Digitalisation de La DGI (Apports Et Défis) [PDF]

  • 0 0 0
  • Gefällt Ihnen dieses papier und der download? Sie können Ihre eigene PDF-Datei in wenigen Minuten kostenlos online veröffentlichen! Anmelden
Datei wird geladen, bitte warten...
Zitiervorschau

RAPPORT DE STAGE

Direction Générale des Impôts Direction Préfectorale des Personnes Physiques Professionnels-Salé. Maroc

Digitalisation des services fiscaux

Réalisé par :

Encadré par :

LAAMRANI EL IDRISSI Rania

Mme ElGOURJI Latifa

(Université Internationale de Rabat)

(Chef de subdivision des Professionnels forfaitaires)

Période allant du 13/06/2022 Au 20/07/2021 Date de dépôt : 25/07/2022

RAPPORT DE STAGE

Table des matières Introduction Générale .......................................................................................................... 6 Partie 1. Direction Générale des impôts vers la voix digitale ................................................ 7 Chapitre I. Généralités sur la DGI ...................................................................................... 7 Section 1. Présentation générale de la DGI .................................................................... 7 a. Historique de la direction général des impôts....................................................... 7 b. Les missions de la Direction Générale des Impôts ................................................ 8 c. L’organisation de la DGI ........................................................................................ 9 d. Organigramme de la Direction Générale des impôts ........................................... 10 Section 2. La direction préfectorale de Sa .................................................................... 12 a. Organigramme de la direction préfectorale de Salé .............................................. 12 b. Le bureau d’accueil ............................................................................................... 13 Chapitre II. Digitalisation et mobilisation fiscale : notions et concepts ............................... 13 Section 1. Entre digitalisation ET fiscalité ........................................................................ 13 Section 2. Les changements introduits par la digitalisation de l’administration fiscale au Maroc .......................................................................................................................... 15 Section 3. Les effets de la digitalisation sur la mobilisation fiscale ............................... 16 Partie 2.La subdivision des personnes physiques professionnelles soumises au régime forfaitaire et contribuables –DPI. Salé ................................................................................ 18 Chapitre I. Traitement des courriers ............................................................................... 18 Section 1. Activités et professions exclues du régime du bénéfice forfaitaire .............. 18 Section 2. Mesures fiscales spécifiques au régime forfaitaire mises en valeur par la LF 2022 ............................................................................................................................. 20 a. Adaptation et amélioration du régime de la contribution professionnelle unique 20 2. Clarification du mode d’imposition du revenu professionnel déterminé selon le régime de la CPU, lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités 21 2 b. Cas d’un contribuable exerçant plusieurs activités : ........................................... 22

RAPPORT DE STAGE

3. Prorogation de l’application des mesures d’incitation en faveur des contribuables qui s’identifient pour la première fois ....................................................................... 22 4. Prorogation de l’exonération des salaires versés au titre des premières embauches des jeunes .............................................................................................. 23 b. Mesures Spécifiques à la taxe sur la Valeur Ajoutée .............................................. 24 1. Exonération des métaux de récupération de la TVA sans droit à déduction ....... 24 2. Harmonisation du traitement fiscal en matière de TVA des opérations d’assurances Takaful et de réassurance Takaful avec celui de l’assurance classique 25 Section 3. Taches assimilées durant la période de stage .............................................. 26 a. Le classement : ................................................................................................... 26 b. Calcul de TVA : .................................................................................................... 26 Section4. Procédure de rectification ............................................................................ 27 a. Procédure normale de rectification....................................................................... 27 b. Procédure accélérée de rectification .................................................................... 27 Chapitre II. Apports de la digitalisation au service de l’administration fiscale ................. 28 Section 1 : Téléservices ................................................................................................ 28 Section 2 : Démarche pour la télédéclaration et le télépaiement pour les personnes physiques professionnelles .......................................................................................... 29 Conclusion ......................................................................................................................... 31

RAPPORT DE STAGE

Je dédie ce travail à toute personne diligente qui cherche à approfondir ces connaissances theoriques par la pratique fiscale ; Ainsi à toutes celles qui ont collaboré de près ou de loin à l’’élaboration de ce rapport.

RAPPORT DE STAGE

Avant tout développement sur cette expérience professionnelle, il m’apparait opportun de commencer ce rapport de stage par des remerciements à celles qui m’ont beaucoup appris au cours de ce stage, et même à toute personne qui a eu la gentillesse de faire de ce stage un moment très profitable. J’ai le plaisir d’avoir l’occasion pour présenter mes sincères formules de gratitude et remerciement à toutes les personnes qui m’ont soutenu de près ou de loin pour acquérir une formation de haute qualité, spécialement Mme Ietidal Chergui, secrétaire du Directeur général au ministère de l’économie et des finances qui m’a donné l’opportunité d’effectuer ce stage, aussi bien que Mr. Hakim leqeouarti, Chef de service des ressources humaines a la DGI, Rabat. Mes profonds remerciements vont aussi à mon encadrante de stage Mme ElGOURJI LATIFA, chef de Subdivision des professionnels forfaitairs, pour son accompagnement et suivi tout au long de cette période, surtout pour ses conseils, sa patience et son soutien qu’elle m’a apporté tout au long de la réalisation de ce rapport. Mes remerciements les plus respectueux à mes maitres de stage : Mme Awatif Amzil, Mme Hanane El Hizabri, Mme Ikram IBARBACHANE, gestionnaires d’assiettes du forfait, pour leur chaleureux accueil, le temps passé ensemble et le partage de leur expertise au quotidien. Un grand merci aussi à Mme Meriem Malih, pour le partage de toute information qui m’était bien utile. Enfin, j’aimerais exprimer ma reconnaissance pour le personnel de la Direction préfectorale des Impôts (Salé-Bettana) qui m’a encadré et accompagné tout au long de cette expérience professionnelle avec beaucoup de patience et pédagogie

RAPPORT DE STAGE

Introduction Générale Apres l’obtention de mon master en Droit des Affaires et fiscalité à l’Université Internationale de Rabat, j’ai choisi d’effectuer mon stage à la Direction Préfectorale des Impôts à Sale, pendant un mois Du 13/06/2022 au 13/07/2022 au service de la fiscalité des personnes physiques professionnelles (les petites entreprises individuelles) première subdivision des personnes physiques professionnelles soumises au régime forfaitaire. L’impôt occupe une place primordiale dans la réalisation des objectifs de la politique sociale et économique de l’Etat, tout simplement parce que son rôle principal consiste a la collecte des ressources en vue d’approvisionner le budget de l’Etat pour faire face à des multiples obligations, l’impôt a aussi la charge des fonctions économiques (corriger les inefficiences du marché en matière d’allocation des ressources ) et sociales (la redistribution des revenus) . La transformation numérique constitue un levier de performance des administrations fiscales dont la principale mission est la collecte optimale et équitable des impôts et taxes. Le pari de l’administration numérique a été relevé par la Direction Générale des Impôts qui nécessite des recherches profondes pour, en premier lieu, déterminer l’apport de ce digital sur la mobilisation du potentiel fiscal dans l’accroissement de l'efficacité et l'efficience en contrôlant les niches fiscales qui permettent de réaliser des recettes fiscales additionnelles. Nous cherchons à initier une réflexion sur la digitalisation de l’administration fiscale marocaine, sur la performance de son système d’information intégré dans la mobilisation des recettes fiscales. Nous savons tous que les recettes fiscales constituent les principales recettes du budget de l’Etat, ils sont locomotifs du financement du développement économique du pays. Pourtant et selon Doghmi, (2020), le Maroc n’exploite pas entièrement sa capacité fiscale, il n’exploite qu’environ 76% de sa capacité fiscale. Ainsi, le sujet de la relation digitalisation – mobilisation du potentiel fiscal est devenu le sujet de l'heure et une nécessité urgente, et en parler nous impose une proposition la problématique centrale suivante : Comment la DGI a permis aux contribuables de s’acquitter de leurs obligations fiscales par voie numérique ? Le traitement de cette problématique centrale nous amène essentiellement à poser de nombreuses interrogations que nous essaierons d'y répondre à travers cette étude : - Quels sont les facteurs déterminants du succès de la digitalisation de l’administration fiscale ? -Quels sont les changements introduits par la digitalisation sur le mode de gestion de l’administration fiscale - Quel est l’apport du processus de digitalisation de l’administration fiscale sur l’élargissement de l’assiette et les recettes fiscales ?

RAPPORT DE STAGE Dans le présent rapport, nous analysons d’une part la performance de la Direction Générale des Impôts (DGI) au Maroc et d’autre part quelques aspects de sa transformation digitale entre 2018 et 2022.

