Rapport Consolidation - Présentations Des États Consolidés [PDF]

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Zitiervorschau

RAPPORT CONSOLIDATION DES COMPTES

PRÉSENTATION DES ÉTATS CONSOLIDÉS Encadré par : MR.BENAZZOU

GESTION DU RISQUE DE CHANGE Année Universitaire:2019-2020

Réalisé par: BENNAMATE Nour BENDOURO El Mamoun EZZABOURI Ilias HADJ MESSAOUD Ihab LAKHDAR Ossama OAISSA Nada SEBATI Yasmine SEGTEN Oumaima

SOMMAIRE Introduction : .....................................................................................................................................2 I.

Présentation réglementaire :.......................................................................................................4 1.

IFRS 10 : Etats financiers consolidés.........................................................................................4

2.

IAS 1 : Présentation des états financiers ..................................................................................7

II.

Le bilan consolidé : ......................................................................................................................9 1.

Lecture réglementaire .............................................................................................................9

2.

Présentation du bilan consolidé............................................................................................. 10

3.

Un modèle du bilan consolidé ............................................................................................... 13

4.

Application ............................................................................................................................ 15

III.

Le compte des résultats : ....................................................................................................... 17

1.

Lecture réglementaire ........................................................................................................... 17

2.

Présentation du compte de résultat consolidé ....................................................................... 17

3.

Un modèle de compte de résultat consolidé .......................................................................... 19

4.

Application ............................................................................................................................ 20

IV.

Tableau des flux de trésorerie ............................................................................................... 23

1.

La structure du tableau des flux de trésorerie : ...................................................................... 23

2.

Objectifs du tableau des flux de trésorerie ............................................................................ 23

3.

Présentation des flux de trésorerie en trois fonctions ............................................................ 24

4.

Modèle du tableau des flux de trésorerie : ............................................................................ 25

V.

Etat de variation des capitaux propres ...................................................................................... 27 1.

Lecture réglementaire ........................................................................................................... 27

2.

Présentation de L’état de variation des capitaux propres ...................................................... 27

3.

Un modèle de l’état de variation des capitaux propres .......................................................... 28

4.

Cas réel : tableau de variation des capitaux propres de Al Barid Bank au ............................... 30

VI.

Les notes annexes aux comptes consolidés : .......................................................................... 31

1-

Principes généraux et normes comptables :........................................................................... 31

2-

Méthodes comptables spécifiques :....................................................................................... 32

3-

Les notes annexes ................................................................................................................. 33

Conclusion ........................................................................................................................................ 35 Sources ............................................................................................................................................ 36

1

Introduction : La publication d’états financiers consolidés fait désormais partie des pratiques courantes de reddition des comptes. Cette technique comptable s’est largement diffusée au Maroc et a permis de répondre aux différents besoins d’informations comptables sur les groupes de sociétés. Son introduction auprès de la profession comptable et des dirigeants des groupes a été possible grâce à une évolution de l’environnement économique et institutionnel. Il découle de cette définition que la consolidation des comptes consiste à regrouper les comptes financiers de diverses entités, afin de produire des états financiers agrégés, permettant de présenter la situation financière pour l’ensemble des structures du secteur, comme si elles ne formaient qu’une seule structure ou entité. Pour ce faire , les groupes pour l’information de leur différents partenaires doivent établir des états financiers consolidés formant un tout indissociable et comprenant : un bilan , un compte de résultat , un tableau de financement et un état annexé dans lequel doit figurer en particulier un tableau de variation du poste capitaux propres entre le début et la fin de l’exercice ,en plus des notes aux états financiers : - Le bilan se présente sous la forme d'un tableau qui recense les actifs et les passifs de l’entité. L'actif se compose des éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive. Le passif est constitué des obligations à l'égard des tiers. - Le compte de résultat regroupe la totalité des charges, des produits pour un exercice comptable ainsi que le solde qui en résulte. - Le tableau des flux de trésorerie se compose d'éléments d'actif et de passif et permet de relier les flux de trésorerie liés à l'activité et à l'investissement, aux opérations budgétaires et les flux de trésorerie liés aux activités de financement, aux opérations de trésorerie. - Variation des capitaux propres consolidés représente une explication de la variation entre capitaux propres consolidés à l’ouverture et ceux à la clôture. - Les notes aux états financiers fournissent l'ensemble des informations utiles à la compréhension et à l'interprétation des données des états financiers. Le principe de base en consolidation des comptes est de consolider les comptes de toutes les entités contrôlées, que ce contrôle soit exclusif bénéficiant du pouvoir de diriger 2

les politiques financières et opérationnelles d’une entreprise afin de tirer avantage de ses activités , ou contrôle conjoint quand il y a partage du contrôle d’une entreprise exploitée en commun par un nombre limité d’associés ou d’actionnaires, de sorte que les politiques financière et opérationnelle résultent de leur accord , ainsi que celles sous influence notable qui participe aux politiques financière et opérationnelle d’une entreprise sans en détenir le contrôle. Ainsi et à la lumière de ce que recouvre le concept de consolidation des comptes, nous allons procéder à la présentation des états de synthèses en commençant par un descriptif

réglementaire des normes IFRS 10 ‘états financiers consolidés

et IAS 1 ‘

Présentation des états financiers’ , suivi d’une analyse des différents états financiers dont le but est de comprendre et expliquer les attentes quant à la publication des comptes consolidés.

3

I.

Présentation réglementaire :

La présentation des états financiers consolidés représente une tache des plus délicates en entreprise, les méthodes de consolidation varient; de l’intégration globale, l’intégration proportionnelle et la mise en équivalence; la finalité est la même ; des états financiers représentant l’image fidèle de l’entreprise. Pour ce faire IFRS 10 et IAS 1 réservent des traitements spécifiques dans le but d’atteindre la transparence. Nous aborderons dans cette partie chacune de ces réglementations dans son contexte. 1. IFRS 10 : Etats financiers consolidés IFRS 10, États financiers consolidés, renferme les exigences sur la préparation et la présentation des états financiers consolidés et exige qu’une entité consolide les entités qu’elle contrôle. Le contrôle implique l’exposition ou des droits aux rendements variables et la capacité d’influer sur ces rendements du fait du pouvoir détenu sur l’entité émettrice. IFRS 10 vient amender IAS 27 "Etats financiers consolidés et individuels" qui s'intitule à compter de cette même date

"Etats financiers individuels" (IAS 27 version 2011).

