Droit de La Consommation [PDF]

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Zitiervorschau

DROIT DE LA CONSOMMATION exam: 1h questions de cours (4 questions sur 5 points chacune)

bibliographie:

- Julien « droit de la consommation » (chez LGDJ);

- Bazin, « droit de la consommation » (chez lextenso);

- Pellier « droit de la consommation » (chez dalloz collection cours)

INTRODUCTION Droit récent d’où les modifications substantielles pour le perfectionner. Il s’adapte à la pratique des professionnels.

I.

L’origine du droit de la consommation

C’est d’abord une lacune car le droit civil de 1804 ne fait référence à aucun droit de la consommation : à sa mise en place ce code a une vision romantique du droit du contrat. On imagine que naturellement, le contrat génère un rapport juste.

Fouillé « qui dit contrat, dit juste ».

L’idée est que la relation contractuelle car elle est consentie, est nécessairement une relation bonne et équilibrée. Dans la pensée originelle, le contrat est outils de liberté, d’égalité. On sent l’influence des idées révolutionnaires.

Cette conception initiale du Code civil, va demeurer, mais on va commencer à retoucher les articles de celui-ci pour mettre en place des comportements bons.

Cette situation (par laquelle on se rend que relation est déséquilibrée), va être surtout vue et renforcée par l’évolution sociologique dès la 2GM. Après cette guerre, la France évolue: elle passe d’une société archaïque, agricole à une société industrielle, avec pour la première fois la diffusion de produits de masse, manufacturés. Les modes de distributions se développent donc les contrats qui y sont attachés vont prendre aussi des connotations déséquilibrées, en étant en faveur des professionnels et non des consommateurs de l’époque.

Par ailleurs, on voit apparaître des nouveaux contrats comme les contrats d’adhésion. Pour la première fois, on voit apparaître des fraudes de masse sur certains produits, comme notamment

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ce produit qui a susciter pas mal de manipulations : le vin. D’abord, le vin est touché par une maladie (production altérée), et un demande forte, donc pour contrecarrer ce problème, les professionnels développent des techniques de falsification de vins (technique de mouillage, ou de plâtrage…). Alors, il y a des décès liés à ce trafique. Les autorités réagissent, tardivement malgré tout (1915), en mettant en place des textes spécifiques pour contrer ces pratiques, c’est réellement de là que né le droit de la consommation.

Le problème que l’on a quand on confronte ces pratiques, c’est le contenu du Code civil, car il ne prévoit rien pour les contrecarrer. On aurait pu choisir de modifier le code civil, et sa structure, mais on a préféré produire des textes autonomes, fonctionnant librement, et ajouté en annexe au code civil, mais pas proprement ajoutés aux textes du droit des contrats.

II. Les sources du droit de la consommation Elles sont donc constituées au départ d’une accumulation de textes ponctuels, apparaissant en annexe du code civil, sans modifier à proprement dit les règles du droit du contrat. Vue l’imagination des professionnels, les textes des législateurs sont nombreux et importants: surtout dans les 70’s - 80’s.

Quelques textes qui se détachent de cette masse de textes:

- La loi du 22 décembre 1972 sur le démarchage à domicile: régule une pratique faite surtout dans les 50’s

- La loi du 10 janvier 1978 sur la lutte des clauses abusives

- La loi du 21 juillet 1983 en matière de sécurité des consommateurs (notamment alimentaire)

Ce qui ressort de tous les textes pour autant, l’idée commune est que quel que soit le contexte, le consommateur est une partie faible qui mérite une protection.

Ces textes pendant des années fonctionnent de manière éclatée et peu lisibles. Donc, dans les 80’s se pose la question de la codification. On va se décider à tenter de codifier ce droit, et cela se fera en deux temps: d’abord la partie législative, qui voit le jour en 26 juillet 1993, puis la partie réglementaire, qui voit le jour par un décret du 27 mars 1997.

Le soucis, dès le départ, est que la codification se fait à droit constant, c'est-à-dire que le législateur ne crée pas, mais compile. Cela est perturbant car il n’y a pas de tentative de structurer le code de manière cohérente. De plus, s’ajoutent à cette codification de nombreux textes de droit de la consommation. On a donc un code de la consommation compliqué, que ce soit pour le professionnel ou l’usager.

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C’est pour cela que l’on va vite décider qu’il faut recodifier. Le texte majeur qui va mettre en exergue ce besoin est la Loi Hamon du 17 mars 2014 relative à la consommation: il y est prévu de réécrire la partie législative du code de la consommation, pour y intégrer les nouveaux textes, et de faire quelque chose de cohérent. Cette volonté est mise en exécution par une ordonnance du 14 mars 2016, dans laquelle on va vraiment penser le droit de la consommation, retravaille la structure interne du code et introduit des éléments nouveaux, notamment sur les pouvoirs d’enquête des autorités de contrôle en matière du droit de la consommation. De même, ce qui va être avancé, est le rôle nouveau et décisif que vont jouer les associations agréées de consommateurs.

Le nouveau code de la consommation est entré en vigueur au 1er juillet 2016: c’est donc un outils nouveau utile pour nous. L’inconvénient est que l’on a pas le recul avec la jurisprudence sur certaines nouvelles notions.

Il étaient aussi prévu dans la Loi Hamon de toucher la partie décrétale, et cela est fait par un décret du 29 juin 2016: dans cette partie certains aspects entrent en vigueur au 1er Juillet 2016 et d’autres le 1er janvier 2017, d’autres encore seront actifs courant 2019.

III. les caractéristiques du droit de la consommation On a un droit tout à fait original, intéressant, avec trois caractéristiques majeures.

- La première est que c’est un droit de protection: ce qui la caractérise est de mettre en place des relations entre parties faible et fort

- La deuxième c’est un droit spécial, original.

- La troisième: c’est un droit des cocontractants, plus qu’un droit du contrat.

A. C’est un droit protecteur

D’abord car l’objectif de cette législation est de protéger une catégorie de personnes particulières (c’est un droit catégoriel), notamment les consommateurs, qui sont par essence une partie faible.

On multiplie donc les outils de protection.

En effet, à de nombreuses reprises ce consommateur est pris en charge par le droit de la consommation, par exemple par la démultiplication l’obligation d’information à l’égard de ce consommateur.

L’idée est de réguler les comportements, surtout des professionnels à l’égard du consommateur.

Dans beaucoup d’ouvrages de droit de la consommation on parle de «  droit du bon comportement ».

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D’ailleurs, le législateur n’a pas hésité à multiplier la sanction en cas de mauvais comportement. Des sanctions pénales fortes, mais aussi l’adjonction à ces sanctions, des sanctions administratives (notamment des amendes fortes), et même parfois des sanctions civiles ajoutées, calculées sur le profit illicite réalisé.

B. Un droit spécial, original

Ce droit dérive d’une lecture original, particulière du code civil: l’apparenté est bien le code civil, mais il va être renforcé dans certains aspects, avec un souhait de rajouter des éléments qui n’existent pas dans le droit des contrats, ou qui existent de manière succincte. C’est surtout visible avec l’obligation d’information du consommateur, en matière de quoi c’est bien développé.

On a aussi un code qui va développer des concepts envisagés dans le code civil, mais développés sous l’angle de droit de la consommation fortement.

Exemple:

La notion de produit défectueux présent à l’article 1386 du code civil, développée en droit de la consommation par les articles L221-1 et suivants du code de la consommation.

Ce qui est intéressant c’est de voir que le droit de la consommation, n’est pas un droit qui suit, mais qui devient à part entière et autonome.

On verra que le droit de la consommation dans cette originalité être un droit révolutionnaire sur certains aspects.

Exemples:

Le droit de la consommation permet dans certains contrats donne le droit au cocontractant de se rétracter alors qu’il a donné un consentement valable au départ.

Ou encore en matière de surendettement des particulier, régi par le code de la consommation, on permet un rééchelonnement de la dette en cas de difficulté (classique en droit civil), mais aussi, dans des cas extrêmes un effacement total de la dette (on parle de procédure de rétablissement personnel).

C. Un droit du consommateur

Dans le code civil on a des règles qui visent le contrat avant tout. Le code de la consommation, lui, fait peu référence aux règles générales du contrat, mais vise plutôt l’identité des contractants. D’ailleurs, les premiers textes du code, s’attachent à définir les catégories de personnes visées dans ce code de la consommation.

En effet, on vise trois catégories de personnes:

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- le consommateur,

- le professionnel

- le non professionnel

Pour étudier ce droit de la consommation, il faut évoquer l’existence de sources non nationales, de manière marginale, telles que des directives ou règlements de l’UE. En droit de la consommation, ce sont surtout des directives;

Exemple: la directive du 25 octobre 2011 transposée dans le droit de la consommation, sur les droits des consommateurs. On y retrouve une définition du consommateur et professionnel.

Le droit de la consommation, comme est un droit du consommateur, a des limites: il ne régit pas les relations entre certaines personnes. Notamment: si déséquilibre important entre deux professionnels, la droit de la consommation ne règle pas, mais plutôt le droit civil. On pourrait regretter que le droit de la consommation ne règle pas ces problèmes

Exemples:

- Lactalis: pour régir ce conflit on ne s’est pas tourné vers le droit de la consommation, mais on est resté dans des structures classiques de droit civil, qui n’est pas forcément adapté à ce déséquilibre

- Contrat c to c (contrat interpersonnel d consommateur à consommateur), ces contrats pose des questionnements auxquels le droit de la consommation pourrait apporter des réponses, mais ne le fait pas. On reste encore dans le droit civil pour lequel les rapports sont idéalisés. Il faudra que le droit se saisissent de ces problèmes.

On voit donc que le droit de la consommation, droit jeune, a encore un chemin a faire dans son évolution.

En conclusion, on a donc un code avec 8 titres, on va en étudier certains. Ces huits livres invoquent la construction du droit de la consommation.

D’abord on verra la présentation de différents acteurs du droit de la consommation. Quand on pense aux acteurs de la consommation on pense immédiatement à professionnels et consommateurs, mais il y en a d’autre dont un catégorie bien française, mais aussi des intervenants étatiques (ex: INC, la répression des fraudes…).

Puis, on travaillera sur deux aspects

- la mise en oeuvre de la relation entre consommateurs, non professionnels et professionnels

- les difficultés créées par ces relations

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CHAPITRE PRÉLIMINAIRE: LES ACTEURS DU DROIT DE LA CONSOMMATION Quand on s’appuie sur les textes, on voit une diversité d’acteurs qui intéressent le droit de la consommation. Le consommateur, le professionnel, le non professionnel, mais aussi des acteurs institutionnels, comme la répression des fraudes, mais aussi l’apparition de commissions.

Quand on veut organiser ces intervenants, se dégage deux catégories de personnes:

- des acteurs individuels

- des acteurs institutionnels.

Section 1: les acteurs individuels On a dans les textes les acteurs immédiats de la relation de consommation:

- consommateur

- professionnel

- non professionnel

On a aussi des acteurs non immédiats, indirects, qui ont une importance, qui est renouvelé depuis la loi Hamon de 2014, qui vont être placés sur un pied d’escale pour la protection des consommateurs: les associations agréées de consommateurs. Dans les textes ils ont un rôle important, mais dans la réalité, ces associations n’ont pas les moyens, financiers et humains pour jouer un rôle vraiment fort.

L’une des plus médiatiques, est l’association Que choisir, et qui arrive un peu à jouer un rôle.

I. Les acteurs directs Les premiers textes du code de la consommation font référence aux consommateurs, aux professionnels et non professionnels.

A priori, le droit de la consommation oppose le consommateur et professionnel.

De manière surprenant, et pendant longtemps on n’avait pas de définition de ce que sont ces deux catégories, et ce, depuis le code de 93.

Par ailleurs, dans certains des textes du code de la consommation initial on faisait référence au non professionnel sans définir cette catégorie.

Pour complexifier l’ensemble, le droit de l’UE, à aucun moment ne faisait référence à cette troisième catégorie.

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Comme il n’y a pas de définition textuelle, on a eu une jurisprudence développée, qui a voulu développer les définitions de ces catégories. La difficulté, est que la jurisprudence a longtemps hésité sur ses définitions.





Dès la loi Hamon du 14 mars 2014, et de l’ordonnance qui s’en est suivie par l’ordonnance de 2016, mettant en place le nouveau code de la consommation, on a dorénavant un article liminaire qui définit le consommateur, le professionnel et le non professionnel.

D’ici un an, un an et demi, ce nouveau code qui est récent, dont certains points ne sont pas défini, sera mieux définit par la jurisprudence.

A. LE CONSOMMATEUR On a donc un définition législative « le consommateur est toute personne physique qui agit à des fins qui n’entrent pas dans le cadre de son action commerciale, industrielle, artisanal, libérale ou agricole ».

Ce qui ressort de cette définition, est que l’on a affaire uniquement à des personnes physiques. Donc on peu imaginer que les personnes morales n’ont pas la même protection, protection équivalente.

Il ressort de cette définition que le consommateur est une personne physique qui contracte à des fins privées et non professionnelles: il contracte dans le cadre de sa sphère privée. On peut alors imaginer que la personne physique qui contracte dans un besoin qui n’est pas vraiment de sa sphère privée, ne va pas être protégé par le droit de la consommation. Dès lors ce sera le droit civil qui prendra le relai.

La question qui s’est posée est celle de savoir à quel type de contrat on faisait référence? tous les contrats font l’objet d’une protection dès lors qu’ils sont conclus pour les besoins de sa sphère privée: les contrat de ventes, les contrats de prestations de service, les contrats de crédit.

Les règles sont établies, mais on s’est posé la question du professionnel qui contracterait à titre professionnel qui interviendrait dans sa sphère privée ? le professionnel qui contracte dans sa sphère privée est considéré comme un consommateur

Mais le professionnel qui conclut un contrat qui est en dehors de sa spécialité, mais qui a un lien avec son activité ?

exemple: un fleuriste qui conclu un contrat d’équipement pour son magasin le matériel informatique

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En l’état actuel des choses, dans le code de la consommation, on n’a pas de réponse précise. Cela dépendra de l’interprétation du texte. Si on a une vision restrictive, ce n’est pas un consommateur, si on a un vision large, c’est un consommateur. Pour autant on a pas assez de recul sur le texte. Mais comme réponse on peut se souvenir de la jurisprudence antérieur au nouveau code, qui est sévère à l’égard des professionnels dans l’ensemble.

Arrêt de la Cour de cassation Civ 1è 24 janvier 95: un professionnel qui agit pour son activité quel que soit le cas de figure, qu’il soit professionnel de la matière ou pas ne peut pas être considéré comme un consommateur. C’est une jurisprudence qui peut paraît sévère, mais qui est logique: on veut réserver le droit de la consommateur au véritable consommateur. Cette jurisprudence sera-t-elle maintenue? on ne sait pas vraiment, mais penchant pour oui pour la professeur.

B. LE NON PROFESSIONNEL Dans les textes du droit de la consommation, on va enfin avoir la définition du non professionnel, mais cette définition et notion est très française, et n’existe pas en droit de l’UE.

En 93, on avait la référence à ce non professionnel, sans définition textuelle, et la jurisprudence hésitait beaucoup.

C’est une personne morale qui agit à des fins qui n’entre pas dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanal, libérale ou agricole.

Dorénavant la personne morale est visée par les textes, et à l’occasion, cette personne morale n’a pas une protection complète, mais qui sera importante, comme en matière de protection contre les clauses abusives et dans le cadre de l’obligation d’information, ou dans le cadre du crédit à la consommation.

On a une définition qui est une reprise de ce qu’est octroyé au consommateur, et si on fait référence à la jurisprudence antérieur, on a une définition large, qui ne distingue pas entre les personnes morales, dès le moment où elles bénéficies d’une immatriculation. On aura donc une protection pour les associations, pour les société, les comités d’entreprises, les syndicats de copropriétés… C’est une avancée par rapport à ce qui se passait antérieurement à ce nouveau code puisque la jurisprudence faisait des distinction entre les personnes morales.

C. LE PROFESSIONNEL On a le concernant un définition qui est transposée d’une directive de 25 octobre 2011 relative au droit du consommateur;

L’article préliminaire prévoit que c’est « toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui agit à des fins entrant dans le cadre de son activité commerciale, industrielle, artisanale,

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libérale ou agricole; y compris lorsqu’elle agit au nom et pour le compte d’un autre professionnel ».

L’idée sous tendue, c’est que vont faire parties des professionnels, des personnes compétentes dans leur champ d’activité, avec des connaissances indéniable dans ce domaine. Donc on a une batterie d’outils pour engager leur responsabilité du fait de cette connaissance, avec la possibilité de cumuler les sanctions ce qui est spécifique au droit de la consommation.

Exemple: de sanctions pénales, civiles, amendes administratives, voire même d’interdiction d’exercer allant de 3 à 5 ans.

De la même manière, le professionnel est tenu d’une vigilance encore plus forte qu’un cocontractant lambda

exemple: l’obligation d’information est accrue.

Il y a aussi des obligation de ne pas faire, de ne pas se comporter de tel ou tel sorte; et dans le droit de la consommation, ce qui n’existe pas en droit civil, on a des pratiques visées, pensées, encadrées, interdites radicalement (exemple: la pratique de boule de neige), ou des pratiques commerciales réglementées : on a donc un véritable code de bonne conduite.

Section 2: les acteurs institutionnels L’État n’a pas voulu se désengager du droit de la consommation, et y est très présent. Depuis la montée de la société de consommation, on va multiplier des structures institutionnelles visant à défendre les consommateurs.

Jusqu’à un passé proche il y avait même un secrétariat d’État chargé de la consommation, ce qui n’est plus le cas depuis 2017.

Parmi ces institutions on en a des structures à compétences qui sont génériques t spéciales.

Dans les structures à compétences générales on en a deux types : la répression des fraudes et et l’INC (Institut National de la consommation).

Dans les structures à compétence spéciale on a des commissions qui fonctionnent parfois bien et parfois non.

I.

Les structures à compétences générales

Elles ont place importante dans le droit de la consommation.

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D’un côté la DGCCR, Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, appelée communément répression des fraudes, et de l’autre côté l’INC.

A. LA DGCCR C’est un organe institutionnel mis en place après toute cette vague de falsification de vin de masse fin 19è, début 20ème. On a pour la première fois le 1 août 1905, un texte qui vient réprimer les fraudes dans les marchandises et denrée alimentaires. Ce texte annonce aussi la mise en place d’un organisme spécifique visant à lutter contre toute forme de fraude en droit de la consommation. Cet organisme voit le jour par un décret d’application du 24 avril 1907, qui à l’époque s’appelle le service de répression de fautes.

En 1985 ce service est remodelé et va prendre le nom de DGCCR. Le but de cet organisme est au départ de simplement constater ces fraudes en matières de marchandises et denrées alimentaires. Depuis lors son rôle n’a cessé de s’étendre, et à co-ôté du système e contrôle on a un système de sanction tout à fait fort: possibilité de sanctionner et fermer tel ou tel professionnel qui ne remplie par ses obligations.

On a aussi adjoint une information des consommateurs, passant pas les moyens contemporains, tels que magasines (cosomag). La DGCCRF informe aussi le consommateur en vérifiant l’étiquetage des produits, et a un site internet bien informatif.

Depuis les 80’s on a adjoint à la DGCCRF, un observatoire des prix, sur les denrées courantes, qui est un outils d’information des autorités publiques et des consommateurs.

Cette DGCCRF a un échelon national et des échelons régionaux. En janvier 2017 il y avait plus de 3000 agents à sa disposition, et il y a un potentiel pour les étudiants d’intégrer cette direction.

Il faut savoir que toutes ces entités, que ce soit à l’échelle nationale, ou locale, régionale, ont le même propos:

- de procéder à des recherches, à des enquêtes,

- à la constatation d’infractions à la législation du droit de la consommation,

- voire même, pour les sanctions les plus rudes, les directions n’hésitent pas à saisir les marchander

- ou même la fermeture de l’entreprise qui serait en totale contravention face à la législation.

L’ensemble des mesures est envisagé dans L511-1 du code de la consommation.

Ce qui se pratique aussi beaucoup, mais qui n’apparaît pas dans les texte et est intéressant à savoir: souvent les entités locales, et la cette répression des fraudes fonctionnent sur mandats du juge d’instruction. Alors on a telle ou telle instruction donnée, par tel ou tel juge pour aller

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chercher un produit ou vérifier qu’il n’y a pas de contravention. On voit donc un partenariat avec la justice, qui n’apparaît pas forcément dans les textes,.

Ce qui est nouveau avec la loi Hamon de 2014, c’est la création d’un pouvoir d’amendes administratives, qui peuvent être données par procès verbal: on a ici toute une gamme de sanctions dans la main de la répression contre la fraude.

On a ainsi, des amendes pénales et sanctions de nature pénale (comme des emprisonnement si le juge estime que le comportement dépasse les bornes); mais aussi des sanction de nature civiles (dommages-intérêts qui peuvent être attribués à la victime).

Ce système d’amende administrative fixé de manière précise par le code de consommation prévoit que le montant de ces amendes ne peut dépasser 3 000 euros pour les personnes physiques et 15 000 euros pour les personnes morales.

Le Conseil Constitutionnel a avalisé ce système spécial de diversité des sanctions, de sanctions parallèles, et combinaison de sanctions dans une décision du 13 mars 2014.

Il y a aussi d’autres sanctions à l’égard des professionnels que l’on verra plus tard sur les comportements qui dépassent les bornes: allant jusque l’empêchement d’exercer sur plusieurs années. On voit donc que le système de sanctions est complet pour éviter la récidive et éviter d’avoir affaire à des personnes malhonnêtes.

On a donc cette répression des fraudes, qui fonctionne bien, et qui depuis quelques années malheureusement pour des raisons politiques s’affaibli par resserrement au niveau des personnes et du budget, alors qu’elle a besoin de main dans sa lutte.

A côté de cette répression des fraudes, on a une deuxième structure qui est l’INC.

B. L’INSTITUT NATIONAL DE LA CONSOMMATION INC (institut national de la consommation), créé plus récemment: mis en place en 1966, et est réglementé par les articles du codes : L822-1 et suivants du code de la consommation.

Sa composition est intéressante: ce n’est pas un recrutement sur concours, mais une composition disparate: des représentants des consommateurs (souvent des personnes provenant des association), des représentants de l’Etat, les représentants de l’institution, les présidents des différentes commissions que l’on verra plus bas (CF: II.).

• On a cette composition disparate car la mission de l’INC est plus généraliste que la répression des fraudes: ça n’est pas un contrôle ou la mise en place de sanction , mais est de fournir un appui technique, juridique pour les organisations de consommateurs et notamment aux AAC.

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• Le second rôle est d’analyser les informations (comment la consommation des français évolue) et regrouper les informations importantes par trimestres concernant la consommation (se porte-telle bien ou pas ? quels sont les consommations des différents secteurs ?).

• Le troisième volet de sa fonction est celui d’information au consommateur: sur la dangerosité des produits, la mise en place de nouveaux produits… L’idée est une diffusion au grand public ((exemple par le biais de : 60 millions de consommateurs)

Le rôle de l’INC est tout à fait central à l’égard surtout des AAC depuis 2014, qui sont en demande (on a une assistance juridique, technique, économique…).

On a donc vu deux structures génériques.

II. Les structures à compétence spéciale Ces structures sont diversifiées, on n’en verra que certaines

A. LA COMMISSION DES CLAUSES ABUSIVES Plus ancienne, elle fonctionne bien.

Créée en 1978, par rapport à des pratiques développées en droit contractuel sanctionnables. C’est une autorité administrative rattachée à l’INC et sous tutelle actuellement du ministère de l’économie.

Son rôle est de connaître des modèles de conventions types proposées par les professionnels aux consommateurs, et de vérifier si telle ou telle clause est abusive en son sein.

Sa composition est complexe:

13 membres permanents comprenant des magistrats (surtout de l’ordre judiciaire), un représentant des consommateurs, un représentant du personnel, et quelques personnes directement liées à l’INC.

Ils sont nommés pour 3 ans et sont renouvelables.

En général le travail fait par la commission, se fait au terme d’une réunion faite une fois par mois: elle va analyser les conventions soumises et ensuite préconiser la suppression ou modification de telle ou telle clause.

Elle va aussi donner des avis sur des projets de décrets, visant le contrat, en voyant si telle clause est satisfaisante ou pas.

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Cette commission est aussi souvent saisie par les juridictions pour avis, pour savoir si clause abusive ou pas: le juge peut aussi sous sa propre initiative découvrir des clauses abusives et souvent il le fait après avis demandé à la commission.

Pour justifier de son activité, on a un rapport fourni annuellement donnant les clauses qui sont abusives et les clauses modifiées par la commission.

B. LA COMMISSION DE LA SÉCURITÉ DES CONSOMMATEURS C’est une commission plus récente, et a son rôle à jouer. Elle date de 1985: c’est une Autorité administrative Indépendante rattachée à l’INC.

Son but est d’émettre des avis ou proposer des mesures visant à prévenir les risques en matière de bien ou service.

Elle va fonctionner sur les informations qu’on lui transmet, et va effectuer des recherches sur risques et danger de telle ou telle catégorie de produits commercialisés.

Ce qui est dommage c’est que ce travail se fait à posteriori de la commercialisation des produits.

Elle donne donc des avis et diffuse aux consommateurs des informations et des recommandations.

Composition hétéroclite, sans de nombre fixe : un magistrat de la cour de cassation, un membre de la cour de compte, représentants de consommateurs et personnels, éventuellement des membres administratifs. Nomination pour 3 ans et renouvelable.

Remet un rapport aussi tous les ans. Son utilité est moins grande que celle de la commission des clauses abusives.

C. LA COMMISSION DE LA MÉDIATION DE LA CONSOMMATION La toute dernière née, et dont le rôle est aussi central.

Sa création date de 2010, elle est placée auprès de l’INC.

Son but avéré est de développer et contrôler la médiation extrajudiciaire en matière de difficultés liées au droit de la consommation.

C’est une commission qui a tout de suite connu le succès: on veut le plus possible écarter le juge des litiges, pour le soulager et de faire des économies (en l’écarte aussi du surendettement, et en droit civil des divorces).

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Pour cela, on a mis en place cette commission composée d’un magistrat de la cour de cassation, représentants de consommateurs et personnels, deux personnes qualifiées du domaine de la médiation.

Sont nommées pour trois ans sans limite.

Cette commission peut directement être saisie par les AAC et le ministère de l’économie, voire même s’auto-saisir pour certaines difficultés de la médiation du droit de la consommation.

Comme elle est jeune, elle a commencé à travailler sur le contrôle de la médiation et les techniques de médiation. Elle n’intervient pas directement, mais a établi une liste dans certains secteurs de médiateurs fiables dans le domaine de la consommation (comme le secteur de l’automobile par exemple).

La commission est aussi en train d’évaluer l’activité des médiateurs dans le secteur de la consommation: la médiation aboutit-elle? est-elle satisfaisant ?

Il serait bien d’aller voir la liste.

CONCLUSION: tous les intervenants concourent à la mise en place du rapport contractuel dans le droit de la consommation qui soit le plus satisfaisant possible. 


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PARTIE 1: la mise en oeuvre des rapports entre professionnels et consommateurs Quelles sont les règles prévues par le code de la consommation ?

On verra que certains contrats: les contrats de crédit à la consommation et de crédit immobilier.

A priori en matière contractuelle, on nous a dit que chacun est maître de la mise en place de la relation contractuelle, et ce qui est essentiel est le consentement. A priori dans cette logique, le juge n’a pas à intervenir dans cette mise en place, le législateur non plus « le juge ne se soucis pas de la personne qui n’est pas vigilante ».

Cette vision, on le sait, ne peut tenir en droit de la consommation, puisqu’à la base on considère qu’il y a un déséquilibre viscéral en droit de la consommation.

On a donc d’un côté la partie forte, professionnel, et la partie faible, le consommateur (vision romantique du droit de la consommation).

Logiquement alors, on va adapter le droit de la consommation à cause de ce présupposé : le contrat de consommation sera régi par des règles spécifiques.

C’est ce qui ressort notamment si on regarde les 4 premiers livres du code de la consommation. A bien le regarder, le code règlemente d’abord le processus contractuel de droit commun du droit de la consommation (le contrat de consommation de base), puis on a toute une partie du code dédié à la réglementation de contrats spéciaux du droit de la consommation, notamment les contrats de crédits (consommation et immobilier).

TITRE 1: LE PROCESSUS CONTRACTUEL COMMUN EN DROIT DE LA CONSOMMATION Quand on regarde le code, on voit que celui-ci va reprendre les étapes classiques du droit des contrats, et va adapter à ses besoins ce droit civil.

On va retourner deux étapes principales sous l’angle particulier du droit de la consommation :

- la formation du contrat

- le contenu et l’exécution du contrat

Ce qui ressort des textes, c’est que le professionnel, parce qu’il est en position dominante, doit faire plus que le cocontractant lambda lors de la formation du contrat.

Il aura des obligation en plus: pratiques contrôlés, interdites, obligation d’information.

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Il va aussi devoir donner plus dans le contenu du contrat: interdiction des clauses abusives, obligation de sécurité, obligation de conformité, présentation du contrat qui est visé.

Il doit exécuter le contrat dans des conditions renforcées.

En gros rien ne lui est épargné: il y a une protection maximale du consommateur.

Cependant cela c’est la théorie, mais face à la pratique ce n’est pas tout à fait conforme (professionnels qui ne respectent pas ou qui essayent d’inventer des combines.

CHAPITRE 1 LA CONCLUSION DU CONTRAT DE CONSOMMATION C’est le livre 1 du code de la consommation qui vise cette phase préliminaire.

Lors de la conclusion du contrat de consommation, il est apparu qu’il y avait deux risques majeurs:

- le manque d’information ou information erronée

- une information qui conduit à contraindre le consommateur à conclure le contrat

Pour éviter ces risques, le livre 1 réglemente l’information à destination du consommateur, et va encadrer les pratiques commerciales.

Section 1: l’information du consommateur Normalement en droit civil classique, l’information du cocontractant existe, mais est moins forte que celle en droit de la consommation.

Par ailleurs, en droit civil, jusqu’à récemment cette obligation était que protégée et encadrée que par la jurisprudence.

