Audit Juridique Et Fiscal [PDF]

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Zitiervorschau

AUDIT JURIDIQUE ET FISCAL ET PARTICULARITE DES BANQUES ANIS WAHABI

Faisons la connaissance

AW(c)

2

OBJECTIFS • Ce cours a pour objectif de doter les étudiants des techniques et outils pour : • Mener, efficacement, une mission d’audit juridique et/ou fiscal. • Arrêter la méthodologie d’audit juridique et son contexte • Identifier et mesurer le risque fiscal encouru par l’entreprise, ou inversement, le manque à gagner par l’entreprise (coût d’opportunité).

AW(c)

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Agenda • Principes d’audit • Contextes d’audit juridique et fiscal • Obligations juridiques de l’entreprise • Méthodologie d’audit fiscal • Particularités de l’activité bancaire

AW(c)

4

Principes d’audit

AUDIT? Plusieurs définitions • Larousse => compte d ’une entreprise, jugement sur la qualité et la rigueur de la gestion • Hachette => contrôle d'une entreprise, bonne gestion et sauvegarde du patrimoine financier • OMS => mesure du succès d'une action ou ensemble d'actions par rapport à un objectif

A.WAHABI(c)

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Audit externe? Définition • Audit

=

Révision (France) Vérification (Canada)

• L'audit est l'examen effectué par un professionnel compétent et indépendant selon une démarche convenue, en vue d’exprimer une opinion motivé sur la conformité des états financiers à un référentiel comptable

7

Caractéristiques • L'audit est l'examen effectué par un professionnel compétent et indépendant selon une démarche convenue, en vue d’exprimer une opinion motivé sur la conformité des états financiers à un référentiel comptable

1. 2. 3. 4. 5. 6.

Professionnel compétent Indépendant Démarche convenue Opinion motivé Conformité Référentiel comptable

L'Audit financier  Audit Financier Interne

 réalisé par un professionnel interne à l'entité  difficulté d'indépendance  utilisation limitée  intérêt de l'audit interne autre que sur le plan financier : sécurité, efficacité, fiabilité de l'information en interne, etc.

 Audit Financier Externe

 examen pratiqué par un professionnel externe à l'entité sur les comptes de laquelle l'opinion est exprimée.  2 aspects distincts : 1) audit contractuel (ponctuel, exceptionnel) 2) audit légal (prescrit par la loi) = Commissariat aux Comptes : mission d'audit externe conduisant à certifier que les comptes présentés répondent aux qualifications légales de régularité, de sincérité et d'image fidèle. 9

Point de discussion Référentiel

Objectif

Audit financier Audit qualité Audit informatique …

… 10



Responsabilité de l’auditeur • Obligation de moyen et non de résultat • Plusieurs sortes de responsabilité • Civile • Disciplinaire • Pénale

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Principes généraux • Compétence • Intégrité • Confidentialité • Objectivité

Audit interne?

Définition de l’IFACI • « L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise des opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée (VA). • Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant par approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gouvernement d ’entreprise et en faisant des propositions pour renforcer son efficacité. »

A.WAHABI(c)

13

Typologie de contrôle Le contrôle

La protection des ressources

Contrôle d'exécution

Autocontrôles

Anis WAHABI ©

La réalisation des objectifs

Contrôle externe

Vérification interne

Contrôle stratégique

Contrôle budgétaire

Vérification d'optimisation

Le budget

Informations financières

Mesure de performance

Comptabilité 14

Typologie de contrôle

Evaluer les acquis • Référentiels • Définition de l’audit interne • Responsabilité de l’audit interne • Profil • Rattachement hiérarchique

Contextes d’audit juridique et fiscal

Audit juridique et fiscal: Pourquoi? • Certification des comptes • Gestion des risques • Transmission d’entreprises • Optimisation fiscale • Restitution d’impôt •…

Illustration 1. cas d’une mission de due diligence • Étendu de la mission d’audit juridique

Illustration 2. Exemple d’une mission de due diligence

Contexte générale et méthodologie

 Contexte : restructuration suite à une prise de contrôle par un groupe agroalimentaire

 Travaux effectués: Due diligence de la situation juridique, patrimoniale, fiscale et comptable au 31 juillet 2013

Évaluation de la société en fonction des informations disponibles et aux objectifs à atteindre

Fixation d’une stratégie commerciale et de production

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Contexte générale et méthodologie Présentation de la société

Actionnariat

Un seul associé

Forme juridique :

Société Unipersonnelle à Responsabilité Limitée (Suarl)

Capital :

1 485 200 DT (800 000 Euros)

Date de création :

2010

Date d’entrée en exploitation : 2012 Objet social :

Fabrication des pâtisseries et chocolateries industrielles

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Due diligence Objectif de la due diligence

 Examen du dossier juridique et fiscal de la société  Validation des données comptables disponibles  Retraitement des données comptables et élaboration de la situation patrimoniale corrigée, pour les besoins de de l’évaluation de la société

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Diagnostic Constats due diligence juridique

 Les statuts n’ont pas été mis à jour après l’augmentation du capital en 2012

 Tenue des registres légaux  Aucune assemblée générale ordinaire annuelle ne s’est réunie pour les exercices 2011 et 2012

 Pas de nomination de CAC

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Diagnostic Patrimoine

 Le terrain nu de 5.560 m² a été acquis auprès de l’AFII, avec

l’engagement de réaliser le projet dans un délai de 3 ans à compter de la signature du contrat. À défaut déchéance de l’acquéreur. Le délai imparti arrive à échéance en octobre 2013, les travaux de construction ne sont pas encore entamés.

 Usine acquise en location et aménagée par la société

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Diagnostic Constats due diligence fiscale

 Evaluation du risque fiscal à 150 000 DT  Evaluation des impacts de changement de régime fiscal:  Déchéances de certains avantages  Paiement de droits de douanes: 800 000 DT

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Diagnostic Diagnostic des RH

 Le gérant assume également la direction technique. Qu’en est t-il de la relève?

 La gestion administrative, financière et de la production est soustraitée à un cabinet externe

 La gestion comptable et fiscale et assuré par un consultant externe

27

Due diligence Constats due diligence comptable

 Le solde client s’élève à 255 651 dinars et correspond à la somme des factures émises au nom du client Point Confise SARL Maroc depuis mars 2013. Le dernier recouvrement a été enregistré par la société en juin 2013 pour la facture n°2 de janvier 2013.

