La Nouvelle Alliance°watchman NEE & Witness LEE°174 [PDF]

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Zitiervorschau

NO

LLE

VERSION RÉVISÉE

Faire l'expérience de la grâce à

traver.1 le.1 prome.1.1e.1,

le.1 fait.1 et le.1 alliance.1 de Dieu

LA

NOUVELLE ALLIANCE .•

VERSION RÉVISÉE ET DÉVELOPPÉE

WATCHMAN N E E



WITNESS LEE

TABLE DES MATIÈRES Page

Chapitre Avis aux lecteurs

5

Préface de la première édition française

7

Introduction

9 15

1

Les promesses de Dieu et les faits

2

L'alliance

3

Vue d'ensemble de la nouvelle alliance

43

4

La sûreté de la nouvelle alliance

53

5

La nouvelle alliance et le testament

63

6

Les caractéristiques du contenu de la nouvelle alliance ( 1)

71

Les caractéristiques du contenu de la nouvelle alliance (2)

85

Les caractéristiques du contenu de la nouvelle alliance (3 )

137

Une parole de conclusion

171

7 8

de

Dieu

33

AVIS AUX LECTEURS Nous som mes heureux de pouvoir présenter aux lecteurs fran­ cophones la traduction de cet ouvrage qui a pour titre en anglais The New Couenant . Ce livre est composé d'une série de messages donnés oralement lors de conférences. Notre préoccupation pre­ mière a été de rester le plus fidèle possible à la pensée de l'auteur, parfois e n détriment de l'élégance du style. Nous faisons donc appel à l'indu lgence des lecteurs et nous souhaitons qu'ils concen­ trent toute leur attention sur la réalité spirituelle transmise par ces messages plutôt que sur la forme. Les citations bibliques du Nouveau Testament sont tirées de la Version Recouvrement du Nouveau Testament et celles de l'Ancien Testament sont tirées de la Nouvelle Version Segond Revisée 1978, sauf avis contraire.

PRÉFACE DE LA PREMIÈRE ÉDITION FRANÇAISE Lors de sa seconde Conférence de Vainqueurs en octobre 193 1, Watchman Nee a donné sept messages sur la vérité de la nouvelle alliance. Ces messages furent initialement publiés dans le maga­ zine de Watchman Nee, The Present Testimony, dans les numéros 23-26, 32-33 et 36 . Avant l'emprisonnement de Watchman Nee en 1952, son Bureau de l'Évangile à Shanghaï publia une édition révisée de ces messages. À cette occasion, deux chapitres supplé­ mentaires furent ajoutés relatifs à l'expérience de la nouvelle alliance. Ces nouveaux chapitres étaient issus de messages donnés à l'église à Shanghaï en 1949, par Witness Lee. Cette édition est une traduction de la publication de 1952.

INTRODUCTION Références bibliques : Matthieu 26.28 : « Car ceci est mon sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. » De nom­ breux manuscrits anciens faisant autorité insèrent l'adjectif « nouvelle » devant le substantif « alliance ». Hébreux 8.8- 13 : « Car il dit en signalant leurs fautes : " Voici que les jours viennent, dit le Seigneur, où j 'accomplirai une nou­ velle alliance avec la maison d'Israël et la maison de Juda, non selon l'alliance que j'ai faite avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les conduire hors du pays d'Égypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi, je ne me suis plus soucié d'eux, dit le Seigneur. Car voici l'alliance que je contracte­ rai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur intelligence et je les inscrirai sur leurs cœurs ; et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple. Et ils n'enseigneront pas chacun son concitoyen et ni chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront, du petit jusqu'au grand parmi eux. Parce que je serai propice à l'égard de leurs injustices et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés. » En disant : une nouvelle alliance, il a rendu ancienne la première. Or, ce qui devient ancien et décrépit est près de disparaître. ,, Hébreux 10. 16 : « Voici l'alliance que je contracterai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois sur leurs cœurs, et je les inscrirai sur leur intelligence. » Jérémie 3 1 .3 1-34 : « Voici que les jours viennent, oracle de l'Éternel, où je conclurai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que j'ai conclue

10

LA NOUVELLE ALLIANCE

avec leurs pères, le jour où je les ai saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte, alliance qu'ils ont rompue, quoique je sois leur maître, oracle de l'Éternel. Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, oracle de l'Éternel : je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai sur leur cœur ; je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Celui-ci n'ensei­ gnera plus son prochain, ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l'Éternel ! Car tous me connaîtront, depuis le plus petit d'entre eux j usqu'au plus grand, oracle de l'Éternel ; car je pardonnerai leur faute et je ne me souviendrai plus de leur péché. » Deux Corinthiens 3.6 : « Qui nous a aussi rendus compétents en tant que ministres d'une nouvelle alliance, ministres non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais !'Esprit donne la vie. » Hébreux 13 .20-2 1 : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts notre Seigneur Jésus, le grand berger des brebis, en vertu du sang d'une alliance éternelle, vous rende par­ faits en toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, faisant en nous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ ; auquel soit la gloire aux siècles des siècles. Amen. » ( 1 ) La nouvelle alliance est la base de toute vie spirituelle. uvent être pardonnés et notre conscience peut être F7i'i Nos é ' � en paix arce...: ue nous avons la nouvelle alliance. ous pouvons obéir à Dieu et faire ce qui Lui est agréable parce que nous a':2!1s �alliance. Nous pouvons aussi avoir une communion � directe avec Dieu et une connaissance intérieure plus profonde de, Lui parce que nous avons la nouvelle alliance. Sans la nouvelle alliance, nous n'aunons pas l'assurance du pardon de nos péchés. Il nous serait difficile d'obéir à Dieu et de faire Sa volonté ou d'avoir quelque chose de plus profond qu'une communion et une connaissance extérieures et ordinaires de Dieu . Mais, Dieu soit loué, nous avons la nouvelle alliance ! Et cette nouvelle alliance est une alliance qu'Il a établie. C'est pourquoi nous pouvons nous reposer sur elle. Le frère qui a écrit le chant « Rock of Ages, Cleft for Me » [tra­ duction littérale : Rocher des siècles, frappé pour moi], a souffert

INTRODUCTION

11

dt la tuberculose durant plus de dix ans. Au pire de sa maladie, il écrivit mn chant dont l'une des strophes dit ceci : Me rreposer sur la fidélité du Seigneur - Quelle douceur ! Car Son amour est merveilleux. Me rreposer sur l'alliance de grâce du Seigneur Quelle douceur ! Car Son alliance reste sûre à jamais.* Il sa'\17ait ce qu'est une alliance. En conséquence, il lui était possible de se reposer sur l'alliance du Seigneur.

(2) Le dessein éternel de Dieu est manifesté à travers la nou­ velle alliance. De ce fait, quiconque appartient au Seigneur mais ne sait p;as ce qu'est la nouvelle alliance ne sera pas capable de faire l'expérience du dessein éternel de Dieu. Nous savons que « la mort à régné depuis Adam jusqu'à Moïse» et que« le péché a régné dans la mort» (Rm 5. 14, 21 ).

À

cette époque-là, le dessein

éternel de Dieu n'avait pas encore été révélé. Même si Dieu avait prêché l'évangile auparavant à Abraham, lui disant : « Toutes les nations seront bénies en toi» (Ga 3 .8), nous voyons ici juste une ombre de la grâce, pas la grâce elle-même.« La loi a été donnée à travers Moïse » (Jn 1 . 17), or la loi est intervenue comme un à-côté, un supplément (Rm 5.20). La loi ne joue aucun rôle dans le cadre du dessein éternel de Dieu.« Les prophètes et la loi ont pro­ phétisé jusqu'à Jean» (Mt 1 1 . 13), mais« la grâce et la réalité sont venues à travers Jésus-Christ » (Jn 1 . 17). En conséquence, ce n'est qu'à partir de Christ que l'âge de la grâce est venu et qu'il y a eu la nouvelle alliance, laquelle permet de voir le dessein éter­ nel de Dieu. Le dessein éternel de Dieu est révélé dans la nouvelle alliance.

Il nous faut donc connaître la nouvelle alliance, car c'est unique­ ment de cette façon que nous pouvons espérer voir le dessein éternel de Dieu s'accomplir en nous. Sans connaître la nouvelle alliance, nous ne pouvons pas toucher le centre du salut. Au

*[Ici, du fait que nous n'avons pu retrouver la formulation exacte du cantique original, nous ne pouvons que paraphraser.]

12

LA NOUVELLE ALLIANCE

mieux, nous pouvons en effleurer la circonférence. Si nous savonE quelques choses de la nouvelle alliance, nous pouvons affirmer avoir touché un grand trésor universel. Qu'est-ce que le dessein éternel de Dieu? Pour parler simple· ment, Dieu a comme but éternel de s'œuvrer dans l'homme qu'Il a créé. Dieu se délecte d'entrer dans l'homme et de s'unir à lui afin que l'homme puisse avoir la vie et la nature divines. Avant la fon­ dation du monde, dans l'éternité, avant le commencement du temps, avant qu'Il ne créât les cieux et la terre, et aussi avant Sa création de toutes les choses et de la race humaine, Il recélait ce grand dessein. Il souhaitait que l'homme reçût la filialité de Lui. Il souhaitait que l'homme fût comme Lui. Il souhaitait que l'homme fût glorifié (Ep 1 .4-5 ; Rm 8 .30). De ce fait, lorsqu'Il créa l'homme, Il le créa à Sa propre image (Gn 1 .27). Au commencement, dans le jardin d'Éden, nous voyons l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Dieu plaça

l'homme qu'Il avait fait dans le jardin d'Éden. Il interdit unique­ ment à l'homme de manger de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. En d'autres termes, Il sous-entendait que le fruit de l'arbre de vie devait être mangé. Mais cela supposait un choix actif de la part de l'homme. D'après la révélation dans les Écritu­ res, nous savons que l'arbre de vie fait référence à Dieu (Ps 36.10 ; Jn 1 . 4 ; 1 1 .25 ;_14.6 ; 1 Jn 5. 12). Si l'homme avait mangé du fruit de l'arbre de vie, il aurait eu la vie, et Dieu serait entré dans l'homme. Mais nous savons que le premier homme que Dieu avait fait, à savoir, le premier Adam, échoua et devint déchu. Non seu­ lement il ne reçut pas la vie de Dieu, mais Il mangea du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal et fut séparé du Dieu qui donne la vie.

Ô

combien devons-nous remercier Dieu et Le

louer, car même si le premier homme a échoué et est tombé, le second homme, c'est-à-dire le dernier Adam ( 1 Co 15 .45 , 47), a accompli le dessein éternel de Dieu ! Dans l'univers, il y a au moins une personne qui est mélangée à Dieu. C'est Jésus de Nazareth, qui est à la fois Dieu et homme, homme et Dieu. C'est le Seigneur Jésus, Lui qui est la« Parole» qui

«

est devenue chair et s'est établie comme tabernacle parmi

nous ... pleine de grâce et de réalité» (Jn 1 . 14). Bien que personne

13

INTRODUCTION

n'ait jamais vu Dieu, il y a quelqu'un, le Fils unique dans le sein de Diieu, qui L'a déclaré (Jn 1.18). Il est à la fois Dieu et homme, et Dieu a l':ntention qu'il soit œuvré dans l'homme. Dieu souhaite



e soit rendu conforme à l'image de Son Fils (Rm 8.28,_W que l'lh et qum parvienne à la condition que Dieu voulait u'il attei e une c10nd7tion

ans aquelle il lui serait possible de plaire à Dieu.

C'est là le dessein éternel de Dieu, la nouvelle alliance.

(3) N us déclarons qu'aujourd'hui est l'âge de la nouvelle alliance. Que voulons-nous dire ? Ici, nous ne pouvons que parler brièveme t, mais au chapitre trois nous développerons ce sujet davantag�. Nous savons que Dieu n'a jamais conclu d'alliance avec les Gentils. Puisque nous, les Gentils des nations n'avons jamais cmtracté d'ancienne alliance, comment pourrions-nous donc en arnir une qui soit nouvelle ? Hébreux 8. 8 nous dit claire­ ment qu'un jour, Dieu conclura une alliance avec la maison d'Israël e avec la maison de Juda.

À

proprement parler, cette

alliance ne sera établie qu' « après ces jours-là

»

(He 8.10), qui

font référence au millénium. Si c'est le cas, comment pouvons­ nous dire qu'aujourd'hui est l'âge de la nouvelle alliance? Nous le pouvons parce que le Seigneur traite Son église selon le principe de la nouvelle alliance et conduit l'église sous le principe de la nouvelle alliance. Il désire que l'église traite et négocie avec Lui selon l'alliance, jusqu'au jour où Il accomplira tout ce qu'il sou­ haite accomplir. Le Seigneur a dit:« Car ceci est mon sang de l'alliance ... » (Mt 26. 28). Il a établi la nouvelle alliance par Son sang afin que nous puissions avoir l'avant-goût des bénédictions de la nouvelle alliance. En conséquence, nous disons qu'aujourd'hui est l'âge de la nouvelle alliance. Cela est possible par la grâce spéciale du Sei­ gneur. De ce fait, nous devons savoir ce qu'est la nouvelle alliance selon notre expérience, car c'est notre seule manière de confirmer que nous sommes ceux qui vivent dans l'âge de la nouvelle alliance.

(4) Pour savoir ce qu'est la nouvelle alliance, nous devons tout d'abord savoir ce qu'est une alliance. De plus, il nous faut savoir quels sont les faits relatifs à Dieu et à Ses promesses. Nous devons donc d'abord parler des faits concernant Dieu et de Ses

14

LA NOUVELLE ALLIANCE

promesses. Ensuite, nous poursuivrons et verrons ce que sont l'alliance de Dieu et la nouvelle alliance, et ce que sont les carac­ téristiques du contenu de cette nouvelle alliance. Nous mention­ nerons également avec des détails spécifiques comment la loi a été installée dans l'homme et inscrite dans son cœur, ce qu'est la puissance de l'opération de la vie en nous, comment Dieu est devenu notre Dieu dans la loi de vie et comment nous pouvons recevoir la connaissance intérieure afin de connaître Dieu en pro­ fondeur.

CHAPITRE UN LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS Dans la Parole de Dieu, certains passages traitent des respon­ sabilités que Dieu souhaite que l'homme assume, d'autres passages parlent de la grâce de Dieu envers l'homme. En d'autres termes, nous y trouvons des textes traitant des exigences de Dieu et d'au­ tres traitant de la grâce de Dieu. Par exemple, il existe une multitude de commandements, de lois et d'enseignements qui indiquent que Dieu s'attend à ce que l'homme prenne des respon­ sabilités. Il s'agit des exigences de Dieu envers l'homme. D'un autre côté, il y a les bénédictions spirituelles dans les lieux célestes (Ep 1.3) et l'héritage qui ne peut ni se corrompre, ni se souiller, ni se flétrir et qui nous est réservé dans les cieux ( 1 P

1.4). Ce sont là les choses que Dieu prend plaisir à nous donner et qu'Il a accomplies pour nous ! Voilà la grâce que Dieu nous a octroyée ! La Parole de Dieu par rapport à la grâce peut se résumer selon trois catégories : (1) les promesses de Dieu pour nous, (2) les faits que Dieu a accomplis pour nous et (3) les alliances que Dieu a conclues avec l'homme et que Lui-même mènera à bien. Les pro­ messes de Dieu diffèrent de Ses faits. Les promesses de Dieu et Ses faits sont également différents des alliances de Dieu. Les alliances de Dieu englobent à la fois Ses promesses et les faits qu'Il a accomplis :

LA PAROLE

PROMESSE

DE DIEU SELON L'ASPECT DE LA GRÂCE FAIT

ALLIANCE PROMESSE

FAIT

16

LA NOUVELLE ALLIANCE

LES PROMESSES DE DIEU Voyons à présent quel est le sens des promesses de Dieu. Une promesse est différente d'un fait. La promesse est liée au futur tandis que le fait est lié au passé. La promesse est quelque chose qui doit encore s'accomplir tandis que le fait a déjà été réalisé. La promesse signifie que Dieu fera quelque chose pour l'homme, tandis que le fait indique que Dieu a déjà fait quelque chose pour l'homme. La promesse signifie que si tu fais telle ou telle chose, alors Dieu fera telle ou telle chose. Le fait signifie que Dieu nous aime et que, connaissant notre impuissance, notre infirmité, Il a accompli quelque chose pour nous. De nombreuses promesses sont conditionnelles. Les faits, eux, ne requièrent aucune suppli­ cation de notre part. Nous devons voir que les faits sont des faits, et croire en eux en tant que tels. Certains exemples aideront à saisir cette différence entre une promesse et un fait. Par exemple, le Seigneur Jésus a réconforté les disciples en disant: « Que votre cœur ne se trouble pas ; croyez en Dieu, croyez aussi en moi . . . car je vais vous préparer une place. Et, si je m'en vais et vous prépare une place, je reviens, etje vous prendrai auprès de moi» (Jn 14.1-3). Ceci est une promesse, qui devint un fait lorsque le Seigneur revint en tant qu'Esprit. Plus tard, le Seigneur dit aux disciples: « Il est expédient pour vous que je parte, car si je ne pars pas, le Consolateur ne viendra pas vers vous; mais, si je m'en vais, je vous l'enverrai» (Jn 16.7). Ceci est une promesse. Cette promesse devint un fait le jour de la résurrection du Seigneur, lorsqu'il souffla dans Ses disciples et leur dit : « Recevez le Saint-Esprit » (Jn 20.19-22). De nouveau, le Seigneur Jésus dit à Ses disciples : « Et voici, j'envoie sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de puissance d'en haut» (Le 24.49). Il s'agit ici d'une promesse dans une promesse. Le jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit est venu (Ac 2.1-4). C'est à ce moment que la promesse devint un fait. Pourtant, cette pro­ messe dépendait d'une condition à remplir, à savoir, que les disciples seraient préalablement restés en ville. Utilisons une autre illustration qui montre la différence entre

17

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

la promesse et le fait. Supposons que A et B sont amis. L'un tombe malade et est incapable de travailler. En plus, il n'a pas d'argent pour acheter ce dont il a besoin. B aime A et lui dit : « Demain matin, je viendrai faire ton travail et t'apporter l'argent qu'il te faut.

»

C'était la promesse de B à A. Le matin suivant, B vient

chez A pour accomplir le travail promis et lui donner de l'argent pour qu'il puisse effectuer ses achats. Ceci signifie que la pro­ messe de B à A devint un fait. Si A a cru en la promesse de B, s'il a cru que la parole de B était digne de confiance, il aura sans doute ressenti de l'espérance et du repos dès l'instant où la pro­ messe fut faite, et le jour suivant, il en aura joui de manière très pratique.

Principes concernant les promesses de Dieu La Parole de Dieu nous montre plusieurs principes relatifs à Ses promesses. En voici quelques exemples : (1) « Honore ton père et ta mère, ce qui est le premier com­ mandement avec une promesse, afin que tu prospères et que tu vives longtemps sur la terre ,, (Ep 6.2-3). Cette promesse est

conditionnelle. Tout le monde ne peut pas prospérer et vivre long­ temps. Seuls ceux qui honorent leurs parents prospèreront et vivront longtemps. Si une personne ne remplit pas cette condi­ tion, il ne recevra pas la bénédiction promise de prospérité et de longévité. (2) « Maintenant, Éternel Dieu, que ta parole à mon père David, s'accomplisse

»

(2 Ch 1. 9). Le mot « s'accomplisse

rait aussi se traduire par « soit établie

».

»

pour­

Ceci signifie que nous

devons demander à Dieu d'accomplir Sa promesse. La promesse nécessite la prière pour qu'elle puisse s'accomplir (cf 1 R 8.56). (3) « Selon le nombre de jours que vous avez mis à explorer le pays, c'est-à-dire quarante jours, vous porterez (le poids) de vos fautes quarante années, une année pour chaque jour ; et vous connaîtrez ma disgrâce

»

(Nb 14.34). Ceci signifie que si un

homme est infidèle à la promesse de Dieu et ne remplit pas les conditions qui l'accompagnent, la promesse pourra ne pas être

tenue. Par exemple, de tous les enfants d'Israël qui sortirent d'Égypte, seuls Caleb et Josué pénétrèrent en Canaan. Le reste

18

LA NOUVELLE ALLIANCE

mourut dans le désert (Nb 26.65). Ceci montre que Dieu s'est libéré de Sa promesse envers ceux qui n'ont pas été fidèles. Quant à Jacob et Joseph, même s'ils sont morts en É gypte, ils furent ensevelis à Canaan. Du fait qu'ils demeurèrent fidèles jusqu'à la mort, Dieu tint Sa promesse (Gn 46. 3-4 ; 49.29-32 ; 50.12-13, 24-25 ; Js 24.32). (4) « Car ce n'est pas par la loi que la promesse d'être héritier du monde a été faite à Abraham ou à sa semence, mais c'est par la justice de la foi. Car si ceux de la loi sont héritiers, la foi est rendue vaine et la promesse annulée» (Rm 4. 13-14). Ceci signifie que si un homme agit en dehors de Dieu, par la force de sa propre chair ou s'il ajoute quelque chose à la promesse, il est possible que celle-ci perde son effet, soit annulée. (5) « Et tous ceux-là, ayant obtenu par leur foi un bon témoi­ gnage, n'ont pas obtenu ce qui avait été promis, parce que Dieu a pourvu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu'ils ne soient pas rendus parfaits sans nous » (He 11. 39-40). Et : « Car vous avez besoin d'endurance, afin qu'après avoir accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui est promis» (He 10.36). Ceci signifie que nous devons endurer jusqu'à un moment donné, et alors, nous recevrons ce que Dieu a promis. À partir de ces Écritures, nous voyons les quatre principes suivants relatifs aux promesses de Dieu

:

(1) la promesse de Dieu

nécessite notre prière pour s'accomplir, (2) si la promesse de Dieu est conditionnelle, l'homme doit remplir la condition que Dieu a posée s'il veut recevoir la promesse sinon, la promesse peut être révoquée, (3) si, en dehors de la promesse de Dieu, l'homme utilise la force de sa chair pour agir ou pour ajouter quelque chose, la promesse devient sans effet, (4) les promesses de Dieu s'accomplissent au temps que Dieu a choisi.

Comment la promesse de Dieu s'accomplit en nous Comment la promesse de Dieu peut-elle s'accomplir en nous ? Chaque fois que nous voyons une promesse dans la Parole de Dieu, nous devons vraiment prier. Nous devons prier jusqu'à ce que !'Esprit de Dieu soit tellement remué en nous, que nous res­ sentirons profondément que cette promesse de Dieu est bien pour

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

19

nous. Si cette promesse n'est pas liée à une condition, nous pou­ vons alors immédiatement exercer notre foi pour la recevoir, croyant que Dieu agira selon Sa promesse et accomplira en nous ce qu'Il a promis. Nous pouvons dès cet instant louer et remercier Dieu. Si la promesse dépend d'une condition à remplir, il faut alors que nous remplissions la ou les conditions. Nous venons donc à Dieu par la prière et Lui demandons d'agir selon Sa fidé­ lité et Sa justice et d'accomplir Sa promesse en nous. Après avoir prié jusqu'à ce que la foi s'élève en nous, nous n'avons plus besoin de prier davantage. Nous pouvons alors louer et rendre grâces à Dieu. Ensuite, sans trop attendre, nous verrons que la pro­ messe de Dieu s'accomplit effectivement en nous. Voici quelques exemples : (1) Dans un certain lieu, plusieurs sœurs avaient l'habitude au début de chaque année de demander à Dieu qu'Il leur donne une promesse qui serait leur soutien tout au long de cette année. Une des sœurs se sentait faible et parla au Seigneur de sa situa­ tion. Le Seigneur lui donna cette parole : « Christ ... n'est pas faible à votre égard, mais ... est puissant en vous » (2 Co 13.3). Ayant reçu une telle parole, elle fut fortifiée. Une autre sœur avait tendance à s'inquiéter. Dès qu'elle considérait le passé ou l'avenir, elle prenait peur. Elle aussi parla de son problème au Seigneur et Il lui donna la promesse suivante : « Ne crains pas, car je suis avec toi ; n'ouvre pas des yeux inquiets, car je suis ton Dieu ; je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens de ma droite victorieuse» (Es 41.10). La répétition de« Je» cinq fois et l'emploi du temps présent dans ce verset de la Parole de Dieu pro­ voquèrent d'une part que la sœur s'incline en révérence et en adoration, et d'autre part, qu'elle soit remplie de joie à tel point qu'elle se mit à louer le Seigneur, même avec des larmes. Plus tard, lorsque des difficultés et des épreuves l'assaillirent, elle relut cette parole à Dieu et à elle-même. La Parole de Dieu établit véritablement cette sœur, l'aida et la soutint pendant de nom­ breuses années. Bien d'autres histoires semblables parsemèrent le chemin de ces sœurs. Les promesses que Dieu fit à chacune d'elles pour­ voyaient exactement à leurs besoins. Elles demandèrent avec

LA NOUVELLE ALLIANCE

20

sincérité la promesse de Dieu et l'obtinrent. En fin d'année, lors­ qu'elles se souvinrent de la grâce de Dieu, elles purent témoigner qu'au cours de cette année là, que la promesse de Dieu les avait véritablement réconfortées et soutenues de nombreuses fois. (2) Un autre enfant de Dieu demanda au Seigneur qu'il lui fit une promesse en rapport avec ses besoins pour sa vie. Un jour, elle lut ceci :

«

Que votre manière de vivre soit sans amour de l'ar­

gent, étant satisfaits de ce que vous avez actuellement ; car Dieu lui-même a dit : je ne te délaisserai jamais ni ne t'abandonnerai» (He 13.5). Ces mots la surprirent et en même temps la rendirent joyeuse. Elle répondit : " Amen et amen ! » à cette promesse. Dans les vingt ans qui suivirent, d'un côté elle obéit au principe de ne pas manger si elle ne travaillait pas (2 Th 3.10) et de l'autre, le Seigneur fit vraiment en sorte que la poignée de farine et le peu d'huile dans son récipient ne viennent jamais à manquer. Le Sei­ gneur ne l'avait ni délaissée, ni abandonnée. (3) Il y eut également le cas d'une autre sœur malade depuis de nombreuses années. Alors qu'elle était désespérée, elle se sou­ vint de Romains 8.13 :

«

Car si vous vivez selon la chair, vous

devez mourir ; mais si par l'Esprit vous mettez à mort les prati­ ques du corps, vous vivrez. » Cette parole lui donna une nouvelle direction. Elle traita des problèmes qui avaient besoin d'être trai­ tés sous la conduite de la lumière du Seigneur. Pourtant, son corps demeura malade. Alors, un jour elle pria :

«

Seigneur, si

Romains 8.13 est la parole que Tu m'as donnée, je Te demande de m'accorder une autre promesse. » Elle confessa ensuite sa faiblesse et son incrédulité. Puis, il lui sembla entendre ces mots profondément en elle :

«

Dieu n'est pas un homme. Il ne ment

pas.» Elle n'avait aucune idée si de telles paroles se trouvaient ou non dans la Bible. Alors, cherchant dans une concordance, elle découvrit dans Nombres 23.19 que de telles paroles étaient écri­ tes :

«

Dieu n'est pas un homme pour mentir, ni fils d'Adam pour

avoir du regret. Ce qu'il a dit, ne le fera-t-il pas ? Ce q u'il a déclaré, ne le maintiendra-t-il pas?» Avec ses mots, son cœur fut plein de joie et sa bouche se remplit de louanges. En conséquence, Dieu fit aussi disparaître sa maladie. (4) Des enfants de Dieu, à un certain stade de le\Jlr vie

21

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

spirituelle, furent amenés à expérimenter le Psaume 66. D'un côté, il semblait que « tu nous avais amenés dans le filet, tu avais mis sur nos reins un pesant fardeau, tu avais fait chevaucher des hommes à notre tête » (v. 11-12a). Mais par ailleurs, Dieu leur avait aussi donné cette promesse : « Nous avions passé par le feu et par l'eau, mais tu nous en as fait sortir pour (nous donner) l'abondance

»

(v. 12b), qui les réconforta et les fortifia.

(5) Plusieurs enfants de Dieu furent assaillis d'épreuves. Chaque fois qu'ils priaient, la promesse suivante les réconforta et les fortifia : « Aucune tentation ne vous est survenue qui n'ait été une tentation commune aux hommes ; et Dieu est fidèle, qui ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de ce que vous pouvez supporter ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d'en sortir, afin que vous puissiez l'endurer» (1 Co 10.13). (6) Un serviteur du Seigneur passait par une tribulation extrême. Il semblait qu'une montagne infranchissable se dressait devant lui. Il avait gravi cette montagne jusqu'à l'épuisement. Il avait gravi jusqu'au désespoir. Il avait gravi jusqu'où il sembla qu'il restait très peu de force en lui pour chercher Dieu. Les mots « jusqu'à cette heure» et « jusqu'à maintenant» (1 Co 4.11, 13) le portèrent par delà la montagne. « Jusqu'à cette heure

»

il était

toujours considéré comme les balayures du monde, le déchet de tout. Mais il put tenir ferme « jusqu'à maintenant.

»

Le temps

éprouve un homme, mais les promesses de Dieu lui permettent de passer l'épreuve du temps tout en tenant debout « jusqu'à cette heure

»

et « jusqu'à maintenant

».

(7) Des enfants de Dieu, alors qu'ils étaient ballottés par des vagues, crièrent au Seigneur. Le Seigneur leur donna cette parole : « Rassurez-vous, c'est moi, n'ayez pas peur » (Mt 14.24, 27). Par cette parole, leur cœur troublé fut immédiatement apaisé. Les vagues ne purent jamais les attirer au fond de l'océan. Par conséquent, nous devrions louer Dieu de ce que Ses pro­ messes qui ne peuvent jamais s'effacer, le moindre de leurs mots s'accomplira. La foi ne demande jamais de preuve, car tout ce que Dieu dit, Il le fera. Les cieux et la terre seront consumés et les montagnes et les collines s'écrouleront, mais celui qui croit au Seigneur verra Ses paroles s'accomplir.

22

LA NOUVELLE ALLIANCE

LES FAITS QUE DIEU A ACCOMPLIS En ce qui concerne les faits que Dieu a accomplis, même si » dans les Écritures, nous

nous ne trouvons pas le mot « faits

découvrons néanmoins de nombreux faits accomplis dans l'œuvre de Dieu.

Les faits sont des œuvres accomplies Dans l'Ancien Testament, Dieu avait promis que le Seigneur Jésus naîtrait d'une vierge (Es 7.14). Ensuite, « lorsque la pléni­ tude du temps arriva, Dieu envoya son Fils, né d'une femme, né sous la loi, afin qu'il rachète ceux qui étaient sous la loi, afin que nous recevions la filialité » (Ga 4. 4-5). Donc, la promesse qui fut faite dans Ésaïe qu'une vierge concevrait un fils est devenue un fait. La crucifixion du Seigneur Jésus est aussi un fait. Il s'est livré une fois pour toutes et a accompli la rédemption éternelle (He 9. 12). Puisque ceci est un fait, personne n'a besoin de deman­ der au Seigneur qu'Il meure à nouveau pour nous racheter de nos péchés. La venue du Saint-Esprit est aussi un fait qui a été a>,

avec'» « nous a». Ce qui est mentionné ici, sont-ce des promes­

ses de Dieu ou des faits divins ? La Parole de Dieu nous dit que ce sont tous des faits. C'est Dieu qui nous a rendus vivants avec Christ, et c'est Dieu qui nous a ressuscités avec Christ et nous a assis dans les lieux célestes en Christ. Ce sont tous des faits déjà accomplis. Puisque c'est le cas, il nous suffit de louer et de remer­ cier Dieu. Notre attitude vis-à-vis de Satan devrait refléter le fait que nous avons été ressuscités avec Christ et que nous sommes montés en ascension avec Lui. Nous ne devrions jamais avoir une attitude d'espérance qu'un jour nous serons peut-être ressuscités ou que nous monterons en ascension. Notre attitude devrait indi­ quer que nous avons été ressuscités, que nous sommes montés en ascension. Nous devons savoir que chacun, parmi le peuple de Dieu, a reçu une vie de résurrection et d'ascension. Si nous

LA NOUVELLE ALLIANCE

24

considérons que cette vie ne peut s'obtenir que si nous la deman­ dons, nous ignorons donc ce que Dieu a accompli. Dieu nous a donné, en Christ, tout ce qui appartient à la vie et à la piété. Il est inutile de demander. Il suffit de proclamer. Alléluia ! Ce fait glo­ rieux, ce fait accompli, ce fait que Christ a accompli, nous a été donné par Dieu, en Christ ! Le second exemple, dans Romains 6.6, dit ceci

: «

Sachant que

notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché soit annulé, pour que nous ne servions plus le péché comme des esclaves. » Ce verset révèle trois choses

:

(1) le péché, (2) le

vieil homme et (3) le corps du péché. Le péché est cette nature pécheresse qui nous gouverne (Rm 6. 14; 7.17). Le vieil homme est notre moi qui aime écouter le péché. Le corps du péché est notre corps physique, qui est le pantin du péché. Notre corps est l'instrument qui commet les péchés. Le péché gouverne en nous et utilise le vieil homme comme l'instrument de contrôle de notre corps, l'instrument qui lui fait commettre des péchés. Le vieil homme représente tout ce qui est issu d'Adam et qui tend vers le péché. C'est ce vieil homme qui écoute le péché et qui pousse notre corps à commettre un péché. Certains d'entre vous pensent peut-être que pour aider l'homme à ne plus pécher, la racine du péché doit être déracinée. D'autres pensent peut-être que dans ce même but, l'homme doit constamment redoubler d'efforts pour soumettre son corps. Ce sont des pensées humaines, bien éloi­ gnées de ce que Dieu a fait. Dieu n'a pas traité la racine du péché, ni notre corps. Il a plutôt traité le problème de notre vieil homme. «

Notre vieil homme a été crucifié avec Lui » (Rm 6.6). Tout

comme notre Seigneur a été crucifié à la croix, de la même manière, notre vieil homme a été crucifié avec Lui. C'est un fait ! Un fait que Dieu a accompli en Christ. La proposition

«

afin que le corps du péché soit annulé» pour­

rait aussi être traduite comme suit

: «

afin que le corps du péché

puisse devenir sans emploi, inactif.» Puisque notre vieil homme a été crucifié avec Christ, le corps du péché est devenu inactif. Même si la nature du péché est encore présente et active et vient encore nous tenter, le vieil homme que le péché avait utilisé est désormais crucifié avec Christ. En conséquence, le péché ne peut

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

25

plus être notre maître, car nous avons été affranchis du péché. Pourtant, quelqu'un pourrait considérer sa propre personne et penser que puisqu'il est encore faible et commet des péchés, il devrait demander à Dieu encore une fois de lui donner la grâce et de travailler encore pour déraciner le péché, afin d'en être délivré. Une autre personne pense peut-être que Christ a été crucifié, mais que son vieil homme ne l'a pas été. En conséquence, il demande à Dieu de crucifier son vieil homme. Il s'ensuit que plus il demande à Dieu de crucifier son vieil homme, plus ce vieil homme semble actif et maître de sa personne. Pourquoi cela ? Parce que certaines personnes ne connaissent que les promesses de Dieu mais pas les faits qu'Il a accomplis. Ils considèrent peut-être que les faits de Dieu sont la promesse de Dieu, ayant à l'égard des faits la même attitude qu'à l'égard des promesses. Dieu dit que leur vieil homme a été crucifié avec Christ, mais ils pensent que c'est la promesse de Dieu qu'Il crucifiera leur vieil homme. Donc, chaque fois qu'ils commettent un péché, ils pensent que leur vieil homme n'a pas été crucifié et demandent à Dieu d'encore une fois crucifier leur vieil homme. Chaque fois qu'ils cèdent à la tentation, ils pensent que leur vieil homme n'a pas été complètement traité par Dieu. C'est pourquoi ils ont le sentiment qu'ils doivent demander à Dieu de traiter leur vieil homme. Ils ne connaissent pas le fait que leur vieil homme a bien été crucifié avec Christ, ils ne savent pas qu'il s'agit d'un fait accompli, et que cela est différent d'une promesse. En conséquence, ils continuent à quémander. Le problème est qu'ils ne font aucun progrès, mais persistent à crier :



«

Misérable que je suis !

»

(Rm 7 .24).

ou� devons comprendre que Romains 6.6 est une expérience _ fondamentale pour quiconque ap artient au Seigneur. Nous deVmfs emander a a

m

s n

que nous puissions voir

eur

donner

ue notre vieil homme a été crucifié

s . nsuite, sur la base de la Parole de Dieu, il nou� possible de croire que nous sommes morts au péché (Rm 6.lf). si parfois la tentation viendra et nous donneraî impres­



sion que notre vieil homme n'est pas mort, nous croirons toutefois davanta e à ce que Dieu a accompli qu'à nos impressions et à nos expériences. Une ois que

s aurons vu qu'un fait est un fait,

26

l'e

L A NOUVELLE ALLIANCE

érience suivra. Pourtant, il nous faut voir que le fait divin

devient réel non pas parce que nous croyo fait est réel, et qu'à cause de cela, nous croyons. La foi signifie que,

uisque Dieu déclare

ue notre vieil homme

Quelques principes relatifs aux faits divins De ce que nous avons vu dans les exemples précédents, nous retenons les principes suivants : (1) nous devons découvrir ce qu'est un fait de Dieu. Pour ce faire, une révélation du Saint­ Esprit est nécessaire. (2) Une fois que nous voyons ce qu'est un fait de Dieu, nous devons tenir ferme à la Parole de Dieu et croire que nous sommes exactement comme elle nous décrit. Nous devons croire que nous sommes comme nous le décrit le fait de Dieu. (3) Par la foi, nous devons d'un côté louer Dieu pour ce que nous sommes et de l'autre, nous devons agir en conséquence et manifester ce que nous sommes. (4) Chaque fois qu'une tentation ou une épreuve nous assaille, nous devons croire que la Parole de Dieu et le fait qu'Il a accompli sont plus dignes de confiance que nos impressions et sentiments. Il nous suffit de croire pleinement à la Parole de Dieu. Dès lors, il appartiendra à Dieu de nous donner l'expérience. Si nous prêtons attention en priorité à notre expérience, nous échouerons et ne ferons aucune expérience. Notre responsabilité est de croire au fait divin. La responsabilité de Dieu est de nous donner l'expérience. Si nous croyons au fait de Dieu, notre vie spirituelle progressera quotidiennement. (5) Un fait requiert notre foi, car la foi est le seul moyen par lequel le fait peut devenir réel dans notre expérience. Le fait que

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

27

Dieu a accompli est en Christ. Donc, nous devons être en Christ pour jouir du fait que Dieu a accompli en Christ. Lorsque nous sommes en union avec Christ, nous faisons l'expérience du fait que Dieu a accompli en Lui. Souvenons-nous que lorsque nous avons été sauvés, nous avons été unis à Christ et placés en Lui (1 Co 1.30 ; Ga 3.27 ; Rm 6.3). Pourtant, nombreux sont ceux qui, bien qu'étant en Christ, ne demeurent pas en Lui. Puisqu'ils n'oc­ cupent pas par la foi la position que Dieu leur a donnée en Christ, ils perdent l'effet que le fait de Dieu aurait dû avoir sur eux. En conséquence, même si nous sommes déjà en Christ, il nous faut aussi demeurer en Lui. De cette façon, le fait de Dieu deviendra notre expérience et continuera à être manifesté à travers nous.

Le besoin de voir Nous avons répété que le fait de Dieu est une chose qui a déjà été accomplie et qu'il est donc inutile que nous Lui demandions de faire davantage. Pourtant, si nous n'avons pas vu le fait de Dieu comme un fait, nous devons alors demander à Dieu qu'il nous en donne la révélation et la lumière afin que nous voyions. C'est

l'esprit

de sagesse et de révélation qui nous donnera de pouvons demander cet esprit. Ce glie

·�air (F� 1.17--l.8.1. Nous

nous demandons, c'est une vision. Nous ne demandons pas que füeu refasse ce qu'Il a déjà fait, mais qu'll nous montre qu'Il a accompli cette chose. Pui c arte.

01c1

cette différence avec ront de clarifier c

pQjnt-: (1) Une sœur, avant d'avoir vu le fait de sa position en Christ, pensait qu'elle devait s'efforcer personnellement à parvenir jusqu'à Christ, sans savoir comment s'y prendre. Un jour, en entendant cette parole

: «

Mais c'est de lui que vous êtes en Christ Jésus »

(1 Co 1.30), elle vit immédiatement dans son être intérieur que Dieu l'avait déjà placée en Christ et qu'elle n'avait aucun besoin de s'efforcer à aller en Lui. (2) Certains enfants de Dieu, avant d'avoir vu le fait que "notre vieil homme a été crucifié avec Christ», soit s'efforçaient à crucifier eux-mêmes leur vieil homme, soit demandaient à Dieu de le faire. En conséquence, plus ils s'efforçaient de crucifier leur

28

LA NOUVELLE ALLIANCE

vieil homme, plus leur vieil homme semblait éveillé. Plus ils demandaient à Dieu de crucifier leur vieil homme, plus ils étaient confus. Enfin, un jour, Dieu leur ouvrit les yeux et leur révéla qu'il avait déjà crucifié leur vieil homme avec Christ. En cet ins­ tant, ils se rendirent compte de la sottise de leurs actions et de leurs prières à ce sujet. (3) Une sœur ne savait pas que le déversement du Saint­ Esprit était un fait déjà accompli. Une nuit, elle ferma sa porte et lut Actes 2. Tandis qu'elle lisait cette portion de la Parole, elle demanda à Dieu qu'il lui donne une révélation. Dieu ouvrit ses yeux et lui montra trois choses dans ce chapitre : (a) que Christ a été exalté à la droite de Dieu et qu'ayant reçu la promesse d u Saint-Esprit de la part du Père, Il déversa le Saint-Esprit (v. 33), (b) que Dieu L'a fait à la fois Seigneur et Christ (v. 36), (c) que cette promesse de recevoir le Saint-Esprit fut donnée aux Israélites et à leurs enfants et pour tous ceux qui sont au loin (v. 39). Elle vit que le déversement du Saint-Esprit était un fait. Puisqu'elle était une personne repentie et baptisée au nom de Jésus-Christ, elle faisait partie de ceux qui

«

sont au loin

».

Elle

se rendit donc compte qu'elle avait bien entendu une partie de la promesse, à savoir, qu'elle faisait partie de ce que disait le verset 38 :

«

Vous recevrez le don du Saint-Esprit.

»

Voyant cela,

elle fut remplie de joie et ne put cesser de louer le Seigneur. N_9us insistons donc encore une fois qu'au sujet du fait divin, il est inutile e eman er a îeu qu re asse cette c ose. Nous dev"ôns simplement Lui demander qu'II nous montre qu'il a effec­ eîvement accompli ce fait. II est mutile- que nous Lw demand10ns

ciê

nous mettre en Christ maintenant, mais demandons-Lui de

nous montrer qu'il nous a effectivement déjà placés en Christ. Nous n'avons aucun besoin de demander à Dieu qu'il crucifie notre vieil homme, mais demandons-Lui de nous montrer qu'il nous a crucifiés avec Christ. Nous ne demandons pas non plus qu'il répande le Saint-Esprit depuis les cieux, mais plutôt qu'il nous montre que le Saint-Esprit a déjà été répandu. (Dans Actes 1.13-14, nous lisons que les apôtres accompagnés de plusieurs femmes et de Marie la mère de Jésus et de Ses frères, persévé­ raient dans la prière d'un commun accord. Actes 2.1 dit que le

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

29

jour de Pentecôte, les disciples étaient réunis en un lieu, parce qu'à ce moment-là, le Saint-Esprit n'avait pas encore été répandu. Mais Actes 8.15-17 montre très clairement que Pierre et Jean prièrent pour les Samaritains qui avaient cru au Seigneur et leur imposèrent les mains afin qu'ils reçoivent le Saint-Esprit. Ils ne prièrent pas pour que l'Esprit se répande des cieux. Le déverse­ ment du Saint-Esprit depuis les cieux est un fait, tandis que la descente de cet Esprit sur les individus est une expérience.) Nous devons vraiment demander à Dieu de nous montrer que Ses faits sont des faits. Chaque fois que nous recevons la révéla­ tion intérieure, nous pouvons alors croire spontanément et faire l'expérience immédiatement. Nous répétons encore que nous pouvons effectivement demander à Dieu, mais ce que nous Lui demandons, c'est qu'Il illumine nos yeux pour nous donner la révélation et la lumière qui nous permettront de voir véritable­ ment quelque chose par rapport aux faits de Dieu. CONCLUSION Nous avons mentionné le contraste entre la promesse de Dieu et le fait de Dieu. À présent, résumons la différence fondamentale qui distingue le fait divin de la promesse divine. Dans les Écritu­ res, la promesse est une parole énoncée par Dieu avant que la chose n'arrive, tandis que le fait est une parole que Dieu donne après que la chose ait été accomplie. Nous devons recevoir la pro­ messe de Dieu avec notre foi, alors qu'en ce qui concerne le fait, nous devons non seulement le recevoir par la foi, mais aussi jouir de ce que Dieu a accompli. En conséquence, lorsque nous lisons la Parole de Dieu, une des choses les plus importantes à faire consiste à différencier ce qui est une promesse de Dieu de ce qui est un fait de Dieu. Chaque fois que nous parvenons à un passage qui traite de la grâce de Dieu, nous disant comment Dieu a fait une certaine chose pour nous, nous devons nous demander s'il s'agit d'une promesse ou bien d'un fait. S'il s'agit d'une promesse qui s'accompagne d'une condition, il nous faut alors remplir cette condition. Ensuite, prier sincèrement jusqu'à ce que Dieu nous donne l'assurance intérieure que cette promesse est pour nous. Puis, naturellement, nous aurons la foi et nous saurons que Dieu

30

LA NOUVELLE ALLIANCE

a entendu notre prière. Nous louerons Dieu spontanément. Même si la promesse de Dieu ne s'est pas encore accomplie, parce que nous avons la foi, il semble néanmoins que cette chose est déjà notre possession. Mais s'il s'agit d'un fait, il suffit que nous exercions immédiatement notre foi et louions Dieu, en disant «

Ô Dieu, oui !

