Principe Général de Fonctionnement de La Mousse Extinctrice [PDF]

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Zitiervorschau

Principe général de fonctionnement de la mousse extinctrice  Ai GROUP a sélectionné pour vous les meilleurs fabricants d’émulseurs,  avec les certifications les plus recherchés (EN, UL, OMI, OACI, GOST ...). En effet, grâce à son expertise et son propre laboratoire d’analyse, Ai GROUP peut vous accompagner dans le choix de la meilleure solution émulseurs dont vous avez besoin pour la sécurité de votre personnel et vos équipements. Ai Group a pour objectifs :  

la performance maximale avec l’impact minimal sur l'environnement, les certifications les plus draconiennes et les meilleures garanties.

La mousse extinctrice, produite à partie d’émulseur, utilise différents effets pour obtenir l'extinction : le refroidissement, la séparation, le recouvrement (suppression des vapeurs) et l'isolation. Que cela soit seul ou combiné avec d'autres, ces effets conduisent à l'extinction rapide des foyers.   Qu’est ce que la mousse extinctrice ?

La mousse extinctrice est composée de 3 ingrédients : un émulseur, de l’eau et de l’air. L’émulseur est mélangé à l’eau à sa concentration d’emploi, créant ainsi une solution moussante. La solution moussante est mélangée à l’air pour produire une mousse très fluide, qui coule facilement sur les surfaces liquides. La mousse est une masse stable de bulles remplies d’air dont la densité est inférieure  à celle de l’huile, de l’essence  et de l’eau.   Concentration d’emploi

C’est la proportion désirée de l’émulseur dans l’eau. Un émulseur à 6% signifie que l’on doit incorporer 6 parts d’émulseurs à 94 parts d’eau pour obtenir la solution moussante (pour 100 litres de solution moussante, il nous faudra donc 6 litres d’émulseur). Ainsi, un émulseur à 3% est 2 fois plus concentré qu’un émulseur à 6% puisqu’il faut seulement 3 litres d’émulseur pour 100 litres de solution moussante d’efficacité extinctrice équivalente.  

Par ailleurs, un émulseur est formulé pour être efficace à la concentration nominale. Un sousdosage entraine forcément une perte de performance ; alors qu’un surdosage n’améliorera pas nécessairement l’efficacité (et constituera un gaspillage et donc une perte d’autonomie).   Pour aller plus loin : Les systèmes de dosages : proportionneurs en ligne (SFV…), doseur (VARIMIX…)

  Foisonnement

Le foisonnement est le rapport entre le volume de mousse obtenue et le volume de solution moussante ayant servi à produire cette mousse. Le foisonnement dépend étroitement de la nature de l’émulseur et  du type de générateur utilisé.

Il existe 3 types de foisonnement :



Bas foisonnement : utilisé en général sur les feux de surface (2D) : les d’hydrocarbures de grandes surfaces (réservoirs de stockage, cuvette de rétention) par exemple. En raison de sa fluidité exceptionnellement, la mousse bas foisonnement se distribue sur





toute la surface du feu en un temps très court et constitue une véritable barrière hermétique. De plus, du fait de sa densité assez élevée, cette mousse peut être projetée, plusieurs dizaines de mètres, via des lances ou des cannons. La mousse bas foisonnement est peu sensible aux conditions atmosphériques, vent ou pluie ; elle est stable et assure une couverture résistante. Sa grande teneur en eau assure de surcroit un refroidissement important. Selon l’émulseur et la lance utilisée, la mousse bas foisonnement adhère bien aux surfaces verticales (isolant thermique). Moyen foisonnement : utilisé pour des surfaces plus petites (locaux à solvants, caves) en principe dans des locaux clos ou partiellement clos dont les parois latérales limitent l’épandage. Grâce à sa large gamme d’expansion, ces mousses à moyen foisonnement peuvent être utilisées pour de nombreuses applications. Avec un foisonnement de 50 à 100 fois, pour la protection de matières plastiques, de pneus et de liquides. Pour des foisonnements de 100 à 200, la protection d’espaces inondables (et clos) où une la lutte contre l'incendie nécessite une accumulation rapide de grandes quantités de mousse, par exemple, les canaux, les puits, les fosses... . La mousse en moyen foisonnement, du fait de sa faible densité, est sensible au vent. Haut foisonnement : grâce à son foisonnement élevé, les grands volumes tels que les hangars ou les entrepôts de stockage peuvent être complètement inondées de mousse en très peu de temps. La mousse haute foisonnement est produite dans des générateurs à mousse.