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Due diligence Constats due diligence comptable

 Les autres actifs courant incluent une avance fournisseur de 25 000 DT au titre des travaux d’extension actuellement en cours. Ces travaux ont débuté fin de juillet et devraient être achevés miseptembre 2013. Le montant total des travaux est estimé à 53 800 dinars

 La charge du loyer de l’usine couru pour les 7 premiers mois 2013 s’élevant à 16 206 DT n’a pas été constatée en résultat et a été maintenue en charge constatée d’avance

 L’inventaire théorique de la caisse fait apparaitre un écart négatif par rapport à la comptabilité de 12 220 dinars

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Valorisation de la société Détermination de l’Actif Net Corrigé Soldes comptables Immobilisations incorporelles Immobilisations corporelles

3 309 1 106 278

Terrain Agencement et aménagement Matériel industriel Matériel de transport Mobilier de bureau Matériel informatique

Valeurs Actuelles 3 309 1 125 173

222 828 232 616 614 394 20 829 14 088 1 523

-57 500 76 394 -

222 828 175 116 690 789 20 829 14 088 1 523

83 458 288 438

-83 458 -

102 781

170 370 55 668 62 400

-129 989 -55 668 -

40 381 62 400

255 651 46 220

-16 206

255 651 30 014

22 614

-12 220

10 394

1 805 968

-278 647

1 527 322

Autres actifs non courant Stocks Matière première Emballage Produits finis

Clients et comptes rattachés Autres actifs courants Liquidités

TOTAL DES ACTIFS

Ajustements

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Méthodologie pratique d’audit juridique

Mission d ’AI Phase I - Préparation - Ordre/Lettre de mission - Prise de connaissance ( Plan d ’approche) - Identification de zones à risques - Définition des objectifs (Rapport d ’orientation)

Phase 2 - Réalisation - Réunion d ’ouverture (Kick of meeting) - Programme de vérification (QCI) - Travail sur terrain (Tests) - Feuille de révélation et d ’analyse des programmes (FRAP) Phase 3- Conclusion - Synthèse : Projet de rapport - Réunion de clôture - Rapport et recommandation - Suivi des actions

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Le Outils dans le cycle d’appréciation du contrôle interne Connaissance du sujet Découpage séquentiel

Outils

Identification des risques Définition des objectifs

Audité

Programme d ’audit

Choix des outils

Questionnaire

Outils

de CI

Tests FRAP Appréciation sur le CI 33

L’audit juridique: référentiel • Juridiques : COC, CC, CSC etc. • Fiscales : C IRPP& IS, CTVA, CFL etc. • Sociales : CT, CCC, CCS, contrats de travail etc. • Règlementation spécifique (BCT, CMF, etc.)

Obligations / partenaires de l’entreprise Salariés

Paie Travail

Fournisseurs

Biens et services Paiement

Banques

Prêts

Biens et services Clients

ENTREPRISE

Remboursements Etat et collectivités publiques

Services publics

Propriétaires de l'entreprise

Apport de capitaux

Impôts

Prélèvements et dividendes

Encaissement

Audit des obligations juridiques • Respects des dispositions statutaires: • Objet, • Pouvoirs, • Dispositions particulières

Audit des obligations contractuelles • Respects des obligations contractuelles vis-à-vis des : • • • •

Banques et autres bailleurs de fonds Partenaires: clients, fournisseurs, compagnies d’assurance, … Etat Etc.

Audit des obligations juridiques • Information: Tenue d’une comptabilité conforme aux dispositions de la loi 96-112: • Conditions de forme • Conditions de fond

• Contrôle: CAC

Audit des obligations fiscales • Comptabilité conforme • Livres légaux • Dépôt des déclarations et acquittement des impôts et taxes • Impôts et taxes? • Périodicités? • Sanctions?

Audit des obligations fiscales • Règles de forme: • Dépôt du logiciel comptable • Télé-déclaration • Autres informations à l’administration

Audit des obligations sociales Préparation et versement des salaires Déclaration de l’établissement à l’inspection du travail dans 1mois de la constitution définitive Avis de recrutement au bureau de l’emploi ou à l’inspection du travail préalablement au recrutement Communication de l’Horaire de travail et de tous les changements y afférents à l’inspection du Travail Affichage de l’Horaire de travail sur les lieux de travail Établissement d’un contrat de travail écrit et visé par les Affaires Sociales pour les étrangers et les contrats d’apprentissage. Un contrat écrit et légalisé est très conseillé pour les recrutements à durée déterminée • Affichage du résumé de la loi sur les accidents de travail • Tenue d’un registre des jeunes travailleurs et d’un registre des congés payés • • • • • •

Obligations sociales • Conditions de travail • • • •

Sécurité Horaires de travail Congés payés Vêtement de travail

Obligations sociales • Le contrat de travail • CDI / CDD • Forme • Fin du contrat / rupture

Obligations juridiques spécifiques

Illustrations • Obligations découlant de la loi de sécurité financière • Obligations de tenue des comptes de valeurs mobilières

En Tunisie : Loi relative au renforcement de la sécurité des transactions financières Transactions financières ???  Transactions financières:

LES OBLIGATIONS DECOULANT DE LA LRRSTF

 Transactions en Bourse portant sur des valeurs mobilières  Transactions portant sur des parts sociales et/ou des participations sociales  Financements bancaires  Mais aussi : crédits clients et fournisseurs ainsi que toutes transactions commerciales

En Tunisie : Loi relative au renforcement de la sécurité des transactions financières Sécurité des transactions financières ???  La sécurité concerne à la fois :  L’objet de la transaction : Valeurs mobilières, parts sociales, participations sociales  La garantie de pouvoir honorer ses engagements (financements, crédits, etc.)

Objectifs de la LRRSTF

Renforcer le dispositif juridique en matière de :  Renforcement entreprises

des

règles

de

 Amélioration de la qualité l’indépendance des auditeurs

gouvernance des

audits

et

des de

 Amélioration de la diffusion de l’information, particulièrement l’information financière  Renforcement des procédures de contrôle mise en place au niveau du marché financier

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations de divulgation à la charge des SFAPE: A –t-on respecté l’obligation de divulgation? • Article 3 (nouveau) de la loi 94-117 du 14 Novembre 1994 relative à la réorganisation du marché financier tel que modifié par la loi 2005-96 du 18 Octobre 2005 relative au renforcement de la sécurité des relations financières. • Article 51 (nouveau) de la loi 95-44 du 02 Mai 1995 relative au registre du commerce tel que modifié par la loi 2005-96 du 18 Octobre 2005 relative au renforcement de la sécurité des relations financières.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations avant la tenue de l’assemblée générale ordinaire A.

