QCM Fiscalite [PDF]

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Zitiervorschau

‫بسم هللا الرحمن الرحيم‬ ---------------oo00oo---------------

LE RECUEIL DE FISCALITÉ 849 QUESTIONS ET RÉPONSES Aux Questions de Principes

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Sommaire - Préambule - Le conseiller fiscal - La définition et caractéristiques de l’impôt - Organisation de l’administration fiscale - Les sources du droit fiscal - L’assiette de l’impôt 01)- La fiscalité questions et réponses n°001 à 038 02)- LES AVANTAGES FISCAUX questions et réponses n°039 à 086 03)- Contrôle fiscal questions et réponses n°087 à 124 04)- Le contentieux fiscal 05)- DROITS DE TIMBRE 06)- DROITS D’ENREGISTREMENT 07)- IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE 08)- IMPÔT SUR LE PATRIMOINE 09)- IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES IBS 10)- LE SYSTÈME DES AMORTISSEMENTS 11)- LE RÉGIME FISCAL DES PLUS VALUES PROFESSIONNELLES 12)- IRG-Traitements et salaires 13)- IRG-Bénéfices professionnels 14)- REVENUS PROVENANT DE LA LOCATION DE PROPRIÉTÉS BÂTIES ET NON BÂTIES 15)- REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS 16)- TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES 17)- PLUS - VALUES DE CESSIONS IMMOBILIÈRES RÉALISÉES PAR LES PARTICULIERS 18)- TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE 19)- Entreprises étrangères 20)- RÉGIME FISCAL APPLICABLE AUX ENTREPRISES ÉTRANGÈRES (N'ayant pas une installation professionnelle permanente en Algérie) 21)- Taxe sur l’activité professionnelle 22)- TAXE FONCIÈRE 23)- DIVERS

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Préambule. C‟est une mission difficile car le dispositif fiscal est compliqué, en constante évolution et les dispositions fiscales souvent complexes à maîtriser. C'est ça notre objectifs, vous aider mieux maîtriser la réglementation

- Connaître l‟organisation du système fiscal algérien. - Maîtriser les différents impôts et taxes: - l‟Impôt sur le Revenu Global (IRG), - l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS), - la Taxe sur l‟Activité Professionnelle (TAP), - la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), - La fiscalité locale, (TF, TA) - Autres impôts et taxes non codifiés - Contrôle fiscal et procédure contentieuse. - Contrôler, Auditer les différentes déclarations fiscales. - Maîtriser l‟environnement fiscal de l‟entreprise. - Mettre l‟entreprise hors risque sur le plan fiscal. - Savoir faire face à un contrôle fiscal. Article 64 de la constitution Les citoyens sont égaux devant l‟impôt. Chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité contributive. Nul impôt ne peut être institué qu‟en vertu de la loi. Nul impôt, contribution, taxe ou droit d‟aucune sorte, ne peut être institué avec effet rétroactif. Toute action visant à contourner l‟égalité des citoyens et des personnes morales devant l‟impôt constitue une atteinte aux intérêts de la communauté nationale. Elle est réprimée par la loi. La loi sanctionne l‟évasion fiscale et la fuite de capitaux.

Aujourd‟hui, je partage des articles pour vous expliquer quelque chose de très simple Mon but n‟est autre que de vous aider à comprendre la fiscalité, de vous expliquer le fonctionnement du système fiscal algérien. Ainsi, pour cela, j‟apprends chaque jour que ce soit par la lecture de livre, mais également via le suivi hebdomadaire que je fais avec chacun de nos groupes et forums et qui m‟aide à comprendre, à voir les différences de réaction entre chaque intervenant. Je ne dis jamais une chose ou un conseil en l‟air, mais essaie de vous expliquer au mieux ce que vous devez faire, proprement. Si je donne mon avis sur une loi, ce qu‟elle permet de faire ou pas, comprenez bien qu‟il ne s‟agit pas de mon avis personnel, mais d‟un retour d‟expérience sur plus 27 ans. Je suis donc en contact permanent avec la progression de système fiscale C‟est donc entre mes connaissances théoriques acquises par mes lectures et mes connaissances pratiques que j‟en sais aujourd‟hui autant et que je n‟ai pas fini d‟apprendre, de progresser. A l‟heure d‟aujourd‟hui, beaucoup restent campés sur des connaissances théoriques dépassées, répète ce que l‟on leur a appris sans réfléchir, bêtement sans comprendre et vous font ainsi perdre du temps, car vous ne savez plus où donner de la tête, qui a raison ou pas.

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Ce petit journal hebdomadaire est conçu de façon à vous faire comprendre les dessous et dessus de system fiscal Algérien. Il contient des lois, circulaires, instructions, décrets, arrêtés, notes et communiqués, en plus des cours et des exemples traitant la fiscalité en en générale. Pour l‟accomplissement de cette tache, nous allons mettre à votre disposition un outil de travail, pour les techniciens de la fiscalité et d‟aider d‟autres pour l‟assimilation d‟un système complexe.

- Un bon système fiscal est un système conceptuellement équitable. - Un bon système fiscal doit tendre vers la simplicité et la stabilité. - Le respect du système fiscal doit être généralisé. - Le système fiscal doit intégrer la raison économique. - Le système fiscal doit être internationalement comparatif. - Le système fiscal doit avoir un bon rendement. - Le système doit favoriser l'émergence d'un bon environnement fiscal. L'équité fiscale L'équité est la pierre angulaire de tout l'édifice fiscal si nécessaire à toute société moderne et démocratique. Aussi bien le législateur que l'autorité administrative doivent-ils privilégier de façon constante le principe majeur d'équité fiscale élevé au rang d'un principe constitutionnel. Simplicité et stabilité du système fiscal Un bon système fiscal est un système qui doit éviter autant que faire se peut la complexité et offrir une certaine stabilité le rendant accessible aux utilisateurs et facilement gérable. Le non respect de la loi fiscale entraîne des conséquences économiques et sociales néfastes : - Il est une source d'iniquité fiscale. - Il fragilise les finances publiques, source d‟inflation et cause de l‟inefficacité de l‟appareil d‟Etat. - Il provoque une concurrence déloyale qui fragilise, à son tour, les entreprises transparentes. - Il amplifie et enracine la contestation sociale. - La fiscalité doit entériner la prééminence de la raison économique sur toutes les autres considérations Rien ne justifie une fiscalité qui ne soit pas adaptée à la réalité économique des entreprises et des individus. - Une assiette non économique ne favorise pas le développement des bons comportements et défavorise une économie par rapport à ses concurrents étrangers. - Une fiscalité ne tenant pas compte des impératifs de l‟économie, ressemble à celui qui, à force de traire sa vache, l‟affaiblit. - En revanche, rien n‟est plus heureux pour un système fiscal que des entreprises prospères. - La fiscalité doit veiller à la préservation de l‟outil de production avant toute autre considération. - La fiscalité doit être internationalement comparative - La mise en compétition d‟une économie avec les autres économies du monde contraint le législateur fiscal à tenir de plus en plus compte des systèmes appliqués dans le reste du monde. - Une économie à fiscalité trop lourde ou injuste par rapport à la fiscalité internationale est une économie qui offre des atouts à ses concurrents pour la battre. - Le système fiscal doit avoir un bon rendement considérant l‟équilibre des finances publiques comme une condition de croissance durable et le coût de la collecte des impôts aussi bien pour l‟Etat que pour les contribuables, comme un coût caché de l‟impôt qu‟il convient de prendre en compte, le rendement de chacun des impôts composant le système fiscal constitue une qualité caractéristique du système dans son ensemble.

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- Un impôt à faible rendement pose la question de l‟opportunité de son maintien. En effet, faire supporter l‟effet inhibitoire, attaché à tout impôt, à l‟activité économique ne saurait se justifier lorsque l‟impôt ne produit pas un rendement satisfaisant. - La qualité de l'environnement fiscal L'environnement fiscal est une composante essentielle de la qualité d'un système fiscal. - Il ne se limite pas aux seuls éléments du système d'imposition au sens fiscal, mais il englobe aussi le cadre législatif et réglementaire de tous les prélèvements obligatoires, l'appareil administratif fiscal, le juge fiscal et plus généralement les garanties de nature à sécuriser le contribuable contre tout arbitraire ou tout traitement individuel fiscalement discriminatoire. - L‟environnement fiscal favorable suppose, en plus de la vigilance continue pour procéder à l'étalonnage et à la comparaison du poids des prélèvements supportés par l'entreprise avec les pratiques d'autres pays, une législation fiscale relativement simple et relativement stable. - Il suppose aussi une administration soumise au droit et particulièrement soucieuse des droits du contribuable qui doit être considéré, notamment lors du contrôle fiscal, comme un partenaire et non comme un «fraudeur présumé». - Il suppose enfin l'existence d'une justice réellement indépendante et réellement compétente pour trancher, en toute impartialité, les litiges fiscaux et empêcher ainsi l'administration, forte de ses prérogatives de puissance publique (et surtout de son privilège d'exécution préalable), de faire ellemême justice ou d'imposer des solutions» Conclusion En effet, une fiscalité d‟application générale permet de dégager un bon rendement, ce qui favorise l'amélioration de l'équité fiscale et permet de respecter d‟avantage la prééminence de l‟économie et d‟instituer une meilleure fiscalité que celle des pays concurrents. De même qu‟une fiscalité simple et stable et qui intègre la réalité économique favorise l‟adhésion des contribuables et le respect spontané des lois et améliore le rendement fiscal. Mais, bien que tout effort de hiérarchisation reste délicat, le critère d‟une application généralisée paraît, néanmoins, commander les autres critères.

Enfin, l'analyse des différentes lacunes du système fiscal algérien a démontré que ce système a été réalisé en l'absence d'une conception globale, claire et cohérente de la politique fiscale. Cela fait que la fiscalité algérienne à la veille de la réforme de 1991 est une fiscalité « tous azimuts » qui frappe au « hasard » sous la pression des besoins budgétaires du moment répondant plus à des préoccupations financières à court terme, d'ordre conjoncturel qu'à des objectifs économiques et sociaux à moyen et long terme. Cela s'est traduit par un nombre important de dispositions fiscales, revues et corrigées, donnant l'image d'une législation fiscale débridée et décousue.

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Le conseiller fiscal I)- Comment peut-on définir un fiscaliste : Le présent décret donne un aperçu sur le conseil fiscal, mis à jour au 31/12/2017 Ordonnance n° 71-81 du 29/12/1971 fixant les conditions d‟exercice de la profession de conseil fiscal et assimilé AU NON DU PEUPLE Le chef du gouvernement, président du conseil de ministre Vus les ordonnances n° 65-182 du 10 juillet 1965 et 70-53 du 18 djoumada 1 1390 correspondant au 21 juillet 1970 pourtant constitution du gouvernement Vu ordonnance n°70-93 du 31 décembre 1970 portant loi de finance pour 1971. Ordonne Article 1ér Nulle personne physique ou morale ne peut, sous quelque dénomination que ce soit, exercé la profession de conseil fiscal et assimilé, si elle n‟a été au préalable expressément autorisé dans les conditions définies aux articles ci après par le ministre des finances. Article 2 Par conseil fiscal, il faut entendre celui qui, à titre personnel et d‟une manière générale, donne des conseils ou des consultations ou encore effectue tous travaux d‟ordre fiscale pour le compte de son client. Il peut notamment être appelé à établir des déclarations fiscales, à vérifier les avertissements, à rédiger et à présenter en qualité de mandataire, des réclamations auprès des administrations fiscales. Article 3 Les sociétés des conseils fiscaux et assimilés ne peuvent être constituées que sous formes de sociétés civiles. Dans ce cas, les travaux de conseils fiscaux et assimilés, sont effectués sous leurs noms propres et sous leur responsabilité personnelle. Article 4 Pour être autorisé à exercer la profession de conseil fiscal et assimilé, il faut remplir les conditions suivantes: - être de nationalité algérienne; - jouir de ses droits civiques; - n'avoir jamais subi de condamnation à une peine afflictive et infamante; - avoir exercé pendant cinq (5) années au moins une fonction supérieure ou occupé un poste supérieur auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale; - justifier de la possession d'un diplôme de l'enseignement supérieur ou d'un titre équivalent. Article 5 Sont autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant-au moins le grade d'inspecteur central admis à faire valoir leurs droits à la retraite. Article 6 Sont également autorisés à exercer la profession de conseil fiscal, les agents des impôts ayant cessé leur fonction dans la mesure où ils réunissent les conditions ci-après: - avoir exercé auprès d'un service relevant de l'Administration fiscale pendant au moins vingt ans; - être titulaire du grade d'inspecteur central depuis au moins dix (10) ans; 6

- justifier d'un arrêté de démission. Article 7 Les années de service au delà du grade d'inspecteur central, sont décomptées de la même manière. Article 8 Les conseils fiscaux peuvent collaborer à des tâches d'enseignement ou de recherche dans les établissements scolaires ou universitaires. Article 9 Les conseils fiscaux et assemblés qui exercent en société constituée, sous la forme prévue à l‟article 3 ci-dessus doivent satisfaire simultanément aux conditions suivantes : - les associées doivent êtres autorisés individuellement à exercer la profession - la société ainsi constituée doit elle-même être autorisée à exercer la profession Article 10 Le retrait définitif de l‟autorisation d‟exercer la profession, est prononcé à l‟encontre du conseil fiscal et assimilé qui, dans l‟exercice de cses fonctions, aide sciemment à l‟établissement ou à l‟utilisation de documents ou renseignements de toutes nature reconnus inexacts. Article 11 L‟exercice illégal de la profession de conseil fiscal rend son auteur passible d‟une peine d‟emprisonnement de 3 mois à trois ans de prison et une amende de 5 000.00 à 50 000.00 ou une de ses deux peines seulement Exerce illégalement la profession, le conseil fiscal non autorisé ou dont l‟autorisation à été retirer Est également assimilé à l‟exercice illégal de la profession de conseil fiscal, l‟usage abusif de ce titre. Article 12 Les procès verbaux de constatation du délai sont établis par les contrôleurs ou inspecteurs des régies financières ou du trésor et transmis au ministre des finances (agence judiciaire du trésor) qui, s‟il le juge opportun saisit la justice. A défaut de poursuite judiciaire, le ministre des finances (direction des impôts) peut infliger des amendes administratives aux personnes qui exercent la profession en violation de l‟une des dispositions de la présente ordonnance. Ces amendes varient entre 1 000.00 et 5 000.00. Article12 bis. Les conseillers fiscaux sont organisés en Conseil de l‟ordre. Le Ministre des finances peut déléguer tout ou partie de ses prérogatives énoncées par la présente ordonnance. L‟organisation et la gestion du conseil de l‟ordre ainsi que les modalités d‟application du présent article sont fixées par voie réglementaire. Article 13 Les modalités d‟applications de la présente ordonnance seront précisées en tant que de besoin, par des textes ultérieurs. Article 14 Sont abrogés toutes dispositions contraires à la présente ordonnance. Article 15 La présente ordonnance sera publiée au journal officiel de la république algérienne démocratique et populaire. Fait à Alger le 29/12/1971 II)- Le profil d’un fiscaliste : Un fiscaliste doit avoir les compétences suivantes : 7

Esprit d’analyse et de synthèse - Capacités d‟expression orale et écrite - Rigueur et méthode - Sens de la négociation - des aptitudes à la réflexion - des qualités rédactionnelles - des qualités d‟expression orale - le sens de la communication et du contact - le sens de l‟organisation - un esprit de synthèse et d‟analyse - une capacité d‟adaptation confirmée - le sens de l‟écoute - de parfaites connaissances juridiques et fiscales - de la résistance au travail sous pression III)- Les missions d’un fiscaliste : - s‟assure que les entreprises respectent les normes fiscales, nationales ou internationales. - il prodigue conseil et assistance aux entreprises - il sait jouer avec les textes en vigueur pour permettre aux sociétés de réduire leurs taxes. - Intervenir lors des grandes mutations d‟une entreprise : fusion ou acquisition - Veiller à l‟application des normes fiscales - Proposer des solutions fiscales pour la gestion et la réduction des impôts - Conseiller sur les questions de droit - Défendre les intérêts d‟une entreprise en cas de contentieux - Assurer la formation, en fiscalité, de contribuable - Aider à optimiser le bilan comptable et votre déclaration d‟impôts. - Aider a connaître les dispositions, aussi bien nouvelles qu‟anciennes en matière de fiscalité - Publier des articles d‟intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui participe a l‟animation de la vie fiscale IV)- Son rôle Il est l‟interlocuteur de l‟administration fiscale, pour le compte de l‟entreprise. Ainsi, lors d‟un contrôle, il sait trouver les arguments pour limiter les contentieux ou les redressements. Il se doit de connaître sur le bout des doigts les dernières dispositions en vigueur et les utiliser au mieux. En faite ces deux fonctions se complètent pour permettre le bon fonctionnement de l‟entreprise. Conclusion Publier des articles d‟intérêt fiscal dans les différents organes de communications ce qui participe a l‟animation de la vie fiscale. De ce qui précède, je ne suis ni un opportuniste, ni un charlatan, les descriptions en (I) et (II), sont la preuve de notre sincérité.

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La définition et caractéristiques de l’impôt Définition : L‟impôt est une prestation pécuniaire requise des particuliers par voie d‟autorité à titre définitif et sans contrepartie en vue de la couverture des charges publiques Cette définition est critiquable, car elle focalise la notion de contribuable autour des personnes physiques, c‟est-à-dire, des particuliers. Elle identifie le destinataire de l‟impôt sans mettre l‟accent sur la légalité. D‟où la définition suivante qui à priori nous paraît plus complète. L‟impôt est un prélèvement en espèces effectué à titre obligatoire et définitif sans contrepartie déterminé sur des bases légales, sur la fortune des personnes pour être mis à la disposition de la puissance publique pour faire face aux charges publiques». Les citoyens sont égaux devant l‟impôt, chacun doit participer au financement des charges publiques en fonction de sa capacité contributive. Nul impôt ne peut être institué qu'en vertu de la loi ; la loi fiscale n‟est pas rétroactive. » (Art 64 de la constitution) D’où les caractéristiques suivantes : L’impôt est un prélèvement : Ce prélèvement est pécuniaire c‟est-à- dire en argent (en monnaie nationale), et définitif. Il s‟oppose en cela aux prélèvements en nature de l‟ancien régime (ex : blé), et aussi à l‟emprunt qui, constitue un autre moyen de couverture des dépenses publiques. Il est à signaler que les pouvoirs publics ont fait appel plusieurs fois ces dernières années à l‟emprunt en particulier par le biais du trésor public. Sur le plan économique, le prélèvement fiscal joue un rôle important dans l‟intervention et la régulation économiques puisqu‟il joue aussi bien sur !e revenu disponible des ménages que sur le budget de l‟Etat. L’impôt est obligatoire : Ce caractère est lié à la légitimité de la puissance publique et au principe du consentement à l‟impôt. Les contribuables sont tenus à l‟obligation de s‟acquitter de l‟impôt sous peine des sanctions prévues en cas de fraude fiscale. L’impôt ne comporte pas de contrepartie : Cela le distingue - des redevances, qui sont réclamées en contrepartie d‟un service public rendu proportionnellement au montant de ce service. Exemple : redevances téléphoniques, électrique, eau, audiovisuel ., - des taxes qui en principe, rémunèrent également un service mais saris lien de proportionnalité avec le service rendu. Elles sont également obligatoires et définies par le législateur (la loi) : Exemple : Taxe sur les bières et les alcools, taxe sur les métaux précieux (or et argent). La légalité de l’impôt :

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Aucun impôt ne peut être réclamé au contribuable s‟il n‟a pas été approuvé par le législateur, c‟est-à-dire les représentants du peuple au niveau de l‟Assemble Populaire Nationale (APN). Les impôts et taxes et leur taux sont prévus par la loi de finance. L’impôt frappe les revenus des personnes : La puissance publique (Etat) réclame les impôts pour l‟ensemble des personnes physiques ou morales publiques ou privées (c‟est-à-dire société commerciale étatique ou privée) en fonction de la capacité contributive de chaque personne qu‟elle soit de nationalité algérienne ou étrangère (si elle travaille ou réalise des revenus en Algérie) en vertu du principe de la territorialité de l‟impôt, en vue de .concrétiser le principe de justice fiscale. Pour la couverture des charges publiques : les recettes fiscales sont destinées pour la couverture des dépenses publiques essentiellement d‟intérêt général subdivisé en dépenses d‟équipement et de fonctionnement dans le cadre du budget de l‟Etat. La classification des impôts et taxes : Plusieurs classifications peuvent être envisagées vue la complexité des systèmes fiscaux en fonction des différentes stratégies économiques et fiscales des gouvernements en fonction des objectifs qu‟ils poursuivent. La classification économique : Cette classification est fondée sur ta distinction entre l’origine de la richesse qui se traduit : - soit par la possession ou la transmission d‟un capital ou d‟un patrimoine ; - soit par la perception d‟un revenu lié au travail ou à la propriété. Et ses emplois par la dépense soit du revenu, soit du capital lui même. Elle permet de définir l‟élément économique sur lequel la contribution est assise, c'est-à-dire la matière imposable. L’imposition du revenu Le revenu est constitué par le total des sommes perçues par une personne pendant une année. Il provient soit : - du travail, exemple le salaire, - du capital, exemple loyers et revenus fonciers, - du bénéfice net réalisé dans une entreprise commerciale individuelle. A ce titre, la réforme fiscale introduite en 1991 a institué un impôt sur le revenu global IRG, il est annuel suivant un barème progressif, il est considéré comme un instrument de justice. L’imposition de la dépense Cette forme d‟imposition frappe le revenu au niveau de son utilisation au moment de la consommation des biens et services. Il s‟agit essentiellement de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est un impôt général sur la dépense et des différents droits indirects (tabacs, alcools, produits pétroliers, métaux précieux, etc.) L’imposition du capital Il peut être permanent, exemple impôt foncier (impôt local perçu annuellement sur la propriété foncière), c‟est-à-dire propriétés bâties et non bâties. - L‟impôt sur la fortune ou le patrimoine ; - Imposition dès plus values suite à une vente d‟immeuble ; - imposition des mutations et des successions (droits d‟enregistrement) La classification impôts directs, impôts indirects : Cette classification administrative repose sur la spécialisation des services fiscaux. Le critère essentiel est économique et concerne l’incidence de l’impôt :

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L‟impôt direct est supporté à titre définitif par le contribuable, alors que l‟impôt indirect est répercuté par l‟intermédiaire des prix sur d‟autres contribuables. Sur le plan technique, l‟impôt direct est permanent tandis que l‟impôt indirect est intermittent puisqu‟il est fondé sur des événements économiques qui relèvent de l‟activité et de l‟initiative des contribuables. D’un point de vue juridique : L‟impôt direct est perçu par voie de rôle nominatif (document établi par l‟administration au nom de chaque contribuable), l‟impôt indirect est perçu sans rôle. Cette classification a perdu de son intérêt vue l‟institution de l‟inspection unique introduite par la réforme fiscale. Les autres classifications Impôts réels / impôts personnels : L‟impôt réel atteint un bien sans tenir compte de la situation personnelle de son détenteur Exemple TVA). Par contre l‟impôt personnel prend en considération l‟ensemble de la situation économique, financière et sociale du contribuable Exemple : IRG). Impôt de répartition et impôt de quotité : I ‟impôt de quotité s‟applique à toute la base imposable et comporte un tarif déterminé à l‟avance, le produit de l‟impôt n‟est pas connu à l‟avance, il dépend des conditions économiques. Exemples : IRG, TVA, IBS. L‟impôt de répartition concerne essentiellement les impôts locaux (taxe sur l‟activité professionnelle, taxe foncière, taxe d‟assainissement et de déversement à l‟égout) dont le produit est réparti sur l‟ensemble des collectivités locales (APC), (APW) pour alimenter leur budget.

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Organisation de l’administration fiscale Toute activité économique est localisée dans un espace en fonction des circonscriptions administratives. A l‟instar des autres administrations, le ministère des finances adopte une organisation administrative et territoriale en fonction des exigences de son fonctionnement et des contraintes territoriales imposées par l‟immensité de l‟Algérie : On y trouve une organisation territoriale régionalisée comme suit : A l’échelle centrale La DGI (direction générale des impôts) dépendant du ministère des finances exécute la politique fiscale du gouvernement ; elle est dirigée par un directeur général. A l’échelle régionale Il existe 09 directions régionales à travers le territoire national ; la wilaya de Tizi-Ouzou dépend de la DRI (direction régionale des impôts) de Blida. A l’échelle Wilaya : Il existe au niveau de chaque wilaya, une DIW (Direction des Impôts de Wilaya) chargée d‟appliquer la législation fiscale sur son territoire. La DIW est dirigée par un directeur de Wilaya. A l’échelle locale : Il existe au niveau de chaque Daïra, deux structures fiscales : a)- Inspection des impôts : Elle est chargée des missions suivantes : Réception des déclarations fiscales, Contrôle de ces déclarations, Etablissement des impôts et taxes, Recensement des personnes et biens imposables. Cette structure est dirigée par un chef d‟inspection b)- Recette des impôts : Elle est chargée des missions suivantes : Recouvrement des impôts et taxes Poursuites à l‟encontre des commerçants défaillants Cette structure est dirigée par un receveur des impôts. Une nouvelle organisation de l‟administration fiscale est en cours ; il est prévu en effet la création des structures fiscales suivantes : Direction des grandes entreprises (DGE) : Elle regroupe toutes les entreprises (individuelles et sociétés) dont le chiffre d‟affaires est supérieur à 100.000.000,00 ; elle est également chargée du suivi des sociétés étrangères ; cette structure implantée à Alger est opérationnelle depuis 2006. Centre des impôts (CDI) : Cette structure prendra en charge les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le régime du réel (Structure opérationnelle). Centre de proximité des impôts (CPI) : Cette structure se chargera de suivre les dossiers fiscaux des contribuables suivis suivant le régime du forfait (petits commerçants et artisans) ainsi que de la taxe foncière et d‟assainissement (Structure partiellement opérationnelle). 12

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Les sources du droit fiscal : Sont au nombre de quatre. La loi : Seule véritable source du droit fiscal, elle est consacrée comme telle par la constitution Les textes réglementaires : Constituent une source puisqu'ils précisent les modalités d'application des dispositions législatives ; Dans leur commentaire dans la rubrique des dispositions légales, ils abordent souvent des points non-traités par la loi. La jurisprudence : Dans le règlement du contentieux fiscal, le juge est amené à interpréter la loi fiscale. Ces interprétations en tant que telles font jurisprudence et sont source du droit fiscal. En effet l'administration fiscale prend en compte le plus souvent au niveau de ses textes les interprétations données par le juge. La doctrine fiscale: C‟est l‟ensemble des opinions formulées, des commentaires, des directives, ou prise de position individuelles par les auteurs et commentateurs à propos des textes législatifs ou réglementaires et des décisions jurisprudentielles de ce fait elle constitue une source du droit fiscal en ce qu'elle influence l'orientation du législateur ou l'interprétation de l'administration fiscale et du juge. Législation fiscale algérienne Loi fiscale : Les lois fiscales sont prises à l'initiative de l'exécutif sous forme de projet de loi ou des députés sous forme de proposition de loi ; Dans les faits, l'initiative appartient au gouvernement, en raison de la complexité de la matière ; Les lois fiscales sont prises sous forme de codes ; elles sont promulguées par le Chef de l'Etat et publiées au Journal Officiel. Application de la loi fiscale dans le temps : - les lois fiscales s'appliquent immédiatement : - Elles ne sont pas rétroactives ; Application de la loi fiscale dans l'espace. Elle soulève le : - problème de la double imposition ; - problème de l'évasion fiscale internationale (paradis fiscaux) ; Loi de finance : Elles sont prévues par l'article 2 de la loi n° 84-17 du 07 Juillet 1984 relative aux lois de finances. la loi de finances de l'année (initiale) : Le projet de loi de finances est élaboré par l'administration fiscale ; - elle constitue le moyen juridique utilisé pour procéder à des modifications aux différents codes fiscaux ou instituer de nouveaux impôts et taxes au sein et en dehors des codes fiscaux ; - le dépôt du projet de loi de finances par le Gouvernement auprès de l'APN doit intervenir au plus tard le 30 septembre de l'année précédent l'exercice en cause. La loi de finances complémentaire :

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Il est fait recours à ce support juridique généralement pour procéder à des réajustements budgétaires ou pour prendre des mesures urgentes. Décrets / arrêtés / instructions interministérielles : A cet égard on distingue le "décret", acte pris par le Président de la République et l'"arrêté" qui est pris par les ministres, les Préfets, les sous-préfets et par les maires en fonction des attributions que leur confèrent la Constitution et les Lois Circulaires et instructions du ministre des finances Règles d’un bon système fiscal Règle de la justice : Selon cette règle la contribution de chaque sujet doit être proportionnelle à ses facultés contributives ; Ce principe doit être complété par le principe de l'universalité qui tend à éliminer les privilèges de certaines personnes et classes ; Ce principe d'égalité doit être complété également par le principe d'uniformité de l'impôt qui implique une contribution uniforme, les citoyens étant égaux devant les charges publiques. Règle de la fixité et de la certitude : La taxe imposée à chaque citoyen doit être certaine et non arbitraire ; - le temps du paiement ; - le mode du paiement ; - la quotité à payer. Cette règle vise à éviter l'arbitraire de l'administration ; Elle tend également, à sauvegarder les intérêts du Trésor, en stabilisant les recettes fiscales ; Elle a aussi pour objet d'éviter les changements fréquents de la législation pour ne pas perturber l'administration fiscale et le contribuable. Règle de commodité : Toute contribution doit être levée à l'époque et suivant le mode qui paraissent les plus convenables pour le contribuable et assurer au Trésor des rentrées tout en évitant au contribuable des charges et sacrifices démesurés. Règle d’économie Toute contribution doit être établie de manière à faire sortir des bourses du peuple le moins possible au delà de ce qu'elle fait entrer dans le trésor de l'Etat ; L'administration fiscale doit adopter un système fiscal qui n'occasionne pas des dépenses supérieures à ce qu'il procure à l'Etat ; Limitation des frais de perception de l'impôt et de contrôle. Prélèvements obligatoires Impôts : Prestation pécuniaire requise des contribuables d‟après leurs facultés contributives par voie d‟autorité de manière définitive et sans contrepartie directe, en vue de la réalisation des objectifs de la puissance publique. C‟est un acte de puissance publique; Il opère un prélèvement sur la propriété; Il est perçu dans un but d‟intérêt général. Taxes : Prestation pécuniaire due dés lors que le service est mis à la disposition du redevable, son montant n‟est pas proportionnel à la valeur du service rendu (droits d‟inscriptions dans les universités). Taxes parafiscales : Prestation pécuniaire perçu dans un intérêt économique ou social au profit d ‟une personne morale publique autre que l‟État. (cotisation à la chambre de commerce) Droits de douanes : 14

Contribution pécuniaire sur une marchandise lors de son passage à la frontière. Redevances : Prestation pécuniaire en contre partie d‟une prestation de service fournie, son produit est affecté au service prestataire, elle n‟est due que par les usagers effectifs, et que le service bénéficie exclusivement aux redevables du prélèvement obligatoire exigé. Cotisations sociales : Les apports des personnes protégées ou de leurs employeurs à des institutions octroyant des prestations sociales, en vue d‟acquérir et de maintenir le droit à ces prestations. Les fonctions de l’impôt La fonction financière : d‟un point de vue historique c‟est la première fonction de l‟impôt. Ce dernier a été créé afin de couvrir les charges publiques. Pour ce faire il doit être : Productif : Être payé par le plus grand nombre de contribuables. Etre stable : Ce qui permet aux contribuables l‟acceptation de le payer. Etre élastique : Il doit pouvoir être augmenté sans susciter de trop vives réactions. La fonction économique : L’impôt dans le domaine économique peut être utilisé pour divers actions dans le cadre de la politique fiscale : La régulation conjoncturelle : En période d‟inflation l‟impôt peut permettre une action anti-inflationniste en épongeant l‟excédent du pouvoir d‟achat qui fait augmenter les prix. Par l‟incitation à l‟épargne et l‟incitation à l‟investissement en capitaux mobiliers. L’action structurelle : Incitations fiscale favorisant l‟implantation d‟entreprises dans certaines régions …. Les interventions fiscales sectorielles : Exemple dans le secteur agricole. La fonction sociale : Le capitalisme a engendré des inégalités qu‟il convient de corriger, le premier objectif social étant la redistribution des revenus, c‟est la théorie du réformisme fiscal. Cette théorie repose sur deux techniques : La progressivité de l’impôt : Permet de frapper moins lourdement les plus démunis. La personnalisation de l’impôt : Va permettre de tenir compte de la situation du contribuable notamment de ses charges familiales. La redistribution des revenus se matérialise à travers les subventions, la couverture sociale, construction de logements sociaux,…. Les classifications de l’impôt La classification administrative Les impôts de l ‟État = budget de l‟Etat Les impôts locaux; = budget des collectivités locales La classification économique : L‟impôt sur le revenu, frappe la richesse en voie d‟acquisition ; L‟impôt sur la dépense, frappe la consommation; L‟impôt sur le capital, frappe la richesse acquise (ou patrimoine). Les classifications techniques 15

Impôt direct et impôt indirect; Les impôts directs sont payés et supportés par la même personne, le redevable. Les impôts indirects sont payés par le redevable mais supportés par le contribuable. Impôt spécifique et impôt ad-valorem Impôt spécifique: un poids, un volume, une surface de matière imposable multiplié par une somme forfaitaire. Impôt ad-valorem: application d‟un pourcentage (%) à la base imposable. Impôt analytique et impôt synthétique; Impôt analytique: Assis sur les éléments d‟un patrimoine ou sur une opération isolée ou sur une catégorie unique de revenu; Impôt synthétique: Consiste à appréhender un ensemble d‟opérations ou de revenus et à taxer cet ensemble. Impôt de répartition et impôt de quotité; Impôt de répartition: Le montant est fixé à l‟avance par le législateur puis réparti ensuite entre les contribuables, le taux de l‟impôt se dégage après la répartition (fiscalité locale). Impôt de quotité: Définir initialement un taux d‟impôt qui sera ensuite appliqué à la matière imposable, le montant par contribuable et le montant global ne sont connus qu‟à la fin de l‟année. Impôt progressif et impôt proportionnel. L’impôt proportionnel : Est celui dont le taux demeure constant quelle que soit la quantité de la matière imposable ; L’impôt progressif : est celui dont le tarif s'élève à mesure que croit la quantité de la matière imposable, il y 'a deux progressivité : La classification sociale L’impôt personnel Est un impôt organisé de manière à tenir compte de la situation particulière (familiale,…) du contribuable. C'est un impôt subjectif. L’impôt réel Frappe les choses et ne s'intéresse qu'à la matière imposable. C'est un impôt objectif ;

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L’assiette de l’impôt L’assiette de l’impôt Asseoir l‟impôt consiste a déterminer les bases d‟imposition (exemple : salaire de pose constitue l‟assiette pour déterminer le montant de l‟impôt sur les salaires IRG, le résultat fiscal permet le calcul du montant de l‟impôt a payer en matière de l‟IBS. La liquidation fiscale : Liquider un impôt consiste a déterminer le montant a payer par le contribuable. Exemple au moment du dépôt du bilan fiscal, une société doit au préalable procéder a la liquidation fiscale, cela signifie ainsi : - Détermination du montant de l‟impôt IBS exigible - Soustraire les acomptes verses par la société en matière d‟IBS - La liquidation est l‟acte de régulariser le montant restant a payer (montant de l‟IBS exigible - montant des acomptes verses) le solde est a déclarer par voie de G50 et dont copie sera jointe en même temps que le dépôt du bilan fiscal. La procédure d’imposition La détermination de l’assiette de l’impôt : - L‟assiette de l‟impôt désigne la somme retenue pour définir la base de calcul d‟un impôt ou d‟une taxe. En d‟autres termes c‟est sur qui repose l‟impôt elle est déterminée par la recherche de la matière imposable et l‟évaluation de cette matière. - La matière imposable est l‟élément économique sur lequel l‟impôt prend sa source cet élément peut être un bien, un produit, un revenu, un capital ou une personne. C‟est le champ d‟application de l‟impôt. Deux méthodes pour déterminer la matière imposable : La déclaration d‟existence ou le recensement. La liquidation : C‟est l‟opération qui conduit à déterminer l‟impôt exigible. Elle consiste à appliquer à la base imposable ou assiette, le taux ou le tarif de l‟impôt pour en déterminer le montant. La liquidation peut se faire par trois parties : Par l’administration fiscale : Après le dépôt de la déclaration par le contribuable l'administration procède à la liquidation (le calcul de l‟impôt) Par le contribuable : C'est généralement en matière de taxes sur le chiffre d'affaires (TAP) que la liquidation de l'impôt est confiée au contribuable lui même. Par un tiers : Elle est prévue par la loi sous forme de retenue à la source. L'impôt est ensuite reversé au Trésor. Exemple la TVA. Le recouvrement : Est l‟opération de perception de l‟impôt, la collecte des prélèvements obligatoires peut se faire à l‟amiable (payement dans les délais) ou de force (redressement,…). Si vous êtes une personne physique, morale, particulier ou professionnel vous êtes soumis à l’un ou plusieurs de ces impôts et taxes : 01) - L‟impôt forfaitaire unique. 02) - L‟impôt sur le revenu global. 17

03) - La taxe sur l‟activité professionnelle 04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée 05) - L‟impôt sur le bénéfice de la société 06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères 07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société 08) - Régime fiscal applicable aux groupements 09) - La Taxe Foncière 10) - La taxe d‟assainissement 11) - La taxe d‟habitation 12) - L‟impôt sur le patrimoine 13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l‟environnement 14) - Taxe sur les pneus neufs 15) - Droits de garantie 16) - Taxe de domiciliation bancaire 17) - redevance de l‟utilisation des ressources en eau 18) - Taxe sur le blé dur importé 19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP 20) - La taxe sur les produits pétroliers 21) - Taxe spécifique sur les sacs en plastique 22) - La TIC 23) - Taxe additionnelle 25) - Taxe sur les carburants 26) - Taxe d‟incitation au déstockage des déchets industriels spécieux et/ou dangereux 27) - Taxe d‟incitation au déstockage des déchets liés aux activités de soins des hôpitaux et cliniques 28) - Taxe complémentaire sur les eaux usées industrielles 29) - Taxe complémentaire sur la pollution atmosphérique d‟origine industrielle sur les quantités émises dépassant les valeurs limites 30) – La taxe sur les d‟importation des boissons gazeuses.

31) - La Taxe sanitaire sur les Viandes (TSV) 32) - Taxe à la charge des opérateurs de téléphonie mobile 33) - Taxe à la charge des importateurs et grossistes de médicaments (revente en l‟état) 34) - Redevance à la charge des importateurs et producteurs d‟appareils de reprographie 35) - Taxes de formation professionnelle et d‟apprentissage 36) - Contribution à la charge des concessionnaires de véhicule auto 37) - Taxe parafiscale (TPF) 38) - Taxe de séjour 39) - Taxe de publicité 40) - Taxe unique sur les spectacles 41) - Redevance sur les appareils de reprographie 43) - Les mutations à titre onéreux 44) - Les mutations à titre gratuit 45) - Partages et échanges 46) - Les sociétés 47) - Actes relatifs à la dissolution et au partage des sociétés 48) - Les mutations d‟usufruits et de la nue propriété

49) - Timbre de quittance 51) - Vignette auto 52) - Taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes 53) - Redevance pétrolière 18

54) - Taxe sur le revenu pétrolier (TRP) 55) - Impôt complémentaire sur le revenu (ICR) 56) - Taxe sur les profits exceptionnels (TPE) 57) - Taxe superficiaire 58) - Taxe de crédit d‟émission

59) - Taxe sur l‟utilisation d‟eau 60) - Taxe de torchage 61) - Droit de transfert 62) - Droits de timbre 63) - Droits d‟enregistrement 64) - Droits indirects 65) - Taxe d‟efficacité énergétique 66) - Etc……………………………………..

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(01) La fiscalité Question 1 Qu'est-ce que c'est que la fiscalité ? Réponse La fiscalité désigne l'ensemble des règles, lois et mesures qui régissent le domaine fiscal d'un pays. Définie autrement, la fiscalité se résume aux pratiques utilisées par un État ou une collectivité pour percevoir des impôts et autres prélèvements obligatoire.

---------------oo00oo--------------Question 2 C'est quoi le droit fiscal ? Réponse Le droit fiscal peut être défini comme la branche du droit recouvrant l'ensemble des règles de droit relatives aux impôts. Elle désigne aussi la participation des sujets de droit (personnes physiques, personnes morales) à l'organisation financière de l'État et à l'expression de sa politique économique et sociale.

---------------oo00oo--------------Question 3 C'est quoi un régime fiscal ? Réponse Le terme de régime fiscal désigne le niveau d'imposition appliqué aux bénéfices d'une entreprise. C'est lui qui définit les barèmes des taxes demandées, mais aussi les manières dont elles sont calculées. Lorsque l'on crée son entreprise et selon la forme sociale choisie, on dispose ou non du choix de son régime fiscal.

---------------oo00oo--------------Question 4 Quels sont les différents types d'impôts ? Réponse 01) - L‟impôt forfaitaire unique. 02) - L‟impôt sur le revenu global. 03) - La taxe sur l‟activité professionnelle 04) - La Taxe sur la Valeur Ajoutée 05) - L‟impôt sur le bénéfice de la société 06) - Régime fiscal applicable aux entreprises étrangères 07) - Régime fiscal applicable aux groupes de société 08) - Régime fiscal applicable aux groupements 09) - La Taxe Foncière 10) - La taxe d‟assainissement 20

11) - La taxe d‟habitation 12) - L‟impôt sur le patrimoine 13) - Taxe sur les activités polluantes et dangereuses pour l‟environnement 14) - Taxe sur les pneus neufs 15) - Droits de garantie 16) - Taxe de domiciliation bancaire 17) - redevance de l‟utilisation des ressources en eau 18) - Taxe sur le blé dur importé 19) - Taxe annuelle sur les véhicules catégorie VP 20) - La taxe sur les produits pétroliers Etc……………………………………….

---------------oo00oo--------------Question 5 Quelle est la différence entre impôt et taxe ? réponse Fondamentalement une taxe n'est pas bien différente d'un impôt en ce sens qu'il s'agit également d'un prélèvement fiscal définitif. La taxe est également une somme d'argent qui est payée par des contribuables : elle est donc pécuniaire, obligatoire quand elle est due et effectuée par voie d'autorité.

---------------oo00oo--------------Question 6 Qui est le contribuable ? Réponse Le contribuable est l'individu, le ménage ou toute personne morale (entreprise, associations) qui est assujetti à un impôt et paie de ce fait une contribution au fonctionnement de l'État et de ses services. Le nombre de contribuables ne dépend donc pas que de ceux qui paient l'impôt sur le revenu.

---------------oo00oo--------------Question 7 C'est quoi le système fiscal ? Réponse Le terme de régime fiscal désigne le niveau d'imposition appliqué aux bénéfices d'une entreprise. C'est lui qui définit les barèmes des taxes demandées, mais aussi les manières dont elles sont calculées. Lorsque l'on crée son entreprise et selon la forme sociale choisie, on dispose ou non du choix de son régime fiscal.24 juil. 2017

---------------oo00oo--------------Question 8 Quelle est la différence entre taxe impôt et redevance ? Réponse Le montant est proportionnel au service rendu. Le montant correspond au coût du service. 21

Le produit récolté sert uniquement au service. Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des ordures ménagères (REOM), dans ce cas là seuls les usagers vont payer la taxe.

---------------oo00oo--------------Question 9 C'est quoi la taxe parafiscale ? Réponse Les taxes parafiscales sont des taxes qui sont calculées sur la valeur de la marchandise importée et qui ont principalement pour but la protection des industries nationales (exemple : produits textiles). La taxe est applicable à l'importation des biens destinés à être mis à la consommation.

---------------oo00oo--------------Question 10 Quelle est la différence entre impôt direct et indirect ? Réponse Dans les impôts directs, je peux aussi payer l'Impôt sur la Fortune(ISP) ou l'impôt sur les le bénéfice des sociétés. L'exemple type de l'impôt indirect est la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA). Le redevable est l'entreprise ; le contribuable est le consommateur. Le marchand répercute la taxe sur le prix de mes

---------------oo00oo--------------Question 11 Qu'est-ce qu'un impôt direct ? Réponse L'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation ou encore la taxe foncière sont des impôts directs. Il s'agit de taxes fiscales perçues par le Trésor Public. Un impôt est appelé "impôt direct" lorsqu'il est payé et supporté par la même personne. Le redevable de l'impôt direct est également le contribuable de cet impôt.

---------------oo00oo--------------Question 12 Pourquoi la TVA est un impôt indirect ? Réponse Impôt indirect : définition. Un impôt indirect est une taxe fiscale qui est payée au Trésor Public par une personne différente de celle qui en supporte effectivement le coût. Le contribuable et le redevable de l'impôt indirect sont par conséquent deux personnes distinctes.

---------------oo00oo--------------Question 13 C'est quoi l'impôt progressif ? Réponse 22

Un impôt progressif est un impôt dont le taux s'accroît en fonction de la valeur de l'élément taxé, appelé base d'imposition ou assiette. En d'autres termes, plus la valeur de l'élément sur lequel est assujetti l'impôt est importante, plus le taux appliqué à cette valeur pour calculer l'impôt va être important.

---------------oo00oo--------------Question 14 Qui est la TVA ? Réponse La TVA est un impôt indirect, ce qui signifie qu'il n'est pas collecté directement par l'Etat comme l'impôt sur le revenu, la taxe d'habitation ou la taxe foncière. La TVA est en fait une taxe qui vient s'ajouter au prix de tous les produits qui y sont assujettis, c'est-à-dire la quasi-totalité.

---------------oo00oo--------------Question 15 Pourquoi la TVA est une taxe indirecte sur la consommation ? Réponse Définition de la TVA ou Taxe sur la valeur ajoutée. La TVA est un impôt indirect sur les dépenses de consommation. Elle est payée par le consommateur et collectée par les entreprises qui participent au processus de production et de commercialisation.

---------------oo00oo--------------Question 16 Qu'est-ce que la taxe sur la valeur ajoutée ? Réponse La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation. ... Ceux-ci - qu'il s'agisse de la taxe sur le prix de vente payé par les consommateurs ou de la taxe sur le chiffre d'affaires payée par les entreprises - sont en effet très critiqués pour leurs effets dits « de cascade ». Question Comment calculer le montant de la TVA déductible ? La TVA déductible est utilisée pour calculer la somme que l'entreprise devra verser à l'Etat. 1)- TVA à payer = TVA collectée - TVA déductible. 2)- TVA déductible = prix d'achat HT x taux de TVA. 3)- Dans la majorité des cas, on applique le taux standard de TVA c'est-à-dire 19,6%.

---------------oo00oo--------------Question 17 Pourquoi la TVA est un impôt sur la consommation ? La taxe sur la valeur ajoutée ou TVA est un impôt indirect sur la consommation. ... Ceux-ci - qu'il s'agisse de la taxe sur le prix de vente payé par les consommateurs ou de la taxe sur le chiffre d'affaires payée par les entreprises - sont en effet très critiqués pour leurs effets dits « de cascade ».

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---------------oo00oo--------------Question 18 Qui a créé la TVA ? Réponse Maurice Lauré, inspecteur des Finances, imagine le concept de taxe sur la valeur ajoutée, afin de simplifier et d'uniformiser les différents impôts sur la consommation. Le samedi 10 avril 1954, l'Assemblée nationale vote la Taxe sur la Valeur Ajoutée

---------------oo00oo--------------Question 19 Qui supporte la TVA ? Réponse La TVA. La TVA (taxe sur la valeur ajoutée) est un impôt indirect sur la consommation. Elle concerne, en principe, tous les biens et services consommés ou utilisés en France. C'est le consommateur final qui paye la TVA, et non les entreprises qui concourent à la production du bien ou du service.

---------------oo00oo--------------Question 20 Qu'est-ce que la TVA déductible ? Réponse TVA collectée. La TVA collectée est le montant de TVA que vous avez collecté sur vos ventes. Lorsque vous vendez un produit ou un service, l'État prélève une taxe sur la Valeur Ajoutée. Exemple : Pour une vente de 100,000 HT, avec un taux de TVA 19 %, vous avez collecté 19.00 de TVA, qu'il faudra un jour rendre à l'État

---------------oo00oo--------------Question 21 C'est quoi la TVA facturée ? Réponse La TVA à décaisser : c'est le montant que paie l'entreprise au Trésor Public et qui représente la différence entre la TVA collectée et TVA déductible ; La TVA collectée : TVA facturée aux clients ; La TVA déductible : TVA qui a été payée par l'entreprise et qu'elle a le droit de récupérer.

---------------oo00oo--------------Question 22 Comment calculer le montant TTC ? Réponse Si vous avez un prix HT et que vous voulez calculer rapidement le prix TTC, il vous suffit de multiplier le prix HT par 1,19 (pour une TVA à 19 %, ou par exemple multiplier par 1,09 pour une TVA à 9 %). A l'inverse, pour obtenir un prix HT à partir d'un prix TTC, divisez le prix TTC par 1,19 (si tva=19 %). 24

---------------oo00oo--------------Question 23 Qu'est-ce que ça veut dire TTC ? Réponse L'expression « toute taxe comprise » (TTC) est utilisée pour désigner un prix sur lequel toutes les taxes dues par le client sont prises en compte. L'expression toute taxe comprise est souvent orthographiée grâce à l'acronyme TTC. Le prix TTC prend notamment en compte la taxe sur la valeur ajoutée ou TVA.

---------------oo00oo--------------Question 24 Comment calculer le montant de la TVA ? Réponse Pour calculer le montant de la TVA, il suffit de diviser le prix HT par 100 puis de le multiplier : par 19 pour une TVA à 19 % par 9 pour une TVA à 9 %

---------------oo00oo--------------Question 25 C'est quoi le prix HT ? Réponse Comment passer de HT à TTC ? Si vous avez un prix HT et que vous voulez calculer rapidement le prix TTC, il vous suffit de multiplier le prix HT par 1,19 (pour une TVA à 19 %, ou par exemple multiplier par 1,09 pour une TVA à 9 %). A l'inverse, pour obtenir un prix HT à partir d'un prix TTC, divisez le prix TTC par 1,19 (si tva=19 %).

---------------oo00oo--------------Question 26 C'est quoi le prix de vente ? Réponse Exemple de fixation du prix de vente d'un jean Prix d'achat HT Coefficient multiplicateur Prix de vente TTC Prix de vente HT Marge dégagée

PA HT 1,85

15 DA ( 100+ 20 ) / ( 100 -35 )

PV TTC PV HT MB

27,75 DA 23,13 DA 8,13 DA

---------------oo00oo--------------Question 27 Comment calculer le taux de marque ? Réponse 25

Le taux de marque est exprimé en pourcentage, il est obtenu en procédant au calcul suivant : 1)- Taux de marque = (marge brute / chiffre d'affaires HT) X 100. 2)- Prix de vente hors taxes = (achat hors taxes X (100 – taux de marque)) X 100.

---------------oo00oo--------------Question 28 C'est quoi la marge brute ? Réponse La marge brute est un indicateur essentiel du compte de résultat, qui renseigne sur les gains réalisés par son entreprise sur une période donnée. Elle mesure la différence entre le prix de vente et le coût de revient d'un produit ou d'un service

---------------oo00oo--------------Question 29 Comment calculer le taux de marge commerciale ? Réponse Il se calcule par conséquent à partir d'un rapport entre la marge brute HT et le coût d'achat HT : 1)- Taux de marge (%) = Marge brute HT / Coût d'achat HT x 100. 2)- Taux de marge = Marge Brute HT / Coût d'achat HT x 100. 3)- Taux de marque = Marge Brute HT / Prix de vente HT x 100.

---------------oo00oo--------------Question 30 Qu'est-ce que le coût de revient d'un produit ? Réponse Le coût de revient correspond à l'ensemble des coûts directs et indirects, fixes et variables, de production et de distribution pour une unité de bien ou de service vendue. Ainsi, pour une opération donnée, la différence entre votre chiffre d'affaires et votre coût de revient correspond à votre bénéfice.11 déc. 2012 La marge commerciale de l'entreprise est obtenue en procédant au calcul suivant Marge commerciale = chiffre d'affaires HT – achats HT consommés. 1)- Achats consommés HT = achats HT+ frais accessoires d'achats + variation des stocks. 2)- Taux de marge = (marge brute / achats consommés HT) * 100.

---------------oo00oo--------------Question 31 Comment calculer la marge brute en pourcentage ? Réponse Il se calcule par conséquent à partir d'un rapport entre la marge brute HT et le coût d'achat HT : 1)- Taux de marge (%) = Marge brute HT / Coût d'achat HT x 100. 2)- Taux de marge = Marge Brute HT / Coût d'achat HT x 100. 3)- Taux de marque = Marge Brute HT / Prix de vente HT x 100. Plus…

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---------------oo00oo--------------Question 32 Comment calculer le seuil de rentabilité ? Réponse Calculer la Marge sur Coûts Variables (MCV) : MCV = CA-CV. Calculer le Taux de Marge sur Coûts Variables (TMCV) : TMCV = MCV/CA. Calculer le Seuil de Rentabilité (SR) : SR = CF / TMCV. Calculer le Point Mort en nombre de jours (PM)

---------------oo00oo--------------Question 33 C'est quoi un coefficient multiplicateur ? Réponse Le coefficient multiplicateur est un coefficient de gestion commerciale utilisé par un distributeur pour obtenir le prix de vente TTC d'un produit à partir de son prix d'achat HT. L'usage du coefficient multiplicateur simplifie la gestion commerciale et les comparaisons.21 mars 2016

---------------oo00oo--------------Question 34 Quel est le seuil de rentabilité ? Réponse Le calcul du seuil de rentabilité est important pour toute entreprise, il permet de déterminer le montant du chiffre d'affaires à réaliser au cours d'une période pour atteindre l'équilibre (ou le point mort), c'est-à-dire avoir un résultat à zéro (total des charges = total des produits).

---------------oo00oo--------------Question 35 Qu'est-ce que la marge sur coût variable ? Réponse La marge sur coûts variables est une donnée importante qui découle de la comptabilité analytique et donc de la comptabilité générale. Elle permet de mettre en évidence la marge de manœuvre financière dont dispose une entreprise afin de financer ses frais fixes.

---------------oo00oo--------------Question 36 Qu'est-ce qu'une charge variable ? Réponse Les charges variables, appelées aussi « charges opérationnelles » ou « charges d'activités » sont par définition des charges qui évoluent en fonction de l'activité de l'entreprise. Selon les entreprises son activité sera définie par le volume des ventes réalisées ou les quantités produites.

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Question 37 Qu'est-ce qui compose les charges fixes ? Réponse Les charges fixes sont par exemple les amortissements, le loyer, les frais administratifs, les différents honoraires, les salaires .... Selon votre activité il est également possible de considérer comme charges fixes les factures d'électricité, de téléphone ... car elles ne varient pas en fonction de l'activité.6 sept. 2017

---------------oo00oo--------------Question 38 Quelle-est la différence entre taxe, impôt et redevance ? Réponse Niveau : Facile Le vocabulaire juridique est partout dans la société, très souvent utilisé et très souvent malmené. Nous allons voir aujourd‟hui que taxe, impôt et redevance ont des significations différentes. Vous apprendrez ainsi que la “redevance télévisuelle” n‟a rien d‟une redevance, ou alors que la taxe d‟habitation n‟est pas une taxe dans son sens juridique. LES IMPÔTS La notion d‟impôt a été défini grâce à la jurisprudence du 21 novembre 1958 du conseil d‟Etat “Syndicat national des transporteurs aériens”. Cette jurisprudence a tiré cinq caractéristiques permettant de définir un impôt : - Caractère pécuniaire de l‟impôt (évalué en Euros). L‟impôt est prélevé sur une valeur convertible en terme monétaire. - Il est effectué par voie d’autorité. - Il est opéré à titre définitif. - L‟impôt sert à financer les personnes publiques. - Enfin l‟impôt s‟effectue sans lien avec le fonctionnement du service. L‟impôt ne constitue pas le coût d‟un service rendu et n‟implique pas de contrepartie. On trouve parmi les impôts, l’impôt sur le revenu, la taxe d‟habitation, la taxe foncière, l‟impôt sur les sociétés ou bien l‟impôt sur la fortune. Vous pouvez remarquer que la taxe foncière, bien que portant le nom de taxe, est un impôt et non une taxe. DÉFINITION DES TAXES. Les taxes sont intimement liées à une prestation de service (public). Elles sont perçues lors du fonctionnement d‟un service public ou de l‟utilisation d‟un ouvrage public. Le montant de la taxe n’est pas proportionnel au service rendu. Même si un contribuable ne bénéficie pas du service, il doit s‟acquitter de cette taxe fiscale. La taxe sur l‟enlèvement des ordures ménagères est une taxe, par conséquent tout le monde doit la payer, même si ils ne bénéficient pas du service. De plus, le montant de cette taxe sera toujours le même, peu importe l‟importance des déchets. Au contraire, la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) ne constitue pas une taxe, c’est un impôt puisque non perçu en raison d‟un fonctionnement d‟un service public. DÉFINITION DE REDEVANCE.

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La redevance est la somme versée par un usager d’un service ou d’un ouvrage public. Cette somme trouve sa contre partie directe dans les prestations fournies par ce service public ou dans l‟utilisation de l‟ouvrage public. Seuls les usagers paient la redevance. Le montant est proportionnel au service rendu. Le montant correspond au coût du service. Le produit récolté sert uniquement au service. Une commune peut par exemple instaurer une redevance sur enlèvement des ordures ménagères (REOM), dans ce cas là seuls les usagers vont payer la taxe.

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(02) LES AVANTAGES FISCAUX Question 39 Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de son établissement? Réponse Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation. On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée. Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité. Le PV de constat est établi et délivré par les services fiscaux compétents dans un délai n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la date de la demande formulée par l‟investisseur. Il est obligatoire pour tous les investissements ayant achevé totalement la phase de réalisation (Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du 16/09/2010)

---------------oo00oo---------------Question 40 A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur

---------------oo00oo---------------Question 41 Comment s‟appliquent les avantages fiscaux prévus par l‟ordonnance 01-03 du 20 août 2001modifiée et complétée relative au développement de l‟investissement aux investissements d‟extension ? Réponse L’application des avantages fiscaux pour les investissements d’extension se fait comme suit : - L‟octroi de la totalité des avantages de réalisation aux biens et services non exclus, objet de l‟extension, - L‟octroi des avantages d‟exploitation en fonction d‟un pourcentage déterminé au prorata des investissements bruts nouveaux, par rapport aux investissements bruts totaux. Toutefois, en matière de TAP au cas d‟une activité séparée ou d‟une nouvelle unité distincte des autres unités, la règle du prorata ne s‟applique que pour l‟IBS et l‟avantage en matière de TAP, est pleinement accordé (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement ). 30

---------------oo00oo---------------Question 42 En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est applicable pour toutes les implantations de la société ? Réponse Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de l‟Etat .Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement).

---------------oo00oo---------------Question 43 Dans le cas où un promoteur éligible à l‟ANDI procède à la cession d‟un véhicule acquis en franchise de TVA, avant l'expiration du délai réglementaire, Comment calculer la TVA à reverser et comment l‟incessibilité peut elle être levée ? Réponse L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en question. Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir (Note 174 /MF/DGI/DOF/SDOF du 30/01/2006).

---------------oo00oo---------------Question 44 Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la réalisation et exploitation. Réponse L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP. Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de réinvestissement (Art 5 de LF 2014) 31

---------------oo00oo---------------Question 45 Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement de cette dernière ? Réponse La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux (02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent. Cet engagement elle doit être déposée au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)

---------------oo00oo---------------Question 46 Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ? Réponse Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un abattement de l‟IFU, dus à l„issue de la période des exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières années d„imposition. Cet abattement se présente comme suit : - 1ère année d„imposition : un abattement de 70 % ; - 2ème année d„imposition : un abattement de 50 % ; - 3ème année d„imposition : un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011

---------------oo00oo---------------Question 47 Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ? Réponse Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000 DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1er janvier 2015 (Art 14 la loi de finances pour 2015)

---------------oo00oo---------------Question 48 Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ? Réponse Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi se présentent comme suit : -des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : - 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ; - 2éme année d‟imposition : un abattement de 50% ; - 3éme année d‟imposition : un abattement de 25%. 32

2)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : - troisième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 70% ; - quatrième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 50% ; - cinquième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 25%. Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la loi de finances pour 2014)

---------------oo00oo---------------Question 49 Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au minimum d‟imposition de 5000DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ? Réponse Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de finances 2015).

---------------oo00oo---------------Question 50 Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le décret exécutif N°07-08 du 11/01/2007 fixant la liste des activités, biens et services exclus des avantages fixés par l‟ordonnance N°01-03 du 20/08/2001, relative au développement de l‟investissement. Réponse La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI. Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés par le décret en question, Note N°338 MF/DGI/DLRF du 13 juin 2009

---------------oo00oo---------------Question 51 Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du dispositif ANDI que si : - La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du régime d‟aide à l‟emploi a expiré, - Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs ( Note n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014)

---------------oo00oo---------------Question 52 Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ? 33

Réponse Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article 137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014

---------------oo00oo---------------Question 53 Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf et Tamanghasset ? Réponse Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du bénéfice de l‟abattement de 50%. Question Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ? Réponse Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de l‟investissement, Article 78 de la LFC 2009

---------------oo00oo---------------Question 54 Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ? Réponse L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en question. Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles. Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir Remarque1 N° 2374 MF/ DGI/DOF/SDOF/B2du 07 décembre 2005 Objet : Acquisition de véhicules sous régime privilégié. - Mention de l’incessibilité. Référence : Instruction N°05/22 du 19/10/2005, émanant du Ministère de l’Intérieur et des collectivités Locales. J‟ai l‟honneur de vous faire parvenir, ci-joint, copie de l‟instruction visée en référence par laquelle, le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités 34

Locales enjoint aux walis de s‟abstenir d‟immatriculer les véhicules acquis sous le régime privilégié dans le cadre du développement de l‟investissement (ANDI) en cas de cession. A cet égard, je vous précise que les services fiscaux, à l‟effet de mettre en oeuvre cette disposition, doivent apposer la mention d‟incessibilité telle que définie dans l‟instruction sur les attestations de franchises TVA relatives aux acquisitions de véhicules dans le cadre de l‟ANDI. Pour ce faire, les DIW doivent faire confectionner, dés réception de la présente note, des cachets portant la mention « Incessibilité du véhicule dune durée de 05 ans » en langue nationale (cf. instruction version originale) La levée de l‟incessibilité s‟effectue conformément à la législation en vigueur soit : - Expiration du délai de 05ans. - Reversement de la TVA au prorata du délai de détention. Lorsque ces conditions sont réunies, l‟inspection des impôts délivre aux concernés une attestation établie sur le modèle « 930 » certifiant le reversement de la TVA et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Il vous est demandé de hâter la diffusion de la présente note et de l‟instruction susvisée à vos services de base respectifs. Remarque2 N° 05/22 /DGLPAJ/DECPB/SDECB/2005 du 19 octobre 2005 Objet : A/S Immatriculation de véhicules acquis dans le cadre de la réalisation de projets d’investissement. Il a été porté à ma connaissance par l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement, de la problématique relative à la non inscription de la mention d‟incessibilité lors de l‟immatriculation des véhicules acquis dans le cadre du développement de l‟investissement au niveau des services concernés de la wilaya (Direction de la Réglementation et des Affaires Générales). En effet, l‟article 09 de l‟ordonnance 01/03 du 20 Août 2001 relative au développement de l‟investissement fixe l‟application du taux réduit en matière de droits de douane pour les équipements importés et entrant directement dans la réalisation de l‟investissement. En outre, l‟article 11 alinéa 04 de l‟ordonnance suscitée prévoit la franchise de la TVA pour les biens et services entrant directement dans la réalisation de l‟investissement (notamment pour les véhicules) qu‟ils soient importés ou acquis sur le marché local. 1)- LES MODALITES D’INSCRIPTION DE L’INCESSIBILITE : L‟inscription de la mention de l‟incessibilité (du véhicule), lors de son immatriculation par les services concernés de la wilaya (DRAG), est effectuée sur la base d‟une décision émanant de l‟administration des douanes et de l‟administration des impôts. En sus des pièces constitutives du dossier de demande de l’immatriculation du véhicule, celui-ci comprend également les pièces suivantes : 1)- Une copie de la décision d‟octroi d‟avantages délivrée par l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement. 2)- Dans le cas où le véhicule est importé, le demandeur doit présenter le modèle 846 délivré par l‟administration des douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. - dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un concessionnaire de véhicules agréé sur le Territoire National, il est exigé du demandeur de présenter, selon le cas le certificat de vente délivré par le concessionnaire ou le modèle 846 délivré par l‟Administration des Douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. - dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un producteur implanté sur le Territoire National (usine de montage ou de production automobile), il est exigé du demandeur de 35

fournir une attestation de franchise de la TVA délivrée par l‟Administration des Impôts (inspection des impôts territorialement compétente), qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. Sur la base de ce dossier, il appartient aux services concernés de la wilaya (DRAG) de prendre les mesures suivantes : 1)- Inscrire la mention d‟incessibilité sur un registre spécial ouvert à cet effet, et qui sera dénommé « registre d‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre du développement de l‟investissement ». 2)- Délivrer la carte grise en portant obligatoirement la mention « incessibilité pour une durée de 05 ans » et la date d‟effet de l‟incessibilité et la date de la fin de l‟incessibilité du véhicule. Après l‟accomplissement des formalités susvisées, les services concernés de la wilaya (DRAG) informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement (ANDI), l‟Administration des Douanes (direction régionale territorialement compétente) et l‟Administration des Impôts (direction des Impôts de wilaya territorialement compétente), de la confirmation de l‟opération de l‟inscription de l‟incessibilité sur la carte grise de l‟intéressé bénéficiaire des avantages liés à l‟investissements. 2)- LA LEVEE DE L’INCESSIBILITE : L‟incessibilité est levée par les services concernés de la wilaya (DRAG) après expiration du délai réglementaire inscrit sur la carte grise et le registre susvisé. Dans ce cas, ces services informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement, l‟Administration des Douanes et l‟Administration des Impôts. Dans le cas où le bénéficiaire de l‟incessibilité décide de procéder à la vente du véhicule avant le délai réglementaire d‟incessibilité fixé dans cette instruction, il doit produire : 1)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts justifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule. 2)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles. Ces deux attestations doivent porter la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services concernés de la wilaya –DRAG-». A cet effet, je vous demande de veiller à la mise en oeuvre stricte et le suivi des prescriptions de cette instruction, qui sont liées étroitement au développement de l‟investissement dans notre pays et m‟informer de toutes difficultés rencontrées dans ce domaine.

---------------oo00oo---------------Question 55 Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de son établissement? Réponse Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation. On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée. Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité. Le PV de constat est établi et délivré par les services fiscaux compétents dans un délai n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la date de la demande formulée par l‟investisseur.

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Il est obligatoire pour tous les investissements ayant achevé totalement la phase de réalisation (Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du 16/09/2010) Remarque L‟article 6 du modèle d‟imprimé (DOAE) sera modifié pour préciser que les avantages liés à la phase d‟exploitation commencent à courir, non pas à partir de la date de la signature de la décision, mais à compter de la date de mise en exploitation, telle que prévue par la législation fiscale (Article 13 du Code des Impôts Directs). Il est précisé, à cet effet, que la date de mise en exploitation peut être entamée durant la phase de réalisation, dans ce cas, elle peut prendre effet à compter : - Soit de la constatation par les services fiscaux du démarrage de l‟activité (procès-verbal de constat, recoupement…) ; - Soit de la déclaration spontanée du promoteur. En l‟absence des deux cas précités, les avantages d‟exploitation commencent à courir à partir de l‟expiration du délai de la réalisation ou le cas échéant, du délai de prorogation et ce même sans le commencement effectif de l‟activité. Il demeure entendu que le début d‟exploitation peut être soit total ou partiel.

---------------oo00oo---------------Question 56 A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse: Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur (Article 9-2 de l'ordonnance n° 06-08 du 15 juillet 2006, modifiant et complétant l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l‟investissement) Remarque Dès l‟extinction de la période d‟exonération de dix (10) ans, ou celle accordée par décision de l‟ANDI, vous relevez du champ d‟application du droit commun. En d‟autres termes, vous serez éligible au régime du réel et soumis ainsi à l‟IBS, TVA et TAP. IMPOSITION DES BÉNÉFICES (IBS) : Les sociétés de capitaux (SARL, sociétés par actions etc. .) sont soumises à l’impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS). Comment est déterminé votre bénéfice imposable ? Votre bénéfice imposable est déterminé suivant la tenue d’une comptabilité réelle. Votre résultat imposable résulte de la différence entre : Les produits perçus. Ils concernent notamment : - les ventes de marchandises ; - les produits accessoires d‟exploitation tels que : - Les revenus des immeubles figurant à l‟actif du bilan; - Les subventions reçues pour les concessions de droits de la propriété industrielle appartenant à l‟entreprise; - Les produits financiers; - Les plus-values professionnelles. Les charges déductibles, notamment : - les achats de matières et marchandises ; - les frais généraux (frais d‟entretien, loyers, dépenses de personnel); - les provisions; 37

- les amortissements; - certains impôts et taxes (TAP, taxe foncière, taxe d‟assainissement Conditions de déduction des charges : Pour être déductibles, les charges doivent : - être engagées dans le cadre de la gestion normale de l‟entreprise ou dans un intérêt, - correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes, - se traduire par une diminution de l‟actif net, - être comprises dans les charges de l‟exercice au cours duquel elles ont été engagées. Taux de l’impôt : Le taux de l’impôt sur les bénéfices des sociétés est fixé à : - 19% pour les activités de production de biens ; - 23% pour les activités de bâtiment, de travaux publics et d‟hydraulique ainsi que les activités touristiques et thermales à l‟exclusion des agences de voyages ; - 26% pour les autres activités. En cas de l‟exercice concomitant de plusieurs activités, les personnes morales assujetties à l‟IBS doivent tenir une comptabilité séparée pour ces activités, permettant de déterminer la quote-part des bénéfices pour chaque activité à laquelle le taux de l‟IBS approprié doit être appliqué. Le non-respect de la tenue d‟une comptabilité séparée entraîne systématiquement l‟application du taux de 26%. Les activités de production de biens s‟entendent de celles qui consistent en l‟extraction, la fabrication, le façonnage ou la transformation de produits à l‟exclusion des activités de conditionnement ou de présentation commerciale en vue de la revente. L‟expression « activités de production » ne comprend pas également les activités minières et d‟hydrocarbures. Par activités de bâtiment et des travaux publics et hydrauliques éligibles au taux de 23%, il y a lieu d‟entendre les activités immatriculées en tant que telles au registre de commerce et donnent lieu au paiement des cotisations sociales spécifiques au secteur. Le montant de l’impôt net est obtenu en déduisant du montant de l’impôt brut : Le montant des retenues à la source opérées au titre des reve Conditions de déduction des charges : Pour être déductibles, les charges doivent : • être engagées dans le cadre de la gestion normale de l‟entreprise ou dans un intérêt, • correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes, • se traduire par une diminution de l‟actif net, • être comprises dans les charges de l‟exercice au cours duquel elles ont été engagées. Le montant de l’impôt net est obtenu en déduisant du montant de l’impôt brut : • Le montant des retenues à la source opérées au titre des reve • soit un complément d‟impôt à acquitter au moyen du bordereau avis deversement (G n°50); • soit un excédent de versement qui est remboursé ou reporté sur le prochain versement. le minimum forfaitaire : Le montant de l‟impôt dû par les sociétés au titre de l‟IBS ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quelque soit le résultat réalisé, à 10.000DA. Ce minimum forfaitaire doit être acquitté, dans les vingt «20» premiers jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non. La liquidation du solde de l‟impôt est opérée par les contribuables et le montant arrondi au dinar inférieur est versé par eux - mêmes sans avertissement préalable également, sous déduction des acomptes déjà réglés, au plus tard le jour de la remise de la déclaration.

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Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration annuelle dont le verso tient lieu de Bordereau avis de versement. Lorsque l‟entreprise a bénéficié d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d‟autant. IMPOSITION DU CHIFFRE D’AFFAIRES TVA: Le chiffre d‟affaires de votre entreprise est soumis à la TVA quelle que soit la forme juridique de celle-ci. La TVA est comprise dans le prix de vente de vos produits. De ce fait elle n‟est pas supportée par votre entreprise mais par le consommateur final. La TVA repose sur le principe selon lequel la TVA ayant grevé les éléments constitutifs du prix d‟une opération imposable (TVA sur achat), est déduite de celle collectée sur l‟opération de vente (TVA sur la vente). Régimes d’imposition : L‟imposition du chiffre d‟affaires réalisé par votre entreprise, relève du régime du réel. Dans ce régime, c‟est vous même qui devez déterminer votre base d‟imposition au vu de votre comptabilité. Ainsi, sur les opérations imposables que vous réalisez vous devez : • Calculer la TVA selon le taux applicable au produit ou au service considéré, Et. • Déduire la TVA que vous avez déjà supportée sur les biens et services acquis pour les besoins de votre exploitation et qui figurent sur les factures de vos fournisseurs. Cette différence peut faire apparaître : • Soit un solde positif : c‟est le montant de la TVA que vous devez acquitter, • soit un solde négatif : c‟est à dire lorsque le montant de la TVA payée à vos fournisseurs est supérieur au montant de la TVA sur votre chiffre d‟affaires, la différence constitue un reliquat de taxe (précompte) qui sera reporté sur les mois qui suivent. Ce précompte ne peut en aucun cas faire l‟objet d‟un remboursement même partiel, (Pour les cas de remboursement). A quel moment la TVA devient-elle exigible ? La date d’exigibilité de la TVA varie selon la nature des opérations réalisées : • Pour les ventes, c‟est la livraison juridique ou matérielle de la marchandise. • Pour les prestations de services et les travaux immobiliers, c‟est l‟encaissement total ou partiel du prix. Base d’imposition: La base imposable de la TVA à l‟importation est constituée par la valeur en douane tous droits et taxes inclus à l‟exclusion de la TVA elle même. Taux de la TVA: Les taux de la TVA à l’importation sont fixés comme suit : Taux normal : 17% (véhicules de tourisme, véhicules de transport, électroménager, etc. (Art 21 du CTCA) ; Taux réduit : 7% (Rond à béton, pâtes alimentaires, pommes de terre). (Art.23 du CTCA). LES IMPÔTS A CARACTÈRE PROFESSIONNEL: En plus des impôts précédemment décrits, votre entreprise supportera: • la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP); • la taxe foncière. La taxe sur l’activité professionnelle : La taxe est établie au nom de chaque entreprise, à raison du chiffre d‟affaires réalisé par chacun de ses établissements, unités ou dans chacune des communes du lieu de leur installation. 39

La taxe est établie sur le chiffre d‟affaires hors TVA lorsqu‟il s‟agit de redevables soumis à cette taxe. Le taux de la TAP est de 2% , article 222 du CID (L.F.C.2001) Toutefois, le taux de la T AP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures. Le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens. Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25%. Paiement de la TAP : En matière de TAP le paiement de la taxe s‟effectue mensuellement ou suivant le régime des acomptes provisionnels. Paiement mensuel: Lorsque votre chiffre d‟affaires de l‟exercice précédent est supérieur à 240. 000 DA, vous devez acquitter la TAP mensuellement avant le 21 du mois suivant celui au cours duquel le chiffre d‟affaires a été réalisé (Art.359-1 du CID4A). Remarque : Les unités des entreprises du bâtiment et des travaux publics et unités des entreprises de transport sont autorisées, quel que soit le montant de leur chiffre d‟affaires, à effectuer les versements dus avant le 21 du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d‟affaires a été encaissé ou réalisé. Lieu de paiement: Vous devez payer la TAP à la caisse du receveur des impôts du lieu d‟implantation à savoir, au niveau de chacune des communes du lieu d‟installation des établissements ou unités de chaque entreprise. Les taxes foncières sur les propriétés bâties et non bâties: La société est redevable des taxes foncières lorsqu’elle est propriétaire d’immeubles bâtis ou de terrains. La taxe foncière sur les propriétés bâties : La base imposable de la taxe est constituée par la valeur locative fiscale m² par la superficie imposable. La base d‟imposition est déterminée après application d‟un taux d‟abattement de 2% l‟an, sans toutefois, excéder un maximum de 25%. Le taux de la taxe applicable aux propriétés bâties proprement dites est fixé à 3%.(Art 261-B du CIDTA). Exonérations : Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction. Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle de leur achèvement. Cependant, en cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe est due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle d‟occupation des lieux. La taxe foncière sur les propriétés non bâties: La base imposable est constituée par la valeur locative fiscale exprimée au m² ou à l‟hectare par la superficie imposable. La taxe est calculée en appliquant à la base imposable le taux correspondant. Toutefois, pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n‟ont pas fait l‟objet d‟un début de construction depuis trois (03) ans à compter de la date d‟obtention du permis de construire ,les droits dus au titre de la taxe foncière sont quadruplés. Paiement de la taxe foncière : 40

Le paiement de la taxe foncière doit être effectué le premier jour du troisième mois qui suit la date de mise en recouvrement du rôle.

---------------oo00oo---------------Question 57 En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est applicable pour toutes les implantations de la société ? Réponse: Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de l‟Etat. Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement). Remarque Régimes dérogatoires La loi a prévu deux régimes dérogatoires procurant aux promoteurs des avantages plus importants Régime dérogatoire des zones Phase réalisation : Franchise de TVA sur les équipements acquis dans le cadre de l‟investissement. Exonération des droits de douane pour les équipements importés (non fabriqués en Algérie). Exonération des droits de mutation pour toute acquisition de biens immobiliers acquis dans le cadre de l‟investissement. Exonération des droits d‟enregistrements, taxe de publicité foncière et rémunération domaniale (concession). Phase exploitation Exonération de 10 ans en matière de TAP. Exonération de 10 ans en matière d‟IBS. Extension Les mêmes avantages sont applicables an appliquant toutefois un coefficient d‟exonération découlant du rapport entre les nouveaux investissements et le total des investissements.

---------------oo00oo---------------Question 58 Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la réalisation et exploitation. Réponse: L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP. Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de réinvestissement (Art 5 de LF 2014) Remarque Article 2 LF 2016 Arrêté interministériel Finances & Industrie 41

Fixation d‟une quotepart égale à 30% des gains devant être réinvesti et correspondant aux avantages (exonérations ou réductions) accordés dans le cadre des dispositifs de soutien à l„investissement. Les dispositions de l’article 142 du code des impôts directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées comme suit : Article 142 du CIDTA Modifié par les articles 15 de la loi de finances pour 1997, 4 de la loi de finances complémentaire pour 2008 et 5 de la loi de finances pour 2014 et modifié par l‟article 2 de la loi de finance pour 2016 Les contribuables qui bénéficient d‟exonérations ou de réductions d.impôt sur les bénéfices des sociétés et de la taxe sur l‟activité professionnelle, accordées dans la phase d‟exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à l‟investissement sont tenus de réinvestir 30% des bénéfices correspondants à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre (4) ans à compter de la date de clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel. Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs. En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du premier exercice. Le non-respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l‟avantage fiscal et l‟application d.une amende fiscale, prévus dans pareil cas. Les modalités d‟application de ces dispositions sont fixées, en tant que de besoin, par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de l‟industrie ». Remarque pour mémoire Les contribuables qui bénéficient d‟exonérations ou de réductions d‟impôt sur les bénéfices des sociétés et de la taxe sur l‟activité professionnelle, accordées dans la phase d‟exploitation dans le cadre des dispositifs de soutien à l‟investissement sont tenus de réinvestir la part des bénéfices correspondant à ces exonérations ou réductions dans un délai de quatre (04) ans à compter de la date de la clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel. Le réinvestissement doit être réalisé au titre de chaque exercice ou au titre de plusieurs exercices consécutifs. En cas de cumul des exercices, le délai ci-dessus est décompté à partir de la date de clôture du premier exercice. Nonobstant toutes dispositions contraires, les prescriptions du présent article s‟appliquent aux résultats dégagés au titre des exercices 2008 et suivants, ainsi qu‟aux résultats en instance d‟affectation à la date de promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2008. Le non respect des présentes dispositions, entraîne le reversement de l‟avantage fiscal et l‟application d‟une amende fiscale de 30%. Explication Auparavant, les bénéficiaires d‟exonérations ou de réductions d‟impôts et taxes octroyées dans le cadre de l‟ordonnance n°01-03 devaient réinvestir la part y afférente dans un délai de quatre années (à compter de la date de la clôture de l‟exercice dont les résultats ont été soumis au régime préférentiel). Suite à la modification introduite par l‟article 2 de la LF, il est dorénavant prévu que l‟obligation de réinvestissement portera sur trente pour cent (30%) desdits bénéfices, et non plus sur la totalité. Pour la mise en application des dispositions de cet article il faut savoir trois choses : - La TVA octroyer n‟est qu‟une facilité de trésorerie et non un avantage proprement dit ;

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- la TAP et le droit de douane sont des charges déductible pour l‟entreprise, donc le calcule en matière de l‟IBS doit tenir compte de ces paramètres ; - enfin l‟obligation de réinvestissement pour les opérations d‟extension de capacités alourdit la gestion de dossier fiscale !!!!!!!!

---------------oo00oo---------------Question 59 Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement de cette dernière ? Réponse: La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux (02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent. Cet engagement elle doit être déposé au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)

---------------oo00oo---------------Question 60 Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ? Réponse: Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un abattement de l‟IRG ou l„IBS, selon le cas, ainsi que de la TAP, dus à l„issue de la période des exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières années d„imposition. Cet abattement se présente comme suit : 1ère année d‘imposition : Un abattement de 70 % ; 2ème année d‘imposition : Un abattement de 50 % ; 3ème année d‘imposition : Un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011

---------------oo00oo---------------Question 61 Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ? Réponse Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000 DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1erjanvier 2015 (Art 14 la loi de finances pour 2015)

---------------oo00oo---------------Question 62 Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ? Réponse: Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi se présentent comme suit : 43

i)- des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : 1ère année d’imposition : Un abattement de 70% ; 2éme année d’imposition : Un abattement de 50% ; 3éme année d’imposition : Un abattement de 25%. ii)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : Troisième année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 70% ; Quatrième année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 50% ; Cinquième année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 25%. Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la loi de finances pour 2014) iii)- Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000 DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1erjanvier 2015 (Art 14 la loi de finances pour 2015) À l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : Première année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 70% ; Deuxième année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 50% ; Troisième année de l’assujettissement à l’impôt : Réduction de 25%.

---------------oo00oo---------------Question 63 Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au minimum d‟imposition de 5000 DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ? Réponse: Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de finances 2015). Remarque Section 6 Exemptions et exonérations Article 282octiès 44

Modifié par les articles 13 de la loi de finances complémentaire 2008 et 14 de la loi de finances 2015. Sont exemptés de l’impôt forfaitaire unique : - les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent, - les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales, - les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit à un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire. Les activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements, d‟activités ou de projets, éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou du « Fonds national de soutien au micro crédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage», bénéficient d‟une exonération totale de l‟impôt forfaitaire unique, pendant une période de trois (03) ans, à compter de la date de sa mise en exploitation. Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par une voie réglementaire, la période de l‟exonération est portée à six (06) années à compter de la mise en exploitation. Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d‟investissements s‟engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée indéterminée. Le non-respect des engagements liés au nombre d‟emplois créés entraîne le retrait de l‟agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés. Toutefois, ils demeurent assujettis au payement du minimum d’imposition correspondant à 50% du montant de celui prévu à l’article 365 bis du code des impôts directs et taxes assimilées. Article 365. bis Créé par l‟article 21 de la loi de finances 2007 et modifié par l‟article 16 de la loi de finances 2015. Le montant de l‟impôt dû par les personnes physiques au titre de l‟impôt forfaitaire unique ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le chiffre d‟affaires réalisé, à 10.000 DA. Nonobstant les dispositions de l‟article 282 quater du code des impôts directs et taxes assimilées, le produit du minimum d‟imposition est affecté en totalité au profit de la commune. Ancienne sous-section 2 paiement mensuel ou trimestriel de la taxe des professions non commerciales (abrogée)

---------------oo00oo---------------Question 64 Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le décret

exécutif n° 17-101 du 6 Joumada Ethania 1438 correspondant au 5 mars 2017 fixant les listes négatives, les seuils d‟éligibilité et les modalités d‟application des avantages aux différents types d‟investissement. Réponse: La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI. Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés par décret exécutif n° 17-101 du 6 Joumada Ethania 1438 correspondant au 5 mars 2017 fixant les listes négatives, les seuils d‟éligibilité et les modalités d‟application des avantages aux différents types d‟investissement.

---------------oo00oo---------------Question 65 45

Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse: Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du dispositif ANDI que si : - La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du régime d‟aide à l‟emploi a expiré, - Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs (Note n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014) Remarque Article 62 de la loi de finance 2014 Art’cle 61. Les promoteurs d‟investissements ne peuvent être éligibles qu‟à un seul dispositif d‟aide à l‟emploi, soit dans le cadre du dispositif de l‟agence nationale de soutien à l‟emploi des jeunes (ANSEJ), soit de la caisse nationale d‟assurance chômage (CNAC) ou de l‟agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM). Cette disposition n‟est pas applicable lorsque le dispositif prévoit l‟extension de capacité de production. Article 62. Les personnes ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre des différents dispositifs d‟aide à l‟emploi cités à l‟article ci-dessus, ne peuvent être éligibles au dispositif d‟aide à l‟investissement dans le cadre de l‟agence nationale du développement de l‟investissement (ANDI) qu‟après : expiration de la période d‟exonération au titre de la phase exploitation, accordée dans le cadre du régime d‟aide à l‟emploi ; renonciation aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi. Toutefois, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages prévus dans le cadre du dispositif de l‟ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs.

---------------oo00oo---------------Question 66 Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ? Réponse: Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article 137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014, portant loi minière. Remarque Article 137 Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont exemptées : - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus, par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements, matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux

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activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte. Art. 138 La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des activités mentionnées à l‟article 137 ci-dessus, est fixée par voie réglementaire. Article 139. Les investissements d‟exploitation minière notamment ceux destinés à la création, l‟extension de capacités, la réhabilitation ou la restructuration, sont soumis aux dispositions prévues par la législation et la réglementation relatives au développement de l‟investissement.

---------------oo00oo---------------Question 67 Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf et Tamanghasset ? Réponse: Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du bénéfice de l‟abattement de 50%. Remarque 1 Dispositions fiscales communes applicables aux différentes activités minières : 1)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés les entreprises d‟exploitation minière telles qu‟énumérées à l‟article 7 de ladite loi, sont soumises à l‟IBS lequel est assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l‟IBS. Le taux de l‟IBS est fixé à 26 % 2)- La taxe sur l’activité professionnelle ; Les entreprises d‟exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 2% sans droit à déduction, Exonération en matière d’impôts directs Les exploitations minières sont exemptées pour les activités de prospection, d‟exploitation et d‟exploration minière et pour les activités de ramassage et d‟exploitation de carrières et sablières de : i)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre minier attribué. Modalités de détermination du résultat de l’exercice: Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d‟exploitation, les amortissements, les provisions fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement et les pertes admises. Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : Les activités minières sont soumises à la TVA au taux de 17 %. Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont exemptées : - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus, par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements, matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux

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activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte. La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des activités, est fixée par voie réglementaire. Obligations fiscales : L‟entreprise détentrice d‟un titre minier ou d‟une autorisation relatif à l‟exercice des activités minières, est tenue de souscrire une déclaration d‟existence dans les conditions prévues par l'article 183 du code des impôt directs et taxes assimilées (CIDTA). Obligations comptables : Tenir une comptabilité séparée des trois (03) activités de prospection, d‟exploration et d‟exploitation minières ; Tenir une comptabilité séparée de leurs activités autres que minières. ; Enfin, Le bilan comptable annuel de l‟entreprise est présenté sous la forme consolidée Sanctions fiscales En cas de retard de paiement ou de défaut et insuffisances de déclaration, il est fait application des sanctions (pénalités et amendes) prévues par la législation du droit commun. Remarque 2 ABATTEMENT DE 50% SUR LE MONTANT DE L’IRG OU DE L’IBSCACCORDÉ AUX REVENUS PROVENANT DES ACTIVITÉS EXERCÉES DANS CERTAINES ZONES DE L’EXTRÊME SUD: Les revenus tirés d‟activités exercées dans les wilayas de Tindouf, d‟Adrar, de Tamanrasset et d‟Illizi, bénéficient à compter du 1er janvier 2015, à titre transitoire et pour une période de cinq (5), d‟un abattement de 50 % sur : - le montant de l‟IRG (entreprise individuelle) - ou de l‟IBS (société de capitaux). Pour prétendre au bénéfice de l’abattement de 50%, il faut remplir simultanément les deux (02) conditions suivantes: - résider dans l‟une des wilayas suscitées; - disposer d‟un revenu tiré d‟une activité exercée dans lesdites wilayas. Cette réduction ne s‟applique pas aux revenus des personnes et sociétés exerçant dans le secteur des hydrocarbures à l‟exception des activités de distribution et de commercialisation des produits pétroliers et gaziers.

---------------oo00oo---------------Question 68 Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ? Réponse : Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de l‟investissement. Art 78 de la LFC 2009 Remarque Section 4 Exemptions et régimes particuliers Article 138 3)- Bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l‟exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d‟économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme.

---------------oo00oo---------------Question 69 48

Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ? Réponse : Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI. L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants: Remarque 1)-En matière d’impôts directs: - Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme. - Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03) années à compter du début d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises. - Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages. - Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;

---------------oo00oo---------------Question 70 Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du CIDTA au profit des Entreprises touristiques ? Réponse: Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d‟établissements classés. Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.) Remarque IBS : Exonération : Les entreprises touristiques (établissements classées) crées par les promoteurs nationaux ou étrangers bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans à compter de leur début d‟activité. Il est à signaler que les agences de tourisme et de voyages en sont exclues. Taux d‟IBS : Le bénéfice réalisé par les entreprises touristiques est soumis au taux de 23% ; il en est de même pour les agences de tourisme et de voyages depuis l‟intervention de la LF pour 2014. TAP : La durée de l’exonération est de 10 ans. 49

TVA : Les activités touristiques, hôtellerie, thermales, restaurations touristique classée, voyages et de location de véhicules touristiques sont soumises au taux réduit (7%). Cette disposition s‟appliquera jusqu‟au 31/12/2019. Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour 2009, l‟article 78 de la loi de finances pour 2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau. La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté interministériel. En matière d’impôts directs: - Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme. - Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03 ) années à compter du début d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises . -Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages. - Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ; En matière de TVA : - Application du taux réduit de la TVA de 7% au profit des prestations liées aux activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration touristique classée, de voyages et de location de véhicules de transport touristique, jusqu‟au 31 décembre 2019 ; En matière de droit d’enregistrement - Exemption du droit d‟enregistrement pour les actes de constitution et d‟augmentation de capital, des sociétés exerçant dans le secteur touristique ; Remarque La loi de finances complémentaire pour 2009, a institué la possibilité pour les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, de bénéficier des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de l‟investissement. Autres avantages - Bénéfice du taux réduit de droit de douane, pour une période temporaire fixée jusqu‟au 31 décembre 2014, pour les acquisitions d‟équipement et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau des établissements hôteliers ; Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a l'importation et à l'exportation. Prorogation jusqu‟au 31 décembre 2019 de l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards

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hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau (Art 78 LF2015) Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour 2009, l‟article 78 de la loi de finances pour 2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau. La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté interministériel.

---------------oo00oo---------------Question 71 Qu‟est ce qu‟on entend par un contrat d‟entrée en exploitation et quelles sont les modalités de son établissement? Réponse Le constat d‟entrée en exploitation est un document attestant l‟entrée en exploitation des projets déclarés par l‟ANDI ayant bénéficié des décisions d‟octroi d‟avantages de réalisation. On entend par entrée ou mise en exploitation, la production de biens destinés à être commercialisés ou la fourniture de prestations de services facturés, au titre d‟un investissement ayant donné lieu à l‟acquisition partielle ou totale des moyens de production figurant sur la liste des biens et services, nécessaires à l‟exercice de l‟activité déclarée. Le contrat d‟entrée en exploitation est établi à la demande de l‟investisseur, par les services fiscaux compétents du lieu de situation de l‟activité. Le PV de constat est établi et délivré par les services fiscaux compétents dans un délai n‟excèdent pas trente (30) jours à compter de la date de la demande formulée par l‟investisseur. Il est obligatoire pour tous les investissements ayant achevé totalement la phase de réalisation (Note N°611/MF/FGI/DLRF/SDI/2010 du 16/09/2010)

---------------oo00oo---------------Question 72 A compter de quelle date commence la période d‟exonération pour un contribuable détenteur d‟une décision d'entrée en exploitation dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse Les investissements agréés dans le cadre de l'ANDI bénéficient, au titre de la phase d'exploitation, de l'exonération de l'IBS et de la TAP, pour une durée de trois (3) ans après constat d'entrée en activité établi par les services fiscaux à la diligence de l'investisseur (Article 9-2 de l'ordonnance n° 06-08 du 15 juillet 2006, modifiant et complétant l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001 relative au développement de l‟investissement)

---------------oo00oo---------------Question 73 Comment s‟appliquent les avantages fiscaux prévus par l‟ordonnance 01-03 du 20 août 2001modifiée et complétée relative au développement de l‟investissement aux investissements d‟extension ? Réponse L’application des avantages fiscaux pour les investissements d’extension se fait comme suit : 51

- L‟octroi de la totalité des avantages de réalisation aux biens et services non exclus, objet de l‟extension, - L‟octroi des avantages d‟exploitation en fonction d‟un pourcentage déterminé au prorata des investissements bruts nouveaux, par rapport aux investissements bruts totaux. Toutefois, en matière de TAP au cas d‟une activité séparée ou d‟une nouvelle unité distincte des autres unités, la règle du prorata ne s‟applique que pour l‟IBS et l‟avantage en matière de TAP, est pleinement accordé (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement ).

---------------oo00oo---------------Question 74 En cas de pluralité de localisations d‟un investissement bénéficiant du régime dérogatoire des zones du fait de l‟existence de plusieurs unités ou implantations, est-ce que ce régime est applicable pour toutes les implantations de la société ? Réponse Le régime dérogatoire ne s‟applique qu‟aux unités ou établissements implantés dans des localités relevant d‟une zone dont le développement nécessite une contribution particulière de l‟Etat .Les autres unités ou établissements ne pourront sous réserve qu‟ils soient concernés par l‟investissement, prétendre qu‟au régime général des avantages pour la durée correspondant à ce dernier (Instruction interministérielle n°10 du 03/03/2009 relative aux modalités d‟application des avantages fiscaux aux types d‟investissement).

---------------oo00oo---------------Question 75 Dans le cas où un promoteur éligible à l‟ANDI procède à la cession d‟un véhicule acquis en franchise de TVA, avant l'expiration du délai réglementaire, Comment calculer la TVA à reverser et comment l‟incessibilité peut elle être levée ? Réponse L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en question. Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir (Note 174 /MF/DGI/DOF/SDOF du 30/01/2006).

---------------oo00oo---------------Question 76 Est-ce que l‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est applicable pour les deux phases de l‟investissement à savoir, la réalisation et exploitation. 52

Réponse L‟obligation de réinvestissement de la part des bénéfices correspondant aux avantages fiscaux est limitée aux seuls avantages accordés à l‟investissement dans sa phase d‟exploitation, à savoir l‟exonération en matière de l‟IBS et de la TAP. Les avantages accordées dans la phase de réalisation et liés à la TVA, aux droits d‟enregistrement et aux droits de douanes ne sont pas conditionnés par l‟obligation de réinvestissement (Art 5 de LF 2014)

---------------oo00oo---------------Question 77 Quelles sont les modalités du bénéfice de la prorogation de la période d‟exonération accordée au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, après écoulement de cette dernière ? Réponse La période d‟exonération accordée au titre de la période d‟exploitation est prorogée de deux (02) ans au profit des promoteurs d'investissements éligibles aux dispositifs d‟aide, lorsqu'ils s'engagent à recruter au moins trois (03) employés à titre permanent. Cet engagement il doit être déposé au niveau de l‟agence qui doit vous délivrer une prorogation de l‟exonération. Articles 2 et 7 de la loi de finances pour 2010)

---------------oo00oo---------------Question 78 Quels sont les abattements accordés aux jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi après l‟extinction de la période d‟exonération ? Réponse Les activités exercées par les jeunes promoteurs d„investissements bénéficient d„un abattement de l‟IRG ou l„IBS, selon le cas, ainsi que de la TAP, dus à l„issue de la période des exonérations prévue par la législation fiscale en vigueur et ce, pendant les trois premières années d„imposition. Cet abattement se présente comme suit : - 1ère année d„imposition : un abattement de 70 % ; - 2ème année d„imposition : un abattement de 50 % ; - 3ème année d„imposition : un abattement de 25 %.Art 6 de la LFC2011

---------------oo00oo---------------Question 79 Quels sont les avantages accordés aux jeunes promoteurs d'investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant du régime de l‟IFU ? Réponse Les jeunes promoteurs d'investissements qui relèvent de l'IFU (CA inférieur à 30.000.000 DA) sont exclus du champ d'application de la TVA et bénéficient d'une exonération totale de l'IFU, pendant une période de trois (03) ans, à compter du 1er janvier 2015 (Art 14 la loi de finances pour 2015)

---------------oo00oo---------------Question 80 Quels sont les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ? Réponse Les abattements accordés en matière de l'IFU au profit des jeunes promoteurs éligibles aux dispositifs d’aide à l’emploi se présentent comme suit : 53

- des abattements sont accordés au profit des activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés par les collectivités locales, pendant les trois (03) premières années d‟imposition et ce, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : - 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ; - 2éme année d‟imposition : un abattement de 50% ; - 3éme année d‟imposition : un abattement de 25%. 2)- des abattements sont accordés au profit des activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables exercées par des personnes physiques, à l‟issue de la période d‟exonération des deux (02) premières années. Ces abattements se présentent comme suit : - troisième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 70% ; - quatrième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 50% ; - cinquième année de l‟assujettissement à l‟impôt : réduction de 25%. Les produits recyclables ainsi que les modalités d‟application de cette disposition sont fixés par voie réglementaire (Articles 12 de la loi de finances complémentaire pour 2011 et 32 de la loi de finances pour 2014)

---------------oo00oo---------------Question 81 Est-ce que les promoteurs d‟investissement exerçant des activités ou porteurs de projets éligibles aux dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM relevant de l‟IFU sont imposables au minimum d‟imposition de 5000DA durant la période d'exploitation (période d‟exonération) ? Réponse Les promoteurs d‟investissement éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi relevant de l‟IFU sont assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 5.000 DA (Article 16 de la loi de finances 2015).

---------------oo00oo---------------Question 82 Est-ce que les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi sont concernés par le décret exécutif N°07-08 du 11/01/2007 fixant la liste des activités, biens et services exclus des avantages fixés par l‟ordonnance N°01-03 du 20/08/2001, relative au développement de l‟investissement. Réponse La liste prévue par le décret suscité ne vise que les investissements agrées par l‟ANDI. Les investissements éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi ne sont nullement concernés par le décret en question. Note N°338 MF/DGI/DLRF du 13 juin 2009

---------------oo00oo---------------Question 83 Est-ce que les promoteurs d‟investissements ayant bénéficié d‟avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d‟aide à l‟emploi peuvent être éligibles en même temps au dispositif d‟aide à l‟investissement dans le cadre de l‟ANDI ? Réponse Les personnes ayant bénéficié d’avantages fiscaux dans le cadre du dispositif d’aide à l’emploi ne peuvent prétendre au bénéfice des avantages fiscaux accordés au titre du dispositif ANDI que si : - La période d‟exonération au titre de la phase d‟exploitation accordée dans le cadre du régime d‟aide à l‟emploi a expiré, 54

- Elles renoncent aux avantages du régime d‟aide à l‟emploi Par ailleurs, lorsque ces personnes ont préalablement bénéficié des avantages fiscaux prévus dans le cadre du dispositif ANDI, elles ne peuvent postuler aux autres dispositifs ( Note n°416/MF/DGI/DLRF/SD3/2013 du 04 /06/2013 et Art 61 et 62 de la LF 2014)

---------------oo00oo---------------Question 84 Quels sont les avantages fiscaux accordés au secteur minier ? Réponse Les avantages fiscaux accordés au secteur minier, sont prévus par les dispositions de l‟article 137 à 139 de la loi n°14-05 du 24 février 2014, portant loi minière

---------------oo00oo---------------Question 85 Les activités exercées dans le secteur minier bénéficient- elles de l‟abattement de 50% de l‟IRG et de l‟IBS accordé aux contribuables exerçant dans les wilayas d‟Illizi, Adrar, Tindouf et Tamanghasset ? Réponse Les revenus des personnes et sociétés exerçants dans le secteur des mines sont exclus du bénéfice de l‟abattement de 50%.

---------------oo00oo---------------Question 86 Est-ce que les activités touristiques et hôtelières classées bénéficient des avantages fiscaux ? Réponse Les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, bénéficient des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de l‟investissement. Art 78 de la LFC 2009

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(03) Contrôle fiscal Question 87 Quelles sont les différentes formes de contrôle fiscal ? Réponse L‟administration fiscale dispose, en vertu de la loi, d‟un pouvoir général de contrôle qui est notamment constitué par le droit de vérification. Les contribuables se voient reconnaître en contrepartie des garanties prévues par la loi. Les formes de vérification prévues sont : - le contrôle des déclarations ; - la vérification de comptabilité ; - la vérification ponctuelle ; - la vérification approfondie de la situation fiscale d‟ensemble. A)- le contrôle des déclarations L‟administration fiscale contrôle les déclarations fiscales ainsi que les actes utilisés par l‟établissement de tout impôt, produits, taxes et redevances. L‟inspecteur vérifie les déclarations, les demandes d‟exploitations et de justifications sont produites par écrit, il peut rectifier les déclarations, mais il doit, au préalable, sous peine de nullité de la procédure, adresser au contribuable la rectification qu‟il envisage. B)- La vérification de comptabilité : Elle permet à l‟administration fiscale de s‟assurer de la régularité et du caractère probant des écritures comptables ou de confronter vos déclarations fiscales avec les écritures comptables en vue de contrôler la sincérité de ces déclarations. Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d‟inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009). C)- La vérification ponctuelle Le contrôle ponctuel est une vérification de comptabilité qui porte sur un ou plusieurs impôts au titre de tout ou, partie de la période non prescrite ou à un groupe d‟opérations ou données comptables portant sur une période inférieure à un exercice fiscale. D)- La vérification approfondie de la situation fiscale d’ensemble La vérification approfondie de la situation fiscale d‟ensemble (VASFE) a pour but de vérifier la sincérité de l‟exactitude de votre déclaration globale des revenus. Elle peut également être mise en oeuvre à l‟égard des personnes ne souscrivant pas de déclarations fiscales. Elle consiste à contrôler la cohérence entre : - d‟une part, vos revenus déclarés, - et d‟autre part, votre situation de trésorerie et les éléments du train de vie des membres de votre foyer fiscal. Cette vérification est limitée aux seuls agents ayant au moins le grade d‟inspecteur des impôts. (Art 37 LF 2009).

