Macro Econom I e [PDF]

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Zitiervorschau

Université des Antilles-Guyane Faculté des Sciences Juridiques et Economiques de la Guadeloupe

MACROECONOMIE Licence éco-gestion 1ère année. Année universitaire 2013-2014 Volume horaire : 32 heures Equipe pédagogique : -

Madame Juliette CORDETTE : Cours et TD Madame Christina NEPAUL : TD Madame Alexandra PREVOT : TD

Pour situer le cours

I.

Présentation du domaine

L’économie qui s’est développée avec la révolution industrielle, s’inscrit dans une démarche scientifique : Observer, Théoriser, Vérifier (Tester). Elle est donc passée du statut d’économie politique au statut de science économique. Lorsque nous commençons des études d’économie, il y a trois questions auxquelles nous devons pouvoir répondre.

1- Quel est l’objet de la science économique ? L’économie est l’activité qui mobilise des ressources humaines (temps, intelligence, compétence, capacité de travail,…), financières et matérielles (matières premières, machines, logiciels informatiques, locaux,…) pour produire des biens et des services qui n’existent pas en quantités illimitées. L’économie explique comment ces biens et services qui constituent la richesse sont créés et répartis entre les membres de la société. Pour réaliser cette richesse, les hommes mettent en place des structures (entreprises, marchés…) et des systèmes (capitaliste, socialiste, néolibéral, asiatique…) afin de favoriser la production de la richesse et sa répartition. La richesse ainsi créée, a pour but de satisfaire les besoins humains.

2- Le rôle de l’économiste dans la société ? L’économie étant une science humaine, l’homme est donc l’élément de base de la réalité économique. Pour expliquer le fonctionnement de l’économie, il faut comprendre et expliquer le comportement de l’homme. Mais comme son comportement échappe à toute formalisation définitive, l’économiste ne peut que dresser des hypothèses comportementales. Cependant, il existe une difficile neutralité de l’économiste. Il lui est souvent impossible, face à un fait économique de faire abstraction de ses préjugés, de ses opinions politiques, philosophiques ou morales. La séparation entre jugement de fait et jugement de valeur fonde ainsi la distinction entre l’économie positive et l’économie normative. La première décrit les faits et les comportements tels qu’ils sont tandis que la deuxième écrit ce qui doit être.

3- Comment l’économiste approche-t-il son objet ? Dans la démarche scientifique, l’économiste peut appréhender son objet (l’économie) selon deux approches :

 

Une approche macroéconomique Une approche microéconomique

Dans l’approche macroéconomique, l’économie est analysée sous son aspect global : il s’agit de comprendre le fonctionnement de l’économie dans sa globalité. L’économiste dans cette approche se place au niveau de l’économie nationale. Il s’agit d’étudier le comportement de groupes d’agents au sein de l’économie. Exemple d’une question macroéconomique : Quelle est l’incidence d’une augmentation de la production sur les revenus, la consommation ou encore l’épargne ? Dans l’approche microéconomique, les économistes analysent le comportement des micro-agents (le consommateur et le producteur) et leurs interactions sur les marchés. La compréhension des phénomènes économiques nationaux va découler de l’analyse microéconomique par agrégation. Exemple d’une question microéconomique : Comment le consommateur décide de sa consommation ?

II.

Objet du cours

La macroéconomie que nous allons étudier va répondre en partie à ce questionnement. Elle est définie comme une approche théorique qui analyse le fonctionnement de l’économie d’un pays d’un point de vue global. Elle est née avec François QUESNAY qui base son analyse selon un optique circuit. Les classiques et néoclassiques plus tard considèrent l’économie comme un ensemble de macro-marchés, qu’il est nécessaire d’étudier pour comprendre le fonctionnement de l’économie. Cependant, selon eux, la macroéconomie ne peut se concevoir sans « fondements microéconomiques », car tout ce qui est exprimé au niveau global est en grande partie le résultat de l’agrégation de comportements individuels. Maintenant, si nous nous référons à la macroéconomie comme « nouveau paradigme », nous dirons qu’elle est née avec « la Théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie » de John Maynard KEYNES en 1936, et qu’elle se distingue réellement de la microéconomie, car elle permet d’étudier des phénomènes qui lui échappent, comme l’inflation, le chômage ou encore les crises et les cycles. Elle permet en outre de comprendre les effets des politiques économiques et des réglementations mises en œuvre par les gouvernements sur la croissance et le développement économique. La macroéconomie que nous allons étudier s’intéressent essentiellement aux phénomènes de court terme (dans le long terme nous serons tous morts disait KEYNES) d’où son désintéressement pour le long terme elle consiste à identifier les raisons pour lesquelles les économies connaissent des fluctuations afin d’établir des mesures de politiques économiques pour les réduire. Pour cela, elle a besoin d’un outil pour mesurer les opérations qui sont réalisés au sein de l’économie ainsi naît la comptabilité nationale moderne, qui permet aux macroéconomistes de mettre en relation les grands agrégats tels que le PIB, le niveau des prix, la consommation, l’emploi… Ils ont recours également à la technologie des modèles (la modélisation), qui est aussi utilisée dans divers domaines scientifiques. En ce qui concerne l’économie, un modèle est une représentation simplifiée de l’économie qui s’attache à en restituer certaines caractéristiques. La modélisation en macroéconomie peut être :

 

théorique (donne des informations sur des phénomènes)



ou les deux à la fois.

économétrique (sortir des mathématiques, aller plus loin, ensemble d’équations mathématiques)

Le modèle théorique est un système de représentation de la réalité. On observe et on théorise pour donner du sens à la réalité. Dans le modèle économétrique, on cherche à tester une proposition théorique en la confrontant aux faits. Dans leur analyse, les macroéconomistes s’intéressent dans un premier temps à trois indicateurs :

1- Le taux de croissance du PIB qui mesure la vitesse à laquelle un pays s’enrichit 2- Le taux de chômage, qui mesure la proportion de travailleurs dans l’économie qui n’ont pas d’emploi et en cherchent un

3- Le taux d’inflation, qui mesure le taux moyen de l’augmentation des prix aux cours du temps En 1936, KEYNES va s’appuyer sur la comptabilité nationale et l’étude de ces indicateurs pour fournir une analyse du fonctionnement des économies de marché, pour comprendre l’origine des fluctuations (particulièrement celles qui sont liées à la crise de 1929) et proposer des politiques de relance de la croissance. Nous allons évoluer dans ce cours de macroéconomie en deux temps :

- Dans une première partie, où nous allons étudier l’outil principal de -

mesure de l’activité économique qui est la Comptabilité Nationale Dans une deuxième partie, nous étudierons le modèle macroéconomique keynésien de court terme, construit sur les limites du modèle néoclassique.

INTRODUCTION GENERALE   

L’évolution des grands courants de pensée Les deux approches de l’économie L’émergence de l’approche macroéconomique

Les grands courants de la pensée économique La période préindustrielle (du 13ème siècle au milieu du 18ème siècle) Le mot « économie » trouve son origine dans les mots grecs « oïkos » et « nomos » qui signifient les lois pour une meilleure utilisation (organisation) des biens d’une maison dans un but de maximisation. Cependant, dans l’Antiquité, on ne parle pas encore d’économie, même si des philosophes comme Aristote et Platon posent indirectement des problèmes d’ordre

économique. Aristote, par exemple, s’en prend à la chrématistique (il la critique) qu’il accuse de détourner la monnaie de sa fonction principale c’est-à -dire l’échange au lieu de l’enrichissement. Khréma = richesse Il était contre le commerce et le travail salarié. Même les philosophes se sont intéressés au domaine de l’économie et du travail. Plus tard, la richesse sera au centre de l’économie c’est-à -dire ce qu’Aristote critiquait à son époque. Il faut attendre la période …, avec le Moyen-Âge et la Renaissance pour qu’on parle d’économie. On distingue deux courants :



Pensée thomiste (13ème siècle) avec Saint Thomas d’Aquin avec la recherche du juste prix



Pensée mercantiliste (1450-1750) avec Machia Campanella (référence philosophique) : l’enrichissement comme moyen de se maintenir au pouvoir.

Cette pensée va donner naissance à plusieurs formes de mercantilisme :

- Bullionisme (Espagne) - Mercantilisme industriel (France) - Mercantilisme anglais La traite négrière guadeloupéenne est issue de l’optique de cette époque. *Voir livre de la pensée économique La grande période classique de 1750 à 1870 C’est ce qui nous intéresse, l’économie s’est développée à travers plusieurs écoles de pensée (rassemblement de spécialistes du domaine : économistes… pour élucider un certain nombre de problèmes de la société). L’histoire de l’économie se résume toujours en une histoire de création et de répartition de la richesse (lors d’une étude, toujours repérer cette histoire) ; sinon l’économie serait limitée, il n’y aurait pas de rassemblement. C’est un phénomène de rareté.

→ L’ « école » des physiocrates Ce n’est pas tout à fait une école de pensée car aucun spécialiste n’y figure. François QUESNAY (médecin) est le père de la macroéconomie car il l’explique à travers un outil important : le tableau économique en 1758 (1er outil existant). Il est entouré par d’autres personnes qui s’intéressent à ce domaine tel que le ministre des finances. Le tableau économique est la première représentation macroéconomique de la société sous forme de circuit économique (création et répartition). On a une mise en place des fondements du libéralisme à travers le droit naturel renfermant un certain nombre de lois naturelles. Le libéralisme d’aujourd’hui trouve son fondement dans cette école. → L’école classique Apparue au début des années 1770, composée à l’origine par des anglais, c’est la 1ère école de pensée car elle regroupe des spécialistes. On retient en particulier Adam SMITH qui est le père de l’économie. L’école est reconnue à la publication d’Adam SMITH soit la richesse des nations en 1776. Comment on crée de la richesse et la répartition dans un pays ? Il pose ainsi la Théorie de la valeur du travail. Tous les économistes qui le suivront travailleront sur cette théorie. David RICARDO, proche d’Adam SMITH, travaillera et apportera beaucoup sur la théorie de la valeur du travail. La société a déjà bien évolué à ce moment. Toutefois, personne ne critique le libéralisme. L’école des physiocrates a été surnommée la secte des économistes. Après, on a Thomas Robert MALTHUS, Jean Baptiste SAY (le seul français) et l’école se ferme après plus d’un siècle avec John Stuart MILL. C’est une société constituée de marchés. → L’école marxiste Elle est à cheval entre l’école classique et l’école néoclassique. Elle est créée par Karl MARX. Il va faire entrer l’économie dans sa dimension scientifique. *Le manifeste communiste (1848) : il montre comment le système libéral était injuste et arbitraire. *Le socialisme scientifique.

*Les fondements de la critique de l’économie politique. → L’école néoclassique On assiste à une explosion des sciences. Les économistes se laissent lésés car l’économie n’a pas encore intégrer la science. Ils vont tout faire pour que les théories économiques deviennent scientifiques. Il faut dorénavant expérimenter, vérifier, prouver… à l’aide d’outils, de mathématiques, de statistiques… Le néoclassique mène à l’industriel. Léon WALRAS est le père de l’école néoclassique.

- Eléments d’économie politique pure (1871) - Les principes d’économie politique (1890) Il va poser le problème de l’équilibre général (tous les marchés sont équilibrés, on est dans des allocations optimales des ressources (répartition)). Léon WALRAS va échouer. Alfred MARSHALL (proche de lui) va l’aider à travers l’équilibre partiel. On a deux approches :

- Macroéconomie - Microéconomie (formalisation de l’économie) D’autres : Stanley JEVONS, Vilfredo PARETO, Antoine-Augustin COURNOT (mathématicien qui apportera son aide dans la maîtrise de l’outil mathématique). Crise de 1929 : importante et structurelle, elle nous informe que les fondements ne sont pas bons, c’est-à -dire le paradigme (des physiocrates au néoclassique). Le libéralisme va changer de forme, intervention de l’état. Exemple : des maisons en bois en Guadeloupe, les cyclones, besoins de socles, autres constructions… → L’école keynésienne John Maynard KEYNES. On parle de libéralisme interventionniste. Il a développé la théorie générale de l’emploi de l’intérêt et de la monnaie (1936).

