Parlons Luo : Langue du Kenya
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Zitiervorschau

Parlons luo Langue du Kenya

@ L'Harmattan,

2009 5-7, rue de l'Ecole polytechnique, 75005 Paris

http://www.librairiehannattan.com [email protected] hannattan] @wanadoo.fr ISBN: 978-2-296-07945-8 EAN:9782296079458

Neddy Odhiambo et Michel Malherbe

Parlons luo Langue du Kenya

L'Harmattan

Parlons... Collection dirigée par Michel Malherbe

Dernières parutions Parlons marquisien, Edgar TETAHIOTUPA, 2008. Parlons arawak, Marie-France PATTE, 2008. Parlons khakas, S. DONIYOROV A, D. ARZIKULOV A, C. DONYOROV,2008. Parlons bamiléké, Dieudonné TOUKAM, 2008. Parlons manadonais, Chrisvivany LASUT, 2008. Parlons yaqui, Z. ESTRADA FERNANDEZ, A. AL V AREZ GONZALEZ, 2008. Parlons kihunde, Jean-B. MURAIRI MITIMA, 2008. Parlons grec moderne, Cyril ASLANOV, 2008. Parlons lü, Tai Luc NGUYEN, 2008. Parlons karimojong, Christian BADER, 2008. Parlons azerbaidjanais, Kamal ABDOULLA, Michel MALHERBE. Parlons manjak, Carfa MENDES et Michel MALHERBE. Parlons arménien, Elisabeth MOURADIAN VENTUTINI et Michel MALHERBE. Parlons romanche, Dominique STICH, 2007. Parlons gallo, Nathalie TREHEL-TAS, 2007. Parlons lobiri, Fané MAÏMOUNA LE MEN, 2007. Parlons pijin, Christine JOURDAN, 2007. Parlons maori, Michel MALHERBE, 2007. Parlons soundanais, Viviane SUKANDA-TESSIER, 2007. Parlons oromo, Christian BADER, 2006. Parlons karen, Julien SPIEWAK, 2006. Parlons ga, Mary Esther DAKUBU, 2006. Parlons isangu, Daniel Franck IDIA TA, 2006. Parlons kuna, Michel MALHERBE, 2006. Parlons boulou, Marie-Rose ABOMO-MAURIN, 2006. Parlons kami, Yves AVRIL, 2006. Parlons zarma, Sandra BORNAND, 2006. Parlons citumbuka, P. J. KISHINDO et A. L. LIPENGA, 2006.

Remerciements A mon père, sans ton soutien, je n'aurais rien fait de ma vie. Tu es et tu resteras ma seule et unique encyclopédie sans qui je n'aurais jamais réalisé cet ouvrage. A ma mère et Gaya ma grand-mère paternelle, des femmes Luo par excellence, courageuse et gardiennes de notre famille. A mes frères, Achieng, Oluoch, Anyango et Gaya, merci pour votre soutien. A mon amie Nasira, merci pour tout,. tu as changé mon destin. Grâce à toi, j'ai osé réaliser mes rêves etje suis devenue la personne que je suis aujourd'hui. A tous mes amis Luo qui résident en France,. Schola Jagona, Judy Ngao, Doreen Jagona, Catherine OtienoStrandberg, Hellen Oluoch-Hiver et Jacqueline OchiengBonnard, sans oublier les luophilles comme Susan Ongachi, Francis Ndung 'u et Jane Jacobsen j'espère que cet ouvrage vous aidera à garder la langue luo vivante même si vous vivez loin du pays. A Jerim Obure and Judy Ngao, merci pour vos précisons utiles sur le vocabulaire. A Grace Sicard, c'est grâce à toi qui j'ai pu participer au projet de cet ouvrage. Je te remercie beaucoup. A Michel Malherbe, travailler avec vous a été un très grand plaisir.

Acknowlegments To my father, I would never have done anything with my life without your support. You are and will always be my one and only walking encyclopaedia, without which I would never have written this book

To my mother, name, and mypaternal grandmother, Gaya, - two exceptional Luo women- you are extremely hardworking women and you are the keepers of our family. I profoundly appreciate all that you do for our family. To my siblings,. Achieng, Oluoch, Anyango and Gaya, thank you for your support. To my friend Nasira, thank you for everything, you changed the course of my life. It is because of you that I dared to live my dreams and to become the person that I am today. To all my Luo friends living in France,. Schola Jagona, Doreen Jagona, Catherine Otieno-Strandberg, Hellen Oluoch-Hiver and Jacqueline Ochieng-Bonnin, not forgetting friends of Luo like Susan Ongachi, Francis Ndung'u and Jane Jacobsen, I hope that this book will help you keep Luo language alive despite livingfar from Luo-land To Jerim Obure and Judy Ngao, thanks for all the useful explanations and precisions that you helped me with on Luo vocabulary. To Grace Sicard, it is because of you that I managed to participate in the writing of this book Thank you so much. To Michel Malherbe, it was a great pleasure working with you on this book.

LE PAYS LUn DANS LA PRPVINCE Of NYANlA~KENYA

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2009

Introduction Les Luo du Kenya sont environ 3,5 millions selon le dernier recensement de population réalisé en 2009. Ils constituent environ 12% de la population kenyane et habitent majoritairement la province de Nyanza au bord du lac Victoria à l'ouest du pays, près des frontières de la Tanzanie et de l'Ouganda. La ville principale est Kisumu (environ 330.000 habitants) principal port kenyan sur le lac Victoria. Les Luos, au sens strict, constituent la troisième ethnie du Kenya par ordre d'importance numérique, soit environ 12% de la population du pays qui atteint les 33 millions d'habitants. Le peuple luo est originaire d'une région au sud du confluent du Nil el du fleuve Bahr-el-Ghazal dans l'actuel Soudan. Ils ont habité cette région jusqu'au XVème ou XVlème siècle lorsqu'ils ont commencé leur migration vers le sud, leur habitat actuel. Les taisons de cette migration ne sont pas totalement connues à l'heure actuelle. C'était un peuple de cultivateurs et d'éleveurs de bétail. La migration se fit en quatre temps et par petits groupes. Elle s'étendit sur une IOhgue période. Chaque groupe s'est installé dans une région d'uti des Etats actuels de l'Afrique orientale. Les Luos du kenya font partie du quatrième et dernier groupe de migration. Ce groupe 5

avait comme chef un guerrier appelé Ramogi Ajwang'. A leur arrivée au Kenya, ils se sont installés à un endroit qui s'appelle Got Ramogi (les collines de Ramogi) aux alentours de Imbo au nord de la province. Cette migration par petits groupes explique la présence des Luo au sud du Soudan, au nord de l'Ouganda, à l'est du Congo, à l'ouest du Kenya, au nord-ouest de la Tanzanie et à l'ouest de l'Ethiopie. Ce n'est qu'au cours du XIXèmesiècle qu'ils ont occupé des terres plus hautes ce qui leur a permis de compléter leur activité traditionnelle d'éleveurs par l'agriculture. Il en est résulté des échanges économiques et culturels plus nombreux avec les populations bantoues voisines. Leur langue est nilotique, du même groupe que celle des Massaïs. Aujourd'hui, les Luos se trouvent principalement dans la province de Nyanza aux alentours du Lac Victoria à l'ouest du pays. Cette province est une des huit provinces du Kenya. Comme dans la majeure partie du pays, Nyanza bénéficie d'un climat tropical marqué par deux saisons de pluie dans l'année. Sa superficie est de 12 547 km2 avec une population d'environ 4,4 millions d'habitants et une densité de 350 par km2. Jusque dans les années 1990, la province était divisée en quatre districts administratifs. Aujourd'hui, on en compte dix-huit. Cependant parmi les Luos, une frontière socioculturelle existe entre les habitants du nord de la 6

province (ce qu'on appelait anciennement Central Nyanza) et le sud de la province (South Nyanza). Cette frontière imaginaire est marquée par la rivière Sondu dans la région de Nyakach. Il est important de noter que la province n'est pas habitée uniquement par les Luos, les Luos partagent cette province avec les Kisii et les Kuria, deux ethnies bantoues. Ces deux ethnies habitent la partie sud-est de la province. Les voisins proches des Luos sont les Masai, les Kipsigis et les Nandi à l'est de la province et les Luyias au nord de la province. Le Luo est la troisième ethnie la plus nombreuse du Kenya après les Luyias et les Kikuyus qui parlent des langues bantoues. Les langues officielles du Kenya sont l'anglais et le kiswahili. Au total, on parle dans le pays une quarantaine de langues différentes.

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Première Partie Description de la langue

Description de la langue Le luo fait partie du groupe de langues nilotiques comme le Maasaï et le Kalenjin. Le groupe nilotique se divise en sous-groupes et le luo se trouve dans le sous-groupe de l'ouest. Au sens large, il existe un ensemble de langues appelées luo qui compte une quinzaine de langues. Celles du nord se parlent au Soudan, souvent par des groupes très peu nombreux. La plus connue est le shilluk. Les langues luo du sud se parlent en Ouganda (achoU, alur, lang' 0, padhola etc.), au Kenya (Iuo proprement dit, appelé aussi dholuo ou kavirondo) et même en république démocratique du Congo (alur) ou en Ethiopie (anuak / anywak). C'est la langue dholuo qui est l'objet de ce livre. Malgré leur proximité, un Luo ne comprend pas forcément le shilluk ou l' acholi. Alphabet Le luo emploie l'alphabet latin, à l'exception des lettres q, v , x et z qu'on ne trouve que dans des mots étrangers. Les voyelles sont a, e, i, 0 et u (prononcé ou). Les consonnes sont: b, ch, d, dh, f, g, h, j, k, I, m, n, ng', ny, p, r, s, t, th, et

w. La lettre c n'existe jamais sans être accompagnée de h ; ch se prononce à l'anglaise, comme tch en français; dh se prononce comme th dans le mot anglais that et th se prononce th dans le mot anglais think. Le j se prononce à 11

l'anglaise, cij comme dans John. Les groupes de lettres ng' et ny sont considérés comme des sons à part et sont classés à part dans les lexiques. Le son sh (ch du français) n'existe pas en luo. Attention, le luo distingue nettement: ringo courir de ring' 0 viande Le premier mot est perçu comme ayant une coupure entre les deux syllabes: rin-go alors que ng' est très nasalisé et se prononce d'une seule émission de voix. Pour acquérir une bonne prononciation, nous recommandons au lecteur de se rapporter au CD Rom qui accompagne ce livre. Phonétique Le luo comporte des voyelles longues et courtes. Les voyelles longues sont souvent redoublées. Ainsi l'eau s'écrit pii. Les tons jouent un rôle non négligeable en luo. De nombreux mots ont la même orthographe et ne se distinguent que par leur ton, haut ou bas. Il faut cependant noter qu'il existe aussi de nombreux cas de mots se prononçant identiquement mais de significations différentes. Exemples: apuoyo lapin / merci (en luo-acholi) 12

bor chak chieo chogo chwe ik kendo keyo kich koko kor kue kwoyo le 1er mondo neno nyaka oganda piny pong' romo sende tik tong'

loin / nuage / graisse animale lait / début lait frais (non traité) / matin os / benjamin de la famille aiguille / gros âge / funérailles à nouveau / épouser moissonner / disperser abeille / orphelin bruit / monstre poitrine / côté paix / se refroidir coudre / sable hache / animal lumière / muscle (pluriel: leche) que (conjonction) / arriver tôt voir / faire l'éloge d'un défunt devoir (verbe) / il faut / jusqu'à tribu / haricots pays / bas plein / moulin assez / rencontrer argent / assiettes (pluriel de san) menton / mauvaise odeur œuf / frontière

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On constate aussi des modifications de consonnes qui apparaissent notamment pour distinguer la possession de type aliénable du type inaliénable. Pour illustrer cette notion, donnons un exemple. L'expression chogo guok signifie l'os du chien, dans le sens de l'os que le chien a pris pour manger. En revanche chok guok signifie l'os du chien en tant que partie de son squelette. La forme Ch020 est aliénable car le chien peut s'en séparer alors que la forme chok est évidemment inaliénahle_ Nous verrons plus loin que des modifications de consonnes se produisent également lors de la formation des pluriels (très irréguliers en luo) et de la formation des compléments de noms. Fixation de l'orthographe Le luo s'écrit encore peu et son orthographe n'est pas encore complètement stabilisée. L'un des points qui pose encore question est le choix entre u et w, par exemple on peut écrire le mot mois due ou dwe et la préposition au sujet de kuom ou kwom. Pour les voyelles longues, on emploie parfois le redoublement, parfois pas.

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Le groupe nominal Les noms Les noms se répartissent en 7 classes selon la forme de leur pluriel. Classe 1 Les noms de cette classe se terminent en -Iou -n et forment leur pluriel en -nde. Exemples: duol, foyer pour préparer le repas, donne duonde thuol, serpent, donne thuonde skul , école, donne skunde pala, couteau, donne pende (avec changement de voyelle) pien, peau, donne piende san, assiette, donne sende (avec changement de voyelle) Par exception, le mot dei, corps, ne change pas au pluriel. Classe II D'autres noms, de formes variées, forment leur pluriel avec la terminaison -che. Il apparaît aussi des changements de voyelles ou la disparition de la finale r du singulier. Exemples: angolo, lunettes, donne angoche bor,nuage,gra~seanimak,donne boche gari, véhicule, donne geche, 1er, muscle donne leche, ndara, route, donne ndeche 15

wach, mot, donne weche Classe III Les noms de cette classe ont un pluriel en -be. Exemples: bim, singe, donne bimbe. kalam, stylo, donne kalembe. nam, lac, donne nembe kom, chaise, donne kombe olemo,fruit, donne olembe. rombo, mouton, donne rombe simu, téléphone, donne simbe thum, musique, donne thumbe Classe IV Les noms de cette classe ont un pluriel terminé en -je ou -ye. Exemples: lur,femme stérile, donne luje mach,feu, donne meje ng'ech, alligator, donne ng'eye obo, poumon, donne oboye piny, terre / pays, donne pinje taya,lampe,donneteche tich, travail, donne tije wich, tête, donne wiye

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Classe V Les noms de cette classe sont invariables au pluriel. C'est le cas de mots comme kich, abeille; kwoyo, sable; le, animal; opato, sandales; rech, poisson; yier, cheveux; ainsi que d'aliments tels que; osuga, boo, osuga (trois légumes traditionnels), bando, maïs, ou encore oganda, haricots. NB: si l'on veut vraiment marquer le pluriel, on peut aussi ajouter le mot mang'eng', beaucoup. Exemples: kich mang'eng', des abeilles / beaucoup d'abeilles rech mang'eng', des poissons / beaucoup de poissons Classe VI Dans cette classe, les pluriels sont très différents du mot singulier. Exemples: chogo, os, a pour pluriel choke, dala, campagne ou concession, donne mieche dhako, mère / femme, a pour pluriel mon dichuo, homme, a pour pluriel chuo dhiang', vache, a pour pluriel dhok dhot, porte, donne dho-udi kanyna, âne, a pour pluriel kenyni kogno, ongle, a pour pluriel koke, kwach, léopard, a pour pluriel kweye / kweje lak, dent, a pour plurielleke ot, maison, a pour pluriel udi rao, hippopotame, a pour pluriel repe

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Classe VII Les noms de personnes et de métiers commençant par ja forment leur pluriel en remplaçant cette particule par jo. Exemples: ja Luo, un Luo jo Luo des Luo ja yalo, un prêtre jo yalo des prêtres ja pu onj, professeur jo puonj professeurs Classe VIII Les noms de cette classe ont un pluriel comportant la terminaison -ni Exemples: adundo, cœur, donne adundni higa, année, donne higni law, vêtement, donne lewni soko, puits, donne sokni sufria, casserole, donne sufriechni NB: dans cette classe se trouvent également la plupart des mots empruntés à d'autres langues surtout au swahili) Exemples: chupa, bouteille, donne chupni dirisa,fenêtre, donne dirisni ofuku, sac, donne ofukni otanda, lit, donne otendni ojiko, cuillère, donne ojikni 18

picha, photo, donne pichni Classe IX Les noms de cette classe forment leur pluriel en remplaçant la finale -a par -e. Exemple: punda, âne, donne punde. Les adjectifs L'adjectif épithète comporte toujours la particule ma placée en préfixe. Il se place après le nom et peut aussi avoir une valeur d'adverbe. L'usage prévaut, mais n'est pas encore définitivement établi, de séparer dans l'écriture ma de l'adjectif mais de le lier s'il s'agit de l'adverbe Exemples: ma ber bon maber bien ma tek dŒficile matek dŒficilement ma tin petit ma chiegni près / proche ma rach mauvais ma duong' grand ma ng'ich froid ma yot facile mayot facilement A noter que si l'adjectif commence par une voyelle comme 0, cette voyelle est absorbée par le préfixe ma et 19

celui-ci devient mo. Dans ce cas, le préfixe n'est pas écrit séparément. Exemple: mochiek cuit (au lieu de ma ochiek) molil sale (au lieu de ma olil) motegno solide Ilort (au lieu de ma otegno) L'adjectif épithète est placé aussi après le nom: tich ma ber un bon travail L'adjectif attribut, placé aussi après le nom, perd le préfixe ma : Nyasaye ber Dieu est bon Lum ralum I 'herbe est verte Certains adjectifs très fréquents prennent le pluriel. C'est le cas de : maber qui donne mabeyo (bons) maduong' qui donne madongo (grands) matin qui donne matindo (petits) On aura ainsi: kom maduong', wande chaise kombe madongo, wandes chaises Le comparatif Il se forme grâce à la locution ma oloyo, comparé à. Exemple: mae bor ma oloyo macha, celui-ci est plus long que celui-là (celui-ci / long / comparé à / celui-là)

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Le superlatif Il se forme avec la locution moloyo gi te, le plus de tous. Exemple: od ni ber moloyo gi te, cette maison est la plus belle de toutes. Mot à mot: maison / cette / belle / le plus de tout. Le complément du nom Les noms communs du luo, quand ils possèdent un complément de nom, peuvent subir de légères modifications. On peut considérer que la marque du génitif est portée par le nom qui a un complément d'objet. Il n'y a pas de règle générale concernant ces modifications. Pour certains noms, il peut y avoir un changement ou un ajout de consonne finale avec, ou non une modification de la voyelle finale. Exemples: diel, chèvre, donne diend. diend Otieno, la chèvre d'Otieno. 100, sol, donne lop. lop jo luo, la terre des Luo

lum, herbe, donne lumb. lumb Nairobi ng'ich, I 'herbe de Nairobi est verte agola, véranda, donne agoch agoch ot, la véranda de la maison 21

