SEQ 2 Description de Laudit Financier Comptable [PDF]

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Zitiervorschau

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Audit Comptable et Financier : SQ 2

2020

Séquence 2. Description de l’Audit Comptable & financier Pré requis : Notions d’audit interne & du contrôle de gestion

Objectif de la séquence : Décrire l'audit comptable & financier tout en distinguant ses caractéristiques principales par rapport à l'audit interne et au contrôle de gestion

Ce qu'il faut savoir : -

Définition de l’audit financier & comptable Typologie d’audit Les principales raisons & objectifs d’audit financier & comptable Les composantes de l’audit légal

Savoir-faire : -

La mission d’un auditeur comptable & financier L’importance de l’audit comptable et financier

Activités : - consultation et lecture des ressources - construction de carte mentale et/ou rédaction de résumé/synthèse - discussion et échange en forum - réalisation des activités- devoirs

Evaluation -

Formative : test autoévaluation Sommative : 40% activités-devoirs / 60% examen

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INTRODUCTION Nous avons déjà développé l’AUDIT INTERNE mais cette fois-ci, on s’intéresse à l’AUDIT COMPTABLE & FINANCIER. Est-ce que les deux sont très différents ?

21. Audit comptable et financier : définition, rôle dans l'entreprise 211. Evolution de l’Audit

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212. Définition de l’audit comptable et financier a) Qu’est-ce qu’un audit financier ? On utilise souvent le terme audit financier pour désigner l’audit comptable et financier. Toute entité qui tient une comptabilité peut être obligée d’engager cette démarche en cas de contrôle, ou choisir elle-même de réaliser un audit comptable et financier, afin de jauger ses risques financiers par exemple. Il s’agit d’examiner chaque opération comptable et d’évaluer l’état financier de l’entreprise. Qui dit audit, induit examen, mesure, appréciation : le recours à un expert professionnel, un auditeur, souvent externe à l’entreprise pour des raisons d’impartialité, est nécessaire afin d’émettre un jugement. Ce jugement professionnel est un avis d’expert qui s’appuie sur des vérifications, ainsi que des référentiels. Les comptes de l’entreprise sont-ils conformes à ceux déclarés ? Quel est l’état de santé des finances de l’entreprise ? Comment juger de la sincérité et de l’exactitude des comptes afin de les certifier ? Quel est le but de cet audit financier : rassurer les actionnaires ou convaincre des investisseurs ? Les deux ? b) Avis des spécialistes et des groupements

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 En France, selon l’Ordre des Experts -Comptables (OEC) : L’audit financier est un "examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise".  Selon la Compagnie National e des Commissaires aux Comptes (CNCC) : un audit consiste à examiner, par sondages les éléments probants justifiant les données contenues dans les comptes. Il consiste également à apprécier les principes comptables suivis et les estimations significatives retenues pour l’arrêté des comptes et à apprécier leur présentation d’ensemble.  Au plan international, dans les normes de l’IFAC :L’audit " (financier) a pour objectif de permettre à l’auditeur d’exprimer une opinion selon laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel comptable défini." Un audit comptable et financier est un examen dont l’issue permet d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d’une entreprise. Il contribue à évaluer la maîtrise des risques financiers d’une société et à rechercher d’éventuelles irrégularités. L’audit est une procédure qui certifie les comptes d’une entreprise. Elle est assurée par un auditeur (personne en charge de cette mission) qui atteste de la bonne santé financière de l’entreprise ainsi que de la régularité de sa gestion. Un bon audit assure ainsi une certification à ladite entreprise auprès de différents partenaires ou organismes par exemple. Au-delà de cette mission de contrôle, l’auditeur grâce à son analyse permet à son client de prévoir les futures démarches à effectuer. L’audit permet donc une analyse dans de nombreux domaines très différents : la comptabilité, la finance, le management, le processus de développement d’un produit etc. c) Les termes clés des définitions D'une manière générale l'audit peut être défini comme l'examen professionnel d'une information en vue d'exprimer sur cette information une opinion motivée, responsable et indépendante par référence à un critère de qualité ; cette opinion doit accroître l'utilité de l'information. Examinons les termes clés de cette définition. 1. Un examen professionnel Le caractère professionnel de l'examen se manifeste par : • une méthode : la démarche générale pour conduire l'examen ; • des techniques et des outils à utiliser dans le cadre de la méthode. L'auditeur est un professionnel compétant à plusieurs titres : • il a une connaissance suffisante des activités et informations qui font l'objet de son examen ; • il connaît les méthodes et les outils d'audit ; • il a des connaissances multiples dans le domaine de la gestion : droit, finance, comptabilité, fiscalité… 2. Portant sur des informations La notion d'information est ici conçue de façon très extensive. Les différentes sortes d'informations sur lesquelles peut porter l'audit sont : • informations analytiques ou synthétiques ; • informations historiques ou prévisionnelles ; • informations internes ou externes ; • informations qualitatives ou quantitatives ; • informations formalisées ou informelles. Jean Maurice RAZANAKOLONA

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La très grande variété des informations qui peuvent être soumises à l'audit montre la très large ouverture de son champ d'application. 3. Expression d'une opinion responsable et indépendante • L'opinion est motivée dans le sens où l'auditeur doit justifier toutes ses conclusions. • L'opinion émise par l'auditeur est une opinion responsable car elle l'engage de façon personnelle que ce soit sur le plan civil ou pénal. • Elle est également indépendante tant à l'égard de l'émetteur de l'information qu'à l'égard des récepteurs. L'opinion de l'auditeur peut se traduire, soit par un simple jugement sur l'information ayant fait l'objet de l'examen, soit encore être complétée par la formulation des recommandations. 4. Par référence à un critère de qualité L'expression d'une opinion implique toujours la référence à un critère de qualité connu et accepté de l'émetteur, des récepteurs et de l'auditeur. Parmi les critères de qualité souvent utilisés, on trouvera : • la régularité qui est la conformité à la réglementation ou, en son absence, aux principes généralement admis ; • La sincérité qui résulte de l'évaluation correcte des valeurs comptables, ainsi que d'une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations de la part des dirigeants. Il s'agit de donner une image fidèle de l'entreprise ; • La performance qui regroupe à son tour l'efficacité, l'efficience et la pertinence. 5. Pour accroître l'utilité de l'information L'auditeur doit contribuer à accroître l'utilité de l'information sur laquelle il porte, le principal apport de l'auditeur concerne la crédibilité et la sécurité que l'on peut attacher à l'information. Ces éléments peuvent être appréciés par les utilisateurs internes et externes de l'information émise.