Déposer ou adresser, au CMF et à la bourse des valeurs mobilières de Tunis (BVMT):

 

Sur support papier; et Sur support magnétique.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: • L’ordre du jour et le projet des résolutions proposées par le conseil d’administration ou par le directoire; • Les états financiers établis conformément à la loi relative au système comptable des entreprises; • Les rapports du ou des commissaires aux comptes contenant une évaluation générale du contrôle interne; et • Le rapport annuel sur la gestion de la société comportant les informations arrêtées par le règlement du CMF.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: Le rapport annuel sur la gestion doit principalement comprendre les informations suivantes:  Un exposé sur les résultats des activités, leurs évolutions prévisibles,  Les changements des méthodes d’élaboration et de présentation des états financiers, et  Les éléments sur le contrôle interne.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: Délais : • Quatre mois de la clôture de l’exercice comptable; et • Quinze jours, avant la tenue de l’assemblée générale ordinaire.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: B.

Publier au journal officiel du CMF et dans un quotidien paraissant à Tunis:

Documents à publier: •

Les états financiers annuels accompagnés du texte intégral de l’opinion du commissaire aux comptes.

Diligences spécifiques d’audit Respect des obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: Délais : • Quatre mois de la clôture de l’exercice comptable; et • Quinze jours, avant la tenue de l’assemblée générale ordinaire.

Obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: Les obligations après la tenue de l’assemblée générale ordinaire C. Déposer ou adresser au CMF et à la BVMT: • • •

Les documents précédemment adresser ou déposer (s’ils ont été modifiés) avant la tenue de l’assemblée générale ordinaire, Les résolutions adaptées par l’assemblée générale ordinaire, L’état d’évolution des capitaux propres en tenant compte de l’affectation du résultat comptable,

Obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: • Le bilan après affectation du résultat comptable, • La liste des actionnaires, • La liste des titulaires des certificats de droit de vote, • La liste des titulaires d’obligations convertibles en actions.

Obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: D.

Déposer ou adresser au CMF et à la BVMT lors d’une assemblée général extraordinaire:



L’ordre du jour et les résolutions proposées par le conseil d’administration ou le directoire, Le rapport du ou des commissaires aux comptes.



Les résolutions sont adressées au CMF et à la BVMT, dés leur adoption par l’assemblée générale.

Les principales obligations de divulgation au Registre de commerce Toute personne soumise à la tenue d’une comptabilité a l’obligation de: Déposer au registre de commerce et en double exemplaire: • Les états financiers qu’elles sont tenues d’établir conformément aux règles et lois; • Sociétés: La liste des actionnaires ou associés dont la participation dépasse la proportion fixée par arrêté du ministre de la justice; • Groupes de sociétés: états financiers consolidés, rapport de gestion du groupe et rapports des CAC.

Ces documents sont à déposer sur papier et sur support magnétique.

Obligations à la charge des sociétés faisant appel public à l’épargne: Délais : • Un mois de la date d’approbation des états financiers par l’assemblée générale ordinaire (Sociétés et groupes); • Et au maximum, la fin du septième mois de la clôture de l’exercice comptable.

La tenue et l’administration des comptes de valeurs mobilières

La tenue et l’administration des comptes en valeurs mobilières : Dispositions législatives:

• L’article 3 de la loi 2000-35 du 21 mars 2000 relative à la dématérialisation des titres dispose : « Les valeurs mobilières quelle que soit leur nature, émises sur le territoire tunisien et soumises à la législation tunisienne, doivent être nominatives, et inscrites dans des comptes tenus par la personne morale émettrice ou par un intermédiaire agréé ».

La tenue et l’administration des comptes en valeurs mobilières: Obligatoirement nominatives :

Une attestation portant sur le nombre des titres détenus est délivrée au propriétaire des valeurs mobilières. Les valeurs mobilières sont dématérialisées :

Elles sont représentées par une simple inscription au compte de leur propriétaire et sont négociées par leur transfert d’un compte à un autre.

La tenue et l’administration des comptes en valeurs mobilières: Tenues par la personne morale émettrice ou par un intermédiaire agréé dûment mandaté :

• Les comptes en valeurs mobilières doivent être tenues selon les règles de la comptabilité en partie double, le propriétaire pourra charger un intermédiaire agréé administrateur de gérer son compte chez l’émetteur ou l’intermédiaire agréé mandaté.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières

Cas où la société ne fait pas appel public à l’épargne : Les comptes de valeurs mobilières doivent être tenus par la société émettrice. •

Obligation à la charge de la société émettrice : Signer et déposer auprès du conseil du marché financier, un cahier des charges annexé au règlement du conseil du marché financier relatif à la tenue et l’administration des comptes en valeurs mobilières.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières Cas où la société fait appel public à l’épargne : Les comptes de valeurs mobilières doivent être tenus soit par la personne morale émettrice, soit par l’intermédiaire agréé dûment mandaté par cette dernière. Cas où les valeurs mobilières sont négociables sur les marchés relevant de l’autorité de la banque centrale de Tunisie : L’administration et la tenue des comptes en valeurs mobilières ne peut s’effectuer que par les établissements de crédit.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières 2.

la convention entre l’émetteur et l’intermédiaire agréé mandaté :



La convention détermine les rapports entre la société et l’intermédiaire agréé mandaté,



La convention est signée par les représentants légaux des deux parties dont les énonciations essentielles sont déterminées par le décret 2001-2728 du 20 Novembre 2001 et par le règlement du CMF;



Un exemplaire de la convention doit être déposé auprès du Conseil du Marché Financier.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières

a)

Son contenu:

La convention doit définir l’étendu des missions

confiées à l’intermédiaire agréé mandaté;

La convention doit contenir une information sur les propriétaires de valeurs mobilières. La convention doit comprendre l’engagement de l’intermédiaire mandaté de fournir les informations prévues au CAC et au CMF et la société de dépôt.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières Au CMF et la société de dépôt, de compensation et de règlement, pour les valeurs prises en charge par cette dernière: • Toutes les informations et tous les documents requis qu’il détient dans le cadre de la mission de tenue des comptes.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières b)

Résiliation de la convention:

• A l’initiative de l’émetteur: Prend effet cinq jours à compter de la date de réception de la notification de la dénonciation par l’intermédiaire agréé mandaté. • A l’initiative de l’intermédiaire agréé mandaté: Prend effet cinq jours à compter de la date de réception de la notification de la dénonciation par l’intermédiaire agréé mandaté.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières 3.