Souvent le complément du nom est simplement introduit par la particule ma. Exemple: cette nuit otieno ma kawuono (nuit d'aujourd'hui) les enfants d'aujourd'hui nyithindo ma tinde Les prépositions Elles sont assez nombreuses: e à e buo en dessous e bath à côté de ... e dier au milieu de e kind entre e nyim devant derrière (pour une construction) e tok / e pier ewi sur après bang' chakre à partir de chien derrière (dans une salle) gi avec / par (complément d'agent) i dans kod avec pour ni / nikech) kuom au sujet de.. pour mar nikech à cause de (préposition) yor vers

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Exemples: kod-e kod-gi

avec lui avec eux

On constate que bon nombre de prépositions du luo sont composées à partir d'éléments du corps humain, ajoutés à la préposition locative générale e. wi du mot wich, tête e wi tado I e wi ot sur le toit sur la table e wi mesa sur la chaise e wi kom tie du mot tielo, vied e tie mesa au pied de la table e tie kom au pied de la chaise e tie yien au pied de l'arbre e tie otan da au pied du lit i du mot ich, estomac e i ot dans la maison e i buk dans le livre e i kabat dans le placard e i piny dans Ie pays e i pii dans l'eau tok, vartie arrière de la tête e tok ot derrière la maison e tok dero derrière le grenier e tok dhot derrière la porte 23

chunv. foie. a le même sens Que dier. milieu e chuny ot I e dier ot au milieu de la maison au milieu de la e chuny ndara I e dier ndara route e chuny nindo I e dier nindo au milieu du sommeil Les pronoms personnels et les possessifs Les pronoms personnels sont les suivants: an je in tu en il / elle wan nous un vous gin ils / elles Ils se placent avant le verbe. Dans la conjugaison du verbe, ils sont préfixés au verbe et perdent alors leur -n final. Par exception en (il / elle) prend la lettre o. Ils peuvent aussi être suffixés à un nom et rendent alors le possessif du français (ou le pronom complément direct du verbe, comme nous le verrons plus loin). Ils prennent alors la forme: mon / me (complément direct du -a

verbe) -i -e I -ye -wa

ton / te son / sa notre 24

-u / -0 -gi

votre leur

Exemples: nom mon nom ton nom son nom notre nom votre nom leur nom

nying nyinga nyingi nyinge nyingewa / nyingwa nyingeu / nyingu nyingegi

Assez couramment, l'addition du suffixe du possessif phonétique s'accompagne d'un changement imprévisible. Par exemple: lep, langue, donne lewa, ma langue (et non lepa). De même, ot, maison donne oda, ma maison; remo, sang, donne remba, mon sang (ajout d'un b); wich, tête, donne wi-ya, ma tête ou wi-u, votre tête; wuor, père, donne wuora, mon père, wuonwa, notre père etc. Voici d'autres exemples: stylo kalam mon stylo kalamba ton stylo kalambi son stylo kalambe notre stylo kalambwa votre stylo kalambu leur stylo kalambgi 25

chapeau mon chapeau ton chapeau son chapeau notre chapeau votre chapeau leur chapeau

ogudu oguta oguti ogute ogut wa ogutu ogutgi

De même, dei, corps, donne denda, mon corps; 100, terre, donne lopi, ta terre, loba, ma terre; luedo, main, donne luete, sa main, lueta, ma main, puodho, jardin, donne puotha, mon jardin; remo, sang, donne remba, mon sang etc. Les suffixes des pronoms personnels peuvent aussi être suffixés à une préposition. Par exemple: pour nous marwa En ce qui concerne les pronoms possessifs, ce sont les suivants: le mien mara le tien mari le sien mare marwa le nôtre magu le vôtre mag-gi le leur

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Les démonstratifs Une façon de rendre le démonstratif du français consiste à suffixer -ni pour le démonstratif proche (celui-ci) et cha pour le démonstratif éloigné (celui-là). Ces suffixes sont ceux du singulier. Au pluriel, ils deviennent -gi (ceux-ci) et -ka (ceux-là). L'ajout du démonstratif peut s'accompagner d'une modification de la finale du nom. Exemples: od, maison et law, vêtement, donnent od-ni cette maison-ci od-cha cette maison-là law-ni ce vêtement-ci law-cha ce vêtement-là gir, chose, donne gicha, cette chose-là dher, vache, donne dher-cha, cette vache-là. dhok, vaches, donne dhog-ka, ces vaches-là. dhako,femme, donne mon-ka, ces femmes-là.

L'infinitif de -yo. Exemples: chamo paro tedo kwoyo weyo

Le verbe la plupart des verbes se termine en -0 ou en

manger penser / réfléchir cuisiner coudre laisser / arrêter 27

Il y a quelques exceptions comme: dhi aller gir atténuer ng'ok vomir wer chanter wu ok sortir Conjugaison La conjugaison des verbes est très simple. Au présent, on se contente de préfixer le pronom personnel à l'infinitif du verbe. Exemples: Le verbe enseigner, pwonjo à l'infinitif, donne j'enseigne a-pwonjo tu enseignes i-pwonjo il/elle enseigne o-puonjo nous enseignons wa-puonjo vous enseignez u-puonjo ils enseignent gi-puonjo Au passé, la forme écrite est identique à celle du présent. Le passé comporte alors un changement de prononciation. L'accent se déplace sur le début du mot sans que rien n'apparaisse dans l'écriture. adhi je vais ou je suis allé Dans ce dernier cas, l'accent, déplacé sur la première syllabe, s'entend comme un allongement de la voyelle 'aadhi' je suis allé 28

Cependant, on peut marquer plus nettement le passé en faisant précéder cette forme verbale de ne. Exemples: je suis allé ne ad hi j'ai mangé ne achiemo Pour rendre un passé très lointain, comme quand on raconte une légende, ne est remplacé par nene. n existe aussi une particule qui forme le passé récent. Celle-ci, -se-, se place entre le préfixe du pronom et le radical du verbe. Exemples: je viens de manger a-se-chiemo vous êtes allés récemment à Kisumu u-se-dhi Kisumu Dans l'écriture courante, on ne marque pas les tirets qui sont ici destinés à bien comprendre la construction. Au futur, on fait précéder le verbe de l'auxiliaire biro, venir, qui porte seul la marque du pronom. Exemples: j'irai il ira nous irons je mangerai je travaillerai

abiro dhi obiro dhi wabiro dhi abiro chiemo abiro tiyo

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Curieusement, la formation du futur est semblable à celle qui prévaut en allemand où l'auxiliaire est werden qui signifie devenir. Pour former l'impératif singulier, il suffit de supprimer la terminaison -0 du verbe: chako, commencer donne chak! commence 1 yiero, choisir, donne yier ! (choisis I) chiemo / chamo, manger, donne chiem! / cham! (mange I) weyo, laisser / arrêter, donne we! (laisse 1/ arrête 1) umo, couvrir, donne um ! (couvre I) Pour adoucir l'ordre donné, il est courant d'ajouter la désinence -i de la deuxième personne à l'impératif cidessus. Exemples: nindo, dormir, donne nindi, dors. donjo, entrer, donne donji, entre Si l'impératif comporte un pronom complément d'objet direct, le -i est remplacé par ce pronom (voir des exemples au paragraphe suivant sur le pronom personnel complément direct du verbe). Pour former l'impératif pluriel, on ajoute le suffixe -uru au radical verbal. Exemple: dong' uru, restez donj uru, entrez nind uru, dormez 30

L'impératif négatif (prohibitif) se forme avec une négation spéciale, kik. kik i donji, n'entre pas kik u donji, n'entrez pas kik i nindi, ne dors pas kik u nindi, ne dormez pas Pronom personnel complément direct du verbe Ce complément s'exprime par le suffixe de la personne vu ci-dessus avec le possessif. Rappelons que ces suffixes sont: -a me -i te -e / -ye le -wa nous -u / -0 vous -gi les Exemples: je te salue je t'aime tu m'aimes nous les aimons ils les tuent attends-moi allons

a-mos-i a-her-i i-her-a wa-hero-gi gi-nego-gi rit-a wa-dhi

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(dans ce cas, le verbe aller, dhi, se terminant par -i à l'infinitif, il n'y a pas lieu de modifier cette voyelle à l'impératif).

A noter que le verbe apprendre se construit avec un pronom objet, comme si l'on disait je m'apprends ou tu t'apprends. j'apprends le luo apuonjora dholuo ipuonjori dholuo tu apprends le luo

Forme continue du verbe La particule -ga suffixée au verbe exprime la continuité de l'action ou une action habituelle. Exemples: nyathi nindo-ga bang' chiemo l'enfant dort après manger nyithindo dhi-ga skul gokinyi les enfants vont à l'école le matin ne awacho-ga dholuo maber je parlais bien le luo. (le passé est marqué par ne) Le futur continu ou habituel se forme de même avec biro-ga. nyathi biro ga nindo bang chiemo, l'enfant dormira après manger jo tich biro ga chiemo bang tieko tich les ouvriers mangeront après avoir travaillé.

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Le verbe être Le verbe être dans le sens de se trouver est traduit par tie. Le verbe être exprimant l'identité n'existe pas à proprement parler. Exemples: je suis je ne suis pas ils ne sont pas

an an ok gin ok

Attention à l'ordre des mots et à la place de la négation. La signification change si la négation est avant l'expression verbale: ok an, ce n'est pas moi ok gin, ce ne sont pas eux

Le verbe avoir Il n'y a pas de verbe avoir. On le rend par une périphrase qui emploie gi ou kod signifiant avec: angi ou ankod,j'ai On relie généralement le pronom et cette postposition, considérant qu'en les séparant (an gi ou an kod) le sens deviendrait avec moi.

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Les formes négatives On met un verbe à la forme négative en plaçant devant la particule négative ok. Exemples: je ne vais pas ok adhi ils ne dorment pas ok gi nindi La particule ok forme aussi le contraire des adjectifs (antonymes). Elle se place entre ma et l'adjectif: ma ok nyal, incapable.

Verbes auxiliaires Pour rendre les verbes auxiliaires français pouvoir ou devoir se traduisent par les mots nyalo (pouvoir) et nyaka (devoir). Exemples: nyaka adhi,je dois aller nyalo dwoko, pouvoir répondre anyalo dwoko, je peux répondre On remarque que la construction n'est pas la même: nyalo se présente comme un verbe et se conjugue en préfixant le pronom personnel alors que nyaka est invariable et se place avant le verbe conjugué.

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Verbes dérivés Le suffixe -re forme le résultat de l'action. Exemple: pwonjo, enseigner, donne pwonjore, apprendre (résultat de l'enseignement) winjo, entendre/ écouter, donne winjore, s'entendre, se mettre d'accord Notons que le e du suffixe est remplacé par la voyelle convenable si le verbe a un pronom personnel objet: ipuonjori dholuo tu apprends le luo (littéralement: tu t'apprends le luo) nous nous verrons plus tard wabiro nenore bang'e Le verbe nenore, dérivé de neno, voir, signifie voir avec un but, se rencontrer. Le suffixe -re peut aussi former d'autres mots comme: chakre à partir de (de chako, commencer) Une particule à usages multiples (ma Ima-) Nous avons vu que la particule ma s'employait avec tous les adjectifs. Quoique n'ayant pas d'equivalent en français, on peut dire qu'elle exprime le relatif qui ou celui qui. Par exemple, la phrase que nous avons donnée plus haut en exemple: tich ma ber un bon travail peut s'interpréter comme un travail qui est bon. 35

Ce rôle de pronom relatif apparaît clairement dans des expreSSIOnscomme: yoo madhi e chiro le chemin qui va au marché dhiang !ID!chamolum une / la vache qui mange I 'herbe où l'on constate que ma est prefixe au verbe dhi, aller ou chamo, manger. La prière du Notre Père comporte une phrase où apparaît deux fois la particule ma avec une fonction assez claire de relatif: waweyo ne jo !ID! timonwa !ID!rach nous pardonnons à ceux qui nous ont offinsés jo ma peut se traduire par les gens qui et ma rach par ce qui est mal. De même on dit Wuonwa !ID! e polo, Notre Père qui es aux cieux. Ici, ma se traduit par qui est (la personne n'est pas indiquée). On forme de même avec les mots exprimant la localisation des dérivés avec ma comme dans les exemples suivants: malo en haut / vers le haut / haut ma malo qui est en haut piny en bas ma piny qui est en bas diere milieu ma diere qui est au milieu

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Utilisation de 'gi' gi est un préfixe utilisé très couramment en luo. Il vient du mot gima, chose qui. Lorsque gima précède un voyelle, le a disparaît et donne des mots tels que: gimoro quelque chose un diminutif de gima moro gimomiyo parce que un diminutif de gima omiyo gi devient gir, qui appartient à et s'emploie avec un verbe pour des objets indéfinis. Par exemple: gir tedo chose utilisée pour cuisiner gir miel chose utilisée pour danser gir ruako chose qu'on porte (un vêtement) gir nindo chose sur lequel on dort (draps) / vêtement qu'on porte au lit Le pluriel de gi est gik, on aura donc: gik moko des choses gik tedo choses utilisées pour cuisiner gik miel choses utilisées pour danser gik ruako choses qu'on porte (un vêtement) gik nindo choses sur lesquelles on dort (draps) / vêtements qu'on porte au lit

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Adverbes Le Luo ne distingue guère les adverbes des adjectifs. Par exemple, maber signifie également bon et bien. Si l'on veut, on peut les distinguer des adjectifs en liant la particule ma. Il existe cependant, comme dans les autres langues, des adverbes spécifiques de temps ou de manière. Ils se placent avant le verbe.

La proposition conditionnelle Elle est introduite par ka, si. La principale, placée habituellement après la conditionnelle, est souvent introduite par to alors. ka dhi si j y vais ka chopo si j'arrive katedo si je cuisine ka dhi to abiro nyieo ni law sijy vais, je t'achète un vêtement ka chopo to abiro ndiko ni si j'arrive, je t'écris (littéralement: si aller, je t'écrirai) ka tedo to abiro luongi si je cuisine, je t'invite On remarque que la proposition conditionnelle, placée en tête, met le verbe à l'infinitif, le pronom n'apparaît que dans la principale.

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Propositions subordonnées (lieu, cause, relative, tempas, but) Les exemples ci-dessous illustrent la façon dont se rendent les propositions du français. il est parti chasser où il y a du gibier odhi dwaro kama ntie Ie je ne travaille pas parce qu'il pleut ok ati nikech koth chue tu iras pêcher quand nous recevrons des amis ibiro dhi lupo ka osiepe wa obiro limbe les gens que nous attendions ne sont pas venus jok mane warito ok obiro s.V.p. montre-moi le chemin du marché kiyie to nyisa yoo !!!!dhi e chiro (s.v.p./ alors / montre-moi / chemin / qui-va / à / marché) nous sommes les garçons qui sommes venus hier wan e yowuoyi mane obiro nyoro quand il pleut, l 'herbe est plus verte lum ng'ich ka koth chue (herbe / vert / quand / pluie / tombe) je dors parce que je suis malade anindo nikech atuo

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ils n'ont plus où dormir car leur maison a brulé gi onge gi kar nindo nikech od gi ne owang' (ils / il-n'y-a-pas / leur / lieu / donnir / parce-que / maison / eux / passé / brûle) voyons-nous plus tard wanenre bang' e nous nous verrons plus tard wabiro nenore bang'e

L'interrogation Le mot interrogatif se place le plus souvent à la fin de la phrase, mais parfois au debut. ...kanye ?/ ...ere ? où... ? ...ng'a ? / ...ng'awa ? qui? ...mane? quel... ? ...mage? quels... ? (pluriel) , . ? ang o... ?. quOi... . ...adi? combien... ? ...nade? comment...? nang'o... ? comment ...? , .? . an go momlyo pourquOi... ?. karang'o? quand...? ...didi? combien defois? Exemples: pourquoi es-tu parti?

ang' 0 momiyo ne idhi ? / ang'o momiyo ne iwuok? iwuotho nade ? idak kanye ? ibiro karang' 0 ?

comment as-tu voyagé? où habites-tu? quand viens-tu?

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Les nombres

o 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 30 50

nono achiel ariyo adek ang'wen abich auchiel abiriyo aboro ochiko apar apar gi achiel (apar g'achiel) apar gi ariyo (apar g'ariyo) apar gi adek (apar g'adek) apar gi ang'wen (apar g'ang'wen) apar gi abich (apar g'abich apar gi auchiel (apar g'auchiel) apar gi abiriyo (apar g'abiriyo) apar gi aboro (apar g'aboro) apar gi ochiko (apar g' ochiko) piero ariyo piero ariyo gachiel piero adek piero abich

100 piero apar / Mia achiel (mia est emprunté au swahili) 200 Mia ariyo. 41

1.000 1.000.000

gana achiel tara (million) / ~ana ~i ~ana

On constate les traces d'un système de numération à base 5. En effet les nomhres 6 et 7 sont dérivés de 1 et 2. Pour rendre deux fois, on dit diriyo. mar ariyo signifie une seconde fois

Les nombres ordinaux A l'exception de premier qui est irrégulier, les nombres ordinaux se forment en plaçant la particule mar avant le nom du nombre. On a ainsi: mokuongo premier mar ariyo deuxième mar adek troisième etc.

Les fractions A part ~ qui est emprunté à l'arabe et se dit nus, les fractions se forment sur le modèle de v..qui se dit achiel mar ang'wen, littéralement un de quatre (v.. peut aussi s'exprimer par un emprunt à l'arabe: robo). Ainsi pour 3/7 on dira adek mar abiriyo.

