Danone - Risk Management - Groupe 5 - FINAL [PDF]

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Zitiervorschau

RISK MANAGEMENT - DANONE GUIRAUD Xavier PEREZ David VAZQUEZ Ruben

Genève, le 8/3/2009

GUIRAUD Xavier

Cours de Jean-Yves Mercier

PEREZ David VAZQUEZ Ruben

Assistante : Nejlaa El Hannani Risk Management Groupe 5

PLAN PREMIERE PARTIE Introduction

p.2

1) Danone en bref

p.2

2) Analyse de la problématique

p.3

a) Le jeu b) Les règles du jeu c) Les joueurs

p.3 p.4 p.4

3) Le « risk management »

p.6

a) Définition

p.6

b) Chez Danone

p.6

4) Le risque

p.7

a) Environnemental

p.7

b) De sécurité

p.8

c) De qualité

p.9

5) Conclusion

p.10

6) Questions

p.11

DEUXIEME PARTIE Réponse aux questions

p.12

Bibliographie, Annexes

p.34

2

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PREMIERE PARTIE Introduction Au début de notre projet, nous avions trouvé intéressant de nous pencher sur le groupe Barry Callebaut, dont le siège est à Zürich, leader mondial des fabricants de produits chocolatés. Suite au manque d’information relatif à la gestion du risque concernant cette entreprise, nous avons décidé de changer d’horizon, tout en sauvegardant le thème de l’alimentation, mais à une bien plus grande échelle. Il s’agit du groupe français Danone. Nous avons trouvé intéressant de savoir à quels risques pouvaient être confrontée une entreprise spécialisée dans l’agroalimentaire telle que Danone et comment est-ce qu’elle y fait face.

1) Danone en bref 25 Février 1966 : Deux entreprises verrières, la Verrerie Souchon-Neuvesel et les Glaces de Boussois, annoncent leur fusion. Ceci donne naissance à Boussois-Souchon-Neuvesel (BSN), qui a pour but de faire face aux développements du marché de l’emballage. 1970 : BSN entre dans l’alimentaire BSN prend le contrôle d’Evian, de Kronenbourg et de la Société Européenne de brasserie. L’entreprise bénéficie ainsi de la complémentarité évidente entre boissons et bouteilles, entre aliments pour bébés et pots en verre. BSN devient d’un seul coup le numéro un français de la bière, des eaux minérales et des aliments infantiles. 1973 : le premier groupe alimentaire français BSN et Gervais DANONE annoncent leur fusion pour devenir le premier groupe alimentaire français. Octobre 1973 : une nouvelle stratégie BSN Gervais DANONE cède ses activités de verre plat qui n’ont pas de véritable cohérence avec l’alimentaire et qui étaient de moins en moins rentables. Le Groupe se centre définitivement sur l’alimentaire. 3

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1986 : entrée dans le biscuit BSN Gervais DANONE, acquiert General Biscuit et marque son entrée dans l’industrie du biscuit qui, en raison des nouvelles habitudes alimentaires, est en pleine expansion. Juin 1994 : DANONE…naturellement Pour mener à bien son développement, le Groupe manquait d’un atout essentiel : un nom porteur. Il décide d’abandonner BSN qui évoque plus son histoire que son avenir pour s’appeler désormais Groupe DANONE, symbolisé par « l’enfant à l’étoile ».

Mai 1997 : Focalisation sur 3 métiers porteurs

L’Enfant à l’étoile.

Le Groupe DANONE est désormais un leader mondial sur trois catégories santé/bienêtre très porteuses : Les produits laitiers frais, l’eau conditionnée, les biscuits et produits céréaliers 2001-2007 : Changement stratégique Danone utilise cette période pour changer gentiment et partiellement d’orientation. Il cesse son activité dans le biscuit définitivement en 2007, afin de se focaliser sur les marchés de l’alimentation santé. Il y a désormais 4 pôles d’activités, les produits laitiers, l’eau, l’alimentation infantile et nutrition clinique.

2) Analyse de la problématique a) Le jeu : Par jeu, on entend identité et environnement de l’entreprise. Danone est un groupe français dont le siège est situé à Paris. Ils concentrent leurs produits sur 4 activités principales (produits laitiers, eau, alimentation infantile et nutrition clinique). Quelques chiffres clés : 12,776 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007. Numéro 1 mondial des produits laitiers frais. Numéro 2 mondial des eaux embouteillées Numéro 2 mondial et numéro 1 européen de la nutrition infantile Numéro 3 mondial de la nutrition médicale Résultat opérationnel 2007 : 1 696 millions d’euros (+6,2%) 4

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Marge opérationnelle : 13,27% Bénéfice net courant : 1 185 millions d’euros Effectifs : 76 044 personnes Les valeurs fondamentales prônées par Danone sont : - Ouverture :

« La diversité est source de richesse et le changement une permanente opportunité. »

- Enthousiasme : « Les limites n’existent pas, il n’y a que des obstacles à franchir. » - Humanisme : « L’attention portée à l’individu, qu’il soit consommateur, collaborateur ou citoyen, est au cœur de nos décisions. » - Proximité :

« Savoir rester proche de chacun dans le monde : Collaborateurs, Consommateurs et Clients, Fournisseurs, Actionnaires et Société Civile, faire partie de leur vie quotidienne. »

Concernant son environnement, le facteur écologique est important du fait que Danone exploite une centaine de sources d’eaux et doit donc les respecter si elle veut pouvoir les utiliser a bon escient . Au niveau juridique elle est soumise a toutes les réglementations nationales concernant ses produits et subi différents contrôle de qualité. b) Les règles du jeu : Danone a clairement défini sa ligne de conduite stratégique en s’orientant vers le domaine de la santé alimentaire, Le groupe occupe dans chacun de ses métiers une position d’acteur mondial de premier plan, qui lui confère un avantage compétitif majeur en termes d’expertise marketing, d’efficience industrielle, de portefeuille produits ou encore d’efficacité de la recherche et développement. Ses positions de leader mondial sont bâties sur de solides positions locales. Une telle efficience constitue un véritable frein aux nouveaux arrivants ainsi qu’un casse tête pour la concurrence. Concernant la technologie, la production de produits laitiers nécessite un certain savoir faire comme par exemple réduire la quantité de sucre et de matières grasses ou intégrer de nouveaux ingrédients bénéfiques pour la santé dans une formule sont une équation qui peut s’avérer complexe et relever du défi technologique. On pourrait citer le fait d’ajouter du fer dans un produit laitier, car cet ingrédient altère le goût et la couleur du produit.

