50 0 333KB
3 0 dictées Les accents sur le e S1
En été, à la tombée de la nuit, les gens se promènent dans les allées du marché. Après la récréation, les élèves iront au musée. Au supermarché, mon frère a acheté une bêche, des articles de ménage, une pièce d’étoffe et un plant de pêcher. Mon ami déteste les œufs en gelée et les tranches d’épaule de porc.
CM1 au
et féminin • Masculin des adjectifs qualificatifs S2
• Masculin et féminin des noms • Les sons [e] et [ ] La chatte grise de notre voisine a tué un rat très dangereux dans l’atelier du menuisier. Une cliente a acheté un paquet de graines sur le marché : la commerçante lui rend la monnaie avec un aimable sourire. (suite page 68) La Classe - n°102 - 10/99
7
30 dictées au CM1 Les promeneurs admirent le haut clocher paré d’une épaisse couche d’une neige poudreuse et immaculée. L’infirmière a commandé une paire de chaussettes de laine beige et une veste de fourrure violette. Le menuisier a réparé les volets de la fenêtre du grenier : la semaine prochaine, il fabriquera des chaises de hêtre pour le nouveau berger du village. Singulier et pluriel des noms •• Singulier et pluriel S3
des adjectifs qualificatifs • Accord de l’adjectif qualificatif avec le nom Forban a l’air d’un drôle d’animal, couvert de longs poils bruns qui lui tombent sur les yeux : on dirait une sorte de singe ou d’ours d’une race mal définie. Malheureusement, sa taille est restée la même, lui qui aurait tant aimé grandir ! Il a des oreilles rondes, un museau allongé terminé par une grosse truffe noire frémissante, et quand il ouvre la bouche, on voit étinceler ses dents pointues ! Et sa langue, terrible, sa langue, énorme et rouge comme une tranche de bœuf, elle peut lui pendre jusqu’au cou. d’après M.R. Farre du verbe avec le sujet •• LeL’accord présent de l’indicatif S4
des verbes du 1er groupe La construction des nids. Par les haies humides, l’escargot paresseux s’étire et allonge ses cornes mobiles. Au sommet des noyers, la pie enchevêtre les brindilles, et le moineau, dans le trou des murs, tresse des brins de paille tandis que l’hirondelle, en toute hâte, maçonne sa maison au bord du toit. Sous les feuilles luisantes du lierre, le roitelet accroche sa ruche de mousse percée d’un trou rond. Dans les peupliers, la fauvette joue de la flûte à côté de son nid. d’après Noël Sabard 8
La Classe - n°102 - 10/99
[s] ≠ [z] •• Plusieurs sujets S5
pour un seul verbe • Le présent de l’indicatif des verbes des 1er et 2e groupes Jeux d’enfants. Les enfants jouent dans le pré. Ils y trouvent beaucoup de plaisir, mais aussi beaucoup de peine. La pelle et la pioche en main, les uns creusent de grands trous, les autres emplissent des cartons et transportent la terre. Bernard et Gérard cheminent d’un bout à l’autre du chantier, surveillent la besogne, glapissent des ordres, chassent le chat qui se roule dans la mousse. Je demande : « De quel droit commandez-vous ? ». Les deux garçons me regardent avec un peu de surprise. d’après G. Duhamel
•• sele, ≠la,celes, lui devant le verbe S6
• Le présent de l’indicatif des verbes du 3e groupe Devant la télévision. Ce soir, la famille se serre devant le poste de télévision. Nous, les enfants, nous attendons avec impatience le documentaire sur les insectes. Le voici ! Il nous apprend comment vivent ces bestioles. Ma petite sœur se passionne pour les papillons qui se posent sur les fleurs. Mon petit frère les regarde aussi avec beaucoup d’intérêt. Mais papa attend avec impatience ce grand combat de boxe qui doit avoir lieu ensuite. Il vit déjà la rencontre et voit le reporter qui accomplit son reportage. Il oublie mouches et papillons et le rêve le conduit hors du temps présent.