---------------oo00oo--------------Question 88 Quelles sont les garanties en matière de contrôle fiscal ? Réponse 56

Des droits et garanties vous sont accordés dans le cadre du contrôle fiscal : - certains sont liés à l‟exercice du droit de vérification ; - d‟autres sont liés à l‟exercice du pouvoir de redressement. A)- Garanties liées à l’exercice du droit de vérification Les garanties liées à l’exercice du droit de vérification concernent : 1)- l‟envoi d‟un avis de vérification accompagné de la charte des droits et obligations du contribuable vérifié, 2)- l‟assistance d‟un conseil, 3)- la limitation de la durée de la vérification, 4)- l‟impossibilité de renouveler une vérification. 5)- l‟extinction du contrôle sur pièces postérieurement à une vérification de comptabilité ou une VASFE

---------------oo00oo--------------Question 89 C‟est quoi la procédure de flagrance fiscale ? Réponse Les modalités d‟exercice de la procédure de flagrance : La flagrance fiscale est un contrôle opéré par l‟administration fiscale et qui s‟effectue avant toute manœuvre organisée par le contribuable visant, notamment, l‟organisation d‟insolvabilité. Les agents de l‟administration fiscale ayant au moins le grade d‟inspecteur et dûment assermentés peuvent, en cas de circonstances susceptibles de menacer le recouvrement de créances fiscales futures, dresser un procès-verbal de flagrance fiscale à l‟encontre des contribuables exerçant des activités relevant du régime de droit commun et des régimes particuliers en matière d‟imposition. Le procès-verbal de flagrance fiscale est établi par l‟administration est signé par l‟agent de l‟administration fiscale et contresigné par le contribuable auteur de l‟infraction. En cas de refus de signer, mention en est faite sur le procès-verbal. L‟original du procès- verbal est conservé par l‟administration des impôts et copie est remise au contribuable verbalisé. Cette procédure permet à l‟administration fiscale d‟avoir un accès direct aux documents comptables, financiers et sociaux des personnes concernées, en un temps réel et, ce, même pour une période au titre de laquelle l‟obligation déclarative, prévue par la législation fiscale en vigueur, n‟est pas échue. Les conséquences fiscales de la procédure de flagrance fiscale : La procédure de flagrance fiscale entraîne des conséquences fiscales au regard des régimes d’imposition, des procédures de contrôle, et du droit de reprise notamment : - La possibilité d‟établissement de saisie conservatoire par l‟administration ; - L‟exclusion du bénéfice de la franchise de la TVA et des régimes dérogatoires ; - La possibilité de renouveler une vérification de comptabilité achevée ; - La possibilité d‟élargissement des durées de vérification sur place ; - La prorogation du délai de prescription de deux (2) ans ; - L‟exclusion du droit au sursis légal de paiement de 20 % et de l‟échéancier de paiement - L‟application des amendes prévues par l‟article 194 ter du code des impôts direct et taxes assimilées ; - L‟inscription au fichier national des fraudeurs.

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---------------oo00oo--------------Question 90 Qu‟est-ce qui provoque un contrôle fiscal ? Réponse Les sociétés qui présentent un retard déclaratif (liasse fiscale, TVA), des incohérences dans la comptabilité (forte variation de marge, baisse du chiffre d‟affaire, déficit), une situation financière notablement différente à celle des entreprises du même secteur ou des relations avec l‟étranger. Les contrôles peuvent aussi avoir lieu de manière aléatoire. La vérification des comptes fait partie de la vie normale de l‟entreprise. Question C‟est quoi le dépôt des comptes annuels ? Réponse Les entreprises ont l‟obligation comptable et juridique de déposer leurs comptes annuels à la clôture de l‟exercice. Ces comptes comprennent le bilan, le compte de résultat et les annexes. Ils permettent aux tiers (banques, administrations) de connaître la santé financière de l‟entreprise.

---------------oo00oo--------------Question 91 Je n‟ai pas la nationalité algérienne , il y a-t-il des conditions particulières pour être auto-entrepreneur ? Réponse Les conditions sont identiques pour être entrepreneur ou auto-entrepreneur : Votre titre de séjour doit vous autoriser à exercer une activité indépendante en

---------------oo00oo--------------Question 92 A qui signaler des modifications concernant mon entreprise déjà immatriculée ? Réponse Pour un changement d‟adresse, de statut, de raison sociale, il faut prendre contact avec votre Centre de Formalités des Entreprises : Soit la Chambre de commerce,

---------------oo00oo--------------Question 93 Peut-on saisir les biens personnels d‟un gérant de SARL pour rembourser les dettes lors d‟une liquidation ? Réponse Non, par définition le gérant d‟une SARL n‟engage pas ses biens personnels pour rembourser les dettes de son entreprise. Sauf, dans le cas où les juges reconnaissent une faute de gestion par le gérant ou s‟il avait apporté une garantie personnelle auprès de sa banque.

---------------oo00oo--------------Question 94 C‟est quoi l‟apport en nature pour le capital de l‟entreprise ? Réponse

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Le capital d‟une entreprise est constitué de la somme des apports des associés/actionnaires en échange de parts sociales/actions. L‟apport en numéraire est une somme d‟argent versée. L‟apport en nature est un bien apporté à l‟entreprise (véhicule, immeuble, matériel, brevet) inscrit à son actif immobilisé. L‟apport en industrie est quant à lui un apport de savoir-faire (diplôme requis, connaissances professionnelles).

---------------oo00oo--------------Question 95 Est-on obligé de nommer un commissaire aux comptes ? Réponse Le Commissaire aux Comptes (CAC) vérifie la comptabilité et certifie les comptes. Il est obligatoire dans les sociétés par actions (SPA), les sociétés en commandite simple (SCS). Il est également obligatoire SARL dépassant deux de ces seuils :10 000 000.00

---------------oo00oo--------------Question 96 Qu‟est-ce qu‟une AGO (Assemblée Générale Ordinaire) ? Réponse L‟AGO réunit les associés ou actionnaires d‟une société au minimum une fois par an, dans les six mois suivant la clôture de l‟exercice comptable. Pour une clôture au 31 décembre, l‟AGO se déroulera au plus tard le 30 juin de l‟année suivante. Durant l‟AGO, les associés approuvent les comptes et affectent du résultat (mise en réserve, report à nouveau, dividendes).

---------------oo00oo--------------Question 97 Qu‟est-ce qu‟une AGE (Assemblée Générale Extraordinaire) ? Réponse Une AGE se réunit lorsqu‟une décision importante doit être prise (cession de part, augmentation ou diminution du capital, transfert du siège social, liquidation). Une décision entraînant une modification des statuts doit être en principe votée en AGE selon les modalités statutaires (quorum, unanimité, deux tiers des voix, etc.)

---------------oo00oo--------------Question 98 Qu‟est-ce qu‟un boni de liquidation ? Réponse Il s‟agit des sommes restantes après liquidation que se partagent les associés d‟une société dissoute après la réalisation de l‟actif (vente des biens de la société) et l‟apurement du passif (règlement des dettes). Le boni ne concerne pas les remboursements d‟apports. Il doit être réparti en fonction de la participation de chacun et est imposé au niveau des associés comme un dividende.

---------------oo00oo--------------Question 99 59

Que doit-on faire quand les capitaux propres de l‟entreprise sont inférieurs à la moitié du capital ? Réponse Une procédure doit être suivie lorsque le montant des capitaux propres devient inférieur à la moitié du capital social (cas où les pertes représentent au moins la moitié du capital social et des réserves) : Assemblée Générale Extraordinaire pour décider l‟abandon ou la poursuite de l‟activité Publication de cette décision dans un journal d‟annonces légales Enregistrement de celle-ci au greffe du tribunal de commerce

---------------oo00oo--------------Question 100 Pourquoi je dois payer la taxe d‟apprentissage, je n‟ai pas d‟apprenti Réponse La taxe d‟apprentissage concerne la plupart des entreprises qu‟elles aient ou non des apprentis. Cette contribution obligatoire finance l‟apprentissage.

---------------oo00oo--------------Question 101 Quelle est la date limite de dépôt de la liasse fiscale ? Réponse Si votre date de clôture est le 31 décembre 2018, la liasse fiscale devra être déposée au plus tard le 30 Avril 2018.

---------------oo00oo--------------Question 102 Quand doit-on payer le solde d‟IBS ? Réponse Au plus tard le 20 du 5ème mois suivant la clôture de l‟exercice comptable. Si vous clôturez le 31 décembre 2017 auquel cas vous devez déposer votre liasse fiscale au plus tard le 30 Avril 2018 et payer le solde de l‟impôts sur les sociétés au plus tard le 20 mai 2018.

---------------oo00oo--------------Question 103 Existe-t-il une durée légale d‟amortissement des immobilisations ? Réponse Oui, l‟administration fiscale fournit un tableau des durées d‟amortissements applicables en fonction de la nature du bien immobilisé.

---------------oo00oo--------------Question 104 Quelle est la différence entre une charge fixe et une charge variable ? Réponse Une charge fixe, ou charge structurelle, est une charge récurrente pour l‟entreprise (loyer, abonnement internet, assurance, salaires) dont le montant ne varie pas en fonction du niveau de vente ou de production. Les charges variables, elles, fluctuent en fonction du volume d‟activité (achats de matières premières, marchandises, essence, électricité) 60

---------------oo00oo--------------Question 105 Comment lire mon compte de résultat ? Réponse Le compte de résultat synthétise les recettes/produits et les charges d‟une entreprise au cours d‟un exercice comptable. La différence entre les produits et les charges permet de calculer le résultat comptable de l‟entreprise. Le résultat fiscal est déterminé à partir de ce dernier, auquel on procède certains retraitements (certains produits exonérés doivent être déduits et certaines charges non déductibles doivent être réintégrées).

---------------oo00oo--------------Question 106 L‟emprunt peut-il être déductible dans les charges de ma société ? Réponse Les intérêts d‟emprunt sont en principe déductibles du résultat de l‟entreprise. Néanmoins, il existe certaines limites à cette déduction (sous- capitalisation, plafond de déductibilité des intérêts versés aux associés, limitation globale de déduction concernant les grandes entreprises...)

---------------oo00oo--------------Question 107 Qu‟est-ce qu‟un actif ? Réponse Un actif est un élément du patrimoine de la société ayant une valeur économique positive. Les actifs sont les ressources de l‟entreprise (biens immobilisés, trésorerie, des brevets, etc.)

---------------oo00oo--------------Question 108 Qu‟est-ce qu‟une dette ? Réponse Une dette est une somme que la société doit à un tiers (fournisseur, assureur, banque). Le montant et la date limite du paiement sont précisés sur le document matérialisant la dette (facture, reconnaissance de dette, acte notarié). La dette apparaît au passif du bilan de la société.

---------------oo00oo--------------Question 109 Qu‟est-ce qu‟une créance ? Réponse Une créance est une dette d‟un tiers (client) envers la société. Il s‟agit d‟une ressource qui apparaît à l‟actif du bilan.

---------------oo00oo--------------Question 110 Quel est le montant à mettre en réserve légale ? Réponse 61

La loi impose aux sociétés d‟affecter une réserve légale (affichée sur votre bilan comptable) d‟un montant équivalent à 10% du capital de la société. Les associés doivent affecter 5% des bénéfices chaque année jusqu‟à ce que ce montant soit atteint.

---------------oo00oo--------------Question 111 Pourquoi enregistrer une Charge Constatée d‟Avance ? Réponse Les Charges Constatées d‟Avance sont utilisées à la clôture d‟exercice pour répartir les charges qui sont étalées sur deux exercices. Par exemple, si vous avez un loyer de 300 000 DA sur la période du 01/12/N au 28/02/N+1, vous constaterez 200 000 DA de charges qui sont en référence à l‟année N+1, et par conséquent, ce montant sera à inscrire en charge constatée d‟avance au 31/12/N.

---------------oo00oo--------------Question 112 Risque-t-on une amende si on ne dépose pas à temps ses bilans ? Réponse Oui, le dépôt du bilan est une obligation légale et vous encourez donc une amende de 2 500 DA à 10 000 DA et vous sanctionner pour ce retard.

---------------oo00oo--------------Question Comment calculer la valeur d‟un fonds de commerce ? Réponse Le fonds de commerce est composé d‟éléments incorporels : La clientèle, le droit au bail, le nom commercial, l‟enseigne commerciale, les licences et autorisations, les droits de propriétés commerciales. Et également d‟éléments corporels : Le matériel indispensable à son exploitation, les marchandises, etc. L‟évaluation du fonds de commerce se fait en générale de la manière suivante : calculer une moyenne du Chiffre d‟Affaires TTC des trois dernières années et multiplier ce montant par le coefficient de la profession. De plus, il est nécessaire de prendre en compte d‟autres variables, comme la localisation, les loyers, le marché etc.

---------------oo00oo--------------Question 113 Qu‟est-ce qu‟une provision comptable et pourquoi faire cette provision ? Réponse Une provision comptable est le constat comptable d‟un risque non certain mais probable. Cette provision respecte le principe comptable de prudence car impacte le bilan de l‟entreprise en augmentant virtuellement ses dettes.

---------------oo00oo--------------Question 114 Je souhaiterais mettre en place un compte courant afin de mettre à disposition de la société une certaine somme d‟argent. Comment fonctionnent ensuite les remboursements ? 62

Réponse Ce que l‟on appelle “compte courant d‟associé” permet en effet à un associé d‟avancer de l‟argent personnel à sa société (factures réglées avec un moyen de paiement personnel, frais de création de votre société, injection de trésorerie ponctuelle). Cet argent avancé est enregistré comptablement et l‟associé peut ensuite se le rembourser (sans imposition ni cotisations sociale) lorsque la trésorerie de la société le permet. Un “compte courant d‟associé” ne peut jamais être débiteur, vous ne pouvez pas vous rembourser plus d‟argent que ce que vous avez avancé.

---------------oo00oo--------------Question 115 Peut-on verser des acomptes de dividendes avant la fin de l‟exercice ? Réponse Les dividendes se distribuent dans les neuf mois suivant la clôture de l‟exercice mais il est possible de les verser avant la fin de l‟exercice. Comptablement, on les qualifie d‟acomptes sur dividendes. Pour que cette distribution soit possible, il faut faire un bilan intermédiaire et certifié par un commissaire aux comptes.

---------------oo00oo--------------Question 116 Un actionnaire n‟a toujours pas touché ses dividendes, un an après la clôture de l‟exercice. Peut-il encore les réclamer ? Réponse Oui, les actionnaires qui n‟ont pas touché leurs dividendes disposent d‟un délai de cinq ans après la clôture de l‟exercice pour les réclamer. Les dividendes peuvent être mis dans le report à nouveau distribuable à tout moment.

---------------oo00oo--------------Question 117 Comment valoriser les stocks ? Réponse Il convient de lister les marchandises et les matières premières, leur quantité et leur valeur d‟achat unitaire. Le montant total représentant votre stock à une date précise (souvent la date de clôture de votre exercice comptable).

---------------oo00oo--------------Question 118 Qu‟est-ce qu‟un plan de financement ? Réponse Le plan de financement est un tableau prévisionnel, qui recense d‟une part, l‟ensemble des ressources financières dont dispose la société, et d‟autre part, les besoins à financer. Le but est d‟indiquer quels besoins vont être financés par quelles ressources.

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Question 119 Qu‟est-ce que le seuil de rentabilité ? Réponse Le seuil de rentabilité (ou point mort) est le chiffre d‟affaires à partir duquel une entreprise devient rentable. On le détermine en calculant les recettes nécessaires pour couvrir les charges de la société. Tant que le seuil de rentabilité n‟est pas atteint, l‟entreprise perd de l‟argent

---------------oo00oo--------------Question 120 Quelle est la procédure pour réaliser un versement de dividendes ? Réponse La répartition du bénéfice de l‟année se décide lors de l‟Assemblée Générale Ordinaire où il est affecté en réserve légale, en report à nouveau ou distribué aux actionnaires/associés en dividendes. Un panachage est possible.

---------------oo00oo--------------Question 121 Quelle est la structure d‟un bilan ? Réponse Le bilan comptable se décompose en 2 parties et 4 sous-parties : ACTIF (ce que la société possède) : Actif immobilisé : biens destinés à rester dans l‟entreprise (matériel informatique, mobilier, brevet...) Actif circulant : postes qui évoluent durant l‟année (trésorerie, stock, créances clients...) PASSIF (tout ce que la société doit) : Capitaux propres : ressources appartenant aux actionnaires (capital social, résultat) Dettes : sommes que l‟entreprise doit à des tiers (emprunt, dettes fournisseurs, dettes fiscales...)

---------------oo00oo--------------Question 122 Comment ce calcule la marge commerciale ? Réponse Prix de Vente HT - Prix d‟achat HT) / Prix d‟achat HT La marge s‟exprime en pourcentage.

---------------oo00oo--------------Question 123 Qu‟est-ce le fond de roulement ? Réponse Il s‟agit des ressources dont l‟entreprise dispose pour payer ses charges d‟exploitation (salaires, loyer, électricité, assurance…) avant de percevoir les paiements de ses clients. Deux manières de le calculer : Fonds de roulement = Capitaux permanent - Actif immobilisé Fonds de roulement = Actif circulant - Dettes à court term Fonds de roulement négatif : l‟entreprise ne peut honorer ses dettes 64

Fonds de roulement positif : l‟entreprise finance son activité et garde de la trésorerie

---------------oo00oo--------------Question 124 Peut-on déduire certains frais quand on travaille chez soi ? Réponse Vous pouvez déduire une partie des frais de téléphone ou d‟électricité si vous travaillez chez vous (freelance, consultant). Il faudra calculer la quote-part d‟utilisation professionnelle et la quote-part personnelle pour déterminer le montant déductible ou que la société peut vous verser en dédommagement.

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(04) Le contentieux fiscal Question 125 Vous solliciter la bienveillance de l'administration fiscale ? Réponse Vous êtes en mesure d’introduire une réclamation gracieuse, en cas d’indigence ou de gêne matérielle vous mettant dans l’impossibilité de vous libérer envers le Trésor de la dette fiscale qui est à votre charge en sollicitant la modération ou la remise soit : - Des impôts directs régulièrement établis à votre encontre ; - Des majorations d‟impôts ou d‟amendes fiscales, encourues pour inobservation des prescriptions légales ; Vous pouvez formuler votre réclamation gracieuse sans aucune condition au regard des délais de présentation.

---------------oo00oo---------------Question 126 Que doit contenir votre réclamation gracieuse ? Réponse Votre réclamation gracieuse peut porter sur : - Les impôts directs et taxes assimilées régulièrement établis ; - Les pénalités d‟assiette ; - Les pénalités de recouvrement ; - Les amendes fiscales. - Les amendes judicaires ne peuvent faire l‟objet d‟un recours gracieux Toutefois, ces demandes sont examinées sous réserves des limitations et conditions suivantes : En matière de taxes sur le chiffre d’affaires : - les demandes établies en application de l‟article 128 du CTCA ne peuvent faire l‟objet en tout ou partie d‟une remise gracieuse ; - les pénalités ne peuvent être sollicité par le redevable qu‟après règlement des droits n principal. En matière d‟impôts indirects, les remise ou modérations consentis ne doivent pas avoir pour effet de ramener l‟amende infligée à un chiffre inférieur au montant de l‟indemnité de retard qui serait exigible s‟il était fait application des dispositions de l‟article 54 du code des impôts indirects.

---------------oo00oo---------------Question 127 Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation gracieuse ? Réponse Pour que votre réclamation gracieuse soit recevable en la forme, il y a lieu d’indiquer : - Les droits en principal, des impôts directs, pénalités ou amendes fiscales, objet de votre demande gracieuse ; - La production de l‟avertissement ou de l‟extrait de rôle ou à défaut le numéro de l‟article du rôle concerné ; 66

- La signature manuscrite ; - Les motifs et les précisions des éléments de fait pouvant justifier votre situation. Il y‟a lieu de joindre une copie de la décision de rejet total ou partiel émise par le Directeur des impôts de wilaya compétent, dans le cas où vous introduisez un recours gracieux devant la commission régionale de recours gracieux ,si e montant de la somme demandée en remise ou en modération est supérieur à 5.000.000 DA.

---------------oo00oo---------------Question 128 Comment est rédigée votre réclamation gracieuse ? Réponse La réclamation gracieuse est rédigée sur papier libre, devant contenir les documents utiles à l‟identification des droits et pénalités, objet de votre demande. Lors de la rédaction de votre demande gracieuse, vous devez distinguer entre celle visant les droits en principal et celle relative aux pénalités ou amendes fiscales : Si votre demande porte sur les droits en principal, cela n‟est possible qu‟en matière d‟impôts directs ; Si votre demande porte sur des majorations ou des amendes, celle-ci est conditionnée soit par le règlement des droits en principal soit par le règlement préalable des pénalités elles- mêmes. A ce titre : Pour les impôts directs, aucune condition n‟est prévue. En matière de taxe sur la valeur ajoutée, d‟impôts indirects et des droits d‟enregistrement, le règlement préalable du principal des droits constitue une condition pour une éventuelle modération ou remise des pénalités. Quant aux pénalités de recouvrement, leur paiement préalable conditionne la recevabilité de la demande de remise de ces pénalités.

---------------oo00oo---------------Question 129 Quelle sont les voies de recours gracieux que la loi vous accorde ? Réponse La loi vous accorde trois voies de recours gracieux : - Commission de recours gracieux de Wilaya lorsque le montant de la somme demandée en remise ou en modération est inférieur ou égal à 5.000.000 DA ; - Commission de recours gracieux Régionale lorsque le montant de la somme demandée en remise ou en modération est supérieur à 5.000.000 DA ; - Commission de recours gracieux de la DGE quel que soit le montant de la somme demandée en remise ou en modération.

---------------oo00oo---------------Question 130 Quelles sont les conditions de recevabilité d‟une demande de remise conditionnelle? Réponse Pour bénéficier de ce dispositif, le contribuable est tenu de formuler une demande écrite auprès de l‟autorité compétente, par laquelle il sollicite une remise conditionnelle. Remise conditionnelle : L‟administration peut accorder, sur la demande du contribuable et par voie contractuelle, une atténuation d‟amendes fiscales ou de majorations d‟impôts.

---------------oo00oo---------------Question 131 67

Comment est notifiée une demande de remise conditionnelle ? Réponse L‟administration fiscale notifie, dans un délai maximum de trente (30) jours, une proposition de remise conditionnelle au contribuable par lettre recommandée contre accusé de réception dans laquelle est mentionnés le montant proposé à la remise ainsi que l‟échéancier des versements de l‟imposition. Un délai de réponse de trente (30) jours est accordé au contribuable pour faire parvenir son acceptation ou son refus. En cas d‟acceptation par le contribuable, une décision de remise conditionnelle est notifiée à ce dernier par lettre recommandée contre accusé de réception. Lorsqu‟une remise conditionnelle est devenue définitive après accomplissement des obligations qu‟elle prévoit et approbation de l‟autorité compétente, aucune procédure contentieuse ne peut plus être engagée ou reprise pour remettre en cause les pénalités et amendes qui ont fait l‟objet de cette remise ou les droits y rattachés.

---------------oo00oo---------------Question 132 Qui a le pouvoir de statuer sur une demande remise conditionnelle ? Réponse Le pouvoir de statuer sur ces demandes est dévolu : - au directeur des impôts de wilaya après qu‟elles aient été soumises à la commission prévue à l‟article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, est inférieur ou égal à la somme de 5.000.000 DA ; - au directeur régional des impôts après qu‟elles aient été soumises à la commission prévue à l‟article 93 du CPF lorsque le montant total des amendes fiscales et pénalités, pour lequel la remise conditionnelle est sollicitée, excède la somme de 5.000.000 DA

---------------oo00oo---------------Question 133 Comment est établie la réclamation contentieuse ou le recours contentieux ? Réponse La réclamation est établie sous la forme d‟une simple lettre, non soumise au droit de timbre. Vous avez la possibilité de mandater une tierce personne pour l‟introduction de votre réclamation ou recours contentieux. Ce mandat est établi sur un imprimé fourni par l‟Administration Fiscale, non soumis au droit de timbre et à la formalité de l‟enregistrement. A l‟introduction de la réclamation, un récépissé vous sera remis par l‟Administration Fiscale.

---------------oo00oo---------------Question 134 Quelles sont les conditions de recevabilité de votre réclamation contentieuse ou votre recours contentieux ? Réponse Pour que votre réclamation contentieuse soit recevable en la forme, il y’a lieu d’indiquer : - la contribution contestée ; - la production de l‟avertissement, ou à défaut, le numéro de l‟article du rôle sous lequel figure cette contribution et, dans le cas où l‟impôt ne donne pas lieu à l‟établissement d‟un rôle, la pièce justifiant le montant de la retenue ou du versement ; - l‟exposé sommaire des moyens et des conclusions (points de contestations et motifs) ; - la signature manuscrite. 68

Il y‟a lieu de joindre la copie de la décision de rejet total ou partiel dans le cas où vous introduisez un recours contentieux devant les Commissions de Recours. L‟administration invite le contribuable, par lettre recommandée avec accusé de réception, à compléter, dans un délai de trente (30) jours à compter de la date de réception, son dossier de réclamation et à présenter toute pièce justificative citée par ses soins, susceptible d‟appuyer ses contestations.

---------------oo00oo---------------Question 135 Comment bénéficier du sursis de paiement ? Réponse Le sursis de paiement vous permet de surseoir le paiement des droits et pénalités d‟assiette contestés, jusqu‟à l‟intervention de la décision de l‟Administration Fiscale, relative à votre réclamation contentieuse, en vous acquittant d‟une partie du montant de l‟imposition contestée auprès de la Recette compétente, correspondant à 20% de la cote contestée. Aussi, lors d‟un recours auprès des Commissions de Recours, suite à une décision de rejet total ou partiel, vous pouvez vous acquitter à nouveau d‟un montant égal à 20% des droits et pénalités d‟assiette restants en litige, sans que le montant total acquitté au titre des deux phases de recours ne dépasse les 40% de la cote contestée après dégrèvement partiel. Le recouvrement des droits restants en litige étant différé jusqu‟à l‟intervention de la décision de l‟administration fiscale. Le bénéfice du sursis légal de paiement, est subordonné à : - La formulation d‟une demande du sursis de paiement dans votre réclamation ; - l‟introduction de la réclamation dans les délais requis ; - la justification du paiement des 20% du montant total contesté, en joignant la quittance de paiement. Lors de la phase juridictionnelle, le recouvrement des pénalités exigibles n‟intervient qu‟après prononciation définitive de la décision de justice. Toutefois, vous êtes en mesure de bénéficier du sursis de paiement pour surseoir le paiement des droits en principal, en vertu des dispositions de l‟article 47 de la loi de finances pour 2011, à condition de garantir leur recouvrement. La demande dudit sursis (sursis à exécution) doit être établie conformément aux dispositions de l‟article 834 du CPCA. Le sursis de paiement n‟interrompt pas le cours des pénalités de recouvrement applicables pour paiement tardif. Celles-ci continueront à être décomptées de la date de l‟exigibilité des impositions contestées.

---------------oo00oo---------------Question 136 Qu’est ce que la doctrine administrative ? Réponse En pratique, l‟administration fiscale à coté des arrêtés et autres décrets, adopte certaines dispositions telles que des circulaires et instructions connues sous le nom de la doctrine administrative. Par principe, la doctrine administrative a une vocation purement interne à l‟administration. Elle n‟a pas de pouvoir contraignant pour le contribuable. Ce dernier peut ainsi refuser de se la voir opposer en soulevant son inégalité. Autrement dit, une doctrine défavorable au contribuable est illégale et ne peut lui être opposé. Lorsque la doctrine administrative est favorable au contribuable, ce dernier peut s‟en prévaloir lorsqu‟il s‟y est conformé et ce sur le fondement de du livre des procédures fiscales suppose que trois conditions soient remplies cumulativement : 69

- Le contribuable doit faire application d‟une doctrine qui interprète un texte de droit fiscale - Le texte doit être publié - L‟interprétation doit être en vigueur à la date des opérations en cause. Si ces trois conditions sont remplies, l‟administration ne pourra pratiquer de redressement fiscal à l‟égard du contribuable et ce quand bien même la doctrine administrative serait contraire à un texte de droit fiscal. Les doctrines administratives sont donc essentielles en droit fiscal. A coté des textes généraux tels que les circulaires et instructions, l‟administration peut prendre position sur une situation de fait. Les prises de décisions peuvent concerner un contribuable et être la conséquence d‟une question posée à l‟administration. Il s‟agit de la méthode du RESCRIT. Lorsqu‟une question posée par un contribuable est susceptible d‟intéresser plusieurs autres contribuables situés dans une position analogue, L‟administration peut rédiger un RESCRIT général qui fera l‟objet d‟une publication. Qu‟il est ou non publication, le contribuable peut toujours se prévaloir de l‟administration pour faire échec à toute volonté ultérieur de redressement de l‟administration, et ce sur le fondement du livre des procédures fiscales. En droit fiscal, le contentieux de l‟impôt est éclaté devant les deux ordres de juridiction (administrative et judiciaire), la JP relèvera alors soit du juge judiciaire, soit du juge administratif. La ligne de répartition est fonction de l‟impôt qui est contesté. Ainsi, l‟ensemble du contentieux des impôts directs et des taxes sur le chiffre d‟affaire relèvera en principe des juridictions administratives. Les juridictions judiciaires traitent du contentieux des droits de successions, des droits de mutation.

---------------oo00oo---------------Question 137 Que simplifie la méthode de dégrèvement d‟office en matière de contentieux ? Réponse L‟utilisation de la procédure de dégrèvement d‟office, a été instituée dans le cadre des orientations de l'administration centrale en matière de gestion du contentieux notamment, l'amélioration, quantitative et qualitative, du traitement des affaires contentieuses. A ce titre, il a été observé que les contestations des contribuables, dont l'objet porte sur une simple erreur matérielle, sont traitées de la même manière que les autres litiges nécessitant un examen plus détaillé et par conséquent, leur règlement se fait dans des délais assez longs par rapport à la simplicité du litige. A cet égard, la mise en oeuvre de la procédure de dégrèvement d‟office, constitue l'outil le plus approprié pour, d'une part, régler dans des délais très courts les contestations liées aux erreurs matérielles et d'autre part, assurer un traitement qualitatif des autres litiges. En effet, l'article 95 du code de procédures fiscales autorise le Directeur des Impôts de Wilaya, en tout temps, à prononcer d'office le dégrèvement des cotes ou portions de cotes formant surtaxe. Par surtaxe, il y a lieu d'entendre les impositions entachées d’erreurs commises, par les services, dans l'assiette de l'impôt, telles que : - Erreurs matérielles dans les chiffres ; - Double emploi ; - Imputation d'un crédit d'impôt ou acompte provisionnel dûment justifié ;

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- Erreur d'imposition évidente (par exemple omission de réfaction à la TAP, non déduction des droits dus de l'imposition primitive lors de l'établissement d'un rôle supplémentaire ou erreurs de taux applicables....) ; - Majorations et pénalités appliquées à tort. Il est rappelé, par ailleurs, que les états de dégrèvements d'office sont établis, soit à l'initiative des services, soit à la suite d'une démarche, écrite et verbale, du contribuable. Par ailleurs, il est signalé que certains Directeurs des Impôts de Wilaya continuent à transmettre à l'administration centrale, pour avis, des dégrèvements d'office afférents à des impositions supérieures à 10 millions de dinars, et ce, malgré les termes de la note n° 149/MF/DGI du 12-03-2001 stipulant que pour le cas précis, le Directeur des Impôts de Wilaya n'est pas tenu de solliciter l'avis de l'administration centrale. A cet égard, il est indiqué que tout dossier transmis à l‟administration centrale et pour lequel le Directeur des Impôts de Wilaya est habilité à prononcer une décision de dégrèvement d'office, fera l'objet de retour à la Direction expéditrice.

---------------oo00oo---------------Question 138 Qu‟est-ce que le contentieux ? Réponse C‟est la possibilité, pour un contribuable, de contester une imposition. Le contentieux englobe toutes les réclamations présentées par les contribuables ou leurs mandataires accrédités, lorsqu'elles tendent à obtenir : - soit la réparation d'erreurs commises dans l'assiette ou le calcul des impositions ; - soit le bénéfice d'un droit résultant d'une disposition législative ou réglementaire. Selon la même procédure, le contribuable peut aussi contester une imposition qui ne respecte pas la hiérarchie des normes de droit. Par exemple s‟il a été fait application des dispositions d‟un décret contraire à la loi. La réclamation auprès du service des impôts, constitue la première étape, dite administrative. Elle peut être suivie, le cas échéant, d'une seconde étape dite juridictionnelle lorsque le litige est porté devant le juge de l'impôt. Selon le cas, la réclamation tend à obtenir : - une décharge, lorsque la contestation porte sur la totalité de l'imposition ; - une réduction, si la contestation porte sur une partie de l'impôt ; Une restitution, pour les impôts versés spontanément c‟est à dire ceux pour lesquels l‟administration n‟a pas envoyé d‟avis d‟imposition (impôt sur les bénéfices des sociétés, droits d‟enregistrement, versements effectués par les personnes physiques ou morales tenues d'opérer certaines retenues à la source,…).

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(05) DROITS DE TIMBRE Question 139 Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ? Réponse Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 140 Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant connaissements ? Réponse Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA. Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien. Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et 130 du CT)-

---------------oo00oo---------------Question 141 Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement bancaire ? Réponse Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC (article 100 du CT)

---------------oo00oo---------------Question 142 Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces pour les contribuables relevant de l'IFU? Réponse Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce. Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaitre distinctement sur la facture de vente. 72

---------------oo00oo---------------Question 143 La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre? Réponse Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 144 Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ? Réponse Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article. Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du droit de timbre. En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre (articles 100-II et 258 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 145 Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ? Réponse Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du CT).

---------------oo00oo---------------Question 146 Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre? Réponse Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des marchés publics est soumise à une caution de soumission(article 51 du code des marchés publics)

---------------oo00oo---------------Question 147 Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants ? Réponse La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis et ter du CT)

---------------oo00oo---------------Question 148 73

Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants? Réponse Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT).

---------------oo00oo---------------Question 149 Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants? Réponse: Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT). Remarque Article 147 sexiès du CT Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989, 71 de la loi de finances pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de la loi de finances pour 1993,21 de la loi de finances 2006,18 de la loi de finances complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 13 de la loi de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et la loi de finance pour 2016 1ère catégorie : Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes motocompresseurs mobiles, groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure, soudeuses mobiles, dumpers, bétonnières. ……………………………………………………………….300.000 DA

---------------oo00oo---------------Question 150 Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants ? Réponse: La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis et ter du CT) Remarque TAXE SUR LES TRANSACTIONS DE VEHICULES AUTOMOBILES ET ENGINS ROULANTS Chapitre Unique Assiette, champ d'application et tarif Article 147 bis. Il est perçu au profit du budget de l'Etat, une taxe sur les transactions de véhicules automobiles de tout genre. Article 147 ter La taxe visée à l'article 147 bis ci-dessus, est mise à la charge du vendeur à l'occasion de toute cession de véhicule automobile. Article 147 quater Modifié par l'article 17 de la LFC 2008 74

A l'exclusion des véhicules importés par les concessionnaires d'automobiles, les dispositions de l'article 147 bis ci-dessus, ne sont pas applicables au moment de la première mise à la circulation sur le territoire national des véhicules importés soit par les émigrés et les agents diplomatiques ou consulaires lors de leur retour en Algérie, soit par les invalides de la guerre de libération nationale autorisés à acquérir un véhicule spécialement aménagé. Article 147quinquiès; Sont exonérées du paiement de la taxe : - les cessions de véhicules de tourisme ayant plus de cinq (5) ans à la date de l'acte de vente, - les cessions de véhicules utilitaires et d'engins roulants, obligatoirement immatriculés, ayant plus de sept (7) ans à la date de l'acte de vente, - les cessions faites par les administrations, organismes et entreprises publics appelés à revendre leurs véhicules réformés, - les cessions de véhicules accidentés et vendus sous la forme d'épaves, après accomplissement des formalités réglementaires en la matière, - les cessions de véhicules faites par les institutions du parti et de l' Etat, les administrations, organismes et entreprises publics au profit des travailleurs bénéficiant de prêts prévus par un texte réglementaire. - les cessions des véhicules saisis par les receveurs des contributions diverses et les receveurs des douanes. Article 147 sexiès Modifie par les articles 43 de la loi de finances pour 1982, 32 de la loi de finances pour 1989, 71 de la loi de finances pour 1990, 28 de la loi de finances complémentaire pour 1990, 57 de la loi de finances pour 1993,21 de la loi de finances 2006,18 de la loi de finances complémentaire pour 2008, et 13 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 13 de la loi de finances complémentaire pour 2010 et 29 de la loi de finances complémentaire pour2015 et la loi de finance pour 2016 I)- 2. Véhicules utilitaires moteur - essence : - cylindrée n‟excédant pas 800 cm3 ..............................................................50.000DA; - cylindrée supérieure a 800 cm3 et inferieure ou égale a 1500 cm3 ……....70.000DA; - cylindrée supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 …......80.000DA; - cylindrée supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ..........90.000DA; - cylindrée supérieure a 2500 cm3 ................................................................200.000DA. Un abattement de 20.000 DA est accorde pour les véhicules équipés de GPL/C a l‟exception des véhicules dont la cylindrée est égale ou supérieure a 2500 cm3. II)-1. Véhicules de tourisme moteur - Diesel : - jusqu‟a 1500 cm3 …………………………………………………….….120.000DA ; - supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ........................160.000DA ; - supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... 180.000DA ; - supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……..….400.000DA . II)-2. Véhicules utilitaires moteur - Diesel : - jusqu‟a 1500 cm3 ……………………………………………………..……70.000DA ; - supérieure a 1500 cm3 et inferieure ou égale a 2000 cm3 ......................... .90.000DA ; - supérieure a 2000 cm3 et inferieure ou égale a 2500 cm3 ...................... ..100.000DA ; - supérieure a 2500 cm3 ..............................................………….……...…..300.000DA. III)- Camions d’un poids total en charge : - jusqu‟a 22 tonnes …….............................................................................. 340.000 DA ; - de plus de 22 tonnes ………………………………………………….. …500.000 DA. IV)- Engins roulants :CARACTERISTIQUES TARIFS 1ère catégorie :

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Pompes centrifuges, groupes motopompes ou stations de pompage mobiles, groupes motocompresseurs mobiles, groupes électrogènes mobiles, groupes convertisseurs ou transformateurs mobiles, postes mobiles de soudure, soudeuses mobiles, dumpers, bétonnières. ……………………………………………………………….300.000 DA 2ème catégorie : Sonnettes avec mouton blocs et treuils a moteur, sonnettes a vapeur complétées sur galets derricks mouton blocs, ou a déclic, moutons a vapeur, moteur, mouton diesel, marteaux trépider, batteurs ou arracheurs, grues automotrices, grues derricks sapines ou pylones transporteurs mobiles, postes d‟enrobage mobiles pour enrober a chaud ou a froid, citerne, mobiles, pour transport de liants, fondoirs, répandions, finisseurs générateurs de vapeur, bacs de chauffage pour liants, tonnes fondeuses et arroseuses, gravillonneuses et sableurs, chargeurs de sableurs, balayeuses mécaniques, chasse-neige, rouleaux compresseurs, remorques, roulettes, tambours cylindriques, pompes a béton, régaleurs, vibrofinisseurs, brouettes a béton motorisées régaleurs…………………………………………500.000 DA 3ème catégorie : Pelles mécaniques, scrapers a câbles ou hydrauliques, excavateurs tracteurs spéciaux sur chenilles, scrapers sur pneus, tracteurs sur pneus, charrues, élévatrices a moteurs auxiliaires, scrapers-chargeurs, tombereaux sur chenilles, rooters défonceuses a câble, niveleuses automotrices, niveleuses tractées, rouleaux compacteurs pulvérisateurs de sols, matériels d‟extraction et de chargement des déblais, leaders, dit chers…………………..700.000 DA Un arrêté de ministre des finances fixera, entant que besoin, les engins roulants concernés par la taxe V)- Véhicules de transport de personnes : - supérieur a neuf (9) places et inferieur ou égal a vingt (20) places:…….. 200.000 DA; - supérieur a vingt (20) places et inferieur ou égal a trente (30) places:…...250.000 DA; - supérieur a trente (30) places:………………………………………….....350.000 DA. VI - Motocyclettes et cyclomoteurs soumis à immatriculation : - d‟une cylindrée excédant 250 cm3 mais n‟excédant pas 500 cm3 : ………50.000 DA; - d‟une cylindrée excédant 500 cm3 mais n‟excédant pas 800 cm3 : ………80.000 DA; - d‟une cylindrée excédant 800 cm3 :………………………………………100.000 DA. Au titre de la première mise en circulation, la taxe est prélevée par le concessionnaire et reversée comme en matière de droit de timbre. A l‟importation par les usagers, la taxe est acquittée préalablement a tout dédouanement auprès de la recette des impôts du lieu de situation du bureau des douanes en charge des formalités. Cette taxe n’est toutefois pas applicable aux : - tracteurs a usage exclusivement agricole ; - chariots de types utilises dans les usines, les entrepôts, les ports, les aéroports pour le transport, sur de courtes distances, de charges diverses (marchandises, conteneurs) ou pour la traction, dans les gares, de petites remorques et qui ne peuvent circuler sur la route ou autres voies publiques ; - véhicules non automobiles a une ou plusieurs roues conçus soit pour être remorques par d‟autres véhicules tels que les remorques pour habitation ou le camping de type caravane, soit pour être tires ou pousses a la main - ainsi qu‟a tous matériels roulants non soumis a immatriculation. Le produit de la taxe prélevée, lors de leur première mise en circulation, sur les véhicules de tourisme et utilitaires, les camions et engins roulants, les véhicules de transport de personnes, ainsi que les motocyclettes et les cyclomoteurs, est reverse a raison de : - 85 %, au profit du « fonds spécial pour le développement des transports publics » ; - 15 %, au profit du budget de l‟Etat. 76

Nouveauté Un arrêté aura a déterminer, du moins pour l‟importation et par sous positions tarifaires, les dits engins roulants.

---------------oo00oo---------------Question 151 Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre? Réponse: Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des marchés publics est soumise à une caution de soumission (article 51 du code des marchés publics) Remarque Article 51 du CMP(Modifié) Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière. Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et l‟objet de l'appel d'offres ainsi que la mention «technique» ou «financière», selon le cas. Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention «à ne pas ouvrir - appel d‟offres n°– …l‟objet de l‟appel d‟offres». 1)-- Une offre technique qui contient : - une déclaration à souscrire ; - une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l‟offre, pour les marchés de travaux et de fournitures dont le montant relève de la compétence des commissions nationales et des commissions sectorielles des marchés, à prévoir dans les cahiers des charges des appels d‟offres, conformément aux dispositions de l‟article 132 cidessous. La caution de soumission des soumissionnaires nationaux est émise par une banque de droit algérien ou la caisse de garantie des marchés publics. La caution de soumission des soumissionnaires étrangers est émise par une banque de droit algérien, couverte par une contre garantie émise par une banque étrangère de premier ordre. Dans le cas de la procédure de la consultation sélective, la caution de soumission citée cidessus doit être insérée, lorsqu‟elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention «caution de soumission à n‟ouvrir qu‟à l‟occasion de l‟ouverture des plis financiers». La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n‟introduit pas de recours, est restituée un jour après l‟expiration du délai de recours tel que défini à l‟article 114 ci-dessous. La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la notification, par la commission des marchés compétente, de la décision de rejet du recours. La caution de soumission de l‟attributaire du marché est libérée après la mise en place de la caution de bonne exécution. La caution de soumission est établie selon un modèle fixé par arrêté du ministre chargé des finances - l‟offre technique proprement dite, établie conformément au cahier des charges. Il est entendu par offre technique proprement dite la réponse du soumissionnaire relative aux exigences techniques du cahier des charges ; - tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné (le certificat de qualification et de classification pour les marchés de travaux et l‟agrément pour les marchés d‟études), ainsi que les références professionnelles ; - tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l‟entreprise soumissionnaire, l‟extrait du registre du commerce, les bilans financiers, les références

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bancaires, la carte professionnelle d‟artisan ou l‟extrait du registre de l‟artisanat et des métiers, pour les artisans d‟art ; - les attestations fiscales et les attestations d‟organismes de sécurité sociale, pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie. Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent être fournies après la remise des offres avec l’accord du service contractant, et en tout état de cause, avant la signature du marché : - un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu‟il s‟agit d‟une personne physique, et du gérant ou du directeur général de l‟entreprise lorsqu‟il s‟agit d‟une société. Cette disposition ne s‟applique pas aux entreprises étrangères non résidentes en Algérie ; - l‟attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales, de droit algérien; - la déclaration de probité ; - le numéro d‟identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie ; - le cahier des charges portant, dans sa dernière page, la mention «lu et accepté». Le cahier des charges doit être retiré par le soumissionnaire ou son représentant dûment désigné. Dans le cas d‟un groupement, le cahier des charges doit être retiré par le mandataire ou son représentant dûment désigné, sauf dispositions contraires dans la convention de groupement. Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux offres techniques et financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l‟offre technique proprement dite citée au 3ème tiret du paragraphe 1er du présent article. Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des prestations, dans le cadre d‟un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du concours et de la consultation sélective, sous peine de rejet de ces offres. Pour tenir compte de la spécificité de certains marchés publics, notamment ceux exécutés à l‟étranger et ceux conclus avec des artistes ou avec des micros entreprises, dans les conditions prévues à l‟article 55 ter ci-dessous, les services contractants peuvent y adapter le contenu du dossier administratif exigé des soumissionnaires. Lorsque le service contractant est tenu d‟exiger des documents originaux, il ne doit l‟exiger que du soumissionnaire attributaire du marché. 2 )- Une offre financière qui contient : - le bordereau des prix unitaires ; - le détail estimatif et quantitatif. Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de probité sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances. (1) (1) Modifié par le décret présidentiel n° 12-23 du 18/01/2012 (J.O n° 4 du 26/01/2012, p. 10) Rédigé en vertu du décret présidentiel n° 10-236 du 07/10/2010 comme suit : Les offres doivent comporter une offre technique et une offre financière. Chaque offre est insérée dans une enveloppe fermée et cachetée, indiquant la référence et l‟objet de l'appel d'offres ainsi que la mention « technique » ou « financière », selon le cas. Les deux enveloppes sont mises dans une autre enveloppe anonyme, comportant la mention « à ne pas ouvrir appel- d‟offres n°……l‟objet de l‟appel d‟offres ». 1)- Une offre technique qui contient: - une déclaration à souscrire; - une caution de soumission supérieure à un pour cent (1 %) du montant de l‟offre, pour les marchés de travaux et de fournitures dont le montant relève de la compétence des commissions nationales des marchés, à prévoir dans les cahiers des charges des appels d‟offres, conformément à l‟article 132 ci-dessous. La caution de soumission de l‟entreprise 78

étrangère doit être émise par une banque de droit algérien, couverte par une contre garantie émise par une banque étrangère de premier ordre. Dans le cas de la procédure de consultation sélective, la caution de soumission citée ci-dessus doit être insérée, lorsqu‟elle est prévue, dans une enveloppe fermée portant la mention « caution de soumission à n‟ouvrir qu‟à l‟occasion de l‟ouverture des plis financiers ». La caution du soumissionnaire non retenu, et qui n‟introduit pas de recours, est restituée un jour après l‟expiration du délai de recours tel que défini à l‟article 114 ci-dessous. La caution du soumissionnaire non retenu, et qui introduit un recours, est restituée, à la notification, par la commission des marchés compétente, de la décision de rejet du recours. La caution de soumission de l‟attributaire du marché est libérée après la mise en place de la caution de bonne exécution; - l‟offre technique proprement dite établie conformément au cahier des charges de l‟appel d‟offres; - tous les documents intéressant la qualification du soumissionnaire dans le domaine concerné (le certificat de qualification et de classification pour les marchés de travaux et l‟agrément pour les marchés d‟études), ainsi que les références professionnelles; - tous autres documents exigés par le service contractant, tels que les statuts de l‟entreprise soumissionnaire, le registre de commerce, les bilans financiers, les références bancaires, la carte professionnelle d‟artisan ou l‟extrait du registre de l‟artisanat et des métiers, pour les artisans d‟art; - les attestations fiscales, les attestations d‟organismes de sécurité sociale pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant travaillé en Algérie. Toutefois, dans le cas des opérations de réalisation de travaux, ces attestations peuvent être fournies après la remise des offres avec l‟accord du service contractant, et en tout état de cause, avant la signature du marché; - un extrait du casier judiciaire du soumissionnaire lorsqu‟il s‟agit d‟une personne physique, et du gérant ou du directeur général de l‟entreprise lorsqu‟il s‟agit d‟une société. Cette disposition ne s‟applique pas aux entreprises étrangères non résidentes en Algérie; - l‟attestation de dépôt légal des comptes sociaux, pour les sociétés commerciales dotées de la personnalité morale de droit algérien; - la déclaration de probité; - le numéro d‟identification fiscale (NIF), pour les soumissionnaires nationaux et les soumissionnaires étrangers ayant déjà travaillé en Algérie. Dans le cas de la procédure de concours, les offres contiennent, en plus des plis relatifs aux offres techniques et financières, un pli relatif aux prestations, en remplacement à l‟offre technique proprement dite citée au 3ème tiret du paragraphe 1er du présent article. Aucune information relative au montant de la soumission ne doit figurer dans les plis des prestations, dans le cadre d‟un concours, ni dans les plis techniques relatifs aux procédures du concours et de la consultation sélective, sous peine de rejet de ces offres. 2) - Une offre financière qui contient: - la lettre de soumission; - le bordereau des prix unitaires; - le détail estimatif et quantitatif. Les modèles de la lettre de soumission, de la déclaration à souscrire et de la déclaration de probité sont fixés par arrêté du ministre chargé des finances.

---------------oo00oo---------------Question 152 Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ? Réponse: 79

Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du CT). Remarque LES ATTESTATIONS D'ASSURANCES AUTOMOBILES Section 1 Taxe annuelle pour la possession de yachts ou bateaux de plaisance Article 147. septiès A Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001 La possession de yachts ou bateaux de plaisance avec ou sans voile, avec ou sans moteur auxiliaire, est assujettie, à une taxe annuelle suivant les tarifs fixés au tableau ci-après : Jauge Montant de la taxe Comprise entre 1 tonneau et inférieure à 2 tonneaux 4.000 DA Egale à 2 tonneaux et inférieure à 3 tonneaux 7.000 DA. Egale à 3 tonneaux et inférieure à 6 tonneaux 18.000 DA. Egale à 6 tonneaux et inférieure à 10 tonneaux 50.000 DA. Egale à 10 tonneaux et inférieure à 15 tonneaux 100.000 DA. Egale à 15 tonneaux et inférieure à 20 tonneaux 120.000 DA 20 tonneaux et plus 160.000 DA Les embarcations Immatriculées au nom des associations sportives ainsi que celles destinées à l'entretien et à l'exploitation des ports sont exemptées de cette taxe. Article 147. septiès B. Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001 La taxe prévue à l'article ci-dessus est due au titre de chaque année civile. Elle est payable entre le 1er et le 31 janvier de chaque année. Toutefois, pour l'année 1983, ce délai est fixé exceptionnellement entre le 1er et le 31 mars. Elle est acquittée à la recette des impôts et la quittance de paiement correspondante est présentée à l'administration maritime compétente, pour toute délivrance ou prorogation de la carte annuelle d'identification de l'embarcation, valant autorisation de navigation. Tout paiement effectué en dehors de la période normale de recouvrement est sanctionné par une amende égale à 25 % du montant de la taxe, non susceptible de remise. Article 147. septiès C Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001 L'acquittement de la taxe est justifié par la présentation de la carte annuelle d'identification visée à l'article précédent aux agents du contrôle portuaire et maritime habilités à verbaliser. Toute contravention sera constatée comme en matière de timbre. Article 147. septiès D Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001 Tout transfert de propriété d'une embarcation assujettie à la taxe ne peut être opérée sans la production de la carte annuelle d'identification prévue à l'article 144 ci-dessus. Art. 147. septiès E. 80

Créés par les articles 143 à 147 de la loi de finances pour 1983, codifiés et modifiés par les articles 16 de la loi de finances complémentaire pour 1986, 33 de la loi de finances pour 1989, 67 , 101 de la loi de finances pour 1996 et 19 de la loi de finances pour 2001 Les modalités d'application des dispositions qui précèdent seront arrêtées par voie réglementaire. Section 2 Droit de timbre gradue sur les attestations d'assurances automobiles S/Section 1 Assiette, champ d'application et tarif Article 147-8. Il est perçu au profit du budget d'Etat, un droit de timbre gradué sur les attestations d'assurances automobiles. Article. 147-9. Sont assujetties au paiement du droit édicté par l'article 147-8 ci- dessus les attestations d'assurances souscrites à raison des véhicules automobiles de tourisme de tout genre, des camions, des camionnettes, des engins roulants agricoles et de travaux publics et des cycles à moteur. Article 147-10. Le droit de timbre gradué est acquitté au moyen de l'apposition par l'agence de la société nationale d'assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l'attestation d'assurance avant sa délivrance à l'assuré et sur laquelle apparaît la somme payée à ce titre. Toutefois, ce droit de timbre n'est pas exigible lorsque la police d'assurance fait l'objet d'une ou plusieurs suspensions dont la durée cumulée n'excède pas deux (2) mois. L'approvisionnement en timbres fiscaux se fait auprès des receveurs des contributions diverses. Article 147-11 Modifié par l'article 5 de la LFC 2006 Le tarif du droit de timbre gradué est calculé selon le barème dégressif ci-après: ______________________________________ Montant de la prime d'assurance ! Tarif _____________________________ !__________ Inférieur ou égal à 2500 DA ! 300 DA Entre 2 500 DA et 10 000 DA ! 5% Entre 10 000 DA et 50 000 DA ! 3% Supérieur à 50 000 DA ! 2% _____________________________!__________ Le même tableau, avec une augmentation de 100%, est applicable pour les véhicules de tourisme de plus de 10 chevaux-vapeur, les camions et les engins de travaux publics. Article 147-12 Abrogé par l'article 23 de la LF 2006. Recrée par l‟article 12 de la loi de finance pour 2016 Il est crée au sein du code de timbre au sein de titre X ter une section 3 intitulé « taxe d‟assurance sur les véhicules de tourismes à carburation diesel » et contenant un article 14712 rédigé comme suit : Article 147-12 Les véhicules de tourismes à carburation diesel sont assujettis, en sus de droit de timbre gradué prévu à la section 2 susmentionnée, à une taxe dont les tarifs sont fixés comme suit : Désignation

Tarifs de la taxe en DA

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- Jusqu’à 5 CV - De 6 CV et plus

1 000.00 2 000.00

---------------oo00oo---------------Question 153 Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ? Réponse: Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article. Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du droit de timbre. En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre (articles 100-II et 258 du CT). N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF /du 22 février 1998 Objet : Timbre de quittances. Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante. A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales. La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt. Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note.

---------------oo00oo---------------Question 154 La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre? Réponse: Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 155 Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces pour les contribuables relevant de l'IFU? Réponse: Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant

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lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce. Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaître distinctement sur la facture de vente.

---------------oo00oo---------------Question 156 Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement bancaire ? Réponse: Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC (article 100 du CT) Remarque1 N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998 Objet : Timbre de quittances. Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante. A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales. La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt. Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note. Remarque2 N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998 OBJET : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires. Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998. Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance. Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre sont dispensés du droit de timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du 24/9/1997 sous le N° 1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui prescrivait de dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce conformément aux dispositions de l'art 258 BIS du code du timbre. En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code du timbre, seules les factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article. Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du droit de timbre uniforme de 5.00 DA En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit 83

de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or, l‟art 100-II dont il s'agit traite du droit de timbre de quittance uniforme de 500 DA A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note N°143/DGI/DOF/SDOF, interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne plus s'y référer. En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance conformément aux dispositions de l'article 100-I du code du timbre

---------------oo00oo---------------Question 157 Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant connaissements ? Réponse Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA. Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien. Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et 130 du CT) Remarque Timbre des connaissements Article 129. Modifié par les articles 67 de la loi de finances pour 1979, 132 de la loi de finances pour 1984, 11 de la loi de finances complémentaire pour 1986 et 44 de la loi de finances pour 1993 et 29 de la loi de finances pour 2000. Chaque connaissement établi à l'occasion d'un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA. Ce droit est réduit de moitié pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien. Article 130 Les connaissements venant de l'étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu'il n'en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur Article 131 Pour les connaissements créés en Algérie, les droits exigibles sur tous les originaux dressés sont globalement acquittés sur l'original destiné à être remis au capitaine. Toutefois, il est perçu sur cet original un droit minimal égal au quadruple du droit de timbre prévu à l'article 129 pour tenir lieu des droits exigibles sur les quatre originaux régulièrement prescrits. Dans le cas où le nombre total des originaux n'est pas mentionné sur l'original destiné au capitaine, il est perçu un droit triple de celui fixé à l'alinéa 1er du présent article. Article 132. Pour les connaissements venant de l'étranger, les droits dus sur tous les originaux représentés, sont globalement acquittés sur l'original existant entre les mains du capitaine. Toutefois, il est perçu sur cet original, un droit minimal égal au double du droit de timbre prévu à l'article 129 pour tenir lieu des droits exigibles sur le connaissement du capitaine et sur le connaissement destiné au consignataire de la marchandise. 84

Article 133 Les droits de timbre de connaissement peuvent être acquittés par l'apposition soit de timbres mobiles, soit de l'empreinte du timbre à l'extraordinaire. Un arrêté du ministre des finances détermine les conditions d'emploi des timbres mobiles utilisés pour le paiement des droits prévus. Chaque contravention à cet arrêté est punie d'une amende de 500 DA à 5.000 DA. Article 134 Tout connaissement créé en Algérie et non timbré donne lieu à une amende de 500 à 5.000 DA au paiement de laquelle sont solidairement tenus le chargeur, le capitaine, l'armateur et l'expéditeur du navire. Les contraventions sont constatées par les agents des douanes, par ceux des contributions divers et par tous autres agents ayant qualité pour dresser procès-verbal en matière de timbre. Article 135 Les capitaines de navires algériens et étrangers doivent exhiber aux agents des douanes soit à l'entrée, soit à la sortie, les connaissements dont ils doivent être porteurs. Chaque contravention à cette disposition est punie d'une amende de 500 à 5.000 DA.

---------------oo00oo---------------Question 158 Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ? Réponse: Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT). Remarque TIMBRE DES CONTRATS DE TRANSPORT Taxe sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux résidents pour un parcours international Article 128 Modifié par les articles 116 de la loi de finances pour 1983, 79 de la loi de finances pour 1986, 30 de la loi de finances pour 1989 et 43 de la loi de finances pour 1993, 29 et 31 de la loi de finances pour 2000 et 37 de la loi de finances 2003. 1) - Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés à quelque titre que ce soit aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe dont le tarif est fixé comme : - 1.000 DA au titre du transport maritime, - 1.500 DA au titre du transport aérien. Cette taxe est fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d'un passeport et se rendant à l'étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de frontalier lorsqu'ils se rendent dans les pays limitrophes. Le produit de la taxe est versé au budget de l'Etat. Les modalités de recouvrement seront précisées en tant que de besoin par arrêté du ministre chargé du budget. 2) - abrogé. 3) - abrogé. 4) - La taxe est reversée au trésor, trimestriellement. Les excédents éventuels de perception, au titre de la taxe, sont également reversés dans les mêmes conditions. 85

5) - En cas de remboursement du prix d'un titre de transport. la taxe est également restituée par le transporteur à l'ayant droit. 6) - Sans préjudice du payement de la taxe exigible, toute contravention aux dispositions qui précédent, est punie d'une amende égale au double du montant de la taxe exigible. Cette amende est applicable même en cas d'insuffisance de perception et de versement tardif au trésor du complément de la taxe par le transporteur. 7) - L'administration des impôts et l'administration des douanes sont chargées, chacune en ce qui la concerne, du contrôle de la perception de la taxe et de son recouvrement. 8) - Un arrêté conjoint du ministre des finances et du ministre des transports et de la pêche déterminera les modalités d'application des dispositions qui précédent.

---------------oo00oo---------------Question 159 Quelle est la taxe due sur les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes résidant en Algérie et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire ? Réponse Les titres de transports individuels ou collectifs délivrés aux personnes ou groupes de personnes, résidant en Algérie et sortant du territoire national, sont soumis à une taxe fixée forfaitairement à 500 DA pour chaque voyageur muni d‟un passeport et se rendant à l‟étranger par la voie routière ou ferroviaire, sauf pour les nationaux titulaires de la carte de frontalier lorsqu‟ils se rendent dans les pays limitrophes (article 128 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 160 Quels sont les tarifs applicables, en matière de droit de timbre, aux documents portant connaissements ? Réponse Chaque connaissement établi à l‟ occasion d‟un transport par mer est soumis à un droit de timbre de 500 DA. Ce droit est réduit de moitie pour les expéditions par le petit cabotage de port algérien à port algérien. Par ailleurs, les connaissements venant de l‟étranger sont soumis avant tout usage en Algérie, à des droits de timbre équivalant à ceux établis sur les connaissements créés en Algérie, à moins qu‟il n‟en soit disposé autrement par les lois et règlements en vigueur (articles 129 et 130 du CT)

---------------oo00oo---------------Question 161 Le droit de timbre s‟applique t-il dans le cas d‟une vente au comptant par versement bancaire ? Réponse Le droit de timbre de quittance s‟applique sur les titres qui comportent libération ou qui constatent des paiements ou des versements de sommes. Aussi, les sommes contenues dans des factures soumises à ce droit doivent s‟entendre en TTC (article 100 du CT)

---------------oo00oo---------------Question 162 Quelle est la procédure d'encaissement du droit de timbre sur les factures réglées en espèces pour les contribuables relevant de l'IFU? Réponse

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Les contribuables relevant de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) doivent reverser auprès de la recette des impôts territorialement compétente au moyen de la déclaration série G n°50, tenant lieu de bordereau avis de versement, le montant du droit de timbre fixé par l‟article 100 du Code du timbre et mentionné sur les factures de vente réglées en espèce. Ce montant de droit de timbre en question, doit apparaitre distinctement sur la facture de vente.

---------------oo00oo---------------Question 163 La billetterie des parcs d'attractions est-elle soumise au droit de timbre? Réponse Les billets pour l'accès au parc d'attraction dont le montant excède 20 DA sont soumis au droit de timbre de quittance qui est fixé à raison de (1) dinar par tranche de cent (100) dinars ou fraction de tranches de 100 dinars, sans que le montant du droit dû ne puisse être inférieur à 5 DA ou supérieur à 2.500 DA (article 100 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 164 Est-ce que les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance ? Réponse Seules les factures réglées par voie de chèque postal ou virement en banque ou par virement postal, sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article. Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur, ceux ci sont dispensés du droit de timbre. En effet, l'article 258 bis du code du timbre dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre (articles 100-II et 258 du CT).

---------------oo00oo---------------Question 165 Quelle sorte de droit de timbre s‟applique sur les attestations d‟assurance ? Réponse Les attestations d‟assurance sont soumises à un droit de timbre gradué. Ce droit doit être acquitté au moyen d‟apposition par les compagnies d‟assurances, du timbre fiscal correspondant à son montant sur l‟attestation d‟assurance (Article 147 et suivants du CT).

---------------oo00oo---------------Question 166 Est-ce que la soumission dans le cadre des marchés publics, est soumise au droit de timbre? Réponse Au regard de l‟article 51 du code des marchés publics, la soumission dans le cadre des marchés publics est soumise à une caution de soumission (article 51 du code des marchés publics)

---------------oo00oo---------------Question 167 Quel est le champ d‟application de la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants ? Réponse 87

La taxe sur les transactions des véhicules neufs, perçue au profit du budget de l‟Etat, est mise à la charge du vendeur à l‟occasion de toute cession de véhicule automobile (articles 147 bis et ter du CT)

---------------oo00oo---------------Question 168 Est-ce que l‟acquisition des bétonnières est imposable à la taxe sur les transactions de véhicules neufs et engins roulants? Réponse Les bétonnières sont considérées comme des engins roulants relevant de la catégorie 1. De ce fait, elles sont soumises à la taxe sur les transactions de véhicules automobiles et engins roulants au tarif de 300.000 DA (article 147sexiès du CT).

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(06) DROITS D’ENREGISTREMENT Question 169 Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre onéreux ? Réponse Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les parties à l‟acte. En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du C E).

---------------oo00oo---------------Question 170 Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ? Réponse Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252 du CE)

---------------oo00oo---------------Question 171 Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ? Réponse Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).

---------------oo00oo---------------Question 172 Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises à l‟enregistrement ? Réponse Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont, par conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement. Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de l‟enregistrement, comme suit : - les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ; -les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail : En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement

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limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.L‟assiette du droit est le prix total de loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux locataires. Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA. Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent (articles 208, 220 et 222 du C.E)

---------------oo00oo---------------Question 173 Quelles sont les actes notariés soumis à l‟obligation de libérer entre les mains du notaire du (1/2) du montant de la transaction ? Réponse Dans les actes notariés portant mutation a titre onéreux de la pleine propriété, de la nuepropriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de droits immobiliers, ainsi que de fonds de commerce ou de clientèle, la moitié (1/2) du prix de la mutation doit être libéré obligatoirement. Le paiement à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l‟acte est également obligatoire dans tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d‟attribuer, de quelque manière que ce soit, à un associe ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l‟actif d‟une société. Ces dispositions s‟appliquent également aux actes portant cession d‟actions ou de parts sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs des sociétés à l‟exception des actes ou opérations portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves, de bénéfices et de contrats de constitution de société à capital étranger, sous réserve de présentation au notaire d‟une attestation de dépôt d‟avances auprès d‟une banque agréée. Toutefois, les actes notariés qui n‟entrainent pas un flux financier en numéraire ne sont pas concernés par cette obligation (article 256 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 174 Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit d‟enregistrement ? Réponse En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente, prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation (article 190 du CE)

---------------oo00oo---------------Question 175 Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir par les promoteurs immobiliers ? Réponse Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit proportionnel de 5 %. Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).

---------------oo00oo---------------Question 176

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Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la formalité d‟enregistrement ? Réponse Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées. Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé.

---------------oo00oo---------------Question 177 Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre onéreux? Réponse L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de transaction. Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir, l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE

---------------oo00oo---------------Question 178 Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce? Réponse Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce.

---------------oo00oo---------------Question 179 Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ? Réponse Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès (article 38 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 180 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ? Réponse Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %. Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient de l‟exonération du droit d‟enregistrement. Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 181 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ? Réponse 91

Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux. Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation. Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 182 Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ? Réponse Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre co-propriétaires, co-héritiers et coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%, liquidé sur l‟actif net partagé, article 244 du CE

---------------oo00oo---------------Question 183 Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ? Réponse Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 184 Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ? Réponse Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur. S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE

---------------oo00oo---------------Question 185 Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ? Réponse Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur a 1.000DA. Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et supérieur à 300.000 DA. Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du C E).

---------------oo00oo---------------Question 186

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Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves d‟une société ? Réponse Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%. Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0, 5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur à 1.000 DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du C E

---------------oo00oo---------------Question 187 Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves d‟une société ? Réponse: Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%. Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0,5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur à 1.000DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du CE). Remarque Augmentation de capital : Il y a augmentation de capital notamment lorsqu‟il y a incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées. Condition d’exigibilité: Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n‟est liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d‟un exercice social, excède le capital précédemment taxé (cet article 249). Assiette : Le droit d‟apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux. Taux: Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation des bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont soumis au droit de 1%. Remarque: Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves et de bénéfices ne sont pas concernés par l‟obligation de déposer à la vue et entre les mains du notaire de la moitié (1/2) du montant de l‟acte.

---------------oo00oo---------------Question 188 Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ? Réponse: Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur a 1.000DA. Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et supérieur à 300.000 DA. Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du CE). 93

Remarque Modifications apportées au capital social et au statut juridique: Les plus importantes de ces modifications sont l‟augmentation de capital, la réduction et l‟amortissement de ce même capital, le changement de type juridique, la prorogation et la fusion. Augmentation de capital : Il y a augmentation de capital notamment lorsqu‟il y a incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature du capital des sociétés ou associations dûment constituées. Condition d’exigibilité: Pour les augmentations de capital des sociétés à capital variable, le droit proportionnel n‟est liquidé que sur la fraction du capital social, qui à la clôture d‟un exercice social, excède le capital précédemment taxé (CE article 249). Assiette : Le droit d‟apport est perçu sur la valeur réelle des apports nouveaux. Taux: Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation des bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, du capital des sociétés ou associations dûment constituées, sont soumis au droit de 1%. Remarque: Les actes ou opération portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves et de bénéfices ne sont pas concernés par l‟obligation de déposer à la vue et entre les mains du notaire du un cinquième (1/5) du montant de l‟acte. Réduction et amortissement de capital : Définitions : La réduction de capital est la diminution opposable aux créanciers sociaux postérieurs du capital de la société. L‟amortissement de capital est le remboursement total ou partiel des apports par prélèvement sur les réserves ou les bénéfices. Régime Fiscal: Réduction de capital : On distingue entre : - La réduction par suite de perte qui est enregistrée au droit fixe des actes innomés (1.500 DA) à condition qu‟aucun remboursement corrélatif ne soit effectué au profit des associés. - La réduction opérée par répartition des valeurs sociales qui donne ouverture au droit de partage de 1,5% sur les valeurs attribuées à chaque associé (cette réduction est considérée comme un partage partiel). Amortissement de capital : Le droit fixe des actes innomés est le seul exigible sur l‟acte constatant l‟amortissement du capital (1.500 DA). Changement de type juridique : Si la transformation de la forme de la société ne donne pas naissance à une société nouvelle, l‟acte qui la constate est assujetti au droit fixe des actes innomés (1.500 DA). Dans le cas contraire, c’est à dire lorsque le changement comporte la dissolution de la société avec création d’une société nouvelle, les droits prévus pour la constitution de sociétés sont exigibles : - 0,5% pour les apports purs et simples; - pour les apports à titre onéreux, le droit applicable diffère selon la nature du bien apporté (fonds de commerce, immeuble, droit au bail). Prorogation de la société : La prorogation d‟une société est la prolongation de sa durée de vie. 94

Cette opération est soumise à un régime fiscal différent selon qu‟elle intervient avant ou après l‟arrivée du terme de la société. - Si la prorogation est antérieure à l‟expiration de la société, l‟acte est assujetti au droit de 0,5%, perçu sur l‟actif social. - Dans le cas ou la prorogation est postérieure à l‟expiration de la durée de vie de la société, ce qui entraîne la création d‟une société nouvelle; elle doit donc être soumise au droit d‟apport ordinaire applicable au fonds social net, ainsi qu‟au droit de mutation à titre onéreux applicable au montant du passif. Fusion de la société : La fusion de société peut s’opérer : - Soit par voie d‟absorption d‟une ou plusieurs sociétés par une société existante; - Soit par voie de dissolution d‟une ou plusieurs sociétés qui vont être absorbées par une société spécialement créée pour les absorber. Dans les deux cas, il y a apport à titre onéreux du fait que la société qui subsiste prend à sa charge le passif des sociétés qui sont dissoutes. Le droit d‟apport de 0,5% est liquidé sur la valeur réelle des apports diminués du passif réel ainsi pris en charge, et le droit de mutation à titre onéreux est perçu en faisant application des règles étudiées à propos des apports mixtes. Cession à titre onéreux de droits sociaux et d’obligations : Cession de droits sociaux : Régime général : Tarifs et conditions d’exigibilité du droit : Les actes portant cession d‟actions et de parts sociales sont assujettis à un droit de 2,5% (C.E. art. 218). La perception de ce droit est soumise aux conditions suivantes : -l‟existence d‟un acte établi pour constater la cession qui constitue une transmission mobilière -l‟objet de la cession doit être un véritable droit social, c‟est à dire un droit incorporel mobilier distinct des biens sociaux. Assiette et liquidation : Le droit est liquidé comme en matière de vente de meubles ordinaires, c‟est à dire sur le prix de cession augmenté des charges ou sur la valeur vénale réelle des titres cédés si elle est supérieure. Régime particulier : Condition d’application : L‟article 219 du C.E a institué une présomption, selon laquelle, certaines cessions de droits sociaux sont considérées, au point de vue fiscal, comme ayant pour objet les biens en nature représentés par les titres cédés. Cette présomption vise : -Les cessions d‟action d‟apport effectuées pendant la période de non négociabilité de ces titres. -Les cessions de parts sociales dans les sociétés dont le capital n‟est pas divisé en actions, quand ces cessions interviennent dans les trois ans de la réalisation définitive de l‟apport fait à la société. Liquidation de l’impôt : Les cessions visées par l‟article 219 du C.E sont soumises au régime fiscal prévu pour la vente des biens dont l‟apport a été rémunéré par les titres cédés. Cession d’obligations : Les actes portant cession d’obligations négociables des sociétés sont assujettis à un droit de 1% (C.E.Art.225).

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Comme en matière de cession de droits sociaux, ce droit est liquidé sur le prix augmenté des charges ou sur la valeur réelle, si elle est supérieure. (C.E.Art.25 et 218). Remarque: Le dépôt à la vue et entre les mains du notaire du un cinquième (1/5) du montant est également obligatoire pour les actes portant cession d‟actions ou de parts sociales (article 256.1 du CE). ACTES RELATIFS A LA DISSOLUTION ET AU PARTAGE DES SOCIÉTÉS : Actes portant dissolution de sociétés : Les actes constatant la dissolution d‟une société sont soumis obligatoirement à l‟enregistrement. Ces actes donnent ouverture au droit fixe de 3000 DA, lorsqu‟ils ne portent aucune transmission de biens entre les associés ou autres personnes (CE article 212). Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution et cession de droits sociaux entraînant la dissolution : Cession de droits sociaux postérieure à la dissolution : Les cessions de droits sociaux intervenues après la dissolution mais avant la fin de la liquidation sont soumises aux mêmes règles que celles consenties avant dissolution. Au contraire, lorsque la liquidation est terminée, les cessions des droits sociaux sont soumises aux droits de mutations ordinaires au tarif prévu pour chacun desdits biens, à savoir un droit de copropriété indivis et non pas un droit incorporel mobilier distinct des biens sociaux. Cession de droits sociaux entraînant la dissolution : Les droits de mutations ordinaires sont également dûs, quand la cession de droits sociaux a pour effet de faire disparaître la société. Tel est le cas de l‟acquisition par un des associés des droits de tous les autres ou la cession à un tiers de tous les droits sociaux. Actes portant partage de sociétés : Les partages de sociétés sont soumis d‟une manière générale aux règles ordinaires d‟imposition des partages. DÉLAIS D’ENREGISTREMENT DES ACTES ET PAIEMENT DES DROITS : Délai d’enregistrement : Les actes constatant la formation, la prorogation, la fusion ou la dissolution d‟une société, l‟augmentation, l‟amortissement ou la réduction de son capital ainsi que les cessions d‟actions et de parts sociales, doivent être enregistrés dans le délai d‟un mois à compter de leur date (CE article 58). Paiement des droits : Les droits des actes sont payés avant l‟enregistrement établi chez les notaires. Toutefois, sur la demande expresse de la société débitrice, formulée et signée au pied de l‟acte constatant la réalisation de l‟opération, les droits peuvent être acquittés en trois versements égaux. Le premier versement est acquitté lors de l‟enregistrement de l‟acte, les autres fractions sont exigibles d‟année en année et doivent être payées dans les vingt (20) jours qui suivent chaque échéance annuelle avec majoration d‟un intérêt fixé à 5%. Cette demande n‟est recevable que si elle est accompagnée d‟une offre de garantie suffisante. Exemple : Une nouvelle société est constituée au cours de l‟année N. Les trois associés apportent les éléments suivants : 1er apporteur : Matériel et outillage évalué à 1.646.000 DA dont : 1.500.000 DA à titre pur et simple. 146.000 DA à titre onéreux. 96

2ème apporteur : un fonds de commerce évalué à 700.000 DA, et du numéraire pour160.000 DA 3ème apporteur : 300.000 DA à titre pur et simple, soit 1000 actions. -après deux ans, le troisième associé cède 200 actions, soit 80 DA pour l‟une. -Eu égard à la situation critique de la société, le conseil d‟administration décide la dissolution de cette dernière sans aucune transmission de biens (l‟acte de dissolution a été établi par la suite). Calcul des droits d’enregistrement dus : Solution : Apporteurs Apports Valeur TO/P.S Taux Droits dus 1er apporteur -Matériel et outillage 1.500.000 P.S 0,5% 7.500 146.000 TO 5% 7.300 2ème apporteur -Fonds de commerce 700.000 P.S 0,5% 3500 -Numéraire 160.000 P.S 0,5% 800 3ème apporteur - Action 300.000 P.S 0,5% 1.500 Total - - - - 20.600 Le droit d‟enregistrement relatif à la cession de 200 actions : (200 X 80) X 5% = 800 DA. La dissolution de la société est soumise à un droit fixe de 3.000 DA. N.B :P.S : pur et simple. TO : à titre onéreux.

---------------oo00oo---------------Question 189 Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ? Réponse Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur. S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE) Remarque LES ÉCHANGES : L‟article 413 du code civil définit l‟échange comme étant «un contrat par lequel les contractants s‟obligent réciproquement à transférer l‟un à l‟autre la propriété d‟un bien autre que l‟argent. Il y a lieu de distinguer au point de vue fiscal entre : - Les échanges d‟un immeuble contre un autre immeuble soumis au droit d‟échange; - Les échanges d‟un immeuble contre un meuble soumis au droit de mutation à titre onéreux; - Les échanges d‟un meuble contre un autre meuble. A. Echange d’un immeuble contre un autre immeuble Le régime de droit commun: Droit d’échange : Il est de 2,5% perçu sur la valeur d‟un des lots lorsque les biens échangés sont d‟égale valeur (CE article 226). Soulte ou plus value d’échange :

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Lorsque les immeubles échangés sont d‟inégale valeur, l‟excédant de la valeur du lot le plus important est normalement compris dans le versement d‟une somme d‟argent, cette plus-value est imposée au droit de mutation à titre onéreux d‟immeubles. Les régimes spéciaux : - Dans certaines conditions énumérées par l‟article305 du CE, les échanges ruraux peuvent être enregistrés à titre gratuit. - Les actes relatifs aux échanges et aux acquisitions de biens de toutes natures ainsi qu‟aux partages de ces biens avec les particuliers faits par l‟Etat sont enregistrés à titre gratuit (CE article 271). Autres échanges : Les échanges d‟un immeuble contre un meuble ou d‟un meuble contre un autre meuble sont considérés fiscalement comme une véritable vente. Échange d’un immeuble contre un meuble : C‟est l‟immeuble qui est considéré comme étant le bien vendu, le meuble constitue le prix. Si la valeur de l‟immeuble est supérieure, c‟est elle qui servira de base pour la liquidation d‟un droit de mutation à titre onéreux d‟immeuble. 2)- Échange d’un meuble contre un autre meuble : Les biens de même nature sont soumis au même tarif. Il n‟est perçu qu‟un seul droit sur la valeur du lot le plus fort. Si le tarif est différent, il sera appliqué le tarif le plus élevé. Exemple 1 : Monsieur (X) décide d‟échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à 2.000.000 DA contre un meuble estimé à 1.800.000 DA. Le droit d‟enregistrement sur cette opération est fixé à : 2.000.000 X 5% = 100.000 DA. Exemple 2 : MENOUER Mustapha marchandise évaluée à 90.000 DA contre une autre marchandise évaluée à 130.000 DA. Le droit d‟enregistrement dû est : 130.000 X 2,5% =3.250 DA. Exemple 3: Monsieur (X) décide d‟échanger avec monsieur (Y) un immeuble évalué à 200.000 DA contre un autre immeuble évalué à 150.000 DA. Calcul de soulte de plus--value d‟échange : 200.000 - 150.000 = 50.000 DA Droit applicable à la soulte : 50.000 X 5% = 2.500 DA. Droits d‟échange dus : 150.000 X 2,5% = 3.750 DA 3.750 + 2.500 = 6.250 DA

---------------oo00oo---------------Question 190 Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ? Réponse: Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du CE). Remarque Art. 245 Modifie par les articles 44 de la loi de finances pour 1994 et 24 de la loi de finances pour 2002 Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %. 98

Art. 246 Modifie parles articles 45 de la loi de finances pour 1994 et 26 de la loi de finances pour 2000. Les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 %.

---------------oo00oo---------------Question 191 Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ? Réponse: Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%, liquidé sur l‟actif net partagé. Article 244 du CE Remarque LES DROITS D’ENREGISTREMENT APPLICABLES AUX OPERATIONS DE PARTAGE ET D’ECHANGES. Les droits d‟enregistrement qui frappent les mutations à titre onéreux ou à titre gratuit, sont applicables aussi pour certaines opérations juridiques, il s‟agit essentiellement des partages et des échanges. LES PARTAGES : Le partage est un contrat qui vise à mettre fin à une indivision par la répartition du patrimoine indivis entre les coindivisaires. Les actes prononçant un partage sont soumis à des règles de taxation comportant un droit de partage et éventuellement un droit de SOULTE. Le partage pur et simple : C‟est le cas d‟un copartageant qui reçoit dans son lot des biens d‟une valeur égale à ses droits dans la masse des biens à partager. Conditions d’exigibilité : L’exigibilité du droit de partage est subordonnée à trois conditions : - existence d‟un acte de partage; - existence et justification d‟une indivision; - existence d‟un véritable partage. Assiette de l’impôt : C‟est l‟actif net partagé qui servira d‟assiette à l‟impôt pour les partages de biens meubles et immeubles entre les copropriétaires, cohéritiers et coassociés à quelque titre que se soit. Tarif : Les partages de biens meubles et immeubles sont soumis à un droit de 1,5% (CE article 244). Le partage avec soulte ou plus value : Définition : C‟est le cas où un copartageant reçoit des biens indivis d‟une valeur supérieure au montant de ses droits. Pour rétablir l‟équilibre, le bénéficiaire favorisé doit accorder une compensation aux autres copartageants : -soit par le versement d‟une somme d‟argent; -soit en prenant à sa charge une part du passif supérieure à celle qu‟il aurait dû normalement supporter. Tarif et liquidation : Les sommes appelées «soultes» lorsqu‟elles subissent le droit de mutation sont déduites de l‟actif soumis au droit de partage. Cette mesure s‟explique par le fait que les mêmes sommes n‟aient pas à subir le droit de partage et le droit de mutation. Lorsqu‟une soulte s‟impute sur un immeuble, l‟article 246 du CE stipule qu‟il sera versé un droit de 5%. 99

Cependant, les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5% (CE article 245). Exemple: En 2014, Messieurs (A) et (B) achètent une machine au prix de 2.000.000 DA. Après un an, ils décident de partager sa valeur à raison de : 1.100.000 DA (A) 900.000 DA (B) La part de chacun correspondant à ses droits, supposés égaux, dans l‟actif net partagé égale à : 2.000.000 / 2 = 1.000.000 DA Régime fiscal applicable : - droit de partage dû : (2.000.000 – 100.000 (soulte) x 1.5% = 28.500 - droit de mutation applicable à la soulte : (1.100.000 – 1.000.000) x 2.5% = 2500 DA

---------------oo00oo---------------Question 192 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ? Réponse: Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux. Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation. Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CC Remarque LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT : Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la fourniture d‟aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires. Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation). Les mutations par décès : Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès : Mutation imposable: Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s‟opèrent par le décès d‟une personne laissant des biens. Fait générateur : C‟est le décès qui constitue le fait générateur de l‟impôt. Il en résulte que c‟est la loi en vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d‟une manière générale, permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l‟impôt. Assiette de l’impôt : Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l‟impôt, uniquement les biens situés en Algérie. Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur assiette matérielle à l‟étranger. L’actif successoral : Biens taxables : L‟impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès. Valeur imposable des biens : Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli dans la succession. Détermination des biens : 100

Meubles meublants : Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès. A défaut, on doit prendre 10% de l‟ensemble des autres biens composant l‟actif successoral. Parts d’intérêt dans la société : Elles sont taxées d‟après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l‟un des associés, il n‟y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration. Dans le cas contraire, c‟est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d‟un des associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des droits de mutation par décès. Fonds de commerce : L‟impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle ultérieur de l‟administration fiscale. d)- Immeubles : L‟impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c‟est à dire sur la valeur estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur. Passif successoral et autres déductions : La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes, elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses : - la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l‟ouverture de la succession. - Elle doit résulter d‟un titre susceptible de faire preuve en justice. - Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36). Déduction non autorisée: Il s‟agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des frais funéraires; c‟est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE). Liquidation des droits : La liquidation des droits comporte deux opérations : - d‟abord, la détermination de la part de chaque ayant droit; - ensuite, le calcul de l‟impôt. Détermination de la part de chaque ayant droit: Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par le notaire à l‟Inspection de l‟Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque héritier. Calcul de l’impôt: Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre : Application du taux pour chaque part nette : Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et époux. Ce droit de 3% s‟applique également dans le cas d‟actifs immobilisés d‟une entreprise, lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation. Application des réductions : Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l‟impôt exigible est fixé à 10% par enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238). Cette réduction s‟applique également aux enfants mineurs du défunt. Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit: - d‟un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l‟enregistrement, pour chacun des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés, 101

- ou d‟une expédition de l‟acte de décès de tout enfant décédé depuis l‟ouverture de la succession. Remarque: Sont exonérés du droit de mutation par décès : -Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de celles-ci; -les fonds en dépôt à la caisse nationale d‟épargne et de prévoyance ou de comptes d‟épargne logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint survivant. Qui doit déclarer ? La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d‟une déclaration détaillée souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie gratuitement par l‟administration fiscale. Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l‟actif brut successoral (meubles, immeubles, fonds de commerce, part d‟intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article 173). Exemple: Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une fille mère également de deux enfants. Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit : - Numéraire 180.000 DA. - Dépôt au niveau de la caisse d’épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000 DA (principal + Intérêts). - 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l‟action au jour du décès 300 DA. - Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA. - Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA. Les héritiers réclament la déduction d‟une somme de7.000 Dinars, montant de l‟impôt de l‟année 2013 mis en recouvrement en 2014. Le bureau compétent est celui d‟Alger et précisément à l‟inspection d‟enregistrement située au domicile du défunt. Actif successoral soumis à taxation Montant Passif successoral à déduire Montant Numéraire 180.000 DA Impôt 2013 7.000 DA Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA Immeuble 2.100.000 DA T O T A L 2.310.000 DA 7.000 DA Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l‟actif, des meubles meublant s‟ils ne sont pas estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA Actif net imposable : (2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000 DA. Détermination des quotes parts : La veuve : (1/8) 102

Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon équivaut à celle de deux filles». Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24. La part de la fille : 7/8/3 = 7/24 La part du fils (le double) est : 14/24. Application du taux : La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315. Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470 La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735. Application des réductions d‟impôt pour charge de famille : Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123 La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5. Impôt dû : 9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA. Remarque: Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt (héritier en ligne directe). La villa située en France est hors du champ d‟application des droits de succession, eu égard au principe de territorialité. Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d‟impôt, de 10%.

---------------oo00oo---------------Question 193 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ? Réponse: Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %. Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient de l‟exonération du droit d‟enregistrement. Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE). Remarque Les donations : Donations ordinaires: Les donations entre vifs sont un acte par lequel le donateur donne et irrévocablement la chose donnée en faveur du donataire qui l‟accepte. L’exigibilité du droit de donation est subordonnée à trois conditions : -Il doit s‟agir d‟un contrat à titre gratuit; -le donateur doit se dessaisir immédiatement des biens donnés; -la donation doit être acceptée par le donataire. Assiette de l’impôt : L‟assiette des droits de donation est constituée par la valeur des biens donnés. Toutefois, contrairement aux mutations par décès, l‟actif net imposable est égal à l‟actif brut sans déduction du passif. Calcul de l’impôt : Les donations entre vifs sont soumises au taux de 5% sans application d‟abattement. Cependant, les donations entre vifs consentis entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient de l‟exonération du droit d‟enregistrement. Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits d‟enregistrement sont perçus au taux prévu à l‟article 218 du code de l‟enregistrement. 103

Transmission à titre gratuit successive : Les transmissions successives consenties par une même personne sont assimilées à des déclarations partielles et anticipées de la succession. A cet effet, les transmissions successives sont passibles des mêmes tarifs et bénéficient des mêmes abattements et réductions applicables en matière de successions.

---------------oo00oo---------------Question 194 Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ? Réponse: Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès (article 38 du CE). Remarque LES MUTATIONS À TITRE GRATUIT : Les mutations à titre gratuit sont les transmissions opérées ne comportant en principe la fourniture d‟aucune contrepartie pour leurs bénéficiaires. Elles peuvent résulter du décès (mutation par décès) ou avoir lieu entre vifs (donation). Les mutations par décès : Conditions d’exigibilité du droit de mutation par décès : Mutation imposable: Le droit de mutation par décès atteint toutes les transmissions qui s‟opèrent par le décès d‟une personne laissant des biens. Fait générateur : C‟est le décès qui constitue le fait générateur de l‟impôt. Il en résulte que c‟est la loi en vigueur à la date du décès qui fixe le tarif des droits à percevoir et, d‟une manière générale, permet de résoudre toutes les questions relatives à la liquidation de l‟impôt. Assiette de l’impôt : Le droit de mutation par décès affecte, en vertu du principe de la territorialité de l‟impôt, uniquement les biens situés en Algérie. Par conséquent, ce droit ne frappe pas les immeubles et les meubles corporels ayant leur assiette matérielle à l‟étranger. L’actif successoral : Biens taxables : L‟impôt de mutation par décès frappe tous les biens formant le patrimoine du défunt, et qui sont transmis à ses héritiers parle seul fait de son décès. Valeur imposable des biens : Les héritiers doivent faire mention dans la déclaration de succession de chaque bien recueilli dans la succession. Détermination des biens : Meubles meublants : Ce sont les meubles qui garnissent les demeures du défunt. Il y a lieu de prendre en considération les meubles compris dans un inventaire dressé après le décès. A défaut, on doit prendre 10% de l‟ensemble des autres biens composant l‟actif successoral. Parts d’intérêt dans la société : Elles sont taxées d‟après leur valeur unitaire. Si la société est dissoute dès le décès de l‟un des associés, il n‟y a pas lieu de faire figurer les parts sociales dans la déclaration.

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Dans le cas contraire, c‟est à dire si la société continue à survivre malgré le décès d‟un des associés, les parts sociales du défunt reviennent aux héritiers et doivent être taxées au titre des droits de mutation par décès. Fonds de commerce : L‟impôt est calculé sur la valeur estimative fournie par les héritiers, soumise au contrôle ultérieur de l‟administration fiscale. d. Immeubles : L‟impôt est calculé au même titre que les fonds de commerce, c‟est à dire sur la valeur estimative fournie par les héritiers soumise également au contrôle ultérieur. Passif successoral et autres déductions : La loi fiscale autorise la déduction du passif héréditaire, mais afin d’éviter des fraudes, elle subordonne cette déduction à des conditions rigoureuses : - la somme à déduire doit exister à la charge personnelle du défunt au jour de l‟ouverture de la succession. - Elle doit résulter d‟un titre susceptible de faire preuve en justice. - Son existence doit être dûment justifiée (CE article 36). Déduction non autorisée: Il s‟agit des dettes qui prennent naissance après le décès du défunt, sauf pour ce qui est des frais funéraires; c‟est à dire ceux occasionnés pour les funérailles et qui sont déduits à concurrence de 50.000 DA forfaitairement (art 37 du CE). Liquidation des droits : La liquidation des droits comporte deux opérations : - d‟abord, la détermination de la part de chaque ayant droit; - ensuite, le calcul de l‟impôt. Détermination de la part de chaque ayant droit: Les héritiers sont tenus de déposer en plus de la déclaration, un acte de «FREDHA» établi par le notaire à l‟Inspection de l‟Enregistrement, lequel acte fait ressortir la part nette de chaque héritier. Calcul de l’impôt: Il comprend les opérations ci-après dans l’ordre : Application du taux pour chaque part nette : Les droits de mutation par décès sont perçus au taux de 5% pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3% pour les ascendants, descendants et époux. Ce droit de 3% s‟applique également dans le cas d‟actifs immobilisés d‟une entreprise, lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation. Application des réductions : Le taux de réduction dont bénéficie chaque héritier sur l‟impôt exigible est fixé à 10% par enfants à charge quelque soit leur nombre (CE article 238). Cette réduction s‟applique également aux enfants mineurs du défunt. Toutefois, le bénéfice de la réduction est subordonné à la production, soit: - d‟un certificat de vie, dispensé du timbre et de la formalité de l‟enregistrement, pour chacun des enfants vivants des héritiers ou légataires et des représentants de ceux précédés, - ou d‟une expédition de l‟acte de décès de tout enfant décédé depuis l‟ouverture de la succession. Remarque: Sont exonérés du droit de mutation par décès : -Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de celles-ci; 105

-les fonds en dépôt à la caisse nationale d‟épargne et de prévoyance ou de comptes d‟épargne logement revenant aux héritiers en ligne directe ascendants, descendants ou au conjoint survivant. Qui doit déclarer ? La liquidation et le paiement des droits sont effectués au vue d‟une déclaration détaillée souscrite par les héritiers, légataires ou donataires sur une formule imprimée fournie gratuitement par l‟administration fiscale. Cette déclaration est établie en double exemplaire lorsque l‟actif brut successoral (meubles, immeubles, fonds de commerce, part d‟intérêt des sociétés etc.) atteint 10.000DA (CE article 173). Exemple: Mr Abdelhafid, âgé de 79 ans est décédé à son domicile à Alger le 04/02/2014, laissant un patrimoine à ses successeurs suivants :le conjoint, un fils ayant à sa charge deux enfants, une fille mère également de deux enfants. Au jour du décès, le patrimoine du de cujus se composait comme suit : - Numéraire 180.000 DA. - Dépôt au niveau de la caisse d‟épargne inscrit au nom du conjoint; 95.000 DA (principal + Intérêts). - 100 actions de 100 dinars dans la bourse des valeurs mobilières : cours de l‟action au jour du décès 300 DA. - Un immeuble situé à Tipaza : 2.100.000 DA. - Une villa située en FRANCE : 10.000.000 DA. Les héritiers réclament la déduction d‟une somme de7.000 Dinars, montant de l‟impôt de l‟année 2013 mis en recouvrement en 2014. Le bureau compétent est celui d‟Alger et précisément à l‟inspection d‟enregistrement située au domicile du défunt. Actif successoral soumis à taxation Montant Passif successoral à déduire Montant Numéraire 180.000 DA Impôt 2013 7.000 DA Valeurs mobilières (100 actions à 300 DA) 30.000 DA Immeuble 2.100.000 DA T O T A L 2.310.000 DA 7.000 DA Il faut ajouter une valeur forfaitaire de 10 % de l‟actif, des meubles meublant s‟ils ne sont pas estimés, soit: 2.310.000 DA X 10% =23 1.000 DA Actif net imposable : (2.310.000 DA + 231.000 DA) - (7.000 DA + 50.000 DA des frais funéraires) = 2.484.000 DA. Détermination des quotes parts : La veuve : (1/8) Le fils et la fille vont se partager les 7/8 selon le principe sus évoqué «portion de garçon équivaut à celle de deux filles». Ce qui donne : La part de la mère : 1/8 x 3/3 = 3/24. La part de la fille : 7/8/3 = 7/24 La part du fils (le double) est : 14/24. Application du taux : La mère : (2.484.000x3/24)x3% =9.315. 106

Le fils : (2.484.000x14/24)x3% =43.470 La fille : (2.484.000x7/24)x3% =21.735. Application des réductions d‟impôt pour charge de famille : Le fils : 43.470 - (43.470 X 10%) = 39.123 La fille : 21.735 - (21.735 X 10%) = 19.561,5. Impôt dû : 9.315+39.123+19.561,5 = 68.000DA. Remarque: Le dépôt au niveau de la CNEP est exonéré car, il est inscrit au nom de la femme du défunt (héritier en ligne directe). La villa située en France est hors du champ d‟application des droits de succession, eu égard au principe de territorialité. Les successeurs qui ont à leur charge des enfants mineurs bénéficient des réductions d‟impôt, de 10%.

---------------oo00oo---------------Question 195 Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce? Réponse: Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce. Remarque Mode d’enregistrement des actes civils et extrajudiciaires Article 9 Les actes civils et extrajudiciaires sont enregistres sur les minutes, brevets ou originaux. Les actes judiciaires en matière civile, les jugements en matière criminelle, délictuelle et Contraventionnelle sont également soumis a l‟enregistrement sur les minutes ou originaux. Toutefois, les actes, a l‟exception des actes sous seings prives, et les jugements vises aux deux Alinéas qui précédent sont, au préalable, récapitules, par les soins des rédacteurs, sur les états et donnent lieu, le cas échéant, à l‟établissement par ces rédacteurs, d‟extraits analytiques. Ces états et extraits sont déposes au service de l‟enregistrement en même temps que les minutes ou brevets. A défaut, la formalité est refusée. Dépôt d’un double des actes sous seings privés au service de l’enregistrement Art. 130. Les parties qui rédigent un acte sous seing prive, soumis a l‟enregistrement dans un délai déterminé, doivent en établir un double, soit sur papier normal ou sur demi-feuille de papier du même format revêtu du timbre dans les conditions prévues a l‟article 54 du code du timbre. Ce double est revêtu des mêmes signatures que l‟acte lui-même et reste déposé au bureau de l‟enregistrement ou la formalité est accomplie. Il peut être délivré copie ou extrait du double, déposé au bureau dans les conditions fixees par le premier alinéa de l‟article 183 du présent code.

---------------oo00oo---------------Question 196 Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre onéreux? 107

Réponse: L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de transaction. Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir, l'AADL, articles 258 VII et 271 du CE N° 230 MF/DG/04 du Alger le : 01 juin 2004 Objet: Cession de terrains domaniaux au profit de l'AADL. Référence : Votre lettre n°2076 du 4 Mai 2004 Par lettre citée en référence vous demandez à connaître si les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location vente bénéficient ou non de l'exonération du droit de mutation à titre onéreux. En réponse, j'ai l'honneur de porter à votre connaissance qu'aux termes des dispositions fiscales en vigueur l‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de transaction. Cette exonération s'applique également à l'autre partie de l‟acte à savoir l'AADL dont l'une des missions principales est l‟aménagement foncier et ce, conformément aux dispositions de l'article 258 du code de l‟enregistrement. Veuillez agréer, Monsieur le Directeur Général, l'expression de ma parfaite considération Question71: Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la formalité d‟enregistrement ? Réponse : Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées. Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé. Question72: Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir par les promoteurs immobiliers ? Réponse: Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit proportionnel de 5%. Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE). Remarque1 Ventes et autres actes translatifs de propriété ou d’usufruit de biens immeubles, de droits immobiliers, de fonds de commerce ou de clientèles ainsi que de cession de droit au bail à titre onéreux Art. 252. Modifie par les articles 125 de la loi de finances pour 1985, 62 de la loi de finances pour 1992, 47 de la loi de finances pour 1994 et 32 de la loi de finances 1999. Sous réserve des dispositions prévues aux articles 255 et 258 ci-après, les adjudications, ventes, reventes, cessions, rétrocessions, les retraits exercés après l‟expiration des délias convenus par les contrats de vente sous faculté de rémére et tous autres actes civils, administratifs et judiciaires translatifs de propriété ou d‟usufruit de biens immeubles a titre onéreux sont assujettis a un droit de 5%. Les opérations faites en application de l‟article 2 du décret n° 83-344 du 21 mars 1983, modifiant certaines dispositions du décret n° 64-15 du 20 janvier 1964, relatives a la liberté

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des transactions, sont soumises a l‟autorisation préalable du Wali après avis d‟estimation du service compétent de l‟administration des finances. Remarque2 Article 258 Modifie pour les articles 59 et 60 de la loi de finances 1986, 44 de la loi de finances 1991, 51 de la loi de finances pour 1994, 33 de la loi de finances 1995, 35 de la loi de finances 1997, 32 de la loi de finances 1999, 26 de la loi de finances 2000 et 8 de la loi de finances complémentaire pour 2011. V)- Sont, par ailleurs, exemptes dudit droit de mutation susvisée, les actes portant vente d‟immeubles ou fractions d‟immeubles a usage principal d‟habitation réalises au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation relative a la promotion immobilière. Cette exonération ne bénéficie pas plus d‟une seule fois a la même personne sauf lorsque le produit de la vente fait l‟objet d‟un réemploi dans l‟acquisition d‟un immeuble ou fraction d‟immeuble a usage principal d‟habitation réalisé au titre des opérations de promotion immobilière susvisées.

---------------oo00oo---------------Question 197 Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit d‟enregistrement Réponse: En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente, prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation (article 190 du CE) Remarque PRESCRIPTIONS ET RESTITUTIONS Section 1 Restitutions Article 190 du C E Ne sont pas sujets à restitution les droits régulièrement perçus sur les actes ou contrats ultérieurement révoqués ou résolus. En cas de rescision d‟un contrat pour cause de lésion, ou d‟annulation d‟une vente pour cause de vices caches et au surplus, dans tous les cas ou il y a lieu a annulation, les droits perçus sur l‟acte annulé résolu ou rescinde ne sont restituables que si l‟annulation, la résolution ou la rescision a été prononcée par un jugement ou un arrêt passe en force de chose jugée, sauf les cas prévus par l‟article 205 ci-dessus. L‟annulation, la révocation, la résolution ou la rescision prononcée, pour quelque cause que ce soit, par jugement ou arrêt ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation.

