tous partis.
sociales
UNITÉ 8
4
module
(Inter)agir dans des situations page 112
Francophones Documents authentiques : interview d’un réalisateur de films (Jean Odoutan), compte rendu du discours du Secrétaire général de l’ONU, affiche du film Barbecue-Pejo de Jean Odoutan
Communication et Savoir-faire
• Exprimer l’opposition et la concession • Comprendre et manipuler des expressions imagées
Oral
• • • • •
Comprendre une interview Repérer les expressions de l’opposition et de la concession S’opposer à des affirmations S’exprimer sur une affiche de film Imaginer un scénario à partir d’une affiche de film
Écrit
• • • • • •
Comprendre une critique de télévision Repérer les marques de l’opposition dans une critique Écrire une critique de film ou d’émission Comprendre le compte rendu d’un discours Écrire de courtes histoires avec des verbes pronominaux donnés Rédiger le synopsis d’un film à partir de son affiche
Analyse de l’image
• Affiche du film Barbecue-Pejo
Grammaire et vocabulaire
• • • •
Phonétique
• Divers accents francophones
Civilisation
• Découverte d’un réalisateur béninois et de sa carrière • Découverte du film Barbecue-Pejo
Quelques expressions imagées Vocabulaire de la description psychologique d’une personne Les articulateurs de l’opposition/de la concession et leur construction Les verbes pronominaux aux temps composés et l’accord du participe passé
Test 8 (livre de l’élève page 125) : corrigé Préparation au DELF B1 (page 127) : corrigé
Cette seconde unité du module constitue le deuxième volet de l’objectif de communication (inter)agir dans des situations sociales. Elle a pour thème la francophonie : une interview sonore de Jean Odoutan, cinéaste béninois, ouvre l’unité, puis les apprenants découvriront un discours de Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU. Pour finir, un travail sur l’affiche du film Barbecue-Pejo de Jean Odoutan sera proposé.
UNITÉ 8
Activité de compréhension Cette double page d’ouverture présente une photo de Jean Odoutan, l’affiche d’un de ses films, Mama Aloko, sorti en et l’affiche de l’année de Quintessence, festival international du film que Jean Odoutan a créé et dont il parle dans l’interview que les apprenants vont écouter. – Arrivé en France à 15 ans, en 1980, Jean Odoutan a eu la chance d’aller à l’université à Nanterre et de faire de belles études de sociologie avant de rencontrer le monde du cinéma. Alors qu’il pensait devenir professeur ou diplomate, il est réalisateur de films. Autant Jean Odoutan a parfois manqué d’argent, autant il n’a jamais manqué d’imagination ou d’énergie. Il a même créé dans sa ville natale, au Bénin, un festival pour faire connaître le cinéma à ceux qui n’y ont pas accès. – Et depuis votre premier film, Barbecue- Pejo, Jean Odoutan, vous arrivez à exister dans ce milieu du cinéma de manière totalement indépendante, à tourner beaucoup, avec très peu de moyens, comment vous vous débrouillez pour exister dans ce milieu ? – Ben, j’ai la chance d’avoir ma propre distribution de films qui s’appelle 45 RDLC, qui n’est rien d’autre que 45 rue de la comète, qui était mon lieu d’habitation à Asnières et que, ben, je suis mon propre distributeur, mon propre attaché de presse, mais en même temps je mets d’autres cordes à mon arc qui sont entre autres « Quintessence » qui est le festival international de film de Ouidah que j’organise au Bénin, qui est un festival annuel.[…] Mais, c’est un travail de longue haleine, je peux pas vous dire que tout est gagné là, mais c’est vraiment… c’est le …c’est mon job qui me tient le plus à cœur, mais je peux vous dire que c’est pas de la tarte quoi, c’est, mais il faut quand même le faire, parce que c’est, quand même y a rien rien, par rapport à ce que je fais pour beaucoup c’est monstrueux, donc là-bas on, dans la langue qu’on parle chez nous, qui s’appelle le fon, f.o.n, on m’appelle le surhomme. – Quel rapport avez-vous avec la langue du Bénin, le fon ? Le fon, c’est une langue que j’ai apprise quand j’étais tout petit encore que voilà quand on était tout petit, papa ne voulait pas qu’on parle la langue maternelle, il voulait plutôt qu’on parle la langue du Blanc, le français, il nous fouettait pour qu’on puisse apprendre l’orthographe et que je l’ai perdue pendant longtemps puisque après quand j’étais venu en France je suis retourné pratiquement vingt ans après donc je parlais plus du tout parce que j’évoluais dans un milieu de Blancs maintenant je la parle mais pas aussi merveilleusement qu’un vrai Béninois qui y habite quoi. Un jour la vie change, de Jean Odoutan, Chronique de Sophie Joubert © INA
• Faire observer le titre de l’unité et la partie haute de la double page. • Demander de trouver dans quelle zone géographique on se trouve et de justifier cette réponse : on se trouve en Afrique (carte géographique en fond avec le Bénin en vert, motifs guerriers sur les murs, homme noir.). • Demander aux apprenants de faire des hypothèses sur l’activité de cet homme, en regard des deux affiches. (Il est certainement réalisateur ou comédien…) • Lire la consigne de l’activité et les questions. • Faire une première écoute globale, en demandant aux apprenants de répondre aux questions posées. • Mettre en commun les résultats et faire une seconde écoute, si besoin. Ne pas aller trop loin dans le développement des réponses, l’activité suivante proposant des questions de compréhension plus détaillée.
UNITÉ 8 Corrigé
1. Il est réalisateur de films. 2. Il est originaire du Bénin. 3. Il organise un festival international du film. 4. Sa langue maternelle est le fon. 5. Il a appris le français quand il était tout petit. INFORMATION Né au Bénin, Jean Odoutan vit en France depuis 1980. Comédien dès 1983, il joue dans de nombreux films, notamment : Marche à l’ombre de Michel Blanc, Le Banquet de Marco Ferreri, L 627 de Bertrand Tavernier ou Dien Bien Phu de Pierre Schoendorffer. Il passe aussi de l’autre côté de la caméra ; tout d’abord comme assistant réalisateur sur Dien Bien Phu, pour ensuite passer à la réalisation proprement dite. Jean Odoutan tourne cinq courts métrages et deux clips, sachant que pour toutes ses œuvres, il est scénariste, réalisateur, producteur délégué, compositeur et comédien. Barbecue-Pejo, son premier long métrage, est sorti en France en 2000. Mama Aloko : film de Jean Odoutan sorti en 2002. L’action se passe dans le quartier de Belleville, à Paris. Mama Aloko tient un restaurant africain dans lequel elle vend des alokos, qui désignent des bananes frites. Elle est confrontée à l’oisiveté des enfants orphelins, aux conseils abrutissants d’un écrivain raté, à la mendicité des pauvres, à sa propre solitude, aux crânes rasés et surtout à son frigo cassé qui est la cause de tous ses malheurs… Pauvre Mama Aloko ! Il va lui falloir trouver de l’argent pour acheter un nouveau frigo et éviter la fermeture définitive de son restaurant mal famé où toute la faune du quartier vient trouver un brin d’amour et de chaleur humaine.
Activité 1 Activité de compréhension plus détaillée. • Lire la consigne. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes aux apprenants pour prendre connaissance des questions et des choix proposés. • Faire écouter l’enregistrement une nouvelle fois, en invitant les apprenants à prendre des notes. • Laisser quelques minutes pour qu’à l’intérieur de chaque groupe, les personnes se mettent d’accord pour cocher leurs réponses. • Corriger avec l’aide de l’enregistrement. • Réécouter une dernière fois l’enregistrement et expliquer ce qui a pu entraver la compréhension globale de l’interview, à l’exception des quatre expressions qui seront travaillées dans l’activité 2.
Corrigé
1. à l’âge de 15 ans. 2. sociologie. 3. distribue ses films. 4. il fait un travail énorme. 5. qu’il parle uniquement français. 6. moins bien qu’un vrai Béninois.
UNITÉ 8
Activité 2 Activité de vocabulaire qui permet d’approfondir la compréhension de l’interview. • Lire la consigne et rappeler que ces quatre expressions sont contenues dans l’interview de Jean Odoutan. • Si besoin, renvoyer à la transcription de l’enregistrement, page 189, et laisser un temps bref pour réaliser le travail demandé. En contexte, ces expressions sont tout à fait compréhensibles. • Corriger oralement.
Corrigé Je mets d’autres cordes à mon arc = Je développe aussi d’autres compétences. Ça me tient à cœur = C’est important pour moi. C’est un travail de longue haleine = C’est long à mettre en place. Ce n’est pas de la tarte = Ce n’est pas facile.
Activité 3 Activité de réemploi des expressions travaillées dans l’activité précédente. Ce travail peut également être fait à la maison. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander à chaque apprenant de choisir deux des quatre expressions et de faire le travail demandé. • Circuler dans la classe, puis faire lire quelques propositions. • Il est également possible de ramasser toutes les productions ou seulement quelquesunes, de les corriger et de les rendre aux apprenants au cours suivant.
Proposition de corrigé J’ai été professeur, j’ai travaillé dans l’édition et maintenant, je fais un stage de journalisme. Tu vois, je mets d’autres cordes à mon arc. Je fais partie d’une association qui s’occupe de la scolarité de jeunes Africains. On envoie des livres et des fournitures scolaires et l’année prochaine, on va essayer de jumeler une école française et une école africaine. Ce projet me tient beaucoup à cœur et je passe beaucoup de temps dans l’association.
Activité 4 Travail lexical. Maintenant que l’interview est comprise et que la plupart des adjectifs proposés sont connus, les apprenants doivent en attribuer certains à Jean Odoutan. • Lire la consigne et la liste d’adjectifs. Faire expliquer ceux qui restent obscurs et aider, si besoin. • Faire faire le travail par groupes de deux. • Corriger à l’oral en demandant à chaque groupe de justifier ses réponses. Laisser discuter les groupes entre eux s’ils ne sont pas d’accord, tous les moments de communication authentiques étant bénéfiques.
UNITÉ 8 Proposition de corrigé indépendant (il distribue lui-même ses films), imaginatif (il crée des films, un festival), travailleur (la réalisation de ses films et le festival lui prennent énormément de temps et d’énergie), original (c’est rare que le même homme soit à la fois réalisateur, comédien, distributeur, attaché de presse…), énergique (il a vraiment beaucoup d’activités).
Exprimer l’opposition et la concession Ces deux notions ont été présentées dans Connexions 2, unité (pages et ). Nous les avions amalgamées pour plus de facilité et parce que leurs fonctions sont très proches. Maintenant, nous allons distinguer la concession de l’opposition et introduire de nouvelles structures plus complexes que dans le niveau .
Activité 5 Activité de découverte. Les apprenants vont devoir repérer, dans des extraits de l’interview de Jean Odoutan, une opposition nette (opposition) d’une opposition moins marquée (concession). • Lire la consigne et l’exemple et s’assurer que les termes « nette » et « moins marquée » sont clairs pour tous. • Lire les phrases une à une et répondre au fur et à mesure.
Corrigé
1. opposition nette. 2. opposition moins marquée. 3. opposition moins marquée.
Activité 6 Poursuite du travail de découverte. De nouvelles expressions servant à exprimer l’opposition et la concession sont présentées. Les apprenants écoutent des répliques contenant quelques-unes de ces expressions. Dans un premier temps, ils doivent simplement les repérer. Ensuite, ils doivent trouver si chaque phrase exprime une opposition nette ou plus faible.
1. Va au cinéma au lieu de regarder la télévision ! 2. Nous avons beau chercher, nous ne trouvons aucun musée dans cette ville. 3. Paul a choisi l’appartement que tu préfères même s’il n’était pas tout à fait d’accord au début. 4. Il a dit ce qu’il pensait à son employeur quitte à perdre son emploi. 5. Ils ont vendu la maison, déménagé tous les meubles sans que personne ne s’en aperçoive. 6. Les enfants sont sortis faire du ski, tandis que les parents sont restés à la maison pour jouer aux cartes. 7. Contrairement à ce que pense son mari, elle déteste les balades en bateau. 8. Quoique le marché de l’emploi ne soit pas favorable, il a trouvé le poste qu’il cherchait.
• Lire la consigne et la liste d’expressions. S’assurer que les instructions sont bien comprises. • Faire écouter les huit phrases sans fragmenter l’enregistrement et demander aux apprenants, pour le moment, de seulement relever les expressions entendues.
UNITÉ 8 • Faire une seconde écoute en arrêtant l’enregistrement après chaque phrase pour que chacun ait le temps de noter l’expression dans la 1re colonne du tableau. • Corriger tous ensemble. • Faire une nouvelle écoute pour que les apprenants puissent cocher les cases de la seconde ou de la troisième colonne. • Corriger avec l’aide de l’enregistrement et en donnant des éclaircissements sur le sens de certaines phrases, si besoin.
Corrigé Expression utilisée 1. au lieu de 2. avoir beau 3. même si 4. quitte à 5. sans que 6. tandis que 7. contrairement à 8. quoique
Opposition nette X
Opposition moins marquée X X
X X X X
Activité 7 Activité d’application. Les apprenants doivent choisir entre trois expressions pour construire des phrases correctes. Cela constitue une première réflexion sur la structure à utiliser avec chacune de ces expressions. • Lire la consigne et laisser quelques minutes pour que chacun fasse le travail demandé. • La correction collective à l’oral va permettre de préciser certains points, si besoin, notamment d’expliquer pourquoi il faut éliminer telle ou telle possibilité.
Corrigé
1. quoique 2. tandis que
3. quitte à 4. sans que
5. encore que 6. a beau
Activité 8 Activité de réemploi qui, cette fois, exige des apprenants une bonne réflexion sur les structures car ils doivent construire eux-mêmes les phrases et donc choisir le mode des verbes qui convient, supprimer certains éléments (le « pas » avec sans que, par exemple), etc. • Lire la consigne et faire ensemble la première phrase. • Constituer des groupes de deux et laisser le temps nécessaire pour faire le travail demandé. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement.
UNITÉ 8 Corrigé
1. Bien qu’il ne soit pas très vieux, il perd tous ses cheveux. 2. La pollution continue d’augmenter quoique les députés européens prennent des mesures écologiques. 3. Les syndicats ont beau protester, le gouvernement ne veut pas changer son projet de loi. 4. Les négociations se passent bien même si les acheteurs n’ont encore rien signé. 5. Ce n’est pas la région que je préfère mais j’irai quand même. 6. La loi sur les 35 heures est remise en question sans que les entreprises ne réagissent. 7. Les gouvernements successifs se préoccupent du taux de chômage, pourtant le nombre de chômeurs ne diminue pas.
Activité 9 Après avoir travaillé sur quatre activité successives, du repérage au réemploi, les apprenants vont maintenant synthétiser leurs connaissances dans un tableau qui leur sera fort utile, tout comme la recherche que sa complétion va entraîner. • Lire la consigne et préciser aux apprenants qu’ils doivent rechercher les informations demandées dans les activités qu’ils viennent de faire. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes pour qu’ils complètent le tableau. • Corriger collectivement en demandant pour chaque réponse de formuler un exemple personnel ou, à défaut, d’en relever un apparaissant dans une des activités qui précèdent.
Corrigé
+ indicatif + infinitif + subjonctif
alors que X
bien que
avoir beau sans que X
X
tandis que X
au lieu de quoique X
X
quitte à X
X
Activité 10 Activité de production libre qui va permettre à chacun de vérifier qu’il a bien intégré les différentes structures liées aux expressions de l’opposition et de la concession. • Lire la consigne et préciser aux apprenants qu’ils peuvent exprimer l’idée qu’ils veulent, du moment que leur production ait du sens et soit grammaticalement correcte. Préciser qu’ils peuvent, s’ils en ont vraiment besoin, s’aider de l’activité précédente. • Faire des groupes de deux ou trois. • Laisser quelques minutes et circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger en demandant à quelques groupes volontaires de lire leur phrase.
UNITÉ 8 Proposition de corrigé
1. Autant les critiques du film sont négatives, autant celles du livre sont excellentes. 2. Le taux de chômage a baissé sans que cela profite à l’économie. 3. Au lieu d’augmenter les salaires, cette entreprise préfère des jours de congés supplémentaires. 4. Il parle très bien chinois, encore que l’écrit reste son point faible. 5. L’Éducation nationale fait des réformes sans que les enseignants soient consultés. 6. Quitte à payer plus d’impôts, je préfère trouver un travail avec un très bon salaire. 7. Les taux d’intérêts des banques ont augmenté, nous pouvons néanmoins emprunter 20 000 E pour l’achat de notre appartement.
Activité 11 Activité de production libre. Après un travail écrit, une activité de production orale est proposée. Les apprenants n’ont plus la possibilité de prendre leur temps pour rédiger une formulation correcte. Maintenant, ils vont devoir s’exprimer spontanément pour s’opposer à des affirmations données. • Lire la consigne et l’exemple et s’assurer que le travail demandé est clair. • Interroger un apprenant qui doit réagir à la première affirmation. Demander si quelqu’un veut proposer une autre formulation. Corriger collectivement au fur et à mesure les éventuelles erreurs de langue. • Interroger un nouvel apprenant sur la deuxième affirmation et préciser qu’il doit utiliser une structure différente de celle que la première personne interrogée sur la phrase 1 a utilisée. • Procéder de la même manière pour toutes les affirmations.
Proposition de corrigé
1.
On a beau avoir besoin de l’informatique, je n’irais pas jusqu’à dire cela. Pourquoi l’avenir n’appartiendrait-il pas aux médecins ? 2. Quitte à faire du sport, moi, je choisis d’être dehors. 3. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, beaucoup de personnes affirment avoir mieux apprécié leur vie à 30 ans qu’à 20 ans. 4. Oui, c’est essentiel, encore que certaines entreprises n’exigent pas encore de leurs employés qu’ils parlent une langue étrangère. 5. Quoique l’usage de l’internet se répande, je pense que l’amour des livres restera. 6. Autant on peut douter de certaines associations et de l’usage qu’elles peuvent faire de l’argent qu’elles reçoivent, autant les associations pour la recherche médicale semblent sérieuses.
UNITÉ 8
Activité 12 Cette activité a pour but de préparer l’activité suivante. Elle constitue également un travail de compréhension écrite. • Lire la première phrase de la consigne. Faire lire le texte par un volontaire ou désigner quelqu’un. • Poser quelques questions sur le type d’émission sur lequel porte la critique (un documentaire), sur le thème qui y est abordé (les enfants quittent le domicile familial de plus en plus tard). • Faire rechercher les marques de l’opposition dans le texte. • Corriger collectivement. • Lire la suite de la consigne et observer le tableau et l’exemple donné. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes aux apprenants pour faire le travail demandé. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé Marques de l’opposition : – Annick sait, en revanche, que… – Même si, comme toujours, … Critiques positives – Un casting réussi – Un casting équilibré – Des interviews bien menées – Ce reportage s’en sort plutôt bien.
Critiques négatives Même si, comme toujours… fin.
Activité 13 Activité écrite de réemploi. Le travail demandé va servir de synthèse à l’étude de l’expression de l’opposition et de la concession. • Faire lire les tableaux récapitulatifs en silence et répondre aux questions éventuelles des apprenants. • Lire la consigne et faire observer les trois points demandés, points qui constitueront l’architecture de la rédaction : donner le titre de l’œuvre, résumer l’histoire, exprimer son opinion en faisant des oppositions. • Demander de faire ce travail en classe ou à la maison. • Ramasser les productions et les corriger à la maison. Lors de la correction collective, demander à quelques volontaires de lire leur rédaction et donner un corrigé-type.
UNITÉ 8 Proposition de corrigé Hier soir, je suis allé voir Les Poupées russes de Cédric Klapisch. C’est la suite de L’Auberge espagnole et on y retrouve, entre autres acteurs, Romain Duris, Kelly Reilly et Audrey Tautou. Xavier a 30 ans. Il a réalisé son rêve d’enfance, il est devenu écrivain, mais il semble quand même un peu perdu. Il a quelques problèmes avec sa banquière. Il a également des réticences à se fixer avec une fille et enchaîne les aventures amoureuses avec légèreté. Xavier est contraint de continuer son travail à Londres, puis à Saint-Pétersbourg. Ces nouveaux voyages lui permettront peut-être de réconcilier le travail, l’amour et l’écriture. En toute honnêteté, autant L’Auberge espagnole m’avait laissé sur ma faim avec une impression d’inachevé dans l’histoire, autant j’ai apprécié cette suite. Un peu déstructuré, penchant parfois dans une mise en scène un peu folle et infantile, capricieuse, ce film est une douce et gentille fantaisie sur les aventures amoureuses d’un trentenaire un peu bousculé par la vie. Quoique j’aie trouvé le film excellent, certains effets de réalisation assez poussés le font ressembler quelquefois à une publicité. Toutefois, c’est sans compter l’énergie indiscutable des comédiens vraisemblablement heureux de se retrouver après le succès de L’Auberge espagnole. En résumé, c’est un film assez frais et léger qui fait passer un bon moment.
Les expressions imagées Pour suivre l’objectif général de ce module, (inter)agir dans des situations sociales, nous présentons le compte rendu d’un discours de Kofi Annan, secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies. Dans son discours, ce dernier utilise nombre d’expressions imagées que l’on va travailler dans cette partie, après, bien évidemment, un travail de compréhension globale du texte.
Activité 14 Activité de compréhension globale du texte. • Faire observer la photo de Kofi Annan et demander si quelqu’un le connaît, qui il est, quelles sont ses fonctions, etc. (voir les informations sur l’ONU et Kofi Annan). Lire les deux premières questions posées sous le texte et laisser le temps nécessaire pour que les apprenants parcourent rapidement le texte, dans le but, pour le moment, de répondre à ces deux questions. • Mettre en commun les réponses des apprenants et valider les deux réponses. • Lire les questions 3 à 6 et inviter les apprenants à rechercher les informations dans le texte. • Mettre en commun les réponses et valider celles qui conviennent. Ne pas approfondir la compréhension du document, cela étant l’objectif de l’activité suivante. Laisser de côté, tout ce qui concerne les expressions imagées ; celles-ci vont faire l’objet d’une étude particulière sur la page 119.
UNITÉ 8 Corrigé
1. Ce document est un compte rendu. 2. Kofi Annan s’adresse aux francophones du monde entier au cours du traditionnel dîner des francophones.
3. Le ministre des Affaires étrangères, Michel Barnier, ainsi que le Président de l’Assemblée générale, Jean Ping, étaient présents avec leurs épouses. 4. Le prochain sommet de la francophonie devait se tenir deux mois plus tard à Ouagadougou. 5. Les expressions imagées utilisées par Kofi Annan ont toutes un rapport avec la gastronomie. 6. Ce texte est amusant car on voit que des personnalités sérieuses qui ont des fonctions très importantes dans les relations internationales comme certains diplomates ou Kofi Annan, sont capables de s’intéresser à des sujets légers, comme la langue imagée. En comparaison aux discours appliqués qu’ils peuvent faire régulièrement, la fin du texte paraît très drôle.
INFORMATION L’Organisation des Nations Unies (ONU) a pour mission de sauvegarder la paix et la sécurité internationales ainsi que d’instituer entre les nations une coopération économique, sociale et culturelle. L’ONU a été constituée en 1945 (pour succéder à la Société des nations) par 51 pays signataires de la « Charte des nations unies ». Elle est composée de quinze membres : cinq sont permanents (États-Unis d’Amérique, France, Grande-Bretagne, Russie et Chine). Dix sont élus tous les deux ans par l’Assemblée générale. Le Secrétariat général est l’organe exécutif des résolutions du Conseil de Sécurité et des recommandations de l’Assemblée générale. C’est lui qui met en œuvre des décisions et des programmes qui ont été arrêtés. À sa tête se trouve le Secrétaire général, élu pour 5 ans par l’Assemblée générale. Le 1er janvier 1997 a vu l’installation à ce poste du Ghanéen Kofi Annan à la place de l’Égyptien Boutros Boutros Ghali. En 2001, l’Assemblée générale de l’ONU l’élit par acclamation pour un second mandat s’achevant en 2006. Si maintenir la paix reste son objectif majeur, l’ONU a été amenée à développer des actions dans bien d’autres domaines, pour lutter contre la faim, la misère ou les maladies.
Activité 15 Activité de compréhension plus détaillée. Afin de comprendre les passages les plus difficiles du texte, de courts résumés sont proposés. Un seul est correct pour chacun des sujets abordés. • Lire la consigne puis faire lire les quatre propositions suivies des deux choix. • Constituer des groupes de deux et demander aux apprenants de rechercher les informations dans le texte. • Inviter ensuite chaque groupe à discuter avec le groupe voisin et voir s’ils sont d’accord dans leur réponse. • Circuler dans la classe pour évaluer le degré de compréhension des apprenants et apporter une aide éventuelle. • Corriger.
UNITÉ 8 Corrigé
1. Les francophones défendent l’idée d’une communauté de valeurs partagées. 2. Le Secrétaire général s’inquiète du manque d’ouverture de la Francophonie. 3. La Francophonie contribue à la diversité linguistique et culturelle. 4. Kofi Annan dit que la gastronomie l’a aidé à mieux comprendre le français.
Activité 16 Activité de vocabulaire sur les expressions imagées liées au champ lexical de la gastronomie. Six des expressions proposées ici sont contenues dans le texte de l’ONU, les deux autres sont usuelles et les apprenants ne devraient pas avoir de difficulté à les trouver s’ils procèdent par élimination et s’appuient sur les structures restantes. • Lire la consigne et préciser que la plupart des expressions proposées sont contenues dans le texte de la page 118. • Faire relire par quelques apprenants le passage du texte de « Kofi Annan a affirmé » (dernière ligne de la colonne centrale) à la fin du texte. • Proposer de cacher le texte et d’essayer de faire l’activité deux par deux. Ne pas expliquer ces expressions, les apprenants seront invités à en découvrir eux-mêmes le sens dans l’activité suivante. • Corriger oralement.
