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Ecole Nationale de Commerce et de Gestion -EL JADIDA-
Tronc Commun , S2, ENCGJ 1ère Année Prof: Mohamed AKHLAFFOU
Docteur en sciences de gestion Enseignant Chercheur 2019/2020
Objectif du cours : •
L’économie, n’est pas un objectif intrinsèque, mais un moyen pour :
1- Améliorer le bien être social 2- Apporter des solutions aux problèmes majeurs comme : l’emploi, la pauvreté
et la cohésion sociale. Son fonctionnement doit, à cet effet, être basé sur des structures qui lui permettent de profiter au mieux des ressources du pays et des changements de son environnement national et international.
• L’objectif de ce cours est donc, d’évaluer si les structures fondamentales de l’économie marocaine lui permettent de faire face à ces défis.
Objectifs pédagogiques : • Analyser l'économie du Maroc en donnant à l'étudiant les moyens de porter un jugement informé sur les principales questions de l'actualité économique; • Maîtriser les principaux aspects du contexte économique
national; • Développer chez l’étudiant une capacité d’analyse.
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Méthode pédagogique: • Présentation de l’enseignant et échanges; • Se confronter à des situations concrètes en analysant l’actualité économique; • Mener des recherches documentaires en équipes sur des thèmes spécifiques.
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Qu’est-ce Que L’Économie ?
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Le Maroc… Une monarchie constitutionnelle , le roi est le chef de l’Etat; c’est celui qui règne et gouverne. Au Maroc, on assiste aux trois types de pouvoirs: oLe pouvoir exécutif: Partagé entre le gouvernement composé des ministres et secrétaires d'États et le palais; oLe pouvoir législatif: Partagé entre le gouvernement, et les deux chambres du parlement , • La Chambre des représentants: • La Chambre des conseillers: oLe pouvoir judiciaire: La Cour suprême, son rôle est de contrôler la légalité des décisions.
Chapitre 1
• L’évolution de l’économie du Maroc
Chapitre 2
• Les réformes et les stratégies sectorielles marocaines
Chapitre 3
• L’analyse sectorielle de l’économie marocaine
Chapitre 4
• L’analyse des finances publiques de l’économie marocaine 7
Caractéristiques de l’Economie Marocaine Les atouts: • Une richesse humaine : 35,795,289Habitants(2020) • Urbanisation : 62,17% en 2019 - 29,2% en 1960; • Une richesse naturelle : le Maroc est le premier producteur et exportateur au monde de phosphates; • Des infrastructures de base; • Plusieurs secteurs d’activité 8
Caractéristiques de l’Economie Marocaine • Une économie ouverte et engagée à l’international; • Une dynamique de renouveau et de développement en adoptant des réformes structurelles;
• L'économie du Maroc est une économie de marché; • Plusieurs projets d’envergure.
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Les contreperformances • Un pays en voie de développement; • Une croissance faible et volatile; • La prépondérance du secteur agricole dont l’activité est tributaire des aléas climatiques; • Faible compétitivité du produit marocain à l’export; • Faible dynamisme des secteurs hors agriculture; • La création de l’emploi est insuffisante; • L’informel prend une ampleur considérable 10
1. Les atouts du modèle économique marocain : Une politique structurelle ambitieuse a) La proximité avec le marché intérieur de l’Union Européenne; b) Stratégie industrielle en faveur d’une montée dans la gamme et d’une diversification : Le Royaume a lancé depuis 2014 : un plan d’accélération industrielle. Les premiers résultats ont permis au Maroc d’hisser la production automobile comme premier secteur d’entrées de devises. De plus, le Maroc vise une intégration locale dépassant les 60% en 2020 pour générer de la valeur ajoutée dans sa production. Grâce à son attractivité, le Royaume a su attirer des grandes multinationales, des équipementiers, sous-traitants dans des domaines divers : aéronautique, automobile, l’offshoring, l’électronique, le textile, etc. 11
c) Stabilité politique et une politique macroéconomique de stabilité: La consolidation des finances publiques et une meilleure gestion de l’endettement conduiraient en effet à une inflexion de la trajectoire
de la dette. e) Une stratégie de diversification des débouchés à l’export grâce à sa politique africaine : Face à une zone Euro en perte de
dynamisme, le Maroc est conscient qu’il doit exporter dans des zones où la demande croît. Ses relations avec l’Afrique et son
adhésion prochaine à la CEDEAO permetteront au Maroc de profiter de la zone de libre-échange et d’Union Douanière pour écouler ses produits. L’UE, la Russie, les USA, la Chine, le Brésil et l’Inde sont les
principaux clients du Royaume. 12
f) Une politique de grands travaux pour les infrastructures et un
potentiel touristique : Afin de renforcer son attractivité à l’international et diminuer les coûts aux échanges, le Maroc a mis
en place une politique de grands travaux. ✓ Cette stratégie a permis de gagner au moins 1 point de croissance
au Maroc sachant que le commerce est une part importante de la croissance; ✓ Le Maroc dispose d’un potentiel touristique très important (11
millions de touristes/an), toutefois, son potentiel n’est pas pleinement exploité.
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g)
Une auto-suffisance alimentaire et une stratégie énergétique dynamique : Grâce à la politique des grands barrages et des méthodes d’irrigation (goutte à goutte, etc), le Maroc a su assurer
une autosuffisance alimentaire. Premier poste de sorties de devises, les importations d’énergie représentent plus de 50% des importations du Royaume. La
Stratégie Morocco 2030 pour le renouvelable est une stratégie ambitieuse qui permettra de réduire, considérablement, le déficit
de la balance commerciale. La part du renouvelable dans le mix énergétique du Maroc va atteindre 42% en 2020 et 52% en 2030. Pour les consommateurs marocains, il s’agit d’une nouvelle
favorable pour leur pouvoir d’achat. 14
2. Les faiblesses du modèle économique marocain : • Economie très dépendante des performances du secteur agricole : la croissance du Royaume devrait passer de 3,1% en 2018 à 3,7% en 2020. Il faut interpréter ce taux de croissance comme une « récession » puisqu’il était en-déca de la croissance démographique. • Faiblesse de la productivité et de la compétitivité : Malgré une stratégie de remontée dans la chaîne de valeurs et des gains accumulés dans l’automobile, le Maroc conserve des avantages dans la valeur ajoutée faible et moyenne : textile, chimie, agro-alimentaire etc. 15
• Importantes disparités sociales et régionales : Malgré les efforts déployés au cours des dernières années, notamment dans le cadre des stratégies sectorielles, en vue d’insuffler plus de dynamisme aux territoires, les disparités interrégionales en termes de croissance persistent. En effet, 4 régions sur 12 comptent plus de 60% du PIB. Il s’agit en l’occurrence de la région de Casablanca Settat qui a réalisé la part moyenne la plus importante du PIB (26,9%), aux prix courants, durant la période 2001-2016 suivie par les régions de Rabat Salé Kénitra (15%), Marrakech Safi (11,6%) et Fès Meknès (10,1%).
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• Inadéquation entre l’offre et la demande de travail : La structure économique du Maroc est basée sur une économie à faible et moyenne valeur ajoutée. Les étudiants marocains sont de plus en plus qualifiés mais la structure économique n’évolue pas, au même rythme. • Un développement humain et social à la traîne : La stratégie d’endettement comme levier de développement a eu des effets limités sur le domaine social qui a très peu évolué. Toutefois, le rythme de la réduction de la pauvreté et de l’analphabétisme est encore insuffisant. • Un endettement peu productif : Dans de nombreux pays, la dette est utilisée comme levier de développement. Au Maroc la dette a favorisé le développement structurel et la stabilité macroéconomique au détriment du développement social. 17
3.Les défis de l’émergence • Saisir toutes les opportunités offertes par la mondialisation: le Maroc ne tire pas suffisamment profit des Accords de libre-échange signés avec divers pays; • Améliorer la compétitivité et l’offre exportable: Le but étant, à terme, d’améliorer la productivité du travail en dotant le pays d’un véritable écosystème de recherche et innovation; • Réduire les inégalités sociales et spatiales pour assurer la cohésion nationale et résister aux chocs: La réduction des inégalités est un impératif économique, social, politique et humain;
• Réussir le chantier de la régionalisation: La régionalisation est un grand dessein pour le Maroc. Son opérationnalisation selon la nouvelle Constitution et les modalités de la loi organique vont introduire des changements considérables sur les plans institutionnel, politique, social et culturel. 18
l’étude de l’économie du Maroc
l’explication de ses choix économiques et leur origine.
l’analyse du mouvement de décolonisation durant les décennies 50/60.
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Les pays ayant accédé à l’indépendance
par des accords politiques entre les puissances coloniales et les élites des nouveaux Etats indépendants et sans luttes armées;
Par luttes armées (Vietnam, colonies portugaises d’Afrique, Algérie et Afrique du sud). 20
Les luttes armées pour l’indépendance ont été appuyées alors par l’Union Soviétique.
