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Zitiervorschau

Université Mohammed 5 Faculté des sciences juridiques et économiques de Salé

Année 2009 /2010 Thème : Contrôle de gestion Sujet :

ET

Encadré par : Mr H. El HAJOUI Elaboré par : EL MESKANI ASSIA EL BAHRI FATIMZAHRA

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DEDICACES

Je dédie ce travail à nos parents nos familles respectives qui nous ont soutenus, sans oublier toutes les personnes qui nous ont aidées lors de l’élaboration de ce projet.

Merci…

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INTRODUCTION

Toute entreprise a besoin dans la perspective de garder son activité au meilleur niveau et afin de garder sa position dans le marché de s’assurer du bon fonctionnement des stratégies établies et de la bonne gestion de son activité. Mais aussi de ne pas se dévier des règlementations en vigueur, d’où la nécessité d’établir un contrôle dit de gestion. Le contrôle de gestion est défini selon Anthony, 1965 : « le processus par lequel les dirigeants s’assurent que les ressources sont obtenues et utilisées avec efficacité (par rapport aux objectifs) et efficience (par rapport aux moyens employés) pour réaliser les objectifs de l’organisation. ». Ou encore ; « Ensemble des dispositions prises pour fournir aux dirigeants et aux divers responsables des données chiffrées périodiques caractérisant la marche de l’entreprise. Leur comparaison avec des données passées ou prévues peut, le cas échéant, inciter les dirigeants à déclencher des mesures correctives appropriées. ». PCG, 1982. Il exerce deux rôles fondamentaux pour permettre à l’entreprise d’atteindre ses objectifs stratégiques étant la coordination des décisions (rôle d’intégration) et l’animation des actions au sein de l’entreprise (rôle d’influence sur les comportements, Le contrôle de gestion est passé par plusieurs étapes soient :

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 l’avènement de la comptabilité industrielle (fin XIXème), dû à l’apparition des structures, l’entreprise se substitue au marché; son objectif principal étant de connaître les coûts.  La naissance des dispositifs de contrôle (début XXème) pour cause la centralisation du pouvoir et du savoir. Afin de Vérifier l’efficience des processus de production, surveiller (dans le sens négatif de contrôler), détenir une visibilité des responsabilités.  la gestion à distance (1921, General Motors, Slogan)  Le contrôle de gestion stratégique (début des années 90) L’affirmation progressive de deux visions du contrôle de gestion associées à deux logiques distinctes : Logique stakeholders : « Une multitude de parties ont un intérêt dans le devenir de l’entreprise, les entreprises doivent tenir compte de ces intérêts et ne pas privilégier seulement la performance économique », Logique shareholders (opposition entre le capitalisme rhénan et le capitalisme anglo-saxon) : « Les dirigeants sont les mandataires des actionnaires ; Une entreprise doit satisfaire prioritairement les intérêts de ses actionnaires. Elle doit créer de la valeur actionnariale. Dans notre étude on va mettre en avant la nécessité de l’information comptable dans le diagnostic financier afin d’établir un contrôle de gestion via ce mode de contrôle soit l’analyse financière.

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CHAPITRE I : La Comptabilité générale : La comptabilité est un ensemble de méthodes permettant de saisir et de traiter l’information chiffrée qui circule au niveau de l’entreprise, elle a pour rôle d’informer l’entrepreneur et les tiers sur le patrimoine, la situation financière et les résultats de l’entreprise. Ce rôle d’information est principalement assuré par les états de fin d’exercice appelés états de synthèse et ce sur la base de documents justificatifs qu’on traitera dans ce chapitre. SECTION I : Généralités : La comptabilité est un système d’information qui donne une image de l’entreprise à travers ses opérations susceptibles d’une représentation monétaire, elle représente les faits suivants :      

Transactions Flux Stocks Patrimoine Performance Structure du patrimoine

Et est utilisée par les personnes intéressées soient :      

Les dirigeants Les créanciers Les actionnaires L’administration fiscale et les organismes sociaux Les tribunaux de commerce Les représentants des salariés

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A/ Définition :

La comptabilité générale a pour vocation de calculer périodiquement le patrimoine de l’entreprise et d’en mesurer les variations. Cela passe par l’enregistrement d’opérations économiques et financières. Elle appréhende ainsi les échanges avec l’extérieur. On peut néanmoins soulever les points suivants :  les données sont saisies chronologiquement et leur enregistrement doit être ineffaçable,  on ne peut modifier l’information une fois la saisie validée,  les informations produites par la comptabilité sont justifiées par des documents de base (factures, relevés de banques, contrats) afin de reconstituer l’information à partir de ces justificatifs,  la terminologie et la forme des documents publiés sont communes à toutes les entreprises afin d’éviter tout biais dans l’interprétation de l’information comptable. B/ Objectifs : Les services financiers et comptables deviennent les témoins de la vie et l’activité des entreprises en relevant les opérations effectuées par les autres entités internes, en les enregistrant, en les classant et en les synthétisant sous forme de tableaux pour informer les personnes concernées. Les principaux tableaux établis sont le Bilan et le compte de résultat. Le premier décrit la situation comptable de l’entreprise alors que le deuxième décrit les faits constatés au cours d’une période donnée.

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Ainsi, la comptabilité est un système d’information de l’entreprise qui est organisé pour permettre de :  Saisir et classer enregistrer les données de base chiffrées,  Etablir les tableaux ou états nécessaires,  Fournir après traitement, les états de synthèse,  Contrôler l’exactitude des données SECTION II : Les principes comptables fondamentaux : Les entreprises doivent établir à la fin de chaque exercice comptable des états de synthèse aptes à donner une image fidèle de leur patrimoine, de leur situation financière et de leurs résultats. D’où la nécessité de connaître les conventions de bases soit les principes comptables fondamentaux. A/ La normalisation comptable : Le travail comptable consiste à analyser les valeurs en ressources et emplois et à les inscrire dans des comptes, soit au crédit soit au débit. Les règles d’imputation dans les comptes d’Actif, de Passif, de charges et de Produits sont impératives. Le choix de l’intitulé des rubriques, des postes et des comptes principaux est prévu par le Plan comptable général des entreprises ayant un caractère obligatoire. Il prévoit deux modèles l’un NORMAL l’autre SIMPLIFIE adapté ainsi à la dimension de l’entreprise. La normalisation comptable a un intérêt capital, c’est une nécessité économique et juridique, une étape nécessaire du plan d’ajustement structurel de l’économie marocaine ceci d’une part et d’autre part un ancrage du droit marocain au droit international.

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1- Le plan comptable marocain :

Les entreprises sont tenues de tenir certains livres ou d’établir périodiquement des documents qui assurent une synthèse comptable. Les informations enregistrées doivent s’appuyer sur une normalisation rigoureuse. 2- Le classement et signification des comptes :

Méthode de la codification décimale 1 seul chiffre 2 chiffres 3 chiffres 4/5 chiffres

Þ Þ Þ Þ

Niveau de Classe Compte principal Compte divisionnaire Compte ou compte élémentaire

Ordre des classes: Le Plan Comptable Général suit l’ordre chronologique de création d’une entreprise, pour établir le plan comptable ; le conseil supérieur de la comptabilité a suivi l’ordre de création d’une entreprise. 1 – Comptes de Capitaux 2 – Comptes d’Immobilisations comptes De Bilan 3 – Comptes de Stocks et d’En-cours 4 – Comptes de Tiers (fournisseurs et clients) 5 – Comptes Financiers les classes de 1 à 5 constituent les comptes de bilan. L’existence dépasse un exercice ==> ils ont une durée de vie qui dépasse l'exercice. Photo à une date donnée et notamment au 31 décembre. 6 – Comptes de Charges Comptes de Fonctionnement 7 - Comptes de Produits Résultats de l’Exercice ; ne concernent que le fonctionnement d’un exercice. Ils permettent d’indiquer le résultat de l’exercice, par comparaison en fin d’exercice du solde des comptes la classe 7 et du solde des comptes de la classe 6 ; le nouvel exercice démarrant à 0. ==> les opérations enregistrées sur ces comptes ne concernent qu'un exercice. 8- comptes d’ENGAGEMENTS hors bilan 9- comptes de COMPTABILITE ANALYTIQUE