sujet qui •• LeLe présent de l’indicatif S7
(révision) L’hirondelle. Elle tourne et vire sans cesse, elle plane infatigablement autour du même espace et sur le même lieu. Elle décrit une infinité de courbes gracieuses qui varient, mais ne s’éloignent pas. Est-ce pour suivre sa proie, le moucheron qui danse et flotte en l’air ? Est-ce pour entraîner son aile qui ne faiblit jamais ? Qui donc es-tu, toi
qui te dérobes toujours, hirondelle qui ne me laisse voir que tes ailes rapides et tranchantes comme des faux ? d’après Jules Michelet
•• aon≠≠àont S8
• Le verbe avoir au présent de l’indicatif La neige. Le plus souvent, c’est la nuit qu’elle arrive, cette neige. D’abord, c’est une douce valse lente ; puis le vent se fâche, la ronde devient furieuse ; à droite, à gauche, au nord, au sud, la tempête brasse les flocons et les jette sur le sol. On se réveille dans les maisons paysannes, où les fenêtres ont des volets de bois épais et, tout de suite, à peine les pieds sur le sol, on sent qu’il y a dehors quelque chose de nouveau. Alors, on pousse les volets et on dit : « Il a neigé cette nuit ! ». d’après M. Colmont
30 dictées au CM1 G •• etLa≠lettre est S9
• son ≠ sont • Le verbe être au présent de l’indicatif
Hiver. Il n’y a plus une feuille aux arbres. Les prés sont morts, grisâtres et tristes. La terre est durcie par la gelée. Les herbes folles et les grands chardons desséchés sont blancs de givre. Le long des rives, dans les petits creux où l’eau ne fait plus de vagues, la glace est prise. En haut des rochers, les squelettes noircis des grands chênes se dressent immobiles sur le ciel. De blancs flocons de neige commencent à voltiger comme du duvet. Une légère couche de blancheur s’étend sur le sol. d’après E. Le Roy
•• ceces≠≠seses S10
• L’imparfait de l’indicatif Elle avait le front haut, le nez droit, le menton allongé. Ses cheveux se répandaient en larges bandeaux sur les joues et se relevaient en tresses derrière les oreilles, de sorte que sa figure, dont on ne voyait que la face sans les côtés, semblait extrêmement longue. Ses yeux étaient grands et noirs. Elle portait un chapeau de feutre à cocarde tricolore et, par-dessus ce chapeau, un mouchoir lié sous le menton. d’après Erckmann-Chatrian tous, toute, toutes •• Tout, L’imparfait de l’indicatif S11
Je croyais à la pluie, ce fut la neige qui nous arriva. D’abord, elle tomba en petits papillons qui passaient, emportés par le vent ; bientôt, tous ces papillons grossirent…, la bise nous les fouettait si rudement à la figure qu’ils nous aveuglaient. Les bois, de chaque côté, bordaient toute la route. La neige, entraînée par les rafales, rasait la terre comme un nuage de poussière
blanche et elle ne s’arrêtait que lorsqu’elle rencontrait un obstacle. Elle nous arrivait en tourbillons sur toute la tête et nous glissait dans tout le cou où elle fondait. d’après H. Malot quels, quelle, quelles •• quel, quelle(s) ≠ qu’elle(s) S12
• Les sons [u] et [ã] • L’imparfait de l’indicatif (révision) La mouche. C’était surtout pendant le repas qu’elle me tenait compagnie. Tout ce qui était sur la table servait à son amusement. Elle franchissait le verre d’eau, escaladait le pain et se tenait en équilibre sur les pointes de la fourchette. Quelle acrobate ! Quel spectacle ! Parfois, elle venait s’assurer de ce qu’il y avait dans mon assiette. Elle en faisait le tour en se tenant très au bord, puis elle avançait avec précaution, goûtait, secouait la tête comme pour dire qu’il n’y avait rien de bon, et s’en retournait sur la nappe, où elle courait dans tous les sens… d’après M. Andoux lettre C •• LaLe participe présent S13