L'Interprétation SIC-12 "Consolidation - Entités ad hoc"

est également supprimée, les

dispositions de cette interprétation étant intégrées dans IFRS 10. La norme IFRS 10 a été homologuée par le règlement (UE) n° 1254/2012 du 11 décembre 2012, paru au journal officiel de l'UE du 29 décembre 2012 et venant modifier le règlement (CE) n° 1126/2008 par insertion de la norme. 1 o La nouvelle définition du contrôle : L’IFRS 10 vient introduire une notion de contrôle unifiée et ce afin de faciliter l’évaluation du contrôle sans avoir recours à l’évaluation l’appartenance au périmètre de SIC 12. Selon IFRS 10, un investisseur contrôle une entité lorsqu’il est exposé ou bénéficie de rendements variables de part son implication dans l’entité, et qu’il a la capacité d’influer sur ces rendements du fait de son pouvoir sur l’entité. (IFRS 10.06) L’IFRS 10 précise d’abord et avant tout que, pour détenir le contrôle sur une entité émettrice, un investisseur doit répondre aux trois critères suivants : 1) détenir le pouvoir sur celle-ci; 2) être exposé aux rendements variables résultant de sa participation dans cette entité ou détenir des droits sur ces rendements;

4

3) avoir la capacité d’utiliser son pouvoir sur l’entité émettrice pour influer sur le montant des rendements qu’il obtient du fait de ces liens.

Rendements Pouvoir

Lien entre pouvoir et rendements

Contrôle Figure 1 : Composantes du contrôle selon IFRS 10 - Key points of IFRS 10 « consolidated financial statements » in 40 questions and answers – Mazars Insights

Il est important de noter que la réévaluation continue du contrôle est nécessaire. o Nouveautés apportés par IFRS 10 : Au-delà de la modification de la définition du contrôle, et des impacts sur le périmètre de consolidation, la norme IFRS 10 comprend un certain nombre de précisions sur certains points spécifiques. Parmi les nouvelles notions introduites par IFRS 10, on peut citer : • les droits effectifs et les droits protectifs : c’est-à-dire des droits qui peuvent effectivement être exercés, et des droits « protectifs » càd des droits uniquement destinés à protéger les bénéficiaires dans des circonstances particulières. • le pouvoir exercé pour le compte d’un tiers, que ce soit pour distinguer un agent d’un principal ou que ce soit pour identifier un « agent de fait ». Sur la figure suivante nous constatons la différence entre un agent et un principal, à travers les critères de : -

L’étendue des pouvoirs

-

Les droits des autres parties

-

Le mode de rémunération

5

-

L’exposition à la variabilité des rendements (du fait des droits dans l’entité, autres que ceux liés à sa rémunération)

Figure 2 : Distinction entre l’agent et le principal selon IFRS 10 – Key points of IFRS 10 « consolidated financial statements » in 40 questions and answers – Mazars Insights

La notion d’agent de fait quant à elle, signifie essentiellement une partie agissant pour le compte de l’investisseur. • les activités pertinentes (relevant activities) : c’est-à-dire les activités qui affectent significativement les rendements de l’entité. (IFRS 10 Annexe A) • le « silo » : La question se pose parfois en pratique de savoir, dans le cas de structures comprenant différents compartiments (par exemple dans le cas de portefeuilles de créances cédés à une entité), quelle est l’entité qui doit (le cas échéant) être consolidée. La norme IFRS 10 explicite la notion de compartiment étanche à l’intérieur d’une structure plus grande (i.e. un élément parfois appelé « silo »), et précise que seul le « silo » contrôlé devrait alors être consolidé (i.e. pas l’entité comprenant l’ensemble des compartiments). • les « rendements » : Les « rendements », au sens de la norme IFRS 10, sont définis de manière très large et incluent notamment : -

les dividendes (et autres distributions réalisées par une filiale), et les changements dans la valeur de la filiale ;

6

-

les revenus au titre de prestations de services, l’accès à de la trésorerie, les économies d’impôts, ... ;

-

les rendements qui ne sont pas accessibles aux autres actionnaires (économies d’échelle, synergies, accès à des ressources rares, ...).2

De plus, L’IFRS 10 fournit un guide d’application supplémentaire à l’égard des situations où l’évaluation du contrôle est difficile, par exemple dans les cas suivants : -

pouvoir conféré à l’investisseur même si celui-ci ne possède pas la majorité des droits de vote (c.à d. pouvoir de fait);

-

droits de vote potentiels (détenus par l’investisseur ou d’autres entités);

-

relations de mandataire;

-

relations avec des entités conçues de telle manière que les droits de vote ne constituent pas le facteur déterminant pour évaluer le contrôle (appelées ciaprès « entités structurées »).3

2. IAS 1 : Présentation des états financiers L’objectif d'IAS 1 "Présentation des états financiers" est de prescrire la base de présentation des états financiers à usage général, afin qu’ils soient comparables tant aux états financiers de l’entité pour les périodes antérieures qu’aux états financiers d’autres entités. IAS 1 énonce les dispositions générales relatives à la présentation des états financiers, des lignes directrices concernant leur structure et les dispositions minimales en matière de contenu. o Les états financiers : L’objectif des états financiers est de fournir des informations sur la situation financière, la performance financière et les flux de trésorerie de l’entité, qui soient utiles à un large éventail d’utilisateurs pour la prise de décisions économiques. -

Un jeu complet d'états financiers comprend :

-

Un état de situation financière à la fin de la période ;

-

Un état du résultat global de la période ;

1

L’essentiel de la norme IFRS 10 «Etats financiers consolidés » en 40 questions /réponses – Mazars insights Une vision claire des IFRS Aller de l’avant dans un monde IFRS Guide pratique de mise en œuvre IFRS 10, États financiers consolidés – Deloitte (2013) 2

7

-

Un état des variations de capitaux propres de la période ;

-

Un tableau de flux de trésorerie de la période ;

-

Des notes, contenant un résumé des principales méthodes comptables et d'autres informations explicatives ; et

-

Un état de situation financière au début de la première période de comparaison lorsque l'entité applique une méthode comptable à titre rétroactif ou effectue un retraitement rétroactif des éléments de ses états financiers, ou lorsqu'elle procède à un reclassement des éléments dans ses états financiers.

L'entité peut utiliser pour ces états financiers des titres différents de ceux qui sont utilisés dans la présente norme. L'entité peut présenter les composantes du résultat soit en tant qu'élément d'un état unique de résultat global, soit dans un compte de résultat séparé. Lorsqu'un compte de résultat est présenté, il fait partie d'un jeu complet d'états financiers et doit être présenté immédiatement avant l'état du résultat global. Les états financiers doivent présenter une image fidèle de la situation financière, de la performance financière et des flux de trésorerie de l'entité. La présentation d’une image fidèle nécessite une représentation fidèle des effets des transactions, autres événements et conditions selon les définitions et les critères de comptabilisation des actifs, des passifs, des produits et des charges exposés dans le cadre conceptuel. L’application des IFRS, accompagnée de la présentation d’informations supplémentaires lorsque nécessaire, est présumée conduire à des états financiers qui donnent une image fidèle. L'entité dont les états financiers sont conformes aux IFRS doit procéder à une déclaration explicite et sans réserve de cette conformité dans les notes. L'entité ne doit décrire des états financiers comme étant conformes aux IFRS que s'ils sont conformes à toutes les dispositions des IFRS. Dans les circonstances extrêmement rares où la direction estime que le respect d’une disposition d'une IFRS serait trompeur au point d'être contraire à l’objectif des états financiers décrit dans le cadre, l'entité doit s'écarter de cette disposition de la manière