- Equilibre général de sous emploi - La macroéconomie moderne

Crise pétrolière de 1974 qui va mettre fin à cette croissance. MARX avait prédit cette crise, il a fallu du temps aux économistes pour comprendre et trouver des solutions de 1929 à 1936. Ils trouveront la solution keynésienne.

Les nouveaux courants de la macroéconomie - La nouvelle macroéconomique classique (19...) -

Robert LUCAS Robert BARRO La nouvelle macro keynésienne (1980) George AKERLOF Stanley FISCHER Paul ROMER

On assiste à un nouveau libéralisme, des nouvelles écoles vont changer la situation. Les keynésiens (et les néokeynésiens) militent pour une intervention non systématique de l’Etat. Ce sont les plus libéraux. Les classiques (et les néoclassiques) qui sont libéraux purs et durs, l’Etat doit corriger automatiquement les problèmes, pensée ricardienne.

PREMIERE PARTIE : COMMENT MESURER L’ACTIVITE ECONOMIQUE ? CHAPITRE INTRODUCTIF La comptabilité nationale. Comment mesurer l’activité économique ? Il faut mesurer tout ce qui se fait sur l’économie. Par exemple, l’Etat doit savoir exactement ce qu’il se passe pour savoir ce qu’il doit faire. KEYNES est à l’origine de la comptabilité nationale. Avant KEYNES, la comptabilité nationale est utilisée pour la fiscalité.



Après la SGM : la CNF, toutes les nations ont créé leur comptabilité qui n’était pas cohérente avec les autres



Système comptable onusien : 1953

Chaque état va se donner les moyens pour que leur système se rapproche de l’onusien. En France, des réformes (1967, 1976, la signature Maastricht en 1993, 1995 = même système de comptabilité) pour rapprocher le CNF de ce système. 1995 : Mise en place du SEC ? Finalisation en 1999. 1995 : système pour harmoniser le système au sein de l’union européenne.

CHAPITRE 1 : LES CONVENTIONS ET NOMENCLATURES DE LA COMPTABILITE NATIONALE *Pour recherche, prendre les livres les plus récents. La comptabilité nationale joue 4 grands rôles dans l’économie :

- Elle en donne une représentation simplifiée de l’économie Exemple : chez les physiocrates, QUESNAY est le père de l’économie, c’est le 1 er à trouver un tel modèle simplifié. La comptabilité est un modèle macroéconomique car elle nous permet un modèle simplifié de l’économie.

- Elle décrit son fonctionnement Celui de chaque agent économique.

- Elle vérifie les théories économiques Exemple : lien qui peut exister entre consommations et revenus. Elle donne du sens aux théories.

- Elle est un outil d’aide à la décision en particulier pour l’Etat qui doit prendre des mesures de politique économique

Section 1 : Les conventions Pour jouer (assurer) ces 4 rô les, il faut préciser les choses à l’aide de conventions.

1. Les conventions fondamentales Sur quoi donc repose la comptabilité nationale ?

A) La convention de temps Cette convention va nous indiquer la durée, la comptabilité se fera sur quelle durée ? L’exercice du comptable s’étale sur un an : du 1er janvier au 31 décembre. Pour certaines variables (agrégats) de l’économie, la mesure peut se faire à mi-chemin : semestriel ou trimestriel. Exemple : aux informations, on dit que la France entre en récession. On ne pourrait être réactif si l’on attendait le 31 décembre pour juger de la croissance.

Exemple : la récolte en Guadeloupe qui se fait sur ¾ mois. L’agriculteur a besoin de connaître les résultats dans l’immédiat pour préparer celle de l’année suivante. On a besoin de connaître les rendements pour prendre des décisions ; notamment au niveau des productions saisonnières.

B) La convention d’espace On parle de comptabilité nationale, il y a lieu de préciser pour la comptabilité ce qu’est la France, le contour, les limites… On a l’hexagone, les DOM, les COM (les TOM ne sont pas intégrés dans la France). Lieux faisant partie du territoire économique français :

- Lieux de création de richesse française - Les eaux nationales françaises - L’espace aérien *A partir du moment que tout ce qui appartient à tout le monde (international) est utilisé par une unité française, cela concerne la comptabilité nationale française.

- Les ambassades et consulats français dans les pays non français - Les bases militaires françaises dans les pays étrangers C) L’évaluation monétaire de l’activité économique Mesure = donner une valeur à Dans l’économie nationale, on a deux secteurs :

- Secteur marchand (production de biens et services échangés sur le marché). On a un prix qui va évoluer par rapport à l’offre et à la demande. On a l’évaluation au prix de marché, ou au prix de base.

- Secteur non marchand : intègre les activités publiques de l’Etat, mais aussi par les ménages, l’évaluation se fait au coû t de production. Exemple : à l’université, on reçoit des services d’éducation « vendus ». On va évaluer les dépenses que l’université utilise pour réaliser ces services. Pour que la production soit marchande, l’université aurait fait chaque étudiant payé une certaine somme. On est dans un secteur non marchand car l’Etat prend en charge une partie des dépenses.

2. Les conventions comptables Le système de comptabilité nationale donne deux types d’informations :

- sur les flux (ce qui circule dans l’économie : matériel, immatériel et -

monétaire ; la production et les services sont des flux réels) et sur les stocks (peut varier d’une année à l’autre) qui concernent tous les actifs physiques. On a une variation négative si on puise dans le stock, variation positive si on produit d’autres éléments que l’on ne vend pas.

Ces flux et stocks sont synthétisés dans les comptes (ce qui peut être mesuré contrairement aux activités informelles : travail au noir, trafic…).

A) Des comptes en « T » Schéma d’un compte EMPLOIS RESSOURCES Les opérations qui entrainent une Les opérations qui entrainent une sortie d’argent. entrée d’argent. Solde = R – E Total Emplois

Total Ressources

Il faut retenir les principes d’enregistrement ! (sortie ou entrée d’argent) Il y a une différence entre ce qui est reçu et ce qui est versé : c’est le solde. Il est toujours inscrit en bas à gauche. Le compte doit toujours être équilibré : Total Emplois = Total Ressources.

B) Des soldes économiquement significatifs Le solde d’un compte donne toujours une information économique sur le secteur. Dans la signification de tous les soldes, de tous les comptes, on doit retrouver l’objet de l’économie y compris dans la comptabilité nationale qui est un modèle macroéconomique. Ce sont les soldes qui vont nous donner des informations sur la création ou sur la répartition. Le 1er compte est celui de la production car c’est celui de la création de la richesse pour les secteurs institutionnels. Exemple : le solde du compte de production est la valeur ajoutée. VAB = P(R) – CI (E)

Elle traduit la création de valeur par le secteur. Comment la richesse a évolué de François QUESNAY à aujourd’hui ? Le compte suivant est le compte d’exploitation qui nous renseigne sur la répartition de cette valeur ajoutée.

C) Une comptabilité en partie double Rien ne doit échapper à la comptabilité nationale. Ce principe repose sur des écritures symétriques qui permettent de présenter à tout moment une situation équilibrée pour chaque secteur institutionnel. Exemple E 7 000 (CI)

Entreprise R P = 10 000 (farine) (R)

Ménages

R

3 000 (C) (E)

(E) = (R) C + CI = P 3 000 + 7 000 = 10 000

Rien ne doit se perdre. Une opération concerne généralement deux secteurs institutionnels : pour l’un, elle constitue une ressource, pour l’autre un emploi (voir exemple du tableau). Cette double écriture à l’avantage de faire apparaitre les relations entre les secteurs institutionnels et le sens des flux qui les relient.

Section 2 : Les secteurs institutionnels (SI) L’économie nationale est constituée d’unités institutionnelles (UI) qui concernent une personne physique ou morale. Il faut que cette personne réside depuis plus d’un an sur le territoire économique français et y réalise son activité principale. Une unité résidente répond à ces critères. Ceux qui n’intègrent pas ce groupe sont des unités non résidentes. Les français qui vivent et travaillent à l’étranger en font partie et ne sont pas pris en compte dans la comptabilité nationale. Les unités institutionnelles résidentes sont regroupées dans des secteurs institutionnels (SI) pour une meilleure représentation de l’activité économique. Comment le regroupement va se faire ? En tenant compte de l’activité principale de l’unité institutionnelle au sein d’un même secteur institutionnel, on va aboutir à 5 secteurs institutionnels qui exercent la même activité.

1. Les sociétés non financières : SNF (S11) Dans la nomenclature, on va associer un numéro à chaque compte.

  

S : secteur 1 : économie nationale 1 : 1er secteur institutionnel

Pour ne pas surcharger les comptes, on va utiliser les agrégats. Exemple : P = production Ce sont des sociétés qui exercent essentiellement des activités non financières. Elles produisent les biens et les services marchands. C’est ce qui se vend sur le marché à un prix marché (au-dessous du prix de production). Nous avons toutes les formes de sociétés, quelque soit le statut juridique (anonyme, multinationale,..) et le mode de contrôle (privée, publique, nationale, …).

A) Les SNF publiques Elles sont publiques et entièrement contrôlées par l’Etat.

B) Les SNF privées nationales Elles appartiennent au secteur privé et sont sous contrôle d’une minorité de particuliers. L’Etat ne possède qu’une petite part de la société.

C) Les SNF sous contrôle étranger Une petite partie est contrôlée par l’Etat et la majorité par des particuliers étrangers.

2. Les sociétés financières : SF (S12)  2 : 2ème secteur institutionnel On a toujours des unités institutionnelles regroupées en sociétés qui veulent exercer une activité purement financière. Tous ces établissements ont une même fonction globale : le financement : service financier marchand.

A) Les banques et institutions financières Le système bancaire, avec les banques et celles de second rang, sont augmentées par les organismes financiers spécialisés qui ne sont pas des banques mais qui ont une activité semblable comme par exemple le crédit foncier.

Nous avons des institutions financières qui jouent le rô le d’institutions de crédit non bancaire. Les auxiliaires financiers (exemple de la société qui gère les cartes bancaires).

B) Les sociétés d’assurances et les fonds de pension Les sociétés d’assurances y compris les mutuelles, les fonds de pension : faire fructifier les fonds de salariés (par capitalisation) pour constituer leur retraite. Cela se passe surtout aux Etats-Unis et en Grande Bretagne. Les fonds de pension (dans les autres pays notamment la France) qui sont des institutions qui couvrent de façon collective les risques et besoins sociaux des assurés. La retraite est donc versée par les actifs du moment.

C) Les auxiliaires financiers d’assurance - Les courtiers d’assurances (petites sociétés en lien avec de plus grosses sociétés -

d’assurance dans le but de nous vendre des services d’assurance) ou de crédit : pour ceux qui ne veulent pas forcément passer par des banques. Les conseillers en placement : sociétés qui cherchent de meilleurs placements pour les autres agents économiques qui ont de l’argent, de l’épargne (surtout pour les ménages) Les sociétés d’émission de titres : sociétés qui vendent des titres financiers parmi les plus courants (actions,…)

- Les bourses de valeurs mobilières : échanges et émissions de titres financiers…

3. Les administrations publiques : APU (S13) Nomenclature comptable : S13. Secteur institutionnel regroupant l’Etat (les pouvoirs publics). Leur fonction principale est la production de services non marchands.

A) Les administrations publiques centrales (APUC) - L’Etat central : Président, gouvernement, ministères - Les centres de recherches publics (CNRS…) : notamment dans l’économie, dans l’agriculture (INRA), dans la santé (lNSERN)… Les musées de France : musée du Louvre,…. Qui appartiennent à l’Etat

- Les organismes (un certain nombre) : pô le emploi par exemple considéré comme appartenant à l’Etat

B) Les administrations publiques locales (APUL) - Les collectivités locales : les communes, les villes, la collectivité régionale (régions), la collectivité départementale (départements),…

- Les organismes divers d’administration locale (liés aux collectivités territoriales) : chambre de commerce, d’agriculture, de métiers…

C) Les administrations de sécurité sociale (ASSO) - Les régimes d’assurance sociale : caisses d’assurances (santé, retraite,…), -

régimes salariés… Les hôpitaux publics : CHU, CH,….

4. Les ménages : M (S14) La fonction de ce secteur est la consommation. Dans les ménages, il y aussi des catégories :

A) Les ménages purs ou ordinaires Ces ménages représentent une unité de consommation, c’est-à -dire par exemple que le célibataire qui vit seul est considéré comme un ménage (langage courant : ménage = famille, ce n’est pas le cas en économie, en comptabilité).

