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Communication financière des sociétés cotées en bourse Communication financière DOUIDA Khalil Ibrahim S8 : ACG
Une société cotée est une société dont les actions ont été introduites en bourse.
Ces actions s'échangent selon des règles propres à chaque bourse. Les sociétés cotées sont soumises à des règles de communication, règlementées par l'autorité des marchés financiers, afin de fournir à chaque actionnaire les éléments nécessaires afin d'investir dans de bonnes conditions.
La communication financière des entreprises cotées est de plus en plus encadrée par la loi afin de réduire les interrogations soupçonneuses des marchés vis-à-vis des entreprises après les graves irrégularités relevées notamment aux Etats-Unis au cours de ces cinq dernières années.
Pour les analystes, il s’agit avant tout d’obtenir le maximum d’information sur la santé financière de l’entreprise et sur ses principes de gestion afin de pouvoir interpréter l’information communiquée et y apporter un jugement critique.
C’est sur cette base que les analystes vont déterminer des prévisions de croissance et une évaluation financière de l’entreprise. L’objectif final étant de pouvoir émettre une recommandation d’achat ou de vente pour ses clients.
On prend donc ici toute la mesure de l’importance de la communication financière, révélant à la fois la santé financière de la société mais caractérisant aussi la crédibilité des dirigeants dans l’intonation utilisée lors de la présentation des résultats.
Cependant, les sociétés cotées en bourse jugent chère l'obligation qui leur est faite de fournir une attestation du ou des commissaires aux comptes certifiant la sincérité de leurs résultats semestriels. Elles estiment que seuls les résultats annuels doivent être soumis à une telle procédure. Pour les épargnants, cette certification est au contraire bienvenue puisqu'elle assure la fiabilité des informations même si celles-ci ne sont pas toujours suffisantes. Les sociétés cotées en bourse doivent communiquer au Conseil Déontologique des Valeurs Mobilières (CDVM), dans les sept jours suivant leur date de publication, le montant du chiffre d'affaires réalisé au premier semestre 1995, comparé à ceux des premier et second semestres de l'exercice 1994 ainsi qu'une situation provisoire du bilan arrêté au premier semestre 1995.
Ces sociétés sont également tenues de faire part au CDVM de la date de publication de ces informations (celle-ci doit intervenir avant la fin du mois) et de la dénomination du journal d'annonces légales ayant servi de support. En fait, et selon l'article 18 du Dahir relatif au CDVM et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l'épargne, les sociétés cotées sont censées "publier dans un journal d'annonces légales, aussitôt qu'elles en ont pris connaissance, tout fait intervenant dans leur situation commerciale, technique ou financière, et pouvant avoir une influence significative sur les cours en bourse de leurs titres". Synonyme de transparence, la communication financière constitue en effet un élément essentiel pour les investisseurs. La diffusion régulière d'une information représente un gage de sécurité pour les actionnaires, d'où la nécessité pour les entreprises de se soumettre à cette discipline. Pour être utile, cette information doit être fiable et suffisante. C'est d'ailleurs pourquoi le CDVM rappelle, dans son dernier communiqué, que les informations financières doivent être accompagnées d'une attestation du ou des commissaires aux comptes certifiant leur sincérité. Une obligation jugée chère, voire inutile, par la plupart des entreprises. Celles-ci estiment que seuls les résultats annuels doivent être soumis à une telle obligation. Radiation En dépit des lourdes sanctions prévues par la loi, certaines sociétés cotées ont du mal à respecter les délais de remise des documents financiers. D'autres ne s'y soumettent même pas. Il est pourtant clair que le CDVM, chargé de s'assurer de la protection de l'épargne investie en valeurs mobilières, est en droit d'appliquer les mesures nécessaires quand une société ne se conforme pas aux obligations de publication dans les délais prescrits. Celle-ci est passible des sanctions prévues par l'article 31 du Dahir portant loi relatif au CDVM et aux informations exigées des personnes morales faisant appel public à l'épargne. L'article 31 prévoit une peine d'amende de 20.000 à 500.000
DH à l'encontre de: - toute société qui ne procède pas aux publications dans les formes et conditions stipulées par l'article 16 dudit Dahir; - toute personne morale, dont les titres sont cotés à la Bourse des Valeurs, qui ne satisfait pas aux exigences de publication prévue par les articles 17 et 18 du même Dahir; - et enfin, toute personne morale qui ne communique pas au CDVM les informations prévues à l'article 19 du Dahir. Les sociétés cotées doivent enfin se conformer aux dispositions de l'article 17 du Dahir portant loi relatif à la Bourse des Valeurs, qui prévoit la radiation des valeurs inscrites à la cote de la Bourse des Valeurs lorsque la personne morale intéressée ne respecte pas les dispositions du Dahir du 21 septembre 1993. Cette radiation est prononcée par la société gestionnaire à la demande du CDVM.