Partie 1. Direction Générale des impôts vers la voix digitale La relation entre la digitalisation et la performance de l’administration fiscale suscite l’intérêt des chercheurs. Jacobs , (2017) a essayé de présenter l’importance de l’intégration du digital dans le fonctionnement de l’administration fiscale, il précise a cet égard que la digitalisation permet l’obtention d’un volume important de données sur la base de la programmation et l'analyse des risques qui peut être utilisées individuellement ou de manière combinée pour reconstituer partiellement ou totalement le revenu imposable et détecter soit une absence de déclaration, soit une tentative de fraude fiscale. Parmi les indicateurs de la performance de l’administration fiscale est sa capacité à mobilisation plus de recettes fiscales et élargir l’assiette fiscale et lutter contre l’informel. En effet, nous constatons que la digitalisation a un impact sur la mobilisation des recettes fiscales. Alors comment peut-t-on définir la DGI et quelles sont les démarches suivies par le Maroc pour passer à la digitalisation de la DGI ?

Chapitre I. Généralités sur la DGI Section 1. Présentation générale de la DGI a. Historique de la direction général des impôts

La Direction Générale Des Impôts est une administration qui figure parmi les Directions du Ministère de l’Economie, des Finances et du Budget. Or que son organisation et son fonctionnement sont encore mal connus par le grand public et surtout des contribuables personnes physiques et surtout des personnes physiques professionnelles bien que ses missions sont essentielles pour le bon fonctionnement étatique. Le système fiscal marocain apparaît à première analyse comme un système en mutation. Ce dynamisme est le reflet de l'évolution de l'économie et de la société où le système s'insère comme une composante essentielle. Il a connu une profonde réforme depuis le milieu de la décennie 80. L’objectif essentiel par cette réforme était l’élaboration d’un système fiscal moderne, cohérent et efficient. Cette réforme a porté sur les principales catégories d’impôts et taxes et a abouti à la mise en œuvre de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) en 1986 en remplacement de la taxe sur les produits et services, et

RAPPORT DE STAGE l’institution de l’impôt sur les sociétés (IS) en 1988 et de l’Impôt Général sur le Revenu (IR) en 1990, en remplacement des différents impôts cédulaires et de la contribution complémentaire. Cette réforme a été suivie par une phase de baisse des taux, le renforcement des droits des contribuables et la promulgation de la charte de l’investissement. Parallèlement, la réforme tarifaire a été initiée afin de simplifier et d’aménager les quotités tarifaires au niveau douanier. La configuration du système fiscal en vigueur présente les caractéristiques d’une fiscalité moderne. Toutefois, des insuffisances entachent le système en vigueur dont les plus importantes sont l’existence de distorsions, la multiplicité des taux, l’importance des exonérations et l’étroitesse des bases imposables. b. Les missions de la Direction Générale des Impôts

La direction générale des impôts représente un organe administratif qui a pour mission d’Asseoir les impôts d’Etat, les recouvrer, veiller à la bonne application de la loi et gérer pour le compte des collectivités locales l’assiette de certains impôts locaux. Les principales missions de la direction sont représentées comme suit : 1. Assiette de l’impôt : Cette mission consiste à déterminer les bases sur lesquelles sont prélevés : Les impôts d’Etat (taxe sur la valeur ajoutée, impôt sur les sociétés, impôt sur le revenu, droits d’enregistrement et de timbre) ; La taxe professionnelle, la taxe d’habitation et la taxe de services communaux (impôts locaux). Les gestionnaires chargés de l’assiette instruisent également les réclamations des contribuables. 2. Recouvrement : Les recettes de l’administration fiscale (RAF) sont chargées du recouvrement de la taxe sur la valeur ajoutée, de l’impôt sur les sociétés, de l’impôt sur le revenu au titre des profits fonciers et des droits d’enregistrement et de timbre. 3. Contrôle fiscal : Le contrôle fiscal constitue la contrepartie du système déclaratif qui caractérise la fiscalité de la direction. Ce contrôle s’opère dans le cadre d’une procédure stricte garantissant les droits des contribuables. Il a un rôle dissuasif et pédagogique. Il est exercé : Sur pièces, dans les locaux des services fiscaux, par les gestionnaires des dossiers des contribuables qui procèdent à l’examen des déclarations déposées, à travers le recours aux renseignements et documents qu’ils détiennent.

RAPPORT DE STAGE Sur place, par les inspecteurs-vérificateurs qui se rendent auprès des contribuables pour vérifier la sincérité des éléments déclarés, en les rapprochant des écritures et documents comptables. La direction générale des impôts adopte dans ce processus de travail 4 valeurs essentielles dont : 1. Engagement : L’engagement constitue la base de la gestion de la direction qui adhère à toutes les voies de modernisation et d’innovation, pour accompagner les besoins et les mutations de notre environnement socio-économique et juridique. Intégrité : Représente la volonté de réserver un même traitement à l’ensemble des contribuables, pour répondre aux principes d’équité et transparence. 2. Professionnalisme : Le professionnalisme traduit la détermination de la direction à servir de manière efficace et adaptée. 3. Service public : Constitue le fondement du rôle de la direction, qui œuvre pour être au service et à l’écoute des contribuables, pour les assister et leur faciliter l’accomplissement des obligations fiscales. c.

L’organisation de la DGI

La DGI est organisée par type et par taille de contribuable. Les services sont spécialisés pour gérer distinctement les dossiers des particuliers, des professionnels, des personnes morales et des grandes entreprises, dans le but de fournir un service de proximité adapté à chaque profil. Chaque contribuable s’adresse ainsi à un interlocuteur unique, polyvalent qui traite son dossier au titre ses différents impôts et reçoit éventuellement ses demandes et réclamations. 1. Organisation des services centraux : L’administration centrale comprend trois Directions «Métier », une direction « Rapport » et une division de l’Audit et de l’inspection. Les directions « Métier » représentent les domaines d’expertise à travers : 

La Direction de la législation, des études et de la coopération internationale



La Direction de l’assiette, du recouvrement et des affaires juridiques ;



La Direction du contrôle fiscal.

La Direction des ressources et du système d’information fournit aux différentes entités de la Direction générale des Impôts les ressources et l’infrastructure nécessaires au bon déroulement de leurs missions. 2. Organisation territoriale :

RAPPORT DE STAGE La Direction Générale des Impôts s’appuie sur une organisation territoriale déconcentrée regroupant 15 directions régionales des impôts :  Settat/ Rabat-Salé/ Tanger/ Tétouan  Agadir / Béni Mellal/ Casablanca  El Jadida/ Fès/ Kenitra/ Marrakech  Meknès/ Mohammedia/ Nador/ Oujda -

La Direction Régionale de la Wilaya du Rabat-Salé compte 3 Directions Préfectorales et Inter préfectorales. Globalement, les Directions Régionales, Inter Préfectorales et Préfectorales sont organisées autour de

trois fonctions principales :  L’assiette de l’impôt et les affaires juridiques qui sont gérées au niveau des subdivisions d’assiettes spécialisées par type de contribuable  Le recouvrement des impôts effectué au niveau des recettes de l’administration fiscale (RAF)  Le contrôle fiscal accompli par les brigades de vérification. d. Organigramme de la Direction Générale des impôts

La DGI est organisée par type et par taille de contribuable : Les services sont spécialisés pour gérer distinctement les dossiers des personnes physiques, des professionnels, des personnes morales ME et GE, dans le but de fournir un service de proximité adapté à chaque contribuable. Le contribuable s’adresse ainsi à un interlocuteur unique, polyvalent, qui traite son dossier au titre de ses différents impôts et reçoit éventuellement ses demandes et réclamations

RAPPORT DE STAGE

Direction Général des Impôts Direction de la législation des études et de la coopération

Direction de l’Assiette, du Recouvrement et des Affaires Juridiques

internationale

Service de la fiscalité des personnes morales Service de la fiscalité des personnes physiques

Service de la TVA

Division des études et de la Service de La modernisation Service recherche et développement Service de la communication

Service de la documentation

Service des Droits d’Enregistre ment et du Timbre

Division de la coopération internationale Service des conventions fiscales

internationales Service de la coopération multilatérale Service de la coopération bilatérale

Direction des Ressources et du Système d’Information

Direction du contrôle fiscal Adjoint au directeur du contrôle fiscal

Adjoint au directeur de la législation des études et de la coopération internationale

Division de la législation

Division de l’Audit et de l’Inspection

Division de l’assiette de la fiscalité des personnes Service de l’assiette de la fiscalité des GE

