Manuel de Formation en Culture Maraichère [PDF]

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Zitiervorschau

Manuel de formation en Culture maraichère Complexe agro-Sylvo-pastoral Don BOSCO de Mandelia

SOMMAIRE : 1.

Notions de culture maraichère (culture potagère) :__________________________1 1.1.

Les Outils de Production______________________________________________1

1.2. Mise en place d’une exploitation maraichère___________________________2 1.2.1. Choix du terrain___________________________________________________2 1.2.2. Préparation de la parcelle____________________________________________2 1.3. Achat des semences et types de semis____________________________________4 1.3.1. Types de semis____________________________________________________4 a. Semis direct (semis en place)_________________________________________4 1.3.2. Semis en pépinière__________________________________________________5 1.4. Mise en place et entretien_____________________________________________6 1.4.1. Le repiquage_______________________________________________________6 1.4.2. Arrosage__________________________________________________________7 1.4.3. Les travaux d'entretien du sol_________________________________________8 1.4.4. Fertilisation_______________________________________________________8 1.5.

Protection des cultures______________________________________________10

ii

1. Notions de culture maraichère (culture potagère) : On entend par culture potagère la production de légumes d'une façon générale. Par légume, on désigne tout végétal herbacé, annuel, bisannuel ou vivace, dont l'une des parties sert h l'alimentation de l'homme, sous sa forme naturelle, en excluant les céréales dont le grain est soumis h la mouture. On désigne plus spécialement par culture m a r a î c h è r e les cultures de légumes dirigées dans un but commercial. Cette dénomination provient de ce que les potagers commerciaux se sont implantés, autrefois, dans des sols bas et humides, situés aux environs des grandes villes et portant le nom de marais. En général, le maraichage peut donc être défini comme

la culture de légumes, de certains fruits, herbes et fleurs, à usage

alimentaire, de manière professionnelle, c'est-à-dire dans le but d’en tirer profit ou d’en vivre. Il existe différentes manières de cultiver les légumes :  A la campagne : la cueillette des légumes sauvages ; 

La culture mixte avec des plantes de plein champ (cultures vivrières) offrent une bonne occasion de pratiquer le jardinage ;



Les jardins de case avec des légumes variés et des arbres fruitiers, installés sur un grand terrain près de la maison ;

 La culture intensive des légumes sur des petits terrains en ville (agriculture urbaine);

1.1. Les Outils de Production  La bêche (1) sert à retourner la terre, à enfouir la fumure, à creuser des trous et des tranchées. 

Le râteau (2) sert à émietter la terre, niveler et nettoyer les planches.



L’arrosoir (3)

s'utilise

pour

l’irrigation. La pomme s'enlève afin de donner des irrigations ponctuelles au pied de certaines cultures (melon, concombre, tomate...) ;  Le pulvérisateur (4) est indispensable pour effectuer les traitements phytosanitaires avec des pesticides du type « concentré ou liquide » ou « poudre mouillable » ; 

Le seau (5) sert à transporter l’eau pour les arrosages et les traitements. Il peut servir aussi pour le transport des engrais ou des récoltes à condition de bien le laver après chaque usage. 1

 Le transplantoir (6) sert au déterrage des plants en pépinière et permet de garder une motte de terre autour des racines. Il peut aussi servir à faire des trous de plantation.  Le plantoir (7) sert à faire des trous de repiquage dans le sol. Un morceau de bois pointu peut servir ;  Piquets et cordeau (8) servent à marquer les limites des planches ainsi que les lignes des semis et des plantations ;  Le mètre (9) (règle en bois, mètre ruban) sert à mesurer et à délimiter les planches et à marquer les écartements ;  La serfouette (10) sert à exécuter les sarclages et les binages. Un fer à béton recourbé et aplati à son extrémité peut la remplacer ; 1.2. Mise en place d’une exploitation maraichère 1.2.1. Choix du terrain Si nos ancêtres choisissaient de préférence des marais pour l'établissement de leurs cultures de légumes, c'est qu'ils avaient remarqué la grande quantité d'eau que nécessite le développement de ces plantes. Nos légumes renferment en moyenne de 75 à 85% d'eau. On conçoit donc que, pour obtenir des récoltes abondantes, il y a lieu de rechercher avant tout des terrains frais, où les plantes ne pourront souffrir d'un manque d'eau pendant les périodes de sécheresse. Les terrains marécageux et assainis, conviennent particulièrement bien en fonction du type de maraichère à développer. Les caractéristiques de choix d’un bon terrain pour ce type de culture sont :  La disponibilité en eau (terrain proche d’un cours d’eau si l’on envisage la culture de saison sèche ou culture de contre-saison) ;  Une Pente faible ;  Un sol drainant aisément ;  Des propriétés physico-chimiques adéquates (meuble, riche en MO) ;  La Proximité avec un centre de consommation ;  Et l’accès facile 1.2.2. Préparation de la parcelle La parcelle doit être prête à accueillir les plants environ une semaine avant le repiquage. Pour se faire, les opérations suivantes doivent être au préalable effectué :  Nettoyage du terrain : entasser et brûler par endroits les branchages et autres résidus qui ne pourront pas vite pourrir ;