B) Les ménages collectifs Il peut y avoir des ménages qui n’ont pas de lien de parenté (maison de retraite, orphelinat, maison de jeune…)

C) Les entreprises individuelles Dans la comptabilité nationale française, on considère que les entrepreneurs individuels sont des consommateurs avant tout. L’objectif final est la consommation. Par exemple, les artisans des différents secteurs d’activités, les professions libérales (avocat de la place, notaire, médecin…) sont des entreprises individuelles (non sociétaires).

5. Les institutions sans but lucratif au service des ménages : ISBLSM (S15) Entrent dans ce secteur, les organismes au service des ménages car ils rendent des services non marchands à ces derniers (le prix sera vendu à un prix non significatif, le prix de production maximal n’est pas atteint) :

- Les syndicats - Les partis politiques - Les ONG

- Les associations loi 1901 : associations sportives et/ou culturelles - Les confessions religieuses Ces 5 secteurs institutionnels sont des secteurs de l’économie nationale. Ils sont constitués d’unités résidentes.

6. Le reste du monde : RDM (S2) S : secteur et 2 : nous sommes dans le reste du monde. Le reste du monde regroupe les unités institutionnelles (UI) non résidentes qui effectuent des opérations avec les UI résidentes. Tout ce qui n’est pas français (tout ce qui n’appartient pas au territoire économique français) est le reste du monde :

- L’Union Européenne et ses institutions (reste du monde pour la France même si -

elle appartient à cette union) Les pays tiers incluant les TOM (ces territoires ont leur propre comptabilité nationale, leur propre mode de fonctionnement)

- Les organisations internationales : ONU, la banque mondiale,… Le reste du monde n’est pas au sens propre un secteur institutionnel !

Section 3 : Fonction et ressources des secteurs institutionnels 1. Fonction principale des secteurs institutionnels Voir les paragraphes précédents.

2. Ressources principales Pour les SNF (production de biens et services marchands), sa production est venue contre une valeur financière (fruit de la vente, recettes de production). La recette de vente est sa ressource principale. L’entreprise peut avoir à cô té d’autres types de ressources comme de subventions d’exploitation venant de l’Etat, des dettes,… Pour les SF, qui assurent le financement de l’économie, (vente de services financiers contre rémunération). La rémunération peut prendre plusieurs formes comme le SIFIM (service d’intermédiation financière indirectement mesuré). Dans le SIFIM, on a le prix des services :

- par exemple, le service le plus courant est d’ouvrir un compte courant à la banque qui le gère, mais il faut payer des frais.

- Quand on prend un crédit, il y a aussi des frais. - Les devises, le taux de change (il y a des frais)

- L’épargne, trouver un bon placement, le faire fructifier. Cela demande aussi des frais. La banque doit nous verser des intérêts. Au final, ce qui reste à la banque c’est la différence des taux : les crédits accordés (la banque recueille les intérêts) et les placements (la banque doit verser des intérêts). Toutes les unités composant ce secteur reçoivent en retour le prix de ce service qui constitue leur ressource principale. Pour les administrations publiques (production de services non marchands), leurs ressources principales proviennent des prélèvements obligatoires : les impô ts, les taxes et les cotisations sociales payées par les employeurs et les salariés. Pour les ménages S14, leur fonction principale est la consommation. Il leur faut donc des revenus. Ces revenus sont principalement issus :

- des revenus du travail (salaire principalement), - du capital (intérêts de placements ou d’obligations, dividendes des actionnaires) mais aussi des loyers (propriétaires loueurs),

- des revenus transférés par l’Etat (prestations sociales). Pour le secteur des institutions au service des ménages S15, nous avons :

- Les cotisations des adhérents - Les dons - Les subventions publiques

CHAPITRE 2 : LES GRANDES OPERATIONS ECONOMIQUES Il faut mesurer tout ce qui se passe dans l’économie et donc ce que chacun fait. De nombreuses opérations économiques sont réalisées tous les jours par les secteurs institutionnels. Ces opérations se divisent aussi en plusieurs catégories.

Section 1 : Les opérations sur biens et services C’est opération concerne un bien ou un service.

1. La production (P) La production est la 1ère opération de l’économie. La production se décline sous plusieurs formes :

A) La production marchande (PM) Cette production marchande est réalisée par les SNF (production de biens et services marchands), les SF (production de services marchands) et les ménages (production de biens marchands) essentiellement.

B) La production pour emploi final propre (PEFP) Un seul secteur concerné par cette opération : les ménages. Cette production représente ce que les ménages produisent pour eux-mêmes : production agricole autoconsommée, production de services (travaux de jardinage, de ménage, d’entretien, …). C’est un agrégat récent que la comptabilité a mis en place dans les années 70 pour mesurer toute richesse créée. L’activité des ménages qu’ils réalisent pour eux-mêmes ne représente-t-elle pas de la richesse ? On peut avoir une évaluation au coût de production, au prix du marché… La rémunération est considérée comme ce que je dépense pour avoir ce service.

C) La production non marchande (PNM) Elle se distingue de la production marchande dans la mesure où elle est évaluée au coût de production et pas au prix du marché ni au prix de base. Cette production non marchande concerne principalement l’Etat … L’Etat offre un certain nombre de services « gratuitement »mais aussi non gratuits (ou semi-gratuit)… Il y a aussi des prix au coû t de production (mais jamais plus). La production non marchande concerne aussi les ménages : les services domestiques (jardinage, garde d’enfants…). La comptabilité nationale mesure le coû t de ces services au coû t de production (de la valeur de ce qu’on verse).

Les ISBLSM produisent aussi des services non marchands.

D) Les autres productions non marchandes Ce sont toutes les productions vendues à un prix non significatif mais qui ne s’enregistrent pas dans les trois premières catégories. Ce sont des productions un peu marginales.

2. La consommation finale (CF) Ce sont des biens et des services destinés à la consommation finale. On consomme des biens et services pour satisfaire des besoins de manière différente.

A) Consommation de biens et de services individuels Ici, nous achetons personnellement les biens et les services consommés. Les biens peuvent être regroupés dans une catégorie de biens non durables (consommation alimentaire, vestimentaire, chaussures,…), semi-durables (acheter un équipement : réfrigérateur, gazinière…) ou durables (voiture,…). La consommation individuelle fait référence aux ménages individuels (purs ou ordinaires).

B) Consommation de services collectifs Cette consommation concerne les ménages collectifs : maison de retraite,…

C) Consommation de services individualisables Il s’agit ici de services consommés par les ménages mais non achetés par les ménages. Ils sont individualisables car on sait déterminer la consommation, la dépense de chacun sans que chaque ménage ait payé cette consommation (entièrement). Exemple : consultation médicale. Il y a des services que nous consommons collectivement : la formation (études) par exemple.

3. La consommation intermédiaire (CI) C’est la valeur des biens et services utilisés dans le processus de production et qui sont totalement détruits (énergie, publicité,…) ou incorporés dans des produits plus élaborés (matières premières,…). Un même bien peut être à la fois destiné à la consommation finale (la farine que nous achetons pour faire de la pâ tisserie) et à la consommation intermédiaire (boulanger qui en a besoin pour faire son pain).

4. L’investissement (I) Dans l’investissement, nous avons :

A) La formation Brute de Capital Fixe (FBCF) C’est l’acquisition d’actifs physiques : toutes les machines que les entreprises achètent pour réaliser leurs productions, l’immobilier acheté par les ménages… Cette FBCF est augmenté par la variation de stock.

B) La variation de stock (VS) C’est la différence entre le stock initial (stock de départ) et le stock final (biens non vendus). Pour parler d’investissement, il faut prendre en compte de cette variation de stock mais surtout de la formulation brute de capital fixe.

5. Les importations et les exportations de biens et services Nous avons les opérations réalisées avec le reste du monde :

A) Les importations (M) Les biens et services fournis aux agents résidents par les agents non résidents. Biens et services achetés au reste du monde.

B) Exportations (X) Les biens et services fournis par les agents résidents aux agents non résidents. Biens et services vendus au reste du monde. Toutes les opérations sur les biens et services concernent cette catégorie. Je produis, je consomme, j’importe, j’exporte, j’investis (dans) un bien ou service…

Section 2 : Les opérations de répartition En comptabilité nationale, tout est histoire de création et de REPARTITION de richesse. Comment est-elle répartie ? Cette catégorie est scindée en deux sous-catégories : une primaire et une secondaire.

1. La répartition du revenu primaire (RP) Dans la répartition du revenu primaire, la richesse va être répartie entre ceux qui l’ont créée.

A) La rémunération salariale (RS) La rémunération c’est ce qu’on appelle la rémunération du facteur travail. C’est le salaire net qui « entre dans le porte-monnaie » à distinguer des cotisations prises sur les salaires et reversés à l’Etat. Le salaire net est versé sur le compte tandis que les cotisations sont prises à la source. La rémunération salariale prend en compte le salaire net et les cotisations. C’est donc la part de la richesse (valeur ajoutée brute) qui est créée par les travailleurs et qui leur est reversée pour leur travail.

B) Les revenus de la propriété et de l’entreprise (RPE) Pour produire, il faut du travail, mais ce n’est pas suffisant on a aussi besoin du capital financier permettant d’acquérir du capital technique. On a parfois besoin de facteurs de production : terres, meubles…. Ceux qui mettent à la disposition des entreprises des facteurs de production reçoivent une rémunération : ce sont les revenus de la propriété et de l’entreprise. Les agents économiques (ménages avec leur épargne, ils peuvent acheter des titres financiers aux entreprises et reçoivent une rémunération), les agents qui disposent de fonds peuvent mettre à la disposition des entreprises du capital financier. Titres achetés par les ménages: des actions (les porteurs d’actions reçoivent des dividendes lorsqu’il y a des profits), des obligations (la rémunération est un intérêt d’obligation, c’est une rémunération sure),… Ce sont des revenus primaires. Les porteurs d’obligations reçoivent toujours des intérêts d’obligation contrairement aux porteurs d’actions (dividendes ou non) que l’entreprise tire ou pas des profits. Ici, les fonds sont mis directement à la disposition des entreprises. Il peut avoir des fonds indirectement donnés : par le placement de fonds, de capitaux, … ils peuvent avoir des crédits… les porteurs de placements reçoivent des intérêts de placement. Généralement, en passant par des banques. Trois revenus primaires : dividendes, intérêts d’obligation, intérêts de placement. Les propriétaires disposent de bâ timents et terres qu’ils mettent à la disposition des entreprises. Ils reçoivent en échange des loyers. Les entreprises reçoivent des revenus de capitaux financiers.

C) Les impôts net de subventions sur la production et les importations (T P / M ) Dans l’économie, il y a ceux qui participent directement à la création de la richesse et d’autres qui ne participent pas du tout (exemple : étudiants non salariés, les militaires en formation, les personnes handicapés ne travaillant pas, les retraités, les inactifs). Par

solidarité nationale, à ces personnes qui ne participent pas à l’économie, il faut verser une part de la richesse : allocations,… L’Etat assure ces transferts. Pour l’impô t sur la production et l’importation, l’Etat prélève directement et reverse aux prestations sociales, aux allocations…

2. Les opérations de redistribution Ces opérations de redistribution distinguent la distribution assurée par les pouvoirs publics et la redistribution qui se fait entre agents privés.

A) Les impôts courants sur le revenu et le patrimoine et autres impôts courants (exemple : impôt foncier) L’Etat prélève directement ces impô ts pour les redistribuer. On ne retrouve que l’impô t sur la production et l’importation enregistré dans les comptes ouverts, les autres sont retrouvés dans les opérations de distributions.

B) Les cotisations et prestations sociales Parmi les cotisations, on retrouve :

- Cotisations salariales, - Cotisations patronales - Et cotisations volontaires (versées par les entrepreneurs individuels). Pour les prestations sociales, on a :

-

Allocations familiales Allocations pour les enfants Allocations pour les personnes vivant seules Allocations pour les personnes âgées Etc…

C) Les autres transferts sociaux en nature Ce sont des transferts dont sont bénéficiaires les ménages. Par exemple : les mairies qui peuvent aider socialement, des prestations en espèces aux familles en difficulté… C’est ce que l’Etat fait pour les autres agents en situation nécessiteuse, les taux différés, ….