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B/principes comptables : La comptabilité doit être fiable d’où l’importance des pièces justificatives qui permettent de contrôles la validité d’un enregistrement, elle est donc soumise à des obligations légales strictes et doit être organisée de façon à faciliter le travail d’enregistrement des opérations et d’établissement des états annuels de synthèse et de contrôle. On distingue plusieurs principes : 1- la continuité de l’exploitation : Les règles comptables sont appliquées en tenant compte du fait que l'entreprise doit continuer à fonctionner. 2- le coût historique : la valeur d’entrée d’un élément inscrit en comptabilité pour son montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d’entrée reste intangible quelle que soit l’évolution ultérieure du pouvoir d’achat, de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élément, sous réserve du principe de prudence. 3- l’indépendance des exercices : Chaque exercice comptable doit se voir affecter les charges et les produits qui concernent cet exercice-là et lui seul. Toute charge ou tout produit doit être rattaché à l’exercice qui le concerne, en dehors d’une quelconque prise en compte des dates de paiement. Cela permet de comparer les évolutions des exercices, c’est un élément de comparaison des exercices. Cette règle ne tient pas compte du budget, elle n’est pas liée à la réalité budgétaire. Page 9 sur 67

4- la prudence : Les incertitudes présentes susceptibles d’entrainer un accroissement des charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul du résultat sur cet exercice. Autrement dit, les produits ne sont pris en compte que s’ils sont certains et définitivement acquis à l’entreprise, de même pour les charges dès qu’elles sont probables. 5- la clarté Les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensations entre elles. Les éléments d ‘ Actif ou Passif doivent être évalués séparément, les éléments de synthèse doivent être inscrits sans compensation entre les postes. 6- l’importance significative : Est significative toute information susceptible d’influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine. 7- la permanence des méthodes : Les règles adoptées au cours d’un exercice doivent être respectées, d'un exercice à l'autre, il faut appliquer les mêmes règles et mêmes méthodes. Idem pour les problèmes d'amortissement, il est important de conserver les mêmes règles. Sauf dans des ca exceptionnel.

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8- toute opération comptable doit être justifiée et donc enregistrée à partir, au moyen d’une pièce justificative En comptabilité privée, on ne passe ni les commandes, ni les devis en écriture, s’il n’y a pas de versement. On ne peut sortir de l'argent que sur facture. Le talon de chèque n'est pas une pièce justificative (problème des acomptes ou avance sur paiement). Toute opération comptable quelle qu’elle soit doit être justifiée par une pièce .ex : facture. Sans facture, le remboursement est impossible. Ces justificatifs sont très utiles pour les contrôles. Ces pièces justificatives doivent être libellées au nom de l’organisme et non pas au nom du directeur

SECTION III : L’organisation comptable : Le droit comptable oblige l’entreprise à mettre en place une organisation comptable dont on verra les différents documents comptables. A/ Les documents comptables : 1- les pièces justificatives :

Ce sont des documents (facture d’achat, doubles des factures de ventes, souches de chèques, pièces de caisse, doubles des bulletins de paie,..), qui sont à l’origine d’un enregistrement comptable. Elles doivent être conservées pendant dix ans, contrôlées, classées par nature et référencées dans un ordre logique.

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Temps de conservation des pièces pièces justificatives Immobilisations

3 ans tant qu'on a l'usage du bien

Emprunts Subventions

durée de l'emprunt durée de vie de l'établissement

paye des personnels

durée de vie de l'établissement

2- le livre journal : Exemple d’article au Journal :

N° des N° des N° des Comptes débités articles comptes comptes débités crédités

Somme débit Comptes crédités

Somme crédit

Libellé

Est un registre obligatoire sur lequel les opérations sont enregistrées chronologiquement sous la forme d’une écriture. Il doit être tenu sans blanc ni ratures, coté et paragraphé par un agent accrédité du tribunal de commerce, les erreurs doivent être corrigées par des écritures de CONTREPASSATION.

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3- le grand livre :

C’est un registre obligatoire qui regroupe tous les comptes de l’entreprise. Il est alimenté par le report des écritures du journal. 4- la balance : Présentation de la balance : N° des comptes

Comptes

Mouvements de soldes Débit Crédit

Soldes Débiteur

Créditeur

Totaux

C’est un tableau qui récapitule à un moment donné pour tous les comptes de l’entreprise, le total des débits, le total des crédits et les soldes. C’est un moyen de contrôle des égalités suivantes : Total Débits = Total Crédits Total Solde débiteurs = Total Solde Créditeurs Page 13 sur 67

B/ Le Bilan : Le bilan est par définition le «document comptable de synthèse» dans lequel sont regroupés l’ensemble des ressources dont a disposé une entreprise et l’ensemble des dépenses qu’elle a faites et ce, à une date donnée. Ainsi, pour analyser la structure financière d’une entreprise, le bilan s’avère être le «document central» permettant d’évaluer et d’étudier les relations qui existent entre ses composants (différents postes du bilan) et d’apprécier de ce fait, la «santé financière» de la firme. 1- définition :

a- approche patrimoniale : Document comptable normalisé qui exprime –à une date donnée- la situation patrimoniale de l’entreprise, Il est considéré comme étant une photographie comptable du patrimoine, ce dernier peut être défini de la sorte : C’est l’ensemble des biens que possèdent l’entreprise et l’ensemble les dettes qu’elle doit, regroupés dans un tableau qui renseigne sur le patrimoine à une instante donnée c’est le bilan. Il est selon cette approche composé des éléments suivants : Actifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entreprise (biens, créances). Passifs : éléments du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entreprise (dettes ou passif externe). Capitaux propres : ils mesurent la valeur nette du patrimoine. Capitaux propres = situation nette Actifs – passifs (externes) = avoirs – dettes

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b- approche fonctionnelle : C’est un document qui décrit l’ensemble des ressources financières que l’entreprise s’est procurée (moyens de financement) et l’ensemble des emplois (utilisation des ressources) dont elle dispose. Ressources : passifs internes et externes   

les apports des associés ou le capital (ressources permanentes), les dettes envers les tiers (ressources temporaires) les bénéfices (ressources générées par l’activité)

Emplois : actifs  emplois permanents liés au cycle d’investissement (biens durables)  emplois temporaires liés au cycle d’exploitation (stocks, créances, liquidités) Emplois (= actif) = Ressources (= passif) Résultat de l’exercice = actif - passif 2- contenu :

a- présentation : Le Bilan est un tableau à deux parties (ou colonnes) : une colonne à gauche qui sera appelée «Actif» et l’autre à droite appelée «Passif». L’Actif ou ce que possède l’entreprise, est composée d’éléments classés par ordre de liquidité croissante (aptitude à être transformés en argent). Il comprend :  L’actif immobilisé : Ce sont des biens durables (réutilisables) dont l’entreprise est propriétaire et qui sont nécessaires à l’exercice de son activité (comptes de la classe 2).  Les immobilisations incorporelles (ayant pas de corps certain) : brevets, marques, fonds commercial... Page 15 sur 67

 Les immobilisations corporelles (ayant une consistance matérielle) : terrains, constructions, matériels et outillages industriels, matériel de transport, mobilier, matériel de bureau et informatique...  Les immobilisations financières (certaines créances et certains titres) : prêts, caution, titres qui ont vocation à être conservés durablement au sein de l’entreprise (titres de participation et titres immobilisés). Certains de ces biens subissent chaque année une perte de valeur irréversible : Amortissement (construction, matériel de transport...). D’autres subissent une perte de valeur non irréversible ou d’un montant incertain : Provision pour dépréciation (terrains, titres...). Dans les 2 cas, ces pertes de valeur diminuent la valeur du patrimoine de l’entreprise. Valeur patrimoniale = Valeur nette = Valeur d’achat - amortissement ou provision pour dépréciation.  L’actif circulant regroupe les éléments du patrimoine qui ne restent pas durablement dans l’entreprise et/ou qui sont transformés (marchandises ou produits finis transformés en créances lorsqu’ils sont vendus, créances transformées en liquidités lors du règlement des clients...). Ce sont les comptes des classes 3-4-5.  les stocks et en-cours : valeur réelle des différents stocks possédés par l’entreprise à la date d’établissement du bilan (matières premières, emballages, marchandises, produits finis...).  les créances clients : sommes d’argent dues à l’entreprise par ses clients à la suite de ventes à crédit (délai de paiement accordé par l’entreprise).  les autres créances : sommes d’argent dues à l’entreprise par d’autres tiers (Etat...) et non liées à la vente. Page 16 sur 67

 les valeurs mobilières de placement (VMP) : ce sont des titres achetés dans un but spéculatif (achat puis vente rapide dans l’objectif d’un gain).  les disponibilités : avoirs ou fonds disponibles en banque, aux CCP et dans la caisse. Certains de ces éléments peuvent subir une perte de valeur probable appelée : Provision pour dépréciation (stocks, créances clients, VMP). L e passif représente les dettes de l’entreprise, qui ont servi de ressources pour financer les actifs. Elles sont classées en fonction de leur origine, par ordre d’exigibilité croissante (selon l’échéance de remboursement). Ce sont les comptes des classes 1 et 4. Il comprend :

 Les capitaux propres : Ce sont les ressources propres à l’entreprise qui lui sont affectées d’une manière durable par l’exploitant ou les associés. Ils sont considérés comme une dette fictive puisqu’ils appartiennent à l’exploitant ou aux associés qui les mettent à la disposition de l’entreprise. Cette dette sera remboursée si l’entreprise ferme et si les autres dettes sont remboursées. Ils comprennent :

 le capital : somme des apports des fondateurs. Il représente la garantie des créanciers de l’entreprise.  les réserves : partie des bénéfices de l’entreprise non distribuées aux associés.  le résultat de l’exercice : différence entre les produits et les charges de l’exercice, c’est à dire un bénéfice ou une perte.