---------------oo00oo---------------Question 198 Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises à l‟enregistrement Réponse : Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont, par conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement. Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de l’enregistrement, comme suit : 109

- les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ; - les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail : En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %. L‟assiette du droit est le prix total de loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux locataires. Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA. Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent (articles 208, 220 et 222 du C.E) Remarque LES MUTATIONS DE JOUISSANCE : Les baux : Un bail est un contrat par lequel une personne (bailleur) s‟oblige à fournir à une autre personne une jouissance temporaire d‟une chose moyennant un prix. Quelle est la base imposable des baux? Baux à durée limitée: Pour les actes portant bail d‟un fonds de commerce, d‟un local à usage commercial à durée limitée, la valeur soumise au droit proportionnel est calculée sur le prix total du loyer augmenté des charges. Baux à vie et baux illimités: Pour les baux dont la durée est illimitée, la valeur des biens servant à calculer l‟assiette d‟impôt est déterminée par le capital formé de vingt fois la rente ou le loyer annuel en y ajoutant toutes les charges augmentatives. Tandis que pour les baux à vie, la valeur du bien est déterminée par un capital formé de dix fois le prix et les charges annuelles. Baux emphytéotiques: Ce sont des baux conclus pour au moins 18 ans et au plus 99 ans, donnant à bas prix un immeuble à bail à un locataire qui s‟oblige à des améliorations. La valeur est déterminée de la même façon que celle des baux à durée limitée. Quels sont les taux applicables? - Les actes portant bail ou sous location d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage professionnel ou commercial dont la durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2% qui peut en aucun cas être inférieur au droit fixe prévu par l‟article 208 du C.E. à savoir 1.500 DA. - Les baux à vie ou à durée illimitée portant sur les immeubles, sont soumis aux mêmes droits et taxes que les mutations à titre onéreux de propriété des biens auxquels ils se rapportent. - Les baux emphytéotiques sont assujettis aux mêmes droits que les baux à durée limitée (CE article 350). - Pour les actes translatifs de propriété, de jouissance d‟immeubles situés en pays étranger, ils sont assujettis à un droit de 3%. - Les baux à usage commercial ou professionnel ou fonds de commerce à durée limitée sont assujettis à un droit proportionnel de 2% qui ne peut en aucun cas être inférieur au droit fixe prévu par l‟article 208 du CE, à savoir 1.500 DA. - Les baux à titre d‟habitation sont soumis à un droit fixe de 1.500 DA. - Les droits d‟enregistrement dus à l‟occasion de l‟établissement des actes de concession des biens domaniaux dans le cadre de la législation en vigueur peuvent être fractionnés et

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acquittés annuellement à la demande du contribuable, sur la durée de l‟acte de concession. Dans ce cas, ils sont payables au taux de 3%. Le taux du droit d‟enregistrement applicable aux contrats dont la durée de concession dépasse 33 ans est de 4%. Cession et résiliation de baux, sous-baux et cession de droit au bail : Les cessions et résiliations de baux : Les cessions et résiliations de baux sont enregistrées au droit fixe de 1.500 DA (CE article 209). Les sous--baux ou sous--locations : Les sous-baux ou sous-locations sont assujettis aux mêmes droits que le droit de cession au bail d‟immeuble. Cessions de droit au bail d’immeubles : Assiette et liquidation : L‟impôt est perçu sur le montant de la somme ou indemnité stipulée par le cédant ou la valeur vénale réelle du droit cédé déterminée par une déclaration estimative des parties, si la convention ne mentionne qu‟une indemnité inférieure à ladite valeur vénale réelle du droit cédé (art 221 de la CE). Le droit ainsi perçue est indépendant de celui qui peut être dû pour la jouissance des biens loués. Taux : Toute cession d‟un droit à un bail ou au bénéfice d‟une promesse de bail portant sur le tout ou partie d‟immeuble, est soumise à un droit proportionnel de 5% (art 221 du CE). Exemple 1 : Soit un contribuable (A) ayant établi avec (B) un acte de location d‟un logement à usage d‟habitation pour un montant de 180. 000 DA pendant trois ans. L‟acte est soumis à un droit de 1.500 DA. Exemple 2 : Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location d‟un local à usage commercial pour un montant de 360.000 DA pendant trois (3) ans. Les dispositions du contrat obligent le locataire à entreprendre des travaux de réparation dont le montant s‟élève à 72.000 DA. La liquidation des droits : (360.000 + 72.000) X 2%= 8.640 DA Exemple 3 : Soit un contribuable (X) ayant établi avec monsieur(Y) un acte de location à vie d‟un fonds de commerce pour un montant de 400.000 DA. Le contrat prévoit que (Y) supportera toutes les impositions au titre de la taxe foncière qui n‟ont pas été réglées et dont le montant s‟élève à 80.000 DA. La liquidation des droits : (400.000 + 80.000) X 10X 5% = 240.000 DA

---------------oo00oo---------------Question 199 Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ? Réponse: Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E). Remarque Vente de meubles : Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré. Quel est le régime d’imposition ? Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition : 111

- un régime général; - un régime particulier; - autres régimes énumérés par la loi. Le régime général : Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte, sont soumises obligatoirement à la formalité de l‟enregistrement moyennant le paiement d‟un droit de 5%. Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle : Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle, droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels (matériel, agencement, marchandises). Quel est le droit exigible ? Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement d‟un droit de 5% (C.E article 228). Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois conditions : -être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent; -faire l‟objet d‟une stipulation d‟un prix particulier dans l‟acte; -être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau où la formalité est requise. Comment est déterminée votre assiette ? Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l‟estimation du prix augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure. Autres régimes : Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% : Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et réhabilitation; - les ventes publiques d‟objets donnés en gage; - les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers; - les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d‟une exploitation agricole; - les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d‟événements de mer et de débris de navires naufragés; - les ventes de gré à gré de produits forestiers; Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

---------------oo00oo---------------Question 200 Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ? Réponse: Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252 du CE) Remarque Exemple: Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l‟étude notariale est située à TENES, le 05 Mai 2014. Désignation des parties : Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger, 05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim. 112

Vendeur d‟une part.. Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger. Acquéreur d‟autre part. Objet de la vente et origine de la propriété: L‟immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à L‟office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI). Désignation : Les locaux à usage d‟habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité Chevalley, bt n° 05. Ils consistent en un appartement F4, d‟une superficie globale de 80 M2. Date d’entrée en jouissance: C‟est la date de l‟établissement de l‟acte. Charges et conditions : Les parties s‟obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu‟ils déclarent connaître. L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants: - Les travaux de voirie : 2.000 DA. L‟impôt foncier au titre de l‟année 2013 : 1.200 DA. Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes: - Les honoraires du notaire : 15.000 DA. - Commission à payer à l‟agence de publicité 8.000 DA. Prix : Le contrat de vente est conclu sur la base d‟un prix de 1.800.000 DA - L‟acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d‟un mois à compter de son établissement). - Le bureau compétent: bureau de la situation de l‟étude notariale, soit l‟inspection d‟enregistrement de TENES. Liquidation des droits: La base d‟imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites augmentatives du prix, c‟est à dire les avantages indirects procurés au vendeur. Dans le cas d‟espèce, il s‟agit de l‟impôt foncier afférent à l‟année 2013. A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le vendeur, alors qu‟ils incombent à l‟acquéreur. La base d’imposition est constituée par : (1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA. Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA N. B : Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91)

---------------oo00oo---------------Question 201 Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre onéreux ? Réponse: Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les parties à l‟acte. 113

En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du CE). Remarque1 Article 112 Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées sur les mutations a titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations a titre onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les parties a l‟acte. Remarque2 LES MUTATIONS À TITRE ONÉREUX : Les mutations à titre onéreux sont les transmissions opérées moyennant la fourniture d‟une contre partie par le nouveau possesseur à l‟ancien. Les mutations peuvent avoir pour objet : - La toute propriété - L‟usufruit ou la nue-propriété - La jouissance LES MUTATIONS EN TOUTE PROPRIÉTÉ : La Vente : La vente est un contrat par lequel le vendeur s‟oblige à transférer la propriété d‟une chose ou tout autre droit patrimonial à l‟acheteur qui doit lui en payer le prix (code civil art. 351). Vente d‟immeubles: Les immeubles sont considérés traditionnellement comme l‟élément principal du patrimoine. Ils concernent, essentiellement, les propriétés bâties et non bâties (constructions et terrains). La vente d’immeubles est soumise à des formalités légales : - double formalité : enregistrement à l‟inspection des impôts et publication de la vente à la conservation des hypothèques. Cette publication donne lieu à la perception d‟une taxe dite de publicité foncière, au taux de 1% (C.E article 353 - 2°); - vente par acte notarié (acte authentique); - obligation de paiement à la vue et entre les mains du notaire, du un cinquième (1/5) du prix de la mutation. Cette obligation concerne aussi les actes portant mutation à titre onéreux de la pleine propriété, de la nue-propriété ou l‟usufruit de fonds de commerce ou de clientèle. Quel est le champ d’application relatif à la vente d’immeubles ? Le droit d‟enregistrement frappe non seulement les transmissions à titre onéreux de propriété ou l‟usufruit d‟immeubles, mais également tout acte qui, même sans revêtir la forme d‟une vente n‟en emporte pas moins transmission à titre onéreux de propriété. Comment est déterminée l’assiette de votre imposition ? La valeur servant à déterminer l‟assiette de l‟impôt est déterminée par le prix exprimé dans l‟acte, en y ajoutant toutes les charges augmentatives, ainsi que toutes les indemnités au profit du cédant. Toutefois, l‟administration fiscale peut taxer la valeur vénale si, lors du contrôle, elle apparaît supérieure. Les charges augmentatives : Ne constituent pas des charges augmentatives du prix et ne sont pas soumises au droit de mutation, les obligations mises à la charge de l‟acquéreur et qui lui incombent légalement d‟une part, et les diverses obligations qui grèvent directement l‟immeuble d‟autre part. Charges incombant normalement à l’acquéreur : - les frais d‟acte (honoraires du notaire, droit d‟enregistrement et de timbre, la délivrance de la grosse à l‟acquéreur);

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- les frais postérieurs à la vente (publication à la conservation foncière, impôts et assurances dus à compter de l‟entrée en possession de l‟acquéreur); - commission réglée à l‟intermédiaire (engagée par l‟acquéreur). Charges grevant directement l’immeuble : - servitude ou services fonciers; - travaux devant profiter directement au fonds. Les charges à déduire du prix : Pour la liquidation de l‟impôt, il y a lieu de déduire du prix les charges incombant normalement à l‟acquéreur et que le vendeur s‟engage à exécuter en ses lieux et places. Il y a lieu donc de déduire de l’assiette des droits, les frais et loyaux coûts du contrat tels que: - Honoraires du notaire rédacteur de l‟acte. - Droit d‟enregistrement pour fixer la somme qui revient définitivement au vendeur, il faut tenir compte des droits et taxes à payer par le vendeur à la décharge de l‟acquéreur par l‟opération suivante: Somme imposable = X x 100 100+5 On considère dans ce cas que le total des droits est de 5% et que (X) est le prix stipulé après déduction des frais autres que les droits. Quel est le taux applicable? Les ventes d‟immeubles sont généralement soumises à un droit proportionnel de 5%. Cependant, pour que ce droit soit exigible, il faut que la vente soit parfaite et qu‟elle produise des effets certains et actuels. Exemple: Acte de vente à enregistrer, établi par le notaire, maître (x), dont l‟étude notariale est située à TENES, le 05 Mai 2014. Désignation des parties : Monsieur HADJ Mohamed, né le 10 Mars 1931 à Alger, demeurant à Alger, 05 Rue 1er Novembre, EL-ROSTOMIA, Dely Ibrahim. Vendeur d‟une part.. Monsieur Abdellah, né le 30 Octobre 1950 à Bejaia, fonctionnaire, demeurant à Alger, 12 Rue, de la Liberté Alger. Acquéreur d‟autre part. Objet de la vente et origine de la propriété: L‟immeuble, objet de la présente vente dont la désignation ci- dessous, appartient à L‟office de la Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI). Désignation : Les locaux à usage d‟habitation sont situés à Alger commune de Dely-Ibrahim, cité Chevalley, bt n° 05. Ils consistent en un appartement F4, d‟une superficie globale de 80 M2. Date d’entrée en jouissance: C‟est la date de l‟établissement de l‟acte. Charges et conditions : Les parties s‟obligent à respecter les clauses et conditions du présent contrat de vente qu‟ils déclarent connaître. L’acquéreur prend à sa charge les frais suivants: - Les travaux de voirie : 2.000 DA. L‟impôt foncier au titre de l‟année 2013 : 1.200 DA. Quant au vendeur, il supporte les charges suivantes: - Les honoraires du notaire : 15.000 DA. - Commission à payer à l‟agence de publicité 8.000 DA. 115

Prix : Le contrat de vente est conclu sur la base d‟un prix de 1.800.000 DA - L‟acte de vente doit être enregistré au plus tardle 05 juin 2014 (délai d‟un mois à compter de son établissement). - Le bureau compétent: bureau de la situation de l‟étude notariale, soit l‟inspection d‟enregistrement de TENES. Liquidation des droits: La base d‟imposition est constituée par le prix du bien, auquel il faut ajouter les charges dites augmentatives du prix, c‟est à dire les avantages indirects procurés au vendeur. Dans le cas d‟espèce, il s‟agit de l‟impôt foncier afférent à l‟année 2013. A cette base, il faut déduire néanmoins les honoraires du notaire, car ils sont supportés par le vendeur, alors qu‟ils incombent à l‟acquéreur. La base d’imposition est constituée par : (1.800.000 DA + 1.200 DA) - 15.000 DA = 1.786.200 DA. Impôt dû: 1.786.200 x 5 % = 89 310 DA N. B : Les parties sont solidaires pour le paiement des droits dûs (C.E. Art. 91) Quelle sont les acquisitions immobilières exonérées ? Elles sont limitativement énumérées par le code de l’enregistrement. On peut citer pour l’essentiel - les acquisitions immobilières effectuées en vue de la création nouvelle d‟une activité industrielle par les jeunes promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes ou du « Fonds national de soutien au micro- crédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance chômage »; - les acquisitions immobilières faites par les organismes publics, habilités en matière d‟aménagement foncier; - les acquisitions faites par les sociétés mutualistes et les associations culturelles; - les opérations immobilières d‟achat effectuées en vue de l‟aménagement des zones à urbaniser par priorité, par les collectivités locales; - les ventes faites au profit des épargnants par l‟office de promotion et de gestion immobilière de wilaya; - les ventes de biens domaniaux; - les ventes de terrains provenant d‟une opération de lotissement, aménagés et aptes à recevoir une construction à usage principal d‟habitation; - les mutations de biens d‟équipement ou d‟immeubles professionnels rétrocédés par le crédit bailleur au profit du preneur lors de la levée d‟option d‟achat par ce dernier au titre de cette rétrocession, dans le cadre d‟un contrat de crédit-bail de type lease back. 1.2. Vente de meubles : Les ventes de meubles peuvent avoir lieu sous la forme de ventes publiques ou de gré à gré. Quel est le régime d’imposition ? Le code de l’enregistrement prévoit trois régimes d’imposition : - un régime général; - un régime particulier; - autres régimes énumérés par la loi. Le régime général : Les ventes publiques de meubles et les ventes de gré à gré, si elles sont constatées par un acte, sont soumises obligatoirement à la formalité de l‟enregistrement moyennant le paiement d‟un droit de 5%. Le régime particulier applicable à la cession de fonds de commerce ou de clientèle :

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Le fond de commerce est une «universalité» comportant des éléments incorporels (clientèle, droit au bail, achalandage, nom commercial, brevets, licences, marques,...) et corporels (matériel, agencement, marchandises). Quel est le droit exigible ? Actuellement, les cessions de fonds de commerce et de clientèle donnent lieu au paiement d‟un droit de 5% (C.E article 228). Les marchandises neuves peuvent bénéficier du droit réduit de 2,5%, si elles répondent à trois conditions : -être cédées à titre onéreux au même acquéreur de fonds dont elles dépendent; -faire l‟objet d‟une stipulation d‟un prix particulier dans l‟acte; -être estimées, article par article, dans un état distinct en trois exemplaires, déposés au bureau où la formalité est requise. Comment est déterminée votre assiette ? Comme en matière immobilière la valeur imposable est déterminée par l‟estimation du prix augmenté des charges ou sur la valeur vénale, si elle est supérieure. Autres régimes : Les ventes de meubles soumises au droit de 2,5% : Les ventes de meubles et marchandises qui sont faites après faillite, règlement judiciaire et réhabilitation; - les ventes publiques d‟objets donnés en gage; - les ventes opérées sur les warrants agricoles et hôteliers; - les ventes de récolte sur pied, instruments et autres objets mobiliers dépendant d‟une exploitation agricole; - les actes ou procès-verbaux de ventes de marchandises avariées par suite d‟événements de mer et de débris de navires naufragés; - les ventes de gré à gré de produits forestiers; Ce droit est perçu sur le prix exprimé, en y ajoutant toutes les charges en capital.

---------------oo00oo---------------Question 202 Qui doit payer les droits exigibles après l'enregistrement des actes de mutations à titre onéreux ? Réponse Les droits, taxes et pénalités exigibles sur les insuffisances de prix ou d‟évaluation relevées sur les mutations à titre onéreux d‟immeubles ou droits immobiliers et sur les mutations à titre onéreux de fonds de commerce et de clientèle sont dus conjointement et solidairement par les parties à l‟acte. En conséquence, toutes les parties figurant sur les actes sont solidaires, en ce qui concerne le paiement des droits exigibles après l'enregistrement (article 112 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 203 Quel est le taux du droit d‟enregistrement dû pour les cessions d‟immeubles ? Réponse Les cessions d‟immeubles sont soumises à un droit de 5 %. Ce droit frappe toutes les transmissions à titre onéreux de propriété ou d‟usufruit (article 252 du CE)

---------------oo00oo---------------Question 204 Quel est le régime d‟imposition des ventes de meubles ? Réponse 117

Les actes translatifs de propriété à titre onéreux de meubles sont assujettis au droit proportionnel de 2,5 % (article 262 du C.E).

---------------oo00oo---------------Question 205 Est-ce que les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce sont soumises à l‟enregistrement ? Réponse Les mutations de jouissance d‟immeubles ou de fonds de commerce, communément appelées locations, ou juridiquement baux, doivent être constatées par un acte notarié et sont, par conséquent, obligatoirement soumis à l‟enregistrement. Quant aux tarifs et droits applicables, ils sont fixés, au regard du code de l’enregistrement, comme suit : - les baux ou location d‟immeuble à usage d‟habitation ainsi que les contrats de sous locations y afférents, sont soumis au droit fixe 1.500 DA ; - les autres baux, sont soumis au droit d‟enregistrement suivant la durée du bail : En effet, les actes portant bail d‟un fonds de commerce ou d‟un local à usage commercial et les procès verbaux d‟adjudication des marchés communaux dont la durée est explicitement limitée, sont assujettis à un droit proportionnel de 2 %.L‟assiette du droit est le prix total de loyer ou de l‟adjudication plus les charges imposées aux locataires. Le droit ainsi calculé, ne peut être inférieur au droit fixe de 1.500 DA. Les baux à durée illimitée, sont assimilés à des ventes et assujettis aux droits de mutation à titre onéreux de propriété, applicable suivant la nature du bien auquel ils se rapportent (articles 208, 220 et 222 du C.E)

---------------oo00oo---------------Question 206 Quelles sont les actes notariés soumis à l‟obligation de libérer entre les mains du notaire du (1/5) du montant de la transaction ? Réponse Dans les actes notariés portant mutation a titre onéreux de la pleine propriété, de la nuepropriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de droits immobiliers, ainsi que de fonds de commerce ou de clientèle, la moitié (1/2) du prix de la mutation doit être libéré obligatoirement. Le paiement à la vue et entre les mains du notaire rédacteur de l‟acte est également obligatoire dans tous les partages ou tous actes ou opérations ayant pour effet d‟attribuer, de quelque manière que ce soit, à un associe ou à un tiers la pleine propriété, la nue-propriété ou l‟usufruit d‟immeubles ou de fonds de commerce dépendant de l‟actif d‟une société. Ces dispositions s‟appliquent également aux actes portant cession d‟actions ou de parts sociales et aux actes constitutifs ou modificatifs des sociétés à l‟exception des actes ou opérations portant augmentation du capital social par l‟incorporation de réserves, de bénéfices et de contrats de constitution de société à capital étranger, sous réserve de présentation au notaire d‟une attestation de dépôt d‟avances auprès d‟une banque agréée. Toutefois, les actes notariés qui n‟entrainent pas un flux financier en numéraire ne sont pas concernés par cette obligation (article 256 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 207 Est-ce que l‟annulation d‟une promesse de vente par voie judiciaire, est soumise au droit d‟enregistrement ? Réponse 118

En vertu de l‟article 190 du code de l‟enregistrement, l'annulation d‟une promesse de vente, prononcée par voie judiciaire, ne donne pas lieu à la perception du droit proportionnel de mutation (article 190 du CE)

---------------oo00oo---------------Question 208 Quel est le droit d‟enregistrement applicable aux actes portant acquisition des terrains à bâtir par les promoteurs immobiliers ? Réponse Les acquisitions des terrains destinés à recevoir des constructions sont soumises au droit proportionnel de 5 %. Toutefois, les opérations de vente d‟immeubles ou fraction d‟immeubles à usage principal d‟habitation réalisés au titre d‟opérations de promotion immobilière suivant les conditions définies par la réglementation relative à la promotion immobilière, sont dispensées des droits d‟enregistrement (articles 252 et 258/V du CE).

---------------oo00oo---------------Question 209 Est-ce que les actes sous seing privés relatifs au crédit –bail peuvent être présentés à la formalité d‟enregistrement ? Réponse Les actes établis dans le cadre du crédit-bail financier sont, juridiquement, qualifiés d‟opérations de crédit ne comportant aucune mutation de propriété ou conventions assimilées. Ces derniers peuvent être présentés à l‟enregistrement en la forme sous seing privé.

---------------oo00oo---------------Question 210 Est-ce que les cessions de terrains domaniaux au profit de l'AADL dans le cadre des opérations de la location-vente bénéficient de l'exonération du droit de mutation à titre onéreux? Réponse L‟Etat est dispensé de tous droits d'enregistrement pour les actes comportant toute sorte de transaction. Dans le cas d‟espèce, cette exonération s'applique également à l'autre partie à l‟acte à savoir, l'AADL. Articles 258 VII et 271 du CE

---------------oo00oo---------------Question 211 Est ce que les banques et les établissements financiers peuvent enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce? Réponse Conformément au principe régissant la formalité d‟enregistrement, qui permet la présentation volontaire des actes sous seing privés, les banques et les établissements financiers ont la possibilité d‟enregistrer les actes sous seing privés qu‟ils dressent et qui constatent les opérations de nantissement de fonds de commerce.

---------------oo00oo---------------Question 212 Quel est le régime fiscal applicable aux impositions établies après le décès du contribuable ? Réponse

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Au regard de l‟article 38 du code de l‟enregistrement, les impositions établies après le décès d‟un contribuable ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès (article 38 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 213 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux donations ? Réponse Les droits d‟enregistrement des donations sont perçus au taux de 5 %. Cependant, les donations consenties entre ascendants de 1er degré et entre époux, bénéficient de l‟exonération du droit d‟enregistrement. Au cas où les donations consistent en des actions ou des parts sociales, les droits d‟enregistrement sont perçus au taux de 2,5% (articles 231 et 218 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 214 Quels sont les droits d‟enregistrement applicables aux mutations par décès ? Réponse Les droits de mutation par décès sont perçus aux taux de 5 % pour la part nette revenant à chaque ayant droit. Toutefois, ce droit est réduit à 3 % pour les ascendants, descendants et époux. Ce taux est ramené a 3 % dans le cas d‟actifs immobilises d‟une entreprise, lorsque les cohéritiers s‟engagent à poursuivre l‟exploitation. Les héritiers en ligne directe ascendante, descendante et le conjoint survivant sont exonères des droits de mutation par décès sur l‟habitation individuelle ayant été occupée par le défunt ainsi que sur les dépendances immédiates de celle-ci(article 236 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 215 Quel est le droit d‟enregistrement applicable pour un acte de partage à l‟amiable ? Réponse Le droit de partage de biens meubles et immeubles entre copropriétaires, cohéritiers et coassociés, à quelque titre que ce soit, pourvu qu‟il en soit justifié, est fixé au taux de 1,5%, liquidé sur l‟actif net partagé. Article 244 du CE

---------------oo00oo---------------Question 216 Dans le cas de retours de partage, quels sont les taux applicables ? Réponse Les retours de partage de biens meubles sont assujettis à un droit de 2,5 %, tandis que les retours de partage de biens immeubles sont assujettis a un droit de 5 % (articles 245 et 246 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 217 Quel est le droit d‟enregistrement applicable en cas d‟échanges d‟immeubles ? Réponse Les échanges de biens immeubles sont assujettis à un droit de 2,5%, perçu sur la valeur d‟un seul lot, si les lots échangés sont d‟égale valeur. 120

S‟il y a soulte ou plus-value d‟un lot sur l‟autre, le droit applicable aux mutations à titre onéreux, est, en outre, perçu sur la soulte ou la plus-value (article 226 du CE)

---------------oo00oo---------------Question 218 Quel est le taux applicable, en matière de droits d‟enregistrement, aux actes portant constitution, prorogation, transformation ou fusion de société ? Réponse Les actes de constitution, de prorogation, de transformation ou de fusion de sociétés, qui ne contiennent pas transmission de bien meubles ou immeubles entre les associes ou autres personnes ou prise en charge d‟un passif, sont assujettis, à un droit de 0,5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur a 1.000DA. Toutefois, dans le cas de sociétés par actions, ce droit ne peut être inférieur à 10.000 DA. et supérieur à 300.000 DA. Le droit est liquidé sur le capital social (article 248 du CE).

---------------oo00oo---------------Question 219 Quel est le taux applicable en cas d'augmentation du capital par incorporation de réserves d‟une société ? Réponse Les actes portant augmentation au moyen de l‟incorporation de bénéfices, de réserves ou de provisions de toute nature, du capital des sociétés, sont soumis à un droit de 1%. Toutefois, ce droit d‟apport en société est exigible au taux de 0,5 %, sans que ce droit ne puisse être inférieur à 1.000DA, lorsque les bénéfices ou provisions incorporés au capital ont déjà supporté l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (article 250 du CE).

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---------------oo00oo----------------

(07) IMPOT FORFAITAIRE UNIQUE Question 220 Quelles sont les personnes soumises au régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) ? Réponse Le régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques ou morales ainsi que les sociétés et coopératives exerçant une activité industrielle ,commerciale, artisanale ou non commerciale dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions de dinars(30.000.000 DA) (art 282 ter du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 221 Les promoteurs d‟investissement éligibles à « l‟ANDI » peuvent –ils être soumis à l‟IFU ? Réponse Le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou projets, éligibles à " l‟ANSEJ" ou à "l‟ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres d‟affaires n‟excèdent pas 30 000 000DA. Ainsi, Les promoteurs d‟investissement qui sont éligibles à « l‟ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282 ter du CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 222 Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l‟IFU ? Réponse Les contribuables soumis au régime de l‟impôt forfaitaire unique (IFU) sont tenus de souscrire et de faire parvenir à l‟inspecteur des impôts du lieu d‟implantation de l‟activité, une déclaration prévisionnelle dont le modèle est fixé par l‟administration fiscale. Cette déclaration doit être souscrite entre le 1er et le 30 juin de chaque année (art 1er du CPF). Aussi, ces contribuables peuvent souscrire leur déclaration prévisionnelle pour l‟exercice 2017 et procéder au paiement intégral des droits dus au cours de la période allant du 1er janvier au 30 juin 2017.

---------------oo00oo---------------Question 223 Comment doivent procéder les personnes soumises à l‟IFU, au cas où le chiffre d‟affaires déclaré sur l‟imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ? Réponse Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter : - Lorsque le CA réalisé par le contribuable est inférieur au CA prévisionnel et que cette situation résulte d'événement exceptionnels tels que: L‟incapacité d‟exercer ou une conjoncture défavorable, le service de gestion sur présentation du contribuable de justifications probantes prendra en considération la baisse des CA sur les

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droits IFU déjà acquittés .La différence constitue un crédit d'impôt qui s'impute sur l'IFU prévisionnel de l'exercice suivant ; - Lorsque le CA réalisé est supérieur au CA prévisionnel déclaré au titre de l‟année N, les personnes soumises à l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire (série G12 ter), à titre de régularisation, entre le 20 janvier et le 15 février de l‟année N+1, à ce titre : - Si le chiffre d'affaires réalisé en N est supérieur à celui porté sur la déclaration Prévisionnelle, l‟écart est soumis à l'IFU avec paiement spontané des droits ; - Si le chiffre d'affaires réalisé en N dépasse le seuil de l'IFU, l'écart est soumis à l'IFU avec paiement spontané des droits et reversement du contribuable au régime du réel à compter de l'année concernée tout en informant le contribuable de la dénonciation du régime du forfait.

---------------oo00oo---------------Question 224 Quelles sont les modalités de déclaration et de paiement applicables aux nouveaux contribuables ? Réponse Les nouveaux contribuables sont tenus de souscrire la déclaration prévisionnelle (Série G12 bis) et de s'acquitter spontanément du montant intégral de I'IFU dû avant le 31décembre de l‟année du début de leur activité. Le non-respect du délai de déclaration et de versement de l‟FU entraine l'application des majorations (pénalités d'assiette + pénalités de recouvrement) prévues par la législation fiscale en vigueur.

---------------oo00oo---------------Question 225 Quelle est la procédure à suivre, en cas où l‟administration fiscale constate des insuffisances de déclarations après le dépôt d‟une déclaration complémentaire ? Réponse Lorsque l'administration fiscale constate, postérieurement à la souscription de la déclaration complémentaire, des insuffisances de déclaration sur la base d'éléments ou d'informations en sa possession (recoupements - PV de constat….). Cette dernière procède à la rectification de la base initialement déclarée par le contribuable. Cette régularisation doit s'opérer dans le cadre du respect de la procédure contradictoire prévue par les dispositions de l'article 19 du CPF ( envoi notification initiale- respect du délai de 30 jours accordés au contribuable pour formuler ses observations- notification définitiveémission de rôle de régularisation). Les redressements sont établis en matière d'IFU, assortis des sanctions fiscales pour insuffisance de déclaration prévues à l'article 193 du CIDTA.

---------------oo00oo---------------Question 226 Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ? Réponse Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à déposer au niveau du service gestionnaire compétent .Cette demande est (art 3 du CPF): - A déposer avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les contribuables désirent appliquer le régime du bénéfice réel. - Valable et irrévocable pour une durée de 3 ans (la dite année et les deux années suivantes) ; - Reconduite tacitement par période de trois ans.

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Les contribuables qui désirent renoncer à l‟option doivent notifier leur choix à l‟administration fiscale avant le 1er février de l‟année suivant la période au cours de laquelle ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.

---------------oo00oo---------------Question 227 Quelles sont les différentes modalités de paiement de l‟IFU ? et les imprimés devant être utilisés par les contribuables ? Réponse La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l‟IFU, selon le choix des contribuables concernés : un paiement intégral et un paiement fractionné (article 365 du CIDTA). Paiement intégral: L‟IFU est payé dans sa totalité lors du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) qui sert également de bordereau avis de versement de cet impôt ; Paiement fractionné: Si le contribuable opte pour le paiement fractionné, il doit s‟acquitter de 50% du montant total annuel de l‟IFU, à la date du dépôt de la déclaration prévisionnelle (série G12) au moyen de celle-ci qui sert également de bordereau de versement de cet impôt. Les 50% restant sont acquittés suivant deux versements égaux respectivement du 01er au 15 septembre, et du 1er au 15 décembre de l’année au moyen du bordereau avis de versement fractionné de l‟IFU (série G50 bis) . Le tableau ci après reprend les différentes déclarations fiscales devant être souscrites par les contribuables IFU:

Déclarations

Série

Objet Délais

Déclaration des CA prévisionnels

G12

Entre le 01 et le 30 juin de l'année.

G12 bis

Au plus tard le 30 décembre de l'année.

Déclaration des CA Prévisionnels (les nouveaux contribuables)

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- indication des CA prévisionnels. indication des salaires versés au titre de l'année N -1. *Paiement spontané du montant intégral ou 50% de l'lFU en cas d'option pour le paiement fractionné. *lndication des CA prévisionnels. *lndication des salaires versés au titre de la période d'activité. *Paiement spontané du montant intégral de l‟IFU. Si CA réalisé > CA

Déclaration des G12 ter CA complémentaires

bordereau avis de versement fractionné de l‟IFU

Entre le 20 janvier et le 15 février de l'année N +1

prévisionnel : *Indication des CA réalisés. *paiement spontané du montant intégral de l'IFU complémentaire.

G 50 bis *1ère tranche du 01 au 15 septembre de l'année

bordereau avis G 50 ter de versement de l‟IRG /salaire

*2éme tranche du 01 au 15 décembre Au plus tard le 20 du mois qui suit le trimestre civil considéré

Les 50% de l'IFU restant sont fractionnés et payés en deux parts égales (25% chacune) *indication du montant total des salaires versés. *indication des retenues lRG/salaires opérées.

---------------oo00oo---------------Question 228 Les contribuables soumis à l‟IFU bénéficiant des dispositifs d‟aide à l‟emploi sont – ils dispensés des obligations déclaratives ? Réponse Les contribuables bénéficiant des dispositifs d‟aide à l'emploi (ANSEJ – CNAC -ANGEM) exonérés de l'IFU, ne sont pas dispensés des obligations déclaratives. En effet, ces derniers sont tenus de produire : - une déclaration prévisionnelle (série G12) sans paiement des droits correspondants ; - une déclaration complémentaire (série G12 ter) lorsque leur chiffre d'affaires excède le montant indiqué dans leur déclaration prévisionnelle. Cet écart déclaré ne donne lieu à aucun paiement de droit. - une déclaration (série G 50 ter) bordereau avis de versement de l‟IRG /salaire, d‟opérer et de reverser les retenues IRG/Salaires, si ces contribuables bénéficiant de l'exonération IFU emploient des salariés. Ils sont, par contre, soumis à un minimum d'imposition de 5.000 DA conformément aux dispositions de l'article 282 octiés du CIDTA (à savoir 50% du minimum d'imposition prévu pour les autres contribuables soumis à l‟IFU).

---------------oo00oo---------------Question 229 Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d‟IFU ? Réponse Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l‟IFU, sont celles énoncées ci après : Des exonérations permanentes, au profit des: - Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en dépendent; -Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit à un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ; - les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées. Des exonérations temporaires, au profit des : 125

- promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi« Fonds National de Soutien à l‟Emploi des Jeunes », « Fonds National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale d‟assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans, à compter de la date de la mise en exploitation. Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la période d‟exonération est portée à six (6) années à compter de la mise en exploitation. Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‟investissements s‟engagent à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des engagements lies au nombre d‟emplois créés entraine le retrait de l‟agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés. -Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, au titre des deux premières années d‟activités. Des abattements temporaires: A l‟issue de la période d‟exonération, ces activités bénéficient d‟un abattement sur l‟IFU dû et ce, pendant les trois premières années d‟imposition. Cet abattement se présente comme suit : -1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ; - 2ème année d‟imposition : un abattement de 50% ; - 3ème année d‟imposition : un abattement de 25%. Toutefois, les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique demeurent assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 10.000 DA prévu par la législation en vigueur. Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi : ANSEJ, CNAN et ANGEM.

---------------oo00oo---------------Question 230 Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à l‟IFU ? Réponse Il est fait obligation aux contribuables soumis à l‟IFU de tenir, et de présenter à toute réquisition, un registre côté et paraphé par l‟inspecteur récapitulant par année le détail des achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives. Ils doivent tenir dans les mêmes conditions un registre des ventes. Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d‟avoir un livre journal côté et paraphé présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et dépenses).

---------------oo00oo---------------Question 231 Le chiffre d‟affaires prévisionnelle et complémentaire doivent –t-ils être justifiés comptablement ? Réponse Dans le cas où le chiffre d‟affaires de la déclaration prévisionnelle et celui de la déclaration complémentaire n'est pas justifié par la tenue des registres obligatoires des livres comptables ou que ces documents ne sont pas régulièrement tenus, le service d'assiette considère, en conséquence, que les éléments déclarés comme non probants et procède à la régularisation qui s'impose.

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Question 232 Est-il permit aux contribuables soumis à l‟IFU de facturer la TVA ? Réponse En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l‟IFU ne peuvent pas mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l‟article 114 du CTCA.

---------------oo00oo---------------Question 233 Quelle est la sanction prévue dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite tardivement ? Réponse Dans le cas où la déclaration prévisionnelle est souscrite tardivement, les pénalités d‟assiette indiquées par les dispositions de l‟article 192 du CIDTA sont applicables.

---------------oo00oo---------------Question 234 Quelle est la sanction prévue en cas de défaut de souscription de la déclaration prévisionnelle dans le délai réglementaire? Réponse Dans le cas où le contribuable ne souscrit pas sa déclaration prévisionnelle dans le délai imparti (entre le 20 janvier et le 15 février de l'année N +1), le service d'assiette adresse une mise en demeure au contribuable défaillant pour régulariser sa situation fiscale, à ce titre deux situations peuvent se présenter : - Le contribuable souscrit sa déclaration prévisionnelle, dans ce cas les services procèdent à l'application des pénalités pour dépôt tardif de la déclaration (art 402 du CIDTA) ; - Le contribuable ne répond pas à la mise en demeure qui lui a été signifiée, dans ce cas les services procèdent à une taxation d'office en respectant la procédure contradictoire prévue par l'article 19 du CPF (envoi notification initiale - respect du délai de 30 jours accordé au contribuable pour formuler ses observations- notification définitive – émission de rôle de régularisation) avec application des pénalités d‟assiette prévues par les dispositions de l'article 192 du CIDTA.

---------------oo00oo---------------Question 235 Quelle est la sanction prévue en cas de souscription de la déclaration prévisionnelle dans le délai réglementaire sans verser les droits dus ? Réponse Dans le cas où le contribuable IFU souscrit sa déclaration dans le délai imparti sans procéder spontanément au paiement des droits dus, le receveur des impôts procède à l'enclenchement de l'action en recouvrement des droits dus avec application des seules pénalités de retard.

---------------oo00oo---------------Question 236 Quelle est la sanction prévue en cas de non respect de l‟engagement à recruter au moins trois employés à durée indéterminée par des contribuables soumis à l‟IFU bénéficiant des dispositifs d‟aide à l‟emploi ? Réponse En application de l'article 282 octiès du CIDTA, le non-respect de l‟engagement des contribuables IFU exonérés consistant à recruter au moins trois employés à durée

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indéterminée (pour bénéficier de 2 ans de plus d‟exonération) entraine le rappel des droits qui auraient dû être acquittés et cela après retrait de l‟agrément.

---------------oo00oo---------------Question 237 Quelles sont les personnes soumises au régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU)? Réponse Le régime de l‟Impôt forfaitaire unique (IFU) concerne les personnes physiques ou morales ainsi que les sociétés et coopératives exerçant une activité industrielle ,commerciale, artisanale ou non commerciale dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions de dinars (30.000.000 DA) (art 2852 ter du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 238 Les promoteurs d‟investissement éligibles à « l‟ANDI » peuvent –ils être soumis à l‟IFU ? Réponse le régime de l'IFU a été étendu pour les promoteurs d'investissement exerçant des activités ou projets, éligibles à " l‟ANSEJ" ou à "l‟ANGEM" ou à "la CNAC" dès lors que leurs chiffres d‟affaires n‟excèdent pas 30 000 000DA. Ainsi, Les promoteurs d‟investissement qui sont éligibles à « l‟ANDI » demeurent soumis au régime du réel (art 282 ter du CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 239 Quelle est la déclaration fiscale devant être souscrite par les personnes soumises à l‟IFU ? Réponse Les contribuables soumises au régime de l‟IFU sont tenues de souscrire la déclaration série G12, fournie par l‟administration, avant le 1er Février de chaque année conformément aux dispositions de l‟article 1 du CPF.A titre tout à fait exceptionnel et pour l‟année 2016, le délai de dépôt de cette déclaration est prorogé jusqu‟au 31 mars 2016.

---------------oo00oo---------------Question 240 Comment doivent procéder les personnes soumises à l‟IFU, au cas où le chiffre d‟affaires déclaré sur l‟imprimé initiale (série G12) est différent de celui réalisé réellement ? Réponse Pour cette situation, deux cas de figure peuvent se présenter : - En cas de réalisation d‟un chiffre d‟affaires inférieur à celui déclaré initialement, le contribuable est invité à introduire une requête contentieuse en justifiant l‟écart déclaré. - En cas de réalisation d‟un chiffre d‟affaires dépassant celui déclaré au titre de l‟année N , les personnes soumises à l‟IFU doivent déposer une déclaration complémentaire série G12 ,à titre de régularisation, entre le 15 et le 30 janvier de l‟année N+1 et de payer l‟impôt y afférent en seul versement , sans application de pénalités. Si aucune régularisation n‟a été opérée par le contribuable, l'administration fiscale se réserve le droit de rectifier le chiffre d‟affaires déclaré initialement en possession d‟éléments constatant l‟insuffisance des bases déclarées. Ainsi, la nouvelle base sera retenue pour la rectification de celle déclarée par le contribuable avec application des pénalités réglementaires.

---------------oo00oo---------------Question 241 Les contribuables soumis à l‟IFU peuvent t-ils opter pour le régime du réel ? Réponse 128

Les contribuables soumis à l’IFU peuvent opter pour le régime du réel sur demande à déposer au niveau du service gestionnaire .Cette demande est : - A déposer avant le 1er février de l'année ; - valable et irrévocable pour un seul exercice ; - A renouveler d‟une manière expresse. Dans le cas où, pendant la période d‟imposition au régime du réel, le contribuable n‟a pas atteint le chiffre d‟affaires de 30.000.000 DA, il est automatiquement reversé au régime de l‟impôt forfaitaire unique.

---------------oo00oo---------------Question 242 Quelles sont les modalités de paiement de l‟IFU ? Réponse La législation fiscale en vigueur prévoit deux modalités de versement du montant de l‟IFU, selon le choix des contribuables concernés : un paiement trimestriel et un paiement annuel (article 365 du CIDTA). - Paiement trimestriel : L‟IFU est payé par un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au plus tard le dernier jour de chaque trimestre civil, sous peine d‟application des pénalités prévues. Lorsque le trimestre expire un jour légal, le paiement est reporté au premier jour ouvrable qui suit ; - Paiement annuel : Si le contribuable opte pour un paiement annuel, il doit s‟acquitter du montant total annuel de l‟IFU, jusqu‟au 30 septembre, sans avertissement préalable. Le défaut de paiement de la totalité du montant total annuel dans ces délais est considéré comme maintien du régime de paiement trimestriel et rend immédiatement les parts exigibles échues majorées des pénalités réglementaires. Les paiements trimestriels ou annuels s‟effectuent par voie d‟un avis de versement joint à la déclaration G12.

---------------oo00oo---------------Question 243 Le paiement de la première échéance de l‟IFU est t-il maintenu pour le 30 mars ? Réponse Pour les contribuables qui ont opté pour le paiement trimestriel, le paiement de la première échéance de l‟IFU s‟effectue du 1er au 15 avril 2016 (au lieu du 30 mars 2016) sans application de pénalités et cela du fait de la prorogation du dépôt de la déclaration G12 pour 2016, à titre exceptionnel. Pour les exercices ultérieurs, les échéances de l‟IFU doivent être acquittées en respectant les dispositions de l‟article 365 du CIDTA, à savoir un quart (1/4) tous les trois (03) mois, au plus tard le dernier jour de chaque trimestre civil.

---------------oo00oo---------------Question 244 Que doivent payer les nouveaux contribuables soumis à l‟IFU ? Réponse Les nouveaux contribuables doivent dès le trimestre du début de l‟activité procéder au paiement de l‟IFU suivant l‟avis de versement (intercalaire G12) au taux de l‟IFU y relatif et dans les délais prévus à l‟article 365 du CIDTA

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Question 245 Quel sont les avantages fiscaux prévus en matière d‟IFU ? Réponse Les exonérations prévues par la législation fiscale en vigueur, en matière de l’IFU, sont celles énoncées ci après : a)- Des exonérations permanentes, au profit des: - Entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées, ainsi que les structures qui en dépendent; - Artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d‟artisanat d‟art, ayant souscrit à un cahier des charges dont les prescriptions sont fixées par voie réglementaire ; - les troupes théâtrales au titre des montants des recettes réalisées. b)- Des exonérations temporaires, au profit des : - promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi« Fonds National de Soutien à l‟Emploi des Jeunes », « Fonds National de Soutien au Micro Crédit », « Caisse Nationale d‟assurance Chômage », pendant une période de trois (3) ans, à compter de la date de la mise en exploitation. Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la période d‟exonération est portée à six (6) années à compter de la mise en exploitation. Cette période est prorogée de deux (2) années lorsque les promoteurs d‟investissements s‟engagent à recruter au moins trois (3) employés à durée indéterminée. Le non respect des engagements lies au nombre d‟emplois créés entraine le retrait de l‟agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dû être acquittés. - Activités de petits commerces nouvellement installées dans les sites aménagés et des activités de collecte du papier usagé et déchets ménagers ainsi que les autres déchets recyclables, au titre des deux premières années d‟activités. c)- Des abattements temporaires: A l‟issue de la période d‟exonération, ces activités bénéficient d’un abattement sur l’IFU dû et ce, pendant les trois premières années d’imposition. Cet abattement se présente comme suit : - 1ère année d‟imposition : un abattement de 70% ; - 2ème année d‟imposition : un abattement de 50% ; - 3ème année d‟imposition : un abattement de 25%. Toutefois, les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique demeurent assujettis au paiement d‟un minimum d‟imposition de 10.000 DA prévu par la législation en vigueur. Ce montant est ramené à 5.000 DA pour les promoteurs éligibles aux dispositifs d‟aide à l‟emploi : ANSEJ, CNAN et ANGEM.

---------------oo00oo---------------Question 246 Quels sont les obligations comptables devant être remplies par les personnes soumises à l‟IFU ? Réponse Il est fait obligation aux contribuables soumis à l‟IFU de tenir, et de présenter à toute réquisition, un registre côté et paraphé par l‟inspecteur récapitulant par année le détail des achats, appuyé des factures et de toutes pièces justificatives .Ils doivent tenir dans les mêmes conditions un registre des ventes.

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Pour ceux qui exercent une activité de prestation de services, ils sont tenus d‟avoir un livre journal côté et paraphé présentant le détail de leurs recettes professionnelles (recettes et dépenses).

---------------oo00oo---------------Question 247 Est –il permit aux contribuables soumis à l‟IFU de facturer la TVA ? Réponse En vertu de la législation fiscale en vigueur, les contribuables placés sous le régime de l‟IFU ne peuvent pas mentionner la TVA sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l‟article 114 du CTCA.

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(08) IMPÔT SUR LE PATRIMOINE Question 248 QUELLES SONT LES PERSONNES IMPOSABLES ? Réponse L'impôt sur le patrimoine est dû uniquement par les personnes physiques à raison de leur patrimoine composé de biens imposables dont la valeur nette taxable excède 100.000.000 DA au 1er janvier de l'année d'imposition. Il s'applique aux personnes: Qui ont leur domicile fiscal en Algérie à raison de leurs biens imposables situés en Algérie ou à l'étranger. - vous possédez une habitation à titre de propriétaire ou usufruitier : - vous y avez soit le lieu de votre séjour principal, soit le centre de vos principaux intérêts. Qui ont leur domicile fiscal hors d'Algérie, à raison de leurs biens imposables situés en Algérie

---------------oo00oo--------------Question 249 QUELS SONT LES BIENS IMPOSABLES ? Réponse L'impôt sur le patrimoine comprend l'ensemble des biens imposables appartenant aux personnes physiques et leurs enfants mineurs. LES BIENS IMPOSABLES SONT : 1)- BIENS IMMOBILIERS: - Les propriétés bâties: elles comprennent les résidences principales et/ou secondaires; - Les propriétés non bâties : il s'agit des dépendances des propriétés bâties, des terrains destinés à la construction, des terrains servant de parcs de loisir, jardins d'agrément et des terrains de jeux. 2)- DROITS RÉELS IMMOBILIERS: - Ils sont constitués par les droits de propriété, d'usufruit, d'usage et d'habitation. 3)- BIENS MOBILIERS: - Les véhicules automobiles particuliers d'une cylindrée supérieure à 2000 cm cube (essence) et de 2200 cm cube (gasoil); - Les motocycles d'une cylindrée supérieure à 250 cm cube; - Les yachts et les bateaux de plaisance ; - Les avions de tourisme ; - Les chevaux de course; - Les objets d'art et les tableaux de valeur estimés à plus de 500.000 DA. Remarque : Les biens appartenant à l'épouse sont soumis à l'impôt au nom personnel de celle-ci.

---------------oo00oo--------------Question 250 QUELS SONT LES BIENS EXONÉRÉS ? Réponse 132

Sont exonérés de l'impôt sur le patrimoine : - les biens professionnels nécessaire à l'exercice d'une activité industrielle, commerciale, artisanale, agricole ou libérale et utilisés dans le cadre de ces activités; - les parts et actions de sociétés de personnes ou de capitaux. Cependant, les parts ou actions de sociétés ayant pour objet la gestion de leur propre patrimoine mobilier ou immobilier ne constituent pas des biens professionnels et sont, en conséquence, soumis à imposition. - la valeur de capitalisation des rentes viagères constituées dans le cadre d'une activité professionnelle auprès d'organismes institutionnels moyennant le versement de primes périodiques et régulièrement échelonnées pendant une durée d'au moins quinze (15) ans et dont l'entrée en jouissance est subordonnée à la cessation de l'activité professionnelle à raison de laquelle les primes ont été versées; l les rentes ou indemnités perçues en réparation de dommages corporels.

---------------oo00oo--------------Question 251 COMMENT SONT ÉVALUÉS LES BIENS IMPOSABLES ? Réponse Les biens imposables à l'impôt sur le patrimoine sont retenus pour leur valeur nette, au 1er janvier de l'année d'imposition. Leur évaluation diffère selon qu'il s'agit de biens immeubles ou meubles. - Les biens immeubles, quelle que soit leur nature, sont évalués d'après leur valeur vénale réelle. Cette valeur s'entend du prix que pourrait retirer un contribuable de la vente de son bien immeuble compte tenu des données du marché. - Les biens meubles sont en principe évalués sur la base de la déclaration détaillée et estimative des contribuables. En cas de minoration ou insuffisance d'évaluation, une révision de la base d'imposition sera opérer par les services fiscaux (articles 32-1-3 du code de l'enregistrement). - Les biens grevés d'un usufruit, d'un droit d'habitation ou d'un droit d'usage, doivent être compris dans le patrimoine de l'usufruitier ou du titulaire du droit pour leur valeur vénale en plaine propriété lorsqu'ils sont accordés à titre personnel. - Les biens situés à l'étranger sont, en principe, évalués en fonction de la valeur contenue dans l'acte de transaction. Remarque: En cas de contestation dans l'évaluation des biens, la loi vous accorde la possibilité de saisir la commission de conciliation prévue par le code de l'enregistrement élargie à deux membres de l'APW. Vous devez adresser à cet effet, une réclamation dans le délai de prescription au Directeur des Impôts de Wilaya dans le ressort duquel les biens sont situés ou immatriculés. La réclamation n'a pas d'effet suspensif sur l'établissement du rôle.

---------------oo00oo--------------Question 252 QUELLES SONT LES DETTES A DÉDUIRE ? Réponse Les dettes à déduire sont celles qui se rattachent directement au bien soumis à l'impôt sur le patrimoine. Elles doivent remplir les conditions suivantes: - être à la charge du contribuable au 1er janvier de l'année d'imposition : les dettes dont le fait générateur se situe après cette date ne sont pas déductibles ; 133

- être dûment justifiées; - être détaillées dans la déclaration à souscrire au titre de l‟impôt sur le patrimoine. Les dettes à déduire sont les suivantes : - les emprunts immobiliers, pour un montant égal au capital restant dû, au 1er janvier de l'année d'imposition, augmenté des intérêts échus et non payés et des intérêts courus à cette date. Les intérêts courus s'entendent de ceux non échus à la date du 1er janvier de l'année d'imposition. - les dettes hypothécaires garanties par une inscription non périmée depuis plus de trois (3) mois sont déductibles lorsqu'elles ne sont pas échues, au 1er janvier, et que leur existence en est attestée par le créancier.

---------------oo00oo--------------Question 243 COMMENT CALCULER L'IMPÔT ? Réponse Le patrimoine dont la valeur nette taxable dépasse 100.000.000 DA au 1er janvier de l'année d'imposition est soumis à l'impôt.

---------------oo00oo--------------Question 254 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ? Réponse Vous êtes soumis à deux types d'obligations : - obligation de déclaration ; - obligation de paiement. 1)-Obligation de déclaration: Vous êtes tenu de souscrire une déclaration annuelle de votre patrimoine dont le modèle est fourni par l'administration fiscale. Cette déclaration doit être souscrite tous les quatre (4) ans au plus tard le 31 mars de la quatrième année. Pour la première fois, ladite déclaration doit être produite au plus tard le 31 mai : - de l'année 1995 pour tous les contribuables, quelle que soit la valeur nette du patrimoine à l'exception des salariés disposant exclusivement des revenus salariaux. La date de souscription de la déclaration pour les salariés qui ne disposent que de leur salaire principal est fixée par la loi de finances. La déclaration doit être adressée à l'inscription du lieu de votre domicile. 2)-Obligation de paiement: Vous êtes tenu également d'acquitter L'impôt sur le patrimoine auprès du receveur des impôts du lieu de situation de votre domicile au plus tard le dernier jour du deuxième mois qui suit la date de mise en recouvrement du rôle. En cas de dépôt tardif de la déclaration ou de paiement hors délai, les pénalités vous seront appliquées.

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(9) IMPOT SUR LES BENEFICES DES SOCIETES IBS Question 255 Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ? Réponse Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état, bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).(Article 138-2-du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 256 Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ? Réponse Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui énoncent que les activités d‟infrastructure géologique, de prospection, d‟exploration et d‟exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes suivants : -un droit d'établissement d‟acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en annexe I de la dite loi ; - une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ; - une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines, de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale -Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l‟Activité Professionnelle.(Article 130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)

---------------oo00oo---------------Question 257 Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du CIDTA au profit des Entreprises touristiques ? Réponse Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d‟établissements classés. Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

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Question 258 Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ? Réponse Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.

---------------oo00oo---------------Question259 Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice d‟activité ? Réponse Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire. En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.(Article 147 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 260 Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS? Réponse Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ciaprès : - 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ; - 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ; - 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ; - Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 261 Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ? Réponse Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA - Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 262 Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ? Réponse 136

Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au titre de l‟IBS. Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé. Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015).

---------------oo00oo---------------Question 263 Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des bénéfices? Réponse La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale. Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 264 Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 265 L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre d‟affaires. En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 266

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Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des personnes non résidentes en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ? Réponse Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au taux de 20% libératoire d‟impôt. Toutefois, dans le cas d‟existence d‟une convention fiscale de non double imposition avec le pays de résidence de la société ayant cédé ses actions, l‟imposition des plus values peut être laissée au profit du pays de la résidence de la société étrangère (Article 47 Loi de Finances 2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)

---------------oo00oo---------------Question 267 L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ? Réponse: Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre d‟affaires. En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 268 Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal? Réponse: Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA) Remarque Article 323 du CIDTA Les déclarations prévues par les articles 99 G n°1, 151 G n°4 et 224 G n°11 doivent êtres produites dans les délais fixés auxdits articles au plus tard le 30 avril. Majorations pour défaut ou retard de déclaration Article 192 CIDTA Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22 de la loi de finances 2003, 11 de la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007, 9 de la loi de finances 2009, 6 de la loi de finances complémentaire 2010 et 2 de la loi de finances 2013. 1)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est majorée de 25 %. Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l‟article 322. 138

Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans ce délai, une majoration de 35% est applicable. 2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%. Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le revenu global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du présent paragraphe, à des pièces justificatives. Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique. Amende Article 322 CIDTA Modifié par les articles 29 de la loi de finances 1996 et 13 de la loi de finances 2001. Lorsque les déclarations visées aux articles 99, 151 et 224 ont été produites après l‟expiration des délais fixés par lesdits articles, mais dans les deux (2) mois suivant la date d‟expiration de ces délais, le taux de la majoration de 25 % pour défaut de déclaration prévue à l‟article 192 est ramené à 10 %, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20 %, dans le cas contraire. Le dépôt tardif des déclarations portant la mention « néant» et celles souscrites par les contribuables bénéficiant d‟une exonération ou dont les résultats sont déficitaires entraîne l‟application d‟une amende de : - 2.500 DA, lorsque le retard est égal à un mois ; - 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un mois et inférieur à deux mois ; - 10.000 DA, lorsque le retard est supérieur à deux mois.

---------------oo00oo---------------Question 269 Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des bénéfices? Réponse: La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale. Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA) Section 10 Obligations des sociétés Article 151 Modifié par les articles 6 de la loi de finances complémentaire 2008, 14 de la loi de finances 2009 et 11 de la loi de finances 2011. 2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1 peut être prorogé par décision du directeur général des impôts. Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois. 139

---------------oo00oo---------------Question 270 Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ? Réponse : Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au titre de l‟IBS. Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 DA pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé. Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015). Article 52 de la LF pour 2015 Les dispositions de l’article 46 la loi n°05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006 sont modifiées et rédigées comme suit : Article 46 Le montant de I‟impôt dû par les personnes physiques au titre de I‟IRG, catégorie BIC et BNC, à l‟exclusion de celles relevant du régime du forfait, ainsi que les sociétés au titre de I‟IBS, ne peut être inférieur, pour chaque exercice, et quel que soit le résultat réalisé, à 10.000 DA. Ce minimum forfaitaire doit être acquitté, au titre de l‟IRG ou de l‟IBS, dans les 20 premiers jours du mois qui suit celui de la date légale limite de dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non. » Remarque 2 En matière d‟IBS il y‟a 3 taux applicable, donc le minimum de 10 000.00 ne doit pas concerner uniquement les déclarations portant la mention néant ou déficit même les entreprise dégageant un bénéfice doivent êtres concernées 1)- taux de 26% Bénéfice compris entre 0 et 38 461.00 2)- taux 23% Bénéfice compris entre 0 et 43 478.00 3)- taux 19% Bénéfice compris entre 0 et 52 631.00

---------------oo00oo---------------Question 271 Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ? Réponse: Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA et Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013). Normalement Excédent de versement IBS Des sociétés accusant des déficits répétitifs engendrent des difficultés de trésoreries ont fait état de demandes de restitutions des excédents de versement IBS formulées auprès des receveurs des impôts pour lesquelles les directeurs ont émets un avis défavorables considérant que cet excédent non imputable ne peuvent faire l‟objet de remboursement. 140

Le traitement des EV-IBS est défini par les dispositions de l‟article 356 du CIDTA, aux termes du quelles il est précisé que la liquidation de solde de l‟IBS est opéré par le contribuable lui-même et que dans lequel celui-ci est supérieur à l‟impôt du, la différence donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains AC-IBS (alinéa 6). D‟autre part, les dispositions de l‟alinéa 5 de cet article prévoient la dispense de versement des acomptes IBS lorsque le résultat du dernier exercice clos est non imposable alors que l‟exercice précédent à donné lieu à imposition. Aussi, dans le cas ou le bénéfice de cet avantage n‟a pas été sollicité, le contribuable peut obtenir le remboursement de cet acompte. La lecture combiné des dispositions des alinéas 5 et 6 de cet article fait ressortir deux possibilités de traitement des EV-IBS, à savoir l‟imputation sur les futures acomptes et le cas échéant la restitution des montants non imputables. Toutes fois le traitement des demandes de remboursement des EV-IBS doit s‟opérer par voix contentieuse, à l‟effet de valider le montant à restitué, lequel donnera lieu à l‟établissement d‟un certificat d‟annulation et son emploi par le receveur des impôts.

---------------oo00oo---------------Question 272 Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS? Réponse : Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ciaprès : 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ; 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ; 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ; Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante. (Article 356-2 et 6 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 273 Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice d‟activité ? Réponse: Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire. En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report. (Article 147 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 274

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Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ? Réponse : Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI. L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants:

---------------oo00oo---------------Question 275 Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du CIDTA au profit des Entreprises touristiques ? Réponse: Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d‟établissements classés. Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

---------------oo00oo---------------Question 276 Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle. Réponse : Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit: En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG (selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit : - Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ; - Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 35 %, dans le bénéfice imposable. Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), Article 252, CE)

---------------oo00oo---------------Question 277 Quels sont les conditions de déduction des charges à l‟IBS ? Réponse a)-Les conditions générales de déduction : 142

Pour être admis en déduction, les frais et les charges doivent satisfaire aux conditions suivantes : 1)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de l'entreprise; 2)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes; 3)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise; 4)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés. 5)- Elle ne doit pas être exclue du résultat fiscal par une disposition expresse de la loi. b)- Les charges fiscalement déductibles : I) - Les frais généraux : De toute nature, ceux-là comprennent notamment : 1)- les achats de matière et de marchandises : Sont comptabilisés pour leur coût réel, augmenté des frais accessoires d'achats tels que frais de transports, assurances, droits de douane et éventuellement diminué des remises consenties par les fournisseurs. 2)- les charges du personnel : Rémunération de toute nature directe ou indirecte, y compris les indemnités, allocations, avantages en nature et remboursements forfaitaires de frais d'emploi. Le salaire du conjoint de l'exploitant d'une entreprise individuelle, d'un associé ou de tout détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive à l‟exercice de la profession, n'est déductible du bénéfice imposable qu'à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur. 3)- les charges sociales : Les cotisations aux divers régimes de prévoyance sociales (assurances, maladie, chômage, accident du travail, allocations familiales) sont déductibles du bénéfice imposable. 4)- les charges financières : Intérêt, agios, honoraires, frais d'assistance technique, frais de siège, redevances pour brevets, licences de marque de fabrique et autres frais financiers relatifs à des emprunts contractés hors d'Algérie. Pour les intérêts, agios et autres frais financiers, relatifs à des emprunts contractés hors d‟Algérie ainsi que pour les redevances exigibles pour brevets, licences, marques de fabrique, les frais d‟assistance technique et les honoraires payables en monnaie autre que la monnaie nationale, leur déductibilité est pour les entreprises qui en effectuent le paiement, subordonnée à l'agrément de transfert délivré par les autorités financières compétentes. Pour ces mêmes entreprises, les frais de siège sont déductibles dans les limites de 1% du chiffre d‟affaires au cours de l‟exercice correspondant à leur engagement. 5)- loyers et charges locatives : La déduction des loyers des locaux professionnels et matériels, est effectuée au titre de l‟exercice au cours duquel les loyers sont échus ou courus sans considération de leur date de paiement ; la déductibilité des loyers s‟applique également pour les contrats de crédit bail (leasing). 6)- primes d’assurances : Sont déductibles lorsqu‟elles garantissent les actifs de l‟entreprise ou des pertes d‟exploitation. 7)- mission, frais de transports et déplacement; 8)- frais d'entretien et de réparation; 9)- frais divers de gestion : Frais de bureau, PTT, publicité ; 143

10 )- les dépenses de parrainage, patronage et de sponsoring, engagées dans le cadre des activités sportives et de la promotion des initiatives des jeunes ainsi que les activités à vocation culturelle sont admises en déduction sous réserve d'être dûment justifiées à hauteur de 10 % du chiffre d'affaires de l'exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite d'un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA). 11)- Les frais préliminaires inscrits en comptabilité, antérieurement à l‟entrée en vigueur du système comptable financier, sont déductibles du résultat fiscal suivant le plan de résorption initial. 12)- Charges relatives à la recherche scientifique : sont - Les dépenses de fonctionnement des opérations de recherches scientifiques ou techniques. - les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l‟entreprise sont déductibles du bénéfice imposable jusqu‟à concurrence de dix pour cent (10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d‟un plafond de cent million de dinars (100.000.000 DA), à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le cadre de cette recherche. c)- Les provisions : Les provisions sont des déductions opérées sur les résultats d'un exercice en vue de faire face ultérieurement charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement précisé et dont la réalisation, incertaine, apparaît probable en raison d'événements survenus au cours de l'exercice et qui existent toujours à la clôture dudit exercice. La déduction d'une provision ne présente qu'un caractère provisoire et son sort définitif est lié à la réalisation de la perte ou de la charge qu'elle est destinée à couvrir. d)- Les amortissements: Les amortissements représentent la constatation de la dépréciation des investissements permettant de reconstituer les fonds investis. La déduction de ces amortissements obéit aux conditions suivantes : Les amortissements doivent porter sur les éléments de l'actif immobilisé soumis à dépréciation du fait de l'usage du temps, du changement technique et de toute autre cause ; Les amortissements doivent correspondre en principe à la dépréciation effective subie par les éléments à amortir (écritures comptables) ; Les amortissements sont calculés chaque année de telle sorte que leur montant cumulé permette de reconstituer le prix de revient de l'immobilisation amortissable à l'expiration de la durée normale l'utilisation. Remarque : La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ; Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise. - Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement ; - Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale. e)- Impôts et taxes Les impôts, droits ou taxes supportés par l'entreprise, ouvre droit à la déduction, à l'exception de l'impôt sur les bénéfices de sociétés. Ces impôts doivent être déduits des résultats de l'exercice au cours duquel ils ont été mis en recouvrement ou sont devenus exigibles (taxe foncière, TAP, versement forfaitaire, taxe d'assainissement). f)- Report déficitaire

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Le déficit subit pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire, au- delà, il est perdu. Exemple : Un déficit subit au cours de l‟exercice 2015 pourra être reporté sur l‟exercice 2016 et en tant que de besoin, sur les exercices 2016, 2017, 2018, 2019. En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report. Sont également admis en déduction : - les bonis provenant des opérations faites avec les associés et distribués à ces derniers au prorata de la commande de chacun d'eux en ce qui concerne les sociétés coopératives de consommation ; - la part des bénéfices nets qui est distribuée aux travailleurs dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur, en ce qui concerne les sociétés coopératives ouvrières de production ; - les sommes versées en remboursement des avances de l'Etat, en ce qui concerne les banques.

---------------oo00oo---------------Question 278 Quel sont Les charges non déductibles ? Réponse Ne sont pas admis en déduction pour la détermination du bénéfice net fiscal, les charges suivantes : - Les dépenses, charges et loyers de toute nature, afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à l'exploitation ; - Les cadeaux de toute autre nature à l'exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA ; - Les subventions, les libéralités et les dons à l'exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant annuel d‟un million de dinar 1.000.000 DA ;(art 9 LF 2014) - Les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d'hôtel et de spectacle à l'exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l'exploitation de l'entreprise. - Les transactions, amendes, confiscation et pénalités de toute nature. Remarque Impôts et taxes Article 141-6 du CIDTA Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l‟impôt. Remarque L‟art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales. Il en sera ainsi notamment pour : 145

Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d‟office, insuffisance de déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ; - Les amendes et transactions douanières ; - Les amendes pour infraction au code de la route, etc.… - Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres rubriques. Remarque Les pénalités contractuelles Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne pas des manquements à des obligations légales. A l‟exception de l‟IBS lui-même, en principe, tous les impôts et taxes à la charge de l‟entreprise, mis en recouvrement au cours de l'exercice, sont déductibles dans la mesure où ils satisfont aux règles générales de déduction. Ainsi, la taxe foncière relative aux propriétés affectées à l‟exploitation est déductible, par contre, celle qui concerne les logements de fonction, est exclue. Certaines taxes ont été exclues de cette déductibilité par les textes qui les ont instituées. Il est en ainsi des taxes suivantes : - Taxe de formation et taxe d‟apprentissage (instituées par l‟article 54 modifié et complété de la loi de finances 1990) ; - Taxe sur les véhicules de luxe (instituée par l‟article 26 LFC 2010) : 300.000 DA & 500.000 DA. PROVISIONS Article 141-5 du CIDTA Les provisions constituées en vue de faire face à des charges et des pertes de valeurs sur compte de stocks et de tiers nettement précisées et que des événements en cours rendent probables, à condition qu‟elles aient été effectivement constatées dans les écritures de l‟exercice et figurent au relevé des provisions prévu à l‟article 152. Les établissements de banque ou de crédit effectuant des prêts à moyen ou à long terme, ainsi que les sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier sont admis à constituer, en franchise d‟impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces prêts ou opérations et dont la dotation annuelle ne peut excéder 5% du montant des crédits à moyen ou à long terme utilisés. Les entreprises consentant des crédits à moyen terme pour le règlement des ventes ou des travaux qu‟elles effectuent à l‟étranger, sont admises à constituer, en franchise d‟impôt sur les bénéfices des sociétés, une provision destinée à faire face aux risques particuliers afférents à ces crédits et dont la dotation annuelle, pour chaque exercice, ne peut excéder 2% du montant des crédits à moyen terme figurant au bilan de clôture de l‟exercice considéré et afférents à des opérations effectuées à l‟étranger dont les résultats entrent dans les bases de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés. Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination ou deviennent sans objet au cours de l‟exercice suivant celui de leur constitution, sont rapportées aux résultats dudit exercice. Lorsque le rapport n‟a pas été effectué par l‟entreprise elle même, l‟administration procède aux redressements nécessaires. Dans le cas de transformation d‟une société par actions ou à responsabilité limitée en une société de personnes, les sommes antérieurement admises en franchise d‟impôt sous forme de provisions sont, lorsqu‟elles n‟ont pas reçu un emploi conforme à leur destination, réintégrées dans le bénéfice de l‟exercice au cours duquel s‟est produite la transformation de la société. Remarque

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La distinction faite dans le nouveau SCF entre provisions et pertes de valeurs n‟a pas été suivie, au plan fiscal, d‟une refonte des règles applicables. Par conséquent, celles définies pour les provisions pour continuent à s‟appliquer aux pertes de valeurs. Il est rappelé que pour être déductibles, les provisions et pertes de valeur doivent obéir aux conditions suivantes : 1)- Etre nettement précisées ; 2)- Porter sur d/pertes ou charges probables ; 3)- La dépréciation doit résulter d‟événements survenus à la clôture de l‟exercice ; 4)- Se rapporter à une charge elle-même déductible ; 5)- Etre effectivement comptabilisées ; 6)- Figurer sur l‟état à joindre à la déclaration annuelle. Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit, sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger). Des exceptions sont prévues pour certaines activités (établissements de banque ou de crédit, sociétés autorisées à faire des opérations de crédit foncier, entreprises consentant des crédits pour le règlement des ventes ou de travaux qu'elles effectuent à l'étranger). AMORTISSEMENTS (CID – Art. 141-2) Article 141-3 du CIDTA Les amortissements réellement effectués dans la limite de ceux qui sont généralement admis d‟après les usages de chaque nature d‟industrie, de commerce ou d‟exploitation prévus par voie réglementaire, et conformément aux dispositions de l‟article 174. - Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement. Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale. - Toutefois, la base de calcul des annuités d‟amortissement déductibles est limitée pour ce qui est des véhicules de tourisme à une valeur d‟acquisition unitaire de 1.000.000 DA. Ce plafond de 1.000.000 DA ne s‟applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l‟outil principal de l‟activité de l‟entreprise. - La base d‟amortissement des immobilisations ouvrant droit à déduction de la T.V.A et servant à une activité admise à la T.V.A est calculée sur le prix d‟achat ou de revient hors T.V.A. - Celle des immobilisations servant à une activité non assujettie à la T.V.A est calculée T.V.A comprise. L‟amortissement des immobilisations est calculé suivant le système linéaire. Toutefois, les contribuables peuvent, dans les conditions fixées par l‟article 174 paragraphes 2 et 3, pratiquer l‟amortissement dégressif ou l‟amortissement progressif. Dans le cadre de contrat de crédit-bail, l‟amortissement est calculé sur une période égale à la durée du contrat de crédit-bail. Remarque La base de calcul des années d'amortissement déductible pour les véhicules de tourisme est limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1.000.000 DA ; Exemple Comptabilisation d‟une dotation d‟amortissement de 240.000,00 pour un véhicule de tourisme acquis en date du 07 Janvier 2015 pour le prix de 1.200.000.00 amortissable en cinq (05) années selon le système linéaire. Calcule Déduction faite 240 000.00 Prix d‟acquisition 1 200 000.00 147

Amortissement autorisé sur 1 000 000.00 Montant 1 000 000.00 X 20% = 200 000.00 Réintégration 240 000.00 – 200 000.00 = 40 000.00 Ce plafond ne s'applique pas lorsque le véhicule constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise. Remarque Les éléments de faible valeur dont le montant hors taxe n‟excède pas 30.000 DA peuvent être constatés comme charge déductible de l‟exercice de leur attachement ; Exemple Acquisition d‟une photocopieuse pour 28 000.00 1)- Vous pouvez l‟amortir 2)- Ou constaté comme charge -Les biens acquis à titre gratuit sont inscrits à l‟actif pour leur valeur vénale. Par ailleurs, il est rappelé qu‟au plan fiscal, les dispositions de l‟article 174 du CID fixent des conditions pour le recours aux méthodes d‟amortissement autres que le système linéaire. Dans la mesure où ces conditions ne sont pas respectées, la dotation admise en déduction est égale à celle obtenue suivant ce système. L‟excédent d‟amortissement qui a été comptabilisé est réintégré et l‟insuffisance est déduite. Le montant de cette régularisation est déterminé dans le tableau n°5 de la liasse. SALAIRES DU CONJOINT Article 168 du CIDTA Le salaire du conjoint de l‟exploitant d‟une entreprise individuelle, d‟un associé ou de tout détenteur de parts sociales dans une société, servi au titre de sa participation effective et exclusive à l‟exercice de la profession, n‟est déductible du bénéfice imposable qu‟à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations prévues pour les allocations familiales et autres prélèvements sociaux en vigueur. En tout état de cause, l‟abattement précité ne saurait être inférieur au salaire national minimum garanti. Remarque Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail, n‟est déductible du bénéfice imposable qu‟à concurrence de la rémunération servie à un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail et sous réserve du versement des cotisations et autres prélèvements sociaux en vigueur. Exemple Le salaire du conjoint de l‟exploitant servi au titre de sa participation effective au travail est de 100 000.00 par mois, Le salaire d‟un agent ayant la même qualification professionnelle ou occupant un même poste de travail est de 60 000.00 par mois La partie non déductible est de 100 000.00 - 60 000.00 = 40 000.00 A réintégré au bénéfice = 40 000.00 X 12 = 480 000.00 Charges des immeubles non affectés à l’exploitation Article 169 du CIDTA Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1996, 18 de la loi de finances 1997, 13 de la loi de finances 1998, 3 de la loi de finances 2004,13, 16 de la loi de finances 2007, 8 de la loi de finances complémentaire 2009, 11 de la loi de finances 2010 et 9 de la loi de finances 2014. 1)- Ne sont pas déductibles pour la détermination du bénéfice net fiscal : - les dépenses, charges et loyers de toutes natures afférents aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à l‟exploitation; 148

Remarque LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur) Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en règlement d‟une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l‟assiette de l‟IBS (article 53 de la loi de finances 2014). Sont concernées, les charges de toutes natures afférentes aux immeubles qui ne sont pas directement affectés à l'exploitation. Il est précisé que les logements de fonction, à l‟exception des logements d‟astreinte, ne sont pas considérés comme affectés directement à l'exploitation. Par conséquent, les charges y afférentes doivent être réintégrées, sauf si elles ont été soumises à l‟IRG salaires au titre des avantages en nature conformément aux dispositions des articles 69 à 72 du CIDTA. Exemple Un contribuable a loué, durant l'année 2015, son appartement pour usage d'habitation à une SARL pour un montant annuel de 1 080.000.00, soit 90.000.00 le mois. Montant des loyers bruts annuels: 1 080 000.00. IRG/revenu foncier dû 1 080 000.00 X 15% = 162 000.00 (caractère professionnel faite a des commerçants, sociétés etc.) La SARL réglerait l‟IRG dans la catégorie des salaires suivant barème sur le montant 90 000.00. (Avantage en nature) Droit = 90 000.00 (barème) = 20 500.00 Année = 20 500.00 X 12 = 246 000.00 Est ainsi déduite au titre des avantages en nature CADEAUX (CID - art. 169-1) Article 169-1- 2éme paragraphe du CIDTA - les cadeaux de toute autre nature, à l‟exclusion de ceux ayant un caractère publicitaire lorsque leur valeur unitaire ne dépasse pas 500 DA, les subventions et les dons à l‟exception de ceux consentis en espèces ou en nature au profit des établissements et associations à vocation humanitaire, lorsqu‟ils ne dépassent pas un montant annuel d‟un million de dinar Remarque Les cadeaux sont admis en déduction uniquement lorsqu‟ils ont un caractère publicitaire et dans la limite d‟une valeur unitaire ne dépassant pas 500 DA. Exemple, Il a été distribué 400 agendas d‟une valeur unitaire de 800 DA, 400 X 800.00 = 320 000.00 (1) Déduction autorisé 400 X 500.00 = 200 000.00 (2) Il conviendra de réintégrer (1) – (2) = 320 000.00 – 200 000.00 = 120 000.00 Frais de réception Article 169-1 3éme paragraphe du CIDTA les frais de réception, y compris les frais de restaurant, d‟hôtel et de spectacle, à l‟exception de ceux dont les montants engagés sont dûment justifiés et liés directement à l‟exploitation de l‟entreprise. Remarque i)- être exposés dans l'intérêt direct de l'exploitation ou se rattacher à la gestion normale de l'entreprise; ii)- correspondre à une charge effective et être appuyé de justifications suffisantes; iii)- se traduire par une diminution de l'actif net de l'entreprise; 149

iv)- être compris dans les charges de l'exercice au cours duquel ils ont été engagés. Remarque Une ETB qui réalise un chiffre d‟affaires de 18 000 000.00, présente une facture des frais de restauration hôtel Sheraton pour 1 000 000.00, il s‟agit la d‟une charge exagéré ne peut être admise en déduction car n‟est pas exposé dans l‟intérêt de gestion normale de l‟entreprise. SPONSORING & PARRAINAGE Article 169-2 du CIDTA 2)- Toutefois, les sommes consacrées au sponsoring, patronage et parrainage des activités sportives et de la promotion des initiatives des jeunes sont admises en déduction pour la détermination du bénéfice fiscal, sous réserve d‟être dûment justifiées à hauteur de 10% du chiffre d‟affaires de l‟exercice des personnes morales et/ou physiques et dans la limite d‟un plafond de trente millions de dinars (30.000.000 DA). Remarque Sont déductibles uniquement les charges de sponsoring, patronage et parrainage consacrées aux activités sportives et de promotion des initiatives de jeunes, dans la limite de 10% du chiffre d'affaires de l'exercice et d'un plafond annuel de 30.000.000 DA. Exemple Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de l‟IBS, a réalisé au titre de l‟exercice 2015, un chiffre d‟affaires de 50.200.000,00 DA et un bénéfice de 1.600.000,00 DA. Comptabilisation d‟un montant de 30.000.000,00 représentant les frais de sponsoring d‟une équipe sportive. Chiffre d‟affaires = 50.200.000,00 DA Les 10% = 5 020 000.00 A réintégré 30 000 000.00 – 5 020 000.00 = 24 980 000.00 Cotisations & Dons (art.169-1 du CID) Article 169-1 du CIDTA Les cotisations personnelles aux dirigeants et aux associés doivent être réintégrées. Il en est de même des subventions, et des dons à l‟exception de ceux consentis au profit des établissements et associations à vocation humanitaire lorsqu'ils ne dépassent pas un montant annuel de 1.000.000 DA. Bénéficient également de cette déductibilité, les activités à vocation culturelle ayant pour objet Article 169-2 -2éme paragraphe - la restauration, la rénovation, la réhabilitation, la réparation, la consolidation et la mise en valeur des monuments et sites historiques classés; - la restauration et la conservation des objets et collections de musées ; - la vulgarisation et la sensibilisation du public par tous supports sur tout ce qui se rapporte au patrimoine historique matériel et immatériel ; - la revivification des fêtes traditionnelles locales. - les festivals culturels institutionnalisés ou dans le cadre des activités concourant à la mise en valeur du patrimoine culturel, à la diffusion de la culture et à la promotion des langues nationales. FRAIS RECHERCHE/DEVELOPPEMENT: (art. 171- du CID) Modifié par l‟article 9 de la loi de finances complémentaire 2009, et modifié par l‟article 4 de la loi de finance pour 2016 Sont déductibles du revenu ou du bénéfice imposable, jusqu‟à concurrence de dix pour cent (10%) du montant de ce revenu ou bénéfice, dans la limite d‟un plafond de cent millions de dinars (100.000.000 DA), les dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement

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au sein de l‟entreprise, à condition que le montant admis en déduction soit réinvesti dans le cadre de la recherche scientifique. Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique. Les activités de recherche développement en entreprise sont définies par un arrêté conjoint du ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique. Remarque Sont déductibles à concurrence de 10% du bénéfice et dans la limite d‟un plafond de 100.000.000 DA. En outre, le montant admis en déduction doit être réinvesti dans la recherche. Exemple Une entreprise spécialisée dans la fabrication de meubles et ensembles de cuisine relevant de l‟IBS, a réalisé au titre de l‟exercice 2015, un chiffre d‟affaires de 1 250.200.000,00 DA et un bénéfice de 221.600.000,00 DA. Comptabilisation d‟un montant de 50.000.000,00 représentant les frais de recherche et développement. Bénéfice = 221 600 000.00 Les 10% = 22 160 000.00 A réintégré 50 000 000.00 – 22 160 000.00 = 27 840 000.00 IMPOT SUR LES BENEFICES DE STES IBS: Le point de départ pour le calcul du résultat fiscal est le résultat net de l‟exercice qui tient compte de l‟impôt sur les bénéfices. Celui-ci n‟étant pas déductible conformément aux dispositions de l‟article 141-4 du CID, il y a lieu, pour la détermination du résultat fiscal, de le réintégrer. Bien entendu, il en est de même pour l‟impôt différé, si la variation correspond à un solde créditeur, son montant sera porté en moins. AMORTISSEMENT DES BIENS EN CREDIT BAIL (LEASING) : (ART 53 LF 2014) Dans ces opérations, le crédit bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué. Il est tenu de l'inscrire en tant qu'immobilisation et pratiquer l‟amortissement fiscal sur la base de l'amortissement financier du crédit-bail. Les loyers perçus sont constatés en tant que produits. Le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué. Les loyers qu‟il paie sont constatés en tant que charges. AUTRES REINTEGRATIONS: Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres rubriques. C’est le cas notamment des éléments suivants : - Les droits aux congés payés acquis à la date de clôture puisque l‟Administration considère que les charges correspondantes sont déductibles dans l‟exercice au cours duquel le salarié est censé prendre son congé; - La plus value résultant de la réévaluation d‟immobilisations, à la date d‟entrée du nouveau système comptable financier, sera rapportée au résultat fiscal dans un délai maximum de cinq (5) ans; - Le supplément des dotations aux amortissements dégagé des opérations de réévaluation sera rapporté au résultat de l’année. PLUS VALUES S / CESSIONS ELEMENTS D’ACTIF IMMOBILISÈ Article 173 du CIDTA 1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l‟actif immobilisé dans le cadre d‟une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole 151

ou dans l‟exercice d‟une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l‟article précédent : - s‟il s‟agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %; - s‟il s‟agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %. 2)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d‟exploitation des éléments de l‟actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend l‟engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l‟expiration d‟un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés. Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‟exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées. Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l‟amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plusvalues réalisées ultérieurement. Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel a expiré le délai ci-dessus. 3)- crée par l‟article 19 de la loi de finances 1997. Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d‟un même groupe, telles que définies à l‟article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.96 4)- crée par l‟article 10 de la loi de finances 2008. Les plus-values réalisées lors de la cession d‟un élément d‟actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt. 5)- crée par l‟article 10 de la loi de finances 2008. Les plus values réalisées lors de la rétrocession d‟un élément d‟actif par le crédit bailleur au profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt. Remarque les modalités d’imposition des PV sur cessions d’éléments d’actif immobilisé dépendent de la nature des plus -values: - S'il s'agit de plus-values à court terme, proviennent de la cession d'éléments acquis ou créés depuis 3 ans, maximum, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70% ; donc abattement de 30% - S'il s'agit de plus-values à long terme, qui proviennent de la cession d'éléments acquis on créés depuis plus de 3 ans, leur montant est compté pour 35%, donc abattement de 65% Produits et PV de cession d‟actions et titres assimilés Selon l‟art 46 de la LF 2009, sont exonérés de l‟IRG et de l‟IBS, pour une période de 5 ans à compter du 01/01/2009, les produits et les PV de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVP). Cette disposition est reconduite pour une nouvelle période de 5 années à compter du 01/01/2014. Revenus provenant de distributions de bénéfices soumis à l’IBS Article 147 bis Modifié par les articles 13 de la loi de finances 1999 et 19 de la loi de finances pour 2003

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Les revenus provenant de la distribution des bénéfices ayant été soumis à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés ou expressément exonérés ne sont pas compris dans l‟assiette de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés. Le bénéfice de ces dispositions n‟est accordé que dans le cas des revenus régulièrement déclarés. Remarque Pour éviter les impositions successives, en application des dispositions de l‟art 147 bis-CID, les revenus provenant de la distribution de bénéfices ayant été soumis à l‟IBS ou expressément exonérés, ne sont pas compris dans l‟assiette de l‟IBS. AMORTISSEMENTS LIES AUX OPERAT. CREDIT (Bailleur) Dans les opérations de crédit-bail, au plan fiscal, le bailleur est réputé disposer de la propriété des biens en location et à ce titre, il a le droit de déduire les amortissements correspondant aux biens en location (article 53 de la loi de finances 2014). Remarque Il s‟agit d‟une infraction par rapport au SCF LOYERS DE CREDIT BAIL (Preneur) Dans les opérations de crédit-bail, les paiements effectuées par le preneur, qui sont imputés en règlement d‟une dette de crédit-bail sont, du point de vue fiscal, considérés comme des charges locatives et donc admises en déduction pour la détermination de l‟assiette de l‟IBS (article 53 de la loi de finances 2014). IMPUTATION DES DEFICITS ANTERIEURS Article 147 du CIDTA Modifié par l‟article 10 de la loi de finances 2010. En cas de déficit subi pendant un exercice, ce déficit est considéré comme charge de l‟exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n‟est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l‟excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu‟au quatrième exercice qui suit l‟exercice déficitaire. Remarque Un déficit subit au cours de l‟exercice 2014 pourra être reporté sur l‟exercice 2016 et en tant que de besoin, sur les exercices 2016, 2017, 2018 et 200119 En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report. Après avoir ajouté au résultat comptable les réintégrations et opéré les déductions on obtient le résultat fiscal. Si ce résultat est bénéficiaire, pour obtenir le montant de la base imposable, il convient d‟imputer éventuellement les déficits antérieurs et ce, en application des dispositions de l‟article 147 du CID. Le déficit d‟un exercice est considéré comme charge de l‟exercice suivant. Si ce bénéfice n‟est pas suffisant pour absorber le déficit, le solde est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu‟au quatrième exercice qui suit l‟exercice déficitaire. Ainsi, pour l‟exercice 2015, il est possible d‟imputer les déficits des exercices 2011 à 2014.

---------------oo00oo---------------Question 279 Quelles sont les méthodes de paiement de l‟IBS ? Réponse Le paiement de l’IBS s'effectue selon deux modalités: Système des paiements spontanés (acomptes provisionnels) : 153

Ce mode constitue l'outil principal de paiement de l‟IBS. Selon ce système l‟IBS doit être calculé par le contribuable lui même et versé spontanément à la caisse du receveur des impôts sans émission préalable d'un rôle par les services des impôts. Système des retenues à la source : Ce système concerne un certain nombre de revenus relevant de l’IBS, à savoir: -Les revenus réalisés par des entreprises étrangères ; -Les revenus de capitaux mobiliers ; -Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meeting, de salles ou aires ainsi que l'organisation de fêtes foraines. i)- Le paiement spontané : Le système des paiements spontanés comporte trois acomptes provisionnels qui doivent être versés au cours de l'exercice lui - même et un solde de liquidation à verser après la clôture de l‟exercice. Les acomptes : Sont versés dans les délais suivants: - 1er acompte : du 20 février au 20 mars; - 2ème acompte : du 20 mai au 20 juin; - 3ème acompte : du 20 octobre au 20 novembre ; - Le solde de liquidation : au plus tard le 30 avril de l'année suivante. Le calcul des acomptes : Les acomptes provisionnels sont calculés et versés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition dont relève la société sans avertissement préalable. Les acomptes doivent être calculés sur la base du bénéfice imposable au taux normal de l'exercice précédent (celui- ci est appelé "exercice de référence»). L'exercice de référence peut être constitué par : - le bénéfice du dernier exercice clos à la date de son échéance. - le bénéfice de la dernière période d'imposition lorsque, aucun exercice n'a été clos au cours d'une année. - le bénéfice rapporté à une période de 12 mois, en cas d'exercice d'une durée inférieure ou supérieure à un (01) an. Le montant de chaque acompte est égal à 30% de l'impôt afférent au bénéfice de référence Le premier acompte exigible au titre d'un exercice est calculé sur la base du bénéfice imposable au taux normal de l'avant dernier exercice clos, le montant de cet acompte est régularisé lors du versement du prochain acompte. En ce qui concerne les entreprises nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30% de l'impôt calculé sur le produit évalué à 5% du capital social appelé. En cas de changement du lieu d'imposition après l'échéance du premier acompte, les acomptes suivants doivent être versés à la caisse du receveur des impôts habilité à percevoir le premier acompte. Remarque COMMENT CALCULER LES ACOMPTES AU TITRE D’UNE ANNEE Si vous n‟avez pas arrête votre bilan 2015 vous permettant de connaitre le résultat, il y a lieu de prendre comme 1er acompte provisionnel 2016, le montant arrondi éventuellement du 3eme acompte 2014 que nous fixons par exemple à 5 542 000.00 et vous devez réajuster le montant lors du paiement du 2eme acompte 2015 1) -Paiement du 1er AP 2016 3° AP 2014 = 5 542 300 DA (c‟est ce montant que vous êtes censé déclarer comme 1er AP 2016) Résultat fiscal net 2015 (selon tableau n° 09 de la liasse) = 80 000 000.00 IBS = 80 000 000.00 x 23% = 18 400 000.00 154

Montant de chacun des acomptes en 2015 18 400 000 X 30% = 5 520 000 DA 2- paiement du 2° AP 2016 avec réajustement du 1° AP 2016 a)-Différence de réajustement Soit 5 520 000.00 - 5 542 300.00 = - 22 300.00 b)- Paiement du 2° AP 2015 avec la différence de réajustement Soit : 5 520 000.00 - 22 300.00 = 5 497 700.00 3- paiement du 3° AP 2015 = 5 520 000.00 4- Vérification des paiements effectuent des 03 AP 2015 1° AP = 5 542 300.00 AP 2° AP = 5 497 700.00 AP 3° AP = 5 520 000.00 AP Total = 16 560 000.00 Ou encor 5 520 000.00 X 3 = 16 560 000.00 DA Le solde de liquidation : Le contribuable procède spontanément à la liquidation et au versement de son solde sans avertissement préalable au plus tard le jour de la remise de la déclaration annuelle. Le solde de liquidation résulte de la différence entre : Le montant de l'impôt calculé sur la base du bénéfice de l'exercice considéré ; Et, Le montant des acomptes provisionnels versés ; Cette déduction fait apparaître : - Soit un complément d'impôt à acquitter; - Soit un excèdent de versement qui est reporté sur le prochain versement. Le paiement du solde se fait au moyen de la déclaration G n°50 Lorsque l‟entreprise a bénéficié d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration, le délai de règlement du solde de liquidation est reporté d‟autant. L‟imposition résultant de la déclaration annuelle fait l‟objet d‟un rôle de régularisation mentionnant, le montant total de l‟impôt éludé y compris les pénalités éventuelles pour absence de paiement de tout ou partie d‟un acompte, de production tardive de la déclaration, pour insuffisance de déclaration, ainsi que la majoration de 10% encourue pour non-paiement des sommes dues. ii)- La retenue à la source : Retenue opérée sur les revenus des entreprises étrangères : L'IBS est retenu par l'opérateur économique Algérien au moment de chaque paiement effectué au profit de la société étrangère. Cette retenue doit être acquittée avant le 21 du mois suivant celui du paiement, à la caisse du receveur des impôts du lieu de réalisation de l'opération, du bureau de représentation ou du principal établissement de la société étrangère en Algérie. Remarque : Conformément aux dispositions de l‟article 31 de la loi de finances complémentaire pour 2009, les impôts, droits et taxes dus dans le cadre de l‟exécution d‟un contrat et légalement incombant au partenaire étranger, ne peuvent être pris en charge par les institutions, organismes publics et entreprises de droit algérien. Ces dispositions s‟appliquent aux contrats conclus à compter de la date de promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2009. Les avenants aux contrats initiaux sont considérés comme nouveaux contrats pour l‟application des présentes prescriptions. Retenue applicable aux revenus des capitaux mobiliers: 155

Revenus des valeurs mobilières: Les débiteurs qui distribuent des revenus des valeurs mobilières doivent opérer, au titre de l‟IBS, une retenue sur chaque paiement effectué et la verser à la caisse du receveur des impôts dont ils relèvent dans les vingt premiers jours du mois suivant celui du paiement. En cas de transfert de fonds au profit de bénéficiaires de revenus de valeurs mobilières dont le siège social est situé hors d'Algérie, les établissements bancaires doivent s'assurer préalablement que les obligations fiscales incombant au débiteur ont été remplies. Ils sont tenus, notamment, de joindre au dossier de transfert, une attestation délivrée par le receveur des impôts territorialement compétent qui justifie le versement de la retenue à la source. Revenus des créances, dépôts et cautionnement : Les banques, sociétés de crédit et autres débiteurs qui paient des intérêts doivent effectuer au titre de l‟IBS, une retenue à la source sur le total des sommes payées pendant chaque mois et la verser dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant, à la recette des impôts dont relève leur siège. Les locations de salles ou aires : Les locations pour la célébration de fêtes ou l'organisation de rencontres, séminaires, meetings, de salles ou aires ainsi que l'organisation de fêtes foraines (10% crédit d'impôt). Cet acompte est calculé sur le montant brut des recettes réalisées au courant du mois et doit être versé à la recette des impôts du lieu de situation de la salle ou de l'aire, dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au courant duquel ont été réalisées les recettes. Remarque : Le montant de l‟impôt dû par les sociétés au titre de l‟IBS ne peut être inférieur pour chaque exercice, et quel que soit le résultat réalisé à 10.000 DA.

---------------oo00oo---------------Question 280 Pouvez-vous énumérer les produits divers imposables à l‟IBS ? Réponse Parmi les produits imposables, il y a lieu de citer, notamment : - Les remises de dettes consenties par les créanciers de l'entreprise. - Les dégrèvements accordés au titre d'impôt antérieurement admis dans les charges déductibles et dont le montant doit être compris dans les recettes de l'exercice au cours duquel le bénéficiaire est avisé de leur ordonnancement. - Les bénéfices de change traduit par les écarts de conversion des devises, et qui sont déterminés à la clôture de chaque exercice en fonction du dernier cours de change. - Les indemnités diverses telles que les indemnités d'assurance allouées à la suite d'un vol de tout ou partie d'un stock de marchandises. Toutefois ne constitue pas une recette imposable l'indemnité d'assurance perçue par une entreprise à titre de compensation d'une partie ou d'une charge qui n'est pas par nature déductible, telle que les pénalités d'assiettes. N°843 /MF/DGI/DCTX/SDCTX/ IR du 16 Juin 2001 Objet : Contentieux -Dégrèvements sur impôts déductibles. En application des dispositions de l'article 141.4 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA), les impôts et taxes qui se rapportent à l'exploitation des entreprises soumises au régime du réel constituent des charges déductibles pour le calcul de leur résultat fiscal. Tel est le cas notamment du la TAP et de la taxe foncière relative aux immeubles figurant au bilan.

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Lorsque ces entreprises obtiennent des restitutions ou réductions au titre de ces impôts (droits en principal) antérieurement déduits de leurs résultats, les dégrèvements ainsi obtenus constituent des produits imposables à rattacher à l'exercice au cours duquel ils ont été ordonnancés et c‟est conformément aux dispositions de l'article susvisé. Si par exemple une société obtient en 2003 un dégrèvement de 100.000 DA de TAP de l'année 2001, cette somme doit être rajoutée aux résultats de l'exercice 2003 imposables en 2004. En revanche, si l'impôt n'est pas déductible, un dégrèvement ultérieur ne sera pas imposable. Tel est le cas, lorsqu'un contribuable obtient un dégrèvement en matière d'IBS ou IRG puisque ces impôts ne sont pas déductibles. Le traitement fiscal précisé ci -dessus s'applique également aux remises ou modérations accordées à titre gracieux sur les droits en principal relatifs aux impôts en cause. En pratique, il a été relevé que certains contribuables, bénéficiant de dégrèvements , de remises ou modérations de droits en principal au titre de ces impôts, ne procèdent pas à la passation des écritures comptables devant constater le produit réalisé, par son enregistrement au crédit du compte 798 « produits exceptionnels ». Cette écriture comptable corrigeant à la hausse le montant de l'assiette IBS/IRG initialement déclarée, a pour effet de rétablir la situation fiscale de l'entreprise au regard de ces impôts. Aux fins de s'assurer du respect de l'obligation comptable décrite ci-dessus, il y a lieu d'inviter les gestionnaires à effectuer systématiquement un rapprochement entre les dégrèvements accordés et les bilans fiscaux souscrits postérieurement à l‟année de l‟ordonnancement de ces décharges. A titre indicatif, un dégrèvement ordonnancé au cours de l‟année 2003 repris dans les écritures comptables de 2003 doit figurer dans le bilan fiscal 2004. A ce titre, il est signalé que la prescription quadriennale ne commence à courir qu'à compter de la date de l'ordonnancement du dégrèvement. Ainsi, pour une TAP afférente à l'année 1997 dégrevée en 2003, non comptabilisée au titre du même exercice, le service d'assiette pourra exercer son droit de reprise jusqu'au 31.12.2007. Dans le cas où les montants des dégrèvements s'avèrent non enregistrés en comptabilité, il conviendra de procéder,' dans le cadre de la procédure contradictoire, aux régularisations qui s'imposeraient lesquelles devront entraîner des rappels de droits IBS/IRG assortis des pénalités correspondantes. Pour ce faire, la Direction des Impôts dressera, par inspection et pour chaque exercice, un état établi selon le modèle ci-joint, faisant ressortir les dégrèvements/remises ou modérations accordées à chaque contribuable en matière d'impôts professionnels, pour l'ensemble de la période non touchée par la prescription décomptée - faut il le rappeler - à partir de la date de l'ordonnancement de ces décharges . Cet état parvenu à l'inspection compétente fera l'objet d'exploitation ponctuée, le cas échéant, par les rappels de droits IBS/IRG correspondants à porter sur ledit état qui doit être retourné, à la Direction, à l'issue de l'opération de contrôle. Enfin, il est précisé que cette opération doit concerner également les professions libérales relevant du régime de la déclaration contrôlée. Vous voudrez bien, veiller à l'application des instructions qui précèdent et me faire part, en temps opportun, des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution.

---------------oo00oo---------------Question 281 Un EURL qui à déposée sa déclaration d‟existante le 09/02/2016, notre capital sociale est 15 000 000.00, doit on réglé le premier acompte 2016, et sur quelle bases ? Réponse 157

La réponse à votre question est régie par l‟article 356-4 du CIDTA qui rédigé comme suit : Article 356 Modifié par les articles 24 de la loi de finances 1999, 17 de la loi de finances pour 2000, 14 de la loi de finances 2002, 31 de la loi de finances 2003, 20 de la loi de finances 2009, 18 de la loi de finances 2011 et 4 de la loi de finances 2013. 4)- En ce qui concerne les entreprises précitées nouvellement créées, chaque acompte est égal à 30 % de l‟impôt calculé sur le produit évalué à 5 % du capital social appelé. La base de calcule est déterminé comme ci après : Capital social = 15 000 000.00 X 5 % = 750 000.00 1èr acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00 2ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00 3ème acompte = 750 000.00 X 30 % = 225 000.00 Remarque Vous avez quatre possibilités 1)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d‟un bénéfice supérieur à (750 000.00/26 %) = 2 884 615.00, vous aurez un solde à régler au plut tard le 30/04/2017 et ce conformément à l’article 256-6 du CIDTA (La liquidation du solde de l’impôt est opérée par ces contribuables et le montant arrondi au dinar inférieur est versé par eux mêmes sans avertissement préalable également, sous déduction des acomptes déjà réglés, au plus tard le jour de la remise de la déclaration prévue à l’article 151 du code des impôts directs et taxes assimilées.) 2)- réglé le montant des acomptes, en cas de réalisation d‟un bénéfice inferieur à (750 000.00/26 %) = 2 884 615.00, vous aurez un solde négatif qui vous permis de régler les acomptes de 2017 et ce conformément à l’article 256-6 3ème paragraphe (si les acomptes payés sont supérieurs à l’IBS dû de l’exercice, la différence donne lieu à un excédent de versement qui peut être imputé sur les prochains versements en matière d’acomptes.) 3)- réglé le 1èr acompte et conformément à l’article 356-5 3ème paragraphe (en outre, le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au titre d’un exercice est égal ou supérieur à l’impôt dont il sera finalement redevable pour cet exercice peut se dispenser d’effectuer de nouveaux versements d’acomptes en remettant au receveur des contributions diverses, quinze (15) jours avant la date d’exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration datée et signée.), demander la dispense d‟effectuer le 2ème et 3ème acompte 4)- ne pas réglé le montant des acomptes et subir la majoration encourue de 10 %, est égale à (750 000.00 X 10 %) = 75 000.00, et ce conformément à l’article 256-8 du CIDTA (ainsi que la majoration de 10 % encourue pour non-paiement des sommes dues) A vous de choisir et bonne chance

---------------oo00oo---------------Question 282 Quelles sont les sociétés obligatoirement imposables à l’IBS ? Les sociétés obligatoirement imposables à l’IBS, sont celles dont les chiffres d’affaires dépassent le seuil de 30 000 00.00, c'est-à-dire relèvent automatiquement du régime du réel. A défaut d’option à ce régime par les sociétés dont le chiffre d’affaires n’atteigne pas le seuil de 30 000 000.00, ils relèvent du régime de l’IFU. Les sociétés par actions (SPA) ; La société par actions est constituée entre des associés qui ne supportent les pertes qu'à concurrence de leurs apports. Le nombre des associés ne peut être inférieur à sept (07) membres. 158

Leur capital ne peut être inférieur à 5.000.000 DA si la société fait publiquement appel à l'épargne et 1.000.000 DA dans le cas contraire. La SPA est une structure par excellence de grandes entreprises susceptibles de dégager des bénéfices conséquents mais consommatrices de fonds propres par l'ouverture de capital. Les sociétés en commandite par actions ; Les sociétés en commandite par actions dont le capital social doit être divisé en actions se caractérisent par l'existence de deux groupes d'associés : Les commandités qui sont des commerçants indéfiniment et solidairement responsables du passif social et dont les parts ne sont pas librement cessibles. Les commanditaires qui, contrairement aux commandités ne sont responsables des dettes de la société qu'à concurrence de leurs apports et leurs actions, sont librement négociables. Leur nombre ne peut être inférieur à (03) membres. Les sociétés à responsabilité limitée (SARL, EURL) ; Elles sont constituées entre des associés qui ne supportent leurs pertes qu'à concurrence de leurs apports. Le capital social ne peut être inférieur à 100.000 DA. La valeur nominale des parts sociales est fixée à 1.000 DA au moins. Lorsque cette société ne comporte qu'une seule personne en tant qu'associé unique, elle est dénommée entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée " EURL". Cette forme sociale permet la cessibilité des parts sociales. Par contre, elle est contraignante par le fait qu'il est exigé la libération totale des parts sociales. Le minimum du capital des sociétés est constitué par le minimum légal prévu par le code de commerce ou les législations spécifiques augmenté des plus-values de réévaluation intégrées au capital. Les entreprises publiques économiques (EPE) Les établissements publics à caractère industriel et commercial (EPIC) ; Les sociétés imposables par option sont : Si leurs chiffre d’affaires dépassent les 30 000 000.00 ou qu’ils ont optés pour le régime du réel. Les sociétés en nom collectif (SNC): Dans ce type de sociétés, les associés ont tous la qualité de commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales. L'avantage de cette forme juridique présente une organisation statutaire souple et il n'est pas exigé un capital minimum obligatoire. Les PME peuvent adopter cette forme sociale lorsqu'elles disposent de faibles capitaux notamment pour les projets innovants peu consommateurs de fonds propres. Les sociétés en commandité simple ; Elles se caractérisent par la présence de deux groupes d'associés: Les commandités qui ont la qualité de commerçant et sont solidairement responsables des dettes sociales. Les commanditaires qui sont des associés qui ne répondent des dettes sociales qu'à concurrence de leurs apports. Cette forme sociale favorise le développement d'une société familiale par apport de capitaux nouveaux sans que pour autant que les initiateurs du projet en perdant la maîtrise. Le SCS est la solution pour une ouverture en douceur du capital. Les sociétés en participation sont des sociétés qui ne sont pas immatriculées au registre de commerce et dépourvues de la personnalité morale. Leur constitution ne nécessite aucune formalité, elles sont cependant soumises à l'obligation de souscrire une déclaration d'existence auprès des services fiscaux. 159

Elles sont le cadre idéal de sociétés prenant en charge des opérations ponctuelles d'envergure telles que les chantiers de travaux publics et les exploitations agricoles. Cette forme sociale permet le développement de la sous-traitance par le regroupement des maîtres d'œuvres et les sous- traitants. Les sociétés civiles ; Remarque La demande d‟option doit être annexée à la déclaration de l‟IBS. Elle est irrévocable pour toute la durée de vie de la société.

