2 La Classification Des Entreprises [PDF]

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Zitiervorschau

Gestion PME-PMI

l’Entreprise

Management

Chapitre 3 : Classification des entreprises De l’artisan menuisier travaillant seul ou en famille à la Royal Air Maroc (RAM) qui comporte plus de 50000 salariés, on observe une grande diversité des entreprises. Cette diversité rend nécessaire l’établissement d’une typologie. En raison de la diversité des entreprises, de multiples classifications sont opérées.

SECTION 1 : LES CLASSIFICATIONS ECONOMIQUES  Deux critères économiques permettent de classer et regrouper les différentes entreprises :  Le domaine d’activité de l’entreprise.  La dimension de l’entreprise

I. Classification selon le domaine d’activité : Cette classification peut se faire selon trois aspects : - Classification par secteur (selon Colin Clark) ; - Classification par type d’opérations accomplies ; - Classification selon la branche d’activité.

A) Classification sectorielle : Cette classification traditionnelle regroupe les entreprises en trois secteurs : 1- Le secteur primaire : il regroupe toutes les entreprises productrices de matières premières, c-à-d celles utilisant à titre principal le facteur naturel. Il englobe l’agriculture, les mines, la pêche, l’élevage … 2- Le secteur secondaire : regroupe toutes les entreprises ayant comme activité la transformation de matières premières en produits finis. Il englobe dont toutes les industries : construction automobile, chimie, fabrication d’appareils électroménagers … 3- Le secteur tertiaire : il regroupe toutes les entreprises prestataires de services. Sa composition est très hétérogène car il regroupe tout ce qui n’appartient pas aux deux autres secteurs, à savoir : les activités de distribution, de transport, de loisir, de crédit, d’assurance,...

Clark introduit un nouveau concept: “La loi des trois secteurs”. Le développement économique est lié à l’évolution de la part respective de chacun des 3 secteurs dans l’activité économique : • Au départ, c’est le secteur primaire qui est dominant, • Puis, le secteur secondaire se développe, et finit par dépasser le secteur primaire, • Enfin, le secteur tertiaire prend de l’importance et devient petit à petit dominant. B) Classification selon le type d’opérations accomplies : Les opérations effectuées dans une entreprise peuvent être classées en 5 catégories : 1- Les entreprises agricoles : elles réalisent des opérations dans lesquelles le facteur naturel est prédominant. Les variations climatiques font de l’aléa le signe caractéristique de l’activité agricole. Cet aléa porte notamment sur les quantités produites, le coût de production, le prix de ventes. Le revenu agricole est ainsi variable selon les années. En raison de leur caractère primaire, on parle surtout d’ « exploitations agricoles ». 2- Les entreprises industrielles : elles effectuent des opérations de transformation de la matière première en produits finis. Selon la destination des produits  : les opérations industrielles se subdivisent en 3 catégories :  Les industries intermédiaires : production des matières premières ou produits semi-finis, qui seront utilisés par d’autres entreprises qui les incorporent à leur production (capital technique circulant). Les industries intermédiaires fabriquent donc des biens consommés par d’autres entreprises à des fins productives.  Les industries d’équipement : produisent des biens qui seront utilisés par les entreprises comme moyens de production ou équipement (biens durables : capital fixe) : outillage, machines, matériel...  Les industries de consommation : elles produisent des biens destinés à la consommation. Selon le stade d’élaboration du produit, on distingue :  Les industries extractives qui produisent de (nombreuses) matières premières.  Les industries énergétiques qui fournissent de l’énergie (électricité, pétrole,…). BTS –Chichaoua 2013/2014

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 Les industries de base : les entreprises qui font la première transformation de matière première.  Les industries de transformation : les entreprises qui assurent les transformations ultérieures jusqu’au stade final de produit fini. N.B : une seule entreprise, peut intégrer toutes les étapes de fabrication c'est-à-dire depuis l’extraction, jusqu’à l’obtention du produit fini. Selon le processus technique d’élaboration, on distingue :  Processus analytique par fractionnement ou sélection, exemple : raffinage du pétrole ;  Processus synthétique par combinaison ou assemblage d’éléments, exemple : construction mécanique ;  Processus transformateur par modification de la forme ou des propriétés initiales du bien, exemple : industrie chimique. 3 - Les entreprises commerciales : Elles réalisent les opérations de distribution des biens, elles se répartissent en 3 catégories : - Les entreprises commerciales assurant le fonction de grossiste : c’est-à-dire achat en grande quantité directement chez le fabricant et vente en grande quantité au revendeur. - Les entreprises commerciales assurant la fonction de semi-grossistes : stade intermédiaire entre le grossiste et le détaillant. - Les entreprises commerciales assurant la fonction de détaillant, qui vendent directement au consommateur. Elles sont alimentées soit directement par le producteur, le grossiste, ou le semi-grossiste, en fonction et au fur et à mesure de leurs besoins. 4 - Les entreprises de prestation de service : Elles fournissent deux types de services :  Services de production rendus à d’autres entreprises : société d’études, agences de publicité…  Service de consommation rendus aux consommateurs : loisirs, transport, restaurants, locations… 5 - Les entreprises financières : Elles réalisent les opérations financières à savoir : la création, la collecte, la transformation et la distribution des ressources monétaires. Elles sont constituées essentiellement par les banques qui font profession habituelle de recevoir des fonds qu’elles emploient pour leur propre compte en opération d’escompte, en opérations de crédit ou en opérations financières.

