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French Pages 320
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r(rr:OTIGE
LT
Sou3 ce rapport il y a lieu d'envisager, d'une part la création de l'œuvre et, de l'autre, la diffusion de l'œuvre et l'action qu'elle exercera sur les esprits. Comment s'appliquera alors la distinction de Pausanias, qu'Ëryximaque s'est proposé
de généraliser (i86 a, b c) ? L'auteur, dira-t-on, doit être un honnête homme, soucieux de rendre honnêles, ou plus honnêtes, ceux qui connaîtront son œuvre c'est sa façon d'être un bon amant quant à l'auditeur ou spectateur, celui dont :
;
l'auteur recherche les faveurs, c'est-à-dire l'applaudissement, il ne doit les accorder qu'à celui qui les mérite. Un pareil dis-
cernement de ce qui, en ces matières, est un bon ou un mauvais amour, est particulièrement dilBcile et exige par conséquent, d'après Eryximaque, une technique appropriée*. Ce qui achève d'éclairer sa pensée, c'est la comparaison qu'il établit à la fin entre les jouissances que procurent la musique ou la poésie, et les jouissances de la table il appartient au médecin de régler l'usage de celles-ci pour les empêcher de :
devenir nuisibles
;
du goût esthétique ont autant du goût gastronomique ^ on a
or les plaisirs
besoin d'être réglés que ceux
;
La raison pour laquelle il rapporte un des deux Amours, le la Muse Uranie, et l'autre à la Muse Polymnie, est obscure. A la rigueur, la relation de l'Amour pandémien avec Polymnie s'expliquerait en ce que la poésie lyrique, dont cette Muse est la 1
.
bon, à
est l'expression de sentiments personnels, souvent très passionnés ; d'où la nécessité, indiquée par Eryximaque, d'un usage prudent de cette poésie, qui peut troubler dangereusement certaines natures impressionnables. Mais que vient faire ici Uranie, Muse do
patronne,
? C'est ne rien eipliquer que d'alléguer l'allusion à car l'embarras vient précisél'Aphrodita Uranienne de Pausanias ment de ce qu'elle est remplacée ici par une Muse qui, elle, n'est pas Céleste au sens olympien du mot, mais occupée des choses du
l'astronomie
;
astronomique, et en outre de ce que la relation de cette Muse la poésie et la musique n'est nullement évidente. Eryximaque pense-t-il à l'harmonie pythagorique des Sphères et, d'une façon
ciel
avec
générale, à la traduction musicale des intervalles qui séparent les astres, ainsi que du rapport de leurs vitesses ? Se souvient-il de la poésie astronomique attribuée à Hésiode, à Cléostrate de Ténédos (Vorsokr., ch. i, B
Thaïes de Milet ou à
ch. 68 a ; ch. 70) ? chose du moins parait certaine, c'est qu'il veut à une poésie et à une musique profanes, qu'il faut contrôler et surveiller, opposer r
;
Une
une musique 2.
On
et une poésie sacrées. pourrait, quoique l'esprit en soit très différent, rappeler à
LE BANQUET
Lvi
donc besoin pour
cela d'un technicien qui, par rapport aux. premiers, jouera le même rôle que le médecin par rapport aux seconds (i86 e-187 e). En résumé le problème posé dirait-on un aspect du proest, volontiers, par Éryximaque
—
blème des rapports de
l'art et
de
la
morale. Ce
qti'il
réclame
résoudre, c'est une critique, littéraire ou musicale, fasse qui pendant à ce qu'est la médecine, et c'est aussi une éducation spéciale, qui guiderait aussi bien le public dans
pour
le
l'appréciation
technique
que l'auteur dans
serait
triple
:
la création. L'objet de cette les œuvres malsaines
discriminer
(diagnostic) ; veiller sur le bon goût et le préserver de séductions funestes (hygiène) ; guérir le mauvais goût par une thérapeutique appropriée. Selon lui, tout serait bien sans
doute, tuait
sur le modèle du collège des médecins, on insticollège de ces techniciens. Mais, on le voit, ce qui
si,
un
lui dicte cette conception, c'est encore sa foi dans l'éminente vertu de la médecine et dans son autorité fondamentale.
Après
cela,
il
est
bien inutile de s'attarder aux variations
nouvelles que, sur le même thème, module Éryximaque à propos de l'astronomie, technique du bon ordre cosmique (188 ab), à propos de la divination, technique des relation» entre les hommes et les dieux (b-d). Toujours reviennent les
mêmes
idées d'un
examen
et
d'un diagnostic', d'une
hygiène destinée à sauvegarder un équilibre normal, d'une thérapeutique propre à le restaurer et, par conséquent, à guérir (cf. p. 27, n. 2). Le couplet final (de) met bien en lumière
la
satisfaction
profonde
que ressent Éryximaque
d'avoir réussi à obtenir ces séries parallèles qui, pour lui, représentent par leur ensemble la fonction de l'Amour dans-
ne doute pas du succès de son entreprise. que feigne de craindre sa naïveté prudhommcsque, c'est d'avoir sacrifié le détail mais on le sent bien convaincu que, après une vision générale d'une pareille ampleur, cela est en définitive de faible importance. son universalité.
La
Il
seule chose
;
ce propos le fameux morceau du Gorgias (46a d-466 a) où rhctoriqua et cuisine sont considérées comme deux formes analogues de la flatterie à l'égard des passions. I. C'est pourquoi, 18807, malgré le témoignage de Slobée, la leçon des Mss. roJ; 'sîtoTa; ne doit donner lieu à aucune suspicion et
est jjréférable à la
leçon
-roj;
IçûîvTa;, qui est adoptée par Burnet.
NOTICE
Lvii
Jusqu'à présent, nous étions en présence j r i figures qui ne vivent pour nous que par les discours que Platon leur prête et dont ils caractérisent d'ailleurs avec tant de précision la personnalité. Au contraire, avec Aristophane, nous nous trou-
Aristophane fi89 a-193 d)
•
•
vons en face d'un homme dont nous nous sommes déjà fait une idée en lisant ses comédies. La question est donc de savoir
—
A l'Aristophane du Banquet s'accorde avec celte idée. première vue, on doit en convenir, il nous déconcerte un peu sa présence surprend à ce banquet dont Socrate doit si
:
être a l'hôte
d'honneur
»
;
de même, l'amicale courtoisie avec
laquelle le traite celui-ci; enfin, la mention qui est faite de lui au nombre de ceux qu'a saisis le délire philosophique (218 b). Pour nous en elîet Aristophane est l'homme qui, dans les Nuées, a vilipendé Socrate qui l'a représenté comme le plus dangereux de tous les Sophistes; qui, en faisant de lui un songe-creux en même temps qu'un impie, s'est déclaré l'adversaire de la spéculation philosophique; qui, en fin de compte, a appelé sur ses pareils et sur lui la ;
vengeance populaire. A l'époque supposée du banquet d'Agathon, les secondes Nuées, dans lesquelles l'âpreté de la satire semble avoir été plutôt accentuée qu'adoucie, ne sont vieilles que de sept ans. Comment oublier d'autre part avec quelle précision dans l'Apologie (18 cd, 19 cd) Platon fait retomber sur Aristophane la responsabilité initiale du procès * intenté à son maître ? On comprend dès lors que d'anciens aient voir là un problème, et en même temps critiques pu on s'étonne qu'à ce sujet les partisans de l'historicité des dialogues ne soient pas allés jusqu'au bout de ce qu'exige leur thèse devra-t-on dire que Platon veut ici nous indiquer que Socrate n'avait pas tout d'abord compris la portée dangereuse de la caricature qu'Aristophane avait faite de lui? ou :
bien que, ayant ressenti l'offense, il l'avait pardonnée? Ces conjectures soutiendraient difficilement l'examen.
Visiblement, ici comme ailleurs, Platon, apologiste de la mémoire de son maître, héritier à ses propres yeux de la pensée de celui-ci, a voulu traiter Aristophane en adversaire-.
Déjà on a eu l'occasion de relever certains
I.
Cf. aussi Phédon 64 b,
a.
Voir Brochard,
7obc,
art. cité, p.
et p. 11 n. 3.
72 sq., 89 sq.
traits
qui
LE BANQUET
Lviii
le
prouvent
xxxi, n.
p.
(cf.
i
;
p. li).
Son hoquet d'ivrogne ou de glouton
Il
y en a d'autres.
était
répugnant
:
le
qui s'emploie maintenant à se chatouiller les narines et à multiplier les éternuemenlsl Qu'il s'en amuse luimême, qu'il y trouve prétexte à railler la théorie d'Éryximaque (189 a et note), peu importe; il n'en est pas moins vrai qu'en cela, après avoir été dégoûtant, il devient ridicule. A la vérité il y a un ridicule qu'il redoute plus que celui-là: ce serait, voulant faire rire et remplir ainsi sa fonction de poète comique, d'avoir manqué son but (b). Or les menaces badines que là-dessus profère Eryximaque cachent, semblevoici
t-il,
une intention
:
qu'il
prenne garde que
la
farce
ne
n'aurait à s'en prendre qu'à luimême ; il n'avait qu'à se tenir tranquille, et pourquoi a-t-il attaqué:) il a des comptes à rendre, et, si on lui donne quitus sans lui faire payer toute sa, dette, c'est qu'on le voudra
tourne à sa confusion,
bien (b c)
!