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Les provisions pour risques et charges : Les provisions pour risques sont

constituées pour faire face au règlement d’un litige probable avec un client, un fournisseur... Les provisions pour charges sont constituées pour faire face à l’apparition de charges probables (réparations importantes...). Le bénéfice dégagé par une entreprise est conservé dans : RESERVES ou distribué aux associés : DIVIDENDE. Les dettes (exigibles) : Ce sont des capitaux étrangers. On distingue :  les dettes à long terme : composées des emprunts (y compris les découverts bancaires ou concours bancaires).  les dettes à court terme :  envers les fournisseurs : dettes liées à l’achat de biens ou de services à crédit (délai de paiement accordé à l’entreprise).  l’Etat : dettes relatives aux impôts et taxes à payer (TVA...).  les salariés et les organismes sociaux : dettes liées au travail du personnel (salaires, charges sociales).  les autres dettes. A souligner un principe comptable important selon lequel le total de l’actif doit correspondre au total du passif, pour un parfait «équilibre du bilan».

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b- schéma : ACTIF IMMOBILISE

montant

%

CAPITAUX STABLES

Montant

%

Immobilisations incorporelles

Capitaux propres Amortissements et

Immobilisations corporelles

provisions

Immobilisations financières

Dettes financières

Total 1

Total 1

ACTIF CIRCULANT

DETTES CIRCULANTES

Stocks

Dettes d'exploitation

Créances d'exploitation

Dettes hors exploitation

Créances hors exploitation Total 2

Total 2

DISPONIBILITES

TRESORERIE PASSIVE Total 3 Total général

Total 3 100

Total général

100

C/ Le Compte Produits et Charges : 1- définition :

Le compte de produits et charges ou dit CPC, expose l’activité de l’entreprise pendant une période donnée : l’exercice comptable, Il permet de connaître la décomposition par catégories de charges et pros=duits, su résultat inscrit au bilan. Les produits sont formés principalement des ventes de biens et services, des produits financiers (intérêt reçus) et des produits accessoires et exceptionnels. Ils correspondent à un enrichissement potentiel de l’entreprise. Les charges sont formées des achats consommés de biens et services utilisés dans le cycle d’exploitation, de la rémunération des différents facteurs de Page 19 sur 67

production, elles correspondent à un appauvrissement potentiel de l’entreprise. 2- contenu :

COMPTES DE RESULTAT

LES DEFINITIONS

LES POINTS A EXAMINER

PRODUITS D'EXPLOITATION (1) Comptabilise le total des ventes de l’année pour leur montant HT Un des indicateurs les plus après

déduction

des

rabais, observés car il témoigne du

ristournes ou remises : les ventes volume d’affaires généré par Chiffre d'affaire

de marchandises (bien achetés et l’activité courante de l’E et revendus en l’état), la production permet d’en apprécier sa vendue de biens (fabriqués ou dimension. La variation du transformés par l’E) et/ou de CA est à observer : toute services (prestations de services baisse est suspecte. effectuées par l’E). Dans les comptes individuels,

Autres produits

Encaissements particuliers, hors de rechercher ici l'importance l'activité normale de l' E.

des subventions d'exploitation.

CHARGES D'EXPLOITATION (2) Attention au rapport Achats et fournitures en Achats consommés

provenance de tiers HT : marchandises revendues en l'état, matières premières

CA/Achats, un coefficient de marge brute anormalement bas ou élevé en fonction de l'activité peu être révélateur de mauvaise gestion ou manipulation comptable

Charges externes

Achats et prestations facturées par

Pour analyser le résultat,

les fournisseurs : EDF-GDF,

certaines charges peuvent

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locations immobilières ou

être redistribuées vers

mobilières (crédit-bail), assurances, d'autres postes ou retraitées. entretien, honoraires, soustraitance… Regroupent les salaires bruts et les Charges de personnel

cotisations patronales payés au cours de l'exercice, la rémunération des dirigeants Ne comprend que les prélèvements tels que taxe

Impôts et taxes

professionnelle, d'apprentissage, SACEM mais à l'exclusion de l'impôt sur le bénéfice. Fraction de l'amortissement et des

Dotations aux

provisions correspondant à l'année

amortissements &

écoulée

provisions

(sur immobilisations corporelles cf. bilan actif)

Pour déterminer la productivité, on reclassera ici les frais de personnel intérimaire, voire la soustraitance. La TVA n'apparaît pas au compte de résultat. L'IS n'y figure qu'après le résultat, au bas du tableau. Les dotations aux provisions se calculent / des règles moins strictes que les amortissements. Elles peuvent même masquer le bénéfice. Ces produits ne

Reprises/amortissements & provisions

Amortissements ou provisions annulés

correspondent à aucun encaissement. Ils peuvent servir à dégager un profit artificiel.

Autres charges

Dépenses spécifiques : redevances pour brevets, jetons de présence…

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Autres charges

Dépenses spécifiques : redevances pour brevets, jetons de présence…

I - Résultat d’exploitation (1-2)

Il est issu de l’activité normale et courante de l’E. Un résultat d’exploitation négatif implique soit un CA insuffisant pour couvrir les charges normales de l’E (CA à développer) soit des charges d’exploitation trop élevées par rapport aux rations de la profession (coûts de fonctionnement à maîtriser).

Intérêts perçus à raison de prêts à Produits financiers

des tiers, revenu de placements,

(3)

revenu de participations dans

Sauf dans les holdings, les revenus de placement ou de participation

d’autres E… Charges financières

Intérêts versés aux banques ou

(4)

autres prêteurs.

sont généralement modiques. Comparé au CA, le poids des intérêts mesure le risque de défaillance.

II - Résultat financier (3-4)

Une entreprise commerciale n’a pas vocation à générer des produits financiers. Les charges financières correspondant aux intérêts d’emprunts contractés pour les besoins de l’E. sont génialement plus élevés. Un résultat financier négatif est donc en principe «normal».

Produits

Plus value et valeur nette comptable des immobilisations vendues,

exceptionnels (5)

produits inattendus relatifs aux exercices antérieurs…

Charges

Sinistres, amendes fiscales, créances devenues irrécouvrables…

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exceptionnelles (6)

III - Résultat exceptionnel (5-6)

Les éléments exceptionnels par définition sont distincts de l’exploitation courante et ne sont pas récurrents. A la lecture du CR, le 1er réflexe consiste à examiner la part du "résultat exceptionnel" dans le résultat de l'exercice. S’il est important, il va «gonfler» artificiellement le résultat net qui ne sera pas le reflet de la rentabilité réel de l’E.

Impôt sur les

Imposition du bénéfice de la

Taux normal 33,33 %.Taux réduit 15

Sociétés

Société

% jusqu’à 38 120 € de bénéfices

Résultat net (I + II + III – IS s’il y a lieu)

Solde de tous les produits et charges, il ressort bénéficiaire ou déficitaire. Il est important de bien analyser la répartition du compte de résultat. Ainsi, une perte importante n'aura pas du tout la même signification si elle est due à la destruction d'un bien par une tempête (événement exceptionnel) ou si elle est associée à une forte baisse de la marge commerciale (liée à l'exploitation).

En général le compte de résultat dit de produit et charges est composés des éléments ci-dessus, mais peut subir quelques modifications selon type de société (voir annexes).

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CHAPITRE II : La Comptabilité analytique L’entreprise s’intéresse au contrôle intérieur afin d’identifier les secteurs d’activités générateurs de résultats, ce qui correspond à la comptabilité analytique d’exploitation, appelé aussi comptabilité industrielle. Ainsi la comptabilité analytique qui enregistre les mouvements intérieurs des flux de l’entreprise détaillé complète la comptabilité générale d’où l’intérêt de ce chapitre qui fait ressortir les principes et composantes de ce mode de contrôle. SECTION I : Généralités : A la différence de la comptabilité générale dont l’optique est financière, la comptabilité analytique est conçue pour :  Analyser les résultats permettant de contrôler le rendement et la rentabilité,  Compléter la comptabilité générale en lui donnant des bases d’évaluation de certains éléments d’actif. A/ Définition :

La comptabilité analytique d’exploitation est un mode de traitement de données permettant de connaître les coûts des différentes fonctions assumées par l’entreprise ,de déterminer les bases de certains éléments du bilan et d’expliquer les résultats en calculant les coûts de productions pour les comparer aux prix de vente correspondants.

