Etat Des Lieux de l'ADSL en Algérie [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

Mai 2008

Sommaire

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

Présentation des auteurs

3

Introduction

4

L’Algérie à travers ses indicateurs

5

Indicateurs économiques généraux

5

Indicateurs sociaux démographiques

6

Historique de l’Internet en Algérie

7

Volonté et actions gouvernementales

8

Etat des lieux de l’Internet en Algérie

12

Les acteurs et les offres

12

Les chiffres clés

13

Positionnement de l’Algérie avec la Tunisie, le Maroc et la France

16

Analyse de l’infrastructure existante

18

L’infrastructure Algérie Télécom, “infrastructure essentielle“

18

Les FAI du secteur privé

19

Analyse des conditions commerciales d’accès à l’infrastructure essentielle

18

La concurrence, moteur pour l’expansion du secteur

24

Analyse de l’offre commerciale proposée aux fournisseurs d’accès Internet par AT

26

Les meilleures pratiques internationales

31

Recommandations

32

Conclusion

33

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

Présentation des auteurs

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

Comité de rédaction de l’étude

Karim Abdelmoula « Directeur de l’étude » Actuellement en charge du planning stratégique, du marketing et du business développement auprès de l’ISP ICOSNET.

Ali Morsli « co-auteur » Fondateur de l’ISP ICOSNET en 1999, un des premier ISP en Algérie, actuellement en charge des études techniques, de l’infrastructure et des relations inter opérateurs.

Riad Labadi « co-auteur » Co-fondateur de l’ISP VOCALONE en 2002.

Mohamed Fadi Gouasmia « co-auteur » Directeur Général Adjoint de ANWARNET.

Ont également contribué à l’élaboration du rapport

Nassim Tahkout « Icosnet »

Actuellement en charge de l’intelligence économique et des études de marché.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

3

Introduction Cette étude a pour but de mettre en exergue l’état des lieux de l’internet en Algérie, et d’identifier les principaux leviers à actionner afin de permettre son développement, mais aussi de proposer des solutions concrètes pouvant stimuler efficacement le secteur. Plus en détails, ce document dresse le panorama de l’environnement et du marché, compare l’Algérie à ses voisins de la méditerranée, identifie les causes majeures du retard de l’Algérie dans ce secteur et propose une série d’actions pouvant entrainer la croissance.

L’Algérie à travers ses indicateurs Notre pays jouit d’une position géographique, le situant comme carrefour entre l’Afrique et l’Europe. Cette position favorise bien des aspects qu’ils soient d’ordre politiques, économiques ou culturels.

Indicateurs économiques généraux : Les indicateurs macro-économiques actuels démontrent une bonne santé économique favorable à la croissance.

Indicateurs

Algérie

Superficie(Km²)

2 381 740

Population (Juillet 2007)

33 333 216

Ménages (2007)

5 623 000

Taux d'alphabétisation des adultes (1995-2005)

69,90%

Indice de Développement Humain (IDH-2005)

0,733

Rang IDH (positionnement a l'international 2005)

104/177

Croissance(2007)

4,60%

PIB(2007) Milliards USD PIB(2007)/Habitants

125,90 $3777,01

Chômage (% de la pop active) Inflation (2007)

14,10% 4,60%

Salaire National Minimum Garanti

12 000 DZD

Taux de change 1€ = DZD

102,68

Tableau 1: Indicateurs Algérie, source PNUD, ONS Il reste bien entendu certain, que les efforts consentis à cette amélioration sont à poursuivre, et qu’il faut aujourd’hui, profiter de ce vent favorable pour développer la croissance des secteurs contribuant en priorité au bien être social durable. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

4

Indicateurs sociaux démographiques : Les ménages 6 319 000

6 400 000 6 135 000 6 200 000 5 962 000

6 000 000 5 791 000 5 800 000

5 623 000

5 600 000 5 400 000

5 445 000 5 337 000

5 200 000 5 000 000 4 800 000

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

Nombre de ménages

Figure 1: Evolution des ménages, source : ONS.

Important : L’évolution des ménages connaitra une croissance prévisionnelle de l’ordre de 8,35% entre 2008 et 2011. Des ménages supplémentaires, potentiellement raccordables au haut débit.

La pyramide des âges algérienne

12.0%

11.2% 11.2% 10.2%

10.0%

9.8%

9.4% 8.8%

8.2% 7.0%

8.0%

5.7% 4.6%

6.0%

3.8% 2.7%

4.0%

2.1%

1.8%

1.5%

1.0%

0.9%

2.0%

Groupe d'âges 00 à 04 ans

05 à 09 ans

10 à 14 ans

15 à 19 ans

20 à 24 ans

25 à 29 ans

30 à 34 ans

35 à 39 ans

45 à 49 ans

50 à 54 ans

55 à 59 ans

60 à 64 ans

65 à 69 ans

70 à 74 ans

75 à 79 ans

80 et plus

40 à 45 ans

Figure 2 Distribution des Ages, source ONS

Important : 75% de la population a moins de 40 ans, une nation jeune, plus réceptive aux nouvelles technologies, avide de consommation numérique et principal segment susceptible de créer de la valeur, à travers l’exploitation des nouvelles technologies.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

5

Le chômage 35% 31% 29%

30% 25% 20% 15%

14%

13%

10% 7% 5%

4% 2%

2%

1%

0%

Chômage - de 20

20 à 24

24 à 29

30 à 34

35 à 39

40 à 44

45 à 49

50 à 54

55 à 59

Figure 3:Répartition de la population au chômage par groupes d'âge, source ONS.

Important : Les statistiques montrent que les catégories les plus touchées par le chômage se trouvent être les plus répandues dans la pyramide des âges algérienne : la tranche 20-29 ans.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

6

Historique de l’internet en Algérie En 1993, le CERIST (Centre de Recherches sur l’Information Scientifique et Technique), fut le premier à fournir l’accès au réseau Internet en Algérie, en mode RTC, à destination du corps enseignant, puis des entreprises et enfin aux particuliers. Concernant la gestion du domaine « .dz », l’AALUG s’est vu attribuer cette tache au début des années 90, • 1993 : Début de la connexion permanente avec un débit de 9600 bit/s du CERIST en connexion avec l’Italie. Le CERIST est resté l’unique provider pendant six ans (de 1993 à 1999) • 1998 : Ouverture des services Internet, régis par les dispositions du décret exécutif n° 98-257 du 03 joumada el oula 1419, correspondant au 25 août 1998 définissant les conditions et les modalités de mise en place et d’exploitation des services Internet. La gestion du domaine « .dz » fut confiée au CERIST. • En Août 2000 : les six premières autorisations ont été délivrées aux providers GECOS, EEPAD, SERVNET, TDA, SOLINET, ICOSNET. • 2003 Lancement de la première offre de type ADSL, par Algérie Télécom en partenariat avec EEPAD dans le cadre d’une convention de partage de revenu. • En 2004, « 95 » autorisations sont attribuées aux ISP par l’ARPT. • En 2005 Lancement des offres ADSL d’Algérie Telecom sous la marque « Fawri ». • Fin 2005 Lancement officiel de l’opération OusraTIC « un PC par famille », • Fin 2005 attribution d’autorisation VoIP permettant l’émergence d’opérateurs alternatifs Internet et voix sur IP. (Anwarnet, Vocalone et Icosnet en font partie)