Depuis la réforme des obligations, on a un texte qui fait explicitement référence au devoir de l’information lors de la conclusion du contrat : l’article 1112-1 du code civil « Celle des parties qui connaît une information dont l'importance est déterminante pour le consentement de l'autre doit l'en informer dès lors que, légitimement, cette dernière ignore cette information ou fait confiance à son cocontractant …».

En droit de la consommation, c’est une obligation légale contenue dèja depuis le code de 1993. C’est tout de suite imposé au professionnel avec une exigence renforcée.

Surtout, ce qui est intéressant c’est qu’en droit de la consommation, c’est que cette obligation a deux aspects:

- l’information va protéger le consentement du consommateur,

- l’information va valoriser les produits et les services.

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I.

l’INFORMATION PROTECTRICE DU CONSENTEMENT

Les articles L1111-1 à L1111-8 mettent en place une obligation générale d’information dans la conclusion du contrat de consommation.

Puis, suivent des obligations particulières.

A. Les éléments généraux de l’obligation d’information Le code commence ici par un empreint au code civil et sa jurisprudence : elle fait référence à la théorie de générale du droit des contrat et à l’obligation de loyauté. En effet, dans l’ancien 1134 article du code civil, on obligeait le cocontractant d’appliquer le contrat de bonne foi, et donc à fortiori la jurisprudence a étendu cela à former le contrat de bonne foi.

Avec la réforme, on a un nouvel article 1104 du code civil «  les contrats doivent être négociés, formés, exécutés de bonne foi ».

Dans la vision civiliste, cette obligation est bilatérale, visant toutes les parties au contrat. Sur cette base, la jurisprudence civiliste a identifié dans certains contrat un « sachant » (ou professionnel) qui à côté de l’obligation basique d’information, devait en plus fournir une information de mise en garde et de conseil.

S’appuyant sur ces éléments, le droit de la consommation va adapter les règles que l’on a rappelées et va considérer que l’obligation d’information ne pèse que sur le professionnel, et qu’il qui doit impérativement proposer une obligation précontractuelle d’information renforcée à l’égard du consommateur.

C’est pour cela que le code de la consommation annonce la couleur d’entrée de jeu, directement après la définition du consommateur, professionnel et non professionnel, avec l’article L111-1 qui dispose que «  avant que le consommateur ne soit lié par un contrat de vente de biens ou de fourniture de services, le professionnel communique au consommateur, de manière lisible et compréhensible, les informations suivantes… »

Ce qui est induit par cette définition est que, clairement, le professionnel qui souhaite mettre en place un contrat de vente ou prestation de service, doit normalement passer par l’écrit et qu’il ne peut juste se contenter l’oral pour délivrer l’information (cela peut être un plus en complément de l’écrit).

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Dans un contrat de consommation classique, cet écrit contient des éléments visés par les textes. On trouve dans les mentions obligatoires :

- les caractéristiques essentielles du produit ou du service

- le prix

- s’il n’y a pas exécution immédiate du contrat, il faut l’indication de la date d’exécution de la prestation de service ou la date probable de la livraison du bien

- les informations relatives à l’identité du professionnel (on va vérifier qu’il mette son adresse, numéro de téléphone, le numéro d’enregistrement à un tel ou tel organisme)

- les informations relatives aux garanties légales auxquelles il est tenu (devoir de conformité, de sécurité…)

- il doit indiquer qu’en cas de problème, la possibilité de recourir à un service de médiation à la consommation en renvoyant à la liste de médiateurs éditée par la commission vue plus haut

Ces exigences ont été étendues depuis la loi Hamon de 2014 aux contrats de fourniture d’eau, de gaz ou électricité.

Sur ce support de base de l’obligation d’information, il faut savoir qu’en cas de conclusion de fourniture de services, il y a à l’article L111-2 qui donne l’obligation des précisions complémentaires: certaines obligations d’information sont obligatoires, d’autres accessoires c'est-à-dire si le consommateur les demande.

Pour celles qui sont obligatoires, on a l’obligation de préciser:

- de quelle affiliation dépend le professionnel (inscription au RCS, ou au répertoire des métiers, ou à tel ou tel organisme)

- si l’activité en question est soumise à une certification ou autorisation spécifique. (Exemple: un contrat de prestation de service avec un agent immobilier, il doit normalement mette dans le contrat préciser le lieu et date de la délivrance de leur carte professionnel par la chambre de commerce et d’industrie),

- si le prestataire de service est membre d’un secteur réglementé (exemples: huissier de justice, notaire), il faut la précision du titre professionnel et précision de l’établissement qui a octroyé le titre professionnel

- les garanties financières et assurancielles qu’il a

- les conditions générales de la prestation de service.

Il y a aussi les obligations facultatives, qui doivent être demandées par les consommateurs (faut-il encore en être informé) on a :

- une information sur le prix: dans certains contrats de prestation de service on a le forfaitaire pour le règlement du service. Le consommateur peut demander la méthode de calcul qu’il emploie (on demande un détail de la somme forfaitaire que l’on va payer).

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- les recours possibles notamment pour les règlements extrajudiciaires en cas de litige (quel service contacter en cas de litige, quel médiateur contacter si problème avec une produit?)

On voit que sur cet élément général de l’obligation d’information, on a une information complète, que ce soit en contrat classique, ou contrat de prestation de service. Le souci est que l’on lit r rarement tout le contrat.

Avec la mise en place du nouveaux code de consommation de 2016, on a un nouveau texte pour créer une obligation d’information pour les fabricants ou importateurs de biens meubles : elle va exiger une information importante et supplémentaire. C’est dans le texte L111-4 qui oblige ces professionnels à donner l’information sur la période de disponibilité des pièces détachés du bien acheté. Pendant longtemps cette information n’existait pas et quand on demandait la réparation on disait que la pièce n’est pas disponible.

Cet information doit être mise en avant sur le contrat, soit avant la conclusion du contrat (en général sur l’étiquette), et lors de la conclusion du contrat en lui même. C’est une obligation assez lourde, on estime que ce fabricant ou importateur doit être réactif, et a un délai de deux mois pour fournir la pièce.

Le soucis, c’est que quand on obtient la pièce, le coût de la réparation est plus haut que celui de l’achat d’un bien neuf: le but est de faire consommer. On voit donc que sur le plan législatif il y a un effort, mais la réalité ne suit pas.

Cette question nous permet de rebondir, en évoquant un problème récurent en droit de la consommation: l’obsolescence programmée.

En effet, normalement, le bien de consommation courante acheté a une durée de vie programmée, mais il est dommage qu’en noir tue la consommation ne puisse imposer une durée de vie minimale d’utilisation du produit. En général on a juste la garantie. ce ue font beaucoup de professionnel, par ailleurs, font en sorte pour que la durée de vie des produits soit restreinte afin de pousser à la consommation. Exemple: en mettant une pièce « défectueuse » sur le produit, qui a une utilisation maximale.

Pour la première fois en 2016 on envisage cette hypothèse d’obsolescence programmée en l’interdisant, mais en pratique c’est difficile de réguler la pratique et la sanctionner. notamment, on a l’article L441-2 dispose « est interdite la pratique de l’obsolescence programmée, qui se définit par le recours à des techniques par lesquelles le responsable de la mise sur le marché d’un produit vise à réduire délibérément, la durée de vie de ce produit pour en augmenter le taux de remplacement ».

La pratique est donc interdite, mais encore faut-il apporter la preuve de celle-ci.

Les peines encourues sont dissuasives L154-6 : on peut aller sur le plan pénale jusqu’à une peine d’emprisonnement de deux ans, 300 000 euros d’amendes, ou le juge va préférer un montant

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proportionné sur le chiffre d’affaire sur les trois dernières années (c’est au juge de voir le pourcentage adapté). Éventuellement, pour les personnes physiques ont a des interdictions d’exercer.

Cette question de l’obsolescence programmée existe depuis que la société de consommation existe. Historiquement la première fois la technique a été pointé du doigt concernait les ampoules avec le carter de Phoebus. Il avait organisé la durée de vie limitée de ces ampoules (1920).

Ça n’est donc pas une pratique nouvelle.

Tout récemment, sur cette obligation d’information générale il a eu développement de cette information sur certains contrats de consommations : pour le e-commerce, qui a été réglementé dans a globalité, sur les informations qui devaient être communiquées au consommateur avant la conclusion du contrat. Elle est retrouvé à L111-2 et suivant au code de consommateurs, et deux spécificités à L111-6 et L111-7.

Lors de l’achat, la loi souhaite que sur le site apparaissent des informations spécifiques à l’égard du consommateur, et les informations doivent apparaitre de manière loyale, claire et transparente.

Il faut qu’apparaissent:

- les mentions de bases vu plus haut (L111-1 du code de commerce concernant tout contrat de vente)

-

le nom l’adresse électronique et le téléphone du site vendeur

son enregistrement au RCS

le coût total du produit avec les frais éventuels, notamment ceux de livraison

les modalités de paiements

les modalités de livraison

l’existence du délai de rétractation

les différentes étapes pour acheter par voie électronique

la langue utilisée pour conclure le contrat, avec souvent un choix possible

la possibilité pour le consommateur de consulter par voie électronique les règles commerciales ou professionnelles auxquelles l’auteur de l’offre est soumis

Sur cette obligation d’information générale, on es sur une solution de droit commun pour la preuve de l’obligation donnée par le professionnel: on estime qu’en cas de difficulté, c’est le professionnel qui devra prouver qu’il a bien donné l’information. On a ici donc un renversement de la charge de la preuve logique qui est celle du consommateur partie faible, à protéger. Ce renversement de la charge de la preuve est dans le code à l’article L111-5 du code de la consommation.

En cas de manquement du professionnel, depuis la loi Hamon de 2014, on a une sanction identifiée. Antérieurement, il n’y avait pas de sanction spécifique et quand on avait un défaut de l’obligation on se rabattait sur le droit civil, par exemple avec le vice du consommation.

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Aujourd’hui, en cas de manquement, le professionnel s’expose à une amende administrative: pour une personne physique une amende allant jusque 3000 euros, et jusqu’à 15000 euros pour les personnes morales.

Bien évidemment, sur le plan civil, le droit des contrats s’applique en utilisant le vice des consentement, mais aussi des sanctions pénales notamment sur le fondement des articles L131-1 et suivant du code de la consommation, sur la base de la pratique trompeuse.

Toutes ces sanctions peuvent être cumulées vis à vis du professionnel.

On a donc un système assez équilibré en matière de cette obligation, et globalement les professionnels s’en sortent bien pour le respects de celle-ci: ils rédigent des contrats types, qu’ils adaptent aux situations précises.

B. Les éléments spécifiques de l’obligation d’information Une nouvelle fois, on ne peut pas tout voir. Néanmoins, dans le code on a deux catégories d’informations spécifiques, visant la plupart des contrats de consommation:

- D’abord la catégorie visant le prix et les conditions de vente

- Ensuite, une nouvelle catégorie qui sont les informations données quant aux conditions sociales de fabrication des produits

1/ les informations complémentaires concernant les prix et conditions de vente

Depuis l’ordonnance du 1er décembre 1986 sur la liberté des prix, à priori ceux ci sont librement fixés en France et résulte de la libre concurrence. Néanmoins, le vendeur d’un produit ou d’une prestation doit impérativement une information spéciale sur le prix du bien ou du service.

Il est exigé que la communication du prix soit fait par un procédé approprié : soit un affichage du prix, soit un étiquetage. L’idée est que le prix doive être visible.

Il doit aussi être indiqué toutes taxes comprises, et en euros en France.

Parfois sur certains contrat de prestations de services, ces exigences de base ne sont pas envisageable, mais si le professionnel ne peut donner le prix par avance, il doit donner le mode de calcul, et les frais éventuels supplémentaires, permettant d’avoir une idée du prix.

Le code est vigilantes sur ces exigences, posées dans L112-1 à L112-7 du code du commerce. Et notamment dans ces textes on a des contrats visés: notamment ceux de la téléphonie mobile. Pourquoi ce secteur en particulier? Dans ce domaine on a eu depuis une dizaine d’années, on a eu des abus. Notamment un pratique concernant le surcoût lié aux appels d’assistance téléphonique: il aboutissaient à gifler les factures.

Les texte est venu interdire ce type de pratique:

- la loi CHATEL du 3 janvier 2008, exige que pour ces numéros d’assistance, il y ait une information immédiate du coût par minute de cet appel.

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- la possibilité de sanctionner une professionnel utilisant ces numéros pour gonfler et surtaxer ses prestations, et le code de la consommation prévoit des peines d’amendes administratives: pour une personne physique une amende allant jusque 3000 euros, et jusqu’à 15000 euros pour les personnes morales.

Ici le juge aura une appréciation sur le montant, mais on a pas encore de jurisprudence de ce qui sera proportionné: on imagine que le prix devra être raisonnable et cohérent.

2/ les informations complémentaires concernant conditions sociales de fabrication des produits

Cette prise de conscience est lié à un drame : l’immeuble au Bangladesh écrasant des ouvrières du textile.

Cela avait alerté les consommateurs: cette prise de conscience a fait que cela loi Hamon du 17 mars 2014, va souhaiter offrir au consommateur une information lui permettant de contracter en connaissance de cause des conditions dans lesquelles le bien est fabriqué.

Ces nouvelles obligations sont trouvées dans L113-1 et L113-2. C’est donc quelque chose de récent: « un fabricant, producteur, distributeur d’un bien commercialisé en France doit transmettre au consommateur qui en fait la demande et qui a des éléments sérieux permettant de douter des conditions de fabrication de bien, les informations dont il dispose  » => on voit que le consommateur doit être actif, et prouver au professionnel des éléments sérieux, des doutes sur les conditions de fabrication. Le professionnel doit alors impérativement fournir les informations, s’il n’a aucune information il en informe le consommateur. S’il a une information mais qu’il ne veut pas la transmettre, ou que cela va compromettre gravement les intérêts stratégiques du fabricant, il peut refuser l’information; mais en motivant le refus. En réalité, il n’y a pas de sanction: donc la volonté est là, mais les outils ne suivent pas.

En ce sens, en droit de la consommation, il y a un deuxième ressort, qui est l’écologie.

II. l’INFORMATION VALORISANT LES PRODUITS ET LES SERVICES En droit de la consommation, l’information ne vise par que le consommation, mais aussi ce que l’on achète: dorénavant toutes les informations données par le professionnel ne vise pas à informer le consommateur, mais aussi à valoriser un produit ou service pour le distinguer du concurrent.

Il ne s’agit pas de publicité, ce n’est pas l’objectif du professionnel, mais juste avoir une signalisation étant gage de qualité.

Cette valorisation est ancienne, originaire purement de l’hexagone, et une autre plus récente venant de l’Europe.

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Actuellement ces sigles ou valorisations sont variés, et donc difficulté pour le consommateur à s’y retrouver.

Ces signes peuvent apparaître surtout sur les produits agroalimentaires, mais pas que.

A. L ‘information sur les produits agroalimentaires Il a en apparence une profusion de sigles: le code de la consommation a voulu mieux organiser les choses, pour le consommateur comprenne mieux l’information donnée.

Il y a le TITRE III, livre 4, intitulé «  valorisation des produits et des services  »: on a des textes pédagogiques pour les consommateurs: articles L143-1 et suivants.

Il apparait que l’on ait 5 principaux signes de qualité

- Les appellations d’origine

-

L’IGP: l’indication géographe protégée

La STG: la spécialité traditionnelle garantie

Le Label rouge

La mention version européenne et français: Agriculture biologique

Ces intitulés sont soit d’organe française, soit européenne.

L’appellation d’origine: article L431-1;

Sert à valoriser un produit d’origine d’un pays, une région ou localité et dont la qualité et caractères sont dus à l’origine géographique. La qualité du produit vient du facteur humain ou naturel.

Ce sigle est français, notamment l’AOC ( appellation d’origine contrôlée). Elle a été créée en 1919, au départ pour les vins. Depuis cela a été étendu, et l’idée est qu’on soit face à un produit issu d’un savoir faire, et qui produit une interaction avec le milieu géographique.

Ces AOC sont distribuées de minières généreuse, et aujourd’hui c’est l’INAO, qui les distribue (institut national des appellations d’origine).

Plus récemment, au niveau européen on crée un label équivalent; qui est l’AOP (appellation d’origine protégée).

L’existence de ces appellations d’origines puent être mises concomitamment ou par, en tant que gage de qualité. La loi Hamon a crée une action en justice pour protéger ces appellations d’origine, à l’article L431-6 du code de la consommation.

L’indication géographe protégée

Sigle européen permettant de montrer l’origine du produit, qui vient de tel ou tel produit, sans gage de qualité pour autant. La typicité du produit est due à son origine. En France on a jamais eu de protection similaire; tout au plus on avait les étiquettes « vins de pays ».

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Les IGP on été créée en 2009, et sont distribué par l’INAO, mais sont anecdotiques.

La spécialité traditionnelle garantie

C’est une certification en provenance de l’Europe: on considère que le produit est fabriqué par procédé traditionnel. On met donc ici le mode de fabrication à l’honneur.

Pour obtenir cette STG, on a un cahier des charges lourdes, et peu de produits en france portant ce sigle: exemple: moules du bouchot.

Label rouge

Label français : c’est un label agricole français remontant aux 60’s donné par le ministère de l’agriculture et qui indique un niveau de qualité supérieur.

En France il y a près de 400 produits portant ce label.

L’Agriculture biologique

Ce qui est mis en avant est le mode de production: pas d’OGM, pas de produits chimiques de synthèses. Pour avoir le label, AB, il faut que 95% du produit soit issu de l’agriculture biologique, donc on a un tolérance sur 5% restants.

Au départ cette certification est une création français délivrée par le ministère de l’agriculture. Depuis 2000 on a un logo européen qui prend le relai (feuille verte avec les étoiles). Pour les produits bio fabriqués en Europe depuis 2010, il faut le sigle européen sur le produit (la feuille verte).

Outre ces informations, et labels proposés, il y a une information qui est donnée aux consommateurs sur les produits agro-alimentaires, sur leur composition. Depuis le règlement de l’UE 1169-2011 de 2011 : cette information est obligatoire. Ces informations contiennent la teneur en sel, en sucre, sa valeur énergétique, le poids… On exige aussi systématiquement les informations sur les allergènes.

Tout récemment en France avec la loi santé du 26 janvier 2016 on a souhaité aller plus loin en offrant une information complète sur la qualité nutritive des produits ou leur nocivité présumée. Ce « nutriscore » est une sorte d’échelle qui va de A à E et se matérialise par des signaux colorés: les produits les moins toxiques sont étiquetés A et les plus toxiques, E.

Ce nutriscore n’est pas obligatoire, et repose sur la bonne volonté des producteurs: en France c’est plutôt bien appliqué. Le but est de l’alerter sur la dangerosité des produits sur le long terme.

Il pourrait devenir peut être obligatoire plus tard.

Quant est-il des autres produits que les produits agro-alimentaires? B. L’information sur les autres produits

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L’idée de valoriser certains produits, si cela a débuté dans l’agroalimentaire, a essaimé dans d’autres domaines. Au départ on s’est servi des sigles plus haut.

Par exemple le sigle AOC, vise à titre premier les produits agroalimentaires, mais vise aussi parfois d’autres produits, comme par exemple: la poterie de Vallauris, ou la dentelle du Puy.

Par ailleurs depuis la loi Hamon, on a étendu le sigle indication géographique protégée (IGP) à certains produits manufacturés, pour promouvoir le made in France, et lutter contre les contrefaçons. Par exemple: on a des produits far qui ont ce label:

la dentelle de Calais, la

porcelaine de Limoge etc.

Ce qui est intéressant c’est qu’à côté de ces produits manufacturés, on a essayé de valoriser des prestations de service: on va fonctionner ici par une sorte de certification. Cette certification n’est pas gage d’une qualité supérieure, mais indique juste qu’on est dans la norme, qu’on a une qualité suffisante.

Ces certifications sont données par l’AFNOR (agence française de la normalisation), et sont données au cas par cas aux prestataires de services. La plus connue est le sigle NF (norme française) notamment pour le secteur prestataire de bâtiment: une qualité de service de bonne facture, standard est offerte on le sait. L’idée est de sécuriser la prestation de service.

NF apparaît aussi sur les produits manufacturés éventuellement.

La conclusion d’un contrat de consommation impose donc des informations non classiques, plus spécifique que des informations demandées simplement dans le contrat classique.

A côté de cela, le processus contractuel du droit de la consommation se caractérise par la volonté d’encadrer des pratiques commerciale de manière forte.

Section 2 : l’encadrement des pratiques commerciales Très tôt, le droit de la consommation s’est intéressé à certaines pratiques commerciales qui visaient à peser sur le consentement du consommateur, ou l’influencer sans sa liberté de choix.

On s’y est intéressé au départ dans la jurisprudence, on aura des décisions qui vont contrecarrer telles ou telles pratiques. La réglementation textuelle est assez récente dans sa globalité.

Ce qui va vraiment déclencher le travail du législateur est une directive européenne du 11 mai 2005 sur les pratiques commerciales déloyales. On va alors transposer cette directive en droit français dans une loi du 3 janvier 2008, qui est importante et qui va remodeler cette question de ces pratiques dans le code.

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Actuellement dans le Livre 1, Titre 2 du code de la consommation on retrouve les fruits de cette transposition. Ce qui apparaît c’est que l’on a d’un côté dans le code des pratiques commerciales totalement interdites, et de l’autre on a des pratiques réglementées (autorisées sous condition).

I.

Les pratiques commerciales interdites

On a dans le code toute une série de pratiques par le professionnel qui sont considérées déloyales, au sens de l’article L121-1 du code de la consommation: elles sont donc bannies.

« pratiques déloyales » = pratiques contraires aux exigences professionnelles de base et qui vont altérer le comportement économique du consommateur raisonnable, normalement éclairé.

Du côté du professionnel, c’est clairement la faute qui va être sanctionnée, un comportement fautif au sens de l’Article 2140 du code civil (ancien 1382): la faute avérée. On considère que le professionnel doit avoir un comportement conforme à l’éthique du droit des affaires: notion très présente dans la jurisprudence de la Cour de cassation.

Du côté du le consommateur, celui-ci est considéré comme une personne normalement raisonnable pour qu’il y ait ces pratiques. En jurisprudence, les standards, le seuil sont bas quant à ce qui est un consommateur raisonnable: ce que nous dit la Cour de cassation, elle fait référence à «  une capacité moyenne de discernement d’un groupe ou d’une catégorie de personnes ».

Ce qui est réprimée est la pratique qui va contraindre en quelque sorte le consommateur à acheter, sans qu’il soit vraiment susceptible d’un choix de contracter ou non contracter.

Dans le cadre du code, on vise toute une série de pratiques commerciales « déloyales », et à côté on vise aussi des « pratiques commerciales illicites ». Elles sont aussi interdites.

Dans les pratiques commerciales déloyales, on a un degré supplémentaire franchi par le professionnel qui va aller plus loin dans le comportement abusif.

A. LES PRATIQUES COMMERCIALES DÉLOYALES Ce sont les textes suivant les articles L121-1 qui définissent ce qu’est la pratiques commerciale déloyale: on a affaire à une pratique trompeuse, ou agressive.

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> La pratique trompeuse est celle qui donne des informations franchement fausse au consommateur, ou de nature à l’induire en erreur,;

Exemple: la pratique trompeuse peut se caractériser pour la jurisprudence à des omission sur des informations substantielles (s’il avait connu ces informations, il n’aurait pas conclu le contrat).

Le code en donne le détail dans les articles L121-2 à L121-5. Par exemple cela serait:

- une pratique qui vise à créer une confusion avec la marque d’un concurrent comme avec un logo similaire

- présentation de manière fausse les qualité substantielles du produits ou du service;

- l’omission d’une obligation d’information essentielle, comme l’omission du droit de rétractation dans un contrat type;

- prétendre d’adhérer à un groupe de conduite, ou un code de conduite, alors qu’en réalité il n’en est rien;

- Donner un faux label, ou certification ; vendre des produits qui permettraient de guérir des maladies graves ou malformations

- Les martingales : produits censés vous faire gagner au jeux de hasard

> La pratique agressive va plus loi: celle qui vise à mettre la pression sur le consommateur pour qu’il contracte: on est pas loin de l’abus de faiblesse, ou du vice du consentement, on est pas loin de la violence (morale). L’idée est que la liberté de choix du consommateur est altéré: le professionnelle se montre «  impressionnant  » , «  insistant  », «  menaçant  » (termes de la jurisprudence), comme:

- en se déplaçant à votre domicile pour vous faire contracter,

- ou en recourant à la menace morale ou physique pour vous faire contracter, en exploitant une circonstance particulière (état de maladie),

- concrètement sont réputées agressives, qui laissent entendre au consommateur qu’il ne pourra partir sans conclure de contrat,

- de même, sont agressives les pratiques qui amène à vendre des produits au domicile des consommateurs.

- Le fait de le solliciter à plusieurs reprises est aussi considéré comme agressif (coup de fils répétitifs ou mails récurrents),

- De la même manière on considère les pratiques agressives, celles qui laisse entendre au consommateur qu’il a gagné quelque chose s’il contracte.

Dans la pratique agressive il y a des publics considérés plus faibles face aux pratiques agressives: on sanctionne les professionnels qui utilisent des publicités visant un public : comme les enfants par exemple à acheter ou appeler tel ou tel numéro pour avoir la liste des cadeaux…

Ces pratiques trompeuses et agressives sont sanctionnées, sanction prévue à l’article L132-1 du code de la consommation. On a des sanctions qui se regroupent. En droit civil on a le contrat qui

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est considéré comme nul: que ce soit les pratiques agressives ou trompeuse. Par ailleurs, sur cette base civile, de nullité du contrat, on a des sanctions pénales: jusqu’à deux ans d’emprisonnement et une amende maximale de 300 000 euros.

Par rapport au gain réalisé par le professionnel, le juge peut décider que le montant de l’amende sera proportionnel aux avantages tirés du délit. Ce qui est pratique en général est 10% du chiffre d’affaire réalisé sur les trois derniers exercices.

On a aussi d’autres sanctions décidées par le juge, comme l’interdiction d’exercé pour le professionnel, pour une durée maximale de 5 ans.

Enfin, au frais de la personne condamnée, le tribunal peut ordonner une information, «  par tout moyen approprié », au grand public de la décision rendue: non stigmatise le professionnel comme un malhonnête.

L’ensemble de ces sanctions sont vraiment dissuasives, et cumulatives: le juge a beaucoup d’outils pour lutter contre ces pratiques.

Ces pratiques sont interdites quel que soit le cas de figure.

B. LES PRATIQUES COMMERCIALES ILLICITES Ces pratiques sont nombreuses : toutes ne seront pas évoquées.

On va voir les plus fréquentes.

Ces pratiques sont les suivantes: l’abus de faiblesse, le refus de vente ou de prestation de service, la vente à la boule de neige (pyramide de Ponzi), la vente sous commande préalable (surtout dans le milieu de l’édition, aujourd’hui moins fréquente)…

> L’abus de faiblesse : visé par l’article L121-8 du cote de la consommation.

Ce qui est intolérable ici est le fait d’user de l’ignorance du consommateur pour le contraindre à l’achat

Dans le texte pour savoir si on a affaire à un abus de faibles, on a des conditions objectives et subjectives, marqueur de cet abus.

Dans les conditions objectives:

l’abus de faiblesse est inhérent à une pratique qui est le démarchage à domicile => le lieu de conclusion du contrat est un élément très important.

Avec les moyens modernes de communication, on a élargi le domaine du texte: le démarchage électronique est aussi visé => le fait de toucher le consommateur dans son intimité est une des conditions regardée

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Le fait de solliciter un consommateur de se rendre à un lieu de vente précis peut être constitutif d’un abus de faiblesse. Cet abus peut par exemple plus facilement retenu quand il a lieu dans des foires ou salons.

De même le professionnel qui fait souscrire directement au consommateur un engagement et obtient un paiement (numéraire, virement, comptant..) => engagement immédiat donnant lieu à paiement

En éléments subjectifs, on en a deux:

Il faut d’abord une certaine ignorance ou faiblesse du consommateur. Mais loi ne nous donne pas de définition de ce à quoi cela correspond. La jurisprudence donne sa définition de cet état de faiblesse ou ignorance; « il faut regarder l’état physique et morale de la personne au moment où elle contracte  » => on a un faisceau d’indice (personne dépressive, jeune, âgée, handicapé…)

Il faut que le professionnel ait abusé de cette situation: pour la jurisprudence il faut « qu’il ait eu connaissance de la faiblesse de la personne lors de l’engagement souscrit  ». Encore une fois c’est une question d’espèce, que le juge apprécie.

Pour ce qui est des sanctions: on retrouve celles vues pour les pratiques déloyale:

- la sanction civile classique : nullité du contrat ART L132-13 du code de la consommation « contrat est nul et non avenu)

- sanction pénale plus forte : 3 ans d’emprisonnement , ou amende maximale de 375 000 euros

- Le juge peut préférer un système proportionnel d’amende calculé sur le chiffre d’affaire réalisé sur les trois derniers exercice, souvent de 10%

- Eventuellement Interdiction d’activité professionnelle pouvant aller jusqu’à 5 ans

Exemple d’abus de faiblesse: La Cour de cassation 2e Civ, 5 octobre 2015 considère que avait être frappé de nullité «  une convention d’honoraires entre l’avocat et sa cliente  » quant aux montants anormaux sur le contrat => en l’espèce la cliente était en surendettement fort, et avait besoins des dommages et intérêts qui lui étaient dus. L’avocat a fait un chantage: tu vas sortir du surendettement en obtenant les D-Î, je vais te défendre, mais ces services ont un coût démesuré. Pour la Cour de cassation, la personne en situation de surendettement était dans un situation de faiblesse morale.

> Le refus de vente et de prestations de service : en droit civil on sait que l’on est libre de contracter ou non avec la personne, mais en droit de la consommation, il y a des conditions à respecter. Article L121-11 sauf motif légitime le pro ne peut refuser de vendre un produit ou

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produire une prestation au consommateur, en plus de sa responsabilité civile. Il engage sa responsabilité pénale de classe 6.