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Née dans l’industrie elle a longtemps été appelé comptabilité industrielle aujourd’hui on utilise comme synonyme les expressions « analyse des coûts » et « comptabilité de gestion ». B/ Objectifs : La comptabilité analytique d’exploitation permet :  D’établir des prévisions de charges et produits courants  De constater la réalisation et d’expliquer les écarts qui en résultent. Selon ces objectifs on constate un processus à suivre soit :  Identification : reconnaissance et évaluation des opérations commerciales et autres faits économiques  Mesure : quantification incluant l’estimation de ces opérations  Analyse : déterminer les causes des activités  Evaluer : juger les conséquences des éléments passées et futurs  Contrôler : garantir une bonne information financière relative aux activités et ressources d’une organisation. SECTION II : l’analyse des coûts : Le coût est la somme des charges engagées en vue de réaliser un objectif défini, c’est une opinion alors que le prix est un fait. En effet, un coût n’est pas connu s’il n’a pas été préalablement calculé selon diverses hypothèses choisies selon objectifs recherchés. Chaque type de coût se définit par trois caractéristiques :  Champ d’application du calcul,  Le contenu et le mode de traitement  Le moment de calcul antérieur ou postérieur Page 25 sur 67

A/ La gestion du coût : La gestion des coûts consiste en un certain nombre d’actions menées par le gestionnaire dans le but de satisfaire les clients tout en s’efforçant de réduire continuellement et de maîtriser le coût. La gestion des coûts a de larges implications puisque des décisions antérieures entraînent souvent une augmentation ultérieure des coûts, c’est pourquoi elle s’étend normalement à la réduction continue des coûts, de ce fait elle est considérée essentielle dans lors de l’élaboration des stratégies générales de direction. B/L’approche coût- avantage : La comptabilité est une méthode générale d’évaluation des coûts supportés et des avantages obtenus, le choix d’un système comptable dépend de la réponse à la question suivante : « Est-ce que ce système permettra de réaliser les objectifs et à quel coût ? » ; La mesure de ces coûts et avantages est rarement facile, de ce fait, l’approche coûts-avantages suppose un comportement économique rationnel de la part des gestionnaires et des comptables, en d’autres termes, les systèmes comptables doivent être choisis après que leurs avantages et leurs coûts aient été évalués et comparés, ainsi qu’une une analyse du cadre dans lequel le nouveau système opérera et les difficultés probables auxquels il fera face. On peut penser que l’approche coût-avantages est plus théorique que pratique mais c’est plutôt dû au fait qu’elle est trop simpliste.

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C/ L’approche coût variable et coût complet : Dans la méthode du coût variable seules les charges variables sont incorporées au coût de production, les charges fixes sont exclues et ne sont comptabilisées qu’entant que charge de la période. Par contre la méthode coût complet prend en considération toutes les charges fixes et variables incorporées ainsi au coût de production. Les deux méthodes se différencient par un seul critère formulé en la question qui suit : « est ce que les charges fixes de production sont inclus dans le coût de production ou sont-elles imputées au résultat de la période comptable ? ». Ainsi toutes les charges variables de production (directes et indirectes) sont incorporées au coût de production dans les deux méthodes par contre dans la méthode du coût variable, les charges fixes ne sont pas incorporés au coût, elles sont déduites du résultat périodique. Le choix de l’une de ces méthodes affecte l’évaluation des stocks de produits, en effet, la méthode du coût variable a été sujet de discussion entre spécialistes pour la question de l’utilisation des coûts variables dans les états financiers. Les partisans du coût variable maintiennent que la partie des charges fixes de production est plus étroitement liée à la capacité de production qu’aux volumes effectivement produits mais les défenseurs du coût complet objectent que les stocks doivent incorporer une partie des charges fixes parce qu’ils sont indispensables à la production.

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SECTION III : L’analyse des charges : Les charges sont des dépenses ou d’autres causes de diminution de l’actif n’ayant pas pour contrepartie une augmentation du patrimoine, certaines charges n’entraînent pas de mouvements de trésorerie puisqu’elles ne sont pas décaissable. Ainsi selon la conception analytique on distingue divers types de charges : A/ Charges directes et charges indirectes : La différence entre ces deux types de charges se fait par rapport à l’objectif de coût, par conséquent les charges directes sont ceux dont la relation avec l’objectif de coût peut être établie pour un coût économique acceptable c'està-dire qu’elles ne concernent qu’un seul coût, toutefois ces charges peuvent devenir indirectes si l’objectif de coût est défini de façon plus étroite. Dans le même concept les charges indirectes sont ceux dont la relation avec ce même objectif coût , mais pour lesquelles cette relation ne pourrait être précisée sans que son coût ne soit prohibitif, en d’autres termes ,ce sont des charges qui nécessite un calcul intermédiaire pour être imputé à l’objectif de coût, comme les charges directes, les charges indirectes peuvent devenir directes lorsque l’objectif de coût devient plus large.

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Ventilation des charges incorporées aux coûts

charges incorporées aux coûts

charges directes

charges indirectes

centre d'analyse

Affectation Imputation

Coût B/charges variables et charges fixes : Contrairement aux charges directes et indirectes qui sont déterminées par rapport à l’objet de coût, les charges variables. Une charge est dite variable lorsque son évolution dépend étroitement du degré d’utilisation de l’intensité du rendement dans l’emploi des capacités et moyens disponibles, c'est-à-dire une charge est variable lorsque son évolution est fonction du niveau d’activité.

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En revanche, les charges fixes sont ceux qui restent inchangées malgré les variations d’un indicateur de coût, elles sont indépendantes du niveau d’activité de l’entreprise, les charges fixes à court terme sont souvent variables à log terme. La distinction entre ces deux types de charges permet de calculer le point mort (seuil de rentabilité), ainsi que de construire des budgets selon plusieurs hypothèses de niveau d’activité et le calcul des coûts complets selon la méthode de l’imputation rationnelle des charges fixes. C/relation entre les différentes catégories de charges : Nous avons présenté deux sortes de classement des charges à savoir directes et indirectes, variables et fixes. La relation qui existe entre ces deux classements est que les charges peuvent être à la fois :    

Directes et variables Directes et fixes Indirectes et variables Indirectes et fixe Présentation de la relation entre les différentes charges Relation entre charges et objets de coût Charges directes

Comportement Des charges

Charges indirectes

Charges variables

×

×

Charges fixes

×

×

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Conclusion : Ainsi on peut conclure cette partie dans le schéma suivant : Entreprise Flux internes Biens Fournisseurs

atelier

Biens

et

et

services

services Magasin

magasin

Flux externes

Comptabilité générale

Clients

Flux externes

Comptabilité analytique

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Comptabilité générale

CHAPITRE III: le diagnostic financier

Le diagnostic financier comme son nom l’indique permet à l’entreprise d’analyser de diagnostiquer pour avoir une vision d’ensemble sur l’entreprise et ce qui concerne ses activités dans le soucis de faire face à un certain nombre de contraintes financières qui peuvent l’influencer négativement, à savoir :  La rentabilité  La solvabilité  La préservation de l’augmentation de valeur de l’entreprise : Dans cette perspective le diagnostic financier se présente comme la solution permettant à l’entreprise de remédier à ses problèmes en proposant le choix entre différents outils utilisés par ce mode dont on présentera les plus utilisés dans ce chapitre. SECTION I : L’analyse du bilan : Comme on avait présenté dans le premier chapitre, le bilan présente l’ensemble du patrimoine de l’entreprise en récapitulant :  Les droits de propriété et de créance dans l’actif  Les engagements vis à vis des tiers et à l’égard des propriétaires dans le passif. Du fait du rôle principal qu’il joue comme étant un document de synthèse et de résultat, le diagnostic financier selon différentes approches peut se baser sur le bilan en tant qu’une base d’analyse de la situation de l’entreprise. A/ Bilan fonctionnel : Page 32 sur 67

1- Définition : La conception fonctionnelle qui se veut d’avantage managériale considère l’entreprise comme un portefeuille d’emploi et de ressources, ainsi les éléments du bilan sont classés selon la fonction auxquelles elles se rapportent, d’ou l’appellation de bilan fonctionnel 2- les fonctions : On distingue trois types de fonctions :  La fonction financement ; qui regroupe les postes de capitaux propres, les dettes de financement, ainsi que l’amortissement et les provisions,

 La fonction investissement ; elle concerne les immobilisations incorporelles, corporelles et financières en plus des charges à répartir sur plusieurs exercices et les primes de remboursement des obligations,

 La fonction d’exploitation ; elle comprend tous les autres postes soient :  Passif : sont les postes liés directement aux opérations du cycle d’exploitation, qui constituent les dettes d’exploitation (dettes fournisseurs, dettes fiscales…), les dettes hors exploitation (dettes sur immobilisation, dettes fiscales concernant l’impôt sur société…) et enfin la trésorerie passif (découvert bancaire, facilité de caisse…).  Actif : les postes directement liés aux opérations du cycle d’exploitation (stock, créance clients…), l’actif circulant d’exploitation (créances diverses, capital souscrit…) et trésorerie de l’actif (banques, caisses…) Page 33 sur 67

B/l’équilibre financier : L’équilibre financier permet de développer une nouvelle lecture du bilan par l’étude de la relation entre le fond de roulement, le besoin en fond de roulement et la trésorerie nette. 1- Le fond de roulement : « FDR » : Il correspond à la part de financement stable non utilisé il traduit la cohérence du financement structurel de l’entreprise, Le fond de roulement se calcule au niveau du haut du bilan, puisqu’il est composé de la différence entre les capitaux permanents et l’actif immobilisé.