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Vocabulaire Mots formés grâce à des préilXes Le préfixe dho (qui signifie bouche) forme des noms de langues: dho ngere, langue anglaise (ngere = anglais), mais on emploie aussi le mot kisungu emprunté au swahili kizungu. dho swahili, swahili (dit aussi kiswahili) Le préfixe ja (au singulier) ou jo (au pluriel) est très productif. Il forme des noms de métiers, de peuples ou de personnes possédant une caractéristique particulière. Ce préfixe évoque le préfixe de classe des langues bantoues. sage (nom) Ja duong' ja Iweny soldat jo Iweny armée / soldats ja Luo un Luo ja Kikuyu un Kikuyu ja kopere un catholique ja pur paysan ja pwonj professeur ja rachar / odiero un Blanc ja rateng' un Noir ja tuo un malade ja thieth médecin (homme de médicament)

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A noter les précautions à prendre pour certaines traductions. Ainsi, jo matindo, les jeunes, peut se traduire par la jeunesse, considéré comme l'ensemble des jeunes mais non pas la jeunesse pris dans le sens de les jeunes années. Pour les filles, la particule ja est remplacée par nya (abréviation de, fille) quand il s'agit d'un lieu Exemples: nyar Kenya nya chula nya Kendu nya Luo

une Kenyane fille originaire des îles fille originaire du Kendu fille Luo

nya peut aussi être employé pour nommer les petits des animaux par exemple: nyaguok chiot nyarombo agneau nyadhiang' veau Pour nommer les petits des animaux, dans certains cas, le mot nyathi, enfant est utilisé pour former un mot composé: nyathi gueno poussin nyathi winyo poussin d'un oiseau nyathi rech bébé poisson

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Le préfixe ra forme des noms de couleurs: rachar, blanc ralum, vert (lum est I'herbe) rambulu, bleu (mbulu est le mot anglais blue) rateng', noir ratong' ,jaune rabuor, marron Il forme aussi des noms d'instruments en se préfixant à un verbe: rachuo lance ragol peigne raidh échelle (de idho, monter) ralor verrou (de loro,fermer) personne aux jambes arquées ragwel raum couvercle (de umo, couvrir) rang'i miroir (de ng'iyo, regarder) pour refroidir l'eau rang'ich pii rapur houe (de puro, labourer) rarind serrure (de rindo,fermer) Plus généralement, on peut dire que le préfixe raprécise une description, qu'il s'agisse d'une couleur ou d'un instrument. On aura donc des mots comme: rakuom bossu (personne) raracha laid

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Mots formés grâce à des suffixes Le suffixe -ruok forme des mots abstraits à partir de verbes. Exemples: chako, commencer, formera chakruok, commencement winjore, s'entendre, se metter d'accord formera winjruok, entente On aura de même les mots; chandruok souffrance / problèmes chokruok assemblée dongruok développement pogruok différence / désaccord tiegruok éducaûon thagruok misère / problèmes kethruok se gâter (une situation qui se gâte) Mots composés Le mot kor, côté, forme des kor nindo / kor kachien kor budho kor acham kor achich

composés tels que: chambre à coucher salon gauche droite

Glissements sémantiques Il est intéressant de noter que certains mots luo ont changé de sens ou ont étendu leur champ sémantique. Ainsi le mot pien qui signifie peau possède aussi le sens de lit, du fait qu'on s'est longtemps couché sur des peaux de bêtes. Il existe de nombreux exemples de ce type: 46

duoko dwaro mako oboke weyo

répondre / rendre désirer / vouloir / chasser prendre / tenir/comprendre papier / lettre / jèuille arrêter / laisser tomber

Ces glissements de sens s'expliquent fort bien. En français on dit aussi saisir pour comprendre. La chasse consiste à poursuivre un désir. Le fait d'arrêter une action, de la laisser tomber, équivaut, dans le cas d'une offense, à pardonner etc. Les emprunts à des langues étrangères La plupart des emprunts dans la langue courante le sont au swahili et à l'anglais qui sont les deux langues officielles du Kenya. table mesa [de l'espagnol ou du portugais] poisson rech [dinka] chanter wer [dinka] bleu (ra) mbulu [de l'anglais blue] couverture baranget / onget [de l'anglais blanket] engrais manyiwa [de l'anglais manure] heure saa [mot arabe passé au swahili] voiture mtoka / gari [de l'anglais motorcar] garage garaj [mot français] église kanisa [apparenté à l'hébreu knesset] photo picha [de l'anglais picture] taxi taxi

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Les dialectes du luo Au Kenya, il y a deux variantes principales du luo : celle de la région Ugenya-Alego plus au nord et celle de South-Nyanza qui est parlée dans le reste de la province. Ces deux régions sont divisées par la rivière Nyando, dans la région de Nyakach, qui constitue une frontière culturelle. Le terme jo loka qui signifie' habitants de l'autre rive' s'emploie parmi les habitants de ces deux parties de la province quand ils parlent les uns des autres. Il est important de noter que les Luos se comprennent malgré ces variantes régionales. Un exemple: la langue luo au Kenya est connue aussi comme dho-Iuo, mot formé sur dhok, bouche. En Ouganda, on utilise le terme lep-Iuo, formé sur lep, langue. Exemples de mots nettement différents selon les dialectes: corde à attacher la marmite, en South Nyanza, se dit toi ou ndhwero. En luo du nord de Nyanza, on dit owes enfant, en luo de South Nyanza on dit nyathi. En luo du nord de Nyanza on dit mihiya une cuillère en bois utilisée pour cuisiner s'appelle oluth kuon en luo de South Nyanza. En luo du nord de Nyanza, elle s'appelle oliho l'expression à cause de se dit nikech en luo de South Nyanza. En luo du nord de Nyanza, elle se dit nimar ou nikuop 48

la lèpre se dit nyinyo en Iuo de South Nyanza. En Iuo du nord de Nyanza on dit nywinyo.

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Deuxième Partie Conversation courante

Conversation courante Expressions usuelles oui eeh I kamano non ooyo je sais ang' eyo je ne sais pas ok ang'eyo I akia (akia est, à proprement parler, j'ignore) vas-t-en dhi kucha s'il te plaît / S. v.P. kiyie restez en paix dong' uru gi kwe j'aime... ahero... je t'aime aheri puis-je prendre une photo? anyalo goyo picha?

Salutations Pour s'adresser à un homme, on dit Migosi, Monsieur. Pour un ami proche, le mot employé est Omera. S'il s'agit d'une femme, on dit Mikayi, Madame, s'il s'agit de la première femme d'un homme, Nyachira, si c'est la deuxième femme et Nyadendi pour une demoiselle. Les phrases usuelles de salutation sont: salut nang' 0 I koro salut (ttès formel) misawa ingbttlt ? comment ça va ? idhi made? comment ça va? (informel) je vais bien adhi maber 53

très bien ber ahinya comment vas-tu ce matin? ichieo nade ? (mot à mot: tu t'est reveillé comment?) Réponse: mon matin est bon achieo maber ou encore: je vais bien adhi ma ber je suis heureux de te voir amor ka neni Le matin, la salutation est oyaore ; autour de midi, on dit osaore et l'après-midi oimore. Les réponses respectives sont: oyaore ahinya, le matin va bien; osaora ahinya et oimore ahinya. Le soir, on dit: idhi nade? (littéralement: tu vas comment ?) à quoi on répond adi ma ber,je vais bien bonne nuit otieno maber mais l'expression usuelle pour bonne nuit est nind maber, dors bien. On entend aussi souvent Nyasaye ogwedhi que Dieu vous bénisse Présentation quel est ton nom comment tu t'appelles-tu? mon nom est je m'appelle ... où habites-tu? quel âge as-tu? higni adi?

nyingi ng' a ? iluongi nang'o ? nyinga en... iluongi ni... idak kanye ? in gi higni adi ? lin ja

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d'où viens-tu? (pour un homme) in ja kanye? d'où viens-tu? (pour une femme) in nya kanye? où habitez-vous? (pluriel) udak kanye ? où êtes vous? untie kanye ? je suis Achieng Ije m'appelle Achieng' an Achieng' que faites vous dans la vie? itiyo tich mane? I itimo ang' 0 ? je suis pécheur an jalupo je suis professeur an japuonj

Remerciements merci ero kamano merci beaucoup ero kamano ahinya Noter que l'expression est complètement différente en acholi de l'Ouganda: apwoyo ma tek lapuoyo ahinya

Excuses excusez-moi akwayo werruok (mot à mot :je demande pardon) je suis (très) désolé mos (ahinya) c'est ma faute en kethona ce n'est pas mafaute ok en kethona je demande pardon akwayo ng'wono pardonne-moi ng'won na

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Adieux Les expressions à employer au revoir j'espère te revoir je vais revenir voyons-nous demain voyons-nous plus tard dors bien Dieu vous bénisse

sont: oriti I oriti-uru (au pluriel) ageno neni kendo abiro duogo wanenore kiny wabiro nenore bang'e nind ma ber Nyasaye ogwedhi

Le temps aujourd'hui kawuono demain kiny après demain orucha hier nyoro avant-hier nyocha heure wang' chieng I saa jour odiechieng' midi dier odiecheng' samedi odira mois / date due année higa matin okinyi soir odhiambo (c'est aussi un nom: celui né le soir) Pour demander l'heure ou la donner, les expressions sont: quelle heure est-il ? il est 10 heures

en saa adi ? en saa ang'wen 56

Les jours de la semaine dimanche lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi

jumapil (mot swahili) wuok tich tich ariyo tich adek tich angwen tich abich I ngeso odira I sabato

(ngeso est littéralement: lejour de marché) (Sabato est courant parmi les Luos de South Nyanza) Les mois de l'année On les forme avec le mot dwe I due, mois, suivi du rang du mois dans l'année. janvier dwe mar achiel (premier mois) février dwe mar ariyo (2èmemois) mars dwe mar adek (3èmemois) avril dwe mar ang'wen (4èmemois) mai dwe mar abich (5èmemois) juin dwe mar auchiel (6èmemois) juillet dwe mar abiriyo (7èmemois) août dwe mar aboro (Sèmemois) septembre dwe mar ochiko (9èmemois) octobre dwe mar apar (10èmemois) ème novembre dwe mar apar gi achiel (11 mois) dwe mar apar gi ariyo (12ème décembre mois)

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La santé Si vous avez des ennuis de santé, vous trouverez facilement des médecins qui parlent anglais. Cependant ces expression vous seront utiles. fatigué je suis malade un malade je suis fatigué j'aifroid j'ai chaud naissance chirurgie hôpital traitement médicament herbes) pharmacien chirurgien médecin diarrhée paludisme plaie vomis mal d'estomac toux je tousse j'ai la grippe mouche tsé-tsé j'ai des vomissement

01 a tuo ja tuo a 01 awinjo koyo awinjo liet nyuol yeng'o / pala osiptal thieth yath / yien (littéralement:

les

ja hon yath ja yeng'o laktar / ja thieth (celui qui guérit) diep malaria adhola ng' ok ich muor ahonda an gi ahonda an gi athung'a maugo ang'ok 58

mal de tête j'ai mal à la tête j'ai mal à l'oreille j'ai mal à l 'œil j'ai mal au ventre blessé blessée) bras cassé opération anesthésie où sont les toilettes?

wich bar wiya bara ita rama wang' a lit iya muora / iya lit ng'a ma oinyore (personne bat motur yeng' 0 yath nindo (médicament / dormir) ere kar konyruok ? / ere choo ?

S'alimenter Voici quelques phrases qui vous permetttront de vous nournr: je veux manger adwaro chiemo je veux du maïs adwaro bando je veux de l'eau adwaro pii riyo ohinga j'ai soif je meurs de soif riyo nega bedo gi riyo assoiffé je meurs de faim / j'ai faim kech nega/ kech kaya (la faim me tue, me mord) je veux manger du poisson adwaro chamo rech s.v.p. apporte-moi de l'eau kiyie gamna pii pourriez vous me donner de l'eau? yie i konya gi pi modho ? onge pi il n y a pas d'eau 59

je cherche un hôtel bon marché amanyo otel ma nengo ne yot La nourriture plat de maïs et haricots plat traditionnel de maïs viande viande de porc viande de boeuf viande de mouton poisson poulet fruit jus de fruit café swahili) thé légumes potiron patates douces manioc mil sorgho porridge soupe

nyoyo kwon ring' 0 ring ngurmel ring anguro ring dhiang' ring rombo rech gweno olemo pi olemo kahawa (emprunt au chai (emprunt au swahili) alot budho rabuon mariwal omuogo kal bel nyuka kado

Chez les Luos, on apprécie beaucoup le poisson pêché dans le lac Victoria ou les rivières. Voici quelques uns des poissons pêchés et consommés par les Luos: mbuta

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(perche du Nil), ngege (tilapia), omena / dagaa, kamongo et fulu. Au marché Les expressions à connaître sont: s.v.p. montre-moi le chemin du marché kiyie to nyisa yoo madhi e chiro où se trouve le marché? ere chiro ? mia.../ gamna dwaro adwaro... idwaro... ? pesa adi ? rabolo pesa adi ? i usi matek / i hono matek / igo matek du ok (nego) chien

donne-moi désirer je désire vous désirez combien ça coûte? combien les bananes? vous vendez cher baissez le prix (s.v.p.)

Les déplacements Dans la province de Nyanza comme dans le reste du Kenya, les déplacements se font généralement par la route. Cependant un bateau relie les villes de Kisumu et Kendu-Bay. Avant les années 1990, ce bateau était très utilisé comme moyen de transport pour relier ses deux villes mais aujourd'hui, le transport routier l'est davantage. Le transport aérien est assuré par un aéroport 61

qui se trouve à quelques dizaines de kilomètre de la ville de Kisumu où il y a des vols réguliers pour Nairobi. Dans tous les cas, les phrases suivantes sonts utiles lorsqu'on est dans le pays luo et que l'on souhaite se déplacer. tout droit kochomo nyime à droite kor achich à gauche kor acham stop! chung' je suis en voyage an e wuoth je pars en voyage adhi wuoth je rentre ad ok je veux aller à l 'hôtel adwaro dhi e hotel attends-moi rit-a conduisez lentement yie iriemb mos allez plus vite dhi piyo ! dépêche-toi! reti ! dépêchez-vous! ret uru ! je veux aller à Kisumu adwaro dhi Kisumu je descend à Kendu-Bay alor Kendu-Bay est-ce la route de Kisumu? ma bende yor Kisumu? combien de temps pour aller à..? biro kao kinde marom nade chopo ? s.v.p. montre-moi le chemin du marché kiyie to nyisa yoo madhi e chiro je vais prendre l'avion adhi idho ndege je veux acheter un billet adwaro nyieo otiko combien coute un billet? otiko pesa adi ?

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Le temps Le temps est marqué par trois éléments principaux; le soleil, la sécheresse et la pluie. Voici quelques expressions concernant la pluie et le beau temps: piny ber piny ng'ich piny chalo nade ? piny otimo luoch chieng' rieny koth chue piny liet piny otuo koth biro

ilfait beau ilfait froid quel temps fait -il ? le temps est gris le soleil brille il pleut ilfait chaud il y a de la sécheresse il va y avoir un orage

Les problèmes de langue Un grand nombre de Luo parlent très couramment anglais. Ils ne seront que plus flattés si vous vous intéressez à leur langue. parles-tu anglais? iwacho dhongere ? I iwacho kisungu ? (l'interrogation n'est marquée que par l'intonation) Je souhaite apprendre luo adwaro puonjora dholuo j'apprends le luo apuonjora dholuo pourquoi apprends-tu le luo ? ang'o momiyo i puonjori dholuo? je comprends awinjo I amako je ne comprends pas ok awinj tiende s.V.p.,parle lentement yie iwuo mos

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répète nwo na ? quelles langues parles-tu? (tu-parles / langue / quelle) je parle anglais kisungu traduire peux-tu traduire loko wach? je souhaite parler à...

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yie inuo kendo/ kiyie to iwacho dhok mage? awacho dhongere/ loko wach bende inyalo adwaro wuoyo gi...

Texte bilingue Prière du Notre Père (Alamb Ruoth) Wuonwa ma nie Polo, notre père qui est aux cieux Nyingi mondo omi luor, que la sainteté de ton nom soit louée Lochni obi, que ton règne vienne Kendo dwaro ni mondo otimre e piny, que ta volonté soit faite sur la terre Kaka timore e polo comme elle l'est dans le ciel Miwa chiemo moromowa kawuono donne nous aujourd 'hui la nourriture nécessaire Bende wenwa richowa pardonne nous nos pêchés Kaka waweyo ne jo ma timonwa marach comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés Kik iwe wadonj e tem ne nous expose pas à la tentation To ireswa e richo mais délivre nous du pêché Ni mar loch gi teko kod duong car le règne, la puissance et la gloire Gin magi nyaka chieng appartiennent à toi pour toujours Amin Amen 65

Les contes Jadis, dans les villages, les grands-parents racontaient des contes (sigana) aux enfants après le coucher du soleil devant le feu. Aujourd'hui cette pratique est en train de disparaître car la société luo est en mutation culturelle. Les personnages et les faits racontés étaient tirés de la vie réelle. Ainsi les enfants pouvaient facilement s'identifier avec les personnages. Les contes procuraient un moment de détente après une longue journée de travail dans le village mais ils étaient aussi une leçon de vie car ils portaient une leçon morale à transmettre aux auditeurs. Les contes en luo commencent de la façon suivante: chon gi lala nene tie il était une fois apuoyo gi opuk... un lapin et une tortue

Quelques exercices de prononciation Les Luos s'amusent à prononcer des phrases difficiles, l'équivalent local de «les chemises de l'archiduchesse sont-elles sèches, archi-sèches ». Vous pouvez aussi vous exercer. Rao luor liel, lielluor rao L 'hippopotame fait le tour de la termitière, la termitière fait le tour de l'hippopotame.

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Acham chuoth nyok min Nyaore, min Nyaore ocham chuoth nyocha Je mange les résidus de la marmite à nyoyo de la mère de Nyaoche, la mère de Nyaoche mange les résidus de ma marmite à nyoyo. Atud tond atonga, tond atonga chodi J'attache la corde du panier, la corde du panier se casse. Acham tap chotna, chotna cham tapa Je mange dans l'assiette de mon amant, mon amant mange dans mon assiette. Tich tek Tanganyika tem Tororo tok Tobora tiyude Il est difficile de trouver un travail au Tanganyika, essaie Tororo au sud de Tobora et tu trouveras. Chieu chieo chiege, chiega chung' i chwak chai, chai chiek chieng' chiro Le porc-épie réveille sa femme, lève-toi ma femme etfais le thé, le thé bout c'est lejour de marché.

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Trosième Partie Culture

Culture Les institutions traditionnelles Jadis, ce peuple était divisé en une trentaine voire quarantaine de clans qui constituaient des petites entités politiques autonomes. Ces clans habitaient sur des territoires bien distincts. Avant le découpage administratif du pays, les frontières entre ces unités politiques étaient démarquées par les terrains non occupés et couverts par la brousse. Il faut savoir qu'aujourd'hui encore, dans la carte mentale des Luos, le pays Luo est divisé selon les anciens territoires des clans et non pas par les découpages administratifs existants. Un Luo dit facilement: An ja Karachuonyo I Alego' (je suis originaire de Karachuonyo ou d'A/ego) au lieu d'utiliser le nom de son district. Dans chaque entité, il y avait un ruoth (roi) qui était tout simplement le 'chef du groupe et non pas un roi proprement dit. Il était tout simplement un homme riche et influent qui avait plusieurs femmes et enfants. Cette entité politique avait également des guerriers prêts à protéger l'intérêt du clan à tout moment et faire des raids parmi les groupes voisins. Il y avait aussi un wUon gueng' ('père de la terre') celui qui était chargé de résoudre des disputes de terre dans le groupe. Il existait aussi un conseil des anciens dans chaque clan. JabiÎo, un leader rituel qui était chargé de prédire les résultats des batailles. Il devait aussi faire de la magie dans le but de protéger les guerriers contre l'ennemi et 71

assurer leur victoire. Après la victoire, Jabilo recevait une partie du butin des guerriers. Il était donc aussi un ruoth, très riche et influent. Il avait beaucoup d'autres responsabilités aussi. La terre appartenait à une lignée de familles dans chaque clan. Il est important de noter que ces quelques trentaines de clans évoqués au début de cette partie étaient encore divisés en des sous-clans.