Le contrôle du commissaire aux comptes:



Aux termes de l’article 19 du décret n°2001-2728 du 20 Novembre 2001, les commissaires aux comptes des sociétés émettrices de valeurs mobilières, doivent s’assurer de la conformité de tenue des comptes en valeurs mobilières avec la réglementation en vigueur.



Ces dispositions s’appliquent même dans le cas où la société émettrice mandate un intermédiaire agréé pour la tenue des comptes en valeurs mobilières.

Les règles de tenues des comptes en valeurs mobilières Obligations à la charge du commissaire aux comptes: • Mentionner dans son rapport la conformité à la réglementation à l’assemblée générale des actionnaires; • Obligation de révélation à la banque centrale et au conseil du marché financier des infractions à la réglementation et législation en vigueur.

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières B- Les obligations à la charge du teneur des comptes de valeurs mobilières: 1.

Information de l’émetteur:



De tous les éléments relatifs à l’identification des propriétaires de ses valeurs mobilières selon la périodicité prévue dans la convention ;

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

2.

Régularité des enregistrements:

• •

Comptabiliser les valeurs mobilières et leurs mouvements; Apporter tous ses soins pour faciliter l’exercice des droits et obligations attachées à ces valeurs mobilières; Ne pas faire usage des valeurs mobilières, qu’après réception des justificatifs légaux nécessaires.



Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

3.

Mise à jour des comptes de valeurs mobilières:



En cas de changement soit sur la propriété conformément aux règles régissant la valeur objet du transfert de propriété, soit sur les droits et les restrictions y rattachés dont les valeurs mobilières en question peuvent être frappées.

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

4.

Délivrance d’une attestation de propriété:



A la demande de chaque titulaire de compte ou de son intermédiaire agréé administrateur, une attestation est délivrée portant sur le nombre de valeurs mobilières détenues;



L’attestation est datée et numérotée.

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

5.

Documentation des opérations sur valeurs mobilières:



Tenir un journal général des opérations par valeur mobilière, basé sur une comptabilité en partie double;



Tenir un registre général pour chaque catégorie de valeur mobilière.

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

6.

Les obligations prévues par les cahiers de charges relatifs à la tenue conservation des comptes en valeurs mobilières:

a)

Cas des sociétés faisant appel public à l’épargne:



ces obligations ont principalement trait aux ressources humaines, moyens humains et contrôle interne.

Obligations à la charge du teneur des comptes en valeurs mobilières

b)

Cas des sociétés ne faisant pas appel public à l’épargne:



Ces obligations se limitent à la tenue et mise à jour des comptes en valeurs mobilières, la délivrance de l’attestation de propriété, et à la conservation des documents et justificatifs des opérations retracées en comptabilité.

C- Les modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières: 1. Le principe de la partie double : • •

Les comptes sont tenus au moyen d’une comptabilité individualisée pour chaque catégorie de valeur, Fondée sur des écritures en partie double.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

• Les émissions de valeurs ou les cessions, sont enregistrés au débit. • Les comptes des titulaires de valeurs sont crédités par les acquisitions et souscription de valeurs.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

2.

Informations contenues dans les comptes de valeurs mobilières :



L’identification des personnes physiques et morales propriétaires des valeurs mobilières;



Les caractéristiques des valeurs mobilières;



Les restrictions dont ces titres peuvent être frappés tels que le nantissement et la saisie.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

3.

Le plan des comptes:



Un plan des comptes titres doit être arrêté par l’émetteur ou l’intermédiaire mandaté.



Ce plan retrace tous les mouvements des opérations sur ses valeurs mobilières.



Le teneur des comptes aura toute la latitude de fixer à sa guise une nomenclature adaptée à ses besoins.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

4. Les livres comptables obligatoires: La comptabilité titres doit être authentifiée par:  Un journal général des opérations mis à jour quotidiennement,  Un registre général qui renseigne sur le nombre de valeurs mobilières par compte de titulaire.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

5.

Organisation de la comptabilité et piste d’audit:

a)

Organisation de la comptabilité: La comptabilité titre doit être organisée de façon à garantir l’exhaustivité des opérations par la mise en place de procédures spécifiques permettant le contrôle de l’exactitude des procédures de traitement.

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

Pour chaque valeur, doivent être vérifiés quotidiennement: • L’égalité entre le total des écritures passées au crédit des comptes et celles à leur débit, • L’équilibre entre les comptes présentant des soldes créditeurs et ceux présentant des soldes débiteurs; • L’état des restrictions tels que les nantissements, les saisies, l’incessibilité,…

Modalités de tenue des comptes de valeurs mobilières

b)

Le chemin de révision : Il doit être possible de reconstituer à partir des justificatifs légaux: • •

Tout solde de compte porté au registre général,ou De retracer ces données, à partir du même registre.

Section II: L’administration des comptes de valeurs mobilières: A- Les comptes d’administration des valeurs mobilières : 1.

Faculté pour un propriétaire de valeurs mobilières de charger un intermédiaire agréé administrateur pour l’administration de son compte, pouvant être soit un intermédiaire en bourse, soit un établissement de crédit.

Les comptes d’administration des valeurs mobilières

2.

Conséquence de l’administration des comptes:



Le mandat de gestion ne porte que sur les actes d’administration, l’intermédiaire agréé administrateur ne peut donc procéder à des actes de dispositions, que sur des instructions particulières du mandat.



Le propriétaire des titres conserve personnellement l’exercice des autres droits.

Les comptes d’administration des valeurs mobilières

3.

Convention entre le titulaire d’un compte et l’intermédiaire agréé administrateur:



L’ouverture d’un compte auprès d’un intermédiaire agréé administrateur donne lieu, obligatoirement, à l’établissement d’une convention écrite entre cet intermédiaire agréé et le titulaire du compte.

Les comptes d’administration des valeurs mobilières

4. Fin du mandat d’administration des comptes de valeurs mobilières: Par :  Résiliation de la convention d’administration des comptes de valeurs mobilières;  Faillite de l’intermédiaire agréé administrateur, retrait de son agrément, ou interdiction définitive d’exercice;  Transfert du compte auprès d’un autre intermédiaire agréé administrateur.

B- Les obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur: 1.