212. Distinction de l’Audit avec les disciplines voisines a) Audit et expertise comptable L’Expert-comptable ayant généralement par ailleurs la qualité de commissaire aux comptes, peut se voir confier par une entreprise une mission d’établissement ou d’examen des comptes annuels. Trois types de mission peuvent être confiés à l’expert-comptable : présentation, examen (limité) et audit des comptes annuels. Il doit respecter des règles professionnelles et fournir une attestation à la fin de ses travaux pour les deux premiers types de missions. La mission de présentation constitue une simple mise en forme des états financiers. La mission d’examen comporte, en outre, des contrôles généraux de cohérence des comptes établis, la troisième est une mission complète d’audit. Une entreprise peut avoir un expert-comptable pour l’assister à élaborer ses états financiers et un commissaire aux comptes (qui peut être un autre expert-comptable) pour effectuer l’audit de ses comptes. « Est expert-comptable celui qui fait profession habituelle de réviser et d’apprécier les comptabilités des entreprises et organismes auxquels il n’est pas lié par un contrat de travail. Il est également habilité à attester la régularité et la sincérité des bilans et des comptes de résultats. […] »

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b) Audit et contrôle de gestion Le contrôle de gestion a pour but d’apprécier les résultats en fonction des objectifs qui ont été fixés et de s’assurer que les ressources sont utilisées de manière efficace et efficiente en vue de la réalisation des objectifs de l’entreprise. Les responsabilités des services de contrôle de gestion se définissent comme suit :  Contribuer à la conception de la structure et du système d’information de gestion de l’entreprise ;  Faire fonctionner correctement le système d’information ;  S’assurer de l’efficience (c'est -à-dire de la productivité) des fonctions de l’entreprise, apprécier leur efficacité par rapport aux objectifs ;  Définir des règles, critères de gestion et mesures des performances en utilisant comme outils : les budgets, les tableaux de bord, et d’’autres outils d’aide à la décision. Le contrôle de gestion et l’audit interne sont complémentaires. La validité des contrôles de performances repose sur la sincérité et la fiabilité des divers systèmes d’information (comptabilités, budgets, statistiques). Le contrôle de gestion ne saurait fonctionner sans un minimum de garantie quant à la qualité des informations qui lui sont transmises, ce qui est du domaine de l’audit. Le contrôle de gestion en tant qu’élément de l’environnement du contrôle interne sera examiné par l’auditeur. Le contrôle de gestion examinera pour l’audit interne (comme pour tout service) la validité de ses budgets et la comparaison avec ses réalisations. c) Audit de gestion C’est l’audit probablement le plus connu du grand public compte tenu des révélations qui le concluent. L’audit de la gestion a pour objectif soit d’apporter les preuves d’une fraude, d’une malversation ou d’un gâchis, soit de porter un jugement critique sur une opération de gestion ou les performances d’une personne ou d’un groupe de personnes. d) Audit interne L'auditeur (ou l'équipe d'audit) est employé par l'entreprise. Il contrôle, vérifie, inspecte et surveille les comptes de l'entreprise avec une vision critique. L’audit peut être financier ou comptable et financier. e) Audit externe L'auditeur est extérieur à l'entreprise. Un commissaire aux comptes étant extérieur à une entreprise, sa mission est toujours un audit externe. Les points à vérifier ne seront pas fixés par l’entreprise faisant l’objet de cet audit mais par le commanditaire. Tout comme dans l’audit interne, l’auditeur dressera un rapport qu’il remettra ensuite au demandeur. f) L’audit de tierce partie Cette forme d’audit est commandée par une entité neutre, généralement un organisme octroyant certaines certifications afin de s’assurer que la société faisant l’objet de l’audit respecte les règles en vigueurs. L’audit une fois effectué va mettre en lumière certains points qui vont déterminer ou non l’obtention d’une norme ISO par exemple.

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22. Typologie d’audit 221. Classement a) Classement selon le statut de l’auditeur  Audit légal ou commissariat aux comptes Les missions d’un commissaire aux comptes :  Certification proprement dite  Contrôle de légalité  Audit contractuel

b) Classement selon la nature de l’Audit  Audit interne  Audit externe

c) Classement par objectifs    

Audit de conformité (ou de régularité) Audit d’efficacité Audit de management Audit stratégique

d) Classement selon le domaine d’application  Audit comptable et/ou financier  Audit opérationnel  Audit de performances

222. Missions d’audit de l’expert-comptable a) Cas de la France : Dès 1966, le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables avait adopté un certain nombre de recommandations relatives aux missions du professionnel : ces recommandations portaient notamment sur les travaux comptables, la révision contractuelle et l’informatique. À partir de 1990, le Conseil supérieur a programmé la transformation de l’ensemble des recommandations relatives à l’exercice des missions en normes. Un nouveau cadre conceptuel a été approuvé par le Conseil supérieur en 1999, les normes d’audit et la norme d’examen limité en décembre 2000. Il est à noter que le dispositif mis en place par l’Ordre apparaît comme très proche de celui de l’IFAC, certaines normes étant reprises textuellement. Toutefois, la mission de présentation des comptes présente des obligations plus strictes que celles de la compilation. L’ensemble des normes de l’Ordre des experts-comptables se compose : - De normes générales (normes de comportement professionnel, normes d travail et normes de rapport - De normes spécifiques : normes d’audit et d’examen limité - D’une norme distincte relative à la mission de présentation - Des normes relatives aux « autres missions » (missions de procédures convenues sans expression d’assurance)