L’adoption du modèle soviétique et son idéologie tant sur le plan politique et économique
La priorité absolue a été accordée à l’industrie lourde
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Ainsi, beaucoup de pays fraichement indépendants ont gaspillé leurs maigres ressources pour se doter d’une industrie lourde. A titre d’exemple, l’Algérie a multiplié les usines clés en mains et cette politique a débouché sur une déconvenue totale. L’échec de cette politique s’explique par l’inadéquation du modèle de développement choisi aux spécificités et aux potentialités de ces pays.
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Malheureusement, ce choix, qui a été au détriment du secteur agricole, a donné un secteur industriel budgétivore et incapable de faire face aux contraintes du marché dans un univers compétitif et en profondes mutations. Qu’en est-il du cas marocain ? Fort heureusement, le Maroc a échappé au vaste champ d’expériences d’un modèle de développement qui a séduit de très nombreux pays de l’hémisphère Sud.
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Dès le départ, le Maroc a opté ainsi pour l’économie de marché.
Il n’a pas sacrifié son agriculture. Au contraire, il a utilisé une partie importante de ses ressources pour construire des barrages. Toutefois, le secteur agricole marocain n’arrivait pas à assurer son autosuffisance alimentaire.
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Une économie qui se base sur un seul produit est fragile
le Maroc a relativement diversifié son économie
D’après les dernières statistiques, le secteur primaire concourt à hauteur de 14% à 16% à la formation du PIB, la participation du secteur secondaire varie entre 28% et 30% et celle du secteur tertiaire varie entre 54% et 57%. 25
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✓ Aperçu sur l’économie du Maroc pendant le protectorat L’avènement du protectorat et les multiples mutations qu’il va apporter est sans aucun doute un des faits les plus marquants de l’histoire économique du Maroc contemporain. Les liens entre l’introduction du capitalisme au Maroc et le protectorat sont incontestables. Principalement agraire et artisanal le mode de production du Maroc précolonial, va être profondément transformé par ce choc étranger. Dans cette optique, les grands travaux lancés au cours de cette période par les autorités coloniales vont contribuer au renforcement de la segmentation de l’économie marocaine.
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• La mise en place de l’infrastructure La mise en place d’un système d’infrastructures physique est primordiale dans tout pays capitaliste. Le Maroc ne dérogera pas à cette règle et son équipement par la colonisation se fera au pas de charge pour accélérer l’exploitation de ses ressources. La première ligne de chemin de fer se fera entre Fès et Tanger, à la suite d’un accord passé entre la France et l’Espagne. La Compagnie franco-espagnole du Tanger-Fès fut constituée en juin 1916. En juin 1923, s’ouvrit la section Meknès-Sidi Kacem, en octobre la section Meknès-Fès; la section Sidi Kacem-Tanger était progressivement livrée à la circulation de 1925 à 1927. Les travaux des Espagnols étaient longtemps retardés par la guerre du Rif menée par Abd-el-Krim El Khattabi, mais en 1926, la voie était successivement raccordée. 28
L’ensemble avait une longueur de 310 km, dont 204 en zone française, 91 en zone espagnole, 15 en zone tangéroise. Et, dès 1926, la ligne transportait 777.000 voyageurs. Les lignes de chemins de fer vont atteindre le nombre de 8 avec 1.397 km de voie en 1935, avec comme axe stratégique Marrakech-Casablanca-Rabat-Fès-Oujda avec des antennes minières pour le transport des phosphates, le manganèse et le charbon et une antenne internationale Fès-Tanger du fait du statut de cette dernière. La majorité des lignes étaient dès leur création électrifiées du fait de la pauvreté du Maroc en énergies fossiles. Elles étaient exploitées par 3 concessionnaires dont la plus importante était les chemins de fer du Maroc (CFM). Filiale de la banque Paribas, la CFM profitait des conditions fixées par les termes de concession pour faire des bénéfices très importants. Ainsi, l’Etat chérifien devait payer à CFM 90% des frais d’établissement, le montant des amortissements, la couverture du déficit d’exploitation, la garantie des obligations émises… Les bénéfices de CFM ont pu atteindre dans la meilleure année d’exploitation en 1951 jusqu’à 76,404 millions de Francs. 29
Il en va de même pour les routes. Dès 1920, le Maroc disposait de 1.400 km de routes principales et 1.200 km de routes secondaires. En 1956, la situation était la suivante: 6.043 km de routes principales et 4.808 km de route secondaires S’y ajoutaient 6.219 km de chemins tertiaires. Cet état de fait n’a pas empêché que des régions entières du Maroc ne disposaient que de route rudimentaire du fait de leur géologie ou du fait de leur pauvreté économique. Le développement de routes dans le Maroc utile a permis de développer un secteur du transport qui réalisait jusqu’à cinq fois le chiffre d’affaires réalisé par les chemins de fer pour les voyageurs et 2 fois plus pour les marchandises. L’un des principaux acteurs de ce transport est la Compagnie auxiliaire de transport marocain la CTM qui constituait une partie importante de l’Omnium Nord Africain ONA et qui va elle-même (la CTM) tomber dans l’escarcelle de la CFM et Paribas. 30
Outre les transports terrestres, le transport maritime n’a pas été en reste. La construction de ports modernes a été ainsi initiée avant même le protectorat, comme dans le cas des travaux dans le port de Casablanca, mais connaîtra un net développement dans les années qui suivent. Plusieurs ports vont ainsi voir le jour, pendant que d’autres se développent. Entre 1920 et 1955, le volume des marchandises embarquées dans les principaux ports marocains a été multiplié par 48 et le volume des marchandises débarquées multiplié par 8. Le mouvement des marchandises dans les ports marocains est ainsi passé de 504 milles tonnes en 1920 à 10,643 millions de tonnes en 1955.
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Les autres équipements réalisés par le Protectorat sont en relation avec la production de l’énergie. Que ce soit des centrales thermiques ou la politique des barrages. Ceux-ci devaient servir aussi à l’irrigation. Mais ni l’irrigation ni la production électrique n’étaient importants, ce qui levait de grandes critiques par rapport à la politique des barrages. En 1956, la production hydro électrique atteignait à peine 69 millions de KWh contre 212 millions de KWh de thermique, et les surfaces irriguées atteignaient à la même date 36.000 hectares, soit à peine le dixième de la surface considérée comme irrigable. Par contre, le coût des barrages réalisés s’élève à près de 60 milliards de francs, soit 20% des investissements publics réalisés dans la période 1949-1956 et près de 10% de la totalité des dépenses publics d’équipement du protectorat. 32
NB: Les premières années du protectorat furent marquées par la création d’Entreprises Publiques. Deux établissements Publics ont caractérisé le Maroc colonial : l’Office Chérifien des phosphates (OCP) et le Bureau de Recherche et Participation Minière (BRPM).
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✓L’évolution de l’économie du Maroc indépendant
Après l’indépendance du Maroc en 1956
la chute des investissements, la fuite des capitaux étrangers, l’exode du milieu rural et le chômage
la création de ses mécanismes internes d’accumulation de capital → le passage d’une économie coloniale vers une économie nationale
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La phase de 19561972
• L’Etat comme d’investissement
La phase de 19731982
• La politique de marocanisation
locomotive
La phase de 1983-1990
• Le programme structurel (PAS)
d’ajustement
La phase après le PAS
• L’ouverture commerciale du Maroc et la politique de privatisation 35
Section 1- La phase de 1956-1972 : L’Etat comme locomotive d’investissement
L'Etat comme locomotive de l'investissement et/ou indirectement par directement par le biais de le truchement des son budget entreprises publiques
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Après l’indépendance, les investisseurs français ont fait sortir leurs capitaux et les flux des capitaux étrangers étaient en diminution
la mise en œuvre d’une stratégie de la multiplication des entreprises à participation marocoétrangère (le capital privé national était assez faible)
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Exemples d’opérations d’investissement conjointes avec les capitaux étrangers
Une convention entre le holding italien (ENI) et l’Etat marocain a permis la création de la Société Anonyme Marocaine Italienne des Pétroles (SOMIP) et la Société Anonyme Marocaine Italienne de Raffinage (SAMIR);
La création de la Société Marocaines de Constructions Automobiles (SOMACA) (par le Bureau d’Etudes et de Participations Industrielles BEPI, l’établissement français SIMCA et l’établissement italien FIAT) ;
Le lancement de la société de montage de camions « BERLIET » avec des capitaux français ;
La création de la société de textile COFITEX avec une contribution de 65% de capitaux privés marocains et de 35% de l’Etat.
Fournir une garantie aux investisseurs étrangers dans un pays du Tiers Monde. 38
Exemples d’opérations d’investissement avec les capitaux étrangers la société américaine « Procter et Gamble » qui a la société « Unilever » édifié une usine à Ain Sbaâ (OMO). (Casablanca) pour produire le détergent « Tide ».