:

Il en est ainsi !» Vous pouvez croire que c'est effec­

tivement ainsi et ensuite, vivre selon cette foi. En agissant de la sorte, vous prouvez votre foi. Il y a néanmoins quelques points sur lesquels il faut revenir :

( 1) Avant de demander à Dieu Sa promesse, nous devons d'abord traiter tout problème dans notre cœur impur. Cemc: dont les pensées sont confuses ou ceux qui sont trop émotifs volll.t très probablement considérer que ceci ou cela est une promes;se de Dieu à leur égard. Hier, il y avait une promesse, aujourd'huii il y a une autre promesse. Pour eux, obtenir les promesses de Dieu, c'est comme jouer à la tombola, en tirant un numéro après l'autre. Neuf fois sur dix, de telles promesses ne sont pas dign es de confiance et risquent même d'être trompeuses. (Ceci ne veut pas dire que les promesses de Dieu sont indignes de confiance, mais que ce que ces personnes considèrent être des promesses de Dieu sont en fait des choses qu'elles ont conçues elles-mêm.es et non pas quelque chose que Dieu leur a donné.) Si les personnes qui ont des inclinaisons naturelles ou une volonté dure utilisent subjecti­ vement ce dont elles se souviennent de la parole de Dieu ou si elles utilisent les paroles de Dieu qui correspondent à leur humeur du moment ou encore, si elles expliquent la Parole de Dieu selon leur subjectivité et la traitent comme s'il s'agissait de promesses, ces

«

promesses» ne sont généralement pas dignes

de confiance. Il s'ensuit que ces personnes sont déçues et en vien­ nent même à douter la Parole de Dieu. C'est pour cela qu'avant de demander la promesse de Dieu, demandons-Lui d'éclairer notre cœur afin que nous connaissions notre cœur. Nous devons Lui demander qu'Il purifie notre cœur. Nous devons aussi demander à Dieu qu'il nous donne Sa grâce et nous rende disposés à renon­ cer à nous-mêmes pour tranquillement fixer nos regards sur Lui. Alors, si Dieu donne une promesse, nous serons spontanément et très clairement touchés au plus profond de notre cœur.

31

LES PROMESSES DE DIEU ET LES FAITS

(2) Après avoir reçu la promesse de Dieu, nous devons en : « Ô croyant ! Je t'en

faire usage. Un jour, Charles Spurgeon a dit

prie, ne traite pas les promesses de Dieu comme si elles étaient des objets à exposer au musée, mais utilise-les chaque jour comme des sources de réconfort. Aie confiance dans le Seigneur chaque fois qu'un temps de disette survient dans ta vie. » Ce sont là des paroles d'expérience.

(3) Ceux qui ont véritablement reçu une promesse de Dieu se conduisent en général de manière paisible et stable, comme si la promesse s'était déjà réalisée. Par exemple, lorsque Paul était plein de zèle pour l'œuvre à Corinthe, le Seigneur Lui parla dans une vision

: «

N'aie pas peur ; mais parle, et ne te tais pas, car moi,

je suis avec toi, et personne ne mettra la main sur toi pour te faire du mal, car j'ai un peuple nombreux dans cette ville. Il y resta un an et six mois, enseignant la parole de Dieu parmi eux

»

(Ac

18.9-11). En une autre occasion, lorsque Paul était en chemin pour Rome et dû faire face à un grand danger en mer, il put se tenir au milieu de ses compagnons de voyage et dire

: «

Prenez

courage, car je crois Dieu et je sais qu'il en sera comme il m'a été dit.» Non seulement il crut à la promesse de Dieu, mais il utilisa même cette promesse pour qu'elle devienne promesse et réconfort pour d'autres.

«

Et lorsqu'il eu dit ces choses, il prit du pain et

rendit grâces à Dieu devant tous ; il le rompit et se mit à manger.» Telle était la façon dont Paul agissait après avoir cru à la promesse de Dieu. Un tel comportement laissa une profonde impression sur ses compagnons, de sorte que

«

tous, reprenant

courage, prirent aussi de la nourriture» (Ac 27.23-25, 35-36). Un saint a dit que chaque promesse de Dieu reposait sur quatre colonnes : la justice de Dieu, la sainteté de Dieu, la grâce de Dieu et la vérité de Dieu. La justice de Dieu ne Lui permettra aucune infidélité, la sainteté de Dieu ne Lui permettra aucune tromperie, la grâce de Dieu ne Lui permettra aucun oubli et la vérité de Dieu ne Lui permettra aucun changement. Un autre saint a dit que même si la promesse tarde à s'accomplir, elle ne vient jamais trop tard. Ces paroles sont toutes issues de l'expérience de ceux qui connaissent Dieu. Le psalmiste a dit

: «

Souviens-toi de ta parole en faveur de ton

32

L A NOUVELLE ALLIANCE

serviteur, puisque tu m'as donné l'espérance !

»

(Ps 1 19.49). Cette

prière est des plus puissantes. La promesse de Dieu nous donne une espérance vivante. Alléluia ! Dès l'instant où nous avons vu le fait de Dieu, notre foi doit continuer à voir le fait divin comme tel, comme un fait. Chaque fois que nous subissons un échec, nous devons en découvrir la raison. Nous devons à la fois condamner la raison de l'échec et l'acte d'échec. Si à cause de notre propre échec nous commençons à douter d'un fait divin, au point de le nier, cela prouve que notre cœur est un cœur mauvais d'incrédulité eu égard au fait de Dieu (He 3 . 12).

À cet instant, il nous faut demander à Dieu qu'il retire

le cœur mauvais d'incrédulité. Si nous retenons fermement jusqu'à la fin l'assurance que nous avions dès le commencement, nous sommes devenus partenaires de Christ (He 3 . 14).

CHAPITRE DEUX

L'ALLIANCE DE DIEU Dans la parole de grâce de Dieu, nous trouvons trois choses : la promesse de Dieu, le fait de Dieu et l'alliance de Dieu. Dans le premier chapitre, nous avons parlé de la promesse et du fait de Dieu. Nous en arrivons maintenant à l'alliance de Dieu. Tous ceux qui ont été enseignés par la grâce loueront Dieu et diront «

:

Qu'il est admirable et précieux que Dieu a établi une alliance

avec l'homme ! La

»

romesse divine est

récieuse. Dans la maladie, la douleur

ou la difficulté, les :Q!Omesses de Dieu deviennent des r

a

dans un lieu aride. La promesse de Dieu est aussi comme l'ombre _ un grand rocher dans un pays torride (Es 32.2).



Mais il est une chose plus facile à obtenir que la promesse de Dieu, à savoir : le fait de Dieu. Dieu non seulement donne la pro­ messe qu'Il tiendra bientôt, mais Il nous donne aussi le fait qu'Il a déjà accompli. Il a vraiment déposé le trésor dans des vases de terre afin de manifester que l'excellence de la puissance vient de Dieu et pas de nous-même (2 Co 4. 7). De plus, Dieu n'a pas fait que donner Sa promesse et les faits qu'Il a accomplis en Christ, mais Dieu a aussi établi une alliance avec nous. L'alliance que Dieu a établie est plus glorieuse que Sa promesse ou Son fait accompli. Dieu a établi une alliance avec l'homme. Ceci signifie qu'Il s'est abaissé à être lié et limité par une alliance. Si Dieu est disposé à perdre Sa liberté par l'alliance, c'est pour que nous obtenions par cette dernière ce qu'Il a prévu que nous obtenions. Le Dieu tout-puissant, le Créateur des cieux et de la terre, s'est abaissé au point d'établir une alliance avec l'homme. Oh ! quelle grâce inégalée ! Devant ce Dieu plein de grâce, nous ne pouvons que nous incliner et adorer.

34

LA NOUVELLE ALLIANCE LA

SIGNIFICATION D'UNE ALLIANCE

Quelle est la signification d'une alliance? Une alliance parle à la fois de fidélité et de loi. En ce qui concerne une alliance, il n'est question ni de préférence, ni de grâce. Une alliance doit être res­ pectée selon des critères de fidélité, de justice et de légalité. Si nous concluons une alliance avec quelqu'un, consignant claire­ ment par écrit comment nous nous comporterons, mais que nous rompons cette alliance, cela signifie que nous nous rétractons, que nous sommes devenus infidèles, injustes et malhonnêtes. Notre niveau de moralité chute immédiatement. De plus, la rup­ ture d'une alliance est d'ordinaire punissable par la loi. Nous voyons à partir de cette illustration qu'en établissant une alliance avec l'homme, Dieu s'est placé dans une situation de restriction. À l'origine, Dieu pouvait traiter l'homme comme bon Lui semblait. Il pouvait le traiter avec grâce ou non. Il pouvait le sauver ou non. Si Dieu n'avait pas établi d'alliance avec l'homme, Il aurait pu faire comme bon Lui semblait, en toute liberté. S'il avait eu envie d'agir selon Sa préférence, Il aurait pu le faire. S'il avait voulu ne rien faire, rien ne L'aurait obligé à faire quoi que ce soit. Mais une fois l'alliance établie entre Dieu et l'homme, Dieu est lié par elle. Il est obligé de faire ce qui a été clairement écrit. Nous savons qu'en ce qui concerne l'alliance, elle implique uni­ quement la fidélité, pas la grâce. Mais en ce qui concerne la volonté de Dieu d'être limité par une alliance avec l'homme, cette alliance devient l'expression la plus élevée de la grâce de Dieu. Dieu s'est abaissé et semble occuper la même position que l'homme. Il s'est inclus dans l'alliance. Après avoir établi l'alliance, il Lui a fallu être limité par elle. Que cela Lui plaise ou non, Il doit le faire. Il ne peut pas agir en contradiction avec l'alliance qu'il a établie.

Ô combien il est formidable que Dieu ait fait une alliance

avec l'homme ! Combien cela est noble ! POURQUOI DIEU FERAIT-IL ALLIANCE AVEC L'HOMME ? Pourquoi Dieu a-t-Il voulu établir une alliance avec l'homme? Pour comprendre cela, nous devons partir du premier exemple

L'ALLIANCE DE DIEU d'alliance de Dieu avec l'homme.

À

35

proprement parler, dans

l'Ancien Testament, cette première fois fut à l'époque de Noé. Avant Noé, Dieu n'avait jamais créé d'alliance avec l'homme. Sa première alliance avec l'homme fut avec Noé.

Par l'alliance, Dieu montre à l'homme quelle est Son intention En considérant l'alliance passée avec Noé, nous voyons qu'une des choses les plus difficiles pour Dieu est de faire comprendre Son intention à l'homme. À l'époque de Noé, la race humaine avait commis des péchés à l'extrême. En conséquence, Dieu voulut détruire l'homme par le déluge. Mais Dieu se souvint non seule­ ment de la famille de Noé, mais aussi de nombreuses créatures. Il souhaitait épargner leur vie. En conséquence, Dieu établit une alliance avec Noé en disant:« Mais avec toi j'établirai mon alliance ; tu entreras dans l'arche, avec tes fils, ta femme et tes belles-filles. Tu feras aussi entrer dans l'arche deux animaux de chaque espèce vivante, pour qu'ils survivent avec toi : tu prendras un mâle et une femelle. Un couple de chaque espèce, oiseau, bétail, reptiles du sol, viendra vers toi afin de survivre. Et toi, prends de tous les aliments que l'on mange, et fais-en des provisions auprès de toi, pour que cela te serve de nourriture ainsi qu'à eux» (Gn

6. 18-2 1). Dieu souhaitait épargner leur vie et prit également en compte leur besoin de nourriture. Cette alliance montre combien le cœur de Dieu est aimant et tendre envers l'homme. Puis vint le déluge. Toutes les créatures de chair et de sang qui vivaient sur terre - les oiseaux du ciel, le bétail, les bêtes sauvages, les reptiles et toute la race humaine - moururent. Seule la famille de Noé et ces créatures qui furent amenées dans l'arche furent épargnées. Dieu avait été fidèle à

Son alliance.

Pendant une année, les huit membres de la famille de Noé res­ tèrent enfermés dans l'arche. Ils ne virent et n'entendirent rien d'autre que les déferlements d'eau. Lorsque le déluge se calma enfin, toute la famille sortit de l'arche. Pourtant, ils étaient encore remplis de crainte. Ils ne savaient pas si Dieu détruirait encore une fois la race humaine par un déluge. Ils ne savaient pas si un jour ou l'autre ils auraient encore à faire face à ce désastre

LA NOUVELLE ALLIANCE

36

terrifiant. Alors même qu'ils étaient sauvés, leurs cœurs restaient dans la crainte. Nous savons que le jugement de Dieu sur la race humaine, au moyen du déluge, était bien loin d'être Son désir. Genèse 6.5-6 dit : « L'Éternel vit que la méchanceté de l'homme était grande sur la terre, et que chaque jour son cœur ne conce­

vait que des pensées mauvaises. L'Éternel regretta d'avoir fait

l'homme sur la terre, et son cœur fut affligé. » Nous voyons ici ce qui était véritablement dans le cœur de l'homme. Sans aucun doute, le déluge fit grand peur à l'homme. Dieu souhaitait chan­ ger cela et montrer à l'homme Sa véritable intention. Il n'avait pas envie de détruire la race humaine. Il voulait réconforter les hommes. Il voulait que les hommes connaissent l'intention de Son

cœur. Par conséquent, Il leur donna une preuve de Son intention et vint établir une alliance avec eux. «

Dieu parla encore à Noé et à ses fils avec lui, en

disant : Quant à moi, j'établis mon alliance avec vous et avec votre descendance après vous, avec les êtres vi­ vants qui sont avec vous, tant les oiseaux que le bétail et tous les animaux de la terre, avec tous ceux qui sont sortis de l'arche, avec tous les animaux de la terre. J'établis mon alliance avec vous : (il n'arrivera) plus que toute chair soit retranchée par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre. Dieu dit : Voici le signe de l'alliance que je place entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants qui sont avec vous pour les générations à venir : je place mon arc dans la nuée, et il sera un signe d'alliance entre moi et la terre. Quand j'aurai rassemblé des nuages au-dessus de la terre, l'arc paraîtra dans la nuée, et je me souviendrai de mon alliance entre moi et vous, ainsi que tous les êtres vivants, et les eaux ne se transformeront plus en déluge pour détruire toute chair. L'arc sera dans la nuée, et je le regarderai pour me souvenir de l'alliance perpétuelle entre Dieu et tous les êtres vivants qui sont sur la terre. Dieu dit à Noé : Tel est le signe de l'al­ liance que j'établis entre moi et toute chair qui est sur la terre » (Gn 9.8- 17).

L'ALLIANCE DE DIEU

37

Dans cette alliance, Dieu répéta plusieurs fois qu'il n'y aurait plus jamais de déluge. Pour faire comprendre à la famille de Noé qu'ils n'avaient plus de crainte à avoir, il fit avec eux cette alliance pour qu'ils puissent tenir ferme à ces paroles d'alliance et se reposer sur elles. Cest à partir de cet exemple que nous voyons le but de l'al­ liance : l'intention de Dieu envers l'homme est bonne. Mais l'homme ne pouvait ni comprendre cela ni le voir. C'est pourquoi Dieu établit une alliance avec l'homme, afin qu'il puisse avoir quelque chose, quelque preuve à laquelle s'accrocher. Dieu donna à l'homme une alliance afin de lui montrer clairement quelle était Sa véritable intention. Il semble qu'il ouvrait Son cœur à l'homme pour que celui-ci puisse voir de quoi était vraiment fait le cœur de Dieu. Oh ! le Dieu si haut, le Créateur des cieux et de la terre, prit soin de l'homme et le prit en compte à ce point-là ! Même les pierres devraient être touchées par cela.

A travers l'alliance, Dieu agrandit la mesure de la foi de l'homme Venons-en à présent au sujet de l'alliance que Dieu conclut avec Abraham. En sauvant son neveu, Lot et en refusant l'offre du roi de Sodome, Abraham manifesta son amour, son zèle, sa bravoure et sa pureté (Gn 14. 14-23). Ensuite, après ces choses, Dieu vint parler à Abraham et lui dit :

«

Sois sans crainte,

Abram ! Je suis moi-même ton bouclier, et ta récompense sera très grande» (Gn 15.1). Ce verset montre qu'à ce moment précis Abraham éprouvait d'un côté de l'angoisse, craignant le retour des quatre rois et d'un autre côté de la tristesse, du fait du départ de Lot et de son propre manque d'enfants. C'est à cet instant que Dieu vint à lui pour le fortifier et le réconforter. Mais, à en juger par la réponse d'Abraham, nous voyons que cette promesse de Dieu ne l'avait pas pleinement satisfait, car il demanda

: «

Que

me donneras-tu ? Je m'en vais sans enfants, et l'héritier de ma maison, c'est Éliézer de Damas » (v. 2). Ceci montre qu'il n'avait pas encore connu ou vu combien cette promesse de Dieu était remplie de grâce. Son attitude était négative. Il avait aussi sa propre idée et sa propre façon de concevoir les choses. Que fit

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donc Dieu ? Il répondit : « Ce n'est pas lui qui sera ton héritier, mais bien celui qui sortira de tes entrailles qui sera ton héri­ tier. Il le mena dehors et dit : Contemple donc le ciel et compte les étoiles, si tu peux les compter. Il ajouta : Telle sera ta descen­ dance " (v. 4-5). Que signifiaient donc ces paroles de Dieu à Abraham ? Il s'agissait d'une promesse, non d'un fait. Qu'en était-il d'Abraham ? Dès lors, il put croire à la promesse de Dieu. De ce fait, Dieu lui compta cela comme justice (v. 6). Parce qu'Abraham crut à la promesse de Dieu, il devint le père de la foi. Après qu'Abraham crut à la première promesse de Dieu , une seconde promesse lui fut donnée : « Je suis l'Éternel, qui t'ai fait sortir d'Our-des-Chaldéens pour te donner ce pays e n posses­ sion " (v. 7). Abraham crut-il à cette promesse ? Non, parce que sa mesure était trop faible. Il se mit à douter, disant : Seigneur Éternel, à quoi reconnaîtrai-je que je le posséderai ? » (v. 8). Du fait que la promesse était trop formidable, Abraham ne parvint pas à y croire. En conséquence, il demanda à Dieu de lui donner une preuve à laquelle il pourrait s'accrocher pour croire. Comment Dieu réagit-Il à l'incrédulité d'Abraham ? Que fit-Il ? Dieu fit une alliance avec lui (v. 18). Par conséquent, l'éta­ blissement d'une alliance comble ce qui manque à une promesse. Une alliance est le meilleur remède à l'incrédulité. Une alliance agrandit la mesure de foi d'un homme. Abraham ne croyait peut être pas à la promesse de Dieu, mais Dieu ne pouvait pas changer Sa promesse. Puisqu'Abraham ne pouvait pas croire, Dieu fit une alliance avec lui pour qu'il ne puisse faire rien d'autre que Le croire. Dieu dit à Abraham : « Prends une génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et une jeune colombe pour me les offrir. Il prit tous ces (animaux), les coupa par le milieu et mit chaque moitié l'une vis-à-vis de l'autre, mais il ne partagea pas les oiseaux [ . . . ] Quand le soleil fut couché, l'obscurité devint profonde ; alors une fournaise fumante et des flammes passèrent entre les animaux partagés » (v. 9-10, 17). Qu'est-ce que cela veut dire ? Ceci signifie que Dieu établissait une alliance avec Abraham. Cela signifie que cette alliance était une chose qui passait par les parties les plus profondes et par le «

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sang. Les corps des animaux (génisse, chèvre et bélier) furent coupés en deux, le sang fut versé, et Dieu traversa ces corps sépa­ rés. Ceci prouve que l'alliance qu'Il avait établie ne changerait j amais ni ne serait jamais annulée. Dieu savait que la foi d'Abraham était limitée. Dieu savait qu'Il devait agrandir la mesure de sa foi. Il fit donc une alliance avec Abraham. Dieu non seulement promit à Abraham ce qu'Il ferait, il établit même une alliance avec lui afin de montrer qu'il le ferait. Dès lors, Abraham ne pouvait que croire car si Dieu après avoir établi une alliance avec Lui n'agissait pas selon cette alliance, Il serait infidèle, injuste et irait à l'encontre de la loi. Par le renforcement d'une telle alliance, la mesure de la foi d'Abra­ ham grandit naturellement.

Au travers de l'alliance, Dieu donne une garantie à l'homme Voyons maintenant l'histoire de l'alliance que Dieu fit avec David. Deux Samuel 7 .4-16 parle de la même chose que Psaumes 89.20-38. Pourtant, 2 Samuel 7 ne détaille pas comment Dieu éta­ blit une alliance avec David. C'est le Psaume 89 qui nous apprend que lorsque le Seigneur envoya le prophète Nathan vers David, ce qu'il dit à David était une alliance. Psaume 89 et 2 Samuel 7 traitent du même sujet, non de deux choses différentes. Dans ces deux passages, ._,,_ Dieu donna Sa parole à David et à ses descendants __ et cela servit de garantie, de gage. Il aime que l'homme saisisse Sa parole et Lui demande de l'accomplir. Il aime que l'homme fasse cela. Il donna un� alliance à l'homme pour qu'elle soit un gage, dans l'espoir que l'homme Lui demande de l'accomplir. Dieu parla de façon très claire à David : « Si ses fils abandon­ nent ma loi et ne marchent pas selon mes ordonnances, s'ils profanent mes prescriptions et n'observent pas mes commande­ ments, j 'interviendrai contre leur révolte avec un bâton, contre leur faute par des coups ; mais je ne ferai pas cesser ma bienveil­ lance pour lui et je ne lui ferai pas défaut dans ma fidélité ; je ne profanerai pas mon alliance et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres. J'ai j uré une fois par ma sainteté : mentirai-je à David ? Sa descendance subsistera toujours ; son trône sera

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devant moi comme le soleil » ( Ps 89.3 1-37). Ceci nous dit comment Dieu fit une alliance avec David. Si les descendants de David n'observaient pas les commandements de Dieu, Dieu les p unirait avec un bâton et des coups. Mais Dieu ne peut pas renier l'al­ liance qu'il a établie avec David. Le Psaume 89 fut écrit au moment où les Juifs avaient perdu leur pays et étaient emmenés captifs à Babylone. À ce moment-là, il semblait que Dieu avait oublié Son alliance passée avec David. Lorsque le psalmiste vit la situation, comment le pays avait été perdu, il en parla à Dieu : « Et pourtant, tu as rejeté, tu as repoussé ! Tu t'es irrité contre ton messie ! Tu as dédaigné l'al­ liance de ton serviteur ; tu as profané à terre son diadème » (v. 39-40). Par ces paroles, il rappelait à Dieu l'alliance qu'il avait établie avec Son serviteur. Puis Il questionna Dieu immédiate­ ment en s'accrochant à l'alliance : « Où sont, Seigneur, tes actes bienveillants d'autrefois, ceux que tu as j urés à David dans ta fidélité? » (v. 50). Nous devons être attentifs à ce que dit le psal­ miste ici. Il pria en s'accrochant à l'alliance. Le Saint-Esprit a précisément permis qu'une telle prière, une prière où l'homme demande à Dieu, figure dans la Bible. Par là, nous voyons com­ bien Dieu aime que l'homme prie en s'accrochant au gage qu'il lui a donné, à savoir, à l'alliance. En cela, Dieu est glorifié. Dieu aime que l'homme lui demande d'accomplir ce qu'il a promis de faire dans Son alliance. L'APPLICATION DE L'ALLIANCE

Si, après avoir conclu une alliance avec l'homme, Dieu ne la respecte pas, Il devient infidèle et injuste. Nous savons que Dieu conclut une alliance dans le but que l'homme gagne suffisamment en hardiesse pour oser Lui demander d'accomplir selon la justice ce qu'il a promis dans l'alliance. Dieu est lié par l'alliance. Il doit agir selon la justice. Donc, ceux qui savent ce qu'est une alliance savent également comment prier et ils peuvent même le faire avec hardiesse. Voici quelques exemples : ( 1 ) Dans le Psaume 143, verset 1, nous lisons : « Psaume de David. Éternel, écoute ma prière, prête l'oreille à mes supplica­ tions ! Réponds-moi dans ta fidélité, dans ta j ustice ! » Ici, David

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ne demandait pas à Dieu d e lui répondre selon Sa miséricorde ou Sa longanimité, m ais selon Sa fidélité et Sa j ustice. Il ne quéman­ dait pas comme un pauvre mendiant. Il demandait hardiment que Dieu lui réponde. Il savait ce qu'était une alliance et en s'y accrochant, il savait comment demander à Dieu qu'Il lui réponde. (2) Lorsque Salomon eut fini de construire le temple : « Il dit : Béni soit l'Éternel, le Dieu d'Israël, qui a, de sa propre bouche, parlé à mon père David, et qui accomplit de ses mains ce qu'il avait dit » (2 Ch 6 .4 ; cf. 2 S 7 . 12� 13 ) . Puis il s'agenouilla devant la congrégation d'Israël, leva les mains aux cieux et dit : « Éternel, Dieu d'Israël ! Il n'y a point de dieu semblable à toi, dans les cieux et sur la terre : tu gardes l'alliance et la bienveillance envers tes serviteurs qui marchent en ta présence de tout leur cœur . . . Main­ tenant, Éternel, Dieu d'Israël, observe à l'égard de ton serviteur, mon père David, ce que tu lui avais dit . . . Et maintenant, Éternel, Dieu d'Israël, qu'elle se confirme, la parole que tu as dite à ton serviteur David ! » (2 Ch 6 . 14, 16- 17). Salomon connaissait l'al­ liance que Dieu avait conclue avec David, son père. Certains aspects en avaient été accomplis, mais d'autres restaient à accomplir. Il demanda donc à Dieu, sur la base de Son alliance, d'accomplir ce qu'Il avait promis. Puis il pria et demanda à Dieu en s'appuyant sur le gage que Dieu avait donné, c'est-à-dire à l'alliance. (3) Nous avons vu que le Psaume 89 a été écrit après que les Israélites furent emmenés captifs à Babylone. En ce temps là, tout semblait terminé. On avait l'impression que la promesse de Dieu était devenue caduque et que Dieu avait abandonné l'al­ liance qu'Il avait conclue avec David. C'est pourquoi il semble que le psalmiste aidait Dieu à se souvenir : « Où sont, Seigneur, tes actes bienveillants d'autrefois, ceux que tu as jurés à David dans ta fidélité ? » (v. 50). Il priait au nom de l'alliance. Il priait en s'ac­ crochant au gage que Dieu avait donné dans Son alliance. COMMENT POUVONS-NOUS CONNAÎTRE L'ALLIANCE DE DIEU ?

Comment pouvons-nous véritablement connaître et comprendre l'alliance de Dieu ? Le Psaume 25. 14 nous dit : « La pensée

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LA NOUVELLE ALLIANCE

secrète de l'Éternel est pour ceux qui le craignent, et (cela) pour leur faire connaître son alliance. » Nous savons que si Dieu ne nous révèle pas Son alliance, nous n'aurons aucun moyen de savoir ce qu'elle est. Vous entendrez peut-être d'autres parler de l'alliance de Dieu, et vous saurez peut-être même certaines choses à son sujet, mais si Dieu ne vous la révèle pas, vous n'au­ rez toujours pas de puissance, vous n'aurez toujours pas ce qu'il faut pour vous cramponner à la parole de Dieu. C'est pourquoi Dieu doit nous la montrer dans notre esprit. Qui peut recevoir la révélation de Dieu ? Seulement ceux qui craignent Dieu. Le Seigneur révèle Son secret seulement à ceux qui Le craignent, et Son alliance est réservée à ceux qui Le crai­ gnent. Que signifie craindre Dieu ? Le craindre signifie Le magnifier, L'exalter. Une personne qui craint Dieu est une per­ sonne qui recherche la volonté de Dieu de tout son cœur, dans l'intention de se soumettre entièrement au chemin tracé par Dieu. C'est à ce genre de personne que Dieu révélera Son secret et Son alliance. Ceux qui sont fainéants, insouciants, dont le cœur est impur, fier et passif ne devraient j amais s'attendre à ce que Dieu leur révèle Son secret, ni d'ailleurs à ce qu'Il leur révèle Son alliance. Le Seigneur réserve Son secret et Son alliance à ceux qui Le craignent. Tel est le témoignage que rendent ceux qui craignent Dieu. Par conséquent, si nous voulons véritablement connaître l'alliance de Dieu, nous devons apprendre à craindre Dieu.

CHAPITRE TROIS VUE D'ENSEMBLE DE LA NOUVELLE ALLIANCE Dieu a conclu de nombreuses alliances avec l'homme. Les plus évidentes sont les alliances qu'il a conclues avec Noé, avec Abra­ ham, avec les enfants d'Israël à Horeb, après leur sortie d'Égypte, avec Israël à d'autres moments (Dt 29. 1) et enfin avec David. Tou­ tefois, en plus de ces alliances, il y en a une que Dieu a conclue avec nous au travers du Seigneur Jésus-Christ, et à laquelle il est souvent fait référence sous le nom de « nouvelle alliance ». Bien qu'il y ait de nombreuses alliances, les plus importantes sont celle que Dieu a conclue avec Abraham et celle qui est appelée la nou­ velle alliance. Les autres ont une portée et une importance moindres. LA

NOUVELLE ALLIANCE EST UNE CONTINUATION DE L'ALLIANCE CONCLUE AVEC ABRAHAM

La nouvelle alliance est une continuation et un développe­ ment de l'alliance avec Abraham . Galates 3 nous montre que la nouvelle alliance et l'alliance qui fut conclue avec Abraham sui­ vent la même ligne. Entre l'alliance avec Abraham et la nouvelle alliance, il y a l'alliance de la loi conclue avec Israël (Ga 3 . 15-17). Pourtant, la loi fut ajoutée à cause de la transgression. Elle est, en essence, un ajout (Ga 3 . 19 ; Rm 5.20). Seule l'alliance conclue avec Abraham et la nouvelle alliance sont des alliances de foi et de promesse (Ga 3.7, 9. 16, 17 ; He 8.6). C'est pour cela qu'elles suivent la même ligne. Entre l'alliance avec Abraham et la nouvelle alliance, se situe l'alliance de la loi, conclue avec Israël. C'est elle qui est appelée, dans Hébreux 8.7, la « première alliance ». C'est aussi elle que nous appelons l'ancienne alliance. Cette ancienne alliance ne signifie pas vraiment les trente-neuf livres de la Genèse jusqu'à

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Malachie, que nous appelons communément l'Ancien Testament.

À proprement parler, l'ancienne alliance commença en Exode 19

et se poursuivit jusqu'au moment de la mort du Seigneur Jésus. Les conditions dans l'ancienne alliance étaient bilatérales. C'est pourquoi il y avait deux tables de l'alliance à l'intérieur de l'arche (Ex 3 1 . 18). Si les enfants d'Israël observaient la loi, Dieu les bénirait. S'ils enfreignaient la loi, Dieu les punirait. Telle était l'ancienne alliance. Avant cette ancienne alliance, il y en eut une autre plus ancienne : l'alliance entre Dieu et Abraham. La nou­ velle alliance continue non pas l'ancienne alliance, mais celle que Dieu conclut avec Abraham. LA PREMIÈRE ALLIANCE A DES DÉFAUTS

Hébreux 8. 7 dit : « Car si cette première alliance avait été sams défaut, il n'aurait pas été cherché de lieu pour une seconde. » Ceci nous indique que la première alliance avait des défauts. Si l'ron considère la nature de la première alliance, « la loi est sainte » ( Rm 7 . 12), « la loi est spirituelle » (Rm 7. 14) et « la loi est bonne » ( 1 Tm 1.8). Mais en ce qui concerne sa fonction, « par la loi vient la connaissance claire du péché (Rm 3 .20), « mais la loi n'est p:as de la foi, toutefois : « Celui qui fera ces choses vivra par elles » (Ga 3 . 12). Ceci signifie que la loi exige de l'homme qu'il fasse ce q ui est bien, mais elle ne donne pas à l'homme la vie et la puissance qui sont nécessaire pour faire ce qui est bien : « Car ce qui était impossible à la loi, en ce qu'elle était faible par la chair » (Rm 8 .3). Donc, « nulle chair ne sera justifiée devant lui par les œuvres de la loi » (Rm 3 .20). C'est pourquoi la première alliance était impar­ faite. Nous devons voir qu'Exode 19 à 24 sont les termes de l'al­ liance de Dieu . Trois mois après leur sortie d'Égypte, les enfants d'Israël arrivèrent dans le désert du Sinaï. Là, ils dressèrent leurs tentes au pied de la montagne et Moïse monta vers Dieu. Dieu voulait qu'il dise aux enfants d'Israël : « Maintenant, si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m'appartien­ drez en propre entre tous les peuples, car toute la terre est à moi [ . . . ] Tout le peuple unanime répondit : Nous ferons tout ce que l'Éternel a dit » (Ex 19.5, 8). Après que Moïse eut déclaré toute

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l'alliance à la congrégation, « Moïse prit le sang et le répandit sur le peuple en disant : Voici le sang de l'alliance que l'Éternel a conclue avec vous, sur la base de toutes ces paroles » (Ex 24.8). Dans cette alliance, nous trouvons des mots comme : « Tu n'au­ ras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te prosterneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte » (Ex 20.3-5). Les enfants d'Israël étaient-ils capables d'obéir à ceci ? Nous savons qu'avant même que Moïse ne rapportât les tables de l'alliance de la mon­ tagne, ils avaient déj à fabriqué un veau d'or et l'adoraient (Ex 32. 1-8). En d'autres termes, même avant que les tables de l'al­ liance ne descendent de la montagne, les enfants d'Israël étaient déjà devenus infidèles à cette alliance. C'était là la faille de la première alliance. Après ceci, les enfants d'Israël continuèrent à enfreindre l'al­ liance de Dieu. Ils provoquèrent Dieu dans le désert. Ils L'éprou­ vèrent et virent Ses œuvres pendant quarante ans. Néanmoins, leur cœur déviait constamment et ils ne connurent pas les voies de Dieu ( He 3 .8-10). Ils virent les « œuvres » de Dieu, mais ils ne connurent pas les « voies » de Dieu. Encore une fois, c'était la faille de la première alliance. « Car il dit en signalant leurs fautes : « Voici que les jours vien­ nent, dit le Seigneur, où j 'accomplirai une nouvelle alliance avec la maison d'Israël et la maison de Juda, non selon l'alliance que j'ai faite avec leurs pères, le jour où je les ai pris par la main pour les conduire hors du pays d'Égypte ; car ils n'ont pas persévéré dans mon alliance, et moi, je ne me suis plus soucié d'eux, dit le Seigneur » (He 8 .8-9). Ceci signifie que Dieu désirait qu'ils conti­ nuent à être fidèles à l'alliance, mais qu'ils en étaient incapables. Ils étaient déterminés à suivre le Seigneur et pourtant ils ne par­ venaient pas à Le suivre fidèlement chaque jour. Même s'ils étaient ponctuellement vivifiés, ils ne réussissaient pas à conser­ ver leur condition vivifiée jour après jour. C'était le défaut de la première alliance. Paul a déclaré : « Car nous savons que la loi est spirituelle ;

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mais moi, je suis de la chair, vendu au péché [. . . ] Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire dans ma chair, n'habite rien de bon : car le vou­ loir est avec moi, la capacité de faire le bien ne l'est pas » (Rm 7 . 14, 18). L'expérience de Paul nous dit aussi que la loi elle-même est spirituelle mais que la loi ne pouvait pas être accomplie, car elle est rendue faible par la chair (Rm 8.3). Cela aussi était une faille de la première alliance. LA

NOUVELLE ALLIANCE EST LA MEILLEURE ALLIANCE

La première alliance avait des défauts. Qu'en est-il alors de la seconde alliance ? La seconde alliance est la nouvelle alliance ( He 8. 7, 13). La nouvelle alliance est basée sur de meilleures promes­ ses (He 8.6). La nouvelle alliance n'est pas écrite sur des tablettes de pierre, mais sur les tables de cœurs de chair (2 Co 3. 3). La nou­ velle alliance impartit les lois de Dieu dans les pensées de l'homme et les inscrit sur son cœur (He 8. 10). En d'autres termes, dans la nouvelle alliance, Celui qui exige est Dieu, mais Celui qui nous rend capable de faire la volonté de Dieu est aussi Dieu ! La nouvelle alliance est une alliance dans laquelle Dieu donne la vie et la puissance de faire le bien qu'il désire que nous fassions, afin qu'il soit notre Dieu et que nous soyons Son peuple (He 8.140 ; Tt 2. 14). La nouvelle alliance permet à l'homme de connaître Dieu plus profondément, de manière personnelle, sans que nous recevions d'enseignement de la part d'autrui (He 8. 11). En consé­ quence, la nouvelle alliance est l'alliance de la sanctification (He 10.29), la meilleure alliance (He 7 .22 ; 8.6) et une alliance éter­ nelle (He 13.20). Nous devons dire : « Alléluia ! Quelle nouvelle alliance douce et glorieuse ! Quelle grâce ! » LA NOUVELLE ALLIANCE INCLUT LES PROMESSES ET LES FAITS DE DIEU

Nous avons vu auparavant que la parole de grâce que Dieu nous a donnée comprend les promesses de Dieu, les faits de Dieu et les alliances de Dieu. Nous avons aussi vu que les alliances de Dieu comprennent les promesses de Dieu et les faits de Dieu. Voyons maintenant les promesses de Dieu et les faits de Dieu qui sont inclus dans Ses alliances. Les Écritures nous montrent que

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l'alliance de Dieu est la promesse de Dieu, sauf que cette dernière est sortie de la bouche de Dieu, tandis que l'alliance a été conclue par un serment (He 6 . 1 7 ). La promesse lie Dieu mais bien plus l'alliance lie Dieu. Lorsque Dieu conclut une alliance avec Abra­ ham, Il jura sur Lui-même (He 6. 13-14). « C'est pourquoi Dieu, voulant montrer plus abondamment aux héritiers de la promesse l'immutabilité de son conseil, intervint par un serment " (He 6. 17). Car « Le Seigneur l'a juré et ne le regrettera pas " (He 7.21). Par conséquent, une alliance limite et lie Dieu plus qu'une pro­ messe ne le fait. Hébreux 9. 15-18 nous montre clairement que dans la nouvelle alliance, il y a des promesses et des faits. Le verset 16 déclare : « Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. » Dans le texte original, les mots testa­ ment et alliance sont identiques. De ce fait, le mot alliance signifie deux choses dans les Écritures : il s'agit premièrement d'un contrat et deuxièmement d'un testament, d'une volonté. Nous pouvons en conclure que la nouvelle alliance est à la fois une alliance et une volonté.

Les promesses de Dieu Une alliance ne peut pas être établie sans promesse. Chaque alliance doit comporter une promesse. Une promesse ordinaire ne comporte pas nécessairement de gage, mais la promesse faite au sein d'une alliance doit passer par un processus légal et elle est protégée et mise en vigueur par la loi. Donc, l'alliance de Dieu doit comprendre la promesse de Dieu. Ceux qui reçoivent un enseignement profond de la grâce de Dieu et qui Le connaissent profondément considèrent qu'il y a très peu de différence entre Sa promesse et Son alliance, car ils savent que Dieu est fidèle autant qu'Il est juste. Ils croient que si Dieu a promis, Il tiendra Sa pro­ messe. Il n'est pas nécessaire que toutes Ses promesses passent par un processus légal. Pour ces personnes, la promesse de Dieu et Son alliance sont équivalentes. Mais ceux dont la foi est faible voient une grande différence entre la promesse de Dieu et l'al­ liance de Dieu. Pour eux, il semble que l'alliance est la garantie que la promesse de Dieu sera absolument tenue: Nous ne pouvons

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pas affirmer que toutes les promesses de Dieu sont Ses alliances, mais nous osons affirmer que toutes les alliances divines incluent Ses promesses. Hébreux 8.6 dit : « Mais maintenant, Christ a obtenu un minis­ tère d'autant plus excellent qu'il est aussi le médiateur d'une meilleure alliance qui a été instituée sur de meilleures promes­ ses. » Ce verset nous dit que la nouvelle alliance est une meilleure alliance parce qu'elle est instituée sur de meilleures promesses.

Les faits de Dieu L'alliance de Dieu ne contient pas seulement la promesse, mais aussi le testament. Hébreux 9. 15 parle de « l'héritage éter­ nel qui a été promis » et le verset 16 parle d'un testament. Un testament, ou une volonté, indique qu'il y a un bien, un legs. Les choses léguées sont les faits. Par exemple, un père peut préparer ses dernières volontés et spécifier comment ce qu'il possède devrait être entretenu et distribué. Ces biens seront transmis soit à son fils, soit à quelqu'un d'autre. Ensuite, ceux qui reçoivent l'héritage jouissent de ce qui leur a été légué. Donc, un testament ou une volonté, n'est pas une liste de termes vides, mais il doit comporter des faits. Un testament est une alliance. Nous disons donc que l'alliance comprend les faits de Dieu. Une alliance diffère d'une promesse divine ou d'un fait divin, cependant une alliance contient à la fois la promesse divine et le fait divin. Sans promesse et sans fait, l'alliance devient un ensemble de mots vides de sens. Nous rendons grâces à Dieu pour les nombreuses promesses qu'Il a formulées et qui sont liées à la nouvelle alliance. Il y a aussi de nombreux faits liés à la nouvelle alliance. Nous devons dire : « Alléluia ! La nouvelle alliance est riche et complète ! » L'ÂGE DE LA NOUVELLE ALLIANCE

Lorsque nous abordons le sujet de l'âge de la nouvelle alliance. nous devons poser trois questions : ( 1) Avec qui Dieu a-t-Il conclu la nouvelle alliance à l'origine ? (2) Quand Dieu a-t-il établi la nouvelle alliance ? (3) Pourquoi l'âge présent est-il l'âge de la nou­ velle alliance ?

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Avec qui Dieu a-t-11 conclu la nouvelle alliance ? D'après les Écritures, Dieu n'a jamais conclu aucune alliance avec les Gentils. En conséquence, la nouvelle alliance ne peut pas être une alliance que Dieu a établie avec eux. Dieu n'a pas non plus établi d'alliance avec l'église avant cette ère. Puisqu'il n'y avait pas eu de première alliance, ni d'ancienne alliance avec l'église, nous ne pouvons pas dire que Dieu a établi une seconde alliance ou une nouvelle alliance avec l'église. Mais alors, avec qui Dieu a-t-11 établi la nouvelle alliance ? Jérémie 3 1 . 3 1-32 dit : « Voici que les jours viennent, - Oracle de l'Éternel -, où je conclu­ rai avec la maison d'Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que j'ai conclue avec leurs pères, le j our où je les ai saisis par la main pour les faire sortir du pays d'Égypte. » Lorsque les enfants d'Israël sortirent d'Égypte, le Sei­ gneur Dieu conclut une alliance avec eux. Plus tard, Dieu leur dit qu'Il conclurait avec eux une nouvelle alliance. Cette parole nous montre que Dieu a établi une alliance avec les maisons d'Israël et de Juda et non pas avec les Gentils.

Quand Dieu a-t-11 conclu la nouvelle alliance ? Pour déterminer le moment auquel la nouvelle alliance fut établie, il nous faut prendre en compte les paroles de Jérémie 3 1 . 3 1 : « Voici que les jours viennent » . Nous savons que lorsque ces paroles furent prononcées, les jours n'étaient pas encore arri­ vés. Le verset 33 ajoute : « Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, - Oracle de l'Éternel. » Quels sont les jours dont il est question dans ces mots : « Après ces jours-là » ? Nous croyons qu'il s'agit, d'après le contenu de cette alliance, du début de l'âge du royaume des mille ans. Ce sera à ce moment-là que Dieu établira une nouvelle alliance avec la maison d'Israël.