L'histoire politique Les contacts entre les Luos et les colons britanniques n'étaient pas directs mais ils se sont intensifiés lorsque le chemin de fer qui traverse tout le Kenya de Mombasa à Kampala est arrivé à Kisumu en 1901. Les terres des Luos n'ont pas été occupées par les colons comme cela a été le cas de certains groupes ethniques des hautes terres du Kenya. Les Luos n'ont pas fait partie directement du mouvement révolutionnaire indépendantiste Mau Mau dans les années 1950, cependant ils ont aussi joué un rôle non négligeable dans la lutte pour l'indépendance du Kenya. Peuple d'élite, les Luos ont souvent employé leur instruction au service de la lutte pour la démocratie et un Etat de droit au Kenya. Comme les autres groupes ethniques du Kenya, les Luos ont joué un rôle important dans le combat pour l'indépendance du Kenya. Ils ont constitué avec les Kikuyus le premier parti politique africain à la veille de l'indépendance du pays, le Kenya 72

Africain National Union (KANU) qui a formé le premier gouvernement du pays en 1963. A l'indépendance, du pays le chef luo Jaramogi Oginga Odinga devint vice-président du Kenya après avoir laissé la place de président à Jomo Kenyatta qui deviendra le premier président du Kenya indépendant. Cependant, trois ans plus tard, les deux hommes eurent des désaccords politiques qui conduisirent à la démission de Jaramogi Oginga Odinga. C'est à partir de ce moment que les Luos furent marginalisés par le pouvoir central, situation qui continuera même pendant le régime du président Arap Moi. Les Luos sont alors considérés comme des opposants au pouvoir en place. Pendant cette période, certains chefs politiques luo connurent la détention politique, la torture et même l'assassinat comme cela fut le cas de Tom Mboya en 1959, ministre de la Planification Economique dans le gouvernement Kenyatta ou l'assassinat de Robert Ouko dans les années 1990, alors ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement d'Arap Moi. Cette marginalisation s'est traduite par 'l'oubli' de la province de Nyanza par les gouvernements successifs au pouvoir, avec pour conséquence le sous-équipement et la pauvreté de cette province, malgré un potentiel agricole et industriel non négligeable. Dans les années 1990, Jaramogi Oginga Odinga sera un des pionniers de la lutte pour l'adoption d'une 73

démocratie multipartite au Kenya. Cette politique sera adoptée en 1992 après de violentes confrontations entre les citoyens partisans de cette idée et les forces de l'ordre du pouvoir central. Jaramogi Oginga Odinga meurt en 1996 et son fils Raila Odinga prend le relais et la direction du parti Rainbow qui provoquera la chute du Président Moi après plus de 20 ans au pouvoir. Raila, comme son père laissera la place de Président à Mwai Kibaki, après avoir passé un accord avec lui sur le partage de pouvoir. Cet accord ne sera pas respecté par Kibaki, ce qui conduira à un duel Raila-Kibaki pendant les élections présidentielles de décembre 2007 dont les résultats seront très contestés. Après de violentes confrontations entre les partisans de Kibaki et les partisans de Raila, un accord de partage de pouvoir entre les deux a été conclu et signé par les deux parties. Ce partage de pouvoir n'a pas résolu tous les problèmes politiques du Kenya mais ce fut un point de départ vers la paix et la réconciliation entre les Kenyans.

Aujourd'hui,

avec

le nouveau gouvernement de

coalition, la province de Nyanza, comme la plupart des autres provinces du pays, espère sortir de cette pauvreté perpétuelle qu'elle a connue pendant des années.

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Organisation sociale Les relations sociales en pays luo suivent des règles rigoureuses liées à la parenté, au sexe et à l'âge. Le système est patrilinéaire. Quand une femme a des enfants, elle renforce le poids et l'influence du lignage de son époux. Les enfants se sentent très solidaires de leur mère. Les visites ont une grande faveur auprès des Luos. Cependant, c'est à l'occasion des enterrements qu'elles sont les plus importantes.

La mentalité luo Avec l'arrivée de la culture occidentale, les traditions et la culture luo ont été influencées par le christianisme. Il faut préciser que la culture luo est le même chez les Luos du Kenya que chez ceux d'Ouganda ou de Tanzanie. Les anciens sont les gardiens de la culture luo. Ces anciens étaient et sont toujours très respectés dans la communauté. Ils sont aussi chargés de conseiller les membres de la communauté et de régler les disputes quand les coutumes sont violées. Les traditions passent de génération en génération. Les traditions et les coutumes étaient établies pour garder ordre et discipline et assurer le bon déroulement de la vie en communauté. L'ordre est primordial dans la culture luo. 75

Les Suba

Panni les Luos du Kenya il existe un groupe particulier qui s'appelle les Luos Abasuba (Suba au singulier). Ce groupe est constitué de migrants d'autres pays d'Afrique orientale venus s'installer sur les îles du lac Victoria après l'arrivée des Luos. Bien qu'ils ne soient pas Luo au départ (souvent des Bantous), ils ont assimilé la langue et la culture luo, dominantes dans la province. Ils parlent souvent le luo comme leurs propres langues. Les Suba vivent principalement sur les îles que se trouvent dans le lac Victoria. Jadis connus comme chasseurs redoutables d'hippopotames, ils les chassaient la nuit quand ces animaux sortent sur les berges pour s'alimenter. Cette pratique est aujourd'hui interdite car l'espèce est protégée, mais les Suba restent d'excellents pêcheurs. D'autres ethnies bantous ont plus au moins assimilé la langue luo à cause de leur proximité avec les Luos. Ce sont les Sarnia, les Bunyore et les Banyala, tous parlent leur langue maternelle, des dialectes de la langue bantou luhyia aussi bien que le luo, ce qui explique la présence de noms de famille luo chez ces Bantous.

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La famille La famille est très importante chez les Luos et c'est pour cette raison que chaque homme est censé se marier et fonder une famille. Les liens familiaux sont gardés précieusement. La famille est très grande et ne comprend pas seulement le couple et ses enfants mais également les tantes, oncles et grands-parents qui sont très présents dans la vie quotidienne de la famille. Dans la culture luo, les frères de mon père sont mes pères et non pas mes oncles. Donc leurs enfants sont mes frères et sœurs à part entière. J'appelle les sœurs de ma mère maman et leurs enfants sont aussi mes frères et sœurs. Donc dans une famille luo, mes frères et sœurs comportent les enfants de ma propre mère, ceux de ses sœurs, ceux des frères de mon père et les enfants des autre femmes de mon père (si c'est une famille polygame). Parmi les Luos, la polygamie est On évalue à 30% la proportion Cette situation est relativement société car elle est considérée tradition.

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une pratique courante. des Luos polygames. bien acceptée par la comme partie de la

Dans le temps, avoir plusieurs femmes était un signe de richesse et de pouvoir. Les Luos sont connus pour avoir des familles très nombreuses. Un homme polygame peut

facilement avoir plus de 20 enfants! Cependant, avec les réalités économiques d'aujourd'hui, la polygamie est moins pratiquée. Chaque femme avait sa propre hutte construite pour elle par son mari. Dans une famille polygame, le mari fait le tour des huttes régulièrement. Au repas, chaque femme apporte chez la première épouse le plat qu'elle a préparé ce jour-là car le mari doit goûter tout ce qui est préparé dans le foyer. Les membres de la famille mon père wuonwa minwa / mama na ma mère dani grand-mère ma grand-mère dana kwaro grand-père mon grand-père kwara mon frère owadwa nyaminwa ma sœur waya ma tante mon oncle nera nyathina mon enfant nyara ma fille mon fils wuoda mon petit fils / fille nyakwara nyikwe petits-enfants nyikwe ga mes petits-enfants 78

mon cousm ma cousme belle-famille

wuod waya / wuod nera nyar waya / nyar nera oche

On remarque que les expressions pour dire mon père, ma sœur etc. signifient précisément notre père ou notre sœur etc. Ceci se comprend car il est rare de trouver une famille luo avec un enfant unique

Rites de passage Les Luos ne pratiquent pas la circoncision des garçons ni l'excision des filles, contrairement aux Bantous. Cependant, avec la recrudescence du Sida dans la province de Nyanza, et le lien établi récemment par les études médicales au Kenya entre la circoncision masculine et la réduction du risque d'attraper la maladie, la pratique commence à être suivie par les jeunes Luos. Le gouvernement Kenya a même lancé des campagnes d'informations sur le sujet. Si la circoncision n'est pas un rite de passage chez les Luos, d'autres rites existent pour les jeunes qui passent à l'âge adulte. Jadis, les jeunes adolescents devaient se faire arracher environ six dents de la mâchoire inférieure sans aucune anesthésie. Pendant cette opération, le jeune ne devait pas broncher. Chez les femmes l'enlèvement de ces dents était également considéré comme un signe de beauté. Aujourd'hui cette pratique n'est plus suivie par la majorité des Luos. 79

La naissance de jumeaux est considérée comme provoquée par de mauvais esprits, elle exige des rites spéciaux et le respect de tabous de la part des parents. Pour en venir à bout, les voisins se livrent à des danses obscènes en prononçant des paroles incohérentes.

La naissance Comme dans la majorité des communautés africaines, des sages-femmes traditionnelles exerçaient leur talent parmi les Luos. Elles étaient appelées pour aider les accouchements avant l'arrivée à l'hôpital dans le pays luo. Souvent elles étaient des femmes d'un certain âge ayant l'expérience de l'accouchement. Signalons qu'il était interdit à la femme enceinte de manger certains aliments considérés comme nuisibles pour l'enfant. De plus les jumeaux étaient considérés comme une malédiction et il n'y a pas très longtemps que cette attitude a changé parmi les Luos.

L'adolescence C'est la période où les jeunes se préoccupent de se marier et de fonder une famille. Traditionnellement, les filles se faisaient tatouer le dos et percer les oreilles. Elles passaient leur temps entre elles et bavardaient sur les garçons. Une sorte d'éducation sexuelle était donnée par des femmes

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plus âgées qui leur parlaient dans une hutte réservée aux jeunes filles. De nos jours, les pensionnats remplacent souvent ces huttes mais on n'y donne pas d'éducation sexuelle.

Les noms de personnes Chez les Luos, il n'existe pas de règle stricte en ce qui concerne les noms. En général, lorsqu'un enfant naît, il est nommé selon l'heure de la naissance, l'évènement qui a eu lieu ou a marqué le moment de la naissance ou encore selon la saison de l'année. Cependant la règle générale respectée distingue très simplement les noms féminins des noms masculins: le prénom d'une fille commence par la lettre A tandis que celui d'un garçon commence systématiquement par la lettre O. Par exemple: Ochieng, enfant né au soleil / Achieng pour une fille Odongo, second jumeau / Adongo pour une fille Odhiambo, enfant né le soir / Adhiambo pour une fille Okech, enfant né pendant une famine / Akech pour une fille Okinyi, enfant né le matin / Akinyi pour une fille Okoth, enfant né sous la pluie / Akoth pour une fille Onyango, enfant né en fin matinée / Anyango pour une fille Opiyo, premier jumeau / Apiyo pour une fille Otieno, enfant né la nuit / Atieno pour une fille Ouma, enfant né couché sur le ventre / Auma pour une fille 81

Owuor, enfant qui aime manger / Awuor pour une fille Oyoo, enfant né sur la route / Ayoo pour une fille Oluoch, enfant né sous un temps de grisaille/ Aluoch pour une fille Il est à noter aussi qu'un enfant peut porter le nom d'un personnage de la communauté ou bien le nom d'un de ses grands-parents si les parents le souhaitent. Dans certains cas aussi, après la naissance, un enfant qui n'arrête pas de pleurer signale le souhait d'un ancêtre ou d'un membre de la famille décédé que l'enfant porte son nom. Les parents sont alors obligés de donner à l'enfant différents noms les uns après les autres jusqu'à ce que les pleurs s'arrêtent, ce qui signifie que l'enfant accepte le nom. Dans ces cas, la règle des lettres A pour les filles et o pour les garçons ne sont pas forcément respectés. Enfin il existe une autre catégorie de noms qui sont uniquement soit féminins soit masculins. Par exemple: Gaya, Oduor, Odiwuor, Ochuodho.

Le mariage Traditionnellement, le mariage était arrangé par les familles des jeunes. Les mariages avaient lieu entre clans différents, les mariages au sein du même clan étaient interdits. La fiancée était enlevée par la famille du futur mari après que la famille de la future mariée avait payé la dot. La fille était toujours amenée chez son futur mari de force: si elle se bat et se libère, le garçon aura perdu et

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ne pourra pas l'épouser (une façon pour le garçon de montrer sa virilité). L'enlèvement était suivi par une cérémonie somptueuse donnée par la famille du futur marié. La dot, ayie, était surtout constituée de bétail (bœufs et vaches). Jadis une quarantaine de vaches étaient offertes à la famille de la mariée. Lors du mariage, la mariée ne pouvait pas s'installer chez son mari si la dot n'avait pas encore été versée en sa totalité. En cas de séparation, les enfants restaient avec le père car, chez les Luos, les enfants appartiennent à I'homme et à sa famille. Aujourd'hui, la pratique est d'offrir au moins deux à sept bœufs et une somme d'argent dont le montant est décidé par la famille de la fille. Avec une société encombrée de plus en plus par la bureaucratie, les mariés aujourd'hui concrétisent le mariage traditionnel par un passage devant l'officier d'Etat Civil ou par une deuxième cérémonie à l'église qui donnent droit à un acte de mariage. Il faut savoir qu'un mariage d'une femme luo sans la dot en forme de bétail n'est pas du tout reconnu par la communauté même si une somme d'argent a été offerte à la famille. La polygamie se pratique couramment. Cette tradition est acceptée aussi bien par les hommes que les femmes à condition de respecter les autres traditions. Peut-être que 30% des Luos sont polygames. Il existe une grande

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solidarité entre les enfants de même père mais de mères différentes. Le mari doit bâtir une maison pour sa femme après la naissance de son premier enfant. Cette pratique reste pertinente dans les villages. Pour les jeunes mariés qui vivent en ville, la pratique est de bâtir une maison secondaire dans le village natal du mari. Ceci explique pourquoi la majorité des Luos ont au moins une maison secondaire à la campagne. Après la moisson, le mari doit également être le premier à goûter les produits de la terre avant tout le monde dans le foyer. C'est une règle très stricte parmi les Luos. Cependant aujourd'hui la polygamie est moins pratiquée en raison des difficultés économiques et des raisons sanitaires (la transmission des maladies comme le Sida et d'autres maladies sexuellement transmissibles). Bien qu'elle ait diminué, la pratique subsiste encore parmi certains Luos. Une dernière pratique de la vie maritale est en voie de disparition à cause du Sida: c'est celle de l'héritage de femmes. Dans la coutume luo, lorsqu'un homme meurt, sa femme peut être donnée en héritage au frère du défunt. Cette pratique visait à donner une continuité à la famille du défunt, ainsi que la sécurité matérielle et la protection de ses intérêts. La femme devait toujours rester avec sa belle- famille même après la mort de son mari.

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Les funérailles Le respect des morts est très important chez les Luos et cela peut être constaté à travers les pratiques et coutumes autour des funérailles qui se pratiquent encore aujourd'hui. La tradition luo veut que tout Luo soit enterré au pays luo, dans le village d'où il est originaire, même si la mort a eu lieu ailleurs, le défunt doit être transporté à son village. Les funérailles sont de véritables cérémonies pour la communauté, on y mange, y boit et échange avec tout le clan présent. C'est une occasion de rencontres et de retrouvailles. Les participants viennent souvent de loin pour honorer le défunt. Ils sont logés autour de sa résidence. La cérémonie permet aussi aux jeunes de se rencontrer et à leurs parents de faire des projets de mariage pour leurs enfants. En fait les funérailles resserrent le lien social de la communauté. Jadis, lorsqu'une personne importante d'un clan mourait, la grande cérémonie de funérailles organisée en son honneur rassemblait une foule pittoresque d'hommes vêtus de leur tenue de guerre et accompagnés par un taureau.

L'habitat Il s'appelle dala. Il est constitué d'un certain nombre de huttes selon le nombre de femmes qu'il y a dans la famille. Au milieu du foyer se trouvent un grenier construit en papyrus, le dero, et un enclos de bétail, le kul. Le tout (dala) est entouré d'une haie vive et une

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entrée principale qui est souvent laissé ouverte sans fermeture. La maison de la première femme se situe en face de l'entrée principale du foyer. A chaque côté de cette maison, se trouve les maisons des autres femmes de son mari (alternativement à droite et à gauche de celle-ci, selon l'ordre des mariages) et celles de ses belles-filles (dans le cas où elle a des fils déjà mariés). Les maisons des fils sont situées à côté de l'entrée principale, dans l'ordre de leur naissance. Quand un Luo devient assez riche, il construit une grande maison pour sa mère, surtout s'il s'agit de la 'grande épouse' car il est malséant que les épouses suivantes aient une maison plus grande que la première. La maison traditionnelle luo est ronde, faite de banco et de troncs d'arbres. Le toit est en chaume. L'extérieur est crépi d'un mélange de boue et de bouse de vache. Il est souvent bien décoré par des motifs dessinés à la main en utilisant une boue spéciale, blanche ou rouge. A l'intérieur de la maison, le sol est bien nivelé et fait avec la bouse de vache, on y ajoute des motifs décoratifs également faits à la main. La maison était généralement divisée en trois parties principales: la pièce principale, la chambre à coucher et une autre pièce ou l'on stockait des biens précieux et une partie de la moisson.