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Le traitement du dossier de marocanisation du capital des entreprises créées durant la période du protectorat. La « récupération » de certaines grandes entreprises publiques ou semi-publiques, comme la société « Energie Electrique du Maroc », la « Société des Chemins de Fer » par le biais de négociations qui se sont terminées par des indemnisations très substantielles.
l’Etat marocain a édicté des dahirs en 1963 et en 1973 en vue de récupérer des terres à vocation agricole. La récupération de ces terres s’est faite aussi par l’indemnisation pour maintenir de bonnes relations francomarocaines. 40
Section 2- La phase de 1973-1982 : La politique de marocanisation
La mise en place de la politique de marocanisation en 1973
Assurer la facilité de l'intégration du capital marocain dans les entreprises dont le capital était jusque-là détenu par des investisseurs étrangers
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Veillant au respect des principes de l’économie de marché, cette politique a cédé la quote-part des capitaux marocanisés aux marocains. Toutefois, certaines entités publiques, telles que : la Société Nationale des Investissements (SNI), la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG), la Banque Nationale de Développement Economique (BNDE) et la Société Nationale des Produits Pétroliers (SNPP), se sont impliquées dans le processus de marocanisation, à cause de l’indisponibilité des capitaux locaux.
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la SNI • l’outil de marocanisation dans plusieurs secteurs y compris l’industrie
l’Office de développement Industriel (ODI) • la participation à la création de nouvelles unités industrielles en association avec des investisseurs étrangers, reprenant ainsi dans une certaine mesure la stratégie d’action de son ascendant le Bureau d’Etudes et de Participations Industrielles (BEPI) durant la période 1957 à 1960.
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Section 3- La phase de 1983-1990 : Le programme d’ajustement structurel (PAS) L'Etat a décidé de rétrécir son rôle économique, en tant que principal investisseur, pour faire place aux investisseurs privés nationaux et étrangers.
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Le FMI préconise des programmes d’ajustement structurels pour les pays un déficit budgétaire important, un taux d’inflation élevé, des barrières à la concurrence extérieure, une forte sensibilité aux chocs externes (l’envolée du prix du pétrole), etc.
Ces programmes ambitionnent le maintien de la demande globale à un niveau compatible avec la disponibilité en devises et la capacité productive du pays afin de lutter contre l'inflation
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Au début de la décennie 1980, la situation économique et financière du Maroc s’est caractérisée par une croissance faible avec des taux d’inflation élevés entre 10 et 12%, un endettement extérieur excessif et l’entrée dans le cycle de rééchelonnement, un niveau quasi nul des avoirs extérieurs, une vulnérabilité des exportations à l'égard des cours internationaux particulièrement des phosphates ainsi qu’une conjoncture internationale défavorable caractérisée principalement par un cours élevé du pétrole.
Le Maroc s'est lancé en Septembre 1983, avec l'appui du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale, dans un programme d'ajustement structurel (la maitrise de la demande intérieure, une mobilisation accrue de l’épargne locale, la recherche d’une meilleure allocation des ressources, un programme de restructuration des entreprises publiques, un allégement très sensible de la protection tarifaire surtout sur les matières premières et les produits intermédiaires importés non fabriqués localement, une libéralisation progressive du régime des échanges extérieurs, etc) 46
Section 4- La phase après le PAS: l’ouverture commerciale du Maroc et la politique de privatisation La quatrième phase débute avec la "fin officielle" de la période du PAS et l'adhésion du Maroc à la logique de l'Organisation Mondiale du Commerce: • la privatisation d’un certain nombre d’entreprises publiques déclenchée en 1989 par la promulgation de la loi n°39-89 et amorcée effectivement à partir de 1993;
• la promulgation de la loi n° 18-95, appelée « Charte des investissements ». 47
La politique de privatisation
la libéralisation de certains secteurs, la création de l’emploi ainsi que l’augmentation de la liquidité bancaire (le cas de la privatisation de Maroc Telecom et de la Régie des Tabacs).
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Membre du GATT depuis 1987 puis de l’OMC en 1992
la conclusion de plusieurs accords de libre échange, à savoir : l’accord d’association avec l’Union Européenne de 1996, celui, signé en 1997, avec le groupement des quatre pays que sont la Suisse, la Norvège, l’Islande et le Liechtenstein, celui d’Agadir signé en 2002 avec la Tunisie, l’Egypte et la Jordanie ainsi que les deux accords bilatéraux signés respectivement en 2004 avec les EtatsUnis et la Turquie. 49
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Section 1- La réforme du cadre législatif, réglementaire et institutionnel de l’investissement
1- La réforme de la politique du commerce extérieur : Une loi-cadre sur le commerce extérieur, promulguée en 1992, consacre les grands principes du GATT (devenu OMC) affirmant le principe de la libéralisation des importations et précisant les conditions de la protection nationale.
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2- Le texte sur la concurrence (la loi n°06-99) : Ce texte veille au respect du principe de la liberté des prix (sauf quelques exceptions) et réglemente les pratiques anticoncurrentielles, particulièrement, en matière d’ententes et d’abus de positions dominantes. Le renforcement de la loyauté et de la transparence commerciale.
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3- La réforme des Codes de l’Investissement :
Adoptée en 1995, la « Charte de l’Investissement », intègre les avantages accordés aux investisseurs dans le droit commun et supprime certaines procédures administratives préalables.
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Les investisseurs étrangers bénéficient des mêmes avantages que ceux accordés à leurs homologues nationaux. Cependant, l’application des articles 17 et 19 de la Charte de l’Investissement n’est entrée en vigueur qu’en novembre 2000. Ces deux articles montrent aux investisseurs les conditions nécessaires pour la conclusion d’une convention avec l’Etat.
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4- La réforme fiscale :
La simplification et la rationalisation du système fiscal, la restructuration et l’élargissement de son assiette ainsi que l’abaissement de la pression fiscale
Entre 1985 et 1990, la réforme de son système fiscal: la taxe sur la valeur ajoutée (1986), l’impôt sur les sociétés (1988) et l’impôt général sur le revenu (1990)
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Schématiquement, les objectifs de la réforme fiscale peuvent être formulés en 3 termes: le rendement d’abord, l’efficacité ensuite, l’équité enfin.
− Accroître les recettes sans alourdir la pression fiscale: les recettes ne pouvant rester indéfiniment inférieures aux dépenses, leur accroissement apparaît bien être l’objectif premier. Ainsi l’impôt retrouve-t-il sa fonction originelle et classique: procurer des ressources financières aux Pouvoirs Publics mais s’y ajoute un objectif de la politique d’ajustement: « dégager un surplus fiscal permettant de rembourser la dette extérieure, principalement publique ». − Aménager les conditions de l’efficacité: Il s’agit donc de faire en sorte que le système fiscal soit « un instrument efficace de la politique économique ». 56
− Financer les dépenses redistributives: Les recommandations du FMI et de la Banque Mondiale insistent sur le fait que: « dans la pratique, les impôts ne semblent guère être un moyen
de modifier la répartition générale des revenus. Leur rôle important, au plan de l’équité, est qu’ils fournissent les recettes nécessaires pour payer les dépenses redistributives, en particulier en vue d’améliorer les conditions
des pauvres ».
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Les principales composantes de cette réforme ont été les suivantes: ❖ La politique douanière a été sensiblement modifiée dans le sens de la libéralisation des échanges, l’abaissement des tarifs supérieurs des droits de douanes, la suppression des taxes à l’exportation… ❖ L’ancienne double taxe sur les produits et les services a été supprimé en 1986 et remplacée par la TVA. ❖ L’impôt sur les sociétés (IS) et l’impôt général sur les revenus (IGR) institués, respectivement en 1987 et 1990 se sont plus ou moins substitués à une multitude d’impôts directs sur les cédules. L’abaissement des taux supérieurs d’imposition a accompagné la recherche d’aménagements de l’assiette fiscale.
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❖ Les codes d’investissement sectoriels ont également été partiellement aménagés en 1988 et en 1996 dans le sens d’une réduction des périodes et de l’ampleur des exonérations. → Le système fiscal marocain •
Les impôts directs
Ils comprennent: l’impôt sur le revenu qui frappe l’ensemble des revenus nets de toutes catégories des personnes physiques: revenus et profits fonciers, bénéfices industriels et commerciaux, bénéfices agricoles, revenus salariaux et revenus des capitaux mobiliers. - l’impôt sur les sociétés: qui frappe les bénéfices réalisés par les sociétés qui se livrent à des opérations à caractère lucratif. - Les contributions locales qui servent à alimenter les budgets des communes. Ce sont: la taxe professionnelle, la taxe d’habitation et la taxe des services communaux.
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•
Les impôts indirects Ils frappent les échanges commerciaux et les consommations: TVA, droits de douane, TIC.
•
L’enregistrement: C’est l’impôt qui frappe les actes et les mutations ou faits juridiques, à la suite d’une formalité qu’on appelle l’enregistrement.
•
Le timbre: C’est une taxe qui frappe les papiers utilisés pour la rédaction des actes et des écrits.
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5- Les structures administratives et juridiques :
La « Direction des Investissements Extérieurs » rattachée au Ministère des Finances et chargée de la promotion des investissements étrangers (créée en Octobre 1993)
De nombreux progrès réalisés en matière d’accueil, d’information, de conseil et d’assistance de l’investisseur étranger ainsi qu’en matière de l’amélioration de l’image du Maroc à l’extérieur.