  Effets permettant l’extinction

Pour éteindre un feu, le combustible doit être séparé de l'oxygène de l'air ou la chaleur doit être refroidie à une température inférieure à la température de combustion. C'est exactement ce que la mousse d'extinction d'incendie fait. Il existe différents effets d'extinction qui, individuellement ou ensemble, garantissent un succès d'extinction rapide et durable.  

Effet de séparation La couverture de mousse sépare, par une barrière physique, la zone de combustion de l'air ambiant et empêche tout apport supplémentaire d'oxygène au matériau inflammable.  

Effet de refroidissement Il faut énormément d’énergie pour transformer de l’eau liquide en vapeur d’eau. L’effet de refroidissement utilise ce principe pour éteindre les incendies. En effet, l’eau contenue dans la mousse s’évapore très rapidement au contact d’une zone chaude, de sorte que l’énergie globale du système diminue (l'énergie de combustion est éliminée du combustible en train de brûler). Cet effet de refroidissement est d’autant plus important que le foyer a une température élevée.  

Effet d'isolation Les mousses contiennent, en proportion, beaucoup d’air (de 5 à 900 fois plus que la solution moussante), ce qui induit une faible conductivité thermique : on peut donc utiliser la mousse produite comme isolant thermique en la déposant sur les équipements (plus ou moins inflammables) qui n'a pas encore pris feu. Cette mousse protègera alors contre le rayonnement thermique (propice à la propagation du l’incendie).  

Effet de recouvrement Le recouvrement du combustible par de la mousse empêche toute évaporation de gaz provenant du combustible, c'est-à-dire que les gaz inflammables des matériaux combustibles ne peuvent plus entrer dans leur zone de combustion et ne peuvent plus s’enflammer spontanément. Le refroidissement du combustible permet de réduire  la pression de vapeur, ce qui empêche les percées de gaz et les réallumages potentiels. Ainsi, l'application préventive de la mousse sur les produits volatils empêche les émissions nocives pour l'environnement et réduit le risque d'incendie.  

Testez l'efficacité de vos émulseurs - mousse haut foisonnement Pour protéger votre bâtiment vous disposez d’une installation d’extinction automatique à mousse à haut foisonnement.   Les émulseurs utilisés dans vos couples générateur/émulseur sont en général garantis dans le temps s’ils sont conservés dans leurs récipients d’origine (non ouvert) et à certaines températures.   Ces conditions de stockage étant difficiles à respecter, vous souhaitez contrôler la qualité de votre mousse haut foisonnement auprès d’un organisme indépendant et disposant des équipements requis pour les tests selon la norme NF EN 1568-2 :2008.  

Nous vous proposons un contrôle personnalisé de votre émulseur, en fonction de vos besoins.  



contrôle du taux de foisonnement et du temps de décantation de votre émulseur avant et après vieillissement de la solution moussante en utilisant le générateur de la norme EN 1568-2 :2008 (débit de 6,0 à 6.2 l/min pour une pression de buse de 4,9 à 5,1 bar essayé en eau).  



concentration de la solution moussante.

 



Si besoin, analyses physico chimiques de votre émulseur.     Les résultats de vos mesures sont comparés aux données disponibles de la fiche technique du fabricant, ou aux analyses d’émulseurs de famille similaire ou, si elles existent, aux valeurs mesurées à l'occasion des essais de conformité à la norme NF EN 1568-2.

estez l'efficacité de vos émulseurs Protégez vos sites contre l'incendie! Pour protéger un stockage d’hydrocarbures ou de solvants polaires vous disposez d’émulseurs que vous utilisez en lance bas ou moyen foisonnement. Or, les émulseurs sont en général garantis dans le temps s’ils sont conservés dans leurs récipients d’origine et à certaines températures.   