Information de l’émetteur ou l’intermédiaire agréé mandaté: L’intermédiaire agréé administrateur doit informer immédiatement l’émetteur ou l’intermédiaire agréé mandaté, dés qu’il est demandé à l’administration des valeurs mobilières.

Obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur

2.

Bonne négociabilité matérielle et juridique des valeurs mobilières:

L’intermédiaire agréé administrateur, doit: •

Disposer des valeurs mobilières avant l’exécution de l’ordre de vente et des fonds nécessaires dans un compte spécifique aux clients avant l’exécution de l’ordre d’achat nonobstant l’opposition de toute exception.



Vérifier avant toute transaction, l’identité, la capacité, la solvabilité du donneur d’ordre et la régularité de l’opération.



S’assurer auprès de l’émetteur ou de l’intermédiaire agréé mandaté, que ces valeurs mobilières peuvent être échangées et ce; en relation avec l’éventuelle existence de restrictions ou d’une clause d’agrément ou de présomption, avec la capacité des titulaires et la validité de la procuration.

Obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur

3. Organisation et contrôle interne : • • •

Concevoir l’organisation interne de ses traitements dans le souci de l’homogénéité et de la cohérence avec les opérations de la société de dépôt, de compensation et de règlement. Veiller au respect des normes de qualité et de sécurité relatives aux mouvements des titres et d’espèces, ainsi qu’aux formalités administratives. Procéder à l’ouverture d’un compte bancaire spécifique et séparé de ses avoirs, réservé exclusivement au dépôt des fonds appartenant à ses clients.

Obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur

4.

Délivrance d’une attestation de propriété:



Il doit délivrer à tout titulaire d’un compte, qui en fait la demande, une attestation datée comportant tous les éléments d’identification du titulaire du compte et des valeurs mobilières qu’il détient.

Obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur

5.

Information du titulaire du compte d’administrateur:



Informer le titulaire du compte, du versement des dividendes, des attributions gratuites d’actions, d’exercice de droit de souscription ou de tout autre événement touchant les valeurs mobilières dont il est propriétaire.



Adresser au client, dans les cinq jours de bourse qui suivent le jour d’exécution des opérations qui lui concernent en bourse, un avis d’opéré indiquant le nombre de valeurs mobilières achetés ou vendus, le cours auquel l’ordre a été exécuté, le montant des courtages, droits, commissions, taxes, ainsi que le montant net de la transaction dont son compte a été crédité ou débité.



Adresser au moins trimestriellement, un relevé de compte mentionnant le solde de début et de fin du trimestre, en valeur et en espèces.

Obligations à la charge de l’intermédiaire agréé administrateur

6.

Les obligations prévues par les cahiers de charges relatifs à l’administration des comptes en valeurs mobilières:



Reprend les principales obligations ayant trait aux ressources humaines, moyens humains, et contrôle interne qui figurent dans les cahiers de charges relatif à la tenue-conservation des comptes en valeurs mobilières applicable aux sociétés faisant appel public à l’épargne.

L’audit fiscal

OBJECTIFS DE L’AUDIT FISCAL • L’ensemble des opérations de contrôle, de recoupements et de vérifications effectuées par un auditeur interne ou externe à l’entreprise en vue de :

• Développer le cadre fiscal propre à l’entreprise • Détecter les anomalies et insuffisances pouvant mener à un redressement fiscal significatif en cas de contrôle fiscal • Détecter les procédures ou les opérations qui entraînent des paiements indus d’impôts et taxes • Savoir si l’entreprise profite des opportunités et des avantages offerts par la législation fiscale • Proposer les améliorations devant être effectuées au niveau des procédures en vue d’assurer le respect de la législation fiscale • Mesurer le risque fiscal encouru par l’entreprise, ou inversement, le manque à gagner par l’entreprise (coût d’opportunité) • Améliorer les procédures de circulation des informations ayant une incidence sur la fiscalité de l’entreprise

L’approche basée sur la comptabilité • OBJECTIFS DU CONTRÔLE DES COMPTES : • S’assurer que les montants d’impôts et taxes figurant au bilan et au compte de résultat sont correctement calculés et comptabilisés. • S’assurer que les comptes annuels de l’entreprise ne dissimulent pas un risque fiscal important. Le chiffre éventuellement.

I- TOUT COMPTES • Comparer les montants au bilan et au compte de résultat avec l’exercice précédent. • Expliquer les variations importantes. • Pointer les soldes avec le grand-livre.

II- COMPTES DE T.V.A. • Obtenir et vérifier l’état de rapprochement entre les déclarations et la comptabilité. • Vérifier les montants du bilan avec les déclarations et les journaux. • Juger de la nécessité (en fonction des travaux sur le contrôle interne) d’approfondir les sondages sur la récupération de T.V.A. (bien-fondé, décalage…).

II- IMPOTS ET TAXES SUR REMUNERATIONS • Vérifier les montants passés en charges avec les bases. • Vérifier le paiement des acomptes et les soldes restant à payer • Vérifier que les déclarations sont dépassées dans les règles de forme et de délais.

III- AUTRES IMPOTS ET TAXES • Vérifier les montants passés en charges et s’assurer que tous les impôts sont correctement provisionnés.

IV- IMPOT SUR LES SOCIETES • Vérifier la liquidation de l’impôt de l’exercice précédent et le paiement des acomptes. • Vérifier le calcul de l’impôt de l’exercice (sans oublier les impôts de l’exercice précédent dont le paiement a été étalé et l’utilisation des moins-values reportées). • Vérifier le respect des règles de forme quant à l’établissement de la déclaration fiscale.

V- RISQUES • Suivant la situation de l’entreprise, juger de l’opportunité de demander l’avis d’un spécialiste fiscal sur les risques encourus. • Obtenir les conclusions (ou projets) de tout contrôle en cours à la fin de l’exercice.

VI- INFORMATIONS COMPLEMENTAIRES ET HORS BILAN • Se reporter au programme de vérification des engagements hors bilan et faire les travaux concernant les impôts. • Vérifier que les informations qui figurent dans l’annexe sont complètes et conformes aux chiffres précédemment vérifiés. • S’assurer notamment que les notes concernant la situation fiscale latente, la ventilation de l’impôt entre résultat courant et résultat exceptionnel et l’incidence des évaluations fiscales sont correctes.