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Pour la culture, leurs fil rouge est très clair, c’est la santé, et plus particulièrement l’alimentation santé. Avec des slogans tels que « Faire de l’alimentation votre alliée santé ». Ils vont même jusqu’à dire que l’ADN du groupe est la préoccupation santé. Voici l’organisation du groupe :

c) Les joueurs (acteurs) : Etant donné la multitude de joueurs présents nous nous concentrerons sur les trois principaux :

Fournisseurs : Il faut savoir que les achats représentent l’équivalent de 60% du chiffre d’affaires net. C'est-à-dire l’importance économique de cette fonction qui subdivise principalement en achat de matières premières, packaging, prestations logistiques. L’enjeu majeur est d’établir avec les fournisseurs une relation durable, garante de la qualité des produits, tout en veillant à rester compétitif. (une filiale DANONE, gère en moyenne, un panel de 6

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3.000 fournisseurs).Face à un géant comme Danone le pouvoir de négociations des fournisseurs est de toute façon moindre, mais la volonté du groupe d’instaurer une relation de confiance et de longue durée rééquilibre un peu la relation entre les petits et le GRAND. Actionnaires : Le tableau suivant donne certaines informations concernant les principaux actionnaires connus de la Société au 31 décembre 2006 :

Actionnaires

Nombre d’actions détenues

Nombre de Pourcentage Pourcentage droits de des droits de du capital vote vote(2)

Eurazeo

13,975,995

5.4 %

23,692,481

9.1 %

9,297,592

3.6 %

9,297,592

3.6 %

Sofina et Glaces de Moustier 5,200,000

2.0 %

6,700,000

2.5 %

Predica

4,570,106

1.7 %

4,570,106

1.7 %

FCPE “GROUPE DANONE”

3,885,071

1.5 %

7,311,794

2.9 %

Caisse des Consignations

Dépôts

Public La Société et ses filiales Total

(1)

et

203,480,811 78.0 %

209,378,669 80.2 %

20,455,171

-

7.8 %

260,864,746 100.00 %

-

260,950,642 100.00 %

On peut constater que la plupart des actions sont détenues par le public, et donc il n y a pas un actionnaire majoritaire autoritaire, la marge de manœuvre individuelle des actionnaires est donc réduite Consommateurs : Danone c’est avant tout des marques fortes et des positions dominantes sur les marchés occupés. Dans l’esprit du consommateur, le groupe jouit d’une notoriété excellente. Et la fidélité de ses clients est la principale source du bon fonctionnement de l’entreprise ; afin d’y œuvrer, Danone optimise la présence de ses marques dans les points de vente de proximité. Les caractéristiques sensorielles de chaque produit (aspect, goût et texture) sont étudiées en faisant intervenir les sens du consommateur comme « instruments de mesure ». Danone Research dispose de méthodes d’analyses sensorielles objectives et d’outils de prédictions des préférences consommateurs. Donc on voit que l’opinion du consommateur est au cœur des préoccupations et donc son avis est très important.

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Collaborateurs Chez Danone ils existent tous types de collaborateurs, des scientifiques, des chercheurs, des ingénieurs agro-alimentaires, des docteurs dans les domaines d’expertises scientifiques, en fin d’études ou ayant une expérience dans l’industrie agro-alimentaire, cosmétique ou pharmaceutique. Les expériences à l’international sont un plus et la pratique courante de l’anglais est obligatoire. Mais ceci n’est qu’une liste peu exhaustive de tous les métiers que l’on retrouve chez Danone où n’oublions pas nous répertorions environ 76 000 personnes. Journalistes La relation avec la presse n’est pas prise à la légère, il y a sur le site toute une rubrique avec les communiqué officiels ainsi qu’une messagerie spéciale destinée aux journalistes. On voit que l’image du groupe compte et tous les moyens sont bon pour la véhiculer. Ceci n’est qu’un bref aperçu de l’environnement dans lequel évolue Danone. Evidemment, cet environnement comporte des risques que nous allons traiter au mieux dans la partie qui suit ; mais commençons d’abord par donner une définition du « risk management ».

3) Le « Risk Management » a) Définition : Pour donner une définition sommaire du risque, l’on dira que c’est ce qui peut entraver le bon fonctionnement d’une entreprise, mettant en péril l’atteinte de ses objectifs et donc la création de valeur. Le risque peut apparaître sous plusieurs formes :



Un événement défavorable et néfaste pour le patrimoine aussi bien matériel (infrastructures, machines, etc.), qu’immatériel (savoir-faire, etc) de l’entreprise ou alors l’activité qu’elle exerce.



Une rupture de l’entreprise avec son environnement, dû à un manque d’adaptation de l’entreprise aux transformations de celui-ci (évolution 8

de

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normes, du marché des consommateurs, etc.), ou alors du fait qu’elle na pas su l’orienter à son avantage. A vrai dire, il existe plusieurs typologies de risques (cf annexes : Doc. Typologie des risques, illustrant à merveille cet environnement, extérieur, propre au jeu), mais dans le cadre du cours et de notre entreprise nous allons nous focaliser sur trois d’entre eux, à savoir : le risque de sécurité, le risque de qualité et le risque environnemental. Mais à quoi sert vraiment le « risk management » ? Le « risk management » est un processus qui a pour but de maîtriser les risques auxquels est confrontée une entreprise. Non seulement ceux qui proviennent de son environnement, mais également ceux internes à l’entreprise. Le but de l’entreprise est donc de limiter ces risques et, à l’aide des moyens qui sont ceux de l’entreprise, d’y faire face. Finalement, le « risk management » implique une amélioration continuelle de l’organisation, pratiques, infrastructures, procédures de gestion de crise, etc. b) Chez Danone : Danone conduit une politique active de gestion des risques visant à assurer au mieux la défense de son patrimoine et de celui de ses actionnaires et à respecter l’intérêt de ses salariés,

des

consommateurs

et

de

l’environnement.

Depuis 2002, le Groupe a mis en place une politique globale d’identification des risques (avec un outil spécifique nommé “Vestalis”) au travers d’une cartographie des risques majeurs qui permet de hiérarchiser les problématiques en fonction du niveau d’occurrence des risques et de leur impact financier pour le Groupe. Cette cartographie permet d’identifier les risques et faiblesses de l’ensemble des processus des sociétés couvertes, de les consolider et de les hiérarchiser à l’échelon d’un pays ou d’un pôle, et de définir ainsi des actions préventives ou correctives, qui peuvent être locales ou globales

selon

les

cas.

Les risques les plus significatifs sont revus une fois par an avec les directions des pôles et des zones géographiques, lors de réunions spécifiques. Une revue d’ensemble est effectuée régulièrement avec la Direction du Groupe et le Comité d’Audit.

4) Le risque a) Environnemental :

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L’environnement a un impact sur les activités de Danone. On retrouve ainsi : Les Risques liés aux conditions climatiques : Les conditions climatiques pourraient avoir un effet significatif sur le prix des matières premières concernées et faire varier l’offre et la demande au niveau mondial ou régional. L’augmentation du prix des matières premières pourrait avoir un effet négatif significatif sur les résultats du Groupe. Les Risques liés à la saisonnalité : Les cycles de consommation saisonniers que connaissent certains produits du Groupe sont susceptibles de modifier les résultats annuels du Groupe : la consommation de boissons est plus importante l’été et le chiffre d’affaires du Groupe augmente lors de cette période. L’hiver peut entraîner une réduction sensible du volume des ventes de boissons et le résultat du groupe s’en trouvera diminuer. Mais Danone a aussi réciproquement un impact sur l’environnement. Les Risques liés à l’environnement : La politique environnementale du Groupe a pour but d’être plus attentive à l’impact environnemental de la fabrication de ces produits. En effet, Danone est soumis à de nombreuses réglementations, principalement concernant l’eau, l’air, l’utilisation des 10missions naturelles, le bruit et les déchets. Par exemple, les emballages sont soumis à des réglementations spécifiques telles que la réduction de la teneur en substances dangereuses pour l’environnement. Les risques potentiels sont les risques de pollution de l’eau (pollution essentiellement organique), les risques liés aux installations frigorifiques (ammoniac), les émissions de gaz à effet de serre. La prise de conscience des problématiques environnementales pourrait impacter les décisions d’achat des consommateurs. Dès lors, Danone s’efforce de renforcer son engagement sociétal et améliore la gestion de ses activités. b) De Sécurité : Les Risques liés à la concentration des achats de certains produits : 10