  Ces conditions de stockage étant difficiles à respecter, vous souhaitez contrôler l’efficacité de vos émulseurs auprès d’un organisme indépendant et disposant des équipements requis pour les tests selon les normes NF EN 1568 :2008   

Nous vous proposons ces contrôles, réalisés en 2 étapes, après un examen sensoriel des échantillons (aspect, homogénéité, couleur, odeur…).   Étape 1 : mesures physico-chimiques Mesures physico-chimiques choisies en fonction de la famille de l'émulseur : synthétique ou protéinique, polyvalent. Les tests effectués sont par exemple : la masse volumique à 20°C (kg.m-3), le pH à 20°C, la tension superficielle (mN.m-1), la mise en évidence du film, la viscosité..   Comparaison de ces mesures aux données disponibles de la fiche technique du fabricant, ou aux analyses d’émulseurs de famille similaire ou, si elles existent, aux valeurs mesurées à l'occasion des essais de conformité à la norme NF EN 1568.  

     Étape 2 : essais au feu Mesure du taux de foisonnement et du temps de décantation. Essai de feu à petite échelle (NF EN 1568-3 ou 4 annexe I)

   Contrôle de la performance au feu en extinction et résistance à la réinflammation (NF EN 1568-3 ou 4 annexe

H)

Les mousses extinctrices | Déterminer le bon emploi Lutter efficacement contre le feu, c’est apporter une réponse adaptée par rapport à une situation donnée. L’utilisation des mousses requiert une approche circonstanciée de l’incendie, avec un indispensable discernement quant au type d’agent employé, et notamment son niveau de foisonnement.

Tout incendie a son moyen d’extinction, en rapport avec les lieux, les marchandises ou les matériaux défendus, ce qui exclut, dans sa lutte, toute improvisation. Un feu de forêt ne se traite pas comme un feu d’industrie, et l’approche des pompiers ou la mise en œuvre des moyens sont aussi variées que la nature même du sinistre. Les mousses, produits hautement techniques s’il en est, ne doivent donc pas s’employer à n’importe quelle occasion, d’autant plus que leurs différences limitent leur efficacité. Pour le néophyte, la mousse représente un terme générique, qui regroupe aussi bien le dessert au chocolat que le lavage par lessive, l’adjuvant pour le rasage ou le produit jaillissant des extincteurs. Une impression commune à toutes ces alchimies les réunit cependant, qui reste prioritairement dans les esprits celle de la légèreté. Pour définir très simplement ce qu’est une mousse, on peut la décrire comme un ensemble de bulles formées d’air et d’un mélange plus ou moins complexe. Dans le cas de la lutte contre l’incendie, ce mélange sera fait d’eau et d’émulseur, avec de l’air sous pression. Son utilisation par épandage sur le feu aura trois effets qui, regroupés, génèrent des réactions efficaces :

étouffement des flammes par privation d’oxygène, refroidissement par l’action de l’eau, rétention des vapeurs toxiques. V/Vsm. (V étant le volume de la mousse obtenue, Vsm étant le volume de la solution moussante). Mais ces remèdes efficaces peuvent être confortés et voir leur effet amplifié par un bon calcul du foisonnement du produit, autrement dit l’apport en air injecté. La recette est simple : plus la mousse contiendra d’air, plus elle sera légère, plus son niveau de foisonnement sera élevé. Le choix du pourcentage de ce dernier dépendra des installations protégées, et de leur contenu. La définition technique de ce foisonnement est le rapport entre le volume de mousse obtenu et le volume du mélange initial eau-émulseur. Le facteur démultiplicateur de ce volume est l’air injecté. Comme toute composition, le foisonnement peut s’exprimer par une formule, qui est : F =