Délais de prescription en matière d’impôts autres que les droits d’enregistrement • I. Impôts déclarés • En vertu de l’article 19 du CDPF, les omissions, erreurs et dissimulations constatées dans l'assiette, les taux ou la liquidation des impôts déclarés peuvent être réparées jusqu'à la fin de la quatrième année suivant celle au cours de laquelle sont réalisés le bénéfice, le revenu, le chiffre d'affaires, l'encaissement ou le décaissement des sommes ou toutes autres opérations donnant lieu à l'exigibilité de l'impôt. • II. Impôts non déclarés • En vertu de l’article 20 du CDPF, le délai de 4 ans prévu par l'article 19 du même code est porté à dix ans pour les impôts non déclarés. • Ce délai commence à courir, pour les droits d'enregistrement, à compter de la date de l'acte, de la mutation, de l'écrit ou du jugement.

Contrôle et pénalité

Contrôle des périodes prescrites • Selon l’article 26 du CDPF, le contrôle peut porter sur des périodes prescrites ayant une incidence sur l'assiette ou le montant de l'impôt dû au titre des périodes non prescrites, et ce, notamment par l'imputation de déficits reportés, d'amortissements différés ou de crédits d'impôt. • Toutefois, ce contrôle ne peut, en aucun cas, aboutir à la réclamation d'un impôt supplémentaire au titre des périodes prescrites.

Droit de reprise et délais de prescription en matière de droit d’enregistrement • I. Opérations déclarées

• En vertu de l’article 19 du CDPF, les omissions, erreurs et dissimulations constatées dans l'assiette, les taux ou la liquidation des impôts déclarés peuvent être réparées dans un délai de quatre ans à compter de la date de l'enregistrement de l'acte ou de la déclaration. • Toutefois, lorsqu'un acte ou un jugement comportant une valeur des immeubles supérieure à celle portée sur une déclaration de succession, intervient dans un délai de deux ans à compter de la date du décès, le délai de prescription commence à courir à compter de la date de l'enregistrement de l'acte ou du jugement.

• II. Opérations non déclarées

• En vertu de l’article 20 du CDPF, le délai de 4 ans prévu par l'article 19 du même code est porté à dix ans pour les droits d’enregistrement dus sur les opérations non déclarées. • Ce délai de 10 ans commence à courir à compter de la date de l'acte, de la mutation, de l'écrit ou du jugement.

Interruption de la prescription • Selon l’article 27 du CDPF, la prescription est interrompue par la notification des résultats de la vérification fiscale ou par la reconnaissance de la dette.

Limites dans l’espace • L’audit fiscal doit se limiter à l’entité auditée, identifiée par son identifiant fiscal. Il ne doit s’étendre ni aux propriétaires de la société ni à d’autres sociétés apparentées. • La société est considérée comme étant une entité juridique et fiscale autonome et distincte de ses propriétaires. Seules les opérations comptables et fiscales de l’entité auditée et non celles des propriétaires doivent faire l’objet de l’audit.

Le dossier juridique permanent • Pour chaque mission d’audit, un dossier permanent doit être ouvert au nom de la société auditée. • Ce dossier contient les informations nécessaires à la prise d’une connaissance générale de l’entreprise et doit permettre de déterminer la situation fiscale de l’entreprise. • Ainsi, l’auditeur doit consigner dans le dossier permanent : • les actes constitutifs de la société auditée ;

• le texte de loi qui a autorisé la création de l’entreprise lorsqu’il s’agit d’une entreprise publique

Le dossier fiscal permanent (1/2) • Le dossier fiscal permanent doit comporter notamment :

• les états financiers et les tableaux de détermination du résultat fiscal des quatre dernières années ; • le cas échéant, le rapport de contrôle fiscal, les redressements fiscaux notifiés à l’entreprise ; • le cas échéant, les rapports antérieurs d’audit fiscal (interne ou externe) ; • le descriptif du régime fiscal de l’entreprise vis-à-vis des divers impôts et taxes auxquels l’entreprise se trouve soumis (impôt sur les sociétés, TVA, etc...) ainsi que de sa politique fiscale - le descriptif des procédures d’acheminement des informations par les différentes cellules de l’entreprise (cellule commerciale, comptable, personnel, etc...) à la cellule fiscale ; • les textes fiscaux ou parafiscaux spécifiques régissant l’activité de l’entreprise ; • les autorisations de suspension ou d’exonération de la TVA.

Le dossier fiscal permanent (2/2) • Le dossier fiscal permanent doit comporter notamment :

• les états financiers et les tableaux de détermination du résultat fiscal des quatre dernières années ; • le cas échéant, le rapport de contrôle fiscal, les redressements fiscaux notifiés à l’entreprise ; • le cas échéant, les rapports antérieurs d’audit fiscal (interne ou externe) ; • le descriptif du régime fiscal de l’entreprise vis-à-vis des divers impôts et taxes auxquels l’entreprise se trouve soumis (impôt sur les sociétés, TVA, etc...) ainsi que de sa politique fiscale - le descriptif des procédures d’acheminement des informations par les différentes cellules de l’entreprise (cellule commerciale, comptable, personnel, etc...) à la cellule fiscale ; • les textes fiscaux ou parafiscaux spécifiques régissant l’activité de l’entreprise ; • les autorisations de suspension ou d’exonération de la TVA.

Obligations en matière de déclaration et de paiement de l'impôt • Vérifier que l’entreprise a déposé dans les délais légaux : Toutes les déclarations mensuelles ; Toutes les déclarations d'acompte provisionnel ; La déclaration annuelle ; La déclaration d'employeur ; Toutes les déclarations, actes et écrits soumis obligatoirement à la formalité de l'enregistrement ; • Toutes les déclarations, actes et documents non relatifs à la liquidation et au paiement de l'impôt. • • • • •

Les infractions fiscales pénales en matière de déclaration et de paiement de l'impôt • A défaut de déclaration dans les délais légaux, la société sera sanctionnée d’une amende de 100 dinars à 10000 dinars. Cette amende n'est pas applicable lorsque le contribuable régularise sa situation avant l'intervention des services de l'administration fiscale. • En cas de récidive dans une période de 5 ans et de non régularisation, par le contribuable, de sa situation dans un délai de 60 jours à compter de la date de sa mise en demeure, une amende de 1 000 dinars à 50 000 dinars sera à la charge de l'entreprise. • Les renseignements relatifs aux déclarations, actes et documents susvisés doivent être produites d’une manière complète et exacte. A défaut, Une amende de 10 dinars par renseignement non produit ou produit d'une manière incomplète ou inexacte sera à la charge de l’entreprise.