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Les missions d’audit effectuées par un expert-comptable sont appelées « mission d’audit contractuel ». Un bon auditeur est attentif et rigoureux dans son travail car c’est lui il certifie l’état financier et la conformité des documents de la société faisant appel à ses services. b) La déontologie de l’expert-comptable Seuls les professionnels inscrits à l’Ordre des experts-comptables peuvent se revendiquer comme tel et exercer la profession d’expert-comptable. L’adhésion à l’Ordre implique de prêter serment et de s’engager à respecter le code de déontologie des expertscomptables. Le document regroupe les règles et les obligations à suivre dans le cadre de l’exercice de la profession : devoir envers les clients (modalités de règlement des litiges, de fixation des honoraires...), envers les confrères (obligation de transparence en cas de transfert de dossiers...) et envers l’Ordre (éthique et discrétion...). Ainsi, tous les experts-comptables sont amenés à envisager de la même manière le relationnel avec leurs clients et vous êtes garanti de trouver le même mode de fonctionnement, quel que soit le professionnel avec lequel vous évoluez. c) Le respect des normes et obligations comptables Les entreprises sont toutes soumises aux mêmes obligations en matière de comptabilité, c’est pourquoi la tenue de la comptabilité et la réalisation des comptes annuels nécessitent le suivi de procédures strictes et identiques pour tous les professionnels. L’expert-comptable, qui est en première ligne, est donc contraint de respecter les normes comptables en vigueur dans le cadre de la réalisation de ses missions. Elles sont consignées dans : - le référentiel normatif de l’Ordre des experts-comptables - la norme professionnelle applicable à la mission d’audit d’états financiers (ISA) Ces documents sont mis à jour chaque année selon les évolutions des réglementations et obligations comptables. d) Les métiers de la comptabilité L’expert-comptable est un partenaire essentiel au dirigeant, car ses missions pour l’entreprise sont régulières, voire quotidiennes. Le cœur de métier de l’expert-comptable consiste à : - tenir la comptabilité de l’entreprise dans le respect des obligations et normes comptables - réviser la comptabilité de l’entreprise (c’est-à-dire valider sa bonne tenue) - réaliser les comptes annuels de l’entreprise et les transférer à l’administration fiscale - attester de la cohérence et la vraisemblance des comptes annuels auprès de l’administration fiscale - alerter le dirigeant lorsqu’il constate ou anticipe des difficultés financières pour l’entreprise Mais l’expert-comptable dispose d’une vision transverse de l’entreprise et, grâce à ses compétences, il peut intervenir à différents niveaux. Il peut conseiller le dirigeant, de manière ponctuelle ou plus régulière selon les besoins, sur des thématiques comme : - la fiscalité de l’entreprise et la fiscalité personnelle du dirigeant - le régime social du dirigeant, le paiement des charges et le relationnel avec les organismes dédiés - le statut juridique de l’entreprise et ses évolutions - les prévisions financières et la recherche de financements - la stratégie financière de l’entreprise - en matière de gestion, gestion de la trésorerie et prises de décisions quotidiennes Il intervient également en matière de droit du travail et de gestion des ressources humaines : - la rédaction des contrats de travail - l’édition des fiches de paie et leur suivi Jean Maurice RAZANAKOLONA

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- les obligations sociales pour les salariés, le suivi des charges et le relationnel avec les organismes dédiés - le suivi des réglementations en matière du droit du travail

223. Comptabilité et audit des comptes Défini, dans ses principes, par le Plan comptable général comme « un système d’organisation de l’information financière », la comptabilité est un outil qui fournit, après traitement approprié, un ensemble d’informations conformes aux besoins des utilisateurs. Ces utilisateurs sont nombreux : – les dirigeants de l’entreprise qui ont besoin d’informations pour prendre leurs décisions ; – les actionnaires ou les associés pour qui les comptes annuels (bilan, compte de résultat, annexe) représentent les seules informations dont ils disposent pour évaluer leur part de patrimoine affecté à l’entreprise ; – le personnel de l’entreprise informé par l’intermédiaire de ses représentants ; – les créanciers sociaux qui, faisant crédit à l’entreprise, courent un risque qu’ils veulent évaluer ; – les pouvoirs publics, en particulier l’administration fiscale et les organismes d’analyse économique ; – les clients, les organisations professionnelles à laquelle est rattachée l’entreprise, les intermédiaires de justice…

224. Audit et révision des comptes Les deux termes « audit » et « révision » ont souvent été utilisés l’un pour l’autre. Si la notion de révision comptable est apparue en France avec la profession d’expert comptable et a trouvé droit de cité depuis 1965 par la publication d’un ouvrage de doctrine par le Conseil supérieur de l’Ordre des experts-comptables à l’occasion de son congrès annuel, le vocable audit se fit jour bien plus tard et lui est maintenant substitué dans le monde des affaires. Ce terme, d’origine latine, employé en France depuis fort longtemps à la Cour des Comptes, a ensuite été repris par les Anglo-Saxons avant de nous revenir dans les acceptations variées qu’on lui connaît aujourd’hui. Ainsi, en 1319, dans l’ordonnance de Philippe le Long qui codifia ce qui devint la Cour des Comptes, la fonction d’auditeur désignait déjà le premier grade de la hiérarchie. Les normes de révision, édictées par l’American Institute of Certified Accountants (AICPA), l’équivalent de notre Ordre des experts-comptables ont fait l’objet dès 1972 de Statements on Auditing Standards (SAS). La GrandeBretagne créa en 1976 un Auditing Practice Committee (APC) chargé de publier des auditing standards (normes d’audit). Puis, l’International Federation of Accountants (IFAC), créé en 1977 a mis en place à cette date une commission permanente, l’lnternational Auditing Practices Committee (IAPC), devenue depuis International Auditing and Assurance Standard Board (IAASB), chargée d’analyser les pratiques d’audit dans le monde. Enfin, les référentiels (cadres conceptuels) des normes professionnelles de l’Ordre des experts-comptables et de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes adoptées en 1990-1991 et 1999, d’une part, et 1997 et 2003, d’autre part, distinguent des autres missions (mission d’examen limité, mission de présentation, autres interventions définies, etc.), la mission d’audit.