Pourquoi l'âge présent est-il celui de la nouvelle alliance ? Puisque la nouvelle alliance est une alliance que Dieu conclura

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avec la maison d'Israël dans le futur, pourquoi clisons-nous qu'au­ jourd'hui est l'âge de la nouvelle alliance ? Lorsque nous abordons ce point, nous devons prendre conscience qu'Il est formidable­ ment fabuleux et débordant de grâce. Nous voyons que la nuit où le Seigneur Jésus fut trahi, Il prit la coupe et rendit grâces, puis « la leur donna, en clisant : Buvez-en tous ; car ceci est mon sang de la nouvelle alliance » (Mt 26.27-28). « Nouvelle alliance ! » Oh ! Quelle musique douce à nos oreilles ! Que c'est formidable ! Que c'est merveilleux ! Quoique le terme « nouvelle alliance » apparût dans le livre de Jérémie, il ne fut plus mentionné pendant plusieurs siècles. C'est un trésor qui avait été oublié. Lorsque le Seigneur Jésus était sur terre, Il ne mentionna pas cette alliance pendant plus de trente ans. Jour après jour, d'année en année, Il ne la mentionna jamais. Pourquoi alors, au moment où Il prenait le souper avec Ses; disci­ ples, prit-Il la coupe, la bénit-Il et la leur donna-t-Il e n diisant : « Buvez-en tous ; car ceci est mon sang de la nouvelle alliance » ? Non seulement Il mentionna alors cette nouvelle alliance, mais Il dit aussi : « Car ceci est mon sang de la nouvelle alliance. » Non seulement Il mentionna la nouvelle alliance, mais Il dit précisé­ ment : « Ceci est mon sang de la nouvelle alliance. » Oh ! Seigneur saint et plein de grâce, nous T'adorons et Te louons avec des larmes de gratitude ! Quelle nouvelle alliance ! Remplie de vie et de richesses ! Pour ceux qui sont ignorants, il ne s'agit que de let­ tres. Seigneur, Toi seul sais ce qu'est cette alliance. Auj ourd'hui, Tu as révélé cette nouvelle alliance. Nous pouvons dire que Tu as ouvert le trésor spirituel et céleste et Tu as légué tous ces trésors à ceux que Tu aimes. Ô Seigneur, que Tu es merveilleux et plein de grâce ! Encore une fois, nous Te louons et Te remercions. La grâce ineffable du Seigneur est la raison pour laquelle la nouvelle alliance s'applique à tous ceux que la grâce a trouvés. Bien que ce soit seulement « après ces jours-là ,, (He 8. 10) que Dieu établira une nouvelle alliance avec les maisons d'Israël et de Juda, le Seigneur a néanmoins payé le prix de Son sang, permet­ tant ainsi à ceux qu'Il a rachetés de jouir à l'avance de la nouvelle alliance. La nouvelle alliance a été conclue à compter du jour de Sa mort. C'est là, la grâce immense du Seigneur afin que nous

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ayons u n avant goût de l a bénédiction de l a nouvelle alliance. Dans le principe, cela équivaut à ce que Dieu fit lorsqu'Il conclut une alliance avec Abraham. Il ne fit pas une alliance avec nous, mais avec Abraham. Pourtant, de la même manière qu'Abraham fut j ustifié p ar la foi, nous aussi pouvons être justifiés par la foi. Similairement, la nouvelle alliance que Dieu a promise à Israël pour leur réjouissance future peut être notre jouissance aujourd'hui, du fait que le Seigneur a versé Son sang, à nous qui avons été placés sous cette nouvelle alliance. Le Seigneur nous édifie aujourd'hui par le principe de la nouvelle alliance et Il nous bénit de la bénédiction de la nouvelle alliance. Nous savons que le Seigneur versa Son sang non seulement pour notre rédemption, mais aussi pour que soit établie la nouvelle alliance. La rédemp­ tion est juste la procédure, le chemin qui permet d'atteindre le but. Le but que visait le Seigneur lorsqu'Il versa Son sang était d'établir la nouvelle alliance. La rédemption est étroitement liée à l'établissement de la nouvelle alliance, car sans résolution du problème du péché, la bénédiction de la nouvelle alliance ne pour­ rait pas nous atteindre. Nous rendons grâces au Seigneur que Son sang n'a pas seulement résolu le problème du péché, mais qu'il instaura aussi la nouvelle alliance. Par conséquent, cet âge est véritablement l'âge de la nouvelle alliance. Oh, quel âge béni que celui de la nouvelle alliance ! Nous devons louer Dieu ! LE CONTENU DE LA NOUVELLE ALLIANCE

À présent, nous allons résumer le contenu de la nouvelle alliance. Dans les chapitres qui suivent, nous examinerons chaque élément de ce contenu plus en détail. Hébreux 8. 10- 12 dit : « Car voici l'alliance que je contracterai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur intelligence et je les inscrirai sur leurs cœurs ; et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple. Et ils n'enseigneront pas chacun son concitoyen et ni chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront, du petit j usqu'au grand parmi eux. Parce que je serai propice à l'égard de leurs inj ustices et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés. » Ce passage révèle clairement que la nouvelle

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alliance comprends trois parties : en premier lieu, Dieu met Ses lois dans l'intelligence des hommes et les inscrit sur leur cœur. Dieu devient leur Dieu et ils deviennent Son peuple. Ceci signifie que Dieu Lui-même entre dans l'homme pour être un avec lui. En second lieu, ces lois qui sont dans l'homme lui permettent de connaître Dieu sans l'aide de l'enseignement d'autrui. Il s'agit dans ce cas de la connaissance intérieure de Dieu. Et enfin, Dieu fera propitiation pour les injustices de l'homme et ne se souvien­ dra jamais de ses péchés. C'est le pardon. Hébreux 8.10- 1 1 est en fait une seule et même pensée. Le verset 12 débute une autre pensée. Sur la base de la locution conjonctive « parce que » du verset 12, nous voyons que le pardon est déjà accompli. Du point de vue de Dieu, les versets 10 et 1 1 sont Son but, c'est pour cela qu'ils sont mentionnés en premier. Le verset 12 donne la procédure que Dieu suit pour accomplir Son but, c'est pourquoi il est mentionné ensuite. D'après notre expé­ rience spirituelle, Dieu accomplit en premier la propitiation pour nos injustices et pardonne nos péchés. Ensuite, Il dépose Ses lois dans notre intelligence et les inscrit dans notre cœur, afin qu'il puisse être notre Dieu et nous Son peuple. Enfin, Il nous permet de Le connaître intérieurement et profondément. Nous pouvons donc énumérer les trois premières parties de la nouvelle alliance comme suit : ( 1 ) la purification, (2) la vie et la puissance et (3) la connaissance intérieure. La nouvelle alliance pourvoit vraiment à tous nos besoins. Il n'est pas nécessaire que lui soit ajouté ou retiré quoique ce soit. Ce que Dieu a fait est parfaitement complet. Dieu nous a sauvés et par le Seigneur Jésus-Christ, Il nous a donné ces trois grandes bénédictions. Lorsque nous avons la nouvelle alliance, nous avons la purification, la vie et la puissance. Nous avons aussi la connaissance intérieure qui nous permet de connaître Dieu plus profondément. Combien cette nouvelle alliance est complète et glorieuse ! Quelle grâce notre Dieu déploie envers nous !

CHAPITRE QUATRE LA S ÛRETÉ DE LA NOUVELLE ALLIANCE Dans Matthieu 26.28, nous lisons : « Car ceci est mon sang de l'alliance, qui est répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. » Certains manuscrits disent « de la nouvelle alliance ». Ce verset révèle donc que le sang de Christ est « le sang de la nouvelle alliance ». Ce sang est particulièrement utile à l'établis­ sement de l'alliance. La nouvelle alliance a été établie par le sang. En conséquence, la nouvelle alliance est digne de confiance. Elle est sûre. LA NÉCESSITÉ DU SANG

Nous devons comprendre pourquoi la nouvelle alliance a besoin d'être établie par le sang et pourquoi une alliance n'est efficace que si est établie à travers le sang. Pour cela, nous devons revenir au récit du jardin d'Éden et aux exigences de la loi. Nous savons que lorsqu'Adam fut chassé d'Éden, il perdit la position qui lui permettait de communier avec Dieu. Il perdit sa vie ainsi que son héritage. D'Adam à Moïse, la mort a régné (Rm 5. 14). Depuis Moïse j usqu'à Christ, la mort et aussi le péché ont régné ( Rm 5.21). Cela ne veut pas dire que d'Adam à Moïse il n'y avait pas de péché. Les Écritures nous disent : « Car jusqu'à la loi le péché était dans le monde ; mais le péché n'est pas imputé quand il n'y a pas de loi » (Rm 5. 13). Dieu a donné l'alliance de la loi à Moïse, sur la Montagne du Sinaï. Cette alliance était condi­ tionnelle. Si l'homme obéissait aux paroles de cette alliance, Dieu le bénirait. Mais si l'homme n'obéissait pas aux paroles de cette alliance, il serait maudit (Ga 3 . 12, 10). Que fit donc la loi pour l'homme ? La loi apporta à l'homme la connaissance du péché (Rm 3.20). En plus, l'homme fut gardé, mis sous la garde de la loi

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(Ga 3.23). Ceci signifie que l'homme était auparavant sous la domination de la mort, parce que la mort régnait mais que désor­ mais il se trouvait sous la puissance du péché, parce que le péché régnait. Donc, avant la venue de Christ sur terre, l'homme était dou­ blement perdant : d'une part, il souffrait à cause du péché d'Adam et de l'autre, il souffrait car il était incapable d'observer la loi de Dieu. Parce que la mort et le péché régnaient, l'homme restait éloigné de Dieu et ne pouvait jouir de Sa présence. Il devint insensé, incapable de connaître Dieu. L'homme perdit la vie et la puissance spirituelles qui Lui auraient permis de faire la volonté de Dieu. En Adam, sous la loi, de quoi peut se vanter l'homme ? Il ne peut que s'écrier : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? » (Rm 7 .24). N'y a-t-il alors aucun moyen de résoudre le problème du péché et de la mort ? Si, il en existe un ! Grâce à l'effusion du sang du Seigneur Jésus, ces deux problèmes sont résolus. Nous avons vu que d'Adam à Moïse, la mort a régné et que de Moïse à Christ, le péché, en plus de la mort, a aussi régné. Dieu soit loué, le sang du Seigneur Jésus a résolu ces deux problèmes pour nous ! Grâce au fait que le Seigneur Jésus a versé Son sang, nous avons été purifiés de nos péchés et nous n'avons plus besoin de mourir. L'intention initiale de Dieu était de nous transmettre Sa propre vie et tout ce qu'Il est. Mais à cause de nos péchés et de la mort qui résultait de notre condition de pécheurs, nous étions éloignés de Dieu. Nous ne pouvions plus obtenir tout ce qui éma­ nait de Dieu. Nous perdîmes tout ce que Dieu avait donné, ainsi que tout ce qu'Il voulait nous donner. Or, le sang du Seigneur Jésus nous purifie de nos péchés. Il a aussi restauré notre rela­ tion avec Dieu (Ep 2 . 13) de sorte que tout ce que Dieu a donné et veut nous donner peut devenir nôtre sans aucun empêchement. En conséquence, le sang du Seigneur Jésus nous a non seulement réconciliés avec Dieu (Col 1 .20), mais nous apporte aussi Dieu Lui-même (Rm 8.32). Le sang de Christ n'a pas seulement accompli la rédemp­ tion, mais il a accompli une rédemption éternelle. Le sang des

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taureaux et des boucs, duquel dépendait le peuple de l'Ancien Testament, ne faisait que leur rappeler leur péché chaque année (He 1 0.3-4). Mais Christ par Son propre sang est entré une fois pour toutes dans le Saint des Saints, obtenant une rédemption éternelle (He 9. 12). Le sang de Christ purifie notre conscience (He 9 . 14) de sorte que nous n'ayons plus jamais la « conscience des péchés ,, (He 10.2). Louons Dieu ! Le sang de Christ résout éternellement et complètement le problème du péché ! Le sang de Christ nous permet de recevoir le pardon des péchés (He 9.22 ; Mt 26.28 ; Ep 1 . 7). Le simple fait de prendre conscience de cette vérité est une grande gloire. Ceux qui ressen­ tent la honte du péché et savent combien il est détestable, comprennent tous ceci. Mais nous rendons gloire à Dieu de ce que le sang du Seigneur Jésus non seulement résout le problème du péché et de la mort, mais qu'il restaure également l'héritage que nous avions perdu et nous amène ce que nous n'avions pas par le passé. Ce sang a accompli la plus grande merveille : il nous a permis d'obtenir Dieu. Le sang de notre Seigneur Jésus non seu­ lement nous rachète du péché de sorte que nous n'en subirons plus les conséquences, mais il restaure aussi complètement ce que nous avons perdu au jardin d'Éden et ajoute encore de nou­ velles choses. Le Seigneur Jésus a dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance établie en mon sang » (Le 22.20). D'un côté, le sang du Seigneur fut versé pour la rédemption. Il retire selon l'as­ pect négatif, ces choses qui nous abîment. De l'autre, Son sang fut versé pour l'établissement de la nouvelle alliance. Selon l'aspect positif, il restaure l'héritage que nous avions perdu et nous donne de nouvelles choses. Donc, le sang du Seigneur Jésus ne sert pas uniquement à la rédemption mais aussi à la restauration, restau­ rant ce que nous avions perdu et nous apportant ce que nous n'avions pas par le passé. LA RELATION ENTRE LE SANG ET L'ALLIANCE

En ce qui concerne la relation entre le sang et l'alliance, nous pouvons dire que le sang est la base et que l'alliance est le con­ trat, le document écrit. Le sang est la base sur laquelle l'alliance est établie, alors que l'alliance est le contrat qui est établi avec le

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sang. Sans le sang, une alliance ne peut pas être établie et encore moins entrer en vigueur. L'héritage que Dieu nous a donné est inscrit dans l'alliance contractée. C'est là la nouvelle alliance que Dieu a contractée avec nous par le sang du Seigneur Jésus. C'est par cette nouvelle alliance que nous recevons l'héritage spirituel que Dieu nous a octroyé. Nous voyons donc que la nouvelle alliance est absolument une question d'ordre légal. Elle fut entièrement établie en suivant la procédure de la justice de Dieu. La nouvelle alliance ne se réduit pas à quelques déclarations verbales que Dieu aurait faites, mais c'est un contrat écrit que Dieu a établi pour nous à travers le sang de Christ. Il est important de comprendre que le salut de Dieu avant la crucifixion du Seigneur Jésus était accompli totalement par Sa grâce, mais qu'après la crucifixion du Seigneur, il était accompli par Sa justice. Cela ne signifie pas qu'après la cruci­ fIXion il n'y avait pas de grâce, mais la grâce peut être comparée à de l'eau et la justice à un tuyau. La grâce de Dieu coule j usqu'à nous à travers le tuyau de la justice. C'est pourquoi Romains 5 . 2 1 dit : « Afi n que, comme l e péché a régné dans l a mort, ainsi l a grâce règne par l a j ustice pour l a vie éternelle, par Jésus-Christ notre Seigneur. » La grâce règne par la justice. Dieu ne donn@ pas la grâce seule à l'homme, m ais Il donne cette grâce par la j ug;;tice. Dieu nous aime et le Seigneur Jésus est venu afin de mourir pour nous. Voilà la grâce de Dieu. Si Dieu ne nous aimait pas et ne sou­ haitait pas donner la grâce, le Seigneur Jésus ne serait pas venu accomplir la rédemption pour nous. Mais le Seigneur Jésus est mort pour nous et la rédemption a été accomplie. De ce fait, lorsque nous croyons au Seigneur, nous pouvons être sauvés. Ce salut se fait par Sa j ustice. Personne ne peut dire que Dieu n'a pas de grâce. Si Dieu n'en avait pas, il n'y aurait pas de nouvelle alliance. Mais si tout ce que le Seigneur nous donne avait pour unique base la grâce, notre foi risquerait de vaciller, car faute de passer par le processus légal, le flot de grâce pourrait s'interrompre. Mais loué soit Dieu ! Non seulement Il a la grâce, mais en plus Il exprime Sa grâce à travers une alliance. Pour nous donner la grâce, Il se lie par une alliance. Donc, nous pouvons affirmer que la grâce paraît sous

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forme de justice. Une telle j ustice n'annule pas la grâce, mais elle en est l'expression la plus excellente. Ce que nous recevons est la grâce de Dieu, mais Dieu a utilisé le sang pour conclure une alliance avec nous, afin que par cette alliance nous puissions demander à Dieu qu'il nous traite selon Sa j ustice. Nous nous tenons sur le fondement de la grâce, mais la grâce nous atteint par la justice. Le sang de Christ est devenu le fondement de la justice pour que l'alliance que Dieu a contractée avec nous ne devienne jamais sans effet. Nous tenons ferme sur le fondement du sang, le fondement de la justice, pour toutes nos transactions avec Dieu. Donc, Dieu n'a alors pas d'autre choix que d'accomplir en nous tout ce qui figure dans l'alliance. Une personne très mûre dans le Seigneur a dit : « L'alliance de Dieu est Sa thérapie pour les incroyants. Il utilise Son alliance pour les guérir. » Par exemple, quelqu'un peut penser que pour recevoir le pardon des péchés, il doit prier jusqu'à ce qu'il res­ sente la paix, après quoi il aura la preuve du pardon. Mais la Parole de Dieu dit ceci : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et j uste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice » ( 1 Jn 1 .9). Une chose à laquelle nous devons prêter attention est de vérifier si nous avons ou non confessé nos péchés. Bien entendu, la confession dont il est ici question n'est pas un acte superficiel qui ne serait motivé par aucune haine envers le péché. Confesser signifie ici véritablement voir le péché à la lumière et le condamner pour ce qu'il est. Nus devant Dieu, nous confessons le péché que nous avons vu. Nous confessons le péché que nous avons condamné. Lorsque nous confessons les péchés, Dieu nous pardonne et nous purifie de nos péchés. En conséquence, une fois que nous avons confessé, nous devrions croire que Dieu a pardonné et nos cœurs devraient être dans une paix profonde. Un frère a dit : « Ayant fait votre part, serait-il possible que Dieu ne fasse pas la sienne ? » Cette remarque est pleine de sens. La ques­ tion est de savoir si nous avons ou non confessé. Si nous avons vraiment confessé notre péché, nous ne devrions pas nous soucier de notre sentiment intérieur, ni d'ailleurs de ce que les autres disent de nous. De plus, ne nous soucions pas des pensées que Satan nous envoie. Croyons simplement à la Parole de Dieu.

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En conséquence, la vie du chrétien n'a pas d'autre secret que de mener une existence qui s'approprie la Parole de Dieu, croyant que Dieu est fidèle et juste et que ce qu'il a dit, Il va le faire. Si nous tenons ferme à l'alliance que le Seigneur Jésus a établie, Dieu prendra soin de nous et accomplira ce qu'il a promis dans l'alliance car Il a accepté le sang du Seigneur Jésus. Dieu lie Sa propre volonté à l'alliance et ne peut agir qu'au sein de Son alliance. S'il n'avait pas établi d'alliance avec nous, 11 pourrait nous traiter selon Son gré. Pourtant, puisqu'il a contracté une alliance avec nous, Il ne peut qu'agir selon ce qu'il a dit dans l'al­ liance. Il doit s'en tenir à Son alliance et ne peut pas être injuste. Nous louons Dieu de ce qu'il nous aime et qu'il a eu miséricorde envers nous à un tel point qu'il ne peut pas nous traiter autre­ ment que par la j ustice. Il n'y a pas de grâce plus grande que celle-ci ! Nous devons dire que sans le sang du Seigneur Jésus, nous n'avons droit à rien. Mais grâce au sang du Seigneur Jésus, nous avons droit à tout ! Par le sang du Seigneur Jésus, nous avons le droit de jouir de tout ce qui se trouve dans l'alliance. Quand par le sang du Seigneur Jésus, nous demandons à Dieu de nous donner Ses bénédictions d'après l'alliance, Dieu ne peut pas agir dans l'inj ustice. 11 doit nous les donner en accord avec l'al­ liance. Cette nouvelle alliance a été établie par le Seigneur avec Son propre sang. Le Seigneur a payé du prix de Son sang. Désor­ mais, nous pouvons demander à Dieu qu'il accomplisse pour nous tout ce qui est inscrit dans l'alliance, sur la base de la valeur du sang qui est devant Lui. Un jour, un frère a dit : " Personne ne sait vraiment tout ce que le sang englobe. ,, Il se peut que nous ne comprenions pas la valeur du sang et nous n'avons pas besoin d'en voir la valeur, mais nous pouvons demander à Dieu qu'il nous traite selon la valeur du sang à Ses yeux et selon l'alliance que le Seigneur a établie par Son sang. Il nous suffit de dire à Dieu : « Je veux ceci, car Tu es le Dieu de l'alliance. ,, Notre Dieu ne peut jamais être infidèle. Il ne brisera pas Son alliance. Le sang de la nouvelle alliance résout le problème de nos péchés et retire les obstacles qui se dressent entre Dieu et nous. Il

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restaure aussi l'héritage que nous avions perdu et permet à Dieu de nous donner les bénédictions spirituelles célestes, ainsi que toutes les choses qui appartiennent à la vie et à la piété (Ep 2. 12- 13, 18- 19 ; 1 . 3 ; 2 P 1.3). Toutes les choses qui sont claire­ ment stipulées dans la nouvelle alliance sont les bénédictions qui nous reviennent de droit par le sang. D'après Hébreux 8. 10-12, la nouvelle alliance inclut trois parties précieuses dont nous avons fait mention dans les chapitres précédents : la purification, la vie et la puissance, ainsi que la connaissance intérieure. Nous déve­ lopperons ces points des chapitres six à huit. La raison pour laquelle nous ne savons pas comment parler à Dieu conformément à ce qui est explicitement inscrit dans l'al­ liance est que nous ne savons pas combien de bénédictions le sang nous a apportées. Il est important de prendre conscience que toutes les bénédictions spirituelles et l'héritage spirituel nous sont donnés par l'alliance établie par le sang ! Le sang est la base sur laquelle nous recevons la nouvelle alliance. Par conséquent, lorsque nous demandons en conformité avec l'alliance, nous ne demandons pas ce qui ne nous appartient pas. Au lieu de cela, nous réclamons ce qui nous a toujours appartenu et nous a été réservé en Dieu ( 1 P 1 .3-4). Prier conformément à l'alliance, ce n'est pas prier sans fondement, mais c'est réclamer ce que Dieu nous a donné dans l'alliance. Lorsque nous prions selon l'alliance, Dieu ne peut qu'être de notre côté. Donc, lorsque nous venons à Dieu par la nouvelle alliance qui a été établie par le sang, bien souvent il nous suffit de proclamer notre dû et non de quémander. Cela ne veut pas dire que nous n'avons plus besoin de prier, mais que notre prière devrait se composer davan­ tage de proclamations que de requêtes. Un frère qui connaît le Seigneur a dit que depuis l'évènement de Golgotha, toutes les requêtes présentes dans les Écritures devraient devenir des appropriations. Ceux qui connaissent le Seigneur, qui connaissent Golgotha et qui connaissent la signifi­ cation du sang diront « Amen ! » à ceci. Frères et sœurs, nous devons nous souvenir que par le sang nous demandons à Dieu de nous donner ce qui nous revient de droit. Voilà pourquoi nous répétons que le principe sur la base duquel Dieu nous traite à

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présent est celui de Sa justice et non pas simplement celui de Sa grâce. Ce qui nous est offert dans la nouvelle alliance est donc tout ce que nous avons le droit de recevoir. Conformément à Sa justice, Dieu n'a pas d'autre choix que de nous donner ce qui est clairement énoncé dans la nouvelle alliance, car nous le récla­ mons de Dieu conformément à l'alliance. Parfois, il semble que Dieu ait oublié Son alliance. En de pareils instants, nous pouvons la Lui rappeler. Dans Ésaïe 43.26, Dieu a dit : « Rappelle mon souvenir ». Dieu veut que l'homme Lui rappelle. Parfois, nous pouvons parler avec révérence à Dieu de la façon suivante : « Dieu, nous Te demandons de Te souvenir de Ton alliance, de Ta parole de promesse. Nous Te prions d'agir selon Ta promesse et Ton alliance. » Lorsque nous demandons ainsi et croyons, nous recevrons ce que nous demandons. UNE PRIÈRE MERVEILLEUSE

Dans Hébreux 13 .20-21, nous lisons : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts notre Seigneur Jésus, le grand berger des brebis, en vertu du sang de l'alliance éternelle, vous rende parfaits en toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, faisant en nous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ ; auquel soit la gloire aux siècles des siècles. Amen. » Ceci est une prière de foi. C'est aussi une grande prière dans les Écritures. Celui qui a écrit Hébreux a demandé à Dieu par le sang de l'alliance éternelle, de faire en sorte que Jésus-Christ res­ suscité demeure en nous, afin que nous puissions faire la volonté de Dieu et les choses qui Lui plaisent. Ceci nous montre qu'une prière dans la foi, une grande prière, est une prière qui se base sur l'alliance éternelle du sang du Seigneur. Nous avons besoin de la foi qui nous permet de prier en nous appropriant l'alliance. Nous devons dire à Dieu sur la base de l'al­ liance : « Ô Dieu, je Te prie par Ton alliance. » Ce genre de prière est puissant et efficace. Notre foi en Son alliance augmentera notre hardiesse lorsque nous prierons Dieu. Souvenons-nous que nous avons le droit de prier Dieu sur la base de l'alliance. Nous pouvons demander à Dieu d'agir selon l'alliance mais sans foi, la prière sera inutile. Tout ce que Dieu

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nous a donné dans l a nouvelle alliance est déposé comme d e l'ar­ gent déposé à la banque. Si nous croyons, il nous suffira de retirer ce qui est déposé. La nouvelle alliance a été établie par le sang du Seigneur Jésus, elle est donc sûre et digne de confiance. Notre Dieu s'im­ pose des contraintes par l'alliance. Dieu s'est abaissé à contracter une alliance avec l'homme parce qu'Il désire que l'homme croie en Lui et s'approche de Lui. Dieu s'est humilié en établissant une alliance pour pouvoir donner à l'homme un lien auquel il puisse s'accrocher. L'homme peut venir réclamer grâce à ce lien. En consé­ quence, nous pouvons chanter sans hésiter le chant suivant : Tenant ferme aux promesses, je ne tomberai pas, Écoutant chaque instant de l'Esprit la voix. Dans le repos de mon Sauveur, qui est tout pour moi, Tenant ferme aux promesses de Dieu. Tiens ferme, tiens ferme, Tiens ferme aux promesses de Dieu mon Sauveur ; Tiens ferme, tiens ferme, Je tiens ferme aux promesses de Dieu. [Hymns, n° 340, Living Stream Ministry, traduction libre.] De plus, nous proclamons avec joie : Quel fondement solide de la part du Seigneur, Il donna à votre foi, dans Sa parole excellente ! Quoi d'autre dirait-Il qu'Il ne vous ait déjà dit ? À vous qui avez couru vers Jésus, votre refuge ? [Hymns, n° 339, Living Stream Ministry, traduction libre.]

CHAPITRE CINQ

LA NOUVELLE ALLIANCE ET LE TESTAMENT Au chapitre trois, nous avons fait remarquer que la nouvelle alliance contient des promesses et aussi des faits. Nous avons aussi noté que le mot « testament » dans Hébreux 9.16 est le même mot que « alliance » dans le texte d'origine. L'alliance est mentionnée plusieurs fois dans le livre d'Hébreux. De fait, nous pourrions dire qu'Hébreux a un but bien précis, celui de nous dire ce qu'est la nouvelle alliance. Hébreux, particulièrement des cha­ pitres six à treize, accorde une attention particulière à cette question. Ici, dans ce chapitre, nous en arrivons au sujet de la nouvelle alliance et du testament (ou volonté). Dans Hébreux 9. 15- 17, il est dit : « Et c'est pourquoi il est le médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, la mort ayant eu lieu pour la rédemption des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui a été promis. Car là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Car un testament est confirmé en cas de mort, puisqu'il n'a jamais force tant que le testateur vit. » Le terme « médiateur » du verset 15 évoque la notion de quelqu'un qui agit comme garant afin de sécuriser quelque chose qui, sans cela, ne pourrait s'obtenir. Dans ce sens, le mot « média­ teur » peut aussi se traduire par " l'exécuteur Le terme « testament ,, des versets 16 et 17 est identique au mot « alliance ». À partir de ces versets, nous pouvons considérer quatre points importants : ( 1 ) à la fois une alliance et un testament, (2) Celui qui a fait le testament ou le Testateur, (3) l'Exécuteur du testa­ ment et (4) l'efficacité du testament. "·

À LA FOIS UNE ALLIANCE ET UN TESTAMENT

Pourquoi disons-nous qu'une alliance est aussi un testament ?

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Qui a fait l'alliance pour nous, Dieu ou le Seigneur Jésus ? D'après la Parole de Dieu, c'est Dieu qui a contracté l'alliance avec nous et non pas le Seigneur Jésus. Dieu est le parti qui établit le contrat d'alliance face à nous. Mais c'est le Seigneur Jésus qui a accompli l'alliance car cette alliance a été contractée avec Son sang. En ce qui concerne Dieu, Il a fait l'alliance avec nous, mais en ce qui concerne le Seigneur Jésus, c'est par Sa mort qu'Il nous a légué un héritage éternel (He 9. 15). Par conséquent, c'est un testament, une volonté. Pour qu'une alliance devienne efficace, la mort de celui qui fait l'alliance n'est pas nécessaire, mais pour qu'un tes­ tament entre en vigueur, la mort du testateur doit survenir. De ce fait, nous voyons que c'est Dieu qui a fait l'alliance avec nou , mais c'est le Seigneur Jésus qui par Sa mort nous a légué le testa­ ment, le legs. En termes de contenu, celui de la nouvelle alliance est le même que celui du testament. Il est aussi identique en ce qui concerne notre héritage, sauf qu'elle s'exprime par rapport à deux partis : celui de Dieu et celui du Seigneur. Par rapport à Dieu, Il a fait une alliance avec nous mais par rapport au Seigneur Jésus, Il nous a laissé un testament. Nous avons dit que la nouvelle alliance comprend trois éléments principaux : la purification, la vie et la puissance et la connaissance intérieure. En ce qui concerne Dieu faisant une alliance avec nous, c'est Dieu qui a promis de pardonner nos péchés et de nous purifier, c'est Dieu qui a promis de dispenser Sa vie et Sa puissance en nous et c'est aussi Dieu qui a promis de nous donner la connaissance inté­ rieure, la connaissance profonde, de Lui-même. Mais en ce qui concerne le Seigneur Jésus qui nous a laissé Son testament, c'est Lui qui nous a laissé la purification qui vient du pardon des péchés, c'est Lui qui nous a laissé la vie et la puissance et c'est aussi Lui qui nous a laissé la connaissance de Dieu. LE SEIGNEUR JÉSUS COMME TESTATEUR

Nous avons souligné précédemment que la nouvelle alliance avait déjà été mentionnée au temps de Jérémie. Pourtant, pen­ dant plusieurs siècles, personne n'a prêté aucune attention à ce suj et. Ensuite, subitement, un jour, le sujet est revenu. D'après

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1 Corinthiens 1 1 .23-25, le soir où le Seigneur fut trahi, Il « prit du pain, et, ayant rendu grâces, le rompit et dit : Ceci est mon corps donné, qui est donné pour vous, faites cela en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit aussi la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance établie en mon sang. ,, Ici , la nouvelle alliance est l'alliance glorieuse qui est mentionnée dans Jérémie. Désormais, par le sang du Seigneur Jésus, cette alliance est devenue notre héritage pour que nous puissions jouir de son contenu. Ceci nous montre que la nouvelle alliance est le testa­ ment, la volonté, du Seigneur. Notre Seigneur est le Testateur. Il nous a donné l'héritage spirituel dans Sa volonté. Ce qu'il nous a donné ce sont les éléments contenus dans la nouvelle alliance et qui sont indiqués dans Hébreux 8. 10- 12. Voilà les choses que le Seigneur nous a léguées dans Sa volonté. Lorsque nous héritons de quelque chose par le biais d'une volonté, nous recevons ce que nous ne possédions pas auparavant. Par la nouvelle alliance, nous avons reçu ce pour quoi nous n'avons pas travaillé, mais que le Seigneur Jésus nous a légué. LE SEIGNEUR JÉSUS COMME EXÉCUTEUR TESTAMENTAIRE

Notre Seigneur n'est pas seulement le Testateur, mais aussi !'Exécuteur testamentaire car Il est le « médiateur d'une nouvelle alliance » (He 9 . 15). Nous avons dit auparavant qu'en tant que Médiateur d'une nouvelle alliance, Il est aussi !'Exécuteur. Nous savons que pour rédiger une volonté, il est important que des témoins soient présents, mais il est encore plus important qu'il y ait quelqu'un pour exécuter la volonté. Si la volonté n'a pas d'exé­ cuteur, elle n'est pas recevable. Nous louons Dieu que le Seigneur Jésus n'est pas seulement Celui qui a fait la volonté, mais aussi Celui qui l'exécute. En ce qui concerne la mort le Seigneur Jésus est le Testateur mais en ce qui concerne la résurrection, Il est !'Exécuteur de la volonté. Le Seigneur Jésus a apporté le sang dans le Saint des Saints (He 9 . 12), ce qui indique que le Testateur est mort. Puis le Seigneur Jésus est devenu médiateur de la nouvelle alliance dans les cieux, ce qui indique qu'il est Celui qui a le pouvoir d'exécuter le testament. Notre Seigneur est

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véritablement digne d'être loué ! Il a obtenu un ministère plus excellent, car Il est devenu !'Exécuteur d'une meilleure alliance (He 8.6). Nous apprenons dans Hébreux 12.22-24 que nous nous sommes « approchés du Mont de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste ; des myriades d'anges, de l'assemblée univer­ selle, de l'église des premiers-nés, qui ont été inscrits dans les cieux ; de Dieu, juge de tous ; des esprits des justes qui ont été rendus parfaits ; de Jésus, médiateur d'une nouvelle alliance ; et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel. » Ce pas­ sage nous dit que nous ne sommes pas venus à une montagne qui peut être touchée (v. 18) mais au Mont de Sion, le lieu d'assemblée pour Dieu, les anges, les justes ressuscités et les premiers-nés. C'est aussi là que se trouve le Seigneur Jésus, Lui qui est le Médiateur de la nouvelle alliance. Dans les cieux, le Seigneur est non seulement le Souverain Sacrificateur, mais aussi le Média­ teur, !'Exécuteur, de la nouvelle alliance afin qu'elle devienne efficace en nous. Le Seigneur va s'assurer que l'efficacité de cette alliance établie par Son sang se réalise en nous, nous permettant d'avoir la vie et la puissance pour nous soumettre à Dieu, pour connaître Dieu profondément et pour obtenir le pardon des péchés sans que notre conscience nous accuse. Il est le Médiateur de ces choses. Du fait de la fidélité de Dieu et de Sa justice, cette alliance est incassable et irrévocable. Du fait de la puissance de résurrection du Seigneur, cette alliance est éternellement effi­ cace. Nous devons dire : « Alléluia ! Le Seigneur est Celui qui nous a laissé un testament si riche ! Il est aussi Celui qui a le pouvoir de l'exécuter ! » L'EFFICACITÉ DU TESTAMENT

Hébreux 9. 16-17 nous dit que « là où il y a un testament, il est nécessaire que la mort du testateur soit constatée. Car un testament est confirmé en cas de mort, puisqu'il n'a jamais force tant que le testateur vit. » Un jour, notre Seigneur a dit à Ses dis­ ciples : « Cette coupe est la nouvelle alliance établie en mon sang » (Le 22.20). Cela signifie que Celui qui a fait la volonté est mort et que l'alliance a commencé à entrer en vigueur. Lorsque le

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Seigneur Jésus a porté le sang dans le Saint des Saints (He 9. 12), Il disait à Dieu que Celui qui avait fait le testament était mort. Même ceux qui parmi nous sont vivants comprennent que Celui qui a fait le testament est mort, car chaque fois que nous man­ geons le pain et buvons la coupe, nous déclarons la mort du Seigneur ( 1 Co 1 1 .26). Chaque fois que nous mangeons le pain et buvons la coupe, nous déclarons que le Seigneur est mort. Le Tes­ tateur est mort et à présent le testament, la volonté, est entré en vigueur, est efficace. Il incombe à !'Exécuteur de rendre la volonté efficace. Nous avons droit à chaque legs de la volonté. Si !'Exécuteur est fidèle, nous recevrons tous les legs de la volonté, mais si !'Exécuteur n'est pas fidèle, nous pouvons ne pas recevoir tous les legs du tes­ tament. Comme nous l'avons mentionné auparavant, ce que le Seigneur nous a légué dans Son testament comprends trois élé­ ments principaux : ( 1 ) la purification qui vient du pardon des péchés, (2) la vie et la puissance et (3) une connaissance intérieure de Dieu. Ces trois éléments englobent tous les besoin de notre vie spirituelle. Le Seigneur Jésus est mort et ressuscité pour nous. Non seulement Il nous a laissé un testament, mais Il est aussi !'Exécuteur testamentaire. En conséquence, nous ne devrions plus vivre une vie de pauvreté, de sécheresse et d'impotence. Nous devrions recevoir par la foi tout ce qui est inclus dans le testa­ ment. Avez-vous jamais réfléchi au fait qu'il suffit de se faire baptiser une seule fois dans notre vie, mais que nous avons fréquemment besoin de rompre le pain en souvenir du Seigneur ? À l'époque des apôtres, les croyants rompaient le pain en mémoire du Seigneur le premier jour de chaque semaine, parce que la coupe est la coupe de la nouvelle alliance (Le 22.20 ; 1 Co 1 1 .25). Chaque jour du Seigneur, lorsque nous buvons la coupe, nous savons que nous nous tenons sur une alliance. Le Seigneur a dit : « Cette coupe est la nouvelle alliance établie en mon sang » donc, lorsque nous buvons, ce que nous voyons n'est pas le jus de raisin ou le vin mais une nouvelle alliance que le Seigneur a établie avec Son sang. Le Seigneur désire que nous buvions tout ce qu'Il nous a donné. Chaque jour du Seigneur nous revoyons cette nouvelle

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alliance de manière à nous souvenir du Seigneur et à recevoir tout ce qui est compris dans cette coupe. Le Seigneur désire que nous nous souvenions chaque fois que nous la buvons, que Dieu est lié par cette alliance et qu'Il prend plaisir à nous donner tout ce qu'Il a promis dans l'alliance. Le Seigneur désire que nous nous souvenions que nous pouvons constamment jouir de ce qui est inclus dans cette nouvelle alliance. Chaque fois que nous nous souvenons du Seigneur devant Dieu, c'est là ce qu'Il veut que nous voyions. Tant le pain que la coupe sont là pour que nous nous souvenions du Seigneur. Le Seigneur nous traite selon les termes de l'alliance. En conséquence, lorsque nous nous souve­ nons du Seigneur, nous nous souvenons de Lui dans l'alliance. L'efficacité d'un testament ne dépend pas de nos efforts, mais plutôt de notre connaissance des richesses contenues dans ce tes­ tament, de notre foi en son efficacité et du fait que le Seigneur Jésus est son Exécuteur. Venons-en à présent à quelques illustra­ tions.

Le pardon des péchés Prenons par exemple le pardon des péchés. Certains peuvent se dire : « J'ai péché. Je dois essayer de faire de mon mieux pour faire le bien jusqu'à ce que mes péchés soient pardonnés. Mais je ne sais pas combien de temps cela va prendre. » D'autre se disent : « J'ai péché. Je devrais donc prier sans cesse j usqu'à ce qu'un jour je ressente la paix. Alors mes péchés seront pardon­ nés. » Mais dans les deux cas, nous devons comprendre que nous essayons de faire quelque chose en et par nous-mêmes. Cela n'a rien à voir avec ce que le Seigneur nous a légué dans Son testa­ ment. Nous devons comprendre que nos péchés sont purifiés et par­ donnés non par l'accumulation de bonnes œuvres car faire le bien est notre devoir fondamental, ni par des prières répétées j usqu'à ce que Dieu les pardonne car nos péchés ne peuvent jamais s'effa­ cer par la prière. Ce problème ne sera pas non plus résolu par nos prières répétées j usqu'à ce que nous-mêmes oubliions les péchés. Nous devons comprendre que cette question de la purification et du pardon de nos péchés ne se résoudra d'aucune façon sinon par

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le sang, car : « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (He 9.22). C'est le sang du Seigneur Jésus qui a résolu le problème de nos péchés et c'est le sang du Seigneur Jésus qui nous purifie de tous nos péchés ( 1 Jn 1.7). « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et j uste pour pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute injustice » ( 1 Jn 1 .9). Tel est le testament et telle est la nou­ velle alliance. Le croyons-nous ?

La délivrance du péché Concernant la question de la délivrance du péché, Romains 6 . 1 4 dit : « Car le péché ne dominera pas sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce. » Certaines personnes disent : « Même si les Écritures déclarent ceci, je me sens encore aussi faible qu'un petit ruissellement d'eau. Chaque fois que la tentation surgit devant moi, je tombe. » Ces gens-là essayent continuelle­ ment de faire quelque chose eux-mêmes et ils luttent constam­ ment. Ce n'est pas là un legs trouvé dans le testament et ce n'est pas la nouvelle alliance. S'ils voyaient ce qu'est la nouvelle alliance, ils s'exclameraient : « Loué soit Dieu ! La puissance ne vient pas de moi. La puissance est un legs de la part du Seigneur, pour moi ! C'est cela le testament et la nouvelle alliance ! Le croyons-nous ? ,,

Connaître et faire la volonté de Dieu Certains diront peut-être : « Comment pourrai-je connaître la volonté de Dieu et comment pourrai-je faire la volonté de Dieu ? La réponse est que tant la faculté de connaître la volonté de Dieu que la puissance de faire cette volonté sont des legs énoncés dans le testament du Seigneur Jésus. Quiconque appartient au Sei­ gneur devrait obéir à la volonté de Dieu. Quiconque appartient au Seigneur a non seulement le potentiel de connaître la volonté de Dieu, mais il est aussi apte à faire la volonté de Dieu car le Sei­ gneur nous a légué dans Son testament l'aptitude de connaître Dieu et Il nous a aussi légué la puissance de faire la volonté de Dieu (He 13 .20-2 1). Voilà le testament et la nouvelle alliance. Le croyons-nous ? L'héritage éternel que le Seigneur nous a légué est spirituel et ,,

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n e peut pas s'épuiser l e temps de notre existence. Mais aujourd'hui, combien de ceux qui appartiennent au Seigneur peuvent dire qu'ils ont été purifiés et qu'ils n'ont désormais plus conscience de leurs péchés ? (He 10.2). Combien peuvent dire que la loi du Sei­ gneur a été mise dans leur intelligence et inscrite dans leur cœur et que par la vie et la puissance intérieures, ils sont capables de faire la volonté de Dieu et de Lui plaire ? Combien aujourd'hui peuvent dire que parce que le Seigneur nous a oints, nous n'avons plus besoin que l'homme nous enseigne à connaître Dieu ? Frères et sœurs, nous devons tous prendre conscience que le Seigneur a par Son sang, établi une nouvelle alliance et nous a légué un tes­ tament riche. Il est aussi !'Exécuteur testamentaire. Donc, si nous pouvons recevoir cela par la foi, nous deviendrons riches et libres. « Ô Seigneur, fais que chacun de nous voie ce qu'est le testa­ ment, la nouvelle alliance, pour que Tu sois pleinement satisfait en voyant l'efficacité de l'alliance de Ton sang ! »

CHAPITRE Srx LES CARACTÉ RISTIQUES DU CONTENU DE LA NOUVELLE ALLIANCE (1) LA

PURIFICATION

Voyons maintenant précisément quelles sont les caractéristi­ ques du contenu de la nouvelle alliance. Nous avons noté dans les chapitres précédents que d'après Hébreux 8. 10- 12, le contenu de la nouvelle alliance comprend trois parties principales. Dans Son dessein éternel, Dieu a d'abord dispensé Sa vie et Sa puissance en nous. Ensuite, Il est devenu notre Dieu dans la loi de la vie afin que nous soyons Son peuple selon la loi de la vie, pour que nous puissions avoir une connaissance plus profonde de Lui et que nous puissions L'exprimer à travers notre existence. Puisque le pardon des péchés est simplement une procédure qui permet d'at­ teindre Son but, les Écritures placent le pardon des péchés tout à la fin. Pourtant, dans notre expérience spirituelle, nous obtenons d'abord la purification, c'est-à-dire la purification qui vient du pardon. Par la suite, nous devenons le peuple de Dieu dans la loi de vie et acquérons une connaissance plus profonde de Dieu, de manière intérieure. Venons-en maintenant à la question du pardon des péchés. Hébreux 8. 10- 1 1 exprime une seule et même pensée, tandis que le verset 12 en commence une autre. Remarquez le mot « parce que » du verset 12. Il nous dit : « Parce que je serai propice à l'égard de leurs injustices et je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés. » Ce mot « parce que » nous montre que Dieu est propice à l'égard de nos inj ustices et ne se souvient plus de nos péchés avant que nous ne recevions la vie. En d'autres termes, ce qui est mentionné au verset 12 arrive avant ce qu'énoncent les

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versets 10 à 1 1 . Voilà pourquoi la première chose à voir est com­ ment nos péchés sont pardonnés et purifiés conformément à l'alliance.