C) Classification selon la branche d’activité : Le secteur regroupe les entreprises ayant la même activité principale. Alors que la branche est l’ensemble d’entreprises qui fabriquent une même catégorie de produit. Exemple  : une entreprise diversifiée occupe 40% de ses effectifs dans le domaine des fibres synthétiques, 35% dans le textile et 25% dans le cuir. * selon le critère secteur : cette entreprise sera classé dans le secteur « fibres synthétiques » ; * selon le critère branche : elle sera classée dans 3 branches. Donc, une même entreprise peut se trouver classée dans plusieurs branches, elle est par contre classée dans un seul secteur, celui qui correspond à son activité principale. Ainsi, la RAM qui a de nombreuses activités (transport aérien, hôtellerie, restauration, tourisme…) est classée dans plusieurs branches mais dans un seul secteur à savoir le secteur des transports et télécommunications. Remarque  : la nomenclature marocaine des activités économiques permet de définir 9 secteurs (de 01 à 09) et 47 branches (01 à 47). Les 9 secteurs d’activité économique sont : 1. Agriculture, forêt et pêche 9. Autres services 2. Mines et énergies 3. Industries de transformation 4. Bâtiments et travaux publics 5. Commerce 6. Transport et télécommunications 7. Banques et assurances 8. Hébergement et restauration BTS –Chichaoua 2013/2014

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Les entreprises d’une même branche ont donc notamment pour points communs : - L’usage d’une même technique. - L’utilisation des mêmes matières premières. - Des intérêts communs dans certains domaines : ce qui leur permet de regrouper certaines de leurs activités et de créer des services communs : centrale d’achat, filiales communes ...

II. Classification selon la dimension (la taille) : Les entreprises ont des tailles différentes, selon sa dimension, l’entreprise va du simple atelier jusqu’à la grande entreprise. La définition de la notion de dimension d’une entreprise n’est pas une chose simple. Il existe différents critères pour définir la dimension d’une entreprise.

A) Effectif du personnel employé : L’application de ce critère conduit à distinguer les très petites entreprises, les petites et moyennes entreprises (PME) et les grandes entreprises. On distingue ainsi : - Les très petites entreprises : qui emploient un effectif compris entre 1 et 10 salariés. - Les petites et moyennes entreprises : employant un effectif compris entre 10 et 200 salariés (selon la charte de la PME). Pour certains économistes, ce nombre peut aller jusqu’à 500. - Les grandes entreprises : celles qui emploient plus de 200 salariés. N.B  : Au-delà de 1000 salariés, certains économistes parlent même de très grande entreprise. Le critère de l’effectif du personnel est important : - Du point de vue juridique, les entreprises ont des obligations légales spéciales selon l’effectif de leur personnel : par exemple, les entreprises qui emploient plus de 50 salariés doivent créer un comité d’entreprise - Du point de vue des relations humaines, l’accroissement de l’effectif modifie la nature des relations humaines qui deviennent de plus en plus impersonnelles. Par ailleurs, dans tout processus de production, la gestion du personnel occupe une place primordiale du fait de l’importance sans cesse croissante de l’individu dans le processus de production. Ainsi, une politique de gestion du personnel est fonction de l’effectif employé, car chaque fois que l’effectif s’accroît, elle devient une tâche administrative encore plus lourde et des procédés de gestion spécifiquement liés à l’effectif doivent être adoptés (procédé de motivation, d’intégration …) Avec le développement de la technologie et la substitution du capital au travail, le critère de l’effectif s’avère très insuffisant classer pour certaines entreprises. C’est le cas par exemple de certaines grandes entreprises automatisées dont le fonctionnement ne nécessite que quelques salariés.