Liquidation des impôts et taxes • L’auditeur fiscal est aussi ramené à vérifier si : • L’entreprise a facturé la TVA, le droit de consommation ou les autres impôts indirects dus sur son chiffre d'affaires et a procédé au paiement des sommes dues au trésor dans un délai de 6 mois à compter du premier jour qui suit l'expiration du délai imparti pour leur paiement ? • L'entreprise a reversé toutes les retenues opérées dans un délai maximum de 6 mois à compter du premier jour qui suit l'expiration du délai imparti pour leur paiement. • La sanction prévue par la loi, si l’une de ces deux conditions n’est pas respectée, est une amende de 1 000 dinars à 50 000 dinars et un emprisonnement de 16 jours à 3 ans.

Les infractions fiscales pénales relatives aux obligations comptables • En matière d’obligations comptables, l’auditeur fiscal est tenu d’inspecter les aspects suivants :

• L'entreprise tient-elle une comptabilité régulière, ainsi que les registres et les répertoires prescrits par la législation fiscale? A défaut, une amende de 100 dinars à 10 000 dinars sera à la charge de l’entreprise. La sanction demeure la même en cas de refus de communiquer lesdits documents aux agents de l'administration fiscale ou leur destruction avant l'expiration de la durée légale impartie pour leur conservation. • En cas de récidive dans un délai de cinq ans, la sanction sera d’une amende de 1 000 dinars à 50 000 dinars et un emprisonnement de 16 jours à 3 ans. • L'entreprise tient-elle une comptabilité unique basée sur des documents comptables, registres et répertoires conformes à la réalité des transactions et qui font ressortir le montant réel de l'impôt exigible par l'entreprise ? En effet, la tenue d'une double comptabilité ou l'utilisation de documents comptables, registres ou répertoires falsifiés amène l'entreprise au paiement d'une amende de 1 000 dinars à 50 000 dinars et un emprisonnement de 16 jours à 3 ans.

Illustration

Contrôle généraux Art 56 du code Est-ce que la banque a déposé la déclaration d'existence au vue d'obtenir son matricule fiscal? de l'IRPP et l'IS Article 62 code Est-ce que la banque a déposé au bureau de contrôle des impôts un exemplaire du logiciel comptable et de gestion IRPP/IS sur un support magnétique ? Est-ce que la banque est en train de tenir les livres légaux prévus par la loi 96-112 du 30 décembre 1996 Article 11 de la relative au système comptable des entreprises ? loi n°96-112 du 30/12/1996 Le journal et le livre d’inventaire sont- ils cotés et paraphés par le tribunal dans le ressort duquel est situé le siège de la banque ? Est-ce que la banque est en train de déposer auprès du centre ou du bureau de contrôle des impôts dans un délai de 30 jours de la date des délibérations des assemblées générales les documents suivants : Article 57 du - PV des AGE ? code IRPP/IS - PV des AGO ? - Rapport des commissaires aux comptes ? Article 25 de la Est-ce que la banque est en train de respecter les obligations de conservation des informations, données et loi n°96-112 du traitement informatiques à savoir ses livres et les documents comptable pendant une période de 10 ans? 30/12/1996

Illustration

Vérification des informations à porter dans les déclarations fiscales La banque a-t-elle annexé à la déclaration de l'IS un état de ses Article 59 code participations dépassant 10% du capital d'autres sociétés et comportant notamment la raison sociale des sociétés, leurs siège social, leurs matricules IRPP/IS fiscales et le taux de participation dans le capital desdites sociétés ? La banque a-t-elle mentionné au niveau de la déclaration de l'employeur: - L'identité complète du bénéficiaire des sommes soumises la R/S c'est-àArticle 55 du dire nom, prénom ou raison sociale, adresse, matricule fiscale ou n° de la code de IRPP CIN ? /IS - Nom et prénom des salariés, leurs adresses, le n° de CIN et le poste occupé ?

Illustration Obligations en matière de TVA Article 35 et Est-ce que la banque communique à l'administration fiscale sur support 36 de la loi de magnétique la liste des factures émises en suspension de la TVA finance de conformément à un cahier des charges établi par l’administration 2013 fiscale? Est-ce que la TVA déduite par la banque porte sur des éléments Article 9 du nécessaires à l'exploitation ? Code de la Est-ce que la TVA déduite par la banque porte sur des biens propriétés TVA de la banque? Est-ce que la banque procède à la déduction de la TVA ayant grevé les Article 10 du voitures de tourisme et tous frais engagés pour assurer leur marche et Code de la leur entretien ? TVA (ces éléments sont exclus du droit de déduction)

Vérification du prorata de déduction • Article 9 CTVA • Pour les assujettis qui n'acquittent pas la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs affaires, le montant de la taxe dont la déduction est susceptible d'être opérée, est calculé selon un pourcentage résultant du rapport entre les éléments ci-après réalisés durant l'exercice précédent :

• D'une part, les recettes soumises à la taxe sur la valeur ajoutée majorées de celles qui proviennent de l'exportation des produits ou services passibles de la taxe ou de livraisons faites en suspension de ladite taxe et les recettes provenant des opérations de transport aérien international y compris la taxe sur la valeur ajoutée due ou celle dont le paiement n'est pas exigé • D'autre part, les sommes visées à l'alinéa ci-dessus augmentées des recettes provenant d'affaires exonérées ou situées hors du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée.

Illustration • Revenus de l’année « A-1 » : - produits exonérées - produits soumises à la TVA (hors taxe) - prestation en suspension de la TVA • Prorata de déduction = ?

5.000 20.000 2.000

Illustration Prorata de déduction

Est-ce que la banque applique le prorata de déduction pour ses acquisitions utilisées communément par les deux produits (soumis et non soumis) ? Est-ce que la banque est en train de calculer le prorata de déduction conformément à la méthode prévue par l'article 9 au code de la TVA? Est-ce que la banque peut justifier à travers sa comptabilité les éléments de calcul du prorata de déduction ? Est-ce que la banque est en train de mentionner le prorata de déduction ainsi déterminé, au niveau de la déclaration du mois de décembre de chaque année ?

Article 9 du Code Est-ce que la banque est en train de régulariser chaque année la TVA déduite sur ses de la TVA biens amortissables en cas de variation de plus ou moins de 5% du prorata ? (vérifier la régularisation à la déclaration déposée au mois de janvier)

Est-ce que la banque procède à la régularisation de la TVA initialement déduite sur les biens d'équipements, matériels et bâtiments dans les cas suivants : - Cession ? - Apport en société ? - Changement d'affectation ?