8

décrite au paragraphe 20 d'IAS 1, si le cadre réglementaire pertinent impose ou n'interdit pas un tel écart. IAS 1 précise notamment que l'entité : -

doit préparer les états financiers sur une base de continuité d’exploitation, sauf si la direction a l'intention ou n'a pas d'autre solution réaliste, que de liquider l'entité ou de cesser son activité ;

-

doit établir ses états financiers selon la méthode de la comptabilité d’engagement, sauf pour les informations relatives aux flux de trésorerie ;

-

doit présenter séparément chaque catégorie significative d'éléments similaires. L'entité doit présenter séparément les éléments de nature ou de fonction dissemblables, sauf s'ils sont non significatifs ;

-

ne doit pas compenser les actifs et les passifs ou les produits et les charges, sauf si cette compensation est imposée ou autorisée par une IFRS ;

-

doit présenter un jeu complet d'états financiers au minimum une fois par an ;

-

doit présenter, sauf autorisation ou disposition contraire des IFRS, des informations comparatives au titre de la période précédente pour tous les montants figurant dans les états financiers de la période ;

-

doit conserver la présentation et le classement des postes dans les états financiers d’une période à l’autre.

II.

Le bilan consolidé : 1. Lecture réglementaire

« Lorsque des capitaux sont reçus en application de contrats d'émission ne prévoyant ni de remboursement à l’initiative du prêteur, ni de rémunération obligatoire en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice, ceux-ci peuvent être inscrits au bilan consolidé à un poste de capitaux propres. Les biens détenus par des organismes qui sont soumis à des règles d'évaluation fixées par des lois particulières sont maintenus dans les comptes consolidés à la valeur qui résulte de l'application de ces règles. » Art. 88

9

« Le bilan consolidé est présenté selon le modèle prévu dans le Système Comptable OHADA pour les comptes personnels, Système normal, en faisant toutefois distinctement apparaître : -

Les écarts d'acquisition ;

-

Les titres mis en équivalence ;

-

La part des associés minoritaires (intérêts minoritaires). » Art. 89

2. Présentation du bilan consolidé Le bilan consolidé est présenté avant répartition des résultats. L'affectation du résultat consolidé et l'incidence des répartitions envisagées sur les capitaux propres et sur les intérêts minoritaires correspondent à des informations qui peuvent figurer dans l'Etat annexé consolidé. Les écarts d'acquisition figurent, sous une rubrique spécifique, à l'actif du bilan. Les réserves consolidées comprennent notamment : -

Les résultats non distribués de l'entreprise ;

-

La part de l'entreprise consolidante dans les résultats non distribués des entreprises consolidées depuis leur date d'entrée dans le groupe, par acquisition ou création.

La part des actionnaires ou associés minoritaires et la part de l'entreprise consolidante dans le résultat consolidé n'apparaissent pas dans le bilan, mais au niveau du compte de résultat consolidé sous des rubriques distinctes. Les capitaux reçus en application de contrats d'émission ne prévoyant ni remboursement à l'initiative des prêteurs, ni rémunération obligatoire en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice, peuvent être inscrits au bilan consolidé à un poste de capitaux propres. Cependant, les subventions d'investissement figurent sous une rubrique spécifique et ne peuvent pas être assimilées à des capitaux propres. o La primauté du bilan consolidé Les normes IAS/IFRS accordent une primauté du bilan sur le compte de résultat dans la mesure où elles définissent d’abord les actifs et les passifs d’une entité et que les capitaux propres (dont fait partie le résultat) sont définis comme l’intérêt résiduel dans les actifs de l’entité après déduction de tous les passifs.

10

Il convient de s’attarder sur la distinction éléments courants/éléments non courants, les informations à présenter obligatoirement au bilan, d’afficher un modèle de bilan IAS/IFRS, et de faire ressortir l’isolement de l’impact des activités en cours d’abandon sur le bilan. o La distinction éléments courants/ éléments non courants Chaque entité doit présenter au bilan, séparément ses actifs courants et non-courants et ses passifs courants et non-courants. Les actifs courants comprennent les éléments destinés à être utilisés, réalisés ou consommés dans le cadre du cycle normal de production de l’entreprise. Il s’agit des actifs destinés à être négociés sur des marchés, détenus dans une perspective de court terme ou devant être réalisés dans un délai maximal d’un an, des liquidités ou les quasi-liquidités, si leur utilisation n’est pas soumise à des restrictions. Tous les autres actifs doivent être classés comme des actifs non-courants. Les passifs courants comprennent les dettes devant être remboursées soit dans le cadre du cycle normal de production de l’entreprise, soit dans un délai inférieur à 12 mois. Tous les autres passifs doivent être classés comme des passifs non-courants. o Les informations à présenter obligatoirement au bilan consolidé Le bilan doit contenir au moins les rubriques suivantes : -

Les immobilisations corporelles ;

-

Les immeubles de placement ;

-

Les immobilisations incorporelles ;

-

Le total des actifs classés en actifs destinés à être cédés ;

-

Les actifs financiers à l’exclusion des participations mises en équivalence, des clients et autres débiteurs, de la trésorerie et des équivalents de trésorerie ;

-

Les dettes fournisseurs et autres créditeurs ;

-

Les provisions ;

-

Les passifs financiers à l’exclusion des fournisseurs et autres créditeurs et des provisions ;

-

Les passifs inclus dans les groupes d’actifs destinés à être cédés ;

-

Les actifs et passifs d’impôts exigibles ; 11

-

Les actifs et passifs différés d’impôts ;

-

Les intérêts minoritaires ;

-

Les participations comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;

-

Les actifs biologiques (pour les entités du secteur agricole) ;

-

Les stocks ;

-

Les créances clients et autres débiteurs ;

-

La trésorerie et équivalents de trésorerie ;

Des nouvelles dénominations apparaissent, comme par exemple : trésorerie et équivalent de trésorerie. On entend par trésorerie les fonds en caisse et les dépôts à vue. Les équivalents de trésorerie sont les placements à court terme (moins de 3 mois), très liquides, qui sont facilement convertibles en un montant connu de trésorerie et soumis à un risque négligeable de changement de valeur. Des postes et rubriques complémentaires doivent être ajoutés, lorsqu’une telle présentation est nécessaire pour comprendre la situation financière de l’entité. Des informations complémentaires doivent figurer au bilan ou en annexe concernant les catégories d’actions (valeur nominale, nombre, droits et privilèges, etc.) et les réserves figurant dans les capitaux propres. o Les rubriques spécifiques aux comptes consolidés Le bilan consolidé contient quelques rubriques spécifiques par rapport à des états financiers individuels. Dans un but de bonne analyse, il convient de les comprendre. -

Écart d’acquisition (ou goodwill) : il représente la différence entre le prix d’acquisition des titres et la quote-part des capitaux propres retraités au jour de l’acquisition. Cet écart est positif lorsque le coût d’acquisition des titres est supérieur à la quote-part des capitaux propres. Le goodwill relatif à une entreprise associée est obligatoirement inclus dans la valeur comptable des titres mis en équivalence.