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La Direction des Investissements extérieurs (créée en Octobre 1993)
L’Agence marocaine de développement des investissements (AMDI) (créée en Février 2009)
Le démarchage des investisseurs (nationaux ou étrangers) et la promotion de la destination Maroc. Organiser tout type de salons, séminaires, conférences, foires et manifestations, de nature à promouvoir l’investissement et en assurer la coordination au niveau national et à l’étranger. 62
16 Centres Régionaux d’Investissement (CRI) ont été créés en 2002 afin de constituer l’interlocuteur unique pour les investisseurs et de leur procurer l’assistance requise au niveau local. Le guichet d'aide à la création d'entreprises consacré aux personnes désirant créer une entreprise;
Le CRI Le guichet d'aide aux investisseurs qui fournit aux intéressés toutes les informations nécessaires et propose des solutions à l'amiable aux différends entre les investisseurs et l'administration. 63
les projets d'investissements inférieurs à 200 millions de DH
les projets d'investissements supérieurs ou égaux à 200 millions de DH
• Les CRI traitent les demandes d'autorisation administrative pour ces projets et préparent les actes indispensables à leur réalisation.
• les CRI instruisent le côté administratif des dossiers et les soumettent à l’approbation de la « Commission Interministérielle des Investissements ».
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Cette Commission, dont le Secrétariat est assuré par l’AMDI (Agence Marocaine de Développement des Investissements), a été instituée en Septembre 1998 sous la présidence du Premier Ministre. Elle a pour mission de statuer sur les problèmes bloquant la réalisation des projets d’investissement, d’agréer des conventions liant l’Etat à des investisseurs ainsi que de mettre en œuvre toute mesure susceptible de créer un climat propice aux investissements.
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En 2006, le Comité National de simplification des Procédures
liées à l’Investissement (CNPI) a été institué. Sa principale mission est de proposer des mesures de simplification des procédures administratives. Le CNPI a élaboré un manuel des procédures liées à
l’investissement dont il assure la mise à jour. Le manuel est disponible en français, en anglais, en allemand et en arabe.
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Les « tribunaux de commerce » et les « tribunaux administratifs » ont été créés respectivement en 1997 et en 1993. Les premiers traitent les différends relatifs au commerce, au monde des affaires et à l’investissement. Les seconds sont compétents pour juger les recours en annulation pour excès de pouvoir formés contre les décisions des autorités administratives ainsi que les litiges relatifs aux contrats administratifs et aux dommages causés par les actes ou les activités des personnes publiques… 67
Section II: Les limites et les perspectives des réformes engagées : Certes, les réformes introduites par le Maroc sont très importantes pour améliorer le climat de l’investissement, néanmoins elles souffrent des contraintes et facteurs limitatifs suivants : - Insuffisance des infrastructures d’accueil et des équipements nécessaires ;
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- lenteur des services l’investissement ;
administratifs
liés
à
- attentisme suscité par le décalage entre la promulgation des textes et leur mise en application.
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* De plus, les entrées des IDE au Maroc ne touchent pas tout le territoire. La montée des inégalités régionales.
70
Les articles 17 et 19 de la loi cadre qui accorde des avantages particuliers aux IDE (terrains, infrastructure, formation) qui sont réalisés dans l'une des provinces ou préfectures prévues par le décret susvisé n° 2-98-520 du 30 juin 1998 (Al Hoceima, Berkane, Boujdour, Chefchaouen, Es-Smara, Guelmim, Laâyoune, Larache, Nador, OuedEddahab, Oujda-Angad, Tanger-Asilah, Fahs-BniMakada, Tan-Tan, Taouante, Taourirt, Tata, Tétouan, Jerada) n'ont pas suscité un changement sensible dans l'orientation des investissements 71
*Il est indispensable de se baser sur les axes d’intervention ci-après : - la poursuite d’une approche promotionnelle de type « marketing de pays » présentant le Maroc, d’une façon objective, en tant que site favorable auprès de groupes cibles d’investisseurs étrangers; - la mise en place d’un réseau informatisé de promotion d’investissement et d’appui aux créateurs d’entreprises, connectant toutes les cellules de promotion d’investissement à l’échelle nationale ;
72
- la synergie des compétences et des structures appropriées, à travers la concertation et la complémentarité entre les intervenants dans le domaine de l’investissement, pour créer un climat propice à l’investissement, etc.
73
Chapitre 3 - Les réformes et les stratégies sectorielles de l’économie marocaine
74
1- Plan Maroc Vert
Avril 2008, le ministre de l’agriculture, à la veille de l’ouverture du Salon international de l’agriculture au Maroc, a dévoilé le Plan Maroc Vert (PMV) lors des premières
assises nationales de l’agriculture.
75
Le PMV est arrivé à la fin d’une décennie qui n’a pas été reluisante pour notre agriculture. Sur la période 1999-2009, le Maroc a connu six saisons de sécheresse. Il convient de noter qu’avant l’arrivée du PMV, le Maroc a décidé (en 2004) la cession des terres des sociétés Etatiques, Sodea et Sogeta.
76
Outre cette opération de grande envergure, la décennie 19992008 a connu également quelques plans sectoriels dédiés à des filières spécifiques comme le plan sucrier qui, bien qu’ancien, a été véritablement ressuscité, depuis que Cosumar a mis en
place une politique plus volontariste pour le développement de l’amont agricole. Il y avait également des accords passés avec quelques filières comme celle des agrumes, du lait ou encore des viandes
rouges.
77
Parmi les succès, on peut relever la réforme de la filière d’élevage
de volaille qui a permis aujourd’hui la mise à niveau de la quasitotalité des exploitations au Maroc.
78
Les piliers du PMV: Pilier I: le développement accéléré d’une agriculture moderne et compétitive
Son objectif: développer une agriculture performante et adaptée aux règles du marché Ses projets: la réalisation de 700 à 900 projets avec 150 Mds DH.
79
Pilier II: l’accompagnement solidaire de la petite agriculture
Son objectif: Mettre à niveau des acteurs agricoles fragiles et lutter contre la pauvreté rurale. Ses projets: la réalisation de 300 à 400 projets avec un investissement de 15-20 Mds DH. Ces projets regroupent les projets de reconversion, ceux d’intensification et ceux de diversification.
80
Les objectifs du PMV: • 10 milliards de DH d’investissement par an sur une durée de dix ans devant générer un PIB additionnel de 100 milliards
DH ; • la création de 1 à 1,5 million d’emplois; • l’amélioration des revenus des agriculteurs avec la multiplication par le double, voire par le triple des revenus
d’environ 3 millions de ruraux.
81
Le PMV: • Les régions: 16 plans agricoles régionaux ; • Les filières: Entre 2008 et 2017, 20 contrats-programmes de
filières ont été signés entre le gouvernement et les organisations professionnelles. Leurs objectifs est de développer les principales filières à l’horizon 2020.
82
2 - La Vision 2015 pour le développement de l’Artisanat Le Ministère de l’artisanat s’est muni depuis Mai 2005 d’une stratégie visant le développement et la promotion du secteur de l’artisanat à l’horizon 2015.
La vision 2015 vise en premier lieu la création d’emplois supplémentaires. Elle vise au même temps la revalorisation du secteur qui représente un vecteur important de développement économique et social. D’autre part cette vision cherche à illustrer le nouveau rôle de
l’administration qui doit passer d’une administration de gestion à une administration de développement.
83
– Vision et objectifs stratégiques de la vision 2015 Conscient de l’importance de la vitalité de ce secteur non seulement pour les activités génératrices de revenus, mais également pour l’emploi des jeunes générations, le gouvernement marocain a mis en place une stratégie volontariste baptisée «Vision 2015». Outre son ambition de créer un tissu d’entreprises dynamiques, la Vision 2015 vise à augmenter le chiffre d’affaires du secteur, à multiplier le volume des exportations directes et indirectes, à réhabiliter le métier d’artisan et à créer 115 000 emplois.