Corrigé Mettre son grain de sel Ce n’est pas du gâteau Mettre la main à la pâte Mettre de l’eau dans son vin
Être mi-figue mi-raisin Avoir la moutarde qui monte au nez Tourner au vinaigre Ça ne mange pas de pain
Activité 17 Activité de compréhension orale qui va également permettre de comprendre, grâce à un contexte de communication, le sens des expressions imagées reconstituées dans l’activité précédente.
1. Tu devrais tenter ce concours. Écoute, ça ne mange pas de pain d’essayer. Si tu le rates, tu oublieras vite et si tu l’as…Eh bien on fait la fête ! 2. Je suis en retard parce que Nathalie n’avait pas fini de préparer les cartons. J’ai dû mettre la main à la pâte pour que tout soit prêt ce soir. 3. Nous avons enfin compris comment fonctionnait cette machine. Ce n’était pas du gâteau, il a quand même fallu y passer une partie de la nuit ! 4. Tiens, j’ai rencontré Arnaud hier. Il a bien changé, il est beaucoup plus calme, il ne parle plus de changer le monde et la société. J’ai l’impression qu’il a mis de l’eau dans son vin. 5. Quand elle a compris qu’il ne tiendrait pas sa promesse, la moutarde lui est montée au nez et elle lui a dit qu’elle ne voulait plus jamais travailler avec lui. 6. C’est incroyable, il intervient dans chaque conversation, il a toujours quelque chose à dire. Il faut toujours qu’il mette son grain de sel partout où il va. 7. Le mariage de Paul et Virginie n’a pas l’air d’aller bien fort. J’ai l’impression qu’entre eux, ça tourne au vinaigre. 8. La critique a fait un accueil mi-figue mi-raisin à cette pièce de théâtre. On ne sait pas si le spectacle va continuer après Noël.
UNITÉ 8 • Lire la consigne et préciser que les apprenants vont entendre des répliques dans lesquelles les huit expressions découvertes dans l’activité 16, sont employées. • Lire les huit définitions, puis faire une première écoute de l’enregistrement. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils essaient de compléter la grille, puis faire une seconde écoute, en arrêtant l’enregistrement après chaque réplique. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. situation 6 2. situation 4 3. situation 3 4. situation 5
5. situation 7 6. situation 2 7. situation 8 8. situation 1
Activité 18 Activité de vocabulaire qui porte sur la compréhension des cinq expressions imagées contenues dans le texte et qui n’ont pas été travaillées dans les activités et . Grâce au contexte donné par le texte et aux phrases proposées dans l’activité, les apprenants ne devraient pas avoir de difficulté à choisir l’expression qui convient. • Lire la consigne et les propositions. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes pour faire l’activité, en demandant d’essayer de ne pas recourir au texte, sauf en cas de « panne ». • Corriger tous ensemble oralement. • Maintenant que toutes les expressions imagées sont comprises, faire relire en entier le texte de l’ONU pour, d’une part vérifier la prononciation, le rythme, l’intonation et d’autre part expliquer ce qui entrave la compréhension.
Corrigé
1. couper la poire en deux 2. choux gras 3. a du pain sur la planche 4. monté la mayonnaise 5. sommes dans le pétrin
Les verbes pronominaux au passé Il est essentiel, à ce niveau de l’apprentissage, que les apprenants connaissent les accords complexes des participes passés, notamment avec les verbes pronominaux aux temps composés. Comme ils en ont l’habitude, ils vont observer le phénomène, déduire son fonctionnement et mettre en application ce qu’ils auront découvert.
UNITÉ 8
Activité 19 Activité de repérage. À partir du corpus proposé, les apprenants sont invités à réfléchir à la fonction de chaque forme verbale, ce qui détermine les règles d’accord du participe passé. • Lire la consigne et faire faire l’activité collectivement, en donnant, si besoin, quelques précisions sur les sens de réfléchi, réciproque, passif… L’aide de l’enseignant sera utile aux apprenants pour qu’ensuite ils prennent l’habitude de se poser les bonnes questions quand ils rencontreront de telles formes verbales. • Quand le tableau est complété, l’enseignant peut faire remarquer qu’on a relevé deux formes de sens réfléchi et deux formes de sens réciproque et que les accords des participes passés sont différents (je me suis coupée – Elle s’est coupé les cheveux). Ne pas donner d’explication pour le moment, les apprenants découvriront eux-mêmes la raison de ce phénomène.
Corrigé Le sujet fait l’action sur lui-même (sens réfléchi)
Deux personnes minimum font l’action ensemble (sens réciproque)
1. Cette affiche s’est vendue
Le verbe pronominal a un sens passif
Verbe toujours pronominal (« se » fait partie du verbe)
X
un prix fou. 2. Yvan et Marina se sont rencontrés à Moscou. 3. Les oiseaux se sont envolés d’un coup. 4. Aïe ! Je me suis coupée. 5. Elle s’est coupé les cheveux. 6. Ils ne se sont pas parlé.
X X X X X
Activité 20 Activité de réflexion, suite aux premières observations réalisées. Grâce aux réponses à ces trois questions, les apprenants devraient entrevoir quelques explications aux observations émises à la fin de l’activité précédente. C’est en effet par la présence ou non d’un complément direct, par exemple, que sera fait ou non l’accord du participe passé. • Lire la consigne et faire trouver chaque réponse individuellement. • Corriger collectivement.
Corrigé
1. phrase 2 (se = Yvan a rencontré Marina et Marina a rencontré Yvan), phrase 4 (me = j’ai coupé « moi »), phrase 5 (les cheveux)
2. phrase 6 (se = l’un n’a pas parlé à l’autre) 3. phrase 1, phrase 3
UNITÉ 8
Activité 21 Activité d’observation. Grâce aux phénomènes découverts, les apprenants vont pouvoir remplir ce tableau, qui, en récapitulant leurs observations, va les aider à saisir les règles d’accord du participe passé. Ce tableau leur sera grandement utile aussi pour réaliser les activités et , destinées au réemploi. • Lire la consigne. • Faire faire le travail individuellement puis demander à chacun de comparer ses réponses avec celles de son voisin. • Corriger collectivement.
Corrigé phrases n°
1 Le participe passé s’accorde avec le sujet. Le participe passé s’accorde avec le complément direct placé devant le verbe. Le participe passé reste invariable car le complément direct est placé derrière le verbe. Le participe passé reste invariable car le pronom se est complément indirect.
2
X
3
4
5
6
X X
X X X
Activité 22 Activité d’application. • Lire la consigne et préciser aux apprenants qu’ils doivent toujours se poser les questions présentes dans le tableau de l’activité précédente. Ils peuvent ensuite se reporter aux phrases de l’activité 19 et accorder convenablement le participe passé. • Ce travail demandant une réflexion particulière, il vaudra mieux le faire faire individuellement, tout en circulant dans la classe pour aider les apprenants à se poser les bonnes questions. • Corriger collectivement à l’oral, en demandant à chaque apprenant interrogé de justifier ses choix.
Corrigé
1. se sont bien exportés 2. se sont couchés ; ne se sont pas lavé les dents 3. s’est souvenue ; ne s’est pas rappelé 4. ne se sont pas parlé ; se sont contactés 5. s’est évanouie ; ne s’est réveillée 6. se sont construits
UNITÉ 8
Activité 23 Activité de production guidée. Avec les verbes indiqués, les apprenants doivent créer de courtes histoires au passé composé et donc, réfléchir de nouveau aux accords des verbes pronominaux aux temps composés. • Faire lire le tableau récapitulatif du haut de la page 121 et s’assurer que tout est clair. Au besoin, rapprocher certaines formes de celles de l’activité 19. • Lire la consigne et la liste des verbes de la situation n° 1. • Faire produire, oralement, deux ou trois phrases pour s’assurer que le travail demandé est compris. • Constituer des groupes de deux et attribuer à chaque groupe un numéro correspondant aux situations 1 à 4. Il devra rédiger une courte histoire avec les verbes proposés. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle et vérifier les accords du participe passé. • Faire lire les histoires de quelques groupes et écrire au tableau, au fur et à mesure, les formes verbales utilisées.
Proposition de corrigé
2. Le directeur et le secrétaire général se sont téléphoné hier dans l’après-midi. Ils se sont parlé des divers projets de l’entreprise. Ils se sont posé beaucoup de questions importantes et se sont bien expliqué. Enfin, ils se sont fixé un rendez-vous pour le 19 mars à 10 heures. 4. Laure s’est toujours intéressée à l’art, alors, l’année dernière, elle s’est inscrite au conservatoire de Lille. Elle s’est passionnée pour la peinture flamande et s’est même battue pour créer un nouveau musée. Son projet est en cours de réalisation.
La musique de la langue Les accents francophones Après avoir été sensibilisés aux différents accents français régionaux (unité ) et pour rester dans le thème de l’unité, les apprenants vont maintenant découvrir divers accents du français de la francophonie, en l’occurrence des accents d’Afrique, de Louisiane et du Québec. Outre l’aspect amusant de cette découverte, il est important qu’ils sachent qu’il n’existe pas un seul français.
UNITÉ 8
Activité A Activité d’écoute et de sensibilisation aux différents accents francophones.
1. L’Américain, quand je dis l’Américain, je parle des Canadiens, je parle des Québécois. L’Américain c’est une personne qui veut être aimée et donc il doit sourire constamment.
2. L’ancien calendrier du pays : les sept jours de la semaine. Parce qu’à l’époque nos parents ne savaient pas lire ni écrire. C’est pour cela ils ont créé ce calendrier, pour mieux savoir de quel jour on est. On le reconnaît à travers les coiffures différentes. Du lundi au dimanche. Et chaque jour on l’accroche sur l’arbre à palabre du village. Tous les villageois qui passent en dessous ils savent de quel jour on est. Lundi [...] c’est le jour que le cultivateur il tourne pas la terre. Le pauvre cultivateur. Mardi avec le [...] fermé, c’est le jour que les femmes fait les tresses et lessive une fois dans la semaine. Mercredi, c’est le jour que les vieux saints se rassemblent sous l’arbre à palabre du village pour régler les mariages divorcés et les histoires qui sont réunies la semaine dernière, au vieux sage. Le matin il se rasait la barbe une fois dans la semaine aussi, il rase que la barbe, une fois dans la semaine le mercredi, merci. Jeudi, c’est le jour où on fait le marché hebdomadaire le marché de troc : huile, arachide, maïs, etc. Le soir, on fait le mariage. Mariage traditionnel à la mosquée. Les deux maris et les deux dames, ouais. [...] la lettre alphabétique M jour de marché et mariage. Vendredi c’est le jour que toutes les musulmans portaient le boubou africain pour aller célébrer la fête des [...] une fois dans la semaine avec le bonnet musulman. Samedi, avec [...], c’est le jour où on se baigne on se fait beau pour aller danser la java avec les belles gazelles en discothèque j’espère bien. Moi, j’aime, j’en ai besoin, mais toi non... Ah ah ah !!! 3. Bienvenue les cousins de France. Il y a 200 années passées notre monde a venu ici dans la Louisiane. Je suis fier d’être acadien, Je suis fier d’être cajun. France Culture Les chemins oubliés de la françamérique 10ème épisode, 8/08/2003 © INA
• Lire la consigne et préciser qu’on va écouter trois enregistrements avec des accents complètement différents et que, grâce aux propos tenus, les apprenants doivent trouver d’où sont les personnes qui s’expriment. • Faire une première écoute et recueillir collectivement les hypothèses. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé
1. La première personne vient du Québec. 2. Cet homme vient d’un pays d’Afrique. 3. Cette personne vient de Louisiane.
Activité B Les apprenants doivent maintenant identifier différentes caractéristiques propres à l’accent sénégalais, d’une part, et à l’accent de Louisiane, d’autre part.
1. Voir ci-dessus Activité A-2. 2. Voir ci-dessus Activité A-3. • Lire la consigne et parcourir les questions. • Faire écouter de nouveau l’homme africain puis interrompre l’enregistrement pour que les apprenants aient le temps de cocher, par deux, les réponses qui conviennent. • Faire ensuite écouter le Louisianais et procéder de la même manière. • Demander aux apprenants si une écoute supplémentaire globale est nécessaire. • Corriger tous ensemble à l’aide de l’enregistrement.
UNITÉ 8 Corrigé Accent sénégalais Les « e » sont prononcés « é ». L’accent rythmique est placé sur la première syllabe des mots. Les « r » sont très prononcés. Accent louisianais Les voyelles sont longues et très ouvertes. L’accent rythmique est placé sur la dernière syllabe des mots. Les « r » sont peu prononcés.
Activité C Activité de discrimination. Là encore, les apprenants vont devoir repérer des différences entre deux accents : le français standard de France et le français du Québec. J’aime, j’aime la France. J’aime les Français. Mais je vois les défauts aussi. Je pense que ça fait partie de l’amour. © INA
• Expliquer aux apprenants que maintenant, ils vont écouter le même passage dit par un Québécois, pour commencer, puis par un Français. Ils doivent souligner les parties de mots qui ne sont pas prononcées de la même manière. • Faire une première écoute et laisser un peu de temps pour que chacun souligne ce qu’il faut. • Faire une 2e écoute si cela est nécessaire. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé
1. J’aime, j’aime la France. 2. J’aime les Français. 3. Je vois les défauts aussi. 4. Je pense que ça fait partie de l’amour.
Activité D Maintenant que les apprenants ont relevé les caractéristiques de plusieurs accents francophones, ils sont capables d’identifier chacun des accents.
1. Un autre exemple qui m’a pris beaucoup de temps à comprendre en France quand on rentre dans un commerce, il faut dire bonjour, et puis il faut dire au revoir quand on sort, sinon on va être très, très mal servi, et puis on va être très mal servi la fois d’après si on n’a pas dit au revoir. 2. Alors mes amis, c’est tout ce temps-là pour ce jeudi. Merci beaucoup pour être, pour commencer la journée avec nous, ici à la radio publique ; à demain matin de 5 à 7. Maupit Bergeron qui vous souhaite à tous une belle et bonne journée. Dieu vous garde. 3. Quand on vit en France et qu’on a un accent étranger, c’est pas facile parce que les Français, ils aiment bien vous demander de répéter ou vous corriger. Ils vous font remarquer que vous parlez pas tout à fait comme il faut.
UNITÉ 8 • Lire la consigne et les trois propositions. • Faire écouter l’enregistrement et laisser le temps aux apprenants de compléter. • Corriger collectivement.
Corrigé Accent français standard : n° 3 Accent québécois : n° 1 Accent louisianais : n° 2
Arrêt sur image Pour faire suite au document de départ de l’unité qui était une interview de Jean Odoutan, nous proposons à présent un travail sur l’affiche d’un de ses films les plus connus Barbecue-Pejo. Sur cette double page, les apprenants vont analyser l’affiche, sa construction, son contenu et ils vont approfondir leurs connaissances sur Jean Odoutan et sa carrière.
INFORMATION Barbecue-Pejo est le premier long métrage réalisé par Jean Odoutan, qui est aussi l’acteur principal du film. Il est sorti en France en 2000. Un pauvre cultivateur de maïs béninois veut rompre avec la misère noire. Il s’improvise chauffeur de taxi-brousse en achetant une Peugeot 504 brinquebalante. Le moteur de la voiture lâche. Il s’en sert comme moulin à farine et devient un piètre meunier. Le moulin rend l’âme à son tour. L’homme est à l’agonie. Sa femme se trouve contrainte de se prostituer dans des champs de maïs pour subvenir aux besoins de leurs deux filles affligées d’une malformation congénitale. Mais l’homme, rusé et philosophe, se sert du bloc moteur comme barbecue pour vendre du maïs grillé sur le trottoir. La richesse est en ligne de mire...
Activité 24 Découverte du document et activité d’association qui sert à introduire la suite du travail. Grâce à cette recherche de mots, les apprenants vont situer le contexte du film, comprendre l’atmosphère, découvrir les personnages. • Lire la consigne et expliquer aux apprenants qu’aucune réponse précise n’est attendue mais qu’ils doivent simplement citer les mots qui leur passent par la tête en observant l’affiche. • Constituer des groupes de deux et donner pour consigne que chacun note ses mots, même s’il en a moins de dix. • Laisser les apprenants réfléchir quelques minutes. • Demander à chacun de comparer sa liste avec celle de son voisin et, éventuellement, de justifier certains de ses choix et d’interroger son partenaire sur les siens.
Proposition de corrigé feu, chaleur, soleil, lumière, sécheresse, Afrique, force, ennuis, voyage, rêve, réflexion, attente, amour.
UNITÉ 8
Activité 25 Activité de créativité et de production orale. À partir de l’observation de l’affiche et des associations que les apprenants ont pu faire, ils vont imaginer une histoire pour le film et la raconter à leur voisin. • Lire la consigne. • Constituer des groupes de deux et laisser les apprenants s’exprimer à l’intérieur des groupes. • Circuler dans la classe en demandant à quelques apprenants quelle histoire ils ont imaginée. • Après quelques minutes, arrêter le travail et demander à certains s’ils ont envie de raconter leur histoire au reste du groupe. • Discuter tous ensemble des propositions faites.
Proposition de corrigé Au Bénin, une femme très pauvre n’a plus assez de nourriture pour élever ses six enfants. Elle va voir le chef du village pour lui demander de l’aide. Il réfléchit et lui propose de travailler dans les champs de maïs avec les hommes parce qu’il y a beaucoup de travail. Le travail est très dur et très loin de chez cette femme, alors, tous les matins, deux collègues l’emmènent au travail dans leur vieille Peugeot.
Activité 26 Activité de compréhension de l’image. • Lire la consigne et répondre collectivement aux questions. Donner quelques indices aux apprenants s’ils éprouvent des difficultés à répondre et valider les réponses qui conviennent.
Corrigé
1. Il y a quatre plans différents dans la hauteur de l’affiche. 2. Les différents plans servent à présenter les personnages et à décrire l’atmosphère du film puisqu’on voit une femme qui semble travailler dans une rivière (laver son linge, peutêtre), deux hommes qui discutent assis dans l’herbe, un homme seul qui semble réfléchir et au dernier plan, deux hommes en panne de voiture qui essaient de trouver la panne. 3. On a l’impression que les scènes dans les bulles sont les pensées de l’homme qui réfléchit. 4. Les personnages semblent chercher quelque chose d’insaisissable, semblent attendre quelque chose. Le fait qu’ils regardent au loin, en dehors de l’affiche, accentue leur présence. On dirait presque qu’ils s’adressent à nous, qu’ils nous implorent, en quelque sorte. 5. L’homme seul, la femme, les deux hommes assis dans l’herbe, les deux hommes avec la voiture. 6. L’homme seul apparaît en très gros plan (il s’agit de Jean Odoutan) en comparaison aux autres plans et il est certainement le héros du film. La femme, que l’on voit assez nettement a certainement un rôle essentiel aussi.
UNITÉ 8
Activité 27 Activité de compréhension orale qui va permettre aux apprenants d’approfondir leurs connaissances sur Jean Odoutan et sa carrière. • Observer la photo et demander quels détails montrent qu’on se situe en Afrique (les personnes, les tissus très colorés des vêtements qu’elles portent, le soleil, les coiffures de la femme et de la petite fille, les pirogues en bois pour aller pêcher). • Lire la consigne et les cinq questions. • Laisser un peu de temps aux apprenants pour parcourir les textes et noter leurs réponses. • Corriger, en mettant en commun les réponses des apprenants et en demandant à chaque personne interrogée de justifier sa réponse (indiquer le texte et le passage).
Corrigé
1. C’est une voiture de marque Peugeot car c’est la marque dominante en Afrique. De plus, son logo (le lion qui rugit) représente la force. (1er texte) 2. Le film a été tourné à Ouidah car c’est un coin calme, magnifique et encore sauvage. 3. Il s’agit de Jean Odoutan. L’acteur pressenti pour le rôle principal demandait trop d’argent, alors Jean Odoutan a joué lui-même le rôle. 4. Il a réussi à tourner son film car il a reçu une avance sur l’argent qu’il gagnerait avec le film. 5. Le ministère des Affaires étrangères a versé 30 000 E à Jean Odoutan pour produire Mama Aloko et La Valse des Gros Derrières.
Activité 28 Activité de production libre. • Lire la consigne et préciser aux apprenants qu’ils ne doivent pas trouver le résumé exact du film mais qu’ils doivent, avec les diverses informations qu’ils ont recueillies, imaginer un synopsis. • Revenir quelques instants sur l’affiche du film et faire lire la phrase en haut de l’affiche. • Demander d’essayer de l’expliquer : dans la vie, il faut être astucieux, malin. Il faut bien réfléchir pour trouver comment on peut être heureux facilement. Sans cela, on ne comprend pas la vie. • Faire faire le travail par groupes de deux (indiquer le nombre de mots requis : 200 mots) et circuler dans la classe pour s’assurer du bon déroulement de l’activité. • Inviter les groupes volontaires à lire leur synopsis. • Pour le prochain cours, faire chercher aux apprenants le véritable synopsis du film, ou, à défaut, le leur lire (voir les informations données au début de cette partie « Arrêt sur image », activité 24). Mettre alors en relation les éléments de l’affiche (les personnages, la phrase) avec le synopsis.
UNITÉ 8 Proposition de corrigé Un pauvre cultivateur de maïs béninois n’a plus grand-chose pour nourrir tous ses enfants. Il ne possède que sa vieille voiture. Pour gagner de l’argent, sa femme aussi cultive le maïs et c’est un travail très difficile. Un jour, l’homme a une idée, il va devenir taxi-brousse. Il commence à gagner beaucoup d’argent et peut acheter une deuxième Peugeot pour sa femme. Avec sa voiture, elle va de village en village pour vendre des morceaux de viande qu’elle installe sur son barbecue. Bientôt, ils vont devenir riches et heureux...
Activité complémentaire À partir de l’affiche de film proposée, mettez-vous d’accord sur la création d’un synopsis. Les apprenants vont devoir imaginer le synopsis d’un film, à partir de son affiche. Le travail s’effectuera à l’oral, d’abord en petits groupes, puis en groupes plus grands, puis avec le groupe-classe. Ce procédé obligera les apprenants à échanger, s’écouter, argumenter, négocier... • Rechercher une affiche de film francophone ou non. Internet propose de nombreux sites où on peut télécharger des affiches, lire le résumé des films, etc. • Constituer d’abord des groupes de deux apprenants, distribuer un exemplaire de l’affiche choisie à chaque groupe, et demander d’imaginer, oralement, le synopsis de l’histoire. • Quand chaque groupe a créé son synopsis, rassembler les groupes deux par deux, de manière à obtenir des groupes de quatre et faire faire le même travail. Les apprenants vont devoir discuter pour garder le meilleur de chacune des deux histoires pour n’en faire qu’une. • Faire faire le même travail par groupes de huit. • Circuler dans la classe pour écouter comment se déroulent les échanges. • Quand tous les groupes sont arrivés à un compromis, demander à chaque groupe, par l’intermédiaire d’un messager, de présenter son histoire. • Collectivement, arriver à un synopsis commun, en gardant le meilleur de chaque histoire et en conservant, bien sûr cohérence et pertinence par rapport à l’affiche. • Pour finir, lire ou faire lire, pour information, l’authentique synopsis du film choisi.
UNITÉ 8 CORRIGÉ DU TEST page 125 TEST 1.
4 points
1. travailleur/énergique 2. négatif 2.
3. originale 4. indépendante
8 points
1. – Ne t’inquiète pas, on ne partira pas sans que tu aies revu tes amis finlandais. – Vous me l’avez promis, alors, hein !
2. – Alors, Pascale peut quitter l’hôpital aujourd’hui, c’est bon ? – Le médecin n’est pas repassé la voir, de ce fait, elle ne sait pas si elle peut partir ou si elle doit attendre.
3. – Bon, qu’est-ce qu’on fait avec Édouard ; il faut vraiment prendre une décision. – Oui, ça a assez duré. Je crois qu’il faut lui dire la vérité, quitte à le voir malheureux quelque temps.
4. – Vous n’avez pas remis votre dossier assez tôt, vous ne pourrez donc pas vous présenter à l’examen. – Quoi ? Mais je suis venu le 29 et les inscriptions finissaient le 30. Faudrait pas dire n’importe quoi, quand même !
5. – Vraiment très sympas tes amis bretons. – Oui, mais tu as vu, autant Yannick est bavard, autant Gaëlle est calme et réservée. – C’est vrai mais ils vont bien ensemble.
dialogue 1 2 3 4 5
3.
concession ou opposition □
quitte à mais ; quand même autant… autant… ; mais
5 points
1. sans 2. Contrairement à 3. encore que 4.
expressions utilisées sans que
4. néanmoins 5. quand même
2 points J’ai beau lui dire que je n’aime pas le fromage, il m’en propose à chaque repas.
5.
5 points
1. (expression correcte) 2. met la main à la pâte 5. (expression correcte) 6.
3. met de l’eau dans son vin 4. ça tourne au vinaigre
6 points
1. s’est évanouie 2. se sont rencontrés
3. s’est construit 4. se sont parlé
5. se sont succédé 6. ne s’est pas rendu compte
module
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UNITÉS 7 et 8 CORRIGÉ DU DELF
Compréhension de l’oral 1. Conversation – Excusez-moi mais là, on s’éloigne de notre débat qui porte sur la concurrence libre. Madame Benhamou, professeur de droit de cette prestigieuse université qui nous reçoit aujourd’hui, s’est exprimée tout à l’heure et je voudrais maintenant donner la parole à Monsieur Cristin, député du Maine et Loire. Vous vouliez intervenir, Monsieur Cristin, suite à l’intervention de Madame Benhamou… – Oui. Je ne suis pas d’accord avec ce qui a été dit. À mon sens, la concurrence libre équivaut à une compétition économique qui peut se développer sans aucune réglementation. Il est évident alors, que dans ce système, la concurrence vise à éliminer peu à peu les concurrents les moins performants. Qui peut donc dominer le marché ? C’est simplissime : le groupement financier le plus fort ! Et si l’une des conséquences de ce système est certes de faire baisser les prix, d’autres sont bien moins acceptables. Je veux parler par exemple de la hausse du chômage, de la toute puissance dans les choix de production, de prix, de commerce. Personnellement, je ne peux pas accepter le transfert de la souveraineté populaire à la finance internationale et aux intérêts privés. C’est retirer aux peuples la maîtrise de leur avenir.