Aujourd’hui, en 2008, seulement deux fournisseurs d’accès Internet en ADSL sont opérationnels, nous estimons la distribution de leurs parts de marchés à 80% pour Djaweb (Fawri, EasyADSL et Anis) et 20% pour l’EEPAD(Assila). Les autres opérateurs sont en instance de déploiement, ce qui est directement lié à des problématiques d’ordres économique et réglementaire.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

7

Volonté et actions gouvernementales Monsieur le Président de la république, son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, a invoqué dès sa prise de fonction en 1999, la nécessité pour notre pays de retrouver sa place au concert des nations, et ce par des réformes de fond. L’une de ces réformes, s’est matérialisée par le texte de loi n° 2000-03 relatif à la libéralisation du secteur des télécommunications. L’Algérie a vu, alors, apparaitre sur le marché 3 opérateurs mobiles qui ont développés, en toute concurrence, une dynamique de marché fulgurante pour atteindre en 2007, 25 millions d’abonnés mobiles. (La plus grande croissance enregistrée au niveau régional) La vente d’une seconde licence d’opérateur fixe a permis le déploiement d’une nouvelle infrastructure de boucle locale et de redynamiser la concurrence sur ce segment souffrant d’une faible pénétration et d’une très faible croissance. 30 000 000 25 285 000

25 000 000

20 000 000

19 188 000

15 000 000 3 109 000 10 000 000

8 500 000

5 000 000 2 266 000

1 269 000

0

Algérie

Maroc Nombre de fixe

Tunisie

Nombre de mobiles

Figure 4: télé densité comparée, source ARPT.

Quant à Internet, il fut positionné comme point stratégique. Ainsi les directives de Monsieur le Président de la république furent clairement annoncées au niveau national et international à de nombreuses occasions, notamment en 2005 à Genève et au sommet de Tunis. L’objectif est d’équiper en ordinateurs et de connecter au haut débit 6 millions de foyers algériens à l’horizon 2010.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

8

Parmi les actions concrètes décidées: • La mise en place de l’opération OusraTIC (vente d’ordinateur par paiement échelonné), • La création du Cyber Parc de Sidi Abdellah appelé à servir de levier pour le développement des technologies de l’information et de la communication. • Equiper les lycées et les écoles en ordinateurs • Le projet de mise en place d’un réseau national d’enseignement à distance • Le projet de création d’une université virtuelle • Le projet de mise en place du réseau intranet gouvernemental Les enjeux sont compris, au plus haut niveau politique comme le mentionne clairement Monsieur le Président de la République dans son allocution au sommet de Tunis en 2005 : «…les voix du Sud et du nord s’unissent pour plaider en faveur de l’instauration d’un réel partenariat et pour trouver des solutions crédibles aux problèmes posés par cette question essentielle, y compris à travers la mise en place de nouvelles formes de coopération pour que les nouveaux modes de communication de la société de l’information soient plus des éléments de cohésion que de confrontations. » « le défi est, pour nous, de nous convaincre que la société de l’information n’est pas un concept figé et que nous devons nous préparer aux évolutions ultérieures qui nous mèneraient vers une société de la connaissance certainement beaucoup plus complexe que celle d’aujourd’hui, en ce monde devenant le village global de demain que les nouvelles technologies rendront encore plus compact. » « Aussi, la priorité doit-elle être accordée à la mise en œuvre rapide et efficace des principes déjà acceptés afin de permettre aux citoyens du monde de tirer les avantages des technologies de l’information et de la communication et de se préparer à affronter les situations complexes que ne manqueront pas d’engendrer les changements sociaux, économiques et technologiques induits par la créativité humaine. La toile dense de la société de l’information se tisse à grande vitesse. Tous les peuples du monde doivent en être les artisans et les bénéficiaires… » Le discours de Monsieur le Président éclaircit des points stratégiques : Le monde est en forte mutation et les équilibres économiques sont en pleine transformation, la fracture nord sud est renforcée par une nouvelle fracture certainement plus redoutable « la fracture numérique ». Celle-ci est entrain d’éloigner et de « ghettoïser » les peuples dans la nouvelle économie mondiale, basée comme nous le savons, sur le savoir et sur les nouvelles formes de communication à la base des échanges commerciaux et de la création de valeur. Il est donc impératif au même titre que d’assurer l’autosuffisance alimentaire, ou une éducation de qualité, d’assurer à la jeunesse sa place dans le monde numérique qui s’installe, faute de quoi, nous la condamnons à un sous développement lourd aux conséquences futures graves. « l’analphabétisation numérique »

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

9

Il est important de rete nir les points suivant : • La quête permanente du bonheur et du bien-être social; • La troisième révolution industrielle à laquelle nous assistons; • Les bouleversements culturels, économiques et sociaux globalisés; • L’omniprésence au quotidien de la société de l’information; • Le risque de marginalisation et de régression économique et sociale; • Fournir un accès universel, équitable et abordable à la société du savoir; • Vaincre la fracture numérique. D’autres décisions ont aussi été prises notamment la loi des finances complémentaire de 2001 avec la baisse de la TVA sur le service d’accès Internet de 17% à 7% et plus récemment la baisse de la TVA sur les ordinateurs à la même valeur de 7%. Monsieur le président a clairement identifié les besoins : • L’Algérie doit bénéficier des bienfaits de l’économie du savoir; • L’Algérie doit être un acteur de cette nouvelle économie. Définition : La fracture numérique est la disparité d'accès aux technologies informatiques, notamment Internet. Il recouvre parfois le clivage entre « les info-émetteurs et les info-récepteurs ». Cette disparité est fortement marquée d'une part entre les pays riches et les pays pauvres, d'autre part entre les zones urbaines denses et les zones rurales. La fracture numérique concerne les inégalités dans l'usage et l'accès aux technologies de l'information et de la communication (TIC) comme les téléphones portables, l'ordinateur ou le réseau Internet. La fracture numérique ne représente donc qu'une toute petite partie de l'ensemble des inégalités de développement. On parle parfois aussi de fossé numérique. D'une manière générale, le fossé numérique peut être défini comme une inégalité face aux possibilités d'accéder et de contribuer à l'information, à la connaissance et aux réseaux, ainsi que de bénéficier des capacités majeures de développement offertes par les TIC. Ces éléments sont quelques-uns des plus visibles du fossé numérique, qui se traduit en réalité par une combinaison de facteurs socio-économiques plus vastes, en particulier l'insuffisance des infrastructures, le coût élevé de l'accès, l'absence de formation adéquate, le manque de création locale de contenus et la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activités à forte intensité d'information. Elie Michel dans « Le fossé numérique. L'Internet, facteur de nouvelles inégalités ? », Problèmes politiques et sociaux, La Documentation française, n° 861, août 2001, p. 32.

L'existence et l'évolution d'une fracture numérique au sein d'une population peuvent être évaluées en tenant compte d'indicateurs tels que le nombre d'utilisateurs d'Internet, le nombre d'ordinateurs connectés (rapportés à la population). Cependant, ces indicateurs ne permettent pas, en eux-mêmes, de déterminer les usages des TIC par ces populations qui devraient accéder à la « société de l'information ».