De
que
fait,
une réponse aux
il
Nuées'?
sera le discours d'Alcibiade, sinon Celles-ci
faisaient
de Socrate un
méprisable Sophiste on verra qu'au contraire il est le Sage, l'homme incomparable il sera donc vengé, sans que l'offenseur ait été contre-attaque personnellement. Comme pour suggérer que telle est en effet son intention, Platon empruntera (221 b) un vers à ces mêmes Nuées, pour en changer la satire en une louange; il fera entrer Alcibiade au moment où, seul de tous les assistants, Aristophane veut élever une pro:
;
testation contre le discours de
Socrate (212 c): silence lui
pour que l'attention se détourne sur celui qui le héros qu'il a honteusement bafoué. Est-il bien glorifiera sur d'ailleurs d'avoir réussi la farce qu'il a tramée contre Socrate dans sa comédie (21 3 c)?.Sans doute, encore, n'est-
est imposé,
ce pas sur le seul Aristophane que porte l'ironie de Platon quand, avec Phèdre, Pausanias, Eryximaque et Agathon, il le met parmi ceux que possède le démon de la philosophie (218 a b); mais si, dans cette énumération, il accole son nom à celui d'Aristodème, d'un admirateur de Socrate passionnément attaché à sa personne, c'est probablement de sa
part un sarcasme supplémentaire. Il n'est pas impossible enfin que ces ignorants et ces imbéciles qui ne trouvent dans discours de Socrate que matière à plaisanteries (221 e). encore Aristophane, entre d'autres comiques. En résumé, si Platon a fait dans le Banquet une place à Arisles
ce soit
NOTICE
Lix
tophane aux côtés de Socrate, ce n'est pas dans un autre l'anime à son égard dans l'Apologie ou esprit que celui qui dans le Phédon. Mais d'un autre côté il se refuse, comme j'essaierai de le montrer, à imiter envers Aristophane l'injustice aveugle de ce dernier envers Socrate il tient à rester équitable dans sa sévérité. Platon exècre Aristophane, et pourtant il a conscience de la parenté qui existe entre leurs deux génies il le juge dévoyé et malfaisant, mais il sent en lui ce don prodigieux, d'unir le badinage de l'expression qu'il possède lui-même, au sérieux de la pensée, de marier la poésie la plus délicate ou la plus émouvante, non sans doute comme lui à la verve bouffonne, mais aux plus profondes spéculations. Rien n'atteste mieux d'ailleurs chez Platon une pénétrante intelligence de la manière d'Aristophane que le discours qu'il a mis dans sa bouche c'est un chef-d'œuvre et, véritablement, le scénario d'une comédie féerique dans le genre de ce que sont ;
;
:
les
Oiseaux.
On
s'imagine en
mes d'une membres,
effet
sans peine
un chœur bouffon d'hom-
seule pièce et tout en boule ' , avec leurs huit leurs deux visages, leurs attributs sexuels en dou-
ble et, dans
le cas
face, faisant enfin la
des androgynes, contraires sur chaque roue sur la scène (189 d sqq.): chœur
bien propre à exciter la gaîté populaire Voici maintenant, au milieu d'eux, les protagonistes hardis d'une entreprise contre l'Olympe (190 b c). Bientôt, nous assisterons au conseil des dieux menacés; nous entendrons le discours de Zeus (190 c-e); nous serons témoins de toute cette chiétrange et
!
rurgie et prothèse apolliniennes qui, selon les modifications qu'exige le plan d'abord arrêté, doivent peu à peu donner
naissance à l'humanité actuelle (190 e sq., 191 a-c). On croit voir, maintenant dédoublés, ces hommes massifs du début ; on devine quelles expressions lyriques seraient don-
nées à l'aspiration de chaque moitié Tbrs la moitié qui lui la recherche infructueuse, à la de s'être enfin réunie à la moitié qui la rare, joie, trop
correspond, au désespoir de
complète et avec laquelle elle reconstituera son unité primitive (191 ab, d sqq., 198 bc). A présent, c'est l'appari-tion I.
Sur
ceci,
cf. p.
3o
n. 2.
De
l'interprétation
défendre dans cette note, je suis seul responsable.
que
j'ai tenté
de
LE BANQUET
Lx
armé de ses outils de forgeron; la scène est ébauchée il offre aux moitiés qui se sont ainsi retrouvées de les souder définitivement l'une à l'autre (192 d sqq.). Enfin, une conclusion morale: nous sommes des êtres déchus, dont l'impiété a causé la déchéance l'amour est le seul remède à notre misère, l'unique moyen de notre salut par le retour à l'état de choses d'autrefois (189 d, 191 d, 198 d); mais nous tomberons plus bas encore si nous revenons aux Bref nous fautes qui nous ont perdus (190 d, 198 ab). trouvons ici les caractères les plus essentiels de la comédie aristophanesque une thèse et une affabulation dont elle se revêt, mélange étourdissant de bouffonnerie effrénée et d'admirable poésie, comme on ne trouve le pareil que dans Shakespeare. En ce qui concerne la thèse elle-même, Platon a voulu qu'elle fût la plus profonde de toutes celles qu'expose cette première partie du Banquet, la plus proche de celle qu'il fera exposer par sa Diotime c'est ce qu'on peut appeler la théorie de l'âme-sœur, et Aristophane est en droit de dire que, par elle, il a rompu non pas seulement avec le pédantisme didactique, mais avec le point de vue même de Paud'Hèphaistos, :
;
—
:
:
sanias et d'Éryximaque.
Amours pour :
lui
Il
abandonne
l'amour
est
fonction est de recréer l'unité
de mystère qu'il (189 d cf. p. 29,
se propose
;
la distinction
des deux
un dans son
essence, et sa c'est d'autre part à une sorte
d'initier
ceux qui l'écoutent
n. 3), car l'amour contient tout le mystère de notre destinée. Au reste, la seule critique que Platon fasse à cette doctrine (2o5 d e) ; c'est qu'elle ne qualifie pas suffi;
samment
ni l'unification dont elle parle, et qu'elle dans quelles conditions elles sont désirables. Ainsi, en résumé, l'animosilé de Platon à l'égard d'Aristophane ne l'a pas empêché de lui faire exprimer ce qu'on peut exprimer de plus pénétrant sur l'amour, quand on le fait sans être soutenu par la philosophie. Examinons maintenant d'un peu plus près le discours d'Aristophane. Ce qui, aux yeux d'un lecteur superficiel, le
ne
l'unité
dit pas
—
caractérise principalement, c'est la conception fantastique des origines et de l'évolution de l'espèce humaine. En un sens
cela est, on l'a vu, bien aristophanesque. Mais ce qui parait avoir suggéré cette invention burlesque à Platon, c'est une
hypothèse très sérieuse, celle qui est au fond de l'anthropogonie fantastique d'Empédocle d'Agrigente (cf. p. 29, n. 3).
NOTICE
Lxi
Tout d'abord, ces étranges hommes primitifs que décrit Aristophane sont proches parents de ces assemblages étranges iXooo(|>la8ELpe>>^Ev
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LE BANQUET
176 d
7
bonheur
ce serait, Agathon, si le savoir était chose de telle sorte que, de ce qui est plus plein, il pût couler dans ce qui est plus vide, pourvu que nous fussions, nous, en contact l'un avec l'autre ; comme quand le brin de laine fait passer la plus pleine dans celle qui est plus en eflet que se comporte pareillement le savoir, j'apprécie hautement le fait d'être auprès de toi sur ce lit; car j'imagine que, partant de toi, beaucoup de beau savoir viendra m'emplir! Le mien, vois-tu, a toute chance
de
l'eau
e vide
la
coupe
Si c'est ainsi
!
d'être
d'une
un maigre
si
savoir,
Le
réalité discutable.
même
il n'est pas, tel un rêve, tien est éclatant, et capable de se
développer amplement, puisque dès la jeunesse il a rayonné de toi avec pareille puissance, et qu'avant-hier il a eu pour témoins de sa manifestation plus de trente mille d'entre les
—
dit Agathon. Aussi Socrate, tu es un insolent du reste, nous ne tarderons guère à introduire, toi moi, une revendication de nos droits en fait de savoir
Grecs!
1
bien,
*
et
;
au jugement de Dionysos que nous aurons recours Mais pour l'instant, c'est à prendre part au souper que tu "
et c'est
!
as tout d'abord à penser.
176
Règlement et
programme du
« Après quoi, disait Aristodème, quand Socrate se fut installé sur le lit et qu'il
^^^ ^^^r j^^ ^^^^^^ ^^^^j ^,^^^^^ g^ banquet: i-i 1 "bâtions on chanta les cantiques du de l'Amour, l'éloge dieu et ainsi des autres rites consacrés. •
1
•
1
;
;
Alors on se préoccupa du boire. Or donc ce fut, selon mon narrateur, Pausanias qui prit le premier la parole, à peu près en ces termes: "Voyons, Messieurs, dit-il, quelle est
pour nous
la façon
de boire
mieux vous
la plus inoflensive
ne
?
Pour
ma
me
sens vraiment pas bien de notre beuverie d'hier, et j'ai besoin de souffler un peu C'est aussi, je me figure, le cas pour la plupart d'entre part, j'aime
le dire, je
!
vous, car hier vous en étiez Avisez donc à la manière pour nous la plus inoffensivede boire. Là, Pausanias, dit Aristoma foi nous ménager, n'importe as bien de tu raison, phane, !
b
—
!
d« quelles sont les habitudes
négligence ou de friponnerie de ses il fait, en ce jour
trop grand seigneur pour les surveiller, insigne, appel à leur honneur.
gens I
.