2

 Piquetage : matérialiser l’emplacement futur des billons, des trous ou des bassins (Grand Nord) devant accueillir les jeunes plants ;

Figure 1 : Représentation Piquetage  Trouaison : Faire des trous en respectant les écartements préconisés entre les lignes et entre les plants sur la même ligne (densité). Puis, apporter dans chaque trou 0,5 à 1Kg de fiente de poule ou de fumier bien décomposé, 2 g de Nématicides/insecticides (Counter, Bastion, mocap ou le sesame etc.), 2 cuillérées à café d’un mélange de sulfate de potasse et de superphosphate triple dans des proportions de 50% chacun (moitié/moitié). Bien remuer l’ensemble avec la terre de surface et laissé arroser au moins pendant 3 jours par les pluies. Le piment, le poivron, la tomate et la pastèque s’y prêtent bien ; 

Billonnage :

faire des

billons d’une largeur maximale de 1 m

et d’une longueur au

choix. Les billons doivent être orientés

dans

le

sens

perpendiculaire à la pente pour lutter contre l’érosion comme l’illustré ci- dessous  Préparation du lit de semis Essentiellement

pratiqué

sur

les

billons, elle consiste à : Enlever les éléments grossiers et les mauvaises herbes, émietter la terre en surface au moyen d’un râteau et aplanir la surface. 3

1.3. Achat des semences et types de semis Achat des semences La plupart des cultures maraichères se multiplient par semences. On en distingue trois types à savoir les composites, les fixées et les hybrides. La qualité de la semence est un élément déterminant pour la réussite de son champ de maraichers. A cet effet, son choix doit être fait en tenant compte de :  La demande sur le marché (est-ce la variété la plus sollicitée ?) ;  Du caractère productif (est-ce la variété à forte productivité ?) ;  La date de péremption de la semence ;  La variété ;  Le type de semence (hybride ou composite) ;  Les tolérances ou résistances à certaines maladies et aux nématodes ;  La précocité (le nombre de jours entre le repiquage et la première récolte) ;  De la résistance à certaines maladies et/ou ennemis ainsi qu’aux aléas climatiques. NB : Il est vivement conseillé de s’approvisionne dans des boutiques spécialisées. 1.3.1. Types de semis Toutes les semences maraichères ne se valent pas. Elles ont des caractéristiques et des modes de traitement différents. En effet, certaines graines sont définitivement mises en terre tant dis que d’autres doivent au préalable passé par une pépinière. a. Semis direct (semis en place) Il s’agit de mettre la graine à son emplacement définitif (i.e. jusqu’à la fin du cycle de culture) aménagé à cet effet. Cette opération est généralement suivie d’un éclaircissage ou démariage et s’applique aux cultures qui ne supportent pas le repiquage (gombo, carotte, betterave potagère. Les méthodes de semis direct conseillées en culture maraichères sont :  Le semis en ligne :

les lignes de semis sont ouvertes sur les billons et sont

généralement plus écartées qu'un semis en pépinière. Les graines sont mélangées avec du sables ou de la terre fine et sèche dans les proportions d’une unité de semence pour 10 unités de sable afin d’éviter de trop serré les semis. Carottes, bisap (feuilles), persil, betteraves potagères se sèment en lignes.

4

 Le semis à la volée : elle est spécifique aux maraichers aux graines très minuscules. Elle consiste à épandre la semence sur le lit de semis de façon aléatoire.  Le semis en poquet : C'est un semis pour des cultures qui ont un développement végétatif plus important et qui demandent donc des écartements plus grands entre les poquets sur les lignes. 2 à 4 plants sont mis en terre au départ pour être ensuite éclairci à 1 ou 2 au profit des plus vigoureux et des plus sains. Le gombo, le melon, la pastèque, la courge et le concombre se sèment directement en poquets.