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En vue d’optimiser ses procédures d’achat, Danone centralise les achats de certains biens (notamment des matières premières) comme par exemple les ferments utilisés par le pôle Produits Laitiers Frais. Si, malgré les mesures prises en vue de sécuriser les approvisionnements, ses fournisseurs n’étaient pas en mesure de livrer les quantités de matières dont Danone a besoin dans des délais requis, les résultats des activités de Danone pourraient être significativement affectés. Les Risques liés aux systèmes d’information : Le Groupe Danone dépend de plus en plus de systèmes informatiques pour l’ensemble de ses activités. Les principaux risques sont liés à la confidentialité, l’intégrité des données et à l’interruption des services informatiques. Nous pouvons dire alors que toute défaillance informatique (applications, réseaux de communication, centres de données, etc.) ainsi que toute absence de sécurisation pourrait bloquer la production et entraîner ainsi des pertes financières pour le Groupe. Les Risques liés aux réglementations : Les activités de Danone sont soumises à une réglementation de plus en plus contraignante. Cette réglementation concerne en particulier la protection de la santé et la sécurité alimentaire, le remboursement de certains des produits de l’activité Nutrition Médicale et les recommandations de l’OMS favorisant l’allaitement maternel. Tout changement de réglementation pourrait avoir un impact significatif sur ses activités pour augmenter ses coûts et réduire la demande des consommateurs.

Les Risques industriels : La sécurité des installations industrielles, des salariés et des riverains est une priorité essentielle de la politique industrielle du Groupe. Les principaux sites industriels sont relativement peu exposés à des risques naturels majeurs (inondations, tremblements de terre, cyclones).

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Cependant, le Groupe a mis en place des procédures d’évaluation du niveau de sécurité de ces sites industriels. c) De Qualité : Les Risques liés à une éventuelle position dominante du Groupe : Le Groupe est présent sur des marchés fortement concurrentiels, sur lesquels interviennent de grands groupes internationaux. Ces marchés sont relativement matures : la concurrence y est particulièrement sévère. Si le Groupe ne parvient pas à se différencier par rapport à ses concurrents en termes d’offre de produits et de qualité, il se pourrait que Danone ne soit plus capable de concurrencer efficacement les principaux acteurs de ces marchés. Les Risques liés aux produits : La qualité des produits est aussi liée aux risques de contamination. Ils sont classés en quatre catégories : microbiologiques, chimiques, physiques ou allergiques. Ils dépendent de la nature des produits. Ils existent à chaque stade du cycle de production, au moment de l’achat et de la livraison des matières premières, de l’entreposage et de la livraison des produits finis. De nombreux produits du Groupe, comme les produits laitiers frais, doivent être stockés à certaines températures afin de conserver toute leur valeur nutritionnelle et leur saveur, et d’éviter toute contamination. Si certains produits du Groupe étaient présumés contaminés ou nocifs pour la santé, ou s’ils l’étaient effectivement, l’activité, l’image ainsi que les résultats du Groupe pourraient être négativement affectés.

Les Risques liés aux réglementations : Le Groupe Danone est soumis aux réglementations mises en place par de nombreux Etats et organisations internationales, notamment en matière d’environnement, d’hygiène et de contrôle de la qualité.

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Le Groupe est en outre soumis à toutes les barrières étatiques ou sanctions qui peuvent être mises en place pour restreindre le commerce international. Tout changement de réglementation pourrait avoir un impact significatif sur les activités du Groupe, augmenter ses coûts et diminuer son résultat annuel.

5) Conclusion La notion de « risk management » telle qu’elle apparaît aujourd’hui est bien différente de celle qu’elle était il y a quelques décennies ; le contexte lui aussi n’est plus le même. En effet, suite à la mondialisation, la globalisation, les entreprises se retrouvent maintenant dans une logique de réseau et d’interconnexion. Les échanges avec son environnement se font de plus en plus nombreux et les dépendances inévitables (fournisseurs, opinion publiques, exigences du consommateur, etc.). La diversité de ces acteurs, par nature tous différents, font que son environnement soit instable et imprévisible. Il est donc du ressort de l’entreprise de gérer cet environnement complexe au mieux, en l’apprivoisant, en anticipant et en s’adaptant. C’est donc ce contexte à double tranchant, où la prise de risque peut à la fois être synonyme de création de valeur, et d’affaiblissement, voire faillite de l’entreprise, que le « risk management » devient incontournable. Nous l’avons vu, Danone n’échappe pas non plus à la notion de « risk management » qui prend de plus en plus de place au sein des entreprises. La mise en place d’une politique globale d’identification des risques en 2002 nommée “Vestalis” en est l’exemple même.

6) Questions (Q1) Nous avons vu que Danone a mis en place une politique globale d’identification des risques permettant de les hiérarchiser. Quels peuvent être ces différents critères de hiérarchisation ?

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(Q2) Pourquoi avoir abandonné le secteur des biscuits et tendre vers la santé alimentaire ? Pourquoi ça a été un succès ? (Q3) A quelles autres formes de risques Danone doit faire face ? Et dans le futur plus ou moins proche (horizon 10-20 ans) lesquels viendraient s’ajouter ?

DEUXIEME PARTIE Pour la seconde partie de notre travail, nous allons tenter au mieux de répondre aux deux dernières questions posées ci-dessus. Mais commençons par répondre à la première d’entre elles, à savoir :

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Pourquoi avoir abandonné le secteur des biscuits et tendre vers la santé alimentaire ? Nous connaissons tous, ou presque LU, la fameuse division des biscuits de Danone. Eh bien il se pourrait que vous ne le sachiez pas, mais LU (avec ses marques phares telles que Cracotte, Mikado, Taillefine, Prince, Pepito, Tuc) qui pour la plupart d’entre nous ont « bercé » notre enfance est passé en juillet 2007 dans les mains du géant Américain Kraft Foods pour la somme de 7,4 milliards de dollars. Six jours plus tard, Danone a racheté Royal Numico, une

LU, l’ex division « biscuits » de Danone

entreprise hollandaise qui fabrique des plats hospitaliers ainsi que de la nourriture pour bébés, pour un montant de 17,2 milliards de dollars. Mais alors on peut se demander pourquoi est-ce que Danone se désengage de cette branche, redevenue profitable depuis quelques années. Il ne fait plus aucun doute que ce secteur, qui représente 16% du chiffre d’affaires total de Danone, n’est plus la priorité du groupe

depuis

longtemps.