;
C'est le terme propre
quand deux
parties prétendent à
un même
STMnOSION
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a Eî)
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aîSpov: çai8pwv B u.): -XoSvTa B 6 âr:' : ôcTTa 7 Xe^t]; ÀÉyEiî T || pouXsJwvra: em. Coislin [îoiiXtovTat codd. ||
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9
s.
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m.)
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^oûXovTai Rettig.
IV.
2.
—
a
LE BANQUET
176 e
^
" Eh bien donc! déclara Éryximaque, maintenant qu& chose entendue que chacun ne boira qu'autant que cela
a c'est
lui plaira et sans qu'il y ait rien d'obligatoire, alors je propose, d'abord d'envoyer promener la joueuse de flûte qui est entrée ici tout à l'heure (qu'elle flûte pour soi, ou bien, à son gré, pour les femmes de la maison !), et nous, de passer en discours le temps de la réunion qu'aujourd'hui nous
avons ensemble. En discours de quelle sorte ? c'est, s'il vou» " Sur ce, tou» 177 plaît, ce que je suis tout prêt à vous proposer. déclarent que cela leur plaît et f invitent à faire sa proposition.
Éryximaque
exorde dans mci, mais de
dit alors
" En
:
vérité,
mon.discours a son
car ce n'est pas de Mélanippe d'Euripide Phèdre, ici présent, que sont les paroles que *
la
;
je vais prononcer. Pas une fois, en efiet, Phèdre ne manque, « IS'est-il tout indigné, de me tenir ce langage pas stupé:
«
fiant,
Éryximaque,
que
dit-il,
tels
ou
tels
autres parmi
dieux aient inspiré aux poètes la composition d'hymnes « et de pcans, tandis qu'à l'égard de l'Amour, un dieu si « vénérable, un dieu si grand, il ne s'en est jamais trouvé « les
b
« « K
«
un
grands poètes qui ont existé, pour ^ ? Et, s'il te composer plaît de considérer h leur tour les Sophistes de valeur, c'est d'Hercule * et ainsi l'excellent d'autres qu'ils écrivent l'éloge en prose à sa louange
:
De
«
Prodicus.
«
s'émerveiller,
« sur « a
C
seul, entre lous les
rien
« « « «
un
après tout,
quoi, si
l'on songe
de qui je
livre
n'y a
même
pas tant à
en revanche au savant
homme,
pour ma part, tombé un de l'objet d'un prodigieux éloge eu
suis,
ces jours, où le sel était égard à son utilité Quantité !
d'autres choses
du
même
genre, on pourrait le constater, ont été célébrées. Alors, dis-je, que pour traiter de tels sujets on s'est donné tant de peine, l'Amour au contraire n'a pas encore trouvé d'homme, jusqu'à ce jour-ci, qui ait eu le courage de le
«
chanter
«
néglige
I
.
Dans
selon
un
si
celle
ses
do
ses
Voilà
mérites.
grand Dieu deux
!
»
Sur
Mélanippe
pourtant ce point, à
qu'on
comme on mon avis,
appelait la Sage
48ANauck«).
(fr.
Cf. Notice p. XXXIII et n. i. Hercule entre Vice et Vertu (cf. Xénophon il/cm. Il i, 2i-3i). savant homme peut être^Polycrate, qui avait loué les pois, les
3.
3.
Le
il
souris, etc. (cf. Notice p. xi n. a).
STMnOSION
9 «
'ETTEiSf)
SéSoKxai ^r|Sèv
176 e
Tolvuv, t^T^^ f va
"Epcoxi,
xr|XL-
xoaotjxwv
Ttaa6aL xoùç )(P'T''^**'^*î aoXw asXw W -ai'wva; W^ W -ovaç BT (ut uid.) -àvo; B'^T^ 7(à ex 0) Y
(...ante J;) a ouv Hug
(oi s. u.)
ÂvSpèç
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^laa^éva. T6 oîv xoioùxcov ^làv TtÉpi noXXfjv TtoifiaaaSai, "Epoxa Se (xr)S£va nco àv6p(i>T[cov
« oOxcùç f^^éXT]xaL
f;
'^'•^^
Ivf^aav &Xec; l-naivov 6au(iàaiov I^^ovxeç
« Txpbq à>r) aîSpov àp^d^Evov, èvSévSe TToSèv XéyEiv, bxi (xÉyac; BEàç eït^ ô "Epcoç Kal Bau^aaxàç èv àvSpobTtoiç xe Kal Beoîç, TioXXa)^f] jièv Kal &XXt], oÔ)( fJKLCTxa 5è Kttxà xf|v yévEaiv.
d
I
ÇavSoxïï
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11
5XXo
:
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cruvS.
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ôcX.
a.
(et Aristaen.)
T^
vot;
:
W
-la
-;jL£vvo;ç sic
:
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LE BANQUET
179 b tion la
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cette Alceste
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i3
qui seule a voulu prendre dans la mort que celui-ci avait son père et sa
place de son mari, alors
mère, au-dessus desquels s'éleva si haut l'épouse dont je parle, par une affection dont l'amour était le principe, que dès lors ils apparaissaient, eux, n'être à l'égard de leur fils que des étrangers, et ne lui être liés que de nom. Voilà l'acte qu'elle a accompli. Et cet acte a paru tellement beau, non pas aux hommes seulement, mais aux dieux, qu'une faveur accordée par ceux-ci à bien peu, parmi tant de héros qui ont accompli tant de hauts faits (on les compte aisément'^, ceux dont, en récompense, l'âme est remontée du fond de l'Hadès), les dieux l'ont accordée à l'âme de celte glorieuse d femme, et ils l'en ont fait remonter, dans l'élan de leur admiration pour son acte. Ce qui prouve que, eux aussi, ils estiment par dessus tout un zèle et des mérites qui se rapportent à l'amour. En revanche Orphée, fils d'Œagre, ils l'ont chassé de l'Hadès sans qu'il eût rien obtenu (car, s'ils lui montrèrent un fantôme de la femme pour laquelle il y était venu, ils ne la lui donnèrent pas en personne), parce qu'il leur parut avoir l'âme faible, chose assez naturelle chez un joueur de cithare; et qu'il n'avait pas eu, pour son amour, le courage de mourir comme Alceste, mais plutôt employé toute son adresse à pénétrer, vivant, chez Hadcs. Et voilà sans nul doute la raison pour laquelle ils lui ont imposé une peine et ont fait que la mort lui vînt par e des femmes*. Au contraire ils ont traité avec honneur Achille, le fils de Thétis, et l'ont envoyé aux lies des Bienheureux * c'est que, malgré l'avertissement de sa mère, qu'il mourrait s'il tuait Hector et que, s'il s'abstenait de le tuer, il reviendrait vers son pays .pour y finir ses jours dans la c
:
vieillesse, il a choisi courageusement de secourir Patrocle, son amant, de le venger aussi et de la sorte, non pas seulement de mourir pour lui, mais encore, en mourant, de le 180 suivre dans son trépas. Voilà certainement pourquoi les ;
I. Voir V Alceste d'Euripide (coll. L. Méridien. Cf. Phédon 68 a (p. i8 n.
a.
I)
et
la
Notice de
une façon de dire qu'il n'y en a pas qu'on connaisse. connue Orphée meurt déchiré par les Bacchantes. Selon Pindare (01. II, 77-88) et le chant d'Harmodius et d'ArisC'est
3. Jjégende bien 4.
Budé, i).
:
XI togiton (Bergk Lyr. III 6^6) ; dans l'Hadès, d'après l'Odyssée, Pont la suite, voir Iliade, XVIII 94 sqq., IX 4i0-4i6467 sqq.
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LE BANQUET
188 c
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amour, tant pour ce qui a trait aux parents, encore vivant» ou bien défunts, que pour ce qui a trait aux dieux. C'est justement par rapport à quoi la divination a reçu pour tâche de
l'examen des amours,
faire
dire
la
que
et d'opérer des cures : c'est-àpour sa part, une technique
divination est,
d professionnelle de l'amitié entre dieux et hommes, par le fait de connaître ceux des phénomènes d'amour qui, dan» l'ordre humain, tendent au respect des lois divines et au culte des dieux.
" Telle est la multiplicité, la grandeur, bien plus l'universalité des vertus dont l'ensemble appartient à l'Amour» dans son universalité. Quant à celui qui s'emploie avec modération et justice à des œuvres bonnes aussi bien pour nous que pour les dieux, c'est celui-là qui possède la plus grande vertu c'est à lui que nous devons tout bonheur, en particulier la faculté d'entretenir commerce et amitié les uns à l'égard des autres comme à l'égard des êtres qui nous sont supérieurs, les dieux. Je conclus peut-être moi aussi, dans e mon éloge de l'Amour, laissé-je de côté bien des choses c'est, soyez en sûrs, contre mon gré. Mais, si j'ai omi» quelque point, affaire à toi, Aristophane, de combler les lacunes Est-ce sur quelque autre thème que tu as dan» l'idée de chanter les louanges de ce dieu ? Soit ; chante donc ses louanges, puisqu'aussi bien voilà que c'en est fini de ton ;
:
:
!
"
hoquet |gg
!
« La parole, continuait Aristodème, " Ma ainsi passé à Aristophane: *y*"* d'ArSopbane. dit celui-ci, mon hoquet s'est foi, oui tout à fait arrêté non toutefois, à vrai dire, avant que je lui aie administré l'éternuement I Aussi est-ce une chose dont je !