---------------oo00oo---------------Question 283 Quelle est la notion de territorialité de l‟IBS, existe-t-ils des exceptions qui déroge à cette règle ? Réponse Pour être assujettis à l‟IBS, les bénéfices ou revenus imposables doivent avoir été réalisés en Algérie. Ces bénéfices doivent provenir, en outre, de l‟exercice d‟une activité imposable de manière habituelle. Sont notamment considérés comme bénéfices réalisés en Algérie : i)- Les bénéfices provenant de l‟exercice habituel d‟une activité à caractère industriel, commercial ou agricole même en absence d‟un établissement stable. ii)- Les bénéfices d‟entreprises utilisant en Algérie le concours de représentants n‟ayant pas une personnalité professionnelle distincte de ces entreprises, dans ce cas, la société est réputée effectuer elle-même les opérations à partir de son principal établissement. Par contre, si le représentant est doté d‟une personnalité professionnelle indépendante, comme par exemple le courtier ou le commissionnaire, la société est considérée comme n‟ayant pas effectué personnellement les opérations. Elle ne serait donc pas imposable. iii)- Les bénéfices d‟entreprises qui, sans posséder en Algérie d‟établissement ou représentant désigné y pratiquent néanmoins, directement ou indirectement, une activité se traduisant par un cycle complet d‟opérations commerciales (ex : opérations d‟achat -revente). Dans cette situation, l‟administration fiscale invite les sociétés concernées à désigner un représentant en Algérie pour accomplir en leur lieu et place les formalités nécessaires : domiciliation, déclaration, paiement de l‟impôt etc.

---------------oo00oo---------------Question 284 Qu‟entendons-nous par notion de période d‟imposition ? Réponse L'IBS est un impôt annuel, établi sur l'ensemble des bénéfices ou revenus réalisés par les sociétés et autres personnes morales, au titre de l'exercice précédent. La période dont les résultats servent de base à l'impôt est constituée en principe, par l'exercice comptable de l'entreprise. Dans la pratique, les cas suivants peuvent se présenter: 1er CAS: L’exercice comptable coïncide avec l'année civile : Exemple: Du 1er Janvier 2015 au 31 Décembre 2015. La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2015. 2ème CAS: L’exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année Civile : 160

1er exemple : Un bilan est arrêté au 31 juillet de l'année 2015, le contribuable est imposé en 2016 au titre de 2015 à raison des résultats de la période allant du 1er août 2014 au 31 Juillet 2015. La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016. 2ème exemple : L‟exercice comptable est inférieur ou supérieur à 12 mois. Exercice supérieur à 12 mois: Du 1er août 2014 au 31 Décembre 2015. La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016. Exercice inférieur à 12 mois: Du 01 Juillet 2015 au 31 Décembre 2015. La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016. Ces deux dernières hypothèses permettent le passage d'un exercice comptable ne coïncidant pas avec l'année civile à l'exercice correspondant à l'année civile. 3ème CAS: Aucun bilan n'a été dressé au cours de l'année (Cas d'une entreprise nouvelle). Début d'activité le 01 Octobre 2014; Bilan du 1er octobre 2014 au 31 décembre 2015. La déclaration de résultat doit être déposée au plus tard le 30 Avril 2016. Cependant, le résultat de ce bilan sera réduit de celui ayant fait l'objet d'une imposition provisoire au titre de l'année 2012/2014, c'est à dire pour la période de trois mois. 4ème CAS: deux ou plusieurs bilans ont été dressés L‟impôt est assis sur la somme algébrique des résultats accusés par ces bilans. Les entreprises qui veulent clore leur exercice à une date autre que le 31 Décembre, doivent solliciter une dérogation qui est accordée par le Ministre des Finances après avis du conseil supérieur de Comptabilité.

---------------oo00oo---------------Question 285 Les impôts différés sont il prit en considération dans le calcul du résultat fiscal ? Réponse Non un impôt différé correspond à un montant d'impôt sur les bénéfices payables (impôt différé passif) ou recouvrables (impôt différé actif) au cours d'exercices futurs. Remarque INITIATION AUX IMPOTS DIFFERES Si les impôts différés constituent une notion comptable familière dans l‟environnement anglosaxon, ils sont encore souvent perçus comme un sujet très technique, abstrait voire anxiogène dans la mesure où leur introduction est plus récente. Il n‟en demeure pas moins que leur compréhension est primordiale pour obtenir une lecture pertinente des états financiers consolidés ou des reportings ; qu‟ils soient établis en IFRS, selon le référentiel algérien. Cette initiation aux impôts différés vise donc à les rendre plus accessibles en ne perdant jamais de vue qu‟il ne s‟agit « que » de provisions pour impôts/économies d‟impôts futurs. 1)- L’utilité des impôts différés Alors que le référentiel comptable relatif aux comptes individuels ne reconnaît que l‟impôt exigible (l‟IS déterminé à partir du bénéfice fiscal), les référentiels internationaux et le référentiel applicable aux comptes consolidés adoptent une approche de l‟impôt qui s‟appuie sur le principe du rattachement des charges et des produits. Ainsi tout produit taxable donnera lieu à constatation d‟un impôt tandis que toute charge déductible donnera lieu à constatation d‟une économie d‟impôt indépendamment des 161

distorsions entre la comptabilité et la fiscalité (déductions/réintégrations extracomptables) qui entraînent des décalages dans le temps entre le traitement comptable et le traitement fiscal. En résumé, l‟impôt exigible correspond à l‟impôt calculé sur la base du résultat fiscal, tandis que l‟impôt différé qui s‟appuie sur le résultat comptable vient corriger les distorsions nées des différences dans le temps entre ces deux résultats. Par conséquent, la charge d‟impôt est constituée : - de l‟impôt exigible - de l‟impôt différé L’impôt exigible Pour l‟exercice N, il s'agit de l'impôt relatif au bénéfice fiscal de l‟exercice N déterminé en Algérie à partir du tableau 09 de la liasse fiscale. Exemple : En N une entreprise dégage un résultat comptable avant impôt de 100.000.00 qui comprend une dotation aux provisions pour risques de 20.000.00 qui est réintégrée fiscalement. - Le résultat fiscal est alors de 120.000 (120.000 + 20.000) - Compte tenu d'un taux d'impôt sur les bénéfices de 23%, l'impôt exigible s'élève à 27 600.00 (montant versé à l'Etat au titre de l'exercice N). - Dans la mesure où, la provision pour risques sera déductible ultérieurement, au plan économique, l‟impôt de l‟exercice N est de 100.000 x 23% = 23 000.00 L'impôt exigible est en contradiction avec le principe de rattachement des charges aux produits qui supposerait que la dotation aux provisions pour risques de 20.000 génère dès l‟exercice N une économie d‟impôt de 20.000 x 23% quand bien même son effet fiscal ne portera que sur un exercice ultérieur, lors de sa reprise au plan comptable qui entraînera sa déduction fiscale.. A l'exception de quelques cas particuliers, les comptes individuels ne comprennent que les impôts exigibles. L’impôt différé L'impôt différé permet de constater un impôt correspondant au résultat économique de l'exercice au titre des opérations de l'entreprise qui sont amenées à générer dans le futur un impôt ou une économie d'impôt non reconnu par la méthode de l'impôt exigible. Des impôts différés sont ainsi calculés sur : - Les décalages temporaires entre le résultat comptable et le résultat fiscal. Exemple : Constatation d'un impôt différé sur la provision pour risque de 20.000 pour tenir compte de l'économie d'impôt qui sera générée lors de la reprise de la provision. - Les écritures enregistrées uniquement dans les comptes consolidés ou le reporting (retraitements de consolidation, éliminations d'opérations internes). Exemple : Une provision pour indemnités de départ en retraite est enregistrée dans les comptes consolidés pour 45.000.00. Cette écriture donne lieu dans les comptes consolidés à constatation d'un impôt différé correspondant à l'économie future d'impôt qui sera réalisée lorsque les indemnités de départ en retraite seront versées. - Les pertes fiscales reportables. Dans les comptes individuels, les pertes fiscales subies au cours d'un exercice sont renseignées dans le tableau 09 de la liasse fiscale mais ne font l'objet d'aucune constatation d'économie future d'impôt. En revanche, dans les comptes consolidés, sous réserve de pouvoir justifier de leur imputation sur des bénéfices futurs, les déficits reportables donnent lieu à constatation d'un impôt différé correspondant à l'économie future. 162

Exemple : L‟exercice N se solde par une perte fiscale de 300.000.00 Dans la mesure où cette perte provient d'éléments non récurrents et que les exercices ultérieurs devraient être bénéficiaires compte tenu d'un taux d'impôt de 23%, un impôt différé de 69.000 est constaté dans les comptes consolidés. - Les différences entre valeur comptable d'un actif ou d'un passif et la valeur qui lui est attribuée par l'administration fiscale. Exemple : Suite à l'acquisition de la société F, le bilan consolidé du groupe M comprend un actif dont la juste valeur est de 60.000 tandis que sa valeur dans les comptes individuels de S s'élève à 36.000.00 Il convient ici de constater un impôt différé passif de 24.000 x 23% dans les comptes consolidés pour tenir compte du fait que les déductions futures soit sous forme d‟amortissements soit par le biais de la VNC lors de la cession seront inférieures de 24.000 par rapport à ce qui est initialement traduit dans les comptes consolidés. Les impôts différés ont longtemps été traités selon l‟approche « compte de résultat » jusqu‟à ce que les normes internationales IFRS, retiennent l‟approche « bilancielle ». Cette dernière qui permet d‟obtenir une identification exhaustive des impôts différés a cependant l‟inconvénient d‟être plus conceptuelle et moins intuitive. S‟agissant d‟une initiation aux impôts différés, nous avons pris le parti d‟aborder les impôts différés selon l‟approche résultat. L‟approche bilancielle telle que définie par la norme IAS12 sera quant à elle exposée en fin de dossier dans une section spécifique. Un cas pratique permettra de vérifier la cohérence entre ces deux approches. 2)- Identifier, comptabiliser et présenter les impôts différés Identifier les impôts différés L'identification des bases consiste à analyser les différences entre le résultat fiscal et le résultat consolidé de l'exercice, en procédant ainsi : 1)- Classer les distorsions entre le résultat comptable et le résultat fiscal: réintégrations/déductions figurant dans le tableau 09 -A de la liasse fiscale) en 2 catégories : Les différences permanentes : Il s'agit de produits/charges qui ne donneront jamais lieu à impôt/économie d'impôt dans les exercices ultérieurs : TVA, amendes et pénalités, dividendes nets de la quote-part de frais - Les différences temporaires qui représentent des décalages dans le temps et constituent donc des bases d'impôt différé - Base d'impôt différé actif dans le cas d'économie future d'impôt (ex : Participation qui ne sera déductible qu'en N+1) - Base d'impôt différé passif dans le cas d'imposition future (produits comptabilisés qui seront taxés ultérieurement) 2)- Identifier l'ensemble des retraitements et des éliminations de consolidation qui constituent des bases d'impôts différés à l'exception des différences temporaires liées aux titres de participation d'entreprises consolidées et aux écarts d'acquisition (goodwills) qui ne donnent jamais lieu à constatation d'impôts différés sauf dans certains cas particuliers qui seront abordés en fin de dossier 3)- En cas de perte fiscale reportable, s'assurer qu'elle pourra être imputée sur des exercices futurs afin d'être en mesure de constater un impôt différé actif (créance d'impôt liée à l'économie future en raison de l'imputation). Dans le cas contraire, aucun impôt différé ne sera constaté.

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Le caractère imputable de la perte fiscale sur les exercices ultérieurs devra être documenté afin que l'actif d'impôt différé ne soit pas remis en cause par les commissaires aux comptes. La documentation pourra être constituée de business plans ou le cas échéant d'éléments permettant de démontrer le caractère non récurrent de la perte enregistrée sur l'exercice. Comptabiliser les impôts différés Les actifs et passifs d‟impôts différés doivent être évalués au taux d‟impôt attendu sur l‟exercice au cours duquel l‟actif sera réalisé ou le passif sera réglé (i.e. : le taux en vigueur lors du retournement de la différence temporelle). Leur évaluation est effectuée selon la méthode du report variable, ce qui signifie que toute variation du taux d‟impôt attendu entraînera un ajustement de l‟impôt différé. L‟effet des variations de taux d‟impôt affecte le compte de résultat, sauf s‟il se rapporte à des éléments précédemment enregistrés dans les capitaux propres. Selon IAS 12, les actifs et passifs d‟impôts différés ne doivent pas être actualisés. La valeur comptable d'un actif d'impôt différé doit être revue à chaque date de clôture. Une entreprise doit réduire la valeur comptable d'un actif d'impôt différé dans la mesure où il n'est plus probable qu'un bénéfice imposable suffisant sera disponible pour permettre d'utiliser l'avantage de tout ou partie de cet actif d'impôt différé. Une telle réduction doit être reprise dans la mesure où il devient probable que des bénéfices imposables suffisants seront disponibles. L'impôt différé doit être comptabilisé en produit ou en charge et compris dans le résultat de la période, sauf dans la mesure où l'impôt est généré : - par une transaction ou un événement qui est comptabilisé directement en capitaux propres, dans la même période ou une période différente ; - par un regroupement d'entreprises. L'impôt différé doit être directement débité ou crédité dans les capitaux propres si l'impôt concerne des éléments qui ont été crédités ou débités directement dans les capitaux propres, lors de la même période ou d'une période différente. Présenter les impôts différés dans les états financiers Les actifs, passifs et charges d‟impôts différés doivent être présentés distinctement des actifs, passifs et charges d‟impôts exigibles soit au bilan et au compte de résultat, soit dans l‟annexe En principes IFRS, les actifs et passifs d‟impôts différés doivent faire l‟objet de la distinction courant/non courant. En IFRS, l’information à fournir en annexe comprend notamment : - les principales composantes de la charge (produit) d'impôt présentées distinctement - le total de l'impôt exigible et différé relatif aux éléments débités ou crédités dans les capitaux propres - une preuve d‟impôt (en valeur ou en taux) - Le montant et, (si elle existe, la date d'expiration) des différences temporelles déductibles, pertes fiscales et crédits d'impôt non utilisés pour lesquels aucun actif d'impôt différé n'a été comptabilisé au bilan. Une entité doit compenser les actifs et passifs d'impôt différés si, et seulement si : - les actifs et passifs d'impôts différés concernent des impôts sur le résultat prélevés par la même autorité fiscale : - soit sur la même entité imposable ; - soit sur des entités imposables différentes qui ont l'intention, soit de régler les passifs et actifs d'impôt exigible sur la base de leur montant net, soit de réaliser les actifs et de régler les passifs simultanément, lors de chaque période future au cours de laquelle on s'attend à ce que des montants importants d'actifs ou de passifs d'impôt différés soient réglés ou récupérés. Il s‟agit par exemple en France des entités comprises dans un même périmètre d‟intégration fiscale. 164

Les contrôles à effectuer Le contrôle consiste à rapprocher la charge d’impôt de l’exercice théorique à celle réellement calculée et comptabilisée. Les différences entre l‟impôt théorique (résultat avant impôt x taux d‟impôt en vigueur) et l‟impôt réel sont essentiellement : a)- Les différences permanentes b)- Les différences de taux d‟imposition (au niveau consolidé en présence d‟entités étrangères) c)- Les impôts différés actif sur déficit reportable non reconnus d)- Les utilisations de reports déficitaires n‟ayant pas donné lieu à reconnaissance d‟un IDA e)- Les crédits d‟impôt f)- Au niveau consolidé, l‟existence de résultats de sociétés mises en équivalence qui apparaissent au compte de résultat nets d‟impôts sur les sociétés La preuve d’impôt pour l’exemple ci-dessus se présente comme suit : Pour en savoir plus : l’approche bilancielle Selon cette approche, l’impôt différé est généré par : - les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale d‟un actif ou d‟un passif Les différences temporelles imposables donneront lieu à constatation d‟un impôt différé passif (IDP) et les différences temporelles déductibles donneront lieu à constatation d‟un impôt différé actif (IDA) Au plan économique un IDP correspond à une « provision pour impôt futur » tandis qu‟un IDA constate une créance liée à une économie d‟impôt futur - le report en avant de déficits fiscaux non utilisés - le report en avant de crédits d‟impôts non utilisés S‟agissant des deux derniers cas, un IDA sera constaté dans la mesure où il est probable que l‟entité générera sur les exercices suivants de bénéfices fiscaux permettant d‟imputer ces déficits fiscaux et ces crédits d‟impôts. Ainsi une entité dont le business plan n‟entrevoit pas de bénéfices fiscaux suffisants pour utiliser ces déficits reportables ne constatera aucun IDA. Différences temporelles imposables Un passif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles imposables, sauf dans la mesure où le passif d'impôt différé est généré par : - la comptabilisation initiale du goodwill ; ou - la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif dans une transaction qui : - n'est pas un regroupement d'entreprises ; et - au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable (perte fiscale). Exemple : Un véhicule de tourisme acquis pour 2 000 000.00 a une base amortissable au plan fiscal limitée à 1 000 000.00 Valeur comptable : 2 000 000.00 Valeur fiscale : 1 000 000.00 Il existe bien une différence temporelle de 1 000 000.00 générant un IDP de 1 000 000 x 23% Cet IDP ne sera pas constaté car la comptabilisation de l‟acquisition du véhicule de tourisme n‟impacte ni le résultat comptable ni le résultat fiscal Point d’attention : IDP sur les titres de participation Les différences temporelles entre la valeur comptable et la valeur fiscale des titres de participation ont pour origine : - L‟existence de bénéfices non distribués par la filiale, l‟entreprise associée ou la co-entreprise

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- Des variations de taux de change lorsque la fille est situé dans un pays différent de celui de la mère - Une réduction à sa valeur recouvrable de la valeur comptable d‟une participation dans une entreprise associée. Ces différences temporelles doivent donner lieu à constatation d‟un IDP sauf si les deux conditions suivantes sont satisfaites : - Les actionnaires sont en mesure de contrôler la date à laquelle la différence temporelle s‟inversera et - Il est probable que la différence temporelle ne s‟inversera pas dans un avenir prévisible Exemple : M détient 80% de F dont le capital est de 200 000.00 Au 31/12/N, les capitaux propres de F sont de 380 000.00 La valeur fiscale des titres de participation est de 160 000.00. La valeur comptable est de 380 000.00 x 80% = 304 000.00 Il en résulte une différence temporelle de 144 000.00 générant un IDP de 33 120.00 Cependant, si M contrôle la politique de distribution de sa filiale et ne souhaite pas faire distribuer des dividendes par F, aucun IDP ne sera constaté. Différences temporelles déductibles Un actif d'impôt différé doit être comptabilisé pour toutes les différences temporelles déductibles dans la mesure où il est probable qu'un bénéfice imposable, sur lequel ces différences temporelles déductibles pourront être imputées, sera disponible, à moins que l'actif d'impôt différé ne soit généré par la comptabilisation initiale d'un actif ou d'un passif dans une transaction qui : - n'est pas un regroupement d'entreprises ; et - au moment de la transaction, n'affecte ni le bénéfice comptable, ni le bénéfice imposable (perte fiscale). Selon l‟approche bilancielle, toute différence entre la valeur comptable et la valeur fiscale d‟un actif ou d‟un passif constitue une différence temporelle. Si la valeur comptable d‟un actif ou d‟un passif n‟appelle pas de commentaire particulier, il convient cependant de préciser la notion de valeur fiscale d‟un actif et d‟un passif. Valeur fiscale d’un actif : il s‟agit du montant qui sera fiscalement déductible de tout avantage économique imposable qui ira à l‟entité lorsqu‟elle recouvrera la valeur comptable de cet actif. Si ces avantages économiques ne sont pas imposables, la valeur fiscale de l‟actif est égale à sa valeur comptable. Exemple 1 : la valeur fiscale d‟une immobilisation amortissable correspond au montant qui pourra être déduit soit par le biais des amortissements futurs soit par la déduction de la VNC lors de sa vente. Exemple 2 : Des créances clients ont une valeur comptable de 100 000.00 La vente correspondante a été déjà été imposée. Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l‟entité est de 100 000.00 afin de tenir compte du fait que la vente a déjà été imposée. La valeur fiscale est donc égale à 100 000.00 En l‟absence de différence temporelle, aucun impôt différé n‟est à constater. Exemple 3 : Des intérêts à recevoir ont une valeur comptable de 100 000.00 Les produits financiers correspondants seront imposables lors de l‟encaissement.

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Le montant déductible des avantages économiques qui iront à l‟entité est de 0 afin de tenir compte du fait que les produits financiers doivent être imposés. La valeur fiscale est donc égale à 0. La différence temporelle de 100 000.00 générera un impôt différé passif de 23% Exemple 4 : Dividendes à recevoir qui ne seraient pas imposables (en faisant abstraction de la quote-part de frais et charges). Lors de l‟encaissement d‟un dividende de 1.000, ce dernier sera déduit du résultat fiscal. Sa valeur fiscale sera de 1.000 comme sa valeur comptable. En l‟absence de différence temporelle, aucun impôt différé ne sera constaté. Valeur fiscale d’un passif : Il s‟agit de sa valeur comptable, diminuée de tout montant qui pourra être fiscalement déductible au cours des périodes futures. La base fiscale d‟un produit perçu d‟avance correspond à sa valeur comptable, diminuée de toute portion du produit qui ne sera pas imposable au cours des périodes futures. Exemple 1 Au 31/12/N, le bilan comporte des factures non parvenues pour 12.500 Valeur comptable = 12.500 Valeur fiscale = 12.500 – 0 (aucune déduction future car la charge a déjà été déduite) = 12.500 Aucune différence temporelle => pas d‟impôt différé Exemple 2 Au 31/12/N, le bilan comporte une provision pour risques et charges de 5.000 qui est considérée comme non déductible au plan fiscal. Valeur comptable = 5.000 Valeur fiscale = 5.000 – 5.000 (déduction qui interviendra lors de la reprise de provision) = 0 Différence temporelle de 5.000 qui entraînera la constatation d‟un IDA de 5.000 x 19 % de 950.00 Lorsqu‟il n‟existe ni actif ni passif comptable au titre d‟une transaction, sa valeur fiscale correspond au montant qui sera déduit ou imposé sur les exercices futurs.

---------------oo00oo---------------Question 286 Les dividendes tirés dans d‟autres sociétés sont elles exonérés de l‟IBS chez la société bénéficiaire ? Réponse Oui et ce conformément à l’article 13 LF 97. Sont également exonérés de l'IBS les dividendes perçus par les sociétés au titre de leur participation dans le capital d'autres sociétés du même groupe.

---------------oo00oo---------------Question 287 Est ce que seules les filiales détenues à 90 % ou plus peuvent être consolidées fiscalement ? Réponse Oui et ce conformément à l’article 138 bis du CIDTA Les groupes de sociétés tels que définis dans le présent article et à l„exclusion des sociétés pétrolières peuvent opter pour le régime du bilan consolidé. La consolidation s„entend de celle de l„ensemble des comptes du bilan. L„option est faite par la société mère et acceptée par l„ensemble des sociétés membres. Elle est irrévocable pour une durée de quatre (04) ans. 167

Dans le cas où les activités exercées par les sociétés membres du groupe relèvent de taux différents de l„IBS, le bénéfice résultant de la consolidation est soumis à l„impôt au taux de 23%, dans le cas où le chiffre d„affaires relevant de ce taux est prépondérant. Dans le cas contraire, la consolidation des bénéfices est autorisée par catégorie de chiffre d„affaires.

---------------oo00oo---------------Question 288 En matière de consolidation fiscale, est ce que les filiales ayant enregistré deux déficits consécutifs sont laissées en dehors du périmètre de consolidation ? Réponse Non Consolidation des bénéfices Les sociétés éligibles au régime des groupes de sociétés peuvent opter pour le régime du bilan consolidé. La consolidation consiste en la production d„un seul bilan pour l„ensemble des sociétés du groupe et la tenue de comptes uniques représentatifs de l„activité et de la situation d„ensemble des sociétés constituant le groupe. - Le régime de la consolidation des bénéfices n„est accordé qu„en cas d„option par la société mère ; - l„option pour le régime de consolidation doit être acceptée par chacune des sociétés filiales ; - l„option pour le régime de consolidation est irrévocable pour une période de 4 ans sauf extinction de l„éligibilité.

---------------oo00oo---------------Question 289 Lorsque la déduction d‟une charge est différée fiscalement faut il la déduire en extracomptable du résultat fiscal de l‟exercice et la réintégrer au cours de l‟exercice suivant. Réponse Oui Lorsque la déduction d‟une charge est différée fiscalement il faut la déduire en extracomptable du résultat fiscal de l‟exercice et la réintégrer au cours de l‟exercice suivant. Comptabilité comportant des erreurs, omissions ou inexactitudes graves et répétées : Parmi les cas de rejet de comptabilité, celui-ci pose un problème d„appréciation quant à la nature de l„erreur, l„omission ou l„inexactitude et leur caractère grave et répété. Ces notions sont définies comme suit : La notion d'erreur : Il y a lieu à cet égard de distinguer entre l„erreur et la décision de gestion. - l„erreur se définit comme étant une irrégularité résultant d„une appréciation de faits matériels ou d„une interprétation erronée de textes réglementaires. Mais, dans tous les cas elle constitue une infraction au droit passible de redressement dans les limites de la prescription Exemple Erreur dans l„imputation des comptes, recettes minorées, déduction de charges non déductibles fiscalement, etc…); Il y„a aussi erreur comptable dès lors qu„une prescription de nature comptable obligatoire n„a pas été respectée ; ça peut être par exemple l„omission d„une charge ou d„un produit, une erreur dans la comptabilisation d„une immobilisation ou dans l'évaluation des stocks, etc… - En revanche, la décision de gestion relève d„un choix entre plusieurs solutions légales qui se présentent pour le contribuable Exemple Méthode d„évaluation des stocks à retenir, système d'amortissement à retenir, etc…). 168

Lorsque la réglementation fiscale offre la possibilité de choix, l„option effectuée constitue une décision de gestion opposable à l„administration qui ne pourra à cet effet la remettre en cause pour procéder à un redressement. La notion d„omission : L„omission peut être volontaire comme elle peut être involontaire. Il revient au vérificateur, dans le cadre du débat oral organisé avec le contribuable de s„assurer de cet état de fait pour pouvoir évaluer la gravite de l„omission. Exemples d‘omissions : Omission en comptabilité de frais déductibles, comptabilisation d„un élément d„actif ou de passif pour une valeur inexacte.

---------------oo00oo---------------Question 290 Les subventions d‟exploitation et d‟équilibre font ils partie du résultat de l‟exercice au cours duquel elles sont encaissées ? Réponse Les subventions d‟exploitation et d‟équilibre font partie du résultat de l‟exercice au cours duquel elles sont encaissées et ce conformément à l’article 144 du CIDTA En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la subvention non encore rapportée aux bases de l„impôt est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la détermination de la plus-value imposable ou de la moins-value à déduire. Les subventions d„exploitation et d„équilibre font partie du résultat de l„exercice de leur encaissement.

---------------oo00oo---------------Question 291 Est-ce que les produits occasionnels réalisés par une société ne sont pas soumis à l‟IBS ? Réponse Non, comme par exemple, les plus-values provenant de la cession de biens faisant partie de l„actif immobilisé sont imposées différemment, selon qu„elles sont à cours terme ou à long terme en application de l‘article 173 du CIDTA 1)- Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l‟actif immobilisé dans le cadre d‟une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l‟exercice d‟une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l‟article précédent : - s‟il s‟agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %; - s‟il s‟agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %. 2)- Par dérogation aux dispositions de l‟article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d‟exploitation des éléments de l‟actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend l‟engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l‟expiration d‟un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés. Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l‟exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées. Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l‟amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plusvalues réalisées ultérieurement. 169

Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l‟exercice au cours duquel a expiré le délai ci-dessus. 3)- crée par l’article 19 de la loi de finances 1997. Les plus-values, ci-dessus, réalisées entre des sociétés d‟un même groupe, telles que définies à l‟article 138 bis, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.96 4)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008. Les plus-values réalisées lors de la cession d‟un élément d‟actif par le crédit preneur au crédit bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease-Back, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt. 5)- crée par l’article 10 de la loi de finances 2008. Les plus values réalisées lors de la rétrocession d‟un élément d‟actif par le crédit bailleur au profit du crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier, ne sont pas comprises dans les bénéfices soumis à l‟impôt.

---------------oo00oo---------------Question 292 La subvention d‟équipement est elle rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de l‟amortissement de l‟équipement ? Réponse La subvention d‟équipement est rapportée au résultat fiscal au fur et à mesure de l‟amortissement de l‟équipement et ce conformément à l’article 144 de CIDTA Les subventions d„équipement accordées aux entreprises par l„Etat ou les collectivités territoriales sont comprises dans les résultats de l„exercice en cours au moment de leur versement. Elles sont rapportées aux bénéfices imposables des exercices suivants proportionnellement à leur exploitation, le montant restant des subventions est rapporté aux bénéfices imposables, à compter du cinquième exercice au plus. Cependant, les subventions destinées à l„acquisition des biens amortissables, sur une durée de cinq (05) années, sont rapportées, conformément aux conditions fixées ci-dessus, aux annuités d„amortissements. En cas de cession des immobilisations acquises au moyen de ces subventions, la fraction de la subvention non encore rapportée aux bases de l„impôt est retranchée de la valeur comptable de ces immobilisations pour la détermination de la plus-value imposable ou de la moins-value à déduire. Les subventions d„exploitation et d„équilibre font partie du résultat de l„exercice de leur encaissement.

---------------oo00oo---------------Question 293 Dans quel cas la plus-value de cession d‟une immobilisation est elle réintégrée au résultat fiscal ? Réponse La plus-value de cession d‟une immobilisation est réintégrée au résultat fiscal en cas de non respect de l‟engagement de réinvestir la plus-value et de respect partiel de l‟engagement de réinvestir la plus-value et ce conformément à l’article 173-2 du CIDTA Par dérogation aux dispositions de l„article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d„exploitation des éléments de l„actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend l„engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l„expiration d„un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égale au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés. 170

Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l„exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées. Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l„amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plusvalues réalisées ultérieurement. Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel a expiré le délai ci-dessus.

---------------oo00oo---------------Question 294 Dans quel cas la plus-value de cession d‟immobilisation est elle exonérée de l‟impôt IBS Réponse Pour que la plus-value de cession d‟immobilisation soit exonérée de l‟impôt IBS, il faut réinvestir le prix de cession de l‟immobilisation cédée majorée de la plus-value de cession et la somme des amortissements pratiqués, majorée du prix de cession de l‟immobilisation et ce conformément à l’article 173-2 du CIDTA Par dérogation aux dispositions de l„article 140-1, les plus-values provenant de la cession en cours d„exploitation des éléments de l„actif immobilisé, ne sont pas comprises dans le bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel elles ont été réalisées, si le contribuable prend l„engagement de réinvestir en immobilisations dans son entreprise avant l„expiration d„un délai de trois (03) ans, à partir de la clôture de cet exercice, une somme égal le au montant de ces plus-values ajoutée au prix de revient des éléments cédés. Cet engagement de réinvestir doit être annexé à la déclaration des résultats de l„exercice au cours duquel les plus-values ont été réalisées. Si leur emploi est effectué dans le délai prévu ci-dessus, les plus-values distraites du bénéfice imposable sont considérées comme affectées à l„amortissement des nouvelles immobilisations et viennent en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plusvalues réalisées ultérieurement. Dans le cas contraire, elles sont rapportées au bénéfice imposable de l„exercice au cours duquel a expiré le délai ci-dessus.

---------------oo00oo---------------Question 295 Est-ce que les plus-values de cession d‟immobilisations sont Imposables en totalité ? Réponse Les plus-values de cession d‟immobilisations sont Imposables partiellement et ce conformément à l’article 173-1 du CIDTA Le montant des plus-values provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l„actif immobilisé dans le cadre d„une activité industrielle, commerciale, artisanale ou agricole ou dans l„exercice d„une activité professionnelle, à rattacher au bénéfice imposable, est déterminé en fonction de la nature des plus-values telles que définies à l„article précédent : - s„il s„agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable, pour 70 %; - s„il s„agit de plus-values à long terme, leur montant est compté, pour 35 %.

---------------oo00oo---------------Question 296 Les amendes et pénalités sont ils déductibles du résultat fiscal ? Réponse Non et ce conformément à l’article 141-6 du CIDTA 171

Les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales ne sont pas admises en déduction des bénéfices soumis à l„impôt. L‟art 141 du CID exclut des charges déductibles les transactions, amendes, confiscations, pénalités, de quelque nature que ce soit, mises à la charge des contrevenants aux dispositions légales. Il en sera ainsi notamment pour : Les amendes et majorations prévues par la législation fiscale (taxation d‟office, insuffisance de déclaration, défaut de paiement, paiement tardif, etc.) ; - Les amendes et transactions douanières ; - Les amendes pour infraction au code de la route, etc.… - Devront être portées sous cette rubrique, toutes les charges non déductibles qui ne sont par reprises dans les autres rubriques. Remarque Les pénalités contractuelles Sont des charges déductibles, dues dans le cadre de relations commerciales et elle ne sanctionne pas des manquements à des obligations légales.

---------------oo00oo---------------Question 297 Les provisions suivantes sont ils déductibles pour la détermination du résultat fiscal ? Provisions pour créances litigieuses Provisions pour dépréciation des stocks Réponse Oui et ce conformément à l’article 141-5 du CIDTA Définit la provision comme un «prélèvement sur les résultats de l'exercice en vue de faire face à des pertes ou des charges nettement précisées et que des événements en cours rendent probables à la fin de l'exercice». La perte ou la charge doit être précise quant à son objet, probable quant à sa réalisation, incertaine quant au montant. Comparativement aux amortissements, les provisions ont un domaine d'application moins restrictif, en ce sens qu'elles sont constituées en prévision d'une charge ou d'une dépréciation brutale d'un élément de l'actif. Les amortissements, eux constatent une dépréciation précise et latente due à l'usage et au vieillissement d'un élément de l'actif immobilisé ou à l'obsolescence. C'est ainsi que, les dépréciations exceptionnelles rendues probables par certains événements en cours et concernant certains éléments de l'actif immobilisé, non susceptible d'être amortis (terrains, fond de commerce, stocks, etc..), ne peuvent être constatés que par des provisions. Les provisions, comme les amortissements, obéissent à des règles précises que la législation fiscale à fixé dans le but d'éviter certaines pratiques irrégulières. Ainsi certaines entreprises pourraient soit retarder le paiement d'impôt en constituant des provisions fictives, ou en provisions constituées irrégulièrement. Comme les amortissements, les provisions doivent être contrôlées et surveillées. Pour être déductibles du bénéfice imposable une dotation aux provisions doit remplir simultanément six conditions, soit : quatre conditions de fond et deux conditions de forme. Les Règles de fond Régissant les Provisions - La provision doit avoir un objet bien précisé - La perte ou la charge pour laquelle il est constitué une provision doit être probable et non éventuelle, car l'éventualité de la perte ou de la charge résulte d'un risque à caractère général. - La perte ou la charge doit avoir son origine dans l'exercice au plus tard à la clôture de l'exercice comptable. 172

Toute provision formée à la suite d'un événement ayant pris naissance après cette date doit être rejetée. La perte ou la charge pour laquelle elle é été, à tort, crée, devra être supportée par l'exercice suivant. - Les règles auxquelles doivent obéir les provisions interdisent aux entreprises de supporter par conséquent des charges qui ont un caractère normal et régulier. Ainsi ne sont pas admises comme provisions déductibles, les provisions pour congés payés, les provisions pour impôts, les provisions pour frais de publicité, pour risque général d'irréprochabilité des créances, etc.. - La charge pour laquelle une provision est constituée doit être déductible Ainsi, une provision pour impôt IBS est à rejeter, car cet impôt n'est pas une charge déductible. Il en est de même pour toute provision constituée en vue de faire face à des charges se rapportant à un immeuble de l'entreprise non affecté directement à l'exploitation. Les conditions de Forme : - La provision doit être constatée dans les écritures comptables (ART 141-5 du CID) C'est le même principe que celui des amortissements, lesquels ne sont autorisés que s'ils sont. Cette opération doit avoir lieu avant l'expiration de délai de déclaration fiscale des résultats. - La provision doit figurer sur un relevé détaillé (ART 141-5) qui fait partie des documents annexés à la déclaration annuelle des résultats. Sort des provisions La provision est utilisée conformément à son objet lorsque la perte ou la charge pour laquelle a été constituée se réalise par la suite. La déduction de la provision devient dans ce cas définitive, et ce, dans la limite du montant de la perte ou de la charge, si ce dernier montant est inférieur à celui de la provision. Le surplus est considéré comme étant sans objet, doit être rapporté aux résultats de l'exercice en cause. L'article 141-5, dernier alinéa dispose à cet effet: Les provisions qui, en tout ou partie, reçoivent un emploi non conforme à leur destination, ou deviennent sans objet au cours de l'exercice suivant celui de leur constitution sont rapportées aux recettes dudit exercice. Lorsque le rapport n'a pas été effectué par l'entreprise elle même, l'administration procède aux redressements nécessaire ». Régime Fiscal des Plus ou moins Values sur Cessions d'Éléments d'Actifs On appelle moins value l'excèdent de la valeur nette comptable d'un élément d'actif sur sa valeur de cession. La valeur nette comptable = Valeur d'acquisition (ou PR) ou de création déduction faite des amortissements pu provisions éventuelles.

---------------oo00oo---------------Question 298 Il est demandé de savoir si dans le cadre d'une opération de fusion, la société absorbante peut se subroger à la société absorbée pour l'engagement de réinvestissement du produit global de cession d'un bien immeuble inscrit à l'actif immobilisé. Réponse : Dans le cadre d'une opération de fusion-absorption, la société absorbante est considérée comme la continuatrice de la société absorbée. Dans le cas d'espèce, la société absorbante a l'obligation de reprendre les engagements pris par la société absorbée. Elle est de ce fait, tenue de réinvestir le produit global de la cession du bien immeuble immobilisé 173

Par ailleurs, il convient de préciser que pour les sociétés civiles immobilières, seuls les biens immeubles inscrits à l'actif immobilisé et destinés à leur propre exploitation ou à la location sont éligibles au bénéfice de l'exonération totale du produit de cession suite à engagement écrit pris. Par contre, les cessions des biens immeubles inscrits en compte de stocks ne sont pas éligibles au bénéfice de l‟exonération totale.

---------------oo00oo---------------Question 299 Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ? Réponse: Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état, bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS). (Article 138-2-du CIDTA) Remarque Exemptions et régimes particuliers 138-2 dernier alinéa - les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiner à la consommation en l’état.

---------------oo00oo---------------Question 300 Est-ce que les activités de collecte de lait cru sont exonérées de l‟IBS ? Réponse Les revenus issus des activités portant sur le lait cru, destiné à la consommation en l‟état, bénéficient d‟une exonération permanente au titre de l‟Impôt sur les Bénéfices des Sociétés (IBS).(Article 138-2-du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 301 Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ? Réponse Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui énoncent que les activités d‟infrastructure géologique, de prospection, d‟exploration et d‟exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes suivants : -un droit d'établissement d‟acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en annexe I de la dite loi ; - une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ; - une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines, de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale - Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l‟Activité Professionnelle.(Article 130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière)

---------------oo00oo---------------Question 302

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Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du CIDTA au profit des Entreprises touristiques ? Réponse Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d‟établissements classés. Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération.(Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.)

---------------oo00oo---------------Question 303 Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ? Réponse Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI.

---------------oo00oo---------------Question 304 Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice d‟activité ? Réponse Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire. En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.(Article 147 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 305 Quels sont les délais de versement des acomptes provisionnels dû au titre de l‟IBS? Réponse : Les acomptes provisionnels, dû au titre de l’IBS, sont versés suivant le calendrier ciaprès : - 1er acompte : Du 20 Février au 20 Mars ; - 2ème acompte : Du 20 Mai au 20 Juin ; - 3ème acompte : Du 20 Octobre au 20 Novembre ; - Solde de liquidation : Au plus tard le 30 avril de l'année suivante.(Article 356-2 et 6 du CIDTA)

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Question 306 Quel est le traitement fiscal d‟un excédent de versement en matière d‟IBS ? Réponse Les contribuables soumis au régime des acomptes provisionnels ont la possibilité de procéder à l‟imputation de l‟excédent de versement lors de la liquidation du solde de l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), sur les versements ultérieurs d‟acomptes provisionnels et ce jusqu'à résorption de l‟excédent du versement (Article 356-6 du CIDTA - Circulaire n°3 MF/DGI/DLRF/LF13 du 11 /02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 307 Quel est le montant du minimum forfaitaire d‟imposition dû par les sociétés au titre de l‟IBS ? Réponse Les contribuables ayant souscrit les déclarations annuelles, frappées de la mention « néant » ou reprenant des résultats déficitaires sont passibles d‟un minimum forfaitaire d‟imposition au titre de l‟IBS. Le montant de ce forfait est fixé à 10.000 D A pour chaque exercice, et ce quel que soit le résultat réalisé. Les contribuables doivent s‟acquitter de cette imposition dans les vingt premiers jours du mois qui suit la date légal du dépôt de la déclaration annuelle, que cette déclaration ait été produite ou non (Article 52 de la loi de finances pour 2015).

---------------oo00oo---------------Question 308 Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des bénéfices? Réponse La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale. Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 309 Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA)

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Question 310 L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre d‟affaires. En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 311 Quel est le taux applicable aux plus values de cession de parts sociales réalisées par des personnes non résidentes en Algérie au profit de sociétés de droit algérien ? Réponse Les plus values de cession des actions et de parts sociales réalisées par des personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie sont soumises à une retenue à la source au taux de 20% libératoire d‟impôt. Toutefois, dans le cas d‟existence d‟une convention fiscale de non double imposition avec le pays de résidence de la société ayant cédé ses actions, l‟imposition des plus values peut être laissée au profit du pays de la résidence de la société étrangère (Article 47 Loi de Finances 2009, Note n°612 MF/DGI/DRLF /11 du 23/11/2011)

---------------oo00oo---------------Question 312 Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de non double imposition ? Réponse Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à : - L‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ; - La production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les services compétents de l‟Etat de résidence de la société.(Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30 janvier 2014)

---------------oo00oo---------------Question 313 Est-ce que les entreprises étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en Algérie, ayant conclu des contrats de prestations de services, comprenant une clause d‟application de la retenue à la source de 24%, peuvent solliciter ultérieurement le bénéfice des dispositions de convention fiscale de non double imposition ? Réponse Les entreprises étrangères ayant convenu dans les contrats l‟application de la retenue à la source de 24%, ne peuvent solliciter ultérieurement à la signature et à la mise en exécution de ces contrats l‟application des dispositions fiscales prévues par les conventions de non double imposition conclues entre l‟Algérie et les pays de résidence. 177

Ainsi, le régime fiscal, conclu dans ces conditions, ne peut en aucun cas être reconsidéré pour donner lieu à un traitement plus favorable en faveur de l‟entreprise étrangère et de ce fait, le régime de la retenue à la source est maintenu (Note n° 81 MF/DGI/DLRF 30 janvier 2014)

---------------oo00oo---------------Question 314 Quel est le régime fiscal applicable aux sommes perçues par les entreprises étrangères de transport maritime ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 150 du CIDTA, les sommes perçues par les entreprises étrangères de transport maritime sont soumises à une retenue à la source au taux de 10%. Toutefois, l‟application de cette retenue est conditionnée par l‟existence d‟une réciprocité de taxation soit équivalente ou de même nature des entreprises nationales de transport maritime (cf.art 175 du CIDTA) (Note n°879 MF/DGI/DLRF /13 du 04/11/2013).

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(10) LE SYSTÈME DES AMORTISSEMENTS Question 315 Qu’entend-on par amortissement? Réponse L'amortissement est la constatation comptable de la dépréciation de la valeur d'un élément d'actif résultant de l'usage, du temps, de changement technique et de toute autre cause. Il est destiné à permettre à l'entreprise de reconstituer, à l'expiration de la durée normale d'utilisation de l'élément dont il s'agit, un capital égal à son prix de revient d'origine. L'amortissement constitue une charge déductible pour la détermination du bénéfice imposable.

---------------oo00oo--------------Question 316 Quelles sont les conditions de déduction des amortissements? réponse La déduction des amortissements est subordonnée au respect des conditions suivantes: 1ère Condition: Seuls les éléments de l'actif immobilisé soumis à dépréciation peuvent faire l'objet d'un amortissement. Les immobilisations qui ne se déprécient pas de manière irréversible, tels que notamment les fonds de commerce et les terrains, ne peuvent être amortis. 2éme Condition: Seuls les amortissements qui sont effectivement passés en comptabilité sont déductibles pour la détermination du bénéfice imposable de l'entreprise. 3éme Condition: L'amortissement doit être pratiqué sur la base et dans la limite de la valeur d'origine (Prix de revient) des biens.

---------------oo00oo--------------Question 317 Quelles sont les régimes d'amortissement? Réponse Fiscalement, il existe trois (03) régimes d'amortissement: 1)- Le système linéaire, 2)- Le système dégressif, 3)- Le système progressif. A)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT LINÉAIRE: L'amortissement linéaire se caractérise par des annuités constantes en fonction d'un taux fixe appliqué à la valeur d'origine du bien. Champ d'application: L'amortissement linéaire s'applique à tous les biens soumis à dépréciation. Base de l'amortissement: 179

Elle est constituée par le prix de revient: - Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumise à la TVA; - TVA comprise si l'immobilisation est déterminée à une activité non soumise à la TVA. - Taux d'amortissement: Le Taux d'amortissement à retenir est égal au quotient de 100 par le nombre d'années correspondant à la durée normale d' utilisation des immobilisations. Ainsi les taux à appliquer pour le calcul des amortissements des immobilisations dont la durée normale d'utilisation est de (10) ans et cinq (05) ans sont respectivement de 10 % (100/10) et de 20 % (100/05). Toutefois, pour les véhicules de tourisme, la base de calcul des années d'amortissement déductible est limitée à une valeur d'acquisition unitaire de 1 000.000 DA. Ce point de 1 000.00 DA ne s'applique pas lorsque le véhicule de tourisme constitue l'outil principal de l'activité de l'entreprise. Point de départ de l'amortissement Le point de départ de l'amortissement linéaire intervient au jour de la mise en service effective de chaque élément amortissable. Si le point de départ de l'amortissement se situe en cours de l'exercice, la première annuité doit être réduite au prorata du temps, cette réduction se calcule en jours. De même, en cas de cession d'un élément en cours d'exercice, l'amortissement doit être pratiqué jusqu'au jour de la cession au prorata du temps. Exemple: Soit un matériel acquis le 21 octobre 2017 pour un prix de 1 200.000 DA par une entreprise qui clôture son exercice avec l'année civile. Le bien en cause est amortissable selon le système linéaire et sa durée normale d'utilisation est de dix (10) ans, La mise en service effective du bien a eu lieu le 02 Novembre 2017. Le bien a été cédé le 1er avril 2018, Le taux d'amortissement linéaire est égal à 10 % (100/10), Le calcul des annuités linéaires s'effectue comme suit: 2017: 120.000 x 10 % x 60/360= 20 000.00 (2 Novembre 2017 au 31 Décembre 2017 = 60 jours) 2018:1 200.000 x 10 % x 90/360 = 30 000.00 (1er Janvier 2018 au 31 Mars 2018 = 90 Jours) Remarque: Dans le cadre de contrat de crédit-bail financier, les banques, les établissements financiers et les sociétés de crédit-bail, sont autorisés à pratiquer l'amortissement linéaire ou dégressif des actifs immobilisés sur une période égale à la durée du contrat de crédit-bail. B)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT DÉGRESSIF: L'amortissement dégressif se caractérise par des annuités décroissantes calculées en fonction d'un taux constant appliqué à des valeurs résidentielles de plus en plus faibles. Champ d'application: L'amortissement dégressif s'applique à titre optionnel aux: - équipements concourant directement à la production, autres que les immeubles, les chantiers, les bâtiments et locaux servant à l'exercice de l'activité, - entreprises touristiques, en ce qui concerne les bâtiments et locaux servant à l'exercice de l'activité. Conditions d'application: Les entreprises qui désirent opter pour le système d'amortissement dégressif doivent réunir trois (03) conditions: 180

- elles doivent être soumises au régime d'imposition d'après le bénéfice réel; - elles sont tenues d'en faire mention sur simple lettre à l'administration fiscale et ce, lors de la production de la déclaration des résultats de l'exercice clos, en spécifiant: - La nature des immobilisations soumises à cet amortissement, - et la date de leur acquisition ou création, - L'option une fois faite est irrévocable pour les investissements qu'elle concerne. - L'amortissement dégressif doit porter sur les biens acquis ou créés, énumérés par décret exécutif N° 92-271 du 6 Juillet 1992 et dont la durée d'utilisation est au moine égale à 3 ans. Modalités de calcul d'amortissement dégressif: Base de l'amortissement dégressif: Le mécanisme de l'amortissement dégressif comporte l'application d'un taux d'amortissement d'abord sur la valeur d'origine représentant, selon le cas, le prix d'achat ou de revient: - Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumis à la TVA; - TVA comprise si l'immobilisation est destinée à une activité non soumise à la TVA; puis, à partir du 2ème exercice, sa valeur résiduelle du bien, laquelle est constituée par la différence entre: i)- la valeur nette comptable en début d'exercice, ii)- et la dotation aux amortissements pratiqués relative à l'exercice considéré. Taux de l'amortissement dégressif: Le taux d'amortissement dégressif est obtenu en multipliant le taux d'amortissement linéaire correspondant à la durée normale d'utilisation par l'un des coefficients prévus dans le tableau ci-dessous: DURÉE NORMALE D’UTILISATION COEFFICIENT FISCAL Trois ou quatre ans 1,5 Cinq ou six ans 2 Supérieure à six ans 2,5 Exemple: Soit un matériel acquis en Janvier 2012 pour prix hors taxe de 1 000.000 DA par une entreprise de production. Le bien est amortissable selon le système dégressif et sa durée normale d'utilisation est de 5 ans. - Le taux linéaire est égal à 100/5= 20 %, Calcul du taux dégressif: Le taux dégressif applicable audit matériel est égal au taux linéaire précédemment déterminé (20 %) affecté de coefficient correspondant soit : 20% x 2= 40 %. - Détermination des annuités d'amortissement au taux de 40%. 1ère année d'amortissement: La première annuité d'amortissement au 31.12.2012 est égale à la valeur d'origine du bien, affectée du taux de 40 %:100.000 x 40= 400.000 DA. La valeur résiduelle de l'investissement sera de:100.000 - 400.000= 600.000 DA 2ème année d'amortissement: La deuxième annuité d'amortissement au 31.12.2013 est égale à la valeur résiduelle précédemment déterminée affectée au taux d'amortissement dégressif Soit 600.000 x 40 %= 240.000 DA. La valeur résiduelle au terme du deuxième exercice : 600.000 - 240.000= 360.000 DA. 3ème année d'amortissement: La troisième annuité d'amortissement au 31.12.2014 est égale à la valeur résiduelle déterminée au titre de la deuxième année d'amortissement affectée du taux correspondant soit:360.000 x 40 % = 144.000 DA 4ème et 5ème année d'amortissement: 181

L'annuité d'amortissement dégressif correspondant au 4ème exercice est égale à : 216 000 x 40 %= 86 400 DA. La valeur résidentielle de l'immobilisation est de : 216 000 – 86 400 = 129 600 DA. L'annuité afférente au 5ème exercice est donc égale à 129 600 DA du fait que l'investissement doit être amorti sur une période de 5 ans. Toutefois, pour éviter que la dernière soit plus élevée que la précédente, l'entreprise est admise à pratiquer des annuités constantes égales à: 216 000 / 2 = 108 000 DA pour chaque exercice. C)- LE SYSTÈME DE L'AMORTISSEMENT PROGRESSIF: Champ d'application: Le système de l'amortissement progressif ne fixe pas de liste quant aux investissements susceptibles d'y ouvrir droit. Mais ce type d'amortissement offre des possibilités d'autofinancement réduites aux entreprises durant les premières années de la période d'amortissement. Conditions d'application de l'amortissement progressif: L'amortissement progressif est accordé aux entreprises qui ont formulé une demande d'option jointe à leur déclaration annuelle des résultats. L'option une fois faite devient irrévocable pour les amortissements qui y ouvrent droit. La demande d'option n'implique pas d'autorisation de la part de l'administration fiscale. Modalité de calcul d'amortissement progressif: L'amortissement progressif est obtenu en multipliant la base amortissable par une fraction admettant comme numérateur le nombre correspondant à la durée d'utilisation déjà courue comme dénominateur n (n+1)/2, n' étant le nombre d'années d'amortissement. Base d'amortissement: La base à prendre en compte pour le calcul de l'amortissement progressif est déterminée comme suit: 1)-Investissements neufs Au titre de la première annuité: Elle est constituée par le prix d'achat ou de revient des immobilisations: i)- Hors TVA déductible si l'immobilisation est destinée à une activité soumise à la TVA; ii)- TVA comprise si l'immobilisation est destinée à une activité non soumise à la TVA. Au titre des annuités ultérieures: La base d'amortissement est constituée par la valeur résidentielle ou valeur nette comptable des immobilisations au début de chaque exercice considéré. 2)- Investissements anciens et non entièrement amortis: La base à retenir pour le calcul des annuités d'amortissement est constituée par la valeur nette comptable desdites immobilisations. Taux d'amortissement: Le taux à appliquer à la base d'amortissement est déterminé par préférence aux deux termes de la fraction admettant: - Comme numérateur le nombre d'années correspondant à la durée d'utilisation déjà courue, - Comme dénominateur n (n+1)/ 2, n étant le nombre d'années d'amortissement. Il est précisé que la formule n (n+1) / 2 représente le total des chiffres de la série numérique correspondant à la suite des années pendant la durée d'utilisation. A titre d'illustration, la période d'amortissement d'un investissement est 10 ans. Le taux d'amortissement est déterminé, pour chaque exercice comme suit: n Détermination du premier terme de la fraction qui est le numérateur: Année d'utilisation Numérateur 1 1 2 2 182

3 3 4 4 5 5 6 6 7 7 8 8 9 9 10 10 Détermination du dénominateur, second terme de la fraction conformément à la formule n(n+1)/2, le dénominateur est égal à : 10 (10+1) / 2= 55. Le dénominateur peut être également trouvé en procédant comme suit: - Durée d'utilisation de l'investissement= 10 ans, - Chiffres de la série numérique correspondant à la suite des années pendant la durée d'utilisation: 1-2-3-4-5-6-7-8-9-10, Total des chiffres da la série numérique: 1+2+3+4+5+6+7+8+9+10 = 55. Taux applicable: Année d'utilisation Taux 1 1/55 2 2/55 3 3/55 4 4/55 5 5/55 6 6/55 7 7/55 8 8/55 9 9/55 10 10/55 Exemple d'application: Soit une machine acquise en début d'exercice par une entreprise, pour une somme de 600.000 DA dont la durée de vie est de 10 ans. Selon la formule n (n+1) / 2 le deuxième terme de la fraction (dénominateur) correspondant aux taux d'amortissement est égal à: 10 x (10+1) /2 = 55. Les annuités d'amortissement afférentes à cette immobilisation sont retracées dans le tableau ci-après: Exercice Base amortissable en DA Taux Dotation en DA V.N.C en fin de Période 1 600.000 1/55 10.909.09 589.090.91 2 600.000 2/55 21.818.18 567.272.73 3 600.000 3/55 32.727.27 534.545.46 4 600.000 4/55 43.636.36 490.909.10 5 600.000 5/55 54.545.45 436.363.65 6 600.000 6/55 65.454.54 370.909.11 7 600.000 7/55 76.363.63 294.545.48 8 600.000 8/55 87.272.72 207.272.76 9 600.000 9/55 98.181.81 109.090.95 10 600.000 10/55 109.090.95 0

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(11) LE RÉGIME FISCAL DES PLUS VALUES PROFESSIONNELLES Question 318 Qu'est-ce qu'une plus-value? Réponse La plus-value est la différence entre le prix de cession d'un élément de l'actif et sa valeur comptable résiduelle. Elle résulte d'une vente, expropriation, apport en société, échange, partage, donation etc.. il existe deux types de plus-values: La plus- value à court terme: Elle provient de la cession d'éléments acquis ou créés depuis trois (3) ans ou moins. La plus value à long terme: Elle provient de la cession d'éléments acquis ou créés depuis plus de trois (3) ans.

---------------oo00oo--------------Question 319 Quel est le champ d'application des plus values à court et à long terme? Réponse Le régime des plus-values à court et à long terme s'applique aux opérations de cession portant sur un élément de l'actif immobilisé réalisées par: - Les sociétés relevant de l'impôt sur le bénéfice des sociétés; - Les entreprises industrielles, commerciales, artisanales et agricoles ainsi qu'aux membres des professions non commerciales(exploitations individuelle ou société de personnes), relevant de l'impôt sur le revenu global.

---------------oo00oo--------------Question 320 Comment est calculée la plus-value? Réponse La plus-value s'obtient en retranchant du prix de cession la valeur d'origine de cet élément diminuée des amortissements pratiqués. Exemple: Soit une entreprise qui a acquis depuis plus de trois (03) ans, pour un prix de 2 000.000 DA un immeuble bâti qu'elle a amorti pour une somme de 1 400.000 DA. La valeur comptable de cet élément de l'actif est égale à 2 000.000 DA – 1 400.000 DA = 600.000 DA. L'entreprise a vendu cet immeuble pour un prix de 900.000 DA. La plus-value réalisée est égale à : 900.000 DA - 600.000 DA = 300.000 DA. Déclaration de la plus-value à rattacher au bénéfice imposable:

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Le montant de la plus-value provenant de la cession partielle ou totale des éléments de l'actif immobilisé dans le cadre d'une activité industrielle, commerciale, non commerciale, ou agricole à rattacher au bénéfice imposable est déterminé comme suit: i)- s'il s'agit de plus-values à court terme, leur montant est compté dans le bénéfice imposable pour 70 %; ii)- s'il s'agit de plus-values à long terme, leur montant est compté pour 35%.

---------------oo00oo--------------Question 321 Quel est le régime fiscal des plus-values professionnelles? Réponse Les plus-values professionnelles acquises au cours d'un exercice sont ajoutées aux résultats imposables. L'entreprise peut, lorsqu‟ 'elle relève de l'RG, demander que l'imposition soit répartie sur trois années. Dans ce cas, le montant de la plus-value est rattaché, par fractions égales, aux résultats de l'année de réalisation et des années non couvertes par la prescription c'est à dire les trois années antérieures. Réinvestissement de la plus-value à rattacher au bénéfice imposable: Si le contribuable s'engage à réinvestir une somme égale au montant de la plus-value ajoutée au prix de revient des éléments cédés dans son entreprise avant l'expiration d'un délai de trois (03) ans, la plus value ne sera pas comprise dans le bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel elle a été réalisée. Cette plus-value réinvestie sera considérée comme affectée à l'amortissement des nouvelles immobilisations et viendra en déduction du prix de revient pour le calcul des amortissements et des plus-values réalisés ultérieurement. Dans le cas où la plus-value n'est pas réinvestie conformément à l'engagement pris par le contribuable, elle est rapportée au bénéfice imposable de l'exercice au cours duquel a expiré le délai de trois ans.

---------------oo00oo--------------Question 322 Je suis gérant d‟une EURL, comment je cotise pour ma retraite ? Réponse Le gérant associé unique cotise obligatoirement pour sa retraite de base et en payant les charges sociales des travailleurs non- salariés (15% de la rémunération brute). Le gérant non associé est assimilé salarié et soumis au régime général de la sécurité sociale.

---------------oo00oo--------------Question 323 Quand les dividendes doivent-il être distribués ? Réponse Les associés ou actionnaires affectent les bénéfices lors d‟une assemblée générale ordinaire. Ils peuvent décider d‟en verser tout ou partie en dividendes au prorata de la participation de chacun au capital de l‟entreprise. Le versement doit alors s‟opérer au plus tard dans les 3 mois suivant l‟AGO.

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Question 324 L‟obligation de certifier les comptes par un commissaire aux comptes pèse-t-elle sur toutes les sociétés ? Réponse: Conformément aux dispositions de l‟article 66 de la loi de finances pour 2011, les Entreprises Unipersonnelles à Responsabilité Limité (EURL ) ne sont pas tenues de certifier leurs comptes par un commissaire aux comptes, et ce quelque soit le niveau de leurs chiffre d’affaires. En revanche, les sociétés à responsabilité limitée (SARL) dont le chiffre d‟affaires excède les dix millions de dinars (10.000.000 DA) sont tenues de se conformer à cette obligation (Note n° 127 MF/DGI/DLRF DU 14/02/2013).

---------------oo00oo---------------Question 325 Quelles sont les pénalités encourues en cas de dépôt tardif du bilan fiscal? Réponse: Conformément aux dispositions de l‟article192-2 du CIDTA, le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152 et 153 du code sus cité, est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25% (Articles192-2,152 et 153 du CIDTA) Remarque Article 323 Les déclarations prévues par les articles 99 G n°1, 151 G n°4 et 224 G n°11 doivent êtres produites dans les délais fixés auxdits articles au plus tard le 30 avril. Majorations pour défaut ou retard de déclaration Article 192 : Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2000, 38 de la loi de finances 2001, 22 de la loi de finances 2003, 11 de la loi de finances 2006, 15 de la loi de finances 2007, 9 de la loi de finances 2009, 6 de la loi de finances complémentaire 2010 et 2 de la loi de finances 2013. 1)- Le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est majorée de 25 %. Cette majoration est ramenée à 10% ou 20% dans les conditions fixées par l‟article 322. Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans ce délai, une majoration de 35% est applicable. 2)- Le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25%. Les déclarations spéciales prévues aux articles 18, 28, 44, 53 et 59 ainsi que leurs documents annexes, qui servent au contrôle du revenu dégagé par la déclaration de l‟impôt sur le revenu 186

global sont assimilées, pour l‟application des dispositions des alinéas 1 et 2 du présent paragraphe, à des pièces justificatives. Les dispositions du présent article sont applicables à l‟impôt forfaitaire unique. Amende Article 322 Modifié par les articles 29 de la loi de finances 1996 et 13 de la loi de finances 2001. Lorsque les déclarations visées aux articles 99, 151 et 224 ont été produites après l‟expiration des délais fixés par lesdits articles, mais dans les deux (2) mois suivant la date d‟expiration de ces délais, le taux de la majoration de 25 % pour défaut de déclaration prévue à l‟article 192 est ramené à 10 %, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20 %, dans le cas contraire. Le dépôt tardif des déclarations portant la mention « néant» et celles souscrites par les contribuables bénéficiant d’une exonération ou dont les résultats sont déficitaires entraîne l’application d’une amende de : - 2.500 DA, lorsque le retard est égal à un mois ; - 5.000 DA, lorsque le retard est supérieur à un mois et inférieur à deux mois ; - 10.000 DA, lorsque le retard est supérieur à deux mois.

---------------oo00oo---------------Question 326 Est-ce que la loi fiscale prévoit la possibilité d‟une prorogation de délai de dépôt de la déclaration annuelle des bénéfices? Réponse: La législation fiscale en vigueur prévoit l‟obligation aux sociétés de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année, une déclaration spéciale des résultats, se rapportant à l'exercice précédent et dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale. Cette déclaration doit être produite auprès de l'inspection des impôts du lieu d'implantation du siège social ou de l'établissement principal; Toutefois, une prorogation de délai n'excédant pas trois (03) mois, peut être accordée en cas de force majeure, par décision du Directeur Général des Impôts (cf. article 151 du CIDTA) Remarque Section 10 Obligations des sociétés Article 151 du CIDTA Modifié par les articles 6 de la loi de finances complémentaire 2008, 14 de la loi de finances 2009 et 11 de la loi de finances 2011. 2)- En cas de force majeure, le délai de production de la déclaration visée au paragraphe 1 peut être prorogé par décision du directeur général des impôts. Cette prorogation ne peut, toutefois, excéder trois (03) mois Question Est-ce que les établissements touristiques ayant bénéficié des avantages accordés dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement, ouvrent droit à l‟exonération de l‟IBS prévue à l‟article 138-3 du CIDTA ? Réponse Après extinction de la période d‟exonération dans le cadre de la loi relative au développement de l‟investissement (ANDI), les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, ouvrent droit au bénéficie de l‟exonération de dix (10) ans en matière d‟IBS et prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du Code des Impôts directs et Taxes assimilées et ce indépendamment des avantages accordés dans le cadre de l‟ANDI. L'activité touristique bénéficie des avantages fiscaux suivants: 187

Remarque 1)-En matière d’impôts directs: - Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme. - Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03) années à compter du début d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises. - Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages. - Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ;

---------------oo00oo---------------Question 327 Quelles sont les conditions pour bénéficier de l‟exonération prévue à l‟article 138-3 du CIDTA au profit des Entreprises touristiques ? Réponse: Pour bénéficier de l‟exonération de dix (10) ans prévue par les dispositions de l‟article 138-3 du CIDTA, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers, doivent revêtir le caractère d‟établissements classés. Toutefois les agences de tourisme, de voyages, ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme n‟ouvrent pas droit à cette exonération. (Décret Exécutif n°2000-130 du 11 juin 2000 fixant les normes et les conditions de classement en catégories des établissements hôteliers.) Remarque IBS : Exonération : Les entreprises touristiques (établissements classées) crées par les promoteurs nationaux ou étrangers bénéficient d‟une exonération de dix (10) ans à compter de leur début d‟activité. Il est à signaler que les agences de tourisme et de voyages en sont exclues. Taux d‟IBS : Le bénéfice réalisé par les entreprises touristiques est soumis au taux de 23% ; il en est de même pour les agences de tourisme et de voyages depuis l‟intervention de la LF pour 2014. TAP : La durée de l’exonération est de 10 ans. TVA : Les activités touristiques, hôtellerie, thermales, restaurations touristique classée, voyages et de location de véhicules touristiques sont soumises au taux réduit (7%). Cette disposition s‟appliquera jusqu‟au 31/12/2019. Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour 2009, l‟article 78 de la loi de finances pour 2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau. 188

La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté interministériel. En matière d’impôts directs: - Sont exonérées de l'IBS, pendant une durée de dix (10) années, les entreprises touristiques créées par les promoteurs nationaux ou étrangers à l'exception des agences de tourisme, de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme. - Bénéficient d'une exonération pendant une période de trois (03 ) années à compter du début d'exercice de l'activité, les agences de tourisme et de voyage ainsi que les établissements hôteliers sur la part du chiffre d'affaires réalisé en devises . -Application du taux de 19% en matière d‟IBS pour les activités touristiques et les activités des agences de tourisme et de voyages activant dans le domaine du tourisme national et du tourisme réceptif. Par activité touristique, il faut entendre la gestion des complexes touristiques ainsi que les stations thermales, à l‟exclusion des agences de voyages. - Exonération de la TAP du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes ; En matière de TVA : - Application du taux réduit de la TVA de 7% au profit des prestations liées aux activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration touristique classée, de voyages et de location de véhicules de transport touristique, jusqu‟au 31 décembre 2019 ; En matière de droit d’enregistrement - Exemption du droit d‟enregistrement pour les actes de constitution et d‟augmentation de capital, des sociétés exerçant dans le secteur touristique ; Remarque La loi de finances complémentaire pour 2009, a institué la possibilité pour les sociétés réalisant des investissements liés aux activités touristiques et hôtelières classées, de bénéficier des avantages prévus par les dispositions de l‟ordonnance n° 01-03 du 20 août 2001, modifiée et complétée par l‟ordonnance n°06-08 du 15 juillet 2006 , relative au développement de l‟investissement. Autres avantages - Bénéfice du taux réduit de droit de douane, pour une période temporaire fixée jusqu‟au 31 décembre 2014, pour les acquisitions d‟équipement et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau des établissements hôteliers ; Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a l'importation et à l'exportation. Prorogation jusqu‟au 31 décembre 2019 de l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau (Art 78 LF2015) Afin de permettre aux entreprises touristiques et hôtelières adhérées au plan « qualité tourisme Algérie » de bénéficier du dispositif mis en place par la loi de finances complémentaire pour 2009, l‟article 78 de la loi de finances pour 2015 a prorogé, jusqu‟au 31 décembre 2019, l‟application du taux réduit de droit de douane aux acquisitions d‟équipements et d‟ameublements non produits localement selon les standards hôteliers et rentrant dans le cadre des opérations de modernisation et de mise à niveau. La liste des équipements et des ameublements visés par cet avantage sera définie par un arrêté interministériel.

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---------------oo00oo---------------Question 328 Quel est le régime fiscal applicable aux activités minières ? Réponse: Le régime fiscal des activités minières est régi par les dispositions de la loi minière qui énoncent que les activités d’infrastructure géologique, de prospection, d’exploration et d’exploitation des substances minérales ou fossiles sont soumises aux droits et taxes suivants - un droit d'établissement d’acte, perçu à l'occasion de l'établissement, de la modification et du renouvellement des permis miniers dont le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en annexe I de la dite loi ; - une taxe superficiaire annuelle des titulaires de permis d‟exploration minière et de permis d‟exploitation minière dont le barème fixé en annexe II de la dite loi ; - une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines, de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale Imposition au droit commun : Impôt sur les Bénéfices des Sociétés et à la Taxe sur l‟Activité Professionnelle.(Article 130 de la loi n°14-05 du 24 février 2014 portant loi minière) Remarque Les activités minières sont soumises aux prélèvements spécifiques suivants : 1)- Le Droit d’établissement d’acte; Un droit d’établissement d’acte est perçu à l’occasion de l’établissement, de la modification et du renouvellement des permis miniers suivants : - permis de prospection minière, - permis d‟exploration minière, - permis d‟exploitation de mines, - permis d‟exploitation de carrières, - permis d‟exploitation minière artisanale, - permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l‟état à la surface du sol, Le barème du droit d‟établissement d‟acte est fixé en annexe I de la présente loi. Les modalités d‟actualisation du barème sont fixées par voie réglementaire. 2)- La Taxe supérficiaire; Sont soumis à une taxe superficiaire annuelle les titulaires de permis d‟exploration minière et de permis d‟exploitation minière. Cette taxe ne remplace en aucune manière le loyer que le propriétaire du terrain ou ses ayants droit peuvent réclamer. La taxe superficiaire est perçue sur la base du barème fixé en annexe II de la présente loi. L‟actualisation de ce barème est fixée par voie réglementaire. Le paiement de cette taxe s’effectue : - au moment de la délivrance du permis minier ou de son renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui reste à courir à l‟année civile, et - pour les années suivantes, au début de chaque année civile. 3)- La Redevance d’extraction; Sont soumis à une redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles extraites de gisements terrestres ou maritimes, les titulaires de permis d‟exploitation de mines, de permis d‟exploitation de carrières et de permis d‟exploitation minière artisanale.

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Ne sont pas soumis à cette redevance les titulaires d‟un permis de ramassage, de collecte et/ou de récolte de substances minérales relevant du régime des carrières se trouvant en l‟état à la surface du sol, et les titulaires d‟un permis d‟exploration pour les substances extraites dans le cadre des dispositions de l‟article 97 ci-dessus. Cette redevance est payée au plus tard le 30 avril de chaque année au titre de l‟exercice précédent sur déclaration de l‟exploitant. Les taux applicables pour le calcul de la redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles sont fixés en annexe III de la présente loi. Ces taux peuvent être modifiés par la loi de finances. Les méthodes de détermination des quantités des substances minérales ou fossiles produites devant servir d‟assiette pour le calcul de la redevance exigible au titre de l‟exploitation de ces substances minérales ou fossiles sont fixées par arrêté du ministre chargé des mines. La valeur des substances minérales ou fossiles est égale aux produits des quantités, déterminées suivant les dispositions de l‟alinéa 3 ci-dessus, par les valeurs marchandes des produits miniers finals « départ mines » ou carrières ou ports d‟embarquement, notifiées par le ministre chargé des mines chaque année et d.après lesquels sera calculée la redevance exigible au titre de l‟exploitation des substances minérales ou fossiles pour toute l.année en cours. Impôts et taxes se rapportant aux activités minières exercées sur la base des titres miniers: 1)- Droit d‟établissement d‟acte 2)- Taxe superficiaire : Le paiement de cette taxe s‟effectue au moment de la délivrance du titre minier ou de son renouvellement au prorata du nombre de mois pleins qui restent à courir. 3)- La redevance d‟extraction : i)- La redevance est établie sur la base des quantités des substances minérales extraites des gisements terrestres ou maritimes mentionnées et décomptées après les opérations de traitement au champ minier ii)- Les taux de la redevance d‟extraction pour les substances minérales extraites des gisements sont établis sur la base du barème prévu à l‟annexe III de la Loi Minière. iii)- Abattements de la redevance d’extraction touche: - le Permis d‟exploitation de petite ou moyenne mine : - l‟Autorisation d‟exploitation artisanale - le Titre minier de concession minière Remarque La réduction de la redevance d‟extraction minière ne saurait être supérieure à 50 %. i)- Répartition des produits de la redevance d‟extraction - 80% au Fonds du Patrimoine Public Minier ; - 20% au Fonds Commun des Collectivités Locales, au profit des communes Impôts et taxes se rapportant aux autorisations minières ne constituant pas des titres miniers. a)- Les activités minières de ramassage de collecte et/ ou de récolte : i)- Droit d’établissement d’acte : Perçu à l‟occasion de la demande d‟autorisation, selon un barème ii) La redevance Perçue annuellement, selon un tarif fixé par la loi de finances b)- Les activités minières d’exploitation de carrières et sablières : 1)- Droit d‟établissement d‟acte : (article 132 de la Loi Minière) 2)- La taxe supérficiaire Dispositions fiscales communes applicables aux différentes activités minières :

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1)- Impôt sur le Bénéfice des Sociétés les entreprises d‟exploitation minière telles qu‟énumérées à l‟article 7 de ladite loi, sont soumises à l‟IBS lequel est assis, liquidé et recouvré dans les mêmes conditions que l‟IBS. Le taux de l‟IBS est fixé à 26 % 2)- La taxe sur l’activité professionnelle ; Les entreprises d‟exploitation minière sont soumises à la TAP au taux de 2% sans droit à déduction, Exonération en matière d’impôts directs Les exploitations minières sont exemptées pour les activités de prospection, d‟exploitation et d‟exploration minière et pour les activités de ramassage et d‟exploitation de carrières et sablières de : i)- La taxe foncière sur les propriétés constituées ou immeubles construits sur le périmètre minier attribué. Modalités de détermination du résultat de l’exercice: Le bénéfice imposable est établi sous déduction de toutes les charges d‟exploitation, les amortissements, les provisions fiscalement déductibles, les déductions pour réinvestissement et les pertes admises. Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : Les activités minières sont soumises à la TVA au taux de 19 %. Les activités d’infrastructure géologique, de prospection et d’exploration minières sont exemptées : - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les biens d‟équipements, matières et produits, destinés à être directement et en permanence affectés aux activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaire de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - de la taxe sur la valeur ajoutée (T.V.A) portant sur les prestations de services, y compris les études et les autres opérations de louage réalisées, dans le cadre des activités visées ci-dessus, par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte ; - des droits, taxes et redevances de douane, sur les importations de biens d‟équipements, matières et produits destinés à être affectés et utilisés directement et en permanence aux activités visées ci-dessus et réalisées par les titulaires de permis miniers eux-mêmes ou pour leur compte. La liste des biens d‟équipements, services, matières et produits destinés à la réalisation des activités, est fixée par voie réglementaire. Obligations fiscales : L‟entreprise détentrice d‟un titre minier ou d‟une autorisation relatif à l‟exercice des activités minières, est tenue de souscrire une déclaration d‟existence dans les conditions prévues par l'article 183 du code des impôt directs et taxes assimilées (CID). Obligations comptables : Tenir une comptabilité séparée des trois (03) activités de prospection, d‟exploration et d‟exploitation minières ; Tenir une comptabilité séparée de leurs activités autres que minières. ; Enfin, Le bilan comptable annuel de l‟entreprise est présenté sous la forme consolidée Sanctions fiscales En cas de retard de paiement ou de défaut et insuffisances de déclaration, il est fait application des sanctions (pénalités et amendes) prévues par la législation du droit commun.

---------------oo00oo---------------Question 329 Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. 192

Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle. Réponse : Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit: En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG (selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit : - Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ; - Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 35 %, dans le bénéfice imposable. Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), Article 252, CE)

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(12) IRG Traitements et salaires Question 330 Quelle est la différence entre Traitement et Salaire ? Réponse Le terme «salaire» désigne toute rémunération constituant la contrepartie de prestations de travail, fournies par une personne (travailleur ou ouvrier) pour le compte d‟une autre personne (employeur), en vertu d'un contrat de travail ou d'une convention collective de travail. Son montant peut être calculé, soit forfaitairement (au temps), soit en fonction de la quantité de travail fournie (aux pièces). Quant au terme «traitement», il désigne la rémunération versée aux travailleurs des administrations et institutions publiques (fonctionnaires) (Barème mensuel de l‟IRG). Traitements: Ils rémunèrent le plus souvent un travail intellectuel et sont payés mensuellement en général, il désigne la rémunération versée aux travailleurs des administrations et institutions publiques (fonctionnaires) Salaires: Ce terme désigne toute rémunération versée en contrepartie de prestations fournies par une personne; ils rémunèrent plutôt un travail manuel et sont fréquemment payés à l'heure, à la journée, à la semaine ou à la quinzaine.

---------------oo00oo---------------Question 331 Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ? Réponse Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit: - Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération, - Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération nette ainsi ramenée au mois; - Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG).

---------------oo00oo---------------Question 332 Quelle est la méthode de calcul de l'IRG concernant la retraite ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 68-d du CIDTA, les pensions de retraite du régime général inférieures à vingt mille dinars (20.000 DA) sont exonérées de l‟IRG. S‟agissant des revenus supérieurs à 20.000DA, les dispositions de l‟article 104 du CIDTA, prévoient de faire bénéficier les pensions de retraite de deux types d‟abattements : Le premier, est l‟abattement proportionnel sur l‟impôt global qui est égal à 40%, sans que cet abattement ne soit inférieur à 1000DA/mois ou supérieur à 1500DA/mois ; 194

Le second, est l’abattement supplémentaire qui est calculé sur le montant de l’IRG comme suit : - 80% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 20.000 DA et inférieurs à 25.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA ; - 60% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 25.000 DA et inférieurs à 30.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA; - 30% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA; - 10% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 35.000 DA et inférieurs à 40.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA. Ainsi, la procédure consiste à faire appliquer, tout d‟abord, le barème IRG sur le montant de la mensualité, puis à faire déduire de l‟IRG obtenu les abattements prévus à l‟article sus cité. Ci-après, le barème IRG sous le lien suivant (Les articles 68-d et 104 du Codes des Impôts Directs et Taxes Assimilées)

---------------oo00oo---------------Question 333 Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière correspondant à 12 mois de salaires ? Réponse En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de l‟article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source de l'impôt sur le revenu global qui s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement. Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 334 Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ? Réponse Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires et ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et taxes assimilées. A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois. Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant cette période. Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée au trésor. Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 335 195

Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière permanente)? Réponse Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10 % au titre de l'IRG. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)).

---------------oo00oo---------------Question 336 Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail, sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ? Réponse Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont affranchis de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées. Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ? En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 337 Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la délégation à l‟emploi des jeunes? Réponse Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens supérieurs issus des institutions nationaux de formation. A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).

---------------oo00oo---------------Question 338 Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire ? Réponse Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est 196

considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes assimilées) (Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).

---------------oo00oo---------------Question 339 Quelle est la procédure de transfert des salaires des expatriés qui ont un permis de travail en Algérie ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées CIDTA, les transferts de fonds, à quelque titre que ce soit, au profit de personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux services fiscaux territorialement compétents. Ainsi, le transfert de salaires des expatriés doit être déclaré préalablement aux services fiscaux territorialement compétents. Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du transfert en est remise, au plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du dépôt de la déclaration sauf dans le cas de non respect des obligations fiscales vous incombant. Dans cette hypothèse, l‟attestation dont il s‟agit n‟est délivrée qu‟après régularisation de la situation fiscale. Enfin, les établissements bancaires doivent exiger ladite attestation, à l‟appui du dossier de demande de transfert (Article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées)

---------------oo00oo---------------Question 340 Afin d‟éviter la double imposition, comment justifier le paiement de l‟IRG d‟un salarié algérien, émigré en Allemagne, qui a travaillé, pendant quelques mois, dans un bureau d‟études en Algérie ? Réponse La Direction Générale des Impôts a mis à la disposition des contribuables un imprimé C 30 " attestation de résidence fiscale à l’étranger" qui permet aux personnes non résidentes en Algérie de bénéficier des dispositions de la convention fiscale liant leur pays de résidence avec l‟Algérie.

---------------oo00oo---------------Question 341 Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire ? Réponse: Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées). Remarque Indemnités: Ce sont assez souvent des allocations s'ajoutant aux salaires et destinées à compenser certaines charges ou sujétions particulières, ou à rembourser une dépense imputable à l'exercice de la profession; parfois, ce sont des rétributions versées à des personnes en raison de leur fonctions dont on ne peut dire qu‟elles touchent un traitement ou un salaire (Exemple: indemnités versées à des personnes élues). Article 68. 197

Sont affranchis de l’impôt : m)- l‟indemnité de licenciement. EXONÉRATION IRG/SALAIRE (article 68). - Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance bénévole prévue dans un accord étatique. - Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article 196 bis du code des douanes; -Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destines à l'emploi des jeune dans les conditions fixées par voie réglementaire; - Les travailleurs handicapés moteur, mentaux, non voyants et sourds-muets dont les salaires ou les pensions sont inférieurs a 20 000.00; - Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission; - Les indemnités de zone géographique; - Les indemnités à caractère familial prévues par législation social telles que notamment : salaire unique, allocations familiales, allocations maternité; - Les indemnités temporaires, prestations et rente viagères servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits; - Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit par l'État, les collectivités et les établissement publics en application des lois et décrets d'assistance et d'assurance; - Les rentes viagères servies en représentation de dommage-intérêts en vertu d'une condamnation prononcée judiciairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie; - Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice; l)- Les pensions des moujahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de libération nationale; -L'indemnité de licenciement. -Les avantages en natures correspondant à la nourriture et au logement exclusivement dont bénéficient les salariés travaillant dans les zones à promouvoir (articles 72 et 210-1 du CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 342 Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la délégation à l‟emploi des jeunes? Réponse: Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens supérieurs issus des institutions nationaux de formation. A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées). 198

Remarque Durant la période la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 Article 68. Sont affranchis de l’impôt : c)- les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à l‟emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ; A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires Article 66 Les traitements, indemnités, émoluments, salaires, pensions et rentes viagères concourent à la formation du revenu global servant de base à l‟impôt sur le revenu global. Remarque CHAMP D’APPLICATION Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires, appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc) et quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier, horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a bien la qualité de salarié. Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue. CHAMP D’APPLICATION REVENUS IMPOSABLES PAR NATURE (article 66-67 et 208 du CID) Principe Sont imposables comme salaires, les sommes avantages divers reçus en rémunération d'un travail, quelle que soit les dénominations, qu'on leur donne (traitements, salaires, appointements, émoluments, vacations, commissions, indemnités primes, gratifications etc.) et quelles qu'en soient les modalités de calcul ou de paiement (paiement mensuel, journalier, horaire, à la tache, proportionnel aux affaires traitées, etc.) dés lors que celui qui les perçoit a bien la qualité de salarié. Il faut considérer comme salariée, toute personne qui, liée par un contrat de louage de services avec un employeur, est sous les ordres de ce dernier et n'a pas la possibilité de tirer de profils spéculatifs de son travail, en dehors de la rémunération convenue.

---------------oo00oo---------------Question 343 Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail, sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ? Réponse: Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont affranchis de l'IRG, article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées. Remarque Article 68. Sont affranchis de l’impôt : h)- les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d‟accidents de travail ou leurs ayants droits.

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Question 344 Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ? Réponse En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA) Remarque Article 67 Modifié par les articles 7 de la loi de finances 2001 et 9 de la loi de finances 2015. Sont considérées comme des salaires pour l’établissement de l’impôt: 1)- Modifié par l‟article 9 de la loi de finances 2015. Les revenus alloués aux associés et gérants (qu‟il soit majoritaire ou minoritaire ou à part égale) des sociétés à responsabilité limitée, aux associés de sociétés de personnes, des sociétés civiles professionnelles et des membres des sociétés de participation; 2)- les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes, exerçant à domicile à titre individuel, pour le compte de tiers, 3)- les indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de sociétés, 4)- les primes de rendement, gratifications ou autres, d‟une périodicité autre que mensuelle, habituellement servies par les employeurs, 5)- les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d‟enseignement, de recherche, de surveillance ou d‟assistanat à titre vacataire, ainsi que les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère intellectuel. Article 104 du CIDTA En ce qui concerne les traitements, salaires, pensions et rentes viagères au sens de l‟article 66, la retenue est calculée, par mensualisation des revenus, sur la base du barème ci-dessus. En outre, le même mode de prélèvement s‟applique aux pensions et rentes viagères payées à des personnes dont le domicile fiscal est situé hors d‟Algérie. Les rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4 et 5 de l‟article 67 du présent code, ainsi que les rappels y afférents, sont considérées comme une mensualité distincte et soumises à la retenue à la source de l‟impôt sur le revenu global au taux de 10%, sans application d‟abattement. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède deux millions de dinars (2.000.000 DA).

---------------oo00oo---------------Question 345 Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière permanente)? Réponse: Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10% au titre de l'IRG. 200

Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 346 Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ? Réponse: Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires et ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et taxes assimilées. A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois. Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant cette période. Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée au trésor.Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA) Remarque Rémunération basée sur un tarif horaire Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme suit : - Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le nombre d‟heures auxquelles s‟applique cette rémunération, - Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi ramenée au mois, - Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le nombre d‟heures auxquelles s‟applique la rémunération. Rémunération payée sous forme de rappel On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément d‟une somme de même nature déjà perçue. Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s‟appliquent, la retenue à effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d‟IRG calculée en ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l‟objet du même paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent. Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.

---------------oo00oo---------------Question 357 Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière correspondant à 12 mois de salaires ? Réponse: En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de l‟article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source de l'impôt sur le revenu global qui s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et 201

allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA) Remarque Rémunération accessoire Il est entendu par rémunération accessoire, les indemnités, primes, gratifications et autres qui sont attribuées en plus de la rémunération principale, même si la personne qui les verse est distincte de celle qui paye la rémunération principale. Le calcul de l‟IRG est obtenu en ajoutant de façon fictive, la rémunération accessoire à la rémunération principale dont elle constitue le complément. Le montant de l‟impôt exigible sur la rémunération totale est diminué de celui déjà payé au titre de la rémunération principale, et la différence ainsi obtenue est exigible sur la rémunération accessoire. Rémunération autre que mensuelle Les primes de rendement, gratification ou autres, d‟une périodicité autre que mensuelle, habituellement servies par les employeurs, ainsi que les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d‟enseignement, de recherche, de surveillance ou d‟assistanat à titre vacataire, sont considérées comme des mensualités distinctes et soumises à la retenue à la source de l‟IRG aux taux de 10% sans application d‟abattement.

---------------oo00oo---------------Question 348 Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ? Réponse: Selon le barème de l‟IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit: - Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération, - Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération nette ainsi ramenée au mois; - Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG). Remarque Rémunération basée sur un tarif mensuel Lorsque la rémunération est basée sur un tarif mensuel, la retenue est opérée directement suivant le barème IRG. Par rémunération basée sur un tarif mensuel, il est entendu celle qui correspond à un travail effectif à temps complet, fourni pour le compte d‟un même employeur. Le travailleur doit avoir été occupé par l‟employeur pendant la totalité de l‟horaire de travail pratiqué par celui-ci. En cas d‟absence de quelques heures ou de quelques jours, l‟IRG à retenir doit correspondre à la rémunération perçue dans le mois, sans mensualisation. Par contre, lorsqu‟un salarié ne travaillant qu‟à temps partiel, perçoit une rémunération forfaitaire mensuelle brute, le tarif mensuel doit être reconstitué en fonction de la période de travail effectif correspondant à cette rémunération forfaitaire. Rémunération basée sur un tarif journalier Lorsque la rémunération est basée sur un tarif journalier, la retenue est opérée comme suit :

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- Multiplier par 26 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le nombre de jours auxquels s‟applique cette rémunération, - Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi ramenée au mois, - Diviser par 26 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le nombre de jours auxquels s‟applique la rémunération. Rémunération basée sur un tarif horaire Lorsque la rémunération est basée sur un tarif horaire, la retenue est opérée comme suit : - Multiplier par 173,33 la rémunération allouée et diviser le produit ainsi obtenu par le nombre d‟heures auxquelles s‟applique cette rémunération, - Déterminer d‟après le barème IRG, la retenue correspondant à la rémunération ainsi ramenée au mois, - Diviser par 173,33 la retenue mensuelle ci-dessus et multiplier le quotient obtenu par le nombre d‟heures auxquelles s‟applique la rémunération. Rémunération payée sous forme de rappel On entend par rappel, toute somme quelle que soit sa nature payée à titre de complément d‟une somme de même nature déjà perçue. Les rappels sont divisés par le nombre de mois auxquels ils s‟appliquent, la retenue à effectuer est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d‟IRG calculée en ajoutant de façon fictive le rappel ainsi ramené au mois, au salaire faisant l‟objet du même paiement ou ayant donné lieu au paiement le plus récent. Pour le calcul du nombre de mois, toute période inférieure à 15 jours est considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à 15 jours est comptée pour un mois entier.

---------------oo00oo---------------Question 349 Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ? Réponse : En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA), les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l‟article 114 du même code.

---------------oo00oo---------------Question 350 Quel est le régime fiscal des indemnités de départ volontaire ? Réponse : Les indemnités de départ volontaire sont considérées comme une mensualité distincte et soumises à la retenue à la source de l‟impôt sur le revenu global au taux de 10 %, sans application d‟abattement. Cette retenue est libératoire de l‟IRG.

---------------oo00oo---------------Question 351 Le traitement fiscal et comptable des rappels sur les traitements et salaires des employés de l‟entreprise, Réponse 1)- TRAITEMENT FISCAL ET COMPTABLE DES RAPPELS SUR TRAITEMENTS ET SALAIRES TRAITEMENT FISCAL 203

CADRE JURIDIQUE Les modalités de calcul des rappels de traitements et salaires sont régies par l’article 128-3 du code des impôts directs qui dispose ce qui suit : a)- En ce qui concerne les rappels de traitements, salaires, pensions et rentes viagères, ils sont divisés par le nombre de mois auxquels ils se rapportent. La retenue de l'impôt est obtenue en multipliant par ce nombre de mois la différence d'impôt calculée en ajoutant de façon fictive le montant du rappel ainsi ramené au mois, faisant l'objet du même paiement, ou ayant donné lieu au paiement le plus récent. b)- Le mode de calcul défini ci-dessus est également applicable aux rappels portant sur les sommes considérées comme mensualité distincte. c)- Pour la détermination du nombre de mois, toute période inférieure à quinze (15) jours est considérée comme nulle, toute période égale ou supérieure à quinze (15) jours est comptée pour un mois entier. d)- Le calcul de l'impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du paiement et en retenant la situation et les charges de famille au premier jour de ce même mois. Ne sont pas concernés par l'application du barème les rappels relatifs aux rémunérations, indemnités, primes et allocations visées aux paragraphes 4) et 5) de l'article 67 du code des impôts directs et taxes assimilées. B)- APPLICATION PRATIQUE Les dispositions de l‟article 128-3 ci-dessus ont pour but de simplifier les modalités de calcul de l‟IRG sur les rappels des traitements et salaires. Le calcul de l‟IRG sur ces rappels se calcule en cinq (05) étapes : 1)- calcul du rappel mensuel moyen : le rappel est divisé par le nombre de mois auxquels il s‟applique, toute fraction du mois inférieure à 15 jours étant tenue pour nulle et toute fraction de mois égale ou supérieure à 15 jours étant décomptée pour un mois entier ; Exemple : Un salarié perçoit un rappel e salaire de 360 000 DA pour la période allant du 1er janvier 2011 au 30 juin 2013. Le salaire imposable est de 360 000 DA moins la cotisation de 9 % à la caisse de sécurité sociale : 32 400 DA = salaire imposable 327 600 DA Calcul du salaire mensuel moyen imposable : 327 600 DA : 30 mois = 10 920 DA par mois de rappel 2)- Le rappel mensuel moyen est ainsi ajouté soit à la mensualité du mois au cours duquel le rappel a été payé (rémunération ou pension actuelle normale), soit à défaut, à la mensualité normale la plus récente ; Exemple : En juin 2013 le salaire imposable est de 50 000 DA ; l‟IRG perçu sur ce salaire est de 8 500 DA La nouvelle base imposable moyenne par mois est donc de 50 000 DA + 10 920 DA = 60 920 DA 3)- L‟I.R.G. est calculé sur le total (mensualité normale + rappel mensuel moyen) en appliquant le barème actuel Exemple : IRG sur le nouveau salaire moyen (60 920 DA) = 11 776 DA 4) – L‟I.R.G. ainsi obtenu est rapproché de celui qui avait été retenu pour la « mensualité normale » avant l‟adjonction du « rappel mensuel moyen », la différence donnant le complément d‟I.R.G. par mois de rappel. Soit : complément d‟IRG par mois de salaire : 11 776 DA – 8500 DA = 3276 DA 5)- Le complément d‟I.R.G par mois de rappel est multiplié par le nombre de mois pour obtenir l‟I.R.G. afférent à l‟ensemble du rappel. 204

Soit IRG sur l‟ensemble sur rappel : 3 276 DA x 30 mois de rappel = 98 280 DA TRAITEMENT COMPTABLE REGLES COMPTABLES Selon l‟avis du Conseil National de la Comptabilité, le traitement comptable est tributaire des deux hypothèses suivantes : a)- Dans le cas où ces rappels étaient prévus par les règlements contractuels existant antérieurement à leur paiement, leur comptabilisation est assimilée à un changement de méthodes ou correction d‟erreur ; ils doivent être inscrits en report à nouveau pour les rappels attribués au titre des exercices antérieurs. b)- Dans le cas où il s‟agit d‟une décision nouvelle qui serait intervenue en 2013 avec effet rétroactif, ces rappels seraient considérés comme un acte de gestion dont les conséquences sont à supporter par le résultat de l‟exercice. B)- APPLICATION PRATIQUE En retenant l‟exemple ci-dessus, on procédera aux opérations ci-après : a)- Les salaires antérieurs à 2013 sont imputés dans les reports à nouveau Comptabilisation rappel de salaire 2013 Débit : 6315 : rappel de salaires 72 000 DA Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 6480 Crédit : 4420 IRG Salaires 19 656 Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 45 864 DA Constatation SS Part patronale Débit : 6350 Cotisation SS 18 720 DA Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 18 720 DA Comptabilisation des rappels de salaires années 2011 et 2012 Débit : 1160 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 25 920 Crédit : 4420 IRG Salaires 78 624 Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 183 456 DA Constatation SS Part patronale Débit : 1160 Cotisation SS 74 880 DA Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 74 880 DA Constatation IBS sur rappels salaires (288 000 DA + 74 880) x 25 % = 90 720 DA Débit : 4440 Créances IBS : 90 720 DA Crédit : 1160 : Créances IBS 90 720 DA Remarque : Je suis partisan de ceux qui pensent qu'il ne faut pas constater d'IDA sur les charges sur exercices antérieurs. Créance IBS sur ces charges. b)- Tous les salaires sont imputables au résultat 2013 Débit : 6316 : rappel de salaires 2011/2012 288 000 DA Débit : 6315 : rappel salaire 2013 : 72 000 DA Crédit : 4310 : cotisation SS Part ouvrière 32 400 Crédit : 4420 IRG Salaires 117 936 Crédit : 4210 : rémunérations dues au personnel : 209 664 DA Constatation SS Part patronale Débit : 6351 Cotisation SS rappel 2011/2012 74 880 DA 6350 « « « 18 720 DA Crédit : 4312 : Cotisation SS Part patronale 93 600 DA

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---------------oo00oo---------------Question 352 Quelle est la différence entre Traitement et Salaire ? Réponse Le terme «salaire» désigne toute rémunération constituant la contrepartie de prestations de travail, fournies par une personne (travailleur ou ouvrier) pour le compte d‟une autre personne (employeur), en vertu d'un contrat de travail ou d'une convention collective de travail. Son montant peut être calculé, soit forfaitairement (au temps), soit en fonction de la quantité de travail fournie (aux pièces). Quant au terme «traitement», il désigne la rémunération versée aux travailleurs des administrations et institutions publiques (fonctionnaires) (Barème mensuel de l‟IRG).

---------------oo00oo---------------Question 353 Comment déterminer l'IRG d'un salarié rémunéré à temps partiel ? Réponse Selon le barème de l’IRG mensualisé, lorsqu'il s'agit d'une rémunération brute basée sur un tarif horaire, l'IRG est calculé comme suit: - Multiplier par 173,33 la rémunération nette allouée et diviser le produit ainsi obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique cette rémunération, - Déterminer d'après le barème de l'IRG-salariés la retenue correspondant à la rémunération nette ainsi ramenée au mois; - Diviser par 173,33 les retenues mensuelles ci-dessus et multiplier le quotient obtenu, par le nombre d'heures auxquelles s'applique la rémunération (Barème mensuel de l‟IRG).

---------------oo00oo---------------Question 354 Quelle est la méthode de calcul de l'IRG concernant la retraite ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 68-d du CIDTA, les pensions de retraite du régime général inférieures à vingt mille dinars (20.000 DA) sont exonérées de l‟IRG. S‟agissant des revenus supérieurs à 20.000DA, les dispositions de l‟article 104 du CIDTA, prévoient de faire bénéficier les pensions de retraite de deux types d‟abattements : Le premier, est l‟abattement proportionnel sur l‟impôt global qui est égal à 40%, sans que cet abattement ne soit inférieur à 1000DA/mois ou supérieur à 1500DA/mois ; Le second, est l’abattement supplémentaire qui est calculé sur le montant de l’IRG comme suit : - 80% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 20.000 DA et inférieurs à 25.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA ; - 60% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 25.000 DA et inférieurs à 30.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA; - 30% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 30.000 DA et inférieurs à 35.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA; - 10% sur l‟IRG des revenus supérieurs ou égal à 35.000 DA et inférieurs à 40.000 DA, sans que cet abattement ne soit supérieur à 1.000DA. Ainsi, la procédure consiste à faire appliquer, tout d‟abord, le barème IRG sur le montant de la mensualité, puis à faire déduire de l‟IRG obtenu les abattements prévus à l‟article sus cité. (Les articles 68-d et 104 du Codes des Impôts Directs et Taxes Assimilées)

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Question 355 Quelle est le taux d‟imposition, en matière d‟IRG, des gratifications de fin de carrière correspondant à 12 mois de salaires ? Réponse En application de l‟article 6 de la loi de finances pour 2010 modifiant les dispositions de l‟article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA), la retenue à la source de l'impôt sur le revenu global qui s‟applique sur les rémunérations, indemnités, primes et allocations autres que mensuelles visées aux paragraphes 4 et 5 de l'article 67 du même code ainsi que les rappels y afférents est passé de 15% à 10% sans application d'abattement. Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 356 Quel est le régime d‟imposition des rappels de salaires ? Réponse Le régime d‟imposition des rappels de salaires est le même que celui applicable aux salaires et ce, par application du barème IRG prévu par l‟article 104 du code des impôts directes et taxes assimilées. A cet effet, il est précisé, qu‟en vertu des dispositions de l‟article 128 du même code, le calcul de l‟impôt afférent à tout rappel, quelle que soit la période à laquelle il se rapporte, est effectué en appliquant le barème et les dispositions fiscales en vigueur au moment du paiement et en retenant la situation et les charges de familles au premier jour de ce mois. Le montant de la retenue de l‟impôt est obtenu d‟abord, sur la base du nouveau salaire, le total des droits qui devait être payé durant toute la période concernée par le rappel et ce, en additionnant les impositions résultant de l‟application du barème pour chaque mois durant cette période. Ensuite, il est déduit de tout ce total, les droits déjà versés au titre de cette période c'est-à-dire ceux calculés sur la base de l‟ancien salaire. Cette différence (total des droits calculés sur la base du nouveau salaire – total des droits calculés sur la base de l‟ancien salaire) sera versée au trésor. Article 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 357 Quel est le régime fiscal d'un professeur permanent à l'université qui est désigné comme expert judiciaire en fiscalité par le ministère de la justice pour répondre uniquement aux demandes d'expertises du juge (affaires fiscales). (L'expertise n'est pas assurée d'une manière permanente)? Réponse Conformément aux articles 67 et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées, les sommes versées à des personnes exerçant, en sus de leur activité principale de salariés, une activité d'assistanat à titre vacataire sont soumises à une retenue à la source de 10% au titre de l'IRG. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas où leur montant global annuel excède deux millions de dinars (2.000.000 DA) (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 358 Les indemnités journalières accordées par la CNAS dans le cadre des accidents de travail, sont-elles imposables ou non à l'IRG/Salaire ? Réponse 207

Conformément à l'article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées, les indemnités temporaires servies aux victimes d'accidents de travail ou leurs ayants droits sont affranchis de l'IRG. Article 68-h du code des impôts directs et taxes assimilées. Comment sont imposés les bénéfices distribués aux travailleurs ? En vertu des dispositions des articles 67 et 104 du CIDTA et dans la mesure où il s‟agit d‟une distribution ayant une périodicité autre que mensuelle, habituellement servie par les employeurs, ce revenu est considéré comme une mensualité distincte et soumis à la retenue à la source au taux de 10% sans application d‟abattement (Les articles 67 et 104 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilée (CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 359 Quel est le traitement fiscal des compléments de salaires perçus par les jeunes diplômés éligibles au dispositif d‟insertion professionnelle en plus du salaire principal versé par la délégation à l‟emploi des jeunes? Réponse Les rémunérations consenties par l‟organisme employeur en sus du salaire mis à la charge de l‟Etat sont exonérés de l‟IRG conformément aux dispositions de l‟article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, pour la durée exclusive du contrat de pré-emploi, telle que fixée par l‟article 5 du décret exécutif N°98-402 du 02 décembre 1998 portant insertion professionnelle des jeunes diplômés de l‟enseignement supérieur ainsi que les techniciens supérieurs issus des institutions nationaux de formation. A l‟issue de la durée prévue à l‟article 5-1er et 2ème alinéa du décret exécutif suscité, les rémunérations versées aux jeunes diplômés sont soumises à l‟IRG/salaires dans les conditions fixées aux articles 66 à 73 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (Article 68−c du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées).