Avec

cette

cession,

l’entreprise pourra se focaliser sur l’eau, les boissons et Franck Riboud, PDG de Danone depuis 1996

les produits laitiers, ses points forts. Franck Riboud, l’actuel PDG de Danone, à la

question : quelle est la logique derrière la cession des Biscuits et l’achat de Numico, répond : « C’est, en fait, la même logique stratégique qui prévaut depuis plus de dix ans : le mouvement vers l’alimentation santé. Je ne suis pas en train de dire que les Biscuits étaient un métier sans avenir. Nous y avions des positions et des marques puissantes, une rentabilité forte, et les équipes avaient su retrouver de la croissance sur un marché globalement assez peu dynamique. Mais, en raison d’un différentiel de croissance avec nos autres métiers et aussi d’un positionnement différent, naturellement moins associé à la santé active, il y avait un risque réel pour ce métier de «dépriorisation» au sein du Groupe. L’intérêt de Kraft représentait dans ce cadre-là une véritable et double opportunité que nous avions la responsabilité de saisir : pour les équipes Biscuits, l’opportunité de 15

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construire le leader mondial et de se trouver au cœur même de la stratégie d’un grand groupe ; et pour Danone, celle de pouvoir accélérer son développement dans l’alimentation santé. C’est ce que nous avons fait sans attendre en proposant à Numico de rejoindre la famille Danone. » Car, en effet, si aujourd’hui Danone tente de véhiculer une image axée sur la santé alimentaire, il faut savoir que ça n’a pas toujours été ainsi. Il n’y a pas si longtemps que cela, en 1996, Danone vendait bière, surgelé, sauces, bonbons, fromage italien, biscuits, produits laitiers, et eau. Franck Riboud, qui a repris l’affaire après son père Antoine, décida en 1997 de repositionner l’entreprise, qui commença en tant que fabricant de verre en 1966 sous le nom de BSN. Dans sa mutation, Danone commença à se séparer de marques comme les bières Kronenbourg, et a rétrécit ses activités pour ne garder en 2003 que les produits laitiers, l’eau en bouteille et les biscuits. « Dans cette longue histoire de cessions, dit Franck Riboud, nous pensons que cette vente (en se référant au rachat de la division biscuits par Kraft Foods) est la dernière parce qu’elle positionne pleinement l’entreprise sur les marchés porteurs de la nutrition saine ». Mais si Franck Riboud tente de positionner Danone sur le domaine de la santé alimentaire, ce n’est pas uniquement par souci vis-à-vis de la santé de la population ou une histoire de « mauvaise conscience » ; Franck Riboud pense que les consommateurs ont toujours voulu plus de produits de santé dans ce qu’ils mangent, même s’ils ont montré de la résistance aux suppléments qu’ils doivent payer pour avoir une nourriture saine. En effet, Danone parie que la demande pour une nourriture saine dépassera la demande des consommateurs pour une énième barre chocolatée. « Nous étions de plus en plus convaincus qu’avec les questions de santé, et le discours dominant à ce sujet, le biscuit allait se retrouver tôt ou tard en difficultés », dit Laurent Saachi, porte-parole du groupe. Laurent Saachi parle ici de la préoccupation grandissante pour la santé, des politiques publiques en la matière, de l’attention pour la prévention des maladies, les besoins d’une population vieillissante, en particulier en Europe de l’Ouest qui représente 40% 16

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des ventes du groupe. Selon lui, dans certains pays, l’obésité va devenir le nouveau tabac. Il fait référence bien évidemment aux Etats-Unis, où les principaux groupes de sodas et de sandwiches ont été accusés et assignés en justice par les associations de consommateurs pour « atteinte à la santé des enfants ». Mais le vrai problème est la croissance ; l’augmentation des ventes de biscuits dans le monde a plafonné à 3,1% en 2006. « Il y a des biscuits dans tous les foyers français, et le seul moyen d’en augmenter les ventes serait de faire manger de plus en plus de biscuits aux gens, dit Saachi, ou alors d’augmenter ses parts de marché, ce qui est très coûteux et difficile ». Au contraire, la gamme de produits laitiers frais de Danone (yaourts et desserts frais à base de lait) a augmenté de 9,2% l’an dernier, avec une croissance de 20% en Argentine, au Mexique et au Brésil, et même 35% en Russie. L’eau embouteillée a montré des chiffres de croissance comparables, autour de 14,8% en 2006. Numico, lui, a augmenté de quasiment de 12% l’an dernier. En définitive, on voit que le groupe, en cédant sa branche « biscuits », fixe ses priorités. Certes, les biscuits étaient redevenus rentables, avec une marque forte, et procuraient au groupe un chiffre d’affaire non négligeable. Mais Danone sait que le biscuit a peu de perspectives d’avenir, ce qu’explique très bien plus haut Laurent Saachi. A l’inverse, les produits laitiers frais et les boissons à base d'eau de source ou d'eau minérale, deux métiers à très forte dimension santé, ont un fort taux de croissance rapide. Pour conclure, nous vous proposons ce bref extrait dans lequel Franck Riboud fait un bilan de la fin de l’année 2007, et qui montre, à notre avis, assez bien dans quel sens veut aller Danone et le pourquoi de cette dernière vente à Kraft Foods : « Je crois que le Danone de demain, c’est un peu un Danone plus. Un Danone avec encore plus de croissance. Et, d’une certaine manière, la croissance est génétiquement un peu notre «obsession», la base de notre projet. Le Danone d’aujourd’hui, c’est aussi un Danone avec plus de -cohérence, le seul acteur de cette taille 100% focalisé sur l’alimentation santé. Ensuite, c’est un Danone avec plus -d’équilibre géographique, dans lequel aucun pays ne représentera plus de 14% du chiffre d’affaires global du Groupe. Cela veut dire que nous équilibrons encore mieux nos risques, que nous diminuons notre dépendance par rapport à tel ou tel marché. C’est encore un Danone

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avec plus de santé car avec plus de science. C’est là un point clé. En additionnant la Recherche Danone et la Recherche Numico, nous allons disposer d’une force de frappe et d’un champ d’expertise scientifique inégalés dans nos catégories. Le tout avec une très, très forte orientation «nature». Notre métier, en matière de recherche, c’est en effet d’identifier les bénéfices santé -apportés par certains ingrédients naturels et de les rendre disponibles sous forme de produits alimentaires. Tout cela se traduira par plus d’innovation, plus de crédibilité et plus de confiance pour le consommateur. Et, dernière chose, le Danone que nous sommes en train de construire, ce sera aussi plus d’exigence sur le plan sociétal. Nous allons nourrir sur une grande partie de la planète les hommes et les femmes sur toute la durée de leur vie, avec aussi une attention particulière pour les plus fragiles, enfants, personnes âgées… Je trouve que c’est une responsabilité magnifique. Une contribution extrêmement noble et positive, qui va naturellement nous conduire à devoir renforcer encore notre engagement sociétal et environnemental. » Et nous finirons avec cette jolie phrase du PDG comme témoin du repositionnement de Danone : « Nous avions l’habitude de dire que la mission de l’entreprise était d’apporter la santé au maximum de personnes par le biais de la nourriture ». Grâce aux départements « nourriture pour bébés » et « alimentation hospitalière » de Numico, nous pouvons ajouter « du début à la fin de votre vie ».

A présent nous allons tenter de répondre à la dernière question, à savoir : A quelles autres formes de risques Danone doit-il faire face ? Et dans le futur plus ou moins proche (horizon 10-20 ans) d’autres risques viendraient-ils s’ajouter ?

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Nous l’avons vu dans le schéma (en annexes), Danone, en tant que géant de l’agroalimentaire a une palette de risque plutôt élevée. Nous avons donc trouvé intéressant de voir à quels autres risques cette entreprise pouvait être confrontée. A.

