La Responsabilite Sociale Des Entreprises. [PDF]

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Zitiervorschau

Université Sidi Mohamed Ben Abdellah. Fès Faculté Poly – Disciplinaire de Taza Département Droit et Economie Filière des Sciences Economiques et de Gestion

Master entrepreneuriat et management du PME.

Le management des ressources humaines

Exposé Sous l’intitulé La responsabilité sociale des entreprises

Réalisé par :

SITAYEB Younes

CNE :1513804709

Encadré par : Pr. S. TAHIFA

Année Universitaire : 2020-2021

PLAN

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INTRODUCTION GENERALE : La responsabilité sociétale (ou sociale) des entreprises  (RSE) est la prise en compte par celles-ci, sur une base volontaire, des préoccupations sociales et environnementales dans leurs activité et dans leurs interactions avec les autres acteurs, appelés "parties prenantes". Les

entreprises

marocaines

découvrent,

grâce

à

la

RSE,

des

opportunités en matière d’innovation sociale ainsi que l’importance et la singularité du modèle de l’entreprise sociale. L’engagement du Maroc dans les politiques du développement durable et de la protection de l’environnement explique à la fois, l’importance accordée par les entreprises marocaines à leurs engagements extra Financiers mais également à l’appropriation des pratiques managériales socialement responsables. Il y a là un facteur d’encouragement et d’incitation important. Sur le plan empirique, ces recherches ont montré que l’appropriation des démarches.

3

Chapitre

1 :

CONCEPTS

MAROCAINES

EN

DE

MATIERE

BASE DE

ET

INITIATIVES

DEVELOPPEMENT

DURABLE ET RSE. Introduction : Changement organisationnel, responsabilité sociale (RSE) et développement durable (DD) sont des concepts rarement associés. Pourtant, il nous semble que beaucoup les rapprochent tant sur le plan théorique que sur le plan pratique. En effet, et de plus en plus, avec la prise en compte des intérêts de toutes les parties prenantes des projets d’entreprises, la RSE est désormais considérée comme un projet structurant au même titre que les projets classiques de reengineering, de mise en œuvre des progiciels de gestion intégrés, de certification de la qualité totale. Ces derniers projets, dits structurants, ont souvent été considérés dans la littérature sur le changement organisationnel comme une porte d’entrée dans les processus de changement, leur succès ou leur échec illustrant pour de nombreux auteurs le succès ou l’échec des projets de changement.

Concepts de base : En abordant la performance extra-financière des entreprises, les termes « Développement durable », « responsabilité sociétale des entreprises », « ESG » et « Investissement responsable » sont souvent cités. Certains de ces termes sont parfois utilisés de manière interchangeable bien qu’ils couvrent des concepts distincts.

1. Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) : Dès la moitié du 20ème siècle, le courant « Business ethics » a émergé aux Etats Unis, incitant les dirigeants d’entreprise à prendre en considération les dimensions éthiques et morales dans leurs décisions en plus de l’objectif de maximisation des profits financiers. Cette conception s’est progressivement développée pour redéfinir le rôle de l’entreprise. En effet, plutôt que de se limiter à maximiser ses profits en respectant les lois en vigueur, la mission de l’entreprise s’est élargie à un devoir envers la société en général dans une approche plus « longtermiste » : l’entreprise devrait prendre en compte les besoins de la société et des générations futures en contribuant au

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développement durable. Cette dynamique a été impulsée par l’activisme de la société civile de plus en plus consciente et concernée par les impacts négatifs des activités économiques sur l’environnement et les populations. Cette prise de conscience collective a aussi poussé les nations et les instances internationales à mettre en place des cadres normatifs (définitions, principes et règles) pour encadrer le développement économique en vue de le rendre plus inclusif, équitable et durable. Ainsi, plusieurs cadres, sous formes de conventions internationales contraignantes et de directives volontaires, sont apparus pour formaliser les 7 principes fondamentaux de la responsabilité sociétale :  « Redevabilité » et reddition de comptes : l’organisation doit être redevable de ses impacts sur la société, l’économie et l’environnement ;  Transparence : l’organisation doit être transparente dans ses décisions et activités qui ont un impact sur la société et l’environnement ;  Comportement éthique : le comportement de l’organisation doit être basé sur les valeurs d’honnêteté, équité et intégrité. Ces valeurs impliquent de prendre en compte les Hommes, les animaux et l’environnement, ainsi qu’un engagement à s’occuper des impacts de ses activités et décisions sur les intérêts des parties prenantes ;  Respect des intérêts des parties prenantes : L’organisation doit respecter, prendre en considération et répondre aux intérêts de ses parties prenantes ;  Respect de la loi : l’organisation doit accepter que le respect de la loi est obligatoire ;  Respect des normes internationales de comportement : L’organisation doit, tout en adhérant au principe de respect de la loi, respecter les normes internationales de comportement ;  Respect des droits de l’Homme : l’organisation doit respecter les droits de l’Homme et reconnaitre leur importance et leur universalité. Aussi, la norme ISO 26000 identifie 7 sujets centraux de la responsabilité sociétale, à savoir :  La gouvernance de l’organisation ;  Les droits de l’Homme ;  Les relations et conditions de travail ;