Les deux aspects du péché D'après les Écritures, le péché comporte deux aspects : la nature du péché et l'acte de péché. La nature du péché est le péché qui demeure en l'homme, qui le mène, le gouverne et l'incite à commettre les péchés (Rm 6. 17 ; 7 .20-2 1). Les actes pécheurs sont les péchés manifestés chaque jour dans notre vie quoti­ dienne. En ce qui concerne chacun de nos actes pécheurs, qu'il soit petit ou grand, dissimulé ou délibéré, il devient un chef d'ac­ cusation contre nous devant Dieu. Dieu a aussi jugé chacun d'eux (Rm 1.32 ; 6.23). De ce fait, notre conscience est mal à l'aise dès que nous pensons à eux. Chaque fois que nous sommes dominés par le péché et que nous luttons sans être libérés, nous nous sen­ tons misérables (Rm 7 .23-24). En conséquence, les actes pécheurs doivent être pardonnés et purifiés, mais nous avons aussi besoin d'être délivrés et libérés de notre nature pécheresse (Rm 6.7, 22). Loué soit Dieu ! Devant Dieu, le sang du Seigneur Jésus résout le problème des accusations dues à notre péché et il purifie notre conscience (Mt 26.28 ; Ap 1.5 ; He 9. 14). La croix du Seigne-ur Jésus annihile notre vieil homme, nous délivrant de la puissance du péché et nous libérant du péché lui-même (Rm 6.6, 18). Po ur cette raison, quand Romains 1 . 1 à 5. 1 1 parle de nos péchés devant Dieu, le sang est mentionné. Lorsque Romains, depuis 5 . 1 2 j usqu'à la fin du chapitre huit, parle du péché qui est en nous, le même passage mentionne le fait que notre vieil homme a été crucifié avec Christ pour annuler le corps du péché, afin q ue nous ne servions plus jamais le péché comme des esclaves. Main­ tenant, voyons le fait que nos péchés ont besoin d'être pardonnés et comment ils sont pardonnés et purifiés.

Les péchés doivent être pardonnés Tous ceux sans exception qui ont véritablement été vivifiés seront conscients de leurs propres péchés. Par exemple, lorsque le fils prodigue de Luc 15 prit conscience de sa condition, il ressentit

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qu'il avait péché contre les cieux et contre Son père. Une per­ sonne qui est véritablement éclairée par le Saint-Esprit ne peut s'empêcher de se condamner au sujet du péché (Jn 16.8). C'est à ce moment qu'elle a besoin du pardon de Dieu. Dès qu'un homme voit son péché, il pensera aux accusations de péché contre lui devant Dieu. Il envisagera la punition qu'il encourt à cause de son péché et les douleurs incessantes de l'enfer et il espérera aussi trouver un moyen d'être sauvé. Peut-être qu'à ce moment, l'évangile lui sera prêché, lui disant que le Seigneur Jésus a été crucifié à la croix et qu'Il a versé Son précieux sang pour le pardon du péché (Mt 26.28) pour que les hommes puissent être lavés de leur péché (Ap 1.5). Lorsqu'une personne entend cet évangile et croit, ses péchés sont pardonnés (Ac 10.43 ; 26. 18) et sa conscience est purifiée (He 9. 14). Luc 7.36-50 montre que le pardon de Dieu ne signifie peut­ être pas grand-chose pour Simon, qui était juste à ses propres yeux, mais pour une pécheresse qui était considérée comme une « espèce de femme » (v. 39) par les autres, ce pardon était néces­ saire. Cette femme n'avait de toute sa vie reçu que moquerie et méchanceté, de sorte qu'elle se sentait honteuse et humiliée. Mais ce jour précis se tenait devant elle l'Homme nommé Jésus, qui semblait si saint et pourtant était si accessible (qui lui permit même de se tenir derrière Lui et de pleurer à Ses pieds). Les pleurs de cette femme indiquaient plusieurs choses : ( 1 ) ses souf­ frances à cause du péché, (2) l'histoire cachée dans son cœur, (3) son dénuement et (4) son espérance d'un Sauveur ! Pourtant, ses pleurs ne provoquèrent aucune sympathie dans le cœur de Simon, mais ils le laissèrent plutôt pensif (v. 39). Des pleurs dus au péché ne pouvaient pas être compris par une personne juste à ses propres yeux, comme l'était Simon. Mais le Seigneur avait compris ! Tout d'abord, Il corrigea Simon puis Il parla pour cette femme en pleurs, disant que tous ses péchés avaient été pardon­ nés (v. 4 7). Subséquemment, parlant directement à la femme Il dit : « Tes péchés sont pardonnés [ . . . ] Ta foi t'a sauvée. Va en paix » (v. 48, 50). Ce pardon fut pour elle un merveilleux évangile ! Cela lui permit de ne plus se sentir misérable, mais remplie de

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paix. C e pardon allait dorénavant devenir u n évangile pour beau­ coup de grands pécheurs. Marc 2. 1-12 nous montre que pour les scribes j ustes à leurs yeux, le pardon de Dieu n'était qu'une doctrine vide de sens qui provoquait en eux critiques et jugements sur l'autorité du Fils de Dieu pour pardonner les péchés (v. 6- 7). Mais pour l'homme para­ lytique, que quatre hommes portaient, ce fut très positif. Combien de fois le péché cause-t-il des tourments dans notre cœur comme dans notre corps ! Nous nous rendons compte que de nombreuses maladies viennent de causes naturelles, de contagion ou d'une grande fatigue. Mais les Écritures indiquent aussi que certaines maladies sont le résultat des péchés commis (Mc 2.5 ; Jn 5. 14). Lorsque la maladie vient de péchés commis qu'ils soient visibles ou cachés, celui qui commet le péché le sait. Quand une personne commet un péché qui provoque une maladie incurable, tout ce qu'il peut faire c'est regretter ce qu'il a fait, que faire d'autre ? Le Seigneur savait que dans le cas du paralytique, sa maladie venait du péché. Pour cette raison, Il parla d'abord au malade : « tes péchés sont pardonnés » (Mc 2.5). Puis Il ajouta : « Je te dis : Lève-toi, prends ta natte et va dans ta maison » (v. 1 1). Les péchés furent pardonnés et la maladie guérie. Quel évangile ! Dès lors, ce pardon allait devenir un grand évangile pour de nombreuses per­ sonnes malades à cause du péché.

La sûreté du pardon D'après l'expérience des serviteurs du Seigneur, plus quel­ qu'un voit ses péchés à la lumière, plus il est attristé par eux et plus il ressent la grâce du pardon. Chez certains, parce qu'ils ont péché beaucoup et gravement, subsiste toujours la peur que Dieu ne leur pardonne pas. Certains qui ont été fréquemment troublés par leurs péchés passés et qui en ont souffert à l'excès ont déve­ loppé une conscience faible. Bien que leurs péchés aient été pardonnés, dès qu'ils y pensent ils ont peur, peur de ne pas avoir été pardonnés. Ils trouvent même trop facile que Dieu leur ait simplement pardonné. Les personnes dans cette condition et avec cette attitude ont besoin de comprendre que la sûreté du pardon

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repose sur un fondement solide. Ces personnes doivent prendre note des points suivants : Le pardon est basé sur la justice de Dieu

Notre Dieu n'est pas seulement un Dieu saint ( 1 P 1 . 16) mais Quelqu'un qui aime la j ustice et hait l'iniquité (He 1.9). Sa nature sainte ne Lui permet pas de tolérer le péché et Son attitude juste Le pousse à juger le péché. Sa parole dit : « Le salaire du péché, c'est la mort » (Rm 6.23). Sa Parole dit aussi : « Sans effusion de sang il n'y a pas de pardon » (He 9.22). Lorsque nous commettons le péché, Dieu doit nous condamner. D'après Sa nature Dieu est saint et Il ne peut donc absolument pas tolérer le péché. D'après la façon dont Dieu fait les choses, Il est j uste. Donc, Il doit sévir concernant le péché. En Lui-même Dieu est aussi glorieux, c'est pourquoi les pécheurs ne peuvent L'approcher. Ceux qui s'appro­ chent de Lui vont indubitablement mourir. Dieu traite l'homme sur la base des principes de Sa sainteté, de Sa justice et de Sa gloire. Nos péchés ne sont donc pas pardonnés avant qu'ils ne passent préalablement en j ugement. Dieu ne fait pas que détour­ ner le regard des accusations de péché contre nous. Il pardonne nos péchés et ne s'en souvient plus parce que le Seigneur Jésus a versé Son sang (Mt 26.28 ; Ep 1. 7). La grâce ne règne j amais seule. Elle règne par la justice (Rm 5.21). La grâce ne nous atteint jamais directement : elle nous atteint par la croix. Les choses ne se passent pas de la façon sui­ vante : Dieu nous voit nous repentir, regretter nos péchés et pleurer sur eux et Il prend pitié de nous et nous pardonne. Non ! Dieu n'agit pas ainsi. D'abord, Dieu juge nos péchés. Ensuite, Il nous pardonne (Es 53.5, 10, 12). Un dicton assez populaire en Chine dit à peu près ceci : « La grâce et la justice ne viennent jamais main dans la main. » Pourtant, ceux que la grâce a ensei­ gnés réalisent que la façon dont Dieu pardonne les péchés des hommes est parfaite, à la fois dans la grâce et dans la justice. Non seulement Dieu agit ainsi, mais parfois nous Ses rachetés exprimons un peu comme une ombre la perfection, à la fois dans la grâce et la j ustice. Une lycéenne a raconté l'histoire suivante : le principal du lycée était quelqu'un qui appartenait au Seigneur.

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Un jour, quelqu'un brisa un meuble à l'école. Le principal (une femme) mena son enquête, mais personne ne voulut admettre avoir cassé l'objet. Elle essaya d'expliquer aux élèves qu'il n'était pas j uste de briser des objets publics appartenant à l'école, que c'était pire encore de l'avoir fait et de ne pas avoir le courage de l'admettre. Tout en prononçant ces paroles, elle pleurait. Un élève s'approcha alors pour confesser. Mais cet étudiant était trop pauvre pour rembourser les frais du dommage. Le principal prit alors de l'argent de sa propre poche et paya l'objet, elle pardonna aussi son péché à l'élève. Une attitude, une conduite comme celle-ci, si pleine de grâce et de justice de la part du principal permit à l'élève de connaître le péché, mais lui permit aussi de connaître la grâce et la justice. Ce n'est là qu'une petite ombre de la perfection à la fois dans la grâce et dans la justice, manifestée à travers le peuple racheté de Dieu. Le jour où la sainteté de Dieu porta les péchés de tous, Il s'écria d'une voix forte : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Mt 27.46). C'était encore plus douloureux que la couronne d'épines sur Sa tête et que les blessures et coups sur Son corps. Ésaïe 53.5 dit : « Il était transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. » Qui a dit qu€ le pardon était bon marché ? Ceux qui ont été enseignés par la grâce chan­ tent avec larmes et reconnaissance le chant suivant : La profondeur de Ta grande souffrance, Aucun cœur ne peut la concevoir. Pour nous Tu as pris et reçu La coupe débordante de colère. Et, oh ! Par Dieu abandonné Tu fus sur l'arbre damné ! Seigneur Jésus nos cœurs reconnaissants Se souviennent de Toi aujourd'hui. [Hymns, n° 213, Living Stream Ministry, traduction libre.) Le pardon est la caractéristique de la nouvelle alliance

Regardons une fois de plus Hébreux 8 . 12 : « Parce que je serai

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propice à l'égard de leurs inj ustices et je ne me souviendrai plus j amais de leurs péchés. » Il s'agit là d'une des bénédictions que nous donne la nouvelle alliance. Il y est question de Dieu qui par­ donne nos péchés en Christ. Dieu peut être propice à l'égard de nos injustices parce que Christ a versé Son sang pour nous. Il est non seulement propice envers nos injustices, mais Il ne se rappel­ lera pas non plus d'elles. Le fait que Dieu ne se souvienne pas de nos péchés signifie qu'Il les oublie. Qu'Il oublie nos péchés ne veut pas dire qu'Il se cache la face et fait exprès de les ignorer, mais que le sang de Christ a effacé toutes les accusations de péché à notre encontre et nous a lavés de nos péchés (Es 44.22 ; He 1.3 ; Ap 1 .5). Aujourd'hui, Dieu se limite à l'alliance. Il a accepté d'être limité par l'alliance. Quand Il a dit : « Je serai propice à l'égard de leurs injustices >>, Il le fera. Et quand Il a dit : « Et je ne me sou­ viendrai plus j amais de leurs péchés >>, Il ne s'en souviendra pas. C'est cela la nouvelle alliance et c'est l'évangile. Quel dommage que ce dont Dieu se souvient nous l'oublions et que ce que Dieu oublie, nous le gardons en mémoire ! Certaines personnes continuent à penser : « J'ai commis tant de péchés graves - Dieu les a-t-Il vraiment tous pardonnés ? Dieu les oublie-t-Il vraiment ? » D'autres pensent : « Dieu a effacé mes péchés, mais la trace en est encore présente. Quand Dieu la verra, Il se rappellera quel pécheur je suis. » Les personnes qui entre­ tiennent de telles pensées ne savent pas ce qu'est une alliance. En conséquence, elles ne savent pas jouir des droits de la nouvelle alliance. N'oublions pas que le pardon de Dieu de nos péchés et le fait qu'Il ne s'en souvient plus, sont l'accomplissement de la première partie de la nouvelle alliance. Dieu a contracté une alliance et a dit : « Je serai propice à l'égard de leurs injustices et je ne me sou­ viendrai plus jamais de leurs péchés » (He 8. 12). Si Dieu ne pardonnait pas nos péchés, nous pourrions Lui parler comme suit : « Ô Dieu ! Tu as contracté une alliance avec nous. Tu dois pardonner nos péchés. Tu dois agir selon Ton alliance. » Dieu a établi une alliance et Il doit agir selon elle. Il ne peut pas pardon­ ner ou bien refuser de pardonner selon Son gré, car Il nous a fait une promesse, Il nous a donné une alliance.

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Hébreux 10. 1-2 nous dit que : « La loi, qui possède une ombre des biens à venir, et non l'image même des choses, ne peut jamais, par les mêmes sacrifices qu'on offre continuellement chaque année, rendre parfaits ceux qui s'approchent. Autrement n'au­ raient-ils pas cessé d'être offerts, puisque ceux qui adorent, étant une fois purifiés, n'auraient plus eu aucune conscience de leurs péchés ? » Ces mots signifient que le fait de jouir d'une conscience pure et de ne plus ressentir le péché n'est pas une expérience pos­ sible pour ceux qui offrent le sang des taureaux et des agneaux. Seul le sang du Seigneur Jésus peut permettre à l'homme de faire une telle expérience. Lorsque Dieu voit le sang du Seigneur Jésus, Il pardonne nos péchés et ne s'en souvient en aucun cas. C'est là une caractéristique de la nouvelle alliance. La Parole de Dieu est on ne peut plus claire. Si vous êtes une personne dont la conscience est troublée, qui ressent que sa conscience l'accuse encore de péchés passés, nous vous conseillons de chanter le chant suivant j usqu'à ce que vous disiez «amen » du fond de v otre cœur. Ensuite, vous commencerez à jouir de la bénédiction du pardon des péchés dans la nouvelle alliance. 1. Qu'aurais-je à craindre, à redouter ? Dieu n'a-t-Il pas déj à j ugé Son propre Fils pour moi ? Dieu pourrait-Il changer d'avis ? Christ a déjà payé le prix, En mourant à la croix ! 2. Christ accomplit la rédemption, Il m'accorda le plein pardon, M'affranchit de la loi. Je ne crains point l'ire de Dieu, Le sang me rend j uste à Ses yeux. Christ le versa pour moi. 3. Son précieux sang Il a versé, Par Lui, j'ai été acquitté, Mes dettes sont payées. Dieu ne peut exiger de moi,

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La dette immense que paya Mon Sauveur crucifié. 4. Je suis en paix, libre et radieux, Car mon Sauveur a comblé Dieu, Son amour m'a gracié. J'ai l'assurance du salut. Dieu ne me condamnera plus, Christ pour moi fut livré. [Hymns, n° 1003, Living Stream Ministry, traduction libre.]

La confession du péché et le pardon Lorsqu'un pécheur sait qu'il est pécheur et croit au Seigneur Jésus, ses péchés sont pardonnés. Cela ne fait aucun doute. La question qui se pose est la suivante : après qu'une personne a cru au Seigneur et a reçu le pardon, a-t-elle besoin de continuer à être pardonnée ? Pour répondre à cela, nous devons prendre en considération trois facteurs : ( 1 ) après qu'une personne est sauvée, elle ne devrait pas à continuer à vivre dans le péché (Rm 6. 1-2) et elle ne devrait plus commettre le péché (Jn 5.14 ; 8 . 1 1). (2) Il est encore possible qu'un croyant commette le péché (1 Jn 1 .8, 10) et il est possible qu'un chrétien puisse se laisser sur­ prendre par une offense, être tenté et tomber (Ga 6 . 1 ; 1 Co 10. 12). Nous avons l'exemple de l'hypocrisie de Pierre à Antioche, de Barnabas qui feignit devant un groupe et du frère de Corinthe qui commit la fornication (Ga 2 . 1 1-13 ; 1 Co 5. 1-2, 5, 1 1 ). Dans le cas du frère fornicateur, la conséquence fut très grave : d'un côté son corps fut corrompu et de l'autre côté, il fut excommunié de l'église. (3) Dans 1 Jn 3.9, nous lisons ceci : « Quiconque est engendré de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui ; et il ne peut pécher, parce qu'il est engendré de Dieu. » Il est question ici de l'habitude et de la nature d'une personne régénérée. Si nous sommes au clair concernant ces trois points, nous admettrons que plus nous avons de communion avec Dieu, plus nous marchons à la lumière de Dieu et plus nous avons besoin de pardon et de purification. Dieu est lumière ! Être en communion

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avec Dieu signifie donc être dans la lumière. Cela nous est claire­ ment montré dans 1 Jean 1 .5-7. Comment alors pouvons-nous obtenir le pardon ? La réponse se trouve dans 1 Jean 1.9, verset qui déclare : « Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute injustice. » Il est clair, au vu de ce verset, que si un croyant commet un péché, il a besoin de le confesser pour être pardonné. Nous devons « confesser nos péchés ». Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de toute injustice. Nous pourrions nous demander ce que sont la fidélité et la j us­ tice de Dieu. La fidélité de Dieu fait référence aux paroles qu'Il prononce, tandis que la justice fait référence à la manière dont Il fait les choses. Dans Ses paroles Dieu est fidèle et dans Ses actes Dieu est juste. Puisqu'Il a dit qu'Il nous pardonnera nos péchés, Il pardonnera sans doute possible nos péchés. Puisqu'Il a dit qu'Il nous purifiera de nos péchés, Il nous purifiera absolu­ ment de toute inj ustice. Puisqu'Il a envoyé Son Fils afin qu'Il meure pour nos péchés, Il ne peut faire autrement que de nous purifier et de nous pardonner nos péchés. En conséquence, si nous confessons nos péchés, nous devons en saisissant l'alliance qu'Il a contractée avec nous, nous attendre à ce qu'Il nous pardonne et nous purifie. L'histoire qui suit est authentique. Dans une certaine ville, demeurait une sœur dont la conscience ne cessait de l'accuser et ne lui laissait aucun repos. Dès qu'elle voyait un prédicateur, elle lui disait : « Mes péchés sont si graves ! Je ne sais pas si Dieu m'a pardonné ou non. » Un jour, un des prédicateurs lui demanda de lire 1 Jean 1 .9 avec lui. Puis il lui demanda : « Avez-vous confessé vos péchés à Dieu ? » ce à quoi elle répondit : « Oui ! Je l'ai fait et j e le fais souvent. » « Que vous dit la Parole de Dieu ? » Demanda-t-il. Elle répondit : « La Parole de Dieu dit que si nous confessons nos péchés Il est fidèle et j uste pour nous pardonner nos péchés et pour nous purifier de nos injustices. » « Donc, rétor­ qua le prédicateur, qu'en dites-vous ? » Elle répondit : « Je ne sais pas si Dieu m'a pardonné ou non. » Ils poursuivirent ainsi leur discussion faite de questions et de lecture, puis ils prièrent. Elle

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confessa ses péchés à nouveau devant Dieu. Après l a prière, i l lui posa la question suivante : « Est-ce que Dieu vous a pardonné vos péchés ? » Elle répondit : « Je ne sais pas. » Le prédicateur lui parla alors très sérieusement par ces mots : « Croyez-vous que Dieu soit menteur ? » Elle répondit : « Comment le pourrais-je ? » Le prédicateur dit alors : « Donc, si nous confessons nos péchés, que dit Dieu sur ce qu'il va faire ? Dieu dit qu'Il est fidèle et j uste pour nous pardonner nos péchés et pour nous p urifier de toute injustice. » À ce moment là, elle comprit. Sa conscience retrouva la paix. Dès lors et j usqu'au jour où elle s'endormit dans le Sei­ gneur, elle garda sa joie. La Parole de Dieu l'avait véritablement éclairée et réconfortée. Nous devons donc nous souvenir que le pardon des péchés est un sujet lié à l'alliance. Si nous confessons d'après la Parole de Dieu, Dieu nous pardonnera selon Son alliance. Frères et sœurs, osons-nous demander à Dieu en nous cramponnant à Sa parole, Lui disant : « Ô Dieu ! Ta parole dit que si nous confessons nos péchés, Tu nous pardonneras nos péchés et nous purifiera de toute inj ustice » ? Nous devons prendre conscience que Dieu a établi une alliance avec nous afin que nous puissions Lui parler sur la base de Son alliance. Il veut que nous demandions par la foi qu'Il accomplisse ce qui est inscrit dans l'alliance. Loué soit Dieu ! Car même le pardon des péchés fait partie de la nouvelle alliance. Sans aucun doute, certains pensent que s'ils haïssent suffisam­ ment le péché, il leur sera plus facile d'être pardonnés. D'autres pensent que s'ils continuent à se sentir tristes et le cœur contrit, il leur sera plus facile d'être pardonnés. Ce genre de supposition est complètement erroné. Ce n'est pas ce que la Parole de Dieu dit. Un cœur contrit et des sentiments de tristesse sont le résultat naturel, l'attitude naturelle qui découle du fait d'être éclairé, ce n'est en aucun cas une condition que nous échangeons contre le pardon. Dans le livre intitulé Le Secret du chrétien pour une vie heureuse, nous lisons l'histoire d'une petite fille à qui on demanda : « Si on commet des péchés, comment le Seigneur Jésus nous traitera-t-11 et que fera-t-Il ? » Elle répondit : « Je confesserai mes péchés au Seigneur et pendant un temps, Il me fera me sentir triste mais après, Il me pardonnera. » Ne pensez pas que ce sont

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là simplement les paroles d'une enfant, car son histoire est celle de nombreux adultes. Bien des adultes éprouvent la même chose. Ils pensent qu'après la confession de leurs péchés ils doivent se sentir tristes pendant un temps et attendre j usqu'à ce que cette douleur dans leur cœur disparaisse - après quoi ils recevront la preuve du pardon. Ces gens-là ne connaissent pas la nouvelle alliance. Nous devons savoir que le pardon des péchés est quelque chose qui est inclus dans la nouvelle alliance et que du fait que le Sei­ gneur Jésus a versé Son sang, Dieu doit nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice. Le moment où nous confessons nos péchés est le moment exact où Dieu nous pardonne selon ce qui est écrit dans l'alliance. Dieu est lié par l'alliance qu'Il a contractée avec nous. Il nous suffit de demander à Dieu qu'Il agisse selon ce qui est établi dans l'alliance et Il est obligé de le faire. Nous devons rappeler au lecteur que la confession dont nous parlons ici est ce que nous faisons après avoir vu le péché à la lumière de Dieu. La lumière divine ne tolère pas le péché. Lors­ qu'une personne voit vraiment le péché à la lumière de Dieu, le condamne comme tel et vient à Dieu pour le confesser, Dieu lu:i pardonnera son péché et son injustice. Certains s'abritent sous la confession du péché : jour après jour ils continuent à mentir sous couvert du sang précieux et jour après jour ils continuent à se mettre en colère sous couvert du précieux sang - ce qui est une grave erreur. Pour eux, la confession est une formule et une méthode. D'un côté, ils commettent des péchés et de l'autre, ils confessent comme pour remplir une formalité. Il ne s'agit pas alors d'une confession faite à la lumière de Dieu. Une telle confes­ sion est une confession de mots. Nous ne devrions jamais agir ainsi. Ce que nous essayons de vous dire ici, c'est que plus nous avons de la communion avec Dieu, plus nous marchons dans la lumière de la vie, plus il nous est facile de voir les péchés. A poste­ riori, nous nous rendons compte combien nous avons besoin du pardon de Dieu et de la purification du sang précieux. C'est cette sorte de confession qui compte. Avec cette confession, nous jouis­ sons du repos qui résulte du pardon des péchés dont il est question dans la nouvelle alliance.

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Apocalypse 4.3 dit qu'il y a un arc-en-ciel autour du trône. L'arc-en-ciel est le signe de l'alliance que Dieu a établie avec Noé. Il signifie que Dieu n'a jamais oublié cette alliance. Il signifie aussi que Dieu doit écouter les prières de l'homme qui prie selon l'alliance. Tant que l'arc-en-ciel est autour du trône, Dieu doit écouter la prière prononcée en accord avec l'alliance. Dieu s'est engagé envers nous de cette façon, pour que nous puissions Le prier selon l'alliance. Quelle grâce merveilleuse ! Qui aujourdbui n'a pas encore résolu le problème des péchés ? Vous pouvez les apporter devant Dieu en vous accrochant à Sa Parole et en croyant ce qu'Il dit dans Son alliance. Vous pouvez alors vous reposer dans Son alliance. Si nous avons perdu tant de bénédictions spirituelles, c'est parce que nous n'avons pas com­ pris que Dieu a conclu une alliance avec nous. Dieu a fait cela pour que nous puissions nous adresser à Lui selon les termes de cette alliance. Il agira à Son tour en fonction de cette alliance.

CHAPITRE SEPT

LES CARACTÉ RISTIQUES DU CONTENU DE LA NOUVELLE ALLIANCE (2) LA

VIE ET LA PUISSANCE

Nous avons vu préalablement que dans la nouvelle alliance, le pardon des péchés est l'évangile de la grâce. Si un homme peut croire à cette grâce pour le pardon des péchés, sa conscience sera en repos. Nous savons que de nombreuses personnes qui appar­ tiennent au Seigneur ont reçu cette grâce pour le pardon de leurs péchés. En ce qui concerne cet aspect précis de l'alliance, non seu­ lement elles croient, mais elles sont aussi disposées à témoigner que Dieu leur a pardonné leurs péchés et qu'il les a purifiées de leurs inj ustices. Cependant, en plus de cet aspect de l'alliance relatif au pardon des péchés, l'alliance comporte deux autres côtés extrême­ ment glorieux et précieux : l'un concerne la vie et la puissance, l'autre est la question de la connaissance intérieure. Ces deux aspects ont été beaucoup négligés et restent incompris par un grand nombre. Voilà pourquoi tant d'enfants de Dieu sont spiri­ tuellement frappés de pauvreté. C'est aussi pour la même raison que beaucoup sont faibles et pleins d'échecs. Frères et sœurs, il est bon que Dieu nous ait pardonné nos péchés, mais si une fois qu'ils nous sont pardonnés nous restons inchangés, Dieu ne peut pas obtenir en nous ce qu'il recherche et nous ne pouvons tou­ j ours pas accomplir Sa volonté. Dans ce cas, quelle est la diffé­ rence entre nous et les enfants d'Israël qui ont erré dans le désert ? Et s'il n'y a pas de différence, quelle est alors la gloire de la nouvelle alliance ? De ce fait, frères et sœurs, nous devons voir ce meilleur aspect de l'alliance.

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D'après Hébreux 8.9, sous l'ancienne alliance Dieu a emmené les enfants d'Israël par la main et les a guidés hors d'Égypte mais dans la nouvelle alliance, ce sont nos cœurs qu'Il attire hors d'Égypte. Dans l'ancienne alliance, Dieu a donné la loi extérieure aux enfants d'Israël mais dans la nouvelle alliance, Dieu a placé la loi au-dedans de nous, les inscrivant sur notre cœur. Sous l'an­ cienne alliance, il y avait ceux qui enseignaient les enfants d'Israël mais qui, bien qu'ils eussent observé les œuvres de Dieu, continuaient à s'éloigner dans leur cœur. Ils ne connaissaient pas les voies de Dieu (He 3.9-10). Pourtant, dans la nouvelle alliance il n'y a aucun besoin qu'un homme enseigne son prochain, car tous peuvent connaître Dieu de manière intérieure, depuis le plus petit j usqu'au plus grand. Voyons à présent comment Dieu a placé Ses lois en nous et les a inscrites sur notre cœur et pourquoi il s'agit là d'un aspect extrêmement glorieux et précieux de la nou­ velle alliance. Avant de commencer, nous devons lire les versets relatifs à ce sujet. Le premier est Hébreux 8 . 10 : « Car voici l'alliance que je contracterai avec la maison d'Israël, après ces jours-là dit le Seigneur : Je mettrai mes lois dans leur intelligence et je les ins­ crirai sur leurs cœurs ; et je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple. » Un autre verset est Hébreux 10. 16 : « Voi ci l'al­ liance que je contracterai avec eux, après ces jours-là, dit le Seigneur : Je mettrai mes lois sur leurs cœurs, et je les inscrirai sur leur intelligence. » Ces deux versets parlent tous deux en pre­ mier de ce qui est mis ou de ce qui est inscrit. Ils sont différents en ceci : en 8 . 10, l'intelligence est mentionnée en premier puis ensuite le cœur, tandis qu'en 10. 16, le cœur est mentionné en premier et ensuite l'intelligence. Que l'un ou l'autre soit men­ tionné en premier, ces deux passages traitent de placement et d'inscription. Tous deux mentionnent l'intelligence et le cœur. Donc, tous deux parlent de la même chose. Prenons aussi conscience du fait que ces deux passages citent Jérémie 3 1 .33, qui dit : « Mais voici l'alliance que je conclurai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, oracle de l'Éternel : je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai sur cœur ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. » Ézéchiel 36.25-28 parle de la même chose que Jérémie 31.33,

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sauf que certains mots sont plus clairs dans Ézéchiel et que d'au­ tres le sont plus dans Jérémie. Le passage d'Ézéchiel dit ceci : « Je ferai sur vous l'aspersion d'une eau pure, et vous serez puri­ fiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau ; j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et je vous donnerai un cœur d e chair. Je mettrai mon Esprit en vous et je ferai que vous suiviez mes prescriptions, et que vous observiez et pratiquiez mes ordonnances. Vous habiterez le pays que j'ai donné à vos pères ; vous serez mon peuple, et je serai votre Dieu. » Il est fait référence à au moins quatre choses dans ces versets : ( 1 ) la purification avec l'eau pure, (2) le don d'un cœur nouveau, (3) le don d'un esprit nouveau, (4) le retrait du cœur de pierre et le don d'un cœur de chair et (5) Son Esprit en nous. Lorsque nous rassemblons ces cinq points, nous obtenons le résultat suivant : Je ferai que vous suiviez Mes prescriptions et que vous observiez et pratiquiez Mes ordonnances . . . et vous serez Mon peuple et Je serai votre Dieu. Veuillez noter le verbe « je ferai » du verset 27. Il signifie motiver. Le Saint-Esprit qui demeure en nous nous donne une nouvelle force pour faire la volonté de Dieu et pour plaire à Dieu, pour que Dieu puisse être notre Dieu et que nous puissions être Son peuple. LA

RÉGÉNÉRATION

Alors que nous discutons de la façon dont Dieu a placé Sa loi au-dedans de nous et l'a inscrite sur notre cœur, nous devons commencer par la régénération, car la régénération signifie que le Saint-Esprit a placé la vie non créée de Dieu dans l'esprit de l'homme. La régénération est quelque chose de nouveau qui se passe dans l'esprit de l'homme. La régénération n'est donc pas une question de comportement, mais de vie.

La création de l'homme Avant que nous puissions discuter adéquatement de la régé­ nération, il nous faut commenter la création de l'homme. Nous lisons dans Genèse 2. 7 que « L'Éternel Dieu forma l'homme de la poussière du sol ; il insuffla dans ses narines un souffle vital, et

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l'homme devint un être vivant [Litt. : âme vivante] . » Le souffle vital mentionné ici est l'Esprit, la source de la vie de l'homme. Le Seigneur a dit : « C'est l'Esprit qui donne la vie » (Jn 6.63a). Job a aussi déclaré : « Le souffle du Tout-Puissant me fait vivre [Litt. : donne vie] » (Job 33.4). Dans ce verset précis, le mot « vie » en hébreu est au pluriel. Lorsque Dieu a ainsi soufflé dans l'homme, Il a produit deux vies, l'une spirituelle et l'autre relative à l'âme. Lorsque Dieu insuffla le souffle de vie dans le corps de l'homme, ce souffle devint l'esprit et simultanément, lorsque cet esprit entra en contact avec le corps, cela produisit l'âme. C'est de cette façon que la vie spirituelle et la vie de l'âme prirent nais­ sance en l'homme. Il devient alors clair que l'homme est composé de trois parties : l'esprit, l'âme et le corps. Le Nouveau Testament montre également que l'homme est un être tripartite. Il y a par exemple le verset qui dit : « Que votre esprit, votre âme et votre corps soient conservés complets » ( 1 Th 5.23). Un autre verset dit : « Jusqu'à séparer âme et esprit, jointu­ res et moelles » (He 4. 12). Ces versets montrent que l'homme est constitué de trois parties : l'esprit, l'âme et le corps. Le corps est le siège de la conscience du monde, l'âme est le siège de la conscience de soi et l'esprit est le siège de la conscience de Dieu. Par le corps physique nous communiquons avec le monde physique grâce à nos cinq sens. Pour cette raison, il est aussi appelé le sens du monde. L'âme, qui comprend l'intelligence, l'émotion et la volonté, constitue le moi de l'homme, sa personna­ lité. De ce fait, l'âme est le sens du moi. L'e sprit, qui comprend les facultés que sont la conscience, l'intuition et la communion, sait comment adorer Dieu, Le servir et entrer en relation avec Lui. C'est pourquoi, la fonction de l'esprit est d'avoir le sens de Dieu. Au travers de l'âme, l'esprit contrôle tout l'être de l'homme. Lorsque l'esprit veut faire quelque chose, il communique son inten­ tion à l'âme et l'âme stimule le corps afin qu'il obéisse à l'ordre qui émane de l'esprit. Dans la création de Dieu , l'esprit humain est la partie suprême de l'homme, qui devrait gouverner tout son être. Pourtant, la volonté est la partie la plus proéminente de la personnalité humaine et elle appartient à l'âme. La volonté de l'homme est aussi capable de faire ses propres choix. Elle peut

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choisir d'être gouvernée par l'esprit, par le corps ou bien par le moi. Du fait que l'âme est si puissante et qu'elle occupe le siège de la personnalité, !'Écriture appelle l'homme une « âme vivante » .

Le dessein de Dieu lorsqu'il créa l'homme Nous avons répété maintes fois que Dieu a un dessein éternel, qui est de se dispenser en l'homme. Il se délecte d'entrer dans l'homme et de devenir un avec l'homme pour que l'homme puisse avoir Sa vie et Sa nature. Il créa l'homme, Adam et le plaça dans le jardin d'Éden. Au milieu de ce jardin poussaient l'arbre de vie et l'arbre de la connaissance du bien et du mal (Gn 2.9). Ces deux arbres étaient les plus visibles et attirèrent l'attention de l'homme. À propos des arbres du jardin, Dieu déclara : « Tu pour­ ras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras » (Gn 2 . 16-17). Par ailleurs, Il insi­ nua que le fruit de l'arbre de vie était consommable. Si l'homme avait pris part à l'arbre de vie, il aurait alors choisi Dieu, car l'arbre de vie signifie Dieu Lui-même. Oh ! La création de Dieu ! Son dessein pour l'homme est si merveilleux et si bon ! À l'origine, l'homme fut fait par Dieu (Gn 2.7) et la vie origi­ nelle de l'homme fut aussi faite par Dieu. En ce qui concerne la vie créée de l'homme à l'origine, elle était droite (Ec 7.29) et bonne ( Gn 1 . 3 1 ) . Mais en ce qui concerne le dessein éternel de Dieu, l'homme n'avait pas encore reçu la vie non créée de Dieu. Consé­ quemment, l'homme avait encore besoin de choisir Dieu et la vie de Dieu. En grec, il y a trois termes différents qui se traduisent tous par un seul mot dans notre langue : la vie. Un de ces termes est bios, qui désigne la vie dans la chair. Lorsque le Seigneur Jésus parla de la veuve qui avait mis tout ce qu'elle avait pour vivre sa vie, dans l'urne des dons (Le 2 1 .3-4), le terme qui dans ce verset est traduit par « tout ce qu'elle avait pour vivre ,, est en hébreu bios. Le second terme Grec est celui de psuché. Ce mot renvoie à la vie naturelle de l'homme, la vie de l'âme. Lorsque !'Écriture parle spécifiquement de la vie de l'homme, c'est ce mot-là qui est utilisé (Mt 16.26 ; Le 9.24). Le troisième mot

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traduit par vie est zoé. Zoé est la vie la plus élevée, la vie spiri­ tuelle et la vie non créée. Lorsque les Écritures parlent de vie éternelle, comme dans Jean 3 . 16, le terme utilisé est celui de zoé. La chute de l'homme Cependant, l'homme Adam n'a pas choisi la vie. Il pécha et devint déchu lorsqu'il mangea du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, que Dieu lui avait interdit de manger. Avant ce moment-là, l'homme avait la possibilité de communier avec Dieu mais après la chute de l'homme, son esprit devint étranger à Dieu (Ep 4. 18) et mort pour Dieu (Col 2.13 ; Ep 2. 1). Dieu dit à Adam dès le début que du jour où il mangerait de l'arbre de la connais­ sance du bien et du mal, il mourrait certainement (Gn 2 . 1 7). En ce qui concerne la chair d'Adam, après avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, il vécut encore pendant plusieurs siècles (Gn 5.3-5). Donc, la mort dont il est question ici est la mort de l'esprit avant que la chair n'expire. La mort signifie simplement la séparation de la vie et comme nous le savons, Dieu est un Dieu de vie. En étant séparé de Dieu, Adam était séparé de la vie. Nous savons que l'esprit d'Adam mourut. Cela ne signifie pas que son esprit disparut, mais que son esprit avait perdu la com­ munion avec Dieu, qu'il avait perdu sa sensibilité aiguë. Lorsque l'esprit d'Adam mourut, il était encore présent, mais il était mort aux yeux de Dieu. Adam avait perdu la fonction, le fonctionne­ ment de son esprit. Après sa chute, l'homme fut dominé par son âme et devint charnel (Rm 7. 14). Il ne pouvait plus comprendre les choses de Dieu ( 1 Co 2 . 14). Par ailleurs, l'homme n'était plus sujet à la loi de Dieu et il ne pouvait plus l'être. De plus, d'après Romains 8.7-8, l'homme charnel ne peut pas plaire à Dieu . À la lumière de ces faits, faut-il comprendre que le dessein éternel de Dieu ne peut plus s'accomplir ? Certainement pas ! Dieu est Dieu ! Il a planifié selon Son bon plaisir et Il accomplira Sa volonté éternelle, parachèvera Son dessein éternel. Il désire toujours dispenser Sa vie dans l'homme, entrer dans l'homme et être un avec l'homme. Pour accomplir ceci, Il doit résoudre le pro­ blème du péché de l'homme et racheter l'homme déchu. Il doit

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libérer S a vie à travers l e Fils et doit ensuite régénérer l'homme par le Saint-Esprit.