Les mousses et leurs différences Il existe deux sortes de mousses extinctrices, la chimique et la physique. La première est un mélange en proportions définies de plusieurs produits, la seconde est une émulsion issue de l’assemblage de bulles d’air enveloppées dans une paroi aqueuse. La mousse chimique contient un acide, une base, un produit moussant, un gaz (CO2). Lla mousse physique, elle, contient de l’eau, de l’air et un émulseur. Improprement baptisée « neige carbonique », cette dernière est employée par les professionnels en situation d’attaque de feux «  spéciaux » sur lesquels l’eau n’a que peu d’effets. La première est celle des extincteurs, et s’utilise dans de très nombreux cas d’incendies de classe A ou B (sauf s’ils concernent des alcools ou autres volatiles, éther, etc.). La seconde est celle des sapeurs-pompiers, qui s’en servent généralement sur les feux d’hydrocarbures, de pneumatiques, de certains produits chimiques, etc. Peu nocive pour l’homme, en regard de ses composants, elle développe des propriétés de blocage des vapeurs, solvants, toxiques, amoniques, acides. Pour faire une bonne mousse, on prend la recette de la vaisselle : une dose de produit, de l’eau, de l’air, que l’on brasse énergiquement. Plus le mélange sera brassé, plus il sera léger, et donc plus le foisonnement sera élevé. A contrario, la mousse sera plus compacte si le dosage du produit est important, autrement dit concentré. V/Vé. Vé (Ve + Vé). Le troisième est le rapport du volume de mousse obtenu « V » sur le volume d’émulseur utilisé « Vé » et applique la formule R = Les qualités demandées à une mousse extinctrice, en dehors de son foisonnement, sont la stabilité statique, la concentration, le rendement. La première est l’équivalent de son pouvoir de rétention d’eau, mesuré par le temps de décantation. La seconde est le rapport entre le volume d’émulseur (Vé) et le volume de prémélange (Ve – volume d’eau + Vé). Il s’exprime par la formule C = Les attentes à l’emploi des mousses, qu’elles soient chimiques ou physiques, sont bien entendu leur pouvoir d’action et les effets bénéfiques qu’elles procurent dans la lutte contre les feux. Elles isolent des vapeurs et des gaz inflammables, refroidissent par l’eau qu’elles contiennent, étouffent en empêchant l’apport d’O2, font écran contre la chaleur rayonnante d’un foyer comme du soleil.

Les niveaux du foisonnement V/Vsm). Ainsi, si 100 litres de prémélange donnent 1 000 litres de mousse, on dira que le foisonnement est de 10. On détermine habituellement trois niveaux de foisonnement, bas, moyen et haut, qui se calculent après apport de l’air injecté selon la formule précisée ci-dessus (F =  Niveau bas (ou mousse lourde) inférieur à 25 : requis pour des feux de flaques d’hydrocarbures de grande surface, par exemple en extérieur, dans un vaste hangar, sur un site de cuves etc. C’est une mousse liquide, qui s’étend rapidement, avec une grande teneur en eau garante d’un refroidissement rapide. Sa densité autorise une utilisation par projection à longs jets, souvent supérieurs à dix mètres de portée, via des lances ou canons spécifiques. (Une lance projette à vingt mètres, une lance-canon à 60). Cette mousse est souvent utilisée en première attaque d’un feu à fort rayonnement thermique, avec une épaisseur d’au moins 10 cm pour être efficace, qui permet un étouffement rapide.  Niveau moyen (ou mousse moyenne) de 25 à 300. Utilisé sur des surfaces plus restreintes, en extérieur mais plus en intérieur dans des caves, des locaux clos à produits chimiques, de stockage d’hydrocarbures, avec des parois latérales limitant l’épandage. Sa portée est faible, sa faible densité le rend sensible aux vents et courants d’air. Les pompiers l’emploient souvent en consolidation d’une extinction faite dans un premier temps à la mousse lourde, mais aussi par prévention sur une nappe de liquide. Son épaisseur varie de 20 à 50 cm et sa distance de projection est de 5 mètres environ à la lance, de 10 à la lance canon.  Niveau haut (ou mousse légère) de 300 à 600 ou plus. Pour des feux de produits secs dans des entrepôts des caves, des magasins, des stockages de pneumatiques, dans des locaux clos au volume limité par les murs, les plafonds et les toits, souvent récepteurs de risques mixtes. La quantité d’eau utilisée est minimale, et la portée de projection est pratiquement nulle, ce qui oblige à installer l’orifice d’épandage au plus près possible. La densité, également très faible, rend le produit sensible au vent comme à la pluie. Mais sa texture réduit d’autant le traitement après extinction des affluents, puisque sans eau s’écoulant, et la finesse de cette mousse très aérée préserve les emballages qui pourront être récupérés après nettoyage. De plus, on peut l’utiliser immédiatement, dès le départ de feu, sans attendre pour autant l’évacuation du personnel, puisque sa richesse en air laisse l’atmosphère respirable et non toxique. La mousse légère fait disparaître rapidement les fumées tout en abaissant la chaleur ambiante, et n’est pas projetée par une lance mais par un générateur, sorte de gros ventilateur muni d’un tamis contre lequel la solution moussante est pulvérisée. Le courant d’air traverse ce tamis imprégné de solution, fait naître des bulles qui sont ensuite guidées par une gaine sur le feu. L’extinction se fait par isolement du feu et de l’air, par refroidissement via l’évaporation de l’eau contenue, par étouffement car l’eau, en s’évaporant, enrichit l’air de vapeur et diminue sa teneur en oxygène. NB : On retiendra quelques différences dans la notation des niveaux de foisonnement selon les sources et documentations. Ainsi, certains estiment le premier degré (mousse lourde) inférieur à 30, ou échelonnent le degré le plus léger à partir de 400. Nous prenons donc ici des valeurs moyennes, calculées en regard des éléments publiés par les fabricants ou distributeurs.