D) Les autres transferts courants Ce sont les courants entre assurés et assureurs :



Les primes (PASS) et indemnités d’assurance dommage (IndASS)

La prime d’assurance est versée par l’assuré à l’assureur. Lorsqu’il y a dommage, les compagnies d’assurance doivent verser des indemnités aux assurés



Les transferts courants entre APU (administrations publiques)

Il y a des transferts entre collectivités (département→ commune, région → ville, etc…)



La coopération internationale courante

Exemple : actions de commerces internationales,…



Les transferts courants divers

Tous les transferts entre agents : verbaliser sur la route, amendes, … qui sont en dehors des opérations précédentes.

3. Les transferts en capital C’est tout l’argent qui circule dans le cas de mobilisation d’un capital technique. Ils traduisent, l’acquisition ou la cession d’actifs financiers ou non. Ils regroupent :



Les impôts en capital (T K) : impô t qu’on paye à cause de la mobilisation du capital technique



Les aides à l’investissement (AI) : quand le ménage ou l’entreprise réalise un investissement (mobilier,…)



Les autres transferts en capital (legs, donations, dédommagements accordés par les APU) : quelqu’un peut décider de vous faire un don par des actifs physiques (maison,…), financiers….

Section 3 : Les opérations financières Elles nous indiquent comment est financée l’économie. Ces opérations sont scindées en deux catégories :

- Celle des opérations qui sont la contrepartie d’une opération non financière : acheter une baguette (opération non financière) mais en

contrepartie il faut payer cette baguette (opération financière). Ce sont toutes les opérations précédemment étudiées : biens et services, embauchage, circulation d’argent parallèlement à la circulation de biens et de services Exemple : la rémunération d’un service, le paiement d’un bien destiné à la consommation finale,…

- Celle des opérations purement financières où nous n’avons que des instruments financiers (titres, prêts, crédits). Exemple : le dépô t de numéraires sur un compte (augmentation du compte), l’acquisition de titres financiers (exemple : actions, obligations, …)… Il n’y a pas d’opérations sur des biens et services, ni de répartition.

1. Origine des opérations financières Chaque opération entre deux secteurs institutionnels donne lieu à quatre écritures :

- Deux opérations non financières qui retracent l’objet même de -

l’opération. Exemple : Prod → CF (production → consommation finale) Les deux autres retracent la contrepartie financière de l’opération. Exemple : dépense de CF → RP (consommation finale → recette de production)

2. La nomenclature des opérations financières  Or monétaire et droits de tirages spéciaux (DTS) C’est l’or qui constitue la réserve de l’Etat. C’est cette réserve qui permettait de déterminer la valeur de la monnaie en circulation. Ces DTS sont la monnaie internationale du FMI : les adhérents peuvent échanger ou déposer des fonds.



Numéraires et dépôts

Les numéraires est l’argent que nous avons sur nous : l’espèce, monnaie filibucière, … Les dépô ts sont l’argent mis sur nos comptes. Nous avons plusieurs dépô ts : dépô ts à vue (comptes courants), dépô ts à terme (comptes d’épargne, livret A,…)… tout dépend du degré de liquidité (plus on ne touche pas à l’argent plus il aura de la valeur).



Titres autres qu’actions

Ce sont les titres qui s’échangent sur le marché financier sauf les actions.



Crédits

Ils sont accordés par les banques, par les institutions de crédits non bancaires.



Actions et autres participations

Fonds mobilisés par les entreprises.



Les provisions techniques d’assurance

Fonds mobilisés par les compagnies d’assurance leur permettant de faire des placements sur les marchés financiers ou de faire face à des sinistres importants.



Autres comptes à recevoir et à payer

Tout ce que l’on ne peut classer dans les catégories précédentes. Exemple : crédits commerciaux (acomptes faits entre entreprises,…)…

Section 4 : Les autres opérations On retrouve des opérations que nous ne pourrons enregistrer dans les autres catégories.

A) La consommation de capital fixe Elle correspond à la perte de valeur au cours d’une période d’un bien d ‘équipement utilisé dans la production. Cette perte de valeur provient soit de l’usure soit de l’obsolescence.

B) Les acquisitions nettes d’actifs non produits non financiers Ce sont :

- Les actifs corporels non produits ou actifs naturels (terrains, gisements, -

réserves pétrolières, …) Les actifs incorporels (irréels) non financiers non produits comme par exemple les brevets, les baux commerciaux (pluriel de bail)…

CHAPITRE 3 : LES INSTITUTIONNELS

COMPTES

DES

SECTEURS

Pour faire des comptes, il faut maitriser les opérations, l’architecture des comptes… (Tout ce qui a été vu précédemment). Nous allons voir la série de compte pour chaque secteur institutionnel. Les comptes sont les instruments qui permettent aux comptables de savoir ce qui se passe dans l’économie. Ces comptes sont rangés dans trois catégories :



Les comptes d’opérations courantes. Ils sont établis en termes de flux : E/R (emplois/ressources)



Les comptes d’accumulation. Ils rendent compte de l’accumulation des actifs physiques, des actifs financiers, des actifs non produits non financiers,… Ils sont établis en terme de flux : VA/VP (variation actifs / variation passifs), variation du capital technique…actifs : colonne gauche et passifs : colonne droite dans les comptes.



Les comptes de patrimoine. Ils sont établis en stocks. Ils comportent : des comptes de stocks, enregistrant à une date donnée, les encours d’actifs détenus et de passifs contractés …

Section 1 : Les comptes des opérations courantes Il faut respecter l’ordre des comptes car il décrit l’objet de l’économie : comment la richesse est créée ? Comment elle est répartie ?

1. Le compte de production C’est le compte le plus simple. C’est celui qui nous informe sur la richesse créée par le secteur institutionnel. Tous les secteurs passent par ce compte. EMPLOIS CI

RESSOURCES PM PNM PEFP

VAB TOT TOT La production entraine une recette de production. Dans les ressources, on retrouve toute forme de production : production marchande des entreprises individuelles, production non marchande des ménages, production pour emploi final propre…

Pour les ménages, on peut avoir les trois formes. Pour les SNF, que la production marchande…etc. Pour réaliser leurs productions, les agents ont besoin d’intrants (emplois). Tout compte doit avoir un solde qui donne une information. Rappel : Total ressources – total emplois. Chaque solde a un nom. Ici, c’est la valeur ajoutée brute (VAB). Chaque compte donne une information. Ici, quelle est la richesse créée par le secteur institutionnel ? Pour construire un compte, il doit toujours être équilibré  !!! Total ressources = total emplois. Lorsque nous intégrons les comptes (on les met tous ensemble), la ligne des totaux disparait (plus d’équilibre).

2. Le compte d’exploitation Ici, nous commençons la répartition primaire. C’est ce compte qui va nous exprimer les charges d’exploitation. EMPLOIS RS TP/M SE (-)

RESSOURCES VAB

EBE ou RMB TOT TOT Par intégration, la première ressource est la VAB. En emplois, on regarde ce que l’on a fait de la VAB, comment elle a été utilisée. Le secteur va payer sa charge d’exploitation : charge salariale (rémunération du facteur travail : part de la richesse que les salariés auront) et charge fiscale (impô t que l’Etat va prélever sur cette richesse).

- RS : impô t sur la production et exploitation - SE : subvention d’exploitation. C’est la subvention que reçoit le secteur institutionnel pour baisser ses charges d’exploitation

- TP/M : regroupe les deux Ici, nous avons une convention qui précise que la subvention d’exploitation doit être enregistrée en emplois bien que c’est une ressource, dans la mesure où on veut préciser au secteur qui reçoit l’utilisation de cette subvention. Elle doit être utilisée essentiellement pour diminuer les charges d’exploitation. Pour maintenir l’équilibre comptable, on va enregistrer la subvention en signe « - ». Le solde, ici EBE (excédent brut d’exploitation : c’est ce qui reste à l’entreprise après qu’elle ait payée ses charges d’exploitation) ou RBM généralement pour les ménages

(revenu mixte brut : ce qui reste sur la richesse créée après les charges d’exploitation). La subvention d’exploitation n’est pas automatique, cela dépend de la situation du secteur.

3. Le compte d’affectation du revenu primaire EMPLOIS RPE versés

RESSOURCES EBE ou RMB RS RPE reçus TP/M net des SE

SBRP TOT TOT On remarque EBE ou RMB en ressources c’est-à -dire le solde du compte précédent. Ici, nous devons avoir que des revenus primaires reçus ou versés. Toujours tous secteurs confondus.

- RS ici en ressources, ne concerne que le secteur des ménages. - RPE (revenu propriété employée), ici en emplois (tous les secteurs institutionnels pour les loyers, dividendes et intérêts pour les entreprises…sauf les ménages) et en ressources (loyers perçus par les propriétaires, les dividendes,…tous les secteurs institutionnels peuvent être concernés).

- TP/M (impô ts) uniquement pour l’Etat. Le seul impô t retrouvé dans ce compte est celui de la production et de l’importation. Le solde SBRP : solde brut des revenus primaires. C’est ce qui reste au secteur lorsque les charges d’exploitations sont versées et que les revenus primaires sont versés et reçus.

4. Le compte de distribution du revenu secondaire EMPLOIS TB IRPP Tpa CS PS Pass Iass ATC verses

RESSOURCES SBRP TPa IRPP CS PS Iass Pass ATC reçus

RDB Total

Total

Tous les impô ts et cotisations des administrations publiques se retrouvent en ressources. Tous les impô ts et taxes payé(e)s seront en emploi.

- CS Cotisations sociales versées par les ménages - L’Etat prélève et verse des prestations sociales (PS) en emplois. Les entreprises versent parfois des prestations sociales, des indemnités.

- PS en ressources reçues par les ménages - Tous les transferts entre secteur public et secteur privé ce sont les autres transferts courants (ATC). Exemple : indemnité d’assurance. Le RDB : le solde revenu disponible brut. C’est ce qui reste essentiellement pour assurer la consommation et l’épargne. Naturellement, il y a des secteurs institutionnels qui ne consomment pas comme les SF et les SNF. Le RDB est donc égal à l’épargne brute. Pour le compte d’exploitation et le compte de distribution, apprendre la méthode d’enregistrement.

5. Le compte d’utilisation du revenu Ce dernier compte courant est nul pour les SF, les SNF. Il existe seulement pour les secteurs qui consomment : les ménages, les administrations publiques, les ISBLSM… EMPLOIS CF

RESSOURCES RDB

EB TOTAL TOTAL EB : le solde épargne brute. C’est ce qu’il reste après consommation. Il y a une seule opération dans ce compte c’est la consommation finale. 5 comptes dans un ordre précis. Moyen mnémotechnique PEADU : production, exploitation, d’affectation, distribution, utilisation.

Section 2 : Les comptes d’accumulation et les comptes de patrimoine 1. Les comptes d’accumulation Ici, nous avons le compte de capital et le compte financier.

A) Le compte de capital C’est un compte qui permet de rendre compte de la variation des actifs physiques. VA FBCF CCF (AMORT) (-) VS Acquisitions nettes d’objets de valeur Acquisitions nettes d’actifs NPNF (CF+) ou (BF-) Total Ici, RDB = EB.

VP EB Transferts nets en capital (Tr/k nets)

Total

Soit on pose deux opérations distinctes soit en ajoutant le signe « + » ou « - » pour les transferts nets. Le transfert en capital c’est une somme versée ou reçue lors d’une mobilisation de capital.

- FBCF : formation brute de capital fixe : acquisition de tout actif physique notamment de biens de production, immobilier, immeubles, d’équipements informatique….

- CCF : consommation de capital fixe, appelée l’amortissement. Lorsqu’on acquiert des

-

biens de production, ces biens ont une durée de vie. Chaque année la comptabilité est établie. Jusqu’à son obsolescence, le comptable doit tenir compte de ce bien mais doit faire part de son usure. VS : variation de stock. Elle est déterminée par la différence entre le stock final et le stock initial.