;
m'émerveille, que le bon ordre du corps éprouve le besoin de tout ce vacarme et chatouillis que comporte l'éter-
que mon hoquet s'est complètemon corps l'éternuement eut été administré! — Aristophane, mon bon, gare à toi repartit Ëryximaque. Tu fais le plaisant au moment où tu as h nuement. Car
ment
c'est
un
fait,
*
arrêté aussitôt qu'à
!
h parler, et c'est moi que tu obliges à monter la garde autour de tes paroles, pour le cas où tu dirais quelque chose de I
.
Pour guérir un désordre,
devrait-il
en
falloir
un
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188 c
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LE BANQUET
190 b
3i
C'étaient en conséquence des êtres d'une iorce ej d'une ils prodigieuses ; leur orgueil était immense allèrent jusqu'à s'en prendre aux dieux. L'histoire que
vigueur
c
:
raconte Homère d'Éphialte et d'Otus', leur tentative d'escaladerleciel, c'est les hommes d'alors qu'elle concerne: ils voulaient en effet s'attaquer aux dieux. " Or donc Zeus et les autres divinités se demandaient ce qu'ils devaient faire, et ils étaient bien embarrassés leur était possible en effet, ni de les faire périr, ni
comme
!
Il
de
ne les
Géants et d'anéantir leur espèce (car pour eux-mêmes les honneurs et les offrandes qui leur venaient des hommes !), ni de tolérer leur foudroyer
c'eût
les
anéantir
été
arrogance. Zeus, après s'être là-dessus
prend « «
d
la
parole
:
me
« Si je ne la fois
moyen pour qu'à que ceux-ci mettent un
bien cassé
trompe, je
la
tête,
tiens, dit-il,
un
puisse y avoir des hommes, et terme à leur indiscipline, du fait il
V qu'ils auront été affaiblis. Je m'en vais en effet, pour« suivit-il, la moitié chacun d'eux et de la
couper par
«
même
temps
rapporteront en
même
sorte,
en
;
qu'ils seront plus faibles,
ils
nous
temps davantage, parce que leur « nombre se sera accru. Ainsi, ils marcheront tout droit sur « deux jambes. Mais, si nous les voyons persévérer pourtant « dans leur arrogance et qu'ils ne veuillent pas nous laisser « la alors de nouveau je les couperai encore en deux, paix, « de façon que désormais ils avancent sur une jambe « unique, à cloche-pied. » Sur ces mots il coupa les hommes en deux, à la façon de ceux qui coupent les cormes pour en Tous e faire des conserves, ou encore un œuf avec un crin «
"^.
montre (190 la) la filiation de ces premiers hommes par aux astres. Mais ce qui, à mon sens, domine le morceau, rapport c'est l'opposition entier, coupure (en deux d'abord, puis, s'il y a lieu, en quatre) ce dont en plus témoigne la comparaison avec Empédocle.
comme
le
;
L'opposition sphérique,
hémisphérique est secondaire, suggérée par
l'idée, déjà présente à l'esprit d'Aristophane, qu'il y aura sectionnement de ce qui était d'une seule pïhee (cf. 19a e fin). D'autre part, ces
hommes eux I
devant être très forts, et trois genres en existant, il voit en enfants des astres, et naturellement des trois principaux. Ces Géants étaient frères pour escalader le ciel, ils entassèrent,
les .
:
encore adolescents, sur
Olympe
Ossa,et Pélion par-dessus (Od. XI,
3o5 sqq.). a.
Passage obscur. 1° Longtemps on a cru qu'il s'agissait, d'abord,
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||
b
d
LE BANQUET
192 b
35
célibat. Ainsi, d'un mot, aimer les garçons, chérir les amants, voilà les qualités d'un tel homme, parce qu'il ne cesse de s'attacher à ce qui lui est apparenté. " Le hasard met-il donc sur la route de chacun la moitié en question, qui est précisément la moitié de lui-même? Alors tous, et non pas seulement l'amoureux des jeunes le
c
garçons, une impression surprenante les frappe: impression d'amitié, de parenté, d'amour ; et ils se refusent à se laisser, si l'on peut dire, détacher l'un de l'autre, fût-ce pour peu de
temps.
ceux qui continuent ensemble leur
Pareillement,
existence entière, ce sont des gens qui ne pourraient même pas dire ce qu'ils désirent de se voir advenir l'un par
Personne en effet ne peut croire que c'est la communauté de la jouissance amoureuse qui est, en définitive, en l'objet en vue duquel chacun d'eux se complaît à vivre commun avec l'autre et dans une pensée à ce point débordante de sollicitude. Mais c'est bien plutôt une tout autre chose d que manifestement souhaite leur âme, une chose qu'elle est incapable d'exprimer elle la devine cependant et elle la fait obscurément comprendre. Supposez même que, tandis qu'ils * reposent sur la même couche, Hêphaïstos se dresse devant « Quelle eux muni de ses outils, et leur tienne ce discours « est la chose, hommes, dont vous souhaitez qu'elle vous « advienne, l'un par l'autre? » Et supposez encore que, les « N'est-ce voyant embarrassés, il poursuive en ces termes « vous identifier le pas ceci vraiment dont vous avez envie a plus possible l'un avec l'autre, de façon que, ni nuit, ni « jour, vous ne vous délaissiez l'un l'autre? Si c'est en effet « de cela que vous avez envie, je peux bien vous fondre e « ensemble, vous réunir au souflle de ma forge ^, de telle « sorte que, deux comme vous êtes, vous deveniez un, et que, « tant que durera votre vie, vous viviez l'un et l'autre en « communauté comme ne faisant qu'un et qu'après votre l'autre.
;
:
:
:
;
Le Vulcain dos Latins, le dieu métallurgiste et forgeron. Avec une autre leçon, qui peut avoir été celle d'Aristote, on comprendra faire de vous une seule nature (cf. igi a s. fin., d, et ici infra), comme quand on obtient du bronze en fondant ensemble du I
.
a.
:
cuivre et de l'ctain. Mais l'intention de Platon paraît avoir été plutôt de préciser l'idée de fusion jjar une image concrète du procédé
propre à
la réaliser.
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35
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||
1. 11) 5 àjroprjotost B* :
LE BANQUET
194a
38
tu te trouvais où j'en suis, ou, plus vraisemblablement, où j'en serai quand Agathon aura, lui aussi, fait un beau discours, tu aurais peur, grand peur, et tu serais dans tous tes états, comme j'y suis à présent — C'est un sort que tu veux me !
me
* troubler par l'idée jeter, Socrate ! s'écria Âgathon ; pour de l'attente sans bornes où est notre public, de ce beau discours que soi-disant je vais prononcer I Je serais, dit
—
h
Socrate, bien oublieux en vérité, Agathon, moi qui t'ai vïi si brave et si fier quand lu montais sur l'estrade avec tes acteurs',
lu regardais en face un si nombreux public au tu allais lui présenter une œuvre de toi, et sans
quand
moment où
non plus frappé le moins du monde, si maintenant j'allais m'imaginer que tu vas te laisser troubler pour la Eh quoi Socrate, poignée de gens que nous sommes j'espère bien, repartit Agathon, que tu ne me juges pas assez enflé de théâtre, pour ne pas savoir qu'aux yeux d'un homme de setis une petite compagnie de gens intelligents être
1
—
1
—
(& eI^ii, ^SXXov 5è o8 Xaoç êao^ai ènei5Àv ical 'Ay^Bov eTttt] eQ, Kal [ià\* &v èv TTovxl Etriç &onEp èyà vOv.
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1>
^éXXovxoç èTTiSEl^ecrBxL aauxoO X6youç, Kal odS* âTTooxioOv èKirXayévxoç, vOv otT)6Elr|v oe Bopu6r)8f|aEaBai IvEKa f)(tâv
—
Tl Se, & ZKpaxEc; xèv 'AyàBova oOxo Bsàxpou ^Eoxèv ^yEÎ, &axE Kal SfjTTou ^E (|>àvai. ÂyvoEtv 8x1 voOv l^cyxi âXlyoi l^povEÇ noXXâv àdLvai, & & (|>o6Ep6xEpoi ôXlyeov &v8pttTTC»v.
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—
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5 xaî pr.
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3 Ipo); B* (-toç exp. et ç s. u.) -wtp; B xai l'otoî x. Y où6' oùBovtoç B (sic, élis, signo ut saepiss. cm.) où5' ôvxoç -Ui BY lahn Hug àsi al. H 4 TzXïjotaÇeiv (et Stob.) oùv. Burnet Stob. 5 Iotiv (et Stob.): 2. v^oç Sauppe ÇuvïffTt
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addub. Diels VorsJ 162, 4 et coni. Stob.
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-Sît Hom. codd. Stephanus 5 ouZio-, (et Stob.) [XIX] 9a jztXvaxai T* (X ex 8) Jtt'Sv. TY ttijSv. B jr-.xvâxat Stob." 6 Soxïi S, Stob. x6 aùxô B. (xo; (i. 7 xtji aùx^ (et Stob.) :
Ij
||
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||
IV.