Le chemin du salut de Dieu Dans le but de traiter le problème du péché de l'homme et de ramener l'homme déchu à Lui-même, Dieu a envoyé Christ. Christ Lui-même a porté nos péchés dans Son corps sur la croix, afin que nous, étant « morts au péché nous vivions pour la jus­ tice » (1 P 2.24). Cette vérité était typifiée dans Nombres 2 1 .4-9, quand Moïse éleva le serpent de bronze dans le désert. Les enfants d'Israël avaient commis un péché et méritaient la mort, mais Dieu dit à Moïse d'élever un serpent d'airain de sorte que quiconque avait été mordu par un serpent puisse le regarder et vivre. De la même façon, Christ fut aussi élevé. Il mourut pour nous et porta nos péchés. Désormais, nous qui étions mort dans le péché pouvons avoir la vie de Dieu et vivre (Jn 3. 14-15). Dieu désire libérer Sa vie et dans ce but, Il a mis Sa vie en Christ (Jn 1.4 ; 1 Jn 5 . 1 1). La vie de Dieu qui est en Christ a été libérée lorsque Christ est mort sur la croix, car Christ est le grain de blé qui est tombé en terre et qui est mort (Jn 12.24). Lorsque Christ est mort, la vie de Dieu a été libérée. Il est aussi vrai que Dieu nous a régénérés par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts ( 1 P 1 .3). La régénération signifie que l'on est né de Dieu (Jn 1. 13), né des cieux ( 1 Co 15.4 7). La régénération signifie aussi que l'on est né de l'eau et de l'Esprit (Jn 3.5). À ce sujet, nous avons besoin de quelques explications. Lorsque Jean le Baptiste vint prêchant et baptisant, il proclamait : « Moi, je vous ai baptisés dans l'eau, mais lui vous baptisera dans le Saint­ Esprit » (Mc 1 .8). Jean le Baptiste joignit l'eau et le Saint-Esprit et le Seigneur Jésus joignit également l'eau et le Saint-Esprit. L'eau à laquelle Jean fit référence est l'eau du baptême. Donc, l'eau à laquelle Jésus fit référence doit aussi être l'eau du bap­ tême. Les paroles dites par Jésus à Nicodème auraient dû être des paroles facilement compréhensibles. À ce moment-là, beau­ coup de gens savaient que Jean baptisait d'eau, ainsi, lorsque le Seigneur Jésus parla d'eau, Nicodème aurait dû immédiatement

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comprendre qu'il s'agissait de l'eau du baptême que pratiquait Jean. Si l'eau dont le Seigneur Jésus parlait avait été autre chose, il aurait été difficile pour Nicodème de saisir les paroles du Sei­ gneur. L'eau devait donc nécessairement faire référence à l'eau du baptême. Le baptême que pratiquait Jean était le baptême de repen­ tance. Il proclamait aux gens qu'ils devaient croire en Jésus et Le suivre (Ac 19.4). Le baptême de repentance de Jean ne permettait pas que les hommes fussent régénérés. Pour être régénérée, une personne doit naître à la fois d'eau et du Saint-Esprit. Le bap­ tême de repentance signifie non seulement que les actes d'un homme sont mauvais et morts et qu'il doit donc s'en repentir, mais aussi que l'homme lui-même est corrompu et mort et qu'il a besoin d'être enseveli, à savoir, baptisé. Lorsqu'un homme se sub­ merge dans l'eau pour être baptisé, il admet devant Dieu que ses actions sont mauvaises et confesse que tout son être est corrompu et mort dans le péché et que de ce fait, il ne mérite que de mourir et d'être enseveli. Mais l'homme ne naît pas simplement « d'eau » . Il doit n aître « de l'eau et de !'Esprit » . Il doit aussi recevoir le Saint-Esprit que le Seigneur Jésus donne afin d'obtenir la vie de Dieu. Jean le Baptiste vint en proclamant : « Repentez-vous ! » (Mc 1.4 ; Mt 3 .2), à quoi le Seigneur Jésus ajouta aussitôt : « Croyez ! » (Mc 1 . 15). La repentance pousse l'homme à abandonner tout ce qui vient de lui-même et la foi le fait entrer dans tout ce qui est de Dieu. Par la repentance, l'homme entre dans l'eau et par la foi, il entre dans le Saint-Esprit. En entrant dans l'eau et !'Esprit, il naît d'eau et d'Esprit. Par la repentance, nous entrons dans l'eau et mettons fin à la vie du vieil homme. En croyant, nous entrons dans le Saint­ Esprit et obtenons la vie de Dieu. C'est cela la régénération ! Bien que la régénération consiste à naître « de l'eau et de !'Esprit >> , l'œuvre qui amène un homme à la régénération subjec­ tivement est entièrement celle du Saint-Esprit. (Objectivement, elle est complètement accomplie par Christ.) Donc, dans Jean 3 le Seigneur Jésus ne parle qu'une seule fois de naître d'eau, mais Il mentionne être né de !'Esprit à trois reprises, aux versets 5, 6 et 8. La régénération signifie que nous sommes « nés de !'Esprit " ·

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L'Esprit vient « convaincre le monde concernant le péché » (Jn 16.8) et pousse l'homme à se repentir. Il mène l'homme à recevoir le Seigneur Jésus par la foi. Successivement, Il entre dans ce croyant qui vient de se repentir et l'amène à croire, lui faisant recevoir la vie de Dieu. Tout cela, Il le fait en utilisant les paroles dans les Écritures, c'est-à-dire au travers de la parole de vérité de l'évangile. C'est pourquoi les Écritures disent que Dieu nous régé­ nère par l'évangile et par la parole de vérité ( 1 Co 4.15 ; Je 1 . 18). Nous avons « été régénérés, non d'une semence corruptible, mais d'une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu » ( 1 P 1.23). Par !'Esprit et par Ses paroles, Dieu a imparti et semé Sa vie en nous. Parce que le Saint-Esprit nous a touchés, nous avons cru aux paroles de Dieu et la vie de Dieu est entrée en nous. La vie de Dieu est incorporée dans Ses paro­ les. De plus, les paroles de Dieu sont vie (Jn 6.63). Donc, lorsque nous recevons les paroles de Dieu, nous recevons la vie de Dieu. La vie que nous recevons au moment de la régénération n'est pas une vie charnelle mais spirituelle. Comme le vent, cette vie n'a pas de forme et elle est invisible (Jn 3.8). Pourtant, elle est très pratique et l'homme peut en prendre conscience. Par consé­ quent, la régénération de l'homme consiste simplement en ceci : à sa vie humaine s'ajoute une autre vie, celle de Dieu. Lorsque nous sommes régénérés, nous avons « l'autorité de devenir enfants de Dieu » (Jn 1 . 12) et nous devenons la parenté de Dieu dans la vie, comme un fils est parent avec son père (Ga 4.6 ; Rm 8. 1 5- 16). La vie non créée de Dieu est la vie de Dieu et aussi la « vie éternelle » (Jn 17.3). C'est la vie qu'Adam aurait pu obtenir mais qu'il n'obtint jamais. C'est la vie que l'homme ne possède pas avant la régénération, mais qui entre en nous au moment de la régénération . Voilà la caractéristique de la nouvelle alliance, la gloire de la nouvelle alliance. Alléluia ! Dans la vie de Dieu, il y a la nature de Dieu. En conséquence, lorsque nous avons la vie de Dieu, nous devenons des « partici­ pants de la nature divine » (2 P 1 .4). Nous pouvons comprendre le cœur de Dieu, nous désirons immédiatement faire ce qu'il désire et il nous est possible de vivre l'image de Dieu (Col 3 . 10). Si un homme dit qu'il a reçu la vie du Fils de Dieu, mais qu'il ne vit en

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rien et n'exprime absolument pas dans son existence la nature de cette vie ou qu'il ne déteste pas le péché et n'aime pas la j ustice, alors la foi et la régénération de cet homme peuvent être mises en doute. La nature de Dieu se trouve dans la vie de Dieu. Si nous n'avons pas la nature de la vie de Dieu, comment pourrions-nous déclarer avoir la vie de Dieu ? « Le souffle (esprit) de l'homme est la lampe de l'Éternel » (Pr 20.27). Après la chute d'Adam, l'esprit de l'homme a été plongé dans les ténèbres. Lorsque le Saint-Esprit nous a régénérés et a placé la vie de Dieu en nous, Il a rendu notre esprit vivant (Ep 2.5). C'était comme si une lampe s'était allumée. La première chose à mourir en l'homme au moment de la chute d'Adam a donc été l'esprit humain. Ainsi, au moment de la régénération lorsque le Saint-Esprit dépose la vie non créée de Dieu dans l'esprit de l'homme, la partie de l'homme qui devient vivifiée est son esprit. L'œuvre du Saint-Esprit commence depuis l'intérieur de l'homme, opérant depuis le centre vers la circonférence, de l'esprit vers l'âme puis vers le corps. Lorsque le Saint-Esprit régénère l'homme, c'est une chose qui se passe entièrement au sein de l'esprit humain. Par le passé, notre esprit était mort à cause du péché. Désormais, l'esprit est devenu vivant (Col 2. 13) et nous pouvons connaître Dieu et être sensibles au péché. C'est la raison pour laquelle, lorsqu'un homme dit qu'il est régénéré, mais qu'il n'a aucune connaissance de Dieu ni aucun sentiment vis-à-vis du péché, nous pouvons douter de sa régénération. Lorsque le Saint-Esprit nous a régénérés, Il nous a donné un « cœur nouveau » et un « esprit nouveau » (Ez 36.26). Le fait que le Seigneur nous donne un cœur nouveau ne signifie pas qu'Il nous a donné un autre cœur, mais qu'Il a renouvelé notre cœur corrompu. De la même manière, que Dieu nous donne un esprit nouveau ne signifie pas qu'il nous donne un autre esprit, mais qu'il ravive notre esprit mort et renouvelle notre vieil esprit. Un cœur nouveau nous permet de penser à Dieu, de Le désirer et de L'aimer. Un cœur nouveau nous permet d'avoir des désirs nou­ veaux et de nouvelles inclinations vers les choses spirituelles et célestes. Avec un esprit nouveau, nous ne sommes pas faibles ni impotents envers les choses spirituelles, comme nous l'étions

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avant et nous n'ignorons plus les choses de Dieu . Avec un esprit nouveau, nous devenons forts et puissants au sujet des choses spirituelles, obtenons la compréhension des choses de Dieu ( 1 Co 2 . 12) et avons de la communion avec Dieu. Une autre chose glorieuse qui arrive lorsque nous sommes régénérés est que Dieu met Son Esprit dans le nôtre (Ez 36.27). Après la régénération, l'Esprit demeure à l'intérieur de notre esprit renouvelé. C'est là une expérience que le peuple de l'an­ cienne alliance ignorait totalement. Sous l'ancienne alliance, le Saint-Esprit de Dieu œuvrait en l'homme, mais les Écritures ne disent nulle part clairement que l'Esprit de Dieu était venu habi­ ter dans l'homme pour toujours. Comment savons-nous qu'au temps de la nouvelle alliance, le Saint-Esprit demeure en nous continuellement ? Nous savons cela par la parole que le Seigneur a dite à Ses disciples : « Et moi, je prierai le Père, et il vous don­ nera un autre Consolateur, afin qu'il soit avec vous à jamais, l'Esprit de réalité, que le monde ne peut pas recevoir, parce qu'il ne le voit pas et ne le connaît pas ; mais vous, vous le connaissez, car il demeure en vous, et il sera en vous » (Jn 14. 16-17). Le Con­ solateur n'est autre que le Seigneur Lui-même qui vient sous une forme différente, car le Seigneur poursuit en disant : « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous ,, (v. 18). « Il ,, du verset 17 est le « je ,, du verset 18. Donc, le Consolateur est le Seigneur Lui-même qui vient sous une autre forme. Lorsque le Seigneur était sur terre, Il était constamment avec Ses disciples, mais Il ne pouvait pas demeurer en eux. Après la résurrection, le Seigneur est devenu un Esprit qui donne la vie, pouvant dorénavant habi­ ter en eux. En tant que Dieu incarné, Christ dans la chair ne pouvait que se déplacer au milieu des hommes, mais Christ en tant qu'Esprit peut entrer dans les hommes. C'est pourquoi, lorsque l'Esprit est en nous, c'est Christ qui est en nous (Rm 8.9-10 ; 2 Co 13.5). Quand Christ est en nous, c'est Dieu qui est en nous (le Christ dans Éphésiens 3 . 17 est le Dieu du verset 19). Quelle bénédiction que le Créateur demeure dans Ses créatures. C'est la chose la plus merveilleuse, la plus bénie et la plus glo­ rieuse de tout l'univers ! Le Seigneur ne nous a pas laissés orphelins. Cela signifie que

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c'est Lui qui prendra soin de nous, qui nous nourrira, nous ché­ rira, nous édifiera et qui portera toutes nos responsabilités. Ce que Christ a accompli sur la croix est objectif, mais l'Esprit qui demeure en nous change les faits objectifs en une expérience sub­ jective. L'Esprit de réalité guide l'homme dans toute la réalité. Le mot « consolateur » revêt deux sens en grec. L'un est celui d'une « aide qui se tient à vos côtés ». Cela décrit le Saint-Esprit qui est toujours disponible comme notre Aide. Dès que nous avons besoin de Son aide, Il semble être j uste à côté, prêt à nous aider. Le second sens est celui « d'avocat » . Christ plaide notre cause devant Dieu, en notre faveur. Lorsque nous avons été régénérés, nous sommes devenus des personnes sauvées. De plus, lorsque Dieu nous a sauvés, Il l'a fait par le biais du lavage de la régénération (Tt 3 .5). La régénération nous a non seulement donné la vie, mais nous a aussi lavés. Par la régénération, notre ancienne création a disparu par le lavage d'eau. Cela veut dire que nous sommes sauvés et délivrés de l'an­ cienne création. Nous étions autrefois une ancienne création mais maintenant, par le renouvellement du Saint-Esprit (Tt 3.5), n ous avons un cœur nouveau, un esprit nouveau et une vie non créée. « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle création. Les choses anciennes sont passées ; voici qu'elles sont devenues nou­ velles » (2 Co 5. 17). Lorsqu'un homme a la vie de Dieu, il peut connaître Dieu et comprendre les choses spirituelles. Aujourd'hui, spirituellement, il est dans le royaume de Dieu. À l'avenir, en réalité, il entrera dans le royaume de Dieu (Jn 3.3, 5). Aujourd'hui par la régénération, nous avons non seulement la vie de Dieu mais nous avons aussi une espérance vivante pour l'avenir. Nous avons un héritage incorruptible qui ne peut se souiller ni se flétrir et qui nous est réservé dans les cieux ( 1 P 1 .3-4). Sur terre aujourd'hui, nous sommes un peuple céleste et dans le futur, nous jouirons de la portion céleste. Nous pouvons louer et rendre grâces à Dieu pour la merveil­ leuse régénération, qui produit des choses bénies et glorieuses. Nous devons chanter :

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Mystère glorieux ! Le Sauveur À moi s'unit ! Oh ! qu'il est merveilleux le salut De Dieu en Jésus-Christ ! Alléluia ! Alléluia ! Quel fait glorieux ! Rien, rien ne pourra sur cette terre, De Lui me séparer ! [Hymns, n° 1074, Living Stream Ministry, traduction libre.] Lorsque nous avons été régénérés, nous sommes devenus de l'espèce de Dieu. Mais il nous reste à grandir j usqu'à maturité afin que nous puissions être semblables à Son espèce, à savoir, afin que nous puissions devenir des hommes-Dieu glorifiés. Nous devons prendre conscience du fait que chaque vie possède des caractéristiques et capacités qui lui sont propres. Par exemple, les oiseaux possèdent la vie des oiseaux et toutes les caractéristiques et capacités qui la définissent. Les oiseaux aiment voler et ont cette capacité. Les poissons possèdent la vie du poisson avec les caractéristiques et capacités qui la définissent. Le poisson aime vivre dans l'eau et a la capacité de le faire. Non seulement les ani­ maux sont ainsi, mais les plantes suivent les mêmes règles. « Tout bon arbre produit de bons fruits mais, l'arbre mauvais produit de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut pas porter de mauvais fruits ni un arbre mauvais porter de bons fruits » (Mt 7. 17-18). Telle est la spontanéité de la vie, telle est la loi de la vie. Puisque nous sommes régénérés, nous avons la vie de Dieu. Cette vie a elle aussi ses propres caractéristiques et capacités. Pourtant, nous devons comprendre que, bien que cette vie que nous avons obtenue soit complète elle n'a pas encore mûri. L'orga­ nisme de cette vie est complet et peut atteindre le niveau suprême de développement. Mais lorsque nous avons été régéné­ rés, nous avons simplement fait l'expérience d'une nouvelle naissance. La vie que nous avons reçue n'a pas encore grandi ni mûri. Elle était comme un fruit dont la vie est complète mais pas encore mûre. La nouvelle naissance est complète du point de vue de son organisme, mais pas du point de vue de sa maturité.

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Seule la maturité peut apporter la complétion à chaque partie de l'organisme. En conséquence, après sa régénération, l'homme doit passer par un long processus de renouvellement par le Saint­ Esprit jusqu'à ce que cette vie devienne parfaite dans chaque partie de son être. Dans des paragraphes ultérieurs, nous verrons dans le détail comment cette semence de vie manifeste son carac­ tère et sa capacité. LA LOI DE VIE

Relisons Hébreux 8. 10 : « Je mettrai mes lois dans leur intelli­ gence et je les inscrirai sur leurs cœurs. » Ce verset montre la différence entre la nouvelle alliance et l'ancienne. Dans l'an­ cienne alliance, la loi était en dehors de l'homme et écrite sur des tablettes de pierre. Dans la nouvelle alliance, la loi est mise en l'homme et inscrite sur son cœur. Ce qui avait été placé hors de l'homme et écrit sur des tablettes de pierre doit donc apparte­ nir à la lettre (2 Co 3.6). Dans ce cas, quelle loi peut être mise en nous et inscrite sur notre cœur ? Quelle est donc la nature d'une telle loi ? La Parole de Dieu nous montre que la loi qui peut être impartie en nous et inscrite sur notre cœur n'est pas une loi de la lettre, mais une loi de vie. Toute loi n'est pas nécessairement une loi de vie, mais chaque vie doit posséder une loi. La loi que Dieu a mise en nous vient de la vie que Dieu nous a impartie. Puisque nous avons la vie de Dieu, nous devons aussi voir la loi de vie de Dieu. Dieu est venu dans le monde dans Son Fils et le Fils de Dieu entre dans l'homme par l'Esprit. L'Esprit donne la vie à l'homme. Cette vie remplit une fonction dans l'homme et cette fonction est la loi de vie à laquelle nous nous intéressons ici. En d'autres termes, cette loi de vie vient de l'Esprit. C'est ce que nous dit Romains 8.2 : « La loi de l'Esprit de vie. » Veuillez noter que cette loi est seule. L'ancienne alliance comptait de nombreuses lois, tandis que la nouvelle alliance n'a ni première, ni seconde, ni troisième, ni dernière loi mais une seule loi unique : la loi de vie. C'est cela la nouvelle alliance. Ici, nous devons attirer l'attention sur la nature de la loi de vie, dont le fonctionnement est spontané. Par exemple, nos oreil­ les entendent spontanément. Il n'y a aucun besoin de déployer un

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quelconque effort pour qu'elles entendent. De la même façon, il est inutile de déployer des efforts particuliers pour régler notre vision. Les yeux voient spontanément. La langue agit sans que nous devions faire appel à notre force pour l'activer. Quand elle goûte quelque chose de mauvais, vous recrachez spontanément. Quand elle goûte un met délicieux, vous l'avalez spontanément. Si l'oreille ne peut entendre, si les yeux ne peuvent voir et si la langue ne peut goûter correctement, la cause en est soit une maladie ou un défaut physique, soit tout simplement la mort. Ce que Dieu nous a imparti est la vie et cette vie obéit à une loi. Dieu n'a pas placé en nous des règlements ou la lettre morte, mais quelque chose de vivant. Il s'agit de la loi de vie, d'une chose spon­ tanée. L'exemple qui suit illustre ce point. Supposez que vous procla­ mez à un pêcher mort : « Tu devrais avoir des feuilles vertes, des fleurs roses et le moment venu, être chargé de pêches. » Si vous parlez à ce pêcher de cette manière du début j usqu'à la fin de l'année, ce sera en vain car vous parlez à un arbre mort, dénué de vie. Si toutefois le pêcher est un arbre vigoureux, vous n'aurez besoin de rien dire. Spontanément, il va bourgeonner, donner des feuilles, fleurir et porter du fruit. C'est cela la loi de vie. Cette loi opère spontanément. Puisque Dieu a imparti la vie en nous, la loi de cette vie doit être présente. Cette vie doit fonctionner spontanément. Cette loi vivra de manière pratique et spontanée la vie qui est en nous. Cette vie produira tout naturellement ce qui est son contenu, au moyen de la loi. De plus, cette vie manifestera la sagesse de Dieu et tout ce qu'Il est, au travers de cette loi. Tant que nous ne dres­ serons pas d'obstacles devant elle, elle continuera à opérer spon­ tanément. LES LOIS AU-DEDANS

Jérémie 31.33 dit : « Je mettrai ma loi au-dedans d'eux, je l'écrirai sur leur cœur. » Pour comprendre ce qu'implique le terme « au-dedans », nous devons étudier la façon dont notre cœur est fait. Le cœur que nous étudions ici n'est pas le cœur biologique, mais celui auquel les Écritures font référence et que la plupart

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de ceux qui appartiennent au Seigneur connaissent par leur expérience. D'après le texte des Écritures, le cœur est formé de plusieurs parties. Nous allons maintenant étudier chacune d'entre elles, une par une.

Les parties du cœur ( 1 ) Le cœur comprend la conscience. Nous voyons cela dans Hébreux 10.22, qui dit : « Les cœurs purifiés par aspersion d'une mauvaise conscience. » Un Jean 3 .20 dit : « Car si notre cœur nous blâme ». Blâmer est la fonction de la conscience et nous voyons d'après ces versets que la conscience opère au sein du système du cœur. Pour cette raison, nous affirmons que le cœur inclut la cons­ cience. (2) Le cœur inclut l'intelligence. Dans Matthieu 9.4, nous lisons : « Pourquoi pensez-vous de mauvaises choses dans vos cœurs ? » Marc parle des raisonnements du cœur, Luc 1 . 5 1 des pensées du cœur et Luc 24.38 des doutes qui s'élèvent dans les cœurs. L'entendement se situe aussi dans le cœur (Mt 13. 15). Marie gardait des choses et les repassait dans son cœur (Le 2 . 19) et d'après Hébreux 4. 12, les pensées viennent du cœur. À partir de ces versets, nous pouvons voir clairement que le cœur inclut l'intelligence. (3) Le cœur inclut aussi la volonté. Dans Actes 1 1 .23 nous avons l'expression : « D'un cœur résolu » . Romains 6.17 mentionne l'obéissance du cœur, 2 Corinthiens 9.7 parle de la résolution issue du cœur et Hébreux 4. 12, des intentions du cœur. Ces ver­ sets nous montrent clairement que le cœur comprend la volonté. (4) Le cœur inclut aussi l'émotion. Genèse 45.26 dit de Jacob que son cœur resta froid. Luc 24.32 déclare : " Notre cœur ne brû­ lait-il pas au-dedans de nous ? » Jean nous dit, au verset 14. 1 : « Que votre cœur ne se trouble pas » et en 16.22 : « Votre cœur se réjouira. » Tous ces versets indiquent sans ambiguïté que l'émo­ tion fait partie du cœur. Bien que nous n'osions pas dire que la conscience est le cœur, que l'intelligence est le cœur, que la volonté est le cœur ou que l'émotion est le cœur, nous pouvons cependant affirmer que le cœur contient la conscience, l'intelligence, la volonté et l'émotion.

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Le cœur contrôle la conscience, l'intelligence, la volonté et l'émo­ tion et dans sa totalité, il est l'ensemble de ces quatre aspects de notre être. Plus tard, lorsque nous mentionnerons les parties spé­ cifiques du cœur, nous parlerons de conscience du cœur, intelli­ gence du cœur, volonté du cœur et émotion du cœur. De tout ceci, nous voyons que l' « au-dedans » dont parle Jérémie 31 .33 contient au moins les quatre parties du cœur : la conscience, l'intelligence, la volonté et l'émotion.

Les relations entre le cœur et les lois Dans Hébreux 8 . 10 et 10. 16, nous trouvons le mot lois au plu­ riel, bien que la loi de vie soit un singulier et non un pluriel. Pourquoi la loi est-elle devenue plurielle ici ? La raison tient au fait que la vie que nous avons reçue par la régénération n'a qu'une seule loi. Il s'agit de la loi de vie. Mais cette loi fonctionne en notre être de façon multiple. La vie de Dieu dans chacune de nos parties intérieures fonctionne spécifiquement. Dans l'esprit, elle a une fonction, dans l'intelligence elle a une fonction, dans la volonté elle a une fonction, de même que dans l'émotion. Elle fonctionne spécifiquement pour chacune des parties intérieures. Lorsque Jérémie écrit « Je mettrai ma loi au-dedans d'eux >>, cela veut dire que la loi de vie de Dieu fonctionne de manière spéci­ fique dans chacune des parties. Donc, en ce qui concerne la loi à proprement parler, elle est singulière, mais en ce qui concerne la fonction de cette loi dans notre être, elle est multiple et plurielle. Cela est comparable à de l'eau courante. La source est unique, mais les tuyauteries sont multiples. La vie n'a qu'une loi en nous, mais cette loi doit se répandre dans toutes nos parties internes. Nous avons cette loi dans notre esprit, dans notre intelligence, dans notre volonté et aussi dans nos émotions. Pour ce qui est de la vie elle-même, il y a une seule loi, mais en ce qui concerne la façon dont elle fonctionne et opère, il y a de nombreuses lois. La loi se répand dans les diver­ ses parties et devient plusieurs lois, mais la source est unique.

Le cœur est le portail de notre être L'esprit est la partie suprême de l'homme. Pourtant, ce qui

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représente la personne de l'homme n'est pas l'esprit mais le cœur. C'est le cœur qui représente l'homme. Dans Psaumes 4.5, il est question de dialogue avec son propre cœur, ce qui montre que le cœur est la véritable personne de l'homme. Notre cœur est la partie la plus importante de notre être. Le cœur se situe entre l'esprit et l'âme. Par conséquent, tout ce qui entre dans l'esprit doit passer par le cœur et tout ce qui sort de l'esprit doit aussi passer par le cœur. Proverbes 4.23 dit : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie. » Cela signifie que le cœur est le canal par lequel coule la vie. En d'autres termes, le fruit que l'homme pro­ duit de manière visible sort de son cœur et pour cette raison, le cœur est primordial. Le cœur est le chemin obligatoire sur lequel la vie se déplace. Donc, avant que la vie de Dieu entre en nous, c'est notre cœur qui doit préalablement être touché. Si notre cœur ne s'est pas attristé et ne s'est pas repenti, la vie de Dieu ne peut pas entrer. Que Dieu nous fasse ressentir la peine du péché, la douceur de Son amour ou la valeur de Christ, Il le fait toujours en touchant notre cœur, nous amenant à ressentir la tristesse et à nous repentir. La tristesse du cœur est la fonction spécifique de la conscience et dans la repentance, c'est notre pensée qui se tourne. Lorsque le cœur est ainsi touché, notre volonté décide et notre cœur croit. Lorsque nous recevons Christ, la vie de Dieu entre en nous et est plantée en nous ( 1 P 1.23).

Le cœur est le commutateur de la vie Un grain de blé planté en terre commencera et continuera à pousser. Pourtant, sa croissance nécessite que certaines condi­ tions soient réunies. Par exemple, si la semence est plantée mais j amais arrosée, la croissance sera empêchée. Nous constatons ce même principe non seulement dans la vie, comme en sciences physiques. L'électricité est puissante, mais quand le commuta­ teur est en position d'interruption, le flux électrique s'arrête. Il est vrai que la vie est puissante et spontanée, mais si quelque chose en empêche le développement ou si les conditions nécessai­ res à son développement ne sont pas réunies, elle ne grandira pas. Il semblera que la croissance s'est interrompue.

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Comment cette vie peut-elle donc se développer en nous ? Sou­ venons-nous que recevoir la vie commence avec notre cœur et que la croissance de cette vie commence aussi par notre cœur. Que la vie puisse grandir en nous dépend de notre cœur, de son ouver­ ture à Dieu. Si notre cœur est ouvert à Dieu, la vie en nous grandira et se répandra. Mais si notre cœur est fermé envers Dieu, la vie en nous ne sera pas en mesure de se développer ni de se répandre. Conséquemment, la croissance et le développement de la vie en nous sont entièrement une question liée à notre cœur. Il ne faut pas que nous ignorions cela. Nous devons prendre conscience du fait que le cœur a des désirs et des inclinations, alors que l'esprit nous permet d'avoir de la communion avec Dieu. Donc, le fait de désirer Dieu et d'ai­ mer Dieu n'est pas une chose de l'esprit, mais du cœur. Tandis que le fait d'adorer et de servir Dieu n'est pas une chose du cœur mais de l'esprit. Le cœur peut aimer Dieu, mais il ne peut pas contacter Dieu. Le cœur peut tendre vers Dieu, mais il ne peut pas communier avec Lui. Seul l'esprit peut toucher Dieu et avoir de la communion avec Dieu. Certains diraient que si nous souhaitons contacter les choses de Dieu, il nous faut utiliser notre intelligence, tout comme lorsque nous entendons des sons, nous devons utiliser notre intelligence. Alors qu'il est vrai que notre intelligence est nécessaire pour l'écoute des sons, il est aussi vrai qu'il nous faut également utiliser nos oreilles. Si quelqu'un vous parle et que vous êtes dépourvu d'oreilles, votre intelligence ne pourra pas saisir les paroles pro­ noncées. Il en est de même pour la vue. S'il y a des couleurs rouge, blanc, jaune et bleu autour de nous mais que nous n'avons pas les yeux pour les voir, notre intelligence ne pourra pas comprendre ce qu'est le rouge, le jaune, le blanc ou le bleu. Pour voir, vous devez utiliser vos yeux. Les sons sont transmis par nos oreilles vers notre intelligence et les couleurs le sont par nos yeux. De la même façon, les choses spirituelles doivent être touchées par l'esprit. Si Dieu désire avoir de la communion avec nous, mais que nous n'avons pas de cœur, cela Lui sera impossible. Notre cœur est comme le commutateur électrique : quand il est en position ouverte, la lumière s'allume. En position fermée, la lumière

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s'éteint. Si notre cœur est ouvert à Dieu, Dieu pourra facilement avoir de la communion avec nous, mais s'il est fermé à Dieu, cela Lui sera très difficile. Certes, la vie de Dieu est en nous mais le cœur est le commutateur de cette vie. De notre cœur dépend le passage de la vie de Dieu à travers notre esprit vers notre cons­ cience, à travers notre esprit vers notre intelligence, à travers notre esprit vers notre volonté et à travers notre esprit vers nos émotions. Si notre cœur est ouvert, la vie de Dieu a un chemin. Si le cœur est fermé, la vie de Dieu est bloquée.

Le cœur peut empêcher le déplacement de la vie Lorsque le Saint-Esprit nous a régénérés, nous avons reçu l a vie non créée de Dieu. Cette vie est puissante et sans limites. Elle n'est restreinte ni par l'espace ni par le temps. Mais si notre cœur a des problèmes, la vie de Dieu sera considérablement entravée. La vie de Dieu a été dispensée dans notre esprit, mais cette vie désire se répandre et occuper les différentes parties de notre être intérieur. Si une quelconque partie de notre être a des problèmes, cette vie sera empêchée et stoppée. Tous ceux qui appartiennent au Seigneur par la grâce de Dieu ont la vie de Dieu en eux. C'est un fait clair et indéniable. Que la vie de Dieu soit vivante et vive en nous est aussi indéniable. Parce que nous avons la vie de Dieu en nous, nous recevons révé­ lation et lumière. Sa voix et Ses sentiments sont en nous. Pour­ quoi alors tant d'enfants de Dieu disent-ils : « Je ne reçois ni révélation, ni lumière et je n'ai pas Sa voix ni Son sentiment » ? Cela signifierait-il que la vie de Dieu en eux n'est pas réelle ? Cela signifie-t-il que la vie de Dieu n'est pas vivante ? Non, bien entendu ! La vie de Dieu est belle et bien réelle et vivante. En plus, la vie de Dieu existe au-dedans d'eux. La raison pour laquelle ils n'entendent pas Sa voix ni ne ressentent Ses émotions est qu'ils ont un problème lié à leur cœur. Peut-être est-ce un pro­ blème de conscience. Il se peut qu'un péché que la conscience condamne n'ait pas été traité. Ou bien l'intelligence est-elle peut-être pleine de soucis, de pensées mauvaises, de raisonne­ ments ou de doutes. Il peut y avoir un problème lié à la volonté, comme ce serait le cas d'une personne qui s'entête à tenir ferme à

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son opinion ou qui ne veut pas obéir. L'émotion aussi peut être remplie de désirs charnels ou d'inclinations naturelles. Quoiqu'il en soit, il y a une partie du cœur qui pose problème. La vie de Dieu a été dispensée en nous, cette vie veut sortir de l'esprit. Mais de notre côté, nous ne lui permettons pas de sortir. Parfois, notre conscience ne lui permet pas de passer. D'autres fois, ce sont nos pensées qui ne lui permettent pas et d'autres fois encore, c'est notre volonté ou notre émotion qui ne laissent pas passer la vie. Par conséquent, la vie de Dieu ne peut pas se mani­ fester à travers nous. Souvenons-nous que lorsque la vie de Dieu se déplace en nous elle doit passer par les différentes parties de notre cœur. Si un quelconque aspect de notre cœur a des problè­ mes, cela peut empêcher le déplacement de la vie de Dieu. Éphésiens 4. 17-19 apporte la preuve de ce que nous venons de dire : « Voici donc ce que je dis et atteste dans le Seigneur : que vous ne m archiez plus comme les nations, qui marchent dans la vanité de leur intelligence, ayant l'intelligence obscurcie, étant privées de la vie de Dieu, à cause de l'ignorance qui est en elles, à cause de l'endurcissement de leur cœur ; elles qui, ayant perdu toute sensation, se sont livrées à la luxure pour pratiquer avide­ ment toute espèce d'impureté. » Le terme « intelligence » du verset 17 est le mot nous dans la langue grecque originale. Ce mot se retrouve vingt-quatre fois dans le Nouveau Testament. Il est parfois traduit par « intelligence » ou « pensée » (comme dans certaines versions de Le 24.45 ; Rm 1 .28 ; 7.23, 25 ; 1 1 .34 ; 12.2 ; 14.5 ; 1 Co 1 . 10 ; 1 Co 2 . 16 ; Ep 4. 17, 23 ; Col 2 . 18 ; 2 Th 2.2 ; 1 Tm 6.5 ; 2 Tm 3.8 ; Tt 1 . 15 ; Ap 17 .9) et d'autres fois il est traduit par « compréhension » (comme dans Ph 4.7). Le mot nous porte un sens double, celui d'intelligence et de compréhension. Notre être compte trois organes de perception : le cerveau dans notre corps, l'intuition dans notre esprit et l'intelligence dans notre âme. Notre intelligence devrait être gouvernée par notre intuition. Nous com­ prenons tous que le cerveau est dans notre corps, mais l'intuition est dissimulée et moins évidente. Parfois, nous la ressentons et d'autres fois, non. Parfois elle nous incite et d'autres fois elle nous arrête. C'est ce que nous appelons l'intuition. Entre l'intuition et le cerveau, il y a notre intelligence. L'intelligence exprime ce

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que l'intuition veut dire et aide le cerveau à tout rendre clair. Pourtant, même si notre intuition est sensible et notre cerveau exercé, si l'intelligence a un problème, la signification de ce qui est en nous ne peut pas se faire connaître. Le nous d'Éphésiens 4.7 est un organe capable de pensée. Il peut être comparé à nos yeux. Mais le mot « compréhension » dans Philippiens est en Grec dianoia et définit la fonction de cet organe. En cela il est compa­ rable à la vision ou la vue. Il est la puissance qui permet de comprendre. Les pensées vaines de l'homme (le nous) sont son imagination, ses « châteaux en Espagne » ou ses « plans sur la comète ». Ce genre d'intelligence est toujours remplie de pensées vaines. Un j our, après qu'un prédicateur eut fini son message, il demanda à certaines personnes de la congrégation de prier. Au cours d'une prière, un homme mentionna 250 sapèques.* Les pensées de cet homme étaient entièrement remplies de rêves d'argent et de richesses. Lorsque la vie de Dieu se déplaçait j usqu'à cette partie précise de son être, comment pouvait-elle passer ? De cet exemple nous voyons que tout, qu'il s'agisse d'une personne, d'une chose ou d'une question, peut devenir une pensée imaginaire qui occupe notre intelligence. Lorsqu'une pensée imaginaire occupe notre intelligence, la vie de Dieu est étouffée (Mt 13 .22). Quand l'intelligence d'une personne est occupée par son ima­ gination, sa compréhension devient voilée et sa capacité à comprendre faiblit. Un j eune chrétien était préoccupé par une certaine chose. Il continua à tourner cette chose dans sa tête tant et tant que cela finit par l'épuiser. Certaines fois, il pensait que cette chose était la volonté de Dieu et d'autres fois, qu'elle ne l'était pas. Il ressassait sans cesse la chose dans sa tête et il finit par être confus. Ceci montre que sa dianoia, sa compréhension, était obscurcie. Les raisons pour lesquelles l'intelligence devient vaine, la *

[Ancienne monnaie chinoise de l'époque la dynastie Qing, durant

laquelle les pièces de monnaie, de peu de valeur, étaient enfilées par cent ou par mille sur une petite cordelette. Chaque cordelette de cent ou mille pièces représentait une unité monétaire.]

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compréhension s'obscurcit et nous devenons étrangers à la vie de Dieu, sont dues à notre ignorance intérieure et à la dureté de notre cœur, qui nous privent de toute sensation. Le cœur peut s'endurcir à tel point qu'il ne ressent plus rien. Pour cette raison, la source du problème est le cœur. En résumé, nous pouvons affirmer que lorsque le cœur et endurci, nous devenons étrangers à la vie de Dieu, ignorants et incapables de comprendre. De ce fait, la croissance de vie est bloquée. Nous devons donc prendre conscience que le problème ne réside pas dans la loi de vie qui arrêterait de se mouvoir en nous, car en fait elle attend constamment de se répandre dans tout notre intérieur. En revanche, si une quelconque partie de notre cœur a un problème, le mouvement de la vie sera bloqué. Donc, pour que la vie de Dieu se répande et se meuve sans obstacle, le cœur doit préalablement n'avoir aucun problème.

Le cœur de pierre attendri et le mouvement de la vie Ézéchiel 36.25-27 parle de cinq choses : ( 1) nous avons été purifiés par une eau pure, (2) nous avons reçu un cœur nouveau, (3) nous avons un esprit nouveau au-dedans de nous, (4) notre cœur de pierre a été retiré et nous avons reçu un cœur de chair et (5) l'Esprit de Dieu a été mis en nous. Ces cinq choses ont été mises en nous pour que nous puissions marcher selon les pres­ criptions de Dieu et observer Ses ordonnances. Nous avons déjà fait remarquer que Dieu nous a donné un cœur et un esprit nou­ veaux et que le Saint-Esprit demeure en nous. Maintenant, portons notre attention sur la façon dont Dieu retire le cœur de pierre et nous donne un cœur de chair. Nous devons savoir que lorsque nous mentionnons le cœur de pierre et le cœur de chair, nous ne disons pas que nous avons deux cœurs. Nous n'en avons qu'un. Le cœur de pierre indique la dureté du cœur, tandis que le cœur de chair indique la tendreté du cœur. Le cœur n'en reste pas moins unique. Nous n'en avons qu'un seul. Lorsque nous avons été sauvés, Dieu nous a donné un cœur de chair mais notre cœur de pierre était toujours là. Nous pourrions dire que nous avions d'une part un cœur de chair et d'autre part un cœur de pierre. Le retrait du cœur de pierre ne se fait pas subitement en une seule

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fois mais il est attendri petit à petit. L'étendue de la croissance de la vie de Dieu en nous dépend complètement du degré auquel notre cœur a été attendri. Notre cœur de pierre doit être graduel­ lement transformé en un cœur de chair pour que la vie de Dieu puisse se mouvoir et se répandre sans obstacles. Parmi les enfants de Dieu, nombreux sont ceux qui ont fait l'expérience suivante : ils ont tout d'abord été sauvés et leur cœur de pierre s'est attendri, mais sans devenir totalement tendre. Au moment de leur salut, leur cœur s'est attendri à peut-être soixante-dix pourcent, mais après un certain temps, leur cœur s'est à nouveau endurci. C'est comme s'ils étaient revenus à leur condition première. En plus, cet endurcissement du cœur semble pire qu'il ne l'était avant. Le cœur est peut-être capturé par cer­ taines choses, touché par une personne, lié à un objet quelconque ou attiré par une position. Ces choses commencent alors à tirer l'homme vers le bas. Tout ceci provoque des problèmes liés au cœur. La vie qui grandit et se répand en nous dépend entièrement du degré de transformation de notre cœur et dépend de la dureté ou de la tendreté de notre cœur. Si notre cœur est pris par des choses autres que Dieu, qu'il s'agisse d'un objet, d'une personne ou d'un sujet, elles seront un obstacle au mouvement de la vie. Par conséquent, Dieu désire transformer notre cœur. Il va conti­ nuer à nous transformer jusqu'à ce que la vie en nous se répande puissamment. Lorsque la vie de Dieu désire se répandre en nous, Dieu touche toujours notre cœur en premier, attendrissant notre cœur de pierre. Certaines personnes sont touchées par l'amour de Dieu, d'autres par Sa discipline. Lorsque les enfants d'Israël se détour­ nèrent de Dieu, Il les frappa et ils revinrent à Lui. Un autre exemple est celui d'une sœur qui était « prisonnière » de son enfant, le chérissant à l'extrême. Dieu parla une fois, mais elle ne voulut pas écouter. Dieu parla deux puis trois fois, mais elle ne voulut toujours pas écouter. Puis Dieu prit l'enfant. En cet ins­ tant, le cœur de la femme se tourna vers Dieu. Un autre frère était capturé par son entreprise. Dieu lui parla deux, cinq, dix, vingt fois mais le frère n'écouta pas. Dieu fit donc péricliter son entreprise. Le frère se tourna alors à Dieu. Certains serviteurs du

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Seigneur ont été capturés par leur œuvre, étant occupés nuit et jour. Il est vrai que l'œuvre est du domaine spirituel mais elle peut capturer notre cœur et prendre la place de Dieu. Dieu parla à une telle personne une fois, mais celle-ci n'écouta pas. Dieu lui parla dix fois, toujours sans résultat. Dieu frappa la personne et elle tomba. Son cœur s'illumina et elle retourna à Dieu . Certains frères et sœurs ont une pratique qui leur est propre, une qualité particulière ou bien une justice qui leur est propre. Mais ces pra­ tiques, qualités ou justices deviennent leur fierté, la règle, la norme par laquelle ils mesurent les autres. Ces choses envahis­ sent leur cœur. Dieu leur parle une fois, deux fois, dix fois, vingt fois, mais ils n'écoutent pas. Alors la main de Dieu vient sur eux. Là, ils sont éclairés et se prosternent devant Lui. Leur cœur est absolument tourné vers Dieu. C'est par une telle œuvre que Dieu transforme un cœur de pierre en cœur de chair pour que la vie puisse se déplacer sans empêchement. Si votre cœur a été touché par Dieu, vous direz spontanément : « Ô Dieu ! Je me consacre à Toi . Je veux que Tu tournes mon cœur entièrement vers Toi. » Lorsque vous vous offrez de cette manière et permettez à Dieu qu'il fasse Son travail, Il se déplacera en vous et alors qu'il le fera, vous verrez quelque chose, entendrez quelque chose et res­ sentirez quelque chose. Si vous êtes disposé à obéir à Dieu, Sa vie se répandra dans votre conscience, votre intelligence, votre volonté et vos émotions. De cette façon, la vie de Dieu continuera incessamment à se mouvoir en vous.

Deux conditions pour le déplacement de la vie La loi de vie devrait toujours se répandre. Dieu veut se répandre dans toutes les parties de notre être, mais bien souvent, lorsque la loi de vie se meut, elle est arrêtée par un mur solide et ne peut pas passer. Un obstacle se dresse devant ce déplacement. De ce fait, pour que la vie se déplace et passe plus loin, nous devons remplir deux conditions. Obéir à la première sensation que la vie de Dieu nous donne

La première condition à remplir consiste à obéir à la première

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sensation que nous recevons de la part de la vie de Dieu. Tout homme régénéré recevra quelque chose, percevra une chose issue de la vie. Un chrétien qui était médecin posa la question suivante à un prédicateur : « Le début et notre croissance de la vie spiri­ tuelle commencent tous deux par la faim et la soif. Pourtant, bien des gens ne ressentent ni faim ni soif. Quand c'est le cas, comment pouvons-nous les aider à avoir faim et soif ? » Il lui répondit : « Tu es médecin. Tu sais que tout homme a la vie. À moins qu'il ne soit mort, un homme a de l'appétit. Comment accroître son appétit ? Tu prescris un médicament à cet effet. S'il le prend, son appétit augmentera peu à peu, j usqu'au jour où il redeviendra normal. Donc, dès que nous ressentons un petit quelque chose, un sentiment aussi faible soit-il, il nous faut obéir à ce sens et notre appétit et notre soif augmenteront. Plus nous obéissons, plus la faim et la soif augmentent, plus le sentiment intérieur prend de force. Puis nous obéissons un peu plus. Plus nous obéissons, plus le sentiment est fort. En suivant ce chemin, nous sommes vivifiés intérieurement. » La vie du Seigneur se déplace en nous de la même manière. Elle se meut dans notre émotion, nous faisant nous tourner vers Dieu, elle se meut dans notre intelligence, nous faisant nous tourner vers Dieu. Pu is, elle se déplace dans notre volonté, nous faisant nous tourner vers Dieu. Par ce processus répété, la vie en nous augmente, s'appro­ fondit et nous fait grandir. Par conséquent, nous devons commen­ cer par obéir au sentiment intérieur, même s'il est faible. Chaque fois qu'un sentiment issu de la vie s'élève en nous, nous devons y obéir. Certains demanderont : « Une fois que j'ai obéi, que se passe t-il ? La réponse est la suivante : avant d'obéir au premier sens reçu, ne vous inquiétez pas de l'étape suivante. D'après les Écri­ tures, Dieu ne donne jamais à l'homme deux sens ou sentiments en même temps. Abraham illustre cela. Lorsqu'il partit. il ne savait pas où il se rendait (He 1 1 .8). Il savait uniquement que Dieu voulait qu'il quittât sa maison, sa terre et sa parenté afin de se rendre en un lieu que Dieu lui indiquerait plus tard (Ac 7.3). Le premier sens qu'il reçut fut celui de quitter Our de Chaldée. La conduite de la vie ne vous laissera jamais être indépendant, ,,

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mais toujours dépendant. L'expérience d'Abraham se résume ainsi : « Je ferai ce premier pas. Le pas suivant, je ne le connais pas encore. » Alors qu'il avançait pas à pas, il dépendait entière­ ment de Dieu . Dieu non seulement donna la foi à Abraham, mais Il forgea aussi Sa nature en lui. En conséquence, après avoir obéit à la première étape, il vous faut continuer à fixer vos regards sur Dieu, Lui remettant la seconde étape à travers la communion. Si nous avançons ainsi, pas à pas, Dieu nous guide. Lorsque par la grâce de Dieu nous apprenons à Le suivre depuis notre intérieur, des sentiments et sensations s'élèveront en nous. Quand nous avançons de la sorte, pas à pas et que nous faisons un pas qui n'est pas selon Dieu, un mouvement qui n'est pas en accord avec la vie intérieure, nous ressentirons immédia­ tement l'interdiction du Saint-Esprit (Ac 16.6). C'est quelque chose d'extrêmement précieux. Immédiatement, vous ressentirez que l'Esprit de Jésus ne vous suit pas (Ac 16.7). Si vous obéissez à la conduite intérieure encore et encore, que ce soit pour agir ou pour vous immobiliser, vous grandirez dans la vie. Nous le répé­ tons : il nous faut obéir à la première sensation que la vie nous donne. Même le sens le plus minuscule demande notre obéis­ sance, car l'obéissance est une condition primordiale qui permet le mouvement de la vie. Aimer Dieu

Une autre condition requise est celle d'aimer Dieu. Marc 12.30 nous dit : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ton intelligence et de toute ta force. » D'après la langue d'origine, le mot « intelligence » devrait être traduit par « compréhension » (dianoia). Ce verset montre que nous devons y employer tout notre cœur, toute notre âme, toute notre compréhension et toute notre force. La Parole de Dieu nous montre qu'aimer le Seigneur est lié au mouvement de la vie. L'expérience faite par de nombreux saints indique que Dieu com­ mence par planter la vie en nous, après quoi Il touche nos émotions par l'amour. Dans l'Évangile selon Jean, l'accent est mis sur la foi et l'amour. Cet évangile dit que celui qui croit a la vie éternelle (Jn 3 . 16). Il dit aussi : « Si quelqu'un m'aime, il garde

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ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons une demeure avec lui » (Jn 14.23). La foi signifie que nous recevons la vie en nous, tandis que l'amour signifie que l'on l aisse la vie couler. Seule la foi peut laisser la vie entrer. Seul l'amour peut laisser la vie couler. Nous devons donc permettre à cet amour d'atteindre notre cœur et de couler au travers de notre émotion, notre intelligence et notre volonté. Levons notre tête et déclarons : « Ô mon Dieu, je veux T'aimer de tout mon cœur, je veux T'aimer de toute mon âme, je veux T'aimer de toute ma compréhension, je veux T'aimer de toute ma force ! » Si quelqu'un fait cela en toute sincérité verra immédiatement sa pensée changer, ses paroles changer et son comportement changer. Tout au-dedans et en-dehors changera totalement. Frères et sœurs, ce que Dieu attend de nous aujourd­ 'hui, c'est que notre cœur, notre âme, notre compréhension et notre force soient touchés par Lui . Deux Corinthiens 3 . 16 dit : « Mais lorsque leur cœur se tourne vers le Seigneur, le voile est enlevé. » Chaque fois que le cœur se tournera vers le Seigneur, il y aura la lumière, Sa voix et la sensation que produit la vie. La question n'est donc pas : qu'est-ce que la lumière ? Qu'est-ce que Sa voix ? Ou Qu'est-ce que la sensation produite par la vie ? La question est : où est votre cœur ? Si votre cœur est englué à une personne, une chose ou une question, s'il est attaché aux dons, aux expériences spirituelles ou aux œuvres, le déploie­ ment de la vie sera empêché. La vie intérieure sera limitée dans son écoulement parce qu'elle ne pourra pas traverser votre cœur. Pour cette raison, le cœur doit se tourner vers le Seigneur et se fixer sur Dieu seul. Si notre cœur est tourné vers Dieu, nous rece­ vrons la lumière intérieure, nous entendrons Sa voix et nous recevrons le sentiment issu de la vie. Frères et sœurs, si nous vou­ lons connaître la volonté de Dieu, nous ne devons pas essayer de comprendre avec notre intelligence. Nous devons en premier tourner notre cœur vers Dieu. Nous devons prier : « Ô Dieu, je ne désire que Toi. Je ne veux rien d'autre. » En faisant cela, nous n'aurons aucun mal à comprendre la volonté de Dieu. Romains 12. 1-2 nous confirme ces choses. D'abord, Paul a dit : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu. » Par

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ces premiers mots, Paul toucha leur émotion. Puis, il poursuivit : « » Par ces mots-ci, son intention était de faire réagir la volonté. Par la suite, il aj outa : « Soyez transformés par le renouvellement de l'intelli­ gence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » C'est la connaissance de la volonté de Dieu dans l'intelligence. Cela nous montre que la vie qui est en l'homme peut se répandre dans son émotion, sa volonté et son intelligence. De cette manière, la vie imprègne notre être intérieur et coule à travers nous. Quand notre cœur est absolu­ ment tourné vers Dieu, Il nous infusera Son sentiment. Après, intérieurement et extérieurement, nous changerons. Par consé­ quent, si nous voulons que la vie en nous se répande vers l'extérieur, si nous voulons que la vie grandisse, nous devons aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur, de toute notre âme, de toute notre intelligence et de toute notre force.