- Acquisitions nettes d’objets de valeur : on peut acquérir des objets mais aussi les

-

vendre. Acquisition nette = acquisition – cession. On peut enregistrer en acquisition (+) et en cession (-). Objets de valeur : bijoux, tableaux de peintre célèbres, pièces rares, manuscrits, œuvres littéraires… Acquisition nettes d’actifs NPNF (non produits non financiers) : l’opération la plus courante est l’opération sur terrain (acquisition ou vente de terrain). De même, on parle d’acquisition (+) et en cession (-).

Le solde de ce compte c’est toujours la différence entre la variation de passif et la variation d’actifs VP – VA. Cette opération peut nous donner un résultat positif = capacité de financement CF+ ou négatif = besoin de financement BF-. CF+ : le secteur institutionnel a mobilisé une épargne qui a pu être complétée par de l’argent reçue. Le secteur a utilisé l’épargne pour payer ses actifs et au bout, il lui restait de l’argent. Cette capacité de financement peut être utilisée pour le financement de l’économie : c’est-à -dire le transfert de cet argent pour les agents économiques qui en ont besoin.

BF- : c’est une impossibilité de payer les actifs avec l’épargne obtenue augmentée ou non de transfert de capital. Ces agents auront donc besoin de transfert du capital de l’économie.

B) Le compte financier C’est le compte qui présente la variation des actifs financiers. VA

Opérations

-

VP

Or monétaire et DTS Numéraires et dépô ts Titres autres qu’actions Crédits Actions et autres participations Actions et titres d’OPVCM Titres de fonds d’investissements divers Provisions techniques d’assurance Autres comptes à recevoir/à payer Total Valeur financière nette (VA-VP) Total On complète le compte par des chiffres dans les colonnes de gauche et de droite. Ce sont les mêmes opérations trouvées dans les opérations financières (voir précédemment). Pour l’enregistrement des opérations on aura « + » ou « - ». Si on fait un dépô t sur un de nos comptes, il faut le placer dans la colonne VA en « + ». Si on prend de l’argent sur ce même compte, toujours dans la colonne VA mais en « - ». Ligne numéraires et dépô ts. La ligne actions et autres participations sera augmentée (signe + en VA) si l’agent a acheté des actions. S’il a emprunté de l’argent pour acheté ces actions c’est la ligne crédits qui sera augmenté (signe + en VA)….

2. Le compte de patrimoine Actifs

Opérations Passifs 1) Actifs non financiers - Actifs produits Actifs fixes Stocks Objets de valeurs - Actifs non produits (ressources naturelles) 2) Actifs et passifs financiers - Or monétaire et DTS - Numéraires et dépô ts - Titres autres qu’actions - Crédits - Actions et autres participations - Provisions techniques d’assurance - Autres comptes à recevoir / à payer Total Solde : valeur nette Total Le solde valeur nette détermine la taille du patrimoine en fin d’exercice. Dans la colonne des passifs on inscrit surtout les dettes.

Section 3 : Les comptes du reste du monde Ce sont les comptes de l’économie internationale qui concernent les unités non résidentes.

1. Les comptes extérieurs des opérations sur biens et services EMPLOIS Exportations de biens et services (X)

RESSOURCES Importations de biens et services (M)

Solde extérieur des biens et services Total Total Lorsqu’on importe, cela constitue des ressources pour le reste du monde. On achète au reste du monde. Lorsqu’on exporte, on a une recette d’exportation, d’exploitation et donc c’est l’économie nationale qui reçoit. On vend au reste du monde.

2. Le compte extérieur des revenus primaires et des transferts courants EMPLOIS

- RS (reçus du RDM) - Impô ts nets des subventions

-

sur la production et les importations (reçus du RDM) RPE (reçus du RDM) Impô ts sur le revenu et le patrimoine (reçus du RDM) CS (reçues du RDM) ATC (reçus du RDM)

RESSOURCES

- RS (versés au RDM) - Impô ts net des subventions

-

sur la production et les importations (versés au RDM) RPE (versés au RDM) Impô ts sur le revenu et le patrimoine (versés au RDM) CS (versés au RDM) ATC (reçus du RDM)

Solde extérieur courant Total Total En ressources, tous les revenus primaires et secondaires versés au RDM constituent pour eux une ressource. En emplois, tous les revenus primaires et secondaires que nous versent le RDM et qui constituent pour nous une ressource.

CHAPITRE 4 : L’ANALYSE DES PERFORMANCES DE L’ECONOMIE A TRAVERS LES AGREGATS ET LES RATIOS Nous abordons l’analyse des performances de l’économie à travers les agrégats et les ratios. La mise en place des comptes n’est pas une fin en soi. Ces opérations vont permettre de mettre en place des agrégats qui vont être utilisés pour mettre en place des ratios qui vont nous permettre de trouver des outils de modélisation.

Section 1 : Les principaux agrégats Le phénomène d’agrégat est le phénomène de regroupement. Les agrégats sont des indicateurs macroéconomiques qui peuvent être utiles pour les comparaisons spatiales ou temporelles. Exemple : le PIB entre différents pays, entre différentes années. Ils sont regroupés au sein de deux catégories :

- Agrégats de la production - Agrégats du revenu et de la dépense

1. Les agrégats de la production  La production (P) nationale. Cette production peut être marchande PM, non marchande PNM, PEFP…



Le produit intérieur brut (PIB) pour mesurer la création de la richesse nationale. La détermination est faite selon 3 optiques (méthode de calcul):

- Optique Produit PIB = ∑VAB + Impôts sur produits nets de SE + DD PIB = la somme des valeurs ajoutées brutes + les impô ts sur produits nets de subventions (TVA) + les droits de douane.

- Optique Revenu Dans le compte d’exploitation et dans le compte de distribution, on accentue sur la répartition de la richesse. Ici, on doit aussi retrouver cela : PIB = RS + EBE + RMB + TP/M net de SE PIB = revenu salarial + excédent brut d’exploitation (ce qui est réalisé et conservé par les APU, les SF, les SNF) + revenu mixte brut (ce qui est réalisé et conservé par les ménages) +…

- Optique Demande Si une richesse est créée, elle est normalement demandée ou stockée. PIB = CF + FBCF + VS + X – M PIB = consommation finale + investissement ou demande interne (FBCF + VS) + demande externe nette (X – M)

2. Les agrégats des revenus et de la dépense  La consommation finale (CF) qui est un agrégat

de la dépense (de

consommation finale)

 

Le FBCF qui est aussi une dépense en biens de production

 

L’épargne (EB) agrégat de revenu (non consommé)

La variation de stocks (VS) est une mobilisation de biens et services non demandés Le revenu national (RN) agrégat de revenu

Section 2 : Les ratios économiques Ils permettent d’expliquer le comportement des agents économiques principaux : ménages + entreprises.

1. Les ratios de comportement A) Les ratios de comportement (ménages)



La PMC (la propension moyenne à consommer). Ce ratio c’est le rapport entre la consommation finale et le revenu disponible brut : C/RDB. Il va nous indiquer la part du revenu disponible brut que les ménages vont consacrer à la consommation.



La PMS (la propension moyenne à épargner). Ce ratio c’est le rapport entre l’épargne S et le revenu disponible brut : S/RDB. Il va nous indiquer la part du revenu disponible brut que les ménages vont consacrer à l’épargne.

PMC + PMS = 1 (pour les proportions)



La Pmc (propension marginale à consommer). C’est le rapport entre la variation de la consommation finale ∆C et la variation du RDB : ∆C/ ∆RDB. On cherche à décrire le comportement du ménage face à la consommation lorsque son revenu varie. On veut mesurer la part de l’accroissement du revenu pour l’augmentation de sa consommation.



La Pms (propension marginale à épargner). C’est le rapport entre la variation de l’épargne et la variation du revenu disponible brut : ∆S/∆RDB.

Pmc + Pms = 1



Le taux d’épargne financière. C’est le rapport entre la capacité de financement des ménages et le revenu disponible brut : CF/RDB

B) Les ratios de comportement (entreprises) L’entreprise est le lieu de création de richesse par excellence.



Le taux de VAB = VAB / Y. La capacité du secteur institutionnel à créer de la richesse. Y est la production (agrégat macroéconomique). Y = P



Le taux d’investissement = FBCF / VAB. On peut écrire (FBCF + VS) / VAB. Ce taux traduit la capacité des entreprises à mobiliser des actifs physiques (immobilier,…).

 

Le taux d’épargne = EB / VAB. Pour les entreprises en difficulté, ce taux sera nul.



Le taux d’autofinancement = EB / FBCF. Ce qui traduit la capacité pour l’entreprise de financer ses investissements avec ses propres fonds.

Le taux de marge = EBE / VAB. Ce taux permet de déterminer la répartition de la richesse entre les facteurs travail et capital. C’est ce qui reste à l’entreprise après que celle-ci ait versée les revenus salariaux.

2. Les ratios critiques Ils concernent tout le monde. On les qualifie de critiques car ils nous indiquent lorsque l’économie nationale entre dans une zone critique. Ces ratios donnent l’alerte au gouvernement.



Le taux d’endettement extérieur : BF / PIB (besoin de financement au niveau national). Taux d’endettement de la nation.



Le taux de pression fiscale : (TTOT)/ PIB. L’impô t total (Ttot) est l’ensemble des impô ts reçus par l’Etat pour faire face aux dépenses nationales. Il faut surveiller ce taux. Il indique la pression fiscale que l’Etat exerce sur l’économie nationale. Il est combiné au taux de prélèvements obligatoires. Si les dépenses de l’Etat élevées, l’économie est donc dans une mauvaise situation.



Le taux de prélèvements obligatoires : (T+CS) / PIB. Il permet de mesurer l’intervention de l’Etat dans l’économie.



Le taux d’investissement : FBCF / PIB. Il traduit le dynamisme de l’activité économique. On parle actuellement de réindustrialisation.



Le taux d’épargne de la nation : EB/PIB. Il nous indique la capacité de l’économie nationale à mobiliser de l’épargne. Plus une société est capable de mobiliser de l’épargne, plus l’investissement est important.



Le taux de couverture des importations par les exportations : X/M. Ce ratio est le plus problématique par rapport aux effets de seuil. Il permet de mesurer la part des importations payée par les exportations. Quand il est proche de 1, cela veut dire que presque la totalité des importations sont couvertes par les exportations. La faiblesse de ce taux n’est un phénomène négatif. Tout dépend de la structure d’importations.

Ces taux servent à décrire l’état général de l’économie. Ils sont qualifiés de critiques car ils doivent signaler une éventuelle entrée dans une situation critique d’un point de vue sectoriel ou global. Cependant, la théorie économique et même les études empiriques ont du mal à déterminer les seuils. Par exemple, la valeur critique du taux de couverture est de 1%, mais cela ne veut pas dire que la situation est grave. Ce chiffre peut être interprété comme une augmentation des biens d’équipement qui permettra à l’économie dans le futur d’améliorer sa croissance.

Section 3 : De l’équilibre comptable à l’équilibre macroéconomique Dans l’économie nationale, des millions d’agents individuels prennent des millions de décisions sans se concerter. En l’absence de coordination préalable des choix individuels, ces innombrables opérations sont-elles compatibles entre elles, sont-elles cohérentes ? Ainsi se pose le problème d’équilibre. En gros, on n’ira pas voir chaque agent pour savoir ce qu’il compte consommer. Les consommateurs vont donc établir chacun un plan individuel de consommation. En économie, nous avons deux types d’équilibre : équilibre comptable et équilibre macroéconomique. Du point de vue comptable, les opérations sont toujours équilibrées, car elles sont enregistrées après qu’elles aient été réalisées dans l’économie : l’équilibre comptable est « ex-post ». On a dit auparavant qu’en économie, rien ne doit se perdre. Ainsi on doit décrire la destination de l’opération effectuée : j’investis, je consomme, je produis, j’importe, je stocke,… Exemple : si toute la production est consommée, nous avons P = CF sinon nous avons P = CF +VS. Du point de vue économique, on s’intéresse au contraire à la comptabilité des opérations avant qu’elles ne soient réalisées. L’équilibre dépend de l’existence de mécanismes conduisant les agents à adapter rapidement leurs plans de production de façon à les

rendre cohérents. L’équilibre macroéconomique est « ex-anté ». Exemple : le macroéconomiste va décider que les exportations seront de « tant ». La production sera consommée et exportée. Enfin, on peut dire que l’équilibre comptable est une nécessité statistique tandis que l’équilibre macroéconomique est une hypothèse qui peut se réaliser ou non. Si l’équilibre comptable n’est pas assuré, on peut penser qu’un mécanisme est bloqué (exemple : activités illégales).