Emplois permanents

Capitaux Permanents

Détermination du FDR Selon l’approche retenue, il peut être calculé comme suit : FDR= capitaux permanents – Actif immobilisé 2- Le besoin en fond de roulement : « BFR » : Il représente le besoin de financement généré par le cycle d’exploitation de l’entreprise, il est né du décalage entre les matières premières, le financement de stock et vente de la production. Page 34 sur 67

Le besoin en fond de roulement de l’entreprise est toujours fluctuant du fait de son lien avec l’activité, il se calcule comme suit : BFR =BFR d’exploitation + BFR hors exploitation BFR = Actif Circulant (Hors Taxe) – Passif Circulant (hors taxe) a- Besoin de roulement d’exploitation: BFRE Il évalue en fonction de l’activité économique de l’entreprise, il se calcule comme suit: BFRE= Actif circulant d’exploitation – dettes d’exploitation Le BFRE représente la composante la plus importante du BFR général supposé directement lier au chiffre d’affaire, le BFRE est une variable de gestion primordiale. b- Besoin de roulement hors exploitation: BFRHE Il est moins important que son précédent mais qu’on ne peut pas négliger, il se calcule de la manière suivante : BFRHE =actif circulant hors exploitation – dettes hors exploitation Le besoin de fond de roulement hors d’exploitation est une composante généralement mineure du besoin de fond de roulement, il peut être très variable d’un exercice à un autre.

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Passif circulant (hors Actif

taxes)

circulant (hors taxes)

BFR général

Détermination du BFR général On ne peut minimiser le BFR que si on a les éléments suivants :  Délais fournisseurs assez important  Délais client moins important que ceux accordés aux fournisseurs  Stocks bien maitrisés. 3- Trésorerie nette : TN : La trésorerie traduit le solde et traite le problème de liquidité suivant : TN =trésorerie de l’Actif – Trésorerie du Passif Ou TN = FDR – BFR

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C/ l’équilibre financier et la trésorerie : A partir de la liaison existant entre les différents déterminants, on distingue six situations à analyser : FDR+

1 ère situation : les ressources stables financent TN+

BFR -

les emplois stables et reste un excédent de fond, un BFR négatif sous entend que le cycle d’exploitation s’autofinance et génère des flux financiers, c’est ce qui a permis d’avoir une trésorerie nette excédentaire.

BFR + FDR+

2 ème situation : Le FDR couvre totalement Le BFR qui est positif et génère un surplus au niveau de la trésorerie

TN +

FDRBDR -

TN+

3 ème situation : Malgré un FDR et BFR négatif on a une trésorerie positif ceci est dû au fait que le cycle d’exploitation finance entièrement l’investissement.

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FDR+ BFR +

TN-

4 ème situation : L’ensemble des emplois durables sont financés par les ressources durables mais reste insuffisante pour couvrir les besoins d’exploitation et induit à une trésorerie déficitaire.

BFR+ FDRTN -

5 ème situation : Le déficit du FDR est compensé par le BFR en grand partie mais pas en totalité duquel résulte une trésorerie négative

FDRTN-

BFR+

6 ème situation : Le besoin de fond de roulement dépasse largement le FDR existant ce qui rend la trésorerie déficitaire c’est le cas où les besoins sont financés par des crédits à court terme

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SECTION II : l’analyse du compte produits et charges : « CPC » : Le CPC présente l’ensemble des flux de produits et charges, il permet de dégager divers niveaux de résultats, ceux la présentent les différents niveaux de rentabilité générée par les opérations d’exploitation financières et non courantes. C’est un document de synthèse et de résultats, il représente la base du diagnostic financier qui informe sur la situation financière de l’entreprise. L’approche analytique conduit à isoler des soldes caractéristiques de gestion qui représentent le point de départ pour le calcul d’un certain nombre de grandeurs qui seront citées ci-dessous. A/ les états de solde de gestion : « ESG » Si le CPC permet de déterminer les différents niveaux de rentabilité, l’ESG permet de visualiser à travers les soldes de gestion de quelle façon l’entreprise génère son profit et renseigne sur sa capacité d’autofinancement. 1- Les soldes intermédiaires de gestion : « SIG » : Le SIG constitue une succession articulée de flux issus du compte résultat, son intérêt réside dans le fait que le diagnostic financier ne peut être réalisé qu’à partir d’un un simple solde du compte de résultat, de ce fait, le plan comptable général met en évidence sept soldes intermédiaires dont l’objectif est de montrer la genèse du résultat de l’entreprise et d’analyser sa composition en procédant à un calcul en cascade. a- Marge brute ou commerciale : Elle indique la marge réalisée par une entreprise sur sa seule activité commerciale, en d’autres termes, la marge brute donne une information sur le profit brut procuré à l’entreprise par ses seules activités commerciales. Page 39 sur 67

Marge bute = vente de marchandises en l’état – Achat revendus de marchandises b- La production : Elle fait référence directement à l’activité de transformation industrielle, elle ne se limite pas à ce que l’entreprise a vendu, elle va au delà et concerne ce qu’elle a produit, stockée, immobilisée ou vendue. Production de l’exercice = ventes de biens et services ± variation de stocks = immobilisations produites par l’entreprise elle-même. c- La valeur ajoutée : Elle exprime la capacité de l’entreprise à créer des richesses dans ses activités économiques, c’est un solde qui va renseigner sur le degré d’intégration de l’entreprise. Le concept de valeur ajouté sera donc préféré au chiffre d’affaire pour apprécier la taille et la contribution de l’entreprise et son personnel à la richesse nationale. Valeur ajoutée= la marge brute + production de l’exercice - consommation d- L’excédant brut d’exploitation : EBE : Il mesure la rentabilité des opérations d’exploitation mais aussi la rentabilité des capitaux que cette exploitation a consommée C’est un solde particulier qui représente le surplus crée par l’exploitation de l’entreprise ; EBE= valeur ajoutée + subventions d’exploitation – impôt et taxes – les charges du personnel Page 40 sur 67

e- Résultat d’exploitation : Le résultat d’exploitation mesure l’enrichissement brut de l’entreprise en tenant compte de l’usure et de la dépréciation du capital économique, il est égal à la différence entre produits d’exploitation et les charges d’exploitation. Il constitue une bonne mesure de performances industrielles et commerciales de l’entreprise. f- Résultat financier : Résultat financier = produits financiers – charges financières C’est un solde qui permet d’apprécier la performance de l’entreprise, il résulte de la différence entre produits et charges relatifs aux décisions de financement de l’entreprise. A ce stade, on peut définir le résultat courant de l’entreprise exprimant l’enrichissement de l’entreprise après prise en compte du coût de ces financements extérieurs on a alors : Résultat courant = résultat d’exploitation ± résultat financier g- Résultat non courant Il est indépendant des soldes précédents et résulte des opérations réalisées à titre exceptionnel pour l’entreprise, de ce fait, le résultat non courant est le solde net des produits et charges exceptionnels. Résultat non courant= produit non courant ± charges non courantes A ce stade aussi on peut calculer un autre résultat à savoir le résultat net, en effet ce résultat constitue une rubrique qui figure parmi les éléments des

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capitaux du passif du bilan constituant ainsi une mesure comptable de l’enrichissement ou de l’approvisionnement de l’entreprise. Résultat net = résultat courant ± résultat non courant – impôt sur société 2- Présentation de l’ESG : Tableau de formation de résultats :

Eléments

Exercice N

1 Ventes de marchandises en l'état 2 – Achats revendus de marchandises I

=

MARGE BRUTE SUR VENTES EN L'ETAT

II

+

PRODUCTION DE L'EXERCICE :