Les Risques inhérents à l’activité B. Les Risques juridiques C. Les Risques sur actions A. Les Risques inhérents à l’activité - Les Risques liés à la concentration des achats de certains produits et services auprès d’un nombre limité de fournisseurs Le Groupe veut dans le cadre de sa politique optimiser ses procédures d’achat : il centralise donc les achats de certains biens (notamment des matières premières) et de services, en particulier de sous-traitance, comme par exemple les ferments utilisés par le pôle Produits Laitiers Frais, ou les prestations informatiques, auprès d’un nombre limité de fournisseurs. Cependant, sil se trouvait qu’en dépit des mesures prises pour sécuriser les approvisionnements, les fournisseurs du Groupe n’étaient pas en mesure de pouvoir fournir à Danone les quantités de matières nécessaire dans les conditions prévues, ni d’effectuer les prestations de service dans les conditions et les délais requis, alors on pourrait prévoir que les résultats du Groupe pourraient être durement affectés. - Les Risques liés à la concentration de la distribution se traduisant par un nombre plus restreint de clients Nous savons tous que le Groupe Danone vend ses produits généralement à des chaînes de distribution, comme Carrefour, Leclerc etc… que nous connaissons tous. Cependant, les clients finaux des produits du Groupe sont les consommateurs individuels. Or, le secteur de la distribution est de plus en plus concentré. Signalons que les dix premiers clients mondiaux du Groupe ont représenté 24 % de son chiffre d’affaires net consolidé en 2007; six d’entre eux sont d’origine française et Carrefour, premier client du Groupe, représente environ 7 % du chiffre d’affaires net consolidé. Si la poursuite du mouvement de concentration de la distribution devait

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continuer, alors cela se traduirait par un nombre plus restreint de clients : cela pourrait contribuer à diminuer les marges du Groupe. - Les Risques liés à la concurrence Les marchés où se trouve le Groupe Danone, sont fortement concurrentiels entre eux. De grands groupes internationaux interviennent aussi parmi ces marchés ainsi que de nombreux acteurs locaux. Or nous constatons en Amérique du Nord et en Europe de l’Ouest, que les marchés sur lesquels se trouve le Groupe, sont excessivement matures. De plus, la concurrence y est particulièrement intense et sévère pour gagner des parts de marché. Certains groupes internationaux alimentaires et de boissons occupent des positions fortes sur certains marchés émergents dans le reste du Monde, et cherchent notamment à renforcer ces positions pour pénétrer ensuite de nouveaux marchés. Cependant, nous savons que certaines chaînes de distribution ont développé leurs propres marques. Nous pouvons alors affirmer que si le Groupe n’arrive pas à se différencier par rapport à ses concurrents en termes d’offre de produits, de qualité et de positionnement, Danone ne sera plus capable alors de concurrencer efficacement les principaux acteurs sur ces marchés. - Les Risques liés à la répartition géographique des activités du Groupe De nombreux pays sont susceptibles de connaître, ou ont récemment connu, une période d’instabilité économique ou politique, en particulier en Amérique Latine, en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient : les activités du Groupe ainsi que ses salariés pourraient parfaitement être exposés aux risques et incertitudes liés aux activités commerciales et industrielles. De plus, une réglementation juridique moins développée et moins protectrice (notamment en matière de droits de propriété intellectuelle) dans de nombreux pays ou le Groupe est présent, offre et maintient des contrôles sur l’échange ou le rapatriement des bénéfices et des capitaux investis. Elle fixe aussi des taxes et autres redevances. Elle instaure des restrictions et parfois rétroactives à l’activité des groupes internationaux. Toutefois une meilleure répartition géographique de la majorité de ces risques apparaît avec une internationalisation grandissante du Groupe. Par ailleurs, le Groupe met en place des mesures limitant les risques liés à ses activités internationales. A l’heure 20

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actuelle, ce que l’on peut dire c’est que le Groupe ne peut affirmer que ses résultats financiers ne seraient pas significativement affectés par un bouleversement des conditions économiques, politiques et réglementaires ou par une crise dans certains de ces pays où il est présent. - Les Risques liés à la conjoncture économique sur les principaux marchés du Groupe Comme le Groupe est un acteur majeur de l’industrie alimentaire et des boissons, ses ventes dépendent alors de la conjoncture économique sur ses principaux marchés. Lors de périodes de ralentissement économique, les décisions d’achat des consommateurs peuvent être influencées

par des considérations spécifiques,

notamment en matière de pouvoir d’achat, qui sont susceptibles d’affecter l’évolution du chiffre d’affaires du Groupe. - Les Risques liés à la volatilité des prix et à l’éventuelle pénurie des matières premières Les résultats d’exploitation du Groupe pourraient varier négativement car la disponibilité et le prix des matières premières, notamment celles dont le Groupe se sert pour fabriquer ses produits alimentaires et ses boissons (principalement le lait et les fruits), pour emballer ses produits et les transporter (le PET, le PVC, les cartons légers et les dérivés du pétrole) peuvent diminuer. Non seulement au niveau mondial ou régional ces variations de l’offre et la demande sur le prix des matières premières concernées pourraient avoir un effet significatif mais en plus l’augmentation du prix des matières premières pourrait ne pas être répercutée, en totalité ou en partie, sur le prix de vente des produits du Groupe. Cela pourrait avoir alors un effet négatif significatif sur les résultats du Groupe. - Les Risques liés aux aliments Au sein du Groupe comme chez les fournisseurs, le but est bien sûr de maîtriser les risques. Il faut savoir entre autre que Danone classe le risque de contamination en quatre catégories : microbiologiques, chimiques, physiques ou allergiques et ils dépendent en plus de la nature des produits. Le risque de contamination existe à chaque étape de la 21

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production et notamment au moment de l’achat puis de la livraison des matières premières, des procédés de fabrication, de l’emballage des produits, de l’entreposage et de la livraison des produits aux distributeurs et détaillants, de l’entreposage et de la mise en rayon des produits dans les points de vente finaux. Pour conserver leur saveur et toute leur valeur nutritionnelle ainsi que pour éviter des contaminations et des détériorations, nombreux sont les produits du Groupe et notamment les produits laitiers frais, à être stockés à certaines températures. L’absence de contaminations croisées par des allergènes, de contaminants chimiques des matières premières, et le maintien des conditions de stérilité des emballages sont primordiaux dans les domaines de l’Alimentation Infantile ou de la Nutrition Médicale. Il existe un risque de pollution des sources d’eaux naturelles dans l’activité Eaux car ne l’oublions pas l’eau fournit les ressources nécessaires à cette activité. Le risque alimentaire est donc essentiellement lié à la qualité de l'eau. Nous retrouvons ainsi ce que l’on appelle les critères de potabilité de l’eau: Définition : Une eau est dite potable si elle ne contient en quantité dangereuse ni substance chimique, ni microorganisme nocif pour la santé. Nous savons aussi que la plupart des pays ont intégré dans leur législation une réglementation de la qualité de l'eau portant sur : •

l'acceptabilité (couleur, odeur, saveur, turbidité, etc),



La composition physico-chimique,



La sécurité bactériologique

L'eau doit être alors rendue potable. Trois procédés sont actuellement utilisés pour décontaminer l'eau de boisson : la chaleur, les agents chimiques, la filtration. Mais toute décontamination doit être précédée de l'élimination des substances en suspension par décantation ou filtration grossière sur filtre en papier ou tissu coton. • Par la chaleur - Moyen simple et le plus sûr. - Destruction de tous les micro-organismes par ébullition à 100°C pendant 1 minute (3 minutes au-dessus de 2000m). Il faut aller jusqu'à 5 minutes si l'on veut détruire le virus de l'hépatite A. 22