1. vrai 2. vrai 3. faux 4. vrai 5. vrai 6. faux 7. on ne sait pas 8. vrai 2. Émission de radio – Alors, j’ai quatre questions à vous poser. On me les a posées hier, j’ai échoué les quatre. Alors, rassurez-vous. Vous êtes… vous faites de la course à pied. – Jamais. – Non mais là, là vous ne parlez pas. Alors, on va la poser à Richard, celle-là.
– Vous faites de la course à pied. – Oui. – Vous doublez le second. En quelle position êtes-vous ? – Je double le second. – Alors, réfléchissez. – Je suis deuxième. – Ah, voilà, donc il l’a lui. Comment ça se fait que moi je ne l’ai pas eu hier ? Tout le monde dit « premier ». – C’est une question de… – OK. – Ah, une minute, on peut avoir l’explication, non ? – Bah, non, tu doubles le second. – Il y a toujours quelqu’un qui est en tête. Donc toi, tu deviens deuxième, puisque tu doubles le second. – OK, alors, je vais, je vais poser la question à madame Christian. Madame Christian. Vous êtes la dernière… Vous doublez le dernier. En quelle position êtes-vous ? – L’avant-dernier. – Vous ne pouvez pas doubler le dernier, parce que s’il y a un dernier, il ne peut pas y avoir… – Bah, oui, il ne peut pas y avoir un… – Bon, d’accord, alors elle a échoué. Deux. Là, j’ai une question pour Edgar. Edgar. Le père de Maryse a cinq filles. – Ah, ah. – Chacha, Cheche, Chichi, Chocho. – Chocho, chuchu. – Et la cinquième c’est ? – Bah, j’allais dire Chuchu ! – Bah, non, c’est Maryse. – C’est Maryse. – Le père de Maryse a cinq filles ! – Alors, là, celle-là, je vous la fais à tous là. Alors, euh, Edgar. Vous, vous êtes bon en calcul ? Alors, écoutez voir. Bon, on va demander à Annie. Annie. – Bah, moi, je suis mauvaise… – Ok, Pascale. Vous prenez… Dans, dans votre tête. Vous répondez. Vous prenez 1 000. 1 000, ok ? Vous ajoutez 40. Vous ajoutez… mais, non, pas avec le crayon. Vous prenez 1 000, vous ajoutez 40, vous ajoutez 1 000. Ça va ? – Oui. – Vous ajoutez 30. – Oui. – Encore 1 000. – Oui.
– Plus 20. – Oui. – Plus 1 000. – Oui. – Plus 10. Ça fait combien ? – 5 000. – Mais non ! – 4 000. – Ça fait 4 100 ! – Ah, bon ? – Alors, ils sont vraiment aussi cruches… Oui, l’aviez-vous ? – Il me manquait le 100, là. – Voilà. Alors, vous prenez 1 000, vous ajoutez 40, ça fait… puis ça donne 4 090 et la plupart des gens vont répondre 5 000. Comment se fait-il qu’on réponde tous la même chose et que tout est une erreur et vous êtes tous aussi cruchons que je pensais. – Ouais, ouais, mais non. – C’est pas vrai, moi, je l’ai eu. – Oui. – Oui, mais vous avez réfléchi. – Et Maryse, moi je le savais aussi. – Ouais. Ouais, bon bah, vas-y carrément. Bon, bah, je ne vous en ferai plus de jeux, tant pis pour vous autres. […] – Attends un peu, là, on va, on va arrêter – Non, non, on tient ça entre nous. – Richard, expliquez-lui ! – Vous doublez le second. Richard, expliquez-lui comme il faut, là ! – Bah, je viens de lui expliquer. – Je vais me réveiller là puis je vais comprendre. – Vous doublez le second, vous n’êtes pas… – Parce que vous étiez troisième à ce moment-là. – Vous prenez la place du deuxième. Tout simplement. – Mon dieu, ce que, Richard, vous m’impressionnez ! – Ah, mon cher, moi, l’athlétisme ! Samedi et rien d’autre © Radio Canada du 16/10/2004
1. Le document est extrait d’une émission de radio. 2. Quatre. 3. Faux. 4. Parce que si on double le second cela signifie qu’on
Compréhension des écrits 1. Du Mali. 2. J’ai été très agréablement surpris. 3. De la guitare. 4. Ils se rencontrés dans un institut pour aveugles, à Bamako.
5. Les Ambassadeurs. 6. Elle est faite d’un
mélange d’instruments traditionnels et d’instruments modernes.
Production écrite Courrier – Proposition de production Cher Magazine, Vous avez publié la semaine dernière un article relatif à la nouvelle émission de télévision « Le point sur… ». Votre article présentait cette émission comme une des meilleures émissions faites depuis longtemps sur des événements d’actualité. À mon grand regret, je dois dire que vous vous trompez beaucoup. Tout d’abord, vous semblez ravis que l’émission soit dirigée par « un animateur dynamique ». Bruno Lambert a, il est vrai, l’avantage d’être jeune et de pouvoir bouger beaucoup. Mais il est fatigant pour le téléspectateur de le voir courir d’un invité à un autre ou d’un document à un autre, le tout avec un air trop heureux et parfois un peu imbécile. Vous considérez qu’il est « face à un public enthousiaste ». Enthousiaste n’est pas le mot qui convient. C’est un public gentil qui obéit aux ordres qu’on lui donne. Cette émission est pour vous « une émission bien construite » alors que je pense, moi, que c’est une émission qu’on a oublié de construire : on a une suite de mots, d’images, de vérités évidentes et d’absurdités qui ne permettent pas du tout de comprendre les événements. « Le point sur… » apporte, selon vous, « un nouveau regard sur les événements ». Malheureusement, l’émission n’apporte que des informations superficielles et ne permet aucune analyse sérieuse. Il pourrait être bon que vos employés regardent les émissions avant d’en faire des critiques. Cordialement, Ingrid Rosenblatt
était troisième et qu’on devient deuxième, ou, en d’autres termes, que l’on prend la place du second et qu’on devient donc second. 5. Madame Christian ne trouve pas la bonne réponse. 6. Maryse. 7. 4 100.
Production orale 1. Entretien informel – Proposition de production J’aime beaucoup aller au cinéma. J’aime voir des styles de films différents et aussi des films qui viennent de pays différents : de Grande-Bretagne, de Corée, du Bénin, du Brésil, d’Australie, etc. Je n’aime pas les films où tout le monde se fait tuer, ni les films où les gens doivent obligatoirement tomber amoureux. J’aime les films dans lesquels il y a une vraie histoire ou qui raconte quelque chose de la culture du pays où le film a été produit. Pistes de discussion : – C’était un film très dur. – Le personnage principal était un homme égoïste et méchant qui était merveilleusement bien joué par un grand acteur. – Le film raconte la vie d’un marchand et de celle de sa famille au début du XXe siècle. – Il présente la société telle qu’elle était il y a une centaine d’années.
2. Exercice en interaction – Proposition de production – Je pense que ce serait bien que l’Union européenne ait une constitution. Cela permettrait de travailler plus rapidement et d’atteindre plus vite des objectifs. En politique, l’Union européenne aurait plus de force à côté de grands pays comme les États-Unis d’Amérique, la Chine, la Russie, le Japon, etc. D’un point de vue social, cela permettrait d’aider les pays plus pauvres parce que tous les pays auraient les mêmes lois ou les mêmes principes. – Oui, mais justement, c’est ce qu’on ne veut pas : on ne veut pas que tous les pays de l’Union européenne deviennent identiques. Pour l’instant, ils sont tous très différents et donc très riches de leurs différences. Si demain ils deviennent tous identiques, cela voudra dire qu’on aura perdu beaucoup dans la culture, dans les idées, dans la liberté de chacun… – Il ne s’agit pas de faire que tous les pays soient identiques. La constitution apporterait des règles très générales, sur la vie politique et économique, mais elle n’aurait pas comme objectif de changer la vie des gens.
– Comment veux-tu avoir des règles générales qui fonctionnent pour des pays qui ont connu des siècles d’évolution et qui ont des systèmes parfois assez opposés, comme la Grande-Bretagne et la France ? – On arrive quand même à se mettre d’accord sur ce qu’est la démocratie, sur ce qu’est la liberté individuelle, sur le fonctionnement d’un parlement ou d’un conseil de ministres, sur le fonctionnement économique et plein d’autres choses… – Oui, mais si on doit avoir une constitution qui est très large et générale pour plaire à tout le monde, alors on risque d’avoir une constitution qui n’a plus beaucoup de force et qui, finalement n’est pas très utile : les constitutions nationales sont peut-être suffisantes, non ?
3. Monologue suivi Proposition de production Les chaînes de télévision et de radio françaises ont tendance à utiliser beaucoup l’anglais, en particulier dans les noms des émissions qu’elles proposent, par exemple : Star academy ou Fear factor. Le CSA, Conseil supérieur de l’audiovisuel, a demandé aux chaînes de télévision d’utiliser plutôt le français que l’anglais. Pistes de discussion : Il semble étrange, en effet, que les télévisions et les radios utilisent des mots anglais alors que ce sont essentiellement des Français qui les regardent ou les écoutent… L’article se moque un peu de la décision du CSA et le journaliste qui a écrit utilise une façon d’écrire assez ironique… Ces histoires de langue sont des problèmes très français qu’on ne rencontre pas toujours dans les autres pays. Pour moi, la langue, c’est seulement quelque chose qu’on utilise pour communiquer…
UNITÉ 9
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Structurer son discours page 130
Le travail Documents authentiques : article de revue, tableau Les Loisirs de Fernand Léger
Communication et Savoir-faire
• • • •
Annoncer un plan, un développement Résumer des propos Interagir en situation professionnelle La lettre de motivation et le CV
Oral
• • • •
Repérer comment les propos d’une émission de radio sont résumés Reformuler des propos en les résumant Comprendre l’essentiel d’un entretien d’embauche Comprendre un extrait d’émission radiophonique
Écrit
• • • • • • • •
Comprendre un article de revue Repérer les différentes parties d’un texte Repérer les articulateurs et les mots-clés Imaginer le contenu des paragraphes d’un texte à partir de son chapeau Imaginer le chapeau d’un texte à partir du contenu de ses paragraphes Relier des phrases indépendantes à l’aide d’un relatif composé Comprendre et rédiger un CV Comprendre et rédiger une lettre de motivation
Analyse de l’image
• Tableau : Les Loisirs de Fernand Léger
Grammaire et vocabulaire
• • • •
Phonétique
• Les ruptures de phrases
Civilisation
• Le monde du travail et les conventions (entretien, lettre, CV) • Découverte d’un artiste français • Une époque historique : le Front populaire
Qui que, quoi que, où que, quel que… Les mots pour reprendre, résumer un propos Les pronoms relatifs composés Le vocabulaire du monde du travail
Test 9 (livre de l’élève page 154) : corrigé
L’unité constitue le premier volet de l’objectif de communication structurer son discours. Elle apporte aux apprenants les éléments de langue nécessaires pour annoncer un plan et pour introduire un résumé. L’unité est également largement tournée vers le travail et propose une étude de la lettre de motivation et du curriculum vitae.
UNITÉ 9
Activité de compréhension Le premier support d’étude de l’unité est un article sur le travail des femmes. Cette première activité vise à amener l’apprenant à comprendre le contexte de communication et à dégager les idées principales du texte. • Faire commenter les trois photographies présentes sur la page. Demander qui sont les personnes et ce qu’elles font (ce sont trois femmes : une caissière dans un supermarché, une pilote d’avion, une femme au chômage qui consulte les offres d’emploi). • Lire la consigne et les questions 1 et 2. La réflexion demandée sur le titre permet de formuler des hypothèses sur le contenu du texte et de faciliter la lecture à venir. La question 2 permet de découvrir le type de texte proposé (Sciences humaines est une revue qui, comme son nom l’indique, diffuse des informations scientifiques ; l’auteur travaille au CNRS : le Centre national de recherche scientifique). • Laisser trente secondes aux apprenants pour qu’ils recherchent les informations et réfléchissent au contenu éventuel du texte, puis les laisser formuler librement les hypothèses en permettant les échanges entre eux. • Lire la troisième question et laisser 5 à 10 minutes aux apprenants pour qu’ils lisent le texte et recherchent les informations. • Corriger collectivement à l’oral. Laisser les apprenants donner librement leurs réponses. • Ne pas fournir, dans l’immédiat, d’autres explications pour le texte.
Proposition de corrigé
1. Le texte peut apporter des informations sur la différence entre les Français et les Françaises en matière de travail. Il peut indiquer que les Françaises veulent travailler plus, ou au contraire qu’elles veulent travailler moins. Peut-être donne-t-il des informations sur les types d’emplois recherchés par les femmes et sur leur salaire. Il présente peut-être les difficultés qu’ont les femmes sur le marché du travail, ou peut-être la facilité avec laquelle elles trouvent du travail. 2. Le texte a été publié dans un numéro spécial de la revue Sciences Humaines. L’auteur de l’article est une femme qui fait de la recherche au CNRS, Janine Mossuz-Lavau. 3. • éducation : elles sont plus nombreuses que les hommes à l’université ; • travail à temps partiel : elles sont plus nombreuses que les hommes à occuper un emploi à temps partiel ; • chômage : il y a plus de femmes au chômage que d’hommes, particulièrement chez les personnes de moins de 24 ans ; • salaire : le salaire des femmes est inférieur de 10 à 15 % à celui des hommes.
UNITÉ 9
Activité 1 Une seconde activité permet d’aller plus loin dans la compréhension du texte. • Lire la consigne et la première phrase dans la grille de réponses. Rechercher collectivement la réponse, à l’oral et corriger (la réponse est « vrai »). • Demander aux apprenants de lire les autres phrases et de cocher les réponses qui conviennent, puis de comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger collectivement à l’oral. • Demander à quelques apprenants de faire une lecture du texte à voix haute. S’ils rencontrent des difficultés de compréhension, les inciter à rechercher eux-mêmes des réponses, à partir du contexte. • La fin du second paragraphe (« les femmes sont toujours perçues par l’employeur comme potentiellement enceintes »), peut être illustrée par la publicité Adia, page 33. • Il est possible ensuite de lancer une comparaison entre la France et le pays des apprenants et de leur demander quelle est la situation des femmes en matière d’emploi dans leur pays. Relever aussi dans le texte les exemples de professions cataloguées comme masculines et demander si, dans le pays des apprenants, on trouve des professions « masculines » et d’autres « féminines ».
Corrigé
1. vrai 2. vrai 3. vrai 4. on ne sait pas
5. on ne sait pas 6. vrai 7. vrai 8. faux (plus de la moitié des chômeurs sont des femmes)
Activité 2a La présence dans le texte de la construction avec « quel que » donne l’occasion d’en faire une étude. Cette activité permet tout d’abord de voir, en contexte, quel est le sens de l’expression. • Lire la consigne et la phrase tirée du texte. • Demander aux apprenants de lire les deux choix proposés et de trouver, par deux, celui qui correspond à la phrase tirée du texte. • Corriger collectivement à l’oral. • Écrire d’autres exemples au tableau, essentiellement pour que les apprenants découvrent les variations en genre et en nombre de « quel ». Écrire, par exemple, « … que soit la date de la réunion », « … que soient les problèmes » et « … que soient les catégories professionnelles », puis demander comment écrire « quel » dans chaque cas. Confirmer que le genre et le nombre de « quel » sont déterminés par le nom qui suit. Relever également que le verbe qui suit cette forme est au mode subjonctif.
Corrigé Le type d’emploi n’est pas important, elles reçoivent toujours un salaire inférieur de 10 %.
UNITÉ 9
Activité 2b Trois autres expressions ont un fonctionnement similaire à « quel que ». Une observation des expressions en contexte permet d’en découvrir le sens et la construction, puis un exercice d’application complète l’acquisition. • Lire la consigne et les trois phrases à observer. Demander aux apprenants pourquoi on n’utilise pas « quel » dans ces phrases (il n’y a pas de nom dans la proposition comparer « qui que vous soyez » et « quelle que soit la personne que vous connaissez ») et ce qui justifie l’utilisation de « qui » (remplace une personne), « quoi » (remplace une chose) et « où » (remplace un lieu). • Laisser trois minutes aux apprenants pour qu’ils complètent, par deux, les cinq phrases de l’activité. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. quoi 2. où 3. quelles 4. quelle 5. qui
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le CD n° 3 du Livre de l’élève, plage 20. Écoutez l’enregistrement et répondez aux questions.
1. Quel est le sujet de la discussion ? 2. Qu’est-ce que la femme veut exprimer quand elle dit : « De toute façon, il n’y a qu’à voir qui sont les écrivains. » ?
3. Quel rôle est souvent attribué à la femme dans le théâtre ou le cinéma ? 4. Qu’est-ce que l’homme veut exprimer quand il dit : « Il n’y a pas que ça, hein, il y a aussi le vieillissement. » ? 5. Quel type de film Brigitte Rouhan réalise-t-elle ? 6. Quel est le désaccord entre l’homme et la femme au sujet de Claire Denis ? Activité de compréhension orale qui vient compléter le thème des femmes sur le marché du travail. Quatre personnes, deux hommes et deux femmes, discutent du travail de comédienne et des difficultés à trouver de bons rôles féminins. – Heureusement, effectivement,… – Maintenant ç’a un petit peu changé. – On a dépassé ça, quand même. Mais, euh… – Oui, effectivement. – Mais, malgré tout, il y a un certain nombre de disparités, euh, qui subsistent, quoi. De toute façon, il n’y a qu’à voir, euh, qui sont les écrivains. – Hum, hum.
UNITÉ 9 – Et com… et les sujets traités, enfin, je veux dire, tu prends, tu prends le cinéma, tu prends le théâtre, t’as 80 % des rôles sont des rôles masculins. Donc toujours, on se retrouve, de toute façon, avec moins de boulot, et je ne suis pas sûre…, il y a quand même, toujours, plus de, plus de rôles d’homme, quoi. – Il y a plus de rôles et puis en plus les rôles féminins ne sont pas abordés de la même façon, euh, je trouve qu’il y a toujours, euh, une connotation, euh, euh, mercantile du corps de la femme. Tu peux, tu prends n’importe quelle adaptation de n’importe quelle œuvre, il n’y a rien à faire, euh, la femme on va la déshabiller… – Hum, hum. Tu n’as qu’à voir la pub, bonjour, quoi ! – Et euh, voilà ! Et donc, il y a cette difficulté, euh, qui, qui est là, euh, donc euh… donc… – Heureusement que… – Euh, la barre est très haute… – Il n’y a pas que ça, hein, il y a aussi le vieillissement. – Il faut être, euh, de plus en plus jeune, de plus en plus belle… – Hum hum. – Euh, les rôles qui sont écrits, euh, par les metteurs en scène actuels, sont écrits pour des filles jeunes et, et voilà. – Alors heureusement, quand même, que, pour relever le débat, on a quand même quelques metteuses en scène réalisatrices euh, euh, intéressantes, quoi, si tu veux, qui montrent en effet, qui montrent une nouvelle image de… enfin, une autre image de la femme, et qui en donne un… qui lui font avoir un discours qui est quand même un peu plus intéressant que dans la plupart des cas quand elle est traitée par, euh… – Mais est-ce que les… le rôle de la femme est central dans le film à ce moment-là ? Ou on est… – Souvent, souvent… – … de toute façon toujours dans ce rapport, euh… – Souvent. Tu prends Brigitte Rouhan… – Ouais. – Tu prends, euh, Claire Denis, euh… – Oh, Claire Denis, elle fait des films, euh… – Bah, oui, mais, euh… – Enfin, souvent masculins ! – Pour les hommes aussi. – Ouais très masculins. – Ouais mais, oui mais, elle fait aussi des, des films sur… enfin avec, euh, comment elle s’appelle… Béatrice Dalle, là, justement, euh… – Ouais, ouais… – C’est un autre discours, quoi, si tu veux, c’est une autre image… – Bah, tiens, c’est drôle que tu parles… – Même si elle est violente, pourquoi pas, quoi… • Écrire les questions au tableau ou les reproduire sur une feuille à distribuer. • Écrire au tableau les noms : Brigitte Rouhan, Claire Denis et Béatrice Dalle. • Lire la consigne et la 1re question. Indiquer aux apprenants qu’ils ne devront répondre qu’à cette question, dans un premier temps. • Faire écouter l’enregistrement puis recueillir les réponses des apprenants. • Lire les autres questions puis faire écouter l’enregistrement une nouvelle fois. • Corriger collectivement à l’oral. • Faire écouter une dernière fois l’enregistrement jusqu’à « Tu n’as qu’à voir la pub,
UNITÉ 9 bonjour, quoi ! » et écrire cette phrase au tableau. Demander aux apprenants quel peut être le sens de « bonjour » dans ce contexte (utilisé ironiquement, il exprime une conséquence désagréable – ce sens a été largement popularisé dans les années 1980 par une campagne contre l’alcoolisme dont le slogan était : « Un verre, ça va, trois verres, bonjour les dégâts ! »).
Corrigé
1. Les actrices ont des difficultés à trouver du travail et de bons rôles. 2. Les écrivains sont sans doute des hommes et ils écrivent des scénarios dont les personnages principaux sont essentiellement des hommes. 3. Elle a un rôle accessoire. Elle est là pour faire vendre le film (connotation mercantile) et on s’intéresse surtout à son corps (que l’on cherche à déshabiller). 4. Une actrice jeune a moins de difficulté à trouver du travail. L’homme sous-entend que l’âge est un handicap pour trouver du travail. 5. Des films dans lesquels les femmes ont de bons rôles. 6. L’homme trouve que les films de Claire Denis abordent des sujets assez masculins. La femme pense au contraire que Claire Denis accorde une place privilégiée aux femmes.
Annoncer un plan, un développement Pour qu’un texte ou un discours soit bien compris, il est important que l’interlocuteur sache ce qu’il va lire ou entendre grâce à l’introduction. Il est important aussi que le texte ou le discours soit cohérent et que les idées présentées dans une phrase ou un paragraphe soient liées entre elles.
Activité 3 Cette activité a pour objectif de tirer de chaque paragraphe l’idée principale qu’il transmet. Cela permet de rendre immédiatement plus lisible et compréhensible l’ensemble du texte. • Lire la consigne et identifier les cinq paragraphes, dans le texte, avec les apprenants. • Leur laisser 10 minutes pour qu’ils relisent le texte et dégagent les idées des paragraphes. Les inviter à comparer leurs réponses avec celles de leur voisin. • Corriger collectivement. Écrire au tableau les idées présentées dans les paragraphes.
Proposition de corrigé
1. les femmes peuvent avoir accès à de bonnes professions. 2. elles ont des problèmes pour trouver du travail et connaissent beaucoup le chômage. 3. elles travaillent souvent à temps partiel et leur salaire est moins important que celui des hommes.
4. les femmes ne sont pas égales aux hommes en matière d’emploi. 5. les femmes de France ont plus de problèmes pour trouver un emploi que les femmes des autres pays européens.
UNITÉ 9
Activité 4 Les idées relevées à l’activité précédente sont liées entre elles pour constituer un texte cohérent. Les mots mis en gras dans les phrases de cette activité constituent les liens entre les idées. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de lire les phrases et, par deux, de trouver le rôle des mots en gras. • Lire les phrases une à une et solliciter les réponses des apprenants. • Corriger collectivement à l’oral. Bien montrer comment l’on passe d’un paragraphe à l’autre et d’une idée à l’autre.
Proposition de corrigé – « ces quelques traits » renvoie aux informations données dans le paragraphe précédent sur l’emploi des femmes (elles ont des emplois plus intéressants, elles occupent des emplois autrefois masculins, elles comptent pour 46 % de la population active). Ce paragraphe apporte de nouvelles informations liées à celles du paragraphe précédent. – « Mais » indique qu’il y a une opposition entre le paragraphe qui précède et celui-ci (opposition entre les améliorations d’emploi et les discriminations). – « aussi » indique que l’on ajoute d’autres informations relatives aux discriminations évoquées juste avant. – « ces éléments » renvoient à l’ensemble des discriminations dont sont victimes les femmes. Une nouvelle information va être apportée sur les discriminations déjà évoquées. – « toutefois » marque une opposition (une concession) entre le paragraphe qui précède et celui-ci (opposition entre les discriminations et la situation plutôt bonne des Françaises par rapport aux femmes des autres pays européens).
Activité 5 Le chapeau d’un article constitue une sorte d’introduction à l’article, on y retrouve quelques-unes des idées principales. L’objectif est ici, grâce au travail mené à l’activité , de retrouver les idées présentées. • Lire la consigne et le chapeau. • Laisser trente secondes de réflexion aux apprenants. • Corriger collectivement à l’oral en s’appuyant sur les idées écrites au tableau lors de l’activité 3.
Corrigé Les Françaises figurent parmi les Européennes les plus présentes sur le marché du travail. = paragraphe 5 Mais elles sont aussi parmi celles qui rencontrent le plus d’obstacles au déroulement de leur carrière. = paragraphe 2
UNITÉ 9
Activité 6 La dernière phrase du texte reprend certaines idées pour constituer une sorte de conclusion. Les apprenants doivent retrouver à quelles parties du texte cette phrase renvoie. • Lire la consigne et la phrase donnée dans la grille de réponse. • Laisser une minute de réflexion aux apprenants pour qu’ils retrouvent les paragraphes. • Corriger collectivement. • Reprendre ce qui a été relevé dans ces quatre activités pour montrer la construction du texte : le chapeau annonce ce qu’on va trouver dans le texte, les paragraphes présentent les différentes idées et sont liés les uns aux autres, une dernière phrase fait une conclusion de ce qui a été présenté dans le texte.
Corrigé Les Françaises veulent travailler = paragraphe 1 ce qui traduit leur aspiration à l’autonomie = paragraphe 1 mais en sont bien souvent empêchées = paragraphe 2, 3 et 4 comparées à certaines de leurs consœurs européennes. = paragraphe 5
Activité 7 Le chapeau d’un article présentant l’essentiel de ce que l’on va y trouver, il est assez facile de tirer les idées du chapeau pour les développer dans des paragraphes. • Lire la consigne et le chapeau. Expliquer si nécessaire l’expression « sauter le pas » (se décider à faire quelque chose après des hésitations, ici, en l’occurrence, oser changer de travail). Préciser qu’il s’agit seulement de trouver des idées et qu’il ne s’agit pas pour l’instant de composer un texte avec des paragraphes. • Constituer des groupes de deux et laisser le temps nécessaire pour faire le travail demandé. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement.