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

10

Une fracture numérique existe entre pays du nord et pays du sud. Elle est également qualifiée de fracture horizontale lorsqu'elle est constatée au sein d'un pays (y compris développé) avec des différences en zones urbaines et zones rurales ou encore entre catégories sociales ou entre les sexes. La fracture numérique est donc un sujet très vaste. Nous nous intéresserons principalement ici aux inégalités liées au réseau Internet. Nous retiendrons de cette définition, les causes majeures de l’apparition d’une fracture numérique, il se trouve que ces causes sont observées en Algérie : • Insuffisance des infrastructures; • le coût élevé de l'accès; • l'absence de formation adéquate; • le manque de création locale de contenus; • la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activité à forte intensité d'information.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

11

Etat des lieux de l’internet en Algérie Les acteurs et les offres Nous pouvons dire aujourd’hui que l’accès internet est fourni principalement par Algérie Télécom détenant plus de 80% de part de marché de manière directe et suivi par EEPAD avec les 20% restants. Il est à noter en outre, que le marché Algérien de l’Internet haut débit est dominé par deux acteurs seulement : • L’opérateur historique « Algérie Telecom », titulaire de l’infrastructure essentielle; • Le fournisseur d’accès Internet « EEPAD » ayant bénéficié d’une convention de partenariat avec Algérie Télécom, pour fournir de l’accès ADSL. Du lancement en 2003 à fin 2007, nous comptons 200.000 abonnés ADSL. Un tournant important a été opéré le 20 Avril 2008, matérialisé par une baisse importante des tarifs d’accès, ce qui devrait impulser un nouvel élan au secteur. Il est important d’analyser les offres avant et après cette date.

Les offres d’abonnement mensuel proposées se présentent comme suit : Avant le 20/04/2008

Débit (kbps)

Assila - EEPAD

Fawri - AT

Easy ADSL - AT

Anis - Djawab

1 300,00 DZD

1 300,00 DZD

1 199,00 DZD

256

-

512

2 499,00 DZD

2 500,00 DZD 3 900,00 DZD

2 500,00 DZD 3 900,00 DZD

2 249,00 DZD 2 999,00 DZD

128

En cette période, le débit maximal proposé au grand public est de 512 Kbps ; on remarquera aussi la différenciation entre les différentes marques ADSL d’Algérie Telecom (Fawri, EasyADSL et Anis). Après le 20/04/2008

Débit (kbps)

Assila - EEPAD

Djawab - AT

128

590,00 DZD

256

-

512

1 900,00 DZD

1 100,00 DZD 1 490,00 DZD

1024

2 499,00 DZD

1 850,00 DZD

A ce jour, les activités ADSL de l’opérateur historique ont étés fusionnées au sein d’ATI Djaweb, filiale internet d’Algérie Telecom. Le débit maximal proposé au grand public est augmenté à 1024 Kbps ainsi qu’une baisse des tarifs de 50% opérée par Djaweb, obligeant l’EEPAD à réajuster ces tarifs. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

12

Il est important d’observer individuellement les deux éléments majeurs de ces offres : • En premier lieu, les débits proposés : Les offres pour particuliers varient en capacité entre 128Kbps et 1024 Kbps. ces débits sont aujourd’hui, comparés à l’international, de bas débits ne permettant pas une exploitation confortable des services Internet, communément utilisés dans le monde. L’illustration ci-dessous, présente une vue générale des débits nécessaires pour l’exploitation des différents services Internet.

Téléprésence Holographes 3d Virtual reality téléchargement 5 sec Multi-channel TV Video streaming TV multi-canal Video à la demande Video-streaming (VHS) Jeux en réseau Video conférence MP3 Jeux en ligne téléconference Navigation basique Téléphonie IP Courriel

0

.064

.128

.256

.512

1

2

10

20

100+

Bande passante (Mbps) En termes d’accessibilité aux services, les internautes algériens ne disposent pas de suffisamment de bande passante.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

13

Nous revenons ici sur un des éléments causant la fracture numérique, à savoir « la capacité inégale de tirer parti, aux niveaux économique et social, d'activités à forte intensité d'information » Le fossé numérique se creuse à chaque fois que de nouveaux services, nécessitant de plus en plus de bande passante, apparaissent dans le monde. • En second lieu, le prix des offres : Une étude réalisée en août 2005 par l’UGTA, a montré que le budget vital pour une famille algérienne était de 25.000DZD/mois. En outre, d’autres dépenses interviennent dans le budget familial, notamment les biens d’équipement en plus d’une éventuelle épargne. Nous estimons que dans l’état actuel des choses, sur les 6.000.000 de ménages, le nombre des ménages disposant, dors et déjà, de suffisamment de revenus afin de s’équiper en ordinateur et de connexion Internet à 3.500.000 foyers. Des actions sont à mener pour élargir cette base aux 6 millions requis. Par ailleurs, le Salaire National Minimum Garanti(SNMG) a subi depuis janvier 2007 une hausse substantielle, pour atteindre 12.000 DZD/mois. Il est intéressent d’observer les proportions que représente le prix d’un abonnement Internet par rapport au SNMG : Etat avant le 20/04/2008

Débits (kbps)

Prix mensuel T.T.C

Proposition au SNMG

128

1 199,00 DZD

9,99%

256

2 249,00 DZD

18,74%

512

2 499,00 DZD

20,83%

Nous prenons ici les tarifs les plus bas du marché. Etat après le 20/04/2008

Débits (kbps)

Prix mensuel T.T.C

Proposition au SNMG

128

590,00 DZD

4,92%

256

1 100,00 DZD

9,17%

512

1 490,00 DZD

12,42%

1024

1 850,00 DZD

15,42%

Le plus haut débit, à savoir 1024 kbps représente le sixième (1/6) du SNMG.

Il existe une barrière à l'entrée supplémentaire, puisque pour toute nouvelle souscription, il est nécessaire d'effectuer un versement équivalent à trois(3) ou six (6) mensualités d'avance , selon le fournisseur d'accès:

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

14

Etat avant le 20/04/2008 Débits (kbps) Mensualités d'avances 128 Proportion du SNMG 256 Proportion du SNMG 512 Proportion du SNMG

Assila - EEPAD 3 7 497,00DZD 62%

Fawri - AT

Easy ADSL - AT

Anis - Djawab

6 7 8000,00DZD 65% 15 000,00DZD 125% 23 400,00DZD 195%

6 7 8000,00DZD 65% 15 000,00DZD 125% 23 400,00DZD 195%

6 7 194,00DZD 60% 13 494,00DZD 112% 17 994,00DZD 150%

Etat après le 20/04/2008 Débits (kbps)

Assila - EEPAD

Mensualités d'avances 128 Proportion du SNMG 256 Proportion du SNMG 512 Proportion du SNMG 1024 Proportion du SNMG