---------------oo00oo---------------Question 360 Quel est le traitement fiscal de l'indemnité de licenciement et l'indemnité de départ volontaire? Réponse Conformément à l‟article 68 – m du code des impôts directs et taxes assimilées, l‟indemnité de licenciement est affranchie de l‟IRG. En revanche, l‟indemnité de départ volontaire est considérée comme une mensualité distincte et soumise à la retenue à la source de l‟IRG au taux de 10 %, sans application d‟abattement (Art104 du code des impôts directs et taxes assimilées)(Les articles 68 – m et 104 du code des impôts directs et taxes assimilées).

---------------oo00oo---------------Question 361 Quelle est la procédure de transfert des salaires des expatriés qui ont un permis de travail en Algérie ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées CID, les transferts de fonds, à quelque titre que ce soit, au profit de personnes physiques ou morales non résidentes en Algérie doivent être préalablement déclarés aux services fiscaux territorialement compétents. Ainsi, le transfert de salaires des expatriés doit être déclaré préalablement aux services fiscaux territorialement compétents. 208

Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet du transfert en est remise, au plus tard dans un délai de sept (7) jours à compter de la date du dépôt de la déclaration sauf dans le cas de non respect des obligations fiscales vous incombant. Dans cette hypothèse, l‟attestation dont il s‟agit n‟est délivrée qu‟après régularisation de la situation fiscale. Enfin, les établissements bancaires doivent exiger ladite attestation, à l‟appui du dossier de demande de transfert (Article 182 ter du code des impôts directs et taxes assimilées)

---------------oo00oo---------------Question 362 Afin d‟éviter la double imposition, comment justifier le paiement de l‟IRG d‟un salarié algérien, émigré en Allemagne, qui a travaillé, pendant quelques mois, dans un bureau d‟études en Algérie ? Réponse La Direction Générale des Impôts a mis à la disposition des contribuables un imprimé C 30 " attestation de résidence fiscale à l’étranger" qui permet aux personnes non résidentes en Algérie de bénéficier des dispositions de la convention fiscale liant leur pays de résidence avec l‟Algérie. L'imprimé en question ainsi que sa notice explicative sont téléchargeables à partir des liens suivants :

---------------oo00oo---------------Question 363 Que risque une entreprise qui pratique le travail au noir ? Réponse Le travail au noir est le fait d‟employer des personnes sans les déclarer aux pouvoirs publics afin notamment de ne pas payer de charges sociales. Tout employeur qui n‟a pas procédé à l‟affiliation à la sécurité sociale, dans les délais prévus par la législation en vigueur, des travailleurs qu.il emploie, est passible d.une amende de cent mille dinars (100.000 DA) à deux cent mille dinars (200.000 DA) par travailleur non affilié, et d.une peine d‟emprisonnement de deux (2) à 6 (six) mois ou de l.une des deux peines. En cas de récidive, l‟employeur est passible d.une amende de deux cent mille dinars (200.000 DA) à cinq cent mille dinars (500.000 DA) par travailleur non affilié, et d.une peine d‟emprisonnement de deux (2) à vingt-quatre (24) mois. Toutefois, les dispositions prévues par le présent article ne s‟appliquent pas à l‟employeur qui procède, dans un délai de soixante (60) jours, à compter de la date de publication de la présente loi au Journal officiel, à l‟affiliation de l‟ensemble des travailleurs non déclarés qu.il emploie.

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(13) IRGBénéfices professionnels Question 364 Quel est le régime fiscal des centres commerciaux ? Réponse Conformément à la réglementation fiscale en vigueur ,le régime fiscal applicable aux biens loués ou mis en location par une personne ayant le caractère de « loueur», est celui de droit commun à savoir l‟imposition à l‟IBS ou à l‟IRG, à la TAP et à la TVA.

---------------oo00oo---------------Question 365 Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle. Réponse Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit: En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG (selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit : - Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ; - Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 35%, dans le bénéfice imposable. Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), article 252, CE)

---------------oo00oo---------------Question 366 Quel est le montant du minimum imposable au titre de l‟IRG ? Réponse A compter du 1er janvier 2015, le minimum d'imposition au titre de l'IRG, de l'IBS et de l'IFU est fixé à 10.000 DA. Toutefois, le minimum d‟imposition pour les jeunes promoteurs d‟investissement est de 50%, soit 5 000DA (Article 365 bis et 282 octies du code des impôts directs et taxes assimilées).

---------------oo00oo---------------Question 367 Quelles sont les pénalités applicables en cas de dépôt tardif de la déclaration annuelle ? Réponse 210

En vertu des dispositions de l‟article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est majorée de 25 %. Cette majoration est ramenée à 10%, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20% dans le cas contraire (article 322 du même Code). Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans ce délai, une majoration de 35% est applicable. Par ailleurs, il importe de vous préciser que le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25 % (Article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées et Article 322 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 368 Quelles sont les modalités de déduction d‟un déficit enregistré au cours d‟un exercice d‟activité ? Réponse Le déficit subi pendant un exercice est considéré comme charge de l'exercice suivant et déduit du bénéfice réalisé pendant ledit exercice. Si ce bénéfice n'est pas suffisant pour que la déduction puisse être intégralement opérée, l'excédent du déficit est reporté successivement sur les exercices suivants jusqu'au quatrième (04) exercice qui suit l'exercice déficitaire. En cas de coexistence de plusieurs déficits successifs, les déficits les plus anciens doivent être reportés, le report s‟effectue déficit par déficit et non pas en considérant en bloc l‟ensemble des déficits, afin de faire apparaître les déficits qui se trouveraient atteints par le délai de report.(Article 147 du CIDTA)

---------------oo00oo---------------Question 369 Comment est déterminé votre bénéfice imposable ? Réponse Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par l‟entreprise et les charges supportées par elle. Le bénéfice net est déterminé d‟après les résultats d‟ensemble des opérations de toute nature effectuées par l‟entreprise, y compris les cessions d‟éléments quelconque de l‟actif, soit en cours, soit en fin d‟exploitation. Les opérations réalisées peuvent concerner l‟objet même de l‟entreprise ou n‟avoir aucun lien direct avec son activité. Elles peuvent être exercées à titre principal ou accessoire. Il est également défini comme étant constitué par la différence entre les valeurs de l‟actif net à la clôture et à l‟ouverture de la période dont les résultats doivent servir de base à l‟impôt, diminuée des suppléments d‟apports et augmentée des prélèvements effectués au cours de cette période par l‟exploitant ou par les associés. 211

Il s‟ensuit que le bénéfice ne résulte pas seulement des profits et des pertes – en revenu ou en capital- engendrés par des opérations effectuées par l‟entreprise mais aussi de la comparaison des valeurs actives et passives inventoriées suivant le code de commerce. Le bénéfice imposable pour les contrats à long terme portant sur la réalisation de biens, de services ou d‟un ensemble de biens ou services dont l‟exécution s‟étend au moins sur deux (2) périodes comptables ou exercices est acquis exclusivement suivant la méthode comptable à l‟avancement indépendamment de la méthode adoptée par l‟entreprise en la matière, et ce, quel que soit le type de contrats, contrat à forfait ou contrat en régie. Est requise, à ce titre, l‟existence d‟outils de gestion, de système de calcul de coûts et de contrôle interne permettant de valider le pourcentage d‟avancement et de réviser, au fur et à mesure de l‟avancement, des estimations de charges de produits et de résultats. Le bénéfice des entreprises de promotion immobilière est dégagé suivant la méthode de comptabilisation des charges et produits des opérations à l‟avancement Dans la pratique le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable corrigé des réintégrations et des déductions fiscales. Le bénéfice imposable est déterminé à partir du résultat comptable de l‟entreprise. Mais, pour l‟assiette de l‟impôt, il convient d‟apporter au résultat comptable des corrections extra- comptables pour tenir compte des règles fiscales spécifiques, le résultat comptable est affecté de réintégrations (corrections positives) et de déductions (corrections négatives). Ces corrections apparaissent dans le tableau de « détermination du résultat fiscal » qui doit être joint à la déclaration annuelle des résultats. Elles peuvent être positives ou négatives. Résultat comptable = Produits comptabilisées – charges comptabilisées. Résultat fiscal = produits imposables - charges déductibles. Le résultat fiscal constitue la base du calcul de l’impôt sur les bénéfices des sociétés. En cas de déficit fiscal, la société n‟est pas imposée, le déficit est imputable (sous certaines conditions) sur d‟autres bénéfices fiscaux (futurs ou passés).

---------------oo00oo---------------Question 370 Bénéfices professionnels quels sont les bénéfices imposables? Réponse Les revenus imposables dans la catégorie des Bénéfices professionnels sont: - Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les activités minières; Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui: - Se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre; - Étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à leur diligence lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux acquéreurs de chaque fraction ou lot; - Donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation, que la location comprenne ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fonds de commerce ou d'industrie; - Exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaire, fermier de droits communaux; - Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère industriel; 212

- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants, - Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petits métiers ; - Réalisent des gains nets en capital réalisés à l‟occasion de la cession à titre onéreux de valeurs mobilières et de droits sociaux.

---------------oo00oo---------------Question 371 Bénéfices professionnels quels sont les revenus exonérés? Réponse 1)-Bénéficient d'une exonération Permanente: - Les personnes dont le revenu net global annuel est inférieur ou égal au seuil d'imposition prévu au barème de l'impôt sur le revenu global; - Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent; - Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées; - les revenus issus des activités portant sur le lait cru destiné à la consommation en l‟état ; - Les sommes perçues, sous forme d‟honoraires, cachets de droits d‟auteur et d‟inventeurs au titre des œuvres littéraires scientifiques, artistiques ou cinématographique, par les artistes, auteurs compositeurs et inventeurs. 2)-Bénéficient d'une exonération pour une période de dix (10) ans : les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art. 3)-Bénéficient d'une exonération pour une période de trois (03) ans: Les activités créées par les jeunes promoteurs d‟investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM et ce à compter de la date de leur mise en exploitation. Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir, la période d'exonération est portée à six (06) ans. Cette période est prorogée de deux (02) années lorsque les promoteurs d‟investissements s‟engagent à recruter au moins trois (03) employés à durée indéterminée. Le non-respect des engagements liés au nombre d‟emplois créés entraîne le retrait de l'agrément et le rappel des droits et taxes qui auraient dus être acquittés. Lorsque les activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements, éligibles laide du « Fonds national de soutien l‟emploi des jeunes » ou de la « Caisse nationale d‟assurancechômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont implantées dans une zone bénéficiant de laide du « Fonds spécial de développement des régions du Sud », la période de l‟exonération de l‟impôt sur le revenu global est portée dix (10) années compter de la mise en exploitation.

---------------oo00oo---------------Question 372 Bénéfices professionnels comment est déterminé votre bénéfice imposable? Réponse Le régime du réel s'applique obligatoirement aux contribuables dont le chiffre d'affaires annuel excède le trente millions de dinars (30.000.000 DA). Le bénéfice imposable est le bénéfice net, égal à la différence entre les produits perçus par le contribuable et les charges supportées par lui. A)-Les produits retenus pour la détermination du bénéfice imposable : Les produits à retenir pour le calcul des bénéfices imposables comprennent principalement: - Les ventes ou les recettes provenant des travaux ou prestations de services. 213

- Les subventions. - Produits divers. B)-Les charges déductibles pour la détermination du bénéfice imposable : La législation fiscale autorise certaines charges à être prise en déduction pour la détermination du bénéfice net imposable, il s‟agit des : - frais généraux; - frais financiers; - frais divers; - impôts et taxes à caractère professionnel; - amortissements; - provisions. C)- Conditions générales de déduction des charges : Les charges déductibles doivent remplir les conditions suivantes: -Etre engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou dans son intérêt; -Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes; -Se traduire par une diminution de l'actif net; -Etre comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées. -Les charges ne peuvent être déduites que des résultats de l‟exercice auquel elles se rattachent.

---------------oo00oo---------------Question 373 Bénéfices professionnels quelles sont les réductions accordées Réponse Les contribuables relevant des du régime d’imposition du réel et du simplifié peuvent bénéficier des abattements suivants : - Le bénéfice tiré d'une activité exclusive de boulangerie est réduit de 35%. - Sous certaines conditions, les bénéfices réinvestis subissent un abattement de 30% pour la détermination du revenu à comprendre dans les bases de l'impôt sur le revenu global et, ce, dans les conditions suivantes A)- Les bénéfices doivent être réinvestis dans des investissements amortissables (mobiliers ou immobiliers) à l‟exception des véhicules de tourisme ne constituant pas un outil principal d‟activité, au cours de l‟exercice de leur réalisation ou au cours de l‟exercice qui suit. Dans ce dernier cas, les bénéficiaires dudit avantage doivent souscrire, à l‟appui de leurs déclarations annuelles, un engagement de réinvestissement B)- Pour bénéficier de cet abattement, les bénéficiaires doivent tenir une comptabilité régulière. En outre, ils doivent mentionner distinctement, dans la déclaration annuelle des résultats, les bénéfices susceptibles de bénéficier de l‟abattement et joindre la liste des investissements réalisés avec indication de leur nature, de la date d‟entrée dans l‟actif et de leur prix de revient. C)- En cas de cession ou de mise hors service intervenant dans un délai inférieur à 5 ans au moins et non suivi d‟un investissement immédiat, les personnes doivent verser, au receveur des impôts, un montant égal à la différence entre l‟impôt qui devrait être payé et l‟impôt payé dans l‟année du bénéfice de l‟abattement. Les droits supplémentaires ainsi exigibles sont majorés de 5 %. Une imposition complémentaire est également établie dans les mêmes conditions en cas de non-respect de l‟engagement. - Des abattements sont accordés aux activités créées par les jeunes promoteurs d‟investissement dans le cadre des dispositifs ANSEJ, CNAC et ANGEM, après la période d‟exonération, comme suit : 214

70% d‟abattement pour la 1ère année d‟imposition, 50% d‟abattement pour la 2ème année d‟imposition, 25% d‟abattement pour la 3ème année d‟imposition. Bénéficient également de ces abattements pour la période restant à courir, les activités susmentionnées ayant bénéficié de l‟exonération et dont la période de l‟abattement demeure en cours, sans pour autant réclamer la restitution de ce qui a été versé.

---------------oo00oo---------------Question 374 Bénéfices professionnels quel est le taux applicable ? Réponse Régime du réel Le bénéfice réalisé par les contribuables relevant du régime du réel est soumis au barème IRG suivant: Fraction de Revenu Imposable N'excédant pas 120.000 DA De 120.001 DA à 360.000 DA De 360.001 DA à 1440.000 DA Supérieure à 1440.000 DA

Taux d'imposition (%) 0 20 30 35

---------------oo00oo---------------Question 375 Bénéfices professionnels quelles sont les modalités de paiement de l‟impôt? Réponse Le bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes provisionnels. Le versement des acomptes provisionnel s‟effectue dans les délais ci-après : 1er acompte: Entre le 20 février et le 20 mars; 2ème acompte: Entre le 20 mai et le 20 juin; Le solde de liquidation est exigible le premier jour du troisième mois suivant celui de la mise en recouvrement du rôle. Le montant de chaque acompte est égal à 30% des cotisations mises à la charge du contribuable dans les rôles concernant la dernière année au titre de la quelle il a été imposé. Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10.000 DA au titre de l'IRG catégorie Bénéfices professionnels, pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé.

---------------oo00oo---------------Question 376 Bénéfices professionnels quelles sont vos obligations ? Réponse 1)-Obligations déclaratives: Déclaration d’existence : Les contribuables relevant de l‟impôt sur le revenu global / Bénéfices professionnels sont tenus de souscrire, dans les trente (30) jours du début de leur activité une déclaration d‟existence auprès de l‟inspection des impôts du lieu de l‟exercice de leur l‟activité, dont le modèle est fourni par l‟administration fiscale. 215

Déclaration mensuelle : Les contribuables relevant du régime du réel sont tenus de souscrire dans les vingt premiers jours du mois qui suit le mois civil une déclaration (Série G n°50) auprès de la recette des impôts dont relève le lieu d‟exercice de leur activité. Déclaration spéciale: les contribuables suivis sous le régime du réel sont tenus de souscrire au plus tard le 30 avril de chaque année une déclaration spéciale du montant de leur bénéfice net de l'année ou de l‟exercice précédent, à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de l'activité. Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l‟échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit. 2)-Obligations comptables: Les contribuables relevant de régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière conformément aux lois et règlements en vigueur.

---------------oo00oo---------------Question 377 Comment la SNC peut-elle bénéficier d‟un abattement de 30 % sur les bénéfices réinvestis alors que ce sont les associés qui sont imposables à l‟IRG ? Réponse APPLICATION DE L’ABATTEMENT DE 30 % DANS LE CAS DE RÉINVESTISSEMENT DE BÉNÉFICES La SNC d‟une part, et les associés la composant d‟autre part, constituent deux sujets fiscaux différents. La SNC dispose de la personnalité fiscale en matière de TVA, TAP, IRG sur les salaires versés à ses employés et droit de timbre. Elle doit déclarer ces impôts à la recette des impôts dont relève le siège social de la société. Par contre, les associés sont sujets fiscaux en matière d‟IRG sur les bénéfices réalisés par la SNC. L‟IRG est déclaré soit au niveau du siège de la société dans le cas où cette dernière relève du régime simplifié, soit au niveau de l‟inspection dont dépend le domicile respectif de chacun des associés dans le cas où la SNC détermine son bénéfice selon le régime du réel. Lorsqu‟une SNC réinvestit tout ou partie de ses bénéfices, elle applique un abattement de 30 % sur la partie des bénéfices réinvestis. Le bénéfice réalisé par cette société après application de cet abattement sera réparti entre les associés au prorata de leur participation au fonds social pour être imposé à leur niveau. Exemple : Une SNC composée de 03 associés à parts égales a réalisé un bénéfice de 3 000 000 DA. Durant l‟exercice, elle a réinvesti une partie de ses bénéfices par l‟acquisition d‟une machine de production pour une valeur de 2 000 000 DA a)- Calcul de l‟abattement de 30 % = 2 000 000 DA x 30 % = 600 000 DA b)- Calcul du bénéfice imposable : 3 000 000 DA – 600 000 DA = 2 400 000 DA c)- Part de bénéfice imposée au niveau de chacun des 03 associés : 2 400 000 DA : 03 = 800 000 DA

---------------oo00oo---------------Question 378 Quelles sont vos obligations déclaratives en cas de cession, cessation ou décès ? Réponse Au titre de l’IRG Cession ou cessation : 216

En cas de cession ou de cessation en totalité ou en partie d’une entreprise, l’exercice d’une profession libérale ou d’une exploitation agricole, vous êtes tenu de souscrire : - Une déclaration globale de vos revenus, - Une déclaration spéciale de votre revenu catégoriel. La déclaration IRG et la déclaration spéciale doivent être souscrites dans un délai de dix (10) jours à compter de la date de cession ou de la cessation. Décès: En cas de décès du contribuable les revenus imposables doivent faire l’objet : - d‟une déclaration globale, - d‟une déclaration spéciale. La déclaration globale et la déclaration spéciale doivent être souscrites par les ayants- droit du défunt. Les déclarations sus visées doivent être produites, dans les six (06) mois, à compter de la date de décès.

---------------oo00oo---------------Question 379 Quel est le régime fiscal des centres commerciaux ? Réponse Conformément à la réglementation fiscale en vigueur ,le régime fiscal applicable aux biens loués ou mis en location par une personne ayant le caractère de « loueur», est celui de droit commun à savoir l‟imposition à l‟IBS ou à l‟IRG, à la TAP et à la TVA.

---------------oo00oo---------------Question 380 Quel est le traitement fiscal d'une cession onéreuse des terrains nus ou en voie de construction acquis dans le cadre d'une activité professionnelle. Il est précisé que ces terrains cédés n'abritent aucune quelconque activité commerciale, artisanale, ou professionnelle. Réponse Dans la mesure où il s'agit d'une cession de biens acquis dans le cadre de l'exercice d'une activité professionnelle et inscrits dans l'actif immobilisé du bilan de l‟entreprise, le régime fiscal qui s‟applique est celui de la plus value professionnelle qui se présente comme suit: En vertu des dispositions des articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA), la plus value de cession est imposable en matière d’IBS ou d’IRG (selon qu’il s’agit d’une personne morale ou physique), comme suit : - Si le bien cédé a été acquis depuis trois ans ou moins (court terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 70%, dans le bénéfice imposable ; - Si le bien cédé a été acquis depuis plus de trois ans (long terme), le montant de la plus value est compté à hauteur de 35%, dans le bénéfice imposable. Conformément aux dispositions de l‟article 252 du Code de l‟Enregistrement (CE), les actes portant la mutation en question sont soumis à un droit proportionnel de 5% (Les articles 172 et 173 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées (CIDTA) ,Article 252, CE)

---------------oo00oo---------------Question 381 Quel est le montant du minimum imposable au titre de l‟IRG ? Réponse A compter du 1er janvier 2015, le minimum d'imposition au titre de l'IRG, de l'IBS et de l'IFU est fixé à 10.000 DA. Toutefois, le minimum d‟imposition pour les jeunes promoteurs d‟investissement est de 50%, soit 5 000DA (Article 365 bis et 282 octies du code des impôts directs et taxes assimilées). 217

---------------oo00oo---------------Question 382 Quelles sont les pénalités applicables en cas de dépôt tardif de la déclaration annuelle ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, le contribuable qui n‟a pas produit la déclaration annuelle, selon le cas, soit à l‟impôt sur le revenu, soit à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés est imposé d‟office et sa cotisation est majorée de 25 %. Cette majoration est ramenée à 10%, si la durée de retard n‟excède pas un (1) mois et à 20% dans le cas contraire (article 322 du même Code). Si la déclaration n‟est pas parvenue à l‟administration dans un délai de trente (30) jours à partir de la notification par pli recommandé avec avis de réception d‟avoir à la produire dans ce délai, une majoration de 35% est applicable. Par ailleurs, il importe de vous préciser que le contribuable qui n‟a pas fourni dans les délais prescrits ou à l‟appui de sa déclaration, les documents et renseignements dont la production est exigée par les articles 152, 153 et 180 du code des impôts directs et taxes assimilées est passible d‟une amende fiscale de 1.000 DA autant de fois qu‟il est relevé d‟omission ou d‟inexactitude dans les documents produits. Dans le cas où les documents en cause n‟ont pas été fournis dans un délai de trente (30) jours à compter de la mise en demeure adressée à l‟intéressé par pli recommandé avec avis de réception, il est procédé à une taxation d‟office et le montant des droits est majoré de 25% (Article 192-1 et 2 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées et Article 322 du CIDTA) Question QUELLES SONT LES PERSONNES IMPOSABLES A L’IRG? Réponse Sont soumis à l'impôt sur le revenu global: 1)-Les personnes domiciliées en Algérie: Sont considérées comme ayant leur domicile fiscal en Algérie, qu'elles soient de nationalité algérienne ou étrangère: i)- Les personnes qui possèdent une habitation à titre de propriétaire ou usufruitier ou qui en sont locataire, lorsque, dans ce dernier cas, la location est conclue soit par convention unique, soit par conventions successives pour une période d'au moins une année; ii)- Les personnes qui y ont soit le lieu de leur séjour principal, soit le centre de leurs principaux intérêts; iii)- Les personnes, agent de l' État, exerçant leur fonction à l'étranger sans y être imposés à un impôt sur le revenu. 2)-Les personnes non domiciliées en Algérie disposant de revenus de source algérienne; 3)-Les personnes de nationalité algérienne ou étrangère qui recueillent des bénéfices ou revenus dont l'imposition est attribuée à l'Algérie par une convention internationales relative aux doubles impositions; 4)-Les associés de: i)- Sociétés de personnes; ii)- Sociétés civiles professionnelles. 5-Les membres des: i)- Sociétés civiles à condition qu'elles ne soient pas organisées sous forme de sociétés par actions et que leurs statuts prévoient la responsabilité indéfinie des associés en ce qui concerne le passif social; ii)- associations en participation qui sont indéfiniment et solidairement responsables.

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6)-Les gérants majoritaires des sociétés à responsabilité limitée et les gérants des sociétés en commandite par action, à raison de leurs rémunérations de fonctions. 7)-Les actionnaires des sociétés de capitaux au titre des dividendes, tantièmes et jetons de présences dont ils ont bénéficié.

---------------oo00oo--------------Question 383 QUELLES SONT LES PERSONNES EXONÉRÉES A L’IRG ? Réponse Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global: - Les personnes dont le revenu net global annuel n'excède pas 120.000 DA; - Les ambassadeurs et agents diplomatiques, les consuls et agents consulaires de nationalité étrangère, lorsque les pays qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires algériens.

---------------oo00oo--------------Question 384 QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES A L’IRG ? Réponse Sont soumis à l'impôt sur le revenu global, les revenus nets des catégories suivantes: i)- Bénéfices professionnels ii)- Revenus des exploitations agricoles; iii)- Revenus de la location des propriétés bâties et non bâties; iv)- Revenus des capitaux mobiliers; v)-Traitements, salaires, pensions et rentes viagères; vi)- Plus-values de cession à titre onéreux des immeubles bâtis ou non bâtis et des droits y afférents. Remarque Il convient de signaler que chaque contribuable est imposable en raison de ses revenus personnels ainsi que de ceux de ses enfants personnes habitant avec lui qui sont considérés comme étant à sa charge.

---------------oo00oo--------------Question 385 QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS? Réponse 1)- bénéfice professionnels a)- Bénéficient d'une exonération permanente: - Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agréées ainsi que les structures qui en dépendent; - Les troupes exerçant une activité théâtrales, au titre des recettes réalisées. b)-Les bénéfices imposables titrés des activités de réalisation des logements sociaux, promotionnels et ruraux aux conditions fixées par un cahier des charges. c)- Bénéficient d'une exonération pour période de dix(10) ans: - Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art; d)- Bénéficient d'une exonération totale pendant une période de trios (03) années à compter de leur mise en exploitation, les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du "Fonds national de soutien à l'emploi des jeunes". Lorsque ces activités 219

sont exercées dans une zone à promouvoir la période d'exonération est portée à six (06) années à compter de la date de mise en exploitation. e)- Les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d'activité de production régi par la Caisse Nationale d'Assurance Chômage bénéficient au titre des revenus ou bénéfices des activités agréées pour une période de trois (03) années à compter de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité de l'exonération de l'IRG. Cette exonération s'applique aux investissements agréés au plus tard le 31/12/2009. 2)-Pour les revenus agricoles: a)- Bénéficient d'une exonération totale, à titre permanent, les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et des dattes. b)- Bénéficient d'une exonération pour période de dix (10) ans: - Les revenus résultant des activités agricoles et d‟élevage exercé dans les terres nouvellement mises en valeur; - Les revenus provenant des activités agricoles et d‟élevage exercé dans les zones de montagne. 3)-Pour les revenus des capitaux mobiliers: a)- Bénéficient d'une exonération de l' IRG ,pour une période de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2003, les produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés côtés en bourse ainsi que ceux des action ou parts d'organisme de placements collectifs en valeurs mobilières. Cette exonération a été étendue, par la loi de finances 2004,à l'IBS. b)- Bénéficient d'une exonération de l'IRG, les produits et les plus-values de cessions des obligations et titres assimilés cotés en bourse ou négociés sur un marché organisé, d'une échéance minimale de 5 ans émis au cours d'une période de cinq (05) ans à Cette exonération porte sur toute la durée de validité du titre émis au cours de cette période. Cette exonération a été étendue ,par la loi de finances pour 2004, à l'IBS. La loi de finances pour 2006 a étendu l'exonération de l'IRG concernant les valeurs mobilières, au profit des détenteurs d'obligations et titres assimilés d'une échéance inférieure à cinq(05) ans, qui optent pour le report de l'échéance de leurs titres sur une période minimale de cinq (05) ans (extensibles) en mes faisant bénéficier du remboursement de l'impôt déjà payé. S'agissant des détenteurs d'obligations et titres assimilés qui optent pour l'encaissement anticipé de leurs titres avant l'échéance de cinq (05) ans (rétractables), ils perdent désormais l'avantage fiscal accordé, et doivent s'acquitter lors de l'encaissement de l'impôt au titre des produits réalisés durant la période écoulée de conservation de leurs créances, majoré d'un intérêt. c)- Bénéficient d'une exonération de cinq (05) ans à compter du 1er janvier 2005, les produits des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi. 4)-Pour les traitements, salaires, pensions et rentes viagères: Bénéficient d'une exonération permanente: a)- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance bénévole prévue dans un accord étatique; b)- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux d'approvisionnement dont le régime douanier a été créé par l'article 196 bis du code des douanes; c)- Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre des programmes destinés à l'emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire; d)- Les travailleurs handicapés moteurs, mentaux, non-voyants et sourds-muets dont les salaires sont inférieurs à quinze mille dinars (15.000); e)- Les indemnités allouées pour frais de déplacement ou de mission; 220

f)- Les indemnités de zone géographique; g)- Les indemnités à caractère familial prévue par la législation sociale telles que notamment: salaire unique, allocations familiales, allocations de maternité; h)- Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d'accidents du travail ou leurs ayants droit; i)- Les allocations de chômage, indemnités et prestation servies sous quelque forme que se soit par l'État, les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets d'assistance et d'assurance; j)- Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une condamnation prononcée judiciairement pour réparation d'un préjudice corporel ayant entraîné, pour la victime, une incapacité permanente totale l'obligeant à avoir recours à l'assistance d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie; k)- Les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de libération nationale; l)- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justices; m)- L'indemnité de licenciement.

---------------oo00oo--------------Question 386 QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES A L’IRG ? Réponse Les revenus imposables sont: i)- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques et provenant de l'exercice d'une profession commerciale, industrielle ou artisanale ainsi que ceux réalisés sur les activités minières; ii)- Les bénéfices réalisés par les personnes physiques qui: a)- Se livrent à des opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente des immeubles ou des fonds de commerce ou qui, habituellement, achètent en leur nom les mêmes biens en vue de les revendre; b)- Étant bénéficiaires d'une promesse unilatérale de vente portant sur un immeuble, cèdent à leur diligence lors de la vente de cet immeuble par fractions ou par lots, le bénéfice de cette promesse de vente aux acquéreurs de chaque fraction ou lot; c)- Donnent en location un établissement commercial ou industriel muni du mobilier ou du matériel nécessaire à son exploitation que la location comprenne ou non, tout ou partie des éléments incorporels du fond de commerce ou d'industrie; c)- Exercent l'activité d'adjudicataire, concessionnaire, fermier de droits communaux; d)- Tirent des profits des activités avicoles et cuniculicoles lorsqu'elles ont un caractère industriel; e)- Réalisent des produits provenant de l'exploitation de salins, lacs salés ou marais salants, f)- Les revenus des marins pêcheurs, patrons pêcheurs, armateurs et exploitants de petit métiers.

---------------oo00oo--------------Question 387 QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS? Réponse 1)-Bénéficient d'une exonération permanente: i)- Les personnes dont le revenu net global annuel est inférieur ou égal au seuil d'imposition prévu au barème de l'impôt sur le revenu global; ii)- Les entreprises relevant des associations de personnes handicapées agrées ainsi que les structures qui en dépendent; 221

iii)- Les troupes exerçant une activité théâtrale, au titre des recettes réalisées. 2)-Bénéficient d'une exonération pour une période de dix (10) ans: i)- Les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat d'art: 3)-Bénéficient d'une exonération pour une période de trois (03) ans: i)- Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du "fond national de soutien à l'emploi des jeunes" et ce à compter de la date de leur mise en exploitation. Lorsque ces activités sont exercées dans une zone à promouvoir la période d'exonération est portée à six (06) ans. ii)- Les investissements réalisés par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d'activité de production régi par la Caisse Nationale Chômage, bénéficient au titre des revenus ou bénéfices des activités agréées pour une période de trois ( 03) années à compter de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité de l'exonération de l'IRG.

---------------oo00oo--------------Question 388 QUEL EST LE MODE D’IMPOSITION A l’IRG ? Réponse Le régime applicable aux contribuables imposables dans la catégorie professionnels est le régime du réel . Ce régime s'applique obligatoirement aux: a)- contribuables dont le chiffre d'affaires annuel dépasse 30.000.000 DA ; b)- sociétés de personnes, aux contribuables effectuant des opérations de ventes en gros, aux concessionnaires ainsi qu'à ceux qui réalisent des opérations de location de matériels ou de biens de consommation durables, sauf lorsqu'elles présentent un caractère accessoire ou connexe; c)- assujettis de la TVA qui vendent à d'autres redevables; d)- redevables effectuant des opérations d'exportation; e)- lotisseurs, marchands nature. f)- opérations de vente faites en gros ; g)- opérations de vente faites par les concessionnaires ; h)- opérations de location de matériel ou biens de consommation durables, sauf lorsqu‟ils présentent un caractère accessoire et connexe pour une entreprise industrielle et commerciale ; i)- opérations de commerce multiple et de grande surface ; k)- opérations portant sur la vente des médicaments et produits pharmaceutiques ; l)- distributeurs de stations de services ; m)- contribuables effectuant des opérations d‟exportation ; n)- personnes vendant à des entreprises bénéficiaires de l‟exonération prévue par la réglementation relative aux hydrocarbures et aux entreprises admises au régime des achats en franchise de la taxe ; o)- lotisseurs, marchands de biens et assimilés, ainsi que les organisateurs de spectacles, jeux et divertissements de toute nature ; p)- chantiers de construction.

---------------oo00oo--------------Question 389 COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE BÉNÉFICE IMPOSABLE ? Réponse Le bénéfice net déterminé après déduction des charges autorisées par la loi. Les charges déductibles doivent remplir les conditions suivantes : i)- Être engagées dans le cadre de la gestion normale de l'entreprise ou dans son intérêt; 222

ii)- Correspondre à une charge effective et être appuyées de justifications suffisantes; iii)- Se traduire par une diminution de l'actif net; iv)- être comprises dans les charges de l'exercice au cours duquel elles ont été engagées. Elles sont constituées notamment par: i)- Les frais généraux; ii)- Les frais financiers; iii)- Les frais divers; iv)- Les impôts et taxes à caractère professionnel; v)- Les amortissements; vi)-Les provisions. Réductions i)- Le bénéfice tiré d'une activité exclusive de boulangerie est réduit de 25 %. ii)- Le bénéfice réalisé pendant les deux (02) premières années d'activité par les personnes ayant la qualité d'ancien membre de l'armée de libération nationale ou de l'organisation civile du front de libération nationale et les veuves de chouhada est réduit de 25 %. iii)-détermination du revenu à comprendre dans les bases de l'impôt sur le revenu global.

---------------oo00oo--------------Question 390 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ? Réponse 1)- OBLIGATIONS DÉCLARATIVES: DÉCLARATION SPÉCIALE: Si vous êtes placé sous le régime du bénéfice réel vous êtes tenu de souscrire avant le 1er avril de chaque année une déclaration spéciale (G n°11) du montant de votre bénéfice net de l'année précédente à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de l'activité. DÉCLARATION GLOBALE: Le bénéfice déclaré doit être repris sur la déclaration du revenu global (G n°1) dans les mêmes conditions que les contribuables soumis au forfait. Cette déclaration d'ensemble de vos revenus et bénéfices au titre de l'impôt sur le revenu global est à faire parvenir à l'inspecteur des impôts de votre domicile avant le 1er avril de chaque année. L'imprimé est fourni par l'administration ou téléchargeables par voix électronique. OBLIGATIONS COMPTABLES: Les contribuables passibles du régime du réel, doivent tenir une comptabilité régulière conformément aux lois et règlements en vigueur. 2)-OBLIGATION DE PAIEMENT: Votre bénéfice imposable est soumis au système de paiement des acomptes provisionnels. Vous devez acquitter deux (02) versements d'acomptes et un solde de liquidation. i)-1er acompte: entre le 20 février et le 20 mars; ii)- 2ème acompte: entre le 20 mai et le 20 juin; Le solde de liquidation est acquitté au plus tard le dernier jour du 2ème mois suivant la mise en recouvrement du rôle. Remarque: 1)- Le paiement d'acomptes précités concerne les contribuables non salariés qui auront été compris dans le rôle de l'année précédente pour une somme excédant 3.000 DA. 2)- Le paiement d'acomptes s'effectue au titre de l'année suivant celle au cours de la quelle sont réalisés les bénéfices servant de base au paiement de l‟IRG. 3)-Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10 000 DA au titre de l'IRG catégorie BIC pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé. 223

2)-RÉGIME DE LA RETENUE A LA SOURCE: Revenus soumis à la retenue à la source: - Certains revenus relevant de la catégorie des BNC sont soumis à une retenue à la source qui est opérée sur les montants bruts des revenus taxables et calculée suivant les taux prévus à cet effet. Ces revenus sont ceux versés par des débiteurs établis en Algérie au profit de bénéficiaires non domiciliés en Algérie constitués par: - Les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie qui relève de l'exercice de l'une des professions non commerciales mentionnées ci-dessus; Les produits: i)- perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires au titre des droits d'auteurs; ii)- titrés de la propriété industrielle ou commerciale. Sont ici visés tous les produits perçus, au titre de la cession ou de la concession de brevets, marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication par les inventeurs; iii)- des sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie. Base de la retenue à la source: La retenue à la source est assise sur le montant brut des sommes versées au bénéficiaire. Elle est opérée par le débiteur qui paie lesdites sommes. Taux de la retenue à la source: Personnes non domiciliées en Algérie: - 24% retenue à la source, libératoire de l'IRG, applicable aux revenus versés par des débiteurs établis en Algérie à des bénéficiaires ayant leur domicile fiscal hors d'Algérie, en ce qui concerne: - Les sommes versées en rémunération d'une activité déployée en Algérie dans l'exercice d'une profession libérale; - Des produits de droits d'auteur perçus par les écrivains ou compositeurs et par leurs héritiers ou légataires ainsi que, les produits perçus par les inventeurs au titre soit de la concession de licence d'exploitation de leur brevets, soit de la cessio ou conception de marques de fabrique, procédés ou formules de fabrication. - 24% retenue à la source, libératoire de l'IRG, applicable aux sommes versées à des entreprises étrangères individuelles n'ayant pas d'installation professionnelle en Algérie en rémunération de prestations de services.

---------------oo00oo--------------Question 391 COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE BÉNÉFICE IMPOSABLE ? Réponse La détermination de votre bénéfice suivant le régime de la déclaration contrôlée est fixée comme suit: Votre bénéfice est constitué par l'excédant des recettes totales sur les dépenses nécessitées par l'exercice de la profession. Sont également pris en compte pour la détermination du bénéfice: i)- Les plus-values et moins-values provenant de la réalisation des éléments d'actif affectés à l'exercice de la profession; ii)- Les indemnités reçus en contrepartie de la cessation de l'exercice de la profession ou de transfert de clientèle; iii)- Les gains nets en capital résultant de la cession à titre onéreux des valeurs mobilières et de droits sociaux. 224

Les dépenses nécessitées par la profession comprennent notamment: i)- Les frais généraux et les loyers de locaux professionnels; ii)- Les impôts et taxes à caractère professionnel supportés à titre définitif et acquittés durant l'année d'imposition; iii)- Les frais financiers; iv)- Les frais de personnel, tel que les salaires et avantages en nature versés aux employés; v)- Les amortissements; vi)- Les provisions. 1)-Vos obligations déclaratives: Vous devez envoyer vos déclarations au lieu de votre résidence. Si vous possédez plusieurs résidences en Algérie, vous l'adressez au lieu ou vous êtes réputé posséder votre principal établissement. Si vous exercez en Algérie sans y avoir votre domicile fiscal, vous adressez votre déclaration au lieu ou vous possédez, en Algérie, vos principaux intérêts. Vous devez souscrire: i)- Une déclaration d'existence dans les 30 jours du début d'activité; ii)- Une déclaration spéciale avant le 1er avril de chaque année indiquant le montant exact du bénéfice net. Cette déclaration, dont le modèle est fourni par l'administration fiscale , doit être adressée à l'inspection des impôts du lieu d'exercice de la profession; iii)- Une déclaration du revenu global avant le 1er avril de chaque année à l'inspection du lieu de votre domicile. 2)-Vos obligations de paiement: Vous êtes soumis au système de paiement des acomptes provisionnels. Vous devez acquitter deux (02) versements d'acomptes et un solde de liquidation. Ces acomptes doivent être versés dans des échéances suivantes: i)- 1er acompte: entre le 20 Février et le 20 Mars; ii)- 2ème acompte: entre le 20 Mai et le 20 Juin; Le solde de liquidation est acquitté au plus tard le dernier jour du 2ème mois suivant la mise en recouvrement du rôle. Remarque: Les personnes physiques doivent s'acquitter d'un minimum de 10 000DA au titre de l'IRG pour chaque exercice et quel que soit le résultat réalisé. 3)-Vos obligations comptables: Vous devez tenir deux documents comptables: i)- Le livre journal, suivi au jour le jour et présentant le détail des recettes et dépenses professionnelles, côté et paraphé par l'inspecteur des impôts de votre circonscription; iii)- Le registre des immobilisations et amortissements qui doivent mentionner: 1)- La date d'acquisition ou de création et le prix de revient des éléments affectés à l'exercice de la profession; 2)- Le détail des amortissements effectués chaque année pour chacun des éléments; 3)- En cas de cession, la date et le prix de vente; Ce document doit être appuyé de pièces justificatives correspondantes.

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(14) EXPLOITATIONS AGRICOLES Question 392 QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES? Réponse Les revenus agricoles sont ceux réalisés dans les activités agricoles et d'élevage. 1)-ACTIVITÉ AGRICOLE: Est considérée comme activité agricole: i)- Toute exploitation de biens ruraux procurant des revenus; ii)- Tout profit résultant, pour l'exploitant, de la vente ou de la consommation des produits de l'agriculture y compris les revenus provenant de la production forestière; iii)- Toute exploitation de champignonnières en galeries souterraines. 2)-ACTIVITÉ D’ÉLEVAGE: Il s'agit de l'élevage des animaux de toutes espèces, notamment ovine, bovine, caprine, cameline, équine. Sont également considérées comme activités d'élevage, les activités avicoles, apicoles, ostréicoles, mytilicoles et cuniculicoles. Les activités avicoles et cuniculicoles ne sont considérées comme des activités d'élevage qu'à la double condition: i))- qu'elles soient exercées par l'agriculteur lui même dans son exploitation; ii)- qu'elles ne revêtent pas un caractère industriel. Si ces deux conditions ne sont pas réunies, ces revenus relèvent de la catégorie des bénéfices industriels. Si ces deux conditions ne sont réunies, ces revenus relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux.

---------------oo00oo--------------Question 393 QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS? Référence 1)-Exonération permanente: Bénéficient d'une exonération permanente de l'IRG, les revenus issus des cultures de céréales, de légumes secs et de dattes. 2)-Exonération temporaire: Bénéficient d'une exonération de l'IRG pendant une durée de 10 ans: i)- Les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans les terres nouvellement mises en valeur et ce, à compter de la datte d'utilisation des dites terres; ii)- Les revenus tirés des activités agricoles et d'élevage exercées dans les zones de montagne et ce, à compter de la date du début de l'activité.

---------------oo00oo--------------Question 394 COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE? Réponse

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Vos revenus agricoles et d'élevage servant de base à l'impôt sur le revenu global sont déterminés pour chaque zone de de potentialité, ainsi que pour chaque wilaya, commune ou ensemble de commune , par une commission de wilaya composée du représentant de l'administration fiscale, de celui de l'administration chargée de l'agriculture et de celui de la chambre de l'agriculture. Les tarifs ainsi fixés sont homologués par décision du Directeur Général des Impôts avant le 1er mars de chaque année pour les revenus de l'année précédente. A défaut les derniers tarifs connus sont reconduits.

---------------oo00oo--------------Question 395 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS? Réponse 1)-DÉCLARATION SPÉCIALE: En tant qu'exploitant ou éleveur, vous êtes tenu de souscrire et de faire parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu d'implantation de votre exploitation, avant le 1er avril de chaque année, une déclaration spéciale, de vos revenus agricoles. Cette déclaration doit comporter les indications suivantes: i)- La superficie cultivée par nature de culture ou le nombre de palmiers recensés; ii)- Le nombre de bêtes par espèce:bovine, ovine, caprine, volaille, lapine; iii)- Le nombre de ruches; iv)- Les quantités réalisées dans les activités ostréicoles, mytilicoles et l'exploitation de champignonnières en galeries souterraines. 2)-DÉCLARATION GLOBALE: Vous êtes tenu également de produire une déclaration du revenu global à faire parvenir à l'inspecteur des impôts du lieu de votre domicile avant le 1er avril.

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(14) REVENUS PROVENANT DE LA LOCATION DE PROPRIÉTÉS BÂTIES ET NON BÂTIES Question 396 QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES ? Réponse Sont considérés comme étant des revenus fonciers, les revenus provenant : i)- de la location d'immeubles ou de fractions d'immeubles bâtis tels que: Les maisons d'habitation, les usines, les magasins, les bureaux etc... iii)- de la location de tous les locaux commerciaux ou industriels non munis de leurs matériels. A condition, toutefois, que ces revenus ne soient pas inclus dans les bénéfices d'une entreprise industrielles commerciale ou artisanale, d'une exploitation agricole ou d‟une profession non commerciale. C’est ainsi que relèvent de la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, les revenus tirés de la location de locaux : i)- D'une exploitation agricole, ii)- D'une profession non commerciale. Il s'agit notamment des revenus tirés de locaux utilisés dans le cadre de la profession des titulaires de revenus non commerciaux, et que l'exploitant a choisi d'inscrire sur le registre des immobilisations. iii)- de la location des propriétés non bâties de toute nature y compris les terrains agricoles. iv)- du contrat de prêt à usage; v)- Les revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles à usage d'habitation d‟appartement sont soumis à l'impôt sur le revenu global au taux de 7 % libératoire d'impôt calculé sur le montant des loyers bruts, sans application d'abattement. Les revenus provenant de la location à titre civil de biens immeubles à usage d'habitation villa et maison individuelle sont soumis à l'impôt sur le revenu global au taux de 10 % libératoire d'impôt calculé sur le montant des loyers bruts, sans application d'abattement. Ce taux est fixé à 15 % lorsqu'il s'agit de la location de locaux à usage commercial ou professionnel sans application d'abattement. Les locations au profit d'étudiants sont exonérées. vi)- Les revenus provenant de la locations de salles des fêtes, fêtes foraines et de cirques sont soumis, au titre de l'IRG, à un versement spontané libératoire au taux de 15 %.

---------------oo00oo--------------Question 397 COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE ? Réponse 228

Le revenu servant de base à l'IRG au titre de cette catégorie est égale au montant des loyers bruts annuels. Toutefois, la base d'imposition à retenir pour le contrat de prêt à usage est constituée par la valeur locative telle que déterminée par référence au marché local ou selon des critères fixés par voie réglementaire. Exemple1: Un contribuable a loué, durant l'année 2018, son appartement pour usage d'habitation appartement pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois. Calcul de l'IRG: Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA. IRG dû 960.000 x 7 % = 67 200 DA (libératoire). Exemple 2: Un contribuable a loué, durant l'année 2018, son appartement pour usage d'habitation villa pour un montant annuel de 960.000 DA, soit 80.000 DA le mois. Calcul de l'IRG: Montant des loyers bruts annuels: 960.000 DA. IRG dû 960.000 x 10 % = 96 0000 DA (libératoire). Exemple3: Un contribuable a loué un local professionnel pour un montant annuel brut de 1 440.000 DA, soit 120.000DA le mois. Calcul de l'IRG: Montant des loyers bruts annuels: 1 440.000 DA. IRG dû 1 440.000 x 15 % = 216 000XDA (libératoire).

---------------oo00oo--------------Question 398 QUELS SONT LES MODALITÉS DE PAIEMENT ? Réponse i)- L'impôt est acquitté spontanément par le contribuable concerné auprès de la recette des impôts du lieu de situation de bien, dans un délai de 30 jours à compter de la date d'échéance des loyers. Pour ce qui est des sommes échues à la date de conclusion du contrat et qui correspondent aux loyers acquittés à l'avance, le paiement de l'impôt s'effectue dans les mêmes conditions dans un délai de trente (30) jours, également, à compter de la date de présentation du contrat à la formalité de l'enregistrement. ii)- S'agissant des locations de salles des fêtes, fêtes foraines et de cirques, le versement spontané est acquitté par les bénéficiaires des revenus auprès du receveur des impôts compétent dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui durant lequel les sommes ont été encaissées. Déclaration spéciale: Les propriétaires d'immeuble bâtis et non bâtis loués autres que ceux à usage d'habitations, commercial ou professionnel sont tenus de souscrire une déclaration spéciale série G N° 16 avant le 1er février de chaque année à l'inspection des impôts du lieu de l'implantation de l'immeuble.

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(15) REVENUS DES CAPITAUX MOBILIERS Question 399 QUELS SONT LES REVENUS IMPOSABLES ? Réponse Doivent figurer sur votre déclaration globale, les revenus suivants : i)- Les produits des actions ou parts sociales ainsi que les revenus assimilés distribuées par: - Les sociétés par actions, - Les sociétés à responsabilité limitée, - Les sociétés civiles constituées sous la forme de sociétés par actions, - Les sociétés de personnes et les associations en participation ayant opté pour le régime fiscal des sociétés de capitaux. ii)- Par revenus distribués, il y a lieu d'entendre; - Les bénéfices ou produits qui ne sont pas mis en réserve ou incorporés au capital, - Les sommes ou valeurs mises à la disposition des associés, actionnaires ou porteurs de parts et non prélevées sur les bénéfices, - Les produits des fonds de placement, - Les prêts, avances ou comptes mis à la disposition des associés, directement ou par personnes ou sociétés interposées, - Les rémunérations, avantages et distributions occultes, - Les rémunérations versées aux associés ou dirigeants qui ne rétribuent pas un travail ou un service réalisé ou dont le montant est exagéré, - Les jetons de présence et tantièmes alloués aux administrateurs des sociétés en rémunération de leur fonction, - Les bénéfices et réserves des personnes morales soumises à l'impôt sur les bénéfices des sociétés, ayant cessé d'être assujettis audit impôt. iii)- Les revenus des bons de caisse; iv)- Les revenus des créances, dépôts, et cautionnements: Ce sont les intérêts, arrérages et autres produits: - Des créances hypothécaires, privilégiées et chirographaires ainsi que des créances représentées par des obligations, effets publics et autres titres d'emprunts négociables à l'exclusion de toute opération commerciale ne présentant pas le caractère juridique d'un prêt, - Des dépôts de somme d'argent à vue ou à échéance fixe quel que soit le dépositaire et quelle que soit l'affection du dépôt, - Des cautionnements et numéraires, - Des comptes courants. Ne sont pas considérés comme des revenus distribués : i)- Les répartitions présentant pour les associés ou actionnaires le caractère de remboursement d'apport ou de primes d'émission. ii)- Les répartitions consécutives à la liquidation d'une société dés lors: - qu'elles représentent des remboursements d'apports, 230

- qu'elles sont effectuées sur les sommes ou valeurs ayant déjà supporté l'impôt sur le revenu global au cours de la vie sociale. iii)- Les attributions gratuites d'actions ou parts sociales effectuées dans le cadre: - d'une opération de fusion de sociétés réalisée par des sociétés ayant la forme soit de sociétés par actions, soit de sociétés à responsabilité limitée, - d'un apport partiel d'actif, - d'un rapport total et simultané d'actif à deux ou plusieurs sociétés. Ces revenus ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu global.

---------------oo00oo--------------Question 400 COMMENT EST DÉTERMINÉ VOTRE REVENU IMPOSABLE ? Réponse i)- Produits des actions ou parts sociales et revenus assimilés: L'assiette servant de base à l'impôt sur le revenu global est constituée par le montant brut des sommes distribuées. ii)- Revenus des créances, dépôts, cautionnements et bons de caisse: Le revenu imposable est déterminé par les montants bruts des intérêts, arrérages, et autres produits des créances, dépôts, cautionnements et bons de caisse. iii)- Pour les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des particuliers: Le revenu imposable est déterminé par application au montant brute des intérêts produits d'un abattement de 50.000 DA.

---------------oo00oo--------------Question 401 QUELS SONT LES TAUX APPLICABLES Réponse i)- Les revenus distribués sont soumis à une retenue à la source au taux de 15% libératoire de l'IRG; ii)- Les produits des titres anonymes ou au porteur sont soumis à une retenue à la source au taux de 50 %. Cette retenue revêt un caractère libératoire; iii)- Les revenus des créances, dépôts et cautionnements sont soumis à une retenue à la source au taux de 10 %; iv)- pour les intérêts produits par les sommes inscrites sur les livrets ou comptes d'épargne des particuliers, le taux de la retenue est fixé à : - 1% libératoire d'impôt pour la fraction des intérêts inférieure ou égale à 50.000 DA; - 10% pour la fraction des intérêts supérieure à 50.000 DA. v)- Après extinction de la période d'exonération, les produits des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi sont soumis à une retenue à la source au taux de: - 1% libératoire d'impôt pour la fraction des produits inférieure ou égale à 50.000 DA; - 10% non libératoire au-delà. La retenue à la source opérée sur les revenus des créances dépôts et cautionnements s'impute à titre de crédit d'impôt sur l'IRG émis par voie de rôle. Remarque: Dans le cas des placements à l‟intérêt précompté, le vendeur est tenu de verser auprès de l'organisme chargé au suivi de la propriété des titre en l'occurrence, un précompte de 10 %. Ce précompte de 10 %, est calculé sur la différence entre le prix de vente et le prix d'achat.

---------------oo00oo--------------Question 402 231

QUELS SONT LES REVENUS EXONÉRÉS Réponse 1)- Bénéficient de l'exonération de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), pour une période de cinq (05) ans, les produits et les plus-values de cession des actions et titres assimilés cotés en bourse ainsi que ceux des actions ou parts d'organismes de placements collectifs en valeurs mobilières. 2)- Sont exonérés de l'impôt sur le revenu global (IRG) ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS), les produits et les plus-values de cession des obligations et titres assimilés coté en bourse ou négociés sur un marché organisé. 3)- Les produits des actions du Fonds de Soutien à l'Investissement pour l'Emploi bénéficient d'une exonération de cinq (03) années en matière d'IRG.

---------------oo00oo--------------Question 403 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS ? Réponse (A l'exception des revenus pour lesquels la retenue opérée à été libératoire) Les contribuables qui perçoivent des revenus de capitaux mobiliers, sont tenus de souscrire, avant le 1er mai de chaque année, une déclaration spéciale à faire parvenir à l'inspecteur des impôt du lieu de leur domicile fiscal. Ils sont tenus également de souscrire une déclaration globale avant le 1er mai de chaque année.

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(16) TRAITEMENTS, SALAIRES, PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES Question 404 QUELS SONT LES TRAITEMENTS, SALAIRES, INDEMNITÉS, PENSIONS ET RENTES VIAGÈRES IMPOSABLES ? Réponse Imposables: Sont imposables à l'impôt sur le revenu global (I.R.G) Retenue à la source: - Les rémunérations principales (traitements, salaires, indemnités); - Les rémunérations accessoires (pourboires, majorations de prix pour le service); - Les revenus assimilés à des salaires tels que: - Les avantages en nature (nourriture, logement, habillement...); - Les rémunérations allouées aux associés minoritaires des SARL et dirigeants de sociétés qui rétribuent au travail effectif; - Les indemnités, remboursements et allocations versés aux dirigeants de sociétés; - Les rémunérations des collaborateurs et occasionnels des journaux et périodiques; - Les rémunérations allouées dans le cadre de vacations assurées à titre accessoire; - Les rémunérations provenant de toutes activités occasionnelles à caractère intellectuel; - Les sommes perçues en rémunération de leur travail par des personnes exerçant à domicile à titre individuel pour le compte de tiers. - Les indemnités telles que: - Les indemnités de service permanent, de nuisance de service posté, complémentaires de revenu; - Les primes de rendement, sujétion, risque, caisse ,bilan, responsabilité, fin d'année; - Les gratifications et commissions octroyées dans le cadre d'un emploi salarié; - Les pensions et rentes viagères. 2)- traitements, salaire, indemnités, pensions et rentes viagères non imposables: Sont affranchis de l'impôt: i)- Les personnes de nationalité étrangère exerçant en Algérie dans le cadre d'une assistance bénévole prévue dans un accord étatique; ii)- Les personnes de nationalité étrangère employées dans les magasins centraux d'approvisionnement dont le régime douanier à été créer par le code des douanes; iii)- Les salaires et autres rémunérations servis dans le cadre de programme destinés à l'emploi des jeunes dans les conditions fixées par voie réglementaire ; iv)- Les travailleurs handicapés, moteur, mentaux non voyant et sourd-muet dont les salaires sont inférieur à quinze mille dinars (20.000 DA) ; v)- Les indemnités allouées pour faire de déplacement ou de mission ; vi)-Les indemnités de zone géographique ; vii)- Les indemnités à caractère familial prévues par la législation sociale telles que notamment: salaire unique, allocations familiales, allocations maternité; 233

viii)- Les indemnités temporaires, prestations et rentes viagères servies aux victimes d'accidents de travail ou leur ayant droit; ix)- Les allocations de chômage, indemnités et prestations servies sous quelque forme que ce soit par l'état les collectivités et les établissements publics en application des lois et décrets d'assistance et d'assurance; x)- Les rentes viagères servies en représentation de dommages-intérêts en vertu d'une condamnation prononcée juridicairement pour la réparation d'un préjudice corporel ayant entraîné pour la victime, une incapacité permanente d'une tierce personne pour effectuer les actes ordinaires de la vie; xi)- Les pensions des moudjahidine, des veuves et des ascendants pour faits de guerre de libération nationale; xii)- Les pensions versées à titre obligatoire à la suite d'une décision de justice; xiii)- L'indemnité de licenciement. Cas particuliers Les ambassadeurs et agents diplomatiques consuls et agents consulaires de nationalité étrangère sont affranchis de l'impôt lorsque les pays qu'ils représentent accordent des avantages analogues aux agents diplomatiques et consulaires Algériens; Il en est de même des personnes dont l'imposition du revenu est attribuée à un autre pays en vertu d‟une convention.

---------------oo00oo--------------Question 405 QUELS SONT LES CHARGES DEDUCTIBLES ? Réponse Sont déductibles des rémunération imposables : - Les retenues opérées par l'employeur en vue de la constitution de pensions ou de retraites, - La cotisation ouvrière aux assurances sociales.

---------------oo00oo--------------Question 406 QUELLE EST LE MODE DE LAXRETENUE ET VERSEMENT DE L’IMPÔT ? Réponse a)- Calcul et prélèvement de la retenue à la source: La retenue est calculée par application aux sommes imposables du barème IRG mensualisé prévu pour les salaires et prélevée au moment de chaque paiement effectué par l'employeur ou le débirentier. Toutefois, le taux de la retenue est de: 10 % pour: - Les primes de rendement, gratifications ou autres, d'une périodicité autre que mensuelle habituellement servies par les employeurs; - Les sommes versées à des personnes exerçant, en plus de leur activité principale de salarié, une activité d'enseignement, de recherche, de surveillance ou d'assistant à titre vacataire ainsi que les sommes versées aux personnes exerçant une activité occasionnelle à caractère intellectuel. Cette retenue est libératoire sauf dans le cas de rémunérations provenant des activités occasionnelles à caractère intellectuel lorsque leur montant global annuel excède 2 000.000 DA; - Les rappels afférents aux rémunérations, indemnités primes et allocations suscitées. 20 % pour:

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l Les salaires des personnels techniques et d'encadrement de nationalité étrangère employés en Algérie par des sociétés étrangères exerçant des activités dans des secteurs définis par voie réglementaire. Remarque: L'application des taux respectifs de 10 et 20% exclut le bénéfice de l'abattement sur impôt prévu en faveur des salariés et pensionnés. b)- Versement de la retenue: 1)-Versement Mensuel: Les prélèvements d'un mois donné doivent être reversés dans les (20) premiers jours du mois suivant à la caisse du receveur des contributions diverses. Cas particuliers: - Le contribuable qui perçoit des revenus de cette nature de personnes physiques et morales non domiciliées en Algérie est tenu de calculer luimême l'impôt afférent aux sommes qui lui sont versées et d'en acquitter le montant au receveur des contributions diverses de son domicile dans les mêmes conditions et délais; - Chaque versement est accompagné d'un bordereau-avis de versement daté et signé de la partie versante dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale; - Le déménagement hors du ressort de la circonscription de la recette, la cession ou la cessation d'activité entraîne le paiement immédiat de l'impôt exigible à raison des traitements et autres rémunérations imposables; - Le décès de l' employeur ou débirentier entraîne le paiement dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant celui du décès; - La cession du versement de l'impôt doit donner lieu à une déclaration motivant cette cessation que l'employeur, débirentier ou redevable fait parvenir à l'inspecteur des impôts qui l'exerce dans le mois qui suit la période concernée.

---------------oo00oo--------------Question 407 QUELS SOONT VOS OBLIGATIONS DÉCLARATIVES ? Réponse a)- Pour les employeurs et débirentiers: Toute personne physique ou morale versant des traitements salaires, émoluments, pensions et rentes viagère est tenue de remettre à l'inspecteur des impôts du lieu de son domicile, siège ou bureau et avant le 1er mai de chaque année, un état indiquant les salaires et autres rémunérations payés, les retenues opérées et versées au titre de l'impôt, les noms, prénoms, emploi, adresse et situation de famille des bénéficiaires et la période concernée. L'imprimé est fourni par l'administration fiscale ou par voix électronique. i)- Les employeurs qui ne se conforment pas aux obligations de versement des retenues IRG/salaires sont taxés d'office. Cette taxation est calculée en appliquant un taux fixe de 20 % à une base évaluée d'office par l'administration et intervient un mois après la défaillance du contribuable. ii)- En cas de cession ou cessation totale ou partielle d'une entreprise ou cession de l'exercice d'une profession, l'état susmentionné doit être dans un délai de 10 jours à compter de la date de cession ou cessation. iii)- En cas de décès de l'employeur ou du débirentier, la déclaration des traitements, salaires, pensions et rentes viagères par le défunt pendant l'année au cours de laquelle il est décédé, doit être souscrite par les héritiers dans les 6 mois du décès. Ce délai ne peut, toutefois, s'entendre au delà du 31 janvier de la année suivante. b)- Pour les salariés pensionnés et rentiers:

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Les salariés ne disposant d'autres revenus que leur salaire principal, sont dispensés de toute obligation déclarative. Sont aussi dispensés de l'obligation de déclarer annuellement leur revenu global, les salariés qui perçoivent uniquement ou accessoirement en sus de leur salaire principal, des vacations pour l'exercice d'une activité d'enseignement ou de recherche à titre vacataire ou associé dans des établissements d'enseignement. Toutefois, les personnes physiques percevant des revenus de cette nature d'employeurs ou débirentiers domiciliés hors d'Algérie sont tenues de souscrire et de faire parvenir avant le 1er avril de chaque année, à l'inspecteur des impôts du lieu de leur domicile, une déclaration de leur revenu global dont l'imprimé fourni par l'administration fiscale. c)- Pour les salariés disposant d'autres revenus en plus de leur salaire principal: Les salariés qui perçoivent d'autres revenus en plus de leur salaire principal, primes et indemnités y rattachées sont tenus de souscrire et de faire parvenir avant le 1er avril de chaque année à l'inspecteur des impôts de leur domicile une déclaration de leur revenu global. Ils bénéficient du crédit d‟impôt correspondant à la retenue à la source opérée par l‟employeur qui s‟impute sur l‟impôt émis par voie de rôle. Sont dispensés de cette obligation : - Les salariés disposant d'un seul salaire; - Les personnes exerçant en plus de leur activité principale de salarié, une activité d'enseignement ou de recherche à titre vacataire ou associé dans les établissements d'enseignement.

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(17) PLUS - VALUES DE CESSIONS IMMOBILIÈRES RÉALISÉES PAR LES PARTICULIERS Question 408 Quelles sont les personnes Imposables? Réponse Il s'agit des personnes physiques quelle que soit leur nationalité et leur domicile qui cèdent des biens immobiliers ainsi que les droits s'y rapportant à leur patrimoine privé. En revanche, en sont donc exclues : - Les personnes morales et les sociétés passibles de L' IBS; - et les personnes physiques, réalisant des plus-values immobilières dans le cadre de leur activité professionnelle.

---------------oo00oo--------------Question 409 Quelles sont les biens imposables? Réponse Il s'agit: - des immeubles bâtis quelle que soit leur affectation ou leur destination.(Construction ou terrains); - et des droits se rapportant aux immeubles.

---------------oo00oo--------------Question 410 Quelles sont les plus-values Imposables? Réponse Il s'agit des plus-values réalisées à l'occasion de la cession à titre onéreux (venteexpropriation pour cause d'utilité publique...) de bien immobiliers et de droit s‟y rattachant. En revanche, ne sont pas imposables : - Les transmissions de propriétés résultant de mutations par décès ou à titre gratuit entre vifs; - Les partages de successions; - Les plus- values réalisées à l'occasion de la cession d'un bien immobilier dépendant d'une succession, pour les besoins de la liquidation d'une indivision successorale existante.

---------------oo00oo--------------Question 411 Comment est déterminée la plus- value Imposable? Réponse Plus- value: La plus-value est égale à la différence positive entre: - Le prix de cession diminué du montant des taxes acquittées et des frais de vente supportés; 237

- et le prix d'acquisition - du prix d'acquisition, ou de création à la date cession; Plus- value Imposable: Le montant de la plus- value imposable est obtenu Remarque: L'administration a la faculté de réévaluer les immeubles ou fractions d'immeubles bâtis et les immeubles non bâtis en référence à leurs valeurs vénales.

---------------oo00oo--------------Question 412 Quel est le mode d'imposition de la plus-value? Réponse La plus-value imposable est taxée à l'IRG au titre de l'année de la cession. L'impôt est calculé en appliquant à la plus-value imposable: - un taux de 5 % libératoire d'impôt

---------------oo00oo--------------Question 413 Comment est déterminée la plus- value? Réponse En février 2017 vous vendez au prix de 15 000.000 DA un logement acheté en février 2012 au prix de 6 000.000 DA. Vous justifiez de: Taxes et frais de vente pour 375 000 DA. Prix de cession: Prix de cession 15 000.000 Taxes et frais de vente - 375 000 DA. 14 625.000 (1) Restitution du pris d'acquisition: Prix d'acquisition 6 000.000 (2) Plus- value imposable (1)-(2) = 8 625 000 DA Taux d'imposition 5 % I.R.G à payer = 431 250 DA

---------------oo00oo--------------Question 414 Quels sont vos obligations ? Réponse 1)-. Déclaration de la plus-value réalisée: Les contribuables réalisant des plus- values provenant de la vente de biens immobiliers et de droits s'y rapportant, sont tenus de déposer dans les 30 jours qui suivent la date d'établissement de l'acte de vente, auprès de receveur des impôts du lieu de situation du bien cédé une déclaration spéciale dont le modèle est fourni par l'administration ou voix électronique 2)- Paiement de l'impôt dû: Les contribuables qui réalisent des plus- values imposables doivent acquitter l'impôt correspondant dans 30 jours de dépôt de la déclaration auprès de receveur.

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(18) TAXE SUR LA VALEUR AJOUTÉE Question 415 Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent-elles dans le champ d‟application de la TVA ? Réponse Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où elles ne visent pas un but lucratif. Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations qu'elles paient, elles sont considérées comme un consommateur final quant au paiement de la taxe. Pour ce qui est du montant à déclarer sur G 50 et en vertu des dispositions de l‟article 76 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA est tenue de remettre cette déclaration au receveur des impôts compétent, laquelle doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l‟ensemble de ses opérations taxables et d‟acquitter en même temps l‟impôt exigible. Assise juridique Article 76 du CTCA 1)- modifie par les articles 62 de la loi de finances 1995, 83 de la loi de finances 1996 et 30 de la loi de finances 2001, et modifié par l’article 19 de la loi de finance pour 2016 Toute personne effectuant des opérations passibles de la taxe sur la valeur ajoutée est tenue de remettre ou faire parvenir, dans les vingt jours qui suivent le mois civil au receveur des impôts du ressort duquel est situé son siège ou son principal établissement, un relevé indiquant, d'une part, le montant des affaires réalisées pour l'ensemble de ses opérations taxables (et d'acquitter en même temps l'impôt exigible d'après ce relevé.) supprimé Le paiement de l‟impôt exigible, devant être effectué dans les délais ci-dessus, peut ne pas être concomitant à la date de dépôt de la déclaration. Dans le cas des paiements dépassant les délais requis, des pénalités de retard de paiement prévus à l‟article 402 du code des impôts directs et taxes assimilées sont .applicables, décomptées à compter de la date à laquelle elles auraient du êtres acquittées. 2)- Toutefois, les redevables ne disposant pas d'une gestion comptable centralisée sont autorisés à déposer un relevé de chiffre d'affaires, pour chacune de leurs unités, auprès du receveur des contributions diverses territorialement compétent et ce, selon les délais et les formes fixés au paragraphe 1 du présent article. 3)- modifie par l’article 47 de la loi de finances 2003. Les redevables relevant de la gestion des centres des impôts sont tenus de remettre ou de faire parvenir dans les délais requis, auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé leur siège ou leur principal établissement, un relevé indiquant le montant des affaires réalisées et d'acquitter en même temps la taxe exigible d'après ce relevé. 4)- Lorsque le délai de dépôt de la déclaration expire un jour de congé légal, l'échéance est reportée au premier jour ouvrable qui suit. Nouveauté 239

Assouplissement de la procédure du paiement au comptant des impôts et taxes effectués mensuellement c'est-à-dire dissocier l‟acte de déclaration de celui du paiement dans le cadre de la déclaration mensuelle effectuée par le billet de l‟imprimé G 50.

---------------oo00oo---------------Question 416 Les opérations faites par des personnes soumises à l‟IFU peuvent-elles se situer dans le champ d‟application de la TVA ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions de dinars (30.000.000 DA) se situent hors du champ d‟application de la TVA. Toutefois, l‟article 3 du CPF offre la possibilité à cette catégorie de contribuable d‟opter pour le régime du réel. Article 8 du CTCA Modifie par les articles 71 de la loi de finances 96, 47 de la loi de finances 1997,21 de la loi de finances 2001, 39 de la loi de finances 2003, 27 de la loi de finances 2007, 2 de la loi de finances complémentaire 2007,15 de la loi de finances complémentaire 2009, 15 de la loi de finances 2014 et 30 de la loi de finances 2015. Sont exclues du champ d'application de la taxe sur la valeur ajoutée : 1)- les affaires de vente portant sur : a)- les produits passibles de la taxe sanitaire sur les viandes à l’exception des viandes rouges congelées ; b)- les dépouilles provenant des animaux soumis à la taxe à l'abattage, mais seulement en se qui concerne la première vente après l'abattage. c)- Les ouvrages d‟or, d‟argent et de platine soumis au droit de garantie, à l’exclusion des bijoux de luxe tels que définis à l’article 359 du code des impôts indirects. 2)- Les affaires faites par les personnes dont le chiffre d’affaires global est inférieur ou égal à 30.000.000 DA. Pour l'application des dispositions du présent paragraphe, le chiffre d'affaires global, à considérer chaque année est celui réalisé durant l'année précédente ; si l'intéressé n'a pas exercé son activité durant l'année entière, le montant annuel de son chiffre d'affaires est déterminé proportionnellement au chiffre d'affaires réalisé durant la période d'exploitation. 3)- Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‟un même groupe tel que défini par l‟article 138 bis du code des impôts directs et taxes assimilées. Article 3 du CTCA Modifié par l'article 39 de la LF 2007- Modifié par l'article 22 de la LF 2008 - modifié 2008 et 42 de la loi de finances 2015 et l’article 41 de la loi de finances pour 2017 Les contribuables relevant du régime de l‟impôt forfaitaire unique peuvent opter pour l‟imposition d‟après le régime du bénéfice réel. L‟option est notifiée à l‟administration fiscale avant le 1er février de la première année au titre de laquelle les contribuables désirent appliqués le régime du bénéfice réel. L‟option est valable pour ladite année et les deux années suivantes pendant lesquelles elle est irrévocable. L‟option est reconduite tacitement par période de trois ans. Elle est irrévocable pendant cette période.

Les contribuables qui désirent renoncer à l‟option doivent notifier leur choix à l‟administration fiscale avant le 1er février de l‟année suivant la période au cours de laquelle ladite option a été exercée ou reconduite tacitement.

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---------------oo00oo---------------Question 417

Comment est déterminée l‟assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes ? Réponse En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes , importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les lubrifiants et préparations lubrifiantes n‟entrent pas dans l‟assiette imposable à la TVA pour les ventes effectuées par les fabricants des produits imposables .Il résulte que sur les factures établies par ces derniers ,des produits imposables ,au profit de leurs clients ,le montant de ces taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d‟une manière distincte. La détermination de l‟assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants des dits produits. Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n‟ont aucune obligation en matière de reversement des taxes sur les pneus neufs, les lubrifiants et préparations lubrifiantes et ce, eu égard au fait que ces derniers ne procèdent qu‟à la récupération du montant des taxes payées par eux aux fabricants. Article 112 de la loi de finances pour 2017 Les dispositions de l’article 60 de la loi n° 05-16 du 29 Dhou El Kaada 1426 correspondant au 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, modifiées et complétées, sont modifiées et complétées comme suit : Article -60 : Il est institué une taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement. Le montant de cette taxe est fixé comme suit : - 750 DA par pneu destiné aux véhicules lourds ; - 450 DA par pneu destiné aux véhicules légers. Les revenus de cette taxe sont affectés comme suit : -35 % au profit des communes ; -35% au profit du budget de l.Etat ; -30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale. Les modalités d‟application du présent article sont fixées par voie réglementaire ». Remarque Conscients du fait que les ressources mobilisables à partir du budget de l‟Etat ne peuvent, à elles seules, financer les différents chantiers nécessaires pour l‟amélioration des conditions de sécurité routière, de nombreux pays, ont adopté des méthodes novatrices pour garantir l‟autofinancement de leurs politiques de sécurité routière, en diversifiant les sources de financement sans pour autant recourir aux budgets de leurs Etats. Dans ce cadre et en vue de donner un bref aperçu sur les investissements nécessaires pour une bonne redynamisation du dispositif de prévention et de sécurité routières dans notre pays, , il y‟a lieu de faire référence à : - L‟acquisition et le développement d‟un système automatisé de sanctions, à travers la mise en place d‟un parc de radars de contrôle de vitesse fixes et de radars de franchissement de feux rouges. Par ailleurs, il convient de souligner que ce système automatisé de sanctions ne doit pas être considéré comme un luxe, du fait que l‟infraction liée à l‟excès de vitesse dans notre pays 241

tient toujours le haut du tableau des causes d‟accidents corporels de la circulation routière, avec un taux moyen de près de 27% du nombre global des sinistres enregistrés. Dans ce contexte, les efforts déployés par les services de sécurité en matière de multiplication des opérations de contrôle n‟ont pu aboutir à un inversement de la tendance, en raison de l‟étendue du territoire et du manque de moyens humains et matériels capables de garantir une surveillance, en continue, du réseau routier, d‟où la nécessité de recourir au déploiement de dispositifs de contrôle fixes sur les axes accidentogènes, ce qui permettra le redéploiement des services de sécurité. - La modernisation du système de formation et d‟évaluation des candidats au permis de conduire, à travers l‟introduction du système multimédia qui évitera l‟intervention humaine dans les résultats des examens théoriques et élèvera ainsi le niveau de connaissances des postulants pour cette capacité. - La modernisation du système d‟information de la sécurité routière, englobant toutes les bases de données automatisées de collecte des données (accidentalité, assurances, prise en charge sanitaire des victimes, etc.), situation qui permettra une meilleure compréhension du phénomène et constituera un outil incontournable pour la proposition de mesures capables d‟infléchir les indicateurs de l‟insécurité routière, en fonction des réalités du terrain. - La multiplication et l‟amélioration de la qualité des campagnes de prévention et de sécurité routières, dont l‟incidence financière liée à la réalisation de supports est très onéreuse, notamment si elles sont exécutées conformément aux standards adoptés dans les pays développés (Spots télévisuels, radiophoniques, réseaux sociaux, affichage, etc.). - Le financement des travaux de recherche dans le domaine de l‟accidentalité, en recourant à l‟expertise nationale et étrangère. Tous ces aspects, qui sont cités à titre indicatif uniquement, s‟intègrent dans les projections du Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités Locales, en vue de réduire la facture de l‟insécurité routière qui, pour rappel, se solde annuellement par une moyenne de 4.000 morts, des dizaines de milliers de blessés, dont une majorité aura besoin d‟une prise en charge à vie, ainsi que des pertes économiques se chiffrant à près 100 milliards de dinars, selon la dernière étude de référence réalisée par le laboratoire «transport et logistique » de l‟université de Batna. La réalisation de ces chantiers sus-évoqués fera nécessairement appel à des dépenses difficilement supportables par le trésor public mais qui au demeurant s‟avèrent nécessaires pour endiguer le phénomène de l‟insécurité routière. Cette réalité a d‟ailleurs été très vite appréhendée par les pouvoirs publics, en témoigne les conclusions de la réunion du gouvernement du 11 mai 2016, notamment celles ayant sanctionné l‟exposé de Monsieur le Ministre de l‟Intérieur et des Collectivités Locales, se rapportant au permis de conduire et à la carte d‟immatriculation électroniques. Cette instruction gouvernementale, du 11 mai 2016, constitue un ancrage pour la mise en œuvre de la proposition émise par le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités Locales, portant sur la l‟affectation d‟une quote-part 15% du produit de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement au profit du Centre National de la Sécurité Routière. Désormais, la répartition du produit de cette taxe sera comme suit : . 35 % au profit des communes ; . 35% au profit du budget de l.Etat ; . 30% au profit du fonds spécial de solidarité nationale.

---------------oo00oo---------------Question 418

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Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ? Réponse Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n° 07-218 du 10/07/2007 (JO n° 46/2007 ) portant les conditions, les modalités de prise en charge et les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire par les organismes de sécurité sociale. Les tarifs dont il s‟agit fixés sur la base de la catégorie du véhicule utilisé et de la distance parcourue comprennent également le montant de la TVA. Remarque Décret exécutif n° 07-216 du 25 Joumada Ethania 1428 correspondants au 10 juillet 2007 Fonds de compensation des frais de transport est complété par les articles 3 bis et 3 bis 15, rédigés comme suit : Article 3 bis. Les frais de transport, induits par l‟approvisionnement inter-wilayas et la distribution intrawilaya des produits de large consommation au niveau des wilayas figurant en annexe I du présent décret, sont remboursés selon les modalités fixées par les articles 3 bis 1 et 3 bis 15 ciaprès. Article 3 bis 1. La liste des produits Eligibles au remboursement des frais de transport dans le cadre du présent dispositif est fixée par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce et des finances. Article 3 bis 2. Le remboursement des frais de transport des produits s‟effectue au profit des opérateurs Economiques qui assurent la fonction d‟approvisionnement et/ou de distribution des industriels exerçant dans les domaines de la production et/ou de la transformation au niveau des wilayas concernées. Article 3 bis 3. Les crédits nécessaires au remboursement des frais de transport des produits sont alloués par le ministre chargé du commerce aux directions du commerce des wilayas concernées. Article 3 bis 4. Le remboursement des frais de transport est Etabli sur la base : Du programme annuel de transport des produits au titre de l‟approvisionnement de la wilaya et de la distribution intra wilaya, Élaboré par le directeur de wilaya du commerce et approuvé par le wali territorialement compètent ; Des besoins annuels de financement Evalués par le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent. Les programmes des besoins annuels présentés conformément aux Etats joints en annexes II et III sont transmis au ministre chargé du commerce aux fins de leur prise en charge par le fonds de compensation. Un réajustement semestriel peut être effectué, en tant que de besoin, sur la base des demandes exprimées par les wilayas concernées. Article 3 bis 5. La mise en ouvre du remboursement des frais de transport des produits est effectuée par le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent, après approbation des appels de fonds relatifs aux besoins annuels cités à l‟article 3 bis 4 ci-dessus. Les appels de fonds cités ci-dessus relatifs aux besoins annuels sont Elaborés sur des imprimés dont le modèle est fixé en annexe IV du présent décret.

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La régularisation de ces appels de fonds s‟effectue à la clôture du dernier trimestre de l‟année en cours, après la transmission au ministre chargé du commerce de l‟État annuel des réalisations physiques et financières. A défaut de transmission de ces documents dans les délais fixés par le présent article, les subventions sont suspendues. Article 3 bis 6. Le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent est chargé d‟élaborer le bilan annuel des réalisations physiques et financières au titre du remboursement des frais de transport des produits pour l‟approvisionnement des wilayas et la distribution intra-wilaya selon le modèle figurant en annexe V du présent décret. Ce bilan est transmis au ministre chargé du commerce, au plus tard à la fin du premier trimestre de l‟année suivant l‟exercice concerné. Article 3 bis 7. Les services de la direction de wilaya du commerce et de la commune sont chargés de mettre à la disposition des opérateurs Economiques assurant la fonction d‟approvisionnement et/ou de distribution et des industriels concernés les imprimés relatifs aux demandes de remboursement des frais de transport des produits pour l‟approvisionnement des wilayas et la distribution intra-wilaya, dont le modèle figure en annexe VI du présent décret. Article 3 bis 8. Le remboursement des frais de transport des produits, au titre de l’approvisionnement des wilayas du Sud et de la distribution intra-wilaya, est effectué sur la base de la présentation par les opérateurs Économiques et les industriels : - Des imprimés de demande de remboursement remplis et signés par les opérateurs Economiques concernés et visés par le directeur de wilaya du commerce ; - Des factures des produits transportés Etablies conformément à la règlementation en vigueur ; - Du procès-verbal de constat de réception des produits dont le modèle est joint en annexe VII du présent décret. Les documents ci-dessus doivent Ítre présentés à l‟occasion de tout contrôle conformément à la législation et à la règlementation en vigueur. Article 3 bis 9. Le directeur de wilaya du commerce, les services des communes, de la gendarmerie nationale et de la sureté nationale habilités à dresser les procès-verbaux de constat de réception des produits, après vérification de la régularité des informations figurant sur les demandes de remboursement dament signées par les opérateurs Economiques concernés, apposent leur visa attestant la réalisation de l‟opération d‟approvisionnement et/ou de distribution. Art’cle 3 bis 10. Sur la base de la demande de remboursement des frais de transport des produits, revêtue du visa prévu par I‟article 3 bis 9 ci-dessus, le directeur de wilaya du commerce territorialement compètent, procède au mandatement conformément à la règlementation en vigueur. Article 3 bis 11. Les demandes de remboursement des frais de transport des produits liés à l‟approvisionnement de la wilaya et à la distribution intra-wilaya sont Etablies sur la base d‟un barème fixé par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce et des transports. Art. 3 bis 12. Au titre du suivi et du contrôle des procédures prévues par les dispositions du présent décret, il est créé, au niveau de chaque direction de wilaya du commerce concernée, des registres ou sont consignées les opérations de remboursement des frais de transport des produits liés à l‟approvisionnement des wilayas du Sud ainsi qu‟à la distribution intra-wilaya. Ces registres sont intitulés :

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Registre inter-wilayas pour les opérations de remboursement des frais de transport des produits liés à l‟approvisionnement de la wilaya ; Et ´ Registre intra-wilaya pour les opérations de remboursement des frais de transport des produits effectuées au titre de la distribution intra-wilaya. Article 3 bis 13. Les registres cités ci-dessus sont cotés et paraphés par le ministre chargé du commerce et comportent les Eléments d’information suivants : - numéro d‟ordre de l‟opération ; - nom et prénom ou raison sociale du bénéficiaire ; - adresse ; - numéro d‟immatriculation au registre du commerce ; - domiciliation bancaire (numéro de compte et agence) ; - factures (numéros et dates) ; - procès-verbal de constat des produits et marchandises (numéros et dates) ; - montant à rembourser. Article 3 bis 14. Il est mis en place, au niveau de chaque wilaya du Sud concernée par le présent dispositif, un fichier reprenant l‟identification des opérateurs Economiques qui ont fait l‟objet de condamnation pour fraude ou faux et usage de faux et frappés d‟interdiction d‟Émarger au système de remboursement des frais de transport prévu par les dispositions du présent décret. Article 3 bis 15. Sont chargés, chacun en ce qui le concerne et par ordre de priorité, du contrôle de la véracité des opérations de remboursement des frais de transport des produits, les services : - du contrôle Économique et de la répression des fraudes relevant du ministre chargé du commerce ; - de la gendarmerie nationale ; - de la sureté nationale ; - des assemblées populaires communales.

---------------oo00oo---------------Question 419 Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ? Réponse Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 19 %, sauf pour les prestations d'enseignement et d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les établissements d'enseignement préscolaires, lesquelles bénéficient du taux réduit de 9 % (article 23-19 CTCA)

---------------oo00oo---------------Question 420

Quel est le taux de la TVA applicable pour l‟activité d‟agent immobilier ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif n° 09-18 du 20 janvier 2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l‟exercice de la profession d‟agent immobilier, le taux réduit de la tva (9 %) sans droit à déduction ne s‟applique qu‟au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres prestations qui ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 19 %.

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Question 421

Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes? Réponse Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est de 9% sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).

---------------oo00oo---------------Question 422 Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ? Réponse Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies : - Avoir la qualité de redevable ; - La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ; -La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ; - Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ; - La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05)

---------------oo00oo---------------Question 423 La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est –t-elle déductible ? Réponse Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf –location de véhicules –transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)

---------------oo00oo---------------Question 424 L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ? Réponse la TVA dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu'au 31 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission. Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante objet de déclaration(Art.30.LF.2017).

---------------oo00oo---------------Question 425 La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ? Réponse La TVA initialement déduite peut faire l‟objet de réintégration dans les cas ci –après : (art 37 et 38 du C.T.C.A) - La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de circonstances présentant les caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d‟irrésistibilité ; 246

- Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ; - Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ; - Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abandon de la qualité de redevable de la TVA. La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux.

---------------oo00oo---------------Question 426 Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ? Réponse L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en question. Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles. Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir.

---------------oo00oo---------------Question 427 Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d‟activité ? Réponse les personnes ou sociétés qui cessent d‟être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont tenues de joindre à leur déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu‟elles détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts. Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l‟imputation a déjà été réalisée. (Article 58 du CTCA)

---------------oo00oo---------------Question 428 Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements au profit des activités de recherches scientifiques? Réponse L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres, établissements et autres entités de recherche habilitées et agréées. 247

Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011, afin d‟établir une attestation d‟exonération de la TVA (F21) .La liste des équipements ouvrant droit à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté interministériel du 09/08/2012

---------------oo00oo---------------Question 429 Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ? Réponse Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services . Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et conventions. Toutefois, dans le cas où l‟accord ou la convention cadre prévoit qu‟une partie de financement de ces opérations s‟effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles –ci demeurent soumises à la TVA. L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant programmes de coopérations. Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les factures ainsi établies doivent : - être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l‟exécution des opérations entrant Dans ce cadre ; - être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant, par le directeur du programme ; - porter les références de la convention de financement spécifique.

---------------oo00oo---------------Question 430 Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de créditbail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ? Réponse L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012. La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au créditbailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31 LFC 2008 modifié par l‟article 24 LFC 2009)

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Question 431 Quel est le délai de prescription en matière de TVA ? Réponse En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. Il est décompté en année civile. Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions (article 110 et 111 du CPF) .

---------------oo00oo---------------Question 432 Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de remboursement ? Réponse La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours . Voir l‟instruction relative aux mesures relatives au contentieux fiscal

---------------oo00oo---------------Question 433 La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ? Réponse Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en espèces. Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise au remboursement.

---------------oo00oo---------------Question 434 Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA), les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l‟article 114 du même code.

---------------oo00oo---------------Question 435 Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA), les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l‟article 114 du même code. Remarque V) - FACTURATION DE LA TAXE 249

Modifie par l’article 32 de la loi de finances pour 2007. Article 64 Tout redevable de la taxe sur la valeur ajoutée qui livre des biens ou rend des services à un autre redevable doit lui délivrer une facture ou un document en tenant lieu. Les factures ou documents en tenant lieu établis par les assujettis doivent obligatoirement faire apparaître, d'une manière distincte, le montant de la taxe sur la valeur ajoutée réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix. Qu'elle ait ou non la qualité d'assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée, toute personne qui mentionne cette taxe, lorsqu'elle n'est pas effectivement payée, en est réputée personnellement responsable. Les redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas mentionner la taxe sur la valeur ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions NB : Facturation de la TVA L‟article 64 du code des Taxes sur le chiffre d‟affaires fait obligation à tout redevable de la Taxe sur la Valeur Ajoutée qui livre des biens ou des services à un autre redevable de délivrer à ce dernier une facture ou un document en tenant lieu. Les factures ou documents en tenant lieu, établis par les assujettis, doivent obligatoirement faire apparaître, d‟une manière distincte, le montant de la Taxe sur la Valeur Ajoutée réclamée en sus du prix ou comprise dans le prix. A cet égard et contrairement à l‟ancien système des taxes sur le chiffre d‟affaires (TUGP et TUGPS) qui reposait sur une assiette toute taxe comprise (TTC), la TVA se calcule sur un prix hors taxe. L‟assujetti détermine donc un prix de vente hors taxe, ajoute la TVA calculée selon les taux applicables aux produits commercialisés avant d‟arrêter le prix à réclamer du client, (cf. exemple donné ci- après). Il est entendu que seuls les assujettis à la TVA ont le droit de facturer à leurs clients la taxe. A cet effet, sont assujettis à la TVA notamment: • Les producteurs; • Les entrepreneurs de travaux; • Les importateurs livrant à des conditions de gros; • Les grossistes; • Les prestataires de services; • Les exploitants de spectacles, jeux et divertissements de toute nature ; • Les sociétés de capitaux réalisant des travaux d‟études et de recherches ; • L‟administration des P et T pour les prestations relatives au téléphone et télex ; • Les banques et assurances ; • Les grandes surfaces ; • Les professions libérales. Cette liste ne revêtant pas un caractère exhaustif, il est demandé aux contribuables désireux de connaître leur statut fiscal au regard de la TVA de prendre l‟attache de l‟inspection ou des centres des impôts dont ils relèvent. Il leur est, par ailleurs, rappelé que l‟article 64 précité dispose : «qu‟elle ait ou non la qualité d‟assujettie à la Taxe sur la Valeur Ajoutée, toute personne qui mentionne cette taxe, lorsqu‟elle n‟est pas effectivement payée, en est réputée personnellement responsable». Enfin, les redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas mentionner la taxe sur la valeur ajoutée sur leurs factures sous peine de se voir appliquer les sanctions prévues à l‟article 114 des Codes taxes sur le chiffre d‟affaires, à savoir : • Une amende fiscale comprise entre 500 et 2.500 DA en cas d‟infraction simple. • et 1.000 à 5.000 DA en cas de manœuvres frauduleuses. CONTENU ET FORME DE LA FACTURE QUE DOIT DÉLIVRER LE 250

REDEVABLE CÉDANT AU REDEVABLE ACQUÉREUR Les mentions que doit contenir normalement la facture sont énoncées ci-dessous : • La date de délivrance ; • Le numéro d‟ordre ; • Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse du fournisseur ou du prestataires des services ; • éventuellement, son numéro d‟entreprise attribué par les services fiscaux (NIF) et son numéro de registre de commerce ; • Les noms et prénoms (ou raison sociale) et adresse exacte du client ; • La dénomination usuelle des biens et des services cédés ; • La quantité des biens réellement livrés ou l‟objet du service et plus général toutes les données permettant de déterminer la nature de l‟opération effectuée ; • Le prix unitaire et le prix global hors taxe ; • Les éventuels rabais, remises et ristournes attribués ; • Les taux de TVA ; • Le montant de la TVA. A ce sujet, et si les opérations facturées sont soumises à plusieurs taux, il faut mentionner : - Le montant de la TVA par taux; - Le montant total de la TVA ; - Le cas échéant, le montant de la taxe intérieure de consommation (T.I.C). Il est enfin souligné que la réglementation en matière de timbre assujettit toute délivrance de la facture à un droit de timbre de quittance dont la quotité varie en fonction du montant de la facture (Art. 100 du Code du Timbre). Par ailleurs, toute somme réglée par voie de chèque bancaire ou postal est exemptée du droit de timbre de quittance dans les conditions édictées par la réglementation en vigueur (Art. 258 du même code).

---------------oo00oo---------------Question 436 La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ? Réponse : Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en espèces. Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise au remboursement. Remarque N° 143 MF/DGI/DOF/SDOF/ du 22 février 1998 Objet : Timbre de quittances. Des hésitations ayant apparu dans l'application de l'article 258 bis du code du timbre, institué par l'article 69 de la loi de finances pour 1996 relatif à l'exemption du droit de timbre sur les dépôts bancaires, j'ai l'honneur de vous informer qu'il y a lieu d'entendre par dépôts bancaires, tout versement au profit d'un titulaire d'un compte bancaire et ce quels qu'en soient le motif du versement ou la qualité de la partie versante. A cet effet, il est signalé que les motifs ayant justifié l'introduction de cette mesure ont pour objet d'encourager l'utilisation du paiement par chèques bancaires notamment lors de transactions commerciales. La suppression du droit de timbre perçu auparavant sur ces versements est appelée à favoriser l'usage du circuit bancaire qui constitue un moyen de recoupement efficace pour l'assiette de l'impôt. Il vous est demandé de veiller à l‟application stricte de la présence note. 251

N°840 F/DGI/DOF/SDOF/ CRFP du 11octobre 1998 Objet : Timbre de quittance - Règlement de factures par versements bancaires. Référence : Votre correspondance n° 290/D1W/SDOF/B2/93 du 25/05/1998. Par correspondance visée en référence, vous demandez à savoir si les factures de ventes acquittées par les clients au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs sont assujetties au timbre de quittance. Vous ajoutez, que certains comptables privés persistent soutenir que les versements du genre sont dispensés du droit de timbre de quittance tout en faisant valoir le contenu d'une correspondance adressée à l'un de leurs confrères en date du 24/9/1997 sous le N° 1339/Mf/DGI/DOF/SDOF ainsi que la note n° 143/MF/DGI/DOF/SDOF du 22/2/1998, qui prescrivait de dispenser du droit de timbre de quittance les versements de l'espèce conformément aux dispositions de l'art 258 BIS du code du timbre. En réponse, j'ai l'honneur ; de vous faire connaître que conformément à L'article 258 du code du timbre, seules Les factures réglées par voie de chèque ou Virement bancaire ou Postal sont exemptées du droit de timbre de quittance et à la condition de mentionner sur les titres qui constatent le versement des sommes, les renseignements exigés par le même article. Quant aux versements en espèce au compte bancaire du fournisseur ceux ci sont dispensés du droit de timbre uniforme de 5.00 DA En effet, l'article 258 bis du code du timbre ne dispose que les reçus constatant un dépôt espèces effectué auprès d'une banque ou d'un établissement assimile, sont dispensés du droit de timbre prévu à l'article 100-II du présent code, Or, l‟art 100-II dont il s'agit traite du droit de timbre de quittance uniforme de 500 DA A cet effet, je vous fais savoir que la correspondance N°1339/DGI/DOF/SDOF et la note N°143/DGI/DOF/SDOF, interprétaient les dispositions de l'art 258 bis du code du timbre d'une façon erronée, par conséquent, il y a lieu de ne plus s'y référer. En conclusion, je porte à votre connaissance que les factures de ventes acquittées au moyen de versements en espèces au compte bancaire des fournisseurs, sont assujetties au timbre de quittance conformément aux dispositions de l'article 100-I du code du timbre

---------------oo00oo---------------Question 437 Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de remboursement ? Réponse La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours . Remarque SUPPRESSION DU COEFFICIENT DE REMBOURSEMENT : Avant l’intervention de la loi de finances pour 2015, le calcul du remboursement s’effectuait sur la base d’un coefficient mensuel de remboursement qui est égal, selon le cas, aux rapports suivants : - Le chiffre d‟affaires taxable au taux de 7% / Le chiffre d‟affaires global. - Le chiffre d‟affaires en franchise de taxe / Le chiffre d‟affaires global. L‟application de ce coefficient présentait l‟inconvénient de limiter le remboursement, à l‟occasion de chaque demande, ce qui favorisait l‟accumulation de crédits, lesquels sont générés, à chaque fois, par les reports de la fraction non remboursable, résultant du calcul du coefficient de remboursement.

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C‟est ce qui explique que certaines entreprises, bien qu‟elles aient obtenu plusieurs remboursements successifs, demeurent toujours en situation de crédit. Ainsi, en vue de simplifier les modalités de détermination du crédit à rembourser et d‟accélérer le traitement des demandes, le crédit enregistré sur la dernière déclaration de chiffre d‟affaires du trimestre, au titre duquel le remboursement a été demandé est désormais remboursé dans sa totalité, sous réserve que ce crédit remplisse les conditions de remboursement fixées par les articles 50 et 50 bis du code des TCA et que la TVA ayant contribué à sa formation soit conforme aux conditions générales de déduction, prévues par les articles 29 et suivants du même code . Le remboursement du crédit constaté sur la dernière déclaration du chiffre d‟affaires du dernier mois du trimestre n‟est pas subordonné à la réalisation d‟opérations en hors TVA ou soumise au taux réduit durant les trois mois consécutifs du trimestre, il suffit que le redevable réalise une seule opération de l‟espèce, durant tout le trimestre, pour que le crédit détenu au titre de ce trimestre soit admis au remboursement. Dans le cas où le redevable ne réalise aucun chiffre d‟affaires durant tout le trimestre, le crédit demandé en remboursement est rejeté. Il est considéré comme un crédit antérieur à reporter sur la prochaine demande de remboursement pour être intégré dans le calcul de ce remboursement.

---------------oo00oo---------------Question 438 Quel est le délai de prescription en matière de TVA ? Réponse En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. Il est décompté en année civile. Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable, le délai de 4 ans ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions (article 110 et 111 du CPF) . Remarque Taxes sur le chiffre d'affaires Action de l'administration Article 110 Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans : 1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ; 2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe. Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d‟arrestation, l‟assignation, devant le tribunal compétent, doit être donnée dans le délai d‟un mois à compter du jour de la clôture du procès verbal. Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre. Article 111 Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction, la prescription ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions. 253

Remarque Les services peuvent jusqu'au 31.12.2018 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2015 et non de 2014 Article 112 La prescription est interrompue par : a)- les demandes signifiées ; b)- le paiement d‟acomptes ; c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations habilitées à verbaliser ; d)- le dépôt d‟une demande en remise de pénalités ; e)- la notification des résultats d‟une vérification de comptabilité prévue à l‟article 20-6 du code des procédures fiscales. La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre l‟administration et y substitue la prescription de droit commun. La prescription courant contre l‟administration se trouve valablement interrompue à la date de la première présentation d‟une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière adresse du redevable connue de l‟administration, soit au redevable lui même ou à son fondé de pouvoir. Article 113 Les pénalités portées par les arrêts ou jugements rendus, se prescrivent par quatre (04) années révolues à compter de la date de l‟arrêt ou du jugement rendu en dernier ressort et, à l‟égard des peines prononcées par les tribunaux statuant en matière répressive, à compter du jour où elles ont acquis l‟autorité de la chose jugée. Action en restitution des droits Article 114 L‟action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d‟une erreur des parties ou de l‟administration, est prescrite par un délai de quatre (04) ans à compter du jour du paiement. Article 115 Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d‟un événement postérieur à leur paiement, le point de départ de la prescription prévue à l‟article précédent est reporté au jour où s‟est produit cet événement. Article 116 Les demandes en restitution sont instruites et jugées suivant les formes propres à chaque impôt. Article 117 La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au remboursement. Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au directeur des impôts de la wilaya par lettre recommandée avec avis de réception.