Proposition de corrigé En s’inspirant des idées du chapeau, il est possible d’avoir les paragraphes suivants : – il y a encore peu de personnes qui font du télétravail : quelques statistiques et données chiffrées ; – le télétravail apporte de la liberté : les horaires de travail, les contacts avec les autres employés ; – il permet une plus grande autonomie : la façon d’organiser ses journées ; – il permet d’avoir des responsabilités : les relations avec les responsables de l’entreprise ; – il a, finalement, beaucoup d’avantages : mais peut-être quelques inconvénients ; – quelques conseils pour faire du télétravail : des adresses utiles ou des démarches à effectuer.
UNITÉ 9
Activité 8 Le travail à mener ici est l’inverse de ce qui a été fait dans l’activité précédente : on part de phrases pour constituer un chapeau. Il faut donc organiser les phrases en un paragraphe cohérent. • Lire la consigne et les quatre phrases données. Indiquer qu’il faut ici écrire un chapeau et donc organiser les phrases de façon logique. Préciser qu’il est possible de modifier l’ordre des phrases. • Constituer des groupes de deux et laisser le temps nécessaire pour faire le travail demandé. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement.
Proposition de corrigé L’expansion continue de son économie fait que la Suisse a un besoin permanent de main d’œuvre. Le pays, très ouvert à l’Europe, offre de bonnes conditions de travail : des salaires attrayants et un des meilleurs niveaux de vie en Europe.
Activité 9 Pour que la personne à qui l’on s’adresse comprenne clairement comment est organisé le texte qu’on lui présente, il est possible d’utiliser certains verbes qui annoncent le développement. • Lire la consigne et la phrase 1. • Demander aux apprenants quel est le verbe utilisé pour annoncer le développement (nous explorons). • Laisser les apprenants lire les autres phrases et découvrir les verbes. • Pour corriger, demander à trois apprenants de lire les phrases et de donner leur réponse.
Corrigé
1. nous explorons 2. je traiterai de 3. J’aborderai/je terminerai 4. nous verrons
Activité 10 Les verbes qui permettent d’annoncer un développement ont différentes constructions syntaxiques. L’activité permet de retrouver ces constructions. • Lire la consigne. Indiquer aux apprenants qu’ils peuvent s’aider des phrases de l’activité 9 pour retrouver comment se construisent les verbes. • Laisser deux minutes aux apprenants pour qu’ils reconstituent, par deux, les cinq phrases. • Corriger collectivement à l’oral. • Lire le tableau récapitulatif en bas de page et s’assurer que tout est bien compris.
UNITÉ 9 Corrigé Je traiterai en premier lieu des causes de la hausse du cours de l’euro par rapport au dollar. Nous verrons, d’abord, que l’éducation est la base essentielle d’une société moderne. Je terminerai en présentant les perspectives pour les 10 années à venir. Je terminerai par un dernier point : les conséquences écologiques de ces nouvelles constructions. En conclusion, je commenterai les mesures mises en place par le gouvernement.
Activité 11 Pour mettre en application ce qui a été étudié sur la double page, les apprenants vont devoir tirer quelques idées d’un enregistrement et construire un paragraphe introductif. Le document audio apporte des informations sur les travailleurs pauvres (ou « working poors ») dont il était déjà question dans le texte de la page . Leur nombre a explosé ces 30 dernières années, ce sont les salariés pauvres. Salariés – pauvres, en France, pays du salaire minimum garanti, l’association des deux mots surprend encore. Mais le rapport annuel de l’Observatoire national de la pauvreté l’atteste, ils font désormais parti du paysage social, les ménages de salariés qui vivent avec moins que le SMIC sont beaucoup plus nombreux qu’avant. Il est difficile de les comptabiliser car la pauvreté d’un travailleur dépend à la fois de son revenu personnel et de sa situation de famille. Trois chiffres en revanche sont significatifs : depuis le début des années 80 les emplois payés en dessous du SMIC ont représenté plus de la moitié des créations de postes, aujourd’hui les sous-smicards représentent un salarié sur six, et dans 80 % des cas il s’agit de femmes. Sur fond de chômage, c’est l’augmentation massive du travail précaire, des CDD, des temps partiels, de l’intérim et des contrats aidés qui explique cette dérive. Ainsi est née une nouvelle forme de sous-prolétariat qui s’exerce dans la grande distribution, les sociétés de services, les fast-foods ou les centres d’appels téléphoniques ainsi que la restauration. Pour Interception, Clothilde Dumetz est allée à la rencontre de quelques-uns de ces travailleurs. Voici son reportage : « salariés pauvres, mini salaires et maxi galère. » France Inter Interception 8/08/2004 de Simon Tivolle et Angélique Bouin © INA
• Lire la consigne. Indiquer aux apprenants qu’ils vont écouter l’enregistrement deux fois et qu’ils doivent relever les idées importantes du document audio et donc prendre des notes. Écrire au tableau le sigle SMIC (déjà présent dans le texte de la page 130) et le terme « sous-smicards » qui apparaît dans l’enregistrement ; demander aux apprenants quel peut être le sens de ce terme (personne payée au-dessous du SMIC). Écrire également le sigle « CDD », donner son équivalent « contrat à durée déterminée » et l’expliquer (contrat de travail fixé pour une durée précise, six mois par exemple, avec une date de fin de contrat). • Faire écouter une première fois l’enregistrement et recueillir à l’oral les informations perçues par les apprenants. • Faire écouter une seconde fois l’enregistrement pour que les apprenants retrouvent les informations déjà mises en commun et pour qu’ils complètent leur liste. • Corriger collectivement à l’oral et, si nécessaire, établir une liste des informations au tableau. • Demander ensuite aux apprenants d’écrire, par deux, un paragraphe reprenant ces informations. (Cette production écrite peut être effectuée à la maison pour le cours suivant.) • Circuler dans la salle pour apporter une aide éventuelle et pour corriger les productions. • Demander à deux ou trois apprenants de lire leur paragraphe devant la classe ou proposer un corrigé type.
UNITÉ 9 Proposition de corrigé
1. Les salariés pauvres sont devenus plus nombreux depuis les années 1980. Nous verrons tout d’abord qui sont ces salariés pauvres. En second lieu, j’examinerai les types d’emploi qui leur sont proposés. Je terminerai en présentant les entreprises dans lesquelles l’on trouve le plus de salariés pauvres.
Résumer Pour s’assurer que les informations que l’on souhaite transmettre ont été comprises, il est souvent nécessaire de les répéter, parfois sous une forme résumée. Quelques expressions simples permettent d’introduire ces résumés.
Activité 12 Les apprenants sont amenés par cette activité à découvrir les reformulations résumées et les mots qui servent à les introduire. La première phrase de cette activité est tirée du texte de la page . • Lire la consigne et les questions a et b. • Demander aux apprenants de lire les phrases et de préparer leurs réponses. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
a) Les extraits en gras reprennent les informations principales en les résumant. b) en bref ; en résumé
Activité 13 Quatre documents audio vont permettre aux apprenants de relever d’autres expressions pour introduire une reformulation résumée.
1. On lui reproche, à ce projet, de ne pas remettre en cause le collège unique, ou au contraire d’en prévoir le démantèlement par le biais des groupes de niveau en langues, du soutien personnalisé des élèves, de l’enseignement généralisé de découverte professionnelle. En résumé, certains lui reprochent sa prudence, tandis que les autres l’accusent de bouleverser les équilibres actuels. 2. Selon les derniers chiffres officiels, le taux de croissance du PIB en France est très satisfaisant sur le 4e trimestre 2004, alors qu’il a été pratiquement nul au 3e trimestre. En bref, on a enregistré une croissance de 0,8 % au 4e trimestre et de 2,3 % sur l’année 2004. 3. Écoutez, vous m’interrompez sans cesse et après vous me dites qu’il faut faire vite parce que l’émission se termine ! Bon, en un mot, la laïcité est une valeur française que nous devons défendre tous ensemble… 4. Je résume en quelques mots : c’est une maladie pour laquelle on a encore peu d’explications, maladie qui fait l’objet de nombreuses recherches en France et dans d’autres pays partenaires et dont on devrait prochainement trouver l’origine sinon la cause.
• Lire la consigne. Indiquer aux apprenants qu’ils n’ont pas à retenir toutes les informations qui sont données et qu’ils doivent essentiellement repérer comment les personnes résument leurs idées et quelles expressions elles utilisent pour introduire leur résumé. Demander aux apprenants de prendre des notes pendant l’écoute.
UNITÉ 9 • Faire écouter l’enregistrement en laissant dix secondes après chacun des quatre documents audio pour que les apprenants aient le temps de prendre des notes. • Corriger en faisant écouter une nouvelle fois l’enregistrement. Recueillir les réponses des apprenants à l’oral après l’écoute de chaque document. Écrire au tableau les expressions qui servent à introduire les résumés.
Corrigé Document 1 : en résumé Document 2 : en bref Document 3 : en un mot Document 4 : je résume en quelques mots
Activité 14 Exercice d’application. Les apprenants doivent, à partir de courts paragraphes comportant des informations diverses, produire une reformulation en résumant les informations contenues dans chaque paragraphe. • Lire le tableau récapitulatif en bas de page. S’assurer que tout est bien compris et, si nécessaire, fournir des exemples d’utilisation des expressions proposées. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants, par deux, de lire les quatre paragraphes et d’en écrire une reformulation introduite par une des expressions du tableau récapitulatif. • Circuler dans la salle pour vérifier le travail et apporter de l’aide si nécessaire. • Demander à quelques apprenants de lire leurs résumés et corriger les productions collectivement à l’oral.
Proposition de corrigé
1. En un mot, nous avons passé une bonne soirée et c’est un restaurant que je vous conseille fortement. 2. Pour résumer, Banque directe vous offre des services que vous ne trouverez dans aucune autre banque. 3. En résumé, pour être en bonne santé, il faut bien manger. 4. En deux mots, tu veux un nouvel ordinateur.
Les pronoms relatifs composés Lorsque les textes deviennent plus complexes et plus riches en informations, leur construction syntaxique est souvent plus élaborée et intègre, comme le fait le texte « Les Françaises et le marché du travail », des subordonnées relatives. L’occasion est donnée ici d’étudier les pronoms relatifs composés.
UNITÉ 9
Activité 15 Les pronoms relatifs composés comportent des éléments déjà connus des apprenants (ils connaissent d’une part les prépositions et d’autre part « lequel » dans sa fonction interrogative). Une découverte progressive permet de comprendre facilement la construction de ces pronoms relatifs. • Lire la consigne et les questions a et b. • Lire la phrase 1 et solliciter les réponses des apprenants, à l’oral. Écrire au tableau ce que remplace laquelle (laquelle = la position idéologique) et la préposition « selon », puis reconstruire la phrase : « Pour une femme, selon la position idéologique, c’est [ce type de travail est] toujours suffisant. » • Laisser les apprenants prendre connaissance des trois autres phrases et trouver des réponses. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire au tableau les réponses données.
Corrigé
1. 2.
3. 4.
a) laquelle = la position idéologique ; b) la préposition « selon » ; la préposition sert à construire le complément de la phrase « Pour une femme, selon la position idéologique, c’est toujours suffisant. » a) lequel = le pays b) la préposition « avec » ; la préposition sert à construire le complément du verbe « développer » dans la phrase « L’UE voudrait développer ses relations commerciales avec le pays. » a) lesquels = les États b) la préposition « avec » ; la préposition sert à construire le complément du verbe « négocier » dans la phrase « Des accords vont être négociés avec les États. » a) laquelle = la question b) la préposition « à » ; la préposition sert à construire le complément du verbe « répondre » dans la phrase « Le Premier ministre n’a pas encore répondu à la question. »
Activité 16 Les pronoms relatifs composés suivent les règles de construction des prépositions « à » et « de ». Quelques phrases permettent de retrouver ces règles et de les appliquer aux pronoms relatifs. • Lire la consigne et les questions a et b. • Laisser les apprenants lire les phrases 1 à 4 et trouver les réponses, par deux. • Circuler dans la salle pour observer l’analyse des apprenants et expliquer le vocabulaire inconnu tel que stages industriels. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire au tableau les pronoms relatifs, les termes qu’ils remplacent et les prépositions qui servent à leur construction.
Corrigé a) phrase 2 : auxquels = aux cinq pays d’Europe centrale ; phrase 3 : auxquels = aux stages industriels ; grâce auxquels = grâce aux stages industriels. Au féminin, on a « à laquelle ». Au masculin pluriel, on aurait « à + lesquels » qui devient « auxquels » (à + les = aux). b) duquel = du texte ; à propos duquel = à propos du texte Au masculin, de + le = du, donc de + lequel = duquel.
UNITÉ 9
Activité 17 Cette activité complète le travail effectué dans l’activité précédente et permet de retrouver la construction des relatives. • Lire la consigne et l’exemple. • Demander aux apprenants de faire le travail par deux. • Demander à trois apprenants de venir écrire chacun une phrase au tableau et s’assurer auprès du groupe-classe que les transformations sont correctes.
Corrigé
2. La principauté de Monaco s’est ajoutée aux cinq pays d’Europe centrale. 3. De futurs ingénieurs pourront se rendre à l’étranger grâce aux « stages industriels ». 4. Les représentants syndicaux ont exprimé d’importantes critiques à propos du texte.
Activité 18 Exercice d’application des règles de construction découvertes dans les activités précédentes. • Lire le tableau récapitulatif en bas de page. S’assurer que tout est bien compris et écrire, si nécessaire, quelques exemples au tableau. • Lire la consigne de l’activité et l’exemple. • Demander aux apprenants, par deux, de transformer les phrases données. • Demander à quatre apprenants de venir écrire chacun une phrase au tableau et s’assurer auprès du groupe-classe que les transformations sont correctes.
Corrigé Le candidat doit déposer un dossier présentant le projet pour lequel une subvention peut être accordée. L’élargissement de l’Union européenne est une question importante sur laquelle un débat sera organisé la semaine prochaine. Nous vous offrons aujourd’hui un numéro de participation grâce auquel vous pouvez être l’heureux gagnant de 100 000 euros. Je souhaiterais que nous parlions de certaines pollutions contre lesquelles on ne se bat pas suffisamment.
Interagir par courrier Le CV et la lettre de motivation sont deux types d’écrit très structurés qu’une personne est souvent amenée à produire dans le cadre de ses études ou de sa carrière professionnelle. Leur analyse intègre parfaitement cette unité centrée sur le monde du travail.
Activité 19 En lien avec le texte « Les Françaises sur le marché du travail », c’est une femme à la recherche d’un emploi qui intervient dans le document audio servant de point de départ à cette étude. Une première activité de compréhension permet de découvrir le contexte de communication.
UNITÉ 9 Courbevoie, en banlieue parisienne. Karine cherche du travail. Elle passe un entretien d’embauche pour obtenir un poste d’employée dans un centre Leclerc. Extrait. – Je fais aussi bien de la manutention, j’ai fait un peu de secrétariat, en fait, euh,… je suis vraiment polyvalente. – Dans quelle société vous travaillez, par intérim ? – Actuellement ? – Oui. – Ah,… la société. – La société, hein. – Axa. – Bien, d’accord. Donc euh, là… vous avez bien entendu ce que… ce que je… ce que j’ai dit sur le poste… vous êtes bien au fait de… ce qu’on propose ? – Oui. – Oui, c’est… ça vous semble comment ? – Euh,… ben vu que c’est tout ce que je… toujours ce que j’ai voulu faire… parce que, en fait, je voulais être chef de rayon,… et puis, euh,… – Quand vous êtes entrée à Auchan, c’est ce que vous vouliez faire ? Et ils vous ont mise caissière ? – Oui. En fait, j’ai bien commencé en tant qu’adjointe du chef de rayon… – Hum oui. – Et puis, un moment, comme c’était la période des fêtes, je me suis retrouvée… ben comme j’avais déjà fait de la caisse… ils m’ont proposé de les dépanner… bon et puis finalement, j’y étais tout le temps. Donc, ensuite, j’ai rompu mon contrat et… et puis, euh… j’ai abandonné. – C’était quand, ça ? – Euh, en fait, ce n’est pas mentionné, parce que… – C’est pas mentionné, oui. – C’est une année perdue pour moi. Donc, en fait, j’ai commencé un BTS mais je pouvais pas le concrétiser, parce que j’avais pas d’entreprise… – Hum… – Comme c’était par alternance. Bon, sinon, au niveau de… j’ai fait,… pendant mon stage… de BTS, je travaillais à Casino. – Oui, c’est ce que je vois là, en libre service, pendant deux mois… – Oui, j’ai fait, mise en rayon, j’étais aussi dans le rayon charcuterie-fromage où là j’ai eu un peu de responsabilité, si on veut d… si on peut dire… puis, ça s’est très bien passé. – Hum… donc votre but, à vous, c’est… c’est de travailler dans la grande distribution, si je comprends bien. – Oui, c’est ça. – Et comme vous avez fait un BTS « action commerciale »… théoriquement « action commerciale », c’est plutôt pour faire de la vente, non ? – Non, « action commerciale », en fait, j’ai choisi « action commerciale » parce que c’est plus général. – Ouais. – Parce que si on fait un BTS « force de vente », c’est vente. Si c’est « commerce international », c’est tout ce qui est export. Tandis que « action co », c’est généralisé, donc, en fait, après, quand je verrai un peu de tout, je saurai où me diriger. – Hum. – Donc je préférais faire quelque chose de général. – Hum… D’accord. Bon. Donc ça vous intéresse ? – Moi, oui. – Euh… ce magasin va démarrer vendredi. – Oui. – Cette semaine, là.
UNITÉ 9 – Oui. – Si on vous prend, vous êtes disponible ? – Oui. – Pour vendredi ? – Oui. – Hein, donc, euh… à ce moment-là on vous contacte et on vous dit vendredi matin, euh… cinq heures du matin, rendez-vous à Leclerc Dammarie, euh… pas de problème ? – Pas de problème ! – D’accord. Okay. Bon, écoutez, ce qu’on va faire, comme là, il y a plusieurs candidats pour Dammarie, euh… je vais pas vous garder, ni les uns ni les autres, à ce moment-là, vous aurez… donc j’ai votre téléphone : 03.85.34.02.02 – Oui, c’est ça. – Et, on peut vous joindre ce soir ou demain matin, sans problème ? – Oui, sans problème. – D’accord. La candidature de Karine n’a pas été retenue.
• Faire observer les photographies qui donnent le contexte dans lequel se déroule le dialogue enregistré. Sur la première photographie, un homme est face à une femme dans un bureau ; les autres photos présentent des enseignes de deux hypermarchés, Auchan et Géant Casino (qui, contrairement à son nom, est bien un supermarché et non un casino !), et d’une compagnie d’assurances, Axa. • Lire la consigne (expliquer si nécessaire le terme « entretien d’embauche » : entretien entre un responsable d’une entreprise et un candidat à un emploi) et les questions. Écrire au tableau les noms « Leclerc » et « Dammarie » (Dammarie-les-Lys est une ville au sud-est de Paris) présents dans l’enregistrement. Indiquer aux apprenants qu’ils peuvent prendre des notes. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé
1. Dans un magasin Leclerc. 2. Elle a fait des études commerciales. 3. Elle a travaillé chez Auchan et chez Casino. Elle travaille actuellement chez Axa.
Activité 20 Une seconde écoute permet de relever des informations plus précises sur le parcours professionnel de Karine. • Lire la consigne et les questions. Demander aux apprenants de prendre des notes pendant l’écoute. • Faire écouter l’enregistrement. • Corriger en faisant réécouter l’enregistrement et en l’interrompant quand apparaît une réponse.
UNITÉ 9 Corrigé
1. Adjointe du chef de rayon. 2. Pour un poste de chef de rayon. 3. Elle était caissière. 4. Parce que le poste qu’elle occupait ne correspondait pas à ce qu’elle voulait. 5. Elle était employée en « libre-service ». Elle a fait de la mise en rayon et elle a travaillé au service charcuterie-fromage. 6. – BTS Action commerciale = c’est assez général (non spécifique). – BTS Force de vente = c’est pour faire de la vente. – BTS Commerce international = c’est pour travailler à l’exportation.
Activité 21 L’enregistrement comporte quelques termes dont les apprenants doivent découvrir le sens à partir du contexte. • Lire la consigne. • Demander aux apprenants de lire les phrases et, par deux, d’expliquer les mots en s’aidant du contexte. • Corriger collectivement à l’oral. Écrire au tableau les propositions des apprenants.
Corrigé
1. polyvalente : qui peut faire plusieurs choses 2. vous êtes au fait de : vous êtes au courant de, vous connaissez bien 3. dépanner : aider, apporter une aide temporaire 4. démarrer : commencer à fonctionner 5. joindre : contacter, téléphoner 6. retenue : acceptée, choisie, sélectionnée
Activité 22 Les curriculum vitæ peuvent prendre des formes assez variées et changent de format et de présentation selon les pays. Le modèle donné ici est des plus classiques. Il retrace le parcours de Karine Soumah. On peut trouver des assistants à la rédaction de CV sur le site de l’ANPE (www.anpe.fr). Il existe désormais un CV européen (CV Europass : http://europass.cedefop.eu.int ). • Lire la consigne. Expliquer, si nécessaire, ce qu’est un CV. • Laisser les apprenants prendre connaissance du CV et le compléter avec les informations qu’ils ont relevées au cours des activités précédentes. • Corriger collectivement à l’oral.
Corrigé À ce jour : Employée de bureau, société Axa, Courbevoie 2003 : Employée libre-service, supermarché Casino, Massy 2002 : Caissière, supermarché Auchan, La Défense, Paris 2003 : BTS Action commerciale, École supérieure de commerce, Nanterre
UNITÉ 9
Activité 23 Les apprenants sont invités à prendre la place du responsable du magasin Leclerc et à discuter, par deux, de la validité de la candidature d’Alixia, à partir des informations apportées par l’enregistrement et par le CV. • Lire la consigne. Indiquer aux apprenants qu’ils doivent s’aider des informations apportées par l’enregistrement et par le CV. Écrire au tableau les qualités essentielles d’un chef de rayon (voir l’encadré INFORMATION, ci-après). • Laisser trois minutes aux apprenants pour qu’ils trouvent des justifications à l’échec de Karine. • Mettre en commun les réponses des apprenants.
Proposition de corrigé Elle a fait des études qui sont trop générales et le fait qu’elle soit polyvalente n’est pas très positif : si elle peut tout faire, elle n’est pas spécialement formée pour être chef de rayon. Elle n’a jamais travaillé comme chef de rayon et ses expériences de travail ne sont pas très bonnes (ni très longues) : caissière, employée en libre-service, employée de bureau… Elle n’arrive pas toujours à s’exprimer clairement et elle ne sera donc peut-être pas en mesure d’occuper un poste à responsabilité, de diriger une équipe de vendeurs ou de répondre aux réclamations des clients.
INFORMATION Le métier de chef de rayon s’adresse au minimum à de jeunes diplômés Bac+2 issus d’universités ou d’écoles de commerce. Le chef de rayon est responsable de toute la gestion de son rayon. Il sélectionne ses fournisseurs, contrôle les livraisons, référence ses produits, les installe en magasin, fixe ses prix, organise des promotions, traite les réclamations des clients… Il a également à gérer une équipe (de 2 à 15 vendeurs). Il encadre et anime son équipe de vendeurs et organise la répartition du travail entre les membres de l’équipe. Le chef de rayon est placé sous l’autorité d’un chef de département, ou chef de secteur, luimême dépendant du directeur du magasin. Un hypermarché de 10 000 m2 comporte environ 10 chefs de secteurs et 45 chefs de rayon. Le salaire brut d’un chef de rayon se situe entre 1 370 euros et 1 830 euros mensuels auxquels s’ajoutent des primes. Pour des chefs de rayon de 2 à 5 ans d’ancienneté, la fourchette moyenne se situe entre 1 900 euros et 2 130 euros bruts par mois mais ce salaire peut dépasser dans certains cas les 3 000 euros. Pour calculer le salaire net, il suffit de multiplier le montant brut par 0,78.
Activité 24 Dans le cadre d’une formation ou d’une recherche d’emploi, la présentation d’un CV est généralement demandée. Les apprenants vont avoir à composer leur propre CV en s’aidant de celui de Karine. • Lire la consigne. Revoir les différentes parties à insérer dans un CV (coordonnées, puis titres en rouge dans le CV de Karine). La rubrique « expériences professionnelles » peut disparaître si les apprenants n’ont jamais travaillé. • Laisser dix minutes aux apprenants pour qu’ils composent leur CV. • Circuler dans la salle pour vérifier les productions et apporter de l’aide si nécessaire. • Ramasser les productions des apprenants pour une correction hors classe.
UNITÉ 9
La lettre de motivation Activité 25 La lettre de motivation est un bon exemple de texte structuré. Parce que la lettre a un objectif de grande importance pour celui qui écrit (l’obtention d’un emploi), sa rédaction est souvent délicate. Les apprenants doivent d’abord observer une lettre pour en relever la structure générale. • Lire la consigne et les questions. • Laisser les apprenants prendre connaissance de la lettre et répondre, par deux, aux questions. • Corriger collectivement à l’oral. Après avoir trouvé les réponses aux questions, reprendre dans l’ordre ce que l’on trouve dans chaque paragraphe de la lettre. Dans la mesure où seule la structure de la lettre est importante, il n’est pas nécessaire d’étudier la lettre en détail, pas nécessaire par exemple d’étudier le vocabulaire inconnu.