À présenter vos corps comme un sacrifice vivant.

Les deux fonctions du mouvement de la vie La vie de Dieu se meut continuellement. Si nous sommes dis­ posés à Lui ouvrir le chemin en Lui obéissant, la vie intérieure grandira et se développera naturellement. Si nous permettons à cette vie de continuer à se mouvoir en nous, la laissant péné­ trer notre conscience, notre intelligence, nos émotions et notre volonté, ce déplacement continuel éliminera toutes les choses que nous ne devrions pas avoir et déposera en nous toutes les riches­ ses de Dieu. Ainsi, il y a toujours quelque chose qui est éliminé et autre chose qui est ajouté. Plus il y a d'éliminations, plus de choses seront ajoutées. Ce qui est éliminé est ce qui ne devrait pas rester en nous. Ce qui est ajouté est ce que nous devrions avoir. Ce qui est éliminé appartient à Adam. Ce qui est ajouté est quelque chose de Christ. Ce qui est éliminé est vieux, tandis que ce qui est ajouté est nouveau. Ce qui est éliminé est mort, tandis que ce qui est ajouté est vivant. Par ce processus d'élimination et d'ajout progressifs, la vie en nous grandit. Lorsque la vie de Dieu se meut au-dedans de nous, elle remplit deux fonctions : une fonction de mort et une fonction de résurrec­ tion. La fonction de mort sert à retirer la maladie, tandis que la

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fonction de résurrection sert à nous donner la santé. Le premier élément de la croix de Christ est la mort, tandis que le second élé­ ment est la vie. Romains 6 nous dit que ces deux éléments sont les éléments les plus puissants et utiles de la vie de Christ. La croix signifie simplement que lorsque notre cœur est touché par Dieu, nous nous offrons à Lui pour que Sa vie puisse continuer de se déplacer en nous. Lorsque Sa vie se meut, un élément nous met à mort. Cette fonction de mort éliminera les choses en nous qui devraient disparaître. Elle éliminera ce qui est contraire à Dieu, contraire à la vie et contraire au Saint-Esprit. Par ailleurs, il y a un élément de vie qui nous rend vivants. Cette fonction de vie nous fait vivre les richesses de la divinité, de sorte que nous deve­ nons remplis de lumière, de joie et de paix. La mort de Christ et la vie de Christ nous délivrent du péché et de tout ce que Dieu hait et condamne. En plus, elles nous font recevoir quelque chose de frais et de lumineux, de joyeux et de paisible. Tout comme il y a l'élimination, il y a aussi l'ajout. Nous devons permettre à la vie de Dieu d'opérer, de se mouvoir en nous. Chaque fois que cette vie se meut, quelque chose est éliminée et autre chose est ajoutée. Lorsque la vie de Dieu se déplace en nous, nous mourons un peu plus et simultanément, nous vivons un peu plus. Plus la vie de Dieu se déplace et élimine ce qui ne devrait pas être en nous, plus les choses qui devraient nous constituer sont ajoutées. Plus la mort est éliminée, plus la vie augmente. Puissions-nous progres­ ser en suivant le mouvement de la vie de Dieu pour que Sa vie en nous atteigne toutes les différentes parties de notre être, sans obstacle, éliminant toujours et ajoutant sans cesse !

La grande puissance du mouvement de la vie Hébreux 8. 7 dit : « Car si cette première alliance avait été sans défaut, il n'aurait pas été cherché de lieu pour une seconde. » Nous avons déj à mentionné que la raison pour laquelle la première alliance était défectueuse ne tient pas à l'alliance elle-même, mais au fait qu'elle était sans force lorsqu'elle était appliquée à l'homme. La première alliance composée des com­ mandements de la lettre était inscrite sur des tablettes de pierre. Elle pouvait uniquement ordonner à l'homme d'observer la loi,

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mais elle ne lui donnait pas la puissance de le faire. La raison pour laquelle la nouvelle alliance est meilleure tient au fait que par elle, la loi est dispensée dans l'homme, qu'elle est inscrite sur le cœur de l'homme. La loi de vie de la nouvelle alliance peut entraîner l'homme à obéir à la volonté de Dieu et ne requiert pas l'enseignement humain. Elle permet à l'homme de connaître Dieu de l'intérieur. En conséquence, nous disons que la nouvelle alliance est intensément glorieuse et extrêmement précieuse. Dans la nouvelle alliance, les lois de Dieu sont mises au-dedans de l'homme. Si la vie de Dieu se meut vers une cer­ taine partie mais ne peut pas passer, elle est empêchée et restera bloquée à cet endroit. Elle ne pourra pas se répandre. Ceci ne veut pas dire qu'il y a quelque chose que la nouvelle alliance ne peut pas faire. Non, la nouvelle alliance peut tout accomplir, car la nouvelle alliance veut dire « avec Dieu, tout est possible » . La raison pour laquelle la nouvelle alliance peut tout faire est due au fait que le mouvement de cette vie est puissant. La puissance est la puissance de la vie indestructible (He 7. 16). La grande puissance du mouvement de cette vie est la même puissance qui a ressuscité le Seigneur Jésus d'entre les morts (Ep 1.20). C'est aussi la puissance du déplacement de cette vie qui est capable de faire bien au-delà de ce que nous demandons ou pensons (Ep 3.20). Voyons à présent quelques exemples. Elle peut entraîner le cœur de l 'homme à se tourner vers Dieu

Nous apprenons dans 2 Corinthiens 3 . 14- 16 que le cœur des enfants d'Israël s'était endurci. Lorsqu'ils lisaient l'Ancien Testa­ ment, un voile demeurait sur leur cœur. Nous lisons aussi que chaque fois que le cœur se tourne vers le Seigneur, le voile est ôté. Cela montre clairement que le voile des Israélites était le voile sur leur cœur endurci, un cœur qui ne voulait pas du Seigneur. Lorsque leur cœur se tournerait vers le Seigneur, le voile serait ôté. De la même manière, lorsque nous avons un voile intérieur, cela veut dire que notre cœur a un problème. La question est alors la suivante : comment notre cœur peut-il

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être tourné vers le Seigneur ? Les Écritures disent que « le cœur du roi est un courant d'eau dans la main de l'éternel ; il l'incline partout où il veut » (Pr 2 1 . 1). Du moment que nous sommes dispo­ sés à remettre notre cœur dans la main de Dieu, Il peut nous tourner. Si nous sommes disposés à prier le Seigneur en Lui disant : « Seigneur, je prie que Tu inclines mon cœur vers Tes préceptes et non vers le gain » (Ps 1 19.36), Dieu sera en mesure de tourner notre cœur. Si nous sommes ceux qui sont véritablement sauvés, dont le cœur a été renouvelé, même si nous nous sommes détour­ nés vers d'autres choses et nous sommes refroidis, mais que nous prenons clairement conscience en nous que Dieu est miséricor­ dieux envers nous, Sa vie continuera à se mouvoir en nous, j usqu'au jour où Il nous amènera à dire soit à voix haute, soit tout bas : « Ô Dieu ! Je Te prie d'incliner mon cœur. » Sur la base de notre timide reddition, la vie avancera davantage et augmentera. De cette façon notre cœur sera stimulé et tourné vers le Seigneur. Elle permet à l'homme d'obéir à Dieu

Philippiens 2 . 12- 13 dit : « Comme vous avez toujours obéi, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore mainte­ nant en mon absence, travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement. » Comment pouvaient-ils faire cela ? Voici la réponse : « Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire pour son bon plaisir. » Très souvent, nous sommes incapables d'obéir à Dieu et en plus, nous n'en avons pas envie. Pourtant, si nous sommes véritablement sauvés, notre cœur est touché, même si parfois nous régressons et notre cœur s'endurcit, nous connais­ sons cependant notre histoire intérieure : Dieu nous est miséri­ cordieux, Sa vie se meut toujours en nous et en fin de compte, elle se déplacera jusqu'à ce que notre cœur retrouve le désir d'obéir à Dieu . Alors, nous déciderons d'obéir à Dieu et nous serons capa­ bles de Lui obéir. La raison en est simple : la vie de Dieu est entrée dans nos émotions et dans notre volonté. Elle s'est déplacée à tel point qu'elle nous a rendus capables d'obéir à Dieu. La conscience d'une certaine sœur la troublait, l'accusant tel­ lement qu'elle pensait qu'elle ne désirerait jamais la volonté de

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Dieu et n e serait plus jamais capable d'obéir à Dieu. I l semblait qu'elle ne s'attendait plus qu'au verdict du j ugement de Dieu, tant sa souffrance était grande. Mais à ce moment-là, une prière s'éleva en elle. Elle murmura à Dieu : « Ô Dieu, je ne suis peut-être pas capable de rechercher Ta volonté, mais je Te demande encore que Toi, Tu me fasses rechercher Ta volonté. Bien que je ne puisse pas T'obéir, je Te demande néanmoins que Tu me fasses T'obéir. ,, C'était une merveilleuse prière. Philippiens 2. 13 l'avait soutenue ce j our-là. Elle remarqua que si Dieu ne L'avait pas incitée à pré­ senter une telle prière en son cœur, elle n'aurait jamais pu la formuler. Puisque le déplacement de Dieu l'avait incitée à prier de la sorte, Dieu devait aussi être capable de la rendre obéissante à Sa volonté, car Son déplacement sert à l'accomplissement de Son bon plaisir. Lorsqu'elle vit cela, elle fut vivifiée dans la joie. Elle permet à l 'homme de faire les œu vres que Dieu lui a préparées

Éphésiens 2 . 10 dit : « Car nous sommes son chef-d'œuvre, ayant été créés en Christ Jésus pour de bonnes œuvres que Dieu a préparées d'avance afin que nous marchions en elles. ,, Ce chef-d'œuvre fut accompli par Dieu, en Christ Jésus. Nous pou­ vons dire qu'il s'agit du chef-d'œuvre de Dieu. Un chef-d'œuvre est tout simplement l'œuvre la plus excellente, la plus parfaite, la meilleure production. Rien ne peut surpasser un chef-d'œuvre. Dieu n'a pas seulement sauvé Son peuple, mais en Christ Jésus Il a fait de lui Son chef-d'œuvre. Ceci fut accompli grâce à l'opéra­ tion de la puissance de Sa vie dans l'homme. Il s'agit d'un aspect caractéristique de la nouvelle alliance. Dieu a fait de l'homme un tel chef-d'œuvre, qu'il ne peut rien faire qui le surpasserait. Cela ne fut pas accompli pour que l'homme trouve satisfaction en lui-même, mais pour que s'accomplisse le dessein de Dieu de réa­ liser les bonnes œuvres qu'il a préparées d'avance. Les bonnes œuvres que Dieu a préparées pour nous doivent être quelque chose qu'il considère comme bon. Seul ce qui prend son origine dans l'amour peut être les œuvres que Dieu considère comme étant bonnes (Mt 19. 17). Toute bonne œuvre qui ne prend pas sa source dans l'amour, même si nous faisons don de tous nos biens

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aux pauvres ou de notre corps pour qu'il soit brûlé pour d'autres, ne profite en rien ( 1 Co 1 3 .3). Les bonnes œuvres qui prennent leur source dans l'amour ne sont pas des bonnes œuvres ordinai­ res, mais des bonnes œuvres qui ont leur origine dans une vie d'amour et s'accomplissent sur la base du principe de l'amour. Les bonnes œuvres que Dieu a préparées pour que nous les fassions ne peuvent être accomplies et vécues que par la vie de Dieu. Louons Dieu ! Il nous a sauvés et a mis Sa vie en nous ! C'est par la puissance de cette vie que le chef-d'œuvre peut être accompli et que nous pouvons marcher dans les bonnes œuvres qu'll a prépa­ rées pour nous. Voilà l'évangile ! Voilà la gloire de la nouvelle alliance ! Alléluia ! Elle permet à l'homme de travailler et de progresser

L'apôtre Paul a dit : « Sa grâce envers moi n'a pas été en vain ( 1 Co 15. 10). Nous savons que c'est vrai, car Il a travaillé plus abondamment que tous les apôtres. Pourtant il ajoute : « Non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu qui est avec moi. ,, Il pouvait travailler plus que tout autre, non parce qu'il était plus fort phy­ siquement, ni parce qu'il était plus diligent que les autres, mais parce que la grâce de Dieu était avec lui. Il ajoute aussi : « Lui que nous annonçons, en avertissant tout homme et en enseignant tout homme en toute sagesse, afin de présenter tout homme mûr en Christ ; à quoi aussi je travaille, en luttant selon son opération qui opère en moi avec puissance ,, (Col 1 .28-29). Le mot « puis­ sance ,, du verset 29 peut aussi se traduire par « puissance explosive. ,, En d'autres termes, ce que Dieu opérait intérieure­ ment était une puissance explosive. Donc, ce que Paul faisait de façon visible avait aussi une puissance explosive. L'apôtre Paul œuvrait, non par une énergie naturelle personnelle, mais parce qu'au-dedans de lui demeurait une puissance explosive. Cette puissance explosive détonait constamment en son sein, lui per­ mettant de travailler diligemment et de lutter pour amener tout homme devant Dieu, parfait en Christ. Cette puissance explosive est la puissance de la vie de Dieu qui opère intérieurement ! C'est ,,

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la puissance de cette vie qui nous dynamise pour travailler dili­ gemment et pour lutter dans notre travail. Le fait de travailler plus abondamment et de lutter prouve à la fois la grâce intérieure et la puissance de la vie intérieure. Il indique que Dieu nous donne la grâce, non pas pour que nous appréciions la spiritualité, ni pour que jouissions de notre propre spiritualité, mais pour que nous devenions plus diligents, travail­ lant et luttant plus que tout autre. Si quelqu'un dit qu'il est le serviteur du Seigneur, mais qu'il continue à s'aimer lui-même, à être paresseux et à ne pas travailler, non seulement il est fai­ néant mais il est aussi certainement mauvais (Mt 25.26). Ce genre de serviteur est condamné par le Seigneur. En conséquence, nous ne devrions pas parler de doctrines vides. Nous devrions fixer nos regards sur Dieu pour que nous puissions vivre Sa grâce et manifester Sa puissance. Elle donne à l'homme une existence et un service pleins de fraîcheur

Avant de considérer comment cette vie nous permet d'avoir un service vivant et plein de fraîcheur, lisons trois passages. Le premier est 2 Corinthiens 3 .5-6 : « Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes compétents pour compter quelque chose comme venant de nous-mêmes ; au contraire, notre compétence vient de Dieu, qui nous a aussi rendus compétents en tant que ministres d'une nouvelle alliance, ministres non de la lettre, mais de l'Esprit ; car la lettre tue, mais l'Esprit donne la vie. » Le second passage est Romains 7 .6 : « Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi, dans laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons en nouveauté d'es­ prit, et non en vieillesse de lettre. » Le troisième passage est Romains 2.28-29 : « Car le Juif, ce n'et pas celui qui l'est au dehors ; et la circoncision n'est pas ce qui est au dehors, dans la chair. Mais le Juif, c'est celui qui l'est au dedans ; et la circoncision est du cœur, en esprit, non selon la lettre ; sa louange ne vient pas des hommes, mais de Dieu. » Ces trois passages de !'Écriture montrent qu'il y a une grande différence entre le service de la nouvelle alliance et celui de

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l'ancienne. Le service de l'ancienne alliance était un service de la lettre, mais celui de la nouvelle alliance est un service de l'esprit. Le service de l'ancienne alliance était vieux, mais celui de la nou­ velle est frais. Le service de l'ancienne alliance tuait, mais celui de la nouvelle alliance donne la vie. En d'autres termes, le service de l'ancienne alliance suivait la lettre noir sur blanc, un comman­ dement après l'autre. C'était un service formel. Mais le service dans la nouvelle alliance suit l'Esprit. En elle, l'Esprit dicte les agissements de l'homme et l'homme y obéit. L'Esprit dicte ce que l'homme doit dire et il parle en conséquence. L'Esprit dit à l'homme comment prier et il prie de cette façon. Nous pouvons dire que le service de l'ancienne alliance était extérieur, alors que celui de la nouvelle alliance est intérieur. Le service « selon la lettre » dans l'ancienne alliance ne produisait que la mort, alors que le service en « esprit » de la nouvelle alliance donne la vie à l'homme. Autrement dit, le service « selon la lettre » est mort, mais le service qui est basé sur la vie « en Christ » est vivant. Le service « selon la lettre » est vieux, mais le service qui résulte de la vie « en Christ » est frais. Le service « selon la lettre » est uniquement une question de lettres, mais le service qui découle de la vie « en Christ » est spirituel. Nous pouvons dire que tout service extérieur qui suit la lettre et qui est vieux appartient à l'ancienne alliance. Mais tout service issu de l'intérieur, de l'esprit, pratiqué en nouveauté, est le ser­ vice de la nouvelle alliance. Un service qui copie ou imite quelque chose du dehors n'est pas un service de la nouvelle alliance. Ce dernier résulte d'une relation avec Christ et s'accomplit de l'inté­ rieur. Le service de la nouvelle alliance est spirituel, basé sur la révélation et accompli dans la nouveauté. Le service de la nou­ velle alliance est issu de Dieu, fait par Dieu et pour Dieu (Rm 1 1 .36). La force du service vient de Lui, la pratique du service se fait à travers Lui et le résultat du service est pour Lui. Tel est le service spirituel. C'est un service vivant et c'est le service de la nouvelle alliance. Paul dit : « Ce n'est pas que nous soyons par nous-mêmes com­ pétents pour compter quelque chose comme venant de nous­ mêmes ; au contraire, notre compétence vient de Dieu, qui nous a

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aussi rendus compétents en tant que ministres d'une nouvelle alliance » (2 Co 3.5-6). Dieu œuvrait en eux à tel point qu'ils étaient rendus compétents en tant que ministres d'une nouvelle alliance, c'est-à-dire qu'ils devenaient les serviteurs sous la nou­ velle alliance. Paul ajouta : « Duquel je suis devenu ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m'a été donné selon l'opération de sa puissance » (Ep 3 .7). Paul déclara clairement qu'il était devenu un ministre de l'évangile par le don de la grâce de Dieu. Ce don n'était pas les langues, ni les visions, les miracles, la guérison ou la délivrance des démons - quoique Paul eût aussi tous ces dons-là (voir 1 Co 14. 18 ; Ac 13.9- 1 1 ; 14.8-10 ; 16.9, 16-18 ; 18.9). Le don dont il est question n'est pas celui d'excellente éloquence ou de sagesse ( 1 Co 2. 1). Ce don n'était pas une chose qui descen­ dit soudainement du ciel. Paul a dit très clairement que ce don lui avait été donné selon l'opération de la puissance de Dieu. Ce n'était un don miraculeux, mais un don de grâce. Ce don arriva grâce à l'opération de la puissance de Dieu en Paul. Ce don rendit Paul compétent pour « annoncer aux nations les richesses inson­ dables de Christ comme évangile, et illuminer tous les hommes, pour qu'ils voient quelle est l'économie du mystère, qui à travers les âges a été caché en Dieu, qui a créé toutes choses » (Ep 3 .8-9). Ce don est merveilleux ! Ce don merveilleux lui fut donné selon la puissance de l'opération de Dieu.

Christ formé en nous, la transformation et notre conformité à Lui Lorsque la loi de vie peut se mouvoir en nous sans empêche­ ment, elle se développe au point où Christ peut être formé en nous ( Ga 4. 19). Lorsque Christ sera formé en nous, petit à petit, nous serons transformés (2 Co 3 . 18). Le but de la transformation est que devenions comme Lui, semblables à Lui ( 1 Jn 3 .2). Christ qui se forme en nous ne peut être dissocié de l'œuvre de la vie de Dieu en nous. Plus la vie de Dieu se mélangera à nous, plus Christ sera formé en nous et à ce même degré, nous serons trans­ formés. Dans la mesure où un homme est rempli de la vie de Christ, vit Christ et exprime Christ, il sera rendu conforme à l'image du

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Fils de Dieu, comme le mentionne Romains 8.29. C'est là ce que Paul poursuivait et c'était son expérience (voir Ph 3 . 10 ; 1.20). Nous pouvons avoir la même expérience aujourd'hui et chaque enfant de Dieu devrait tendre vers ce but. En ce qui concerne le fait d'être complètement semblables à Lui, nous devons pour cela attendre l'avènement du Seigneur ( 1 Jn 3 .2). Ce jour sera le moment de la rédemption de notre corps (Ep 1 . 14 ; 4.30 ; Rm 8.23). C'est à ce moment-là que nous serons exactement comme Lui.

Christ formé en nous Une simple illustration nous aidera à voir ce que signifie que Christ est formé en nous. Un œuf contient la vie d'un poulet. Pourtant, si pendant la période d'incubation vous regardez à tra­ vers l'œuf avec une lampe torche, il vous sera impossible de déterminer quelle partie est la tête et laquelle est les pattes. C'est lorsque le poussin est prêt à éclore et à sortir que vous pouvez voir clairement sa forme. C'est là que vous pouvez déclarer que le poussin a été formé dans l'œuf. De la même façon, la vie de Christ dans des chrétiens immatures n'est pas bien formée. Elle n'est bien formée que dans les chrétiens mûrs. La vie de Christ est complète, mais nous la limitons. Donc, Christ n'est pas encore bien formé en nous. Cela signifie que la croissance de la vie est empêchée. Paul travaillait encore pour les croyants galates jusqu'à ce que Christ soit formé en eux (Ga 4. 19). Nous voyons par là que la for­ mation de Christ en nous est extrêmement importante. Paul ne prononçait pas ici des paroles vaines et il ne s'apitoyait pas non plus sur son sort. Il travaillait encore, ce qui lui demandait du temps, de l'amour, de l'intercession, des larmes et une attente quotidienne. Combien d'enfants de Dieu aujourd'hui ont Christ formé en eux ? Combien de ceux qui servent le Seigneur s'inquiè­ tent de la condition spirituelle des enfants de Dieu et travaillent dans la douleur pour amener la naissance spirituelle ? Oh, quand nous parlons de cela, nous nous repentons, nous sommes peinés et nous pleurons, non pas simplement parce que notre situation est pitoyable, mais aussi parce qu'envers certains enfants de Dieu, notre amour n'est pas ce qu'il devrait être.

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Certains enfants de Dieu sont immatures et anormaux. D'au­ tres même régressent et tombent. Pouvons-nous rejeter toute la faute de leur condition pitoyable sur eux ? Pouvons-nous être désinvoltes et continuer à vivre jour après jour sans nous sentir peinés pour eux et sans prier pour eux ? « Ô Dieu, pardonne-nous et sois miséricordieux envers nous ! Donne-nous du temps pour apprendre et connaître. Donne-nous du temps pour travailler encore pour ceux qui sont comme les croyants de Galatie. » La transformation

D'après Romains 12. 1-2, il y a deux conditions requises pour que la transformation ait lieu : l'une est que nous présentions notre corps, l'autre est que notre intelligence soit renouvelée. Pré­ senter notre corps est comparable à la régénération : cela arrive une fois pour toutes. Tandis que la transformation est un proces­ sus graduel. Étudions spécifiquement la relation entre l'intelligence et la transformation. Romains 12.2 dit : « Soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence. » Éphésiens 4.23 dit : « Soyez renouvelés par l'esprit de votre intelligence. » Ces deux versets font référence à la relation entre le renouvellement de l'intelli­ gence et la transformation. L'opération du Saint-Esprit se fait toujours depuis le centre vers la circonférence. Puisque l'esprit est particulièrement lié à l'intelligence, l'esprit doit être le pre­ mier à être renouvelé. Ensuite, l'intelligence doit être renouvelée. Enfin, le comportement de la personne changera progressive­ ment. La repentance signifie avoir un changement de pensée parce que les yeux ont été ouverts. Que notre intelligence soit renou­ velée signifie simplement que nos yeux ont été illuminés. Plus nos pensées sont renouvelées, plus nous sommes transformés. Jour après jour, grâce à la lumière de la vie, Dieu nous amène à nous connaître nous-mêmes, à nous répudier, à connaître la réa­ lité de la vie intérieure et à faire l'expérience de retirer le vieil homme et de revêtir l'homme nouveau dans notre façon de vivre. Tout ceci est en rapport avec notre expérience subjective. Objecti­ vement, les chrétiens ont déj à tous retiré en ce qui concerne leur

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ancienne manière de vivre, le vieil homme et ils ont déjà revêtu le nouvel homme (Ep 4.22, 24 ; Col 3 . 10). Ce sont tous des faits qui ont été accomplis en Christ. Nous devons prendre conscience que la transformation et la régénération sont deux choses différentes. La régénération est quelque chose qui arrive une fois pour toutes, tandis que la trans­ formation est un processus graduel et quotidien. Posons-nous alors cette question : jusqu'à quel point ai-je fait l'expérience de la transformation ? S'il n'y a eu aucun changement en nous depuis le jour où nous sommes devenus chrétiens, si nous conti­ nuons à nous aimer nous-mêmes, à nous apitoyer sur nous, à être égoïstes, fiers et remplis d'anxiété et de doute, notre rencontre avec la lumière peut être mise en doute. Si avec le temps, nous nous refroidissons, nous endurcissons et devenons plus fiers, dis­ solus ou indisciplinés, c'est qu'une maladie s'est installée soit dans notre cœur, soit dans notre intelligence. Si tel est le cas, nous devons nous humilier et recommencer à traiter le problème de notre cœur. Nous devons demander au Seigneur qu'Il soit miséricordieux envers nous, qu'Il nous illumine et nous donne la force de nous débarrasser de chaque péché et de chaque parcelle de notre moi qui empêche l'avancement de la loi de la vie. Le Saint-Esprit dit : « Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas vos cœurs » (He 3 .7-8). Puisse le Seigneur être miséricordieux envers nous pour que notre cœur s'adoucisse devant Lui. En même temps, nous devons croire Philippiens 2 . 13 : « Car c'est Dieu qui opère en vous le vouloir et le faire pour son bon plaisir. ,, C'est là la caractéristique de la nouvelle alliance. C'est aussi la gloire de la nouvelle alliance. Nous devons louer Dieu ! La transformation et la conformité

La conformité dont il est question dans les textes d'origine de Romains 8.29 et dans Philippiens 3 . 10 consiste à avoir la même forme et la même nature ou à être identique. Ce mot grec précis n'est utilisé que trois fois dans le Nouveau Testament : dans Romains 8.29, dans Philippiens 3 .2 1 , où il est utilisé sous forme d'adjectif et dans Philippiens 3 . 10, où il est utilisé dans sa forme verbale.

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Quelle est la différence entre être transformé et être rendu conforme ? La transformation est une question de processus, tandis que la conformité indique une œuvre achevée. La transfor­ mation signifie que la vie du Seigneur grandit progressivement en nous, que nous sommes pareils au Seigneur. La conformité signifie que nous sommes complètement transformés et que nous sommes semblables au Seigneur en forme et en nature. Être conforme est comparable à un objet qui sort d'un moule. On peut aussi comparer cela à un forgeron qui place du cuivre dans un moule et le cuivre liquide prend la forme du moule. C'est aussi comparable à une personne qui fait un gâteau et met la pâte dans un moule. Au final, le gâteau aura la forme du moule. Notre ressem­ blance au Seigneur sera une ressemblance aussi parfaite que cela. Romains 8.29 dit : « Être rendus conformes à l'image de son Fils ». Cela signifie que notre image sera semblable à celle de l'humanité glorifiée du Seigneur. Si une personne désire être transformée et être conformée à l'image du prototype que Dieu a désigné, sa nature doit changer depuis l'intérieur. La vie de Dieu doit entrer dans son esprit et imprégner tout son être jusqu'à ce que sa nature soit complètement changée. Par conséquent, il s'en­ suivra une conformité complète de l'image. C'est ainsi que l'Esprit du Seigneur œuvre pas à pas, de gloire en gloire (2 Co 3 . 17- 18). Loué soit le Seigneur pour une telle œuvre ! Ici à nouveau, il nous faut considérer la question du cœur. Deux Corinthiens 3 . 18 dit : « Mais, nous tous, contemplant et reflétant comme un miroir la gloire du Seigneur d'un visage dévoilé, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme provenant du Seigneur Esprit. » Ici, Paul emploie l'image du miroir. Un miroir ne peut refléter que ce vers quoi il est dirigé, ce qui est devant lui. De la même manière, dans notre vie quotidienne, plus nous voyons Christ, plus nous reflétons Christ. Le visage dévoilé signifie que notre visage n'est pas cou­ vert d'un voile, de sorte que nous pouvons voir Christ complète­ ment. Si un voile nous couvre le visage, soit nous ne verrons pas Christ du tout, soit nous Le verrons seulement partiellement. Lorsque nous étudions attentivement 2 Corinthiens 3 . 12- 16, il apparaît que le voile était là parce que le cœur ne veut pas le

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Seigneur. Jadis, le visage de Moïse brillait parce que Dieu lui avait parlé. Du fait que les Israélites craignaient la lumière qui irradiait de son visage éblouissant, ils hésitaient à se rapprocher de lui. En conséquence, lorsque Moïse venait dans la présence du Seigneur, il retirait la voile, mais lorsqu'il sortait, il utilisait un voile pour se couvrir à nouveau le visage (Ex 34. 29-35). Le voile sur le visage de Moïse nous parle de la condition des enfants d'Israël, du fait que leur cœur était loin de Dieu. Plus tard, les Israélites se retrouvèrent dans la même situation de crainte de la lumière. Ils ne voulaient pas la lumière. Le voile sur leur cœur n'avait pas encore été retiré : de ce fait, lorsqu'ils lisaient l'Ancien Testament, ils ne pouvaient pas le comprendre. Le verset 16 dit très clairement que chaque fois que le cœur se tournera vers le Seigneur, le voile sera retiré. C'est là la clé qui détermine si nous pouvons ou non voir le Seigneur clairement. Si notre cœur est tourné vers d'autres choses, c'est comme s'il était recouvert d'un voile et naturellement, notre vie sera vécue comme dans une lumière diffuse et ne reflètera Christ qu'incomplètement. Il s'agit d'un problème du cœur, d'un problème du miroir. Lorsque nous sentons qu'il y a une barrière, un voile, entre le Sei­ gneur et nous, notre cœur a besoin de se tourner une fois de plus vers Lui . Lorsque notre cœur se tourne vers le Seigneur nous pou­ vons voir clairement et le reflet est lui aussi très clair. Être comme Lui

Nous avons déjà dit que le but de la transformation est que nous devenions comme Lui. Mais une ressemblance totale avec Lui devra attendre le jour de Son retour, de Son apparition. Ce sera le moment de la rédemption de notre corps. Alors, nous serons absolument comme Lui. Pour cette raison, il nous faut aussi dire un mot en relation avec la rédemption du corps. Nous avons vu que lorsqu'Adam tomba, l'esprit mourut en premier et l'homme devint entièrement soumis au contrôle de l'âme et entiè­ rement dans la chair. Plus tard, le corps mourut à son tour (Gn 5.5 ; Rm 8 . 1 1). Cela signifie que la mort qui eut lieu dans l'esprit finit par atteindre le corps. Lorsque l'homme est régénéré, son esprit est vivifié en premier.

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Ensuite, par l'œuvre de la croix, le Saint-Esprit met à mort les mauvaises pratiques du corps (Rm 8 . 1 3 ; Col 3.5), nous incitant à renier notre moi chaque jour (Le 9.23). De plus, par l'opération de la vie en nous de jour en jour, nous sommes changés sans cesse tant dans notre nature que dans notre forme, afin que nous soyons rendus conformes à l'image du Fils de Dieu. Enfin, un jour lorsque le Seigneur apparaîtra, « nous serons comme lui, car nous le verrons tel qu'il est » (1 Jn 3 .2). Il s'agit là de la rédemption du corps que Paul attendait (Rm 8.23). Ce sujet est aussi mentionné dans Philippiens 3.21, où Paul dit que le Seigneur Jésus « transfi­ gurera le corps de notre humiliation pour qu'il soit rendu conforme au corps de sa gloire, selon l'opération par laquelle il peut même s'assujettir toutes choses. " De ces versets, nous voyons que le salut de Dieu commence avec la vivification de notre esprit et se termine avec la rédemp­ tion de notre corps. La phrase « vous vivrez » dans Romains 8 . 13 indique notre expérience quotidienne de la vie dans le corps phy­ sique. Elle n'indique pas la rédemption de notre corps. Les Écritures nous disent que la résurrection et la transformation sont un mystère ( 1 Co 15.5 1-52). La rédemption du corps par laquelle notre corps devient pareil à Son propre Corps de gloire est aussi incroyablement glorieuse. L'apôtre Jean croyait que cette promesse s'accomplirait un jour. C'est pourquoi il dit que lorsque le Seigneur apparaîtra, nous serons comme Lui car nous Le verrons tel qu'Il est. Voici, la caractéristique de la nouvelle alliance. C'est aussi la gloire de la nouvelle alliance ! Frères et sœurs, il n'est pas trop tard pour y croire. Nous purifiant nous-mêmes

Bien que la rédemption du corps soit de toute évidence une question liée à la grâce de Dieu, il n'en demeure pas moins qu'après avoir déclaré que nous serons comme Lui et que nous Le verrons tel qu'Il est, l'apôtre Jean a poursuivi en disant : « Qui­ conque a cette espérance en lui se purifie, comme lui-même est pur » ( 1 Jn 3 .3). Placée dans son contexte, cette espérance est liée à l'expression « nous serons comme lui » . Dans ce verset, se purifier est différent

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d'être propre. Être propre signifie être sans souillure, mais la purification signifie à la fois l'absence de souillure et aussi l'ab­ sence de mélange. La purification se fait par l'éclairage intérieur de la vie en nous (Jn 1.4), afin que nous puissions nous connaître personnellement (Ps 36.9) et éliminer tout ce qui Lui déplaît. Nous avons la nature de Dieu. Donc, en accord avec la cons­ cience qui nous vient de la nature de la vie de Dieu, nous devrions traiter non seulement le problème du péché, mais aussi tous les problèmes liés à notre moi et à ce qui n'est pas la volonté de Dieu. Cela est la signification de notre purification. Mais il y a une autre purification plus profonde. Un frère qui était devenu ins­ truit dans le Seigneur parlait de la purification en ces mots : " Le danger de la spiritualité est de faire l'expérience de la victoire et de la sanctification, d'être fertile dans notre œuvre et de posséder des dons et des justices spirituels qui sont issus de la vie . . . Une purification plus profonde signifie que même ce qui vient de la révélation divine, qui est le résultat de la vie de résurrection de Christ, ne devrait pas demeurer. Il y a un processus métabolique impliqué dans la croissance de vie . . . Cela veut dire que tout ce qui vient de la vie de résurrection ne sera jamais perdu et restera toujours frais. Pourtant, ces choses doivent être entretenues dans la nouveauté du Saint-Esprit et ne jamais être un simple souve­ nir. Ce qui prend source dans Sa vie de résurrection ne sera jamais perdu, mais demeurera en nous pour toujours. Ces choses feront partie de notre vie et seront constituées en notre être. Lorsqu'une de ces choses devient nécessaire, il nous suffit de la prendre dans le Saint-Esprit. Après cela, cette ancienne révéla­ tion ou expérience sera aussi fraîche et vivante que si nous venions juste de l'avoir. » Ces paroles sont difficiles à comprendre, mais elles appellent une réaction de notre part. Frères et sœurs, si nous avons un tel espoir en Lui, nous nous dirons ce que l'apôtre Jean disait : « Qui­ conque a cette espérance en lui se purifie ». Alors nous nous lèverons et marcherons selon la lumière du Saint-Esprit.

Dieu désire être Dieu dans la loi de vie Le mouvement continuel de la vie de Dieu en nous sert un but

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grandiose. La seconde partie d'Hébreux 8. 10 dit : « Je leur serai pour Dieu, et ils me seront pour peuple. » Ceci nous révèle ce qui tient au cœur de Dieu et ce qu'est Son dessein d'éternité en éter­ nité. Dieu veut être notre Dieu et nous devons être Son peuple selon la loi de vie. Ceci est vrai et vraiment merveilleux. Voyons maintenant à partir des Écritures quelle est l'importance de ceci dans tout l'univers. Le dessein éternel de Dieu

Quelle est l'intention de Dieu dans cet univers ? Dans Genèse 2, nous voyons qu'après avoir créé l'homme, Dieu indiqua que l'homme devait exercer son libre arbitre pour choisir Sa vie. Pour­ tant, on ne nous dit pas l'intention de Dieu dans l'univers. Genèse 3 parle de la chute de l'homme, mais ne nous dit rien de ce que recherchait véritablement le diable. Ce n'est pas avant d'avoir guidé les Israélites hors d'Égypte et de les avoir menés au Mont Sinaï, où Il donna les Dix Commandements, qu'Il révéla ce qu'il avait sur Son cœur. Ce n'est que lorsque le Seigneur Jésus fut tenté dans le désert qu'Il révéla ce que le diable recherchait et ce n'est qu'au moment où le Seigneur pria la prière qu'Il enseigna à Ses disciples, qu'Il indiqua à nouveau clairement le désir profond de Dieu. Le premier des Dix Commandements est le suivant : « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. » Le second dit : « Tu ne te feras pas de statue, ni de représentation quelconque de ce qui est en haut dans le ciel, de ce qui est en bas sur la terre, et de ce qui est dans les eaux plus bas que la terre. Tu ne te pros­ terneras pas devant elles, et tu ne leur rendras pas de culte ; car moi, l'Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux. » Le troisième commandement est : « Tu ne prendras pas le nom de l'Éternel, ton Dieu, en vain. » Le quatrième est : « Souviens-toi du jour du sabbat, pour le sanctifier. » (Ex 20.3-8). Dans ces quatre commandements, Dieu a révélé Sa volonté et Il a également clairement dévoilé Ses exigences formelles envers l'homme. Ici, Il a parlé en termes clairs du but de Sa création et du but de Sa rédemption. Le but est simplement que Dieu veut être Dieu. Dieu est Dieu et veut être Dieu parmi les hommes.

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Dans le Nouveau Testament, il y a une grande révélation parallèle à la révélation de Dieu au Mont Sinaï. Il s'agit de la ten­ tation que le Seigneur subit dans le désert. Dans les livres d'Ézéchiel et d'Ésaïe, on nous parle clairement du chérubin que Dieu avait fait, qui plus tard s'exalta dans le but de devenir égal à Dieu. Il se rebella contre Dieu, fut jugé par Dieu (Ez 28.8, 12-19 ; Es 14. 12-15) et devint le diable. Pourtant, cette question n'avait pas été aussi nettement révélée que dans les Évangiles, où nous voyons le diable faire une offre pour usurper la position de Dieu. La tentation la plus sérieuse émise par le diable fut : « Si tu te prosternes et m'adores. » Mais le Seigneur le repoussa sans aucune hésitation en disant : « Va-t-en, Satan. » Ce après quoi le Seigneur déclara solennellement : « Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul » (Mt 4.9-10). Oh ! Seul Dieu est Dieu ! Dans le Nouveau Testament, la prière que le Seigneur ensei­ gna à Ses disciples était aussi une grande révélation. Dans cette prière, Il révèle la volonté de Dieu : que Dieu veut être Dieu. Le Seigneur dit : « Priez ainsi : Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié ,, ( Mt 6.9). Dans les cieux, le nom de Dieu peut seulement être utilisé par Dieu, mais sur terre, il y a des personnes qui prononcent Son nom en vain et pourtant Il se cache comme s'Il n'existait pas. Mais un jour, notre Seigneur a enseigné aux disciples comment prier : « Notre Père qui es dans les cieux, que Ton nom soit sanctifié. ,, Le Seigneur veut que nous priions ainsi pour que nous déclarions que Lui seul est Dieu. Les autres ne le sont pas. Nous devons glorifier Son saint nom comme l'avait fait le psalmiste (Ps 105.3). Nous devons dire : « Éternel, notre Seigneur ! Que ton nom est magnifique sur toute la terre !» (Ps 8.2). Ô Dieu ! Que ta louange soit perfectionnée dans la bouche des bébés et des nourrissons ! » (Mt 2 1 . 16). Dieu désire demeurer parmi les enfants d'Israël comme leur Dieu

Bien que Dieu soit Dieu, ce qui est merveilleux, c'est qu'Il désire demeurer parmi les hommes. Dieu ordonna à Moïse de Lui construire un sanctuaire en précisant clairement : « Et je

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demeurerai a u milieu d'eux » (Ex 25.8). I l dit encore : « Je demeu­ rerai au milieu des Israélites et je serai leur Dieu. Ils reconnaîtront que je suis l'Éternel, leur Dieu, qui les ai fait sortir du pays d'Égypte, pour demeurer au milieu d'eux. Je suis l'Éter­ nel, leur Dieu » (Ex 29.45-46). Dieu voulait que Moïse dise aux enfants d'Israël en termes simples qu'Il était l'Éternel leur Dieu, Celui qui les avait fait sortir du pays d'Égypte pour leur donner le pays de Canaan et pour être leur Dieu (Lv 25.38). Lévitique 26 . 12 est encore plus clair : « Je marcherai au milieu vous, pour être votre Dieu, et pour que vous soyez mon peuple. » Dieu est Dieu ! Il est majestueux est très grand ! Pourtant, Il vient pour demeurer parmi les hommes afin d'être leur Dieu. La Parole devint chair, demeurant parmi les hommes, pour déclarer Dieu

Lorsque la Parole devint chair et établit un tabernacle parmi nous (Jn 1 . 14), cette Parole de vie, qui existait depuis le commen­ cement fut entendue, vue et touchée par l'homme ( 1 Jn 1 . 1). « Personne n'a j amais vu Dieu >>, mais maintenant « le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, a déclaré Dieu » (Jn 1 . 18). Il s'agit d'Emmanuel, Dieu avec nous (Mt 1 .23). Dieu demeure dans l'église en tant que Dieu

Lorsque l'église fut édifiée en tant que maison spirituelle ( 1 P 2.5), elle devint la demeure de Dieu en esprit (Ep 2.22). Il s'agit d'une question mystérieuse et glorieuse. Lorsque la Parole devint chair et s'établit comme tabernacle parmi les hommes, Dieu était limité par l'espace et le temps, mais lorsque Dieu habite dans l'église en esprit, Il n'est limité ni par le temps ni par l'espace. Alléluia ! Dans l 'âge du royaume, Dieu sera le Dieu de la maison d'Israël

Bien qu'à l'époque de l'ancienne alliance le peuple d'Israël ait abandonné Dieu, dans le futur, Dieu contractera une nouvelle alliance avec eux. Dans le futur, Il impartira Ses lois dans leur

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intelligence et les inscrira sur leur cœur, pour qu'il puisse être leur Dieu (He 8. 10). Dans l'éternité future, Dieu demeurera parmi les hommes en tant que Dieu

Un jour, le tabernacle de Dieu sera avec les hommes : « Et il s'établira comme tabernacle avec eux, et ils seront ses peuples, et Dieu lui-même sera avec eux et sera leur Dieu. » (Ap 21.3). C'est absolument merveilleux ! « Il essuiera toute larme de leurs yeux ; et la mort ne sera plus ; et il n'y aura plus ni tristesse, ni pleur, ni douleur ; car les premières choses auront disparu » (Ap 2 1 .4). À ce moment-là, l'homme et Dieu ne seront plus jamais séparés. Alléluia ! Dieu en tant que Père et Dieu en tant que Dieu

Le j our de la résurrection, Jésus dit à Marie la Magdeleine Va vers mes frères, et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » (Jn 20. 17). Ce verset nous dit que nous avons un Père et aussi un Dieu. La différence entre Dieu en tant que Père et Dieu en tant que Dieu tel que nous le montrent les Écritures, c'est que Dieu en tant que Père parle Sa relation avec les individus, tandis que Dieu en tant que Dieu indique Sa relation par rapport à tout l'univers. Dieu en tant que notre Père implique un lien de vie et prouve que nous sommes liés à Lui comme un fils est lié à un père, tandis que Dieu en tant que Dieu est une question de position et indique qu'il est le Créa­ teur. Lorsque nous connaîtrons Dieu comme le Père, nous oserons nous jeter sur Son sein. Et lorsque nous connaîtrons Dieu comme Dieu, nous nous inclinerons en révérence pour L'adorer. Nous sommes les enfants de Dieu, vivant dans Son amour et jouissant avec bonheur de tout ce qu'il nous donne. Nous sommes aussi Son peuple, tenant ferme sur cette position d'hommes, L'adorant et Le louant. Du fait que Dieu est Dieu, nous devons L'adorer avec des ornements sacrés (Ps 29.2) et dans la crainte (Ps 5. 7). Quiconque connaît Dieu en tant que Dieu en toutes choses ne peut faire autrement que de Le craindre et de prêter attention aux détails, «

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comme son habillement et son comportement. Quiconque est désordonné, insouciant, fier, libre de ses actions et permet au péché de demeurer, est une personne qui ne connaît pas Dieu en tant que Dieu. Nous savons que : « Il n'y a aucune créature qui ne soit mani­ feste devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte » (He 4. 13). À cause de cela « ne participez pas aux œuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt réprouvez-les ; car les choses qui sont faites par eux en secret, il est honteux même d'en parler » (Ep 5 . 1 1- 12). Si un homme a peur d'ouvrir son cœur à Dieu à quelque sujet que ce soit, cela s'appelle les ténèbres. Toute chose qu'un homme n'ose pas ouvrir à Dieu est une honte. Paul a dit : « Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous persuadons les hommes » (2 Co 5 . 1 1). Nous ne pouvons que craindre le Seigneur et supplier les hommes, leur disant qu'à moins de ne pas vouloir se repentir ou de ne pas être sauvés, ils doivent savoir que « notre Dieu est aussi un feu dévorant » (He 12.29). Si l'homme ne traite pas sérieuse­ ment tous les péchés qui devraient être confessés, il tombera un jour dans les mains du Dieu vivant. Ce qui sera une expérience terrible (He 10.31). Pensez-vous que Dieu se soit endormi, simplement parce qu'Il se cache momentanément ? Dieu est patient et tolérant, atten­ dant que vous vous repentiez. Pensez-vous qu'on puisse se moquer de Dieu ? Les Écritures nous disent qu' « on ne se moque pas de Dieu » (Ga 6.7). Frères et sœurs, nous devons craindre Dieu. Si vous savez que Dieu est Dieu, vous aurez envie d'être un être humain. La chute nous a tous infectés du désir d'être Dieu en nous-mêmes, mais le salut, une fois de plus, dépose en nous le désir d'être homme. Le principe du Jardin d'Éden est celui-ci : après avoir mangé du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, nous sommes comme Dieu (Gn 3.5), mais le principe de Golgotha est celui-ci : notre position en tant qu'homme est res­ taurée. Notre Seigneur est né en tant qu'être humain dans la famille d'un charpentier (Mt 13.55). En tant qu'homme, Il s'est soumis au baptême de Jean le Baptiste (Mt 3 . 13-16). En tant qu'homme, Il a rejeté trois fois la tentation du diable (Mt 4.1- 10).