84
• Création d’emplois additionnels La vision 2015 érige la création d’emplois en priorité majeure. La réalisation de cet objectif passe essentiellement par une augmentation significative du volume d’activité du secteur. • Amélioration du chiffre d’affaire La vision 2015 vise l’amélioration du chiffre d’affaire du secteur essentiellement à travers : − La réalisation du potentiel à l’export avec une focalisation sur les marchés européens de proximité − Le développement des ventes aux touristes − L’amélioration du chiffre d’affaire avec les nationaux
85
• Adaptation de l’offre Afin d’améliorer le chiffre d’affaires à la fois à l’export, avec les touristes et avec les nationaux, l’offre proposée par le secteur doit être adaptée sur plusieurs axes : Quantité Afin de satisfaire la forte demande adressée aux produits artisanaux marocains à fort contenu culturel, les quantités produites doivent être augmentées de manière rationnelle pour répondre à la demande. Ainsi, il serait indispensable de structurer et développer le tissu productif artisanal en optimisant les modes et techniques de production et d’investir dans des capacités de production plus importantes. Toutefois l’augmentation des volumes fabriqués doit s’accompagner d’une gestion optimale des cycles de vie des produits dans les différents marchés. 86
Qualité Une attention particulière doit être accordée à la qualité du produit. Ainsi, le produit artisanal doit être de bonne qualité en termes de matières premières utilisées, de fabrication et de finition des produits. De même, il est indispensable de veiller à la conformité des produits artisanaux aux standards de qualité, en termes de normes de sécurité, du respect de l’environnement et de l’emballage adéquat
87
Authenticité et design La clientèle intéressée par les produits artisanaux marocains recherche des objets représentatifs de la culture, de l’art de vivre et de la civilisation marocaine. Toutefois, une adaptation permanente du produit artisanal aux goûts et à la demande de l’ensemble des catégories d’acheteurs et de consommateurs marocains et étrangers doit être prévue. Pour cela, le design du produit artisanal doit être en permanence actualisé et adapté aux goûts du moment en détectant, voire en anticipant, les tendances. Optimisation de la distribution 88
• Réhabilitation du métier d’artisan Les artisans connaissent beaucoup de difficultés à tous les niveaux : leurs revenus sont insuffisants, l’emploi est précaire et leur savoir-faire n’est suffisamment pas reconnu. Le métier d’artisan doit garantir un revenu suffisant permettant de vivre dans des conditions respectables, les conditions de travail doivent être à la hauteur de celles existant dans d’autres secteurs d’activité, notamment en matière de sécurité et de protection, les voies d’accès et de progression dans ce métier doivent être d’avantage professionnalisées, à la fois clairement définies et facilement accessibles et le secteur doit véhiculer une image positive et dynamique. 89
3- Le Plan Emergence en 2005, le pacte de décollage industriel
en
2009
et
le
Plan
d’accélération
industrielle 2014-2020
90
Le Plan Emergence 2005
L’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique de spécialité, l’agroalimentaire, les produits de la mer et textile. 91
L’objectif du Plan Emergence:
Le plan Emergence devrait générer, à terme, 90 milliards de
dirhams de PIB supplémentaires par an (soit 1.6 point de croissance de plus par an) et aboutir à la création de 440000 emplois.
92
Le PNEI en 2009
L’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire et le textile-cuir. 93
Les objectifs du Pacte National pour l’Emergence Industrielle: • La création d’emplois industriels pérennes et la réduction du chômage urbain: 220000 nouveaux emplois ;
• L’augmentation du PIB industriel de 50 Mds DH additionnels; • La réduction du déficit commercial en générant un volume supplémentaire d’exportations de 95 Mds DH;
• L’appui à l’investissement industriel (aménagement du territoire avec la création des parcs industriels intégrés); 94
Le Plan d’accélération industrielle 2014-2020, qui s’inscrit dans la lignée du Plan Emergence, a pour but d’assigner au secteur les objectifs généraux suivants, à l’horizon 2020 : ✓
La création d’un demi-million d’emplois, pour moitié
provenant des IDE, et pour moitié provenant du tissu industriel national rénové. ✓ L’accroissement de la part industrielle dans le PIB de 9 points, passant de 14% à 23% en 2020.
95
3- Vision 2010 et Vision 2020 Durant les deux dernières décennies, le Maroc a lancé deux visons pour dynamiser le secteur du tourisme et l’ériger en vecteur de croissance et de développement, à savoir : la Vision 2010 et la Vision 2020.
96
Section 3- Les réformes à caractère social 1- Le développement humain
L’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) a été lancée le 18 mai 2005. Cette initiative a alloué un budget spécial de 10 milliards DH pour améliorer les indicateurs de développement humain dans les
provinces, villes, communes et quartiers les plus défavorisés.
97
• la réduction de la pauvreté ; • la lutte contre la précarité et l’exclusion sociale ;
• les actions de soutien aux activités génératrices de revenus ; • l’amélioration des conditions d’accès aux services et infrastructures de base (éducation, santé, route, eau et
assainissement, protection de l’environnement, etc.); • et, enfin, le soutien aux personnes en grande vulnérabilité ;
98
Le premier projet: Le 7 septembre 2005, le premier projet portant le label INDH a
été inauguré par le souverain à Fnideq et une première tranche de 250 MDH a été engagée, durant le deuxième semestre de 2005, pour financer les projets dits prioritaires.
99
Les budgets alloués aux projets INDH sont financés par l’Etat, les collectivités locales, les ONG et surtout des donateurs comme la Banque Mondiale, le Millenium Challenge Corporation (MCC), la banque allemande
KfW, l’Union européenne et autres pays.
100
L’INDH a-t-elle véritablement atteint les objectifs assignés, à savoir : la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des indicateurs de développement humain dans les 400 communes et 260 quartiers ciblés ? Les projets financés ont-ils eu l’impact recherché ?
101
Le gouvernement a fait preuve de transparence en matière de gestion des fonds alloués à L’INDH. En effet, des rapports annuels d’audits réalisés par le ministère de l’intérieur et celui des finances sont rendus publics. Il faudrait à présent penser à évaluer le programme et voir si la pauvreté a bien reculé dans les régions qui en ont bénéficié. 102
2- La Caisse de Compensation
La caisse de compensation est un établissement public marocain créé en 1941, dans le but de subventionner les prix des produits de base (farine, gaz, pain…) pour maintenir le pouvoir d'achat des
citoyens.
103
Au lendemain de l’Indépendance, la Caisse de compensation a servi de régulateur pour des produits très divers. Sucre, huile, farine, lait et dérivé, ciment, engrais, produits pétroliers ont tous bénéficié de l’intervention de l’organe.
104
Les années 80 et 90 ont connu un processus de libéralisation de l’importation de plusieurs produits et l’abandon de la subvention du lait et du beurre. Un processus dont le tournant a été l’année 1995, année pendant laquelle l’Etat a ouvert les portes de
l’importation, de la part des opérateurs privés, aux produits oléagineux, au sucre et au pétrole.
105
C’est à cette date que l’indexation du prix des produits pétroliers a été mise en place, sur recommandation de la Banque Mondiale. L’indexation est un système qui permet, suivant une formule de calcul basée sur la moyenne des cotations des produits pétroliers sur le marché, de répercuter d’une manière automatique les
variations en hausse ou en baisse du prix du pétrole brut sur le prix de vente au consommateur final.
106
Cette indexation a été suspendue en Septembre 2000. En 2000, rassuré par la stabilité à l’international des prix de produits oléagineux, l’Etat a pris la décision de laisser tomber la
subvention de l’huile de table. Au cours des années suivantes, le Maroc a continué de soutenir les prix du carburant, du sucre, de la farine nationale de blé tendre, du butane et du fuel industriel.
107
C’est surtout la flambée du cours du pétrole qui pesait lourdement sur la caisse de compensation. Pour les produits pétroliers, l’Etat a déboursé 7.4 Mds DH en 2009, 24.3 Mds DH en 2010, 43.5 Mds DH en 2011, 48.2 Mds DH en 2012 et 38.8 Mds DH en 2013.
108
Certes, l’indexation du prix des produits pétroliers n’a pas été
réactivée lorsque le cours du baril a connu une courbe ascendante, jusqu’à l’été 2008, au cours duquel il a atteint les 147 dollars. Néanmoins, elle a été réactivée par l’actuel gouvernement, sur recommandation du FMI qui a accordé une ligne de précaution et de liquidité de 6,2 milliards de dollars, afin de faire face aux
charges
de
compensation
de
ces
produits,
devenues
exceptionnellement élevées. Un arrêté du chef du gouvernement créant ce système d’indexation a été publié au Bulletin Officiel (n°61 82) du 29 août 2013. 109
Depuis la fin de la décennie précédente, la réflexion est engagée pour remplacer la subvention, dont profitent riches et pauvres, par un système d’aide directe.
110
3- L’Assurance Maladie Obligatoire de base (AMO) et le Régime d'Assistance Médicale (RAMED) S’inscrivant dans le cadre du développement humain et social, deux régimes de la couverture médicale de base ont été créés, à savoir : l'Assurance Maladie Obligatoire
de base (AMO) et le Régime d'Assistance Médicale (RAMED).
111
Le premier est fondé sur les principes et les techniques de l’assurance sociale au profit des personnes exerçant une activité lucrative, des titulaires de pension, des anciens résistants et membres de l’armée de libération et des étudiants. Le deuxième, RAMED, est fondé sur les principes de
l'assistance sociale et de la solidarité nationale au profit des démunis.
112
Avec le commencement de l'AMO en 2005, la mise en place du RAMED en 2011, précédée par une expérience pilote lancée en 2008 à la région Tadla Azilal, permettra à une population économiquement démunie de bénéficier d'une couverture
médicale de base qui offrira ainsi la gratuité des soins et prestations médicalement disponibles dans les hôpitaux publics, les centres de santé et les services sanitaires relevant de l’Etat aussi bien en cas d’urgence ou lors de l'hospitalisation.
113
114
Section 1- Les principaux indicateurs de l’économie du
Maroc : 1- Le Produit Intérieur Brut (PIB)
115
Le produit intérieur brut (PIB) est le résultat synthétique de l'activité nationale de production. Il représente la richesse créée au cours de la période considérée sur le territoire économique du pays.
Il est obtenu selon trois optiques : production, demande et revenu.
116
Selon l'optique production, le PIB est égal à la somme des valeurs ajoutées des branches (ou des secteurs institutionnels)
augmenté du montant des impôts nets des subventions sur les produits. Il s'obtient, selon l'optique demande, par la différence entre le total de la demande finale et celui des importations.