Un artisan heureux. Le menuisier de campagne avait une petite maison entourée d’un jardin. Là, couraient ses trois petits garçons, là, sa douce femme allait et venait du puits à la cuisine, lavant le linge, donnant l’herbe aux lapins, préparant la soupe. Lui travaillait en chantant dans son atelier rempli de la bonne odeur des copeaux. S’il allait travailler chez les autres, il avançait d’un pas tranquille, humant l’air et observant la course des nuages, et il ne rencontrait pas de paysans sans parler un peu avec eux, du soleil, du vent et de la pluie, de la prochaine moisson et des travaux à faire. d’après Alain
≠ s’est •• Lec’estpassé composé S14
avec l’auxiliaire avoir Sur un cargo. C’est hier que nous avons passé les Canaries, au milieu de la journée. Le temps était blanc et sans vue. La grande Canarie s’est signalée de loin, dès le milieu de la matinée, par les deux bosses rocheuses qui abritent Las Palmas des vents du nord. Nous avons longé la côte est de l’île à quelques milles de distance. J’ai facilement tenu la petite ville au bout de ma jumelle. Elle s’étend tout en longueur, sur les pentes jaunâtres qui bordent la mer. Une église à deux clochers fait une gigantesque tache noire au milieu des toits rouges : c’est merveilleux. d’après J.R. Bloch [k] •• LeLa son lettre finale d’un mot S15
• Le passé composé avec l’auxiliaire être Dialogue des chiens. « Un papillon est arrivé brusquement. C’était un très beau papillon. Mon père s’est précipité pour le suivre… Il n’est pas revenu. – Que s’est-il passé ? Raconte ! – Il a couru longtemps le long de la falaise. Il a longé le bord longtemps. Comme si le papillon avait voulu faire connaître à mon père les plus beaux endroits de la côte. Alors, mon père est monté sur les crêtes, est descendu dans les criques. Dans les yeux, il devait avoir les couleurs des ailes du papillon.
Et puis, au moment où le soleil se couchait, le papillon est parti tranquillement vers la mer… Et mon père est tombé du haut de la falaise. » d’après P. Raudy La Classe - n°102 - 10/99
9
30 dictées au CM1 passé en é • Participe ou infinitif en er S16
• Le plus-que-parfait L’escalade. « Si tu n’as jamais pu passer, tu ne passeras pas aujourd’hui. Redescendons. » J’avais attaqué le couloir. J’avais vite grimpé jusqu’au milieu. Là, bien calé du dos et des jambes, je regardais, au-dessus de moi, le petit arbuste incliné. C’était l’endroit où nous avions renoncé à l’escalade. Même en gagnant toute ma hauteur, je n’arrivais pas à toucher le tronc noueux. Il devait me manquer presque un mètre et, pour le gravir, je n’avais plus rien trouvé où m’accrocher. d’après A. Chamson participe passé : • Leterminaisons en é, i, u, is S17
• Le plus-que-parfait Baignade. Ils s’étaient déshabillés. Rieux avait plongé le premier. Froides d’abord, les eaux lui avaient paru tièdes, de la tiédeur des mers d’automne qui ont repris la chaleur à la terre pendant l’été. Il avait nagé régulièrement. Le battement de ses pieds avait laissé derrière lui un bouillonnement d’écume, l’eau avait fui le long de ses bras pour se coller à ses jambes. Un lourd clapotement lui avait appris que Tarrou avait plongé. Rieux s’était mis sur le dos et s’était tenu immobile, face au ciel renversé, plein de lune et d’étoiles. Il avait respiré longuement. d’après A. Camus
≠ s’en •• sans tant ≠ t’en S18
• Le passé simple des verbes du 1er groupe Tom passe le ruisseau. Tom, après avoir couru un bon moment, arriva devant un ruisseau. Tom flaira le vent et, quittant le sentier, longea le ruisseau vers la droite, cherchant un gué. Il avança de cinq cents mètres sans s’arrêter. Il trouva le passage tant attendu, 10
La Classe - n°102 - 10/99
s’en approcha prudemment. L’eau lui mouilla les pattes, les jarrets, le ventre. Il n’avançait plus qu’avec lenteur, prêt à rebrousser chemin… Mais sous lui le sol remontait. Tom s’accrocha à l’autre rive sans difficulté. Et là il se secoua vigoureusement et continua sa route. d’après M. Van Der Meersch s’y •• siLe≠passé simple : tous groupes S19