1. Tout le revenu vient de la production  L’identité produit – revenu en économie fermée Lorsqu’une richesse est créée, cette richesse est entièrement répartie. Y (PIB) = R (Revenu National)

(1)

Seule la production de biens et services est créatrice de revenus réels.



L’identité produit – revenu en économie ouverte

En plus du PIB, nous aurons la richesse qui est importée du reste du monde. Les ressources disponibles sont composées de la richesse que nous créons nous-mêmes PIB et celle que nous achetons aux autres Y = R + RRDM net

(2)

Car Y + RRDM (reçu) = R + RRDM (versé )

2. Tous les produits ont un emploi  L’équilibre entre OG (offre globale)

et DG (demande globale) en

économie fermée Y=C+I

(3)

C = Consommation finale nationale (ménages, ISBLSM, administrations publiques,…) et I = investissement national.

 Y=C+I+G

On isole les dépenses de l’Etat pour mesurer ses effets (4)

Production = consommation finale nationale + investissement national + dépenses publiques de l’Etat.



L’équilibre en économie ouverte

Y + M = C + I + G +X

Ou Y = (C + I + G) + (X – M)

(5)

PIB + importations = consommation + investissement + dépenses publiques + exportations Ou PIB (offre globale) = demande interne – demande externe.

3. L’épargne est égale à l’investissement S’il n’y a pas d’épargne, il n’y a pas d’investissement.

 Y=C+S

En économie fermée

(6) ⇒ S = Y – C

Revenu = dépenses de consommation + épargne Y=C+I

(3) ⇒ I = Y – C

Ici I = FBCF * ∆S soit investissement = formation brute de capital fixe + variation de stock On a donc S = I



(7)

En économie ouverte

S = R – C = Y + RRDM – C

(8)

Car R = C + S, revenu = consommation + épargne. D’où Y = S – RRDM + C

(9)

Avec Y = revenu national en économie ouverte Par ailleurs, nous avons : Y = C + I + (X – M)

(5)

En combinant (5) et (9), on obtient : S – RRDM + C = C + I + X –M D’où l’on déduit que: S – I = X – M + RRDM

(10)

Si l’investissement est supérieur à l’épargne, le surplus d’argent peut être trouvé dans la différence entre les exportations et les importations (si positif) et dans les revenus nets issus du reste du monde. Exemple:

S – I = X – M + RRDM -100 = 70 +

30

D’un point de vue économique, il faut que S – I soit comblée par …

4. L’incidence de l’Etat sur l’équilibre Pour décrire l’incidence de la présence de l’Etat sur l’équilibre financier entre les CF (capacité de financement) et les BF (besoins de financement), nous notons que l’épargne privée ne porte que sur le RDB (revenu disponible brut = revenus nets d’impô ts).

∑ CF−BF - Si la somme est positive, l’économie nationale sera en capacité de -

financement. Si la somme est négative, l’économie nationale sera en besoin de financement.

- Si la somme est nulle, l’économie nationale sera en équilibre. Nous notons l’impô t net de transferts : Tn = T (impôt total) – F (transferts opérés par l’Etat vers les agents) L’équation (8) devient donc : S = Y + RRDM – C – Tn

(11)

Epargne = PIB + revenu net du RDM – consommation – impô ts D’où l’on peut déduire : Y = S – RRDM +C + Tn

(12)

En rapprochant (5) et (12), on obtient : S – RRDM + C + Tn = C + I + G + X – M D’où l’on déduit: (S – I) + (Tn – G) = X – M + RRDM

(13)

Tn – G représente le solde du budget de l’Etat. Ce qui traduit l’identité entre la somme des CF et des BF des agents privés et de l’Etat.

CONCLUSION La comptabilité nationale présente des limites : (1) La non prise en compte des activités en dehors de l’évaluation monétaire. Par exemple, la production pour emploi final propre n’a pas toujours été prise en compte par la comptabilité nationale. Il y a de nombreuses activités réalisées par des agents qui n’entrent pas dans l’évaluation monétaire. Exemple : emploi non déclaré. (2) Le problème de l’évaluation du PIB (indicateur quantitatif). Il nous indique la richesse créée dans l’économie nationale. La fiabilité de cet indicateur est remise en question. Il ne permet pas de prendre en compte les effets qualitatifs qui pourraient être négatifs. (3) La non prise en compte des activités du secteur informel. Dans ce secteur que l’on a tendance à confondre avec le travail noir regroupe toutes les activités illégales. Ce sont des activités que les statisticiens ne peuvent pas prendre en compte, évaluer, …

DEUXIEME PARTIE : DE L’EQUILIBRE NEOCLASSIQUE A L’EQUILIBRE KEYNESIEN Introduction générale Depuis la révolution industrielle, l’économie s’inscrit dans une démarche scientifique : Observe, Théoriser et Vérifier. Elle est désormais considérée comme une science, molle pour certains (prendre en compte l’aspect humain) ou dure pour d’autres (rester essentiellement sur l’utilisation des outils). Quel est l’objet de la science économique ? L’économie traite fondamentalement de la création et de la répartition de la richesse.

Un modèle en économie est une construction théorique qui synthétise, souvent en termes mathématiques les relations entre les variables économiques. Il néglige des détails non pertinents pour centrer l’attention sur les liaisons économiques essentielles. Il met en évidence la manière dont les variables exogènes influencent les variables endogènes. On a des modèles économétriques représentées par un ensemble d’équations modélisant une maquette, mais aussi des modèles mixtes qui allient maquettes et théories. Tout l’art de l’économiste est d’évaluer si un modèle donné rend compte de manière pertinente des principales relations économiques. Dans les modèles, nous avons 4 types de relations, pour des paramètres donnés :



Les relations comptables. Etablir des équilibres comptables. Ces relations sont communes à l’ensemble des modèles macroéconomiques en tenant compte de la variabilité des paramètres.



Les relations d’équilibre des différents marchés (comment les marchés se mettent en équilibre)



Les relations de Comportement qui traduisent le comportement des macroagents (les principaux : consommateurs et producteurs)



Les relations techniques qui concernent le marché des produits (fonction de production). Quel est le niveau de la technicité/du progrès technique ?

Les paramètres sont des grandeurs qui restent constantes. La modélisation consiste à comprendre le processus de détermination de la valeur des variables endogènes (qui se déterminent dans le modèle), en fonction des variables exogènes (qui se déterminent hors modèle) et des paramètres. Exemple : les prix, l’épargne,… La macroéconomie donne des éléments de réponse sur les questions concernant l’économie nationale. Elle permet d’analyser l’activité économique globale d’un pays. L’économiste s’intéresse à la consommation internationale, mais pour cela il doit analyser la consommation individuelle. Les macroéconomistes auront à s’interroger sur certaines situations : inflation, chô mage,… Les néoclassiques auraient pu se contenter de la théorie microéconomique, car elle explique largement comment une économie de marchés, les décisions décentralisées des agents conduisent, sous certaines conditions à un équilibre de tous les marchés (équilibre général de l’économie) = MICROECONOMIE (second semestre). Mais elle ne permet pas de répondre à un certain nombre de questions concrètes comme par exemple :

 

Pourquoi le chô mage a augmenté ? Qu’elle est la conséquence de l’inflation sur la demande de la monnaie ?

C’est de cette insuffisance du modèle microéconomique qu’est né le modèle macroéconomique néoclassique.

CHAPITRE 1 : NEOCLASSIQUE

LE

MODELE

MACROECONOMIQUE

Section 1 : Le modèle Walrasien *Approfondir les recherches sur WALRAS. Le modèle d’équilibre de WALRAS décrit une économie de marchés décentralisés et concurrentiels, en déterminant le système de prix relatifs qui permet d’atteindre l’équilibre simultané sur tous les marchés. Notion d’axium d’atomicité (différents vendeurs pour un même produit), d’axium de transparence, de fluidité, de mobilité des

facteurs,…. Les marchés sont flexibles (par les prix croissants ou décroissants ; il n’y a pas de rigidité). Il s’agit d’une économie fermée où l’équilibre économique résulte des comportements de deux macro agents : les entreprises et les ménages. Les agents sont considérés comme rationnels : aucun acte n’ira à l’encontre de l’objectif final. Les premiers (entreprises) achètent du travail, produisent et investissent, les seconds (ménages) vendent leur force de travail, consomment et épargnent. Les échanges se font à l’aide de monnaie, et l’épargne se traduit par la détention de titres émis par les entreprises. C’est un modèle à trois marchés réels (travail, biens et titres), mais qui sont approchés par la théorie comme s’ils étaient 4 avec le marché de la monnaie qui est considéré comme un marché fictif dont le rô le est de déterminer le niveau général des prix, permettant d’exprimer les valeurs nominales. Le marché de travail c’est le marché où s’échangent les facteurs de production. C’est le producteur qui en a besoin. Inversement pour le marché de l’emploi (c’est le travailleur qui en a besoin). Marché de titres : entrepreneurs offreurs de titres – ménages demandeurs de titres pour épargnes. Tout marché a pour but de servie le couple quantité – prix. Valeurs nominales = valeurs réelles par rapport au niveau général des prix. Exemple : salaire réel (net) = salaire nominal rapporté au niveau général des prix. L’objectif de ce modèle est de démontrer que l’économie tend naturellement vers le plein emploi sans intervention de l’Etat.

1. Les principes de Walras Les principales hypothèses du modèle microéconomique :



L’approche est a-temporelle : ne prend pas en compte la dynamique du temps. On va utilise l’action d’agents à un temps t



Les agents agissent conformément à un programme d’optimisation. Les consommateurs maximisent leur utilité sous la contrainte de leur revenu, les producteurs maximisent leur profit sous la contrainte de fonction technique de production



L’information sur les prix est parfaite et gratuite



Les mécanismes d’ajustement sont fondés sur la flexibilité totale et instantanée des prix



La monnaie ne joue aucun rô le dans l’explication des comportements

Exemple : le consommateur va déterminer son panier sous contrainte de la valeur de son porte-monnaie.



Les agents sont suffisamment nombreux pour que l’on soit dans un régime de concurrence pure et parfaite sur chacun des marchés.

Ces hypothèses, bien qu’elles soient fortes, n’ont pas la capacité explicative totale du modèle face à la complexité du « réel ». Les hypothèses microéconomiques vont être conservées mais renforcées. Les principes de WALRAS sont donc repris dans un modèle macroéconomique.

2. Les hypothèses du modèle macroéconomique 

Tous les agents ont des contraintes et des comportements d’optimisation identiques. On peut donc par agrégation obtenir l’agent « consommateur » et l’agent « producteur » ; leur grand nombre assure une situation de concurrence pure et parfaite



Il existe un seul bien dans l’économie. Ce bien est consommé, investi et épargné, ce qui évite les problèmes liés à l’agrégation de grandeurs hétérogènes.



Ce bien est produit grâ ce à la combinaison de facteurs de productions (K, L). comme nous sommes dans le court terme, on suppose que le volume du K est donné (fixe).



La monnaie est uniquement demander pour assurer la circulation du bien produit. L’égalité entre offre et demande de monnaie s’effectue à travers l’ajustement du niveau général des prix (P)



La quantité épargnée du bien produit est entièrement investie grâ ce à la flexibilité du taux d’intérêt réel. Ce sont des unités du bien unique de l’économie qui sont inchangés sur le marché de l’épargne et de l’investissement.



Le facteur travail (L) est variable. Il se fixe sur le marché du travail où la variable d’ajustement est le taux de salaire réel.

Section 2 : Le fonctionnement du modèle 1. Le marché du travail Définition : Lieu de rencontre de l’offre de travail (les travailleurs) et la demande de travail (les producteurs).