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- Inconvénients : goût désagréable, méthode pas toujours facile à mettre en oeuvre, recontamination rapide en l'absence de conservation efficace. • Par des agents chimiques - Le résultat est variable sur les différents agents pathogènes : il sera alors selon la puissance du produit, de son délai d'action, des matières en suspension et de la composition chimique de l'eau à traiter. - Il existe en plus une toxicité potentielle. •

Par filtration On utilise un filtre en céramique ou en membrane synthétique (par osmose). Quels sont leur efficacité ? : - Ce genre de filtre est efficace en règle générale sur les bactéries, les larves et les oeufs de parasites. - Il est inefficace sur les virus (sauf s'ils sont adsorbés sur des matières en suspension) car leur taille est toujours inférieure au diamètre le plus fin des pores du filtre. De plus, l’efficacité du filtrage est augmentée par adjonction : - D'une résine poly iodée pour éliminer les virus. - De charbon actif. Il retient les polluants organiques et les résidus d'iode de désinfection. L’inconvénient du filtrage est que cela nécessité d'une pression pour faire passer l'eau (pompe). Il y a ainsi une obturation fréquente des pores du filtre d'où nettoyage ou remplacement fréquents du filtre. L’activité et les résultats du Groupe pourraient être négativement affectés si certains produits du Groupe étaient contaminés ou nocifs pour la santé. On peut penser que si tout rapport ou allégation venaient à faire état d’une insuffisance de contrôle de qualité sur certains produits, il se pourrait alors que d’autres producteurs alimentaires puissent être susceptibles d’être impacter négativement sur les ventes des produits du Groupe. Pour pallier à cette insuffisance, le Groupe a su mettre en place les mesures nécessaires pour limiter les risques de contamination. Il réalise en autre de multiples contrôles opérés sur les lignes de fabrication ainsi que d’audits réguliers sur ses sites, la conclusion d’alliances avec des organismes scientifiques de réputation internationale sans oublier la mise en place d’une politique qualité et de sécurité alimentaire sans concession. 23

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Danone a une stratégie de développement basée sur de nouveaux produits à forte composante nutrition/santé. Il reste en autre particulièrement vigilant, au-delà des éléments scientifiques clairement identifiés et du contexte réglementaire, notamment sur l’origine des ingrédients utilisés car les développements du Groupe sont des produits de plus en plus complexes et sont à base de principes actifs et de matières organiques. Fort heureusement, on peut dire que la vigilance du groupe est de rigueur sur le suivi des risques “perçus” par le consommateur avec notamment les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) et les risques d’obésité qui constituent à l’heure actuelle des exemples marquants.

Pour cela,

il existe maintenant un réseau d’interlocuteurs

privilégiés que Danone a développé. Il comprend notamment les associations de consommateurs. Elles y discutent de façon formelle ou informelle de tous les sujets communs de préoccupation afin d’y apporter des éléments de clarification. Pour finir, signalons que le goût et la sensibilité des consommateurs évoluent en fonction des activités du Groupe. Si le Groupe ne parvient pas à anticiper ses changements pour identifier et interpréter ces évolutions des goûts et des habitudes alimentaires des consommateurs, ses résultats pourraient en être diminués. - Les Risques de défaillance du contrôle interne Un contrôle interne a été créé par Danone. C’est un véritable système de contrôle. Mais il faut savoir que, bien qu’il ne puisse fournir qu’une assurance raisonnable, il ne pourra malheureusement être d’une garantie absolue pour

la

réalisation des objectifs de l’entreprise en raison des limites inhérentes à tout processus mis en œuvre dans ce cadre. Par conséquent, étant donné que le risque 0 (zéro) n’existe pas, personne ne peut exclure toute défaillance de risque du contrôle interne. - Les Risques liés aux conséquences des restructurations Récemment lors de restructurations, Danone a procédé à l’acquisition de Numico (Entreprise néerlandaise de produits bébé et filiale de Danone depuis 2007). D’autres restructurations pourraient se succéder. Toutes ses restructurations consistent en la fermeture d’usines ou à la réduction d’effectifs pour diminuer les coûts de production et améliorer l’efficacité des processus de production ou alors à exploiter les synergies pour s’adapter aux demandes d’un marché constamment en évolution. Des 24

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conflits sociaux pourraient alors apparaître et affecter les relations du Groupe avec ses salariés pour déboucher sur des arrêts de travail, des grèves, des perturbations. Tout ceci entre autre pourrait avoir pour conséquence, d’engendrer des effets négatifs non seulement sur l’image de Danone mais aussi sur les activités du Groupe et de ses résultats. - les Risques liés à la stratégie de croissance du Groupe Danone a décidé d’appliquer deux stratégies : l’acquisition et le partenariat. Suite à un contexte de concentration continue de l’industrie alimentaire et des boissons, la stratégie de Danone sera en partie par la poursuite de sa croissance externe par le biais d’acquisitions. La stratégie du Groupe est de devenir leader sur chacun des marchés sur lesquels il est présent. Mais ces acquisitions pourraient avoir un impact négatif sur l’activité du Groupe car si Danone ne réussit pas à intégrer les sociétés acquises, les synergies et les économies escomptées ne seront pas réalisées. Des accords, des contrats ou des documents régissent les relations avec les partenaires du Groupe. Ils peuvent parfaitement prévoir que certaines décisions soient prises avec l’accord de ces partenaires ou bien sans l’accord du Groupe. Ces restrictions peuvent rendre difficile la mise en œuvre de la stratégie du Groupe. En outre, certains accords signés avec des partenaires peuvent prévoir des clauses d’options d’achat par le Groupe de leur participation, notamment en cas de changement de contrôle du Groupe. - Les Risques liés à l’intégration de Numico Le Groupe a désigné un comité d’intégration responsable de la mise en œuvre d’un projet d’intégration pour obtenir des synergies en termes de chiffre d’affaires et des réductions de coûts à la suite de l’acquisition de Numico. Mais le Groupe ne sait pas s’il pourra tenir ses délais et il se peut que ses résultats en soient affectés. De plus, avec l’intégration de Numico, personne ne sait s’il y aura des départs ou ralentir le recrutement de personnel qualifié. Vu l’incertitude de ces deux cas, cela pourrait avoir des effets négatifs sur les activités du Groupe et ses résultats. - Les Risques liés à la notoriété du Groupe

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Comme Danone est de forte notoriété à travers le monde et d’expansion internationale, tout ceci l’expose à des attaques par des moyens de communications de toute sorte pouvant nuire dès lors à sa réputation. Pour contrer ses attaques, Danone a inventé des procédures de gestion de crise pour y faire front et surtout en diminuer les impacts sur le Groupe. B. Les Risques juridiques - Les Risques liés aux marques et à la propriété intellectuelle Le Groupe Danone, vu sa notoriété, a pris des mesures considérables afin de protéger son portefeuille de marques commerciales, notamment la marque Danone, avec les gammes de produits Activia, Actimel, ou la marque Evian. Des mesures on été prises pour protéger ses brevets, licences et recettes. Cependant, le Groupe sait très bien qu’il ne peut garantir à 100% toutes ses mesures prises pour protéger sa propriété intellectuelle. Il ne peut garantir aussi complètement que des tiers respecteront ou ne détourneront pas ses droits de propriété intellectuelle. De plus, il y a certains pays dans lesquels le Groupe est installé, qui offrent à Danone, une protection de la propriété intellectuelle moins efficace que celle dont le Groupe bénéficie en Europe ou en Amérique du Nord. Si le Groupe ne réussit pas à protéger ses droits de propriété intellectuelle correctement contre toute violation ou tout détournement, ses résultats financiers et sa croissance pourraient ne pas correspondre à ceux espérés. - Les Risques liés aux réglementations Les activités du Groupe sont soumises aux réglementations mises en place par de nombreux Etats et organisations internationales puisqu’il est présent industriellement dans l’agroalimentaire, dans de nombreux pays. Il doit entre autre respecter les règles de la gouvernance d’entreprise, de droit du travail, d’environnement, d’hygiène et de sécurité, de contrôle de la qualité ou de réglementation fiscale. De plus des barrières étatiques et sanctions soumettent le Groupe pour restreindre le commerce international. On peut dire aussi que Danone doit respecter une réglementation étendue, changeante et de plus en plus contraignante avec entre autre une réglementation concernant la protection de la santé, la sécurité alimentaire, les assertions touchant aux bénéfices santé des produits commercialisés par le Groupe, le remboursement de certains des produits de l’activité Nutrition Médicale et les recommandations de l’OMS favorisant 26