Au niveau de l'optique revenu, il correspond à la somme de la rémunération des facteurs augmentée du montant total des impôts nets des subventions sur la production et les importations. 117
Produit Intérieur Brut (prix courants) 2002-08
PIB aux prix courants (En millions DH) Total des valeurs ajoutées (En millions DH) Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire (1) VA non agricole Structure par rapport au total des valeurs ajoutées aux prix courants (En %) Secteur primaire Secteur secondaire Secteur tertiaire (1) VA non agricole
2009
2010
2011
2012
2013
548 226
732 449
764 031
802 607
827 497
872 791
490 697 76 598 138 354 275 745 414 099
653 157 107 050 186 742 359 365 546 107
687 722 105 534 204 075 378 113 582 188
742 419 114 866 224 556 402 997 627 553
767 730 110 575 232 872 424 283 657 155
799 405 132 465 228 079 438 861 666 940
15,6 28,2 56,2 84,4
16,4 28,6 55,0 83,6
15,3 29,7 55,0 84,7
15,5 30,2 54,3 84,5
14,4 30,3 55,3 85,6
16,6 28,5 54,9 83,4
Source : Haut Commissariat au Plan. (1) Y compris les services non marchands fournis par les administrations publiques
118
Evolution du Produit Intérieur Brut en volume selon les prix de l’année précédente (En %) Rubriques
2016
2017
2018*
2019**
Valeur ajoutée du secteur Primaire….. Valeurs ajoutées non agricoles................ Secteur Secondaire……….….…..………… Secteur tertiaire…..………………….….…...
-12,5 2,2 1,0 2,9
13,2 2,8 3,1 2,7
3,1 3,1 3,2 3,1
-0,3 3,2 3,3 3,1
Valeur ajoutée totale………………….……
0,1
4,3
3,1
2,7
8,8
2,8
3,1
4,2
3,1
2,8
3,1
3,3
1,1
4,1
3,1
2,9
1,4
0,8
1,7
1,3
Impôts et taxes sur produits nets de subventions (ITS)…………………………..…….
PIB non agricole (VA +ITS).......................
PIB en volume…………………………….
Variation du prix implicite du PIB……..
(*) : Estimations du HCP, (**) : Prévisions établies par le HCP pour 2019. 119
Au cours de la période 2009-2017, les trois principaux éléments constitutifs du PIB font preuve d’une relative stabilité. C’est ainsi que le secteur secondaire qui, représentant 29% en moyenne de la valeur ajoutée totale entre 2009 et 2017, a enregistré une croissance de 2,2% en moyenne par an. Quant au
secteur tertiaire, qui compte pour 57% en moyenne de la valeur ajoutée totale, il a progressé de 3,4% en moyenne sur la même période.
Le tourisme représente alors la plus grande source de revenus. 120
On constate que lorsque le taux de croissance de la valeur ajoutée
du secteur primaire soit négatif, -2,3 % en 2010 et -7,2 % en 2012 et -12.5% en 2016 , le taux de croissance économique atteint des niveaux très bas par rapport aux taux de croissance économique enregistrés durant les années pour lesquelles le taux de croissance de la valeur ajoutée du secteur primaire soit positif.
121
Toutefois, il convient de signaler que la valeur de la contribution du secteur primaire à la formation du PIB connait des variations
d’une année à l’autre à cause des aléas d’ordre climatique, alors que les valeurs des contributions des secteurs secondaire et tertiaire à la formation du PIB connaissent de légères croissances d’une année à l’autre durant la période 2008-2018.
Il résulte que lorsque la campagne agricole est bonne, l’économie nationale peut enregistrer un taux de croissance économique important. Tandis qu’une mauvaise récolte peut se répercuter négativement sur le taux de croissance économique. 122
Cette situation, qui existait avant la décennie 2000-2009, a poussé les décideurs marocains d’agir dans le sens de rendre le taux de croissance économique moins tributaire des aléas climatiques et réduire la contribution du secteur agricole à la formation du PIB et non plus la production agricole et l’amélioration de la productivité, à travers: • la mise en place d’un plan sectoriel « Plan Maroc Vert » afin de développer une agriculture moderne et compétitive ; • le développement du secteur tertiaire qui a connu une augmentation de sa part dans la formation du PIB durant la décennie 2008-2018, avec une valeur ajoutée de 57% du PIB, par rapport à la décennie 90, avec une valeur ajoutée de 38% du PIB. 123
2- Balance des paiements La balance des paiements est un état statistique qui retrace sous
une forme comptable l’ensemble des flux d’actifs réels, financiers et monétaires entre les résidents d’une économie et le reste du monde au cours d’une période déterminée. Elle regroupe plusieurs balances partielles : la balance commerciale, la balance des services, les balances des invisibles,
la balance des transactions courantes et la balance des capitaux.
124
2-1- Le solde de la balance commerciale La balance commerciale est le compte qui retrace la valeur des biens exportés X et la valeur des biens importés M.
En vue d’évaluer la balance commerciale, on utilise :
• Le solde de la balance commerciale (SC), SC=X-M ; • et le taux de couverture des importations par les exportations (TC), 𝐓𝐂
=
𝐗 𝐌
𝐱 𝟏𝟎𝟎.
125
Tableau 3- La balance commerciale MM DH
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
Importations
184,38
210,55
261,29
326,98
263,98
297,96
357,77
357,92
382,90
Exportations
99,27
111,98
125,52
155,74
113,02
149,58
174,99
184,89
183,48
Solde
-85,11
-98,57
-135,77 -170,30 -150,96 -148,38 -182,78 -173,03 -199,42
53,2
48,0
Taux de 53,8 couverture (%)
47,8
42,8
50,2
48,9
47,8
47,92
Source : Ministère du commerce extérieur- Office des Changes
126
127
• la balance commerciale du Maroc est déficitaire avec un solde
négatif dont la valeur absolue a connu une tendance haussière entre 2007 et 2017 et elle a été égale à 188,8 MM DH en 2017. • les exportations couvrent à peine la moitié des importations avec un taux de couverture de 56,8 % en 2017.
128
Tableau 4- Principaux produits échangés 2013 Principaux produits exportés en %
Principaux produits importés en %
Dérivés de phosphates
15,28
Huile brute de pétrole
9,5
Vêtements confectionnés
10,35
Gas-oils et fuel-oils
9,49
Fils, câbles électriques
9,35
Gas de pétrole et autres hydrocarbures
5,09
Voitures de tourismes
5,22
Matières plastiques
2,97
Phosphates
4,95
Voitures de tourismes
2,44
Blé
2,17
Autres produits
68,34
Préparations et conserves de poissons et crustacés
Autres produits
3,27
51,58
Source : Office de Changes
129
Evolution des importations par principaux produits
Evolution des exportations des principaux secteurs
130
La contribution des échanges extérieurs à la croissance demeure globalement limitée, compte tenu de la vigueur des importations.
La dynamique soutenue des importations continue d’éponger les gains enregistrés en termes de relèvement de l’offre exportable. Entre 2009 et 2017, les exportations ont contribué à hauteur de 1,8 point au taux de croissance économique, en contrepartie, les importations ont retiré 1,9 point à la croissance du PIB.
131
2-2- La balance des transactions courantes Tableau 5- Le compte courant
2005 COMPTE COURANT Compte courant / PIB
2006 2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
11 069 15 354 -410 -35 936 -39 874 -35 001 -64 605 -80 717 -66 167 2,1%
2,7% -0,1%
-5,2%
-5,4%
-4,6%
-8,0%
-9,8%
-7,6%
Appelée aussi balance des opérations courantes, balance courante, la balance des transactions courantes se compose de la balance commerciale et de la balance des invisibles. 132
• Un solde négatif de la balance des transactions courantes
révèle que le pays s’endette vis-à-vis de l’extérieur.
• Tandis qu’un solde positif de cette balance révèle que le pays dégage une épargne qu’il peut placer à l’étranger.