Service de l’assiette de la fiscalité des autres P.morales

Service de l’assiette de la fiscalité des établissements stables

Division de l’assiette de la fiscalité des personnes Physiques Service de l’assiette de la fiscalité des professionnels Service de l’assiette de la fiscalité des particuliers Service de l’assiette de la fiscalité des personnes physiques non résidentes

Division des Affaires Juridiques Service des affaires juridiques des Personnes Morales Service des affaires juridiques des

personnes physiques Service des affaires judiciaires

Division de la programmation des recoupements et des

Division du suivi de vérifications et des recours Service du suivi des vérifications régionales des grandes

Service de la programmat ion

Service des recoupements et des enquêtes

fiscales Service des monograp hies

Service du suivi des vérifications régionales des autres P.morales

Service du suivi des vérifications régionales des P. Physiques

Division du développement

Division de l’exploitation

Service du développement des applications

Service des réseaux

Service du développement des télés – services Service de la maintenance des applications

Service des systèmes et de la bureautique Service de l’exploitation des applications

Service du suivi des recours devant les commissions Division du suivi du recouvrement et des prévisions fiscales Service du suivi du recouvrement des impôts et taxes des GE Service du suivi du recouvrement des impôts et taxes des autres personnes

morales Service du suivi du recouvrement des impôts et taxes des Personnes Physiques

Service des statistiques et des prévisions fiscales

Division des vérifications nationales Service des vérifications des grandes entreprises Service des vérifications des autres personnes

morales Service des vérifications des personnes physiques

Division des Ressources Humaines

Division du budget et des équipements

Service de la gestion des carrières

Service du budget

Service de la gestion prévisionnelle des RH

Service des équipements et des fournitures

Service de la formation

Service de l’action Sociale

Service du patrimoine immobilier

RAPPORT DE STAGE Section 2. La direction préfectorale de Sa a. Organigramme de la direction préfectorale de Salé

Mme EL GOURJI Latifa Chef de Service des Professionnels des Personnes Physiques

Mr AMRANI Anass Chef de la subdivision des Professionnels RNR/RNS

Mr RADOUANI Abdelouahed Chef du 1er Secteur des Professionnels RNR/RNS

Mr BOUCHKI Mahmoud Chef du 2éme Secteur des Professionnels RNR/RNS

Mme GHARIB Fatiha Chef du 3éme Secteur des Professionnels RNR/RNS

Mme EL GOURJI Latifa

Mme BOUCHTI Najat

Chef de la 1ére Subdivision des Professionnels Forfaitaires

Chef de la 2éme Subdivision des Professionnels Forfaitaires

Mr EL GHAMMARTI Khalid

Mme EL KASRI Bouchra

Chef du 1er Secteur de la 1ére Subdivision des Profesionnels Forfaitaires

Chef du 1er Secteur de la 2éme Subdivision des Profesionnels Forfaitaires

Mr ALIOUBI EL Houcine

Mr RAY Badreddine

Chef du 2éme Secteur de la 1ére Subdivision des Profesionnels Forfaitaires

Chef du 2éme Secteur de la 2éme Subdivision des Profesionnels Forfaitaires

RAPPORT DE STAGE b. Le bureau d’accueil

Le bureau d’accueil représente l’image de la direction vu qu’il est le premier service perçu par les contribuables. Chose qui oblige les gestionnaires de ce secteur de réaliser une bonne gestion de ce service. Le BA s’occupe de l’accueil des contribuables, vérification des documents, réception des demandes de toute nature (inscription à la taxe professionnelle, radiation en cas de cession ou cessation d’activité, régularité fiscale…. etc.), comme il s’occupe notamment de l’acheminement de ces attestations sauf en cas de complexité de la situation fiscale d’un contribuable quelconque ou il peut contacter les gestionnaires du services concerné. Le service de contrôle et d’enregistrement se charge notamment de l’enregistrement des différents actes, il dispose de plusieurs bureaux divisés selon le secteur d’activité professionnelle du contribuable, dans lesquels est réalisé un nombre précis de travaux, service de contrôle de la taxe sur le profit immobilier(TPI), service d’enregistrement, services d’exonérations et service de la relance des défaillants.

Chapitre II. Digitalisation et mobilisation fiscale : notions et concepts Section 1. Entre digitalisation ET fiscalité La digitalisation, numérisation, ou transformation digitales, chaque travail de recherche utilise l’un ou l’autre de ces concepts pour présenter un principe, qui consiste dans l’accès des organisations à ce changement technologique faisant partie intégrante de l’économie digitale qui a bouleversé le quotidien des individus et qui crée de la valeur ajoutée sur le plan économique. Reis et all, (2018) présentent les aspects de la digitalisation sous trois aspects distincts : le premier aspect est de nature technologique où la digitalisation repose sur l’exploitation de nouvelles technologies digitales telles que les réseaux sociaux, la technologie mobile, les outils analytiques ou intégrés (Fitzgerald et al., 2013). Le deuxième aspect est de nature organisationnelle où la digitalisation nécessite un changement des processus opérationnels ou la création de nouveaux modèles d’affaire (Ross et all, 2016). Le dernier aspect est de nature sociale où la digitalisation est un phénomène qui influence tous les aspects de la vie humaine (Matt et all, 2015). La digitalisation se base sur plusieurs technologies qui facilitent l’opération de transfert et le traitement multi dynamique des données susceptible d’améliorer la performance d’une organisation (Westermann et all, 2011). Selon Ross et al. (2017), la digitalisation désigne aussi une transformation totale de l’entreprise .Elle vise à la fois la rapidité d’expression et la globalité de la transformation. Pour Riemer (2013), la digitalisation fait référence aux changements induits par les technologies numériques de façon

RAPPORT DE STAGE à bouleverser le modèle d’affaire d’une organisation vers la création de valeur pour ses missions. La digitalisation est une stratégie de transformation basée sur l’intelligence économique, car elle permet d’accéder à beaucoup d’informations de nature économique, de les traiter et de les vérifier. La digitalisation est liée aussi au processus décisionnel à travers l’accompagnement de la mise en place de la stratégie de l’organisation et son plan d’action, elle permet d’implémenter des procédés de travail innovants. C’est une véritable mutation de l’organisation, qui lui permet de s'adapter aux nouvelles réalités de son environnement et, en particulier, de perfectionner sa mission, c’est-à-dire que la digitalisation couvre un périmètre étendu plus que la numérisation, il s’agit d’un changement organisationnel qui touche les modes de gestion et les pratiques. La transformation digitale d'une administration publique nécessite un changement organisationnel fondamental. Basée sur des experts de Bostom Consulting Group, « une transformation numérique nécessite d'inculquer une culture qui accompagne le changement tout en permettant la stratégie globale de l'entreprise » (Hemerling et all, 2018). Tableau 1 : Définitions du concept « la digitalisation»

Source

Définition

La

« La transformation digitale se caractérise par une fusion de technologies de pointe et l'intégration

commission

des systèmes physiques et numériques, la prédominance des plans d’affaire innovants et des

Européenne (2019)

nouveaux processus, et la création de produits et services intelligents »

« La transformation digital, est un processus par lequel les entreprises font converger Ismail,

plusieurs nouvelles technologies, renforcées par une connectivité omniprésente, avec

Khater, et

l'intention d'atteindre des performances supérieures et un avantage concurrentiel durable,

Zaki (2017)

en transformant de multiples dimensions de l'entreprise, y compris le modèle commercial, l'expérience client (comprenant des produits numériques et services) et les opérations (comprenant les processus et la prise de décision), et simultanément impactant les personnes (y compris les compétences, les talents et la culture) et les réseaux (y compris l'ensemble de la valeur système. ) »

Schwertner

« l'application de la technologie pour créer de nouveaux modèles commerciaux,

(2017)

processus, logiciels et systèmes qui se traduisent par des revenus plus rentables, un plus grand avantage concurrentiel et une plus grande efficacité.»