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l’allaitement maternel. Si cette réglementation venait à changer, cela pourrait avoir très certainement un impact significatif sur les activités du Groupe pour ainsi augmenter ses coûts et réduire la demande des consommateurs. Des litiges pourraient naître alors avec eux. - les Risques industriels Danone doit assurer la sécurité de ses installations industrielles, de ses salariés et de ses riverains : c’est devenu une politique prioritaire du Groupe. Comme tout projet d’implantation majeure et nouvelles installations industrielles du Groupe sont imaginés pour intégrer toutes les normes de sécurité en vigueur, on peut affirmer que les principaux sites industriels sont relativement peu exposés aux risques naturels importants du style inondations, tremblements de terre ou cyclones. Bien sûr, Danone évalue ces risques avant de construire ses sites préalables. Malheureusement, étant donné le contexte international, Danone est parfois obligé de s’implanter en zones exposées risques naturels ou sismiques tel qu’au Japon, Indonésie, Turquie, Mexique ou Algérie. L’activité industrielle du Groupe ne fait pas partie des risques particuliers. Cependant Danone se soucie énormément des risques d’incendie et d’explosion et surtout d’en maîtriser les risques. C’est une priorité majeure pour le Groupe Danone et ses pôles d’actions. Le Groupe a définit et surtout mise en place, des procédures d’évaluation pour maîtriser les risques et renforcer la sécurité de ses sites industriels. Des unités opérationnelles définissent la mise en œuvre des politiques adaptées pour la prévention et la protection contre ses risques. Des évaluations sont réalisées par des auditeurs indépendants. Ces procédures sont basées sur des référentiels internationaux allant le plus souvent au-delà des réglementations locales et permettent en plus un recensement exhaustif des différents risques industriels potentiels existants. Ces procédures sont appliquées lors de projets de partenariat avec les fournisseurs les plus importants du Groupe. En 2007, Danone mandatait 110 audits de sécurité concernant la sécurité des sites industriels du Groupe (hors Numico) : ce sont des organismes indépendants qui les ont menés. Ils ont attribué une note de 1 à 5 à chaque site industriel audité. La note moyenne des sites, était de 4,19 en 2006 (contre 4,00 en 2005). Cela reflète 27

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l’amélioration des conditions de sécurité depuis la mise en place de ce système de prévention. Fin 2007, en tenant compte des audits sur Numico, la note moyenne des sites de l’ensemble du Groupe s’élève à 3,76. De plus le Groupe obtint une moyenne de 5 pour l’ensemble de ses sites ce qui lui permit d’obtenir la certification RHP (Risque Hautement Protégé). Pour maîtriser encore mieux ses risques, le Groupe décida de mettre en place des procédures d’évaluation du niveau de sécurité des sites industriels de Numico. - Les Risques liés à l’environnement Les différentes parties prenantes ont pour rôle aussi d’appliquer une politique environnementale du Groupe : elle a pour but bien sur d’être attentive à l’impact sur l’environnement et notamment aux décisions dans ce domaine des consommateurs. Maintenant, de nombreuses règlementations obligent les activités du Groupe à respecter l’environnement concernant entre autre l’eau, l’air, des ressources naturelles, le bruit et les déchets : elles sont strictes, rigoureuses et évoluent sans cesse. La plupart de ces activités sont soumises à l’obtention d’autorisations d’exploitation ou à déclaration préalable, en vigueur sur le territoire français. Cette législation fait partie de la législation relative aux installations classées pour la protection de l’environnement. Elle est en application avec de nombreuses réglementations équivalentes dans les autres pays. Il ya des réglementations bien spécifiques aujourd’hui sur les emballages car ils sont soumis à la directive européenne 94/62 (révisée en 2004) relative aux emballages et déchets d’emballage. La directive européenne oblige et intègre la réduction à la source, la réduction de la teneur en substances dangereuses pour l’environnement, la réutilisation et la valorisation en fin de vie des emballages. De plus, il faut savoir aussi que les activités du Groupe sont soumises à la directive européenne de 2003 établissant un système d’échange et de quotas d’émission de gaz à effet de serre et aux transpositions des Plans Nationaux d’Allocation de Quotas dans l’Union Européenne. Il y a en plus pour rajouter à toutes ces règlementations des quotas supplémentaires pour quatre sites du Groupe situés dans l’Union Européenne. Pour les autres sites étant donné qu’ils ont une dimension inférieure au seuil minimum en vigueur, ils ne sont pas éligibles aux quotas.

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Mais ce sont les risques de pollution de l’eau qui sont les principaux risques potentiels aujourd’hui (pollution essentiellement organique et biodégradable) avec les risques liés aux installations frigorifiques (ammoniac et autres fluides frigorigènes) et les risques liés au stockage de matières premières ou de produits destinés au nettoyage et à la désinfection des installations (produits acides ou basiques). Ces risques deviennent plus importants si ces installations sont situées dans des zones habitées. De plus, nous pouvons dire qu’aujourd’hui, il y a une prise de conscience des problématiques environnementales concernant par exemple les émissions de gaz à effet de serre de la part des consommateurs et que cela pourrait être de nature à impacter leur décisions d’achat : la perception des consommateurs peut donc indirectement avoir un impact sur l’activité du Groupe. Pour remédier et contrer cette prise de conscience, le Groupe s’efforce continuellement de renforcer son engagement sociétal. Il améliore la gestion de ses activités dans cette nouvelle prise de conscience. Fort heureusement grâce à des analyses de cycle de vie, Danone a pu évalué compte tenu de ses activité, qu’il n’influait pas beaucoup sur l’environnement : son impact est donc vraiment limité. Les activités Produits Laitiers Frais et Eaux, l’estimation de l’empreinte carbone des produits du Groupe dans le monde en 2007 représente un impact direct et indirect de 16 millions de tonnes équivalent CO2 (soit 0,003 % des émissions mondiales). Les produits agricoles utilisés par le Groupe représentent 44 %. - Les Risques environnementaux : les Dépenses et investissements En 2007, 2,3 % des investissements industriels totaux du Groupe ont été des investissements pour la protection de l’environnement : ils se sont élevés à environ 17 millions d’euros (hors Numico). Le groupe a investi dans quatre principales catégories : elles se répartissent ainsi : •

Déchets pour 37 % (notamment, amélioration de la collecte, du stockage, du tri)



Eau pour 17 % (traitement de l’eau, stations d’épuration, économies de consommation)



Atmosphère pour 16 % (réduction des émissions de gaz à effet de serre, traitement des odeurs, de la fumée, du bruit)

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Energie pour 13 % (économies de consommation, passage à des énergies plus propres).