Illustration Prorata de déduction prise de Est-ce-que la banque procède à la collecte de la TVA au titre des position (173) livraisons à soi-même et à la facturation de la TVA sur les ventes du 25 janvier d’immeubles? 2003 Article 7 du Les taux appliqués par la banque sont-ils conformes aux dispositions Code de la TVA en vigueur ? Tableau "B" Est-ce que les commissions facturées en suspension de TVA sont dûment justifiées par les attestations valables? Article 19 bis Est-ce que la banque est en train de retenir la TVA due au titre du Code de la de ses opérations effectuées avec des personnes n'ayant pas TVA d'établissements en Tunisie ?

Impôt sur les sociétés • Taux général de 30%, ce taux s’applique aux bénéfices réalisés en 2006 et déclarés en 2007 et aux bénéfices des exercices ultérieurs à l’exception du secteur financier, secteur des hydrocarbures et du secteur des télécommunications qui demeurent soumis au taux de 35% ; - taux pour les entreprises cotées en bourse : 20% pour une période de 5 ans sous certaines conditions, - taux pour l’agriculture, la pêche, l’artisanat et le bénéfice provenant de l’exportation (réalisés à partir du 1er janvier 2011) : 10%.

Illustration en matière d’IS Art 19 du Est-ce que toutes les charges comptabilisées par la code de la banque sont liées à l'exploitation ? TVA Article 12 du Existe-t-il parmi les charges de la banque des dépenses code IRPP/IS qui doivent être immobilisées ? Est-ce que toutes les charges comptabilisées par la banque se rattachent à l'exercice d’imposition ? Les charges comptabilisées par la banque sont-t-elles appuyées par des pièces justificatives suffisantes et probantes ?

Détermination du risque fiscal Les pénalités • Tout retard dans le paiement de tout ou partie de l'impôt entraîne l'application d'une pénalité de retard liquidée au taux de 0,5% du montant de l'impôt par mois ou fraction de mois de retard, lorsque l'impôt exigible est acquitté spontanément et sans l'intervention préalable des services du contrôle fiscal • 1 % en cas de paiement de l'impôt exigible dans un délai maximum de trente jours à compter de la date de la reconnaissance de dette à condition que la reconnaissance de dette intervienne avant l'achèvement de la phase de la conciliation judiciaire • 1,25% dans les autres cas

Détermination du risque fiscal Les pénalités sur les RS non opérés • Est punie d'une pénalité égale au montant des retenues non effectuées ou insuffisamment effectuées, toute personne qui n'a pas retenu l'impôt à la source conformément à la législation fiscale en vigueur ou qui ra retenu d'une manière insuffisante. Cette pénalité est doublée en cas de récidive dans une période de deux ans.

Illustration • Un audit réalisés dans la banque en novembre 2014 a abouti aux constats suivants:

• Non dépôt des déclarations de l’employeur de 2009 et 2010 • Un insuffisance de collecte de la TVA de 100 000 DT pour une opération réalisée au mois de janvier 2010. • Une charge de 30 000 DT encourue en juin 2012 a été jugée non déductible. • Une provision déduite à tort dans le tableau de détermination du résultat fiscal de 2013 pour 150 000 DT • Un retenue à la source sur des honoraires d’avocat n’a pas été opérée en février 2011. les honoraires s’élève à 50 000 DT HT. • Une commission de 10 000 DT a été facturée en suspension de TVA en septembre 2013. le bon de commande visé est introuvable.

• En supposant que • la déclaration de la TVA de décembre 2009 affiche un report de 80 000 DT • Aucun contrôle fiscal n’est en cours

• Déterminer le risque fiscal auquel s’expose la banque

Illustration Questionnaire d’audit

Tests d’audit assistés par ordinateur • Plusieurs Types/ plusieurs objectifs: • Logiciels d’organisation d’une mission d’audit : visent à guider l’auditeur/ organiser la mission/proposer des tests • Des programmes de tests d’audit informatisés : • Par section (Achats, ventes, Paie …). • Spécifiques ou généraux (développés pour l’audit d’une entreprise ou non).

• Des programmes utilitaires généralistes: logiciels de traitement de BD, d’extraction de données…(Même Excel peut faire l’affaire). • Fonctions d’audit intégrées dans les système.

135

Exemples de TAAO • Cycle achat : • Recherches de doubles paiements des fournisseurs • Valider les factures à recevoir

• Cycles stocks : • Revue analytique des stocks

• Cycle immobilisations : • Valider les dotation linéaires de l’année

• Cycle ventes : • Rapprochement des flux physiques et des flux comptables

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• Ces tests se basent généralement sur :  L’extraction

des données  La confrontation des données  La détermination et l’évaluation des écarts

• Quelques notions préalables:     

Exportation de données : Du programme de la Sté  logiciel auditeur. Tri de données (date/montant/libellé…) Calculs: moyenne/taux/évolution/ratio.. Rapprochement de fichiers. Champs / clé 137

Cycle Achats Recherches de doubles paiements des fournisseurs Besoin

Intervention sur les données

Extraction des factures et des règlements

Extraction

Recherche de doublon sur le montant et le numéro de pièce

Agréger la population sur le montant et le numéro de pièce

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Cycle Stocks Revue analytique des stocks Besoin

Intervention sur les données

Rassembler dans un seul fichier les informations issues de deux autres fichiers

Rapprocher les deux fichiers disposant d’une même clé

Trier le fichier pour faciliter la lisibilité ultérieure

Tri

Créer un fichier cumulé (par exemple par famille Cumul d’articles) Identifier : • Les variations significatives de prix Extraction moyen • Les variations significatives de quantité 139

Cycle Ventes Rapprochement des flux physiques et des flux comptables

Besoin

Intervention sur les données

Rechercher les ventes

Extraction

Trier un fichier pour faciliter la lisibilité ultérieure

Tri

Comparaison de fichiers pour détecter les Rapprochement anomalies (expédition sans facture)

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Exercice Audit fiscal assisté par ordinateur • Proposer un TAAO pour vérifier un volet fiscal choisi (IRPP, TVA, RS, etc.)

Atelier de travail

Programme d’audit de la fonction conformité • Quel est l’objectif de l’audit de la fonction conformité? • Quels sont les documents et informations à collecter dans la phase préliminaire de prise de connaissance? • Dresser le tableau suivant: Point à vérifier

Risque

Test à effecteur