-

Participations comptabilisées selon la méthode mise en équivalence : le montant de ce poste correspond à la quote-part des capitaux propres des entreprises associées consolidées par la méthode de mise en équivalence.

12

-

Intérêts minoritaires : quote-part des capitaux propres d’une société consolidée selon la méthode de l’intégration globale qui revient aux associés ou actionnaires extérieurs au groupe. Cette rubrique figure obligatoirement dans les « capitaux propres ».

3. Un modèle du bilan consolidé La plupart des éléments qui figurent dans le modèle de bilan ci-après ont été définis ou analysés précédemment. Précisons cependant ici que les capitaux propres consolidés comprennent quatre composantes : les capitaux propres individuels de l’entité consolidante, l’augmentation des capitaux propres des entités consolidées depuis leur entrée dans le périmètre de consolidation pour la part revenant au groupe, l’augmentation ou la diminution des capitaux propres des entités étrangères provenant des variations du cours de change pour la part revenant au groupe, et la quote-part des capitaux propres des entités intégrées globalement détenus par des actionnaires minoritaires (« Intérêts minoritaires ») ; -

Les actions propres ou auto détenues sont systématiquement présentées en diminution des capitaux propres ;

-

L’IAS 20 interdit la comptabilisation des subventions d’investissement en capitaux propres. Elles sont enregistrées en produits différés ou déduites du coût des actifs financés ;

13

Actifs non courants

Montant

-

Capital émis

-

Actions propres

-

Écart de réévaluation

-

Écart de conversion

-

Réserves du groupe

placement

-

Résultat du groupe

Autres

-

Capitaux propres part du

Goodwill

-

Autres

Immobilisations

incorporelles

-

Immeubles

de

immobilisations

corporelles -

groupe

Participations dans

les

entreprises -

Associées

et

co-

entreprises -

Montant

-

-

-

Capitaux propres

-

Intérêts minoritaires

-

Passifs non courants

-

Provisions

-

Provision pour retraite et

Autres actifs financiers

autres avantages

non courants

-

Passifs

financiers

non

-

Actifs d’impôts différés

courants

-

Actifs destinés à être

-

Impôts différés passifs

cédés

-

Passifs inclus dans les activités destinées à être cédées

Actifs courants -

Stocks

-

Clients

Montant

et

autres

Passifs courants

Montant

-

Provisions

-

Fournisseurs et autres

débiteurs

créditeurs

-

Actifs d’impôts exigibles

-

Passifs d’impôts exigibles

-

Instruments dérivés actif

-

Instruments

-

Autres actifs financiers courants

-

Trésorerie et équivalents

dérivés

passif -

Autres passifs financiers courants

de trésorerie

14

4. Application La société M détient une participation GLOBE, qu’elle intègre globalement :

Les comptes de M sont les suivants : Bilan de M Titres G

105

Capital

120

Actif circulant

100

Résultat

80

Banque

45

Dettes

50

Total

250

Total

250

M détient une créance sur G de 20 et a effectué des ventes à G à hauteur de 70 au cours de la période. Les comptes de GLOBE sont les suivants : Bilan de G Immobilisations

110

Capital

150

Actif

200

Résultat

50

Banque

10

Dettes

120

Total

320

Total

320

Comptes consolidés de M Etape 1 : M, appliquant l’intégration globale de GLOBE, intègre dans sa consolidation : La totalité des actifs et des passifs de G dans son bilan consolidé Etape 2 : M élimine la créance « intragroupe » de 20, et le produit intragroupe de 70 15

Etape 3 : M fait apparaître les « intérêts minoritaires » dans les capitaux propres et le résultat de G. Les titres sont éliminés, en contrepartie du capital qui est cumulé en consolidation, et qui fait double emploi. Les intérêts minoritaires sont calculés ainsi : -

Quote-part dans les capitaux propres de G : 200 x 30% = 60

-

Quote-part dans le résultat de G : 50 x 30% = 15

Tableau de cumul : En pratique, les comptes consolidés se construisent de la façon suivante : BILAN Titres

M

G

Cumul

105

Immobilisations

105 110

110

Elimination

Consolidation

-105

0 110

Actif

100

200

300

Banque

45

10

55

Total actif

250

320

570

-125

445

Capital

120

150

270

-150

120

Résultat

80

50

130

-15

115

60

60

Intérêts minoritaires

-20

280 55

Dette

50

120

170

-20

150

Total passif

250

320

570

-125

445

Finalement, les comptes consolidés apparaîtront ainsi : Bilan consolidé Titres

0

Capital

120

Immobilisations

110

Résultat

115

Actif

280

Intérêts minoritaires

60

Banque

55

Dettes

150

Total

445

Total

445

16

III.

Le compte des résultats : 1. Lecture réglementaire Nous pouvons noter deux approches en matière de détermination du résultat généré par

une entreprise, en l’occurrence l’approche « actifs – passifs » et l’approche « produits – charges ». Dans la première, le résultat en question est calculé à travers les variations de l’actif net en précisant les différences entre actifs et passifs. Selon la deuxième approche, il s’agit plutôt à la détermination de la résultante d’une soustraction des différentes natures de charges à partir des produits générés par l’entreprise. Il faut noter qu’à l’échelle nationale, la deuxième approche a pris le dessus en s’imposant dans la réglementation comptable comme méthode retenue. Tandis que la première reste celle agréée par les normes internationales, qui appelle la résultante d’un compte de produits et de charges « un résultat global – comprehensive income ». La norme concernée est l’IAS 1, cette dernière avance que « l’état du résultat net et autres éléments du résultat global – statement of profit or loss and comprehensive income », est l’état analysant la performance de l’entité. La réglementation, représentée majoritairement par l’IAS 1, stipule que les entités ont le choix entre la présentation des informations qui mènent à la détermination du résultat global en un seul ou deux états. Si l’entreprise choisit de faire sa présentation en deux états, il lui revient de différencier entre les deux, en présentant les éléments du résultat net (profit & loss) dans le premier, ainsi que les autres éléments du résultat global (other comprehensive income) dans le deuxième. 2. Présentation du compte de résultat consolidé

L’état du résultat net et des autres éléments du résultat global (l’état du résultat global) doit comporter la section du résultat net, celle des autres éléments du résultat global, en plus des éléments suivants : -

Le résultat net ;

-

Le total des autres éléments du résultat global ;

-

Le résultat global de la période. 17

Les postes suivants doivent obligatoirement figurer dans la section du « résultat net » : -

Produits des activités ordinaires ;

-

Charges financières ;

-

Quote-part dans le résultat net des entités associées et de co-entités comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence ;

-

Charge d’impôt sur le résultat ;

-

Total des activités abandonnées ;

-

Résultat net (perte ou profit).