3.-6
d
LE BANQUET
195 e
Utilisons dès lors, nous aussi, le
l'Amour sur
4i
même
indice à l'égard de puisque ce n'est pas
il est délicat, dirons-nous, terre qu'il chemine, ni même sur des crânes (ce qui
la
:
n'est pas quelque chose de bien tendre !), mais que c'est dans tout ce qu'il y a au monde de plus tendre qu'il chemine et réside. Car c'est dans le moral, c'est dans les âmes des dieux et des hommes qu'il asseoit sa résidence. Et même ce n'est pas indistinctement dans n'importe quelle âme mais, s'il en rencontre une dont le moral soit dur, il s'en éloigne, tandis que dans celle où il y aura de la tendresse il vient résider. ;
Etant donc en contact constant, des pieds comme de tout avec ce qui entre les choses les plus tendres est ce qu'il y a de plus tendre, l'Amour est nécessairement d'une l'être,
délicatesse sans pareille.
196
*'
L'Amour, 'on
l'être le plus jeune et le plus relativement à sa forme, qu'il Ajoutez maintenant, est ondoyant*. 11 ne pourrait en effet se plier à toute occale voit, est
délicat.
du reste que se couler dans toute âme sans doute d'abord qu'on qu'il y entre ni qu'il en sort, si la dureté était son fait. Et l'on a de sa flexibilité et de son ondoyante nature une preuve qui compte c'est la grâce de son aspect, cette grâce incomparable^ dont tous les hommes sion, aussi bien se
:
s'accordent à dire qu'elle appartient à l'Amour entre un aspect disgracieux et l'amour, il y a en effet, de l'un à l'autre, un perpétuel antagonisme. Quant à la beauté de son ;
c'est teint, sa vie passée au long des fleurs la fait deviner b que sur ce qui ne fleurit pas ou qui a passé fleur, corps, âme ou quoi que ce soit d'autre, l'Amour ne vient point se poser, tandis qu'où le terrain est riche en fleurs et en parfums, là il se pose et il demeure. " Sur la beauté du dieu concluons ce qui a été dit suffit et c'est aussi très loin encore d'être complet. Mais c'est des vertus de l'Amour qu'il faut après cela parler. ;
:
des hommes et qui, sans frappe de vertige. 1. Le mot rendu par ondoyant signifie aussi humide, et onduleux comme langoureux. L'Amour se plie aux contours de l'objet qu'il embrasse et il s'injléchit sur les reliefs de l'àme qu'il traverse. Il s'v
qui va doucement son chemin sur
qu'ils s'en doutent, les entrave
ou
la tête
les
proportionne donc or la proportion fait la 6eaupoa6vr|c; Kal &v8pElaq
«
Kal
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X^YOÇ* KpElTxcav 5è ô ^\civ toO ej^ojiévou*
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Winckelmann 7:X^
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(et Stob.)
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Bury
Badham
3 te xa\ (et Stob.)
Bumet
||
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:
W.
6
LE BANQUET
i97e
45
sont dus, en faisant sa partie dans le chant dont ce magicien la pensée des dieux aussi bien que celle des hommes
enchante
"
mon
!
offrande au dieu suis capable,
que j'en
mon
ce discours,
Que
"
de gravité.
,
Socrate
soit,
dit-il,
6 Phèdre,
mélange, aussi parfaitement mesuré de fantaisie par endroits et, par endroits, :
« Or,
198
œuvre,
qu'Âgathon eut fini de dans toute l'assistance il y eut, mp. disait Aristodème, un tumulte d'acaprès
P^'"^®'"'
clamations qui attestait que les paroles du jeune poète avaient été dignes, et de lui-même et du dieu. Sur quoi Socrate prit la parole, et, les yeux tournés du côté d'Éryxi-
"
maque l'effet
:
Est-ce que,
de m'être
laissé
n'avait rien d'effrayant
dit-il, fils d'Acoumène, je te fais naguère effrayer d'une frayeur qui * ;
non
et
pas, bien plutôt, d'avoir
parlé prophétiquement, quand tout à l'heure je disais du discours d'Agathon que ce serait une merveille et que je me Sur un des deux trouverais, moi, dans l'embarras?
—
Éryximaque, tu as été prophète, je le crois, en déclarant qu'Agathon parlerait bien mais que tu doives te trouver, toi, dans l'embarras, je n'en suis pas convaincu! b Et comment ferais-je, bienheureux Éryximaque, riposta Socrate, pour n'être point embarrassé, aussi bien moi points, répondit
;
—
que n'importe qui d'autre, qui aurait à parler après qu'eût été prononcé un discours d'une pareille beauté et d'une pareille variété ? Tout y était merveilleux, non il est vrai au même degré mais, à entendre la péroraison, qui n'aurait été étourdi par la beauté des mots et par celle des d'ailleurs
;
Et en effet, tandis que, pour ma part, je réflémon incapacité de rien dire ensuite, dont la beauté approchât même de tout cela, j'étais, de honte, à deux doigts ^
phrases
?
chissais à
C
de m'esquiver à
la
dérobée
C'est qu'aussi ce discours
si
me
j'en avais trouvé le
rappelait le
moyen
!
souvenir de Gorgias,
au point d'avoir, ni plus ni moins, l'impression dont parle ^ oui, j'avais la terreur qu'Agathon ne finît par
Homère
:
a.
Cf. 194 a (et aussi 177 e) Socrate parodie le style d'Agathon. Sur tout ceci, voir Notice, p. lxvii sq. et p. lxx.
3.
Od. XI 63a. Dans
I.
:
la suite,
rien qu'à voir la tète de celle-ci,
calembour sur on était aussitôt
Gorgias, Gorgone: pétrifié.
SVMilOSION
45
197 6
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oT^ai, Tidtvxa X6yov r) ^i^v, S ()>tXE 'AyàOov, KoXâq ^oi ISo^aç KaBr^yi'ja'aaBai ToO X6you, XÉycdv ôxi TtpÔTov jièv Sâoi aôxiv êniSEt^ai ÔTToî6ç xtç laxiv ô "Epoç, SaxEpov 5è xà Ipya aôxoO •
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W. IV.
Usener
3.-7
1|
LE BANQUET
200 b
ig
qui a bonne santé, d'èlrc en bonne santé... Car peut-être se trouverait-il quelqu'un pour se figurer, en ce qui concerne CCS qualités et toutes leurs analogues, que ceux qui en sont c doués et qui les possèdent ont, en outre, envie des qualités
que précisément ils possèdent. Ne nous laissons donc pas abuser* c'est à ce but que tend mon langage. Oui bien sûr, ;
Agatlion, si tu réfléchis à ces qualités, tu penseras que posséder présentement chacune d'elles est une nécessité pour
ceux qui
possèdent, qu'ils le veuillent ou non ; et cela le désirer? Que quelqu'un vienne au
les
précisément, qui pourrait
«
d
«
:
pas moins
« souhaite «
Moi qui
suis en bonne santé, je n'en en bonne santé moi qui suis riche, je n'en souhaite pas moins d'être riche et je désire les choses mêmes que je possède. » Nous lui répondrions
contraire nous dire
d'être
;
;
:
«
Toi,
bonhomme,
«
c'est
pour
la
tu as à
«
encore ces choses à le veuilles
«
dis
«
simplement
:
richesse,
du temps que
suite
«
toi
toi
ou non
;
pour
tu les
as
tu
santé,
vigueur
souhaites
;
d'avoir
moment présent, que lu Examine donc, quand tu
le
!
Je désire ce que j'ai, si ces mots ne veulent pas dire ceci Je tiens à voir les choses, qui sont pour :
présentes, être présentes encore dans le temps qui suivra » Refuserait-il d'en tomber d'accord ?" Ce fut aussi, continuait Aristodème, l'opinion d'Agathon. Socrate « l'instant «
!
" Est-ce reprit donc que ce n'est pas en cela, précisément, que consiste l'ardent amour de ce qui n'est pas encore à notre :
disposition, de ce qui ne nous est pas encore présent, savoir que, dai>5 le temps qui suivra, ces qualités-là nous soient
e
conservées et présentes
résumé, dans ce cas désir,
pour
*
?
—
comme
Hé
—
En absolument, fit-il. dans tout autre où l'objet du !
celui qui éprouve ce désir, est
quelque chose qui
n'est point à sa disposition et qui n'est pas présent,
bref
quelque chose qu'il ne possède pas, quelque chose qu'il n'est pas lui-même, quelque chose dont il est dépourvu, c'est de Hé cette sorte d'objets qu'il a désir tout comme amour.
—
absolument,
dit
!
Agathon.
donné (b déb.) son assentiment au principe Mais pour bien s'entendre, il faut encore dissiper les le langage peut créer: ainsi, de dire qu'on aime à équivoques que posséder tel bien que l'on possède. Mais un tel désir ne porte réellement que sur l'avenir. a. Rester ce qu'on est, garder ce qu'on a, c'est l'avenir, non le I
cela
.