3 Ventes de biens et services produits 4 Variation stocks de produits 5 Immobilisations produites par l'entreprise pour elle-même III



CONSOMMATIONS DE L'EXERCICE : (6+7) 6 Achats consommés de matières et fournitures 7 Autres charges externes Page 42 sur 67

Exercice N-1

IV

V

=

VALEUR AJOUTEE (I + II – III)

+

8 Subventions d'exploitation



9 Impôts et taxes



10 Charges de personnel

=

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION (EBE) = INSUFFISANCE BRUTE D'EXPLOITATION (IBE)

+

11 Autres produits d'exploitation



12 Autres charges d'exploitation

+

13 Reprises d'exploitation : transferts de charges



14 Dotations d'exploitation

VI

=

RESULTAT D'EXPLOITATION (+ ou -)

VII ±

RESULTAT FINANCIER

VIII =

RESULTAT COURANT (+ ou -)

IX

RESULTAT NON COURANT

±

15 –

Impôts sur les résultats

X

RESULTAT NET DE L'EXERCICE (+ ou – )

=

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B/ l’autofinancement : L’autofinancement constitue le surplus monétaire généré par l’entreprise et conservé durablement pour assurer le financement de ses activités. Il est obtenu à partir de la différence entre la capacité d’autofinancement (CAF) et les bénéfices distribués ou retirés au cours de l’exercice : Autofinancement = CAF – dividendes distribués De ce fait, avant la détermination de l’autofinancement, il faut tout d’abord déterminer la CAF et les dividendes distribués. 1- La capacité d’autofinancement : « CAF » : La CAF n’est pas un solde intermédiaire de gestion, elle représente la part de la valeur ajoutée qui n’a pas été distribuée aux tiers, en d’autres termes, elle représente la capacité de l’entreprise à contribuer à son développement et correspond à la ressources de financement dégagée par l’activité de l’entreprise. On distingue deux méthodes de calcul de la CAF : a- La méthode additive : Selon cette méthode, la CAF est déterminée à partir du résultat net de l’exercice corrigé des éléments non monétaires qui ont servi à sa détermination :

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CAF = résultat net de l’exercice + Dotation de l’exercice – Reprises sur amortissement et provisions + Valeur nette d’amortissement des immobilisations cédées ou retirées de l’actif – Produits de cession des immobilisations – subvention d’investissement

b- méthode soustractive ou descendante : Ce mode de calcul découle directement de la définition de la CAF. Il s'agit d'un calcul de la CAF selon son origine. Ainsi, la CAF se calcule en faisant la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables relevant de l'activité normale de l'entreprise, c’està-dire qui ne relèvent pas des opérations de financement ou d'investissement. Un produit encaissable (respectivement une charge décaissable) est potentiellement générateur d'une recette (respectivement dépense). À l'inverse un produit (respectivement une charge) calculé n'engendre pas de flux monétaire. En pratique, à l'excédent brut d'exploitation(EBE) sont ajoutés les transferts de charges d'exploitation et les autres produits encaissables de l'activité normale et sont soustraites les autres charges décaissables de l'activité normale. Calcul de CAF à partir EBE EBE + Transferts de charges d'exploitation vers charges à répartir sur plusieurs exercices + Autres produits encaissables de l'activité normale (produits financiers; produits exceptionnels) Page 45 sur 67

- autres charges décaissables de l'activité normale (charges financières; charges exceptionnelles) - Impôt sur bénéfice = CAF EBE /IBE – charges décaissables :

+ produits encaissables :  autres produits d’exploitation  Transferts de charges  Produits financiers  Produits non financiers

 Autres charges d’exploitation  Charges financières  Charges non courantes  Impôt sur les résultats SAUF

1- Les reprises sur : – amortissement – Subventions d’investissement – Provisions durables 2- Les produits de cession

1- Dotations relatives à : – Financement permanents – Actif immobilisé

2- Valeur nette des immobilisations cédées

= CAF 2- Les dividendes distribués de l’exercice : C’est la part du bénéfice distribuable destinée aux actionnaires précisés par les statuts de l’assemblée générale, étant donnée en contre partie de leurs apports. En d’autres termes, c’est la rémunération des actionnaires C/ le tableau de financement : Le tableau de financement explique les variations du patrimoine au cours d’un exercice.il joue un rôle indispensable dans le diagnostic et la gestion financière Page 46 sur 67

puisqu’il permet de mettre en évidence : L’évolution des investissements, des financements et enfin du fond de roulement. Il est établit à partir de deux bilans de fin d’exercice successifs présenté par les deux tableaux suivants : 1- Tableau de synthèse des masses du bilan : Cette synthèse est établit directement à partir des montants nets de deux bilans successifs, les variations nettes des masses du bilan (FDR, BFR et TN) sont analysés en terme de ressources et emplois :

Masses

Exercice N

Variation entre les deux exercices

Exercice N 1 emplois

Financement permanent (1) Actif immobilisé (2) = (1) –(2) FDR (3) actif circulant (4)Passif circulant = (3) –(4) BF TN = FDR– BFR

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ou Ressources

2- Le tableau des ressources et emplois : les ressources stables

emplois Ressources

A- l’autofinancement :  CAF  Dividendes B- Cession et réduction d’immobilisation  Immobilisations corporelles  Incorporelles  Financières  récupération sur créance d’immobilisations C- Augmentation des capitaux propres D- Augmentation du capital en apports E- Subvention d’investissement F- Augmentation de dettes de financement (nettes de primes de remboursement) Total ressources stables Emplois stables A    BCD-

Acquisition et augmentation d’immobilisation Immobilisations corporelles Incorporelles Financières récupération sur créance d’immobilisations Remboursement des capitaux propres Remboursement des dettes de financement Emplois en non valeurs

Total emplois stables Variation BFR Variation TN Total général Page 48 sur 67

SECTION III : diagnostic de la rentabilité : La dynamique des flux dans l’entreprise conduit à s’interroger sur sa performance, le reflexe de base du diagnostic financier est de faire des comparaisons et de décomposer. Faire des comparaisons signifie suivre dans le temps ou dans son secteur les résultats de l’entreprise. Décomposer réfère à l’identification et l’analyse des éléments constitutifs de performance et de la rentabilité de l’entreprise afin de les rapprocher des décisions de gestion. A/ la méthode des ratios et les ratios de rentabilité : 1- La méthode des ratios :

Un ratio est un rapport significatif entre deux grandeurs caractéristiques de la situation de la gestion ou de l’activité de l’entreprise entre lesquelles existe une relation logique de nature économique ou financière. La méthode des ratios est un instrument de diagnostic financier qui permet à l’entreprise de :  Apprécier dans le temps l’évolution d’un certain nombre d’éléments allant de la situation financière aux performances,  Se comparer aux concurrents du même secteur ou d’autres entreprises de secteurs différents. 2- Les ratios de rentabilité :

Les ratios de rentabilité établissent une relation entre le résultat d’une action ou d’une activité et les moyens mis en œuvre dans ce but, ces moyens font Page 49 sur 67

référence à un capital économique ou à un capital financier d’où la distinction entre deux types d’analyse de la rentabilité économique soit en amant et on parle alors de la « rentabilité économique » soit en aval donc « la rentabilité financière ». a- La rentabilité économique : La rentabilité économique ou d’exploitation rapporte le capital économique aux flux de résultat engendrés par l’exploitation, il mesure ainsi la rentabilité générée par les capitaux exploités. Il se calcule comme suit : EBE ou résultat d’exploitation ÷ capital économique Avec capital économique= immobilisation+BFR b- La rentabilité financière : Ce ratio est une mesure comptable de la rentabilité dans la mesure où l’estimation des capitaux propres est celle de la comptabilité, autrement dit, c’est une évaluation tournée vers le passé. Il permet une certaine appréciation de la rentabilité de l’entreprise du point de vue des actionnaires. Il se calcule comme suit : Résultat net ÷ capitaux propres

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c- Les autres ratios de la rentabilité : Nom des ratios

ratios

Rentabilité brute globale EBE / capitaux moyens engagés

significations Ce ratio mesure la performance globale de l’entreprise

Rentabilité des capitaux

EBE / total du bilan

Ce ratio mesure l’efficacité de l’ensemble des capitaux mis à la disposition de l’entreprise

B/ la méthode de coût- volume- profit : La méthode coût- volume- profit dite « CVP »:donne une vue financière globale des projets, elle décrit la variation du chiffre d’affaires, du total des charges et du résultat d’exploitation en fonction du volume de la production, du prix de vente, des charges variables et des charges fixes. Le modèle CVP est fondé sur les hypothèses théoriques suivantes :  Le total des charges est divisé en deux parties une partie fixe et une partie variable,  Le chiffre d’affaires et le total des charges sont des fonctions affines des quantités vendues ou produites  Le prix de vente, le coût unitaire variable et les charges fixes sont supposés connus  Le modèle ne concerne qu’un seul bien ou service

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 Les valeurs nominales de toutes les recettes et les charges peuvent être additionnées et comparées sans tenir compte de leurs valeurs actualisées,  Il n’y a pas d’autres variations du montant du chiffre d’affaires et des charges que celles qui sont dues aux quantités de biens ou services vendus ou produits.