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 L’environnement ;  La loyauté des pratiques d’affaires+ ;  Les problématiques relatives aux consommateurs ;  L’implication et le développement des communautés.

2. Le développement durable (DD) Le développement durable est défini comme « un mode de développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs » Si la prise de conscience des effets sur l’environnement des décisions des acteurs économiques a été le produit d’une série d’évènements et de catastrophes internationales, la remise en cause du modèle de développement qualifié aujourd’hui de non durable, remonte déjà aux années cinquante. L’une des ruptures les plus marquantes dans la recherche en sciences sociales, fut l’émergence du paradigme dit des « parties prenantes ou Stakeholder theory of the Corporation ». Ce paradigme remet en cause le postulat libéral de la responsabilité des managers supposée être uniquement une responsabilité vis-àvis des actionnaires (Shareholders). Les travaux de R. Edward Freeman (2005) ont mis en évidence la véritable responsabilité des organisations vis-à-vis de l’ensemble des parties prenantes et souligné la responsabilité sociale et environnementale des entreprises. On distingue quatre catégories d’approches de la responsabilité sociétale : • l’approche instrumentale, • l’approche politique, • l’approche intégrationniste, • et l’approche fondée sur les valeurs. Malgré cette diversité d’approches, on peut retenir que la RSE intègre trois dimensions majeures : la viabilité économique, la responsabilité sociale et sociétale et la responsabilité environnementale. Selon l’ONU, les objectifs de développement durable guideront l’action à mener dans les domaines suivants :  L’humanité : éliminer la pauvreté et la faim, sous toutes leurs formes et dans toutes leurs dimensions, et faire en sorte que tous les êtres humains puissent réaliser leur potentiel dans des conditions de dignité et d’égalité et dans un environnement sain.  La planète : lutter contre la dégradation de la planète, en recourant à des modes de consommation et de production durables, en assurant la gestion durable de ses ressources naturelles et en prenant d’urgence des mesures pour

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lutter contre les changements climatiques, afin qu’elle puisse répondre aux besoins des générations actuelles et futures.  La prospérité : faire en sorte que tous les êtres humains aient une vie prospère et épanouissante et que le progrès économique, social et technologique se fasse en harmonie avec la nature.  La paix : favoriser l’avènement de sociétés pacifiques, justes et inclusives, libérées de la peur et de la violence. En effet, il ne peut y avoir de développement durable sans paix, ni de paix sans développement durable.  Les partenariats : mobiliser les moyens nécessaires à la mise en œuvre de ce programme grâce à un partenariat mondial revitalisé pour le développement durable, qui sera mû par un esprit de solidarité renforcé, où l’accent sera mis sur les besoins des plus démunis et des plus vulnérables, et auquel participeront tous les pays, toutes les parties prenantes et tous les peuple.