133
Après avoir été excédentaire en 2005 et 2006, le compte de
transactions courantes a enregistré depuis 2007 des déficits qui n’ont cessé de s’aggraver d’une année à l’autre jusqu’à 2013, année où le déficit a été de 66167 millions de dirhams. Cette évolution négative s’explique par la balance commerciale qui est structurellement déficitaire et qui a enregistré un déficit plus
important durant la période 2007-2013 par rapport à celui enregistré durant la période 2005-2006, à cause de l’importante augmentation des importations de 24,1 % par rapport à celle des exportations de 10,7 % en 2007, alors que ces augmentations n’étaient respectivement que de 14,2 % et de 12,8 % en 2006. 134
Section 2- Analyse de la structure économique du Maroc Tableau 6- Produit Intérieur Brut selon les grandes branches d'activité économique (prix courants)
135
2002-08 548 226
2009 732 449
2010 764 031
2011 802 607
2012 827 497
2013 872 791
490 697 76 598 70 386 6 212 138 354 14 606 77 801 19 557 16 583 9 138
653 157 107 050 100 757 6 293 186 742 16 925 104 004 30 255 17 670 15 208
687 722 105 534 98 991 6 543 204 075 29 579 105 250 28 676 17 835 15 677
742 419 114 866 106 342 8 524 224 556 41 355 114 338 30 850 17 238 24 060
767 730 110 575 102 572 8 003 232 872 40 343 120 694 35 909 17 309 24 466
799 405 132 465 124 124 8 341 228 079 30 808 123 231 42 679 16 591 21 875
Industrie mécanique, métallurgique et électrique Autres industries manufacturières Energie
17 757 14 765 15 202
20 965 19 906 20 037
23 113 19 949 22 161
22 953 19 237 20 922
23 448 19 562 21 736
23 105 18 981 21 207
Raffinage de pétrole et autres produits d'énergie Electricité et eau Bâtiment et travaux publics Secteur tertiaire (1) Commerce Hôtels et restaurants Transports Postes et télécommunications Activités financières et assurances
1 044 14 159 30 745 275 745 59 046 12 744 19 545 16 793 28 642
1 084 18 953 45 776 359 365 72 054 16 775 25 795 22 097 40 107
2 799 19 362 47 085 378 113 72 815 19 446 27 480 23 065 40 595
1 960 18 962 47 941 402 997 76 977 18 852 28 424 22 473 44 030
1 692 20 044 50 099 424 283 79 824 19 745 29 158 21 329 46 585
165 21 042 52 833 438 861 81 648 21 838 31 123 18 481 46 983
61 309 7 868
85 169 9 502
88 824 10 566
93 424 10 650
100 208 10 912
103 467 11 396
46 719 47 818 -24 739 414 099
59 875 62 293 -34 302 546 107
62 600 66 604 -33 882 582 188
69 611 75 512 -36 956 627 553
74 830 79 902 -38 210 657 155
77 937 84 194 -38 206 666 940
PIB aux prix courants (En millions DH) Total des valeurs ajoutées (En millions DH) Secteur primaire Agriculture, chasse et services annexes Pêche, aquaculture Secteur secondaire Industrie d'extraction Industrie (hors raffinage de pétrole) Industrie alimentaire et tabac Industrie du textile et du cuir Industrie chimique et parachimique
Immobilier, location et services rendus aux entreprises Autres services non financiers
Administration publique générale et sécurité sociale Education, santé et action sociale Branche fictive VA non agricole
136
Tableau 7- Emploi et valeur ajoutée par secteur Agriculture
Industrie
Services
Emploi par secteur (en % de l’emploi total)
39,2
21,4
39,3
Valeur ajoutée (en % du PIB)
14,6
29,6
55,8
Source : Banque Mondiale
Les parts des secteurs dans le PIB montrent que l’économie marocaine s’est peu
à peu diversifiée, avec un tourisme qui constitue la plus grande source de revenus. Chacun des secteurs de l’agriculture et des services occupe 39 % de la population active, alors que la part de l’industrie dans l’emploi s’élève à 21%.
Toutefois, c’est la production industrielle qui revêt une place importante dans les exportations marocaines (voir supra tableau 4). 137
1- Le secteur primaire Le secteur agricole est un des principaux secteurs économiques du pays. La croissance économique est excessivement dépendante de ce secteur. L’Agriculture emploie 39,2% de la population et génère une
valeur ajoutée de 14,6% du PIB. Le Maroc produit les céréales, la viande, les fruits et les légumes.
138
Selon la campagne agricole, le pays atteint généralement un niveau d’autosuffisance alimentaire qui se décompose comme suit: 80% pour la production de céréales, 60% pour le sucre, 35% pour
les huiles comestibles, 100% pour la viande et 85% pour le lait et les dérivés laitiers.
139
Le secteur agricole marocain comporte deux types d’agriculture :
une agriculture moderne, compétitive,
produisant pour
l’exportation et affichant un haut rendement, et une agriculture traditionnelle. Toutefois, la première ne représente qu’un petit pourcentage de l’ensemble du secteur.
140
Outre l’agriculture, la pêche constitue aussi une composante importante du secteur primaire marocain.
La richesse et la diversité des ressources halieutiques des côtes marocaines, renforcées par l’expansion remarquable de la demande mondiale des produits de la mer et la stagnation de la production mondiale des captures, constituent de grandes opportunités pour le secteur des pêches et de l’aquaculture au
Maroc.
141
Cependant, le domaine fait face à de multiples contraintes qui
persistent au niveau des différents maillons de la chaîne de valeur du secteur (difficultés dans la gestion des ressources halieutiques, appareil de production du domaine à moderniser…). Ainsi, deux plans ont été conçus et mis en place par le
Département de la Pêche : le « plan Ibhar » destiné à la pêche côtière et artisanale, le plan Halieutis, destiné au secteur dans son ensemble, y compris l’aquaculture et la valorisation des produits de la pêche.
142
Le plan Ibhar a pour objectif le rajeunissement de la flotte de
pêche et l’optimisation de son rendement, l’amélioration de la sécurité, de la navigation et des conditions de travail et de vie à bord, le respect des normes internationales de la qualité des produits. Le programme prévoit la mise à niveau de la flotte artisanale et de la flotte côtière, ainsi que leur modernisation.
143
Le plan Halieutis, lancé les 29 et 30 septembre 2009 à l’occasion de la tenue du Conseil Supérieur Halieutique, vise à développer une pêche durable et compétitive, à préserver le patrimoine halieutique et à développer le PIB du secteur.
144
Plusieurs actions inscrites dans le cadre du plan Halieutis ont connu des avancées
encourageantes: •
l’application des plans d’aménagement et la mise en place d’un système de suivi continu des navires de pêche par satellite (VMS);
•
la poursuite du Plan National d’Aménagement du Littoral par
l’achèvement de la construction de six points de débarquement aménagés; •
la poursuite du programme de construction des halles de nouvelle génération;
•
la mise en œuvre d’un programme national de maîtrise de la qualité à tous les stades de la filière de la pêche. 145
Quant à l’amélioration de la compétitivité des produits de la mer,
des actions stratégiques ont été menées concernant la réalisation du programme de création de trois pôles de compétitivité portant sur un investissement de 10,5 milliards de dirhams (pôle Haliopolis d’Agadir, pôle de Tanger et pôle de Laâyoune). Ainsi, après la commercialisation de la totalité des lots de la première tranche du projet Haliopolis d’Agadir (parc d’activité
industrielle et logistique dédié aux produits de la mer), l’année 2013 a connu la signature de contrats de transferts de propriété et la livraison des lots industriels permettant ainsi aux propriétaires de ces lots de démarrer leur activité au courant de l’année. 146
2- Le secteur secondaire :
Les branches principales du secteur industriel marocain
sont
l’agro-industrie,
la
chimie/parachimie,
l’extraction
minière, les fabrications métalliques, le textile et la confection.
Le secteur secondaire poursuivrait en 2018 sa tendance haussière réalisant un taux de croissance de 3,2%, maintenant ainsi sa contribution à 0,8 point à la croissance économique. 147
En effet, les phosphates constituent la richesse principale du Maroc. Les mines les plus importantes se trouvent à Khouribga, Youssoufia, El Gantour et Boucraa. Le Maroc a ouvert le secteur des phosphates aux investisseurs étrangers afin de stimuler le développement de l’industrie des engrais et l’industrie chimique.
148
En outre, l’industrie manufacturière représente 21,4% de
l’emploi total et génère une valeur ajoutée de 29,6% du PIB. Elle est dominée par le textile, les articles de cuir, la transformation des aliments, le raffinage de pétrole et le montage électronique. De nouveaux secteurs offrent un potentiel de croissance élevé, à savoir
:
chimie,
équipement
automobile,
informatique,
électronique et industrie aéronautique.
149
Le textile-habillement est l’un des secteurs moteurs de l’industrie marocaine, représentant à lui seul plus de 40 % de l’emploi industriel et générant des recettes à l’export avoisinant 30 milliards de dirhams.
Après avoir fortement pâti des effets de la crise en 2008 et 2009, le secteur a amorcé une reprise en 2010
150
Par ailleurs, le secteur de l’automobile, qui fait l’objet depuis février 2009 d’une stratégie nationale volontariste dans le cadre du Pacte National d’Emergence Industrielle, affiche des performances très encourageantes. Cette dynamique a été
renforcée par l’entrée en production progressive de l’usine Renault à Tanger en 2012. En effet, ce projet d’envergure a visé, dans un premier temps, la production de 170 000 véhicules à partir de 2012 et de 400 000 à l’horizon 2014-15, dont 90 % destinée à l’exportation.
151
Ces dernières années, l’industrie est concentrée surtout dans la région côtière entre Casablanca et Rabat. Tanger se profile de plus en plus comme capitale industrielle du nord.
152
3- Le secteur tertiaire : Le secteur tertiaire représente 39,3% de l’emploi
total et génère une valeur ajoutée de 55,8% du PIB. Le tourisme représente la plus grande source de revenus et la principale source de devises pour le Maroc (entre 15 et 20% des recettes en devises).