1.3.2. Semis en pépinière La pépinière est un lieu bien aménagé à l’effet d’élever les jeunes plantules. Elle doit être confectionnée à l’ombre ou sous ombrière, près d’une source d’eau, sous forme de planches en utilisant une terre légère et bien ameublie. A cette terre, est ajouté du compost ou de la fiente de poule bien séchée. Pour une planche de 5m2 (5mx1m) Par exemple, il faudra apporter 10 à 15 Kg de fiente de poule ou de fumier. De plus, on ajouter 500g d’engrais minéral (20-10-10) à la volée afin de densifier l’offre en élément nutritif pour le démarrage. Après un arrosage abondant, les lignes parallèles de 1 cm environ de profondeur, espacées de 10 à 15 cm sont tracées. Puis, un produit insecticide-nématicide tel que le MOCAP ou le 5

COUNTER à raison de ½ cuillerée à café est épandu par ligne. Le semis s’ensuit dans ces lignes en évitant que les graines se touchent à l’intérieur de la ligne (2 à 3 cm entre les graines) et recouvertes d’une fine couche de terre d’environ 0,5cm et tasser légèrement. Recouvrir les graines de sable fin et de paille.

Arrosez les lits de semis deux fois par jour afin d’assurer que le degré d’humidité soit suffisant pour la germination. Après la germination, il faudra enlever la paille. La germination varie en fonction de la culture, la variété, la qualité de la semence et la composition du substrat. Environ 10-15 jours après la germination, appliquer un engrais foliaire (20-20-20 à raison de 2 g/l ou l’urée à 2.5 g/l) pour stimuler la croissance des plantules. En cas de fonte de semis, irriguer le substrat avec un fongicide (Thiram) à 0.25% ; Bien contrôler l’arrosage de la pépinière. N.B : Prévoir environ 200m2 de surface et environ 0,5 à 1Kg de semence pour un hectare de plantation. Le séjour en pépinière est de 40 à 50 jours soit 6 à 7 semaines. Après cette période, les plants sont prêts à être repiqués. A terme, la pépinière permet de choisir les plants sains et vigoureux, mais également de les calibrer.

1.4. Mise en place et entretien 1.4.1. Le repiquage  Le repiquage c’est le transfert des plants de la pépinière à la parcelle où il atteindra l’âge adulte. Cette opération demande le maximum de soins, car elle conditionne en grande partie le développement du plant. Le repiquage comporte plusieurs actions.  Le choix des plants : Dans la pépinière, on choisit les plants les plus vigoureux, en éliminant les plants étiolés, coudés, malades ou attaqués ; on rejette également les plants 6

dont le bourgeon terminal se trouve endommagé ; Pour avoir le maximum de réussite dans l'exécution du repiquage, certaines règles importantes sont à respecter : 

D'abord bien arroser la planche. Puis ouvrir un trou à l'aide d'un plantoir.



Enfoncer le plant jusqu'au niveau du collet ;



Refermer le trou en tassant bien la terre autour des racines du plant ;



Et de nouveau, arroser abondamment.



Une semaine après la mise en place, on remplace les plants qui n'ont pas repris.

NB : Il se fait par temps frais, de préférence les après-midis à partir de 16 heures. Bien arroser la pépinière avant d’extraire les plantules. 1.4.2. Arrosage En culture maraîchère, des arrosages réguliers doivent être effectués, surtout en saison sèche, ceci pour maintenir le sol humide pendant toute la durée de la culture. Il existe plusieurs méthodes d’irrigation permettant de satisfaire les besoins en eau des plantes en période de sècheresse. La technique appliquée doit être tributaire des atouts topographique et économique que dispose le promoteur. Chaque culture à une période critique durant laquelle la plante doit absolument être irriguée. Par exemple, Il faut procéder à un arrosage journalier ou tous les deux jours, au moment du grossissement des fruits car à ce moment les fruits ont besoin de beaucoup d’eau pour assurer leur développement.