Le mode d’emploi Si la mousse chimique sort des extincteurs, la mousse physique est habituellement projetée par des lances à mousse à main, ou des lances canons, alimentées en amont par des générateurs et des proportionneurs, accessoires hydrauliques fonctionnant sous pression, selon le principe de Venturi. Les engins d’incendie, comme les FPT (fourgons pompes tonne) développent un procédé de production de mousse mélangeant l’eau et l’émulseur, dans des proportions permettant la fabrication d’une mousse plus ou moins fluide selon le type de feu. L’air est apporté en dernier lieu, au bout de la lance génératrice, ce qui déterminera le foisonnement nécessaire. La lance portative est constituée d’un tube métallique de 45 à 70 mm de diamètre intérieur, muni, ou non, de poignées de manœuvre, et d’un orifice de 50 à 95 mm. La lance canon ou canon à mousse, à gros débit et à longue portée, peut reposer sur un châssis remorquable, un affût portable comme

un mortier, un socle fixe, un bateau-pompe, sur des engins d’aérodrome, etc. Les feux d’hydrocarbures, s’ils requièrent l’utilisation des mousses, n’en sont pas les seuls bénéficiaires. Il y a aussi les feux de matières plastiques, de solides liquéfiables, de caoutchoucs. En regard d’une eau inopérante, voire contre indiquée pour certains produits, et de la multiplication d’industries de plus en plus diverses, la mousse apparaît comme l’arme privilégiée des pompiers occupant la toute première place dans la gamme des agents extincteurs à leur disposition. Par son assemblage, elle flotte à la surface des liquides, agit efficacement en développant ses diverses qualités exposées plus haut, à condition d’être convenablement dosée, et judicieusement utilisée. Ainsi, sous peine qu’elle ne soit détruite par les flammes, doit-elle être, la plupart du temps, projetée indirectement sur le feu et non en jet direct, notamment sur les sinistres venus de l’alcool et de certains hydrocarbures. Sa fabrication demande une maîtrise totale de la pression et du débit de l’eau, du dosage et du taux d’application de l’émulsifiant, de l’adjonction d’air. La pression hydraulique est prépondérante pour faire fonctionner les mélangeurs des lances, le débit influant de son côté sur la qualité, selon le système de mélange ou les lances utilisées. La quantité d’émulsifiant ajouter à l’eau va permettre la fabrication de la solution moussante, et cette quantité variera selon le produit lui-même, mais aussi d’après le feu qu’il doit éteindre. Ainsi, pour les hydrocarbures, sera-t-il employé avec un dosage d’émulsifiant de 3 %, tandis que pour les produits polaires, le dosage sera de 6 %. Le taux d’application (nombre de litres de produit nécessaire à l’extinction par minute et par m2) requiert un calcul encore plus pointu et développe un taux critique au-delà duquel il rend le processus inopérant. On estime que sur les hydrocarbures, il ne doit pas dépasser les 6 l/Mn/m2 et les 10 l/Mn/m2 sur les polaires.