Quant à la section des « autres éléments du résultat global », celle-ci doit distinguer entre : -

Les autres éléments du résultat global classés en fonction de leur nature et si oui ou non ils seront reclassés ultérieurement ;

-

La quote-part dans le résultat net des entités associées et de co-entités comptabilisées selon la méthode de la mise en équivalence en fonction de leur nature et si oui ou non ils seront reclassés ultérieurement

Il est à noter que la section « autres éléments du résultat global » renvoie vers des éléments de résultat comptabilisés directement en capitaux propres, en l’occurrence : -

Les écarts de change liés aux conversions ;

-

Les gains ou pertes portés en capitaux propres relatifs aux actifs financiers évalués à leur juste valeur ;

-

Les gains ou pertes portés en capitaux propres dans le cadre d’une couverture de flux de trésorerie ou d’un investissement net dans une entité étrangère ;

-

Les profits sur réévaluations d’immobilisations corporelles ou incorporelles ;

-

Les réévaluations au titre des régimes de retraite à prestations définies ;

-

La quote-part d’autres éléments du résultat global dans les entités associées ;

-

La quote-part d’autres éléments du résultat global dans les entités associées ;

-

Les impôts sur les éléments ci-dessus portés ou transférés en capitaux propres.

L'entité doit présenter les postes suivants dans l'état du résultat global en tant qu'affectations du résultat de la période :

18

-

Résultat de la période attribuable aux intérêts minoritaires, et aux propriétaires de la société mère ;

-

Résultat global total pour la période attribuable aux intérêts minoritaires, et aux propriétaires de la société mère.

La réglementation ajoute que l'entité concernée doit présenter des postes, rubriques et sous-totaux supplémentaires dans l'état du résultat global et dans le compte de résultat séparé (s'il est préparé) lorsqu’une telle présentation est pertinente pour aider à comprendre la performance financière de l’entité. Par contre, il est interdit pour l'entité de présenter des éléments de produits et de charges en tant qu’éléments extraordinaires, que ce soit dans l'état de résultat global ou dans le compte de résultat séparé (s'il est présenté) ou dans les notes. Quant aux charges comptabilisées, une analyse doit être présentée par l’entité en utilisant une classification reposant soit sur leur nature, soit sur leur fonction au sein de l'entité, en choisissant l'option qui fournit les informations fiables les plus pertinentes. L'entité qui classe les charges par fonction doit fournir des informations supplémentaires sur la nature des charges, y compris les dotations aux amortissements et les charges liées aux avantages du personnel. 3. Un modèle de compte de résultat consolidé Le modèle ci-dessus présente, d’une part, des lignes complémentaires permettant de détailler les charges d’exploitation classées par nature, et d’autre part, des soldes intermédiaires permettant de mesurer la performance opérationnelle et financière de l’entreprise. Il s’agit principalement du résultat opérationnel, du résultat opérationnel courant, et du coût de l’endettement.

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Compte de résultat

N

N-1

Chiffre d'affaires Autres produits de l'activité Achats consommés Charges de personnel Charges externes Impôts et taxes Dotation aux amortissements Variation des stocks de produits en cours et de produits finis Autres produits d'exploitation Autres charges d'exploitation Résultat opérationnel courant (optionnel) Autres produits opérationnels Autres charges opérationnels Résultat opérationnel Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie Coût de l'endettement financier brut Coût de l'endettement financier net Autres produits financiers Autres charges financières Charge d'impôt Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence Résultat net d'impôt des activités poursuivies Résultat net d'impôt des activités abandonnées Résultat net Part du groupe (ou des propriétaires de la société mère) Part des intérêts minoritaires (ou des participations ne donnant pas le contrôle) Résultat par action Résultat de base par action Résultat dilué par action Résultat par action des activités poursuivies Résultat de base par action Résultat dilué par action 4. Application Le groupe M. établit son compte de résultat consolidé en IFRS en utilisant le modèle de la recommandation française. Les comptes de résultat simplifiés des sociétés M, A et B sont les suivants au 31 décembre N :

20

En K euros Chiffres d'affaires Charges d'exploitation Résultat d'exploitation Résultat financier Résultat courant avant impôt Résultat exceptionnel Participation des salariés Impôt sur les bénéfices Résultat net

M 3 000,00 2 400,00 600,00 - 300,00 300,00 100,00 200,00

A 25 000,00 23 200,00 1 800,00 50,00 1 750,00 - 700,00 300,00 250,00 500,00

B 40 000,00 38 650,00 1 350,00 50,00 1 300,00 100,00 400,00 800,00

Le résultat financier de M. comprend des intérêts sur emprunt de -150 K€, des produits financiers liés aux excédents de trésorerie de + 50 K€ et une dépréciation à 100 % de titres non consolidés pour un montant de -200 K€. Le résultat exceptionnel de la filiale A est constitué : -

d’une indemnité exceptionnelle de 500 K€ liée à la rupture d’un contrat spécifique constituant un élément non récurrent ; du produit de cession de 200 K€ résultant d’une opération importante et inhabituelle relative à la reprise par un ferrailleur d’un stock de matériels anciens obsolètes et d’une valeur comptable nulle.

Le capital social de la société M. est constitué de 1 500 actions d’une valeur nominale de 1 000 €. Les actionnaires bénéficient de 100 bons de souscription d’actions donnant droit chacun à une action. À la clôture de l’exercice N, la probabilité d’exercice de ces bons est très forte compte tenu du caractère incitatif induit par l’évolution des cours de bourse depuis leur émission. Pour la présentation du compte de résultat consolidé, il y a lieu de sommer ligne à ligne les comptes de charges et produits des comptes de résultat des sociétés M. et A. La quote-part de résultat individuel de la société B, mise en équivalence est fournie dans la rubrique réservée à cet effet. Pour des raisons de simplification, le modèle proposé par la recommandation française a été adapté ici avec la suppression des rubriques concernant les activités abandonnées – non applicables en l’espèce – et l’absence de ventilation des charges d’exploitation.

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Compte de résultat consolidé au 31 décembre N en K euros Chiffre d'affaires Autres produits de l'activité Charges d'exploitation (1) Résultat opérationnel courant Autres produits opérationnels Autres charges opérationnelles (2) Résultat opérationnel Produits de trésorerie et d'équivalents de trésorerie Coût de l'endettement financier brut Coût de l'endettement financier net Autres produits financiers Autres charges financières (3) Charge d'impôt Quote-part du résultat net des sociétés mises en équivalence (4) Résultat net Part du groupe (5) Intérêts minoritaires (5) Résultat par action Résultat de base par action (6) Résultat dilué par action (6)

Sommation Mise en (M & A) équivalence B 28 000,00

Consolidé 28 000,00

25 900,00 2 100,00

25 900,00 2 100,00

700,00 1 400,00

700,00 1 400,00

50,00

50,00

200,00 150,00

200,00 150,00

200,00 350,00

200,00 350,00

700,00

160,00

160,00

160,00

860,00 810,00 50,00 540,00 506,00

(1) Charges d’exploitation de 25 600 K€ augmentées de 300 K€ de participation des salariés. (2) Classement en autres charges opérationnelles de l’indemnité de rupture et du produit de cession s’agissant d’éléments non récurrents, inhabituels et d’un montant significatif. (3) Présentation en « autres charges financières » de la dépréciation de titres non consolidés sans lien direct avec l’endettement financier. (4) Quote-part dans le résultat de la société B de 160 K€, à savoir : 800 K€ X20%. (5) Intérêts minoritaires de 50 K€, soit 10 % du résultat de la société A de 500 K€ ; le solde de 810 K€ (860-50) revenant au groupe. (6) Résultats par action respectivement de 540 € (810 K€/1 500 actions existantes) et de 506 € [810 K€/ (1 500actions existantes et 100 potentielles)].