Qu’est le motif légitime qui va pouvoir justifier un refus de vente? Il n’y a rien dans le code, c’est la jurisprudence qui va édicter des solutions. Il faut que le professionnel s’appuie sur un motif objectif (il peut refuser la vente cas plus de produits en stock, ou plus de place disponible pour le spectacle.

A l’inverse, on va sanctionner le refus de vente ou de prestation de service sur des éléments purement subjectifs.

exemple dans la jurisprudence: un pharmacien qui refuse de ventre un préservatif à une jeune fille pour conviction religieuse ou car il l’estime trop jeune.

La loi vient à l’occasion au secours du professionnel qui veut protéger le consommateur en question. Elle fixe des interdictions de vente pour protéger une catégorie de consommateurs

exemple: interdiction de vente d’alcool et tabac au mineur, ou encore vente de jeux de hasard. Ces interdiction sont dans le code de la santé pour cette protection.

La question de refus de vente fait aussi à des pratiques, récemment interdit, qui le cas de la vente subordonnée: c’était une pratique courante. Il s’agit de subordonner la vente d’un produit, ou la mise en place d’une prestation de service, à l’achat corrélatif d’’une quantité de produit ou d’un autre produit. En clair, le professionnel refuse de vendre le produit A, si vous n’achetez pas le produit B.

C’était courant notamment dans les établissements bancaires dans les 90’s, 2000: on ouvrait un compte que si souscription d’une assurance ou produit connexe. Dorénavant, pas principe cette pratique est définitivement et irrévocablement interdite.

Il ya une question restée en suspect: la vente d’un ordinateur, et on fait acheter pas la même un logiciel pour le faire fonctionner. Est-ce une vente liée. La Cour de cassation dans la 1er civ de 2004 au départ considéré que cette technique était une vente liée. Mais dès 2014 il y a eu une césure dans les décisions des différentes chambres. La Cour de cassation pour trancher a demandé l’arbitrage de la CJUE. Le 18 juin 2015, elle renvoie donc une question préjudicielle pour trancher la difficulté. La CJUE a répondu dans un arrêt du 7 septembre 2016, en considérant que la pratique en soit n’était pas illicite dans cette situation, et était liée à la vente de l’ordinateur.

Ne pas oublier que dans les autres secteurs cette pratiques est en principe illicite.

> La vente à la boule de neige/la vente pyramidale:

elle est maintenant spécifiquement visée par le code de la consommation et est interdite totalement: L121-15. Cela vise une pratique que l’on appelle aussi vente multi-niveaux: un

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professionnel fait participer le consommateur à la distribution en lui faisant espérer des gains important. En général le professionnel recrute le consommateur en lui demandant de parrainer à son tour d’autres consommateur de son entourage, et pour que cela soit attractif, on lui donne une grande quantité de produits qu’il pourra revendre gratuitement, ou le faisant acheter les produits et que le recrutement de proches remboursera l’achat.

Le pro doit multiplier les distributeurs non professionnels du produit.

Ce système fonctionne souvent avec l’idée que le consommateur qui rentre dans la pyramide achète les produits de son parrain, et va les revendre. Chacun des acheteurs croit avoir des avantages. Mais on le sait, ce système s’essouffle pour les derniers consommateurs entrant dans la pyramide, et cela mathématiquement. Ce système a été adapté par la pyramide de Ponzi.

Dorénavant depuis 2016, ce type de pratiques est interdite: on autorise la vente en réseau, mais pas la vente en boule de neige.

On oblige le professionnel à offrir à toutes les personnes qu’il recrute la garantie de reprise du matériel.

On interdit aussi les ventes qui seraient subordonnées à des droits d’entrée dans la pyramide, reversés à d’autres adhérents.

La vente marketing ou en réseau reste autorisé (exemple: vente de Tupperware): la marchandise confiée est toujours reprise. Pas de droits d’entrée pour les personnes recrutées, et paiement réel pour les consommateurs recrutés à auteur de 20-30% des sommes de ventes.

En cas de vente pyramidale, les sanction sont dures: une peine d’emprisonnement allant jusqu’à deux ans, ou amende allant jusqu’à 300 000 euros, et si le juge trouve plus sanctionnateur, il peut y substituer une sanction de 10% sur le chiffre d’affaire sur les trois années, nullité du contrat passé dans ces conditions, voire même interdiction d’exercer.

Malgré l’interdiction, il y a sur internet encore le recrutement pour la vente pyramidale: «  kit de démarrage d’activité ».

> La vente ou prestation de service sans commande préalable: cela a fonctionné surtout dans le 90’s, 2000 surtout dans le milieu de l’édition. C’est en fait une vente de l’envoie forcé: le consommateur reçoit chez lui un bien accompagné d’un facture alors qu’il n’a rien commandé. Il y a un délai s’il n’en veut pas pour envoyer le bien. Mais on considère que s’il n’en envoie rien, le consommateur est engagé dans un système de vente contrainte.

Le système repose sur le droit commune:

qui ne dit mot, consent => acceptation tacite du

consommateur.

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Très souvent ce système a perduré, car la teneur du bien envoyé, avait faible valeur, et le consommateur finissait par payer, même s’il n’était pas content.

Dorénavant, parce que l’on protège le consommateur, le système est rigoureusement interdit par l’article L121-12 du code de la consommation depuis 2016.

Par acquit de conscience, la loi a étendu cette interdiction aux contrats de fourniture d’eau, de gaz et d’électricité: il faut les conditions préalables avant tout contrat.

Si le professionnel fait cette pratique: nullité du contrat (sanction civile), et le remboursement des sommes perçues par ces contrats, des sanctions pénales classique: 2 ans emprisonnement, ou amende allant jusqu’à 300 000 euros, et si le juge trouve plus sanctionnateur, il peut y substituer une sanction de 10% sur le chiffre d’affaire sur les trois années, voire même interdiction d’exercer allant jusque 5 ans (article L132-16 et L132-18).

Il

ya d’autres pratiques visées comme illicites: les surtaxes de numéros de téléphones, le

paiement de frais supplémentaires sans consentement express etc.

À côté de ces pratiques interdites, on en a qui sont réglementées;

II. Les pratiques commerciales encadrées Le code envisage toute une série de pratiques commerciales réglementées: ce sont des pratiques licites par nature, mais au respect de conditions posées par les textes, si non respect = on bascule dans l’illicite.

On ne verra que quelques pratiques

A. La publicité comparative C‘est très fréquent dans les pays anglo-saxons. En France, on a essayé de mettre en place de la pratiques sans vraiment de succès: on va promouvoir ses produits auprès des consommateurs avec la comparaison de d’autres produits. L’idée est de convaincre le consommateur de la qualité du produit.

Première tentative: la loi du 16 décembre 1992, on a un premier texte légiférant dans le domaine en mettantes place ce système avec tolérance. Un ordonnance du 23 aout 2001 refonte le système.

Ce texte est reprise par le code de la consommation par la suite à article L122-1 qui dit bien que cette pratique est licite. C’est une publicité qui peut apparaître de manière explicite, implicite, peut apparaître sur le bien lui même, ou être diffusée sur d’autres canaux (ex:publicité télévisuelles).

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L’idée est que cette publicité est licite, tant qu’elle n’est pas trompeuse.l publicité peut porter sur des biens ou même de services (rare) ayant le même objectif: on ne compare que ce qui se ressemble fondamentalement.

La comparaison doit s’appuyer sur les caractéristiques essentielles et vérifiables du bien.

Exemple: le prix.

Le principe pour cette pratiques est une autorisation sous conditions. C’est surtout le secteur de la grande distribution qui utilise cette technique:

exemple: Leclerc, qui a même fait une application.

Ce qui est interdit pour le professionnel est que la publicité comparative entraine un discrédit ou le dénigrement du produit concurrent, ni même elle ne doit engendrer de confusion entre l’annonceur (lui même) et son concurrent: l’idée est que le consommateur est à la limite de l‘intelligence normale.

Pour le produits ayant une certification ou label particulier: on peut avoir une publicité comparative avec d’autres produits, mais bénéficiant de la même certification/appellation.

On a interdit la possibilité de faire ce type d’annonces publicitaires, sur certains supports, car on estime que ce n’est pas le lieu pour (ce qui n’est pas le cas dans les pays anglo-saxons): sur des facture, des billets d’accès au septale, sur billet de transport, ou à tout autre lieu ouvert au public (musées…).

Tout manquement tombe dans la pratique trompeuse: articles L132-2 et L132-3 posent les sanctions.

B. les offres et opérations promotionnelles par voie électronique Cette question des offres et opération promotionnelle par voie électronique est encadrée par notamment l’article L122-8 du code de la consommation: antérieurement à 2016, il n’y avait pas de texte clair.

C’est la nouvelle codification qui pose ces nouveaux textes.

Cette réglementation du code de la consommation est à lire avec les texte du code de poste et télécommunication, article L34-5, qui donne les conditions de mise en place de cette pratique.

Le législateur au départ n’a pas voulu empêcher la publicité par courriel ou internet en soi, SOUS CONDITIONS d’exigences.

Il faut d’abord que le professionnel soit tout de suite identifiable, de manière non équivoque dès la réception de la publicité par le destinataire.

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Il faut q’il y ait un système pour que le consommateur donne son consentement de recevoir ou non ce type de publicité.

Il faut aussi que les messages envoyés soient licites et indiquant une adresse électronique claire, ou un moyen de contact avec le professionnel en cas de volonté d’échanger avec lui.

Il faut que les conditions auxquelles sont soumises les offres, soient précisées clairement au consommateur.

Si ces conditions sont remplies, la publicité promotionnelle par voie électronique est acceptable. Si un des éléments fait défaut, on aura une sanction, essentiellement administrative : amende jusqu’à 3000 euros pour les personnes physiques et 15 000 euros pour les personnes morales.

Ce qui est interdit en revanche, est le spam. Le problème est de pouvoir contrôler ces spams. On a des sanctions pénales pour les professionnels spammant régulièrement envisagées dans le code pénal : article L226-16 du code pénal. Sanction allant jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 300 000 euros d’amende, encore faut-il attraper le professionnel.

La loi Hamon a essayé d’introduire différents systèmes pour se défendre contre ce type de démarchage agressif: on va en voir deux:

- le premier a été mis en place pour lutter contre le démarchage téléphonique (sms, appels, pub…). Le système est un service est offert par bloctel.fr: on s’inscrit sur une liste, et les entreprises doivent se renseigner de cette liste. En cas de non respect, la répression des fraudes intervient normalement pour sanctionner le professionnel. Ce système Blocltel est intégré au code de la consommation par l’article L223-1.

- le deuxième lutte contre les spams vocaux (qui passe au rappel des numéros surtaxés): il faut taper 33700gouv.fr pour signaler ces numéros => système basé sur la dénonciation. C’est mis en place par la répression des fraudes. Le problème est que la répression des fraudes entre en contact avec les opérateurs téléphoniques pour savoir d’où vient l’appel, et la répression va pourvoir faire cesser le service de sa propre initiative. En général le problème est que dès qu’on ferme un ligne, le professionnel ouvre une autre ligne. Actuellement un bilan est fait par la répression de fraude: 1600 coupures ont été faites et des dizaines de résiliation de contrat: a marche moyen on le voit.

Il y a aussi alertespam, qui recueil la plainte, et contact La CNIL et GCCCRF peut enclencher enquêter et bloquer une ligne. Mais comme le téléphone cela n’est pas forcément efficace: ouverture d’une autre ligne pour spammer la voie mails.

C. Règles propres à certaines publicité et pratiques commerciales

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On a vu fleurir depuis quelques années, un certain nombre d’exigences sur la spécificité de certains produits et sur leurs qualités qui doivent être communiqués au consommateur. On a aussi des publicités réglementées vi s à vis d’un public particulier.

Exemples

Publicité pour la préparation pour les nourrissons : générant un public prisonnier de ces préparations. On a au départ un grand laissé faire, on pouvait même distribuer dès la maternité . Pour lutter, dès 2016 ont voulu réglementé la publicité pour la préparation pour les nourrissons: ces préparations ne peuvent plus être distribuées gratuitement dans les maternités, et la publicité pour ces préparations pour les enfants âgés allant de 0 à 1 an n’est autorisée que dans la presse écrite pour les professionnels de santé. La raison est d’éviter d’avoir une clientèle captive.

Concernant l’appellation trouvée sur certains produits: comme les termes «  boulangerie  », ou «  fait maison  ». L’utilisation de ces terminologie passe par des critères. Pour utiliser « boulangerie », seuls les personnes qui dès la matière première assurent le pétrissage, la mise en forme, la fermentation et la cuisson le peuvent. Les autres peuvent utiliser «  préparation boulangère  ». On voulait lutter contre le développement de boulangeries qui n’en étaient pas (c’était des chaines et sur place, ne faisait que la cuisson), ou lutter contre les préparations boulangères en grande surface: il y avait confusion dans l’esprit du consommateur.

De la même manière, en 2016 on a voulu réglementé le «  fait maison  », qui était utilisé par beaucoup de restaurants. Cette mention ne peut être utilisée qu’à partir du moment où le produit est élaboré sur place à partir de produits bruts: c’est un gage de qualité pour le consommateur.

Toutes ces conditions sont accompagnées de sanctions en cas de non respect. Si un professionnel utilise ces appellations sans en avoir le droit, il va se heurter à des sanctions posées par L132-2 du code de la consommation : deux ans de prison, 3000 00 euros d’amende, la possibilité pour le juge de faire une amende de 10% sur les chiffres d’affaire des trois dernières années, voire l’interdiction d’exercer pouvant aller jusque 5 années maximum.

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CHAPITRE 2 LE CONTENU ET L’EXÉCUTION DU CONTRAT Il y a aura des règles complémentaires pour le professionnel dans le contenu et l’exécution du contrat.

Ce qui apparaît dans les textes, c’est que l’on peut avoir l’impression c’est que le code de consommation infantilise le consommateur dans ces points qui sont le contenu et l’exécution. On va envisager le rapport contractuelle comme une mise sous tutelle du consommateur. Le contrat de consommation ne laisse rien au hasard, tout est réglementé: le contenu du contrat soumis au consommateur doit être très détaillé par les exigences du code de consommation, et les obligations du professionnel sont renforcées dans l’exécution du contrat (exemple: obligation de conformité forte, obligation de sécurité…).

Section 1: le contenu du contrat de consommation Il y a dans le code de consommation un titre 1 du Livre II dévolu aux conditions générales du contrat de consommation. Il y a en son sein 2 blocs intéressants: les clauses imposées dans tous les contrats de consommation, et d’autres clauses sous surveillances, qui sont les clauses abusives.

§1 - les clauses imposées en droit de la consommation Elles vont se dérouler dans ce titre, et notamment dans un ensemble de textes: articles L211-1 à L211-4 du code de la consommation. Il y a des exigences proposées à tout contrat de consommation, donc tut professionnel doit impérativement répondre à ces règles précises.

Dans le texte, on voit alors que le professionnel doit rédiger le contrat de manière claire et de façon compréhensible.

On va préciser, qu’en France, dans contrat de consommation, la langue est du contrat est le français. De même on a des contrats entièrement modélisés par le code de consommation. Exemple: les contrats de crédit à la consommation organisés point par point; les contrat de location…

On a aussi l’exigence pour le professionnel de demander une mention manuscrite de la main du consommateur (du style « lu et approuvé »): l’idée est que celui qui signe lit deux fois, donc il a compris ce à quoi il s’engage

On exige parfois aussi une taille de caractère (exemple: pour le contrat de consommation, la police d’écriture ne peut être moins de 8).

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Lorsqu’il y a un droit de rétractation, ce qui est le cas des contrats de vente à distance, ce droit doit apparaître clairement pour le consommateur: c’est le droit de retirer son consentement, une fois qu’il est donné.

- Le professionnel doit alors mentionner cette mention obligatoirement par un paragraphe séparé, et le délai dans lequel ce droit peut être exercé (exemple: les contrats de vente à distance via internet, le délai est de 14 jours généralement).

- De même, il faut indiquer le point de départ du délai: pour le contrat de prestation de service, ça court dès la conclusion du contrat; pour le contrat de vente on a hésité, mais on a choisit que ce délai court à compter de la livraison du bien. Actuellement, il n’y a aucun contrat de consommation qui passe entre les filets de cette exigence.

- De même, pour la rétractation, le professionnel fournit impérativement un bordereau de rétractation (si il ne le faisait pas son contrat serait caduque).

On aussi depuis 2016, l’exigence pour les contrats de consommation, lors de la remise du contrat, une mention particulière: la précision qu’en cas de contentieux, on précise les organes à saisir, et les outils de médiation à disposition du consommateur.

Tout professionnel doit fournir les conditions générales de ventes, comportant les garanties commerciales.

S’il y a un problème sur la clarté d’une clause du contrat, le droit de la consommation est claire: on prend toujours la solution la plus favorable pour le consommateur.

Exemple: Sauf précision claires dans le contrat, on s’est interrogé pendant longtemps sur le sort des sommes versées par avance par les consommateurs pour obtenir une prestation de service ou un contrat de vente. Sont-elles des arrhes, ou acomptes? Acompte est non restitué. L’arrhes est restituable. La jurisprudence a considéré que les sommes versées par les consommateur étaient des arrhes. Cela est repris par le code de la consommation par L214-1.

On voit que lors de la conclusion du contrat, le consommateur est protégé par l’interdiction de comportement, mais aussi par le contrat. Le code va aller plus loin encore: il va considérer que si certaines clauses ont pu être contenues dans le contrat de consommation, elles génère un déséquilibre tel, qu’elles méritent que l’on puisse revenir sur la parole donnée.

Cette logique qui permet de revenir sur la parole donnée sous tend la logique des clauses abusives.

§2 - le clauses abusives Très tôt en droit de la consommation, la question des clauses abusives a intéressé le législateur: une loi du 10 janvier 1978 propose un premier système de lutte contre la clause abusive.

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Le système est au départ pas performant, et est touché par une loi du 1er février 1993. Le système et véritablement perfectionné par la loi Hamon de 2014, donnant les articles L212-1 à L212-3 du code de la consommation.

Dans ces textes, et la jurisprudence qui suit, on voit une précision de la notion de clause abusive, une identification précise des clauses abusives, et on prévoit certaines conséquences à la reconnaissance des clauses abusives.

A. La notion de clause abusive Cette notion est envisagée à L212-1 et suivants. Une définition est proposée issue de la jurisprudence «  sont abusives les clauses qui ont pour objet, ou effet, de créer au détriment du consommateur un déséquilibre significatif entre l’ensemble des droits et obligations des parties au contrat ».

A priori l’article semble général, mais est faussement clair: tout d’abord il ne semble viser que les consommateurs, or ce serait restrictif, et les prévisions en matière de clauses abusives visent aussi les non professionnels. C’est une solution de la jurisprudence confirmée par L212-2.

Mais ce texte ne s’applique pas entre professionnels, lorsque le contrat est directement ou indirectement en lien avec son activité

exemple: un professionnel qui acquiert des outils pour sa profession agricole.

Mais qu’en est-il du professionnel qui contracte avec un autre professionnel, mais sans lien avec son activité professionnel ? Est-il consommateur lambda ? Les textes ne répondent pas à cette question. Et la jurisprudence est assez sévère sur la relation entre professionnels. Depuis les 90’s, la jurisprudence est une jurisprudence ne propose une protection au contrat entre professionnels, que s’il n’y a pas de lien avec l’activité professionnelle du tout.

Cette jurisprudence sévère a été initié par chambre commerciale 24 janvier 1995 « il faut qu’il n’y ait aucun lien quelconque avec l’activité professionnelle ». On va voir s’il y a une évolution par la suite de la jurisprudence, du fait du nouveau code.

On voit aussi que le texte ne vise pas spécifiquement les contrats particuliers susceptibles de contenir ces clauses.

La jurisprudence a considéré que si la loi ne distingue, pas ce n’est pas la peine de le faire: depuis 90’s:

tout type de contrat est susceptible de contenir une clause abusive, et quelque soit le

support (contrat principal, ou contrat annexe, un bordereau, une facture, bon de commande…). Peu importe l’instrumentum, ou le contrat il faut juste vérifier si on a affaire à une clause abusive.

Ce qui intéresse dans cette définition par contre est l’identification du déséquilibre significatif : soit la clause prévoit ce déséquilibre dès le départ, soit elle va emmener ce déséquilibre en cours

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d’exécution de contrat. Quel que soit le cas de figure, pour la jurisprudence cette clause sera sanctionnée.

Ce que l’on va rechercher c’est de savoir ce qui constitue ce déséquilibre significatif: c’est le juge qui devra regarder la clause et voir s’il y a déséquilibre significatif. Le juge est invité par la jurisprudence de regarder l’écinomie du contrat dans son ensemble: il doit apprécier la clause dans la globalité du contrat mis en place

exemple: en cas de chaine de contrats, il va regarder tous les contrats en cause pour apprécier s’il y a déséquilibre

Le caractère significatif renvoie ) quelque chose d’objectif, de majeur, et de réel: tout déséquilibre ne rend pas nécessairement un clause abusive. Le juge va apprécier l’économie du contrat, et le déséquilibre qui doit être majeur => il fait donc une appréciation par rapport à un faisceau d’indice:

- y a t-il une réciprocité des obligations

- y a t-il une emprise par le professionnel

S’il n’y pas de réciprocité, on peut voir une clause abusive. Par exemple : pour le juge il y a clause abusive quand une clause amène le consommateur à renoncer à son droit de rétractation.

Le juge n’est pas le seul à contrôler la présence des clauses abusives.

B. l’identification des clauses abusives On a un système à plusieurs échelons: en 1978, lors que premier texte visant les clauses abusives, on a imaginé un acteur unique. Seul le pouvoir public pouvait déterminer une clause abusive: on a considéré que le législateur par décret devait identifier par une liste ces clauses abusives. Ce système existe toujours. Mais on voit que l’on a pas fait appel au juge pour juger des clauses abusives, qui est acteur central.

Logiquement par la suite le juge s’est immiscé dans ce système et s’est reconnu la compétence de contrôler ces clauses abusives.

Initialement, il appartenait au législateur au sens large: au pouvoir réglementaire de déterminer une liste des clauses abusives, ce qui a été fait dès les 70’s.

La loi du 4 août 2008, vient apporter des modification à ce système, que l’on a considéré comme inadapté, et pas réactif par rapport à l’imagination de professionnel.

Par ailleurs, ce système ancien avait un fonctionnement simple en présentant un double niveau de clauses:

- des clauses abusives par nature : exemple celle qui visent à supprimer le droit de rétractation, celle supprimant la responsabilité du professionnel

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- des clauses suspectes: pour celles-ci, il faut l’intervention du juge pour l’identification, avec le souhait de reléguer le juge au second plan.

La loi de modernisation de l’économie de 2008, va améliorer le modèle existant : on va avoir une liste noir de clauses abusives (les clauses abusives par nature), déterminé par le décret. On a à côté, une liste grise, contenant des clauses présumées abusives, entièrement enrichie par le travail du juge.

Dans l’hypothèse d cela liste grise, le professionnel doit emmener la preuve que la clause n’est pas abusive: on voit un renversement de la charge de la preuve favorable au consommateur.

La loi Hamon du 17 mars 2014, fait entrer le système dans le code de la consommation de 2016 et dans la partie réglementaire, on a la liste noire des clauses abusives par nature.

Un deuxième texte R212-2 envisage la liste grise, des accuses présumées abusives, sous le contrôle du juge: qui st vu comme un acteur d’identification des clauses abusives.

Cette nouvelle fonction du juge: le juge n’a pas attendu que la loi l’autorise d’agir de la sorte, et dès 78 il a joué son rôle en comblant les limites de la production réglementaire. A l’époque cela a été critique, on a même parle d’un coup d’état judiciaire en la matière. On aurait pu imaginer que le législateur mette un terme à cette forme de rebellions mais ce choix n’a pas été fait pour question d’opportunité. La CJUE dans une décision du 4 juin 2009 a autorisé ce pouvoir de découvrir les clauses abusives dans les contrats soumis => la loi Hamon en fait ne fait qu’entériner cette situation pour le bien de tous.

On le voit c’est un système complet.

La commission des clauses abusives, eut aussi être saisie pour examiner certains contrats et donner un avis sur des clauses litigieuses, et clauses qu’elle considère abusive. Avant toute production décrétale, le gouvernement envoie sa liste pour que la commission se positionne quand à son contenu. Elle a donc un rôle d’avis avant la sortie des décrets.

On a donc un rôle majeur du législateur, secondé par le juge, et un rôle aussi important de cette commission.

C. Les conséquences > Article L241-1 : la clause est supprimée du contrat quand identifiée comme abusive. plus précisément on considère qu’elle est «  réputée comme non écrite  »: c’est plus que nullité. le contrat reste valide, mais la clause est considérée comme inexistante.

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Nombreuses fois, la jurisprudence a considéré, que si cette clause affecte l’économie du contrat, des éléments essentiels du contrat (impact sur objet du contrat ou prix), alors le contrat est affecté dans sa validité, et donc il est logique que le contrat soit annulé dans son ensemble. Ce n’est pour autant pas le cas le plus fréquent.

> Article L241-2 : on veut sanctionner le professionnel pour avoir essayé d’insérer une clause abusive dans le contrat. La sanction est une amende administrative: 3000 euros pour personne physique, 15000 euros pour personne morale.

A quelques reprises, on a pu voir des décisions cherchant à engager la responsabilité civile du professionnel. La Cour de cassation a en son temps admis la solution, mais cette conséquence a rencontré peu de succès, peu de contentieux démesuré (1ère Civ, 1 février 2005).

> On doit signaler en matière de clauses abusives, l’importance du rôle des associations agréées de consommateurs qui vont identifier les clauses et mener des véritables action. On est dans une logique imparable: le consommateur agit pas seul ou peu pour le retrait de ce type de clause. De toute manière si le consommateur agit seul, on ne supprime la clause que pour son contrat, et non pas pour tous les autres contrats. Depuis 1998, les AAG peuvent agir dans la défense des intérêt collectif pour contrer les manoeuvres illicites de la part des professionnels.

Plus précisément, dans le code de la consommation on a L621-17 qui permet aux AAG de se manifester pour lutter contre les clauses abusives, de deux manières: de manière préventive, ou après coup pour supprimer telle ou telle clause des contrats de consommation. L’action menée par les AAG va supprimer la clause en question pour tous les contrats similaires: on a une suppression généralisée.

L’action des AAG sera revue dans la partie 2. Les AAG on l’a vu sont dotés d’outils performant pour la défense des consommateurs. Dans la vrai vie, les consommateurs alertent l’AAG, qui per la suite à ses propres frais va, si elle estime qu’il y a bien clause abusive, va intenter une action.

Le contrat de consommation se caractérise par des contenus précis, mais aussi par des obligations renforcées à l’égard du professionnel, qui est en position de force.

Section 2: le renforcement des obligations pesant sur le professionnel Le contrat de consommation vise à protéger le consommateur, considéré à l’excès (pour la prof), comme quelqu’un incapable de se défendre. Il y a donc des obligations pesant sur le professionnel, présentes de manière éclatées dans le code, sont de trois ordres:

- l’obligation renforcée d’exécution du contrat : on le verra dans la livraison et la reconduction du contrat

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- l’obligation de délivrer un bien ou un service de manière conforme: cela est renforcée encore une fois

- L’obligation de sécurité renforcée

I.

L’exécution du contrat

Ça fait partie des obligations de base, tout cocontractant doit exécuter le contrat dans lequel il s’est engagé. Mais en droit de la consommation, on a des obligations supplémentaires pesant sur le professionnel, pour garantir une bonne exécution du contrat. Ces obligations disparates se trouvent dans le code pour le contrat de droit commun de consommation, et dans les contrats spéciaux (contrat de crédit immobilier, cautionnement…).

On a d’abord des règles visant à renforcer l’obligation livraison et la question de transfert des risques. Mais aussi des règles concernant la reconduction du contrat (le professionnel voit cette obligation renforcée).

A. La livraison et le transfert des risques On envisagera chacun des aspects l’un après l’autre.

1. La livraison

C’est un obligation classique du contrat de vente. En droit de la consommation, c’est considéré comme un élément important: on a voulu donner un pouvoir important pour l’obtenir.

La loi Hamon va modifier les règles relatives notamment aux délais de livraison. Ces modification sont aux articles L216-1 et suivants du code de la consommation. Ces articles envisagent trois situations différentes pour permettre le consommateur de se comporter d’une certaine manière quant à la livraison du bien:

> Si l’exécution du contrat est immédiate: pas de problème ici

> Si le professionnel livre le bien, ou exécute une prestation de service dans un délai conclu en amont avec le consommateur. Soit lors de la phase de pourparlers, soit au moment de la conclusion du contrat. Le professionnel doit alors respecter ce délai, sinon des conséquences sont prévues en droit de la consommation.

> Si rien n’est prévu dans le contrat: cela est rare (soit car le professionnel ne peut avoir le calendrier de livraisons). En cas d’inexécution on a un régime particulier. Le principe prévu au code est que le professionnel est tenu de livrer le bien ou effectuer prestation de service « sans retard injustifié, au plus tard 30 jours après la conclusion du contrat ». Ce sont deux conditions

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importantes, mais la première donne lieu à discussion puisque le juge donne son appréciation quant au retard.

Dans les deux dernières situations, le code de la consommation prévoit des règles en cas d’inexécution de cette obligation. L’essentiel du système est à l’article L216-2 : si le contrat prévoit un délai non respecté ou ne prévoit rien, mais qu’aucune livraison n’est arrivée, il est envisagé que le consommateur a la possibilité de résoudre le contrat selon un mécanisme à double détente.

> Soit le délai non respecté, ou le fait que le professionnel n’a pas livré sous trente jours, et que cela était un élément essentiel pour le consommateur il pourra s’en plaindre au juge pour obtenir des DI, mais il va pouvoir aussi par lettre recommandée avec accusé de réception s’en plaindre au professionnel, ce qui va entrainer la résolution du contrat. Le Juge vient en secours si le professionnel considère que le contrat ne doit pas être résolu, et sera condamné au paiement de DI.