Deloitte (2018)

« La transformation digitale est l'utilisation de la technologie pour améliorer radicalement les performances ou la portée d’une organisation. Dans une entreprise transformée par le digital, les technologies digitales permettent d'améliorer les processus, des talents engagés et de nouveaux modèles commerciaux. »

Bloomberg

« La transformation numérique oblige l'organisation à mieux gérer le changement dans son

(2018)

ensemble, essentiellement faire du changement une compétence clé à mesure que l'entreprise devient de bout en bout axée sur le client. Tel l'agilité facilitera les initiatives de numérisation en cours, mais ne doit pas être confondue avec elles. »

RAPPORT DE STAGE Quant à la notion de la mobilisation fiscale ou aussi la mobilisation du potentiel fiscal est un enjeu majeur de développement, car elle permet de doter les États de moyens financiers internes susceptibles de financer les projets de développement socio-économiques et pour ne pas recourir à l’endettement qui pèse sur leur budget. Sur le plan conceptuel, le mot mobilisation désigne le processus qui conduit un ensemble des personnes ayant conscience de leur intérêt commun à s'organiser pour le défendre ou le promouvoir, le mot fiscal désigne la structure des impôts et taxes perçus par le trésor public. Ainsi la mobilisation fiscale ou la mobilisation des recettes fiscales consiste en la création des recettes publiques et en son allocation à des projets socialement productifs dans le pays. Également la mobilisation des recettes fiscales signifie l’optimisation de la taxation des revenus et bénéfice de manière à améliorer le potentiel fiscal et exploiter l’effort fiscal déployé par l’administration fiscale. (Mirrlees, 1971). La mobilisation des recettes fiscales nécessite le recours à des stratégies dans le cadre d’une réforme globale et cohérente de la fiscalité, les efforts de mobilisation des recettes fiscales Nous constatons que la digitalisation vise à créer un nouveau changement du processus organisationnel au sein de l’administration fiscal. Section 2. Les changements introduits par la digitalisation de l’administration fiscale au Maroc

La Direction Générale des Impôts (DGI) a connu des problèmes liés au mode de gestion classique notamment, la lenteur et la complexité des procédures administratives, la surcharge des agents du fisc et la difficulté de mener une mission du contrôle fiscal, le faible engagement des contribuables, le développement des manipulations frauduleuses et par conséquent la très faible mobilisation des recettes fiscales. Cette crise économique, sanitaire et sociale sans précédent que nous traversons produit une énorme perte de recettes fiscales, c'est pourquoi de nombreux pays envisagent des réformes fiscales et des processus pour moderniser leurs administrations fiscales. L’ère de la digitalisation s’accompagne par des changements considérables dans plusieurs domaines tels que la fiscalité, notamment en matière de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale. Ainsi, la digitalisation de l’administration fiscale marocaine en matière de l’élargissement de l’assiette fiscale a d’énormes avantages pour l’administration fiscale. Le passage à la gestion informatisée de la fiscalité aura des avantages d’ordre administratifs et opérationnels et contribuera sans nul doute à la mobilisation des ressources fiscales supplémentaires. La digitalisation constitue un pilier de performance de l’administration fiscale dont la mission principale la collecte des impôts et taxes de la manière la plus optimale visant à garantir la transparence et l’équité fiscale entre tous les contribuables et à augmenter les recettes additionnelles.

RAPPORT DE STAGE En effet, plusieurs stratégies ont été menées pour mettre en place ce mode de management par exemple : l’adoption d’un système d’information automatisée pour la gestion fiscale et le contrôle des contribuables, la digitalisation a permis aussi de se doter d’un système de télédéclaration et télépaiement en ligne des impôts et échanges des données avec les partenaires Pourtant, le croisement des données nécessite l’accès à plusieurs bases de données et effectuer de nombreuses recherches, l’administration fiscale va y remédier en se dotant d’un nouveau système de recoupement et d’analyse des données basé sur le Big Data et intelligence artificielle. C’est un système qui va assurer le croisement des données issues des différentes applications de la DGI ainsi que les données fournies par les partenaires et permet de renforcer ses résultats en matière de la valorisation du potentiel fiscal. Les technologies avancées, comme le Big Data, sont susceptibles de proposer de nouvelles opportunités permettant de renforcer les performances managériales. Ces mesures peuvent ensuite être utilisées dans les systèmes de contrôle de gestion pour pouvoir aligner le comportement des salariés avec les objectifs de l’entreprise. Elle permet l’obtention d’un volume important de données via des techniques d’investigation et d’analyse avancées peut être utilisées individuellement ou de manière simultanées pour reconstituer partiellement ou totalement le chiffre d’affaires et détecter une minoration de la base imposable. La digitalisation porte sur l’ensemble des missions de la DGI ; à savoir, la gestion fiscale, le contrôle fiscal et le recouvrement. Également, la DGI offre aux usagers plusieurs services comme le Simpl-Compte fiscal qui permettent aux adhérents des téléservices Simpl de consulter les informations concernant l’ensemble de leur situation en temps réel (déclarations, remboursements, restitutions, reste à payer, etc.), du Simpl-Recherche entreprise qui permet de s’assurer qu’une entreprise est bien identifiée auprès de la DGI et d’obtenir des renseignements la concernant. Dans le cadre de la poursuite du processus de digitalisation et d’amélioration des services des Impôts en ligne « SIMPL », la Direction Générale des Impôts a lancé en Septembre 2019 un nouveau téléservice permettant aux concessionnaires de véhicules de payer les frais d’immatriculation par procédé électronique. Les attestations de paiement comportent une référence permettant de s’assurer de leur authenticité et de la sincérité des informations qui y figurent. Section 3. Les effets de la digitalisation sur la mobilisation fiscale

L'administration fiscale marocaine, malgré les progrès avancés en matière de l’utilisation des TIC et le processus de dématérialisation du mode de gestion, souffre encore de nombreuses lacunes et difficultés, et fait face à de grands défis notamment les enjeux de l’économie numérique qui ne cessent de s'étendre et de croître très rapidement. Cela nécessite donc, de réfléchir à une réforme globale accompagnée de l’utilisation des technologies avancées du Big data et l’intelligence artificielle, et ce pour répondre aux défis de l’ère actuelle, et pour

RAPPORT DE STAGE éliminer les carences de l'administration fiscale, ceci nécessite la consolidation des acquis en termes de la stratégie de digitalisation de la DGI et de prendre un certain nombre de mesures telles que : Lahcen ETTAHIRI, Lotfi BENAZZOU. La digitalisation au service de la performance de l’administration fiscale au Maroc : cas de la mobilisation des recettes fiscales

- Fourniture des éléments techniques et administratifs avec une grande efficacité et une vaste expérience grâce à la formation des agents de la fiscalité ; - Progrès du système d’information par l’environnement analytique automatisé de type Big Data et l’intersection des systèmes (ERP) pour fournir une rapidité et une maîtrise du travail - Simplification les lois fiscales et leurs modalités de mise en œuvre et éviter les ajustements continus afin de faciliter la tâche aux agents du fisc et pour qu’elles soient compréhensibles chez les contribuables ; - Relance de l'administration fiscale aux différents services administratifs avec des ERP et établir une coopération étroite pour l'échange des données fiscales pour réduire la fraude et l'évasion fiscale ; - Élimination des comportements qui entraveraient le bon fonctionnement de l'administration et affecteraient la qualité du service ; - Adaptation de la législation fiscale marocaine à la nature des transactions commerciales électroniques et modernisées et développer l'administration fiscale en lui donnant toutes les capacités et moyens technologiques pour passer de la gestion traditionnelle à la gestion digitale ; - Organisation des formations pour les agents de l'administration fiscale sur l'utilisation des technologies de l'information et de la communication et dans le domaine du commerce électronique et comment le surveiller et le contrôler, en utilisant l'expertise des pays leaders dans ce domaine pour réduire le phénomène d'évasion fiscale ; - Organisation des journées d'information ouvertes sur les missions de l’administration fiscale, la législation fiscale, les rôles de l’impôt …etc. Ces journées constituant un temps privilégié de rencontres et d'échanges entre l’administration et les contribuables pour renforcer la relation de confiance dans le but d'établir une conscience fiscale et un civisme fiscal. - Diffusion d’une nouvelle culture fiscale parmi les contribuables en les incitants à déclarer l'impôt via Internet et l'utilisation des moyens de paiement électroniques dans les transactions commerciales et dans le paiement des impôts et taxes. C’est pour cette raison que l’OCDE a signalé l’importance de l’introduction des technologies digitales dans les administrations fiscales dans la mesure où ces technologies contribuent au renforcement de la transparence fiscale au niveau national et international grâce à l’échange des recoupements entre les administrations fiscales. Le chantier de la digitalisation de l’administration fiscale marocaine vise à faciliter les relations entre celle-ci et ses usagers, et la suppression du caractère physique des procédures fiscales est l'un de ces des démarches de simplification menées par la Direction Générale des Impôts.