3 5 700,00DZD 48% 7 497,00DZD 62%

Djawab - AT 6 3 540,00DZD 30% 6 600,00DZD 55% 8 940,00DZD 75% 11 100,00DZD 93%

Cette barrière à l’entrée supplémentaire peut atteindre jusqu'à 1 fois le SNMG Baisse des tarifs de l’accès ADSL de 50% La réduction des tarifs des offres ADSL appliquée le 20 Avril 2008, est le résultat d’une volonté politique en faveur de la démocratisation de l’accès à internet, cette dernière a permis de réduire les barrières à l’entrée de 50% (il serait intéressant d’observer l’élasticité de la demande face à cette nouvelle donne); Néanmoins, nous estimons que le coût rendu au mégabit reste élevé considérant la proportion que représentent ces prix par rapport au SNMG, nous retrouvons encore ici, un second élément responsable de la fracture numérique, à savoir « le coût élevé de l'accès ». Les chiffres clés L’Algérie dispose aujourd’hui de 3.109.000 lignes fixes, soit une télé-densité de 9,2% dont une partie exploitée par les administrations et les entreprises. Comparé au nombre de foyers, nous enregistrons un déficit de plus de 2.514.000 lignes. D’après les statistiques officielles, annoncées par l’Autorité de Régulation et le Ministère des PTIC, il existe 5.000.000 d’internautes, contre seulement 200.000 abonnés à l’ADSL (0,6% de pénétration haut débit). Il est probable, voire certain, que le nombre d’Internautes Algériens a pu s’élever à ce niveau grâce à l’initiative de jeunes entrepreneurs ayant investit dans la création de cybercafés à travers tout le territoire national. Ils sont selon l’ONS, plus de 15.000, ce qui nous donne 1 cybercafé pour 2.222 habitants. (Plus nombreux que les bureaux de postes et les commissariats) Cet engouement s’explique par l’attractivité pécuniaire de ces « offres internet de détail », due à la possibilité pour les internautes de jouir pour 50 DZD/H du monde numérique (ce prix comprend la mise à disposition d’un ordinateur fonctionnel et d’un accès internet). Chiffres clés Internet Algérie Nombre de lignes fixes Télédensité lignes fixes Nombre d'abonnés haut débit Pénétartion haut débit Nombre d'internautes Pénétartion Internet Nombre de cybercafés Nombre d'individus pour 1 cybercafé

2007 3 109 000 9,20% 200 000 0,60% 5 000 000 15,00% 15 000 2 222

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

15

Positionnement de l’Algérie avec la Tunisie, le Maroc et la France Il est bon de comparer nos chiffres à ceux de nos voisins. Les pays sélectionnés ont été choisi d’une part en fonction de la proximité géographique et culturelle « Tunisie et Maroc » et d’autre part, la « France » pour ses performances exceptionnelles réalisées dans le domaine de l’Internet. Pays Superficie (Km²) Population(07/2007) PIB(2007) PIB(2007)/H Croissance(2007) inflation(2007) % SMIG Taux de change/€ Taux d'alphabetisation des adultes(1995-2005) Taux de scolarisation combiné(2005) Population active(2007) Chômage(% de la pop active)

Milliard $ US $ US % %

% % 1 %

IDH(2005) Rank IDH Lignes Fixes (2006) Lignes Mobiles (2006) Prix PC en € Prix PC entrée de gamme Proportion au SMIG % Offres haut débit et prix mensuel 128 kbps Proportion au SNMG % 256 kbps Proportion au SNMG % 512 kbps Proportion au SNMG % 1 024 kbps Proportion au SNMG % 2 048 kbps Proportion au SNMG % 8 192 kbps Proportion au SNMG % 20 480 kbps Proportion au SNMG % Nombre d'abonnées haut débit Pénétration haut débit Nombre d'internautes Pénétration Internet Pénétration Internet/ligne fixe Proportion abonnés Internet Vs Internautes

Algérie 2 381 740 33 333 216 125,90 3 777 4,60 4,6 12 000 DZD 102,68 DZD 69,90 73,70 9 380 000 14.1 0.733 104

Million Million

Maroc Tunisie France 446 550 163 610 643 427 33 757 175 10 276 158 64 057 790 72,76 34,54 2 515,00 2 155 3 367 39 261 2,10 6,30 1,80 2,1 2,9 1,5 1 840 DAM 270,828 TND 1 280 € 11,48 DAM 1,815 TND 1€ 52,30 74,30 99,80 58,50 76,30 96,50 11 350 000 3 591 000 27 760 000 15.0 13.9 8.0 0.646 126

0.766 91

0.952 10

2.841 20.998 62.99% 341 35 000 DZD 2.92

1.266 1.268 16.005 7.339 47.41% 71.42% 348 386 4 000 MAD 700.000 TND 2.17 2.58

590 DZD 4.92 1 100 DZD 9.17 1 490 DZD 12.42 1 850 DZD 15.42

99.00 MAD 14.900 TND 5.38 5.50 129 MAD 21.818 TND 7.01 8.06 149 MAD 27.273 TND 8.10 10.07 199 MAD 35 TND 10.82 12.92 299 MAD 16.25 799 MAD 43.42 899 MAD 48.86

34.630 53.023 82.77% 600 600 € 0.47

19.90 € 1.55 24.90 € 1.95

29.90 € 2.34 29.90 € 2.34

200 000 0.60% 5 000 000 15% 7%

526 080 1.56% 4 000 000 12% 42%

95 916 0.93% 1 722 190 17% 8%

15 500 000 24.20% 24 447 000 38% 45%

4%

13%

6%

62%

Il apparait du comparatif, que malgré des indicateurs macro économiques fort encourageants, il subsiste des écarts très importants entre l’Algérie et ces voisins concernant le développement d’internet. Il est important aussi de souligner que parmi les pays du Maghreb, le plus grand nombre d’internautes se trouve en Algérie qui atteint le sixième de sa population, contre la moitié pour la France. L’Algérie par contre a enregistrée, une fabuleuse performance dans le domaine de la téléphonie mobile et prend en 2007 la deuxième position après la Tunisie en termes de télé-densité mobile. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

16

Quelques constats sont tout de même à faire : • A peine 1/10eme des foyers possédant une ligne fixe, sont abonnés au haut débit en Algérie contre prés de la moitié (1/2) au Maroc et en France. • La proportion internautes par rapport aux abonnés haut-débit : 1/25 en Algérie contre 1/8 au Maroc, elle culmine pour les 2/3 en France. • Au Maroc 526.080 abonnés Internet contre 200 000 annoncés en Algérie. • En Algérie, le prix des ordinateurs “entrée de gamme“ est relativement identique à ceux observés sur le marché Maghrébin. • Le forfait mensuel d’une connexion ADSL 1024 Kbps représente 1/6ème du salaire minimum garanti en Algérie contre 1/10eme chez nos voisins Tunisiens et encore moins au Maroc. Il représente en France 1,5% du SMIC. • La gamme d’offres d’accès Internet, se limite à 1024kbps en Algérie alors qu’au Maroc, elle atteint 20Mbps. Etat avant 20/04/2008 60%

Proportion du prix d'un abonnement vs Salaire minimum Avant 20/04/2008

50% 40%

Algerie

30%

France Maroc Tunisie

20% 10% 0%

128

256

512

1 024

2 048

8 192

20 480

Etat après 20/04/2008

Proportion du prix d'un abonnement vs Salaire minimum Aprés 20/04/2008 60% 50% 40% Algerie

30%

France Maroc

20%

Tunisie

10% 0%

128

256

512

1 024

2 048

8 192

20 480

Figure 4: débits disponibles et proportions du prix au SNMG

La baisse des prix de l’accès à l’ADSL de 50%, est intervenue le 20 Avril 2008 à l’occasion de la fête du haut débit en Algérie. A cette occasion, l’offre ADSL 1 méga a vu le jour pour les clients résidentiels et nous permet de rattraper « le retard » sur la Tunisie, néanmoins nous restons loin du Maroc qui propose des débits supérieurs atteignant les 20 Mbps.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