3. Critères ESG : ESG est le sigle utilisé par la communauté financière internationale pour désigner les critères Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) qui constituent généralement les trois axes de l’analyse extra-financière. Ces critères permettent d’évaluer la démarche RSE mise en place par l’entreprise et sa performance sur les trois volets suivants :  Environnemental : Il s’agit de mesurer l’impact de l’activité de l’entreprise sur l’environnement, notamment en ce qui concerne la pollution et l’utilisation des ressources naturelles ;  Social : Ce volet traite de la qualité des relations d’une entreprise avec ses salariés en mesurant des indicateurs relatifs au degré de respect des droits desdits salariés et de prise en compte de leurs besoins par l’employeur ;  Gouvernance : Cet axe porte sur l’appréciation de la manière dont une entreprise est effectivement dirigée et contrôlée à travers l’analyse du fonctionnement des différents organes de gouvernance et du degré d’application des pratiques de bonne gouvernance au sein de ces instances. Par ailleurs, l’analyse ESG ne se limite pas aux trois axes listés ci-dessus, mais s’étend également à l’appréciation de la qualité des relations de l’entreprise avec ses parties prenantes externes telles que ses clients, fournisseurs, société civile ou autres. Pour mesurer la performance d’une organisation sur chacun des axes, plusieurs indicateurs peuvent être utilisés selon le profil de ladite organisation. La transparence étant un principe fondamental de la RSE et nécessaire à la mesure de l’avancement dans l’atteinte des objectifs de développement durable, on parle désormais de « reporting ESG ». En effet, plusieurs initiatives 7

ont vu le jour pour mettre en place des cadres normatifs, contraignants ou volontaires, pour aider ou obliger les organisations à communiquer sur leurs performances RSE.

Chapitre NOUVEAU

2 :

RSE

&

MODELE

Entrepreneuriat DE

:

RALATIONS

VERS

UN

ENTRE

L’ENTREPRISE ET LE SOCIETE. L’entrepreneuriat est un levier de développement socio-économique dans tous les pays. En plus de créer des emplois, les entrepreneurs développent un savoir-faire, des compétences et de la valeur pour l’économie nationale. La RSE qui permet de connecter l’entreprise à la société, permet à celle-ci de s’ouvrir sur les questions sociétales qui peuvent être génératrices d’idées entrepreneuriales. La RSE est définie comme la contribution de l’entreprise au développement durable (ISO, 2010). Cette définition octroie à l’entreprise une mission sociétale en vue de créer des externalités positives au sein de sa sphère d’influence. À travers la RSE et en collaboration avec les acteurs de la société, l’entreprise peut produire cette contribution en donnant vie à des idées en matière d’entrepreneuriat social.

1. La RSE : un concept complexe et protéiforme La viabilité des modèles sociaux et économiques actuels fait l’objet de débats intenses. Ces débats concernent aussi bien les problèmes financiers, humains et de gouvernance des organisations que les problèmes de la société. Au centre de ces débats, l’entreprise fait face à des enjeux, à des questions, voire des critiques, sur son rôle et sa contribution à la résolution des questions sociales, économiques et environnementales. Cette contribution, souvent présentée comme la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), est devenue un thème incontournable, porté par le monde académique, le monde des affaires et la société civile.

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Au niveau académique, les recherches récentes essaient d’explorer d’autres alternatives à la pensée américaine de la RSE, libérale et axée sur la production et la maximisation de la valeur. Les recherches plaident pour une approche plus universelle intégrant des dimensions politiques et sociales (Turcotte & Salmon, 2009). La recherche sur la RSE a traversé plusieurs périodes, dont chacune a apporté sa propre contribution tout en s’appuyant sur les acquis des périodes précédentes pour arriver à un concept de RSE complexe, protéiforme et mobilisant de multiples fondements et approches. Pasquero (2005, 2013) qualifie cette évolution de sédimentation ; elle est le fruit des interactions du monde académique avec les milieux d’affaires qui, depuis 50 ans, sollicitent cette recherche afin de proposer des analyses et des approches d’opérationnalisation de la RSE pour faire face aux demandes et pressions sociétales. Au niveau du monde des affaires, l’évolution conceptuelle de la RSE traduit le développement et le changement des préoccupations autour du rôle de l’entreprise. Interpellées au sujet des externalités de leurs différentes activités, les entreprises intègrent des pratiques de plus en plus enracinées dans leurs stratégies managériales (Attarça & Jacquot, 2005), allant jusqu’à une véritable industrialisation du concept de la RSE comme le soulignent (Acquier et Aggeri, 2006). À titre d’exemple, il y a 10 ans, seulement, une douzaine d’entreprises du classement Fortune 500 publient des rapports RSE, aujourd’hui la majorité le fait, par ailleurs plus de 8000 entreprises adhèrent au pacte mondial de l’ONU. En 2012, le magazine Times met en exergue la montée de la RSE comme facteur d’achat et cite une étude sur le comportement d’achat en Grande Bretagne qui conclut que 77% des consommateurs prennent en considération l’engagement RSE Des entreprises. En 2008, l’hebdomadaire the Economist conclut suite à une enquête qu’environ 30% des dirigeants considèrent la RSE comme la première priorité pour leurs entreprises et 40% la considère comme une priorité. Dans une autre enquête récente menée auprès des dirigeants d’entreprises à l’échelle internationale, par le Pacte mondial des Nations Unies et Accenture, globalement 93% des PDG interrogés ont déclaré que les questions de durabilité seront essentielles pour la réussite future de leur entreprise, contre 98% en AsiePacifique et 97% en Afrique. Dans la littérature sur la RSE, il a été démontré que les entreprises adoptent des pratiques RSE sous l’effet d’un certain nombre de facteurs comme la préservation de leur réputation, et par extension, l’environnement dans lequel ils opèrent. Ils doivent ainsi justifier la légitimité de leurs actions et faire face à la pression normative et réglementaire. Par ailleurs, encouragées par des 9