7

1.4.3. Les travaux d'entretien du sol Il s’agit de sarcler, biner et butter les cultures afin de faciliter leur développement racinaire et éloigner la concurrence des mauvaises herbes.  Le binage : Biner, c'est écroûter la surface du sol. Le binage est une façon culturale importante qui permet de limiter considérablement les pertes en eau du sol par évaporation, d'ameublir très superficiellement la surface et de détruire les mauvaises herbes. L'opération s'effectue à l'aide d'une binette ou à défaut avec un morceau de bois.  Le sarclage : Le sarclage est l'opération visant à la destruction des mauvaises herbes ou plantes adventices.  Le buttage : Il consiste à ramener aux pieds des plantes de la terre des surfaces avoisinantes, (se pratique dans le cas des légumes racines). 1.4.4. Fertilisation Il est bon de fertiliser le champ en deux étapes : en pépinière et en plein champ (surtout pour les cultures fruitières : tomate, piment, pastèque etc.).  En pépinière Epandre 0,5 à 1 kg de fumier par mètre carré à la surface du billon. Adoucir ledit fumier par plusieurs arrosages avant semis. Il est également conseillé d’utiliser un engrais foliaire

tel

que le NUTRIGIZER, le DI GROW ou encore l’AGROVERT en association avec les insecticides et les fongicides. L’apport de l’engrais foliaire se fera deux fois par mois. A défaut d’un engrais foliaire, on pourra aussi diluer une cuillère à soupe bien pleine d’UREE 46% dans un pulvérisateur et l’appliquer sur les plants. Mais attention, car si la buse du pulvérisateur est mal réglée, le produit sortira en jets et non en nuage et en ce moment les plants pourront être brûlés. Donc, il est important de bien régler la buse de votre appareil.  En champ Au fur et à mesure que les plants grandissent, leurs besoins s’augmentent en éléments nutritifs. Puisque ces éléments nutritifs doivent être disponibles à des moments bien précis, un apport fractionné est très recommandé. Le premier, appelé engrais de fond, s’effectue lors de la préparation du sol (voir photos ci-dessous). Les engrais organiques (le fumier, le compost etc.) sont généralement préconisés car ils améliorent la structure du sol et partant sa capacité 8

de rétention d’eau et d’éléments minéraux. L’utilisation du fumier de ferme est plus appropriée pour les sols sablonneux que pour les sols argileux, parce que c’est assez collant. Le

fumier

de

volaille (pondeuses) est généralement 3 à 4 fois plus fort que le fumier de ferme. C’est une sorte de fumier qui a beaucoup de valeur car les plantes peuvent absorber assez facilement les éléments nutritifs qu’il contient. Cet engrais de fond doit s’accompagner d’un engrais chimique que préciseront les fiches spéciales pour chaque culture.

Le besoin minimum en engrais organiques est de 2,5 kg/m² avant chaque culture ou 1 kg/kg de légumes récoltés. Cependant cette quantité peut varier en fonction de plusieurs paramètres à savoir : La richesse du sol en matière organique ; Les besoins de la culture ; L’apport ou non des fertilisants minéraux ; L’état de décomposition de la matière organique ; l’expérience du producteur. Le second épandage se fait à la floraison. Le tableau ci-dessous nous donne quelques paramètres de fertilisation des maraichers. Culture