17

Analyse de l’infrastructure existante L’infrastructure Algérie Télécom, “infrastructure essentielle“: L’infrastructure essentielle utilisée, géré et exploitée par Algérie télécom, est une infrastructure indispensable et nécessaire pour exercer une activité de fournisseur d’accès Internet haut débit. Cette infrastructure, et plus spécifiquement la boucle locale cuivre, est très difficilement duplicable, elle constitue l’atout majeur de l’opérateur historique. Elle se compose comme suit : - Un réseau national de transmission de 73.000 km, dont 38.000 km de fibre optique pour des capacités allants de 2,5 Gbps à 80 Gbps. - Prés de 2.000 centraux téléphoniques, dont plus de 1.000 raccordés en Fibre Optique. - Accès au backbone international à travers : • SEA-ME-WE2, d’une capacité potentielle de 565 Mbit/s. Mise en service depuis Juin 1994. • ALPAL2, d’une capacité potentielle de 2.5Gbit/s extensible à 10 Gbit/s. Mise en service depuis Mai 2002. Upgrade 10Gb/s fin juin2006. • SEA-ME-WE4, d’une capacité potentielle de 60Gb/s extensible a 640Gb/s. Mise en service depuis Novembre 2005. - Plus de 460.000 ports ADSL, voir bien plus. - 1541 communes, dont les centraux sont équipés en DSLAM pour fournir de l’ADSL. - Réseau multi services(RMS), de dernière génération, basé sur la technologie IPMPLS et ayant une envergure nationale. Les capacités disponibles sont malheureusement sous exploitées et bridées par la capacité des équipements d’extrémités, il a été souvent observé sur le terrain que certaines fibres optiques installées ne sont équipées qu’en ADM (multiplexeur) de 4x 2Mb alors que la technologie fibre optique permet d’atteindre des capacités en gigabit simplement en raccordant les extrémités avec des équipements de grande capacité adéquat dont le coût d’acquisition est équivalent.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

18

Les FAI du secteur privé Il est intéressant, d’examiner l’environnement dans lequel les FAI évoluent : • Absence de réglementation claire pour tout ce qui concerne l’accès internet ADSL. • Peu, voire aucune incitation à l’investissement. • L’offre d’Algérie Telecom à destination des FAI, pour ce qui concerne l’accès à l’infrastructure essentielle, comporte d’importantes barrières que ce soit sur le plan technique ou commercial et fait que cette offre est économiquement non viable. En considérant l’ensemble de ces points, nous pouvons qualifier l’environnement comme hostile à l’investissement. Analyse des conditions commerciales d’accès à l’infrastructure essentielle :

Le schéma type de déploiement d’une infrastructure technique nécessaire pour fournir un service d’accès ADSL, se décompose comme suit : • La co-localisation des équipements du FAI, « les DSLAM » (facturées en surface occupée, énergie consommée et chemin de câble/mois); • Le dégroupage partiel de la ligne de l’abonné (facturé par ligne d’abonné/mois); • La liaison de transport nationale, pour la collecte du trafic des DSLAM périphériques jusqu’au site central du FAI (facturé par capacité et par nombre de liaison/mois); • L’accès au backbone international (par capacité/mois). Individuellement, chaque point ci-dessus représente un centre de coûts pour le FAI.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

19

Dans l’hypothèse du déploiement de 40 sites sur Alger, uniquement, dont la distance moyenne des liaisons de transport nationales est de 10km, ce qui représente un déploiement concentré donc avec les conditions commerciales les plus favorables, il faudrait : • L’acquisition de 40 DSLAM; • L’acquisition d’une plateforme d’accès centralisée; • La location mensuelle de 40 emplacements au niveau des centraux téléphoniques d’AT (Co-localisations); • La location mensuelle de 40 liaisons de transport nationale (bande passante nationale) pour interconnecter chaque DSLAM au site central du FAI; • La location mensuelle d’une capacité (bande passante internet) internationale; • La location mensuelle de la paire de cuivre de la ligne de l’abonné ADSL. De manière sommaire, et après la définition de certaines hypothèses optimistes de déploiement et de vente, basées sur les types d’offres que souhaiterai proposer le FAI, ainsi que la qualité qu’il souhaite fournir à ses clients, en déterminant les ratios de partages (débit garanti minimum) des différentes capacités de transmission et de bande passante Internet, nous aboutissons aux coûts de reviens techniques suivants :

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

20

Dzd HT

Coûts Standard

Fournisseur Equipementier AT AT AT AT AT AT

Coût du port physique Abonnement ligne Colocalisation Installation BP nationale Bande passante nationale Installation BP Internet Bande passante Internet

128

Coût standard/mois

Total coûts AT uniquement Distribution des coûts

Coûts Standard

512

149 300 517 28 781 1 527

149 300 517 28 781 1 527

149 300 517 28 2 484 4 625

1024 149 300 517 28 2 484 4 625

2048

2 303

2 303

4 107

4 107

3 927

2 154

2 154

3 958

3 958

3 778

149 300 517 28 1 680 4 1 250

% Fournisseur Equipementier AT AT AT AT AT AT

Coût du port physique Abonnement ligne Colocalisation Installation BP nationale Bande passante nationale Installation BP Internet Bande passante Internet Coût standard/mois

256

Proportion du coût AT uniquement Prix actuels DJAWEB illimités Residentiels

128 6% 13% 22% 1% 34% 0% 23% 100%

256 6% 13% 22% 1% 34% 0% 23% 100%

512 4% 7% 13% 1% 60% 0% 15% 100%

1024 4% 7% 13% 1% 60% 0% 15% 100%

2048 4% 8% 13% 1% 43% 0% 32% 100%

94%

94%

96%

96%

96%

551,40

1 028,04

1 392,52

1 728,97

A titre d’exemple, un accès 512kbps coûte mensuellement 4.107DZD/mois dont 3.958DZD sont à payer à Algérie Télécom, soit plus de 96% du coût. Pour rappel, la même capacité est aujourd’hui commercialisée sur le marché à 1.393DZD-HT/mois par DJAWEB. Voici un comparatif des coûts et des prix pratiqués aujourd’hui sur le marché :

Comparatif : prix de vente vs coût FAI 2048

Debits

1024

512

256

128

0

500

1000

1500

2000

2500

3000

3500

4000

4500

Valeurs DZD HT

Prix EEPAD illimité Residentiel/mois

Prix DJAWEB illimité Residentiel/mois

Coût standard/mois

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

21

Les coûts calculés ne représentent que les coûts d’ordres techniques, nous avons exclus tout ce qui concerne les actions de communication, de marketing et même les charges de fonctionnement (personnel, locaux, énergie,…) Les coûts sont même calculés sur la base d’une exploitation de la plateforme à 100% de ses capacités dès le premier jour. Les économies d’échelles sont donc considérées atteintes. Voici une distribution des coûts par type de débits :

Distribution des coûts (standard) 2048

Debits

1024

Coût du port physique Abonnement ligne

512

Colocalisation Installation BP nationale Bande passante nationale

256

Installation BP Internet Bande passante Internet 128

-

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

3 500

4 000

4 500

Coûts DZD

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

22

Distribution des coûts (standard) % 2048

Debits

1024

Coût du port physique Abonnement ligne

512

Colocalisation Installation BP nationale Bande passante nationale

256

Installation BP Internet Bande passante Internet 128

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

% Coûts

Les coûts les plus importants sont relatifs aux liaisons de transport nationales, à la Co-localisation et à la bande passante Internet. Le transport représente un élément majeur, qui de manière illogique, coûte plus cher que la bande passante internationale, malgré une infrastructure importante en fibre optique déployée à l’échelle nationale.