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C'est aussi en tant qu'homme qu'Il a souffert et qu'Il a été j ugé (He 2 . 18). En tant qu'homme, Il a subi les moqueries sur la croix et n'en est descendu (Mt 27.42-44). Si le Seigneur prit Sa position d'homme, qu'en est-il de nous ? Les vingt-quatre anciens d'Apocalypse 4.4 sont les anciens de l'univers entier. (Les vingt-quatre anciens ont déjà leur couronne, sont déjà assis sur des trônes et sont au nombre de vingt-quatre, ce qui n'est pas le nombre de l'église. Donc, ils doivent être les anciens de tout l'univers, ceux qui représentent les anges que Dieu a créés et qui sont des anciens parmi eux.) Parce qu'ils connaissent Dieu comme le Dieu de la création, ils L'adorent en ces mots : « Tu es digne, notre Seigneur et Dieu, de recevoir la gloire, l'honneur et la puissance ; car tu as créé toutes choses, et par ta volonté elles étaient et elles furent créées » (Ap 4 . 1 1). Lors­ qu'il viendront au festin des noces de !'Agneau, ils s'inclineront encore et adoreront Dieu, qui est assis sur le trône (Ap 19.4). Lorsque l'ange vola au milieu du ciel, annonçant l'évangile éternel aux peuples sur la terre, il dit : « Craignez Dieu et donnez­ lui gloire, car l'heure de son j ugement est venue ; et adorez celui qui a fait le ciel, la terre, la mer et les sources des eaux (Ap 14.6-7). Ceci indique que lorsque nous connaissons Dieu en tant que notre Dieu et notre Créateur, nous L'adorons. Quiconque connaît Dieu en tant que Dieu et prend la position d'un esclave, L'adorera (Ap 22.9). Certainement, celui qui s'assoit « dans le temple de Dieu, se présentant lui-même comme étant Dieu » doit être celui qui s'oppose au Seigneur (2 Th 2.4). Celui qui est capable de faire des miracles et de tromper les peuples de la terre, leur demandant d'adorer la bête (Ap 1 3 . 14-15) est certai­ nement le faux Christ ( Mt 24.23-24). Quiconque connaît Dieu en tant que Dieu L'adorera. C'est cela qui glorifie Dieu. »

Dieu en tant que Dieu dans la loi de vie

Nous devons voir à présent que Dieu a mis Ses lois dans notre intelligence et les a inscrites sur notre cœur afin qu'Il puisse être notre Dieu dans la loi de vie et que nous soyons Son peuple dans la loi de vie. La seconde moitié d'Hébreux 8.10 suit immédiate­ ment ce qui a été dit auparavant. Il n'est pas dit ici que Dieu veut

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être notre Dieu sur le trône. Le texte dit au contraire que Dieu veut être notre Dieu dans la loi de vie et qu'il désire que nous soyons Son peuple dans la loi de vie. Nous et Dieu, Dieu et nous, ensemble vivons une relation dans la loi de vie. Si nous ne sommes pas dans la loi de vie, nous ne pouvons pas toucher Dieu. Si nous vivons dans la loi de vie, nous serons le peuple de Dieu et Dieu sera notre Dieu. La seule manière de nous approcher de Lui, de Le servir et de L'adorer est de contacter Dieu dans la loi de vie. Pourquoi donc Dieu devient-Il notre Dieu et nous Son peuple dans la loi de vie ? Pour expliquer ce fait, nous devons une fois de plus étudier la création et la nouvelle naissance de l'homme. Dieu est Esprit. Quiconque désire avoir de la communion avec Lui doit avoir un esprit. Lorsque Dieu créa Adam, Il le fit avec un élément en lui qui était compatible à Dieu, pareil à Dieu. Cet élément dans l'homme était l'esprit. Quand Adam tomba et devint étranger à la vie de Dieu, son esprit mourut vis-à-vis de Dieu. Pourtant, grâce à la rédemption de Dieu, lorsque l'homme se repent et croit, non seulement son esprit est rendu à la vie, mais il reçoit en plus la vie non créée de Dieu. Par le Saint-Esprit, Dieu entre en nous et demeure en nous et dès cet instant, nous pouvons adorer Dieu en esprit et en réalité. Jean 4.23-24 est très clair. Le verset 24 dit que « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité. ,, Ceci signifie que seul l'élément dans l'homme qui est semblable à Dieu peut adorer Dieu. Seul l'esprit peut adorer l'Esprit. Seule l'adoration faite en esprit est la véri­ table adoration. Ce genre d'adoration ne se fait pas par l'usage de l'intelligence, ni par l'usage des émotions ou de la volonté. Cette adoration se fait dans l'esprit et la vérité. Le verset 23 dit : « Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car aussi le Père recherche de tels adorateurs. ,, Ce verset est lourd de sens. Lorsque nous lisons cela et ce qui suit, nous voyons que si un homme désire adorer Dieu, il doit d'abord savoir adorer le Père. Si quelqu'un n'a pas la relation de Père et fils avec Dieu, il n'a pas encore la vie dans son esprit, qui est encore mort, il ne peut pas adorer Dieu. Lorsqu'une personne naît de nouveau, son esprit est vivifié, elle devient un enfant de Dieu et peut communier avec Dieu. De ce fait, avant que nous puissions être le peuple de Dieu,

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nous devons préalablement devenir les enfants de Dieu. Pour cette raison, nous disons que Dieu devient notre Dieu dans la loi de vie et que nous sommes le peuple de Dieu dans la loi de vie. Tite 2. 14 dit : « Qui s'est donné lui-même pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité et de purifier pour lui-même un peuple particulier comme une possession unique, un peuple zélé pour les bonnes œuvres. » Nous sommes le peuple particulier qui devient Sa propre possession qu'Il a acquise (Ep 1 . 14). Nous pou­ vons devenir le peuple particulier de Dieu parce qu'Il est notre Dieu dans la loi de vie et que nous sommes Son peuple dans la loi de vie. Apocalypse 2 1 . 7 dit : « Celui qui vaincra héritera ces choses, et je serai pour lui son Dieu, et il sera pour moi un fils. » Dans l'éter­ nité, par rapport à la relation de vie et la relation personnelle, nous serons fils de Dieu, mais en ce qui concerne la position de Dieu et notre connaissance de Lui en tant que Dieu, Il sera notre Dieu. Combien ceci est glorieux ! En conclusion, nous devons nous dire les mêmes paroles que reçut l'apôtre Jean : « Adore Dieu » (Ap 22 .9).

CHAPITRE HUIT

LES CARACTÉ RISTIQUES DU CONTENU DE LA NOUVELLE ALLIANCE (3) LA

CONNAISSANCE INTÉRIEURE

Au sujet des caractéristiques du contenu de la nouvelle alliance, nous avons déjà mentionné deux aspects principaux. Il est vrai que Dieu est propice envers nos injustices et qu'Il ne se souvient plus de nos péchés. C'est la grâce de Dieu qui nous est donnée dans la nouvelle alliance. Mais il s'agit simplement là d'une procédure par laquelle Dieu accomplit Son dessein éternel. Il est aussi vrai que Dieu devient notre Dieu et que nous deve­ nons Son peuple dans la loi de vie. La nouvelle alliance ne s'arrête toutefois pas ici, mais elle continue ainsi : « Et ils n'ensei­ gneront pas chacun son concitoyen et ni chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront, du petit jusqu'au grand parmi eux » (He 8 . 1 1). Il s'agit de la connaissance plus pro­ fonde de Dieu. C'est connaître Dieu Lui-même. Par !'Esprit, Dieu amène Ses rachetés au sommet, c'est-à-dire à Le connaître Lui-même. Dieu dépose Ses lois dans notre intelligence et les inscrit sur notre cœur. C'est là simplement une procédure par laquelle Dieu accomplit Son dessein plus profond : que Dieu Lui­ même soit connu. Nous savons que le dessein de Dieu est de nous constituer de Lui-même pour qu'Il soit complètement mélangé à nous. Par conséquent, la caractéristique de la nouvelle alliance est que l'homme puisse connaître Dieu dans la loi de vie et que, de cette façon, il accomplisse le dessein de Dieu. Osée 4.6 dit : « Mon peuple périt, parce qu'il lui manque la connaissance. » Le manque de connaissance dans ce verset est le manque de connaissance de Dieu Lui-même. Les enfants d'Israël

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étaient désobéissants j usqu'à être anéantis. C'était dû essentiel­ lement à leur manque de connaissance de Dieu. Mais, loué soit Dieu ! La nouvelle alliance possède cette caractéristique : que chaque possesseur de la vie éternelle connaît Dieu (Jn 17.3). Aujourd'hui, une fonction de la vie éternelle est de connaître Dieu. La caractéristique de la nouvelle alliance est que Dieu révèle et conduit dans la loi de vie. Il nous permet de L'adorer, de Le servir et d'être en communion avec Lui, de sorte que nous puissions progresser pas à pas et Le connaître de plus en plus. Voyons à présent comment dans cette loi de vie nous pouvons connaître Dieu sans que personne ne nous enseigne du tout. L'ENSEIGNEMENT DE L'ONCTION

Hébreux 8 . 1 1 dit ceci : « Et ils n'enseigneront pas chacun son concitoyen et ni chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront, du petit j usqu'au grand parmi eux. » La phrase « ils n'enseigneront pas » est une parole très puissante dans le texte d'origine. Ce que nous lisons ici concorde avec 1 Jean 2.27 : « Pour vous, l'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne sur toutes choses - et elle est véritable et elle n'est pas un mensonge -, et comme elle vous l'a enseigné, demeurez en lui. » La raison pour laquelle une personne qui a la vie de Dieu n'a pas du tout besoin de l'enseignement des autres est que l'onction du Seigneur demeure en elle et lui enseigne toutes choses. C'est ici une question d'ordre très pratique. Lorsque la Parole de Dieu dit « ils n'enseigneront pas >>, c'est exactement ce qu'elle veut dire. L'onction du Seigneur demeure constamment en nous. Il semble que plus Il déploie Sa grâce, plus nous avons de difficulté à croire, c'est pourquoi la Parole de Dieu dit que cette onction « est véri­ table » et « n'est pas un mensonge ». Nous ne devrions pas douter de la Parole de Dieu simplement parce que notre condition spiri­ tuelle est anormale. Ce que Dieu dit est en parfait accord avec ce qu'Il accomplit. Nous devons croire à la Parole de Dieu et nous devons aussi Le remercier et Le louer. Afin de bien comprendre l'enseignement de l'onction, il nous

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faut considérer les trois fonctions inhérentes à l'esprit humain. Nous avons dit plus haut que l'esprit de l'homme est composé de trois parties ou fonctions : l'intuition, la communion et la cons­ cience. Considérons-les séparément.

L'esprit a la fonction de communion C'est un fait que lorsque nous avons été régénérés, notre esprit a été vivifié. Notre esprit revenu à la vie est la première étape de la communion entre Dieu et l'homme. Nous savons aussi que lorsque nous avons été régénérés, le Saint-Esprit est venu habiter en nous. De plus, Dieu est Esprit, c'est pour cette raison que celui qui L'adore doit L'adorer en esprit et en vérité. Le Saint-Esprit guide l'homme depuis son esprit humain afin qu'il adore Dieu et ait de la communion avec Lui. Ceci nous montre la fonction de notre esprit humain par rapport à la communion.

L'esprit a la fonction de conscience Lorsque nous avons été régénérés, notre conscience a été vivifiée. Le sang du Seigneur Jésus purifie la conscience, la ren­ dant propre, pure et plus sensible. Le Saint-Esprit témoigne dans notre conscience en ce qui concerne notre marche et notre com­ portement. Romains 8.16 dit : « L'Esprit lui-même rend témoi­ gnage avec notre esprit. » Romains 9 . 1 dit : « Ma conscience rend témoignage avec moi dans le Saint-Esprit. » La première épître aux Corinthiens 5.3 nous révèle que l'esprit juge et la seconde épître, au verset 1 . 12 nous dit que notre conscience témoigne. Tout ceci indique que l'esprit a la fonction de conscience. Si nous nous trompons, le Saint-Esprit nous condamnera dans notre conscience. Nous devons prêter attention au fait que ce que la conscience condamne, Dieu le condamnera aussi. Il est impos­ sible que la conscience condamne quelque chose et que Dieu justifie cette même chose. Si notre conscience nous dit que nous avons tort, c'est que nous avons tort. Dans ce cas, nous devons nous repentir, confesser et être purifiés par le précieux sang du Seigneur ( 1 Jn 1.9). Si notre conscience est pure et sans offense (2 Tm 1 .3 ; Ac 24. 16), alors nous pouvons servir Dieu avec har­ diesse et sans crainte.

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LA NOUVELLE ALLIANCE L'esprit a la fonction d'intuition

Tout comme le corps d'un homme éprouve des sensations, l'esprit de l'homme éprouve aussi ses propres sensations. La sen­ sation qui émane de l'esprit humain naît dans la partie la plus profonde de l'être. Nous lisons dans Matthieu 26.41 : « L'esprit est bien disposé. » Dans Marc 2.8 : « Sachant pleinement dans son esprit. » Dans Marc 8.12 : « Gémissant profondément en son esprit. » Dans Jean 1 1 .33 : « Ému d'indignation en son esprit. » Dans Actes 19.2 1 , nous lisons : « Se proposa dans son esprit » et dans Actes 20.22 : « Lié dans l'esprit. » Puis, dans 1 Corinthiens 16. 18, il est dit : « Ils ont rafraîchi mon esprit » et dans 2 Corinthiens 7 . 1 3 : « Son esprit a été rafraîchi. » Nous voyons ici toutes les fonctions intuitives de l'esprit. (Il serait correct de dire que les sensations éprouvées dans l'esprit sont presque aussi nombreu­ ses que celles issues de l'âme. Pour cette raison nous avons besoin d'apprendre à discerner ce qui est de l'esprit et ce qui vient de l'âme. C'est seulement après être passé par une opération plus profonde de la croix et du Saint-Esprit que nous pourrons savoir ce qui émane de l'esprit et ce qui émane de l'âme.) Nous nommons la sensation de l'esprit « intuition », parce qu'elle vient directement de l'esprit. Normalement, la sensation d'une personne est suscitée par des stimuli extérieurs, comme par exemple des personnes, des choses, des événements. Si le stimu­ lus provoque la joie, nous nous réjouissons, s'il provoque la tristesse nous sommes tristes. Ces sentiments ont une cause et de ce fait, nous ne pouvons pas dire qu'ils sont l'intuition. L'intuition dont nous parlons ici est la sensation qui a sa source directement à l'intérieur de l'homme, sans aucune cause apparente. Par exemple, vous avez envie de faire une certaine chose parce qu'il y a une bonne raison de la faire. Vous voulez la faire et décidez donc d'agir. Pourtant, pour une raison inconnue, une sensation inexplicable s'élève au-dedans de vous, remplie de lourdeur et de malaise. Il semble que quelque chose en vous s'oppose à ce que votre intelligence pense, à ce que votre émotion ressent et à ce que votre volonté a décidé. Il semble que quelque chose d'inté­ rieur vous dit de ne pas faire ce que vous aviez l'intention de faire. C'est l'interdiction de l'intuition.

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Voici une autre illustration. Vous avez peut-être envie d e faire quelque chose sans qu'il y ait de raison. Vous n'avez aucune raison de le faire, c'est contraire à votre souhait et vous n'avez pas l'intention de le faire. Pourtant, pour une raison inconnue, il y a simultanément une sensation intérieure d'urgence, d'encoura­ gement, qui vous incite à faire cette chose. Si vous obéissez et faites cette chose, vous serez soulagé. Il s'agit ici de l'intuition qui incite à agir. L'onction se trouve dans l'intuition de l'esprit

L'intuition est l'endroit où l'onction nous enseigne. L'apôtre Jean a dit : « L'onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne ; mais comme son onction vous enseigne toutes choses - et elle est véritable et n'est pas un mensonge -, et comme elle vous l'a enseigné, demeu­ rez en lui » ( 1 Jn 2 .27). Ce verset montre clairement comment l'onction du Saint-Esprit nous enseigne. Le Saint-Esprit demeure dans notre esprit et l'onction se trouve dans l'intuition de l'esprit. L'onction du Seigneur nous enseigne toutes choses. Ceci veut dire que le Saint-Esprit nous enseigne dans l'intuition de l'esprit, provoquant certaines sensations dans notre esprit, au même titre que lorsqu'un onguent, un baume est appliqué sur le corps d'un individu, ce dernier ressent quelque chose. Lorsque notre esprit a cette sensation, nous savons ce que dit le Saint-Esprit. Nous avons besoin de faire la différence entre connaître et comprendre. Nous connaissons dans notre esprit, mais nous comprenons avec notre intelligence. Nous savons une certaine chose au travers de l'intuition de l'esprit, après quoi l'intelligence est illuminée pour comprendre ce que sait et connaît l'intuition. C'est dans l'intui­ tion de l'esprit que nous connaissons l'intention du Saint-Esprit, mais c'est dans l'intelligence de l'âme que nous comprenons la conduite du Saint-Esprit. L'opération de l'onction est indépendante et n'a pas besoin de l'aide humaine. Indépendamment, elle exprime sa propre inten­ tion. Elle œuvre seule dans l'esprit, permettant à l'homme de connaître ce qu'est son intention dans l'intuition. La Bible appelle « révélation » cette connaissance dans l'intuition de l'esprit. La

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révélation signifie que le Saint-Esprit montre l'image claire et véritable d'une chose dans notre esprit, afin que nous sachions avec clarté. Ce genre de connaissance est plus profond que la compréhension de l'intelligence. L'onction du Seigneur demeure en nous et nous enseigne au sujet de tout. Pour cette raison, nous n'avons pas besoin de nous enseigner les uns les autres. Cette onction nous enseigne toutes choses par le biais de la fonction de l'intuition. Le Saint-Esprit s'exprime par le biais de l'intuition de l'esprit. L'intuition est une capacité innée à connaître ce que le mouve­ ment du Saint-Esprit veut dire. Pour cette raison, si nous voulons faire la volonté de Dieu, nous n'avons pas besoin de demander aux autres, ni de nous poser la question. Il nous suffit de suivre la conduite de l'intuition. L'onction du Seigneur nous enseigne à propos de tout. Il n'y aucune situation, ni aucune chose au sujet de laquelle elle ne nous enseigne pas. Par conséquent, notre seule responsabilité est de recevoir l'enseignement de l'onction. Quelques exemples

Un frère m'a un jour raconté l'histoire suivante, à propos d'un chrétien qui avait été alcoolique avant son salut. Ce chrétien avait aussi un ami qui buvait excessivement. Plus tard, tous deux furent sauvés. Un jour, le plus jeune des deux avait invité l'autre à dîner. Du vin fut placé sur la table. Le plus âgé dit : « Puisque nous sommes sauvés, nous ne devrions peut-être pas boire. » Le plus jeune répondit : « Cela n'a pas d'importance si nous en pre­ nons j uste un peu, car ce que nous buvons est du vin de Timothée. Ce qui est permis dans les Écritures. » Plus tard, ils posèrent à un ministre de la Parole la question suivante : « Après qu'un homme est sauvé, devrait-il boire du vin de Timothée ? » Le ministre répondit qu'en plus de dix années de travail, il n'avait jamais entendu l'expression : « le vin de Timothée. ,, Plusieurs jours plus tard, ils revinrent parler au pasteur, lui disant qu'ils ne buvaient plus de vin de Timothée. Lorsque ce dernier leur demanda si quelqu'un le leur avait interdit, ils répondirent par la négative et ajoutèrent : « En fait, les Écritures disent que Timothée devrait boire un peu de vin. Mais nous, nous ne buvons pas parce que

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quelque chose en nous nous l'interdit. » Frères et sœurs, cette interdiction intérieure est l'interdiction issue de la loi de vie. La loi de vie est vivante et puissante et cette loi ne leur permettait pas de boire. Parce que la loi de vie peut parler, opérer et donner des sensations, nous devons la respecter. Un serviteur du Seigneur raconta qu'un frère était venu le voir un jour pour demander s'il devait faire une certaine chose ou non. Le serviteur de Dieu demanda : « Intérieurement, sais-tu que faire ? » Le frère répondit immédiatement : « Oui, je le sais. » Plusieurs jours plus tard, il vint avec une question similaire. La même question lui fut posée : « Intérieurement, sais-tu que faire ? » Et il répondit : « Oh, je sais, je sais. » La troisième fois qu'il vint, il entendit la même question et sa réponse fut encore la même. Bien qu'à ce moment-là, le ministre du Seigneur ne le dît pas de façon audible, il dit en son cœur : « Pourquoi prends-tu des chemins détournés ? Il y a quelque chose en toi qui t'enseigne tout, dans la vérité et sans mensonge. » Ce « quelque chose » est la loi de vie. Elle nous enseigne ce que nous devrions faire et ne pas faire. Le problème, par conséquent, réside dans le fait que nous ne sommes pas disposés à suivre cette loi intérieure. La question se résume à savoir si notre cœur est entièrement tourné vers Dieu. Si notre cœur est complètement tourné vers Dieu, alors nous n'avons pas besoin qu'un autre nous enseigne, parce qu'il y a en nous quelque chose de vivant et de véritable qui nous enseignera toujours. Tous les enfants de Dieu font une expérience analogue, certains plus que d'autres, mais nous avons tous au moins quelque expérience de la loi de vie en nous. Cette loi bouge et parle sans l'ombre d'un doute, et elle n'a pas besoin de l'enseignement de l'homme. Prenons un exemple supplémentaire : un chrétien aimait donner l'hospitalité aux croyants et tout particulièrement aux ministres de Dieu. S'il en rencontrait un, il l'invitait à dîner ou lui donnait un présent. Un jour, il écoutait un prédicateur. Ce que cet homme prêchait n'était pas conforme aux Écritures, car il ne confessait pas que Jésus-Christ était venu en chair. Pendant que le frère écoutait, d'un côté il se sentait mal à l'aise et par ailleurs,

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comme à son habitude, il avait envie d'aller serrer la main du pré­ dicateur et de lui dire quelques mots. Alors qu'il s'apprêtait à lui serrer la main, il ressentit une interdiction intérieure. Il hésita une minute. Puis il se résigna et rentra chez lui. Ce chrétien n'avait pas pris conscience que 2 Jean 7 . 10 déclare que certains s'appellent ministres de Christ, mais qu'ils ne confessent pour­ tant pas que Christ est venu en chair. Ce frère ne savait pas qu'une telle personne ne devrait pas être saluée ni reçue et pour­ tant, c'était exactement ce que lui disait la vie intérieure. Ceci signifie qu'alors qu'il n'y a aucun besoin qu'on nous enseigne, nous pouvons quand même savoir. C'est là la caractéristique de la nouvelle alliance. Pourquoi alors les É critures parlent-elles d'enseignement ?

Sans aucun doute, quelqu'un posera cette question : pourquoi alors les Écritures parlent en de nombreux endroits d'enseigne­ ment ? Par exemple, Paul dit : « C'est pour cela que je vous ai envoyé Timothée, qui est mon bien-aimé et fidèle enfant dans le Seigneur, et qui vous rappellera mes voies, qui sont en Christ, telles que je les enseigne partout dans chaque église » ( 1 Co 4_ 1 7). Il a aussi dit : « Mais, dans l'église, je préfère dire cinq paroles avec mon intelligence, afin d'instruire aussi les autres » ( 1 Co 14. 19). De nombreux autres endroits encore mentionnent l'ensei­ gnement, comme c'est le cas avec Colossiens 1 .28 ; 2.22 ; 3 . 16 ; 1 Tm 2.7 ; 3.2 ; 4. 1 1, 13 ; 5 . 17 ; 2 Tm 2.2, 24 ; 3 . 16. Comment expli­ quer ces passages ? Pour répondre à cette question, nous devons commencer par notre expérience, puis nous verrons ce que les Écritures en disent. La parole a d'abord opéré intérieurement

L'onction du Seigneur nous enseigne vraiment intérieurement. La difficulté tient à ce que nous ne pouvons l'entendre. Frères et sœurs, nous devons comprendre combien nous sommes faibles. Nous sommes tellement faibles que même si Dieu a parlé une fois, deux fois, cinq fois, dix fois ou vingt fois, nous n'avons toujours pas entendu. Parfois, nous entendons mais feignons de n'avoir rien

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entendu. Nous comprenons mais feignons de ne pas avoir com­ pris. Le Seigneur a dit : « Celui qui a des oreilles, qu'il entende » (Ap 2.7a). Dans chacune des sept épîtres dans !'Apocalypse, cette phrase se répète : « Celui qui des oreilles, qu'il entende. » Les Écritures considèrent qu'écouter est extrêmement important. Lorsque les disciples demandèrent au Seigneur Jésus pourquoi, Il s'adressait au peuple à l'aide de paraboles, Il répondit : « C'est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu'en voyant ils ne voient pas, et qu'en entendant ils n'entendent ni ne compren­ nent » (Mt 13. 13). Le Seigneur Jésus a aussi cité Ésaïe 6.9-10 : « En entendant, vous entendrez, et vous ne comprendrez pas ; en voyant, vous verrez, et vous ne percevrez pas ; car le cœur de ce peuple est devenu insensible, ils se sont bouché les oreilles et ils ont fermé les yeux, de peur qu'ils n'aperçoivent de leurs yeux, qu'ils n'entendent de leurs oreilles, qu'ils ne comprennent de leur cœur, qu'ils ne se tournent vers moi et que je ne les guérisse » (Mt 13. 14- 15). Ces versets montrent que le problème n'est pas une absence d'enseignement intérieur ou de parole intérieure, mais de refus d'entendre. De ce fait, souvent le problème n'est pas l'absence de parole de la part de Dieu, ni même l'absence d'une parole que l'homme reçoit intérieurement, mais c'est son refus d'entendre. Dieu a parlé une, deux, cinq ou même dix fois, pourtant nous n'enten­ dons toujours pas. Parce que nous ne voulons pas entendre, nous ne pouvons pas entendre. Parce que nous n'entendons pas, nous abandonnons toute écoute. Job 3 3 . 1 4 dit : « Dieu parle cependant, tantôt d'une manière, tantôt d'une autre, et l'on n'y fait pas atten­ tion. » C'est la situation véritable de certains enfants de Dieu. Ceux qui ont des problèmes dans leurs pensées, ceux qui sont subjectifs, qui sont têtus, sont des personnes qui ont du mal à entendre. Cependant, chaque fois que nous n'entendons pas la voix de Dieu et ne recevons pas l'enseignement de l'onction, nous devons comprendre que quelque chose en nous ne va pas, que nous avons probablement un problème. La difficulté ne vient jamais de Dieu, mais toujours de nous. Mais loué soit-Il ! Il est patient et continue à parler à l'homme. Job 33. 15-16 dit : « En songe, en vision nocturne, quand un profond sommeil tombe sur

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les hommes, quand ils sont endormis sur leur couche. Alors il fait des révélations aux hommes et met le sceau à leur instruction. » Si nous ne L'entendons pas, Il utilisera même les visions et les rêves pour nous instruire. Donc, ce n'est pas que Dieu n'a rien dit, Dieu a beaucoup parlé. La difficulté est que l'homme a bien du mal à entendre. La répétition au-dehors

Lorsque nous lisons les Épîtres du Nouveau Testament, nous voyons que de nombreux enseignements sont des répétitions. Ils sont répétés à cause des diffi cultés dans l'église. Dans les Épîtres, nous voyons souvent l'expression « ignorez-vous ? » Cette expres­ sion apparaît dans Romains 6.3, 16 ; 1 Co 3 . 16 ; 5.6 ; 6.2-3, 9, 15-16, 19 et Je 4.4. « Ignorez-vous » indique que bien que nous ayons entendu quelque chose et que nous ayons su quelque chose intérieurement, nous l'avons ignoré. Nous l'avons tout bonne­ ment mis de côté. Donc, à travers les Écritures Dieu nous dit : « Ignorez-vous ? » La Bible ne parle pas à la place de l'onction intérieure, mais elle répète simplement ce que l'onction a déjà dit. Du fait que nous sommes anormaux et malades spirituellement et parce que nous avons négligé l'enseignement intérieur, le Sei­ gneur utilise les paroles bibliques, à travers Ses serviteurs, répétant au-dehors ce que l'onction a dit au-dedans. L'onction du Seigneur nous a enseignés au-dedans, il nous faut donc commen­ cer à écouter de l'intérieur. Nous devons voir que l'enseignement intérieur et l'enseignement extérieur s'entraident. L'enseignement au-dehors ne doit toutefois pas remplacer ce qui est à l'intérieur. La parole intérieure est vivante et issue de la vie. C'est la caracté­ ristique de la nouvelle alliance. Quiconque appartient à Dieu doit être attentif à cela. Ici, nous devons dire quelques mots de rappel pour les frères et sœurs. Lorsque nous aidons les autres, nous ne devrions j amais leur donner les Dix Commandements, ni leur enseigner de manière subjective de faire ceci ou de ne pas faire cela. Nous ne devrions pas parler de la volonté de Dieu aux individus comme l'avaient fait les prophètes de l'Ancien Testament. La raison pour cela est que les prophètes du Nouveau Testament ne s'adressent

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qu'à l'église, non les individus. Un prophète du Nouveau Testa­ ment ne peut qu'indiquer la volonté de Dieu dans le principe. Il ne devrait jamais indiquer la volonté de Dieu pour un individu. Nous tous, qui appartenons à Dieu devons apprendre à recevoir l'enseignement de l'onction intérieure, faute de quoi nous ne sommes pas dans la nouvelle alliance. Nous ne pouvons que confir­ mer ce que Dieu a déjà dit à l'homme. Nous pouvons seulement répéter ce que Dieu a déjà enseigné intérieurement. Dire davan­ tage revient à dépasser la nouvelle alliance. D'un autre côté, nous devrions humblement recevoir l'enseignement que nous apportent ceux qui nous enseignent dans le Seigneur. Pourtant, l'enseigne­ ment que nous recevons doit aussi être l'enseignement intérieur de l'onction. Sinon, ce n'est pas la nouvelle alliance. Nous devons nous souvenir que la lettre tue et que seul l'Esprit donne la vie (2 Co 3 .6). L'intelligence a besoin d'être renouvelée

L'onction du Seigneur se trouve dans l'intuition de notre esprit et nous enseigne à propos de tout, mais parfois notre intel­ ligence ne parvient pas à comprendre la sensation qui émane de l'esprit. Pour cette raison, notre intelligence a besoin d'être renou­ velée. Seulement à ce moment-là, nous pourrons comprendre ce que l'onction nous enseigne. Romains 12.2 nous montre que l'in­ telligence a d'abord besoin d'être renouvelée et transformée, puis nous pourrons prouver ce qu'est la volonté parfaite, bonne et excellente de Dieu. Colossiens 1.9 nous montre que nous devons tout d'abord avoir une compréhension spirituelle. Après cela, nous serons remplis de la pleine connaissance de la volonté de Dieu. En conséquence, le renouvellement de l'intelligence est essentiel. D'un côté, si notre intelligence n'est pas renouvelée, nous ne pourrons ni connaître ni comprendre l'enseignement de l'onction. D'un autre côté, si notre intelligence n'est pas renou­ velée, nous prendrons en compte les pensées soudaines, celles qui passent comme des éclairs dans notre intellect, pensant qu'elles sont la conduite du Seigneur en nous. Nous prendrons aussi en compte les visions et rêves insensés et inutiles, comme s'ils

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étaient des paroles que le Seigneur nous aurait données en guise de révélation de Sa part. De telles attitudes sont nuisibles et vaines. Nous admettons et croyons que le Seigneur ouvre parfois nos oreilles par le moyen de visions et de rêves tels que ceux mention­ nés dans Job 33. 15-16, mais nous n'acceptons ni ne croyons que des pensées confuses ou des visions ou rêves insensés et vains viennent du Seigneur. En conséquence, le renouvellement de l'in­ telligence est essentiel pour comprendre l'enseignement de l'onc­ tion. La question est alors la suivante : comment l'intelligence peut-elle être renouvelée ? Tite 3.5 parle du renouvellement du Saint-Esprit. Romains 12. 1-2 explique très bien que nous devons en premier présenter notre corps comme un sacrifice vivant, afin qu'ensuite nous puissions être transformés par le renouvellement de notre intelligence. Nous voyons par là que le renouvellement de l'intelligence dépend de notre consécration. Éphésiens 4.22-23 nous montre que pour le renouvellement de l'esprit nous devons dans notre expérience, commencer par nous dépouiller de notre vieil homme en ce qui concerne notre ancienne manière de vivre. Ceci montre que le renouvellement de l'intelligence est quelque chose qui arrive par la croix. Éphésiens 4.23 dit : « Soyez renouve­ lés par l'esprit de votre intelligence. » Il est donc clair que le renouvellement commence depuis l'esprit pour ensuite se répandre dans l'intelligence. Nous avons dit précédemment que le travail du Saint-Esprit commence au centre et se répand vers la circonfé­ rence. S'il y a un problème dans le cœur d'un homme, c'est-à-dire dans la partie la plus profonde de son être et que ce problème n'est pas traité, il est impossible que l'intelligence soit renou­ velée. Par conséquent, le Saint-Esprit commence par renouveler l'esprit de l'intelligence, puis il renouvelle l'intelligence. En résumé, grâce à la contrainte divine, nous présentons notre corps comme un sacrifice vivant. À la suite de cela, le Saint­ Esprit fait en sorte que par la croix nous fassions l'expérience d'exercer notre volonté pour nous dépouiller du vieil homme en ce qui concerne notre ancienne manière de vivre, afin que par Sa vie qui entre davantage en nous, notre esprit soit renouvelé et notre intelligence le soit aussi. Ce renouvellement est une œuvre prolongée et continuelle du Saint-Esprit. Lorsque nous en arrivons

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là, il nous faut remercier Dieu et Le louer du fait que tout est l'œuvre de Sa grâce. Nous n'avons rien d'autre à faire que de rece­ voir Sa grâce, Le louer et Le remercier. Nous répétons que l'onction du Seigneur est en nous, nous enseignant à propos de toutes choses. C'est là un point défini et vrai. La loi de vie en nous ne requiert aucun enseignement de l'homme. Ce n'est pas une exagération. Les Écritures l'ont vraiment dit. Mais par ailleurs, nous devons faire attention à ne pas être trompés et à ne pas tomber dans l'extrême. Nous devons comparer nos sensations intérieures aux paroles qui sont dans la Bible. Comparer notre sensation intérieure avec les É critures

Le Saint-Esprit est !'Esprit de vérité (Jn 14. 17). Il nous mène dans toute la vérité (Jn 16.13). En conséquence, si notre sensa­ tion intérieure vient du Saint-Esprit, elle doit correspondre à ce que dit !'Écriture. Si la sensation intérieure ne correspond pas aux paroles de la Bible, alors cette sensation n'est pas digne de confiance. Nous savons que la sensation intérieure est vivante et nous savons aussi que les Écritures en dehors de nous sont exac­ tes. Si nous avons uniquement les paroles des Écritures, nous trouvons l'exactitude et la sûreté, mais pas la vie. En revanche, avoir j uste la sensation intérieure peut-être quelque chose de vivant, mais qui n'est pas exact ou ce peut être vivant mais pas sûr. Notre expérience doit être comme un train avec la puissance à l'intérieur de la locomotive et les rails en dehors. S'il n'y a que des rails mais pas de puissance, le train ne bougera pas. S'il n'y a en revanche que de la puissance mais pas de rails, le train ira dans tous les sens et finira par faire un accident. Les Écritures nous montrent que lorsque les Israélites sortirent d'Égypte, ils avaient devant eux une colonne comme une nuée qui les guidait le jour et une colonne de feu qui les guidait la nuit. Lorsque notre condition spirituelle est normale, nous marchons comme en plein j our. Mais notre condition spirituelle n'est pas toujours ainsi. Les Écritures disent également que la Parole de Dieu est une lampe à nos pieds et une lumière sur notre sentier (Ps 1 19. 105). Sans la nuit, il n'y a pas besoin de lampe ou de lumière. Lorsque la

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lumière luit en nous, notre sensation intérieure est claire et sûre. Lorsque les ténèbres sont en nous, notre sensation intérieure est trouble et incertaine. Nous devons alors utiliser les paroles de la Bible pour vérifier la justesse de notre sensation intérieure. La vie plus la vérité sont égales à la vraie puissance. La vie et la vérité produisent une force sûre. Nous devons marcher sur le chemin sûr de la vie et de la vérité. Chaque action, chaque pensée et chaque décision ont besoin d'être comparées aux paroles de la Bible, afin que nous puissions avancer et progresser sans faire de détour ni prendre de mauvais chemin. Deux façons de connaître Dieu

Lisons encore Hébreux 8. 1 1 : « Et ils n'enseigneront pas chacun son concitoyen et ni chacun son frère, disant : Connais le Seigneur ; car tous me connaîtront du petit j usqu'au grand parmi eux. » Ce verset dit que nous, qui sommes le peuple de Dieu dans la loi de vie, pouvons connaître Dieu sans que personne ne nous enseigne. Ce verset utilise deux fois le verbe « connaître » . La pre­ mière fois, il est question d'hommes s'enseignant les uns les autres à connaître le Seigneur. La seconde fois, il est dit que du plus petit au plus grand, tous connaîtront le Seigneur. Le premier verbe implique une connaissance ordinaire et le second fait réfé­ rence à la connaissance intuitive. La connaissance ordinaire est objective et extérieure, tandis que la connaissance intuitive est intérieure et subjective. Nous pouvons illustrer la différence entre la connaissance ordinaire et la connaissance intuitive de la façon suivante : sup­ posons que du sel et du sucre soient placés devant nous. Les deux se ressemblent. Tous les deux sont une poudre fine et blanche, mais une fois dans notre bouche, nous savons les distinguer. Le sucre a un goût sucré et le sel un goût salé. Bien que nous puis­ sions utiliser nos yeux pour connaître le sel et le sucre, ils ne seront pas aussi précis et justes que nos papilles gustatives. Il en va de même pour notre connaissance de Dieu. La connaissance extérieure n'est qu'une connaissance ordinaire, mais la connaissance intérieure est la connaissance exacte. Lorsque Dieu nous donne de goûter à Lui intérieurement, nous faisons

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l'expérience d'une joie inexplicable. Le Psaume 3 4 . 9 dit : « Goûtez et voyez combien l'Éternel est bon ! » C'est merveilleux ! Nous pouvons goûter Dieu ! Hébreux 6.4-5 mentionne : « Ceux qui ont été une fois éclairés, qui ont goûté le don céleste, qui sont devenus participants du Saint-Esprit, qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances de l'âge à venir. » Ceci nous montre que les choses spirituelles doivent être goûtées. Rendons grâces à Dieu de ce que la caractéristique de la nouvelle alliance non seulement nous rende capables de goûter aux choses spirituelles, mais qu'elle nous rende aussi capable de goûter à Dieu Lui-même. Quelle bénédiction et quelle gloire ! Trois étapes dans la connaissance de Dieu

D'après les Écritures, on peut distinguer trois étapes dans la connaissance que l'homme a de Dieu. Psaume 103 . 7 dit : « Il a fait connaître ses voies à Moïse, ses hauts faits aux fils d'Israël. » Le mot « voies » de ce verset est identique à celui d'Ésaïe 55.8. Les Israélites connaissaient uniquement les hauts faits de Dieu, mais Moïse connaissait les voies de Dieu. Il est clair que la connais­ sance de Moïse était plus profonde que celle que les enfants d'Israël avaient de Dieu. Mais la connaissance intuitive men­ tionnée dans Hébreux 8. 1 1 est plus profonde que la connaissance des voies de Dieu. La connaissance intuitive consiste à connaître la nature de Dieu, Dieu Lui-même. Si nous mettons ces deux der­ niers versets des Écritures côte à côte, nous pouvons voir que notre connaissance de Dieu se fait en trois étapes. La première consiste à connaître les hauts faits de Dieu, la seconde consiste à connaître les voies de Dieu et la dernière consiste à connaître Dieu Lui-même. Connaître les hauts faits et les voies de Dieu ne sont qu'une connaissance extérieure, mais la connaissance inté­ rieure de la nature de Dieu et celle de Dieu Lui-même sont la connaissance plus profonde. C'est la plus précieuse. Étudions à présent ces trois étapes séparément. Connaître les hauts faits de Dieu

Connaître les hauts faits de Dieu signifie connaître les miracles et merveilles qu'Il accomplit. Les enfants d'Israël en Égypte, par

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exemple, virent les dix plaies que Dieu envoya (Ex 7 - 1 1 ). Un autre exemple est celui où Dieu fit venir un grand vent d'orient, qui fit se retirer l'eau de la Mer Rouge en une nuit, de sorte que l'eau se sépara et que le sol de la mer s'assécha (Ex 14.21). Voici deux autres exemples : l'eau vive sortant d'un rocher que les enfants d'Israël burent dans le désert (Ex 17.6) et la manne descendue du ciel qu'ils mangèrent chaque jour (Ex 16.35). Toutes ces choses étaient les faits de Dieu. De la même façon, la multiplication des pains (Jn 6.9-12), la guérison des aveugles, des estropiés, des lépreux ou des sourds et la résurrection des morts (Mt 1 1.5) étaient autant de hauts faits de Dieu. Aujourd'hui, certaines per­ sonnes ont été guéries de leur maladie par Dieu ou ont été proté­ gées par Dieu d'un danger pendant leur voyage. Toutes ces choses sont les hauts faits de Dieu. Mais si nous ne connaissons que Ses actes, nous ne pouvons pas dire que nous connaissons Dieu. Cette sorte de connaissance est trop superficielle et extérieure. Connaître les voies de Dieu

Connaître les voies de Dieu signifie que vous connaissez le principe selon lequel Dieu agit. Par exemple, lorsqu'Abraham pria pour Sodome, il se tint du côté de la j ustice de Dieu. Il savait que Dieu était un Dieu de j ustice et qu'Il n'agirait jamais en oppo­ sition à Sa justice. Ceci indique qu'Abraham connaissait les voies de Dieu, Sa façon d'agir. Un autre exemple s'observe dans l'épi­ sode où Moïse vit la gloire de Jéhovah manifestée et qu'il dit à Aaron : « Prends le brasier, mets-y du feu pris sur l'autel, places-y du parfum, va promptement vers la communauté et fait pour eux l'expiation ; car l'indignation de l'Éternel a éclaté, la plaie a com­ mencé » (Nb 17 . 1 1 ). Ceci signifie que Moïse connaissait les voies de Dieu. Il savait que si un homme agissait d'une certaine manière, Dieu répondrait lui aussi d'une certaine façon. Samuel dit à Saul : « Voici : L'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et la soumission vaut mieux que la graisse des béliers » ( 1 S 15.22). Cela fait référence à la connaissance des voies de Dieu. Un autre exemple est celui de David lorsqu'il refusa d'offrir des holocaustes qui ne lui coûtaient rien (2 S 24.24). Nous avons là une autre référence à la connaissance des voies de Dieu.