Corrigé – la raison pour laquelle elle écrit : ligne « objet » – ce qu’elle recherche : paragraphe 2 – ses qualités et ses connaissances : paragraphes 3 et 4 – ce qu’elle pense de l’entreprise Leclerc : paragraphe 1 – qu’elle voudrait rencontrer le directeur ou un responsable de l’entreprise Leclerc : paragraphe 5
Activité 26 En s’inspirant de l’ordre présenté dans la lettre de Karine, les apprenants doivent reconstituer une lettre. • Lire la consigne. • Mettre les apprenants par deux, leur demander de lire les phrases et de récrire la lettre dans l’ordre qui convient. • Circuler dans la salle pour vérifier la production et apporter de l’aide, si nécessaire. • Pour corriger, demander à un apprenant de lire sa production. C’est, une fois encore, l’organisation des idées générales, la structure globale de la lettre qui importe : il n’est pas nécessaire de relever le vocabulaire ou les formulations inconnues.
Corrigé L’UE a permis à de nombreuses entreprises françaises d’accroître leurs échanges dans les pays de l’Union. La croissance de votre entreprise en Allemagne est un exemple pour beaucoup de sociétés. Je souhaiterais pouvoir participer au développement de vos filiales et vous présente ma candidature au poste que vous proposez. Les connaissances que j’ai acquises lors de ma formation pour le BTS Commerce international m’ont permis d’assurer mes fonctions d’assistante dans deux entreprises : Codirel international et la SNE. Ces emplois dans des entreprises reconnues venaient compléter l’expérience que j’avais tirée de mes stages de BTS, en France et en Allemagne (Volker, Munich). Mon père étant d’origine allemande, j’ai l’avantage d’être bilingue et de bien connaître l’Allemagne.
UNITÉ 9 En plus de mes deux langues maternelles, je parle également le russe et l’anglais. Mes connaissances personnelles feront de moi une interlocutrice privilégiée entre vos services et vos clients en Allemagne. Par ailleurs, le savoir-faire que m’ont apporté ma formation et mes emplois me permet d’être directement opérationnelle. Je serais heureuse de pouvoir vous exposer de façon plus complète mes compétences lors d’un entretien. Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.
Activité 27 Produire soi-même une lettre de motivation est le meilleur moyen d’apprendre à bien rédiger. Grâce à la structure relevée dans les activités précédentes et à des questions permettant de sélectionner les informations à présenter, la production devrait être facilitée. • Lire la consigne et le premier point. S’assurer que les apprenants comprennent qu’ils ne doivent choisir qu’un seul contexte (emploi ou stage). • Lire le point 2. Demander aux apprenants de répondre par écrit aux questions et d’imaginer les réponses relatives à l’établissement. • Lire les points 3 et 4. S’assurer que les consignes sont comprises. • Laisser 30 minutes aux apprenants pour qu’ils écrivent leurs lettres, par deux. (Il est possible de demander aux apprenants d’écrire leur lettre à la maison.). Circuler dans la salle pour vérifier la production et apporter de l’aide si nécessaire. • Ramasser les feuilles pour une correction hors classe.
Proposition de corrigé Candidature pour un stage dans une entreprise française Madame, Monsieur, Le développement de l’entreprise Chez Paul au cours des dernières années lui a apporté une renommée qui dépasse les frontières françaises. Actuellement en formation en boulangerie-pâtisserie au Japon, je souhaiterais pouvoir effectuer un stage (d’environ 120 heures) dans l’un de vos sites de production, durant les mois de janvier ou février. Ma formation m’a déjà permis d’acquérir les bases nécessaires à la production en pâtisserie et boulangerie. J’ai également été formé à la gestion administrative et commerciale d’une petite entreprise et à la direction d’une équipe d’employés. J’ai pu mettre en pratique mes connaissances au cours de deux stages. Le premier s’est déroulé à Kyoto, au Japon, dans le service qualité de la boulangerie industrielle Sachiko. J’ai réalisé mon second stage chez un boulanger, à Rennes, qui m’a permis de découvrir le monde particulier de l’artisanat français. Effectuer un stage dans votre entreprise aurait pour moi un grand avantage parce qu’il me permettrait de voir, à côté de l’artisanat, une des composantes essentielles de la boulangerie-pâtisserie française. Je serais heureux de pouvoir vous exposer de façon plus complète mes compétences et mes objectifs lors d’un entretien. Veuillez agréer, Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.
UNITÉ 9
La musique de la langue Les ruptures de phrases Dans une situation de communication habituelle, il est assez rare qu’un discours oral spontané soit composé de phrases complètes comportant les nécessaires sujet, verbe et complément(s), comme peut l’être un texte écrit. Bien souvent, un locuteur interrompt sa phrase (de son propre chef ; il arrive également qu’il soit interrompu par son interlocuteur) parce qu’il cherche comment il va poursuivre la phrase qu’il a commencée ou parce qu’il a commis une erreur dans sa formulation et souhaite donc corriger son erreur. C’est à ce phénomène que nous voulons sensibiliser les apprenants.
Activité A Les apprenants vont écouter certaines phrases extraites de l’entretien d’embauche de Karine. Ils doivent seulement repérer à quel moment Karine interrompt ses phrases et ce qui motive ces interruptions.
1. Bien, d’accord. Donc, là vous avez bien entendu ce que… ce que je… ce que j’ai dit sur le poste. Vous êtes bien au fait de… ce qu’on propose ?
2. Euh ben vu que c’est tout ce que je toujours ce que j’ai voulu faire parce que, en fait, je voulais être chef de rayon et puis euh 3. Et puis un moment, comme c’était la période des fêtes, je me suis retrouvée ben comme j’avais déjà fait de la caisse ils m’ont proposé de les dépanner… bon et puis finalement, j’y étais tout le temps. 4. Bon, sinon, au niveau de j’ai fait pendant mon stage de BTS je travaillais à Casino. 5. J’étais aussi dans le rayon charcuterie-fromage où là j’ai eu un peu de responsabilité, si on veut si on peut dire puis, ça s’est très bien passé.
• Lire la consigne et la première phrase. Expliquer qu’ici l’homme interrompt sa phrase après « ce que je » parce qu’il cherche ce qu’il va dire ensuite. Écrire au tableau « vous avez bien entendu ce que j’ai voulu / ce que j’ai dit » et expliquer que là, l’homme aurait interrompu sa phrase pour la reconstruire et la modifier. • Indiquer aux apprenants qu’ils doivent marquer les interruptions pendant l’écoute de l’enregistrement et qu’ils disposeront ensuite du temps pour chercher la cause de l’interruption. • Faire écouter l’enregistrement et laisser une minute pour que les apprenants cochent les cases qui conviennent. Les inviter à vérifier leurs réponses avec leur voisin. • Corriger collectivement en écoutant les phrases une à une.
UNITÉ 9 Corrigé La personne interrompt sa phrase pour chercher ce reconstruire et qu’elle va dire modifier sa phrase
1. Bien, d’accord. Donc euh, là / vous avez bien entendu ce que je / ce que j’ai dit sur le poste. Vous êtes bien au fait de ce qu’on propose ? 2. Euh / ben vu que c’est tout ce que je / toujours ce que j’ai voulu faire parce que, en fait, je voulais être chef de rayon et puis euh…
X X « tout ce que » est remplacé par « toujours ce que »
3. Et puis un moment, comme c’était la période des fêtes, je me suis retrouvée / ben comme j’avais déjà fait de la caisse / ils m’ont proposé de les dépanner / bon et puis finalement, j’y étais tout le temps. 4. Ben, sinon, au niveau de / j’ai fait / pendant mon stage de BTS je travaillais à Casino. 5. J’étais aussi dans le rayon charcuterie-fromage où là j’ai eu un peu de responsabilité, si on veut d/ si on peut dire puis, ça s’est très bien passé.
X
X X « veut » est remplacé par « peut »
Arrêt sur image Opposés au travail, les loisirs constituent le titre du tableau de Fernand Léger. Ce tableau évoque une période française particulière et il offre beaucoup à observer. Trois activités vont guider les apprenants dans leur découverte.
Activité 28 Avant d’entrer véritablement dans le tableau, il est important de voir comment les apprenants le perçoivent de façon générale. • Lire la consigne. Relever la légende sous le tableau : « Fernand Léger (1881-1955) » ; elle permet de situer un peu le tableau dans le temps. • Lire les questions une à une et solliciter à chaque fois les réponses des apprenants. Laisser les apprenants s’exprimer librement sans porter d’appréciation sur ce qu’ils disent. Les aider, si nécessaire, dans leur formulation.
Activité 29 Une série de questions va permettre d’émettre des hypothèses plus précises sur l’événement présenté dans le tableau. • Lire la consigne et inviter les apprenants à lire les questions et à y répondre, par deux. Leur recommander de prendre des notes pour pouvoir partager ensuite leurs réponses avec le groupe-classe. • Corriger collectivement à l’oral en lisant les questions et en sollicitant les réponses des apprenants au fur et à mesure.
UNITÉ 9 Proposition de corrigé
1. Il est beige avec quelques traces brunes. Le beige occupe la plus grande partie et le sol n’est pas couvert de végétation ; cela ressemble assez à du sable.
2. Les hommes sont debout, très droits (rectilignes). Ils sont bien habillés, de façon assez stricte : ils ont chacun une chemise blanche fermée par une cravate et un costume trois pièces (pantalon, gilet, veste) bien taillé. Un des hommes porte un chapeau de ville. Les vêtements semblent de bonne qualité même si la couleur est assez peu conforme aux habitudes masculines (les couleurs foncés sont plus fréquentes). Ces couleurs vives semblent renforcer une impression de joie. 3. Les femmes et les enfants ne sont pas aussi rectilignes que les hommes et ils semblent plus détendus et moins stricts. Ils portent des vêtements courts qui laissent voir leurs bras, leurs épaules et leurs jambes. Ils sont pieds-nus ce qui confirme qu’ils doivent être à la plage. 4. Les enfants tiennent des fleurs dans leur main. Ils ont peut-être effectué une promenade avec leurs parents et, chemin faisant, ont cueilli ces fleurs. 5. Il est fort probable que l’on a ici deux familles. Les deux enfants sont ceux d’un seul couple ou chacun a un couple pour parents. 6. Les bicyclettes doivent avoir un rôle important dans la vie de la famille. Ce sont peut-être des symboles d’une modernité (à l’époque où le tableau a été peint), des symboles d’évasion, et un moyen de transport nouveau. 7. Ce sont des oiseaux blancs. Peut-être des mouettes si l’on est au bord de la mer. Leur forme évoque plus celle des colombes. Les colombes symbolisent la paix. La paix est ce que semblent connaître ces deux familles en séjour au bord de la mer. Le tableau a peut-être été peint après une période de guerre et il symbolise alors le bonheur d’une période de paix retrouvée.
Activité 30 Il est important que les apprenants puissent comprendre eux-mêmes les différents éléments du tableau et que ce ne soit pas l’enseignant qui les apporte. Les documents de cette activité vont les aider. Cette « passion populaire », un hors-série de L’Humanité la retrace également, « Cent ans de Tour de France, un siècle d’Humanité » […] Et c’est ici l’historienne Danielle Tartakowsky, spécialiste du Front populaire, qui raconte comment « l’échappée belle des congés payés » a été permise aussi par le vélo, moyen de transport ouvrier par excellence, moyen d’appropriation active du temps, explique l’historienne. Le tandem, plus précisément, va s’imposer comme l’une des icônes du Front populaire, à travers les photos de Seymour, de Willy Ronis ou de Capa. La revue de presse européènne 7/07/2003 anne Coudin © INA
• Lire la consigne. Demander aux apprenants de prendre connaissance des photographies et du texte avant d’écouter l’enregistrement. Ne pas apporter d’explications dans l’immédiat. • Après que le texte a été lu, indiquer aux apprenants que l’enregistrement leur paraîtra sans doute complexe et qu’ils doivent essayer d’y repérer les mots qu’ils connaissent. Préciser qu’ils entendront l’enregistrement deux fois. Les inviter à prendre des notes. • Faire écouter deux fois l’enregistrement. • Faire une mise en commun de ce qui a été découvert dans les documents. Associer ces éléments à ce que l’on retrouve dans le tableau.
UNITÉ 9 Proposition de corrigé Les informations à relever dans les documents sont : – le Front populaire qui a modifié le droit du travail pour accorder la semaine de quarante heures et les congés payés ; – le Front populaire est associé, dans l’enregistrement, à des photographies (de Seymour, de Willy Ronis ou de Capa) ; – l’enregistrement nous apprend aussi que les congés payés sont associés au vélo ; – on retrouve sur les photographies des années 1936 et 1937 un vélo (un tandem), des personnes en vacances à la plage ; – dans le tableau de Léger, les vêtements semblent correspondre à ce que l’on voit sur les photographies ; on retrouve les vélos et la plage.
INFORMATION Fernand Léger est né à Argentan (Normandie) en 1881 et est mort à Gif-sur-Yvette (région parisienne) en 1955. Entre 1900 et 1914, Fernand Léger vit en Corse et à Paris où il rencontre de nombreux peintres, parmi lesquels Henri Viel, Soutine, Chagall, Laurens, Paul Cézanne ou encore Modigliani. Après avoir suivi le courant de l’impressionnisme, il introduit un thème principal à son œuvre : la notion de contrastes. Mobilisé pendant la guerre, il interrompt ses travaux artistiques de 1914 à 1917. À son retour, il introduit un nouveau concept à ses œuvres, les éléments mécaniques, qui lui permettent de rendre compte de la vie moderne. Les années vingt sont pour lui des années fastes avec beaucoup de commandes, de créations et de rencontres, comme avec Piet Mondrian ou Le Corbusier. Les œuvres de la fin de sa vie sont marquées par une certaine joie de vivre. Le tableau de la page 140, peint en 1948-1949, s’intitule Hommage à Louis David. Il est souvent appelé également Les Loisirs. Louis David est un peintre de la fin du XVIIIe siècle (1748-1825). Fernand Léger lui rend hommage pour ses qualités artistiques (que Fernand Léger reproduit ici en partie dans la position des personnages et dans les couleurs). Louis David est l’auteur du célèbre Marat assassiné (1793) et du Sacre de Napoléon (1805-1807).
UNITÉ 9 CORRIGÉ DU TEST page 154 TEST 1.
5 points
1. (ce poste - cette profession) 2. (à ton emploi - au travail) 3. (carrière - profession) 4. (du boulot - de l’emploi) 5. (d’activité professionnelle -de poste) 2.
5 points
1. quoi 2. qui 3. quelles 4. où 5. quel 3.
5 points
1. Je voudrais des informations sur les services auxquels je pourrais avoir accès. 2. L’entreprise avec laquelle vous travaillez en Italie se trouve dans quelle ville ? 3. Tu ne peux pas imaginer les conditions dans lesquelles il vivait. 4. Le problème sur lequel je voudrais revenir est l’accès à l’eau potable. 4.
5 points En conclusion, je vous présenterai nos études de marché. Je finirai en examinant les solutions les plus envisageables. Je terminerai par un dernier aspect, l’aspect économique. Je parlerai en premier lieu de l’évolution du contexte économique. Nous verrons, d’abord, comment il est possible d’améliorer la qualité.
5.
5 points
– D’accord. Et puis, à Carrefour, comment ça s’est passé ? – Ah, bien, plutôt bien. Euh j’avais donc un poste de chef de rayon, alors je supervisais les stocks, je m’assurais que la mise en rayon se passait bien. J’ai plusieurs fois reçu les fournisseurs pour voir avec eux la présentation de leurs produits… enfin voilà quoi. – Oui. – Et puis, bien sûr, il y avait les réunions avec la direction et avec les autres chefs de rayon. – Hum. – Enfin, c’était bien, quoi. Mais c’était juste un remplacement de trois mois, alors je n’ai pas pu rester aussi longtemps que je le voulais. – Donc, vous habitez à Mazière. – Oui. – Et vous êtes autonome au niveau de vos moyens de transport ? Vous avez une voiture ? – Je n’ai pas le permis, mais je suis en train de le passer. Alors, très bientôt… Et puis, j’ai un scooter. – Vous avez un scooter ?
UNITÉ 9 CORRIGÉ DUTEST TEST page 154 – Oui. – Et vous savez que, le chef de rayon, il doit être au magasin à 5 heures du matin. – Oui, ça ne me pose pas de problème. – Mais ça veut dire qu’il faudra que vous vous leviez à…, je ne sais pas, mais vers les quatre heures, c’est tôt, non ? – Oui, mais, j’ai déjà dû faire des inventaires et je me levais à 3 heures. – Ce n’est pas la même chose de se lever une fois à 3 heures… – Oui, évidemment : quand il faut se lever tous les jours à 4 heures, il faut modifier son rythme de vie, mais ça, je peux le faire, c’est juste une habitude à prendre, quoi. Je l’ai déjà fait, quand je travaillais chez Carrefour. – D’accord. Vous avez des questions ?
vrai Il a déjà travaillé dans plusieurs entreprises auparavant. Il n’a pas de problème de transport parce qu’il a une voiture. Pour ce travail, Il devra arriver au magasin à cinq heures. Le jeune homme est candidat à un poste de chef de rayon. Il a obtenu le poste.
6.
Proposition de corrigé
faux
on ne sait pas X
X X X X
5 points
J’ai pris connaissance, sur le site de l’ANPE, de votre annonce / offre pour un poste de chef de rayon (réf. 91-2123-073) pour lequel je vous présente ma candidature. Les connaissances que j’ai acquises lors de ma formation pour le BTS Commerce international m’ont permis d’assurer des fonctions d’assistante dans plusieurs entreprises/établissements/sociétés en France et à l’étranger.
UNITÉ UNITÉ10 3
5
module
Structurer son discours page 142
Humour Documents authentiques : extrait d’un ouvrage sur le rire (Et ça vous fait rire, d’Alain Woodrow, sketch comique (La lettre de Muriel Robin), dessin humoristique (Quino)
Communication et Savoir-faire
• S’assurer qu’on a bien compris/qu’on a bien été compris • Préciser/illustrer des propos • Chercher ses mots/remplacer un mot oublié
Oral
• • • •
Écrit
• Comprendre un extrait de livre • Repérer les stratégies de compensation pour chercher ses mots ou remplacer un mot inconnu ou oublié • Comprendre l’intention d’un dessin humoristique • Comprendre une critique de bande dessinée • Rédiger sa propre interprétation d’un tableau
Analyse de l’image
• Dessin humoristique de Quino
Grammaire et vocabulaire
• Le futur antérieur (formation et emplois) • La construction infinitive et la place de l’infinitif • Le vocabulaire du rire et de la tristesse
Phonétique Civilisation
• Les interjections et leur fonction
Comprendre l’essentiel d’un sketch comique Saisir le comique d’une situation Comprendre le sens global d’une chanson Jouer des situations dans lesquelles on s’assure qu’on a bien compris/qu’on a bien été compris • S’exprimer sur Guernica de Pablo Picasso • Échanger à partir d’une citation
• • • • • •
Les différentes formes d’humour L’humour vu à travers diverses nationalités Muriel Robin, comique française La lettre, sketch de M. Robin Ne me quitte pas, chanson de Jacques Brel Quelques réalités quotidiennes vues à travers un dessin humoristique
Test (livre de l’élève page ) : corrigé Préparation au DELF B (page ) : corrigé
Cette seconde unité du module et dernière unité de ce niveau , constitue le deuxième volet de l’objectif de communication structurer son discours. Elle a pour thème l’humour. Un texte sur l’humour ouvre l’unité, suivi d’un sketch de Muriel Robin, grande comique française. Pour finir, un travail sur un dessin humoristique de Quino est proposé.
UNITÉ 10
Activité de compréhension Cette double page d’ouverture présente des visages de personnes, hommes et femmes, de divers endroits du monde, en train de rire. Cela introduit le thème de l’unité et tient à montrer que, même si l’on ne rit pas de la même manière ni des mêmes choses d’une ethnie à une autre, d’un continent à un autre ou d’un pays à un autre, le rire est universel.
INFORMATION Né en 1938 en Angleterre, Alain Woodrow a fait des études littéraires (français et russe) à Oxford et des études de théologie à Paris avant de devenir journaliste. Il a été sept ans journaliste aux Informations catholiques internationales puis vingt ans au Monde (secteur « Religion » puis « Communication »). Il est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages dont Les Nouvelles Sectes (1977), Les médias (1996), Tout ce que vous avez voulu savoir sur les Anglais… sans jamais oser le leur demander (1997), Et ça vous fait rire (2000), Le tour du : Ou les dix commandements du parfait journaliste (2005).
• Faire observer le titre de l’unité et la partie haute de la double page, sans lire aucun texte. • Demander de décrire les visages et faire noter les différences entre ces personnes (des femmes et des hommes, des Noirs et des Blancs, des personnes en vêtements traditionnels, etc.). Faire imaginer de quel continent peuvent venir certaines de ces personnes (Afrique, Asie, Europe, Amérique, peut-être Océanie…). • Demander aux apprenants ce que peut exprimer ce montage photo (universalité du rire). • Présenter rapidement l’auteur du texte (voir ci-dessus). Faire lire le texte silencieusement. • Faire lire les trois blagues à voix haute pour évaluer, d’après les sourires ou les rires, le degré de compréhension des apprenants mais sans expliquer quoi que ce soit pour le moment. • Lire la consigne, les questions une à une et y répondre collectivement au fur et à mesure. Cela permettra à ceux qui ont bien compris de s’exprimer oralement et à ceux qui ont quelques difficultés de profiter des informations apportées par les autres. Ne pas aller plus loin dans la compréhension du texte pour le moment, l’activité 1 permettra de préciser certains termes et de mieux comprendre le texte.
Corrigé
1. Non. Cela est lié à des facteurs culturels, climatiques, sociaux, à des phénomènes de mode…
2. L’humour joue sur la cohésion sociale ; il sert à renforcer l’identité d’un peuple. 3. On se moque souvent des étrangers pour renforcer cette cohésion sociale, pour renforcer les liens entre les personnes de son propre pays. C’est une sorte de défense qui se manifeste par « l’attaque ». 4. La réponse variera selon les pays concernés. 5. Les Français vus par les Suisses : le Français s’étonne du nom du café puisqu’il n’y a aucune mer entourant la Suisse. La réponse du Suisse interrogé signifie qu’en France, bien qu’on ne soit pas cultivé, il y a un ministère de la Culture. Les Irlandais vus par les Anglais : le médecin parle de sens, de choses que l’on ressent. Le patient irlandais qui reçoit la visite du médecin n’a rien compris à l’explication puisqu’il répond par une évidence que tout le monde voit à l’œil nu. Il est, en plus, stupide de dire que, quand l’une des jambes est plus courte, l’autre est plus longue…
UNITÉ 10 Les Suisses vus par les Français Cette blague s’appuie sur un stéréotype français qui décrit les Suisses comme des personnes très lentes. Cet homme n’a même pas eu le temps d’ouvrir son parachute entre le moment où il a sauté de l’avion et celui où il s’est écrasé au sol, alors qu’il ne devait compter que jusqu’à trois, ce qui est assez rapide, en général.
Activité 1a Activité de vocabulaire et de compréhension. L’observation des mots en contexte va aider les apprenants à les classer selon que leur connotation est négative ou positive. Outre l’objectif lexical, ce travail permettra de mieux comprendre certains passages du texte. • Lire la consigne et la liste de mots. Préciser que certains sont dans le texte, d’autres sont déjà connus, comme « attaque », par exemple. • Constituer des groupes de deux et laisser quelques minutes aux apprenants pour rechercher les mots dans le texte et remplir le tableau. • Corriger collectivement.
Corrigé connotation positive le rire, l’humour, une blague, une plaisanterie
connotation négative la malice, une attaque, la méchanceté, une moquerie
Activité 1b Activité de vocabulaire qui permet d’approfondir le travail sur le sens des mots proposés à l’activité a. • Lire la consigne et préciser que les mots ne sont pas exactement synonymes mais de sens proche. • Laisser les apprenants par groupes de deux pour faire ce travail. • Corriger oralement. • Avant de quitter la double page, faire relire le texte par plusieurs personnes à la suite et expliquer ce qui peut entraver sa bonne compréhension. • Si le temps le permet, demander de raconter quelques blagues sur les étrangers si les apprenants en connaissent. Il est possible aussi d’en faire rechercher sur Internet pour le prochain cours.
Corrigé la malice – la méchanceté une attaque – une moquerie le rire – l’humour une blague – une plaisanterie
UNITÉ 10
Qualifier l’humour Cette partie va permettre aux apprenants d’enrichir leur vocabulaire, en découvrant des termes utiles à porter un jugement sur quelque chose ou sur quelqu’un, notamment en ce qui concerne l’humour.
Activité 2a Activité de repérage de certains adjectifs dans la chaîne parlée.
1. –
Dis donc, très drôle la blague sur les Suisses, non ? – Oui, elle est marrante mais je préfère celle du ministère de la Culture. Je la trouve bien plus risible, pas toi ? 2. – Oh ! Désopilant le spectacle de Laurent Gerra ! On s’est marrés du début à la fin ! – On l’a vu en mai à Besançon et c’est vrai que nous aussi, on l’a trouvé hilarant, ce type ! 3. – Tu écris des livres ! Oh là là, ce doit être fastidieux, non ? – Ce n’est pas toujours facile mais c’est amusant de faire ça, c’est créatif, j’aime bien. 4. – Vous l’avez lue cette critique, vous aussi. Un peu insipide, non ? – Euh… Je ne dirais pas insipide. Disons que les propos sont sérieux, quoi… 5. – Regarde ça, papa, c’est bidonnant ! – Bidonnant ? Tu trouves ? Moi je trouve ça plutôt très ordinaire. 6. – Je veux bien aller à la fête avec vous mais je ne monte pas sur les grandes roues, je vous avertis, j’ai peur. – Ah ! bon, mais c’est rigolo, au contraire… – Ah ! oui, tordant même ! Moi je trouve plutôt que c’est toi qui est un peu farfelu par moment… Je te dis que j’ai peur, ça ne se contrôle pas !