leviers institutionnels et normatifs et des processus de mesure et de benchmarking mobilisant des notations et des évaluations extra-financières, les entreprises adoptent la RSE pour attirer les investisseurs en quête d’investissements socialement responsables. Enfin en ce qui concerne la société, c’est aux frontières de l’entreprise avec celle-ci que le concept de la RSE trouve de plus en plus son encastrement. Il se trouve ainsi façonné à la fois par le contexte sociétal souvent incarné par des acteurs institutionnels, la société civile et les pratiques et décisions des entreprises destinées à ces mêmes acteurs. Les dynamiques institutionnelles, les arrangements organisationnels et les jeux de pouvoir propres à chaque contexte influencent probablement la diffusion de la RSE et le type de pratiques adoptées notamment par les entreprises.

2. L’entrepreneuriat social une façon de faire de la RSE. Le concept de l’entrepreneuriat a fait l’objet de plusieurs études. Plusieurs approches de définition sont relevées dans la littérature. La prise de risque dans l’incertitude et l’innovation sont des aspects qui caractérisent l’entrepreneuriat (Boutillier et Uzinidis (2012), il s’agit de bousculer l’ordre établie et la pratique traditionnelle de l’entreprise par des innovations créatrices de nouvelles opportunités (Gislain, 2012). Boutillier et Uzinidis (2012) citent dans ce sens Schumpeter, pour qui l’innovation oriente la conduite de l’entrepreneur qui trouve sa rationalité dans l’acte d’entreprendre. La capacité d’innover est au cœur du succès entrepreneurial y compris dans le champ sociétal. D’autres auteurs mettent en avant la capacité de générer de nouvelles idées qui peuvent être transformées en opportunités d’affaires (Timmons et Spinelli, 2008). Pour Shapero (1982), l’entrepreneur aime prendre les risques. Ainsi au cœur de l’acte d’entreprendre, il y a l’innovation, la production d’idées et la prise de risque. En relation avec la RSE, Marshall a proposé la notion d’externalité pour prendre en compte l’impact de l’entreprise sur son environnement immédiat (comme la création de l’emploi, la pollution…). Le traitement de cette externalité peut générer des idées d’entrepreneuriat social (Fontan, 2008). Par exemple en matière de déchets, une entreprise génératrice de déchets et qui se doit de les traiter et de les valoriser, peut le faire avec le concours d’un entrepreneur ayant souvent un ancrage territorial au niveau de la zone d’implantation de l’entreprise. C’est sous cette contrainte ou la pression d’une partie prenante comme l’autorité locale ou l’association des riverains que l’entreprise va s’engager dans des

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activités qui ne font pas partie de son cœur de métier. Elle le fait à la demande de, et avec, la société. Même si toutes les pratiques qu’il désigne ne sont pas nouvelles, l’entrepreneuriat social est manifestement dans l’ère du temps et il ne cesse de se diversifier, dans ses expressions organisationnelles, sectorielles, géographiques ou autres. Comme il s’agit d’une notion très récente, cette diversité croissante et l’ouverture même du concept constituent sans doute des raisons de son succès rapide, tant auprès des responsables publics qu’auprès des acteurs du secteur privé, qui chacun à leur manière découvrent ou redécouvrent des possibilités nouvelles de promouvoir en même temps des dynamiques entrepreneuriales et des finalités sociales. Les phénomènes de la RSE et de l’entrepreneuriat social s’inscrivent dans une mouvance plus large de transformation de plusieurs entreprises, qui continue d’évoluer et contribue à construire de nouveaux ponts entre des acteurs aux mandats et missions variés (Genard, 2003). En plus du problème de définition qui a été soulevé ci-haut, l’entrepreneuriat social pose aussi la question de l’inclusion et de l’exclusion pour les organisations qui tentent de soutenir cette forme d’entrepreneuriat : qui est l’entrepreneur social qu’on veut soutenir et financer ? Dès lors l’entrepreneuriat social a besoin d’une forme légale spécifique, d’un enseignement qui tient compte de son modèle d’affaires et de solutions concrètes à ses enjeux de financement. La recherche a encore beaucoup de travaux à produire sur ce sujet car le débat sur ces questions ne fait que commencer.