22

IV.

Tableau des flux de trésorerie 1. La structure du tableau des flux de trésorerie : Il s'agit d'un tableau très compréhensible, adapté à la communication financière, très

proche des normes et des pratiques internationales. Le tableau des flux de trésorerie permet : -

de faciliter les comparaisons des états financiers de l'entreprise avec ceux d'autres entreprises du même secteur d'activités,

-

d'évaluer et de communiquer la capacité de l'entreprise à générer de la trésorerie d'exploitation et les conséquences de ses décisions d'investissement et de financement,

-

une analyse rétrospective sur les opérations réalisées et une analyse prévisionnelle sur les flux à venir.

La différence entre la trésorerie d'ouverture et la trésorerie de clôture, la variation de trésorerie, est ainsi justifiée et décomposée par le tableau des flux de trésorerie. Il existe une différence importante entre : Le Tableau de Financement dit « Tableau des Emplois et des Ressources », et le tableau des flux de trésorerie. Le tableau des flux de trésorerie répond aux préoccupations actuelles des entreprises qui recherchent comment les différents flux monétaires ont permis d'améliorer, de maintenir ou de diminuer le niveau de trésorerie. C'est un outil intéressant d'analyse de l'origine des variations de trésorerie. Il intéresse les actionnaires qui peuvent ainsi analyser les politiques financières des entreprises : investissement, financement, distribution de dividendes, capacité à rémunérer le capital. Les créanciers quant à eux, peuvent y déceler d'éventuels risques de défaillance et apprécier la solvabilité de l'entreprise, en raison des décaissements ultérieurs découlant des nouveaux emprunts. 2. Objectifs du tableau des flux de trésorerie L’objectif du tableau des flux de trésorerie est de fournir une information sur la capacité de l’entreprise à générer de la trésorerie et les besoins d’utilisation de cette trésorerie. Les

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utilisateurs d’états financiers sont intéressés par la façon dont le groupe génère et utilise la trésorerie. L’information sur les flux de trésorerie est appréciée des analyses car elle élimine les incidences de traitements comptables différents pour une même opération et renforce donc la comparabilité entre différents groupes. En outre, les flux de trésorerie sont souvent utilisés à titre historique ou prévisionnel pour déterminer la valeur d’actifs ou de passifs ou la valeur d’une entreprise. Les normes IAS/IFRS en conduisant à une volatilité plus forte du résultat remettent en avant le tableau des flux de trésorerie qui neutralise les flux purement comptables pour ne retenir que les encaissements majeurs dans l’analyse financière. 3. Présentation des flux de trésorerie en trois fonctions La réglementation impose la présentation des flux de trésorerie selon trois catégories qui représentent les trois activités de l’entreprise : les activités opérationnelles, les activités d’investissement et les activités de financement. La classification des flux de trésorerie dans chacune de ces trois rubriques répond à des définitions précises : o Flux de trésorerie générés par les activités opérationnelles : Les activités opérationnelles correspondent aux activités génératrices de revenus ainsi qu’à celles qui n’appartiennent pas aux deux autres catégories. Les flux de trésorerie classés dans cette catégorie incluent l’argent reçu des clients et celui payé aux fournisseurs, y compris les fournisseurs internes de services que sont les salariés. Le groupe peut utiliser deux modes de présentation : -

La méthode directe recommandée par l’IASB où le groupe présente les principales natures d’entrées et de sorties de trésorerie (encaissements, clients, paiements, fournisseurs…).

-

La méthode indirecte, en pratique la plus utilisée suivant laquelle le résultat net est ajusté des transactions sans effet sur la trésorerie (amortissements, provisions), des décalages ou régularisation et des éléments de produits ou charges liés aux flux d’investissement ou de financement.

24

o Flux de trésorerie générés par les activités d’investissement : Les activités d’investissement correspondent aux acquisitions et cessions d’actifs à long terme ainsi qu’aux autres investissements (actifs financiers) non inclus dans les équivalents de trésorerie.

Variation de trésorerie

=

Flux net de trésorerie généré par + l’activité

Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement

Variation de trésorerie

=

Trésorerie à la clôture

Trésorerie à l’ouverture

-

Flux de trésorerie générés par les activités de financement : Les activités de financement correspondent à celles qui modifient les capitaux propres et les capitaux empruntés (souscriptions et remboursements d’emprunts). Cette décomposition des flux de trésorerie permet d’aboutir à l’explication de la variation de la trésorerie entre le début et la fin de l’exercice.

4. Modèle du tableau des flux de trésorerie :

TABLEAU DES FLUX DE TRESORERIE NETTE Résultat net consolidé (y compris intérêts minoritaires) +/- Dotations nettes aux amortissements et provisions (à l’exclusion de celles liées à l’actif circulant) -/+ Gains et pertes latents liés aux variations de juste valeur +/ - Charges et produits calculés liés aux stock-options et assimilés -/+ Autres produits et charges calculés -/+ Plus et moins-values de cession -/+ Profits et pertes de dilution +/- Quote-part de résultat liée aux sociétés mises en équivalence - Dividendes (titres non consolidés) Capacité d’autofinancement après coût de l’endettement financier net et impôt + Coût de l’endettement financier net

N-2

N-1

N

+/- Charge d’impôt (y compris impôts différés)

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Capacité d’autofinancement avant coût de l’endettement financier net et impôt (A) - Impôts versé (B) +/- Variation du B.F.R. lié à l'activité (y compris dette liée aux avantages au personnel)(C) = FLUX NET DE TRESORERIE GENERE PAR L'ACTIVITE (D) = (A + B + C) - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles + Encaissements liés aux cessions d'immobilisations corporelles et incorporelles - Décaissements liés aux acquisitions d'immobilisations financières (titres non consolidés) + Encaissements liés aux cessions d'immobilisations financières (titres non consolidés) +/- Incidence des variations de périmètre + Dividendes reçus (sociétés mises en équivalence, titres non consolidés) * cf. traitement alternatif 6.2 +/- Variation des prêts et avances consentis + Subventions d’investissement reçues +/- Autres flux liés aux opérations d'investissement = FLUX NET DE TRESORERIE LIE AUX OPERATIONS D’INVESTISSEMENT (E) + Sommes reçues des actionnaires lors d’augmentations de capital 

. Versées par les actionnaires de la société mère



.Versées par les minoritaires des sociétés intégrées + Sommes reçues lors de l’exercice des stock-options -/+ Rachats et reventes d’actions propres - Dividendes mis en paiement au cours de l'exercice

 

. Dividendes versés aux actionnaires de la société mère . Dividendes versés aux minoritaires de sociétés intégrées + Encaissements liés aux nouveaux emprunts - Remboursements d'emprunts (y compris contrats de location financement) - Intérêts financiers nets versés (y compris contrats de location financement) +/- Autres flux liés aux opérations de financement = FLUX NET DE TRESORERIE LIE AUX OPERATIONS DE FINANCEMENT (F) +/Incidence des variations des cours des devises (G) = VARIATION DE LA TRESORERIE NETTE (D+E+F+G) 26

V.