Distribution des coûts (standard) % 100% 90% 80%

% CoûtsDD

70%

Bande passante Internet

60%

Installation BP Internet

50%

Bande passante nationale

40%

Installation BP nationale

30%

Colocalisation Abonnement ligne

20%

Coût du port physique

10% 0% 128

256

512

1024

2048

Débits

Le business model n’est absolument pas viable. En l’absence de conditions favorables et de modèl économique viable, il n’y a pas d’espoir de voir apparaitre une dynamique de marché favorable à l’émergence d’offres concurrentes, tel observées dans le secteur de la téléphonie mobile.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

23

La concurrence, moteur pour l’expansion du secteur Il n’est plus à démontrer que la concurrence est un moteur incontournable pour l’expansion d’un secteur. La compétitivité entre les différents acteurs favorise une dynamique de marché, entrainant un intérêt fort de la part du consommateur. L’éducation du marché est réalisée conjointement et simultanément par les différents acteurs à travers leurs actions médiatiques, et se répartissent à ce titre les coûts relatifs à cette sensibilisation. Impossible ou très onéreuse pour un seul acteur. La concurrence favorise l’émergence de réseaux de distribution efficaces, agissant comme interface entre le marché et l’offre, de manière à assurer une remontée d’information presque en temps réel, seule garante d’une réactivité et d’une réponse adéquate aux besoins du citoyen. Les produits deviennent disponibles et accessibles. Le jeu de la concurrence assure une prise de décision des différents intervenants fondée sur une réponse réelle à des besoins réels, basés sur des éléments de marché assurant la viabilité économique des offres à long terme. Le jeu de l’offre et de la demande pousse : • Fournisseurs et consommateurs, à trouver l’équilibre optimal dans le temps, seul garant de la viabilité du secteur. • L’effet de concurrence assure l’amélioration des offres en termes qualitatif et quantitatif de manière économiquement viable et durable. • L’opérateur historique en outre, est poussé par cet engouement à s’adapter à la nouvelle donne du marché, en modifiant inexorablement sa manière de servir sa clientèle. On a remarqué des changements drastiques chez beaucoup d’operateurs historiques dans le monde, les transformant en véritables acteurs des nouveaux marchés des télécoms. Ceci assure une viabilité de ces entreprises, la pérennisation et sauvegarde des emplois et de la croissance.

La viabilité du secteur est à son tour garante : • D’investissements conséquents car justifiés; • De création d’emplois directs et indirects pour satisfaire les besoins du secteur; • Du développement d’une économie de services et donc de la création d’entreprises, assurant la recherche et le développement, donc l’innovation. Le client se positionne enfin au centre du marché, par ses choix de consommation, il influence la création d’offre : prime les meilleurs et sanctionne les mauvais. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

24

LE SECTEUR EST ENFIN CONDAMNE A L’EXCELLENCE. Il est aisé, d’observer à ce titre l’exemple français qui est entré dans une surenchère d’innovation jusqu'à arriver aujourd’hui à des investissements dans le FTTH, et ce au même prix qu’une offre ADSL. Sans aller outre mer, il n’y a qu’à observer l’excellent résultat obtenu dans le secteur de la téléphonie mobile en Algérie, impressionnant beaucoup de places financières dans le monde.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

25

Analyse de l’offre commerciale proposée aux fournisseurs d’accès Internet par AT Il est très important d’analyser objectivement l’offre commerciale proposée par Algérie Télécom aux fournisseurs d’accès Internet, dans le cadre du déploiement d’une offre d’accès ADSL. Nous y remarquerons certains éléments dissuadant d’une part, l’investissement privé et d'autre part le déploiement à l’échelle nationale souhaité pour une couverture totale des wilayas du pays.

L’offre commerciale relative aux liaisons, se présente comme suit : Offre haut débit national[10 Mb-1 Gb] Type

BDW

> 0,5 Km

1 Km

> 1Km Fixe

Ethernet Fast Ethernet Giga Ethernet

10 Mbps 100 Mbps 1000 Mbps

55 280,00 DZD 95 200,00 DZD 244 000,00 DZD

> 1Km Variable/Km

65 000,00 DZD 140 000,00 DZD 320 000,00 DZD 450 000,00 DZD 55 000,00 DZD

Frais d'accès= 427 500,42 DZD HT

Location des liens (DZD HT)

Frais d'installation Frais d'installation Frais d'installation Redevance mensuelle Redevance mensuelle Redevance mensuelle Redevance mensuelle

STM-1(155 Mbps) E3(34 Mbps) E1(2 Mbps) Accès abonné E1(2 Mbps) STM-1(155 Mbps) E3(34 Mbps)

National International 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD 70 000,00 DZD 70 000,00 DZD 300,00 DZD 128 210,00 DZD 1 526 153,76 DZD 6 400 000,00 DZD 635 897,43 DZD 3 476 000,00 DZD

Nous analyserons en premier lieu les offres relatives aux liaisons nationales : Liaison nationale N X 2Mbps Ethernet 10Mbps 34 Mbps Fast Ethernet 100Mbps

Remise 0% 0% Distance en Km capacité Installation Mensuellement additionel au km 10 2 70 000 DZD 128 210 DZD 0 DZD 128 210 DZD 10 427 500 DZD 80 000 DZD 12 000 DZD 200 000 DZD 34 427 500 DZD 600 000 DZD 0 DZD 600 000 DZD 100 427 500 DZD 180 000 DZD 25 000 DZD 430 000 DZD

20 128 210 DZD 320 000 DZD 600 000 DZD 680 000 DZD

30 128 210 DZD 440 000 DZD 600 000 DZD 930 000 DZD

40 128 210 DZD 560 000 DZD 600 000 DZD 1 180 000 DZD

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

50 128 210 DZD 680 000 DZD 600 000 DZD 1 430 000 DZD

26

Evolution du prix du Mb en fonction de la distance 350 000 DZD 300 000 DZD

Prix mensuel au Mb

250 000 DZD 200 000 DZD

N X 2Mbps Ethernet 10Mbps

150 000 DZD

34 Mbps 100 000 DZD

Fast Ethernet 100Mbps

50 000 DZD 0 DZD 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 Distance en Km

Hormis les liaisons de 2Mbps et les liaisons de 34Mbps commercialisées au forfait, les liaisons de 10Mbps et de 100Mbps (les plus requises) sont commercialisées quant à elles, avec un variable respectif de 12.000DZD et 25.000DZD aux kilomètres additionnels. Ceci n’encourage absolument pas le déploiement national, pire encore, à 20km de distance une capacité de 100Mbps coûte moins chère qu’une capacité de 34Mbps, et passé 50km les 10Mbps coûtent plus chèrs que 34Mbps. Observons ces offres rendues aux Mb : Prix au mega Liaison nationale N X 2Mbps Ethernet 10Mbps 34 Mbps Fast Ethernet 100Mbps

capacité 2 10 34 100

64 105 DZD 20 000 DZD 17 647 DZD 4 300 DZD

64 105 DZD 32 000 DZD 17 647 DZD 6 800 DZD

64 105 DZD 44 000 DZD 17 647 DZD 9 300 DZD

64 105 DZD 56 000 DZD 17 647 DZD 11 800 DZD

64 105 DZD 68 000 DZD 17 647 DZD 14 300 DZD

Evolution du prix des liaisons en fonction de la distance 7 000 000 DZD 6 000 000 DZD