> Soit le consommateur estime que le professionnel a le droit à une deuxième chance: ici le délai n’est pas un élément essentiel. Il pourra mobiliser le professionnel par lettre simple, en lui demandant de s’exécuter et livrer le bien sous délai. Une nouvelle fois, au terme de ce délai donné par le consommateur, si le professionnel ne s’exécute pas, on retrouve le premier système: envoie de la lettre en recommandé avec avis de réception et juge en soutien.

On le voit, le professionnel est à la merci du consommateur. En cas de non respect, il y a résolution du contrat, et doit rembourser les sommes perçues au consommateur.

De plus le code ajoute que ces sommes doivent être remboursées sous 14 jours suivant la date à laquelle le contrat a été dénoncé.

Sinon, dès le 15è jour, il y a pénalité: majoration des sommes de 10%.

S’il résiste toujours, dès le 31è jour, les sommes sont majorées de 20%. S’il résiste encore, dès le 60è jour, il y a majoration de 50%.

On voit donc que le code prévoit des sanctions à plusieurs échelons.

2. La question du transfert des risques

Le transfert des risques est important: dans un contrat translatif de propriété (comme une vente), ile st essentiel de savoir qui supporte le risque de la chose transmise.

Dans le droit civil de droit commun, le propriétaire de la chose (acheteur) subis le risque dès que le contrat de vente est conclu, sauf prévision particulière du contrat (comme clause de réserve de propriété).

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Pour le consommateur, cette règle peut être problématique: le droit de la consommation intervient donc pour modeler le droit commun et être favorable au consommateur.

L’essentiel est dans 2 texte: L216-4 et L216-5.

La substance de ce qui est prévu dans ces textes (qui ne sont pas les plus simples dans leur formulation) : pour le consommateur, le transfert des risques n’interviendra qu’au moment où il prend physiquement possession de son bien: la livraison concrète des bien génère le transfert.

Il peut arriver que le consommateur confie un autre transporteur que celui proposé par le professionnel pour la livraison. A ce moment là, le transfert des risques se fait quand le professionnel remet le bien au transportante du consommateur: le consommateur pourra tout de même se retourner contre son propre transporteur.

Ces dispositions sont d’ordre public: on ne peut pas avoir un clause quelconque dans le contrat de consommation pour moduler ces règles.

B. La reconduction du contrat Ici, se qui se pratique souvent dans les contrats de consommation : la technique de la reconduction tacite. Ces conventions ayant au départ une durée déterminée ont vertu à perdurer sans nouvelle manifestation de volonté du consommateur.

Le droit commun est moyennement protecteur: il tolère des conventions qui peuvent repartir sur une durée déterminée à défaut de volonté contraire exprimée par la partie cocontractante. Pour le consommateur cette façon de procéder n’est pas idéal: dès le 28 janvier 2005 avec la loi CHATEL, on a souhaité protéger le consommateur contre reconduction tacite.

Cette loi va exiger une obligation d’information spécifique du professionnel à la date de la reconduction : information qui doit se faire de manière écrite et détaillée.

Cette loi sera introduit au code de la consommation de manière perfectionnée: l’essentiel se trouve aux articles L215-1 et suivants du code.

Le professionnel pour tous les contrats à durée déterminée avec tacite reconduction doit informer par écrit (courrier ou courriel), au plus tôt 3 mois avant et au plus tard 1 mois avant le terme, le consommateur de la possibilité de ne pas renouveler le contrat s’il le souhaite.

Cette information doit être délivrée de manière claire et précise, compréhensible, et on doit faire ressortir la date limite de la non reconduction (soit en gras, soit surligné…).

Souvent les professionnels, envoient des courriers.

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Si le professionnel ne respecte pas ces règles, le consommateur pourra gratuitement et à tout moment à mettre un terme au contrat. Les sommes éventuellement avancées seront remboursées, et doivent l’être sous 30 jours.

Ces dispositions bénéficient au consommateur, et cela a été étendu aux non professionnels par la jurisprudence.

Cette exigence peut donner lieu aussi à une potentielle responsabilité du professionnel, mais cela est fait rarement dans les faits (car le procès coûte cher).

Ces exigences fonctionnent avec des particularités (on ne rentrera pas dans le détail) pour les contrats d’assurance et les contrats de mutuelle : ils ont obtenu des dispositions plus favorables pour eux (jeu de lobbying).

II. L’obligation de conformité Cette obligation fait l’objet de textes détaillés, mais pas forcément claire: on a tout un chapitre 7 du livre II consacré à cette obligation de conformité. On a toute une série de textes qui vont se poser pour essayer de délimiter cette obligation et prévoir les sanctions en cas de non respect de l’obligation.

Ces textes sont les articles L217-1 et suivants du code de la consommation.

A. Délimitation de l’obligation de conformité L’obligation de conformité est la correspondance d’un bien / d’un service à une norme de référence. Ce qui est intéressant est que dans le code de la consommation, cette norme peut être interne ou externe, une norme contractuelle ou légale.

En ce qui concerne la norme interne ou externe: on a très souvent pour le défaut de conformité, on a des références faites à la norme européenne pour la norme externe. Pour la norme interne on a souvent référence pour la norme AFNOR par exemple (sigle NF par exemple: qualité standard d’un produit).

Il y a aussi donc la norme contractuelle: celle prévue par les parties

Il y a une norme légale: une réglementation spécifique tel ou tel produit

Exemple: le décret du 9 aout 1993, venu réglementer de façon précise les préparations à base de foie gras de manière impérative. S’il y a une appellation «  foie gras  » sur un produit, on a lobe aggloméré avec assaisonnement, et si l’appellation «  bloc de foie gras  »: c’est du foie gras reconstitué.

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Pour les prévisions contractuelles, on a un texte: article L217-5 qui prévoit que «  le bien est conforme au contrat:

- s’il est propre à l’usage habituellement attendu d’un bien semblable,

- s’il correspond à description donnée par le vendeur,

- s’il a les qualités qu’on peut légitimement attendre au regard des déclarations publiques du vendeur

- s’il présente les caractéristiques définies d’un commun accord par les parties ».

On voit que même dans le domaine contractuel on essaye de réguler le cadre. On a une telle diversité de norme, que finalement soulever un défaut de conformité par le consommateur, c’est quelque chose de facile => il est dans une situation de force.

Le professionnel est tenu de délivrer le produit conforme. La loi dit qu’il est tenu du défaut de conformité non seulement du produit, mais aussi de tout ce que contient le produit (défaut d’emballage, défaut des instructions montage ou d’installation…).

Par ailleurs la loi est allée plus loin pour les contrats visés par cette obligation: on aura une liste des contrats: tous les contrats de vente des meubles corporels, les contrats de meubles à fabriquer, les contrats faits par les professionnel pour la vente des biens meubles d’occasion. Seuls les biens vendus par les autorités de justices, ou vendus aux enchères publiques seront mis à part: pas d’obligation de conformité.

La loi a considéré que l’obligation de conformité ne s’applique pas au contrat de vente immobilier, aux contrats de louages, aux contrats de prestation de service. Le contrat de la prestation de service, n’est pas touché en lui même par l’obligation, mais si le professionnel installe des biens meubles, l’obligation de conformité ressurgi.

On voit que l’obligation est une chaine vaste protégeant le consommateur.

B. Les sanctions de l’obligation de conformité Les sanctions sont lourdes au détriment du professionnel.

On a d’abord les sanctions de droit commun civil: la responsabilité du professionnel.

On a aussi des sanctions propres au droit de la consommation mais aussi pénales.

Le consommateur aura un choix dans la sanction: il peut s’orienter vers les sanctions du droit commun, il peut, s’il préfère, s’orienter vers l’application du droit de la consommation.

> S’il s’oriente vers le droit commun: il peut en cas de défaut de conformité, s’appuyer sur le défaut de qualités substantielles en obtenant nullité. Il peut aussi choisir le fondement du vice caché,

ou délivrance non conforme alors résolution du contrat ou réduction du prix. Il peu

simplement engager la responsabilité civile du vendeur s’il le désire.

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> S’il préfère le droit de la consommation: article L217-7 du code: depuis la loi Hamon est très favorable au consommateur. Globalement le consommateur a plutôt intérêt à choisir le droit de la consommation.

On a un système de garantie légale mis en place par le droit de la consommation et dans sa structure depuis 2016, des conditions de mise en oeuvre produisant des effets et sanctions propres. S’il y a respect de ces conditions la garantie est valable.

Les article L217-8 et L217-7 donne les conditions pour bénéficier de cette garantie à la conformité. Dans L217-8 , il est prévu que le consommateur peut exiger la conformité d’un bien, néanmoins il ne pourra mettre en ouvre le défaut de conformité lorsqu’il connaissait le défaut avant de contracter, ou quand le défaut provient de matériaux qu’il a lui même fourni.

En effet parfois, on va donner par exemple le bois pour la construction d’une cabane, et s’il y a un soucis, on ne peut se retrouver contre le prestataire de service.

L’article L217-7 va faciliter la mise en oeuvre de la garantie du consommateur pour certains biens et prévoit une présomption défaut de conformité générale pour les biens vendus neufs, à partir du moment où ces biens font apparaitre des défauts dans les 2 ans de leur délivrance. On a donc une suspicion générique sur les biens vendus par le professionnel bénéficiant au consommateur.

Pour les biens d’occasion la loi de 2016 donne aussi la présomption de conformité, mais avec un délai plus court: si le problème apparaît dans les 6 mois après la délivrance du bien d’occasion.

Cette suspicion générale est assez original pour le droit de la consommation.

Admettons que pour X raison, il va y avoir des effets liés au défaut de conformité. Dans l’hypothèse de non conformité du bien au regard des conditions vastes vues précédemment, le professionnel va devoir développer un comportement bien identifié par le code de la consommation: il doit proposer soit la réparation du bien, soit le remplacer.

Le consommateur a le choix entre la réparation ou le remplacement, sauf si l’une de ces possibilités entraine pour le professionnel des coûts trop importants. Cette règle est contenu dans L217-9 du code de la consommation. La sanction existait avant même 2016 (depuis les 2000’s).

Ce texte a généré un contentieux intéressant particulièrement sur un bien qui est la vente d’animaux domestiques. La Cour de cassation 1e civ, 9 décembre 2015 : ici un petit chien acheté dans un élevage classique auprès d’un professionnel. Le chien développer une maladie importante (cataracte héréditaire). Le consommateur exigeait la prise en charge médicale de cette maladie (« la réparation du chien »). Le soucis, c’est que pour le professionnel la charge était de

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2500 euros, et l’éleveur voulait plutôt remplacer l’animal par un autre et échapper à la « réparation ».

L’’affaire monte jusque la Cour de cassation qui adapte le texte à la situation de vente d’être vivant. Elle considère que l’animal «  était un être vivant unique et irremplaçable, et par conséquent, l’attachement du maitre à son chien rendait son remplacement impossible ». Dans ce cas de figure on écarte donc le jeu de la règle légale. On voit donc une adaptation des règles du droit de la consommation à chacune des situations particulière.

Il peut aussi arriver que le remplacement ou la réparation ne soit tout simplement pas possible pour le professionnel. Quand c’est le cas, le code de consommation prévoit que le consommateur a encore un choix : il peut soit rendre le bien et se faire restituer le prix, ou conserver le bien et se faire restituer en commun accord avec le professionnel un partie du prix.

Par exemple: garder le bien et se faire restituer le prix est assez fréquent lorsque le choix 1 n’est pas envisageable notamment dans un délai d’un mois à compter de la réclamation.

Un nouvelle fois, on est dans une logique de position de force du consommateur.

Le code de la consommation prévoit donc un système à deux niveaux pour le consommateur. Mais le code de la consommation termine par réaffirmer que la résolution de la vente n’est pas possible pour un défaut mineur. C’est le juge qui statut sur le « défaut mineur ».

Ces mécanismes n’empêchent pas le consommateur évidemment de demander la réparation par DI en engageant la responsabilité du professionnel : article L217-11. Le texte prévoit un délai de prescription pour engager une action en matière de droit de la consommation pour défaut de conformité: un délai de 2 ans à compter de la délivrance du bien.

Le consommateur dispose aussi de sanctions pénales possibles à conditions de remplir des conditions: un mensonge par le professionnel ou intention maligne dans la vente du bien: article L454-1 du code de la consommation. En cas de preuve de la tromperie, on aura un délit de tromperie. Il peut y avoir une peine d’emprisonnement de 2 ans et une amende de 300 000 euros.

III. L’obligation de sécurité Cette obligation est logique et forte en droit de la consommation: plus la société de consommation se développe, plus la diffusion des produits se fait largement, plus l’exigence de sécurité est importante.

Il y a eu des enquête par la commission de sécurité et DGCCR montre que le seuil la tolérance du consommateur est bas, surtout quand il y a un risque contre l’intégrité physique.

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Le code de la consommation va se développer dans le sens de dispositions spécifiques: qui visent cette obligations de sécurité de manière éclatée dans le code.

Deux éléments ressortent des textes:

- un soucis de prévention du dommage

- la réparation du dommage

Pour autant, il faut remarquer que ces textes sont moins protecteurs que les dispositions vues plus haut.

A. La prévention du dommage Un texte général pose l’obligation générale de sécurité: L221-1 du code de la consommation « les produits et les services doivent présenter dans des conditions normales d’utilisation ou dans d’autres conditions vraisemblablement prévisibles par le professionnel la sécurité à laquelle on peut légitimement s’attendre et ne pas porter atteinte à la santé des personnes ».

Il y a d’autres textes qui complète cette obligation générale de sécurité: ils visent par exemple à préciser et transposer des dispositifs présents dans les directives européennes. On va retrouver l’ensemble de ces textes notamment dans le Titre II chapitre 1 du livre 4 du code de la consommation « sécurité et conformité des produits et des services ».

Dans cette obligation générale de sécurité il y a une précision importante à la suite du texte: elle vise tous les biens et les services. En ce qui concerne les biens, sont exclues les antiquités et les biens d’occasion. On est donc dans une logique contraire à l’obligation de conformité. L’obligation de sécurité ne vise que les produits vendus neufs: tous les producteurs et distributeurs sont tenus de cette obligation de sécurité.

Tous ces producteurs, distributeurs et prestataires doivent avoir une démarche préventive: apparait dans le code l’idée qu’avant la commercialisation du produit et après la vente du produit, il doivent donner toutes les informations concernant la sécurité du produit.

Cela peut passer par une information orale (donnée par le professionnel), visuelle (exemple apparition de sigles sur le produits), un système d’alerte pour l’après vente avec des relais mis en oeuvre. Ce système d’alerte par des producteurs et distributeurs, pour informer les consommateurs. Exemple le cas de rappelle de produits par les supermarchés.

Le professionnel doit aussi contacter si nécessaire les autorités compétentes, comme la commission de sécurité des consommateurs qui a été absorbée par la suite par la DGCCRF, qu’il faut aujourd’hui informer. Le professionnel peut aussi contacter l’agence de la sécurité sanitaire (on est plus dans le droit de la consommation ici), pour l’informer du risque potentiel.

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L’article servant de base à cette information préventive est l’article L421-4 de la consommation «  les producteurs, distributeurs doivent prendre toute mesure utile pour prévenir le risque de sécurité ou contribuer au respect de l’ensemble des obligations de sécurité prévues au présent titre »

La question de la prévention est primordiale dans l’obligation de sécurité. La question qui se pose c’est qu’est-ce qu’un produit sûr au sens du droit de la consommation? La loi oriente les professionnels et présente maladroitement une catégorisation de ce qu’est un produit sûr. Dans le code il y a notamment l’article L421-5 qui va essayer de mettre en place cette catégorisation « il y a deux catégories de produits, ceux considérés comme sûrs et ceux présumés sûrs  ». C’est maladroit ca ron est jamais garant de ce qu’est un produit sûr.

Le produits considéré comme sûr répond à l’obligation générale de la sécurité, telle que définit précédemment: c’est un produit conforme à la réglementation qui lui est applicable, notamment la réglementation concernant la santé et la sécurité des consommateur. Il faut donc pour cela un législation européenne ou nationale pour savoir si le produit est sûr: une législation claire visant le produit en question et en donnant un éclairage.

Dans ce domaine les législations sont nombreuses.

Exemple: la législation réglementant la question des produits congelés. Les professionnels doivent respecter les exigences de cette réglementation, sous peine de sanctions. La législation dit que pour quelle consommateur soit en sécurité, les produits surgelés doivent être conservés dans un température: il est précisé que pour éviter la prolifération des bactéries, les frigos doivent être réglés à -12 C°. Et pour les produits glacés, il faut une conservation à -18 C°.

Celui qui respecte ces règles commercialise des produits sûrs.

Pour ce qui est du produit présumé sûr: c’est celui qui se « conforme aux normes nationales non obligatoire transposant des normes européennes dont la Commission européenne a publié les références au Journal officiel de l'Union européenne en application de l'article 4 de la directive 2001/95/CE du Parlement européen et du Conseil du 3 décembre 2001 relative à la sécurité générale des produits » (L222-2).

=> le professionnel doit se pencher sur le JO européen et aille voir les règles et directives concernant tel ou tel bien et essaye de les respecter.

Il y a ponctuellement des normes qui existent. Comme en France la transposition d’une directive de 2001 qui vise les produits textiles et leur comportement au feu, notamment les produits désignés aux enfants.

Cette directive publiée a fait l’objet d’une transposition: un avis de 2008 transpose les exigences relatives aux produits textiles des enfants et leur comportement au feu. Ainsi, ces vêtements ne doivent pas comporter une part important de produit polyester.

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Le produit qui est présumé sûr peut donc faire l’objet d’une réparation par le consommateur qui apporte la preuve du non respect des normes.

Que se passe-t-il pour les autres produits? L421-7 prévoit que les produits en question doivent fair l’objet d’une évaluation pour apprécier leur conformité au principe de sécurité. Cette évaluation peut être faite par le professionnel lui même, ou la DGCCRF (ou autre autorité compétente).

Pour savoir si le produit ou dangereux ou pas , il y a la prise en compte d’une faisceau d’indices: est c que le professionnel est connu pour commercialiser des produits conformes, et ce que le produits est conforme aux degrés d’attente du consommateur, est ce que des normes existeraient sur ce types de produits, ou des recommandations…

Quand un produit ne semble pas respecter l’obligation générale de sécurité, il va être interdit, voire être réglementé par des décrets spécifiques.

exemple: décret du 23 mars 2010, complété par un décret du 24 juillet 2014 qui réglemente au niveau de la sécurité, l’usage d’aérosols.

En cas d’urgence (cela n’est pas dans le code): par arrêté, on peut avoir une règle qui intervient pour protéger les consommateurs. Quoi qu’il arrive la sécurité du consommateur doit être assuré.

Exemple: un arrêté du 26 septembre 2008, est intervenu par le ministère de l’agriculture, qui voulait le retrait du marché des produits contenant le lait chinois: à cette période pendant l’été 2008, il y a eu un scandale sanitaire du lait pour enfant avait été commercialisé avec un taux de mélamine important. L’interdiction a duré 1 an.

Pour autant il peut arriver que le dommage survienne, alors la seule solution sera alors de tenter de réparer les dommages des consommateurs.

B. La réparation du dommage On a un mécanisme, on le voit, globalement satisfaisant pour la victime qui veut se faire réparer. On a à contrat égard dans le droit commun pour la réparation déjà des mécanismes susceptibles d’être mis en oeuvre.

Le code de la consommation contrairement à l’obligation de conformité, n’a pas fait le choix d’une réparation et sanction autonome. Il renvoie tout simplement au droit commun.

Le consommateur peut alors engager la responsabilité du professionnel, soit su rue fondement de la responsabilité contractuelle, ou sur la base de la responsabilité spéciale concernant les produits défectueux. Le consommateur a le choix, choix maintenu dans l’article 1245-17 du code civil.

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On a en droit de la consommation on a des sanctions autonomes juste pour certains produits

exemple: des sanctions pénales renforcées, quand le professionnel a manqué à ces obligations de sécurité pour les produits alimentaires => 5 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende, et le juge peut choisir de mettre en place une amende proportionnelle : 10 % du CA réalisé sur les 3 dernières années.

On retrouve aussi dans le droit de la consommation l’interdiction d’exercer pouvant aller jusque 5 pour le professionnel, mais aussi la possibilité que le jugement sanctionnant le professionnel soit publié et diffusé largement au grand public au frais du professionnel.

Il y a aussi ma possibilité d’obtenir le retrait le produit ou l’interdiction prestation de service, qui génère la difficulté en matière d’obligation sécurité.

Il peut aussi y avoir un rappel des produits des commerces ayant créé un problème.

Ce qui est dommage, c’est qu’il n’y a pas d’actions de groupe pour cette obligation de sécurité (car elles ne concernent que les dommages matériels), mais que des actions individuelles.

Le processus de droit commun on l’a compris n’est pas un processus classique de droit civil: infantilisation du consommateur, obligations lourdes pour le professionnel, sanctions lourdes aussi.

Le processus spécial de certains contrats de droit de consommation répondent aussi à ces caractères.

TITRE II: LE PROCESSUS CONTRACTUEL PARTICULIER EN DROIT DE LA CONSOMMATION Ici, ce qui est intéressant c’est de voir comment le code de la consommation va mettre de côté les règles de droit commun et réglementer de manière plus spécifique certains types de contrats, vus comme particulièrement dangereux pour le consommateur.

On ne verra pas tous les contrats spécifiques: enverra les contrats visant à fournir au consommateur des sommes finançant des opérations => les contrats de crédit. Il y a deux contrats de crédit intéressants:

- le contrat de crédit à la consommation,

- et le contrat de crédit immobilier

On verra deux chapitres, mais il faut savoir qu’il y a des règles communes à tout type de contrat de crédit.

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Chapitre 1 : les règles communes au types de crédit On trouve toutes ces règles communes dans un livre 3 consacré au crédit: elles y sont détaillées que ce soit pour le crédit à la consommation ou crédit immobilier. Ces règles prévoient des situations différentes. Il y a dans ce livre 3 chapitre 3, un ensemble de règles relatifs aux taux d’intérêts.

on va encadrer aussi les sûreté personnes: dans les contrats de crédit des sûretés sont souvent demandées, (exemple: les cautions)

Il y a aussi la question central du regroupement de crédits: souvent on a plusieurs crédits qui se cumuls. On propose depuis quelques années, alors un contrat qui va regrouper l’ensemble des crédits conclus.

Section 1: les taux d’intérêts quelque soit le contrat Dans le code de consommation, dans les textes visant ces taux, on a deux types de dispositions:

- des règles visant d’abord d le ETG: taux effectif global

- des règles visant à réglementer les taux d’usure.

I.

Le taux effectif global

Est réglementé dans le code de la consommation dans L314-1 et suivants.

C’est un taux d’intérêt destiné à représenter un coût réel du crédit, que le crédit soit à la consommation ou pour l’immobilier.

C’est un élément que le professionnel doit fournir obligatoirement, sans exceptions. Ce taux permet au consommateur de saisir l’ensemble des frais auxquels il sera soumis;

Pour ce faire, le professionnel, que ce soit l’établissement bancaire, ou l’établissement de crédit, doit indiquer sur les offres qu’ils fait, dès les offres préalables, publicité le taux qu’il va appliquer. Il doit aussi être retrouvé sur le contrat de crédit.

Souvent dans les publicités des sociétés de crédit, le TEG apparaît avec un exemple chiffré: on voit apparaître le TEG applicable.

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Pour calculer ce TEG, la loi propose des indications de ce qui doit être contenu dans ce TEG.

Dans le TEG, l’article L312-5 du code de la consommation, « i s’agit d’abord du taux d’intérêt de base (càd la rémunération du préteur), plus tous les frais, toutes les commissions, toutes les rémunération diverse, que le préteur va engranger  ». Éventuellement si avec le contrat il y a formation à une assurance auprès du prêteur, les primes d’assurances sont aussi intégrés au TEG.

Ce qui n’entre pas dans le calcul, lors d’une souscription du contrat de crédit immobilier, es frais notariés n’entre pas au TEG, ou une assurance autonome au contrat.

Si le professionnel omet de signaler le TEG, des sanctions sont prévues: une amende civile qui peut aller jusque 150 000 euros, et en plus, on va considérer que la clause qui n’est pas exacte, disparaît, puisqu’elle est annulée, et est remplacé par le taux légal.

Si on prouve que le professionnel a omis de manière volontaire, il y a la possibilité d’une interdiction d’exercer pouvant aller jusque 5 ans.

En pratique les professionnels respectent les règles, en revanche il se peut que les TEG soient inexactes.

A coté, de ce TEG, un deuxième taux doit être vérifié par le professionnel et le consommateur: le taux d’usure.

II. Le taux d’usure Ce TU correspond au maximum que les prêteurs sont autorisés à pratiquer lorsqu’ils proposent un crédit.

On ne peut en France dépasser ce TU: ça permet de protéger les consommateurs, qui se verront proposer des crédits dans un certaine limite, le TU.

On part sur une logique propre du droit de la consommation: en droit commun dans la liberté contractuelle, les intérêts conventionnels sont librement posés.

Mais très vite, surtout dans les 80’s, en France les pouvoirs publics ont voulu réglementer les taux proposer, d’où le TU.

A priori les établissements de crédits, peuvent proposer des crédit en France et des Taux d’intérêts libres, mais dans la limite du TU.

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Ce taux est fixé régulièrement et revu régulièrement par le Ministère de l’économie et des finances: tous les trimestres, au JO on publie un avis qui fixe une seuil d’usure pour le trimestre suivant.

La Banque de France gère cette question du TU, et elle va procéder auprès des établissements de crédits français représentatifs, une enquête pour connaitre le taux intérêt proposer.

La BF va proposer le taux de crédit accordé au trimestre précédent, et le taux proposé au cours du trimestre en cause. À partir de ces deux taux, elle effectue une moyenne et le taux d’usure futur ne doit pas dépasser de plus de 33% ce taux moyen. En pratique, le taux reste à peu près pareil tout le temps.

Ce système en France est performant et évite les dérives. mais ce système n’existe pas partout, comme aux USA, d’où la crise des subprimes liée à la non existence des TU.

Ce TU est envisagé à l’article L314-6 du c.conso, donnant la définition de ce qu’est un prêt usuraire (prêt sui dépasse la limite) « Constitue un prêt usuraire tout prêt conventionnel consenti à un taux effectif global qui excède, au moment où il est consenti, de plus du tiers, le taux effectif moyen pratiqué au cours du trimestre précédent par les établissements de crédit et les sociétés de financement ».

Ce TU n’apparaît pas obligatoirement sur les contrats de crédit. Mais c’est quelque chose que le consommateur est censé vérifier, il peut d’ailleurs le demander au professionnel. Les AAG, le font souvent d’ailleurs.

En France, ce TU est globalement bien respecté.

Ces règles ne visent évidement que les consommateurs au sens strict. Donc, elles ne protègent pas les personnes physiques ou morales agissant pour leurs besoins professionnels: à ce moment on peut avoir des contrats de crédits ne respectant pas le TU.

Dans le cas où le professionnel ne reste pas le TU, il y a des sanctions pénales dissuasives: peines de prison jusque 2 ans d’emprisonnement, ou 300 000 euros d’amende.

Sur plan civil: si le professionnel a appliqué un taux usuraire, la sanction qui va s’appliquer est que le prêteur doit restituer toutes les sommes indûment perçues.

La deuxième séries de règles concerne les sûretés personnelles.

Section 2 : les sûretés personnelles

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Le code envisage une réglementation sur les suretés personnes gravitant autours des contrats de crédit, et il va surtout aussi s’attacher à la réglementation des sûretés.

Les règles se trouvent dans L314-15 et suivants du code de la consommations.

l’hypothèse est la suivant : Le preneur pour garantir sa créance sollicite une sureté en cas de défaillance. C’est fréquent en matière de crédit, et en général la sureté sollicité est un cautionnement d’une tierce personne.

On s’est rendu compte que les cautions dans les contrats de consommation, s’engage sans vraiment mesurer la portée de leur engagement: souvent les cautions proposées en matières de prêt sont souvent infra-familiale, pour faire plaisir par exemple.

Dès les 80’s le législateur a essayé de prendre des mesures spécifiques pour protéger ces cautions dans le cadre des contrats de crédit. Le système de caution est encadré, et vise les personnes physiques se portant caution pour des opérations de crédit, que ce soit crédit à la consommation ou crédit immobilier.

L’idée du législateur est que la personne se portant caution, dès l’offre de crédit, doit être alertée, doit être informée => information précoce.

Pour assurer l’information, il y a tout le travail du législateur sur le formalisme accru, dans le contrat de cautionnement lui même. Et ensuite, un règle originale de ce à quoi la caution s’engage.

I.

Le formalisme et l’information à la destination de la caution

Il y a une information précoce: dès que l’offre de crédit est envoyée à la caution envisagée.

Ensuite, il y a dans les articles L314-15 et L314-16, toute une série d’exigences manuscrites de la part de la caution : elle doit signer le contât de caution, mais avant la signature, elle doit rédiger une mention manuscrite assez longue qui permet de réaliser ce à quoi elle s’engage (« qui écrit, comprend mieux » la teneur de l’engagement).

Cette mention à quelques lignes prêts est variable, mais on retrouve souvent «  en me portant caution, pour X, dans la limite de la somme de 100 000 euros, ouvrant le paiement du principale et des accessoires, pour une durée X, je m’engage à me porter … ».

On a une précision de tous les éléments forts de l’engagement de la caution: la caution indique le montant, la durée, elle sait que l’engagent porte sur se revenus et sur ses biens en cas de défaillance du débiteur.

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Si la personne se porte caution solidaire, il y aura une autre mention manuscrite, lui permettant de comprendre ce à quoi elle engage: « en renonçant au bénéfice de discussion et en m’engagement solidairement avec X, je m’engage auprès de l’établissement à permettre de me poursuivre sans préalablement poursuivre X  »: la caution sait qu’elle s’engage solidairement et renonce au bénéfice de discussion.

En plus de ces mentions manuscrites, il y a des dispositions visant à alerter la caution: dès le premier défaut de paiement du débiteur, la loi fait obligation au prêteur d’en informer immédiatement la caution. Si le professionnel ne le fait pas, la caution n’est pas tenu des pénalités de retard ou intérêt de retard jusqu’à ce qu’elle soit avertie. L’information se fait généralement par lettre simple, le code ne prévoit rien de spécifique.