Ecartements

Engrais utilisé

Gombo

0,7 m x 0,5m

-fiente pondeuses -500g fiente -Urée 46%/10-18-18 -5g Urée 46%

15 g 10-18-18

Folon / zom

30 cm x 20 cm

-fiente pondeuses -2 kg fiente/m2 -Urée 46%/20-20-20 - Urée 46% -20-10-10

-20-20-20 ou -20-10-10 en foliaire

Pastèque

2m x 1m

-fiente pondeuses -500g fiente -Urée 46%/12-14-19 -5g Urée 46%

15 g 12-14-19

9

1er épandage (g/plant) 1e semaine pré semis

2nd épandage (g/plant) A la floraison

Piment/poivron 0,7 m x 0,5m

-fiente pondeuses -500g fiente -Urée 46%/10-18-18 -5g Urée 46% - ou 10-10-20

Poireau

40 cm x 15 cm

-fiente pondeuses -Urée 46% ou

Tomate

0,7 m x 0,5m

-fiente pondeuses -500g fiente -Urée 46%/10-18-18 -5g Urée 46% - ou 12-14-19

15 g 10-18-18 Ou 10-10-20 Répéter après chaque récolte

-fiente pondeuses 20-10-10 -Urée 46% 15 g 10-18-18 Ou 12-14-19

1.5. Protection des cultures En champ, les cultures maraichères sont exposées à plusieurs maladies et ennemis. On a entre autres les maladies fongiques, les maladies virales, les maladies bactériennes etc. il n'existe pas de traitements curatifs pour nombre de ces maladies, telles que les bactérioses et les viroses. Il est donc important de veiller, lors de la mise en place de la culture : à utiliser des semences indemnes de maladies et à désinfecter le support des jeunes plants en pépinière, à sélectionner des parcelles n'ayant pas reçu de culture de solanacées depuis au moins deux ans (importance du système de rotation), à arracher et à brûler tout plant présentant des symptômes de flétrissement ou de malformation. Les principales maladies sont :  Le flétrissement bactérien : aucun traitement, ni préventif ni curatif. Veiller à respecter les rotations et utiliser des variétés résistantes ou tolérantes.  Le mildiou : cette maladie ne devrait apparaître que dans les zones froides et humides (plateaux). Elle est bien maîtrisée par les traitements. Les autres maladies cryptogamiques sont également évitées à condition de respecter les doses de produit et les fréquences des traitements (Cladosporiose, Alternaria, Septoriose, pourriture grise). Les maladies non parasitaires sont essentiellement dues à des déséquilibres au niveau nutritionnel (eau ou éléments fertilisants) ou à des facteurs naturels défavorables (profondeur du sol ou drainage insuffisant). Les principaux ravageurs sont : la mouche maraîchère ou mineuse, les acariens, les aleurodes, les nématodes. D'un point de vue général, il est nécessaire de traiter systématiquement les plants de manière hebdomadaire avec un mélange comprenant : un insecticide à large spectre (diméthoate, mévinphos), jusqu'à la floraison, et un insecticide à base de synthèse (cyperméthrine ou deltaméthrine) entre la nouaison et la récolte, un fongicide à large spectre (manèbe ou mancozèbe ex : Plantineb ou le Trimangol 80 WP), un produit appelé « fixant » 10

qui permet de fixer les insecticides et les fongicides sur le feuillage. Les nématodes font également de nombreux dégâts d’où l’importance de traiter le sol à l’aide d’un nématicide/insecticide avant toute mise en terre des cultures. Il existe plusieurs méthodes de lutte notamment la lutte culturale, la lutte chimique, la lutte biologique, et la lutte intégrée pour ne citer que celles-là. Nous nous attarderons principalement sur la lutte chimique qui est la plus efficace abordable et la moins couteuse. Compte d’exploitation prévisionnel pour 1000 m

2

d’une culture maraichère

quelconque Prix U Montant (FCFA) COÛT EQUIPEMENTS (A)

Désignation

Quantité

Unité

Machettes Cordeau Pulvérisateur Arrosoirs Dabas Pèle Lime Brouette Paire de bottes Sécateur T O Engrais Insecticide Fongicide Fiente Semences Défrichage Semis Sarclage 1 Sarclage 2 Récolte Irrigation Traitements Transport T O TOTAL DEPENSES RECETTES Vente des récoltes BENEFICE NET

02 FF 02 04 04 2 02 01 01 02

U FF U U U U U U U U

02 02 02 10 FF 02 02 02 02 02 FF FF FF

FONCTIONNEMENT (B) Sac 50 Kg 18 000 Litre 5 000 Kg 4 000 Sac 1 500 g 15000 HJ 5 000 HJ 3000 HJ 3000 HJ 3000 HJ 3000 U 50 000 U 20 000 FF FF

5000 1500 40 000 5 000 1000 5000 1000 20 000 5 000 10 000

Imprévus et pertes 10% (C) A+B +C = 186 000 + 203000 + 20300 2 000 kg U (recettes dépenses)

500 1 000 000 - 409 300

Saison 2

10 000 15 000 80 000 20 000 4000 10 000 2000 20 000 5 000 20 000 186 000

0 0 0 0 0 0 2000 0 0 0 2 000

36 000 10 000 8 000 15000 15 000 10 000 6 000 6000 6000 6000 50 000 20 000 15 000 203 000 20 300 409 300

36 000 10 000 8 000 15000 15 000 10 000 6 000 6000 6000 6000 50 000 20 000 15 000 203 000 20 300 225 300

1 000 000 590 700

1 000 000 774 700

Il ressort de cette esquisse de compte d’exploitation prévisionnel que les cultures maraichères sont hautement rentables dans un intervalle de temps relativement court. Mais 11

elles le sont davantage lorsque la production s’inscrit dans la longévité car ceci permet au producteur d’amortir les équipements ayant une forte valeur à l’achat.

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