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Chapitre 3 : MISE EN PLACE D’UNE DEMARCHE RSE. 1. Les avantages de la RSE. Comme toute nouvelle démarche à instaurer dans l’entreprise, la mise en place d’une démarche RSE engendre des couts additionnels. Toutefois, la démarche RSE étant par essence une démarche « long-termiste », ces coûts doivent être considérés comme un investissement dont les profits se font sentir à long terme.

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La diffusion de la culture de la RSE au sein des entreprises d’une place financière est susceptible d’améliorer l’efficience du marché et sa résilience. Aussi, la RSE apporte des bénéfices à l’échelle de l’entreprise elle-même. Les principaux avantages que l’entreprise gagne en s’inscrivant dans une démarche RSE sont présentés ci-dessous.  Meilleure gestion des risques et résilience La démarche RSE est fondamentalement une approche de gestion des risques. En effet, en s’inscrivant dans une telle démarche, l’entreprise est à l’écoute de ses parties prenantes dans une optique anticipative.  Meilleurs accès aux marchés L’adoption d’une démarche RSE est susceptible d’améliorer significativement les conditions d’accès de l’entreprise à la fois au marché des biens et services et au marché financier.  Motivation et fédération des équipes La démarche RSE induit un effet motivateur et fédérateur des ressources humaines de l’entreprise. En effet, étant une démarche stratégique, transverse et participative, la mise en place initiale de la démarche ainsi que son exercice au quotidien donnent aux collaborateurs un sentiment de participation à des chantiers et activités de première importance pour l’entreprise.  Avantage concurrentiel et réputation L’exercice de la RSE permet à l’entreprise de tirer certains avantages concurrentiels importants. Une entreprise adoptant une démarche RSE véhicule l’image d’une organisation soucieuse de son environnement, de ses parties prenantes et de la société dans laquelle elle évolue, et qui œuvre concrètement pour le bien-être collectif.

Quelques avantages de l’adoption d’une démarche RSE Meilleure gestion des risques

Résilience

Pérennité à long terme Meilleur accès aux marchés

Croissance

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Meilleur retour sur capital investi

Avantage concurrentiel et réputation

Optimisation des couts

Motivation des équipes

Productivité

2. Mise en œuvre d’une démarche RSE au sein de l’entreprise :  La RSE en pratique :  Etat d’esprit et culture d’entreprise : Traditionnellement, l’objectif premier de toute entreprise est de générer de la rentabilité financière pour fructifier le patrimoine de ses investisseurs. En optant pour une démarche RSE, l’entreprise intègre d’autres préoccupations d’ordre sociétal et environnemental dans ses décisions et activités. Il s’agit de créer de la valeur pour l’ensemble de la société en contribuant à l’atteinte des objectifs globaux de développement durable.  Démarche continue et dynamique : Être socialement responsable ne se limite pas à mettre en place un dispositif statique. En effet, la démarche RSE est un processus continu et itératif dans la mesure où les objectifs RSE de l’entreprise sont suivis, revus et adaptés périodiquement. Aussi, l’entreprise est appelée à prendre en considération sa responsabilité sociétale dans les situations imprévues qui peuvent surgir à tout moment. La RSE est aussi une démarche dynamique puisqu’elle doit s’adapter continuellement aux changements des attentes de la société, ces dernières étant son principal moteur. Démarche holistique : La démarche RSE doit intégrer tous les sujets centraux identifiés par le référentiel adopté (ex. ISO 26000, charte CGEM…). Ainsi, une entreprise socialement responsable ne devrait pas traiter ces sujets de manière sélective et isolée. Ceci ne veut pas dire que l’entreprise est obligée d’agir sur tous ces fronts, mais qu’elle doit les prendre en considération dans sa réflexion. Démarche horizontale et verticale : La RSE est une démarche horizontale (transversale) qui doit se refléter dans tous les processus de l’entreprise. Une entreprise socialement responsable intègre la RSE dans toutes ses fonctions clés (achats, production, finances, marketing, etc…) puisque toute activité ou décision de l’entreprise peut avoir des impacts sur les parties prenantes et la société en général. 14