• Afin que les apprenants ne risquent pas d’oublier la compréhension globale des minidialogues en se concentrant uniquement sur les mots qu’ils ont à rechercher, il serait bon de commencer par une première écoute de l’ensemble de l’enregistrement. Demander ensuite de quoi il est question dans les dialogues sans exiger de réponses très précises (les personnes donnent leur opinion sur une blague, un spectacle, un livre, etc.). • Lire la consigne et la liste de mots, sans expliquer les mots inconnus. Les apprenants vont pouvoir découvrir leur sens grâce au contexte des dialogues qu’ils vont entendre. • Préciser que pour le moment, il faut seulement souligner les mots de la liste entendus dans les dialogues. • Faire écouter les dialogues une nouvelle fois en demandant à chacun de souligner les mots de la liste qu’ils entendent. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
Corrigé drôle – fastidieux – ordinaire – impayable – insipide – hilarant – comique – désopilant – ennuyeux – tordant – sinistre – amusant – risible
UNITÉ 10
Activité 2b Poursuite du travail sur les adjectifs repérés. Grâce aux minidialogues qu’ils ont écoutés, les apprenants sont certainement capables maintenant de comprendre le sens des adjectifs et de dire s’ils qualifient positivement ou négativement. • Lire la consigne et faire écouter les minidialogues un par un. • Laisser un court instant entre chaque dialogue pour que chacun complète le tableau. • Corriger collectivement à la fin de l’écoute.
Corrigé connotation positive drôle, hilarant, désopilant, tordant, risible
connotation négative fastidieux, ordinaire, insipide
Activité 3 Activité qui permet d’introduire de nouveaux adjectifs en contexte. • Lire la consigne et demander de décrire brièvement les deux situations (dans l’entrée d’un immeuble, un couple croise un de ses voisins ; dans un musée deux personnes échangent leurs impressions). • Faire faire le travail demandé par groupes de deux. • Corriger à l’oral en apportant les précisions nécessaires. Faire remarquer, par exemple, que tous les adjectifs vus sur la page peuvent qualifier aussi bien des personnes que des choses.
Corrigé connotation positive impayable, désopilant, comique
connotation négative sinistre
Activité 4 Activité d’application. Les apprenants ont découvert et compris le sens de nombreux adjectifs grâce à divers contextes. Ils vont maintenant mettre en application leurs découvertes et choisir les termes adéquats dans des situations. • Lire le tableau récapitulatif. S’assurer que tous les termes sont bien compris et montrer que les adjectifs synonymes se trouvent sur la même ligne. • Lire la consigne et préciser que certains pointillés peuvent être complétés avec plusieurs adjectifs. • Faire faire le travail individuellement et rapidement. • Corriger oralement tous ensemble. La correction sera l’occasion de préciser certains points : montrer quelques impossibilités (on ne peut pas dire, par exemple, qu’une robe est sérieuse ou monotone) ou expliquer que risible a le sens de « qui est propre à faire rire, à amuser » et peut également se trouver dans un sens plus péjoratif : qui mérite qu’on en rie, qu’on s’en moque.
UNITÉ 10 Proposition de corrigé
1. farfelue 2. ordinaire/terne/triste 3. drôle/comique/marrant/rigolo… ; désopilante/tordante 4. ennuyeux/sinistre/triste ; ennuyeux ; sérieux/ternes/tristes
Le futur antérieur Pour être capables de structurer justement leur discours, il faut que les apprenants connaissent bien les nuances dans l’antériorité et la postériorité des événements dont ils parlent. L’étude du futur antérieur les y aidera.
Activité 5 Activité de découverte. Grâce à ce travail d’observation, les apprenants vont déduire les premiers fonctionnements de ce temps de l’indicatif. • Lire le titre de cette nouvelle rubrique et la consigne de l’activité. • Faire lire les trois phrases du corpus dont la première est extraite d’une des blagues de la page 142. • Laisser quelques minutes pour que les apprenants préparent leurs réponses aux cinq questions posées. • Lire une à une chacune des questions et faire formuler des hypothèses. Valider les bonnes réponses.
Corrigé
1. Ils sont au futur simple. 2. sont des actions futures. 3. sont terminées avant les actions en vert. 4. Quand, après que, dès que, des mots qui indiquent le temps. 5. Être ou avoir au futur simple + participe passé du verbe.
Activité 6 Poursuite de la découverte du futur antérieur et réflexion plus poussée sur l’antériorité et la postériorité des actions ou événements aux futurs simple et antérieur. • Lire la consigne et laisser quelques minutes pour que chacun fasse le travail demandé. • La correction collective à l’oral va permettre de faire remarquer que sur l’axe du temps, la première action future sera au futur antérieur, alors que la seconde sera au futur simple.
Corrigé
Dès que vous aurez terminé, on pourra partir. Tu me montreras l’article quand tu l’auras lu ? Dès qu’elle sera arrivée, elle téléphonera à Luigi et Laura. J’en serai sûr quand je l’aurai vu. Après que tu te seras coiffée, tu essaieras la robe ?
1re action terminer lire arriver voir se coiffer
2e action partir montrer téléphoner être essayer
UNITÉ 10
Activité 7 Activité d’application qui exige des apprenants une bonne réflexion sur l’antériorité de chaque action par rapport à l’autre. • Lire la consigne et faire ensemble la première phrase. • Constituer des groupes de deux et laisser le temps nécessaire pour faire le travail demandé. • Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger collectivement.
Corrigé
1. téléphonerai ; aura atterri 2. quittera ; aura fait 3. auras écrit ; iras 4. aurai répondu ; pourrai 5. prendrons ; te seras habillé(e)
Activité 8 Activité de réemploi semi-guidée. Les apprenants vont devoir imaginer une fin pour chaque phrase et ils devront utiliser tantôt le futur simple, tantôt le futur antérieur. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Laisser quelques minutes pour que les apprenants complètent le tableau. Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle et s’assurer du bon déroulement du travail. • Demander à quelques groupes volontaires de lire leurs phrases et écrire les quatre phrases au tableau.
Proposition de corrigé
1. Quand vous aurez fait l’exercice, est-ce que vous pourrez aider les groupes qui n’ont pas terminé ? 2. Tu pourras me parler quand je ne serai plus au téléphone/j’aurai fini ma conversation téléphonique. 3. Dès que vous aurez fini de travailler, est-ce qu’on pourra sortir pour prendre un verre tous ensemble ? 4. On ira prendre un café après que mon ordinateur aura été réparé. Tableau récapitulatif : • Le faire lire aux apprenants et s’assurer que tout est bien compris. • Apporter des précisions ou des exemples supplémentaires si cela est nécessaire.
UNITÉ 10
S’assurer qu’on a bien compris/qu’on a bien été compris Dans le discours et notamment dans les échanges oraux, il est essentiel de vérifier régulièrement qu’on a bien compris ce qu’on vient de nous dire et qu’on a bien été compris de nos interlocuteurs. Cela est d’autant plus vrai quand on s’exprime dans une autre langue que dans sa langue maternelle. Puisqu’il est question d’humour dans cette dernière unité, l’étude de la langue et de la culture se poursuit avec un sketch comique de Muriel Robin, sketch qui connaît un très grand succès en France. Le travail sur ce sketch permettra de relever et de comprendre les différentes expressions servant à s’assurer qu’on a bien compris et qu’on a bien été compris.
Activité 9 Activité de compréhension orale. On vient… on vient de me remettre une lettre, alors… Merci, merci beaucoup. je pense que c’est mon fiancé, alors… Oui, je reconnais l’écriture et on vient de se séparer et j’aimerais bien la lire. Je suis un petit peu impatiente. Je vais la lire avec vous, hein, si vous le voulez bien… Merci. J’en ai pas pour longtemps. On y va… Ouf… Ma chérie… c’est moi… Ma chérie, je t’écris d’Amsterdam… ben oui… où je me sens si seul sans toi, je ne sais pas vivre sans toi, je t’en supplie, ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier… oui, oui, oui, tout… oh bah y a des trucs que je vais pas oublier moi, pas tout de suite, hein, pas tout de suite. Qui s’enfuit déjà… Oui. Je comprends rien à ce qu’il dit. Alors déjà, ça… ça part mal, mais enfin… Attends, je recommence parce que je… il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà… Oui… bien sûr ! Ça veut rien dire, non ? Je comprends pas. Ah ! pardon, c’est moi, c’est moi peut-être : il faut oublier, tout peut s’oublier. Qui s’enfuit, déjà ??? Hein ? Je sais pas qui s’enfuit, je sais pas, moi. Il me demande, je sais rien. Qui s’enfuit ? Quelqu’un qui est parti, voilà. Ah… oublier le temps des malentendus et le temps perdu à savoir comment oublier ces heures… oui, qui tuaient, qui tuaient parfois à coups de pourquoi le cœur du bonheur… des heures, il est gentil, des heures, des heures, des après-midi, des week-ends entiers, ah oui, oui, oui ! le jour, la nuit aussi, ah oui, oui parce que c’est un garçon, ça ne le dérangeait pas du tout de me réveiller à 4 heures du matin pour savoir si je l’aimais. Voyez. Moi, moi, ah ! moi, à 4 heures du matin, moi, je n’aime personne, je dors ! Je dors, euh, j’écrase. Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas… ça me rappelle une chanson, ça ! Serge Lama : « Je suis malade »… Non, c’est du chantage affectif, quoi, ça me fait penser à ça. C’est du chantage affectif ! Moi, je t’offrirai… des perles. Oui, ben j’en veux pas de tes perles ! Non, non, non, c’est trop facile, il pense que c’est avec des cadeaux qu’il va rattraper le coup… parce que, qu’une fois, il m’avait offert une, une grenouille. Il m’avait… il m’avait, enfin, une grenouille, quoi… De pluie… c’est pas clair, hein, quand même ! Qu’est-ce qu’il dit ? De pluie. De pluie… Je sais pas comment le dire, hein ? Ah ! oui, oh ben, il pourrait mettre tout sur la même page parce que si y en a partout, évidemment… Moi, je t’offrirai des perles de pluie, d’accord… venues de pays où il ne pleut pas… oui, très fort, toujours plus malin que les autres ! Je creuserai la terre jusqu’après ma mort, pour couvrir ton corps d’or et de lumière… oui, quand même il faut que je vous dise une chose importante : il se droguait déjà avant de me connaître ! Tout n’est pas de ma faute, hein, quand même. Je ferai un domaine, où l’amour… je ferai un domaine… quand je lis ça, ça me fait encore un petit pincement, c’est terrible, hein, parce que il… il voulait faire plein de choses, j’aimais beaucoup ça chez lui, je reconnais… et encore, la dernière fois qu’on s’est vus, il me dit « Oui, mais tu comprends pas, mais, mais, mais si j’avais un marteau, je cognerais le jour, je cognerais la nuit… » Je le connais, il y aurait mis tout son cœur, bien sûr ! Alors, il voulait faire une ferme, une grange avec une barrière, et on allait y mettre du monde là-dedans : son père, sa mère, ses frères et ses sœurs ! Oh, oh ! Le bonheur ! Ah, ah, ah ! Ah, là là, vraiment, hein… Ça, pour les projets, y avait du monde, hein ! Je ferai un domaine où l’amour sera roi, où l’amour sera loi, où tu seras… y a un pâté, je pense qu’il… où l’amour sera roi, où l’amour sera loi, où tu seras… ruine ? Non, ça doit pas être ça. Je pense que c’est pas ça. Je vais garder le
UNITÉ 10 pâté, oui, je préfère encore le pâté, oui, d’autant qu’il est tout petit, alors… oui. Voilà, je ferai un domaine où l’amour sera roi, où l’amour sera loi, où tu seras… un tout petit pâté. Ah… Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, parce que c’est pas que je les compte, mais enfin, y’en a neuf depuis le début, mais enfin bon, hein… ! Ne me quitte pas. Dix ! Bonne pioche ! Je t’inventerai des mots… insensés !… que tu comprendras… ouh, que t’es gentil ! Oui, euh… je te parlerai de ces amants-là qui ont vu deux fois leurs cœurs s’embraser… Oui, eh ben, je suis bien contente pour eux. Je sais pas pourquoi il me met ça, je comprends rien, alors là, euh… Ah !… c’est des amis à nous, Madeleine et Émile ! Oui, non, c’est vrai parce que… ils étaient ensemble, ils ont cassé, ils se sont plus vus. Bon, le jour où ils se sont revus, tac ! c’est reparti, dis donc! Voyez, deux fois, hop ! belote… et re-belote ! Voyez ? Et, et je sais très bien pourquoi il me parle d’eux parce que… parce qu’avec Madeleine, il sait qu’on est très amies, alors… oui parce que c’était… ?, hier, tiens … hier, je l’ai… je l’ai, je l’ai attendue, Madeleine. On devait aller au… non, au théâtre. Vous auriez dit théâtre, j’aurais dit cinéma, hein, de toute façon. J’avais gagné de toute façon, je préfère vous le dire. Hi, hi, hi, hi… Je te raconterai l’histoire de ce roi, mort de n’avoir pas pu te rencontrer… eh ben, c’est pas ma faute ! C’est euh… C’est joliment écrit, hein, c’est joliment écrit, je vois bien, mais… je suis embêtée avec cette histoire. Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas… mmm... Donc, là, on a notre petit paquet de quatre, bon ! On a l’habitude, maintenant. On a vu souvent rejaillir le feu de l’ancien volcan qu’on croyait trop vieux… quand je suis énervée il saute tout seul. Là, là, il saute, hein. Je suis à deux doigts de le rattraper par là, dis donc. Il est paraît-il des terres brûlées… oui, te gêne pas, vas-y, allez ! donnant plus de blé qu’un meilleur avril… Comment je dois le prendre, ça ? Oh ben, Je sais pas, il a l’air de… car… carrément dire que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes… à ce moment-là, le vieux pot, c’est moi ! Hein, franchement, c’est pas le passage que je préfère, hein ! Il a quand même le chic pour m’en servir une juste avant la fin, hein ! C’est… Tiens, allez ça va, je vais même pas m’énerver, c’est pas la peine. Ça va bien. Voyez, ça, ça glisse. Allez ! Et quand vient le soir, pour qu’un ciel…Tu sais ce qu’il te dit, le vieux pot ? Excusez-moi, ça m’a échappé, mais je suis énervée, un petit peu, pardon. Et quand vient le soir, pour qu’un ciel flamboie, le rouge et le noir ne s’épousent-ils pas ? Hein ? Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas. T’avais qu’à y penser avant ! Voilà ! Je ne vais plus pleurer… mmm… m’étonnerait !… Je ne vais plus prendre, je ne vais plus faire… mais si, « e-r », c’est bon ! Je ne vais plus parler, je me cacherai là à te regarder danser et sourire et à t’écouter chanter et puis rire… oui, moi, je pense que… Je comprends que dalle, rien, rien. Laisse-moi devenir l’ombre de ton ombre… Oui !... ça va faire du bazar, hein. Déjà moi, assez conséquente, quand même… bon, mon ombre… et l’ombre de mon ombre. Tout le monde suit bien ? Ah ! Il va falloir de la surface quand je vais me déplacer, hein. Ti la la la la… Alors on dira « attention, les voilà ! » Ti la la la la… Enfin, on va s’en rappeler, hein, bon. Alors, l’ombre de ta main… oui… mais qui ça dérange ? Personne, alors. Et… l’ombre de ton chien… ah, ah ! Ah, ah, ah… Ah, ça tombe bien, j’ai plus de chien ! Ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas, ne me quitte pas… si, c’est bien qu’on en parle. Je te quitte ! Voilà, justement, voilà. Je le quitte, je le quitte, je le quitte, je le quitte, c’est pas un garçon comme ça qu’il me faut. Non, non, non, non, non, c’est pas reposant, trop compliqué… moi, moi, je sais pas comment ça marche… je, je… je… je suis pas équipée pour, voilà ! Non, mais c’est tout bête, je vous jure, je suis pas équipée pour… alors, bien sûr, je reconnais qu’ c’est joliment écrit, mais… mais je le sais, c’est comme ça qu’il m’a eue, bien sûr… parce qu’il sait, il sait que j’adore ça moi… quand, quand les mots sont dans le bon ordre. Ben oui, oui, c’est plus agréable que… y a un ordre qui est plus agréable qu’un autre, ça c’est sûr. Et ça, c’est les poètes qui savent faire ça… et il sait bien que j’aime bien. Oui, oui… Moi, j’adore les poètes, hein… Et, euh… Oh, tous… pas tous, mais y en a un, y en a un que j’aime… que j’aime un peu plus que les autres, je suis bien sûre que vous le connaissez tous… Il s’appelait…, Jacques… Prévert ! La Lettre, Interprète : Muriel Robin ; Auteurs : Muriel Robin et Pierre Palmade © 1996 Ptiloup
UNITÉ 10 • Regarder la photo de Muriel Robin et demander si quelqu’un connaît cette artiste. Dire quelques mots sur sa vie et sa carrière et demander aux apprenants s’ils connaissent d’autres comiques français. On peut citer Guy Bedos, Pierre Palmade, Djamel Debbouze, Laurent Gerra… • Indiquer aux apprenants qu’ils vont écouter un sketch de Muriel Robin dans son intégralité et donc que l’enregistrement est long. Les rassurer en leur disant que tout n’est pas à comprendre et que, pour commencer, ils devront s’efforcer de trouver les réponses aux questions. • Lire les cinq questions qui déjà, mettent sur la voie du contenu du sketch. • Juste après la lecture des questions, interroger les apprenants sur le sujet du sketch : il s’agit d’une femme qui reçoit une lettre de son fiancé et elle y réagit d’une certaine façon. À la fin, elle prendra une décision. • Faire écouter l’enregistrement une première fois. • Laisser quelques minutes pour que les apprenants, par deux, échangent leurs hypothèses. • Mettre en commun les hypothèses des apprenants sur les questions posées et valider les bonnes réponses au fur et à mesure.
Corrigé
1. Elle est troublée. 2. Une lettre d’amour. 3. Elle ne comprend pas tout.
4. Les mots de son fiancé sont très poétiques. 5. Finalement, elle va le quitter quand même.
INFORMATION Muriel Robin est née en 1955. Très jeune, elle rêve de devenir chanteuse et déjà, elle aime faire le clown et amuser sa famille. En 1975, elle travaille dans un des magasins de chaussures que ses parents possèdent dans sa ville de SaintÉtienne. Rapidement, elle a envie de faire autre chose et c’est en 1977 qu’elle décide de quitter Saint-Étienne et de rejoindre Paris où elle passe le concours d’entrée au cours Florent, une école de théâtre réputée. Elle est reçue première. Elle va passer trois ans dans la célèbre institution. Après quelques timides expériences au théâtre, Muriel Robin traverse une mauvaise passe. Elle est désespérée et songe à arrêter lorsqu’elle rencontre, en 1988, un homme qui va changer sa vie : Pierre Palmade. Ils deviennent très rapidement de très bons amis et Muriel le considère comme son double masculin. Leur collaboration professionnelle qui va être longue et fructueuse débute par l’écriture d’un spectacle où elle est seule sur scène : Les majorettes se cachent pour mourir qui se joue au Tintamarre et rencontre un énorme succès. Viendront ensuite Un point c’est tout en 1989, puis Tout m’énerve en 1990 et encore beaucoup d’autres par la suite… D’autres personnages comiques ont marqué sa carrière comme Guy Bedos avec qui elle est montée sur scène à plusieurs reprises ou encore Elie Semoun avec qui elle a collaboré. En 1997, elle s’est essayée au cinéma en remplaçant Valérie Lemercier dans Les Visiteurs II. En 2005, après quelques années d’interruption dans sa carrière, elle revient avec un nouveau spectacle qui connaît un énorme succès.
Activité 10 Nouvelle activité de compréhension. L’écoute de la reprise de la chanson Ne me quitte pas de Jacques Brel est la clé de l’essentiel de la compréhension du sketch de Muriel Robin, puisque son hypothétique fiancé s’est totalement inspiré du texte de cette chanson pour construire sa lettre d’amour.
UNITÉ 10 Ne me quitte pas Il faut oublier Tout peut s’oublier Qui s’enfuit déjà Oublier le temps Des malentendus Et le temps perdu À savoir comment Oublier ces heures Qui tuaient parfois À coups de pourquoi Le cœur du bonheur Ne me quitte pas (X 4) Moi je t’offrirai Des perles de pluie Venues de pays Où il ne pleut pas Je creuserai la terre
Jusqu’après ma mort Pour couvrir ton corps D’or et de lumière Je ferai un domaine Où l’amour sera roi Où l’amour sera loi Où tu seras reine Ne me quitte pas (X 4) On a vu souvent Rejaillir le feu De l’ancien volcan Qu’on croyait trop vieux Il est paraît-il Des terres brûlées Donnant plus de blé Qu’un meilleur avril Et quand vient le soir Pour qu’un ciel flamboie
Le rouge et le noir Ne s’épousent-ils pas Ne me quitte pas (X 4) Ne me quitte pas Je ne vais plus pleurer Je ne vais plus parler Je me cacherai là À te regarder Danser et sourire Et à t’écouter Chanter et puis rire Laisse-moi devenir L’ombre de ton ombre L’ombre de ta main L’ombre de ton chien Ne me quitte pas (X 4)
« Ne me quitte pas » paroles et musique de Jacques Brel © 1959 & 1992 & 2004 Warner Chapell Music France & les Éditions musicales et production cinématographiques Pouchenel.
INFORMATION Jacques Brel est né à Bruxelles le 8 avril 1929. Son père, Romain Brel, directeur d’une usine de carton, le destine à un avenir bourgeois et confortable tout tracé. Il découvre très tôt le cinéma et le théâtre et s’essaie à l’écriture, développant ainsi son sens artistique. Il enregistre à Bruxelles, en février 1953, un disque qu’il souhaite proposer aux radios. Ce premier titre, La Foire / Il y a, marquera le début d’une longue carrière. C’est à Paris que Jacques, riche de cette première expérience discographique, essaie de se vendre. À ses débuts, la vie est dure : il joue dans les cabarets pour un repas ou cent francs la soirée. L’étincelle a lieu en 1957, quand, en mars, sort un album comprenant le superbe titre Quand on n’a que l’amour, qui recevra le prix Charles Cros et se vendra très bien. Les tournées se font internationales, et Jacques, accompagné de ses amis musiciens, devient une véritable célébrité dès 1959. En 1967, à New York, il découvre l’Homme de la Mancha et, séduit par ce spectacle, veut absolument en faire une adaptation française. Ce lourd projet aboutira en octobre 1968 et sera joué 150 fois en tout, avant d’être repris, plus tard, en dehors de l’hexagone. Le cinéma entre dans sa vie. Il sera tour à tour réalisateur (Frantz en 1971) et acteur (Les risques du métier, L’emmerdeur). En 1975, atteint d’une grave maladie, il découvre les îles Marquises et s’y installe avec sa compagne. C’est là-bas qu’il écrira son dernier album Les Marquises en 1977. Il meurt à Paris le 9 octobre 1978. Il retournera aux Marquises, les îles qu’il aimait passionnément, pour y être enterré à côté du peintre Paul Gauguin.
UNITÉ 10 • Lire la consigne et demander si quelqu’un connaît Jacques Brel et cette chanson en particulier. Si l’on obtient une réponse positive à cette question, on peut demander à ceux qui la connaissent s’ils ont remarqué quelque chose dans le sketch de Muriel Robin. Ne pas donner de réponse et faire écouter la chanson. • Donner quelques informations sur Jacques Brel et sa carrière et faire écouter la chanson avec le texte sous les yeux. • Demander aux apprenants comment ils trouvent la chanson (belle, lente, triste, c’est une chanson d’amour, etc.), la musique et la voix du chanteur. • Demander quel est le lien avec la lettre que Muriel Robin reçoit, ce qui est comique tout au long du sketch et particulièrement à la fin. • Faire une nouvelle écoute du sketch de Muriel Robin, qui devrait devenir beaucoup plus compréhensible maintenant. Au passage, expliquer également quelques aspects comiques comme l’allusion à Je suis malade de Serge Lama, qui n’est pourtant pas la chanson dont le fiancé s’est inspiré pour rédiger sa lettre ou encore l’évocation de Madeleine et Émile qui sont deux prénoms qui renvoient à des chansons de Jacques Brel – Madeleine et Le Moribond (Adieu l’Émile, je t’aimais bien…) – et, pour finir, l’allusion à la chanson Si j’avais un marteau de Claude François, dont voici un extrait : Si j’avais un marteau Je cognerais le jour Je cognerais la nuit J’y mettrais tout mon cœur Je bâtirais une ferme Une grange et une barrière Et j’y mettrais mon père Ma mère, mes frères et mes sœurs Oh oh, ce serait le bonheur • Laisser libre cours aux échanges et valider les bonnes réponses.
Corrigé Le comique réside dans le fait que Muriel Robin semble étonnée par la dimension poétique de la lettre écrite par son fiancé. Elle n’a pas l’air de connaître la chanson, alors que le public devant lequel elle joue son sketch a tout de suite reconnu les similitudes avec cette chanson très connue. Elle dit ne pas comprendre, parfois, ce que veut dire son fiancé mais elle se montre cependant sensible à la poésie. D’ailleurs, à la fin du sketch, elle précise qu’elle aime beaucoup la poésie, que c’est comme ça que son fiancé l’a séduite. La chute du sketch est vraiment hilarante car Muriel Robin dit que le texte de cette lettre lui rappelle un poète connu : Jacques… tout le monde s’attend à ce qu’elle dise « Brel » puisqu’il est très célèbre, mais après un temps d’arrêt, elle dit « Prévert » (Jacques Prévert est un poète français également très connu), ce qui provoque une amusante surprise.
UNITÉ 10
Activité complémentaire Amusez-vous à lire la chanson à la manière de Muriel Robin. Les apprenants vont pasticher le sketch de Muriel Robin en commentant les paroles d’une chanson donnée. Cette activité ludique va porter à la fois sur la compréhension du texte de la chanson et sur la créativité et la production orale. • Constituer des groupes de deux ou trois apprenants. • Distribuer à chaque groupe une chanson du répertoire français (la même pour tout le monde ou des chansons différentes). Il est possible de choisir la chanson des Rita Mitsouko de la page 58, activité 17. • Demander aux apprenants de lire la chanson à la manière de Muriel Robin, c’est-à-dire en apportant un commentaire à chaque nouvelle idée. Faire trouver un exemple ou le donner un exemple : Ça nous fait un fol espoir – Ah ! bon ! Eh ben, pas à nous, hein… Ça serait plutôt le contraire… Satanée soirée Je m’en souviendrai – Tout le monde s’en souviendra, idiote ! avec le cirque que tu as fait, on n’est pas prêts de l’oublier, ah ! ça non… • Laisser 10 à 15 minutes de préparation et circuler dans la classe pour s’assurer du bon déroulement de l’activité. • Demander aux groupes volontaires de lire leur production.