RAPPORT DE STAGE En effet, la relation avec le citoyen s'est enrichie à travers les téléservices en ligne regroupés dans des plates-formes qui connectent de multiples acteurs publics et privés avec la possibilité de créer de nouvelles interactions professionnelles rapides et flexibles entre la direction et les parties prenantes. Aujourd'hui, près d'un tiers des contribuables remplissent leur déclaration de revenus via le Simpl qui génère un haut niveau de satisfaction, ce qui a des effets importants sur la mobilisation des recettes fiscales importantes. Actuellement, le Système intégré de taxation (SIT) permet la relance automatisée des défaillants via la génération systémique des défaillants ce qui va atténuer la marge d’erreur dans la sélection des contribuables à relancer, cette processus vise le renforcement de la conformité fiscale. Le système d’information généré automatiquement la deuxième lettre de relance et la taxation d’office après sa notification, ce qui va améliorer aussi le recouvrement des créances auprès des contribuables défaillants. Le processus de digitalisation de la DGI a nécessité des investissements au niveau d’amélioration des compétences, à travers le renforcement des programmes de formations pour faire face aux nouveaux besoins et pour la maitrise des métiers

Partie 2.La subdivision des personnes physiques professionnelles soumises au régime forfaitaire et contribuables –DPI. Salé Chapitre I. Traitement des courriers Section 1. Activités et professions exclues du régime du bénéfice forfaitaire D’après le décret n° 02-08-124 du 03 Joumada II 1430, désignant les professions ou activités exclues de régime du bénéfice forfaitaire, publié au bulletin officiel n° 5744 du 24 Joumada II 1430 (18-6-2009) ; Les professions ou activités exclues du régime du bénéfice forfaitaire sont les suivantes :

RAPPORT DE STAGE

- Administrateurs de biens ; - Agents d'affaires ; - Agents de voyages ; - Architectes ; - Assureurs ; - Avocats ; - Changeurs de monnaies ; - Chirurgiens ;

- Conseillers juridique et fiscal ; - Courtiers ou intermédiaires d'assurances ; - Editeurs ; - Entrepreneurs de travaux divers ; - Entrepreneurs de travaux informatiques ; - Entrepreneurs de travaux topographiques ; - Experts en toutes branches ;

- Chirurgiens-dentistes ;

- Experts comptables ;

- Commissionnaires en marchandises ;

- Exploitants d'auto-école ;

- Exploitants de salles de cinéma ; - Comptables ; - Exploitants de clinique ; - Imprimeurs;

- Ingénieurs conseils ; - Interprètes, traducteurs ; - Kinésithérapeutes ; - Libraires ; - Lotisseurs et promoteurs immobiliers ; - Loueurs d'avions ou d'hélicoptères ; - Mandataires négociants ; - Marchands de biens immobiliers ; - Marchands en détail d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ; - Marchands en gros d'orfèvrerie, bijouterie et joaillerie ; - Topographes ; - Transitaires en douane ;

- Marchands exportateurs ; - Exploitants deimportateurs laboratoire ; - Marchands d'analyses médicales ; - Médecins ; - Exploitants d'école d'enseignement -privé Notaires ; ; Pharmaciens - -Géomètres ; ; - Prestataires de services informatiques ; - Prestataires de services liés à l'organisation des fêtes et réceptions ; - Producteurs de films cinématographiques ; - Radiologues ; - Représentants de commerce indépendant ; - Tenants un bureau d'études ; - Vétérinaires.

RAPPORT DE STAGE

Section 2. Mesures fiscales spécifiques au régime forfaitaire mises en valeur par la LF 2022 a. Adaptation et amélioration du régime de la contribution professionnelle unique

La loi de finances pour l’année budgétaire 2021 avait institué le régime de la contribution professionnelle unique (CPU), en remplacement du régime du bénéfice forfaitaire qui était applicable auparavant, en matière d’impôt sur le revenu, aux personnes physiques exerçant les activités de proximité génératrices de revenus modestes et ce, en application des recommandations des dernières assises nationales sur la fiscalité de 2019. Dans le cadre de l’opérationnalisation de l’objectif fondamental de la loi-cadre portant réforme fiscale publiée en 2021, visant la simplification, l’adaptation et l’amélioration du régime de la CPU précité, la loi de finances pour l’année budgétaire 2022 a modifié et complété les dispositions de l’article 40-I du CGI, afin d’améliorer les modalités de liquidation de la CPU. Les mesures introduites dans ce cadre visent : -

La révision des coefficients de marge appliqués au chiffre d’affaires déclaré, en procédant au regroupement des activités de même nature ; La clarification du mode d’imposition du revenu professionnel déterminé selon le régime de la CPU, lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités. 1. Regroupement des activités par catégories homogènes et révision des coefficients de marge appliqués au chiffre d’affaires déclaré

Avant le 1er janvier 2022, la base imposable de la CPU était déterminée en appliquant au chiffre d’affaires réalisé un coefficient fixé, pour chaque profession, par le tableau annexé au CGI qui comprenait 795 professions. Afin de simplifier et d’améliorer les modalités de liquidation de la CPU précitée, la loi de finances pour l’année 2022 a abrogé le tableau annexé au CGI et l’a remplacé par un tableau simplifié au niveau de l’article 40-I du CGI qui a regroupé toutes les activités de l’ancien tableau en quatre catégories de professions homogènes, réparties en sous-catégories. 13 Par ailleurs, afin d’accompagner les contribuables concernés dans l’accomplissement des formalités de déclaration du chiffre d’affaires et de paiement de la CPU, l’administration fiscale met à leur disposition les nouvelles catégories de professions correspondantes à leurs activités, soit au moment de leur première identification, soit lors de la souscription de ladite déclaration du chiffre d’affaires. Ainsi, le système d’information de l’administration fiscale permet de rattacher l’ancienne activité à la catégorie de profession correspondante prévue dans le nouveau tableau des coefficients, en prenant soin d’appliquer le coefficient approprié. A cet égard, il convient de signaler que ces nouveaux coefficients ont été mis à jour en concertation avec les associations professionnelles les plus représentatives et ce, afin qu’ils reflètent le niveau actuel des marges nettes. Les nouveaux coefficients de marge à appliquer au chiffre d’affaires déclaré, au titre des nouvelles catégories de professions regroupées, se présentent comme suit :

RAPPORT DE STAGE Catégories de professions Alimentation générale Autres produits alimentaires -Matières premières Commerce -Matériaux de construction Produits chimiques et engrais Autres produits non alimentaires Restauration légère ou rapide Exploitant de restaurant et débitant de boissons Transport de personnes et de marchandises Activités d'entretien Location de biens meubles Autres activités de location et de gestion Coiffure et esthétique Prestation de services -Mécanicien réparateur -Réparateur d appareils électroniques -Activités artistiques et de divertissement -Exploitant de moulin Autres artisans de services Courtiers Autres prestations -Produits alimentaire Fabrication -Produits non alimentaire Chevillard Marchand de tabac Commerce et activités Marchand de gaz comprimé, liquéfié et dissous specifiques Marchand de farine, fécules, semoules ou son Armateur, adjudicataire ou fermier (pêche) Boulanger

Coefficient 6% 8% 8% 10% 12% 10% 20% 10% 20% 10% 15% 20% 20% 30% 12% 45% 20% 10% 4% 3% 4.5% 5% 7% 8%

En vertu des dispositions du paragraphe IV-1 de l’article 6 de la LF 2022, le tableau annexé au CGI pour la détermination du régime de la CPU, en matière d’impôt sur le revenu, prévu à l’article 40 du CGI est abrogé à compter du 1er janvier 2022. Dates d’effet : Le paragraphe V-2 de l’article 6 de la LF 2022 a prévu que les nouvelles dispositions de l’article 40-I du CGI sont applicables à compter du 1er janvier 2022. 2. Clarification du mode d’imposition du revenu professionnel déterminé selon le régime de la CPU, lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités

Les dispositions de la loi de finances pour l’année 2022 ont clarifié au niveau de l’article 40-I du CGI les modalités d’imposition du revenu professionnel déterminé selon le régime de la CPU dans le cas de l’exercice de plusieurs activités, en précisant que lorsque le contribuable exerce plusieurs professions ou activités relevant de coefficients différents, le revenu professionnel global est égal au total des revenus déterminés séparément pour chaque profession ou activité.