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La cuisine ne se faisait pas dans la maison principale mais dans une hutte située juste à côté de la maison principale construite spécialement pour cette fonction. La construction des maisons est faite par les hommes, mais les finitions et les décorations sont faites par les femmes. A côté de l'entrée du dala se trouvait une hutte pour les garçons ayant subi le rite de passage mais encore célibataires. Cette hutte s'appelle simba car dans la tradition luo, tout garçon ayant atteint cet âge ne peut plus dormir dans la maison familiale. Ceci est également vrai pour les filles qui ont elles aussi leur propre hutte. Les garçons peuvent recevoir leurs petites amies dans le simba, cependant, il est important de noter que toute relation sexuelle avant le mariage était interdite. Les filles ne sont pas autorisées à construire leur propre maison dans la concession familiale car elles sont censées se marier et partir vivre chez leur mari. Quelques années après leur mariage, les garçons doivent quitter la concession familiale pour construire leur propre concession pour leur famille. La poterie fait partie de la culture luo car dans la maison, la plupart des ustensiles de cuisine sont faits en argile. Il existe une grande gamme de poteries de tailles différentes utilisées pour stocker différentes choses à la maison. Cela varie d'une simple oswaro, un petit plat de stockage de céréales, la marmite, agulu, à un pot géant de stockage de l'eau potable (dak).

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Les paniers et sacs fait en osier faisaient partie des objets de la maison. Par exemple atonga et adita sont des sortes de paniers; otheru est une sorte de plateau rond, plus au moins profond et grand. Tous ces objets sont utilisés souvent pour porter les céréales. Ces objets sont fonctionnels mais on utilise aussi l'osier pour fabriquer des objets de décoration de l'intérieur des maisons.

Ustensiles et outils traditionnels agwata : calebasse utilisé pour boire des aliments liquide arungu : massue pour la chasse ou les combats kom I then: petit tabouret en bois à trois pieds pour s'asseoir. koo: gourde utilisée pour stocker le lait et d'autres liquides le : hache pour couper le bois ohigla : marmite à poisson faite en terre okumba : bouclier utilisé dans les combats otete : sorte de cage en papyrus où l'on garde parfois des volailles élevées en plein air, par exemple des poules avec leurs poussins, dans le but de les protéger contre les prédateurs pany: sorte de mortier dans lequel on écrase des céréales ou des noix pour les réduire en purée comme dans la préparation de la purée des cacahuètes mangé avec des patates douce. tong' : lance pour la chasse ou les combats

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Habitudes alimentaires Les Luos sont un peuple des pêcheurs et le poisson est leur aliment de base. Le tilapia (ngege) sont parmi les poissons les plus communs. Cependant, depuis une trentaine d'années, la perche (mbuta) est aussi beaucoup consommée par la population. Cette espèce de poisson a été introduite dans le lac Victoria dans les années 1960 et depuis, elle est entrée dans les habitudes alimentaires de la communauté luo. Après avoir été pêché, le poisson est nettoyé et écaillé par les femmes. Ensuite, il peut être cuisiné sans autre préparation. Sinon, diverses méthodes de préparation ou de conservation sont employées pour s'assurer que le poisson ne pourrisse pas. Les plus courantes sont le séchage au soleil pendant des semaines et le fumage. Ces deux méthodes permettent de conserver longtemps le poisson faute de glace, qui n'est pas à la portée de la plupart des habitants. Ces deux méthodes traditionnelles de conservation du poisson sont encore pratiquées à 1'heure actuelle. Les légumes traditionnels Parmi les légumes consommés par les Luo, on trouve les patates douces préparées tout simplement à la vapeur d'eau. Les patates douces se mangent souvent comme accompagnement d'une sauce à base de purée de cacahuètes préparée avec du lait. Le manioc est préparé de la même façon que les patates douces mais se mange

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souvent au petit déjeuner avec la bouillie de milou de sorgho.

Les légumes sont préparés avec le lait ou la crème de lait est un aliment très consommé parmi les Luos. On mange aussi comme légumes des feuilles de plantes qui poussent souvent dans le potager tout près de 1'habitat entretenu par les femmes. Elles sont consommées avec le kuon en accompagnement. En plus du kuon et des légumes, le plat peut aussi comporter de la viande en sauce. Les variétés de légumes les plus connus sont: dek, omboga, osuga et boo qui se préparent tous de la même manière; osuga est surtout connu pour son goût très amer. Lait et viandes Le peuple luo a toujours été un peuple d'éleveurs et le bétail constitue une richesse importante. D'ailleurs, lors de toute cérémonie majeure, qu'il s'agisse d'un mariage ou de funérailles, un bœuf doit être égorgé pour les invités en signe de respect. Le bétail servait aussi comme source de lait que l'on boit cru, bouilli ou fermenté. Le lait est utilisé dans la préparation de plusieurs plats dans la gastronomie luo. Mis à part le lait et la viande, la peau des bêtes était et est encore utilisée dans la fabrication des tambours, des sandales, des tapis de couchage entre autres choses.

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Le kuon Cet aliment, à base de farine de milou de maïs, est un accompagnement de presque tous les plats, que cela soit du poisson, de la viande ou des légumes. Le kuon est une sorte de 'bouillie solide' préparée simplement avec de l'eau bouillie. D'habitude il se mange chaud.

L'économie La pêche et la construction des barques de pêche Proches du Lac Victoria, les Luos sont un peuple de pêcheurs. Le lac n'est pas le seul endroit de pêche car il existe plusieurs lacs et rivières qui traversent la province et drainent leurs eaux dans le lac. La plupart des activités économiques de la province sont plus au moins liées à la pêche. Avant l'arrivée des moyens modernes de pêche, les Luos utilisaient les pièges à poissons établis dans les parties peu profondes du lac Victoria et dans les rivières de la province. Les hommes pêchent et ramènent le poisson sur les berges, ensuite ce sont les femmes qui prennent le relais (de la préparation et la vente) Les pirogues et barques à voiles utilisés pour la pêche sont construites en bois d'acajou. Certaines de ces embarcations sont aujourd'hui plus modernes et sont équipées de moteurs. Le voilier a été introduit dans le lac Victoria au XIXème siècle par les Arabes.

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L'agriculture Même si le peuple Luo est un peuple de pêcheurs, ils cultivent des petits potagers autour de leurs maisons (en anglais 'small holdings'). La culture est pratiquée par les Luos depuis le XXèmesiècle lorsque le pouvoir colonial à découpé le pays en unités administratives et établi des frontières. Les Luos, comme la majorité des groupes nilotiques, ont été obligés de se sédentariser et de diversifier leurs activités économiques. Ces potagers sont entretenus surtout par les femmes. On y cultive des légumes comme le potiron, les patates douces et le manioc. Les légumes traditionnels tels que dek, osuga, et boo font également partie du potager. En outre, les Luos entretiennent de petites fermes où ils cultivent des céréales telles que le maïs, le mil et le

sorgho. Le maïs est souvent cultivé simultanément avec les haricots rouges. La moisson de céréales (cham) est stockée dans un grenier que l'on appelle dero qui se situe souvent au milieu du foyer traditionnel Luo (dala). Ce grenier est fait du papyrus avec un toit en chaume, il ressemble à une petite hutte posé sur des piliers. La culture reste une culture de pluie car l'irrigation est très peu pratiquée dans la région. Par conséquence, il y a en générale deux moissons par an.

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L'industrie agro-alimentaire Aujourd'hui, l'est de la région est en quelque sorte la ceinture de la canne à sucre du pays et de l'Afrique de l'Est aussi. Les régions telles que Muhoroni et Chemelil les principaux producteurs du sucre au Kenya. Par conséquence, des usines de production de sucre sont installés ici. La culture industrielle du coton se faisait aussi mais elle s'est arrêtée dans les années 1980 par manque de financement. Cet arrêt a été suivi par la fermeture d'usines de traitement. Cette culture était pratiquée dans le sud de la province aux alentours de Homa-Bay et Kendu-Bay. Plus au nord de la province, il était surtout cultivé dans la région de Kano dans l'actuel District de Kisumu. Jusqu'aux années 1970, le sisal était cultivé à une très grande échelle dans la partie sud de la province mais cela n'est plus le cas. Aujourd'hui les paysans le cultivent à très petite échelle pour une utilisation plus personnelle et locale. L'ananas est cultivé et vendu à petite échelle, dans les régions telles que Sondu-Chabera. Ce fruit est surtout acheté par les locaux et les voyageurs qui traversent la région en route vers l'intérieur de la province. Le riz se cultive dans la province à une échelle plus au moins grande. Deux types de culture existent: une 93

culture de pluie et celle par irrigation. Dans la région de Kano (au nord-est de la province) il existait de grandes rizières irriguées gérées par des organismes d'Etat, cependant par manque de financement et une mauvaise gestion le projet a périclité. Aujourd'hui, quelques paysans continuent à cultiver le riz pour la consommation locale. Les seules exploitations de riz à grande échelle qui fonctionnent convenablement sont celles de la région de Kochia (près de Homa-Bay) et une autre qui se trouve dans le nord de la province aux alentours de Siaya. Toutes les deux sont cultivées par irrigation et sont gérées par des organismes privés. La culture des cacahuètes est aussi très répandue dans la région car l'arachide fait partie de l'alimentation locale. Elle se cultive partout dans la province. Enfin récemment, vers les années 2006, a commencé la culture du piment dans le district de Rachuonyo. C'est une culture à petite échelle destinée à l'exportation. Un point de collecte existe désormais dans la ville d'Oyugis. La chasse La chasse était jadis pratiquée, car le peuple s'alimentait de gibier quand il en trouvait. Cependant cela restait une activité secondaire pratiquée surtout par les hommes pendant leur temps libre. Parmi les animaux chassés, on trouve le lièvre, l'antilope, les oiseaux comme la pintade,

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aluru. La chasse se faisait avec des armes dérisoires, un simple arc et des flèches. Professions du secteur tertiaire Bien que la pêche ait toujours été l'activité économique principale des Luos, aujourd'hui, beaucoup d'entre eux sont formés et pratiquent des métiers divers comme l'enseignement et d'autres métiers du secteur tertiaire partout dans le pays. Les Luos sont en quelque sorte une ethnie d'élite. C'est un peuple très connu pour son envie de se cultiver. La majorité des Luos ont fait ou font de grandes études qu'ils soient au Kenya ou à l'étranger. Ils sont d'ailleurs connus pour leur facilité à apprendre et bien parler les langues étrangères.

Lieux à visiter dans la province Le pays luo n'est pas le plus visité du Kenya car il n'est pas au bord de l'océan et ne comporte pas les plus grandes réserves animalières. Cependant on y trouve bon nombre de lieux dignes d'intérêt. Citons par exemple: Kit Mikae: c'est un dolmen mégalithique sur une colline situé à mi-chemin entre la ville de Kisumu et Bondo.

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Thim Lich Ohinga : ce site historique est constitué des ruines d'un fort construit par un des clans du South Nyanza dans le but de se protéger contre les invasions ennemies. Ce fort bâti en pierres sans mortier à la hauteur d'un étage d'une maison ordinaire. Le fort n'avait qu'une seule entrée. L'intérieur était divisé en petites cellules pour les membres du clan et leur bétail. Il fait partie des monuments protégés de la province. Parc National de Ruma : ce parc naturel est géré par le Kenya Wildlife Service. Il présente une grande diversité d'espèces animales et d'oiseaux rares. Il est situé à une cinquantaine de kilomètres de la ville de Homa Bay. Otok Bird Sanctuary: c'est d'oiseaux provenant d'Asie et l'Afrique du sud. On y trouve roses. Elle se situe entre la ville Bay.

une réserve importante d'Europe migrant vers également des flamants de Kendu-Bay et Homa

Lac Simbi 'Nyaima': c'est un lac mort, sans vie animale. L'eau n'est pas du tout potable ni par les humaine ni par les animaux. Elle est toxique avec une très mauvaise et forte odeur. Ce phénomène n'a pas encore été élucidé par les scientifiques mais, selon le mythe des Luos, il semblerait que là où se situe actuellement le lac, il y avait un village. Un soir de pluie, une femme affamée y était passée en demandant à manger et à dormir. Personne n'avait voulu lui venir en aide et cette femme maudit ce village. Après son départ, 96

tout fut submergé par cette eau sale et nauséabonde et depuis personne ne peut se servir des eaux de ce lac. La légende dit même que si l'on y jette un caillou, il ne peut tomber dans le lac. L'île de Mageta : cette île du lac Victoria était utilisée par l'administration coloniale comme prison où l'on gardait les Africains qui luttaient pour l'indépendance du Kenya. Aujourd'hui le lieu est une attraction touristique. Les mines de Macalder : pendant l'ère coloniale, on en extrayait de l'or. La mine était si importante que l'administration coloniale avait dû construire à proximité un barrage hydroélectrique sur les chutes de Gogo situées sur la rivière Kuja pour répondre à ses besoins énergétiques. Cette source d'énergie était aussi utilisée par la ville de Macalder.

L'enseignement de la langue Jusqu'aux années 1990, les enfants en bas âge dans la province de Nyanza commençaient leur enseignement primaire en luo (la lecture, le calcul et l'écriture). Cependant ce n'est plus le cas aujourd'hui. Mais la langue est enseignée à un niveau plus élevé aujourd'hui dans certaines Université d'Afrique de l'Est. Une licence en luo existe, par exemple à la faculté de Makerere en Ouganda et à la faculté de Maseno au Kenya. Cette formation porte principalement sur la culture et la linguistique luo. 97

Radio et télévision et les medias A l'heure actuelle il n'existe pas au Kenya de télévision exclusivement en luo pas plus qu'en d'autres langues. Ceci s'applique aussi aux journaux, il n'y a pas de journal exclusivement en luo. Ce fait s'explique en partie par le fait que le gouvernement kenyan a longtemps banni tout ce qui pourrait encourager le tribalisme, cause des tensions sociales dans un pays où plusieurs ethnies cohabitent sur le même territoire. Cependant la chaîne de radio nationale KBC (Kenya Broadcasting Corporation) a toujours eu des stations régionales émettant dans les langues des différentes ethnies, en particulier en dholuo. Cette station est restée longtemps la seule à diffuser des émissions en luo ainsi qu'en d'autres langues vernaculaires. A partir des années 1990, les stations de radio en langues vernaculaires se sont répandues au Kenya et c'est un fait toléré par le pouvoir central. Aujourd'hui les stations radio telles que Ramogi FM diffuse des émissions et de la musique exclusivement luo. C'est un outil très important de communication utilisé par les Luos pour passer des informations et pour exprimer le point de vue luo dans divers sujets de société comme récemment la circoncision masculine chez les Luos. Il existe également plusieurs autres stations de radio FM qui diffusent des émissions en plusieurs autres langues kenyanes comme Ie kikuyu, Ie Kamba etc.

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Outre la radio, il existe des forums de chat et des blogs luo sur internet. Parmi les plus actifs on trouve le groupe 'Young Luos on the Net' (les jeunes Luos sur le Net) qui est un groupe sur le réseau social du site Facebook. Le groupe compte plus de 2500 membres (principalement des Luos). Les discussions se tiennent en luo et touchent tous les aspects de la culture luo. Ce groupe est très actif et ses membres à travers le monde s'organisent et préparent des manifestations près de chez eux dans le but de promouvoir la culture luo parmi la jeune génération. Ce groupe a été formé par le musicien Gidi Gidi.

Musique La musique avait une fonction spécifique. Elle était jouée pendant les cérémonies de mariage, d'enterrement, les rites de passage et même dans les champs lorsque les paysans travaillaient. Pendant les enterrements, une musique spéciale appelée tero buru était jouée dans le but de faire l'éloge du défunt, de chasser les mauvais esprits du foyer du défunt et de consoler sa famille. C'était une cérémonie très spectaculaire. Enfin, ohangla est une musique de flute, originaire de la partie nord de la province, traditionnellement jouée pendant des cérémonies comme les funérailles par exemple. Elle est aujourd'hui écoutée par tous les Luos. Les chants luos étaient souvent en solo accompagnés d'un instrument. Parmi les instruments de musique les plus connus chez les Luos, on peut citer orutu, une sorte 99

de violon, nyatiti, une sorte de lyre à huit cordes, tung' une corne d'animal, asili une flute, le bul un tambour et ajawa / oyeke, un instrument à percussion. Les anciens musiciens célèbres sont Ogola Opot pour nyatiti, Oguta Lie Bobo et Ayany Jowi connus pour orutu.

Danses La tenue traditionnelle de danse était très belle. Elle était constituée chez les femmes d'une jupe en sisal owalo et de perles tigo autour du cou et de la taille. Les hommes portaient une peau de bête autour de la taille et ils avaient une coiffure de tête 'lisaga' en plumes d'oiseaux. Les hommes portaient également à la main, une lance et un bouclier. Les mariages et les enterrements (tero buru) sont l'occasion de cérémonies où se pratiquent des danses appelées ohangla. L'accompagnement comprend au moins huit tambours frappés par une baguette et des flûtes (nyatiti ou kinanda). Tony Nyadundo est le plus connu des musiciens d'ohangla. Dans un registre plus détendu, d'autres pratiques très

connues parmi les Luos sont: pakruok - faire l'éloge de soi de manière ludique lorsque l'on est parmi un groupe de personnes du même groupe d'âge que soi. Le sigalala est un hululement poussé par les femmes pendant des fêtes pour indiquer le point culminant d'un évènement par exemple à un mariage lorsque la mariée arrive chez son man. 100

La musique moderne luo A partir des années 1950, la musique a connu une mutation liée à l'arrive d'instruments de musique plus modernes comme la guitare. Celle-ci a remplacé peu à peu le nyatiti donnant une musique qui s'appelle le benga, c'est une variation de la rumba de style afrocubain. Il faut noter que le benga n'est pas spécifique des Luos mais se trouve également parmi d'autres ethnies du Kenya qui ont subi la même mutation de leur musique. Parmi les musiciens benga luos, Owino Misiani originaire de la région de Mara en Tanzanie (partie Luo de la Tanzanie) est très connu. D'autres groupes de benga connus parmi les Luos du Kenya sont ceux de George Ramogi, Ochieng Kabaselleh, Collella Mazee, Ngode Kotula et Ochieng Nelly. La musique luo prend aujourd'hui des allures de musique moderne jouée avec des instruments modernes. C'est celle de la nouvelle génération de jeunes comme Gidi Gidi Maji Maji. Cependant, dans la recherche d'authenticité, les instruments traditionnels connaissent une nouvelle vitalité, une nouvelle génération d' ohangla. Nous avons des jeunes musiciens comme Tony Nyadundo qui a fait l'éloge des Luos importants comme l'actuel Premier Ministre kenyan Raila Odinga ou encore le sénateur Barack Obama. Deux musiciens ont vraiment révolutionné cette musique et lui donné son actuelle notoriété, ce sont Jack Nyadundo et Tony Nyadundo,

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Une belle musique traditionnelle luo chantée par Ayub Ogada a été présentée dans le film tiré du livre de John le Carré 'The Constant Gardener' produit par Fernando Meirelles et tourné au Kenya.