Activité 11 Activité de repérage des formulations utilisées pour s’assurer qu’on a bien compris et s’assurer qu’on a bien été compris. Cinq phrases extraites du sketch de Muriel Robin permettent une première observation, puis, à travers huit répliques, les apprenants devront repérer les différentes formulations et trouver à quoi elles sont utiles.
1. Ah ! non, là on travaille sur le 3e chapitre. Alors, vous y êtes ? Je peux continuer ? 2. Excusez-moi, je n’ai pas bien suivi, là… Vous pourriez répéter, s’il vous plaît ? 3. Ce n’est pas clair pour moi. Qu’est-ce que tu veux dire par là ? 4. Si vous voulez, ça revient à dire que l’entreprise va devoir licencier une centaine de personnes. 5. Ce que je veux dire, c’est que l’économie semble repartir sensiblement en Europe. 6. Attendez, quand vous écrivez : « l’école utilisera cet argent pour les sorties des enfants,
la biblio-
thèque, etc. », vous voulez dire que ce paiement est obligatoire ? C’est ça ? 7. Je voulais dire par là que je n’avais pas trop envie d’assister à cette réunion. 8. Quel sens donnez-vous à la dernière phrase de la lettre ?
UNITÉ 10 • Lire la consigne et les cinq phrases extraites du sketch, une à une. • Faire trouver ce que Muriel Robin exprime dans chacune de ces phrases. Dans la plupart, elle exprime son incompréhension (phrases 1 à 4), à part dans la dernière réplique où là, elle essaie de s’assurer qu’elle a bien pris la phrase comme elle devait le faire, c’est-à-dire qu’elle a bien compris. • Préciser aux apprenants qu’ils vont écouter huit répliques et qu’ils doivent cocher la case du tableau qui convient pour chacune. • Faire une ou deux écoutes. • Corriger collectivement en faisant réécouter les phrases une à une et en faisant relever, dans chacune, l’expression servant à s’assurer qu’on a bien compris/qu’on a bien été compris.
Corrigé La personne… phrase 1 phrase 2 phrase 3 phrase 4 phrase 5 phrase 6 phrase 7 phrase 8
s’assure qu’elle a bien compris
s’assure qu’elle a bien été comprise X (vous y êtes ?)
X (je n’ai pas bien suivi) X (qu’est-ce que tu veux dire par là ?) X (ça revient à dire que) X (ce que je veux dire, c’est que) X (vous voulez dire que) X (je voulais dire par là que) X (quel sens donnez-vous à)
Activité 12 Activité orale de réemploi. Les apprenants vont pouvoir réutiliser, en situation, certaines formulations repérées dans l’activité précédente. • Lire et commenter les tableaux récapitulatifs, en apportant les précisions nécessaires ou des exemples supplémentaires. • Lire la consigne, faire observer la photo et faire s’exprimer rapidement les apprenants sur cette photo (il est question de pollution, de notre environnement qui est menacé, entre autres facteurs, par la fumée des usines). • Faire lire la situation et constituer des groupes de deux ou trois (deux amis français, par exemple). • Laisser un peu de temps aux apprenants pour préparer leur dialogue et circuler dans la classe afin de s’assurer du bon déroulement du travail et d’apporter une aide éventuelle. • Proposer aux groupes volontaires de venir jouer leur dialogue et évaluer collectivement la production selon les critères habituels : respect du sujet, cohérence, correction phonétique, syntaxe…
UNITÉ 10 Proposition de corrigé – Franchement, moi, je suis écœuré par ce qui se passe dans notre région, dégoûté ! – Tu veux parler d’environnement, c’est ça ? – Oui, je veux surtout évoquer le problème majeur de l’eau dans notre région cette année. Alors qu’il n’a presque pas plu cet hiver, que nous enregistrons maintenant des températures très élevées pour la saison, nos élus viennent de nous confisquer une partie de ce bien commun au profit d’une activité, la maïs-culture irriguée. – Qu’entends-tu par maïs-culture irriguée ? – Il s’agit de la culture du maïs par irrigation, ce qui exige des quantités d’eau colossales puisque le maïs doit toujours être dans l’eau. – Mais il n’y a peut-être pas d’autres moyens de cultiver le maïs, si ? – Bien sûr que si ! Certains cultivateurs ont renoncé à l’irrigation, cette année mais ils sont peu nombreux, malheureusement. Il faut du rendement, tu comprends ? – C’est bien parce que le rendement est meilleur que la plupart préfèrent irriguer, c’est ça ? – Et oui ! Exactement. Tu te rends compte, 80 % de cette ressource naturelle est utilisée pour la maïs-culture irriguée. Je ne suis pas contre mais il faut que la ressource le permette et il faut aussi, je pense, commencer par combattre le gaspillage. – Tu veux parler des gens qui arrosent trop leur jardin, c’est ça ? – Oui. Si tu veux, je trouve anormal que certains utilisent des litres et des litres d’eau pour laver leur voiture ou arroser leur jardin tous les jours, alors qu’on manque d’eau ! – Oui, ce n’est pas normal, je suis d’accord.
Préciser/illustrer des propos Pour intervenir spontanément dans une conversation, on a toujours besoin de préciser ses propos pour bien se faire comprendre ou encore de les illustrer pour être parfaitement clair. C’est l’objet d’étude de cette page.
Activité 13 Activité de découverte de diverses formulations utiles à préciser ou à illustrer ses propos. À travers un corpus de huit phrases, dont trois sont extraites du sketch de Muriel Robin, les apprenants doivent simplement repérer les expressions. • Lire la consigne et faire ensemble le travail sur la première phrase, en montrant que « ça me rappelle » sert à illustrer des propos. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils fassent des hypothèses sur les éléments à souligner dans les sept autres phrases. • Corriger collectivement à l’oral en donnant d’autres exemples, si cela est nécessaire.
Corrigé
1. Ne me quitte pas, ne me quitte pas… ça me rappelle une chanson, moi, ça ! 2. C’est pas clair, son truc, hein ! 3. Il a l’air de dire que c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes… 4. Admettons que nous ayons l’argent nécessaire pour acheter cette maison… 5. C’est pas un garçon comme ça qu’il me faut ! 6. Plus précisément, on arrivera à 20 h 17 en gare d’Angers. 7. Mardi. Ah ! non, pardon, lundi, je préfère. 8. J’ai tout compris, enfin, presque tout !
UNITÉ 10
Activité 14 Activité de compréhension écrite. À travers ce travail d’association, les apprenants vont découvrir d’autres façons de préciser ou d’illustrer des propos. • Lire la consigne et faire faire le travail individuellement. • Laisser un court instant pour que chacun compare ses réponses avec celles de son voisin. • Corriger oralement en apportant les précisions nécessaires et en répondant aux questions éventuelles.
Corrigé
1. a 2. f 3. c 4. d 5. b 6. e
Activité 15 Activité de réemploi. Grâce à cette production guidée, les apprenants vont réutiliser certaines des formulations étudiées et mieux comprendre leur emploi. • Faire lire les tableaux récapitulatifs et s’assurer que tout est bien compris. • Lire la consigne et préciser que plusieurs formulations sont possibles pour chaque phrase. • Faire préparer le travail individuellement. • Laisser un court instant pour que chacun compare ses réponses avec celles de son voisin et circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Corriger oralement en demandant à plusieurs apprenants de lire leur production. Collectivement, valider ou non les propositions de chacun.
Proposition de corrigé
1. Vous avez l’air de dire que tous ceux qui ne sont pas venus à la réunion ne se sentent pas concernés par le sujet.
2. Ce qu’il a voulu dire, c’est que nous devons tous prendre conscience du problème et chercher des solutions ensemble. 3. Bah… C’est un peu comme ces personnes qui se mettent en danger continuellement et qui ne veulent aucune aide. 4. Pour être plus précis, je vous dirai simplement que ce phénomène ressemble beaucoup à celui que nous avons étudié mardi. 5. Ça me rappelle ce magnifique film de Claude Sautet, tu sais, avec Catherine Deneuve… 6. Oui, enfin, non pas exactement. Je veux parler de Lucie Roumé, sa collègue de bureau.
Chercher ses mots/remplacer un mot oublié Pour structurer son discours, certaines stratégies sont indispensables quand, par exemple, on ne trouve pas immédiatement comment formuler ce que l’on veut dire ou encore quand on a besoin de remplacer un mot oublié ou inconnu par un autre mot ou une paraphrase. Les étrangers trouveront dans cette page de précieuses informations pour progresser dans la maîtrise du français.
UNITÉ 10
Activité 16 Activité de repérage. À partir de phrases extraites du sketch de Muriel Robin, les apprenants vont découvrir quelques stratégies de compensation. • Lire la consigne et préciser que quelquefois, quand on ne trouve pas ce qu’on veut dire exactement, on a besoin de recourir à quelques stratégies et ce, dans toutes les langues. • Faire trouver quelques exemples dans la langue maternelle des apprenants ou dans les différentes langues, dans le cas de groupes multilingues (l’équivalent du euh… français). • Lire les trois phrases une à une et faire relever les éléments au fur et à mesure..
Corrigé • euh… je sais pas euh… • Eh ben • Ben
Activité 17 Activité de repérage des diverses stratégies de compensation dans la chaîne parlée. Les apprenants vont écouter cinq minidialogues et devoir repérer comment les personnes font quand elles ne trouvent pas le mot juste.
1. – C’est quoi le titre du dernier roman de Sylvie Germain, déjà ? – Attends… Ça va me revenir… Non, j’ai oublié, en fait. Pour tout dire, je perds un peu la mémoire ces tempsci…
2. – Comment s’appelait ce photographe polonais qui avait fait une magnifique exposition sur Paris en gris ? – Ah ! oui… Je crois que c’était Konopka. Milosz Konopka. Pourquoi ? – Parce que je vois sur le programme des photographes polonais mais il n’y a pas ce nom. Tu es sûr que c’est ça ? Moi je crois que c’était bien Konopka mais que son prénom n’est pas Milosz… – C’est comment, alors ? – Je l’ai sur le bout de la langue… Attends… Ce n’était pas Bogdan ?
3. – – – – –
À Paris, j’ai acheté une carte… ah ! une carte pour les bus et le métro… Une carte orange ? Non… comment ça s’appelle déjà ? Ça finit par o, je crois. Une carte navigo ? Oui, c’est ça, une carte navigo, ça me revient maintenant !
4. – Alors, ce voyage, c’était bien ? – Eh ben… disons que… nous avons eu beau temps mais les prestations n’étaient pas celles décrites dans le catalogue…
5. – Comment est-ce que tu trouves le bébé de Laurence ? – Moi ? Je trouve que… ben disons que c’est un bébé plutôt mignon.
UNITÉ 10 • Pour ne pas risquer d’oublier le travail de compréhension globale au profit d’une recherche détaillée d’éléments, faire une première écoute des cinq minidialogues, avec pour question préalable : quel est le sujet de chaque minidialogue ? • Mettre en commun les hypothèses des apprenants et valider les bonnes réponses. • Lire la consigne et faire écouter une nouvelle fois les dialogues en arrêtant l’enregistrement après chacun d’eux pour que les apprenants aient le temps de repérer l’élément et de le relever. • Corriger tous ensemble oralement.
Corrigé
1. Ça va me revenir. 2. Je l’ai sur le bout de la langue. 3. Comment ça s’appelle, déjà ? 4. Eh ben… disons que… 5. Ben, je trouve que… ben disons que…
Activité 18 Les apprenants vont maintenant découvrir à l’écrit quelques mots « passe-partout » qu’on utilise en français pour remplacer un mot plus précis qu’on ne connaît pas ou qu’on a oublié. Certes, ces mots sont ordinaires mais ils sont fort utiles. • Lire la consigne et l’exemple. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour préparer le travail demandé qui peut se faire par groupes de deux. Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle en vocabulaire. • Corriger oralement.
Corrigé
1. une allumette / un briquet / du feu 2. un outil / un tournevis 3. une brosse / un peigne 4. un cédérom / une clé USB ou un disque amovible / une disquette
Activité 19 Activité d’enrichissement lexical. Maintenant, les apprenants vont devoir remplacer les verbes polyvalents qu’on utilise très fréquemment en français par des verbes plus exacts, afin d’être plus précis et d’apprendre à manier une langue plus soutenue. • Lire la consigne et faire relever les verbes passe-partout (dire, faire, avoir...). Expliquer que pour être plus précis et utiliser une langue plus soignée, d’autres verbes peuvent remplacer chacun de ceux-là. • Faire faire l’activité individuellement puis réfléchir par groupes de deux à partir des réponses de chacun. • Corriger collectivement.
UNITÉ 10 Corrigé
1. annoncer / révéler 2. écrire / rédiger 3. a connu / a rencontré 4. n’a pas apprécié / n’a pas découvert / n’a pas trouvé 5. va certainement devenir 6. compte / emploie
Activité 20 Les apprenants vont maintenant faire le travail inverse de celui qu’ils ont effectué à l’activité précédente : à partir de verbes précis, ils vont proposer un verbe courant, très polyvalent. Cette démarche contribue de nouveau à enrichir leur vocabulaire et à leur faire distinguer les différents niveaux de langue. • Faire lire la consigne et le tableau récapitulatif, en s’assurant que tout est clair. • Indiquer que maintenant, les apprenants vont devoir faire le travail inverse (partir d’un verbe précis pour proposer un verbe passe-partout). • Faire faire le travail individuellement puis demander à chacun de comparer ses réponses avec celles de son voisin. • Corriger collectivement.
Corrigé
1. voir 2. ce truc / machin / bidule 3. n’a rien vu 4. l’homme / la personne 5. s’est déjà vus. 6. un petit truc / machin
La construction infinitive/la place de l’infinitif La construction infinitive est parfois complexe et la place de l’infinitif dans certaines de ces constructions peut être variable. Il est donc utile d’étudier précisément ce point qui ne demande que quelques éclaircissements pour être assimilé.
Activité 21a Activité de réflexion. Un passage du sketch de Muriel Robin a été extrait et les apprenants doivent tenter de le comprendre et de l’expliquer. • Faire lire la consigne et l’extrait du sketch. • Le mimer pour que l’intonation facilite la compréhension. • Chercher collectivement l’explication de cet extrait. Laisser les apprenants s’exprimer et valider la bonne réponse. Si les apprenants ne trouvent pas, essayer de leur donner quelques indices pour les aider.
UNITÉ 10 Corrigé Muriel Robin est en train de lire la lettre que son fiancé lui a envoyée et elle vérifie si le verbe « pleurer » est écrit correctement dans « je ne vais plus pleurer ». Elle a d’abord un doute puisqu’elle dit « mmm, m’étonnerait ça ! ». Ensuite, pour le vérifier, elle va faire ce que tous les petits écoliers de France apprennent : remplacer « pleurer », verbe en -er, par un verbe du 3e groupe. Si le verbe du 3e groupe est à l’infinitif, « pleurer » devra l’être aussi. Le test s’avère positif : « pleurer » est orthographié correctement ici.
Activité 21b Activité de mise en application de la technique découverte pour écrire correctement les verbes en -er qui, à l’oral, ont toujours le même son [e] : pleurer, pleuré, pleurais, pleurait… • Lire la consigne et rappeler rapidement la technique qu’on vient de découvrir. • Faire faire l’activité individuellement et corriger aussitôt en demandant à chaque apprenant interrogé de justifier sa réponse, c’est-à-dire de remplacer le verbe en -er par un verbe du 3e groupe (vendre, prendre, faire, partir…)
Corrigé
1. monter 2. arrivée ; pleuré 3. recommencer 4. imaginé 5. m’écouter
6. allé 7. passer 8. m’aider 9. voler 10. parler
Activité 22 Grâce à l’activité précédente, les apprenants vont déduire facilement certaines règles. • Lire la consigne et faire faire l’activité individuellement et très rapidement. • Corriger en demandant à chaque apprenant interrogé de relever un exemple dans l’activité précédente.
Corrigé Le verbe est à l’infinitif après : – un autre verbe (phrases 1, 7, 8, 9, 10) – une préposition (phrases 3, 5)
Activité 23 Activité de découverte de la construction infinitive avec un verbe de perception comme verbe principal et manipulation de la construction. • Lire les trois groupes de phrases horizontalement, afin de sensibiliser les apprenants à l’inversion nom-verbe possible. • Poser les questions une à une et faire trouver les réponses collectivement. Mettre les apprenants sur la voie en guidant leur observation.
UNITÉ 10 Corrigé
1. Dans la construction infinitive, on peut trouver « nom + verbe » (la pluie tomber) ou « verbe + nom » (tomber la pluie). 2. Chacun des verbes exprime une sensation, une perception. 3. Dans l’exercice 21 b : – Je sens la colère monter = Je sens monter la colère. – On entendait les mouches voler = On entendait voler les mouches.
Activité 24 Activité d’application. Les apprenants doivent remplacer la construction donnée par une construction infinitive quand cela est possible. • Lire la consigne et l’exemple. • Interroger un apprenant pour chaque phrase et valider les réponses collectivement. Exiger de la personne interrogée qu’elle donne deux constructions quand cela est possible.
Corrigé
1. Il pense ne pas avoir réussi ses examens. 2. J’aimerais beaucoup que vous fassiez ça pour nous. (transformation impossible car il y a deux sujets et ici le verbe est proche de dire, croire, affirmer… ≠ J’aimerais faire ça pour nous.) 3. Ce matin, j’ai vu des tonnes de livres sortir de l’imprimerie. (= j’ai vu sortir des tonnes de livres.) 4. J’admets ne pas avoir été assez rapide dans ce travail. 5. Nous avons longuement observé la mer se déchaîner. (= nous avons observé se déchaîner la mer.) 6. Ses parents n’ont pas accepté qu’elle parte sans leur expliquer pourquoi. (transformation impossible car il y a deux sujets et ici le verbe est proche de dire, croire, affirmer… ≠ Ses parents n’ont pas accepté de partir.)
Activité 25 Activité de réemploi qui permet de manipuler la construction infinitive et donc de contribuer à sa fixation. • Faire lire le tableau récapitulatif et s’assurer que tout est bien compris. • Lire la consigne. • Pour stimuler les apprenants, présenter cette activité sous forme de jeu : le premier qui a fini appelle le professeur qui regarde les quatre phrases et valide ou non les propositions. • Si les phrases sont validées, cet apprenant est déclaré vainqueur du jeu et on laisse encore quelques minutes pour que les autres aient le temps de finir. Si toutes les phrases trouvées ne sont pas correctes, le professeur le dit à voix haute et la compétition est relancée entre tous.
Corrigé
1. Nous avions senti le vent tourner. / Nous avions senti tourner le vent. 2. Il avait avoué ne plus vouloir retourner dans ce pays./ Il avait avoué vouloir ne plus retourner dans ce pays.
3. Ils se sont fait aider par leurs professeurs sans les remercier. 4. Christine s’est laissée influencer sans réagir.
UNITÉ 10
La musique de la langue Le rôle des interjections Dans la langue courante, on utilise toujours beaucoup d’interjections, chacune ayant des fonctions différentes. Cette partie, se propose de les étudier, en partant des nombreuses interjections contenues dans le sketch de Muriel Robin.
Activité A Activité d’écoute et de repérage des différentes interjections utilisées par Muriel Robin dans son sketch. On vient… on vient de me remettre une lettre, alors… Merci, merci beaucoup. je pense que c’est mon fiancé, alors… Oui, je reconnais l’écriture et on vient de se séparer et j’aimerais bien la lire. Je suis un petit peu impatiente. Je vais la lire avec vous, hein, si vous le voulez bien… Merci. J’en ai pas pour longtemps. On y va… Ouf… Ma chérie… c’est moi… Ma chérie, je t’écris d’Amsterdam… ben oui… où je me sens si seul sans toi, je ne sais pas vivre sans toi, je t’en supplie, ne me quitte pas, il faut oublier, tout peut s’oublier… oui, oui, oui, tout… oh bah y a des trucs que je vais pas oublier moi, pas tout de suite, hein, pas tout de suite. Qui s’enfuit déjà… Oui. Je comprends rien à ce qu’il dit. Alors déjà, ça… ça part mal, mais enfin… Attends, je recommence parce que je…il faut oublier, tout peut s’oublier, qui s’enfuit déjà… Oui… bien sûr ! Ça veut rien dire, non ? Je comprends pas. Ah ! pardon, c’est moi, c’est moi peut-être : il faut oublier, tout peut s’oublier. Qui s’enfuit, déjà ??? Hein ? Je sais pas qui s’enfuit, je sais pas, moi. Il me demande, je sais rien. Qui s’enfuit ? Quelqu’un qui est parti, voilà. • Lire la consigne et la liste d’interjections. • Faire écouter le passage extrait du sketch. • Mettre en commun les hypothèses des apprenants et valider les bonnes réponses.
Corrigé Bah – Oh là là ! – Hou la ! – Ah ! – Hein – Bon ! – Ah ben – Mais bon – Bon… alors ! – Ben quoi ! – Euh…
Activité B Activité de réflexion sur le rôle des interjections. Grâce à l’écoute de répliques contenant des interjections, les apprenants vont deviner leur fonction dans la communication.
1. Ce serait mieux qu’on se retrouve au Café Jade et qu’on parte tous ensemble, hein. 2. Ne te trompe pas. C’est au 23bis, rue des Arts, hein. 3. Je ne comprends pas trop… euh… non, je ne comprends pas. 4. Bon, tu passes me prendre à 21 heures, on appelle Sophie et on passe chez elle si elle est d’accord. 5. Vous venez du Panama, pas du Guatémala, hein ? 6. Je recommence ; bon, alors ! • Lire la consigne et laisser quelques minutes aux apprenants pour qu’ils observent le contenu des deux colonnes de l’activité. • Faire une première écoute et recueillir collectivement les hypothèses. • Corriger à l’aide de l’enregistrement.
UNITÉ 10 Corrigé hein : pour demander l’approbation de quelqu’un ; pour être sûr d’être bien compris ; pour interroger quelqu’un. alors : pour (s’) encourager. euh : pour chercher ses mots en signe d’hésitation. bon : pour récapituler les éléments ou les faits.
Activité C Les apprenants doivent maintenant appuyer les réponses qu’ils ont fournies à l’activité précédente en indiquant les phrases où l’interjection assume telle ou telle fonction. • Lire la consigne. • Faire écouter de nouveau l’enregistrement, puis mettre en commun les hypothèses pour une correction collective.
Corrigé hein : pour demander l’approbation de quelqu’un (phrase 1) ; pour être sûr d’être bien compris (phrase 2) ; pour interroger quelqu’un. (phrase 5) alors : pour (s’) encourager. (phrase 6) euh : pour chercher ses mots en signe d’hésitation. (phrase 3) bon : pour récapituler les éléments ou les faits. (phrase 4)
Activité D Activité de production orale qui va permettre aux apprenants de réutiliser les interjections découvertes. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Faire produire collectivement quelques exemples pour s’assurer que le travail demandé est bien compris (« Ce soir, je vais au cinéma ; tu viendras avec moi, hein ? » pour interroger quelqu’un ou « Son nom ? Euh… je ne sais plus, j’ai oublié. » pour chercher ses mots en signe d’hésitation). • Circuler dans la classe pour s’assurer du bon déroulement de l’activité dans chaque groupe.
Arrêt sur image Pour faire suite au document de départ de l’unité qui portait sur l’humour, nous proposons ici un dessin humoristique du dessinateur argentin, Quino. Sur cette double page, les apprenants vont analyser le dessin, sa signification, son contenu, ils vont approfondir leurs connaissances sur Quino et sa carrière ainsi que sur Pablo Picasso et son célèbre tableau Guernica.
UNITÉ 10 INFORMATION (voir le commentaire sur Quino à l’unité 3, activité 21) On est né comme on est né, album d’où est extraite cette planche, est la première réédition de Quino dans la nouvelle collection Glénat Humour sortie en 2002. Quino trace dans cet album le portrait acide et corrosif des décombres de la société de consommation. Insolent et tendre, brillant et caustique, il accumule les gags avec sa maestria coutumière, enfile les anecdotes caustiques et souligne combien nous basculons dans des situations cocasses sans bien nous en rendre compte. De la chute du PDG à l’ascension sociale du travailleur, de la panne de voiture à l’envahissement de la télé dans notre vie privée, Quino passe à la moulinette de son implacable regard tous nos petits travers.
Activité 26 Découverte du document et activité de compréhension. Grâce à ces quelques questions globales, les apprenants vont cerner le thème du dessin, apprécier son aspect comique, analyser son contenu et entrevoir sa signification. • Lire la consigne et laisser aux apprenants le temps d’observer les deux dessins issus de la même planche de On est né comme on est né de Quino. • Lire ensemble les questions et constituer des groupes de deux. • Laisser les apprenants préparer leurs réponses aux questions posées. • Corriger collectivement en demandant aux apprenants interrogés de justifier leurs réponses. Ainsi, on entrera collectivement un peu plus dans la compréhension du dessin humoristique.
Corrigé
1. On voit une femme et sa femme de ménage. 2. Sur le premier dessin, la pièce est dans un désordre extrême. On devine qu’une fête a eu lieu la veille puisqu’on voit des bouteilles, des verres, des assiettes, des cendriers pleins… Même les livres sur l’étagère ou l’abat-jour de la lampe sont de travers. Sur le deuxième dessin, tout est absolument bien rangé ; plus rien ne traîne, les cendriers sont propres, les livres et l’abat-jour en ordre. Entre les deux scènes dépeintes, on devine le passage efficace de la femme de ménage. 3. Ce qui est très comique, c’est que même le tableau de Picasso, qui représente une scène de guerre, est à présent « ordonné ». Il n’évoque plus le chaos total de l’œuvre originale mais une scène calme où tout le monde semble à sa place, serein… Quant aux visages des deux femmes, il est très amusant de voir le changement de situation : sur le premier dessin, la maîtresse de maison semble tout à fait dans son élément dans ce désordre total, alors que la femme de ménage paraît horrifiée et en colère de trouver un appartement dans un tel état. La situation s’inverse complètement sur le second dessin où on voit la maîtresse de maison très surprise et peu à l’aise dans cette pièce si bien rangée. 4. Il s’agit de Guernica de Pablo Picasso. (voir les informations ci-après) Il représente une scène de guerre sur laquelle on voit des gens qui souffrent horriblement, qui crient au secours… 5. La maîtresse de maison est certainement d’un milieu social aisé. Elle emploie une femme de ménage, possède une reproduction de Guernica, et elle semble plutôt bien coiffée, bien habillée, portant des bijoux.