RAPPORT DE STAGE Cas Pratiques 2 a. Cas d’un contribuable exerçant une seule activité :

Un commerçant de légumes frais, soumis au régime de la CPU, a réalisé un chiffre d’affaires de 200.000 DH durant l’année 2021. Pour déterminer la base imposable de l’impôt à déclarer avant le 1er avril de l’année 2022, le contribuable doit appliquer à ce chiffre d’affaires le coefficient correspondant à la souscatégorie dans laquelle se situe la profession qu’il exerce, figurant au tableau prévu à l’article 40-I du CGI. Pour ce faire, il doit déterminer d’abord la catégorie de la profession exercée, en l’occurrence « Commerce » et puis la sous-catégorie correspondante « Autres produits alimentaires» dont le coefficient de marge est fixé à 8%. Base imposable : 200 000 x 8% = 16 000 dirhams Montant de l’impôt : 16 000 x 10% = 1 600 dirhams Ce montant est augmenté du montant annuel du droit complémentaire correspondant : 2 280 dirhams. Supposons que ce contribuable a opté pour le paiement trimestriel, il devra s’acquitter du montant total de 3 880 dirhams (1 600 + 2 280) selon l’échéancier suivant : - 970 dirhams avant le 1 er avril 2022 ; 970 dirhams avant le 1 er juillet 2022 ; - 970 dirhams avant le 1 er octobre 2022 ; - 970 dirhams avant le 1 er janvier 2023. 2 b. Cas d’un contribuable exerçant plusieurs activités : Un contribuable, dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime de la CPU, exerce deux activités : commerce d’alimentation générale (Tenant un magasin d’alimentation générale, épicerie, Marchand d’épices) ; commerce de tabac.

-

Le contribuable susvisé a réalisé durant l’année 2021 un chiffre d’affaires de : 500 000 DH au titre de l’activité de commerce d’alimentation générale ; 1 000 000 DH au titre de l’activité de commerce de tabac.

-

Base imposable : (500 000 x 6%) + (1 000 000 x 3%) = 60 000 dirhams Montant de l’impôt : 60 000 x 10% = 6 000 dirhams Ce montant est augmenté du montant annuel du droit complémentaire correspondant : 4200 dirhams. Supposons que ce contribuable a opté pour le paiement trimestriel, il devra s’acquitter du montant total de 10 200 DH (6 000 + 4 200) selon l’échéancier suivant : -

2 550 dirhams avant le 1er avril 2022 2 550 dirhams avant le 1er juillet 2022 2 550 dirhams avant le 1er octobre 2022 2 550 dirhams avant le 1er janvier 2023

3.

Prorogation de l’application des mesures d’incitation en faveur des contribuables qui s’identifient pour la première fois

RAPPORT DE STAGE L’article 247-XVIII du CGI a prévu une mesure incitative transitoire en faveur des contribuables exerçant des activités dans l’informel leur permettant de s’identifier pour la première fois auprès de l’administration fiscale, en s’inscrivant au rôle de la taxe professionnelle durant la période allant du 1 er janvier 2020 jusqu’au 31 décembre 2021. Afin d’accélérer l’intégration du secteur informel dans l’économie structurée, la LF pour l’année 2022 a prorogé la durée d’application de ce dispositif transitoire jusqu’au 31 décembre 2022. Ainsi, les contribuables personnes physiques exerçant une activité passible de l’impôt sur le revenu qui s’identifient pour la première fois auprès de l’administration fiscale, en s’inscrivant au rôle de la taxe professionnelle, durant la période allant du 1 er janvier 2022 au 31 décembre 2022, ne sont imposables que sur la base des revenus acquis et des opérations réalisées à partir de la date de leur identification. Cette disposition est applicable aux contribuables susvisés, quel que soit le régime de détermination de leurs revenus professionnels. 16 A titre de rappel, il y a lieu de préciser que les stocks de fin d’année qui se trouveraient en possession des contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du résultat net réel ou sur option selon le régime du résultat net simplifié, à la date de leur identification, sont évalués de manière à dégager, lors de leur cession ou retrait, des marges brutes supérieures ou égales à 20%. En cas d’assujettissement à la taxe sur la valeur ajoutée, le paiement de cette taxe sera effectué sur la base de la marge brute réalisée sur la vente du stock ayant fait l’objet d’évaluation dans les conditions précitées, sans droit à déduction, jusqu’à épuisement dudit stock. Pour l’application de cette disposition, les contribuables concernés sont tenus de déposer au service local des impôts dont ils relèvent, l’inventaire des marchandises détenues dans le stock à la date de leur identification en faisant ressortir la nature, la quantité et la valeur des éléments constitutifs dudit stock. Il convient de préciser également que les contribuables qui s’identifient pour la première fois bénéficient des avantages prévus par le code général des impôts. 4. Prorogation de l’exonération des salaires versés au titre des premières embauches des jeunes La LF pour l’année 2021 a institué, au niveau du paragraphe XXXIII de l’article 247 du CGI, à titre transitoire, l’exonération en matière d’IR du salaire versé par une entreprise, association ou coopérative, quelle que soit la date de sa création, à un salarié à l’occasion de son premier recrutement durant la période allant du 1 er janvier 2021 au 31 décembre 2021, et ce, pendant les trente-six (36) premiers mois à compter de la date dudit recrutement. Dans le cadre de la poursuite de cette action d’encouragement à l’insertion dans la vie active des jeunes, n’ayant pas encore exercé un emploi, la LF pour l’année 2022 a prorogé la durée d’application de ce dispositif jusqu’au 31 décembre 2022, et ce dans les mêmes conditions prévues à l’article 247 - XXXIII précité. Ainsi, cette exonération est accordée dans les conditions suivantes : - le salarié doit être recruté dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée, conclu durant la période allant du 1 er janvier 2021 au 31 décembre 2022 ;

RAPPORT DE STAGE - l’âge du salarié ne doit pas dépasser 35 ans à la date de la conclusion de son premier contrat de travail. A ce titre, il convient de préciser que le bénéfice de cette exonération concerne exclusivement le premier recrutement du salarié effectué dans le cadre d’un contrat à durée indéterminée. En cas de rupture de ce premier contrat de travail, le salarié concerné ne peut plus prétendre au bénéfice de ladite exonération au titre d’un deuxième contrat de travail avec un autre employeur. Ainsi, pour bénéficier de cette exonération, le salarié doit présenter à son employeur tout document attestant qu’il n’a jamais été identifié en tant qu’assuré auprès de la CNSS par un employeur. L’exonération précitée bénéficie également aux stagiaires inscrits à l’agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences, qui viennent d’achever la période de stage de 24 mois. Par ailleurs, il convient de préciser que les employeurs doivent produire une déclaration comportant la liste des salariés bénéficiant de l’exonération susvisée conformément aux dispositions de l’article 79-V du CGI. Les employeurs qui ne respectent pas les conditions d’exonération précitées, sont régularisés d’office sans procédure, conformément aux dispositions de l’article 200-III du CGI. b. Mesures Spécifiques à la taxe sur la Valeur Ajoutée 1. Exonération des métaux de récupération de la TVA sans droit à déduction Avant l'entrée en vigueur de la loi de finances pour l'année budgétaire 2021, le secteur de collecte des métaux de récupération était exonéré de la TVA sans droit à déduction, conformément aux dispositions de l'article 91 (I-C-5°) du CGI. Par un amendement introduit par la loi de finances pour l’année budgétaire 2021, lesdits métaux de récupération ont été soumis à la TVA dans les conditions de droit commun. Or, contrairement au but de transparence recherché, cette mesure a entrainé la résurgence de certaines pratiques pour contourner le paiement effectif de la TVA transgressant ainsi la règle de neutralité de cette taxe. Ces pratiques ont engendré des distorsions sur le marché des métaux de récupération préjudiciables aux entreprises structurées. Pour remédier à cette situation, l’article 6 de la loi de finances pour l’année budgétaire 2022 a introduit une mesure visant la réinstauration, au niveau de l’article 91-I-C-5° du CGI, de l'exonération sans droit à déduction des métaux de récupération et ce, à compter du 1er janvier 2022. Par métaux de récupération, il y a lieu d’entendre tous les métaux ayant déjà fait l’objet d’une utilisation, qui ne se trouvent plus en état d’usage et qui peuvent être recyclés ou réutilisés comme matières premières par les entreprises industrielles. Toutefois, ne sont pas inclus dans cette définition : - Les déchets neufs d’industrie de tous types de métaux (fer, cuivre, zinc, plomb ou aluminium) vendus par le fabricant des produits dont ces déchets sont issus. Ces déchets ne sont traités fiscalement comme des métaux de récupération que lors de leur commercialisation ultérieure par des récupérateurs de ferraille et de déchets métalliques ; - les biens d’occasion soumis à la TVA, conformément aux dispositions de l’article 125 bis du CGI. Ne sont, en effet, considérés comme des métaux de récupération que le matériel et outillage devenus définitivement hors d’usage et cédés à titre de « ferraille ». L’exonération précitée concerne les métaux de récupération qu’ils soient pressés, découpés, broyés ou quelle qu’en soit la forme de leur présentation.