Religion Les missionnaires chrétiens venus de l'Europe et d'Amérique sont arrivés dans le pays luo vers 1900. Ils ont apporté avec eux des croyances religieuses occidentales, faisant reculer rapidement les religions traditionnelles Les Luos sont aujourd'hui très massivement chrétiens avec deux principales croyances, les catholiques et les protestants, majoritairement adventistes. Cependant il existe aussi des communautés musulmanes ainsi que des pratiques traditionnelles, comportant la croyance en la présence des ancêtres, au ciel ou parmi eux qui sont supposés pouvoir se réincarner sous une forme humaine. Le nord de la province est majoritairement catholique et le sud de la province est majoritairement protestant (adventistes du Septième Jour). Ces groupes chrétiens ont donné aux Luos une instruction de type occidental, ce qui explique aussi le niveau élevé d'alphabétisation là où ils se sont installés.

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Les catholiques Go kopere) La partie du nord de la province reste majoritairement catholique. Il s'agit principalement de la région AlegoUgenya. Ceci s'explique en partie par le fait que les missionnaires catholiques se sont installés dans la région et y ont ouvert plusieurs institutions (hôpitaux et écoles) pour les habitants. Les protestants Dans la partie sud de la province, le mouvement des adventistes du septième jour est le plus répandu. L'adventisme a été introduit par des missionnaires américains qui se sont installés vers 1906 à un endroit appelé Kendu-Bay (Gendia) au bord du Lac Victoria. Ils y ont bâti un centre avec des écoles et un hôpital (Kendu Mission Hospital). Ces établissements ont permis l'alphabétisation, dans le but de permettre la lecture de la Bible. Ils y ont également construit une maison d'édition d'ouvrages évangéliques. Les habitants de cette partie de la province sont très pratiquants. Un des piliers de cette Eglise consiste dans le respect du septième jour de la semaine, le samedi, qui est consacré au repos et à la prière. La majorité des commerces sont fermés le samedi. Quant aux autres mIssIonnaires anglicans, ils se sont installés à Maseno, à quelques kilomètres de la ville de Kisumu. Autour de Kisumu, les anglicans sont également présent en nombre important. Plusieurs autres Eglises protestantes nouvelles ouvrent leurs portes un peu 103

partout dans la province comme partout dans le pays mais les Eglises traditionnelles sont suivies par la majorité de la population. L'Islam L'Islam fait partie des religions pratiquées dans la province de Nyanza. Cependant, comme dans le reste du Kenya, les pratiquants restent très minoritaires parmi les Luos. La ville de Kendu-Bay est un des endroits les plus connus pour la pratique de l'Islam. Cette religion se pratique ici depuis longtemps et il y existe même une mosquée. Le vendredi à Kendu-Bay est pendant longtemps resté un jour de prière où même les écoles fermaient tôt. Religions et croyances traditionnels Les esprits surtout ceux des ancêtres jouent un rôle très important dans la vie quotidienne des Luos. Ceci est encore vrai aujourd'hui. Ces esprits peuvent causer des ennuis si on ne les respecte pas. Les esprits des ancêtres peuvent aussi se manifester dans les rêves. Les croyances traditionnelles en un être supérieur ont toujours existé parmi les Luos. Il existe aussi, comme partout en Afrique, des Eglises locales indépendantes. L'on peut citer certains mouvements religieux locaux tels que Lejo Maria, Roho et Luo Nomiya. Les deux premiers sont très proches et se situent entre le christianisme et les croyances traditionnelles luo.

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Les fidèles sont souvent vêtus de robes blanches avec un turban ou un foulard blanc sur la tête. Ils croient en un prophète humain mort ou encore parmi eux. Les célébrations se tiennent souvent dans des huttes et sont caractérisées par le battement de tambours et des danses très agitées des fidèles. Ces groupes disent pouvoir exorciser les possédés du démon pendant des cérémonies très impressionnantes. Le nom employé par les Luos pour désigner Dieu se réfère à ses pouvoirs. On l' appelle Were (celui qui répond aux demandes), Nyasaye (celui qu'on implore), Ruoth (Ie roi), Wuon koth (celui qui fait pleuvoir) ou Nyakalaga (celui qui est partout).

Les Luos dans la société kenyane Les Luos sont partout aujourd'hui au Kenya, exportant leur talent de pêcheurs dans le reste du pays. Souvent, les jeunes ne restent pas dans leur province mais partent chercher de meilleures opportunités ailleurs dans le pays. Ce peuple est aujourd'hui assez mélangé avec le reste des ethnies du Kenya par intermariage. Les jeunes Luos se marient plus facilement aujourd'hui avec les autres peuples du Kenya, une pratique qui était très mal vue il n'y a pas très longtemps. Une partie d'entre eux est aussi installée à l'étranger ou y fait des études car les Luos sont des intellectuels nés.

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Personnalités politiques luos Robert John Ouko (1931-1990) connu pour son éloquence, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Moi, mort assassiné. / Thomas Joseph M'boya (dit Tom M'Boya, 1930-1969) syndicaliste devenu politicien éminent au moment de l'indépendance, mort assassiné à Nairobi / Jaramogi Oginga Odinga (1911-1994) chef luo, se battit pour l'indépendance, et fut premier vice-président du Kenya. n s'est présenté aux élections présidentielles en 1992 mais y fut battu I Raila Odinga (1945-), chef de l'opposition aux élections de 2007 Ramogi Achieng Oneko (1920-2007) politicien héros national, compagnon de Jomo Kenyatta, ancien ministre et député / Grace Onyango (1927-) première femme maire en 1965, première femme députée depuis 1969 en fonction jusqu'à sa retraite. Elle travaille toujours pour des associations caritatives / James Orengo avocat, ancien ministre et candidat aux élections présidentielles de 2007 / Raila Odinga, Premier Ministre en 2009, a lutté depuis les années 1990 pour des réformes politiques. Détenu à plusieurs reprises pour des raisons politiques par les régimes précédents, il est député auprès du parlement depuis 1992. n est le chef du parti Orange Democratie Party (ODM), majoritaire au parlement kenyan. / C.M.G. Argwings Kodhek: un des avocats les plus brillants de son temps et député à l'indépendance du Kenya. n a servi comme Ministre des Affaires Etrangères entre 1968 et 1969

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Le domaine intellectuel Le pays luo est connu comme le foyer intellectuel du Kenya. Les tout premiers intellectuels africains les plus connus ont été des Luos, plus précisément ceux de la région de Gem. Parmi eux, nous trouvons: - Bethwell Ogot (1929-): historien très connu pour ses apports à la recherche sur le continent africain, c'est un académicien très respecté. Il est aujourd'hui président de l'Université de Moi dans la ville d'Eldoret. - Thomas Risley Odhiambo (1931-2003): a fondé un institut de recherche sur les maladies causée par les insectes (International Center for Research on Insect Physiology and Ecology-ICIPE). Le centre se trouve dans le quartier de Kasarani dans la partie nord de la ville de Nairobi. Celui-ci est un centre très important et connu aujourd'hui dans le Monde. Ce centre est aujourd'hui géré par des organismes de recherche de la communauté internationale. - Asenath Bole Odaga (1938-) : née à Nyakach dans la province de Nyanza, c'est une des premières femmes écrivains. Elle a plus de 50 publications à son nom aujourd'hui. Elle a notamment fait un dictionnaire luoanglais / anglais-Iuo. -Grace Ogot (1930-): La femme de Bethwel Ogot. Elle est un très bon écrivain et femme politique. Elle a été Ministre-Adjointe. - Douglas Odhiambo: Il est également un important scientifique et professeur. Il a beaucoup enseigné dans les universités kenyanes et il a même été une fois président-adjoint de l'université de Moi à Eldoret. Il fait 107

partie du groupe de travail qui fit construire cette institution. - Oludhe MacGoye: femme blanche née en 1928 en Angleterre et l'une des premières femmes écrivains du Kenya (prix Sinclair de 1986). Mariée à un Luo, c'est une femme écrivain très respecté au Kenya. Elle écrit des romans basés sur la culture luo.

Autres personnalités luos On trouve des Luos dans tous les secteurs comme: Congestina Achieng, née en 1980, boxeuse poids moyen Gidi Gidi Maji Maji musicien de hip-hop Daniel Owino musicien spécialiste du genre benga Tony Nyadundo, musicien spécialiste de l'ohangla Barack Obama senior (1936-1982) économiste musulman devenu athée, marié quatre fois, père du président des Etats-Unis Dennis Oliech, footballeur qui a joué dans l'équipe de Nantes puis dans celle d'Auxerre Ojijo K'Oteko : de la région de Karachuonyo était un activiste politique qui a lutté contre le pouvoir colonial en place au Kenya. Il a été enterré vivant

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La famille Obama Cette famille comme la majorité des familles Luo est très grande et son arbre généalogique est touffu. Une des raisons de cette complexité se trouve dans le fait que le père, le grand-père et l'arrière grand-père d'Obama Jr., actuel Président des Etats-Unis, étaient tous polygames. Ainsi l'ancien sénateur de l'Illinois compte sept demifrères et sœurs du côté de sa famille kenyane. Parmi les sept, seul le frère ainé de la famille, Abong' 0, réside aujourd'hui au Kenya de manière permanente, tous les autres vivent à l'étranger. Traçons les racines de cette famille à partir de l'arrière grand-père du Président Obama. Il s'appelait Opiyo Obama, était né dans le village de K'Ogelo dans le district de Siaya (voir la carte au début du livre). Opiyo Obama avait une sœur jumelle Abong'o qui s'est mariée dans le village de Kanyadhiang' au sud de la province, près de Kendu-Bay dans la région de Karachuonyo. Après son mariage, il invita son frère à venir s'installer dans ce même village car il y avait beaucoup de terres non occupées. Opiyo Obama a eu huit fils dont le grandpère du président Obama, Onyango Obama Onyango Obama s'est marié à Auma Nyanjoga et ils ont eu pour premier enfant Barack Obama Sr. (le père du président) né en 1936 dans le village de Kanyadhiang'. Onyango Obama a été recruté dans l'armée pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Le père

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du Président a suivi sa scolarité à l'école primaire de Gendia près de Kendu-Bay. Lors de son service militaire à Zanzibar, le grand-père du Président s'est converti à l'Islam et il se nommait Onyango Hussein Obama. Au retour au village, il a eu des difficultés avec le chef du conseil des anciens de l'époque. Ses frères lui conseillèrent de partir et de retourner vivre sur la terre ancestrale à K'Ogelo pour échapper à ces problèmes. Ainsi la famille du père du Président a quitté la région de Karachuonyo pour s'installer au nord de la province, à K'Ogelo dans la région de Siaya. Auma Nyanjoga, la mère de Barack Obama Sr. est décédée et Onyango Hussein Obama s'est remarié à Sarah Ogwel (très connue sous le nom de Marna Sarah) qui a élevé le père du Président. Barack Obama Sr. a suivi son éducation secondaire à l'école de Ng'iya, toujours dans la région de Siaya et il est allée au lycée très réputé de Maseno à quelques kilomètres de la ville de Kisumu où il a été un excellent élève. Le père du Président est parti étudier aux Etats-Unis en 1959 après avoir été lauréat d'une bourse d'excellence offerte par le gouvernement kenyan de l'époque aux meilleurs étudiants du pays. Ce programme a été mis en place par le Ministre de la Planification Economique de l'époque M. Tom Mboya (assassiné en 1969). Barack Obama Sr. est rentré au Kenya en 1964. A son retour au Kenya il a travaillé comme économiste à la trésorerie au Ministère des Finances. 110

Quelques années plus tard, il a été licencié pour avoir demandé des explications concernant la mort de son mentor et ami proche Tom Mboya, assassiné pendant le régime du Président Kenyatta. Après ce licenciement, il a travaillé comme comptable à la compagnie pétrolière ShellIBP jusqu'en 1978 (année de la mort du Président Kenyatta). Son ami M. Kibaki (actuel Président du Kenya) qu'il a connu lorsqu'ils travaillaient ensemble à la trésorerie était devenu le ministre de la Planification Economique. Mr. Kibaki a facilité son retour au ministère. Le père du Président Obama s'est marié en 1956 à l'âge de 20 ans à sa première femme Grace Keziah. A son départ pour les Etats-Unis, il était déjà père de leur premier enfant Abong' 0 et Grace attendait leur deuxième enfant, la fille Auma. Ensemble le couple compte quatre enfants, trois garçons et une fille. Pendant ses études aux Etats-Unis, il s'est marié avec sa deuxième femme Ann Dunham la mère du sénateur et Président Obama. Ce mariage s'est terminé par un divorce peu après. Quelques années plus tard, toujours aux Etats-Unis, il s'est marié à sa troisième femme, Ruth une Américaine avec laquelle il est retourné au Kenya à la fin de ses études. Ils ont eu deux garçons. Ce mariage s'est également terminé par un divorce. Ruth s'est remariée au Kenya où elle habite toujours. Sa quatrième femme s'appelle lael avec qui il a eu un garçon. Ils ont

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divorcé et Jael s'est remariée à un Français avec qui elle vit aujourd'hui

aux Etats-Unis.

Le père Obama comptait parmi ses amis, l'actuel Président M. Mwai Kibaki. Ses amis se rappellent de lui comme un grand intellectuel qui prêchait à tous l'importance de l'éducation. Il était très raffiné, intelligent et gai, un vrai Luo. De plus, il était excellent orateur et avait une grande confiance en lui. Il est mort en 1982 à la suite d'un grave accident de la route. Parmi les personnalités Luo présentes à son enterrement, se trouvait le Ministre des Affaires Etrangères de l'époque M. Robert Ouko qui fut assassiné en 1990. Comme la plupart des familles luo, les liens sont bien entretenus et très forts. Avant le mariage du Président

Obama avec Michelle sa femme, il l'a présentée à sa grand-mère Marna Sarah pour donner son accord et sa bénédiction. Le couple a fait le voyage jusqu'à K'Ogelo pour cette raison. Le frère ainé de la famille Abong' 0 a représenté leur père au mariage du Président, alors sénateur, en 1992 à Chicago. Abong' 0 et Marna Sarah étaient également présents lors de la cérémonie d'installation d'Obama comme sénateur de l'Illinois en 2005. Pendant les élections présidentielles, presque toute la famille s'est déplacée à K'Ogelo pour suivre ensemble l'événement.

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Lexiques

Lexiques Lexique français luo

A à abeille accepter accord (être d') accordéon acheter adresse agneau agressif aider aiguille aimer aller allumettes amI amitié amour ananas âne animal année antilope

e kich yie yie kinanda ngiewo nonro nyarombo ger I achach konyo sandan I sindan I rariw hero dhi kibrit (se dit souvent en singulier) osiep osiep hera mananas punda (pluriel: punde) / kanyna (pluriel: kenyni) le higa nyakech 115

anus appeler apporter apprendre après après-demain arachides arbre argent (métal) argent (monnaie) armée arrêt arrêt de bus arrêter arrêter (s') arroser assemblée asseoir (s') assez assiette assoiffé attacher attendre atténuer aujourd'hui autruche avant-hier aVIron avocat aVOIr

thir! olul luongo kelo pwonjore bang' orucha njugu (mot swahili) yien ! yath chung' pesa! sende jolueny chung' bus stop! stage (en anglais) weyo chungo 010

bura ! chokruok bet moromo san (pluriel: sende) bedo gi riyo tudu ! tweyo rito gir kawuono udo nyocha ngai ! rakuong' ja yalo kod ! bed go 116

B bagages balayer balle / ballon banane barbe barque bas (adjectif) bas (en) bateau beaucoup beaux -parents beau-père bélier belle-famille belle-mère bénéfices bénir benjamin (famille) berger biche bicyclette bijou billet blanc un Blanc blanc de l' œil blesser (se) bleu

ting' / msigo yueyo mpira rabolo yier tik yie piny bwo yie ahinya / ng'eng' oche or yiml im oche or ohala gwedho chogo ja kwath mwanda ndiga tigo otiko rachar ja racharl odiero I msungu tong wang' inyore rambulu 117

bœuf boire

bois (matériau) boisson bon bosse bossu bouche bouclier boue bouillir bouteille bras brousse bruit buffle buisson bureau

rwath madho (pour tout liquide sauf l'eau) I modho (pour l'eau uniquement) bao (mot swahili) math ma ber kuom rakuom dhok okumba chuodho yienyol chuakruok chupa (mot swahili) bat dala koko jowi bungu opis lotis

C cacher cacher (se) cadenas café calamité calebasse campagne canard

pando I butno pondo kiful kahawa(motswahilD masira agwata dala atudo I oyoyo 118

cassé casser casserole catholique (nom) cent céréales cerf cerveau chaise chaleur chambre à coucher chameau changer chant / chanter chapeau chaque chasseur chat chat sauvage chaud chauffeur chaussures chef chemise chercher cheval cheveux chèvre chien chose

motur turo sufria (pluriel: sufriechni) ja kopere piero apar I mia achiel cham mwanda wich (tête) kom liet kor nindo I kor ka chien ngamia (mot swahili) wilo wer ogudu moro ja dwar mbura I nyambura I paka ogwang' liet ja riembo wuoch ja telo I ruoth sati (de l'anglais shirt) rango ambuor yier diel (génitif: diend) guok (guog) gini I gir 119

ciel cigarette cmq CIseaux clan clé cobra cœur collier colline colombe combien? comme commencer commencement comment? commerçant comprendre comptable compter conduire (voiture) conjoint mon conjoint construction construire conte conversation converser coq

polo ndawa abich makas (mot arabe) dhotl gund ofungu fuu adundo (pluriel: adundni) I chuny tigo got akuru (pluriel: akuche) ...adi? kaka chako chakruok nade? ja ohala mako I winjo ja kwan pesa kwano riembo ja ot ja oda gedo gero sigana mbaka goyo mbaka thuon 120

coquille / coquillage cordon ombilical corme corps côte (anatomie) côté cou coude coudre couper counr court couteau couver couvercle couverture couvnr creuser crocodile croire / croyance cru cuillère cuire / cuisiner CUISInIer cUIsse cuit

ogonglo pel! pend tung' dei (pluriel inchangé) ng'et bath I kor ng'ut okumbo twang' 0 ng'olo! ng'ado ringo nyadundo ! chiek pala (pluriel: pende) butno raum onget ! baranget umo kunyo nyang' yie nu mu I ma ok ochiek ojiko (mot swahili ,.pluriel : ojikni) tedo ja tedo em mochiek

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D dans danse / danser demain demander dent départ derrière (préposition) déscendre déshabiller désirer dessinateur dessiner diable diarrhée Dieu difficile dinde dix doigt donner dormir dot droite (à)

i (préposition) miel kiny kwayo lak wuok chien lor lonyo dwaro I gombo ja goro goro obei / jachien diep Nyasaye tek I ndwara mbata (mot swahili) apar lith luedo miyo nindo ayie kor achich