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De l’examen des états financiers (audit comptable et financier), l’audit s’est étendu à d’autres domaines, (informatique, juridique, fiscal, social, achats, production…).

225. Quel auditeur financier choisir ? Audit interne ou audit externe ? a) L’auditeur interne L'auditeur interne est par définition engagé dans une entreprise, généralement dans des grands groupes, où les moyens permettent de mettre en place un service d’audit. La mission qui lui est confiée consiste à veiller à l’application stricte des procédures définies par la direction, dans le respect du cadre juridique légal. Il communique ainsi avec les employés, puis observe les bénéfices et parfois les limites des procédures, puis rend compte à la direction de ses observations, notamment en matière de contrôles organisationnels. Il doit ainsi avoir une bonne connaissance de l’entreprise pour pouvoir prendre le recul nécessaire, car il peut également émettre ses propres recommandations telles que proposer une nouvelle méthode ou organisation de travail afin d’améliorer la productivité, ou encore pointer des dysfonctionnements et recommander des alternatives. b) L’auditeur externe Contrairement à l’auditeur interne, l’auditeur externe ne travaille pas au sein de l’entreprise. Il est mandaté par l’entreprise pour effectuer un audit financier de celle-ci : la finalité est d’évaluer les finances et de détecter les anomalies ou faiblesses. Le fait que l’auditeur externe ne fasse pas partie de l’entreprise lui confère plusieurs avantages : • il est perçu comme un intervenant extérieur par les salariés, et non comme un « espion » de la hiérarchie, • l’entreprise dispose d’un véritable recul extérieur, impartial, sans conflits d’intérêts potentiels. Expert de l’audit financier, l’auditeur externe a développé de grandes capacités d’observation et de communication : la diplomatie est de mise quand on intervient dans un environnement pour poser des questions, observer, évaluer. L'audit comptable et financier consiste à vérifier l'authenticité et la conformité des comptes d'une société. L'auditeur est indépendant (missionné par la société et ou par un tiers) qui garantit son indépendance. Le contrôle de gestion quant à lui consiste à "contrôler" la gestion d'une entreprise, comme son nom l'indique. Par contrôle on entend la mesure des performances passées et futures, l'analyse de l'activité et l'amélioration de celles-ci par des outils de gestion. Le contrôleur de gestion peut être interne quand la taille de l'organisation le permet, ou externe. L'audit à un caractère légal, tandis que le contrôle de gestion sert à améliorer le pilotage et la performance. Et les deux métiers ne se superposent quasiment jamais car l'auditeur, de par sa mission, n'a pas le droit de divulguer de conseils à son client, alors que le contrôleur de gestion à pour mission principale le conseil de l'entreprise au service de l'efficience. Jean Maurice RAZANAKOLONA

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c) Quelles sont les différences entre audit fiscal et audit financier ? L’audit fiscal est une discipline qui ne peut aboutir aux objectifs escomptés sans la coordination avec les autres audits. Cela est du à l’interdépendance des différentes opérations, notamment avec celle relative à l’état financier. d) Une collaboration nécessaire mais des missions différences En effet, à la différence de l’audit fiscal qui consiste à vérifier l’état fiscal d’une entreprise, l’audit financier est un contrôle des comptes annuels de l’entreprise. Ainsi, le traitement des questions fiscales par l’auditeur financier n’aboutit pas à une évaluation claire des problèmes fiscaux. D’autre part, les risques fiscaux rencontrés par l’entreprise peuvent avoir des incidences négatives sur sa structure financière, ce qui sollicite une collaboration étroite entre l’audit fiscal et l’audit financier. Au niveau de la méthodologie, celle des auditeurs fiscaux n’est pas normalisée. Ces derniers peuvent cependant utiliser quelques éléments méthodologiques de la mission des auditeurs financiers, plus développée et portant généralement sur la même matière. La démarche adoptée par l’auditeur fiscal doit être rationnelle, lui permettant d’atteindre ses objectifs de la manière la plus efficace, avec un minimum de moyens. Pour un audit financier, la démarche adoptée doit être plus détaillée, englobant tous les circuits de création et d’enregistrement des informations financières, afin d’assurer la facilité du traitement de ces informations.

23. Pourquoi demander un audit financier ? 231. Quels sont les objectifs ? Si l’audit est synonyme de contrôle et/ou de surveillance des comptes à travers toutes les étapes de vérification et d’inspection, il permet à l’entreprise de disposer d’un regard critique. L'audit peut ainsi répondre à plusieurs enjeux. On distingue plusieurs apports. L’audit comptable et financier vous permet de :  Détecter des irrégularités,  Faire le point sur les éléments observés et constater l’adéquation avec le référentiel,  Discerner les risques financiers, les anomalies et leurs natures respectives,  Bénéficier du retour de chacun des acteurs en entreprise,  Comprendre l’ensemble votre fonctionnement et prendre du recul,  Améliorer votre système actuel,  Disposer d’arguments pour convaincre de nouveaux investisseurs,  Rendre compte de l’activité et parfois rassurer les actionnaires, etc. L’importance de procéder à un audit Analyser le fonctionnement de sa société sur le plus grand nombre de points possibles est très important et peu s’avérer utile. En effet, le fait qu’un expert-comptable atteste de la véracité des écritures comptables permet à la personne morale de prouver sa bonne tenue financière. De plus, en matière d’efficience cela peut être utile de savoir si un management est efficace ou s’il faut le faire évoluer afin de l’améliorer. Jean Maurice RAZANAKOLONA

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Le rôle premier de l’auditeur est d’apporter des solutions à son client s’il trouve des déficiences afin que ce dernier ne reproduise pas les mêmes erreurs. Pour cela, l’auditeur va suivre et aider son client dans la mise en place de ces nouveaux processus. Au-delà donc de la mission de contrôle, c’est une véritable opportunité pour certaines sociétés qui ne réussissent pas à résoudre certains problèmes récurrents dans leur fonctionnement interne.