Prix mensuel

5 000 000 DZD 4 000 000 DZD

N X 2Mbps Ethernet 10Mbps

3 000 000 DZD

34 Mbps 2 000 000 DZD

Fast Ethernet 100Mbps

1 000 000 DZD 0 DZD 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200 210 220 230 240 250 Distance en Km

L’offre “Fast Ethernet“ à 100Mbps est l’offre, rendue au Mb, la moins coûteuse.Elle devient plus chère que la liaison de 34Mb passé les 70Km.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

27

En plus des prix exorbitants pratiqués que ce soit pour les frais d’activation ou les abonnements mensuels, il n’y a pas de cohérence entre les offres, ni aucune logique d’incitation au déploiement national. Nous passons maintenant aux offres des liaisons internationales :

E1(2 Mbps) E3(34 Mbps) STM-1(155 Mbps)

Capacité en Mb 2 34 155

Frais d'installation 70 000,00 DZD 427 500,42 DZD 427 500,42 DZD

Redevance mensuelle 160 000,00 DZD 3 476 000,00 DZD 6 400 000,00 DZD

Prix mensuel au Mb 80 000,00 DZD 102 235,29 DZD 41 290,32 DZD

Les prix sont ici encore excessifs, et ne favorisent absolument pas l’investissement dans le secteur.

Redevance mensuelle 7 000 000,00 DZD 6 000 000,00 DZD 5 000 000,00 DZD 4 000 000,00 DZD Redevance mensuelle

3 000 000,00 DZD 2 000 000,00 DZD 1 000 000,00 DZD 0,00 DZD E1(2 Mbps)

E3(34 Mbps)

STM-1(155 Mbps)

En étudiant de plus près l’offre, nous remarquerons que le prix mensuel d’un mégabit sur une liaison de 34Mb est plus cher qu’un mégabit sur une liaison de 2Mb, ce qui est totalement illogique considérant que toute offre commerciale obéit à une facturation à l’unité, inversement proportionnelle à la quantité. En d’autres termes, plus la capacité augmente, plus le prix unitaire baisse (le principe de l’achat en gros).

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

28

Prix mensuel au Mb 120 000,00 DZD 100 000,00 DZD 80 000,00 DZD 60 000,00 DZD

Prix mensuel au Mb

40 000,00 DZD 20 000,00 DZD 0,00 DZD E1(2 Mbps)

E3(34 Mbps)

STM-1(155 Mbps)

En termes de proportions que représente chaque offre par rapport à celle qui la précède, l’incohérence est totale.

Proportion /debit

Proportion prix/debit

18 16

1,2

20

14

Proportion prix au Mb/debit 1,4

25

1

12

15

10 8

proportion /debit

6

0,8

10

proportion prix/debit

0,6

proportion prix au Mb/debit

0,4

4

5

0,2

2 0

0 E1(2 Mbps)

E3(34 Mbps)

STM-1(155 Mbps)

0 E1(2 Mbps)

E3(34 Mbps)

STM-1(155 Mbps)

E1(2 Mbps)

E3(34 Mbps)

STM-1(155 Mbps)

Les frais mensuels relatifs à l’“accès abonné“ quant à eux, d’une valeur de 300DZD/mois, ne sont absolument pas justifiés, considérant que ces frais sont relatifs à l’entretien de la paire de cuivre de la ligne téléphonique de l’abonné, exploitée par le fournisseur d’accès pour fournir un service de data. D’une part, cet abonnement est déjà payé par l’abonné lui-même à Algérie Télécom, puisque une redevance bimensuelle lui est appliquée par elle qui, au passage, lui est facturée moins chère que ce qui est facturé au fournisseur d’accès. Le client final paye 300DZD/bimestre soit 150DZD/mois. Il est totalement injustifié de procéder à une double facturation de cette mensualité d’abonnement. Si toutefois une mensualité de ce type s’appliquait au fournisseur d’accès Internet, elle entrera en vigueur uniquement dans le cadre d’un dégroupage total (le FAI exploiterait la paire de cuivre de la ligne abonné à titre exclusif), et cet abonnement ne sera plus facturé aux clients finaux par Algérie Télécom, puisque ne faisant plus partie de son réseau et étant déjà prise en charge par le fournisseur d’accès, dans le cadre du dégroupage total. Il est important de rappeler enfin que Algérie Télécom vend ses abonnements ADSL au grand public à des prix largements inferieurs aux coûts de production des FAI, dont Djaweb sa filiale fait partie. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

29

En conclusion, et après l’étude détaillée de l’offre commerciale appliquée par Algérie Télécom aux fournisseurs d’accès Internet ; Il est vital pour les FAI et pour le secteur que le catalogue de référence, soit entièrement repensé et revu à la baisse, pour favoriser l’investissement et permettre d’aborder un marché viable. Cette refonte du model commercial pourrait s’articuler autour des points suivants : • Eliminer d’un coté ou de l’autre (client AT ou FAI) l’abonnement mensuel à la ligne, • Etablir une structure tarifaire forfaitaire à l’échelle nationale, • Revoir à la baisse les frais d’installation des liaisons, quelles soient nationales ou internationales, • Revoir à la baisse les frais mensuels des liaisons nationales. Ces dernières devraient coûter logiquement moins cher que les liaisons internationales, • Revoir à la baisse les frais d’accès et les abonnements mensuels des liaisons interna tionales, • Revoir à la baisse les frais de colocalisation des équipements du FAI dans les centraux d’Algérie Telecom. Par ailleurs, si le model persiste en sa forme, une réduction de tarif de l’ordre de 90% sera le seul moyen de permettre aux fournisseurs d’accès Internet d’aborder le marché, en proposant des tarifs proches de ceux appliqués et constatés aujourd’hui sur le marché. Simulation de coûts, basée sur une réduction de 90% sur les différents coûts : Dzd HT

Coûts simulé (apres remise) Coût du port physique Abonnement ligne Colocalisation Installation BP nationale Bande passante Nationale Installation BP Internet Bande Passante Internet Cout avec remise/mois

Fournisseur Equipementier

128 149 30 52 3 78 0 53 365

256 149 30 52 3 78 0 53 365

149 30 52 3 248 0 63 545

1024 149 30 52 3 248 0 63 545

215

215

396

396

AT AT AT AT AT AT

Total couts AT uniquement

512

2048 149 30 52 3 168 0 125 527

378 %

Coûts simulé (avec remise) Coût du port physique Abonnement ligne Colocalisation Installation BP nationale Bande passante Nationale Installation BP Internet Bande Passante Internet Coût avec remise /mois