Les dépenses de fonctionnement liées à l’environnement se sont élevées à environ 109 millions d’euros en 2007. Elles comprennent, à hauteur de 40 millions d’euros, la gestion de l’eau, de l’énergie, des déchets et les taxes environnementales autres que les cotisations sur les emballages. Ces dernières se sont élevées à 68 millions d’euros en 2007. Signalons aussi que les amendes, les pénalités et les dédommagements versés à des tiers au titre de l’environnement ont été inférieurs à 0,1 million d’euros en 2007. On remarque donc qu’aucune provision significative pour risques et charges liés à l’environnement ne figure au bilan consolidé du Groupe au 31 décembre 2007. -Les Risques de marché Une organisation permettant de gérer de façon centralisée l’ensemble de ses risques financiers de liquidité, de change, de taux et de contrepartie a été mise en place par le Groupe. Une gestion de l’expertise et des outils permet au Département Trésorerie, intégré à la Direction Financière, d’intervenir sur les différents marchés financiers avec des standards généralement mis en place dans les groupes de premier plan. Les Directions du Contrôle Interne et de l’Audit Interne revoient l’organisation et les procédures appliquées. En plus de cela, la Commission Bancaire supervise certaines activités de nature bancaire. Enfin la Direction Générale du Groupe peut valider des orientations dans le cadre de stratégies de gestion car un reporting de trésorerie mensuel est communiqué et peut ainsi valider les orientations prises. A présent nous attaquons la deuxième partie de la question qui est : Et dans le futur plus ou moins proche (horizon 10-20 ans) d’autres risques viendraient-ils s’ajouter ? Un problème, directement lié avec les activités de Danone, qui sera crucial dans les années à venir nous est venu en tête : le problème de l’eau. 30

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Comme tout le monde le sait, l’eau est considérée comme l’or bleu. Personne sur terre ne peut vivre sans eau et le futur est inquiétant. Comment dans le futur, où la rareté de l’eau va aller crescendo, un groupe comme Danone peut tirer son épingle du jeu ? L’eau est une ressource qui peut se renouveler et elle obéit à un cycle précis: évaporation, précipitation, ruissellement et infiltration. La terre est environ recouverte à 80% d’eau mais malheureusement il n’y a que 3% d’eau douce et en plus de cela elle est bien mal répartie.

Quand on est comme DANONE le premier producteur d’eau naturelle en bouteille, c’est une obligation d’être concerné ainsi que de veiller à protéger sur le long terme la ressource. Le groupe a donc pour but de préserver l’eau en quantité ainsi que de la protéger en terme de qualité. Le groupe peut être bien évidemment confronté à divers risques dans le futur. Car plus le temps passera et plus la nécessité d’une gestion de l’eau intelligente va s’ancrer dans l’opinion publique. Donc il devra vraiment y avoir une gestion de ses sources en adéquation avec l’opinion publique, ainsi qu’avec les futures normes internationales qui surgiront pour règlementer cette ressource indispensable. Lors du 5ème Forum mondial de l’eau à Istanbul, plusieurs chiffres en sont ressortis mais certains peuvent être très intéressants pour DANONE.

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Voici quelques exemples : -

En volume utilisé, les dix principaux pays consommateurs d’eau sont l’Inde, la Chine, les États-Unis, le Pakistan, le Japon, la Thaïlande, l’Indonésie, le Bangladesh, le Mexique et la Fédération de Russie. Ce qui permet à Danone de mieux cibler son marché

-

Estimée aujourd’hui à 6,6 milliards, la population mondiale croît d’environ 80 millions chaque année. La demande d’eau douce devrait donc augmenter aussi. Le problème démographique est donc fortement lié au problème de l’eau car il accroit considérablement la demande.

-

Le nombre de personnes dont l’accès à l’eau dépend du secteur privé est passé d’environ 50 millions en 1990 à environ 300 millions en 2002 (RMDH, 2006), et ce chiffre ne va faire qu’augmenter d’après les conclusions du Forum.

-

Le problème de la surexploitation des sources est aussi récurrent, il ne faut pas que les secteurs privés ou les pouvoirs publics dépassent les quotas fixé par les experts

Le sujet de l’eau est un sujet inquiétant et préoccupant et Danone le prend très à cœur, et pour cela voici quelques mesures prises par Danone afin de faire face au problème Au-delà de la préservation de la quantité, il faut entretenir la qualité des sources. La solution, est d’instaurer une intelligente gestion des sites, notamment en coopération avec certains acteurs locaux.

Voici quelques exemples : En Argentine, sur le site de Villavicencio, DANONE a mené une démarche avec les responsables touristiques pour la création d’une réserve naturelle ; par ailleurs un dialogue constructif a été entamé avec les industries minières de la région qui pratiquent désormais leur activité en prenant en compte la préservation du patrimoine naturel.

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A Evian, la concertation a conduit à la création d’une association qui a pour but de financer des stations d’épuration, des programmes de désherbages verts sans pesticides chimiques, des mises aux normes de bâtiments d’élevage… A Klaten, en Indonésie, DANONE a fait appel au CIRAD, un organisme de recherche, pour mener une concertation avec tous les utilisateurs afin de comprendre le déficit hydrique et mettre en place des programmes d’action. Mais l’engagement, va bien au-delà de la protection des sources et des intérêts immédiats. Il y a parmi les engagements du Groupe au niveau international, notamment celui de protéger les zones humides. Et cet engagement, est retranscrit à travers la convention internationale Ramsar signé en 1998, ainsi qu’avec la création du fonds Danone-Evian pour l’eau. Mission: « La Convention a pour mission la conservation et l'utilisation rationnelle des zones humides par des actions locales, régionales et nationales et par la coopération internationale, en tant que contribution à la réalisation du développement durable dans le monde entier » (COP8 de Ramsar, 2002). La mission principale est de ne jamais surexploiter la centaine de sources du Groupe et de ne pas prélever une quantité d’eau supérieure à ce que la nature peut renouveler. Le cycle de l’eau est étudié et l’exploitation des sources limitée afin de garder toujours le même niveau d’eau stockée dans les nappes souterraines. DANONE s’est engagé à réduire sa propre consommation d’eau dans ses différents sites de production et veiller à ne pas rejeter d’eau altérée dans le milieu naturel. C’est l’objet du programme Danone Water footprint qui a notamment permis d’économiser plus de 3,5 milliards de litres d’eau ces 5 dernières années. Pour conclure, Danone a réellement compris les enjeux du nouveau millénaire et essaie dans la mesure du possible de respecter les normes fixées par les spécialistes. L’eau est une question qui va rester au centre des préoccupations et donc le groupe ne peut pas faire abstraction de ce problème. Surtout en tant que leader mondial.

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Bibliographie, Annexes •

Internet

www.danone.fr www.institutdanone.org www.danonecup.com http://www.digimind.fr/actu/publications/red-books/311-risk-management.htm http://www.lalibre.be/index.php?view=article&art_id=358894 34

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http://amplituddemiras.blogs.courrierinternational.com/archive/2007/10/27/danoneabandonne-le-biscuit.html •

Livres

« Le groupe Danone » de Serge Saint-Michel « Mémoire de Danone » de Félix Torres et Pierre Labasse (2003)

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Typologie des risques :

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