232. Objectif de l’Audit Financier : a) But d’un audit comptable et financier Un audit a pour mission de contrôler la régularité, la sincérité et la fiabilité des comptes d'une entreprise par rapport à la législation. Le référentiel comptable pris en compte pour l’audit des états financiers est constitué par les normes comptables internationales IAS/IFRS. Bon à savoir : selon l’Ordre des experts-comptables (OEC), l’audit financier est un « examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d’exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité du bilan du compte de résultat et des informations annexes aux comptes annuels d’une entreprise ». L'audit financier procède en priorité d'une volonté de fiabiliser les informations de nature financière fournies par les entités. Cet objectif de fiabilisation nécessite l'existence d'un référentiel à la fois connu de l'émetteur de l'information et de celui qui a vocation à la recevoir et à l'utiliser. Ce langage commun d'expression constitue le référentiel comptable prédéfini, dont l'auditeur vérifie le respect. b) La fiabilisation des l'information comptable et financière L'audit financier vise à exprimer une opinion sur la qualité des principales informations financières fournies. Cette qualité s'apprécie par rapport à des critères précis. Les critères minimaux retenus à cet effet et auxquels l'auditeur fait référence dans son rapport sont : la régularité et la sincérité d’où découle l'image fidèle de l'information donnée. Elles sont complétées par les notions d'exactitude et de seuils de signification. * La régularité Il est important que les informations financières puissent être lues et comprises par tous, sans ambigüité et de la même façon. A cet effet, la publication de l'information financière suppose donc qu'existe un référentiel comptable prédéfini. Ainsi les principes comptables édictés s'appliquent à toutes les entreprises. C'est au regard de ces principes que sera vérifiée la régularité de l'information financière. * La fidélité de l'image donnée Les faits traduits au travers de l'information financière doivent refléter fidèlement la situation de l'entreprise. L'audit comptable et financier a pour objectif de s'assurer que les états de synthèse sont fidèles et relatent la situation financière de l'entreprise.

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c) Objectifs de l’audit comptable Outre sa dimension « contrôle », l’audit comptable a aussi une fonction prévisionnelle. • Il permet par exemple aux dirigeants d’une entreprise de disposer d’une vue d’ensemble et de construire des tableaux de bord. Ceux-ci leur seront utiles pour mettre en place des démarches (gestion des coûts, etc.) et garantir la pérennité de leur société. • Dans ce but, l’audit harmonise les procédures, les flux de données et les méthodes d’écriture comptables afin que les justificatifs de dépenses soient vérifiés au fil du temps et que les erreurs comptables se raréfient. Enfin (phase de suivi), l’audit comptable aide le chef d’entreprise à optimiser ses comptes dans le strict respect des règles comptables et fiscales. d) Principaux points vérifiés lors d’un audit comptable et financier Lors d’une mission d’audit comptable, plusieurs points sont passés en revue afin d’être certain que les comptes sont décortiqués de A à Z. Parmi ces diligences, il s’agit notamment de vérifier : • que les auditeurs accèdent à une information exhaustive et que l'enregistrement de toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) figure bien dans les comptes annuels, etc. ; • que les informations consignées sont conformes aux principes comptables et exactes ; • que la séparation des exercices (cut off) et le rattachement de tous les produits et des charges qui s’y greffent sont exacts ; • que les opérations présentées dans les comptes le sont conformément aux règles comptables admises en la matière. Partant de ces éléments, il appartient à l’auditeur d’évaluer la situation pour minimiser le risque global de la mission et le ramener à un niveau acceptable. e) Les assertions d’audit En dehors des critères généraux d’audit, la finalité de la mission d’audit financier est divisée en sept (07) objectifs d’audit énumérés ci-dessous, appelés aussi assertions d’audit. Les assertions sont des critères retenus par la direction dans la préparation des états financiers. L’auditeur, tout au long de sa mission, doit s’assurer que les transactions et les éléments qui constituent les comptes répondent à un ou plusieurs assertions d’audit. Il s’agit également de critères que doivent appliquer ceux qui élaborent les états financiers. On les appelle aussi des assertions sous-tendant les états financiers. C- Completenesse/ Intégralité - Exhaustivité A- Accuracy /Exactitude V- Valuation /Valorisation (évaluation) E- Existence/ Existence C- Cut off /Séparation des exercices O- Rights & Obligations /Droits et Obligations D- Presentation & disclosure /Présentation et Information 1- Intégralité (Exhaustivité) L’auditeur doit vérifier si toutes les opérations (actifs, dettes et transactions) ont été enregistrées dans les comptes annuels, et que tous les faits importants y ont été mentionnés. Jean Maurice RAZANAKOLONA