B) Classification selon le chiffre d’affaires : Le chiffre d’affaire représente le volume des ventes de produits ou de services effectuées par l’entreprise au cours d’une année. On classe généralement dans la catégorie des PME les entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse 75 millions de dirhams. Ce critère est fréquemment utilisé dans la presse économique qui publie chaque année un classement des 100 ou 200 premières entreprises. Ce critère est également important pour les entreprises pour les raisons suivantes : • Un outil de gestion : la variation du chiffre d’affaires permet à l’entreprise de mesurer la pertinence de ses méthodes de ventes. Ainsi, une baisse du chiffre d’affaires est souvent interprétée comme indicateur important de la mauvaise santé de l’entreprise. • Il est utilisé à des fins comparatives dans le mesure où il permet à l’entreprise de se positionner par rapport aux autres entreprises de la même branche. Le critère du chiffre d’affaires n’est pas utilisé pour comparer une entreprise commerciale et une entreprise industrielle. L’inconvénient majeur de ce critère est qu’il ne permet pas de mesurer la contribution économique réelle de l’entreprise à la production nationale.

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C) Classification selon la valeur ajoutée : La richesse créée par une entreprise ne correspond pas à ses ventes. Une entreprise industrielle par exemple, pour produire, achète des matières premières, des produits semi-finis (pièces par exemple) à d’autres entreprises. Pour apprécier, donc, la contribution économique réelle d’une entreprise à la production nationale, il faut déduire de ses ventes les achats qu’elle effectue auprès d’autres entreprises. Toutefois, il ne faut pas retenir dans les achats les acquisitions d’immobilisations car elles ne sont pas incorporées dans le produit fini. On appelle consommation intermédiaire les achats d’une entreprise puisque ce sont des biens qu’elle détruit effectivement (consommation) mais à des fins productives (intermédiaires) et non pour satisfaire directement les besoins humains. La différence entre la production d’une entreprise et ses consommations intermédiaires s’appelle la valeur ajoutée : V.A = PRODUCTION – CONSOMMATION INTERMÉDIAIRE Lorsqu’il n’y a pas de variation de stocks, la production correspond au chiffre d’affaires, et la consommation intermédiaire aux achats. La VA permet de mesurer la richesse réelle créée par l’entreprise et constitue de ce fait un important critère de comparaison des entreprises.

D) Selon les capitaux propres : Les capitaux propres représentent l’ensemble des moyens financiers (capital social ou personnel + réserves) qui appartiennent à une entreprise. Ce critère reste relativement imprécis du fait que certaines entreprises n’adoptent pas les mêmes modalités de constitution des réserves.

SECTION 2 : LES CLASSIFICATIONS JURIDIQUES Pour répondre aux différents besoins économiques, le Droit a conçu de multiples types de sociétés dotées de caractéristiques particulières. Le critère de la propriété de l’entreprise et le critère de la personnalité juridique permettent d’effectuer des classifications intéressantes.

A) Selon la propriété de l’entreprise :

Entreprises selon la propriété

Dans un système économique capitaliste, la propriété de l’entreprise est répartie entre plusieurs associés qui apportent chacun une partie du capital. Mais les entreprises individuelles sont gérées et dirigées par un seul propriétaire. D’autres entreprises relèvent du secteur public et appartiennent totalement ou partiellement à l’Etat. Enfin, d’autres entreprises font partie du secteur de l’économie sociale (Coopératives …) et rejettent ainsi comme objectif la réalisation de profits. En fonction de la personne qui détient le capital et des objectifs retenus par l’entreprise, on distingue deux types d’entreprises :

Entreprises privées

Les entreprises individuelles Les sociétés

Entreprises du secteur public

E/ses publiques E/ses semipubliques

Entreprises du secteur de l’économie sociale

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* E/ses agricoles * E/ses artisanales * E/ses commerciales * Sociétés de personnes * Sociétés de capitaux * SARL * Régies directes * Etablissements publics industriels et commerciaux * E/ses nationalisées * Sociétés d’économie mixte (par la privatisation) * Concessions * Coopératives * Mutuelles

Une seule personne fournit le capital et le travail et assure la direction. Elles peuvent adoptées la forme sociétaire en constituant une entreprise unipersonnelle à responsabilité limités (SARL à associé unique) Séparation des apporteurs de capital et de travail. La direction est assurée par les apporteurs de capital ou par leurs mandataires. La finalité de ces entreprises est, en général, un service rendu à la collectivité (l’intérêt public) Basées sur des rapports sociaux et humains. Elles s’appuient sur des principes de solidarité et non sur la recherche exclusive de profits.

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