Agathon
ne
suffit
a
pas
:
SYMnOSION
^9
&v xiç xaOxa
ûyifjç &\i, ûyifjç ...Taoç yàp
Ktt'i,
200b Kal
olTjBetT)
TKXvta Ta TOLoOta, toùç SvTaç te toioùtouç Kal ly^ovxaç c TttOTa, toùtcov êtnep l)(ouat Kal èniSujielv ïv' oSv jif)
Xéyw toùtoiç yàp, S 'AyàOov, ^KaoTa toûtcov ev tô TxapévTi àvdtyKrj & K^ovaiv, èàvTE (ioiiXQVTai IdvTE [ii]' Kal toutou yE SifjTTOU bTf " 'AXX' bxav &v
l^aTtaTrjGôjiEV, toutou EVEKa eI Ivvoeîç, ix^*-^ H^^
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ETTi,8u^/|aEiEv
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— Kol Itilelkôç yE XéyEiç, Ipcdç,
oO
—
& èxatpE, dvai x6v ZcoKpdrq, xoOxo oSxoç ix^i, &XXo xi S "Epoç KdXXouç &v eït)
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Oô Sf^xa. KEKxr|(iÉvov KdXXoç Spa XéyELÇ où KoXèv EÎvai "Exi o8v S^oXoystç "Epoxa KaXàv EÎvai, eI xaOxa oCxcùç ;
—
'AydBova eItteîv a KivSuveOq, S Kal jif|v KaXôç ZddKpaxeq, oôSèv slSÉvai Sv x6xe eTttov. ys eTtieç, (|>dvai, & 'AydiBov. *AXXà a^iKpSv Ixi Elné' l)(Ei
—
oô Kal KoXà SoKst aoi EÎvai
xàyaBà S
Kal x6v
»
;
"Epoç xôv
xôv àyaflôv OÔK
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IvSe^jç
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:
4 oIa8'
SôÇa (et Oxy.) Oxy. || 4 ^ff\ xoûxotv
rj
—
del.
-6a Oxy. || 6 ïazi (ol -xo Oxy. ti t. uel t. ôv Rûckert
||
||
Hirscbig
;
àpOoBoÇaÇetv
Slallbaum (coni.) Badham Schanz Oxy.) -Tiv T Schanz 7 xooutov Tl
—
EôSal^iovac; Se S^ XéyEiç oô xoùç
xàyaBà Kal xo KaXà KEKxrniévouç
8.
» ;
oô nàvxaç Beo^jç fj" ipo5t'x7) Oxy. ijaxtwvxo W* (em.): tjsx. B (ex em. sed -laç TE a3 Kttl à^aOlaç Iv ^àaa êcrrlv. "E^Ei \àp
ToO TTttTpèç
Tf|V
i&aiv'
ÔOTE oSxe ce
Beûv oôSeIç
S>Be'
(|>tAoao(|>EL
oôS' êTTiSu^EÎ
(loTi x&p), oô8' EÏ Tiç SXXoç ao(^66(;
oôS* o8
()>iXoao(|>Et'
Â^aBELÇ (|>iXoao(|>oOaiv oô5' èniBu^oOai aool y^véaBai*
aÔTb yàp toOt6 laTi K&Y^S^v
)(aXETTàv &^aSla, t6
Sokelv olùiQ EÎvai iKavév oôkouv
tir|8è (|>p6vi^ov
êrriBu^Et &
o16^evoç cvSei^ç EÎvai oS &v
^f)
— Ttvsç oSv,
èiTiSEtaBai.
Svxa KaXèv
jif^
I()>t)v ey,
ao(|>oOvTE(;, eI h^ite ol oo(|>ol ^i^ite ol
otrjTai
^i^
S Aioxl^a,
ol (|>iXo-
—
Â^aBEiç AfjXov ToOxé yE 1\Bt\ Kal TtaLSt, 8xi ol ^£xa^{> xo-6xe>v b 8/|, ir), &(i({>oxÉpuv, «V Sv EÏr) Kal ô "Epoç. "Eaxi yàp Bi\ x6àv KttXXlaxcov f\ ao((>la, "Epoç S' loxlv Ipcdç TtEpl x6 KaX6v,
&axE ÀvayKaiov "Epoxa
;
slvai,
({>LX6ao(})ov
({>lX6oo(|>ov
Svxa, ^Exa^ù stvai ao()>oO Kal &(iaBoOc;. Aixla 5è
xoûxov
5è ou
^iT]xp6(| i) sera expliquée à partir de d. les paroles
d'Agathon (196 e-197
b).
Les
SYMnOSlON
58
205 a
ol eôSal^ovEc; EÛSal^oveç, Kal oÔKÉTiTipooSet èpcoSai*
tL Sa 3oi&XeTaL eôSat^cov eîvai & (5ouX6^evo(;
—
"'
" tva
àXkà. téXoc;
;
SokeX ix^*-^ ^ àït^Kpiaiç. *AXr)8fj XéyEiç, eTxtov âyc». Se Tf)v DoOXriaiv Kal t6v Ipcoxa toOtcov, Tt6Tepa TaÛTT|v
—
K0Lv6v otei EÎvai TrdLVTCOV
nôç
f\
— Tt
èyâ, K0Lv6v EÎvai TrdtvTov.
5'
Kal TidvTaç TÀyaBÀ
&v6p(lâTTcv
3oi3XEa6ai aÔToîç EÎvai AeI,
Xéyeiç oSv,
Sif)
;
—
OOtcoç, S>
^.al^', Oau^di^G), î^v S' EydiXai6v
xP^t^^'^'-Ql^^v
Kaxà
î^
ipSv KoXoOvxai ({>iXoaolav, ,u.oXo-][7jy.a[jLSv xatà tÔv Hirschig (cf. :
om. Oxy. TÔ Il
Y
eï. al.
Vermehren xaxaXedïEi
Taux*
:
:
:
secl.
secl.
Schanz
Sxav
...
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3
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Oxy.)
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BW Bury
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om. BY lahn Schanz Bury 3 xr} ye^éan (et Oxy.) del. F. A. Wolf Badham oxt... ||
w
àel (et Oxy.) : al. codd. || 4 ^^ del. Ast. || 7 xà aùxà : xaoxa Oxy.
BW
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8 àXXà veo? (et Oxy.)
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xà 8a (et Oxy.): xà
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3
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Usener
-jct)
àXXolOî Stephan. à. àêî: aï.
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xô...) kii (at. codd.) te tivat (et Il lahn Schanz || xat (et Oxy.) :
oîOavaxoç (et Oxy.)
(et Oxy.)
utuid.)0xy.2
-aajiêv (ex -aojjiev
8è
ï^oSoç, ^eXéxT)
èTTiax/nir|c;
8s.
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âjxa v. coni.
uaXaià Bast xà
Bury
:
||
(xèv Jipod-
(ex Ç
?) Oxy. s. r)6r] Oxy.) oî xd^ot B oTtt 01:01 Y Fischer 208 a i Ixt (et Oxy.) èoxtv £JttTXT)[i.ai -xtjxai sic a Tifiîv (et Oxy.): om. Y. 5 Xr'fii]... ïÇo8oç om. Stob.» eÇo8oî (et Oxy.) -8oî ècxiv Stob.° uulg.
W
II
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-cpôzoï (et
||
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1|
TW
||
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||
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II
||
:
|j
LE BANQUET
208 a
64
nous un souvenir tout neuf à la place de celui qui se retire, sauve la connaissance et fait qu'elle semble être la même. C'est, vois-tu, de cette façon que se l'étude, créant en
non pas en étant à sauvegarde toute existence mortelle b jamais totalement identique comme est l'existence divine, mais en faisant que ce qui se retire, et que son ancienneté a :
ruiné, laisse après soi autre chose de nouveau, pareil à ce était. Voilà, dit-elle, par quel artifice, dans son corps comme en tout le reste, ce qui est mortel, Socrate, participe
qui
pour ce qui est immortel, c'est d'une autre Par conséquent tu n'as pas à t'émerveiller que
à l'immortalité'
manière
'*.
;
tout être fasse naturellement cas de ce qui est
une repousse
de lui-même; car c'est en vue de l'immortalité que sont inséparables de chacun ce zèle et cet amour. » Moi, c'était d'entendre ce langage, qui me remplissait d'étonnement Et, prenant la parole « Halte-là m'écriai-je, *'
!
:
!
est-ce bien véritablement ainsi, ô très docte Diotime, avec comportent les choses? » Et elle, de
me répondre
c
doctoral la
.
du meilleur c'est
preuve,
un coup
d'oeil
aloi
que pour
:
« Sois
les
que
un
se
ton
en bien persuadé, Socrate: si tu veux bien jeter
hommes,
sur leur ambition,
elle te paraîtra
sement déraisonnable, à moins de
te
prodigieubien pénétrer de ce que
je t'ai dit' et de réfléchir à l'étrange état où les met l'amoureux désir de se faire un nom et de s'assurer pour Véternité des temps une gloire impérissable
* :
pour
cette fin-là ils sont
Il ne semble donc pas que, dans la mots un souvenir soient, comme on le dit, une interpolation ou une corruption. La connaissance ne s'abolit-elle pas par l'oubli, qui est lui-même abolition du souvenir ? C'est donc en se défendant
souvenirs en les rafraîchissant. suite, les
contre l'oubli qu'on sauvegarde I.
Pour
la
connaissance.
ceci (jusqu'à 309 a), cf. Lois l\ 721 b c. 11 est possible se soit souvenu de ce passage dans son De anima II
aussi qu'Aristote 4,
4i5a, a6-b,
7.
a.
est immortel de nature, en ayant avec plusieurs éditeurs, on change athanalon sens est mais c'est impossible d'une autre manière.
C'est-à-dire,
l'identité absolue.
en adunaton,
le
pour ce qui Si,
:
Si l'on adopte une ingénieuse correction de Wilamowitz, on avoir réfléchi traduira ...je m'étonnerais, moi, de ta sottise si, après 3.