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2- Exactitude L’objectif d’exactitude signifie que toutes les opérations réalisées par l’entreprise doivent être enregistrées dans les comptes pour leurs montants exacts (arithmétiquement et conformément aux principes comptables). 3- Evaluation Cet objectif d’évaluation signifie que toutes les opérations comptabilisées doivent être évaluées conformément aux principes et méthodes d’évaluation généralement admis. (Bonne méthode, application de manière constante). 4- Existence ou réalité Cet objectif signifie : - Pour les éléments matériels (immobilisations stocks…) une réalité ou existence physique ; - Pour les autres éléments (actifs, passifs, charges et produits), la traduction d’opérations réelles effectuées (par opposition à des opérations fictives). 5- Séparation des exercices (Cut off) Il vise une bonne démarcation entre les exercices successifs. Il s’agit de rattacher à chaque exercice tous les produits et les charges qui le concernent (nés de l’activité de cet exercice) et ceux-là seulement. 6- Droits et obligations Les actifs ou les dettes se rapportent à l’entité à une date donnée (en vertu de droits réellement acquis ou d’obligations effectivement à sa charge. (Vérifier les titres de propriété, les actes et conventions). 7- Présentation et information Cet objectif de présentation et d’information signifie que les opérations sont présentées dans les comptes conformément aux règles comptables généralement admises en la matière, appliquées de façon constante. En outre, il signifie que les états financiers sont accompagnés de toutes les informations : - Requises par les textes, et - Nécessaires à leur compréhension. Ainsi, présentée la démarche d’audit est qualifiée de « Audit Objective Driven ».

24. Les composantes de l’audit légal 241. Définition et objectifs de l'audit légal Dans le cas d'un audit externe financier, la procédure d’audit légal est la plus répandue. Et pour cause : c’est une obligation légale pour les SA, certaines SAS et autres entités (associations, Sarl, …). Dans ce cas, un commissaire aux comptes est alors nommé pour 6 ans. La finalité d’un audit légal des comptes est d’émettre une opinion qui confirme que les comptes de l’entreprise reflètent bien sa situation économique. L’expert assermenté, le commissaire aux comptes se réfère notamment sur les résultats de l'exercice écoulé.

Les 4 points essentiels à retenir : • • • •

le commissaire aux comptes est chargé de valider l'information financière transmise aux actionnaires, la certification des comptes annuels lui incombe, il édite son rapport (qui sera publié au greffe) à destination des actionnaires, son travail de vérification et d’observation prévient des risques éventuels.

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Un cadre juridique garant de la transparence Le Code de commerce impose au commissaire aux comptes de respecter une totale indépendance, et évidemment de ne pas se retrouver en situation de conflits d'intérêts. Sont ainsi proscrits : • toute activité nuisible à son indépendance, • tout emploi salarié (sauf enseignement et cas particuliers), • toute activité commerciale directe ou indirecte. Le large domaine de l'audit comptable et financier (externe, financier et légal), présente également de nombreuses normes à respecter comme : • les normes internationales comme les normes ISA (International Standards of Auditing) • les normes françaises, concernant l’exercice professionnel de l’activité de commissaire aux comptes, établies par la CNCC (Compagnie Nationale des Commissaires aux Comptes) • les normes françaises, concernant l’exercice professionnel de l’activité d’expert-comptable, établies par l’Ordre des Experts Comptables.

Comment s’articule la certification des comptes ? La présentation des comptes annuels, une expertise comptable L’expert-comptable, professionnel assermenté, effectue une mission normée de présentation. Le compte-rendu de l’expert-comptable reflète la cohérence des comptes annuels au niveau comptabilité. L’entreprise lui donne accès à ses données financières et comptables afin qu’il les examine et qu’il les qualifie. Dans le cadre d’une mission contractuelle, et à travers son rôle de conseil : • il élabore les comptes annuels de l’entreprise en respectant les lois et les règles en vigueur, • il apporte des solutions techniques en fonction du contexte économique et légal, • il donne des recommandations pour adopter certaines procédures, certains outils, • l’expert-comptable peut également prendre en charge vos déclarations fiscales, sociales et documents juridiques. Le travail de l’expertise comptable apporte à l’entreprise une création de valeurs.

La certification des comptes par le commissaire aux comptes La mission de commissariat aux comptes est une mission normée de certification des comptes concernant la régularité, la sincérité, et la correspondance à l’identique des comptes. Le rapport du commissaire aux comptes confère un niveau d’assurance élevée sur les comptes. Il s’appuie sur les missions effectuées par l’expert-comptable pour contrôler la fiabilité des comptes. Professionnel assermenté, il intervient à plusieurs niveaux dans le cadre d’une mission légale : • il veille au respect des obligations légales et réglementaires, • il fixe un cadre d’analyse des risques, les identifie et contrôle leur présence, • il applique une démarche de sécurisation et rapporte ses avis et recommandations, tant sur les procédures que sur les améliorations à effectuer, • le commissaire aux comptes peut aussi vérifier d’autres points légaux comme les conventions réglementées, fournir un rapport de gestion (…). Le travail du commissaire aux comptes génère une création de confiance en l’entreprise.

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242. Audit et Commissariat aux comptes A Mission continue Le commissariat aux comptes Etant une mission légale, celle-ci est effectuée par un commissaire aux comptes afin de donner un avis motivé sur les comptes de l’exercice écoulé. Cette mission essentielle de certification des comptes annuels est devenue plus économique, puisqu’il ne s’agit plus seulement d’un contrôle de régularité et de sincérité, mais d’une opinion sur la situation financière de l’entreprise et de son aptitude à assurer sa continuité. Ainsi, il s’agit de : Certification des :  Comptes annuels des sociétés ;  Comptes consolidés des sociétés de groupe. Contrôle d’information :  Documents prévisionnels ;  Rapports de gestion. Contrôle de l’égalité :  Respect de l’égalité entre les actionnaires ; Relever des irrégularités et inexactitudes ;  Faire un rapport spécial sur les conventions intervenues entre la société et l’un de ses administrateurs ou entre deux sociétés ayant un administrateur commun.  Prévention des difficultés  Prévenir les dirigeants de la société de tout fait de nature à compromettre le fonctionnement normal de l’entreprise (procédure alerte).