1- Coût fixe et coût variable : Les coûts fixes sont liés à l’existence de l’entreprise, ils correspondent à un niveau donné de la capacité de production. Ces coûts évoluent en fait par paliers en cas de changement de niveau de la capacité de production. Par contre les coûts variables sont des charges liés au fonctionnement de l’entreprise, puisqu’ils dépendent de son volume d’activité. En effet, le coût global pour une période est la somme des coûts fixes représentant les charges de structure et des coûts variables correspondant aux charges opérationnelles. Le calcul du résultat d’exploitation s’effectue en considérant le chiffre d’affaire comme suit : Résultat d’exploitation = chiffre d’affaires – (charges fixes + charges variables) On appelle marge sur coût variable ou MCV, la différence entre le chiffre d’affaires CA et les coûts opérationnelles soit : MCV = CA – charges variables

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La répartition relative des charges variables et des charges fixes permet de mettre en évidence le risque d’activité économique d’une entreprise. 2- Le seuil de rentabilité : L’analyse CVP vise déterminer le niveau d’activité ou le CA à partir du quel l’entreprise est en bénéfice d’exploitation, le seuil de rentabilité est souvent un point de cette analyse. Aussi appelé « point mort », celle-ci est définie par le point où produits et charges s’équilibrent, Pour déterminer le point mort on introduit les marges sur coût variable unitaire MCVU, qui est la marge sur coût variable par article vendu. MCVU = MCV / Q

Q = quantités

Le point mort est la quantité telle que la MCV couvre exactement les charges fixes, laissant ainsi un bénéfice nul. Tel que Q* MCV* – charges fixes = 0 MCV* = MCVU × Q* D’où

MCVU× Q* – charges fixes= 0 Q* = charges fixes / MCVU

La notion de seuil de rentabilité permet ainsi de réaliser un suivi en direct de l’élaboration de la rentabilité d’exploitation à partir du chiffre d’affaires de

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l’entreprise. Il s’agit donc d’un outil de diagnostic très simple et immédiat pour l’entreprise. C/ la rentabilité financière et le levier financier : 1- Définition : L’analyse de la rentabilité financière met en évidence un mécanisme de levier financier, ce dernier désigne l’incidence favorable que peut exercer le recours à l’endettement sur la performance financière de l’entreprise « rentabilité financière ». On ne peut donc avancer dans le diagnostic de la rentabilité des capitaux propres que par le biais de l’effet de levier de par son rôle joué et de combien. 2- Formulation : On introduit les variables suivantes : TR= taux de rentabilité des capitaux investis avant intérêt et impôt RN= résultat net CP=capitaux propres T=taux d’impôt I=taux d’intérêt FP=financement permanents ∆ F = variation du FP On peut écrire : Page 54 sur 67

RN = [(TR × FP) – (i× ∆ F)+ × (1– t) Le ratio de la rentabilité financière s’écrit donc: RN/ CP = [(TR × FP) – (i– ∆ F)+ × (1– t) / CP = *(TR × (CP+ ∆ F)) – (i × ∆ F)+ × (i– t)/ CP = *(TR × CP) + (TR × ∆ F)+ – (i× ∆ F)+ × (1 –t)] / CP = [[TR + (TR – i) × ∆ F/ CP+ × (1 – t)

RF = [TR+ (TR– i) × ∆ F/ CP] × (1 – t) L’effet de levier est donc positif si (TR –i) est positif, c’est à dire si la rentabilité économique est supérieure au coût de l’endettement la rentabilité financière est alors augmenté par l’endettement. Inversement, l’effet de levier est positif si la rentabilité économique est inférieur au coût de l’endettement donc la rentabilité financière devient inférieure à la rentabilité économique c’est ce qu’on appelle l’effet de masse. Et l’ampleur de l’effet de levier dépend du ratio ∆ F/ CP donc l’effet de levier est une fonction croissante de l’endettement de l’entreprise.

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CHAPITRE IV : Cas pratique du groupe ONA : SECTION I : Présentation du groupe ONA : Le groupe ONA, Omnium Nord Africain, premier groupe industriel et financier marocain, premier investisseur privé au Maroc est un acteur engagé dans le développement économique du pays, avec un Chiffre d’affaires de 36 635millions de dirhams, ce groupe s’organise autour des métiers suivants : - Distribution. - Activités financières. - Agroalimentaire. - Mines. - Relais de croissance Composée de huit sociétés cotées en bourses, elle possède au 31 décembre 2008 actions, avec un capital social de 1746 245 000 Dhs, elle a plus de 32000 collaborateurs. On va prendre cette grande entreprise comme exemple pour appliquer les différents éléments dont on a discuté dans cette étude afin d’élaborer un diagnostic financier basé sur l’information comptable. SECTION II : L’analyse du bilan : A/ présentation du Bilan de l’ONA : Voir l’annexe 1

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B/analyse du bilan : On va suivre le même raisonnement exposé au niveau du chapitre III afin de réaliser notre analyse financière ; L’équilibre financier : Pour l’année 2007 on a les éléments suivants: FDR = 16 768 995 781,26– 18 218 066 585,06 = – 1 449 070,800 BFRG= 1 012 604 967,53 – 2 463 241 054,96 = – 1 450 636,087 TN = 7494529,27 – 5929245,64 = 1565283,63  on constate qu’en dépit d’un FDR et BFR respectivement négatifs, la trésorerie reste excédentaire, c’est la situation 3 qui implique que le cycle d’exploitation finance entièrement l’investissement. Pour l’année 2008 : FDR = 18471782152,69 – 18288048333,35 = 183733,820 BFRG= 2683448350,05 – 1934129647,45 = 749318 ,703 TN = 1594712,57– 567179595,83 = – 565584,883  A la différence de l’année précédente, la trésorerie est déficitaire chose due au fait que le besoin en fonde de roulement dépasse largement le fond de roulement.

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SECTION III : l’analyse du CPC : A/ présentation du CPC de l’ONA : Voir l’annexe 1 B/analyse du CPC a- Tableau de formation des résultats : 2008 – = +



= + – – = + – + – = ± = ±

Ventes de marchandises Achat revendus de marchandises Marge brute sur ventes en l’état Production de l’exercice : - Vente et produits accessoires - Ventes de biens et services produits - Variation de stock - Immobilisation produite par l’entreprise pour ellemême Consommation de l’exercice : - Achat consommée de matières et fournitures - Autres charges externes Valeur ajoutée Subvention d’exploitation Impôt et taxe Charges de personnel Excédent brut d’exploitation (IBE) Autres produits d’exploitation Autres charges d’exploitation Reprise d’exploitation, transfert de charges Dotations d’exploitation Résultat d’exploitation Résultat financier Résulta courant Résultat non courant

2007

215533257 248982897

14225310,47 204130198,6

2583910,61 108366885

2447599,39 139057850,09

153565358,9

80850059,72

1894118,7 82084141,02 69587099,18 2406265 1200000 1586556,86

2769040,80 67516081,69 10564937,23 2618649,72 1080000 5458294,44

18876115,41 53503805,62 1241427985,22 1294931791 28652936,59

17255096,08 306785,22 943522561,58 943829346,8 2558556246,59

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= – =

Résultat brut de l’exercice Impôt sur le résultat Résultat net de l’exercice

132584727 1612606 1321972121,43

3502385593,39 1520741 3500864852,39

2008 1321972121,43 18876115,41

2007 3500864852,39 17255096,08

2000000 1586556,86

42750000 5458294,44 100

1252524299

4664531657

1212964895

2057090939

1301702276 586165618,3 715536657,7

947970835,6

b- CAF :

+ + + – – – – +

= – =

éléments • Résultat net de l’exercice ± • Dotations d’exploitation • Dotations financières • Dotations non courantes • Reprise d’exploitation • Reprises financières • Reprises non courantes • Produis des cessions d’Immobilisations • Valeurs nettes d’amortissement des immobilisations cédées Capacité d’autofinancement Distribution du bénéfice autofinancement

947970853,6

c- Tableau de financement :  Synthèse des masses du bilan Masses - Financement permanent - Actif immobilisé = FDR Actif circulant (HT) Passif circulant (HT) = BFRG