Un autre exigence intéressant à l’égard des cautions, il y a une obligation de proportionnalité.

II. Le principe de proportionnalité Ce principe est envisagé à l’article L314-18 du code de la consommation « Un établissement de crédit, une société de financement, un établissement de monnaie électronique, un établissement de paiement ou un organisme mentionné au 5 de l'article L. 511-6 du code monétaire et financier ne peut se prévaloir d'un contrat de cautionnement d'une opération de crédit relevant des chapitres II ou III du présent titre, conclu par une personne physique dont l'engagement était, lors de sa conclusion, manifestement disproportionné à ses biens et revenus, à moins que le patrimoine de cette caution, au moment où celle-ci est appelée, ne lui permette de faire face à son obligation ».

En gros la caution ne fonctionnera pas si la caution lors de la conclusion du contrat de cautionnement, le contrat proposé à l’individu est manifestant disproportionné par rapport à la fortune de la personne physique. Donc l’établissement de crédit la solvabilité de la caution avant la signature du contrat => obligation de vérification du professionnel.

Bien que le principe soit clair: il y a une atténuation du principe : le professionnel aurait pu faire signer le cautionnement du contrat de crédit si au moment de l’exécution du contrat, il y a un retour à meilleur fortune (il s’enrichie par rapport au moment où il a signé le contrat). RESTE QUE, LE PROFESSIONNEL DOIT RESTER VIGILANT.

Dans l’hypothèse où le professionnel a

conclu un contrat de cautionnement en disproportion

avec sa fortune réelle : la loi ne prévoit pas la nullité du contrat de cautionnement, mais simplement la déchéance des droits du créancier (qui ne pourra donc pas poursuivre la caution).

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Avant la création de cette règle, les contrats de cautionnement pouvait donner lieux à des situations difficiles pour les cautions, c’est pourquoi depuis les 80’s, le professionnel doit vérifier la situation de la personne à qui elle prête, mais aussi la situation de la personne qui se porte caution.

Les textes des sanctions, et de la déchéance des droits du créancier sont dans les articles L343-3 et L343-4 du code la consommation.

Section 3: le regroupement de crédits Le regroupement de crédits est d’bord une technique anglo-saxonne, qui en France a eu du mal à percer, puis s’y est implanté.

La situation: un consommateur qui s’est endetté, par plusieurs crédits, crédits à la consommation et crédit à l’immobilier, et se retrouve en situation de difficulté, car il a un problème avec sont emploi par exemple.

Un établissement de crédit, banque ou organisme spécifique, lui propose de racheter les différents crédits éclatés, pour lui substituer un crédit unique: c’est confortable pour le consommateur: il n’a qu’un seul crédit, un seul taux, une seule durée à gérer.

Comment le professionnel peut faire quelque chose de satisfaisant pour le consommateur ? : il propose ce rachat de l’ensemble de crédits, et propose dans le crédit unique avec un rallongement de la durée du crédit, ce qui a comme effet pour le consommateur, de baisser les montants des mensualités dues. Cela peut être donc intéressant pour le consommateur, mais peut être un outils à double tranchant: c’est un outils qui peut permettre la bascule vers un surendettement. Pourquoi? Souvent malheureusement, vu que les mensualités baissent, les consommateurs peu raisonnables, tenter de souscrire de nouveaux crédits à la consommation.

La loi du 1er juillet 2010, vient réglementer la technique et est prise telle qu’elle dans le code de la consommation. Ces textes disent en substance que quoi qu’il arrive dans le regroupement de crédit, dans le contrat même de rachat, il faut qu’apparaisse une formalité : le total de la somme des crédit antérieur, et le total de la somme du crédit proposé: le consommateur voit qu’on était sur plusieurs groupes de crédits avant, mais le regroupement de crédit à terme, est plus couteux vu le rallongement des mensualités.

Ensuite, trois situations sont envisageables et apparaissent indirectement dans les textes.

Situation 1: le nouveau contrat de regroupement crédit ne regroupe que des crédits à la consommation. Cela implique que ce nouveau regroupement de crédit n’est soumis qu’au droit

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du crédit à la consommation, quelle que soit la somme totale de ce contrat. En effet, normalement quand le montant à un crédit de la consommation dépasse le montant de 75 000 euros, il bascule dans un âtre régime : il sera réglementé comme un contrat de prêt de droit commun, donc réglementé par le droit civil. Mais donc, dans le cadre de regroupement de crédit, même au dessus de ce montant, le droit d cela consommation s’applique.

Situation 2: le nouveau contrat ne regroupe que des contrats de crédits immobiliers; il dépend du droit du crédit immobilier

Situation 3: le regroupement de crédit marie des contrat de crédit à la consommation et un crédit immobilier: dans cette hypothèse, on va regarder la part dévolue au crédit à la consommation ou crédit immobilier. Si la part du crédit immobilier, dépasse 60% du total des crédits, alors ce nouveau contrat sera régi par le droit du crédit immobilier. Dans le cas contraire, le droit au crédit de la consommation s’applique (ce dernier cas est plus fréquent).

Reste à savoir que les deux séries de règles sont avantageuses pour le consommateur. Ce regroupement est utile quand il est bien maitrisé.

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Chapitre 2: les contrats de crédit à l’adresse des consommateurs Il y’a d’abord le crédit à la consommation, et un autre crédit dispensé de manière exceptionnelle, lors de l’achat immobilier, qui est le crédit immobilier.

Les textes visant ces crédits sont dans le code de la consommation, et plus précisément aux articles L311-1 et suivants du code. La réglementation est précise et détaillée pour chacun des crédit.

Dans L311-1 on a notamment un ensemble de définitions, faits pour le particulier. Ces définitions sont essentielles pour comprendre ce qu’est un prêteur, un emprunteur, et une opération de prêt. Ce sont pas donc des textes vraiment juridiques, la vraie vertu de ceux-ci est d’être pédagogique pour le consommateur.

Après ce premier texte, toute une série d’article sont relatifs à chacun des crédits énoncés.

On va suivre l’ordre du code.

Section 1: Le crédit à la consommation Sur le plan du volume, c’est le crédit numéro 1 en France, c’est celui qui est le plus proposé par les établissements.

Il y a un tassement depuis 2010, loi LAGARDE, pour l’octroi de ce crédit, car on en a verrouillé l’accès, avec une idée de réserver ce crédit qu’aux personnes qui peuvent le rembourser, alors qu’avant il était octroyé à tout le monde, ce qui donnait lieu à endettement.

Ce crédit est un contrat qui donne la possibilité au consommateur à financer un achat de bien ou prestation de service.

La définition se contente de ces deux options là, mais dans la vrai vie, ce crédit à la consommation est sollicité non pas pour un bien ou prestation de service, mais pour le consommateur de financer sa vie quotidienne. Ce n’est pas interdit.

Les gens qui ont recours à ce crédit n’ont souvent pas le choix dans ce cas là.

Ce crédit a du succès, car il est assez facile d’accès par rapport au crédit immobilier.

Comme il est facile d’accès, en toi de la consommation des réglementation visent à juguler l’accès à ce crédit. Historiquement les premières réglementations arrivent au début des 80’s. A la suite de ces textes, il n’y a pas de transformation forte, si ce n’est la loi LGARDE du 1er juillet 2010. La loi va reprendre la logique du droit de la consommation, mais avec la volonté d’en limiter l’accès: on veut éviter que des personnes soient en grande difficulté comme aux USA.

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La loi HAMON va encore perfectionner ce qui est initié par la loi LAGARDE: on retrouve la réglementation du crédit de la consommation dans une série de texte: L312-1 du code de la consommation.

Ça n’apparaît pas ainsi dans les textes, mais pour la professeure, il semble qu’il y a ait 4 séries au moins intéressantes de réglementations:

I.

Le champ d’application des textes

On décèle des articles relatifs à ce champ d’application: articles L312-1 à L312-4. Dans ces textes, il apparait que la protection vise les professionnels du crédit, confrontés exclusivement au consommateur.

Ces consommateurs sont, ici, personnes physiques agissant hors du champ de leur activité professionnelle, donc les non professionnels sont exclues de la réglementation protectrice, tout comme une personne physique qui contracte de manière directe ou indirecte pour les besoins de son activité.

Ces personnes tombent dans la réglementation du droit commun du code civil.

On voit donc que le champ d’application est précis.

Les textes qui s’enchainent, visent les contrats, visés ou non par les textes protecteurs.

La protection vise d’abord les contrats de crédits classiques comme le contrat de crédit amortissable ou contrat de crédit renouvelable.

Puis on a des contrats plus spécifiques visés, comme les contrats

- de location-vente, ou

- la location avec option d’achat (très pratiquée dans le domaine de la LOA, qui est un contrat de location prévu sur un nombre d’année, et au terme de la location, le client peut payer une soute pour devenir définitivement propriétaire du bien)

- les prêts sur gage corporel octroyé par la caisse de crédit municipale

Les contrats exclus sont visés aussi par les textes, de manière explicite:

- tous les contrats de crédit immobilier sont mis de coté (puisqu’une autre série de texte s’applique),

- mais aussi les contrat de crédit garantis par une hypothèse à usage d’habitation (on applique le droit du contrat de l’immobilier),

- les crédits consentis sous la forme d’autorisation de découvert remboursable dans le mois (souvent avec le banquier),

- tous les contrats de crédit qui résultent d’un plan conventionnel de surendettement (il y a une réglementation autonome),

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- la carte à débit différé qui n’excède pas 40 jours que la banque peu octroyer (réglementation propre prévue), de manière générale, tous les contrats de crédits inférieurs à 200 euros ou supérieurs à 75000 euros, sauf en cas de regroupement de crédit (ou la protection du droit de la consommation est possible).

- De la même manière, sont exclus tous les contrats de crédit supérieurs à 75 000 euros, ayant pour vertu d’organiser des travaux dans un immeuble d’habitation: dans ce cas on peut soit basculer dans le droit du crédit immobilier, ou on peut négocier un contrat de prêt régit par le droit commun. Depuis un certain nombre d’années (loi Lagarde), en accord avec la banque et le consommateur, de manière conventionnelle, on peut décider pour ce dernier cas d’appliquer le droit de la consommation : on estime que c’est plus protecteurs et que pour la facile pour le banquier à gérer.

II. La conclusion du contrat L’ensemble de ces règles sont aux articles à L312-5 et suivants du code.

Pour la professeure, la réglementation est hypocrite: on procède toujours de la même manière, on va s’évertuer à informer le consommateur.

Pour autant, on se rend compte, que le crédit dans de nombreuses situations n’est pas empêché. Cela peut être gênant car dans certains cas, on sait que l’on conduit le consommateur vers le surendettement. Informer une personne n’est pas suffisant, parfois il faut interdire la conclusion du contrat de crédit.

La loi Lagarde à essayé de faire un effort en faveur du consommateur pour éviter le surendettement, mais pour la professeure cela n’est pas suffisant: on aurait pu prévoir des crédits adaptés aux personnes susceptible d’être face au surendettement.

Dans ces textes: on nous dit que pendant la période précontractuelle, le professionnel doit être extrêmement informatif quand il organise la publicité. Plus précisément depuis la loi Lagarde, le législateur impose au professionnel quand il matérialise la publicité, d’alerter le consommateur sur les risques d’un tel contrat de crédit. Il est vrai que depuis lors, que dans toutes les publicités, on voit apparaître une mention obligatoire «  un crédit vous engage et doit être remboursé, vérifiez vos capacités de remboursement, avant de vous engager ».

Puis dans la phrase de publicité, on demande au professionnel d’indiquer le taux effectif global du crédit, le montant total du crédit, s’il y a lieu la durée, le montant total dû par le consommateur, et le montant des échéances de façon claire, précise et visible.

Souvent, le professionnel prend des exemples chiffrés.

Cette disposition semble intéressante, parfois des possibilités de simulations sont mise en place.

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Si les exigences n’apparaissent pas, le professionnel est sanctionné par une amende spécifique de 1500€.

L’idée ici est de donner avant la conclusion du contrat toutes les informations essentielles sur la réalité et l’étendue de ce à quoi il va s’engager.

On a parfois dans les textes, d’autres exigences informatives frappant certains contrats, comme le contrat de crédits de location avec option d’achat.

Si le consommateur se laisse tenté par la publicité, on va ouvrir la phase contractuelle et précontractuelle à proprement parlé. On a toute une série de textes: articles L312-12 et suivants du code de la consommation entrent en jeu.

De nouveaux on a des exigences d’information adaptés, et il est prévu qu’avant toute offre de contrat de crédit, lors de la discussion avec le professionnel, celui-ci doit envoyer une fiche standardisée ayant les éléments importants du crédit, du projet. Cette fiche informative doit être réalisée par écrit (papier ou mail). Dedans on trouve l’identité du prêteur, les caractéristiques essentiels du crédit, son cout, l’existence d’un droit de restriction, le tout précédé ou suivi de la mention « tout crédit vous engage, vérifiez vos capacités etc. ».

Si le professionnel ne respecte pas l’envoi de cette fiche, il se heurte à une amende maximale de 1500 € sur le plan pénal, et su rue plan civil, si l’exigence n’est pas respectée, on ne considère pas que le contrat est annulé (car le consommateur devra rendre les sommes en question), mais on va déchoir le professionnel de ses intérêts, ce qui est dissuasif pour lui. Le consommateur est favorisé dans ce cas, puisqu’il pourra conserver le bénéfice du crédit sans en donner des intérêts.

Ensuite, si le consommateur est toujours intéressé, il demande au professionnel de lui donner l’offre de contrat, sans frais (ce quiet dans les textes) et le consommateur va réfléchir à l’offre qui lui est faite.

Pendant ce temps là, le professionnel est en droit et même en devoir, de mettre en garde le consommateur sur le contrat qu’il est en train de conclure, et de procéder à des vérifications. C’est ce qui ressort des articles L312-14.

La mise en garde apparaît donc dans le code, mais dans les faits cette obligation est restreinte. En principe le professionnel doit donner les informations sur un contrat, et expliquer si oui ou non si le contrat est adapté au besoins ou à la situation professionnelle du consommateur. En claire, le professionnel doit vérifier ce à quoi l’argent qu’il va prêter va être utilisé, et voir si cela correspond à des besoins réels (fans les faits ils ne font pas cela car c’est très intrusifs).

De même, le professionnel doit vérifier la solvabilité du consommateur: depuis la loi LAGARDE, il faut empêcher au maximum le surendettement. Pour cela, on invite le professionnel à questionner le particulier sur ses revenus, sur sont taux d’endettement, sa capacité de remboursement. En

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général on considère que si la personne est déjà endetté à 35 % de ses capacités mensuels, normalement on considère qu’il est déjà en surendettement, et le banquier devrait théoriquement être réticent à accepter le crédit.

On incite le professionnel aussi à se renseigner au FICP (fichier d’incidents de paiement aux particuliers) pour savoir si le consommateur a déjà fait l’objet d’un interdit bancaire, ou si a déjà eu un problème avec un établissement bancaire. Ce fichier est très accessible par les banquiers.

Malgré toutes ces informations en amont, souvent le banquier connait la difficulté du consommateur et donne le crédit. En tout cas, il doit dont le mettre en garde, et prendre des informations de capacité du consommateur, et s’il est vu que le banquier n’a pas respecté ces exigences, il y a la sanction de la déchéance des intérêts.

Souvent pour les contrats conclus à distance, comme les contrats internet, ou les contrats de consommation conclus dans la foulée sur le lieu de vente, souvent ces informations sont collectés sur une fiche d’information autonome, qui va accompagner la fiche standardisée évoquée plus haut. Ce montre que le professionnel a rempli ses exigences. Souvent le consommateur qui donne ces informations dans ce cadre, certifie sur l’honneur la véracité des informations qu’il donne. Cela n’est pas très certifiable, car le consommateur veut «  frauder  », ou a simplement oublié tel ou tel crédit.

Quand toutes les exigences informatives et de mise en garde sont respectées, le contrat de crédit peut alors se former. Les règles qui s’appliquent sont les articles L312-18 et suivants du code.

On trouve à ces textes, que s’il a été sollicité, le professionnel envoie l’offre de contrat de crédit par écrit au consommateur.

II est prévu qu’à compte de l’envoi de l’offre de crédit, le professionnel doit maintenir cette dernier pendant 15 jours. Il est aussi prévu que l’acceptation, contrairement au droit civil du consommateur traditionnel, ne parfait pas ne contrat: celui ci peut se rétracter pendant 14 jours à compter de l’acceptation. Clairement le jour de l’acceptation n’est pas compté dans le délai, et si le délai expire un samedi ou dimanche ou jour férié, on proroge le délai jusqu’au premier jour ouvrable.

Cette possibilité de rétractation prend une forme obligatoire: un bordereau détachable est envoyé avec l’offre de contracter envoyé.

Par ailleurs, le professionnel a aussi un délai pour accepter le consommateur: il a 7 jours à compter d l’acceptation du consommateur, pour informer le consommateur si le crédit va oui ou non lui être accordé. Tout silence vaut refus: l’acceptation doit être expresse.

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On voit que le contrat est conclu à la double condition une fois l’acceptation est reçu: le contrat est donc conclu que si le professionnel accepte sous 7 jours de consentir le prêt, et si le consommateur ne s’est pas désisté sous 14 jours.

En pratique, il est rare que le professionnel refuse le crédit. Ce qui arrive souvent est : on envoi l’offre, le consommateur accepte, sous 7 jours le professionnel accepte l’octroi et débloque les fonds dans la foulée. Et il arrive que dans les 14 jours, le consommateur se rétracte. Alors le consommateur doit restituer les sommes versées par le professionnel, et doit rembourser les intérêts de déblocage des fonds.

Sur le plan formel, le contrat est établi par écrit, et on retrouve toutes les exigences traditionnelles: les caractéristiques essentielles du crédit, de prêteur, l’emprunteur, le montant emprunté, le TEG applicable, la durée du crédit les modalités de remboursement, on indique le compte sur lequel les prélèvement sont faits, la précision d’une caution éventuelle (pour laquelle le professionnel a des exigences en plus à respecter), les conditions d’acceptation et de rétractation, l’autorité des médiateurs ou conciliateurs habilitée en cas de litige, et la juridiction compétente (en matière de consommation, c’est surtout le Tribunal d’instance).

Le contrat ne doit pas avoir une rédaction dans taille de la police inférieure à 8.

=> on voit que toutes les étapes de la mise en place de ce contrats sont verrouillées et prévues par les textes, mais dans les faits le contrôle sur les agissements du professionnel n’est pas effectué, et il est laissé en « liberté », ce qui fait que le crédit à la consommation est très répandu.

III. L’exécution du contrat Il y a des obligations classiques liées la nature du contrat: du coté du préteur, c’est la mise à la disposition des fonds, est du côté du consommateur, c’est le remboursement aux échéances prévues.

Ce qui est intéressant surtout en matière de contrat à la consommation, c’est que l’on aura des formalités informatives en cours d’exécution du contrat.

Exemple: une fois par an, le professionnel doit informer le consommateur du montant qu’il a déjà remboursé, et ce qu’il lui reste à rembourser.

Par ailleurs, il peut arriver qu’en cours de déroulé du contrat à la consommation, qu’on ait de manière originale, un taux de référence modifié, ce qui impact le crédit à la consommation. À ce moment, le professionnel doit avertir le consommateur. Si le taux est à la hausse, une négociation sur la teneur du contrat est possible (cela est rare). Si c’est en baisse c’est avantageux pour le consommateur.

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Par ailleurs, dès le manquement du consommateur dans le régiment des mensualités par exemple, le professionnel doit prendre ses responsabilités, et avertir le consommateur des risques qu’il encourt.

Pour l’exécution du contrat à la consommation, une clause de remboursement anticipé doit être prévu (c’est important et doit apparaître aussi dans le contrat immobilier): la clause permet de rembourser le contrat avant son terme => il se dégage de son obligation contractuelle.

En règle générale, ce remboursement anticipé droit être quelque chose de gratuit pour le consommateur (il faut y être vigilant), dont les intérêts et les frais réclamés pour le temps résiduels ne sont normalement pas dus. Certains professionnels peuvent éventuellement réclamer un certain montant du crédit qui fait l’objet du remboursement anticipé: ce qui arrive souvent c’est 0,5 % à 1 % du montant du crédit qui fait l’objet du remboursement.

La prévision d’une clause anticipée est prévue dans le code de la consommation de manière circonstanciée: article L312-34 du code.

Dans l’exécution du contrat, l’hypothèse de défaillance de l’emprunteur est envisagé: L312-26 du cote de la consommation.

Il est prévu qu’un premier manquement ne déclenche pas forcement les hostilités de la part du prêteur: il doit juste avertir des risques potentiels d’un non remboursement, et de non régularisation de la situation.

Si la situation continue malheureusement, alors, le professionnel peut demander le remboursement immédiat du capital restant dû, majoré des intérêts écus et non encore payés. Si le contrat prévoyait une clause pénale, le professionnel peut demander le paiement dû au jeu de la clause pénale. Le code permet que la clause soit prévue, mais son taux ne doit pas dépasser 8 % du capital restant dû.

Rappel en ce qui concerne l’acceptation : si elle se fait immédiatement, les règles normales s’appliques, mais si elle se fait de manière différée (mail, ou écrit formel), le nouvel article 1121 du cciv, prévoit que la théorie de la réception est mise en avant (le contrat est conclu quand l’acceptation parvient à l’offrant).

IV. Dispositions propres à certains contrats de crédit à la consommation on va voir les crédits renouvelables notamment.

Ce sont des outils assez développés, qui ne cessent de se multiplier depuis 5, 6 ans, et qui sont dangereux pour le consommateur: ils sont facile d’accès, ils ont des taux d’intérêts importants, ils ont la particularité d’être attractifs, car rattachés à une carte de fidélité.

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Ce sont des outils vus comme étant à l’origine du surendettement des particuliers.

Souvent, donc ces crédits sont accolés à une carte de fidélité, dans les grandes distributions: on propose un crédit important, qui va se reconstituer au fur et à mesure des remboursement effectués. On appelle cela souvent « réserve d’argent », mais c’est en réalité un crédit, avec des taux d’intérêt important. C’est pour cela que le droit de la consommation, va encadrer ces crédits

L’encadrement se fait dès la publicité, puis une fiche donnée au consommateur résumant le crédit, puis une offre détaillée.

Pour ce qui est de la publicité, on retrouve les règles que l’on a vu précédemment, mais en plus, sur les papiers de publicité, la mention de « crédit renouvelable doit apparaitre obligatoirement », pour alerter le consommateur.

Qi la réserve est supérieure à 1 000 €, le préteur doit donner dans la publicité un exemple avec cette réserve d’argent, puis avec la même somme donner un exemple de ce que représenterait l’emprunt avec un crédit classique amortissable.

Si le consommateur est intéressé, le prêteur doit lui donner une fiche résumant les conditions du crédit, et on doit impérativement y présenter le fait qu’il s’agit un crédit renouvelable.

Une nouvelle fois, on doit faire apparaître un exemple du montant du crédit avec le crédit renouvelable, et un autre exemple avec le crédit traditionnel.

Le préteur dans le cadre du crédit renouvelable doit prendre des informations sur le consommateur et il doit renouveler cette information tous les ans.

Tous les mois, lors de l’exécution du contrat, le preneur doit envoyer obligatoirement un état actualisé du montant du remboursement: on incite le prêteur dans cet état d’expliquer au consommateur, que le paiement que le consommateur réalise correspond à une part d’intérêt et une part de remboursement du capital: le but est d’expliquer au consommateur ce qu’il rembourse effectivement, et qu’il n’est pas en surendettement.

Ces contrats sont accordés sur une période d’un an renouvelable. Trois mois avant l’échéance le préteur doit informer le consommateur sur les conditions de reconduction du contrat et les échéances restant à payer.

Le consommateur qui décide de ne pas poursuivre, doit le faire connaitre le preteur, il doit ensuite rembourser en une seule fois le montant restant. En revanche s’il poursuit le contrat, le consommateur aura de nouveau cette réserve d’argent.

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La durée de ce crédit est effectivement important.

Sur l’échelonnement (la durée des

remboursement) des paiement un encadrement est mis en place depuis 2011: si le montant total du crédit est égal ou inférieur à 3000 euros, on a un crédit qui pourra s’échelonner sur 36 mois pas plus. Il est possible que les crédits renouvelables dépasse le montant de 3 000 euros, alors le crédit ne peut dépasser 60 Mois.

Avant 2011, les crédits avaient des durées longues, ce qui est fou.

Lors du renouvellement du contrat, il est possible pour le consommateur de demander la transformation du crédit renouvelable en crédit classique (avec amortissement plus raisonnable), ce que le preneur ne peut refuser. Le consommateur l’ignore souvent.

Quand la réserve d’argent n’est pas utilisée pendant un an, le contrat ne peut être renouvelé qu’avec un accord express du consommateur. Ainsi, au terme des un an, le preneur doit envoyer un écrit, un bordereau précisant que le contrat va être suspendu, et demandant la réactivation du contrat par le renvoi du bordereau. Si le bordereau n’est pas renvoyé, le contrat est résilié automatiquement.

Légalement, dans l’exécution du contrat de crédit renouvelable, qui on a une difficulté passagère pour le paiement de l’échelonnement, le preneur peut accorder un report d’échéance, mais pas plus de deux fois en une année.

Section 2: les contrats de crédit immobilier C’est un contrat réglementé depuis longtemps, e dont les règles se sont affinés et protectrices pour le consommateur.

La réglementation est détaillée : article L313-1 et suivant du code de la consommation.

Iic on a un contrat de crédit bien conçu pour une raison simple: le consommateur s’engage sur une durée longue. C’est un contrat souvent souscrit avec des montants importants.

Ça reste souvent pour le consommateur l’opération d’une vie.

Ainsi, la protection du consommateur est au coeur du dispositif.

Le premier texte marquant du crédit est la loi du Scrivener II, du 14 JUILLET 1979. Ce texte a eu une vie longue, et ce texte se retrouve dans le code de la consommation, et est amélioré par la loi Hamon de 2014.

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I.

Le champ d’application des textes

On veut préciser au mieux les contrats qui vont bénéficier des règles protectrices.

Les première précisions étaient dans Scrivener, mais surtout l’ordonnance du 25 mars 2016 : adapte une directive européenne du 4 février 2014 relative au crédit en matière immobilière, notamment à usage résidentiel.

Ce qui est intéressé, c’est de voir que l’on a un champ d’application précis à l’article L313-1 du code de la consommation.

La réglementation va donc bénéficier aux crédits prévus dans le texte:

- tous les crédits visant les immeubles à usage d’habitation, ou usage mixte (professionnel et habitation)

- sont aussi concernés les crédits pour l’achat de parts ou d’actions, qui donnent vocation à la propriété ou jouissance d’immeubles de ce types

- tous les crédits pour les travaux sur immeubles donc le montant dépasse 75 000 €, sauf dispositions particulières

- Les crédits pour l’achat de terrain en vu de la construction d’un immeuble

Mais l’article exclu aussi du champ d’application de la réglementation:

- pour les prêts consentis à une personne morale de doit public dans le but de s’implanter

- pour les prêts visant à financer une activité professionnelle relative au métier de l’immobilier

- pour les prêts visant un immeuble d’habitation, inclus dans un plan de redressement dans le cadre d’une procédure de redressement (on retrouve le droit du surendettement dans ce cas)

- pour les prêts usagers hypothécaires, qui sont soumis au droit commun civil

Ce champ d’application fait par la loi à le mérite d’éviter les égarements de la jurisprudence, qui avait suscité pendant longtemps de nombreux contentieux. Malgré cette bonne volonté du législateur, il y a quand même des difficultés qui substituts et qui ont trait à la définition même de ce qu’est un immeuble.

II. La formation du contrat on essaye de favoriser le consommateur. On veut le protéger depuis la publicité, jusqu’à la formation du contrat. Précisément L313-3 et suivant du code de la consommation, donne les obligations.

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La publicité pour ce crédit doit être précise: claire et lisible. Il faut dans la publicité faite pour ce contrat immobilier, l’identité du prêteur, la nature et l’objet du prêt, la durée de l’opération, le TEG.

La publicité doit aussi préciser que le crédit le consommateur, qui doit vérifier qu’il a la capacité de remboursement.

Elle doit aussi préciser que le consommateur a 10 jours pour réfléchir sur le contrat, et donner un exemple chiffré de ce que serait la réalisation du projet pour le consommateur.

Tout manquement à ces exigences, peut générer le paiement d’une amende de 30 000 €.

Si le consommateur, est intéressée, arrive la phase de pourparlers : durant celle-ci, tout est plus détaillé. Ici on a une exigence particulière de la part du prêteur une fiche standardisée d’informations au consommateur.

Cette fiche doit répondre à un modèle type: un support écrit contant des exigences:

-

l’indication du nom du prêteur,

les caractères essentielles du crédit envisagé avec lui (durée montant)

le taux d’intérêt applicable, notamment le TEG

un échéancier indicatif

la possibilité donnée à rembourser de manière anticipée le crédit

l’indication de la personne à contacter en cas de réclamation, ou difficulté, et les services de médiation à contacter en cas de difficulté.

L313-7 détaille les mentions qui doivent être présentes.

Dans cette fiche on a donc des dispositions classiques prévues à L313-7, mais aussi des éléments en plus sur l’assurance du prêteur prévue à L313-8 du code de la consommation. L’assurance est importante dans ce crédit puisqu’il s’étale sur une période longue.

Le prêteur dans la fiche indique qu’il peut fournir une assurance au consommateur, le coût de l’assurance de manière précise, et indiquer au consommateur qu’il a le choix de souscrire ou non à cette assurance, et sa possibilité de souscrire une assurance à titre personnel.

Cette exigence se retrouve à L313-8.