Etat de variation des capitaux propres 1. Lecture réglementaire La variation des capitaux propres au cours d'un exercice fait l'objet d'un suivi aussi bien

dans les comptes individuels que dans les comptes consolidés. Affectation du résultat, report à nouveau, augmentation de capital, dividendes, mise en réserves sont autant d'éléments qui font varier les capitaux propres entre l'ouverture et la clôture d'un exercice. Dans les comptes consolidés, la variation des capitaux propres peut avoir d'autres origines plus spécifiques. De l'acquisition ou la cession de titres d'autocontrôle aux changements de méthodes comptables, en passant par les variations de taux de conversion ou encore les réévaluations éventuelles, les variations de périmètre : tous ces éléments sont suivis dans le tableau de variation des capitaux propres. Le tableau de variation des capitaux propres est une composante à part entière des états financiers consolidés en normes IFRS. Son contenu est donné par le paragraphe 106 de la norme IAS 1. Il doit présenter : « … le résultat global total de la période, présentant séparément les montants totaux attribuables aux propriétaires de la société mère et aux intérêts minoritaires ; pour chaque composante des capitaux propres, les effets d’une application rétrospective ou d’un retraitement rétrospectif comptabilisés selon IAS 8 ; les montants des transactions avec les propriétaires agissant en cette qualité, présentant séparément les contributions des propriétaires et les distributions aux propriétaires ; et pour chaque composante de capitaux propres, un rapprochement entre la valeur comptable en début et en fin de période, indiquant séparément chaque élément de variation. » 2. Présentation de L’état de variation des capitaux propres Avant l’entrée en vigueur de la révision de la norme IAS 1, le tableau de variation des capitaux propres présentait la totalité des variations, monétaires ou non. Elles pouvaient provenir des relations avec les actionnaires (augmentation de capital, dividendes en trésorerie ou en actions, attributions d’actions gratuites, etc.), mais également de l’effet des éléments comptabilisés en résultat global. Depuis le 1er janvier 2009, le seul objectif de l’état de variation des capitaux propres est de présenter les transactions de l’entité avec ses 27

actionnaires. Les éléments comptabilisés en résultat global (écarts de conversion, écarts de réévaluation, écarts actuariels liés aux engagements de retraite, etc.) sont désormais présentés à part dans l’état du résultat global comme « autres éléments du résultat global ». L’état de variation des capitaux propres détaille, pour chaque composant des capitaux propres, les mouvements qui les ont affectés au cours de l’exercice, en rapprochant les soldes d’ouverture et de clôture. Un certain nombre de postes doivent obligatoirement être présentés

Postes

Commentaires

Résultat global

Distinction groupe et intérêts non contrôlants

Effet des changements de méthodes,

Détaille pour chaque composante des capitaux

d’estimations ou des erreurs

propres

Transactions aves les propriétaires

Dividendes versés globalement et par

Distinctions entre les apports des actionnaires et les versements a ceux-ci Peuvent être indiqués en annexe actions

3. Un modèle de l’état de variation des capitaux propres L’état de variation des capitaux propres d’une entité entre deux dates de clôture prescrite des informations sur tous les changements dans les capitaux propres pour la période considérée. Selon IAS 1, l’entité doit présenter un état présentant : a) le résultat global de l’exercice, en séparant le résultat attribuable aux actionnaires de la société mère de ceux attribuables aux intérêts ne donnant pas le contrôle (intérêts minoritaires) ;

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b) pour chaque composant de capitaux propres, l’effet des changements de méthodes comptables et corrections d’erreurs comptabilisés en accord avec IAS 8 ; c) pour chaque composante de capitaux propres un rapprochement entre la valeur comptable en début et en fin d’exercice portant sur : – le résultat net (profit ou perte) de la période ; – chaque rubrique des autres éléments du résultat global ; – les transactions sur le capital avec les propriétaires et les distributions aux propriétaires Pour chaque composante des capitaux propres, l’entité doit présenter, soit dans l’état des variations des capitaux propres, soit dans les notes, une analyse des autres éléments du résultat global, élément par élément. Elle doit aussi indiquer, soit dans l’état des variations des capitaux propres, soit dans les notes, le montant des dividendes comptabilisés au titre des distributions aux propriétaires au cours de la période, ainsi que le montant correspondant des dividendes par action.

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En milliers d’euros

Capital

Instruments de capitaux propres et réserves liées

Elimination des titres autodétenus

Réserves et résultats consolidés

Total part du groupe

Intérêts minoritaires

Situation au 31/12/2013 Opérations sur capital Elimination des titres autodétenus Paiements en actions Affectation du résultat 2013 Acompte sur dividende 2014 Résultat consolidé de l’exercice 2014

Situation au 31/12/2014 Opérations sur capital Elimination des titres autodétenus Paiements en actions Affectation du résultat 2014 Acompte sur dividende 2015 Résultat consolidé de l’exercice 2015

Situation au 31/12/2015

4. Cas réel : tableau de variation des capitaux propres de Al Barid Bank au 31/12/2017

30

Total des capitaux propres consolidés

VI.

Les notes annexes aux comptes consolidés : Une annexe est un document joint au bilan et au compte de résultat qui en explique le

détail et les variations d'un exercice à l'autre. Une annexe fait à ce titre partie intégrante des états financiers Les notes annexes doivent présenter les informations relatives aux méthodes comptables et aux méthodes d’évaluation, indiquer les informations réclamées par les normes IAS et fournir toute information, non spécifiée dans les normes, mais nécessaire à la présentation d’une image fidèle. Ces informations sont usuellement classées en deux parties : la première partie décrit les principes généraux et normes comptables, la seconde partie est organisée sous forme de notes aux états financiers. Les buts principaux de l’annexe est de : -

Informer sur les méthodes d’évaluation comptables utilisées pour la préparation des états financiers ;

-

Fournir et compléter l’information utile au jugement du lecteur des états financiers afin de répondre au principe d’image fidèle.

Les normes IAS/IFRS conduisent à des notes annexes volumineuses et détaillées, notamment en ce qui concerne l’information sectorielle.