UNITÉ 10 6. Quino a certainement voulu montrer les différences de niveau social entre ces deux femmes : l’une qui travaille dur et met tout en œuvre pour ordonner et nettoyer la maison et l’autre qui est riche, se moque des biens matériels, compte sur les autres pour ordonner son appartement et pense surtout à recevoir ses amis et faire la fête. Quino se range du côté de la femme de ménage qui prend la vie simplement comme elle vient, qui ne se pose pas de questions métaphysiques, et qui n’a pas besoin de débauche pour vivre une vie heureuse.
INFORMATION Guernica est un tableau de Pablo Picasso peint en 1937 qui a été présenté dès le mois de juin 1937 à l’exposition de Paris. Picasso, qui est espagnol, a peint Guernica car il était choqué par le bombardement par l’aviation allemande le 28 avril 1937 de Guernica, un village du pays basque espagnol. Ainsi, en 1937, Picasso affirmait : « La guerre d’Espagne est la bataille de la réaction contre la liberté. Le panneau auquel je travaille et que j’appellerai Guernica exprime clairement mon horreur de la caste militaire qui fait sombrer l’Espagne dans un océan de douleur et de mort. »
Activité 27 Activité de compréhension écrite qui permet de connaître un peu plus Quino et son œuvre à travers la critique de son album par un de ses lecteurs. • Lire la consigne. • Laisser quelques minutes pour que les apprenants aient le temps de lire le texte silencieusement. • Le faire lire à voix haute par quelques apprenants qui liront chacun un passage. • Laisser aux apprenants le temps de préparer leurs réponses aux questions posées. • Poser les questions une à une et recueillir les hypothèses des apprenants. • Valider les bonnes réponses. • Relire le texte et expliquer les éléments restés obscurs.
INFORMATION Sempé : dessinateur français qui se lance à 19 ans dans le dessin humoristique. D’abord essentiellement dessinateur de presse, Sempé ne semblait pas vouloir faire carrière dans la BD. Il rencontre René Goscinny et en 1959, il publie en collaboration la série du Petit Nicolas. En 1962, les Éditions Denoël publient son premier album de dessins humoristiques. Depuis, il travaille pour des journaux et réalise régulièrement depuis 1979 des couvertures pour The New Yorker. Il a publié aux Éditions Denoël 26 albums de dessins humoristiques. « Le Petit Nicolas » ainsi que ses autres albums sont traduits dans le monde entier.
UNITÉ 10 Corrigé
1. Le plus souvent, Quino publie des dessins politiques et sociaux. 2. Il aime montrer le côté absurde de certaines situations de la vie quotidienne et celui de certains personnages. 3. « même s’il contient quelques gags difficiles à comprendre – pour des questions de culture ? » fait certainement allusion au fait que Quino est argentin et que pour les lecteurs de France, certaines différences culturelles peuvent parfois créer de l’incompréhension. 4. Sur les deux dessins de Quino, on retrouve bien les difficultés de certains êtres humains dans leur quotidien : ici, la femme de ménage qui doit remettre en ordre cet appartement sens dessus dessous. Finalement, même la maîtresse de maison semble déstabilisée à son tour quand la pièce est devenue propre et bien rangée. Quant à l’absurde de la situation, on le retrouve dans le tableau de Picasso qui, tout comme l’ensemble du salon, semble rentrer dans l’ordre après le passage de la femme de ménage. On constate que la maîtresse de maison se moque totalement du bien-être de sa femme de ménage, semble en fait très centrée sur elle-même, très égoïste. Tout cela nous amène à quelques questions existentielles comme : comment vivons-nous avec les autres ? Que représentent les autres pour nous ? etc.
Activité 28 On ne peut pas travailler sur ce dessin humoristique de Quino, sans s’attarder sur l’un de ses éléments principal : le tableau Guernica de Picasso. • Lire la consigne et le commentaire qui y fait suite. • Laisser quelques minutes aux apprenants pour observer le tableau sur le dessin de gauche. Si l’on peut, apporter des reproductions plus grandes, trouvées sur l’Internet ou dans des ouvrages de peinture, afin de mieux voir les détails de l’œuvre. • Lire les questions une à une et y répondre collectivement au fur et à mesure. L’interprétation du tableau pouvant diverger et l’essentiel restant de communiquer, on laissera libre cours aux échanges entre les apprenants. Cependant, on tentera de les amener vers l’interprétation la plus plausible et on validera les bonnes réponses. On s’efforcera de donner de bons indices pour que les apprenants trouvent facilement les réponses aux questions posées.
Corrigé
1. Le noir représente le mal, la souffrance et la mort, alors que le blanc symbolise certainement l’espoir. 2. On voit des gens qui souffrent, une femme qui perd son enfant, des gens qui crient au secours. On voit aussi un homme mort, allongé par terre avec une épée à la main. 3. L’épée symbolise la résistance du peuple espagnol. Elle est brisée mais une fleur pousse dessus : Picasso veut montrer que la vie va renaître, qu’il reste donc de l’espoir. 4. Le taureau représente le pouvoir de l’Espagne et la colombe symbolise la liberté du peuple qui agonise. Picasso a voulu faire passer un message de paix en montrant la violence de la guerre qui n’engendre que des souffrances.
UNITÉ 10 INFORMATION Pablo Picasso : peintre espagnol fondateur du cubisme, né à Malaga le 25 octobre 1881, décédé à Mougins, près de Nice, en avril 1973. Pablo Picasso a été encouragé dans sa vocation artistique par son père, professeur de dessin. En 1901, il s’installe à Paris et décide de passer le reste de sa vie en France. Il initie le mouvement cubiste, brisant les lois traditionnelles de la peinture occidentale ; les objets représentés sont « aplatis » sur la toile afin que tous leurs angles soient visibles simultanément. Les demoiselles d’Avignon de 1907 inaugure cette technique révolutionnaire, probablement inspirée des arts africains. Tenté un moment par le surréalisme, l’actualité politique le rattrape : il s’alarme de la montée du fascisme en Europe et particulièrement en Espagne. La toile Guernica de 1937 est réalisée suite à l’annonce d’un massacre perpétré par l’aviation allemande dans un village du même nom. L’œuvre est vite érigée en symbole de la résistance. Picasso s’est également livré à la photographie, à la sculpture, à la gravure. Il a remis à l’honneur les dessins d’enfants, s’en inspirant largement pour ses œuvres. Il est considéré comme le plus grand artiste du vingtième siècle.
Activité 29 Activité de créativité et de production écrite. Tout comme les apprenants viennent de le faire avec le tableau original de Guernica, ils vont maintenant interpréter le faux tableau dessiné par Quino dans le dessin , après le passage de la femme de ménage. Cette activité se veut ludique et permet à la fois de réactiver ce qui a été vu précédemment. • Lire la consigne et constituer des groupes de deux. • Laisser libre cours à l’imagination des apprenants et leur donner un temps limité pour rédiger leur texte. Circuler dans la classe pour apporter une aide éventuelle. • Demander à quelques groupes volontaires de lire leur production et évaluer collectivement ces productions.
Proposition de corrigé En 1936, l’électricité vient d’être installée dans une ferme. C’est une petite révolution parce que lorsque la nuit est tombée, chacun peut mener ses activités dans de meilleures conditions que quand on s’éclairait à la bougie ou à la lampe à pétrole (comme celle que vient proposer un homme). Dans la maison, tout le monde se réjouit. La grand-mère peut, sans se fatiguer les yeux, poursuivre ses lectures sous une lampe jusque tard dans la soirée. Même les animaux sont surpris et heureux du nouvel éclairage. Un homme, qui rentre de ses travaux dans les champs (il tient un outil dans la main droite), apporte une fleur à sa famille pour célébrer l’événement.
Activité 30 • Faire lire la citation de Quino et répondre collectivement aux questions, en laissant chacun s’exprimer à sa guise.
UNITÉ 10 Corrigé Pour Quino, la réalité n’est pas quelque chose de simple, de doux puisqu’il dit vouloir « l’affronter », ce qui est un terme de combat. Il est aussi très pessimiste car il ne s’attend pas à ce que la réalité se présente bien puisqu’il dit que si cela arrive un jour, il faut le prévenir. On comprend bien que pour lui, la réalité semble souvent absurde, difficile. Quino évoque peut-être le fait qu’on ne prend pas, comme la femme de ménage, la vie de façon simple, qu’on se pose trop de questions métaphysiques, et qu’on se fait des représentations parfois difficilement déchiffrables (comme le tableau de Picasso) qui n’aident pas beaucoup à comprendre le monde ou à affronter la réalité. On peut aussi penser que la maîtresse de maison cherche à fuir la réalité en menant une vie désordonnée faite de réception, de tabac, d’alcool… La femme de ménage prend la vie simplement, ne se pose pas de questions métaphysiques et affronte facilement la réalité de sa vie. Cette citation est plutôt réaliste. Tout comme les dessins de Quino, elle suscite sourires et réflexion, bonne humeur et questionnements.
Activité complémentaire L’enregistrement se trouve sur le CD n° 3 du Livre de l’élève, plage 22. Écoutez cette conversation sur les comiques français, puis cochez les réponses qui conviennent.
vrai
faux
?
1. Le premier comique dont les personnes parlent est vulgaire. 2. Ce qui est comique n’est jamais méchant. 3. Laurent Gerra improvise ses sketchs. 4. Laurent Gerra est plutôt méchant dans ses sketchs. 5. Bedos est vulgaire mais pas méchant. 6. Devos fait d’excellentes critiques de société. 7. Devos prépare ses sketchs, il n’improvise pas sur scène. 8. Bedos n’est pas belge. 9. Devos joue beaucoup avec les mots. 10. Bedos se moque des autres comiques français. Activité de compréhension orale à partir d’une conversation authentique sur des comiques français. – Oui mais il l’est vulgaire, quand même. – Et puis il remplit les salles quand même. – Il est vulgaire, il dit en même temps… c’est un type qui dit tout haut des choses que beaucoup de gens pensent tout bas. – Moi, je préfère carrément les gens méchants aux gens vulgaires… – Ah non… – Parce que le comique, ça a toujours une dimension méchante puisqu’on se moque de. Même Molière se moque… – Oui… Oui, c’est vrai.
UNITÉ 10 – Pas toujours gentiment, hein. Faut voir dans Scapin, par exemple, tout ça. Et moi, je préfère, alors carrément un… Laurent Gerra là…ça… – Ah oui, moi j’aime pas du tout. – Oui, tu préfères les méchants… oui, remarque, je comprends. – C’est plus fin, d’abord, et il est jamais vulgaire, même si… s’il attaque, hein, c’est – Enfin, c’est jamais vulgaire… excuse-moi, de temps en temps… – Oui, c’est… – C’est un peu limite, limite, hein… – Oui, bah… Muriel Robin aussi peut être vulgaire, mais c’est pas gênant. – Non mais Gerra c’est plus méchant… – Oui... – Gerra, c’est beaucoup plus méchant. – Moi, je l’aime pas, je le trouve vraiment trop méchant… ça me gêne – Bah, et Bedos, c’est très méchant. – Oui, mais c’est pas vulgaire. – C’est quand même un peu, heu… moi, je dis en vieillissant, ça devient un peu amertume chez Bedos. – C’est vrai, c’est vrai. – Il y a un côté règlement de compte… – Oh ouais, moi, j’aime bien, Bedos. – Alors que j’ai vu l’autre jour à la télé le vieux, euh… – Devos ? – Pas Bedos mais Devos… – Ah ! oui ! – Un très vieux monsieur mais c’est, il a toujours… il parle oui, c’est ce que je croyais… sans conviction de moins en moins mais… – Parce qu’il y une poésie… – Mais, il n’a jamais été, il n’a jamais été dans la critique de société, non plus. – Je préfère. Comme Belge comique, je préfère… – Il est pas belge. – Il est pas belge ? – Il est pas belge du tout. – Il est quand même très nordique. – Il est marié à une Belge. – Ah ! Bah, oui ! C’est contagieux, donc. – Ah ! Bah oui. – Marié à une Belge… – Devos, c’est très écrit, Bedos il improvise quand même… – Oui. – Il parle sur l’actualité – Oui, c’est vrai, oui. On ne peut pas comparer… – Non, on peut pas comparer. – Oui, et puis, oui, c’est vrai. Parce que Devos tout est basé sur le jeu de mot, le… – Voilà, ça fait ricochet… tout ça… – Ça fait une sorte d’escalier, comme ça… – Voilà… et du coup, il y a une profondeur, il y a une poésie… – Une poupée gigogne, alors que chez l’autre, effectivement, ça dépend des comiques qui nous gouvernent... ce qu’ils ont fait comme erreur… comme politique grossière dans la semaine, là, euh… Bedos est bien. Mais si il se passe pas grand-chose, il retourne dans son… sa haine de sa maman, là, c’est un peu fatigant !
UNITÉ 10 • Lire la consigne et les questions. • Faire écouter l’enregistrement une première fois et demander aux apprenants de prendre en note les éléments qui leur paraissent utiles pour répondre aux questions posées. • Laisser quelques minutes pour que chacun essaie de cocher les réponses qui conviennent. • Demander aux apprenants de comparer leurs résultats avec ceux de leur voisin. • Corriger avec l’enregistrement, en l’arrêtant quand une réponse apparaît.
Corrigé
1. vrai 2. faux 3. ? 4. vrai 5. faux 6. faux 7. vrai 8. ? 9. vrai 10. faux
UNITÉ 10 CORRIGÉ TEST DU TEST page 155 1.
4 points
1. tordante 2. monotones 3. marrant 4. ennuyeux 2.
8 points
1. Je quitterai Paris dès que j’aurai trouvé un travail en province. 2. Quand on aura bu un peu d’eau, on pourra repartir. 3. Merci. Je mangerai juste un fruit après que j’aurai pris ma douche. 4. Je suis sûr qu’il m’appellera aussitôt qu’il aura appris la nouvelle. 3.
6 points
S’assurer qu’on a bien compris
1. Là, vous voulez faire référence à l’article d’Alain Duhamel ? 2. C’est bien à 7 h 40 que le train part ? 3. En somme, c’est sa sœur qui a tout organisé ? S’assurer qu’on a bien été compris
4. Son patron l’a remerciée. Autrement dit, elle a été renvoyée. 5. Ça va ? Je me suis bien fait comprendre ? Sinon, je reprends. 6. Il est encore très malade, ce qui revient à dire qu’il ne sera pas avec nous demain soir. 4.
3 points – Tu n’aimais pas ton prof d’espagnol à Salamanque ? – Si. C’était un bon prof mais il était un peu trop sérieux. Moi, j’aurais aimé apprendre en m’amusant, tu vois ce que je veux dire ? – Oui, je crois aussi qu’on peut très bien apprendre une langue avec des activités ludiques et variées. – Mais Madame, je ne vois pas pourquoi on dit que ces animaux sont dangereux pour l’homme. – Bon, pour mieux me faire comprendre, je vous montrerai un petit film dans lequel vous le verrez attaquer un homme. – D’accord. Merci.
UNITÉ 10 CORRIGÉ DUTEST TEST page 155 5.
1.
2.
3.
4. 5.
– – – – – – – – – – – – – – – – –
5 points
Tu as réussi à déboucher ton évier toute seule ? Oui, tu sais, j’ai mis du… ah !… comment ça s’appelle, déjà… ? Ah ! Tu as versé du déboucheur, c’est ça ? Oui, exactement. Tu vois, c’était pas trop difficile… Bonjour Monsieur, vous désirez ? Donnez-moi quelque chose pour soigner mon mal de tête, s’il vous plaît. De l’aspirine ? Aspégic 1000 ? Oui très bien. Il s’appelait comment ce film avec Isabelle Huppert et Depardieu, tu sais… on l’avait vu ensemble au MK2. Ah ! oui. Attends… C’était un film de Pialat, ah zut, je l’ai sur le bout de la langue… Bah oui, mais ça ne nous donne pas son titre… Ça m’énerve de ne pas avoir de mémoire… Tu aimes la cuisine japonaise ? Oui, surtout ces trucs avec du poisson cru et du riz, tu vois ce que je veux dire ? Les sushis. Moi, je n’aime pas trop ça. Je préfère les tempura. Vous vous souvenez du nom de la rue ? Euh… oui oui, ça va me revenir euh… Rue de Condé, c’est ça ! Maintenant, il faut juste que vous retrouviez le numéro de l’immeuble…
1. comment ça s’appelle, déjà… ? 2. quelque chose 3. je l’ai sur le bout de la langue 4. ces trucs 5. ça va me revenir… 6.
4 points
1. J’ai aperçu Coline discuter devant la salle Gauguin. / J’ai aperçu discuter Coline devant la salle Gauguin. 2. Je crois pouvoir envoyer mon CV à cette entreprise pour le poste qu’ils recherchent. 3. Il admet volontiers ne pas avoir assez travaillé sur le projet. 4. Tu as entendu les jeunes chanter dans la rue cette nuit ? / Tu as entendu chanter les jeunes dans la rue cette nuit ?
module
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UNITÉS 9 et 10 CORRIGÉ DU DELF
Compréhension de l’oral 1. Émission de radio – Des offres d’emploi tout au long de l’été sur France Infos. On vous propose aujourd’hui un poste de conseiller en tourisme. Un conseiller qui sera chargé non seulement d’aller consulter les entreprises touristiques de la région mais également d’aller les aider à obtenir notamment des labels qualité. Pour en savoir plus et celle qui en parle le mieux, c’est forcément la conseillère ANPE qui nous a mis sur la piste. Il s’agit aujourd’hui de XXXX. Elle nous appelle depuis l’agence de Perpignan Desnoyé. – Donc, c’est un… nous recherchons un conseiller tourisme pour travailler au sein d’une équipe de cinq personnes… – Oui… – … qui devra être capable de faire un diagnostic de l’entreprise touristique et afin de dégager des axes d’action… – D’accord. Faire un état des lieux et puis surtout, euh, préparer l’avenir, c’est ça, au niveau du tourisme. – Tout à fait. C’est conseiller, par exemple, l’hôtelier ou le restaurateur sur des points essentiels du processus de traitement alimentaire, l’aider également dans la mise en œuvre de la conformité sur tout ce qui est application des normes hygiène et sécurité. C’est surtout un profil qui est orienté pour assurer également un suivi et une assistance auprès des entreprises dans la démarche « qualité ». – La personne qui est recherchée doit avoir un profil bien particulier, une expérience particulière ? – Bah, de préférence une formation dans le tourisme, avec donc, une pratique de la langue anglaise et espagnole… – Oui… – Et traitement de texte, avec une expérience de 5 à 10 ans dans un poste similaire. – Le salaire que vous proposez ? – 1 700 euros. – 1 700 euros… – Et possibilité de négocier en fonction de l’expérience. – 1 700 euros minimum, mensuels. – Mensuels. – Évidemment. Alors, pour les gens qui nous écoutent, ceux qui ont envie de changer de vie et de venir dans votre belle région à Perpignan où ceux qui y habitent déjà et qui souhaitent postuler pour cette offre, qui doivent-ils contacter ?
– Téléphone, donc : 04 xxxxxxxx – 04 xxxxxxxx, et puis je rappelle que vous retrouvez toutes ces informations en récoutant cette chronique « l’emploi dans votre région » sur notre site internet « France trait d’union infos point com ». L’emploi dans votre région, par Nicolas Rossignol © INA 04/08/2004
1. France Infos. 2. Conseiller en tourisme. 3. Il devra travailler dans
une équipe de cinq personnes. 4. Il devra étudier les entreprises et préparer leur avenir. 5. Il devra aider les entreprises à obtenir une bonne qualité. 6. En plus du français, l’anglais et l’espagnol. 7. Elle doit avoir suivi une formation dans le tourisme, une connaissance informatique en traitement de texte et avoir une expérience de travail de 5 à 10 ans dans un poste similaire. 8. 1 700 euros par mois. Il peut varier selon l’expérience du candidat. 9. Il est possible de téléphoner ou consulter le site de l’internet « France-infos.com ».
Compréhension des écrits 1. b-g-a-f-e-d-c
2. 1. au Sénat. 2. des matières communes à tous les élèves. 3. un texte qui n’est pas une loi. 4. les meilleurs élèves qui ont des problèmes d’ordre social.
5. auront des programmes adaptés.
Production écrite Courrier - Proposition de production Madame, Monsieur, Je prépare actuellement un Diplôme supérieur des arts appliqués (DSAA) en architecture d’intérieur à l’école Boulle et je souhaiterais intégrer votre université à la
rentrée prochaine afin d’améliorer et d’enrichir mes connaissances en architecture d’intérieur. C’est à Séoul, en Corée du Sud, que j’ai commencé à m’intéresser à l’architecture d’intérieur. Après mes études d’arts appliqués à l’université Yonsei, j’ai travaillé dans la société d’architecture Song, en Corée, et ai participé à la création de la zone réservée aux personnalités dans un des plus grands stades de Séoul. C’est par cette expérience magnifique que j’ai compris que l’architecture d’intérieur serait ma voie professionnelle. Conseillé par un professeur de mon université, j’ai décidé de venir étudier en France, pays d’une longue tradition culturelle et artistique. Ma formation à l’école Boulle, au cours de cette année, m’a permis de compléter mes connaissances techniques en matière d’architecture d’intérieur, mais je souhaiterais poursuivre plus profondément mes études avec la formation pour le Master 2 mention arts plastiques, design, media numérique : spécialité design et environnements. La formation qu’offre l’université de Paris 1 dans le cadre de ce Master 2 répond en effet à mes besoins d’apprentissage et elle pourra me fournir les moyens de mettre en œuvre les idées que je voudrais développer dans ma vie d’architecte d’intérieur. Je serais heureux de pouvoir vous présenter, lors d’un entretien, les travaux que j’ai déjà réalisés et de vous exposer mes projets professionnels. Dans l’espoir que ma demande d’inscription dans votre établissement puisse être acceptée, je vous prie d’agréer Madame, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées. Tae Jeong KIM
Production orale 1. Entretien informel – Proposition de production L’humour est différent en France et dans mon pays. On ne rit pas exactement des mêmes choses et j’ai remarqué qu’en France les gens plaisantent beaucoup. Pistes de discussion : Ce que j’aime – les histoires amusantes qui pourraient arriver à tout le monde, un jour ou l’autre ; – les histoires assez ordinaires mais où arrive un évènement qui modifie de façon amusante cet ordinaire. …
Ce que je n’aime pas – l’humour quand il est méchant ou quand il parle de problèmes politiques ; – l’humour qui s’attaque aux particularités physiques d’une personne : la couleur des cheveux, la taille, etc. …
2. Exercice en interaction – Proposition de production – Quels sont vos projets de formation ? – Je voudrais suivre la formation pour le Master 2 design et environnements. J’ai déjà fait des études en Corée et en France, et je voudrais terminer mes études avec ce Master avant de rentrer en Corée. – Qu’est-ce que vous pensez pouvoir apprendre avec cette formation ? – J’ai regardé le programme du Master 2 sur l’internet et il y a des cours sur l’architecture d’intérieur qui sont nouveaux pour moi, en particulier le cours « Les instances du projet » où on voit le lien entre la conception et la mise en œuvre. – Vous avez rencontré des architectes d’intérieur en France ? – Oui, j’ai rencontré une architecte : Sophie Sabarich Bonay, de Toulouse. Et elle m’a invité à la suivre pendant quelques jours. – Vous avez des styles d’architecture d’intérieur que vous aimez beaucoup ? – J’adore l’Art nouveau, les travaux d’Hector Guimard, Paul Hanka, Victor Horta. Mais je m’intéresse beaucoup aussi à l’architecture contemporaine. – Vous pensez que ce Master vous servira beaucoup quand vous rentrerez en Corée ? – Oh, oui, c’est un diplôme français et tous les diplômes obtenus en dehors de la Corée, en France en particulier, ont beaucoup de valeur, parce qu’on montre qu’on a acquis des connaissances à l’université, mais aussi qu’on parle bien une langue étrangère et qu’on a réussi à vivre plusieurs années dans un pays étranger. Les entreprises aiment beaucoup les personnes qui ont eu ces expériences. – Pourquoi pensez-vous que je devrais vous accepter dans la formation ? Qu’est-ce que je gagne à vous accepter dans la formation ? – D’abord, j’ai déjà obtenu un diplôme à l’université en Corée, et un diplôme dans une école française. J’ai donc de bonnes connaissances de bases et, parce que je suis motivé, je ferai mon maximum pour réussir. Par ailleurs, comme je suis coréen, je ne suis pas comme les étudiants français et j’apporte des idées et des
points de vue qui sont différents. Tout le monde en profite : moi parce que j’apprends avec des Français, et les Français parce qu’ils apprennent avec moi.
3. Monologue suivi Pistes de discussion : Deux groupes s’opposent actuellement au sujet du développement technologique : certains pensent qu’il faut le favoriser, les autres au contraire estiment que le monde a déjà connu une évolution technique importante et qu’il faudrait limiter cette évolution. – On a du mal à se rendre compte aujourd’hui que, il y a 20 ou 25 ans, le monde vivait sans ordinateur, sans téléphone portable, sans l’internet… – Ce qui est peut-être un peu dommage, c’est qu’on nous oblige à posséder ces équipements et à en acheter de nouveaux régulièrement… – Tout cela fait partie de l’évolution normale. C’est une sorte de révolution comme celle qu’il y a eu au XIXe siècle avec le train et les machines dans les usines, ou celle qu’il y a eu avec les automobiles au XXe siècle... – On ne peut pas arrêter le progrès…
Notes
Notes
Achevé d’imprimer en juin 2007 par Jouve - Dépôt légal : 5624/03