Une obligation de mise en garde du consommateur pèse sur le prêteur, il doit le prévenir que c’est un engagement lourd. D’ailleurs, le prêteur sérieux, mets en place un service spécialisé du crédit immobilier. L’information qui va se mettre en pli c’est pou l’organisme prêteur qui va se renseigner sur la solvabilité du consommateur : le préteur va aller vérifier auprès du fichier relatif aux incidents de paiement en matière de crédit, si la personne est solvable. La banque vérifie la valeur effective du bien pour lequel elle va prêter : le banquier fait mettre en place une expertise. Elle

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peut aussi inciter le consommateur à faire un comparatif avec les autres établissements bancaires.

Si tout se passe dans des conditions satisfaisante, on arrive à l’offre de prêt.

L’offre de prêt : on trouve les exigences classiques d’un support durable qui est envoyé au consommateur et au consommateurs éventuels. Le support doit être lisible et clair dans lequel tous les éléments essentiels doivent apparaitre : identité des parties, des cautions, la nature, l’objet, les modalités du prêt, un échéancier, variation potentielle du taux, montant total du prêt en toutes lettres et chiffres, les assurances de prêt (soit celle de l’organisme de crédit, soit celle choisie à titre individuelle), les éventuelles sûretés. L’oublie d’une mention : amende maximale de 150.000 euros et si le juge en décide ainsi, la banque peut être déchue des intérêts qu’elle compter récupérer.

Envoi de l’offre : le prêteur doit la maintenir au minimum 30 jours pour que le consommateur ait l’opportunité de comparer avec d’autres offres. A compter de la réception de l’offre, le consommateur a un délai de réflexion de 10 jours pour donner éventuellement son accord. Le contrat est nécessairement différé de 10 jours, le délai ne peut pas être raccourci du fait de la loi: dans le crédit à la consommation, le consommateur peut répondre directement. Même chose pour les cautions : quand elle reçoivent l’offre, elles ont un délai de 10 jours de réflexion, aucune acceptation ne peut intervenir en amont.

Acceptation de l’offre : au terme des 10 jours, l’acceptation intervient et elle est formalisé : L. 313-14 - elle doit se faire par lettre, le cachet de la poste faisant foi. L’offre est toujours acceptés sous la condition résolutoire de la non conclusion dans un délai de 4 mois à compter de son acceptation du contrat pour lequel le prêt est demandé. Les parties peuvent décider d’un délai plus long. On précise ici la relation forte existante entre la souscription du contrat / l’achat du bien immobilier : si le contrat d’achat immobilier au terme duquel le prêt est conclu n’intervient pas au terme des 4 mois, le prêt est résolu. Il y aura restitution au prêteur des sommes remises à l’emprunteur. A l’inverse, l’achat immobilier est conditionnée à l’octroi du prêt. L’acte doit comporter une mention précisant que la faculté de se dédire est écartée. Si le contrat est conclu avec un prêt, il est conclu sous condition suspensive de l’obtention du prêt : si l’on obtient pas le prêt, l’ensemble du montage juridique tombe à l’eau. Si le paiement se fait au comptant, l’acte de promesse de vente comme l’acte définitif, doit contenir une indication de la part de l’acquéreur qui a pris conscience son engagement.

III. L’exécution du contrat 1ère hypothèses : Il peut arriver en cours de prêt, prêt qui se fait sur une longue durée, que l’on souhaite renégocier les conditions de son prêts. Pourquoi ? par exemple en cas de bassin important du TEG.

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En matière de crédit immobilier, cette pratique de la renégociation est tout à fait admise, les banques ont l’habitude. On va obtenir un avenant au contrat : il doit répondre à toutes les exigences vues plus haut (il doit être conclu sur un support très précis et durable et tous les autres éléments). Il propose un nouvel échéancier et à la réception de l’information, on retrouve un délai de 10 jours de réflexion.

S’il accepte, l’acceptation se fait par courrier, le cachet postal faisant foi.

2ème hypothèse : pour les prêts à taux variables, on trouve des dispositions particulières qui exigent dans l’exécution du contrat des obligations. Le prêteur va devoir au moins 1 fois par an communiquer le montant du taux et sa variation ainsi que le capital restant à rembourser. Si le taux varie, le prêteur doit en informer immédiatement le consommateur, pour qu’il en prenne la mesure.

Pour les prêts classiques, à taux fixe, une possibilité de remboursement anticipé est ouverte. Normalement, cela doit se faire sans frais supplémentaires particuliers, mais souvent le contrat peut prévoir une clause prévoyant une indemnité pour les intérêts non échus (c’est un manque à gagner pour le prêteur en gros). Le banquier est donc en mesure de solliciter une indemnisation. La loi prévoit que le prêteur est libre de fixer du montant de cette indemnité compensatrice, donc il faut tune vigilance de la part du consommateur.

Le remboursement anticipé peut se faire d’une partie ou de la totalité des sommes restant à rembourser. Il peut y avoir des clauses du contrat interdisant le remboursement anticipé pour un montant inférieur ou égal à 10 % du montant initial du prêt.

La loi prévoit que si le remboursement anticipé intervient pour certaines causes bien identifiée, aucune indemnité ne peut être demandée par le prêteur. Ces hypothèses sont identifiées par es textes, par exemple:

- un remboursement pour changement du lieu d’activité de l’emprunteur ou de son coemprunteur

- un remboursement en cas de décès ou cessation forcée d’activité professionnelle (liée à invalidité) de l’emprunteur ou du co-emprunteur. D’ailleurs, souvent celui qui va rembourser est souvent l’assurance. Il y a des personnes qui n’ont pas recours à l’assurance, mais cela est dangereux.

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Que se passe-t-il en cas de défaillance de l’emprunteur ? En cas de défaillance de l’emprunteur qui ne peut plus rembourser ses mensualités : on a une importunité de réaction donné à l’établissement bancaire : L.313-50 - 2 possibilités de réactions :

le prêteur n’exige pas le remboursement immédiat du capital restant dû, et va simplement majorité le taux d’intérêt jusqu’a ce qu’il est retrouver le cour normal de ses paiement. L’idée est de continuer le contrat de crédit immobilier. Cette chance laissé à l’emprunteur prend la forme d’une négociation avec celui ci, qui devra faire l’objet d’un support écrit.

le prêteur exige le remboursement immédiat du capital restant, c’est ici une résiliation pour inexécution : il considère que la situation est irrémédiablement compromise. En général, il est demandé le capital, les intérêts échus et il peut être également demandé une indemnité de défaillance. Il est prévu dans le code que cette indemnité si elle est envisagée dans le contrat initial ne peut dépasser 7 % du capital restant dû et des intérêts restant échus. Le juge va avoir la main mise sur l’indemnité de défaillance car elle génère contentieux dans la plupart des cas.

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PARTIE 2: les difficultés existantes dans les relations entre professionnels et consommateurs La relation contractuelle en droit de la consommation, comme toute autre relation contractuelle, peut générer des situations délicates: il y a deux cas de figure envisagés par le code de la consommation.

La première difficulté est l’hypothèse où le consommateur a souscrit un certain nombre des engagements et ne peut plus y faire face. on peut être dans la situation où le consommateur est dans une réelle impossibilité de régler ce qu’il doit au professionnel. Le professionnel va engager une action en paiement, qui pourrait se heurter à un mur, donc insolvabilité consubstantielle du consommateur. Alors le droit de la consommation va tempérer l’action du professionnel et va mettre en place pour cela un droit du surendettement, vu comme une hypocrisie du législateur pour la prof (car il devrait plutôt interdire certains crédits).

La seconde est plus classique, c’est l’hypothèse où il conflit avéré entre le consommateur et professionnel sur le contrat passé. Ce qui est intéressant c’est comme on est dans un litige du droit de consommation, des techniques originales sont mises en place par le droit de la consommation pour régler ce litige. Notamment, il y a une partie du droit consommation, qui consacre le règlement non contentieux.

TITRE 1: LE DÉBITEUR SURENDETTÉ Cette situation est pas nouvelle, et existe depuis toujours. Dès l’Antiquité on a des mécanismes qui veulent sanctionner des débiteurs qui ne respectent pas leurs obligations vis à vis du créancier: on est dans les mécanismes de voie d’exécution ici.

Ce qui est nouveau en revanche, c’est que le débiteur n’est pas nécessairement fautif, et que s’il ne règle pas ses dettes, c’est qu’il est peut-être dans une situaient économique dramatique. C’est une forme d’humanisation des voies d’exécution, qui va conduire vers l’idée que peut-être le débiteur surendetté mérite un traitement spécifique, qui va être le droit du surendettement. notamment quand le débiteur se retrouve dans une situation dramatique du fait de la Conclusion des contrats de consommation, simple ou immobilier. Ce changement de modalité, et prise de conscience intervient après la crise pétrolière de 73.

Dès les années 1980 des textes sont mis en place pour prendre en compte cette situation particulière de surendettement.

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- Loi du 31 décembre 1989, NEIERTZ : 1ère loi qui met en place un mécanisme de traitement du surendettement. Mais ce texte est assez éloigné de ce que l’on connaît aujourd’hui

- Une loi du 29 juillet 1998: met en place le système contemporain du droit du surendettement. Ce texte est ensuite amélioré par d’autres textes comme :

- Loi du 1er aout 2003, loi BORLOO : crée un mécanisme de rétablissement personnel.

- Loi du 1er juillet 2010, loi LAGARDE: aura vraiment un impact pour le traitement du surendettement.

Tout récemment, on a un texte qui est venu toucher les textes du surendettement : la loi Justice 21 du 18 novembre 2016, entrant en vigueur le 1er janvier 2018. Ce texte a pour propos de dé-judiciariser au maximum la procédure de désendettement.

Sur le plan sociologique, en matière de dora du surendettement on a des données intéressantes. Lors de la mise en place du droit du surendettement, on met en place un observatoire des crédits aux ménages, qui essaye de comprendre l’évolution de consommation et taux d’endettement de ces ménages. Ainsi, cet observatoire publie chaque année un rapport sur les crédits octroyés aux ménages. En mars 2018, des choses intéressantes apparaissent.

Première chose que l’observatoire regarde est le taux de crédits par les ménages français dans leur budget: il apparaît que le taux en 2017, est de 47,8% contre 52,6 en 2008. On a donc un net recul du recours au crédit, du fait d’une méfiance à l’égard des crédits, et du fait d’une difficulté plus grande (notamment depuis 2010 avec la loi Lagarde) d’accès aux crédits. Parallèlement on voit que les ménages français épargnent plus. Pourtant, malgré cela, le surendettement ne cesse d’augmenter. Ce que relève l’observatoire est que l’on a une augmentation du surendettement, tout en s’endettant moins: on va moins s’endetter, mais ceux qui le font basculent plus facilement vers le surendettement.

En revanche, il n’y a pas de chiffre exact des surendettés (peut-être caché volontairement). La seule chose sur laquelle on peut s’appuyer, sont les études faites chaque trimestre par la Banque de France «  baromètre du surendettement  », qui joue simplement sur l’ensemble du nombre des dossiers déposés sur une période donnée. En plus des statistiques trimestrielles, il ya une statistique annelle, comme par exemple pour la période de juillet 2017 à juin 2018, il y a eu plus de 170 000 dossiers déposés.

Clairement depuis 1998, depuis que le système existe, les dossiers ne font que d’augmenter (en 1998, on avait 90 000 dossiers déposés). Et entre 2009 et 2014, on a eu un pic, a avec 220 000 dossiers. Depuis on a une baisse liée à la loi LAGARDE qui va serrer l’accès au crédit, ce qui va baisser par conséquent une baisse des dossiers déposés.

La Banque de France donne aussi un profil des surendettés type: c’est pas forcément ce à quoi on s’attend. C’est généralement un célibataire, qui vit seul (veuf, divorce, célibat), entre 35 et 50 ans. Avec ce profil on voit un vieillissement des personnes qui se surendettement et une féminisation des personnes surendettées.

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La Banque de France a identifié des causes majeures du surendettement: soit le divorce, la séparation ou la perte de l’emploi. en ce moment on voit même une tendance de redépôt de dossier (la même personne passe deux fois).

Chapitre 1: les situations de surendettement La situation de surendettement nous amène à envisager l’approche matériel (c’est quoi le surendettement concrètement ?), puis envisager cette situation sur le plan juridique.

Section 1: l’approche matérielle du surendettement Le surendettement est une conséquence logique de la société de consommation: plus cette société se développe, plus elle génère du crédit, plus le remboursement va générer des difficultés, créant cette situation de surendettement. On voit donc un lien inévitable entre société de consommation et surendettement. Dans les écrits de Banque de France, on voit que certaines formes de crédit sont source du surendettement comme les crédits renouvelable.

Sur le plan matériel: on a des formes de surendettement qui existent et on a une évolution de ce surendettement.

I. Les différentes formes du surendettement En ce qui concerne les formes, dans une vision simpliste, on peut penser qu’il n’y a qu’un surendettement actif. Le cas de figure envisagé est celui du consommateur qui ne peut se réfréner, et qui multiplie les crédits pour des dépenses futiles. Iic on pointe du doigt une mauvaise gestion du consommateur. En effet ce surendettement actif existe, mais cela reste un part infime du surendettement.

La réalité correspond à une autre forme de surendettement : le surendettement passif, qui est beaucoup plus grave et structurelle. Le débiteur se met dans ces situations pour faire face à ses dépenses courantes. On se rend compte en France, qu’une partie de la population, bien qu’active ne parvient pas à honorer ses créances et a recours au crédit à la consommationpiubr faire face à des dépenses classique. Ici le crédit n’est pas recherché, mais subi. Cela est confirmé par les statistiques de la Banque de France: actuellement 60 % des personnes surendettées on des revenus équivalent à 2000 euros ou inférieur, mais supérieur au SMIC.

On voit la tendance du re-dépôt de dossier depuis 2-3 ans, avec des personnes qui ont bénéficié du mécanisme de surendettement, et qui redemande le bénéfice de ce mécanisme.

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II. L’évolution du surendettement En ce qui concerne cette évolution, chaque trimestre la Banque de France dépose son baromètre. Ce qui est intéressant est que la Banque de France propose notamment à partir des dépôts de dossier une précision sur le niveau moyen d’endettement d’un personne surendettée: le taux moyen total est 44 000€ en 2018. Ce taux évolue peu, d’ailleurs en 2015 ce niveau est de 41000€.

La BdF via rechercher les parts des dettes d’une personne surendettée: Pour l’essentiel les dettes d’un surendettés sont constituées de la manière suivante :

- 30% des dettes : crédit immobilier.

- un peu plus de 40 % des dettes : crédit à la consommation.

- le reste : dettes courantes.

Cette proportion est intéressante en 2018, car elle a évolué: en 2008, les dettes étaient réparties différemment: 40-45% correspondait à des dettes financières immobilières, 20-25% des crédits à la consommation, et le reste en dettes courantes. on voit que le crédit à la consommation prend une part de plus en plus importante pour révolution du surendettement.

Le nouveau phénomène: sur l’ensemble des dossiers déposés, en 2017, 55 % sont des nouveaux dossiers et depuis 3 ans, 45 % sont des re-dépôts. Cela nous interroge sur l’efficacité du système. Ne faudrait-il pas le retoucher, le repenser ?

Section 2: l’approche juridique du surendettement Le droit n’a pas la possibilité d’apporte rune solution définitive à la situation de surendettement: elle n’a ni les moyens, ni l’ambition. Le droit ne fait que réguler les mécanismes évoqués précédemment.

Dans le code de la consommation, une partie est consacrée à la procédure de surendettement, à son traitement et sa régulation. Les mécanismes fonctionnent globalement bien et se retrouvent à L711-1 et s du code de la consommation.

Dan c es textes, on a une première disposition intéressante qui fait référence à la situation de surendettement. SI on regarde que ce texte on peut penser que ce mécanisme concerne peut de personne: L711-1 al2 «  la situation de surendettement est caractérisée par l’impossibilité manifeste de faire face à l’ensemble de ses dettes non professionnelles exigibles ou à échoir » => la situation de surendettement s’attache aux dettes non professionnelles et ne concerne que le consommateur, plutôt personne physique qui a contracté pour des hypothèses non professionnelles.

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Mais l’al4 précise et élargit que « l’impossibilité de faire face à un engagement de cautionner ou d’acquitter solidairement la dette d’une entreprise individuelle ou d’une société caractérise également la situation de surendettement  » => si une personne physique cautionne l’entreprise par exemple l’entreprise de son conjoint, il pourra bénéficier dans certains cas du mécanisme de surendettement.

On voit le texte semble restrictif, mais développe des critères pour bénéficier du mécanisme de manière généreuses.

Les textes vont d’ailleurs fournir des critères objectifs et subjectifs pour bénéficier du surendettement (être de bonne foi).

I.

Les conditions objectives

Il y en a un certains nombres, on en verra les essentiels:

- conditions tenant aux personnes

- conditions tenant aux dettes

- condition sur l’appréciation du surendettement.

A. La condition tenant aux personnes Il apparait que peut bénéficier de la procédure du surendettement la personne physique, qui rejoint la définition de la consommateur.

En dehors de cela les textes ne disent rien de plus, mais il faut voir la jurisprudence : il apparait que cette personne physique doit être domiciliée en France. La Jurisprudence en a déduit « que peuvent bénéficier de la procédure les citoyens français et les personnes étrangères demeurant en France ».

Par extension, la jurisprudence a considéré que les personnes de nationalité française, domiciliées à l’étranger peuvent bénéficier de la procédure, à partir du moment où l’ensemble des dettes contractés ont été faite en France avec des établissements de crédit français.

Ces personnes alors ne doivent pas bénéficier d’un autre régime du même type (comme des procédures collectives).

En 2010, a été créé l’EIRL (entrepreneur individuel à responsabilité limité), qui permet à une personne physique d’avoir un patrimoine affecté à son activité économique, et un patrimoine propre. LA Question s’est posé de savoir ce qu’il en est du patrimoine non affecté: la personne physique peut-elle pour ce patrimoine bénéficier du mécanisme de surendettement.

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Après hésitation, la loi a considéré que OUI: article L711-7 autorise le bénéfice de la procédure pour le patrimoine non affecté, mais lors du dépôt de dossier de surendettement auprès de la Commission, préciser pour l’entrepreneur individuel sa situation particulière.

B. La condition tant aux dettes Il faut avoir affaire à des dettes non professionnelles: on n’a pas la définition dans les textes ce qu’est cette dette.

La Cour de cassation dans une décision de 2è Civ, du 8 avril 2004 a voulu donner une définition: la dette non professionnelle est celle qui n’est pas née du fait de l’activité professionnelle de la personne

Si on s’en tient aux textes et la jurisprudence, on a une logique restrictive pour le bénéfice de la procédure du surendettement.

Mais que penser de la situation d’une personne physique qui va contracter des dettes pour l’activité professionnelle de son concubin ou son époux: par exemple se porte caution. Alors est ce une dette professionnelle ou pas ? La réponse à la question dépend soit de la personne, soit de la dette et sa nature.

Soit on prend en compte la personne: on est face à un emprisonne physique qui s’engage pas pour sa propre profession, mais contacte pour au nom d’une autre personne, donc on peut penser logiquement qu’il peut bénéficier de la procédure.

Soit on regarde la nature de la dette: elle est contractée pour faciliter une activité professionnelle et donc on peut considérer que l’on ne rentre pas dans le cadre de la loi, et donc exclusion de la procédure.

Face à la difficulté, la Cour de cassation dans a jurisprudence a considéré qu’il fallait prendre en compte la personne qui contracte, plutôt que la nature de la dette. On est dans une logique protectrice des consommateur.

En 2008, al4 de l’article L711-1 conforte cette position de la jurisprudence. On est donc quand même dans une vision favorable à l’égard de la parole qui contracte ce type de dette pour faire vivre l’entreprise de son concubin ou conjoint.

Dans les textes on a des dettes identités comme ne pouvant bénéficier de la procédure de surendettement, sauf si le créancier l’autorise: les dettes alimentaires, les réparations prononcées dans le cadre d’une condamnation pénale (D-I), les amendes issues d’une condamnation pénale,

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et les dettes liées à des manoeuvres frauduleuses, visant à escroquer les organismes de protection sociale.

Enfin dans les textes il y a des précisions quant à l’appréciation du surendettement en tant que situation concrète.

C. La condition sur l’appréciation du surendettement Précisions dans les textes sur l’appréciation qui doit être faite du surendettement en situation concrète : L.711-1 al 2 : il faut faire visiblement une comparaison entre l’actif et le passif pour savoir s’il on est dans une situation de surendettement. La simple insolvabilité ponctuelle n’est pas suffisante, il faut une impossibilité totale et manifeste de faire face à son passif à l’aide de son actif. Il y a alors ici une insolvabilité structurelle et pérenne.

Cette situation est appréciée par la Commission de Surendettement sur la foi d’un dossier remis par la débiteur. A cet égard, il y a eu pendant longtemps une situation qui a susciter une réflexion : est possible d’être en surendettement s’il on est propriétaire de sa résidence principale ?

On pourrait imaginer qu’il faille vendre le bien pour rembourser les créanciers. Cela a été retenu pendant longtemps entre les années 90 et 2010. Néanmoins cette vision classique des choses a basculé avec la loi Lagarde qui va considérer que cet automatisme n’est pas logique, on peut avoir d’autres façons de procéder. Il faut avoir une application in concreto ainsi le seul fait d’être propriétaire de son logement ne fait pas obstacle depuis 2010 à la mise en place d’une procédure de surendettement.

Il ne serait ce pas judicieux de lui conseiller de vendre son immeuble pour faire face à son passif. Le droit du surendettement est un droit protecteur du débiteur, et la Loi LAGARDE à écarter cette solution : le législateur considère que même si la personne est propriétaire de sa résidence principale, il a le droit à une procédure de surendettement.

Le législateur à considéré que le coût du relogement ne ferait au final que différer le moment du surendettement. La loi LAGARDE demande à la commission de prendre en compte la valeur de l’immeuble pour savoir si la procédure de surendettement peut être octroyée.

L’appréciation est de nature sociologique au regard du contexte sociologique dans lequel évolue le débiteur. On regard les circonstance et si la revient du logement ne permet pas de régler sa situation de surendettement, on peut laisser le logement au débiteur et l’inviter à entreprendre la procédure de surendettement (il va revendre son loyer pour dédommager ses créanciers, mais il va payer des loyer ce qui le conduira vers une procédure de surendettement). Il faut donc une appréciation casuistique, qui est très pro-consommateur, débiteur. Il faut ne pas le mettre dans une situation plus délicate.

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Un jurisprudence constante est favorable: lorsqu’on décide d’apprécier la situation de surendettement, que ce soit la commission ou le juge, on insiste sur le fait que l’on doit se prononcer au moment où l’on statue sur la situation irrémédiablement compromise. En effet on ne doit en aucun moment prendre en compte les chances d’amélioration de la situation financière du débiteur car c’est une appréciation qui est trop hypothétique et désavantageuse pour le débiteur. Cette jurisprudence est constante depuis l’arrêt 1er civ 31 mars 1992. Cette jurisprudence amorcée est présente pour réagir à des appréciations portée par les juges de fond qui faisaient une appréciation casuistiques et globale de la situation et les possibilité future (si la personne est jeune, a fait des étude, elle va accéder facilement à un job…). Aujourd’hui on le voit on est dans une logique pro-débiteur.

Il apparait aussi dans les textes qu’il y a des condition subjectives majeures pour bénéficier de la procédure.

II. Les conditions subjectives La condition subjective apparait à nombreuses reprise dans les textes du surendettement.Pour bénéficier du surendettement

L.711-1 al 1 : condition subjective qui apparaît pour bénéficier de la procédure de surendettement - exigence de bonne foi. Cette exigence de bonne foi est présente lors du dépôt du dossier de surendettement, et est continue c'est-a-dire qu’elle se retrouve à toutes les étapes de la procédure, quelles que soient les mesures prises. L’exigence est très forte, et en cas de manquement, il y a une sanction : déchéance des procédures.

On a une exigence de bonne foi classique, c'est-a-dire qu’elle se présume: celui qui contexte l’exigence de bonne foi doit prouver la volonté de détourner les procédure par le débiteur.

Cette faveur est pérenne dans la procédure depuis longtemps. La jurisprudence considère que cela existe depuis longtemps: 1civ 1 er avril 1991.

Comment contrôler la bonne foi ? La jurisprudence opère par casuistique.

Elle nous dit que le contrôle de bonne foi, n’est pas un contrôle de moralité du débiteur, mais on va regarder la situation concrète du débiteur.

On va voir des jurisprudences pour éclaircir la casuistique: par exemple

une personne à l’origine de son licenciement pour faute grave et qui demande parallèlement une procédure code surendettement n’est pas en soi de mauvaise foi et peut bénéficier d’une procédure (1ere civ 31 mars 1992).

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une personne qui bénéficie du surendettement, qui retire une somme importante les jour de l’octroi et va jouer au casino, est vue comme de mauvaise foi (1ere civ 20 janvier 2014).

Le simple fait de ne pas travailler, et ne pas rechercher activement un travail, mais parallèlement demander la procédure n’est pas caractéristique de mauvaise foi (2ème 10 avril 2014).

Il y a aussi une jurisprudence sur la multiplication des crédits: la multiplication des crédits n’est pas en soit un signe de mauvaise foi et ne génère pas systématiquement une interdiction de bénéficier de la procédure (15 janvier 2009, 2ème civ).

En revanche, la multiplication de crédits pour bénéficier d’un train de vie sans relation avec ses réels revenus est caractéristique de la mauvaise foi (CA Lyon 11 décembre 2013)

On voit donc quand même un jurisprudence très pro-débiteur, cela est logique du fait que le droit que l’on étudie est pro-débiteur.

La procédure de surendettement est une procédure qui a vocation à se répéter. La procédure de surendettement s’apprécie à un temps T, donc on peut les enchainer; De même, si lors d’un dépôt de dossier, les conditions évoquées ne sont pas remplies, il est possible de redéployer une nouvelle demande l’année suivante. La loi ne l’interdit pas.

Chapitre 2 : Le traitement de surendettement On a tout récemment encore fait évolué au niveau de la procédure elle même, notamment avec la loi du 18 novembre 2016. L'ensemble des mesures adoptées par la loi, J 21, du 18 novembre 2016 sont entrées en vigueur qu’en Janvier 2018. Jusqu’en 2018, plus de 98 % des procédures de surendettement, passaient nécessairement entre les mains du juge de TI.

L’idée dès le 1er janvier 2018, avec l’entrée en vigueur de la loi J21, c’est de marginaliser l’intervention judiciaire, que le juge ne soit plus le référant majeur de la procédure, et de ne faire intervenir le juge que dans des situation critiques: des situations où un contentieux se met en place, se fait jour, ou lors de la procédure de rétablissement personnel avec une procédure de liquidation judiciaire.

L’idée avancée par loi est celle d’une simplification, d’un désengorgement de la procédure du TI, accélérer la procédure. Le risque quand même est majeur pour le créancier, c’est une autre autorité va se charger des difficultés, mais qui n’est pas judiciaire mais administrative, ce qui est moins protecteur des créanciers.

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Dorénavant c’est la commission du surendettement qui est aux manettes, qui est donc une autorité administrative. Elle va recevoir les dossier, orienter la procédure… Il y a une commission par département. Sa compétence est déterminée par le domicile du débiteur. Cette commission est composée par des personnes prévues par décrets:

- on a un représentant de l’État qui est souvent le préfet, ou quelqu’un qu’il a délégué cet effet. Il préside la commission

- Le directeur département des finances publiques, le TPG, qui occupe la fonction de vice président

- Un représentant de la Banque de France

- Deux personnes choisies par le préfet: une censée représenter les consommateur, souvent émanant du milieu associatif. Une autre censée représenter les établissements de crédit.

- Une personne ayant une expérience dans le secteur économique et sociale, voie familial

- Un juriste

Ce personnes occupent ces postes pendant deux ans, deux ans renouvelables.

A bordeaux, sur le département, les dossiers ont augmenté de 2 % oui les ans. Cette commission a un rôle central.

Les commissions, on remarque, sont très pro débiteur, ce qui est différent du juge, qui faisait au moins la part des choses.

Comment fonctionne cette procédure ?

On verra la phase préalable de dépôt de dossier, puis la procédure de traitement du surendettement, enfin la procédure de redressement

personnel (quand la situation est

irrémédiablement compromise). La dernière étape est divisée en deux branches : elle est avec ou sans liquidation judiciaire.

Section 1 : la phase préalable de dépôt de dossier C’est la 1ère étape de la procédure : le débiteur dépose un dossier auprès de la commission de surendettement compétente, c'est-a-dire celle de son domicile.

Dans ce dossier on aura une sorte de formulaire que le débiteur doit remplir avec des justificatifs à fournir:

-

Adresse

Noms

Situation de famille

L’état détaillé des revenus de la personnes avec les justificatifs (feuille d’impôt par exemple)

L’actif

Le passif

Le nom et adresse de ses créanciers

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- Signature avec un engagement de véracité sur les renseignements donnés.

On dépose ce dossier, alors une attestation de dépôt va être remise au débiteur.

Ce premier acte est important car il va déclencher des éléments: dès le dépôt, on a une inscription au fichier des incidents de paiement des crédits octroyés aux particuliers (FICP).

=>L’inscription dure 36 mois, éventuellement renouvelable.

=>Le deuxième effet: le délai d’instruction courre à partir de ce dépôt.

=> Dès le dépôt, il est possible de solliciter la commission pour obtenir des mesures d’urgences. Cela est assez nouveau, depuis la loi Lagarde de 2010. Ainsi, avant même que la commission ne se prononce sur la recevabilité du dossier, elle peut être sollicitée par le débiteur pour faire le relai auprès du juge du TI afin de bénéficier des mesures favorables.

Il est possible alors possible de demander

- de suspendre toutes les lois d’exécution en cours (ça va de la saisie de bases, par exemple de meubles, jusqu’à la saisie importante qui est immobilière). L721-4.

- De suspendre toute expulsion locative L.722-8.

Ces suspensions peuvent aller jusqu’à 2 ans. Ici c’est le juge qui est mobilisé heureusement.

Lorsqu’un personne est mariée, souvent elle dépose le dossier avec son concubin, son conjoint, son concubin pacsé (ou à son nom). Cela permet à la commission d’avoir une vision plus globale de la situation de la famille.

Une fois le dépôt fait, la commission va instruire le dossier, et va décider s’il est recevable ce qui aura des effets.