1- Principes généraux et normes comptables : Dans les normes internationales d'information financière, la norme IAS 1 oblige les entreprises à élaborer une annexe aux comptes, comprenant notamment une déclaration de conformité et l'énoncé des évaluations choisies. Des évaluations doivent être explicitées : le coût des emprunts, les contrats à long terme, les contrats de location, les frais de recherche et développement. De plus, un état des créances et dettes, les impôts différés, ainsi que les engagements hors bilan doivent être indiqués. L’application des normes IAS pour un groupe implique le respect de l’ensemble du jeu des normes. A ce titre, IAS 01 prévoit : -

Indication de la conformité des états financiers de l’entreprise aux Normes comptables. 31

-

Mention des cas où il n’est pas possible d’utiliser des méthodes comptables uniformes (cas en théorie extrêmement rares).

-

Indication des méthodes retenues sur des sujets non couverts par les normes IAS.

-

Indication des cas où certaines normes sont appliquées avant leur date d’entrée en vigueur.

De plus, IAS 01 demande d’indiquer une description des bases d’évaluation utilisées (coût historique, coût actuel, valeur de réalisation, juste valeur ou valeur actualisée) pour l’établissement des comptes et pour chacune des catégories d’actif et de passif et des méthodes comptables spécifiques.

2- Méthodes comptables spécifiques : IAS 01 impose au minimum, l’obligation de description des méthodes comptables spécifiques pour un certain nombre limité d’éléments : -

Comptabilisation des produits des activités ordinaires.

-

Principes de consolidation (y compris filiales et sociétés associées).

-

Regroupements d’entreprises et co-entreprises.

-

Conversion des monnaies étrangères et opérations de couverture.

-

Comptabilisation et amortissement des immobilisations corporelles.

-

Incorporation des coûts d’emprunts.

-

Immeubles de placement.

-

Instruments financiers et placements

-

Contrats de location.

-

Frais de recherche et de développement.

-

Stocks.

-

Impôts et impôts différés.

-

Provisions.

-

Coût des avantages au personnel.

-

Informations sectorielles.

-

Définition de la trésorerie et des équivalents-trésorerie.

-

Subventions publiques.

-

Comptabilité d’inflation.

32

IAS 01 demande certaines informations purement formelles : adresse, forme juridique, activité, personnel.

3- Les notes annexes Il n'existe aucune règle générale d’établissement ni de notion d’information significative. Les annexes doivent être présentées au Conseil d'administration ou au directoire

pour

les sociétés anonymes. Elles peuvent s'accompagner d'un rapport de gestion qui est un document de synthèse donnant l’ensemble des informations significatives portant sur les trois aspects de la gestion de la société ou du groupe (économique, juridique et social). Une inscription dans l'annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le compte de résultat. Il n’y a pas donc de précision sur les notes annexes, IAS 01 prévoit simplement que les informations requises dans les autres normes doivent être publiées de même que les détails permettant d’éclairer le lecteur et de présenter une image fidèle. Généralement connu et appliqué par les sociétés, les notes annexes aux états financiers doivent faire l’objet d’une présentation organisée de façon systématique. Chacun des postes du bilan, du compte de résultat et du tableau des flux de trésorerie doit renvoyer à l’information correspondante dans les notes annexes. Ces notes annexes comportent des descriptions narratives ou des analyses plus détaillées des montants contenus dans chacun de ces documents comptables. L’information sectorielle est une composante des notes annexes, elle offre une description fine de la performance et des capitaux engagés dans chacune des activités et zones géographiques où le groupe opère. Les notes annexes comprennent également des informations complémentaires sur les engagements et passifs éventuels. o Le classement des informations IAS 01 préconise un classement des informations dans le cadre de la constitution de l'annexe mais si elle laisse aux entités concernées la possibilité de le modifier. Pour aider les utilisateurs à comprendre les états financiers et à les comparer à ceux d'autres entreprises, les notes annexes sont normalement présentées dans l'ordre suivant : 33

-

Une déclaration de conformité aux normes comptables internationales

-

L'énoncé des bases d‘évaluation et des méthodes comptables appliquées

-

Des informations supplémentaires pour les éléments présentés dans chacun des états financiers en respectant l'ordre dans lequel apparaissent chacun des postes et chacun des états financiers

-

D'autres informations dont les éventualités, les engagements et d'autres informations financières et non financières.

Ces notes sont particulièrement importantes pour l’analyste car elles comportent des risques potentiels auxquels le groupe est exposé et qui ne sont pas intégrés dans les évaluations des actifs et passifs à la clôture.

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Conclusion La vision consolidée des comptes constitue un mode opératoire majeur pour le renforcement de la cohérence financière et comptable entre les différentes organisations, tant en termes d’objectifs assignés à ce mécanisme, qu’en termes de démarche préconisée pour appréhender la réalité économique de l’entité et la situation financière et patrimoniale intégrée de son action. En nous appuyant sur notre recherche par rapport aux états de synthèses consolidés, il nous est apparu que : Les états financiers consolidés renseignent bien sur la composition du patrimoine des groupes, sur l’étendue de leur situation financière et sur leur résultat sans permettre, toutefois, d’appréhender les transferts intragroupes et la stratégie qui les soustend. Il est aussi important de souligner que l’implémentation de la consolidation a vu plusieurs limites .D’une part, la qualité des comptes individuels conditionne celle des comptes consolidés. D’autre part, la consolidation est un processus complexe qui conduit à réaliser de nombreux retraitements qui peuvent nuire, malgré l’information fournie dans l’annexe, à l’intelligibilité de certains chiffres. En outre, les préparateurs d’états financiers consolidés peu scrupuleux, peuvent assez facilement s’éloigner de l’image fidèle de l’activité du groupe que les comptes consolidés sont censés fournir. En dehors des problèmes techniques liés à la consolidation est rencontré le problème de la compétence locale. En effet, un des objectifs de la consolidation est de faciliter le Reporting, et donc de limiter le travail qui doit être effectué au niveau de la société mère. Pour ce faire, une partie des opérations devraient donc être effectuées dans chaque entité séparément, pour ensuite être encodées dans une base de données commune. Cependant, ces opérations demandent une certaine compétence, et un certain niveau de compréhension, qui n’étaient préalablement pas nécessaires dans toutes les unités pour ce faire une personne qualifiée supplémentaire devrait être engagée dans toutes les filiales. Cela aura donc un coût assez important.

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Sources : https://www.iasplus.com/fr-ca/standards/part-i-ifrs/broad-topics/ifrs10 - Deloitte Canada - consulté le 3 Novembre 2019

http://www.focusifrs.com/menu_gauche/normes_et_interpretations/textes_des_normes_et_interpr etations/ias_1_presentation_des_etats_financiers - compagnie nationale des commissaires aux comptes et ordres des experts comptables Français – consulté le 04 Novembre http://www.rcgt.com/wp- content/uploads/2013/01/01-2013- IFRS-Etats-financiers- consolidestypes_2012.pdf – consulté le 10 Novembre https://fr.scribd.com/doc/31908720/SYSCOHADA-Préparation-et-présentation-des-états-financiersconsolides – consulté le 30 Octobre https://expert-consolidation.com/guide/21-exemple-simple-dintegration-globale/ – consulté le 30 Octobre

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