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Connaître Dieu Lui- même

Connaître la nature de Dieu signifie connaître Dieu Lui-même. Nous avons mentionné auparavant que chaque sorte de vie pos­ sède ses caractéristiques propres. Les poissons ont les caractéris­ tiques des poissons et les oiseaux celles des oiseaux. La vie de Dieu possède aussi sa propre caractéristique. Cette caractéristique est Sa nature. Sa nature est la bonté, la droiture (Ps 25.8 ; 86.5 ; Mt 19.17) et la sainteté (Ac 3 . 14 ; 2.Co 1 . 12). Cette nature va exprimer Dieu au travers de la lumière. Lorsque nous naissons de nouveau, nous obtenons la vie de Dieu et recevons la nature divine. Lorsque nous touchons cette nature en nous, nous tou­ chons aussi Dieu Lui-même en nous. Cela, c'est connaître Dieu Lui-même. Par exemple, s'il y a un péché notre conscience ressent qu'il faut résoudre ce problème et que ce sera le seul moyen pour retrouver la paix. Pourtant, au-dedans de nous, il y a une sensa­ tion de sainteté, une sensation plus profonde que la conscience. Très profondément, il y a un dégoût et une haine envers le péché. Ce genre de haine vient de la nature sainte de Dieu. Lorsque l'homme touche Dieu Lui-même, sa connaissance de la sainteté de Dieu dépasse la description humaine. Parfois, nous avons la même sensation que Job : « Mon oreille avait entendu parler de toi ; mais maintenant mon œil t'a vu. C'est pourquoi je me condamne et je me repens sur la poussière et sur la cendre » (Jb 42.5-6). Dans la lumière éblouissante du soleil, même la poussière est révélée. Comparativement, dans la sainteté de Dieu notre saleté est toujours révélée. Il n'est pas surprenant que lorsque Pierre a rencontré le Seigneur personnellement, il soit tombé aux genoux du Seigneur en disant : « Seigneur, retire-toi de moi, car je suis un homme pécheur ! » ( Le 5.8). Bien souvent, tant dans nos paroles que dans nos actions, même si notre conscience ne nous condamne pas, il demeure un sentiment de malaise, une sensation qui ne dit pas « amen ». C'est la sensation de la nature de la vie de Dieu, qui excède la sensation causée par la conscience. Si nous avons appris et que nous sommes disposés à obéir, c'est en de tels instants que nous touchons Dieu Lui-même. Paul a dit aux croyants de Corinthe : « Nous nous fatiguons à

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travailler de nos propres mains ; insultés, nous bénissons ; persé­ cutés, nous endurons ; diffamés, nous exhortons. Nous sommes devenus comme les balayures du monde, l'ordure de toutes choses, jusq u'à maintenant » ( 1 Co 4. 12-13). Cela montre que non seule­ ment la vie de Dieu est ainsi, mais que la nature de cette vie est ainsi. Lorsque Paul touchait à ce point la nature de Dieu, Il touchait Dieu Lui-même. C'est alors qu'Il connaissait Dieu per­ sonnellement. L'histoire qui suit est véridique. Deux frères qui étaient fermiers et aussi chrétiens semèrent du riz. Leurs rizières se trouvaient au milieu d'une colline. Chaque jour les frères pompaient l'eau j usqu'à leurs champs à l'aide de leurs pieds. Mais chaque jour, ils découvraient que le fermier dont les champs étaient en dessous des leurs s'arrangeait pour détourner cette eau dans ses propres champs, en contrebas. Pendant sept ou huit jours ils endurèrent la situation sans dire un mot, mais au fond d'eux il n'y avait aucune joie. Plus tard, ils allèrent demander conseil à un frère qui était un serviteur du Seigneur. Il leur dit : « Endurer n'est pas suffisant. Vous devriez aller et arroser le champ de votre voleur d'eau. Et ensuite, pomper l'eau dans vos propres champs. » Les deux frères s'en revinrent à leurs champs et suivirent les recom­ mandations. Curieusement, plus ils faisaient cela, plus ils étaient heureux. Il en résulta que le voleur d'eau fut touché. Non seule­ ment il s'arrêta de voler leur eau, mais il vint présenter ses excuses aux frères. Nous voyons là que s'ils ont pu agir de la sorte et le faire spontanément, c'était parce qu'ils agirent selon la nature de Dieu. Autrement, s'ils avaient simplement agi de manière objective, ils auraient conservé en eux un sentiment d'injustice. Plus tard, ils auraient encore ressenti un trouble intérieur. Seules les choses accomplies selon la nature de Dieu nous satisfont inté­ rieurement. Plus nous agissons de cette façon, plus nous louerons Dieu et plus nous connaîtrons Dieu Lui-même. C onnaître Dieu dans notre intuition

Connaître Dieu Lui- même est la plus grande bénédiction et la plus grande gloire dans la nouvelle alliance. Dieu ne peut pas être connu à travers la chair, mais seulement au moyen de

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l'intuition. Voyons ce que les Écritures disent au sujet de la connaissance de Dieu dans notre intuition. Jean 17 .3 dit ceci : « Et la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » Ce verset nous dit que qui­ conque a la vie éternelle connaît Dieu et le Seigneur Jésus. En d'autres termes, lorsqu'un homme reçoit la vie éternelle, i l reçoit une connaissance de Dieu dans l'intuition, qu'il ne possédait pas auparavant. Cette vie éternelle possède une fonction qui permet à l'homme de connaître Dieu. Nous connaissons Dieu, Celui qui s'est fait connaître à nous, par le biais de la vie intérieure. Nous ne sommes pas comme les Athéniens qui en raisonnant et argu­ mentant, adoraient un Dieu inconnu (Ac 17 .23). Par conséquent, si quelqu'un dit qu'il a la vie éternelle mais qu'il n'a jamais connu Dieu, son affirmation qu'il a la vie éternelle est à mettre en cause, c'est une connaissance de la lettre. Pour être encore plus tran­ chant, nous dirons que ce genre de personne n'a pas la vie éternelle. Si nous voulons connaître Dieu, nous devons avoir en premier la vie éternelle. Un Corinthiens 2 . 1 1- 12 dit : « Car, qui parmi les hommes connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne n'a connu les choses de Dieu non plus, si ce n'est l'Esprit de Dieu. Mais, nous n'avons pas reçu l'es­ prit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses qui nous ont été gracieusement données par Dieu. » Ce verset nous dit que c'est le Saint-Esprit qui est dans notre esprit, qui nous permet de connaître les choses de Dieu. L'intelligence humaine ne peut pas connaître les choses de Dieu. L'homme est incapable de les interpréter grâce à ses pro­ pres pensées, comme de les comprendre par sa propre sagesse. C'est pourquoi la Bible dit : « Mais l'homme animique ne reçoit pas les choses de !'Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui ; et il n'est pas capable de les connaître, parce que c'est spiri­ tuellement qu'on les discerne » ( 1 Co 2 . 14). Éphésiens 1 . 17-18 dit : « Afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans la pleine connaissance de lui, les yeux de votre cœur ayant été illuminés pour que vous sachiez. » Ces versets

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nous disent que l'apôtre priait pour les croyants d'Éphèse qui avaient été régénérés, pour qu'ils puissent recevoir un esprit de sagesse et de révélation et pour qu'ils puissent recevoir la pleine connaissance de Dieu dans leur intuition. Il est difficile de dire si cet esprit de sagesse et de révélation est une fonction qui a été cachée dans l'esprit des croyants et qui sera dévoilée par Dieu au moyen de la prière ou si c'est au moyen de la prière du Saint-Esprit que le croyant reçoit de nouveau la sagesse et la révélation dans son esprit. Quoiqu'il en soit, cet esprit de sagesse et de révélation permet au croyant d'obtenir la pleine connaissance de Dieu. Notre intuition a besoin de sagesse et de révélation. Nous avons besoin de la sagesse pour savoir ce qui est de Dieu et ce qui est de nous. Nous avons besoin de sagesse pour connaître les faux apôtres et les faux anges de lumière (2 Co 11. 13-14). Lorsque Dieu nous donne la sagesse, il ne la transmet pas à notre intelligence mais à notre esprit. Dieu veut que nous ayons la sagesse dans notre intuition. Il désire nous mener sur le chemin de la sagesse au moyen de l'intuition. Nous avons besoin de révé­ lation pour Le connaître véritablement. L'esprit de révélation signifie que Dieu se déplace dans notre esprit et permet à notre intuition de connaître l'intention de Dieu et de connaître le mou­ vement de Dieu. Ce n'est qu'en recevant la révélation dans l'esprit que nous pouvons avoir une pleine connaissance de Dieu. Lorsque Dieu nous donne l'esprit de sagesse et de révélation, Il ne nous donne pas seulement la pleine connaissance de Lui dans notre intuition, mais Il illumine aussi les yeux de notre cœur. Les yeux de notre cœur font référence ici à notre compré­ hension, à dianoia, que nous trouvons dans Éphésiens 4.18. Il s'agit de la simple faculté de perception et de compréhension. Éphésiens 1 . 17-18 mentionne deux choses. La première est la connaissance de l'intuition, tandis que la seconde est la connais­ sance ou compréhension, de l'intelligence. L'esprit de révélation se situe dans la partie la plus profonde de notre être. Dieu se révèle dans notre esprit pour que nous puissions avoir une pleine connaissance de Lui dans notre intuition. Pourtant, cette connais­ sance n'est que la connaissance de l'intuition : seul l'homme intérieur connaît, mais l'homme extérieur ne connaît toujours

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pas. Notre esprit a encore besoin d'illuminer notre intelligence par la lumière, afin que notre intelligence puisse comprendre l'in­ tention de l'esprit, amenant l'homme extérieur à connaître lui aussi. C'est pourquoi la révélation commence dans l'esprit puis atteint l'intelligence. La révélation se situe dans l'intuition de l'esprit, tandis que l'illumination se situe dans l'intelligence de l'âme. Dans l'intuition, nous connaissons le biais de la sensation, tandis que dans l'intelligence, nous comprenons en voyant. Ainsi, Dieu nous donne un esprit de sagesse et de révélation, pour que nous puissions vraiment Le connaître et Le comprendre. Colossiens 1 .9-10 dit : « Que vous soyez remplis de la pleine connaissance de sa volonté en toute sagesse et compréhension spirituelles, pour marcher d'une manière digne du Seigneur pour lui plaire en toutes choses, portant du fruit en toute bonne œuvre et en croissant par la pleine connaissance de Dieu. » Ce passage nous montre que nous avons besoin de sagesse et de compréhen­ sion spirituelles pour connaître la volonté de Dieu, pour faire ce qui Lui plaît et pour obtenir la pleine connaissance de Lui. Nous avons vu que c'est Dieu qui donne la sagesse spirituelle à notre esprit mais simultanément, nous avons besoin de la compréhen­ sion spirituelle pour comprendre la révélation que Dieu a donnée à l'intuition de notre esprit. D'un côté, l'intuition de l'esprit nous permet de connaître le mouvement de Dieu mais de l'autre côté, la compréhension spirituelle nous permet de connaître le sens, la signification de ce mouvement dans notre esprit. Si en toutes choses nous recherchons la volonté de Dieu dans notre esprit, il en résultera que nous connaîtrons toujours davantage Dieu Lui­ même. Nous grandirons par la pleine connaissance de Dieu. Cela fera croître notre intuition indéfiniment. La croissance de l'intui­ tion est tout simplement la croissance de la vie. Plus la vie grandit, plus Dieu nous occupe. En conséquence, nous devons suivre le mouvement de la loi de vie et entraîner notre esprit à connaître Dieu plus profondément. Notre besoin est de Le connaître pleinement. Nous devons demander à Dieu qu'Il nous donne un esprit de sagesse et de révélation et qu'Il nous donne la compréhension spirituelle, afin que jour après jour, nous puis­ sions grandir par la pleine connaissance de Dieu.

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Matthieu 5.8 dit : « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu. ,, Ici, nous voyons encore la question du cœur. Si notre cœur est pur et non double, comme le mentionne Jacques 4.8, nous verrons Dieu. Si notre cœur désire et a envie de choses autres que Dieu Lui-même, il y aura un voile intérieur. Notre per­ ception de Dieu en sera rendue floue. En conséquence, chaque fois que nous ressentons un flou intérieur, la chose primordiale à faire est de demander à Dieu qu'Il nous montre si notre cœur est pur ou non. Le Seigneur Jésus à dit : « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera ; nous viendrons à lui, et nous ferons une demeure avec lui ,, (Jn 14.23). Ce verset nous dit que si nous aimons le Seigneur et Lui obéissons, Dieu fera Sa demeure avec nous. Dieu nous donnera la sensation de Sa présence. Cela corres­ pond à 1 Jean 2.27, où nous lisons que nous devons demeurer dans le Seigneur selon l'enseignement de l'onction. Ceci signifie que lorsque nous marchons conformément à l'enseignement de l'onction, nous gardons la parole du Seigneur. Ensuite, nous demeurerons dans le Seigneur et Dieu fera Sa demeure avec nous. Ce genre d'obéissance est issu de notre amour envers Dieu et non d'une pression ou coercition extérieure. Le frère Lawrence disait que si notre cœur peut arriver à connaître Dieu un tant soit peu, il ne peut le faire qu'au moyen de l'amour. Il disait aussi que ce qui plaît au cœur de l'homme difière de ses sentiments. Les sentiments s'expriment adéquatement à travers l'amour et Dieu est l'objet de l'amour. Nous devrions donc chanter : Tout ce que tu aimes, homme, Tu dois le devenir. Tu deviendras Dieu si tu aimes Dieu, Poussière, si tu aimes la poussière. Sors et Dieu entrera, Meurs et laisse Le vivre. Ne sois pas et Il sera, Attends, Il te donnera toutes choses. Oh ! Croix de Christ ! Je te prends dans mon cœur

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Pour que je meure à mon moi Et me relève dans la vie divine. Pour t'amener à Dieu L'amour est le plus court chemin. La connaissance humaine N'est qu'un chemin détourné. Fais sortir de toi le monde, Et ton cœur sera rempli De l'amour de Dieu, Saint comme Lui-même l'est. [Hymns, n° 477, Living Stream Ministry, traduction libre.] L'amour est certainement la meilleure façon d'exprimer ses sentiments. L'amour ne rechigne pas. Nous aimons Dieu parce qu'Il nous a aimés en premier (1 Jn 4. 19). Plus nous l'aimerons, plus nous nous approcherons de Lui et plus nous Le connaîtrons. Plus nous Le connaîtrons, plus nous L'aimerons et plus nous Le désirerons. Il y a bien longtemps, les saints ont écrit dans les Psau­ mes : « Comme une biche soupire après des courants d'eau, ainsi mon âme soupire après toi, ô Dieu » (Ps 42.2). Il s'agit ici de l'at­ tente que l'on trouve en ceux qui ont goûté à Dieu . Un des enfants du Seigneur a dit que Dieu nous donne un cœur tellement grand que Lui seul est capable de le remplir. Nous pensions peut-être que notre cœur était petit, mais ceux qui ont goûté Dieu témoi­ gneront que le cœur est si grand qu'il ne peut être rempli par rien, sinon par Dieu. Seul Dieu peut remplir notre cœur. Frères et sœurs, votre cœur soupire-t-il après Dieu ? L'expression extérieure de Dieu

Notre expression visible de Dieu ne peut pas excéder notre connaissance intérieure de Lui. Le degré de notre connaissance intérieure de Dieu détermine l'étendue de l'expression de Dieu à travers nous. En d'autres termes, l'expression extérieure est le résultat de la connaissance intérieure. Voyons à présent diffé­ rents aspects de cette question.

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L'expression dans la hardiesse et le discernement

L'apôtre Paul a dit : « Mais, lorsqu'il plut à Dieu, qui m'avait mis à part dès le ventre de ma mère, et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonce comme évangile parmi les nations, aussitôt, je ne consultai ni la chair ni le sang, et je ne montai pas non plus à Jérusalem vers ceux qui furent apôtres avant moi » (Ga 1 . 15-17). Ces versets montrent que la raison pour laquelle Paul avait la hardiesse de prêcher l'évangile aux nations tenait au fait que sa connaissance du Fils de Dieu lui était venue par révélation. Ce genre de connaissance ne s'obtient pas au travers de la chair. Lorsque quelqu'un connaît Christ en lui-même, il connaîtra aussi le Christ dans les autres. C'est ce à quoi Paul pense lorsqu'il dit : « Nous ne connaissons personne selon la chair » (2 Co 5 . 16). L'apôtre Jean a dit : « Et tout esprit qui ne confesse pas Jésus, n'est pas de Dieu ; c'est l'esprit de l'antichrist [ . . . ] Petits enfants, vous êtes de Dieu ; et vous les avez vaincus, parce que celui qui est en vous est plus grand que celui qui est dans le monde » ( 1 Jn 4 .3-4). Ceux qui connaissent véritablement le Seigneur peuvent discerner les faux apôtres (2 Co 1 1. 13 ; Ap 2.2), les faux prophètes (Mt 24.1 1), les faux frères (2 Co 1 1.26 ; Ga 2.4) et les faux anges de lumière (2 Co 1 1 . 13- 15). Chaque fois que nous sommes trom­ pés, c'est parce que nous ne connaissons pas les hommes à travers Christ, qui est en nous. Ceux qui connaissent véritablement Dieu ont la hardiesse de déclarer : " Celui qui demeure en nous est plus grand que l'esprit de l'antichrist ! » L'expression dans la crainte de Dieu

Une personne qui connaît vraiment Dieu a la hardiesse de témoigner et n'a pas peur de l'esprit d'antichrist, mais il craint Dieu avant tout. Par exemple, bien souvent Paul prenait une direction dans son œuvre, mais Dieu la lui interdisait (Ac 16.6-7). Il craignait Dieu. Un autre exemple de cette crainte de Dieu nous est donné dans Ac 23 .3-5, lorsque son cœur s'adoucit quand on lui rappela qu'il avait rabroué le sacrificateur. Cela indique qu'il craignait Dieu.

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Ceux qui connaissent vraiment Dieu ceignent les reins de leur intelligence ( 1 P 1. 13). Rien dans leurs paroles, leur attitude ou leurs actions n'est relâché. La raison pour laquelle ils sont ceints à ce point ne vient pas du fait qu'ils ont une force propre, mais parce que la vie en eux les contraint et les limite. Ils ne se com­ portent ainsi pas seulement devant autrui, mais même lorsqu'ils sont seuls, ils sont ceints. Lorsque leurs paroles et actions ne concordent pas avec la vie en eux, ces mots et actions leurs sont interdits. Aussi, lorsqu'ils contactent Dieu, ils sont attendris. Ceux qui ont un comportement relâché sont certainement d'abord négligents intérieurement. Les personnes qui ne sont pas diligentes, sans restriction, qui ne changent pas après avoir été sauvées, qui ne font pas attention à ce qu'elles disent ou font, sont des chrétiens qui ne craignent pas Dieu. Ceux qui agissent d'une certaine façon devant les hommes et d'une autre dans le privé, qui ont une attitude en chaire et une autre dans la vie quoti­ dienne, sont des gens qui ne craignent pas Dieu. Craindre Dieu signifie que quels que soient le lieu, l'heure et l'activité en cours, nous n'osons pas nous relâcher. Intérieure­ ment, nous adoptons une attitude née de la crainte de Dieu. En conséquence, si une personne prétend qu'elle appartient à Dieu, mais que ses paroles ou ses actions n'indiquent aucune crainte de Dieu, nous devons nous inquiéter pour elle. Nous craignons pour elle parce que le jour viendra où elle verra Dieu face à face, même si aujourd'hui elle ne connaît pas Dieu de manière consciente. Frères et sœurs, si tel est votre cas, vous écoutez cette parole de Dieu : « Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui, afin que, s'il est manifesté, nous ayons de la hardiesse, et que nous ne soyons pas exposés à la honte, éloignés de lui, lors de sa venue » ( 1 Jn 2.28). Chaque fois que nous réfléchissons au fait qu'un jour nous verrons le visage du Seigneur, sommes-nous confiants intérieure­ ment ? Dans le futur, lorsque tout sera dévoilé devant le Seigneur, y aura-t-il quoi que ce soit qui nous exposera à la honte ? L'expression dans l'adoration

Il n'est personne qui connaisse vraiment Dieu, mais qui ne

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l'adore pas. Le frère Lawrence disait : « Adorer Dieu en vérité est reconnaître tout ce qu'Il est et aussi nous reconnaître pour ce que nous sommes de fait. L'adorer vraiment, c'est reconnaître avec toute la sincérité du cœur ce que Dieu est en vérité, à savoir, qu'Il est infiniment parfait, digne d'une adoration infinie, infiniment étranger au péché et que tous les attributs divins sont de la même manière infinis. L'homme qui n'emploie pas toute son énergie à adorer ce Dieu grandiose comme II le mérite est un homme que la raison égare. » Ceci indique que seule une personne qui connaît Dieu vérita­ blement peut L'adorer en vérité. Par exemple, bien que la connais­ sance qu'eut Jacob de Dieu à Béthel le poussât à la crainte de Dieu, ce n'était qu'une connaissance extérieure. C'est pour cela que son vœu comportait une condition et qu'il s'y mêlait des inté­ rêts personnels (Gn 28. 16-22). Mais lorsqu'il arriva à Péniel (Gn 32 .24-32), Jacob connaissait Dieu d'une manière bien différente. Frères et sœurs, nous disons souvent que nous devons adorer Dieu. Mais avec quelle profondeur avons-nous connu Dieu ? Notre moi est-il vraiment tombé à terre ? L'expression dans la piété

Ceux qui connaissent véritablement Dieu expriment Dieu. Cette expression est une vie de piété. La piété est un grand mys­ tère. Dès le moment où Dieu a été manifesté dans la chair ( 1 Tm 3 . 16), ce grand mystère a été révélé. Oh ! Jésus le Nazaréen était Dieu manifesté en chair ! Cette Personne glorieuse qui est à la fois Dieu et homme, a manifesté la vie sainte et glorieuse de Dieu . Aujourd'hui, cette vie est en nous et va être manifestée à travers nous. La loi de la vie de Dieu qui se meut en nous a pour but d'ac­ complir cette exigence. Nous savons que la piété n'est pas une sorte de mortification mais une sensation de vie. La piété est la nature de la vie de Dieu. C'est pourquoi, lorsque l'apôtre Paul dit que ceux qui appartenaient au Seigneur devaient poursuivre la justice, la piété, la foi, l'amour, l'endurance et la douceur, il inclut la piété ( 1 Tm 6 . 1 1). Lorsque nous avons été régénérés, Dieu nous a donné selon Sa puissance divine, toutes les choses qui appartiennent à la vie et à

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la piété (2 P 1 .3). De plus, cette piété contient la promesse de la vie présente et de la vie future ( 1 Tm 4.8). Nous savons que le Sei­ gneur nous promet la vie éternelle ( 1 Jn 2.25 ; Tt 1.2). Lorsque nous croyons au Fils de Dieu, nous recevons Sa vie éternelle ( 1 Jn 5. 13). Cependant, le fait de vivre cette vie éternelle aujourd'hui, d'exprimer cette vie éternelle dans nos pensées, nos paroles, notre comportement et nos actions, dépend de la puissance avec laquelle cette vie en nous se meut. Voilà pourquoi l'apôtre Paul a dit : « nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, surtout des croyants » ( 1 Tm 4. 10). Au-dedans de nous, nous avons déjà la vie pieuse de Dieu, mais pour que soit manifestée la nature de cette vie, nous devons nous exercer à la piété ( 1 Tm 4.7). Nous savons que craindre Dieu est une question d'attitude. Cela veut dire que nous avons peur que notre moi soit impliqué dans tout ce que nous faisons. Nous avons peur de pécher contre Dieu. En revanche, la piété signifie que nous laissons Dieu prendre les devants et être exprimé en tout ce que nous faisons. Nous exercer à la piété, du point de vue négatif, implique que nous renions toute impiété (Tt 2. 12), tout ce qui n'est pas conforme à Dieu. Du point de vue positif, nous devons laisser Dieu s'exprimer en toutes choses. Cette sorte de piété n'est pas une mortification. Elle n'est pas liée au fait de fermer portes et fenêtres et de tout ignorer, mais c'est une ques­ tion de demeurer dans le Seigneur selon l'enseignement de l'onction et d'apprendre à laisser la loi de vie manifester la nature de la vie de Dieu au sein de notre existence quotidienne (1 Tm 2.2). Ce genre d'exercice à la piété est plus profitable que l'exer­ cice physique. Même si aujourd'hui nous ne pouvons pas faire l'expérience de la vie éternelle au plus haut point, si nous en faisons l'expérience jour après jour, le jour viendra où nous serons complètement comme Lui, lorsque notre corps sera racheté et que nous jouirons pleinement de cette vie éternelle. C'est là le dessein éternel de Dieu. C'est la gloire de la nouvelle alliance. Nous devons louer Dieu avec un cœur rempli d'espérance. Il nous faut aussi savoir qu'il est une chose que ne peut éviter

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aucun de ceux qui veulent vivre pieusement en Christ Jésus. Paul a dit à Timothée : « Mais toi, tu as exactement suivi mon ensei­ gnement, ma conduite, mon dessein, ma foi, ma longanimité, mon amour, mon endurance, mes persécutions, mes souffrances, telles qu'elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium, à Lystre. J'ai enduré de telles persécutions » (2 Tm 3 . 10-1 1 ). D'aucuns pour­ raient penser que c'est parce que Paul était un apôtre qu'il ne pouvait éviter de telles persécutions, mais Paul poursuivit : « En effet, tous ceux qui veulent vivre pieusement en Christ Jésus seront persécutés » (v. 12). Non seulement un apôtre ne peut pas éviter la persécution mais sans exception, quiconque est déterminé à vivre pieusement en Christ Jésus sera aussi persécuté. Si dans notre vie quoti­ dienne nous sommes simplement un peu arrangeants, un peu complaisants, un peu habiles et adroits, astucieux pour nous pro­ téger, pour suivre les coutumes du monde, pour nous mélanger aux autres, pour tolérer des divergences dans la vérité, pour faire des compromis avec ceux qui ne sont pas déterminer à payer le prix, si nous plaisons aux autres aux dépens de la vérité, ne recherchant pas la voix intérieure, n'obéissant pas à la sensation intérieure, nous serons peut-être un chrétien, mais un chrétien sans persécution. Car qui nous persécuterait si nous sommes comme tous les autres ? Nous ne devrions pas penser que ces chrétiens qui ont souffert à cause de nombreuses persécutions sont ceux qui ont eu la mal­ chance de naître à la mauvaise époque ou qui étaient destinés à rencontrer l'opposition. Au contraire, le fait est que les chrétiens qui ne souffrent pas de persécution sont ceux qui ne vivent pas pieusement en Christ Jésus car dans le cas contraire, leur persé­ cution serait inévitable. Pour cette raison, un chrétien a dit un jour : « Les croyants les plus spirituels sont bardés de cicatrices, les martyrs ont coiffé leur couronne qui brille de mille feux. » Mais ne craignons rien, car soit le Seigneur nous donnera la force pour que nous soyons capables d'endurer, soit Il nous délivrera des souffrances ( 1 Co 10. 13 ; 2 Co 1.8-10 ; 2 Tm 3 . 1 1). Il nous faut aussi mentionner ici, que le fait de tendre vers la piété ou de mener une vie pieuse en Christ Jésus, est une

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poursuite spirituelle et un débordement de vie. Les manifesta­ tions d'un tel exercice sont normales et nous n'avons pas besoin de les mentionner ici. Mais nous allons mentionner certaines manifestations que nous pourrions considérer comme étant des comportements maladifs et des défauts. La fainéantise Certains chrétiens semblent être nés fainéants. Ils n'aiment ni travailler, ni peiner. Ils utilisent la prière et les termes spirituels pour camoufler leur fainéantise. Un frère nous parla un jour d'une sœur qui ne voulait rien faire. Elle avançait l'excuse, soit qu'elle ne savait pas comment faire, soit qu'elle n'en avait pas la force. À un moment donné, quelqu'un la chargea de cueillir des fleurs chaque jour et de les disposer dans un vase. Au bout de quelques jours, elle arrêta, sous prétexte que ce n'était pas spiri­ tuel. Il s'agit là d'une condition maladive et non de piété. La rigidité Certains chrétiens pensent que la piété se manifeste dans la rigidité. Une telle rigidité leur donne une apparence artificielle. Un frère avait rencontré une personne qui, chaque fois qu'il pro­ nonçait une parole, baissait la tête ou au contraire la levait pour regarder les cieux. Cette personne faisait semblant d'être pieuse. Le frère qui nous raconta l'incident nous confia avoir eu envie de crier : « Frère, arrête cette stupidité ! ,, Nous savons comment est la vie, elle est spontanée. Il est difficile à l'esprit d'une personne rigide de s'extérioriser et Dieu ne peut donc pas être exprimé. En conséquence, lorsque nous nous exerçons à la piété, nous devrions être vivants et frais. Ce doit être Dieu qui coule dans nos paroles et notre attitude. La froideur Nous avons mentionné précédemment que si nous vivons une vie pieuse en Christ Jésus, nous serons persécutés. Ceci signifie que ceux qui ne pèchent pas contre Dieu dans l'objectif de plaire aux hommes feront face aux persécutions. Cela ne nous donne

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cependant pas le droit de devenir négligents par rapport à autrui et de leur refuser amour et courtoisie. Une sœur se promenait en montagne. Une autre sœur croisa son chemin, qui la salua et lui demanda où elle se rendait. La sœur leva les yeux au ciel et répondit froidement : « Je vais voir Dieu. » Ne croyons pas qu'une prétendue piété personnelle et une telle attitude froide et dure incitent un jour d'autres personnes à désirer Dieu. La passivité Certains chrétiens qui admirent Madame Guyon et le frère Lawrence (qui pratiquaient la présence de Dieu) cherchent à pra­ tiquer la piété comme ces derniers l'ont fait. C'est un but respec­ table, voire une aspiration désirable. Malheureusement, d'autres les imitent et deviennent passifs. Pourquoi disons-nous qu'ils apprennent et que pourtant ils tombent dans la passivité ? Parce qu'ils sont souvent incapables d'écouter les autres. C'est une bonne chose que de ne pas prêter l'oreille aux commérages, mais ignorer les choses importantes que les personnes nous disent est une insulte envers elles. Ceux qui pratiquent la piété mais devien­ nent passifs ne peuvent pas non plus comprendre ce que disent les autres ou n'expriment aucun intérêt pour les soucis ou les situa­ tions d'autrui. Pourtant, ils croient jouir de la présence de Dieu. Si cette attitude était normale, comment alors le frère Lawrence aurait-il pu prendre gérer les affaires au milieu du bruit et du tumulte de son environnement affairé ? Si quelqu'un lui demandait une assiette et qu'il lui ait donné une cuillère, s'il n'avait pas eu d'oreille pour entendre la première requête ni les suivantes, cela n'aurait-il pas créé une souffrance chez ses inter­ locuteurs ? Par conséquent, nous devons dire qu'il est anormal de pratiquer la piété dans la passivité. Frères et sœurs, notre Seigneur est la Parole qui est devenue chair et s'est établie comme tabernacle parmi nous, pleine de grâce et de réalité (Jn 1. 14). C'est là une grande révélation de la piété. Paul, qui a dit à Timothée que seule la piété est utile à toutes choses ( 1 Tm 4.8), est aussi celui qui a dit : « Qui est faible, que je ne sois faible ? Qui vient à tomber, que je ne brûle moi-

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même ? (2 Co 1 1 .29). Il a aussi travaillé de ses propres mains ( 1 Co 4. 12) et a œuvré plus abondamment que tous les apôtres ( 1 Co 15. 10). Oh ! Frères et sœurs, voilà l'exemple à suivre ! Nous devrions respecter l'apôtre Paul et apprendre de lui. ,,

Un cantique de prière

Nous exercer à la piété, c'est laisser cette vie pieuse s'expri­ mer et devenir une existence pieuse, jusqu'au jour où nous serons complètement comme Dieu. Il existe une prière sous forme de cantique qui exprime très bien cette recherche. Le voici : 1 . À Ton image, rends-moi conforme, C'est mon attente, mon vif désir. Pour Te poursuivre, je fuis le monde, Ses convoitises, ses vains plaisirs.

À Ton image, oui ! À Ton image ! Rends-moi conforme, mon Rédempteur. Qu'en moi se grave Ta sainte image, Dans Ta douceur, viens prendre mon cœur ! 2. À Ton image, rends-moi conforme, Tu es patient, doux, plein de bonté, Compatissant, humble et longanime, Tu es justice et fidélité ! 3 . À Ton image, rends-moi conforme, Pauvre en esprit et humble de cœur. Tu fus si tendre dans la souffrance, Dans l'affliction pour tous les pécheurs. 4. À Ton image, rends-moi conforme, Je veux Te suivre, tout Te donner. Ce que je suis, ce que je possède, Je veux, Seigneur, tout Te consacrer ! 5 . À Ton image, rends-moi conforme, Déverse en moi Ton amour ardent. Modèle-moi, je veux la vie sainte, Qui Te convienne parfaitement ! [Hymns, n° 398, Living Stream Ministry, traduction libre.]

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LA NOUVELLE ALLIANCE Le besoin continuel du pardon et de la purification de Dieu

La puissance de la vie de Dieu va accomplir le dessein éternel de Dieu en nous. Aujourd'hui sur terre, nous avons la promesse de la vie de Dieu, qui est la piété. Ceci ne veut pas dire que nous sommes à tel point parfaits que nous n'avons plus besoin de la confession, du pardon de Dieu et de la purification par le sang précieux. Absolument pas ! Lisons à nouveau Hébreux 8 . 12 : « Parce que je serai propice à l'égard de leurs injustices et je ne me souviendrai plus de leurs péchés. Dans le chapitre six de ce livre, nous avons fait remarquer combien nous devons prêter attention au mot « parce que » de ce verset. Il est très important, car il montre que Dieu qui est pro­ pice à l'égard de nos injustices et qui ne se souviendra en aucun cas de nos péchés est la cause. Mais le fait que Dieu a déposé Ses lois dans notre intelligence, qu'Il les a inscrites sur notre cœur et qu'Il est devenu notre Dieu dans la loi de vie et a fait de nous Son peuple dans la loi de vie, vise ce but précis : que nous ayons une connaissance plus profonde de Lui. Connaître Dieu est le but et est donc mentionné en premier. Mais le pardon des péchés est la procédure, qui est donc mentionnée à la suite. Nous trouvons un cas semblable dans Éphésiens 1. Tout d'abord au chapitre 1, nous apprenons que Dieu nous a prédestinés « à la filialité par Jésus-Christ, pour lui-même >>, qui est le but. Plus tard, au verset 7, il est dit que « nous avons la rédemption par son sang, le pardon des offenses >>, ce qui indique la procédure. Avant que Dieu puisse nous donner Sa vie, Il doit nous par­ donner et nous purifier de nos péchés. Ceci indique également qu'après que nous avons reçu la vie de Dieu, si nous péchons et que nous ne traitons pas ce problème, cela empêchera la crois­ sance de cette vie. En conséquence, pour que la vie de Dieu se meuve en nous sans obstacle, nous ne devons pas tolérer le péché. Le péché doit être confessé à Dieu et le pardon doit être obtenu. Nous avons aussi besoin de confesser aux autres et de leur demander qu'ils nous pardonnent. Nous ne devrions pas croire que nous pouvons nous exercer à »

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la piété à tel point que nous n'avons plus besoin du pardon de Dieu et de la purification par Son sang précieux. Au contraire, plus une personne connaît Dieu, plus elle ressent les lacunes de sa condition, plus elle confesse devant Dieu, cherchant le pardon et plus elle fait l'expérience de la purification par le sang. Sou­ vent, ces chrétiens que nous pensons être les plus saints sont ceux qui ont versé le plus de larmes devant Dieu. Car c'est à la lumière de Dieu que nous voyons la lumière (Ps 36. 10) et à la lumière de Dieu, nous voyons notre vraie condition. Notre chair dissimulée et notre moi dissimulé seront exposés à la lumière de Dieu . En de tels instants, nous disons sincèrement à Dieu : « Je Te déclare mon iniquité, je me repens de mon péché ,, (Ps 38. 19). Ce chrétien dira aussi à Dieu : « Pardonne-moi ce qui m'est caché. Préserve aussi ton serviteur des présomptueux » « Reçois favora­ blement les paroles de ma bouche et la méditation de mon cœur en ta présence, Ô Éternel, mon rocher et mon rédempteur ! ,, (Ps 19 . 13 , 15). Un serviteur de Dieu donna un jour une parole basée sur 1 Jean 1, dans laquelle il fit remarquer que la vie nécessite la communion et qu'elle apporte aussi la communion, que la commu­ nion apporte la lumière et que la lumière requiert le sang. Nous remarquons ici une série d'expériences. Si une personne a la vie, elle recherchera la communion. Quand la communion est établie, elle verra la lumière. Quand elle verra la lumière, elle cherchera le sang. Ces quatre éléments forment une série, mais en plus, ils sont liés les uns aux autres par une relation de cause à effet. La vie provoque la communion et la communion dispense la vie. La communion nous fait voir la lumière et la lumière apporte une communion plus grande. La lumière provoque en nous la recherche de la purification par le sang. Cette purification par le sang nous permet de voir la lumière plus clairement. Ces quatre éléments ont un lien de causalité mais en plus, ils sont liés en un cycle où la vie nous apporte la communion, la communion nous fait voir la lumière, la lumière nous fait recevoir la purification par le sang et après cette purification, nous recevons plus de vie. Lorsque nous recevrons plus de vie, nous aurons plus de commu­ nion et en ayant plus de communion, nous verrons plus de

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lumière. À la suite de quoi, nous recevrons davantage de purifica­ tion par le sang. Ces quatre éléments reviennent toujours en un cycle. Faire l'expérience de ce cycle nous permettra de progresser dans la vie. De même qu'une voiture se déplace par la rotation continuelle des roues, l'expérience de ces quatre choses ressemble à la rota­ tion des roues. Une fois qu'un cycle est achevé, il nous amène plus loin. En passant d'un cycle à un autre, nous continuons à avancer dans la vie de Dieu. Si à un certain point, notre expérience du cycle est interrompue, nous nous arrêtons également dans la vie de Dieu. De telles paroles étaient celles d'une personne qui connais­ sait vraiment Dieu et qui connaissait la Parole de Dieu. En conséquence, frères et sœurs, c'est dans la loi de vie et dans l'intuition que nous connaissons Dieu. C'est là une question d'ordre très pratique. Cette connaissance ne requiert l'enseignement de personne. Elle est le point culminant de la nouvelle alliance. Elle est aussi la gloire de la nouvelle alliance. Alléluia ! Ici, nous devons louer Dieu et L'adorer.

UNE PAROLE DE CONCLUSION

Nous avbns beaucoup parlé de la caractéristique de la nou­ velle alliance. Mais pour la connaître vraiment et la comprendre, nous devons recevoir la révélation et l'illumination du Saint­ Esprit. Nous devons nous souvenir que la lettre tue, mais que l'Esprit donne la vie (2 Co 3.6). Le Seigneur a dit : « C'est l'Esprit qui donne la vie ; la chair ne sert à rien » (Jn 6.63). En dehors du Saint-Esprit, il n'existe rien qui puisse vivifier l'homme. La nouvelle alliance est une grande grâce. Elle est riche et infiniment glorieuse. De ce fait, nous devons demander à Dieu qu'il nous donne la foi. Qu'est-ce que la foi ? Hébreux 1 1 . 1 dit : « Or, l a foi est l a substantialisation des choses qu'on espère, la conviction des choses qu'on ne voit pas. » Telle est la définition de la foi dans les Écritures. Quelle est la définition de la substance ? En grec, c'est un mot qui signifie un fondement, une position ou un terrain porteur. Par exemple, si nous mettons un livre sur une étagère, c'est l'étagère qui tient le livre. Ou encore, si nous sommes assis sur une chaise, c'est la chaise qui nous soutient. Le mot « conviction » a le sens de faire la preuve. La foi sou­ tient les choses que nous espérons et permet à notre cœur d'être dans la paix. La foi intérieure peut nous prouver les choses que nous ne voyons pas, de sorte que notre cœur peut dire « amen » aux paroles de Dieu. La foi est le fondement ou le terrain porteur qui tient tout ce que nous espérons. La foi est la preuve des choses invisibles. Deux Corinthiens 1 .20 dit : « Car pour toutes les promesses de Dieu, en lui est le oui ; c'est pourquoi aussi l'amen à Dieu est par lui, pour la gloire de Dieu par nous. » En consé­ quence, nous ne regardons pas à nous-mêmes, mais à Lui, Christ. Son sang est la base de la nouvelle alliance. Il nous a légué tout l'héritage spirituel et Il est aussi l'Exécuteur testamentaire. Comment pourrait-il y avoir une sécurité plus grande ?

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Dieu est fidèle (He 10.23). La fidélité de Dieu est la garantie de Ses promesses et la garantie de Son alliance (Dt 7.9 ; Ps 89.34-35). Si nous ne croyons pas, nous commettons une offense envers la fidélité de Dieu et faisons de Lui un menteur. Par consé­ quent, chaque fois que nous éprouvons des difficultés à croire, d'un côté il nous faut condamner l'incrédulité comme un péché et demander au Seigneur qu'Il retire de nous notre mauvais cœur d'incrédulité (He 3. 12) mais d'un autre côté, il nous faut regarder à Jésus, l'Auteur et le Consommateur de la foi (He 12.2). Puisque le Seigneur a créé un début de foi en nous (Ep 2.8 ; 1 Tm 1 . 14 ; 2 P 1 . 1), nous croyons qu'Il amènera cette foi à la perfection. Oh ! Quelle nouvelle alliance bénie et glorieuse ! Ne soyons pas en retard pour croire. Nous nous sommes repentis et avons versé des larmes bien des fois à cause de notre condition si pauvre. Nous devons admettre que nous avons trop limité Dieu et que nous sommes loin d'atteindre les normes de la nouvelle alliance. Très souvent, frères et sœurs, le problème ne réside pas en ce que nous ne cherchons pas, mais en ce que nous cherchons mal. C'est une honte. Nous vivons encore trop dans la lettre et restons trop dépendants de nous-mêmes. Pour cette raison nous nous bat­ tons et luttons. Le résultat est un soupir de souffrance. Le cantique suivant nous aidera à ne pas continuer à chercher de la mauvaise façon. Ce n'est pas en luttant, Mais en abandonnant tout, Que je me repose du labeur Et que mes fardeaux tombent. Ce n'est pas en résolvant, Mais en Te prêtant attention, Que je suis du péché délivré, De l'esclavage affranchi. Ce n'est pas par la lettre, Mais c'est par l'Esprit, Que je serai approuvé, Prenant part à Ta vie d'allégresse. Ce n'est pas l'enseignement de l'homme,

UNE PAROLE DE CONCLUSION

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Mais Ton onction intérieure Qui dispense Ta lumière et La communion divine. Ce n'est pas ma résolution D'à présent courir la course, Mais c'est par Ta miséricorde Que je reçois Ta grâce. Ce n'est pas par la connaissance Mais seulement par la grâce, Que je peux endurer la souffrance Devenant plus à Ton image. Ce n'est pas par de grandes phrases, Mais par Ta puissance Que je peux conduire le perdu Jusqu'à la vie divine. Ce n'est pas ma sagesse, Mais Ton Esprit, Seigneur, Qui peut seul m'amener À accomplir Ta Parole. [Hymns, n° 751, Living Stream Ministry, traduction libre.] Pour finir, exerçons notre cœur à lire deux passages des Écri­ tures et ainsi exprimer notre profonde attente et le désir de notre cœur. Le premier se trouve dans Hébreux 13.20-2 1, qui dit : « Or, que le Dieu de paix, qui a ramené d'entre les morts notre Sei­ gneur Jésus, le grand berger des brebis, en vertu du sang d'une alliance éternelle, vous rende parfaits en toute bonne œuvre pour l'accomplissement de sa volonté, faisant en nous ce qui est agréable devant lui, par Jésus-Christ ; auquel soit la gloire aux siècles des siècles. Amen. ,, Le second passage est celui d'Éphé­ siens 3 . 20-2 1 : « Mais à celui qui est capable de faire surabondam­ ment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons, selon la p uissance qui opère en nous, à lui soit la gloire dans l'église et en Christ Jésus, dans toutes les générations, aux siècles des siècles. Amen. »

LE DON G RAC I EUX Q\J E D I E U F I T À C H AQ\J E C ROYAN T E S T CONT E N U DAN S L E S P ROM E S S E S Q\J' ( L A FAI T E S , L E S FAITS Q\J' ( L A ACCO M P L I S ET L E S A L L I A N C E S Q\J' ( L A ETA­ B L I ES. N OT R E E X P E R I E N C E DE LA G RÀC E PEUT P ROG RES­ S E R. LORSQ\JE N OT R E CO M P R E H E N S I ON D E LA RE LAT ION E N T RE CES P RO M E S S E S, CES FA ITS ET C E S A L L I A N C E S E T A D E Q\JATE. DAN S LA NOUVEL L E A L L IANCE, L E S AUT E U RS PAR L E N T C LA I R E M E N T DE NOTRE B E SO I N DE RECEVO I R. L E S P RO M E S S E S D E D I E U PAR L A F O I , D E NOTRE B E S O I N D'APl'LI Q\J E R PAR L A r o i L E S FAITS Q \J E D l EU A ACCOM­ PLIS

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