RAPPORT DE STAGE Les implications fiscales découlant du changement de régime applicable aux métaux de récupération font l’objet de régularisations conformément aux règles comptables et fiscales prévues par les lois en vigueur. Par ailleurs et à titre transitoire, les sommes perçues à compter du 1er janvier 2022, en paiement des ventes taxables des métaux de récupération précités, facturées avant cette date, sont soumises au régime fiscal applicable à la date de facturation de ces opérations. Ainsi, les contribuables concernés et pour lesquels le fait générateur est constitué par l’encaissement, doivent adresser avant le 1er mars 2022 au service local des impôts dont ils relèvent, une liste nominative des clients débiteurs au 31 décembre 2021, en indiquant pour chacun d’eux, le montant des sommes dues au titre des opérations imposables soumises au taux normal de la TVA au 31/12/2021. Ainsi, la taxe due par les contribuables, au titre des opérations de vente précitées, pour lesquelles le fait générateur est constitué par l’encaissement, sera acquittée au fur et à mesure de l’encaissement des sommes dues. 2. Harmonisation du traitement fiscal en matière de TVA des opérations d’assurances Takaful et de réassurance Takaful avec celui de l’assurance classique Conformément aux dispositions de l’article 91-I-D-3° du CGI, les prestations réalisées par les entreprises d'assurances et de réassurance sont actuellement exonérées sans droit à déduction, dès lors que ces prestations relèvent de la taxe sur les contrats d’assurances (TCA) prévue par le CGI. De même, le fonds d’assurance Takaful, étant l’équivalent d’une entreprise d'assurances et de réassurance, bénéficie également de l’exonération précitée au titre des prestations relevant de la TCA. Il est à rappeler, par ailleurs, que les opérations d’assurances et de réassurance Takaful, présentent certaines caractéristiques réglementaires et chariatiques qu’il est nécessaire de prendre en considération dans un souci d’équité fiscale entre l’assurance conventionnelle et l’assurance Takaful. En effet, la loi n° 17-99 portant code des assurances, telle que modifiée et complétée par la loi n° 59-13 et la loi n° 87-18, a prévu la séparation juridique et comptable entre le fonds d’assurance Takaful et l’opérateur Takaful, étant donné qu’il s’agit d’une obligation chariatique permettant d’isoler les opérations d’assurances Takaful et de s’assurer que la destination des flux du fonds est conforme aux principes de base de ladite assurance. Par conséquent, les rémunérations de gestion font partie intégrante des clauses contractuelles des contrats d’assurances Takaful. Elles correspondent aux frais de gestion que l’opérateur Takaful fait supporter au fonds Takaful découlant de l’obligation réglementaire et chariatique précitée. A cet effet, afin d’éviter tout frottement fiscal ayant comme conséquence le renchérissement de ce produit et de consacrer la neutralité fiscale des produits d’assurances et de réassurance Takaful par rapport aux produits classiques, la gestion du fonds Takaful prévue par la loi n°17-99 précitée, ne devrait pas supporter la TVA. Au sens de l’article premier de la loi n° 17-99 précitée, on entend par l’exercice ou la pratique des opérations d’assurances Takaful et/ou des opérations de réassurance Takaful, la gestion du compte ou des comptes relatifs auxdites opérations.

RAPPORT DE STAGE Dans le cadre de la consécration de la neutralité fiscale et de l’harmonisation du traitement fiscal applicable, en matière de TVA, aux opérations d’assurances classiques et celles d’assurances Takaful et de réassurance Takaful, la loi de finances pour l’année 20 budgétaire 2022 a étendu l’exonération prévue à l’article 91-I-D-3° du CGI aux prestations réalisées dans le cadre des opérations d’assurances Takaful et de réassurance Takaful. Ainsi, à compter du 1er janvier 2022, les prestations réalisées dans le cadre des opérations d’assurances Takaful et de réassurance Takaful prévues par la loi n° 17-99 portant code des assurances, telle qu’elle a été modifiée et complétée, sont exonérées de la TVA sans droit à déduction, conformément aux dispositions de l’article 91-I-D-3° du CGI précité. Section 3. Taches assimilées durant la période de stage Durant mon stage au sein de la Direction Préfectorale des impôts de Salé-Bettana, j’ai pu assister à plusieurs tâches au sein d’un bureau de la fiscalité des personnes physiques professionnelles au sein de la première subdivision personnes physiques professionnelles qui se présente comme suivant : a. Le classement : Le classement constitue une étape essentielle et très importante pour faciliter la démarche du travail dans la direction, il consiste à mettre en ordre les déclarations TVA par ordre numérique de l’identifiant fiscal. Ce classement est parmi les tâches les plus importantes car il permet de gagner le temps. b. Calcul de TVA :

TVA due (mensuelle) = TVA facturée (m) - TVA récupérable sur immobilisations - TVA récupérable sur charges -

Catégories de redevables de TVA

RAPPORT DE STAGE c. Le traitement du contentieux de l’impôt : Les services fiscaux traitent les réclamations contentieuses préalables et les demandes gracieuses, lorsque ses agents ont la compétence pour répondre ou à l'attention du ministre du budget. En générale, dans le cas d’un cumul des impôts, le contribuable demande des remises des majorations, à condition qu’il s’engage à payer l’essentiel de la base imposable Si la réclamation préalable est rejetée, le contribuable peut saisir le juge de l'impôt, c'est-à-dire soit le juge administratif (pour les impôts directs et la TVA) soit le juge judiciaire (pour les droits d'enregistrement et l'ISF). Section4. Procédure de rectification 1ere lettre de notification des redressements envisages et les motifs dans les 3mois suivant la date de la fin du contrôle fiscal ; -

Le contribuable à 30 jours suivant la date de réception de la notification pour faire ses observations ; Pas de réponse : les droits complémentaires sont établis ; - réponse avec accord : les droits sont émis ;

- les réponses sont présentées dans les délais, sans accord ou avec accord partiel. Dans ce cas l’inspecteur continue la procédure => Taxation pour les points acceptés et 2ème lettre de notification pour les points restant selon procédure ci-dessous : -

-

2ème lettre de notification : si l’inspecteur estime que les points contestés ne sont pas fondés, en partie ou en totalité, il lui notifie dans un délai de 60 jours maximum, les motifs de son rejet partiel ou total et les bases retenues ; Il l’informe que les bases seraient définitives s’il ne se pourvoit pas devant CLT ou la CNRF dans un délai de 30 jours suivant la réception de cette notification, selon le cas ;

a. Procédure normale de rectification Le fisc peut être amené à rectifier (art. 220 du CGI) : -

Les bases d’imposition ; Les montants des retenues en matière de revenus salariaux ; Les prix ou déclarations estimatives, exprimés dans les actes et conventions .

b. Procédure accélérée de rectification Le fisc peut rectifier au titre de l’IS, l’IR et de la TVA (art. 221 du CGI) : -

-

Le résultat fiscal de la dernière période d’activité non couverte par la prescription en cas de cession, cessation totale, redressement ou de liquidation judiciaire ou transformation de la forme juridique d’une entreprise Les déclarations déposées par les contribuables qui cessent d’avoir au Maroc un domicile fiscal ou un établissement principal ou par les ayants droit des contribuables décédés ; Les déclarations des contribuables qui cèdent des valeurs mobilières et autres titres de capital et de créance ;

RAPPORT DE STAGE -

Les montants des retenues déclarées par les employeurs ou débirentiers qui cessent leur activité, qui transfèrent leur clientèle ou qui transforment la forme juridique de leur entreprise ; Les impositions initiales, en matière de taxe sur la valeur ajoutée, de la dernière période d’activité non couverte par la prescription, en cas de cession d’entreprise ou de cessation d’activité. Il est à noter enfin que Le fisc peut contrôler la sincérité de la déclaration annuelle du revenu global lorsque les éléments de sa déclaration ne sont pas en rapport avec ses dépenses : D’un minimum de 240 000 DH et si elles dépassent le revenu de 25%, - Frais afférents à la résidence principale et secondaire ; - Frais de fonctionnement des véhicules ; - Montant annuel des remboursements en principal et intérêts des prêts autres que professionnels ; - Montants versés pour l’acquisition de véhicules ou immeubles non destinés à usage professionnel… et les autres frais à caractère personnel supportés par le contribuable pour son propre compte ou celui des personnes à sa charge Le contrôle se fait sur pièces et vérification de comptabilité (revenus professionnels) institution d’un échange oral et contradictoire avant la première lettre de notification ;

-

-

Le contribuable peut justifier ses ressources par des emprunts, dividendes ou intérêts perçus, revenus exonérés ou remboursements de prêts. La notification est transmise par lettre recommandée ou remise en mains propres par des agents assermentés du fisc ou du greffe, huissiers de justice (art. 219 du CGI) : Soit au contribuable lui-même, Soit à domicile entre les mains de parents, ou employés ou personnes habitant ou travaillant avec le contribuable lui-même. En cas de refus de réception du document, ce dernier est considéré avoir été valablement notifié après l’écoulement d’un délai de dix (10) jours qui suit la date du refus de réception. Notification électronique en matière fiscale : Les contribuables soumis à l’impôt sur les sociétés et à l’impôt sur le revenu, doivent détenir une adresse électronique permettant l’échange avec l’AF (art.219 du CGI).