Les émulseurs Comme il existe deux types de mousse, il existe aussi deux types d’émulseurs : les protéiniques et les synthétiques, qui ne doivent jamais être mélangés, et dont l’efficacité sera garantie par leur conservation à bonne température, dans des contenants adaptés. La propriété de ce fluide est de diminuer la tension superficielle de l’eau à laquelle il est mélangé, ce qui permet, comme le savon, la formation de bulles gazeuses. Le premier type est constitué de protéines animales (poudres de corne, sabot, sang…) et est, en règle générale, adapté au bas foisonnement. Le second s’apparente à un détergent ménager, fait d’agents tensio-actifs hydrocarbonés, et concerne tous les types de foisonnement. Un émulseur est qualifié de « polyvalent » (PL) lorsqu’il peut être utilisé pour tous les feux d’hydrocarbure + les feux d’alcool. La gamme se détaille en protéiniques standard (P), fluoroprotéiniques (FP), synthétiques standard (S), filmogènes AFFF (agents formant filtres flottants), filmogènes FFFP-AR (comme alcool résistant). La différenciation se fait surtout entre les actions sur les hydrocarbures ou sur l’alcool, les feux concernant ce produit et ses dérivés (esthers, buthyl, cétones, amines, etc.) appelés communément « polaires » par les professionnels, demandant un traitement spécial. Il faudra ici un émulseur capable de résister à la destruction par les flammes et la chaleur dégagée. La concentration d’un émulseur est son dosage par rapport à l’eau et est définie par le fabricant,

en rapport avec l’utilisation prévue. Elle est une composante du taux d’application de la mousse, qui s’exprime en litres/minute et m2 (L/Mn/m2 ou Litre/m2/Mn) selon le type, la nature du produit en feu, son épaisseur liquide, et autres paramètres. Ce taux (TA) est par ailleurs réglementé par la législation française, qui en fixe les normes d’utilisation (arrêté du 4 septembre 1967, complété par des instructions ministérielles rédigées au fil des ans), et des sorties de nouveaux carburants (9 novembre 1989, puis 6 mai 1999). NB : Les émulseurs dépendent de la norme européenne NE1558 (de 1 à 4), classés sur leur degré de foisonnement et les produits qu’ils protègent, hydrocarbures et alcools.

Et l’environnement ? Plus de 90 % des émulseurs fluorés commercialisés dans le monde industriel atteignent les normes internationales NF EN 1568 Classe I et II, ISO 7203 classe I et II, UL 162, MIL F 24385, OACI niveau B. Notamment en France, pays dans lequel tous les utilisateurs exigent des produits à haute performance en classe I, que ce soient les sapeurs-pompiers pour l’efficacité, les pétroliers pour optimiser leurs moyens d’extinction, les services aéroportuaires pour être en conformité, les installateurs pour utiliser au mieux leurs réseaux. Suite à une décision prise en 2000, par 3M, premier fabricant mondial, de stopper la fabrication de ses tensioactifs fluorés – dont ceux destinés aux mousses extinctrices – des études ont été lancées sur les moyens de production, qui distinguaient alors deux procédés, l’électrofluoration et la télomérisation. Cette dernière apparaît comme l’approche la plus  environnementale du problème et permet la fabrication d’émulseurs efficaces mais propres. La bonne question réside toujours, cependant, dans l’emploi du fluor, composant hautement toxique s’il en est, qui paraît incontournable en matière de résultats. Si certains fabricants français ont tenté de produire des mousses non fluorées, d’autres comme DuPont de Nemours ont réussi, grâce à la télomérisation, à obtenir des tensioactifs fluorés non dommageables pour l’environnement, qui sont largement utilisés aujourd’hui. Le marché national des mousses est un marché restreint, en raison de l’utilisation du produit. Il est évident que ses utilisateurs – industriels, services de sécurité, sapeurs-pompiers – n’en font qu’une consommation heureusement très épisodique, lors de la lutte contre les incendies. « Nous sommes à la fois sur un marché pérenne et conjoncturel, rappelle Bernard Pinet, commercial chez Bio Ex (Rhône), un des rares fabricants d’émulseurs français. Nos produits bénéficient d’une garantie de dix ans, (bien que leur date de péremption puisse être supérieure) et la fréquence de leur emploi est assez restreinte pour que nos clients ne nous passent pas commande tous les jours. » « Difficile de préciser des chiffres, renchérit Caroline Facquet de chez Orchidée SAS, distributeur de produits incendie. Tout dépend de l’émulseur – il existe une gamme complète adaptée à plusieurs emplois –, de la quantité, et de sa consommation… » Une consommation qui, bien entendu, est le résultat direct de ce qu’en font les acheteurs qui vont des SDIS aux entreprises pétrolières ou autres. Les spécificités de chaque émulseur mais aussi l’évolution des tendances complètent le tableau, ajoutant à la difficulté d’appréhension du secteur. « Notre métier fait face à de nouveaux défis environnementaux, souligne-t-on chez Bio Ex, et l’emploi des produits « fluorés », persistants, bioaccumulables, potentiellement toxiques, pose un problème majeur. Les études scientifiques indépendantes les plus récentes démontrent sans ambiguïté une contamination mondiale de la population, c’est pourquoi nous nous sommes engagés dans cette démarche. D’abord en informant nos clients, ensuite en commercialisant des produits 100 % non fluorés, efficaces, adoptés par une clientèle responsable, qui va d’EDF à Airbus. »