E eau échelle éclair école

pli ra idh mil mar polo skul 122

écolier écrire écrivain écureuil église éléphant enfant engraIs enseIgner entente enquête entrainer entrer envoyer épaule épouser espérer / espoir essayer estomac et éteindre étoile étranger étroit évêque exagérer exemple

nyathi skul ndiko ja ndiko aidha / ayidha kanisa I od (mar) lemo liech nyathi (pluriel: nyithindo) mihiya (luo du nord) manyiwa pwonjo winjruok nonro tiego donjo oro gok nyuomo I kendo geno temo ich gi I kod nego sulwe wendo/jamwa diny ja biskop mego ranyisi

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F facile fagot faim faire faire un discours famille fatigue fatigué faux (adjectif) faute femme personnel de maison fenêtre fer fer à repasser fermer feu feuille fil filet de pêche fille Geune) finances finir flèche fleur foi foie fois (une) forêt

yot wich kech timo golo twak jo ot / anyuola 010 01

miriambo / ma ok owinjore ketho dhako (pluriel: mon) ja tich (pluriel: jo tich) otuchi / dirisa chu ma (mot swahili) pas loro / chiego / rindo mach (pluriel: meje ) oboke / it yen usi (mot swahili) gogo nyako weche pesa tieko tong' maua (mot swahili) yie chuny dichiel bungu / thim 124

fort fourchette froid frontière fruit funérailles fusil G garçon gauche gauche (à) genou girafe glace gorge gouvernement owacho grame graisse (animale) grand grand-mère grand-père grenouille gnppe guitare

motegno uma (mot swahili) ng'ich I koyo (pour Ie temps) tong' olemo (pluriel: olembe) ik bunde

wuoyi acham kor acham chong tiga pee I barafu (mot swahili) lokro sirikal (mot swahili) I piny kodhi bor (pluriel : boche) duong' dayo kwaro ogwal athllng'a nyatiti

125

H habiter hache haricots haut heure heure (être à l') herbe heureux hibou hippopotame hirondelle histoire homme hôpital hôte houe huile huit hutte (8) hyène

dak le oganda malo / mamalo saa (mot arabe et swahili) mondo lum (génitif: lumb) mor tula rao opija sigana dichuo osiptal wendo rapur / kwer mo aboro abila otoyo / ondiek

I ICI idée 19orer île impôts incapable information

ka paro kia chula osuru ma ok nyal lendo 126

insecte intestin invité invitation IVOIre Ivrogne

kudni chino I nyombich wendo luong I gwelo lak liech (dent d'éléphant) ja mer (pluriel: jo metho)

J jardin Jaune jeter Jeune Jouer JOur Juges jusqu'à

puodho ratong' wito matin tugo odiechieng' jo ng'ad bura nyaka

L là labourer lac laid laisser lait lampe lance langue (les 2 sens) large laver léger

kacha I kucho puro nam (pluriel: nembe) raracha weyo chak taya (pluriel: teche) asere I rachuo I tong' dhok I dho Ilep laach lwoko yot 127

livre loi loin / long lourd lumière lune lundi lunettes

alot mos mos kwach dhoho I nyinyol nywinyo baruwa (mot swahili) chung' malo ogwe I ogweyo thuolo tudo apuoyo sibuor somo otanda (du swahili ,. pluriel: otendni) / pien (pluriel: piende) buk chik (pluriel: chike) bor pek 1er due wuok tich angolo (pluriel: angoche)

M mam maintenant maïs maison mal de tête

bat Iluedo sani / (pluriel: sechegi) bandol oduma ot (pluriel: udi) wich bar

légumes lentement léopard lèpre lettre lever (se) lézard libre lier lièvre lion lire lit

128

mal d'estomac malade (être) mamba noir mamba vert manger marche marché marcher manage marmite marron (couleur) matin maUVaIS médecin médicament menteur

menton merCI mer mère métal mettre meurtre miel mil milieu au milieu de ministre mIrOIr

ich muor tuo rachier alum chiemo I chamo wuoth chiro wuotho kend I kendruok agulu rabuor okinyi rach laktar I daktar I ja thieth yath I yien jamriambo I jahang wach I jamriasa tik ero kamano nam miyo I min I mama nyinyol nywinyo keto nek mor kich I mo mar kich kal dier I diere e dier I e chuny migawo ran' gi 129

mOIs

mOIsson moitié monde monstre monter montrer mort mot mouche tsé-tsé moulin à céréales mounr mouton mouton mâle mur muscle musIque

dwe keyo nus piny koko id ho nyiso tho wach maugo pong' tho rombo imlyim sisi 1er (pluriel: leche) thum

N nager naIssance natte (en papyrus) neuf (adjectif) neuf (9) nez Noël

nOIr

goyo abal nyuol par manyien ochiko um chieng' paro nyuol Yesu / kirismas (jour / souvenir / naissance / Jésus) rateng'

130

un Noir nom non nord nourriture nouveau nouveau (de) nu nuage nuit cette nuit

ja rateng' nying dawe I a-ah I o-oyo nyandwat chiemo nyien kendo maduk boche polo (c'est un pluriel) otieno otieno ni I otieno ma kawuono

o océan œil œuf (de poule) OIseau ombre oncle opération or orage orange ordure oreille os ou,

ou... ?. ouest OUI

nam wang' (pluriel: wenge) tong' (gweno) winyo (pluriel: winy) tipo ner yeng'o mulal dhahabu (mot swahili) koth machunga (mot swahili) yugi I gik molill taka it chogo koso ...kanye? yimbol imbo e-eh I kamano 131

ouvner ouvnr

ja tich yao

p pam paIX pantalon papIer paradis parapluie parce que pardonner parler passeport patates douces payer peau péché pêcher peIgne penser perche (poisson) perdre père petit peu peur (avoir) peut -être phacochère

makati (mot swahili) kwe / kue siruach long' otas / oboke piny polo (pays du ciel) mabul nikech ng'wono loso / wuoyo barup wuothl buk rabuon chulo pien (pluriel: piende) ketho / richo lu po ragol paro mbuta lalo wu or tin matin / manok luor (bet gi luoro) samoro / nyalo bet mbidhi (pluriel: mbeche)

132

pharmacien remèdes) photo pied pIerre pIgeon pintade pIpe plaie plein pluie pOIsson poitrine pOIvre police pont porc porc-épic porte pou des sables poule poulet poumon pour (préposition) . pourquOl... ?. pousser pouvoir (nom) pouvoir politique pouvoir (verbe) poux

ja hon yath (qui vend des picha (anglais: picture) tielo kidi akuru (pluriel: akuche) aluru kwesi adhola pong koth rech kor apilo obila olalo ngurme I anguro chieu dhot (pluriel: dho-udi) mine me nyaburi gweno I sii obo (pluriel: oboye) mar , .? an go momlyo.... dhiro teko loch nyalo nyuogo 133

prendre près / proche président prêt (nom) prêtre pner prière pnson pnx professeur progrès promettre prostituée puce puits pus

kao ma chiegni ker hola ja dolo I ja yalo I ja lemo lemo alam ot tuech nengo ja pwonj dongruok singruok ja chodo I ochot omboto I kikun soko I yawo tutu

Q quand quand? quatre (4) que (conjonction) quel quels qui? quoi?

ka karang'o? ang'wen mondo mane? mage? ng'ano ? I ng'a ? ang' 0 ?

134

R raison rame rappeler (se) rassembler refroidir (se) refuser regarder rems réjouir (se) religion rencontrer réparer repasser (vêtement) répéter répondre reposer (se) respuer réprimander rester résurrection retard (être en) réunion réveiller réveiller (se) revenu rhinocéros richesse nre rivière

gimaomiyo ngai / rakuong' paro choko kanyakla kue dagi ng'iyo nyarogno bedo mayil / bedo mamor dini (mot arabe) romo bawo goyo pas nwoyo dwoko yueyo / yweyo yueyo / yweyo rogo dong' chier lewo bura chiewo chiewo dwogo / dok omuga mwandu nyiero aora 135

nz rOI rosée rôtir rouge route

ochele ruoth tho bulo kwar / rakwaro ndara (pluriel: ndeche)

S sable sale saluer salutation samedi sang sans santé sauter sauterelle savoir (verbe) savon secouer sel sel (traditionnel) semence sept serment seulement short SIDA

kwoyo mochido / iii mos mosruok ngeso I odira remo (ma) onge (gi) gima chikore dede ng'eyo sabun (mot swahili) uko chumbi bala kodhi abiriyo kuong'ruok kende siruari / onyasa (mots swahili) tuo ma duong' (maladie lourde) 136

smge SIX société soif SOIr

sœur sol (de la maison) soleil solide sorcellerie sorgho sorCIer sortir soupe sounre souns soutenir souvenir (se) sport squelette stop! stylo sucre sueur SUIvre sur (préposition)

bim (pluriel: bimbe) / on'ger auchiel kambi riyo odhiambo nyamin dier (ot) chieng' motegno juok bel ja juok wu ok kado buonjo oyieyo teno paro tiego chogo chung !/ we ! kalam skari (mot swahili) kuok luwo ewi

137

T mesa ja kuo nanga I ja tweng'o rnodeko osuru sirnu yarnb auka seche tern herna liel piny Ilowo (pluriel: lope) wich (pluriel: wiye) chai ngege kar konyruok I od konyruok I choo toÎt tado liel tombe tôt chon toujours seche duto / ndalo duto tous duto toux ahonda traduire loko wach traitement (médical) thieth travail tich (pluriel: tije) tiyo travailler traverser kalo ahinya très trois (3) adek table tailleur tard taxe téléphone tempête temps (durée) tentation tente termitière terre tête thé tilapia toilettes

138

trou trouver tuer

bur nwang' 0 / yudo nego

U un (1) unIr unne

achiel riwo lach

V vacances vache vautour veau vendre vernr vent ventilateur véranda vérité verser vert vêtement veuve viande vide VIe

vieillir village ville

yueyo dhiang' (pluriel: dhok) achuth nyarwath hono / uso biro yamo golambewa / gama agola adier / adiera 010 ralum nanga / law chi liel ring'o nono ngima ti gueng' gueng' ma duong' / boma 139

vite voile (de bateau) VOIr voiture VOIX vol (délit) voleur vomir / vomissure voyage

piyo kwang' yie neno nyamburko / mtoka I gari duol kuo ja kuo ng' ok wuoth

w WC

choo

Z zèbre

magwar

140

Lexique luo français

A a-ah abal abich abila abiriyo aboro acham achamo achich achiel achuth adek adi? adiera adita adundo adhola agola agulu agwata ahinya ahonda akuru alam alot alum aluru

non nage / nager cinq (5) hutte sept (7) huit (8) gauche Je mange droite un (1) vautour trois (3) combien? vérité sorte de panier cœur plaie véranda marmite calebasse beaucoup / très toux pigeon (pluriel: akuche) prière légumes mamba vert pintade 141

ambuor ang' 0..? an' go momiyo..? ang'wen angolo aora apar apilo apuoyo ariyo arungu asere asili ataro atonga athung'a auchiel ayie

cheval quoi? pourquoi? quatre (4) lunettes rivière dix (l0) pOIvre lièvre / lapin / merci (en luoacholi) deux (2) massue de combat lance flute traditionnelle sens dessus dessous sorte de panier gnppe six (6) dot de mariage

B bala bando bang' bang' e bao baranget barua bath e bath

sel traditionnel maïs après (préposition) après / plus tard bois (matériau) couverture lettre côté à côté de 142

bat bawo bedo bedo gi riyo bedo mayil bego gi mamor bel ber bet biro biye boche polo boo bor buk bul bulo bunde bungu buonjo bur bura butno bwo bwogo biro buo ebuo

main / bras réparer s'asseoir / être (dans un état) assoiffé se réjouir se réjouir sorgho / millet bon / beau s'asseoir vernr termites / fourmis nuages (pluriel de bor polo) sorte de légume long / loin / nuage / graisse animale livre tambour rôtir fusil forêt sounre trou réunion couver en dessous faire peur venir / auxiliaire du futur le dessous en dessous

143

Ch chai chak chako chakre chakruok cham chamo cherno chi chi liel chido chiego chiek chiemo chieng' chiegni chieo chier chieu chiewo chik chikore chino chino dhiang' chiro chieo chodo chogo choko kanyakla

thé lait commencer! début à partir de (préposition) commencement! début céréales manger programme (télé ou radio) femme de veuve sale fermer court nourriture! manger soleil! jour près! proche lait frais (non traité)! matin résurrection porc-épie réveiller loi sauter intestin boyau de bœuf marché se réveiller se prostituer! amant os! benjamin de la famille rassembler 144

chon chong choo chopo chudo chula chulo chumbi chungo chung' chung' chuny chuo chuodho chuoyo chu pa chuth chwe chandruok chogo choko chokruok chot chwiri

tôt genou WC / cabinets arrIver paiement île payer sel s'arrêter se lever / se tenir debout argent (métal) foie / cœur hommes (pluriel de dichuo) boue piquer / percer bouteille pour toujours gros / grosse souffrance / problèmes os I dernier né de la famille regrouper/ rassembler assemblée voir chodo saison des pluies (mars à juin)

D dagi dak dala

refuser habiter résidence traditionnelle / concession (au sens africain) 145

dani dawe dayo dede dek del dero dichiel dichuo diep dier (ot) diere e dier din diny dirisa diro dok I dogo dongruok donjo due duoko duol duong' duto dwe dweche) dwaro

grand-mère non grand-mère sauterelle sorte de légume corps grenier à grains en papyrus une fois homme (pluriel: chuo) / masculin diarrhée sol (de la maison) milieu au milieu de religion étroit fenêtre jeter rentrer / aller en arrière développement entrer lune / mois / date répondre / rendre foyer (à l'extérieur de la maison) / VOIX grand tout lune / mois I date (pluriel:

désirer / vouloir / chasser

146

dwogo

reverur

Db dhahabu dhako dhano dhiang' dhiro dhiyo I dhi dhodho ngere dho swahili dho ot I dhot dhoho dhok dhok dhok ma wendo dhot dho-ot

or (métal, mot swahili) mère I femme (pluriel: mon) humanité (ensemble des hommes) vache (pluriel: dhok! dher) pousser aller préfIXe des langues anglais (langue anglaise) la langue swahili porte (maison) lèpre bouche !langage vaches (pluriel de dhiang') langue étrangère porte (maison) (pluriel: dho-udi) clan / porte

E e e chuny e dier ei e kind e tie etok ewi

dans / à (préposition) au milieu de au milieu de dans entre au pied de derrière sur 147

e-eh em ema en

...ere?

OUI CUIsse

qui est / qui sont il/elle / c'est ,

ou... ?.

ero kamano

merCI

F fuu

cobra

G gado gamo gama gana gari gedo ger geno gero gi gik molil gima gima omiyo gimomiyo gimoro gin gini gir gogo

engloutir / avaler apporter ventilateur mille (1000) voiture (pluriel: geche) construction agressif espérer / espoir construire et / avec ordures (choses sales) chose qui parce que / raison parce que quelque chose (forme liée: gik) ils / elles / ce sont transforme les noms de personnes chose (pluriel: gik) / atténuer filet de pêche 148

gok golambewa golo twak gombo gonyo gonyo welo goro got got ma duong' gotieno goyo goyo abal goyo bul goyo mbaka goyo picha gueng' guok gwedho gwelo gweno / gwen golo

épaule ventilateur faire un discours vouloir défaire donner la permission de partir dessiner colline montagne (grande colline) dans la nuit / nuit battre nager battre un tambour converser prendre une photo village chien bénir invitation poulet / volaille coiffer / arranger

H hawi hema hera hero higa hola holo

chance tente (mot swahili) amour aImer année (pluriel: higni) prêt (nom) prêter 149

bolo bono

tunnel vendre

I i icb idbo ik

im imbo in inyore it it yien

dans (préposition) estomac monter âge / funérailles mouton mâle ouest tu se blesser oreille/ page feuille

J ja ja biskop jacbien jacbodo jadoho jaduong' jadwar jagam jagedo jajuok jakwatb jakopere jalemo

particule des noms de peuples et des métiers (singulier) évêque fantôme / diable prostitué/ prostituée un polygame sage (nom) chasseur médiateur de mariage constructeur sorCIer berger un catholique prêtre 150

jalendo ja lweny ja Luo ja mbetre jamwa jamer janeko ja pur japwonj ja rachar ja rateng' jatelo jayalo jayeng'o ji jo jo lueny joma jo ot jowi juok

présentateur télé ou radio soldat un Luo espIOn étranger ivrogne (pluriel: jo metho) fou paysan professeur un Blanc un Noir/ un Africain chef prêtre chirurgien nation / peuple particule des noms de peuples et des métiers (pluriel) armée ceux qUI famille buffle sorcellerie

K ka kacha kachien kado kaka kalam

ici / avec là salle à coucher soupe comme / comment stylo (pluriel: kalembe) 151

kalo kama kamano kamoro kanisa kanyakla ...kanye? kanyna kaok kar kar konyruok kata kawo mich kawo yudo kawuono kayo kech kecho kelo kend kende kendo kenduok ker keto ketho keyo koso

traverser là où... tout à fait peut-être église ensemble , ou... ?. âne (pluriel: kenyni) sans lieu / endroit toilettes ou / ou bien collecte des offrandes dans l'église collecte des offrandes dans l'église aujourd'hui enfant aîné / mordre faim être faché apporter manage seulement à nouveau / épouse / foyer (à l'intérieur de la cuisine) manage président mettre faute / péché moisson / moissonner / disperser / diffuser ou / ou bien 152

kia kich kidi kidi mar dhahabu kido kiful kik kikun kinanda kind e kind kinde kiny kira kisungu kiswahili kitgi gitimbegi kiyie (to) kochomo nyime kod kodhi kogno koko kom kong' 0 kony konyo koo kor kor acham

ignorer / ne pas savoir abeille / orphelin pierre or (pierre d'or) personnalité (comportement) cadenas négation de l'impératif puce accordéon partie intermédiaire / entre entre entre temps demain hutte langue anglaise (mot swahili) langue swahili (mot swahili) leur culture et leur coutumes s. v. p. tout droit avec / et graine / semence ongle bruit / monstre tabouret tripode alcool aide / secours aider gourde pour les boissons poitrine/côté à gauche 153

kor achich kor budho kor kachien kor nindo koyo kuom kuong'rnok koso koth kucha kudni kue kul kuo kuok kwach kwano kwang' yie kwar kwaro I kwarn kwayo kwe kwer kwesi kwiny kwom kwon kwoyo ja kwo nanga