 Mise en place pratique de la démarche RSE au sein de l’entreprise : Les éléments décrits ci-dessous constituent les principales étapes de la mise en place d’une démarche RSE. Toutefois, le séquencement et l’effort dédié à chaque étape dépendra de la situation propre de chaque entreprise.  Adoption par la direction de l’entreprise : L’adoption d’une démarche RSE implique des changements dans l’entreprise. La profondeur et la portée desdits changements dépendront, certes, de la situation de l’entreprise, mais nécessitent un leadership engagé pour mener à bien une transition coordonnée vers une adoption efficace.  Identification des axes de la responsabilité sociétale : La démarche RSE est un concept large qui couvre plusieurs aspects de la vie de l’entreprise et de ses relations avec son environnement. Il existe plusieurs référentiels en la matière, qui définissent les axes et composantes de la RSE, expliquent la démarche de sa mise en œuvre, fournissent des méthodologies et normes d’évaluation d’impacts, ou encore fixent des cadres de reporting ESG.  Identification des activités et des parties prenantes : Être socialement responsable, c’est d’abord prendre en compte les attentes et intérêts des parties prenantes et de la société de manière générale. Pour ce faire, l’entreprise doit recenser ses activités et identifier l’ensemble de ses parties prenantes.  Réalisation d’un autodiagnostic : Après avoir défini les axes de la RSE et les Parties prenantes de l’entreprise, cette dernière doit se situer par rapport aux référentiels retenus. Les activités de l’entreprise devront être évaluées par rapport à leur degré de conformité aux exigences et critères desdits référentiels. Une évaluation objective permettra à l’entreprise d’identifier ses forces et ses pistes d’amélioration, ainsi que de définir les sujets les plus importants à traiter.  Identification des objectifs et des plans d’action : Pour chacun des sujets importants identifiés précédemment, un plan d’action adapté doit être mis au point. Des objectifs raisonnables doivent être fixés et priorisés en fonction des ressources disponibles et de la criticité des sujets.  Mise en place des moyens adéquats pour atteindre les objectifs : L’entreprise doit se doter des ressources suffisantes pour l’atteinte de ses objectifs RSE. Les ressources peuvent être matérielles, financières, humaines ou organisationnelles. Les missions des différentes entités et les procédures de travail doivent être revues pour être en cohérence avec les objectifs fixés et engagements pris. Par exemple, la fonction de la gestion des risques devra intégrer les risques RSE dans sa démarche, et la fonction des ressources humaines devra intégrer les objectifs de parité et de non-discrimination dans ses procédures de recrutement et de gestion des carrières.

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Mobilisation des collaborateurs : Comme toute dynamique de changement dans l’entreprise, le succès de la démarche RSE est tributaire de l’adhésion des collaborateurs à tous les niveaux hiérarchiques. Les collaborateurs doivent être informés de la stratégie et des objectifs de l’entreprise en matière de RSE ainsi que de leurs rôles respectifs dans l’atteinte desdits objectifs. Les responsabilités en matière de RSE devraient être intégrées dans les fiches de postes et évaluations de performance.

 Evaluation de la démarche RSE d’une entreprise : L’évaluation de la démarche RSE est importante à la fois en interne dans le cadre du suivi continu présenté ci-dessus, mais aussi pour les parties prenantes de l’entreprise, dont les investisseurs sur les marchés financiers.  Importance des référentiels et labels : Les référentiels adoptés sont déterminants pour évaluer la performance de l’entreprise et la pertinence de son approche sur chacun des axes de la RSE. La démarche RSE est aussi crédible et pertinente que le référentiel adopté est universel. Il est à rappeler que les premiers référentiels à respecter par l’entreprise sont les lois en vigueur.  Rôle des experts indépendants : L’adoption d’une démarche RSE au sein de l’entreprise est un processus transformationnel qui nécessite la mise en place de plusieurs chantiers à différentes échelles de l’organisation. A ce titre, une certaine expertise est requise pour mener à bien la transformation. Les experts indépendants peuvent ainsi assister l’entreprise dans la définition et la mise en œuvre d’une stratégie RSE alignée sur les meilleures pratiques en la matière.  Rôle de la transparence : La transparence est un principe fondamental de toute démarche RSE crédible. En effet, on ne peut concevoir une démarche RSE sans transparence de l’organisation. Le principe de transparence est mis en pratique à travers une politique de communication adaptée aux besoins et intérêts des différentes parties prenantes internes ou externes à l’organisation.