Le cas du E85 Les nouveaux carburants, et principalement le E85, devraient poser d’autres problèmes pour leur extinction. La composition de ce dernier (essence + alcool) le rendra plus difficile à traiter en cas d’incendie, par son dégagement élevé de chaleur, obligeant à projeter indirectement la mousse des lances avec, obligatoirement, un émulseur filmogène polyvalent. Le taux d’application devra également être revu à la hausse, le tout obligeant les secours à disposer de quantités d’eau importantes et de moyens hydrauliques renforcés (pompes, engins, lances), sans compter une réserve suffisante d’émulseur adapté et compatible. La plupart des fabricants d’émulseurs planchent sur le sujet, tandis que les responsables des grands sites industriels stockant ces carburants anticipent par des études sur les moyens à mettre en œuvre en cas de sinistre.

L’avenir de la mousse Les tendances du marché, qui est mondial, s’orientent vers la protection environnementale et l’adaptation des produits à des installations dédiées. La réflexion menée par Eco Protection, fabricant et installateur, s’inscrit dans cette logique, à l’égal de la plupart des intervenants du secteur (DuPont de Nemours, Desautel, etc.) « L’emploi des mousses à foisonnement amorce une mutation, explique Alain Langlois, responsable des risques spéciaux, notamment au niveau du sprinklage, qui reste un outil de protection complexe et coûteux. Il est aussi perturbant dans son utilisation, car ce que le feu ne détruit pas est souvent détruit par l’eau projetée, tandis que la mousse éteint et protège, sans noyer, en étouffant tout simplement. Cette efficacité “propre” fait naître de nouvelles parts de marchés chez les sprinkléristes, qui s’intéressent de plus en plus aux qualités de ce produit, et aux moyens de l’intégrer dans leurs systèmes de défense. A long terme, on peut très bien imaginer le remplacement de l’eau par la mousse d’autant plus que cette adaptation est tout à fait possible dans les installations déjà en place, employant les mêmes cuves, les mêmes conduits, etc. Les électro motopompes et les réserves d’eau restent en place. Il suffit d’ajouter un stockage d’émulseur, un prémélangeur, sans compter que, dans certains sprinklers, il existe déjà des systèmes “dopés” parfaitement opérationnels. Ce sera donc une affaire de tuyauteries, de logistique, d’études sur place, sans trop de bouleversement de l’existant. » Eco Protection, très présent en Afrique et sur le Proche-Orient en général, développe également une stratégie environnementale en accord avec les dernières normes européennes (interdiction des poséis fluorés, mise en application du système Ecopol, tests réalisés avec le CNPP, etc.) « C’est une de nos préoccupations majeures, qui s’accorde comme nous le disions, avec les nouvelles tendances du secteur, souligne le responsable. Nos clients y sont sensibles, notamment dans l’industrie des hydrocarbures mais aussi, en règle plus générale, dans tous les domaines d’activité. Nous fournissons des produits ayant des durées de vie longues – dix ans pour les émulseurs –, que nous surveillons par des contrats de maintenance, effectuant des prélèvements dès trois ans de stockage pour en vérifier l’efficacité et la dégradation. » Eco Protection aura également travaillé avec le CNPP sur les pouvoirs d’extinction réels des