La poule. Pattes jointes, elle sauta du poulailler dès qu’on lui ouvrit la porte. Eblouie de lumière, elle fit quelques pas, indécise, dans la cour. Elle vit d’abord le tas de cendres, où chaque matin, elle avait coutume de s’ébattre. Elle s’y roula, s’y trempa et, d’une vive agitation d’ailes, elle secoua ses puces de la nuit. Puis elle alla boire au plat creux que la dernière averse avait rempli. Elle but par petits coups et dressa le col en équilibre sur le bord du plat. Et, sûre qu’il n’y avait rien de neuf, elle se remit en quête. d’après J. Renard Les adverbes en ment •• Imparfait et passé simple : S20
révision Le train de nuit. Le train ralentit lentement, siffla, souffla, s’arrêta en grinçant dans une gare. Eveillée par le dernier cahot, Amélie ouvrit rapidement les paupières… Derrière le rideau baissé, on devinait facilement des lumières fixes. Des gens passaient en courant sur le quai. Un chariot roulait avec un grondement de tonnerre. Quelqu’un, à l’extérieur, parlait fort, criait, et un jet de vapeur emportait sa voix. Où se trouvait-on ? Quelle heure était-il ? Des portières claquèrent lourdement. Le train s’ébranla. De nouveau, les roues se mirent à vibrer sous le siège d’Amélie. d’après H. Troyat
Les noms en ail, eil, euil •• Les adjectifs numéraux S21
• Le futur de l’indicatif La reine des abeilles. Elle vivra quatre ou cinq ans au lieu de six ou sept semaines. Son abdomen sera deux fois plus long, sa couleur plus dorée et plus claire et son aiguillon recourbé. Ses yeux ne compteront que huit ou neuf mille facettes au lieu de douze ou treize mille. Son cerveau sera plus étroit. Elle n’aura aucun des outils d’une vie consacrée au travail. Elle n’aura aucune des habitudes, aucune des passions des abeilles. Elle n’éprouvera ni le désir du soleil, ni le besoin de l’espace et mourra sans avoir visité une fleur ou une feuille. d’après M. Maeterlinck ≠ qu’en •• quand Le futur de l’indicatif S22
• Le présent de l’impératif La construction de la cabane. Les instincts bâtisseurs de Lebrac ne se révélèrent qu’en fin de matinée… « Il faudra, dit-il, ramasser dès ce soir tous les morceaux de planches que l’on trouvera, les vieux clous, les bouts de fer… – On fera une cheminée, disait Tintin. – Des lits de mousse et de feuilles, ajoutait Camus… – Surtout, calez tout ce que vous pourrez en fait de planches et de clous, recommanda le chef ; tâchez d’apporter vos provisions derrière le mur ou dans la haie du chemin de la Saute : on reprendra tout demain, quand nous viendrons à la besogne. » d’après L. Pergaud
pronoms relatifs •• Les où ≠ ou S23
• Le présent du conditionnel A travers la maison. J’irais seul ou par jeu, chercher du bois dans le bûcher où les fagots s’empilaient, où les pommes de terre fleuraient bon le sillon. J’y jouerais à balancer les tresses
30 dictées au CM1 d’oignons dorés accrochées aux poutres sur lesquelles séchaient des pains de savon. Parfois, l’un des bulbes détachés roulerait dans le bruit de sa pelure fine. Je traverserais cet endroit d’un pied sûr pour gagner une autre pièce dans laquelle, au jour de la récolte, mangeaient les vendangeurs et qui, vide toute l’année, gardait sur ses bancs longs et ses tables grasses l’odeur vineuse des repas paysans. d’après A. Lafon noms en é et té •• Les Le présent du conditionnel S24
Au marché. Le marché se tiendrait sur une petite place. Les femmes amèneraient sur des voitures ou bien porteraient à deux, dans des corbeilles, leurs chevreaux de l’année et leurs volailles qu’elles étaleraient sur un peu de paille, par terre. Mais elles garderaient au bras les paniers recouverts de serviettes blanches qui renferment les denrées : potées de beurre séparées par des feuilles de choux, fromages, œufs. Des marchands détacheraient leurs grandes voitures d’où ils déchargeraient les caisses de pâtés. Une rumeur confuse de paroles emplirait la place, rumeur à laquelle se mêleraient les plaintes des pauvres bêtes attachées. d’après E. Guillaumain