:
ne comprenais pas ce que j'ai dit. Mais cette conjecture ne semble pas indispensable (cf. Kotice p. lxxxviii). 4' On ne sait de qui est ce vers. Peut-être de Platon, parodiant à..., tu
STMnOSION
64
nàXiv,
l^oioOaa AvtI
Kaivf|v
208a
xf^ç
iTTioûaric;
jivf)jit]v,
a^Cfii xfjv èntarfuiTjv fioxe xfjv oôxfjv SokeXv etvoi. ToiiTÇ
yàp tÇ Tpinç TtSlv Ti OvT^xèv a^C,eTai, où t^ novTdinoai t6 aôtb &el EÎvai âoTiEp t6 Betov, &XXà tÇ t6 Àrtièv Kal b TToXaioi^^evov iTcpov véov èYKaTotXelTxeiv,
TaÛTTi
(iexé)(ei,
M^ xniSi'
o3v
^
l^nX^^tl»
xf]
Kal
21Kpaxec;,
«ôxè
oTov
î)v'
ÂBavaclaç
8vr|x6v
£T],
àXoytaç, TXEpl S
y^ Kal xôv
etteI
({>iXoxi^lav
àXrjBûç
^if)
&v
xf^ç
èvvoEtç, èvBu^t^BElç
toO e
01 ^àv oQv èyi^^t^^'V^^* ^'^'^1 ^aTà ta a&\iOLXOL Svteç Ttpèç Tàç yuvaîicaç ^olXXov TpéîTovTai, Kal TaÔTr) IpoTiKot «
àBavaalav Kal
Elaiv, Sià TtaiSoYovlaç
&q
^ovlav,
TtàvTa iTopi^é^Evoi. 01 08 V,
fi
Tipoa/|KEi
8è KaTà Tf)v
i|;u)(f|v..,
61 Iv Tttîç ^/u^aîç KuoOaiv, Iti jiSXXov
i6v loxi, Kat, cl Seî SiâicEiv xè b en* eTSel KotXév, noXXf) &voia \ii\ ot\ êv xe Kal xaôxàv 5è aÔT^v KOTavof^aai ôxi xè
k^iXXoc;
Irrl
ènl rtSai
xà
t^Y^LaBai
évvof)aavxa
oû^aai kAXXoç* xoOxo 5* xôv koXûv ao^dixcov
xoîç
ttAvxov
66v^,
&v, êvTaOBa ^coaSelç Kal aô^T^Belç, KaTl5r| xivà tni-
loç
(mfj^T^v ^lav ToiaOtT^v
rieipc^ Se
^loi,
kaii koXoO toioOSe.
fj
ii]
oT6v te
t6v voOv Trpoaé)(Eiv â>q
,
©
(làXiora. "Oç iié^pt èvxaOBa npbq xà IpcoTiKà TTaiSaycayriBf], Bec&^ievoç àc|)E^f|c; te Kal ÔpBûç Ta KaXà,
yàp &v
làv tS>v IpoTiKÔv, â^atBtvov, IrtEiTa oô xf^ ^èv KaX6v, if\ S'
oôSè TOTè
Toxè Se o3, oôSè npbq \i.èv t6 KaX6v, TTpèç Se tS alo^p^v, oàS' IvSa ^èv KaXév, êvBa Se oloxp^v, &q Ttal jièv 8v KaX6v, Tial Se aloxp^v oôS' a3 al;juxTa)V postea 6 xûv xàç xaXà; (j'U/^àç xat àr.à twv xaXûv r^u-^Côv (et Oxy.): xôJv xaXôiv Stephan. Hermann (xaXôiv secl. Rettig) 7 eax' av xai Oxy. lahn Hug Burnet Bury Êtoç av Stallbaum k-' àvaSaôa.
add.
4 Suoïv (et Oxy.)
||
:
-eTv
:
||
iîzi
\\
||
BTW
:
iioî
B
Sydenbam
Hermann
Rettig
on;
Schanz îva xaî Winckelmann îva Sauppe
||
èjc': tut
-ô [xaOïijjLa TsXîuTTiuT) secl. Badham maiorem ante x. Oxy. lacunam coni. Vôgelin 8 xeXeuxrJcir) (tj et ras. W) (et Oxy. -6Spa
eIttciv* a
6k£je.ad£ av\xji6'zr]v
8ûava
Sncp
£'
x'
oTéç
oô)^
KevT](; &vaalvEo6aL Kal vOv xt fJKELç; Kal xl «8 èvxaOSa KaxEKXtvrjç;' 'AXKi6iàSr|, T(oioO(iEV
;
oOtcûç, oOte ti Xéyo^iEv ènl
^So^Ev,
àXX' àTEX^vûç,
Tôv oCv
'AXKi6iàSr)v eItteîv
I^eXtIotou TTaTpèç Kal
&(nxep
âjxa Il
:
BY
:
nié^EBa
'Epu^l^axc,
—
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secl.
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||
BY ||
(iâXTicxTE
'^"^ Y*^P
Rettig -Sr^awasv at, codd.
5 àe;
;
y.al
:
||
Schanz
6
:
||
:
||
xo'aetoç
»
Bumet 8 àvBpEj wv8p. Schanz Ji' v8p. lahn cm, BY Hermann lahn Schanz Hug 10 ouv r,jjitv Y 7:oX. Y 11 çepéTw, 'AYocôtov: sine dist. Hermann Rettig
à[i'
ouv
« *C1
aco({>povEaTàTou, X"^P^'
e a àvaSrJau) xal (et Oxy.) tojtou TrfjV
liermann lahn
kûXiki, oÔte ti
Tf)
ol SivpôvTEÇ,
:
||
jj
cpépET' o) 'Ay- Cobet lahn 'Ay. secl. Schanz kV.nw[xa ïy-.o. B 214 a 1 TzXéov (et Athen.) jtXêîv Usener 2 toutov x. ouv Athen. Wilamowitz 3 tw Swxpâtît (et Athen.) 4 jiot SioxpccTT) Y 5 Ô7:oaov (et Oxy.) rôaov b i rot[lou Y xîXejr) -ar;
Hug
:
||
:
:
Il
||
:
||
W
:
II
ou[iev: Jtotùi. Ti à'8o[A£v
à'8w.
:
Laur. IX. 85
ojt' è7tâ5o[ji£v
Sommer
4 7:aTp6î
:
Sommer
3 'AXxi6tà5riv -8t) coni. Richards*.
TW
||
||
: X^yw, Sommer oJTe Rettig Schanz Hug oî. Tt
Xe'yotiev
BY Hermann lahn :
||
r.a.i r..
||
:
:
||
TW
||
'EcaÇ(!j.a-/î
||
:
del.
Naber
||
b
LE BANQUET
214 b
76
maque. Mais ce n'est pas tout cela : que devons-nous faire ? Ce que tu pourras bien nous ordonner. C'est un devoir en effet de t'obéir, car un homme qui est médecin en vaut, à lui tout seul, une multitude d'autres ' Fais donc à ta guise ta
—
— prescription.
!
Écoute alors,
dit
Éryximaque. Nous avions,
avant ton arrivée, décidé que chacun, à son tour en allant C vers la droite, prononcerait un discours sur l'Amour, le plus beau qu'il pourrait, et célébrerait ses louanges. Voilà donc que, tous tant que nous sommes, nous avons fait notre discours. Toi, tu n'as pas parlé lu as bien bu 11 est juste par à toi de soit ce conséquent que parler et, après l'avoir fait, que 1
:
tu prescrives à Socrate ce qu'il te plaira, puis celui-ci à son voisin de droite, et ainsi de suite. Eh mais tu as sans doute une bonne idée, Éryximaque, répliqua Alcibiade; pour-
—
tant,
un homme qui
est ivre, des
!
gens qui parlent ayant leur
on ne peut pas les mettre en parallèle à est-ce que tu crois un traître mot, Avec aussi cela égalité d estimable ami, de ce qu'a raconté Socrate il n'y a qu'un instant? Sais-tu bien que c'est tout le contraire de ce qu'il a tête à eux, attention
!
!
dit ?
De
,
fait c'est le gaillard
qui,
m'arrive de louer quel-
s'il
qu'un en sa présence, soit un dieu soit un homme, du moment que c'est un autre que lui, va tomber sur moi à bras raccourcis
!
— Ne tiendras-tu pas
ta
?
langue
dit Socrate.
—
Foi de Poseïdôn s'écria Alcibiade je t'interdis toute protestation Tu sais bien que je ne ferais pas de qui que ce fût :
!
!
!
e
—
Eh bien intervint Éryxid'autre l'éloge en ta présence maque, fais comme tu dis, s'il te plaît Prononce un éloge de Socrate. Que me chantes-tu là ? riposte Alcibiade : lu !
!
—
penses, Éryximaque, que je dois... Faut-il ainsi m'attaquer à cet homme et lui infliger, devant vous, le châtiment promis^? Hé! mon garçon, quel est ton dessein? C'est avec
—
l'intention de grossir la bouffonnerie,
que tu vas
me
louer ?
trace-t-il pas un nouveau (c) pour des conditions nouvelles ? Le médecin son père prescrivait lui aussi, Alcibiade le rappelle, la sagesse et la modération dans l'usage des plaisirs. 1. Homère /i. XI 5i4 (il s'agit de Machaon, fils d'Esculape). La jalousie de Socrate empêche Alcibiade 2. Promis 2i3 d fin. de louer devant lui qui que ce soit, homme ou dieu (cf. aaa e sq.). SoitI Qu'il fasse alors l'éloge de Socrate. Eloge, ou bien réquisitoire?
—
Sur
cette
ambiguïté intentionnelle, voir Notice p. xcix sq.