---------------oo00oo---------------Question 439 Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de créditbail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ? Réponse L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012. 254

La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au créditbailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux. La délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur (art 31 LFC 2008 modifié par l‟article 24 LFC 2009) Remarque N° 1823/ MF/ DGI/DOF/SDOF/B2 du 17 juillet 2007 Objet : Précision – Avantages fiscaux ANDI/LEASING (crédit-bail) « Cas des loyers versés par les crédits – preneurs ». Référence : - Ordonnance 96-09 du 10/01/96 portant Crédit-bail. - Articles 112 et 113 de l’Ordonnance 95-27 du 30/12/95 portant la Loi de Finances pour 1996. - Articles 02-05 et 20 de la Loi N°01-12 du 19/07/2001 portant la Loi de Finances Complémentaires pour 2001. - Articles 141 et 220 du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilés (CIDTA). - Circulaire N°01/MF/DGI/DLF/LFC/LF/2001 du 13/02/2001. L‟attention de l‟Administration Centrale a été attirée sur les difficultés rencontrées par les services de base quant à la prise en charge des échéances de loyers découlant des contrats de Crédit-bail conclu par des promoteurs bénéficiaires des décisions ANDI avec des banques de leasing. En effet, la question posée est de savoir si ces derniers peuvent être considérés comme services bancaires et, par conséquent, bénéficier d‟une autorisation de franchise de taxe. En réponse, j‟ai de vous préciser qu‟en vertu des dispositions de l‟article 20 de la Loi de Finances Complémentaire pour 2001, les avantages fiscaux et douaniers relatifs à la promotion de l‟investissement ont été étendus aux équipements entrant directement dans le cadre de la réalisation de l‟investissement acquis par un crédit-bailleur dans le cadre de contrat de Crédit-bail financier conclu avec un promoteur. Ainsi, le montant de la TVA grevant les services bancaires relatifs aux loyers versés par le crédit-preneur (promoteur) au profit desdites Banques, peut bénéficier, en conséquence, du régime de la franchise de TVA au même titre que l‟équipement. Toutefois, l‟octroi des avantages suscités et subordonné aux deux conditions ci-après : - Les acquisitions doivent s‟opérer dans le cadre de l‟investissement bénéficiant des avantages ANDI. - Elles doivent être effectuées dans le cadre d‟un contrat de crédit-bail. A ce titre, et compte tenu de l‟importance des projets dont il s‟agit, je vous demande de veiller de façon rigoureuse au contrôle et au suivi des avantages suscités.

---------------oo00oo---------------Question 440 Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ? Réponse : Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques, qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services. 255

Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et conventions. Toutefois, dans le cas où l‟accord ou la convention cadre prévoit qu‟une partie de financement de ces opérations s‟effectue sur la contribution financière de la partie algérienne, celles-ci demeurent soumises à la TVA. L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant programmes de coopérations. Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) . Les factures ainsi établies doivent : Être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l‟exécution des opérations entrant dans ce cadre ; Être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou, le cas échéant, par le directeur du programme ; Porter les références de la convention de financement spécifique.

---------------oo00oo---------------Question 441 Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements au profit des activités de recherches scientifiques? Réponse L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres, établissements et autres entités de recherche habilitées et agréées. Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011), afin d‟établir une attestation d‟exonération de la TVA (F21). La liste des équipements ouvrant droits à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté interministériel du 09/08/2012 Remarque LES AVANTAGES FISCAUX ACCORDÉS AU DOMAINE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE : Fixation à 10% du revenu ou du bénéfice imposable, dans la limite de cent millions de dinars (100.000.000 DA), du montant à déduire, des dépenses engagées dans le cadre de la recherche développement au sein de l‟entreprise, sous condition du réinvestissement du montant admis en déduction dans le cadre de cette recherche. Les montants réinvestis doivent être déclarés à l‟administration fiscale et également à l‟institution nationale chargée du contrôle de la recherche scientifique. Les activités de recherche développement sont définies par un arrêté conjoint du ministre chargé des finances, du ministre chargé de la recherche scientifique et du ministre sectoriellement compétent (Art. 171 du CIDTA). Il à préciser que selon l‟article 170 du même code, cette déduction est opérée au titre de l‟exercice au cours duquel ces dépenses ont été exposées. Exonération permanente de la taxe foncière au profit des propriétés bâties appartenant aux établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de l‟enseignement, de la recherche scientifique. (Art.250 du CIDTA). Exonération des droits de mutation par décès, les legs dont la valeur n'excède pas un million

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de dinars (1.000.000 DA) opérés au bénéfice des institutions résidentes agréées de la recherche scientifique. Ces legs doivent être déclarés à l'administration fiscale et à l'institution nationale chargée de contrôle de la recherche scientifique (Art. 304bis du code de l‟enregistrement). Exonération de droits et taxes des équipements acquis sur le marché local ou importés destinés aux activités de la recherche scientifique, au profit des centres, établissements et autres entités de recherche habilités et agréés. La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire. Décret exécutif n° 11-36 du 29.01.2011 (Article.72 de la LFC pour 2009). LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES ENTREPRISES DU SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la recherche-développement bénéficient, lors de la création d‟un département recherche développement : Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés, de l‟exonération de tout droit de douanes ou taxe d‟effet équivalent et de toute autre imposition et de la franchise de TVA ; Les modalités d‟application du présent article sont définies par voie réglementaire. LES AVANTAGES ACCORDES AUX INVESTISSEMENTS REALISES, PAR LES ENTREPRISES DU SECTEUR INDUSTRIEL, DANS LE DOMAINE DE LA RECHERCHE-DEVELOPPEMENT Les investissements réalisés, par les entreprises du secteur industriel, dans le domaine de la recherche-développement bénéficient, lors de la création d‟un département recherche développement : Pour les équipements liés à la recherche-développement acquis sur le marché local ou importés, de l‟exonération de tout droit de douanes ou taxe d‟effet équivalent et de toute autre imposition et de la franchise de TVA ; Les modalités d‟application du présent article sont définies par voie réglementaire. LES AVANTAGES FISCAUX DESTINES AUX TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET DE LA COMMUNICATION : Bénéfice de l‟application du taux réduit de 7 % de la taxe sur la valeur ajoutée pour les opérations d importations des kits et modules destinés à l‟assemblage des micro-ordinateurs en Algérie relevant des positions tarifaires n° 84.14.51.90 ,84.71.60.00, 84.71.70.00 , 84.71.90.00 , 84.73.30.00 , 85.18.21.00 , 85.28.41.00 , 85.28.51.00 , et 85.42.31.00 du TDA ( Art. 44 LFC2009). Exonération de droits et taxes des équipements destinés au développement technologique, acquis sur le marché local ou importés, au profit des centres, établissements et autres entités de recherche habilités et agréés. La liste et les modalités de mise en œuvre seront fixées par voie réglementaire (Art.72LFC 2009). Exonération de la TVA, des activités de création, de production et d‟édition nationale d‟œuvres et de travaux sur supports numériques (Art.9 du CTCA). Exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, à compter de la date de promulgation de la loi de finances complémentaire pour 2010 jusqu‟au 31 décembre 2020, en faveur des : - frais et redevances liés aux services d‟accès fixe à internet ; - frais liés à l‟hébergement de serveurs web au niveau des centres de données (data centre) implantés en Algérie et en DZ (point dz) ; - frais liés à la conception et au développement de sites web ;

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- frais liés maintenance et à l‟assistance ayant trait aux activités d‟accès et d‟hébergement de sites web en Algérie (Art. 32 LFC 2010).

---------------oo00oo---------------Question 442 Quelle est la TVA à reverser en cas de cessation d‟activité ? Réponse les personnes ou sociétés qui cessent d‟être assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, sont tenues de joindre à leur déclaration un état détaillé des stocks de marchandises qu‟elles détiennent dans leurs usines, magasins ou dépôts. Elles doivent reverser la taxe afférente aux marchandises en stock et dont l‟imputation a déjà été réalisée. (art 58 du CTCA) Remarque1 Une régularisation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas de la non conservation d‟un bien amortissable ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans. En effet, lorsque l‟évènement qui motive la régularisation (cession du bien, cessation d‟activité, abandon de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 05 ans, à compter de la date d‟acquisition ou d‟importation, le redevable est tenu de reverser une somme égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d‟un cinquième (1/5) par année civile écoulée depuis le début de la période de régularisation. Le reversement doit intervenir dans les vingt (20) premiers jours du mois qui suit celui au cours duquel s‟est produit l‟acte qui le motive. Toutefois, aucune régularisation n‟est à opérer si le bien cesse définitivement d‟être utilisé pour des cas - De force majeure dûment établis - Ainsi que les cessions de biens par les sociétés de crédit-bail en cas de levée d‟option d‟achat à terme par le crédit preneur. Exemple : Soit un bien acquis en juin 2012 et qui a donné lors de son acquisition à une déduction de TVA de 20.000.00. - Si ce bien est cédé le 20 mai 2015 après son acquisition, le redevable doit procéder au reversement de la TVA calculée comme suit : TVA déduite en 2008 : 20.000.00 Délai de conservation du bien : 3 ans (2012-2013-2014-2015) Taxe à reverser: 20.000 X 1/5 = 8.000.00 - Si ce bien est cédé en juillet 2016 (ou ultérieurement), pas de reversement. La période de régularisation étant expirée. Remarque importante Au titre de 2016, vous allez recevoir certainement des lettres C n°2 ou C n°4, vous demandant soit de justifier ou une proposition de redressement en matière de TAP, TVA et IBS ou IRG De l‟année 2012, année fiscalement qui arrive à prescription. Sachez messieurs et mesdames que la prescription en matière de TAP et TVA droits réglés au comptant et IRG, IBS dont le paiement est différé n‟est pas le même. En matière de l‟IBS et de l‟IRG, l‟impôt au Exemple2 Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015. La déclaration dudit mois fait ressortir un crédit de TVA de 100.000 DA. - Stocks de marchandises au 20.02.2015 - TVA déduite = 10.000 DA Equipements amortissables : - Machines acquises en Juillet 2014, soit deux ans d‟utilisation - TVA déduite = 40.000 258

DA. - Matériel de transport de marchandises acquis en Mars 2010, soit six ans d‟utilisation. TVA déduite = 25.000 DA - Véhicule de tourisme : TVA déduite = 20.000 DA. Calcul du remboursement : - Crédit détenu : 100.000 DA - TVA à régulariser : 54.000 DA Stock : 10.000 DA Equipement : 40.000 X 3/5 = 24.000 DA Véhicule de tourisme : 20.000 DA 54.000 DA Crédit à rembourser : 100.000 DA – 54.000 DA = 46.000 DA. Exemple 2 Soit une entreprise ayant cessé son activité le 20.02.2015, la déclaration dudit mois fait apparaître un crédit de TVA de 50.000 DA. - TVA sur marchandises détenues en stock au 20.02.2015 = 30.000 DA. - Equipement figurant à l‟actif. - Machines acquises en Février 2013, soit trois ans d‟utilisation - TVA déduite:35.000 DA. - La cession de cette machine a donné lieu à une plus value que le contribuable n‟a pas déclaré. - Véhicule de transport de personnel : TVA déduite : 15.000 DA. Calcul du remboursement - Crédit détenu : 50.000 DA - TVA à régulariser : 59.000 DA - Stock : 30.000 DA - Equipement : 35.000 X 2/5 = 14.000 DA - Véhicule de tourisme : 15.000 DA 59.000 DA Crédit à rembourser : Néant 50.000 DA – 59.000 DA = -9.000 DA. Le solde étant débiteur, le contribuable est tenu de verser cette somme au Trésor Public. La plus value réalisée par le contribuable à l‟occasion de la cession d‟un élément de l‟actif doit faire l‟objet d‟une régularisation par voie de rôle suivant la procédure contradictoire. Remarque : Le montant du crédit demandé en remboursement ne peut être reporté sur la déclaration G n°50 qui suit celle qui fait apparaître ledit crédit. Dans le cas où cette obligation n‟est pas respectée, l‟Administration Fiscale procèdera ellemême à la suspension du crédit demandé en remboursement. Réglementation - Les entreprises éligibles au remboursement: Ne sont éligibles au remboursement de crédits de TVA que les entreprises qui se trouvent en situation de crédit de TVA dont l‟origine relève du champ d‟application de l‟article 50 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, à savoir: - Les exportations. - Les opérations réalisées en hors taxes à destination des entreprises bénéficiaires de la franchise de taxes ou de l‟exonération de la TVA. - La différence de taux de la TVA (taux réduit sur ventes, taux normal sur achats). 259

- Cessation d‟activité. Service destinataire de la demande: Direction des Impôts de Wilaya. Délais: Avant le 20 du mois qui suit le trimestre au terme duquel le crédit est constaté. Pièces à joindre à la demande : - Copies des trois déclarations G50 du trimestre civil. - Mandat, si le signataire n‟est pas le redevable lui-même. - Relevés de factures d‟achats. - Copies des factures d‟achats.

---------------oo00oo---------------Question 443 Comment l‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI peut elle être levée et Comment calculer la TVA à reverser en cas de cession avant l'expiration du délai réglementaire ? Réponse: L‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre de l‟ANDI n‟est levée qu‟après expiration du délai réglementaire de cinq (05) ans, lequel commence à courir à compter de la date d‟établissement de l‟attestation d‟autorisation d‟achat en franchise de TVA des biens en question. Dans le cas où le bénéficiaire décide de procéder à la vente du véhicule avant l‟expiration de ce délai, il doit produire une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts certifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Une attestation similaire est à délivrer par l‟administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles. Quant au montant de la TVA à reverser ,celui –ci est déterminé en application des dispositions de l‟article 38 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) qui prévoit que le défaut de conservation d‟un bien amortissable ayant ouvert droit à la déduction ou l‟abandon de la qualité de redevable de cette taxe pendant une période de cinq (05) ans suivant la date d‟acquisition ou de création , oblige l‟entreprise de reverser la TVA proportionnellement au nombre d‟années restant à courir Remarque N° 2374 MF/ DGI/DOF/SDOF/B2.du 07 décembre 2005 Objet : Acquisition de véhicules sous régime privilégié. - Mention de l’incessibilité. Référence : Instruction N°05/22 du 19/10/2005, émanant du Ministère de l’Intérieur et des collectivités Locales. J‟ai l‟honneur de vous faire parvenir, ci-joint, copie de l‟instruction visée en référence par laquelle, le Ministère de l‟Intérieur et des Collectivités Locales enjoint aux walis de s‟abstenir d‟immatriculer les véhicules acquis sous le régime privilégié dans le cadre du développement de l‟investissement (ANDI) en cas de cession. A cet égard, je vous précise que les services fiscaux, à l‟effet de mettre en oeuvre cette disposition, doivent apposer la mention d‟incessibilité telle que définie dans l‟instruction sur les attestations de franchises TVA relatives aux acquisitions de véhicules dans le cadre de l‟ANDI. Pour ce faire, les DIW doivent faire confectionner, dés réception de la présente note, des cachets portant la mention « Incessibilité du véhicule dune durée de 05 ans » en langue nationale (cf. instruction version originale) 260

La levée de l‟incessibilité s‟effectue conformément à la législation en vigueur soit : - Expiration du délai de 05ans. - Reversement de la TVA au prorata du délai de détention. Lorsque ces conditions sont réunies, l‟inspection des impôts délivre aux concernés une attestation établie sur le modèle « 930 » certifiant le reversement de la TVA et portant la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services de la wilaya –DRAG ». Il vous est demandé de hâter la diffusion de la présente note et de l‟instruction susvisée à vos services de base respectifs. Remarque2 N° 05/22 /DGLPAJ/DECPB/SDECB/2005 du 19 octobre 2005 Objet : A/S Immatriculation de véhicules acquis dans le cadre de la réalisation de projets d’investissement. Il a été porté à ma connaissance par l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement, de la problématique relative à la non inscription de la mention d‟incessibilité lors de l‟immatriculation des véhicules acquis dans le cadre du développement de l‟investissement au niveau des services concernés de la wilaya (Direction de la Réglementation et des Affaires Générales). En effet, l‟article 09 de l‟ordonnance 01/03 du 20 Août 2001 relative au développement de l‟investissement fixe l‟application du taux réduit en matière de droits de douane pour les équipements importés et entrant directement dans la réalisation de l‟investissement. En outre, l‟article 11 alinéa 04 de l‟ordonnance suscitée prévoit la franchise de la TVA pour les biens et services entrant directement dans la réalisation de l‟investissement (notamment pour les véhicules) qu‟ils soient importés ou acquis sur le marché local. 1)- LES MODALITES D’INSCRIPTION DE L’INCESSIBILITE : L‟inscription de la mention de l‟incessibilité (du véhicule), lors de son immatriculation par les services concernés de la wilaya (DRAG), est effectuée sur la base d‟une décision émanant de l‟administration des douanes et de l‟administration des impôts. En sus des pièces constitutives du dossier de demande de l’immatriculation du véhicule, celui-ci comprend également les pièces suivantes : 1)- Une copie de la décision d‟octroi d‟avantages délivrée par l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement. 2)- Dans le cas où le véhicule est importé, le demandeur doit présenter le modèle 846 délivré par l‟administration des douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. - dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un concessionnaire de véhicules agréé sur le Territoire National, il est exigé du demandeur de présenter, selon le cas le certificat de vente délivré par le concessionnaire ou le modèle 846 délivré par l‟Administration des Douanes, qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. - dans le cas où le véhicule est acquis auprès d‟un producteur implanté sur le Territoire National (usine de montage ou de production automobile), il est exigé du demandeur de fournir une attestation de franchise de la TVA délivrée par l‟Administration des Impôts (inspection des impôts territorialement compétente), qui doit comporter la mention « incessibilité du véhicule d‟une durée de 05 ans » et la date d‟effet de la mesure. Sur la base de ce dossier, il appartient aux services concernés de la wilaya (DRAG) de prendre les mesures suivantes : 1)- Inscrire la mention d‟incessibilité sur un registre spécial ouvert à cet effet, et qui sera dénommé « registre d‟incessibilité des véhicules acquis dans le cadre du développement de l‟investissement ».

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2)- Délivrer la carte grise en portant obligatoirement la mention « incessibilité pour une durée de 05 ans » et la date d‟effet de l‟incessibilité et la date de la fin de l‟incessibilité du véhicule. Après l‟accomplissement des formalités susvisées, les services concernés de la wilaya (DRAG) informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement (ANDI), l‟Administration des Douanes (direction régionale territorialement compétente) et l‟Administration des Impôts (direction des Impôts de wilaya territorialement compétente), de la confirmation de l‟opération de l‟inscription de l‟incessibilité sur la carte grise de l‟intéressé bénéficiaire des avantages liés à l‟investissements. 2)- LA LEVEE DE L’INCESSIBILITE : L‟incessibilité est levée par les services concernés de la wilaya (DRAG) après expiration du délai réglementaire inscrit sur la carte grise et le registre susvisé. Dans ce cas, ces services informent l‟Agence Nationale du Développement de l‟Investissement, l‟Administration des Douanes et l‟Administration des Impôts. Dans le cas où le bénéficiaire de l’incessibilité décide de procéder à la vente du véhicule avant le délai réglementaire d’incessibilité fixé dans cette instruction, il doit produire : 1)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Impôts justifiant le reversement de la TVA due sur le véhicule. 2)- Une attestation délivrée par l‟Administration des Douanes justifiant le reversement des droits de douanes exigibles. Ces deux attestations doivent porter la mention « destinée à la levée de l‟incessibilité par les services concernés de la wilaya –DRAG-». A cet effet, je vous demande de veiller à la mise en oeuvre stricte et le suivi des prescriptions de cette instruction, qui sont liées étroitement au développement de l‟investissement dans notre pays et m‟informer de toutes difficultés rencontrées dans ce domaine.

---------------oo00oo---------------Question 444 La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ? Réponse : La TVA initialement déduite peut faire l’objet de réintégration dans les cas ci –après : (art 37 et 38 du C.T.C.A) La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeure dûment établie résultant de circonstances présentant les caractères d'extériorité, d'imprévisibilité et d‟irrésistibilité ; Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ; Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ; Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abandon de la qualité de redevable de la TVA. La déduction initialement opérée est également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux. N°1281MF/DGI/DCTX/SDCTX.TVA/B1 du 4 septembre 2004 Objet : Attestations d’exonération et de franchise de TVA non conformes- Rappel de taxe. Référence : - Articles 9 et 42 du CTCA. - Circulaire N°26 MF/DGI/LF.98 du 31.03.1998. L‟attention de l‟administration centrale a été attirée sur de nombreux recours contentieux formulés par des redevables de la TVA en leur qualité de fournisseurs de biens, produits ou services ayant fait l‟objet de rappels de droits en matière de TVA, conséquemment à la remise

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en cause des attestations présentées pour justifier leurs chiffres d‟affaires réalisés en exonération de TVA. Les attestations rejetées sont celles remises aux fournisseurs par leurs clients : - Bénéficiaires de l‟exonération de TVA au sens de l‟article 9 du code des TCA dont les opérations d‟achats de produits, biens ou services doivent être couvertes par des attestations d‟exonération y relatives ; - Bénéficiaires de contingents d‟achats en franchise de TVA visés à l‟article 42-1.2 et 3 du code des TCA, ou du régime de la franchise de taxe prévue dans le cadre de l‟ANDI/ANSEJ. Aussi, lors de divers contrôles effectués par les services, il a été relevé que des attestations régulièrement établies présentées par les fournisseurs portaient sur des opérations n‟ouvrant pas droit à ces avantages ; Dans ce cas précis les services d‟assiette ont procédé à des régularisations au titre de la TVA, lesquelles ont été opérées à l‟encontre des fournisseurs, alors que leurs clients, qui ont délivré ces documents, ne sont nullement inquiétés ou poursuivis. Pour le traitement des cas développés ci-dessus, il vous est prescrit nonobstant la qualité de redevable conférée à ces fournisseurs de ne plus mettre à leur charge les rappels de TVA. Seuls, les bénéficiaires de ces avantages, à savoir les clients, ayant délivré lesdites attestations, devront être recherchées en paiement des droits rappelés. Au plan contentieux, les rappels de TVA mis à la charge des fournisseurs requérants devront être abandonnés. Pour ce faire, les gestionnaires des services d‟assiette dont relèvent les fournisseurs détenteurs d‟attestations non conformes, sont tenus de transmettre à la DIW de tutelle, pour chacun des cas qui se présenterait, un rapport circonstancié appuyé d‟une copie de l‟attestation non validée, lequel dossier devra être adressé aux fins de régularisation à la DIW compétente dont relève le bénéficiaire de l‟avantage. Par ailleurs, il est signalé que les attestations falsifiées présentées par les fournisseurs ne sont pas concernées par les prescriptions de cette note. Les rappels de TVA correspondant mis leur charge, par le rejet des chiffres d‟affaires déclarés en exonération, seront maintenus jusqu‟à intervention de la décision de justice. Vous voudrez bien, veiller à l‟application des instructions qui précèdent et me faire part en temps opportun, des difficultés rencontrées dans le cadre de leur exécution. Note n° 408/2016 du 03/01/2016 Objet : remise en cause de La TVA initialement déduite Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux articles 37 et 38 du C.T.C.A, à savoir : - La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ; - Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ; - Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ; - Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abondant de la qualité de redevable de la TVA. La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux. Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu‟il a respecté les conditions générales de déduction de la TVA (ci-après) : - Avoir la qualité de redevable ; - La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ; - La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont 263

précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ; - Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ; - La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05).

---------------oo00oo---------------Question 445 L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ? Réponse: L‟exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription quadriennale, la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50 La taxe dont la déduction a été omise, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu‟au 20 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission. Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante Cette tolérance n‟est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d‟une erreur ou d‟une omission involontaire de la part du redevable relative à quelques factures seulement. Ainsi, si l‟absence de déclaration de la TVA est commise d‟une manière répétitive sur un ou plusieurs exercices et qu‟elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée comme un acte volontaire qui justifie l‟exclusion de la déduction.

---------------oo00oo---------------Question 446 La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est –t‟elle déductible ? Réponse : Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf – location de véhicules-transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (Art 41 du CTCA) Remarque Article 41 Modifie par les articles 23 de la loi de finances 2001, 14 de la loi de finances complémentaire 2001, 25 de la loi de finances 2005 et 32 de la loi de finances pour 2007. Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé : 2)- les véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de l'entreprise assujettie à la taxe sur la valeur ajoutée ;

---------------oo00oo---------------Question 447 Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ? Réponse: Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies : Avoir la qualité de redevable ; La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ; La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ; Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ; 264

La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05) Remarque1 La déduction de la TVA n‟est pas admise dans le cas de factures acquittées en espèces et lorsque le montant de la facture n‟excède pas 100.000 DA par opération taxable libellée en espèces. (Art 32 LF 2011). Il est limité aux seuls assujettis réalisant des opérations de livraison ou de prestations taxables. Toutefois, ce droit est étendu aux personnes réalisant des opérations d‟exportation exonérées ou de vente en franchise de taxe. Ce droit à déduction, dont ne bénéficient que les assujettis à la TVA, concerne aussi bien la taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais généraux que les investissements meubles ou immeubles (installation de magasin, d‟entrepôt, véhicules, machines, matériels, etc.). Néanmoins, il est essentiel que la TVA déduite se rapporte à des opérations concernant l‟activité professionnelle de l‟assujetti. Nonobstant les dispositions de l‟article 31.bis du C.T.C.A, les redevables consolidant leurs comptes au niveau de la société mère dans les conditions prévues à l‟article 138 bis du C.I.D.T.A, peuvent déduire, dans les mêmes conditions, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les biens et services acquis par ou pour leurs diverses sociétés membres du groupe (art 18 LFC 2009). L'article 29 du code des T.V.A autorise la déduction de la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé les éléments du prix d'une opération passible de cette taxe. La T.V.Ane peut être déduite que dans la mesure ou elle a été facturée par le fournisseur, le prestataire de services, l'entrepreneur ou décomptée par le service des douanes. Il s'agit là principe fondamental qui ne saurait admettre aucune exception Remarque2 Le droit de la déduction n'est pas automatique, puisqu'en vertu de l'article 32 du code des T.C.A, la déduction de la taxe n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services ayant supporté la taxe, sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la T.V.A En d'autres termes, si les matières premières, produits, objets ou services acquis en T.V.A perçue ne sont pas utilisés, soit en l'état, soit après transformation, dans une opération donnant lieu obligatoirement à une imposition à la T.V.A, les redevables concernés ne doivent pas récupérer cette taxe. Dans l'hypothèse ou il ont déjà pratiqué cette déduction, ils doivent la reverser à l'occasion de la prochaine déclaration de chiffres d'affaires. Remarque3 Cette disposition désignée sous le nom de «Règle du boutoir» trouve également sont application dans le cas prévu l'article 34 du code des T.C.A, qui précise que: Sauf en cas d'exportation ou de livraison de bien et services dont l'acquisition ou l'importation en franchise est autorisée, la déduction précitée ne peut aboutir à un remboursement, même partiel de la taxe. L'application de la règle du boutoir implique que, sauf en cas d'exportation ou de livraison de biens et services dont l'acquisition ou l'importation en franchise est autorisée, les assujettis à la T.V.A ne peuvent ne jamais obtenir la restitution de la taxe qu'ils n'ont pas la possibilité d'imputer. Les cas de remboursement de la T.V.A, à savoir: Exportation, livraison en franchise et cessation d'activité, sont prévus par les dispositions de l'article 50 du code des T.C.A 265

Par ailleurs, l'article 37 du code des T.C.A prévoit les cas au titre desquels la T.V.A déduite doit être réservée. Remarque4 Entreprises liées par contrats pour la réalisation de marches: Dans le cadre de marchés de travaux conclus entre deux entreprises, et lorsque le maître de l'ouvrage importe ou achète localement, en son nom, tout ou une partie des fournitures prévues dans le contrat, la T.V.A réglée en douane ou au fournisseur local, ouvre droit à déduction chez l'entreprise qui a réalisé l'ouvrage. Ce transfert autorisé par l'article 35-I du code des T.C.A permet d'éviter la double imposition des fournisseurs Pour une application pratique et en vue d'éviter les éventuelles fraudes, le maître de l'ouvrage devra soumettre, avant le transfert, un dossier comportant l'ensemble des factures et documents justificatifs de la T.V.A réglée, à l'inspection des impôts dans le ressort territorial duquel il est situé. Le service concerné devra, après vérification, apposer sur chacun des documents présentés, un signe distinctif de l'opération de transfert opéré. Il délivrera, à l'issue de ces opérations, une attestation en double exemplaire justifiant du montant exact transférable, l'une de ces attestations sera jointe au relevé T.V.A, la seconde sera classée comme pièce justificative de la comptabilisation opérée opéré par le maître de l'ouvrage. Cette attestation doit porter la mention suivante: Je soussigné............Directeur Financier de l'Entreprise............ ...............dont le siège est à ..........autorise le transfert de la T.V.A d'un montant de ............., au profit de l'entreprise........ .............................................................................................. Date .. /.. /.. Signature et cachet Remarque5 Fusion, scission, apport en société ou transformation de la forme juridique d'une entreprise: L'article 35 II du CTVA permet le transfert du droit à déduction de la T.V.A ou du reliquat à T.V.A lorsqu'il s'agit de fusion de deux entreprises, de la scission, c'est à dire l'éclatement d'une entreprise en deux ou plusieurs autres ,ou lorsqu'il y a apport à une société par une autre société ou, enfin lorsqu'il y a transformation de la forme juridique d'une entreprise. Ceci équivaut au transfert du droit à déduction, acquis par une entité déterminée, une autre entité distincte de la première. Il est à noter que ce transfert de droit à déduction trouve sa justification dans le fait que la continuité de l'activité assujettie à la T.V.A est assurée, malgré l'extinction de l'entité juridique ancienne et l'apparition d'une nouvelle entité. Il va de soi que la nouvelle entité doit s'engager à acquitter la T.V.A au fur et à mesure Des opérations taxables qui seront réalisées. Remarque6 Les entreprises qui prennent la qualité d'assujetties à la T.V.A soit obligatoirement soit par option, bénéficiant à la date de leur assujettissement, d'un crédit départ sur les stocks des matières premières, emballages et produits ouvrant droit à déduction, ainsi que sur les biens neufs amortissables et non encore utilisés à la date d'assujettissement, conformément aux dispositions de l'Article 36 du code des T.C.A Ce crédit de taxe doit être justifié par la production de factures ou de relevés de factures portant mention distincte de la taxe effectivement acquittée, pour les achats locaux et pour les importations, outre les factures, un exemplaire de la déclaration en douane ou à défaut la facture du transitaire. 266

Ce crédit est apuré par imputation sur le montant de la taxe due au titre de la première déclaration du chiffre d'affaires souscrites ou à défaut reporté jusqu'a son apurement intégral. Remarque7 Il permet la déductibilité de la T.V.A ayant grevé les biens amortissables acquis pour les besoins de l'exploitation. Condition générales d'application de déduction: Les biens donnant leu à l'amortissement doivent être acquis à l'état neuf ou rénové sous garantie. Par état neuf il faut entendre tous les biens qui, sorties de leur cycle de production par suite d'une vente ou d'une livraison à soi même réalisé par les producteurs, n'ont fait l'objet d'aucune utilisation ou de réemploi. Par bien rénové, il y a lieu d'entendre les biens usagés remis à l'état neuf et dont le bon fonctionnement est garantie par le rénovateur (producteur)ou le assujetti. En ce qui concerne les biens rénové importés, la garantie du bon fonctionnement ne doit pas pose de problème particulier puisque le document doit être présente obligatoirement par l'importateur au service des douanes lors de leur dédouanement. Pour les mêmes biens acquis localement, la garantie de rénovation doit être justifiée par le vendeur ou rénovateur (producteur). Tous les documents justificatifs se rapportant aux biens neufs ou rénovés doivent être conservé par l'assujetti dans le délais légal et présenté a toute acquisition du service d'assiette, aux fins de contrôle à posteriori. Condition de fonds: Les biens amortissables ouvrant droit à déduction doivent être affectés à l‟opération suivante: Réalisation d'opérations soumise à la T.V.A Production de biens destinés à l'exportation ou à une opération bénéficiant du régime de la franchise de taxe. Il en découle qu'a l'exclusion des biens, services matières, immeubles et locaux visé a l'article 41 du code des T.C.A, T.V.A ayant grevé tout les autres biens amortissables, ouvre droit à déduction dans les conditions définis à l'article 38 du même code. Condition de forme: Les biens en cause doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient, diminué de la taxe déduite. Les dits biens doivent être conservés dans le patrimoine du redevable pendant une période de cinq (05) années révolue, à compter de leur date d'acquisition. En cas de cessation d'activité, de cession à titre onéreux ou gratuit du bien ou d'abandon de la qualité de redevable à la T.V.A, L'assujetti est tenu de réserver la taxe initialement déduite et proportionnellement au nombre d'années restant à courir. 1er exemple: Un redevable qui aurait acquis un bien amortissable ouvrant droit à déduction en mois de mars 2000, pour lequel il aurait payé une T.V.A d'un montant de 5000 DA. Si le pourcentage de déduction était de 100%, il aurait déduit l'intégralité de cette taxe. Si ce bien est conserve dans son patrimoine pendant une période supérieur à cinq exercices, la déduction opérée est définitive et ne donne lieu à aucune régularisation. Par contre, si le redevable cède ce bien le 20 juin 2001, il doit procéder au reversement des 3/5 de la taxe initialement déduite, étant entendu que ce versement est calculé en fonction du nombre d'annuités restant à courir sur cette période de cinq (05) années (l'année d'acquisition et l'année de cession étant comptée chacune pour une année). Taxe déduite en 2000 5 000 DA Bien utilisé pendant 02 ans, soit 200-2001 5 000 x 3/5 DA 267

Calcul de la taxe à reverser 3 000 DA 2éme exemple: Soit un bien acquis le 31 mai 2000, avec une T.V.A déductible de 20.000DA (pourcentage de déduction 100%) et revendu le 15 avril 2001. La cession ayant eu lieu le 15 avril 2001, le nombre d'année ou fractions d'année écoulées depuis la date d'acquisition est de 02 années(de mai à décembre 2000 et de janvier à avril 2001). L'entreprise doit reverser : 20 000 x 3/5 = 12.000 DA Par ailleurs, il est à signaler qu'en cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, cette régularisation doit être opérée le cas échéant par voie de titre de constatation délivré par le service. En application de ce qui précède, les redevables concernés doivent aviser les services dont ils relèvent, de la cession de tout bien amortissable sujet à régularisation, au moyen d'une déclaration comportant toutes les indications utiles quant à la nature du biens cédé (date d'acquisition, date de cession, T.V.A payée sur l'achat, T.V.A déduite initialement et décompte de la T.V.A à reverser). Toutefois, en cas de cession (vente) d'un bien meuble amortissable avant toute utilisation, il est admis pour permettre le transfert du droit à déduction que le cessionnaire facture la taxe au nouvelle acquéreurs sans pour autant être tenu à reverser celle déjà déduite. De plus, si la déduction à porté seulement sur une partie de la taxe payée à l'achat (respect de la règle du prorata), l‟assujetti aura le droit d'effectuer une déduction complémentaire résultant de la différence entre la taxe la taxe facturé et la taxe déduite. Par ailleurs, lorsque pour des raisons de force majeur tels que le vol ou un sinistre par exemple, un bien donnant lieu à amortissement devient inutilisable, aucune réintégration n'est opérée et la déduction est définitive. Compte tenu de sa portée, la notion de force majeure gagne à être définie dan son sens exact. Ainsi, un vol ou un incendie qui aurait pu être évité ne constitue pas un cas de force majeure, toutes les conditions de preuve doivent être réunies Remarque8 Calcul du prorata: La déduction de la T.V.Aayant grevé les biens amortissables n'étant pas intégrale dans les cas, le législateur à fixe la modalité de calcul dans l'hypothèse ou les redevables n'acquittent pas la T.V.A sur la totalité de leur affaires. Ainsi, le montant de la taxe dans la déduction est autorisé est réduit selon le pourcentage appelé Prorata, résultant du rapport entre: Dune part, au numérateur: Le chiffre d'affaires soumis à la T.V.Aen toutes taxe comprise Le chiffre d'affaires afférent à l‟exportation de produits passible de cette taxe. Le chiffre d'affaires réalisé en franchise de la taxe. Il est précisé à cet égard que les chiffres d'affaires ayant traits aux exportations et aux livraisons en franchise doivent être majorés de la T.V.Adont le paiement n'est pas exigé. Cette majoration ne doit intervenir que pour les seuls produits qui serait normalement taxables, s'ils n'étaient pas exportés ou livrés en franchise. D'autre part, au dénominateur: Les sommes portées au numérateur, majorées du montant du chiffre d'affaire provenant d'affaire exonérées ou situées hors du champ d'application de la T.V.A . Le pourcentage, ainsi dégagé est arrondi à l'unité immédiatement supérieure. En autres termes, lorsque le résultat du calcul donne par Exemple 99,12% ou 64,56% le pourcentage peut être arrêté respectivement à 100% ou 65%. Remarque: Les sommes ne doivent pas figurer ni au numérateur, ni au dénominateur: 268

Les livraisons à soi même imposable à la T.V.A Les cessions d'éléments d'actifs. Les opérations n'ayant pas de caractère commercial. Les remboursements de frais non imposable (frais de transport avancés pour le compte de l'acheteur). Entreprises englobant des secteurs d'activité différents: Pour chaque entreprise, les chiffres d'affaires retenus pour la détermination du pourcentage de déduction défini ci-dessus, sont ceux réalisés par l'entreprise pour l'ensemble de ses activités. Cependant, l'administration peut exceptionnellement, autoriser ou obliger les redevables englobant des secteurs différents, à déterminer leur pourcentage de déduction distinctement pour chaque secteur d'activité. Dans cette éventualité, chaque secteur d'activité est considérer comme une entreprise distinct. D'une manière générale aucune dérogation au régime des droits commun (pourcentage unique) ne peut être envisagé, lorsque pour l'entreprise considérer dans son ensemble, les divers opérations qu'elles effectuent, relève d'une même fonction économique. L'expression Fonction économique désigne la diverse activité exercée en faite par une même personne pour mettre un produit à la disposition du consommateur ou deb l'utilisateur. Ainsi ne peuvent être autorisés à opter: Les industriels dont l'activités est limitées au traitements des produits agricoles et de la pêche (huilerie, conserverie)quel que le régime fiscal de produits et sous produit obtenus. Les industriels effectuant de l‟opération taxable et des opération exonérées, des lors que ces opérations résultent d'une même technique (même technique, même outillage, même procédé, etc). En revanche, des dérogations aux droits communs peuvent être admises lorsqu'une même entreprise effectue deux ou plusieurs fonctions économiques différentes, quelque soit le régime fiscal applicable à ces opérations. Ainsi, les entreprises peuvent être autorisées à adopter plusieurs pourcentages qui: -D'une part fabriquent ou extrait des produits ou effectuent des travaux immobiliers, -D'autre part, revendent en état des produits même s'ils sont de même nature ou encore rendent des services sans lien direct avec leur première activité. Exemple: 1er secteur: extraction de matériaux de construction, travaux publics et location de matériels de travaux publics. 2éme secteur: Transport public de marchandise par camion et location de véhicules de transport public. Modalité de fractionnement de l'activité: Les entreprises adoptant un pourcentage distinct par secteur d'activité, doivent dans les 30 jours à compter de leur décision, en faire par écrit la déclaration à l'inspection des impôts dont elles dépendent. Cette déclaration est indépendante de celle concernant les pourcentages de déduction. 4. Régularisation dans le temps: Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer chaque année, avant le 31 mars, à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de déduction provisoire qu‟ils appliquent pendant l'année en cours et les éléments globaux utilisés pour leur détermination. A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage des opérations réalisées au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet. Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux pourcentages initiaux, une régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année suivante, en fonction du pourcentage réel. 269

Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le cas ou le pourcentage est inférieur de plus de 5 points aux pourcentages initial, ou ouvre droit à une déduction complémentaire, s'il est supérieur. Exemple: En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la T.V.A facturée s'élève à 5000 DA Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit: 5000 x 80%=4000 DA Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%, fait apparaître une variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une déduction complémentaire. Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été de: 5000 x 92%=4600 DA L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de: 4600-4000= 600 DA Remarque9 Aux termes de l'article 40 du code des T.C.A, les redevables sont tenu de communiquer chaque année, avant le 31 mars, à l'inspection qui les exerce, le ou les pourcentages de déduction provisoire qu'il appliquent pendant l'année en cours et les éléments globaux utilisés pour leur détermination. A la fin de chaque année civile, ils déterminent le pourcentage de déduction tel qu'il se dégage des opérations réalisées au cours de la dites année, sur l'imprimé prévu à cet effet. Si le pourcentage ainsi dégagé se révèle inférieur ou supérieur de plus de cinq centièmes aux pourcentages initiaux, une régularisation doit intervenir, au plus tard le 20 mars de l'année suivante, en fonction du pourcentage réel. Cette révision donne lieu d'un reversement au trésor, de l'excédent de la taxe déduite dans le cas ou le pourcentage est inférieur de plus de 5 points au pourcentages initial, ou ouvre droit à une déduction complémentaire, s'il est supérieur. Exemple: En l'an 2000, une entreprise achète des biens amortissables pour une valeur de 50.000 DA la T.V.A facturée s'élève à 5000 DA Le pourcentage initial applicable à l'année 2000 étant de 80%, elle déduit: 5000 x 80%=4000 DA Le pourcentage réel, déterminé d'après les opérations réalisées en l'an 2000 s'élevant à 92%, fait apparaître une variation en hausse qui excède 5% et permet à l'entreprise d'obtenir une déduction complémentaire. Sur la base du pourcentage réel de l'année 2000 la déduction globale aurait été de:5000x92%=4600 DA L'entreprise peut en conséquence, bénéficier d'une déduction complémentaire de:4600-4000= 600 DA NB : Mécanisme de déduction : A chaque transaction, la taxe sur la valeur ajoutée, calculée sur le prix du bien ou du service au taux qui lui est propre, est exigible, déduction faite de la TVA qui a grevé le coût des divers éléments constitutifs du prix. Exemple 1: Un bien a été fabriqué par un industriel «B» au moyen de matières premières qu‟il a achetées à un autre fabricant «A» pour le prix de 4000 DA hors TVA. La vente des matières premières est frappée d‟un taux de TVA de 7%.

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«B» a vendu le bien fabriqué au grossiste «C» pour 7000 DA hors TVA, et celui-ci le revend au détaillant «D» pour le prix de 8000 DA hors TVA. La vente de ce bien est frappée d‟un taux de TVA de 17%. Le bien est vendu au détail par le commerçant «D» au consommateur pour le prix de 10.000 DA. «D» est un détaillant assujetti à la TVA mais n‟ouvrant pas droit à la déduction. A chacun des stades de circuits de production et de commercialisation, la taxe due à l‟État est calculée comme suit: Vente de matières premières par A à B La taxe s‟élève à 4000 DA x 7% = 280 DA 280 DA Vente du bien fabriqué par B à C La taxe s‟élève à 7000 DA x 17% = 1190 DA Moins la taxe calculée sur 280 DA les achats au premier stade 910 DA 910 DA Vente du grossiste C au détaillant D La taxe s‟élève à 8000 DA x 17% = 1360 DA Moins la taxe calculée sur 910 DA 450 DA les achats précédents 450 DA TOTAL : 1640 DA Exemple 2 : Une entreprise individuelle relevant de plein droit du régime réel d‟imposition dépose mensuellement ses déclarations. Son activité principale est l‟achat revente. Elle a réalisé au cours du mois de janvier 2010 les opérations suivantes : • achat de matières premières : 50.000 x 7% = 3.500 DA • achat d‟un bien d‟équipement : 100.000 x 17% = 17.000 DA • frais de transport : 20.000 x 17% = 3.400DA • règlement d‟une facture Sonelgaz : 10.000 x 7% = 700DA • vente de produits : 70.0 0 0x1 7%=11 . 900DA 60.000 x 17% = 10.200DA Au cours du mois de février 2010, l‟entreprise a réalisé les opérations ci-après : • achat d‟un bien d‟équipement : 60.000 x 17% = 10.200 DA • vente de produits : 120.000 x 17% = 20.400 DA Le calcul de la taxe due au titre des déclarations des mois de janvier et février s’effectue comme suit - Déclaration du mois de janvier 2010 : • le montant de la TVA collectée est égal à : 11.900 DA + 10.200 DA = 22.100 DA • le montant de la TVA déductible est égal à : 3.500 DA + 17.000 DA +3.400 DA + 700 DA = 24.600 DA. • le montant de la TVA à verser au Trésor : 22.100 - 24.600 = -2500 DA - Déclaration du mois de février 2010 : • le montant de la TVA collectée s‟élève à : 20.400 DA (120.000 x 17%). • le montant de la TVA déductible s‟élève à : 10.200 (60.000 x 17%). • le montant de la TVA à verser au Trésor : 20.400 - 10.200 = 10..200 DA. • Report de la taxe déductible sur le mois suivant : • 10.200 - 2.500 = 7.700 • Montant de la TVA à verser au trésor au titre du mois de février 2010 : 7.700 DA. 9-6 Les régularisations : 271

En principe, les déductions de TVA régulièrement opérées par un redevable présentent un caractère définitif. Cependant, elles peuvent être remises en cause dans certains cas expressément et limitativement prévus par la loi et donnent lieu au versement de la TVA déduite

---------------oo00oo---------------Question 448 Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes? Réponse: Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est de 7% sans droit à déduction. (art 23-14 et 41-10 du CTCA). Remarque Article 23 Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %. Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après : NB : 9 % (taux réduit) pour les biens et services qui représentent un intérêt particulier sur le plan économique, social ou culturel. 14)- les commissionnaires et courtiers dont l‟activité est fixée par voie réglementaire ; Article 41 Est exclue du droit à déduction, la taxe sur la valeur ajoutée ayant grevé : 10)- les commissionnaires et courtiers ;

---------------oo00oo---------------Question 449 La TVA initialement déduite pourra telle faire l‟objet de réintégration, donc remise en cause ? Réponse Outre les cas de reversement de la taxe sur la valeur ajoutée déduite, prévues aux articles 37 et 38 du C.T.C.A, à savoir : - La disparition des marchandises, sauf en cas de force majeur ; - Lorsque l‟opération n‟est pas effectivement soumise à la TVA ; - Lorsque l‟opération est définitivement considérée comme impayée ; - Le défaut de conservation d‟un bien ayant ouvert droit à déduction, dans le patrimoine de l‟entreprise pendant une durée de 5 (cinq) ans, ou l‟abondant de la qualité de redevable de la TVA. La déduction opérée doit être également remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux. Par contre, un redevable client ne peut être recherché pour un rappel en la matière lorsqu‟il a respecté les conditions générales de déduction de la TVA (ci-après) : - Avoir la qualité de redevable ; - La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ; - La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ; - Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ; - La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05). Remarque 272

LA FACTURE Toute vente de biens ou prestation de services effectuée entre les agents économiques doit faire l‟objet d.une facture. Le vendeur est tenu de délivrer la facture et l‟acheteur de la réclamer. Elle doit être délivrée dès la réalisation de la vente ou de la prestation de services. Dans ses relations avec le consommateur, le vendeur doit obligatoirement délivrer la facture si celui-ci en fait la demande. La facture doit comporter les mentions, ci-après , se rapportant à l’agent économique : 1)-Mentions relatives au vendeur : - Nom et prénom (s) de la personne physique ; - Dénomination ou raison sociale de la personne morale ; - Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l‟adresse électronique ; - Forme juridique de l‟agent économique et nature de l‟activité ; - Capital social, le cas échéant ; -Numéro du registre du commerce ; - Numéro d‟identification statistique ; - Mode de paiement et date de règlement de la facture ; - Date d‟établissement et numéro d‟ordre de la facture ; - Dénomination et quantité des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ; - Prix unitaire hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ; - Prix total hors taxes des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées ; - Nature et taux des taxes et/ou droits et/ou contributions dus, suivant la nature des biens vendus et/ou des prestations de services réalisées. - La taxe sur la valeur ajoutée n.est pas mentionnée si l‟acheteur en est exonéré ; - Prix total toutes taxes comprises, libellé en chiffres et en lettres. 2°) Mentions relatives à l’acheteur : - Nom et prénom (s) de la personne physique ; - Dénomination ou raison sociale de la personne morale ; - Forme juridique et nature de l‟activité ; - Adresse, numéros de téléphone et de fax ainsi que, le cas échéant, l‟adresse électronique ; - Numéro du registre du commerce ; - Numéro d‟identification statistique. - Si l‟acheteur est un consommateur, la facture doit mentionner son nom, prénom (s) et adresse. La facture doit être revêtue du cachet humide et de la signature du vendeur, sauf lorsqu‟elle est établie par voie télématique tel que prévu par les dispositions de l‟article 11 ci-dessous, étant entendu que ce dernier procédé ne peut être utilisé lorsqu.il s‟agit de règlement de dépenses publiques. Toutefois, les agents économiques qui exercent des activités de service public et qui délivrent un nombre important de factures les mettant dans l‟impossibilité pratique de respecter l‟obligation prévue à l‟alinéa 1er du présent article, sont autorisés à conserver la forme en usage de leur facture. Le prix total, toutes taxes comprises, comprend, le cas échéant, tous rabais, remises ou ristournes accordés à l‟acheteur et dont les montants sont déterminés lors de la vente et/ou lors de la prestation de services, quelles que soient leurs dates de règlement. Il est entendu au sens des dispositions de l’article 5 ci-dessus par : Remise : Toute réduction de prix accordée par le vendeur en raison notamment de l‟importance de la quantité des biens commandés ou achetés et/ou de la qualité ou des spécificités de la profession de l‟acheteur ou du prestataire de services ; 273

Rabais : Toute réduction de prix octroyée par le vendeur pour compenser un retard de livraison et/ou un défaut de qualité d‟un bien vendu ou la non-conformité d‟une prestation de services ; Ristourne : Toute réduction commerciale accordée par le vendeur pour récompenser la fidélité d‟un acheteur. Elle se calcule sur le chiffre d‟affaires hors taxes réalisé avec ce dernier au cours d.une période donnée. Lorsque les frais de transport ne sont pas facturés séparément ou ne constituent pas un élément du prix unitaire, ils doivent être énumérés expressément en marge de la facture. Sont énumérés expressément sur la facture, les suppléments de prix et notamment les intérêts dus pour vente à terme et les frais constituant une charge d‟exploitation pour le vendeur tels que la rémunération d‟intermédiaires, les commissions, les courtages et les primes d‟assurance lorsqu.ils sont payés par le vendeur et facturés à l‟acheteur. Les sommes perçues au titre de la consignation de l‟emballage récupérable ainsi que les frais avancés pour le compte d‟un tiers doivent figurer sur la facture lorsqu‟ils ne font pas l‟objet d.une facture séparée. La facture doit être lisible et ne comprendre aucune tâche, rature ou surcharge. La facture est réputée régulière lorsqu‟elle est extraite d‟un carnet à souches dénommé facturier quelle que soit sa forme ou établie sous la forme dématérialisée à travers le recours à un procédé informatique. Le facturier est un carnet à souches comprenant une série ininterrompue et chronologique de factures sur lesquelles devront figurer, lors de la réalisation de la transaction, les mentions définies au niveau des articles 3 et 4 ci-dessus. Un facturier ne peut être entamé sans que le précédent ne soit totalement épuisé. La facture régulièrement annulée doit faire l‟objet d.une mention « facture annulée » inscrite clairement en diagonale. Par dérogation aux dispositions du présent décret, il est permis l‟établissement et la transmission de la facture par voie télématique, qui constitue un système de télétransmission de factures comportant un ensemble de matériels et de logiciels permettant à une ou plusieurs personnes d‟échanger des factures à distance. L‟utilisation du procédé visé à l(alinéa précédent doit intervenir conformément aux modalités et procédures définies par arrêté conjoint des ministres chargés du commerce, des finances et des télécommunications. DU BON DE TRANSFERT Lorsque l‟agent économique procède au transfert de ses biens à destination de ses unités de stockage, de transformation, de conditionnement et/ou de commercialisation sans qu.il y ait transaction commerciale, il est tenu de justifier le mouvement de ses produits par un bon de transfert. Le bon de transfert, daté et numéroté, doit accompagner les biens durant leur transfert et être présenté à la première réquisition des officiers de police judiciaire et des agents de contrôle habilités. Il doit comporter les mentions ci-après se rapportant à l’agent économique : - Nom et prénom (s), dénomination ou raison sociale ; - Adresse, numéros de téléphone, fax et, le cas échéant, l‟adresse électronique ; - Numéro du registre du commerce ; - Nature et quantité des biens transférés ; - Adresses du lieu d.expédition et du lieu de destination des biens transférés ; - Signature et cachet humide de l.agent économique ; - Nom, prénom (s) du livreur ou du transporteur et toute pièce justifiant sa qualité. 274

DU BON DE LIVRAISON ET DE LA FACTURE RECAPITULATIVE Il est admis l‟utilisation du bon de livraison en remplacement de la facture pour les transactions commerciales répétitives et régulières portant sur la vente de biens à un même client. Une facture récapitulative des transactions effectuées est établie conformément aux dispositions de l‟article 17 ci-dessous. Le bon de livraison doit comporter, outre le numéro et la date de la décision autorisant l‟utilisation du bon de livraison visée à l‟article 16 ci-dessous, le nom, prénom (s), numéro de la carte d‟identité du livreur ou du transporteur et les mentions visées aux articles 3 et 4, (alinéa 1er) ci-dessus. Il obéit aux mêmes conditions de validité édictées par les dispositions de l‟article 10 cidessus. L‟autorisation d‟utilisation du bon de livraison est accordée expressément aux agents économiques par décision de l‟administration chargée du commerce. La facture récapitulative visée à l‟article 14, (alinéa 2) ci-dessus doit comporter les ventes réalisées par le vendeur avec chaque client, durant une période d‟un (1) mois et ayant fait l‟objet de bons de livraison dans les conditions visées aux articles 14 à 16 ci-dessus. Elle est établie dès l‟expiration de la période mensuelle précitée. La facture récapitulative doit faire référence aux mentions obligatoires prévues par les articles 3 et 4 (alinéa 1er) ci-dessus ainsi qu.aux numéros et dates des bons de livraison établis. N° 1392 MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA du 02 novembre 2008 Objet : Contentieux fiscal : Remise en cause de la TVA initialement déduite. La présente note a pour objet de préciser aux services fiscaux le traitement contentieux à réserver aux réclamations et recours introduits par les requérants qui contestant la réintégration de la TVA/Achats initialement déduite, opérée à leur encontre suite aux rejets des factures établies par leurs fournisseurs qualifiés de fraudeurs ou de mauvaise moralité fiscale. En effet, les services taxateurs ont considéré, sans se fonder sur une base légale, que la déduction de la TVA/Achats opérée par ces redevables clients est irrégulière au motif que leur fournisseurs n‟ont pas respecté leurs obligations fiscales ou bien parce qu‟ils sont inscrits sur le fichier des fraudeurs. Il est à remarquer, à cet égard, que pour remettre en cause la déduction de la TVA, les services taxateurs ont tendance à se focaliser beaucoup plus sur la situation fiscale des fournisseurs ayant facturé la taxe et semblent se désintéresser totalement de celle du client. En principe, le bien fondé de la déduction doit être recherché d‟abord dans les conditions générales de déduction de la TVA à l‟effet de s‟assurer que le redevable –client a bien respecté ces conditions, notamment celles relatives aux limites et exclusions prévues par les articles 39 à 41 du Code des TCA. Aussi, la démarche à retenir pour le règlement de ces affaires contentieuses doit s‟inscrire dans le cadre des principes fondamentaux régissant le droit à déduction de la TVA, lesquels dont rappelés ci-après : 1)- Rappel des principales conditions de déduction de la TVA : L’affection du bien ou service à une opération taxable Pour que la déduction soit valable, il ne suffit pas d‟avoir la qualité de redevable. Encore faut-il que la déduction soit opérée dans le cadre de l‟exploitation. Aussi, les biens et services non utilisés pour les besoins de l‟exploitation d‟une activité imposable sont-ils exclus du droit à déduction. En outre, la déduction n‟est admise que si, après ou sans transformation, les matières, produits ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la taxe conformément aux dispositions de l‟article 32 du C.TCA. 275

Respect de la règle du prorata pour les redevables partiels : Les non redevables de la TVA tels que les personnes exerçant à titre exclusif une activité exonérée de TVA au sens de l‟article 9 du C.TCA, sont totalement exclus du droit à déduction. En revanche, les personnes qui réalisent simultanément des opérations taxables et exonérées, bénéficient d‟une déduction partielle déterminée en fonction d‟un prorata de déduction calculé suivant les conditions prévues par l‟article 39 du C.TCA. Justification de la TVA déductible : Le redevable qui procède à la déduction de la taxe ayant grevé des biens et services doit être en mesure d‟en justifier par la mention de la taxe sur les factures d‟achats. Cette mention de la taxe est le moyen utilisé pour la transmission du droit à déduction, ce qui justifie l‟obligation faite aux redevables de faire apparaitre distinctement sur les factures qu‟ils établissent le montant de la TVA ainsi que le prix net des marchandises et des services. Il convient de préciser à cet effet, que la facture justifie simplement le droit à déduction, mais ne peut en aucune façon créer ce droit. De ce fait, la déduction n‟est admise que si le fournisseur est légalement autorisé à faire figurer la taxe sur ce document. C‟est ainsi qu‟une facture correspondant à des opérations fictives (facture par prête-nom par exemple) n‟ouvre droit à aucune déduction pour celui qui a reçu la facture. Par ailleurs, ces factures ou autres documents en tenant lieu, ne peuvent être utilisés pour l‟exercice du droit à déduction que dans la mesure où ils comportent les renseignements identifiants à la fois le vendeur et l‟acheteur en application des conditions de facturation prévues par le décret exécutif N°05-468 du 10 Décembre 2005. Exigibilité de la taxe chez le fournisseur et naissance du droit à déduction : En vertu des dispositions de l‟article 30 du C.TCA modifié par l‟article 19 de la loi de finances pour 2008, le droit à déduction prend son origine dans l‟exigibilité de la taxe chez le fournisseur (livraison, encaissement – débit). En effet, le droit à déduction (vente ou prestation de service) devient exigible chez le redevable de cette taxe, c‟est-à-dire chez le fournisseur des biens ou des services. Le droit à déduction coïncide, avec la date d‟exigibilité de la taxe « d‟amont » correspondante, (exigibilité et déduction vont désormais de pair). Ainsi lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur de biens ou de marchandises, la taxe est exigible au moment où le client en prend livraison. Et que par conséquent, prend naissance le droit à déduction. Par contre, lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur de travaux ou de prestataire de service, la taxe est exigible au moment de l‟encaissement du prix. Il en résulte que le client ne peut opérer la déduction de la taxe qu‟à la date du paiement et non pas celle de la facturation. Aussi, d‟autres cas particuliers peuvent se présenter en fonction des autres éléments entraînant l‟exigibilité de la TVA pour certaines opérations définies à l‟article 14 du C.TCA. Toutefois, compte tenu des aménagements apportés au principe du droit à déduction par la loi de finances complémentaires 2006 et la loi de finances pour 2008, trois (03) situations peuvent se présenter, telles que reprises dans le tableau ci-après : DEDUCTION DE LA TVA ARTICLE 20 DU C.TCA Avant intervention LFC 2006 LFC 2006 LF 2008 « la déduction ne peut être effectuée que sur la déclaration déposée par les assujettis à la TVA au titre du chiffres d‟affaires du mois suivant celui de l‟établissement de la facture, mémoire ou document d‟importation. Toutefois, en ce qui concerne les biens soumis à amortissements la déduction peut être opérée au titre du mois de l‟acquisition ou de la création de ces biens. - la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement acquittée. - la déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été exigible. 276

Exigibilité = droit que l‟administration peut faire valoir pour réclamer auprès du redevable le paiement de la TVA. En effet, c‟est l‟exigibilité qui détermine la période au titre de laquelle le montant des opérations imposables doit faire l‟objet d‟une déclaration avec paiement de la TVA correspondante. Le contribuable est en droit de prétendre à la déduction de la TVA dès l‟établissement de la facture avec le respect de la règle du décalage d‟un mois pour les biens et les services. Le droit à déduction est conditionné au paiement de la TVA supportée. La déduction de la TVA est liée à l‟exigibilité de cette taxe chez le fournisseur, ainsi qu‟il est précisé supra. 2)- Remise en cause de la déduction : Le bien fondé de la déduction opérée par le contribuable doit être recherché dans les conditions générales de déduction, notamment celles inhérentes à la facturation et à l‟exigibilité de la taxe commentées ci-dessus. De ce fait, lorsque la déduction a été effectuée dans ces conditions elle ne peut être remise en cause, même s‟il est relevé que la moralité fiscale du fournisseur ayant facturé cette taxe est jugée incorrecte du fait qu‟il ne respecte pas ces obligations fiscales ou s‟il est inscrit sue le fichier des fraudeurs. En effet, il est considéré à ce titre, que lorsqu‟il s‟agit d‟un fournisseur régulièrement suivi par les services fiscaux, mais qui ne procède pas à la déclaration et au paiement de la taxe qu‟il a facturée ou s‟il est inscrit sur le fichier des fraudeurs, il en est personnellement responsable et devrait être régularisé en conséquence. Quant à la déduction opérée par le client, elle est régulière et ne devrait être en aucun cas remis en cause pour ce motif. Aussi, est-il signalé que la commission centrale de recours a redu des décisions lors de l‟examen d‟affaires similaires au titre des quelles il a été retenu que l‟inscription sur la liste des fraudeurs de certaines fournisseurs ne peut être considéré comme motif de rejet de la déduction de la TVA / achat, figurant sur des factures régulières, opérée par les clients. Cette position est confortée par l‟arrêté N°07 / 116 redu par la Chambre Administrative de la Cour de CHLEF en date du 03/07/2007 statuent en faveur d‟un contribuable dont la demande de remboursement a fait l‟objet d‟un rejet par l‟administration fiscale au motif que l‟un des fournisseurs de ce dernier est inscrit sur le fichier des fraudeurs. En remettant en cause le fondement du rejet retenu par l‟administration fiscale, la Chambre Administrative de la Cour de CHLEF n‟a fait que confirmer un principe fondamental de la TVA : le droit à déduction ouvert à ce contribuable dans la mesure où la TVA est mentionnée sur ses factures régulièrement établies. Toutefois, la déduction opérée doit être remise en cause lorsqu‟il est constaté que la facture établie porte sur une transaction commerciale fictive ou si le fournisseur est un contribuable non localisé et inconnu des services fiscaux. 3)- Modalités de traitement des réclamations : Compte tenu de ce qui précède, les services fiscaux sont appelées à procéder à l‟abandon des rappels de TVA mis à la charge de cette catégorie de contribuables lorsqu‟il établi que les fournisseurs dont la moralité fiscale est jugée incorrecte ( non respect des obligations fiscales actes frauduleux, etc.) sont régulièrement suivis par les services fiscaux, tout en s‟assurant du respect par les redevables clients des conditions des déductibilité de cette taxe, lequel est apprécié en fonction des dispositions régissant le droit à la déduction applicables à la date de réalisation de l‟opération d‟achat. Par contre, s‟il est constaté que la remise en cause de la déduction est due à une facture portant sur une opération fictive ou si le fournisseur n‟est pas localisé les rappels de TVA opérés doivent être maintenus, car dans les deux cas il s‟agit de fausse facturation.

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Il en est de même, pour les cas de contrats de sous-traitances, lorsqu‟il est établi que l‟entreprise de travaux n‟est pas en mesure de justifier le paiement effectif du prix du contrat qui a été facturé par ses sous-traitants, et la comptabilisation desdites opérations. Par ailleurs, l‟attention des services fiscaux est également attirée sur le fait que la situation fiscale des fournisseurs ne peut constituer un motif de rejet des demandes de remboursement des crédits de TVA correspondant à des montants de TVA déductible et régulièrement acquittée. Les prescriptions de la présente note sont applicables à toutes les réclamations et recours dont les décisions n‟ont pas été rendues à ce jour.

---------------oo00oo---------------Question 450 Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ? Réponse les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l‟article 50 bis du CTCA ; à savoir : - la tenue d‟une comptabilité régulière en la forme - la production d‟un extrait de rôle ; - la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire - le précompte de la TVA sollicité en remboursement doit porter sur des exercices non atteints de prescription - les demandes de remboursements de crédits de la TVA doivent être introduites avant le vingt (20) du mois qui suit le trimestre civil durant lequel le crédit a été constitué. Cependant, pour les redevables partiels, ces demandes doivent être introduites avant le vingt (20) avril de l‟année qui suit la constitution du crédit - le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment en application des dispositions de l‟article 30 du CTCA - le crédit de la taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à imputation, il doit être annulé par le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement - le montant du crédit de la taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicité doit être égal ou supérieur à 1.000.000 DA. Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles, aucune condition relative au montant n‟est arrêtée.

---------------oo00oo---------------Question 451 Quel est le taux de la TVA applicable aux prestations d‟études, de suivi et de contrôle des constructions de logements sociaux ? Réponse: Le taux de la TVA applicable aux prestations d‟études, de suivi et de contrôle des constructions de logements sociaux est le taux normal de 19 %, conformément à la législation en vigueur, dans la mesure où ces prestations ne relèvent pas de celles citées par l‟article 23-5 du CTCA, à savoir, les opérations de viabilisation, de construction et de vente des locaux à usage d‟habitation qui elles relèvent du taux réduit de 9 %. Remarque1 Article 23 Modifie par les articles 79 et 80 de la loi de finances pour 1996, 51 de la loi de finances pour 1997, 36 de la loi de finances 1998, 38 de la loi de finances pour 1999, 42 de la loi de finances pour 2000, 21 de la loi de finances pour 2001, 42 de la loi de finances pour 2003, 18 de la loi de finances pour 2004, 25, 26 de la loi de finances 2006 , 28, 29 et 30 de la loi de 278

finances 2007, 18 de la loi de finances 2008 et 17 de la loi de finances complémentaire pour 2009, 30 de la loi de finances 2011, 17 de la loi de finances 2014 et 32 de la loi de finances 2015 . Le taux réduit de la taxe sur la valeur ajoutée est fixé à 9 %. Il s'applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après : 5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation Remarque2 N° 648 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010du septembre 2010 Objet : Taux de la TVA applicable aux études, suivi et contrôle des constructions de logements sociaux. Référence : Votre envoi du 27/06/2010. Par envoi cité en référence, vous portez à ma connaissance que vos architectes rencontrent des difficultés quant à l‟application du taux réduit de la TVA aux prestations d‟étude, de suivi et de contrôle des constructions de logements. Aussi, demandez-vous à connaître le taux à appliquer à ce type de prestations, et les références des textes qui le prévoient. En réponse, j‟ai l‟honneur de vous confirmer les termes de ma correspondance N° 439 MF/DGI/DLRF/SD3/2010 du 22 Juin 2010 adressée à la délégation de Guelma et au titre de laquelle, il est précisé que les dispositions de l‟article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires ne concernent que les opérations de viabilisation, de construction et de vente des locaux à usage d‟habitation. Aussi, les prestations d‟étude et de management des projets de construction ne faisant pas partie des opérations suscitées, relèvent-elles par conséquent, du taux normal de 17% de la TVA. Veuillez agréer, Monsieur le Président, l‟expression de ma parfaite considération. N° 619 /MF/DGI/DLRF/SD3/2010 Du septembre 2010 Objet : Taux de la TVA applicable aux opérations de construction de logements d’astreinte et de fonction. Référence : Votre envoi N° 829/W.T/SG/2010. Par envoi cité en référence, vous posez la question de savoir si les opérations de construction de logements d‟astreinte et de fonction sont concernées par le taux réduit de 9% de la TVA prévu par les dispositions de l‟article 23.5 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires. En réponse, j‟ai l‟honneur de vous faire connaître que les dispositions de l‟article en cause, s‟appliquent à toutes les opérations de vente et de construction de locaux à usage d‟habitation et ce, quelque soit le type de logement réalisé. Aussi, les constructions de logements d‟astreinte et de fonction relèvent du taux réduit de 9 % de la TVA. Pour ce qui est des études de management et de suivi des constructions, celles-ci sont assujetties au normal de 19 % de la TVA. Veuillez agréer, Monsieur le wali, l‟expression de ma parfaite considération.

---------------oo00oo---------------Question 452 Quelles sont les conditions de remboursement de la TVA ? Réponse : Les conditions de remboursement des crédits de la TVA sont celles édictées par l’article 50 bis du Le bénéfice du remboursement de la TVA est subordonné aux conditions ci-après : - la tenue d‟une comptabilité en la forme régulière par l‟entreprise bénéficiaire ; - la production d‟un extrait de rôle apuré ou d‟un échéancier de paiement ; 279

- la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l‟entreprise; - Le crédit de la TVA doit être constitué de la TVA/achats régulièrement déduits notamment en application des dispositions de l‟article 30 du CTCA ; - les demandes de remboursement de crédit de TVA doivent être introduites dans un délai de douze (12) mois à compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s‟est constitué ledit crédit. Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au remboursement, mais le crédit en question ouvrira droit au report aux fins de déduction sur les opérations ultérieures. Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur à 5% du montant du chiffre d‟affaires réalisé au titre du mois civil, les demandes de remboursement peuvent êtres introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui durant lequel le crédit a été constitué. - Le crédit de taxe dont le remboursement a été demandé ne peut plus donner lieu à imputation, il doit être annulé par le redevable dès le dépôt de sa demande de remboursement ; - Le montant du crédit de taxe constaté au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicité doit être égal ou supérieur à un million de dinars (1.000.000,00)

---------------oo00oo---------------Question 453 Quelles sont les procédures de remboursement de la TVA ? La procédure de remboursement de la TVA Pour obtenir le remboursement de la TVA, le redevable doit, dans la limite du délai de prescription fixé à quatre ans, déposer en même temps que la déclaration de son chiffre du mois, un dossier. Le dossier doit comporter les documents suivants : - une demande de remboursement en double exemplaire dont l‟imprimé est fourni par l‟administration fiscale en indiquant le motif de la restitution, le montant de la taxe à restituer pour chaque période d‟imposition avec un décompte précis, appuyé de pièces justificatives (certificats douaniers, factures et toute autre document probant) ; - les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt régulier des déclarations à souscrire ; - le relevé en double exemplaire des factures d‟achat comportant sur trois colonnes, les noms et adresses des fournisseurs, la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes correspondantes ; - la justification du montant des ventes réalisées à l‟exportation ou en franchise de taxe par la présentation des certificats d‟exportation ou des attestations d‟achats en franchise, qui seront visés par le service puis restitués. Le dossier une fois instruit par le service d‟assiette à l‟échelon de wilaya, est transmis au directeur régional pour visa de conformité puis à l‟administration centrale (direction du contentieux) pour visa, avis et transmission au service d‟ordonnancement. S‟agissant du dernier cas de remboursement de la TVA (différence entre le taux de la TVA applicable lors de l‟acquisition de matières ou produits et le taux de la TVA applicable à la cession de produits), il y a lieu d‟apporter les précisions suivantes : - d‟abord, la demande de remboursement dont le modèle est joint en annexe doit être consécutive à l‟existence d‟un précompte qui se répercute depuis au moins trois mois consécutifs.

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- ensuite, le dossier de remboursement doit comporter outre les attestations de mise à jour requises, un état récapitulatif mensuel retraçant: - les achats ou importations effectués, justifiés par des factures ou documents douaniers mentionnant le montant effectif de l‟achat hors taxe ou le montant CAF soumis à la taxation à l‟importation ainsi que le taux de TVA appliqué. Enfin, la demande de remboursement doit être servie comme suit : - utilisation de l‟imprimé dont les caractéristiques sont définies dans le modèle joint en annexe ; - signature de ladite demande par le redevable qui doit comporter également les visas de l‟inspecteur chargé de la vérification du dossier de remboursement, du directeur des impôts de wilaya et du directeur régional territorialement compétent. Une fois instruit, le dossier comportant les états et les pièces justificatives (en copies) doit être adressé selon les errements habituels à l‟administration centrale aux fins de mandatement. Cas de restitution de la TVA concernant les BIENS WAKFS : Le principe de restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de construction de BIENS WAKFS obéit à des règles spécifiques. Ce principe est institué par l‟article 37 de la LF 2002, dont les modalités et les conditions sont fixés par le décret exécutif n° 03-257 du 22-07-2003. Remarque N° 270MF/DGI/DCTX/SDCTX-TVA dule 21 février 2007 Objet : Restitution de la TVA grevant les opérations de construction et de préservation des BIENS WAKFS. Référence :- Article 37 de la loi de finances pour 2002. - Décret exécutif N°03-257 du 22 juillet 2003 fixant les conditions et modalités de mise en oeuvre des dispositions de l’article 37 de la Loi de finances pour 2002. La présente circulaire a pour objet de commenter le décret exécutif N°03-257 du 22 juillet 2003 fixant les conditions et les modalités de mise en oeuvre des dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2002. I)- INSTITUTION DU PRINCIPE DE RESTITUTION DE LA TVA APPLICABLE AUX OPERATIONS DE PRESERVATION ET DE CONSTRUCTION DE BIENS WAKFS : Principe de la restitution : Le principe de la restitution de la TVA ayant grevé les opérations de préservation et de construction de BIENS WAKFS a été institué par les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2002 au profit des structures relevant du Ministère des affaires Religieuses et des WAKFS et des Associations Religieuses. Il est utile de remarquer à cet effet, que l‟autorisation de la restitution de la TVA au profit de ces structures constitue une dérogation aux règles de fonctionnement de la TVA en ce sens qu‟en principe la charge de la TVA est supportée par les dites structures en leur qualité de consommateur final. Mais, pour des considérations d‟ordre social et religieux, les pouvoirs publics ont eu pour objectif à travers cette mesure d‟encourager et de faciliter la construction de nouvelles mosquées et la réhabilitation de celles dont l‟état est défectueux. Définition des BIENS WAKFS : Sont qualifiés de BIENS WAKFS, les biens tels que définis par la loi N°91-10 du 27 Avril 1991 relative aux BIENS WAKFS (J.O. N° 21 du 8 Mai 1991). Il s‟agit particulièrement des lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé l‟enseignement du CORAN, à savoir les mosquées et les écoles coraniques. II)- CHAMP D’APPLICATION DE LA LOI AUTORISANT LA RESTITUTION DE LA TVA RELATIVE AUX BIENS WAKFS : 281

Sont situées dans le champ d‟application de la loi sur la restitution de la TVA les opérations de construction et celles de préservation qui consistent en le recensement et le maintien en bon état des BIENS WAKFS. Les opérations de construction sont celles qui portent sur les travaux de réalisation de nouvelles bâtisses destinées à abriter les lieux où sont célébrés les rites religieux et ceux où est dispensé l‟enseignement du CORAN. Quant aux opérations de préservation des BIENS WAKFS, elles concernent d‟une part, les travaux d‟entretien et de réfection des immeubles et d‟autre part, les opérations de recensement des BIENS WAKFS engagés par les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS. III)- MODALITES ET CONDITIONS DE REMBOURSEMENT : a)- Modalités : Le gestionnaire du BIEN WAKF qui désir obtenir la restitution de la TVA doit déposer, auprès de la Direction des Impôts de Wilaya dont relève le lieu de situation du bien WAKF, une demande manuscrite indiquant la nature des opérations réalisées et le montant de la taxe à restituer. Par gestionnaire du BIEN WAKF il y a lieu d‟entendre, soit les structures habilitées du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS lorsque les dépenses ont été engagées par ces structures, soit les Associations ou les Comités Religieux lorsque les dépenses ont été engagées sur leurs propres fonds. La demande formulée doit être accompagnée d’un dossier comprenant les pièces désignées ci-après Formulaire de restitution de la TVA : Le formulaire doit être renseigné dans toutes ses rubriques suivant le modèle joint en annexe. Lorsque la demande de restitution est formulée par une association ou comité religieux, ce formulaire doit être visé par les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS certifiant que les opérations de préservation et de construction ont été effectivement réalisées et qu‟elles ont porté sur des BIENS WAKFS. - Copie du devis estimatif des travaux certifié par un bureau d‟études spécialisé ; - Copie de l‟agrément de l‟association religieuse établi par les services habilités de la wilaya concernée ; - Un chèque barré libellé au nom de la structure habilitée du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS ou de l‟Association religieuse suivant le cas. b) - Conditions de remboursement de la TVA : Justification de la TVA facturée : Pour l‟obtention de la restitution de la TVA, le gestionnaire du bien wakf doit obligatoirement présenter les pièces justificatives de la TVA facturée par l‟entrepreneur de travaux, le fournisseur des matériaux de construction ou le bureau d‟études ayant réalisé la conception du projet. La réalisation effective des travaux : La restitution de la TVA n‟est admise que lorsque les travaux de construction et d‟entretien ont été effectivement réalisés. La réalisation effective des opérations est attestée par les services habilités du Ministère des Affaires Religieuses et des WAKFS et la Direction des Impôts de Wilaya concernée en apposant leurs visas sur le formulaire de restitution de la TVA. Le cout estimatif des travaux : Les travaux de construction et de préservation des BIENS WAKFS doivent faire l‟objet d‟un devis estimatif certifié par un bureau d‟études spécialisé. L’agrément de l’association religieuse :

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Pour solliciter la restitution de la TVA, l‟association religieuse doit être dument agréée par les services habilités de la wilaya dont elle relève. Source de financement des dépenses : Les demandes de restitution de la TVA formulées par des associations religieuses ne sont admises que si les opérations de construction et de préservation des BIENS WAKFS ont été financées par leurs fonds propres. Ce qui signifie que les opérations financées par une tierce personne n‟ouvrent pas droit à la restitution de la TVA. c) - Instruction du dossier : L‟instruction du dossier est effectuée par la Sous Direction du Contentieux au niveau de la Direction des Impôts de Wilaya. Dans le cadre de l‟instruction, le service doit s‟assurer que les opérations de construction et de préservation ont porté sur des BIENS WAKFS tels que définis par la loi relative aux BIENS WAKFS et que les travaux ont été effectivement réalisés. Il doit également authentifier les factures présentées et déterminer le montant de la taxe à restituer. Le dossier ainsi instruit est transmis directement à la Direction Centrale du Contentieux pour décision et mandatement accompagné du compte rendu du Direction des Impôts de Wilaya. Les dispositions de la présente circulaire doivent faire l‟objet d‟une large diffusion à l‟ensemble des services concernés. Les difficultés éventuellement rencontrées dans l‟exécution des prescriptions qui précèdent doivent être portées à ma connaissance sous le timbre de la présente.

---------------oo00oo---------------Question 454 Quelles sont les bénéficiaires de l‟avance forfaitaire de 50% en cas de demande de remboursement? Réponse Le bénéfice d‟une avance financière: Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte de TVA, peuvent bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d.une avance financière dès le dépôt de la demande. Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires. L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le service gestionnaire du dossier. Cette avance doit être versée, par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande. Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande. Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des finances Remarque Cette avance qui était réservée aux contribuables qui relèvent de la DGE à été élargie à tous les assujettis qui ont fonds la demande à partir du 01/01/2015 Article 50 quater Crée par l’article 8 de la loi de finances 2013 et modifie par l’article 39 de la loi de finances pour 2015. Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative

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aux lois de finances, d‟une avance financière après le dépôt de la demande et la vérification de la validité des documents et des pièces présentées. Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires. L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le service gestionnaire du dossier et sous sa responsabilité. Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande. Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande. Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des finances.

---------------oo00oo---------------Question 455 Quelles sont les raisons des exonérations accordées en matière de Taxe sur la valeur ajoutée avec ou sans droit à déduction ? Réponse Exonération Avec ou sans Droit à déduction Les raisons et les niveaux d’exonérations : Les raisons de l’exonération L’exonération est motivée par plusieurs raisons de nature différente à savoir : Raisons d’ordre économique : Le législateur cherche à l‟aide de certaines exonérations d‟encourager l‟activité de certains secteurs de l‟économie. L‟exportation, la pêche… Raisons d’ordre social : L‟objectif d‟aider les personnes démunies ou celles ayant des charges dépassant leur pouvoir d‟achat a été retenu par la loi organique de cet impôt en faisant bénéficier certains produits de grande importance d‟une réduction sur le prix d‟achat obtenue par la suppression de la TVA sur l‟opération. Exemple : Exonérer les produits de large consommation (lait, farine….) Raisons d’ordre culturel : Dans le but de développer l‟action culturelle, l‟Etat a exonéré les œuvres culturelles de la TVA. Exemple : C‟est pour cette raison que les journaux, les publications, les livres, les travaux de composition, d‟impression et de livraison y afférents, la musique imprimée ainsi que les CDROM reproduisant les publications et les livres sont exonérés. En somme, la diversité des facteurs autorisant l‟exonération est à la base de la variété des avantages accordés à chaque type d‟opérations. Les niveaux d’exonérations : La figure ci-dessous nous présente les trois niveaux d‟exonération de la TVA selon l‟accumulation des avantages. C‟est ainsi que plus qu‟on monte dans la pyramide plus que les avantages deviennent plus conséquents. Accumulation des avantages de l’exonération. Opérations du premier niveau : Opérations exonérées sans droit à la déduction 284

Ce type d‟opérations regroupe les opérations exonérées sans droit à la déduction de la TVA grevant les inputs utilisés pour obtenir le produit ou le service. Pour mieux expliquer ce genre d‟opérations, partons du premier exemple donné par le code des impôts à savoir la vente du pain. Cette dernière autre qu‟à consommer sur place n‟est pas soumise à la TVA mais le vendeur n‟a pas droit de déduire (récupérer) la TVA qu‟elle a payé en amont sur le prix de revient. C‟est ainsi qu‟il ne peut pas déduire la TVA sur les matières qu‟il a utilisées dans la fabrication : matières premières, fourniture, matériel, eau, électricité, téléphone…… De ce qui précède, nous pouvons remarquer que cette catégorie d‟opérations bénéficie d‟un seul avantage à savoir qu‟elle échappe à l‟imposition de la TVA tout au long du processus de production et de commercialisation. Cela signifie que ni la boulangerie ni le distributeur du pain ne peut appliquer la TVA. En résumé, ces opérations sont exonérées à l‟aval, c‟est à dire au stade final et sans droit à déduction. Opérations du deuxième niveau : Opérations exonérées avec droit à la déduction En plus du premier avantage cité ci-haut, ces opérations ouvrent droit à la personne assujettie de déduire la TVA en amont. Pour illustrer ce principe, nous retenons l‟exemple des ventes des engrais. Cette opération profite d‟une exonération de la TVA et de la possibilité de déduire la TVA grevant les matières et les services entrant dans la fabrication de ces produits. Là il y a un double avantage (exonération et déduction). Opérations du troisième niveau : Opérations bénéficiant du régime suspensif Cette catégorie a la chance d‟accumuler trois avantages simultanément : L‟exonération à la vente. La déduction de la TVA en amont La possibilité d‟achat des matières sans payer carrément la TVA, (suspension de la TVA). Ce troisième avantage permet à l‟assujetti de gagner du temps et de mieux gérer sa situation financière en général et celle de la trésorerie en particulier. En effet, l‟assujetti peut acheter les biens dont-il a besoin pour son activité sans qu‟il paie la TVA et attendre la déduction ou le remboursement après. L‟exportation est le meilleur exemple d‟illustration. Cependant, l‟exportateur ne facture pas la TVA à son client non résident et peut récupérer la TVA qu‟il a payé à son fournisseur ou bien choisir une autre voie sans passer par la deuxième en optant pour le régime suspensif qui lui offre d‟acquérir les biens en franchise de la TVA. 1)- exonérations sans droit à déduction ou exonérations simples : Elles obligent l‟assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA sans pouvoir pour autant la récupérer. 2)- exonérations avec droit à déduction : Elles permettent à l‟assujetti à vendre en hors taxe et à acheter ses inputs avec TVA qu‟il pourra récupérer par le biais de la déduction ou du remboursement

---------------oo00oo---------------Question 456 Quel et le rôle de la Franchise de TVA sur le plan social et économique ? Réponse Comparatif entre une entreprise soumise à TVA et une autre bénéficiant de la franchise de base de TVA. Hypothèses d'un achat de 100.00 HT d'un produit soumis à TVA 17% et revendu en l'état à un 285

particulier (prix public) à 300.00 A)- Entreprise classique soumise à TVA Prix d'achat HT 100.00 TVA 17% (TVA récupérable) Prix d'achat TTC 117.00 Prix de vente TTC 300.00 Dont TVA 51.00 Prix de vente HT 249.00 TVA due 51.00 TVA récupérable 17.00 TVA à payer 51.00 - 17.00 = 34.00 Marge nette = 300.00 – (117.00 + 34.00) = 149.00 Entreprise bénéficiant de la franchise de base de TVA Deux option possibles : Affecter cet avantage à une meilleure rentabilité (garder le même prix public de 300 DA) Faire profiter le client de cet avantage en baissant le prix public et en gagnant des parts de marché. Bien sûr toutes les solutions intermédiaires sont possibles Option prix bas et accroissement de la part de marché Prix d'achat HT 100.00 TVA 17% (TVA non récupérable) Prix d'achat TTC 117.00 Marge nette à 149.00 (équivalente à une entreprise soumise à TVA) Prix de vente public = 117.00 + 149.00 = 266.00 soit 11% de baisse de prix de vente Option prix public identique au bénéfice d'une plus forte marge Prix d'achat HT 100.00 TVA 17% (TVA non récupérable) Prix d'achat TTC 117.00 Prix public 300.00 Marge nette 300-117.00 = 183.00 (+ 22% de marge).

---------------oo00oo---------------Question 457 Sachant que pour établir les rôles de régularisations en 2018, en matières d‟impôts directe elle concerne l‟année 2014, est ce que l‟année de prescription est la même en matière de la TVA ? Réponse Non en matière de la TVA, l‟année 2014 est prescrite, les services peuvent établir les rôles au titre de 2013, et ce conformément à la note ci après N°3984 /MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 19 août 2000 Objet : Régularisations fiscales ; délais de prescription Référence : V/E N°139/DRI/CH/SDOF/2000. Par correspondance rappelée en référence, vous demandez à connaître si les dispositions de l‟article 154 du CTCA, peuvent être élargies à tous les droits payables au comptant ou par voie de retenue à la source (déclaration G.50). En réponse, j‟ai l‟honneur de porter à votre connaissance que le délai de prescription fixé à quatre (04) ans, permettant aux services de réparer les omissions, insuffisances ou erreurs commises dans l‟établissement des impositions, s‟apprécie distinctement pour chaque catégorie d‟impôts : Les impôts Directs (CIDTA art. 326-1° - 327) : 286

Le droit de reprise pour la mise en recouvrement des rôles pour l‟ensemble des impôts directs et taxes assimilées « droits simples et pénalités proportionnelles » court à compter du dernier jour de l‟année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à la taxation. Par exemple : Pour les revenus de l‟année 2000 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2001), le délai de reprise expire le 31.12.2004. Par exemple Pour les revenus de l’année 2012 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2013), le délai de reprise expire le 31.12.2016. Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l‟année au cours de laquelle a été commise l‟infraction considérée. Pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en matière de taxes perçues au profit des collectivités locales (TF. TA.) le délai de quatre ans court à compter du 1er Janvier de l‟année au cours de laquelle est établie l‟imposition. Les taxes sur le Chiffre d’affaires (CTCA art .154) : En matière de TVA et taxes assimilées (TIC, TSA) le délai court à partir du 1er Janvier de l'année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. A titre d'exemple : Les services peuvent jusqu'au 31.12.2003 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2000 A titre d'exemple : Les services peuvent jusqu'au 31.12.2016 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2013 Droits de Timbre : (CT. Art 27-27) : L'action en reprise court à compter du jour de l'exigibilité des droits. Exemple : pour les droits de timbre exigibles le 20.02.2000, le délai de prescription pour le recouvrement de ces droits expire le 20.02.2004. Droits d'Enregistrement (CE. Art. 197-198) : La prescription de l'action en reprise court à compter du jour de l'enregistrement d'un acte ou autres documents ou de la déclaration. Est suivant l’ancrage juridique à savoir le CPF Article 105 Les omissions totales ou partielles constatées dans l‟assiette des droits, impôts et taxes, les insuffisances, les inexactitudes ou les erreurs d‟impositions, peuvent être réparées par l‟administration des impôts, selon le cas, dans les conditions et dans les délais prévus aux articles 106 et 107 ci-dessous. I)- Impôts directs et taxes assimilées Principe général Article 106 1)- Sous réserve des dispositions particulières prévues à l‟article 107 ci-dessous, le délai imparti à l‟administration pour la mise en recouvrement des rôles motivés par la réparation des omissions ou insuffisances constatées dans l‟assiette des impôts directs et taxes assimilées ou par l‟application des sanctions fiscales auxquelles donne lieu l‟établissement des impôts en cause, est fixé à quatre (4) ans. Pour l‟assiette des droits simples et des pénalités proportionnelles à ces droits, le délai de prescription précité court à compter du dernier jour de l‟année au cours de laquelle est intervenue la clôture de la période dont les revenus sont soumis à la taxation. Pour l‟assiette des pénalités fixes à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l‟année au cours de laquelle a été commise l‟infraction en cause. 287

Toutefois, ce délai ne peut en aucun cas, être inférieur au délai dont dispose l‟Administration pour assurer l‟établissement des droits compromis par l‟infraction en cause. Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre. 2)- le même délai est imparti à l‟administration pour la mise en recouvrement des rôles supplémentaires établis en matière de taxes perçues au profit des collectivités locales et de certains établissements. Le point de départ de ce délai, étant toutefois fixé, dans ce cas, au 1er Janvier de l’année au titre de laquelle est établie l’imposition. Remarque Pour les revenus de l’année 2011 imposables au titre de cette même année (même déclarés en 2012), le délai de reprise expire le 31.12.2015. Pour les pénalités fixées à caractère fiscal, le délai de prescription court du dernier jour de l’année au cours de laquelle a été commise l’infraction considérée. Article 107 1)- Tout erreur commise soit sur la nature, soit sur le lieu d‟imposition de l‟un quelconque des impôts et taxes établis par voie de rôles peut, sans préjudice du délai fixé à l‟article précédent, être réparée jusqu'à l‟expiration de la deuxième année suivant celle de la décision qui a prononcé la décharge de l‟impôt initial. 2)- Toute omission ou insuffisance d‟imposition révélée, soit par une instance devant les tribunaux répressifs, soit à la suite de l‟ouverture de la succession d‟un contribuable ou de celle de son conjoint, peut, sans préjudice du délai fixé à l‟article suscité être réparée jusqu'à l‟expiration de la deuxième année qui suit celle de la décision qui a clos l‟instance ou celle de la déclaration de succession. Les impositions établies après le décès du contribuable, en vertu du présent article, ainsi que toutes autres impositions dues par les héritiers du chef du défunt, constituent une dette déductible de l‟actif successoral pour la perception des droits de mutation par décès. Prescription et restitution en matière de revenus de capitaux mobiliers Article 108 L‟action du Trésor en recouvrement de la retenue à la source applicable aux revenus de capitaux mobiliers est soumise à la prescription de quatre (04) ans prévue par l‟article 159 cidessous, le délai a pour point de départ la date de l‟exigibilité des droits et amendes. Article 109 L‟action en restitution des sommes indûment ou irrégulièrement perçues par suite d‟une erreur des parties ou de l‟administration est prescrite par un délai de trois (3) ans à compter du jour du paiement. Lorsque les droits sont devenus restituables par suite d‟un événement postérieur, le point de départ de la prescription prévue précédemment est reporté au jour où s‟est produit cet événement. La prescription est interrompue par des demandes signifiées après ouverture du droit au remboursement. Elle est également interrompue par une demande motivée adressée par le contribuable au directeur des impôts de wilaya par lettre recommandée avec accusé de réception. II)- Taxes sur le chiffre d'affaires Action de l'administration Article 110 Le délai par lequel se prescrit l’action de l’administration est fixé à quatre (04) ans : 1)- pour asseoir et recouvrer la taxe sur la valeur ajoutée ; 2)- pour réprimer les infractions aux lois et règlements qui régissent cette taxe. 288

Toutefois, lorsque le contrevenant est en état d‟arrestation, l‟assignation, devant le tribunal compétent, doit être donnée dans le délai d‟un mois à compter du jour de la clôture du procès verbal. Le délai de prescription prévu ci-dessus est prorogé de deux (2) ans, dès lors que l‟administration, après avoir établi que le contribuable se livrait à des manœuvres frauduleuses, a engagé une action judiciaire à son encontre. Article 111 Le délai de prescription décompté en année civile court à compter du 1er janvier de l’année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. Toutefois, en cas de manœuvres commises par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction, la prescription ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions. Remarque Les services peuvent jusqu'au 31.12.2015 exercer le droit de reprise à l'égard des opérations réalisées et taxables au cours de l'année 2012 Article 112 La prescription est interrompue par : a)- les demandes signifiées ; b)- le paiement d‟acomptes ; c)- les procès – verbaux établis selon les règles propres à chacune des administrations habilitées à verbaliser d)- le dépôt d‟une demande en remise de pénalités ; e)- la notification des résultats d‟une vérification de comptabilité prévue à l‟article 20-6 du code des procédures fiscales. La notification du titre de perception interrompt également la prescription courant contre l‟administration et y substitue la prescription de droit commun. La prescription courant contre l‟administration se trouve valablement interrompue à la date de la première présentation d‟une lettre recommandée ou du titre exécutoire, soit à la dernière adresse du redevable connue de l‟administration, soit au redevable lui même ou à son fondé de pouvoir. Et ce qui prouve que l’année de prescription diffère c’est la note ci après N° 07 /MF/DGI/DRV/SDNP/B1/RA/2002 du 2002 Objet : Computation du délai de prescription. J‟ai l‟honneur de vous faire connaître que les services chargés du contrôle rencontrent des difficultés quant à l‟application des termes de la note N°3484/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 19.08.2000 traitants des modalités de computation du délai de prescription applicable en matière des impôts directs et de TVA dont les contribuables, fortement soutenus par leurs conseillers fiscaux réclament la remise en cause des régularisations antérieures et également des redressements en cours d‟émission par les Directions des Impôts de Wilaya et les Services des Recherches et Vérifications. Dès lors, afin de préserver les intérêts du trésor , et en attendant d‟unifier les règles régissant la prescription en matière de vérification de comptabilité en aménageant en conséquence les dispositions légales concernées , il est suggéré de compléter la note citée ci-dessus et de proroger la prescription en matière de TVA en se basant sur l‟article 154 du code des TCA qui prescrit qu‟ « en cas de manœuvre commise par un redevable et ayant eu pour effet de dissimuler l‟exigibilité des droits ou toute autre infraction , la prescription ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions ». Par conséquent, je vous prie de bien vouloir me faire connaitre votre avis sur la présente 289

interprétation afin d‟informer les services qui demeurent en attente pour la notification de l‟année 1998.

---------------oo00oo---------------Question 458 Disposant du note interdisant la déductibilité de la TVA relative aux frais d'hébergement (hôtel) ou de restauration j'ai constaté en la postant sur le forum que certains membres (en même temps des professionnels de la comptabilité) n'ont pas été convaincus par ce qui y est mentionné sur cette note. Réponse 1)- Pour ce qui de la première interrogation, l‟administration fiscale a toujours rejeté la récupération de la TVA mentionnée sur les factures d‟hébergement et de restauration. En effet, elle considère que les prestations y afférentes n‟ont pas été utilisées dans le cadre d‟une opération imposable à la TVA. Le dernier consommateur des prestations de restauration et d‟hébergement étant l‟employé, cette taxe n‟est pas récupérable car elle ne remplit pas les conditions exigées pour sa récupération.

---------------oo00oo---------------Question 459 Les fabricants sont-ils des grossistes concernés par l‟article 41-14 du CTVA ? Réponse Précisons que l‟article 41-14 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires exclut de la récupération de la TVA toutes les ventes en gros pour lesquelles il n‟est pas présenté l‟état détaillé des clients prévu par l‟article 224-1 du code des impôts directs. Les fabricants sont considérés comme des grossistes puisqu‟ils revendent leurs produits soit à des grossistes, soit à des revendeurs ; La notion de « ventes en gros » a été définie par l‟article 5 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires dont voici le contenu : Article 5 Sont considérées comme vente en gros : - les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par de simples particuliers ; - les livraisons de biens faites à des prix identiques, réalisées en gros ou au détail ; - les livraisons de produits destinés à la revente qu‟elle que soit l‟importance des quantités livrées.

---------------oo00oo---------------Question 460 Le fait générateur de la TAP et TVA en matière de promotion immobilière est-il constitué par le contrat de vente sur plan, ou par l‟établissement de l‟acte notarié ? Réponse Posons- nous une question : Le contrat de vente sur plan permet-il au souscripteur de vendre ses droits acquis au niveau de la construction ? La réponse est évidemment non ? En matière de bien immeuble, le transfert de propriété de manière définitive ne peut se faire que par acte notarié ; Le contrat de vente sur plan est un acte qui engage les deux parties contractantes ; il peut être assimilé à une simple promesse de vente comportant de nombreuses conditions suspensives. 290

Le droit à la propriété du bien peut être remis en cause à n'importe quel moment par les deux parties, le souscripteur ou le promoteur. Le promoteur peut remettre en cause le droit à la propriété du souscripteur si ce dernier ne se libère pas du prix au fur et à mesure de l‟avancement des travaux ; Le souscripteur peut refuser de prendre possession du bien si le promoteur ne respecte pas les conditions techniques de réalisation. Le contrat peut également être rompu en cas d‟accord amiable des deux parties. En outre, la prise de possession du bien est subordonnée à la délivrance d‟un certificat de conformité. En matière civil, la promesse de vente comportant des conditions suspensives n‟entraîne pas le transfert de propriété. Ce dernier ne peut intervenir que lorsque toutes les conditions suspensives ont été levées. Conclusion : Le contrat de vente sur plan ne garantit pas un transfert définitif du droit de propriété et ne saurait par conséquent constituer un fait générateur pour la TAP et la TVA.

---------------oo00oo---------------Question 461 Est-il juste de redresser un contribuable qui a déduit la TVA d‟une facture d‟un non assujetti ? Réponse : Cela dépend de quel côté on se place. Si nous nous mettons à la place de l‟entreprise qui a récupéré en toute bonne foi cette TVA qu‟elle a payée, je dirais que l‟administration fiscale devrait se retourner contre le non assujetti, qui selon l‟article 64 du CTVA est personnellement responsable de la TVA qu‟il a indûment facturée. Plaçons -nous maintenant du côté de l‟administration fiscale et posons-nous la question : Le fisc peut-il cautionner une situation frauduleuse et autoriser la récupération d‟une TVA irrégulièrement facturée ? Dans l‟affirmative, ce serait une porte ouverte à tous les abus. Aussi, les entreprises avant de se faire délivrer toute facture, doivent s‟assurer que le vendeur est habilité ou non à facturer la TVA.

---------------oo00oo---------------Question 462 Si les travaux de sous traitance visant la réalisation d‟habitations sont soumis au taux de la TVA de 9 % ou 19 %, sachant que l‟activité principale de construction de ces immeubles relève du taux de 9 %. Réponse Le problème que vous soulevez est effectivement d‟actualité. Plusieurs services fiscaux ont redressé des sous traitants participant à la réalisation d‟immeubles destinés à usage d‟habitation qui ont facturé leurs prestations au taux de TVA de 7 %. Le prétexte invoqué reposerait sur le fait que la loi accorde ce taux au seul entrepreneur principal et non pas aux sous traitants. Avant de répondre, reprenons l‟énoncé de l‟article 23-5 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires « Article 23 : Le taux réduit de la TVA est fixé à 9 %. Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après : 5)- les opérations de viabilisation, construction et/ou ventes de locaux à usage d‟habitation »

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La lecture de cette disposition permet de relever que le seul critère d‟assujettissement exigé par la loi est représenté par le concept d‟ « opérations » (de viabilisation, construction etc), et non celui de « personnes ». Ce texte n‟intègre pas dans ce champ d‟application, ni le statut juridique des personnes intervenant dans ces opérations (personnes physiques ou morales), ni la qualité de leur intervention (entreprise principale ou sous traitant). En conséquence, les sous traitants qui interviennent directement dans la réalisation de locaux à usage d‟habitation ne sont nullement exclus du taux de 9 %, et peuvent y bénéficier dans la mesure où ils peuvent justifier que leurs travaux rentrent dans le domaine d‟application de l‟article 23-5 du CTVA. Les seules prestations qui ne peuvent bénéficier du taux de 9 % sont : - les travaux d‟installation d‟ascenseurs, - les prestations d‟études et de management des travaux de réalisation de logements de fonction.

---------------oo00oo---------------Question 463 La TVA à reverser est calculée par différence entre la TVA collectée sur les ventes et celle déductible sur les charges et sur les immobilisations. Quand la TVA à déduire est supérieure à celle perçue sur ses ventes ou prestations de service, l'entreprise possède un crédit de TVA. S'il n'est pas utilisé ultérieurement, l'entreprise peut en demander le remboursement sous certaines conditions Quelles sont les conditions pour obtenir un remboursement de crédit de TVA ? Réponse Toute entreprise dont l'activité est soumise à la TVA est susceptible de demander un remboursement de crédit de TVA. Toutefois, certaines conditions doivent être respectées. L’octroi du remboursement de la TVA est subordonne aux conditions ci-après : - la tenue d‟une comptabilité régulière en la forme; - la production d‟un extrait de rôle; - la mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par le bénéficiaire ; - les demandes de remboursement de crédit de la TVA doivent être introduites dans un délai de douze (12) mois à compter du dernier jour du trimestre au titre duquel s‟est constitue le crédit de TVA. Les demandes formulées hors délai seront définitivement irrecevables au titre du droit au remboursement, mais le crédit en question ouvrira droit au report aux fins de déductions sur les opérations ultérieures. Toutefois, lorsque le montant du crédit est égal ou supérieur a 5 % du montant du chiffre d‟affaires réalise au titre du mois civil, les demandes de remboursement peuvent être introduites dans les vingt premiers jours du mois qui suit celui durant lequel le crédit a été constitue. - le crédit de la TVA doit être constitue de la TVA/achats régulièrement déduits, notamment en application des dispositions de l‟article 30 du présent code. - Le crédit de la taxe dont le remboursement a été demande ne peut plus donner lieu a imputation, il doit être annule par le redevable des le dépôt de sa demande de remboursement. - Le montant du crédit de la taxe constate au terme du trimestre civil et dont le remboursement est sollicite doit être égal ou supérieur a un million de dinars (1.000.000 DA). Concernant les redevables partiels dont les demandes de remboursement sont annuelles aucune condition relative au montant n‟est arrêtée. 07 juillet 292

Pour les redevables partiels, le remboursement des crédits de TVA non imputables est limité à la fraction de la TVA qui est déductible selon les règles spéciales prévues à l'article 39 du code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires. La fraction de la TVA non déductible est, dans ce cas, considérée comme une charge déductible pour la détermination du bénéfice imposable. Les entreprises ayant introduit des demandes de remboursement de précompte TVA, peuvent bénéficier, en vertu des dispositions de l‟article 53 de la loi n° 84-17 du 7 juillet 1984 relative aux lois de finances, d‟une avance financière après le dépôt de la demande et la vérification de la validité des documents et des pièces présentées. Les entreprises éligibles à cette procédure sont celles qui remplissent les conditions prévues aux articles 50 et 50 bis du code des taxes sur le chiffre d‟affaires. L‟avance financière est fixée au taux de 50% calculée sur le montant du précompte confirmé formellement par le service gestionnaire du dossier et sous sa responsabilité. Cette avance doit être versée par le receveur, conformément aux sûretés qu‟exige-le principe de sauvegarde des intérêts du Trésor, à l‟issue du contrôle formel de la demande. Le versement du reliquat ne peut être effectué qu.après détermination du montant total admis au remboursement à l‟issue d‟un contrôle approfondi de la demande. Les modalités d‟application de ces dispositions seront précisées, en tant que de besoin, par un arrêté du ministre des finances.