Chapitre II. Apports de la digitalisation au service de l’administration fiscale Section 1 : Téléservices

A partir du 1er Janvier 2017, les télé-déclarations et les télépaiements des Impôts deviennent obligatoires pour l’ensemble des contribuables (Personnes Morales et Personnes Physiques Professionnels), quel que soit leur chiffre d’affaires. L’application «SIMPL-Adhésion» permet aux contribuables d’adhérer aux télés services de la DGI. Elle leur donne le moyen de gérer l'ensemble des données liées à leur adhésion (représentants, utilisateurs, comptes bancaires, etc.).

RAPPORT DE STAGE A l’issue de la procédure d’adhésion, les utilisateurs reçoivent un login et un mot de passe sur leurs boîtes mail qui leur permettront un accès sécurisé aux télés services de la DGI : SIMPL-IR, SIMPL-IS, SIMPLTVA, SIMPL- ENREGISTREMENT, SIMPL-ATTESTATIONS, SIMPL-RECLAMATIONS et COMPTE FISCAL. Section 2 : Démarche pour la télédéclaration et le télépaiement pour les personnes physiques professionnelles a. CPU 1. Présentation du régime de la CPU -Une Des recommandations des 3 éme assises nationales de la fiscalité. - Un systeme d’imposition adapte au régime du bénéfice forfaitaire, pour s’acquitter d’un seul impôt englobant tous les impôts et taxes dus. - Une partie de cette contribution est constituée des droits complémentaires 2. Base de détermination de la CPU - IR au taux libératoire de 10% ; sur la base du CA réalisé. - Un coefficient fixé pour chaque profession. -Le montant du droit complementaire est déterminé selon le tableau ci-après : Tranches des droits annuels (en dirhams)

Montant trimestriel des droits complémentaires (en dirhams)

Montant annuel des droits complémentaires (en dirhams)

Moins de 500

300

1200

De 500 à 1000

390

1560

De 1001 à 2500

570

2280

De 2501 à 5000

720

2880

De 5001 à 10000

1050

4200

Supérieur à 10000

3600

14400

3. Démarche d’adhésion Le circuit d’adhésion au Simpl-CPU ; très allégé a été conçu. Une authentification initiale sur la base de l’IF et la CNI. Aussi, le choix de mot de passe est laissé au contribuable. La démarche globale pour la télédéclaration et le télépaiement pour un contribuable ne déposant pas d’un accès aux services Simpl : -

Accéder au site internet de la DGI : www.tax.gov.ma, puis au service Simpl.CPU ; Introduire les donnees d’authentification : Identifiant Fiscal et Carte Nationale d’Identité ; Renseigner l’adresse mail et le n°de téléphone, saisir un mot de passe de son choix et le conserver ;

RAPPORT DE STAGE -

-

Utiliser le login et le mot de passe générés par le système pour accéder au SIMPL-CPU ; Consulter la déclaration pré-remplie, choisir le mode de versement trimestriel ou annuel de la CPU et mentionner, le cas échéant, le numero et la date d’adhésion au régime d’assurance maladie obligatoire de base ; Déposer la déclaration et effectuer le télépaiement selon le canal choisi. Si le contribuable opte pour le multicanal, une référence de paiement sera générée immédiatement et il pourra payer le montant de la CPU auprès d’un prestataire de paiement. S’il opte pour le paiement par carte bancaire, il sera redirigé automatiquement vers la plateforme de télépaiement. b. Régime de l’auto-entrepreneur 1. Présentation La création d’un statut juridique et fiscal dédié aux auto-entrepreneurs est de nature à réduire les activités exercées d’une manière informelle, développer l’esprit entreprenarial et faciliter pour les jeunes l’accès au marché du travail grâce à l’auto-emploi. La loi des finances pour l’année 2014 a prévu un régime fiscal spécifique et optionnel, en faveur des personnes physiques exerçant leur activité professionnelle en tant qu’auto-entrepreneur. Ce régime fiscal a été complété par la loi n 114-13 publie au bulletin officiel n 63-44 du 12 mars 2015 qui régit le statut de l’auto-entrepreneur. Le statut de l’auto-entrepreneur est accordé à toute personne physique exerçant à titre individuel, une activité industrielle, commerciale ou artisanale ou prestataire de services. De même, une personne associée ou actionnaire dans une entreprise sans y exercer une activité reste éligible au statut de l’auto-entrepreneur. Toutefois, il est précisé que le statut de l’auto-entrepreneur n’est pas accordé si l’entrepreneur exerce déjà une activité soumise à la taxe professionnelle, en tant que personne morale ou physique. Il devra au préalable accomplir les démarches de cessation d’activité avant de s’inscrire au registre national de l’auto-entrepreneur.

-

-

2. Avantages dont bénéficie l’auto-entrepreneur Dispense de l’obligation d’inscription au RC ; Dispense de tenir une comptabilité poussée ; Possibilité de domicilier son activité dans sa résidence ou dans les locaux exploités en commun par plusieurs entreprises sans que sa résidence principale ne puisse faire l’objet de saisie à raison des dettes dont il est redevable ; Couverture sociale à compter de la date d’inscription au registre national de l’autoentrepreneur(RNAE)

En revanche l’auto-entrepreneur reste soumis aux mêmes dispositions prévues par les contribuables dont les revenus professionnels sont déterminés selon le régime du bénéfice forfaitaire et qui sont relatives au contrôle, au contentieux, aux sanctions et à la prescription. 3. Procédure d’inscription au RNAE Pour avoir ce statut d’auto-entrepreneur, les personnes physiques doivent : - Avoir une adresse électronique

RAPPORT DE STAGE -

-

Remplir la demande d’inscription, qui vaut déclaration d’existence d’une manière électronique via le portail de RNAE : http:\\rn.ae.gov.ma Retirer et signer la demande ensuite la déposer auprès de l’un des guichets des banques partenaires de BAM accompagné d’une photo personnelle et d’une copie de la carte nationale d’identité du contribuable ou la carte de séjour pour les étrangers dans un délai de 30 jours à compter de la date à partir de laquelle la demande a été établie sur le portail électronique.

Conclusion Ce stage m’a permis de conclure que les outils numériques développés par la DGI ont permis d’améliorer la conformité aux obligations fiscales à travers la simplification des procédures de déclaration et paiement d’impôts et une meilleure allocation des ressources internes. La digitalisation est devenue un élément essentiel du système de modernisation de l’administration publique, la volonté d'augmenter l'efficacité de la gestion administrative est l'un des facteurs qui ont poussé l'administration publique marocaine à utiliser des techniques modernes, en l’occurrence la digitalisation pour faire progresser le processus de gestion administrative et afin de répondre aux besoins administratifs des citoyens et améliorer sa performance . En effet, la digitalisation occupe une grande importance dans cette ère basée sur la connaissance et transformation digitale dans tous les secteurs, y compris l’administration fiscale, dans la mesure où elle est devenue un indicateur de mesure de sa performance en matière de mobilisation des recettes fiscales nécessaires au financement du développement de notre pays et un outil face aux pratiques d’évitement d’impôt. Durant ce mois j’ai pu comprendre les apports de la digitalisation de l’administration fiscale sur la mobilisation des recettes fiscales Il est évident que pour tirer profit du processus de digitalisation poursuivie par la DGI, en termes de mobilisation des recettes fiscales, il fallait impliquer le capital humain, vu son rôle dans la conduite de ce changement technologique. L’investissement dans l’infrastructure digitale peut se transformer en charges en l’absence d’une stratégie de développement des capacités et des compétences des ressources humaines de la direction générale des impôts. Par contre, j’ai pu remarquer qu’il faut travailler sur le développement de la culture numérique pour les contribuables enregistrés au régime forfaitaire ; puisque la plupart des contribuables forfaitaires ne savent non seulement comment s’identifier seuls, mais encore ne savent pas comment procéder directement aux télépaiements même si la DGI dépose des guides pratiques pour faciliter l’accès et donc il faut penser à d’autres moyens afin de diffuser la culture digitale entre toutes les catégories sociales .

RAPPORT DE STAGE