B Missions spécifiques       

Rapports spéciaux sur : L’augmentation du capital en cas de compensation avec des créances sur la société et en cas de suppression du droit préférentiel de souscription ; L’émission d’obligations convertibles en actions ou échangeables contre des actions ; L’ouverture d’option de souscription ou d’achats d’actions au bénéfice des membres du personnel ; La réduction du capital ; Les Conventions ou rachat des parts bénéficiaires ; Les fusions, scissions, apports partiels d’actifs.

C Missions ponctuelles Les missions ponctuelles sont les missions contractuelles c’est-à-dire une mission sollicitée par l’entreprise ellemême ou par un tiers (banque ou une entreprise désirant prendre des actions). Ces missions contractuelles de diagnostic et d’appréciation de vos processus et de vos informations, que nous réalisons en toute indépendance, vous permettront non seulement de satisfaire aux exigences fixées par les organes de régulation et aux attentes du marché, mais aussi d’optimiser votre fonction financière pour assurer le bon déroulement de vos opérations. Ces missions contractuelles sont :  L’audit comptable et financier ;  L’audit opérationnel ;  Le contrôle de procédure ou audit organisationnel

1. L’audit comptable et financier L'audit comptable et financier est l'examen auquel procède un professionnel compétent et indépendant en vue d'exprimer une opinion motivée sur la fidélité avec laquelle les états financiers d'une entité traduisent sa situation Jean Maurice RAZANAKOLONA

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à la date de clôture et ses résultats pour l'exercice considéré, en tenant compte du droit et des usages du pays où l'entreprise a son siège. Il s’agit d’une étude du patrimoine et des comptes financiers d’une entreprise afin de vérifier leur conformité et leur régularité. L’audit comptable et financier est la garantie d'une information financière fiable et pertinente. Il va au-delà du simple contrôle des comptes. Donner une opinion sur la régularité et la fiabilité de l’information financière mise à la disposition des marchés financiers et de toutes les parties prenantes de l’entreprise, est une mission de confiance. C’est une signature reconnue sur le marché.

2. L’audit opérationnel L'audit opérationnel, aussi appelé audit de performance a pour objectif de donner des conseils, des recommandations, mettre en place des procédés, proposer de nouvelles stratégies : en bref, l'audit opérationnel englobe toutes les missions qui ont un objectif d'amélioration de la performance de l'entreprise. Son objet consiste à juger la manière dont les objectifs sont fixes et atteints ainsi que les risques qui pèsent éventuellement sur la capacité de l'entreprise ou d'une entité à définir des objectifs pertinents et à les atteindre, à apprécier leur opportunité. Pour être compétitive, l'entreprise doit améliorer l'efficacité de son organisation, depuis les processus d'élaboration et de diffusion des orientations qui la gouvernent jusqu'aux processus de contrôle de l'application de ces orientations, entre lesquels s'intercalent les moyens mis en œuvre : les hommes, la définition et la répartition de tâches, le système d'information et les outils nécessaires à la production. L'audit opérationnel a pour objectif de passer en revue l'ensemble de ces rouages qui assurent le fonctionnement de l'entreprise. Cette revue, réalisée par une équipe expérimentée et s'appuyant sur une méthodologie éprouvée, peut être effectuée dans un laps de temps n’excédant pas quelques mois 3. Le contrôle de procédure ou audit organisationnel Afin d’optimiser ses performances, une entreprise se doit d’avoir une organisation efficiente et adaptée. L’audit organisationnel permet à une organisation d’avoir un avis extérieur sur sa structure et l’adéquation de celle-ci avec son environnement, ses objectifs et les personnes qui la composent. Ainsi, l’audit organisationnel partie intégrante de l’audit opérationnel est une étude du fonctionnement d’une organisation ayant pour but d’améliorer son fonctionnement et sa qualité. Il peut se diviser en 3 grandes étapes :  Diagnostic de la situation actuelle ;  Réflexions quant aux pistes d’amélioration organisationnelle ;  Aide à la mise en place de ces axes d’amélioration. Sa finalité sera d’établir un diagnostic de l’organisation de la société auditée et d’étudier sa cohérence avec son environnement afin de définir et d’optimiser ses performances et d’établir de nouveaux axes de croissance. 4. Démarche de l’auditeur Les réviseurs que sont l’expert-comptable, l’auditeur et le commissaire aux comptes ont la même manière de réaliser leurs missions. Cette procédure se résume en quatre (4) points :  La prise de connaissance générale de l’entreprise,  L’appréciation du contrôle interne,  Le contrôle des comptes ou l’examen des comptes annuels,  La rédaction d’un rapport exprimant l’opinion de l’auditeur sur les comptes. 5. La prise de connaissance générale de l’entreprise Conformément aux normes internationales d’audit, notamment la norme ISA 260, il s’agira pour nous, de recueillir les informations pertinentes sur la société, auprès des responsables ou à travers la documentation existante. 6. L’appréciation du contrôle interne La norme ISA 265 stipule que l’auditeur a des obligations de communiquer de façon appropriée aux personnes constituant le gouvernement d’entreprise ou la direction de la société, des déficiences dans le contrôle interne de la société. Jean Maurice RAZANAKOLONA