153
Les activités du secteur tertiaire continueraient à soutenir l’activité économique nationale en 2018, suite notamment à l’amélioration des activités des services marchands de 3,1% après 2,6% en 2017. Celles des services non marchands
s’accroitraient au même rythme qu’en 2017 soit 3,1%. L’évolution des services marchands s’explique en particulier, par la bonne tenue des activités touristiques et des services rendus aux entreprises ainsi que par la poursuite de la tendance haussière des activités du commerce, en liaison avec
le bon comportement des activités agricoles et du commence extérieur.
154
Toutefois, le tourisme marocain a été affecté par la crise économique de 2007-2009, de celle la zone euro amorcée à la fin de 2009 et dans une moindre mesure par l’instabilité régionale consécutive au « printemps
arabe ».
155
En effet, les recettes touristiques ont enregistré une baisse en 2008 et en 2009 2005 TOURISME (en Millions de dirhams)
2006
2007
40 967 52 486 58 674
2008
2009
2010
2011
55 551 52 834 56 422 58 904
2012
2013
57 835 57 579
Variation
17,7%
28,1%
11,8%
-5,3%
-4,9%
6,8%
4,4%
-1,8%
-0,4%
en % PIB
7,8%
9,1%
9,5%
8,1%
7,2%
7,4%
7,3%
7,0%
6,6%
156
De même, les difficultés économiques européennes ont également eu des répercussions sur les transferts financiers des Marocains résident à l’étranger, ces flux, qui avaient bien résisté jusque-là, constituant un soutien important de la consommation des ménages, se sont contractés durant la période 2008-2009. 2005 Transferts M.R.E (en millions de dirhams) Variation en % PIB
2006
2007
2008
40 738 47 834 55 001 53 072
8,9% 7,7%
17,4% 8,3%
15,0% 8,9%
-3,5% 7,7%
2009
2010
2011
50 211 54 387 58 385
-5,4% 6,9%
8,3% 7,1%
7,4% 7,3%
2012
2013
58 751 57 850
0,6% 7,1%
-1,5% 6,6%
157
Quant au secteur financier, Casablanca est à l’heure actuelle le plus grand centre financier du Maroc.
Parmi les 25 bourses de valeurs du continent, elle figurait en 2014 au 4ème rang des places africaines par la capitalisation derrière Johannesbourg, Le Caire et Lagos. A l’heure actuelle, elle occupe le 3ème rang des places africaines par la capitalisation derrière Johannesbourg et Le Caire. La place de Lagos occupe le 4ème rang. 158
Les banques et assurances ont enregistré, quant à eux, des évolutions positives d’une année à l’autre durant la période 2009-2018, en raison notamment de la nature de leurs activités et de la réglementation qui les encadre.
159
L’offshoring est l’une des 7 filières désignées par le Plan
Emergence comme faisant partie des « métiers mondiaux du Maroc ». Le Maroc est la première destination offshore d’Afrique. Les centres d’appels marocains proposent une large gamme de prestations : assistance technique, relations clientèle, télévente et services liés aux télécommunications, à la technologie et aux
services financiers.
160
Le secteur de poste et de télécommunication connaitrait, de son côté, une reprise de 2,8% grâce notamment au développement du parc internet suite à la stratégie visant la généralisation de l’accès à internet
haut et très haut débit. Quant au parc de la téléphonie mobile, il devrait connaitre une saturation, celui de la téléphonie fixe poursuivrait sa tendance baissière. 161
4- Le secteur informel : Le Maroc compte aussi un important secteur informel (fraude fiscale, travail au noir…).
Bien que l’économie informelle revête la fonction de filet social, elle exerce aussi un frein important sur le développement économique du pays en raison de la disparition des recettes
fiscales, la fuite des capitaux et la concurrence déloyale.
162
Les pouvoirs publics ont adopté des mesures pour intégrer les activités informelles dans l’économie formelle, par exemple dans le secteur des transports et le commerce.
163
164
L’Etat a des recettes (R) et des dépenses (D). La différence S=R-D est le solde qui peut être négatif ou positif. Quand ce solde soit négatif, on parle de déficit. En vue de réduire le déficit on peut soit augmenter les recettes R, soit diminuer les dépenses ou les deux à la fois.
165
Principaux indicateurs des finances publiques (En % du PIB sauf indication contraire)
166
Les réformes structurelles déployées par le Maroc au cours de ces dernières années se sont accompagnées de progrès louables sur les plans économique,
financier et social. Ces progrès ont été rendus possibles grâce à la conduite d’une politique budgétaire indexée autant sur les impératifs de la soutenabilité que sur les priorités du développement économique et social du pays.
Parallèlement à la réforme du système fiscal et celui des subventions, l’entrée en vigueur de la Loi organique n°130- 13 relative à la Loi de Finances, a insufflé
un élan supplémentaire à la réforme budgétaire, puisqu’elle prescrit une nouvelle gestion des finances publiques, axée sur la performance et les résultats.
167
Grâce à cet élan réformateur, le profil des finances publiques a été substantiellement
amélioré,
comme
en
témoigne
la
forte
compression du déficit budgétaire, qui a été allégé de 3 points du PIB entre 2012 et 2017.
168
Ainsi, les recettes ordinaires sont limitées à 21% du PIB en 2018, au lieu d’une moyenne de 22,1% entre 2013 et 2017. Ceci est le
résultat essentiellement du repli des recettes fiscales qui atteindraient 18,7% du PIB et des recettes non fiscales, qui continueraient d’évoluer sur une tendance baissière pour atteindre 1,9% du PIB en 2018 au lieu d'une moyenne de 2,9% du PIB durant la période 2013-2017. La baisse des recettes non fiscales serait
attribuable, notamment, au recul des recettes de monopoles et des dons reçus des pays du Conseil de Coopération du Golfe (CCG).
169
S’agissant des dépenses publiques, l’examen de leur structure permet de faire ressortir le poids encore significatif des dépenses ordinaires (78,4% en moyenne entre 2012 et 2017) par rapport aux dépenses d’investissement. Pour remédier à cette situation, les mesures adoptées par les pouvoirs publics ont permis de ramener le ratio la masse salariale par rapport au PIB à 9,8% en 2017. Notons que l’introduction du caractère limitatif des crédits de personnel à partir de la Loi de Finances 2017, dans le cadre du déploiement de la nouvelle Loi Organique relative à la Loi de Finances, contribuera davantage à imposer la discipline budgétaire dans la gestion des charges de personnel de l’Etat.
170
En ce qui concerne les charges de compensation, leur poids dans
le Budget Général de l’Etat s’est repliée de 15 points entre 2012 et 2017. Il y a lieu de souligner que ces charges avaient atteint leur plus haut niveau en 2011 et 2012 pour représenter 25,1% des dépenses ordinaires. Quant aux dépenses d’investissement, elles ont atteint près de 6% du PIB en moyenne sur la période 2008-2017 contre à peine 4%
entre 2001 et 2007, reflétant l’engagement indéfectible des pouvoirs publics en faveur du soutien à l’activité économique. 171
Dans ces conditions, le déficit budgétaire s’est orienté progressivement à la baisse, passant de 6,8% du PIB en 2012 à 3,6% en 2017. En outre, le solde ordinaire est redevenu positif à partir de 2014, permettant, ainsi, d’entretenir la dynamique des dépenses d’investissement et de limiter le besoin d’endettement du Trésor.
Pour couvrir ce déficit, l’Etat fait recours aux emprunts extérieurs et intérieurs. Ainsi, le taux d’endettement global du trésor passerait de 65,1% du PIB en 2017 à 65,7% en 2018, dépassant largement le seuil de 58,1% du PIB enregistré durant la période 2010-2015. De ce fait, et en tenant compte de la dette extérieure garantie, le taux de la dette publique globale devrait s’accentuer davantage pour atteindre 82,6% du PIB en 2018 au lieu de 82% en 2017 et 81,6% en 2016 et 70,6% en moyenne durant la période 2010-2015. 172
Les priorités de la Loi de Finances (LF) 2019 portent sur le renforcement de l’efficacité des politiques sociales, le soutien à l’investissement national ainsi que la poursuite des grands
chantiers de réforme et des stratégies sectorielles et la préservation des équilibres macroéconomiques. La LF 2019 prévoit la poursuite des efforts visant à contenir le déficit budgétaire dans des proportions soutenables. Ainsi, les prévisions des recettes et des dépenses pour l’année 2019
devraient se traduire par un déficit budgétaire de l’ordre de 3,7% du PIB hors privatisation. 173
Le rythme de croissance de l’économie marocaine devrait s’établir en termes réels à 3,2% en 2019 après 3,5% en 2018. Hors agriculture, le PIB afficherait une progression de 3,3% en 2018 et de 3,8% en 2019. L’exercice de prévision est basé sur l’hypothèse d’une production céréalière de 70 millions de quintaux en 2019 contre 103 millions de quintaux en 2018. Ces prévisions tablent sur un prix moyen du Brent de l’ordre de 70 dollars le baril en 2018 et 2019 et une parité euro-dollar autour de 1,16 en 2019 et 1,17 en 2018. Quant à la demande étrangère en volume adressée au Maroc (hors produits de phosphates et dérivés), elle demeurerait dans l’ensemble soutenue (3,9% en 2019 après 3,6% en 2018 et 5,6% en 2017).
174