I.

L’instruction du dossier et recevabilité du dossier.

Quand le dossier est déposé, un délai courre: un délai d’instruction. La commission peut recevoir alors le créancier, le débiteur etc. La commission essaye d’avoir durant ce délai d’instruction tous les éléments pour avoir une vision sur la situation.

Elle peut même avoir un recours par elle-même sur les organismes sociaux, ou administrations fiscales pour savoir ce qu’il en est précisément. Le délai est de 3 mois. Avant la loi Lagarde était de 6 mois, qui était trop long. Mais dans les textes, aucune sanction n’est prévue au non respect de ce délai, ce qui fait que parfois, les commissions dépassent ce délai de peu.

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=> Ensuite, soit la dossier est rejeté ou accepté.

Si le dossier est rejeté, la commission informe le débiteur souvent par lettre avec accusé de réception.

Alors le débiteur a la possibilité de saisir le juge du Ti par recours, en estimant que

son dossier devrait être recevable. Alors le juge du TI va examiner lui aussi le dossier la bonne foi, la situaient surendettement etc.

Le TI peut alors rejeter la recevabilité du dossier, alors aucun recours n’est possible.

Le TI peut aussi penser que le dossier devrait être recevable. Il renvoie alors le dossier à la commission en lui préconisant alors soit des mesures de traitement du surendettement, soi t’en lui conseillant une mesure de rétablissement personnel.Le TI garde le dossier s’il estime que la situation du débiteur est irrémédiablement compromise, et met en place la procédure de rétablissement avec liquidation judiciaire, qu’il dirige.

=> Si le dossier est recevable par la commission, s’ouvre alors la procédure de surendettement officiellement. Sont alors avertis de cette recevabilité, le débiteur et l’ensemble des créanciers visés dans le dossier. Ces derniers découvrent la situation à ce moment là.

La recevabilité va ouvrir un temps dans lequel le débiteur pourra fournir des informations supplémentaires sur son état de surendettement. Les créanciers peuvent alors contacter la commission.

La communication se fait durant ce temps, pour permettre à la commission de dresser un état détaillé de l’endettement du débiteur de façon certaine.

C’est aussi ce moment la que les cautions existantes du débiteurs sont averties de la situation par lette recommandée avec AR, elles peuvent être auditionnées. A partir du moment où la caution est avertie, elle a un délai de 30 jours pour présenter ses éventuelles observations à la commission. La caution peut aussi dire par exemple qu’elle a payé la dette du débiteur totalement ou partiellement. Les cautions, contrairement au débiteur, ne sont pas protégées, et ne bénéficie d’aucune remise de dette octroyé au débiteur, aucun des délai offert au débiteur, ni même de l’effacement de la dette octroyé au débiteur principale. Ce qui fait q’bau terme de la procédure, la caution peut éventuellement tenter de se retourner contre le débiteur pour lequel elle s’est engagée. Encore faut-il quelle puisse récupère quelque chose, (souvent il ne reste plus rien); et même parfois la caution qui a payé peut demander le bénéfice de la procédure du surendettement si elle même est dans une situation de surendettement. La caution est autant sacrifiée que les créanciers.

L’état d’endettement s’il y a, est communiqué au créancier par lettre recommandé avec AR, et peuvent durant 30 jours prodiguer des observation (exemple si ladite est plus importante, communiqué le fait qu’il exige une dette partielle…).

Le débiteur reçoit aussi par lettre avec recommandé et AR, a 20 jours pour demander à la commission de revoir le contenu de sa copie, ou voire dans une situation contentieuse saisir le juge pour qu’il vérifie la validité des créances.

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Dans ce temps d’échange avec la commission, celle ci va se renseigner sur les capacités effectives de remboursement du débiteur. Outre les échanges, la commission va calculer les montants dont le débiteur a effectivement besoin pou faire face à ses charges de base. Grace à ce calcul, la commission va voir le reste qui peut être laissé au débiteur, et ce qui pourra partir aux créancier éventuellement. Une règle est fixée par la loi: la commission doit laissé au débiteur un RSA au minimum (pour une personne seule vers 545 €).

Dès lors que la recevabilité est actée, il y a des effets.

II. Effets de la recevabilité. Quand il y a acceptation du dossier, 2 effets majeurs :

L.722-2 : suspension et interdiction des procédures civiles d’exécution. Cela veut dire que si une procédure est en cours, elle est mise entre parenthèse et il est interdit d’en commencer une. Cet effet est automatique et il va se dérouler sur une période de 2 ans. Pendant ce temps la, le débiteur ne doit pas en contrepartie faire des actes qui aggraverait sa situation : on exige la bonne foi durant toute la procédure.

La commission à la demande du débiteur va pouvoir saisir le juge du TI d’une demande de suspension de l’expulsion locative. Il n’y a pas ici d’automaticité, il faut impérativement passer par une autorisation du juge et une volonté active du débiteur. En général, s’il y a urgence, on fait cette demande dès le dépôt du dossier. Cela est assez récent: avant les procédure d’expulsion locative n’était pas considéré comme une procédure civile d’exécution (depuis la loi Lagarde, suspension possible).

Un impact direct sur le débiteur surendetté: il va se va devoir s’abstenir de Fare certaines choses pour ne pas se mettre en plus grande difficulté. Toute une série d’actes est visée par les taxe: à partir de la recevabilité du dossier,

- il est interdit de payer une dette née antérieurement quelques soient les circonstances.

- On lui interdit tous les actes qui aggraveraient sont surendettement : comme un prêt par exemple.

- On lui interdit de rembourser une caution qui aurait payer la dette à sa place => la caution doit patienter jusqu’au bout de la procédure de surendettement

- On lui interdit de souscrire des garanties ou des sûretés dès l recevabilité du dossier, même si cela permet de dégager des liquidités,

- Il ne peut effectuer un acte de disposition étranger à la gestion normale de son patrimoine: comme une donation

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On voit que dès que le doseur est recevable, il y a des effets notables à l’égard des créancier et à l’égard du débiteur. Ces effets étant évoqués, la suite du processus dépend de l’expertise de la commission de surendettement.

Au terme de ce processus, plusieurs hypothèses naissent :

- 1ère hypothèse : la commission estime que la situation du débiteur est dramatique, mais qu’elle n’est pas irrémédiablement compromise, qu’il existe un potentiel aménagement de la dette. Sous certaines condition alors, la commission pourra proposé une phase de redressement, de discussion avec les créanciers pour dégager un apport entre tous les intéressés (débiteur / créanciers) et la commission propose suite à ce dialogue une procédure de surendettement.

- 2ème hypothèse : la commission considère que le surendettement du particulier est tel que la situation est considérée comme irrémédiablement compromise. La commission avec l’accord du débiteur va orienter la procédure vers un rétablissement personnel.

On voit que la commission est le chef d’orchestre de la procédure et tout le système est verrouillé, car aucune des décisions de la commission n’est susceptible de recours.

La loi du 23 juillet 2013 à décider que la décision d’orientation de la commission n’est susceptible d’aucun recours. L’idée est d’aller plus vite, et d’offrir une solution au débiteur. A contrario, la situation est problématique et peu respectueuse des créanciers et le projet « Justice 21 » octroi encore plus de pouvoir à la Commission et met de côté le juge.

Depuis la loi du 18 novembre 2016, J 21, on est dans une logique où la commission est vraiment centrale au niveau des mesures qui peuvent être adressée au débiteur et le juge est marginalisé, il n’a plus de pouvoir d ‘homologation des mesures imposées par la commission. Le juge ne sera présent que si un contentieux se dégage => la commission devient l’interlocuteur principal et unique.

Section 2: la procédure de traitement du surendettement La procédure de traitement de surendettement est celle qui a le plus été atteinte par la loi du 18 novembre 2016. En effet, depuis le 1er janvier 2018 (son entrée en vigueur), la commission a la main mise sur le traitement du surendettement.

Avec la procédure de traitement de surendettement, nous sommes dans l’hypothèse où la situation n’est pas irrémédiablement compromise pour le débiteur par exemple s’il lui reste bien immobilier, on lui propose quelque chose.

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Jusqu’à il y a peu, avant 2018, la commission pouvait intervenir à plusieurs niveaux:

- Elle pouvait proposé avec l’accord de tous une conciliation et mettre en place un plan conventionnel de conciliation. Dans l’hypothèse où ce plan ne fonctionnait pas,

- Elle pouvait proposer un certain nombre de mesures

- Elle pouvait recommander un certain nombre de mesures, ensuite validées par le juge. exemple: l’effacement pure et simple de certaines dettes.

Dorénavant, depuis 2018, la commission voit ses pouvoirs renforcer:

- Elle peut toujours proposer si les conditions son réunies, un plan conventionnel de redressement

- Elle peut imposer tout un ensemble de mesures, y compris assez graves, après avoir recueilli les observation du débiteur et des créanciers. Le juge n’avalise rien une contrôle rien => il sera présent que si un contentieux se manifeste concrètement.

I.

Le plan conventionnel de redressement

La loi et la réforme qui a eu lieu le 18 novembre 2016, incite les commissions à proposer le plan conventionnel de redressement de conciliation si les conditions sont réunies. Pour bénéficier de ce plan, il faut:

- Que la dette soit remboursable,

- Que le demandeur possède un bien immobilier

Si les conditions sont remplies, la commission DOIT proposer un plan conventionnel de redressement, elle y est obligé.

Si le débiteur est dans la situation où il a une dette remboursable, mais n’a pas de bien immobilier, alors la commission PEUT proposer si elle l’estime judicieux, un plan conventionnel de redressement => lecture large des textes.

On essaye le plus possible de proposer ce plan, qui est un mode alternatif de règlement de litiges.

Pour mettre en place ce plan conventionnel de traitement de redressement, la commission va d’abord réexaminer les besoins effectifs du débiteur pour sa vie courante. On regarde les dépenses inévitables à son train de vie, pour les lui laisser quoi qu’il arrive.

Il n’est pas rare d’ailleurs que la commission demande d’ouvrir un compte spécifique où le débiteur mettra ce minimum vital, dont le montant minimal est le RSA.

Dans les textes, cela est indirectement évoqué. La commission peut aussi lors des négociations vouloir aider à gérer son budget. En pratique, à tout moment, la commission peut préconiser des mesures d’accompagnement social, des programmes d’accompagnement budgétaire => elle

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propose un travailleur social de venir aider à la gestion du budget le débiteur. L’idée est d’aider et de former le débiteur pour qu’il gère mieux e budget à l’avenir.

La commission a aussi un autre rôle plus actif: elle va devoir organiser la conciliation entre débiteur et créancier, cela est à l’article L732-1 du code de la consommation. Cela veut dire qu’au siège de la commission on réunit les principaux intéressés pour les amener à négocier, amenant à une rééchelonnement de la dette etc.

La commission organise cette conciliation, mais n’est pas partie à la conciliation : elle se comporte comme organisateur simplement.

Au terme de la conciliation dont le déroulement se fait en fonction des parties sur la durée:

- Soit cela ne fonctionne pas, il y aura des mesures imposées par la commission (voir plus bas)

- Soit cela fonctionne, et cela n’est pas rare, on va en dégager un accord transactionnel qui a force obligatoire entre les parties, Un écrit est rédigé avec un compromis réciproque. Tous les parties signent cet accord, le président de la commission signe aussi.

Dans cet accord, d’après les textes L732-3, on donne des exemples de mesures qui peuvent être prises dans ces accords:

- Un report de dette, ou un échelonnement de la dette => le terme de la dette est repoussé

- Un rééchelonnement des paiements, ce qui arrive souvent dans les accords => on allonge la durée du crédit par exemple

- Une remise de dette, cela est plus rare car le créancier évite de renoncer au paiement de la dette

- Une création de garantie de substitution : on va pouvoir éventuellement s’il y a un bien immobilier, on met en place une hypothèque par exemple

- Des clauses de retour à meilleure fortune, cela est plus rare => elles prévoient que dans l’hypothèse où le débiteur se retrouve à meilleure fortune (retrouve un emploi, a un héritage…), le créancier sera dédommagé avec des intérêts

Le plan prévoit une durée pour que cet accord fonctionne; les textes prévoient que le plan de redressent conventionnel ne peut pas en principe dépasser 7 ans. A titre exceptionnel, le plan peut éventuellement dépasser les 7 ans, par exemple les plans qui favorisent les créanciers ayant donné un crédit immobilier pour le paiement de la résidence principale.

Le plan entre en application à une date fixée par la commission, selon l’article R.732-1 du code de la consommation => forte main mise de la commission.

Mais dans les textes il y a des manques: rien n’est dit dans l’hypothèse ou le débiteur a besoin de renégocier, ou dans l’hypothèse où le débiteur principal ne respecte pas le plan.

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Si on a besoin de renégocier le plan en cours de route, la cour de cassation considéré que cette renégociation est envisageable sous l’égide de la commission à condition que survienne un fait nouveau et déterminant. Selon la cour de cassation, 2e, 9 juin 2005 il y a par exemple un fait nouveau et déterminant : en l’espèce la personne avait perdu des ressources et n’arrivait même plus à assurer le minimum vital octroyé par la commission, le plan ne pouvait plus fonctionner et on devait renégocier le plan. La commission est avertie alors, elle réorganise si possible une renégociation, et si impossible vers des mesures imposées.

Si on est dans l’hypothèse où le débiteur ne respecte pas le plan: celui ci est normalement lié par une obligation bonne foi tout au long de la procédure. Il est alors dans le cadre d’une mauvaise fois, et le débiteur est déchu de la protection mise en place par le droit de la consommation. Le plan devient caduque après une mise ne demeure devenu infructueuse, et après l’écoulement d’un délai de 15 jours. Si cela arrive, la caducité est acquise de plein droit => c’est automatique et les voie d’exécutions suspendues peuvent être ouvertes contre le débiteur, et les voies en cours d’exécution peuvent reprendre. Le débiteur se met dans une situation néfaste pour lui, d’ailleurs cette situation n’est pas très rare en pratique.

On voit que la commission est aux manettes : il n’est pas rare que la commission lorsqu’elle cherche a savoir ce dont bénéficie le débiteur pour vivre quotidiennement, qu’elle se renseigne sur les capacités qui accompagne le débiteur. Elle cherche les informations sur la vie marital du débiteur: si le débiteur est en concubinage, en mariage, en pacs, la commission sera plus rude sur le laissé à vivre du débiteur principal, et sa situation.

A savoir que pour le plan, la commission laisse les parties se débrouiller.

Le plan sur le plan de la procédure, est notifié aux créanciers, notamment pour ceux qui n’ont pas été présents cela est intéressant. Ils ont alors 30 jours pour manifester leurs désaccords, ou se faire entendre s’ils n’étaient pas présents. En cas de silence sous 30 jours, on considère, que les créancier acceptent le plan, qui entre en vigueur.

Il peut arriver que l’accord n’ait pas vraiment de raison d’être (lorsqu’il n’y a pas de bien immobilier, cela n’est qu’un possibilité), ou l’accord achoppe (pas de négociation fructueuse). Il faudra aller vers une autre mesure:

II. Les mesures imposées Jusqu’au 1er janvier 2018, la commission avait entre les mains plusieurs armes, elle pouvait de sa propre initiative imposer des mesures, lourdes mais non drastiques, et elle pouvait pour des

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mesures plus graves demander l’homologation du juge (par exemple : effacement des dettes par exemple).

Dorénavant depuis le 1er janvier 2018, la loi et en particulier l’article L733-1 du code de la consommation bannît le juge de toute homologation, de tout contrôle et c’est la commission qui a entre les mains des mesures parfois lourdes et obligatoires contre les créanciers. Ici on regroupe les mesures imposées et recommandées avant 2018.

La commission peut imposer les deux types quoi qu’il arrive, soit si la conciliation est un échec, ou si elle n’a pas mis en place la conciliation.

Tous les intéressés sont avertis que la commission va prendre des mesures par lettre recommandé avec AR.

Types de mesures: elle peut imposer des mesures lourdes et les combiner. Par exemple à l’article L733-1 on voit:

- un rééchelonnement des dettes de toute nature, en totalité ou en partie pour une durée maximale de 7 ans

- Prévoir un taux réduit pour les intérêts de sommes ré-échelonnées

- Imposer suspendre l’exigibilité de certaines créances, autres qu’alimentaire, pour une durée maximum de 2 ans

- Imposer un effacement partiel de la créance, presque total parfois

- Réduire le montant du prêt immobilier qui restant du en cas de vente du logement principal si la personne endettée en a un.

On voit ces mesures sont défavorable aux créanciers. Avant 2018, le juge gardait un oeil sur ces mesures alors qu’aujourd’hui plus rien. Ces mesures s’imposent aux parties, c'est-a-dire au débiteur surendetté et aux créanciers.

Le seul recours au juge est contentieux: ces mesures sont notifiées aux intéressées, qui ont 30 jours pour saisir le juge du TI. Plus exactement, saisir la commission, qui saisira le juge du TI. Souvent la manifestation du mécontentement se fait par lettre recommandé avec AR, et la commission se voit alors dans l’obligation de saisir le juge du TI. Le juge va alors reprendre la procédure dès le début, donc c’est un examen poussé de ce qu’il s’est passé.

Il a plusieurs possibilités:

- il peut substituer aux mesures proposées par la commission ses propres mesures imposées

- Il peut considérer que la situation du débiteur est totalement compromise, et que les mesures n’ont pas de sens => il peut estimer que la situaient est irrémédiablement compromise, et la seule issue est la procédure de rétablissement personnel. Le juge du TI ira même jusqu’à orienter la procédure vers une mesure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire,

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donc il garde le dossier ; soit une mesure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, en renvoyant le dossier vers la commission.

Le retour de la pratique est plutôt positif selon la Professeure.

Section 3. la procédure de redressement personnel Cette procédure est récent: loi BORLOO de 2003. Elle est très inspiré de ce qu’existe en Alsace Lorraine, la procédure de faillite civile : comme il y a une faillite des personnes morale, il existe aussi une faillite des personnes physiques. Cette procédure ne concerne que les débiteur dans une situation irrémédiablement compromise.

Au départ, puisque cette procédure est lourde et néfaste pour les créanciers, on va laisser entièrement cette procédure entre les mains du juge.

On avait donc un partage en 2003 : tout ce qui est redressement, traitement de surendettement, conciliation est laissé à la commission , et tout ce qui rétablissement personnel est laissé au juge.

Avec la loi Lagarde de 2010, il y a une évolution : la procédure de redressement personnel est scindée en deux. On créé la procédure avec liquidation judiciaire, et celle sans liquidation judiciaire.

Celle qui est sans liquidation est offert à la commission, et la procédure avec liquidation demeure de la compétence exclusive du juge.

En pratique, il y a très peu de procédure avec liquidation judiciaire: pour qu’il y a liquidation judiciaire, il faut qu’il y a quelque chose à vendre, ce qui n’arrive pas souvent.

Sur la phase sans liquidation judiciaire, jusqu’à la loi J21, du 18 novembre 2016, on avait un mécanisme d’homologation impérative du juge suite au proposition de la Commission. Depuis l’entrée en vigueur, la commission devient l’interlocuteur quasi-exclusif dans une procédure de redressement sans liquidation et on retrouve le juge qu’en cas de contentieux.

I.

Redressement sans liquidation judiciaire

Ce rétablissement est prévu à L741-1 et suivants du code de la consommation.

La situation est la suivante:

- Soit la commission considère tout de suite de la recevabilité du dossier que la situation du débiteur est compromise : elle envisage alors un rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, s’il n’y a pas de bien susceptible de désintéresser les créanciers

- Soit on aura démarré avec des mesures proposées, ou une procédure de redressement par la Commission, mais la situation du débiteur s’aggrave, et devient irrémédiablement compromise:

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à ce moment la avec une alerte faite par les créancier, la Commission peut décider de mettre en place une procédure de redressement personnel sans liquidation judiciaire.

L’élément primordial enclenchant la procédure est que la situation de débiteur est irrémédiablement compromise.

La jurisprudence explique ce à quoi correspond cette situation notamment dans un arrêt 2e Civ du 22 mai 2008: la situaient est celle où le débiteur n’est pas en mesure de faire face à son actif, avec son passif disponible et surtout n’est pas en mesure, ni ne sera en mesure d’y faire face au termes de nombreuses années. La Cour de cassation fait référence à un endettement structurel et majeur.

Pour apprécier la situaient irrémédiablement compromise, la Cour de cassation renvoie la commission à une appréciation casuistique en s’appuyant sur un faisceau d’indices:

- L’âge de ma personne

- La compétence professionnel du débiteur (si il a des diplôme, s’il pourra alors retrouver un travail rapidement…)

- Le milieu socio-professionnel…

Si la situation est irrémédiablement compromise, et que le débiteur n’a pas d’actif réalisable, et n’a que des meubles ayant une valeur négligeable, alors une procédure sans liquidation qui s’impose. Si il a des choses à vendre, on va plutôt vers un procédure avec liquidation.

Un actif réalisable médiocre (peu important) : c’est une appréciation de la pratique qui estime que le débiteur n’a que des meubles meublant, biens que si on les vendait ne rapporterait rien. Ou encore on peut avoir un débiteur ayant des biens de certaine valeur, mais qui ne sont pas saisissable au regard par exemple des voies d’exécution (exemple: les biens qui servent aux soins du malade).

Si le débiteur se trouve dans cette situation, la commission estime que la meilleure procédure est le redressement sans liquidation judiciaire. Alors la commission averti les intéressées par lettre recommandée avec AR, et publie sa décision au BODACC sous 30 Jours.

Dans le même temps, la lettre qu’elle va envoyer à chacun est susceptible d’être contestée: le créancier ou le débiteur peut estimer que la commission se trompe. La contestation se ait aussi par lettre recommandée avec AR envoyée sous 30 jours de la notification de la décision initiale de la Commission. Il faut que des éléments apparaissent dans la contestation: nom et prénom, adresse de celui qui conteste, la décision contestée, et les motifs de la contestation.

Cette lettre n’est pas envoyée directement au TI, mais au secrétariat de la commission qui en fait état et transmet le courrier au greffe du TI.

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C’est alors un contentieux qui se cristallise à ce moment la et le TI récupère les protagonistes: le TI doit convoquer tous les intéressés par lettre recommandé avec AR.

La seule exigence dans les textes: le TI doit les convoquer au moins 15 jours avant l’audience de la contestation. Au jour donné tout le monde se retrouve devant le TI. Le TI a toujours été dan l’esprit de la loi le juge de proximité par essence: devant le TI on avait pas besoin d’avoir d’avocat, les exigences procédurales sont réduites, il y a toujours une phase de conciliation devant le TI. Par ailleurs, au TI es décisions sont prises par juge unique. Le but avec le TI est de créer une procédure simple.

Le TI demande tous les éléments du dossier à la commission pour les examiner au regard des échanges ayant lieux devant lui. Trois issues existent à la discussion.:

- Soit il confirme le rétablissement personnel sans liquidité judiciaire décidé par la commission

- Soit il y a mauvaise appréciation par la commission et il y a des éléments à liquider dans le patrimoine du débiteur. Il va

garder le dossier et s’orienter alors la solution vers un

rétablissement personnel avec liquidation judiciaire

- Soit le TI considère que la commission est complètement passée à coté du dossier, et la juridiction décide de renvoi-renvoyer l’ensemble du dossier devant la commission pour que soit mise en place un procédure de redressement conventionnel, soit des mesures. La commission dans cette hypothèse est obligé de se diriger vers la décision prise par le juge.

Au regard des trois cas de figure, dan plus de 60 % des cas le TI confirme la décision de la commission, dans 20 % le juge garde de le dossier pour une procédure avec liquidation, et de façon résiduel le juge renvoi.

Si la procédure sans liquidation est décidé dans tout les cas, il y a des effets qui s’imposent et ne pourront pas faire l’objet de contestation:

- on signale certains créanciers qu’ils conservent leurs droits, malgré la rétablissement sans liquidation judiciaire. Il s’agit des créanciers d’aliments, les créanciers qui le sont au titre d’une condamnation pénale, les organismes de protection sociale qui ont vu le débiteur essayer de les arnaquer. Pour ces créanciers la dette demeure, et la dette est confirmée pour ces personnes. A priori ils n’en sont pas privés, sauf s’ils y renoncent expressément. L’éventualité de la renonciation de la créance va se négocier avec la commission, cela est souvent négocié par l’organisme de protection sociale.

- L’effacement de toutes les dettes non professionnel du débiteur. Le moment de l’effacement de la dette est le jour de la décision de la commission de mettre en place la procédure, et s’il y a un recours contentieux, la date du jugement qui prononce la mise en place de la procédure de rétablissement sans liquidation judiciaire.

Pour contrer l’hypothèse où certains créanciers ont été oublié par le débiteur et donc par la commission, la décision de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire est publiée dans des journaux d’annonces légales et cette publication ouvre un délai de deux mois pour se

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manifester et faire entendre leurs voix. Cela est prévu par la loi, mais cette manifestation n’a que des intérêts limités: la logique de la procédure de rétablissement personnel sans liquidation est l’effacement des dettes, et donc aussi à leur égard.

L’effet du rétablissement personnel sans liquidation est d’appuyer le passif du débiteur, et le créancier est privé de sa créance. Cela est aux antipodes du droit civil, où l’on essaye de protéger le créancier.

Le seul créancier ayant des droits de se manifester est la caution elle retrouve ses droits et la possibilité de se retourner contre le débiteur après la procédure, qui avait ses droits mis en suspens pendant la procédure. Elle peut engager des voies d’exécution, mais concrètement cela n’a pas d’intérêt car le débiteur n’a plus rien à saisir.

Souvent en pratique on a des bailleurs qui se manifestent après mal procédure de rétablissement personnel sans liquidation, non pas pour récupérer les loyers, mais pour aller au terme de la procédure d’expulsion contre le débiteur principal.

Le débiteur est dans cette procédure en avantage puisqu’il y a effacement de la dette de manière totale.

Il peut arriver que l’on décide d’aller vers une procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, ce qui est rarement le cas.

II. Redressement avec liquidation judiciaire Dans quel cas peut-n bénéficier de la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire: lorsqu’il reste au profit du débiteur un actif réalisable:

- soit des biens meubles avec une petite valeur que l’on pourra vendre à l’amiable ou de manière forcé

- Soit la présence d’un bien immeuble dans lequel habite le débiteur principal, que l’on va décider de vendre. Mais la présence de cet immeuble n’est pas nécessairement un élément qui permet de se diriger vers la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire: même avec la vente on ne pourrait rembourser les créancier, et avec la vente le débiteur sera dans une situation encore pire puisqu’il devra régler des loyers

Cette procédure peut être décidé dès le début par la Commission.

La commission alors décide que la situaient est irrémédiablement compromise, mais avec la présence de ces biens, elle choisit la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.

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Elle applique alors les articles L742-1 et suivants : ils mettent en place une procédure lourde. Les textes disposent que si cette procédure est décidée, la commission informe le débiteur par lettre recommandé avec AR souvent, et le débiteur doit donner son accord écrit pour le dossier soit porté au TI.

Il faut impérativement cet accord. L’absence de réponse vaut refus.

=> Que fait la commission en cas de désaccord ? La logique est de protéger le débiteur on l’a vu, et dans l’hypothèse du refis express ou tacite du débiteur, la commission doit reprendre son travail et éventuellement tenter une conciliation, ou imposer des mesures comme le rééchelonnement des dettes, ou se diriger vers une procédure sans liquidaient judiciaire. On le voit, la commission est à la merci du débiteur principal.

=> Dans l’hypothèse où le débiteur accepte formellement cette procédure, alors le secrétariat de la commission envoie le dossier au greffe du TI, qui va prendre un jugement d’ouverture.

Les textes prévoient que les créanciers et le débiteurs sont convoqués devant le TI au moins 1 mois avant la date du jugement d’ouverture pour apporter des éléments, des arguments; lors de l’audience devant le TI, on a une audience ouverte où on entend le débiteur et les créanciers. Éventuellement un accord transactionnel pourrait se dégager. Si aucun accord ne voit le jour, on va dans la décision constater l’insuffisance d’actif, mais la présence de biens qui peuvent être vendus pour dédommager les créanciers, et donc on ouvre la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire.

Le jugement d’ouverture est publié au BODACC sous 15 jours. Cela entraine des effets à l’égard du débiteur et des créanciers :

- pour le débiteur: on l’informe qu’à son égard la suspension des poursuites est maintenues, la suspension de la mesure d’expulsion est maintenue, on le désaisit purement et simplement de son patrimoine, donc il ne peut prendre sans l’accro dodu juge ou du mandataire désigné des actes de disposition de ses biens. Il est privé de sa capacité sur son patrimoine

- Pour les créanciers: ils ont deux mois pour déclarer leurs créances auprès du greffe du TI ou auprès du mandataire désigné. S’ils oublient, on considère que leurs créances sont définitivement éteintes.

Lors du jugement d’ouverture, la loi prévoit que le juge peut s’occuper personnellement de la procédure, ou il peut désigner un mandataire. En pratique c’est toujours un mandataire qui est désigné, du fait de l’engorgement des TI.

Le mandataire aura la mission première de rester un bilan économique et social de la situaient du débiteur. Ce bilan a pour objet de préparer le terrain pour la liquidation des biens.

Dans les textes, il est prévu que ce mandataire remet sous 4 mois ce bilan au juge, et doit l’envoyer au débiteur et aux créanciers. C’est à partir du travail fit par le mandataire, que le juge

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va pourvoir établir la liste des créanciers et leur ordre, et surtout traiter en direct les éventuelles contestations. A partir de la plusieurs cas de figures se présentent:

- les textes prévoit cela, mais c’est rare en pratique: éventuellement sur cette base un plan conventionnel peut émerger. Si cela arrive, le juge l’homologue et ce plan se déroule sur une durée maximum de 7 ans.

- Le juge au regard des éléments remis prononce la liquidation des biens du débiteur = on va donc vendre les biens susceptibles de dédommager les créanciers. On ne vend jamais les biens utiles au débiteur pour son activité professionnelle, ni même les biens insaisissables au regard des voies d’exécution.