---------------oo00oo---------------Questions 464 1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous prie de me donnée l’article 2)- quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap (facturation>>encaissement) pour les sociétés de service est avec quelle article 3)-est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé 4)-est ce que la charge d’une facture de honoraire non réglé est déductible si non pour quoi

---------------oo00oo---------------Question 465 1)-Est ce que la tva sur un achat destiné a l’exportation est récupérable si non je vous prie de me donnée l’article Réponse Exemption de la TVA. Suivant l’article 13 du CTCA qui précise Sont exemptées de la taxe sur la valeur ajoutée : I) - Les affaires de vente et de façon qui portent sur les marchandises exportées. Cette exemption est accordée à condition que : a)- le vendeur et ou le façonnier inscrivent les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du présent code par ordre de date, avec indication de la date de l'inscription, du nombre, des marques et numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises; b)- la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc.), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises pour l'exportation; c)- l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements. 293

Toutes vérifications utiles sont effectuées à la sortie des objets ou marchandises par le service des douanes et chez les vendeurs, ou façonniers par les agents du service des contributions diverses auxquels doivent être présentés les registres et pièces prescrites à l'alinéa ci-dessus, ainsi que les récépissés de transport, lettres de voitures, connaissements, traites, comptes et autres documents susceptibles de venir à l'appui des énonciations des registres. Pour les envois de marchandises effectués par la poste, les fonctionnaires des postes peuvent, au moment du dépôt des plis, paquets où boites, appeler le service local des douanes ou des impôts à procéder à la vérification du contenu en présence de l'intéressé ou de son représentant. Les reçus de la poste doivent en toute hypothèse, être rattachés au livre d'expéditions tenu par le vendeur ou le façonnier. II) - Les affaires de vente et de façon qui porte sur des marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous douane légalement institués. III) – modifie par l’article 19 de la loi de finances complémentaire pour 2008. Toutefois, sont exclues de cette exemption et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection, ainsi que les ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes, à l'exception des ventes portant sur les collections d'histoire naturelle, les peintures, aquarelles, dessins, cartes postales, sculptures originales, gravures ou estampes à l‟exception des ventes portant sur les collections d‟histoire naturelle, les peintures, aquarelles, dessins, cartes postales, sculptures originales, gravures, estampes émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans. Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux à moins que la loi n'en dispose autrement. Franchise de la TVA. Suivant l’article 42-2 du CTCA qui précise Les achats ou importations de marchandises, réalisés par un exportateur, destiné soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à l'exportation ainsi que les services liés directement à l'opération d‟exportation. Restitution de la TVA. Suivant l’article 50-1 du CTCA qui précise Les opérations de livraison de marchandises, de travaux, de biens et services a un secteur exonère ou bénéficiant du régime de l‟autorisation d‟achat en franchise de taxe. Article 32 Modifie par l’article 30 de la loi de finances pour 2017 La déduction n'est valable que si, après ou sans transformation, les matières, produits, objets ou services sont utilisés dans une opération effectivement soumise à la taxe. Toutefois, ouvrent droit à déduction : - Les opérations d‟exportation ; - Les opérations de livraison de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du régime des achats en franchise de taxe. Les opérations de ventes de produits et de services exonérés dont les prix ou marges sont réglementés

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Question 466 2)- quand est ce que il sont changer le fait générateur de la tap (facturation>>encaissement) pour les sociétés de service est avec quelle article Réponse Alignement du fait générateur de la TAP sur celui de la TVA (Article 11 de la loi de finances pour 2012) Par mesure de simplification, la loi de finances pour 2012 a aligné le fait générateur de la TAP sur celui en vigueur en matière de TVA. A cet effet, le fait générateur de la TAP est constitué pour : - Les ventes : par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise. - Les travaux immobiliers : par l‟encaissement total ou partiel du prix. - Les prestations de services : par l‟encaissement total ou partiel du prix. CTCA REGLES D'ASSIETTE ET TAUX Section 1 Fait générateur Article 14 Le fait générateur de la taxe sur la valeur ajoutée est constitué : a)- modifie par l’article 6 de la loi de finances complémentaire pour 2006. Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ; Toutefois, en ce qui concerne la vente de l'eau potable par les organismes distributeurs, le fait générateur est constitué par l'encaissement partiel ou total du prix ; Le fait générateur est constitué par l’encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de marchés publics. A défaut d‟encaissement, la TVA devient exigible au delà du délai d‟un (1) an à compter de la date de livraison juridique ou matérielle. CIDTA Section 2 bis Fait générateur Article 221 bis Créée par l’article 11 de la loi de finances 2012 Le fait générateur de la taxe sur l’activité professionnelle (TAP) est constitué : a)- Pour les ventes, par la livraison juridique ou matérielle de la marchandise ; b)- Pour les travaux immobiliers et les prestations de services, par l‟encaissement total ou partiel du prix. 3)-est ce que la tva sur les achats de service n’est pas récupérable si la facture n’est pas réglé Article.30 Modifie par les articles 7 de la loi de finances complémentaire pour 2006,19 de la loi de finances pour 2008, 24 de la loi de finances 2009, 16 de la loi de finances complémentaire pour 2010, 32 de la loi de finances 2011 et 34 de la loi de finances 2015 et l’article 30 de la loi de finances pour 2017 et modifié par l’article 34 de la loi de finances pour 2018 La déduction est opérée au titre du mois ou du trimestre au courant duquel elle a été **exigible**. Elle ne peut être effectuée lorsque le montant de la facture excédant cent mille dinars (100.000 DA), par opération taxable, est acquitté en espèces. La taxe qui n‟a pas été déduite dans le délai fixé ci-dessus, pourra être portée sur les déclarations ultérieures jusqu‟au 20 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission. 295

Elle devra être inscrite distinctement des taxes déductibles relatives à la période courante objet de déclaration Remarque La présente mesure a pour objet de faire coïncider la date limite de l‟imputation de la TVA sur achats omise d‟être portée sur la déclaration mensuelle correspondante, avec la date de souscription de la dernière déclaration G n° 50 à déposer avant le 20 décembre de l‟année qui suit celle de l‟omission en question. Pour lever l‟équivoque soulevée par cette dernière condition, il convient de préciser qu‟en l‟absence de mention expresse renvoyant au paiement ou au décaissement, il faut entendre par exigibilité la comptabilisation effective et dans le mois de l‟opération commerciale, aussi bien chez l‟entreprise fournisseur que l‟entreprise client Cette comptabilisation rend la TVA exigible chez le fournisseur à partir du 1er du mois suivant l‟opération commerciale. Il en découlera par conséquent, la naissance du droit à déduction chez le client, même si le montant correspondant n‟a pas été encore payé

---------------oo00oo---------------Question 467 Les opérations réalisées par les commissions des œuvres sociales se situent –elles dans le champ d‟application de la TVA ? Réponse Les commissions des œuvres sociales ne sont pas des redevables à la TVA dans la mesure où elles ne visent pas un but lucratif. Toutefois, et pour ce qui est des acquisitions ou prestations qu'elles paient, elles sont considérées comme un consommateur final quant au paiement de la taxe. Pour ce qui est du montant à déclarer sur G50 et en vertu des dispositions de l‟article 76 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires, toute personne effectuant des opérations passibles de la TVA est tenue de remettre cette déclaration au receveur des impôts compétent, laquelle doit comprendre le montant des affaires réalisées pour l‟ensemble de ses opérations taxables et d‟acquitter en même temps l‟impôt exigible.

---------------oo00oo---------------Question 468 Les opérations faites par des personnes soumises à l‟IFU peuvent –elles se situer dans le champ d‟application de la TVA ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 8 du CTCA, toute personne dont le chiffre d‟affaires annuel ne dépasse pas trente millions de dinars (30.000.000 DA) se situent hors du champs d‟application de la TVA .Toutefois, l‟article 3 du CPF offre la possibilité à cette catégorie de contribuable d‟opter pour le régime du réel dont les précisions sont indiquée dans la rubrique

---------------oo00oo---------------Question 469 Comment est déterminée l‟assiette imposable à la TVA pour les fabricants et distributeurs des pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes ? Réponse En application des dispositions du décret exécutif n° 07-117 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les pneus neufs importés et/ou produits localement et le décret exécutif n° 07-118 du 21/04/2007 fixant les modalités de prélèvement et de reversement de la taxe sur les huiles, lubrifiants et préparations lubrifiantes , importés ou produits fabriqués localement ,la taxe sur les pneus neufs et la taxe sur les 296

lubrifiants et préparations lubrifiantes n‟entrent pas dans l‟assiette imposable à la TVA pour les ventes effectuées par les fabricants des produits imposables .Il résulte que sur les factures établies par ces derniers ,des produits imposables ,au profit de leurs clients ,le montant de ces taxes doit figurer au dessous du montant exprimé en TTC d‟une manière distincte. La détermination de l‟assiette imposable à la TVA pour les distributeurs et revendeurs des pneus, lubrifiants et préparations lubrifiantes est identique à celle prévue pour les fabricants des dits produits. Cependant les distributeurs et revendeurs des produits imposables n‟ont aucune obligation en matière de reversement des taxes sur les pneus neufs ,les lubrifiants et préparations lubrifiantes et ce ,eu égard au fait que ces derniers ne procèdent qu‟à la récupération du montant des taxes payées par eux aux fabricants

---------------oo00oo---------------Question 470 Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont-ils exprimés en HT ou en TTC ? Réponse Les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire sont fixés par le décret exécutif n° 07-218 du 10/07/2007 (JO n° 46/2007) portant les conditions, les modalités de prise en charge et les tarifs de remboursement des frais de transport sanitaire par les organismes de sécurité sociale. Les tarifs dont il s‟agit fixés sur la base de la catégorie du véhicule utilisé et de la distance parcourue comprennent également le montant de la TVA.

---------------oo00oo---------------Question 471 Quel est le taux de la TVA applicable pour les établissements de formation ? Réponse Le taux de la TVA applicable en matière de formation est de 17 %, sauf pour les prestations d'enseignement et d'éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etat, y compris les établissements d'enseignement préscolaires, lesquelles bénéficient du taux réduit de 7% (art 23-19 CTCA)

---------------oo00oo---------------Question 472 Quel est le taux de la TVA applicable pour l‟activité d‟agent immobilier ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 23-14 du CTCA et de la lecture du décret exécutif n° 09-18 du 20 janvier 2009 (JO n °06/2009) fixant la réglementation relative à l‟exercice de la profession d‟agent immobilier, le taux réduit de la tva (7 %) sans droit à déduction ne s‟applique qu‟au titre des prestations liées au courtage immobilier. les autres prestations qui ne rentrent pas dans ce cadre sont soumises au taux normal de 17 %.

---------------oo00oo---------------Question 473 Quel est le taux de la TVA applicable aux commissionnaires en douanes? Réponse Etant donné que la profession de commissionnaire en douane est une activité réglementée régie par le décret exécutif n° 10-288 du 14/11/2010 relatif aux personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail, le taux de la TVA qui s‟applique sur les commissions perçues est de 7% sans droit à déduction.(art 23-14 et 41-10 du CTCA).

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---------------oo00oo---------------Question 474 Quelles sont les conditions de déduction de la TVA ? Réponse Pour pouvoir exercer le droit à déduction de la TVA, dans le respect des dispositions des articles 29 et suivants du CTCA, les conditions suivantes doivent être remplies : - Avoir la qualité de redevable ; - La déduction doit être opérée dans le cadre de l‟activité du client ; - La déduction a pris naissance dès l‟exigibilité de la TVA (livraison pour la vente des biens et marchandises et encaissement pour les prestations de services, autres cas d‟exigibilité sont précisés à l‟art 14 du C.T.C.A) ; - Le respect de la règle du prorata pour les redevables partiels ; - La justification de la TVA déductible par la mention de celle–ci sur des factures régulièrement établies, conformément au décret exécutif N° 05-468 du 10/12/2005 (Jo n° 80/05)

---------------oo00oo---------------Question 475 La TVA sur achat d‟un véhicule de tourisme est-elle déductible ? Réponse Le droit à déduction de la TVA supportée en amont sur l‟acquisition de véhicules de tourisme et de transport de personnes, n‟est accordé que lorsque ce dernier constitue l‟outil principal de l‟exploitation (achat revente à l‟état neuf –location de véhicules –transport public de voyageurs -exploitant de taxi –écoles de conduite). (art 41 du CTCA)

---------------oo00oo---------------Question 476 L‟exercice du droit de déduction de la TVA est –t-il limité dans le temps ? Réponse L‟exercice de ce droit demeure ouvert dans le temps mais dans la limite de la prescription quadriennale, la déduction de la TVA non déclarée sur le relevé G 50 peut être opérée dans les quatre années à compter de la date de facturation . Cette tolérance n‟est admise que lorsque le défaut de déclaration de la TVA résulte d‟une erreur ou d‟une omission involontaire de la part du redevable relative à quelques factures seulement. Ainsi, si l‟absence de déclaration de la TVA est commise d‟une manière répétitive sur un ou plusieurs exercices et qu‟elle porte sur toutes les factures, elle est, de ce fait, considérée comme un acte volontaire qui justifie l‟exclusion de la déduction.

---------------oo00oo---------------Question 477 Quel est le délai de prescription en matière de TVA ? Réponse En matière de TVA et taxes assimilées, le délai de prescription de quatre ans (04) court à compter du premier (1er) janvier de l‟année au cours de laquelle sont réalisées les opérations taxables. Il est décompté en année civile. Toutefois, en cas de manœuvres frauduleuses commises par un redevable ,le délai de 4 ans ne court qu‟à compter du jour où les agents de l‟administration ont été mis en mesure de constater l‟exigibilité des droits ou les infractions (article 110 et 111 du CPF) .

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---------------oo00oo---------------Question 478 Quelles sont les demandes de remboursement de TVA concernées par la suppression du coefficient de remboursement ? Réponse La mesure de suppression du coefficient de remboursement de crédit de TVA introduite par les dispositions de l‟article 37 de la loi de finances pour 2015 s‟applique aux demandes de remboursement introduites à compter du 1er janvier 2015 ,ainsi que celles en instance de traitement au 31-12-2014 et ce, quel que soit la phase de recours .

---------------oo00oo---------------Question 479 La TVA acquittée sur des achats de biens et services dont le mode de règlement est effectué au moyen de versement bancaire peut-elle faire l‟objet de remboursement ? Réponse Le mode de versement bancaire est considéré comme un moyen de règlement autre qu‟en espèces. Par conséquent, la condition de déduction de la TVA étant remplie, au regard du mode de paiement, la taxe est admise au remboursement.

---------------oo00oo---------------Question 480 Est-il autorisé de mentionner la TVA sur des factures établies par un forfaitaire ? Réponse En vertu des dispositions de l‟article 64 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires(CTCA), les factures établies par des redevables placés sous le régime de l‟impôt forfaitaire unique ne peuvent pas porter la taxe sur la valeur ajoutée sous peine de se voir appliquer les pénalités fiscales prévues à l‟article 114 du même code.

---------------oo00oo---------------Question 481 Quelle est la modalité d‟octroi de l‟exonération de la TVA sur l‟acquisition des équipements au profit des activités de recherches scientifiques? Réponse L‟exonération de la TVA sur les opérations d‟acquisition d‟équipements (sur le marché local ou importés) dans le cadre des activités de recherches scientifique et de développement technologique concerne les centres ,établissements et autres entités de recherche habilitées et agréées . Le bénéfice de cette exonération est conditionné par la présentation au niveau des services fiscaux territorialement compétents d‟un certificat de conformité dont le modèle est joint au décret exécutif n° 36-11 du 29/01/2011 ,afin d‟établir une attestation d‟exonération de la TVA (F21) . La liste des équipements ouvrant droit à l‟exonération de la TVA est annexée à l‟arrêté interministériel du 09/08/2012

---------------oo00oo---------------Question 482 Quelles sont les modalités de mise en œuvre de l‟exonération de la TVA des financements accordés dans le cadre des accords et conventions internationaux portant programmes de coopération ? 299

Réponse Les dispositions de l‟article 9-11 du Code des Taxes sur le Chiffre d‟Affaires (CTCA) constituent le fondement légal de l‟exonération en matière de TVA accordée pour les dons octroyés aux institutions publiques ,qui peuvent revêtir la forme de biens ou de marchandises ou encore de sommes monétaires à travers lesquelles sont acquis des biens et services . Dans les deux cas, l‟exonération est accordée dans la limite des montants de financements alloués par les accords et conventions .Toutefois ,dans le cas où l‟accord ou la convention cadre prévoit qu‟une partie de financement de ces opérations s‟effectue sur la contribution financière de la partie algérienne ,celles –ci demeurent soumises à la TVA. L‟octroi de l‟exonération est subordonné à la présentation des copies des accords et conventions cadre portant programmes de coopérations . Elles donnent lieu à la délivrance d’une attestation d’exonération (modèle F 21) .Les factures ainsi établies doivent : - être libellées au nom des bénéficiaires en l‟occurrence les départements ministériels, les institutions et les organismes publics ou, le cas échéant, au nom du prestataire chargé de l‟exécution des opérations entrant - dans ce cadre ; - être visées par le représentant de la Commission Européenne en Algérie ou ,le cas échéant ,par le directeur du programme ; - porter les références de la convention de financement spécifique.

---------------oo00oo---------------Question 483 Quels sont les biens d‟équipements et matériels acquis dans le cadre des contrats de créditbail pouvant bénéficier de l‟exonération de la TVA sur les loyers versés ? Réponse L‟exonération de la TVA prévue à partir du 27 juillet 2008 jusqu'au 31 décembre 2018 sur les loyers versés dans le cadre des contrats de crédit-bail ne concerne que les matériels et équipements produits en Algérie et utilisés exclusivement dans les activités agricoles dont la liste est fixée par Arrêté interministériel du 21/02/2012. La mise en mise en œuvre de cette exonération est conditionnée par la remise au créditbailleur de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, valable pour la durée du contrat, délivrée à cet effet par les services fiscaux. la délivrance de l'attestation d'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée est subordonnée à la présentation, aux services de l'inspection des impôts territorialement compétente, de la copie du contrat de crédit-bail et du document certifiant l'origine du matériel ou de l'équipement, objet du contrat de crédit-bail, délivré par le crédit-bailleur ( art 31 LFC 2008 modifié par l‟article 24 LFC 2009)

---------------oo00oo--------------Question 484 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OBLIGATOIREMENT SOUMISES A LA TVA ? Réponse Les opérations obligatoirement soumises à la TVA sont : 1)-Les opérations portant sur les biens meubles : - les ventes et les livraisons faites par les producteurs, - les opérations réalisées dans les conditions de gros par les commerçants importateurs, - les ventes faites, par les commerçants grossistes, - les activités de commerce multiple. 300

Par commerce multiple, il y a lieu d'entendre le commerce d'achats - reventes réalisés dans les conditions de détail lorsque : - les articles mis en vente relèvent d'au moins quatre catégories de commerce différentes quelque soit le nombre d'articles mis en vente, - le local est accessible en libre service. - les opérations de vente portant sur les alcools, les vins et autres boissons assimilées soumises au droit de circulation, - les opérations portant sur les biens meubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise. 2)-Les opérations portant sur des biens immeubles telles que : - les travaux immobiliers, - les opérations de lotissement et de vente de terrains faites par les propriétaires de terrains, - les ventes d'immeubles ou de fonds de commerce, effectuées par les personnes qui, habituellement ou occasionnellement achètent ces biens en leur nom en vue de leur revente, - les opérations d'intermédiaires pour l'achat ou la vente de biens d'immeubles ou fonds de commerce, - les opérations de construction, de viabilisation et de vente d'immeubles à usage d'habitation ou destinés à abriter une activité professionnelle, industrielle ou commerciale réalisées dans le cadre de l'activité de promotion immobilière ainsi que les opérations de viabilisation et de construction de logements sociaux, - les opérations portant sur les biens immeubles réalisées entre les unités ou établissements d'une même entreprise. 3)-Les livraisons à soi-même portant sur : - les immobilisations, - les biens autres que des immobilisations lorsque ces biens ne concourent pas à la réalisation d'opérations soumises à la TVA ou exonérées. 4)-Les prestations de services : Elles visent les opérations autres que la livraison de biens meubles corporels, telles que notamment : - les opérations de location de biens meubles ou immeubles, les prestations de services, les travaux d'études et de recherche ainsi que toutes opérations autres que les ventes et les travaux immobiliers, - les opérations de transport de personnes ou de marchandises, - les ventes à consommer sur place de produits alimentaires ou de boissons(restaurants, pâtisseries, salons de thé, débits de boisson,...) - les travaux à façon, - les opérations effectuées dans le cadre de l'exercice d'une profession libérale réalisées par les personnes physiques et les sociétés, y compris les opérations à caractère médical, paramédical et vétérinaire, - les prestations relatives à l'hébergement et à la restauration fournies par les établissements de soins autres que ceux relevant de la santé publique, - les spectacles, jeux et divertissements, - les opérations de téléphone et de télex, - les opérations réalisées par les banques et assurances, - les prestations de formation fournies par les établissements de formation agrées par l'ÉTAT.

---------------oo00oo--------------Question 485 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS SOUMISES A LA TVA PAR OPTION ? Réponse 301

Les personnes physiques ou morales qui exercent certaines activités placées hors du champ d'application de la TVA peuvent, sur leur option se soumettre volontairement à la TVA lorsqu'elles : - réalisent des opérations d'exportation, - livrent : - à des sociétés pétrolières, - à d'autres redevables de la taxe, - à des entreprises bénéficiant du régime des achats en franchise.

---------------oo00oo--------------Question 486 QUELLES SONT LES PERSONNES ASSUJETTIES A LA TVA? Réponse Sont assujettis à la TVA : Les producteurs : Par producteur, il faut entendre : 1)- Les personnes physiques ou morales qui, principalement ou accessoirement, extraient ou fabriquent les produits, les façonnent ou les transforment à titre de confectionneurs ou d'entrepreneurs de manufacture en vue de leur donner leur forme définitive ou la présentation commerciale sous laquelle ils seront livrés au consommateur pour être utilisés ou consommés par ce dernier, que les opérations de façon ou de transformation comportent ou non l'emploi d'autres matières. 2)- Les personnes physiques ou morales qui se substituent en fait au fabricant pour effectuer, soit dans ses usines, soit même en dehors de ses usines, toutes opérations se rapportant à la fabrication ou à la présentation commerciale définitive de produits telles la mise en paquetage ou en récipients, les expéditions ou dépôts desdits produits, que ceux-ci soient ou non vendus sous la marque ou au nom de ceux qui font ces opérations 3)- les personnes ou sociétés qui font effectuer par des tiers les opérations visées aux alinéas 1 et 2 ci-dessus. Les opérations de ventes en gros: Il s'agit des opérations suivantes: - les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par de simples particuliers; - les livraisons de biens faites à des prix identiques réalisées en gros ou en détail; - les livraisons de produits destinés à la revente quelle que soit l'importance des quantités livrées. Par grossiste, on entend les commerçants qui vendent soit à d'autres commerçants en vue de la revente, soit dans les mêmes conditions de prix et de quantités à des entreprises, exploitations ou collectivités publiques ou privées. Les commerçants détaillants relevant du régime du réel: Par commerçants détaillants on entend les commerçants qui effectuent des opérations de ventes dans des conditions de détail. Toutefois les commerçants détaillants relevant du régime du forfait sont exclus du champ d'application de la TVA. Les sociétés filiales : Par société filiale, on entend toute société qui, assurant l'exploitation d'une ou de plusieurs succursales d'une autre société, se trouve placée sous la dépendance ou la direction de celle-ci.

---------------oo00oo--------------Question 487 QUELLES sont les opérations exonérées dans le régime intérieur ? Réponse 302

OPÉRATIONS EXONÉRÉES Le code de la TVA prévoit un certain nombre d'exonérations tant dans le régime intérieur qu'a l'importation et à l'exportation. Les exonérations édictées, en matière de TVA, dans le régime intérieur sont : 1)- Les opérations de vente portant sur le pain, les farines panifiables utilisées à la fabrication de ce pain et les céréales utilisées à la fabrication de ces farines, ainsi que celles portant sur les semoules ; 2)- Les opérations de vente portant sur les : - lait et crème de lait non concentrés, ni additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n°04-01 du TDA) ; - lait et crème de lait concentrés, ou additionnés de sucre ou d'autres édulcorants (n° 04-02 du TDA), y compris les laits infantiles (n°19-01 du TDA) ; 33)- les opérations de vente portant sur les produits pharmaceutiques figurant dans la nomenclature nationale du médicament; 4)- Les opérations effectuées par les œuvres ayant pour but l'organisation de restaurants pour servir des repas gratuits ou à bon marché réservés aux nécessiteux et aux étudiants à condition que l'exploitation de ces restaurants ne donne lieu à aucun bénéfice. 5)- Les opérations ayant pour objet exclusif la réalisation de monuments aux martyrs de la Révolution de libération nationale ou à la gloire de l'Armée de Libération Nationale, conclues avec une collectivité publique ou un groupe régulièrement constitué. 6)-Les voitures de tourisme neuves , ou d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel), ainsi que les véhicules utilitaires neufs, ou d'une ancienneté n'excédant pas trois (03) ans d'âge d'un poids en charge total inférieur ou égal à 3.500 kg, acquis tous les cinq (05) ans par les invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d'invalidité est supérieur ou égal à soixante pour cent (60%), ainsi que les véhicules touristiques tout terrain (4/4) d'une cylindrée n'excédant pas 2500 cm3 acquis par les moudjahidine et les invalides de la guerre de libération nationale résidant dans les Wilayas du grand sud et dont le taux d‟invalidité est égal ou supérieur à soixante pour cent (60%). Les autres invalides dont le taux d'invalidité est inférieur à soixante pour cent (60%) bénéficient d'un abattement des taxes dues égal à leur taux d'invalidité. Les voitures de tourisme neuves ou usagées, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum d'une cylindrée n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les enfants de chouhada handicapés atteints d'une maladie incurable, titulaires d'une pension. Toutefois, ces dispositions ne s’appliquent pas pour les voitures excédant les cylindrées citées aux paragraphes ci-dessus ; Les véhicules susvisés peuvent être cédés, après reversement de l'avantage fiscal accordé à cette catégorie de bénéficiaires, dans les conditions suivantes : a)- reversement de la totalité de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai ne dépassant pas deux (02) ans à compter de sa date d'acquisition ; b)- reversement de la moitié de l'avantage fiscal octroyé, lorsque le véhicule est cédé dans un délai supérieur à deux (02) ans et inférieur ou égal à trois (03) ans ; c)- aucun reversement n'est exigé après trois (03) ans. Toutefois, en cas de décès du propriétaire pendant la période d'incessibilité conditionnelle précitée, les véhicules visés ci-dessus peuvent être hérités ou cédés après héritage, sans paiement de taxes. 303

La condition de cinq (05) ans, visée par les dispositions des paragraphes 1 et 3 du présent article, n'est pas exigée lorsque la réforme totale et définitive du véhicule est constatée, après accident ou toute autre cause, par les services techniques compétents. 7)- Les véhicules spécialement aménagés, d'une ancienneté de trois (03) ans maximum et d'une puissance n'excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par étincelles (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur à piston à allumage par compression (diesel) acquis tous les cinq (05) ans par les personnes atteintes à titre civil d'une paraplégie ou celles ayant subi l'amputation des deux membres inférieurs, ainsi que par les handicapés moteurs titulaires du permis de conduire de la catégorie «F» quel que soit le ou les membre (s) handicapé (s). 8)- Les fauteuils-roulants et véhicules similaires pour invalides même avec moteur ou autres mécanismes de propulsion (position n° 87-13 du TDA), les motocycles et vélocipèdes avec moteur auxiliaire spécialement aménagés pour invalides (position n°87 12-00-90 du TDA). 9)- Les biens et services ainsi que les travaux dont la liste est fixée par la réglementation relative aux activités de recherche et/ou d‟exploitation, de transport par canalisation des hydrocarbures, de liquéfaction du gaz et de séparation des gaz de pétrole liquéfiés et destinés à être affectés et utilisés exclusivement pour les activités susvisées, ainsi que les biens, services et travaux destinés à la construction des infrastructures de raffinage acquises ou réalisées par l‟entreprise SONATRACH et celles acquises ou réalisées pour son compte ainsi que les sociétés pétrolières associées et ses entrepreneurs sous-traitants œuvrant dans le secteur. 10)- Nonobstant toute disposition législative contraire, les opérations réalisées par la Banque d'Algérie et liées directement à sa fonction d'émission de monnaie, ainsi qu'à ses missions spécifiques. Ces opérations seront déterminées, en tant que de besoin, par voie réglementaire. 11)- Les marchandises expédiées, à titre de dons, au Croissant Rouge Algérien et aux associations ou œuvres à caractère humanitaire, lorsqu'elles sont destinées à être distribuées gratuitement à des sinistrés, à des nécessiteux ou autres catégories de personnes dignes d‟être secourue, ou utilisés à des fins humanitaires ainsi que les dons adressés sous toutes formes aux institutions publiques. Les modalités d'application de la présente mesure seront fixées par voie réglementaire. 12)- Les manifestations sportives, culturelles ou artistiques et, d'une manière générale, tous les spectacles organisés dans le cadre des mouvements nationaux ou internationaux d'entraide. L'exemption de la T.V.A est octroyée par décision du Directeur Général des Impôts. 13)- Sous réserve de la réciprocité, les opérations de travaux immobiliers, de prestations relatives aux télécommunications, à l'eau, au gaz et à l'électricité et de location de locaux meublés ou non, réalisées pour le comptes des missions diplomatiques ou consulaires accréditées en Algérie ou de leurs agents diplomatiques ou consulaires, ainsi que les frais de réception et de cérémonies engagés par ces missions à l'occasion de la célébration de leurs fêtes nationales. Bénéficient également de cette exemption et sous réserve de la réciprocité, les produits acquis localement par les missions diplomatiques ou consulaires ou leurs agents diplomatiques ou consulaires. Les modalités d'octroi de cette exemption ainsi que la détermination du seuil minimal du prix unitaire desdits produits seront fixées, par un arrêté conjoint des ministres chargés respectivement des finances et des affaires étrangères. 14)- A titre de réciprocité : a)- les livraisons de biens destinés à l'avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne pour leurs prestations réalisées sur des parcours internationaux. 304

b)- Les prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs ci- dessus cités et de leur cargaison : - prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et de leur cargaison : remorquage, pilotage, amarrage, pilotines, fourniture d'eau, garbage, déballastage des navires, saisissage, mouillage, balayage quai, courtage, consignation du navire, commission de recrutement de fret, téléphone à bord, expertise maritime et visites, redevances portuaires, entretien du navire, transbordement des marchandises, utilisation des gares maritimes, embarquement et débarquement, location de conteneurs, opérations de pompage, assurance avaries/ navires; - prestations de services effectuées pour les besoins directs des aéronefs et des transports internationaux réalisés par ceux-ci: atterrissage et décollage; prestations techniques liées à l'arrivée, au stationnement et au départ des aéronefs; réparation, nettoyage et entretien des aéronefs et des matériels et équipements de bord; utilisation des installations aéroportuaires pour la réception des passagers et des marchandises; usage des installations destinées à l'avitaillement des aéronefs; stationnement, amarrage et abri des aéronefs; embarquement et débarquement des passagers et leurs bagages; chargement et déchargement des aéronefs. 15)- Les contrats d'assurances de personnes tels que définis par la législation relative aux assurances. 16)- Les opérations de crédits bancaires accordés aux ménages pour l'acquisition ou la construction de logements individuels ; 17)- Les opérations de vente portant sur les poches pour stomisés, relevant de la sous position tarifaire n°90.21.90.00. 18)- Les opérations de réassurance. 19)- Les contrats d‟assurances relatifs aux risques de calamités naturelles. 20)- Les camélidés. 21)- Les intérêts moratoires résultant de l‟exécution des marchés publics nantis au profit de la caisse de garantie des marchés publics. 22)- Les opérations d'acquisition effectuées par les banques et les établissements financiers dans le cadre des opérations de crédit – bail. 23)- Les moissonneuses batteuses fabriquées en Algérie. 24)- Le papier destiné exclusivement à la fabrication et à l‟impression du livre dont les caractéristiques sont définies par arrêté conjoint du ministre chargé des finances et du ministre chargé de la culture. 25)- La création, la production et l‟édition nationale d‟oeuvres et de travaux sur supports numériques. 26)- La partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre des contrats des crédits immobiliers à moyen et à long termes, y compris celle rattachée au crédit bail immobilier. 27)- les opérations de vente de l‟orge et du maïs, relevant respectivement des positions tarifaires 10-03 et 10-05, ainsi que des matières et produits relevant des positions tarifaires 23-02, 23-03, 23-04 et 23-09, destinés à l‟alimentations de bétails. Remarque I)- Exclusion des véhicules excédant 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les invalides de la guerre de libération nationale, du bénéfice de l’exonération de la TVA : La présente mesure a pour objet de préciser que le bénéfice de l‟exonération de la TVA est accordé uniquement pour les voitures de tourisme neuves, ou d‟une ancienneté de trois (03) ans maximum d‟une cylindrée n‟excédant pas 2000 cm3 pour les véhicules à moteur essence et 2500 cm3 pour les véhicules automobiles à moteur diesel ainsi que pour les véhicules tout terrain (4x4) d‟une cylindrée n‟excédant pas 2500 cm3, acquis par les moudjahidines et les

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invalides de la guerre de libération nationale dont le taux d‟invalidité est égal ou supérieur à 60%et pour les voitures acquises par les enfants de Chouhada handicapés. En effet, l‟insertion d‟un nouveau paragraphe devrait permettre dorénavant, d‟éviter toute confusion dans la mise en application des dispositions de l‟article 9-6 suscité qui accordait le bénéfice de l‟exonération au prorata du nombre de cylindrée du véhicule et par conséquent, tous les véhicules de tourisme excédant 2000 cm3 pour les voitures (essence) et 2500 cm3 pour les véhicules (diesel) , acquis au titre de ce régime supporteront la TVA au taux normal de 19%. II)- Exclusion de l’exonération de la TVA des prestations de services effectuées pour les besoins directs des navires et aéronefs et de leur cargaison : Les dispositions de l’article 9-14 du code des taxes sur le chiffre d’affaires ont prévu l’exonération de la TVA, à titre de réciprocité, aux opérations de : 1)- Livraisons de biens et marchandises destinées à l‟avitaillement des navires nationaux et étrangers armés en cabotage international et des aéronefs des compagnies de navigation aérienne assurant des liaisons sur des parcours internationaux ; 2)- Prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur besoins directs ainsi que pour les besoins de leur cargaison. Or, il s‟avère que les services des douanes et des impôts rencontrent des difficultés de gestion et de contrôle de la régularité des opérations suscitées parfois douteuses, d‟autant plus qu‟il s‟agit de dépenses faites dans les ports algériens par des auxiliaires de transport pour le compte des armateurs/transporteurs étrangers et qui sont remboursables en devises ou en dinars algériens à vocation transférable. La mesure préconisée vise à supprimer l‟exonération de la TVA des prestations de services réalisées au profit des navires et aéronefs en cause, pour leur besoin directs ainsi que pour les besoins de leur cargaison et de maintenir l‟exonération pour les opérations d‟avitaillement. Etant une exonération qui était accordée à titre de réciprocité, les autres pays soumettront à leur tour, les navires et aéronefs algériens à la TVA. Quant aux opérations d‟avitaillement des navires et aéronefs qui sont assimilées à de l‟exportation et pour éviter de recourir à chaque fois aux interprétations de l‟article 07 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires ayant trait aux règles de territorialité, ces prestations doivent être exonérées de cette taxe. III)- Exonération de la TVA des ventes portant sur l’orge, le maïs, ainsi que les matières et produits destinés à l’alimentation du bétail : La filiale de l‟aliment de bétail est confrontée, les dernières années, à d‟énormes difficultés se rapportant d‟une part, à la demande croissante des éleveurs sur l‟aliment de bétail et d‟autre part, à la cherté des prix de ce dernier. Une telle situation a réduit considérablement l‟accès des éleveurs aux aliments et détermine la tension qui prévaut dans le secteur Afin de faire face à ces difficultés, la présente mesure a pour objet d‟exempter de la TVA les principaux produits et matières entrant dans la fabrication des aliments de bétail pour assurer une relative stabilité des prix. En pratique, elle permet d‟une part de maintenir la dynamique de croissance de l‟offre et d‟autre part, d‟encourager la production nationale.

---------------oo00oo--------------Question 488 Quelles sont les opérations exonérées à l'importation ? Réponse A l'importation les opérations exonérées concernent :

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1)- Les marchandises placées sous des régimes suspensifs des droits de douanes ci-après : entrepôt, admission temporaire, transit, transbordement, dépôt; 2)- Les marchandises faisant l'objet d'une admission exceptionnelle en franchise des droits de douanes dans les conditions prévues par le code de douanes; 3)- Les aéronefs destinés aux compagnies de navigation aérienne ; 4)- Les articles et produits bruts ou fabriqués devant être utilisés à la construction, au gréement, à l'armement, à la réparation ou à la transformation des aéronefs, écoles d'aviation et centres d'entraînement agrées; 5)- Les radoubs, réparations et transformations de navires et aéronefs algérien à l'étranger.

---------------oo00oo--------------Question 489 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS EXONÉRÉES A L'EXPORTATION ? Réponse Les opérations exonérées de la TVA à l'exportation sont : 1)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises exportées, cette exemption est accordée à condition que : - le vendeur et/ou le façonnier inscrive les envois en comptabilité ou, à défaut, sur le livre prévu à l'article 72 du code des taxes sur le chiffre d'affaires par ordre de date, avec indication de la date d'inscription, du nombre, des marques et numéros de colis, de l'espèce, de la valeur et de la destination des objets ou marchandises; - la date d'inscription en comptabilité ou au registre en tenant lieu, ainsi que les marques et numéros des colis, soient portés sur la pièce (titre de transport, bordereau, feuille de gros, etc....), qui accompagne l'envoi et soient consignés avec le nom de l'expéditeur sur la déclaration en douane par la personne chargée de présenter les objets ou marchandises pour l'exportation; - l'exportation ne soit pas contraire aux lois et règlements. 2)- Les affaires de ventes et de façon qui portent sur les marchandises d'origine nationale livrées aux magasins sous-douane légalement institués. REMARQUE : Sont exclues de l'exonération de la TVA et soumises à la taxe sur la valeur ajoutée au même taux et dans les mêmes conditions que celles faites à l'intérieur du territoire national, les ventes effectuées à l'exportation par les antiquaires ou pour leur compte et portant sur les curiosités, antiquités, livres anciens, ameublements, objets de collection ainsi que les ventes portant sur les peintures, aquarelles, cartes postales, dessins, sculptures originales, gravures ou estampes émanant d'artistes vivants ou morts depuis moins de vingt ans. Sont également exclues de l'exemption de la taxe sur la valeur ajoutée, les affaires de ventes portant sur les pierres gemmes, brutes ou taillées, les perles fines, les métaux précieux, la bijouterie, la joaillerie, l'orfèvrerie et les autres ouvrages en métaux précieux à moins que la loi n'en dispose autrement. BASE D'IMPOSITION Le chiffre d'affaires imposable comprend le prix des marchandises, des travaux ou de services, tous frais, droits et taxes inclus à l'exclusion de la taxe sur la valeur ajoutée ellemême. I)- POUR LES VENTES: Le chiffre d'affaires est constitué par le montant des ventes, c'est à dire le montant des sommes versées par l'acquéreur des biens. A cette base imposable, il y a lieu d'ajouter certains éléments et d'en déduire d'autres. Les éléments à inclure dans la base imposable sont : - les frais de transport, s'ils sont à la charge du vendeur; 307

- les frais d'emballage dont la valeur constitue un élément du prix de vente de la marchandise dans le cas d'une marchandise vendue en emballage perdu; - les droits et taxes appliqués ou produits ou marchandises à la date de leur mise à la consommation ou dédouanement et calculés sur la valeur coût assurance-fret (C.A.F) des marchandises importées; Les frais constituant une charge d'exploitation, tels que notamment : - la rémunération des intermédiaires ayant contribué à la vente, lorsque cette rémunération est à la charge du vendeur, - les commissions, courtages, primes d'assurances et tous les frais payés par le vendeur et facturés au client. - les suppléments de prix constitués par les intérêts pour vente à terme et d'autres majorations; - les recettes accessoires résultant de : - la vente de déchets neufs d'industrie, - la vente d'emballages reçus perdus, - toutes autres prestations diverses rendues à titre accessoire. Les éléments exclus de la base imposable sont : - les rabais, remises, ristournes accordés et escomptes de caisse, - les droits de timbres fiscaux, - le montant de la consignation des emballages devant être restitués au vendeur contre remboursement de cette consignation, - les débours correspondant au transport effectué par le redevable lui-même pour la livraison. REMARQUE : Pour les opérations de vente portant sur les produits pétroliers, le chiffre d'affaires imposable est constitué comme suit : - au stade de la production par le prix de vente à la sortie des usines exercées; - au stade de la distribution et exclusivement dans les conditions de vente en gros, sur la marge de gros. II)- POUR LES VENTES FAITES PAR LES ENTREPRISES DÉPENDANTES: Ces ventes sont celles faites par : - une société filiale d'une société assujettie à la TVA; - une société dont un commerçant assujetti à la TVA possède une partie du capital directement ou par personnes interposées; - un commerçant possédant directement ou par personnes interposés, une partie du capital d'une société redevable de la TVA. Pour ces ventes, la base imposable est constituée non pas par le prix de vente de la société ou du commerçant redevable à la société ou entreprise acheteuse, mais par le prix de vente appliqué par cette dernière. III)- POUR LES ÉCHANGES DE MARCHANDISE: La base imposable est constituée par la valeur des biens ou marchandises livrés en contrepartie de ceux reçus, c'est à dire le prix qui aurait été facturé à un client à la même date et pour les mêmes biens ou marchandises ou, à défaut, celui facturé par un concurrent. Si l'échange se fait avec soulte, la valeur normale du bien échangé doit être majorée de la soulte chez celui qui la reçoit. IV)- Pour les travaux IMMOBILIERS: Le chiffre d'affaires imposable est constitué par le montant des marchés, mémoires ou factures ainsi que les recettes et indemnités accessoires s'y rapportant, telles que : - les indemnités pour interruption de travaux versées à l'entrepreneur, - les compléments de prix. V)- POUR LES PRESTATIONS DE SERVICES:

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La base imposable comprend, en principe, la totalité des sommes constituant la contrepartie du service rendu. Toutefois, pour certains assujettis le chiffre d'affaires imposable est déterminé comme suit : Commissionnaires de transport et transitaires La base imposable est constituée par la totalité des sommes encaissées par eux. Néanmoins, peuvent être soustraits du chiffre d'affaires imposable : - les frais de transport, lorsque c'est un tiers qui effectue le transport; - les frais de chargement et de déchargement des marchandises; - les frais de manutention; - les droits et taxes payés à l'importation. Commissionnaires et adjudicataires de droits communaux Lorsque les droits sont perçus pour leur propre compte, la base imposable de la TVA est constituée par le montant des recettes diminué du montant de l'adjudication versée à la commune. Lorsque les droits sont perçus pour le compte de la commune, la base imposable à la TVA est constituée par leur rémunération fixe ou proportionnelle convenue avec la commune. Lotisseurs, marchands de biens immobiliers et de fonds de commerce Le chiffre d'affaires est constitué par la différence entre le montant de la vente et le prix d'achat majoré des frais, droits et taxes acquittés par l'acquéreur à l'exclusion de la TVA ellemême. VI)- POUR LES LIVRAISONS A SOI-MÊME Livraisons à soi-même de biens meubles : La base imposable est constituée par le prix de vente en gros des produits similaires à l'exclusion de la TVA elle-même. Livraisons à soi-même de biens immobiliers : La base imposable est constituée par le prix de revient de l'ouvrage. Ce prix comprend : - le prix des études et des plans, - les honoraires des architectes, géomètres, métreurs etc..., - le prix d'achat des matériaux, - les frais financiers engagés pour la construction etc... VII)- POUR LES AFFAIRES RELEVANT D' OPÉRATIONS DIFFÉRENTES: Pour les personnes qui effectuent concurremment des opérations relevant de plusieurs catégories (ventes, travaux immobiliers, livraisons à soimême), leurs chiffre d'affaires est déterminé en appliquant à chacune des opérations les règles qui lui sont propres. REMARQUE : La base imposable à la TVA à l'importation et/ou à l'exportation de produits taxables est constituée par la valeur des marchandises en douanes ou à l'exportation majorée de tous les droits et taxes de douanes à l'exclusion de la TVA elle-même.

---------------oo00oo--------------Question 490 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS OUVRANT DROIT A DÉDUCTION ? Réponse RÉGIME DES DÉDUCTIONS (CHAMP D'APPLICATION) Le régime des déductions en matière de la TVA repose sur le principe suivant lequel la taxe qui a grevé les éléments du prix de revient d'une opération imposable est déductible de la taxe applicable à cette opération.

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Les opérations ouvrant droit à déduction sont les ventes, les travaux immobiliers et les prestations de services soumises à la TVA. En d'autres termes, la TVA grevant les matières, produits, ou services n'est déductible que si ces derniers sont utilisés dans une opération effectivement soumise à cette taxe.

---------------oo00oo--------------Question 491 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES N' OUVRANT PAS DROIT A DÉDUCTION ? Réponse N' ouvrent pas droit à la déduction de la TVA : - Les opérations situées hors du champ d'application de la TVA, - Les opérations exonérées, - Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancings, - Les marchands de biens et assimilés, - les adjudicataires et marchés, - les commissionnaires et courtiers, - les exploitants de taxis, - les réunions sportives de toutes natures, - les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et divertissement de toute nature, - biens, services, matières, immeubles et locaux non utilisés pour les besoins de l'exploitation d'une activité imposable à cette taxe, - véhicules de tourisme et de transport de personnes qui ne constituent pas l'outil principal d'exploitation de l'entreprise assujettie à la TVA, - les biens et services livrés par les assujettis placés sous le régime du forfait, - biens immeubles acquis ou créés par les redevables soumis au régime du forfait, - produits et services offerts à titre de dons et libéralités, - services, pièces détachées et fournitures utilisées à la réparation de biens exclus du droit à déduction. Remarque: Les objets, biens et produits revendus dans les conditions de gros pour lesquels l'état client prévu à l'article 224-1er du code des Impôts Directs et Taxes Assimilées n'a pas été annexé à la déclaration annuelle des revenus sont exclus du droit à déduction.

---------------oo00oo--------------Question 492 QUELLES SONT LES CONDITIONS D' EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ? Réponse RÉGIME DES DÉDUCTIONS (Exercice du droit à déduction) La taxe sur la valeur ajoutée mentionnée sur les factures ayant grevé les éléments du prix d'une opération imposable, est déductible de la taxe applicable à cette opération. Cette déduction doit répondre à certaines conditions et être exercée suivant les modalités définies par la loi. 1)-Le droit à déduction est limité aux assujettis réalisant des opérations taxables: Le droit à déduction est limité aux seuls assujettis qui réalisent des opérations de livraisons ou de prestations taxables. Il concerne aussi bien la taxe ayant grevé les marchandises, matières premières, les frais généraux que les investissements meubles ou immeubles (installations de magasins, d'entrepôts, véhicules, machines, matériels etc....). 310

Pour les biens amortissables, la TVA dont ils ont été grevés n'est déductible que si les conditions ci-après sont remplies : - les biens doivent être acquis par des assujettis suivis au régime du réel, - ils doivent être acquis à l'état neuf ou rénovés sous garantie, - ils doivent être inscrits en comptabilité pour leur prix d'achat ou de revient diminué de la déduction à laquelle ils ont donné lieu, - ils doivent être conservés, dans le patrimoine de l'entreprise, pendant une période de cinq (5) ans, à compter de leur date d'acquisition ou de création. 2)-La TVA déductible doit se rapporter à des opérations concernant l'activité professionnelle de l'assujetti: Pour que le bénéfice du droit à déduction puisse être mis en oeuvre, il faut que la TVA à déduire concerne l'activité professionnelle de l'assujetti. 3)-La TVA doit être mentionnée sur les factures: Qu'il s'agisse de biens ou de services, la TVA dont le redevable peut opérer la déduction est celle qui figure sur les factures d'achats qui lui ont été délivrées par ses fournisseurs. La déduction ne peut être opérée que si le redevable est en possession de la facture correspondante au moment où il opère la déduction. Lorsque la TVA a été perçue à l'importation, la déduction peut être opérée si le redevable est en possession des documents douaniers qui le désignent comme destinataire réel des biens. 4)-La TVA déductible doit être mentionnée sur les déclarations: Les redevables doivent mentionner le montant de la TVA déductible sur les déclarations qu'ils déposent pour le paiement de la TVA. 5)-Date de la déduction: La date de la déduction est définie par rapport au moment où le droit à la déduction a pris naissance. Le droit à déduction prend naissance lorsque la taxe afférente à l'opération motivant la déduction (vente- prestation de services), devient exigible chez le redevable de cette taxe, c'est à dire chez le fournisseur des biens ou des services. La date de déduction diffère selon que la déduction concerne : - Soit des biens soumis à amortissement, - Soit d'autres biens et services. La déduction est opérée au titre du mois au courant duquel elle a été réellement éxigible et ce, quelque soit la nature des biens ou des services. Exemple: Une entreprise industrielle achète un équipement de production soumis à amortissement dont la livraison par le fournisseur intervient le 20 Novembre. C'est à cette date que la taxe correspondante devient exigible chez le fournisseur et que, par conséquent, prend naissance le droit à déduction. Chez l'entreprise (client) la déduction de cette date doit être opérée au titre du mois de novembre.

---------------oo00oo--------------Question 493 QUELLES SONT LES MODALITÉS D'EXERCICE DU DROIT A DÉDUCTION ? Réponse La destination normale de la TVA déductible est de venir en diminution de la taxe brute collectée sur les clients. Cette modalité est appelée l'imputation. Mais si l'entreprise ne collecte pas suffisamment de taxe brute, l'excédent de taxe déductible après imputation constitue un crédit. 1)-Imputation: 311

La récupération de la taxe déductible mentionnée sur les déclarations doit s'opérer par voie d'imputation. Cette imputation s'effectue sur la TVA dont l'entreprise elle-même redevable. Exemple : Si la déclaration fait apparaître une taxe due de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 20.000 DA, le montant du versement à effectuer au trésor, compte tenu de l'imputation sera de : 30.000 - 20.000 = 10.000 DA. 2)- Report de crédit: Si le montant de la TVA déductible au titre d'une déclaration excède le montant de la taxe dûe (collectée) d'après les éléments qui figurent sur cette déclaration, l'excèdent constitue un crédit qui doit être reporté jusqu'a épuisement sur la ou les déclarations suivantes. Exemple: Si la taxe due étant toujours de 30.000 DA, la taxe déductible s'élève à 35.000 DA, aucun versement n'aura à être fait au titre de la période considérée. L'excèdent de 5.000 DA (30.000 - 35.000) sera reporté sur la ou les déclarations suivantes.

---------------oo00oo--------------Question 494 QUELS SONT LES ÉVÈNEMENTS SUSCEPTIBLES DE MOTIVER UNE RÉGULARISATION DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ? Réponse RÉGIME DES DÉDUCTIONS (Régularisation des Déductions Initiales) Les révisions des déductions initiales sont appelées "régularisation" et donnent lieu au reversement de la TVA déduite au trésor dans certains cas expressément et limitativement prévus par la législation fiscale. La régularisation de la TVA initialement déduite peut intervenir en raison : - soit de la règle du butoir ; - soit de la règle du prorata; - soit d'une cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable de la TVA. 1)-- Régularisation du fait de la règle du butoir: La règle du butoir constitue une limitation du droit à déduction. En vertu de cette règle, la TVA ayant grevé les acquisitions de matières, produits, objets ou services qui ne sont pas utilisés, soit en état, soit après transformation, dans une opération soumise à la TVA, ne peut donner lieu à récupération. Dans le cas où la déduction a déjà été opérée, les redevables concernés doivent la reverser, par voie de régularisation, au trésor. Les cas de régularisation du fait de la règle du butoir concernent : A)- la disparition de marchandises, B)- les biens ou services utilisés pour une opération non soumis à la TVA, C)- les opérations considérées comme définitivement impayées. A)- Disparition des marchandises: Les redevables sont tenus de procéder à un reversement des déductions antérieures, lorsque les marchandises ont disparu avantbd'avoir reçu l'utilisation en vue de laquelle elles avaient été acquises. Il en est ainsi en cas de vol, de destruction ou de perte des marchandises. B)- Biens ou services utilisés pour une opération non soumise à la TVA: La TVA ayant grevé soit des biens ou services, doit faire l'objet d'un reversement lorsque ces derniers sont utilisés pour une opération qui n'est pas effectivement soumise à la TVA. C'est notamment le cas des biens ou services utilisés : 312

- pour les besoins propre du chef d'entreprise (prélèvements personnels), - pour la réalisation d'opérations exonérées. C)- OPÉRATIONS CONSIDÉRÉES COMME DÉFINITIVEMENT IMPAYÉES Lorsqu'une opération de vente, de travaux ou de services est considérée comme définitivement impayée, le redevable est tenu d'imputer la différence entre : - la taxe afférente au montant de l'opération de vente, de travaux ou se services, - et la taxe ayant grevé l'achat du produit, les éléments constitutifs de l'ouvrage ou l'acquisition du service. 2)- Régularisation de la règle du prorata: Une réglementation de la déduction initiale doit être opérée dans le cas du non conservation d'un bien amortissable ouvrant droit à déduction pendant un délai de 05 ans. Ainsi, la réglementation est exigée lorsque l'évènement qui la motive (cession du bien cessation d'activité ou abandon de la qualité de redevable) intervient pendant un délai de 5 ans, à compter de l'acquisition ou de l'importation des biens amortissables ouvrant droit à déduction. La somme à reverser est égale au montant de la TVA initialement déduite diminuée d'un cinquième (1/5) par année civile ou fraction d'année civile écoulée, depuis le début de la période de régularisation. Exemple: Soit un matériel acquis en Avril 2012 et qui a donné lieu lors de son acquisition à une déduction de TVA de 200.000 DA. Si ce bien cédé le 20 mai 2014 après son acquisition, le redevable doit procéder au versement de régularisation calculé comme suit : - TVA déduite en 2013 : 200.000 - délai de conservation : 3 ans - TVA à reverser : 200.000 x 2/5 = 80 000 DA Si ce bien est cédé en 2016 (ou ultérieurement) : pas de versement, la période de régularisation étant expirée. 3) - Régularisation du fait de la cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable: En cas de cessation d'activité ou d'abandon de la qualité de redevable, l'assujetti est tenu de reverser la TVA afférente aux marchandises en stocks et dont l'imputation a déjà été réalisée, déduction faite de celle ayant grevé

---------------oo00oo--------------Question 495 QUELS SONT LES CAS DE NON REVERSEMENT DE LA TVA INITIALEMENT DÉDUITE ? Réponse Aucun reversement de la TVA initialement déduite n'est à opérer dans les cas suivants : - ventes à perte, - marchandises ou services exportés, - marchandises livrées ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise. 1)- Vente à perte: Dans le cas où une vante est réalisée exceptionnellement "à perte", la TVA ayant grevé les achats correspondants est admise en totalité en déduction. 2)- Marchandises ou services exportés: Les marchandises ou services exportés étant exemptés de la TVA, la taxe acquittée au stade antérieur ne donne pas lieu à reversement. 313

3)- Biens livrés ou services rendus aux opérateurs économiques bénéficiant du régime des achats en franchise: Aucun reversement n'est à opérer au cas où les biens ou services sont livrés aux opérateurs économiques bénéficiant des achats en franchise. 4)- La disparition de marchandises en cas de Force Majeure dûment établit: Il n'est pas exigé le reversement de la TVA dans le cas où les marchandises ont disparues et que cette disparition est indépendante de la volonté du redevable dans un cas de Force Majeure dûment établit.

---------------oo00oo--------------Question 496 QU'ENTEND-ON PAR NOUVEAUX REDEVABLES? Réponse RÉGIME DES DÉDUCTIONS (Nouveau Redevable) et (Redevables Partiels) 1)-LES NOUVEAUX REDEVABLES: Par nouveaux redevables, il faut entendre les entreprises qui commencent à réaliser les opérations soumises à la TVA. Il s'agit des : - entreprises nouvellement créées, - entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA.

---------------oo00oo--------------Question 497 COMMENT EST DÉTERMINÉ LE MONTANT DU DROIT A DÉDUCTION ? Réponse 1)- Pour les entreprises nouvellement créées: Les entreprises nouvellement crées sont tenues de déterminer un pourcentage de déduction provisoire sur la base de leurs prévisions d'exploitation de l'année considérée. Ce pourcentage doit s'appliquer jusqu'à la fin de l'année suivant celle de la création de l'entreprise. Ledit pourcentage (prorata provisoire) est définitivement retenu pour la période écoulées, à la date de cette dernière, il ne marque pas une variation de plus de 5 points par rapport au pourcentage définitif. Dans le cas contraire, la situation est régularisée sur la base du pourcentage réel au plus tard dans les 20 premiers jours du mois de mars de l'année suivante. Exemple : Une entreprise est créée le 1er juillet 2005 sur la base de ses prévisions d'exploitation, elle dégage un pourcentage provisoire de déduction de 80%. Ce pourcentage sera applicable à tous les biens acquis ou crées par l'entreprise du 1er juillet 2005 au 31 décembre 2006. Au début de l'année 2005, elle est tenue de déterminer le pourcentage réel sur la base des opérations réalisées du 1er juillet 2005 au 31 décembre 2006. Durant cette période, l'entreprise a fait acquisition d'un bien d'équipement grevé d'une TVA déductible de 42.000 DA. La fraction déductible de cette taxe : 42.000 x 80% = 33.600 DA. a)- Si le pourcentage réel est de 80 %: Dans ce cas, le pourcentage provisoire est définitivement retenu dans la mesure où la variation constatée par rapport au pourcentage réel n'excède pas plus de 5 points. b)- Si le pourcentage réel est de 70 %: 314

Dans ce cas, le pourcentage provisoire n'est pas retenu, dans la mesure où il marque une variation de plus de 5 points par rapportvau pourcentage réel. L'entreprise doit donc procéder à une régularisation, qui consiste en un reversement, calculée comme suit : Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata réel : 42.000 x 70 % = 29.400 DA. Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire : 42.000 x 80 % = 33.600 DA. Montant du reversement : 4.200 DA. 2)-Pour les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA: Les entreprises qui deviennent obligatoirement ou par option assujetties à la TVA bénéficient à la date de leur assujettissement d'un crédit départ de la taxe déductible. Le crédit départ est constitué de deux éléments : a)- STOCKS: Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les marchandises, matières premières, emballages, et produits ouvrant droit à déduction qu'il détient en stock à la date à laquelle il devient redevable. b)- IMMOBILISATIONS NEUVES: Le nouveau redevable peut opérer la déduction de la TVA ayant grevé les biens neufs amortissables, et qui n'ont pas encore été utilisés à la date de l'assujettissement.

---------------oo00oo--------------Question 498 QU'ENTEND-ON PAR REDEVABLES PARTIELS ? Réponse Par redevables partiels, il faut entendre ceux qui n'acquittent par la taxe sur la valeur ajoutée sur la totalité de leurs affaires. En d‟autres termes, il s'agit des redevables qui ne réalisent pas exclusivement des opérations ouvrant droit à déduction. Ces redevables sont soumis, pour le calcul de la TVA déductible à des dispositions spécifiques qui ont pour effet de limiter la déduction à une fraction de la taxe collectée. Montant du droit à déduction: Les redevables partiels sont autorisés à déduire seulement une fraction de la taxe ayant grevé leurs biens d'équipement. Cette fraction est égale au montant de ladite taxe affecté d'un pourcentage général de déduction appelé "PRORATA".

---------------oo00oo--------------Question 499 1)-Quel est le mode de calcul du PRORATA ? Réponse Le PRORATA est un rapport déterminé comme suit : - d‟une part, au numérateur, - le chiffre d‟affaires hors taxes soumis à la taxe sur la valeur ajoutée, - celui afférent aux exportations de produits passibles de cette taxe, - celui afférent aux livraisons faites en franchise du paiement de ladite taxe et - celui afférent aux produits exonérés ouvrant droit à déduction ; - d‟autre part, au dénominateur, les - sommes visées à l‟alinéa ci-dessus,

315

- augmentées du chiffre d‟affaires provenant d‟affaires exonérées n‟ouvrant pas droit à déduction et - celui situé hors du champ d‟application de la taxe sur la valeur ajoutée.

---------------oo00oo--------------Question 500 Quelles sont les sommes à exclure pour le calcul du PRORATA ? Réponse Ne doivent figurer ni au numérateur, ni au dénominateur : - les livraisons à soi-même soumises à la TVA, - les cessions d'éléments d'actifs, - les opérations ne revêtant pas un caractère commercial, - les remboursements de frais non-imposables (débours). Remarque : Le pourcentage réel dégagé au cours d'une année considérée, outre le fait qu'il donne lieu à la régularisation déduite au titre de la même année, sert également pour le calcul des droits à déduction ouverts à raison des biens d'équipement acquis l'année suivante et devient définitif si le pourcentage de variation ne dépasse pas cinq (05) points. Exemple : Soit un matériel acquis en 2006 par un redevable "partiel" et grevé d'une TVA de 5.000 DA. Le pourcentage initial (PRORATA) applicable à l'année 2005 est de 80 %. La fraction déductible de cette taxe sera de : 5.000 x 80 % = 4.000 DA. a) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de : 92 % Ce pourcentage (92 %) fait apparaître une variation en hausse qui excède 5 % et permet au redevable d'obtenir une déduction complémentaire. Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif:....5.000 x92 % = 4.600 DA. Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire:..5.000 x 80 % = 4.000 DA. Déduction complémentaire : ......................................................................600 DA. b) Si le pourcentage définitif déterminé sur la base des opérations réalisées en 2006 est de 70 % : Ce pourcentage (70 %) fait apparaître une variation en baisse qui excède 5 % et donne lieu à un reversement. Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata définitif: 5.000 x 70 % = 3.500 DA Fraction déductible de la taxe sur la base du prorata provisoire 5.000 x 80 % = 4.000 DA Reversement : 500 DA

---------------oo00oo--------------Question 501 QUELLES SONT LES OPÉRATIONS BÉNÉFICIANT DU RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TVA? Réponse Le régime des achats en franchise s'applique : - aux biens et services prévus par la législation en vigueur, acquis par les fournisseurs des sociétés pétrolières, destinés à être affectés directement aux activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport, par canalisation, des hydrocarbures liquides et gazeux, ainsi que la construction des ouvrages de raffinage et de transformation des hydrocarbures; 316

- aux importations ou achats effectués par les exportateurs, destinés, soit à l'exportation ou à la réexportation en l'état, soit à être incorporés dans la fabrication, la composition, le conditionnement ou l'emballage des produits destinés à l'exportation, ainsi que les services liés directement à l'opération d'exportation ; - aux achats de matières premières, de composants et d'emballages spécifiques servant à la production, au conditionnement ou à la présentation commerciale des produits expressément exonérés de la TVA ou destinés à un secteur exonéré. Toutefois, les acquisitions de biens, marchandises, matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre chargé des finances n'ouvrant pas droit à la franchise de taxe. Ces acquisitions donnent lieu, après paiement et contrôle de la destination, au remboursement de la taxe.

---------------oo00oo--------------Question 502 QUELLES SONT LES PROCÉDURES RÉGISSANT LE RÉGIME DES ACHATS EN FRANCHISE ? Réponse 1)-Agrément: C'est l'autorisation d'achat en franchise accordée par le Directeur régional des Impôts territorialement compétent. L'octroi de l'agrément est subordonné : - à la tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire; - à la production d'extraits de rôles, certifiant l'acquittement de tous les impôts et taxes exigibles ou l'octroi de délais de paiement par l'administration fiscale, à la date de dépôt de la demande d'agrément. Cette dernière formalité est exigée annuellement lors de la délivrance de l'autorisation annuelle d'achat en franchise par le Directeur des Impôts de Wilaya. 2)- Procédure d'octroi de l'agrément: Les demandes d'octroi de l'agrément sont introduites auprès du Directeur des Impôts de Wilaya territorialement compétent. Lorsque l'agrément est accordé, le Directeur des Impôts de Wilaya fait connaître au bénéficiaire, le montant du contingent. 3)-Le contingent: L'autorisation d'achat en franchise de la TVA, dont la durée de validité est d'une année civile, est délivrée par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts pour les contribuables relevant des CDI, pour un contingent annuel dont le montant ne peut excéder, soit la valeur de vente, taxe non comprise, des marchandises normalement passibles de la TVA, livrées à la même destination par le bénéficiaire de l'autorisation au cours de l'exercice précédent, soit le montant, taxe non comprise, des achats de produits de l'espèce au cours de l'année précédente, majoré de 15%. Un contingent complémentaire peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts sur simple présentation des pièces justifiant la nécessité de l'augmentation sollicitée. Au début de l'année civile et avant le renouvellement de l'autorisation annuelle, un contingent provisoire fixé au quart du quantum de l'année antérieure peut être accordé par le Directeur des Impôts de Wilaya ou du chef de centre des impôts. Lorsque l'agrément est sollicité par une entreprise nouvellement installée un contingent provisoire d'une durée trimestrielle est accordé. Il est ensuite révisé jusqu'à la fin de l'année civile. 4)-Réalisation des achats en franchise: 317

Les achats en franchise TVA sont effectués sur remise par le bénéficiaire au vendeur (achats locaux) ou au service des douanes (à l'importation) d'une attestation, visée par le service des impôts dont dépend ledit bénéficiaire, comportant engagement de paiement de l'impôt ainsi que des pénalités éventuellement encourues au cas où les produits ne recevraient pas la destination ayant motivé la franchise. Les ventes ou opérations, réalisées en exonération ou en franchise du TVA doivent être justifiées par des attestations obligatoirement extraites d'un carnet à souches délivré par l'administration fiscale. 5)-Dépôt de l'état détaillé des stocks acquis en franchise: Les bénéficiaires d'achats en franchise de la TVA doivent déposer en fin d'exercice et au plus tard le 15 janvier, au bureau des impôts dont ils dépendent, un état détaillé par nature et valeur des stocks acquis en franchise de taxe. L'état détaillé doit contenir les renseignements relatifs à la nature et à la valeur des stocks des produits, objets ou marchandises acquis en franchise de taxe et détenus par le bénéficiaire le1er janvier à zéro heure. Lorsque ces produits, objets ou marchandises ne peuvent faire l'objet d'un inventaire détaillé par nature et valeur, il est admis que le montant de ces stocks soit déterminé globalement par référence à la valeur d'achat des marchandises exportées ou livrées conformément à leur destination pendant l'exercice écoulé. B)- LE RÉGIME DE LA FRANCHISE DE TAXE: Ce régime s'applique aux : - acquisitions de biens d'équipements et services entrant directement dans la réalisation d'investissement de création et d' extension lorsqu'elles sont effectuées par des entreprises exerçant des activités réalisées par les jeunes promoteurs éligibles à l'aide du "Fond National de Soutien à l'emploi des Jeunes". Les véhicules de tourisme ne sont concernés par cette disposition que lorsqu'ils représentent l'outil principal de l'activité; - biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas l'installation professionnelle permanente en Algérie et un co-contractant bénéficiant de l'exonération de la taxe; - équipements et services entrant directement dans la réalisation de l'investissement réalisé par des personnes éligibles au régime de soutien de création d'activités de production de biens et services régi par la "caisse nationale d'assurance chômage" et destinés aux activités soumises à cette taxe; - biens et services entrant directement dans la réalisation des investissements réalisés par des sociétés bénéficiaires de décision d'octroi d'avantages délivrées par 'l'Agence Nationale du développement de l'investissement "(ANDI)*; - acquisitions locales ou l'importation de biens d'équipements entrant dans la réalisation des projets d'investissement publics d'importance nationale tel que défini par le décret exécutif n°93 270 du 10 Novembre 1993 définissant les modalités d'application de l'article 91 de la loi de finance pour 1993. Pour les acquisitions des biens d'équipement effectuées en franchise de la TVA, les bénéficiaires sont simplement tenus de remettre à leur fournisseur ou au service des douanes une attestation visée par le service des impôts dont ils relèvent comportant engagement de paiement de l'impôt au cas ou les biens d'équipement ne recevraient pas la destination ayant motivé la franchise. - Conformément aux dispositions de l'ordonnance 01-03 du 20 Août 2001 relative au développement de l'investissement, les missions de l'APSI sont prises en charge par l'Agence Nationale du développement de l'investissement (ANDI).

318

---------------oo00oo--------------Question 503 QUELS SONT LES CAS DE REMBOURSEMENT DE LA TVA ? Réponse Le solde restant de la TVA due, peut être remboursé s'il résulte : 1)- d'opérations exonérées ci-après: - les opérations d'exportation, - les opérations de commercialisation de marchandises, de biens, et services expressément exonérés de la TVA, - les opérations de livraison de marchandises de travaux, de biens et services à un secteur exonéré ou bénéficiant du régime de l'autorisation d'achat en franchise de taxe. 2)- de la cessation d'activité; 3)- de la différence de taux de la TVA résultant entre l'application du taux sur l'acquisition des matières, marchandises, biens amortissables etbservices et le taux applicable sur les affaires taxables lorsque le solde créditeur porte sur une période de trois (03) mois consécutifs. Remarque: La loi de finances pour 2006 prévoit le remboursement de la TVA au titre des acquisitions de biens, marchandises , matières et services dont la liste est fixée par arrêté du ministre des Finances n'ouvrant pas droit à la franchise de cette taxe.

---------------oo00oo--------------Question 504 QUELLES SONT LES CONDITIONS DE REMBOURSEMENT ? Réponse L'octroi du remboursement est subordonné aux conditions ci-après: - La tenue d'une comptabilité en la forme régulière par l'entreprise bénéficiaire, - La production d'un extrait de rôle apuré ou d'un échéancier de paiement, - La mention du précompte sur les déclarations mensuelles souscrites par l'entreprise, - Le précompte de TVA sollicité au remboursement doit porter sur des exercices non atteints par la prescription quadriennale; - Le montant de l'opération au titre de laquelle a été due doit être supérieur à 100.000 DA et par un mode de paiement autre qu'en espèces.

---------------oo00oo--------------Question 505 QUELLES SONT LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT ? Réponse 1)-Calcul du montant de la taxe remboursable : La somme à rembourser n'est pas obligatoirement le montant intégral du crédit de taxe, mais celui résultant d'un décompte mensuel constituant un plafond de remboursement compte tenu des exportations du mois ou des affaires livrées en francise. Ainsi, le montant de la taxe remboursable doit être décompté pour chaque mois, même si la restitution demandée couvre une longue période. 2)-Le crédit de taxe : Le crédit de taxe est constitué par le total des taxes déductibles c'est-à-dire la TVA figurant sur les factures d'achat ou documents d'importation des produits imposables et destinés soit à l'exportation, soit à la réalisation d'opérations bénéficiant de la franchise. Ce crédit de taxe s'impute sur la TVA exigible au titre des affaires taxables, 3)-Le plafond de remboursement : 319

Le plafond de remboursement est établi par le calcul de la taxe fictivement décomptée sur le chiffre d'affaires réalisé à l'exportation ou en franchise au cours du mois considéré. S'il y a un excédent, il doit être reporté sur le mois suivant. Le remboursement pour une période mensuelle es plafonné au montant de la TVA qui aurait été perçue si les opérations avaient été réalisées en régime intérieur. La fraction non utilisée du plafond est reportable sur les demandes de remboursement ultérieures pour la détermination du plafonnement de la nouvelle période. Le crédit non remboursable par application d'un plafonnement est reportable sur la déclaration du mois suivant.

---------------oo00oo--------------Question 506 IV)- QUELLES EST LA PROCÉDURE DE REMBOURSEMENT ? Réponse Pour obtenir le remboursement de la TVA vous devez adresser à l'inspection des impôts dont vous relevez un dossier comportant les documents suivants : - une demande de remboursement en double exemplaire dont l'imprimé est fourni par l'administration fiscale; - les attestations fiscales justifiant du paiement de tous les impôts exigibles et de dépôt régulier des déclarations à souscrire ; - le relevé en double exemplaire des factures d'achat comportant sur trois colonnes, les noms et adresse des fournisseurs, la date et le montant de chaque facture, le montant des taxes correspondantes ; - la justification du montant des ventes réalisées à l'exportation ou en franchise de taxe par la présentation des certificats d'exportation des attestations d'achats en franchise, qui seront visés par le service puis restitués. Le dossier une fois instruit par le service d'assiette à l'échelon de Wilaya

---------------oo00oo--------------Question 507 QUELS SONT LES LES TAUX DE LA TVA ? Réponse I)- OPÉRATIONS, BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX RÉDUIT DE 9 % Il s’applique aux produits, biens, travaux, opérations et services ci-après : 1)- Les opérations de vente portant sur les produits ou leurs dérivés désignés ci-après : N° du tarif douanier 01-01 08-04-10-50-00 10-04 10-06 22-01-90-90-00 28-27-39-10-00

Désignation des Produits Chevaux, ânes, mulets … … … (sans changement jusqu‟à) … … - - - Dattes fraîches, autres. Avoine Riz… … … (sans changement jusqu‟à) … … … Autres. Chlorure de chaux… … … (le reste changement) … … …

2)- Les opérations de vente … … … (le reste sans changement) … … … ». Remarque

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La présente mesure a pour objet de supprimer de la liste des produits soumis au taux réduit en matière de TVA, l‟orge, le maïs, les matières et produits entrant dans la composition d des aliments de bétail et ce, afin d‟exonérer ces derniers de cette taxe.

N° du tarif douanier 01-01 01-02 01-04 0602.20.10.00 0602.90.20.00 07-01 07-02 07-03 07-04 07-05 07-06 07-07 07-08 07-09 07-13 0804.10.10.00 0804.10.50.00 10-03 10-04 10-05 10-06 10-07 Chapitre 11 14-01

1404.90.20.00 1404.90.30.00 15-09

Désignation des Produits Chevaux, ânes, mulets et bardots vivants. Animaux vivants de l‟espèce bovine. Animaux vivants de l‟espèce ovine ou caprine. Plants de vigne, greffés ou racinés Jeunes plants forestiers Pommes de terre, à l'état frais ou réfrigéré Tomates, à l'état frais ou réfrigéré Oignons, échalotes, aulx, poireaux et autres légumes alliacés, à l'état frais ou réfrigéré Choux, choux-fleurs, choux frisés, choux-raves et produits comestibles similaires du genre Brassica, à l'état frais ou réfrigéré Laitues (Lactuca sativa) et chicorées (Cichorium spp.), à l'état frais ou réfrigéré Carottes, navets, betteraves à salade, salsifis, céleris-raves, radis et racines comestibles similaires, à l'état frais ou réfrigéré Concombres et cornichons à l‟état frais ou réfrigéré Légumes à cosse, écossés ou non, à l'état frais ou réfrigéré Autres légumes, à l'état frais ou réfrigéré Légumes à cosse, secs, écossés même décortiqués ou cassés - - - Dattes fraîches "deglet nour" - - - Dattes fraîches, autres Orge Avoine Maïs Riz Sorgho à grains Produit de la minoterie, malt, amidons et fécules ; inuline, gluten de froment. Matières végétales des espèces principalement utilisées en vannerie ou en sparterie (bambous, rotins, roseaux, joncs, osiers, raphia, pailles de céréales nettoyées, blanchies ou teintes, écorces de tilleul, par exemple). Alfa Sparte et diss

1901.10.10.00 1901.10.20.00 1902.11.10.00 1902.11.20.00 1902.11.90.00

Huile d'olive et ses fractions, même raffinées, mais non chimiquement modifiées. Farines lactées même sucrées, contenant de cacao Farines lactées même sucrées ne contenant pas de cacao Spaghettis et nouilles Macaroni 321 Autres

1902.19.10.00 1902.19.20.00

Spaghettis et nouilles -Macaroni

1902.19.90.00 1902.30.10.00 1902.30.90.00 1902.40.10.00 1902.40.91.00 1902.40.99.00 21.02

2201.90.90.00 23.02

2303.30.10.00 2304.00.11.00 2304.00.19.00 2304.00.91.00 2304.00.99.00 2309.90.40.00 2309.90.99.00 2827.39.10.00 Chapitre 30 38.08

44.06 48.01 49.01 49.03 72.14 Et 7215 73.11

8409.91.90 84.10 84.11 8413.11.10.00

Autres Séchées Autres Couscous : Non préparé Couscous fait à main conditionnés dans des sacs n‟excédant pas 10 KGS Autres Levures (vivantes ou mortes) ; autres micro-organismes monocellulaires morts (à l'exclusion des vaccins du n° 30.02) ; poudres à lever préparées. Autres à l‟exclusion des eaux minérales gazéifiées ou non. Sons, remoulages et autres résidus, même agglomérés sous forme de pellets, du criblage, de la mouture ou d'autres traitements des céréales ou des légumineuses. Destinés à l'alimentation des animaux Destinés à l'alimentation du bétail Autres Farine de fève de sojas déshuilés Autres Concentré minéral vitaminé et/ou azoté Autres Chlorure de chaux Produits pharmaceutiques à usage vétérinaire définis par la voie réglementaire. Insecticides, anti rongeurs, fongicides, herbicides inhibiteurs de germination et régulateurs de croissance pour plantes, désinfectants et produits similaires, présentés dans des formes ou emballages de vente au détail ou à l'état de préparations ou sous forme d'articles tels que rubans, mèches et bougies soufrés et papier tue-mouches. Traverses en bois pour voies ferrées ou similaires. Papier journal, en rouleaux ou en feuilles. Livres, brochures et imprimés similaires, même sur feuillets isolés. Albums ou livres d'images et albums à dessiner ou à colorier, pour enfants. Barres en fer ou en aciers non alliés, simplement forgées, laminées ou filées à chaud ainsi que celles ayant subi une torsion après laminage. Autres barres en fer ou en aciers non alliés Récipients pour gaz comprimés ou liquéfiés, en fonte, fer ou acier Comportant des dispositifs de commande, de réglage ou de mesure destinés au GPL/ carburant et gaz naturel carburant. - - - - Pour moteurs pour GPL/C Turbines hydrauliques, roues hydrauliques et leurs régulateurs. Turboréacteurs, turbopropulseurs et autres turbines à gaz. Pour la distribution du GPL 322

8434 8481.10.30.00 8526.10.10.00 8526.10.20.00 8526.10.31.00 8526.10.32.00 8526.10.33.00 8526.10.39.00 8526.10.90.00 8526.91.10.00 8526.91.20.00 8526.91.90.00 8608.00.10.00 8608.00.21.00 8608.00.22.00 8608.00.23.00 8704.21.91.20

Machines à traire et machines et appareils de laiterie. Equipement de conversion au GPL/carburant et au gaz naturel/ carburant Pour aéronefs Pour bateaux ou navires Radars préventifs de vitesse Radars de contrôle routier Radars de recul Autres Autres Pour aéronefs Pour bateaux ou navires Autres Matériel fixe de voies ferrées et similaires Des types utilisés pour les voies ferrées ou similaires Des types utilisés pour les voies routières ou fluviales Des types utilisés pour les aires ou parcs de stationnement, installations portuaires ou aérodromes Camions spécifiques au transport du GPL/C

2)- Les opérations réalisées par l‟entreprise d‟électricité et du gaz portant sur le gaz naturel (TDA n°27.11.21.00) et l'énergie électrique (TDA n°27.16.00.00) et ce pour une consommation d’électricité allant de 0 à 125 kilos watt heur KWH ; 3)- Les opérations effectuées par les chantiers de construction maritime et aérienne. 4)- les travaux d'impression réalisés par ou pour le compte des entreprises de presse, ainsi que les opérations de vente portant sur les journaux, publications, périodiques et les déchets d'imprimerie ; 5)- les opérations de viabilisation, constructions et/ou de ventes de locaux à usage d'habitation 6)- les produits des activités artisanales traditionnelles dont la liste est fixée par voie réglementaire ; 7)- abrogé. 8)- les loyers des logements sociaux perçus par les organismes chargés de leur gestion; 9)- les actes médicaux ; 10)- les opérations de restauration des sites et monuments du patrimoine culturel ; 11)- les collections dites " CKD " et " SKD " destinées aux industries de montage de véhicules automobiles ; 12)- les marchands de biens et assimilés ; 13)- les adjudicataires de marchés ; 14)- les commissionnaires et courtiers dont l‟activité est fixée par voie réglementaire ; 15)- les exploitants de taxis ; 16)- les représentations théâtrales et de ballets, les concerts, cirques, spectacles de variétés, jeux, spectacles et divertissements de toute nature; 17)- Le fuel-oil lourd, le butane, le propane et leur mélange consommé sous forme de gaz de pétrole liquéfié, notamment comme carburant (GPL- C). 18)- la fourniture d'accès à Internet ; 19)- les prestations d‟enseignement et d‟éducation offertes par les entreprises agréées par l'Etats y compris les établissements d‟enseignement préscolaires ; 20)- les matelas anti-escarres de la position tarifaire 90.19.10.00. 21)- les opérations de transports ferroviaires de voyageurs. 323

22)- Les articles, les appareils d‟orthopédie et les appareils pour faciliter l‟audition aux sourds et autres appareils à tenir à la main, à porter sur la personne ou à implanter dans l‟organisme afin de compenser une déficience ou une infirmité (position tarifaire n° 90-21). 23)- Les soins prodigués dans les stations de cure thermale et les stations de thalassothérapie. 24)- Les opérations de prêt sur gage consenti aux ménages. 25)- Les climatiseurs fonctionnant par absorption au gaz naturel et au propane (TDA n° 84.15.82.90). 26)- Les sacs en plastique produits en Algérie destinés au conditionnement du lait. 27)- Les livres édités et diffusés en version numérique. (Art. 17 LF 2014) 28)- Le poulet de chair et les œufs de consommation produits localement. (Art. 32 LF 2015) Est créé un marché de céréales destiné à l‟alimentation animale par l‟Autorité de régulation. L‟organisation, le fonctionnement et les missions de cette instance sont fixés par voie règlementaire. Dans l‟attente de l‟installation de cette instance, le ministre chargé de l‟agriculture peut charger l‟office national interprofessionnel des céréales de réguler le marché des céréales destiné à l‟alimentation animale. Les modalités d‟application de cette procédure sont fixées par voie réglementaire. 29)- Les opérations portant sur le BUPRO. II) BIENS ET SERVICES SOUMIS A LA TVA AU TAUX NORMAL DE 19 % : A)- Produits, biens, opérations et services soumis au taux normal de 19 %, avec droit aux déductions : Les produits, biens, services et opérations autres que ceux exonérés ou soumis à la TVA au taux réduit de 9 %, sont taxés au taux normal de la TVA de 19 %. B)-Opérations et services soumis au taux normal de 19% sans droit aux déductions : 1)- Les opérations réalisées par les cabarets, les music-halls, les dancing et, de manière générale, les opérations réalisées par les établissements de danse ou sont servies des consommations à tarifs élevés ; 2)- Les réunions sportives de toute nature.

---------------oo00oo--------------Question 508 QUELS SONT LES OBLIGATIONS DES REDEVABLES ? Les redevables de la TVA sont soumis à des obligations en matière : - de déclaration ; - d'établissement de facture ; - de paiement ; - et de comptabilité.

---------------oo00oo--------------Question 509 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DÉCLARATIVE ? Réponse 1)-Déclaration d'existence: Si vous exercez une activité nouvelle, vous devez, dans un délai de 30 jours à compter du commencement de votre activité, souscrire auprès de l'inspection dont vous relevez, une déclaration d'existence dont le modèle est fourni par l'administration fiscale. 2)-Déclaration des opérations réalisées: a)-déclaration mensuelle: Vous devez produire, dans les 20 premiers jours de chaque mois, une déclaration conforme au modèle fourni par l'administration et indiquant pour le mois précédant : - d'une part, le montant total des opérations que vous avez réalisées ; 324

- d'autre part, le détail des opérations taxables. Exemple : Les opérations réalisées au mois de novembre doivent être déclarées dans les 20 premiers jours du mois de décembre. b)-déclaration trimestrielle: En ce qui concerne les contribuables relevant des centres des impôts dont le montant des droits payés au cours de l'année précédente est inférieur à 150.000DA sont tenus de souscrire pour l'année suivante leur déclaration et de s'acquitter trimestriellement de la taxe exigible dans les dix (2) premiers jours du mois qui suit le trimestre . 3)-Déclaration de cessation: Si vous cessez l'exercice de votre profession, cédez votre industrie ou votre commerce, vous êtes tenu, dans un délai de 10 jours qui suivent cette cessation ou cette cession de souscrire une déclaration auprès de l'inspection qui a reçu la déclaration d'existence.

---------------oo00oo--------------Question 510 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE D'ÉTABLISSEMENT DES FACTURES ? Réponse Vous êtes tenu, à l'occasion des livraisons de biens ou de services rendus à un autre redevable, de délivrer une Facture ou un document en tenant lieu. La facture doit faire apparaître distinctement : - L'identification du client ; - Le prix hors TVA des biens livrés ou des services rendus ; - Le taux de la TVA légalement applicable à chacun des biens ou services facturés ; - Le montant de la TVA obtenu en appliquant au prix hors taxe le taux légal de la TVA.

---------------oo00oo--------------Question 511 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS EN MATIÈRE DE PAIEMENT ? Réponse 1)-Si vous relevez du réel: a)- le régime général: Vous êtes tenu d'acquitter la TVA au moment où vous déposez votre déclaration. b)-le régime des acomptes provisionnels: Quel est le champ d'application de ce régime ? Ce régime s'applique aux redevables qui possèdent une installation permanente et qui exercent leur activité, depuis six mois au moins. Quelles sont les conditions d'application de ce régime ? L'application de ce régime est subordonnée à une autorisation préalable de l'administration. A cet effet, le redevable doit présenter une demande à l'inspection dont il dépend, avant le 1er février. L'option, renouvelable par tacite reconduction, est valable pour l'année entière sauf cession ou cessation.

---------------oo00oo--------------Question 512 Quelles sont les obligations des redevables optant pour ce régime? Réponse Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels doivent : 325

- déposer chaque mois, une déclaration faisant ressortir distinctement, pour chaque taux, un chiffre d'affaires imposable égal au douzième (1/12) de celui réalisé l'année précédente ; - acquitter les taxes correspondantes, déduction faite, compte tenu du décalage légal, des taxes déductibles figurant sur les factures d'achats; - déposer avant le 1er avril de chaque année, une déclaration en double exemplaire indiquant le chiffre d'affaires de l'année précédente; - acquitter, s'il y a lieu dans les 20 premiers jours du mois d'avril, le complément d'impôts résultant de la différence entre : - les droits effectivement dûs, - et les acomptes déjà versés. En cas d’excédent, ce dernier est : - soit imputé sur les acomptes exigibles ultérieurement, - soit restitué si le redevable a cessé d'être assujetti à l'impôt. Révision du chiffre d'affaires à déclarer: Deux (02) cas sont à considérer 1)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente: Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant le 1er semestre de l'année est inférieur au tiers (1/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, peuvent obtenir, sur leur demande, la révision du calcul des chiffres d'affaires déclarés ou à déclarer en prenant pour base le double du chiffre d'affaires réalisé durant le 1er semestre. 2)- Redevables dont le chiffre d'affaires, durant le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente: Les redevables ayant opté pour le régime des acomptes provisionnels dont le chiffre d'affaires durant, le 1er semestre de l'année est supérieur au deux tiers (2/3) du chiffre d'affaires réalisé durant l'année précédente, sont tenus, d'en faire la déclaration dans les 20 premiers jours du mois de juillet. La révision des chiffres d'affaires déclarés est faite sur la base du double du chiffre d'affaires réalisé pendent le 1er semestre.

---------------oo00oo--------------Question 513 QUELLES SONT VOS OBLIGATIONS COMPTABLES ? Réponse 1)- Si vous relevez du réel: Vous devez tenir une comptabilité vous permettant de justifier les opérations imposables ou non effectuées. Ces justifications concernant la nature des opérations réalisées et le montant des recettes encaissées. 2)- Si vous relevez d'un centre des impôts: Le paiement de la TVA est effectué auprès du centre des impôts du ressort duquel est situé le siège ou le principal établissement du redevable et ce, au moment du dépôt de la déclaration mensuelle, c'est à dire dans les vingt (20) jours qui suivent le mois civil. Toutefois, les contribuables dont le chiffre d'affaires annuel de l'année précédente n'excède pas 150.000 DA doivent souscrire et s'acquitter de la taxe exigible dans les 20) premiers jours du mois qui suit le trimestre.

---------------oo00oo--------------Question 514 QUEL EST LE CHAMP D'APPLICATION DU RÉGIME DU RÉEL ? 326

Réponse Le régime du réel est applicable de plein de droit: - aux personnes morales relevant de l'IBS dont le chiffre d‟affaires est > à 30 000 000 DA; - Les personnes physiques dont le commerce principal est la vente de marchandises et des objets, lorsque leur chiffre d‟affaires annuel excède pas 30.000.000DA ; - Les personnes physiques exerçant les autres activités de prestation de services, lorsque leur chiffre d‟affaires annuel excède pas 30.000.000 DA ; - Les personnes physiques qui exercent simultanément des activités relevant des deux catégories citées ci-dessus dans la mesure où le chiffre d‟affaires dépassent les 30 000 000

---------------oo00oo--------------Question 515 QUELLE EST LA PROCÉDURE D' ÉTABLISSEMENT DU RÉGIME DU RÉEL ? Réponse Le chiffre d'affaires du redevable est celui résultant des déclarations souscrites mensuellement. Question Comment refacturer mes frais à mon client ? Réponse Deux options : Intégration des frais à la facture. Réalisation d‟une facture spécifique où sont uniquement mentionnés les frais. En cas de récupération de la TVA, les frais doivent être refacturés sur la base de leur montant hors taxe. Si l‟entreprise ne récupère pas la TVA, il faut prendre la base TTC.

---------------oo00oo--------------Question 516 Légalement, existe-t-il des délais maximums de paiement ? Réponse En principe les délais de paiement entre une entreprise et son client ou fournisseur sont de 45 jours fin de mois ou de 60 jours après l‟émission de la facture. Au-delà il est possible d‟appliquer des amendes et des pénalités de retard. Si ces dernières ne sont pas mentionnées sur la facture, l‟entreprise peut être lourdement pénalisée.

---------------oo00oo--------------Question 517 Est-ce que je dois me soumettre aux télé procédures pour la TVA ? Réponse La télédéclaration de la TVA est obligatoire pour toutes les entreprises.

---------------oo00oo--------------Question 518 Quelle est la différence entre la TVA au régime simplifié et au réel ? Réponse Avec le régime des acomptes de TVA, vous payez des acomptes mensuellement et vous devez déposer une déclaration annuelle de régularisation synthétisant l‟ensemble des opérations réalisées durant l‟exercice. Avec une TVA au régime réel, vous déclarez mensuellement ou trimestriellement la TVA collectée et déduite pour la régler au fur et à mesure. 327

Il n‟y a pas dans ce cas de déclaration de régularisation.

---------------oo00oo--------------Question519 Qu‟est-ce qu‟un crédit de TVA ? Réponse Lorsque la TVA récupérable ou déductible est supérieure à la TVA collectée, on appelle cela un crédit de TVA. L‟Etat doit alors de l‟argent à votre société. On peut soit demander un remboursement soit reporter le crédit en déduction sur la prochaine échéance de TVA.

---------------oo00oo--------------Question520 Quelle déclaration dois-je remplir pour demander un remboursement de TVA ? Réponse On peut se faire rembourser un crédit de TVA en transmettant une demande avec des justificatifs au centre des impôts, direction,, ou la DGE. Le crédit de TVA doit être égal ou supérieur à 1.000.000 DA.

---------------oo00oo--------------Question 521 Sous combien de temps reçoit-on un remboursement de crédit de TVA de la part des impôts ? Réponse En cas de télétransmission de votre demande de remboursement, il faut 15 jours pour recevoir le paiement et 20 jours en cas d‟envoi papier à l‟administration fiscale.

---------------oo00oo--------------Question 522 Quelles sont les deux différentes options pour l‟exigibilité de la TVA sur les prestations de service ? Réponse L‟exigibilité est la date à laquelle l‟administration peut réclamer le paiement de la TVA. Les prestataires de services disposent de deux options : La TVA sur l‟encaissement La TVA sur les débits : TVA due lors de la facturation

---------------oo00oo--------------Question 523 Est-ce que le numéro de TVA doit apparaître sur la facture ? Réponse Les numéros de TVA (article et NIF ou TIN) doivent toujours apparaître sur les factures. Il est important pour vos clients de connaître votre numéro de TVA

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Question 524 Peut-on récupérer la TVA sur les frais de carburant ? Réponse On peut récupérer la TVA sur le gasoil pour les véhicules utilitaires, mais pas pour les véhicules de tourisme.

---------------oo00oo--------------Question 525 Qu‟est-ce que la TVA sur marge ? Réponse Avec la TVA sur marge, la taxe n‟est pas calculée à partir du chiffre d‟affaires mais de la marge réalisée, soit la différence entre le prix de vente et le prix d‟achat. Elle s‟applique à certaines opérations comme les vente de véhicules d‟occasion TVA sur marge = (Prix de vente - Prix d‟achat) * taux de TVA applicable

---------------oo00oo--------------Question 526 Doit-on inscrire le montant de la TVA sur toutes les factures ventes ? Réponse Pour toutes les factures de biens et services en Algérie, il faut toujours inscrire le montant de la TVA. En revanche, pour les forfaitaire (IFU), il ne faut pas indiquer la TVA sur vos factures du fait qu‟ils sont hors champs d‟application.

---------------oo00oo--------------Question 527 Y-a-t-il de la TVA lors d‟un import ? Réponse En cas d‟importation, il n‟y aura pas de TVA sur la facture d‟achat, mais il faudra payer la TVA, avec les droits de douane, lors du dédouanement.

---------------oo00oo--------------Question 528 Je réalise des prestations de conseil à l‟étranger. Sont-elles soumises à TVA ? Réponse Au regard de la TVA, de ce qu‟il y a lieu d‟entendre par « prestations de services rendues à l’exportation ». A cet égard, il est précisé que sur le fondement des dispositions de l‟article 7 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires définissant le champ d‟application territorial de la TVA, une prestation de services est considérée comme fournie à l‟exportation lorsque, réalisée en Algérie, elle est destinée à une utilisation dans un pays étranger par un bénéficiaire s’y trouvant. Est considérée, également, comme une exportation, toute prestation de services exécutée an Algérie et destinée à un pays étranger pour y être exploitée en vue d‟une utilisation au niveau de pays autres que l‟Algérie. Par contre, ne saurait être regardée comme une exportation, la prestation de services rendue en Algérie au profit d‟un preneur situé dans un pays étranger qui l‟exploite aux fins d‟une utilisation en Algérie.

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(19) Entreprises étrangères Question 529 Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de non double imposition ? Réponse Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à : - l‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ; - la production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les services compétents de l‟Etat de résidence de la société.(Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30 janvier 2014)

---------------oo00oo---------------Question 530 Est-ce que les entreprises étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en Algérie, ayant conclu des contrats de prestations de services, comprenant une clause d‟application de la retenue à la source de 24%, peuvent solliciter ultérieurement le bénéfice des dispositions de convention fiscale de non double imposition ? Réponse Les entreprises étrangères ayant convenu dans les contrats l‟application de la retenue à la source de 24%, ne peuvent solliciter ultérieurement à la signature et à la mise en exécution de ces contrats l‟application des dispositions fiscales prévues par les conventions de non double imposition conclues entre l‟Algérie et les pays de résidence. Ainsi, le régime fiscal, conclu dans ces conditions, ne peut en aucun cas être reconsidéré pour donner lieu à un traitement plus favorable en faveur de l‟entreprise étrangère et de ce fait, le régime de la retenue à la source est maintenu (Note n° 81 MF/DGI/DLRF 30 janvier 2014)

---------------oo00oo---------------Question 531 Quel est le régime fiscal applicable aux sommes perçues par les entreprises étrangères de transport maritime ? Réponse Conformément aux dispositions de l‟article 150 du CIDTA, les sommes perçues par les entreprises étrangères de transport maritime sont soumises à une retenue à la source au taux de 10%. Toutefois, l‟application de cette retenue est conditionnée par l‟existence d‟une réciprocité de taxation soit équivalente ou de même nature des entreprises nationales de transport maritime (cf.art 175 du CIDTA) (Note n°879 MF/DGI/DLRF /13 du 04/11/2013

---------------oo00oo---------------Question532 Quel sont les régimes d‟impositions des sociétés étrangères qui interviennent en Algérie ? Réponse Il existe quatre cas recensés par l’administration fiscale 330

1)- société étrangère existence d’une convention bilatérale deux cas: i)- existence d‟établissement stable soumise au régime de droit commun paiement de l‟IBS, TAP et TVA ii)- non existence d‟un établissement stable soumise uniquement à la TVA 2)- société étrangère non existence d’une convention deux cas: 1)- Si elle intervient dans le cadre d‟une prestation de service elle est soumise à une retenu à la source de 24% avec possibilité d‟option au régime de droit commun 2)- Si elle intervient dans le cadre d‟un contrat de marché de travaux elle est soumise aux droits communs paiement TAP, TVA et l‟IBS.

---------------oo00oo---------------Question 533 Quel est le régime fiscal applicable aux sociétés étrangères qui veulent s‟établir en Algérie pour exercer l‟activité d‟importation et de revente en l‟état ? Réponse Les sociétés étrangères qui désirent s‟installer en Algérie pour exercer une activité d‟importation et de revente en l‟état sont soumises au régime fiscal ci-après: Sur le chiffre d’affaires : - à la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) calculée à un taux normal de 17% ou de 7% (article 21 et 23 du code des taxes sur le chiffre d‟affaires) - à la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP) applicable au taux de 2% sur le chiffre d‟affaires hors TVA (articles 208 et 211 du code des impôts directs et taxes assimilées (CIDTA)); Sur le bénéfice: - à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS) applicable au taux de 25% sur le bénéfice net réalisé ( articles 136 et 150 du CIDTA); - la retenue à la source de l‟Impôt sur le revenu global (IRG)/catégorie des revenus de capitaux mobiliers, au titre des dividendes distribués au taux de 15% libératoire d‟impôt (article 45 et 104 du CIDTA); Sur les salaires: - à la retenue à la source de l‟IRG opérée sur les salaires du personnel employé. Le taux de cette retenue est obtenu par application du barème de l‟article 104 du CIDTA; Sur les biens immeubles bâtis dont la société est propriétaire ou qu‟elle occupe : - à la taxe foncière calculée au taux de 3% en fonction de la valeur locative fiscale de l‟immeuble (articles 248 à 261 du CIDTA).

---------------oo00oo---------------Question 534 Quels est le régime fiscal applicable aux expatriés domiciliés hors d‟Algérie ? Réponse Les personnes domiciliées hors d‟Algérie ne sont imposables en Algérie que si elles ont des revenus de source algérienne. Expatriés domiciliés dans un pays n’ayant pas conclu de convention fiscale avec L’Algérie Aux termes des dispositions de l‟article 93-1-d du CIDTA, les revenus de source algérienne des personnes qui n‟ont pas leur domicile fiscal en Algérie sont déterminés selon les règles applicables aux revenus de même nature perçus par des personnes qui ont leur domicile fiscal en Algérie. Ces revenus sont imposables dans les conditions de droit commun. Ainsi, les revenus perçus par une personne étrangère à l‟occasion de l‟exercice en Algérie d‟une activité salariale, sont considérés comme des revenus de source algérienne. 331

Sont, en outre considérés comme des revenus de source algérienne, lorsque la personne qui les verse, a son domicile ou est établi en Algérie (Article 93-3 du CIDTA) : Les pensions et rentes viagères ; Les produits définis à l‟article 22 du CIDTA et perçus par les inventeurs au titre des droits d‟auteurs, ainsi que tous les produits tirés de la propriété industrielle ou commerciale et des droits assimilés. Les sommes payées en rémunération des prestations de toute nature fournies ou utilisées en Algérie Les modalités d’imposition et de paiement Les revenus salariaux versés aux expatriés ayant leur domicile fiscal hors d‟Algérie, sont aux termes des dispositions de l‟article 104 du CIDTA soumis, à une retenue à la source en matière d‟IRG, libératoire d‟impôt, calculée par mensualisation des revenus, sur la base du barème progressif prévu à cet article. L‟assiette des salaires est déterminée conformément aux articles 66, 67, 68 et suivants du CIDTA. Le régime de la retenue à la source dont le taux est fixé à l‟article 104 suscité s‟applique également aux revenus énumérés à l‟article 33 du CIDTA lorsqu‟ils sont versés par des débiteurs établis en Algérie à des expatriés ayant leur domicile fiscal hors d‟Algérie, font l‟objet d‟une retenue à la source dont le taux est fixé par l‟article 104 suscité. Ceux- ci sont tenus d‟effectuer la retenue à la source au moment du paiement de ces sommes. Pour le calcul de cette retenue, les sommes versées en monnaie étrangère sont converties en dinars au cours de change en vigueur à la date de signature du contrat ou de l‟avenant au titre duquel sont dues les dites sommes (Article 108 du CIDTA). Les retenues afférentes aux paiements pendant un mois déterminé doivent être versées dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant, à la caisse du receveur dont relève le débiteur. Chaque versement est accompagné d'un bordereau avis daté et signé par la partie versante et indiquant sa désignation et son adresse, le mois au cours duquel les retenues ont été opérées, les numéros des reçus délivrés à l'appui desdites retenues, les numéros du carnet d‟où sont extraits ces reçus ainsi que le montant brut total des paiements mensuels effectués et le montant total des retenues correspondantes (Article 110 du CIDTA). Lorsque l‟expatrié perçoit d‟autres revenus que son salaire, il est tenu de faire une déclaration annuelle avant le 1er avril de l‟ensemble de ses revenus réalisés au titre de l‟année précédente. Remarque : Le régime fiscal dérogatoire consistant à l‟application d‟une retenue à la source au taux de 20% libératoire d‟IRG, aux salaires perçus par les personnels techniques et d'encadrement de nationalité étrangère employés en Algérie par des sociétés étrangères exerçant des activités dans des secteurs définis par l'arrêté interministériel du 4 juillet 1993 et qui perçoivent un revenu mensuel brut minimum de 80.000 DA a été supprimé par la loi de finances pour 2010 pour être aligné sur le régime général. Désormais, les salaires des personnels susmentionnés sont soumis au même titre que les autres revenus salariaux, au barème IRG mensuel. b- Expatriés domiciliés dans un pays ayant conclu une convention fiscale avec L’Algérie Aux termes des dispositions de l‟article 4 du CIDTA, les personnes qui recueillent des revenus dont l'imposition est attribuée à l'Algérie en vertu d'une convention fiscale conclue avec d'autres pays, sont passibles de l„IRG quelle que soit leur nationalité et quel que soit le lieu de leur domicile fiscal. L’expatrié est soumis uniquement à l’IRG (mission temporaire)

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Au sens de l‟article 15 de la convention modèle OCDE, les rémunérations qu'un résident d‟Algérie reçoit au titre d'un emploi salarié exercé dans un État ayant conclu une convention avec l‟Algérie ne sont imposables en Algérie que dans le cas où les conditions cumulatives suivantes sont réunies : - Le salarié est considéré comme résident en Algérie, au sens de la convention ; - Le salarié séjourne dans l'autre État pendant une période ou des périodes n'excédant pas au total 183 jours durant toute période de douze (12) mois commençant ou se terminant durant l'année fiscale considérée ; - Les rémunérations sont payées par un employeur ou pour le compte d'un employeur algérien - La charge des rémunérations n'est pas supportée par un établissement stable que l'employeur algérien possède à l‟étranger. L’expatrié est soumis uniquement à l’impôt de l’Etat étranger Cette imposition s‟effectue lorsque les conditions relatives aux missions temporaires ne sont pas toutes réunies. Remarque Les rémunérations reçues au titre d'un emploi salarié exercé à bord d'un navire ou d'un aéronef exploité en trafic international, sont imposables dans l'État contractant où le siège de direction effective de l'entreprise est situé (Article 15 – convention modèle OCDE). C- Expatriés domiciliés à l’étranger disposant d’une habitation en Algérie Les personnes qui n'ont pas leur domicile fiscal en Algérie au sens des dispositions de l‟article 3 du CIDTA, mais qui y possèdent une ou plusieurs habitations, sont assujettis à l‟IRG sur une base égale à cinq (05) fois la valeur locative fiscale de cette ou de ces habitations (Art. 94 –CIDTA). L’imposition ne s’applique pas : - aux contribuables bénéficiant de revenus de source algérienne dont le montant est supérieur à cette base, auquel cas le montant de ces revenus servira de base à l‟impôt. A titre d‟exemple un contribuable qui dispose en Algérie d‟une maison dont la valeur locative est de 144.000 DA et perçoit au titre de la même année une pension de retraite de 180.000 DA. Il n‟est imposé que sur sa seule pension de retraite (supérieure à la base forfaitaire) ; - aux expatriés domiciliés dans un pays ayant conclu une convention fiscale avec l‟Algérie. V)- Régimes de transition a- Transfert du domicile à l’étranger ou abandon de toute résidence en Algérie (Article 97-CIDTA) Les contribuables domiciliés en Algérie qui transfèrent leur domicile à l'étranger ou abandonnent toute résidence sont passibles de l‟IRG pour l‟ensemble des revenus dont ils ont disposé pendant l'année de leur départ jusqu'à la date de celui-ci, des bénéfices industriels et commerciaux qu'ils ont réalisé depuis la fin du dernier exercice taxé, et de tout revenu qu'ils ont acquis sans en avoir la disposition antérieurement à leur départ. A titre d‟exemple, un salarié installé à l‟étranger en date du 29 décembre 2008 ayant reçu un chèque le 25 décembre 2008 et qu‟il ne l‟a pas encaissé au 31 décembre, sera tout de même imposé sur le montant du chèque au titre de l‟année 2008. Ces revenus sont imposés d'après les règles applicables au 1er Janvier de l'année du départ. En ce qui concerne les revenus évalués suivant un régime forfaitaire d‟imposition , le montant du forfait est réduit s'il y a lieu, suivant la durée de la période écoulée entre le 1er Janvier et la date de départ. Modalités de déclaration (Article 97-2 du CIDTA) Ces contribuables doivent produire une déclaration provisoire des revenus imposables dans les dix (10) jours qui précèdent le changement de résidence.