mousses qu’elle distribue. Des tests intéressants ont été effectués sur des feux de bois, palettes, cartons, etc. – donc de classe « A » –, qui semblent confirmer l’efficacité en la matière d’émulseurs jusque-là réservés aux incendies de liquides inflammables. Déjà très présente dans les entreprises chimiques, les dépôts d’alcool (comme les rhumeries martiniquaises ou le cognac), les dépôts de solvants polaires, la société pourrait augmenter son fichier client avec un produit presque universel, la mousse.

COMMENT PRÉLEVER UN ÉCHANTILLON D’ÉMULSEUR ? 

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Les échantillons prélevés dans le système d’émulseur doivent être représentatifs de l’émulseur stocké. Pour prélever un échantillon d’émulseur dans un bidon de 20 L, un fût de 200 L ou un IBC de 1 000 L, utilisez une pompe manuelle. Prélevez l’émulseur environ 20 cm en dessous du niveau supérieur et remplissez un récipient en plastique de 1 L. Si le niveau est trop bas, veuillez prélever un échantillon d’émulseur en ouvrant la valve de l’IBC. Avant de prélever l’échantillon, laissez environ 0,5 L d’émulseur couler afin d’éviter d’entraîner les impuretés contenues dans la valve. Pour obtenir un échantillon uniforme et représentatif de l’émulseur stocké dans une cuve : Prélevez un échantillon au fond de la cuve, en laissant d’abord s’évacuer les sédiments ou résidus Continuez ensuite à prélever l’échantillon d’émulseur avec du produit provenant des parties supérieure et intermédiaire de la cuve Collectez environ 1 litre d’échantillon d’émulseur dans une bouteille en plastique incassable pour éviter qu’elle ne soit endommagée lors du transport. Ce récipient doit être propre et sec (exempt de résidus) et hermétiquement fermé.  Le récipient contenant l’échantillon d’émulseur doit comporter des informations d’identification (nom de l’entreprise, date de prélèvement de l’échantillon, type d’émulseur, concentration, source de l’échantillon). Assurez-vous que la bouteille soit propre et sèche avant d’écrire dessus. N’oubliez pas de compléter les informations d’identification sur le bordereau d’analyse émulseur.  

SERVICE BIO LAB POUR ÉMULSEUR BIOEX SOUS GARANTIE Dans le cadre de notre service client, BIOEX propose une analyse émulseur gratuite tous les 2 ans à ses clients dont l’émulseur BIOEX est sous garantie. Veuillez nous envoyer votre échantillon d’émulseur en suivant les instructions ci-dessus, avec les informations connexes : 

Identification de l’échantillon d’émulseur



Référence produit



Numéro de lot/date de fabrication



Taux de concentration sur hydrocarbures et sur solvants polaires



Type d’eau utilisé

Le laboratoire BIOEX analysera ses propriétés physiques selon les normes internationales et vous donnera des résultats fiables et compréhensibles dans les meilleurs délais. NOUS CONTACTER POUR PLUS D’INFORMATIONS

DÉCOUVREZ NOS SERVICES ÉMULSEURS Le service client BIOEX offre une assistance en cas de besoin urgent d’émulseur anti-incendie, d’analyse et de tests d’échantillons d’émulseurs. Nous proposons un outil de calcul permettant de définir les besoins en émulseur. BIOEX accompagne également les entreprises dans leur transition vers des émulseurs sans PFAS (émulseur FFF). Notre laboratoire dispose d’une vaste expérience dans la formulation, l’analyse et les tests d’émulseurs. Nous travaillons en collaboration étroite avec nos clients pour leur offrir des émulseurs anti-incendie haute performance. Ces émulseurs sont certifiés par des laboratoires indépendants et testés sur des feux à grande échelle.