STMnOSION
76
214 b
ou, ^vai t6v 'Epu^ltiaxov. 'AXXà tI ttolû^cv
lr|Tpir|^/|aciç
xkw rieasiSû,
;
x6v
eIttsîv
fva
^T]Sàv XéyE Tipèç xaOxa, cSç lyd) oô5' &v
—
&XXov Inaivéaai^L ooO Ttap^vxoç. 'AXX' o6xcù tioIei.. xèv 'Epu^l^axov, eI fioôXEi* ZcdKpàxr) érralvEaov. nSç XéyEiç sl-ncty xèv *AXKi.6i^r|v' SokeX xpî)vai, S e
àvai
—
;
'Epu^l^axE... 'ETTiSû^ai xÇ &v5pl Kal xi^opfjap^ai, d^£Àv èvavxlov OOxoç, (|>àvai xèv ZuKpàxr), xt Iv vÇ Ix^'-'î
—
;
b
5
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àiv :
5
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uel Toù; vïiçôvTwv X. coni. Stephan. Il
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èreiSïÇia
v. X.
oxt
Hug
:
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—
;
Badham
BT
C
||
i
ô>i
7
||
:
f'^î
intervert. coni. Richard»^ ||
Xtaxpdzn: -ra
7 vtjço'vtwv Xdyouç
TtjjwoprîaoitjLa'.
Bekker lahn Schanz
:
Schanz ||
;
7CE:6sa0ac
èntSÉ.
:
3 oùx stprjxa; xal èxjcénwxa;
om.
4 etj:wv: lîti BêÇ'.à
T
8' av
:
fa.
av Sauppe Il
•
xà yeXoi6xEpà ^e liiaivâacK;
*EtiI
:
d Xdyov Bast Y a outoç
om.
-JO[xat
|j
||
Y
||
W
:
||
WY
sic
vT^çovtaç À. i xt : xé
oÛTwç
Y
j|
4 ÈTcaivâ'aeiî (cf.
Burjr -viaat Burnet.
214
LE BANQUET
e
Ou
vérité
;
77
!
—
la vérité, je l'accepte et je t'invite à la dire.
querai pas as à faire
,
— — Je n'y
autrement que tu t'y prendras ? Je dirai la à toi de voir si tu acceptes Mais, bien sûr, oui
est-ce
1
repartit Alcibiade.
Et
!
manque tu
d'ailleurs, voici ce
m'arrive de dire quelque chose qui ne soit point vrai, ne me laisse pas continuer, interromps à ta guise « Là-dessus, tu mens... » et dis-moi car ce ne sera jamais avec intention que je mentirai. En tout cas si, tandis que je :
s'il
:
;
215 rappelle mes souvenirs, il m'arrive de battre la campagne dans mon discours, tu ne devras pas t'en étonner le moins du monde car il n'est pas du tout facile, avec une nature déroutante comme la tienne, et quand on est dans l'état où je suis, de ne pas s'embrouiller et d'énumérer les choses avec suite " Cet éloge de Socrate, Messieurs, voici ;
!
^^
je me propose de l'entre^ j en recourant a des images! prendre: Socrate. L'intéressé, probablement, ne manquera pas de penser que c'est dans l'intention de grossir la bouffonnerie non! l'image viendra ici en vue de la vérité, non de la bouffonnerie. Voici donc ce que je déclare c'est qu'il est tout pareil à ces silènes qu'on voit exposés dans les ateliers h de sculpture, et que les artistes représentent tenant un pipeau ou une flûte; les entr'ouvre-t-on par le milieu, on voit qu'à Et je dél'intérieur ils contiennent des figurines de dieux clare, en second lieu, qu'il a l'air du satyre Marsyas. Ce qu'il y a de sûr, Socrate, c'est que, pour les traits au moins, tu as avec ceux que j'ai dits une ressemblance que, toi-même sans doute, tu ne voudrais pas contester. Mais que, pour tout le reste, tu en aies encore l'air, écoute la suite. Tu es un insolent
prononce
/,^,
,
l'éloge de
comment
••
,
•
^
1
;
:
!
moqueur. Ce
n'est pas vrai ? Si tu. n'en conviens pas, je pro» diras-tu.
duirai des témoins. « Mais je ne suis pas flûtiste!
Tu c
infiniment plus merveilleux que celui dont il s'agit. il avait besoin d'instruments pour charmer les
l'es,
Lui, vois-tu,
hommes
par la vertu qui émanait de sa bouche, et, aujourd'hui encore, quiconque jouera ses mélodies sur la flûte ; car celles que jouait Olympe, je dis, moi, qu'elles sont de Marsyas, et que
c'est lui
qui
l'a
instruit'.
à lui, exécutées sur la flûte, par I
.
La
cithare.
Donc,
ses
mélodies
flûtiste aussi
bien
de Marsyas avec Apollon est celle do la flûte et de la vieux airs passaient pour être d'Olympe, son élève.
rivalité
De
un bon
2U e
STMnOSION
77
TàXT]8f^ èpS)- àXK' bpo eI TTaplr|ç.
—
'AXXà
Tàv
voi(ii, eÎTteîv
é&v
Kal
*AXKi6i.alvETai. *'Etl Se t6 toO Sr|x6évTo
CKOTTÛv Kal tobq
221 fipà^o-
,
Tiapa-
Kal ioi}q ttoXe^Iovç, 8f)Xoç S>v
(|>lXIouc;
ttovtI Kal TiAvu TT6ppo6ev, 8ti, et xiç SipETai toutou toO àvhpàç, iiéika âppo^évcaç &^uvetTai. Aie Kal &a({>aXâç àTtf|ei,
tôv oOto
Kal oStoc; koI 6 Ixepoc;* a^cSàv yàp ti
^laKEi^iévcav Iv
tÇ
&XXà toùç Tipo-
TToXé^eo odSè SnTovTai,
Tponà&r\v (pe^>(ov'Taq SiàiKovaiv rioXXà jièv o8v 8v TLÇ Kal &XXa S^oi Za>Kp&Tr| ânoivkaai Kal Bau^àaïa. *AXXâ xâv ^èv &XXa>v èniTi]SEU^dTuv T^X* ^^ "^^^ *^^^ TtEpl &XXoU TOLaOTa EÏTTOl* tb 8è ^t]8evI .
et
tûv TiaXaiûv
'&v6p&TTCdv S^ioiov EÎvai, li/)TE
llvTov, toOto &^iov TtavTàq Bai&^aToç.
(x^TE
Otoç yàp
T&v vOv
'A)(iXXeùç-
iyévETO, àîTEiKàcEiEv &v Tiç Kal BpoatSav Kal SXXouç, koI oToç a8 riEpiKXîîc; Kal NÉaTopa Kal *AvT^vopo, eIoI 8è Kal
iTEpof Kal Toùç SXXouç KaTà TaÔT*
tuç àTTEiKdi^oi. Otoç d
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LE BANQUET
222 b
90
Agathon, de ne pas le laisser berner Mais homme-là cet que nos mésaven lu res personnelles le par servent de leçon, et tiens-loi sur tes gardes de peur de ressembler au marmot du proverbe, qui rien n'apprend qu'à ses conseille à loi aussi, 1
.
c
dépensai" « Ces paroles d'Alcibiade donnèrent à rire par leur franchise ; car il avait bien l'air de n'avoir pas cessé d'être amou" Tu reux de Socrate Là-dessus, celui-ci prit la parole !
me
:
Alcibiade, d'avoir toute ta tête Autrement, bien sûr, jamais tu n'aurais, avec une pareille adresse, cherché à dissimuler derrière un rempart de circonlocutions le but fais l'effet,
!
où tendait tout
ce
as dit. Et c'est accessoirement (en
que tu
apparence, cela va de soi) que tu lui as fait une place dans la comme si tout ton langage n'avait pas fin de ton discours :
d ce but déterminé, de nous brouiller, Agathon et moi ^, sous prétexte que moi je suis obligé de t'aimer, toi et personne d'autre, et que, de son côté, Agathon l'est de se laisser aimer Mais ton jeu ne nous a par toi, et pas par un seul autre au bien et, contraire, ce drame de ton invenpas échappé !
;
tion, avec ses satyres et ses silènes, a été tout à fait transparent. Eh bien cher Agathon, il ne faut pas qu'il y gagne en !
arrange-toi plutôt pour que, toi et moi, nul ne nous Ma foi Socrate, ajoute Agathon, tu pourrais bien dire vrai J'en trouve d'ailleurs l'indice dans la façon
rien
:
vienne brouiller e
!
—
!
!
dont il est venu s'asseoir sur ce lit entre toi et moi, à seule de nous séparer l'un de l'autre. En vérité il n'y gagnera rien, et au contraire c'est moi qui, sur le lit, vais venir prendre Hé absolument, repartit Socrate place auprès de toi Zeus s'écria Alciinstalle-toi ici, au-dessous de moi. biade, quelles misères, une fois de plus, me fait endurer le Il se Ggure qu'il doit, en tout point, avoir sur moi gaillard A tout le moins, la supériorité. Mais tu es extraordinaire Point du laisse Agathon s'installer entre nous deux tout répliqua Socrate, c'est impossible. Car tu viens défaire fin
!
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1
:
—
1
!
1
!
—
!
(non pas, bien entendu, le Sophiste du dialogue de ce nom) est peut-être le brillant jeune homme des Mémorables de Xénophon, IV 2 et 6, que Socrate convertit à sa méthode. I.
Pour une formule,
Une
très voisine,
du proverbe
cf.
Hésiode Trav.
autre (j}atheîn matheïn) se traduirait Déception vaut leçon. a. Alcibiade pense que c'est pour Socrate une obligation de n'avoir
a 18.
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