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Cette déclaration est soumise aux règles et sanctions prévues à l'égard des déclarations annuelles. Elle peut être complétée, s'il y a lieu, jusqu'à l'expiration des trois (03) premiers mois de l'année suivant celle du départ. A défaut de déclaration rectificative souscrite dans ce délai, la déclaration provisoire est considérée comme confirmée par l'intéressé. b- Transfert du domicile en Algérie (Article 96 – 1 du CIDTA) Lorsqu'un contribuable, précédemment domicilié à l'étranger, transfère son domicile en Algérie, les revenus dont l'imposition est entraînée par l'établissement du domicile en Algérie ne sont comptés que du jour de cet établissement.

---------------oo00oo---------------Question 535 Quel est l‟imprimé à utiliser pour la déclaration de transfert de fonds? Réponse : Les transferts de fonds doivent faire l‟objet d‟une déclaration préalable, auprès des services fiscaux territorialement compétents, sur un imprimé fourni par l‟administration fiscale (Direction des Grandes Entreprises ou Direction des Impôts de Wilaya). Il est également téléchargeable sur le site web de la DGE Dossier à joindre : La déclaration de transfert doit être accompagnée des documents ci-dessous énumérés : - Procuration ou lettre de pouvoir des personnes morales désignées pour le dépôt et le retrait ; - Copies des contrats et avenants ; - Copie des factures domiciliées à la banque ou tout document en tenant lieu, justifiant l‟objet du transfert - Copie de l‟engagement de ne pas céder lorsque l‟importation porte sur an achat d‟équipement pour les propres besoins de l‟entreprise ; - Copie de l‟ordre de transfert du contractant algérien ; - Justificatif de paiements des impôts et taxes, des contrats objet des demandes de transferts (copie des G50 au titre de laquelle les paiements ont été opérés lorsque les contrats sont passibles du régime du droit commun au titre des retenues opérées accompagnées d‟un bordereau avis, extrait d‟un carnet à souche IBS fourni par l‟administration fiscale, daté et signé par la partie versante, lorsque les contrats sont passibles de la retenue à la source). - Copie des bilans dûment certifiés par les services fiscaux gestionnaires, copie des PV de l‟AG, statuts, copie du registre de commerce, rapport du commissaire aux comptes justifiant les distributions des dividendes ; - Extrait de rôle activité et au titre de la TAP des entreprises relevant du régime du droit commun. - Certificats de mise à jour C20 (ex 930) délivré par l‟inspection de rattachement faisant ressortir la moralité fiscale et l‟observation des obligations fiscales (pour les dossiers relevant des DIW hors DGE) ; - Copie de la carte NIF ou NIS selon le cas (pour les dossiers relevant des DIW hors DGE) ; - Copies des procès-verbaux de l‟assemblée générale, des statuts, du registre de commerce et du rapport du commissaire aux comptes, justifiant la distribution de dividendes. Remarques : 1)- Une attestation précisant le traitement fiscal des sommes objet de transfert, doit être remise au déclarant, au plus tard dans un délai de sept (07) jours à compter du dépôt de cette déclaration. Ce délai n‟est pas applicable en cas de non respect des obligations fiscales par l‟opérateur étranger intervenant en Algérie, ou par ses sous-traitants non établis en Algérie. Dans ce cas,

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l‟attestation ne peut être délivrée qu‟après régularisation de la situation fiscale du bénéficiaire des sommes à transférer. 2)- Sont dispensées de cette obligation les sommes versées en rémunération d‟opérations d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire. Par opérations d‟importation soumises à la taxe de domiciliation bancaire, il y a lieu d‟entendre les importations de biens ou de marchandises destinés à la revente en l‟état.

---------------oo00oo---------------Question 536 Quelle est le régime fiscale d‟une entreprise exerçant une activité à la fois en Algérie et à l‟étranger ? Réponse Sauf preuves contraires résultant de comptabilités distinctes, le bénéfice est présumé réaliser en Algérie au prorata des opérations de production, ou, à défaut, des ventes réalisées dans ce pays. Sont également imposables à l‟impôt sur les bénéfices des sociétés, les bénéfices dont l‟imposition est attribuée à l‟Algérie par une convention internationale tendant à éviter les doubles impositions.

---------------oo00oo---------------Question 537 Pour les sociétés étrangères ayant une installation permanente en Algérie (régime droit commun) quelle type de charges directes supportées par le siège sont admises en déduction sont elles imposables au taux de 24% malgré l'existence d'une convention bilatérale Réponse La réponse à cette question dépend de l‟existence ou non d‟une convention de non double imposition liant l‟Algérie avec le pays de résidence de cet établissement stable algérien. 1)- CAS DE NON EXISTENCE D’UNE CONVENTION DE NON DOUBLE IMPOSITION Pour être admis en déduction, les frais de siège doivent satisfaire aux conditions suivantes : a)- Etre justifiés ; b)- Ne pas être exagérés, c'est-à-dire être en rapport avec le volume et la nature de l‟activité exercée par l‟établissement algérien ; c)- Ne doivent pas faire double emploi avec les mêmes frais engagés par l‟établissement stable algérien ; d)- Ces frais de siège doivent être engagés au courant de l‟exercice ; e)- Ils doivent figurer sur l‟état des honoraires joints à la liasse annuelle ; f)- Enfin, ils doivent être plafonnés à 1 % du chiffre d‟affaires hors taxes de l‟établissement. Tout dépassement de ce plafond de 1 % doit faire l‟objet d‟une réintégration au résultat fiscal de l‟établissement. 2)- EXISTENCE D’UNE CONVENTION DE NON DOUBLE IMPOSITION Les conventions internationales destinées à éviter les doubles impositions conclues entre l‟Algérie et certains pays étrangers, se situent au niveau de la hiérarchie des textes légaux au dessus de la loi interne (avoir article 132 de la constitution algérienne). En conséquence, les frais de siège concernant des entreprises relevant de pays ayant conclu ce type de convention avec l‟Algérie sont régis par ces dites conventions. 3)-DEFINITION DES FRAIS DE SIÈGE En règle générale, les conventions disposent que « Pour déterminer les bénéfices d‟un établissement stable, sont admises en déduction les dépenses effectivement exposées aux fins 335

exposées par cet établissement stable, y compris les dépenses de direction et les frais généraux d‟administration ainsi exposés, soit dans l‟Etat où et situé cet Établissement, soit ailleurs ». Ainsi, les conventions consacrent le principe de la déductibilité des frais de siège exposés en dehors de l‟Algérie (en d‟autres termes par la société mère au profit de son établissement stable) », sans fixer de plafond de remboursement. L’administration fiscale a défini les frais de siège comme étant principalement les services comptables, administratifs, financiers et ressources humaines, telles que : - Les dépenses d‟administration et de direction (jetons de présence, charges sociales des services administratifs et de la direction générale ; - Les dépenses de frais de tenue et de contrôle de comptabilité (réseau comptable informatisé). 4)- JUSTIFICATION DES FRAIS DE SIÈGE Pour être admis en déduction, ces frais doivent être engagés au profit de l‟établissement stable algérien. Ils doivent donc avoir un lien étroit avec l‟activité poursuivie. Ils sont déductibles du bénéfice de l‟exercice correspondant à celui de leur engagement. Les conventions ne fixent pas les modalités de justifications des frais de siège. On peut toutefois affirmer qu’il existe deux types de justifications tributaires chacune de la nature des charges concernées : a)- Pour les charges directes (c'est-à-dire celles engagées pour le profit exclusif de l‟établissement stable algérien : exemple billets d‟avions des expatriés, f rais de déménagements, etc..), il sera exigé un état détaillé par nature de ces charges accompagné des factures concernées. b)- Pour les charges indirectes (frais d‟administration générale du siège engagés pour l‟ensemble des filiales implantées à travers le monde) : l‟administration fiscale exigera un état mentionnant le chiffre d‟affaires mondial et celui des différentes filiales afin de déterminer le pourcentage de ces frais attribuables à l‟établissement stable algérien. Un état des frais de siège à répartir doit également être présenté. Ces deux états doivent de préférence être visés par l‟administration fiscale du pays d‟origine. A défaut, ils devront être validés par le commissaire aux comptes du siège. Il faut toutefois noter que les frais de siège sont considérés comme étant une catégorie des « prix de transfert » dont la déductibilité est fortement réglementée car ils constituent un moyen généralement utilisé par les entreprises étrangères pour minorer le bénéfice algérien et augmenter d‟autant celui réalisé à l‟étranger. 5)- IMPOSITION DES FRAIS DE SIÈGE Les frais de siège représentent des dépenses engagées par la société mère au profit de sa filiale algérienne. Ils n‟entrent pas dans le champ d‟application de la retenue à la source de l‟IBS au taux de 24 % car ils sont assimilés à un simple remboursement de débours.

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(20) RÉGIME FISCAL APPLICABLE AUX ENTREPRISES ÉTRANGÈRES (N'ayant pas une installation professionnelle permanente en Algérie) Question 537 QUELS SONT LES IMPÔTS APPLICABLES ? Réponse 1)- Si l'entreprise étrangère est une société de capitaux ; elle est soumise à: - l'impôt sur les bénéfices des sociétés (IBS); 2)-Si l'entreprise étrangère est une personne physique ou une société de personnes ; elle est soumise aux impôts suivants : - Impôt sur le revenu global (IRG); - IRG/ retenues sur salaires.

---------------oo00oo--------------Question 538 QUELLE EST LA BASE IMPOSABLE ? Réponse La base servant d'assiette à l'IBS et l'IRG est constituée par le montant brut du marché. Toutefois, sont exclus de la base imposable : - Le montant de la vente d'équipement, lorsque dans un même contrat les prestations sont accompagnées ou précédées d'une vente d'équipements sous réserve qu'elle soit facturée distinctement. - Les intérêts versés pour paiement, à terme du prix du marché. Les sommes versées en monnaie étrangère doivent être converties en dinars au cours de change en vigueur, de la vente de la étrangère à la date de signature du contrat au titre duquel sont dues lesdites sommes. Remarque: Les contrats conclus et non achevées au 31.12.2000 doivent faire l'objet d'un avenant conformément au taux de 24% prévu par l'article 10 de la loi de finance 2001.

---------------oo00oo--------------Question 539 QUELS SONT LES TAUX APPLICABLES ? Réponse 337

1)- En matière d'IRG ou d'IBS selon le cas : 24%; 2)- En matière de retenues sur salaires/IRG : barème de l'IRG mensualisé; Remarque: Les entreprises étrangères qui réalisent des travaux immobiliers sont soumises à L'IBS au taux de 23 % ou à l'IRG conformément au barème progressif tel que prévue dans le droit commun. Exemple de calcul: Soit un marché de prestations de services conclu entre une entreprise étrangère et une entreprise algérienne. Le montant du marché hors TVA est de 10.000.000 DA. 1)- Impôts à la charge de l'entreprise étrangère I.B.S. : - L'IBS est retenue à la source par l'entreprise algérienne 10.000.000 x 24% =2.400.000 DA. - Montant net revenant à l'entreprise étrangère : 10.000.000 - 2.400.000(IBS) = 7.600.000 DA. 2)- Impôt à la charge de l'entreprise Algérienne: Dans ce cas, le montant de l'impôt constitue un complément du prix du marché pour le calcul de la retenue de l'IBS. Il convient alors d'appliquer au montant hors taxe du contrat un taux hors taxe de l'IBS de : 24 x 100 / 100-24 = 31,58% Soit : IBS = 10.000.000 x 31,58% = 3.158.000 DA. Remarque1: Bénéficient également de l'exonération de la taxe sur la valeur ajoutée, les biens et services acquis dans le cadre d'un marché conclu entre une entreprise étrangère n'ayant pas, aux termes de la législation fiscale en vigueur, et nonobstant les dispositions des conventions fiscales internationales, d'installation professionnelle permanente en Algérie et un cocontractant bénéficiant de l'exonération de la taxe. Remarque 2 Les entreprises étrangères n'ayant pas d'installation professionnelle permanente en Algérie peuvent opter pour le régime d'imposition du bénéfice réel. Dans ce cas, l'option est faite par courrier adressé à la direction des grandes entreprises, dans un délai ne dépassant pas quinze (15) jours à compter de la date de signature du contrat ou de l'avenant au contrat.

---------------oo00oo--------------Question 540 QUELS SONT LES MODALITÉS D'IMPOSITION ? Réponse L'IBS ou l'IRG est retenu à la source par l'opérateur économique algérien au moment du paiement des sommes imposables. Cette retenue est libératoire de l'impôt sur les bénéfices des sociétés ou de l'impôt sur le revenu global. (CF.Articles 157 et 159 du code des Impôts Directs et Taxes assimilées).

---------------oo00oo--------------Question 541 QUELS SONT LES MODALITÉS DE PAIEMENT? Réponse En matière d'IRG et d'IBS : Le montant de la retenue à la source IRG ou IBS doit être versé par l'opérateur algérien à la caisse du receveur des contributions diverses du siège ou domicile des personnes, sociétés, organismes ou associations qui effectuent les paiements des sommes imposables, dans les 20 338

premiers jours du mois suivant celui des paiements. (Articles 110, 157 et 159 du code des Impôts Directs et Taxes assimilées).

---------------oo00oo--------------Question 542 QUELLES SONT LES OBLIGATIONS INCOMBANT AUX ENTREPRISES ÉTRANGÈRES ? Réponse (Article 162 bis du code des impôts Directs et Taxes assimilées) Conformément aux dispositions de l'article 21 de la loi de finance pour 2003, les entreprises étrangères suivies d'après les régimes de la retenuevà la source ainsi que les entreprises relevant du même régime dont l'intervention est limitée à la présence en Algérie d'experts dont le séjour n'excède pas 183 jours dans une période quelconque de douze mois, sont dispensées des obligations prévues aux articles 161,162 et 183 du code des impôts directs et taxes assimilées notamment relatives à la retenue d'un livre spécial des achats et recettes, à la déclaration annuelle et à la déclaration d'existence. Retenue à la source sur les salaires versés: L'entreprise étrangère qui verse des salaires, indemnités et avantages en nature à ses employés, est tenue : a)- d'opérer, au moment du paiement des sommes imposables, une retenue à la source sur les dites sommes, calculée par application du barème IRG- Salariés. Cette retenue à la source est fixée à 20 % lorsqu'il s'agit des personnels techniques et d'encadrement de nationalité étrangère qui : - exercent dans des secteurs définis par l'arrêté interministériel du 4 juillet 1993 ; - et perçoivent un revenu mensuel brut minimum de 80.000 DA. b)- de verser le montant de la retenue à la source à la caisse du receveur des contributions diverses dans les vingt (20) premiers jours du mois suivant celui ayant donné lieu du versement des salaires (article 129 du CID).

---------------oo00oo--------------Question 543 Quelle est la procédure à suivre pour bénéficier des dispositions d‟une convention fiscale de non double imposition ? Réponse : Le bénéfice des dispositions fiscales conventionnelles est subordonné à : - l‟accord préalable de l‟administration fiscale de l‟Etat de non résidence de la société étrangère. Pour pouvoir en bénéficier, la société étrangère doit adresser une demande à la Direction de la Législation et la Réglementation Fiscales ; - la production par la société étrangère d‟une attestation de résidence fiscale délivrée par les services compétents de l‟Etat de résidence de la société. (Note n° 81 MF/DGI/DLRF du 30 janvier 2014) Remarque 1)-société étrangère existence convention deux cas: i)- existence d‟établissement stable IBS TAP TVA ii)- non existence d‟établissement stable TVA 2)- société étrangère non existence de convention deux cas: i)- prestation 24% (possibilité d‟option au droit commun) (+ TVA) lf 2017 ii)- travaux TAP TVA IBS DROIT COMMUN Généralités : 339

Les sociétés étrangères réalisant des affaires en Algérie, dans le cadre du droit commun, sont soumises notamment aux impôts et taxes suivants : - sur leur chiffre d‟affaires : - taxe sur la valeur ajoutée – TVA - taxe sur l‟activité professionnelle – TAP - sur leur bénéfice : - impôt sur le bénéfice des sociétés – IBS - sur les biens immeubles bâtis et non bâtis dont ils sont propriétaires ou qu‟ils occupent : - taxe foncière - taxe d‟assainissement Les sociétés étrangères n‟ayant pas d‟installation professionnelle permanente en Algérie et intervenant dans le domaine de la construction et des travaux publics, de manière contractuelle, avec des partenaires algériens, sont également soumises à ce régime fiscal. Si le marché conclu se rapporte à des prestations de services, l‟entreprise étrangère non installée en Algérie est soumise au régime fiscal dérogatoire de la retenue à la source. Si un contrat conclu a pour objet la réalisation de travaux immobiliers et comporte accessoirement des prestations de services, l‟existence d‟un établissement stable en Algérie entraîne l‟assujettissement du contrat dans son intégralité au régime de droit commun, et ce, sans tenir compte de la particularité de chaque activité. Si une entreprise étrangère a conclu des contrats distincts de travaux immobiliers et de prestations de services, l‟existence d‟un établissement stable en Algérie entraîne l‟assujettissement au régime du droit commun de l‟ensemble des contrats conclus par l‟entreprise, quelle que soit la nature des travaux à effectuer. Toutefois, en raison du maintien du régime de la retenue à la source en matière de prestations de services, les contrats y afférents sont assujettis à ce régime. Néanmoins, l‟entreprise a la possibilité, en vertu des dispositions de l‟article 156 bis du code des impôts directs, d‟opter pour le régime du réel. L'existence de conventions internationales, qui en Algérie sont supérieures à la loi interne, a des effets sur l‟assujettissement des sociétés étrangères au régime fiscal algérien. En matière conventionnelle, l‟imposition d‟une entreprise non résidente est déterminée selon qu‟elle dispose ou non d‟un établissement stable. A ce titre, la notion «d‟établissement stable», qui rejoint à quelques exceptions près les règles de territorialité prévues en droit interne des Etats, désigne une installation fixe d‟affaires par l‟intermédiaire de laquelle une entreprise exerce tout ou partie de son activité. Dès l‟instant où il est établi qu‟une entreprise étrangère dispose d‟un établissement stable, celle-ci est soumise à l‟imposition dans les conditions de droit commun. Une attention particulière est accordée au cas du chantier de construction qui, quoiqu‟il constitue une installation fixe, n‟est considéré comme établissement stable par les dispositions conventionnelles qu‟au-delà d‟une période définie bilatéralement. Celle-ci ne peut excéder généralement douze mois. Passé le délai prévu conventionnellement, l‟entreprise sera considérée comme disposant d‟un établissement stable et sera soumise au droit commun sur l‟ensemble de l‟activité déployée à ce titre. Cinq conventions conclues par l‟Algérie sont entrées en vigueur et produisent leurs effets (cf. Supra : environnement des affaires). Ainsi un chantier est considéré comme un établissement stable si sa durée excède : - trois mois dans le cadre de la convention avec l‟Italie ; - trois mois dans le cadre de la convention entre les pays de l‟UMA ; - six mois dans le cadre de la convention avec la Turquie ; - six mois dans le cadre de la convention avec la Roumanie ; 340

- bien que la convention avec la France ne prévoie pas de délai, le chantier de construction n‟est considéré comme établissement stable que si sa durée excède six mois et ce, en application de la clause de la nation la plus favorisée prévue par l‟article 5 – 4 ° de cette convention. La durée du chantier est déterminée à partir de la date à laquelle l‟entrepreneur débute son activité et ce, jusqu‟à la date où les travaux sont terminés ou définitivement abandonnés. Cependant, le décompte de la durée continue à s‟opérer même en cas d‟interruption momentanée des travaux, due par exemple à des intempéries ou à un manque de moyens humains ou matériels, ou en cas de sous-traitance d‟une partie des travaux.

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(21) Taxe sur l’activité professionnelle Question 544 Quel sont les éléments exclus du chiffre d'affaires des entreprises à la TAP ? Réponse N'est pas compris dans le chiffre d'affaires servant de base à la TAP : - Le chiffre d'affaires n'excédant pas quatre vingt mille dinars (80.000 DA), s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, ou cinquante mille dinars (50.000 DA), s'il s'agit d'autres contribuables prestataires de services. Les personnes physiques doivent pour bénéficier de cet avantage travaillé seules et n'utiliser le concours d'aucune autre personne. - Le montant des opérations de vente portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'État ou bénéficiant de la compensation. - Le montant des opérations de vente, de livraison ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés directement à l'exportation. - Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques dont la marge de détail n'excède pas 10%. - La partie correspondant au remboursement du crédit dans le cadre du contrat de crédit-bail financier. - Les opérations réalisées entre les sociétés membres relevant d‟un même groupe tel que défini par l‟article 138 bis du CID. - Le montant du chiffre d‟affaires réalisé en devises dans les activités touristiques, hôtelières, thermales, de restauration classée et de voyagistes.

---------------oo00oo---------------Question 546 Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large consommation, concernés par l‟exemption en matière de TAP ? Réponse 341

Les produits de large consommation soutenus par le budget de l‟Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant droit à l‟exemption en matière de TAP, selon les termes de l‟article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants : - Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ; - Lait pasteurisé conditionné en sachet ; - Semoule de blé dur. Les matières premières concernées : - Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ; - Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25 DA ; - Blé dur destiné à la fabrication de la semoule.

---------------oo00oo---------------Question 547

La revente du lait en boite est-elle exonérée de la taxe sur l‟activité professionnelle (TAP)? Réponse L‟exonération en matière de taxe sur l‟activité professionnelle (TAP) est accordée uniquement pour le lait pasteurisé conditionné en sachet dont le prix est réglementé (25 DA actuellement) (CF : décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet- journal officiel n° 11 du 12/02/2001). En d‟autres termes, le lait vendu sous une autre forme et dont le prix n‟est pas réglementé, n‟est pas concerné par cette exonération.

---------------oo00oo---------------Question 548 Reconstitution de chiffre d‟affaires quel sont les clés de la défense ? Réponse Les clés de la défense En cas de vérification de comptabilité, puis de constat par l'administration fiscale de l'existence d'une comptabilité non probante, le vérificateur pourra être amené à reconstituer le bénéfice réel imposable du contribuable. Dans ces conditions, ce dernier devrait réexaminer l'ensemble des travaux de reconstitution du chiffre d'affaires, réalisés par l'administration. En effet, dans la plupart des cas, le contribuable averti pourra déceler des erreurs de calculs et de méthode nombreuses. I)- Sur les erreurs de calculs et de méthode : Les exemples en la matière sont particulièrement nombreux. Dans le cadre d'une reconstitution de chiffre d'affaires d'un bar ou d'une discothèque par exemple, le vérificateur s'attachera le plus souvent à reconstituer le nombre de boissons achetées puis revendues aux clients, sur un exercice fiscal. Il devra donc au préalable s'attacher à déterminer les stocks d'entrée ainsi que le volume des achats de boissons, revendues à la clientèle, à partir des factures d'achat. Il n'est alors pas rare que l'administration retienne un volume de boissons achetées différent de celui mentionné sur les factures (exemples : 100 bouteilles d'alcool achetées au lieu de 10, de 2 litre de volumes retenus alors que les factures n'en mentionnent que 1,5, etc.). L'utilisation de taux de marge par les services fiscaux offre également son lot d‟erreur telle que des inexactitudes sur les prix d'achat qui influent sensiblement sur les redressements notifiés. De telles erreurs vont majorer artificiellement le chiffre d'affaires reconstitué. 342

Bien entendu, celles-ci seront décelées dans toute reconstitution de chiffre d'affaires complexe, peu importe le secteur d'activité concerné. C'est ainsi que dans le cas d'un exploitant de fonds de commerce de boulangerie par exemple, il conviendra d'analyser précisément la reconstitution du nombre de produits générés puis revendus, au travers des achats de farine. Une balle donne en générale 500 pains, mais l‟administration peut reconstituer le chiffre d‟affaires sur la base de 400 pains x prix 10.00. Par ailleurs, le contribuable devra faire valoir les usages de son secteur d'activité (c'est-à-dire les conditions concrètes d'exploitation) et notamment le taux de casses, pertes, vols, sur et sous-dosages, sous peine de voir sa note s'alourdir de manière artificielle. Enfin, il sera opportun pour le contribuable de faire valoir, preuve à l'appui, tout élément permettant de minorer les chiffres retenus par l'administration en matière de chiffre d'affaires (par exemple, un sinistre ayant détruit une partie des stocks influe nécessairement sur le travail de reconstitution du chiffre d'affaires : courriers d'assurance et photos notamment seront alors nécessaires). En résumé, c'est un travail long et fastidieux que de critiquer une reconstitution de chiffre d'affaires opérée par l'administration fiscale, mais les résultats obtenus rentabilisent largement, dans la plupart des cas, le travail effectué. II)- Reconstitution considérée comme radicalement viciée ou excessivement sommaire : La jurisprudence a dégagé des principes relatifs aux méthodes de reconstitution de chiffre d'affaires réalisées par l'administration fiscale. Celles-ci peuvent dans certains cas être considérées comme radicalement viciées, ou excessivement sommaires. La DGI a ainsi décidé que doit être considérée comme radicalement viciée une reconstitution de chiffre d'affaires particulièrement imprécise, ce qui implique la décharge des impositions en découlant. Autre exemple, constitue une reconstitution radicalement viciée celle d'après laquelle sont extrapolés sur plusieurs exercices les résultats d'une étude de coefficients de bénéfice brut concernant seulement une partie de la première année vérifiée. A ce titre, il est indiqué qu'il appartient au contribuable de démontrer le caractère radicalement vicié de la méthode de reconstitution utilisée à son encontre. Dans ce cas, il sera tout de même particulièrement opportun de proposer une nouvelle reconstitution de chiffre d'affaires plus précise. Par ailleurs, la DGI pourra sanctionner, selon les cas, une reconstitution de chiffre d'affaires excessivement sommaire. La DGI a ainsi rappelé en substance que, l'administration n'étant en mesure de produire les calculs ayant servi au vérificateur à évaluer le coefficient de marge brute d'une briqueterie que pour une partie des produits vendus, le contribuable n'a pas été mis en mesure de contester utilement la reconstitution des recettes de restauration. Conclusion : En pratique, on constate qu'une reconstitution de chiffre d'affaires opérée par les services fiscaux ne reflète pas toujours la réalité. Dans ces circonstances, il conviendra de critiquer de manière précise et justifiée le travail de l'administration fiscale.

---------------oo00oo---------------Question 549 Je travaille dans une entreprise industrielle, nous avons réalisée une vente avec une mosquée ma question: cette vente est considéré comme vente en gros ou détail ? Réponse 343

L'article 224 du CIDTA stipule que: Sont considérées comme vente en gros : - les livraisons portant sur des objets qui, en raison de leur nature ou de leur emploi, ne sont pas usuellement utilisés par de simples particuliers ; - les livraisons de biens faites à des prix identiques, qu‟elles soient réalisées en gros ou au détail ; - les livraisons de produits destinés à la revente qu‟elle que soit l‟importance des quantités livrées. Donc dans votre cas elle est considérée comme vente en gros et bénéficie de la réfaction de 30%.

---------------oo00oo---------------Question 550 Quels sont les produits et les matières premières classés comme produits de large consommation, concernés par l‟exemption en matière de TAP ? Réponse: Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants : - Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ; - Lait pasteurisé conditionné en sachet ; - Semoule de blé dur. Les matières premières concernées : - Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ; - Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25 DA ; - Blé dur destiné à la fabrication de la semoule Remarque N°345 MF/DGI/DLRF/EF du 17 juin 2008 Objet : Exonération en matière de la TAP des produits de large consommation. L‟administration centrale a été saisie, tant par les services de base que par les contribuables, de la question tendant à la clarification du régime d‟imposition applicable en matière de TAP aux chiffres d‟affaires, réalisés au titre des opérations de ventes des produits de large consommation soutenus par le budget de l‟Etat ou bénéficiant de la compensation. A cet égard, j‟ai l‟honneur de préciser à l‟ensemble des services que conformément aux dispositions de l‟article 220-2° du Code des Impôts Directs et Taxes Assimilées, les chiffres d‟affaires dont il s‟agit ne sont pas soumis à la TAP. En effet, aux termes de la législation et de la réglementation en vigueur, l‟exemption de la TAP bénéficie aux opérations de ventes portant sur les produits suivants : 1)- Pain et farine courante en vrac ou conditionnée, utilisée pour la fabrication de ce pain (décret exécutif n° 96-132 de la 13/04/96 portante fixation des prix aux différents stades de la distribution des farines et des pains - journal officiel n°23 du 14/04/1996). 2)- Lait pasteurisé conditionné en sachet (décret exécutif n° 01-50 du 12/02/2001 portant fixation des prix à la production et aux différents stades de la distribution du lait pasteurisé conditionné en sachet – journal officiel n°11 du 12/02/2001). 3)- Semoule de blé dur (décret exécutif N°07-402 du 25/12/2007, fixant les prix à la production et aux différents stades de la distribution des semoules de blé dur – journal officiel n° 80 du 26/12/2007)

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A ce titre, il convient de préciser que le soutien de l‟Etat s‟effectue au moyen de dotations budgétaires pour la compensation du différentiel entre le prix à l‟importation et celui fixé par voie réglementaire. Cette compensation concerne les matières premières suivantes : - Blé tendre destiné à la farine panifiable (utilisée à la fabrication du pain) ; - Poudre de lait destinée à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25 DA - Blé dur destiné à la fabrication de la semoule. Aussi est il utile de signaler que l‟avantage en question s‟applique à tous les stades de commercialisation des produits y ouvrant droit (production, vente en gros, vente au détail). Pour les opérations de vente au détail réalisées par des contribuables relevant du régime du forfait, les services fiscaux sont instruits à l‟effet de prendre en considération les présentes prescriptions lors de la détermination des chiffres d‟affaires soumis à L‟IFU. Dans ce cadre, il convient de se référer aux termes des notes n°227 MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 07/02/2007 et n°1074 MF/DGI/DOF/SDOF/07 du 03/04/2007, pour l‟application des abattements accordés en la matière. Les contribuables soumis au régime du réel simplifié et du réel sont, quant à eux, tenus en vue de bénéficier de l‟avantage suscité, de faire apparaître distinctement dans leurs déclarations les chiffres d‟affaires réalisés au titre des produits exonérés de la TAP. J‟attire l‟attention des services que l‟octroi de l‟exonération de la TAP est subordonné au respect, par les contribuables bénéficiaires des conditions de prix et de marges tels que fixés par les textes réglementaires relatifs aux produits concernés. Lorsqu‟il est constaté l‟application de prix et de marge différents de ceux fixés par voie réglementaire, l‟avantage en question ne peut être accordé. Dans ce cas, les services sont tenus d‟opérer les régularisations qui s‟imposent. Enfin, il est précisé que ces mesures s‟appliqueront également aux produits qui deviennent à l‟avenir éligibles au soutien ou à la compensation du budget de l‟Etat. Les services seront informés, en temps opportuns, de ces nouveaux produits. Vous voudrez bien assurez la diffusion de la présente circulaire et veiller à son application

---------------oo00oo---------------Question 551 La TAP d‟une centrale à béton est elle constaté chaque fin du mois d‟après le chiffre d'affaires facturé ou encaissé ? Réponse a)- Concernant la composition du dossier nécessaire à votre recensement auprès de l'administration fiscale, celle-ci diffère selon qu'il s'agisse d'une personne physique ou morale (société). En principe, les documents qui vous seront exigés sont les suivants : - demande manuscrite adressée au chef d'inspection du lieu d'installation de la centrale à béton - imprimé de déclaration d'existence à remplir série G n°8 - copie des statuts de la société et de son registre de commerce - Si cette centrale est installée de manière permanente, vous devez vous faire délivrer un registre de commerce secondaire ; - copie de l'extrait de naissance du gérant. - Éventuellement copie du contrat de location. - une copie de la carte fiscale du siège b)- Le fait générateur de la TAP sur les ventes réalisées par une centrale à béton est représenté par la facturation. Si vous facturé pour une entreprise public, la le fait générateur est l‟encaissement, 345

Le fait générateur est constitué par l‟encaissement total ou partiel du prix pour les ventes réalisées dans le cadre de marchés publics. La déclaration doit être effectuée mensuellement au niveau de la recette des impôts du lieu d'implantation de cette centrale sauf si vous relevé de la DGE. Pour la TVA, elle est centralisée de faite

---------------oo00oo---------------Question 552 Quelles est le seuil de soumission au paiement de la T.A.P ? Réponse Il y a soumission au paiement de la TAP : Lorsque le chiffre d'affaires excède 30 000 000 DA pour les activités de production et d'achat / revente ; Lorsque le chiffre d'affaire excède 30 000 000 DA pour les prestations de service Lorsque les recettes professionnelles brutes excèdent 30 000 000 DA pour les professions libérales. Ou s’il y’a option au régime du réel

---------------oo00oo---------------Question 553 Quelle est le délai de versement de la T.A.P ? Réponse Le versement spontané est effectué mensuellement La TAP est acquittée avant le 21 du mois suivant celui au cours duquel le chiffre d'affaires (ou recettes professionnelles brutes) a été réalisé. Il est signalé que la législation fiscale en vigueur autorise les unités des entreprises du bâtiment et travaux publics et entreprises de transport quel que soit le montant de leur chiffre d'affaires, à effectuer leurs versements avant le 21 du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé.

---------------oo00oo---------------Question 554 Quelle est le lieu de paiement de la TAP et les personnes imposables ? Réponse Le lieu de paiement de La TAP est acquittée à la caisse du receveur des contributions diverses du lieu d'imposition qui est situé : Au niveau de chacune des communes du lieu d'installation des établissements ou unités de chaque entreprise ; Au niveau de la commune du lieu du siège social ou du principal établissement, sur décision du Directeur des Impôts de Wilaya, pour les entreprises qui ne peuvent déterminer le chiffre d'affaires de chacun de leurs établissements ou unités. Au niveau de la DGE pour les entreprises qui relève de cette structure. Personnes imposables : La taxe est établie : Au nom des bénéficiaires des recettes imposables, au lieu de l'exercice de la profession ou le cas échéant du principal établissement ; Au nom de chaque entreprise, à raison du chiffre d'affaires réalisé par chacun de ses établissements ou unités dans chacune des communes du lieu de leur installation. Dans les sociétés, quelle que soit leur forme, comme dans les associations en participation, la taxe est établie au nom de la société ou de l'association. 346

---------------oo00oo---------------Question 555 Quelles sont les réfactions applicables à la TAP ? Bénéficient d’une réfaction de 30% : Le montant des opérations de ventes en gros ; Le montant des opérations de ventes au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50% de droits indirects. Le montant des opérations réalisées par les commerçants détaillants ayant la qualité de membre de l'A L N ou de l'O C F L N et les veuves de chouhada. Bénéficient d’une réfaction de 50% : Le montant des opérations de vente en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50% de droits indirect ;. Le montant des opérations réalisées entre les sociétés membres du même groupe. Les opérations de vente en gros s'entendent des opérations de vente réalisées par les producteurs ou les commerçants en gros ou les opérations réalisées dans les mêmes conditions de quantité et de prix avec les entreprises publiques ou privées, les investisseurs, les collectivités locales et les administrations publiques. Le montant des opérations de ventes au détail portant sur le médicament à la double condition d'être classé bien stratégique1 et que la marge de vente au détail soit située entre 10 et 30% Il est précisé que cette réfaction de 50% applicable à ce dernier montant se cumule avec les autres réfactions. Bénéficient d’une réfaction de 75%: Le montant des opérations de vente au détail de l'essence super, normale et le gas-oil. Remarque La LFC 2015 à introduit une réfaction de 25% réservé aux activités du bâtiment et de travaux publics et d‟hydrauliques. Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d‟hydrauliques le taux de la taxe est fixé à 2% avec réfaction de 25%.

---------------oo00oo---------------Question 556 Quelles sont les taux de la T.A.P ? Réponse Le taux de la taxe sur l’activité professionnelle est fixé à 2% Le taux de la taxe est ramené à 1% sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens. Pour les activités du bâtiment et de travaux publics et d’hydrauliques le taux de la taxe est fixé à 2% avec réfaction de 25%. Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d’affaires issu de l'activité de transport par canalisation des hydrocarbures. Ces taux s'appliquent sur le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles. Le fait générateur de la TAP est constitué par la livraison matérialisée en pratique par la facturation et par l'encaissement pour les travaux publics, le bâtiment et les professions libérales.

---------------oo00oo---------------Question 557

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Quelle est les champs d’application et la base imposable de la TAP Réponse La TAP s'applique sur: Les recettes brutes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation professionnelle permanente, exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux à l'exclusion des revenus des personnes physiques provenant de l'exploitation de personnes morales ou sociétés, elles-mêmes soumises en vertu du présent article à la taxe Le chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés. Le chiffre d'affaires s’entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres entrant dans le cadre de l'activité précitée. Toutefois, les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont exclues du champ d'application de la taxe. Pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des encaissements de l'exercice. Une régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux doit intervenir au plus tard à la réception provisoire, à l'exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales. Il est précisé que les opérations réalisées entre les unités d'une même entreprise sont exclues du champ d'application de la TVA Il est noté, également, que pour les unités des entreprises de travaux publics et de bâtiments, le chiffre d'affaires est constitué par le montant des encaissements de l'exercice. La régularisation des droits dus sur l'ensemble des travaux intervient au plus tard à la réception provisoire, à l'exception des créances auprès des administrations publiques et des collectivités locales. Il est à signaler que pour les entreprises de travaux effectuant conjointement les opérations de promotion immobilière la taxe reste due. LA BASE IMPOSABLE La TAP est établie sur le montant total du chiffre d'affaires et des recettes professionnelles, hors TVA, pour les entreprises et les professions assujetties à cette taxe réalisés pendant l'année. Il est signalé que le chiffre d'affaires s'entend du montant des recettes réalisées sur toutes opérations de vente, de service ou autres entrant dans le cadre de l'activité précitée. Toutefois, des réfactions sont accordées sur certaines opérations.

---------------oo00oo---------------Question 558 Est-ce que la TAP est une charge déductible ? Réponse Les charges fiscales suivantes sont déductibles pour la détermination du résultat imposable : La TAP et ce conformément à l’article 319 du CIDTA En cas de vérification simultanée des taxes sur le chiffre d„affaires et taxes assimilées et de l„impôt sur le revenu ou de l„impôt sur les bénéfices des sociétés, selon le cas, les droits simples résultants de la vérification sont admis, sans demande préalable du contribuable, en déduction des rehaussements apportés aux bases d„imposition. 348

Cette imputation sera effectuée suivant les modalités ci-après : 1)- Le supplément de taxes sur le chiffre d„affaires et taxes assimilées afférent aux opérations effectuées au cours d„un exercice donné est, pour l„assiette de l„impôt sur le revenu global ou de l„impôt sur les bénéfices des sociétés, déductible des résultats du même exercice.

---------------oo00oo---------------Question 559 Doit-on payer la TAP issu d'un chiffre d'affaire d'une opération d'exportation ? Réponse Article 220 du CID Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes : - le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après: 80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit de prestataires de services. Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser le concours d'aucune personne. - Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'état ou bénéficiant de la compensation. Remarque Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants : - Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ; - Lait pasteurisé conditionné en sachet ; - Semoule de blé dur. Les matières premières concernées : - Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ; - Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25 DA ; - Blé dur destiné à la fabrication de la semoule. - Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés directement à l'exportation. Remarque Ce qui est valable même pour l'exportation de service, voir note ci après

---------------oo00oo---------------Question 560 Article 219 du CIDTA - le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50 % de droits indirects C‟est quoi les droits indirects ? Réponse Le code des impôts indirects comporte l‟ensemble des dispositions légales relatives aux produits perçus au profit de l‟Etat ou des collectivités locales et compris sous le terme générique d‟impôts indirects. Outre la taxe sur la valeur ajoutée : - les alcools, les vins et autres boissons assimilées supportent, un droit de circulation ; - les ouvrages d‟or, d‟argent et de platine supportent un droit de garantie. Ces droits sont perçus au profit du budget de l‟Etat, selon les règles fixées par le présent code. 349

Les ouvrages d‟or d‟argent et de platine supportent, au profit du budget de l‟Etat et selon les règles fixées par le présent code, un droit spécifique unique intitule ≪droit de garantie≫.

---------------oo00oo---------------Question 561 Quelle est le champ d'application de la TAP ? Réponse Selon l'article 217 du CID, la taxe est due à raison : Des recettes réalisées par les contribuables qui, ayant en Algérie une installation professionnelle permanente, exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices non commerciaux; Du chiffre d'affaires réalisé en Algérie par les contribuables qui exercent une activité dont les profits relèvent de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux ou de l'impôt sur les bénéfices des sociétés (article 21 loi de finances pour 1996). Les domaines d'application de la T.A.P d'une part, et de l'I.B.S et I.R.G (catégorie des bénéfices commerciaux et non commerciaux) d'autres part, sont à première vue identiques. Cependant, le rapport entre ces différents impôts n'est pas absolu en raison notamment des régimes respectifs d'exonération qui bien qu'étant convergents sur certains points, divergent par contre sur d'autres.

---------------oo00oo---------------Question 562 Quelle sont les exonérations accordées en matière de TAP Réponse Les exonérations de la T.A.P sont énoncées par les articles 218, 220, 13 et 138 du code des impôts directs. Ces exemptions sont quelques fois spécifiques à la T.A.P. Elles peuvent être communes à cette taxe et à l'I.B.S, d'une part, ou à l'I.R.G, d'autre part. Enfin, cette exonération peut être conjointe à ces trois impôts. Il y a lieu de préciser que les exemptions en matière de T.A.P pour les contribuables relevant de l'I.R.G-catégorie des revenus non commerciaux, sont très limitées. La seule qui soit citée par le code des impôts directs (article 357-1) concerne les contribuables dont les recettes professionnelles de l'exercice précédent éventuellement ramenées à l'année, n'excède pas 15000 DA, qui sont dispensées de s'acquitter de cette taxe. Les personnes relevant de ce régime peuvent néanmoins, bénéficier de l'exemption de cette taxe s'ils sont éligibles au "Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage ». Exonérations spécifiques à la T.A.P Exonérations communes à la T.A.P, l'I.B.S et l'I.R.G Exonérations communes à la T.A.P et à l'I.B.S Exonération communes à la T.A.P et à l'I.R.G/BIC Exonération spécifiques à la T.A.P Article 220 du CID Sont exemptées de la taxe les opérations suivantes : - le chiffre d'affaires n'excédant pas les limites ci-après: 80000 DA s'il s'agit de contribuables dont l'activité principale est de vendre des marchandises, objets, fournitures et denrées à emporter ou à consommer sur place, 50000 DA lorsqu'il s'agit de prestataires de services. Pour bénéficier de cet avantage, les personnes physiques doivent travailler seules et n'utiliser le concours d'aucune personne. 350

- Le montant des opérations de vente, portant sur les produits de large consommation soutenus par le budget de l'état ou bénéficiant de la compensation. Remarque Les produits de large consommation soutenus par le budget de l’Etat ou bénéficiant de la compensation, ouvrant droit à l’exemption en matière de TAP, selon les termes de l’article 220-2 du C.I.D.T.A, sont les suivants : - Pains et farine courante en vrac ou conditionné, utilisée pour la fabrication de ce pain ; - Lait pasteurisé conditionné en sachet ; - Semoule de blé dur. Les matières premières concernées : - Blé tendre destinés à la farine panifiable, utilisée à la fabrication du pain ; - Poudre de lait destiné à la fabrication du lait pasteurisé conditionné en sachet d‟un litre de 25 DA ; - Blé dur destiné à la fabrication de la semoule. - Le montant des opérations de vente de transport ou de courtage qui portent sur des objets ou marchandises destinés directement à l'exportation. Cette exemption a également été étendue aux opérations de processing, ainsi que les opérations de traitement pour la fabrication de produits pétroliers destinés directement à l'exportation (article 13 LF 2000). - Le processing représente un système spécifique de traitement de matériels destinés directement à l'exportation. - Par objets et marchandises exportés, il y a lieu d'entendre les marchandises, matière, objets achetés ou produits sur le marché local et exportés sur les marchés extérieurs. - Les opérations de courtage portant sur les biens consommables, visent les opérations d'entremise d'une personne (ou bureau) entre vendeurs et acheteurs en vue de la cession de marchandises par une coordination des offres, des demandes et des acceptations. - Pour bénéficier de cette exonération, ces opérations doivent être effectivement réalisées et appuyées de pièces et documents justificatifs. - Le montant des opérations de vente au détail portant sur les biens stratégiques tels que visés par le décret exécutif n°96-31 du 15 janvier 1996 portant modalités de fixation des prix de certains services stratégiques lorsque la marge détail n'excède pas 10%. En l'état actuel de la réglementation, bénéficient notamment de cette exonération - Les ventes au détail : - Le pain et les farines panifiables; - Le lait pasteurisé (liquide) en sachet, bouteille ou pure-back; - Et les produits pharmaceutiques vitaux (ces produits sont fixés par voie réglementaire conformément au décret n° 96-41 du 15/01/1996 modifié et complété par décret n° 96-237 du 02/07/1996). Il y a lieu de préciser que cette exemption ne concerne que les ventes au détail de ces produits. Par conséquent leurs ventes "dans des conditions de gros" en sont exclues. - Enfin, les activités de prospection, de recherche, d'exploitation et de transport par canalisation des hydrocarbures prévues par la loi n° 86-14 du 19/08/1986, sont également exonérées de la T.A.P Exonération communes À la T.A.P, l'I.B.S et l'I.R.G Exonérations prévues par les articles 218-13 et 138-1 du CID - Les activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissement éligibles à l'aide du "Fonds National De Soutien A l'Emploi Des Jeunes" ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage » bénéficient d'une exonération de la T.A.P de 03 ans à compter de la date de mise en exploitation. 351

Lorsque ces activités sont implantées dans une zone à promouvoir dont la liste est fixée par voie réglementaire, la période de l'exonération est portée à 06 ans. Ne sont concernées par cet avantage que les activités de production de biens et services. Celles portant sur les activités d'achats - reventes en l'état en sont exclues. Ces exemptions sont par ailleurs, subordonnées aux conditions suivantes : Avoir été éligible au Fonds National De Soutien à l'Emploi Des Jeunes (FNSEJ); ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » (ANJEM) ou de la « Caisse nationale d‟assurancechômage » (CNAC) avoir bénéficié d'une participation financière réelle du FNSEJ; FCNAC ; FANJEM avoir précisé le détail des investissements sur l'étude socio-économique du projet et sur une liste délivrée par l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM de tous les équipements exigés par l'activité dont l'acquisition est projetée. Avoir réalisé effectivement l'investissement projeté. Cette opération sera constatée par l'antenne locale de l'ANSEJ, CNAC ou ANJEM qui remettra une copie du constat aux services fiscaux. Le mode d'autofinancement intégral (100%) des investissements fait perdre le bénéfice de ce régime privilégié. Les avantages fiscaux liés à l'exploitation prennent effet à compter du début de l'activité. La durée est décomptée par exercice. Cas des professions libérales : Ce sont des activités agréées dont l'élément intellectuel est prépondérant, exemples les cabinets médicaux, d'avocats, de comptabilité, d'offices notariales, etc... Bien que les codes fiscaux ne prévoient pas d'exonérations fiscales dans ce domaine, ils peuvent néanmoins ouvrir droit à ces avantages à la condition que les titulaires de ces professions ne soient pas encore installés. Les personnes qui ont obtenu leur éligibilité postérieurement à leur installation ne peuvent y prétendre. - Investissements réalisés dans le cadre du décret législatif n° 93-12 du 05/10/1993 relatif à la promotion des investissements Les opérateurs économiques, personnes physiques et morales, qui ont bénéficié d'une décision d'octroi des avantages délivrée par l'ANDI, bénéficient des exonérations suivantes : Exonération totale et permanente de la T.A.P si leur activité est implantée dans une zone franche. Ces zones franches sont placées sous surveillance douanière et leurs activités tournées vers l'exportation. Exonération d'une durée comprise entre 05 et 10 ans de la T.A.P si leurs projets sont implantés dans des zones spécifiques, et ce, à compter de la date de mise en exploitation. Exonération pendant une durée comprise entre 02 et 05 ans dans le cas du régime général. - Les bénéfices réalisés par les associations de personnes handicapées agrées ainsi que les structures qui en dépendent; - Les montants des recettes réalisées par les troupes théâtrales. Exonérations communes À la T.A.P et à l'I.B.S Article 218 et 138 du CID En application des dispositions combinées des articles 218 et 138 du Code des Impôts Directs, les personnes et opérations ci-après bénéficient d'une exonération de la T.A.P. Exemptions permanentes - Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics. - Les caisses de mutualité agricole au titre des opérations de banque et d'assurances réalisées exclusivement avec leurs sociétaires. 352

- Les organismes de placement collectifs en valeurs mobilières (OPCVM) constitues et agrées dans les formes et conditions prévues par la législation et réglementation en vigueur (article 11 LF 96) art 136 CID (les OPCVM sont en fait exclus du champ d'application de l'IBS). - Les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achat, ainsi que leurs unions bénéficiant d'un agrément délivré par les services habilités du Ministère de l'Agriculture et fonctionnant conformément aux dispositions légales et réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations réalisées avec des usagers non sociétaires; - Les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et vente de produits agricoles et leurs unions agrées dans les mêmes conditions que celles visées ci-dessus et fonctionnant conformément aux dispositions légales ou réglementaires qui les régissent, sauf pour les opérations désignées ci-après : - Ventes effectuées dans un magasin de détail distinct de leur établissement principal; -opérations de transformation portant sur les produits ou sous-produits autres que ceux destinés à l'alimentation de l'homme et des animaux ou pouvant être utilisés à titre de matières premières dans l'agriculture ou l'industrie; - opérations effectuées avec des usagers non sociétaires que les coopératives ont autorisées ou astreintes à accepter. - Cette exonération est applicable aux opérations effectuées par les coopératives de céréales et leurs unions avec l'office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) relativement à l'achat, la vente, la transformation ou le transport de céréales; il en est de mêmes pour les opérations effectuées par les coopératives de céréales avec d'autres coopératives de céréales dans le cadre de programmes élaborés par l'office ou avec son autorisation. (article 12 LF 1997) Par note n° 1126 MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 05/12/1998, l'administration fiscale assimile les ventes faites par les CCLS aux ERIAD de produits sur la base des prix réglementés, à des opérations réalisées par les CCLS avec leurs adhérents, et par conséquent bénéficiant de l'exonération de l'I.B.S et partant de la T.A.P. Exemptions temporaires Bénéficient d'une exonération de 10 ans : - Les entreprises touristiques crées par les promoteurs nationaux et étrangers, à l'exception des agences de voyage ainsi que les sociétés d'économie mixte exerçant dans le secteur du tourisme. - Exonérations sur les opérations destinées à l'exportation (article 12 LF 1996) Bénéficient d'une exonération de 5 ans à compter de l'exercice 97/96 les opérations de vente et les services destinées à l'exportation, à l'exception du transport terrestre, maritime et aérien, les réassurances et les banques. - Ce privilège n'est accordé qu'aux entreprises qui s'engagent à réinvestir les bénéfices réalisés au titre de ces opérations, et ce dans les mêmes conditions et délais que ceux prévus par l'article 142 du CID. Exonérations communes À la T.A.P et à l'I.R.G/BIC L'article 12 de la Loi de Finances 2000 a exonéré de la T.A.P les artisans traditionnels ainsi que ceux exerçant une activité d'artisanat traditionnel. Il est à préciser que ces mêmes redevables bénéficient d'une exonération temporaire (10 ans) de l'I.R.G.

---------------oo00oo---------------Question 563 Quelle sont les réfactions accordées en matière de la TAP ? Réponse 353

En application de l'article 219 de CID, certaines affaires imposables ne sont retenues dans la base de calcul de la taxe que pour une partie de leur montant: on dit qu'elles bénéficient d'une réfaction. Cette réfaction est fixée à 25%, 30%, 50% et 75%. Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25% Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 30% Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 50% Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 75% Opérations Bénéficiant d'une Réfaction de 25% Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques Opérations bénéficiant de la réfaction de 30% Les ventes en gros Définition : selon les dispositions de l'article 219 du CID, sont considérées comme ventes en gros, les ventes faites par les producteurs ou les commerçants grossistes soit à des commerçants en vue de la revente, soit dans les mêmes conditions de prix et de quantité à des entreprises publiques et privées, exploitations ou collectivités territoriales ou administrations publiques". De ce qui précède, on peut déduire que les ventes en gros sont représentées par : - Les ventes faîtes par les producteurs et les grossistes à d'autres commerçants en vue de la revente : les ventes faîtes à des commerçants revendeurs pour leur propre consommation ne sont pas concernées par la réfaction; - les ventes aux mêmes conditions de prix et de quantité aux entreprises, et aux institutions publiques. Dans ce dernier cas, la destination de la marchandise (revente ou besoin de fonctionnement) n'est pas prise en considération. Une vente est réputée en gros dès qu'elle est faîte dans les conditions de "gros", c'est à dire d'une part, - A un prix facturé sur la base du prix de détail diminué d'une ristourne à peu près égale à la marge bénéficiaire habituellement accordée aux revendeurs, et - D'autre part, dans des quantités à apprécier, dans chaque particulier, eu égard à la nature du produit, aux usages et aux besoins de l'acheteur. C'est ainsi que par note n° 508 ME/DGI/DELF/LG.B2.1 du 06/04/1993, l'administration fiscale assimile à des opérations de gros, les ventes de véhicules industriels quelles que soient les quantités livrées. Par véhicule industriel, il faut entendre : - Non seulement les véhicules agencés en vue d'une utilisation professionnelle tels que camions-bennes, camions-citernes, autocars, etc... - Mais encore tous les véhicules utilisés pour le transport des personnes ou des marchandises d'une charge utile supérieure à deux (02) tonnent. - Le montant des opérations de vente au détail portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50% de droits indirects. Sont notamment concernées par ces dispositions, les ventes au détail de tabacs et allumettes. - Personnes ayant participé à la révolution Cette réfaction de 30% sur le chiffre d'affaires est accordée aux commerçants détaillants ayant la qualité de membre de l'Armée de Libération Nationale (ALN) ou de l'Organisation Civile du Front de Libération Nationale (OCFLN) et les veuves de Chouhadas. Cette réduction est limitée seulement aux contribuables exerçant selon le régime du forfait pendant les deux (02) premières années de leur activité. De ce qui précède, on peut déduire que cet avantage est soumis notamment aux conditions suivantes 354

- Le contribuable doit faire exclusivement des opérations de détail; il doit agir pour son compte personnel et non en tant que membre d'une société; la réfaction est accordée uniquement pour les deux première années de l'activité; - les contribuables soumis au régime d'imposition du réel en sont exclus. Affaires bénéficiant d'une réfaction de 50% - Le montant des opérations de ventes en gros portant sur les produits dont le prix de vente au détail comporte plus de 50% de droits indirects: Il s'agit, notamment, des ventes en gros de tabacs et allumettes, de carburant, etc... Le montant des opérations de vente au détail portant sur le médicament à la double condition: - D‟être classé bien stratégique tel que défini par le décret exécutif n°96-31 du 15/01/1996 et que, - La marge de vente au détail soit située entre 10% et 30%. Il y a lieu de rappeler que les produits pharmaceutiques dont la marge est inférieure à 10% sont exonérés de la T.A.P. Par contre, lorsque la marge prélevée est supérieure à 30%; ils perdent le bénéfice de cet avantage. - Enfin, la réfaction de 50% n'est accordée que dans la mesure où ces produits sont considérés comme étant stratégiques en application du décret 96-31 susvisé. Dés qu'ils viendraient à perdre cette qualité, ils seront imposés dans les conditions de droit commun. - Le montant du chiffre d'affaires réalisées entre les sociétés membres du groupe telles que définies à l'article 138 bis du CID (article 219 bis du CID) Pour prétendre à cet avantage, les sociétés concernées doivent remplir toutes les conditions énoncées à l'article 138 ci-dessus. Affaires bénéficiant d'une réfaction de 75% Bénéficient de cet avantage, le montant des opérations de vente au détail de l'essence super, normal et le gas-oil.

---------------oo00oo---------------Question 564 Quelle sont les personnes Imposables à la TAP ? Réponse La taxe est due par les personnes physiques et morales; elle est établie au nom de chaque exploitant. Dans les sociétés, quelque soit leur forme, comme dans les associations en participation, la taxe est établie au nom de la société ou de l'association.

---------------oo00oo---------------Question 565 Quel est le Lieu d'imposition de la TAP ? Réponse - Pour ce qui concerne les contribuables relevant de l'I.B.S ou de l'I.R.G-catégorie des bénéfices industriels et commerciaux, la T.A.P est établie pour chacun de leurs établissements ou unités dans chacune des communes du lieu de leur installation. - Pour les personnes physiques et assimilées qui exercent une profession dont les profits relève de l'impôt sur le revenu global, dans la catégorie des bénéfices des professions non commerciales, en cas de pluralité d'établissements, la taxe est établie au lieu d'implantation du principal établissement, et non pas dans chacun des établissements (article 224-4 CID).

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Question 566 Comment est Calcul La Taxe ? Réponse Arrondissement Avant toute taxation, le chiffre d'affaires imposable dans chaque commune est arrondi à la dizaine de dinars inférieure. Taux Le taux de la taxe sur l‟activité professionnelle est fixé comme suit : Taux général 0,59% 1,30% 0,11% 2% Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures. Le produit de la TAP est réparti comme suit : DE 0,88% 1,96% 0,16% 3% Le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens. Ce taux est réparti comme suit : Total 0,29% 0,66% 0,05% 1% Pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25%.

---------------oo00oo---------------Question 567 Quelles sont les obligations des Contribuables soumis à la TAP ? Réponse Tenue d'une comptabilité Les contribuables passibles de la T.A.P sont astreints à la tenue d'une comptabilité réglementaire telle qu'exigée par le Code de Commerce et le SCF ou une comptabilité Contribuables relevant du régime réel Les principales obligations qui leur imparties sont les suivantes : - Tenue d'un livre journal enregistrant jour par jour les opérations de l'entreprise ou récapitulant au moins mensuellement les résultats de ces opérations à condition de conserver, dans ce cas, tous les documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour (article 9 du Code de Commerce); - Tenue d'un livre d'inventaire sur lequel sont copiés, le bilan et le compte de résultats selon le PCN (article 10 du C.C). L'entreprise doit également faire tous les ans un inventaire des documents actifs et passifs de son entreprise et arrêter tous ses comptes en vue d'établir son bilan et ses comptes de résultats. - Le livre journal et le livre d'inventaire sont tenus chronologiquement sans blanc, ni altération d'aucune sorte ni transport en marge. Ils sont cotés et paraphés par un juge du tribunal dans la forme ordinaire. Les livres et documents doivent être conservés pendant une durée de 10 ans (article 12 du CID) Déclaration annuelle Articles 224 et 323 du CID GN°11, GN4, GN°22. Les personnes physiques et morales passibles de la T.A.P sont tenues de souscrire et de déposer chaque année une déclaration du montant du chiffre d'affaires ou des recettes professionnelles brutes, selon le cas, de la période soumise à taxation. En application de l'article 323 du CID, cette déclaration doit être rédigée sur un imprimé établi et fourni par l'administration. Elle doit être signée par le contribuable ou par les personnes dûment habilités à le faire.

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Il en est accusé réception au contribuable sur un récépissé du modèle réglementaire qu'il annexera à sa déclaration après y avoir indiqué son nom, prénoms et adresse exacts. Ce récépissé lui sera renvoyé après apposition du cachet de l'administration. Délais de dépôt des déclarations Pour les redevables soumis au régime d'imposition selon le régime du réel - la déclaration doit être déposée avant le 1er mai de l'année suivante; Lieu du dépôt des déclarations Une déclaration doit être déposée auprès de l'inspecteur des impôts du lieu d'imposition selon les modalités ci-après : Pour les entreprises relevant de l'I.B.S et l'I.R.G. - Une seule déclaration s'il n'existe qu'un seul établissement (en pratique, la déclaration se confond alors avec la déclaration professionnelle); - Autant de déclarations qu'il existe d'établissements ou d'unités à déposer dans chacune des communes du lieu de leur installation. Dans ce cas, seule la déclaration afférente au lieu du siège social ou du principal établissement peut se confondre avec la déclaration professionnelle. Contenu de la déclaration Pour la généralité des contribuables - La déclaration doit mentionner le chiffre d'affaires et faire apparaître distinctement la fraction du chiffre d'affaires exonéré ou qui est susceptible de subir une réfaction. - Pour les grossistes En ce qui concerne les opérations faites dans des conditions de gros, la déclaration annuelle doit être obligatoirement accompagnée d'un état comportant pour chaque client, les informations suivantes : - numéro de l'identifiant fiscal; - numéro de l'article d'imposition; - nom et prénom(s) ou dénomination sociale; - adresse; - montant des opérations de vente effectuées; - numéro d'inscription au registre de commerce. Par ailleurs, et en application de l'article 228-3 du CID, les entreprises visées aux articles 13 et 138 du même code, sont tenues de souscrire en même temps que la déclaration annuelle relative à la taxe, l'état détaillé des clients pour chacune de leurs unités ou établissements. Ainsi, les contribuables suivants, bien qu'étant exonérés de la T.A.P, sont astreints à déposer l'état détaillé de leurs clients en même temps que leur déclaration annuelle : - Les entreprises éligibles au Fonds National de Soutien à l'Emploi des Jeunes; - Les coopératives de consommation des entreprises et organismes publics - lorsqu'elles font des opérations de vente en gros; - les entreprises relevant des associations de personnes handicapées; - les caisses de mutualité agricole; - les coopératives agricoles d'approvisionnement et d'achats ainsi que leurs unions; - les sociétés coopératives de production, transformation, conservation et ventes de produits agricoles et leurs unions; - les opérations faites à l'exportation; etc... Il est évident que ces entreprises ne sont astreintes à la production de l'état détaillé des clients que si elles procèdent à des opérations de vente en gros. Versement périodique de la T.A.P Les contribuables dont le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles annuels excèdent certaines limites sont astreints au versement spontané de la T.A.P; celle-ci doit être versée

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périodiquement (selon le cas, mensuellement ou trimestriellement) à la caisse du receveur des impôts territorialement compétent. Antérieurement au 1erjanvier 1995, cette taxe était exigible annuellement et perçue par voie de rôle. La T.A.P est désormais, depuis cette date, un droit payable au comptant par voie de G n°50 ou de G n°50A. Contribuables soumis aux versements spontanés Les contribuables anciens relevant de l'I.B.S ou de l'I.R.G catégorie des BIC dont le chiffre d'affaires annuel imposable de l'exercice précédant éventuellement ramené à l'année excède 50000 DA pour les prestataires de services et 80000 DA pour les autres catégories de redevables; Sont également astreints à ces versements, les contribuables exerçant une profession relevant de l'I.R.G catégorie des BNC lorsque le montant de leurs recettes professionnelles dépasse 15000 DA. - Les contribuables nouveaux qui opte des le départ au régime du réel et dont le chiffre d'affaires ou les recettes professionnelles du premier exercice viennent à dépasser au courant de cette année les limites respectives ci-dessus. Périodicité des versements - Le paiement est mensuel Cas des entreprises de bâtiment et de travaux publics, et des entreprises de transports - Les unités des entreprises de bâtiment et de travaux publics et les unités des entreprises de transports sont autorisées, quelque soit le montant de leur chiffre d'affaires, à effectuer les versements dus, durant les vingt (20) premiers jour du mois qui suit le trimestre civil au cours duquel le chiffre d'affaires a été encaissé ou réalisé. Art 357 Lieu de versement (article 359-1 du CID) Les droits doivent être acquittés à la caisse du receveur des impôts du lieu d'imposition. Cette règle reçoit la même application pratique que celle afférente au dépôt des déclarations annuelles. Donc, selon le cas, la même entreprise ne fera qu'un versement (mensuel ou trimestriel) unique, ou sera astreinte à plusieurs versements si elles disposent de deux ou plusieurs unités imposables. Calcul des sommes à payer Deux (02) régimes sont prévus par le code des impôts directs Le régime général article 357 à 361 du CID Le montant de chaque versement est calculé : En appliquant les taux de la T.A.P en vigueur; Le taux de la taxe sur l‟activité professionnelle est fixé comme suit : Taux général 2% Toutefois, le taux de la TAP est porté à 3% en ce qui concerne le chiffre d‟affaires issu de l‟activité de transport par canalisation des hydrocarbures 3%, le taux de la taxe est ramené à un pour cent (1%), sans bénéfice des réfactions pour les activités de production de biens 1%, pour les activités du bâtiment et des travaux publics et hydrauliques, le taux de la taxe est fixé à deux pour cent (2%), avec une réfaction de 25% au chiffre d'affaires imposable effectivement réalisé ou aux recettes professionnelles pendant la période de référence.

---------------oo00oo---------------Question 568 Que signifie le régime des acomptes provisionnels à la TAP ? réponse 358

articles 362 à 365 CID Le régime des acomptes provisionnels s'applique aux contribuables qui exercent depuis au moins un an au 1erjour de l'exercice considéré et qui ont opté expressément pour ce régime et reçu l'accord du chef de l'inspection des impôts. Ce régime concerne exclusivement les contribuables relevant de l'I.B.S et ceux exerçant une activité dont les profits relèvent de l'I.R.G dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux. Par conséquent, ceux qui exercent une activité relevant de l'I.R.G- catégorie des bénéfices non commerciaux- ne sont pas admis à ce régime. L'option doit être écrite et adressée au service local des impôts de chaque lieu d'imposition avant le 1er février de l'année considérée ou lorsque l'exercice ne coïncide pas avec l'année civile, avant la fin du mois de l'ouverture de cet exercice. L'option est alors valable pour l'exercice entier (sauf cession ou cessation d'activité) et est renouvelée par tacite reconduction (sauf dénonciation expresse formulée dans les mêmes conditions et les mêmes délais que l'option). Montant des acomptes provisionnels article 363 du CID Principe théorique : le montant de chaque acompte est égal au douzième (si le chiffre d'affaires imposable de l'exercice précédent ramené le cas échéant à l'année a excédé 240000 DA ou au quart (dans le cas contraire) du montant de la T.A.P calculée au taux en vigueur, sur le chiffre d'affaires imposable (éventuellement ramené à l'année) du dernier exercice pour lequel le délai du dépôt légal de la déclaration annuelle est expiré. Exemple : exercice comptable coïncidant avec l'année civil : C.A imposable habituellement supérieur à 240000 DA. Les versements afférents à chacun des mois de janvier, février et mars de l'année "n" seront fixé sur la base de la T.A.P calculée à raison de l'activité de l'année "n-2";ceux afférents à chacun des mois d'avril de l'année "n" à mars de l'année "n+1" seront déterminés sur la base de la T.A.P calculée à raison de l'activité de l'année "n-1"; et ainsi de suite... Il y a lieu de préciser que ce procédé n'est utilisé que dans la mesure où les contribuables sont dans l'impossibilité de déterminer avec précision le chiffre d'affaires des périodes en cause. Application pratique (article 363-2 du CID) : chaque année, l'inspecteur des impôts notifie aux contribuables ayant sollicité l'option le montant des versements mensuels ou trimestriels à effectuer jusqu'à la notification suivante. Cependant, en début de période d'option, le contribuable doit déterminer lui-même le montant des acomptes, tant qu'il n'a pas reçu la notification du service, en fonction du chiffre d'affaires imposable réalisé au cours du dernier exercice clos, éventuellement ramené à l'année. Régularisation d'acomptes article 363-4 du CID En cours d'exercice : le contribuable qui estime que le montant des acomptes déjà versés au cours d'un exercice est égal ou supérieur au montant de la taxe dont il sera définitivement redevable pour le dit exercice, peut se dispenser d'effectuer de nouveaux versements, en remettant respectivement à l'inspecteur et au receveur des impôts territorialement compétent, avant la date d'exigibilité du prochain versement à effectuer, une déclaration dans ce sens datée et signée. Si par la suite, cette déclaration est reconnue inférieure de plus du dixième des acomptes réellement dus, les pénalités de retard de versement sont appliquées aux sommes non versées aux échéances prévues. En fin d'exercice (article 364-1 du CID) : 1er cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est inférieur au montant total de la T.A.P due pour l'exercice : le contribuable, dans ce cas, doit verser le complément de sa propre initiative dans le mois qui suit la clôture de l'exercice (c'est à dire dans les 20 premiers jours du mois de janvier selon la note n°137/MF/DGI/DOF/SDOF/B1 du 01 février 1999). 359

2ème cas : le montant total des acomptes versés au titre de l'exercice est supérieur au montant total de la T.A.P due pour l'exercice : dans cette hypothèse, l'excédent constaté est, soit imputé par le contribuable sur les versements à venir, soit remboursé sur réclamation adressée au directeur des impôts de la wilaya.

---------------oo00oo---------------Question 569 En cas d‟erreur d‟omission ou d‟inexactitude commise dans le renseignement de l‟état clients, quelles sont les conséquences en matière fiscale ? Réponse Toute erreur, omission ou inexactitude commise dans le renseignement de l‟état clients prévu à l‟article 224 du CIDTA, entrainera, en vertu des dispositions de l‟article 228 du CIDTA, outre la perte de la réfaction, l‟application d‟amendes fiscales, voire dans certains cas (article 228-2°) de peines correctionnelles. Article 228 Modifié par l’article 8 de la loi de finances 2002. 1)- Outre la perte du bénéfice de la réfaction prévue à l‟article 219, les erreurs omissions ou inexactitudes dans les renseignements figurants sur l‟état des clients prévus à l‟article 224 du CIDTA peuvent donner lieu à l‟application d‟une amende fiscale de 1000 à 10.000 DA, encourue autant de fois qu‟il est relevé d‟erreurs, d‟omissions ou d‟inexactitudes dans les renseignements exigés. 2)- Sans préjudice des peines correctionnelles prévues à l‟article 303 de ce code, quiconque par le moyen de renseignements inexacts portés dans l‟état détaillé des clients, se sera rendu coupable de manœuvres destinées à le soustraire à l‟assiette ou à la liquidation de l‟impôt, est passible d‟une amende fiscale de 5.000 à 50.000 DA. La même amende est applicable, lorsque le relevé des opérations réalisées dans les conditions de gros, tel qu‟il figure sur l‟état détaillé des clients, comporte des inexactitudes qui portent préjudice au contrôle des déclarations fiscales souscrites par ses clients. 3)- Les entreprises visées aux articles 13−1 et 138 sont tenues de souscrire en même temps que la déclaration annuelle relative à la taxe, l‟état détaillé des clients prévu par l‟article 224 pour chacune de leurs unités ou établissements. Outre les amendes prévues au paragraphe 1 et 2, la non-production dans les délais prescrits de cet état, entraîne l‟application des sanctions édictées par les articles 226 et 227. Majorations et amendes fiscales Article 226 Le contribuable qui n‟a pas souscrit sa déclaration dans le délai prescrit à l‟article 224 ou qui n‟a pas fourni à l‟appui de sa déclaration les documents, renseignements ou justifications visés audit article, est imposé d‟office et les sanctions applicables sont celles qui résultent des dispositions prévues aux paragraphes 1 et 2 de l‟article 192. Article 227 Les majorations prévues à l‟article 193, s‟appliquent aux contribuables soumis à la taxe sur l‟activité professionnelle dans les mêmes conditions et suivant les mêmes modalités. En outre, sans préjudice des amendes prévues à l‟article ci-après, le défaut de production de l‟état visé au troisième alinéa du paragraphe 1 de l‟article 224, entraîne la perte de la réfaction prévue par l‟article 219.

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(22) TAXE FONCIÈRE Question 570 SV un exemple de calcul de la taxe foncière dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisés et urbanisables ? Réponse dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisés : Zone1 Zone2 Zone3 Zone4 44.00 36.00 26.00 14 Exemple Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan Détermination de la base Base imposable = 1 100m² X 44.00 = 48 400.00 Droit = 48 400.00 X 10% = 4 840.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les 1000m² voir article 261-b) 2) Dépendances des propriétés bâties situées dans des secteurs urbanisables : Zone1 Zone2 Zone3 Zone4 32.00 26.00 20.00 12 Exemple Mr X possède une dépendance de 1 100 m² de son habitation sis à Baba Hassan Détermination de la base Base imposable = 1 100m² X 32.00 = 35 200.00 Droit = 35 200.00 X 10% = 3 520.00 (application de taux de 10% superficie dépassant les 1000m² voir article 261-b)

---------------oo00oo---------------Question 571 SV un exemple de calcule de la taxe foncière des locaux commerciaux et industriels ? Réponse Les locaux commerciaux et industriels : Article 259 Modifié par les articles 9 de la loi de finances 2002 et 9 de la loi de finances complémentaire 2015. La valeur locative fiscale des locaux commerciaux et industriels est déterminée par mètre carré comme suit : SOUS ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4 Zone1 Zone2 Zone3 Zone 4 A 1782.00 A 1632.00 A 1484.00 A 1338.00 B 1632.00 B 1485.00 B 1338.00 B 1188.00 C 1632.00 C 1338.00 C 1188.00 C 1083.00 Article 260 Modifié par l’article 10 de la loi de finances complémentaire 2015 La détermination de la superficie imposable pour les locaux commerciaux se fait dans les mêmes conditions que les immeubles à usage d‟habitation. Exemple 361

Mr X possède un locale à usage commercial à Baba Hassan d’une superficie bâtis de 200m², construit en 2000. Calcule des droits Baba Hassan est classé à la zone 1 A prix 890.00 le m² Détermination de la base Base imposable = 200m² X 1 782.00 = 356 400.00 Abattement de 2% par ans = (2015 – 2000) +1 = 16 ans X 2% = 32%, à prendre 25% autorisé par la loi (voir article 254) 356 400.00 X 25% = 89 100.00 Base taxable = 356 400 – 89 100.00 = 267 300.00 Droits = 267 300.00 X 3% = 8 019.00 (application de taux de 3% voir article 261-b)

---------------oo00oo---------------Question 572 Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des Carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants ? Réponse Carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants : ZONE 1 ZONE 2 ZONE 3 ZONE 4 Zone1 Zone2 Zone3 Zone4 110.00 88.00 66.00 34 Exemple Zone 1 Droit 3% Mr X possède une carrière a ciel ouvert de 15 hectare a Alger Détermination de la base Alger zone 1 Droit 3% Base imposable = 15 hectare X 110.00 = 1 650.00 Droits = 1 650.00 X 3% = 50.00

---------------oo00oo---------------Question 573 Pourriez vous nous donner un exemple de calcule de la taxe foncière des terres agricole ? Réponse Terres agricoles : La valeur locative fiscale est déterminée à l’hectare et par zone comme suit : ZONES IRRIGUES EN SEC Zone Irriguées En sec A 15.000.00 2.500.00 B 11250.00 1.874.00 C 5962.00 994.00 D 750.00 750.00 Les zones sont celles qui sont visées à l‟article 81 de la loi n°88−33 du 31 décembre 1988 portant loi de finances pour 1989. Exemple Mr X possède un terrain agricole à Alger d’une superficie de 25 hectares irrigués Détermination de la base Base imposable = 25 hectare X 15 000.00 = 375 000.00 Droits = 375 000.00 X 3% = 11 250.00 (application d’un taux de 3% voir article 261-g) 362

---------------oo00oo---------------Question 574 Comment calculer la taxe foncière ? Réponse 1)- La taxe foncière sur les propriétés bâties est calculée par application à la base imposable le taux suivants 3% 2)- La taxe foncière sur les propriétés non bâties est calculée par application à la base imposable les taux suivants : a)- Taux applicables aux terrains situés dans des secteurs urbanisés 5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2; 7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000m2; 10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000 m2 b)- Taux applicable aux terrains situés dans des secteurs non urbanisés 5% pour les propriétés non bâties situées dans les secteurs non urbanisés. c)- Taux applicable aux terres agricoles : 3% pour les terres agricoles. Remarque : les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser qui n‟ont pas fait l‟objet d‟un début de construction depuis trois (3) ans à compter de la date d‟obtention du permis de construire, les droits dus au titre de la taxe foncière sont majoré à 100% à compter du 1erjanvier 2002.

---------------oo00oo---------------Question 575 Taxe foncière comment est déterminée la base d‟imposition ? Réponse La base d‟imposition résulte du produit de la valeur locative fiscale au mètre carré ou à l‟hectare par la superficie imposable. La valeur locative fiscale des propriétés non bâties diffère selon qu’il s’agit : i)- de terrains situés dans des secteurs urbanisés, ii)- de terrains situés dans des secteurs à urbaniser à moyen terme et secteur d‟urbanisation future ; iii)- de carrières, sablières, mines à ciel ouvert, salines et marais salants ; iv)- de terres agricoles. La détermination de la valeur locative fiscale tient lieu également de la situation géographique exprimée en zone. Les zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994 portant classement des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la valeur locative fiscale, en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à l‟évaluation, en cas d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles

---------------oo00oo---------------Question 576 Qui est le débiteur de la taxe foncière ? Réponse La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien non bâti à cette date. 363

En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux est recherché pour le paiement de la taxe foncière. En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine, la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire. Toutefois, il y a des cas particuliers qui peuvent surgir : Cas d'usufruit : Lorsque le bien est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt. Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction : Pour les terrains loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière est due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction. Cas d’indivision : Lorsqu‟un bien est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à plusieurs personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi qu‟une seule imposition au titre de la taxe foncière. A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de la mention « consorts ». Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ». Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de l‟imposition.

---------------oo00oo---------------Question 577 Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière? Réponse Bénéficient de l'exonération, à titre permanent, de la taxe foncière sur les propriétés non bâties : i)- les propriétés de l'État, des Wilayas, des communes et des établissements publics scientifiques, d'enseignement ou d'assistance lorsqu'elles sont affectées à une activité d'utilité générale et non productive de revenus. Toutefois, sont exclues de cette exonération les propriétés des organismes d‟Etat, des wilayas et communes, ayant un caractère industriel et commercial. ii)- Les terrains occupés par les chemins de fer iii)- Les biens wakfs publics constitués par des propriétés non bâties; iv)- Les sols et terrains passible de la taxe foncière sur les propriétés bâties.

---------------oo00oo---------------Question 578 Quelles sont les propriétés non bâties soumises à la taxe foncière? Réponse La taxe foncière sur les propriétés non bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les propriétés non bâties sises sur le territoire national à l'exception de celles qui en sont expressément exonérées. Il en est ainsi notamment pour : - les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou urbanisables y compris les terrains en cours de construction non encore soumis à la taxe foncière des propriétés bâties ; - les carrières, sablières et mines à ciel ouvert; - les salines et marais salants; - les terres agricoles. 364

---------------oo00oo---------------Question 579 Quelles sont vos obligations fiscales ? Réponse i)- Les constructions nouvelles, les reconstructions, ainsi que les changements de consistance ou d„affectation des propriétés bâties et non bâties sont déclarés par le propriétaire aux services des impôts directs territorialement compétents dans les deux mois de leur réalisation définitive. En cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, le propriétaire est tenu d‟en faire déclaration dans les deux mois d‟occupation desdites propriétés. ii)- Pour la première année d„application de la taxe foncière, les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration dont le modèle est fourni par l„administration déclaration G n° 31 à faire parvenir aux services des impôts territorialement compétents. iii)- Le défaut de souscription des déclarations prévues ci-dessus donne lieu, à l„application d„une pénalité de 50.000 DA à l„encontre des contribuables concernés.

---------------oo00oo---------------Question 580 Quel est le lieu d‟imposition de la taxe foncière ? Réponse Les propriétés bâties sont imposées dans la commune ou elles sont situées.

---------------oo00oo---------------Question 581 Quel est le taux d‟imposition ? Réponse a)- Propriétés bâties : 3% pour les propriétés bâties proprement dites. b)- Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties : 5% lorsque leur surface est inférieure ou égale à 500 m2 ; 7% lorsque leur surface est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1 000 m2 ; 10% lorsque leur surface est supérieure à 1 000m2. c)- Exemple de calcul de la taxe foncière sur les propriétés bâties Soit une usine bâti d‟une superficie de 1 000 m2 et un terrain constituant une dépendance de 1 000 m2, achevé en 2009 et située dans un secteur urbanisé, zone 1 sous zone B. Calcul de la taxe sur le bâti à usage d‟usine: Surface du bâti : 1 000 m2 Valeur locative fiscale au m2 : Zone 1 /sous zone B =1 632,00 (voir article 259) Base imposable : 1000m2 X 1632 DA = 1.632.000.00 Taxe foncière à payer : 1.632.000 X 3% = 48 960.00 Calcul de la taxe sur le terrain formant la dépendance de la propriété bâtie : Surface du terrain : 1000 m2 Valeur locative fiscale au m2 : Zone 1 / secteur urbanisé = 44 DA (voir article 261-1) Base imposable : 1 000 m2 X 44.00 = 44.000 DA Taxe foncière à payer : 365

44.000.00 X 7% = 3 080.00 Taxe foncière totale à payer pour la propriété bâtie à usage d‟usine : 48 960.00 + 3 080.00 = 52 040.00

---------------oo00oo---------------Question 582 Qui est soumis à la taxe foncière ? Réponse La taxe foncière est due pour l‟année entière, sur la superficie imposable existante au premier janvier de l‟année, par le titulaire du droit de propriété, ou d‟un droit équivalent, du bien bâti à cette date. En l‟absence d‟un quelconque droit de propriété ou d‟un droit équivalent, l‟occupant des lieux est recherché pour le paiement de la taxe foncière. En cas d‟autorisation d‟occuper le domaine public de l‟Etat ou de concession dudit domaine, la taxe est due par le bénéficiaire de l‟autorisation ou le concessionnaire. Pour les contrats de leasing financier, la taxe est due par le crédit preneur. Les modalités d‟application de cette disposition sont prévues par voie réglementaire. En outre de ces situations, d’autres cas de débiteurs de la taxe peuvent surgir : Cas d'usufruit : Lorsque l‟immeuble est grevé d‟usufruit, c‟est l‟usufruitier qui est débiteur de l‟impôt. Cas de location par bail emphytéotique ou par bail à construction : Pour les immeubles loués par bail emphytéotique ou par bail à construction, la taxe foncière est due, selon le cas, par emphytéote ou par le preneur à bail à construction. Cas des organismes immobiliers de copropriété : La taxe foncière, dans ce cas, est établie non pas globalement au nom de l‟organisme, mais au nom de chacun des membres de l‟organisme pour la part lui revenant dans les immeubles. Cas d’indivision : Lorsqu‟un immeuble est en état d‟indivision, s‟est à dire qu‟il appartient conjointement à plusieurs personnes sans qu‟aucune d‟elle n‟ait un droit particulier de propriété, il n‟est établi qu‟une seule imposition au titre de la taxe foncière. A cet effet, l‟avertissement indique comme destinataire soit les noms de divers copropriétaires, indivis cités les uns après les autres, soit le non d‟un seul d‟entre eux suivi de la mention « consorts ». Lorsque l‟impôt provient d‟une succession, l‟impôt doit, tant la mutation de la propriété n‟a été effectuée, être établi au nom du défunt suivi de la locution « par les héritiers de ». Chacun des copropriétaires indivis peut être poursuivi en payement de la totalité de l‟imposition.

---------------oo00oo---------------Question 583 Comment est déterminée la base d‟imposition ? Réponse La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre carré et fixée par zone et sous zone. a)- Détermination de la valeur locative fiscale : La valeur locative fiscale, exprimée en mètre carré bâti, diffère selon qu‟il s‟agit des immeubles ou parties d‟immeubles à usage commercial ou industriel d‟une part et suivant les zones et les sous zones d‟autre part. Les zones et les sous zones sont celles définies par l‟arrêté interministériel du 24 mai 1994 portant classement des communes par zone et sous zones servant à la détermination de la 366

valeur locative fiscale, en matière de taxe foncière sur les propriétés bâties et non bâties et à l‟évaluation, en cas d‟insuffisance de déclaration, des biens immeubles. b)- Détermination de la superficie imposable : Les locaux commerciaux : La détermination de la superficie imposable des locaux commerciaux se fait dans les mêmes conditions que les locaux à usage d’habitation : Locaux ayant la qualité d’une propriété individuelle : La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la propriété. Cette superficie est constituée par la somme des différentes surfaces. Locaux sises dans des immeubles collectifs: la superficie imposable est la superficie utile. Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la copropriété. Les locaux industriels :la superficie imposable des locaux industriels est déterminée par celle de son emprise au sol. Les terrains constituant des dépendances des propriétés bâties : Leur superficie imposable est égale par la différence entre la superficie foncière de la propriété et celle de l'emprise au sol des bâtiments ou constructions qui y sont édifiés.

---------------oo00oo---------------Question 584 Quelles sont les propriétés exonérées de la taxe foncière? Réponse a)- Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière: - Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture et du sport. Cette exonération est subordonnée à une double condition: - ces immeubles doivent être affectés à un service public ou d'utilité générale; - ces immeubles doivent être improductifs de revenu. - Les édifices affectés à l'exercice du culte; - Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties; - Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars, étables et silos. - Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations algériennes. Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales accréditées en Algérie. b)- Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière : Les constructions nouvelles, les reconstructions et les additions de construction. i)- Cette exonération prend fin à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle de leur achèvement. ii)- Cependant, en cas d‟occupation partielle des propriétés en cours de construction, la taxe est due sur la superficie achevée à partir du premier janvier de l‟année qui suit celle d‟occupation des lieux.

367

- Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette situation; - Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage » pour une durée de trois (3) ans, à compter de la date de sa réalisation. La durée d‟exonération est de six (6) années, lorsque ces constructions et additions de constructions sont installées dans des zones à promouvoir. La durée d‟exonération est portée à dix (10) ans, lorsque ces constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes» ou de la « Caisse nationale d‟assurance -chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont installées dans des zones bénéficiant de l‟aide du « Fonds spécial de développement des régions du Sud ». La durée d‟exonération est portée à six (6) ans, lorsque ces constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d‟investissements éligibles à l‟aide du « Fonds national de soutien à l‟emploi des jeunes » ou de la « Caisse nationale d‟assurance-chômage » ou du « Fonds national de soutien au microcrédit », sont installées dans des zones bénéficiant de l „aide du « Fonds spécial pour le développement des Hauts Plateaux ». Remarque : Les immeubles ou portions d‟immeubles affectés à l‟habitation et qui bénéficient d‟une exonération en application de l‟article 252 ci-dessus, cessent de bénéficier de ladite exonération, lorsqu‟ils sont ultérieurement cédés à d‟autres personnes pour les habiter, affectés à une location ou à un usage autre que l‟habitation, à compter du premier janvier de l‟année immédiatement postérieure à celle de la réalisation de l‟évènement ayant entraîné la perte de l‟exonération. Taxe foncière sur les propriétés bâties

---------------oo00oo---------------Question 585 Quelles sont les propriétés bâties soumises à la taxe foncière? Réponse La taxe foncière sur les propriétés bâties est une taxe annuelle qui frappe toutes les propriétés bâties, quelle que soit leur situation juridique, sises sur le territoire national à l‟exception de celles qui en sont expressément exonérées. Il en est ainsi notamment pour : - Les locaux professionnels, il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non commerciale ou industrielle; - Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les hangars, ateliers, etc.); - Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires, gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance; - Les sols des bâtiments de toute nature et terrains formant une dépendance directe indispensable ; - Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel, comme chantiers, lieux de dépôt de marchandises et autre emplacements de même nature, soit que le propriétaire les occupe, soit qu‟il les fasse occuper par d‟autres à titre gratuit ou onéreux. 368

Exemple 1 Monsieur XXX Possède une propriété à Baba Hassan, superficie bâtis 300 m² sur R + 3, assise total du terrain 1000 m², destiné au commerce 300 m² (trois locaux de 100 m²), date de construction 1992. Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015. A- La commune de Baba Hassan fait partie d‟Alger Sous zone A zone 1 conformément à (l‟article 256 du CIDTA). Bâtis Habitable = prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA). Bâtis commerce = prix de m² = 1 782.00 (article 259 du CIDTA). Dépendance = prix de m² = 44.00 (article 261 – 1 du CIDTA). Abattement 2% par ans (2016 – 1992) + 1 = 25 X 2% = 50% à prendre 25% maximum (article 254 du CIDTA). B- Calcul de la base imposable 1) - Bâtis Habitable Base = 300 m² X 3 = 900 X 890 = 801 000.00 - (abattement 25%) = 600 750.00 Base imposable = 600 750.00 (1) 2) – Bâtis commerce Base = 300 m² X 1 782.00 = 534 600.00 – (abattement 25%) = 400 950.00 Base imposable = 400 950.00 (2) 3) – Dépendance Base = 1 000 m² - 300m²(assise bâtis) = 700 X 44.00 = 30 800.00 Base imposable = 30 800.00 (3) C- Calcule des droits 1) – Bâtis Habitable + Bâtis Commerce = 600 750.00 + 400 950.00 = 1 001 700.00 Droit = 1 001 700 X 3% (article 261 du CIDTA) = 30 051.00 2) – Dépendance Droit = 30 800.00 X 5% (article 261 du CIDTA) = 1 540.00 D - Total du = 30 051.00 + 1 540.00 = 31 591.00 Taxe d‟assainissement : Habitation minimum = 1 000.00 (article 263 ter du CIDTA) Taxe d‟assainissement : Commerce minimum = 3 000.00 (article 263 ter du CIDTA) X 3 = 9 000.00 Conclusion Il va recevoir un rôle générale pour régler la somme de : Taxe foncière = 31 591.00 + Taxe d‟assainissement = 10 000.00 = 41 591.00. TG = 41 591.00 EXEMPLE 2 Mr XXX possède un appartement dans un immeuble collectif d‟une superficie de 80 m², acquise en 1995. Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015. Bâtis Habitable - prix de m² = 890.00 (article 257 du CIDTA). La base imposable = 80 m² X 890.00 = 71 200.00 Abattement 2% par an à compter de 1995 (2015 – 1995) + 1 = 21 X 2% = 42%, mais le maximum a retenir est de 25% et ce conformément à l‟article 254 du CIDTA. Base imposable = 71 200.00 X 75% (100% - 25%) = 53 400.00 Droit = 53 400.00 X 3% = 1 602.00 En matière de la taxe d‟assainissement un minimum de 1 000.00 Donc total = 1602.00 + 1 000.00 = 2 602.00 EXEMPLE 3

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Mr XXX possède un terrain de 400 m² acquis en 1999, situé à BABA HASSANE non construit a ce jours, permis délivré 2000 Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015. Prix de m² = 300,00 Base imposable = 400 m² X 300.00 = 120 000.00 le taux de la taxe est fixé comme suit : − 5 %, lorsque la superficie des terrains est inférieure ou égale à 500m2 ; − 7%, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 500 m2 et inférieure ou égale à 1.000 m2; − 10 %, lorsque la superficie des terrains est supérieure à 1.000 m2. Dans notre cas < à 500m² le taux est de 5% Droit = 120 000.00 X 5% = 6 000.00 Le terrain n‟étant pas construit dans un délai de 3 ans après l‟obtention de permis un majoration de 100% est applicable comme suit : Droit = 6 000.00 X 100% = 6 000.00 Total a payer = 6 000.00 + 6 000.00 = 12 000.00 EXEMPLE 4 Mr XXX possède 16 Hectares de terres agricoles irriguées à BABA HASSANE Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015. Zone A Prix par hectares = 15 000.00 Base imposable = 16 H X 15 000.00 = 240 000.00 Droit = 240 000.00 X 3% = 7 200.00 EXEMPLE 5 Mr XXX possède une carrière à ciel ouvert de 3000 m2 située a Alger Calculer le droit à payer en matière de la taxe foncière au titre de 2015. Prix de m² = 110.00 Base imposable = 3 000 m² X 110.00 = 330 000.00 Superficie > à 1000 m² droits à 10% Droit = 330 000.00 X 10% = 33 000.00

---------------oo00oo---------------Question 586 QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS BÂTIES SOUMISES A LA TAXE FONCIÈRE? Réponse Toutes les propriétés bâties sont en principe soumises à la taxe foncière. Il en est ainsi notamment pour : - Les locaux à usage d'habitation; - Les locaux professionnels: il s'agit des locaux destinés à une activité commerciale, non commerciale ou industrielle; - Les installations destinées à abriter des personnes ou à stocker des produits, telles que les hangars, ateliers, etc.); - Les installations commerciales situées dans des périmètres des aérogares, gares portuaires, gares ferroviaires, gares routières, etc., y compris leurs dépendances constituées par des entrepôts, ateliers et chantiers de maintenance; - Les terrains non cultivés employés à un usage commercial ou industriel; - Les terrains formant dépendances des propriétés bâties tels que jardins, cours etc.;

---------------oo00oo--------------Question 587 QUELLES SONT LES PROPRIÉTÉS EXONÉRÉES DE LA TAXE FONCIÈRE? 370

Réponse 1)-Bénéficient d'une exonération permanente de la taxe foncière: - Les immeubles de l'État, des wilayas et des communes ainsi que ceux appartenant aux établissements publics à caractère administratif exerçant une activité dans le domaine de l'enseignement, de la recherche scientifique, de la protection sanitaire et sociale, de la culture et du sport. Cette exonération est subordonnée à une double condition: - L'immeuble doit être affecté à un service public ou d'utilité générale; - L'immeuble doit être improductif de revenu; - Les édifices affectés à l'exercice du culte; - Les biens wakfs publics constitués par des propriétés bâties; - Les installations des exploitations agricoles telles que notamment: les hangars; - Les immeubles appartenant à des États étrangers et affectés à la résidence officielle de leurs missions diplomatiques et consulaires accréditées auprès du gouvernement algérien, lorsque les États qu'ils représentent concèdent des avantages analogues aux représentations algériennes; Les mêmes exonérations sont également accordées aux représentations internationales accréditées en Algérie. 2)--Bénéficient d'une exonération temporaire de la taxe foncière: - Les immeubles ou parties d'immeubles déclarés insalubres ou qui menacent ruine et désaffectés, pour la période pendant laquelle ces immeubles sont maintenus dans cette situation; - Les propriétés bâties constituant l'unique propriété et l'habitation principale de leur propriétaire lorsque le montant de l'impôt n'excède pas 1 400 DA et que leur revenu n'excède pas deux fois le salaire national minimum garanti (S.N.M.G). Toutefois, les personnes exonérées sont soumises à une contribution annuelle de 500 DA qui s'analyse comme une taxe statistique. - Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les jeunes promoteurs d'investissements éligibles à l'aide du {fonds national de soutien à l'emploi des jeunes} pendant une période de trois (03) années à compter de leur achèvement. Cette durée est portée à six (06) ans lorsque ces biens sont implantés dans des zones à promouvoir; - Les constructions et additions de constructions servant aux activités exercées par les personnes éligibles au régime de soutien à la création d'activités de production régi par la caisse nationale d'assurance chômage , pour une période de trois (03) années à compter de l'exercice au cours duquel a débuté l'activité.

---------------oo00oo--------------Question 588 QUI EST SOUMIS A LA TAXE FONCIÈRE ? Réponse La taxe foncière est établie au nom du propriétaire, qu'il soit personne physique ou morale. CAS PARTICULIERS: Dans le cas où un immeuble est : - grevé d'usufruit; - donné en location par le bail emphytéotique ou par bail à construction; - la propriété d'un organisme immobilier de copropriété; - en état d‟indivision ; Le débiteur de la taxe est respectivement : 371

- l'usufruitier; - l'emphytéote ou le preneur à bail à construction; - chacun des membres de l'organisme pour la part lui revenant dans l'immeuble; - l'immeuble des copropriétaires indivis.

---------------oo00oo--------------Question 589 QUELLE EST LA BASE D' IMPOSITION: Réponse La base imposable de la taxe foncière sur les propriétés bâties est obtenue en appliquant à la surface imposable une valeur locative fiscale exprimée en mètre et fixée par zone et sous zone. Superficie imposable: Immeuble individuels: La superficie imposable est déterminée par les parois extérieures de la construction. Maisons situées dans des immeubles collectifs: La superficie imposable est la superficie utile. Est notamment comprise dans la superficie utile, celle des pièces, couloirs intérieurs, balcons et loggias, augmentés, le cas échéant, de la quotte part des parties communes à la charge de la copropriété. Locaux professionnels: La superficie imposable est déterminée par les mêmes conditions que celle des immeubles individuels ou des maisons situées dans des immeubles collectifs. En ce qui concerne les locaux industriels, la superficie imposable est déterminée par celle de son emprise au sol. Terrains constituant des dépendances des propriétés bâties: Leur superficie imposable est égale à la superficie foncière de la propriété moins celle de l'emprise au sol de l'immeuble (construction). Abattement: Pour tenir compte de la vétusté des propriétés bâties, il est appliqué un abattement à la base imposable de 2 % l'an, sans que cet abattement ne puisse excéder un maximum de 25 %.

---------------oo00oo--------------Question 590 QUI DOIT DÉCLARER? Réponse En principe, l'obligation de déclaration incombe soit au propriétaire soit à l'usufruitier en cas de décombrement du droit de propriété. Toutefois, il peut exister certains cas particuliers relatifs: A l'indivision: Lorsque une propriété bâties est en état d'indivision, c'est -à- dire qu'elle appartient conjointement à plusieurs personnes sans qu'aucune d'elle n'ait un droit exclusif sur la propriété, la déclaration doit être faite par la personne qui en a la jouissance ou l'exploitation du bien; Aux personnes disposant d'une propriété bâtie dans une localité autre que celle où elles résident habituellement: Dans cette situation, les personnes concernées doivent produire une déclaration dans la localité où elles ont une autre propriété et une déclaration au lieu de la résidence habituelle si elles sont propriétaires de cette résidence.

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Il est signalé en effet, que la déclaration au titre de la taxe foncière doit être effectuée distinctement pour chaque propriété imposable et non globalement pour toutes les propriétés que posséderait le contribuable; Aux personnes ayant acheté un logement, dans le cadre d'une vente à tempérament, sans avoir un titre de propriété: Ces personnes, même en l'absence d'un titre de propriété, sont tenues de produire leur déclaration.

---------------oo00oo--------------Question 591 DANS QUELLE DÉLAI? Réponse Les constructions nouvelles, ainsi que les changements de consistance ou d'affection des propriétés bâties sont déclarés par le propriétaire à l'inspection des impôts territorialement compétente dans les deux mois de leur réalisation définitive. Pour la première année d'application de la taxe foncière ,les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration de leurs propriétés, dont le modèle est fourni par l'administration, à faire parvenir à l'inspection des impôts du lieu de la situation de la propriété. Remarque: Les droits dûs au titre de la taxe foncière pour les terrains situés dans les secteurs urbanisés ou à urbaniser sont majorés de 100% s'ils ne font pas l'objet d'un début de construction durant les cinq (05) années de leur acquisition et ce à compter du 1er Janvier 2002. Toutes les opérations de recensement, d'achèvement de construction, de démolition et de modification portant sur les immeubles sont communiquées par les services en charge de l'urbanisme et de la construction à la Direction des Impôts de Wilaya territorialement compétente.

---------------oo00oo--------------Question 592 QUELLES SONT LES IMPRIMÉS DE DÉCLARATION A UTILISER? Réponse Les différents modèles d'imprimés de déclaration sont présentés ci-dessous par nature de propriété: Maison individuelle: série G -N° 31 Cet imprimé concerne les im