Celui qui liquide les biens est le mandataire, qui se transforme en liquidateur, car c’est lui qui connait au mieux le dossier. Le débiteur n’a aucune maîtrise sur son patrimoine.

Le mandataire a 12 mois pour vendre soit à l’amiable, soit aux enchères publiques. Il est prévu dans les textes que le débiteur peut concourir à la vente (il peut par exemple proposer des noms d’acheteurs…). Les seules exigences pour que la vente amiable se fasse sans contestation: la vente doit se faire au prix du marché, et le mandataire surveille cela.

En pratique, la vente amiable fonctionne bien pour les biens meubles. Cela est un peu plus compliqué pour les biens immeubles. La vente aux enchères ainsi permet souvent de vendre les biens immeubles d’habitation, ou des biens de grande valeur.

Si la vente forcée de l’immeuble est peu intéressante à terme, il est possible que le juge l’empêche (si le débiteur est dans une situation dramatique, et la vente ne permet pas de dédommager les créanciers).

La vente étant réalisée, la dernière phase de procédure est de distribuer les sommes récoltées.

Le liquidateur est au manettes : il réparti le produit de ces ventes au profits des créanciers en fonction de leur ordre, et du rang des suretés dont ils disposent éventuellement.

Dans la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire, depuis 2005, les bailleurs sont dorénavant considérés comme ultra-prioritaire : il est payé devant tous les créanciers alors qu’avant il était toujours sacrifié (ce qui pouvait le mettre dans une situation dramatique aussi).

Une fois la distribution faite, le mandataire envoie sous 3 mois un rapport au greffe de l’activité qu’il a mené et la manière dont il a procédé pour dédommager.

Deux situations interviennent

=> l’actif dégagé à l’issu des ventes a été suffisant pour dédommager, alors le juge rend une ordonnance de clôture pour extinction des passifs. Cela est rare

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=> l’actif dégagé a permis de dédommager certains créanciers, mais pas tous. Alors le juge rend une ordonnance de clôture pour insuffisance de passif. On retrouve ici ce que l’on a vu avant: pour toutes les dettes non professionnelles qui n’ont pas été réglées, elles sont purement et simplement éteintes. Les créanciers ainsi n’ont plus de créances, et la caution peut procéder à une action en voie d’exécution (pas d’intérêt ici aussi).

Il faut savoir qu’en pratique à tout moment de cette procédure, le juge peut renvoyer le dossier à la commission sil considère que la situation du débiteur n’est plus irrémédiablement compromise: c’est le retour à meilleure fortune du débiteur. Exemple: il a hérité, il a retrouvé un emploi satisfaisant.

Alors la commission récupère le dossier et pourra orienter la procédure vers un plan de redressement du débiteur par l’accord conventionnel.

Cela est rare.

De la même manière, pendant toute la procédure il peut arriver que le débiteur principal dérape: il accroit son endettement, il retourne des biens, il fait des fausses déclarations… Or il y a une exigence de bonne foi tout au long de la procédure. Il sera alors privé immédiatement après constat par le juge de la procédure de rétablissement personnel avec liquidation judiciaire. Et toutes les procédures d’exécution alors suspendues, vont pouvoir reprendre.

Par ailleurs, souvent ce que font les créanciers mis à part l’action civile, ils peuvent enclencher les actions pénales sur le fondement d’escroquerie notamment.

Il se peut qu’au terme d’une procédure que l’on a vu plus haut , il se peut qu’un débiteur redépose un dossier devant la commission. Cela n’est pas rare, et à l’inverse depuis 2, 3 ans est une tendance. Cela traduit la difficulté des débiteurs.

Par ailleurs, il est prévu dans les textes que si une première demande a été refusée, les textes acceptent le re-dépôt d’un nouveau dossier quelques mois plus-tard. S’il n’y a pas de changement de circonstances cependant, il risque d’y avoir un nouveau refus.

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TITRE 2: LES VOIES D’ACTION EN CAS DE CONFLIT A la différence du surendettement, il se peut que l’obligation ne soit pas exécutée du fait du professionnel. Il peut arriver aussi qu’un conflit ouvert éclate entre professionnel et consommateurs. Les hypothèses sont extrêmement nombreuses : un défaut d’information, inexécution du contrat de consommation, fraude.

On a sur ces conflits des particularités qui sont propres à cette matière, il y a des particularités liées au contentieux consumériste : on utilise beaucoup de voies non judiciaires pour régler le litige. Cela est mis en avant dans les textes, du fait que souvent les litiges de consommations sont de faible montant, ce qui n’est pas intéressant au vu des frais de justice.

Chapitre 1 : le règlement non judiciaire En droit de la consommation, on applique l’adage « il vaut mieux un mauvais arrangement qu’un bon procès ». A partir de la, on va multiplier différents techniques de règlement non judiciaire du litige consumériste et on va notamment depuis 2013 détailler les processus de règlement.

Section 1 : les différents modes de règlement non judiciaire Pendant longtemps, la logique était que pour faire cesser une difficulté entre consommateur et professionnel, le consommateur n’avait pas 50 solutions : soit une action en justice classique, soit une inaction. Depuis les années 2000, les choses évolues, et la création 2010 d’une commission de la médiation en matière de consommation montrent que les choses ont radicalement évoluées. En effet, au début des années 2010, sous l’influence du droit de l’UE, on incite le consommateur à régler sa difficulté directement avec le professionnel, indépendamment du juge : soit directement entre eux soit par le prisme d’une conciliation, d’une médiation voir d’un arbitrage.

§ 1 : Le règlement direct avec le professionnel Lorsqu’il y a un conflit latent entre le professionnel et le consommateur, instinctivement, le consommateur à pour souhait de s’adresser directement au professionnel.

Le droit de la consommation depuis les années 2010 incite le professionnel à se doter d’un SAV. Il y a une obligation d’information du professionnel au consommateur sur l’existence éventuelle d’un service visant à traiter les litiges. Si un service existe, mais que le professionnel n’en a pas

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fait état au consommateur, il pourra être sanctionné par le biais d’une amende administrative : 5.000 euros personne physique, 15.000 euros personne morale.

Le professionnel va proposer en pratique éventuellement faire une proposition de remplacement du produit ou faire un avoir. Si la situation est plus grave, directement, rien n’empêche le professionnel et le consommation d’aller vers une transaction : contrat nommé du code civil (art 1244 et suivant du code) qui a la particularité d’être écrit, il faudra également des concessions réciproques. Cet accord normalement peut vivre sa vie sans homologation judiciaire, mais si les parties le souhaite, elle peut le soumettre à l’homologation pour lui donner une force probante supplémentaire.

Le règlement direct avec le professionnel est entrée dans les moeurs. Ce règlement est la première marche du litige de consommation.

§ 2 : Conciliation, médiation ou arbitrage Toutes ces techniques se caractérisent par l’intervention d’une tierce personne. Ce tiers peut être le conciliateur, le médiateur ou l’arbitre.

A. La conciliation et la médiation L.611-1 et R.611-1. Elles sont tellement proche que parfois on confond les 2 techniques. Si l’on veut être parfaitement clair, dans une conciliation, le rôle du conciliateur est moins actif : il est la uniquement pour chercher un terrain d’entente, mais normalement il ne fait aucune proposition personnelle. Dans le cas de la médiation, le médiateur est directif : il entend les parties, il essai de trouver une solution en proposant un règlement. Art 1530 du CPC : évoque la conciliation et la médiation - «  ces processus sont structurés, par lesquels deux ou plusieurs parties tentent de parvenir à un accord en dehors de toute procédure judiciaire en vue de la résolution amiable de leurs différends avec l’aide d’une tiers qui doit être impartial, compétent et diligent ».

Sur le plan du droit de la consommation, ces techniques datent de la fin des années 1990, et les textes sont très ouverts : on peut avoir des médiateurs et conciliateurs internes ou externes. En droit de la consommation, ce sont les conciliateurs et médiateurs internes qui ont le plus de succès, ils sont directement proposés par l’entreprise elle même. Cela peut poser des problèmes d’impartialité que les textes règlementent. Néanmoins, si les parties le souhaite, on peut avoir un médiateur ou conciliateur externe : des tiers n’ayant aucune relation avec l’une ou l’autre des parties, mais le coût pèsera sur les 2 parties.

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Les pouvoirs publics se sont inquiétés du développement des litiges en droit de la consommation et on essayé de proposer des méthodes particulières pour régler ces difficultés. En pratique, le succès est mitigé. Par exemple, la Répression des fraudes à crée un service postal (BP5000) qui existe au niveau départemental : le consommateur qui subit un litige de consommation, va pouvoir informer de la difficulté auprès d’une Association agrée de consommateur.

Ce courrier peut avoir deux objets :

- Une demande d’information : l’association doit répondre dans les plus brefs délais à la question qui lui est posé.

- Une réelle difficulté : l’association agrée de consommateur peut essayer de mettre en place auprès du professionnel une tentative de médiation.

C’est un service gratuit pour le consommateur.

Au niveau européen, le règlement des litiges de consommation est un souci effectif et récurrent. Un règlement du 21 mai 2013, applicable en France au 9 janvier 2016, va essayer de mettre en place une plateforme européenne de Règlement des Litiges en Ligne (RLL). Cela concerne le cas d’achat en ligne dans le cadre de l’UE. L’idée est simple : par le biais d’un site on va essayer de permettre aux consommateurs de déposer une réclamation. Le consommateur laisse en ligne une explication de sa difficulté, il va obtenir dans les plus brefs délais une réponse. Il peut également obtenir une liste de tous les conciliateurs ou médiateurs susceptible d’être contacté. Il sera possible de tenter de la conciliation ou de la médiation en ligne, mais pour l’instant, le consommateur a accès soit à une une information, soit à la liste.

Depuis la loi HAMON de 2014 et la mise en place des actions de groupe, se développe une technique de médiation originale : la médiation collective. Lorsque l’on démarre une action de groupe, si l’opportunité se présente, il est possible que l’association agrée de consommateur décide d’entamer avec le professionnel une médiation. La médiation collective vise tous les consommateurs qui ont intérêt à l’action de groupe. Cette médiation devra faire l’objet d’une homologation par le juge. Il faut également que les consommateurs soient informés de la situation pour bénéficier de la médiation. Les consommateurs ont intérêt à rester dans la médiation, car le travail sera fait à leur bénéfice, ils n’auront qu’a récolter les fruits.

B. L’arbitrage C’est une technique qui permet de se départir du juge au profit d’un simili juge, l’arbitre, qui va rendre une décision appelé une sentence.

En milieu d’affaire, le recours à l’arbitre est motivé par la discrétion, la confidentialité on étale pas le conflit au public. Les arbitres sont rémunérés par les parties. Cette technique est extrêmement

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développé dans le monde des affaires, entre professionnels. Cette technique est présenté comme un mode non judiciaire de règlement du conflit entre consommateur et professionnel. Mais, en pratique, les consommateurs n’ont aucun intérêt à aller trouver un arbitre : c’est couteux, c’est une technique inadapté.

Section 2 : Le processus de règlement Quelque soit les techniques (conciliation, médiation..), 2 caractéristiques : elles reposent toutes sur la bonne volonté individuelle et elles sont toutes est peu couteuses, seul l’arbitrage échappe à ces éléments.

Sur le plan procédural, comment parvient t-on au processus de règlement ?

Ces techniques peuvent intervenir a n’importe quel moment du litige

> les parties n’ont rien prévue, le litige né et spontanément consommateur et professionnel entame une conciliation ou une médiation.

> les parties ont étaient prévoyantes, le consommateur et le professionnel sont allés plus loin : on trouve dans le contrat des clauses de conciliation et médiation qui sont insérés (proposé par le professionnel). Ces clauses sont alors un préalable à la discussion, l’idée est que l’on va tenter le processus de règlement et si on n’y parvient pas, on ira trouver le juge. Ces clauses sont radicalement proscrites quand elles interdisent tous recours au juge. LA médiation n’est qu’un préalable de discussion et l’idée c’est que l’on ne peut ps à travers ces clauses priver le consommateur du juge. On a banni également les clauses qui oblige la conciliation ou la médiation avant le recours au juge cela ne doit pas être une contrainte pour le consommateur. Dans le code de la consommation on va essayer d’encadrer ces clauses art L 612-4 L 612-5 on va règlementer donc ces clauses

> Il peut arriver que la conciliation ou la médiation intervienne en cours de processus judiciaire : les processus de règlements sont alors régit par le CPC et ne concerne pas le droit de la consommation. On a démarré un procès avec le professionnel et le juge se rend compte qu’il y’a une entend possible, c’est a lui de designer l’arbitre et ‘art 21 peut se charger de cette conciliation et médiation judiciaire, mais en pratique il ne le fait pas, il en désigne un autre qui va travailler avec les ART 131 et suivi de procédure civil.

On a récemment différents textes qui ont été introduit :

Une directive européenne du 21 mai 2013 a été transposé par une ordonnance du 20 aout 2015, qui vient réglementer le processus de médiation conventionnel en droit de la consommation : L.

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611-1 et suivant du code de la consommation. Mais ce texte marche également pour la conciliation.

Ces conciliations voient le jour car il y’a une clause et aussi en cours de processus indépendamment du juge, ils peuvent se rendre compte qu’ils peuvent s’entendre. Et ils vont demander le retrait de l’affaire du rôle. Le juge est hors champ.

Le champ d’application de ces conciliation / médiation conventionnelles sera défini dans ces textes L.611-1 et suivant . On vise les litiges transfrontaliers ou les litiges nationaux de consommation. On va donc exclue dans les textes certains litiges de la sphère de la médiation / conciliation conventionnelle :

- Les litiges entre professionnels.

- Les négociations directes entre professionnel et consommateur.

- Les conciliations / médiation qui sont gérés par les tribunaux.

Dans les textes, on précise que tout consommateur peut recourir à un conciliateur ou à un médiateur conventionnel de la consommation. Si le professionnel en dispose de ce service, il peut/doit en informer le consommateur, à défaut, le consommateur se déportera sur des listes que l’on trouvera au niveau de la Commission de la médiation en matière de consommation.

Le consommateur a le choix :

- Il peut aller vers le médiateur / conciliateur interne : on peut avoir un doute sur la partialité du médiateur, qui est directement choisi par l’entreprise. Mais l’avantage, c’est que tout est gratuit pour le consommateur.

- Il peut aller vers le médiateur / conciliateur

externe : pour le consommateur, c’est plus

couteux, mais au moins il y a une garantie d’impartialité.

Le médiateur / conciliateur choisi est libre de mettre en place son protocole de règlement : il n’y a pas de méthode proposée par les textes, chaque médiateur / conciliateur travail avec sa propre méthode.

Depuis quelques années, il y a des formations qui sont dispensées par les universités, chambre de commerce pour développer la technique de médiation / conciliation. En effet, cette méthode ne s’invente pas.

Le consommateur quant il s’engage dans ce processus, ne doit pas être dans « l’abus », il doit avoir tenter de s’arranger directement avec le professionnel par écrit. Il ne doit pas avoir saisie le tribunal et ne doit pas avoir attendu plus 1 an après sa tentative d’entente par écrit pour essayer une conciliation ou médiation.

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Si toutes ces conditions sont réunis, la médiation ou la conciliation sera possible. Mais la médiation / conciliation ont la caractéristique de rester confidentiel. Pour autant, la procédure adopté par le conciliateur / médiateur doit toujours être transparente, efficace et équitable. Les médiateurs et conciliateurs doivent obligatoirement être impartiaux.

L.613-2 du code de la consommation : si le conciliateur ou médiateur sont désignés en interne, ils doivent être désigné par une procédure transparente et par un organe collégial de l’entreprise. Ils sont désignés en interne pour un mandat, qui généralement dure 3 ans. Une fois acquitté de leur mandat, normalement ils leur est interdit de travailler de nouveau pour l’entreprise pour une durée de 3 ans. Il ne doit pas y avoir de lien hiérarchique entre le médiateur / conciliateur et le professionnel.

Le médiateur / conciliateur doit établir un rapport de son activité tout les ans. Ce rapport est rendu à la commission de la médiation.

L.614-1 du code de la consommation : il est exigé depuis 2015 que les médiateurs / conciliateur ait une visibilité sur internet pour les consommateurs. Ils doivent avoir un site, et doivent renvoyer à la procédure RLL par un lien

Soit la médiation / conciliation fonctionne, et le litige trouve une fin. Soit malheureusement, la technique n’abouti pas, et on se dirige vers un règlement judiciaire.

Chapitre 2 : Le règlement judiciaire Ce processus peut intervenir a titre premier ou en cas d’échec de la médiation. Le juge apparaît comme un ultime recours dans la logique du droit de la consommation. Il faut essayer de comprendre si l’action en justice menée en droit de la consommation présente ou non des particularités. Lorsque l’on se penche sur les textes, on se rend compte qu’il y a effectivement des particularités, que l’action soit menée à titre individuelle par le consommateur ou qu’il ait fait le choix d’une action portée par les associations agrées de consommateur. Le consommateur à le choix : une action personnelle ou une action via l’association. Le tribunal d’stance est utilisé pour cette phase du fait de certains avantages: c’est le juge de proximité par essence, de plus par exemple pas de ministère d’avocat obligatoire, c’est peu couteux, c’est un juge unique qui statue sur l’affaire, ce qui est dans l’esprit des parties quelque chose d’intéressant etc.

Le consommateur peut agir à titre individuel, ou agir au travers l’intervention d’association agréée de consommateur.

Section 1 : L’action individuelle

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A priori, on pourrait imaginer que l’action individuelle intenter par un consommateur obéit aux règles classiques de la procédure de droit commun. C’est partiellement vrai. En effet dans le code de la consommation, on a une série de règles au fil de l’eau qui permettent devoir que l’on va traiter de façon différente le litige de consommation individuel.

Il y a au moins cinq spécificités importante.

La première règle favorise le consommateur sur le plan de la compétence territoriale.

On trouve cela à l’article R613-3 du code.

En matière de droit commun pour agir en justice, au niveau de la compétence, on a très souvent, notamment en matière contractuel, des choix: on peut choisir

- L’article 42 du code de la procédure civile prévoit que la juridiction du lieu où demeure le défendeur, et en matière de contrat,

- l’article 46 du code de procédure civile prévoit que l’on peut choisir le lieu de la prestation de service, ou le lieu de livraison.

Sur cette base la, en droit de la consommation, on octroie encore une nouvelle option possible : R.631-3 - le consommateur peut aussi saisir la juridiction du lieu ou il demeurait au jour de la conclusion du contrat ou au jour de la survenance du fait dommageable.

Cette compétence supplémentaire est favorable au consommateur: le but est que le consommateur choisisse le lieu où demeure: cela lui évite des déplacements supplémentaires…

C’est une règle original spécial du code de la consommation
 La prise en compte en toi de la consommation des contentieux de faibles montants en droit de la consommation, d’où la mise en place des procédures simplifiées sont prévues pour contrecarrer le droit commun. -> adaptation de la procédure

Exemple l’article R.631-1 du code de la consommation prévoit une règle intéressante, notamment liée à la saison du TI: si le litige ne dépasse pas un montant de 4000 EUROS, la saisine du TI est simplifiée. En effet, la saisine du tribunal d’instance va pouvoir se faire par une simple déclaration orale au greffe contenant un exposé sommaire des motifs de la demande. Sur cette base de demande, un processus se met en place: les parties sont convoquées à l’audiences par lettre recommandée avec AR à une audience fixée. L’idée est la simplification de la procédure, et l’idée de rapidité dans le cadre de litige de la consommation.

La situation en matière de preuve.

Le code de la consommation à de nombreuses reprises prévoit une inversion de la charge de la preuve pour favoriser le consommateur au détriment du professionnel.

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Par exemple : L.111-5: prévoit que le professionnel quand il est mis en cause, doit impérativement prouver qu’il a exécuté son obligation pré-contractuelle d’information. Dès lors que le consommateur agit à titre individuel et invoque un manque d’information, on une information de piètre qualité (pas claire, mal donnée…), le professionnel doit prouver qu’il a donné l’information au consommateur, ce qui n’est pas toujours facile pour lui.

On a des pouvoirs du juge d’instance amplifiés en matière de droit de la consommation lui permettant de soulever d’office les dispositions du code qu’il estime pouvoir appliquer

Il le faut souvent en matière de clauses abusives, mais pas seulement puisqu’il peut soulever d’autres dispositions qui lui paraissent applicables au litige.

Exemple: article R.632-1 du code de la consommation permet au juge de soulever d’office des clauses abusives. Sur cette base le juge peut par exemple décider de mettre de côté une clause du contrat d’office, après avoir obtenu les observations des paries (obligatoire pour appliquer le principe du contradictoire).

En droit de la consommation, l’interventionnisme du juge est fort.

En matière de la prescription de l’action il y a des règles originales.

Le code de la consommation interdit strictement toutes les clauses dans les contrats entre professionnels et consommateurs qui viseraient à modifier les délais de prescription ou d’interrompre cette prescription : L.218-1 du code de la consommation.

Au contraire, en droit commun, en matière de prescription, l’article 2254 du code civil prévoit la possibilité pour les plaideurs qui le souhaitent de modifier la durée de prescription, d’ajouter notamment des causes de suspension ou d’interruption.

On voit le litige de consommation on a des règles dérogatoires.

Section 2 : L’action des associations Le consommateur peut choisir l’action individuelle qui lui est favorable, de par les règles et le juge du TI. L’action individuelle est donc peu risquée.

Par ailleurs, à cté de cette action, il peut arriver que le consommateur hésite à agir seul et apprenne que d’autres consommateurs sont dans la même situation que lui: alors le droit met en Pace des actions associatives avec plus ou moins de succès.

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Depuis l’autorisation des associations par la loi de 1901, il y a toujours eu une réticence des pouvoirs publics à favoriser leur action en justice: les pouvoirs publics ont toujours favorisé les syndicats, sur lesquels il y a un contrôle plus facile, ce qui n’est pas le cas pour les associations.

Pendant longtemps l’action associative était cantonnée, on tolérait seulement les actions des associations pour défendre leurs intérêts personnels (ex: association qui a un problème dans l’immeuble où elle a son siège social).

Mais petit à petit on a voulu ouvrir l’action associative dans d’autres domaines: on voit que l’association a intérêt de défendre des intérêts autres que personnels.

Royer du 23 décembre 1973, on admet que les associations peuvent agir pour défendre l’intérêt collectif des consommateurs; On a une avancée, mais qui est timide. Puis une nouvelle réforme se fait dans les 90’s: on admet l’action des associations agréés sous conditions pour défendre l’intérêt individuel des consommateurs. C’est une possibilité qui n’est pas beaucoup mis en pratique.

Avec la loi Hamon de 2014, on crée une action de groupe en matière du droit de la consommation pour la défense des intérêts collectifs.

§ 1 : La défense de l’intérêt collectif La défense d’un intérêt collectif ça n’est pas la défense d’un intérêt individuel, ça n’est pas non plus la défense de l’IG (laissé au ministère public).

La défense de l’intérêt collectif est la défense d’une «  grande cause  » : intérêt commun des consommateurs.

Exemple: lutte contre les discriminations, défense des animaux.

A cet égard, l’AAC, peut agir pour défendre l’intérêt collectif. Il y a à peu près 15 AAC en France.

Plus précisément, on trouve plusieurs actions pour que les associations mènent la défense de l’intérêt collectif :

- la première action peut se faire auprès des juridiction civile. Elle est issue de la Loi ROYER, complétée par un texte du 5 janvier 1998:

elles admettent que l’action des AAC peut ses

manifester dès l’ors qu’il y a un trouble à l’intérêt collectif d’un groupe des consommateurs.

Sur cette base et notamment L.621-2, du code de la consommation, l’association peut obtenir le paiement des DI, et obtenir la cessation des activités illicite.

Sur la base de la loi Royer, on admet aussi l’action des AAC d’agir sur le plan pénal en cas de survenance d’une infraction pénale générant la violation des intérêts collectifs des consommateurs : par ce biais, l’association va agir à titre personnelle en justice, pour défendre

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l’intérêt collectif des consommateurs, et va obtenir par ce biais des Dommages et Intérêts et mais surtout la cessation des agissements illicites.

- Début des années 1990 : action qui permet devant les juridictions civiles d’obtenir la suppression ou la cessation des actes illicites ou clauses illicites en matière de droit de la consommation : L.621-7. Ici, l’action, pour la défense des intérêts collectifs, sert à supprimer du contrat la clause considéré comme illicite de l’ensemble des contrats types, ou contrats équivalents de celui visé dans le litige. On est dans une protection qui frôle la protection de l’IG. Dans le même temps, rien n’empêche le consommateur d’obtenir des DI et d’agir à titre personnel.

- Quasiment jamais mis en pratique, il y a l’action conjointe (ce n’st pas l’action en représentation conjointe!) : devant les juridictions civiles, à l’occasion d’une plainte déposée par un ou plusieurs consommateurs pour préjudice subi, à raison de faits non constitutifs d’une infraction pénale, cette action permet aux associations agrées de consommateurs d’agir conjointement avec ces personnes pour obtenir réparation du préjudice porté à l’intérêt collectif des consommateurs. Ici, on a une action subsidiaire qui en pratique n’a pas d’intérêt: en général les AAC préfèrent agir au travers des autres procédures vues plus haut (loi Royer).

Les actions des associations pour défendre les intérêts individuels.

§ 2 : La défense des intérêts individuels : l’action de groupe en droit de la consommation

On ne défend pas une grande cause, ou l’intérêt collectif des consommateurs. mais on défend plutôt de manière groupée des intérêts collectifs.

On trouve 2 types d’actions :

- Action en représentation conjointe existe depuis les 90’s (mais ne fonctionne pas en pratique): on va défendre les intérêts individuels des consommateurs de manière groupée. Par le biais de l’action associative mandatée, on permet aux consommateurs de ne pas faire une action individuelle, mais d’obtenir tout de même réparation. Pour les consommateurs, sur le plan financier c’est très intéressant : ils n’ont pas de frais d’avocat, et attendent simplement la réparation de leur préjudice. Cela est prévu dans L.622-1. C’est une action réservées aux associations agrées de consommateurs, qui sont alerter sur une difficulté vis a vis d’un produit. L’action de l’association va être de porter ces difficultés en justice, pour le groupe, afin d’obtenir réparation.

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Le problème : pour que cette action soit déclencher, il faut obtenir 2 mandats écrits d’au moins deux consommateurs. D’autres consommateurs placés dans la même situation pourront se manifester. Alors l’association agit à leur place en se substituant à eux. L’action est peu mise en place car les mandats sont difficilement donnés, puis il faut obtenir des informations de d’autres consommateurs, alors qu’aucun moyen de moyen de publicité donné à l’AAC. Sur le plan pratique, cette action ne fonctionne donc pas, car elle est complexe à mettre en oeuvre. Elle aurait du être supprimé avec la création des actions de groupe, mais ça n’a pas été le cas.

- Action de groupe : elles résultent de la loi HAMON de 2014 : L.623-1 et suivant. Cette action est une défense groupée d’intérêts privés lésés. Ici, aucun mandat n’est demandé. L’association agrées de consommateur va être mise au courant d’une difficulté sur un produit ou un service, qui a entrainait un préjudice. L’association porte donc l’action de ces consommateurs lésés à titre personnel. Bémol : on ne peut obtenir réparation uniquement que pour les préjudices matériels. S’il y a préjudice morale, le consommateur devra agir de manière individuelle. Ce système est peu performant (8 actions depuis que cela existe). On aurait pu faire mieux en donnant la possibilité de faire cette action aux avocats (comme dans les pays anglo-saxons), mais clairement cela est un choix politique.

Système actuel est dans les articles L623-1 et suivants du code de la consommation. C’est un système simple et net: l’association n’ pas à obtenir de mandat. L’association va être avertie de certaines difficultés que rencontre le consommateur.

La procédure se fait en 3 temps :

• L’association saisit le juge sur la responsabilité potentielle d’un professionnel. Le juge va se pencher sur la difficulté : il regarde si la responsabilité est avérée, il va essayer de définir le groupe de consommateur susceptible de bénéficier de la réparation. Et il va surtout essayer de déterminer les préjudices susceptibles d’être réparés. Le juge peut aller jusqu’a fixer les montants des préjudices. Pour établir le préjudice, il faut savoir que l’action ici ne répare que les préjudices matériels.

• S’ouvre une phase de publicité au frais du professionnel sur tout support : il l’organise. L’idée est d’informer les consommateurs se trouvant dans la même situation. On laisse au consommateur un délai pour adhérer au groupe. Ce délai est fixé par le juge : il ne ne peut pas être inférieur à 2 mois et ni supérieur à 6 mois à compter de la publicité organisée.

• On revient devant le juge pour fixer le groupe constitué. Le juge constate donc ce nouveau groupe et condamne le professionnel et lui offre un délai pour payer les indemnités aux consommateurs qui se sont présentés. Dans le texte de procédure l’argent transite par l’association, donc le professionnel ne payse pas payer directement les consommateurs.

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L’association dépose l’argent à la caisse des dépôts et conciliation pour ensuite le redistribuer entre les consommateurs.

Au cours de ce processus, on peut ne pas aller jusqu’au bout et entamer une médiation collective.

Le code de la consommation organise une action de groupe simplifiée à L.623-14 et suivants. Cela est possible quand le groupe lésé est identifié dès le dépôts du dossier devant le juge. Cette action permettent d’aller plus vite, d’écarter toute la procédure. On peut les mettre en place dès lors que le groupe est dès le départ identifié : on trouve le juge pour fixer le groupe, les responsabilités, les préjudices. Aucune publicité, et généralement l’argent est versé directement par le professionnel aux consommateurs lésés dans un délai fixé par le juge.

Cette action de groupe, a été étendue à d’autres domaines: droit de la santé (actions de troupe portée par les associations de santé qui répare les préjudices matériels, corporels, mais pas moraux); depuis 2016 des actions en matière environnementale ; , en matière de discriminations dans ou hors du cadre du travail; tout récemment on a prévu une action en matière de protection de données personnelles (l’action ici ne vise pas à réparer)?

L’idée de ces actions de groupe est de ls démultiplier dans les différents domaines pour les rendre plus actives. Mais pour la professeurs, le fait que l’action soit donnée aux associations fait que cela n’est pas efficace.

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