Le marché du travail fixe le niveau de l’emploi, le salaire réel (couple d’équilibre quantité – prix) A) L’offre de travail (analyse de travail) Ce sont les ménages qui offrent leur force de travail selon leur bon vouloir. Ils font le choix entre le travail et le non travail. Les conditions de l’offre de travail sont concurrentielles, son prix qui est le salaire réel (w/p) est une variable exogène et chacun essaie d’optimiser sa situation individuelle sur la base de la connaissance objective de ce prix. La quantité de travail offerte dépend des préférences des ménages pour la consommation (C) et le loisir (Lo), qui fournissent tous deux de l’utilité (U). U =U ( C , Lo ) avec U ' c ( C , Lo ) >0 et U ' lo (C , Lo )> 0(1)

Cependant, pour consommer, il faut travailler et donc diminuer son temps de loisir. On dit alors que le travail est source de désutilité. Le travailleur doit donc faire face à une contrainte budgétaire qui s’écrit : PaC =WL+YP(2)

Où PaC est le prix anticipé de la consommation. WL est le revenu salarial et YP les autres revenus. W est le salaire nominal et L le travail. L’offre de travail est donc le résultat d’un arbitrage entre la consommation (et donc travail) et le loisir. Le travailleur se trouve confronté au problème de maximisation suivant : U (C , L) {S .CMax . : PaC =WL+YP

Pour résoudre ce système, on va utiliser un outil mathématique : le système lagrangien ou système de Lagrange. L’offre de travail est fonction du salaire réel et du revenu non salarial. La résolution de ce système d’équation nous donne la combinaison de C et L qui maximise l’utilité du travailleur (résolution optimal pour que le travailleur maximise son bien-être). L’équilibre est atteint quand la fonction de Lagrange : L=U ( C , L ) + λ ( PaC −WL−YP ) ( 3 ) avec L : lagrangien

Il atteint son extremum c’est-à -dire quand :

{

L' c=U ' c+ λPa=0( 4) L' l=U ' l+ λW =C (5) ' L λ=PaC−WL−YP=0(6)

On obtient la combinaison optimale : [ C¿ ; L¿ ] . La valeur de sa consommation au prix qu’il anticipe (PaC) est égale à la somme de son revenu salarial (WL où W est le taux de salaire) et de ses autres revenus YP (les dividendes de ses actions, les différentes allocations ≠ des revenus de redistribution !!!). Mais il n’est pas possible, à priori, de savoir dans quel sens varie l’offre de travail quand le salaire réel augmente. Graphique (1) Modèle néoclassique … Si le salaire augmente, l’offre de travail augmente. Relation croissante en fonction du salaire réel. (2) Modèle keynésien bâ ti sur les limites du modèle néoclassique … w/p = salaire réel

w = salaire nominal

p = niveau général des prix

Etablir l’équilibre pose problème ici. On a un seul point d’équilibre car aux extrémités, on n’a pas de contradiction. Aux deux extrémités de la courbe, la relation peut s’inverser. Selon Keynes, si le taux de salaire augmente, les travailleurs feront moins d’efforts (le salaire augmente pour des heures en plus donc si on travaille moins on peut gagner le même salaire). *Ce schéma est le point de départ des exercices à venir que l’équilibre du marché notamment.

Conclusion du graphique (1) : Les néoclassiques ont conclu que le premier effet (ce que l’on a au milieu) l’emportait sur le second (extrémités) et que l’offre de travail est une fonction croissante su salaire réel. L’offre de travail peut représenter la population active (chô meurs involontaires,…) mais aussi des individus recevant déjà un salaire et qui décident de ne pas travailler (chô meurs volontaires). Offre de travail = population active – chô meurs volontaires. B) La demande de travail



En longue période, la quantité de capital utilisée par l’entreprise est variable, la fonction de production s’écrit : '

Y =F ( K , L ) avec F k >0 et F ' l> 0 Y = production

K = capital

L = travail ''

''

F k 0 si r ≥i sii>r , '

l investissment I ne se fait pas et on aura un placment des fonds sur≤marché financier

La décision d’investissement La décision d’investir de l’entrepreneur est soumise à 4 variables :

- Les rendements qui traduisent l’efficacité marginale du capital. Ces rendements dépendent des anticipations de longs termes et sont donc naturellement soumis à des fluctuations

- Le taux d’intérêt qui intervient dans l’actualisation et qui traduit l’influence du marché des capitaux sur la décision d’investissement. Le principe de l’actualisation c’est toujours le fait de ramener une dépense future, une valeur future dans le présent. Ce taux d’intérêt est soumis aux pressions spéculatives du(des) marché(s) financier(s)

- Le taux d’intérêt, analysé autrement, à travers le marché des capitaux qui dicte le coû t de l’investissement de remplacement. Lorsqu’une machine tombe en panne par exemple, il faut la remplacer. Si l’entreprise doit investir pour le remplacement, c’est le taux d’intérêt qui détermine la valeur de cet investissement, du crédit,… Le prix de l’offre (de la machine) est largement contraint par la rentabilité future du bien (machine) qui elle-même est soumise étroitement aux conditions de production et d’innovation.

- L’obsolescence qui a une place importante dans la détermination du coû t de remplacement mais qui est malheureusement impossible à prévoir de manière très juste. Sauf par la programmation de la durée de vie des machines. Ces 4 variables sont étroitement liées à l’incertitude. L’investissement est donc une variable instable.

La fonction d’investissement I =f ( i )=Ɣ i+ Jy + I 0 avec Ɣ i≤coefficient d ' élasticité

Le coefficient d’élasticité mesure le degré de lien entre le taux d’intérêt et le taux d’investissement. Le taux d’intérêt n’est plus fixé sur le marché de titres mais sur celui de la monnaie dans le modèle keynésien. avec j la propension marginale à investir

C’est ce qu’on appelle l’investissement induit : jY. avec I 0 l ' investissementautonome (variable exogène)

C’est l’investissement fait en dehors de la variation du taux d’intérêt et de Y. Nous pouvons par ailleurs que l’évolution du progrès technique est liée au degré de concurrence entre les entrepreneurs. Chaque entrepreneur réagit en fonction de l’anticipation…… …l’obsolescence qui a une place importante dans la détermination du coû t de remplacement est impossible à prévoir

On voit donc bien que toutes les variables qui jouent un rô le important dans la décision d’investissement sont liées à l’incertitude. Ce qui nous permet de conclure que I est une variable instable du système économique Toute chose égale par ailleurs et notamment l’anticipation des entreprises sur la demande. Nous pouvons dire que l’investissement est une fonction décroissante du taux d’intérêt.

3. La demande extérieure demande intérieure DI =C+ I demande extérieure DE =X (les exportations)

On note X 0 l’exportation exogène. La demande nationale est la demande que le reste du monde adresse à l’économie nationale. L’économie nationale adresse aussi une demande au reste du monde. demande de l ' économie nationale DEN= X−M avec M importations

M est endogène car les importations dépendent de la situation de l’économie nationale. Fonction d’importation : M =mY + M 0 avec Y ≤PIB et mla propension marginale àimporter , M 0 est une composante autonome

Nous importons ce que nous ne produisons pas ou ce que nous préférons chez les autres pays étrangers (exemple : voitures). On importe également pour les prix (prix plus faibles dans des pays étrangers).

Section 3 : Le fonctionnement du modèle 1. L’équilibre sur le marché des biens et services Y ( PIB ) ≡ Y (revenu) I =S

Lorsqu’on parle d’équilibre sur le marché des biens et services, nous parlons de l’équilibre entre l’offre globale et la demande globale : offre globale ( OG )=demande globale ( DG) ↔ Y ( PIB ) =C+ I en économie fermée (1)

Soit : emplois=ressources On peut donc écrire :

Y ( revenu )=C ( dépense de consommation finale ) + S ( épargne ) (2)

Avec (1) et (2), on obtient : C+ I =C+ S ↔ I=S

Dans l’approche keynésienne, en économie fermée Y =C + I

Y =c Y D +C 0+ jY + I 0 avec Y D =RDB=Y + F−T et C0 fonction incompressible

L’investissement est ici induit et autonome. Y D=Y + F 0−T 0

Les transferts sont autonomes ainsi que les impô ts exogènes T 0. Par intégration : Y =c ( Y + F 0−T 0 ) +C 0 + jY + I 0 Y =cY +c F 0 −cT 0+ C0 + jY + I 0

Consommation

investissement

Y =cY + jY +cF 0−cT 0+C 0 + I 0

OG=demande variable +demande autonome

Demande globale

I =S

Et

Y =C + S

Constat : I =f (i)

C=f (Y )

S=f (Y )

S=f (Y )

→ I :f ( i )=S : f (Y )

Conclusion : Dans l’analyse néoclassique, nous pouvions parfaitement respecter l’équilibre comptable c’est-à -dire l’égalité entre l’épargne et l’investissement. Sur le marché des titres, il existait un mécanisme auto-équilibrant entre l’épargne et l’investissement qui permettait de déterminer le taux d’intérêt d’équilibre. Dans l’approche keynésienne, ce mécanisme ne joue plus car désormais l’épargne dépend du

revenu et non plus du taux d’intérêt. L’épargne et l’investissement dépendent désormais de variables différentes. Il n’y a donc aucune raison, a priori, pour que l’épargne décidée majoritairement par les ménages en fonction de leurs revenus mais également de leurs désirs de consommation soit justement égale à la valeur des investissements, déterminée pour l’essentiel par les entreprises en fonction du taux d’intérêt et des anticipations sur la demande future (la Loi des débouchés de Jean-Baptiste SAY ne joue plus, ne s’applique plus).

Equilibre de sous-emploi et de plein-emploi Keynes va démontrer, justifier l’intervention de l’Etat sur l’économie à travers le marché de biens et services permettant l’équilibre de l’offre globale. DG=DV + DA

On peut considérer la demande globale comme une fonction affine de type aY + b OG (Y) E2

DG DA2

DG2 DG1

E1

EXCES Chômage ETAT

DA1

DEMANDE

Y ici est une activité insuffisante pour atteindre l’équilibre sur le marché des biens et OG (Y) services et donc sur le marché du travail. YSE

YPE

Pour relancer l’activité économique, il faut relancer la demande globale. Pour inciter les entreprises à offrir davantage, il faut qu’elles anticipent la demande. Dans la demande autonome, on peut augmenter l’investissement autonome. Dans une économie où il y a du chô mage, il existe un PIB réel : niveau réel de la richesse en fonction des chô meurs, de plein emploi. Pour toute économie, on peut déterminer un PIB potentiel : richesse potentielle créée pour chacun des travailleurs. Y SE =PIB réel et Y PE=PIB potentiel

Pourquoi c’est l’Etat qui pourra permettre de passer du PIB réel au PIB potentiel ? C’était vrai en 1929, c’est encore le cas aujourd’hui. Dès que l’on sort d’une crise, une incertitude pèse sur l’économie et donc pas d’anticipation ce qui génère du chô mage. L’intervention de l’Etat doit consister une augmentation de l’activité sans dépasser la barrière (rouge sur le schéma) der plein-emploi et ainsi passer du PIB réel au PIB potentiel. S’il dépasse cette barrière, nous serons en excès de demande. La demande globale sera supérieure à l’offre globale et donc nous assisterons au phénomène d’inflation. L’Etat utilisera un outil particulier : le multiplicateur.

2. Les effets du multiplicateur OG=DG Y =C + I

a) Le multiplicateur de l’investissement en économie fermée Il n’y a pas d’intervention de l’Etat ici. t 0 :Y =cY +C 0 + I 0 avec C 0 la consommation de survie

Keynes veut démontrer qu’avant tout c’est l’investissement qui permet de relancer l’activité économique. t 1 :Y =cY +C 0+ I 0 avec I 0(t 1 )> I 0 (t 0 ) donc ∆ I =I 0 ( t 1 )−I 0 (t 0)

On obtient : Y =cY +C 0+ ∆ I

Nous cherchons à établir l’impact de I 0 sur l’offre. ∆ Y =c ∆ Y +∆ C 0+ ∆ I 0

avec ∆ C 0=0 et ∆ I 0> 0 ∆ Y −c ∆ Y =∆ I 0

∆ Y (1−c )=∆ I 0

Multiplicateur d’investissement kI : k I=

∆Y 1 = ∆ I 0 1−c

On émet l’hypothèse qu’en t0, on a une variation de l’investissement ∆I suivie d’une variation du revenu ∆Y (variation de 1). b) Le multiplicateur en dynamique Schéma

A chaque vague, la consommation est de plus en plus faible d’où l’épuisement. La variation du PIB sera nulle. Lorsque le revenu augmente, la propension marginale à consommer est plus faible. Hypothèse : ∆ I=1 et Pmc=0,80 Le processus se poursuit jusqu’à une variation de revenu nulle. C’est ainsi que l’on arrive à ce résultat : t 0=k I =

1 ∆Y avec k I = 1−c ∆I

On pourra calculer directement l’impact produit sur le PIB. Par exemple, si k =2 et ∆ I =100 , on aura : ∆ Y =2∗100=200. Le PIB va donc augmenter de 200 (croissance économique).