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Pour nos missions, un contrôle interne est fait sur les cycles les plus sensibles de l’organisation dont les disfonctionnements peuvent avoir un impact significatif sur l’exploitation de la société auditée. 7. Le contrôle des comptes En application de la norme ISA 330, l’objectif de l’auditeur est de recueillir des éléments probants suffisants et appropriés concernant les risques évalués, en définissant et en mettant en œuvre des réponses appropriées à ces risques. Aussi une attention particulière sera telle accordée aux risques de fraudes et d’erreurs conformément à la norme ISA 240. Ainsi, le contrôle des comptes consistera à l’analyse complète des comptes permettant de mettre en évidence les limitations, les ajustements, les irrégularités, les inexactitudes et les informations :  Capitaux : nous vérifierons la concordance de ces comptes avec les décisions contenues dans les procès verbaux d’assemblées.  Provisions : nous vérifierons le caractère suffisant des provisions dotées par la Direction de la société.  Immobilisations : nous vérifierons la régularité de la comptabilisation des immobilisations, l’analyse du tableau d’amortissement, etc…  Stocks : nous analysons le(s) stock(s), la méthode de valorisation du stock, et la correcte traduction comptable des stocks de la société.  Clients et fournisseurs : il s’agira de vérifier la régularité de ces comptes, de s’assurer également par confirmation des tiers qu’ils sont correctement comptabilisés.  Impôts et taxes : il s’agira de vérifier les assiettes d’imposition déclarées et leur correct calcul. Ceci en vue de vérifier le caractère suffisant des provisions à doter en la matière  Trésorerie : nous vérifierons les états de rapprochements bancaires et les procès-verbaux de caisse. Nous nous assurons également par confirmation de solde des comptes bancaires de leur régularité.  Charges et produits : il s’agira de s’assurer de l’exhaustivité de ces charges et produits.  Etc… Cette phase de revue visera à nous assurer de la régularité et de la sincérité des comptes.

243. Les Normes d’Exercice Professionnel (NEP) : Cadre législatif encadrant la mission d’audit du commissaire aux comptes La démarche d’audit du commissaire aux comptes est encadrée par un corps de normes, les NEP. Liste des Normes d’Exercice Professionnel à jour au 4 mai 2010 (dernière mise à jour) : La liste des NEP reproduite ci-après provient du site de la CRCC (consultable sur ce lien : Table des normes) :

I – AUDIT DES COMPTES MIS EN OEUVRE DANS LE CADRE DE LA CERTIFICATION DES COMPTES ASPECTS GENERAUX NEP-100. Audit des comptes réalisé par plusieurs commissaires aux comptes NEP-200. Principes applicables à l’audit des comptes mis en oeuvre dans le cadre de la certification des comptes NEP-210. La lettre de mission du commissaire aux comptes 2-103. Contrôle de qualité NEP-230. Documentation de l’audit des comptes NEP-240. Prise en considération de la possibilité de fraudes lors de l’audit des comptes NEP-250. Prise en compte du risque d’anomalies significatives dans les comptes résultant du non-respect de textes légaux et réglementaires Jean Maurice RAZANAKOLONA

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2-107. Communication sur la mission avec les personnes constituant le gouvernement d’entreprise EVALUATION DU RISQUE D’ANOMALIES SIGNIFICATIVES ET PROCEDURES D’AUDIT MISES EN OEUVRE NEP-300. Planification de l’audit. NEP-315. Connaissance de l’entité et de son environnement et évaluation du risque d’anomalies significatives dans les comptes. NEP-320. Anomalies significatives et seuil de signification. NEP-330. Procédures d’audit mises en œuvre par le commissaire aux comptes à l’issue de son évaluation des risques. 2-303. Facteurs à considérer lorsque l’entité fait appel à un service bureau CARACTERE PROBANT DES ELEMENTS COLLECTES NEP-500. Caractère probant des éléments collectés. NEP-501. Caractère probant des éléments collectés (Applications spécifiques) NEP-505. Demandes de confirmation des tiers. NEP-510. Contrôle du bilan d’ouverture du premier exercice certifié par le commissaire aux comptes NEP-520. Procédures analytiques. NEP-530. Sélection des éléments à contrôler NEP-540. Appréciation des estimations comptables 2-425. Parties liées NEP-560. Événements postérieurs à la clôture de l’exercice NEP-570. Continuité d’exploitation NEP-580. Déclarations de la direction UTILISATION DES TRAVAUX D’AUTRES PROFESSIONNELS 2-501. Utilisation des travaux d’un autre professionnel chargé du contrôle des comptes d’une entité détenue. NEP-610. Prise de connaissance et utilisation des travaux de l’audit interne NEP-620. Intervention d’un expert NEP-630. Utilisation des travaux d’un expert-comptable intervenant dans l’entité RAPPORTS NEP-700. Rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels et consolidés NEP-705. Justification des appréciations. NEP- 710. Informations relatives aux exercices précédents 2-604. Suivi des réserves ou du refus de certifier de l’exercice précédent NEP-730. Changements comptables

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Audit des comptes mis en oeuvre dans certaines entités NEP-910. Certification des comptes annuels des entités mentionnées à l’article L.823-12-1 du code de commerce (Norme Petites Entreprises) II – EXAMEN LIMITE EN APPLICATION DE DEPOSITIONS LEGALES ET REGLEMENTAIRES NEP-2410. Examen limité de comptes intermédiaires en application de dispositions légales ou réglementaires III – DILIGENCES DIRECTEMENT LIEES A LA MISSION DU COMMISSAIRE AUX COMPTES NEP-9010. Audit entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes NEP-9020. Examen limité entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes NEP-9030. Attestations entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes NEP-9040. Constats à l’issue de procédures convenues avec l’entité entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes NEP-9050. Consultations entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes NEP-9060. Prestations entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes rendues lors de l’acquisition d’entités NEP-9070. Prestations entrant dans le cadre de diligences directement liées à la mission de commissaire aux comptes rendues lors de la cession d’entreprises IV – INTERVENTIONS EN APPLICATION D’AUTRES DISPOSITIONS LEGALES OU REGLEMENTAIRES NEP-9505. Rapport du commissaire aux comptes établi en application de l’article L. 225-235 du code de commerce sur le rapport du président NEP-9510. Travaux du commissaire aux comptes relatifs au rapport de gestion et aux autres documents adressés aux membres de l’organe appelé à statuer sur les comptes en application de l’article L. 823-10 du code de commerce V – AUTRES NEP-9605. Obligations du commissaire aux comptes relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme – Communiqué du 4 mai 2010NEP-9605. Norme d’exercice professionnel relative aux obligations du commissaire aux comptes relatives à la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme

CONCLUSION Telle est la séquence qui a développé d’une manière générale les notions d’audit comptable et financier

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