Fournisseur Equipementier AT AT AT AT AT AT

Proportion du couts AT uniquement

128 41% 8% 14% 1% 21% 0% 14% 100%

256 41% 8% 14% 1% 21% 0% 14% 100%

512 27% 6% 9% 1% 46% 0% 11% 100%

1024 27% 6% 9% 1% 46% 0% 11% 100%

2048 28% 6% 10% 1% 32% 0% 24% 100%

59%

59%

73%

73%

72%

Dans le cas où aucune action n’est entreprise afin d’améliorer les conditions commerciales et tarifaires à destination des fournisseurs d’accès Internet, ces derniers sont condamnés à disparaitre ainsi que la dynamique de croissance, issue d’une concurrence saine. Il en va de tout le secteur et de l’avenir de la société algérienne. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

30

Les meilleures pratiques internationales Les meilleures pratiques internationales À l’international, différentes initiatives ont été observées afin d’encourager et promouvoir Internet. Ces initiatives ont consistées à mettre en avant et à inscrire la société de l’information au cœur de tout développement économique et culturel d’avenir. « L’accès à la boucle locale de France Télécom(FT) est un des facteurs essentiels contribuant à l’ouverture à la concurrence du marché local et à l’émergence d’offres d’accès à Internet à haut débit notamment au travers des technologies xDSL. » décrète L’ARCEP en 2000 dans ces recommandations pour la mise en œuvre du dégroupage de la boucle locale. La commission européenne a imposée à la France de voire l’accès à la boucle locale enfin disponible pour les fournisseurs alternatifs sur le marché. Le 16 juillet 2001, FT publie la première offre de référence prenant en compte les demandes de l'Autorité concernant une diversification de l'offre et une baisse des tarifs du dégroupage, de nombreux changements ont étés opérés. Résultat de ces réformes, la France détient le deuxième parc de lignes dégroupées en Europe, et le premier en termes de lignes dégroupées DSL. D’autres actions ayant aussi comme but de promouvoir l’utilisation des NTIC ont aussi été mise en œuvres dans d’autres pays notamment : L’exemple tunisien avec la création de « centres publics d’internet » qui ont été lancés pour inculquer la culture numérique à la population locale et booster l’emploi de jeunes diplômés. La Tunisie a crée aussi l’Agence Tunisienne d’Internet qui s’occupe de promouvoir la toile et faciliter le développement de l’accès internet. Au Maroc, les services permettant l’accès à l’internet, sont inscrits dans la loi 55-01 comme faisant partie du service universel, de ce fait internet est inscrit comme un service de communication de base. Maroc Telecom propose depuis le 1er Janvier 2007 une offre de dégroupage partiel aux FAI. Crée en France, puis exportée depuis de nombreuses années (1997), la fête de l’internet est devenue un rendez-vous incontournable pour la promotion de la technologie IP. L’exemple suédois, avait prévu dès 2000 sur la loi des technologies de l’information, des allégements fiscaux afin d’encourager les ménages pour s’équiper en accès haut débit. Nous citerons également, les subventions (à hauteur de 50% des investissements consentis) aux différents opérateurs télécom pour l’extension d’infrastructures réseau régionales. Bien d’autres actions peuvent être entreprises ne s’inspirant pas forcement de pratiques déjà observées et considérant l’Algérie dans son espace, sa société et ses particularités.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

31

Recommandations Afin de mettre fin au fossé numérique et instaurer une dynamique permettant d’établir une société de l’information fiable et accessible à tous, nous recommandons la prise de certaines mesures telles que : • L’accès équitable à l’infrastructure essentielle, afin d’encourager une concurrence loyale entre FAI; • Mettre en place un cadre réglementaire formalisant le dégroupage; • Revoir le model commercial d’Algérie Télécom (détenteur de l’infrastructure essentielle) à destination des FAI; • Incitation à l’investissement dans le secteur, (exonérations fiscales pour les zones enclavées, subventions, incubateurs, …); • Développer les accès collectifs à Internet (cybercafé, universités écoles,…); • Favoriser le développement de contenus (e-gov, éducation, banque en ligne, Sonelgaz,..); • Vulgarisation positive de l’image d’Internet (émissions tv, radio,…); • Mettre en place le service universel Internet; • Mettre en place une agence gouvernementale pour la promotion de l’Internet en Algérie; • Accélérer l’intégration des NTIC dans l’enseignement, les administrations, ……; • Autoriser les FAI à déployer eux mêmes leurs infrastructures backbone; • Permettre l’exploitation des infrastructures fibre optique existantes sur le territoire algérien, propriété d’entités telles que sonatrach et sonelgaz, sous un modèl fibre noir. • Imposer le câblage fibre optique systématique pour : o Les nouvelles constructions à usage collectif, o Dès le traçage de nouvelles routes ou autoroutes, o Dès la pose de nouvelles canalisations, o Dès le tirage de câbles aériens, • Impliquer et donner autorité aux collectivités locales de déployer leur propre infrastructure télécom; • La création du statut d’opérateur neutre. Bien d’autres actions et décisions peuvent être encore envisagées, calquées sur les observations de pratiques internationales, ou pensées purement dans le contexte algérien. Ce qui est certain aujourd’hui, c’est que la volonté d’état est présente et qu’il ne nous reste que notre stratégie à définir de manière à répondre à une vision à long terme de ce que sera le monde dans le futur. Pour que nous puissions en faire partie. L’Algérie ne doit pas être en marge. Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

32

Conclusion

Notre rapport est notre contribution à la tentative de résolution du problème de la pénétration Internet en Algérie et tout ce que cela implique. Nous avons mis l’accent sur les freins et les obstacles que nous subissons en notre qualité d’acteur du secteur et du marché. Nous avons apporté des propositions qui permettent de lever les freins et les obstacles, en vue de créer un environnement sain et compétitif. Il est à rappeler que nous, FAI opérateur VoIP, avons pour la plupart effectués des investissements importants dont : • Une autorisation VoIP payée 30 millions de dinars, • Nous reversons 10% de notre chiffre d’affaire opérateur à l’ARPT, • Nous avons pour la plus part déployés des plateformes VoIP, ADSL et WiMax aux plus élevés standards technologiques, • Nous employons un grand nombre d’ingénieurs algériens, auxquels nous avons donné la possibilité d’utiliser et de développer des compétences sur les technologies et équipements les plus avancés mondialement. • Nous sommes certainement aujourd’hui les opérateurs algériens les plus à même d’apporter au pays l’entrée de plein pieds dans le monde numérique en terme de savoir faire. • Nous sommes aujourd’hui les embryons de l’industrie de l’information algérienne et sommes malheureusement en voie de disparition. Notre étude doit être interprétée comme une sonnette d’alarme quant à la pérennité et la viabilité économique de notre activité de fournisseur d’accès internet et d’opérateur VoIP, si les conditions et l’environnement de marché ne sont pas modifiés en faveur du développement, nous risquons purement et simplement de disparaitre et de voir ainsi le secteur des télécoms, qui bien qu’étant libéralisé, se transformer en un secteur monopolisé, non pas du au fait de la performance commerciale de l’opérateur, mais simplement due aux barrières d’entrées et aux models commerciaux appliqués aux acteurs du marché. Si la volonté de mettre en œuvre des actions concrètes existe, elles doivent êtres entreprises aujourd’hui avant qu’il ne soit trop tard.

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

33

Les auteurs

Etat des lieux de

l’ADSL en Algérie

34