à droite salon chambre à coucher chambre à coucher froid (pour le temps) bosse serment ou / ou bien pluie / orage au loin / là-bas insecte paix / se refroidir enclos du bétail vol (délit) sueur léopard (pluriel: kweye) compter / maths voile (de bateau) rouge grand-père demander paIX houe pIpe agressif au sujet de (préposition) bouillie de maïs cuit coudre / sable tailleur

154

L lach lach lak lak liech lalo law le lemo lendo lep 1er lewo liech liel liet iii limbe lit lith luedo loch loko wach lokro long lonyo lor loro loso lowo 1100 luedo

large unne dent défense d'éléphant 1ivoire perdre vêtement (pluriel: lewni) animall hache pner information langue lumière 1muscle (pluriel: leche) être en retard éléphant tombe / termitière chaud / chaleur sale visite peine / chagrin doigt règne / pouvoir politique traduire gorge pantalon déshabiller déscendre fermer parler 1réparer terre (pluriel : lope) mam 155

lum luong luor lupo lur luth luwo lweny lwok lwoko loch loko lwar lwaro

herbe (génitif: lumb) invitation tourner autour de pêcher femme stérile (pluriel: luje) baton (pluriel: ludhe) sUIvre guerre se laver laver règne changer cheveux gris laisser tomber

M ma / mama ng'eng' mabeyo mach mabul machunga madongo madho mag mage magwar makati mako

particule à usages multiples (voir la grammaire) beaucoup bons (pluriel de ma ber) feu parapluie / ombrelle orange (mot swahili) grands (pluriel de ma duong') boire (sauf de l'eau) de pluriel de mane: quels / quelles zèbre pam prendre / tenir / comprendre 156

quelqu'un/quelquechose au teint claire malo en haut / vers le haut / haut mamalo haut quel ? mane? beaucoup mang' eny mano celui-là pour / de (préposition) mar matin jeune (pluriel: matindo) maugo mouche tsé-tsé mauwa fleur ma wendo (adjectif) étranger math boisson mbaka conversation mbidhi phacochère maochiek cuit perche du Nil mbuta mbuyi araignée mego exagérer meje feux (pluriel de mach) mer Ivresse ja mer ivrogne (pluriel: jo metho) mesa table mia cent (mot swahili) mich cadeau / offtande mieche foyers (pluriel de mier) miel danse / danser migawo ministre migosi monsIeur mihiya enfant (luo du nord) malando

157

mikayi mil mil (mar) polo milambo min mineme misawa miyo mkate mo mo (mar) kich modho moloyo mon mon do mor mor kich moro moro ka moro moromo mos mos mos moso motegno motur msigo mtoka mudho mumi mula

madame (pour la première fèmme) clignotement éclair sud mère pou des sables salut / bonjour (très formel) donner / mère pam huile miel boire (pour l'eau uniquement) le plus (formation du superlatif) femmes que (conjonction) / arriver tôt (être) heureux / joie miel autre chaque suffisant salut / lent lentement saluer fort / solide cassé bagages voiture obscurité poisson chat or 158

muok muonyo muoro muya mwanda mwandu

fourmilllier avaler douleur physique air / gaz biche / cerf richesse

N nade? comment? nam lac / mer / océan (pluriel: nembe) nanga vêtement lécher / comment ça va ? nang' 0 nas noix de coco toujours ndalo duto ndara route (pluriel: ndeche) ndawa cigarette ndemu serpent à sonnette ndiga bicyclette ndiko écrire/ écriture ndhwero corde pour attacher la marmite ndwara difficile nego éteindre / tuer nek meurtre il y a longtemps I il y avait. . . nene (tie) pnx nengo neno voir / faire l'éloge d'un défunt ner oncle ngai aviron ngamia (mot swahili) chameau ngang' expression d'exclamation 159

ngas (mot swahili) n~e~e n~eso ngima ni nikech nikuop nimar nindo niwach nju~u nono numu nus nwang' 0 nwoyo

échelle tilapia samedi vie / santé pour (préposition) à cause de (préposition) / parce que à cause de (préposition) (Iuo du nord) à cause de (préposition) (Iuo du nord) donnir à cause de (préposition) arachides vide cru moitié (mot arabe) trouver répéter

Ng' ng'a / ng'ano ng'ango ng' ech ng'et ng' eyo ng'ich ng'iewo n~'iyo ng'wono

qui ? / celui qui lit alligator (pluriel: ng'eye) côte (anatomie) savoir (verbe) froid acheter regarder pardon 160

ng'ut ng'ado bura ng'ado ng'ato rang'aw ng' ech ng'eng' ng' ok ng'ut

cou passer un jugement couper quelqu'un corde pour attacher la marmite alligator (pluriel: ng' eye) beaucoup vomir / vomissure cou

Ny nyaburi nyachira nyadendi nyadundo nyadhi nyadhiang' nyaguok nyaka nyakalondo nyakech nyako nyalo nyambura nyamburko nyamin nyandwat nyang' nyar nyarogno

poule madame (pour la seconde femme) mademoiselle court fierté veau chiot (pluriel: nyiguogi) devoir (verbe) / il faut / jusqu'à radio (ancien mot) antilope / gazelle jeune fille pouvoir / être capable chat / nom de femme voiture / véhicule sœur nord crocodile fille de rems 161

nyarombo nyaroya nyarwath Nyasaye nyathi nyathi gueno nyathi makich nyathi marawera nyathi rech nyathi skul nyathi winyo nyatiti nyien nyiero nyim e nyim nying nyinyo nyiso nyithindo nyocha nyombich nyoyo nyuogo nyuol nywinyo

agneau veau veau Dieu enfant poussm orphelin jeune enfant bébé poisson écolier poussin d'un oiseau sorte de lyre à huit cordes nouveau nre devant / partie antérieure devant (préposition) nom lèpre montrer enfants avant-hier intestins plat de maïs et haricots poux naIssance métal

162

o obei obila oboke obo oboke oche ochele ochiek ochiko ochot od golo osuro od mbuyi kor nindo kor budho od tuech od thieth odhiambo odiechieng' odiero odira oduma otis ofungu oganda ogonglo ogudu ogwal ogwe ohangla

diable police papier / lettre / feuille poumon (pluriel: oboye) feuille / lettre belle-famille nz cuit neuf(9) prostitué/ prostituée douane toile d'araignée chambre salon pnson hôpital SOIr

JOur un Blanc samedi maïs bureau (anglais: office) clé nation / tribu / haricots coquille / coquillage chapeau grenouille lézard musique de flute 163

ohigla oimore ojiko ok ok kamano ok ochiek okinyi okolo okumba okumbo 01 olalo olemo oliho 010 olwenda omenda omboto omuga ondhundo onge onget ong' er ong' ongruok onjiri onyasa op ira opuk or

marmite à poisson bonsoir cuillère (pluriel: ojikni) ne...pas (négation) n'est-ce pas? (interrogatif) cru matin mille-pattes bouclier coude fatigué pont fruits cuillère en bois (Iuo du nord) verser / arroser cafard argent puce rhinocéros moëlle il n'y a pas couverture smge caméléon criquet short balle / ballon tortue belle-mère / beau-père (pluriel: oche beaux-parents) 164

oriti oro orucha orutu osiep osiptal osuga osuru ot ot uchi ot tuech otanda otas otete otieno otieno ma kawuono otiko otit (mach) otoyo I ondiek otheru owadgi owalo oyieyo ogwang' ohala okoko 0100 omena onyodho

au reVOIr envoyer après-demain sorte de violon traditionnel amitié I ami hôpital sorte de légume impôts / taxe maIson fenêtre pnson lit (pluriel: otendni) papIer poulailler dans la nuit I nuit cette nuit billet luciole hyène plateau en vannerie frère de jupe de sisal souns chat sauvage commerce type de poisson sans écailles fatigue un sort de poisson très petit en taille un sorte de petit oiseau 165

opija oporo osogo owes owinjore p pacho paka pala pando pany par paro paw ndege pee pek pelf pend pende pesa pien piero piero apar pii pii modho pikipiki pilepile piny

hirondelle intrument de musique fait de la corne d'un animal tisserand (oiseau) corde pour attacher la marmite (luo du nord) devoir (verbe) campagne / résidence traditionnelle chat (pluriel: pekni) couteau (pluriel: pende) cacher mortier à céréales natte en papyrus idée / penser / se rappeler aéroport neIge lourd cordon ombilical couteaux (pluriel de pala) argent peau / lit dix fois cent eau eau à boire / eau potable moto tous les jours / quotidiennement bas (adjectif)

166

piny

piyo podho chieng' polo pondo pong' puga punda puodho puro puth pwonjo pwonjore par pier pogruok puoyo

terre / pays / monde (pluriel: pin je ) / vers le bas vite / rapide / rapidement ouest (chute du soleil) ciel se cacher plein / moulin à céreales gourde / calebasse âne (pluriel: punde) jardin labourer handicapé enseIgner apprendre natte en papyrus dérrière différence / désaccord louer I remercier (en luo d'Ouganda)

R rabolo rabuon rabuor rach rachar rachier rachuo ragol

banane patates douces marron (couleur) mauvaIS blanc mamba noir lance peIgne 167

raidh rakuom rakuong' ralor ralum rambulu rang'i rango rang' aw ranyisi mag yore rao rapur raracha rarind rateng' ratong' raum rawera rech remo richo riembo rindo ringo ring'o rio rito riyo rogo rombo

échelle bossu aVIron verrou vert bleu mIfOlf

chercher / regarder corde pour attacher la marmite panneaux routiers hippopotame houe laid verrou nOlf

Jaune couvercle Jeunes gens pOIsson sang péché conduire (voiture) fermer counr viande passer la journée attendre soif réprimander mouton 168

romo romo rindo roga romre romo rumo ruoth rwath

suffire assez I rencontrer fermer veau de façon égale suffire I assez I rencontrer finir I se terminer rOI taureau

s saa sabun seche sechegi san sandan sani sati sen de sianda sibuor sigana simba simu sin singruok sirikal siruach long'

heure savon temps (durée) maintenant assiette aiguille maintenant chemise (anglais: shirt) assiettes (pluriel de san) fesses lion conte I histoire hutte des garçons initiés célibataires téléphone (être) fâché promettre gouvernement pantalon 169

siruaru / siruari sisi skul soko somo sufria sulwe sun a

short mur école puits! source (pluriel: sokni) lire casserole (pluriel: sufriechni) étoile moustique

T tado taka tap ta ya tedo tek matek teko telo tem temo teno ti tich tich abich tich adek tich ang'wen tich ariyo tie tiego

toît ordures (d'un mot swahili) petite assiette lumière / lampe (pluriel: teche) cuire / cuisiner difficile / fort à haute voix / avec force pOUVOIr

commander / diriger / pouvoir tentation essayer soutenir vieillir travail (pluriel: tije) vendredi mercredi jeudi mardi être / se trouver s'exercer! entrainer 170

tiegruok tieko tielo tiende tiendgi tieng' tiga tigo tik timo tin tinde ting tipo tiyo to tok etok toi tong' tong' tong' gweno tong wang' tud tugo tula tung'

exercise/ entranement finir pied / roue (de voiture) pied leurs pieds classe nominale / catégorie / dialecte girafe collier / bijou menton / mauvaise odeur faire petit de nos jours bagages/ fardeau ombre travailler alors (voir grammaire: proposition conditionnelle) dos / derrière de la tête derrière corde (pluriel: tonde) lance I flèche / œuf frontière œuf de poule blanc de l'œil lier / attacher Jouer hibou come servant d'instrument de musIque 171

tuo tuo ma duong' turo tutu twak twang' 0 I tweng' 0

être malade SIDA / lèpre casser pus discours coudre

Th then thieth thim tho thum thuno thuol thuolo thuon tho

tabouret en bois à 3 pieds traitement (médical) forêt mort / mourir musique (pluriel: thumbe) sems serpent (pluriel: thuonde) libre / disponibilité coq mort / mourir / rosée

U otuchi udi udo ugwe uko urn umo un usi

fenêtre maisons (pluriel de ot) autruche Est secouer nez couvnr vous fil 172

uso/ holo

vendre

w wan wach nouvelles wacho wang' wang' chieng' wang' 0 wath weyo weche weche pesa wendo wer werruok weyo wi ewi wich wilo winjo temo winjore winjruok winyo

nous parole / mot (pl. : weche) / dire / parler œil (pluriel: wange) heure brûler golfe / baie arrêter / laisser mots (pluriel de wach) finances invité (pluriel: welo) / étranger chant / chanter excuse / adieu arrêter / laisser / laisser tomber / pardonner dessus sur tête (pluriel: wiye) / cerveau / fagot changer comprendre / expérimenter expérimenter s'entendre / se mettre d'accord entente oiseau (pluriel: winy) 173

wito wuok wuok chieng' wu ok tich wuoch wuon koth wuoro wuoth wuotho wuoyi wuoyo

jeter sortir / départ lever du soleil/Est lundi chaussures père de la pluie (nom de Dieu) père / s'étonner marche / voyage marcher garçon parler

y yamo yamb auka yao yath yeng' 0

yie yien yienyo yier yier tik yim yimbo yoo yor yot yudo yueyo

vent tempête ouvnr arbre / végétal / médicament opérer / opération (chirurgie) bateau / accepter arbre bouillir cheveux / poils barbe bélier ouest chemin vers facile trouver se reposer 174

yugi yawo yie yier yudo yueyo yueyo ! yweyo

ordures puits! mare bateau / accepter / croire / foi cheveux / poils trouver / paiement repos! congé / vacances se reposer! respirer / balayer

175

La Table des Matières In tro d u cti 0n........................................................

Première Partie: Description de la langue...... Alphabet . Phonétique . Fixation de l'orthographe ..................... Le groupe nominal .......... Le complément du nom ....................................... Les prépositions................................................... Les pronoms personnels et les possessifs ............ Les démonstratifs................................................. Le verbe............................................................... Conjugaison .. Pronom personnel complément direct du verbe... Forme continue du verbe..................................... Le verbe être........................................................ Le verbe avoir ................ Les formes négatives............................................ Verbes auxiliaires................................................ Verbes dérivés...................................................... Une particule à usages multiples (ma I ma-)........ Utilisation de 'gi' ................... Adverbes ........................... La proposition conditionnelle .............................. Propositions subordonnées (lieu, cause, relative, temps, but) ......................... L'interrogation ... Les nombres.........................................................

5 9 11 12 14 15 21 22 24 27 27 28 31 32 33 33 34 34 35 35 37 38 38 39 40 41

Les nombres ordinaux ............... Les tractions ................................. Vocabulaire . Mots formés grâce à des suffixes......................... Glissements sémantiques ...... Les emprunts à des langues étrangères ................ Les dialectes du luo .................

42 42 43 46 46 47 48

Deuxième Partie: Conversation courante ....... Expressions usuelles............................................ Salutations . Présentation . Remerciements . Excuses ...................................... Adieux . Le temps............................................................... Les jours de la semaine ........................................ Les mois de l'année ............................................. La santé................................................................ S'alimenter .. La nourriture........................................................ Au marché............................................................ Les déplacements................................................. Le temps............................................................... Les problèmes de langue...................................... Texte bilingue...................................................... Les contes............................................................. Quelques exercices de prononciation...................

51 53 53 54 55 55 56 56 57 57 58 59 60 61 61 63 63 65 66 66

178

Troisième Partie: Culture Les institutions traditionnelles L'histoire politique Organisation sociale La mentalité luo Les Suba La famille Les membres de la famille Rites de passage La naissance L'adolescence Les noms des personnes Le mariage Les funérailles L'habitat Ustensiles et outils traditionnels Habitudes alimentaires L'économie Lieux à visiter dans la province L'enseignement de la langue Radio et télévision et les médias Musique Danses La musique moderne luo Religion Les Luos dans la société kenyane Personnalités politiques luos Le domaine intellectuel.. Autres personnalités luos La famille Obama 179

69 71 72 75 75 76 77 78 79 80 80 81 82 85 85 88 89 91 95 97 98 99 100 101 102 105 106 107 108 109

L exi q u es ..............................................................

Lexique français Iua............................................. Lexique Iua français.............................................

113 115 141

Bib Ii 0 gra p hie......................................................

181

180

Bibliographie A grammar of Kenya luo (dholuo), de Archibald. N. Tucker, édité en 1994 chez Rüdiger Koppe Verlag, Cologne (Allemagne) Dholuo grammar, de Peter Ongayo, édité par Lake publishers and enterprises Ltd, Kisumu, Kenya. Luo grammar, Rov Stafford, Oxford University press, Londres 1967 An elementary Luo grammar with vocabularies, de Stafford, Roy L. Nairobi: Oxford University Press 1965. The major syntactic structures of Dholuo de Omondi, Lucia Ndong'a, éditions Dietrich Reimer, Berlin 1982 A Functional Grammar of Dholuo, de Okoth Okombo, Duncan, éditions Rüdiger Koppe Verlag, Kôln 1997 Luo: A grammar, un mémoire universitaire de Gregersen, Edgar, éditions Yale University, 1961 English-Dholuo dictionary, de Asenath Bole Odaga éditions Lake Publishers & Enterprises, Kisumu, 1997 Dholuo course book, de Odhiambo, Reenish Achieng' and Aagard-Hansen, Jens Nairobi, 1998 Peoples and cultures of Kenya, de Fedders A. et Salvadori C., éditions Wm. Collins Transafrica, Nairobi, 1998 The beautiful people of Kenya, de Amin M., Willets D. and Tetly B., éditions Text Book Centre, Nairobi, 1989

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L.HARMATTAN.ITALIA Via Degli Artisti 15 ; 10124 Torino L'HARMATTAN HONGRIE Konyvesbolt; Kossuth L. u. 14-16 1053 Budapest L'HARMATTAN BURKINA FASO Rue 15.167 Route du Pô Patte d'oie 12 BP 226 Ouagadougou 12 (00226) 76 59 79 86 ESPACE L'HARMATTAN KINSHASA Faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives BP243, KIN XI ; Université de Kinshasa L'HARMATTAN GUINEE Almamya Rue KA 028 En face du restaurant le cèdre OKB agency BP 3470 Conakry (00224) 60 20 85 08 [email protected] L'HARMATTAN COTE D'IvOIRE M. Etien N'dah Ahmon Résidence Karl/cité des arts Abidjan-Cocody 03 BP 1588 Abidjan 03 (00225) 05 77 87 31 L'HARMATTAN MAURITANIE Espace El Kettab du livre francophone N° 472 avenue Palais des Congrès BP 316 Nouakchott (00222) 63 25 980 L'HARMATTAN CAMEROUN BP 11486 (00237)

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