Dans le processus (schéma) décrit précédemment, à chaque période, l’impact sur la production est de plus en plus faible car une partie du revenu supplémentaire n’est pas consommée mais épargnée. Dans ce processus, l’épargne constitue une fuite, c’est-à -dire du revenu non dépensé dans l’économie. Le multiplicateur en dynamique décrit des mécanismes en chaine (périodes) à l’issue desquels une injection de revenus dans l’économie a provoqué un accroissement beaucoup plus important de la production. c) Le multiplicateur d’investissement en économie ouverte Equation d’équilibre : OG=OD Y + M =C + I + X

Y =C + I + X−M C+ I =demande interne et X−M =demande externe

Y =cY +C 0+ I 0 + X 0−mY −M 0

Dans cette dernière équation, on veut mesurer l’impact supplémentaire sur le revenu. ∆ Y =c ∆ Y +∆ C 0+ ∆ I 0−m ∆ Y −∆ M 0

Parmi les variables autonomes, on ne retient que la variation de I0. D’où  : ∆ Y =c ∆ Y +∆ I 0−m ∆ Y

Isolons les termes en Y : ∆ Y −c ∆ Y +m ∆ Y =∆ I 0 ∆ Y ( 1−c+ m) =∆ I 0

On obtient ainsi : k I=

∆Y 1 = ∆ I 0 1−c +m

On en déduit que : k I en économie fermée> k I en économie ouverte En économie ouverte, le multiplicateur est plus faible car à chaque période, une partie du revenu alimente la demande en produits étrangers. Les ménages peuvent acheter des produits nationaux (impact direct) ou des produits étrangers (impact va aux entreprises étrangères). Ce phénomène ne stimule pas le PIB et donc la croissance économique. d) Le multiplicateur avec intervention de l’Etat Keynes a voulu démontrer que l’effet multiplicateur est lié à l’activité économique. Si cette activité est générée par les entreprises, l’intervention de l’Etat n’est pas nécessaire. L’intervention de l’Etat est nécessaire face au phénomène d’incertitude. Les entreprises anticipent une demande (demande effective) et les ménages thésaurisent (épargnes). Ces deux comportements nuisent à l’économie. L’Etat doit relancer l’activité économique.



Multiplicateur de dépenses publiques

Equilibre : OG=DG '

Y =C + I + G avec G :les dépenses publiques de l Etat et G=G0

Y =cY +C 0+ I 0 +G0 ∆ Y =c ∆ Y +∆ C 0+ ∆ I 0+ ∆ G0

Les variables autonomes varient que si l’on décide de les faire varier. On ne retiendra que les dépenses de l’Etat. ∆ Y =c ∆ Y +∆ G0 ∆ Y −c ∆ Y =∆G 0

∆ Y ( 1−c ) =∆ G0

On appelle k G le multiplicateur de dépenses publiques. k G=

∆Y 1 = ∆ G0 1−c

On remarque que c’est le même que l’investissement en économie fermée. Soit l’Etat augmente son déficit soit il le diminue.

Le budget de l’Etat est équilibré lorsque ses dépenses (G) sont égales aux recettes (T) soit : G=T L’intervention de l’Etat passe par le déficit de son budget. Dès lors, nous avons : G>T . Les entreprises n’augmenteront pas leur production si elles n’anticipent pas une demande. Les ménages doivent donc consommer plus. L’Etat intervient également en diminuant les impô ts, les charges,… On aura une modification de la consommation des ménages.



Multiplicateur de transfert C=cY +C 0 →C=c Y D +C0 avec Y D =Y + F−T

On peut ainsi mettre en place l’impact de l’intervention de l’Etat sur le PIB. Les revenus de transferts sont mis en place par l’Etat. Hypothèse : F=F 0 et T =T 0 Y =c Y D +C 0+ I 0 +G0 Y =c (Y + F0 −T 0 )+C 0+ I 0 +G0 Y =cY +cF 0−c T 0 +C0 + I 0 +G0

Mettons en évidence le multiplicateur de transfert : ∆ Y =c ∆ Y +c ∆ F0

∆ Y −c ∆ Y =c ∆ F 0 ∆ Y ( 1−c ) =c ∆ F 0

On obtient : k F=



∆Y c = ∆ F0 1−c

Le multiplicateur fiscal

Générer une augmentation de la consommation par une augmentation du revenu disponible brut (RDB). RDB=Y D =Y + F−T 0 avec F quiaugmente et T 0 qui diminue

Equation fiscale : '

T =tY + T 0 avec t=taux d imposition et T 0 =impôt forfaitaire

Hypothèse : T =T 0 Y =c ( Y + F 0−T 0 ) +C 0 + I 0+G 0 ∆ Y =c ∆ Y +c ∆ F0 −c ∆ T 0 +C 0 + I 0+G 0

∆ Y =c ∆ Y −c ∆ T 0 ∆ Y −c ∆ Y =−c ∆ T 0

∆ Y ( 1−c ) =−c ∆ T 0

On obtient : k T=

∆Y −c = ∆ T 0 1−c

L’Etat diminue l’impô t forfaitaire pour que les ménages consomment plus. Mais l’Etat peut aussi choisir de diminuer le taux d’imposition. Y =c ( Y + F 0−T ) +C 0 + I 0 +G0 avec T =tY +T 0

Y =c ( Y + F 0−tY −T 0 ) +C 0 + I 0+G 0 Y =cY +c F 0 −ct−cT 0

Y =cY −ctY ∆ Y =c ∆ Y −c ∆ tY

∆ Y −c ∆ Y =−c ∆ tY ∆ Y ( 1−c ) =−c ∆ tY

On obtient : k t=

∆ Y −cY = ∆ t 1−c

On gardera la valeur Y (de départ) que l’on multipliera par la propension marginale à consommer.

Hypothèse : en économie ouverte, on prend en compte toutes les variables. Y =C + I + G+ X−M

avec C=c Y D +C 0 , I = jY + I 0 , M =mY + M 0 , G=G0 , X =X 0 Y D=Y + F−T ,T =tY +T 0

On obtient : Y =c Y D +C 0+ jY + I 0 +G0 + X 0−mY −M 0

DI

+

DEN

Y =c ( Y + F 0−tY −T 0 ) +C 0 + jY + I 0+G 0+ X 0−mY − M 0 Y =cY +c F 0 −ctY −cT 0 +C 0+ jY + I 0 +G0 + X 0−mY −M 0

On élimine les variables autonomes sauf les dépenses publiques. ∆ Y =c ∆ Y −ct ∆ Y + j ∆Y −m ∆ Y +∆ G0

∆ Y −c ∆ Y +ct ∆ Y − j ∆Y + m∆ Y =∆ G0 ∆ Y ( 1−c+ ct− j+m )=∆ G0

On obtient : k G=

Précédemment on a trouvé : k G=

∆Y 1 = ∆ G0 1−c +ct− j+ m

1 −1−c

Le principe du multiplicateur montre qu’il est possible d’agir sur le niveau de la production en faisant varier la demande autonome. Dans le cas où les capacités de production sont sous-utilisées (chô mage), l’Etat peut intervenir par le biais de son comportement de dépenses ou encore par l’incidence qu’il peut avoir sur le comportement de dépenses de tous les ménages à travers la fiscalité. La politique budgétaire (augmentation des dépenses ou diminution des impô ts) peut donc être menée dans la perspective de développement de l’activité économique et pour résoudre les grands déséquilibres. Son intervention est diverse suivant les déséquilibres du chô mage et/ou de l’inflation.

- La politique budgétaire appliquée est expansive. Il faut soit augmenter G (dépenses publiques) à T constant (impô ts), soit diminuer T à G constant. Le revenu disponible brut va augmenter ainsi que la consommation. Le multiplicateur nous permet de savoir exactement les dépenses à effectuer pour passer de Y SE à Y PE (du PIB réel au PIB potentiel). Exemple : k G=4

Y SE =1 000 et Y PE =1500

Si on a 1 000 chô meurs, il faut produire 1 500 pour ne plus en avoir. ∆ Y =Y PE −Y SE =1500−1000=500

k G=

∆Y ∆Y =4 soit ∆ Y =4 ∆ G ou ∆ G= ∆G 4 donc ∆ G=

500 =125 4

- On peut aussi appliquer une politique budgétaire restrictive. On diminue G et augmente T. Les dépenses publiques sont utilisées pour relancer l’économie, la demande globale qui est trop juste, trop faible : en augmentant l’investissement, en baissant les impô ts,…



Le multiplicateur de budget équilibre ou multiplicateur de HAAVELMO

Objectif : relancer et maintenir (conserver) le budget en équilibre (pour les autres multiplicateurs, le budget est en déficit). Y =c Y D +C 0+ I 0 +G0 Y =c ( Y −T 0 )+ C0 + I 0 +G 0

∆ Y =c ∆ Y −c ∆ T 0 +∆ C 0+ ∆ I 0+ ∆ G0 ∆ Y =c ∆ Y −c ∆ T 0 +∆ G0 car les autres termes sont nulsen variation

Nous posons : ∆ T =∆ G0 avec T =impôts et G0=lesdépenses publiques

Si l’Etat augmente ses dépenses publiques, il doit augmenter les impô ts pour équilibrer et récupérer ce qu’il a perdu. On peut procéder à un remplacement de T par G : ∆ Y =c ∆ Y −c ∆ G0 + ∆G 0

∆ Y −c ∆ Y =c ∆ G 0−∆ G0 ∆ Y ( 1−c ) =∆ G0 (1−c)

D’où on obtient : k H=

Soit :

∆ Y 1−c = =1 ∆ G0 1−c

∆Y =1↔ ∆ Y =∆ G0 ∆ G0

Dans ce cas, l’augmentation des dépendes publiques est entièrement financée par une augmentation des impô ts. Nous sommes dans l’hypothèse où l’effet multiplicateur des

dépenses publiques est contrarié par une élévation des impô ts qui reprennent sur l’économie nationale ce qui a été injecté par la politique des dépenses publiques. Dans ce cas de figure, l’obligation de maintenir le budget équilibré joue comme un frais fiscal à l’accroissement de la demande et limite considérablement l’impact expansionniste d’une augmentation des dépenses publiques sans l’annuler. L’impact est plus faible mais il n’est pas annulé. Situation actuelle : lorsque l’Etat décide de mettre en place les critères de Maastricht (3%, déficit,…), on se trouve dans cette situation de multiplicateur de budget équilibre. Le budget est un outil d’intervention de la part de l’Etat. e) L’efficacité du multiplicateur On parle d’efficacité pour mesurer le niveau de l’impact de l’outil sur la relance. Le multiplicateur en économie fermée est plus efficace qu’en économie ouverte pour la simple raison qu’en économie ouverte, l’effet positif sur la demande s’en va en partie à l’étranger. Si l’on veut comparer les multiplicateurs, on va mesurer leur niveau d’efficacité :

-

Le plus efficace est le multiplicateur des dépenses publiques. Le multiplicateur d’investissement a un même niveau d’efficacité cependant pas d’intervention de l’Etat. Puis le multiplicateur de transfert. On assiste à une augmentation directe du Revenu Disponible Brut par l’augmentation du revenu secondaire (prestations sociales,…) Et enfin le multiplicateur fiscal. On a une diminution des impô ts qui augmente aussi le revenu disponible brut mais de manière moins « visible ». k F ⟹ F ↗(Revenu Secondaire)⟹ Y D (RDB)⟹C ↗ ⟹ DG ↗ k T ⟹ T ↘⟹ Y D ↗⟹ C ↗ ⟹ DG ↗

3. L’équilibre sur le marché du travail Fonction de demande de travail : L D=L D

( wp ) avec L '