échapper. Alors il lâche devant lui l’ovale de cuir et le frappe du pied dès qu’il touche le sol. Le ballon, soulevé très haut dans les airs, se dirige vers les poteaux et passe au milieu. L’arbitre lève le bras et siffle : essai réussi. d’après A. Royer
du participe passé •• L’accord L’auxiliaire avoir S26
Le retour de Nam. C’était Nam qui s’avançait dans la nappe argentine du clair de lune. Il ne tarda pas à paraître au pied du tertre. Et le chef demanda : « Les Kzamms ont perdu la trace de Nam ? – Nam les a entraînés très loin dans le nord, puis les a devancés et il a longtemps marché dans la rivière. Ensuite, il s’est arrêté ; il n’a plus vu, ni entendu, ni flairé les Dévoreurs d’Hommes. – C’est bien, répondit Naoh, en lui passant la main sur la nuque, Nam a été agile et rusé. » d’après J.H. Rosny-Aîné L’accord du participe passé •• L’auxiliaire avoir S27
Jardinage. Au potager, travaillaient la maîtresse de maison et les bonnes. Elles avaient
bêché ; elles avaient arraché la mauvaise herbe, engraissé et retourné la terre jusqu’à la rendre légère et fine. Puis elles avaient pris des cordes et des bâtons et avaient dessiné des plates-bandes et des petits sentiers qu’elles avaient tracés en les piétinant. Enfin, elles avaient semé et planté. Et maintenant, ces plantes qu’elles avaient semées sortaient de terre. Les petits pois et les haricots, avec leurs deux grosses premières feuilles, se dressaient, fiers et braves. Les carottes et les navets se levaient dans une égalité parfaite. d’après S. Lagerloof
S28
Le départ du paquebot.
Depuis un instant, les machines se sont mises à ronfler et le paquebot tremble de toute sa carcasse. Sur le quai, la foule s’épaissit. Des inconnus, la tête renversée, échangent les suprêmes paroles avec ceux de là-haut. Enfin, la cloche retentit une dernière fois. On ne sent rien, pas une secousse, et c’est seulement à la clameur jaillie de la jetée que j’ai compris que nous étions partis. Le paquebot hésite à s’en aller. Il glisse lentement le long du quai, comme à regret. d’après R. Dorgelès
Les noms en [œr] •• L’accord du participe passé : S25
– employé comme adjectif ; – employé avec l’auxiliaire être Essai ! Quinze heures ! Dans les gradins garnis d’une foule immense, les petits groupes de Chantegrivois sont venus avec leurs drapeaux de couleur. Ils encouragent leurs joueurs qui ont réussi une percée… Le ballon parvient à Rayban, le moniteur, lancé avec précision par le minuscule Mosqueros, dont les cheveux noirs sont collés sur les tempes par la sueur. Rayban, cerné par trois joueurs, ne peut leur La Classe - n°102 - 10/99
11
S29
Préparatifs de départ.
Il y avait dans la maison un entrain merveilleux. Les pièces étaient remplies de paniers, de malles, de paille et de bruit… Mon père décrochait lui-même ses vieilles assiettes ou bien, assis devant sa table, il enveloppait, à l’aide d’un papier indéchirable et soyeux, les objets anciens dont ses tiroirs étaient bourrés. Maman, qui veillait à tout et menait son monde sans en avoir l’air, trouvait encore le temps de m’embrasser. L’apparition des déménageurs modéra ma joie. Tous ces paniers préparés avec un soin si inquiet devinrent des prétextes à jongleries entre leurs mains. d’après C. Aveline
S30
Le nettoyage des carreaux.
Une femme accroupie frottait les carreaux avec une brosse de chiendent. Elle était pieds nus, bras nus, en blouse légère, et elle mettait tant de cœur à l’ouvrage, que tout son corps était moite de sueur.
Deux seaux d’eau lancés à la volée, la cuisine fut un lac d’écume. Alors elle prit le torchon et commença d’éponger. Quand les fibres étaient bien trempées, elle se relevait pour tordre la toile et son geste était si franc, si vigoureux, qu’on oubliait l’eau sale ruisselant sur ses doigts. d’après Claire Sainte-Soline
12
La Classe - n°102 - 10/99