CONCLUSION GENERALE : La RSE appuie des efforts déployés pour attirer l’investissement direct étranger. Elle privilégie en particulier les capitaux sociaux, non seulement de rentabilité, mais de l’impact de leurs activités sur leurs sites d’implantation et 16

également des intérêts de leurs parties prenantes, désigné par l’investissement socialement responsable. Elle est aussi de nature à renforcer les potentialités d’exportation et de partenariats entre les entreprises locales et leurs homologues étrangères. Au sein de l’entreprise elle-même, la RSE contribuée a l’amélioration des conditions de travail, au respect des principes fondamentaux de la personne humaine, a une meilleure gestion des risques à l’acquisition de nouvelles parts de marchés, au renforcement de la compétitivité… l’entreprise est par ailleurs mieux équipée pour anticiper les exigences du marché et des donneurs d’ordre ainsi que les nouvelles lois et réglementations qui tiennent compte de plus en plus des critères RSE. LA CGEM consciente des enjeux d’une telle stratégie a adopté un label de responsabilité social. Ce label vise à encourager les entreprises à intégrer la RSE dans leur gestion globale et leur stratégie managériale en tant qu’instrument pour renforcer leur performance.

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Bibliographie et webographie  Chercheurs en sciences de gestion, Coordonné par Jacques IGALENS et Farid CHAOUK. La (responsabilité sociale des entreprises au Maroc) Pub. Date : 2017.  Lépineux, François, Rosé, Jean-Jacques, Bonanni, Carole. (La RSE - La responsabilité sociale des entreprises : Théories et prati ques) Ed. 2.  ABU-SAIFAN S, “Social entrepreneurship : définition and boundaries”, Technology Innovation Management Review, vol. 2, n°2, p. 22-27 pub. Date : 2012.  GISLAIN J.-J, « Les origines de l’entrepreneur schumpétérien », Revue Interventions économiques, n°46, p. 1-28, pub. Date : 2012.  UN Global Compact : https://www.unglobalcompact.org/.  L’organisation internationale de normalisation : www.iso.org.  Le conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) : http://www.ces.ma/.  Rapport du CESE intitulé « Responsabilité sociétale des organisations : mécanismes de transition vers un développement durable » :

http://www.ces.ma/Documents/PDF/Auto-saisines/2016/av26/rpas26f.pdf.  Stratégie nationale de développement durable (SNDD) : http://www.environnement.gov.ma/fr/strategies-et-programmes/sndd?showall=1&limitstart

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Table des matières PLAN................................................................................................................2 INTRODUCTION GENERALE :............................................................................3 Chapitre 1 : CONCEPTS DE BASE ET INITIATIVES MAROCAINES EN MATIERE DE DEVELOPPEMENT DURABLE ET RSE.................................................................4 1.

Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) :...............................4

2.

Le développement durable (DD)......................................................6

3.

Critères ESG :...................................................................................7

Chapitre 2 : RSE & Entrepreneuriat : VERS UN NOUVEAU MODELE DE RALATIONS ENTRE L’ENTREPRISE ET LE SOCIETE..............................................8 1.

La RSE : un concept complexe et protéiforme..................................8

2.

L’entrepreneuriat social une façon de faire de la RSE.....................10

Chapitre 3 : MISE EN PLACE D’UNE DEMARCHE RSE.......................................12 1.

Les avantages de la RSE..................................................................12

2.

Mise en œuvre d’une démarche RSE au sein de l’entreprise :........13

 La RSE en pratique :.......................................................................13  Mise en place pratique de la démarche RSE au sein de l’entreprise :. .14  Evaluation de la démarche RSE d’une entreprise :............................15 CONCLUSION GENERALE :..............................................................................16 Bibliographie et webographie........................................................................17

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