Exercice 2008

Exercice 2007

18471782152,69

16768995781,26

18288048333,35

18218066585,06 69981750

+ 183733820 2683448350,5

–1449 070800 1012604967,53

1670843383

1934129647,47

2463241054,96

592111407

749318703

–1450636087

2199954790

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Variation 2008- 2007 emplois ressources 1702786370

1632804620

= TN

–565584883,2

1565238 ,63

567150166,8

 Tableau des emplois et ressources Eléments

emplois

I/ ressources stables de l’exercice Autofinancement  CAF  Dividendes distribués Cessions et réductions d’immobilisations  Cessions d’immobilisation corporelles  Cessions d’immobilisation incorporelles  Cessions d’immobilisation financière  Récupération sur créances immobilisées Augmentation des capitaux propres et assimilés  Augmentation du capital  Subvention d’investissement Augmentation des dettes de financement Total ressources stables II/ emplois stables de l’exercice : Acquisitions d’augmentation d’immobilisations  Acquisition d’immobilisations corporelles  Acquisition d’immobilisations incorporelles  Acquisition d’immobilisations financières Remboursement des capitaux propres Remboursement des dettes de financement Emplois en non valeur

Ressources 715536657,7 130702276 -586165618,3 6115224,71 655333,13 4924406,91 535484,67

1000000000 2307817501

60709,67 78786,550 10000000 88847259,67 2199954,790

Total emplois stables III/ variation du BFRG IV/ variation de la TN Total général

2288802050

567150166,8 2288802050

SECTION IV : diagnostic de la rentabilité : A/ les ratios de la rentabilité :  La rentabilité économique = résultat net d’exploitation/ capital économique  La rentabilité financière = résultat net/ capitaux propres

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ANNEE Rentabilité financière Rentabilité économique

2008 0 ,277 0,000018

2007 0,0991 0,0028

B/ Le levier financier : Avec taux d’impôt : o 2007= 35% o 2008= 30 % On calcule ainsi le levier financier pour les deux années : C/ conclusion :

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CONCLUSION

Etablir un diagnostic financier, c’est analyser la situation -passée, présente et future -d’une entreprise, c’est également un outil d’analyse dynamique permettant l’élaboration de divers documents d’anticipation des besoins de financement futurs de l’association, établissement ou service. Ainsi, le diagnostic financier ne se réduit pas à une étude exclusivement budgétaire et comptable - dans un secteur largement réglementé - mais bien à une analyse économique globale faisant appel à des données contextuelles sectorielles, économiques et de gestion. Les documents comptables et financiers constituent la base de tout diagnostic financier, notamment bilans et comptes de résultats, des trois dernières années. Le bilan financier permet de dégager les 4 grandes masses que sont le fonds de roulement d’investissement (FRI), le fonds de roulement d’exploitation (FRE), le besoin en fonds de roulement (BFR) et la trésorerie (T). Le compte de résultat permet de faire apparaître les soldes intermédiaires de gestion (SIG), appréciables pour saisir le mécanisme de formation du résultat et améliorer le diagnostic financier. Le tableau de financement, ou tableau des mouvements de trésorerie, complète les informations fournies par le bilan et le compte de résultat. Il Page 62 sur 67

présente les mouvements ou flux de fonds relatifs à l'exploitation et aux investissements au cours d’un ou plusieurs exercices passés.

Les ratios permettent d’évaluer ponctuellement les soldes des actifs et des passifs apparaissant au bilan en les comparants à d’autres comptes du bilan ou du compte de résultat. Utilisés en complément d’une analyse, ils sont indispensables pour affiner le jugement d’une situation financière. L’analyse repose sur l’examen des documents d’au minimum deux ans, afin d’éviter le risque de tirer des conclusions sur la base de situations atypiques ou ponctuelles (suivant ou précédant un investissement important, une restructuration …), ne reflétant donc pas forcément la réelle situation financière de l’association. Les grandes masses et ratios, mis en évidence précédemment, servent de support à cette phase qui consiste à analyser et évaluer :  Les risques majeurs encourus,  L’évolution de la structure financière,  L’efficacité de l’association.

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BIBLIOGRAPHIE

 Dictionnaire de gestion A. Bulaud, J-Y Eglen et P. Mykita, 2ème édition , fauche, 2004  Comptabilité analytique de gestion, Louis Dubruelle, Didier Jourdain. 4ème édition paris 2003  Comptabilité de gestion, Charles Horngres Alnoor B Himani, 3ème édition, person éducation, France 2006  Comptabilité analytique et contrôle de gestion 1 calcul des coûts complets, analyse des coûts de marges, Christian et Christiane Raulet, 4ème édition Dunod, Paris 2001  Gestion financière-R Sulzes et G. Melyen, édition Foucher, paris 2001  Gestion financière, I. Chambost et T. ayubère, 4ème édition Dunod, Paris 2008  Tous gestionnaires, X. Bourin et F- X Simon, Dunod, Paris 2003,2006  Eléments de gestion financière, Y Jamal, 4ème édition, Almaarifa , Marrackech 2010  Analyse financière « information financière et diagnostic » H. de la Bruslerie, 2ème édition, Dunod, Paris 2002  Gestion financière, Anne-Marie Keseir, 2ème tirage, éditions EKSA 1996  Les techniques de banque, de crédit et de commerce extérieur Maroc, Berrada Med Azzeddine, 5ème édition 2007, édition SECEA  Comptabilité générale « les principes, les techniques et outils », Said Youcef et Smail Kabbaj, collection « l’expert, 1ère édition 2004,2005, édition EDISOFT.  Comptabilité de l’entreprise, Med Laaribi, 3ème édition 2002  Manuel de comptabilité générale, Michele Malaval Lehzam, 4ème édition 2000

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SOMMAIRE

DEDICACES ……………………………………………………………………………………………….2 INTRODUCTION.………………………………………………………………………………..….....3 Chapitre I comptabilité générale……………………………………………………..………..5 SECTION I : généralités……………………………………………………………………..…………..5 A /définition……………………………………………………………… .………………………………..6 B /objectifs……………………………………………………………………………………….……………6 SECTION II : principes de comptabilité…………………………………………………………7 A /Normalisation de la comptabilité ………………………………………………………………7 B /principes comptables…………………………………………………………………..…………….9 SECTION III organisation comptable ……………………………..………………..………..11 A/ documents comptables………………………………………………………………….………..14 B/bilan………………………………………………………………………………………………………….14 C/compte produits et charges……………………………………………………………….……..19 Chapitre II comptabilité analytique…………………………………………………….……..24 Section I : généralités ………………………………………………………………………………..24 A/ définition …………………………………………………………………………………………………24 B/ Objectifs ………………………………………………………………………………………………….25 SECTION II : Analyse coût…………………………………………………………………………. 25 A/ gestion des coûts………………………………… ………………………………………………….26 B/ approche coût- avantages…………………… ………………………………………………….26 Page 65 sur 67

C/ approche coût variable coût complet…………………………………………………….27 SECTION III :Analyse des charges…………………………………………………………….28 A/ charges directes et indirectes………………………………………………………………..28 B/ charges variables et fixes……………………………………………………………………….29 C/ relation entre les catégories de charges………………………………………………..30 Conclusion ………………………………………………………………………………………………..31 CHAPITRE III : diagnostic financier …………………………………………………………32 SECTION I : analyse bilan ……………………………………………………………………….32 A/ bilan fonctionnel…………………………………………………………………………………..32 B/ équilibre financier et fonctionnel………………………………………………………….34 C/ équilibre financier et trésorerie…………………………………………………………….37 SECTION II : analyse du CPC ……………………………………………………………………39 A/ ESG ………………………………………………………………………………………………………39 B/ autofinancement ………………………………………………………………………………….44 C/tableau de financement ………………………………………………………………………..46 SECTION III diagnostic de la rentabilité…………………………………………………..49 A/ méthode des ratios ……………………………………………………………………………..49 B/ méthode du coût-volume-profit …………………………………………………………..51 C/ rentabilité financière et levier financier ………………………………………………..54 CHAPITRE IV : Cas pratique du groupe ONA…………………………………………….56 SECTION I : Présentation du groupe ONA………………………………………………..56 SECTION II : L’analyse du bilan………………………………………………………………...56 A/ présentation du Bilan de l’ONA …………………………………………………………….56 B/analyse du bilan …………………………………………………………………………………….57 Page 66 sur 67

SECTION III : l’analyse du CPC …………………………………………………………………..58 A/ présentation du CPC de l’ONA ………………………………………………………………..58 B/analyse du CPC…………………………………………………………………………………………58 SECTION IV : diagnostic de la rentabilité………………………..…………………………60 A/ les ratios de la rentabilité………………………………………………………………………60 B/ Le levier financier…………………………………………………………………………………..61 C/ conclusion……………………………………………………………………………………………….61 CONCLUSION…………………………………………………………………………………………….62 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………………………………63 ANNEXES

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